La mécanisation se définit à partir du tracteur d`élevage

Transcription

La mécanisation se définit à partir du tracteur d`élevage
44
• La délégation représente ….. %
du coût total de mécanisation.
• J’ai besoin d’un tracteur de forte
puissance pour ….. heures par an.
• Mes travaux d’élevage nécessitentils 1 ou 2 tracteurs ?
Et chez moi ?
Les besoins de traction peuvent être limités en élevage pour diminuer la charge
de mécanisation.
Voir page : 47
Ce tracteur d’élevage est utilisé pour le
désilage, le paillage, le rabot, la manutention, les transports de paille et foin,
les transports d’animaux, l’entraide.
Pôle Herbivores - Chambres d’Agriculture Bretagne ● Février 2006
Une antiquité bien utile en élevage
Présent sur l’exploitation, le petit tracteur de 4555 cv de plus de 15 ans est pratique pour les
petits travaux d’élevage. L’hiver, il reste attaché
au rabot.
En renouvellement, il est préférable d’opter pour
un tracteur de 60-75 cv moins ancien, plus polyvalent et plus facile à trouver à prix raisonnable.
Le tracteur de cour :
un complément apprécié
Les travaux d’élevage
Pour une exploitation d’élevage un
tracteur de 65-85 CV peut suffire
pour une grande partie des travaux
d’alimentation des animaux et
d’entretien des logements.
Il est aussi utilisé pour certains travaux de culture et les manutentions
diverses autour de l’exploitation. Il
est équipé d’un chargeur.
La recherche de confort de travail
invite à privilégier la maniabilité, la
visibilité et le choix d’un chargeur
Polyvalence et confort de travail
avec attelage et dételage automatique.
Il sert environ 500 heures par an. S’il est acheté neuf, il peut être utilisé sur 15 ans ou
7 500 heures.
Voir page : 46
Le tracteur d’élevage : pour les travaux courants
L’élevage est au cœur du métier. La délégation des travaux
de l’exploitation : l’élevage est prioritaire
La mécanisation se définit à
Voir page : 50
L’achat d’un gros tracteur en occasion ou neuf en
copropriété peut aussi limiter les investissements
et l’impact des annuités.
Cette solution est possible s’il existe du temps
disponible, par exemple en GAEC, quand les
objectifs travail ont été bien précisés.
Le tracteur de forte puissance :
en occasion ou à plusieurs
En individuel, la grosse puissance sert peu et
coûte chère. En CUMA et ETA, le matériel est performant et mieux adapté à un travail rapide
Pôle Herbivores - Chambres d’Agriculture Bretagne ● Février 2006
En élevage, la traction conditionne les charges de mécanisation et le temps de travail.
L’investissement du tracteur est le plus important à réfléchir.
Il impose l’ensemble du parc matériel de l’exploitation.
Le choix de délégation se présente au moment du renouvellement ou lors d’opportunités
locales (CUMA …). Attention alors au coût d’une double mécanisation … !
La solution la plus rentable pour les travaux des champs est de déléguer les
tâches qui nécessitent de la puissance.
Il s’agit de gagner plus par les économies
d’investissements tout en travaillant
moins (gain de temps).
« Faire faire » ça s’organise : réunions de
chantiers de CUMA, contrats annuels avec
les ETA.
L’externalisation de certains travaux est
une pratique courante dans d’autres secteurs d’activité.
Voir page : 48
La traction des champs : d’abord par délégation
Le tracteur d’élevage est également
disponible pour des travaux de culture en complément de la CUMA ou de
l’ETA : façons superficielles, fertilisation minérale, pulvérisation, fanage,
andainage.
Les temps de culture peuvent être
comprimés par le choix de système
et des conduites culturales
Voir page : 49
Les travaux de
culture
des champs permet la spécialisation vers l’activité première
dans les investissements et le travail.
partir du tracteur d’élevage
45
46
La distribution d’ensilage est l’une des
tâches principales de la période hivernale
Une pailleuse indépendante monopolise un
tracteur l’hiver pour éviter d’atteler et dételer tous les jours
Pôle Herbivores - Chambres d’Agriculture Bretagne ● Février 2006
Un quad peut être utile pour les déplacements, les
transports de veaux et les travaux de clôture en système pâturant.
