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Le Numéro : 2 fr. 60. ^ T Année 194î>. — N* 9. Vendredi 30 Novembre 1945. ^ JOURNAL OFFICIEL DE LA. RÉPUBLIQUE FRANÇAISE DÉBATS DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE CONSTITUANTE COMPTE RENDU IN EXTENSO DES SÉANCES DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE CONSTITUANTE QUESTIONS ECRITES ET RÉPONSES DES MINISTRES A CES QUESTIONS Abonnements à l'Édition des DÉBATS DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE CONSTITUANTE s F R A N C S , C O L O N I E S HT PAYIS DB P R O T E C T O R A T F R A N Ç A I S * 8 4 5 FR» ÉTRANGER » 3 2 0 flp. (pour tos pa/s astoràant uns réduction de 60 °/O sur l$s tarifé postaux) BT « S fss (pour tes autres pays). (Compte chèque postal : 1 0 0 . 9 7 , Paris.) JOINDRE LA DERNIÈRE BANDE aux renouvellements et réclamations SESSI<#N DIRECTION, RÉDACTION ET ADMINISTRATION QUAI VOLTAIRE, W• S I , PAMS-7* D E L'ASSEMBLËE N A T I O N A L E FOUR LES CHANGEMENTS D'ADRE88S AJOUTER B FRANCS CONSTITUANTE Séance du Jeudi 29 Novembre 1945* SOMMAIRE 1. — Procès-verbal. 2. — Excuses et congés. 3. — Nomination de la commission do la constitution, dos commissions générales el d« la commission do comptabilité. Scrutin pour la nomination de la com* mission des affaires étrangères, Passage k la discussion des articles. —f — A r t l* r : MM. le président, André Morloe. — Adoption. EXCUSES ET CONGES Art. 2 à 5 : adoption. Art. 6. M. Is président. MM. Gervolino et Sigrlst s'excusent de ne pouvoir assister a la Sur l'article : MM. André Marie, le rappor- séance de ce jour et demandent des conteur, René Coty, le président, Delachenal. gés. Amendement de M. René Coly: MM, lo Conformément à l'article 38 du règle* jgrésident, Lôulg Noguôres, René Coty. ~ ment, le bureau est d'avis d'accorder ces congés. Adoption de l'article 6. Il n'y a pas d'opposition Art. 7 et 8 : adoption. Adoption de l'ensemble de 1a proposition Les congés sont accordés. de résolution. 4. — \*flÛcation des pouvoirs (suilo). Gironde: adoption des conclusions d u i* bureau. Guyane : adoption des conclusions du S. — Nomination de la commission des affaires étrangères. — Résultat d u scrutin. 4» bureau, Marne : adoption des conclusions du 5* bu- S, — Commission d'enquête sur les opérations électorales du département d'Oran. — reau. Désignation des candidats. Oran: conclusions d u 0* buroau. IS. — Règlement de l'ordre d u jour. M. Maurice Lacroix, rapporteur. Amendement de M. Ouzcganc: M. Ouze- 11. — DépOt de propositions de loi «ano. 1 1 — Dépôt de propositions de résolution. Adoption des conclusion» du G* bureau tendant à nommer u n e commission d'enquête munio des pouvoirs judiciaires. PRESIDENCE DE M. FELIX GOUIN 6. — Procédure exceptionnelle pour l'examen La séance asi ouverte à quinze heures. des projets de loi urgents. — Dépôt, avec demande do discussion immédiate, d'une proposition de résolution. Suspension et repriso do la séance. ~ 1— 6» — Communicallon d u Gouvernement. MM. Vincent Auriol, ministre d'Etat; le président T. — Procédure exceptionnelle pour l'examen des projets d e loi urgents. — Discussion de la proposition de résolution. M. Gaston Defferre. rapporteur* —S— NOMINATION DE LA COMMISSION DB LA CONSTITUTION, DES COMMISSIONS QBNB* RALES ET DB LA COMMISSION DB COMP* TABILITE M. le président. L'ordre du jour appelle la nomination de la commission de la constitution, des commissions générales et de la commission de comptabilité. Conformément à l'article 17 du règle* ment, les listes électorales remises & la présidence par les bureaux des groupes ont été publiées à la suite du compte rendu in extenso de la séance du vendredi 23 novembre, et les listes des candidats aux commissions ont été publiées au Jour• nal officiel du 25 novembre. PROCES-VSRBAL Les délais prévus par l'article 17 sont M. Is président. Le procès-verbal de la séance du vendredi 23 novembre a été affi- expirés. ché et distribué. La présidence n'a reçu d'opposition qu'en ce qui concerne la liste des candiIl n'y o pas d'observation ?..• dats à la commission des affaires étranLe procès-verbal (est adopté. gères. * (M.) Kn conséquence, Je déclare membres de la commission de la constitution, des autres commissions générales et de la commission ds comptabilité, los candidats présentés par les groupes» < Ce sont: COMMISSION DB LA COKSTITUTIOK MM. Julien Alroldi, Jacques Arres-Lapoquc, Paul-Jean Bacon, Jacques Bardoux, fcasucl Uolsdon, Henri Bouret, Robert Bruyreel, Raoul Calas, René frottant, Joseph Gîroy, Pascal Copeau, Paul Coste-Floret, Pierre Cot, Pierre Courant, Michel Devèze, Etienne Fajori, Jacmies Fonlupt-asperaber, Frédéric-Dupont, Jean Geotfroy, Arthur Clovoni, Maurice Guérin. PtoTe-Emm*h1ie! Culllet, Claude Guyot, Pierre Hervé, Auguste Hugonrvior, Francis Leenhardt, Lêçn de Lcpcrvanche, André Marie, François de Menthon, Guy Mollet, Robert Montillot,' Louis Noguùres. Mme Germaine Peyroles, MM. André Philip, Jean Pronteau, Mme Gilberte Roca, M. Robert Sa 1 mon, Mme Alice Sportlsse, MM. nenrl Teitgen, Paul VaienMao, Paul Vlard, Gilbert Zaksas. ' COMMISSION DB8 AFFAIRES ÉCONOMIQUES, DBS DOUANES E t DBS CONVENTIONS COMMERCIALES MM. Virgile Barel, Madani Ben-KrHly, Bernard-Cothier, Albert Boceagny, Abâerrahmana Bouthtba, Roger Cerclier, Robert Chambeiron, Marcel Champeix, Clément Chausson, Jean Courtecuisse, Jean Cristofol, Marcel David, Lucien Draveny, Roger Dusseauix, Emile Dutilleul, Jean Etcheverry-Ainchart, Raoul Francou, Pierre Gabelle, Maurice Genest, Auguste Joubert, Gaston Julian, Robert Lacoste, Pierre Lareppe, Ilenri Lespce, Luc Levesque, Clovis Macouin, Fernand Mauroux, Albert Mora. Je&n Novat, Jean Palewski, René Peetcrs. Pierre Pûimlin. André Quenard, Edouard Ramonet, Camille Raymond, Albert Rigal, Charles Rousseau. Mme Marcelle Rumeau, MM. Clément Taillade, Gérard Vée, Ernest Voyer, Robert Wetzel. • COMMISSION DB L'AGRICULTURE ET DU RAVITAILLEMENT MM. Joseph Aussel, André Barbier, André Bas, Alexandre Baurens, Ben Miloud Khelladi, Emile Bocquet, Abderrahmana Bouthiba. René Camphin, Edmond Castéra. André Chabanne. Marcel Champelx, Rene Charpentier, André Colin, Guillaume Daniel, François Delcos, Claudius Delorme, André Poussât, Mme Emilienne Galicier, MM. Antonin Gros, Georges Guille, Yves Kenry, Paul Ihuel. Pierre Lamarque-Cando. Jean Laurent!, Maurice Lucas, Fernana Mailiocheau, Robert Mauger, Alexis" Mehai«nerie, Eugène Montagner. Jules Mouron, Raymond Moussu, Bernard Paumier, Marcel Pouyer, Edouard Ramonet, de Raulin dit Laboureur, Waldeck Rochet, Henri Rou3on, dé S^smaisons, Gabriel Tellier, Jean Terpend, Gérard Vée, Michel Zunino/ COMMISSION DB LA DÉFENSE NATIONALE MM. Paul Antier, Frank Arnal, Louis Audihert, Jean Bartolini, Guy de Boissoudy, Patrice Bouzrsin, Jean Capdetllle, Laurent Casanova, thevance, Pierre de chevigné. Jean Crouan, Gaston Dassonville, André Diethelm, Just Evrard, Albert Forcinal, Edouard Froment, Marc Gerber, Jacques Grésa, Lucien Husscl, Jean-Moreau, Maurice Kriegel-Yalrimnnf, Joan Labrosse, Camille Larribère, Denis Le Berre, Albert LécrivainServoz, André U lïoquer, Philippe Livrytevel, Jean-Marie Louvel, Alfrea Malïeret, André Maroselll, Augustin Maurcllet. An- Msunc DUpuy, Jacques Gré sa, Mme Rost dré-François Mercier, Pierre Métayer, André Guérin, MM. Jéan-Raymond Guyon, Jean Monleil, André Parpals,,Yves Péron, Pierre- Moroau, Robert Lacoste, Marius Lacroix, Grouès, Marcel Prenant, Jean-Louis Roi* René Lamps, Joseph Lanlel, Max Lejeune, land, Roger Roncaute (Ardèche), Paul Tu* Lescorat, Henri Meck, Maurice Montel, Amar Qusegane, Bernard Pamnler, Chris bert, Pierre Villon. -, tian Pineau, Arthur Ramette, Eugène Ri al {Seine). Alexandre Rouberi, Piem COMMISSION DB L'ÉDUCATION HATKWALB ET DBS chneiter, Robert Schuman, Pierre Truf >8ApX-ARTS, DB IA JEVKKB3B, ÈÊS ST0RT9 fau<, Paul Verneyras, Christian Vleljeux h t DES LOISIRS. Maurice Vlollette. MM. Georges Archidice, Auguste Azemla, Virgile Barel, Joseph Bastide, Emile Bêche, COMMISSION DB L ' r c f É a i B U R , DB L'ALLÉHIB B1 PS L'ADMINISTRATION ( M B A U l , BiPARlBMDS André Bérangtr, Abel Bessac, Robert BiTALi EX COMMUNALE chet, Jean Binot, Haeène Boukil, Alphome Bmiloux, Guy-Marie de Boysson, Raymond MM. Emmanuel d'A^tler de La Vigcrie Couder, Yvon Delbos, Mlle Marie-Madeleine DMiesch, MM. Eugène Doyen, Roger Fa- Aft)delouabab Bacnlr, Jean Bartolini, Plerri Beauquler, Mohamed Bendjelloul, Jeai raud, Etienne Fauvel, Léophld Flgnères. Maurice Finet, Roger Garaudy,' Raymond Riondl, Raoul Borra, Jacques fiozzi, George; Gaston Cabannes, Denis Cordon Guyot, Bernard Hnet, Félix Kir, Maurice Itruguier, hier. Jean Ùristofol, Antoine Demusols Lacroix, Mlle Solange lamblin, M. Rend Eugène Doyen, Dreyfus-Schmidt Lsrros,MmesRachciLempereur, Madeleine Yves Fagon, PierrePierre Fayet, Marcel Gatuing Léo-Lagranga, MM. Camille Lhnissier, Mare Maurice IOOS, Kaouza, Raoul Laurent, Au Sangnier, Marcel Naegelen, Robert Pouille, gusto Lecœur, André Marty, Jean Médecin Marcel Prenant, Tony Révillon, Paul Rl- Claude Mont. Mme Raymondé Nedelec beyre, Germain Rincent. Joseph Siyrist, MM. André Noél, Alfred Oberkirch, Ama Mmes Hélène Solomon-Langevln, Marie- Ouxegone, Albert Petit, Ernest Pezei Claude Vaillant-Couturier, MM. Charles Ver- François QuUici, François Reille-SouH nier, Henri Wallon. Auguste Rencurel, Marcel Rlbère, Hem Rlhlère, Henri Rochereau, Lucien Rozi COMMISSION DB L'ÉQUIPEMENT NATIONAL BT DB Marcel Rosenbdatt. Marcel Rupied, Jea U PRODUCTION (TRAVAUX PUBLICS, MINES, Wagner, Joseph Wasmer. § FORCES MOTRICES) ' ' ' MM. Armand de Baudry d'Aswm, Jean. Baylet, Paul Béchard, Louis Bernard, Robert Blctiet, Jean-Marie Bouvier-û'Cottereaù. Nestor Calonné, Jules Catoire, Jean Chariot. Michel Clemenceau, Marcel David, Léon Debouverie, Louis Escande, Georges Fizaine, Jacques Furaud, Jacques Gavini, Jean Germinal, Pierre Giraraot. Joseph Sériel, Charles Lahousse, Henri Ledru, Mme Marie-Hélène Lefaucheux, MM. Hector Legry, Henri Lespes, Jean-Marie Louvel, Henri Martsl, André Marty, François Mercier, Anclré Morice, Pierre Muller, Marius Paiinauà, René Penôy, Eugène Petit dit Claudius, Marcel Peyrat, Marcel Poimbœuf, Abel Poulain, Maurice Pouvrasseau, Paul Ramadier, Gabriel Roucauto, Paul Sion, Jules Thiriet, Ernest Voyer. COMMISSION DE LA FAMILLE, DE LA POPULATUN ET DB LA SANTÉ PUBLIQUE COMMISSION DB LA JUSTICB BT DB LÉGISLATH GÉNÉRALE MM, Vincent Badie, Mohamed Boumal Gaston Chariet, Joannès Charpih, George Chauvin, Marcel Cherrier, Eugène Del{ houtre, Atphonse Denis, Edouara Depreu^ Charles'Desiardins, Pierre Dominjon, Jea Durroux Mme Germaine François, M! Georges Gaiv-Gastoarrou, Félix Garcia, Pleri Geret, Henrf-Lours Grimaud, Jean Guilloi Marcel Hamon, Jules HouckO, Max Juvenî llcubert Kalte, Ldmine-Gueye, Camille Lai rens, Robert Lecourt, ifene Jeanne Leveill MM. Charles Lussy Adrien Mabrut, Georg( Maire, André Mauaet, Jean Mazei, Prospi Môquet, Yves Péron, Marcel Peyra Mme Germaine Po:nso-Chapuis| MM. Gec «es Sohiever, Jean-Louis Tinaua, Jean To jas, Emile Vivier, Joseph Wasmer, Pà Winter, Dcïva Zivaraltinam. MM. Joseph Alîauzen, René Arthaud, COMMISSION DES MOYENS DB COMMUNICATI (CHEMINS DB FER, MAR1NB MARCHANDS Abdelouahab Baohir, Paul Baratgin, Joseph PÊCIIES, BT LIGNES AÉRIENNES) BT DBS P0ST2 Barbary, Mme Denise Bastide, MM. Emile TÉLÉGRAPHES, TÉLÉPHONES Bêche, Fernand Bouxom. Adonis Brichot, Jean Cayeux, Roger uercller^ Joannès MM. Philippe d'Argenlieu, André Bartli Chai pin, Pierre Chevallier, Lucien Coflin, lemy, Beauquier, " Paul Béchar Denis Cordonnier, Debidour. Jean Deshors, Charles Pierre Benoist (Seine-et-Oise), Alcide I Pierre Dominjon, André Durour, Jean Gou- noit (Marne), Pierre Henri Bourbo doux, Paul Gulloert, Amédée Guy, Gérard Louis Bouté, Henri Bessot, Brandel, René Can< Jaquet, Pierre Juge, Pierre