Rapport de gestion 2015

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Rapport de gestion 2015
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Thema
Rapport de gestion
2015
L’ETH Zurich –
Là où naît l’avenir
Liberté et responsabilité, esprit d’entreprise et ouverture sur le
monde: les valeurs de la Suisse forment le socle de l’ETH Zurich.
Les racines de notre haute école des sciences techniques et
­naturelles remontent à 1855, date à laquelle les fondateurs de la
Suisse moderne ont créé cette institution dédiée à l’innovation ­
et au savoir. Les étudiants y trouvent un environnement stimulant
un mode de pensée autonome, et les chercheurs un climat
favorable à des performances de haut vol. Au cœur de l’Europe
et au centre d’un réseau international, l’ETH Zurich élabore des
solu­­tions répondant aux défis mondiaux d’aujourd’hui et de demain.
19 200 étudiant(e)s,
dont 4 000 doctorant(e)s,
issus de plus de 120 pays
CHF 1,7 mia., dont
­CHF 1,3 mia. de financement de base alloué par la
Confédération
500 professeur(e)s
21 lauréats du prix Nobel
(dont Albert Einstein et Wolfgang Pauli)
1 lauréat de la médaille Fields
2 lauréats du prix Pritzker
330 spin-offs depuis 1996
90 dépôts de brevets et
200 annonces d’inventions
par an
9e place au THE-Ranking
9e place au QS-Ranking
20e place au ARWURanking
Avant-propos du Président
3
Temps forts 2015
4
Enseignement8
Recherche18
Economie et société
28
Distinctions38
Personnel et infrastructure 44
Gouvernance et développement durable
54
Finances64
Comptes annuels
70
Rapport de l’organe de révision
98
Dons100
2
Thema
Avant-propos du Président
«Des efforts du passé
naissent les réussites
d’aujourd’hui.»
Le monde évolue à un rythme effréné. L’énergie, la santé, la nutrition et la révolution n
­ umérique,
omniprésente, sont autant de défis que l’ETH Zurich entend relever. Et ce, de trois manières
différentes:
En formant des jeunes. Pour les hisser au rang de spécialistes, à même d’avoir une approche
globale et d’agir de manière responsable. Aussi incitons-nous nos étudiants à développer une
réflexion critique, leur sens de la créativité et leur esprit d’entreprise. L’ETH comme centre
de formation et d’épanouissement.
En explorant les fondements de notre univers naturel à toutes les échelles, mus par une
véritable curiosité, ancrés dans une culture empreinte d’interdisciplinarité, tout en ayant le
courage d’essuyer un possible échec. C’est à cette seule condition que les avancées scientifiques peuvent voir le jour.
En mettant à la disposition de la société et de l’économie les dernières connaissances
­acquises grâce aux liens que nous avons tissés à l’échelle nationale et internationale. Le
transfert de technologie comme moteur d’une Suisse novatrice.
Le présent rapport de gestion vous fournit un aperçu des diverses activités menées par
les 26 500 personnes qui, en 2015, ont étudié, mené des travaux de recherche, enseigné ou
­occupé une autre fonction au sein de l’ETH. Je les remercie vivement pour leur engagement
et leur dévouement.
Des efforts du passé naissent les réussites d’aujourd’hui. Ce constat s’applique tout particulièrement à la science. Un financement de base solide joue un rôle tout aussi primordial pour
l’expansion de l’ETH que l’autonomie dont elle jouit, qui est toujours synonyme aussi bien de
liberté que de responsabilité.
Je remercie tout particulièrement le monde politique et la société, mais aussi nos donateurs,
amis et partenaires du milieu économique de la confiance qu’ils nous témoignent. Nous
­comptons sur votre soutien à l’avenir également.
Merci et bonne lecture
Lino Guzzella, président de l’ETH Zurich
3
Temps forts 2015
1 Journée ETH
Lors de la journée ETH 2015, l’ETH Zurich
a fêté son 160e anniversaire, salué les
excellentes performances et honoré trois
docteur(e)s et deux conseillers d’honneur.
La rectrice Sarah Springman a accueilli
de nombreux invités issus de la recherche,
de la politique et de l’économie.
2 Ouverture de Wyss Zurich
Le Wyss Translational Center, fondé
par l’ETH et l’Université de Zurich grâce
à un don de Hansjörg Wyss (2e à p.
de g.), a été inauguré en décembre 2015
en présence du conseiller fédéral
J. Schneider-Ammann (3e à p. de g.),
­du président ETH L. Guzzella (4e à p.
de g.), du recteur d’UZH M. Hengartner
(5e à p. de g.) et des co-directeurs
S. Hoerstrup (à g.) et R. Siegwart (à dr.).
3Doris Leuthard
en visite à Singapour
A l’été 2015, la conseillère fédérale
­Doris Leuthard a visité le «Future Cities
Laboratory» du Singapore-ETH Centre.
Elle y a discuté avec les scientifiques des
questions sur l’environnement, les
­transports, l’énergie et la communication, ainsi que des similitudes entre ­
la Suisse et Singapour.
1
2
3
Temps forts 2015
4 Richard-R. Ernst Lecture
Le prix Nobel et physicien de Stanford
Steven Chu (à g.) a largement contribué
­à l’orientation actuelle de la politique
énergétique américaine en tant que
sec­rétaire à l’Energie. Le président de
l’ETH Lino Guzzella (à d.) lui a remis l­ a
Médaille Richard Ernst.
4
5
5 Prix Eni
En septembre 2015, le président italien
Sergio Mattarella (2e à g.) a remis le ­
prix Eni «New Frontiers of H
­ ydrocarbons»
(1er prix mondial de la production
­d’énergie) au prof. Johan Robertsson
­de l’ETH (à dr.).
6 Etat des lieux
L’état des lieux 2015 du président Lino
Guzzella a porté sur le thème «La
­fabrication numérique en architecture
– une armée de robots pour const­ruire
notre avenir?». La démonstration de
Markus Giftthaler, doctorant à l'ETH
Zurich, avec un robot constructeur de ­
la chaire d’architecture et de fabrication
numérique a été un grand succès.
6
5
Temps forts 2015
1
1 Semaine ETH
Avec la première édition de la semaine
ETH, l’école encourage créativité et
­interdisciplinarité. Environ 130 étudiants
de 15 départements ont élaboré des
­solutions en vue d’un système alimentaire
durable. La rectrice Sarah Springman
­(au centre) et l’organisatrice Christine
Bratrich (à g.).
2 Prix Körber 2015
Nicola Spaldin, prof. ETH de théorie des
matériaux, a reçu l’un des principaux prix
scientifiques européens, le prix Körber
­(750 000 euros). Elle a conçu un nouveau
composé cristallin au moyen du multi­
ferroïsme.
2
Temps forts 2015
3Johann Schneider-Ammann
à l’ETH
Le conseiller fédéral Johann SchneiderAmmann s’est rendu à l’ETH Zurich en
octobre 2015. Sa visite sur le campus de
Hönggerberg a été dédiée à la révolution
numérique et aux chances et défis qu’elle
représente pour l’économie et l’industrie.
4 Journée de l’industrie
La Journée de l’industrie 2015 a permis
à des représentants du secteur écono­
mique de s’informer sur les dernières
nouveautés en matière de capteurs,
de robotique et de biologie systémique,
et de débattre d’opportunités communes
avec les chercheurs. Detlef Günther,
vice-président pour la recherche et les
relations économiques (dr.), en pleine
discussion.
3
5
5Intervention de l’invitée
Micheline Calmy-Rey
4
L’ancienne conseillère fédérale Micheline
Calmy-Rey a été invitée à l’ETH Zurich
pour s’exprimer sur la politique extérieure
suisse, s’engageant pour que la Suisse
­intervienne activement dans les négociations internationales sur le démantèlement nucléaire.
7
9
Enseignement
Le nombre d’étudiants de l’ETH Zurich a de nouveau augmenté en 2015;
­environ 19 000 jeunes hommes et femmes étudient aujourd’hui à l’ETH
Zurich. La proportion de femmes chez les nouveaux étudiants au niveau
bachelor est passée à 32 %, une hausse réjouissante. Il ressort d’un ­sondage
que les étudiants sont dans l’ensemble satisfaits, voire très satisfaits de
leur situation à l’ETH. Néanmoins, ils sont nombreux à vouloir disposer de
plus de temps pour préparer et réviser les cours ainsi que pour mener une
­réflexion critique.
L’ETH Zurich vise précisément cet aspect avec l’initiative «Critical
Thinking»: la haute école veut multiplier les espaces permettant aux
­étudiants d’échanger avec des collègues d’autres disciplines sur des
­questions importantes pour la société. La haute école a ainsi insisté sur ce
point en organisant la «semaine ETH»: une semaine durant, 130 étudiants
de plusieurs disciplines se sont intéressés au thème de la nutrition en
cherchant de nouvelles solutions.
Nombre d’étudiant(e)s
19 233
12 758
2005
+ 51 %
2015
Maîtriser l’équilibre pour franchir les marches du succès
Dans le cadre des projets ciblés, les étudiants de la filière de génie mécanique et des procédés de l’ETH
se voient offrir la possibilité de créer eux-mêmes un produit. Le groupe «Scalevo» a ainsi conçu en 2015
un fauteuil roulant électrique capable de franchir les escaliers grâce à deux chenilles extensibles. Les
futurs ingénieurs (sur la photo: Bernhard Winter, initiateur du projet) ont pour ce faire travaillé en étroite
collaboration avec des étudiants en design industriel de la Haute Ecole d’art de Zurich.
www.scalevo.ch
10
Enseignement
ENQUÊTE AUPRÈS DES ÉTUDIANTS
Davantage de temps
pour la réflexion
En 2015, les femmes ont été beaucoup plus nombreuses que l’année précédente à opter pour des
études de bachelor à l’ETH Zurich. Leur proportion s’élève désormais à 31,6 %.
NOMBRES D’ÉTUDIANTS
Nette progression des femmes
L’effectif des étudiants de l’ETH Zurich a encore ­augmenté
en 2015. Aujourd’hui, 19 233 femmes et hommes y poursuivent
des études. On note la forte hausse, par rapport à l’année
­précédente, du nombre de femmes ayant opté pour un cursus
de bachelor à l’ETH.
L’ETH Zurich demeure un lieu d’études très
prisé. 2 669 jeunes femmes et hommes se
sont inscrits en 2015 à l’un des 23 ­cursus de
bachelor, soit un nombre à peu près identique à celui de l’année passée (2 657). La
proportion de femmes parmi les nouvelles
inscriptions, en nette augmentation, s’établit
désormais à 31,6 % (contre 29,8 % en 2014).
En revanche, la part des ­étudi­­ants étrangers en bachelor a légèrement ­diminué
puisqu’ils représentaient 17,9 % des nouveaux arrivants au semestre d’automne
contre 19,9 % l’année précédente. La part
d’étudiants étrangers scolarisés hors de
Suisse et ayant obtenu leur certificat de fin
d’études secondaires à l’étranger s’élève à
11,5 % des nouveaux arrivants, ce qui est le
chiffre le plus faible des dernières années.
Les sciences de l’ingénieur plébiscitées
Les filières du génie mécanique (449 nou­
veaux arrivants) et de l’informatique (248)
­ e rangs
restent très demandées. Aux 3e et 4
de l’échelle de popularité, on trouve l’architecture (241) ainsi que ­l’électrotechnique et
les technologies de l­’information (231). Le
cursus des sciences et technologies de la
santé, lancé en 2011, a également le vent
en poupe: il a été choisi par 210 nouveaux
étudiants en bachelor.
Au niveau du master, l’ETH Zurich est tout
autant appréciée de ses propres diplômés
en bachelor que de ceux des autres écoles.
1 497 des nouveaux étudiants en master ont
obtenu leur bachelor à l’ETH. S’y ajoutent
828 étudiants titulaires d’un bachelor d’une
autre université, dont la candidature a été
retenue parmi celle de 2 900 postulants.
Pour la plupart, ces nouveaux arrivants
s’inscrivent en master d’informatique ou
d’architecture.
Des effectifs à nouveau en légère hausse
Le nombre total d’étudiants de l’ETH ­Zurich
a encore légèrement progressé en 2015.
En comptant les 4 026 doctorants, 19 233
femmes et hommes ont suivi cette ­année là
des études à l’ETH, soit une hausse de 3,3 %
par rapport à 2014. L’ETH s’attend néanmoins à une croissance plus modérée ces
prochaines années, avec une stabilisation
du nombre d’étudiants autour de 21 000
d’ici la fin de la décennie.
www.ethz.ch / academic-services
L’ETH Zurich a réalisé au semestre de
­printemps 2015 une enquête de s­ atisfaction
auprès des étudiants en bachelor et en
master. Voici ce qu’il ressort de leurs
­
­réponses: 82 % des étudiants sont s­ atisfaits
voire très satisfaits de leur situation. Ils
­apprécient en particulier l’ambiance géné­
rale au ­niveau de l’enseignement et de
l’apprentissage, l’équité du contrôle des
acquis ainsi que la culture de respect
­régnant au sein de l’ETH. En revanche,
les étudiants déplorent parfois le manque
de cohésion entre les ­différentes unités
­d’enseignement de même que l’insuffisance de temps pour préparer et r­ éviser
les cours ainsi que pour mener une
­réflexion critique. L’ETH a d’ores et déjà
réagi à ces résultats en lançant ­divers
projets et mesures tels que l’initiative
«Critical Thinking», la semaine ETH, le
­Student ­Project House ainsi que la nouvelle
­procédure d’élaboration du p
­ rogramme de
formation, résolument axée sur les profils
de qualification des diplômé(e)s.
www.ethz.ch / studentsurvey
Plus de quatre
étudiants sur cinq
sont satisfaits
voire très satisfaits
de leurs études ­
à l’ETH Zurich.
Enseignement
EVENTAIL DES CURSUS
PRIX ET DISTINCTIONS
Une offre en phase avec son époque
La qualité de l’enseignement
récompensée
Sciences agronomiques, fabrication numérique, médecine: l’ETH Zurich réagit
à l’évolution des exigences de la s­ ociété
en adaptant son offre de formation dans
­différents domaines.
La filière des sciences agronomiques
de l’ETH se trouve en pleine mutation suite
à la réforme «Agrofutur» entreprise ces
dernières années pour moderniser ce
­cursus dans l’optique de mieux préparer
les étudiants aux exigences de l’environnement professionnel et scientifique. Une
vue d’ensemble uniforme au plan technique, de meilleures possibilités de spécialisation et le renforcement des concepts
pédagogiques centrés sur la résolution
des problèmes en sont des changements
majeurs. Les modalités didactiques et
méthodiques seront encore affinées d’ici
l’entrée en vigueur à l’automne 2016 du
nouveau règlement des études.
Lors de la journée ETH, l’association des
étudiants (Studierendenverband, VSETH)
a une fois de plus récompensé des enseignants pour l’excellence de la formation
prodiguée. Dans chaque département,
une ou un professeur se voit décerner une
chouette d’or. Ont été primés en 2015:
Une formation au plus près de la recherche
En architecture, l’ETH innove au niveau
de la formation continue avec un nouveau
programme MAS dédié aux méthodes et
technologies de la fabrication numérique
et à ses applications dans les métiers de
­l’architecture et du bâtiment. Ce cursus
donne aux étudiants la possibilité d’effectuer des études de projet et de les concrétiser dans les ateliers exceptionnels du Pôle
de r­echerche national fabrication numérique. L’accent est mis dans ce cadre sur
l’étude de nouveaux matériaux, technologies et procédés.
Dans le domaine médical, l’ETH
compte lancer un tout nouveau cursus ­de
bachelor en partenariat avec l’Université
de Bâle, l’Università della Svizzera italiana
et ­l’Université de Zurich. Les étudiants
passeront leur bachelor à l’ETH, et le
master dans une université partenaire.
Avec ce cursus, les quatre établissements
– et d’autres partenaires le cas échéant –
­entendent apporter une contribution pour
répondre au besoin croissant de médecins
en Suisse, tout en réagissant à l’évolution
fulgurante que connaît le monde médical.
Une offre qui a fait ses preuves
Le programme de master trinational en
géophysique appliquée proposé depuis dix
ans par l’ETH Zurich, l’Université de technologie de Delft et l’Université technique
de Rhénanie-Westphalie à Aix-la-Chapelle
est déjà très bien établi. Il compte parmi
les formations en géophysique appliquée
les plus renommées d’Europe.
www.ethz.ch / agricultural-sciences
www.ethz.ch / mas-architecture
www.ethz.ch / medical-studies
www.ethz.ch / joint-master
Les travaux pratiques représentent une part importante du «Joint Master in Applied Geophysics».
Les étudiants apprennent par exemple à réaliser des mesures sismiques sur le terrain.
– Prof. Laurent Stalder (D-ARCH)
– Gian Reto Bezzola (D-BAUG)
– Ulrich Karl Genick (D-BIOL)
– Prof. Niko Beerenwinkel (D-BSSE)
– Prof. Peter Chen (D-CHAB)
– Prof. Neil Mancktelow (D-ERDW)
– Nils Guettler (D-GESS)
– Prof. Urs Meyer (D-HEST)
– Prof. Markus Püschel (D-INFK)
– Prof. Christian Franck (D-ITET)
– Ulf Claesson (D-MTEC)
– Prof. Mirko Meboldt (D-MAVT)
– Martin Bernhard Willeke (D-MATL)
– Prof. Horst Knörrer (D-MATH)
– Prof. Günther Dissertori (D-PHYS)
– Prof. Martin Ackermann (D-USYS)
Le Credit Suisse Award for Best Teaching
2015 a été attribué au Prof. David J. Norris
du département de génie mécanique et des
procédés.
KITE Award
La conférence du corps enseignant a ­décidé
d’honorer également à l’avenir des perfor­
mances particulières. À l’automne, elle
a lancé le «KITE Award» (Key Innovation in
Teaching at ETH Zurich). Ce ­nouveau prix,
qui sera décerné tous les deux ans, récompensera les personnes ayant mis au point
des approches pédagogiques ­innovantes et
renforcé ainsi la qualité de l’enseignement
à l’ETH.
www.ethz.ch / owl
11
12
Enseignement
Etudiant(e)s et diplômes de fin d’études
Etudiant(e)s
Total
2014
Bachelor
Master
Doctorat
Etudiant(e)s
MAS / MBA
Etudiant(e)s
échanges / mobilité
2015
2014
2015
2014
2015
2014
2015
2014
2015
2014
2015
Personnes
18 616 19 233
8 502
8 704
5 159
5 447
3 975
4 026
634
640
346
416
Proportion de femmes
30,6 % 30,5 % 29,7 % 30,0 % 30,6 % 29,9 % 31,3 % 30,7 % 37,9 % 40,3 % 32,9 % 32,9 %
Proportion d’étrangers
37,3 % 37,6 % 20,0 % 19,0 % 38,4 % 38,9 % 68,6 % 69,6 % 36,3 % 40,5 % 90,2 % 94,0 %
Inscriptions
19 175 19 754
8 938
9 117
5 159
5 450
3 976
4 031
756
740
346
Architecture et sciences de la construction
3 599
3 600
1 820
1 797
1 122
1 124
462
454
117
142
78
83
Sciences de l’ingénieur
6 390
6 839
3 165
3 354
1 803
1 973
1 275
1 349
16
16
131
147
Sciences naturelles et mathématiques
4 930
4 971
2 211
2 193
1 182
1 237
1 226
1 202
229
233
82
106
Sciences des systèmes
3 375
3 451
1 701
1 726
743
777
759
783
145
118
27
47
881
893
41
47
309
339
254
243
249
231
28
33
Nouvelles inscriptions
6 774
6 818
2 657
2 669
2 311
2 325
1 006
920
278
277
522
627
Architecture et sciences de la construction
1 239
1 237
481
478
494
448
97
93
61
98
106
120
Sciences de l’ingénieur
2 240
2 353
934
979
783
821
314
326
2
3
207
224
Sciences naturelles et mathématiques
1 807
1 741
726
684
575
584
306
266
82
60
118
147
Sciences des systèmes
1 123
1 167
502
512
345
359
208
182
19
28
49
86
365
320
14
16
114
113
81
53
114
88
42
50
12 852 13 169
Sciences sociales et du management
Sciences sociales et du management
416
Lieu de scolarisation
Suisse
7 679
7 899
3 317
3 488
1 297
1 274
522
478
37
30
4 536
4 633
1 105
1 055
1 261
1 325
1 807
1 841
166
172
197
240
Autres pays européens
412
429
93
102
120
119
171
176
16
19
12
13
Asie
881
970
34
36
299
342
455
475
32
42
61
75
Amérique
391
438
21
18
129
143
197
211
16
24
28
42
Afrique
64
78
1
3
20
22
35
41
3
4
5
8
Australie et Nouvelle-Zélande
39
37
5
4
13
11
14
13
1
1
6
8
UE
Diplômes de fin d’études
Total
Bachelor
Master
Diplôme d’en­
seignement /
MAS
MAS SHE
Doctorat
Certificat
didactique
2014
2015
2014
2015
2014
2015
2014
2015
2014
2015
2014
2015
2014
2015
4 473
4 425
1 579
1 564
1 839
1 879
769
718
205
175
55
62
26
27
913
885
369
335
395
404
78
80
71
66
0
0
0
0
Sciences de l’ingénieur
1 407
1 316
510
491
660
608
228
210
0
0
3
1
6
6
Sciences naturelles
1 135
1 187
386
402
440
512
262
237
19
2
27
34
1
0
794
807
303
326
287
283
155
140
5
10
25
27
19
21
224
230
11
10
57
72
46
51
110
97
0
0
0
0
Diplômes
Architecture et sciences
de la construction
et mathématiques
Sciences
des systèmes
Sciences sociales
et du management
www.ethz.ch / studierendenstatistik
Enseignement
ETH, PÉPINIÈRE DE TALENTS
Un savoir-faire pour le
marché suisse du travail
Plus de huit étudiants en bachelor sur dix
de l’ETH Zurich sont issus du système éducatif suisse. Ils doivent suivre une première
année exigeante qui se termine par l’examen de base. Un tiers quitte l’ETH sans
diplôme de bachelor, dont près de la moitié
avant même de passer l’examen de base.
Heureusement, 90 % des étudiants qui
réussissent l’examen de base réussissent
le bachelor.
95 % choisissent une filière de master ETH
Ceux qui ont réussi leur bachelor à l’ETH
y suivent le plus souvent aussi le m
­ aster:
95 % choisissent de rester à l’ETH. Ils
­représentent les deux tiers des étudiants
de master. Un quart est issu de hautes
écoles étrangères et, chaque année, 2 000
étudiants de celles-ci demandent une
inscription en master. La durée moyenne
des études de bachelor et de master est
de onze semestres, tandis qu’un master sans bachelor ETH dure en moyenne
quatre ­semestres. Le taux de réussite des
­étudiants de master s’élève à 94 %. La
grande majorité des diplômés apporte son
savoir-faire sur le marché du travail suisse.
Un bon cinquième décide de s’inscrire en
doctorat à l’ETH.
Doctorat international
Les diplômés de l’ETH représentent e
­ nviron
40 % des doctorants. Les autres 60 % sont
majoritairement issus d
­ ’universités étrangères. Les trois quarts des d
­ octorants disposent d’un poste au sein du p
­ ersonnel
scientifique de l’ETH Zurich. 91 % des docto­
rants de l’ETH terminent leur d
­ octorat au
bout de quatre ans. Bien qu’une bonne
­moitié vienne de l’étranger, 72 % des docto­
rants travaillent en Suisse un an après
avoir obtenu leur diplôme.
Doctorant(e)s
ETH Zurich
EPFL
38 %
Autres hautes écoles
suisses
Hautes écoles
étrangères
54 %
Doctorat
Lieu de travail
après un an
72 % en Suisse
28 % à l’étranger
91 %
6 %
2 %
9 %
21 %
Sortie
sans doctorat
Passage au doctorat ETH Zurich
Etudiant(e)s en master
ETH Zurich
Master
Lieu de travail
après un an
92 % en Suisse
8 % à l’étranger
26 %
EPFL
Autres hautes
écoles suisses
Hautes écoles
étrangères
7 %
73 %
64 %
3 %
6 %
61 %
Sortie
sans master
Master ETH Zurich
Etudiant(e)s en bachelor
Master
auprès d’une autre
université, emploi ou
interruption
Canton de Zurich
Autres régions
alémaniques
14 %
Suisse romande
et Tessin
Etudiant(e)s scolarisé(e)s à l’étranger
25 %
8 %
3 %
36 %
Base de données: étudiants: Ø des années
2011–2015; réussite des études: admis
2004–2009 (bachelor, doctorat) ou 2005–2010
(master); durée des études: sortants
2011–2015; lieu de travail des diplômés un ­
an après la fin des études: Ø des diplômés des
années 2008, 2010 et 2012 d’après l’enquête
de l’OFS auprès des nouveaux diplômés.
53 %
Sortie
sans bachelor
13
14
Enseignement
INITIATIVE «CRITICAL THINKING»
Esprit critique oblige
L’ETH Zurich entend renforcer chez ses étudiants des aptitudes qui leur seront tout autant
demandées dans leur vie professionnelle que les compétences techniques proprement dites.
Ils sont ainsi invités à aiguiser leur jugement critique dans le cadre de nombreuses initiatives.
Si la Suisse veut rester dans la course
­internationale, les hautes écoles doivent
non seulement transmettre un savoir
­technique mais aussi, de plus en plus,
­former l’esprit critique de leurs étudiants
et leur inculquer des compétences managériales. C’est dans cette optique que l’ETH
Zurich a lancé l’initiative «Critical Thinking»
voici deux ans. Objectif: apprendre aux
­étudiants à réfléchir par eux-mêmes et
à se faire leur propre opinion, et les inciter
Nombreux sont les
étudiants qui aspirent ­
à se pencher sur de
grands thèmes de société
dans un esprit plus
interdisciplinaire.
à travers diverses activités à travailler aussi bien de manière ­autonome qu’au sein
d’équipes interdisciplinaires et interculturelles. Les diplômés de l’ETH devront en
effet avoir la capacité aussi bien de communiquer et d’interagir sereinement avec
­différents groupes ­d’intérêts au cours de
leur ­carrière que d’intégrer des aspects
sociétaux et éthiques ainsi que les p
­ rincipes
du d
­ éveloppement durable à leur activité.
L’importance croissante de ces compétences, parallèlement aux connaissances
techniques en tant que telles, ­ressort également des résultats de la dernière e
­ nquête
réalisée auprès des diplômés.
Dialogue au-delà des disciplines
L’ETH propose d’ores et déjà une multitude d’activités visant à renforcer précisément ces compétences. En témoigne
le programme annuel «Critical Thinking»
inauguré en 2015. Ce programme a m
­ ontré
quelles sont les formations actuelles et
nouvelles qui contribuent à affermir au
sein de l’ETH la culture de l’esprit et de
l’analyse critiques, de l’échange inter- et
transdisciplinaire et du comportement
responsable. Outre les manifestations
t­ ransdisciplinaires comme le Journal Club
ou le forum de discussion du Collegium
Helveticum, le programme annuel a également recensé un grand nombre d’activités
proposées par les différents départements
pour encourager les étudiants à affûter
leur réflexion critique.
L’une de ces activités était le sémi­naire «Considérations philosophiques sur
la ­physique II», durant lequel des physiciens et philosophes ont réfléchi conjointement à des approches et problèmes de
l’électro­dynamique en se plaçant dans une
perspective historique et philosophicosysté­matique plus large. Les étudiants
eux-mêmes ont été i­ ncités à l’action dans
le cadre de l’initiative «Critical Thinking».
Des étudiants de diverses spécialités ont
ainsi lancé la série de m
­ anifestations «getbriefed», qui a rassemblé des étudiants,
doctorants et chercheurs de toutes disciplines à l’esprit curieux pour échanger
autour d’idées insolites et d’évolutions
touchant à la société.
Solutions à la question de l’alimentation
Une manifestation importante dans le
cadre de l’initiative «Critical Thinking» fut
la semaine ETH consacrée au thème «The
Story of Food», à laquelle près de 130
­étudiants en bachelor et en master issus
de 40 filières avaient pris part début septembre. A cette occasion, les étudiants se
sont familiarisés avec les questions complexes de l’alimentation dans le monde et
ont dû, au sein de douze groupes interdisciplinaires, faire le tour d’une problématique en y apportant pour finir des pistes
de solutions créatives. En l’occurrence,
le processus comptait davantage que le
résultat.
Cet événement avait été organisé par
l’ETH suite au souhait émis par de nombreux étudiants de sortir du cadre étroit
des cursus de Bologne, de travailler davantage en contexte interdisciplinaire et de
réfléchir conjointement à de grands thèmes
de société. Une idée dont la réalisation s’est
avérée un vrai défi, puisque les préparatifs
Lors de la semaine ETH consacrée au thème «The Story of Food», des étudiants issus de 40 filières
ont réfléchi aux questions complexes de l’alimentation dans le monde.
Enseignement
de cet événement inédit se sont étendus
sur près d’un an et que son déroulement
a nécessité l’implication de multiples scientifiques issus de différents départements
de l’ETH ainsi que la participation d’une
foule d’experts externes et d’entreprises.
Réduire les déchets alimentaires
Pendant six jours, les étudiants présents
à la semaine ETH ont réfléchi aux thématiques de la production durable, des déchets
et pertes alimentaires, d’une alimentation
saine pour l’homme et l’environnement et
des importations de fourrage et de denrées
alimentaires en Suisse. Une bonne partie
des douze groupes de travail se sont intéressés à l’utilisation et la valorisation des
déchets alimentaires et ont formulé des
propositions sur la manière dont les
­ménages en Suisse pourraient à l’avenir
diminuer le gaspillage alimentaire.
D’un point de vue économique, c’est le
projet «D Aware» qui a le plus séduit le jury.
Il s’agit d’un projet visant à combattre le
manque de vitamine D au moyen d’un nouveau procédé de mesure, d’une campagne
d’information dans les toilettes publiques
et de tests gratuits en pharmacie. Le programme de formation «EduAct», qui entend sensibiliser les écoliers au respect de
la nourriture, a été quant à lui récompensé
pour son approche scientifique. Le projet
«Brobi», consacré à la transformation des
déchets de pain en bière, s’est vu décerner
le prix de la problématique et de la présentation la plus convaincante de la part des
étudiants qui ne participaient pas à la semaine ETH. Les participants eux-mêmes
ont élu leur favori: la remorque de tram
Dumpy, dans laquelle les pendulaires
peuvent jeter le matin leurs déchets organiques.
www.ethz.ch / critical-thinking-en
Les étudiants de l’ETH découvrent l’approche «Design Thinking». Idée maîtresse:
lors de l’élaboration des produits, priorité est donnée à l’humain et non à la technologie.
INNOVATION DANS L’ENSEIGNEMENT
Nouvelles impulsions
L’ETH Zurich met tout en œuvre pour améliorer en permanence la qualité de l’enseignement. Pour ce faire, elle agit à différents niveaux et met en place des outils
innovants à destination des assistants, des
enseignants et des étudiants.
L’ETH Zurich compte parmi les meilleures universités du monde, non seulement
dans la recherche mais aussi dans l’enseignement. Elle doit notamment sa réputation
au fait qu’elle ne cesse de perfectionner son
environnement pédagogique et d’expérimenter de nouveaux outils pour favoriser l’apprentissage. Avec le fonds Innovedum, l’ETH
dispose d’un budget propre lui permettant de
soutenir ce type de projets ou d’initiatives.
D’une pierre deux coups
«Coach the Coaches» est l’une des initiatives soutenues; elle vise à améliorer l’apprentissage par projet durant le cursus de
bachelor en génie mécanique de l’ETH. Les
travaux de projet, qui se déroulent au 2e ainsi
qu’aux 5e et 6e semestres, constituent des
éléments clés de ce cursus. Or, la qualité
de ces modules dépend pour beaucoup des
assistants qui assurent le suivi des étudiants.
Le programme de formation élaboré dans
le cadre de l’initiative «Coach the Coaches»
prodigue aux assistants des compétences de
base en coaching. Ceci permet non seulement de faire bénéficier 25 à 30 étudiants en
master d’une formation en coaching de premier ordre, mais aussi, simultanément, de
professionnaliser l’enseignement par projet
dispensé à plus de 500 étudiants en bachelor.
La série de manifestations «Refresh Teaching», où étaient présentées à la pause de
midi des idées pédagogiques axées sur la
pratique, a également insufflé un vent de
fraîcheur à l’enseignement. Les visiteurs
ont eu par exemple l’occasion de s’informer
sur le principe de la «classe inversée»: les
étudiants élaborent eux-mêmes le cours
au moyen de ressources en ligne puis approfondissent en classe, avec l’aide de l’enseignant, ce qu’ils ont appris. Des conseils
ont aussi été prodigués aux participants sur
le bon usage de vidéos en cours ou la transmission de compétences non techniques.
Coopération interdisciplinaire
Une nouvelle méthode d’innovation a été
présentée aux étudiants en master de
toutes filières lors d’une formation inédite
proposée à l’automne par l’ETH Zurich: le
«Design Thinking» ou pensée design, qui
consiste à explorer de nouvelles idées en
privilégiant non pas la technologie mais
l’humain qui l’utilise. Les savoirs techniques ne suffisent souvent plus pour s’affirmer face à la concurrence planétaire.
Le développement de nouveaux produits
doit s’inscrire de plus en plus dans une
démarche interdisciplinaire. Tel était précisément l’objet de cette formation: les
étudiants ont appris à échanger au-delà
des limites de leur discipline et à élaborer
conjointement des solutions innovantes. www.ethz.ch / innovedum-en
15
16
Enseignement
PROMOTION DES TALENTS
Des bourses convoitées
En 2015, l’ETH Zurich a accordé 50 bourses «Excellence Scholarship» et 37 bourses
«Master Scholarship». Cet encouragement ciblé des talents est notamment rendu
possible par l’engagement résolu de la communauté de l’ETH.
financière, d’une généreuse contribution qui
leur permet de couvrir leurs frais de scolarité et de subsistance et de se consacrer
pleinement à leurs études. 540 étudiants ont
postulé en 2015 pour cette bourse, soit 14 %
de plus qu’en 2014. La bourse a finalement
été délivrée à 36 étudiants et 14 étudiantes.
Les étudiants titulaires d’une telle
bourse sont non seulement soutenus financièrement par l’ETH, mais peuvent aussi
participer à des manifestations exclusives.
Au programme en 2015: la visite des entreprises Implenia, Sensirion, Dow Chemical et de la Fondation RMS. Avait aussi été
inauguré pour les nouveaux boursiers un
événement de bienvenue avec la rectrice
de l’ETH.
Des étudiants talentueux se présentent à leurs
donateurs lors de l’événement «Meet the Talent».
Depuis plusieurs années déjà, l’ETH Zurich
soutient les étudiants en master particulièrement talentueux avec des bourses de
performance. En particulier l’Excellence
Scholarship and Opportunity Programme
(ESOP), créé en 2007, tient aujourd’hui une
place de choix dans la promotion des jeunes
talents. Les excellents étudiants bénéficient
ainsi, indépendamment de leur situation
Engagement de la communauté de l’ETH
L’ESOP est financé par le biais de donations
privées en faveur de l’ETH Zurich Foundation. En 2015, quelque 2 000 ­anciens
étudiants ont contribué ainsi à l’encouragement des talents; 225 d’entre eux soutiennent le programme depuis au moins
cinq ans sans interruption. Beaucoup de
membres de l’ETH, quantité de professeurs
émérites ainsi qu’un nombre croissant
de jeunes diplômés comptent également
­parmi les donateurs.
Le contact direct avec les étudiants est un
autre facteur qui contribue certainement
au succès du programme: cette année encore, les donateurs ont pu faire personnellement connaissance avec les boursiers et
en apprendre davantage sur leurs projets
de recherche lors de la manifestation annuelle «Meet the Talent».
Nette augmentation du nombre
de bourses
Les «Master Scholarships», attribuées
depuis 2011, comptent également parmi
les bourses de performance. Leur nombre
a plus que doublé en 2015 puisque cette
bourse, qui couvre une bonne partie des
frais de scolarité et de subsistance, a été
décernée à 25 hommes et 12 femmes. www.ethz.ch / excellence-scholarships-en
COURS E-LEARNING
Un bilan positif
Les formats de cours
e-learning constituent
un volet essentiel de
l’enseignement actuel.
Depuis 2012, l’ETH Zurich a multiplié les
expériences avec les nouveaux formats de
cours e-learning dans le cadre d’une phase
pilote de deux ans. Outre les MOOC («Massive Open Online Courses») adressés à un
grand nombre de participants externes,
l’ETH a mis en place ce que l’on appelle des
TORQUEs («Tiny, Open-With-Restrictions
courses focused on Quality and Effectiveness»), c’est-à-dire des cours destinés aux
étudiants de l’ETH en complément de l’enseignement magistral. Si les expériences
réalisées avec ces deux formats sont globalement positives, force a été de constater
qu’il convient d’appréhender les TORQUEs
dans un sens plus large. Les chargés de
cours apprécient l’intensification de l’enseignement, les étudiants les avantages
de l’auto-apprentissage. L’aspect positif en
termes d’évolution pédagogique est que les
enseignants doivent réfléchir avec grand
soin à la teneur de leurs cours. Même si
la demande reste jusqu’ici plutôt faible du
côté des enseignants, l’ETH compte soutenir ce type d’enseignement et poursuivre
sur cette voie duale. www.edx.org / school / ethx
Enseignement
DÉVELOPPEMENT ORGANISATIONNEL
Consolider l’enseignement
L’enseignement se renforce à l’ETH: le
poste des responsables des cursus, appelés dorénavant «directrices et directeurs
d’études», a été revalorisé. Un nouveau
prorecteur a aussi été désigné pour la
formation continue.
