L`électro se met au vert
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L`électro se met au vert
Dossier L’électro se met au vert les enjeux: l’environnement et l’énergie ■ 28 - DE LA CONCEPTION À LA RÉUTILISATION ■ 32 - RECUPEL EN BAISSE Les sociétés d’électronique pensent environnement Appareils ménagers: la cotisation de recyclage réduite de moitié ■ ■ 30 - ÉCO-INDICATEUR 33 - RECYCLAGE «PAY AS YOU GO» De nouvelles méthodes écologiquement plus performantes La solution pour l’audiovisuel et l’informatique professionnels ■ ■ 31 - VOLONTAIREMENT SANS PLOMB Directive RoHS: impliquer les fournisseurs 34 - DES APPAREILS HI-FI PLUS ÉCONOMIQUES Economies substantielles dans la fonction de veille MANAGEMENT Dossier L’électro se met au vert par Peter Ooms De la conception à la réutilisation PG Les sociétés d’électronique de notre pays travaillent d’arrache-pied pour rendre leurs produits les plus écologiques possibles à chaque étape de leur existence : de la conception au recyclage et à la réutilisation, en passant par la production et l’utilisation. Filip Geerts (l) en Bert D’Hooghe (Agoria): «Les entreprises n’attendent pas le législateur pour rendre leurs produits plus écologiques.» Il est surprenant de voir à quel point les sociétés du secteur informatique recherchent activement des solutions. Elles n’attendent pas le législateur pour rendre leurs produits plus écologiques. « Elles réagissent à la prise de conscience toujours plus grande de la société pour tout ce qui concerne l’environnement. Les éléments de marketing interviennent aussi: cette préoccupation rend leurs produits plus attrayants pour le consommateur. Elles peuvent tirer un avantage en réagissant rapidement aux tendances. Elles assument le rôle de précurseur en prenant des engagements environnementaux volontaires », déclare Filip Geerts, directeur adjoint d’Agoria et président de Recupel. BONNE CONCEPTION La tendance maîtresse, ici, est celle du bon concept, inventoriant dès le début toutes les influences possibles d’un produit sur l’environnement. « Il s’agit de la célèbre analyse du cycle de vie qui tient compte de l’impact en28 ■ INDUSTRIE TECHNIQUE & MANAGEMENT JUIN 2006 vironnemental global d’un produit. Quel est l’effet du processus de production sur l’environnement ? Combien d’énergie le produit consommera-t-il pendant son existence ? Quels risques interviennent lors du recyclage? Lors de la destruction ? C’est tout un art de garder à l’œil tous ces facteurs et de les examiner les uns par rapport aux autres. Certaines interventions permettent un meilleur recyclage mais augmentent la consommation d’énergie. Où mettre dès lors la priorité? Vous pouvez en outre analyser d’autres aspects, comme la sécurité. Pensez à la discussion sur l’utilisation des retardateurs de flamme dans certains produits. Ceux-ci augmentent la sécurité en cas d’incendie mais peuvent avoir un impact défavorable sur l’environnement. Certains experts prétendent aujourd’hui que l’industrie est déjà très avancée. Les décisions les plus évidentes sont déjà prises. Il s’agissait d’interventions simples très profitables pour l’environnement. Les prochaines mesures entraîneront des coûts supérieurs tandis que l’impact positif sur l’environnement sera nettement plus faible. Cela pourrait finalement compromettre la rentabilité économique du produit. Nous devons donc veiller à garder un bon équilibre », précise Filip Geerts. ASSAINIR Les sociétés tiennent aussi compte du fait que certains processus de production exercent une influence sur l’environnement. Une problématique très actuelle est celle de l’utilisation de substances dangereuses tombant sous la directive européenne RoHS (Restriction of the use of certain hazardous substances). Parmi elles, le plomb qui est souvent utilisé dans les soudures des contacts électroniques et qui a un impact sur le recyclage. Les sociétés ont longtemps cherché un matériau présentant des caractéristiques similaires. Cependant, cette problématique va beaucoup plus loin. Le cadmium, le chrome (VI), les PBB, les PBDE et le mercure sont désormais exclus de certains appareils électroniques. Bert D’Hooghe est le spécialiste RoHS au sein d’Agoria. « Pour être en ordre, toute la chaîne d’approvisionnement doit être analysée. Cela a un impact énorme sur le processus d’achat. Les sociétés doivent veiller à ce que toutes les pièces qu’elles reçoivent de leurs fournisseurs rencontrent, elles aussi, la directive RoHS et ne contiennent donc aucune substance nocive visée. Il s’agit parfois de plusieurs milliers de composants. C’est là que réside le grand effort des entreprises. Néanmoins, les nombreuses imprécisions juridiques complexifient encore le processus. Les sociétés ne savent toujours pas quels sont les produits concernés : il n’y a pas de liste officielle. S’y ajoutent des exceptions pour certains matériaux qui sont irremplaçables. Les appareils