Téléchargez le programme Citéphilo
Transcription
Téléchargez le programme Citéphilo
citéphilo2014 Renseignements : 03 20 55 66 34 www.citephilo.org F OCUS PENSEURS D'AFRIQUE DE QUEL DROIT ? Arras Avion Bouvines Calais Cambrai Douai Dunkerque Grande-Synthe Hénin-Beaumont Lens Lille Lomme Roubaix Saint -Omer Tourcoing Villeneuve d’Ascq 5 > 26 Novembre 18èmes semaines européennes de la philosophie Ceux qui ont conçu et réalisé Citéphilo 2014 Organisation générale et programme : Gilbert Glasman, Jean-François Rey Responsables thématiques : Arnaud Bouaniche, Florence Gravas, Jacques Lemière, Nicolas Righi, Léon Wisznia Responsable des lycées : Sophie Djigo Et la participation active de : Frédérique Bisiaux, Karine Bocquet, Benjamin Bourcier, Gérard Briche, Gérard Engrand, Khady Fall Diagne, Stanislas d’Ornano, Valerio Vassallo Assistés de Aurélie Ropa Ils/elles modèrent une ou plusieurs tables rondes : Valérie Aucouturier, Jean-Baptiste Bertin, Nicolas Birck, Frédérique Bisiaux, Karine Bocquet, Arnaud Bouaniche, Benjamin Bourcier, Malik Bozzo-Rey, Gaëlle Champon, Rémi Clot-Goudard, Claude Colpaert, Stéphane Croenne, Francis Danvers, Pascal David, Pierre Delion, Sophie Djigo, Stanislas d’Ornano, Gérard Engrand, Khady Fall Diagne, Charlotte Gauvry, Frédéric Gendre, Gilbert Glasman, Florence Gravas, Eric Hassenteufel, Jean-Michel Hennebel, François Ide, Rafaela Janvrin, Laurent Keiff, Yala Kisukidi, Olivier Koettlitz, Alexis Lacroix, Cathy Leblanc, Jacques Lemière, Eva Lerat, Alain Lhomme, Bruno Mattéi, Samuel Mbulungu, Jean-Jacques Melloul, Geneviève Morel, Ruwen Ogien, Marc Parmentier, Philippe Petit, Jean-Claude Poizat, Valérie Pratt, Jean-François Rey, Nicolas Righi, Frédéric Rogalewicz, Arnaud Rosset, Nathalie Rubel, Jérôme Skalski, Raphaëlle Théry, Karima Touil, Patrice Vanhamme, Adèle Van Reeth, Valerio Vassallo, Christiane Vollaire, Aliocha Wald-Lasowski, Léon Wisznia Ils/elles ont contribué aux travaux du Comité Scientifique : Barbara Cassin, Pierre-Henri Castel, Michel Deguy, Michael Foessel, Gilbert Glasman, Catherine Kintzler, Jacques Lemière, Sandra Laugier, Matthieu Potte Bonneville, Alain Prochiantz, Jean-François Rey, Céline Spector, Léon Wisznia, Frédéric Worms Les rencontres autour de l’Afrique ont été préparées avec le concours scientifique de : Jean Godefroy Bidima, Souleymane Bachir Diagne, Marc Crépon, Khady Fall Diagne, Emile Kenmogne, Matthieu Potte Bonneville et Frédéric Worms Ils/elles accueillent les intervenants et le public : Hortense Aymé, Jeanne Blanquart, Joshua Bousseau, Léa Broca, Simon Chodorge, Lucie De Clercq, Simon Delannoy, Aïtouna Despicht, Emmanuelle Ducreu, Haroun Elghazi, Oumar Keinde, Sabrina Kharfallah, Lucie Lombard, Reynald Parisel, Thomas Perroteau, Axelle Playoust, Julien Poumaere, Rémi Provoost, Daelan Redon, Loïc Six, Christelle Tourrès Avec le concours des étudiants en Master MIC de Sciences Po Lille : Camille Bolender, Madeleine Deschamps, Lucas Francke, Naia Iratchet, Eliette Labarthe, Cassandre Lefevre, Alexia Montegu, Valentin Noujaim, Romain Rossi, Robin Six, Raphael Thoreau La Salle, Benjamin Leclerc, Guillaume Dufour Enregistrements audio, vidéo et mise en ligne : Daniel Thauby et Aurélie Ropa Photos : Emmanuelle Ducreu Relations presse régionale: Valentine Lemoine, Céline Louaintier Relations presse nationale : Isabelle Creusot Relations avec les libraires : Elisa Brière, Mathilde Gourdon, Céline Laforge, Sophie Dufour Site internet : Philippe Aigrain et Simon Descarpentries (Sopinspace - Paris) Conception graphique: Cituation et Ensemble (Arras), Laurent Keiff Remerciements aux éditeurs: Agone, Autrement, Balland, Bayard, Belin, Belles Lettres, Cerf, Circé, De l’incidence, Editions du CNRS, Ellipses, Fayard, Flammarion, François Bourin, Gallimard, Grasset, Hermann, Ithaque, Kimé, Labor et Fidès, La découverte, La Fabrique, Lambert-Lucas, La transparence, Le bord de l’eau, L’éclat, L’épervier, Les liens qui libèrent, Les petits Platon, Le Seuil, L’Harmattan, L’improviste, Matériologiques, Michalon, Minerve, Minuit, Odile Jacob, Payot, Plon, Présence Africaine, Presses de Sciences Po, PUF, Stock, Verdier, Vrin Aux libraires: Matthieu Barville et Jean-Pascal (FNAC – Lille), Lilya Aït-Menguellet (librairie Meura - Lille), Emily Vanné (Les Lisières – Roubaix ), Gonzague Steenkiste (Le Bateau Livre – Lille), Bénédicte Ferot et Charlotte Valois (librairie Tirloy - Lille), Soazic Courbet (Dialogue Théâtre - Lille), Marie-Pierre Oslawski (La Charpente, Douai), La Grand Librairie - Arras Aux médiathèques : Isabelle Duquenne (Bibliothèques de Lille), Nathalie Bailly (Médiathèque L’Odyssée, Lomme), Anne-Sophie Delannoy (Médiathèque de Roubaix), Karine Fraysse (Médiathèque de la Cité – CHRU de Lille), Frédéric Boulard (Conservatoire à Rayonnement Régional de Douai) Aux proviseurs des lycées Léonard de Vinci de Calais, Paul Duez de Cambrai, Jean-Baptiste Corot de Douai, de l’Europe de Dunkerque, Fernand Darchicourt d’Hénin-Beaumont, Noordover de Grande Synthe, Alexandre Ribot de Saint-Omer, à la principale du Collège Paul Langevin d’Avion ... Merci également à tous les bénévoles dont le nom ne figure pas ici, mais dont l'aide et le soutien nous sont précieux... 2 Citéphilo 2014 ÉDITORIAL De quel droit ? Plutôt que se demander si la fondation du droit précède le sentiment d’injustice ou si le sentiment souvent partagé de ce qui est juste ou injuste rend nécessaire la fondation du droit, Citéphilo choisit les arguments rationnels au nom desquels un jugement peut être rendu. Dans cette hésitation entre l’exclamation et l’interrogation se tient à la fois toute la misère du monde et la condition même d’une justice possible. Une métaphore guerrière empruntée à un philosophe américain * dit toute la dimension paradoxale du droit : « C’est une épée, un bouclier, et une menace… ». Une « épée » car le droit sanctionne, tranche les litiges et les conflits. Mais pour autant, le droit est-il nécessairement juste ? Certes, il est étroitement associé au concept de justice, c’est-à-dire aussi à l’institution judiciaire mais aussi et surtout à la morale. La question de la neutralité du droit et de sa séparation d’éléments plus subjectifs, fait débat autant à propos de sa pratique que de la question de son fondement. Comment après la seconde guerre mondiale peuton défendre un fondement positiviste du droit ? A l’inverse, comment peut-on soutenir un fondement naturel du droit tant « la nature » n’est plus un concept clair ? De quel droit s’agit-il au fond ? Un « bouclier » car le droit protège et garantit les droits des sujets de droits. De quel droit ? la question exprimerait une demande de justice et d’égalité ? Bien étrange « bouclier » qui protège ceux-là mêmes qui le créent, et qui, à l’abri de son pouvoir, semblent échapper à son emprise. «De quel droit ?» lance l’indigné tourné vers le «Mont justice», du droit du plus fort ! répond l’écho. Qui des Etats ou des multinationales crée du droit, fait du droit et échappe à la sanction ? En deçà et au-delà du droit, comme les deux faces d’une même pièce, deux réalités bien différentes apparaissent. Enfin, une « menace » tant le droit se présente comme un « empire »sans limite pour les hommes et les Etats. Il rassemble sous son pouvoir tout ce qui a trouvé une traduction juridique et donc une existence sociale et politique. Regardez notre monde, on y voit des structures, des actions, des pratiques, des individus ; regardez de plus près, on y voit le pourquoi et le comment de toute cette réalité… que le droit révèle et en révélant, se révèle. De quel droit ? D’une raison écrasée par la morale, ou la puissance de l’état ou du marché ou bien finissant par s’émanciper d’elles ? * Ronald Dworkin (1931-2013), Empire du droit, p. IX, trad. Fr. E. Soubrenie, Paris, PUF, 1994 Citéphilo 2014 3 Penseurs d’Afrique C'est pour le pire, bien plus souvent que pour le meilleur, que l'Afrique se retrouve au cœur de notre actualité médiatique : violence, guerres, terrorisme, affrontements intercommunautaires, épidémies, etc., les images et les discours affluent qui structurent notre inconscient collectif à propos de l'Afrique. Mais cette actualité brûlante, bruyante, en masque une autre, profonde, encore trop méconnue et tout aussi réelle, qu'elle nous empêche de percevoir, et à laquelle Citéphilo a décidé cette année de donner toute sa place : ce qui s’y fait et s’y invente dans le domaine de la pensée, à la faveur de travaux décisifs et de plus en plus nombreux issus de chercheurs, d’écrivains, d’intellectuels africains, dont la voix porte dans le monde entier. Découvrir, écouter, lire ces “penseurs d’Afrique”- au double sens de leur origine et de leur objet d'étude -, ce n’est pas seulement, et comme trop souvent, penser l’Afrique comme un problème contemporain, mais tenter de penser les problèmes contemporains "avec" l’Afrique, et peut-être, selon un renversement décisif et riche de renouvellements théoriques et pratiques, “à partir d’elle”. Ce sera aussi l'occasion de déconstruire l'idée ou le concept d'Afrique que nous partageons, plus ou moins consciemment, et de se demander : qu'appelle-t-on au juste "Afrique" ? Cela a-t-il un sens de parler ici au singulier ? N'y a-t-il pas plutôt "des" Afriques ? Les enjeux sont ici aigus et multiples, à la fois historiques, géographiques, philosophiques, éthiques et politiques. Henri Atlan Henri Atlan nous apparaît à la fois comme un chercheur de la biologie contemporaine aux travaux incontestés et une figure originale de la philosophie. Actuellement directeur d’études à l’EHESS, et directeur du centre de recherche en biologie humaine à l’hôpital universitaire Hadassah de Jérusalem, il fut membre du Comité Consultatif d’Ethique pour les Sciences de la Vie et de la santé de sa création, en 1984, à 2000. Loin de se contenter d'une réflexion épistémologique dans la stricte continuité de ses travaux de chercheur, il propose, à rebours de toute posture scientiste, une réflexion qui questionne le savoir scientifique et ses enjeux à l'aune d'interrogations se nourrissant de traditions contre lesquelles se sont pourtant construites nos sciences actuelles. Il fait partie des pères de la révolution de la biologie actuelle, mais sa démarche n'exclut aucune posture de pensée dès lors qu'elle permet de réfléchir sur les rapports entre savoir et croyance, science et organisation sociale, développement technique et pensée de l'humain. 4 Citéphilo 2014 le programme en un coup d’œil Pour les horaires détaillés, se reporter au programme complet. Jour Heure Beaux-Arts (sauf mention contraire) FNAC Autres lieux (sauf mention contraire) 17h Humour et philosophie Yves Cusset, Sarah Gabillon mod: Christiane Vollaire 18h Conservatoire de musique 19h Mercredi 5 Nov Séance inaugurale 20h Jazz suprême Raphaël Imbert, Philippe Gumplowicz mod: Patrice Vanhamme, Claude Colpaert 21h Conservatoire de musique 22h Penseur d'Afrique conférence inaugurale Souleymane Bachir Diagne mod: Arnaud Bouaniche 18h 19h Jeudi 6 Nov Philosophie de l'insecte Jean-Marc Drouin mod: Sophie Djigo École Supérieure de Journalisme Musée d'Histoire Naturelle 20h Festival panafricain d'Alger de William Klein Jacques Lemière 21h Médiathèque L'Odyssée Lomme 22h 14h 15h 16h Introduction à la philosophie africaine Souleymane Bachir Diagne, mod: Adèle Van Reeth France Culture 17h Vendredi 7 Nov 18h 19h 20h 21h Philosophie de la réalité Jean-François Kahn mod: Alexis Lacroix Université pour tous Arras Identité et altérité Vincent Descombes, mod: Patrice Vanhamme et Valérie Aucouturier Lycée Léonard de Vinci Calais Postures postcoloniales face à l'universel Souleymane Bachir Diagne, Jean-Loup Amselle, mod: Adèle Van Reeth France Culture Conférence d'ouverture: De quel droit? Stanislas d'Ornano, Pierre Dardot, Pierre-Yves Quiviger 10h > 12h La guerre: une donnée naturelle ? Hervé Drévillon, Nadia Yala Kisukidi mod: Frédéric Rogalewicz 9h 10h Lycée Darchicourt Hénin-Beaumont 11h Samedi 8 Nov 12h Césaire et Senghor, penseurs de la Négritude Romuald Fonkoua, Boniface Mongo Mboussa mod: Khady Fall Diagne A quoi tient le design Pierre-Damien Huyghe, mod: Olivier Koettlitz ESAAT - Roubaix Carl Schmitt et le droit international Céline Jouin, Emmanuel Pasquier, mod: Gaëlle Champon Théâtre du Nord État de droit et rapports de domination Yves Sintomer, Philippe Minard mod. Stanislas d’Ornano et Léon Wisznia 13h 14h Théâtre du Nord De quel droit ? Penseurs d'Afrique Henri Atlan 5 le programme en un coup d’œil Pour les horaires détaillés, se reporter au programme complet. Jour Heure Beaux-Arts (sauf mention contraire) FNAC (sauf mention contraire) Autres lieux 14h 15h 16h Y a-t-il un islam noir? Souleymane Bachir Diagne René Otayek, mod: Sophie Djigo Exercices d'humanité Vincent Descombes, mod: Valérie Aucouturier et Rémi Clot-Goudard Théâtre du Nord 17h Samedi 8 Nov 18h Négritude et métissage Henri Lopes, Romuald Fonkoua mod: Adèle Van Reeth France Culture Khady Fall Diagne Marie-Claude Vaillant-Couturier : une femme engagée Dominique Durand mod: Cathy Leblanc 19h 20h 21h 11h 12h Femmes d'Afrique: les géantes invisibles Fatou Diome, Fatou Kiné Camara mod: Sophie Djigo Croyances Henri Atlan mod: Adèle Van Reeth France Culture 13h 14h 15h Dimanche 9 Nov 16h 17h 18h Projection suivie d'un débat Ainsi la vie... Rencontre avec Henri Atlan Pascal Goblot, mod: Valerio Vassallo Les deux méthodes Charles Silvestre, Jean-Numa Ducange, Dominique Sarrazin, mod: Jérôme Skalski Situation actuelle des sciences du vivant Jean-Claude Ameisen, Henri Atlan mod: Gérard Engrand et Florence Gravas Théâtre de la Verrière 19h 20h 21h Projection suivie d'un débat Hommage à Jean Oury, 1 Jean-François Rey mod: Jacques Lemière 12h Troubles dans le soin Frédéric Worms, Claire Marin, mod: Frédérique Bisiaux 13h Hôpital Claude Huriez 14h 15h Lundi 10 Nov 16h 17h 18h Projection suivie d'un débat Entre science et sagesse, avec Henri Atlan d’Emil Weiss Florence Gravas, Gérard Engrand Penser à quelqu'un Frédéric Worms mod: Arnaud Bouaniche Henri Atlan: savant et philosophe Pierre Macherey, Henri Atlan mod: Gérard Engrand et Florence Gravas 19h 20h 21h Slow Science Isabelle Stengers, Pierre Calame mod: Laurent Keiff De quel droit ? 6 Penseurs d'Afrique Henri Atlan le programme en un coup d’œil Pour les horaires détaillés, se reporter au programme complet. Jour Heure Beaux-Arts (sauf mention contraire) 11h FNAC (sauf mention contraire) Autres lieux Du neuf sur la perversion ! Pierre-Henri Castel Julie Mazaleigue-Labaste 12h 13h 14h Mardi 11 Nov 15h 16h 17h 18h 11h 12h Injustice et reconnaissance Emmanuel Renault mod: Rafaela Janvrin Neuroscepticisme Denis Forest mod: Samuel Lepine Fabriquer la vie: perspectives critiques Le principe démocratie Bernadette Bensaude-Vincent Sandra Laugier, Albert Ogien Henri Atlan mod: Philippe Petit mod: Frédérique Bisiaux Faire des enfants demain Jacques Testart mod: Eva Lerat 13h 14h 15h Mercredi 12 Nov 16h 17h 17h15 19h15 20h 21h 15h 16h Historiens au combat François Hartog Annette Becker mod: Nicolas Righi Intellectuels et juifs en France aujourd’hui Jean-Claude Poizat mod: Jean-François Rey Quelle commémoration pour quel présent ? Annette Becker, Henry Rousso mod: Nicolas Righi Droit international et guerre Julie Saada, Olivier de Frouville mod: Valéry Pratt 17h 18h Jeudi 13 Nov 19h 20h 21h Baudelaire de Benjamin Clemens-Carl Härle mod: Jean-Baptiste Bertin Les animaux aussi ont des droits Elisabeth de Fontenay mod: Marc Parmentier MESHS La pensée juridique, de l'interprétation au raisonnement Pierre Brunet mod: Malik Bozzo-Rey MESHS La transition fulgurante Pierre Giorgini mod: Aliocha Wald-Lasowski La traversée des plaisirs Patrick Roegiers mod: Jacques Lemière Univ. pour tous - Arras Freud. En son temps et dans le nôtre Elisabeth Roudinesco mod: Pierre Delion Médiathèque Jean Lévy 22h 14h "Moi, citoyen du monde, exige le droit..." Louis Lourme mod: Benjamin Bourcier 15h 16h 17h Vendredi 14 Nov Commun Pierre Dardot, Christian Laval mod: Alain Lhomme 18h 19h 20h 20h45 21h 22h Quand un animal te regarde Elisabeth de Fontenay, mod: Gilbert Glasman et Samuel Mbulungu, Collège Paul Langevin Avion Pourquoi nous battons-nous? Emmanuel Godo mod: Bruno Mattéi Le danseur et sa corde Jacques Bouveresse mod: Sophie Djigo Projection suivie d'un débat Hommage à Jean Oury, 2 Pierre Delion, Nicolas Philibert mod: Jean-François Rey, Jacques Lemière 7 le programme en un coup d’œil Pour les horaires détaillés, se reporter au programme complet. Jour Heure Beaux-Arts (sauf mention contraire) FNAC (sauf mention contraire) 10h Michel de Certeau François Dosse mod: Pascal David Couvent des Dominicains 11h Autres lieux Qu'est-ce qu'un musée ? Le Louvre-Lens à partir d'André Malraux Jean-Pierre Zarader mod: Frédéric Rogalewicz Lycée Darchicourt Hénin-Beaumont 12h 13h Samedi 15 Nov 14h 15h Philosopher ou faire l'amour Ruwen Ogien mod: Eva Lerat Le langage de la perception Jocelyn Benoist, Denis Seron, mod: Charlotte Gauvry 16h 17h 18h La jouissance féminine Marcela Iacub, mod: Geneviève Morel La logique de la bête Emmanuel Juste Duits, mod: Ruwen Ogien Théâtre du Nord Droit et littérature Denis Salas, François Ost mod: Cathy Leblanc Louvre Lens Promenade philosophique au Louvre Lens Christian Godin, Stéphanie Peichert 16h Dimanche 16 Nov 17h 18h ENS Ulm - Paris Promenade philosophique au Louvre Lens Christian Godin, Stéphanie Peichert 14h 15h Philosophie française, philosophie africaine : allers-retours Jean-Godefroy Bidima Frédéric Worms, Marc Crépon, Salim Abdelmadjid, Dominique Combe mod: Nadia Yala Kisukidi Louvre Lens L'insaisissable histoire de la psychanalyse Sabine Prokhoris mod: Alain Lhomme 19h 20h 21h Médecine scientifique et médecine traditionnelle dans les pays d’Afrique Jean-Godefroy Bidima, Emile Kenmogne mod: Frédérique Bisiaux 10h 11h Lundi 17 Nov 12h A quoi sert la philosophie? 13h Christian Godin, Philippe Petit 14h Maison Folie de l'Hospice d'Havré Tourcoing 15h 16h 17h 18h 19h 20h 8 La littérature de l'Imaginaire Xavier Mauméjean mod: Stéphane Croenne Conjurer la peur Patrick Boucheron mod: Nicolas Righi Pour une écologie de l'attention Yves Citton mod: Gérard Engrand, Florence Gravas Lycée Paul Duez Cambrai Le parti pris des animaux Jean-Christophe Bailly mod: Frédéric Gendre MESHS le programme en un coup d’œil Pour les horaires détaillés, se reporter au programme complet. Jour Heure Beaux-Arts (sauf mention contraire) FNAC Autres lieux (sauf mention contraire) 17h Penser la laïcité Catherine Kintzler mod: Jean-François Rey Sciences Po 18h Mardi 18 Nov 19h 20h 21h De la production politique de la loi Dominique Schnapper Dominique Rousseau mod: Jean-Claude Poizat 14h Pour un concept d'Afrique Salim Abdelmadjid mod: Arnaud Bouaniche Médiathèque Jean Lévy Le travail du juge. Juger et penser Stéphane Goltzberg mod: Raphaëlle Théry 15h 16h Charles Péguy, l'inclassable Géraldi Leroy, Charles Coutel mod: Bruno Mattéi 17h Mercredi 19 Nov 18h 19h 20h La guerre des subjectivités en Islam Fethi Benslama mod: Jean-François Rey 21h École Supérieure de Journalisme Les règles du jeu Catherine Kintzler, Robert Damien, Stéphane Lannoy, Denis Müller, Gilles Dhers, mod: Léon Wisznia Bouvines 14h Les formules philosophiques Frédéric Cossutta, Alain Lhomme mod: Jean-Jacques Melloul 15h 16h 17h Jeudi 20 Nov Suburbia FI Bruce Bégout mod: François Ide 18h 19h Actualité de la propriété Mikhaïl Xifaras, Philippe Raynaud mod: Léon Wisznia 20h École Supérieure de Journalisme 21h Les leçons de l'art brut Christophe Boulanger, Savine Faupin, Anne Boissière mod: JF Rey LAM Villeneuve d'Ascq Art et création dans la société africaine: rythme, voix et corps Jacques Chevrier, Lamine Cissokho, Doudou N'Diaye Rose, Collectif Mawimbi mod: Khady Fall Diagne Concert gratuit en soirée Gare Saint-Sauveur 22h 16h 17h 18h Vendredi 21 Nov Russell, le pacifisme et la révolution Jean-Jacques Rosat Olivier Esteves mod: Jean-Baptiste Bertin 19h 20h Heiddeger antisémite ? La dette et la distance Peter Trawny, Marie-Anne Lescourret mod: Jean-François Rey 21h Goethe Institut Le bien naturel Jean-Marc Tétaz mod: Valérie Aucouturier Penser le droit contre le droit Grégory Salle mod: Karine Bocquet Punir ou réparer. Quel droit pénal? Christophe Béal, Nicolas Derasse Tanguy Le Marc'hadour, mod: S d'Ornano Kursaal Hellemmes Faculté de droit Douai 22h De quel droit ? Penseurs d'Afrique Henri Atlan 9 le programme en un coup d’œil Pour les horaires détaillés, se reporter au programme complet. Jour Heure Beaux-Arts (sauf mention contraire) FNAC (sauf mention contraire) Autres lieux 10h 11h La philosophie du blues : une éthique de l'errance solitaire ? Michael Paraire, mod: Eric Hassenteufel, Arnaud Rosset 12h 13h Samedi 22 Nov 14h 15h 16h Petite histoire de l'Afrique Catherine Coquery-Vidrovitch, Pierre Barbancey mod: Karine Bocquet 17h Histoire des philosophes matérialistes Pascal Charbonnat, mod: Arnaud Rosset, Eric Hassenteufel 18h Pourquoi parler du don ? Alain Caillé mod: Francis Danvers Médiathèque de Roubaix 19h 14h 15h 16h Dimanche 23 Nov Projection de "Moi, un noir" "(1979, 87mn, couleur), de Jean Rouch 17h Projection de "Touki Bouki" (1973, 87mn, couleur), de Djibril Diop Mambety 18h Projection de "Le Franc" (1994, 45mn, couleur), de Djibril Diop Mambety 19h Projection de "La petite vendeuse de soleil" (1988, 45mn, couleur), de Djibril Diop Mambety 20h 21h Penseurs d’Afrique : le cinéma de Jean Rouch et Djibril Diop Mambety Michel Amarger (sous réserve) mod: Jacques Lemière 16h A dessein de soi. Introduction à la philosophie d’Henri Maldiney Jean-François Rey mod: Arnaud Bouaniche 17h Lundi 24 Nov 18h 19h 20h Grandeur et misère de la justice du travail Pierre Joxe, Emmanuel Dockès mod: Léon Wisznia 21h 17h Mardi 25 Nov Foucault avec Marx Jacques Bidet mod: Karine Bocquet 18h 19h 18h 19h Mercredi 26 Nov Deals de justice entre le gvt américain et les banques Antoine Garapon, Véronique Tuffal-Nerson, Christian Chavagneux, mod: Stanislas d'Ornano 20h 21h 22h Peut-on encore croire au droit ? Mikhail Xifaras mod: Léon Wisznia De quel droit ? 