Renforcer l’enseignement au sein de
chaque département: tel est l’objectif
poursuivi par la révision partielle de l’ordonnance sur l’organisation édictée par la
direction de l’école à l’automne 2015. Un
point central de cette révision consistait
à revaloriser le poste des délégués aux
études, qui portent désormais le titre de
«directeurs d’études» et sont chacun chargés d’un ou de plusieurs cursus au sein
d’un département. La mission principale
des directrices et directeurs d’études est
d’assurer la qualité de l’enseignement. A
cet égard, ils ont en particulier pour rôle de
faire évoluer, conjointement avec les enseignants, le contenu ainsi que la méthode et
l’organisation des cursus.
La direction de l’école a en outre mis un
accent important sur la f­ ormation continue
en nommant un nouveau prorecteur, Paolo
Ermanni, professeur en t­echnologies des
structures. Celui-ci a pour fonction ­d’assister
la rectrice sur les questions t­ ouchant à la
formation ­continue ­universitaire au sein
de l’ETH tout en t­ravaillant main dans la
main avec les autres prorecteurs, Joachim
Buhmann (prorecteur des études), Thomas
Vogel (prorecteur des doctorats) et Andreas
Vaterlaus (prorecteur du développement du
programme de formation).
www.ethz.ch / vice-rectors
Dans le cadre du projet Scalevo, des étudiants mettent au point un fauteuil roulant adapté aux
­e scaliers. Un élément crucial en est le réglage de l’équilibre.
PROJETS ÉTUDIANTS
Des conceptions innovantes
Un fauteuil roulant capable de franchir
les escaliers, des canoës en béton fabriqués à l’aide de techniques numériques –
deux exemples parmi tant d’autres de la
manière dont les étudiants de l’ETH ont
suscité l’attention.
Une fois de plus, les étudiants de
l’ETH ont retenu en 2015 l’attention de la
presse avec différents projets innovateurs.
Des étudiants en mécanique ont ainsi, de
concert avec des étudiants en design industriel de la Haute Ecole d’art de Zurich,
mis au point un fauteuil roulant électrique
capable de franchir les marches d’un escalier. Les futurs ingénieurs ont conçu le
véhicule dans le cadre d’un «projet ciblé»
faisant partie intégrante de leur formation en bachelor, et l’ont présenté au public durant le printemps. Sur un terrain
plat, le fauteuil s’équilibre sur deux roues,
à l’image d’un segway. Il gravit les escaliers
à l’aide de deux chenilles en caoutchouc
qui se déploient. Pour que le fauteuil reste
d’aplomb, des capteurs contrôlent en permanence sa position et rectifient au besoin
son équilibre. Les étudiants participeront
avec leur invention au Cybathlon, un championnat unique où s’affronteront en octobre
2016 des athlètes handicapés munis de
prothèses.
C’est avec deux embarcations hors
du commun que des étudiants de l’Institut für Baustoffe se sont illustrés lors
des régates de canoës en béton qui,
depuis 1986, accueillent tous les deux
ans en Allemagne plus d’une centaine
d’équipes issues de toute l’Europe. Les
canoës ont été conçus au moyen de
­techniques ­numériques dans le cadre de
deux ­mémoires de ­bachelor. Le S2D2, un
­canoë de 4,5 mètres de long, était équipé
d’un coffrage c­ oulissant inno­vant. L’autre
­embarcation, le «Queen ­ElisamEshTH»,
avait été r­ éalisée à l’aide d’une technologie
de «moule m
­ aillé» consistant à créer tout
d’abord une s­ tructure en mailles de filet
par imprimante 3D et à l’armer ensuite
de fibres de carbone complétées par de
légères billes de béton. Enchaînant sur le
précédent succès de l’ETH Zurich, le Queen
ElisamEshTH a obtenu le premier prix de
la construction lors de l’édition 2015 des
régates allemandes.
www.scalevo.ch
www.ethz.ch / betonkanu
Une conception performante: le canoë en
béton «Queen ElisamEshTH».
17
18
Thema
19
Recherche
Sciences de la santé, sciences de l’environnement, astronomie, physique
quantique: en 2015, les résultats de recherche significatifs obtenus par
l’ETH Zurich ont été très remarqués. Ce faisant, l’école polytechnique fait
figure de pionnière, comme en témoigne la «House of Natural Resources».
A la fois immeuble de bureaux et objet de recherche, le bâtiment permet
d’explorer de nouvelles pistes quant à l’utilisation du bois feuillu en tant
que matériau de construction. Outre l’engouement qu’il a suscité au niveau
international, ce projet a été primé à maintes reprises.
La collaboration avec l’économie et la société constitue un outil ­important
pour promouvoir la recherche dans des secteurs prometteurs. En 2015,
les donations de tiers ont permis à l’ETH d’agrandir le «Zurich I­nformation
­Security and Privacy Center» ainsi que le centre de compétences ­«World
Food System» et de créer deux nouvelles chaires dans les ­domaines
­Sustainable Food Processing et Physical Activity and Health. Par ­ailleurs,
l’école a pu assurer le financement du «Future Cities Laboratory»­
à Singapour pour cinq années supplémentaires.
8 016 relations de recherche avec des partenaires étrangers
en 2015
4 774
3 515
Suisse
Europe (hors CH)
1 907
825
Amérique
du Nord
Asie
162
Amérique
du Sud
178
Afrique
Des processus de construction novateurs dans l’architecture
170
Océanie
La fabrication numérique est en passe de révolutionner l’architecture et la construction. Ses atouts: une
réalisation précise et économe en ressources, des processus d’ébauche et de planification intégrés, une
plus grande diversité de construction et une performance accrue. Le projet de recherche Mesh Mould
(«moule maillé», cf. photo) de la chaire d’architecture et de fabrication numérique explore les aspects
relatifs à la construction d’éléments de coffrage réalisés par robot et destinés à la conception de p
­ arois en
béton de forme libre. Ce projet fait partie du portefeuille du Pôle de recherche national (PRN) ­fabrication
numérique.
www.ethz.ch / mesh-mould-en
20
Recherche
ETH ZURICH FOUNDATION
MAX PLANCK ETH CENTER FOR LEARNING SYSTEMS
Soutien grâce aux dons
Soutenu par des subventions de partenaires industriels, de fondations et de
particuliers, l’ETH Zurich peut accélérer
le développement de ses priorités stratégiques. Outre la recherche et l’enseignement, le transfert de connaissances entre
la haute école et l’industrie / la ­société
est renforcé.
L’ETH Zurich Foundation a reçu de
nombreux dons l’année passée. Grâce à ce
soutien de différents partenaires (Banque
Cantonale de Zurich, Zurich Assurance et
Open Systems AG) totalisant plus de 10
­millions de francs suisses, l’ETH Zurich
peut développer le «Zurich Information Security and Privacy Center» (ZISC). La sécurité de l’information est l’une des priorités
de recherche stratégiques de l’institut zurichois; le département de l’informatique en
particulier s’y intéresse de très près depuis
des années. Outre la recherche, il convient
de renforcer l’éducation et la ­formation
continue dans ce domaine. L’«Open Lab»
est l’élément clé du nouvel ETH-ZISC. Il
Grâce aux dons, l’ETH
Zurich peut promouvoir
des priorités stratégiques
telles que la sécurité
de l’information ou
l’alimentation mondiale.
Machines intelligentes
s’agit d’une plate-forme ouverte servant
à l’échange entre scientifiques et spécialistes de l’informatique des partenaires et
entreprises membres du ZISC.
Production alimentaire durable
Grâce aux subventions, l’ETH Zurich peut
également développer le domaine des
sciences nutritionnelles. Par le biais de
l’ETH Zurich Foundation, l’institut p
­ erçoit
au total 5 m
­ illions de francs versés par
l’entreprise Bühler et les ­
­
entreprises
­industrielles de Migros. La moitié sert
à financer une n
­ ouvelle chaire liée au
­«Sustainable Food ­Processing». Cette nouvelle chaire se consacrera à l’élabora­tion de
nouveaux procédés p
­ ermettant de rendre la
­production ­alimentaire plus ­respectueuse
de ­l’environnement et plus d
­ urable. Parallèlement à la création de cette chaire,
l’autre moitié de la ­donation financera des
projets de post-doctorants ­s’intéressant en
priorité au système ­alimentaire mondial. www.ethz-foundation.ch
www.ethz.ch / sponsors-partners
FUTURE CITIES LABORATORY
Financement reconduit
Le financement du «Future Cities Laboratory» est assuré pour cinq a
­ nnées supplé­
mentaires. La fondation de recherche
nationale de Singapour garantit au Singapore-ETH Centre les moyens nécessaires.
La deuxième phase, qui a débuté à l’automne 2015, sera dédiée au développement
urbain durable. Les projets p
­ révus s’articulent autour de trois concepts ­urbains:
la ville compacte, qui se distingue par une
densité élevée et une utilisation des surfaces variée (Singapour, Amsterdam ou
Taipei); la ville intelligente, qui utilise les
options offertes par les technologies de
pointe pour la planification et la gestion
(Zurich, Singapour ou Copenhague) et la
mégapole horizontale (Jakarta, Bangkok
ou Manille).
www.fcl.ethz.ch
L’ETH Zurich et la société Max Planck
ont fondé un centre commun pour les
­systèmes d’apprentissage afin de former l­ a
­prochaine génération de scientifiques dans
ce domaine. Le Max Planck ETH ­Center,
qui accueille des scientifiques des sites
de Zurich, Tübingen et Stuttgart, travaille
à partir d’une coopération déjà engagée
entre l’Institut Max Planck en s­ ystèmes
­intelligents et l’ETH Zurich dans le ­domaine
de ­
l’apprentissage ­
automatique. Les
­cher­cheurs souhaitent comprendre quel
est le propre de l­’intelligence des êtres
vivants, le but étant de mettre au point des
méthodes d’apprentissage ­automatique.
Outre la collaboration scien­tifique et la
­formation continue des d
­ octorants, des
formations d’été et des séminaires sont
prévus. Le centre recevra cinq millions
d’euros au total durant les cinq premières
années de son existence, la moitié étant
assurée par la société Max Planck et
l’autre par l’ETH Zurich.
www.learning-systems.org
Recherche
HOUSE OF NATURAL RESOURCES
ATLANTIKSOLAR
Construire avec du bois feuillu
Priorité: la construction durable
L’ETH Zurich a défini la construction
­durable comme priorité stratégique. La
«House of Natural Resources» est un objet de recherche, d’apprentissage et de
­démonstration qui a suscité un vif intérêt
à l’international et déjà reçu plusieurs prix.
Afin de renforcer les compétences dans
la recherche et l’apprentissage dans ce
­domaine, l’ETH Zurich a instauré plusieurs
nouvelles chaires.
Record de l’avion solaire AtlantikSolar: des
scientifiques de l’ETH Zurich ont réussi
pour la première fois à faire voler leur avion
sans interruption pendant 80 heures.
­AtlantikSolar a ainsi réalisé le premier vol
sans pilote le plus long dans la catégorie
des moins de 50 kg et le deuxième plus
long vol mondial autonome fonctionnant
à l’énergie solaire. Muni d’une caméra,
l’avion a aussi participé à l’élucidation
d’une catastrophe environnementale au
Brésil. Il s’agit d’une mission de reconnaissance et de collecte de données concernant
le fleuve Pará sur lequel un bateau chargé
de bovins et de pétrole avait coulé. Les
données ont aidé le partenaire local à estimer l’ampleur de la catastrophe.
www.honr.ethz.ch / en
www.atlantiksolar.ethz.ch
Avec la «House of Natural Resources», l’ETH Zurich innove ­dans
la construction durable. Cet ouvrage innovant montre comment
utiliser le bois feuillu dans le bâtiment.
Le style de la nouvelle «House of Natural
Resources» sur le campus de Hönggerberg
est unique. Une charpente en bois-béton
a été utilisée, avec des panneaux en bois d
­e
hêtre liés à du béton en guise de traverses.
Le toit en hêtre est aussi original, avec
ses lamelles de bois entrecroisées pour
répartir la charge dans les deux directions.
Comme la charpente, la structure est en
bois suisse: les colonnes sont en frêne; les
poutres en frêne et en sapin pour consolider le tout. Toutes les poutres sont tendues
avec un câble. L’ensemble de la construction des poutres est donc très souple,
d’où un effet nettement ­antisismique. Les
­cellules solaires de la façade s’orientent en
fonction du soleil et s’adaptent au comportement des utilisateurs. De plus, un système de surveillance complet enregistre
l’évolution du bâtiment au fil des ans.
Record de l’avion solaire
La «House of Natural
Resources» est un bon
exemple de la p
­ ratique
­de l’interdisciplinarité.
Derrière la façade en verre se cache un ouvrage innovant: avec le projet «House of Natural
Resources», l’ETH Zurich teste une meilleure utilisation du bois feuillu dans la construction.
CHANGEMENT CLIMATIQUE
Recrudescence des
conditions météo extrêmes
Vu la rareté des conditions météo extrêmes,
il est très difficile de prouver statistiquement
un changement de leur fréquence au niveau
local. Un résumé des données de toutes
les stations de mesure mondiales dresse
pourtant un tableau clair: depuis les années
1950, on observe une tendance mondiale
à la multiplication et à l’intensification des
températures extrêmes. De plus, un nombre
croissant de stations enregistre une hausse
des fortes précipitations. Le climatologue
Erich Fischer et le prof. Reto Knutti de l’ETH
Zurich ont étudié dans quelle proportion
les températures et précipitations extrêmes
au niveau mondial sont liées au réchauffement climatique. Ils ont démontré que plus
de la moitié des températures extrêmes
enregistrées dans le monde et à peine un
cinquième des précipitations extrêmes sont
imputables au réchauffement climatique.
Aucun de ces événements est uniquement
la conséquence directe du réchauffement.
En revanche, le réchauffement généré par
l’homme en accroît la fréquence. Et plus les
canicules ou les fortes précipitations sont
rares et exceptionnelles, plus la contribution de l’homme est élevée.
www.ethz.ch / climate-physics
21
22
Recherche
EXPÉRIENCES À HAUT DÉBIT
UN NOUVEAU TYPE DE MOUSSE
Une puce en guise de laboratoire
De l’or léger comme l’air
Pour réduire des expériences à la taille
d’une puce, il faut déplacer et regrouper de
manière contrôlée des éléments minuscules, comme des quantités infimes de
­liquide ou des cellules isolées, puis les
évaluer à l’issue de l’expérience. Le prof.
Jürg Dual de l’ETH et son équipe ont
­élaboré une méthode pour mouvoir des
gouttelettes aqueuses sur une puce en
verre de silicium au moyen d’un liquide
conducteur à base d’huile. Si les scientifiques créent une onde ultrasonore stationnaire, les gouttelettes se déplacent au
centre de l’onde. Si deux gouttelettes
­différentes sont déposées des deux côtés
du canal, les chercheurs peuvent les faire
Une pépite d’or véritable, si légère qu’elle
flotte sur la mousse de lait dans une tasse
de cappuccino: voilà ce qu’ont obtenu les
chercheurs, dirigés par les prof. ­Raffaele
Mezzenga et Marco Mazzotti de l’ETH.
Ils ont mis au point un nouveau type de
mousse en or, un maillage tridimensionnel
se composant essentiellement de pores. Il
s’agit de la plus légère «pépite d’or» jamais
créée. Le dénommé aérogel est mille fois
plus léger que les alliages d’or classiques.
A l’œil nu, la nouvelle forme d’or diffère peu
d’une pépite d’or traditionnelle. L
­ ’aérogel
présente le même éclat métallique mais
est mou et malléable. Il est composé à 98 %
d’air et à seulement 2 % de matière solide.
De cette matière solide, plus de quatre
­cinquièmes contient de l’or et moins d’un
cinquième est composé de fibres de pro­
téines de lait. Le tout correspond à 20 carats d’or.
Les scientifiques ont créé la porosité
du matériau en chauffant dans un ­premier
temps les protéines de lait afin de p
­ roduire
des fibres de protéines n
­ anométriques,
qu’ils ont ensuite versées dans une
­solution de sel d’or. Les fibres de protéines
se sont ensuite imbriquées pour former
une s­ tructure de base le long de laquelle
l’or s’est cristallisé simultanément en
­minuscules particules. Il en a résulté un
réseau de fibres d’or comparable à un gel.
Le nouveau matériau pourrait notamment
être employé pour des catalyses chimiques.
Sa grande porosité et son énorme ­surface
augmentent l’efficacité des réactions
chimiques exigeant l’utilisation du métal
jaune.
fondre de manière contrôlée. De plus,
un changement de fréquence permet
­
­également, à des fins d’analyse, de séparer
certaines gouttes qui émettent, par
exemple, un signal lumineux.
Cette technologie s’applique aux
­cellules, à l’ADN, aux réactifs et aux produits chimiques. Les chercheurs pensent
que la miniaturisation devrait permettre un
débit plus élevé moyennant une moindre
consommation de matériaux.
www.ethz.ch / experimental-dynamics
STRUCTURE DE LA SURFACE
Des gouttelettes d’eau qui rebondissent
Les matériaux ne laissant pénétrer ni
l’eau ni la glace sont utilisés dans de
nombreux domaines techniques, comme
l’aviation. Les chercheurs de l’ETH ont
trouvé un moyen de concevoir précisément la surface de ce type de matériaux.
Des chercheurs dirigés par le prof.
­Dimos Poulikakos de l’ETH ont étudié le
comportement de gouttes d’eau sur des
surfaces déperlantes. Ils ont disposé une
goutte d’un millimètre de diamètre sur une
surface de silicium rigide spécialement
conçue à cet effet et ont réduit la pression
atmosphérique de manière constante. A
l’aide d’une caméra à haute vitesse, ils ont
prouvé que la goutte restait dans un
­premier temps à la surface. Mais une fois
la pression atmosphérique réduite à
­environ un centième de la norme, la goutte
a ­soudain rebondi. Après un léger sursaut,
elle est retombée sur la surface avant de
rebondir. A chaque contact avec la surface
(pourtant rigide), la goutte est ­propulsée
encore plus haut. Les c­ hercheurs ont analysé ces mouvements et, avec une caméra
thermique, la répartition de la ­température
à l’intérieur de ladite goutte. Conclusion:
une goutte d’eau qui refroidit au-dessous
du point de congélation sous l’effet de l’évaporation de l’eau à sa surface forme d’abord
des cristaux de glace. La chaleur dégagée
lors de cette transition entre l’état liquide
et l’état solide chauffe ensuite rapidement
la goutte jusqu’à une température de zéro
degré. Le phénomène de surpression qui
se produit lors de l’évaporation explosive
entre la surface et la goutte propulse cette
dernière telle une fusée au moment du
givrage.
La surface joue un rôle clé: elle doit
être rugueuse pour que la goutte n’adhère
pas, tandis que la vapeur d’eau ne doit
pas être absorbée trop rapidement par
les pores et les fissures, ce qui risquerait
de neutraliser l’effet de propulsion. Les
surfaces de silicium microstructurées
­
mises au point par les chercheurs rem­
plissent exactement ces conditions: elles
se composent de piliers de quelques micro­
mètres seulement, séparés par un intervalle de cinq micromètres.
Cette recherche permet de déduire un
enseignement général quant à la com­
position et, partant, la conception des
­surfaces capables de repousser énergiquement l’eau et la glace. Pour mettre ce
­mécanisme en pratique, il faut qu’il puisse
aussi fonctionner sous une pression
­atmosphérique normale. Le ­dégivrage des
ailes d’avion deviendrait alors superflu.
www.fsm.ethz.ch
www.ethz.ch / separation-processes
www.ltnt.ethz.ch
Cette pépite n’est pas seulement légère comme
une plume, mais également molle et malléable.
Recherche
COSMOLOGIE
Nouveau relevé de la
matière noire
Les deux hémisphères de Mars: les plaines de l’hémisphère nord (en bleu) contrastent avec ­
les montagnes volcaniques de l’hémisphère sud.
ETUDE DES PLANÈTES
Les deux hémisphères de Mars
Un corps céleste de la taille de la lune
a percuté le pôle sud: grâce à une simulation, les chercheurs de l’ETH expliquent
pourquoi Mars présente deux hémisphères si différents.
Mars est la seule planète de notre
­système solaire aux deux hémisphères
si différents. Un hémisphère nord plat et
pauvre en volcans opposé à un hémisphère
sud élevé et constellé d’innombrables
­cratères. Cette «dichotomie martienne»
très controversée suscite diverses ­théories
et hypothèses, mais n’aboutit à aucune
conclusion définitive.
Des géophysiciens de l’ETH Zurich ont
développé une nouvelle approche à l’aide
d’un modèle informatique: au début du
système solaire, un énorme corps céleste
aurait percuté le pôle sud de Mars. Leur
simulation montre que l’énergie dégagée
par l’impact était telle qu’elle a donné naissance à un océan de magma dont l’étendue
équivalait à la superficie de l’hémisphère
sud actuel. La roche liquide s’est finalement solidifiée en un paysage escarpé qui
forme la calotte sud actuelle de Mars. La
meilleure concordance avec les conditions
réelles a été obtenue par les scientifiques
lorsque, dans leur simulation, ils ont supposé un corps céleste essentiellement
composé de fer, avec un rayon minimal
de 1 600 km et au minimum un dixième
de la masse de Mars, qui aurait télescopé
celle-ci à une vitesse de 5 km / s. L’impact
a non seulement augmenté la masse de
Mars mais également entraîné une activité
volcanique intense. Le modèle des scientifiques suppose que Mars s’est éteinte il
y a 3,5 milliards d’années. Il indique par la
suite l’absence d’activité volcanique et de
champ magnétique sur la planète rouge, ce
qui concorde entièrement avec les observations et mesures faites jusqu’à présent.
Les dernières connaissances cor­
roborent les propos du principal auteur
de l’étude, le géologue Giovanni Leone de
l’ETH Zurich, selon lesquels Mars a toujours été une planète hostile. Selon lui,
la présence d’océans ou de cours d’eau
sur cette planète est pratiquement incon­
cevable.
www.ethz.ch / fluid-dynamics
Selon le modèle informatique de l’ETH, la
­différence observée entre
les deux hémisphères
de Mars s’explique par
le fait que la planète
a ­été heurtée par un
énorme corps céleste.
L’univers est composé de seulement 5 % de
matière ordinaire, tandis que la ­matière
noire représente 25 % et l’énergie noire
70 %. Ces deux éléments sombres restent
un mystère. Avec la participation de l’ETH,
une équipe internationale a relevé la
­répartition de la matière noire dans la plus
grande région jamais sondée jusqu’à
­présent. A ces fins, les chercheurs ont
­utilisé un phénomène connu sous le nom
de lentille gravitationnelle. La matière
noire est invisible, car elle n’émet aucune
lumière. Cependant, comme elle a une
­certaine masse, on peut l’observer à partir
de sa gravitation. La matière noire ­influence
notamment le mouvement des galaxies
environnantes. Le même effet influence
aussi la diffusion de la lumière. Résultat:
les images de galaxies lointaines apparaissent un peu déformées. Or, les scientifiques peuvent exploiter ces légères
­déformations pour reconstruire la propagation de la matière noire dans ­l’univers.
La carte nouvellement établie montre
des régions avec peu ou beaucoup de matière noire. Cette dernière se concentre
­essentiellement là où il y a également une
forte concentration de matière ordinaire
(accumulation de galaxies p. ex.). www.ethz.ch / cosmology
23
24
Recherche
NOUVELLES TECHNOLOGIES
SYSTÈME IMMUNITAIRE
Fabrication numérique
La vitamine E contre
les virus
Les technologies numériques ont déjà révolutionné le monde
­économique et scientifique. De nouvelles évolutions se
profilent, notamment dans le domaine médical et dans la cons­
tru­ction: ­des imprimantes 3D fabriquent des organes, et
­les ­robots conquièrent le chantier.
Des chercheurs dirigés par le prof. Manfred
Kopf de l’ETH ont trouvé un enzyme qui
­préserve les membranes cellulaires du
stress oxydant en cas d’infection. Les
scientifiques ont créé des souris aux
­
­cellules immunitaires dépourvues de cet
­enzyme et leur ont inoculé des virus. Sans
l’enzyme, les radicaux libres générés lors
de la ­réponse immunitaire ne sont pas neutralisés. Ils induisent alors des dommages
tels que les cellules meurent. Conséquence: défense impossible face au virus.
A leur grande surprise, les chercheurs ont
pu ­préserver les cellules immunitaires de
la mort cellulaire en ajoutant une dose
­élevée de vitamine E dans les aliments
des cobayes. Cela a protégé la membrane
­cellulaire de certaines c­ ellules immunitaires, avec pour résultat leur ­multiplication
et l’éradication de l’infection. La quantité de
vitamine E dans la nourriture était environ
dix fois supérieure à celle ­normalement
présente dans l­’alimentation.
www.ethz.ch / infectious-diseases
Des chercheurs de l’ETH utilisent une imprimante 3D spéciale pour
fabriquer cet implant de cartilage à partir de tissus humains.
L’équipe de chercheurs dirigée par la prof.
Marcy Zenobi-Wong a pu recréer un
­cartilage de nez à l’aide du bioprinting,
l’impression 3D avec des tissus ­cellulaires.
L’imprimante est pilotée par un ordinateur
à partir d’un modèle tridimensionnel. La
bio-encre sort avec une extrême précision
de l’embout pour obtenir la structure
­souhaitée par superposition de couches.
Le défi majeur à cet égard est la bio-encre,
composée d’un mélange de tissus cartilagineux humains et d’un bio-polymère.
Ce dernier ne sert qu’à donner la forme,
il sera ensuite éliminé par les tissus cartilagineux. Ce procédé ­présente de nets
avantages par rapport aux implants classiques, p. ex. à base de silicone: le risque
de rejet par le corps est bien moindre. De
plus, chez les jeunes patients, l’implant
cellulaire croît avec eux, car il est guidé
par leur moteur de croissance, exactement comme d’autres parties du corps.
Des robots sur le chantier
La fabrication numérique fait aussi son
­entrée dans l’architecture. «La fabrication
numérique en architecture – une armée de
robots pour construire notre avenir?»: la
question a alimenté les débats lors de l’état
des lieux organisé par le Président de l’ETH
au printemps 2015. En qualité d’hôte, le
Pôle de recherche national fabrication
­numérique a pu présenter ses travaux et
débattre avec des représentants de l’industrie. Les participants s’accordent sur le fait
que le secteur de la construction est à la
traîne du développement technologique.
Les invités à la démonstration du robot «In
situ Fabricator» présents dans le laboratoire de fabrication robotique ont été s­ éduits
par les perspectives liées à la coopération
entre architectes et roboticiens. www.ethz.ch / cartilage
www.dfab.ch
RECHERCHE SUR L’ACQUISITION DU SAVOIR
Efficacité et intelligence
Le cerveau d’individus intelligents résout
les problèmes plus efficacement, ce qui
améliore leurs performances cognitives.
Des chercheurs dirigés par la prof. Elsbeth
Stern de l’ETH ont démontré cet aspect de
l’efficacité neuronale, y c. pour la mémoire
de travail d’individus à l’intelligence supérieure à la moyenne. L’activité électrique
cérébrale de plus de 80 étudiants a été
­mesurée pendant qu’ils résolvaient des
exercices. Pour les tâches très faciles et très
difficiles, aucune différence n’a été constatée en termes d’activité cérébrale entre les
participants intelligents et très intelligents,
tous ayant considéré les exercices comme
un jeu d’enfant ou un défi c­ ognitif. Les exercices de niveau intermédiaire ont été résolus par tous les participants mais les sujets
très intelligents ont utilisé moins de
­ressources pour y parvenir.
www.ethz.ch / learning-instruction
Recherche
GRANDES QUANTITÉS DE DONNÉES
CELLULES DU MYOCARDE
L’ADN, une mémoire
de longue durée
Cercle vicieux lié au fructose
A l’ère numérique, l’essentiel de nos
connai­ssances se trouve sur des serveurs
et des disques durs, qui pourraient difficilement survivre des milliers d’années.
D’où un vif intérêt pour de nouvelles possibilités de stocker de grandes quantités
de données sur le long terme. A cet égard,
un moyen de sauvegarde naturel revêt un
intérêt particulier: le patrimoine génétique
ADN, qui permet un stockage compact de
grandes quantités d’informations.
Une équipe de chercheurs dirigée par
Robert Grass et le prof. Wendelin Stark
de l’ETH a montré comment sauvegarder
des données de manière durable et précise
pendant peut-être plus d’un million d’années. A cette fin, l’équipe a inséré un fragment d’ADN dans des capsules de dioxyde
de silicium d’un diamètre d’environ 150
nanomètres. Pour simuler rapidement la
dégradation du support d’information ADN
sur une longue durée, ils l’ont conservé
à des températures comprises entre 60
et 70 o C pendant un mois. Par r­apport
à d’autres méthodes de conservation
courantes (­séchage sur papier filtre ou
­intégration à un polymère), le stockage de
l’ADN dans une capsule de silicate s’est
montré très stable.
Pourtant, cela ne suffit pas. Il faut que
les données extraites soient intactes. Pour
ce faire, les chercheurs de l’Institut des
techniques de communication ont conçu
une méthode de correction des erreurs. La
clé: une information supplémentaire que
l’on associe aux données effectives. Cellesci demeurent lisibles en cas de perte ou
de déplacement des éléments de données
initiaux. Même avec un s
­ tockage dans
des conditions adverses, cette ­correction
a ­
permis de reconstituer sans erreur
­l’information sauvegardée à titre d’essai.
Longtemps, le fructose a été jugé moins
nocif que le glucose. Le sucre des fruits
ne stimule pas la sécrétion d’insuline et
n’entraîne qu’une légère hausse du taux
de glucose dans le sang. Cependant, le foie
transforme très efficacement le fructose
en graisse. Une consommation excessive
peut donc entraîner surpoids, hypertension, troubles du métabolisme avec stéatose hépatique et résistance à l’insuline. Le
fructose peut aussi provoquer une croissance incontrôlée du muscle cardiaque,
comme le montrent le prof. Wilhelm Krek
de l’ETH et son équipe.
Si une personne souffre ­d’hypertension,
le cœur doit grossir pour pouvoir p
­ ropulser
plus fortement le sang dans l’appareil
www.ethz.ch / functional-materials
www.ethz.ch / communication-theory
Le patrimoine génétique
ADN permet de s­ tocker
de grandes q
­ uantités
d’informations sous
forme compacte, et ce
pendant peut-être plus
d’un million d’années.
­ irculatoire. Or, les cellules cardiaques
c
ainsi multipliées ont besoin de plus
­
­d’oxygène. Ce dernier venant à manquer
durant cette phase de croissance accrue,
les cellules modifient leur approvisionnement énergétique. Elles utilisent davantage la décomposition des sucres sans
oxygène et activent un mécanisme par
­lequel les cellules cardiaques m
­ étabolisent
le ­
fructose en plus du glucose. Il en
­résulte une r­ éaction en chaîne fatale. Le
­métabolisme du fructose ne connaît pas
de processus rétroactif négatif. Un cercle
vicieux est alors engagé, pouvant entraîner
une insuffisance cardiaque. www.ethz.ch / disease-biology
GÉNOME DE BOURDON
Peu de gènes immunitaires
Les bourdons sont aujourd’hui élevés en
grand nombre pour la pollinisation des
plantes utiles et cultivées. Une équipe de
chercheurs dirigée par l’ETH a trouvé des
indices expliquant pourquoi les bourdons
sont aussi sensibles aux polluants comme
les pesticides. Elle a décodé le génome
de deux espèces de bourdons importants
dans l’agriculture: le bourdon terrestre
européen Bombus terrestris et l’américain Bombus impatiens. Les scientifiques
ont remarqué que sur un total de 20 000
gènes, seuls 150 étaient impliqués dans
la réponse immunitaire. En outre, ils ont
trouvé peu de gènes servant à la détoxification de l’organisme. www.ethz.ch / experimental-ecology
Les chercheurs de l’ETH ont décodé le génome de deux espèces de bourdons importants d’un point de
vue commercial. Les résultats offrent un éclairage inattendu sur l’écologie et l’évolution des bourdons.
25
26
Recherche
CAPTEUR DE TEMPÉRATURE
Du tabac au cyberbois
Ce modèle est constitué de 270 pendules reliés par des ressorts. Les pendules se comportent
­s elon le principe de l’isolant topologique (mécanique quantique).
MÉCANIQUE ET PHYSIQUE QUANTIQUE
Isolation au moyen de pendules
Une équipe de scientifiques dirigée par
le prof. Sebastian Huber de l’ETH a ­réussi
à appliquer le principe de physique quantique d’un isolant topologique à des systèmes mécaniques. Les chercheurs
ont construit un modèle composé de
270 ­pendules r­angés dans un rectangle
et ­
reliés par de petits ressorts. Deux
peuvent être activés mécaniquement et,
sous ­l’effet du couplage des ressorts, les
autres c­ ommencent à ­vibrer. A une ­certaine
f­réquence de ­vibration, les ­pendules au
cœur du dispositif restent immobiles,
tandis que ceux placés en périphérie
­
vibrent à un rythme régulier. Les p
­ endules
en duo se comportent donc comme un
isolant ­
­
topologique. De tels systèmes
­pourraient être intéressants notamment
pour ­l’isolation acoustique et vibratoire. www.ethz.ch / condensed-matter
UN NOUVEAU TYPE DE VERRE
Doubler la capacité d’une batterie
Des scientifiques du monde entier cher­
chent de nouveaux matériaux qui, à vo­­l­umes et à poids égaux, affichent une
­densité é
­ nergétique et une capacité de
chargement supérieures à celles des
­
­batteries au lithium-ion. Une équipe de
chercheurs de l’ETH dirigée par Semih
Afyon a élaboré un matériau capable de
­doubler la capacité d’une batterie. Il s’agit
d’un verre en vanadate-borate ­
revêtu
d’oxyde de graphite réduit que les cher­
cheurs utilisent comme matériau cathodique. En guise de test, les ­chercheurs ont
soumis leurs prototypes à de nombreux
cycles de charge / décharge tout en calculant la puissance de la b
­ atterie. L’énergie
obtenue pourrait alimenter un téléphone
mobile 1,5 à 2 fois plus longtemps qu’une
batterie ­
actuelle. La nouvelle batterie
pourrait même augmenter de 1,5 fois
­l’autonomie d’une voiture électrique.
www.ethz.ch / electrochemical-materials
Les scientifiques de l’ETH Zurich ont
conçu un thermomètre au moins 100
fois plus sensible que les capteurs de
température actuels. Il s’agit d’un
­
matériau hybride biologique-synthé­
tique constitué de cellules de ­tabac et­
de nanotubes.
Concevoir un thermomètre au moins
100 fois plus sensible que les capteurs de
température actuels, tel est l’exploit de
scientifiques dirigés par la prof. Chiara
­Daraio de l’ETH. Ils ont utilisé des cellules
de tabac végétales sensibles à la tempé­
rature pour développer un matériau hybride, constitué aussi bien de cellules que
de composants synthétiques. Les chercheurs ont fait des expériences avec des
cellules de tabac en culture cellulaire afin
de pouvoir transférer les cellules vers un
matériau sec inerte sans pour autant
qu’elles perdent leur caractéristique de
sensibilité à la ­température. Les scientifiques ont atteint leur but en cultivant les
cellules sur un support contenant des
nanotubes en ­carbone. Ces nanotubes
conducteurs d’électricité ont établi un
­réseau entre les cellules de tabac tout en
réussissant à ­pénétrer leurs membranes
cellulaires. Une fois séchées, les cellules
cultivées produisent un matériau rigide
semblable au bois, nommé «cyberbois» par
les chercheurs.
Contrairement au bois, ce nouveau
­matériau est conducteur d’électricité en
raison des nanotubes. Comme pour les
­cellules de tabac vivantes dans la culture
cellulaire, cette conductivité varie très
­sensiblement en fonction de la température. Les nouveaux capteurs reconnaissent
même des corps chauds à distance, telle
une main s’approchant à quelques dizaines
de centimètres. La conductivité du capteur
dépend directement de la distance qui le
sépare de la main.
Selon les scientifiques, les possibilités
d’utilisation du cyberbois sont nombreuses.
Ils songent à développer des écrans tactiles
«sans contact» qui seraient utilisables par
gestes, ces derniers étant repérés au moyen
de plusieurs capteurs de température.
www.ethz.ch / mechanics-materials
Recherche
NOUVEAU MODULATEUR
MATÉRIAU COMPOSITE
Transfert de grandes quantités de données
Nouveau capteur de CO2
Une équipe de l’ETH a créé un modulateur pour le transfert de données par
fibre optique. Il est plus petit, plus
­rapide, moins cher et plus économe en
énergie que les modèles habituels.
D’énormes quantités de données sont
aujourd’hui envoyées à vive allure sous
forme d’impulsions lumineuses par un
câble en fibre optique. A cette fin, les
­informations sous forme de signal électrique doivent être converties en signaux
optiques au moyen d’un modulateur. Le prof.
Juerg Leuthold de l’ETH et son équipe ont
­imaginé un m
­ odulateur 100 fois plus petit
que les modèles classiques, et donc
­facilement intégrable dans des circuits
électroniques. De plus, il est meilleur marché, plus rapide et plus économe en énergie.
Des scientifiques spécialistes des matériaux de l’ETH Zurich et de l’Institut Max
Planck de Potsdam ont créé un nouveau
capteur capable de mesurer le dioxyde de
carbone (CO2). Nettement plus petit et de
construction plus simple, il nécessite bien
moins d’énergie que les capteurs ­actuels.