médicaux sont pour l’heure aussi déchargés de l’obligation RoHS. Les choses pourraient cependant changer. Du coup, les sociétés veulent savoir quand elles doivent consentir l’investissement : maintenant ou Discussions avec les autorités Dans ce dossier, les sociétés se font l’écho de la bonne volonté de l’industrie à aborder la problématique environnementale. Cependant, en tant que fédération, Agoria se situe entre les autorités et les entreprises et perçoit encore de nombreuses possibilités d’améliorations. « Nous constatons par exemple que les communes qui manquent d’argent souhaitent refacturer une partie des coûts des parcs à conteneurs à Recupel. Cela constitue un mauvais signal : c’est précisément ainsi que les communes vont décourager les efforts environnementaux », observe Filip Geerts. Le rapportage obligatoire suscite aussi de nombreuses remarques. « Nous entendons parfois des sociétés affirmer que les actions concrètes qu’elles réalisent pour préserver l’environnement ne leur posent aucun problème. Néanmoins, le rapportage exigé par les autorités va parfois trop loin. Les entreprises estiment que cette administration entraîne souvent plus de frais que les efforts environnementaux en soi. Nous devrions pouvoir trouver un juste équilibre », estime Bert D’Hooghe. UTILISATION ÉCONOMIQUE La consommation d’énergie est un des thèmes les plus sensibles des appareils électriques. Le consommateur connaît bien les labels énergétiques apposés sur des appareils comme les réfrigérateurs ou les machines à laver. Mais il est nettement moins informé des efforts consentis par les constructeurs d’appareils hi-fi et de télévisions. Jan Van Hoof de Pioneer explique dans ce dossier les efforts qu’a réalisés sa société dans ce domaine. Il faut remarquer que ces constructeurs prêtent une grande attention à la consommation énergétique de leurs appareils lorsque ceux-ci ne sont pas utilisés, c’est-à-dire lorsqu’ils sont en veille. La réglementation énergétique pour ces appareils n’est pas encore très stricte à l’heure actuelle même si cela devrait changer sous peu. Il faut donc apprécier à sa juste valeur les initiatives qu’ont prises les grands acteurs du secteur pour diminuer la consommation d’énergie de leurs produits. PG l’année prochaine. Tout cela suscite de nombreuses questions de la part de nos membres. Pour y répondre, nous nous appuyons sur des documents comme la liste FAQ de la Commission européenne et sur un livre de l’organisation de coordination européenne Orgalime. La tâche des autorités est très ardue car la liste des appareils électroniques concernés est longue. Pour notre part, nous essayons d’apporter notre aide du mieux que nous pouvons. » La réutilisation des appareils est également envisagée par Recupel. Nous voulons aussi mieux informer les commerçants. Aujourd’hui, ils sont naturellement obligés d’accepter les anciens appareils lorsqu’un client les ramène chez eux. Cependant, ils les font encore trop peu enlever et traiter par Recupel. Ces actions ont pour but d’augmenter sérieusement le taux de recyclage, afin que nous puissions atteindre les futures normes qui seront plus strictes. C’est parfaitement possible : aujourd’hui, 80 % des anciens appareils reviennent chez nous via les parcs à conteneurs alors qu’ils ne représentent que 20% des points de collecte. Nous suppoMIS AU REBUT PROPREMENT En matière de recyclage de produits électro- sons que beaucoup d’appareils électroniques niques, Agoria joue un rôle nettement plus sont encore enlevés par les ferrailleurs et, par large que d’habitude. La fédération a pris l’ini- conséquent, traités en dehors du circuit Retiative de mettre sur pied Recupel. « Il s’agit cupel. Il est tout à fait possible qu’ils soient d’un système complet, comcorrectement recyclés mais ils prenant la collecte des appane sont repris dans aucun biLES ENTREPRISES lan », explique Filip Geerts. reils utilisés, leur traitement et le financement au travers VEULENT SAVOIR Recupel prévoit d’ailleurs la d’une contribution payée au possibilité de réutiliser d’anQUAND ELLES ciens appareils. « Recupel colmoment de l’achat. Le secteur labore avec les centres de sefournit à cet égard de gros efDOIVENT conde main de tout le pays forts. Nous investissons par INVESTIR: afin qu’ils puissent revendre les exemple dans de petits abris dans les parcs à conteneurs MAINTENANT OU appareils en bon état. Ils font pour rassembler l’électronique L’AN PROCHAIN. également office pour nous de point de collecte. Précisons de consommation. Avec succès d’ailleurs que cette décision ne d’ailleurs. Nous avions pour objectif de recycler chaque année 4 kilos par réjouit pas l’industrie. Les sociétés redoutent habitant en Belgique. Nous sommes actuelle- les problèmes de responsabilité que ces anment à 6,5kg. Et bientôt, nous allons répéter ciens appareils pourraient poser. Pourtant, Redes campagnes d’information à la radio et