Registre Des Cancers NORD-TUNISIE - Institut National de la Santé

Transcription

Registre Des Cancers NORD-TUNISIE - Institut National de la Santé
Registre
Des
Cancers
NORD-TUNISIE
Données 2004 – 2006
Un village du Nord de la Tunisie
MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE
Institut Salah AZAIEZ
Institut National de la Santé Publique
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
ET DE LA TECHNOLOGIE
Unité de Recherche en Epidémiologie des Cancers en Tunisie
Registre
Des Cancers
NORD-TUNISIE
Données 2004 – 2006
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
ET DE LA TECHNOLOGIE
Unité de Recherche en Epidémiologie des Cancers en Tunisie
1
◗
MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE
Institut Salah AZAIEZ
Institut National de la Santé Publique
◗2
A LA MEMOIRE
Du
Professeur Sadok MTIMET
Pionnier de la Médecine Nucléaire
En TUNISIE
◗
3
◗4
EQUIPE DU REGISTRE
DES CANCERS NORD-TUNISIE
Personnel Scientifique
Professeur Mansour BEN ABDALLAH
Médecin Responsable du Registre
Docteur Wided HIZEM BEN AYOUB
Médecin Principal
Collecte des données
Trois Médecins vacataires
Secrétariat et Saisie des Données
Souad JOUINI
A L’ECHELON NATIONAL
Professeur Mohamed HSAIRI
Médecin Chef de l’Unité de Recherche
en Epidémiologie des Cancers en Tunisie
Médecin Directeur de l’Institut National
de la Santé Publique
5
◗
Professeur Noureddine ACHOUR
◗6
REMERCIEMENTS
L’équipe du Registre des Cancers Nord Tunisie (RCNT) tient à exprimer ses remerciements les plus
sincères :
Au Ministère de la Santé Publique qui continue, depuis la création du RCNT en 1997, à appuyer l’activité du registre ;
Au Ministère de L’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Technologie
pour son appui constant;
A l’ensemble des confrères qui ont eu toute la patience nécessaire pour mettre leurs
données à la disposition du RCNT. La qualité de ces données a permis d’améliorer la fiabilité du
registre ;
A la Direction Générale de l’Institut Salah Azaïz qui a mis à la disposition de l’équipe tous les
moyens matériels nécessaires pour travailler dans les meilleures conditions ;
A l’équipe de la Coopération Tuniso-Italienne – Projet de soutien au Programme National de
Lutte Contre le Cancer – pour son appui ;
A l’équipe du Centre Informatique du Ministère de la Santé Publique (CIMSP) qui a bien
voulu mettre à la disposition du RCNT les données relatives à l’identification des patients.
L’Equipe du RCNT
◗
7
◗8
TABLE DES MATIERES
Introduction
................................................................................................................................................11
Chapitre I
Présentation de la région et du registre ...................................................................... 19
Chapitre II
Qualité des données ....................................................................................................... 25
Chapitre III
Données globales ............................................................................................................ 29
Chapitre IV
Cancer de la lèvre, de la cavité buccale, du pharynx, et de l’hypopharynx ........ 39
Chapitre V
Le cancer du Nasopharynx ........................................................................................... 43
Chapitre VI
Le cancer de l’Estomac .................................................................................................. 47
Chapitre VII
Le cancer du Côlon ........................................................................................................ 51
Chapitre VIII
Le cancer du Rectum ...................................................................................................... 55
Chapitre IX
Le cancer de la Vésicule et des voies biliaires ........................................................... 59
Chapitre X
Le cancer du Larynx ....................................................................................................... 63
Chapitre XI
Le cancer du Poumon .................................................................................................... 67
Chapitre XII
Le cancer de la Peau ....................................................................................................... 71
Chapitre XIII
Le cancer du Sein ............................................................................................................ 75
Chapitre XIV
Le cancer du Col Utérin ................................................................................................ 79
Chapitre XV
Le cancer de l’Ovaire ..................................................................................................... 83
Chapitre XVI
Le cancer de la Prostate ................................................................................................ 87
Chapitre XVII Le cancer de la Vessie ..................................................................................................... 91
Chapitre XVIII Le cancer du Rein ............................................................................................................ 95
Chapitre XIX Tumeurs malignes du Système nerveux central ........................................................ 99
Chapitre XX
Le cancer de la Thyroïde .............................................................................................. 103
Chapitre XXI Maladie de Hodgkin ...................................................................................................... 107
Chapitre XXII Les Lymphomes Non Hodgkiniens ............................................................................ 111
Chapitre XXIII Les Cancers de l’Enfant .............................................................................................. 115
Chapitre XXIV Projections à l’horizon 2024 (Rappel) ...................................................................... 117
Termes Statistiques ........................................................................................................ 125
Annexe II
Abréviations .................................................................................................................... 127
Références
............................................................................................................................................. 128
9
◗
Annexe I
◗ 10
INTRODUCTION
Quarante-trois ans après la création du premier Centre Anti-Cancéreux du pays, la publication des données d’incidence du cancer répond à un besoin de la communauté médicale et des
décideurs pour une meilleure analyse de la situation de cette pathologie en Tunisie. Ainsi, ce rapport
cherche à informer les professionnels de santé et éclairer les décideurs.
Pour un nouvel élan dans la prise en charge du cancer, en Tunisie, il faudra mettre, en particulier,
l’accent sur :
• Une meilleure rationalisation des moyens de diagnostic et de traitement comme une source
d’économie
• La réduction des inégalités sociales (entre les régions, entre Homme-Femme, …) face au
cancer
• La prise en charge sociale des malades cancéreux (rôle du Ministère mais aussi des ONG)
• La formation des jeunes pour répondre aux besoins grandissants d’une population de plus
en plus vieillissante et une incidence en nette augmentation
• L’innovation dans le traitement (sans perdre de vue les contraintes du budget)
• La recherche en épidémiologie,…
Les incidences des cancers varient significativement d’une région du monde à une autre et
même d’un pays à un autre. Les raisons en sont complexes : ethnique, comportementale, environnementale, … Pour comparer les taux d’incidence du Nord de la Tunisie à ceux des autres pays, on a
utilisé les données du Cancer Incidence in Five Continents2 (Volume IX). Les taux publiés dans ce
volume portent sur les années 1998-2002. Pour chacune des localisations étudiées, on a comparé
l’incidence standardisée (population mondiale) observée dans le Nord Tunisie avec les incidences la
plus élevée et la plus basse de chacune des 6 grandes régions du monde (Afrique, Amérique Centrale et du Sud, Amérique du Nord, Asie, Europe et Océanie).
PRINCIPALES LOCALISATIONS
Dans les 2 sexes, les taux les plus élevés des cancers de la cavité buccale sont observés
au Pakistan (Registre de Karachi). Toutefois, chez l’homme, les registres des pays (France, …), où
l’intoxication alcoolique est fréquente, signalent des taux aussi élevés.
La femme tunisienne et la femme égyptienne présentent les incidences les plus élevées de l’Afrique.
L’absence, dans la quasi-totalité des cas, de l’intoxication alcoolo-tabagique (du moins chez la femme
tunisienne) laisse croire à l’existence d’autres facteurs : utilisation de l’écorce du noyer –GUGLANS
REGIA -, certaines pratiques sexuelles responsables d’infection par le HPV ?, … Chez l’homme tunisien, le tabac brun, fréquemment consommé en Tunisie, peut-il jouer un rôle aggravant ?
Le cancer du nasopharynx (essentiellement de type UCNT) présente une répartition
géographique particulière :
✓ Il est endémique dans le Sud de la Chine, chez les chinois de Hong Kong, de Malaisie, de
Singapour et des Etats-Unis (immigrants)
✓ Il est présent au Maghreb et chez les Esquimaux
✓ Il est presque absent dans les autres régions du monde (Europe, Amérique, Moyen-Orient,
Afrique noire…)
◗
11
Les données du RCNT avec celles de Sousse (Centre Tunisien), de Sétif (Algérie) et de Casablanca (Maroc) montrent bien que le Maghreb constitue une zone à risque intermédiaire. Toutefois, le
RCNT a noté, ces dernières années, une certaine évolution favorable avec une baisse de l’incidence
des UCNT dans les 2 sexes. Mais d’un autre côté, avec l’épidémie de tabagisme qui sévit, actuellement dans notre pays, verra-t-on, dans les prochaines années, une augmentation de l’incidence des
tumeurs du nasopharynx de type kératinisant ?
Concernant les cancers du larynx, les taux les plus élevés sont observés en Europe du Sud
(Espagne, …) mais aussi au Brésil et en Turquie. La Tunisie (Nord et Sousse) présente les incidences
les plus élevées de l’Afrique. A l’échelle mondiale, le pays se situe dans la moyenne élevée. Comme
pour les cancers de la bouche, il est très probable que le tabac brun, consommé en Tunisie, constitue
un facteur de risque important. Enfin, il semblerait, sur une période de 13 ans, que l’incidence de ce
cancer, au Nord de la Tunisie, demeure relativement stable.
Le Japon (Homme) et la Corée (Femme) constituent les pays où l’incidence du cancer de
l’estomac est la plus élevée dans le monde. Aux Etats-Unis, les immigrants originaires de ces 2 pays
continuent à présenter des taux très élevés. Avec des incidences standardisées de 6,1 chez les hommes et 3,7 chez les femmes, le Nord de la Tunisie se situe dans la moyenne basse des taux observés
dans le monde. Concernant la tendance de l’incidence, il semblerait qu’elle est à la baisse, surtout,
chez les patients de sexe masculin. Il faut rappeler que plusieurs auteurs pensent que la baisse de
l’incidence des cancers gastriques est probablement liée à la diminution des infections à Helicobacter
Pylori induite par la réfrigération des aliments, de meilleures conditions d’hygiène et le recours accru
aux antibiotiques.
Concernant le cancer du côlon, le Nord de la Tunisie se situe largement parmi les pays à
faible incidence. Il est évident qu’on est très loin des taux observés au Canada (Homme) et aux
Etats-Unis (Femme). Il faut préciser que l’Inde a l’incidence la plus basse du monde. Dans le Nord de
la Tunisie (probablement dans tout le pays), on assiste à une forte augmentation annuelle moyenne
de l’incidence standardisée (population mondiale) proche de 7% chez les hommes et légèrement inférieure à 5% chez la femme. Il faut préciser que cette augmentation n’est nullement liée à une action
de dépistage (organisé ou même individuel) menée dans le pays. Les augmentations du nombre de
cas et des incidences brutes sont en grande partie expliquées par la croissance et le vieillissement de
la population et secondairement par un meilleur diagnostic (développement de la coloscopie) et une
meilleure exhaustivité dans la collecte des données. Toutefois, la forte augmentation de l’incidence
standardisée peut conduire à soupçonner des changements dans les facteurs de risque : déséquilibre
nutritionnel avec son cortège de sujets obèses, la sédentarité qui gagne du terrain, … Toujours dans
le Nord du pays, la baisse du pourcentage des malades jeunes (moins de 40 ans) s’explique, en grande
partie, par l’évolution de la pyramide des âges de la population tunisienne (vieillissement). Un travail
de modélisation de type Age-Cohorte, effectué par l’équipe du RCNT6, a permis de montrer que la
proportion des patients jeunes diminuera au fil des ans. Sur le plan topographique de la tumeur, les
données du RCNT ont, toujours, montré que les tumeurs du côlon distal (côlon descendant et
sigmoïde) restent les plus fréquentes (supérieures à 60%).
En matière de cancer du rectum, le Canada détient le triste record du taux le plus élevé
du monde dans les 2 sexes. Les taux les plus bas, chez l’homme et chez la femme, sont retrouvés en
Inde. Le Nord de la Tunisie, se situe dans la moyenne mondiale. Comme pour les cancers du côlon,
entre 1994 et 2006, on a observé, chez l’homme, une forte augmentation annuelle moyenne de
l’incidence standardisée (population mondiale). De même, comme pour les tumeurs coliques, l’augmentation annuelle, chez la femme, est moins importante.
◗ 12
Enfin, le pourcentage des malades âgés de moins de 40 ans est passé de 14,2%, entre 1994 et 1998,
à 10,7 % durant la période 2004-2006.
Concernant le cancer du poumon, chez l’homme, le taux le plus élevé du monde est
observé aux Etats-Unis (Noirs de Louisiane). Le taux le plus bas est signalé par un registre africain
(Ouganda). Le Nord de la Tunisie se situe dans la moyenne des taux observés dans le monde.
Chez la femme, c’est encore aux Etats-Unis, qu’on trouve l’incidence la plus élevée dans le monde.
En Tunisie, malgré l’assez forte augmentation annuelle de l’incidence standardisée (+3,8%), le risque
de cancer du poumon, chez la femme, reste un des plus faibles dans le monde.
Enfin, il est évident que l’importante augmentation du tabagisme, depuis les années 90,
va causer, dans un futur proche, une véritable épidémie du cancer du poumon avec ses
conséquences dramatiques.
Concernant le cancer du sein de la femme, les taux les plus élevés sont observés aux
Etats-Unis. La Suisse a l’incidence la plus élevée en Europe. D’une manière générale, ce cancer est
très fréquent dans les pays à niveau économique élevé à l’exception du Japon. Le Nord de la Tunisie,
avec les autres pays en développement, a un taux relativement bas. Toutefois, selon une projection6
à l’horizon 2024, le risque pourrait augmenter de 80% pour atteindre le niveau d’incidence actuelle
de l’Europe du Sud soit, aux alentours, de 50 cas pour 100.000 femmes.
Le même travail de projection6 a permis d’étudier l’évolution du pourcentage des patientes jeunes (âgée
de moins de 35 ans). Il semblerait, selon le modèle utilisé dans cette projection, que sous l’effet combiné du vieillissement de la population et de cohorte (génération), on assistera à une baisse continue
de la proportion des femmes jeunes parmi l’ensemble des patientes présentant un cancer du sein.
Evolution du pourcentage des femmes jeunes (<35 ans) ayant un cancer du sein
% des patientes âgées de moins de 35 ans Selon le modèle Age-Cohorte 6
ANNEE
2004-2008
10,5
8,6
7,6
2009-2013
2014-2018
7
6,2
2019-2024
5,1
1994-1998
1999-2003
Concernant le cancer de la prostate (3ème localisation chez le tunisien), les taux les plus
élevés sont observés parmi la population noire des Etats-Unis et de la Martinique. Par contre, les
taux les plus bas sont observés en Asie (Chine et Inde). L’incidence de ce cancer, au Nord de la
Tunisie, est parmi la plus basse dans le monde. Cependant, avec 2,8%, l’augmentation annuelle de
l’incidence (standardisée monde), de 1994 à 2006, est significative. Sous l’action conjuguée du vieillissement de la population et de l’introduction progressive des pratiques de dépistage par dosage de
PSA, on risque d’assister, dans les prochaines années, à une augmentation importante de ce cancer.
Dans certains pays d’Amérique Latine et d’Afrique, le cancer du col utérin pose un véritable problème de santé publique. D’ailleurs, le registre du Zimbabwe (Harare) enregistre le taux le
plus élevé dans le monde. Les taux les plus bas sont observés au Moyen-Orient, en Suisse, en Chine
et dans le Nord de la Tunisie.
◗
13
Entre 1994 et 2006, le RCNT a enregistré une diminution annuelle de l’incidence standardisée (population mondiale) relativement importante (-4,3%). Néanmoins, en l’absence d’une véritable politique de dépistage de masse organisé, la surveillance et la vigilance sont recommandées.
Enfin, il faut rappeler que contrairement aux autres pays maghrébins et même européens, le pourcentage des patientes jeunes (moins de 35 ans) demeure très faible (2,6%).
Chez l’homme et chez la femme, les lymphomes (lymphome hodgkinien et lymphome non
hodgkinien) sont fréquents aux Etats-Unis (essentiellement dans la population blanche), en Italie et
dans la population non juive d’Israël. Le Nord de la Tunisie se situe dans la moyenne basse des taux
observés dans le monde. Enfin, l’incidence de ces 2 types de lymphomes reste stable chez l’homme
comme chez la femme.
Le taux le plus élevé du cancer de l’ovaire est observé en Pologne. Le taux le plus bas est
observé en Algérie (Sétif). Par contre, le Nord de la Tunisie (proche géographiquement et culturellement de Sétif) présente un taux plus élevé et relativement stable dans le temps.
Le cancer de la vessie chez l’homme reste très fréquent en Europe du Sud (Italie, …). En
Egypte, la bilharziose est le principal facteur de risque de cette pathologie tumorale. Le Nord de la
Tunisie se situe dans la moyenne des taux observés dans le monde et reste assez loin de l’Egypte. De
plus, en Tunisie, le principal facteur de risque demeure le tabagisme responsable, essentiellement, de
carcinomes de type transitionnel.
Dans le monde, le cancer de la thyroïde a un rapport de masculinité inférieur à 1. Les taux
les plus élevés sont observés chez la femme polynésienne. Chez les hommes, l’incidence demeure
élevée aux Etats-Unis (population blanche- Columbia), en Italie et en Polynésie Française. Les taux
les plus bas, dans les 2 sexes, sont observés en Inde.
Le Nord de la Tunisie se situe dans la moyenne basse des taux observés dans le monde. D’un autre
côté, on note une certaine disparité entre les différentes régions du Nord de la Tunisie, avec un risque plus important dans les zones éloignées des côtes (carence en iode ?).
En matière de tumeurs malignes cérébrales, on trouve les taux les plus élevés dans 2
pays de l’Europe de l’Est (Pologne et Croatie). Dans les 2 sexes, les taux les plus bas sont observés
en Afrique Noire (problème de sous-diagnostic ?) et en Asie. Le Nord de la Tunisie se situe dans la
moyenne basse des taux observés dans le monde.
Comme en Occident, les enfants (0 à 14 ans) sont essentiellement atteints par les leucémies, les lymphomes, les tumeurs à localisation cérébrale, rénale et osseuse. Néanmoins, on note
quelques particularités : fréquences relativement élevées de certains carcinomes (nasopharynx, …),
des rétinoblastomes et des lymphomes de Burkitt, …
AGE & CANCER
En Occident, le cancer est une maladie qui touche principalement les personnes âgées. Au
Nord de la Tunisie (certainement dans tout le pays), 80% des malades cancéreux ont un âge compris
entre 35 et 75 ans. Ainsi la maladie, en Tunisie, frappe, essentiellement, les personnes, en activité,
aux âges moyens de leur vie. De ce fait, il ne faut pas sous-estimer, pour le pays, le poids social et
économique de la pathologie cancéreuse. De plus, le système sanitaire du pays doit tenir compte de
cette donnée épidémiologique : développement, par exemple, de l’hôpital de jour pour permettre à
◗ 14
ces malades relativement jeunes de garder, au cours de leur traitement, une vie sociale proche de
la normale, ...
Chez les hommes français, de 15 à 44 ans, les cancers du testicule, le lymphome non hodgkinien,
le lymphome hodgkinien, le mélanome et les cancers de la lèvre-bouche-pharynx occupent les 5
premières places. Ainsi, dans cette population, seule la 5ème localisation est liée, essentiellement, à
des facteurs comportementaux (tabagisme, alcoolisme, …). Par contre, chez les hommes tunisiens
du même âge, les carcinomes du poumon et colorectaux, dont les principaux facteurs sont de type
comportemental (tabagisme, alimentation, …), occupent largement les 2 premières positions. Il est
clair que des actions de prévention nutritionnelle et, surtout, la lutte anti-tabac visant les jeunes,
peuvent sauver de nombreuses vies!
LA PROBLEMATIQUE DU DIAGNOSTIC TARDIF
Malheureusement, on continue, dans notre pays, à diagnostiquer les tumeurs (toutes localisations confondues) assez tardivement. Les raisons en sont multiples :
• des facteurs sociodémographiques (le niveau d’éducation faible, l’âge avancé, …),
• des facteurs d’ordre psychosocial (absence d’inquiétude face à la maladie, …),
• l’accès aux soins.
Plusieurs études et travaux de recherche sont nécessaires pour mieux cerner cette problématique
très complexe.
Les conséquences de ce diagnostic tardif sont nombreuses et graves. En effet, face à des tumeurs évoluées, le traitement est souvent lourd pour le patient, coûteux pour la société et avec des résultats
thérapeutiques médiocres.
De plus, les améliorations dans ce domaine sont relativement minimes. Ainsi, en 40 ans, de 1969 à
2009, le diamètre clinique moyen des tumeurs du sein diagnostiquées à l’ISA est passé de 6,5 cm à 4,5
cm. Ce gain s’explique, essentiellement, par l’évolution favorable des conditions socio-économiques
et l’amélioration du niveau d’éducation des tunisiennes. Il est très probable que la part du système
de santé et des différentes actions de sensibilisation et d’éducation sanitaire, menées dans le pays
durant cette période, sont encore assez faibles et restent insuffisantes.
FACTEURS DE RISQUE & PREVENTION
Chez l’homme tunisien, le tabagisme est responsable d’au moins 40% des cancers (poumon, vessie, bouche, …). Chez la femme, l’augmentation annuelle de l’incidence standardisée des
cancers broncho-pulmonaires est relativement importante et inquiétante. L’épidémie de tabagisme
présage, dans un futur proche, d’une flambée de cancers du poumon, de la vessie, …
La Convention-cadre de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), pour la lutte antitabac (CCLAT),
ratifiée par la Tunisie en 2010, reste la meilleure réponse à la mondialisation de ce fléau. Ce
traité concerne plusieurs champs d’action : les avertissements sanitaires, la protection contre l’exposition à la fumée, la lutte contre le commerce illicite des produits du tabac, la publicité, la fiscalité et
l’aide au sevrage. La Tunisie peut trouver dans ce traité toutes les mesures nécessaires pour instaurer
une véritable stratégie de lutte contre le tabagisme.
Contrairement au tabagisme, l’alcoolisme ne pose pas, dans le pays, un problème de santé
publique. Toutefois, associé à la consommation du tabac, l’alcoolisme constitue un important facteur
de risque de cancers de la bouche et du larynx. Concernant cette dernière localisation, le Nord de la
Tunisie se situe dans la moyenne haute mondiale, largement avant des pays comme ceux d’Europe
du Nord.