Il est composé d’un nouveau ­
matériau
composite à base de polymères et de
­nanoparticules, qui, séparément, ne sont
pas conducteurs d’électricité. Or, mélangés
dans une ­certaine proportion, ils forment
un matériau composite qui ­interagit avec
les molécules de CO2 et dont la ­conductivité
dépend de la concentration en CO2 dans
l’environnement. Les scientifiques ont ainsi
construit des puces de d
­ étection capables
de déterminer la concentration en CO2
par une simple ­mesure de la ­résistance
­électrique. Ce nouvel instrument de m
­ esure
pourrait s’appliquer à la recherche climatique ou à la médecine.
Un volume croissant de
données doit être transféré
à une vitesse toujours ­
plus rapide, ce qui entraîne
également une hausse
de la consommation énergétique. Une économie
multipliée par cent serait
la bienvenue.
Pour construire un modulateur le plus
petit possible, la lumière est tout d’abord
transformée en «plasmons polaritons de
surface». Ces éléments hybrides composés
de champs électromagnétiques et d’électrons se déplacent près de la surface d’une
barre métallique. Au bout de cette barre, ils
sont reconvertis en rayon lumineux. L’avantage: les plasmons-polaritons peuvent être
concentrés sur un espace bien plus petit
que la lumière qui les a générés.
Pour ensuite conduire la force de la lumière de manière électrique et donner ainsi l’élan nécessaire au transfert de données,
les chercheurs utilisent le principe de l’interférométrie.
Par exemple, on partage un rayon laser
en deux rayons à l’aide d’un miroir semi-perméable et on les rassemble avec un
autre miroir. Dans le modulateur des chercheurs de l’ETH, ce ne sont pas des rayons
lumineux, mais des plasmons-polaritons
qui sont envoyés dans un interféromètre
d’une largeur inférieure à un micromètre.
L’ajout d’une tension modifie le taux de réfraction et, partant, la vitesse des plasmons
dans un bras de l’interféromètre, ce qui
module leur amplitude à la sortie. Puis, les
plasmons sont de nouveau transformés en
lumière, qui entre ensuite dans une fibre
optique où le transfert se poursuit.
www.ethz.ch / multifunctional-materials
www.ethz.ch / electromagnetic-fields
CHATS QUANTIQUES COMPRIMÉS
Deux phénomènes réunis
Une équipe de chercheurs de l’ETH d
­ irigée
par le prof. Jonathan Home de l’ETH
a réussi à réunir dans une expérience les
deux phénomènes physiques «chat de
Schrödinger» et les états quantiques
­comprimés. Pour obtenir de tels chats, les
physiciens ont enfermé un ion calcium
chargé électriquement dans une cage
­minuscule constituée de champs élec­
triques et l’ont refroidi avec des rayons
laser jusqu’à ce qu’il soit pratiquement
immobile. Ensuite, les chercheurs ont
­exposé l’ion à des rayons laser en utilisant
la dégradation spontanée de ses états
énergétiques; ils compriment l’état de
mouvement de l’ion pour délimiter son
­ mplacement dans l’espace. Exposé à de
e
nouveaux rayons laser, l’ion se déplace vers
la gauche ou vers la droite. L’orientation
des forces induites par le laser dépend de
l’état énergétique interne de l’ion, appelé
«spin». Si l’ion est en surcharge éner­
gétique, la force agit tant vers la droite que
vers la gauche. Cette situation rappelle le
«chat de Schrödinger». Seule la mesure du
spin détermine si l’ion est à droite ou
à gauche. Vu l’extrême stabilité de tels
­systèmes, ils peuvent servir à la réalisation
d’ordinateurs quantiques ou à des mesures
ultra-précises.
www.ethz.ch / trapped-ion
Le nouveau capteur est constitué d’un composite à base de polymères et de nanoparticules.
27
28
Thema
29
Economie
et société
L’ETH Zurich génère de nouvelles connaissances qu’elle s’attache
à transmettre à ses étudiants. Elle apporte ainsi une contribution notable
à la ­société civile en formant notamment des spécialistes praticiens de
l’aménagement du territoire depuis cinq décennies. Les manifestations
organisées dans le cadre de cet anniversaire montrent bien qu’à l’avenir
également, l’ETH jouera un rôle primordial dans ce domaine.
L’ETH constitue également un puissant moteur pour le développement de
l’industrie et la place économique locale, comme en témoignent les 25
­nouvelles spin-offs, la centaine de brevets et les nombreuses coopérations
avec des entreprises issues des secteurs les plus divers.
Les manifestations destinées à présenter directement les travaux de
recherche de l’ETH au grand public connaissent un succès grandissant.
Ainsi, les journées Scientifica dédiées à la lumière, qui ont attiré plus de
25 000 visiteurs, ont signé un nouveau record. Il en va de même pour le
volet printanier des manifestations «Treffpunkt Science City» consacré
à l’univers qui a rassemblé plus de 11 500 participants.
25 créations de spin-offs
en 2015
7
Informatique et
technologies de
la communication
4
3
Equipement
médical
3
3
Génie mécanique,
Electrotechnique
technologie spatiale /
aéronautique
1
Biotechno­­Processus
logies et
et liaisons
produits
chimiques
pharmaceutiques
Un calcul à haute performance fulgurant
1
Micro- et
nanotech­
nologies
3
Conseil et
services
Afin de simuler le comportement de nanocomposants (image: flux d’électrons traversant un nano-transistor) Mathieu Luisier et Joost VandeVondele, professeurs à l’ETH, ont optimisé leur logiciel à l’aide du
superordinateur Piz Daint du Centre suisse de calcul scientifique (CSCS) et développé de nouveaux
­algorithmes, réduisant ainsi substantiellement le temps de calcul. Des structures composées de plus
de 5
­ 0 000 atomes ont pu être analysées. Grâce à la simulation qu’ils ont ensuite effectuée sur l’un des
super­ordinateurs les plus rapides au monde, les deux professeurs ont été nommés pour le prix
­Gordon-Bell 2015.
www.ethz.ch / nanoelectronics
30
Economie et société
25 NOUVELLES SPIN-OFFS À L’ETH
L’encouragement précoce porte ses fruits
25 jeunes entreprises ont vu le jour à l’ETH Zurich l’année passée. Ce nouveau record montre toute
l’utilité de promouvoir précocement les jeunes talents. Et comme le révèle une étude, les spin-offs
issues de l’ETH ont aussi d’excellentes chances de survie à long terme.
Depuis 2007, l’ETH Zurich donne chaque
année naissance à plus de 20 spin-offs. Un
nouveau record a été marqué en 2015 avec
25 jeunes entrepreneurs qui ont franchi le
pas et créé leur société. Au total, près de
330 spin-offs ont vu le jour à l’ETH Zurich
entre 1996 et 2015.
Les entreprises fondées en 2015
couvrent un vaste spectre d’activités – de
la conception de nouvelles méthodes de
mesure de la fatigue musculaire à l’optimisation des piles en passant par la programmation d’ampoules intelligentes offrant une plus grande sécurité contre les
effractions. Comme les années précédentes, la plupart de ces spin-offs interviennent dans les technologies de l’information et de la communication (7). On note
par ailleurs le nombre élevé de jeunes entreprises opérant dans les b
­ iotechnologies
(4) et le développement d’appareils médicaux (3). Les domaines de l’électronique,
du génie mécanique, du conseil et des
prestations de services ­sont également
bien représentés avec ­respectivement
trois spin-offs. Toutes ces ­activités coïncident avec les grands pôles de ­recherche
de l’ETH Zurich.
Franc succès pour les «Pioneer Fellows»
Parmi les instruments de promotion des
spin-offs à l’ETH Zurich, le programme
«Pioneer Fellowship», qui encourage la
création d’entreprise à un stade précoce,
mérite une mention toute particulière. Ce
programme soutient en effet dès le ­master
les étudiants souhaitant concrétiser une
idée commerciale. Huit des 25 spin-offs
nées à l’ETH sont l’œuvre de «Pioneer
Fellows», ce qui montre bien l’intérêt
­
­d’inciter très tôt les jeunes chercheurs
à mener une idée à maturité commerciale.
Le programme a été constamment optimisé lors des cinq dernières années. Depuis
2010, il a permis de soutenir 52 «Pioneer
Fellows» à travers de multiples donations
et a débouché sur la naissance de 27
­spin-offs. Bon nombre de ces «Fellow­
ships» se poursuivent encore. Sur les 33
«Fellowships» déjà achevées, 23 «Pioneer
Fellows» (soit environ 70 %) ont monté une
spin-off. Il n’est donc pas surprenant que
la Confédération prévoie d’intégrer le
­modèle de l’ETH dans un nouveau programme d’encouragement et de l’étendre
à l’ensemble de la Suisse.
Une étude réalisée en janvier 2015 par
l’ETH sur la performance de ses s­ pin-offs
témoigne aussi de l’intérêt qu’elles
­présentent pour les investisseurs: plus de
92 % des spin-offs issues de l’ETH passent
le cap des cinq premières années, soit
40 % de plus que les jeunes entreprises
lancées dans le cadre d’autres hautes
écoles suisses ou par ailleurs au niveau
national. Au total, les spin-offs ayant vu le
jour à l’ETH Zurich depuis 1973 affichent
un taux de survie à long terme de 85,7 %.
A titre comparatif, l’étude fournit a
­ ussi
des chiffres tirés d’enquêtes s
­ imilaires
à l’étranger: ceux-ci ­indiquent que le taux
moyen de survie à long terme des ­spin-­
offs s’inscrit à 68 % pour les ­universités
­américaines; les universités d’élite comme
la MIT et la University of C
­ alifornia menant
le bal avec des taux respectifs de 80 % et
94 %. Le taux de réussite des s­ pin-offs de
l’ETH n’a donc rien à envier à celui des
autres pays.
Un bon investissement
Créer sa propre entreprise demande de
l’audace et de la confiance en ses atouts.
Mobiliser le capital nécessaire et faire ses
preuves dans la réalité du monde économique représente encore un autre défi. Or,
l’année 2015 a été également florissante
à ce titre pour l’ETH Zurich dont les
­spin-offs, «Pioneer Fellows» et étudiants
ont obtenu plus d’un million de francs de
Venture Kick. Les spin-offs de l’ETH ont
en outre récolté 500 000 francs dans le
cadre du prix Heuberger du jeune entrepreneur. Elles ont par ailleurs attiré un
flux d’investissement substantiel. Pour ne
citer que quelques exemples, GetYourGuide a recueilli l’équivalent de 50 millions de ­dollars, Insphero 20 millions de
francs et Flisom 10 millions de francs.
Le déve­loppement de GlycoVaxyn, créée
en 2004 à l’ETH Zurich, montre à quel
point les s­ pin-offs issues de l’ETH peuvent
être r­ entables. En 2015, GlaxoSmithKline
a acheté l’entreprise pour 212 millions de
dollars.
www.ethz.ch / spin-offs-en
330 spin-offs sont nées à l’ETH Zurich
entre 1996 et 2015.
21
16
10
6
11
17
23
24
20
22
22
1
5
24
22
25
16
10
10
10
12
9
5
8
8
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Depuis 2011, 27 spin-offs au total ont été fondées
par des «Pioneer Fellows».
Economie et société
VENTURE 2015
VENTURE KICK
Un succès qui se perpétue
Antidote et énergie
«Venture», le concours destiné aux startups, a fêté sa dixième édition. Six entreprises de l’ETH Zurich figuraient parmi
les finalistes – un signe de l’efficacité de
l’encouragement des idées commerciales
à l’ETH.
Au nombre des initiatives avec
­lesquelles l’ETH Zurich encourage l’esprit d’entreprise figure le concours pour
start-ups «Venture», organisé par l’ETH
Zurich, Knecht Holding, la Commission
pour la technologie et l’innovation de la
Confédération (CTI) ainsi que McKinsey
­Company. Un succès devenu tradition:
­depuis le l­ ancement du concours en 1998,
plus de 2 500 équipes y ont pris part et 650
­entreprises ont été créées.
Six jeunes entreprises de l’ETH Zurich se
sont imposées dans les trois dernières
manches du concours Venture Kick.
­Chacune d’entre elles a été ­récompensée
par 130 000 francs de c­ apital de d
­ épart.
­Versantis est une spin-off qui s’est fixé
pour objectif d’améliorer le traitement
patients souffrant d’intoxication,
des ­
­d’overdose de drogue ou ­d’insuffisance
hépatique. La spin-off a mis au point une
méthode de dialyse à base de l­iposomes,
minuscules bulles entourées d’une
membrane lipidique, qui éliminent les
toxines du système sanguin de manière
rapide et efficace.
Adaptricity, le deuxième gagnant,
s’adresse aux opérateurs de réseaux
­électriques en proposant, grâce à des ­outils
de simulation inédits, de mieux ­préparer
le réseau aux défis futurs de la planification et de l’exploitation. Venture Kick est
une initiative qui vise à promouvoir les
idées commerciales afin ­d’augmenter le
nombre de spin-offs issues des ­universités
suisses. Son financement est assuré par
des fondations privées, des entreprises et
des particuliers.
Cinq des six finalistes
de l’ETH participent au
programme «Pioneer
Fellowship» avec lequel
l’ETH soutient des
chercheurs dans le déve­
loppement d’idées
commerciales.
En 2015, les cinq meilleurs business plans
et les cinq meilleures idées commerciales
ont été primés pour la dixième fois par un
jury formé d’industriels et d’investisseurs.
95 business plans et 107 idées commerciales avaient été soumis. Les équipes
­venaient pour la plupart de Zurich (91) ou
de la région lémanique (56). Un quart des
projets émanaient de start-ups de l’ETH,
L’équipe Prognostics a convaincu les jurés par
son idée commerciale.
ce qui place cette dernière en tête de
toutes les universités. Six équipes de l’ETH
Zurich sont arrivées parmi les ­finalistes
du concours.
Cinq de ces six finalistes participent
au programme «Pioneer F
­ellowship»
avec l­ equel l’ETH soutient la r­ elève scientifique dans le développement d’idées
commerciales innovantes. Lors de la
sélection des meilleurs concepts, les
­
équipes de l’ETH ont remporté à la fois la
­première et la deuxième place: l’équipe
gagnante, ­
Pregnostics, a mis au point
un ­
système permettant de dépister le
risque de n
­aissance prématurée avec
plus de fi
­ abilité que par une échographie
classique. L’équipe c­ lassée en seconde
­position, TapTools, s’est distinguée avec un
dispositif de contrôle rapide et non i­nvasif
des matériaux.
www.venturekick.ch
www.venture.ch
SPARK AWARD
Thérapie sur mesure
Les chercheurs de l’ETH imaginent de
­multiples innovations technologiques qui
font l’objet de 60 à 80 brevets par an.
Chaque année, l’école récompense l’invention la plus prometteuse sur le plan économique avec le «Spark Award». Ce prix a été
décerné en 2015 au groupe de chercheurs
constitué autour de Manfred Kopf, professeur à l’ETH. Le groupe a élaboré une
­ éthode permettant de définir à grande
m
échelle et de manière simple des propriétés spécifiques des cellules immunitaires.
Cette technologie est appelée à jouer un
rôle important dans la médecine personnalisée. Elle pourrait contribuer à affiner le
diagnostic des maladies auto-immunes afin
de concevoir des thérapies sur mesure pour
chaque patient. Elle serait aussi à même de
faire progresser les thérapies contre le
cancer grâce à une caractérisation plus
précise des cellules immunitaires situées
à proximité immédiate des tumeurs.
www.ethz.ch / spark-award-en
31
32
Economie et société
50 ANS DE FORMATION EN AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
DANS L’AIR DU TEMPS
Des compétences pour l’espace de demain
Voici 50 ans que l’ETH Zurich dispense des
connaissances pratiques en matière de
développement territorial. A l’occasion
de cet anniversaire, les spécialistes en
aménagement de l’espace ont jeté un regard aussi bien sur le passé que sur les
défis à venir.
Croissance et protection des paysages,
modes de vie urbains et valorisation des
zones montagneuses, transports, économie et population résidante… les conflits
spatiaux entre les différents besoins ne
cessent de grandir. A l’heure où les ­enjeux
du développement territorial sont plus
­actuels que jamais, le «Réseau Ville et
­Paysage», l’Institut de développement du
territoire et du paysage et le MAS Aménagement du territoire ont marqué ce 50e
­anniversaire d’une pierre blanche à t­ ravers
une série d’événements et de manifestations consacrés au passé, au présent et
à l’avenir de la planification du territoire
en Suisse et à l’ETH Zurich. Au cœur de
ces réflexions: l’importance de la formation en aménagement du territoire pour un
développement durable en Suisse.
Un savoir axé sur la pratique
Le développement durable de la Suisse
requiert des experts parfaitement formés
et aptes à penser globalement. ­Depuis
1965, la filière Aménagement du t­ erritoire
de l’ETH Zurich fait la part belle à l’expérimentation – parti de simples cours
adressés aux professionnels de l’amé­
nagement local, ce cursus est d
­ evenu
dès 1967 une formation post-grade diplô­
mante en aménagement du territoire.
­Aujourd’hui, le thème de l’aménagement
du territoire est largement ramifié au sein
de la recherche et de l’enseignement.
«Réseau Ville et Paysage» intègre l’architecture, les techniques d’ingénierie et les
sciences sociales. Il s’articule en cinq instituts rattachés soit au département architecture, soit au département génie
­civil, environnement et géo­matique. Ces
instituts se dédient à la construction
urbaine, l’architecture de paysage, la
­
­con­ception de l’espace et des paysages et
la planification des transports. Y sont
abordés en réseau à la fois des problé­
matiques liées à des localités spécifiques
et des aspects transnationaux dans le
cadre d’un travail interdisciplinaire axé
sur une approche globale.
Le Master of Advanced Studies en
aménagement du territoire, cycle d’études
en alternance de deux ans, joue un rôle
majeur dans la formation pratique des
professionnels. Ayant pour objet la conception, l’organisation et l’utilisation durable
du cadre de vie et l’étude des ­processus
sociaux, économiques et ­écologiques y
­relatifs, ce MAS est ouvert aux professionnels engagés ayant quelques années
­d’expérience sur le ­terrain. Jusqu’à présent, 500 participants ont passé la formation avec succès. Bon nombre d’entre eux
occupent aujourd’hui des postes clés.
www.raumplanung.ethz.ch
La formation en amé­
na­gement du territoire
revêt une importance
croissante pour le
déve­loppement durable
en Suisse. Celui-ci
requiert des experts par­faitement formés et aptes à penser
globalement.
Un hub pour jeux vidéo
Jeu vidéo conçu par des étudiants en master
de l’ETH Zurich.
Les jeux vidéo constituent un segment de
plus en plus important de notre culture
technologique actuelle et future. Ils
­présentent de l’intérêt aussi bien pour les
jeunes entreprises et l’industrie créative
que pour la science et l’enseignement. Un
«Game Technology Center» est donc en
train de voir le jour au département informatique. Son objectif: injecter le savoir­faire suisse dans le développement de jeux
vidéo. Ce centre réunit des scientifiques de
toutes disciplines qui, de concert avec le
monde de l’industrie, travaillent à l’élaboration de nouvelles technologies pour la
production de jeux vidéo.
www.gtc.inf.ethz.ch
D-MTEC
Economie et technologie
Le département de management, de technologie et d’économie a soufflé ses dix
­bougies. Dans l’enseignement et la re­­­che­rc­ he, il embrasse tout le champ situé
à l’interface entre technologie et économie.
Proche des technologies, le D-MTEC offre un
profil atypique par rapport aux facultés des
sciences économiques des autres universités européennes. Il s’intéresse à des questions telles que: pourquoi les hommes et les
organisations peinent-ils à évaluer correctement les risques? Quelles sont les
­ressources énergétiques sur lesquelles la
­société devrait miser pour l’avenir? ­Comment
réussir l’encouragement de ­l’innovation? Le
département a débuté la célébration de cet
anniversaire avec un symposium public sur
le management et l’économie d’un développement durable i­nnovant.
www.mtec.ethz.ch
Economie et société
CSCS
Des ordinateurs encore
plus puissants
Depuis avril 2015, le Centre suisse de
calcul scientifique (CSCS) exploite une
nouvelle plateforme universelle pour
­supercalculateur baptisée «Piz Daint –
Piz Dora». Elle repose sur le superordinateur Hybrid Cray XC30 «Piz Daint», mis en
­service en 2013. Muni à la fois de processeurs classiques (CPU) et de processeurs
graphiques (GPU), il est l’un des supercalculateurs les plus efficaces au monde
de sa catégorie en termes énergétiques.
Grâce au renforcement du «Piz Daint» par
un Cray XC40 «Piz Dora», basé uniquement
sur des CPU, le système est désormais en
mesure d’effectuer aussi bien des calculs
et visualisations hautement évolutifs que
d’analyser et structurer les données.
MétéoSuisse s’est également ­équipé
au second semestre 2015 d’un nouvel ­ordinateur pour ses bulletins météorologiques quotidiens. Celui-ci permet
d’établir des modèles d’une résolution
deux fois plus élevée qu’auparavant. Le
nouveau modèle intègre également des
calculs d’ensemble pour les prévisions
statistiques, grâce auxquels on peut
­anticiper plus précisément les orages ou
les vents de vallée dans les montagnes
suisses. L’architecture du nouvel ordinateur tout comme le logiciel refondu du
modèle ­météorologique sont issus d’un
étroit partenariat entre MétéoSuisse, le
CSCS, les chercheurs de l’ETH Zurich
ainsi que l­’industrie. Le nouveau système
est ­environ 40 fois plus puissant que son
prédécesseur, pour une consommation
d’énergie légèrement moindre.
www.cscs.ch
Lors de la Journée de l’industrie, les représentants de l’économie ont pu s’informer sur les nouveautés
­en matière de capteurs, de robotique, de biologie systémique et de médecine personnalisée.
LIENS AVEC L’INDUSTRIE
Des partenariats fructueux
L’ETH Zurich a connu une année couronnée de succès en matière
de coopération avec le secteur économique. Elle a lancé de nouveaux projets avec l’appui de nombreux partenaires et scellé des
contrats-cadres à long terme avec deux grandes entreprises.
La coopération avec l’industrie revêt une
importance cruciale pour l’ETH Zurich.
Les partenariats avec les entreprises permettent en effet à l’école de mettre immédiatement en pratique les connaissances
acquises. Simultanément, les chercheurs
profitent du savoir-faire des entreprises.
Tout le bénéfice de cet échange s’est
confirmé à la Journée de l’industrie, qui
se déroulait fin août, où des représentants
du secteur économique ont pu s’informer
sur les dernières nouveautés en matière
de capteurs, de robotique, de biologie systémique et de médecine personnalisée.
Par ailleurs, les tendances de la recherche
ont été présentées et des idées de projets
débattues dans le cadre des «Partnership
Councils». Les meilleures propositions ont
été mises en œuvre sous forme de ­projets
«seed».
La portée économique de la recherche
réalisée à l’ETH se reflète dans le nombre
de brevets déposés par ses chercheurs
ainsi que dans les contrats de recherche
signés avec des acteurs externes. Comparé à l’année précédente, on peut dire que
2015 fut un cru particulièrement ­fécond
en termes d’innovation avec un t­otal de
195 inventions enregistrées dont 98 ayant
débouché sur un brevet. De s
­
­urcroît,
de nombreux contrats de projet ont été
conclus avec des entreprises.
Il s’agit, pour beaucoup (Bühler, IBM
ou BASF par exemple), d’entreprises avec
lesquelles l’école entretient des liens de
longue date. Dans certains cas, l’ETH
passe des contrats-cadres qui ­simplifient
la conclusion des différents contrats de
projet. L’école, qui avait déjà signé un
contrat de ce type avec ABB en 2014,
en a également signé un avec General
­Electric et Google en 2015.
Autres partenaires non moins importants pour l’ETH: les PME. Un véhicule idéal
pour coopérer avec ces entreprises sont les
projets soutenus par la CTI, l’agence pour
la promotion de l’innovation de la Confédération. En 2015, l’ETH a lancé ­35 nouveaux
projets CTI.
www.ethz.ch / transfer-en
Les coopérations
avec les entreprises
revêtent une impor­
tance stratégique pour
l’ETH Zurich.
33
34
Economie et société
FOCUSTERRA
ETH-BIBLIOTHEK
Des matières premières pour la vie
Elargir les horizons
L’exposition focusTerra «Boden Schätze
Werte» a porté sur la genèse, l’extraction
et l’utilisation des ressources m
­ inérales
ainsi que sur la gestion des produits
­devenus inutiles.
Lorsqu’il s’agit de transmettre des
connaissances à la société, le centre des
sciences de la terre et d’information de
l’ETH Zurich fait figure de r­éférence.
­Le centre d’information a organisé une
grande exposition temporaire sur les
matières premières. Les ressources
­
­minérales sont à la base de notre quotidien. Leur disponibilité est souvent considérée comme un acquis, tandis que la
consomma­­­tion ­mondiale ne cesse d’augmenter. Aujourd’hui, un homme consomme
­environ 1 000 tonnes de matières p
­ remières
dans sa vie. Quelles sont les conséquences
à long terme de notre utilisation croissante
de ressources non renouvelables? Quels
sont les défis qui nous attendent? L’exposition «Boden Schätze Werte» a porté sur
la genèse, l’extraction et l’utilisation des
ressources minérales. Autre thème im­
portant: comment mieux utiliser les
­déchets et continuer d’améliorer le re­
cyclage. ­
L’exposition a présenté des
moyens ­
d’extraire les ressources de
­manière à la fois rentable, respectueuse
et acceptable sur le plan social et de les
utiliser puis de les recycler le plus
L’ETH-Bibliothek offre l’accès à un nombre
croissant de ressources numériques. Elle
propose aussi des documents issus de
ses collections et archives par le biais de
plates-formes en ligne.
La consultation des fonds des Archives
Thomas Mann en ligne est désormais possible. Dans un vaste projet de mise en valeur et de numérisation de plus de 100 000
documents, ce précieux patrimoine culturel a été sécurisé et traité pour être plus
facilement accessible au public. Les chercheurs peuvent effectuer des recherches
bien plus efficaces dans les manuscrits, la
collection de correspondance et les coupures de presse sur Thomas Mann.
Les archives photographiques de
l’ETH-Bibliothek ont également lancé une
importante nouveauté: depuis mars 2015,
les photographies numériques sont gratuitement mises à disposition pour téléchargement. Elles peuvent être utilisées
librement à des fins scientifiques, privées
et commerciales. En modifiant ses conditions d’utilisation, l’ETH-Bibliothek se positionne clairement en faveur de l’Open
Data.
l­ ongtemps et le plus efficacement ­possible.
On a notamment appris que le recyclage
de l’aluminium nécessite jusqu’à 95 %
moins d’énergie que l’exploitation initiale
de la matière première dans la mine.
En réseau et adapté aux élèves
L’exposition a été complétée par un riche
programme-cadre: séries d’exposés
publics et visites guidées consacrées
­
à certaines matières premières. L’exposition visait également une bonne transmission didactique du sujet aux enfants et aux
élèves. En plus des ateliers pour les
­enfants, un atelier était également ­proposé
aux enseignants. De plus, des documents
de formation étaient à disposition des
élèves des degrés secondaires I et II pour
téléchargement, avec des feuilles d’exercice pour la visite du musée. L’exposition a
aussi fait partie de grandes manifestations
comme Scientifica et la Longue nuit des
musées de Zurich. En novembre, le programme de l’ETH, «Treffpunkt Science
City», était également dédié au thème des
matières premières.
www.ethz.ch / focusterra-en
www.library.ethz.ch / en
COLLECTION D’ART GRAPHIQUE
La face inconnue
d’Andy Warhol
La Collection d’art graphique de l’ETH
­Zurich a organisé une exposition «Andy
Warhol – the LIFE Years 1949–1959»
­présentant sous un nouveau jour l’un des
artistes les plus connus de la s­ econde moitié du XXe siècle. Elle a ­sélectionné ­environ
80 ­croquis issus de la ­découverte sensationnelle de prodigieux dessins en 2011 par
un ­marchand d’objets d’art munichois dans
l’héritage d’Andy W
­ arhol. La Collection
a édié une exposition s­ péciale à ces œuvres.
Dans ces c­ roquis précoces en partie conçus
àp
­ artir de ­photographies de magazines,
l’artiste a ­développé son expression artistique en s’inspirant de la culture naissante
des ­illustrés. ­L’exposition a pour la toute
­première fois rapproché ces œuvres des
modèles utilisés. Les ressources minérales sont la base de notre mode de vie, un constat expliqué par l’exposition
«Boden Schätze Werte» dans le centre de recherche des sciences de la terre focusTerra.
www.ethz.ch / collection
Economie et société
Schaffhouse
Bâle
CENTRE DE RECHERCHES CONJONCTURELLES (KOF)
Des observations fiables
Le Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l’ETH Zurich est l’institut
de recherche économique le plus connu
en Suisse. Il fournit des informations
de premier ordre dans le domaine de la
­recherche économique et conjoncturelle
et joue un rôle d’interface important entre
le public et la recherche. Le KOF établit
un grand nombre de prévisions et d’indicateurs pour l’observation de la conjoncture. Son pool de données issu d’enquêtes
menées auprès des entreprises est unique
en Suisse. A partir de ses données, le KOF
crée des indicateurs qui reflètent le moral
de l’économie suisse. A cet égard, le thème
de prédilection en 2015 a été le «choc lié
au franc». Dans ce sens, la journée des
prévisions KOF 2015 a porté sur le sujet
d’actualité «La conjoncture et la politique
monétaire suisses sous de nouveaux auspices?». www.ethz.ch / kof-fr
SERVICES CLIMATOLOGIQUES
Un nouveau réseau national
Les services climatologiques (Climate
Services) constituent un réseau d’informations et de données scientifiques basées
sur la climatologie et ses répercussions.
Grâce à ces services, les autorités ainsi
que les acteurs politiques, économiques et
sociaux peuvent réduire les risques liés au
climat, identifier et exploiter les opportunités ou encore optimiser les coûts.
Depuis l’automne 2015, le National
Centre for Climate Services (NCCS) co­
ordonne l’élaboration et la diffusion de ces
services. Interface entre les producteurs
et les utilisateurs, le NCCS encourage
le dialogue et le développement collectif
des services climatologiques. De plus, il
­propose ces services de façon intelligible.
L’Office fédéral de météorologie et de
climatologie MétéoSuisse, l’Office fédé­
ral de l’environnement (OFEV), ­l’Office
­fédéral de la protection de la population
(OFPP), l’Office fédéral de l’agriculture
(OFAG), l’ETH Zurich et l’Institut fédéral
de r­ echerches sur la forêt, la neige et le
paysage (WSL) participent au NCSS. www.ethz.ch / nccs
Aarau
Delémont
St-Gall
Zurich
Soleure
Sargans
Lucerne
Neuchâtel Berne
Altdorf
Scuol
Coire
Interlaken
Lausanne
Genève
St-Moritz
Faido
Sion
Brigue
Les nouvelles couleurs de la carte de l’aléa
sismique ne passent pas inaperçues.
Bellinzona
Aléa sismique
0
SERVICE SISMOLOGIQUE SUISSE
0.25
magnitude
0.5
0.75
accélération (g)
Aléas pour la Suisse
Après dix ans de travaux de recherche, le
Service Sismologique Suisse (SED) a mis
au point un modèle actualisé de l’aléa
­sismique. Il confirme que les séismes
sont pour la Suisse un danger à prendre
au sérieux.
Les séismes sont en Suisse le ­danger
naturel pouvant provoquer le plus de
­
­dommages. Chaque année, le SED enregistre plus de 500 séismes en Suisse. Sur
mandat de la Confédération, le SED
­surveille l’activité sismique et évalue l’aléa
sismique en Suisse. A cet égard, il publie
régulièrement un modèle qui décrit les
séismes susceptibles de se produire à
l’avenir et les mouvements du sol qui en
découleraient.
Le modèle actualisé de l’aléa sismique
publié en 2015 se fonde sur des modèles
prévisionnels améliorés, de nouvelles
­données nettement plus précises ainsi que
sur des évaluations révisées des sources
historiques. Il remplace le modèle de 2004
et permet une évaluation nettement plus
fiable de l’aléa. Il représente la base pour
les spécialistes et les représentants des
autorités lorsqu’il s’agit de prendre une
décision en ce qui concerne la mitigation
des séismes et la gestion des risques.
Un danger variant d’une région à l’autre
Dans l’ensemble, l’évaluation de la répartition régionale de l’aléa sismique a peu
changé depuis 2004. Le Valais reste la
­région la plus exposée, suivi par Bâle, les
Grisons, la vallée du Rhin saint-galloise et
la Suisse centrale. D’après les estimations
du SED, les Grisons, en particulier
­l’Engadine, a
­ ffichent désormais une sismi-
cité plus ­élevée. Outre la carte classique
de l’aléa, qui, grâce à des valeurs
­d’accélération, illustre la répartition géo­
graphique pour laquelle des secousses
d’une certaine amplitude sont susceptibles
de se produire et leur fréquence, le SED
a lancé deux autres produits. Ils permettent à la population d’accéder plus
­facilement aux informations importantes:
l’une des deux nouvelles cartes indique
ainsi les conséquences engendrées par des
tremblements de terre de différentes amplitudes. L’autre carte montre la fréquence
des séismes à partir d’une certaine magnitude. Tous les produits peuvent être consultés à l’aide d’un outil web interactif.
www.ethz.ch / sed-fr
Les spécialistes et les
représentants des
autorités utilisent le
nouveau modèle
pour prendre des dé­
cis­ions en matière de
mitigation des séismes
et de gestion du risque.
35
36
Economie et société
DÉBAT SUR LE CLIMAT ETH 2015
EXPO MILANO
Vision zéro
Sécurité alimentaire
En novembre, le centre de modélisation de
systèmes climatiques (C2SM) et le centre
de compétences de l’ETH pour la ­recherche
énergétique (ESC) ont invité scientifiques,
économistes, acteurs politiques et sociologues au débat sur le climat «Vision
zéro». Des chercheurs de l’ETH, des représentants des autorités et d’ONG ainsi que
des entrepreneurs ont discuté des moyens
de créer une société avec un bilan neutre
en CO2. En toile de fond, la conférence sur
le climat prévue à Paris et les connaissances scientifiques actuelles sur le bilan
CO2. Les intervenants ont évoqué le savoir
scientifique qui sous-tend la réalisation de
ce bilan, dressé un état des lieux du débat
politique en cours et discuté de nou­
velles technologies et de mesures visant
à atteindre l’objectif climatique de 2o C.
Outre les discussions menées au sein de
groupes de travail, la manifestation a
­également permis un échange direct et
personnel avec des spécialistes. L’Expo 2015 a porté sur le thème «
­ Nourrir
la planète – Energie pour la vie». A la
cérémonie d’ouverture de la semaine
­
zurichoise, l’ETH Zurich a donné un
­
­aperçu des projets de recherche en cours
et fourni des informations générales sur
le contenu de nos assiettes.
www.c2sm.ethz.ch
www.esc.ethz.ch
L’objectif climatique est
hors de portée si on ne
parvient pas à abaisser
les émissions de CO2
à zéro ou à éliminer le
CO2 de l’atmosphère au
moyen de nouvelles
technologies.
L’ETH Zurich était bien présente sur le
pavillon suisse.
Le pavillon suisse d’Expo Milano 2015 s’est
notamment consacré à l’approvisionnement de la population mondiale en aliments sûrs et sains. A l’occasion de la semaine zurichoise, l’ETH Zurich a apporté
un éclairage varié sur des projets de
­recherche en cours. Lors de la cérémonie
­d’ouverture, organisée par l’ETH Zurich et
en ­particulier par le World Food System
Center sous la devise «Science on your
Plate», les ­chercheurs ont discuté autour
d’un repas de leurs projets de recherche
et des connaissances acquises sur la
chaîne de valeur alimentaire de certaines
denrées. Par exemple, ils ont montré que
la valeur des produits laitiers pour notre
alimentation réside dans leur teneur en
iode, expliqué comment rendre la production de riz, aliment de base, plus ­écologique
et explicité les conditions bioéconomiques
de la production de miel.
Des vidéos ont démontré clairement
que l’ETH Zurich suit une approche
­multidisciplinaire de la sécurité alimentaire et des ressources en eau renouvelables. Outre les projets de recherche sur
la production alimentaire, le thème de
l’eau était au cœur des débats, avec
notamment les aspects suivants: d’où
­
vient l’eau sur la terre, quels risques les
séismes posent-ils aux glaciers alpins et
comment fournir suffisamment d’eau
salubre aux mégapoles? Enfin, l’ETH
­
a présenté ­DrinkPure, un filtre révolutionnaire mis au point par un étudiant pour
­ otable, montrant ainsi
­obtenir de l’eau p
comment l’ETH applique sa recherche
à des produits concrets.
www.ethz.ch / worldfoodsystem
ALBERT EINSTEIN
La théorie de la relativité générale fête son premier siècle
En 2015, l’humanité a célébré un anniversaire particulier: les 100 ans de la théorie
de la relativité générale. Le père de cette
théorie est Albert Einstein, le ­lauréat le
plus célèbre de l’ETH Zurich. Il y a ­étudié
de 1896 à 1900 et exercé en tant que
­Professeur entre 1912 et 1914. En 1915, il
a publié la théorie de la relativité générale,
qui reprend sa théorie spéciale de la relativité parue en 1905 et donne avant tout
une nouvelle interprétation de la gravitation. Si la physique classique décrit la gravitation comme l’attraction mutuelle de
masses, Einstein y voit l’interaction entre
la matière et l’espace quadridimensionnel.
Sa théorie a révolutionné la physique et
a été à l’origine de la cosmologie moderne.