à la cupel est d’avis que la réutilisation doit avoir télévision afin de convaincre les consomma- sa place à côté des solutions de fin de vie des teurs de rapporter leurs anciens appareils. appareils électroniques », ajoute Filip Geerts. « Une partie de l’activité de Recupel se déroule sur le théâtre européen. Nous faisons partie du forum WEEE (Waste of Electrical and Electronic Equipment), une association rassemblant 36 groupements nationaux. J’en suis aujourd’hui le président. Le groupe se concentre sur l’échange d’informations afin que les membres puissent apprendre les uns des autres. Cela n’a pas de sens de standardiser un système national et de l’imposer dans les autres pays. Il faut en discuter dans chaque pays et trouver des compromis. Chaque pays doit régler ses propres problèmes. » En raison de ce groupement international, de nombreuses sociétés internationales ont tendance à voir Recupel comme un interlocuteur central. « Elles veulent en fait un seul guichet afin de régler la problématique pour tout le continent européen. Mais cela n’est pas possible. Chaque pays a sa propre situation avec sa réglementation spécifique. Nous ne pouvons donner à ces entreprises qu’un aperçu des lois nationales. Les sociétés américaines ou asiatiques qui viennent pour la première fois ici en ont un peu peur. Certaines pensent en outre qu’elles peuvent tout gérer en anglais. Cela n’est naturellement pas vrai. Les organismes nationaux doivent même conclure un contrat avec une société du pays. Or, bon nombre de constructeurs n’ont pas de succursale dans chaque pays. Dans la pratique, c’est souvent l’importateur qui doit s’en charger pour le producteur. » ■ www.weee-forum.org www.recupel.be - www.agoria.be INDUSTRIE TECHNIQUE & MANAGEMENT JUIN 2006 ■ 29 MANAGEMENT Dossier L’électro se met au vert par Kurt De Cat Éco-indicateur Grâce à l’éco-indicateur, Daikin sait quel est l’impact écologique de chacun des matériaux utilisés et peut ainsi rechercher des améliorations à apporter. lateur de vitesse qui permettent de faire de belles économies d’énergie. L’adaptation de la consommation en fonction des besoins spécifiques du client a également retenu notre attention. D’ailleurs, nos clients s’intéressent de plus en plus à la consommation énergétique. Il est donc de notre devoir de développer une technologie qui limite cette consommation. Il ne s’agit pas là d’innover pour le plaisir d’innover. Les actionnaires s’intéressent aux entreprises qui ont de l’avenir. L’environnement représente à cet égard un aspect important. Les sociétés qui ne respectent pas l’environnement finissent tôt ou tard par disparaître, à cause d’une disposition légale ou d’une autre », prédit Martin Dieryckx. « La notion d’écoconception est très vaste », explique Martin Dieryckx, directeur de la section Environment Readiness chez Daikin Europe. « L’écoconception vise à rechercher la portée écologique d’un produit pendant toute sa durée de vie. Lors de la mise en place de l’écoconception, nous examinons l’impact environnemental qu’occasionnera le produit aux stades successifs de son cycle de vie. C’est-à-dire de l’exploitation des matières premières jusqu’au moment où l’on se débarrasse du produit et où on le recycle. On peut travailler sur différents aspects: la consommation d’énergie, les matériaux utilisés, la réduction de l’emballage, la limitation des substances nocives. Nous commençons par intégrer les législations actuelles et futures. » 30 ■ INDUSTRIE TECHNIQUE & MANAGEMENT JUIN 2006 SAVOIR ANTICIPER Chez Daikin, on est convaincu que l’écoconception offre de nombreuses perspectives pour les entreprises. Daikin conseille au secteur de bien suivre la législation et de développer des activités écologiques. « Commencez par une analyse afin de découvrir ce qui est moins écologique dans vos activités. Anticipez pour ne pas avoir de surprises. Ayez un raisonnement positif axé sur la recherche de solutions. Prenez l’exemple de la soudure sans plomb. Si l’on ne se prépare pas à la directive RoHS, le problème devient un vrai casse-tête. Nous, nous produisons des circuits imprimés sans plomb depuis un an et demi », déclare Martin Dieryckx. Et Els Baert de conclure: « Il est essentiel de s’y mettre au plus vite. Un mois avant la publication de la loi, nous avions déjà présenté la problématique à nos fournisseurs et nous leur demandions d’examiner leurs produits. Parmi les 4.000 pièces que nous utilisons en production, nous avons dû réviser 1.500 assemblages, 160 modèles ont été modifiés afin de respecter la directive RoHS. Bon nombre de nos produits ne tombent pas sous le coup de la directive, mais nous avons abordé les choses de manière positive, en conformant malgré tout autant de produits que possible. À un moment ou un autre, ce sera le tour des produits qui ne sont pas encore concernés aujourd’hui. » ■ PG ANALYSE Els Baert, conseillère dans la section Environment