Un tracteur de cour : il facilite le travail quand les
tâches de traction sont multiples en évitant d’atteler
et de dételer quotidiennement les outils.
Il peut être attelé au rabot ou à la pailleuse et réaliser
occasionnellement quelques travaux des champs
comme la fertilisation et la pulvérisation.
En complément, si nécessaire ….
Des options limitent la pénibilité de ces tâches avec beaucoup de manœuvres : boîte automatique, inverseur hydraulique. La maniabilité, la visibilité sont aussi des éléments de confort
à étudier.
Les systèmes d’attelage et de dételage automatique permettent d’utiliser plusieurs outils
sans descendre du tracteur : fourche ou griffe, godet, rabot, lame ensilage, transpalette etc.
Les travaux d’élevage nécessitent une puissance limitée. Un tracteur de 65- 85 cv 4RM, peut
suffire. Les besoins de manutention nécessitent un équipement avec chargeur.
Un tracteur bien équipé pour gagner du temps ou
diminuer la pénibilité
Dans une exploitation de 50 hectares
et 260 000 litres de lait, il est utilisé environ 500 heures par an.
Le tracteur est utilisé en élevage quand les animaux
sont alimentés en fourrages stockés et qu’ils couchent
en stabulation.
Il s’agit des tâches journalières autour de :
• L’alimentation : désilage, distribution d’ensilage,
transport et apport de foin ou enrubannage
• L’entretien du logement : transport et paillage,
raclage du lisier
Des temps de traction liés à la présence en bâtiments
La traction
des besoins spécifiqu
La désileuse cube
pour 1 à 2 distributions par
semaine
Un investissement (net après reprise) de 40 000 €
coûte de 33 à 22 € par 1 000 litres
(7 ans pour 200 000 à 300 000 litres de lait)
• Un chargeur avec godet et systèmes automatiques :
8 000 €
• Un tracteur d’occasion représente moins d’investissements : 28 000 € à 3 500 h, 21 000 € à 5 000 h
Pôle Herbivores - Chambres d’Agriculture Bretagne ● Février 2006
Les curages, les transports et les épandages
de déjections nécessitent de la puissance et
représentent des volumes importants. Ils
peuvent être externalisés.
Les coûts
Un réseau d’eau et des abreuvoirs à niveau
constant pour ne pas « promener » un tonneau
• Un tracteur neuf (80 cv) : 40 000 €
Il peut travailler 8 à 10 000 h
Installer l’eau dans les pâtures
Transporter de l’eau vers les pâtures occasionne une
perte de temps et des trajets à une période où souvent les travaux des champs sont nombreux.
Limiter les déplacements, organiser les circuits
Pour un même système de production, les écarts de temps sont importants entre élevages.
L’organisation des circuits est primordiale.
Les distances entre les lieux de rangement du matériel et de stockage des fourrages et les
zones de consommation déterminent les kilométrages parcourus et les temps passés.
Limiter les distributions hebdomadaires
Les élevages en libre service limitent la distribution des fourrages aux seuls élèves. D’autres
solutions simples ou sophistiquées de limitation de la traction existent pour alimenter 1 à 2
fois par semaine (foin, maïs).
Consommer moins de fourrages stockés, faire
pâturer
Les heures de traction en élevage sont déterminées par la présence des animaux en bâtiments pour l’alimentation (distribution), le
couchage (paillage) et le travail induit (curage et raclage).
Les bovins en pâtures ne nécessitent pas les mêmes temps.
Privilégier le pâturage est un enjeu pour réduire les coûts de production.
Des heures de tracteur à gagner
d’élevage :
es, des heures à gagner
47
48
Vu ailleurs
Les éleveurs laitiers en Irlande et aux Pays
Bas sont peu mécanisés. Souvent il
n’existe qu’un simple tracteur de cour.