◗
15
Il faut rappeler que pour l’OMS, la stratégie mondiale de prévention et de contrôle des
maladies non transmissibles doit comporter quatre axes prioritaires : tabac, alimentation saine, activité physique et alcool. L’OMS considère qu’une alimentation saine est un facteur protecteur de
plusieurs pathologies non transmissibles dont le cancer. De plus, des organismes7 comme le World
Cancer Research Fund (WCRF) et l’American Institute for Cancer Research (AICR), avancent (niveau convaincant) que le surpoids et l’obésité augmentent le risque des cancers de l’œsophage, du
pancréas, du côlon-rectum, du sein post-ménopausique, de l’endomètre et du rein. Ces 2 organismes prétendent (niveau probable) que les 2 facteurs augmentent le risque de cancer de la vésicule
biliaire. Toujours, selon WCRF/ AICR, la viande rouge augmente le risque de cancer colorectal
(niveau convaincant), le sel et les aliments salés de celui de l’estomac (niveau probable). Par contre,
les fruits, les légumes et les aliments contenant des fibres diminuent le risque de cancer colorectal,
estomac, … (niveau convaincant ou probable selon la localisation).
Des études tunisiennes8 ont montré que le surpoids et l’obésité gagnent du terrain en Tunisie. Chez
une frange assez importante de la société tunisienne, les habitudes alimentaires ont changé avec l’introduction d’une alimentation riche en graisse, viande rouge, …. Bref, les tunisiens risquent d’abandonner le régime méditerranéen composé, essentiellement, de plats nationaux.
Parallèlement à ces changements dans les habitudes alimentaires, on assiste à une augmentation du niveau de la sédentarité. Or, il est admis que le manque d’activité physique augmente le
risque des cancers colorectaux (niveau convaincant), du sein et de l’endomètre (niveau probable).
Entre 1994 et 2006, au Nord de la Tunisie, ces 3 localisations ont connu des augmentations significatives de l’incidence standardisée.
DEPISTAGE & DIAGNOSTIC PRECOCE
Le dépistage correspond à la prévention secondaire du cancer. Il s’adresse à une population
a priori indemne. Ce dépistage va mettre en évidence la présence d’un cancer en l’absence de signe
clinique. Il vient en amont du diagnostic précoce qui cherche des signes d’alerte (une tumeur du
sein de faible taille clinique, une rétraction récente du mamelon, un naevus d’aspect inhabituel, …).
Le dépistage de masse organisé doit obéir, au moins, aux conditions suivantes :
• La maladie constitue un problème de santé publique
• L’histoire naturelle de la maladie est connue
• Un test de dépistage disponible, non dangereux, sensible, spécifique et de préférence peu
coûteux
• Une forte adhésion de la population
Même en respectant ces conditions, le dépistage peut induire des effets délétères non négligeables :
• Les faux positifs qui vont entraîner la multiplication d’examens complémentaires et générer
une anxiété pour la personne dépistée
• Les vrais faux négatifs et les cancers d’intervalle
• Les sur-diagnostics
• Le coût souvent élevé lié au test lui-même mais également à l’organisation d’un dépistage
de masse
Dans la majorité des pays occidentaux, des programmes nationaux de dépistage organisé sont en
vigueur. A ce jour, les programmes opérationnels, dans ces pays, concernent le dépistage du cancer du
sein par mammographie, du cancer colorectal par Hemoccult® et du col de l’utérus par frottis.
◗ 16
Quant au diagnostic précoce, il cherche, essentiellement, à optimiser la prise en charge
d’une pathologie donnée et d’améliorer son efficacité (moins de séquelles, meilleure survie, …).
Comme le dépistage, la détection précoce s’adresse à une population a priori indemne de l’affection.
Dans le cadre de la détection précoce, la clinique est, souvent, suffisante :
• Un examen clinique des seins, conforme à un référentiel, permet de détecter les petites
tumeurs largement inférieures à 2 cm.
• Une inspection minutieuse de la bouche par des professionnels de santé (médecin, dentiste,..) permet de détecter les lésions précancéreuses et les tumeurs à un stade précoce
• L’inspection de la peau, pratiquée par des professionnels de santé (médecins, masseurs-kinésithérapeutes, infirmiers …) ayant bénéficié d’une formation spécifique, permet de détecter
précocement les tumeurs cutanées dont les mélanomes
• Un toucher rectal dans le cadre de la détection précoce du cancer du rectum et de la prostate
• …
Une stratégie nationale de détection précoce se base essentiellement sur :
• La médiatisation des signes d’alerte auprès du grand public
• La sensibilisation des professionnels de santé (Médecin, Sage-femme, Infirmier, …) à ces mêmes signes d’alerte
• Une formation spécifique de ces professionnels de Santé
Enfin, il faut rappeler que l’OMS recommande pour les pays à faibles et moyens
revenus de développer, plutôt, des stratégies de détection précoce que de dépistage.
◗
17
◗ 18
CHAPITRE I
PRESENTATION DE LA REGION
ET DU REGISTRE
Le Registre des Cancers Nord Tunisie (RCNT), crée en 1997, couvre la population de 11
gouvernorats : Tunis , Ariana Ben Arous et Manouba, qui constituent le Grand Tunis, Zaghouan, Bizerte, Nabeul, Jendouba, Béja, Kef et Siliana. Cette population de 4.805.900 habitants (Moyenne des
estimations5 de la population 2004-2006) réside dans la région la plus fertile du pays couvrant une
superficie de 28162 km2 (carte I).
PRESENTATION DE LA REGION
Habituellement, on divise la Tunisie, pays du Nord de l’Afrique de civilisation arabo-musulmane, en 3 grandes régions : le Nord, le Centre et le Sahel, et le Sud. Mais, l’opposition, la plus
importante, demeure entre une Tunisie Littorale et une Tunisie Intérieure. Ainsi, le Nord et les 2
autres régions opposent un littoral dont le relief, le sol et le climat sont plus favorables à ceux de
l’intérieur. La façade littorale du Nord concentre la majorité des activités industrielles, touristiques
et de pêche. A l’intérieur, les gouvernorats de Béja, Jendouba, Kef et Siliana se consacrent surtout à
la production des céréales et à l’élevage avec un mode de vie plus rural.
En dehors de cette opposition géographique, il n’existe pas des différences ethnique et religieuse ni une grande diversité dans les coutumes et les habitudes alimentaires. Toutefois, dans le
district de Tunis, la capitale, on assiste à une urbanisation de plus en plus rapide avec un important
changement dans le mode de vie de la population.
Données démographiques
Pour calculer les incidences relatives à la
période (2004-2006), on s’est basé sur les différentes estimations de la population fournies par
l’INS5.
Jendouba
416,1
Kef
259,3
Béja
305,5
Siliana
234,5
G. Tunis
2223,1
Nabeul
686,9
Zaghouan
159,9
19
◗
Au dernier recensement général de la population, effectué en 2004, le Nord du pays comptait 4.466.800 habitants (environ la moitié de la
population du pays) dont 2.262.100 de sexe masculin et 2.204.700 de sexe féminin.
Bizerte
520,6
Figure I - 1 Population Nord Tunisie : Estimation 2004-2006 Source : INS5
Femme
Homme
La carte sanitaire de la région Nord Tunisie
La capitale (Tunis) est dotée d’une importante infrastructure sanitaire comprenant :
- Quinze CHU et Instituts dont l’Institut National de Cancérologie (Institut Salah AZAÏZ - ISA) ;
- Un hôpital régional ;
- Un hôpital militaire principal d’instruction de Tunis (HMPIT) ;
- Un hôpital général dépendant du ministère de l’Intérieur (FSI) ;
- Une cinquantaine de Centres de Santé de Base (Dispensaire) ;
- Plusieurs cliniques privées ;
- Deux centres privés de Radiothérapie.
…
Pour le reste de la région, on compte 10 hôpitaux régionaux disposant de services de chirurgie et des plateaux techniques. Dans chaque gouvernorat, on peut trouver plusieurs hôpitaux de
Circonscription et des dizaines de Centres de Santé de Base.
En matière de cancérologie, l’ISA reste (depuis sa création en 1969) l’unique centre public
anticancéreux dans la région. La clientèle de ce centre est constituée, en majorité, par les patients
originaires des gouvernorats du Nord mais aussi des autres régions du pays (15%). On verra plus
loin, dans ce chapitre, comment le registre hospitalier de l’ISA facilite le travail du RCNT.
Outre l’ISA, les hôpitaux généraux prennent en charge certains cancers (digestifs, vésicaux,
bronchiques, hématologiques, …). Deux centres privés de radiothérapie participent, à côté des
chirurgiens et autres spécialistes, dans la prise en charge des cancéreux de la région mais aussi du
reste de la Tunisie. Plusieurs cancérologues et hématologues exercent dans le secteur privé.
Au total, la région est dotée, en matière de diagnostic, de 18 laboratoires d’anatomopathologie et de plusieurs laboratoires d’hématologie. Pour le traitement par radiothérapie, on dispose d’un
centre public et de 2 autres dans le secteur privé. La chirurgie et la chimiothérapie sont largement
pratiquées dans les secteurs étatique et privé.
◗ 20
PRESENTATION DU REGISTRE (RCNT)
Le Registre des Cancers Nord Tunisie est une entité créée par un Arrêté Ministériel qui
précise ses obligations légales notamment le respect de la confidentialité. Ce même Arrêté désigne
le Service d’Epidémiologie, d’Informatique Médicale et de Biostatistique de l’Institut Salah AZAÏZ
comme le siège du RCNT. Le choix de ce siège procure au registre, au moins 3 avantages :
- Le bénéfice d’une infrastructure existante (locaux, moyens informatiques, …);
- La disponibilité sur place d’un personnel rodé aux techniques d’enregistrement des données ;
- L’accès facile aux données du Registre de l’ISA qui constituent 46,3% des cas recensés par le
RCNT.
Population de référence
Les données de population sont disponibles à travers les recensements de la population générale effectués, tous les dix ans, par l’INS5. Il faut préciser que les flux migratoires ne sont pas assez
importants pour fausser les estimations inter censitaires de la population.
Sources
Le RCNT pratique l’enregistrement actif de tous les cas apparaissant dans la population du
Nord de la Tunisie, en contactant les sources médicales et administratives.
Les données du Registre hospitalier de l’ISA et les éléments de la carte sanitaire de la Région
ont permis à l’équipe du RCNT d’identifier les principales sources d’information :
- les laboratoires d’anatomopathologie et d’hématologie
- le Registre de l’ISA
- certains services des différents hôpitaux de la région (chirurgie, médecine interne, dermatologie,
ORL, rhumatologie, gastro-entérologie, pédiatrie, stomatologie, …)
- les 2 centres privés de radiothérapie
- les cancérologues et les hématologues installés en ville
- le service d’autopsie du CHU Charles Nicolle (Tunis)
- un grand nombre de spécialistes du secteur privé
- les services de radiothérapie carcinologique, de médecine carcinologique et d’hématologie du CHU
de Sousse (en vue de récupérer les éventuels cas, originaires des gouvernorats de Nabeul et Zaghouan, traités dans cette ville du Centre)
- Laboratoire Médecine Légale
Comme pour les précédentes publications, on n’a pas pu utiliser 2 sources habituelles :
- services d’imagerie médicale,
- Certificats de décès.
L’absence d’adresse des patients sur les comptes rendus radiologiques ne permet pas d’utiliser une source si importante. Quant aux certificats de décès, le système actuel d’enregistrement
continue à présenter des insuffisances. Toutefois, on continue à espère, pour les prochaines années,
des données de mortalité plus fiables.
Méthodologie
Selon la méthode active, adoptée depuis 1997 par le RCNT, des médecins vacataires ont
rendu visite à toutes les sources pour remplir des formulaires spéciaux ou récupérer des documents
et parfois des supports informatiques.
Cette méthode de travail a permis de constituer 2 fichiers séparés :
◗
21
- un fichier «Anapath» qui comporte l’ensemble des cas malins diagnostiqués par les différents laboratoires.
- un fichier «RCNT» obtenu à partir de l’ensemble des sources médicales.
Au fur et à mesure que les données sont saisies, l’équipe du registre procède :
- à la recherche minutieuse des doublons ;
- à la vérification de l’exhaustivité des variables obligatoires : sexe, âge, lieu de résidence, …
- à l’examen de la validité des données ;
- à la confrontation entre les données des 2 fichiers «Anapath» et «RCNT».
Ce travail est quotidien nécessitant une organisation rigoureuse et des manipulations informatiques assez nombreuses. Il faut remarquer que le registre de l’ISA (partie intégrante du RCNT)
facilite ce travail. En effet, les dossiers médicaux des malades de l’ISA permettent, souvent, à l’équipe
du registre de compléter l’information recueillie auprès des autres sources.
La méthodologie, adoptée par le RCNT, n’intègre pas les laboratoires d’anatomopathologie
et d’hématologie comme une source à part entière. Ce choix a été dicté par une insuffisance des
comptes rendus qui ne mentionnent jamais l’adresse du patient. Ainsi, la confrontation entre les 2
fichiers permet de faire le lien entre les données histologique ou cytologique et l’identification du
patient correspondant. De plus, le fichier «Anapath» est un moyen supplémentaire pour détecter
les cas non notifiés par une source donnée (service hospitalier, clinicien installé en ville). Ainsi, après
consultation du fichier «Anapath», il arrive que le médecin enquêteur retourne à une source pour
«réclamer» un ou plusieurs cas non notifiés auparavant.
D’un autre côté, pour compléter l’adresse d’un certain nombre de malades, on s’est adressé
à 3 types de sources administratives :
- les services administratifs des cliniques privées
- une caisse d’assurance maladie (CNRSP)
- les bases de données administratives des hôpitaux gérées par le Centre d’Informatique du Ministère de la Santé Publique
Informations recueillies
L’équipe du RCNT a mis l’accent sur la qualité de l’information recueillie plutôt que sur un
nombre important d’items. En effet, on a insisté sur l’importance des variables d’identification pour
éviter l’enregistrement multiple d’un même patient. La description du cancer, elle aussi, a bénéficié
d’une attention particulière de la part des concepteurs de la base des données du registre.
Identification du patient
- Le code de la source (chaque source a un code)
- Un numéro d’enregistrement est attribué à chaque cas saisi sur ordinateur
- Un numéro d’Identité National (malheureusement disponible seulement pour un petit nombre de
malades)
- Un premier Nom de famille
- Un deuxième Nom de famille (nom de jeune fille ou une orthographe différente, …)
- Un prénom
- La nationalité
- Le sexe
- La date de Naissance (ou âge au moment du diagnostic)
- Le lieu de naissance (en clair)
◗ 22
- Le lieu de naissance (code du gouvernorat)
- Le lieu de résidence (en clair)
- Le lieu de résidence (code du gouvernorat)
- Un numéro de sécurité sociale (malheureusement disponible seulement pour un petit nombre de
malades)
- La profession du malade, tabagisme, tabac à priser et alcoolisme (variables d’intérêt épidémiologique mais elles peuvent aider à identifier un patient)
- Le médecin traitant (pour cerner le «circuit» emprunté par le malade)
- Les services hospitaliers (pour cerner le «circuit» emprunté par le malade)
Identification de la Tumeur
- La date d’incidence (voir annexe 1)
- La base de diagnostic (histologie, cytologie, imagerie médicale, biologie, clinique )
- Le code du laboratoire (chaque laboratoire a un code)
- Le numéro du compte rendu histologique (il est très utilisé pour détecter les doublons)
- La topographie de la tumeur (CIMO-3)
- La morphologie (CIMO-3)
- Le comportement tumoral (surtout pour différencier les tumeurs in situ des tumeurs invasives)
- La différenciation histologique
- Latéralité pour les organes pairs
- La classification TNM
- Le stade
- L’extension (in situ, localisée, régionale, distale)
- Le siège de la métastase
Evolution
La date de la dernière nouvelle
L’état du malade à cette date
Pour conclure cette présentation succincte du RCNT, 4 remarques s’imposent :
Remarque 1: Pour assurer la comparabilité des résultats du RCNT avec ceux des autres
registres, on a respecté toutes les recommandations12 du Centre International de Recherche sur le
Cancer (CIRC) relatives aux définitions de l’incidence des tumeurs primitives multiples.
Remarque 2 : Pour la publication actuelle on a adopté la Classification Internationale des
Maladies pour l’Oncologie version 3 (CIMO-3).
Remarque 3 : les notifications dont la malignité n’est pas certaine ne sont pas enregistrées
Remarque 4: Concernant les tumeurs vésicales, l’équipe du registre a décidé de ne pas comptabiliser les tumeurs superficielles (Le RCNT considère uniquement les PTa comme tumeurs superficielles). De même, pour le système nerveux, les tumeurs bénignes et non spécifiées ne sont pas
rapportées avec les malignes.
◗
23
◗ 24
CHAPITRE II
QUALITE DES DONNEES
Dans un rapport technique , le CIRC regroupe les méthodes d’évaluation d’exhaustivité en 3
chapitres :
1
- Sources de données
- Vérification indépendante des cas
- Méthode de suivi historique des données
La jeunesse du RCNT ne permet pas, pour le moment, d’utiliser les méthodes développées
dans les 2 derniers chapitres. Par contre, les méthodes basées sur les sources de données vont permettre le calcul de 2 paramètres :
1. un indice indirect d’exhaustivité qui est le nombre moyen de sources de notification par cas ;
2. un indicateur de non-exhaustivité qui est la vérification histologique du diagnostic.
Dans ce même rapport, le CIRC propose plusieurs méthodes pour évaluer la validité des
données enregistrées. Cette validité demeure un élément essentiel pour juger la qualité de l’information.
Comme pour les précédentes publications, on se contente d’un seul indicateur : le taux de
cas sans information pour les variables de référence (âge, sexe, lieu de résidence, site primitif inconnu).
EXHAUSTIVITÉ
Nombre moyen de sources de notification par cas
Le calcul du nombre moyen de sources de notification par cas n’a pas tenu compte des notifications en provenance des laboratoires d’anatomopathologie et d’hématologie. Le RCNT ne considère pas ces laboratoires comme source à part entière. En effet, l’absence systématique de l’adresse
des patients sur les comptes rendus empêche toute décision sur l’éligibilité du cas.
Malgré cette restriction dans la définition de «source», on a recensé 19050 notifications pour
17113 nouveaux cas soit une moyenne de 1,1 (1,2 pour la période 1999-2003).
Indicateur de non exhaustivité : pourcentage des cas vérifiés histologiquement (%VH)
On lit à la page 26 du rapport technique du CIRC : « Une très haute proportion de cas diagnostiqués histologiquement (plus haute que ce qui est raisonnablement attendu) peut résulter de
1
◗
25
procédures de recueil des cas qui comptent trop sur les laboratoires d’anatomopathologies comme
source d’information, si bien que des cas diagnostiqués par d’autres moyens sont oubliés. Un très
haut % VH conduit alors à une suspicion de sous enregistrement (non-exhaustivité)».
Dans ce même rapport, les experts du CIRC donnent des valeurs moyennes de %VH par
localisation et région du monde comme un guide de ce qui pourrait être attendu pour un registre
donné.
Le tableau II-1 montre bien que les cancers profonds (pancréas, vésicule, foie), souvent, diagnostiqués tardivement, possèdent des %VH très faibles. Pour les cancers gastriques, recto-coliques
et pulmonaires, on n’observe pas de différence significative des %VH entre l’homme et la femme. Ces
résultats sont conformes aux données publiées par le CIRC pour la région «Afrique».
Tableau II - I Pourcentage des cas avec confirmation histologique/cytologique
en fonction de la localisation et du sexe (moyennes 2004-2006)
◗ 26
VALIDITÉ
Age inconnu, distribution d’âge
Selon les critères du CIRC, un pourcentage élevé d’âge inconnu ou une distribution d’âge
qui montre des prépondérances marquées pour certaines valeurs peuvent entamer la validité des
données.
Le pourcentage d’âge inconnu au cours de la période 2004-2006 est de 1,6%. D’un autre
côté, on n’a pas observé des localisations qui présentent un pourcentage d’âge inconnu important
risquant de sous estimer les incidences spécifiques par tranches d’âge.
La distribution d’âge ne montre pas, comme dans beaucoup de pays en développement, un
excès de cas dont l’âge finit par 0 ou 5. Le pourcentage des dates de naissance précisées (non seulement un âge) dépasse les 75% des cas.
Sexe
La variable sexe n’est jamais manquante.
Site primitif inconnu
Selon Parkin et coll , la proportion de cas enregistrés avec un site primitif inconnu dépend
d’au moins deux facteurs :
- une attitude du corps médical qui ne cherche pas à pousser les investigations, à la recherche du
primitif, chez les malades métastatiques ;
- une certaine insuffisance dans l’extraction des données contenues dans les dossiers médicaux.
1
On peut considérer un taux de 5%, enregistré par le RCNT, comme une preuve supplémentaire d’une certaine exhaustivité. En effet, il est évident que dans un pays comme la Tunisie où
on pratique très rarement l’autopsie et où on a des moyens de diagnostic assez accessibles, un taux
faible ne peut que suspecter un sous enregistrement.
Lieu de résidence inconnu
Malgré un effort considérable, le pourcentage de cas dont le lieu de résidence est inconnu
demeure proche des 4%. Comme pour la période 1995-2003 et devant le risque important de
compter des cas non incidents, on a préféré de ne pas les inclure dans le fichier «RCNT».
◗
27
◗ 28
CHAPITRE III
DONNEES GLOBALES
Durant la période 2004-2006, le RCNT a enregistré une moyenne annuelle de 5667 cancers
invasifs dont 3203 chez les hommes et 2474 chez les femmes. Il faut rappeler qu’entre 1999 et 2003,
la moyenne était, seulement, de 5049 cas.
La sur-représentativité des tumeurs chez les hommes, avec un sex-ratio de 1,3, est communément retrouvée dans le monde.