Les physiciens utilisent cette théorie pour
expliquer des phénomènes comme le big
bang, l’expansion du cosmos, les trous
noirs, les lentilles gravitationnelles et les
ondes gravitationnelles. La théorie intervient même dans des objets du quotidien
comme les systèmes de navigation. L’ETH
et le département de physique ont rendu
hommage à leur ancien étudiant surdoué
en organisant un forum de trois jours, qui
a réuni des scientifiques chevronnés de
Suisse, d’Europe et des Etats-Unis, soulignant l’importance de la relativité générale
pour la science et la pratique.
www.phys.ethz.ch
Economie et société
«TREFFPUNKT SCIENCE CITY»
De l’univers à la terre
Plus de 11 500 personnes se sont laissé séduire
par le thème de l’univers.
«Treffpunkt Science City» est le programme
de formation proposé par l’ETH Zurich
à tout un chacun. Les manifestations
­
­gratuites ouvrent les portes de la recherche
et permettent de débattre sur des questions
d’actualité. Cours, démonstrations, expositions, visites de laboratoires et tours de
table, autant de moyens proposés aux visiteurs pour découvrir l’univers de l’ETH.
­Organisé au printemps et à l’automne, le
programme est dédié à un thème prioritaire. En 2015, «Treffpunkt Science City»
a séduit de nombreux participants. La série
de manifestations printanières sur le thème
de l’univers a battu un record, avec plus de
11 500 visiteurs. La session automnale sur
le thème des matières premières a également suscité un vif intérêt. Quelles sont les
matières premières disponibles et les
­utilisons-nous à bon escient? Quelle est
notre attitude vis-à-vis des plantes et des
animaux? L’être humain consommerat-il
jusqu’à épuiser la planète? Telles ont
­notamment été les questions traitées par
les chercheurs de l’ETH. L’invité éminent de
ces manifestations était Auma Obama, la
sœur du président américain Barack
­Obama. Dans une table ronde en présence
du prof. Andreas Diekmann et de l’entrepreneur Joachim Schoss, les trois se sont
penchés sur la question «La propriété
nous rend-elle vraiment heureux?». «Treff­
punkt Science City» s’attache aussi à éveiller la curiosité des jeunes pour la science.
Outre un programme pour enfants, une
nouvelle offre de manifestations destinées
aux jeunes a été lancée. En 2015, plus de
20 000 visiteurs ont découvert les ­coulisses
de l’ETH.
SCIENTIFICA
Un public attiré par la lumière
La quatrième édition de «Scientifica – les
journées de la science de Zurich» a braqué
les projecteurs sur la science. Plus de
25 000 visiteurs y ont participé, fascinés
par la recherche sur la lumière.
Scientifica a trouvé sa place sur la
scène zurichoise. Depuis 2011, l’ETH
­Zurich et l’Université de Zurich ­organisent
dans leurs bâtiments principaux un weekend portes ouvertes, invitant le public
à ­venir découvrir la science sur le t­ errain.
Scientifica parvient toujours à susciter
­
l’engouement de nouvelles personnes
pour la r­ echerche. En 2015, deux tiers des
visiteurs participaient pour la première
fois à Scientifica, et 40 % sont venus par
pure curiosité, sans entretenir de lien
­direct avec l’Université de Zurich ou l’ETH.
La quatrième édition de Scientifica
était la plus grande jamais organisée,
­remportant un véritable succès: 25 000
­visiteurs étaient au rendez-vous le weekend des 5 et 6 septembre, saisissant
­l’occasion de vivre de près la recherche de
l’ETH Zurich et de l’Université de Zurich.
Autour du sujet «lumière», les journées
scientifiques zurichoises ont éclairé les
esprits, mettant en avant des découvertes
phares sur plus de 60 stands et dans le
cadre de quelque 50 conférences-éclair,
tables rondes et «Science Café». Citons
également une cinquantaine de manifes-
tations spéciales: «slams» scientifiques,
spectacles et débats. Scientifica 2015 a
ainsi battu tous les records, non seulement en raison du succès rencontré ­auprès
du public, mais aussi du nombre de chercheurs ayant participé.
Vivre les sciences
Les thèmes étaient variés: des rayons
­lumineux, des rayons X et de la photolyse
à la lumière et à l’obscurité dans la
­philosophie en passant par les mesures de
mouvement et le diagnostic dentaire. Lors
d’échanges directs avec les chercheurs, le
public a été séduit par la science. Les
­manifestations spéciales ont été particulièrement appréciées, notamment le spectacle des robots volants, les expériences
de laser ou le spectacle de chimie. Au
«Science Café», les chercheurs des deux
hautes écoles ont entre autres débattu des
opportunités liées à la médecine personnalisée. La magie des couleurs et de la
­lumière, les «slams» scientifiques et le
théâtre d’improvisation ont fait de ces
journées un véritable spectacle. De plus,
le riche programme familial a trouvé un
écho très favorable.
www.scientifica.ch
www.ethz.ch / treffpunkt-en
Record de fréquentation à Scientifica: plus de 25 000 visiteurs voulaient découvrir sur le terrain
même quelles étaient les recherches menées par l’ETH et l’Université de Zurich sur la lumière.
37
38
39
Distinctions
En 2015 également, les chercheuses et chercheurs de l’ETH se sont vu
décerner de nombreux prix. Ces distinctions attestent du rôle majeur que
les scientifiques de l’ETH jouent dans la renommée internationale de
l’école polytechnique.
Les bourses attribuées par le Conseil européen de la recherche (CER)
soulignent également l’engagement remarquable des chercheuses et
­
chercheurs de l’ETH et l’excellence de leurs projets sur le plan mondial:
une professeure et six professeurs ont été retenus pour les ERC Advanced
Grants dotés de quelque 2,5 millions de francs. Par ailleurs, quatre
­chercheuses et quatre chercheurs ont obtenu un ERC Starting Grant visant
à soutenir les jeunes les plus talentueux en début de carrière académique.
Le milieu dans lequel évoluent les chercheuses et chercheurs est é
­ galement
propice à ces marques d’honneur: le climat de travail, à la fois ouvert et
international, ainsi que l’infrastructure de recherche hors pair mise à leur
disposition sont tout aussi importants que la liberté dont jouissent les
scientifiques en matière de recherche et d’enseignement.
115 ERC Grants totalisant 200 millions d’euros
depuis 2007
54
Advanced
Grants
Un matériau prometteur
45
Starting
Grants
8
Consolidator
Grants
8
Proof of Concept
Grants
La théorie des matériaux permet de concevoir des matériaux dotés de caractéristiques qui n’existent pas
encore dans la nature. Nicola Spaldin, professeure à l’ETH, a mis au point un nouveau type de liaisons
cristallines, qui réagissent à la fois aux champs électriques et magnétiques: les multiferroïques (image:
modèle d’un cristal multiferroïque). Ces liaisons pourraient permettre aux ordinateurs du futur d’être
ultra-rapides, infiniment petits et redoutablement efficaces d’un point de vue énergétique. Le travail
de Nicola Spaldin a reçu le prix Körber, l’un des plus importants dans le monde scientifique européen.
www.theory.mat.ethz.ch
40
Distinctions
Docteurs honoris causa de l’ETH Zurich
Membres du Conseil d’honneur
de l’ETH Zurich
Sarah Springman, rectrice de l’ETH, Mark Felton Randolph,
Mildred Dresselhaus et Frances Hamilton Arnold (de droite à gauche).
Lino Guzzella, président de l’ETH (au centre), Jürgen Dormann (à g.)
et Hansjörg Wyss (à dr.)
En décernant un doctorat honoris causa, l’ETH Zurich récompense
les personnes menant un travail scientifique hors du commun.
Elle rend ainsi hommage à la contribution essentielle qu’elles
­apportent à la science, l’enseignement, la pratique ou à leur talent
à faire le lien entre la recherche et la pratique.
Le titre de conseillère ou conseiller d’honneur récompense
les p
­ ersonnalités qui promeuvent des travaux scientifiques
­importants, encouragent l’essor de domaines d’activité au sein
de l’ETH Zurich ou soutiennent l’école polytechnique dans son
ensemble.
Lors de la journée ETH 2015, la rectrice de l’ETH Zurich a d
­ élivré
le grade de docteur honoris causa aux personnes suivantes:
Lors de la journée ETH 2015, le président de l’ETH Zurich a nommé
les personnes ci-après au Conseil d’honneur:
Prof. Frances Hamilton Arnold
pour ses «méthodes d’évolution dirigée» révolutionnaires portant
sur l’optimisation des protéines et des systèmes biologiques dans
le cadre d’applications techniques et médicales.
Jürgen Dormann
pour son engagement personnel exceptionnel en faveur de l’enseignement et de la recherche au sein de l’ETH Zurich, en ­particulier
pour sa direction exemplaire de l’ETH Zurich Foundation.
Prof. Mildred Dresselhaus
pour sa contribution exceptionnelle à la recherche sur les
­structures de carbone.
Hansjörg Wyss (Dr h.c. mult.)
pour son engagement personnel exceptionnel en faveur de la
­recherche et du transfert de connaissances et de technologies
au sein de l’ETH Zurich, en particulier dans le domaine de la
­médecine régénérative, grâce à la création du Wyss T
­ ranslational
Center Zurich.
Prof. Mark Felton Randolph
en hommage à sa contribution essentielle dans le domaine de la
géotechnique offshore, en particulier pour la mise en place de
méthodes novatrices d’analyse du sol offshore, ainsi que pour
les avancées scientifiques significatives dont il est l’auteur dans
la structure des fondations superficielles et des fondations sur
pieux.
Distinctions
Distinctions et prix remis à des membres de l’ETH
A
Prof. Rudolf Aebersold, D-BIOL
ERC Advanced Grant, Conseil
­européen de la recherche, Belgique;
­voted as most influential ana­­lytical
scientist, The Analytical Scientist,
Royaume-Uni
Prof. Habib Ammari, D-MATH
Fellow de la Tunisian Academy of
Sciences, Letters, and Arts, Tunisie;
Khwarizmi International Award, ­
Iranian Research Organization for
Science and Technology (IROST), Iran
Prof. Göran Andersson, D-ITET
Membre de l’Académie suisse des
sciences techniques (SATW), Suisse
B
Prof. Olivier Bachmann, D-ERDW
Distinguished Lecturer, Mineralogical
Society of America (MSA), Etats-Unis
d’Amérique
Prof. Luca Benini, D-ITET
Docteur honoris causa de l’Université
Bretagne Sud, France
Prof. Nina Buchmann, D-USYS
Membre de l’International Council
for Science (ICSU), France
Prof. Peter Bühlmann, D-MATH
Forum Lectures, European Meeting of
Statisticians, Bernoulli Society for
Mathematical Statistics and Probability,
Pays-Bas
C
Prof. Erick M. Carreira, D-CHAB
Gassman Award, University of Minne­sota,
Etats-Unis d’Amérique; Seymour
Rothchild Lecture, University of Rochester, Etats-Unis d’Amérique; TY Shen
­Lecture, University of Manchester,
Royaume-Uni; Tishler Award, Harvard
University, Etats-Unis d’Amérique
Prof. Eleni Chatzi, D-BAUG
ERC Starting Grant, Conseil européen ­
de la recherche, Belgique
Prof. Peter Chen, D-CHAB
Saul Patai Medal, European Symposium
for Organic Chemistry, Portugal
Paul Dütting, D-INFK
Marie Curie Individual Fellowship,
­Commission européenne, Bruxelles
Prof. Margarita Chli, D-MAVT
Honorary Fellowship, University of
Edinburgh, Royaume-Uni; SNSF Professorship, Fonds national suisse, Suisse
E
Prof. Timothy Ian Eglinton, D-ERDW
Docteur honoris causa Plymouth
­University, Royaume-Uni
Prof. Christophe Copéret, D-CHAB
Paul H. Emmett Award in Fundamental
Catalysis, The North American Catalysis
Society (NACS), Etats-Unis d’Amérique
Philipp Elbert, D-MAVT
Watt d’Or, Office fédéral de l’énergie,
Suisse
D
Prof. Raffaello D’Andrea, D-MAVT
LAUNCH Distinguished Lecture, Univer­
sity of Illinois at Urbana-Champaign,
Etats-Unis d’Amérique; Engelberger
Award for Technology, Robotic Industries
Association (RIA), Etats-Unis d’Amérique
Prof. Andrew deMello, D-CHAB
Analytical Power List, The Analytical
Scientist, Royaume-Uni
Prof. Michael Detmar, D-CHAB
Membre de la Nationale Akademie der
Wissenschaften Leopoldina, Allemagne
Prof. François Diederich, D-CHAB
Fellow de ChemPubSoc Europe,
­Allemagne; membre d’honneur de
­la Section des sciences naturelles,
­physiques et mathématiques, ­Institut
grand-ducal, Luxembourg; Stauffer
­Lectures, Stanford University, Etats-­
Unis d’Amérique; Distinguished Lecture
­Series, University of California
Los Angeles, Etats-Unis d’Amérique
Prof. Petra S. Dittrich, D-BSSE
ERC Consolidator Grant, Conseil
­européen de la recherche, Belgique;
prix Heinrich-Emmanuel-Merck,
Allemagne
Julia Dshemuchadse, D-MATL
Max-von-Laue-Preis 2015, Société
­Allemande de Cristallographie (SGK),
­Allemagne
Prof. Paul Embrechts, D-MATH
Membre d’honneur, Institut des
­actuaires, France
F
Prof. Andreas Fichtner, D-ERDW
IUGG Early Career Scientist Award,
­International Union of Geodesy and
­Geophysics, Allemagne
Marcel Frehner, D-ERDW
Paul Niggli Medaille, Paul Niggli Stiftung­ /
Société Géologique Suisse, Suisse
Prof. Martin Fussenegger, D-BSSE
James E. Bailey Award, Society for Biological Engineering (SBE), Etats-Unis
d’Amérique; Medal of Honor, European
Society for Animal Cell Technology
(ESACT), Allemagne
G
Prof. Jaboury Ghazoul, D-USYS
Président de l’Association of T
­ ropical
Biology and Conservation, Etats-Unis
d’Amérique; Prince Bernhard Chair
of International Nature Conservation,
­Utrecht University, Pays-Bas
Prof. Markus H. Gross, D-INFK
Visualization Career Award, IEEE
­Institute of Electrical and Electronics
­Engineers, Etats-Unis d’Amérique
Prof. Wilhelm Gruissem, D-BIOL
Beach Distinguished Lecturer, Purdue
University, Etats-Unis d’Amérique
41
42
Distinctions
Prof. Detlef Günther, D-CHAB
Emich Plakette, Österreichische
­ hemie,
­Gesellschaft für Analytische C
­Autriche; Fellow de la Society for
­Applied Spectroscopy (SAS), Etats-Unis
­d’Amérique; Simon-Widmer Award,
Swiss Chemical Society, Suisse
H
Prof. Guillaume Habert, D-BAUG
Robert L’Hermite Medal, Réunion Internationale des Laboratoires et Experts des
Matériaux, systèmes de construction et
ouvrages (RILEM), France
Prof. Michael Hagner, D-GESS
Senior Fellow, Internationales
­Forschungszentrum Kulturwissen­
schaften in Wien, Autriche
Prof. Donald Hilvert, D-CHAB
Charles and Carolyn Knobler L
­ ecturer,
University of California Los Angeles,
Etats-Unis d’Amérique; Stanley ­Dagley
Lectureship, University of Minnesota,
Etats-Unis d’Amérique; TY Shen Lecture,
MIT, Etats-Unis d’Amérique
Prof. Torsten Hoefler, D-INFK
ERC Starting Grant, Conseil européen ­
de la recherche, Belgique; prix Latsis,
ETH Zurich, Suisse
Prof. Juraj Hromkovic, D-INFK
State Award of the Slovak Republic
­Goodwill Envoy, Ministry of Foreign and
European Affairs, Slovaquie
Prof. Gabriela Hug, D-ITET
Eta Kappa Nu Excellence in Teaching
Award, Carnegie Mellon University,
­Etats-Unis d’Amérique
I
Prof. Atac Imamoglu, D-PHYS
ERC Advanced Grant, Conseil européen
de la recherche, Belgique
J
Prof. Henning Jessen, D-CHAB
Prix Ruzicka, ETH Zurich, Suisse
K
Maryam Kamgarpour, D-ITET
ERC Starting Grant, Conseil européen ­
de la recherche, Belgique
Prof. Ursula Keller, D-PHYS
Frew Fellow de l’Australian Academy of
Science, Australie; Charles Hard Townes
Award, The Optical Society, Etats-Unis
d’Amérique
Prof. Petros Koumoutsakos, D-MAVT
Fellow de la Society for Industrial and
Applied Mathematics (SIAM), Etats-Unis
d’Amérique
Prof. Johann W. Kolar, D-ITET
IEEE William E. Newell Power Electronics
Award, The Institute of Electrical
­ lectronics Engineers, Etats-Unis
and E
d’Amérique
L
Prof. Juerg Leuthold, D-ITET
ERC Advanced Grant, Conseil européen
de la recherche, Belgique
Prof. Jörg Friedrich Löffler, D-MATL
Senior Scientist Award, Symposium on
Metastable, Amorphous, and Nano­
structured Materials, France
Prof. Ulrike Lohmann, D-USYS
The Bert Bolin Lecture on Climate
­Research, University of Stockholm,
Suède
M
Prof. Ueli Maurer, D-INFK
Fellow de l’Association for Computing
Machinery (ACM), Etats-Unis d’Amérique
Prof. Frédéric Merkt, D-CHAB
Kolos Medal and Lecture Award, Warsaw
University, Pologne
Prof. Siddhartha Mishra, D-MATH
Prix Richard von Mises, Gesellschaft für
Angewandte Mathematik und Mechanik
(GAMM) e.V., Allemagne
Prof. Manfred Morari, D-ITET
The Rufus Oldenburger Medal, ­
The A
­ merican Society of Mechanical ­
Engineering, Etats-Unis d’Amérique;
­International Fellow de la Royal Academy
of Engineering, Royaume-Uni
Prof. Ralph Müller, D-HEST
Membre de l’Académie suisse des
sciences techniques (ASST), Suisse;
­Fellow de l’European Alliance for ­
Medical and Biological Engineering &
Science (EAMBES), Union européenne
N
Prof. Dario Neri, D-CHAB
ERC Advanced Grant, Conseil européen de
la recherche, Belgique
Prof. Nicolas Noiray, D-MAVT
SNF Assistant-Professor Energy Grant,
Fonds national suisse, Suisse
Prof. David J. Norris, D-MAVT
Prix Max Rössler, ETH Zurich, Suisse
Prof. Laura Nyström, D-HEST
ERC Starting Grant, Conseil européen de
la recherche, Belgique; Young Scientist
Research Award of the AACC International, American Association of Cereal
Chemists International, Etats-Unis
d’Amérique
O
Prof. Christopher Onder, D-MAVT
Watt d’Or, Office fédéral de l’énergie,
Suisse
Prof. Hans Christian Öttinger, D-MATL
Fellow de la Society of Rheology,
­Etats-Unis d’Amérique
P
Prof. Michele Parrinello, D-CHAB
Titre de docteur honoris causa de
­l’Università degli Studi di Messina, Italie
Prof. Martin Pilhofer, D-BIOL
ERC Starting Grant, Conseil européen
­de la recherche, Belgique
Prof. Dimos Poulikakos, D-MAVT
ERC Advanced Grant, Conseil européen
de la recherche, Belgique
Prof. Sotiris E. Pratsinis, D-MAVT
Fellow de l’American Institute of
­Chemical Engineers (AIChE), Etats-Unis
d’Amérique
R
Prof. Sai Reddy, D-BSSE
ERC Starting Grant, Conseil européen
de la recherche, Belgique
Prof. Sereina Riniker, D-CHAB
Prix Ewald-Wicke, Deutsche
­Bunsengesellschaft für Physikalische
Chemie, Allemagne
Prof. Johan Robertsson, D-ERDW
New Frontiers of Hydrocarbons, ­
Ente Nazionale Idrocarburi (ENI), Italie
Distinctions
S
Prof. Martin O. Saar, D-ERDW
Sustainable Energy Pathways Grant,
­National Science Foundation, Etats-Unis
d’Amérique
Prof. Matthias Troyer, D-PHYS
Aneesur Rahman Prize for Computational Physics, American Physical Society,
­Etats-Unis d’Amérique
Prof. A. Dieter Schlüter, D-MATL
Bayer Lecture, Cornell University,
­Etats-Unis d’Amérique
V
Prof. Sara van de Geer, D-MATH
Knight in the Order of Oranje-Nassau,
Roi des Pays-Bas, Pays-Bas
Prof. Gisbert Schneider, D-CHAB
Elected Fellow de l’University of Tokyo,
Japon
Prof. Martin Vechev, D-INFK
ERC Starting Grant, Conseil européen de
la recherche, Belgique
Prof. Dieter Seebach, D-CHAB
Prix IKCOC, International Kyoto
­Conference on New Aspects of Organic
Chemistry, Japon
Prof. Julia Vorholt-Zambelli, D-BIOL
ERC Advanced Grant, Conseil européen
de la recherche, Belgique; élue membre
de l’European Academy of Microbiology,
Pays-Bas
Prof. Michael Siegrist, D-HEST
Distinguished Educator Award, Society
for Risk Analysis, Etats-Unis d’Amérique
Prof. Olga Sorkine-Hornung, D-INFK
Fellow de l’Eurographics Association,
Suisse
Prof. Nicola Spaldin, D-MATL
Prix Körber, Körber Stiftung, Allemagne
Prof. Nicholas Spencer, D-MATL
ERC Advanced Grant, Conseil européen
de la recherche, Belgique
Prof. Sarah M. Springman, D-BAUG
Honorary Fellow du Girton C
­ ollege,
­Honorary Fellow du St Catharine’s
­College, University of Cambridge,
Royaume-Uni; Croce Lecture, Associazione Geotecnica Italiana (AGI), Italie
Prof. Aldo Steinfeld, D-MAVT
Kekulé Lecture, Université d’Anvers,
­Belgique
Prof. Markus Stoffel, D-BIOL
Vice-président de l’European A
­ ssociation
for the Study of Diabetes (EASD),
­Allemagne
T
Prof. Lothar Thiele, D-ITET
European Design and Automation
­Association Lifetime Achievement Award,
Pays-Bas
Prof. Antonio Togni, D-CHAB
Prof. A. N. médaille Kost, Lomonosov
Moscow State University, Russie
W
Prof. Robert Weismantel, D-MATH
Prix Farkas, The INFORMS Optimization
Society, Etats-Unis d’Amérique
Prof. Helmut Jürg Weissert, D-ERDW
IAS Special Lecture Tours, International
Association of Sedimentologists, Belgique
Prof. Emo Welzl, D-INFK
Membre de l’Österreichische Akademie
der Wissenschaften, Autriche
Prof. Helma Wennemers, D-CHAB
Fellow de ChemPubSoc Europe, Union
européenne
Prof. Wendelin Werner, D-MATH
Everett Pitcher Lecture Series, Lehigh
University, Etats-Unis d’Amérique;
Weierstrass-Vorlesung, Universität
­Paderborn, Allemagne
Prof. Erich J. Windhab, D-HEST
Lifetime Achievement Award, International
Association of Engineering and Food
(IAEF), Etats-Unis d’Amérique
Prof. Hans Jakob Wörner, D-CHAB
Médaille Carus, Nationale Akademie der
Wissenschaften Leopoldina, Allemagne
Prof. Vanessa Wood, D-ITET
ERC Starting Grant, Conseil européen ­
de la recherche, Belgique
Prof. Kurt Wüthrich, D-BIOL
Titre de docteur honoris causa de
­l’Universidad de Buenos Aires, Argentine;
titre de docteur honoris causa de
­l’University of Patras, Grèce; International
Union of Biochemistry and Molecular
Biology (IUBMB) Medal, Etats-Unis
d’Amérique; Severo Ochoa Lecture, ­
The International Union of Bio­chemistry
and Molecular Biology (IUBMB),
­Etats-Unis d’Amérique
Z
Prof. Zoltán Zajacz, D-ERDW
Waldemar Lindgren Award, Society
of Economic Geologists, Etats-Unis
­d’Amérique
Prof. Renato Zenobi, D-CHAB
Prix Fresenius, Gesellschaft Deutscher
Chemiker, Allemagne
Prof. Michael B. Zimmermann, D-HEST
Princess Sirindhorn Health Award, ­
The Royal Family, Thaïlande
Abréviations des départements sur
www.ethz.ch / departments
43
44
Thema
Thema
Personnel
et infrastructure
La croissance de l’ETH Zurich se reflète dans l’effectif de son personnel:
fin 2015, la haute école employait plus de 11 000 personnes, dont quelque
500 professeurs, soit un peu plus de 9 000 équivalents plein temps.
Près d’un tiers des collaborateurs sont des femmes. Leur proportion
ne cesse de reculer pour les niveaux de carrière académique suivants:
collaboratrices scientifiques, professeures assistantes et professeures
ordinaires. Fin 2015, on comptait 22 % de professeures assistantes et
12 % de professeures ordinaires, en légère hausse par rapport à l’année
précédente.
Un jalon important a été posé en matière de développement géographique
du site de l’ETH situé au centre-ville: le Conseil d’Etat zurichois a renvoyé
le projet de révision du plan directeur au Grand Conseil. L’aval de ce dernier
permettrait de jeter les bases juridiques en matière d’aménagement réglant
le développement à moyen terme de la zone de l’ETH Zurich. Le plan directeur
révisé autorise une extension de près de 40 % de la surface de plancher.
Personnel (équivalents plein temps)
475
Professeur(e)s
5 829
Collaborateurs / trices scientifiques
2 553
Collaborateurs / trices techniques,
IT et administratifs
169
Apprenti(e)s
9 026
Centre de services pour des microscopes scientifiques
La plateforme technologique interdisciplinaire ScopeM de l’ETH Zurich met à la disposition de la recherche plus de cent microscopes optiques et électroniques de pointe. Les scientifiques du laboratoire de nanométallurgie réunis autour du prof. Ralph Spolenak utilisent cette offre notamment pour
leur recherche sur la plasticité de quasi-cristaux exposés à différentes températures. L’image cicontre montre le détail de quasi-cristaux d’aluminium-nickel-cobalt agrandis 160 000 fois grâce à un
microscope électronique à transmission.
www.ethz.ch / nanometallurgy
45
46
Personnel et infrastructure
Effectifs du personnel par domaine
en
moyenne
annuelle
au jour de référence
Equivalents plein temps (EPT)
fin 2015 (jour de référence) ou en moyenne annuelle 1
2014
Total
2015
Total
Proportion de
femmes
Proportion
d’étrangers
Croissance
en termes
absolus
en %
2015
Total
Total effectifs du personnel
8 789,5
9 025,7
32,4 %
56,1 %
236,2
2,7 %
8 876,4
Total départements
7 351,0
7 490,4
30,9 %
62,3 %
139,4
1,9 %
7 373,8
992,0
1 015,0
33,8 %
53,7 %
23,1
2,3 %
990,2
427,9
441,6
39,8 %
52,5 %
13,7
3,2 %
439,0
Architecture et sciences de la construction
Architecture
Génie civil, environnement et géomatique
Sciences de l’ingénieur
564,1
573,5
29,1 %
54,7 %
9,4
1,7 %
551,2
2 093,1
2 146,4
20,0 %
66,7 %
53,3
2,5 %
2 099,0
Génie mécanique et génie des procédés
663,7
688,6
16,5 %
62,5 %
24,9
3,8 %
661,7
Technologie de l’information et électrotechnique
565,4
561,8
17,8 %
63,0 %
– 3,7
– 0,6 %
555,0
Informatique
362,2
366,3
18,1 %
68,8 %
4,1
1,1 %
365,1
Sciences des matériaux
238,9
237,7
25,3 %
69,2 %
– 1,2
– 0,5 %
238,9
Biosystèmes
Sciences naturelles et mathématiques
262,9
292,0
30,4 %
79,3 %
29,1
11,1 %
278,3
2 338,4
2 348,6
30,2 %
63,3 %
10,1
0,4 %
2 346,4
Mathématiques
248,2
258,3
23,3 %
61,7 %
10,0
4,0 %
274,1
Physique
607,5
630,8
17,9 %
59,4 %
23,3
3,8 %
620,2
Chimie et sciences biologiques appliquées
820,2
815,7
32,1 %
61,9 %
– 4,5
– 0,6 %
811,1
Biologie
662,4
643,8
42,7 %
69,4 %
– 18,7
– 2,8 %
641,0
Sciences des systèmes
1 352,4
1 427,0
43,6 %
59,7 %
74,6
5,5 %
1 388,4
Sciences de la terre
317,1
325,9
31,5 %
65,7 %
8,7
2,8 %
321,4
Sciences de l’environnement
627,0
659,3
46,2 %
59,0 %
32,3
5,1 %
642,3
Sciences et technologies de la santé
Sciences sociales et du management
408,3
441,8
48,6 %
56,3 %
33,6
8,2 %
424,6
575,1
553,4
37,6 %
63,6 %
– 21,7
– 3,8 %
549,9
Management, technologie et économie
310,3
305,3
36,3 %
69,3 %
– 5,1
– 1,6 %
298,2
Sciences humaines, sociales et politiques
264,8
248,1
39,3 %
56,6 %
– 16,7
– 6,3 %
251,7
259,2
307,9
37,0 %
51,0 %
48,7
18,8 %
290,2
1 212,4
Unités d’enseignement et de recherche
hors départements et autres 2
1 179,3
1 227,5
40,6 %
19,3 %
48,2
4,1 %
Direction de l’école et états-majors
Direction de l’école, états-majors et infrastructures
188,1
198,9
55,7 %
21,7 %
10,7
5,7 %
198,9
Infrastructures
991,2
1 028,6
37,7 %
18,8 %
37,4
3,8 %
1 013,5
Communication universitaire
26,9
26,1
67,4 %
29,9 %
– 0,8
– 3,0 %
25,7
Rectorat
65,7
65,2
68,7 %
12,6 %
– 0,5
– 0,8 %
66,0
Finances et controlling
Personnel et services
Bâtiments
Exploitation
82,6
81,9
53,2 %
17,1 %
– 0,6
– 0,8 %
80,6
106,4
115,7
45,9 %
11,7 %
9,3
8,7 %
110,6
64,5
70,0
27,0 %
15,4 %
5,5
8,5 %
69,5
187,5
194,6
19,5 %
22,5 %
7,0
3,8 %
193,0
Services informatiques
240,5
247,0
13,6 %
21,5 %
6,5
2,7 %
245,0
Bibliothèque
217,1
228,2
60,5 %
18,5 %
11,1
5,1 %
223,1
1
Au 1er janvier 2015, l’ETH Zurich a mis en application une nouvelle ordonnance pour le personnel scientifique. Tous les doctorants sont donc en principe e
­ ngagés à
un taux d’occupation de 100 %. Les valeurs 2014 sont ajustées par rapport à l’année précédente et entraînent une augmentation du total de 647 EPT fin ­décembre
(jour de référence) ou 644 EPT en moyenne.
2
Les unités d’enseignement et de recherche hors départements et autres comprennent le Collegium Helveticum, le Congressi Stefano Franscini, le CSCS, l­’Institut
d’études théoriques de l’ETH, le Functional Genomic Center Zurich, NEXUS Personalized Health Technologies, FIRST-Lab, le B & R Nanotechnology Center,
ScopeM, le Service Sismologique Suisse, l’ETH Phenomics Center, le Wyss Translational Center Zurich, l’Agrovet-Strickhof ainsi que d’autres projets centraux.
www.ethz.ch / personalstatistik
Personnel et infrastructure 47
Effectifs du personnel par fonction
en
moyenne
annuelle
au jour de référence
Equivalents plein temps (EPT)
Proportion de
femmes
Proportion
d’étrangers
Croissance
2014
Total
2015
Total
8 789.5
9 025.7
32.4 %
56.1 %
236.2
2.7 %
8 876.4
2 678.2
2 814.4
36.1 %
30.8 %
136.1
5.1 %
2 770.6
Professeur(e)s2
467.1
475.2
13.6 %
68.6 %
8.1
1.7 %
473.7
Professeur(e)s titulaires
387.1
391.7
11.8 %
67.1 %
4.6
1.2 %
391.1
80.0
83.5
22.2 %
75.4 %
3.5
4.4 %
82.6
5 711.3
5 828.5
29.1 %
70.0 %
117.2
2.1 %
5 720.5
256.0
253.3
14.6 %
46.7 %
– 2.6
– 1.0 %
255.7
5 131.2
5 218.7
29.4 %
73.5 %
87.4
1.7 %
5 120.3
523.3
585.0
23.7 %
71.5 %
61.7
11.8 %
551.1
fin 2015 (jour de référence) ou en moyenne annuelle 1
Total effectifs du personnel
dont sous contrat à durée indéterminée
Professeur(e)s assistant(e)s
Personnel scientifique
Senior scientists, collaborateurs scientifiques sous
contrat à durée indéterminée
Collaborateurs scientifiques sous contrat
à durée déterminée
Maîtres-assistant(e)s, collaborateurs
scientifiques (durée déterminée)
en termes
absolus
en %
2015
Total
Postdoctorant(e)s, assistant(e)s scientifiques II
1 225.1
1 206.8
28.6 %
88.0 %
– 18.3
– 1.5 %
1 212.4
Assistant(e)s scientifiques I
3 382.9
3 427.0
30.6 %
68.8 %
44.1
1.3 %
3 356.8
Assistant(e)s auxiliaires
Personnel technique et administratif
dont sous contrat à durée indéterminée
324.1
356.5
35.2 %
34.7 %
32.3
10.0 %
344.6
2 437.1
2 553.0
43.7 %
25.0 %
115.9
4.8 %
2 510.4
2 038.7
2 176.3
43.0 %
22.4 %
137.6
6.7 %
2 128.1
Personnel technique et informatique
1 295.0
1 367.5
20.0 %
29.6 %
72.5
5.6 %
1 342.7
Personnel administratif
1 142.1
1 185.5
71.1 %
19.7 %
43.4
3.8 %
1 167.7
174.0
169.0
29.0 %
11.2 %
– 5.0
– 2.9 %
171.8
Apprentis
1
Au 1er janvier 2015, l’ETH Zurich a mis en application une nouvelle ordonnance pour le personnel scientifique. Tous les doctorants sont donc en principe e
­ ngagés à
un taux d’occupation de 100 %. Les valeurs 2014 sont ajustées par rapport à l’année précédente et entraînent une augmentation du total de 647 EPT fin ­décembre
(jour de référence) ou 644 EPT en moyenne annuelle.
2
Effectifs 2015: 503 (y compris les professeur(e)s de l’extérieur titulaires d’une chaire conjointe).
RAPPORT DE SUIVI ANNUEL SUR LE GENRE
Egalité des chances
Le rapport de suivi annuel sur le genre
2014 / 2015 présente des données actualisées pour 2014 sur l’égalité des chances
à l’ETH Zurich. Le rapport montre que tous
les objectifs convenus avec le Conseil des
EPF pour les années 2013 à 2016 n’ont pas
pu être atteints. Alors que les femmes
­représentent 30 % des étudiants et doctorants, la proportion de femmes diminue
graduellement après le doctorat pour
­atteindre 10 % des postes fixes de profes­
seurs. Les seules exceptions sont les
­professeurs assistants: sur la base des
moyennes 2014, la proportion de femmes
est estimée à 25 %.
L’évolution négative de la proportion de
femmes au fur et à mesure des échelons
de carrière (phénomène du «leaky ­pipeline»)
varie fortement d’un ­département à l’autre.
Plusieurs départements (D-ARCH, D-BIOL,
D-CHAB ou D-USYS) affichent au début une
forte part d’étudiantes, mais connaissent
ensuite un «leaky pipeline» très important.
D’autres (D-MAVT, D-INFK ou D-PHYS)
­affichent d’abord une proportion d’étudiantes inférieure à 15 % mais la conservent
plus ou moins à tous les stades de carrière.
