validation méthodologique et clinique d`un nouveau dosage
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validation méthodologique et clinique d`un nouveau dosage
Présentation de F. ROUX VALIDATION MÉTHODOLOGIQUE ET CLINIQUE DUN NOUVEAU DOSAGE IMMUNORADIOMÉTRIQUE DE PSA LIBRE Présentation de François ROUX à partir de l'article paru dans I.B.S. (N. ROUX, E. LECHEVALIER, C. COULANGE, F. ROUX, Immunoanal. Biol. Spec. 1997 ; 12 : 89-94) 1. Introduction Lantigène spécifique de la prostate (PSA) est une protéinase de 240 acides aminés et dune masse moléculaire denviron 34 kD [15], qui joue un rôle majeur dans la liquéfaction du liquide séminal. Cest une enzyme essentiellement métabolisée par le foie [1], qui appartient au groupe des kalicréïnes, mise en évidence par les travaux de Wang [31] en 1979. Un des problèmes de linterprétation des taux sériques de PSA, en dehors de celui de la définition des standards [4, 12,28], vient du chevauchement des valeurs observées entre cancer de la prostate ( Ca-P) et hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) dans une zone (la "grey zone" des américains) allant de 4 à 10 ng/ml, pour plusieurs auteurs [2, 7, 20], voire plus bas, jusqu'à 2,9 ng/ml pour Colberg par exemple [10], ou 2,5 ng/ml pour Chen [8]. Dans le sérum, on sait quil est présent sous formes liées et libres [9, 18]. On distingue effectivement trois formes de PSA (Figure 1), le PSA libre (PSA-L) et le PSA lié à lAlpha-1-antichymotrypsine (PSA-ACT) retrouvés dans le sérum et reconnus par les différentes trousses de dosages, ainsi que le PSA lié à l'Alpha-2-macroglobuline (PSAAM) qui est immunologiquement inactif [17]. Stenman en 1991 [29], constatait déjà que la forme liée est prédominante en cas de Ca-P, doù lidée dutiliser le rapport R% = PSA-L x 100 / PSA-T pour aider, devant une pathologie prostatique, au diagnostic différentiel entre cancer et HBP et mieux poser l'indication des biopsies prostatiques. Dans un premier temps, nous avons effectué lexpertise méthodologique de la trousse Tandem-R free PSA développée par Hybritech et commercialisée en France par Immunotech. Ensuite, assurés des qualités analytiques de cette trousse, nous avons entrepris la validation clinique de ce nouveau paramètre, cest à dire une étude visant à démontrer que sa détermination apportera effectivement un plus au clinicien et à ses patients. Dans la continuité des articles les plus récents [6,14,24,25], nous ne nous sommes pas intéressés à linterprétation des taux sériques de PSA libre mais plutôt à celle de la proportion de PSA libre par rapport au PSA total, cest à dire au rapport R%. Il nous paraît essentiel de faire ce type détude avant dintroduire un nouveau paramètre, afin de situer ses propres résultats par rapport à la littérature, compte-tenu des conditions locales : trousses utilisées, études rétrospectives ou prospectives et surtout des conditions de recrutement des cliniciens avec lesquels on sera amené à travailler sur ce paramètre. 2. Matériel et Méthodes - FIGURE 1 - Les trois formes de PSA dans le sérum Ainsi, toutes les trousses de dosage du PSA sérique (sans autre spécification) dosent, en fait, le PSA total (PSA-T) [29], cest à dire la somme PSA-L + PSA-ACT. Notons à ce sujet, mais nous ne développerons pas ce thème dans cet article, que certaines trousses peuvent privilégier l'une ou l'autre de ces deux formes si elles ne sont pas "équimolaires" [16,30]. 