Tableau III - 1 Toutes Localisations (In-situ exclus) Incidences
(moyennes) sur la période 2004-2006
Effectif
Taux Brut
Taux Standardisé*
Homme
3203
129,7
136,2
Femme
2474
101,9
102,3
* Population mondiale de référence
UN RISQUE DE CANCER NETTEMENT INFÉRIEUR À CELUI DES PAYS OCCIDENTAUX
Le risque de survenue d’un cancer entre 0 et 74 ans, dans le Nord de la Tunisie sur la période
étudiée, est de 1/7 chez les hommes et de 1/10 chez les femmes. En Europe, ces risques sont respectivement d’un homme/2 et d’une femme/3.
L’incidence standardisée (par rapport à une population mondiale de référence) est de 136,2/100.000
chez l’homme et de 102,3/100000 chez la femme.
Avec une moyenne annuelle de 734 nouveaux cas, le cancer du poumon reste de loin le cancer le plus
fréquent chez l’homme, devant le cancer colorectal (274 cas). Chez la femme, le cancer du sein, avec
une moyenne annuelle de 785 cas, occupe largement la première place devant le cancer colorectal
dont l’incidence annuelle moyenne est de 229 cas.
Poumon
22,9%
Vessie
9,9%
Prostate
8,9%
Peau
5,9%
Côlon
Estomac
Figure III - 2 Principales Localisations chez
la femme moyennes 2004-2006
5,3%
4,5%
Sein
31,9%
Peau
5,7%
Côlon
Col Utérus
Ovaires
LNH
5,7%
4,3%
4,1%
3,7%
Lymphome Non Hodgkinien
4,2%
Estomac
3,6%
Larynx
4,0%
Rectum
3,5%
Rectum
Cavum
3,2%
2,8%
Thyroïde
3,4%
Corps Utérus
3,2%
29
◗
Figure III - 1 Principales Localisations
chez l’homme moyennes 2004-2006
REPARTITION DES CAS SELON L’AGE ET LE SEXE
Dans les pays occidentaux, le cancer est une maladie qui frappe principalement les personnes
âgées. Environ 30% des malades ont 75 ans et plus. En Tunisie, son impact est très important aux
âges moyens de la vie (voir figure III-3 & tableau III-2). Le système sanitaire du pays doit tenir compte
de cet aspect de la pathologie cancéreuse.
Figure III - 3 Toutes Localisations (In-Situ Exclus) :
Age en fonction du sexe 2004-2006
1600
1400
1200
1000
Cas
800
600
400
200
0
Age
Tableau III - 2 Toutes Localisations (In-Situ Exclus) :
Age/sexe (effectifs et pourcentages) 2004-2006
Age < 35 ans
Age > 34 et < 76 ans
Age > 75 ans
Homme
685 (7,3%)
7310 (77,4%)
1445 (15,3%)
Femme
798 (10,8%)
5829 (78,7%)
775 (10,5%)
En termes d’incidences spécifiques, la figure III-4 montre comme pour les périodes précédentes que les taux augmentent régulièrement avec l’âge et qu’en dehors de la tranche d’âge 25-55 ans,
l’incidence reste plus élevée chez les hommes.
Echelle Log
Figure III - 4 Toutes Localisations (In-Situ Exclus) :
Incidences spécifiques par tranches d’âge en fonction du sexe 2004-2006
Age
◗ 30
CANCERS LES PLUS FREQUENTS PAR GROUPES D’AGE CHEZ LES HOMMES
(ENFANTS EXCLUS)
Les cancers du poumon, les cancers colorectaux, les lymphomes non hodgkiniens, les lymphomes hodgkiniens et les cancers du nasopharynx constituent les 5 premières localisations chez
les hommes de 15 à 44 ans. En France, dans le même groupe d’âge, les cancers du testicule, le lymphome non hodgkinien, le lymphome Hodgkinien, le mélanome et les cancers de la lèvre-bouchepharynx occupent les 5 premières places. Il est intéressant de remarquer que les carcinomes du poumon et colorectaux, liés essentiellement à des facteurs comportementaux (tabagisme, alimentation,
…), occupent la première et la deuxième place chez des patients tunisiens relativement jeunes.
Figure III - 5 Principales Localisations (Homme 15-44 ans) moyennes 2004-2005
10,4%
Poumon
9,2%
Colorectal
7,9%
Lymphome Non Hodgkinien
7,7%
Lymphome Hodgkinien
7,2%
Cavum
5,2%
Système Nerveux
Dans le groupe des hommes, âgés de 45 à 74 ans, les cancers liés à des facteurs comportementaux, essentiellement le tabagisme, occupent, très largement, les premières places. Par contre, en
occident, dans ce même groupe, le cancer de la prostate constitue, de loin, la première localisation.
D’un autre côté, on est frappé par le pourcentage, relativement élevé, des localisations métastatiques
dont le primitif est inconnu. Le diagnostic tardif et les insuffisances du Système de Santé du pays
constituent, une explication plausible. On verra, plus loin, que ce pourcentage est plus important,
chez les personnes âgées de sexe féminin.
Figure III - 6 Principales Localisations (Homme 45-74 ans) moyennes 2004-2006
28,1%
Poumon
Vessie
10,6%
8,6%
Colorectal
7,7%
Prostate
Primitif Inconnu
5,4%
Peau
5,3%
4,7%
31
◗
Larynx
Dans le groupe des hommes âgés (> 74 ans), on trouve une répartition assez superposable à
celle observée chez les patients occidentaux du même âge. Il est très probable que les habitudes de
vie (tabac, alimentation, expositions professionnelles,..) et, surtout, le vieillissement constituent les
mêmes facteurs de risque dans les 2 populations.
Figure III - 7 Principales Localisations (Homme > 74 ans) moyennes 2004-2006
19,4%
Prostate
16,2%
Poumon
13,5%
Vessie
8,8%
Colorectal
Primitif Inconnu
5,4%
Peau
5,4%
3,8%
Larynx
CANCERS LES PLUS FREQUENTS PAR GROUPES D’AGE CHEZ LES FEMMES
(ENFANTS EXCLUS)
Avant 75 ans, les tumeurs du sein, colorectales, de la thyroïde, du corps utérin et les lymphomes constituent les premières localisations chez la femme tunisienne ainsi que chez la femme
occidentale.
Figure III - 8 Principales Localisations (Femme 15-44 ans) moyennes 2004-2006
Sein
41,7%
Colorectal
Thyroïde
6,5%
Lymphome Hodgkinien
4,5%
Ovaires
4,4%
Col Utérus
◗ 32
7,7%
3,9%
Figure III - 9 Principales Localisations (Femme 45-74 ans) moyennes 2004-2006
Se in
3 2 ,8 %
Co lo re cta l
9 ,7 %
Pe a u
5 ,4 %
Co l Uté ru s
4 ,9 %
4 ,7 %
Prim itif In co n n u
Co rp s Uté ru s
4 ,3 %
Ova ire s
4 ,3 %
Es to m a c
3 ,8 %
Chez la femme âgée (> 74 ans), on est frappé par le pourcentage très élevé (9,4%) de localisations métastatiques dont le primitif est inconnu. Des études sont nécessaires pour une meilleure
compréhension de ce chiffre et de la différence observée avec les patients de sexe masculin (5,4%
de tumeurs métastatiques dont le primitif est inconnu). S’agit-il d’une inégalité sociale face à la maladie ?
Figure III - 10 Principales Localisations (Femme > 74 ans) moyennes 2004-2006
Sein
15,0%
Peau
12,4%
Colorectal
12,2%
Primitif Inconnu
Vésicule Biliaire
Estomac
5,6%
5,3%
4,5%
33
◗
Lymphome Non Hodgkinien
9,4%
EVOLUTION ENTRE 1994 ET 2006
Entre 1994 et 2006, l’analyse Joinpoint3 montre bien que l’augmentation annuelle de l’incidence globale (standardisée monde), a été chez l’homme et chez la femme respectivement de 0,5%
et de 0,4% (tableau III-3).
Tableau III - 3 Toutes Localisations (In-situ exclus) Changement Annuel Moyen en Pourcentage (CAMP); Annual Percent Change (APC)
Début Période
Fin Période
CAMP
IC 95%
Homme
1994
2006
0,4%*
[-0,6 à 1,4]
Femme
1994
2006
0,5%*
[0 à 1]
* Le CAMP est significativement différent de zéro ( =0,05)
PROFIL CLINIQUE
Malheureusement, on continue à diagnostiquer les tumeurs à un stade tardif. Les améliorations par rapport à la période précédente (1999-2003) sont très minimes.
Tableau III - 4 Toutes Localisations* : Extension 2004-2006
Locale
Régionale
A distance
Non Précisée
Homme
1272 (15,9%)
1578 (19,7%)
1626 (20,3%)
3525 (44,1%)
Femme
1497 (23,5%)
2042 (32,1%)
1033 (16,2%)
1798 (28,2%)
*Spino et Baso cel de la peau, les in situ, Leucémies, Myélomes & Lymphomes sont exclus
◗ 34
COMPARAISONS INTERNATIONALES2
Figure III - 11 Homme : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Etats-Unis Michigan (Blanc)
Italie (Brescia)
Brésil (Cuiabá)
Australie (Queensland)
Japon (Hiroshima)
Etats-Unis Hawaii (Chinois)
Bulgarie
Etats-Unis Los Angeles (Chinois)
Zimbabwe (Harare)
Pérou (Trujillo)
Tunisie (Nord)
Algérie (Sétif)
Inde (Poona)
0
100
200
300
400
500
600
Figure III - 12 Femme : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Brésil (Goicana)
Suisse (Genève)
Canada (British Columbia)
Etats-Unis Hawaii (Blanche)
Israël (juive)
Etats-Unis Hawaii (Fillipinaise)
Zimbabwe (Harare)
Costa Rica
Espagne (Albacete)
Etats-Unis New Mexico (Indienne)
Tunisie (Nord)
Algérie (Sétif)
Inde (Karunagappally)
100
200
300
400
500
35
◗
0
◗ 36
C8 7
C8 8
C9 9
TOUT
Au tre s le u cé m ie s
Le u cé m ie SAI*
Lo ca lis a tio n Prim itive In co n n u e
To u te s lo ca lis a tio n s
To u te s lo ca lis a tio n s s a u f C4 4
*SAI : s a n s a u tre s in d ica tio n s
CIM- O3 Lo ca lis a tio n
C0 0
Lè vre
C0 1 - 0 2 La n g u e
C0 3 - 0 6 Bo u ch e
C0 7 - 0 8 Gla n d e s Sa liva ire s
C0 9 - 1 0 Am yg d a le s & Oro p h a ryn x
C11
Na s o p h a ryn x
C1 2 - C1 3 Hyp o p h a ryn x
C1 4
Ph a ryn x SAI*
C1 5
œsophage
C1 6
Es to m a c
C1 7
In te s tin g rê le
C1 8
Cô lo n
C1 9 - 2 0 Re ctu m
C2 1
An u s
C2 2
Fo ie
C2 3 - 2 4 Vé s icu le , VB e x tra - h é p a t
C2 5
Pa n cré a s
C3 0 - 3 1 Ne z ,s in u s ,o re ille
C3 2
La ryn x
C3 3 - 3 4 Po u m o n
C3 7 - C3 8 Plè vre ,m é d ia s tin
C4 0 - 4 1 Os
C4 3
Mé la n o m e s (Pe a u )
C4 4
Pe a u (a u tre s q u e m é la n o m e s )
C4 6
Ka p o s i
C4 7 - C4 9 Tis s u Mo u
C5 0
Se in
C6 0
Ve rg e
C6 1
Pro s ta te
C6 2
Te s ticu le
C6 3
Org a n e s g é n ita u x m a s c. SAI*
C6 4 - 6 5 - 6 R
8 e in , o rg a n e s u rin a ire s
C6 7 - C6 8 Ve s s ie
C6 9
Œil, glande lacrymale
C7 0 - 7 2 Ce rve a u ,s ys tè m e n e rve u x
C7 3
Th yro ïd e
C7 4
Gla n d e Su rré n a le
C8 1
Ma la d ie d e Ho d g kin
C8 2
Lym p h o m e n o n - Ho d g kin ie n
C8 3
Myé lo m e m u ltip le
C8 4
Le u cé m ie lym p h o ïd e
C8 5
Le u cé m ie m yé lo ïd e
Tous
âges
57
28
81
31
20
266
30
6
43
433
41
510
312
22
121
105
207
28
384
2203
20
82
48
570
82
11 4
45
2
859
57
1
182
952
16
197
74
14
172
400
61
11 2
105
5
9
502
9609
9039
0
0
1
1
1
1
0
0
2
8
1
14
4
0
1
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3
169
146
Ag e
inconnu
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Cas "in s itus " e x clus
55 - 59
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1 ,9
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0 ,8
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0 ,8
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3 ,5
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0 ,0
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0 ,0
0 ,0
0 ,0
4 4 ,2
6 1 ,9
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8 4 6 ,7 9 5 7 ,7
80+
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1 ,2
6 ,2
1 ,2
0 ,0
2 ,5
5 ,0
0 ,0
5 ,0
4 2 ,3
5 ,0
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7 ,5
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2 ,5
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1 ,2
5 ,0
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0 ,0
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3 ,7
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1 ,2
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Taux
brut
%
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0 ,6
0 ,4
0 ,3
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0 ,1
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5 ,6
4 ,2
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0 ,3
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1 ,6
1 ,3
1 ,4
1 ,2
2 ,8
2 ,3
0 ,4
0 ,3
5 ,2
4 ,2
2 9 ,7 2 4 ,4
0 ,3
0 ,2
1 ,1
0 ,9
0 ,6
0 ,5
7 ,7
6 ,3
1 ,1
0 ,9
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0 ,5
0 ,0
0 ,0
11 ,6 9 ,5
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0 ,0
2 ,5
2 ,0
1 2 ,9 1 0 ,5
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0 ,2
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1 ,0
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0 ,1
0 ,1
0 ,1
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5 ,6
1 2 9 ,7
1 2 2 ,0 1 0 0 ,0
Taux
s tand
0 ,8
0 ,4
1 ,2
0 ,4
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3 ,6
0 ,4
0 ,1
0 ,6
6 ,1
0 ,5
7 ,1
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0 ,3
1 ,8
1 ,5
2 ,9
0 ,4
5 ,6
3 2 ,5
0 ,3
1 ,1
0 ,7
7 ,7
1 ,1
1 ,6
0 ,6
0 ,0
11 ,8
0 ,7
0 ,0
2 ,6
1 3 ,7
0 ,3
2 ,8
1 ,0
0 ,2
2 ,2
5 ,5
0 ,9
1 ,7
1 ,4
0 ,1
0 ,1
7 ,2
1 3 6 ,2
1 2 8 ,4
◗
37
CIM-1O
C00
C01-C02
C03-C06
C07-C08
C09-C10
C11
C12-C13
C14
C15
C16
C17
C18
C19-C20
C21
C22
C23-C24
C25
C30-C31
C32
C33-C34
C37-C38
C40-C41
C43
C44
C46
C47;C49
C50
C51
C52
C53
C54
C55
C56
C57
C58
C64-C66
C67-C68
C69
C70-C72
C73
C74
C81
C82
C83
C84
C85
C87
C88
C99
Localisations
Lèvre
Langue
Bouche
Glandes Salivaires
Amygdales & Oropharynx
Nasopharynx
Hypopharynx
Pharynx
Œsophage
Estomac
Intestin grêle
Côlon
Rectum
Anus
Foie
Vésicule,VB extra-hépat
Pancréas
Nez,sinus,oreille
Larynx
Trachée,bronches, poumons
Plèvre, médiastin
Os
Mélanomes(peau)
Peau (autres que mélanomes)
Kaposi
Tissu Conjonctif
Sein
Vulve
Vagin
Col Utérin
Corps Utérin
Utérus SAI*
Ovaire
Organes génitaux fém, SAI*
Placenta
Rein, organes urinaires
Vessie
Œil, glande lacrymale
Cerveau, système nerveux
Thyroïde
Glande Surrénale
Maladie de Hodgkin
Lymphomes non-Hodgkinien
Myélomes multiples
Leucémie lymphoïde
Leucémie myéloïde
Autres leucémies
Leucémie SAI*
Localisation primitive inconnue
Toutes localisations
Toutes localisations sauf C44
* SAI : sans autres indications
Tous
âges
9
26
51
23
4
114
33
2
25
267
30
423
263
10
81
192
104
9
24
200
10
48
40
409
24
93
2354
40
15
299
239
33
296
4
7
108
89
7
170
255
10
113
276
62
78
82
1
9
360
7421
7012
0-4
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
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0,2
0,4
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0,0
0,0
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0,0
0,0
0,0
0,2
0,0
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0,0
0,0
0,9
0,0
0,4
1,7
0,0
0,6
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0,0
0,0
2,6
0,0
0,0
0,0
0,4
8,7
8,7
Cas ''in-situ'' exclus
Age
inconnu
0
1
0
0
0
1
0
0
0
5
1
5
2
0
1
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2
0
0
3
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1
19
2
1
7
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4
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3
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1
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9
99
5-9
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
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0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
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0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
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0,0
0,2
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0,0
0,0
0,0
0,0
0,2
0,0
0,0
0,9
0,0
0,4
1,1
0,0
0,0
0,4
0,5
0,0
1,8
0,2
0,0
0,0
0,4
6,3
6,1
10-14
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
1,0
0,0
0,0
0,0
0,0
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0,0
0,0
0,0
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1,1
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,6
0,0
0,0
0,2
0,0
0,0
1,3
0,2
0,2
1,1
0,2
0,0
1,3
1,1
0,0
0,0
0,5
10,8
10,5
15-19
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,3
0,0
0,0
0,0
0,0
0,1
0,4
0,0
0,0
0,1
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,1
1,1
0,0
0,3
0,0
1,1
0,4
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,7
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
1,4
0,6
0,0
2,8
0,6
0,0
0,3
1,0
0,0
0,0
0,0
11,5
11,2
20-24
0,0
0,1
0,0
0,1
0,0
1,0
0,0
0,0
0,0
0,7
0,0
0,0
0,3
0,1
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,8
0,0
0,4
0,0
0,1
0,3
0,0
0,0
0,0
0,1
0,0
0,4
0,0
0,0
0,1
0,0
0,1
0,8
2,1
0,1
3,2
1,4
0,0
0,1
0,8
0,0
0,0
0,6
13,9
13,5
25-29
0,0
0,0
0,2
0,3
0,0
0,8
0,0
0,0
0,0
1,1
0,2
0,6
2,0
0,0
0,0
0,0
0,2
0,0
0,2
0,2
0,0
0,8
0,2
0,5
0,0
1,4
6,2
0,0
0,0
0,5
0,2
0,2
2,3
0,0
0,0
0,3
0,3
0,0
1,1
2,7
0,0
2,7
1,2
0,0
0,3
0,6
0,0
0,0
0,3
26,8
26,3
30-34
0,0
0,0
0,2
0,9
0,0
1,6
0,3
0,0
0,2
1,0
0,3
1,4
1,6
0,0
0,3
0,0
0,3
0,0
0,0
0,2
0,0
0,7
0,0
0,9
0,0
0,9
20,2
0,2
0,2
0,9
0,3
0,2
2,4
0,0
0,5
0,7
0,0
0,0
1,2
4,1
0,0
1,6
2,6
0,0
0,7
1,0
0,0
0,0
0,9
48,3
47,4
35-39
0,0
0,4
0,4
0,0
0,2
1,4
0,4
0,0
0,0
3,4
0,0
2,7
2,0
0,0
0,2
0,4
0,0
0,2
0,0
1,2
0,2
0,4
0,5
1,4
0,0
0,9
39,2
0,4
0,2
3,2
0,4
0,5
3,0
0,2
0,2
1,1
0,2
0,0
2,5
3,7
0,0
1,6
1,6
0,2
0,4
1,2
0,0
0,2
2,0
77,7
76,3
40-44
0,0
0,4
0,4
0,6
0,0
1,9
0,4
0,0
0,2
3,2
0,2
8,3
5,1
0,0
0,6
1,9
0,8
0,2
0,0
2,6
0,4
0,6
0,9
3,0
0,0
1,7
72,4
0,0
0,6
6,2
1,9
0,2
4,7
0,0
0,0
0,4
0,4
0,0
4,3
7,7
0,2
1,1
2,6
0,9
0,6
1,3
0,0
0,2
5,5
144,4
141,4
45-49
0,0
0,7
0,0
0,9
0,0
2,7
1,3
0,0
0,2
7,1
0,2
11,3
5,6
0,0
1,1
1,6
2,4
0,2
0,2
2,9
0,2
0,2
0,9
5,1
0,4
2,7
92,5
1,3
0,4
9,6
5,6
0,4
8,5
0,0
0,2
2,0
0,7
0,0
2,7
5,3
0,2
1,1
4,7
0,9
0,7
1,6
0,2
0,2
4,9
191,8
186,7
50-54
0,3
1,1
1,6
0,0
0,0
5,7
2,2
0,0
0,5
5,5
2,5
14,2
8,2
0,3
1,1
6,3
3,6
0,3
0,8
7,1
0,0
1,1
0,5
7,9
0,0
1,6
90,7
1,1
0,3
13,4
6,8
1,9
10,9
0,0
0,5
3,0
1,4
0,0
4,9
7,4
0,3
1,4
5,2
1,9
1,4
2,5
0,0
0,0
7,1
234,5
226,6
55- 59
0,0
0,4
1,9
1,1
0,4
3,3
1,5
0,0
0,7
7,8
0,0
15,2
10,4
0,4
3,0
4,8
3,3
0,7
1,9
10,0
0,7
0,0
0,0
11,5
0,7
2,2
85,1
1,5
0,4
14,1
14,5
0,4
10,0
0,0
0,0
3,3
2,2
0,0
6,3
7,4
0,7
1,5
6,3
4,1
1,5
2,6
0,0
0,0
11,5
255,7
244,1
60-64
0,0
0,5
1,9
0,5
1,0
4,4
1,0
0,0
1,5
14,1
0,5
16,6
14,1
0,0
4,4
9,3
2,4
0,0
0,5
9,7
0,5
0,5
1,0
17,1
1,5
2,9
90,6
1,9
0,5
14,1
20,0
2,4
16,1
0,0
0,0
5,4
4,4
0,0
5,8
5,4
0,0
0,0
16,1
3,9
2,9
1,9
0,0
0,5
20,0
317,7
300,7
65-69
0,5
1,6
3,3
0,5
0,0
3,3
1,1
0,5
2,7
15,9
1,6
25,8
10,4
1,1
6,6
19,8
8,2
0,0
2,2
18,1
0,5
0,5
2,2
33,0
2,2
0,5
81,3
3,3
0,0
19,8
19,2
1,6
15,4
1,1
0,0
9,3
6,0
0,0
4,9
9,9
0,0
0,5
19,2
3,8
0,5
1,6
0,0
1,6
25,8
387,9
354,9
70-74
0,7
2,0
7,2
0,7
0,0
2,6
2,0
0,7
2,0
23,0
2,0
34,2
15,8
2,6
9,9
20,4
9,9
0,0
2,0
15,8
0,0
0,7
3,3
38,8
3,3
3,3
88,8
3,9
2,0
11,8
18,4
3,3
13,2
0,0
0,0
7,9
10,5
0,7
5,3
7,2
0,0
1,3
17,8
7,9
3,3
2,0
0,0
1,3
27,6
436,8
398,0
75-79
3,2
2,1
4,3
0,0
0,0
2,1
0,0
0,0
5,4
28,9
2,1
33,2
23,6
0,0
12,8
32,1
11,8
2,1
5,4
18,2
0,0
1,1
3,2
50,3
5,4
5,4
83,5
5,4
2,1
12,8
8,6
0,0
17,1
0,0
0,0
7,5
15,0
0,0
1,1
11,8
0,0
1,1
26,8
4,3
6,4
2,1
0,0
0,0
51,4
509,6
459,3
80+ Taux brut
3,6
0,12
3,6
0,36
10,9
0,70
2,4
0,32
0,0
0,05
1,2
1,57
2,4
0,45
0,0
0,03
2,4
0,34
17,0
3,67
6,1
0,41
42,5
5,81
25,5
3,61
1,2
0,14
8,5
1,11
21,9
2,64
19,4
1,43
0,0
0,12
1,2
0,33
15,8
2,75
0,0
0,14
2,4
0,66
9,7
0,55
77,8
5,62
1,2
0,33
3,6
1,28
66,8
32,33
1,2
0,55
0,0
0,21
12,2
4,11
20,7
3,28
3,6
0,45
6,1
4,06
1,2
0,05
0,0
0,10
6,1
1,48
24,3
1,22
1,2
0,10
0,0
2,33
6,1
3,50
0,0
0,14
0,0
1,55
31,6
3,79
3,6
0,85
2,4
1,07
1,2
1,13
0,0
0,01
0,0
0,12
45,0
4,94
514,0
101,91
436,2
96,30
100,00
%
0,13
0,37
0,73
0,33
0,06
1,63
0,47
0,03
0,36
3,81
0,43
6,03
3,75
0,14
1,16
2,74
1,48
0,13
0,34
2,85
0,14
0,68
0,57
5,83
0,34
1,33
33,57
0,57
0,21
4,26
3,41
0,47
4,22
0,06
0,10
1,54
1,27
0,10
2,42
3,64
0,14
1,61
3,94
0,88
1,11
1,17
0,01
0,13
5,13
Taux
stand
0,12
0,34
0,73
0,30
0,06
1,54
0,46
0,03
0,36
3,67
0,40
5,89
3,64
0,14
1,17
2,75
1,45
0,12
0,34
2,88
0,15
0,63
0,53
5,57
0,33
1,25
31,84
0,56
0,20
4,19
3,58
0,46
4,14
0,06
0,08
1,60
1,27
0,12
2,35
3,26
0,16
1,38
3,80
0,91
1,21
1,08
0,01
0,13
5,06
102,31
96,74
◗ 38
CHAPITRE IV
CANCER DE LA LEVRE, DE LA CAVITE BUCCALE, DU
PHARYNX ET DE L’HYPOPHARYNX
De 2004 à 2006, 400 tumeurs de la lèvre, de la cavité buccale, du pharynx et de l’hypopharynx
(LCBPH) ont été observées dans la région. Le sex-ratio de cette pathologie est de 1,7 (1,8 lors de la période
précédente 1999-2003). Il faut remarquer que dans plusieurs pays (France, Italie, …), où l’intoxication alcoolotabagique est fréquente, le rapport de masculinité est souvent supérieur à 5.