Juiy, Adolphe Paul Jean Chariot. Clovis Cor Landiy, Clément Lavergne, Mme Rachel tant, Cermolacce, Alfred Costes, Léon Dagain, Debidoi jLempereur, M. Fernand Mazu.ez, Mme Ma- Léon Debouverie, Guillaume Dctraves, Lé thiloe Mety, MM. Jean Meunier. Eugène Emile Engel, Louis Escande^ Rop Montagner, Prosper Môquet, Mme Ger- Deyron, Gervolino, Georges Gosnat. Guiguen, Je maine Polnso-Chanuis, M. Marcel Roclorc, Guitton, Henri Paul niu Mme Simone Rollin, MM. Louis Siefrldt, Smaît Lakhdari, Henncgueile, Lécrlvain-Servi Jean Solinhac, Mme Hélène de Suzannet, Fernand Mauroux. Albert Honoré Michard, Luci MM. Henri Thamier, Antoine Vourc'h, Jean Midol, André Paillicux, Pierre Poumadè: Vuillaume. Maurice Rabier, Louis Richier, Alphor Rio, Marcel Roclore, Charles Rousseî René Schmitt, Christian Vicljcu*. COMMISSION DES FINANCES BT DU C0NTRÔL8 BUDGÉTAIRE DES PENSIONS CIVILES BT Ml MM. Pierrq Abelin. Mohand Achour, Au- COMMISSION TAIRE8 BT DBS VICTIMES DB U GUERRE BT guste Allonneau, Albert Aubry, Antoine LA RÉPRESSION Avinin, Charles Barangé, Joanny Berlioz, Robert Buron. Georges Cogniot. Antoine MM. Georges Archidice, Louis Andihf Colonna, René Coty, Jean Curabet, Léon Antoine Avinin, Charles Barangé, Paul 1 Dagain, Maurice De'.om-Sorbé, Pierre Dezaï- ratgin, Henri Barré, Benehennotrf, E naulds, Jacques Duclos, Joannès Dupreie, Bloncouxt, Louis Bouté, Pierre Burge René Charpentier, Marcel Cherrler, Paul Cutloll, Marcel Darou, Joseph Defos du Rau, Maurice Deiom-Sorbé, Roger Devemy, Léon Deyron, Jean Duclos, André Dufour, Just Evrard, Mmes Denise Ginollin, Lucie Gué* rin, MM. Amédéo Guy, Félix Kir, Joan Labrosse, Adrien Mahrut, Clovls Macouin, Maurice Michel, Edouard Moisan, Adrien Mouton, Arthur Musmcaux, Mme Mario Oyon, MM. Plorre Parent, Jean Peissel, Mme MathlMe Péri, MM. Robert Pouille, Maçpei Pouyet, de RauHn dit Laboureur, Pierre Segefle, Mmo Marie Texler-Lahoutte, M. Auguste Touchant. COMMISSION DU TRAVAIL BT DS U &ÂCURITÉ SOCIAL* MM. Henri Barré, Jean Baylet, Pierre Besset, Louis Beugniies, Pierre Bur&eot. Markis Cartier, Mohamed Chouadria, Alfred Costes, Jean Courtois. Francis Dassaud, Joseph De* iachenal, Emile Engel, Pierre Gabello, Albert Gau, Albert Gasier, Mme Rose Guérin, MM. Auguste Joubert, Maurice Lacroix, Adolphe Landry, Mme Irène Laure, MM. Augustin Laurent, Auguste Lecœur, Mme Francine Lefebvre, MM. Joseph Le ScieUour, Fernand Mazuez, Jean Meunier, Edouard Moisan, ClAudius Mounier, Arthur Musmeaux. Léon Ntcod, Gabriel Paul, René COMMISSION DE LA PRESSE, DS LA RADIO Peeters, Mile Renée Prevert. MM. Louis ET DU CINÉMA Prot, Adrien Renard, Ed. Richard, Lucien Rose, Pierre Segelle, Sily Dabo Sissoko, MM. Auplate. Jean Bînot, Jean Bouhey, Alphonse Bouloux, Pierre Bourdan, Mme Mme Hélène do Suzannet. Mlle Julie VerMadeleine Braun, MM. Georges Brousse, meersch, M. Charles Viatte. Georges Bruguler, Robert Buron, Gaston Chariet, Alexandre Chazeaux, Louis CheCOMMISSION' DR COMPTABILITÉ vallier, Gaston Deffcrre, Mme Germaine MM. Albert Aubry, René Coty. François Degrond, MM. Paul Deval, Pierre Dumas Delcos, Maurice Delom-Sorbé. André Dufour, Emile GeMo, Jean Blondi, Albert Petit, Paul Verneyras, Robert Wetzel. volino, Jean-Pierre Giraudoux, Paul Gosset, Fernand Grenier, Pierre July, Jean COMMISSION DKS AFFAIRES ÉTRANGÈRES * Jurgensen, Charles Lahousse, Mme Madeleine Léo-Lagrange, MM. Jean Letourneau, En ce qui concerne la commission des Charles Lussy, André-François Mercier, affaires étrangères, les noms des cinquante Claude Mont, Jacques RouLeaux-Dugage, signataires de l'opposition à la liste de Hubert Ruite. René Thuillier, Auguste candidatures & cette commission seront inTourtaud, Paul Tubert, Mme Claude vail- sérés à Insulte du compte rendu fa extenso lant-Couturier, MM. Alexandre Yarenne, de la prosente séance et, par application du 6* alinéa de l'article 17, l'Assemblée Henri Yédrincs, Jean Wagner. devra procéder à un vote par scrutin de liste pour i'élcction des membros de ia commission des affaires étrangères. COMMISSION DB LA RECONSTRUCTION ET DBS DOMMAGES DB OUERRB L'Assemblée voudra sans doute procéder à cette élection dans l'un des salons vol* MM. Robert Ballangcr, Robert Chambei- sins de la saUe des séances, conformément ron, Jacques Cbastellain, Gabriel Cheval- & l'article 72 du règlement. lier (Loir-et-Cher), Pierre Chevaliier (LoiQ u e l jour l'Assemblée entend-elle proret), Pierre Commln, Georges Coudray, Marcel Darou, Gaston Dassonvllle, Pierre céder à ce scrulin ? DoutreUot, Yves Façon, Emmanuel Fouvet, Sur divers bancs. Demain l Mme Emilienne Galicier, MM. André GauVoix nombreuses. Aujourd'hui! tier. Raymond Gernez, Henry Gouge, Paul Greffier, Guiguen, Jean Guilton, Henri M. le président. Je vais consulter l'Assem Henneguolie, Bernard Huet, Alfred Krie;er, Pierre Lareppe, Joseph Lecacheux, bléo sur la date 2a plus éloignée. î^ean Lo Coutaller, Jean Legendre. Hector J'ai entendu demander que l'Assemblée Legry, Georges Lemarchand. André Mercier (Oise), Victor Michaut, André Morice, procède demair à ce scrutin. Mme Ravmondo Nedelec, MM. Eugène Petit Je mots aux voix cette proposition. dit Claualus, Emile Poirault (Deux-Sèvres), p r o p o s i t i o n , m i s e aux voix, n'est Maurice Poîrot (Vosges), Raymond-Laurent, pas(Cette adoptée.) Adrien Rophé, Albert Schmitt (Bas-Rhin), René Schmitt (Manche), Louis terrenoire, M. le président. Dans ces conditions, l'As Mme Marie Texier-Lanoulle, M. Jacques semblée voudra sans doute procéder A ce Vendroux. scrutin dès aujourd'hui ? (Assentiment.) , Conformément à l'article 72 du règlement et & la décision qui vient d'être (prise, il COMMISSION DES TERRITOIRES D*OUTRE-MER va être (procédé, dans le salon voisin de MM. Gabriel d'Arboussicr, Fernand Au- la salle des séances, au scrutin pour la deguil, Joseph Aussel, NoCl Barrot, Ben Aly nomination des membres de la cominis< Cherif. Alfred Riscarlet, Léopoid Bissof, slon des affaires étrangères. Mie Bloncourt, Fernand Bouxom, Aimé CéJe rappelle à l'Assemblée qu'en vortu de ea4re, Josoph Chatagner, Alexandre Cha- l'article 72, les nominations en assemblée zeaux, Gaston Defferre, Pierre Dumas. générale ont lieu au scrutin secret. Mme Eboué, MM. Roger Garaudy, Marcel Jo vais tirer au sort les noms des dixHamon, Jean - Jacques Juglas, LamineGueye, Camille tarribère, Mme Marie-Hé- huit scrutateurs et des six scrutateurs suplène Lofauchcux, MM. Le Garrec, Jean Le- plémentaires qui se 4>ai tareront entre six gendre, Henri Lozeray, René Malbranf, tables pour procéder au dépouillement des Jean Mazel, Jean Médecin, Gaston Monner- votes. ville, André Montoil, Marius Moutet, André ( f / opération a lieu.) Mutter, Jean Pierre-Bloch, Henri Pourtalet, Le sort désigne : Maurice Rabier, Jules llamarony, Tony Révillon, Mme Marcelle Rumeau, MM. Sald l r * table: MM. Jaquet, Mubrut, Dassaud Mohamed Cheick, Sédar Senghor, Edouard 2* t.ibîc : MM. Aussel, Taillade, ïiené Thibault, Raymond Verges, Deïva ZlvaratSchmitt. linaoL 3* table : MM. Avinln, Pierre Chevallier» Albert Rlgai. 4* table : Mmes Solomon-Langevln, do Suzannet, M. Prot. table: MM. Blondi, Biscariet, Poulain* table: MM. Besset, Beugniw, Blchet Scrutateurs suppléants: MM. Binot, Bou* xom, R'.oncourt, Poimbœuf, Brandot, de Boysson. SL ls 0réslds«tt..Je (rte MM. les sécrétât* res de Lion vouloir désigner l'un d'entre eux f a u r présider le bureau de vote installé dans le salon voisin. Le scrutin sera ouvert à quinze heures trente minutes 1 et clos A seize heures trente minutes. VERIFICATION DCS HMIVOt*S (•MHS) DÉPARTEMENT DS LA OIRONDB M. ts président, L'ordre du jour appelle l'examen des conclusions, du 4' bureau sur les opérations électorales du département de la Gironde. Un rapport supplémentaire a été Insère au Journal officiel du 24 novembre 1945, Votre 4* bureau conclut à la validation. Personne ne demande la parole Je mets aux voix les conclusions du 4* bureau. (Us conclusions du 4* bureau, mises aux voix, sont adoptées.) M. le présldont. En conséquence, M* Emile Goliie est admis. TERRITOIRE DB LA 0UYANB M. le président. L'ordre du jour appelle l'examen des conclusons du 4* bureau sur les opérations électorales du territoire de la Guyane française. Lo rapport a été inséré au Journal officiel du 24 novembre 1915. Votre 4* bureau conclut à la validation. Personne ne demande la parolo Je mets aux voix le^ conclusions du 4* bureau. (Les conclusions du 4* bureau, mise* aux voix, sont adoptées.) M. le préaident. En conséquence. M. Mon* ncrville est admis. DÉPARTBllBf<T DE LA MARNE M. le président. 1/ordre du jour appelle l'examen dos conclusions du 5* bureau sur les opérations électorales du départe* ment de lu Marne. Un rapport supplémentaire a été insère au Journal officiel du 24 novembro 1945. Votre 5* bureau conclut & la validation. Personne ne demande la parole ? . . . Jo mets aux voix les conclusions du 5* bureau. (Les conclusions du 5* bureau, iseS aux voix, sont adoptées.) M. ls président. Kn conséquence, M# Schncilcr est admis* SéFABTKMEtrr D'ORMV H. le président. L'ordre da Jour appelle ta discussion des conclusions du rapport du 6* bureau sur les opérations électorales du département d'Gran (collège des électeurs français musulmans non citoyens). Le rapport a été inséré à la suite du compte rendu in extenso de la séance du 19 novembre. Votre e* bureau vous Qtoçose d'ordonner ia nomination d'une commission d'enquête et d'accorder à cette commission les pouvoirs Judiciaires. La parole est à M. le rapporteur. On signale dans de nombreux endroit? des actes de caïds se rendant chez lo* habitants, se faisant remettre les cartes d'électeurs, allant eux-mêmes voter pour les hommes qu'ils empêchaient de prendre •art au vote on bien encore leur arrachant e bulletin. ' Dans un certain nombre d'i localités, les électeurs musulmans auraient été fouillés, et ceux sur qui on aurait trouvé des buHetlns d'une liste autre que la liste « officielle » auraient été frappés. On constate, en particulier dans les territoires du Sud, qui sont ceux où des actes de pression peuvent être ies plus forts, des majorités en certains cas tout L fait massives pour la liste qui était, dit-on, la liste officielle. Tels sont les faits qui nous ont été signalés. J'arrive maintenant aux Incidents de la commune de Renault, où deux électeurs ont été tués. Voici les termes de la lettre de M. Bourokba Iladj Moslopha, qui me signale ces Incidents : « Le dimanche 21 octobre, jour des élections générales pour l'Assemblée constituante, a été marqué par un grave incident qui a coûté l a vie A deux innocentes victimes venues accomplir leur devoir ds citoyens libres. « Déjà, dans la matinée, M. l'administrateur de ia commune mixte de» Renault a fait mobiliser toutes les autorités gendarmes, caïds de Mediouna et Mazouna, gardes champêtres, kohtfjas, chefs de fractions et mouchard» à sa solde — pour faire pression sur les électeurs, pour voter pour la liste administrative. « Le gendarme FoUacci, qui se trouvait près du bureau de vote ae Médlouna, installé à l'école des filles, près de la gendarmerie, roua de coups trois électeurs qui détenaient des bulletins de vois autres que ceux de la liste Kbelladl. 