2.1. Validation méthodologique de la trousse Tandem-R free PSA 2.1.1. Le dosage La trousse Tandem-R free PSA repose sur le principe de la technique "sandwich" sur phase solide. Les échantillons sont incubés pendant 4 heures avec une bille enrobée d'un anticorps monoclonal spécifique dirigé contre un déterminant antigénique de la molécule de PSA libre et, simultanément, avec un autre anticorps monoclonal, spécifique du 232 Revue de l'ACOMEN, 1998, vol.4, n°3 Validation méthodologique et clinique d'un nouveau dosage immunoradiométrique de PSA libre PSA libre, marqué à liode 125. Lincubation se fait à température ambiante sur un agitateur horizontal pendant 4 heures. Après lincubation, la bille est lavée pour éliminer lexcès danticorps marqué non lié. La radioactivité liée à la phase solide est mesurée sur un compteur γ. La courbe d'étalonnage, réalisée au moyen d'échantillons de PSA libre s'étend de 0 à 20 ng/ml. L'ensemble de ces étapes est résumé sur la Figure 2. - FIGURE 2 Protocole du dosage Tandem-R free PSA 2.1.2. Le contrôle de qualité PRÉCISION : Classiquement, la précision [21, 26] dun dosage est estimée à partir de la reproductibilité intra-essai et de la reproductibilité inter-essais qui inclut, en général, la reproductibilité inter-lots. Ces paramètres sont alors quantifiés par le coefficient de variation : CV% = Ecart − type moyenne x100= σ m x100 les internes de la trousse. Nous avons déterminé la valeur de chacun de ces pools dans chacune des séries à partir de léquation de la courbe d'étalonnage correspondante. La moyenne et l'écart-type, calculés cette fois-ci sur les seules concentrations, nous ont permis de calculer pour chaque pool, le coefficient de variation. EXACTITUDE : Nous lavons appréciée en déterminant lexactitude "relative" définie par Midgley [21] qui préconise pour ce faire lutilisation du test de dilution et du test de surcharge. - Reproductibilité intra-essai : Pour estimer la reproductibilité intra-essai, nous avons dosé 30 fois dans la même série, trois pools de sérums (sérum bas, sérum moyen, sérum fort) réalisés dans notre laboratoire. La moyenne et lécart-type, déterminés à partir de la radioactivité mesurée, nous ont permis de calculer, pour chacun des pools, le coefficient de variation. Nous avons également calculé les coefficients de variation à partir des concentrations. - Test de dilution : suivant la méthode classique, nous avons dosé, dans la même série, le sérum pur utilisé et ses dilutions dans le standard zéro de la trousse. La valeur mesurée pour le sérum pur, sert alors à la détermination des concentrations théoriques des dilutions. Nous avons réalisé ce test à partir d'un sérum dont la concentration avait été déterminée comme étant à l'intérieur de la courbe d'étalonnage. - Reproductibilité inter-essais et inter-lots : Dans 10 séries différentes, à partir de 3 lots différents, nous avons dosé nos trois pools de sérums et les contrô- - Test de surcharge : le standard 0 ng/ml a été surchargé, volume à volume, avec les différents points de gamme, puis les échantillons ont été dosés dans une même série. Revue de l'ACOMEN, 1998, vol.4, n°3 233 Présentation de F. ROUX SENSIBILITÉ - LIMITE DE DÉTECTION Le standard 0 ng/ml a été dosé 10 fois et le premier point de gamme, de concentration (C) = 0,49 ng/ml, 4 fois dans la même série. A partir de la moyenne des coups par minute (Cpm) mesurés (y) on a construit la droite y = f (C) reliant ces deux points. Alors, la limite de détection est obtenue en reportant la moyenne calculée des Cpm pour le standard 0 ng/ml + 2 écarts-types dans l'équation de cette droite. On obtient ainsi la plus petite concentration distincte de 0 ng/ml au risque de 5%. STABILITÉ DU TRACEUR Nous avons dosé les contrôles de la trousse, à réception, à la date de péremption indiquée par le fabriquant et 18 jours après. 2.2. Validation clinique 2.2.1. Population Nous avons inclu dans cette étude, 123 hommes dont le taux sérique de PSA total avant traitement était compris entre 2,5 et 10,0 ng/ml [8]. Chez 29 dentre eux, le diagnostic dadénocarcinome de la prostate (ADK) a été porté par biopsie. Leur âge était de 68 ± 6 ans et leur taux de PSA-T de 6,4 ± 3,8 ng/ml. Parmi les 94 patients souffrant dune hypertrophie bénigne de la prostate (diagnostic par biopsie et/ou après chirurgie), lâge était de 68 ± 2 ans et le taux de PSA-T de 5,4 ± 3,8 ng/ml. la spécificité (probabilité de trouver R% élevé si le sujet n'a pas de Ca-P, i.e a une HBP dans notre population) est Sp = VN / FP + VN. Ce raisonnement nous a permis de construire les courbes ROC (Receiver Operating Characteristic) [13] Sensibilité = f(1 Spécificité), aussi bien pour PSA-T que pour R%. 