Tableau IV - 1 Cancers de LCBPH (moyennes annuelles sur la période 2004-2006)
Effectif
Taux Brut
Taux Standardisé*
Homme
84
3,4
3,5
Femme
49
2,02
2,1
* Population mondiale de référence
AGE DES MALADES
L’âge moyen est de 59,7 ans chez l’homme et de 59,2 ans chez la femme. Comme lors de la période
précédente (1999-2003), un fort pourcentage (30%) de malades a un âge supérieur ou égal à 70 ans.
Figure IV-1 Cancers LCBPH : Age en fonction du sexe 2004-2006
40
35
30
20
15
10
5
0
Age
39
◗
Cas
25
TAUX SPÉCIFIQUES PAR CLASSE D’ÂGE
Echelle Log
Figure IV-2 Cancers LCBPH : Incidences spécifiques par tranches d’âge en fonction du sexe
(2004-2006)
Age
EVOLUTION ENTRE 1994 ET 2006
Entre 1994 et 2006 et chez les 2 sexes, l’analyse Joinpoint3 n’a pas montré d’évolution significative de
l’incidence (standardisée monde).
Tableau IV - 2 Cancers de LCBPH Changement Annuelles Moyen en Pourcentage
(CAMP); ANNUAL Percent Change (APC)
Début Période
Fin Période
CAMP
I C 95%
Homme
1994
2006
-0,1%
[-2 à 1,8]
Femme
1994
2006
-1%
[-3,8 à 1,8]
TYPE HISTOLOGIQUE
Tableau IV - 3 Cancers LCBPH (Homme & Femme) :
Histologie (moyennes 2004-2006)
HOMME
FEMME
%
%
Carcinome Epidermoïde
Adénocarcinome
Carcinome Verruqueux
74,7%
73,6%
3,2%
3,9%
2%
2,7%
Sarcome
Autres Carcinomes
Carcinome SAI*
4%
7,5%
5,5%
3,4%
13,5%
2,7%
Sans preuve histologique
1,2%
2,1%
Type
*SAI = Sans autres indications
◗ 40
PROFIL CLINIQUE
Chez la femme, on note, comme lors des périodes précédentes la prédominance de deux localisations : L’hypopharynx et la gencive. Chez l’homme, les tumeurs de la lèvre et de la langue, en relation avec
l’intoxication alcoolo-tabagique, sont les plus fréquentes.
COMPARAISONS INTERNATIONALES2
On limite la comparaison, avec les autres pays, aux tumeurs de la bouche (C03-C06 de la CIM-O).
Figure IV-3 Bouche (C03-C06). Homme : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Pakistan Karachi
France Somme
Brésil (Sao Paulo)
Etats-Unis Columbia (Noir)
Australie (Nord)
Uganda (Kyadondo)
Etats-Unis Hawaii (japonais)
Tunisie (Nord)
Italie Milan
Chine Nangang
Algérie (Sétif)
Etats-Unis Californie (Phillipain)
Chili (Valdivia)
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
Figure IV-4 Bouche (C03-C06) : Femme : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Pakistan Karachi
Australie (Nord)
Canda Nord Ouest
Brésil Sao Paulo
Suisse, Graubünden & Glarus
Egypte Gharbiah
Tunisie (Nord)
Etats-Unis Hawaii (Chinoise)
Italie Biella
Chine Nangang
Algérie (Sétif)
Etats-Unis New Mexico (Indienne)
Chili Valdivia
2
4
6
8
10
12
14
41
◗
0
◗ 42
CHAPITRE V
LE CANCER DU NASOPHARYNX
Depuis la création du RCNT, toutes les données confirment que le Nord de la Tunisie est une
zone à risque intermédiaire pour le cancer du nasopharynx. Cette pathologie continue à toucher,
surtout, l’homme avec un rapport de masculinité de 2,3. Sur le plan histologique, le type UCNT (Undifferencied Carcinoma of Nasopharyngeal Type) demeure, de loin, le plus fréquent.
Tableau V-1 Cancer du nasopharynx (moyennes annuelles sur la période 2004-2006)
Effectif
Taux Brut
Taux Standardisé*
Homme
88
3,6
3,6
Femme
38
1,6
1,6
* Population mondiale de référence
AGE DES MALADES
Ce cancer frappe un peu plus tôt la femme avec une moyenne d’âge de 44,8 ans alors que
chez l’homme cette moyenne est de 49,1 ans. On continue à observer une distribution des âges
bimodale avec un premier pic entre 15 et 20 ans et un deuxième pic plus important à 50-55 ans. Chez
l’homme, les 2 pics sont bien individualisés (figure V-1).
Cas
Figure V-1 Cancer Nasopharynx : Age en fonction du sexe 2004-2006
Age
◗
43
TAUX SPÉCIFIQUES PAR CLASSES D’ÂGE
Echelle Log
FIgure V-2 Cancer nasopharynx : Incidences Spécifiques
par tranches d’âge en fonction du sexe (2004-2006)
Age
EVOLUTION ENTRE 1994 ET 2006
Chez l’homme, l’analyse Joinpoint3 montre bien que la diminution annuelle de l’incidence
standardisée (population mondiale) a été de -1,8 % de 1994 à 2006. Durant la même période de 13
ans, chez la femme, la diminution est moins prononcée (-1,4%) (Tableau V-2).
Tableau V-2 Cancer du nasopharynx. Changement Moyen en pourcentage (CAMP);
ANNUAL Percent Change (APC)
Début Période
Fin Période
CAMP
IC 95%
Homme
1994
2006
-1,8%*
[-0,6 à 1,4]
Femme
1994
2006
-1,4%*
[0 à 1]
* Le CAMP est significativement différent de zéro ( =0,05)
TYPE HISTOLOGIQUE
Le type kératinisant continue à constituer un faible pourcentage.Toutefois, avec l’épidémie de
tabagisme qui sévit dans le pays on risque d’assister, dans le futur, à une augmentation de l’incidence
de ce type histologique parallèlement à la baisse, déjà amorcée, de celle des UCNT.
Tableau V-3 Cancer du Nasopharynx (les 2 sexes) : Histologie 2004-2006
TYPE
EFFECTIF
%
UCNT
353
93,4%
Carcinomes SAI*
14
3,7%
Carcinomes épidermoïdes bien différenciés
8
2,1%
Sans preuve histologique
3
0,8%
* Sans autres indications
◗ 44
PROFIL CLINIQUE
Les tumeurs classées T4 (envahissement de la base du crâne) continuent à représenter un
fort pourcentage 43%. De même, l’atteinte ganglionnaire (N3) est, toujours, observée chez une proportion importante de malades (proche de 30%).
COMPARAISONS INTERNATIONALES2
FIgure V-3 Nasopharynx. Homme : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Chine (Zhongshan)
Etats-Unis Hawaii (Chinois)
Etats-Unis Californie (Chinois)
Algérie (Sétif)
Tunisie (Nord)
Italie (Biella)
Brésil (Goiânia)
Zimbabwe (Harare)
Japon (Fukui)
Australie (Capital)
Etats-Unis New Mexico (Blanc)
Estonie
Pérou (Trujillo)
0
5
10
15
20
25
30
FIgure V-4 Nasopharynx. Femme : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Chine (Zhongshan)
Etats-Unis Californie (Chinoise)
Algérie (Sétif)
Tunisie (Nord)
Etats-Unis Hawaii (Phillipinaise)
Portugal (Sud)
Zimbabwe (Harare)
Suisse (Genève)
Australie (Capital)
Argentine (Bahia Blanca)
Etats-Unis New Missouri (Blanche)
Equateur, Quito
Japon (Aichi)
2
4
6
8
10
12
45
◗
0
◗ 46
CHAPITRE VI
LE CANCER DE L’ESTOMAC
Selon les données de 2004-2006, le cancer de l’estomac occupe, chez l’homme et chez la
femme, respectivement la 6ème et la 7ème position. Dans les 2 sexes, il ne constitue plus la première
localisation digestive. Ainsi, la nette augmentation, au cours du temps, de l’incidence des cancers
colorectaux s’accompagne, d’une stabilisation et même d’une certaine baisse de celle des tumeurs
de l’estomac. Le sex-ratio demeure inférieur à 2 (1,6) ce qui est conforme aux données de la littérature.
Tableau VI - 1 Estomac Incidences (moyennes annuelles sur la période 2004-2006)
Effectif
Taux Brut
Taux Standardisé*
Homme
144
5,8
6,1
Femme
89
3,7
3,7
* Population mondiale de référence
AGE DES MALADES
Comme lors des périodes précédentes, l’âge moyen s’avère significativement plus élevé chez
l’homme que chez la femme (62 ans versus 57,7 ans). De même, la proportion des malades âgés de
moins de 50 ans demeure plus importante chez les femmes (32 % versus 19%).
Cas
FIgure VI - 1 Cancer de l’Estomac : Age en fonction du sexe
2004-2006
Age
◗
47
TAUX SPÉCIFIQUES PAR CLASSE D’ÂGE
Echelle Log
FIgure VI - 2 Cancer de l’Estomac : Incidences spécifiques par tranches d’âge
en fonction du sexe (2004-2006)
Age
EVOLUTION ENTRE 1994 ET 2006
Chez l’homme, l’analyse Joinpoint3 montre bien que la diminution annuelle de l’incidence
standardisée (population mondiale) est de -1,5 % de 1994 à 2006 (tableau VI-2). Durant la même
période de 13 ans, chez la femme, la diminution est de -1,8%. Toutefois, cette baisse n’est pas statistiquement différente de zéro (Tableau VI-2).
Il faut rappeler que plusieurs auteurs pensent que la baisse de l’incidence des cancers gastriques,
signalée dans plusieurs pays occidentaux, est probablement liée à la diminution des infections à
Helicobacter Pylori induite par la réfrigération des aliments, de meilleures conditions d’hygiène et le
recours accru aux antibiotiques. En Tunisie, on peut penser que ces mêmes explications restent très
plausibles.
Tableau VI - 2 Cancer de l’Estomac. Changement Annuel Moyen en Pourcentage
(CAMP); Annual Percent Change (APC)
Début Période
Fin Période
CAMP
IC 95%
Homme
1994
2006
-1,5%*
[-2,9 à 0]
Femme
1994
2006
-1,8%
[-4,1 à 0,6]
* Le CAMP est significativement différent de zéro ( =0,05)
◗ 48
TYPE HISTOLOGIQUE
Tableau VI - 3 Cancer de l’Estomac. Histologie en fonction du sexe
(moyennes 2004-2006)
HOMME
FEMME
%
%
Adénocarcinome en bague à chaton
Adénocarcinome colloïde-muqueux
Adénocarcinome SAI*
17,5
3,9
59,8
21,5
2,6
52,8
Autres adénocarcinomes
Carcinome SAI*
Sarcome & Tumeurs stromales
6,6
4,4
4,8
8,3
4,8
5,6
Sans preuve histologique
3,0
4,4
Type
*SAI = Sans autres indications
PROFIL CLINIQUE
Comme pour les périodes précédentes, les linites plastiques, avec leur pronostic effroyable,
sont très fréquentes (10%).
Tableau VI - 4 Cancer de l’Estomac (2 sexes ) : extension 2004-2006
%
Locale
Régionale
A distance
47
149
165
6,7
21,2
23,5
Non Précisée
341
48,6
49
◗
Nb de cas
COMPARAISONS INTERNATIONALES2
Figure VI - 3 Estomac Homme : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Japon (Hiroshima)
Chili (Valdivia)
Autriche (Vorarlberg)
Etats-Unis Los Angeles(Japonais)
Etats-Unis Hawaii (Japonais)
Argentine (Bahia Blanca)
Zimbabwe (Harare)
France (Haut-Rhin)
Tunisie (Nord)
Etats-Unis Hawaii (Blanc)
Etats-Unis Atlanta (Noir)
Egypte (Gharbiah)
Thaïlande (Songkhla)
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Figure VI - 4 Estomac (Femme) : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Corée (Daejeon)
Etats-Unis Los Angeles (Coréenne)
Costa Rica
Portugal (Porto)
Zimbabwe (Harare)
Etats-Unis Hawaii (Hawaiien)
Argentine (Bahia Blanca)
Tunisie (Nord)
Danemark
Etats-Unis Hawaii (Blanche)
Egypte (Gharbiah)
Inde (Madras)
Etats-Unis New Mexico (Blanche)
0
◗ 50
5
10
15
20
25
30
35
CHAPITRE VII
LE CANCER DU COLON
Dans les 2 sexes, au fil des ans, l’incidence de ce cancer n’a pas cessé d’augmenter. Il est très
probable que le vieillissement de la population mais aussi les modifications du mode de vie (sédentarité, apports caloriques, …) ont favorisé cette évolution.
Au cours des années 2004-2006, on a enregistré une moyenne annuelle de 311 cas. Il faut rappeler
que lors de la période précédente (1999-2003), on avait recensé, seulement, une moyenne annuelle
de 236 nouveaux cas. En 13 ans, le rapport de masculinité n’a pas changé et demeure proche de
1,2.
Tableau VII - 1 Cancer du Côlon (moyennes annuelles sur la période 2004-2006)
Effectif
Taux Brut
Taux Standardisé*
Homme
170
6,9
7,1
Femme
141
5,8
5,9
* Population mondiale de référence
AGE DES MALADES
L’âge moyen est de 60,4 ans chez l’homme et de 58,7 ans chez la femme. Les malades âgés
de moins de 40 ans constituent, toujours, un fort pourcentage (8,5%). Toutefois, il faut rappeler que
lors de la période 1994-1998, ce pourcentage était plus important (13,2%). Dans un pays européen
comme la France, la majorité des cas surviennent chez les personnes âgées de 50 ans et plus (71 %
chez les hommes et 95 % chez les femmes).
Cas
Figure VII - 1 Cancer du côlon : Age en fonction du sexe 2004-2006
Age
◗
51
TAUX SPÉCIFIQUES PAR CLASSE D’ÂGE
Sur le plan des incidences spécifiques par tranches d’âge, les taux évoluent de la même manière pour les 2 sexes.
Echelle Log
Figure VII - 2 Cancer du côlon :
Incidences spécifiques par tranches d’âge en fonction du sexe (2004-2006)
Age
EVOLUTION ENTRE 1994 ET 2006
A la lumière des résultats obtenus à la suite de la régression Joinpoint3, on constate chez
l’homme, de 1994 à 2006, une nette tendance à la hausse avec une augmentation annuelle moyenne
de l’incidence standardisée (population mondiale) proche de 7% (Tableau VII-2). Durant la même
période de 13 ans, chez la femme, l’augmentation est moins importante 4,9% (tableau VII-2).
Tableau VII - 2 Cancer du Côlon Changement Annuel Moyen en Pourcentage (CAMP); ANNUAL Percent Change (APC)
Début Période
Fin Période
CAMP
IC 95%
Homme
1994
2006
6,9%*
[5 à 8,9]
Femme
1994
2006
4,9%*
[3 à 7]
* Le CAMP est significativement différent de zéro ( =0,05)
TYPE HISTOLOGIQUE
Conformément aux données de la littérature, les adénocarcinomes constituent la quasi-totalité des cas.
◗ 52
Tableau VII - 3 Cancer du Côlon : histologie en fonction du sexe 2004-2006
HOMME
FEMME
Type
Effectif (%)
Effectif (%)
Adénocarcinome SAI*
Adénocarcinome colloïde muqueux
422 (82,9%)
44 (8,6%)
362 (85,6%)
39 (9,2%)
Carcinome SAI*
Autres carcinomes & Malin SAI*
Sans preuve histologique
14 (2,8%)
19 (3,7%)
10 (2%)
6 (1,4%)
9 (2,1%)
7 (1,7%)
*SAI = Sans autres indications
PROFIL CLINIQUE
Comme au cours des périodes précédentes, les données de 2004-2006 montrent que les
tumeurs du côlon distal (côlon descendant et le sigmoïde) restent les plus fréquentes (60%). Il faut
préciser que plusieurs travaux ont montré l’existence des différences dans la distribution des souslocalisations (côlon proximal, côlon distal et rectum), liées aux origines géographiques et ethniques
des malades.
COMPARAISONS INTERNATIONALES2
Figure VII - 3 Côlon Homme : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Canada (Nord Ouest)
Italie (Modena)
Nouvelle Zélande
Israël (Juif)
Argentine (Bahia Blanca)
Etats-Unis New Mexico (Indien)
Bélarusse
Polynésie française
Tunisie (Nord)
Tunisie (Sousse)
Equateur (Quito)
Uganda (Kaydondo)
Inde (Trivandrum)
5
10
15
20
25
30
35
40
45
53
◗
0
Figure VII - 4 Côlon Femme : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Etats-Unis Missouri (Blanche)
Nouvelle Zélande
Israël (juive)
Italie (Ferrara)
Brésil (Brasilia)
Etats-Unis New Mexique (Indienne)
Serbie
Tunisie (Sousse)
Tunisie (Nord)
Polynésie Française
Pérou, Trujillo
Egypte (Gharbiah)
Inde Chennai (Madras)
0
◗ 54
5
10
15
20
25
30
35
CHAPITRE VIII
LE CANCER DU RECTUM
Au cours des années 2004-2006, les tumeurs rectales (Jonction recto-sigmoïdienne, rectum,
canal anal et anus) représentent 39,3% de l’ensemble des cancers colorectaux. Ces tumeurs rectales,
comme les cancers coliques, présentent un rapport de masculinité supérieur à 1 (1,2).