11 déchira ces bulletins. Ce que voyant, le président de la diemââ do Mediouna, Afeaesadock Mohamed Ould Kaddour, est intervenu auprès du gendarme et lui a reproché son geste en lui disant que les élections étaient libres et qu'il n'avait pas le droit de déchirer les oulletins de vote des électeurs, que son rôle était d'assurer le service d'ordre. Cela n'a pas pîu au gendarme, qui a pris à partie le président. Ensuite, ils sont allés voir M. l'administrateur, qui a fait le simulacre de faire une observation au gendanme devant le président de la djemââ. Celui-ci est revenu près de ses coreligionnaires médiounis comme lui. n se tenait près de la gendarmerie, lorsque le gendarme Perez s*est avancé vers lui et, sans mot dire, se lança sur le président de la djemftà et lui asséna de violents coups. { H. Maurloe Lacroix, rapporteur. Mesdames, messieurs, c'est toujours une mission pénible de s'opposer à la validation de quelques collègues. Je crois cependant remplir un devoir en venant, comme le sixième bureau m'en a chargé, vous demander de nommer une commission d'enquête pour vérifier les conditions dans lesquelles a eu lieu l'élection des candidats au sein du collège des non-citoyens, AOran. On met en cause, en effet, des actes irraves de pression, et les incidents ont été tels, en certains cas, que l'on a déploré deux morts. Je vous indique d'abord les chiffres du scrutin. Quatre listes étaient en présence. La liste de l'Union démocratique désintérêts musulmans a obtenu deux élus, avec 103.261 voix. La liste de défense du statut personnel des musulmans algériens a obtenu un élu, avec 58.959 voix. Les deux antres listes, celle du parti communiste algérien et celle du parti socialiste S. F. 1.0., n'ont obtenu aucun siège. En fait, c'est enlre les deux premières listes que s'est déroulée la balMile électorale. Les chiffres du scrutin accusent une différence de voix importante, mais les plaintes dont nous avons été saisis indiquent, de la part de l'administration préfectorale, des interventions qui ont été, 6cmblc-t-il, assez générales. J'at la satisfaction de pouvoir vous dire, tout de suite, que ces plaintes ne mettent en cause personnellement aucun des candidats en présence. L'honorabilité de ceux-ci n'est pas contestée. L'administration seule est accusée. Mais les faits seraient graves. 'On nous signale en particulier l'action du sous-préfet de Mascara, convoquant les conseillers municipaux de cette ville, passant dans les autres localités pour voir les maires et leur demandant à tous de faire voter pour la liste de l'Union démocratique des intérêts musulmans. « Un homme qui se trouvait avec le On nous signale, d'autre part, l'action gendarme lui porta également un violent du secrétaire général de la préfecture. coup de crosse à la tête et le président M. Le Iïissnnnais, qui aurait convoqué, de la djemftâ tomba sans connaissance. pour leur demander d'agir dans le mémo « A ce moment-là, d'autres gendarmes sens, les chefs indigènes et natamment les accoururent et traînèrent le président afln chefs des zaoulas; si bien que la liste au- de l'enfermer dans ia gendarmerie. Mais rait pris tout à fait le caractère d'une liste les électeurs médiounis, voyant que leur oliictelle. président était entraîné dans le* locaux, Les actes de pression se seraient mani- accoururent et le délivrèrent des mains festés notamment en matière de ravitail- des gendarmes. lement, les distributions de' céréales et do « A ce moment-là, les gendarmes Perez semences étant interrompues et le bruit et Follacci se sont armés de leur fusil et étant répandu partout qu'elles repren- ont tiré sur la foule. Trois coups de feu draient après les élections, dans les douars retentirent. Résultat; deux morts innoqui auraient J>ien .voté. cents. « Grâce au sang-frold du frère du président de la diemââ de Mediouna, un deuxième complot fasciste identique à ceux du CoustanUndls et de Kabylie a été évité. « M. Licari. administrateur de la communo mixte ae Renault et le caïd de Me* dlouna sont bien les responsables de tous ces incidents, étant donné qu'ils vivaient en mauvaise intelligence aveo le président de la djemftft de Mediouna. « D'autre nart, l'accusateur, le prési* dent do la djcmûft, a été accusé de rébellion et de voies de fait et a été écroué & la prison civilo d'hikermann, le mardi 23 octobre, alors qu'il n'a rien fait et n'est responsable de rien. » Le 6* bureau tout entier a été extrême* ment ému. D'abord, il est inadmissible que les interventions de l'administration soient telles qu'à l'occasion d'élecUons, ls sang coule en Algérie. Les faits de pression qui nous ont été signalés, s'ils sont exacts, sont des faits graves. Que pouvions-nous faire en pareil cas? Nous avons, bien entendu, écouté les lit* téressés. Us nous ont dit qu'ils ignoraient que des faits de pression eussent eu lieu . et que, s'il y en avait eu, ils avaient sans doute favorisé, tour à tour, les deux listes. Mais aucune dénégation précise ne nous a été apportée. Plusieurs de nos collègues ss sont portés garants du patriotisme des élus. Ce sont, nous a-t-on assuré, de bons Français* Mais là n'est pas la question. Il s'agit de savoir si, oui ou non, ils ont été correctement élus. C'est pour cette raison qu'une fraction du 6* bureau voulait même vous proposer, par suite des faits de pression signalés et de la mort de deux électeurs, de procéder à l'annulation des opérations électorales. Nous n'avons pas cru qus cette solution pût être retenue, car il Importe de vérifier les accusations. Celles-ci sont peut-être fondées, mais elles ne sont, pour l'instant, étayéas d'aucuns preuve. Avant de condamner il faut se documenter. Nous avons aussi pensé que l'on ne pouvait considérer comme négligeables des accusations aussi graves que celles qui étaient portées; mais, comme il est impossible, do Paris, de vérifier l'exactitude des faits, nous avons estimé, à la majorité, qu'une commission d'enquête devait être nommée. Cette décision a été prise par vingt voix contre quinze. Les quinze collègues du bureau qui ont voté « contre » ne sont pas favorables h la validation mais sont, au contraire, partisans de l'an* nulation immédiate du scrutin. Au nom du G* bureau, je vous demande d'ordonner la nomination, dans les conditions prévues par le règlement, (Tune commission d'enquête et de décider qus cette commission aura ies pouvoirs Judiciaires, ce qui est indispensable pour qu'elle puisse obliger A comparaître les témoins qui lui seront indiqués et pour qu'elle puisse leur déférer le serment. Ainsi pourra-t-on connaître ce qui s'est passé. On nous parle, d'autre part, des répercussions que la décision que nous sommes amenés à prendre aura dans le monde musulman. Evidemment, noire geste, quel qu'il soit, aura des répercussions. On nous dit que ne pas valider l'élecUon de candidats qui sont de bons Français peut être fâcheux. Mais valider l'élecUon de candidats qui ont peut-être .été ceux de l'admi* nent de donner leur démission de membres de la 4jem0â, qui est le conseil du douar, , En ce qui concerne les pressions officielles de l'administration algérienne en faveur de ses candidats, qu'on appelle chez nous les « bénl-oul-ouf », c'est une tradition constante. D'ailleurs, M. le bachagha ben MUouti a bien voulu reconnaître, devant le 0* bureau, que les faits de pression administrative ont toujours existé mais qu'il n'en était nullement responsable. Les pressions administratives ne sont d'ailleurs pas le seul fait du préfet d'Oran. Permettez-moi de vous faire connaître l'appréciation de deux hommes qui ne sont pas de nos amis et ne «peuvent être suspectés do partiale hostilité envers l'administration algérienne. Le premier, M. le professeur Bahloul, écrit dans son journal Le Peuple algérien du 10 novembre 1015: « Le préfet d'Alger, M. PerriHer qui avait déjà désarticulé une liste Sayah Abdel Kader-Ben Tounès en menaçant de faire entrer en ligne de compte « l'artillerie lourde de bachaghas », s'en prit ensuite à notre propre liste et me pressa d'entrer dans la combinaison socialiste de ses propres candidats. Si j'avais accepté, j'eusse été élu puisque trois candidats préfectoraux sur quatre ont été désignés par le collège électoral. » nwtration, ce ne serait pas non plus ren forcer le prestige de la France dans ie pays d'Islam. Le meilleur moyen de faire aimer la France par nos frères arabes, c'est de leur montrer que nous voulons que les élections soient là-bas aussi sérieuses que dans la métropole, que nous entendons assurer le respect de la France dans les pays musulmans comme ailleurs. Le meilleur moyen de le leur prouver est de leur montrer que nous avons le sens de la iustico, quo nous ne voulons rien décider sans être informés i.'nbord, mais que si les informations confirment la gravité des faits qui nous sont signalés, nous n'hésiterons pas et que, dans un pays où l'on a su anlrmer, Il y a un demi-siècle, que la raison d'Etat ne pouvait prévaloir contre la vérité, aucune considération d'opportunité ne pourrait nous faire méconnaître les droits de la Justice. Vérifions donc les faits et, s'ils sont authentiques, décidons l'annulalion de l'élection d'Oran. (Applaudissements.) M. le président. La parole est à M. Ouzegane. (Applaudissements à l'extrême gau* che.) M. Amar Outegane. Mesdames, mes- sieurs, mon intervention a pour objet d'expliquer les raisons qui ont motivé le, vote des quinzé membres du & bureau qui ont demandé l'invalidation immédiate. Nous estimons qu'en raison de ia gravité des faits signalés dans les protestations de MM. Tahar Ahmed et Bourokba, il est indispensable de montrer aux électeurs musulmans de l'Oranie que l'Assemblée nationale constituante, porte-parole du généreux peuple de France, n'accepte pas de laisser bafouer le suffrage universel accordant pour la première fois le droit de vote à 1.200.000 électeurs musulmans au lieu de 200.000 seulement auparavant. Il est normal que nos collègues du bu Le second, M. le docteur Tamzali. a déle 20 novembre 1915 sur le bureau Sosé u conseil général d'Alger, un vœu dans t lequel on peut lire: « Le conseil général d'Alger ne peut s'empêcher de manifester quelque inquié- lent empêcher l'Algérie d'avancer dans la voie du progrès de la démocratie et de la liberté, ae concert avec la France républicaine. (Applaudissements à l'extrême go* che.) M. le président Je suis saisi par M. Op. zegane d'un amendement tendant à l'Invar lidatlon immédiate. J'indique à l'Assemble que le 0* bureau concluant à une motion préjudicielle d'enquête, je dois mettre aux voix, par application de l'article 77 du règlement, ses conclusions par priorité sur les amendements proposant ia validation ou Tanna* Utton des opérations électorales. Ce n'est que dans le cas ôft les conclu* «Ions du bureau ne seraient pas adoptées par l'Assemblée que je l'appellerais à statuer sur l'amendement présenté par M. Ouzegane. Je vais donc appeler l'Assemblée à se prononcer su» les conclusions du 0* bureau, tendant à nommer une commission d'enquête et à accorder à cette commission des pouvoirs judiciaires. Au préalable, je dois rappeler que les pouvoirs des commissions d enquête parlementaire, au regard des témoins qu'elles peuvent êtro appelées à citer, ont été fixés par la loi du 23 mars 1914. Le dernier paragraphe de ladite loi est ainsi conçu: « Les présentes dispositions ne s'appll* queront aux enquêtes parlementaires qu'en vertu d'une décision spéciale de l'Assemblée qui les. aura ordonnées. » Kn conséquence, je vais appeler l'A» semblée à statuer par division sur chacune des deux parties des conclusions du G* bureau. Personne ne demande plus la parole t . * Je mets tout d'abord aux voix la première partie des conclusions du 6* bureau tendant à la nomination d'une commission d'enquête. (La première partie des conclusions du ô* bureau, mise aux voix, es* adoptée.) M. le préeirfeiiL J'appelle maintenant l'Assemblée à se prononcer sur la deuxième partie des conclusions du bureau tendant à accorder les pouvoirs judiciaires à la commission d'enquête dont la nomination vient d'être décidée. Personne ne demande la parole ?... Je mets aux voix la deuxièmo partie dea conclusions du C* bureau. (La deuxième partie des conclusions du 6* bureau, mise aux voix, est adoptée.) musulmane, et met son espoir que, dan l'avenir, l'administrâtion épurée conserve à l'égard du collège électoral autochtone non citoyen les égards qu'elle a témoignés à l'égard