3. Résultats 3.1. Validation méthodologique PRÉCISION : Les coefficients de variation sont toujours inférieurs à 6%. Les résultats obtenus en inter-essais et inter-lots pour nos pools de sérums et pour les contrôles des trousses donnent des coefficients de variation qui ne dépassent pas 7%, même pour les valeurs les plus basses. Au total, la précision des dosages de PSA libre effectués avec la trousse Tandem-R free PSA est tout à fait satisfaisante. EXACTITUDE : Les résultats du test de dilution sont illustrés par la Figure 3, ceux du test de surcharge par la Figure 4. Ils mettent en évidence une très bonne linéarité du test de dilution et un pourcentage de récupération qui varie peu autour de 100%. 2.2.2. Dosages et calculs - PSA total Les taux sériques de PSA total ont été déterminés avec la trousse Tandem-R PSA produite depuis plusieurs années par Hybritech et commercialisée en France par Immunotech. - PSA libre Les taux sériques de PSA libre ont été déterminés avec la trousse Tandem-R free PSA dans le cadre de lexpertise méthodologique et clinique qui nous avait été confiée. - FIGURE 3 - Test de dilution - PSA libre / PSA total Le rapport R% = PSA-L x 100 / PSA-T a été calculé pour chaque patient à partir du même prélèvement dosé le même jour respectivement en PSA libre et en PSA total, chacun des résultats étant exprimé en ng/ml. 2.2.3. Sensibilité et spécificité clinique Les vrais positifs (VP) sont les patients présentant un R% inférieur au seuil choisi et un cancer et les vrais négatifs (VN), les patients présentant un R% supérieur ou égal au seuil et une HBP. Par complément, les faux négatifs (FN) ont un R% élevé et un cancer, alors que les faux positifs (FP) ont une HBP et un R% inférieur au seuil. Alors, la sensibilité (probabilité de trouver R% inférieur au seuil) si le sujet à un Ca-P est Se = VP / VP + FN tandis que - FIGURE 4 - Test de surcharge 234 Revue de l'ACOMEN, 1998, vol.4, n°3 Validation méthodologique et clinique d'un nouveau dosage immunoradiométrique de PSA libre SENSIBILITÉ - LIMITE DE DÉTECTION : A partir de la méthode décrite plus haut, on obtient une droite déquation y = 666 x + 537 avec une moyenne de 537 ± 54 cpm pour le standard 0. La limite de détection calculée est de 0,02 ng/ml. Cest cette valeur que nous avons fait ressortir sur les Figures 6 et 7 qui représentent la répartition des valeurs de R% obtenues chez les 123 patients testés : pour un R% < 17 on trouve essentiellement des Ca-P, au dessus surtout des HBP. STABILITÉ DU TRACEUR : Les résultats obtenus sur les contrôles des trousses aux trois dates testées montrent que la date préconisée par le fabricant est tout à fait licite. 3.2. Validation clinique COURBES ROC : La première question était de savoir si le PSA libre, ou plus exactement le rapport R%, était plus efficace que ce dont nous disposions déjà, à savoir le PSA-T, pour aider au diagnostic différentiel entre HBP et Ca-P. Les courbes ROC de ces deux paramètres (Figure 5) répondent clairement à la question posée : R% est plus efficace que PSA-T pour différencier HBP et Ca-P chez les patients ayant un taux sérique de PSA-T compris entre 2,5 et 10,0 ng/ml. La différence est plus nette que celle quobserve, par exemple, Bangma [2]. - FIGURE 6 Répartition des valeurs de R% par ordre chronologique - FIGURE 5 Courbes ROC du PSA total et du rapport PSA-L x 100 / PSA-T SEUIL DE DÉCISION : Bien conscients que nos échantillons sont de taille réduite, compte tenu de notre volonté de travailler de manière prospective et du court délai imparti à une expertise, nous avons choisi, sans aménagement "le point