AGE DES MALADES
L’âge moyen est de 61,7 ans chez l’homme et de 59 ans chez la femme (différence statistiquement significative). Comme pour le cancer du côlon, les malades âgés de moins de 40 ans constituent,
toujours, un fort pourcentage (10,7%).Toutefois, il faut rappeler que lors de la période 1995-1998, ce
pourcentage dépassait les 14%.
Cas
Tableau VIII - 1 Cancer du Rectum : Age en fonction du sexe
2004-2006
Age
◗
55
TAUX SPÉCIFIQUES PAR CLASSE D’ÂGE
Echelle Log
Figure VIII - 2 Cancer du Rectum :
Incidences spécifiques par tranches d’âge en fonction du sexe (2004-2006)
Age
EVOLUTION ENTRE 1994 ET 2006
A la lumière des résultats obtenus à la suite de la régression Joinpoint3, on constate chez
l’homme, de 1994 à 2006, une nette tendance à la hausse avec une augmentation annuelle moyenne
de l’incidence standardisée (population mondiale) légèrement supérieure à 4% (Tableau VIII-2). Durant la même période de 13 ans, chez la femme, l’augmentation est beaucoup moins importante 1,3%
même si elle reste significativement différente de zéro (tableau VIII-2).
Tableau VIII - 2 Cancer du Rectum : Changement Annuel Moyen en pourcentage (CAMP);
ANNUAL Percent Change (APC)
Début Période
Fin Période
CAMP
IC 95%
Homme
1994
2006
4,1%*
[1,2 à 7,1]
Femme
1994
2006
1,3%*
[-0,6 à 3,3]
* Le CAMP est significativement différent de zéro ( =0,05)
TYPE HISTOLOGIQUE
Tableau VIII - 3 Cancer du Rectum : histologie en fonction du sexe 2004-2006
HOMME
FEMME
Type
Effectif (%)
Effectif (%)
Adénocarcinome SAI*
Adénocarcinome colloïde muqueux
Carcinome Epidermoïde
Autres Carcinomes
Sans preuve histologique
277 (83,7%)
21 (6,4%)
13 (3,9%)
13 (3,9%)
7 (2,1%)
230 (84,3%)
17 (6,2%)
5 (1,8%)
15 (5,5%)
6 (2,2%)
*SAI = Sans autres indications
◗ 56
PROFIL CLINIQUE
Sur le plan topographique, on continue à enregistrer une atteinte, relativement fréquente
(> 5%), du canal anal et de l’anus (à l’exclusion de la peau de l’anus et de la peau péri-anale).
COMPARAISONS INTERNATIONALES2
Figure VIII - 3 Rectum. Homme : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Canada (Nord Ouest)
Tchéquie
Japon (Miyagi)
Etats-Unis Hawaii (japonais)
Brésil (Sao Paulo)
Island
Etats-Unis Columbia (Blanc)
Polynésie française
Tunisie (Sousse)
Tunisie (Nord)
Equateur (Quito)
Egypte (GHarbiah)
Inde (Karunagrappally)
0
5
10
15
20
25
30
35
Figure VIII - 4 Rectum. (Femme) : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Canada (Nord Ouest)
Tchéquie
Nouvelle Zélande
Japon (Miyagi)
Brésil (Sao Paulo)
Espagne (Asturias)
Tunisie (Nord)
Etats-Unis New Mexique (Indienne)
Polynésie Française
Tunisie (Sousse)
Equateur, Quito
Egypte (Gharbiah)
Inde (New Delhi)
5
10
15
20
25
57
◗
0
◗ 58
CHAPITRE IX
LE CANCER DE LA VESICULE ET DES VOIES BILIAIRES
Les données des années 2004-2006 confirment le niveau d’incidence observé au cours des
périodes 1994-1998 et 1999-2003. Il est intéressant de signaler que selon le registre régional algérien de Sétif, l’incidence standardisée de ce cancer, chez la femme, est de 10 cas /100.000. C’est le
deuxième taux le plus élevé dans le monde (Voir figure IX-4).
Tableau IX - 1 Cancer de la Vésicules & des Voies Biliaires
(moyennes annuelles sur la période 2004-2006
Effectif
Taux Brut
Taux Standardisé*
Homme
35
1,4
1,5
Femme
64
2,6
2,7
* Population mondiale de référence
AGE DES MALADES
Confirmant les résultats de 1994-2003, les données de la période 2004 - 2006 montrent
bien que cette pathologie reste très peu fréquente avant 40 ans.
Cas
Figure IX - 1 Cancer de la Vésicule & des Voies Biliaires : Age en fonction du sexe 2004-2006
Age
◗
59
TAUX SPÉCIFIQUES PAR CLASSE D’ÂGE
Echelle Log
Figure IX - 2 Cancer de la Vésicule & des Voies Biliaires : Incidences spécifiques par tranches
d’âge en fonction du sexe (2004-2006)
Age
EVOLUTION ENTRE 1994 ET 2006
Entre 1994 et 2006, l’analyse Joinpoint3 montre bien, chez les 2 sexes, une diminution annuelle de l’incidence (standardisée monde). Toutefois, cette baisse n’est statistiquement significative
que chez la femme (tableau IX-3).
Tableau IX - 2 Cancer de la Vésicules & des Voies Biliaires
Changement Annuel Moyen en Pourcentage (CAMP); Annual Paecent Change (APC)
Début Période
Fin Période
CAMP
IC 95%
Homme
1994
2006
-1,2%
[-4,2 à 2]
Femme
1994
2006
-4,1%*
[-5,9 à -2,2]
* Le CAMP est significativement différent de zéro ( =0,05)
TYPE HISTOLOGIQUE
Le pourcentage des cas, sans confirmation histologique, demeure élevé. Pour le reste, les
adénocarcinomes constituent la quasi-totalité des cas.
Tableau IX - 3 Cancer de la Vésicules & des Voies Biliaires
histologie en fonction du sexe (moyennes
HOMME
Type
Adénocarcinome SAI*
Autres Adénocarcinomes
Carcinome SAI*
Sans preuve histologique
*SAI = Sans autres indications
◗ 60
FEMME
%
%
67,6%
4,8%
3,8%
23,8%
61,4%
10,9%
5,7%
22,0%
PROFIL CLINIQUE
Tableau IX - 4 Cancer de la Vésicules & des Voies Biliaires
(Les 2 sexes) : Extension 2004-2006
COMPARAISONS INTERNATIONALES2
Figure IX - 3 Vésicule & Voies Biliaires : Homme : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Chili, Valdivia
Korey Daegu
Etats-Unis Los Angeles (Coréen)
Tchéquie
Etats-Unis Hawaii (Hawaii)
Algérie Sétif
Tunisie (Nord)
Equateur, Quito
Etats-Unis Hawaii (Blanc)
Belgique Antwerpen
Etats-Unis Louisiane (Noir)
Uganda (Kyadondo)
Inde Karunnagappally
0
2
4
6
8
10
12
14
Figure IX - 4 Vésicule & Voies Biliaires : Femme : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Chili, Valdivia
Algérie (Sétif)
Inde New Delhi
Etats-Unis New Mexique (Indienne)
Tchéquie
Tunisie (Nord)
Australie (Tasmania)
Brésil Cuiaba
Etats-Unis Hawaii (Blanche)
Etats-Unis Atlanta (Noire)
Angleterre Oxford
Uganda Kayadondo
Inde Trivandrum
5
10
15
20
25
30
61
◗
0
◗ 62
CHAPITRE X
LE CANCER DU LARYNX
Depuis la création du RCNT, les données ont, toujours, confirmé que le cancer du larynx occupe la première place parmi les tumeurs malignes des voies aérodigestives supérieures de l’homme.
Avec un sex-ratio de 16 (proche de 20 entre 1999-2003) cette pathologie demeure très peu fréquente chez la femme.
Le tabagisme est retrouvé chez la quasi-totalité des patients et dans un degré moindre chez les patientes. La consommation de l’alcool concerne au moins un-tiers des malades de sexe masculin.
Tableau X - 1 Cancer du Larynx (Moyennes annnuelles sur la période 2004-2006)
Effectif
Taux Brut
Homme
128
5,2
Taux Standardisé*
5,6
Femme
8
0,33
0,34
* Population mondiale de référence
AGE DES MALADES
L’âge moyen est de 62,6 ans avec 25 % des patients qui sont âgés de plus de 70 ans. Les malades âgés de moins de 50 ans constituent un pourcentage non négligeable (13%).
Figure X - 1 Cancer du Larynx (Homme) : Age 2004-2006
Cas
Age
◗
63
TAUX SPÉCIFIQUES PAR CLASSE D’ÂGE
Echelle Log
Figure X - 2 Cancer du Larynx (Homme) : Incidences spécifiques par tranches d’âge
Age
EVOLUTION ENTRE 1994 ET 2006
Selon l’analyse Joinpoint3 on peut noter, entre 1994 et 2006, une faible diminution annuelle
de l’incidence standardisée (population mondiale). Toutefois, statistiquement cette diminution n’est
pas significativement différente de zéro.
Tableau X - 2 Cancer du Larynx (Homme). Changement Annuel Moyen en Pourcentage
(CAMP); ANNUAL Percent Change (APC)
Homme
Début Période
Fin Période
C A MP
IC 95%
1994
2006
1,6%
[-3.6 à 0.5]
TYPE HISTOLOGIQUE
Tableau X - 3 Cancer du Larynx (Homme) : histologie (moyennes 2004-2006)
◗ 64
PROFIL CLINIQUE
Tableau X - 4 Larynx (Homme) : Extension - In Situ Exclu - 2004-2006
Homme
Locale
Régionale
A distance
Non Précisée
177 (47,2%)
105 (28%)
6 (1,6%)
87 (23,2%)
COMPARAISONS INTERNATIONALES2
Figure X - 3 Larynx Homme : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Espagne Zaragoza
Brésil (Sao Paulo)
Etats-Unis Columbia (Noir)
Turquie Izmir
Australie (Nord)
Tunisie (Sousse)
Tunisie (Nord)
Suède
Etats-Unis Hawaii (Phillipain)
Oman (Omani)
Uganda (Kyadondo)
Etats-Unis New Mexico (Indien)
Chili Valdivia
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
Figure X - 4 Larynx (Femme) : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Etats-Unis Michigan (Noire)
Brésil Brasilia
Pakistan Karachi Sud
Australie (Nord)
Pologne Cracow
Zimbabwe (Harare)
Tunisie (Nord)
Italie Varese
Etats-Unis Hawaii (Chinoise)
Chili Valdivia
Etats-Unis Californie (Chinoise)
Japon Yamagata
Algérie (Sétif)
0,5
1
1,5
2
2,5
65
◗
0
◗ 66
CHAPITRE XI
LE CANCER DU POUMON
Avec une moyenne annuelle de 734 nouveaux cas et une incidence standardisée de 32,5
cas/100.000, le cancer du poumon occupe, largement, la première place parmi les tumeurs malignes
de l’homme. Chez la femme ce cancer demeure, toujours, très peu fréquent (12ème place).Toutefois
- même s’il faut rester prudent dans l’interprétation - on a noté, entre 1994 et 2006, un important
changement annuel moyen en pourcentage de l’incidence standardisée (Voir tableau XI-2).
Tableau XI - 1 Cancer du Poumon Homme et Femme :
(moyennes annuelles sur la période 2004-2006)
Effectif
Taux Brut
Taux Standardisé*
Homme
734
29,7
32,5
Femme
67
2,7
2,9
* Population mondiale de référence
AGE DES MALADES
Chez l’homme, l’âge moyen est de 62,2 ans. Les patients âgés de moins de 50 ans constituent,
toujours, un pourcentage non négligeable de 13,9% (17% lors de la période 1999-2003).
cas
Figure XI - 1 Cancer du Poumon : Age en fonction du sexe 2004-2006
Age
◗
67
TAUX SPÉCIFIQUES PAR CLASSE D’ÂGE
En termes d’incidence, on continue à observer un décrochage, après 75 ans, en relation avec
un sous-diagnostic et/ou un effet de génération (l’intoxication tabagique ayant été moins importante
chez les générations les plus anciennes).
Figure XI - 2 Cancer du Poumon Homme :
Incidences spécifiques par tranches d’âge (2004-2006)
1000
Echelle Log
100
10
1
0,1
0 - 5 - 10 - 15 - 20 - 25 - 30 - 35 - 40 - 45 - 50 - 55 - 60 - 65 - 70 - 75 - 80+
4
9
14 19 24 29 34 39 44 49 54 59 64 69 74 79
Age
EVOLUTION ENTRE 1994 ET 2006
À la lumière des résultats obtenus à la suite de la régression Joinpoint3, on constate que dans
les 2 sexes, une tendance à la hausse s’est manifestée, surtout, chez la femme avec un CAMP de
3,8%.
Tableau XI - 2 Cancer du Poumon Changement Annuel Moyen en Pourcentage (CAMP);
ANNUAL Percent Change (APC)
Début Période
Fin Période
CAMP
IC 95%
Homme
1994
2006
1,2%*
[0,2 à 2,2]
Femme
1994
2006
3,8%*
[0,9 à 6,8]
* Le CAMP est significativement différent de zéro ( =0,05)
TYPE HISTOLOGIQUE
Comme pour la période précédente (1999-2003), il est intéressant de signaler que le pourcentage des adénocarcinomes, chez la femme, demeure important avec 27% (rôle du tabac blond ?).
◗ 68
Tableau XI - 3 Cancer du Poumon histologie en fonction du sexe (moyennes 2004-2006)
HOMME
Type
Carcinome Epidermoïde
Carcinome à petites cellules
Adénocarcinome SAI*
Autres Adécarcinomes & Carcinome SAI*
Carcinome Non à petites cellules
Carcinoides
Malin SAI*
Sans preuve histologique
FEMME
%
%
23
13,6
16,1
8,9
18,6
2,3
4,4
13,1
15,5
7,5
27
14
18,5
4,5
2,5
10,5
*SAI = Sans autres indications
PROFIL CLINIQUE
Le profil clinique demeure catastrophique : en tenant compte des cas dont l’extension a été
précisée, on note 55% de métastatiques d’emblée.
Tableau XI - 4 Cancer du Poumon. Extension les 2 sexes 2004-2006
Locale
Régionale
A distance
Non Précisée
Nb de cas
%
66
543
754
1040
2,7
22,6
31,4
43,3
COMPARAISONS INTERNATIONALES2
Figure XI - 3 Poumon. Homme : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Etats-Unis Louisiane (Noir)
Pologne Kielce
Turquie Izmir
Etats-Unis Hawaii (Hawaii)
Argentine (Bahia Blanca)
Tunisie (Sousse)
Tunisie (Nord)
Australie (Capital)
Etats-Unis Californie (Hispanique)
Suède
Inde Poona
Pérou (Trujillo)
Uganda (Kyadondo)
20
40
60
80
100
120
69
◗
0
Figure XI - 4 Poumon Femme : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Etats-Unis Kentucky
Etats-Unis Hawaii (Hawaii)
UK Scotland
Chine Harbin City
Australie (Capital)
Brésil Sao Paulo
Zimbabwe (Harare)
Equateur, Quito
Etats-Unis New Mexico (Indienne)
Espagne Grenade
Tunisie (Nord)
Inde Trivandrum
Algérie (Sétif)
0
◗ 70
10
20
30
40
50
60
CHAPITRE XII
LE CANCER DE LA PEAU
(A l’exclusion des Mélanomes)
Les données du RCNT de 2003 à 2006 confirment que les cancers de la peau (mélanomes
exclus), représentent aux environs de 6% de l’ensemble des tumeurs malignes (Voir chapitre III).
Tableau XII - 1 Cancer de la Peau - Mélanomes Exclus - (moyennes annuelles
sur la période 2004-2006)
Effectif
Taux Brut
Taux Standardisé*
Homme
190
7,7
7,7
Femme
136
5,6
5,6
* Population mondiale de référence
AGE DES MALADES
La moyenne d’âge des malades se situe autour de 65 ans avec un fort pourcentage (45%) de
malades âgés de 70 ans et plus.
Figure XII - 1 Cancer de la Peau (Mélanomes Exclus) : Age en fonction du sexe 2004-2006
100
90
Homme
80
Femme
70
50
40
30
20
10
0
04
5 - 10 - 15 - 20 - 25 - 30 - 35 - 40 - 45 - 50 - 55 - 60 - 65 - 70 - 75 - 80+
9
14
19
24
29
34
39
44
49
54
59
64
69
74
79
Age
71
◗
cas
60
TAUX SPÉCIFIQUES PAR CLASSE D’ÂGE
Figure XII - 2 Cancer de la Peau (Mélanomes Exclus) : Incidences spécifiques par tranches
d’âge en fonction du sexe (2004-2006)
1000
Homme
Femme
Echelle Log
100
10
1
0,1
04
5 - 10 - 15 - 20 - 25 - 30 - 35 - 40 - 45 - 50 - 55 - 60 - 65 - 70 - 75 9
14
19
24
29
34
39
44
49
54
59
64
69
74
79
80+
Age
EVOLUTION ENTRE 1994 ET 2006
Entre 1994 et 2006 et dans les 2 sexes, l’analyse Joinpoint3 n’a pas montré d’évolution significative de l’incidence (standardisée monde).
Tableau XII - 2 Cancer de la Peau - Mélanomes Exclus - Changement Annuel
Moyen en Pourcentage (CAMP); ANNUAL Percent (APC)
Début Période
Fin Période
CAMP
IC 95%
Homme
1994
2006
-1,3%
[-2,9 à 0,3]
Femme
1994
2006
0,0
[-1,7 à 1,6]
TYPE HISTOLOGIQUE
Avec un pourcentage proche de 65%, les basocellulaires demeurent le type histologique dominant. Toutefois, on peut noter le pourcentage non négligeable des dermato-fibrosarcomes (5%).
Tableau XII - 3 Cancer de la Peau - Mélanomes Exclus - (les 2 sexes) :
Histologie (moyennes 2004-2006)
TYPE
Basocellulaire
Epidermoïde
Autres Carcinomes
Malin SAI*
Dermatofibrosarcome
Sans preuve histologique
* Sans autres indications
◗ 72
Homme
Femme
62,3%
26,3%
5,3%
0,1%
5,2%
0,8%
70,9%
17,1%
5,6%
1,5%
4,2%
0,7%
PROFIL CLINIQUE
Conformément à la littérature, dans la majorité des cas, la tumeur est observée au niveau de la
face. Le cuir chevelu constitue près de 11% des cas (antécédents de teigne traitée par Radiothérapie).
Tableau XII - 4 Cancer de la Peau - Mélanomes Exclus - & Cas dont le Siège Sans Précision
Exclus - les 2 sexes (moyennes 2004-2006)
TYPE
Homme & Femme
Face
71,3%
Crâne et Cou
Peau du Tronc
Membre Supérieur
Membre Inférieur
Multiple*
10,7%
5,9%
3,8%
5,9%
2,4%
* Surtout Xeroderma Pigmentosum dégénéré
COMPARAISONS INTERNATIONALES2
Figure XII - 3 Cancer de la Peau (Mélanomes Exclus). Homme :
Comparaisons Internationales Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Brésil (Goiânia)
Suisse, Graubünden & Glarus
Canada, Manitoba
Chypre
Australie (Ouest)
Tunisie (Sousse)
Tunisie (Nord)
Zimbabwe (Harare)
Chine (Nan gang)
Colombie, Cali
Etats-Unis Carolina Sud (Noir)
Australie New South Wales
Grande Bretagne Angleterre West Midlands
0
50
100
150
200
250
Figure XII - 4 Cancer de la Peau (Mélanomes Exclus). Femme :
Comparaisons Internationales Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Brésil, Goiânia
Suisse Graubünden & Glarus
Canada Manitoba
Chypre
Tunisie (Sousse)
Australie Western
Tunisie (Nord)
Uganda Kyadondo
Colombie, Cali
Chine Nan gang
Canada Ontario
Grande Bretagne Angleterre Oxford
Australie New South Wales
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
73
◗
0
◗ 74
CHAPITRE XIII
LE CANCER DU SEIN CHEZ LA FEMME
Le cancer du sein demeure le cancer féminin le plus fréquent, nettement, devant celui du
côlon. Il représente 33% de l’ensemble des nouveaux cas de la femme. Au cours de la période 20042006, on a enregistré une moyenne annuelle de 785 cas (in-situ exclus).
Tableau XIII - 1 Cancer du sein - Femme - (in-situ exclus) - moyennes annuelles
sur la période 2004-2006
AGE DES MALADES
L’âge moyen des patientes, au moment du diagnostic, est de 51,5 ans (lors de la période 9498, il était de 49,9 ans). De plus, il est tout aussi intéressant de remarquer que le pourcentage de
femmes jeunes âgées de moins 35 ans est passé de 10%, lors de la période 94-98, à, seulement, 7%
entre 2004 et 2006.
Figure XIII - 1 Cancer du sein - Femme - (In-Situ Exclus) : Age 2004-2006
450
400
350
300
Cas
250
200
150
100
50
0
04
5 - 10 - 15 - 20 - 25 - 30 - 35 - 40 - 45 - 50 - 55 - 60 - 65 - 70 - 75 - 80+
9
14
19
24
29
34
39
44
49
54
59
64
69
74
79
Age
TAUX SPÉCIFIQUES PAR CLASSES D’ÂGE
En termes d’incidence (Fig. XIII-2), les taux augmentent régulièrement pour atteindre, à 50
ans, un plateau.
◗
75
Figure XIII - 2 Cancer du sein - Femme - Incidences spécifiques
par tranches d’âge 2004-2006
Echelle Log
100
10
1
0,1
04
5 - 10 - 15 - 20 - 25 - 30 - 35 - 40 - 45 - 50 - 55 - 60 - 65 - 70 - 75 - 80+
9
14
19
24
29
34
39
44
49
54
59
64
69
74
79
Age
EVOLUTION ENTRE 1994 ET 2006
L’analyse Joinpoint3 montre bien que l’augmentation annuelle de l’incidence (standardisée
monde) a été de 1,9 % de 1994 à 2006 (tableau XIII-2).