Les Anglais ont même un slogan :
«One horse power per dairy cow»
«un cheval vapeur par vache laitière».
Les chantiers complets de récolte évitent de
s’équiper individuellement de grosses
remorques et de la puissance de traction
nécessaire.
Pôle Herbivores - Chambres d’Agriculture Bretagne ● Février 2006
Les outils combinés permettent la rapidité
du chantier
Le choix de l’externalisation est compatible avec la volonté de réaliser les travaux à bonne
période. L’équipement performant, la disponitilité sur les journées favorables et la planification des travaux le permettent.
Dans les CUMA intégrales, pendant les périodes de travaux, des réunions ont lieu toutes les
semaines pour organiser les chantiers et aussi limiter les trajets.
Des contrats avec l’ETA permettent de négocier et de programmer les travaux.
« Faire faire » ça s’organise
Par rapport à un investissement individuel, dans une exploitation de 50 hectares SAU et
260 000 litres de référence laitière, l’externalisation permet annuellement d’économiser
4 500 € et de dégager 350 heures de travail.
Le recours à la CUMA avec chauffeur ou l’ETA est
alors rentable et économe en temps de travail. De
plus, celles-ci sont équipées de matériel performant
comme des semoirs combinés, des épandeurs ou
tonnes à lisier de grand volume.
Dans des exploitations laitières classiques autour de
60 hectares de SAU, le besoin en travail nécessitant
de la puissance est inférieur à 300 heures. Elles ne
sont pas suffisantes pour amortir un tracteur neuf.
Gagner plus en travaillant moins
L’augmentation de la taille d’exploitation et
l’importance du suivi d’élevage laissent moins
de temps disponible pour réaliser les travaux
des champs.
Les éleveurs préfèrent se centrer sur leur métier
d’éleveur et déléguer une partie des tâches
extérieures à l’élevage.
De moins en moins de temps disponible
Pour limiter les investissements
La conduite des cultures permet également de
« Faire faire » les tra
CUMA ou ETA: du matériel performant
62 € /1 000 l
12 %
Faible
délégation
53 €/1 000 l
31 %
Moyenne
42 €/1 000 l
57 %
Forte
délégation
Vos résultats
Pôle Herbivores - Chambres d’Agriculture Bretagne ● Février 2006
Coût mécanisation totale
fourrages vaches laitières
% de délégation dans la
mécanisation totale
Tri coût méca déléguée
/ méca totale
Le coût de mécanisation totale globalise les coûts des travaux délégués (opérationnels et
structure) et les charges du matériel en propriété.
Dans le réseau d’élevage ETRE, la forte délégation permet la maîtrise du coût de mécanisation totale : méthode coût nourrie-logée.
Calculer sa part de mécanisation externalisée
La forme des parcelles est déterminante sur le temps passé dans tous les travaux des
champs. Pour les cultures annuelles, l’idéal est de tracer des formes rectangulaires qui limitent
le nombre des manœuvres et correspondent aux largeurs des outils ou à leur volume.
Exemple : un pulvérisateur de 600 litres en traitant à 150 litres par hectare correspond à un
bloc de 4 hectares.
Une parcelle éloignée de 10 km, qui nécessite 14 déplacements de tracteur pour la culture
et la récolte, demandera 280 km de trajets routiers.
Rechercher une bonne efficacité du travail
Pour une exploitation d’élevage, l’augmentation de la part d’herbe se traduit par une surface
fourragère plus importante et donc moins de céréales ou de cultures de vente. La diminution
des cultures annuelles (maïs et céréales) a une influence directe sur les temps de travaux.
Pour les élevages qui ne délèguent que la récolte, les temps de travaux enrégistrés dans le
réseau ETRE sont :
- 3 heures / ha / an pour un hectare d’herbe,
- 8 heures / ha / an pour un hectare de céréales
- 11 heures / ha / an pour un hectare de maïs
Limiter la part des cultures annuelles
Les temps de travaux par hectare se différencient
aussi par le nombre d’interventions dans les parcelles,
les déplacements pour y accéder et le temps par
passage.
