Réfrigérateur pompe à chaleur
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Réfrigérateur pompe à chaleur
TP - L3 Physique-chimie -Plate-forme TTE - C.E.S.I.R.E. - Université Joseph Fourier - Grenoble ETUDE DU RÉFRIGÉRATEUR POUR PROFITER AU MAXIMUM DES TP, IL FAUT ÊTRE BIEN PRÉPARÉ. LES QUESTIONS DU 5.2 SONT ALORS À RÉDIGER AVANT DE VENIR EN TP. PAR AILLEURS, L'ENSEIGNANT VÉRIFERA LA BONNE PRÉPARATION PAR QUELQUES QUESTIONS EN DÉBUT DE TP. PENDANT LA SÉANCE, LES MESURES ET LEUR ANALYSE SONT À NOTER DE FAÇON DÉTAILLÉE DANS UN CAHIER COMMUN À TOUS LES TP. EN REVANCHE, LE COMPTE-RENDU DOIT ÊTRE CONCIS (UNE FEUILLE DOUBLE, I.E. 4 PAGES) PRÉSENTANT LES PRINCIPAUX RÉSULTATS AVEC LEURS INCERTITUDES ET UNE CONCLUSION. A RENDRE SOUS 10 JOURS. But du T.P. L'objet de ce TP est de : - comprendre le principe de fonctionnement d'un réfrigérateur domestique, les idées de base concernant sa construction, son mode de fonctionnement et l'origine des recommandations faites aux particuliers pour allonger sa durée de vie. - mettre en évidence les analogies et les diérences avec une pompe à chaleur. La machine utilisée dans cette expérience simule le compartiment d'un réfrigérateur domestique pouvant contenir des boissons, des légumes,... maintenus vers 3 à 4 °C. Les réglages et contrôles en cours de manipulation devront veiller à éviter des températures négatives dans la partie de l'appareil représentant la charge utile à refroidir. Dans ces conditions, dans le cas d'un réfrigérateur domestique les bouteilles pourraient exploser. Sur la machine utilisée en TP, il se formerait de la glace dans l'échangeur et la manipulation devrait être interrompue pour remettre en état les circuits ce qui peut prendre de 30 minutes à plusieurs jours suivant les dégâts occasionnés (sans parler du coût de la réparation !). La notation (⇒ doc) signie Allez consultez le document annexe, classeur rouge à côté de chaque expériences . 1. Système fermé, Système en écoulement On peut distinguer 2 types de système thermodynamique : - les systèmes fermés : ces systèmes peuvent échanger de l'énergie (sous forme de chaleur ou de travail) avec l'extérieur mais n'échangent pas de matière. - les systèmes ouverts : ces systèmes peuvent échanger de l'énergie (sous forme de chaleur ou de travail) avec l'extérieur mais également de la matière. Parmi les systèmes ouverts, les systèmes en écoulement permanent sont particulièrement utilisés dans nombre de moteurs et machines thermiques. Les énoncés des deux premiers principes appliqués à ces deux types de système sont résumés dans le tableau suivant. Pour les démonstrations correspondantes .⇒ Système fermé Masse m doc. Système en écoulement permanent constante Débit massique Premier principe 1 ṁ constant 4U = W + Q U , W et Q ṁ∆Htot = Ẇ + Q̇ Ẇ et Q̇ sont des puissances (unité W) Htot est une énergie massique (unité J/kg) sont des énergies (unité J) Deuxième principe ∆S = Sech + Sirr ṁ∆S = Ṡech + Ṡirr Exemple de machines Moteur à explosion à allumage commandé Turbopropulseur, turboréacteur (cycle de Joule) (moteur à essence-cycle de Beau de Centrale thermique Rochas ou Otto) (cycle de Rankine ou de Hirn) Moteur à explosion à allumage par compression Réfrigérateur, pompe à chaleur (Moteur Diesel-cycle de Diesel) (cycle de Hirn inversé) 2. Rappel sur les machines thermiques 2.1. Source froide, source chaude. Dans les ouvrages de thermodynamique, il existe 2 dénitions équivalentes 1) La source chaude est la source qui cède de la chaleur, la source froide celle qui reçoit de la chaleur, au cours d'un cycle. 2) La source chaude est la source qui se réchaue (qui reçoit de la chaleur), la source froide est la source qui se refroidit (qui cède de la chaleur), au cours d'un cycle. Dans l'exemple du réfrigérateur, si l'on utilise la dénition 1, la source froide est la cuisine où se trouve le réfrigérateur, alors que l'utilisation de la dénition 2 implique que la source froide est l'intérieur du réfrigérateur. Dans la suite du TP nous utiliserons la dénition 2, plus proche du sens commun mais qui peut entrainer une confusion entre la notion de chaleur et celle de température. Figure 1 : Schema de fonctionnement d'un moteur thermique et d'un réfrigérateur 2.2. Moteur thermique. Q1 W est négatif. Q2 à la source chaude et restitue une quantité de chaleur Un moteur fournit du travail à l'extérieur donc Il prélève une quantité de chaleur à la source froide. Dans un diagramme de Clapeyron, le cycle est décrit dans le sens horaire. 