Dans le cadre de la mise en place de son
plan d’action sur le genre, l’ETH Zurich
s’efforce d’augmenter la proportion de
femmes qualifiées à tous les stades de­
la carrière universitaire. Les mesures
concernent de nombreux aspects différents: d’améliorations au niveau de l’enseignement aux cours et coachings pour
­postdoctorantes en passant par des places
de crèche supplémentaires sur le campus
de Hönggerberg.
www.ethz.ch / gender-monitoring-en
48
Personnel et infrastructure
Nouvelles chaires
PROFESSEURES ET PROFESSEURS ORDINAIRES
Nouvelles nominations
Promotions
Prof. Habib Ammari,
mathématiques appliquées (1. 5. 2015),
D-MATH, auparavant directeur de
­recherche au Centre national de la
­recherche scientifique (CNRS) et profes­
seur à l’Ecole Normale Supérieure, ­
Paris, France
Prof. Martin Ackermann,
­ oléculaire
écologie microbienne m
(1. 6. 2015), D-USYS, auparavant
­professeur extraordinaire dans la ­
même discipline
Prof. Ulrike Grossner,
semi-conducteurs (1. 2. 2015), D-ITET,
­auparavant Principal Scientist chez ABB
Suisse SA
Prof. Niklas Beisert,
physique mathématique (1. 6. 2015),
D-PHYS, auparavant professeur
­extraordinaire dans la même discipline
Prof. Martin O. Saar,
géothermie et géofluides (1.1. 2015),
D-ERDW, auparavant professeur a
­ ssocié
tenure track en hydrogéologie et géo­
fluides à l’Université du Minnesota,
­Minneapolis, Etats-Unis
Prof. Srdjan Capkun,
informatique (1. 6. 2015), D-INFK,
­auparavant professeur extraordinaire
dans la même discipline
Prof. Roman Stocker,
eaux souterraines et industrie hydro­
mécanique (1. 6. 2015), D-BAUG,
­auparavant professeur associé t­ enure
track au «
­ Department of Civil and
­Environmental Engineering» du Massachusetts I­nstitute of Technology (MIT),
Cambridge, ­Etats-Unis
Prof. Adrienne Grêt-Regamey,
aménagement du paysage et de
­l’environnement (1. 4. 2015), D-BAUG,
­auparavant professeure extraordinaire
dans la même discipline
Prof. Siddhartha Mishra,
mathématiques appliquées (1. 6. 2015),
D-MATH, auparavant professeur
­extraordinaire dans la même discipline
Prof. Renato Renner,
physique théorique (1. 6. 2015), D-PHYS,
auparavant professeur extraordinaire
dans la même discipline
Personnel et infrastructure
Prof. Jörg Stelling,
biologie des systèmes assistée par
­ordinateur (1. 4. 2015), D-BSSE,
­auparavant professeur extraordinaire
dans la même discipline
Prof. Gabriela Hug,
transmission d’énergie électrique
(1. 6. 2015), D-ITET, auparavant
­professeure assistante en Electrical
­and Computer Engineering à l’Université
Carnegie Mellon à Pittsburgh, Etats-Unis
Prof. Andreas Wenger,
politique de la sécurité internationale
et suisse (1.1. 2015), D-GESS, auparavant
professeur extraordinaire dans la même
discipline
Prof. Andreas Krause,
informatique (1.1. 2015),
­ uparavant professeur
D-INFK, a
assistant ­(tenure track) en informatique
à l’ETH Zurich
PROFESSEURES ET PROFESSEURS EXTRAORDINAIRES
Nominations
Prof. Yaakov Benenson,
biologie synthétique (1.10. 2015), ­
D-BSSE, auparavant professeur assistant
(tenure track) en biologie synthétique
à l’ETH Zurich
Prof. Katrien De Bock,
exercice et santé (1.10. 2015), D-HEST,
auparavant professeure assistante
­(tenure track) en physiologie de l­’exercice
à l’Université catholique de Louvain,
­Belgique
Prof. Christian Franck,
techniques de la haute t­ ension
(1. 6. 2015), D-ITET, auparavant
­professeur assistant (tenure track) ­
en techniques de la haute tension à ­
l’ETH Zurich
Prof. Christoph Müller,
sciences de l’énergie et i­ngénierie
(1.10. 2015), D-MAVT, auparavant
­professeur assistant (tenure track) ­
en sciences de l’énergie et ingénierie ­
à l’ETH Zurich
Prof. Hyung Gyu Park,
nanotechnologie dans le domaine de
l’énergie et de la durabilité (1. 8. 2015),
D-MAVT, auparavant professeur assistant
en technique de l’énergie à l’ETH Zurich
Prof. Olga Sorkine Hornung,
informatique (1.1. 2015), D-INFK,
­auparavant professeure assistante
­(tenure track) en informatique
à ­l’ETH Zurich
Prof. Vanessa Wood,
matériaux et composants (1. 1. 2015),
D-ITET, auparavant professeure
­assistante (tenure track) en d
­ ispositifs
nanophotoniques et nanoélectro­
niques à l’ETH Zurich
49
50
Personnel et infrastructure
PROFESSEURES ET PROFESSEURS ASSISTENT(E)S
Nouvelles nominations
Prof. Margarita Chli,
vision par ordinateur appliquée à l­a
­robotique (1. 6. 2015), D-MAVT, aupara­
vant Chancellor’s Fellow / maître de
conférence tenure track à l’Université
d’Edimbourg, Royaume-Uni
Prof. Dirk Mohr,
modélisation numérique des matériaux
dans la fabrication (1. 9. 2015), D-MAVT,
auparavant professeur chargé de cours
à l’Ecole P
­ olytechnique et chargé de
­recherche ­au CNRS, Paris, France
Prof. Rachel Grange,
photonique (1.1. 2015), D-PHYS, auparavant responsable du groupe sur la r­ elève
à l’Université Friedrich-Schiller à Iéna,
Allemagne
Prof. Loïc Pellissier,
écologie du paysage (1. 7. 2015), D-USYS,
auparavant responsable d’un groupe
de recherche à l’Université de Fribourg
Prof. Alex Hall,
en écologie bactérienne (1. 8. 2015),
D-USYS, auparavant Research Fellow
à l’ETH Zurich
Prof. Pablo M. Rivera Fuentes,
chimie organique (1.10. 2015), D-CHAB,
auparavant postdoctorant à l’Université
d’Oxford, Royaume-Uni
Prof. Marco Hutter,
systèmes robotisés (1.10. 2015), D-MAVT,
auparavant directeur adjoint et ­chargé
de cours à l’Autonomous Systems Lab
(ASL) de l’ETH Zurich
Prof. Clara Sánchez Rodríguez,
biologie cellulaire des plantes (1. 4. 2015),
D-BIOL, auparavant postdoctorante
à l’Institut ­Max-Planck en physiologie
moléculaire des plantes, Potsdam,
­Allemagne
Prof. Christoph Andreas Keller,
physique mathématique (1.10. 2015),
D-MATH, auparavant postdoctorant
à la Rutgers University, New Brunswick,
Etats-­Unis d’Amérique
Prof. Petra Claudia Schmid,
comportement dans les organisations
(1. 8. 2015), D-MTEC, auparavant
­postdoctorante à la New York University,
Etats-Unis d’Amérique
Prof. Will Merry,
mathématiques (1. 4. 2015), D-MATH,
­auparavant postdoctorant à l’ETH Zurich
Prof. Tobias Schmidt,
politique énergétique (1. 2. 2015),
D-GESS, auparavant chercheur i­nvité
à la Stanford University, Etats-Unis
­d’Amérique, et maître-assistant ­
de l’ETH Zurich
Personnel et infrastructure
PROFESSEURES ET PROFESSEURS TITULAIRES
Prof. Chih-Jen Shih,
chimie technique (1. 5. 2015), D-CHAB,
auparavant postdoctorant à la Stanford
University, Etats-Unis ­d’Amérique
Prof. Alessandro Sisto,
mathématiques (1. 6. 2015), D-MATH,
­auparavant postdoctorant à l’ETH Zurich
Prof. Laurent Vanbever,
systèmes en réseau (1.1. 2015), D-ITET,
auparavant postdoctorant à la P
­ rinceton
University, Etats-Unis d
­ ’Amérique
Prof. Stephen Russell Cairns,
D-ARCH, directeur scientifique du Future
Cities Laboratory (FCL), SG
Prof. Werner Eugster,
D-USYS, collaborateur scientifique
en chef et chargé de cours
Prof. Takashi Ishikawa,
D-BIOL, chargé de cours
Prof. Stefanie-Dorothea Krämer,
D-CHAB, collaboratrice scientifique
en chef et privat-docent
Prof. John Reed,
D-BIOL, Head of Pharma & Early
Development chez Roche, Bâle
Prof. Michael Stauffacher,
D-USYS, collaborateur scientifique
en chef et chargé de cours
Prof. Christoph Vorburger,
D-USYS, chargé de cours
Prof. Fabian Walter,
sismologie des glaciers (1. 6. 2015),
D-BAUG, auparavant ­maître-­assistant
à l’ETH Zurich
Prof. Yoko Yamakoshi,
D-CHAB, collaboratrice scientifique
en chef et chargée de cours
Abréviations des départements sur
www.ethz.ch / departments
Prof. Melanie Zeilinger,
systèmes de régulation intelligents
(1. 8. 2015), D-MAVT, auparavant
­chercheuse à l’Institut Max-Planck en
systèmes intelligents, Tübingen,
­Allemagne
Prof. Rico Zenklusen,
mathématiques (1. 4. 2015), D-MATH,
­auparavant Senior Scientist à l’ETH
­Zurich et Assistant Research Professor
­à la Johns Hopkins University, Baltimore,
Etats-Unis d’Amérique
51
52
Personnel et infrastructure
IMMOBILIER
Couvrir le besoin croissant d’espace
Le site universitaire zurichois est en plein essor. Afin de couvrir le besoin croissant
d’espace au centre-ville, le Conseil d’Etat de Zurich a établi les bases juridiques
nécessaires à l’aménagement.
entièrement rénovée dans un ­souci d’efficacité énergétique. De plus, le bâtiment
sera surélevé de deux étages.
Avec sa structure à étages, le nouvel immeuble de bureaux et de séminaires HCP donne le ton
(campus de Hönggerberg).
Le domaine des hautes écoles du centre
de Zurich sera amené à croître fortement
au cours des prochaines décennies. D’une
part, l’ETH Zurich et l’Université de Zurich
ont besoin de plus d’espace pour l’enseignement et la recherche; d’autre part, une
extension de l’Hôpital universitaire de
Zurich s’avère nécessaire. Il convient pour
ce faire de réexaminer les aménagements
inscrits au plan directeur cantonal. En
mai, le Conseil d’Etat de Zurich a remis le
document nécessaire au Grand Conseil.
S’il est approuvé, les bases juridiques
d’aménagement fixant le mode de développement visé à moyen terme pour le
­domaine des hautes écoles zurichoises
seront établies. Le plan directeur révisé
se fonde sur le plan directeur des hautes
écoles déjà approuvé et les études approfondies qui en ont découlé. Il formule les
grands principes de l’aménagement futur
de la zone: évaluation du parc hospitalier,
création de nouvelles ­surfaces vertes et
d’espaces publics, meilleur raccordement
au réseau des transports publics. Il devrait
en résulter une surface de plancher de
350 000 m2 environ.
Nouveaux bâtiments pour l’enseignement
et la recherche
Afin de couvrir le besoin croissant d’espace, l’ETH Zurich a déjà mis en œuvre
divers projets de construction. En septembre, le nouvel immeuble de ­bureaux et
de séminaires HCP du campus de Hönggerberg est entré en service. Sa structure
à étages située au pied de ­l’imposant immeuble HCI donne le ton. Le b
­ âtiment
abritant 230 postes de travail et construit
selon le régime du droit de s
­ uperficie servira notamment au département des
sciences des matériaux, à ­
celui des
sciences et technologies de la santé ainsi
qu’à l’institut de microbiologie.
A l’autre bout du campus, l’ETH procède à l’assainissement du bâtiment des
laboratoires HPM. Les installations techniques du bâtiment érigé en 1979 ainsi
que les équipements de laboratoire seront entièrement remplacés, et la f­ açade
Habitat et restauration
Avec la création de nouvelles résidences,
l’ETH Zurich offre un espace de vie bon
marché aux étudiants du campus de Hönggerberg, un besoin devenu urgent. D’une
part, Swiss Life SA construit trois ­bâtiments
(environ 490 appartements) selon le
­régime du droit de superficie et selon le
développement de projets du domaine
d’infrastructure Immobilier de l’ETH.
D’autre part, la Luzerner Pensionskasse
bâtit, aussi selon le régime du droit de
­superficie, deux résidences d’étudiants
(404 chambres).
Pour faire face au nombre croissant
d’étudiants et de collaborateurs, l’ETH
­Zurich étend aussi son offre de restauration.
Ainsi, l’ancien restaurant universitaire de la
physique (campus de Hönggerberg) se mue
en marché alimentaire. En parallèle, l’ETH
construit un restaurant sur le côté nord du
campus pour les doctorants, collaborateurs
et étudiants. Il est également ouvert aux
­externes.
Centre de logistique Oerlikon
Enfin, le nouveau centre de logistique ETH
à Oerlikon est entré en service mi-août. La
haute école a ainsi créé un nouveau lieu
­réservé aux services logistiques et s’équipe
en vue de futurs besoins logistiques liés
à l’exploitation de l’établissement. Les
16 ­collaborateurs du centre s’occupent du
­traitement et du stockage de tous les envois
postaux et de matériel bureautique des sites
ETH Centre et Hönggerberg.
www.ethz.ch / real-estate
www.ethz.ch / university-district
Personnel et infrastructure
SCOPE M
L’union fait la force
La plateforme ScopeM a réussi à se
­positionner comme centre de services.
Les chercheurs ont ainsi accès à une
large gamme d’appareils et de méthodes
dans le domaine de la microscopie o
­ ptique
et électronique.
Depuis 2014, la plateforme technologique ScopeM, née de la fusion du Centre de
microscopie électronique et de la plateforme de microscopie optique et de criblage,
réunit une large gamme de technologies microscopiques sur le site de Hönggerberg.
L’idée de base de ScopeM consiste, d’une
part, à centraliser la g
­estion d’une infrastructure onéreuse pour faire des économies. D’autre part, ScopeM permet d’entretenir des ­appareils microscopiques et méthodes de pointe, de les ­
développer en
continu et de les tenir à la disposition d’un
cercle d’utilisateurs élargi pour la recherche
interdisciplinaire. ­De plus, ScopeM soutient
la formation ­théorique et pratique des étudiants et chercheurs de l’ETH dans le domaine de la microscopie optique et électronique. ­Depuis 2015, ScopeM est réunie sous
un toit et opère à l’extérieur comme centre
de services et de développement doté de
30 collaborateurs hautement qualifiés.
AGROVET-STRICKHOF
Grâce à ScopeM,
plus de 100 appareils
microscopiques de
pointe sont proposés
aux chercheurs.
L’offre de ScopeM s’adresse en priorité aux
membres de l’ETH mais la plateforme est
également ouverte aux tiers. Jusqu’à
­aujourd’hui, plus de 500 utilisateurs de
180 groupes de recherche l’ont utilisée. Ils
ont accès à un total de plus de 100 appareils modernes, utilisables à l’heure, le cas
échéant avec un soutien spécialisé. Sont
également disponibles des microscopes
uniques en Suisse, notamment un appareil
permettant de reconstruire des échantillons en 3D par résolution atomique. www.scopem.ethz.ch
Coup de pioche à Lindau
Les dés ont été jetés fin août: les travaux
ont débuté par un coup de pioche festif
à Lindau pour la construction du nouveau
Centre d’enseignement et de recherche en
sciences animales Agrovet-Strickhof, dont
l’ouverture est prévue en 2017. On y trouvera une étable pour environ 120 vaches
laitières, une étable pour l’élevage, l’engraissement des veaux et du gros bétail,
un centre du métabolisme avec une étable
pour le métabolisme et des chambres de
respiration, un forum pour les manifestations ainsi qu’un bâtiment de bureaux et
de laboratoires.
Outre l’ETH Zurich, l’Université de
Zurich et l’Office cantonal zurichois de la
nature et du paysage participent au projet. A l’avenir, les quatre sites de Lindau,
Wülflingen, Früebüel et Alp Weissenstein
abriteront la recherche et l’enseignement
liés aux sciences agronomiques et vétérinaires tout au long de la chaîne de valeur
ajoutée de l’alimentation. Le but est de
contribuer aux besoins pratiques de l’agriculture au moyen de la formation universitaire et de la recherche fondamentale expérimentale.
www.ethz.ch / agrovet-strickhof-en
SERVICES INFORMATIQUE
RESTAURATION
Approvisionnement efficace
Amélioration de l’offre
Depuis le printemps 2014, les services
Informatique de l’ETH ont mené divers
­
­programmes de sensibilisation sur l’approvisionnement informatique et les ­licences
pour logiciels. Les responsables de l’informatique et les utilisateurs finaux ont ainsi
reçu des informations sur l’approvisionnement (droit contractuel, processus de l’OMC
et licences pour logiciels). Ces manifestations seront maintenues dans le cadre
d’une mesure d’amélioration continue. Les
échanges avec les départements et la co­
opération avec les organisations IT décentralisées garantissent un approvisionnement et
des licences en informatique conformes aux
règles. De plus, l’efficacité accrue du processus d’approvisionnement aboutit à des coûts
moindres. Les négociations centrales avec
les fournisseurs permettent d’économiser
environ un million de francs par an.
En 2014, plus de 6 300 personnes ont
­participé à un sondage sur la restauration
à l’ETH Zurich. Résultat: de nombreux participants sont satisfaits de l’offre, en particulier les habitués du Clausiusbar, du café
culturel bQm et du foyer des doctorants.
La satisfaction se reflète également dans
le nombre de visiteurs: 95 % de la communauté ETH se rend dans les restaurants de
l’ETH, deux tiers des sondés plus de deux
fois par semaine. Les hôtes identifient un
besoin d’amélioration surtout au niveau
de la diversité de l’offre, de la durabilité
et du temps d’attente. Les trois traiteurs
des établissements gastronomiques ont
­chacun pris des mesures pour répondre
aux attentes des personnes sondées.
www.ethz.ch / it-services
www.ethz.ch / gastroumfrage
Les 60 vaches du Strickhof s’installent dans
une ferme pour une durée de 20 mois.
53
54
Thema
Thema
Gouvernance
et développement
durable
L’ETH Zurich dispose d’une solide direction, qui unit un régime présidentiel
actif à un système de participation bien ancré, et joue incontestablement un
rôle important pour le succès de l’école.
Le succès durable de la haute école tient également à la gestion du risque.
Cette dernière tient compte des risques potentiels internes et externes;
elle est axée sur les normes établies au niveau international. Un processus
systématique permet une analyse et un suivi continus des risques. A cet
égard, il s’agit essentiellement de surveiller aussi tout risque pouvant nuire
à la réputation de la haute école. Des mesures appropriées réduisent les
risques à un niveau supportable pour l’ETH Zurich, tout en renforçant la
prise de conscience du risque.
L’ETH Zurich met tout en œuvre pour contribuer sensiblement au développement durable de la Suisse et du monde, ce qui l’a amenée à définir la durabilité comme thème prioritaire de sa stratégie. L’ETH Zurich documente
régulièrement son engagement résolu pour un développement durable
dans son rapport de durabilité, illustrant ainsi la manière dont le principe
de la durabilité est intégré aux activités clés.
Consommation d’énergie totale par équivalent plein temps
kWh / EPT
12 000
10 000
8 000
6 000
4 000
2 000
0
2010
2011
2012
2013
2014
2015
L’approvisionnement énergétique du futur
Avec le système dynamique de stockage géothermique de l’ETH Hönggerberg, les émissions de CO2 pourront être divisées par deux d’ici 2020. Finalisé d’ici 2025 environ, le système permettra alors une
économie annuelle des coûts énergétiques avoisinant le million. Le dispositif fonctionne comme des
piles qui seraient (dé)chargées au gré des saisons et apporteraient au campus un approvisionnement
en chaleur et en froid très efficace. Grâce au spectacle «The Walk» de l’Institut d’histoire et de théorie
de l’architecture, le grand public a lui aussi pu découvrir le labyrinthe de couloirs et de tunnels cachés
dans les sous-sols de l’ETH.
www.ethz.ch / anergy-grid
55
56
Gouvernance et développement durable
Gouvernance de l’ETH Zurich
Une organisation sur mesure
La structure de direction propre à l’ETH Zurich associe un régime présidentiel
actif à des droits de participation étendus, clés de la culture ETH.
Le président de l’ETH assume l’entière responsabilité, notamment
dans les domaines de la stratégie et des finances, et propose au
Conseil des EPF les vice-président(e)s et les professeur(e)s en vue
de leur nomination. En parallèle, un système de participation bien
ancré est en place, gage de solidité et d’acceptation des décisions
aux fins d’une assurance qualité globale. La direction de l’école
n’est pas seule à jouer un rôle clé dans un vaste processus de décision, qui implique aussi les départements composés des membres
de l’école officiant dans un domaine scientifique donné, ainsi que
l’assemblée de l’école, un organe collectif représentant à parité le
corps enseignant, le corps intermédiaire, les étudiants ainsi que
le personnel administratif et technique.
Direction de l’école
Départements
Organe suprême de l’ETH Zurich, la direction se compose du président, de la rectrice désignée par les professeur(e)s (vice-présidente de l’enseignement) et des vice-présidents pour la recherche
et les relations économiques, pour les finances et le controlling
ainsi que pour le personnel et les ressources. La direction de
l’école veille à ce que la haute école assume sa responsabilité
­sociale et économique. Siégeant deux fois par mois, elle est en
particulier chargée de promulguer les ordonnances sur les études
ainsi que d’instaurer ou de relancer des départements et autres
unités (p. ex. des centres de compétences interdépartementaux)
tout en veillant à la qualité globale. Elle évalue ainsi régulièrement les départements et présente un rapport au président sur
toutes les questions stratégiques et financières.
Les départements sont responsables de leur planification
­stratégique, du suivi de leurs filières et de la coordination de leur
recherche. Certains doivent aussi fournir des prestations d’enseignement pour les filières d’autres départements. Pour des raisons de qualité en effet, l’enseignement des matières principales
dans toute l’école est assuré par les départements spécialisés.
Dans ce contexte, le président attribue globalement chaque année aux ­départements des fonds pour le financement de base,
chaque ­département les gérant en toute autonomie. Soucieux de
la «culture du possible», les départements veillent à une ­dotation
de base appropriée pour les chaires, fondements essentiels de
l’ETH Zurich.
La direction de l’école est épaulée par des commissions consultatives en matière de stratégie, d’enseignement et de recherche. La
rectrice est assistée dans son domaine de responsabilité par les
prorecteurs et le président des délégués qui se voient attribuer
des tâches spécifiques. En cas de conflit, des médiateurs (des
personnes de confiance dans des cas propres à la recherche)
­préservent les droits des membres des EPF.
Organe suprême des départements, la conférence des départements inclut tout le corps professoral et une représentation des
autres membres du corps enseignant de chaque département de
même que les représentants du corps intermédiaire, des é
­ tudiants
ainsi que du personnel administratif et technique. Se r­ éunissant
au moins deux fois par semestre, elle s’occupe de la planification
et de la description des chaires, adopte les r­ èglements relatifs aux
études au nom de la direction de l’école, nomme les cheffes et
chefs de départements pour le compte du président et choisit les
­directrices ou directeurs d’études. La conférence des professeurs,
qui regroupe l’ensemble du corps professoral, p
­ ropose au président
la promotion de professeur(e)s et l’octroi du titre de professeur(e).
Les règlements relatifs aux études sont décidés par la c­ onférence
des départements et approuvés par la direction de l’école. Ils
sont élaborés par la commission d’enseignement des différents
départements, composée à parité de représentants du corps
­
­enseignant, du corps intermédiaire et des étudiants. A l’échelle du
département, en particulier le développement des programmes et la
structure des études passent par le système de p
­ articipation propre
à l’ETH Zurich, c’est-à-dire un système de codécision complète.
Gouvernance et développement durable
Roman Boutellier
Ulrich Weidmann
Changement dans la direction de l’école
Interaction entre la direction de
l’école et les départements
Départ de Roman Boutellier
Le lien institutionnel entre la direction de l’école et les départements est assuré par la conférence des chefs de département et
la conférence des études, et par le dialogue entre la direction des
départements et la direction de l’école. La conférence des chefs de
département (cheffes et chefs de département et membres de la
direction de l’école) se réunit chaque mois. Elle examine des questions générales portant sur la stratégie et la planification, sur l’enseignement et la recherche. Elle sert à l’échange d’informations
réciproque et à l’instauration de meilleures pratiques. Lors de la
conférence des études, les directrices et directeurs d’études des
départements discutent, sous l’égide de la rectrice, de l’organisation des études et des examens. Un dialogue annuel entre la
direction de l’école et les directions départementales est mené
pour contrôler les résultats et mettre à jour les plans au sein des
départements, en particulier la planification des chaires.
Pendant plus de sept ans, Roman Boutellier a œuvré aux fondations sur lesquelles repose l’excellence scientifique: renforcement du personnel, de l’ETH-Bibliothek, des services informatiques et extension des bâtiments. La vice-présidence du
personnel et des ressources, qu’il assurait depuis 2008, compte
800 collaborateurs et un budget de 450 millions de francs environ.
Conscient des b
­ esoins de l’académie, il a tout mis en œuvre pour
poursuivre le développement de l’infrastructure de l’ETH Zurich.
Le site de Hönggerberg s’est largement étendu (logements pour
un millier d’étudiants, prêts à l’emménagement en 2016). Sous la
houlette de Roman Boutellier, l’ETH Zurich a également fixé d’importantes priorités: nouveaux bâtiments pour la recherche et l’enseignement à la Leonhardstrasse, fondation et extension du
Centre suisse de calcul scientifique au Tessin, c­ réation du Centre
d’enseignement et de recherche en sciences animales Agrovet-Strickhof ou participation à l’élaboration du ­futur Parc d’innovation à Dübendorf.
La liberté d’action, gage du succès
L’ETH Zurich a délibérément opté pour une structure départe­
mentale flexible avec des responsables engagés dans les
sciences, aux dépens d’une répartition de doyens à plein
temps dans les écoles. Cela assure une diversité et la l­ iberté
d’action nécessaire pour un succès scientifique à long terme.
L’autonomie des statuts en matière d’organisation i­ ncombant
à la direction de l’école, l’ETH Zurich peut adapter ­rapidement
la structure de la direction et des départements aux ­nouveaux
besoins.
Ulrich Alois Weidmann prend la relève
Sur proposition de Lino Guzzella, président de l’ETH Zurich, le
Conseil des EPF a nommé Ulrich Weidmann pour succéder­
à Roman Boutellier à la direction de l’école à compter du
1er ­janvier 2016. Né en 1963 à Coire, cet ingénieur civil diplômé de
l’ETH Zurich a été doctorant à l’Institut de planification des transports et des systèmes de transport (IVT) au département de génie
civil, environnement et géomatique jusqu’en 1994. Il a ­ensuite travaillé aux Chemins de fer fédéraux (CFF) où il était chargé des
offres de transport à l’échelle du réseau (trafic régional et trams)
avant de chapeauter le ressort Engineering ­
(division des infrastructures). Domaines d’intervention: technique ferroviaire,
architecture, techniques environnementales, technique de diagnostic, gestion de l’innovation et normes techniques. Depuis le
1er juin 2004, Ulrich Weidmann est professeur ­ordinaire en systèmes de transport à l’IVT. Il dirige depuis 2013 le département de
génie civil, environnement et géomatique.
57
58
Gouvernance et développement durable
Organigramme 2015
Médiateurs
Direction de l’école
Etat: 31.12. 2015
Président
Assemblée
de l’école
Prof.
Lino Guzzella
Rectrice
Vice-président pour
la recherche et les relations économiques
Vice-président
pour les finances
et le controlling
Vice-président
pour le personnel
et les ressources
Prof.
Sarah Springman
Prof.
Detlef Günther
Robert Perich
Prof.
Roman Boutellier*
* Jusqu’au 31.12.2015. Le 1.01.2016, Prof. Ulrich Weidmann a repris le mandat de vice-président pour le personnel et les ressources.
16 départements
Architecture et sciences
de la construction
Sciences
de l’ingénieur
Sciences naturelles et
mathématiques
Sciences des
systèmes
Sciences sociales
et du management
Architecture
Génie mécanique
et des procédés
Mathématiques
Sciences de la terre
Management,
technologie
et économie
Génie civil,
environnement et
géomatique
Technologies de
l’information et
électrotechnique
Physique
Sciences de
l’environnement
Sciences humaines,
sociales et politiques
Informatique
Chimie et sciences
biologiques appliquées
Sciences et
technologies de la santé
Sciences des matériaux
Biologie
Systèmes biologiques
L’organigramme à jour avec la nouvelle direction de l’école est disponible en ligne: www.ethz.ch / organisation-en
Centres de compétences
Centres de compétences
de l’ETH Zurich
–Energy Science Center (ESC)
–Centre de compétences pour
l’enseignement et la formation (EducETH)
–Centre de compétences pour les matériaux
et les processus (CC-MaP)
–Risk Center
–World Food System Center
Centres de compétences exploités
conjointement par l’ETH Zurich et
d’autres hautes écoles et institutions
–Center for Climate Systems Modeling (C2SM)
–Centre de compétences pour la médecine
personnalisée (CC-PM)
–Zurich-Basel Plant Science Center (PSC)
–Centre de neurosciences de Zurich (ZNZ)
–Center for EXperimental and Clinical
Imaging Technologies (EXCITE) Zurich
Centres de compétences
du Domaine des EPFF
–Centre de compétences pour l’imagerie
biomédicale (NCCBI)
–Centre de compétences pour l’énergie ­
et la mobilité (CCEM)
–Centre de compétences pour
l’environnement et la durabilité (CCES)
–Centre de compétences pour les sciences
des matériaux et la technologie (CCMX)
Gouvernance et développement durable
Direction de l’ETH Zurich 2015
Robert Perich (1961),
­titulaire d’un doctorat en
gestion d’entreprise,
­dirige les finances et le
controlling de l’ETH
­Zurich depuis 2003; depuis octobre 2008, il
­est vice-président pour
les finances et le controlling. Auparavant, il a
exercé ses activités pendant onze ans dans le
secteur des services
­financiers, notamment
­à titre de CFO et de
membre de la direction
de la division Private
Banking Switzerland
d’une grande banque
suisse.
Rémunérations
Sarah Springman (1956)
est professeure ordinaire
de géotechnique à
­l’ETH Zurich depuis jan­
vier 1997. Elle a dirigé
l’institut de géotechnique
de 2001 à 2005 et de
2009 à 2011. Entre 2013
et 2014, elle a été responsable suppléante du
département de génie
­civil, environnement et
géomatique. Depuis
­janvier 2015, elle est
­rectrice de la haute école
et suppléante du
­président.
Lino Guzzella (1957) ­
a été nommé professeur
assistant au département
de génie mécanique et
des procédés ­de l’ETH
Zurich en 1993. Auparavant, il a travaillé dans la
recherche chez Sulzer
­et a été responsable de
la mécatronique chez
Hilti. Promu professeur
ordinaire de thermo­
tronique en 1999, il a ­
été désigné recteur de ­
l’ETH Zurich en août
2012 et président de ­la
haute école en janvier
2015.
En 2015, les salaires des cinq membres de la direction de l’école,
contributions sociales de l’employeur incluses, se sont montés à­
2,08 millions de francs (2,05 millions de francs en 2014).
La somme totale comprend 0,35 million de francs (0,34 million de
francs en 2014) pour la prévoyance professionnelle et 0,11 million
de francs (0,11 million de francs en 2014) pour diverses contributions sociales.
Etat: 31.12. 2015
Roman Boutellier (1950)
est professeur de gestion
de l’innovation et de
­la technologie à l’ETH
Zurich depuis 2004
­ainsi que vice-président
pour le personnel et
­les ressources depuis
octobre 2008. De 1993
­à 1999, il a été professeur d’innovation et
­de logistique à l’Université de Saint-Gall. Avant
de rejoindre l’ETH, il a
exercé diverses fonctions
dirigeantes dans le
­secteur industriel suisse.
Activités accessoires
Detlef Günther (1963)
est professeur assistant
depuis octobre 1998;
­depuis juillet 2003, il est
professeur ­extraordinaire
et depuis février 2008,
professeur ordinaire en
oligoéléments et micro­
analytique au Laboratoire de chimie inor­
ganique de l’ETH Zurich.
Depuis janvier 2015, il
est vice-président pour
la recherche et les
­relations économiques
de l’ETH Zurich.
Lino Guzzella: CA Kistler Holding SA
Sarah Springman: aucune
Detlef Günther: CA GRS Gemresearch Swisslab AG
Robert Perich: aucune
Roman Boutellier: CA Georges Fischer SA, Comité bancaire de la
Banque Cantonale d’Appenzell, CA Ammann BauAusrüstung AG,
­CA Rychiger SA, CF Fondation Vontobel
59
60
Gouvernance et développement durable
Gestion des risques
Processus systématique
La gestion des risques de l’ETH Zurich comprend l’institution dans sa totalité et cerne les risques potentiels aussi bien
­internes qu’externes. Elle s’appuie sur la norme internationale
pour la gestion des risques ISO 31 000. Au cours d’un processus
systématique, les risques sont continuellement identifiés, analysés, documentés et contrôlés. Une approche globale permet de
prendre également en compte la conformité ainsi que les risques
liés à l’environnement et à l’approvisionnement. La gestion des
risques de l’ETH Zurich vise la protection des valeurs matérielles
et immatérielles qui constituent le succès de l’ETH Zurich, en
particulier le capital humain, l’infrastructure et la réputation.
Bases juridiques et gouvernance
Conformément à l’autonomie des six institutions inscrite
dans la loi sur les EPF qui sert de base à l’enseignement, à la
­recherche et aux prestations de services, chaque institution est
­responsable de la gestion des risques propres à son domaine et
fournit r­ égulièrement des rapports sur la situation en ­matière
de risque au Conseil des EPF, lequel joue le rôle ­d’organe de
­surveillance à l’ETH Zurich. La directive du Conseil des EPF
sur la gestion des risques des EPF et des établissements de
­recherche du 4 ­juillet 2006 définit les bases de la gestion et du
financement des risques à l’ETH Zurich.
Organisation et processus
Le président assume l’entière responsabilité de la gestion des
risques, et la responsabilité de la mise en œuvre incombe au
vice-président pour les finances et le controlling. La commission de gestion des risques présidée par le vice-président pour
les finances et le controlling conseille le président et la direction
de l’école dans les questions touchant à la gestion des risques,
au financement des risques et aux assurances. Elle décide de la
procédure d’élimination, d’évaluation, de maîtrise et de contrôle
des risques et surveille le processus.
La direction de l’école est régulièrement informée sur les principaux risques, leurs répercussions possibles et l’état de la mise en
œuvre des mesures pour prévenir ou réduire les risques. L’ETH
Zurich a nommé un responsable pour chaque risque principal. Des
mesures adaptées doivent garantir la réduction du ­potentiel de
risque à l’ETH Zurich à un niveau acceptable. Si la c­ apacité à supporter les risques de l’ETH est dépassée, les contrats d
­ ’assurance
contribuent en dernier lieu à diminuer les risques.
En tant que responsable principal de la gestion des risques
à l’ETH Zurich, le président de l’ETH informe chaque année le
Conseil des EPF sur les principaux risques, en particulier en
termes de contenu, d’envergure et de répercussions éventuelles
sur les institutions, ainsi que sur les mesures prévues et mises
en place. Il informe en outre rapidement le Conseil des EPF
des modifications exceptionnelles en matière de sinistres ou de
risques encourus.
Conseil des EPF
Responsabilité organisation
et mise en œuvre
Président de l’ETH Zurich
Gestion des risques
Vice-président pour les finances
et le controlling
Mise en œuvre de la gestion des risques
Commission de gestion des risques
Conseil auprès de la direction de
l’école / présidence VPFC
Contrôle de la gestion des risques
Contrôle des risques
Dép. des services financiers
Coordination des risques
Départements / unités centrales
Responsabilité risques
et / ou mesures
Risque – Mesures – Propriétaire
Révision externe
Audit interne
Contrôle de la mise en œuvre
Gouvernance et développement durable
Système de contrôle interne (SCI)
Le système de contrôle interne (SCI) constitue un important
instrument de gestion des risques. Il évalue les processus
­
­financiers pertinents ainsi que les risques correspondants en
matière de comptabilité et de présentation des comptes et r­ éduit
les risques grâce à des mesures de contrôle appropriées. Le SCI
comprend les processus de même que les mesures ­permettant
de garantir une comptabilité et une présentation des comptes
régulières, formant ainsi la base d’un rapport financier. Le
­
Contrôle fédéral des finances vérifie l’existence du SCI dans le
cadre de la révision ordinaire.
Risques principaux
Les risques avec d’importantes répercussions potentielles sur les
finances ou la réputation sont désignés comme risques principaux.
Des professeurs, chercheurs, étudiants et collaborateurs
(­ capital humain) formés de manière optimale représentent
pour l’ETH Zurich un facteur de réussite décisif. Le risque
­que ce capital humain soit affaibli par des facteurs persis­
tants et structurels est donc pris très au sérieux.
Une perte notable de moyens financiers en raison d’une
­réduction des ressources fédérales ou d’une diminution des
fonds de tiers aurait des répercussions immédiates sur
l­ a qualité et la quantité des services dans la recherche et
­l’enseignement, et représente donc un risque élevé.
L’ETH Zurich a pour mandat de proposer un enseignement
­de haut niveau. Une dégradation considérable de la qualité de
l’enseignement en raison de changements de la politique
­en matière de formation ou de l’ajustement de ressources
représenterait un risque pour notre réputation. Une modifi­
cation des priorités dans le domaine de la formation suivie
d’une diminution des moyens financiers conduirait à une
perte de qualité de l’enseignement et à la diminution du nom­
bre d’étudiants et de la relève académique.
L’intégrité de la recherche constitue le bien suprême et il
­est donc crucial de garantir sa conformité légale: la ma­
nipulation des données, le plagiat, la négligence des obli­
gations d’encadrement, la dissimulation de conflits ­d’intérêts,
le manquement aux directives et dispositions concernant
­l’intégrité dans la recherche ou le non-respect des normes
éthiques pertinentes représentent des risques importants
dans un environnement de recherche et d’enseignement.
L’ETH Zurich a besoin, pour ses processus opérationnels, d’un
réseau très efficace et de supports de stockage sûrs. Une
perte de données ou la panne d’un réseau, tout comme un
accès non autorisé aux données, représentent des risques
considérables pour les processus opérationnels.
La loi fédérale sur les marchés publics et l’ordonnance
­correspondante définissent les principes d’acquisition. ­Un
risque peut émerger suite à un manquement à la confor­
mité dans le processus d’acquisition.
Une communication rapide et ouverte sur les tâches clés que
sont la recherche, l’enseignement, le transfert de technologies, mais aussi la gestion de l’ETH Zurich, contribue à entretenir des relations efficaces avec les parties prenantes et
­renforce la réputation de l’ETH Zurich, aussi bien au niveau
national qu’international. Les erreurs de communication
pourraient entamer la crédibilité et la réputation de l’établissement, ce qui diminuerait la confiance des parties prenan­
tes et aurait des répercussions financières et en termes
­de personnel.
La violence ou la menace à l’égard de personnes est le
­résultat d’une interaction complexe de plusieurs facteurs
à différents niveaux. La violence ne se limite pas à l’atteinte
­à l’intégrité physique d’une personne, elle se manifeste
­également notamment dans la menace de violence physique,
l’exploitation de rapports de force et le harcèlement sexuel.