10 Penseurs d'Afrique Henri Atlan Avertissement : Toutes les manifestations sont gratuites et libres d’accès dans la limite des places disponibles (notamment au Palais des Beaux-Arts, où la jauge doit être strictement respectée). Tous les jours après 18h ainsi que le mardi, l’accès à l’auditorium du Palais des Beaux-Arts se fait par le 18bis rue de Valmy. Les ouvrages des auteurs invités sont disponibles en prêt dans l'ensemble des médiathèques du réseau de la Bibliothèque municipale de Lille www.bm-lille.fr Mercredi 5 novembre 17h > 19h : La philosophie enseignée à ma chouette Spectacle suivi d’une table ronde Yves Cusset, philosophe et humoriste a notamment publié : La philosophie enseignée à ma chouette (Max Milo) ; Manuel d’engagement politique à l’usage des mammifères doués de raison et autres hominidés un peu moins doués (La pensée joyeuse) ; Prendre sa part de la misère du monde (La transparence) ; Le vocabulaire de l’Ecole de Francfort (Ellipses) Sarah Gabillon, comédienne Modération : Christiane Vollaire, philosophe, membre du comité de rédaction des revues Pratiques, Chimères et Outis A l’origine, un abécédaire philosophique et humoristique qui, de A comme Amour à Z comme Zen, revisite avec une douce folie nos préoccupations existentielles, à l’arrivée un spectacle qui, sous la forme d’une vraie-fausse conférence d’université populaire, menée par un duo comique improbable, s’efforce de répondre à quelques questions essentielles : l’homme est-il autre chose qu’un bipède sans plumes ? Dieu existe-t-il ou se contente-t-il de nous le faire croire pour se rendre intéressant ? La vie oscille-telle comme un pendule entre la souffrance et l’ennui, ou va-t-elle plutôt dans le sens inverse ? Reste-t-il assez de temps pour regarder le temps passer avant que tout le temps qui reste ne soit passé ? Conservatoire de Lille – Place du Concert - Lille 19h > 20h15 : Inauguration officielle de la 18 ème édition de Citéphilo Avec les représentants des institutions et collectivités territoriales qui soutiennent Citéphilo Conservatoire de Lille – Place du Concert - Lille 20h30 > 22h30 : Jazz suprême. Initiés, mystiques et prophètes (L’Éclat) En partenariat avec Jazz en Nord et le Conservatoire de musique de Lille Table ronde suivie d’un bœuf avec les élèves des classes de jazz du Conservatoire de musique de Lille En présence de l’auteur : Raphaël Imbert, saxophoniste, compositeur, directeur de la Compagnie Nine Spirit a notamment enregistré : Bach Coltrane (ZZT) ; Heavens - Amadeus & The Duke (Jazz Village/ Harmonia Mundi) Répondant : Philippe Gumplowicz, maître de conférences à l’Université de Bourgogne a notamment publié : Le roman du Jazz. Les modernes (Fayard) ; Les travaux d’Orphée. Deux siècles de pratique musicale amateur en France (1820-2000) Modération : Patrice Vanhamme, professeur de philosophie, musicien de jazz Claude Colpaert, président du festival Jazz en Nord, musicien de jazz S’il y a du spirituel dans l’art, il prend une place toute particulière dans la musique quand elle exprime l’âme d’une communauté. Le jazz, depuis les origines, est nourri de cette spiritualité et témoigne de cette “urgence créatrice” dont parle John Coltrane. Mais comment cette spiritualité s’exprime-t-elle et à quel arrière-plan renvoie-t-elle? C’est toute la recherche de Raphaël Imbert, qui s’attache a révéler cette présence du “religieux sans dogme” dans le jazz et les très forts engagements des musiciens de jazz au sein de la franc-maçonnerie noire américaine. La dernière partie du livre est consacrée à John Coltrane, musicien spirituel s’il en est, qui incarne à lui seul ce Jazz supreme qu’il a porté à ses sommets Conservatoire de Lille – Place du Concert - Lille Citéphilo 2014 11 Jeudi 6 novembre 18h > 20h : Penseurs d’Afrique : conférence inaugurale Souleymane Bachir Diagne, philosophe, professeur à l’université de Columbia à New York a publié : Comment philosopher en islam ? (Philippe Rey) ; L’encre des savants. Réflexions sur la philosophie en Afrique (Présence Africaine) ; Bergson postcolonial (CNRS) ; Islam et société ouverte. La fidélité et le mouvement dans la pensée de Muhammad Iqbal (Maisonneuve & Larose) Présentation : Arnaud Bouaniche, enseigne la philosophie en classes préparatoires au lycée Gambetta-Carnot d’Arras Quelle est l’histoire de cette expression: “philosophie africaine”? Et quelle est l’histoire de la littérature produite, depuis la seconde guerre mondiale surtout, sous ce label “philosophie africaine”? Quels débats, quelles controverses y sont soulevés? Telles sont les principales questions auxquelles va introduire cette conférence inaugurale qui invitera aussi à interroger ce qu’il faut déjà entendre par cette “Afrique” dont l’histoire intellectuelle, inscrite aussi bien dans ses masques que dans les manuscrits de Tombouctou, est encore largement à écrire Ecole Supérieure de Journalisme – grand amphithéâtre - 50, rue Gauthier de Châtillon – Lille 18h > 20h : Philosophie de l’insecte (Seuil) En partenariat avec le Musée d’histoire naturelle de Lille En présence de l’auteur : Jean-Marc Drouin, historien, philosophe des sciences a également réalisé : L’herbier des philosophes (Seuil) ; L’écologie et son histoire. Réinventer la nature (Flammarion) Présentation : Sophie Djigo, professeur et docteur en philosophie, auteur de La raison vivante (L'improviste) Petits et innombrables, les Insectes et autres Arthropodes terrestres forment une composante essentielle de la biodiversité et participent de manière décisive au fonctionnement des écosystèmes terrestres. Aussi leur étude a-t-elle joué un rôle pionnier dans le renouveau de la classification et dans l’observation des comportements animaux. Elle se retrouve en pointe dans des domaines de recherche tels que la biologie évolutive, l’écologie comportementale, la génétique moléculaire. La philosophie trouve dans ces êtres vivants une forme d’animalité radicalement différente de celle qui nous est familière. Encore faut-il s’interroger sur la pertinence des termes employés pour décrire les Insectes sociaux — société, souverain, monarchie, république, ouvrières, autant d’images contestables des sociétés humaines nous obligeant à mettre en cause notre anthropomorphisme spontané. L’univers des Insectes est finalement si éloigné du nôtre, ne serait-ce qu’à cause des effets d’échelle, qu’il nous force à repenser les notions mêmes de monde et de milieux. Enfin, la réflexion sur les Insectes, partenaires souvent incommodes et adversaires assez imprévisibles, suscitant le rejet plus souvent que la compassion, contribue aux débats sur les fondements d’une attitude éthiquement réfléchie envers les animaux. Musée d’histoire naturelle – 19 rue de Bruxelles – Lille 20h > 21h : Petite visite des insectes du musée en compagnie de Jean-Marc Drouin. Réservation auprès du musée d’histoire naturelle : 03.28.55.30.82 ou [email protected] Musée d’histoire naturelle – 19 rue de Bruxelles – Lille 20h30 > 22h30 : Projection de : Festival panafricain d’Alger, film de William Klein, (1969, 90’, couleur et N&B) En partenariat avec la Médiathèque L’Odyssée de Lomme et Le mois du film documentaire Présentation : Jacques Lemière, Institut de sociologie et anthropologie, CLERSE(UMR 8019 CNRS), Université Lille 1 En juillet 1969, les autorités publiques de la jeune Algérie indépendante organisent le 1er Festival culturel panafricain d’Alger (il n’y en aura qu’un second … en 2009) et le Centre national de la cinématographie algérien confie au cinéaste (et peintre, graphiste, photographe) William Klein la réalisation d’un film, dont le tournage est basé sur 12 Citéphilo 2014 une dizaine d’équipes venues pour la plupart de l’étranger. On y retrouve des chefs opérateurs et ingénieurs du son aussi importants que les français Yann Le Masson, Pierre Lhomme, Bruno Muel, Antoine Bonfanty, le québécois Michel Brault, aux côtés des meilleurs techniciens ou cinéastes algériens de l’époque (Ahmed Lallem, Slimane Riad, Mohamed Lakhdar-Hamina …). Alger est alors un refuge pour les mouvements de libération africains (Amilcar Cabral et le PAIGC de Guinée Bissau, Agustinho Neto et le MPLA d’Angola) et afro-américains (dont Elridge Cleaver, « ministre de l’information » des Black Panthers). De ce gigantesque événement, euphorique, qui fait le pari d’une Afrique unie, libre, fraternelle, le film se fait la précieuse et formidable archive, tant des discours et des figures politiques du moment que des artistes présents au festival parmi lesquels Nina Simone, Archie Shepp ou Miriam Makeba, icône de l’ANC (Afrique du Sud). Archive d’un moment aujourd’hui politiquement périmé, quant au grand espoir panafricain et aux promesses émancipatrices qu’il portait. Médiathèque L’odyssée - 794 Av. de Dunkerque - Lomme – M° Ligne 2 Maison des enfants Vendredi 7 novembre 14h30 > 16h30 : Philosophie de la réalité En partenariat avec l’Université pour tous de l’Artois Jean-François Kahn, journaliste, écrivain, essayiste, polémiste a notamment publié : L’horreur médiatique (Plon) ; L’invention des français (Fayard) ; Philosophie de la réalité. Critique du réalisme (Fayard) ; Sur l’invariance en politique (Fayard) Présentation : Alexis Lacroix, philosophe, journaliste, rédacteur en chef du journal Marianne Qu’est-ce que la réalité ? Jamais un état de fait. C’est une œuvre. Une œuvre d’art qui ne correspond qu’à un moment d’une mise en œuvre dont nous sommes de plus en plus les maîtres d’œuvre. C’est à partir de ce constat que JFK démontre implacablement l’inanité du réalisme. Ce qu’illustre à ses yeux aussi bien la révolution impressionniste, qui fit exploser le réalisme pictural, que le dépassement nécessaire de la confrontation matérialismeidéalisme ou que le flamboiement de l’utopisme gaullien de 1940 confronté au réalisme pétainiste. À travers cette thèse singulière, Jean-François Kahn incite à de salutaires remises en question qui ne manqueront pas de faire grincer quelques dents. Université pour tous de l’Artois – Amphithéâtre Paul Verlaine - Rue du Temple – Arras 15h > 16h30 : Introduction à la philosophie africaine Enregistrement en public des Nouveaux Chemins de la Connaissance sur France Culture / Diffusion sur France Culture le lundi 10 novembre à 10h Souleymane Bachir Diagne, philosophe, professeur à l’université de Columbia à New York a publié : Comment philosopher en islam ? (Philippe Rey) ; L’encre des savants. Réflexions sur la philosophie en Afrique (Présence Africaine) ; Bergson postcolonial (CNRS) ; Boole. L’oiseau de nuit en plein jour (Belin) Présentation : Adèle Van Reeth, philosophe, productrice des Nouveaux Chemins de la Connaissance sur France Culture Si la réflexion et le débat philosophiques tels qu’ils se déroulent sur le continent africain, comme partout et comme il est naturel, sont d’une très grande diversité, certaines thématiques y prennent un relief particulier. Ainsi en est-il des questions liées aux langues, à l’oralité et à l’écriture, en relation avec l’activité philosophique. Les langues sont-elles porteuses de ce que Nietzsche appelait une « grammaire philosophique » ? Qu’est-ce que « philosopher dans les langues africaines » peut nous apprendre de l’activité philosophique en général ? Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille 16h >17h30 : Identité et altérité En partenariat avec le lycée Léonard de Vinci de Calais Vincent Descombes, philosophe, directeur d’études à l’EHESS a publié : Exercices d’humanité (Les petits Platon) ; Les embarras de l’identité (Gallimard) ; Philosophie du jugement politique (Seuil) ; Le raisonnement de l’ours et autres essais de philosophie pratique (Seuil) ; Le complément de sujet (Gallimard) ; Le même et l’autre (Les Éditions de Minuit) Présentation : Patrice Vanhamme, professeur de philosophie au lycée Léonard de Vinci à Calais et Valérie Aucouturier, maîtresse de conférence en philosophie à l’Université Paris Descartes. Citéphilo 2014 13 De l’identique à l’identitaire jusqu’à l’altérité la plus radicale, qu’est-ce qui m’assure que je ne suis pas fou? Pourquoi, en quoi l’identité serait-elle le rempart de la folie? Vincent Descombes, revisite cette question qui traverse toute l’histoire de la philosophie occidentale depuis le Théétète de Platon jusqu’au Wittgenstein de De la certitude. Lycée Léonard de Vinci - rue du Pasteur Martin Luther-King - Calais 18h > 19h30 : Les études et postures postcoloniales face à la question de l’universel Enregistrement en public des Nouveaux Chemins de la Connaissance sur France Culture / Diffusion sur France Culture le mardi 11 novembre à 10h Jean-Loup Amselle, anthropologue, directeur d’études à l’EHESS a publié : L’ethnicisation de la France (Lignes) ; Logiques métisses (Payot) ; L’occident décroché. Enquête sur les postcolonialismes (Pluriel) ; (sous la co-direction avec Elikia M’Bokolo) Au cœur de l’ethnie. Ethnies, tribalisme et État en Afrique (La Découverte) ; Branchements. Anthropologie de l’universalité des cultures (Flammarion) ; Vers un multiculturalisme français. L’empire de la coutume (Flammarion) ; Logiques métisses. Anthropologie de l’identité en Afrique et ailleurs (Payot) Souleymane Bachir Diagne, philosophe, professeur à l’université Columbia à New York a publié : Comment philosopher en islam ? (Philippe Rey) ; L’encre des savants. Réflexions sur la philosophie en Afrique (Présence Africaine) ; Bergson postcolonial (CNRS) ; Boole. L’oiseau de nuit en plein jour (Belin) ; Léopold Sédar Senghor. L’art africain comme philosophie (Riveneuve) Modération : Adèle Van Reeth, philosophe, productrice des Nouveaux Chemins de la Connaissance sur France Culture Dans son ouvrage L’Occident décroché. Enquête sur les postcolonialismes (2008) qui analyse la montée de philosophies qui contestent à l’Europe et à l’Amérique leur prétention à l’universalité, et, parmi elles, celles qui relèvent de « la recherche d’un paradigme africain dans les sciences sociales », l’anthropologue Jean-Loup Amselle s’intéresse au travail philosophique de Souleymane Bachir Diagne, qui inscrit la possibilité d’une africanité philosophique à partir de la place que la pensée et la philosophie arabo-musulmanes occupent au sein de la pensée africaine. Mais l’importation des idées postcoloniales, en France notamment, produit des effets redoutables quand vient à dominer la mise en avant de la race, de l’ethnie et de la culture, et, en corollaire, la défense forcenée, ou la récusation, tout aussi forcenée, de telle ou telle identité. Sur ce rapport postcolonial/universel, Souleymane Bachir Diagne et Jean-Loup Amselle débattent. Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille 20h > 22h: Conférences d’ouverture : De quel droit ? La question classique du fondement du droit et celle du rapport entre droit et politique sont au cœur de la question « De quel droit ? ». P-Y Quiviger interroge le concept de droit naturel aujourd’hui en prenant à bras le corps les difficultés inhérentes à cette doctrine (les limites respectives d’une position morale de surplomb et de la référence à la nature) afin de le redéfinir. De façon prospective, P. Dardot interroge le volet politique du concept de « propriété » traversé de part en part par son origine juridique. Si le droit de propriété est conçu dans la tradition libérale comme « le droit de tous les droits », il se peut qu’il constitue un obstacle à certaines pratiques propres à faire émerger des potentialités créatives nouvelles de l’action humaine. Introduction : Stanislas d’Ornano, docteur en sciences politiques, professeur de sciences économiques et sociales Vers un droit du commun Pierre Dardot, philosophe A notamment publié : (avec Christian Laval) Marx, prénom : Karl (Gallimard) ; (avec Christian Laval) La nouvelle raison du monde. Essai sur la société néolibérale (La Découverte) ; (avec Christian Laval et El Mouhoub Mouhoud) Sauver Marx ? Empire, multitude, travail immatériel (La Découverte) Le problème du commun consiste à pouvoir soustraire quelque chose à la propriété qu’elle soit publique ou privée pour en proposer un usage qui puisse bénéficier à tous. Dès lors, le commun doit être pensé non comme co-possession, mais comme co-activité. L’invention de nouvelles institutions privilégiant l’usage plutôt que l’appropriation pourrait faire émerger une alternative au type d’accumulation qu’autorise le droit de propriété. 14 Citéphilo 2014 La possibilité d’un droit naturel aujourd’hui Pierre-Yves Quiviger, philosophe, professeur à l’Université de Nice-Sophia Antipolis, directeur du Centre de Recherches en Histoire des Idées a publié : Le secret du droit naturel ou Après Villey (Classiques Garnier) ; Le principe d’immanence – Métaphysique et droit administratif chez Sieyès (Honoré Champion) ; Action médicale et confiance (Presses universitaires de Franche-Comté) La possibilité d’un droit naturel aujourd’hui s’exprime principalement à travers une approche morale qui vise à montrer les limites du droit positif, en passant par une valorisation des droits de l’homme au sein même de celui-là. Une autre voie est proposée ici, celle d’une construction du droit naturel qui ne cherche pas à échapper à la juridicité et est organisée autour du couple dette/créance. Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille Samedi 8 novembre 10h > 12h : La guerre : une donnée naturelle du genre humain ? En partenariat avec le lycée Darchicourt d’Hénin-Beaumont Hervé Drévillon, professeur d’histoire moderne à l’Université Paris 1 Sorbonne, directeur de l’Institut des Études sur la Guerre et la Paix et du département Histoire de la défense et de l’armement de l’IRSEM a notamment publié : L’Individu et la Guerre. Du chevalier Bayard au soldat inconnu (Belin) ; Batailles. Scènes de guerre de la Table ronde aux tranchées (Seuil) ; L’Impôt du sang. Le Métier des armes sous Louis XIV (Jules Tallandier) Nadia Yala Kisukidi, agrégée et docteur en philosophie, a notamment publié : Bergson ou l’humanité créatrice (ed. du CNRS) ; co-directrice du tome 7 des Annales bergsoniennes (à paraître, novembre 2014 ) intitulé «Bergson, l’Allemagne et la guerre de 1914-18». Présentation: Frédéric Rogalewicz, professeur de philosophie au lycée Darchicourt d’Hénin Beaumont La commémoration de la grande guerre, à travers l’hommage rendu aux morts, constitue aussi l’occasion de discuter de l’invention de la guerre, de son évolution, et de nous servir de ce prisme pour réexaminer la vieille question philosophique : l’homme est-il bon ou mauvais par nature ? Ainsi, les hommes se font-ils la guerre par instinct guerrier, voire pulsion de mort comme dirait Freud, ou parce qu’ils y sont contraints ? L’évolution des cadres mêmes à l’intérieur desquels elle s’instaure en démontre-t-elle le caractère social et politique ? Lycée Darchicourt – 211, rue René Cassin - Hénin-Beaumont 11h > 12h45 : Carl Schmitt et le droit international en partenariat avec le Théâre du Nord Céline Jouin, philosophe, maître de conférences à l’Université de Caen a notamment publié : Le retour de la guerre juste. Droit international, épistémologie et idéologie chez Carl Schmitt (Vrin) Emmanuel Pasquier, professeur de khâgne, docteur en philosophie a notamment publié : De Genève à Nuremberg, Carl Schmitt, Hans Kelsen et le droit international (Classiques Garnier) Modération : Gaëlle Champon, doctorante en philosophie, Université Rennes 1 « Et si l’on ne faisait rien de Carl Schmitt ? » demandait il y a peu Olivier Jouanjan en réponse à Jean-François Kervégan. Source éternelle de dispute, l’œuvre de Schmitt n’en finit pas de susciter l’intérêt des philosophes politiques, d’autant plus, sans doute, que la réflexion de ces derniers s’ouvre progressivement au droit international. C’est précisément de l’internationaliste Schmitt dont il s’agit alors de savoir s’il faut, ou non, « faire quelque chose ». Que nous dit-il du droit international, et nous aidet-il à le penser ? Sa lecture nous permet-elle de mieux comprendre le passé du droit international et de la pensée juridique qui en a accompagné le développement, ou de saisir les enjeux politiques et économiques toujours actuels que masque la rhétorique du droit ? Comment interpréter en particulier l’héritage de Marx dans la pensée schmittienne du droit international ? Enfin, la réflexion internationaliste de Schmitt propose-t-elle autre chose qu’une critique en règle du droit international, et quelle est l’originalité de cette dernière ? Théâtre du Nord – Petite salle - Grand’Place - Lille Citéphilo 2014 15 11h > 13h : À quoi tient le design (De l’incidence éditeur) En présence de l’auteur : Pierre-Damien Huyghe, professeur à l’Université Paris 1 - Panthéon - Sorbonne, directeur du centre de recherche pluridisciplinaire sur les théories et pratiques des arts et des techniques. a notamment publié : Eloge de I’aspect (MIX) ; Le cinéma avant après (De l’incidence) ; Le Différend esthétique (Circé) ; Du commun (philosophie pour la peinture et le cinéma) (Circé) ; Art et industrie (philosophie du Bauhaus) (Circé) Présentation: Olivier Koettlitz, professeur de philosophie à l’ESAAT de Roubaix Ce qu’on appelle aujourd’hui «design» comporte, outre des enjeux techniques, esthétiques et économiques, des enjeux proprement philosophiques. Pierre-Damien Huyghe fut pionnier dans l’art et la manière d’aborder en philosophe ce vaste champ indissolublement pratique et théorique. Son dernier livre, À quoi tient le design représente à ce jour le seul travail substantiel, en langue française, qui synthétise autant qu’il problématise les principaux attendus d’un champ d’activité devenu incontournable pour comprendre le monde dans lequel nous vivons. École Supérieure Arts Appliqués et Textile (ESAAT) – 539 avenue des Nations Unies - Roubaix 11h30 > 13h : Césaire et Senghor, penseurs de la Négritude: soixante ans après, quel héritage ? Romuald Fonkoua : professeur de littératures francophones à l’Université Paris 4 Sorbonne a notamment publié : Aimé Césaire (Perrin) ; avec Christiane Chaulet-Achour Esclavage, abolitions, commémorations (Seguier) ; Les discours de voyages. Afrique, Antilles (Karthala) Boniface Mongo Mboussa, écrivain, critique littéraire, rédacteur en chef de la revue Africultures a notamment publié : L’indocilité (Gallimard) ; Désir d’Afrique (Gallimard) ; Le viol de la Lune, vie et œuvre d’un maudit (Vents d’Ailleurs) Modération : Khady Fall Diagne, docteur en Lettres, langues et littérature française Comment et dans quel contexte les écrivains et les penseurs noirs francophones du XXème siècle, à l’instar de Senghor et Césaire, ont-ils pu imaginer et construire une pensée de l’esthétique négro-africaine ? Quelle en est la spécificité? En quoi témoigne-t-elle d’une revendication identitaire ? Quelles projections possibles pour le penseur ou écrivain noir francophone contemporain ? Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille 13h > 14h45 : État de droit et rapports de domination Yves Sintomer, professeur de sciences politiques à l’université Paris 8, membre de l’UMR CRESSPA, chercheur invité à l’Institut de sociologie de l’université de Neuchâtel et chercheur associé au Centre Marc Bloch, à Berlin a notamment publié : Max Weber, la Domination (édition critique et introduction, La Découverte) ; Petite histoire de l’expérimentation démocratique. Tirage au sort et politique d’Athènes à nos jours (La Découverte) ; (co-direction avec Marie-Hélène Bacqué) La démocratie participative. Histoire et généalogie (La Découverte) ; Des filles commes les autres. Au-delà du foulard. Entretiens de Alma et Lila Lévy avec Véronique Giraud et Yves Sintomer (La Découverte) ; (avec Marion Gret) Porto Alegre. L’espoir d’une autre démocratie (La Découverte) Philippe Minard, historien, enseigne à l'Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, spécialiste d’histoire économique et sociale de la France et de l’Angleterre au 18ème siècle, directeur d’études à l’EHESS a notamment publié : (Introduction) La guerre des forêts de Edward P. Thompson (La Découverte) ; (collectif) Des mondes de confiance. Un concept à l’épreuve de la réalité sociale (CNRS) ; (collectif) Histoire Globale. Un autre regard sur le monde (Sciences Humaines) ; (collectif) Vers un ordre bourgeois ? Révolution française et changement social (Presses Universitaires de Rennes) Modération : Stanislas d’Ornano, docteur en sciences politiques, professeur de sciences économiques et sociales et Léon Wisznia, lecteur de philosophie, cofondateur de Citéphilo Près d’un siècle après sa publication en allemand, « la Domination » est enfin disponible en traduction française. Il s’agit d’une pièce fondamentale de la sociologie politique de Max Weber, qui, adoptant le point de vue des dominants et de leur appareil de domination, pose une série de défis très actuels : comment penser l’action des dominants? Comment bâtir des idéaux-types de la politique qui éclairent la multiplicité des situations nationales particulières. Près de quarante ans après sa 16 Citéphilo 2014 publication en anglais, l’édition française de « la guerre des forêts » de l’historien Edward P. Thompson, centrée sur l’analyse d’une loi terrible, le « Black Act » de 1723, constitue elle aussi une contribution majeure aux études sur la domination. Les regards croisés du sociologue de la politique et de l’historien permettent d’approfondir les liens entre État de droit et rapports de domination depuis trois siècles. Théâtre du Nord – Grand’Place - Lille 14h30 > 16h30 : Y a-t-il un islam noir ? Souleymane Bachir Diagne, philosophe, professeur à l’université de Columbia à New York a publié : Comment philosopher en islam ? (Éditions du Panama) ; L’encre des savants. Réflexions sur la philosophie en Afrique (Présence Africaine) ; Bergson postcolonial (CNRS) ; Boole. L’oiseau de nuit en plein jour (Belin) ; Logique pour philosophes (NEAS) ; Islam et société ouverte (Editions Maisonneuve et Larose) ; Léopold Sedar Senghor: l’art africain comme philosophie (Riveneuve Editions) René Otayek, politologue, directeur de recherches au CNRS, directeur de "Les Afriques dans le Monde" a notamment publié : Identité et démocratie dans un monde global (Presses de Science Po) ; La politique africaine de la Libye (1969-1985) (Karthala) ; Islam, Etat et société en Afrique (éd. Karthala) Modération : Sophie Djigo, professeur et docteur en philosophie L’idée d’une communauté universelle des croyants est au fondement même de l’islam. Cependant, l’histoire nous rappelle que l’adoption de l’islam dans les pays de l’Afrique subsaharienne est le résultat de la colonisation arabe et maghrébine. Comment l’islam s’est-il implanté sur le terreau de ces grands empires aux pratiques culturelles propres? Comment s’est-il développé de concert avec les résistances identitaires et la promotion des formes africaines de religion? L’association de l’islam d’Afrique noire avec un certain nombre de caractéristiques: confréries, marabouts... contraste avec le projet d’universalité dont cette religion est porteuse. Dès lors, cela a-t-il un sens de parler d’un « islam noir »? Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille 15h >17h : Exercices d’humanité (Les Dialogues des Petits Platon) En partenariat avec le Théâtre du Nord et le département de philosophie de l’UFR Humanités de l’Université Lille 3 En présence de l’auteur : Vincent Descombes, philosophe, directeur d’études à l’EHESS a publié : Les embarras de l’identité (Gallimard) ; L’inconscient malgré lui (Folio) ; Le complément de sujet (Gallimard) ; Le même et l’autre (Les Éditions de Minuit) Présentation : Rémi Clot-Goudard agrégé et docteur en philosophie, membre du laboratoire PLC (Grenoble-II) et Valérie Aucouturier, maîtresse de conférence en philosophie à l’Université Paris Descartes. Dans Exercices d’humanité, Vincent Descombes se livre à Philippe de Lara. Il revient sur son parcours intellectuel et sur la façon dont il a construit son œuvre. Fasciné par les philosophes antiques, c’est dans la philosophie anglo-saxonne qu’il a trouvé une manière de faire revivre les grandes questions philosophiques qui les animaient. La philosophie, pour Descombes, n’est pas quête d’essence, mais clarification conceptuelle. C’est une activité de constante réflexivité, qui cherche moins à construire des théories (à la manière des sciences) qu’à débrouiller des confusions. Ce n’est pas en essayant de transcender notre condition, mais c’est en tant qu’humain qu’il faut philosopher. Théâtre du Nord – Petite salle - Grand’Place - Lille 17h > 19h : Négritude et métissage 1ère partie : 17h-18h : Enregistrement en public des Nouveaux Chemins de la Connaissance sur France Culture / Diffusion sur France Culture le jeudi 13 novembre à 10h Henri Lopes, écrivain, homme politique et diplomate congolais, ancien premier ministre du Congo (1973-1975) et ambassadeur en France a publié : Le chercheur d’Afriques (Seuil) ; Ma grand-mère bantoue et mes ancêtres les Gaulois (Gallimard) ; Une enfant de Poto-Poto (Gallimard) ; (collectif) Parades postcoloniales. La fabrication des identités dans le roman congolais (Karthala) ; (préface) Négritude et négrologues de Stanislas Spero Adotevi (Le castor astral) Citéphilo 2014 17 Romuald Fonkoua , professeur de littérature française et africaine à l’Université Paris 4 Sorbonne a publié : avec Christiane Chaulet-Achour Esclavage, abolitions, commémorations (Seguier) ; Aimé Césaire (Perrin) ; Les discours de voyages. Afrique, Antilles (Karthala) Modération: Adèle Van Reeth, philosophe, productrice des Nouveaux Chemins de la Connaissance sur France Culture 2ème partie : 18h-19h : débat avec Henri Lopes et Romuald Fonkoua modéré par Khady Fall Diagne, docteur en Lettres, langues et littérature française Des précurseurs de la Négritude, on ne retient souvent que les noms de L.S.Senghor et A. Césaire. Directeur de la revue Présence africaine devenue une tribune pour les intellectuels noirs colonisés, Alioune Diop est pourtant l’un des grands bâtisseurs de la pensée négro-africaine. Romuald Fonkoua, présentera le parcours d’Alioune Diop et dialoguera avec Henri Lopes, écrivain, homme politique. Produit de deux générations, celles de la Négritude et de la postcolonialité, Henri Lopes, dans une œuvre marquée par l’empreinte du métissage, est un passeur de la pensée négroafricaine contemporaine. Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille 17h > 19h : Marie-Claude Vaillant-Couturier. Une femme engagée, du PCF au procès de Nuremberg (Balland) En présence de l’auteur : Dominique Durand, journaliste, président de l’association des anciens déportés de Buchenwald-Dora et Kommandos, à Paris a également publié : La Machine à broyer (JC Gawsewitch) Présentation : Cathy Leblanc, professeur en philosophie contemporaine à l’Université catholique de Lille, directrice du Centre de Recherche International sur la Barbarie et la Déshumanisation Qui n’a pas lu son témoignage au procès de Nuremberg, en 1946 ? Face à ses bourreaux, elle y a dit l’horreur de ce qu’on appellera la Shoah. Elle est la première à photographier les camps de concentration d’Hitler en 1933. Elle immortalise également le combat des républicains lors de la guerre civile d’Espagne. Dans le Paris occupé de 1940, elle vit dans la clandestinité avec son futur mari, Pierre Villon, bientôt membre du Conseil National de la Résistance, et leur fils, Thomas, jusqu’à sa déportation à Auschwitz en 1942, puis à Ravensbrück. Marie Claude Vaillant-Couturier incarnera cette « femme mémoire » qui ouvrira le chemin à l’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité. FNAC, 20 rue Saint Nicolas - Lille 19h30 > 21h30: Femmes d’Afrique : les géantes invisibles Fatou Diome, écrivaine, romancière a notamment publié : Celles qui attendent (J’ai lu) ; Le ventre de l’Atlantique (J’ai lu) ; La préférence nationale (Présence africaine) ; Inassouvies, nos vies (J’ai lu) ; (collectif) L’Europe, vues d’Afrique (Le cavalier bleu) Fatou Kiné Camara, chercheur spécialiste d’histoire africaine et féministe, docteur en Droit Privé et enseignante à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, présidente de l'Association des Juristes Sénégalaises a publié : Pouvoir et justice dans la tradition des peuples noirs. Philosophie et pratique (L’Harmattan) ; (avec Saliou Samba Malaado Kanji) L’union matrimoniale dans la tradition des peuples noirs (L’Harmattan) Modération : Sophie Djigo, professeur de philosophie au lycée Ribot de Saint-Omer et docteur en philosophie « Géantes invisibles », « Sentinelles de l’Afrique », c’est en ces termes que Fatou KinéCamara et Fatou Diome parlent des femmes d’Afrique. Quel est le rôle de ces femmes qui veillent dans l’ombre? Leur invisibilité est-elle inversement proportionnelle à leur investissement dans les sociétés africaines, et peut-être même à leur pouvoir? Explorant les récits singuliers de ce que vivent les femmes africaines, ainsi que la constitution historique des rôles sociaux qui leur sont attribués, croisant les points de vue historique, juridique, philosophique et littéraire de deux grandes intellectuelles africaines, nous interrogerons le caractère protéiforme de la condition féminine en 18 Citéphilo 2014 Afrique. Car les contraintes réelles que subissent les femmes s’articulent avec des formes de pouvoir politique et économique qui remettent en question la domination masculine. Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille Dimanche 9 novembre 11h > 12h30 : Croyances. Comment expliquer le monde ? (Autrement) Enregistrement en public des Nouveaux Chemins de la Connaissance sur France Culture / Diffusion sur France Culture le vendredi 14 novembre à 10h En présence de l’auteur : Henri Atlan, biologiste, philosophe. a notamment publié : (avec Frans de Waal) Les frontières de l’humain (Le pommier) ; (avec Bertrand Vergely) Sommes-nous libres ? (Salvator) ; Qu’est-ce qu’un modèle ? (Manucius) ; Le vivant postgénomique. Ou qu’est-ce que l’auto-organisation ? (Odile Jacob) Présentation : Adèle Van Reeth, philosophe, productrice des Nouveaux Chemins de la Connaissance sur France Culture Comment expliquer le monde ? «Certaines croyances sont-elles plus vraies que d’autres ?» La terre est ronde « : tout le monde le sait. Pourtant selon nos ancêtres, elle était plate. Leur savoir était-il inférieur au nôtre ? Et aujourd’hui encore, que savons-nous véritablement ? Dans notre monde rationnel, peut-on s’affranchir des croyances ? De la science à la religion ou aux mythes, de l’horoscope à la superstition ou aux sondages, Henri Atlan décline les mille facettes des croyances : elles demeurent un rouage essentiel de notre rapport au monde, une articulation fondamentale de la pensée, indispensables à la connaissance, à l’intelligence et à la liberté Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille 14h30 > 16h30 : Ainsi la vie… Rencontre avec Henri Atlan (57’) de Pascal Goblot Présentation générale des séances consacrées à notre invité d’honneur par Gérard Engrand et Florence Gravas. Projection suivie d’un débat en présence du réalisateur : Pascal Goblot, vidéaste et documentariste Son dernier film, “Richard Hamilton dans le reflet de Marcel Duchamp”, est exposé au Musée Reina Sofia de Madrid. Présentation : Valerio Vassallo, mathématicien en résidence à la Cité des Géométries de Jeumont, maître de conférences en mathématiques à l’Université Lille 1 Ce film permet d’entrer dans le travail de recherche scientifique d’Henri Atlan et d’appréhender la manière originale dont il vit sa pratique de biologiste. En effet, l’originalité de ce chercheur est de nouer, à propos de la question : “Qu’est-ce que la vie ?” des modes d’interrogation issus de la démarche scientifique, mais aussi de la philosophie et des croyances traditionnelles. Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille 16h30 > 18h30 : Les deux méthodes : le débat Jean Jaurès – Jules Guesde En partenariat avec le Théâtre de la Verrière et le journal L’Humanité Charles Silvestre, journaliste, ancien rédacteur en chef de l’Humanité et secrétaire national de la société des Amis de L’Humanité a notamment publié: La victoire de Jaurès (Privat) ; Jaurès, la passion du journalisme (Le temps des Cerises) ; La tortue aux aveux (Au Diable Vauvert) Jean-Numa Ducange, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Rouen, membre des comités de rédaction de : Austriaca. Cahiers universitaires d’information sur l’Autriche ; Actuel Marx (Puf) ; Cahiers Jaurès ; Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique ; Contretemps a notamment publié : La Révolution française et l’histoire du monde. Deux siècles de débat historique et politique (Armand Colin) ; La Révolution française et la social-démocratie. Transmissions et usages politiques de l’histoire en Allemagne et Autriche (1889-1934) (PU de Rennes) Dominique Sarrazin, directeur du Théâtre de la Verrière, auteur, acteur et metteur en scène Modération : Jérôme Skalski, journaliste, reporter, a publié La révolution des casseroles (La Contre Allée) sur la révolution en Islande Citéphilo 2014 19 Le 26 novembre 1900, à l’hippodrome de Lille, 8000 militants socialistes assistent à la réunion contradictoire, animée par Gustave Delory, le maire de Lille, entre Jaurès et Guesde : à la fois rapport moral et d’activité des deux dirigeants à propos de leur attitude pendant l’Affaire Dreyfus, la participation à des gouvernements bourgeois et le socialisme municipal, la controverse éclaire aussi le débat « doctrinal » entre réforme et révolution. Les deux tribuns, dans le respect des convictions de chacun, s’expliquent et s’opposent avec force et tracent deux voies vers le socialisme. Théâtre de la Verrière – 28, rue Alphonse Mercier – Lille 17h > 18h30 : Situation actuelle des sciences du vivant Henri Atlan, biologiste, philosophe. a notamment publié : La philosophie de l’éprouvette. Conversation avec Pascal Goblot (Bayard) ; De la fraude. Le monde de l’onaa (Seuil) ; L’utérus artificiel (Seuil) ; (avec Mylène Botbol-Baum) Des embryons et des hommes (Puf) ; L’organisation biologique et la théorie de l’information (Seuil) Jean-Claude Ameisen, médecin, professeur d’immunologie à l’Université Paris Diderot, Président du Comité National Consultatif d’Ethique, directeur du centre d’éthique contemporaine et producteur de l’émission «Sur les épaules de Darwin sur France Inter» a publié : Sur les épaules de Darwin. Tome 1, Les battements du temps – Tome 2, Je t’offrirai des spectacles admirables (France Inter) ; (collectif) Une histoire de la médecine ou le souffle d’Hippocrate (La Martinière) ; (collectif) Nouvelles présentations de la vie en biologie et philosophie du vivant (De Boeck) Modération : Gérard Engrand, philosophe, ancien directeur de l’Ecole nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille, a enseigné à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne et Florence Gravas, docteure en philosophie, professeure de philosophie et de cinéma au Lycée Yves Kernanec à Marcq-en-Baroeul Il s’agira de s’interroger sur le parcours très fécond du biologiste Henri Atlan à l’aune des enjeux éthiques et épistémologiques contemporains. Son parcours - depuis les grandes découvertes de la biologie moléculaire des années 1960 et la théorie de l’information, jusqu’aux travaux qu’il a menés à propos des maladies auto-immunes et du Sida – le conduit à mettre en cause le modèle actuel du « tout génétique » au profit de questionnements sur la « complexité ». Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille 19h30 > 22h : Hommage à Jean Oury, 1 Projection du film de Nicolas Philibert : La moindre des choses (102’), sur la clinique de La Borde Nicolas Philibert sera présent lors de la deuxième séance en hommage à Jean Oury le 14 novembre Jean-François Rey, professeur honoraire de philosophie, président de l’association PhiloLille, organisatrice de Citéphilo A notamment publié : A dessein de soi. Introduction à la philosophie d’Henri Maldiney (Le Cercle Herméneutique) ; (dir) Autour de l’enfant : questions aux professionnels (L’Harmattan) ; Lévinas, le passeur de justice (Michalon) Modération : Jacques Lemière, Institut de sociologie et anthropologie, CLERSE(UMR 8019 CNRS), Université Lille 1 « Jean Oury (1924-2014) était le dernier vivant d’une grande aventure qui avait pour épicentre la clinique de La Borde qu’il avait fondée en 1953. Retracer ici la généalogie de la psychothérapie institutionnelle dont il fut, avec d’autres et après eux, le fondateur, tout comme son frère Fernand le fit pour la pédagogie, ce serait écrire l’histoire de plus d’un demi-siècle de luttes contre l’enfermement, de désaliénation, en même temps que d’échanges, de polémiques, de croisements féconds avec la psychanalyse (Lacan indéfectiblement), la psychiatrie existentielle ou anthropologique (Jacques Schotte), la philosophie (Henri Maldiney, Gilles Deleuze), sans compter la coopération, parfois orageuse, avec Félix Guattari », écrivait Jean-François Rey, dans Libération, à la mort de Jean Oury, le 15 mai dernier, dans sa clinique de La Borde. En 1996, le cinéaste Nicolas Philibert réalisait La moindre des choses, à la clinique de La Borde. Jean Oury était venu à Citéphilo en 2003 débattre avec Jacques Schotte et Pierre Delion de « l’avenir de la psychiatrie » ; et revenu débattre en 2011, avec Pierre Delion, de « psychiatrie et résistance ». Citéphilo, aujourd’hui, lui rend un hommage, en deux temps (second temps, vendredi 14). Ce premier temps repart du film La moindre des choses Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille 20 Citéphilo 2014 Lundi 10 novembre 12h30 > 14h : Troubles dans le soin En partenariat avec les Midis culturels du CHR Frédéric Worms, professeur de philosophie à l'Ecole normale supérieure (Ulm), membre du Comité national consultatif d'éthique A notamment publié : Philosophie du soin, éthique, médecine, et société (PUF) ; Le vocabulaire de Bergson (Ellipses) ; Le moment du soin. À quoi tenons-nous ? (PUF) ; Revivre - Éprouver nos blessures et nos ressources (Flammarion) ; La vie qui unit et qui sépare (Payot) Claire Marin, écrivain, philosophe, professeure en classes préparatoires au lycée Alfred Kastler de Cergy Pontoise A notamment publié : Violence de la maladie, violence de la vie (Armand Colin) ; Hors de moi (Allia) ; (dir) L’épreuve de soi (Armand Colin) Présentation : Frédérique Bisiaux, professeure de philosophie aux lycées Gaston Berger et Faidherbe de Lille Le soin constitue un objet complexe où s’articulent le médical et l’éthique, l’individuel et le social, la théorie et la pratique. De multiples tensions le travaillent, au risque de rendre ambigu ce que sont maladie, traitement, guérison. Notre but sera d’envisager cette complexité à partir d’approches différentes et complémentaires, dans le champ de la médecine, de la philosophie et des sciences humaines. Salle Multimédia de l’hôpital Claude Huriez – rue Polonovski – Lille – M° CHR Oscar Lambret 15h00 > 16h30 : Projection de : Entre science et sagesse, avec Henri Atlan (1ère partie, 59’, Michkan World Productions) d’Emil Weiss Présentation : Gérard Engrand, philosophe, ancien directeur de l’Ecole nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille, a enseigné à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne Florence Gravas, docteure en philosophie, professeure de philosophie et de cinéma au Lycée Yves Kernanec à Marcq-en-Baroeul Des interviews, filmées entre 1996 et 2002, sont le fondement de ce documentaire consacré aux parcours d’Henri Atlan : à sa réflexion philosophique sur la biologie, d’une part, et à son rapport à l’étude et à la tradition juive, d’autre part. Seize ans plus tard, en 2012, ces enregistrements sont soumis à Atlan pour les compléter et en discuter. Là, devant nous, une pensée originale, résultant du croisement de traditions intellectuelles distinctes, conçues même communément comme contradictoires, est mise en mouvement par le jeu fécond de la reprise de questions d’une période à l’autre. Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille 15h > 17h : Penser à quelqu’un (Flammarion) en partenariat avec le département de philosophie de l’UFR Humanités de l’Université Lille 3 En présence de l’auteur : Frédéric Worms, professeur de philosophie à l’Ecole normale supérieure (Ulm), dirige le Centre international d’étude de la philosophie française contemporaine, membre du Comité national consultatif d’éthique. A également publié : Philosophie du soin, éthique, médecine, et société (PUF) ; Le vocabulaire de Bergson (Ellipses) ; Le moment du soin. À quoi tenons-nous ? (PUF) ; Revivre - Éprouver nos blessures et nos ressources (Flammarion) ; La vie qui unit et qui sépare (Payot) Présentation : Arnaud Bouaniche, enseigne la philosophie en classes préparatoires au lycée Gambetta-Carnot d’Arras Chacun a pu l’éprouver : découvrir que quelqu’un a pensé à nous, ou au contraire a oublié, nous touche de la manière la plus vive. Il y a là, peut-être, tout autre chose que de la vanité, bien plutôt un fait décisif, primitif, qui engage à la fois le sens de notre vie et la source de toutes nos pensées. Telle est la thèse du dernier livre de Frédéric Worms et qui le reconduit, une nouvelle fois, mais autrement, aux relations comme au coeur de son oeuvre philosophique. FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille 17h >19h : Henri Atlan : savant et philosophe Henri Atlan, philosophe, biologiste a notamment publié : Entre le cristal et la fumée (Seuil), A tort et à raison : intercritique de la science et du mythe (Seuil), et Les étincelles du hasard en deux tomes (Seuil) Citéphilo 2014 21 Pierre Macherey, professeur émérite à l’Université de Lille 3, docteur es Lettres, membre de l’UMR Savoirs, textes, langage a publié : Comte. La philosophie et les sciences (Puf) ; À quoi pense la littérature ? (Puf) ; De Canguilhem à Foucault : la force des normes (La Fabrique) ; La Parole universitaire (La Fabrique) ; Études de philosophie « française ». De Sieyès à Barni (La Sorbonne) Présentation : Gérard Engrand, philosophe, ancien directeur de l’Ecole nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille, a enseigné à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne et Florence Gravas, docteure en philosophie, professeure de philosophie et de cinéma au Lycée Yves Kernanec à Marcq-en-Baroeul Biologiste philosophe, Henri Atlan ne prend pas appui sur ce qu’on sait aujourd’hui du vivant pour élaborer une conception générale de la réalité. La philosophie lui permet de mettre en évidence les limites étroites dans lesquelles ce savoir, au cours de son évolution, reste enfermé. Il recourt à elle pour savoir quoi faire de ce qu’on sait du vivant, et ainsi combler, autant que faire se peut, l’abîme qui s’est aujourd’hui creusé entre l’ordre des faits, qui relève d’une logique de l’être, et celui des valeurs, qui relève d’une logique du devoir-être. Pour contrer efficacement la tentation d’un savoir absolu propre à l’objectivisme scientiste, il est amené à consacrer une grande attention à des mythes d’origine relevant de traditions rejetées par la raison ratiocinante, qui révèlent le rôle imparti à l’imaginaire dans l’élaboration d’une éthique du vivant et de sa connaissance. Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille 19h30 > 21h30 : « Slow Science » ou comment ralentir la science…au plus vite En partenariat avec les Amis du Monde Diplomatique et la Fondation Sciences Citoyennes Isabelle Stengers, philosophe, professeur de philosophie des sciences à l’Université Libre de Bruxelles a publié : L’invention des sciences modernes (Flammarion) ; Au temps des catastrophes. Résister à la barbarie qui vient (La Découverte) ; Une autre science est possible (La Découverte) ; (avec Tobie Nathan) Médecins et sorciers (La Découverte) ; (avec Vinciane Despret) Les faiseuses d’histoires. Que font les femmes à la pensée ? (La Découverte) ; (collectif) De l’univers clos à l’espace infini (DEHORS) Pierre Calame, ancien haut fonctionnaire de l’Équipement, président du Conseil de la Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l’Homme a publié : Un territoire pour l’homme (L’Aube) ; Les héritiers du pays des collines (Sépias) ; Mission possible, penser l’avenir de la planète (Charles Léopold Mayer) ; (sous sa direction) Repenser la gestion de nos sociétés. 10 principes pour gouverner du local au global (Charles Léopold Mayer) Présentation: Laurent Keiff, professeur de philosophie et chercheur au sein de l’équipe LOCI, Université Paris 8 et Bertrand Bocquet, physicien, président de Sciences Citoyennes La recherche scientifique est devenue un maillon essentiel de l'économie libérale : obsession des coûts, avantages comparatifs, automatisation de la production scientifique… La « slow science », à l'image d'une « slow food », prétend inverser le processus. Est-ce pour des raisons éthiques ? Est-ce pour reprendre la main sur les choix scientifiques et technologiques ? Est-ce pour remettre le citoyen dans la boucle ? Comment? Quand? Le plus vite possible... Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille Mardi 11 novembre 11h > 13h : Du neuf sur la perversion ! Pierre-Henri Castel, directeur de recherches au CNRS, philosophe, psychanalyste a notamment publié : Pervers: analyse d’un concept, suivi de Sade à Rome (Ithaque) ; La Fin des coupables (Ithaque) ; Âmes scrupuleuses, vies d’angoisse, tristes obsédés, obsessions et contraintes intérieures de l’antiquité à Freud (vol 1.) (Ithaque) ; De la psychanalyse aux neurosciences (vol 2) (éditions d’Ithaque) Julie Mazaleigue-Labaste, historienne, philosophe des sciences, chercheuse postdoctorante à l’Institut Faire Faces, chercheuse associée à l’UMR Savoirs Textes Langage a notamment publié : Les Déséquilibres de l’amour: genèse du concept de perversion de la Révolution française à Freud (Ithaque) Confrontés au problème que posent les pervers, nous oscillons aujourd’hui entre deux attitudes: soit ces gens, surtout si l’on parle des grands pervers criminels, sont “fous” 22 Citéphilo 2014 (car il est impossible de vouloir vraiment faire le mal à ce point), soit ce qu’on appelle perversion, et l’on vise alors surtout les perversions sexuelles, est “relatif” (car ce qui est jugé pervers dans telle culture ne l’est pas ailleurs). Ce sont ces attitudes qu’on se propose de bousculer. P.