du collège des citoyens. » Nous pouvons dire que si,* dans le dédes préfets et des sous-prefets, imaginent parlement d'Alger, nous avons réussi à difficilement les méthodes de violence ap- grouper plus de 82.000 voix sur la liste pliquées dans noire pays, notamment dans communiste, nous le devons en grande les campagnes, dans les communes mixtes, partie au dévouement de nombreux déoù l'administrateur, où les toachaghas, les mocrates français qui ont tenu à se rencaïds sont les maîtres tout puissants. dre personnellement dans certains bureaux vote de l'intérieur et à assurer pour la Mais nous, députés communistes algé- deremière fois la régularité des opérations riens. ainsi que nos amis français déportés dans notre pays par le régime de Vichy, et lectoralesqui, à leur libération de la prison de MaiL'examen des chiffres est suffisamment son-Carrée ou du camp de Bossuet, ont vécu pendant un an et demi parmi les éloquent dans les trois départements. Dans les communes de plein exercice, masses musulmanes, algériennes et euroil y a des maires, et dans certaines éennes, nous connaissons trop les méfaits où mixtes, où la liberté de vote es seigneurs fascistes de 1a colonisation communes était assurée, les électeurs se sont prononM. le président. En conséquence, les dis« et de certains fonctionnaires vichyssois cés pour les candidats véritablement indé- positions de la loi du 23 mars 1914 re'ative maintenus à leur poste, pour estimer néces- pendants. Mais où il n'y avait aucun conaux reçus par le-? commissaire l'envoi d'une commission d'enquête. trôle, souvent les représentants des listes sions témoignages d'enquête parlementaire s'appliquent A la suite des incidents sanglants de Re- non administratives étaient expulsés des à l'enquête sur les opérations électorales nault, les Algériens savent que certains bureaux de vote, voire même emprison- du département d'Oran (collège des élecfonctionnaires d'autorité font partir facile- nés. En particulier, dans les territoires du teurs français musulmans non citoyens). ment leurs fusils, car on ne risque pas Sud, maintenus sous l'administration miL'Assemblée venant de décider la nomigrand'chose quand on abat comme un litaire, les candidats administratifs obtien- nation commission d'enquête, je nent les suffrages de 99 p. 100 des inscrits. rappelle d'une chien un travailleur musulman. qu'en vertu do l'article 6 au (Exclamations et rires à l'extrême gauche.) règlement cette commission doit comprenAprès lès incidents sanglants de Renault, c'est le président de la djemâà de MeNéanmoins, tout en étant partisan de dre dix membres nommés par les bureaux, diouna qui est arrêté. L'administrateur l'invalidation immédiate, si l'Assemblée à raison d'un membre par bureau. Licari, de la commune mixte de Renault constituante se rallie aux conclusions du Je pense que l'Assemblée voudra faire et le caïd de Médlouna font supprimer les rapport déposé par M. Lacroix tendant à nommer cette commission dans les bucartes de céréales et les prêts de semences. la nomination {Tune commission d'enquête reaux tirés au sort le 6 novembre pour Les cafés maures ne peuvent plus ouvrir et à l'octroi à cette commission des pou- l'examen des dossiers d'élection. qu'une demi-heure par Jour. Telles sont voirs judiciaires, je ne m'opposerai pas à n n'y a pas d'opposition î... les représailles qui frappent les habitants cette désignation. Cela constituera un predu douar de Médlouna dont six élus vien- mier avertissement aux hommes qui veu11 en est ainsi décidé P S Je propose A l'Assemblée de se réunir mettre ses conclusions & l'Assemblée aussi dans ses bureaux, samedi i« décembre. A rapidement que possible. dix heures trente, pour nommer cette Je propose A l'Assemblée de suspendre commission d'enquête. sa séance. M. Marius Moutet. Je demande la parole. n n'y a |>as d'opposition ?.„ La séance est suspendue. M. ls président. La parole est à M. Marius Moutet. iha séance, suspendue A quinze heuies M. Marlue Moutet. Je d e m a n d e que 14 réu- quarante-cinq minutes, est reprise à dixnion des bureaux ait lieu A la ûn de la sept heures.) présente séance. (Très bient très bien!) M. ls président La séance ost reprise. Sur divers bancs à droite. Samedi 1 M. ls président* Je consulte l'Assemblée sur la date la plus éloignée, c'est-à-dire sur la proposition tendant a ce que les bureaux se réunissent samedi prochain, à dix heures trente. (L'Assemblée, consultée, se prononce contre cette proposition.) •^s — COMMUNICATION OU GOUVERNEMENT M. ls présldsnt. La parole est A M. Vincent Auriol. ministre d'Etat, pour une communication du Gouvernement. M. Vlnesnt Auriol, ministre d'Etat. J'ai M. ls président. En conséquence, l'Assemblée voudra sans doute so réunir dans ses l'honneur de demander à l'Assemblée, au nom du Gouvernement, de vouloir bien bureaux à l'Issue de la présente séance. tenir séance demain et d'inscrire à son Il n'y a pas d'opposition?..* ordre du Jour: dépôt d'un projet de loi. H en est ainsi décidé. Je prierai également la commission des finances, qui va être constituée, de vouloir bien se réunir demain A quinze heures —s— trente et J'ai le devoir de courtoisie de PROCEDURE EXCfiPTIONNCUS POUR prévenir l'Assemblée qu'elle pourra être appelée à siéger samedi et dimanche. (ApL'EXAMEN MES PROJETS DB LOI URplaudissements à gauche, à l'extrême gau• OINTS che et au centre.) (Dépôt, aveo demande ds tflsouietow Immédiate, (Tune proposition tfs résolution.) M. ls président L'Assemblée prend acte des observations présentées par M. le miM. le président. J'ai reçu de MM. Jacques nistre d'Etat. Duclos, Maurice Schurrfann et André Le R en sera tenu compte lors du règlement Troauer, avec demande de discussion im- de l'ordre du jour de la prochaine séance. médiate, une proposition de résolution instituant une procédure exceptionnelle pour l'examen et le vote des projets de loi urgents. EXCEPTIONNELLE POUR L'EXALa proposition de résolution sera im- PROCEDURE MEN DES PROJETS DB LOI URQENTS primée sous le n° 41, distribuée et, s'il (Adoption de ta préposition tfs résolution.) n'y a pas d'opposition, renvoyée à la commission du règlement. {Assentiment.) M. ls président. En vertu de l'article 54 La commission ne m'a pas lait connaître du règlement, MM. Jacques Duclos. Mauqu'elle acceptait la discussion immédiate. rice Schumann et André Le Troquer demanLes auteurs de la proposition réclament dent la discussion immédiate ae la propola discussion immédiate et, conformément sition de résolution instituant une procéaux dispositions du 3« alinéa de l'article 54 dure exceptionnelle pour l'examen et le du règlement, m'ont remis, à cet effet, une vote des projets de lot urgents. demande signée par 50 membres (i) dont Avant de consulter l'Assemblée sur la la présence doit être constatée par appel discussion Immédiate, je donne la parole nominal. A M. Gaston Defferre pour présenter son H va être procédé à l'appel nominal de? rapport fait au nom de la commission du signataires de la demande. règlement. (L'appel a lieu.) M. Gaston Defferre, rapporteur. MesdaM. le président. La présence des clo- mes, messieurs, la proposition de résolution qui a été déposée sur le bureau de uante signataires étant constatée, il va tre iproc à l'affichage de la demande l'Assemblée par MM. Duclos, Schumann et et, conformément aux dispositions du Le Troquer a pour but de permettre à deuxième alinéa de l'article 54 du règle- l'Assemblée, dans des cas exceptionnels, ment, le débat ne pourra commencer que de discuter très vite certains textes qui lui sont soumis. dans une heure. La commission a été animée d'un double J'invite la commission du règlement à se souci: d'abord, celui de mener la discusréunir immédiatement afin d*examiner la sion rapidement, ensuite celui de permetproposition et d'être en mesure de sou- tre à tous les droits de la minorité d'être (1) La demande porto les signatures de complètement respectés. MM. Daniel Mavcr, oepreux. Froment, DefLe texte qui vous est soumis reflète ferre, Evrard. Jacquet, Arnal. Mmes Lempe- ce double souci. 11 prévoit d'abord que reur. Decrond, MM. Mauger, Noguôres, Blondi, cette procédure exceptionnelle ne pourra Chatagnter, Mme Oyon, MM. Jacques Duclos, Richard, Pierre Villon, Colons, Dassonvllle, être utilisée que si F Assemblée en a déGiovoni, Rochet, Mmes Solomon-Langevin, Gi- cidé ainsi par scrutin public, A la majorité nolUn, Braun, MM. Loccour, Camphin, Vergés, des deux tiers des suffrages exprimés, nosenblatt, Garaudy, Prenant, Gros, Alckle Be- c'est-à-dire à une très large majorité. noit, Gautier, Vée, Ramadier, Detraves, FlLe texte proposé par votre commission saine, Poulain, Le Coutelier, cordonnier, Gernez, Robert Lecourt, Beugnlez, Moutell, prévoit certaines modalités pour la discussion* yeurc'h, Barbary, ^YeUcl, Nocr, etc. C'est ainsi qu'il est stipulé que les amendements devront être déposés sur M bureau de la commission et qu'aucun amendement ne pourra venir en discussion en séance publique de l'Assemblée s'il n'a pas été au préalable soumis à la commission. Les amendements qut auront été adoptés par la commission seront Insérés dans lo texte figurant au rapport. Ceux qui aujront été rejetés par elle pourront être '{repris en séance publique de l'Assemblée ' par leurs auteurs. Les arguments présente* de* vant la commission pourront l'être également devant l'Assemblée, soit par la voie du rapport, soit par l'auteur <to l'amendement. Il est d'ailleurs prévu que le rapport devta tenir compte des observations présentées en* commission par la minorité do celle-ci. C'est IA uno procédure exceptionnelle, puisqu'aux termes, du règlement qut a été adopté par l'Assemblée, normalement, les observations présentées par la minorité au sein des commissions n'ont pas A figurer dans les rapports. En ce qui concerne la discussion générale, le texte qui vous est soumis l'organise. En effet, il y est prévu qu'auront droit à la parole qn orateur au nom ds la majorité, un orateur au nom de la minorité, un orateur au nom du Gouvernement. Ainsi toutes les thèses pourront être exposées, mais chacune d'elles le sera par un seul orateur, si bien que, tout en respectant les droits de la minorité, beaucoup do temps sera épargné. La même méthode sera employée pour la discussion et le vote des amendements» chaque amendement ne pouvant être soutenu ou discuté que par un orateur de la majorité, un orateur de la minorité et un représentant du Gouvernement. n est bien entendu — le texte lé précise — que si le représentant du Gouvernement reprend la parole, cette seconde intervention ouvrira le droit à la parole pour l'orateur de la majorité et celui do la minorité. Enfin, j'attire l'attention de l'Assemblée sur une dernière disposition. Le textq du règlement que vous avez voté prévoit uns deuxième lecture des projets, après le vote sur l'ensemble. Cette deuxième lecture, aux termes de notre règlement, peut intervenir soit A la demande de la commission, et dans ce cas il est de droit, soit à la demande d'un député seulement. Dans le texte oui vous est aujourd'hui soumis, il est prévu que la deuxième lecture ne pourra intervenir qu'à la demande de la commission. En effet, si une deuxième lecture pouvait être exigée A la demande d'un député seulement, la discussion et le vote d'un projet urgent pourraient être retardés considérablement ot, par conséquent, l'intérêt de cette procédure, qui doit être particulièrement rapide, serait perdu. Pour conclure, J'ajouterai qu'en 1926 la Chambre des députés avait été saisie d'une proposition analogue. Par une décision du 30 juillet 1926, elle avait adopté, à la demande de M. Raymond Poincaré, un texte du même genre, mais beaucoup plus restrictif. * * Aux termes de ce texte, en effet, seuls les amendements qui avalent été adoptés par la commission pouvaient être discutés en séance, si bien que les amendements de la minorité ne pouvaient pas venir en discussion. Le texte que nous vous proposons est beaucoup plus libéral pulsqufil prévoit que M! ! ASSEMBLEE NATIONALE CONSTITUANTE — SEANCB DU 29 NOVEMBRE 1945 les amendements n'ayant pas recueilli la majorité en commission pourront être repris par leurs auteurs et discutés en séance. En conclusion, ce texte, dans l'esprit sans doute de ses auteurs, dans la pensée de la commission certainement, tend à fixer une procédure expéditive, certes, mais aussi susceytiblo de donner toutes garanties à la minorité de l'Assemblée. [Applaudisseme n (s.) M. ie président. B n'y a pas d'opposition & la discussion immédiate La discussion lmmédlato est ordonnée. Personne no demande la parole dans la discussion générale Je consulte l'Assemblée sur le passage à la discussion des articles. {L'Assemblée, consultée. décide de pas• set à la discussion des articles.) [Article 1".] M. le président. Je donne lecture de l'article !