Les dommages majeurs sur les biens immobiliers
­appartenant à la Confédération et utilisés par l’ETH Zurich
comportent le risque que l’infrastructure nécessaire à la
­recherche, l’enseignement et la gestion de l’ETH Zurich
­puisse ne plus être disponible et que des parties essentiel­les
de la recherche et de l’enseignement cessent partiellement
­ou totalement de fonctionner.
61
62
Gouvernance et développement durable
Développement durable
Le développement durable
au quotidien – bilan 2015
L’ETH Zurich vit concrètement le développement durable au travers de ses quatre
domaines principaux: recherche, enseignement, campus et dialogue avec la ­société.
Elle établit ainsi un standard international, mais reste confrontée à des défis.
La formation, la recherche et l’innovation jouent un rôle clé
dans le développement durable en Suisse et dans le monde.
L’ETH Zurich considère donc le développement durable
comme un thème essentiel et un point central de sa ­stratégie.
Elle ­recherche des solutions qui contribuent à la préservation sur le long terme des ressources de notre planète, forme
des ­personnes à la mise en œuvre de ces objectifs, intègre la
­durabilité comme p
­ rincipe de ses propres décisions et actions
tout en s’investissant dans un dialogue avec la société pour
le développement durable en Suisse et dans le monde. Cela
comprend les domaines de l­’environnement, de la société et
de l’économie.
Succès dans la recherche et l’enseignement
C’est grâce notamment au développement de nouvelles technologies et à l’acquisition de nouvelles connaissances scientifiques
que l’ETH Zurich souhaite assumer sa responsabilité en termes
de développement durable. Elle a ainsi défini cinq axes de
­recherche prioritaires: villes du futur, système alimentaire mondial, ressources naturelles, énergie et changement climatique. En
2015, elle a pu, grâce à son engagement dans les sciences de la
terre et les sciences de l’environnement, atteindre respectivement la 1re et la 3e place du classement international QS World
University. La recherche de l’ETH Zurich liée au développement
durable a également été un succès au niveau national: aux fins de
la Stratégie énergétique 2050, la Suisse a créé huit pôles de compétences interdisciplinaires pour la recherche énergétique
­(SCCER), dont trois sont placés sous la direction de l’ETH Zurich.
Toujours dans une optique de développement durable, l’ETH
­Zurich a suivi de nouvelles voies dans l’enseignement également:
apprendre autrement au sein d’équipes interdisciplinaires et
trouver des solutions aux problèmes du monde réel constituent
l’objectif du format d’enseignement «semaine ETH». La direction
de l’ETH a lancé cette manifestation interdisciplinaire à l’occasion
de l’initiative «Critical Thinking» afin de mieux préparer les
­étudiants à leurs futures tâches de dirigeants et de décideurs
­responsables. Le thème de la semaine pilote 2015 était «The S
­ tory
of Food», et douze groupes ont participé, soit environ 130 ­étudiants
issus de 30 pays et de plus de 30 filières (cf. p. 14).
Présence active sur le campus
En outre, l’ETH Zurich a mis en œuvre en 2015 de nombreuses
­mesures environnementales. Elle vise en effet la certification
­selon la Société suisse pour un marché immobilier durable (SGNI)
pour ses nouveaux projets de construction et pour les rénovations
importantes. Deux de ses bâtiments de laboratoires ont déjà
­obtenu un pré-certificat «Gold» de la SGNI; la base d’une planification et d’une construction conformes aux principes ­durables
est ainsi posée. Avec la création en 2015 d’une centrale pour les
­nouvelles résidences étudiantes, le développement du r­éseau
énergétique du campus de Hönggerberg a pu être poursuivi. Cette
nouvelle approche énergétique comprend également un anneau
de refroidissement sur le site central de l’ETH et une possibilité
de raccordement pour utiliser l’eau du lac de Zurich. En 2015, les
besoins en électricité de l’ETH Zurich ont augmenté de 5,3 GWh
par rapport à 2014, atteignant 145,6 GWh. La consommation
­d’énergie fossile pour le chauffage a légèrement progressé, passant de 36,5 GWh (2014) à 38,5 GWh (2015) (cf. illustration).
Défis 2015
Haute école renommée sur le plan international, l’ETH Zurich est
aussi confrontée à des conflits d’objectifs qui contredisent les
principes du développement durable. L’empreinte carbon de
l’ETH Zurich augmente ainsi de manière constante depuis des
années, la principale raison étant le nombre croissant de
­
­déplacements professionnels. Les 17 472 tonnes d’éq. CO2 / an
dues aux voyages en avion et aux émissions de CO2 indirectes
­correspondantes r­eprésentent plus de 50 % des émissions de
gaz à effet de serre de l’ETH (total 28 949 tonnes d’éq. CO2 / an,
cf. i­llustration). L’ETH Zurich peut également améliorer sa performance en matière de développement durable dans le domaine
­social. Elle est consciente de sa responsabilité en particulier
concernant l’égalité entre hommes et femmes aux postes de
­direction. En 2015, les postes académiques de direction étaient
presque exclusivement occupés par des hommes. Seuls deux
des 16 départements de l’ETH étaient dirigés par des femmes
professeures.
Gouvernance et développement durable
Emissions CO2 2010 –2015
(en tonnes d’éq. CO2)
35 000
30 000
25 000
20 000
15 000
10 000
5 000
0
2010
Transparence et crédibilité
L’ETH Zurich publie régulièrement un rapport de d
­ urabilité
afin de documenter de façon transparente son engagement
pour le développement durable. Elle illustre ainsi la façon
dont elle intègre le principe de durabilité à ses activités clés.
Le rapport comprend, outre les thèmes environnementaux et
les indicateurs énergétiques, les aspects sociaux et f­ inanciers
ainsi que ceux de gouvernance. Ce rapport c­ omplet aborde
les domaines de la recherche, de l’enseignement, des
­relations publiques, des personnes de l’ETH Zurich ainsi que
de la durabilité sur le campus. Plus de 60 objectifs avec leurs
degrés de réalisation, des projets phares réalisés durant la
période sous revue, ainsi que les perspectives des parties
prenantes, viennent compléter le tableau. Avec ce rapport,
l’ETH Zurich joue un rôle de précurseur dans le domaine
­universitaire. Elle espère que d’autres universités suivront
cet exemple.
www.ethz.ch / sustainability-report
www.ethz.ch / sustainability
www.ethz.ch / environment
2011
2012
2013
2014
2015
Déplacements professionnels
Trafic pendulaire
Production de chaleur
Electricité achetée
Autres (réfrigérant et pression*; chiffres depuis 2014)
*Consommation de papier et d’énergie, acquisition et maintenance
d’appareils.
Les petits biens immobiliers loués et les biens immobiliers situés hors du
canton de Zurich ne sont pas inclus dans la comparaison de long terme.
Pour l’électricité et le chauffage, ont été incluses pour la première fois en
2015 les émissions de tous les biens immobiliers de l’ETH (y c. ceux situés
hors du canton de Zurich).
63
64
Thema
Thema
Finances
L’ETH Zurich mène une politique budgétaire durable: elle applique une
planification financière pluriannuelle et une gestion du bilan sur le long
terme afin de couvrir les engagements en cours. L’ETH utilise les fonds
de tiers pour étendre ses activités de recherche ou accélérer les investissements prévus et les projets de recherche. L’ETH Zurich préserve à cet
égard sa liberté d’enseignement et de recherche tout comme sa liberté
d’action stratégique et financière que lui confère la contribution versée
par la Confédération (budget global).
Le Conseil fédéral a exigé du domaine des EPF l’application d’une n
­ ouvelle
norme comptable à début 2015. Les institutions du domaine des EPF
se basent désormais sur les normes comptables internationales pour
le ­secteur public (IPSAS). La nouvelle directive, complète et reconnue
au n
­ iveau international, implique une présentation transparente et par
­exercice de la situation sur le plan de la fortune, de la santé financière
et des produits. Elle facilite la consolidation des comptes du domaine des
EPF dans ceux de la Confédération. Ainsi, la transparence auprès du p
­ ublic
sera encore meilleure quant à la manière dont l’ETH Zurich utilise les
fonds reçus. Avec le présent rapport de gestion 2015, l’ETH Zurich publie
pour la première fois ses chiffres conformément à ces nouvelles normes.
Financement (produits d’exploitation)
1 712
1 189
Mio. de CHF
Mio. de CHF
15 %
4 %
4 %
22 %
81 %
74 %
2005
2015
Financement de base 81 %
Financement de base 74 %
Fonds de tiers 15 %
Fonds de tiers 22 %
Revenus dégagés par l’ETH 4 %
Revenus dégagés par l’ETH 4 %
65
66
Finances
Développements actuels
Contribution financière de
la Confédération (budget global),
origine et utilisation des fonds
L’ETH Zurich vient de connaître une phase de croissance. Le
nombre d’étudiants a de nouveau augmenté de 3 % en 2015. La
haute école forme aujourd’hui 80 % d’étudiants de plus qu’en
2000. L’augmentation du nombre d’étudiants est source de défis
pour l’ETH Zurich. Afin de garantir la qualité de l’enseignement,
elle ne recrute pas seulement de nouvelles professeures et de
nouveaux professeurs, elle augmente aussi le nombre de senior
scientists et assure ainsi un taux d’encadrement approprié. En
outre, elle renforce les domaines de recherche porteurs et cruciaux pour la société (par exemple la recherche énergétique et
climatique, les sciences et technologies de la santé, la science
des données). C’est pourquoi l’ETH Zurich a toujours des besoins
importants aussi bien en termes de bureaux et de laboratoires
modernes que de technologies de recherche et d’enseignement
les plus récentes. Ces dernières requièrent souvent de substantiels investissements et entraînent des coûts d’exploitation é
­ levés.
Elles sont donc réunies en plateformes pour être accessibles­
à un plus grand nombre d’utilisateurs et pouvoir être exploitées
de façon optimale et rentable.
La gestion politique du domaine des EPF se base sur le mandat
de prestations, lequel s’adapte en substance et dans le temps
au p
­ lafond de dépenses de la Confédération. Le Conseil des
EPF r­ épartit les fonds dans le cadre des conventions d’objectifs
­découlant du mandat de prestations entre les deux EPF et les
quatre établissements de recherche.
Ces développements se reflètent aussi dans les indicateurs
­financiers: les produits d’exploitation de l’ETH Zurich ont atteint
en 2015 1 712 millions de francs et avaient donc augmenté de 1 %
par rapport à l’année précédente. Près de trois quarts des produits provenaient du financement de base de la Confédération et
un quart de fonds de tiers. Les charges d’exploitation se sont élevées à 1 605 millions de francs et ont donc progressé de 2 % par
rapport à l’année précédente.
Afin de garantir à l’avenir une bonne gestion financière et une
­utilisation efficace des fonds, l’ETH Zurich a lancé le projet
­«refine» qui réorganise et modernise sa plateforme financière
et de ressources SAP en place depuis plus de quinze ans déjà.
La contribution financière de la Confédération (budget global)
­accordée à l’ETH Zurich couvre l’équipement de base pour l’enseignement et la recherche, ainsi que la part des investissements
dans les biens immobiliers utilisés par l’ETH Zurich et appartenant à la Confédération.
Contribution financière de la Confédération
(budget global)
Crédit de charges
(comptes ETH Zurich)
Crédit d’investissement
(comptes OFCL /
Confédération)
Biens immobiliers appartenant à la Confédération
Les biens immobiliers du domaine des EPF appartiennent,
à quelques exceptions près, à la Confédération. De vastes
­responsabilités en matière de gestion et de compétences de
délégation élargies ont été accordées au domaine des EPF et
à ses institutions pour le développement et l’exploitation du
parc immobilier. Conformément à la loi sur les EPF, le Conseil
des EPF coordonne, en sa qualité de service de la construction et des immeubles (SCI) de la Confédération, l’exploitation des biens-fonds et veille au maintien de leur valeur et
de leur fonction. L’ETH Zurich assume la responsabilité et les
tâches liées aux biens immobiliers qu’elle gère et utilise (les
siens et ceux appartenant à la Confédération).
Les valeurs des biens immobiliers du domaine des EPF
­appartenant à la Confédération sont gérées par l’Office
­fédéral des constructions et de la logistique (OFCL) au sein
de l’administration fédérale centrale.
L’aperçu intégral montré dans cette section reflète la complète délégation de responsabilités. Il compare la prestation totale de l’ETH Zurich, y compris sa gestion des biens
immobiliers, avec la contribution financière totale de la
Confédération (budget global).
Finances
En 2015, la part de la contribution financière totale de la
Confédération (budget global) attribuée par le Conseil des EPF
à l’ETH Zurich a atteint 1 224 millions de francs. Lors de la
­planification et de la budgétisation, la part des enveloppes de bâtiments (nouvelles constructions, assainissements) sera s­ éparée
et administrée en tant que «crédit d’investissement» par l’Office
fédéral des constructions et de la logistique (OFCL). Le reste est
confié à l’ETH Zurich à titre de «crédit de charges» ou contribution financière de la Confédération (proprement dite).
Budget global (en mio. de CHF)
2015
2014
Variation
absolue
Contribution financière
de la Confédération
1 224
1 212
11
Dont crédit de charges
(ETH Zurich)
1 110
1 104
6
114
109
5
Dont crédit d’investissement
(OFCL / Confédération)
Les fonds de tiers perçus par l’ETH Zurich en 2015 se sont élevés
à 427 millions de francs, principalement composés de contributions à la recherche, de donations et de mandats de prestations
de services. Le total des recettes de l’ETH Zurich s’élevait ainsi
à 1 651 millions de francs.
Les fonds disponibles sont utilisés pour couvrir d’une part les
­dépenses en personnel (enseignement, recherche et administration) et, d’autre part, les dépenses de construction, d’autres
­dépenses de biens et services et des investissements dans les
­immobilisations mobilières. Les fonds de tiers non utilisés en
2015 ont fait l’objet de placements financiers.
En 2015, 167 millions de francs au total ont été dépensés pour la
construction de biens immobiliers, lesquels ont été financés par le
crédit d’investissement (114 mio.), le crédit des charges (47 mio.)
et les fonds de tiers (6 mio.).
Le portefeuille immobilier, vaste et hétérogène, comprend de
nombreux bâtiments de recherche et d’enseignement conçus en
­fonction de leur destination et aménagés de manière à
­ ­répon­dr­e
aux besoins spécifiques de la recherche et de l’enseignement. Il
s’agit au total de 185 constructions ou installations et de 95 parcelles. La valeur comptable des parcelles s’élevait à 691 ­millions
de francs fin 2015. La valeur des constructions se m
­ ontait, dans
les comptes de fin 2015, à 1 537 millions de francs et leur valeur
à neuf (valeur d’acquisition brute) était estimée à 3 450 millions
de francs.
Composition des recettes et utilisation (1 651 mio. CHF)
en mio. de CHF
1 800
1 600
427
1 400
Budget global 1 224
1 200
–1 029
Fonds de tiers 427
1 000
Utilisation
Dépenses de personnel –1 029
Dépenses de biens et services (y c. aménagements
spécifiques au locataire non capitalisables) – 361
800
600
400
200
0
Investissements dans les immobilisations corporelles
(y c. aménagements spécifiques au locataire) – 90
1 224
Variation des liquidités et placements financiers (hausse) – 52
–361
Biens immobiliers appartenant à la Confédération
–90
Investissements dans la construction non capitalisables –18
–52
–18
Investissements dans la construction capitalisables –101
–101
67
68
Finances
Nouvelle norme
comptable selon IPSAS
Les comptes en bref
Depuis le 1er janvier 2015, les comptes annuels de l’ETH Zurich et
de toutes les institutions du domaine des EPF sont établis conformément aux normes comptables internationales pour le secteur
public (IPSAS). Les normes IPSAS visent à améliorer la qualité,
la transparence et la comparabilité des résultats financiers. La
comptabilisation des recettes et des dépenses ne se déroule plus
durant la période d’afflux des fonds comme par le passé, mais suit
le principe de la saisie périodique des ressources économiques
générées (produits) ou utilisées (charges) («comptabilité d’exercice, accrual accounting»).
Le résultat de l’exercice 2015 affiche 109 millions de francs
(– 30 mio. ou – 22 % par rapport à l’année précédente). La mise
en œuvre de l’IPSAS a exercé un net impact sur la présentation
des résultats. D’une part, les produits et charges sont délimités
dans le temps à la période comptable sous revue sur la base des
ressources générées ou utilisées. Par exemple, des revenus et
charges de projets pluriannuels sont comptabilisés indépendamment de l’afflux de fonds sur la base des ressources utilisées, pratiquement sans incidence sur le résultat. En revanche, les dons
et autres subventions sont en principe entièrement enregistrés
avec effet sur le résultat dans la mesure où ils sont juridiquement
valables. D’autre part, des événements ne générant aucun afflux
de fonds immédiat apparaissent, notamment les amortissements
au lieu des investissements effectifs ou de l’effet linéaire dans les
charges de prévoyance nettes selon l’IPSAS 25.
L’application des exigences selon les normes IPSAS a eu lieu
dans le cadre du projet NRS (nouvelle norme comptable) ­lancé
au ­printemps 2012. Les exercices comptables 2015 et 2016
­bénéficient de délais transitoires pour l’application des normes
IPSAS ­(détails p. 76). Le but est d’obtenir l’attestation complète
IPSAS lors de l’exercice 2017. Les institutions du domaine des
EPF ­figureront parmi les rares hautes écoles et établissements
de ­recherche mondiaux à disposer d’une telle attestation.
Les comptes annuels de l’ETH Zurich incluent le compte de
­résultats, le bilan, le tableau des flux de trésorerie, le tableau
des capitaux propres et l’annexe. Afin de garantir la comparaison
des comptes annuels actuels avec ceux de l’année précédente, les
valeurs de la clôture de l’exercice 2014 ont été adaptées à l’IPSAS
au moyen de reclassements et de réévaluations (restatement).
Les produits d’exploitation 2015 ont atteint 1 712 millions de
francs (+ 12 mio. ou + 1 % par rapport à l’année précédente). Le
­financement de base qui comprend la contribution financière
­(proprement dite) de la Confédération et sa contribution aux
loyers a s­ tagné à 1 265 millions de francs. Les produits issus des
­contributions à la recherche (314 mio.) ont baissé de 9 millions
de francs (–3 %) tandis que les produits issus des dons et legs (62
mio.) ont augmenté de 20 millions de francs (+ 47 %).
Les charges d’exploitation 2015 sont passées à 1 605 millions
de francs (+ 30 mio. ou + 2 % par rapport à l’année précédente).
Environ deux tiers de la hausse sont imputables à des charges
de personnel accrues. Les salaires ont grimpé de 27 millions de
francs (+ 3 %), principalement en raison de la hausse du nombre
moyen de postes à plein temps de 237 EPT à 8 876 EPT (+ 3 %). Les
charges de prévoyance nettes ont quant à elles baissé de 7 millions de francs (– 11 %).
Le total du bilan a augmenté de 80 millions de francs (+ 4 %)
à 2 142 millions de francs à fin 2015. Les capitaux de tiers
ont ­progressé de 298 millions de francs, surtout en raison de
­l’accroissement du passif net au titre des prestations définies. Les
capitaux propres ont fléchi de 217 millions de francs à 281 millions suite à ­l’évolution négative des réserves de réévaluation
(pertes nettes cumulées de la réserve de prévoyance), tandis
que les ­réserves affectées (notamment aux dons et legs, promesses é
­ lectorales pour les professeures et professeurs récemment nommés) et les ­réserves libres ont augmenté. Résultat:
une quote-part de ­capitaux propres de 13 % à fin 2015 (contre
24 % en 2014).
Vous trouverez à partir de la page 70 des détails sur les comptes
annuels avec des remarques sur les différents postes et des explications sur les principes d’établissement du bilan et d’évaluation.
70
Comptes annuels
Comptes annuels
71
Compte de résultats 72
Bilan 73
Tableau des capitaux propres 74
Tableau des flux de trésorerie 75
Annexe 76
Principes généraux
76
Principes régissant l’établissement du bilan et l’évaluation
77
Notes aux comptes annuels 83
Financement de base | 01
83
Taxes d’écolage et autres droits d’usage | 02
83
Contributions à la recherche, mandats de recherche et prestations de services scientifiques | 03
83
Dons et legs | 04
84
Autres produits | 05
84
Charges de personnel | 06
85
Charges de biens et services | 07
85
Charges de transfert | 08
86
Résultat financier | 09
86
Liquidités et placements à court terme | 10
86
Créances | 11
87
Stocks | 12
87
Actifs de régularisation | 13
87
Immobilisations corporelles et incorporelles | 14
88
financiers | 15
89
Participations | 16
90
Actifs
Cofinancements | 17
90
Engagements courants | 18
90
Engagements financiers | 19
91
Passifs de régularisation | 20
91
Provisions | 21
92
Passif net au titre des prestations définies | 22
92
Fonds de tiers affectés | 23
95
Engagements conditionnels et créances conditionnelles | 24
96
Promesses de financement | 25
96
opérationnel | 26
97
Ecarts de change | 27
97
Rétribution des personnes clés de l’équipe dirigeante | 28
97
Evénements postérieurs à la clôture de l’exercice | 29
97
Leasing
Rapport de l’organe de révision 98
Différences d’arrondi: il est possible que la somme des chiffres mentionnés dans le présent document ne corresponde pas exactement aux totaux présentés
dans les tableaux. Les variations sont calculées sur la base de chiffres qui n’ont pas été arrondis. Elles peuvent différer d’une valeur qui se base sur les valeurs
arrondies indiquées dans les tableaux.
72
Compte de résultats
Compte de résultats
mio. CHF
Note
Contribution financière de la Confédération
Contribution aux loyers
Financement de base
1
Taxe d’écolage et autres droits d’usage
2
2015
2014
1 110
1 104
155
158
1 265
1 262
22
21
124
112
Commission pour la technologie et l’innovation (CTI)
20
17
Mandats de recherche de la Confédération (recherche sectorielle)
25
24
Programmes-cadres de recherche européens
60
74
Recherche axée sur l’économie (secteur privé)
52
67
Autres fonds de tiers liés à des projets (yc. cantons, communes, organisations internationales)
32
30
Fonds national suisse (FNS)
Contributions à la recherche, mandats de recherche, prestations de services scientifiques
3
314
323
Dons et legs
4
62
42
Autres produits
5
48
52
1 712
1 700
Produits d’exploitation
Charges de personnel
6
992
972
Charges de biens et services
7
494
488
14, 17
100
98
8
19
16
Charges d’exploitation
1 605
1 575
Résultat d’exploitation
107
126
18
Amortissements
Charges de transfert
Produits financiers
9
9
Charges financières
9
8
5
1
13
109
138
Résultat financier
Résultat de l’exercice
Bilan
Bilan
mio. CHF
Note
31.12. 2015
31.12. 2014
145
Actif
Liquidités et placements à court terme
10
132
Créances à court terme
11
30
27
Placements financiers à court terme
15
859
794
Stocks
12
7
7
Actifs de régularisation
13
21
19
1 048
992
400
Total de l’actif circulant
Immobilisations corporelles
14
407
Immobilisations incorporelles
14
1
1
Créances à long terme
11
632
621
Participations
16
0
0
Placements financiers à long terme
15
3
1
Cofinancements
17
51
47
Total de l’actif immobilisé
1 094
1 070
Total de l’actif
2 142
2 062
Passif
Engagements courants
18
74
77
Engagements financiers à court terme
19
0
0
Passifs de régularisation
20
76
74
Provisions à court terme
21
38
39
189
190
636
647
Capitaux de tiers à court terme
Fonds de tiers affectés
23
Engagements financiers à long terme
19
17
0
Passif net au titre des prestations définies
22
987
696
Provisions à long terme
21
32
30
Capitaux de tiers à long terme
1 672
1 373
Total des capitaux de tiers
1 861
1 564
Réserves de réévaluation
– 563
– 237
Réserves affectées
526
486
Réserves libres
392
354
Cofinancement de l’immobilier de la Confédération
Excédent (+) / déficit (–) de bilan
Total des capitaux propres
Total du passif
51
47
– 126
– 153
281
498
2 142
2 062
73
Tableau des capitaux propres
Total des capitaux
propres
20
d
Excédent (+) / déficit (–)
de bilan
152
Cofinancement de
l’immobilier de
la Confédération
c
Réserves libres
b
Réserves affectées
Réserves liées à des
projets d’infrastructure
et d’administration
a
Réserves liées à des
projets d’enseignement
et de recherche
mio. CHF
Dons et legs
Tableau des capitaux propres
Réserves de
réévaluation
74
e
2015
Etat au 1.1. 2015
– 237
314
486
354
47
Résultat de l’exercice
– 153
498
109
109
Positions comptabilisées directement dans les
capitaux propres
– 328
– 328
Réévaluation des placements financiers
2
2
Opérations de couverture
0
0
Réserve de prévoyance
Total des positions comptabilisées directement
dans les capitaux propres
– 326
– 326
0
19
0
21
40
38
4
– 82
0
Total des variations
– 326
19
0
21
40
38
4
27
– 217
Etat au 31.12. 2015
– 563
332
153
41
526
392
51
– 126
281
0
299
146
11
456
277
46
– 184
596
138
138
Reclassement dans les capitaux propres
2014
Etat au 1.1. 2014
Résultat de l’exercice
Positions comptabilisées directement dans les
capitaux propres
– 237
– 237
Réévaluation des placements financiers
0
0
Opérations de couverture
0
0
Réserve de prévoyance
Total des positions comptabilisées directement
dans les capitaux propres
– 237
– 237
0
14
6
9
30
77
1
– 108
0
Total des variations
– 237
14
6
9
30
77
1
31
– 98
Etat au 31.12. 2014
– 237
314
152
20
486
354
47
– 153
498
Reclassement dans les capitaux propres
aLe niveau des pertes nettes cumulées actuarielles et relatives aux placements de la réserve de prévoyance constitue l’élément essentiel des réserves de réévaluation négatives (– 563 mio. au 31 décembre 2015). La forte évolution négative durant l’exercice sous revue est due, d’une part, au taux d’actualisation qui a été
­réduit et, d’autre part, à la performance négative des actifs du régime. En parallèle, un effet légèrement positif dans les réserves de réévaluation pour les actifs
financiers destinés à la vente s’est fait ressentir dans une moindre mesure.
bAu 31 décembre 2015, les réserves liées à des projets d’enseignement et de recherche, qui relèvent des réserves affectées, d’un montant de 153 millions de ­francs
englobaient des réserves de couverture des promesses électorales pour les nouvelles professeures et les nouveaux professeurs à hauteur de 108 millions de f­ rancs
(2014: 108 mio.).
cEn 2015, le capital-risque dans les réserves affectées liées à des projets d’infrastructure et d’administration a été augmenté de 21 millions de francs. Ce poste
­permet de couvrir les variations de valeur des mandats de gestion de fortune dont le volume a progressé durant l’exercice sous revue.
dL’augmentation des réserves libres reflète les fonds supplémentaires mis à la disposition de l’ETH Zurich. Ces fonds proviennent entre autres des excédents de
­produits des projets de recherche finalisés. Les réserves libres permettent de réagir avec flexibilité aux pertes de revenu ou aux pertes de change à court terme.
eLe déficit de bilan est la valeur résiduelle résultant de l’intégralité des capitaux propres, hors positions de réserves indiquées séparément. Il reflète l’état des
­résultats cumulés au jour de clôture du bilan et englobe le report de résultat, le résultat de l’exercice et le reclassement dans les capitaux propres. Le reclassement dans les capitaux propres équivaut au résultat dégagé durant l’exercice sous revue qui a été réparti entre les réserves. Le déficit de bilan, qui s’inscrit
à­ 184 millions de francs au 1er janvier 2014, est dû à l’application des nouveaux principes de comptabilisation IPSAS et reflète entre autres les effets du passif net
au titre des prestations définies (– 485 mio., voir note 22, tableau «Données historiques»), lequel a été comptabilisé pour la première fois, résultant de la sous-­
couverture des plans de prévoyance de l’ETH Zurich (IPSAS 25).
Tableau des flux de trésorerie 75
Tableau des flux de trésorerie
mio. CHF
Note
2015
2014
109
138
Flux de trésorerie provenant des activités d’exploitation
Résultat de l’exercice
Amortissements
14
100
98
Résultat financier non monétaire
9
– 1
– 8
– 4
– 38
Variation des engagements de prévoyance
22
– 37
– 26
Variation des provisions
21
1
4
Variation des créances à long terme
11
– 9
– 27
Variation des fonds de tiers affectés
23
– 11
1
– 1
– 1
147
141
Variation de l’actif circulant net
Reclassements et autres produits non monétaires
Flux de trésorerie provenant des activités d’exploitation
Flux de trésorerie provenant des activités d’investissement
Investissements
Entrées d’immobilisations corporelles
14
– 89
– 96
Entrées d’immobilisations incorporelles
14
– 1
– 1
Entrées de cofinancements
17
– 6
– 2
Entrées de prêts
15
0
0
Entrées de participations
16
0
0
Entrées de titres à court et à long terme
15
– 95
– 121
– 191
– 221
Total investissements
Désinvestissements
Sorties d’immobilisations corporelles
14
1
2
Sorties d’immobilisations incorporelles
14
0
0
Sorties de cofinancements
17
0
0
Sorties de prêts
15
0
0
Sorties de participations
16
0
0
Sorties de titres à court et à long terme
15
29
54
Total désinvestissements
Flux de trésorerie provenant des activités d’investissement
30
56
– 160
– 164
0
Flux de trésorerie provenant des activités de financement
Augmentation des engagements financiers à court et à long terme
19
0
Remboursement des engagements financiers à court et à long terme
19
0
0
0
0
– 13
– 23
Flux de trésorerie provenant des activités de financement
Total flux de trésorerie
Etat des liquidités et placements à court terme en début de période (1.1.)
145
168
– 13
– 23
132
145
Dividendes perçus
1
1
Intérêts perçus
1
4
Intérêts payés
0
0
10
Total flux de trésorerie
Etat des liquidités et placements à court terme en fin de période (31.12.)
10
Inclus dans le flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles:
76
Annexe
Annexe
Principes généraux
Activité économique
L’ETH Zurich est l’une des premières universités mondiales en
sciences techniques et naturelles. Elle est connue pour l’excellence de son enseignement, pour sa recherche fondamentale
exemplaire et pour son transfert direct de nouvelles connaissances dans la pratique.
Fondée en 1855, l’ETH Zurich compte aujourd’hui plus de 19 000
étudiants de quelque 120 pays, dont plus de 4 000 doctorants.
Elle offre un environnement stimulant à ses chercheurs et une
formation complète à ses étudiants. Les 21 Prix Nobel qui ont
étudié, enseigné ou fait de la recherche à l’ETH Zurich soulignent la réputation hors pair de cette école polytechnique.
Application de dispositions transitoires relatives aux
nouvelles normes IPSAS
Les exercices comptables 2015 et 2016 bénéficient de délais
­transitoires pour l’application des normes IPSAS. Il en résulte
des ­divergences avec ces normes dans les domaines suivants:
Principes de comptabilisation
Motif: selon IPSAS 6 à 8, la comptabilité des institutions en dehors
du domaine fondamental des EPF doit être évaluée. Cette évaluation nécessite beaucoup de temps et de ressources.
Bases légales
La comptabilité de l’ETH Zurich repose sur les bases légales
suivantes (y compris les directives et les règlements):
–Loi fédérale du 4.10.1991 sur les écoles polytechniques fédérales (loi sur les EPF; RS 414.110)
–Ordonnance du 19.11. 2003 sur le domaine des EPF (ordonnance sur les EPF; RS 414.110.3)
–Ordonnance du 5.12. 2014 sur les finances et la comptabilité
du domaine des EPF (RS 414.123)
–Manuel de comptabilité du domaine des EPF (version 5.1)
Normes comptables
Les comptes annuels de l’ETH Zurich sont rédigés, depuis le
1er janvier 2015, conformément aux normes comptables internationales pour le secteur public (IPSAS). Les dispositions de base
en matière de comptabilisation figurent dans la directive Manuel
de comptabilité du domaine des EPF (art. 34 directives, ordonnance sur les finances et la comptabilité du domaine des EPF,
RS 414.123).
Le bilan et le compte de résultats de l’exercice 2014 ont été
­également adaptés à l’IPSAS (restatement) afin de garantir la
compa­raison des comptes de l’exercice sous revue avec ­l’année
précédente. Les informations supplémentaires n’ont pas été
adaptées (voir note 24 et suivantes).
Différence 1: en cas de participations supérieures à 20 %, les
normes IPSAS 6 à 8 ne sont pas appliquées (consolidation et
comptes individuels, participations à des unités associées, participations à des joint ventures). Ces participations sont prises en
compte sous forme analogue à l’ancienne comptabilité (basé sur
le Manuel de comptabilité du domaine des EPF).
Différence 2: aucune répartition intégrale des créances sans
contrepartie (IPSAS 23) n’est effectuée dans une participation
à court et à long terme sur la base des dispositions contractuelles.
Motif: dans le cadre du restatement, maints contrats devaient être
évalués. La charge supplémentaire liée à l’analyse des délais de
paiement convenus par contrat est trop élevée. Les engagements
correspondants en termes de prestations étant présentés dans
les capitaux de tiers à long terme, ceci ne modifie pas fondamentalement l’image globale du bilan.
Différence 3: les prescriptions figurant dans le Manuel de comptabilité du domaine des EPF ne sont pas appliquées dans leur
intégralité aux «Provisions de vacances et d’heures supplémentaires, y compris les cadeaux pour années de service déjà acquis».
Motif: le manuel prescrit que les provisions pour vacances et
heures supplémentaires soient calculées à l’aide des avoirs de
vacances et des heures supplémentaires effectivement saisies.
Ces données sont gérées de façon décentralisée, et les adaptations de processus qui permettraient leur obtention nécessitent
beaucoup de temps. Dans le cadre du délai transitoire, des estimations ont été utilisées comme par le passé.
Différence 4: les prescriptions de publication n’ont pas été
­appliquées dans leur intégralité dans le domaine des instruments
­financiers (IPSAS 30).
Motif: l’application d’IPSAS 30 requiert de nombreuses adaptations de processus et de procédures. Sa mise en œuvre ainsi
que l­’obtention rétroactive des données pertinentes nécessitent
­beaucoup de temps et de ressources.
Différence 5: les normes d’IPSAS 23.76 ss en matière de transfert
de prestations matérielles («services in-kind») et de prestations
en nature («goods in-kind») ne sont pas appliquées.
Annexe 77
Principes régissant
l’établissement du bilan
et l’évaluation
Motif: les circonstances complexes doivent être évaluées de
­manière détaillée dans toutes les institutions et nécessitent
­notamment d’adapter certains processus. Cette évaluation et les
adaptations de processus demandent beaucoup de temps et de
ressources.
Normes publiées mais non encore appliquées
A la date de l’approbation des comptes annuels, les normes
IPSAS suivantes avaient été publiées. Celles-ci n’entreront en
­vigueur qu’ultérieurement et ne seront appliquées ni dans les
présents comptes annuels ni par anticipation.
IPSAS 33Première application des IPSAS
reposant sur une délimitation périodique
IPSAS 34 Comptes individuels
IPSAS 35 Comptes consolidés
IPSAS 36 Participations à des unités associées
et des joint ventures
IPSAS 37 Conventions communes
IPSAS 38 Indications relatives aux participations
à d’autres entreprises
Toutes les normes indiquées précédemment entreront en vigueur
au 1er janvier 2017. Leurs effets sur les comptes annuels seront
analysés de manière systématique et les normes mises en œuvre
au 1er janvier 2017.
Les principes d’établissement du bilan et d’évaluation découlent
des principes de comptabilisation. La clôture suit le principe de la
présentation fidèle de la situation sur le plan de la fortune, de la
santé financière et des produits («true and fair view») et s’attache
à indiquer périodiquement les produits et les charges («comptabilité d’exercice, accrual accounting»).
La clôture repose sur les valeurs historiques d’acquisition. Les
exceptions à cette règle sont décrites dans les principes de comptabilisation ci-après.
Les comptes annuels de l’ETH Zurich font partie intégrante des
comptes annuels consolidés du domaine des EPF.
Conversion de devises
Le rapport est établi en francs suisses (CHF). Sauf indication
contraire, tous les chiffres sont présentés en millions de francs
(dans les tableaux: mio. CHF).
Les transactions en devises étrangères sont converties au taux
de change en vigueur au moment de la transaction. La date de la
transaction est celle à laquelle la transaction doit être saisie pour
la première fois. A chaque jour de clôture, les positions monétaires en devises étrangères sont converties en utilisant le cours
au jour de clôture. Les écarts de conversion qui en résultent sont
saisis dans les autres produits financiers ou les autres charges
financières. Les positions non monétaires sont converties au taux
de change du jour de la transaction.
Comptabilisation des produits
Tout afflux de ressources est analysé pour voir s’il s’agit d’une
transaction avec contrepartie imputable (IPSAS 9) ou d’une
­transaction sans contrepartie imputable (IPSAS 23).
En cas de contrepartie imputable (IPSAS 9), le produit est généralement comptabilisé au moment de la livraison et de la prestation. S’agissant des contrats de projets, l’obligation de prestation
non encore fournie est affectée aux capitaux de tiers. Le produit
est calculé et comptabilisé en fonction de l’avancement du projet
et sur la base des coûts y afférents pour la période sous revue. En
cas de transaction sans contrepartie imputable (IPSAS 23), il faut
distinguer selon qu’il existe ou non une obligation de prestation ou
de remboursement. En présence d’une telle obligation, le montant correspondant est enregistré en tant que capitaux de tiers
à la conclusion du contrat puis, en fonction de l’avancement du
projet, d’une part annulé et d’autre part comptabilisé sous forme
de produit. En l’absence de contrepartie correspondante et d’obligation de prestation ou de remboursement – bien souvent en cas
de donations par exemple –, un produit ayant un effet sur le résultat est comptabilisé durant l’exercice sous revue, ce qui augmente en conséquence la fortune nette ou les capitaux propres.