Les techniques culturales simplifiées et les techniques
sans labour peuvent aussi être utilisées par les élevages laitiers. Les ETA et les CUMA sont souvent bien
équipées en matériels spécifiques.
Choisir les bons itinéraires techniques pour limiter
les passages
et gagner du temps.
réduire le temps par hectare travaillé
vaux des champs
49
50
Les CUMA de l’Ouest proposent un diagnostic appelé Mécaflash pour analyser rapidement les besoins de traction de forte puissance dans une exploitation et calculer un niveau
objectif de charges de mécanisation.
Mécaflash : un outil pour
analyser la mécanisation
Et chez moi ? ........
Pôle Herbivores - Chambres d’Agriculture Bretagne ● Février 2006
Exemple : un tracteur d’élevage de 90 CV
+ un tracteur de cours de 50 CV,
+ un quart de 120 CV en co-propriété
=> 60 ha SAU, cela fait 2,75 CV par hectare
Tendre vers un objectif de 2 CV par hectare.
Dans les exploitations, les résultats vont de 2 à 6 chevaux par hectare SAU.
Calculer la puissance disponible
5 éleveurs ont revendu leurs tracteurs de 110-150 CV et leurs charrues 4 ou 5 corps pour
s’équiper en commun d’un tracteur de 180 CV et d’une charrue portée 6 corps.
Les adhérents de cette CUMA conduisent eux-mêmes le matériel. Ils s’organisent pour les
chantiers. Le tracteur est facturé pour 870 heures réalisées à l’année.
« Ventes de 4 tracteurs puissants et 5 charrues
pour acheter 1 tracteur et 1 charrue »
Le témoignage d’une Cuma des Côtes d’Armor
Un tracteur d’occasion de 95 CV à 5 000 heures coûtera autour de 21 000 €. Il lui
restera une durée d’utilisation de 5 à 8 000 heures, selon son état d’entretien.
Un tracteur neuf de 120 CV coûtera autour de 50 000 €. En réalisant essentiellement des
travaux des champs, sa durée de vie est de 10 à 13 000 heures sur 15 à 20 ans.
Acheter neuf ou d’occasion selon le niveau des besoins
Pour amortir le matériel et notamment le
tracteur de forte puissance, 600 à 800
heures annuelles sont nécessaires. Cela
correspond à 100 hectares et plus de
cultures annuelles.
Un achat de tracteur puissant et de matériel
adapté pour le travail du sol est plutôt à
envisager en commun pour les élevages
laitiers classiques.
Estimer les besoins de puissance
Dans les structures sociétaires, un associé, non en charge de l’astreinte courante du troupeau
ou d’une autre production, peut être disponible pour réaliser les travaux des champs.
Les travaux des cultures peuvent alors être réalisés par les exploitants eux-mêmes. Il ne
faudra pas oublier de compter le temps nécessaire au bon entretien des matériels.
M
tion
axim
600
Temps de travail en heures
500
n in
700
atio
nis
+ 300 à 400 heures/an
ale
ca
Mé
id
div
800
+ 4000 à
5000 €
e
uell
900
490 h
100 h
Les simulations réalisées dans l’étude
«Stratégies d’investissements» montrent :
- Les avantages liés à la délégation : gain
économique et gain de temps.
- L’incidence du choix du menu : le système plus pâturant est aussi plus économe
en coûts de mécanisation et en temps de
travail.
160 h
130 h
120 h
330 h
550 h
500 h
210 jours pât seul
150 h
150 h
400 h
350 h
100 jours pât seul
150 jours pât seul
34 €
99 €
208 €
Coûts faibles
307 €
53 €
92 €
345 €
Moyenne
437 €
73 €
91 €
500 €
Coûts élevés Vos résultats
591 €
Pôle Herbivores - Chambres d’Agriculture Bretagne ● Février 2006
1 000 € nets financés par vache représentent un coût de 25 €/1 000 litres (7 ans).
