Fête-du-Sel - La Compagnie des Tours

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Fête-du-Sel - La Compagnie des Tours
L'EXPRESS LUNDI 3 SEPTEMBRE 2012
LA FÊTE DU SEL
EN IMAGES
10 RÉGION
BUTTES
Une Fête du sel arrosée,
mais ambiance chaleureuse
FANNY NOGHERO (TEXTE)
BERNARD PYTHON (PHOTOS)
La Fête du sel a battu son plein
samedi, à Buttes. Une édition
peu gâtée par la météo pluvieuse et frisquette, qui a malheureusement nettement influencé la fréquentation à la
baisse. Les artisans et les différents artistes présents ont néanmoins fait bonne figure pour
distraire le public.
La compagnie romande des
Tours, qui reconstitue la vie quotidienne au 15e siècle, a fait fi du
temps maussade pour sa première prestation à la Fête du sel.
Les membres de la troupe, tous
des passionnés du Moyen Age,
ont notamment reconstitué un
repas avec ingrédients et ustensiles d’époque, sous l’œil curieux
des badauds. Au menu: sarrasin
grillé, panais au carvi (cumin des
prés) et galimafrée, un ragoût
d’agneau avec des amandes, du
raisin et de la cardamome.
Précieuses épices
Apothicaires, herboristes et
tanneurs ont également fait étalage de leurs savoirs, au même
titre que les marchands d’épices. «Les épices étaient surtout
utilisées par la bourgeoisie et la
noblesse, c’était un signe extérieur
de richesse. Elles représentaient
un véritable trésor et les marchands ne se déplaçaient pas sans
escorte», explique le fribourgeois Marc Boschung, l’un des
deux marchands d’épices de la
compagnie.
Une livre de poivre s’échangeait par exemple contre sept
bœufs. Parmi les épices les plus
courues figuraient la cardamome, le carvi, le gingembre, la
cannelle ou encore le poivre.
«Les gens posent de nombreuses
questions et les échanges sont
vraiment très sympathiques», relève le marchand, qui, à l’instar
de tous les autres artisans, ne
s’est pas laissé refroidir par la
météo. «Il y a eu effectivement un
peu moins de monde que l’année
passée, où le soleil nous avait accompagnés, mais nous ne sommes
pas trop déçus», relève Stéphane
Masi, le nouveau président de la
manifestation.
«L’ambiance
était sympa, tout le monde était
malgré tout très content et la température a eu pour effet de resserrer les liens entre les artistes et les
artisans». Même le conseiller
communal de Val-de-Travers,
Yves Fatton, enfant de Buttes fidèle à la fête, n’a pas manqué d’y
faire son apparition et s’est réchauffé en remuant la traditionnelle soupe aux pois. Rendezvous est d’ores et déjà pris pour
l’année prochaine. CULTURE Ouvert en octobre 2011, le bar a cessé ces activités. L’association continue toutefois d’organiser des soirées.
Le bar underground loclois Scarkrows ferme ses portes
«Bar à putes», «soirées nudistes», «clientèle de petite vertu»... Jessie et Michael Pythoud auront tout entendu
depuis l’ouverture de leur bar,
le Scarkrows, inauguré en octobre 2011 à la place du Rock
Ness (ex «Stop»), au Locle.
«Un bar underground», rappelle Jessie Pythoud. «Soit à la
fois un bar gothique, punk et
metal. Notre clientèle venait de
toute la Suisse romande et la
zone frontière.» Jusqu’au début
août, date à laquelle le bar a
fermé ses portes.
Pourtant, en près d’un an
d’activité, le couple Pythoud
avait fait preuve d’un beau dynamisme, invitant rue HenriGrandjean 1 une cinquantaine
de groupes, tous orientés metal
ou punk. Avec quelques noms
alléchants pour les aficionados
du genre, comme Coroner
(CH), Krisium (BE) ou Malevolent Creation (USA). «Bien
sûr, on a connu quelques fiascos
au début. Mais ensuite, on comptait de 50 à 150 personnes à chaque concert», explique Jessie.
La performeuse érotique française Betty Beniski a même attiré plus de 200 personnes au
Locle. Las, le Scarkrows a fermé ses portes, éreinté à force
de soulever l’opprobre et les
railleries de ses voisins.
Esthétique érotique, décor
macabre et couleurs sombres
sont les codes du mouvement
gothique né en Angleterre
dans les années 1970 sur les
cendres du punk. Des chaussures plate-forme jusqu’aux
lentilles aux pupilles fendues,
L’esthétique de Scarkrows a choqué certaines âmes.. SP MICHAEL PYTHOUD
en passant par les crinolines
ou les corsets, la panoplie est
riche. «Rendez-vous compte! Il
y a même des hommes en jupe et
en bas résille!», s’étonnait un
Loclois. «Et ces mines... Ils
n’ont pas l’air en santé», grimaçait une mamie devant les maquillages blafards de certains
modèles sur les affiches du
bar. «Les Loclois ne connaissent
pas le mouvement underground
goth ou metal. Ils confondent ça
avec de la prostitution», déplore Michael Pythoud. «Nous
avons toujours souhaité intégrer
les Loclois. C’est pour cela que
nos soirées étaient sans «dress
code». En vain, si on a attiré
20% de Loclois, c’est le maximum». Et encore, en comptant ceux qui confondaient le
bar avec un cabaret... «On a eu
plusieurs fois des clients qui venaient «louer une fille» selon
leurs termes... Le problème, c’est
que nos modèles, qui sont bénévoles
pour
l’association
Scarkrows, ont essuyé des re-
marques plus que blessantes.
Pour rappel, ces personnes sont
tout à fait respectables, intégrées dans la vie active, comme
employée de commerce ou assistante médicale... »
Le couple a ainsi préféré remettre le bar. Mais l’association perdure et prévoit déjà
différentes activités, concerts
et shows, en Suisse comme
en France. «On ne regrette absolument rien. Si c’était à refaire, on recommencerait. Mais
c’est sûr qu’ouvrir un bar underground au Locle, c’est un peu
plus compliqué qu’à Zurich ou
Londres...». SYLVIE BALMER
Plus de renseignements sur:
www.scarkrows.ch
www.facebook.com