Animation Le chien jaune de Mongolie
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Animation Le chien jaune de Mongolie
Ecole et cinéma 59 Animation Cycle 3 Le chien jaune de Mongolie De Byambasuren Davaa, Allemagne-Mongolie, couleurs, 2005, 93mn 1) Généralités Le chien jaune de Mongolie est le deuxième film de Byambasuren Davaa à avoir une reconnaissance internationale après L’histoire du chameau qui pleure (2004, désert de Gobi). La cinéaste a terminé ses études cinématographiques, en Allemagne, dans une section documentaire, ce qui explique la coproduction germano-mongole, déjà en place pour son précédent film. Pas d’acteurs professionnels : c’est la famille Batchuluun qui est filmée ; il n’y a donc pas de direction d’acteurs, et très peu de dialogues. Le film s’inscrit donc dans le genre documentaire, mais c’est aussi une fiction car il est adapté de La caverne du chien jaune, conte mongol de Gantuya Lhagva . 2) Préparer ou ne pas préparer les élèves à la séance Le chien jaune de Mongolie est un film qui par sa facilité de réception peut-être ou non préparé avant la projection. Ses valeurs universelles, le monde de l’enfance, l’aspect documentaire, les dialogues parcimonieux sont autant d’atouts pour une réception immédiate du film. Et d’ailleurs, grâce à cela , on peut miser sur l’effet de découverte (aller en salle sans connaître le film et se laisser guider par l’inconnu du film). Il est vrai que le jeune public est habitué aux bandes annonces , mi-horizon d’attente/mi-démarche commerciale, après lesquelles le film est parfois décevant car il ne propose pas plus d’effets. Lorsque le jeune public va en salle, il connaît déjà le film, à la limite il va pour le reconnaître. Si La nuit du chasseur nécessite une préparation, Le chien jaune de Mongolie est un film à lecture immédiate. Cela dit avec l’affiche, on peut proposer quelques pistes Carole Morel, coordinatrice départementale Ecole et cinéma 59 Inspection Académique du Nord, 2009/2010 pour entrer dans le film : les personnages, le paysage, le rapport entre les personnages et le paysage( immensité, mais personnages au premier plan), la différence entre le titre et le chien que l’on voit (un chien jaune, ça existe ?) (géographie, costumes, conte…) Après la séance, en sortant de la salle: 3) Le catalogue d’images de la classe Demander aux élèves de parler de leur ressenti, de citer une image du film importante pour eux. Faire la liste des différentes images citées par les élèves pour travailler ultérieurement en classe. En classe: Cette liste d’images constitue l’album d’images propre à cette classe. Au tableau, on note les images communes à plusieurs élèves, et celles qui sont uniques. Pour celles qui sont identiques :pourquoi (couleurs, représentation, mouvement, musique, effet produit...)?Qu’estce qui semble important à ce moment-là (histoire, rapport entre les personnages...). Pour les images uniques (citées une seule fois par un élève): pourquoi?L’intérêt est de confronter ces images uniques avec l’ensemble de la classe afin de montrer que la réception d’un film est différente d’un spectateur à l’autre: il y a ce que l’on partage et il y a ce qui appartient à notre propre sensibilité. L’enseignant peut repérer ces images sur le DVD, et les remontrer aux élèves dans l’ordre chronologique. Les propositions d’images des élèves peuvent constituer un outil pour aborder la narration ou des entrées thématiques (cinématographiques//genre du film) 4) Des types de cinémas différents : comment les faire découvrir aux élèves Cinéma de fiction : demander à la classe de raconter l’histoire en 5 phrases simples et reconstituer ensuite avec eux le schéma narratif Situation de départ : retour d’une petite fille dans sa famille Elément transformateur : découverte par la petite fille d’un chien dans une grotte Actions : comment garder le chien malgré le refus du père Elément de résolution : disparition du petit frère sauvé par le chien Situation finale : chien admis dans la famille. Le conte s’insère dans le schéma narratif et constitue une histoire dans l’histoire : résumer le conte Carole Morel, coordinatrice départementale Ecole et cinéma 59 Inspection Académique du Nord, 2009/2010 Cinéma documentaire/ethnologique - les scènes de la vie quotidienne qui proposent des valeurs universelles (manger, dormir, jouer, travailler, aller à l’école, la vie en famille), mais inscrites dans un mode de vie différent (nature, élevage, chauffage, du lait au fromage, la yourte, maison tout en 1 ; l’essentiel est fabriqué sur place : la famille vit presque de façon autonome, à part quelques objets industriels – à quoi servent-ils ? Les animaux : domestiques et sauvages , statut du loup et du chien//à la culture occidentale. - Le conte : à quelle occasion est-il raconté ? Par qui ? Quelle ambiance à ce moment du film : lumière, décor, personnages, moment particulier de l’histoire ? Faire raconter ce conte aux enfants. - une enfance mongole:repérer les jeux enfantins, l’autonomie et la liberté des enfants, mais aussi la façon dont ils sont responsabilisés. - faire un tableau avec les tâches de chaque membre de la famille Une dimension spirituelle et esthétique : - les rites : qui les pratique, avec quels objets et ingrédients, à quelles occasions ? La religion bouddhiste : vision très naturelle et simple, complètement intégrée à la vie quotidienne : on ne joue pas avec Dieu, dit la petite sœur à son frère qui joue avec un bouddha en céramique… - la 1ère séquence ressemble à une estampe chinoise et pose une question sur la narration : à quel moment du film peut-elle bien appartenir ? Les réponses sont multiples car la séquence est très symbolisée : elle peut se situer avant l’histoire, comme un petit récit inaugural, ou après, s’il s’agit d’enterrer le chien de la famille. Ici, la séquence est à la fois esthétique et spirituelle puisque la question de la réincarnation est posée. - le cadrage, les couleurs : comment sont filmés les paysages du film ou certaines séquences très stylisées comme le démontage de la yourte qui devient une véritable expérience esthétique : précision et harmonie des gestes avec les tâches imparties à chacun, petits et grands ; la découverte de la structure en bois en plongée et qui ressemblent à des ombrelles de papier, le rond parfait de l’herbe jaunie qui symbolise le démontage de la yourte, le rythme particulier de la séquence. La bande-son du film propose un univers sonore au croisement de ces 3 genres cinématographiques. 5) Ressources Carole Morel, coordinatrice départementale Ecole et cinéma 59 Inspection Académique du Nord, 2009/2010 Propositions pédagogiques en fonction du déroulé du film sur le site de L’enfant et le 7ème art http://enfant7art.org/archives/Festival2007/Docs/Pdf72/LeChienJauneDeMongolie72.pdf - Analyse de la bande son, sur le site Les yeux verts : http://www.lesyeuxverts.com/scolaire/ecole10detailcorreze.php - Site du Lux deValence http://site-image.eu/?page=film&id=346 - Site de l’abc www.abc-lefrance.com/ Livre : présentation de la quatrième de couverture de L’histoire du chien jaune de Mongolie de M. Laboudigue en collaboration avec M. Laffon, de la Martinière jeunesse . Une fois n’est pas coutume, dans ce cas précis, c’est le 7 ème art qui inspire la littérature pour la jeunesse! En effet, cet album magnifiquement illustré de peintures et de collages, est inspiré d’un conte mongol qui a été adapté au cinéma par B. Davaa. Au delà de l’histoire de ce chien, recueilli en cachette, qui va sauver la vie du frère de l’héroïne, c’est à une présentation poétique de la vie du peuple mongol que se livre cet ouvrage. Carole Morel, coordinatrice départementale Ecole et cinéma 59 Inspection Académique du Nord, 2009/2010