•»: « Art. i». — Le Gouvernement peut faire suivre le dépôt d'un projet de loi de la déclaration formelle que lo vote ra* pide de ce projet est exigé par les nécessités de l'intérêt de l'Etat. L'Assemblée est appelée, sans discussion, à se pronon* cer sur cette demande par un vote au scrutin public à la majorité des deux tiers des suffrages exprimés. » vante, laquelle m peut être tenue moins d'une heure après la communication et l'affichage susvisés. « Toutes autres discussions sont suspendues jusqu'au vote définitif sur le projet rapporté ». — (Adopté.) « Art. 5. — Dans la discussion générale, le président prononce la clôture d'office dès qu'auront été entendus le rapporteur de la commission et un orateur césignl par la minorité de la commission, ou, à défaut do cette désignation, le premier dee orateurs inscrits contre le texte rapporté. L'intervention du Gouvernement fait obstacle A la clôture et elle ouvre lo droit de réponse au profit du rapporteur, du résident de la commission et d'un oraeur ». — (Adopté.) M. André Marie. Il s'agit bien de la minorité de la commission, comme je le disais. Par conséquent, en co qui concerna les amendements, ce sera' bien encore un orateur désigné par la même minorité. M. le rapporteur. Pa* forcément. M. André Marie. Alors, par qui? On dit pourtant qu'il sera désigné de la même > façon. Je ne suis pas opposé au texte qui est proposé, le m'empresse de le dire: mais je voudrais qu'il n'y eût pas do difficulté de procédure, précisément dans un débat pour lequel l'urgence sera réclamée. Or, Je comprends très bien qu'un orateur de la minorité soit désigné par la commissloh pour intervenir sur le projet luimême. R sera, en effet, au courant de la [Article 6.] question. Lorsqu'il s'agira d'un amendament préM. le président. « Art. 6. — Sur chaquo amendement ne peuvent être entendus senté en séance, l'orateur sera-t-il désigné que le Gouvernement, le président de la par la minorité de la commission 1 commission, le rapporteur et l'un des siM. le rapporteur. La question est résognataires de l'amendement. L'auteur, ou Pun des signataires de l'amendement, doit1 lue par le texte lui-même: il ne peut pàs toujours avoir la parole lo dernier. U peu surgir d'amendement en séance, étant donné que tous les amendements doivent céder son droit de parole. être déposés .en commission. « Les amendements acceptés par la comM. André Marie. Ce sera toujours un oramission no peuvent être développés en séance, & moins que le rejet n7en soit teur désigné par la commission. J ^ a n d é . En ce cas, le Gouvernement, le Si. le repporteur. Et U peut céder son pres/dent et le rapporteur de la commission, Vauteur de la demande de rejet et droit de parole. l'auteur de l'amendement sont seuls en•I. André Marie. Nous sommes d'accord. tendus. P M. André Mortes. Je demande la parole. « Les orateurs disposent de quinze miM. le président. La parolo est à M. An- nutes; le président les rappelle au sujet dré Morlce. slls traitent d'une question en dehors de M. André Moriee. Le texte qui nous est l'amendement lul-mcme. proposé me garait quelque peu abusif. On o Sur chaque article, il ne peut être enne sait jamais, lorsqu'on s'engage dans tendu, indépendamment du président de cette voie, où l'on s'arrêtera. C'est ainei ia commission et du rapporteur, qu'un u'on dépossède peu à peu le Parlement seul orateur, désigné comme il es' dit à e ses moyens de contrôle. l'article 5. L'intervention du GouverneJe ne (puis admettre qu'un texte puisse ment ouvre le droit do Téponso au profit du président de la commission, dt\ rapêtre voté presque sans débat et sans qu'aucun représentant des grouipes ait pu ex- porteur et d'un orateur ». poser son point de vue à la tribune. La parole est à M. André Marie. Dans ces conditions, je voterai contre le M. André Marie. A l'artoïe précédent, texte proposé. l'orateur do la minorité était désigné par M. le président. Personne ne demande la minorité de la commission. Comment plus la parole ?... sera désigné cet orateur dans le cas précis de l'article 6, à propos de la discussion Je mets aux voix «l'article i w . d'un amendement? {Varticle i", mis aux voix, est adopté.) M. le rapporteur. C'est indiqué dans le texte lui-même: la minorité doit désigner [Articles 2 à 5.1 son orateur, à défaut de quoi c'est le preorateur inscrit contre qui est habilité « Art. 2. — L'Assemblée fixe elle-même mier pour prendre la parole. le délai dans lequel la commission compétente devra rapporter. Ce délai ne pourra M. André Marie. Il s'agit toujours de la en aucun cas excéder deux jours francs minorité de la commission î après le dépôt du projet. M. le rapporteur. La minorité de la com« Il pourra être délibéré sur un rapport verbal, si l'Assemblée en décide erainsi, à mission ou celle de l'Assemblée. b majorité définie à l'article 1 ». — A droite. Ce n'est pas la môme chose î (Adopté.) M. André Marie. A l'arllcle précédent, il « Art. 3. — La commission compétente recevra et examinera les amendements s'agissait de la désignation par la minorité dont les auteurs pourront, sur leur de- de la commission. mande, être brièvement entendus p-^r elle. Les observations de la minorité de la comM. le rapporteur. Voici le texte de l'artimission €eront insérées dans le rappori ». cle 5: — (Adopté.) « Dans la discussion générale, lo prési« Art. 4. •— Le rapport sur un projet dent prononce la clôturo d'office dès déclaré d'urgence, ainsi que l'avis de la qu'auront été entendus le rapporteur de la commission des finances, lorsqu'il y a commission et un orateur désigné par Ja lieu, sont communiqués à l'Assemblée et minorité de la commission ou, à défaut de affichés. Lo débat est inscrit d'office en cette désignation, ie premier des orateurs tête de l'ordre du Jour de la séance sui- inscrits contre le texte rapporté ». 3 149 M. le président. La parole est & M. Coty. M. René Coty. J'entends M. le rapporteur dire que les amendements ne seront recevables que s'ils sont présentés à la commission. Est-ce en vertu d'un texte que l'Assemblée a déjà adopté ou en vertu d'un texte qui va lui être soumis 1 M. le rapporteur. C'est en vertu d'un texte voté antérieurement. M. le président. C'est en vertu de l'article 3, qui est voté. M. René Coty. Aux termes de l'article 39 la commission recevra les amendements. Je n'avais pas compris, et je m'en excuse, que la commission aurait seule, exclusivement, qualité pour recevoir les amendements. Je profite de la discussion qui vient de s'établir pour poser la question suivante à la commission: Est-il bien entendu que la commission aura le droit de modifier le texte du projet qui lui sera soumis par le Gouvernement? M. le rapporteur. Evidemment. M. René Cv»ty. Et si je veux déposer un amendement s'appliquant, non pas au texte initial du Gouvernement, mais au texte tel que la commission l'aura modifié, comment pourrai-je procéder 1 M. le rapporteur. Très facilement, en suivant les travaux de la commission. Tnut député a le droit de suivre les iiv.vaux d'une commission, en tant que spectateur. (Mouvements divers.) M. le président. Monsieur le rapporteur, je me permets de faire observer que ce uo vous venez d'indiquer ne tiguro pas 2ans les textes réglementaires. Une disposition de cet ordre était insérée dans le règlement de l'Assemblée consultative, mais elle n'a pas été reprise dans celui de l'Assemblée nationale constituante. M. René Coty. J'accueille avec grande satisfaction la réponse que vient de faire M. le rapporteur. Nous arriverions ainsi au système de la commission piénière tel qu'il est pratiqué, Je crois, A la Chambre des communes. Il est évident que, pour un débat important comme, celui dont nous allons sans doute être saisis demain, nous serions nombreux à désirer suivre les débats de la commission, si bien que la saMe de réunion de la commission serait insuffisante et que ce serait sans doute dans cette salie des séances que la commission devrait délibérer. SI la réponse que m'a faite M. le rapporteur ne tient plus après l'observation de M. le président, je reprends ma question : si Je n'ai pas Te droit d'assister aux débats de la commission, si je ne connais pas, par conséquent, les modifications que celle-ci aura pu apporter au texte primitif du Gouvernement, comment pourrai-je user de mon droit d'amendement & l'égard d'un texte que Je ne connaîtrai pas ? M. le président La parole est à M. le rapporteur. M. le rapporteur. La question qui est posée par M. Coty l'a déjà été tout à l'heure par* un des membres de la commission. Il a été décidé qu'on ne pourrait pas déposer d'amendement nouveau en séance. Je vais développer les raisons qui ont molivé cette décision avant de vous indiuer comment on pourra procéder pour viter l'inconvénient que vous signalez. Si on autorisait, en séance, le dépôt d'amendements pouvant porter sur le texte définitif do la commission, texte qui résultera des travaux de ladite commission et qui modifiera peut-êto celui du Gouvernement, on ouvrirait la porte A toute une série d'amendements dont la discussion risquerait de faire échouor la procédure d'urgenco. Si des députés voulaient éviter l'application de cette procédure, il leur suffirait précisément de déposer de nombreux amendements. Il serait impossible, dans ces conditions, de reepccter les délais prévus. Pour concilier la difficulté signalée par notre collègue et maintenir toute son efficacité & la procédure d'urgence, il fallait trouver un moyen. La commission a un dflal de quarantehuit heures pour établir son rapport après le dépôt du projet. Tous les groupes sont représentés A la commission, les groupes importants aussi bien que les groupes moins nombreux. En conséquence, chaque groupe peut mandater un de ses représentants au sein de la commission pour suivre les travaux de celle-ci. Lorsque le texte définitif de la commission aura été établi, modifiant éventuellement le texte proposé par le Gouvernement, les membres des groupes représentés auront la faculté de déposer des amendements qui pourront être repris en séance. Nous avons, dans le texte du règlement ue vous avez déjà adopté, cherché à 3onner aux groupes l.o plug d'importance possible, de façon A faciliter les travaux M. René Coty. Celui-ci affirme qu'il est ae l'Assemblée. rôt A aller très loin dans le sens du sacrice dos droits de la minorité. Tous les groupes seront représentés su Nous ne vous suivons pas sur ce che* sein de la commission. Il suffira donc que ies groupes se réunissent et que chacun min, mon cher collègue. d'eux charge un de ses membres de suiNouj ne voulons pas sacrifier les droits vre les travaux de la commission et de de ia minorité. Nous les respectons, au déposer, en son nom, au Cours ou A la contraire, tout à fait, par notre texte. C'est fin des travaux, ies amendements qui le premier point. pourront être ensuite repris en séance* Mais nous ne pouvons pas accepter votre M. ls président. La parole est A M. René suggestion, car il suffira que la commission ait apporté une rectiQcaUon, si minime soitCoty. elle, au texte du Gouvernement pour qus soit rouvert le droit d'amendement en M. René Coty. Je ne prends pas la parole en adversaire des solutions proposées par séance et pour qu'il puisse s'ensuivre une iule d'amendements teUs que la procé* la commission. D'une façon générale, Je ure d'urgence devienne parfaitement illusuis assez favorable au principe selon lequel les amendements ne peuvent pas soire et que l'Assemblée discute pendant être déposés en séance, mais doivent préa* des jours sur des amendements au testé ds la commission. lahlement être soumis A la commission» Vous avez toutes garanties..