SAU 78 - AVVEJ

Transcription

SAU 78 - AVVEJ
SERVICE D’ACCUEIL D’URGENCE
« SAU 78 »
RAPPORT D’ACTIVITE
2
0
1
0
-1-
Service d’Accueil d’Urgence
(S.A.U. 78)
CONTACT :
ACCES :
2, allée de la Fresnerie
78330 FONTENAY-LE-FLEURY
Téléphone : 01.34.60.43.44
Télécopie : 01.30.58.13.40
Courriel : [email protected]
SNCF : Paris Gare Montparnasse – Direction
Plaisir-Grignon :
Descendre
à
« Fontenay-le-Fleury »
ACCUEIL :
Le SAU 78 accueille de jour comme de nuit, 365 jours par an, des enfants et des adolescents
garçons et filles, des jeunes majeurs, en situation d’urgence et en grandes difficultés sociales et
familiales. Ces accueils se font à la demande de l’aide sociale à l’enfance, des juges pour enfants
ou des substituts du procureur de la république du département des YVELINES. Dans la mesure
des places disponibles, nous étudions des demandes adressées par les autres départements de
l'Ile de France.
L’accueil se veut rapide et peu complexe, parfois immédiat dans le cadre du protocole parquet,
mais néanmoins réfléchi et adapté à chaque situation. Le SAU 78 offre à tous les enfants et
adolescents un hébergement provisoire et sécurisé garantissant le gîte, le couvert, les soins et
tous les droits afférents aux personnes accueillies. Cet accueil temporaire s’effectue dans un
contexte et un cadre éducatif, et ce, dans une période de crise, parfois de rejet et bien souvent
d’incompréhension pour l’enfant et l’adolescent lui-même. Le SAU 78 comporte plusieurs services
permettant une diversité des modes d’accueil. De l’accueil individuel dans le cadre d’une famille à
l’accueil collectif au sein d’un groupe jusqu’à l’accueil dans un cadre de pré-autonomie en
appartement partagé.
MISSION :
Le but est de s'adresser directement aux personnes en difficulté : tout d'abord leur apporter "le
gîte et le couvert", ensuite, après un bilan de leur situation, mettre en place la solution
correspondant le mieux à leurs besoins.
L'accueil est situé dans quatre lieux différents :
Adolescentes et jeunes majeures
S.A.U. – 40 rue de la Paix - 78390 BOIS-D'ARCY
Tél. 01 34 60 43 44
Adolescents et jeunes majeurs
S.A.U. – 69 avenue de la République - 78330 FONTENAY-LE-FLEURY
Tél. 01 34 60 27 50
Appartement pour adolescentes et jeunes majeures
Service Famille Relais
30 rue Pasteur - 78330 FONTENAY-LE-FLEURY
Tél. 01 30 45 13 98
ASSOCIATION VERS LA VIE ET L’EDUCATION DES JEUNES  RECONNUE D’UTILITE PUBLIQUE
1, place Charles de Gaulle – 78067 St Quentin en Yvelines Cedex
Téléphone : 01.30.43.26.00 – Télécopie : 01.30.43.98.25
Courrier électronique Direction générale : [email protected]
-2Un service pédagogique vient compléter le dispositif d’accueil pour permettre à certains jeunes
de retrouver le chemin des apprentissages.