Tableau XIII - 2 Cancer du sein Changement Annuel Moyen
en pourcentage (CAMP); Annual Percent Change (APC)
Début Période
Fin Période
CAMP
IC 95%
1994
2006
1,9%*
[1 à 2 8]
* Le CAMP est significativement différent de zéro ( =0,05)
TYPE HISTOLOGIQUE
Le profil histologique (tableau XIII-2) est conforme aux données de la littérature : les carcinomes canalaire sont les plus fréquents, les médullaires sont très rares, …
Tableau XIII - 3 Cancer du sein (femme) : histologie (moyennes 2004-2006)
FEMME
Type
Carcinome canalaire infiltrant
Carcinome lobulaire infiltrant
Carcinome médullaire infiltrant
Carcinome canalaire infiltrant & Paget
Carcinome Trabéculaire
Carcinome SAI*
Sarcome malin & Phyllode Maligne
Autres carcinomes infiltrant
Malin SAI*
Carcinome in situ
Sans preuve histologique
*SAI = Sans autres indications
◗ 76
%
85,3
3,0
1,0
1,0
1,0
1,1
0,5
2,2
0,9
2,0
2,0
PROFIL CLINIQUE
Au cours du temps, on ne note pas une amélioration significative. Les métastases d’emblée
constituent, toujours, un fort pourcentage supérieur à 10%. Par contre, dans les pays industrialisés,
sous l’action conjuguée du dépistage et des progrès thérapeutiques, la mortalité par cancer du sein
a fortement baissé.
Tableau XIII - 4 Sein Femme (in-situ exclu) : Extension 2004-2006
Effectif & (%)
Locale
Régionale
A distance
Non Précisée
756 (32,3%)
1030 (44%)
285 (12,2%)
268 (11,5%)
COMPARAISONS INTERNATIONALES2
Figure XIII - 3 Cancer du sein - Femme - Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Etats-Unis Hawaii (Hawaiien)
Etats-Unis Columbia (Blanche)
Suisse (Graubünden & Glarus)
Israël (juive)
Argentine (Bahia Blanca)
Etats-Unis Hawaii (Chinoise)
Egypte (Gharbiah)
Etats-Unis New Mexico (Indienne)
Belarus
Tunisie (Nord)
Pérou (Trujillo)
Algérie (Sétif)
Oman (Omani)
20
40
60
80
100
120
140
77
◗
0
◗ 78
CHAPITRE XIV
LE CANCER DU COL DE L’UTERUS
De 2004 à 2006, 299 cancers invasifs et 23 cancers in situ du col de l’utérus ont été recensés
par le RCNT. Parmi les tumeurs de la femme, ce cancer occupe, loin derrière le cancer du sein, la
quatrième place. Il faut rappeler que dans certains pays d’Amérique Latine et d’Afrique, le cancer du
col utérin pose un véritable problème de santé publique. En occident, la baisse de l’incidence de ce
cancer serait liée au dépistage et à la détection précoce des lésions précancéreuses. Ainsi, un registre français (Isère) a enregistré de 2004 à 2006, 134 cancers invasifs et 385 cancers in situ du col de
l’utérus, soit un nombre de cancers in situ presque trois fois plus important4.
Tableau XIV - 1 Cancer du Col de l’utérus (In-situ exclus) moyennes annuelles
sur la période 2004-2006
Effectif
Taux Brut
Taux Standardisé*
100
4,1
4,2
* Population mondiale de référence
AGE DES MALADES
L’histoire naturelle de ce cancer peut expliquer aisément la différence des âges moyens, au
diagnostic, des lésions in situ et invasives (44,2 ans versus 55,4 ans). Le cancer invasif reste très peu
fréquent avant 35 ans (2,6%). Il faut signaler que, dans la majorité des pays occidentaux, ce cancer est
relativement fréquent chez la femme jeune. En France, Plus de 3 nouveaux cas sur 4 estimés en 2011
sont diagnostiqués chez les 15-64 ans et 1 cas sur deux chez les 15-49 ans.
Figure XIV - 1 Cancer du Col de l’utérus (In-situ Exclus) : Age 2004-2006
60
50
40
Cas 30
20
10
0
5 - 10 - 15 - 20 - 25 - 30 - 35 - 40 - 45 - 50 - 55 - 60 - 65 - 70 - 75 - 80+
9
14
19
24
29
34
39
44
49
54
59
64
69
74
79
Age
79
◗
04
TAUX SPÉCIFIQUES PAR CLASSE D’ÂGE
Figure XIV - 2 Cancer du Col de l’utérus. Incidences spécifiques par tranches d’âge 2004-2006
Echelle Log
100
10
1
0,1
04
5 - 10 - 15 - 20 - 25 - 30 - 35 - 40 - 45 - 50 - 55 - 60 - 65 - 70 - 75 - 80+
9
14
19
24
29
34
39
44
49
54
59
64
69
74
79
Age
EVOLUTION ENTRE 1994 ET 2006
Entre 1994 et 2006, l’analyse Joinpoint3 montre bien que la diminution annuelle de l’incidence
standardisée (population mondiale) a été relativement importante (-4,3 %).
Tableau XIV - 2 Cancer du Col de l’utérus. Changement Annuel Moyen en Pourcentage
(CAMP); Annual Percent Change (APC)
Début Période
Fin Période
CAMP
IC 95%
1994
2006
-4,3%*
[-6,6 à -1,9]
* Le CAMP est significativement différent de zéro ( =0,05)
TYPE HISTOLOGIQUE
Comme lors des périodes précédentes (94-98 et 99-2003), le pourcentage des adénocarcinomes demeure relativement faible (9,9%). Toutefois, on note, au fil du temps, une légère augmentation que la classification histologique peut expliquer, au moins, en partie.
Tableau XIV - 3 Cancer du Col de l’utérus : histologie (moyennes 2004-2006)
Type
Carcinome Epidermoïde invasif
Adénocarcinome invasif
Autres carcinomes
Sarcome
Carcinome in situ SAI*
Malin SAI*
Sans preuve histologique
* SAI = Sans autres indications
◗ 80
%
74,5
9,9
5,5
1,5
7,1
1,2
0,3
PROFIL CLINIQUE
Comme pour les périodes précédentes, le tableau XIV-4 montre que les tumeurs relativement avancées (extension régionale) demeurent très fréquentes.
Tableau XIV - 4 Cancer du Col de l’utérus : extension de la tumeur 2004-2006)
Extension
Cas
23
52
176
14
57
Tumeur in situ
Tumeur localisée
Extension régionale
Extension à distance
Non précisée
%
7,1
16,1
54,7
4,4
17,7
COMPARAISONS INTERNATIONALES2
Figure XIV - 3 Cancer du Col de l’utérus : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Zimbabwe (Harare)
Brésil (Brasilia)
Thaïlande Chiang Mai
Slovaquie
Argentine (Bahia Blanca)
Polynésie Française
Etats-Unis Los Angeles (Hispanique)
Etats-Unis Hawaii (Phillipaine)
Etats-Unis Californie (Japonaise)
Tunisie (Nord)
Suisse (St Gall-Appenzell)
Chine (Jiashan)
Egypte (Gharbiah)
10
20
30
40
50
81
◗
0
◗ 82
CHAPITRE XV
LE CANCER DE L’OVAIRE
De 2004 à 2006, le RCNT a recensé 296 tumeurs malignes de l’ovaire (« borderline » exclu)
représentant 4,1% des cancers féminins. Entre les deux périodes 1999-2003 et 2004-2006, le nombre
de cas a augmenté de 20%.
Tableau XV - 1 Cancer de l’Ovaire (Bordelines exclus) moyennes annuelles
sur la période 2004-2006
Effectif
99
Taux Brut
Taux Standardisé*
4
4,1
* Population mondiale de référence
AGE DES MALADES
L’âge moyen des patientes, au moment du diagnostic, est toujours proche de la cinquantaine
(51,7 ans). La distribution des âges montre bien que ce cancer est relativement fréquent (15%) chez
la femme jeune âgée de moins 35 ans.
Figure XV - 1 Cancer de l’Ovaire (Bordelines Exclus) : Age 2004-2006
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
04
5 - 10 - 15 - 20 - 25 - 30 - 35 - 40 - 45 - 50 - 55 - 60 - 65 - 70 - 75 - 80+
9
14 19 24 29 34 39 44 49 54 59 64 69 74 79
Age
83
◗
Cas
TAUX SPÉCIFIQUES PAR CLASSE D’ÂGE
Figure XV - 2 Cancer de l’Ovaire (Bordelines Exclus) :
Incidences spécifiques par tranches d’âge 2004-2006
Echelle Log
100
10
1
0,1
04
5 - 10 - 15 - 20 - 25 - 30 - 35 - 40 - 45 - 50 - 55 - 60 - 65 - 70 - 75 - 80+
9
14
19
24
29
34
39
44
49
54
59
64
69
74
79
Age
EVOLUTION ENTRE 1994 ET 2006
Selon l’analyse Joinpoint3 on peut noter, entre 1994 et 2006, une augmentation annuelle de
l’incidence standardisée (population mondiale). Toutefois, statistiquement, cette augmentation n’est
pas significative.
Tableau XV - 2 Cancer de l’Ovaire (Bordelines exclus) Changement Annuel Moyen
en pourcentage (CAMP; Annual Percent Change (APC)
Début Période
Fin Période
CAMP
IC 95%
1994
2006
0,8%
[-1,3 à 3]
TYPE HISTOLOGIQUE
Tableau XV - 3 Cancer de l’Ovaire (Bordelines exclus) histologie (moyennes 2004-2006)
Type
Cystadénocarcinome SAI*
Cystadénocarcinome Séreux
Cystadénocarcinome Séreus & Papillaire
Adénocarcinome Endométroïde
Adénocarcinome SAI*
Carcinome SAI*
Cystadénocarcinome mucineux/Papillaire
Tératome Malin
Malin SAI*
Tumeur de Krükenberg
Tumeur de la Granulosa
Tumeur Germinale
Autres Adénocarcinomes
Sans preuve histologique
*SAI = Sans autres indications
◗ 84
%
6,1
13,6
10,1
7,4
12,8
5,7
13,6
5,1
3,3
4,7
2,4
2,4
7,4
5,4
PROFIL CLINIQUE
Tableau XV - 4 Ovaire (Bordelines exclus) : Extension 2004-2006
Locale
Régionale
A distance
Non Précisée
46 (15,5%)
114 (38,5%)
64 (21,6%)
72 (24,3%)
COMPARAISONS INTERNATIONALES2
Figure XV - 3 Cancer de l’Ovaire Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Pologne Cracow
Philippines Manille
Etats-Unis Los Angeles (Blanche)
Brésil Sao Paulo
Etats-Unis Hawaii (Japonaise)
Uganda, Kyadondo
Etats-Unis Hawaii (Chinoise)
La Martinique
Portugal Porto
Tunisie (Nord)
Canada Nord Ouest
Israël (Non juive)
Algérie (Sétif)
2
4
6
8
10
12
14
16
85
◗
0
◗ 86
CHAPITRE XVI
LE CANCER DE LA PROSTATE
De 2004 à 2006, le RCNT a enregistré 858 cancers de la prostate soit une moyenne annuelle de 286 cas. Par rapport à la période 1999-2003, le nombre de cas a augmenté de 40%. Ce
cancer continue à occuper la troisième position parmi les tumeurs de l’homme. En France, avec
71 000 nouveaux cas estimés, le cancer de la prostate reste de loin le cancer le plus fréquent chez
l’homme, devant le cancer du poumon (27 500 cas). Au Maghreb, il constitue, souvent, le 3ème cancer
de l’homme.
Tableau XVI - 1 Cancer de la prostate (moyennes annuelles sur la période 2004-2006)
Effectif
Taux Brut
Taux Standardisé*
286
11,6
11,8
* Population mondiale de référence
AGE DES MALADES
L’âge moyen des patients, au moment du diagnostic, de ce cancer est de 72,4 ans. En occident,
à cause de la généralisation du dépistage, le diagnostic se fait de plus en plus précocement.
Figure XVI - 1 Cancer de la prostate : Age 2004-2006
200
180
160
140
120
Cas 100
80
60
40
20
0
04
5 - 10 - 15 - 20 - 25 - 30 - 35 - 40 - 45 - 50 - 55 - 60 - 65 - 70 - 75 - 80+
9
14
19
24
29
34
39
44
49
54
59
64
69
74
79
Age
TAUX SPÉCIFIQUES PAR CLASSE D’ÂGE
En termes d’incidence, les taux augmentent régulièrement pour atteindre, chez les personnes
âgées de 80 ans et plus, un taux supérieur à 190 cas pour 100000 hommes
◗
87
Figure XVI - 2 Cancer de la prostate : Incidences spécifiques par tranches d’âge 2004-2006
1000
Echelle Log
100
10
1
0,1
04
5 - 10 - 15 - 20 - 25 - 30 - 35 - 40 - 45 - 50 - 55 - 60 - 65 - 70 - 75 - 80+
9
14
19
24
29
34
39
44
49
54
59
64
69
74
79
Age
EVOLUTION ENTRE 1994 ET 2006
L’analyse Joinpoint3 montre bien que l’augmentation annuelle de l’incidence (standardisée
monde) a été de 2,8% de 1994 à 2006 (tableau XVI-2).
Tableau XVI - 2 Cancer de la prostate Changement Annuel Moyen en Pourcentage (CAMP);
ANNUAL percent Change (APC)
Début Période
Fin Période
CAMP
IC 95%
1994
2006
2,8%*
[0,8 à 4,8]
* Le CAMP est significativement différent de zéro ( =0,05)
TYPE HISTOLOGIQUE
Tableau XVI - 3 Cancer de la prostate : histologie (2004-2006)
Type
Adénocarcinome SAI*
Autres Carcinomes et Carcinomes SAI*
Sans preuve histologique
Effectif (%)
769 (89,6%)
57 (6,7%)
32 (3,7%)
*SAI = Sans autres indications
PROFIL CLINIQUE
Comme pour les périodes précédentes, le pourcentage très élevé des cas « SANS PRECISION » ne permet pas une analyse de l’extension de la maladie au moment du diagnostic.
◗ 88
Tableau XVI - 4 Prostate : Extension - Nombre de cas & pourcentages (2004-2006)
Locale
Régionale
A distance
Non Précisée
120 (14%)
42 (4,9%)
118 (13,7%)
578 (67,4%)
COMPARAISONS INTERNATIONALES2
Figure XVI - 3 Prostate : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence standardisée)
Etats-Unis Michigan (Black)
France (Martinique)
Autriche (Tyrol)
Polynésie française
Australie (Nord)
Israël
Etats-Unis New Mexico ( Indien)
Zimbabwe (Harare)
Pérou (Trujillo)
Serbie
Tunisie (Nord)
Algérie (Sétif)
China (Jiashan)
50
100
150
200
250
89
◗
0
◗ 90
CHAPITRE XVII
LE CANCER DE LA VESSIE
Il faut rappeler, ici, que le RCNT, depuis sa création, a choisi de ne pas comptabiliser les
tumeurs superficielles. De plus, il faut préciser que, contrairement à d’autres registres, l’équipe du
RCNT exclu les pT1 de sa définition des tumeurs superficielles. Ainsi, pour le Registre Nord-Tunisie,
la définition « tumeurs superficielles » s’applique, seulement, aux tumeurs classées pTa.
Le rapport de masculinité de cette pathologie demeure très élevé (proche de 10). La faible prévalence du tabagisme chez les femmes tunisiennes, explique ce sex-ratio.
Tableau XVII - 1 Cancer de la Vessie (moyennes annuelles sur la période 2004-2006)
Effectif
Taux Brut
Taux Standardisé*
Homme
317
12,9
13,7
Femme
30
1,2
1,3
* Population mondiale de référence
AGE DES MALADES
Concernant l’âge moyen au moment du diagnostic (66,6 ans), on ne note pas de différence
significative entre les 2 sexes. Le pourcentage des malades âgés de moins de 50 ans est, seulement,
de 7,5%.
Figure XVII - 1 Cancer de la Vessie : Age en fonction du sexe 2004-2006
200
180
160
Homme
Femme
140
100
80
60
40
20
0
0 - 5 - 10 - 15 - 20 - 25 - 30 - 35 - 40 - 45 - 50 - 55 - 60 - 65 - 70 - 75 - 80+
4
9
14 19 24 29 34 39 44 49 54 59 64 69 74 79
Age
91
◗
cas
120
TAUX SPÉCIFIQUES PAR CLASSE D’ÂGE
Figure XVII - 2 Cancer de la Vessie : Incidence spécifiques par tranches d’âge
en fonction du sexe (2004-2006)
1000
Homme
Femme
Echelle Log
100
10
1
0,1
04
5 - 10 - 15 - 20 - 25 - 30 - 35 - 40 - 45 - 50 - 55 - 60 - 65 - 70 - 75 - 80+
9
14
19
24
29
34
39
44
49
54
59
64
69
74
79
Age
EVOLUTION ENTRE 1994 ET 2006
Selon l’analyse Joinpoint3 on peut noter dans les 2 sexes, entre 1994 et 2006, une diminution annuelle de l’incidence standardisée (population mondiale). Toutefois, statistiquement, dans les
2 groupes, le CAMP n’est pas significativement différent de zéro.
TYPE HISTOLOGIQUE
Tableau XVII - 2 Cancer de la Vessie. Changement Annuel Moyen en Pourcentage (CAMP);
Annual Percent Change (APC)
Début Période
Fin Période
CAMP
IC 95%
Homme
1994
2006
-0,6
[-1,9 à 0,7]
Femme
1994
2006
- 1,5%
[-8,2 à 3]
Tableau XVII - 3 Cancer de la Vessie. histologie en fonction du sexe (moyenne 2004-2006)
HOMME
Type
Carcinome épidermoïde
Carcinome transitionnel & papillaire
Autres Carcinomes
Carcinome SAI*
Malin SAI*
Sans preuve histologique
*SAI = Sans autres indications
◗ 92
FEMME
%
%
2,6
86,3
2,0
5,8
1,9
1,4
5,6
77,6
5,6
5,6
2,2
3,4
PROFIL CLINIQUE
Tableau XVII - 4 Vessie (Les 2 sexes) : Extension 2004-2006
Locale
Régionale
A distance
Non Précisée
280 (27,2%)
107 (10,4%)
42 (4,1%)
599 (58,3%)
Homme & Femme
COMPARAISONS INTERNATIONALES2
Figure XVII - 3 Vessie : Homme : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Italie Nord Est
Etats-Unis Rhode Island
Israël (Juif)
Egypte, Gharbiah
Australie , Sud
Brésil Sao Paulo
Tunisie (Nord)
France , Vendée
Etats-Unis Hawaii (Philippin)
Pérou, Trujillo
Etats-Unis New Mexico (indien)
Uganda (Kyadondo)
Inde, Trivandrum
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
Figure XVII - 4 Vessie : Femme : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Italie Sondrio
Etats-Unis Maine
Australie (Sud)
Egypte (Gharbiah)
Israël (Juive)
Brésil Sao Paulo
France Bas Rhin
Tunisie (Nord)
Pérou Trujillo
Etats-Unis New Mexico (Indienne)
Australie (Nord)
Algérie (Sétif)
Inde Karunagappally
2
4
6
8
10
12
93
◗
0
◗ 94
CHAPITRE XVIII
LE CANCER DU REIN
Entre 2004 et 2006, le RCNT a recensé 290 cancers du rein avec un sex-ratio de 1,7. Les
enfants représentent 8% de l’ensemble des malades.
Tableau XVIII - 1 Cancer du Rein (moyennes annuelles sur la période 2004-2006)
Effectif
Taux Brut
Taux Standardisé*
Homme
61
2,5
2,6
Femme
36
1,5
1,6
* Population mondiale de référence
AGE DES MALADES
L’âge moyen de ce cancer, chez les adultes, est de 60 ans ; on ne note pas de différence significative entre les 2 sexes.
Figure XVIII - 1 Cancer du Rein : Age en fonction du sexe 2004-2006
30
25
Homme
Femme
15
10
5
0
04
5 - 10 - 15 - 20 - 25 - 30 - 35 - 40 - 45 - 50 - 55 - 60 - 65 - 70 - 75 - 80+
9
14
19
24
29
34
39
44
49
54
59
64
69
74
79
Age
95
◗
cas
20
TAUX SPÉCIFIQUES PAR CLASSE D’ÂGE
Figure XVIII - 2 Cancer du Rein : Incidences spécifiques par tranches d’âge
en fonction du sexe (2004-2006)
100
Echelle Log
Homme
Femme
10
1
0,1
0 - 4 5 - 9 10 14
15 19
20 24
25 29
30 34
35 39
40 44
45 49
50 54
55 59
60 64
65 69
70 74
75 79
80+
Age
EVOLUTION ENTRE 1994 ET 2006
Selon l’analyse Joinpoint3 on peut noter dans les 2 sexes, entre 1994 et 2006, une augmentation annuelle de l’incidence standardisée (population mondiale). Toutefois, statistiquement, dans les
2 groupes, le CAMP n’est pas significativement différent de zéro.