* Ce n'est donc pas une contradiction de parti pris que J'exprime. Au contraire, is M. René Coty. Aucune garantie! voudrais, dans la mesure où je puis le foire, vous aider A aménager un texte M. ls rapporteur. Tous les groupes sont satisfaisant représentés à la commission. Je sais, éviOr, l'indication que vous venez de don- demment, qu'il y a des députés qui passent pour être plus intelligents qus ner ne me parait pas satisîalsante. d'autres; mais, dans les groupes, nous La commission déluière sur 'o dernier avons confiance dans tous nos collègues. article d'un projet. EUe modifie cet article, Lorsque nous déléguons l'un d'aux dans puis elle termine ses travaux et le rappor- une commission, au nom de notre groupe, teur va rédiger son rapport. Comment, nous lui faisons pleinement confiance pour moi qui n'appartiens pas a la commission, y discuter tous les amendements qui ont jpuis-je connaître, en temps utile, les modi- été piéparés par le groupe ou que notre fications qu'elle a apportées au projet du collègue a été chargé de défendre. Gouvernement ? Etant donné que, dans «la commission, Examinons la question d'one façon con- tous les croupes, je le répète, seront reprécrète. Vous savez bien que, dans la pra- sentés. il ne sera pas nécessaire de faire tique, dans ces procédures exceptionnelles, rebondir la discussion en séance, ce qui il est rare que la commission modifie le aboutirait en réalité & nuire A la rapidité du débat texte du Gouvernement Dans le cas exceptionnel où, dans cette M. ls présidsnt La parole est à M. procédure exceptionnelle, la commission chenal. aura modifié le.texte du Gouvernement, M. Delaehenal. Il me semble qu'il peut je crois qu'il ne faut pas ôter le d^it exister une solution transactionnelle qui d'amendement & nos collègues. donnerait satisfaction à la fois A la comJe suis prêt à sacrifier beaucoup des mission et à M. René Coty, dont les obserdroits de la minorité, qui sont les droits vations me paraissent justifiées. do l'Assemblée tout entière, car tous non? La commission redoute qu'il n'y ait uns ouvons être un jour ou l'autre placés ans la minorité. Je suis prêt A aller très luie d'amendements, si l'on accorde le roit d'en déposer en séance. loin. Il s'agit uniquement du cas où n com< Mais, vraiment, supprimer purement et simplement dans la réalité des choses — mission aura modifié, sur un point déterc'est à cela qu'aboutit votre texte dans miné, le texte du Gouvernement. le cas présent — le droit d'amendement, Décidons simplement qu'en séance on convenez qu'au point de vue des principes déposer un amendement sur ls républicains et de l'exercice effectif du pourra point spécial sur lequel la commission droit de contrôle, c'est aller trop loin. aura modifié le texte du Gouvernement. La solution que je vous propose, et dont Alore, il n'y aura pas & craindre cette pluie le parle avec expérience parce que j'ai vu d'amendements. fonctionner un certain nombre de fois la En d'autres termes, un député pourrait procédure d'extrême urgence, n'a aucun reprendre le texte primitif au Gouverneinconvénient d'ordre pratique. Il sera rament, modifié par la commission, ou un rissime que ce droit d>amendement puisse texte analogue. Il me semble qu'ainsi chaêtre ainsi exercé en séance. cun aurait satisfaction. La commission pourra toujours demanM. 1s président. La parole est à M. ls der une suspension de séance pour exa- rapporteur. miner l'amendement dont elle aura été saisie et elle reviendra en séance donner M. ls rapporteur. Ce que demande M. De* son avis sur cet amendement. lachenal n'est pas possible.. M. Coty est Je crois que cette solution sauvegarde parti du principe que la commission ne eut modifier que très peu le texte du le droit de contrôle de l'Assemblée et, en ouvernement. Or, il peut arriver qu'elle même temps, n'arrête en rien le bon foncle modifie profondément. Allez-vous outionnement ae la procédure que vous vouvrir, en séance, le droit d'amendement qui lez instituer et que nous souhaitons tous. aura déjà été exercé à la commission, sur M. ls présidsnt La parole est A M. le rap- toutes los modifications faites par la commission au texte du Gouvernement ? porteur. S'il y en a de très nombreuses, vous auM. le rapporteur, n n'est pas possible h rez en séance un très grand nombre la commission d'accepter l a suggesUon de d'amendements, alors qu'on aura eu déjà 8 S S S E la possibilité de les discuter en commission. Ce serait paralyser la procédure d'urgence. M, Delaohenal. Alors le Gouvernement n'aura pas le droit de reprendre en séance son texte primitif ? M. te rapporteur. Le Gouvernement aura le droit de reprendre son texte primitif. Ce ne sera pas un amendement puisque ce sera le texte qu'il aura soumis à la commission et qui aura été discuté par elle. C'est précisément le cas des amendements qui sont déià discutés en commission et qui peuvent être repris en séance. B s'agissait de régler, dans un moment singulièrement grave» un unique problème qui devait être résolu immédiatement. La procédure qui nous est aujourd'hui soumise — Je ne crois pas- trahir un secret — s'appliquera demain à la nationalisation du crédit, après-demain & la nationalisation de diverees autres branches de notre économie. -S — NOMINATION D l LA COMMISSION MES AI7AIRIS BTRANOMS Résultat du terutln. M. le président. Voici le résultat du dé* ouillement du scrutin pour la nomination es membres de la commission des affaires étrangères: S A gauche. Nous l'espérons bien* M. René Csty. C'est, par conséquent, Nombre de votants 444 une procédure exceptionnelle qui risque Bulletins blancs ou nuls O fort de devenir normale. Suffrages exprimés... 444 Mais, encore une fois, Je ne crois pas Majorité absolue 223 mériter le reproche indirect que m'adresse M. le président. le me permets de vous mon collègue M. Noguères. Ont obtenu: falro observer, monsieur le rapporteur, que Je ne pense pas avoir fait de l'obstruc- MM. Alfred Biscaiiet le Gouvernement n'a pas le droît d'amen* 443 suffrage! dément et qu'il ne peut pas reprendre lui* tion aux propositions de la commission: Jean Bouhey 443 — Je mr suis efforcé, au contraire, de lui m&me son texte devant l'Assemblée. Edouard Herriot 443 — apporter un concours pratique en cherWallon 443 — Le seul moyen qui lui soit ouvert, dans chant la solution d'une question qui. à Henri Pourtalet 443 — la procédure ordinaire, c'est de demander l'examen des textes que nous a lus Guy de Boysson 442 — à un membre de l'Assemblée de reprendre M. le président, m'a paru se poser. Jean Léonctti 442 — son texte par voie d'amendement. Henri Martel (Nord)... 442 — Sans prolonger davantage ma réponse à IS. Delaehenal. B ne le pourra pas avec l'interruption ae M. Noguères, J'ajoute que André Mercier (Oise).. 442 — la procédure proposée par la commission. la commission nous reconnaît le droit Létourneau 441 —• Barthélémy Ott 441 — quand le texte proposé H. le préeldent. Je suis saisi par M. René d'amendement Pierre Bourdan 440 — du Gouvernement, mais nous reCoty d'un amendement tendant à insérer émane Jean Jurgensen 440 — fuse, au contraire, ce droit, quand le texte avant le .premier alinéa de l'article 6, l'ali- émane de la commission. Pierre Lapie .. 440 — néa suivant: Augustin Laurent..... 440 ~ C'est contre cette anomalie que Je proLouis Martel (llaute-Sa« Les amendements pourront être dépo- 1 teste et c'est pour la supprimer que J'ai voie) 440 — sés en séance lorsqu'ils auront trait à une déposé mon amendement. (ApplaudisseErnest Pezet 440 — modification apportée par la commission j! menU à droite.) Marcel Poimbœuf 440 — au texte du Gouvernement. » Paul Rivet 440 — M. le président. Personne ne demande Selon les observations présentées par Robert Sérot 440 — plus la parole M. le rapporteur, ia commission demande Jean Minioz 440 — à I'Assembléo de repousser l'amcndemenl Je mets aux voix l'amendement de Charles drAragon 439 — de M. René Coty. M. Coty. Georges Gorse 439» — Salomon Grumbach... 439 — (L'amendement, mis aux voix, n'est pas M. Louis Noguères. Monsieur Coty, Raymohd-Laurent . . . . 439 — adopté.) B*avcz-vous pas voté le texte Poincaré t Marcel Rosenbîatt..... 439 — M»* Madeîeino Braun 438 — M. le président. Personne ne demande M. le président Ne remontons pas à la MM. Daniel Maycr 438 — plus la parole sur l'article 6?... préhistoire I (Rires.) le marquis de Moustier 438 — Je le mets aux voix. Maurice Schumann.... 438 — M. René Coty. Monsieur le président, Louis Terrenoire 438 (L'article 6, mis aux voix, est adopté.) veuillez me permettre de répondre A l'inJacques Baumel 437 terpellation très courtoise de mon collé* Florlmond Bonté 431 — gue et ami M. Noguères. Marcel Cachin 437 — [Articles 7 et 8.1 M. le président Je vous en prie. Roger Veillard 437 — Yvon Dclbos 433 — « Art. 7. — Dans le cas d'urgence, après M. René Coty. J'ai voté le texte Poincaré André Mutter 432 ~ (Exclamations à Vextréme gauche et à yau- le vole des articles du projet, il no peut m GUbert de Chambrun.. 431 tht), mais laissez^moi vous dire, monsieur être présenté de considérations générales Pierre Phers 431 —• Noguères, que les circonstances d'alors sur l'ensemble. Sont seules admises, de ~ Fernand Grenier 431 — étaient autrement exceptionnelles que la part des présidents de groupes repré- ** Pierre de (Ihevigné.... 