78
Annexe
Les produits sont structurés comme suit:
Financement de base
Les contributions allouées par la Confédération au domaine des
EPF comprennent la contribution financière (proprement dite) et
la contribution aux loyers de la Confédération, qui sont attribuées
à l’ETH Zurich au prorata. Ces deux genres de produits sont qualifiés de transactions sans contrepartie imputable (IPSAS 23). Les
contributions de la Confédération sont saisies au cours de l­ ’année
de leur versement.
La contribution aux loyers correspond aux charges locatives dont
le montant équivaut à un loyer théorique pour les immeubles appartenant à la Confédération qu’utilise l’ETH Zurich. Les charges
locatives sont inscrites dans les charges de biens et services.
Taxe d’écolage et autres droits d’usage
Les produits de la taxe d’écolage et des autres droits d’usage sont
qualifiés de transactions avec contrepartie imputable (IPSAS 9).
Fondamentalement, ces produits sont enregistrés au moment de
la livraison ou de la fourniture de la prestation. Si des prestations
importantes sont fournies après le jour de clôture, une écriture
de régularisation sera passée.
Contributions à la recherche, mandats de recherche, prestations
de services scientifiques
L’ETH Zurich bénéficie de contributions liées à des projets venant
de différents bailleurs de fonds et visant à développer l’enseignement et la recherche. Le financement des projets porte majoritairement sur des projets pluriannuels. En fonction des caractéristiques de ces contributions, elles sont classées en tant que
transactions avec ou sans contrepartie imputable. Les produits
sont saisis selon la présence d’une obligation de prestation ou
de remboursement. Les produits provenant de transactions sans
contrepartie imputable (IPSAS 23) sont saisis lorsqu’une créance
est juridiquement contraignante, que l’afflux de ressources est
vraisemblable et qu’il n’existe plus aucune obligation de prestation. En règle générale, une obligation de prestation existe et
le produit est enregistré, conformément à l’avancement du projet, durant la période comptable sous revue sur la base des ressources utilisées.
Dons et legs
Les produits issus de dons et de legs sont qualifiés de transactions sans contrepartie imputable (IPSAS 23). Les donations qui
n’entraînent aucun risque conditionnel de remboursement sont
généralement comptabilisées dans leur intégralité à titre de produits à la signature du contrat.
Autres produits
Sont notamment considérés comme «Autres produits» les autres
produits de prestations et les produits des immeubles. Ces
­produits sont classés en tant que transactions avec contrepartie
­imputable (IPSAS 9). Fondamentalement, ils sont comptabilisés
au moment de la livraison ou de la fourniture de la prestation. Si
la prestation est fournie après le jour de clôture, une écriture de
­régularisation sera passée.
Liquidités
Les liquidités comprennent les encaisses, les avoirs à vue et les
placements à terme auprès d’établissements financiers ainsi que
les capitaux qui sont placés auprès de la Confédération à une
échéance maximale de 90 jours.
Comptabilisation des créances
Les créances à court terme provenant de transactions avec des
contreparties imputables (résultant de livraisons et de prestations) et de contreparties non imputables sont présentées dans un
poste au bilan. Les créances à long terme représentent exclusive­
ment des transactions sans contrepartie imputable (IPSAS 23).
En ce qui concerne les créances sans contrepartie imputable
­(IPSAS 23), telles que celles provenant de projets du FNS et de
l’UE ainsi que d’autres bailleurs de fonds, la vraisemblance d’un
afflux de liquidités existe en relation avec l’ensemble du volume
de projet convenu par contrat. Pour cette raison, la somme t­ otale
du projet est généralement comptabilisée en tant que créance au
moment de la conclusion du contrat, pour autant que la valeur
réelle puisse être calculée de manière fiable. S’il n’est pas possible de remplir les critères de comptabilisation, les données sont
inscrites à titre de créances conditionnelles.
Les créances à long terme de plus de 10 millions de francs sont inscrites au bilan aux frais d’acquisition reportés selon la m
­ éthode des
intérêts effectifs. Les créances à court terme résultant de ­livraisons
et de prestations sont passées au bilan aux frais d
­ ’acquisition au
moment où le produit est réalisé, déduction faite d’une correction
de valeur pour les défauts de paiement escomptés.
En général, des corrections de valeur forfaitaires sont opérées
sur les créances en fonction de leur ancienneté. Dans de rares
cas, on effectue au lieu de cela des corrections de valeur individuelles lorsqu’il existe des signes concrets de défaut de paiement.
Stocks
Les stocks sont évalués aux frais d’acquisition respectivement de
fabrication ou à des valeurs nettes de vente inférieures. Les frais
d’acquisition ou de fabrication sont déterminés selon la méthode
de la moyenne pondérée. En ce qui concerne les stocks difficilement vendables, des corrections de valeur correspondantes sont
constituées.
Annexe
Immobilisations corporelles
Les immobilisations corporelles sont passées au bilan aux frais
d’acquisition ou de fabrication, déduction faite des amortissements cumulés. Les amortissements sont opérés sous forme linéaire en fonction de la durée d’utilisation estimée. Les durées
d’utilisation estimées sont de:
Catégorie d’immobilisations
Durée d’utilisation
Immeubles, terrains
Terrain
Durée illimitée
Aménagements spécifiques
10 ans
au locataire ≤ 1 mio. CHF
Aménagements spécifiques
selon les composants 1
au locataire > 1 mio. CHF
Constructions et bâtiments
selon les composants 2
Immobilisations mobilières
Machines, appareils, outillages, équipements
5 ans
Cars, camionnettes, camions, avions, bateaux, etc.
5 ans
Mobilier
5 ans
Informatique et communications
3 ans
1
Pour les immobilisations corporelles d’une valeur totale de plus de
CHF 1 million, on vérifiera si les éléments (avec une valeur significative par
rapport à la valeur totale) doivent être inscrits séparément à l’actif et a
­ mortis
sur une autre durée de vie (principe des composants).
2
La durée d’utilisation dépend du type de bâtiment, de l’usage auquel il est
­ estiné et de la substance bâtie (20 à 100 ans). Les constructions en cours ne
d
sont pas amorties.
Les aménagements spécifiques au locataire dans des locaux loués
inscrits à l’actif sont amortis sur la durée économique d’utilisation estimée ou sur la durée plus courte du contrat de location.
En cas d’entrées d’immobilisations corporelles, on vérifiera si
les éléments avec une valeur significative par rapport à la valeur
­totale doivent être inscrits séparément à l’actif et amortis sur une
autre durée de vie (principe des composants).
Les investissements valorisant le bâtiment qui accroissent ­l’utilité
économique d’une immobilisation corporelle ou qui prolongent la
durée d’utilisation sont inscrits à l’actif et amortis sur la durée
économique d’utilisation estimée. Les simples frais de ­réparation
et de maintenance sont saisis en tant que charges. Les i­ ntérêts sur
les capitaux de tiers pour les équipements en cours de construction sont portés à l’actif.
La valeur résiduelle des immobilisations corporelles mises
à ­l’arrêt ou vendues est supprimée au bilan. Le moment du ­retrait
correspond au moment de la sortie physique des installations. Les
plus-values ou les moins-values découlant de l’élimination d’une
immobilisation corporelle sont enregistrées en tant que produit
d’exploitation ou en tant que charge d’exploitation.
Les biens culturels et les œuvres d’art meubles (par exemple collections pédagogiques / artistiques / historiques et bibliothèques)
ne sont pas portés à l’actif. Un inventaire technique est toutefois
tenu pour ces objets.
Immobilisations incorporelles
Les actifs immatériels sont saisis aux frais d’acquisition ou de
­fabrication. S’il s’agit de logiciels standard, l’amortissement a lieu
sous forme linéaire avec effet sur le résultat sur trois ans. Les
autres actifs immatériels sont amortis sous forme linéaire sur une
durée d’amortissement individuelle à déterminer sur la p
­ ériode
couvrant la durée d’utilisation estimée.
Dépréciations (immobilisations corporelles et incorporelles)
Pour les immobilisations corporelles et incorporelles, on vérifiera
chaque année s’il existe un motif de dépréciation. En présence de
motifs concrets, un contrôle de préservation de valeur sera mené.
Si la valeur comptable dépasse durablement la valeur d’utilisation ou le produit net de la vente, une dépréciation à hauteur de
la différence sera opérée avec effet sur le résultat.
Leasing
Les contrats de leasing des immeubles pour lesquels l’ETH ­Zurich
assume principalement les risques et les opportunités liés à la
propriété sont traités comme du leasing financier. Au début du
contrat de leasing, l’actif et l’engagement découlant d’un leasing
financier sont saisis à la valeur réelle (fair value) de l’objet loué
ou à la valeur actuelle inférieure des paiements de leasing minimaux. Tout paiement de leasing est décomposé en amortissement
et en charge d’intérêts. La partie d’amortissement est portée en
déduction des engagements de leasing capitalisés.
Les autres contrats de leasing dans lesquels l’ETH Zurich a
­ pparaît
en tant que souscripteur du leasing sont saisis en tant que l­ easing
opérationnel. Ils ne sont pas passés au bilan, mais sont saisis
en tant que charges dans le compte de résultats de la période
concernée.
Placements financiers
Les placements financiers sont saisis à leur valeur réelle (fair
­value) lorsqu’ils sont acquis dans l’intention de réaliser des
plus-values à court terme par l’exploitation ciblée des ­fluctuations
des prix du marché ou qu’ils sont affectés en tant que placements
financiers évalués au prix du marché (par exemple participations
sans influence déterminante). Les variations de valeur sont saisies avec effet sur le résultat.
Les placements financiers à échéance fixe avec la possibilité et
l’intention de les détenir jusqu’à l’échéance finale sont passés
au bilan aux frais d’acquisition reportés selon la méthode des
­intérêts effectifs. Cette méthode répartit la différence entre la
­valeur d’acquisition et la valeur de remboursement (agio / ­disagio)
à l’aide de la méthode de la valeur actuelle pendant la durée de
vie des placements correspondants.
79
80
Annexe
Les autres placements financiers détenus pour une durée illimitée et pouvant être vendus à tout moment afin de couvrir un besoin
en liquidités ou de réagir aux nouvelles conditions du marché sont
classés en tant que «disponibles à la vente» et sont portés au bilan
à la valeur du marché. Les plus-values et les moins-values latentes
sont saisies dans les capitaux propres sans effet sur le résultat et
ne sont saisies avec effet sur le résultat qu’au moment de l’aliénation des placements financiers ou de la survenance d’une dépréciation (impairment).
Les prêts accordés sont portés au bilan soit aux frais d’acquisition reportés (prêts inférieurs à 10 mio.), soit aux frais d’acquisition reportés selon la méthode des intérêts effectifs (prêts supérieurs à 10 mio.).
Les instruments financiers dérivés sont surtout utilisés à des fins
de couverture ou en tant que positions stratégiques. Leur é
­ valuation
se fait sans exception aux valeurs du marché. Les ­réévaluations
sont en principe saisies avec effet sur le résultat. Font exception
les i­nstruments financiers dérivés désignés en tant que cash flow
hedges, dont la ­réévaluation est inscrite aux capitaux propres.
Participations
Du fait du régime transitoire, les participations sont évaluées et présentées sous une forme analogue à celle de l’ancienne comptabilité. L’évaluation est effectuée par principe à la valeur d’acquisition,
déduction faite des corrections de valeur existantes.
Cofinancements de biens immobiliers appartenant
à la Confédération
Les cofinancements sont des fonds de tiers acquis par l’ETH
­Zurich et utilisés pour des projets de construction portant sur des
­bâtiments appartenant à la Confédération. L’évaluation de cofinance­
ments s’aligne sur l’évaluation de l’immobilier sous-jacent qui est
passé au bilan de la Confédération aux frais d’acquisition ou de
­fabrication, déduction faite des amortissements cumulés. La ­valeur
des ­cofinancements est donc réduite dans une même proportion
en raison des amortissements courants. Les cofinancements sont
­enregistrés aussi bien à l’actif qu’au passif (capitaux propres) du
­bilan, et ce avec des valeurs identiques.
Engagements courants
La comptabilisation des engagements courants survient habituellement à réception de la facture. Pour le reste, les comptes courants de tiers (notamment avec les assurances sociales) sont inscrits sous cette position. L’évaluation s’effectue à la valeur nominale.
Engagements financiers
Les engagements financiers sont des engagements monétaires
qui découlent des activités de financement. Ils sont g
­ énéralement
­porteurs d’intérêts. Les engagements qui sont échus dans les
douze mois suivant le jour de clôture du bilan sont considérés
comme étant à court terme. L’évaluation est effectuée aux frais
­d’acquisition reportés.
Provisions
Des provisions sont constituées lorsqu’un événement ­passé g
­ énère
un engagement actuel, qu’une sortie de fonds est ­vraisemblable
et que celle-ci peut être estimée de façon fiable.
Passif net au titre des prestations définies
Sous passif net au titre des prestations définies de l’ETH Zurich sont
présentés les engagements découlant des plans de prévoyance de
la caisse de prévoyance du domaine des EPF auprès de la fondation collective PUBLICA, cette dernière prévoyant des prestations
pour retraite, décès et invalidité. Le passif net au titre des prestations définies correspond à la différence entre la valeur de l’obligation au titre des prestations définies évaluée selon la définition de
la norme IPSAS 25 et les fonds de prévoyance (le cas échéant ajusté
d’une éventuelle surcouverture selon le paragraphe 69b ou du coût
des services passés).
L’obligation au titre des prestations définies est déterminée selon
la méthode des unités de crédit projetées (méthode PUC) par des
­actuaires externes. Cette obligation correspond à la valeur actuelle
de l’obligation résultant des prestations acquises jusqu’à la date de
l’évaluation (obligation au titre des prestations définies). Le coût des
services rendus au cours de la période correspond aux prestations
réglementaires acquises pendant l’année à venir. Le calcul est réalisé sur la base des données des assurés (salaire, avoir de vieillesse,
etc.) à l’aide de paramètres pertinents. Ces derniers se composent
des ­hypothèses dites démographiques (probabilités de retraite,
­d’invalidité, de décès, etc.) et de celles dites financières (évolution
des salaires ou des rentes, taux d’intérêt crédité, etc.). Les valeurs
calculées sont par la suite escomptées à la date de l’évaluation avec
le taux d’actualisation.
Au contraire des plans de la caisse de prévoyance du domaine des
EPF qui définissent un échelonnement, la méthode PUC effectue une
répartition linéaire des prestations constituées sur le nombre d’années de service total à effectuer pour alimenter le capital de prévoyance prévu au moment du départ à la retraite. L’obligation au titre
des prestations définies a été calculée sur la base de l’effectif actuel
des assurés dans la caisse de prévoyance du domaine des EPF au
31 octobre 2015 et des hypothèses actuarielles au 31 décembre 2015
(par exemple tables actuarielles LPP 2010), et tenant compte des
plans de la caisse de prévoyance du domaine des EPF. Les ­résultats
ont été ensuite projetés jusqu’au 31 décembre 2015 à l’aide des flux
financiers effectifs de la période.
Les effets de modifications du plan de prévoyance (coût des services
passés) considérés comme acquis immédiatement sont imputés
­directement dans le compte de résultats, et ce dans la période dans
laquelle ils naissent. Les autres effets sont comptabilisés de manière
uniforme dans les capitaux propres sur la durée moyenne restant
à courir jusqu’à ce que les droits correspondants soient ­acquis au
­personnel. Les gains et pertes actuariels et de placements issus des
régimes de prestations déterminées sont comptabilisés directement
dans les capitaux propres, et ce dans la période où ils ont été réalisés.
Annexe
Les autres prestations à long terme significatives en faveur du personnel (par exemple primes d’ancienneté) sont également évaluées
selon la méthode PUC.
Fonds de tiers affectés
Les engagements découlant de projets affectés, et dont les produits
sont qualifiés de transaction sans contrepartie imputable (IPSAS 23)
sont inscrits au bilan en tant que fonds de tiers affectés dans les capitaux de tiers à long terme, étant donné que les projets durent généralement plusieurs années et que la part de l’engagement couvrant le court terme ne peut pas être déterminée. L’évaluation est
effectuée à l’aide des engagements à prestations ouverts au jour de
clôture du bilan. Ceux-ci se calculent à partir du montant des projets convenus par contrat, déduction faite des prestations fournies
jusqu’au jour de clôture du bilan.
Capitaux propres
Les avoirs nets ou les capitaux propres sont le droit résiduel sur les
valeurs patrimoniales de l’unité après déduction de tous ses engagements. Les capitaux propres sont structurés de la manière suivante:
r­ éserves y relatives impérativement constituées en vue de les
couvrir. Il s’agit majoritairement de promesses dites «électorales», c’est-­à-dire de fonds que les nouvelles professeures et
les nouveaux professeurs obtiennent dans le cadre des accords
contractuels afin qu’ils puissent créer leur chaire. Ces réserves
sont constituées lorsque les promesses correspondantes ont été
faites par écrit et débouchent sur des conditions d’engagement.
En règle générale, ces crédits de nomination sont épuisés en
­l’espace de trois à cinq ans.
–réserves liées à des projets d’infrastructure et ­d’administration:
en font partie les réserves liées aux variations de valeur du
­portefeuille de titres, c’est-à-dire le capital-risque.
A l’exception des promesses électorales, les réserves affectées
doivent avoir être dégagées. Leur constitution et leur dissolution
sont effectuées dans les capitaux propres.
Réserves libres
Les réserves libres comprennent:
Réserves de réévaluation
Les écritures sans incidence sur le résultat sont inscrites aux
­réserves de réévaluation, à savoir:
–les réserves libres relevant de la direction de l’école: il n’existe
pas de contraintes externes ou internes susceptibles de limiter
la liberté de décision.
–les réserves de réévaluation des placements financiers qui relèvent de la catégorie «disponibles à la vente». Les fluctuations
du marché sont comptabilisées dans les capitaux propres jusqu’à
la vente des placements financiers.
–les réserves libres de recherche relevant des départements,­
à savoir des professeures et des professeurs: elles découlent
surtout des soldes de projets finalisés financés par des tiers.
Elles servent à l’enseignement et à la recherche ainsi qu’à la
couverture des pertes (par exemple lors de variation des taux de
change). Il n’existe toutefois pas d’affectation obligatoire dans le
temps ou en fonction d’objectifs définis.
–les réserves de réévaluation découlant des engagements de prévoyance. Les gains et pertes actuariels et de placements d
­ écoulant
des engagements de prévoyance ou des actifs du ­régime sont
comptabilisés dans les capitaux propres sans incidence sur le
r­ ésultat.
–les réserves de réévaluation découlant des opérations de couverture. Lorsque le hedge accounting est appliqué, les valeurs de
remplacement positives et négatives découlant des opérations de
couverture sont comptabilisées dans les capitaux propres sans incidence sur le résultat et dissoutes avec effet sur le r­ ésultat dès
que l’opération de base couverte a un effet sur le résultat.
Réserves affectées
Les postes ci-après relèvent des réserves affectées aux capitaux
propres:
–dons et legs: figurent sous ce poste les fonds restants non encore
utilisés et provenant de dons et de legs, qui ne sont pas qualifiés
de capitaux de tiers mais sont néanmoins liés à certaines conditions. Les fonds libres (sans conditions) venant de dons et de legs
sont comptabilisés dans les réserves libres.
–réserves liées à des projets d’enseignement et de recherche: ce
poste indique l’existence de diverses promesses internes et de
Aucune réserve libre issue de la contribution financière de la Confédération n’est constituée.
Cofinancement de biens immobiliers appartenant à la Confédération
Si des fonds de tiers acquis par l’ETH Zurich sont utilisés pour des
projets de construction dans l’immobilier et que ces bâtiments sont
la propriété de la Confédération, on parle de cofinancement. Ces
ressources transférées à la Confédération sont présentées dans les
immobilisations en tant que cofinancement; par ailleurs, les fonds
de tiers comptabilisés en tant que produits au compte de résultats
sont indiqués dans la rubrique cofinancement en tant que capitaux
propres affectés.
Excédent / déficit de bilan
Le poste d’excédent de bilan ou de déficit de bilan indique l’état
des résultats cumulés au jour de clôture du bilan. Il comprend le
­report de résultat, le résultat de l’exercice et le reclassement dans
les ­capitaux propres.
Le report de résultat est alimenté chaque année dans le cadre de
l’utilisation du résultat. La part non encore répartie du résultat ­figure
dans le résultat de l’exercice.
81
82
Annexe
Engagements conditionnels et créances conditionnelles
Un engagement conditionnel peut être un engagement potentiel
découlant d’un événement passé dont l’existence ne sera attestée que par un événement futur. L’occurrence de cet événement
ne peut pas être influencée. Il peut également s’agir d’un engagement actuel découlant d’un événement passé qui, en raison d’une
faible probabilité (entre 10 et 50 % / moins de 50 %) ou de l’absence
de toute mesure fiable, ne peut pas être porté au bilan (les critères pour l’enregistrement d’une provision ne sont pas satisfaits).
Promesses de financement
Les promesses de financement figurent en annexe si elles
­reposent sur des événements survenus avant le jour de clôture
du bilan, qu’elles entraînent en toute certitude des engagements
envers des tiers après ledit jour et que leur montant peut être
établi de façon fiable.
Tableau des flux de trésorerie
Le tableau des flux de trésorerie présente les flux de trésorerie provenant des activités d’exploitation, d’investissement et de
­financement. Il est calculé selon la méthode indirecte: le flux
de trésorerie d’exploitation se base sur le résultat de l’exercice,
­corrigé des flux de valeur n’entraînant aucun flux de fonds ­direct.
Le poste «Total flux de trésorerie» correspond à la variation du
poste de bilan «Liquidités et placements à court terme».
Incertitudes liées aux estimations et évaluations de la direction
Incertitudes liées aux estimations concernant l’application
de méthodes d’établissement et d’évaluation du bilan
L’établissement des comptes annuels requiert le recours à des
estimations et à des hypothèses. Les estimations et les hypothèses reposent sur des valeurs empiriques passées ainsi que sur
d’autres facteurs qui sont adéquats et fondés, tels que les attentes
par rapport à la survenance d’événements à venir. En outre, lors
de l’application des principes comptables, des décisions doivent
être prises qui peuvent avoir des effets significatifs sur les montants présentés dans les comptes annuels. Bien que ces estimations soient réalisées selon les meilleures connaissances des
organes de direction, les événements survenant ­effectivement
peuvent en diverger. Cela concerne en particulier les éléments
suivants:
–durée d’utilisation et impairment d’immobilisations corporelles:
la durée d’utilisation d’immobilisations corporelles est définie
selon les spécificités techniques actuelles et les expériences
faites. Elle fait l’objet de contrôles périodiques. Une variation
au niveau de l’estimation peut influer sur le montant futur des
amortissements et de la valeur comptable.
Des estimations susceptibles d’entraîner une réduction de la
valeur comptable (dépréciation / impairment) sont également
réalisées dans le cadre de contrôles du maintien de la valeur
menés à intervalles réguliers.
–provisions: elles présentent un degré plus élevé d’estimations
que les autres postes du bilan. Par conséquent, elles peuvent
déboucher sur une sortie de fonds plus ou moins élevée une
fois les faits passés.
–passif net au titre des prestations définies: le calcul de cette
position est réalisé sur la base d’hypothèses actuarielles
à long terme portant sur l’obligation au titre des prestations
­définies et sur le rendement attendu du fonds de prévoyance.
Ces h
­ ypothèses peuvent diverger de l’évolution future réelle.
La détermination du taux d’actualisation et de l’évolution ­future
des salaires constitue un facteur important de l’estimation
­actuarielle.
–comptabilisation des dons: l’ETH reçoit régulièrement des dons
sous forme d’actifs non financiers. Selon les normes IPSAS, ces
derniers doivent être capitalisés une première fois à leur juste
valeur. L’évaluation de celle-ci requiert des estimations de la
part de la direction.
Evaluations de la direction concernant l’application de méthodes
d’établissement et d’évaluation du bilan
Le contrat passé avec la société Immobilières ETHZF SA (une
­filiale d’ETH Zurich Foundation) sur l’utilisation d’un bâtiment
situé sur le campus de Hönggerberg a été classé sous IPSAS
comme leasing financier. Ceci est notamment dû au fait que la
plupart des opportunités et des risques liés à la propriété sont
transmis à l’ETH Zurich conformément aux termes du contrat et
que la durée du leasing couvre la plus grande partie de la durée
de vie du bâtiment en question.
Notes aux comptes annuels 83
Notes aux comptes annuels
1 Financement de base
Le financement de base, qui compte pour environ trois quarts des produits d’exploitation, englobe d’une part la contribution financière
de la Confédération (proprement dite), qui est affectée à la couverture des dépenses engagées par l’ETH Zurich aux fins de l’exécution
de son mandat de prestations dans l’enseignement, la recherche et le transfert de savoir-faire et de technologies. Il comprend d’autre
part la contribution de la Confédération aux loyers, permettant d’acquitter le loyer facturé par celle-ci pour l’utilisation des bâtiments
qu’elle détient (les charges locatives correspondantes font partie des charges de biens et services). Les aménagements spécifiques
au locataire ainsi que l’exploitation et la maintenance des bâtiments n’entrent pas dans le cadre de la contribution aux loyers et sont
­financés à partir de la contribution financière de la Confédération (proprement dite).
En 2015, la contribution financière a progressé de 6 millions de francs (+1 %) pour s’établir à 1 110 millions de francs, tandis que la
contribution aux loyers a diminué de 3 millions de francs (– 2 %) pour s’inscrire à 155 millions de francs. Correspond à cette dernière,
à hauteur du même montant, la charge locative pour l’utilisation des immeubles détenus par la Confédération (voir la note 7).
2 Taxes d’écolage et autres droits d’usage
Ce poste de produits renferme essentiellement les frais de scolarité acquittés par les étudiants et doctorants, divers autres droits
d’inscription ainsi que les subsides d’études octroyés aux programmes de formation continue.
Par rapport à l’année précédente, le produit des taxes d’écolage et autres droits d’usage a légèrement augmenté à 22 millions de
francs (+2 mio.). Ce gain est principalement dû à la hausse du nombre d’étudiants (+ 3 %) et, accessoirement, à celle des droits d’usage
pour certaines formations continues.
3Contributions à la recherche, mandats de recherche
et prestations de services scientifiques
dont produits dont produits
IPSAS 23
IPSAS 9
mio. CHF
Fonds national suisse (FNS)
2015
2014
Variation
absolue
12
124
124
0
112
Commission pour la technologie et l’innovation (CTI)
20
20
0
17
4
Mandats de recherche de la Confédération (recherche sectorielle)
25
14
11
24
1
Programmes-cadres de recherche européens
60
60
0
74
– 13
Recherche axée sur l’économie (secteur privé)
52
18
35
67
– 14
Autres fonds de tiers liés à des projets (yc. cantons, communes,
organisations internationales)
32
19
13
30
2
Total des contributions à la recherche, mandats de recherche,
prestations de services scientifiques
314
256
58
323
– 9
Le poste de produits «Contributions à la recherche, mandats de recherche et prestations de services scientifiques» est étroitement
lié, d’une part, à la composition du portefeuille de projets sous-jacent, c’est-à-dire au nombre de projets bénéficiant d’un financement
par fonds de tiers dans la catégorie des fonds de tiers concernée. D’autre part, il est lié au stade d’avancement dudit portefeuille,
c’est-à-dire à la phase où se trouvent les projets. Ainsi, les produits inscrits au titre des nouveaux projets sont d’ordinaire modestes
en raison de la faiblesse relative des coûts générés lors de la phase initiale. Après celle-ci, les coûts augmentent généralement, avec
l’effet correspondant sur le poste de produits. Les produits issus des programmes-cadres de recherche européens ont diminué suite
à la nette réduction du volume de projets (entre autres au niveau des projets de coopération et du programme-cadre de recherche
84
Notes aux comptes annuels
Marie Curie). Cette réduction est intervenue dans le contexte de l’adoption en 2014 de l’initiative contre l’immigration de masse, qui
a ­entraîné une limitation de la participation de la Suisse au huitième programme-cadre pour la recherche et l’innovation de l’UE ­
(Horizon 2020). Sur les 60 millions de francs de contributions à la recherche de l’UE, 4 millions consistent en des enveloppes allouées
par la Confédération à partir de ressources générales dans le cadre du financement transitoire (Horizon 2020).
Le volume de projets financés par le FNS a progressé (+12 mio.), d’où une hausse concomitante des produits. Cette progression
concerne notamment les projets menés dans le cadre du programme Research Equipment (R’Equip), des programmes nationaux de
recherche (PNR), des pôles de recherche nationaux (PRN) et de l’initiative suisse en biologie des systèmes (SystemsX). Les revenus
des projets de la CTI ont crû de 4 millions de francs grâce à leur rapide avancement et à l’afflux de nouveaux projets, en particulier au
niveau de la recherche énergétique dans le cadre du plan d’action «Recherche énergétique suisse coordonnée» (Swiss Competence
Centers for Energy Research – SCCER).
4 Dons et legs
Figurent sous ce poste les donations de toute sorte (par exemple dons, legs, successions déclarées par testament) en faveur de
l’ETH Zurich. Ces dons et legs permettent à l’ETH d’accélérer la réalisation de projets stratégiques (tels que la création de nouvelles
chaires) et de donner des impulsions supplémentaires au développement ciblé de la recherche et de l’enseignement, y compris en
termes d’infrastructure requise.
Les produits provenant de dons et legs ont fortement augmenté par rapport à l’année précédente (+ 20 mio.) suite à la conclusion de
quelques contrats de donation importants en 2015.
5 Autres produits
mio. CHF
2015
2014
Variation
absolue
Licences, brevets
2
2
0
Ventes de biens
7
7
0
Remboursements
Autres prestations de services
5
5
0
18
16
1
Produits des immeubles
8
8
0
Bénéfices provenant de ventes d’actifs (immobilisations corporelles)
0
0
0
Autres produits divers
8
13
– 5
Total autres produits
48
52
– 4
Le poste «Autres produits» comptait en 2014 quelques suppléments de revenu exceptionnels destinés au financement du développement du projet de construction de logements étudiants (campus de Hönggerberg). Ceux-ci n’ont été que partiellement neutralisés en
2015 par une hausse des revenus des prestations de services générés lors de diverses coopérations.
Notes aux comptes annuels 85
6 Charges de personnel
mio. CHF
2015
2014
Variation
absolue
Corps professoral
122
120
2
Personnel scientifique
447
437
10
Personnel technique et administratif, apprentis, stagiaires
296
281
15
APG, SUVA et autres remboursements
– 12
– 12
– 1
Total salaires du personnel
853
826
27
Assurances sociales (AVS / AC / AI / APG / Amat)
54
52
2
Charges de prévoyance nettes
58
64
– 7
Assurance maladie et accident
Contribution de l’employeur à la CAF
Total assurances sociales et charges de prévoyance
3
3
0
10
9
0
124
129
– 5
– 1
Autres prestations de l’employeur
8
9
Personnel temporaire
0
0
0
– 1
1
– 2
Variation des provisions pour heures supplémentaires et vacances
Variation des provisions pour primes de fidélité futures
2
2
– 1
Autres charges de personnel
6
5
1
992
972
19
Total charges de personnel
La hausse des salaires du personnel (+ 3 %) est avant tout étroitement liée à celle du nombre moyen de postes à plein temps, qui est passé
de 237 équivalents plein temps (EPT) à 8 876 EPT (+ 3 %). Cette hausse reflète par ailleurs les révisions salariales. L’évolution des effectifs
est présentée en détail au chapitre «Personnel et infrastructure» (à partir de la page 44).
Le recul du poste «Assurances sociales et charges de prévoyance» est surtout dû à la baisse des charges de prévoyance nettes. ­Celles-ci,
qui correspondent à la répartition linéaire sur le nombre d’années de service du passif net cumulé au titre des prestations définies, ont
­reculé suite à la modification, par rapport à 2014, des hypothèses actuarielles retenues.
Autre élément ayant légèrement contribué à la compression de ce poste: la variation des provisions pour heures supplémentaires et vacances.
7 Charges de biens et services
mio. CHF
Charges de matériel et de marchandises
Charges de loyers
2015
2014
Variation
absolue
63
62
1
227
230
– 2
Autres charges d’exploitation
203
197
7
Total charges de biens et services
494
488
6
Les charges de loyers englobent notamment la somme versée pour l’utilisation des bâtiments détenus par la Confédération, qui, à raison
de 155 millions de francs, représente le poste le plus important (– 3 mio. par rapport à 2014).
A la rubrique des autres charges d’exploitation, la hausse des dépenses de prestations de tiers, de matériel informatique et logiciels, de
services informatiques dans le cadre de différents projets, d’énergie et d’administration a été partiellement compensée par une baisse des
frais de bibliothèque et des débours.
Les charges de matériel et de marchandises consistent majoritairement en frais liés aux préparations biologiques et chimiques, aux produits finis et semi-finis, aux immobilisations corporelles non portées à l’actif (machines, appareils, mobilier) et aux articles de laboratoire.
86
Notes aux comptes annuels
8 Charges de transfert
mio. CHF
Bourses et autres contributions aux étudiants et doctorants
Contributions à des projets de recherche
2015
2014
Variation
absolue
12
9
3
2
1
1
Autres charges de transfert
5
6
– 1
Total charges de transfert
19
16
2
La hausse des charges de transfert par rapport à 2014 tient en premier lieu à l’augmentation du nombre de bourses attribuées aux
étudiants en bachelor et en master.
9 Résultat financier
mio. CHF
2015
2014
Variation
absolue
– 3
Produits des intérêts
2
6
Produits des participations
1
1
0
Réévaluation de la valeur vénale des placements financiers
2
7
– 5
Autres produits financiers
4
4
0
Produits financiers
9
18
– 8
Charges d’intérêts
0
0
0
Charges liées à l’acquisition de capital (sans charges d’intérêts)
0
0
0
Réévaluation et correction de valeur des placements financiers
3
1
2
Autres charges financières yc. écarts de conversion
5
4
1
Charges financières
8
5
4
Total résultat financier
1
13
– 12
Les produits des intérêts, notamment ceux des fonds placés auprès de la Confédération, ont diminué par rapport à 2014 en raison d’un taux
d’intérêt à zéro depuis février 2015. Ces produits englobent également la capitalisation des créances à long terme escomptées (inchangés
à 1,6 mio.). La réévaluation de la valeur vénale des placements financiers, tant au niveau des produits financiers que des charges financières,
reflète les gains et pertes en capital non réalisés grevant le résultat financier suite à l’évolution des marchés financiers (voir aussi la note 15).
10 Liquidités et placements à court terme
mio. CHF
31.12. 2015
31.12. 2014
Variation
absolue
Caisse
1
1
0
Poste
54
57
– 4
Banque
Placements tiers à court terme (<90 jours)
Total liquidités et placements à court terme
7
6
1
70
80
– 10
132
145
– 13
Une bonne part du poste des liquidités et placements à court terme consiste en des fonds placés auprès de la Confédération (placements
à vue de moins de 90 jours). Il s’agit de fonds de tiers perçus, mais non utilisés immédiatement, et qui sont placés auprès de la Confédération conformément aux directives du Conseil des EPF. Ces fonds placés à vue auprès de la Confédération ainsi que les avoirs en comptes
postaux ont diminué par rapport à 2014. Leur évolution est étroitement liée aux activités d’investissement et de financement de l’ETH Zurich.
Les liquidités et placements à court terme sont accessibles sans aucune restriction.
Notes aux comptes annuels 87
11Créances
mio. CHF
Créances résultant de livraisons et prestations
31.12. 2015
31.12. 2014
Variation
absolue
– 4
10
13
Créances sur transactions sans contrepartie
4
3
1
Créances envers le domaine des EPF et la Confédération
7
8
– 1
Autres créances
Réévaluations
Total créances à court terme
Créances sur transactions sans contrepartie
10
4
6
0
0
0
30
27
2
10
632
621
Créances envers le domaine des EPF et la Confédération
0
0
0
Autres créances
0
0
0
Réévaluations
Total créances à long terme
0
0
0
632
621
10
Environ 95 % des créances présentent un caractère de long terme. Les créances à long terme reflètent le volume global des fonds
­alloués par contrat aux projets, principalement au titre de la recherche et des prestations scientifiques, mais non encore versés à l’ETH
Zurich. Les donations garanties par contrat mais non encore transférées sont également inscrites sous les créances à long terme.
Les créances à long terme sur transactions sans contrepartie ont régressé au niveau des projets de la CTI, du FNS et de la recherche
sectorielle. Ce recul a été plus que compensé par une hausse des créances liées aux dons, autres fonds de tiers et programmes de
recherche européens.
12Stocks
Les stocks consistent en des stocks d’achats (pas de stocks de production propre). Ceux-ci se composent notamment d’articles récurrents
tels que produits chimiques, équipement de laboratoire et matériel expérimental employés aux fins de l’enseignement et de la recherche.
La valeur des stocks est restée inchangée à 7 millions de francs par rapport à 2014.
13 Actifs de régularisation
mio. CHF
Intérêts
31.12. 2015
31.12. 2014
Variation
absolue
0
0
0
Autres actifs de régularisation
21
19
2
Total actifs de régularisation
21
19
2
En 2015, cette rubrique comprenait les médias acquis par la bibliothèque, les avances sur loyer et les sommes réglées d’avance
dans le cadre de contrats de maintenance (matériel et logiciels).