La mécanisation est le deuxième poste de charge des exploitations laitières. La maîtrise du
coût dépend de la stratégie de délégation retenue et de l’optimisation des menus.
Mécanisation fourrages 1 000 l
méthode coût "nourrie-logée"
dont : Travaux Tiers (Ch. Opér.)
Mécanisation Ch. structure
Mécanisation totale / ha SAU
Coûts de mécanisation Données Réseau d'Elevage ETRE 2003
Les coûts de mécanisation varient du simple au double entre le 1/4 inférieur et le 1/4 supérieur.
Des repères économiques à partir des comptabilités
400
ga
Délé
25 ares/VL
14 000
35 ares/VL
45000
ares/VL
13
70 ares/VL
300
15 000
16 000
17 000
18 000
19 000
20 000
21 000
22 000
23 000
Effet délégation et système de production
Les temps de tracteur varient
selon le menu choisi.
Elevage Culture Total CUMA
430 h 160 h 590 h 140 h
Menu
70 jours pât seul
Temps tracteur d'élevage Champs
Exemple : 260 000 l - 50 ha - maïs distribué
Utilisation annuelle des outils (Forum Agrofutur 2006)
Outil
minimale
optimale maximale Et chez moi ?
Tracteur
500 heures
800
1 300
Charrue
150 ha
300
400
Remorque 12T 500 voyages
750
1 500
Semoir
100 ha
120
200
500
Epandeur
300 épandages
800
Tonne lisier
500 voyages
800
1 200
Des repères selon les menus
L’utilisation annuelle d’un matériel
dans un élevage permet d’analyser si
l’investissement est justifié à partir
des repères suivants.
Des repères d’utilisation annuelle
Des marges d’optimisation à rechercher.
Quand chacun a une utilisation limitée du matériel
et qu’il existe de la main-d’œuvre disponible.
Evaluer la main-d’œuvre disponible
Des repères économiques
pour se comparer
Un tracteur en commun
pour les champs
Charge totale de mécanisation en €
51
52
Emprunter plutôt qu'autofinancer
une solution à étudier en fonction des taux d'emprunts et de placements.
La déduction fiscale pour investissements
A utiliser à bon escient, car elle doit être justifiée dans les 5 ans par une réelle augmentation
des investissements immobilisés sur l'exploitation. Le gain en terme de trésorerie de cette
option est certain, mais elle peut générer fréquemment des choix "irraisonnés" en terme
d'investissements.
Le choix d'optimisation fiscale et
sociale doit se raisonner sur le long
terme et uniquement après optimisation de son système de production.
Les prélèvements obligatoires
reflètent le passé, les investissements sanctionnent le futur.
Le coût final : 70 à 80 % de l’investissement initial
Pôle Herbivores - Chambres d’Agriculture Bretagne ● Février 2006
Dans un contexte d’incertitudes importantes en production laitière, il est prioritaire
d’assurer l’avenir et de maîtriser le niveau
d’engagement financier sur le moyen et le
long terme.
Les outils d'optimisation proposés doivent
s’adapter à ce nouveau contexte et permettre d'optimiser le revenu disponible au
cours des prochaines années.
Payer des charges sociales et des impôts
est signe de bons résultats économiques,
car les prélèvements obligatoires sont proportionnels aux revenus.
Il est possible d’atténuer ces prélèvements
ou de différer leurs paiements, mais il s'agit d'un raisonnement global incluant aussi
les avantages sociaux liées à ces cotisations et à ces revenus.
Pôle Herbivores - Chambres d’Agriculture Bretagne ● Février 2006
long terme
Investir en matériel et en bâtiments
Ces investissements s’inscrivent dans un projet
d’exploitation et correspondent à des besoins
réels. Ils doivent être productifs et non pas guidés par l'optimisation fiscale et sociale.
En effet le coût final, après les réductions
sociales et fiscales, est d’environ 70 à 80% de
l'investissement initial.
C'est donc bien le revenu disponible qui est
amputé d'autant et l’exploitation peut être fragilisée.