L'ensemble des envois de documents administratifs doit être effectué à l'adresse
suivante :
SERVICE D'ACCUEIL D'URGENCE (SAU 78)
2 Allée de la Fresnerie
78330 FONTENAY LE FLEURY
AGRÉMENTS – HABILITATIONS
Aide Sociale à l’Enfance
Justice
STRUCTURE :
Directeur: Hervé MAUCORT
3 chefs de service éducatif,
19 éducateurs spécialisés, scolaires et faisant fonction,
10 familles d’accueil,
3 psychologues,
3 personnes employées au service administratif,
4 personnes employées aux services généraux,
ASSOCIATION VERS LA VIE ET L’EDUCATION DES JEUNES  RECONNUE D’UTILITE PUBLIQUE
1, place Charles de Gaulle – 78067 St Quentin en Yvelines Cedex
Téléphone : 01.30.43.26.00 – Télécopie : 01.30.43.98.25
Courrier électronique Direction générale : [email protected]
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S.A.U. 78
Introduction
Nous avons beau faire des efforts pour planifier, en début d’année, les actions que l’on considère
comme prioritaires, pour autant, l’année 2010 aura été marquée par la multiplicité des démarches
entreprises. Il y a eu une importante activité « à tous les étages ». Celle-ci a permis de continuer le
travail entrepris l’année précédente en termes de procédures de travail et d’organisation, d’affiner des
positionnements éducatifs, de poursuivre les travaux de réfection sur les lieux d’hébergement.
Je me propose hic et nunc de rendre compte des divers aspects de l’activité du SAU en privilégiant
certains événements à d’autres pour leur caractère exceptionnel, par exemple, l’audit réalisé par les
services de la DPJJ.
L’audit PJJ
Nous avons été contactés en début d’année par les services de la Protection Judiciaire de la Jeunesse
afin qu’un audit puisse se réaliser auprès de nos services. Cette demande, comme ils ont pu nous
l’expliquer, s’inscrit dans une démarche plus générale de leur Projet Stratégique National 2008-2011,
dont l’Audit de l’ensemble des établissements et services du secteur public et habilité est un axe
prioritaire.
Bien que nous ayons été prévenus très tardivement, nous avons, à leur demande, fourni un certain
nombre de documents, en temps et en heure. Nous avons reçu quelque temps plus tard un planning
reprenant l’ensemble des rendez-vous et des entretiens programmés. Au total ce sont quinze
entretiens, trois réunions collectives, trois visites de locaux, des consultations de dossiers de jeunes.
N’oublions pas
les temps informels, les nombreuses explications, reformulations, sur le
fonctionnement et l’organisation de l’établissement auprès de différents salariés.
L’objectif de cet audit à consisté à vérifier le respect des normes et directives fixées sur le plan
administratif et pédagogique et d’apprécier la qualité des prises en charge à travers l’étude des
modalités de mise en œuvre « de l’admission » et « de l’accueil au premier jour » des mineurs confiés
au SAU 78.
Le constat de l’audit a porté sur cinq points :
1. La capacité d’accueil du SAU et l’activité réalisée (l’habilitation, l’activité réalisée, le territoire
de compétence, les réceptions et décisions de placements).
2. Le projet d’établissement et l’inscription territoriale du SAU (l’élaboration et l’actualisation du
projet de l’établissement, le contenu du projet, les autres documents de référence,
l’inscription sur le territoire).
3. La phase d’accueil des mineurs dans les structures d’hébergement collectif filles et garçons
(circuit de traitement des demandes, procédure d’admission, critères d’admission, étapes de
la procédure, phase préparatoire à l’arrivée du mineur, procédure d’accueil, garantie de
l’exercice des droits des mineurs et de leur famille, installation concrète du jeune, les
informations communiquées au mineur le jour de son arrivée).
4. Contrôle, amélioration continue et évaluation (les modalités de contrôle, d’amélioration
continue, la démarche d’évaluation interne).
5. Appréciations, points mis en exergue, points d’amélioration. Bien que ce dernier point rende
compte de façon synthétique des résultats qualitatifs de cet audit.
S.A.U. 78
RAPPORT D’ACTIVITE 2010
-4Passés les premiers constats, j’ai reçu un rapport définitif rendant compte des conclusions de l’audit.
Une appréciation y est formulée qui inclut les points forts, les points d’amélioration ainsi que les
préconisations des auditeurs.