-H. Castel expliquera ainsi que la perversion n’est justement pas une sorte de disposition à nuire tapie dans l’esprit ou le cerveau de certains individus malfaisants, mais un authentique rapport éthique au Mal. J. Mazaleigue réfutera l’idée banale selon laquelle la perversion, comme maladie mentale, serait née au 19ème siècle de la “médicalisation” (pseudo-scientifique) des préjugés moraux et sociaux contre les déviants de toutes sortes. Sade et Foucault seront leurs invités. FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille 14h30 > 16h30: Injustice et reconnaissance Emmanuel Renault, professeur de philosophie à l’Université Paris 10 Nanterre, membre du laboratoire Sophiapol (EA 3932) a notamment publié : Marx et la philosophie (PUF); Où en est la théorie critique ?, en collaboration avec Yves Sintomer (La Découverte); L’Expérience de l’injustice. Reconnaissance et clinique de l’injustice (La Découverte) Présentation : Rafaela Janvrin, professeur de philosophie au lycée Pierre de Coubertin à Calais « Eh bien ! Je dois dire, quant à moi, que c’est par dégoût de ce langage que j’en suis venu à écrire. Il s’agira donc pour moi, pour pouvoir vivre, de modifier ce langage. » Ces propos de Francis Ponge empruntés à l’exergue de l’ouvrage d’Emmanuel Renault L’expérience de l’injustice. Reconnaissance et clinique de l’injustice marquent l’ambition de modifier le langage pour pouvoir vivre. Il y a derrière ces mots un malaise, une indignation, un scandale, une injustice ressentie, une expérience de l’injustice qu’il va s’agir via le langage de faire resurgir et reconnaître. En quoi le concept de reconnaissance sert-il d’opérateur fondamental pour répondre à la question : « de quel droit ? » Comment penser le lien entre injustice et reconnaissance ? Qu’en est-il du sentiment d’injustice ? Comment se distingue-t-il du vécu d’injustice ? Comment faire place aux sentiments dans une théorie de la justice ? Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille 15h > 17h : Neuroscepticisme (éditions d’Ithaque) Denis Forest, philosophe, professeur à l’Université Paris Ouest Nanterre et chercheur associé à l’IHPST a notamment publié : L’innéité aujourd’hui. Connaissances scientifiques et problèmes philosophiques (éd. Matériologiques) Présentation : Samuel Lepine, chargé de cours en philosophie à l’Université Lyon 3 Que croire de ce que les neurosciences prétendent avoir découvert, touchant non seulement l’esprit (la question ultime), mais même le cerveau (la question préalable) ? Denis Forest répond ici en suivant la voie la plus ardue. Il examine argument par argument, protocole expérimental par protocole expérimental, les méthodes et les résultats des neurosciences. Avons-nous donc de bonnes raisons d’être neurosceptiques et, si oui, lesquelles ? La première est technique : quelle confiance accorder à l’imagerie cérébrale ? La seconde est conceptuelle : les neurosciences contribuent-elles réellement à la connaissance de l’esprit ou, à l’inverse, reposent-elles sur un contresens sur sa véritable nature ? Les deux autres soulèvent des enjeux de principe. Peut-on traiter du cerveau en le détachant du reste du corps ? Enfin, peut-on concevoir « l’homme cérébral » sans le subordonner en définitive à l’homme social ? Denis Forest accomplit là un geste fondateur pour l’épistémologie des neurosciences et c’est, sans conteste, le premier travail à se saisir de la problématique dans son entièreté. FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille 17h > 19h: Le principe démocratie (PUF) Sandra Laugier, philosophe, professeur à l’Université Paris 1 Sorbonne a notamment publié : (avec Albert Ogien) Pourquoi désobéir en démocratie ? (PUF) ; Une autre pensée politique américaine : la démocratie radicale, de R. W. Emerson à S. Cavell, (Michel Houdiard) ; Faut-il encore écouter les intellectuels ? (Bayard) Albert Ogien, sociologue, directeur de recherche au CNRS, enseignant à l’EHESS, membre du CEMS a notamment publié : (avec Louis Quéré) Le Vocabulaire de la sociologie de l’action (Ellipses) ; Sociologie de la déviance (A. Colin) Citéphilo 2014 23 Présentation : Philippe Petit, philosophe, journaliste Le monde est entré, depuis quelques années, dans une période d’effervescence politique. Rassemblements et occupations, contestations des pouvoirs, mobilisations transnationales, insurrections civiles, activisme informatique, désobéissance civile, création de nouveaux partis : ces mouvements expriment, certes, un mécontentement, un sentiment d’injustice, de colère et de désespoir. Mais ils révèlent aussi la volonté des citoyens de s’organiser pour contrôler directement ce que font leurs dirigeants. Ce livre dessine les contours de cette nouvelle forme de vie politique et morale, où la question du « comment » remplace celle du « pourquoi ». Il approche cette transformation en étudiant ces formes émergentes et pragmatiques du politique qui prennent la démocratie pour principe afin d’élargir la sphère du politique, le pouvoir des citoyens, les capacités de tous. FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille 17h > 19h : Fabriquer la vie : perspectives critiques Henri Atlan, biologiste, philosophe. a notamment publié : Le vivant post-génomique ou qu’est-ce que l’auto-organisation ? (Odile Jacob) ; La philosophie de l’éprouvette. Conversation avec Pascal Goblot (Bayard) ; L’utérus artificiel (Seuil) ; (avec Mylène Botbol-Baum) Des embryons et des hommes (Puf) ; L’organisation biologique et la théorie de l’information (Seuil) Bernadette Bensaude-Vincent, philosophe, historienne, professeur à l’Université Paris 10 Nanterre et à l’EHESS. a notamment publié : Bionano-éthique, perspectives critiques sur les bionanotechnologies (Vuibert) ; Les vertiges de la technoscience, façonner le monde atome par atome (La Découverte) ; Fabriquer la vie, où va la biologie de synthèse ? (Seuil) Présentation : Frédérique Bisiaux, professeure de philosophie aux Lycées Gaston Berger et Faidherbe de Lille La relation des sciences et des techniques est soumise à une histoire qui conduit de la priorité accordée à la science sur la technique dans le monde ancien, à la primauté du « faire » sur le savoir dans le monde contemporain. Il s’agit moins, aujourd’hui, de dévoiler la nature qui « aime à se cacher », selon la célèbre formule d’Héraclite, que de façonner le monde hors de nous et en nous, de fabriquer la vie, jusqu’à ne plus se contenter de lire, mais vouloir écrire le code génétique du vivant. Tel est le projet de ce qu’on appelle aujourd’hui « technoscience ». Cette ambition est-elle réalisable ? Peut-on assimiler la fabrication artificielle d’un virus en laboratoire par autoassemblage de ses constituants moléculaires aux mécanismes autoorganisationnels qui président à la formation du vivant ? Jusqu’où conduire ce projet ? Quelles limites lui imposer ? Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille Mercredi 12 novembre 11h > 13h : Faire des enfants à l’heure de l’explosion technique de la procréation médicalement pilotée Jacques Testart, biologiste de formation, docteur en sciences, directeur de recherche honoraire à l’Inserm, auteur des premiers succès en France de fécondation in vitro, de congélation de l’embryon humain, il est le père scientifique d’Amandine, premier bébé éprouvette français, née le 24 février 1982. Jacques Testart revendique le titre de critique de sciences. a notamment publié : Faire des enfants demain (Seuil); L’œuf transparent (Flammarion, 1986) ; Le magasin des enfants ; Le vivant manipulé (Sand, 2003) ; Le vélo, le mur et le citoyen (Belin, 2006) ; Le désir du gène (Ed. François Bourin, 1992) ; Le Magasin des Enfants (Collectif, Ed. François Bourin, 1990) Présentation : Eva Lerat, professeur de philosophie, PFA à l’ESPE de Lille Nord de France Dans Faire des enfants demain, Jacques Testart revient sur la procréation médicalement assistée. Frappé par le succès médiatique spectaculaire de la naissance d’Amandine, Jacques Testart avait déjà appelé à la vigilance concernant les dangers éthiques, politiques et en termes d’évolution de cet engouement pour la PMA. A nouveau, face à une sorte de course en avant, de plus en plus technique, le scientifique s’élève contre un eugénisme invisible, pointant les dérives possibles dès lors que l’on pourra produire de grandes quantités d’ovules et ainsi procéder à un tri à grande échelle d’ores et déjà permis par le diagnostique préimplantatoire. Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille 24 Citéphilo 2014 26 Citéphilo 2014 15h > 17h : Historiens au combat Annette Becker, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paris Ouest Nanterre, membre de l’Institut Universitaire de France A établi (avec Etienne Bloch) et préfacé le livre de Marc Bloch, L’Histoire, la Guerre, la Résistance, (Quarto-Gallimard). A également publié : (à paraître) Voir la Grande Guerre, un autre récit (Armand Colin, postface de Pierre Bergounioux) ; Oubliés de la Grande Guerre. Humanitaire et culture de guerre (Fayard) ; 14-18 retrouver la Guerre (avec Stéphane Audoin-Rouzeau, Gallimard) ; La Grande Guerre d’Apollinaire. Un poète combattant (Tallandier) François Hartog, historien, directeur d’études à l’EHESS A établi et préfacé le livre de Jean-Pierre Vernant, De la Résistance à la Grèce ancienne, (éditions EHESS). A également publié : La chambre de veille (Flammarion), Croire en l’histoire (Flammarion) ; Vidal-Naquet, historien en personne (La Découverte) ; Évidence de l’histoire. Ce que voient les historiens (EHESS et Folio-Essai) ; Régimes d’historicité. Présentisme et expériences du temps (Seuil) Modération : Nicolas Righi, professeur de philosophie au lycée Arthur Rimbaud de Sin-le-Noble Marc Bloch, Jean-Pierre Vernant : deux historiens, deux œuvres décisives, deux générations et deux parcours différents mais aussi deux engagements déterminants dans la Résistance. La comparaison s’arrête-t-elle là ? Ne sont-ils que deux savants qu’un siècle tragique aurait poussé au combat ? Ou bien leurs engagements dans le siècle ne sont-ils pas plutôt des révélateurs profonds du sens de leur étude et de leur pensée. C’est cette hypothèse que nous tenterons de suivre, celle de vies indissociablement intellectuelles et combattantes, de pensées qui ne se déploient pas dans un ciel des idées mais au milieu des hommes, dans la cité qui exige parfois que le citoyen soit un guerrier. Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille 17h >19h : Baudelaire de Walter Benjamin (La Fabrique) en présence du co-directeur de l’ouvrage: Clemens-Carl Härle, professeur de littérature allemande et d’esthétique à l’Università degli Studi de Sienne a également publié : (codirection avec Bruno Clément) Aux confins du récit (Presses Universitaires de Vincennes) ; avec Giorgio Agamben et Barbara Chitussi Baudelaire de Walter Benjamin (La Fabrique) Présentation : Jean-Baptiste Bertin, professeur de philosophie au Lycée de l’Europe à Dunkerque Réfugié à Paris à partir de 1933, Walter Benjamin, travaille presque quotidiennement à la BN, dans le plus grand des dénuements, sur sa grande œuvre, Le Livre des passages, archive de l’esprit du XIXème siècle, dont il faisait de Paris la capitale et de Baudelaire le poète. On croyait tout savoir sur l’élaboration de cette œuvre, sa légende et son inachèvement. Jusqu’à ce que Giorgio Agamben retrouve une liasse de feuillets manuscrits que Benjamin avait confié à Georges Bataille, conservateur de la BN à l’époque. Ils contiennent une abondance de notes, textes préparatoires et le plan du Baudelaire auquel il travaillait sans relâche, au point d’en faire le centre secret de son œuvre, dévorant par l’intérieur le projet sur Paris. FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille 17h15 > 19h15 : Intellectuels et juifs en France aujourd’hui (Le bord de l’eau) En présence de l’auteur : Jean-Claude Poizat, professeur agrégé de philosophie et docteur en sciences politiques a également publié : Hannah Arendt, une introduction (Pocket) ; Les identités culturelles. La liberté deviendra-t-elle l’instrument d’une nouvelle tyrannie ? (Le Manuscrit) ; La métamorphose de Kafka. Leçon littéraire (Puf) Présentation : Jean-François Rey, professeur honoraire de philosophie, président de l’association PhiloLille, organisatrice de Citéphilo Le projet de Jean-Claude Poizat est de scruter les débats intellectuels français contemporains avec les outils de la science politique. On trouvera les pièces d’un dossier qui est toujours ouvert où une génération d’intellectuels juifs d’après-guerre engagés dans les mouvements d’extrême-gauche s’est trouvée divisée sur l’issue Citéphilo 2014 27 à leur donner : retour à la source juive, y compris en prenant le risque de sauter par-dessus la modernité. Celle-ci étant elle-même distinguée entre une modernité « normative » et une modernité « critique ». Mais on va ici plus loin encore : que veut dire « être juif » quand on ne se suffit pas de la réponse de Sartre pour qui on était juif d’abord dans le regard de l’antisémite. Que ce soit par ce qu’elles disent de leur identité, de la démocratie ou de la crise qui précipite à nouveau les invectives antisémites, les voix qui sont données ici à entendre interrogent notre place dans le monde. Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille 20h >22h : Quelle commémoration pour quel présent ? Annette Becker, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paris Ouest Nanterre, membre de l’Institut Universitaire de France a notamment publié : (à paraître) Voir la Grande Guerre, un autre récit (Armand Colin, postface de Pierre Bergounioux) ; Oubliés de la Grande Guerre. Humanitaire et culture de guerre (Fayard) ; (avec Stéphane Audoin-Rouzeau) 14-18 retrouver la Guerre (Gallimard) ; La Grande Guerre d’Apollinaire. Un poète combattant (Tallandier) ; (collectif) Encyclopédie de la Grande Guerre 1914-1918 (Bayard) Henry Rousso, historien, directeur de recherche à l’Institut d’Histoire du Temps Présent a notamment publié : La dernière catastrophe (Gallimard) ; (co-auteur avec Éric Conan) Vichy, un passé qui ne passe pas (Fayard) ; La Seconde Guerre mondiale expliquée à ma fille (Seuil) ; Le régime de Vichy (Puf) Modération : Nicolas Righi, professeur de philosophie au lycée Arthur Rimbaud de Sin-le-Noble L’année qui s’achève aura vu se développer toute une inflation commémorative. Ces entreprises ne sont pas nouvelles et on se souvient des cérémonies du bicentenaire. Toutefois, le cycle dans lequel nous nous trouvons engagés soulève des questions spécifiques. Que commémorons-nous avec le centenaire de 1914 ? Quel passé voulons-nous arracher à l’oubli et pour en faire quoi ? Entre l’expérience de la violence de masse, la figure du patriotisme ou les déchirements de l’Europe, que cherchonsnous à retrouver ou à conjurer ? Dans un temps de crise de la parole publique, n’est-ce pas à une urgence du présent, aux difficultés du politique à agir sur le temps que répond la commémoration ? Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille Jeudi 13 novembre 15h > 17h : Droit international et guerre Julie Saada, agrégée de philosophie, docteur de l’Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines, maître de conférences en philosophie à l’Université d’Artois et à Sciences Po Paris a notamment publié : (avec Christian Nadeau) Guerre juste, guerre injuste. Histoire, théorie et critiques (Puf) ; (sous la co-direction avec Raphaëlle Nollez-Goldbach) La justice pénale internationale face aux crimes de masse. Approches critiques (A. Pedone) ; Enseigner le passé violent. Guerre, après-guerre et justice à l’école, (dir., avec L. Aït Saadi) (Artois Presses Université) ; (co-direction) Le souci du droit. Où en est la théorie critique ? (Sens et Tonka) ; Olivier de Frouville, professeur de droit public à l’Université Paris 2 PanthéonAssas, directeur-adjoint du Centre de Recherche sur les Droits de l’Homme et le Droit Humanitaire, membre de l’Institut Universitaire de France, membre du Comité des droits de l’Homme de l’ONU a notamment publié : Théorie et pratique de la Constitution internationale (Pedone - à paraître) ; Droit international pénal. Sources, incriminations, responsabilité (A. Pedone) ; (avec Emmanuel Decaux) Droit international public (9ème édition) (Dalloz) ; (sous sa direction) La preuve pénale. Internationalisation et nouvelles technologies (La documentation française) ; Punir les crimes de masse : entreprise criminelle commune ou co-action (Anthemis) Présentation : Valéry Pratt, professeur agrégé en khâgne, docteur en philosophie Si le droit vise à pacifier les relations entre individus en imposant l’autorité et la contrainte de la règle juridique, il en va tout autrement dans la sphère internationale où les Etats qui n’ont pas passé de contrat social entre eux ne sont soumis à aucune autorité capable de les contraindre : ils sont souverains. Pendant longtemps la souveraineté impliquait le droit de faire la guerre; mais le nouvel ordre juridique mondial prohibe le recours à la force armée sauf en cas de légitime défense ou d’intervention du Conseil de Sécurité de l’ONU. Pour autant les guerres n’ont pas disparu et le droit paraît impuissant à les encadrer en dépit de nombreuses résolutions 28 Citéphilo 2014 des Nations Unies et notamment la première. Est-ce le droit qui est impuissant ou la politique qui abuse de son pouvoir ? Peut-on penser un nouvel ordre juridique mondial qui ne soit plus celui des seuls Etats, mais celui des citoyens du monde capables de participer activement et démocratiquement à l’institution effective d’un droit de la guerre qui serait un droit à la paix ? Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille 17h > 19h : La traversée des plaisirs (Grasset) En partenariat avec l’Université pour tous de l’Artois En présence de l’auteur: Patrick Roegiers, romancier, essayiste, homme de théâtre, critique de photographie, émigré en France a également publié : La Spectaculaire Histoire des rois des Belges (Perrin) ; La Nuit du monde (Seuil) ; Au Bonheur des Belges (Grasset) ; La Géométrie des sentiments (Le Seuil) ; Le Mal du pays, autobiographie de la Belgique (Seuil) ; Magritte et la photographie (Ludion) Présentation : Jacques Lemière, Institut de sociologie et d’anthropologie, CLERSE (UMR 8019 CNRS), Université Lille 1 Belge, ayant quitté Bruxelles pour Paris après avoir été empêché de poursuivre en Belgique le développement de son travail de mise en scène de théâtre, Patrick Roegiers avait jusqu’à présent été reçu à Citéphilo pour ses percutants et flamboyants écrits sur la Belgique, essais et roman (Au Bonheur des Belges). Il y revient pour dire la dette qu’il ressent pour des figures de la littérature française : « Depuis trente ans que je vis en France, il était temps de dire ce que je dois à la littérature française. La première partie de La traversée des plaisirs, intitulée Le corps des mots est un voyage ludique dans ma bibliothèque. Portrait inattendu de neuf grands auteurs (Perec, Beckett, Céline, Dubillard, Leiris, Barthes, Michaux, Robbe-Grillet, Claude Simon), Le corps des écrivains compose la seconde partie de cette escapade littéraire qui n’est pas un essai critique, mais un exercice d’admiration et une profession de foi dans les livres et l’écriture ». Université pour tous de l’Artois – Rue du Temple - Arras 17h > 19h : La transition fulgurante (Bayard) En présence de l’auteur: Pierre Giorgini, président-recteur de l’Université Catholique de Lille Présentation: Aliocha Wald-Lasowski, maître de conférences en philosophie à la Faculté Libre des Lettres et Sciences Humaines - Institut Catholique de Lille Plus qu’une crise, nous vivons une transition fulgurante d’un ancien monde vers un monde nouveau. Passage vers une économie créative, modification de la place de l’homme dans les systèmes organisés, prise de conscience d’une coresponsabilité globale (eau, nucléaire, pollution, pauvreté, travail des enfants, etc.). Comment changer le monde et se changer soi-même ? FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille 18h > 20h : Les animaux aussi ont des droits (Seuil) En partenariat avec la MESHS En présence de l’un des co-auteurs: Elisabeth de Fontenay, philosophe et essayiste a également publié : Sans offenser le genre humain. Réflexions sur la cause animale (Le Livre de Poche) ; Le silence des bêtes. La philosophie à l’épreuve de l’animalité (Points) ; Ces bêtes qu’on abat. Journal d’un enquêteur dans les abattoirs français (1993-2008) (L’Harmattan) ; Quand un animal te regarde (Giboulées-Gallimard) ; Diderot ou le matérialisme enchanté (Le livre de poche) ; Une tout autre histoire. Questions à Jean-François Lyotard (Fayard) Présentation: Marc Parmentier, agrégé de philosophie, ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure, maître de conférences à l’Université Charles De Gaulle - Lille 3 De “biens meubles” dans le Code civil, les animaux sont devenus récemment des “vivants doués de sensibilité”. Ce pas législatif va-t-il aider à combattre un traitement de grande cruauté qui est parfois réservé à ces êtres dont on reconnaît l’intelligence et la ruse ? Car qui dit sensibilité, dit aussi jouissance d’un certain bien-être et souffrance. Mais faut-il aller jusqu’à leur accorder des droits, et si oui lesquels? Et comment veiller à leur application? MESHS – Espace Baïetto - 2, rue des Canonniers - Lille Citéphilo 2014 29 20h > 22h : La pensée juridique, de l’interprétation au raisonnement En partenariat avec la MESHS Pierre Brunet, juriste, professeur de droit public à l’Université de Paris-OuestNanterre-La Défense, membre du comité éditorial de la revue Droit & Société A notamment publié : Vouloir pour la nation, (LGDG-Bruylant-PU); En collaboration, L’architecture du droit. (Economica) Présentation : Malik Bozzo-Rey, chercheur rattaché à l’UMR Savoirs, Textes, Langages (Université Lille 3) Ecole de droit de Sciences Po, membre fondateur du Centre Bentham. Loin de l’image abstraite d’un droit entièrement technique, pur objet fonctionnel, plutôt faudrait-il reconnaître que le droit pense. Qu’est-ce que la « pensée juridique » ? Tenter de répondre à cette question oblige à examiner ses deux modes fondamentaux : l’interprétation et le raisonnement. L’interprétation, au plan théorique, structure l’opposition entre réalisme (l’interprétation crée du droit) et légicentrisme (l’interprétation, stricte application de la loi) et au plan pratique, interroge le pouvoir des juges comme interprètes de la loi et fonde une certaine conception de la séparation des pouvoirs. De l’autre côté, le raisonnement juridique peut désigner à la fois le raisonnement des juristes et celui des juges. Nous voyons bien alors le lien intrinsèque qu’il entretient avec la question de l’interprétation. Le législateur et le juge sont les deux protagonistes de cette réflexion. Qu’est-ce qu’interpréter le droit ? Qui interprète le droit ? Qu’est-ce qu’un bon raisonnement juridique ? Comment raisonnent effectivement les juristes ? Le droit n’est-il qu’une pratique sociale ? Existe-t-il des déterminants non-juridiques dans les décisions juridiques ? MESHS – Espace Baïetto - 2, rue des Canonniers - Lille 19h30 > 21h30: Sigmund Freud. En son temps et dans le nôtre (Seuil) En partenariat avec la Bibliothèque municipale de Lille En présence de l’auteur : Elisabeth Roudinesco, historienne, directrice de recherches à l’Université de Paris 7, vice-présidente de la Société internationale d’histoire de la psychiatrie et de la psychanalyse a également publié : Pourquoi la psychanalyse ? (Flammarion) ; Histoire de la psychanalyse en France – Jacques Lacan (Le Livre de Poche) ; Retour sur la question juive (Albin Michel) ; La part obscure de nous-mêmes. Une histoire des pervers (Le Livre de Poche) Présentation: Pierre Delion, psychanalyste, médecin psychiatre et pédopsychiatre Depuis la publication des dernières synthèses de référence, de nouvelles archives ont été ouvertes aux chercheurs, et l’essentiel de la correspondance de Freud est désormais accessible. Le fondateur de la psychanalyse est d’abord un Viennois de la Belle-Epoque, sujet de l’empire austro-hongrois, héritier des Lumières allemandes et juives. Quant à la psychanalyse elle-même, elle est le fruit d’une entreprise collective, d’un cénacle romantique au sein duquel Freud aura donné libre cours à sa fascination pour l’irrationnel, les sciences occultes, transformant volontiers ses amis en ennemis, à la fois Faust et Mephisto. Penseur de la modernité mais conservateur en politique, il n’aura cessé d’agir en contradiction avec son œuvre, toujours au nom de la raison et des Lumières. Le voici en son temps, dans sa famille, entouré de ses collections, de ses femmes, de ses enfants, de ses chiens, le voici enfin en proie au pessimisme face à la montée des extrêmes, pris d’hésitations à l’heure de l’exil à Londres, où il finira sa vie. Le voici dans notre temps aussi, nourrissant nos interrogations