430 — celles dans lesquelles nous allons nous sentés tels qu'ils sont définis par l'ar^ Louis Marin 400 — trouver demain. (Excfamûftons sur les ticle 17 du règlement, avant le vote d'ensemble. les explications sommaires de (Vils applaudissements.) mêmes bancs.) vote n excédant pas quinze minutes, conOnt obtenu d'autre part: M. le président. C'est une question d'ap- formément au principe énoncé dans le paM. Jules Ramarony 49 suffrages^ ragraphe 7 de rartiefe 47 du règlement de préciation. l'Assemblée. » — [Adopté.) Divers 3 — M. René Coty. Je croyais, monsieur le En conséquence, MM. Alfred Biscarlet, « Art. 8. — Contrairement aux disposi•résident, que les interpellations de colègue à collègue étaient interdites par le tions du règlement de l'Assemblée natio- Jean Bouhey Edouard Heiriot, Wallon. nale constituante, notamment & celles des Ilenri Pourtalet, Guy de Boysson, Jean règlement. articles 42, l*), 51 et 53, en cas d'applica- Leonetti, Henri Martel (Nord), André MerM. le président. Elles le sont, en ellet, tion de la procédure d'urgence prévue par cier (Oise), Lclourneau, Barthélémy Ott, mais, monsieur Coty, vous avez désiré ré- le présent texte, la seconde délibération Pierre Bourdan, Jean Jurgensen, Pierre jondre à M. Noguères et je vous ai donné ou le renvoi à la commission pour une rai- Lapie, Auguslin Laurent, Louis Martel son quelconque, ne peuvent être obtenus (Haute-Savoie), Ernest Pezet, Marcel Poima parole. sauf application des lois constitutionnelles, bœuf, Paul Rivet, Robert Sé/ot, Jean MinM. René Coty. Cette interpellation de qu'à la demande de la commission elle- ioz, Charles d'Aragon, Georges Gorse, Salomon Grumbach, Raymond-Laurent, MarM. Noguères m'a ouvert le droit de ré- même. » — (Adopté.) cel Rosenbîatt. Mme Madeleine Braun, MM. ponse. Je serai d'ailleurs très bref. M. le président. Personne ne demande la Daniel Mayer, le marquis de Moustier, MauJ'ai voté le texte Poincaré, monsieur parole rice Schumann, Louis Terrenoire. Jacques Noguères, mais je crois que vos amis l'ont Je mets aux voix l'ensemble de la pro- Baumel, Florimond Bonté, Marcel Cachin, voté également. (Très bien! très bienl Roger Veiliard, Yvon Dclbos, André Mut* au eeiure.) Nous l'avons tous voté, dans position de résolution. ter, Gilbert de Chambrun, Pierre Dhers. des circonstances tc%it à lait exception(L'ensemble de la proposition de réso- Fernand Grenier, Pierre de Chevigné. Louig nelles. lution, mis aux voix» est adopté.) Marin, ayant obtenu la maiorlté aJbpoIuft Î I Vies suffrages exprimés, je les proclame membres de la commission des affaires étrangères. M. Louis Martai. le remercie chaleureusement tous ceux de nos collègues qui ont bien voulu voter pour moi. (Très bient très bien!) - S COMMISSION D'ENQUETE SUR U S OPERATfrOMS ELECTORALES OU DEPARTEMENT DORA* Déelgnatlwi des eanSMats. M. ls président. le rappelle k nos colléues qu'A l'issue de la présente séance, s doivent se réunir dans les bureaux en vue de procéder, dans chaque bureau, à l'élection d'un membre chargé de foire partie de la commission d'enquête sur les opérations électorales du département d'Oran. Les listes des bureaux ont été affichées, 'durant la suspension de séance, dans lo salon Casimtr-Perier. S —11 — REGLEMENT DB L'ORDRE DU JOUR M. le présidsnt. Jeproposoàl'Asseiriblée, Conformément k la demande qut lui a été adrosséo par un membre du Gouvernement, de tenir séance demain vendredi 30 novembre à quinze heures, avcc l'ordre du Jour suivant: Dépôt d'un projet de loi. n n'y a pas d'opposition ?... L'ordre du jour est ainsi fixé. —11 - t DEPOT DE PROPOSITIONS DE LOI M. ls président» J'ai reçu de M. Albert Eazler et plusieurs de ses collègues une proposition do loi tendant à relever l'abattement k la base et les maxima de réduction pour charges de famille en matièro d'impôt sur les traitements et salaires. La proposition de loi sera imprimée sous le n° 34, distribuée et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée & la commission des finances et du contrôle budgétaire. (Asscntiment.) J'ai reçu de Mme Franclne Lefebvre et Iriusleurs de ses collègues une proposition de loi relative au rétablissement des délégués du personnel dans les entreprises et Au statut de leurs fonctions. La proposition de loi sera imprimée sous le n° 37, distribuée et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à la commission du travail et do la sécurité sociale. (Assentiment.) J'ai reçu de M. Delachenal une proposition de loi tendant à établir la constitution de la République française. La proposition do loi sera imprimée sous te n° 38, distribuée et. s'il n'y a pas d'opposition. renvoyée k la commission de la constitution. (Assentiment.) J'at reçu de M. Frédéric-Dupont une proposition de loi ayant pour objet de rétablir le bénéfice de la participation aux caisses des écoles aux enfants des écoles libres* La proposition de lot sera imprimée sous a pas d'opposition, renvoyée à la commis» le n* 30, distribuée et, s'il n'y a pas d'op- slort de la justice ot de législation générale. position. renvoyée A la commission de (/UjenJtmenf.) l'éducation nationale et des beaux-arts, de Personne ne demande plus la parole T..» la jeunesse, des sports et des loisirs. (AlLa séance «est levée. sentiment.) (La séance est levée à dix-sept heures J'ai reçu de M. Amar Ouzcgane et plusieurs de ses collègues une proposition de quarante minutes.) loi tendant k prendre une mesure d'amLe Chef du service de la sténographie nistie en faveur de tous les emprisonnés de l'Assemblée nationale constituante, politiques musulmans en Algérie. PAUL LAISST, La proposition de loi sera imprimée sous le n* 43, distribuée et. s'il n'y a pas d'opiositlon, renvoyée A la commission do la ust!ce et de législation générale. (Assen? Errata, iment.) J'ai reçu de M. André Philip et plusieurs XlàOLKlIBNT DB L'ASSBXBli* tUTIOXALE de ses collègues une proposition de loi CONSTITUANTS tendant à établir la nouvelle constitution de la République française. i* Au compte rendu in extenso de la 2* séance du 22 novembre 1945» La proposition de loi sera imprimée sous le n» 44, distribuée et. s'il n'y a pas d'opPage 114, 2* colonne, 10* alinéa: position. renvoyée A la commission de JL Rétablir Comme suit cet alinéa, qut a été constitution. (Assentiment.) inexactement reproduit: J'ai reçu de M. André Mercier et plu* « Tout projet d'approbation de traité, sleurs de ses collègues une proposition de loi ayant pour objet de relever de certai- qui a été rejeté ou ajourné, peut être reproduit sans observation d'aucun délai. » nes forclusions les locataires d'immeubles ou de locaux à usage commercial, indusPage 115, 1** colonne, 5* alinéa en partriel ou artisanal. tant du bas, i* ligne: Au lieu dsi « à main levée... », La proposition de loi sera imprimée sous le n* 45, distribuée et, s'il n'y a pas d'opLire: « à mains levées... ». iosition, renvoyée à la commisson de la Page 116, i* colonne, i« alinéa, 3» ligne t ustice et de législation générale. (AucnAu lleudss « ...président d'un groupe... g» timent.) Lires « président du groupe... ». — ttMême page, 3* colonne, 0* alinéa, l1* 11* gne: DEPOT DE PROPOSITIONS DS RESOLUTION Au lieu ds: « Tout représentant qui... », Lire: « Tout député qui... ». M. ls président. J'ai reçu de M. André Bas et plusieurs de ses collègues une proPage 117, V colonne, !!• alinéa, V 11* position do résolution tendant à inviter le gne: Gouvernement k assurer le versement ré- , Au Heu dsi « ...et des rapports.. », troactif des aUocations militaires et des Lire: a ...et les rapport*... ». allocations familiales supprimées par les autorités nazies dans les départements du 2» Au compte rendu in extenso Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle. de la séance du 23 novembre 1045. La proposition de résolution sera impriPage 133, 2* colonne, 0* alinéa in finet mée sous le n* 35, distribuée et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à la commisAu lieu de: « ... télégraphes, téléphosion de la famille, de la population et de nes », la santé publique. (Assentiment.) Lire: « ... télégraphes et téléphones »« J'ai reçu de M. Henri Meck une proposition de résolution tendant à inviter le Gouvernement & régler le plus tôt possible Erratum la question des emplois réservés. La proposition de résolution sera imprl- au compte rendu in extenso de la séance du 23 novembre 1015* méo sous le n° 36, distribuée et, s'il n'y a pns d'opposition, renvoyée à la commission dos pensions civiles et militaires Page 133, i " colonne: et des victimes de la guerre et de la répression. (Assentiment) - il — J'ai reçu de M. Henri Meck et plusieurs DÉPÔT DB PROPOSITIONS DB LUÉSOLUTION de ses collègues une proposition ae résolution tendant k inviter lo Gouvernement k Dans le 3* alinéa, après les mots: « pour venir en aide aux vieillards et invalides les chefs de famille des avantages », suppar l'adaptation des prestations de rentes primer le mot: « fiscaux », et d'allocations A l'accroissement du co&t de la vie. La proposition de résolution sera impriModification aux listes électorales mée sous le n® 40, distribuée et, s'il n'y des membres des groupes. a pas d'opposition, renvoyée à la commission du travail et de la sécurité sociale. (Listes du 23 novembre 1945.) (Assentiment.) J'ai reçu de MM. Joseph Denai6 et René Coty une proposition de résolution tendant OHOOPE D'UNITÉ RÉPUBLICAINE à inviter lo Gouvernement à réglementer la (36 membres au lieu de 97.) vente des immeubles par appartements. Supprimer le nom de M. Louis Marin. La proposition de résolution sera imprimée sous le n* 42, distribuée, st, s'il n'y I Î mbito NATIONALB CONSTITUANTS — SEANCE DU 29 NOVEMBRE 1945 D é f i n i t i o n de eandMtfMree IMUT lee mm* missions par suite tfe VMIUIK. (Application de l'article 16 du règlement) Le groupe d'unité républicaine a désigné: 1* M. Denais (Joseph), pour remplacer dans 1a commission de la constitution II. Frédéric-Dupont, démissionnaire; a* M. Frédéric-Dupont, |>our remplacer dans la commission des ilnances et du contréle budgétaire M. Jean-Morean, démissionnaire. (Ces candidatures seront confédérées comme ratifiées si, dans les trois Jours de la présente insertion, aucune <#»postion n'a été remise au président de l'Assemblée nationale constituante.) OPPOSITION à ta ratHleaikm de la liste tfee candidats à ta eotnmlisisn dee affaires étrangères. Les soussignés déclarent faire opposition à la ratification par l'Assemblée'nationale «oretituante de la liste des candidats à la commission des affaires étrangères telle u'ells a été publiée au Journal officiel n 25 novembre 1945: MM. Quilici, Delachenal, Landry, Monnerville, Catoire, Fon.upt-Esperaber, Moutet, Dezarnaulds, Robert J>e court, Maurice Schumann, Louvel, Devcmy, Cayeux, Grimaud, Lcspes. Parent, Vourc'h, Letourneau, Meck, Mme Bboué, MM. Barangé, Bouret, Tony-Révillon, Terrenoire, Yvon Deîbos. Rio, Bouté, Pierre Cot, Oberkirch, Robert Sérot, Deyron, Ernest Pezet, Robeit Schuman Barbier, Pierre-Bloch, Russel, Novat, Ccrclier, Augustin Laurent (Nord), Noguères, Ramadier, Froment, André Philip. Daniel Mayer, Defos du Rau, Cernez, André Marie, Dcpreux, Mme Lempereur, M. Bendjelloul. Î Oommission d'enquête chargée d'examiner les opérations électorales du déparie» ment d'Oran. (Nommée p a r l e s bureaux le 29 n o v e m b r e 1945.) er 1 b u r e a u . — M. Capitant (René). 2* bureau. — M. Dcvemy (Roger). 3* bureau. — M. Capdcville (Jean). 4« bureau. — M: Rouileaux-Dugage (Jacques). 5* b u r e a u . — M. Dclahoutre (Eugène). 6* bureau. — M. Lacroix (Maur:ce) (Seine) . 7* bureau. — M. Pierro-Bloch (Jean). 8« bureau. — M. Parent (Pierre}. 9* bureau. — M. Jugias (Jean-Jacques). 10* bureau. - M. Petit (Albert). QUESTIONS ECRITES REMISES A LA PRESIDENCE DK :.',\SSKMBLEE NATIONALE CONSTITUANTE LK 29 NOVEMBRE 1015 147 « Les questions doivent être très sommaire-• u premier rena en ma thématiques «t e n ment rédigées et ne contenir aucune imputa- français, mais manifestent uns regrette*!* tion d'ordre personnel è Végent de tiers nom- taifaiuee en langues. métnent déstgnéi. « Art. Si, — Les questions écrites sont pa- te. — 29 novembre 1915. - « . I f i e m a ê bhées S là suite du compte rendu ln extenso; Deprenx demande è IS. le «tofetni i e "étf» dans le mo<s fui suit cette puMtostfcm, tes netiewe s'il ai déouibtemont rei^neé réponses des ministres doivent également y eatien t u projet d'extension de la oit* ojalvswiiaire être publiées. des trois communes de Mont« Les ministres ont toutefois la faculté ie eux dépens Arcueil et GentUly, qui s provoqué déclarer, par écrit' que l'intérêt public leur rouge, très vive émotion et comporte d'énorinterdit de répondre ou, à tUre exceptionnel,ans inconvénients, et s'U • lintentlon de qu'Us réclament un délai supplémentaire pourmes tenir compte des suggestions qui 101 tant wsscmbler les éléments de leur réponse; ce faites par les élus municipaux s t départedélai supplémentaire ne peut excéder un mois.mentaux de Ja banlieue Sud. . • Chaque semaine, le Journal oinciel publie ta liste, par ministère, des questions auxluettes U n'a pas été répondu dans U délai PMtANOKS réglementaire. • AQMOOLTVM «T RAVITANXIMSItT té. - 29 novembre ISIS. — M. Jessph tonals demande & M. Is mtntolrt «s l'igviovlturt et du ravitaillement suivant quelles Instructions cl dans quelle mesure les préfets — tel celui du Finistère — ont le droit d'interdire aux cultivateurs ayant fourni la quanUlé de pomme? de terre pour laquelle ils ont é t é taxés de satisfaire aux demandes gui leur sont adressées, dans les conditions fixées» par des consommateurs parisiens. 