Après coup, ce que je retiens de cet audit reste globalement intéressant. Il est important de signaler
que cet audit est venu de suite après notre évaluation interne, laissant un sentiment partagé entre
une certaine forme de redondance et l’apport d’un éclairage complémentaire à la démarche
d’évaluation. Ce travail à permis d’avoir un comparatif de ce que nous avions au préalable réalisé. A la
lecture de cette double approche, les conclusions sont quasi identiques. Est-ce une preuve suffisante
de la pertinence de notre évaluation ? Pour autant, cela
conforte les équipes quant aux
préconisations posées et des changements à venir.
Le Service Pédagogique
A propos du travail réalisé au service pédagogique
Sylvie CELIK –Educatrice Scolaire
La pédagogie est la science de l’éducation. Etymologiquement, son sens est de « conduire l’enfant »,
c'est-à-dire de le guider dans ses apprentissages et sa découverte du monde.
L’éducatrice du service pédagogique accompagne les jeunes du SAU dans leur scolarité et leur
orientation professionnelle. Tous les supports peuvent être utilisés pour parvenir à faire émerger leurs
compétences et les amener à se projeter. Le partenariat étroit avec l’équipe éducative de l’internat est
nécessaire, ainsi qu’un réseau solide à l’extérieur : CIO, missions locales, centre de formation…, mais
aussi ateliers d’expression comme le théâtre, et activités culturelles diverses. Yvelines Campus par
exemple, propose aux adolescents des activités de loisirs sur des sites départementaux d’exception.
L’objectif auprès de ces jeunes est d’accroitre l’estime de soi et des autres, de susciter le respect
mutuel et de favoriser la mixité sociale.
En arrivant au SAU, certains jeunes ont besoin d’un étayage de leur projet, déjà ancré. Pour d’autres,
un travail plus en amont est nécessaire. Ils doivent commencer par se réconcilier avec eux-mêmes.
C’est ce travail de revalorisation qui est essentiel dans l’approche du service et qui peut utiliser divers
outils, divers supports, à commencer par la parole.
Elle est plus libre qu’ailleurs de part la neutralité du lieu. La prise en charge individuelle ou en petits
groupes de trois ou quatre favorise l’émergence des discussions. Activités manuelles, presse et vidéos,
élaboration collective des projets des uns et des autres…, tous ces médias servent l’objectif de
renarcissisation, porté par une émulation commune et le soutien mutuel.
Le travail avec le public particulier des mineurs isolés commence par la mise en confiance. Ils sont
plus en attente encore d’une inscription dans leur nouvel environnement. Cela passe bien sûr par
l’apprentissage de la langue et des codes culturels, tout en faisant le lien essentiel avec les leurs.
Avec Adam, c’est la vidéo, le travail sur le corps et la répétition phonétique de phrases qu’il ne
comprenait pas au début, les autres jeunes lui ont montré qu’il pouvait faire partie d’un groupe
autrement qu’à travers ses difficultés.
Pour Julia, l’atelier théâtre avec Rencontres 93 a été révélateur. Elle s’est mise en scène et a ainsi
affirmé sa place.
Brigitte était très perdue quand elle est arrivée. L’équitation a été une bouffée d’air, ainsi que les
autres activités d’Yvelines Campus par lesquelles on apprend à se connaître et à se faire confiance.
L’idée d’apprentissage a été alors amorcée pour elle et les bases du français ont été plus faciles à
acquérir.
Ainsi, le travail du service pédagogique vise à poser ce regard positif sur ces jeunes, mettant en avant
leur potentiel, leurs qualités, afin qu’eux-mêmes se découvrent autrement, voire se regardent pour la
première fois.
S.A.U. 78
RAPPORT D’ACTIVITE 2010
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Le service Appartement
« Qu’est ce qu’on y fait à l’appartement ? »
Francis VAN HOOLANDT - Educateur
« C’est quoi l’appartement ? »
« Il est où l’appartement ? »
« Vous devriez davantage parler de ce que vous faites. »
« Il faut communiquer sur votre travail. »
Ces questions et réflexions reviennent de manière cyclique lors des réunions d’équipes ou lorsque l’on
rencontre des collègues, de façon informelle, notamment au Florilège, notre siège administratif.