de ses propres doutes, de ses échecs, de ses passions. Médiathèque Jean Lévy – 32/34 rue Edouard Delesalle - Lille Vendredi 14 novembre 14h > 15h30 : Quand un animal te regarde (Giboulées- Gallimard) En partenariat avec le Collège Paul Langevin d’Avion En présence de l’auteur: Elisabeth de Fontenay, philosophe et essayiste, maître de conférences émérite à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, a animé pendant 4 ans l’émission de France Inter «Vivre avec les bêtes» 30 Citéphilo 2014 a également publié : Sans offenser le genre humain. Réflexions sur la cause animale (Le Livre de Poche) ; Le silence des bêtes. La philosophie à l’épreuve de l’animalité (Points) ; Ces bêtes qu’on abat. Journal d’un enquêteur dans les abattoirs français (1993-2008) (L’Harmattan) Présentation : Gilbert Glasman, co-fondateur de Citéphilo et Samuel Mbulungu, professeur de philosophie au lycée d’Avion "Quand il arrive qu’un animal me regarde, je me trouble parce que je ne sais pas du tout ce qui se passe dans sa tête. Et même, au fond, j’en viens à me demander comment il est possible que tant de bêtes existent sur la terre, dans l’air et dans l’eau : les unes si proches, les autres si différentes des hommes. Seuls les peintres, peut-être, ont su transmettre ce mystère. Une autre question me tourmente : qui nous a donné le droit de disposer des animaux comme de choses? Ils éprouvent des émotions, ils ressentent du bien-être et de la douleur, ils n’ignorent pas l’angoisse. Cette sensibilité nous crée des devoirs envers eux, car un être humain digne de ce nom doit veiller sur plus faible que soi." Collège Paul Langevin – 2 rue Barbès - Avion 14h > 16h : « Moi, citoyen du monde, exige le droit… » Louis Lourme, professeur agrégé de philosophie, docteur en philosophie, chargé de cours à l’Université Bordeaux 3 a également publié : Le nouvel âge de la citoyenneté mondiale (Puf) ; Qu’est-ce que le cosmopolistisme ? (Vrin) ; « Le monde n’est pas une marchandise » (Slogan altermondialiste) (Pleins Feux) ; (préface et traduction) La démocratie cosmopolitique. Sur la voie d’une démocratie mondiale de Daniele Archibugi (Cerf) Présentation : Benjamin Bourcier, doctorant en philosophie, Université de Rouen et Université Catholique de Lille (Département d’Ethique et de Philosophie) « Comme on lui demandait d’où il était, il répondit : “Je suis citoyen du monde”. » La réponse de Diogène de Sinope est celle du cosmopolite, celui qui revendique son appartenance première au monde. Mais en quoi consiste cette « citoyenneté mondiale » ? Peut-on être « citoyen du monde » tout en étant citoyen d’un Etat, d’un pays particulier ? En quoi l’idée de « citoyen du monde » permet-elle de penser et de répondre aux profondes transformations globales de notre monde contemporain ? Quel doit-être le statut, les droits et devoirs de cette citoyenneté mondiale ? Enfin, cette « citoyenneté mondiale » requiert-elle nécessairement une « démocratie mondiale » ? FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille 16h >18h : Commun. Essai sur la révolution au XXIe siècle (La Découverte) En présence des auteurs : Christian Laval, sociologue a notamment publié : L’homme économique (Gallimard, 2007) Pierre Dardot, philosophe tous deux sont les auteurs de : La nouvelle raison du monde (La Découverte, 2009), Marx, prénom Karl (Gallimard, 2012) et de (avec El Mouhoub Mouhoud) : Sauver Marx ? (La Découverte, 2007) Présentation : Alain Lhomme, professeur honoraire de philosophie, chercheur rattaché à l’UMR Savoirs, Textes, Langages (Université Lille 3) Après la critique de fond que La nouvelle raison du monde avait proposée du néolibéralisme et le réexamen sans complaisance de la puissance critique – mais aussi des points aveugles – de l’œuvre de Marx, Pierre Dardot et Christian Laval interrogent désormais la possibilité d’une théorie révolutionnaire en phase avec les luttes pratiques et les nouvelles formes démocratiques qui se développent en ce XXIème siècle. Toutes leur paraissent s’articuler autour d’un même principe, celui du commun, terme central de toute alternative politique : nouant lutte anticapitaliste et nouvelle écologie politique, il s’oppose aux formes d’appropriation privée comme à toute forme de propriété étatique et il articule les luttes concrètes aux recherches sur le gouvernement collectif des ressources naturelles ou informationnelles. Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille Citéphilo 2014 31 16h30 > 18h30 : Pourquoi nous battons-nous ? 19141918 : les écrivains face à leur guerre (Cerf) En présence de l’auteur : Emmanuel Godo, écrivain, professeur à l’Institut catholique de Lille a également publié : Chateaubriand,génie du christianisme (Cerf) ; La conversation, une utopie de l’éphémère (Puf) ; Un prince (Desclée de Brouwer) ; Paul Claudel, la vie au risque de la joie (Cerf) Présentation: Bruno Mattéi, professeur de philosophie honoraire Dans cette année de commémoration du centenaire de la guerre de 14-18, quelles contributions ont apporté de très nombreux écrivains à la guerre qu’ils avaient faite. Face à un événement «monstrueux», engloutissement du sens, de la raison et de l’esprit, soldats devenus écrivains (tel le tonnelier L.B. Arthas), écrivains déjà engagés (Dorgeles, Romain Rolland, Giono et bien d’autres) écrivains philosophes (comme Alain), tous ont tenté des percées différentes sur le front de la barbarie collective et de notre «civilisation devenue mortelle»(Paul Valéry), fait éclater les mythologies et les idéologies officielles sur «la patrie» ou l’héroïsme sacrificiel. Même si «un siècle de pluie ne lavera pas de ça», même si une vérité, ou même le pressentiment d’un « homme nouveau» n’était et n’est toujours pas possible, leur témoignage de pensée ne vaut-il pas mieux déjà que la «machine» officielle à commémorer, médiaticopolitique, touristico-festive, qui est aujourd’hui lancée à grande vitesse dans tout l’Hexagone et singulièrement dans le Nord/Pas de Calais...? FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille 18h30 > 20h30 : Le danseur et sa corde. Wittgenstein, Tolstoï, Nietzsche, Gottfried Keller et les difficultés de la foi (Agone) en partenariat avec le département de philosophie de l’UFR Humanités de l’Université Lille 3 En présence de l’auteur: Jacques Bouveresse, philosophe, professeur honoraire au Collège de France a également publié : Peut-on ne pas croire ? Sur la vérité, la croyance et la foi (Agone) ; Prodiges et vertiges de l’analogie (Liber) ; (collectif) Quelle philosophie pour le XXIe siècle ? (Folio) ; Rationalité et cynisme (Minuit) ; L’homme probable. Robert Musil, le hasard, la moyenne et l’escargot de l’histoire (L’Éclat) Présentation: Sophie Djigo, professeur de philosophie au lycée Ribot de Saint-Omer et docteur en philosophie Après Peut-on ne pas croire ? et Que faut-il faire de la religion ?, ce livre est le dernier volet d’une trilogie sur la philosophie de la religion. Pour Bouveresse, ce qui est en jeu, ce n’est pas le jugement à porter sur les dogmes, les croyances, etc., mais le regard à porter sur la foi elle-même comme attitude face à la vie. Les idées de Wittgenstein sont éclairées par leur mise en relation avec les récits et les réflexions de Keller - le plus grand romancier de langue allemande de la seconde moitié du XIXe siècle - , et par la confrontation avec Tolstoï, Nietzsche, Ibsen, et quelques autres. Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille 20h45 > 22h15 : Hommage à Jean Oury, 2 Projection de L’invisible (entretien avec Jean Oury, psychiatre, directeur de la clinique de La Borde), film de Nicolas Philibert (2002, 45 mn, couleur) Suivie d’une rencontre : Avec Pierre Delion, professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, chef de service de pédopsychiatrie au CHR de Lille, psychanalyste, co-président de la World Association for Infant Mental Health a notamment publié : L’enfant autiste, le bébé et la sémiotique (PUF) ; Écouter, soigner. La souffrance psychique de l’enfant (Albin Michel) ; Le développement de l’enfant expliqué aux enfants d’aujourd’hui (Érès) Nicolas Philibert, cinéaste A notamment réalisé : La moindre des choses (1996) ; Le pays des sourds (1993) ; Retour en Normandie (2007) ; La Maison de la radio (2013) Et Jean-François Rey, professeur honoraire de philosophie, président de l’association PhiloLille, organisatrice de Citéphilo a notamment publié : A dessein de soi. Introduction à la philosophie d’Henri Maldiney (Le Cercle Herméneutique) ; (dir) Autour de l’enfant : questions aux professionnels (L’Harmattan) ; Lévinas, le passeur de justice (Michalon) Présentation : Jacques Lemière, Institut de sociologie et anthropologie, CLERSE(UMR 8019 CNRS), Université Lille 1 32 Citéphilo 2014 « Jean Oury (1924-2014) était le dernier vivant d’une grande aventure qui avait pour épicentre la clinique de La Borde qu’il avait fondée en 1953. Retracer ici la généalogie de la psychothérapie institutionnelle dont il fut, avec d’autres et après eux, le fondateur, tout comme son frère Fernand le fit pour la pédagogie, ce serait écrire l’histoire de plus d’un demi-siècle de luttes contre l’enfermement, de désaliénation, en même temps que d’échanges, de polémiques, de croisements féconds avec la psychanalyse (Lacan indéfectiblement), la psychiatrie existentielle ou anthropologique (Jacques Schotte), la philosophie (Henri Maldiney, Gilles Deleuze), sans compter la coopération, parfois orageuse, avec Félix Guattari », écrivait Jean-François Rey à la mort de Jean Oury, le 15 mai dernier, dans sa clinique de La Borde. Le 12 mai 2002, le cinéaste Nicolas Philibert filmait L’invisible, entretien avec Jean Oury, dans son bureau de la clinique de La Borde. Jean Oury était venu à Citéphilo en 2003 débattre avec Jacques Schotte et Pierre Delion de « l’avenir de la psychiatrie » ; et revenu débattre en 2011, avec Pierre Delion, de « psychiatrie et résistance ». Citéphilo, en 2014, lui rend un hommage, en deux temps. Après la projection dimanche 9 novembre du film La moindre des choses, ce second temps repart du film L’invisible. Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille Samedi 15 novembre 10h > 12h : Qu’est-ce qu’un musée ? Le Louvre-Lens à partir d’André Malraux En partenariat avec le Lycée Darchicourt d’Hénin-Beaumont et les Amitiés Internationales André Malraux Jean-Pierre Zarader, agrégé de philosophie, spécialiste d’esthétique a également publié : Philosophie et cinéma (Ellipses) ; La leçon de philosophie I et II (Ellipses) ; (collectif) Matrix. Machine philosophique (Ellipses) ; André Malraux : les écrits sur l’art (éd. du Cerf) Présentation : Frédéric Rogalewicz, professeur de philosophie au lycée Darchicourt Indépendamment des mobiles sociaux et économiques qui ont pu présider à son ouverture, le Louvre-Lens fait aujourd’hui l’orgueil du bassin minier. De fait, il inaugure peut-être un nouvel âge des musées. Par la confrontation directe d’œuvres aux origines historiques et géographiques hétéroclites, il semble réaliser le rêve cher à Malraux d’un « musée imaginaire » : s’y côtoient en effet des œuvres aussi différentes que des sculptures de l’antiquité grecque, étrusque et romaine, des vestiges perses, des tableaux de la renaissance, dans un espace à taille suffisamment humaine pour que toutes puissent dialoguer entre elles. Mais peut-on vraiment considérer que les œuvres s’affranchissent des contingences de l’espace et du temps pour entrer en résonance les unes avec les autres ? S’inscrivent-elles vraiment de façon cohérente dans l’unité d’un seul et même monde de l’art ? Il est nécessaire d’interroger le parcours de vie d’une œuvre, son ancrage social dans un style et une époque jusqu’à son émancipation la livrant à des regards neufs et à des lectures originales. Lycée Fernand Darchicourt – rue René Cassin – Hénin-Beaumont 10h > 12h : Michel de Certeau. Psychanalyse, histoire, mystique En partenariat avec le Couvent des Dominicains François Dosse, historien, professeur à l’Université Paris-Est-Créteil et enseignant à Sciences-Po Paris, chercheur associé à l’Institut d’histoire du temps présent et au Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines a notamment publié : Michel de Certeau. Le marcheur blessé (La Découverte, 2002) ; Paul Ricœur, Michel de Certeau. Entre le dire et le faire (Cahiers de l’Herne, 2006) ; Gilles Deleuze et Félix Guattari, biographie croisée (La Découverte, 2007) ; Castoriadis, une vie (La Découverte, 2014) Présentation : Pascal David, professeur de philosophie, chargé de cours à l’Université catholique de Lyon La publication du second volume de La Fable mystique (Gallimard) fournit l’occasion de revenir sur la vie et l’œuvre de Michel de Certeau (1925-1986). Jésuite, historien de la mystique, attentif aux événements de son temps (Mai 68, les mutations du christianisme), fondateur avec Lacan de l’Ecole freudienne de Paris, l’œuvre de l’auteur de L’Invention du quotidien traverse tous les champs des sciences humaines. De Certeau est ce lecteur infatigable d’archives inédites, pratiquant du « braconnage culturel » et des chemins de traverse. Comment cette œuvre et cette trajectoire Citéphilo 2014 33 intellectuelle rencontrent-elles celles de ses contemporains, Foucault ou Ricœur ? Quelles en sont les ressources et la fécondité pour aujourd’hui ? Pourquoi avons-nous besoin de Michel de Certeau ? Couvent des Dominicains – 7 av. Salomon – Lille – Tramway Saint-Maur 14h30 > 16h30 : Le langage de la perception Denis Seron, chargé de recherches du Fonds national belge de la recherche scientifique, maître de conférences à l’Université de Liège a notamment publié : Ce que voir veut dire. Essai sur la perception (Cerf) ; Objet et signification. Matériaux phénoménologiques pour la théorie du jugement (Vrin) ; Introduction à la méthode phénoménologique (De Boeck) Jocelyn Benoist, professeur à l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, membre de l’Institut universitaire de France, directeur de la collection “Passages” aux Editions du Cerf a notamment publié : Le bruit du sensible (Cerf) ; Les limites de l’intentionalité. Recherches phénoménologiques et analytiques (Vrin) ; Eléments de philosophie réaliste (Vrin) ; L’idée de phénoménologie (Beauchesne) Présentation : Charlotte Gauvry, post-doctorante à l’Université de Liège, auteur d’une thèse sur Wittgenstein et Heidegger. Percevoir quelque chose est-ce s’en donner une certaine représentation ? N’est-ce pas plutôt le réel qui s’impose à nous dans la perception ? Nous parlons de nos sensations, mais nos sens sont muets ; ils ne nous disent rien, affirme Jocelyn Benoist. Denis Seron, quant à lui, tout en reconnaissant le caractère passif de la perception, maintient que celui qui perçoit exerce néanmoins une certaine attention sur ce qui est perçu, caractéristique de l’intentionnalité de la perception. FNAC - 20 rue Saint Nicolas - Lille 14h30 > 16h : Philosopher ou faire l’amour (Grasset) En présence de l’auteur : Ruwen Ogien, philosophe, directeur de recherches au CNRS a également publié : Penser la pornographie (PUF, 2003) ; La liberté d’offenser. Le sexe, l’art et la morale (La Musardine, 2007) ; L’influence de l’odeur des croissants chauds sur la bonté humaine et autres questions de philosophie morale (Grasset, 2011) ; La guerre aux pauvres commence à l’école. Sur la morale laïque (Grasset, 2012) ; L’État nous rend-il meilleurs ? Essai sur la liberté politique (Gallimard, 2013) Présentation : Eva Lerat, professeur de philosophie, PFA à l’ESPE de Lille Nord de France On pense bien souvent que la philosophie, trop abstraite et réductrice, passerait nécessairement à côté de l’amour, le vrai. Ce n’est pas l’avis du philosophe Ruwen Ogien qui veut se réapproprier philosophiquement le discours sur l’amour, sujet pourtant glorieusement revenu sur le devant de la scène mais confisqué par la pensée conservatrice puritaine et anti-sexuelle. Son travail dans Philosopher ou faire l’amour répond d’abord à la nécessité d’analyser les clichés sur l’amour. Le penseur du minimalisme moral estime en effet crucial d’examiner la réelle valeur morale de l’amour, sans lyrisme bien-pensant mais non sans malice. Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille 15h > 18h: Philosophie française, philosophie africaine : allers retours En partenariat avec l’Ecole Normale Supérieure Ulm et le soutien du Ciepfc/République des savoirs USR 3608 et du Labex TransferS Jean-Godefroy Bidima, philosophe, professeur à l’Université Tulane de La NouvelleOrléans a notamment publié : Histoire et traversée : philosophie, politique et l’imaginaire en Afrique (à paraître) ; Philosophie négro-africaine (PUF) ; La palabre. Une juridiction de la parole (Michalon) ; L’art négro-africain (PUF) Marc Crépon, philosophe, traducteur, directeur de recherche au CNRS, directeur du département de philosophie de l’Ecole Normale Supérieure Ulm, membre fondateur de Ars Industrialis a notamment publié : La guerre des civilisations (Galilée) ; Vivre avec la pensée de la mort et la mémoire des guerres (Hermann) ; (avec Bernard Stiegler) De la démocratie participative : fondements et limites (Mille et une nuits) ; Altérités de l’Europe (Galilée) Frédéric Worms, philosophe, professeur à l’Ecole Normale Supérieure Ulm, directeur du Centre international d’études de la philosophie française contemporaine 34 Citéphilo 2014 a notamment publié : La vie qui unit et qui sépare (Payot) ; Revivre - Éprouver nos blessures et nos ressources (Flammarion) ; Le moment du soin. À quoi tenons nous ? (PUF) ; La philosophie en France au xxe siècle – Moments (Gallimard) ; Bergson ou Les deux sens de la vie : étude inédite (PUF) Salim Abdelmadjid, élève de l’ENS, agrégé en philosophie, ATER à l’Université de Nice, directeur de Programme au Collège International de Philosophie Thèse en cours : Le concept d’Afrique Dominique Combe, professeur de Théorie de la littérature au département LILA de l’Ecole Normale Supérieure (Ulm) a notamment publié : Les Littératures francophones – questions, débats, polémiques (PUF) ; Yves Bonnefoy, Les Planches courbes (Gallimard) ; Arthur Rimbaud, Poésies, Une saison en Enfer, Illuminations (Gallimard) ; Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal (PUF) Modération : Nadia Yala Kisukidi, agrégée et docteure en philosophie, assistante à l’Université de Genève, directrice de Programme au Collège International de Philosophie a publié : Bergson ou l’humanité créatrice (CNRS) Pensées du soin, philosophies de la vie et du biopolitique, réflexions sur le commun, la politique des langues et des identités, les mémoires postcoloniales... De nouvelles questions éthiques et politiques émergent dans le champ de la philosophie française contemporaine qui font écho ou entrent directement en dialogue avec les réflexions de nombreux philosophes en Afrique aujourd’hui. Au-delà des pièges d’une réflexion centrée exclusivement sur les logiques du propre et de l’appartenance (Qu’est-ce qu’un philosophe français ou africain ? Y a-t-il une spécificité africaine ou française de la philosophie ?), il s’agira de circonscrire les déplacements, les circulations et parfois même les reprises d’un ensemble de problèmes philosophiques, ainsi que les modalités de leur traduction d’un lieu à un autre. C’est donc à engager ou à « poursuivre le dialogue des lieux », pour reprendre une expression du philosophe Eboussi Boulaga, qu’invite cette table ronde. Ecole Normale Supérieure – rue d’Ulm - Paris 16h30 > 18h30 : La logique de la bête (Éditions de l’éclat) En partenariat avec le Théâtre du Nord En présence des auteurs: Emmanuel Juste Duits, écrivain, professeur de philosophie a également publié : L’homme réseau. Penser et agir dans la complexité (Chronique sociale) Didier Barbier, mathématicien, ancien secrétaire particulier de Jacques Dutronc Présentation: Ruwen Ogien, philosophe, directeur de recherches au CNRS La Logique de la bête affronte, avec une ironie et un humour mordants, les mille et une aberrations d’un monde livré à la «bête», quand elle s’introduit imperceptiblement dans la politique, l’éducation, la culture, la vie quotidienne, etc. Conçu comme une suite d’instantanés, le livre nous offre le diaporama déconcertant d’une société, la nôtre, qui ressemble, comme on l’a écrit naguère, à « certains personnages de dessins animés qu’une course folle entraîne soudain au-dessus du vide sans qu’ils s’en aperçoivent». Théâtre du Nord – Petite salle - Grand’Place - Lille 17h > 19h : La jouissance féminine est-elle politique ? Marcela Iacub, juriste, directrice de recherches au CNRS, chroniqueuse à Libération, essayiste a notamment publié des essais : Penser les droits de la naissance (Puf) ; L’empire du ventre. Pour une autre histoire de la maternité (Fayard) ; Jouir, obéir et autres activités vitales (Stock) ; Le crime était presque sexuel et autres essais de casuistique juridique (Flammarion) ; Une société de violeurs ? (Fayard) ; Qu’avez-vous fait de la libération sexuelle ? (Points) et des romans : Belle et bête (Stock) ; Œdipe reine (Stock) Présentation: Geneviève Morel, psychanalyste, présidente du Collège des Psychanalystes d’ALEPH (Association pour l’Étude de la Psychanalyse et de son Histoire), présidente de Savoirs et clinique (Association pour la formation permanente en psychanalyse), à Paris et à Lille, conseillère scientifique Savoirs et clinique. Revue de psychanalyse. La jouissance des femmes, au sens objectif, a toujours été un objet du droit (comment les posséder, comment les échanger). En revanche, la jouissance des femmes, au sens subjectif, n'a été étudiée que de façon beaucoup plus marginale, par l'Église Citéphilo 2014 35 notamment à cause de ses résonances diaboliques, ou par Sade, théoricien d'un droit universel à la jouissance. Freud, qui a inventé la psychanalyse en écoutant des femmes, a pris la suite de Sade en mettant la jouissance au cœur du malaise contemporain. Comment la jouissance féminine pourrait-elle devenir aujourd'hui un facteur décisif de la politique ? Réponses réelles et utopiques avec Marcela Iacub. Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille Dimanche 16 novembre 14h > 17h30 : Une promenade philosophique au Louvre Lens 1ère visite : 14h à 15h30 - 2ème visite : 16h à 17h30 En partenariat avec le Louvre Lens - Groupes limités à 20 personnes - Réservation par téléphone au Louvre Lens : 03 21 18 62 62 Christian Godin, philosophe, maître de conférences à l’Université Blaise Pascal de Clermont Ferrand a notamment publié : La haine de la nature (Champ Vallon) ; Le pain et les miettes (Klinsksieck) ; La philosophie pour les nuls (First) ; Petit lexique de la bêtise actuelle (éd. Du Temps) ; Dictionnaire de philosophie (Fayard) ; La totalité (Champ Vallon – 7 volumes) Stéphanie Peichert, médiatrice au Louvre Lens Les quelques 205 œuvres exposées dans la Galerie du temps du Louvre-Lens nous donnent à voir quelques-uns des plus beaux échantillons de l’art de l’Antiquité au milieu du XIXe siècle. Aux plaisirs de la visite et de la contemplation, s’ajoutent ceux de l’interrogation et de la compréhension. Qu’est-ce que la représentation ? Un style ? Un chef-d’œuvre ? Pourquoi cette peinture ou cette sculpture est-elle ici ? Quel est le sens du musée ? À travers une quinzaine d’œuvres, représentatives des cultures qui les ont créées, nous essaierons de répondre en philosophe à ces questions, pour transposer en mots et en idées, sans les réduire, leur force, leur charme et leur mystère. Louvre Lens – 99 rue Paul Bert - Lens 14h30 > 16h30 : Droit et littérature, quand lire c’est faire Denis Salas, magistrat, essayiste, secrétaire général de l’Association française pour l’histoire de la justice et directeur de la revue Les Cahiers de la justice a notamment publié : Kafka, Le combat avec la Loi (Michalon) ; Imaginer la loi, le droit dans la littérature (Michalon), Albert Camus, la juste révolte (Michalon) François Ost, vice-recteur des Facultés universitaires Saint-Louis à Bruxelles, directeur de l’Académie européenne de théorie du droit et membre de l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique a notamment publié : Raconter la loi (Odile Jacob), Furetière, la démocratie de la langue (Michalon), Shakespeare, La Comédie de la Loi (Michalon), Traduire (Fayard) Présentation : Cathy Leblanc, professeur en philosophie contemporaine à l’Université catholique de Lille. Directrice du Centre de Recherche International sur la Barbarie et la Déshumanisation Discipline rigoureuse reposant sur d’innombrables codes, le droit peut néanmoins apparaître dans la littérature voire y trouver la source de son jugement. On se demande alors comment concevoir cette relation entre deux domaines qui semblent a priori si distincts. Quelle est la fonction du récit dans le droit ? Comment l’écriture littéraire peut-elle contenir une trame juridique ? Est-il légitime que le droit s’appuie sur la littérature ? Telles sont les questions que suscite le travail de l’école de droit et littérature, très appréciée dans la formation des juristes et dont François Ost et Denis Salas sont d’éminents acteurs. Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille 17h > 19h : L’insaisissable histoire de la psychanalyse (Puf) En présence de l’auteur : Sabine Prokhoris, philosophe, psychanalyste. Elle intervient également dans le champ chorégraphique, principalement comme critique. a notamment publié : La cuisine de la sorcière (Aubier, 1988), Le sexe prescrit (Aubier, 2000, rééd. Champs-Flammarion, 2002), La psychanalyse excentrée (Puf, 2008), Le fil d’Ulysse - Retour sur Maguy Marin (Les Presses du Réel , 2012) et, coécrit avec Simon Hecquet, Fabrique de la danse (Puf, 2007). Présentation : Alain Lhomme, professeur honoraire de philosophie, chercheur rattaché à l’UMR Savoirs, Textes, Langages (Université Lille 3) 36 Citéphilo 2014 La psychanalyse passe pour la discipline qui, par excellence, aurait affaire au sujet singulier, faisant, dans l’espace de la cure, ressurgir ce qu’une biographie a de plus idiosyncratique. Mais dès que, se tenant au plus près de la pratique freudienne, on se montre attentif à ce qui se passe réellement dans une cure et à sa dimension foncièrement interlocutive, apparaît à quel point la psychanalyse se méconnaîtrait elle-même si elle ignorait l’omniprésence d’un nous qui les reconduit tous trois – l’analysant, l’analyste, la psychanalyse elle-même – à l’histoire. C’est de cette historicité foncière que nous entretient L’insaisissable histoire de la psychanalyse. Insaisissable parce que greffée sur les innombrables vies anonymes qui ne cessent de se répondre à travers les cures. Insaisissable parce que la dimension politique des demandes qui s’y formulent (concernant par exemple l’identité sexuelle) travaille sans cesse à défaire – et possiblement à reformuler – l’ ordre normatif sur lequel la tradition analytique dominante construit dogmatiquement sa propre position historiale. Insaisissable parce que profondément étrangère au type de narrativité qui sous-tend les histoires habituelles du mouvement analytique. Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille 19h30 > 21h30 : Médecine scientifique et médecine traditionnelle dans les pays d’Afrique Jean-Godefroy Bidima, philosophe et professeur titulaire de Chaire à l’université de Tulane (Nouvelle-Orléans, Etats-Unis), il fut membre de l’Institut éthique et soins hospitaliers de l’Assistance Publique et Hôpitaux de Paris. a notamment publié : Histoire et traversée : philosophie, politique et l’imaginaire en Afrique (à paraître) ; Philosophie negro-africaine (PUF) ; La palabre. Une juridiction de la parole (Michalon) ; L’art négro-africain (PUF) ; Théorie critique et modernité négro-africaine : de l’École de Francfort à la « Docta spes africana » (Publications de la Sorbonne, Série Philosophie) ; Philosophies africaines : traversées des expériences (PUF) ; (article) Soin et fragilité : éthique narrative et sollicitude en Afrique (Perspectives, n°5, automne-hiver 2011) ; La parole et la relation fiduciaire en Afrique (Publications de la Villa Gillet, novembre 2014) Emile Kenmogne, philosophe, professeur à l’université de Yaoundé 1, il enseigne comme « invité » à l’université Paris Est, à Erasmus Mundus Europhilosophie et anime aussi le Cercle camerounais de philosophie, CERCAPHI. a notamment publié : (sous la direction) Philosophie et problématique du développement (L’Harmattan) ; (avec Robert Ndebi Biya) Pierre Meinrad Hebga. Philosophie et anthropologie (L’Harmattan) ; Philosophes du Cameroun (PUY) ; Philosophie et politique chez E. Njoh-Mouellé (PUY) Présentation: Frédérique Bisiaux, professeure de philosophie aux lycées Gaston Berger et Faidherbe de Lille La maladie nous confronte à la mort. L’urgence de traiter et les conditions matérielles du soin peuvent conduire à réduire la complexité de la réponse de soin au seul geste technique, au détriment de la visée subjective d’un soin qui ne peut jamais être que global et inclure la prise en charge de l’ancrage culturel spécifique du soigné. L’imaginaire du malade devient alors partie prenante du soin. Comment ces représentations de la maladie, de soi (malade), de l’autre (soignant) jouent-elles ensemble, selon le contexte des différents pays d’Afrique ? Comment les pratiques de la médecine occidentale interfèrent-elles avec celles de la médecine traditionnelle et les représentations multiples de la pratique de soin ? Qu’advient-il quand la technoscience rencontre la mythologie et la métaphysique au cœur de la relation de soin ? Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille Lundi 17 novembre 10h > 16h30 : A quoi sert la philosophie ? En partenariat avec la Maison Folie Hospice d’Havré, la ville de Tourcoing et Les Fabriques Culturelles Une journée philosophique avec des élèves des collèges et lycées de Tourcoing 10h-12h : avec des élèves des collèges et lycées de Tourcoing 14h30- 16h30 : à l’Hospice d’Havré La séance de l’après-midi débutera par la projection de Matière étrangère, un documentaire de Cyril Bérard et Philippe Petit consacré à Christian Godin Christian Godin, maître de conférences à l’Université de Clermont Ferrand a notamment publié : La haine de la nature (Champ Vallon) ; Le pain et les miettes (Klinsksieck) ; La philosophie pour les nuls (First) ; Petit lexique de la bêtise actuelle (éd. Du Temps) ; Dictionnaire de philosophie (Fayard) ; La totalité (Champ Vallon – 7 volumes) Présentation et accompagnement : Philippe Petit, philosophe, journaliste L'utilité est l'une des valeurs dominantes de notre monde, lui-même gouverné par la Citéphilo 2014 37 technique et par l'économie, elle paraît si évidemment bonne que presque personne ne la met en question. La réponse à la question "A quoi ça sert ? " sert aujourd'hui de critère pour faire le tri entre ce qui vaut et ce qui ne vaut rien. La philosophie doit d'autant plus s'interroger sur l'utilité que celle-ci est utilisée comme une arme de destruction contre elle. Il y a une utilité immédiate et matérielle : alors la philosophie ne sert qu'à ceux qui en ont fait leur métier. Il y a une utilité plus profonde, qui touche l'être humain dans ce qu'il a de plus élevé : la pensée, les sentiments, la sensibilité morale ; alors la philosophie peut servir à quelque chose. Plus profondément : il est impossible de prévoir ce qui nous sera utile : telle chose nous paraît inutile aujourd'hui, qui s'avérera indispensable plus tard. L'utilité est le type même de fausse évidence. Maison Folie Hospice d’Havré et plusieurs établissements scolaires de Tourcoing et alentours 100, rue de Tournai – Tourcoing – métro Tourcoing centre 15h > 17h : La littérature de l’Imaginaire En partenariat avec le lycée Paul Duez de Cambrai Xavier Mauméjean, écrivain, philosophe, membre du Collège de Pataphysique et du Club des Mendiants Amateurs de Madrid, spécialiste de Sherlock Holmes a également publié : Les mémoires de l’homme-éléphant (Mnémos, Prix Gérardmer 2000) ; La Vénus anatomique (Mnémos, prix Rosny aîné 2005) ; Lilliputia (Calmann-Lévy, prix Rosny-aîné 2009) ; American gothic (Alma) ; Rosée de feu (folio SF) Présentation : Stéphane Croenne, professeur de philosophie au lycée Paul Duez de Cambrai Quelle relation la littérature de l’Imaginaire entretient-elle avec la réalité ? S’agit-il d’une simple évasion, afin d’oublier un peu le réel le temps que dure le plaisir de la lecture ? Le romancier qui fabrique fables et illusions ne cherche-t-il pas plutôt à reformuler le monde afin d’en faire surgir les significations les plus profondes ? Xavier Mauméjean, auteur majeur et incontournable des rayons de l’Imaginaire, revisite des époques historiques, telles que l’ère victorienne, la guerre du Pacifique, la conquête de l’Ouest américain, ou la fin de l’âge classique. Il interroge des personnages célèbres tels que Joseph Merrick, La Mettrie, Houdini, Freud. Les contes populaires de Ma mère l’oye, la Warner Bros et le maccarthysme sont mis à contribution dans le tout récent American Gothic. Lycée Paul Duez - 1 bd Paul Bezin - Cambrai 16h30 > 18h30 : Conjurer la peur. Sienne, 1338. Essai sur la force politique des images (Seuil) En présence de l’auteur : Patrick Boucheron, historien et écrivain, professeur d’histoire médiévale à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne a également publié : Léonard et Machiavel (Verdier) ; L’entretemps : Conversations sur l’histoire, (Verdier) ; L’espace public au Moyen-Age (dir. avec Nicolas Offenstadt) (Puf) ; Histoire du monde au XVème siècle (dir.) (Fayard) Présentation : Nicolas Righi, professeur de philosophie au lycée Arthur Rimbaud de Sin-le-Noble Dans le palais public de Sienne, sur trois murs, la Justice, la Concorde sont offertes aux regards de tous, côtoyant d’un côté la haine et le vice et de l’autre la prospérité et la paix. C’est « la fresque du bon gouvernement » peinte au XIVème siècle par Lorenzetti. C’est tout autant une représentation, par l’image, du bien public que de ce qui le menace et qu’il faut repousser. Notre espace public, saturé d’images, n’est-il pas lui aussi le lieu de cette tension ? Et le combat qu’elle appelle n’est-il pas encore le nôtre ? Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille 18h > 20h : Le parti pris des animaux (Christian Bourgois) En partenariat avec la MESHS En présence de l’auteur : Jean-Christophe Bailly, écrivain, enseigne l’histoire de la formation du paysage à l’École nationale du paysage et de la nature de Blois a notamment publié : Adieu. Essai sur la mort des dieux (Cécile Defaut) ; Panoramiques (Bourgois), Tuiles détachées (Mercure de France) ; Le versant animal (Bayard) ; L’instant et son ombre (Seuil) ; Le dépaysement (Seuil) 38 Citéphilo 2014 Modération : Frédéric Gendre, responsable de la médiation scientifique à la MESHS Les premières peintures furent des représentations animales. On recense aujourd’hui la disparition des espèces, on mesure les menaces pesant sur les biotopes et l’on agite, à titre d’hypothèse dramatique, la disparition des animaux. Entre présence souveraine et disparition redoutée, l’attention portée aux animaux, depuis quelques années, devient inquiète. Le Parti pris des animaux résulte d’un geste à la fois littéraire, philosophique et poétique qui consiste à observer les bêtes par le prisme de l’inquiétude qu’elles causent aux hommes mais également dans leur radicale singularité au-delà de tout souci des espèces. Cette attention va si loin qu’elle souhaiterait parfois pénétrer les perceptions animales pour appréhender leur monde de l’intérieur. MESHS - Espace Baïetto - 2, rue des Canonniers - Lille – M° Lille Flandres 19h > 21h : Pour une écologie de l’attention (Seuil) En présence de l’auteur: Yves Citton, professeur de littérature à l’Université de Grenoble III Stendhal et membre de l’UMR LIRE-CNRS, co-directeur de la revue Multitudes a notamment publié : Lire, interpréter, actualiser. Pourquoi des études littéraires ? (Amsterdam) ; L’avenir des Humanités. Économie de la connaissance ou cultures de l’interprétation ? (La Découverte), Présentation: Gérard Engrand, philosophe, a dirigé et enseigné à l’Ecole nationale d’architecture et de paysage de Lille et a enseigné à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne et Florence Gravas, docteure en philosophie, professeure de philosophie et de cinéma au lycée Yves Kernanec à Marcq-en-Baroeul Deux ouvrages, de factures et d’angles d’attaque très différents, et qui pourtant convergent vers un même questionnement : quelle est notre capacité d’attention à l’âge du numérique ? La guerre que se livrent les mass-médias depuis plus d’une vingtaine d’années atteste que l’attention est devenue une denrée rare dont le marché est disputé. Récusant toute « méthodologie de l’attention », Yves Citton interroge les conditions d’une gestion de celle-ci qui, loin de nous livrer aux flux médiatiques et numériques, induise des conduites d’individuation et nous apprenne non à échapper à l’aliénation, mais à « choisir judicieusement ses aliénations : quelles formes d’aliénation nous enrichissent ? » Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille Mardi 18 novembre 17h > 19h : Penser la laïcité (Minerve) en partenariat avec Sciences Po Lille et les étudiants du Master Management des Institutions Culturelles et avec le département de philosophie de l’UFR Humanités de l’Université Lille 3 En présence de l’auteure: Catherine Kintzler, professeur honoraire à l’Université Charles de Gaulle Lille 3, viceprésidente de la Société française de philosophie a également publié : Qu’est-ce que la laïcité ? (Vrin) ; Condorcet. L’instruction publique et la naissance du citoyen (Gallimard) ; La république en question (Minerve) ; Théâtre et opéra à l’âge classique (Fayard) ; Jean-Philippe Rameau (Minerve) Présentation: Jean-François Rey, professeur honoraire de philosophie, président de l’association PhiloLille, organisatrice de Citéphilo La laïcité n’est pas qu’une idée à la fois simple dans son principe et complexe dans son effectuation politique. Elle est aussi aujourd’hui instrumentalisée par l’extrêmedroite, tout en étant parfois menacée de détournement par le pouvoir politique et les institutions publiques. Pourquoi faut-il tenir bon sur la laïcité ? Pourquoi la laïcité ne peut-elle pas être « adjectivée » (laïcité « française », laïcité « ouverte »). En quoi se distingue-t-elle de la sécularisation et de la tolérance ? Autant de questions que la laïcité pose aux citoyens et aux philosophes. Quand le temps est à la confusion ou à l’hystérie il est bon de rappeler les axiomes de la laïcité : -1) Personne n’est tenu d’avoir une religion plutôt qu’une autre -2) Personne n’est tenu d’avoir une religion plutôt qu’aucune -3) Personne n’est tenu de n’avoir aucune religion. Sciences Po Lille - Amphithéâtre A - rue de Trévise - métro Porte de Valenciennes - Lille 19h30 > 21h30 : Pour un concept d’Afrique En partenariat avec la Bibliothèque municipale de Lille Salim Abdelmadjid, doctorant en philosophie à l’ENS Ulm Citéphilo 2014 39 Présentation : Arnaud Bouaniche (sr), enseigne la philosophie en classes préparatoires au lycée Gambetta-Carnot d’Arras Qu’appelle-t-on “Afrique” ? Que signifie au juste le mot “Afrique” ? La question est aussi simple que les difficultés qu’elle soulève sont abyssales. Car à l’analyse, aucun des critères couramment mis en avant (démographique, géographique, ethnique, politique, etc.) n’est finalement satisfaisant. Tout le défi relevé par Salim Abdelmadjid est pourtant d’élaborer un concept d’Afrique, comme Husserl, dans les années 1930, a pu esquisser la tâche urgente et brûlante de forger un concept d’Europe. Les enjeux d’une telle démarche sont innombrables ; ils touchent notamment au coeur de notre humanité, ce qui revient peut-être à ceci (selon une formule de Sartre sous le signe de laquelle cette recherche est explicitement placée) : “nous ne devenons ce que nous sommes que par la négation intime et radicale de ce que l’on a fait de nous”. Médiathèque Jean Lévy – rue Edouard Delesalle - Lille 19h30 > 21h30 : De la production politique de la loi Dominique Schnapper, sociologue, politologue, membre du Conseil Constitutionnel, directrice d’études à l’EHESS, présidente du Musée d’art et d’histoire du judaïsme a publié : L’esprit démocratique des lois (Gallimard) ; Travailler et aimer (Odile Jacob) ; L’engagement (Fondapol) ; Une sociologue au Conseil Constitutionnel (Gallimard) ; Qu’est-ce que l’intégration ? (Gallimard) ; Questionner le racisme (Gallimard) ; Qu’est-ce que la citoyenneté ? (Galliamrd) Dominique Rousseau, professeur de droit constitutionnel à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ancien membre du Conseil supérieur de la magistrature (20022006), membre de l’Institut universitaire de France et du Conseil scientifique de l’Académie internationale de droit constitutionnel a publié : Le Consulat Sarkozy (Odile Jacob) ; La Vème République se meurt. Vive la démocratie (Odile Jacob) ; Sur le Conseil constitutionnel. La doctrine Badinter et la démocratie (Descartes & Cie) Présentation: Jean-Claude Poizat, professeur agrégé de philosophie et docteur en sciences politiques La production politique de la loi sous la Ve République est parfois considérée comme porteuse de lourdes incertitudes quant à l’avenir de la démocratie dans notre pays. Tel ne semble pas être le cas de la nouvelle procédure introduite par la révision constitutionnelle de 2008, qui autorise un contrôle de la loi a posteriori par tout citoyen susceptible d’être un justiciable, et qui a pour principal effet d’obliger les juges et les juristes à se familiariser avec le droit constitutionnel pour en faire l’enjeu du litige. De ce point de vue, ira-t-on jusqu’à soutenir qu’une certaine « politisation » du droit pourrait produire d’heureux effets « démocratiques », en permettant une meilleure prise en compte des droits et des libertés individuelles ? Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille Mercredi 19 novembre 14h > 16h : Le travail du juge. Juger et penser Stéphane Goltzberg, docteur en philosophie, Centre Perelman de philosophie du droit (ULB) a également publié : L’argumentation juridique (Dalloz-Sirey) Présentation : Raphaëlle Théry, doctorante, Université de Poitiers Tout jugement est une pensée, ou du moins, présuppose une pensée – juger est donc une modalité particulière de la pensée, s’exprimant dans divers domaines (jugements de connaissance, jugements de goût, jugements moraux…). Mais lorsque l’on évoque l’activité du juge, par contraste avec celle du « penseur », une différence fondamentale apparaît : le premier formule un jugement qui a des effets pratiques, alors que le second peut s’en tenir à des réflexions purement théoriques, ou même à la « suspension du jugement ». Le travail du juge non seulement exprime l’autorité de celui qui l’énonce, mais encore acquiert autorité une fois énoncé. Quelle manière de penser spécifique s’exprime dans le jugement juridique ? Quelles contraintes pèsent sur sa formulation, sachant qu’il ne peut s’agir d’un exercice de « libre pensée », du fait de l’autorité qui lui est attachée ? FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille 40 Citéphilo 2014 17h > 19h : Péguy, l’inclassable Charles Coutel, professeur émérite à l’Université d’Artois, directeur de l’IEFR (Institut d’études des faits religieux) a également publié : Petite vie de Charles Péguy (Desclée de Brouwer) ; Hospitalité de Péguy (Desclée de Brouwer) ; Lumières de l’Europe. Voltaire, Condorcet, Diderot (Ellipses) ; Que vive l’école républicaine ! (Textuel) Géraldi Leroy, professeur émérite de littérature moderne et contemporaine à l’Université d’Orléans a également publié : Charles Péguy : l’inclassable (Armand Colin) ; Péguy entre l’ordre et la révolution (Presses de Sciences Po) ; (avec Anne Roche) Les écrivains et le front populaire (Presses de Sciences Po) ; (avec Julie Bertrans Sabiani) La vie littéraire à la Belle Époque (Puf) ; Batailles d’écrivains. Littérature et politique, 1870-1914 (Armand Colin) Présentation : Bruno Mattéi, professeur de philosophie honoraire à Lille Le centenaire de la guerre de 14-18 est aussi celui de la mort du soldat Péguy, fauché au front de la Marne dès septembre 1914. Deux ouvrages retracent le parcours de l’écrivain, normalien, poète chrétien, philosophe, socialiste, journaliste des Cahiers de la Quinzaine, auteur d’une œuvre prolifique, qui mourut à la quarantaine, prophète du sens et de l’espérance... Par delà les images posthumes, brouillées et ô combien polémiques, qu’a laissées ce «mécontenporain», c’est un Péguy «total», l’unité contradictoire d’un Homme, que restituent à leur façon singulière et fidèle ces deux spécialistes Péguystes. FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille 19h30 > 21h30 : La guerre des subjectivités en Islam (Lignes) En partenariat avec l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille En présence de l’auteur : Fethi Benslama, psychanalyste, professeur de psychopathologie clinique, directeur de l’UFR d’Études psychanalytiques et de l’Institut des Humanités à l’Université ParisDiderot a également publié : Soudain la révolution (Denoél), Déclaration d’insoumission à l’usage des musulmans et de ceux qui ne le sont pas (Flammarion), La Psychanalyse à l’épreuve de l’islam (Champs-Flammarion). Présentation : Jean-François Rey, professeur honoraire de philosophie, président de l’association PhiloLille, organisatrice de Citéphilo Le monde islamique est plongé dans une tourmente qui n’affecte pas que les pays en guerre. Cette guerre est aussi subjective et intersubjective. En rassemblant des écrits publiés dans des revues et des actes de colloques sous le titre de « guerre des subjectivités », Fethi Benslama explore les méandres et les conflits qui déchirent l’idéalité islamique blessée, ses fantasmes de restauration, son indéfinie surenchère (être un « surmusulman »). Ce livre explore les formes de subjectivation qui se déploient au contact de l’Islam : des plus mortifères et suicidaires aux plus épanouies. Il est à la fois personnel (il retrace un itinéraire, évoque des rencontres) est profondément engagé dans l’histoire contemporaine entre l’expédition de Bonaparte en Egypte et le soulèvement du « printemps arabe ». Le sujet, dans la langue arabe, est le lieu d’une contradiction entre passivité et activité, entre le sujet autonome de sa propre vie et l’être assujetti. On aurait tort de croire que cette contradiction ne concerne que le monde arabo-musulman. Ecole Supérieure de Journalisme – grand amphithéâtre - 50, rue Gauthier de Châtillon – Lille 19h30 > 21h30 : Les règles du jeu En partenariat avec la ville de Bouvines Catherine Kintzler, philosophe, professeur émérite, Université de Lille 3 a notamment publié : “Ouverture” dans Rugby, une passion, sous la dir. de R. Escot (La Martinière) ; La Choule recueil en ligne http://lachoule.hautetfort.com/ ; Penser la laïcité (Minerve) ; Jean-Philippe Rameau (Minerve) Robert Damien, philosophe, professeur émérite de l’ Université de Paris-OuestNanterre-La Défense. Ancien entraîneur du Club Sportif de Lons-Le-Saunier, rugby, 2e division a notamment publié : Le conseiller du Prince, de Machiavel à nos jours, genèse d’une matrice démocratique, Paris, PUF Denis Müller, professeur d’éthique fondamentale à l’Université de Lausanne et à la Faculté autonome de théologie protestante de l’Université de Genève Citéphilo 2014 41 a notamment publié : Le football comme miroir, Études, mai 2006 ; Le football, entre la violence et le sacré, Evangile et liberté Grands témoins : Gilles Dhers, journaliste sportif à Libération, Stéphane Lannoy (sr), arbitre international de football Modération : Léon Wisznia, co-fondateur de Citéphilo, ailier droit de l’équipe de football de 6e A , Lycée Turgot, Paris, 1961 A en juger par les catalogues des éditeurs, les philosophes du droit ne prêtent qu’une attention distraite aux règles telles qu’elles émanent de l’organisation des sports collectifs : football, rugby... ou individuels : tennis, athlétisme, golf... Ils ont tort. Indépendamment de leurs qualités intrinsèques à l’intérieur de leur sport respectif, les règles du jeu, conditions sans lesquelles aucun sport n’est praticable, constituent une véritable propédeutique du droit, et ce, pour tous les âges et toutes les conditions. Avec elles, à travers elles, les principales questions qui mobilisent le sentiment de justice et les nécessités de son exercice ne sont-elles pas posées en direct, au vu et au su de tous ? Espace Jean Noël - Salle municipale - Bouvines Jeudi 20 novembre 14h30 > 16h30 : Les formules