Tableau XVIII - 2 Cancer du Rein. Changement Annuel Moyen en Pourcentage (CAMP);
Annual Percent Change (APC)
Début Période
Fin Période
CAMP
IC 95%
Homme
1994
2006
2,4%
[-0,9 à 5,9]
Femme
1994
2006
1,5%
[-2,5 à 5,7]
TYPE HISTOLOGIQUE
Tableau XVIII - 3 Cancer du Rein : histologie en fonction du sexe (moyennes 2004-2006)
HOMME
Type
Adénocarcinome à Cellules Claires
Adénocarcinome SAI*
Néphroblastome
Carcinome épidermoïde
Carcinome transitionnel
Autres Carcinomes
Carcinome SAI*
Malin SAI*
Sans preuve histologique
*SAI = Sans autres indications
◗ 96
FEMME
%
%
40,0
2,7
4,9
0,5
20,2
8,2
10,9
5,0
7,6
42,6
3,7
11,1
1,8
15,7
4,7
9,3
1,8
9,3
PROFIL CLINIQUE
Tableau XVIII - 4 Cancer du Rein (Les 2 sexes) : Extensions 2004-2006
Homme & Femme
Locale
Régionale
A distance
Non Précisée
72 (24,8%)
50 (17,2%)
46 (15,9%)
122 (42,1%)
COMPARAISONS INTERNATIONALES2
Figure XVIII - 3 Cancer du Rein. Homme : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Tchéquie
Etats-Unis Louisiane (Blanc)
Israël (Juif)
Australie , Sud
Argentine, Bahia Blanca
Polynésie Française
Espagne Les Canaries
Etats-Unis Los Angeles (Chinois)
Tunisie (Sousse)
Tunisie (Nord)
La Martinique
Thaïlande Songkhla
Uganda (Kyadondo)
0
5
10
15
20
25
Figure XVIII - 4 Cancer du Rein. Femme : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Croatie
Etats-Unis Michigan (Noire)
Australie (Tasmania)
Israël (Juive)
Argentine Bahia, Blanca
Bulgarie
Polynésie Française
Etats-Unis Los Angeles (Chinoise)
Zimbabwe (Harare)
Tunisie (Nord)
Pérou Trujillo
Uganda Kayadondo
Inde Trivandrum
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
97
◗
0
◗ 98
CHAPITRE XIX
TUMEURS MALIGNES DU CERVEAU
& DU SYSTEME NERVEUX
De 2004 à 2006, le RCNT avait recensé une moyenne annuelle de 122 tumeurs malignes du
système nerveux central (SNC) avec un sex-ratio de 1,2. La proportion des enfants (moins de 15
ans) est, seulement, de 12,2%. Il faut rappeler que lors de la période précédente (1999-2003), les
enfants représentaient 19% de l’ensemble des cas. Cette baisse s’explique-t-elle par l’évolution de la
pyramide des âges de la population générale ?
Tableau XIX - 1 Cerveau & Système Nerveux (moyennes sur la période 2004-2006)
Effectif
Taux Brut
Taux Standardisé*
Homme
65
2,7
2,8
Femme
56
2,3
2,4
* Population mondiale de référence
AGE DES MALADES
L’âge moyen, chez les adultes, est de 47,6 ans; on ne note pas de différence significative entre
les 2 sexes.
Figure XIX - 1 Cerveau & Système Nerveux : Age en fonction du sexe 2004-2006
35
30
Homme
Femme
25
cas
20
15
10
5
0
5 - 10 - 15 - 20 - 25 - 30 - 35 - 40 - 45 - 50 - 55 - 60 - 65 - 70 - 75 - 80+
9
14
19
24
29
34
39
44
49
54
59
64
69
74
79
Age
99
◗
04
TAUX SPÉCIFIQUES PAR CLASSE D’ÂGE
Figure XIX - 2 Cerveau & Système Nerveux : Incidences spécifiques par tranches d’âge en
fonction du sexe (2004-2006)
Echelle Log
10
Homme
Femme
1
0,1
0 - 4 5 - 9 10 14
15 19
20 24
25 29
30 34
35 39
40 44
45 49
50 54
55 59
60 64
65 69
70 74
75 79
80+
Age
EVOLUTION ENTRE 1994 ET 2006
Entre 1994 et 2006 et dans les 2 sexes, l’analyse Joinpoint3 n’a pas montré d’évolution significative de l’incidence (standardisée monde).
Tableau XIX - 2 Cerveau & Système Nerveux. Changement Annuel Moyen en Pourcentage
(CAMP); ANNUAL Percent Change (APC)
Début Période
Fin Période
CAMP
IC 95%
Homme
1994
2006
-0,2
[-1,8 à 1,5]
Femme
1994
2006
-0,1
[-4,3 à 4,4]
TYPE HISTOLOGIQUE
Tableau XIX - 3 Cerveau & Système Nerveux (les 2 sexes) :
Histologie (moyennes 2004-2006)
TYPE
Gliome
Astrocytome
Glioblastome
Malin SAI*
Médulloblastome
Ependymome
Méningiome Malin
Oligodendrogliome
Neurinome malin
Autres
Sans preuve histologique
* Sans autres indications
◗ 100
HOMME
FEMME
3%
14,7%
50,3%
2,5%
8,1%
3,1%
5,6%
4,6%
1,5%
2,5%
4,1%
3,5%
21,3%
35,1%
2,4%
7,9%
3%
5,7%
4,2%
3,5%
5,7%
7,7%
COMPARAISONS INTERNATIONALES2
Figure XIX - 3 Cerveau Système Nerveux : Homme : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Croatie
Etats-Unis Hawaii (Blanc)
Brésil (Sao Paulo)
Canada New Brunswick
Israël
Egypte (Gharbiah)
Italie, Biella Province
Tunisie (Nord)
La Martinique
Etats-Unis Californie (Coréen)
Etats-Unis Hawaii (Chinois)
Thaïlande , Lampang
Uganda, Kyadondo
0
2
4
6
8
10
12
Figure XIX - 4 Cerveau Système Nerveux : Femme : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Pologne, Kielce
Brésil (Sao Paulo)
Chine Shanghai
Canada Nova Scotia
Etats-Unis Hawaii (Blanche)
Egypte (Gharbiah)
Espagne, Albacete
Tunisie (Nord)
La Martinique
Etats-Unis Hawaii (Phillipaine)
Etats-Unis Los Angeles (Japonaise)
Bahreïn (Bahreïnie)
Uganda, Kyadondo
1
2
3
4
5
6
7
8
9
101
◗
0
◗ 102
CHAPITRE XX
LE CANCER DE LA THYROIDE
De 2004 à 2006, 329 tumeurs malignes de la thyroïde ont été observées dans la région. Le
sex-ratio de cette pathologie demeure largement inférieur à 1 (0,29).
Tableau XX - 1 Cancer de la Thyroïde (moyennes annuelles sur la période 2004-2006)
Effectif
Taux Brut
Taux Standardisé*
Homme
25
1
1
Femme
85
3,5
3,3
* Population mondiale de référence
AGE DES MALADES
C’est une pathologie qui touche un peu plus tôt la femme avec des moyennes d’âge de 46,7
et 52,3 ans (p= 0,01). Toujours, chez la femme, les patientes âgées de moins de 35 ans constituent un
fort pourcentage de 23%. (30% lors de la période 1999-2003).
Figure XX - 1 Cancer de la Thyroïde : Age en fonction du sexe 2004-2006
45
40
Homme
35
Femme
25
20
15
10
5
0
04
5 - 10 - 15 - 20 - 25 - 30 - 35 - 40 - 45 - 50 - 55 - 60 - 65 - 70 - 75 - 80+
9
14
19
24
29
34
39
44
49
54
59
64
69
74
79
Age
103
◗
cas
30
TAUX SPÉCIFIQUES PAR CLASSE D’ÂGE
Figure XX - 2 Cancer de la Thyroïde : Incidences spécifiques par tranches d’âge en fonction
du sexe (2004-2006)
100
Echelle Log
Homme
Femme
10
1
0,1
04
59
10 14
15 19
20 24
25 29
30 34
35 39
40 44
45 49
50 54
55 59
60 64
65 69
70 74
75 79
80+
Age
EVOLUTION ENTRE 1994 ET 2006
Selon l’analyse Joinpoint3 on peut noter dans les 2 sexes, entre 1994 et 2006, une augmentation annuelle de l’incidence standardisée (population mondiale). Toutefois, statistiquement, dans les
2 groupes, le CAMP n’est pas significativement différent de zéro.
Tableau XX - 2 Cancer de la Thyroïde. Changement Annuel Moyen en Pourcentage (CAMP);
Annual Percent Change (APC)
Début Période
Fin Période
CAMP
IC 95%
Homme
1994
2006
2,5%
[-0,1 à 5,2]
Femme
1994
2006
0,6%
[-2,1 à 3,3]
TYPE HISTOLOGIQUE
Tableau XX - 3 Cancer de la Thyroïde. Histologie en fonction du sexe (moyennes 2004-2006)
HOMME
Type
Adénocarcinome papillaire
Adénocarcinome médullaire
Adénocarcinome vésiculaire
Adénocarcinome papillaire et vésiculaire
Carcinome épidermoïde
Carcinome anaplasique
Carcinome SAI*
Malin SAI*
Sans preuve histologique
*SAI = Sans autres indications
◗ 104
FEMME
%
%
65,0
10,8
8,2
2,7
1,0
4,1
4,1
1,4
2,7
67,1
4,3
9,4
4,7
0,4
2,7
10,2
0,8
0,4
PROFIL CLINIQUE
Si on tient, uniquement, compte des cas dont l’extension a été précisée, les métastases d’emblée constituent un pourcentage relativement important 12,6%.
Tableau XX - 4 Thyroïde. (les 2 sexes) : Extension 2004-2006
Homme & Femme
Locale
Régionale
A distance
Non Précisée
97 (29,5%)
62 (18,8%)
23 (7%)
147 (44,7%)
COMPARAISONS INTERNATIONALES2
Figure XX - 3 Thyroïde. Homme : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Etats-Unis Columbia (Blanc)
Italie Ferrara
Polynésie Française
Korey Gwangju
Brésil Sao Paulo
Etats-Unis Hawaii
Algérie Sétif
Tunisie (Nord)
Irlande
Argentine, Bahia Blanca
Canada Prince Edward Island
Uganda (Kyadondo)
Inde Nagpur
0
1
2
3
4
5
6
7
Figure XX - 4 Thyroïde. Femme : Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Polynésie Française
Korey Gwangju
Italie Ferrara
Etats-Unis Los Angeles (Phillipaine)
Brésil Sao Paulo
Australie (Nord)
Etats-Unis San Francisco (Noire)
Algérie (Sétif)
Tunisie (Nord)
Bélarusse
Argentine Bahia, Blanca
Uganda Kayadondo
Inde Nagpur
5
10
15
20
25
30
35
40
105
◗
0
◗ 106
CHAPITRE XXI
LA MALADIE DE HODGKIN
Au cours de la période 2004-2006, le RCNT a recensé, dans le Nord du pays, une moyenne
annuelle de 95 cas de lymphomes Hodgkiniens. Comme lors des périodes précédentes (1994-1998
et 1999-2003), le sex-ratio demeure inférieur à 2 (1,5).
Tableau XXI - 1 Maladie de HODGKIN (moyennes sur la période 2004-2006)
Effectif
Taux Brut
Taux Standardisé*
Homme
57
2,3
2,2
Femme
37
1,5
1,4
* Population mondiale de référence
AGE DES MALADES
Comme lors des périodes précédentes, l’âge moyen du patient adulte s’avère significativement plus
élevé chez l’homme que chez la femme (40,8 ans versus 31,1 ans).
Figure XXI - 1 Maladie de HODGKIN : Age en fonction du sexe 2004-2006
30
25
Homme
Femme
15
10
5
0
04
5 - 10 - 15 - 20 - 25 - 30 - 35 - 40 - 45 - 50 - 55 - 60 - 65 - 70 - 75 - 80+
9
14
19
24
29
34
39
44
49
54
59
64
69
74
79
Age
107
◗
cas
20
TAUX SPÉCIFIQUES PAR CLASSE D’ÂGE
Figure XXI - 2 Maladie de HODGKIN : Incidences spécifiques par tranches d’âge
en fonction du sexe (2004-2006)
Homme
Echelle Log
10
Femme
1
0,1
04
59
10 14
15 19
20 24
25 29
30 34
35 39
40 44
45 49
50 54
55 59
60 64
65 69
70 74
75 79
80+
Age
EVOLUTION ENTRE 1994 ET 2006
Entre 1994 et 2006 et dans les 2 sexes, l’analyse Joinpoint3 n’a pas montré d’évolution significative de
l’incidence (standardisée monde).
Tableau XXI - 2 Maladie de HODGKIN Changement Annuel Moyen en Pourcentage
(CAMP); ANNUAL Percent Change (APC)
Début Période
Fin Période
CAMP
IC 95%
Homme
1994
2006
3,1%
[-0,2 à 6,4]
Femme
1994
2006
2,7%
[-0,1 à 5,6]
TYPE HISTOLOGIQUE
Tableau XXI - 3 Maladie de HODGKIN (les 2 sexes) : Histologie (moyennes 2004-2006)
TYPE
Lymphome hodgkinien SAI*
Lymphome hodgkinien à Cellularité Mixte
Lymphome hodgkinien Sclérose Nodulaire Phase Cellulaire
Lymphome hodgkinien Sclérose Nodulaire Grade I
Autres Lymphomes hodgkiniens
* Sans autres indications
◗ 108
HOMME
FEMME
30,8%
11,6%
48,3%
4%
5,2%
30,1%
8%
59,3%
1,7%
0,9%
COMPARAISONS INTERNATIONALES2
Figure XXI - 3 Maladie de HODGKIN : Homme Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence standardisée)
Italie (Biella)
Etats-Unis Maine
Israël
Tunisie, Sousse
Brésil (Cuiabá)
Australie (Nord)
Tunisie (Nord)
Espagne Cuenca
Etats-Unis Hawaii (Chinois)
Zimbabwe (Harare)
Pérou (Trujillo)
Etats-Unis New Mexico (Indien)
Thaïlande Lampag
0
1
2
3
4
5
6
7
8
Figure XXI - 4 Maladie de HODGKIN : Femme Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence standardisée)
Italie Parma
Israël Non Juive
Etats-Unis Vermont
Australie New South Wales
Brésil Sao Paulo
Uganda, Kyadondo
Tunisie (Nord)
Suisse Graubünden & Glarus
Pérou, Trujillo
Zimbabwe (Harare)
Etats-Unis Californie (Chinoise)
Japon Yamagata
Canada Nord Ouest
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
4
4,5
109
◗
0
◗ 110
CHAPITRE XXII
LYMPHOME MALIN NON HODGKINIEN
Pour les 2 sexes, les Lymphomes Malins Non Hodgkiniens (LMNH) représentent près de
4% de l’ensemble des tumeurs diagnostiquées. On note, comme lors des périodes précédentes, une
prédominance masculine avec un sex-ratio proche de 1,5.
Tableau XXII - 1 LMNH (moyennes annuelles sur la période 2004-2006)
Effectif
Taux Brut
Taux Standardisé*
Homme
133
5,4
5,5
Femme
92
3,8
3,8
* Population mondiale de référence
AGE DES MALADES
Les enfants, âgés de 0 à 14 ans, représentent 3,6% de l’ensemble des malades atteints par
cette pathologie. Les malades âgés de 60 ans et plus représentent 48% de l’ensemble des patients.
Figure XXII - 1 LMNH : Age en fonction du sexe 2004-2006
60
Homme
Femme
50
30
20
10
0
0 - 5 - 10 - 15 - 20 - 25 - 30 - 35 - 40 - 45 - 50 - 55 - 60 - 65 - 70 - 75 - 80+
4
9
14 19 24 29 34 39 44 49 54 59 64 69 74 79
Age
111
◗
cas
40
TAUX SPÉCIFIQUES PAR CLASSE D’ÂGE
Figure XXII - 2 LMNH : Incidences spécifiques par tranches d’âge en fonction du sexe
(2004-2006)
Homme
Femme
100
Echelle Log
10
1
0,1
04
5 - 10 - 15 - 20 - 25 - 30 - 35 - 40 - 45 - 50 - 55 - 60 - 65 - 70 - 75 - 80+
9
14
19
24
29
34
39
44
49
54
59
64
69
74
79
Age
EVOLUTION ENTRE 1994 ET 2006
Entre 1994 et 2006 et dans les 2 sexes, l’analyse Joinpoint3 n’a pas montré d’évolution significative de l’incidence (standardisée monde).
Tableau XXII - 2 LMNH Changement Annuel Moyen en Pourcentage (CAMP); ANNUAL
Percent Change (APC)
Début Période
Fin Période
CAMP
IC 95%
Homme
1994
2006
0,7
[-1,1 à 2,5]
Femme
1994
2006
0,7
[-1,9 à 3,3]
TYPE HISTOLOGIQUE
Les formes « agressives » constituent le pourcentage le plus important (LMNH à grandes
cellules : 45%).Toutefois, le RCNT continue à recenser de plus en plus les formes folliculaires. S’agit-il
d’une vraie évolution ou un simple problème de classification ?
Tableau XXII - 3 LMNH Histologie en fonction du sexe (moyennes 2004-2006)
Type
Lymphome à Grande Cellule
Lymphome à Petite Cellule
Lymphome SAI*
Burkitt
Lymphome Folliculaire
Autres Lymphomes
*SAI = Sans autres indications
◗ 112
Homme
Femme
%
%
45%
15%
32%
2%
3%
4%
45,7%
11,2%
34,4%
0,7%
5,1%
2,9%
COMPARAISONS INTERNATIONALES2
Figure XXII - 3 LMNH : Homme Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Etats-Unis Californie (Blanc )
Italie Varese
Israël Non Juif
Egypte Gharbiah
Australie Tasmania
Brésil Brasilia
Nouvelle Zélande
Etats-Unis Californie (Coréen)
Tunisie (Nord)
Algérie Sétif
Brésil (Cuiabá)
Bulgarie
Chine, Nangang
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
Figure XXII - 4 LMNH : Femme Comparaisons Internationales
&
Nord-Tunisie 2004-2006 (Incidence Standardisée)
Israël Non Juive
Italie Nord Est
Etats-Unis New Jersey
Australie (Sud)
Egypte Gharbiah
Brésil Sao Paulo
Polynésie Française
Canada Nord Ouest
Tunisie (Nord)
Tunisie (Sousse)
Brésil Cuiabá
Bulgarie
Chine, Nangang
2
4
6
8
10
12
14
16
113
◗
0
◗ 114
CHAPITRE XXIII
LES CANCERS DE L’ENFANT
Entre 2004 et 2006, le RCNT a recensé, chez l’enfant âgé de moins de 15 ans, une moyenne
annuelle de 115 cas. Le rapport de masculinité est de 1,3.
Tableau XXIII - 1 Cancers de l’enfant (moyennes sur la période 2004-2006)
Effectif
Taux Brut
Garçon
65
10,9 cas /100000
Fille
49
8,7 cas /100000
AGE DES MALADES
Figure XXIII - 1 Cancers de l’enfant : répartition de l’âge en fonction du sexe
(moyennes 2004-2006)
Garçon
Fille
80
70
60
50
40
30
20
10
0
0 - 4 ans
5 - 9 ans
10 - 14 ans
Age
115
◗
Cas
DISTRIBUTION PAR GROUPES DIAGNOSTIQUES
Le profil épidémiologique des cancers de l’enfant tunisien demeure peu différent de ce qu’on
observe en Occident (les leucémies occupent la première place devant les tumeurs cérébrales).
Toutefois, on continue à noter les mêmes caractéristiques propres :
• Le cancer du nasopharynx a une incidence relativement élevée (4 cas / 1.000.000 enfants par
an).
• Les rétinoblastomes sont, aussi, relativement fréquents.
Tableau XXIII - 2 Cancers de l’enfant : classification en fonction du sexe
(moyennes 2004-2006)
Type
Leucémies
Système nerveux central
Lymphome malin Hodgkinien
Lymphomes malins non Hodgkiniens
Tumeurs du rein
Carcinomes
Tumeurs osseuses
Système nerveux sympathique
Tumeurs des tissus mous
Rétinoblastomes
Autres
Malin SAI*
Tumeurs du foie
Tumeurs germinales
Thyroïde
*SAI = Sans autres indications
◗ 116
Garçon
Fille
%
<
27,9%
11,2%
8,1%
10,1%
4,5%
6,5%
10,1%
2%
7,6%
2,5%
3%
4%
0,5%
1%
1%
26,8%
15,4%
6%
3,2%
7,3%
7,3%
6%
2,6%
7,4%
2,7%
4%
4,7%
0,6%
5,3%
0,7%
CHAPITRE XXIV
PROJECTIONS A L’HORIZON 2024
(Rappel)
Dans le cadre de la précédente publication (1999-2003), l’équipe du Registre des Cancers
Nord-Tunisie a fait un travail de projection pour estimer le nombre de cas de plusieurs localisations
et de leurs taux d’incidence (dans le Nord du pays) à l’horizon de 2024.
Les projections ont été basées sur les cas observés dans le Nord du pays (entre 1994 et 2003)
et en utilisant le modèle âge-période-cohorte. Cette modélisation est une régression de Poisson,
élément de la famille des modèles linéaires généralisés, dont la variable à expliquer est le nombre de
cas et dont les variables explicatives sont l’âge au moment du diagnostic, la période du diagnostic et
la cohorte de naissance (génération). Ce modèle peut-être complet (âge-période-cohorte « APC »)
ou partiel (Age-période « AP » ; Âge cohorte « AC » ;)
Dans l’actuelle publication, l’équipe du RCNT a jugé utile de reprendre, dans un chapitre
dédié, les principaux résultats de cette étude de projection.
Population Tunisienne : Une croissance faible et un vieillissement qui se
poursuit
En 2024, en supposant que l’indice de fécondité se maintient, la Tunisie compterait environ 12
millions d’habitants, soit 3 millions de plus qu’en 1994. En 2024, 15,2% des habitants seraient âgés de
60 ans ou plus, contre 8,3% en 1994. La part des enfants (0 à 14 ans) diminuerait, de 35% en 1994 à
21% en 2024. Il semblerait que le vieillissement est inéluctable.