Readiness chez Daikin, explique les grandes lignes de l’approche qu’elle a mise en place au sein de l’entreprise: « Au début du projet d’écoconception, nous avons fait appel au Vito pour suivre le proL’analyse du cycle de vie a montré que la jet et développer une méthodologie. La consommation d’énergie était l’aspect enviméthode de l’éco-indicateur a été appliquée lors ronnemental le plus important pour les appade l’analyse du cycle de vie d’écoconception. reils Daikin. Tous les matériaux utilisés pour un modèle représentatif ont été pesés et une valeur éco-indi- d’amélioration. Nous avons également reçu l’apcateur a été attribuée à chacun de ces matériaux. pui des membres de la production, de l’achat et Cette valeur donne un aperçu de l’impact envi- de la qualité. Il était essentiel de prévoir et d’anronnemental de ces matériaux. ticiper autant que possible dès « NOUS Le cuivre par exemple doit être la phase de conception. On a extrait des mines et cela repréPRODUISONS DES ensuite cherché à réaliser cersente une certaine valeur énertaines améliorations à partir gétique et une véritable CIRCUITS IMPRIMÉS des points retenus. Nous avons contrainte environnemenfait une liste des différentes SANS PLOMB possibilités d’amélioration. Et tale... » DEPUIS UN AN ET cette liste est désormais utilisée Pour se familiariser avec la méde manière systématique pour thodologique, Daikin Europe DEMI DÉJÀ. » chaque produit », explique Els a commencé par examiner certains produits spécifiques très demandés. Ceux- Baert. ci ont été totalement désassemblés et analysés. « Cette analyse du cycle de vie a montré que la « Une fois que nous connaissions le principal im- consommation d’énergie représentait le principact environnemental pour un certain appareil, pal aspect environnemental sur nos appareils. Le nous avons pu organiser des groupes de réflexion meilleur résultat dans notre secteur a été réalisé multidisciplinaires pour rechercher des options grâce à la mise en place de compresseurs à régu- MANAGEMENT Dossier L’électro se met au vert par Philippe Van den Abeele Volontairement sans plomb Bien que la société ne soit pas concernée par la directive RoHS, BEA, producteur de systèmes de détection pour portes automatiques, s’est lancée spontanément dans la production sans plomb. PG ciétés d’assemblage européennes et asiatiques peuvent utiliser. BEA ne procède qu’au montage. La transition vers les produits sans plomb a exigé certains efforts, mais ce processus a pu être maîtrisé. À cet effet, un groupe de travail avait déjà été formé il y a deux ans. Yves Borlez: «Nous avons vérifié la compatibilité RoHS de 4.000 composants et de 400 PCB.» À partir du 1er juillet 2006, la directive RoHS limitera l’utilisation de plusieurs substances dangereuses dans les appareils électriques et électroniques. La limitation la plus connue concerne la teneur en plomb: les composants devront désormais être produits sans plomb (ou presque) et les soudures ne pourront plus utiliser ce métal. Les produits sur lesquels porte cette limitation correspondent globalement à ceux auxquels s’applique depuis août 2005 l’obligation de reprise (directive WEEE). La société liégeoise BEA est leader de marché mondial des détecteurs pour portes automatiques. « Grâce notamment aux conseils judicieux d’Agoria, nous sommes désormais sûrs, après une longue période d’incertitude, que nous ne sommes pas concernés par la directive RoHS », affirme Michel Peters, corporate product quality manager. « Nos produits sont seulement des composants de portes qui sont ensuite placées par des professionnels dans des supermarchés, des hôpitaux, des aéroports, des magasins, etc. Il ne s’agit donc pas d’appareils domestiques ni d’équipements informatiques. Cependant, nous voulons respecter la directive RoHS pour assurer l’accès à certains marchés de nos produits et applications. Nous pourrons par ailleurs garantir aux clients concernés par la directive que nos produits sont exempts de plomb. » BEA établit les spécifications de ses produits et détermine quels composants et PCB les so- CONTRÔLE DES FOURNISSEURS Yves Borlez, R&D manager : « Nous nous sommes penchés sur 4.000 composants et 400 PCB pour déterminer s’ils étaient conformes à la directive RoHS. Certains fournisseurs produisent désormais sans plomb mais conservent la même référence. Au magasin, nous devons donc, au cours d’une période de transition, distinguer clairement les pièces conformes à la directive RoHS de celles qui ne le sont pas. Une fois toutes les pièces conformes, nous passons à la soudure sans plomb. Dans ce domaine, nous ne rencontrerons pas de problèmes. Nos fournisseurs et assembleurs asiatiques (y compris les Chinois) produisent conformément à la directive depuis plus d’un an étant donné qu’au Japon, l’interdiction du plomb est la norme depuis quelques années. Les Européens se sont pour leur part conformés à la