philosophiques. Détachement, circulation, recontextualisation (Lambert-Lucas) en partenariat avec le département de philosophie de l’UFR Humanités de l’Université Lille 3 En présence de deux des auteurs : Frédéric Cossutta, philosophe a également publié : (sous la direction) Le dialogue : introduction à un genre philosophique (Septentrion) ; Descartes et l’argumentation philosophique (Puf) ; (Textes réunis avec Michel Narcy) La forme dialogue chez Platon. Évolution et réceptions (Jérôme Millon) Alain Lhomme, professeur honoraire de philosophie, chercheur rattaché à l’UMR Savoirs, Textes, Langages (Université Lille 3) Présentation : Jean-Jacques Melloul, professeur de philosophie en khâgne au lycée Faidherbe de Lille Les philosophies sont parfois condensées à des formules emblématiques qu’elles élaborent et dont les fonctions et les usages varient selon les intentions de ceux qui, philosophes, disciples, étudiants, commentateurs, lecteurs amateurs ou encore journalistes s’en emparent. Comment rendre compte de ces formes courtes : de leur nature rhétorique, de leur fabrication aussi bien que leurs effets ou de leur pratique ? Quel peut être l’apport, pour la théorie philosophique, de ce type d’écriture formulaire ? C’est à quoi s’attelle le livre collectif : Les formules philosophiques. FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille 16h >18h : Les leçons de l’art brut En partenariat avec le LAM Visite guidée sur réservation (nombre de places limitées à 30 personnes) de l’exposition « L’autre de l’art » à 15h, suivie d’un débat - Réservation pour la visite au 03 20 19 68 68 Christophe Boulanger, chargé de conservation de la collection d’art brut du musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut de Lille Métropole, le LAM a également publié : (avec Anne Boissière et Savine Faupin) Mythologie et mythes individuels à partir de l’art brut (Septentrion) ; (avec Savine Faupin) Art brut : une avant-garde en moins ? (L’Improviste) ; (collectif) Habiter poétiquement le monde (Musée d’Art Moderne Lille Métropole) Savine Faupin, commissaire en charge de l’art brut au LAM a également publié : (collectif) Des fantômes & des anges. Extraits des collections du musée d’art moderne lille Métropole au Grand-Hornu (Musée d’art moderne Lille Métropole) ; (collectif) Traits d’union. Les chemins de l’art brut à Saint-Alban-sur-Limagnole (Musée d’art moderne Lille Métropole) Anne Boissière, professeur de philosophie de l’art et d’esthétique à l’Université de Lille 3 a également publié : La pensée musicale de Theodor W Adorno. L’épique et le temps (Beauchesne) ; (sous la co-direction) Activité artistique et spatialité (L’Harmattan) Présentation : Jean-François Rey, professeur honoraire de philosophie, président de l’association PhiloLille, organisatrice de Citéphilo La présence au sein du LAM de Villeneuve d’Ascq de la plus importante collection d’Art Brut de France, sa mise en valeur et son renouvellement permanent suscitent 42 Citéphilo 2014 auprès du public surprise, émerveillement, peut-être aussi quelquefois malaise. Mais c’est sa dimension anthropologique qui soulève le plus de questions. Question de définition : « brut » est –il l’antonyme de « cultivé » ou de « culturel », comme le voulait Jean Dubuffet ? « Brut » voudrait dire alors : autodidacte, sans formation artistique spécifique. Ce qui renvoie alors l’art brut vers la biographie de ses créateurs : sont-ils des marginaux (« outsider art » traduirait le français art brut) et dans ce cas que fait-on du nombre important d’œuvres produites pendant l’enfermement, en prison, mais surtout, par le nombre, en hôpital psychiatrique. La proximité de l’Art Brut avec l’ « art des fous » est due en grande partie au rôle des psychiatres qui ont commencé, dès la fin du 19e siècle, à collectionner les travaux de leurs patients. L’art brut est une préoccupation commune aux psychiatres et aux philosophes Elle est devenue une question esthétique fondamentale, dans la mesure où elle recoupe les préoccupations de Paul Klee ou de Kandinsky. La question de la création y est donc éclairée par ses rapports avec la folie, mais sans que l’on cède à la partition entre le normal et le pathologique. LAM – 1, allée du Musée – Villeneuve-d’Ascq – M° Pont de Bois et bus liane 4 direction Halluin – Gounod – Arrêt LAM 17h > 19h : Suburbia (Inculte) En présence de l’auteur : Bruce Bégout, philosophe, écrivain, maître de conférences à l’Université Bordeaux 3 a également publié : Zéropolis. L’expérience de Las Vegas (Allia) ; Lieu commun : le motel américain (Allia) ; L’accumulation primitive de la noirceur (Allia) ; La découverte du quotidien (Allia) Présentation : François Ide, professeur de philosophie au Lycée International Montebello « La suburbia - l’extension des villes au-delà de leurs limites, la dissolution de l’urbain dans un espace sans centre ni périphérie. (...) Mais malgré, ou grâce à, cet espace en apparence sans valeur, sens ou beauté, les hommes aspirent sans cesse et partout à leur liberté, même avec les pauvres moyens qu’on met à leur disposition. » Il s’agira, à partir des travaux de Bruce Bégout, de s’interroger sur les nouvelles formes de spatialisation que nous offre la ville contemporaine, et peut-être entrevoir la possibilité d’une liberté. FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille 19h > 21h : Actualité de la propriété En partenariat avec l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille Mikhail Xifaras, professeur des universités, directeur de l’école doctorale de droit de Sciences Po Paris a récement publié : La propriété, étude de philosophie du droit (PUF, 2004); Repenser le contrat avec Grégory Lewcowicz (Dalloz, 2009) Philippe Raynaud, professeur à l’Université Paris 2 - Panthéon-Assas, à l’EHESS et à Sciences Po Paris, membre de l’Institut de France a récement publié : La politesse des Lumières (Gallimard); Trois révolutions de la liberté : Angleterre, Etats-Unis, France (PUF) Présentation: Léon Wisznia, lecteur de philosophie, co-fondateur de Citéphilo Le droit de propriété n’est pas tout à fait un simple droit à côté des autres et la propriété n’est pas vraiment une catégorie juridique comme une autre. La propriété est en quelque sorte l’archétype des droits réels, et le droit dans sa totalité l’institution de l’idée même de propriété. Où en est-on aujourd’hui de cette question de la propriété qui fût au cours du XIXe et du début du XXe siècle, un des enjeux majeurs de la revendication d’égalité ? Comment une telle question qui marqua de son empreinte tant de luttes et de débats politiques, qui passionna jusqu’à l’incandescence tant d’hommes et de femmes a-t-elle pu à ce point disparaître des écrans radars de nos utopies ? Quels chemins nouveaux cette question doit-elle emprunter pour continuer d’être posée ? Ecole Supérieure de Journalisme – grand amphithéâtre - 50 rue Gauthier de Chatillon - Lille 18h > minuit : Art et création dans la société africaine. Rythme, voix, corps en partenariat avec Sciences Po Lille et les étudiants du Master Management des Institutions Culturelles - Rencontre suivie d’un concert gratuit Débat : 18h->20h Citéphilo 2014 43 Jacques Chevrier, professeur émérite à la Sorbonne, président de l’ADELF (association des écrivains de langue française) A notamment publié : Littérature nègre, A. Colin. 1974, l’Arbre à palabres, Essai sur les contes et les récits traditionnels d’Afrique noire, Hatier, 1986 Accompagnement musical : Lamine Cissokho, joueur de kora, auteur, compositeur, arrangeur Famille Doudou N’Diaye Rose, musicien percussionniste Modération : Khady Fall Diagne, professeur de lettres au lycée Henri Wallon de Valenciennes, docteur en Lettres, langues et littérature française Le rythme définit-il réellement l’identité africaine ? Quelle est sa place dans la société africaine ? En Afrique, le rythme et l’art sont liés à la vie quotidienne. En effet, l’acte de création est insufflé par une force vitale qui réside dans le Verbe: l’artisan façonne la matière en accompagnant le geste de la parole mystique, le danseur invoque les forces supérieures qui rythment ses pas, le griot, maître de langue, inocule dans le Verbe noir le génie de la parole. Placée sous le thème du rythme, cette belle ballade philosophique et musicale permettra de repenser la création africaine. Soirée musicale : 20h->minuit Avec Lamine Sissoko et la Famille Doudou N’Diaye Rose, kora et percussions et Collectif Mawimbi : Les disciples de Mawimbi cherchent à rétablir les ponts existants entre musiques électroniques actuelles et musiques du continent africain. Des townships de Soweto, en passant par Bamako, Kinshasa, Chicago, Londres et le Nordeste brésilien, Mawimbi est un hymne à la musique comme effervescence globale, téméraire de métissages et consciente de ses racines. Gare Saint-Sauveur – Boulevard Saint-Sauveur - Lille Vendredi 21 novembre 16h30 > 18h30 : Le bien naturel de Philippa Foot (Labor et Fidès) En présence de l’éditeur et traducteur: Jean-Marc Tétaz, a fait une thèse en philosophie à l’EHESS. Il a enseigné aux universités de Bochum, Sofia, Lausanne, Fribourg et Moscou ainsi qu’à l’EHESS. Il travaille actuellement aux Editions Labor et Fides. Nombreuses publications et traductions consacrées surtout à la philosophie et à la théologie allemandes des XIXe et XXe siècles, ainsi qu’à Paul Ricoeur. Présentation: Valérie Aucouturier, maîtresse de conférence en philosophie à l’université Paris Descartes. Le bien est-il une valeur relative à une culture et une éducation ou doit-il s’exprimer dans des lois universelles de la morale ? Ni l’un, ni l’autre, répond Philippa Foot. Pour comprendre ce qui est bien pour les humains, il faut comprendre leur forme de vie. Ainsi y aurait-il une certaine continuité entre ce qui est bon pour une espèce animale, par exemple se nourrir et se reproduire et ce qui est bon pour la société humaine. C’est ce que Foot appelle « le bien naturel ». FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille 17h > 19h : Le pacifisme et la révolution. Écrits politiques (1914-1918) de Bertrand Russell (Agone) En présence du traducteur et du préfacier : Olivier Esteves, agrégé d’anglais, maître de conférences en civilisation des pays anglophones, Université Lille 3. A également publié : De l’invisibilité à l’islamophobie, musulmans britanniques (1945-2010) (Presses de Sciences-Po). Jean-Jacques Rosat, philosophe, maître de conférences dans la chaire de métaphysique et de philosophie de la connaissance du Collège de France. A également publié : (préface) Orwell ou le pouvoir de la vérité de J. Conant (Agone) ; Ecrits politiques (1928-1949) de G. Orwell (Agone). Présentation : Jean-Baptiste Bertin, professeur de philosophie au Lycée de l’Europe, Dunkerque. Bertrand Russell a été le seul grand philosophe européen à s’opposer à la Première Guerre mondiale, du premier au dernier jour, par le discours et par l’action. Militant à 44 Citéphilo 2014 plein temps avec les objecteurs de conscience, il est chassé de son université, interdit de séjour sur une partie du Royaume-Uni, et finalement emprisonné. Libéral dissident, il évolue rapidement vers un socialisme non étatique et anti-autoritaire, qui s’exprime notamment devant des publics ouvriers dans le cycle de conférences Political Ideals. Ce livre réunit quarante et un textes, tous inédits en français. On y retrouve l’iconoclasme, l’ironie mordante et la précision intellectuelle de l’un des plus grands philosophes du XXème siècle. Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille 19h > 21h : Penser le droit contre le droit En partenariat avec l’Espace Marx Nord Grégory Salle, sociologue, chargé de recherche au CNRS (CLERSE) a notamment publié : La part d’ombre de l’État de droit. La question carcérale en République fédérale d’Allemagne et en France depuis 1968 (éd. de l’EHESS) Présentation : Karine Bocquet, professeur de philosophie au lycée Marguerite de Flandre à Gondecourt Le concept de « gestion différentielle des illégalismes », élaboré par Michel Foucault dans la première moitié des années 1970, a fait un retour notable dans la production intellectuelle. On peut s'en réjouir, d’autant que la postérité immédiate de la notion, centrale dans l'argumentation de Surveiller et Punir (1975), était restée faible ou superficielle. Cette recrudescence n’est cependant pas sans poser problème. Elle a pour contrepartie des emplois flottants, générateurs d’un certain flou conceptuel et parfois de contresens. On se propose ici de revenir aux sources d'un concept qui dépasse, en les englobant, deux notions connaissant aussi un regain de visibilité, celles de justice de classe et de délinquance en col blanc. Rappeler toute la charge critique contenue dans l’analyse de la gestion différentielle des illégalismes, en révoquant le juridisme prégnant en la matière, permet de mettre en lumière les angles morts du modèle juridico-politique de l’ « État de droit » à l’ombre duquel elle prospère. Salle du Kursaal - 135 rue Roger Salengro - Hellemmes-Lille 19h > 21h : Punir ou réparer : quel droit pénal ? En partenariat avec la Faculté de Droit de Douai Christophe Béal, philosophe, directeur de programme (philosophie pénale) au Collège International de Philosophie A notamment publié : Hobbes pas à pas, Ellipses ; Textes clés de philosophie du droit (dir.), Vrin, à paraître. Nicolas Derasse, historien du droit pénal, maître de conférences à l’Université Lille2, membre du Centre d’Histoire Judiciaire UMR 8025 CNRS-Lille 2, membre du comité de rédaction de Crimino Corpus. A notamment publié : La prison, du temps passé au temps dépassé, L’Harmattan (dir.); Histoire de la justice en France (et alii dir.), PUF, 4° édition; La récidive dans les congrès pénitentiaires au XIXe siècle, in « Représentations et traitements de la récidive au XIX et XXe siècles », PUR. Tanguy Le Marc’hadour, historien du droit pénal, spécialiste du droit pénal classique, Doyen de la Faculté de droit de Douai, membre du Centre d’Histoire Judiciaire UMR 8025 CNRS-Lille 2). A notamment publié : Un code pour la nation. La codification du droit pénal au XIX° siècle (France, Belgique, Angleterre), CHJ, Lille; Esclavage et droit, du code noir à nos jours (dir.), presses universitaires d’Artois. Présentation : Stanislas d’Ornano, docteur en sciences politiques, professeur de sciences économiques L’histoire du droit pénal et pénitentiaire rend compte de l’abandon de la peine spectacle au profit de la peine cachée à partir de la fin du XVIIIe siècle, puis de l’introduction d’une logique de pardon et de réinsertion au XXe siècle. L’approche philosophique amène à réfléchir sur les principes de cette justice restaurative dans une perspective néo-républicaine qui permet de prendre en compte les différentes formes de domination et de vulnérabilité auxquelles peut être confronté le système pénal. Faculté de droit de Douai, rue d’Esquerchin, amphithéâtre Waline - Douai Citéphilo 2014 45 19h30 > 21h30: Heidegger, philosophie, antisémitisme : la dette et la distance en partenariat avec le Goethe-Institut de Lille et le département de philosophie de l’UFR Humanités de l’Université Lille 3 Peter Trawny, philosophe, directeur de l’Institut Martin Heidegger, professeur à l’Université de Wuppertal, éditeur des œuvres complètes de Martin Heidegger en Allemagne a notamment publié : Heiddeger et l’antisémitisme. Sur les « cahiers noirs » (Seuil) ; La liberté d’errer, avec Heidegger (Indigène éditions) ; (collectif) Affect et affectivité dans la philosophie moderne et la phénoménologie (L’Harmattan) ; Marie-Anne Lescourret, philosophe, professeur honoraire d’esthétique de l’université Marc Bloch de Strasbourg, traductrice a publié : Lévinas (Flammarion) ; (traduction) L’éthique et les limites de la philosophie de Bernard Williams (Gallimard) ; a dirigé le volume : La dette et la distance. De quelques élèves et lecteurs juifs de Heidegger (Editions de l’éclat) ; Aby Warburg, la tentation du regard (Hazan) Modération: Jean-François Rey, professeur honoraire de philosophie, président de l’association Philolille, organisatrice de Citéphilo Martin Heidegger avait prévu de faire figurer à la fin de l’édition de ses œuvres complètes des carnets de réflexions (les « Cahiers noirs »). Peter Trawny, éditeur de ces Cahiers en Allemagne, se confronte avec le redoutable problème de l’antisémitisme de Heidegger tel qu’il s’y exprime entre 1938 et 1941. Si l’on connaissait l’engagement de celui-ci dans le national-socialisme, on n’avait pas trouvé de propos indiscutablement antisémites dans ses œuvres publiées. C’est bien parce qu’il rapporte à « l’histoire de l’être » des fantasmes sur la « juiverie internationale » (Weltjudentum) responsable des malheurs de l’Allemagne et de l’emprise de la technique que l’on doit revenir sur cette question. Par ailleurs Heidegger récuse philosophiquement toute responsabilité historique : pas de demande de pardon. Pourtant il avait durablement marqué de son empreinte nombre de jeunes philosophes juifs qui, le plus souvent, ont pris leurs distances sans jamais désavouer leur dette au philosophe qui les avait formés. Lire Heidegger avec leurs yeux est une tâche importante. Goethe-Institut – rue des Stations - Lille Samedi 22 novembre 11h > 13h: La philosophie du blues. Une éthique de l’errance solitaire, de Philippe Paraire (L’Épervier) Présentation de l’ouvrage par Michael Paraire, co-fondateur des éditions de l’Épervier, co-auteur avec Philippe Paraire de Proudhon – Bakounine – Kropotkine : La révolution libertaire (2010) et Au cœur de la Révolution française (2012) Philippe Paraire (docteur en philosophie et professeur de Lettres classiques) a également publié : Le Cinéma de Hollywood (Bordas) ; 50 ans de musique rock (Bordas) ; (avec Michael Welply) Les noirs américains depuis le temps de l’esclavage (Hachette) Présentation : Eric Hassenteufel, professeur de philosophie dans l’académie de Montpellier, et Arnaud Rosset, professeur de philosophie dans l’académie de Lille Libérés à la fin de la guerre de Sécession, quatre millions d’esclaves noirs américains entrèrent pour un siècle dans la longue nuit de la ségrégation sociale. Les musiciens vagabonds, refusant le nouvel ordre, se jetèrent au hasard sur les routes, guitare à la main, montrant l’exemple d’une vie libre et aventureuse. Cette errance solitaire structura l’ensemble de leur comportement. Peu à peu, le blues, simple littérature chantée d’une communauté opprimée, devint une philosophie de la vie en liberté que la musique rock répandit sur toute la planète. Le livre de Philippe Paraire étudie, à travers les textes des chansons originelles du blues, la pratique musicale et l’existence de ses grands créateurs, les raisons pour lesquelles cette vision du monde est parvenue à gagner les comportements de nos contemporains. FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille 14h30 >16h30 : Petite histoire de l’Afrique Catherine Coquery-Vidrovitch, historienne, spécialiste de l’Afrique a notamment publié : (avec Pascale Barthélémy) Africaines et diplômées à l’époque coloniale (19181957) (PU Rennes) ; (avec Eric Mesnard) Être esclave (La Découverte) ; (en collaboration avec Odile Goerg) L’Afrique occidentale au temps des Français, colonisateurs et colonisés, 1860-1960 (La Découverte) ; L’Afrique et les Africains au XIXe siècle (Colin) ; La découverte de l’Afrique : L’Afrique 46 Citéphilo 2014 noire atlantique, des origines au XVIIIe siècle (L’Harmattan) ; Petite histoire de l’Afrique : l’Afrique au sud du Sahara de la préhistoire à nos jours (La Découverte) ; Le Rapport Brazza 1905 (Le passager clandestin) Grand témoin : Pierre Barbancey, grand reporter au journal l’Humanité, spécialiste de l’Afrique a notamment publié : (contribution) Grands reporters de guerre : entre observation et engagement (Presses de l’ENS) Présentation : Karine Bocquet, professeur de philosophie au lycée Marguerite de Flandre à Gondecourt Contre les préjugés continuant à nourrir l’imaginaire occidental et faisant de l’Afrique un continent subalterne, sa véritable histoire est tout autre. Loin de commencer avec la colonisation, l’Afrique non seulement constitue le berceau de l’humanité, mais influe depuis toujours sur le reste du monde. C’est au regard de cette histoire – longue, variée et passionnante – qu’il s’agira de reconsidérer une part de nous-mêmes. Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République - Lille 17h > 19h : Histoire des philosophes matérialistes (Kimé) En présence de l’auteur : Pascal Charbonnat, enseignant, docteur en épistémologie et histoire des sciences a également publié : Naissance de la biologie et matérialisme des Lumières (Kimé) ; Quand les sciences dialoguent avec la métaphysique (Vuibert) Présentation : Eric Hassenteufel, professeur de philosophie dans l’académie de Montpellier, et Arnaud Rosset, professeur de philosophie dans l’académie de Lille Le matérialisme est sans doute le courant philosophique qui a suscité le plus de controverses, ce qui lui a valu d’être malmené et caricaturé à de nombreuses reprises. Dans chaque période, il est au cœur d’enjeux idéologiques de premier plan parce qu’il est à l’intersection des progrès de la connaissance et des préoccupations métaphysiques. L’ouvrage de Pascal Charbonnat montre le contenu réel de ses concepts, en fournit une définition nouvelle et le relie à ses racines historiques et sociales. Il se veut le panorama d’un champ de réflexion en constante agitation, uni par l’idée que les mythes et le sacré ne sont pas les seuls horizons pour penser la place de l’homme dans l’Univers. FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille 17h30 > 19h30 : Pourquoi parler du don ? En partenariat avec la Médiathèque de Roubaix Alain Caillé, professeur de sociologie à l’Université Paris 10 Nanterre, directeur de la revue MAUSS (Mouvement antiutilitariste en sciences sociales) a notamment publié : La Révolution du don. Le management repensé à la lumière de l’anthropologie (Le Seuil) ; Pour un Manifeste du convivialisme (Le bord de l’eau) ; Don, intérêt et désintéressement. Bourdieu, Mauss, Platon et quelques autres (Le bord de l’eau) ; Anthropologie du don. (La Découverte) ; Anti-utilitarisme et paradigme du don. Pour quoi ? (Le bord de l’eau) Présentation : Francis Danvers, professeur en sciences de l’éducation à l’Université Lille 3 Dessiner les contours d'une théorie sociale (Social Theory) générale pour surmonter la fragmentation existant entre les sciences sociales et entre celles-ci et la philosophie morale et politique, c'est ce que forme ce qu'on peut appeler le modèle économique (utilitariste) général qui domine la pensée et le monde. Pour le dépasser, il faut chercher du côté de l'anti-utilitarisme et du paradigme du don. Médiathèque de Roubaix – 2 rue Pierre Motte – Roubaix – Métro Roubaix Grand Place Dimanche 23 novembre en partenariat avec la Semaine de la Solidarité Internationale 14h30 > 21h : Penseurs d’Afrique : une journée cinématographique en partenariat avec l’Institut Français (cinémathèque Afrique) - 14h30 : par Jacques Lemière, Institut de sociologie et anthropologie, CLERSE (UMR 8019 CNRS), Université Lille 1, responsable du cinéma à Citéphilo Jean Rouch (Paris, 1917- Niamey, 2004), Djibril Diop Mambéty (Dakar, 1945 - Paris, 1998), deux positions différentes en Afrique, deux générations différentes, deux cinéastes inventeurs de formes, deux hommes libres Citéphilo 2014 47 - 14h45 > 16h15 : Projection de Moi, un Noir, film de Jean Rouch (1959, 1h27, couleur, prix Louis Delluc 1959) Jean Rouch filme en 1958, avant l’indépendance de la Côte d’Ivoire, de jeunes nigériens qui ont quitté l’intérieur des terres sahéliennes pour venir chercher du travail à Abidjan et vivent dans le quartier populaire de Treichville. Et leur donne la parole… « Moi, un Noir est le plus audacieux des films en même temps que le plus humble. C’est fichu comme l’as de pique, mais d’une logique à toute épreuve car c’est le film d’un homme libre, au même titre qu’Un Roi à New York de Chaplin. Moi, un Noir c’est un Français libre qui pose un regard libre sur un monde libre. » C’est Jean-Luc Godard qui écrit sur Moi, un Noir, le 11 mars 1959, dans la revue Arts. - Hommage à Djibril Diop Mambety (1945-1998) « Le souffle manque pour faire sentir la nouveauté de son écriture filmique : comment, loin de tout bavardage, il savait inscrire dans l’image et le son une profonde sensibilité, un regard tendre pour les ‘petites gens’, une critique acerbe des ordres établis, une quête angoissée de compréhension du monde (...) Cette écriture de parodie trouve son sommet dans Touki Bouki dont le montage en spirale ramène sans cesse à l’origine symbolisée par des zébus aux larges cornes reliant le cosmos à la terre des ancêtres et que Mory attache au guidon de sa moto ». (Olivier Barlet, « Djibril Diop Mambéty, In Memoriam », Africultures). - 16h30> 18h : Projection de Touki Bouki (Le Voyage de la Hyène), film de Djibril Diop Mambéty (1973, 1h27, couleur) Le chef d’œuvre de Djibril Diop Mambéty, qui continue d’inspirer les plus grands cinéastes en Afrique, Mahamat-Saleh Haroun, Abderrahmane Sissako. Mory, jeune berger venu à Dakar vendre son troupeau aux abattoirs, rencontre Anta, une étudiante révolutionnaire. Tous deux cherchent à se procurer, par tous les moyens, de l’argent pour partir à Paris. « J’ai pu faire Bye Bye Africa avec cette énergie et cette conviction parce que j’ai vu Touki Bouki », me disait Mahamat-Saleh Haroun (...) Le Nigérian Newton Aduaka insistait lui aussi sur cette difficulté de suivre un artiste aussi libre « qui ne s’encombre pas des convenances ».