Tableau XXIV - 1 Population Tunisienne (les 2 sexes) 1994 et 2024 Estimation INS5
1994
2024
0- 4 ans
5-14 ans
15 -59 ans
> = 60 ans
11%
6,8%
23,8%
14,6%
56,9%
63,3%
8,3%
15,2%
Toutes localisations : homme, femme (Nord –Tunisie)
Tableau XXIV - 2 Toutes Localisations - Homme - : Nombre de cas annuel observé et estimé
en fonction des périodes. Incidence brute estimée en fonction des périodes
Nombre de cas annuel
moyen estimé par le
modèle AC
Intervalle de
prédiction à 95%
selon le modèle AC
Incidence Brute
selon le modèle
AC
Intervalle de prédiction de l'incidence brute selon le
modèle AC
2283
2851
-
2282
2795
3380
4100
5095
6510
(2159 - 2406)
(2654 - 2936)
(3085 - 3675)
(3579 - 4620)
(4251- 5939)
(5191 - 7829)
101,25
117,30
133,43
154,26
182,58
222,66
(95,79 - 106,75)
(111,39 - 123,22)
(121,79 - 145,08)
(134,66 - 173,83)
(152,33 - 212,83)
(152,79 - 230,43)
117
◗
1994-1998
1999-2003
2004-2008
2009-2013
2014-2018
2019-2024
Nombre de
cas moyen
Observé
Tableau XXIV - 3 Toutes Localisations - Femme - : Nombre de cas annuel observé et estimé
en fonction des périodes. Incidence brute estimée en fonction des périodes
Nombre
moyende cas
Observé
1994-1998
1999-2003
2004-2008
2009-2013
2014-2018
2019-2024
Nombre de cas
Intervalle de
annuel moyen estimé prédiction à 95%
par le modèle AC
selon le modèle AC
1702
2165
-
1706
2157
2608
3162
3828
4670
(1600 - 1812)
(2034 - 2281)
(2357
(2726
(3152
(3673
-
2859)
3597)
4504)
5688)
Incidence Brute
selon le modèle
AC
Intervalle de prédiction de l'incidence
brute selon le modèle AC
78,58
93,04
102,88
117,65
134,53
129,57
(73,70 - 83,47)
(87,73 - 98,39)
(92,98 - 112,79)
(101,43 - 133,84)
(110,77 - 158,28)
(101,91 - 157,82)
Les Principales Incidences en augmentation (Nord –Tunisie)
Prostate
Tableau XXIV - 4 Prostate Nombre de cas annuel observé et estimé
en fonction des périodes. Incidence brute estimée en fonction des périodes
1994-1998
1999-2003
2004-2008
2009-2013
2014-2018
2019-2024
Nombre
moyen de
cas Observé
Nombre de cas
annuel moyen
estimé par le
modèle AC
149
197
-
148
196
263
325
412
547
Intervalle de
Incidence
Intervalle de prédiction
prédiction à 95% Brute selon le
de l'incidence brute
selon le modèle AC
modèle AC
selon le modèle AC
(129
(174
(211
(226
(232
(223
-
166)
219)
314)
424)
591)
872)
6,57
8,23
10,38
12,23
14,76
18,71
(5,72 - 7,37)
(7,30 - 9,19)
(8,33 -12,40)
(8,50 - 15,95)
(8,31 - 21,18)
(6,56 - 25,67)
Poumon (Homme & Femme)
Tableau XXIV - 5 Poumon - Homme : Nombre de cas annuel observé et estimé
en fonction des périodes. Incidence brute estimée en fonction des périodes
Nombre
moyen de cas
Observé
1994-1998
1999-2003
2004-2008
2009-2013
2014-2018
2019-2024
◗ 118
497
612
-
Nombre de cas
annuel moyen
estimé par le
modèle AC
497
613
758
981
1327
1858
Intervalle de
Incidence
Intervalle de prédiction
prédiction à 95% Brute selon le de l'incidence brute
selon le modèle AC modèle AC
selon le modèle AC
(447 - 547)
(637 - 670)
(632 - 883)
(739 - 1223)
(876 - 1777)
(1018 - 2699)
22,05
25,73
29,92
36,91
47,55
63,55
(19,83
(26,73
(24,95
(27,80
(31,39
(29,96
-
24,27)
28,12)
34,86)
46,02)
63,68)
79,44)
Tableau XXIV - 6 Poumon - Femme : Nombre de cas annuel observé et estimé
en fonction des périodes. Incidence brute estimée en fonction des périodes
Nombre de cas
Intervalle de
Incidence
Intervalle de prédiction
Nombre de
annuel moyen
prédiction à 95% Brute selon le
de l'incidence brute
cas Observé estimé par le modèle
selon le modèle AC modèle AC
selon le modèle AC
AC
1994-1998
1999-2003
2004-2008
2009-2013
2014-2018
2019-2024
33
53
-
33
51
73
101
136
185
(25 - 40)
(40 - 61)
(51 - 95)
(56 - 146)
(53 - 220)
(9 - 360)
1,52
2,20
2,88
3,76
4,78
5,13
(1,15 (1,73 (2,01 (2,08 (1,86 (0,25 -
1,84)
2,63)
3,75)
5,43)
7,73)
9 99)
Côlon (Homme & Femme)
Tableau XXIV - 7 Côlon - Homme : Nombre de cas annuel observé et estimé
en fonction des périodes. Incidence brute estimée en fonction des périodes
1994-1998
1999-2003
2004-2008
2009-2013
2014-2018
2019-2024
Nombre
moyen de
cas Observé
Nombre de cas
annuel moyen
estimé par le
modèle AC
70
124
-
69
123
210
346
559
894
Intervalle de
Incidence
prédiction à 95% Brute selon le
selon le modèle AC modèle AC
(58 - 81)
(104 - 141)
(166 - 254)
(240 - 452)
(330 - 787)
(430 - 1358)
3,06
5,16
8,29
13,02
20,03
30,58
Intervalle de
prédiction de
l'incidence brute
selon le modèle AC
(2,57 - 3,59)
(4,36 - 5,92)
(6,55 - 10,02)
(9,03 - 17,00)
(11,82 - 28,20)
(12,66 - 39,97)
Tableau XXIV - 8 Côlon - Femme : Nombre de cas annuel observé et estimé
en fonction des périodes. Incidence brute estimée en fonction des périodes
Nombre de cas
annuel moyen
estimé par le
modèle AC
65
106
-
64
105
164
254
387
588
Intervalle de
Intervalle de
Incidence
prédiction à 95%
prédiction de
Brute selon le
selon le modèle
l'incidence brute selon
modèle AC
AC
le modèle AC
(52 - 75)
(89 - 121)
(123 - 206)
(155 - 352)
(178 - 596)
(165 - 1011)
2,95
4,53
6,47
9,45
13,60
16,31
(2,40 - 3,45)
(3,84 - 5,22)
(4,85 - 8,13)
(5,77 - 13,10)
(6,26 - 20,95)
(4,58 - 28,05)
119
◗
1994-1998
1999-2003
2004-2008
2009-2013
2014-2018
2019-2024
Nombre
moyen de cas
Observé
Rectum (Homme & Femme)
Tableau XXIV - 9 Rectum - Homme : Nombre de cas annuel observé et estimé
en fonction des périodes. Incidence brute estimée en fonction des périodes
Nombre
moyen de cas
Observé
Nombre de cas
annuel moyen
estimé par le
modèle AC
63
100
-
62
101
162
251
393
624
1994-1998
1999-2003
2004-2008
2009-2013
2014-2018
2019-2024
Intervalle de
Incidence
Intervalle de prédiction
prédiction à 95%
Brute selon le de l'incidence brute
selon le modèle
modèle AC
selon le modèle AC
AC
(50 - 75)
(84 - 119)
(111 - 213)
(127 - 376)
(127 - 659)
(94 - 1154)
2,75
4,24
6,40
9,44
14,08
21,34
(2,22 - 3,33)
(3,53 - 4,99)
(4,38 - 8,41)
(4,78 - 14,15)
(4,55 - 23,62)
(2,77 - 33,97)
Tableau XXIV - 10 Rectum - Femme : Nombre de cas annuel observé et estimé
en fonction des périodes. Incidence brute estimée en fonction des périodes
Nombre
moyen de cas
Observé
58
83
-
1994-1998
1999-2003
2004-2008
2009-2013
2014-2018
2019-2024
Nombre de cas
annuel moyen
estimé par le modèle
AC
79
109
145
195
265
367
Intervalle de
prédiction à 95%
selon le modèle AC
Incidence
Brute selon le
modèle AC
Intervalle de
prédiction de
l'incidence brute
selon le modèle AC
(66 - 93)
(92 - 127)
3,64
4,70
5,72
7,26
9,31
10,18
(3,04 - 4,28)
(3,97 - 5,48)
(4,38 - 7,06)
(4,80 - 9,67)
(5,20 - 13,42)
(4,61 - 15,76)
(111
(129
(148
(166
- 179)
- 260)
- 382)
- 568)
Sein (Femme)
Tableau XXIV - 11 Sein - Femme : Nombre de cas annuel observé et estimé
en fonction des périodes. Incidence brute estimée en fonction des périodes
Nombre
moyen de cas
Observé
1994-1998
1999-2003
2004-2008
2009-2013
2014-2018
2019-2024
◗ 120
470
651
-
Nombre de cas
annuel moyen
estimé par le modèle
AC
Intervalle de
prédiction à 95%
selon le modèle AC
Incidence Brute
selon le modèle
AC
468
651
843
1099
1415
1821
(420 - 516)
(590 - 711)
21,56
28,08
33,26
40,89
49,73
50,53
(709 - 977)
(838 - 1359)
(961 - 1868)
(1074 - 2569)
Intervalle de prédiction
de l'incidence brute
selon le modèle AC
(19,35
(25,45
(27,97
(31,18
(33,77
(29,80
-
23,77)
30,67)
38,54)
50,57)
65,65)
71,28)
Thyroïde (Femme)
Tableau XXIV - 12 Thyroïde - Femme : Nombre de cas annuel observé et estimé
en fonction des périodes. Incidence brute estimée en fonction des périodes
1994-1998
1999-2003
2004-2008
2009-2013
2014-2018
2019-2024
Nombre
moyen de
cas Observé
Nombre de cas
annuel moyen
estimé par le
modèle AC
63
87
-
62
86
115
153
205
277
Intervalle de
prédiction de
l'incidence brute
selon le modèle AC
Intervalle de
Incidence
prédiction à 95% Brute selon le
selon le modèle AC modèle AC
(48 - 77)
(68 - 105)
(72
(65
(43
(28
-
158)
242)
367)
555)
2,86
3,71
4,54
5,69
7,20
7,69
(2,21 - 3,55)
(2,93 - 4,53)
(2,84 - 6,23)
(2,42 - 9,00)
(1,51 - 12,90)
(0,78 - 15,40)
Endomètre
Tableau XXIV - 13 Endomètre : Nombre de cas annuel observé et estimé
en fonction des périodes. Incidence brute estimée en fonction des périodes
Nombre de cas
Nombre
Intervalle de
Incidence
annuel moyen
moyen de cas
prédiction à 95% Brute selon le
estimé par le modèle
Observé
selon le modèle AC
modèle AC
AC
1994-1998
1999-2003
2004-2008
2009-2013
2014-2018
2019-2024
39
63
38
62
100
164
270
449
(28 - 47)
(48 - 76)
(63
(73
(63
(26
-
136)
255)
478)
872)
1,75
2,67
3,94
6,10
9,49
12,46
Intervalle de
prédiction de
l'incidence brute
selon le modèle AC
(1,29 - 2,16)
(2,07 - 3,28)
(2,49 - 5,37)
(2,72 - 9 49)
(2,21 - 16,80)
(0,72 - 24,19)
Les Principales Incidences en baisse (Nord –Tunisie)
Nasopharynx (Homme & Femme)
Tableau XXIV - 14 Nasopharynx - Homme : Nombre de cas annuel observé et estimé
en fonction des périodes. Incidence brute estimée en fonction des périodes
1994-1998
1999-2003
2004-2008
2009-2013
2014-2018
2019-2024
78
74
-
Nombre de cas
annuel moyen estimé
par le modèle
AC
78
70
62
77
51
50
Intervalle de
Incidence
prédiction à 95% Brute selon le
selon le modèle AC
modèle AC
(61 - 94)
(55 - 85)
(41 - 84)
(39 - 114)
(18 - 85)
(9 - 91)
3,46
2,94
2,45
2,90
1,83
1,71
Intervalle de prédiction
de l'incidence brute
selon le modèle AC
(2,70
(2,31
(1,62
(1,48
(0,65
(0,26
-
4,17)
3,57)
3,04)
4,29)
3,05)
2,68)
121
◗
Nombre
moyen de
cas Observé
Tableau XXIV - 15 Nasopharynx - Femme : Nombre de cas annuel observé et estimé
en fonction des périodes. Incidence brute estimée en fonction des périodes
Nombre de cas
annuel moyen
estimé par le
modèle AC
Nombre de
cas Observé
31
34
-
1994-1998
1999-2003
2004-2008
2009-2013
2014-2018
2019-2024
Intervalle de
Incidence
prédiction à 95% Brute selon le
selon le modèle AC modèle AC
32
33
34
34
34
34
(22 - 41)
(23 - 43)
(22 - 46)
(19 - 49)
(15 - 53)
(5 - 63)
1,47
1,42
1,34
1,27
1,19
0,94
Intervalle de prédiction
de l'incidence brute
selon le modèle AC
(1,01
(0,99
(0,87
(0,71
(0,88
(0,14
-
1,89)
1,85)
1,81)
1,82)
1,86)
1,75)
Col de l’utérus
Tableau XXIV - 16 Col utérin - Nombre de cas annuel observé et estimé
en fonction des périodes. Incidence brute estimée en fonction des périodes
Nombre
moyen de cas
Observé
1994-1998
1999-2003
2004-2008
2009-2013
2014-2018
2019-2024
Nombre de cas
annuel moyen
estimé par le modèle
AC
105
112
-
102
113
119
127
135
145
Intervalle de
prédiction à 95%
selon le modèle AC
(84 - 120)
(94 - 133)
(86
(75
(60
(41
-
152)
179)
211)
249)
Incidence Brute
selon le modèle
AC
4,70
4,87
4,69
4,73
4,74
4,02
Intervalle de prédiction de
l'incidence brute selon le
modèle AC
(3,87
(4,05
(3,39
(2,79
(2,11
(1,14
-
5,53)
5,74)
6,00)
6,66)
7,42)
6,91)
Estomac (Homme & Femme)
Tableau XXIV - 17 Estomac - Homme - : Nombre de cas annuel observé et estimé
en fonction des périodes. Incidence brute estimée en fonction des périodes
Nombre moyen
de cas Observé
1994-1998
1999-2003
2004-2008
2009-2013
2014-2018
2019-2024
◗ 122
115
123
-
Nombre de cas
annuel moyen
estimé par le
modèle AC
Intervalle de
Incidence
prédiction à 95% Brute selon le
selon le modèle AC modèle AC
Intervalle de prédiction
de l'incidence brute
selon le modèle AC
114
125
135
146
162
(96 - 133)
(105 - 145)
(97 - 174)
(83 - 209)
(65 - 260)
5,06
5,25
5,33
5,49
5,81
(4,26
(4,41
(3,83
(3,12
(2,33
188
(37 - 339)
6,43
(1,09 - 9,98)
-
5,90)
6,09)
6,87)
7,87)
9,32)
Tableau XXIV - 18 Estomac - Femme - : Nombre de cas annuel observé et estimé
en fonction des périodes. Incidence brute estimée en fonction des périodes
Intervalle de prédiction de
l'incidence brute selon le
modèle AC
(2,58
(2,80
(2,64
(2,42
(2,18
(1,61
-
3,55)
3,84)
4,06)
4,50)
4,99)
4,63)
123
◗
1994-1998
1999-2003
2004-2008
2009-2013
2014-2018
2019-2024
Nombre de cas
Incidence
Intervalle de
Nombre moyen de
annuel moyen
prédiction à 95% Brute selon le
cas Observé
estimé par le modèle selon le modèle AC modèle AC
AC
68
66
(56 - 77)
3,04
76
77
(65 - 89)
3,32
85
(67 - 103)
3,35
93
(65 - 121)
3,46
102
(62 - 142)
3,58
112
(58 - 167)
3,11
◗ 124
ANNEXE 1
TERMES STATISTIQUES
Cas incident (nouveau cas) : nouvelle tumeur maligne diagnostiquée chez une personne qui
réside dans la région couverte par le registre.
Date d’incidence : la date de la première consultation ou d’hospitalisation pour le cancer en
question. Quand on ne dispose pas de cette date, on considère celle du premier rapport histologique
mentionnant le mot «cancer ».
Pour les cas découverts à l’autopsie ou notifiés seulement par les certificats de décès, on prend en
compte la date du décès.
Taux brut d’incidence (Tb) :
Pour une période donnée on a :
Nombre de nouveaux cas
Tb = ----------------------------------- x 100.000
Population à risque
Où :
Population à risque : population masculine ou féminine de la région couverte par le registre.
Il faut préciser que le taux brut est souvent exprimé pour 100.000 personnes sur une base annuelle.
Taux spécifique par tranche d’âge (ai) : c’est le taux pour 100.000 personnes en divisant le
nombre de nouveaux cas dans une classe d’âge (ri) par le nombre correspondant de personnesannées exposées (ni)
ai= (ri / ni) x 100.000
Taux standardisé sur l’âge (TSA) : c’est le taux théorique qui aurait été obtenu si les taux spécifiques observés (ai) étaient appliqués à une population standard appelée population de référence.
Dans ce rapport, on a utilisé la Population Mondiale de Référence proposée par Segi en 1960 et
modifiée par Doll et coll en 1966.
TSA = (Σaip i) / Σpi
Où :
pi = classe d’âge de la Population Mondiale de Référence
◗
125
Taux cumulé (0-74) : c’est la somme, pour chaque année d’âge, des taux d’incidence spécifiques,
en prenant de la naissance à 74 ans pour le taux 0-74. Ce taux est habituellement exprimé sous
forme d’un pourcentage plutôt que pour 100.000.
L’indice i varie de 1 à 15 car il y a 15 classes d’âge de 5 ans dans l’intervalle 0-74 ans ;
Risque cumulé (0-74) :
100 x [ 1- exp(- Taux cumulé (0-74) /100)]
Ratio Standardisé d’Incidence (RSI) : il s’agit d’une comparaison entre un nombre de cas observés et attendus :
(O/E ) x 100
Où :
O : nombre de cas observés
E (expected en anglais) : nombre de cas attendus qui est calculé en appliquant les taux par âges spécifiques de la population du Nord de la Tunisie à la population étudiée, par exemple, la population d’un
gouvernorat donné.
Où :
A
A
ei =
i =1
ai ni / 100.000
i =1
ei, le nombre de cas attendus dans la classe d’âge i, est le produit du taux spécifique et du nombre
de personnes dans la classe d’âge i dans la population
Le ratio standardisé (M) est calculé en comparant le nombre de cas observé Sri avec celui attendu
A
M=
A
ri
i =1
A
=
A
ei
i =1
ri
i =1
ai ni/100.000
i =1
Ce ratio est exprimé sous forme de pourcentage en multipliant par 100.
La Régression JOINPOINT
L’analyse de régression Joinpoint identifie les points correspondant à un changement statistiquement
significatif dans une série temporelle après transformation logarithmique. L’analyse de régression
Joinpoint sélectionne le modèle présentant le meilleur ajustement et identifie le nombre de points de
jonction statistiquement significatifs à l’aide de tests de permutation effectués sur un échantillon tiré
selon la méthode Monte-Carlo.
Le logiciel Joinpoint est disponible gratuitement à l’adresse suivante : <http://srab.cancer.gov/joinpoint/>
◗ 126
ANNEXE I1
ABREVIATIONS
Changement annuel moyen en Pourcentage
Centre Hospitalo-universitaire
Classification Internationale des Maladies - Oncologie
Centre Internationale de la Recherche sur le Cancer
Hôpital Régional
Institut National de la Statistique
Institut National de la Santé Publique
Institut Sala AZAIZ
Jonction Recto-Sigmoïdienne, Rectum, Canal anal et Anus
Lèvre Cavité Buccale, Pharynx Hypopharynx
Lymphomes Malins Non Hodgkiniens
Organisation Mondiale de la Santé
Registre des Cancers Nord Tunisie
Spino & Baso Cellulaire de la Peau
Undifferenciated Carcinoma Of Nasopharyngeal Type
127
◗
CAMP
CHU
CIM-O
CIRC
HR
INS
INSP
ISA
JRCA
LCBPH
LMNH
OMS
RCNT
SBCP
UCNT
REFERENCES
◗ 128
1
Parkin D.M.,Chen V.W.,Ferlay J., Galceran J.,Storm H.H.et Whelan S.L. Comparabilité
et Contrôle de Qualité dans l’Enregistrement des Cancers. Rapport Technique du
CIRC N° 19 Lyon, 1996
2
Curado. M. P., Edwards, B., Shin. H.R., Storm. H., Ferlay. J., Heanu. M. and Boyle. P., eds
(2007). Cancer Incidence in Five Continents,Vol. IX. IARC Scientific Publications No.
160, Lyon, IARC.
3
<http://srab.cancer.gov/joinpoint/>.
4
Situation du cancer en France en 2011 INCA France www.e-cancer.fr
5
Institut National de la Statistique INS www.ins.tn
6
Registre des Cancers NORD-TUNISIE (Données 1999-2003; Evolution 1994-2003;
Projections à l’horizon 2024) Iriscom Janvier 2009
7
World Cancer Research Fund (WCRF)/American Institute for Cancer Research
(AICR), « Food,nutrition, physical activity, and the prevention of cancer: a global
perspective ». Washington DC:AICR 2007. 517 p.
8
Etude de la surcharge pondérale et de l’obésité dans une population d’enfants et
d’adolescents scolarisés en milieu urbain à Sousse en Tunisie
R Gaha, H Ghanem, I Harrabi, A Ben Abdelaziz, F Lazreg, A Hadj Fredj
Archives de Pédiatrie,Volume 9 Issue 6 june 2002, Pages 566-571
◗
131
Achevé d’imprimer sur les presses de
FINZI USINES GRAPHIQUES
Août 2012
◗ 132
Sce d’Epidémiologie, Biostatistique et Informatique Médicale
ISA Bv. du 9 Avril Bab Saadoun 1006 Tunis - Tunisie
Tél. : 216 71 577 885 - Fax : 216 71 574 725
E-mail : [email protected]