directive au début de cette année. Nous avons déjà testé et validé une série de produits et tout s’est déroulé comme prévu. » PAS D’AUGMENTATION SENSIBLE DU PRIX Selon Michel Peters, les fournisseurs et producteurs ont bien fait leur travail. « Certains ont cependant un peu traîné, car ils tablaient sur la date du 1er juillet 2006. Or, nous aurions déjà dû recevoir beaucoup plus tôt certains composants mis en conformité pour être capables de ne plus livrer que des produits finis conformes à la directive RoHS à cette date. Les pièces et les produits non conformes peuvent heureusement encore être écoulés en dehors de l’UE après cette date. Nous n’avons en outre pas constaté de sensible hausse des prix. Certains assembleurs ont certes relevé la proportion des salaires dans le prix du démontage de certains PCB de 5 à 10%. Cependant, les prix des composants n’ont pas augmenté en raison de la mise à conformité, mais à cause de l’augmentation du prix du cuivre. Actuellement, certains fournisseurs ne livrent plus à partir de leurs stocks, comme à l’accoutumée, et parfois, les délais de livraison sont plus longs d’environ quatre semaines. Il faut cependant s’habituer au fait que le processus de soudure sans plomb doit être contrôlé différemment. Nous ne sommes pas tout à fait sûrs qu’à long terme, les produits sans plomb seront aussi résistants à la corrosion que ceux contenant du plomb. Cela dit, nous avons réalisé des tests intensifs d’exposition à un environnement salé pour valider nos soudures. Et les résultats sont rassurants. » ■ Sur la voie de la conformité avec IMEC et le CRIF-WTCM Imec et le CRIF-WTCM accompagnent les sociétés dans l’implémentation de la directive RoHS. Geert Willems, conseiller au CRIFWTCM et qui dispose d’une solide expérience dans la production et la R&D chez Alcatel, a imaginé un programme en dix étapes permettant de mettre les produits en conformité avec la directive RoHS de manière structurée et efficace. « L’adaptation des composants, des PCB et des processus de soudure implique de revoir la conception des produits. Parfois, une société doit analyser des dizaines de milliers, voire même plus d’une centaine de milliers de composants pour déterminer s’ils peuvent résister à une plus grande température de soudure. Lors de la transition vers la production sans plomb, plusieurs problèmes de qualité se posent, dont la cause et les mécanismes sous-jacents sont encore pour la plupart inconnus et font l’objet de recherches scientifiques poussées. Outre l’achat et la production, la logistique peut également poser des problèmes. Tous les secteurs ne doivent pas se conformer à la directive RoHS et les produits de ces secteurs contiennent donc encore des composants au plomb. Ceux-ci sont également nécessaires pour la réparation de produits existants. Les systèmes de gestion des stocks des fournisseurs et des assembleurs doivent donc être en mesure de gérer beaucoup plus de variantes, et ce point constitue souvent un problème. » [email protected] INDUSTRIE TECHNIQUE & MANAGEMENT JUIN 2006 ■ 31 MANAGEMENT Dossier L’électro se met au vert par Philippe Van den Abeele Recupel en baisse Le produit total de la cotisation de recyclage s’élève à 90 millions d’euros dans le budget de 2006, soit un peu plus que ce que les entreprises affiliées chez Fost Plus paient pour le recyclage des emballages (environ 83 millions d’euros). Lorsque le tarif et les CE seront approuvés par les trois régions, le tarif réduit pourra être introduit à partir du 1er janvier 2007 et le budget de Recupel baissera dès lors considérablement. La directive européenne, la Région de Bruxelles-capitale et la Région wallonne préconisent la collecte d’au moins 4kg d’appareils ménagers usagés par an et par habitant d’ici fin 2006. En Flandre, ce devait être 6kg pour la fin 2005. Recupel a déjà atteint 4,5kg par habitant en 2003, et 6,5 kg en 2005. On compte sur 7 kg pour 2006. Grâce à la directive européenne, la cotisation de recyclage pour les appareils ménagers sera réduite de moitié à partir de l’année prochaine. PROVISION SUPPRIMÉE « L’un des changements les plus marquants est synonyme de bonnes nouvelles pour le consommateur », déclare Filip Geerts (Agoria), qui a participé aux négociations. La cotisation Recupel baissera considérablement, de l’ordre d’environ 50%. » « Le système belge obligeait les sept organes de gestion sectoriels de Recupel à constituer des provisions pour garantir que, si au moment de la reprise un producteur ou importateur n’était plus actif, l’appareil pouvait quand même être repris et recyclé », explique Rob Geeraerts, gestionnaire de l’environnement, de la sécurité et de la santé chez Philips Belux, et administrateur à la fois de l’organisme de coordination Recupel et des organes de gestion sectoriels ICT, LightRec et MeLaRec. « La directive européenne permet de procéder sans véritables provisions, parce qu’un système