17. — 29 novembre 1915. - M. éeeepH De* nais demande à M. le ministre Ses financer quand seront. examinées les requêtes k loi adressées eux Uns d'autorisation d'échange des billets anciens qui, pour des nflStlfS valables, n'ont pas été et n'ont pu être présentés le A Juin. " 11. — ÎS novembre 1915. — M. Jbeapli De» nais demande à M. le ministre dos tnaaeass quel est le. montant des evanees consenties par l'Etat aux banques pojmltlres: a) entre 1917 et 1929; b) entre 1929 et 1910: c) depuis 1910; 2 * queltos sommes ont été récupérées: S* de quels Impôts le9dits établissements ont été et demeurent exonérés; 4* demande à M. Is m in lato ds l'sarieultiif» et quelle perle eette exonération, si eNe peut du ravitaillement pour quels motifo l'attribu- être chiffrée, représente pour les finances tion d'alcool. è brûler est encore réduite à publiques. l'extrême — 070.000 litres dans le département de la Seine, en sorte que les 300.000 attributaires do la catégorie B n'en peuvent jamais IS. — 29 novembre 19». - M. Jsssph De* recvolr — alors que les prélèvements très •aïs slgnalo k M. le mMatot des finanças Importants effectues pour les besoins de la que l'ordonnance n* 45-1820, du 15 août 1945, guerre doivent, semble-t-ll, avoir pris fin. ne reproduit pas les dispositions discutées en la séance de rassemblée eonsultaUve d u 2S Juillet touchant les dépots détenus pour le compte de tiers; et lui demande par quelÀBMMS les Instructions lt est on U sera pare I eette I f . — 29 novembre 1915. — M. Leeaeheux laeone que la stricte application de l'artidemande à M. le ministre dss armé** t cle 14 n e suffirait point è cemblrr. 1* quelle est la situaUon militaire d'un engagé volontaire pour la durée de ia guerre a la te. — 29 novembre 1945. — M. Jeeeph De» date du 14 août 19U et qut appartient à la classe 1911: 2« queUe sera la date de libéra- nais demande A M. le ministre des finance* tion de ce jeune homme; 3» si la classe 1944 quelles causes font obstacle è ce que les ne fera .que huit mois de service, comme Mires de rentes provenant de la conversion certains Journaux l'ont annoncé, ou bien si de I 1/2 en 3 p. 100, souscrits dans une le temps de service auquel les Jeunes gens de perception en lévrier 1945, ne soient p u cette classe seront astreints sera de dlx-hult encore délivrés, de teHe sorte que le montant des coupons est indûment retenu par le mois ou de deux ans. Trésor. 11. — 29 novembre i t i l — M. J i i i p h Datais (13. — 29 novembre 1915. — M. Mlnjoz demande & M. Is ministre des années s'il ne serait pas possible de mettre lin à la situaUon anormale qui est falto à certains jeunes gens de la classe 1911 qui ont six mois de service militaire à accomplir et qui n e sont pas appelés sous les drapeaux, et ajouto que ces jeunes gej)s, qui peuvent partir d'un moment à l'autre, se trouvent, pour cetto raison, dans l'impossibilité d e travailler, car aucun employeur ne veut les engager. 14. — 29 novembre — M. Mlnjoz demande à M. le ministre des armées s'il ne eerait pas possible, étant donné qu'en fait la guerro est finie, de démobiliser et de rendre à la vi* civile, qui en a tant besoin, les jeunes sens de la classe 1912 qui, résistants depuis 1913, se sont engagée au moment do la libération pour la durée de la guerre et qui ont actuellement sept mois de présence sous les drnpeaux au delà de leur temps do service légal. EDUCATION NATIONALE Application des Articles 78 et 81 du règle15. — 29 novembre 1915. — M. Edou&ri ment, ainsi conçus: Depreux d e m a n d e è M. le ministre de rédti« Art. 78. — Tout déjmté qui désire poser nation nationale quelles mesures 11 compte tu Gouvernement des questions orales ou prendre pour améliorer la qualité de l'enseiécrites, doit tes remettre au président de l'As- gnement de? langues vivantes dans les E. semblée qui les communique au Gouverne- P. S., dont les bons élèves, titulaires d u brement. vet, se plaisent, dans les lycées, e n seconde, SI. — 29 novembre 1945. — M. Joseph De* st les experts comptables et les comptables agréés, que leur expérience professionnelle qualifie pour établir les déclarations relatives & l'impôt de solidarité nationale, sont légalement autorisés à se livrer & ce travail alors que. d'une part, l'administration des contributions directes les Impose comme agents d'affaires s'ils dressent tes dé-cterailons fiscales de leurs clients et que, d'autre part, l'ordonnance du 19 septembre 1915 reproduit l'interdiction gui leur fut faite par le gou, vwnement de vichy d'agir en qualité d'agents d'aflaires. nais d e m a n d e h M. le ministre des financée INTERIEUR M. — 29 novembre 1945. — M. Joseph De* nais d e m a n d e À M. le ministre de l'intérieur si la suppression des mesures administratives contre les personnes a pour corollaire la levée du séquestre mis sur les biens ou si une décision particulière et personnelle doit intervenir dans chaque cas en ce qui concerne les biens. a Î3. — 29 novembre 19S5. — M. Rsmsrony demande à M. le ministre de l'Intérieur i 1° si l'Internement administratif d ' u n Français, prononcé par u n piéfet ou un commissaire régional do la République en annCicatlon de l'ordonnajvoe d u 4 octobre 1941, doit obligatoirement prendre Un Je 30 nor mbre 1915, soit que l'intéressé fasse l'objet à cette date d'une poursuite Judiciaire, soit qu'aucune poursuite Judiciaire n'ait été talent**; 2* s'A en est de même lorsque la mesure d'Internement n ' a pas reçu d'exécution: 3« s H appartient au commissaire de la République de rapporter eu de mettre fin expressément par arrété particulier à la mesure d'internement précédemment prise, ou si la cessation de l'internement Intervient de plein droit eu l'absence môme d'arrêté particulier de cette autorité, en raison des mesures d'ordre général prescrites par le ministre de l'Intérieur (notamment dans le ces où ia mesure d'Internement n ' a pas reçu d'exécution). JUSTIOI 14. — 29 novembre 1945. — M. Joseph Ba- nale d e m a n d e à M. le ministre de la Justice s'il ne peut pas entraver les opérations spéculatives auxquelles se livrent divers personnages ou groupements en achotant actuellement & Paris des immeubles à loyer pour les revendre par appartements en réalisant des bénéfices scandaleux et en créent une situation précaire aux locataires occupant ces appartements dont les nouveaux propriétaires pourront légalement revendiquer la Jouissance personnelle. POSTIS, TSLEQRANVIS «T TfLIFHONKS ts, - 29 novembre 1915. — M. Joeeph De* perçues, le montant des primes versées, la ventilation des dépnnses administratives (salaires, loyers, impôts, etc.). naît d e m a n d e à M. le mlnle** Set petto, télégraphes et tUépheite§ quelle traction des SI. - 29 TA?emUre 1915. — M . Jsesph Denals po9tes téléphoniques importés d'Anglctoive a & M. ls mini»k$ travail comment été réservée A tels o u tels services publics, demande il Justifie l'assutfolUssement de ici:* les salamilitaires ou civils. riés aux assurances sociales alors spie: i° eeux qui perçoivent des traitements éleve» n e recevront en fait aucune prestation du chef « maladie »; 2* la part de la cotlsaUon RSCONSTRUOTION «T UITANISMK allant à la constitution d'une retraite ne proft. — 29 novembre 1945. — M. Joseph Dsnale curera, pour un traitement de 120.000 F qu'un demande à M. le ministre Se ls reoensDueUsn avantage réduit à une Infime fracUon de ceUil st ds l'urbanisme quelles garanties seront qu'apporterait une assurance individuelle données aux locataires des appartements, lo- sousorito par l'intéressé qui se trouvera, en gements, pavillon*, etc., réquisitionnés en tout raison de l'Importance d u prélèvement subJ, on ea partie parce qu'insuffisamment occupés, dan$ l'impossibilité de se constituer une recontre le* déprédations. destrucUons ou sous* traite proportionnelle h ses émoluments. traction d'objets mobiliers, etc., et et l'Etat, imposant u n occupant, pourra être tenu pour responsable du préjudice causé. TRAVAUX PUBLICS KT TRANSPORTS a i - 29 novembre 1915. — M. „ ig, — 29 novembre 1915. — M. Joeeplt Denalt hier expose A M. le ministre Ses travatm demande è M. le ministretfsla reooctatraottovi pufelioe st des traneperts que la corsommaUiui st tfs l'urbanisme dans quelles conditions Je titulaire du bail d ' u n appartement qui aura été réquisitionné e n tout ou on partie tfour insuffisance d'occupation pourra en recouvrer l'entière Jouissance aussitôt que, par abandon d'un autre domicile ou par accroissement de tS. ~ 29 novembre 1945. - M. Mmarles sa famille ou pour toute autre cause, il JusRaMer expose è M. ls ministre ds la lustiesi lifiera de soa droit h en recouvrer la dépoo) que la circulaire ministérielle du 28 octo- sition totale. bre 1939 fixe une prooédure accélérée de naturalisation pour tous ceux qui ont contracté u n engagement volontaire pour la duTRAVAIL rée des hostilités mais, qu'en fait, les dossiers, malgré ces prescriptions, traînent trop S*. — 29 novembre 1915. — M. Joseph Dtnait souvent dans les malries, dans les préfectures et trôs certainement aussi a u ministère de demande è M. ls mlnletrs àu travail si l'abla Justice; b) que nombreux sont Vee étran- sorption dos différentes caisses d'allocations gers qui ont de la façon le meilleure, c'est- familiales par une caisse unique, comme il à-dire au péril de leur vie, prouvé leur amour est prévu au plan de sécurité sociale, aura de la France et qui sont bien déçus de la pour conséquence la suppression des avenlenteur dont l'administration fait preuve à lajgos particuliers que certaines caisses — leur égard; c) que bien souvent les intéres- (eue celle du bâtiment et des travaux publics sés attentent leur naturalisation pour postu- — accordent à leurs adhérents: allocations ler ft des emplois administra tifs auxquels leur prénatales pendant six mois, allocations de généreuse détermination leur donne u n droit logement, etc., lesdlts avantages particuliers incontesté; et demande si l'on ne pourrait doublant les avantages généraux fixée par la rappeler aux organismes charges de l'achemi- lot nement et de l'examen des dossiers de naturalisation que les termes do « procédure accélérée • contiennent tmrtlcitement u n e limi9 0 . - 2 9 novembre 1915. — M. Joseph Dans!» tation raisonnable de délais que seule une demande A M. le ministretfutravail quel est, certaine paresse administrative étire intermi- pour les assurances sociales, reniant le prenablement. mier semestre 19i5, le montant des cotisations de l'Algérie n'absorbe pas suffisamment pour assurer l'écoulement normal de la récolte d'agrumes; que de nombreux colis sont restés en souffrance sur les quais d'Oran p a r suite de la défection du fret; lui demande s'il ne pourrait envisager, pour le mois de décembre, une augmentation sensible du nombre des navires sur les lignes Oran-métropole afin d'évacuer sur la France le contingent d'agru» mes qui lui est destiné; et ajoute qu'il serait regrettable que la marchandise embatlée périsse sur les quais alors qu'elle est dTin secours tout particulier pour la métropole. Rsotiflestlsn au compta rendu ln extenso de la séance du jeudi 19 novembre 1945. {Journal officiel du 20 novembre 1915.) Dans le scruUn n* 4 sur la motion présentée par M. Jacques Baumel et plusieurs des ses collègues, Jusqu'au mot « négocia* tkms »; M. Raymond Vorçes a é t é porté par erreur comme ayant volé « pour ». En réalité M. Raymond Verges n'était pas encore k cette date arrivé en France et, eh conséquence, son nom doit être compris dans la lubrique s N'ont pu prendre pari a u vote ». ^ Paris, r - imprimerie de* Joumux officiels, 31, qu*l .Voltaire,