Passé l’agacement que cela peut susciter en nous, du fait de la récurrence insistante de ces questions
depuis plusieurs années, je cherche des explications tangibles à ces sollicitations fréquentes.
N’est-ce pas tout bonnement lié au projet même du service ?
Un service qui revendique haut et fort une spécificité de lieu de vie non repérable et discret, anonyme
pour le voisinage et la commune.
Un lieu et une équipe pluridisciplinaire qui tentent, de garantir aux jeunes filles prises en charge
qu’elles ne seront pas stigmatisées du fait qu’elles sont « placées à l’A.S.E », de leur permettre de
pouvoir évoluer dans la vie comme des adolescentes « ordinaires », avec leurs angoisses, leurs
souffrances, leurs espoirs et leurs joies, libérées de l’étiquette « cas social », qui leur colle souvent à
la peau depuis longtemps pour certaines d’entre elles.
Effectivement, le service appartement du SAU 78 ne semble pas être un service ouvert.
Concrètement, il n’a pas d’adresse officielle ni de boite aux lettres. Il comporte deux sas de sécurité
à l’entrée de l’immeuble. L’interphone est déconnecté.
Toutes ces précautions ne sont pas autant de sacrifices au tout sécuritaire, très en vogue
actuellement. Loin de là.
Elles participent, d’une part, à ramener un peu de sérénité et de tranquillité, dans un contexte de
crise, lors de l’accueil des jeunes.
D’autre part, elles répondent d’une volonté de limiter les risques au maximum pour participer à une
prise en charge spécifique dans le cadre d’un accueil en urgence.
Chacun sait qu’en matière d’éducation, la prise de risque est nécessaire. Cependant, nous accueillons
des « jeunes majeures » et des « grandes mineures » de 17 ans dans un lieu où la présence adulte
est discontinue. D’où une attention toute particulière au respect et à la confidentialité du lieu.
L’équipe éducative, constituée de deux éducateurs et d’un surveillant de nuit, n’est donc pas présente
en permanence.
Les éducateurs assurent l’accompagnement administratif, judiciaire, scolaire, médical, familial…
Ils ont également à cœur de partager certains moments de la vie quotidienne avec le petit groupe de
jeunes filles accueillies. C’est pourquoi ils sont fréquemment présents lors des soirées, notamment le
dimanche soir, moment clef entre la semaine passée et celle à venir.
Ces temps de vie en commun sont tout autant des moments d’échange, d’écoute, empreints souvent
de confiance et de convivialité.
S.A.U. 78
RAPPORT D’ACTIVITE 2010
-6Ce contexte de prise en charge, paradoxalement, participe à une plus grande ouverture sur l’extérieur
et à un (ré) apprentissage du vivre ensemble. Les jeunes vivent leur vie, vont au lycée, au travail pour
certaines, s’adonnent à leurs activités…
De plus, elles sont amenées à cheminer vers l’acquisition d’une plus grande autonomie par une prise
en compte plus individuelle de leur situation et un accompagnement spécifique, par exemple pour la
gestion d’un budget ou l’apprentissage de la citoyenneté.
Puis, au bout de quelques mois de séjour au service, vient le moment de l’orientation avec comme
objectif la continuité dans l’accompagnement proposé et la préparation à la vie adulte...
En 2010, le service appartement du SAU 78 a accueilli, hébergé, accompagné et participé à
l’orientation de treize jeunes filles de 17 à 21 ans.
Informations autres
Commençons pêle-mêle par les travaux de réfection sur les groupes.
Nous avons au cours de l’année 2010, bénéficié d’un contrat aidé sur un poste d’homme d’entretien.
Nous avons élaboré une planification des travaux de réfection sur l’ensemble des structures de
l’établissement, le bâti étant vieillissant. Nous n’avions, jusqu'à lors, jamais fait autant de peinture, de
réparations, de modifications, d’améliorations en tout genre. Tant mieux ! Ce sont les jeunes accueillis
ainsi que les salariés qui en bénéficient. Il faut dire que certains services en avaient vraiment besoin.