tel que Recupel est considéré en soi comme une assurance suffisante, même s’il n’y a plus de représentant sur le marché pour un appareil à reprendre. Dans les nouvelles CE, cette possibilité de procéder sans provisions est retenue comme solution valable, et se voit dès lors dotée d’une base légale en Belgique. Après approbation des CE, nous pourrons progressivement mettre un terme aux provisions 32 ■ INDUSTRIE TECHNIQUE & MANAGEMENT JUIN 2006 ORGANES DE GESTION SECTORIELS La cotisation Recupel finance la collecte auprès des commerçants et parcs à conteneurs et le recyclage de tous les appareils usagés. Agoria a mis sur pied en 2001 à cet effet, en collaboration avec les producteurs et les importateurs, des organisations garantissant la reprise et le recyclage: Recupel AV (appareils audiovisuels), Recupel SDA (Small Domestic Appliances – petits appareils ménagers), Recupel ICT (matériel d’information et de communication), BW-Rec (grands appareils ménagers) et Recupel ET/Garden (outils de jardinage électriques et autres outils électriques). Se sont ajoutés plus tard: LightRec (appareils d’éclairage et lampes à décharge) et MeLaRec (dispositifs médicaux électriques et électroniques et équipements de laboratoire). Ces organes de gestion sectoriels ont établi Recupel en tant qu’organisation de coordination exécutive. Recupel se charge depuis juillet 2001 Rob Geeraerts (Philips): « Il y a moins de retours de l’organisation de la reprise et du recyclage. d’appareils qui ont une haute teneur en métal. Rob Geeraerts est impliqué depuis 1997 dans la Ils atterrissent, en raison du prix élevé de la fercréation et la gestion de Recupel : « Recupel raille, chez les ferrailleurs. » confie la collecte et le traitement à des transporteurs et transformateurs devant contractuellesans devoir en constituer de nouvelles, ce qui fait ment satisfaire aux exigences imposées par les auque la cotisation de recyclage pourra être réduite. torités concernant le recyclage respectueux de Un deuxième motif à la base de la baisse de cette l’environnement. Ces exigences s’appliquent également aux sous-traitants. cotisation est que certains volumes de reprise sont beaucoup Tant Recupel que les autorités moins élevés que prévu, ce qui publiques exercent des contrôles CERTAINS fait que les coûts pour Recupel à cet égard. Recupel ne peut VOLUMES DE sont très inférieurs au budget. Il bien entendu exclure d’autres y a principalement moins de recircuits de déchets. Lorsque des REPRISES SONT prises pour les appareils qui ont articles paraissent dans la presse MOINS ÉLEVÉS. une haute teneur en métal. Ils concernant des scandales enviatterrissent, via toutes sortes de ronnementaux à l’étranger qui canaux, chez les ferrailleurs, en se rapportent au traitement de raison de la forte hausse du prix de la ferraille. déchets électriques et électroniques, il ne s’agit Recupel ne voit ainsi revenir pratiquement au- certainement pas de déchets qui ont suivi le circune armature. » cuit Recupel. » ■ PG Quatre ans après la mise en place du système par la Belgique, une directive européenne est entrée en vigueur en août 2005 concernant l’obligation de reprise des appareils électriques et électroniques usagés. Cette obligation s’applique aussi bien aux appareils ménagers qu’aux appareils professionnels (lire l’article « Recyclage pay as you go » dans ce dossier). Après la transposition de la directive dans l’arsenal législatif des trois régions, de nouvelles conventions environnementales (CE) étaient nécessaires. Un accord a été atteint début 2006 à ce sujet. Après approbation officielle, les régions pourront introduire le nouveau règlement à partir du 1er janvier 2007. MANAGEMENT Dossier L’électro se met au vert par Philippe Van den Abeele Recyclage pay as you go Agoria a développé une solution aussi honnête qu’originale pour la contribution de recyclage imposée aux équipements audiovisuels et informatiques professionnels. SECTEURS DIFFICILES Après la transposition de la directive européenne dans la législation régionale (lire l’article « Recupel en baisse » dans ce dossier), la Belgique devait encore se munir d’un système pour les appareils professionnels des secteurs audiovisuels et des TIC. « Il s’agit des secteurs les plus complexes pour élaborer un bon plan d’organisation du recyclage », remarque Yves De Waegeneer, purchase operations manager chez Ingram Micro Belux, le plus grand distributeur de matériel TIC. « Le marché de seconde main d’appareils audiovisuels et TIC professionnels est important sur des marchés moins exigeants, surtout à l’étranger. Certains appareils sont démantelés pour les pièces et le châssis est vendu à la ferraille. Ils n’aboutissent donc certainement pas dans les décharges. » Le consultant Möbius a estimé pour Agoria que 50 % de l’équipement de réseau isolé, 10 % des caméscopes professionnels, des caméras de studio légères et des serveurs