(...) Pour Abderrahmane Sissako, « la liberté n’est pas légèreté. L’avant-gardiste, c’est celui qui se libère de toute appartenance et crée sa propre forme. Djibril a fait le cinéma comme il doit se faire. Pour moi, un acte de liberté » (Olivier Barlet, Les cinémas d’Afrique des années 2000, perspectives critiques, L’Harmattan) - 18h15 > 19h : Projection de Le Franc, film de Djibril Diop Mambéty (1994, 45mn, couleur) Premier film de la trilogie inachevée Histoires de petites gens Marigo, le musicien, rêve de son instrument - un congoma - que lui a confisqué sa logeuse pour non paiement chronique du loyer. Il joue au loto et colle par sécurité le billet au dos de sa porte. Le soir du tirage, la fortune explose aux yeux de Marigo : il est gagnant ! Il se voit déjà millionnaire, avec mille congomas, un orchestre … - 19h > 19h45 : Projection de La petite vendeuse de soleil, film de Djibril Diop Mambéty (1998, 45mn, couleur) Second film de la trilogie inachevée Histoires de petites gens Depuis longtemps la vente des journaux à la criée dans les rues de Dakar, est l’apanage des garçons. Mais aujourd’hui Sili, jeune fille d’une douzaine d’années qui vit dans la rue et se déplace à l’aide de béquilles décide, après avoir été bousculée par les garçons, de vendre des journaux comme tout le monde … - 20h > 21h30 : Discussion avec Michel Amarger (sr), réalisateur de films documentaires et de recherche, journaliste pour Radio France Internationale (actualité cinéma et audiovisuel africain), 48 Citéphilo 2014 initiateur et animateur du réseau de critiques Africiné A notamment écrit : Djibril Diop Mambety ou l'ivresse irrépressible d'images (éditions ATM-MTM, 1999) Présentation : Jacques Lemière, Institut de sociologie et anthropologie, CLERSE (UMR 8019 CNRS), Université Lille 1 Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille Lundi 24 novembre 16h30 > 18h30: A dessein de soi. Introduction à la philosophie d’Henri Maldiney (Le Cercle Herméneutique) En présence de l’auteur : Jean-François Rey, professeur honoraire de philosophie, président de l’association PhiloLille, organisatrice de Citéphilo a également publié : Levinas, le passeur de justice (Michalon) ; La mesure de l’homme (Michalon) Présentation : Arnaud Bouaniche, enseigne la philosophie en classes préparatoires au lycée Gambetta-Carnot d’Arras L’œuvre d’Henri Maldiney (1912 – 2013) se distingue au sein de la phénoménologie de langue française, se tenant toujours à la croisée de l’anthropologie et de l’esthétique. Philosophe formé à l’école de Husserl et de Heidegger, il a beaucoup appris et collaboré avec les grands psychiatres du courant de l’anthropologie psychiatrique. Si son travail le plus connu est sans doute l’esthétique des rythmes, la vie des formes et leur apparition dans l’Ouvert, il est toujours resté un philosophe de l’existence. Au centre de son œuvre se tient le présent originaire qui ouvre l’avenir : je suis toujours en projet, au-devant de moi-même. Plus profondément que le projet qui connote toujours une certaine maîtrise, Maldiney situe le « pathique ». Etre passible d’une rencontre, accepter de se laisser surprendre par une œuvre d’art comme par une personne, c’est cela que Maldiney appelle « transpassibilité » L’événement d’une rencontre est toujours simultanément un avènement à soi. FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille 18h30-20h30 : Grandeur et misère de la justice du travail Emmanuel Dockès, professeur agrégé de droit français, spécialiste de droit du travail, enseignant à l’Université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense, co-fondateur de l’Université populaire de Lyon. A notamment publié : avec Gilles Auzéro, Droit du travail, Coll.Précis Dalloz 2014 (28e édition !) Pierre Joxe, ancien ministre, ancien président de la cour des comptes, avocat au barreau de Paris, depuis 2010, spécialiste du droit des mineurs A notamment publié : Soif de justice, au secours des juridictions sociales, Fayard, 2014. Présentation : Léon Wisznia, lecteur de philosophie, co-fondateur de Citéphilo. Chômage de masse, forte montée de la précarité et de l’insécurité sociale produisent des effets non seulement sur les relations de travail entre employeurs et salariés mais dans la vie quotidienne hors travail. Dans une telle situation, on note que le pouvoir de fait de l’employeur a considérablement tendance à augmenter, même si son pouvoir en droit ne suit pas nécessairement la même trajectoire. Comment le droit du travail, le droit social et la justice en charge de les faire respecter seraient-ils épargnés par un mouvement aussi persistant et aussi puissant ? Quels phénomènes traduisent en leur sein cette situation ? Comment les juges affrontent-ils de tels déséquilibres ? De quelle justice sociale, de quelle justice du travail, notre société a-t-elle besoin ? Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille Mardi 25 novembre 17h > 19h : Foucault avec Marx (La fabrique éditions) Jacques Bidet, philosophe, professeur émérite à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense, co-fondateur de la revue Actuel Marx, membre du Conseil Scientifique d’ATTAC, président du Congrès Marx International A notamment publié : L’État-monde, Libéralisme, Socialisme et Communisme à l’échelle mondiale, Refondation du marxisme (PUF) ; (avec Gérard Duménil) Altermarxisme : un autre marxisme pour Citéphilo 2014 49 un autre monde (PUF) ; Explication et reconstruction du « Capital » (PUF) ; Dictionnaire Marx contemporain (PUF) ; Que faire du Capital ? Philosophie, économie et politique dans Le Capital de Marx (PUF) Présentation : Karine Bocquet, professeur de philosophie au lycée Marguerite de Flandre à Gondecourt Marx et Foucault sont les figures de deux critiques radicales de la société moderne. Certes très différentes, autorisant la critique de l’une par l’autre, elles permettent pourtant de saisir notre actualité depuis la relation entre pouvoir-propriété et savoirpouvoir. Ce qu’il s’agira d’interroger en pensant Foucault avec Marx. FNAC, 20 rue Saint Nicolas, Lille Mercredi 26 novembre 18h30 >20h30 : Deals de justice entre le gouvernement américain et les banques Christian Chavagneux, économiste, rédacteur en chef de L’Économie Politique, rédacteur en chef adjoint d’Alternatives Économiques, spécialiste de finance internationale, des paradis fiscaux et du développement A notamment publié : avec Thierry Philipponnat: La capture. Comment les intérêts financiers ont pris le pas sur l’intérêt général (La Dévouverte) ; Une brève histoire des crises financières : des tulipes aux subprimes (La Découverte) ; avec Ronen Palan Les paradis fiscaux (La découverte). Antoine Garapon, magistrat, secrétaire général de l’Institut des hautes études sur la Justice, membre du comité éditorial de la revue Esprit, producteur de lémission Le bien commun sur France Culture A notamment publié : Les deals de justice- le marché américain de l’obéissance mondialisée (dir. avec Pierre Servan-Schreiber PUF) ; La prudence et l’autorité- Juges et procureurs au XXI° siècle (Odile Jacob) ; La raison du moindre État : le néolibéralisme et la justice (Odile Jacob). Véronique Tuffal-Nerson, avocate associée du cabinet TNDA, spécialiste de droit social, conseil d’entreprises françaises impliquées dans les procédures pénales états-uniennes, la guerre économique, la lutte contre la fraude et la corruption. Ancien membre du conseil national du barreau, elle a travaillé à la transposition de la directive communautaire sur le blanchiment et les class actions Modération : Stanislas d’Ornano, docteur en sciences politiques, professeur de sciences économiques et sociales On assiste depuis 2007, dans le face à face entre les banques, les États «régulateurs» - quand ils manifestent cette volonté - et la puissance américaine, à un double processus. D’une part, la finance internationale « capture » l’intérêt général pour empêcher réformes et régulation, afin de maintenir une pratique spéculative augmentée d’une puissance de manipulation des marchés. D’autre part, les autorités américaines exercent une triple contrainte inédite sur les firmes multinationales suspectées d’irrégularités. Non seulement celles-ci doivent mener l’enquête à leurs frais et payer une amende négociée sous menace de procès pénal, mais de plus, elles doivent accepter d’être mises sous tutelle administrative. Regards croisés d’économiste, de magistrat et d’avocat pour rendre lisible l’imbrication du droit et des rapports de force économiques et financiers. Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille 20h30 > 22h : Conférence de clôture : Peut-on encore croire au droit ? Mikhail Xifaras, professeur des universités, directeur de l’école doctorale de droit de SciencesPo Paris A notamment publié : La propriété, étude de philosophie du droit (Puf) ; (sous sa direction) Généalogie des savoirs juridiques contemporains. Le carrefour des Lumières (Emile Bruylant) ; (sous la co-direction avec Grégory Lewkowicz) Repenser le contrat (Dalloz) ; (sous la co-direction avec Thomas Berns et Jean-Claude Dupont) Philosophie de l’impôt (Emile Bruylant) Présentation : Léon Wisznia, lecteur de philosophie, co-fondateur de Citéphilo Depuis Weber, on admet que nos sociétés contemporaines « marchent au droit » plutôt qu’à la divination, à l’idéologie, au charisme ou à la tradition. Dans la vie quotidienne, nous obéissons parce que les ordres de nos dirigeants respectent les règles et procédures juridiques. Si nous accordons une telle légitimité au droit, c’est parce que nous estimons que ses protocoles et ses raisonnements sont rationnels. Pourtant, des générations entières de juristes ont questionné la cohérence du droit, réfuté sa neutralité, mis en doute ses raisonnements. Que reste-t-il aujourd’hui de 50 Citéphilo 2014 la rationalité formelle qui impressionnait tant Weber ? Peut-être tient-on là une des causes de la profonde crise de légitimité que traversent nos sociétés contemporaines. Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille Jeudi 4 décembre 14h30 > 16h30: Call Me Dominik - Projection-débat En partenariat avec l’Espace 36 (Saint-Omer) et Travail et Culture (Roubaix) En présence du réalisateur: Jean-Charles Masséra, écrivain, réalisateur, artiste Danièle Linhart, sociologue du travail et directrice de recherche au CNRS Modération: Nicolas Birck, professeur de philosophie au lycée Ribot de Saint-Omer Ce film dévoile les réalités du métier de téléopérateur et les implications de ce travail dans la vie des salarié(e)s. Grâce à l’articulation des dimensions sociales, intimes et professionnelles des téléopérateurs rencontré(e)s, il donne à voir des modes de subjectivation, des pratiques de vie, des états de conscience. De Casablanca à Saint-Omer, il rend compte de ces destins économiquement liés. La projection du documentaire de création sera suivie d’un débat En présence de l’artiste Jean-Charles Masséra et de la sociologue Danièle Linhart. Lycée Alexandre Ribot, 42, rue Gambetta - Salle Ida Grinspan - Saint-Omer Mercredi 21 janvier 2015 15h30 > 17h30 : La Sécurité sociale - Une institution de la démocratie (Gallimard) En partenariat avec le Bateau Feu et le lycée de l’Europe de Dunkerque En présence de l’auteure : Colette Bec, professeur de sociologie à l’Université Paris V, membre du Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique du CNRS. A également publié : De l’Etat social à l’Etat des droits de l’homme ? (Presses universitaires de Rennes) ; (collectif) L’assistance dans le cadre de la solidarité nationale (Observatoire national de la pauvreté et de l’Exclusion sociale). Présentation : Jean-Baptiste Bertin, professeur de philosophie au Lycée de l’Europe à Dunkerque. La question de la Sécurité sociale donne lieu à des prises de position caricaturales, chacun accusant les autres de vouloir la tuer et appelant à la sauver. Aux antipodes de ces polémiques, Colette Bec entend revenir à l’intention de ses pères fondateurs et saisir les principes à l’œuvre dans son évolution, ses réformes et ses problèmes actuels. Dans le projet de l’immédiat après-guerre, la Sécurité sociale était conçue comme le socle de solidarité d’une société juste, l’instrument d’une protection globale, favorisant l’appartenance sociale et l’émancipation individuelle, une institution de la démocratie. C’est le mode d’appartenance sociale, que ce système de protection a contribué à élaborer, qui est en train d’être détruit, sous les coups d’une approche technicienne et budgétaire rendue en grande partie inintelligible. Théâtre Le Bateau Feu – Place du Général de Gaulle – Dunkerque Jeudi 12 mars 2015 16h > 18h : La « vie spirituelle » selon les philosophes de l’islam et l’héritage de Platon En partenariat avec le lycée du Noordover de Grande Synthe Christian Jambet, directeur d’études à l’École pratique des Hautes Études (Sciences religieuses), titulaire de la chaire « Philosophie en islam » a notamment publié : La Grande résurrection d’Alamût. Les formes de la liberté dans le shî’isme ismaélien (Verdier, 1990) ; Qu’est-ce que la philosophie islamique (Folio essais) Présentation : Karima Touil et Arnaud Rosset, professeurs de philosophie au lycée du Noordover Les philosophes, en terre d’islam, ont conservé de la Grèce la définition la plus générale de l’activité philosophique : « se rendre semblable à Dieu autant qu’il est possible à l’homme ». Cette invitation à se « diviniser », à mener une vie spirituelle supérieure à la vie vertueuse du citoyen, grâce à la connaissance et à la purification Citéphilo 2014 51 de l’âme est présente chez Platon. Nous proposons une introduction à quelques-uns des plus importants philosophes de l’islam, en montrant comment ces penseurs ont développé le thème originel de la philosophie : la conversion de l’âme vers un mode de vie supérieur au mode de vie asservissant auquel est soumis le commun des hommes, comment cette conversion conduit à une doctrine de la libération de l’esprit, qui est la seule vraie doctrine de la liberté que l’islam aie construite, dans le cadre d’une compréhension originale de la vie du sage. Lycée du Noordover – avenue de Suwalki - Grande Synthe 18h30 > 20h30 : Rameau et Rousseau : deux conceptions de la musique, deux esthétiques, deux philosophies en partenariat avec le lycée Jean-Baptiste Corot de Douai et le Conservatoire à Rayonnement Régional de Musique de Douai Catherine Kintzler, philosophe, spécialiste de l’esthétique et de la laïcité, professeur honoraire à l’Université Lille 3, vice-présidente de la Société française de philosophie A notamment publié : Jean-Philippe Rameau, splendeur et naufrage de l’esthétique du plaisir à l'âge classique (Minerve, coll. « Histoire / Voies de l'histoire ») ; Théâtre et opéra à l’âge classique, une familière étrangeté (Fayard, coll. « Les chemins de la musique ») ; La République en questions (Minerve, coll. « société ») ; Penser la laïcité (Minerve) Présentation : Nathalie Rubel, professeur de philosophie, docteur en philosophie et Anne Poelen, professeur agrégé de musique À partir du milieu du XVIIIe siècle, Rameau et l’esthétique classique de la splendeur affrontent une révolution. L'intervention de Jean-Jacques Rousseau (Lettre sur la musique française, 1753) révèle les conceptions philosophiques engagées par les questions musicales. Au-delà de sa tonalité agressive, cette intervention éclaire rétrospectivement l'opéra français et permet de mesurer la distance qui nous en sépare : car la pensée de Rousseau installe une mentalité esthétique et un rapport à la musique qui sont encore en vigueur de nos jours. Auditorium du Conservatoire à rayonnement régional de Douai - rue de la Fonderie - Douai Vendredi 20 mars 2015 18h > 20h : Quels droits pour les auteurs? En partenariat avec l’Espace 36 à Saint-Omer Olivier Ramoul, avocat spécialiste du droit d’auteur et de la propriété intellectuelle a notamment publié : Artiste plasticien. Droits d’auteur (Eyrolles) Christiane Vollaire, philosophe a publié : Humanitaire, le coeur de la guerre (L’Insulaire) ; L’Intraitable : sur le travail photographique de Philippe Bazin, «Nés» de Philippe Bazin (Méréal) ; Le Milieu de nulle part (en collaboration avec le photographe Philippe Bazin) (Créaphis) Modération: Nicolas Birck,professeur de philosophie au lycée Ribot de Saint-Omer Si l’activité de l’artiste est essentiellement tournée vers la créativité, il n’est plus possible aux artistes d’aujourd’hui d’ignorer l’environnement juridique dans lequel ils évoluent. Quel statut juridique adopter quand on est artiste? Comment facturer une œuvre, une performance artistique? Comment se protéger du plagiat? Ces questions concrètes engagent des problèmes philosophiques touchant à la nature de l’œuvre d’art au sein des media et des technologies contemporaines, et à ce que signifie « être un auteur » Lycée Alexandre Ribot, 42, rue Gambetta - Salle Ida Grinspan - Saint-Omer Et aussi : Jeudi 4 juin 2015 à 12h30 à l’hôpital Huriez : L’homme sans fièvre (Armand Colin) En présence de l’auteur: Claire Marin, présentée par Jean-Michel Hennebel Jeudi 25 juin 2015 à 12h30 à l’hôpital Huriez : La santé augmentée, réaliste ou totalitaire ? (Bayard) En présence de l’auteur: Marie-Jo Thiel, présentée par Jean-Michel Hennebel 52 Citéphilo 2014 Index nominum Intervenants Dates ABDELMADJID Salim 15/11/1418/11/14 AMARGER Michel (sous réserve) 23/11/14 AMEISEN Jean-Claude 09/11/14 AMSELLE Jean-Loup 07/11/14 ATLAN Henri 09/11/1410/11/1411/11/14 AUCOUTURIER Valérie 07/11/14 08/11/14 21/11/14 BAILLY Jean-Christophe 17/11/14 BARBANCEY Pierre 22/11/14 BARBIER Didier 15/11/14 BEAL Christophe 21/11/14 BEC Colette 21/01/15 BECKER Annette 12/11/14 BEGOUT Bruce 20/11/14 BENOÎST Jocelyn 15/11/14 BENSAUDE-VINCENT Bernadette 11/11/14 BENSLAMA Fethi 19/11/14 BERTIN Jean-Baptiste 12/11/1421/11/1421/01/15 BIDET Jacques 25/11/14 BIDIMA Jean-Godefroy 15/11/1416/11/14 BIRCK Nicolas 04/12/1420/03/15 BISIAUX Frédérique 10/11/1411/11/1416/11/14 BOCQUET Karine 21/11/1422/11/1425/11/14 BOISSIÈRE Anne 20/11/14 BOUANICHE Arnaud 06/11/1410/11/1418/11/1424/11/14 BOUCHERON Patrick 17/11/14 BOULANGER Christophe 20/11/14 BOURCIER Benjamin 14/11/14 BOUVERESSE Jacques 14/11/14 BOZZO-REY Malik 13/11/14 BRUNET Pierre 13/11/14 CAILLE Alain 22/11/14 CALAME Pierre 10/11/14 CASTEL Pierre-Henri 11/11/14 CHAMPON Gaëlle 08/11/14 CHARBONNAT Pascal 22/11/14 CHAVAGNEUX Christian 26/11/14 CHEVRIER Jacques 20/11/14 CISSOKHO Lamine 20/11/14 CITTON Yves 17/11/14 CLOT-GOUDARD Rémi 08/11/14 COLLECTIF MAWIMBI 20/11/14 COLPAERT Claude 05/11/14 COMBE Dominique 15/11/14 COQUERY-VIDROVITCH Catherine 22/11/14 COSSUTTA Frédéric 20/11/14 COUTEL Charles 19/11/14 CREPON Marc 15/11/14 CROENNE Stéphane 17/11/14 CUSSET Yves 05/11/14 D’ORNANO Stanislas 08/11/1421/11/1426/11/14 DAMIEN Robert 19/11/14 DANVERS Francis 22/11/14 DARDOT Pierre 07/11/1414/11/14 DAVID Pascal 15/11/14 DE FONTENAY Elisabeth 13/11/14 14/11/14 DE FROUVILLE Olivier 13/11/14 DELION Pierre 13/11/1414/11/14 DERASSE Nicolas 21/11/14 DESCOMBES Vincent 07/11/1408/11/14 DHERS Gilles 19/11/14 DIAGNE Souleymane Bachir 06/11/1407/11/1408/11/14 DIOME Fatou 08/11/14 Citéphilo 2014 53 Index nominum Intervenants Dates DJIGO Sophie 06/11/1408/11/1414/11/14 DOCKES Emmanuel 24/11/14 DOSSE François 15/11/14 DRÉVILLON Hervé 08/11/14 DROUIN Jean-Marc 06/11/14 DUCANGE Jean-Numa 09/11/14 DURAND Dominique 08/11/14 ENGRAND Gérard 09/11/1410/11/1417/11/14 ESTEVES Olivier 21/11/14 FALL DIAGNE Khady 08/11/14 20/11/14 FAUPIN Savine 20/11/14 FONKOUA Romuald 08/11/14 FOREST Denis 11/11/14 GABILLON Sarah 05/11/14 GARAPON Antoine 26/11/14 GAUVRY Charlotte 15/11/14 GENDRE Frédéric 17/11/14 GIORGINI Pierre 13/11/14 GLASMAN Gilbert 14/11/14 GOBLOT Pascal 09/11/14 GODIN Christian 16/11/1417/11/14 GODO Emmanuel 14/11/14 GOLTZBERG Stéphane 19/11/14 GRAVAS Florence 09/11/1410/11/1417/11/14 GUMPLOWICZ Philippe 05/11/14 HÄRLE Clemens-Carl 12/11/14 HARTOG François 12/11/14 HASSENTEUFEL Eric 22/11/14 HUYGHE Pierre-Damien 08/11/14 IACUB Marcela 15/11/14 IDE François 20/11/14 IMBERT Raphaël 05/11/14 JAMBET Christian 12/03/15 JANVRIN Rafaela 11/11/14 JOUIN Céline 08/11/14 JOXE Pierre 24/11/14 JUSTE DUITS Emmanuel 15/11/14 KAHN Jean-François 07/11/14 KEIFF Laurent 10/11/14 KENMOGNE Emile 16/11/14 KINÉ-CAMARA Fatou 08/11/14 KINTZLER Catherine 18/11/1419/11/1412/03/15 KISUKIDI Nadia Yala 08/11/14 15/11/14 KOETTLITZ Olivier 08/11/14 LACROIX Alexis 07/11/14 LANNOY Stéphane 19/11/14 LAVAL Christian 14/11/14 LAUGIER Sandra 11/11/14 LE MARC'HADOUR Tanguy 21/11/14 LEBLANC Cathy 08/11/1416/11/14 LEMIERE Jacques 06/11/14 - 09/11/14 - 13/11/14 - 14/11/14 - 23/11/14 LEPINE Samuel 11/11/14 LERAT Eva 12/11/1415/11/14 LEROY Géraldi 19/11/14 LESCOURRET Marie-Anne 21/11/14 LHOMME Alain 14/11/1416/11/1420/11/14 LINHART Danièle 04/12/14 LOPES Henri 08/11/14 LOURME Louis 14/11/14 MACHEREY Pierre 10/11/14 MARIN Claire 10/11/14 MASSÉRA Jean-Charles 04/12/14 MATTEI Bruno 14/11/1419/11/14 54 Citéphilo 2014 Index nominum Intervenants Dates MAUMEJEAN Xavier 17/11/14 MAZALEIGUE-LABASTE Julie 11/11/14 MBULUNGU Samuel 14/11/14 MELLOUL Jean-Jacques 20/11/14 MINARD Yves 08/11/14 MOREL Geneviève 15/11/14 MULLER Denis 19/11/14 N’DIAYE ROSE Doudou 20/11/14 OGIEN Albert 11/11/14 OGIEN Ruwen 15/11/14 OST François 16/11/14 OTAYEK René 08/11/14 PARAIRE Michael 22/11/14 PARMENTIER Marc 13/11/14 PASQUIER Emmanuel 08/11/14 PEICHERT Stéphanie 16/11/14 PETIT Philippe 11/11/1417/11/14 PHILIBERT Nicolas 14/11/14 POIZAT Jean-Claude 12/11/1418/11/14 PRATT Valéry 13/11/14 PROKHORIS Sabine 16/11/14 QUIVIGER Pierre-Yves 07/11/14 RAMOUL Olivier 20/03/15 RAYNAUD Philippe 20/11/14 RENAULT Emmanuel 11/11/14 REY Jean-François 09-12-14-18-19-20-21-24/11/14 RIGHI Nicolas 12/11/1417/11/14 ROEGIERS Patrick 13/11/14 ROGALEWICZ Frédéric 08/11/1415/11/14 ROSAT Jean-Jacques 21/11/14 ROSSET Arnaud 22/11/1412/03/14 ROUDINESCO Elisabeth 13/11/14 ROUSSEAU Dominique 18/11/14 ROUSSO Henry 12/11/14 RUBEL Nathalie 12/03/14 SAADA Julie 13/11/14 SALAS Denis 16/11/14 SALLE Grégory 21/11/14 SARRAZIN Dominique 09/11/14 SCHNAPPER Dominique 18/11/14 SERON Denis 15/11/14 SINTOMER Yves 08/11/14 SKALSKI Jérôme 09/11/14 STENGERS Isabelle 10/11/14 SILVESTRE Charles 09/11/14 TESTART Jacques 12/11/14 TÉTAZ Jean-Marc 21/11/14 THÉRY Raphaëlle 19/11/14 TOUIL Karima 12/03/15 TRAWNY Peter 21/11/14 TUFFAL NERSON Véronique 26/11/14 VAN REETH Adèle 07/11/14 08/11/14 09/11/14 VANHAMME Patrice 05/11/1407/11/14 VASSALLO Valerio 09/11/14 VOLLAIRE Christiane 05/11/1420/03/15 WALD LASOWSKI Aliocha 13/11/14 WISZNIA Léon 08/11/14 - 19/11/14 - 20/11/14 - 24/11/14 - 26/11/14 WORMS Frédéric 10/11/1415/11/14 XIFARAS Mikhaïl 20/11/1426/11/14 ZARADER Jean Pierre 15/11/14 Citéphilo 2014 55 Organisé par BP 123 - 59027 Lille Cedex Tél. : 03 20 55 66 34 www.citephilo.org [email protected] Soutenu par UFR HUMANITÉS Département de philosophie Lycée Léonard de Vinci Lycée Nordoover Cituation & Ensemble • Arras - Conception visuel : Laurent Keiff © CC BY-SA 3.0 - Logan King, Barbed Wire Roll LILLE 3