2.3. Machine thermique (réfrigérateur ou pompe à chaleur). consomme un travail mécanique W, prélève une quantité de chaleur et en restitue une quantité de chaleur Q2 Une telle machine Q1 à la source froide à la source chaude. Dans un diagramme de Clapeyron, le cycle est décrit dans le sens trigonométrique (ou anti-horaire). 2.4. Rendement. En pratique l'une des sources est un "réservoir thermique" de grande inertie ; sa température d'équilibre n'est pas sensiblement modiée par la quantité d'énergie qu'on lui cède ou qu'on lui prélève. L'autre source est une enceinte isolée de volume ni qui atteint une température d'équilibre quand l'énergie prélevée ou cédée par la machine est compensée par les pertes dues à l'imperfection de l'isolation. 2 Dans une machine frigorique, la source chaude est le réservoir thermique supposé inni (air de la pièce pour un réfrigérateur, circulation d'eau d'un climatiseur) et la source froide, le volume ni à refroidir (intérieur de l'armoire et son contenu pour un réfrigérateur, pièce pour un climatiseur). Dans une pompe à chaleur, la source froide est le réservoir thermique supposé inni (rivière ou atmosphère) qui représente une source d'énergie gratuite (pour le compte en banque !) et la source chaude le volume ni à réchauer (habitation, piscine). Pour les moteurs, on peut dénir le rendement comme le rapport de l'énergie intéressante (travail W) à l'énergie qu'il a fallu payer (chaleur prise à la source chaude 1 − T1 /T2 Ce rendement est toujours inférieur à 1 et vaut Q2 ). dans le cas idéal d'un cycle de Carnot réversible. Pour les machines thermiques, on préfère dénir un COecient de Performance (COP) ou ecacité, comme le rapport de l'énergie intéressante (chaleur prélevée à l'évaporateur en machine frigorique : pompe à chaleur : Q2 ) Q1 ; ou chaleur cédée au condenseur en à l'énergie qu'il a fallu payer (travail W ). Ce COP est la plupart du temps supérieur à 1, dans le cas des machines thermiques, et vaut T1 /(T2 − T1 ) pour un réfrigérateur dans le cas idéal d'un cycle de Carnot réversible. En préparant ce TP, vous rééchirez à la diérence entre le coecient de performance et le rendement thermodynamique (toujours inférieur à 1) habituellement présenté en cours. 2.5. Enthalpie. Les machines thermiques les plus simples, utilisent un uide caloporteur en circuit fermé qui subit une succession de transformations ou cycle. Ce cycle permet de faire fonctionner la machine en continu. Ce type de machine s'appelle machine à écoulement permanent et constitue un système ouvert. Pour les décrire correctement, considérons une petite partie du uide caloporteur constituant un système fermé, condition nécessaire pour pouvoir appliquer le premier principe de la thermodynamique. Supposons que ce uide passe d'un état caratérisé par le volume V1 et la pression P1 à l'état caratérisé par le volume V2 et la pression P2 . U2 −U1 Q échangés pendant la transformation. par l'extérieur Wext (par exemple, par le Dans un système fermé, la variation de l'énergie interne de cette partie du uide est égale à la somme du travail Attention : W W et de la chaleur est la somme du travail fourni compresseur) et du travail des forces de pression exercées sur le système considéré par le Wreste . Wreste . est reste du uide Ce travail égal à P1 V1 − P2 V2 (c'est-à-dire à la diérence entre le travail qui doit être eectué pour faire sortir le uide de volume qu'il faut eectuer pour occuper le volume avons :U2 − U1 = Q + Wext + P1 V1 − P2 V2 . H2 − H1 = Q + Wext . V2 V1 à P1 et le travail P2 (⇒ doc). Ainsi nous l'enthalpie H = U + P V , on la pression à la pression En introduisant obtient nalement : C'est pourquoi pour la description de ces machines (système ouvert), l'enthalpie (et non l'énergie interne) est la grandeur caractéristique du cycle ; on représente en pratique ce cycle sur le diagramme P-V ou T-S. Le choix de la pression comme deuxième variable est justiée par le fait que l'échange de chaleur avec les sources chaude et froide a lieu à pression constante. 