isolés de plus de 100kg et 0% des distributeurs de billets pourraient être récupérés via un système analogue à Recupel. La fixation d’une contribution Recupel sur tous les nouveaux appareils, à l’instar des produits électroménagers, pose donc de réels problèmes. Pourtant, le fabricant ou l’importateur est légalement obligé de reprendre gratuitement, si le client le souhaite, tous les appareils vendus après le menées par Agoria. « Nous ne devons pas placer d’argent sur un compte bloqué ni contracter d’assurance et nous profitons d’un système au coût le plus bas. En outre, nous gardons une marge de négociation commerciale. En cas de vente, nous sommes par exemple uniquement obligés légalement de reprendre autant de vieux appareils que nous en vendons de nouveaux. Cependant, dans le cadre de bons rapports commerciaux, nous pouvons faire plus. Il suffit alors de passer un coup de fil à Recupel qui se charge de l’enlèvement et du recyclage. » 13 août 2005, même si celui-ci n’achète pas de nouvel appareil. Le commerçant doit aussi reprendre tous les appareils de n’importe quelle marque que le client a achetés avant cette date si celui-ci achète un nouvel appareil. Sans nouvel achat, l’utilisateur doit se UN RECUPEL PROFESSIONNEL En février 2006, Recupel AV/ICT Professionnel a vu le jour pour les TIC, les machines de bureau et l’audiovisuel professionnel. Les sociétés peuvent confier leurs obligations à cette Après les appareils domestiques, les appareils ASBL. Les membres fondateurs sont Ricoh, professionnels devront bientôt être recyclés. Sony, Siemens, JVC, Ingram Micro, Kyocera Mita et Sharp. Agoria est bien consciente qu’il reste encore beaucoup à faire pour que le syscharger lui-même du recyclage d’appareils ac- tème soit totalement opérationnel le 1er janquis avant le 13 août 2005, en les amenant vier 2007. L’obligation de reprise vaut pour dans un magasin de seconde main ou dans un tous les appareils électriques et électroniques parc à conteneurs. « Il est imnécessitant, pour fonctionner portant de respecter toutes correctement, un courant élecLE MARCHÉ DE nos obligations légales. Cetrique ou un champ électropendant, nous ne sommes pas magnétique. Cette obligation SECONDE MAIN des spécialistes en recyclage, s’applique aussi aux appareils D’APPAREILS ni dans l’élaboration d’un produisant, transférant et meplan de déchets, ni dans la néPROFESSIONNELS surant des courants et des gociation avec les pouvoirs champs utilisés sous une tenEST IMPORTANT. sion de 1.000 volts au maxipublics. Nous avons donc souhaité collaborer à la mise mum en courant alternatif et au point d’une solution collective », précise de 1.500 volts en courant continu. Recupel ne Yves De Waegeneer. doit pas s’occuper de grandes installations inIl est enchanté du résultat des négociations dustrielles, impossibles à déplacer. ■ PG « Après des négociations avec les Régions, nous avons convenu d’un système qui tient compte du marché spécifique de l’audivovisuel et des TIC », explique Filip Geerts (Agoria ICT). « Les membres paient une petite contribution basée sur le nombre d’appareils mis sur le marché. Cette contribution sert à couvrir les frais administratifs de l’organisation et à constituer une provision pour les frais de recyclage en cas de disparition d’un producteur. Lorsqu’un client veut se défaire d’un produit, il examine les modalités avec le fabricant ou l’importateur. Si ce dernier se charge de la reprise, il donne son go à Recupel et reçoit par la suite une facture pour les frais de recyclage. Le système a été baptisé Pay as you go. » Professionnel et ménager L’obligation européenne de reprise s’applique aux appareils électriques et électroniques ménagers et professionnels. Les appareils utilisés dans les entreprises sont considérés comme ménagers s’ils peuvent effectivement être employés dans un ménage : PC, portables jusqu’à 1,4 kg, modems externes, télécopieurs jusqu’à 7 kg, claviers, souris, répondeurs et GSM. Recupel AV et Recupel ICT collectent déjà ces appareils depuis 2001. INDUSTRIE TECHNIQUE & MANAGEMENT JUIN 2006 ■ 33 MANAGEMENT Dossier L’électro se met au vert par Philippe Van den Abeele Des appareils hi-fi plus économiques Les appareils hi-fi consomment de moins en moins d’électricité. C’est la fonction de veille qui offre le plus de possibilités d’économie. Le nombre d’appareils possédant une fonction stand-by est en augmentation. Cette fonction représenterait pratiquement 10% de la consommation d’électricité totale. Si les fabricants n’avaient pas pris de mesures, ce chiffre serait beaucoup plus élevé. Jan Van Hoof, manager environment & product compliance chez Pioneer Europe: « Les possibilités d’économie sont beaucoup plus grandes en fonction de veille que pendant l’utilisation active. Il est donc logique que des actions aient été prises prioritairement dans ce domaine. » Cela ne veut pas dire que l’on oublie l’utilisation