Priorité au revenu sur le
La couverture sociale
Les objectifs s’adaptent à la composition de la famille ou à l’âge des exploitants pour
améliorer la couverture sociale, les prestations familiales, les ressources à la retraite :
• Le statut de salarié de l’un des conjoints
• La cotisation déductible à des régimes de retraite complémentaire
La création de société
• Elle permet fréquemment de concilier de nombreux objectifs : recherche de statuts sociaux
pour les exploitants et leurs conjoints, séparation du patrimoine professionnel et privé, et
optimisation fiscale et sociale.
• La mise à disposition du foncier en propriété génère une charge foncière déductible de la
base sociale, mais imposable en revenus fonciers.
• Lors de la mise en société, la réévaluation des biens génère des charges d'amortissements.
Ces réévaluations peuvent être exonérées de plus values en fonction du chiffre d'affaires.
• La rémunération des apports de capitaux diminue la base sociale, mais fiscalement génère
des revenus de capitaux mobiliers.
Elles limitent les prélèvements obligatoires en créant des charges nouvelles mais elles affectent la trésorerie. Ces solutions sont à étudier en fonction des besoins propres à l’exploitation
en calculant le revenu réellement disponible après impôts et cotisations sociales.
Certains leviers sont couramment utilisés : abattement centre de gestion agréé, évaluation des
stocks, changement de dates d’exercice dans certaines conditions. D’autres demandent une
analyse plus poussée adaptée à chaque exploitation.
Embaucher de la main-d’œuvre, externaliser les gros travaux
sont des choix possibles pour se libérer du temps. Les coûts engendrés réduisent les
prélèvements obligatoires et le revenu disponible mais répondent à des objectifs de temps de
travail ou de loisirs.
Des dépenses nouvelles selon le projet d’exploitation
obligatoires : cotisations sociales et impôts.
disponible après prélèvements obligatoires en prenant
et professionnels sur le long terme.
priorité au revenu disponible
fiscale et sociale
Des optimisations possibles par la législation
Elle a pour but de réduire les prélèvements
Mais le véritable objectif reste de maximiser le revenu
en compte les objectifs personnels
Des opportunités… mais
L’optimisation
53
54
150
140
130
120
110
100
Coût « nourrie-logée VL » (€/ 1000 litres)
n
n +1
n +2
n +3
n +4
❒
●
n +5
O bj ectif
Réa lis é
90
Pôle Herbivores - Chambres d’Agriculture Bretagne ● Février 2006
Se fixer un objectif d’évolution du coût “nourrie-logée” et le suivre.
n -1
Le coût “nourrie-logée” évolue par la maîtrise du coût alimentaire et des
frais généraux liés à la mécanisation et aux bâtiments-équipements.
Il évolue également par la maîtrise des investissements.
Tout herbe
210 j. pâturage seul
150 j. pâturage seul
100 j. pâturage seul
70 j. pâturage seul
Maïs toute l’année
160
Le tableau ci-dessous précise les repères par menu
Un repère de synthèse
Au delà de l’objectif, ce repère porte la notion d’équilibre entre les postes :
- un coût alimentaire bien maîtrisé facilite les investissements nécessaires en mécanisation ou
bâtiments
- un coût élevé en bâtiment impose de bien maîtriser le coût alimentaire et de tempérer les
choix de mécanisation pour se rapprocher de l’objectif
L’objectif affiché, 100 € pour 1 000 litres de lait vendus, est volontariste et ambitieux. Un coût
alimentaire optimisé à 40 € laisse place à 60 € pour les 2 postes mécanisation et bâtiments
équipements.
Le coût « nourrie-logée » fait la synthèse entre le fonctionnement courant de l’exploitation et
les coûts des capitaux engagés. Trois postes le composent : l’alimentation , la mécanisation et
les bâtiments-équipements d’élevage.
Un repère de synthèse
C’est un facteur de solidité des exploitations. Il synthétise la maîtrise de
la conduite et des investissements.
Optimiser
le coût « nourrie-logée »