3. Cycle et diagramme de Mollier 3.1. Diagramme de Mollier. la pression P et l'enthalpie Le diagramme de Mollier du uide considéré a pour axes H (par unité de masse). Sur ce diagramme, des séries de courbes sont déjà tracées : isothermes, isentropiques, isochores ainsi que la courbe de saturation limitant le domaine de coexistence de deux phases (liquide et gaz). En assimilant le cycle à une succession de transformation quasi-statiques, le diagramme de Mollier permet de schématiser ce cycle en fonction des paramètres mesurés et d'en déduire les autres variables d'état en tout point du cycle. 3 Figure 2 : diagramme de Mollier du uide R134a 3.2. Cycle. Le cycle théorique de base pour toutes les machines est le cycle de Carnot. Ce cycle comprend 2 transformations isothermes et 2 transformations adiabatiques ou isentropiques. Il s'agit d'un cycle à rendement maximum. Les cycles utilisés en pratique s'écartent sensiblement, pour des raisons techniques, du cycle de Carnot. Les réfrigérateurs ( et pompe à chaleur) à compression utilisent le cycle de Hirn qui comprend 2 transformations isobares, une transformation adiabatique et une transformation isenthalpique. Un tel cycle est représenté de façon très simple dans un diagramme de Mollier. Figure 3 : Cycle frigorique théorique Le uide gazeux (point A) est comprimé de façon adiabatique jusqu'au point B. La vapeur, qui s'est échauée lors de la compression, cède de la chaleur à la source chaude en se refroidissant à pression constante puis en se liquéant (à pression et température constantes) dans le condenseur (trajet BC). En sortie du condenseur (point C), le uide complètement liquide est détendu par une détente de Joule-Thomson (trajet CD). Le liquide se refroidit et se vaporise en partie. Il traverse ensuite l'évaporateur où il se vaporise complètement (à pression et température constantes) en prélevant de la chaleur à la source froide (trajet DA). On montre facilement qu'un uide liquéable augmente l'ecacité du cycle : au cours de la liquéfaction et de la vaporisation (isothermes), on tire prot de la chaleur latente 4 de changement d'état et l'ecacité est d'autant plus grande que le cycle se rapproche d'un cycle de Carnot. Au voisinage de la température ambiante, les caractéristiques des fréons R12 (CCl2 F2 ) ou R22 (CHClF2 ) (la protection de l'environnement prévoit désormais l'obligation d'utiliser d'autres uides comme le R134a (F3 CCH2 F )), du chlorure de méthyle (CH3 Cl ) ou de l'ammoniac (N H3 ) répondent au souci industriel d'ecacité. Le cycle réel décrit par le uide dans la machine s'écarte un peu, pour des raisons pratiques, du cycle de Hirn. Il a l'allure représentée sur la gure suivante : Figure 4 : Cycle frigorique pratique La température du uide en sortie de l'évaporateur est généralement diérente de celle de l'évaporateur Tvap et le point représentatif n'est pas situé sur la courbe de satura- tion mais dans la zone vapeur du diagramme. Il y a surchaue du gaz à la sortie de l'évaporateur. Suivant le nombre de thermomètres utilisés, on peut obtenir deux points représentatifs A' en sortie de l'évaporateur et A en entrée du compresseur. Cette surchaue permet d'être certain que le uide sera bien entièrement à l'état de vapeur dans le compresseur (qui ne peut pas comprimer un mélange liquide-vapeur sous peine de casse !). En sortie du compresseur, on mesure une température correspondant au point B (remarquer qu'il y a augmentation de l'entropie au cours de la compression) diérente de celle du point B' correspondant à l'entrée du condenseur. Si l'on mesure la température en sortie du condenseur, on trouve un point C situé dans la région "liquide" : on a sous-refoidi le liquide. Ce sous-refroidissement permet d'être certain que le uide sera bien à l'état liquide à l'entrée de la vanne de détente. Enn, la mesure de la température après la vanne de détente donne en général un point D', également situé sur l'isenthalpique, mais diérent de D. 4. Réalisation pratique Dans ce T.P., la chaleur Q1 (simulant la charge thermique à retirer des aliments d'un ré- frigérateur) est prélevée à un circuit d'eau (évaporateur). Le travail est fourni au uide par un compresseur hermétique (moteur et compresseur dans la même enceinte). Un deuxième échangeur transfère la chaleur Q2 à la source chaude (second échangeur à eau simulant l'air atmosphérique entourant un réfrigérateur). Le uide caloporteur termine son cycle en revenant à la source froide après passage par un détendeur pressostatique. Plusieurs thermomètres permettent de mesurer les températures du fréon en diérents points du cycle : aux entrées et sorties de l'évaporateur, du compresseur et du condenseur, et en cours de détente. Des manomètres, reliés à des prises de pression à l'entrée et 5 à la sortie du compresseur, mesurent les pressions dans l'évaporateur et le condenseur. Dans chaque échangeur, le débit d'eau est réglable à l'aide d'une vanne : il sera mesuré à l'aide d'un compteur et d'un chronomètre. On mesurera également les températures d'eau à l'entrée et à la sortie des échangeurs "chaud" et "froid". Attention il existe 2 machines thermiques : Machine A et Machine B légèrement diérentes Machine A La machine A, plus recente que la machine B, contient le Fréon R134a. Il est moins nocif pour la couche d'ozone en cas de fuite que les composés uorocarbonés utilisés autrefois. Réglage du débit : Nous n'avons pas accès au débit de fréon. Le débit de fréon est contrôlé par la vanne d'expansion thermostatic (4), elle même régulée par la sonde de température 6. La diérence de température entre les tubes d'entrée et de sortie du vaporisateur sert de variable de contrôle. Si cette valeur tombe en dessous d'une valeur consigne au niveau de la vanne d'expansion- parce que l'apport de chaleur au vaporisateur est trop bas - le débit de fréon est diminué. L'énergie électrique consommée est mesurée par un joulemètre. Machine B Le uide caloporteur est un composé uorocarboné qui était couramment utilisé dans l'industrie frigorique, le R12. Ce uide n'est plus autorisé pour les nouvelles machines. Réglage du débit : Un détendeur pressostatique à réglage manuel (détente de JouleThomson) permet de faire varier la basse pression donc le débit de fréon. Un débitmètre, 6 placé juste avant la vanne du détendeur donc en phase liquide, permet de mesurer ce débit. L'énergie électrique consommée est mesurée par un compteur électrique. 5. Manipulations et étude en réfrigérateur ATTENTION : Après identication de tous les composants de la machine, ouvrir la circulation d'eau dans les échangeurs et régler les débits aux valeurs désirées (⇒ doc). Mettre alors le compresseur en marche et, pour la machine B, xer le débit de fréon à la première valeur (⇒ doc). Le temps de mise en équilibre est typiquement de 30 à 45 minutes à la mise en route et de 15 à 20 minutes après modication d'un paramètre de fonctionnement. 5.1. Analogies. Où se situent, sur la machine de TP, les points A, A', B, B', C et D du cycle ? Pourquoi a-t-on placé plus de quatre thermomètres sur le circuit de fréon ? Comparer la machine de TP et la tripe de réfrigérateur domestique. Dans ce réfrigérateur domestique, en quoi consistent les échangeurs, vanne de détente et compresseur ? Où sont-ils placés ? 5.2. - Partie "théorique". pratique : la machine On peut dénir les COP suivants : est considérée comme une boite noire qui consomme de l'énergie électrique et prélève de la chaleur dans une enceinte. La valeur du COP est obtenue à partir des mesures des puissances récupérée ou cédée dans les échangeurs à eau, et de la puissance électrique consommée. Soit Pedf la puissance consommée par la machine, soient de le débit en `/h variation de température, de l'eau au niveau de l'évaporateur. De même soient 4Te la dc et 4Tc et au niveau du condensateur. Exprimez, en fonction notamment (mais pas seulement) de ces variables le COP pratique d'une machine frigorique et celui d'une pompe à chaleur. - de Mollier : il faut tracer le cycle décrit par le uide sur un diagramme de Mollier puis évaluer le travail W et les quantités de chaleur Q1 et Q2 à partir des variations d'enthalpie du fréon mesurées sur le cycle au cours des diverses transformations. En prenant les notations de la gure 4, soient HA , HB , HC et HD les enthalpie massiques aux points A, B, C et D respectivement, exprimez le COP de Mollier en fonction de ces données aussi bien pour une machine frigorique que pour une pompe à chaleur. - de Carnot : on peut trouver 2 transformations isothermes dans le cycle décrit par la machine et comparer ce COP au COP de Mollier. Ne pas oublier que le COP d'un cycle de Carnot est le COP maximum maximorum. 5.3. Mesures au premier débit de fréon. Après mise en équilibre, eectuer toutes les mesures nécessaires : pression, températures, débit d'eau, débit de fréon, puissance consommée (il y a en particulier 10 thermomètres et un compteur d'énergie électrique consommée). 