active. Cinq fabricants de télévisions à écran plat se sont engagés à diminuer la consommation d’énergie de 15% pour 2010 (20% d’ici à 2013). Et douze fabricants d’écrans de télévision à tube cathodique ont promis de diminuer la consommation d’énergie de leurs appareils de 5% d’ici à 2007, avec l’objectif d’arriver à 15% en 2010 (et au minimum 10%). des écrans de 17” à tube cathodique. Cette enquête a été menée dans le cadre du programme Energy Star pour l’étiquetage des appareils à faible consommation d’énergie. L’Union européenne veut en effet inciter les consommateurs lisation. La radio reste-t-elle allumée toute la journée? Le volume du son est-il élevé ou bas? Il n’y a que sur les télévisions que l’on peut voir une indication de la consommation annuelle en kWh, basée sur un temps de veille moyen de 20 heures et sur une durée de fonctionnement de 4 heures. » Philips DIRECTIVE EUP En 2000, la consommation en mode veille chez Pioneer pour tous les produits était en moyenne de 1W. En 2003, elle avait diminué jusqu’à 0,33W. Aujourd’hui, Pioneer, avec ses nouvelles technologies, atteint 0,1W. Il n’est donc pas étonnant que Pioneer Europe ait été déclarée société industrielle n°1 en janvier 2006, en tant que partenaire du programme Énergie durable Europe 2005-2008, une initiative de la commission européenne dans le cadre d’Énergie intelligente-Europe, un programme (2003-2006) qui veut apporter sa contribution dans le domaine de l’efficacité de l’énergie, des sources d’énergie reRécompensé pour ses appareils permettant nouvelables, du transport propre et des comd’économiser de l’énergie, Pioneer a été élu partenaire industriel n°1 du programme de bustibles alternatifs. l’UE Énergie Durable Europe 2005-2008. Le secteur hi-fi est soumis également à la directive-cadre européenne eco-design de 2005 sur la LES ÉCRANS LCD ET PLASMA CONSOMet les entreprises à acheter des appareils permet- conception écologique des produits à consommation d’énergie (EuP, Eco-Design ou energyMENT MOINS tant d’économiser de l’énergie. using Products Directive ). L’améIl est cependant fort peu probable que beaucoup Contrairement aux fabricants de de télés à tube cathodique soient encore vendues grands appareils domestiques, le IL N’Y A AUCUN lioration de l’efficacité de l’énergie est considérée comme un obd’ici 2010 en raison de la progression rapide des secteur hi-fi n’a pas de système de LABEL jectif environnemental prioritaire écrans plasma et LCD. Cette nouvelle techno- label répartissant les appareils en logie est d’ailleurs plus économique, car les classes d’énergie. Jan Van Hoof: D’ÉNERGIE POUR et la consommation d’énergie en veille ou à l’arrêt doit être écrans LCD consomment de 50 à 70% d’éner- « Dans le cas d’une machine à laLES APPAREILS mode strictement limitée. Jan Van gie en moins quand ils sont allumés que les tubes ver ou d’un frigidaire, on peut HI-FI. cathodiques. Une enquête récente a démontré mesurer objectivement la Hoof: « Aujourd’hui encore, cerque les écrans de 15” LCD consommaient seu- consommation d’énergie. Par taines marques sont trop peu écolement 30% de l’énergie des écrans de 15” à contre, pour un produit audiovisuel, la consom- nomiques. En mode veille, certaines d’entre elles tube cathodique, et les écrans de 17” LCD 50% mation dépend presque uniquement de son uti- consomment toujours plus de 10W. Pour diminuer la consommation, il est nécessaire d’investir en R&D pour mieux intégrer les circuits par exemple. Avec l’EuP, des normes à la sévérité raisonnable seront établies par Cenelec en maEn 1997, plusieurs fabricants d’appareils hi-fi ont conclu un premier accord volontaire avec la tière de consommation d’énergie pour notre seccommission européenne destiné à baisser la consommation d’énergie des postes de télévision et des magnétoscopes en mode veille jusqu’à 6W. Selon Jan Van Hoof, certains appareils consomteur. Ces normes feront partie des conditions maient à ce moment-là jusqu’à 25W. En 2000, un deuxième accord a été signé concernant la répour obtenir un marquage CE. Les produits qui duction de la consommation d’électricité des appareils audio en mode veille, d’abord à 3W au consommeront trop d’énergie ne pourront plus maximum et ensuite à 1W. A cette époque, la consommation des appareils audio se situait entre être mis sur le marché. » Engagement volontaire 10 et 15W en mode veille. En 2003, il a été convenu que la consommation des TV et des lecteurs DVD diminuerait jusqu’à 1W au maximum en mode veille en 2007-2008. Les 14 signataires: Bang & Olufsen, Hitachi Home Electronics Europe, LG Electronics, Loewe Opta, Metz-Werke, Panasonic Europe, Philips Consumer Electronics, Pioneer Europe, Samsung Europe Headquarters, Sanyo, Sharp Corporation, Sony Europe, Thomson Multimedia et Toshiba. 34 ■ INDUSTRIE TECHNIQUE & MANAGEMENT JUIN 2006 www.sustenergy.org http://energyefficiency.jrc.cec.eu.int www.eu-energystar.org