Notes aux comptes annuels
Autres immobilisations
mobilières 1
Terrains, constructions
Immeubles
en construction
Total immeubles
et terrains
Total immobilisations
corporelles
Total immobilisations
incorporelles 2
745
204
11
960
155
93
248
1 207
7
52
16
5
73
20
13
33
106
1
2
0
– 2
0
16
– 16
0
0
0
Sorties
– 34
– 49
0
– 83
0
0
0
– 83
– 1
Etat au 31.12. 2015
765
172
13
950
190
90
280
1 231
7
Etat au 1.1. 2015
615
159
0
774
34
0
34
808
6
Amortissements
52
31
0
83
15
0
15
98
0
Dépréciations
0
0
0
0
0
0
0
0
0
Attributions
0
0
0
0
0
0
0
0
0
Reclassements
0
0
0
0
0
0
0
0
0
– 33
– 49
0
– 82
0
0
0
– 82
– 1
Etat au 31.12. 2015
634
141
0
775
49
0
49
823
5
Valeur figurant au bilan au 31.12. 2015
132
31
13
175
142
90
232
407
1
17
17
Total immobilisations
mobilières
Biens d’investissement
informatique
14 Immobilisations corporelles et incorporelles
Machines, équipements,
mobilier, véhicules
88
mio. CHF
2015
Valeur d’acquisition
Etat au 1.1. 2015
Entrées
Reclassements
Réévaluations cumulées
Sorties
dont objets en leasing
17
2014
Valeur d’acquisition
713
187
8
908
100
130
230
1 138
6
53
22
4
79
3
15
18
96
1
1
0
– 1
0
52
– 52
0
0
0
Sorties
– 22
– 5
0
– 26
0
0
0
– 27
0
Etat au 31.12. 2014
745
204
11
960
155
93
248
1 207
7
Etat au 1.1. 2014
585
129
0
714
24
0
24
738
5
Amortissements
51
35
0
86
10
0
10
96
0
Dépréciations
0
0
0
0
0
0
0
0
1
Attributions
0
0
0
0
0
0
0
0
0
Reclassements
0
0
0
0
0
0
0
0
0
Sorties
– 21
– 5
0
– 26
0
0
0
– 26
0
Etat au 31.12. 2014
615
159
0
774
34
0
34
808
6
Valeur figurant au bilan au 31.12. 2014
130
45
11
186
121
93
214
400
1
0
0
Etat au 1.1. 2014
Entrées
Reclassements
Réévaluations cumulées
dont objets en leasing
1
2
0
L
e poste des autres immobilisations mobilières englobe les acomptes et les immobilisations corporelles en cours de construction.
L
es immobilisations incorporelles englobent les logiciels et les immobilisations incorporelles en cours de réalisation.
Notes aux comptes annuels 89
Les immobilisations corporelles sont habituellement classées en immobilisations mobilières et immeubles et terrains. Les immobilisations mobilières se composent pour une bonne part d’équipements techniques et scientifiques, de véhicules, de mobilier et d’installations informatiques et de communication.
Les immeubles et terrains de l’ETH Zurich englobent quatre immeubles détenus par celle-ci (16 mio.), depuis 2015, des bâtiments en
leasing financier (17 mio.) ainsi que les aménagements spécifiques au locataire (109 mio. hors immobilisations en cours de construction). Ces derniers sont des transformations apportées par l’ETH Zurich aux bâtiments dont elle est locataire. La majorité de ces
quelque 200 immeubles appartiennent à la Confédération: ils apparaissent donc à son bilan et non à celui de l’ETH Zurich.
15 Actifs financiers
mio. CHF
Titres, papiers-valeurs escomptables, dépôts à terme
31.12. 2015
31.12. 2014
Variation
absolue
25
117
92
Valeurs de remplacement positives
0
0
0
Prêts
0
0
0
Autres actifs financiers
742
702
40
Total placements financiers à court terme
859
794
65
Titres, papiers-valeurs escomptables, dépôts à terme
0
0
0
Prêts
0
0
0
Autres actifs financiers
2
0
2
Total placements financiers à long terme
3
1
2
Les placements financiers à court terme sont effectués en particulier avec des fonds perçus de tiers qui ne sont pas utilisés immé­
diatement. Ces fonds sont placés sur le marché ou auprès de la Confédération, conformément au contrat de trésorerie en vigueur et aux
directives du Conseil des EPF. Les fonds de tiers placés sur le marché sont gérés par des banques suisses dans le cadre de ­mandats
de gestion de fortune.
En 2015, l’augmentation de fonds de tiers déposés auprès de la Confédération a entraîné une hausse des autres placements fi
­ nanciers
à court terme. Les actifs financiers placés auprès de la Confédération sur une durée de 3 à 12 mois s’élevaient fin 2015 à 720 ­millions
de francs (contre 686 mio. en 2014).
L’augmentation du volume des mandats de gestion de fortune intervenue en 2015 se reflète, d’une part, dans le poste des titres,
­papiers-valeurs escomptables et dépôts à terme (+ 25 mio.) et, d’autre part, dans la progression des autres placements financiers
à court terme.
Ces derniers comprennent des participations de moins de 20 % de l’ETH Zurich dans des entités externalisées (spin-offs). Lesdites
­participations ont été réévaluées à la hausse en 2015.
90
Notes aux comptes annuels
16Participations
Valeur
Part au
d’acquisition Réévaluations capital (en %)
CHF
31.12. 2015
31.12. 2014
Variation
absolue
Alstom Inspection Robotics SA 1
24 000
24 000
0
24,0
24 000
0
Business Tools SA 1
16 700
16 700
0
33,4
0
16 700
34 000
34 100
– 100
34,1
34 000
0
ETH Zürich SEC SA 1
100 000
100 000
0
100,0
100 000
0
ETH Store SA 1
100 000
100 000
0
50,0
100 000
0
Total participations
274 700
258 000
16 700
2015
2014
Variation
absolue
54
52
2
6
2
4
Inspire SA 1
1
Siège: Zurich
17Cofinancements
mio. CHF
Valeur d’acquisition
Etat au 1.1.
Entrées
Sorties
0
0
0
60
54
6
Etat au 1.1.
7
6
1
Amortissements
2
1
0
Sorties
0
0
0
Etat au 31.12.
9
7
2
51
47
4
Etat au 31.12.
Réévaluations cumulées
Valeur figurant au bilan au 31.12.
Les cofinancements ont augmenté par rapport à 2014 en raison de l’affectation de fonds de tiers de l’ETH Zurich à deux projets de
construction mis en chantier par la Confédération sur le campus de Hönggerberg.
18 Engagements courants
mio. CHF
31.12. 2015
31.12. 2014
Variation
absolue
Engagements résultant de livraisons et prestations
19
14
5
Engagements envers des assurances sociales
13
21
– 8
Autres engagements courants
43
42
1
Total engagements courants
74
77
– 2
Les engagements résultant de livraisons et prestations ont augmenté en raison d’acquisitions plus importantes. Les engagements
envers des assurances sociales ont diminué suite à un paiement anticipé réalisé en fin d’année.
Notes aux comptes annuels 91
19 Engagements financiers
Engagements financiers à court et à long terme
La hausse des engagements financiers à long terme à 17 millions de francs est uniquement liée aux engagements pris dans le cadre
du leasing financier d’un immeuble (campus de Hönggerberg).
Tout comme l’année précédente, le volume des engagements financiers à court terme inscrits à la fin 2015 est resté faible.
Commentaires sur le leasing financier
mio. CHF
Redevances
futures des
leasing
Charges
financières
futures
Valeur
actuelle des
redevances
futures des
leasing
2015
2015
2015
Echéances
Echéances jusqu’à un an
1
1
0
Echéances entre un et 5 ans
6
5
1
Echéances à plus de 5 ans
32
17
16
Etat au 31.12.
39
22
17
2015
Charges de leasing
Locations conditionnelles comptabilisées comme charges pendant la période
0
Informations complémentaires
Futurs produits des sous-locations (résultant des contrats non résiliables)
0
Le seul et unique élément de leasing financier consiste en un bien immobilier situé sur le campus de Hönggerberg.
20 Passifs de régularisation
mio. CHF
Intérêts
31.12. 2015
31.12. 2014
Variation
absolue
0
0
0
Autres passifs de régularisation
76
74
2
Total passifs de régularisation
76
74
2
Les plus gros postes inscrits en 2015 sous cette rubrique sont des produits différés liés à des transactions avec contrepartie imputable (IPSAS 9) (50 mio.) et des charges différées liées à des projets de construction ainsi qu’à l’exploitation.
92
Notes aux comptes annuels
21Provisions
mio. CHF
Vacances et
heures sup- Autres droits
plementaires du personnel
Total
provisions
2015
Etat au 1.1.2015
Constitution
Dissolution
70
39
30
0
2
2
– 1
0
– 1
Utilisation
0
0
0
Augmentation de la valeur actuelle
0
0
0
Etat au 31.12.2015
38
32
70
dont à court terme
38
32
32
66
dont à long terme
38
2014
Etat au 1.1.2014
38
28
Constitution
1
2
4
Dissolution
0
0
0
Utilisation
0
0
0
Augmentation de la valeur actuelle
0
0
0
Etat au 31.12.2014
39
30
70
dont à court terme
39
30
30
dont à long terme
39
Les provisions à court terme englobent les provisions pour heures supplémentaires et vacances; elles ont légèrement baissé par
­rapport à 2014. Les provisions à long terme correspondent aux provisions pour primes de fidélité futures.
Comme en 2014, il n’a été constitué aucune provision pour démantèlement d’actifs, litiges, cautionnements, garanties ou autres risques
et charges durant l’exercice considéré.
22 Passif net au titre des prestations définies
Dans le cadre de l’institution de prévoyance du domaine des EPF, il existe trois plans de prévoyance en faveur des collaborateurs et un
autre en faveur des professeurs auprès de la fondation collective PUBLICA. Les collaborateurs sont affectés à un plan de prévoyance
en fonction de leur positionnement au sein d’une fourchette de salaire. Conformément à la norme IPSAS 25, ces plans sont qualifiés
comme des régimes de pension à prestations définies («defined benefit»).
Passif net au titre des prestations définies
mio. CHF
Valeur actuelle de l’obligation au titre des prestations définies (DBO)
31.12. 2015
31.12. 2014
Variation
absolue
– 204
– 3 984
– 3 780
Juste valeur du fonds de prévoyance
2 997
3 084
– 87
Excédent (+) / déficit (–)
– 987
– 696
– 291
Valeur actuelle de l’obligation au titre des prestations définies non couverte (DBO)
Passif net au titre des prestations définies
0
0
0
– 987
– 696
– 291
La hausse du passif net au titre des prestations définies tient, d’un côté, à l’accroissement des engagements de prévoyance résultant
surtout de la baisse du taux d’actualisation (0,4 % au lieu de 0,8 % en 2014) et, de l’autre, à la diminution des actifs du régime liée aux
pertes réalisées sur ces actifs.
Notes aux comptes annuels 93
Charges de prévoyance
mio. CHF
Coût des services rendus au cours de la période (net)
Intérêts sur l’obligation au titre des prestations définies
Rendement attendu du fonds de prévoyance
Variation
absolue
2015
2014
120
103
18
29
48
– 18
– 5
– 91
– 86
Reconnaissance immédiate des gains (–) / pertes (+) des avantages à long terme
0
0
0
Coût des services passés
0
0
0
58
64
– 6
Charges de prévoyance
Les cotisations de l’employeur sont fixées selon la réglementation en vigueur, les cotisations d’épargne étant échelonnées et augmentant progressivement en fonction de l’âge des assurés. Conformément aux méthodes d’évaluation de la norme IPSAS 25, le coût des
services est calculé de manière à répartir régulièrement l’engagement de prévoyance sur la durée d’emploi totale. Il peut en résulter
des écarts entre les cotisations et le coût des services de l’employeur. En 2015, les cotisations versées par l’employeur se sont élevées à 95 millions de francs (contre 90 mio. en 2014) et le coût des services de l’employeur à 120 millions de francs (contre 103 mio.
en 2014). Le niveau plus élevé du coût des services rendus au cours de la période s’explique par l’effectif d’assurés actuel établi dans
le cadre de la méthode d’évaluation selon la norme IPSAS 25 ainsi que par les hypothèses actuarielles retenues.
Evolution des engagements et des actifs de prévoyance
mio. CHF
2015
2014
Variation
absolue
Obligation au titre des prestations définies au 1.1.
3 780
3 399
382
0
0
0
120
103
18
– 18
Améliorations du régime (coût des services passés)
Coût des services rendus au cours de la période (net)
Intérêts sur l’obligation au titre des prestations définies
29
48
Cotisations des assurés
51
47
4
– 149
– 136
– 14
Prestations versées
Gains (–) / pertes (+) historiques
30
4
26
Pertes (+) / gains (–) résultant d’hypothèses modifiées
122
316
– 194
Obligation au titre des prestations définies au 31.12.
3 984
3 780
204
mio. CHF
2015
2014
Variation
absolue
Juste valeur du fonds de prévoyance au 1.1.
171
3 084
2 914
Cotisations de l’employeur
95
90
6
Cotisations des assurés
51
47
4
– 149
– 136
– 14
91
86
5
Plus-value (+) / pertes (–) sur le capital
– 176
83
– 259
Juste valeur des actifs du régime au 31.12.
2 997
3 084
– 87
Prestations versées
Rendement attendu du fonds de prévoyance
94
Notes aux comptes annuels
Montants à imputer immédiatement aux fonds propres
mio. CHF
Pertes (+) / gains (–) sur DBO résultant d’hypothèses modifiées
Gains (–) / pertes (+) historiques sur DBO
Pertes (+) / gains (–) sur les actifs
31.12. 2015
31.12. 2014
Variation
absolue
122
316
– 194
30
4
26
176
– 83
259
Ajustement de la position d’ouverture
0
0
0
Modifications surcouverture non comptabilisée selon paragraphe 69(b)
0
0
0
Montants à imputer immédiatement aux fonds propres
328
237
91
Montant accumulé des montants à imputer immédiatement aux fonds propres
565
237
328
31.12. 2015
31.12. 2014
Variation
absolue
Répartition et rendement effectif des actifs
En %
2,24
2,83
– 0,59
Actions
Liquidités
30,44
30,66
– 0,22
Obligations
58,21
57,58
0,63
0,46
0,52
– 0,06
Hypothèques
Immobilier
5,00
4,83
0,17
Matières premières
3,65
3,58
0,07
100,00
100,00
0,00
Total répartition du patrimoine
Le rendement attendu est déterminé sur la base de l’allocation de la fortune de l’institution de prévoyance de l’ETH Zurich.
mio. CHF
Rendement attendu des actifs du régime
Gains (+) / pertes (–) actuariels des actifs du régime
Rendement effectif des actifs du régime
2015
2014
Variation
absolue
91
86
5
– 176
83
– 259
– 85
169
– 254
Hypothèses actuarielles et valeurs historiques
La valeur actuelle de l’obligation au titre des prestations définies («defined benefit obligation», DBO) est déterminée chaque année par
des actuaires indépendants au moyen de la méthode dite des «unités de crédit projetées» («projected unit credit method»), qui s­ uppose
le recours à des hypothèses actuarielles.
Notes aux comptes annuels 95
Hypothèses actuarielles pour le calcul du passif net au titre des prestations définies
En %
2015
2014
Variation
absolue
Taux d’actualisation
0,40
0,80
– 0,40
Inflation des prix à la consommation
0,60
0,80
– 0,20
Evolution attendue des salaires
0,90
1,15
– 0,25
Augmentation attendue des rentes
0,00
0,10
– 0,10
Rendement attendu du fonds de prévoyance
2,75
3,00
– 0,25
2015
2014
Variation
absolue
– 0,65
Hypothèses actuarielles pour le calcul de la charge de l’année
En %
Taux d’actualisation
0,80
1,45
Inflation des prix à la consommation
0,80
0,70
0,10
Evolution attendue des salaires
1,15
1,15
0,00
Augmentation attendue des rentes
0,10
0,10
0,00
Rendement attendu du fonds de prévoyance
3,00
3,00
0,00
2015
2014
2013
Valeurs historiques
mio. CHF
Juste valeur des actifs du régime au 31.12.
Valeur actuelle de l’obligation au titre des prestations définies au 31.12.
Excédent (+) / déficit (–)
Valeur actuelle de l’obligation au titre des prestations définies non couverte (DBO)
Gains (+) / pertes (–) historiques sur les actifs du régime
Gains (+) / pertes (–) historiques sur l’obligation au titre des prestations définies
2 997
3 084
2 914
– 3 984
– 3 780
– 3 399
– 987
– 696
– 485
0
0
0
– 176
83
n / a
– 30
– 4
n / a
31.12. 2015
31.12. 2014
Variation
absolue
236
229
7
23
34
– 11
165
162
4
28
33
– 6
– 1
23 Fonds de tiers affectés
mio. CHF
Contributions à la recherche Fonds national suisse (FNS)
Contributions à la recherche Commission pour la technologie et l’innovation (CTI)
Contributions à la recherche Union européeenne (UE)
Contributions à la recherche Confédération (recherche sectorielle)
Contributions à la recherche secteur privé
33
34
Contributions à la recherche autres fonds de tiers
24
20
4
Dons et legs
128
136
– 8
Total fonds de tiers affectés
636
647
– 11
96
Notes aux comptes annuels
Les fonds de tiers affectés reflètent l’encours des engagements à prestations envers les bailleurs de fonds à la date de clôture du
­bilan. Le but auquel ces fonds sont destinés est en principe fixé à l’avance; le montant dépend du volume et de l’avancement du ­projet.
Sur les 165 millions de francs de contributions à la recherche de l’UE, 15 millions consistent en des contributions allouées par la
­Confédération à partir de ressources générales dans le cadre du financement transitoire (Horizon 2020).
Le recul le plus important a été enregistré par les projets de la CTI ainsi que par les dons et legs inscrits dans les capitaux de tiers.
Concernant les premiers, ce recul est imputable à la réduction du volume des projets, et s’agissant des seconds, à une baisse de
­l’engagement à prestation du fait de l’avancement des projets. Les fonds de tiers affectés dans le cadre de projets du FNS ont ­progressé
notamment sous l’effet du nombre de nouveaux projets auxquels le financement a été alloué mais ne se trouvant qu’en phase ­initiale
de production.
24 Engagements conditionnels et créances conditionnelles
Engagements conditionnels
Les engagements conditionnels pour litiges se sont établis à 0,2 million de francs en 2015.
Créances conditionnelles
mio. CHF
Créances hors bilan
31.12. 2015
1
Autres
0
Total créances conditionnelles
1
Les créances non inscrites au bilan comprennent des droits à dédommagement à hauteur de 1,3 million de francs liés à un dégât des
eaux survenu dans de nouveaux bâtiments au campus de Hönggerberg.
L’ETH Zurich perçoit en outre des fonds de recherche et des subventions de tiers qui présentent les caractéristiques essentielles d’un
élément d’actif, mais dont la quote-part future de flux ne peut être quantifiée avec certitude par l’ETH Zurich. Il s’agit en l’occurrence
d’une cinquantaine de contrats de recherche signés par le FNS avec divers cocontractants, de la donation de Monsieur Hansjörg Wyss
en faveur du Wyss Translational Center Zurich et du reste de la donation que Monsieur Branco Weiss avait allouée par testament au
programme Society in Science – The Branco Weiss Fellowship destiné à soutenir de jeunes scientifiques.
25 Promesses de financement
mio. CHF
Promesses de financement ≤ 1 an
Promesses de financement entre 1 et 5 ans
Promesses de financement > 5 ans
Total promesses de financement
31.12. 2015
37
4
0
41
Ce poste contient essentiellement une promesse de financement pour l’acquisition de biens d’investissement informatiques pour le
Swiss National Supercomputing Centre (CSCS) à Lugano.
Notes aux comptes annuels 97
26 Leasing opérationnel
mio. CHF
2015
Echéances
Echéances jusqu’à un an
16
Echéances entre un et 5 ans
41
Echéances à plus de 5 ans
40
Redevances futures des leasing d’exploitation résultant des contrats non résiliables au 31.12.
97
Charges de leasing
Paiements de leasing minimaux
17
Charges de leasing de la période
17
Informations complémentaires
Futurs produits des sous-locations (résultant des contrats non résiliables)
0
Le leasing opérationnel concerne surtout des contrats de bail. Les produits futurs des sous-locations résultant de contrats non
­résiliables ont été minimes (0,4 mio.).
27 Ecarts de change
Les pertes de change réalisées et non réalisées se sont établies à 2,2 millions de francs pour l’exercice considéré. Celles-ci sont
à comparer aux gains de change réalisés et non réalisés, à hauteur de 1,4 million de francs. Il en ressort donc un écart de change
­négatif de 0,8 million de francs.
28 Rétribution des personnes clés de l’équipe dirigeante
Les personnes considérées comme jouant un rôle managérial clé à l’ETH Zurich sont les cinq membres de la direction de l’école.
Leurs rétributions sont indiquées au chapitre «Gouvernance et développement durable» (p. 59).
29 Evénements postérieurs à la clôture de l’exercice
Les comptes 2015 de l’ETH ont été approuvés le 4 mars 2016 par le président et le vice-président pour les finances et le controlling de
l’ETH ­Zurich. A cette date, il n’était intervenu aucun événement significatif justifiant d’être signalé ou de procéder à des modifications
dans les comptes de l’ETH Zurich arrêtés au 31 décembre 2015.
98
Rapport de l’organe de révision
No enreg. 1.16019.934.00120.002
Rapport de l’organe de révision
au Président de
l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich
Rapport de l’organe de révision sur les comptes annuels
En application de l’article 35abis de la loi fédérale sur les écoles polytechniques
­fédérales (RS 414.110) et en notre qualité d’organe de révision, nous avons
­effectué l’audit des comptes annuels ci-joints de l’Ecole Polytechnique Fédérale de
Zurich (EPF Zurich), comprenant le bilan, le compte de résultats, le tableau des
flux de trésorerie, le tableau des capitaux propres et l’annexe (pages 70 à 97) pour
l’exercice arrêté au 31 décembre 2015.
Responsabilité de la Direction de l’EPF Zurich
La responsabilité de l’établissement des comptes annuels, conformément aux
­dispositions légales (ordonnance sur le domaine des EPF, RS 414.110.3; ­ordonnance
sur les finances et la comptabilité du domaine des EPF, RS 414.123; manuel de
­présentation des comptes du domaine des EPF basé sur l’ordonnance, RS 414.123,
notamment l’art. 4), incombe à la Direction de l’EPF Zurich. Cette responsabilité comprend la conception, la mise en place et le maintien d’un système de
contrôle interne relatif à l’établissement des comptes annuels afin que ceux-ci
ne contiennent pas d’anomalies significatives, que celles-ci résultent de fraudes
ou d’erreurs. En outre, la Direction de l’EPF Zurich est responsable du choix et
de l’application de méthodes comptables appropriées, ainsi que des estimations
comptables adéquates.
Responsabilité de l’organe de révision
Notre responsabilité consiste, sur la base de notre audit, à exprimer une opinion sur
les comptes annuels. Nous avons effectué notre audit conformément à la loi suisse
et aux Normes d’audit suisses. Ces normes requièrent de planifier et r­ éaliser l’audit
pour obtenir une assurance raisonnable que les comptes annuels ne contiennent
pas d’anomalies significatives.
Un audit inclut la mise en œuvre de procédures d’audit en vue de recueillir des
éléments probants concernant les valeurs et les informations fournies dans les
comptes annuels. Le choix des procédures d’audit relève du jugement de l’auditeur,
de même que l’évaluation des risques que les comptes annuels puissent contenir des anomalies significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs.­
Rapport de l’organe de révision
Lors de l’évaluation de ces risques, l’auditeur prend en compte le système de
contrôle interne relatif à l’établissement des comptes annuels pour définir les procédures d’audit adaptées aux circonstances, et non pas dans le but d’exprimer
une opinion sur l’efficacité de celui-ci. Un audit comprend, en outre, une évaluation de l’adéquation des méthodes comptables appliquées, du caractère plausible
des estimations comptables effectuées ainsi qu’une appréciation de la présentation des comptes annuels dans leur ensemble. Nous estimons que les éléments
probants recueillis constituent une base suffisante et adéquate pour fonder notre
opinion d’audit.
Opinion d’audit
Selon notre appréciation, les comptes annuels pour l’exercice arrêté au 31 décembre
2015 sont conformes aux dispositions légales et au manuel de présentation des
comptes du domaine des EPF. Nous recommandons d’approuver les comptes
annuels qui vous sont soumis.
Rapport sur d’autres dispositions
L’indépendance du CDF est ancrée dans la loi fédérale sur le contrôle des finances
(RS 614.0) et il n’existe aucun fait incompatible avec cette indépendance.
Conformément à la loi fédérale sur le contrôle des finances et à la Norme d’audit
suisse 890, nous attestons qu’il existe un système de contrôle interne relatif à l’établissement des comptes annuels, défini selon les prescriptions du Conseil des EPF.
Conformément à l’art. 21 al. 2 de l’ordonnance sur les finances et la comptabilité
du domaine des EPF, nous attestons qu’il n’existe pas de contradictions entre le
reporting sur le personnel dans le rapport de gestion (rapport sur l’état de la situation) et les comptes annuels, ni entre les données financières dans le rapport de
gestion (rapport sur l’état de la situation) et les comptes annuels.
En outre, conformément à l’art. 21 al. 2 de l’ordonnance sur les finances et la comptabilité du domaine des EPF, nous attestons qu’une gestion adéquate des risques
a été appliquée selon les prescriptions du Conseil des EPF.
Berne, le 4 mars 2016 CONTRÔLE FÉDÉRAL DES FINANCES
Regula Durrer
Expert-réviseur agréée
Dieter Lüthi
Expert-réviseur agréé
99
100
Dons
Donations
Pour un grand nombre d’entreprises, de fondations, de particuliers et d’anciens
­étudiants, il est important de renforcer la formation et la recherche conjointement avec
l’ETH Zurich. Ils apportent ainsi une contribution efficace à la place économique suisse
et à sa compétitivité. L’ETH Zurich remercie, au nom des chercheurs et des étudiants,
toutes les donatrices et donateurs pour leur contribution et leur confiance.
Entreprises
ABB
AdNovum
Amazon
Ammann Group
Avaloq
AXA
Banque Cantonale de Zurich
BKW
BNP Paribas Switzerland
Bühler
Cisco
Clariant
Coop
Crédit Agricole
Credit Suisse
Disney Research Zürich
dorma + kaba
Dow Europe
EKZ
Ernst Basler + Partner
ETEL
ewz
F. Hoffmann-La Roche
fenaco
Franke
Geberit
General Electric (GE)
Glencore
Google
Gruner
Hilti
Hocoma
Huber + Suhner
Implenia
Intel
LafargeHolcim / Holcim Suisse
Migros
Novartis Pharma AG
Omya
Open Systems
PartnerRe
Philips
PricewaterhouseCoopers
SABIC
Sensirion
Siemens Suisse
Sika
Sulzer
Swiss Re
Swisscom
swisselectric
Syngenta
upc cablecom
Vmware
V-ZUG / Metall Zug
Zurich Insurance Company
Fondations et organisations
Académie suisse des sciences
Alfred und Flora Spälti Fonds
AO Foundation
AXA Research Fund
Bill and Melinda Gates Foundation
Bureau fédéral de l’égalité pour les personnes
handicapées BFEH
Communauté de travail du Professeur Hugel
Credit Suisse Foundation
DEZA
FIFA
Fondation «Perspectives» de Swiss Life
Fondation «Stiftung zur Unterstützung und
Förderung Begabter»
Fondation Adrian Weiss
Fondation Albert Lück
Fondation Alfried Krupp von Bohlen und
Halbach
Fondation Anna Caroline
Fondation Arthur Waser
Fondation Baugarten
Fondation Bovena
Fondation Bühlmann-Kühni
Fondation Claude et Giuliana
Fondation d’utilité publique ACCENTUS
Fondation de recherche sur la communication
mobile (FSM)
Fondation Denk an mich (Pense à moi)
Fondation Ernst Göhner
Fondation Fritz Thyssen
Fondation Gebert Rüf
Fondation Georg et Bertha Schwyzer-Winiker
Fondation Gottfried et Julia Bangerter-Rhyner
Fondation Hans L. Merkle
Fondation Hauser
Fondation Heidi Ras
Fondation Helmut Horten
Fondation Hirschmann
Fondation Holcim pour la promotion de la formation scientifique
Fondation IMG
Fondation Jstvan Kertész
Fondation Klaus Tschira
Fondation Kühne
Fondation Leister
Fondation Lotte et Adolf Hotz-Sprenger
Fondation Maiores
Fondation Mäxi
Fondation Mercator Suisse
Fondation Michael Kohn
Fondation Misrock
Fondation NAK-Humanitas
Fondation Novartis
Fondation Novartis pour la recherche en
sciences médico-biologiques
Fondation OPO
Fondation pour la promotion de la recherche
et de la formation en sciences de l’entreprise
à l’ETH Zurich
Fondation Professeur Otto Beisheim
Fondation Promedica
Fondation Propter Homines
Fondation René et Susanne Braginsky
Fondation Rudolf Chaudoire
Fondation suisse de recherche sur les maladies musculaires
Fondation Uniscientia
Fondation Velux
Fondation Volkswagen
Fondation Walter Haefner
Fondation Werner Siemens
Fondation Wilhelm Sander
Fondation Wilhelm Schulthess
Fondation Yvonne Lang-Chardonnens
Fondazione Araldi Guinetti
Fondazione Gelu
Fonds Coop pour le développement durable
Ligue suisse contre le cancer
MBF Foundation
Medicor Foundation
NAGRA
Recherche suisse contre le cancer
RMS Foundation
Sawiris Foundation for Social Development
SCOR Corporate Foundation
SCS Swiss Child Support Foundation
Société suisse des ingénieurs et architectes
(SIA)
Starr International Foundation
Stavros Niarchos Foundation
Swiss Re Foundation
Union Pétrolière
Z Zurich Foundation
Anciens étudiants et particuliers
Giulio Anderheggen
Bojan Antonovic
Ernst Basler
Konrad Basler
S. et N. Blank
Robert Bleibler
Dietrich von Boetticher
Werner Bosshard
Jürg Brandenberger
Ulrich Bremi
Eduard M. Brunner
Brigitte von Burg
Mark Büsser
Santiago Calatrava
Michel Cornaz
Dominik Courtin
André Dahinden
Max Dätwyler
Dons
Jörg Derungs
Prof. Ralph Eichler
Prof. Paul Embrechts
Prof. Richard Ernst
Hanspeter Fässler
Walter Fischli
Werner Flachs
Peter Frei
Prof. Peter Fricker
Kurt Funk
Armand Fürst
Walter Fust
Salomon Ghatan
Kurt et Madeleine Grasmück
Heinrich Guyer
Emanuel Hafner
Randolf Hanslin
Karl Hartmann
Rudolf Hauser
Thomas W. Hauser
Regula Hauser Scheel-Ziegler
Walter Hebeisen
Walter Herrmann
Jack W. Heuer
Ekkehard Hilti
Urs Honegger
Prof. Dieter Hundt
Peter Hunziker
Jacqueline Imhof
Sébastien Karg
Günter Kelm
Christoph Kerez
Robert Kessler
Fred Kindle
Paul Kleiner
Prof. Leonhard Kleiser
Prof. Hans-Jürgen Lang
Heinrich M. Lanz
Prof. Peter Leuthold
Shu-Kun Lin
Kurt A. Mäder
Aldo Mastai
Robert Mathys
Charles-Léon Mayer
Gérard Messmer
Philip Mosimann
Felix Nohl
Kurt Nohl
Gabriel Prêtre
Markus Rauh
Ulrich Reber
Prof. Alfred Rösli
Max Rössler
Urs Saner
Peter Scartazzini
Hans-Jörg Schlegel
Gerhard E. Schmid
Prof. Gerhard Schweitzer
Prof. Jörg Sennheiser
Prof. Roland Siegwart
Konstantin et Maria Skaleric
Hans Sonderegger
Prof. Philipp Speiser
Peter Spoerri
Rudolf K. Sprüngli
Andreas Steiger
Reinhold O. Steiner
Rudolf Stüssi
Johann Sutter
Peter Trauffer
Lucien et Joshiko Trueb
Hans Tschamper
Regula et Alex Vannod-Nussbaum
Prof. Pascal Vontobel
Hans Wälchli
Fritz Waldmeier
Ruedi Wassmer
Nicolaus-Jürgen et Christiane Weickart
Adrian Urs Weiss
Branco Weiss
Peter J. Wild
Werner Witz
Prof. Alexander Wokaun
Prof. Heidi et
Werner Wunderli-Allenspach
Hansjörg Wyss
Christine Wyttenbach
Rolf Zobrist
Walter Zumstein
Walter Zweifel
Nous remercions également les nombreux
autres donateurs et donatrices qui, par ­
leurs petites contributions, ont apporté un
­soutien déterminant à l’ETH Zurich et ne
sont pas nommément désignés. Les donatrices
et ­donateurs sont mentionnés conformément ­
au code de conduite de l’ETH Zurich pour
l’utilisation de donations du 2 septembre 2014.
EXCELLENCE SCHOLARSHIP
Promotion des talents
«J’ai toujours été fascinée par l’excellence de l’offre de l’ETH Zurich. Au cours
de mon master en biologie cellulaire, je
n’ai pas seulement bénéficié de l’enseignement des meilleurs chercheurs, mais
aussi profité d’un environnement international stimulant. Outre le fait que j’avais
la liberté de me concentrer entièrement
sur mes recherches, j’ai pu profiter, grâce
à l’ESOP, d’une communauté extraordinaire
et d’échanges interdisciplinaires avec des
spécialistes du monde entier.»
Alexandra Title a reçu en 2013 l’Excellence
Scholarship. Elle est aujourd’hui doctorante
à l’Institute of Molecular Health Sciences de
l’ETH Zurich et la principale auteure d’une
étude publiée en 2015. Elle réfute dans
celle-ci, conjointement avec le professeur
Markus Stoffel, l’hypothèse selon ­laquelle
l’alimentation fonctionnelle à partir de
micromolécules d’ARN étrangères peut
­
influencer le métabolisme. Les concentrations de ces messagers chimiques dans le
corps mesurées de façon expérimentale
étaient mille fois trop faibles pour réguler
les gènes dans le corps.
Ce sont les nombreuses donations à l’Excellence Scholarship and Opportunity
Programme (ESOP) de l’ETH Zurich Foun­
dation qui ont permis à de jeunes ­talents
comme Alexandra de préparer leur master
à l’ETH Zurich.
L’ETH Zurich Foundation
L’ETH Zurich Foundation est une fondation indépendante, de droit privé et d
­ ’utilité
­publique, qui a pour objectif de promouvoir l’enseignement et la recherche­
à l’ETH Zurich. Par ses activités, l’ETH Zurich Foundation souhaite contribuer
­à conserver et renforcer la position de leader de l’ETH Zurich parmi les hautes
écoles internationales. Les contributions de la Confédération peuvent ainsi être
effi­cacement complétées par des financements privés.
www.ethz-foundation.ch
Alexandra Title, double nationale, a découvert
très tôt sa fascination pour la santé humaine, ­
en particulier pour la biologie et l’épigénétique.
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Editeur:
ETH Zurich
Conception:
gateB AG
Illustrations:page de titre: Giuseppe Micciché; p. 2: Noë Flum / Open Systems; p. 4 / 1: Giulia Marthaler; p. 4 / 2: Jonathan Chan;
p. 4 / 3: Singapore ETH-Centre; p. 5 / 4: Heidi Hostettler; p. 5 / 5: Eni; p. 5 / 6: Tom Kawara; p. 6 / 1: Alessandro Della
Bella; p. 6 / 2: Fondation Körber / Friedrun Reinhold; p. 7 / 4: A. Della Bella; p. 7 / 5: Oliver Bartenschlager; p. 7 / 6:
G. Marthaler; p. 8 – 9: G. Micciché; p. 10: A. Della Bella; p. 11: ETH Zurich / D-ERDW; p. 14: A. Della Bella; p. 15: ­
Gian Marco Castelberg; p. 16: H. Hostettler; p. 17: Annick Ramp; p. 17: Verein Betonkanu ETH (­association pour les
canoës en béton de l’ETH); p. 18 – 19: Gramazio Kohler Research, ETH Zurich; p. 21: A. Della Bella; p. 22: ETH Zurich / Gustav Nyström et Raffaele Mezzenga; p. 23: MOLA Science team; p. 24: ETH Zurich / groupe sur l’ingénierie et la
­régénération du cartilage; p. 25: Sciencephoto; p. 26: H. Hostettler; p. 27: ETH Zurich; p. 28 – 29: CSCS / Jean Favre;
p. 31: Venture / Cédric Dürig; p. 32: ETH Zurich / Game Technology Center; p. 33: O. Barten­schlager; p. 34: ETH
Zurich / focusTerra; p. 35: ETH Zurich / SED; p. 36: ETH Zurich; p. 37 haut: ETH Zurich / Treffpunkt Science City; p. 37
bas: Frank Brüderli; p. 38 – 39: G. Micciché; p. 40: O. Bartenschlager; p. 44 – 45: ETH Zurich / laboratoire de nanométallurgie; p. 52: A. Della Bella; p. 53: A. Della Bella; p. 54 – 55: expositions gta / classe de photographie de Tobias
Wootton; p. 57 g.: G. Marthaler; p. 57 dr., p. 59: Markus Bertschi; p. 63: A. Della Bella; p. 64 – 65: PeJo – Fotolia; ­
p. 101: O. Bartenschlager
Impression,
corrections:
Neidhart + Schön AG
Traduction: Contesto; Translation-Probst SA
Relecture:
Xenia Schwaller
Tirage: 1 000
Le présent rapport de gestion est publié en allemand, en français et en anglais. La version allemande fait foi.
© ETH Zurich, avril 2016
Commande: ETH Zurich, Centre de distribution (Versandzentrale), [email protected]
Contact: ETH Zurich, Communication ETH, [email protected], tél. +41 (0) 44 632 42 44