le plus près du coin gauche du diagramme" représentant la courbe ROC de R%. Ainsi, le meilleur compromis mathématique entre sensibilité et spécificité apparaît être une valeur de R% = 17 qui correspond à une sensibilité de 79% pour une spécificité de 84% [27]. Revue de l'ACOMEN, 1998, vol.4, n°3 - FIGURE 7 Répartition des valeurs de R% dans les HBP et les Ca-P étudiés 235 Présentation de F. ROUX 4. Discussion Nous lavons déjà souligné, ce seuil est très dépendant des conditions de notre étude. On peut noter cependant qu'il se situe dans la fourchette des valeurs déjà publiées [7, 23, 32]. Il sera probablement modifié et affiné dans les mois à venir lorsque la taille de nos échantillons sera plus importante et, ainsi, suffisante pour nous permettre de stratifier en fonction de lâge, du stade ou dautres paramètres cliniques. Il dépendra, bien évidemment, du compromis entre sensibilité et spécificité que lon recherchera, cest à dire de la stratégie associée à ce nouveau paramètre [19]. R% doit-il être un facteur de diagnostic précoce du cancer ou, au contraire, éviter des investigations coûteuses telles que la biopsie, en orientant, de manière fiable, vers le diagnostic de HBP ? Quel que soit le choix stratégique, le seuil de décision dépendra aussi du recrutement de la population, de lâge [3, 22], du stade des cancers [11], du volume des hypertrophies [25] au moment de la consultation chez lurologue qui demandera le premier dosage et enfin, il sera plus ou moins puissant en fonction de la taille des échantillons testés. A lheure actuelle, la tendance de notre équipe est de se limiter à remarquer, comme Albert Luderer [20], que lon ne trouve aucun cancer au delà de R% = 25 et, par conséquent, à ne pas proposer de biopsie au delà de cette valeur, étant bien entendu par ailleurs que le PSA total se situe entre 2,5 et 10 ng/ml. Sur notre population, cela économiserait 33% d'investigations complémentaires. 5. Conclusion La trousse Tandem-R free-PSA, produite par Hybritech, pour le dosage du PSA libre dans le sérum, présente sur le plan analytique, toutes les qualités que lon peut attendre dune bonne trousse de radioimmunodosage : la précision avec des coefficients de variation largement inférieurs à 10% aussi bien en intra-série qu'en inter-séries et en interlots, l'exactitude, avec une parfaite linéarité des tests de dilution et de surcharge, la sensibilité estimée à 0,02 ng/ml et une bonne stabilité du traceur. Sur le plan clinique, le dosage du PSA libre associé à celui du PSA total sous la forme du rapport R% = PSA-L x 100 / PSA-T, pour des patients dont le PSA-T est compris entre 2,5 ng/ml et 10 ng/ml, semble pouvoir contribuer efficacement au diagnostic différentiel entre cancer et hypertrophie bénigne de la prostate. Dans ces conditions, nous avons déterminé pour R% une valeur de 17 au dessous de laquelle, on trouve la majorité des Ca-P. Cependant, cette valeur ne représente, pour linstant, que le meilleur com- promis mathématique entre sensibilité et spécificité. Elle évoluera probablement, en fonction de la stratégie adoptée par les cliniciens : favoriser le dépistage des Ca-P ou éviter des explorations inutiles. Références bibliographiques 1. Agha AH, Schechter E, Roy JB, Culkin J. Prostate specific antigen is metabolized in the liver. J Urol 1996 ; 155 : 332-35 2. Bangma CH, Kranse R, Blijenberg BG, Schröder FH. The value of screening tests in the detection of prostate cancer. Part I : Results of a prospective evaluation of 1726 men. Urology 1995 ; 46 : 6, 773-778 3. Bangma CH, Kranse R, Blijenberg BG, Schröder FH. The value of screening tests in the detection of prostate cancer. Part II : retrospective analysis of free/total prostate-specific analysis ratio, age-specific reference ranges, and PSA density. Urology 1995 ; 46 : 6, 779-784 4. Brawer MK, Daum P, Petteway JC, Wener MH. 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