1. Tracer sur un diagramme de Mollier le cycle correspondant à vos mesures (attention à la lecture des manomètres). 2. Déterminer les COP de Mollier et pratique (attention à la position des thermomètres et à leur correspondance sur le cycle). Précisions. 3. Pour la machine B uniquement : Si on suppose que toute l'énergie électrique sert à comprimer le freon, calculez l'enthalpie HB 00 du fréon (attention c'est le débit mas- sique de freon qui nous intéresse). Que pouvez vous conclure sur le rendement du groupe compresseur. 4. Comparer les quantités de chaleur prises et cédées aux deux sources déduites d'une part du diagramme tracé, d'autre part des variations de température de l'eau dans 7 le condenseur et l'évaporateur. Conclusion. Attention : le débitmètre de fréon est en litre/heure et mesure le débit en phase liquide ; les graduations portées sur la partie gauche de la courbe d'équilibre liquide-vapeur donnent le volume massique du fréon. 5. A partir du diagramme de Mollier, tracer le cycle décrit par le fréon dans un diagramme T-S (T en ordonnée). On fera attention aux diverses transformations subies par le uide (veiller à bien placer tous les points caractéristiques du cycle !). 6. Sur ce diagramme, placer le cycle de Carnot ctif correspondant. 7. Comparer les COP à celui de ce cycle de Carnot ctif. Conclusions. 8. Comparer la valeur mesurée de W sur le diagramme de Mollier à la valeur que l'on peut déduire du cycle en diagramme T-S (attention aux unités !). 9. Quelle est l'origine de la diérence à votre avis ? 5.4. Machine B : Mesures à un autre débit de fréon. Régler la vanne de détente pour avoir une autre pression au condenseur et eectuer à nouveau les mesures lorsque la machine est à l'équilibre. Tracer le deuxième cycle sur le diagramme précédent pour pouvoir eectuer des comparaisons. Eectuer les mêmes calculs de COP que ci-dessus à partir de ce deuxième cycle. Conclusions. 5.5. Machine A : Mesure à un autre débit d'eau. Faites varier le débit d'eau d'un facteur 2 au niveau de l'évaporateur. Les questions sont les mêmes qu'au paragraphe 5.4 6. Etude en Pompe à Chaleur Le principe de la pompe à chaleur (PAC) est ancien (Thomson 1852) mais il a fallu attendre 1927 pour voir la première PAC fonctionner en Ecosse. Le début de commercialisation (principalement aux Etats-Unis) date des années 50. L'utilisation de la PAC comme moyen de chauage domestique en France a démarré dans les années 70 à la suite du premier choc pétrolier. Dans un but d'économies d'énergie et pour écouler son trop-plein de production, E.d.F. lança une campagne de promotion du système PERCHE (Pompe En Relève de CHaudière Existante) couplant une PAC et une chaudière à mazout traditionnelle. Le grand public découvrait alors une machine miraculeuse qui restituait dans les radiateurs plus d'énergie qu'elle n'en consommait. L'intérêt pour de tels systèmes a diminué depuis cette date, en partie à cause d'un manque de abilité des premiers matériels proposés et d'un manque de formation des installateurs ; le coût des PAC limite également leur développement. Pour le physicien, la PAC n'a rien d'une machine miraculeuse. En eet, dans le cas d'une pompe à chaleur, la source froide est le réservoir thermique supposé inni (rivière, atmosphère,...) ; c'est une source d'énergie gratuite (pour le compte en banque !). La source chaude est le volume à réchauer (habitation, piscine,...) qui doit être ni. Dans son principe, c'est donc la même machine qu'un réfrigérateur : seules les "dimensions" des deux sources, chaude et froide, ont été échangées. 1. A l'aide des mesures eectuées lors de la première manipulation en machine frigorique, calculez le COP de Mollier et le COP pratique en pompe à chaleur. 2. Comparez ces valeurs de COP à celles obtenues en machine frigorique. 3. Quelles raisons physiques simples pouvez-vous proposer pour expliquer les diérences constatées ? 7. Considérations pratiques sur votre propre réfrigérateur Ces questions sont uniquement posées pour vous faire rééchir. Dans votre réfrigérateur, à quelles températures se trouve le uide caloporteur à la source froide et à la source chaude ? Pourquoi ? Pourquoi est-il recommandé de dégivrer régulièrement un réfrigérateur ? Pourquoi faut-il régulièrement enlever la poussière s'accumulant sur le radiateur 8 externe d'un réfrigérateur ? Pourquoi faut-il éviter de le placer contre un mur sans aération ? 9