L’ancien service administratif, qui actuellement sert de bureau pour la chef de service du pavillon
filles, a été refait entièrement, l’isolation des murs, le sol, la décoration et l’ameublement, offrant ainsi
un lieu de travail convenable. La peinture de toutes les parties communes du pavillon filles a été
refaite, ainsi que le carrelage des douches, l’entourage des fenêtres et les volets ont été changés. Une
partie du dallage extérieur ainsi que les éclairages d’accès ont été renouvelés. Le service garçons était
manifestement confronté à un problème d’humidité. Nous avons revu l’ensemble de l’aération, puis
commencé la réfection des pièces. C’est un chantier important qui mobilise une grande partie du
temps de l’homme d’entretien. Pour autant, il alterne ces interventions avec les autres services et
répond aux demandes ponctuelles, fuites d’eau, problèmes d’électricité, etc.
Election DP + CE
L’année 2010 a été l’année des élections des délégués du personnel. Bien que cette démarche
requière des préparatifs importants et s’inscrit comme un des moments phare de la vie
institutionnelle, reste que la mobilisation de ces élections a suscité peu d’intérêt de la part des
salariés. Néanmoins, ce qui importe est la dynamique qui s’est instaurée par la suite. De nouveaux
délégués, de nouvelles idées, permettent de relancer et d’asseoir cette instance au sein du SAU. Il en
a été de même pour cette instance qu’est « l’expression des salariés », qui a repris du service après
un temps d’atermoiement.
Mise en place d’un espace sur la réflexion des pratiques éducatives
La mise en place d’un espace de réflexion sur les pratiques éducatives a pris forme suite à une
synergie de réflexions concomitantes. D’une part, plusieurs salariés faisaient le constat qu’il manquait
au niveau du SAU des espaces de travail communs à l’ensemble des salariés. Un besoin de partager,
de faire ensemble, de décloisonner les services, de mieux se connaitre, semblait répondre à une
aspiration forte. D’autre part, l’idée d’un espace réservé à l’échange, à la réflexion des pratiques
éducatives, se faisait de plus en plus pressante au niveau des équipes.
Compte tenu de l’histoire et de la configuration des différentes équipes, nous avions dans un premier
temps envisagé des propositions adaptées aux besoins spécifiques de chaque service. Certains
services étaient davantage dans une demande de régulation afin d’améliorer la circulation de
l’information, de l’organisation interne de leur service. D’autres, enclins à une réflexion axée sur leur
positionnement éducatif, privilégiaient la supervision. De prime abord, toutes ces propositions avaient
semblé séduisantes. Très vite s’est posée la question de la démultiplication des intervenants et de son
S.A.U. 78
RAPPORT D’ACTIVITE 2010
-7coût financier. Mais également, où était cette envie initiale d’un travail commun et partagé ? Réfléchir
sur sa pratique, quel que soit le service dans lequel travaille l’éducateur, semblait suffisamment
fédérateur pour initier un espace d’échange commun à tous. Nous avions l’opportunité de faire d’une
pierre deux coups. Nous avons rapproché les équipes deux à deux, afin d’avoir deux groupes
homogènes d’une dizaine de personnes. Un bilan de fin d’année a été effectué auprès des deux
groupes et du superviseur. Un certain nombre de remarques ont été formulées. D’une part, à propos
de la configuration retenue, celle-ci ne mixait pas suffisamment les salariés des différentes équipes,
cela avait pour conséquence de réactualiser les phénomènes de fonctionnement existants sur chaque
équipe et d’entraver la réflexion sur les pratiques éducatives. D’une configuration de deux fois deux
équipes, j’ai proposé deux groupes formés respectivement par l’ensemble des équipes afin d’impulser
une nouvelle dynamique. D’autre part, le travail proposé à été pour certains salariés « une
première ». Il s’en est suivi quelques incompréhensions qui ont rendu les échanges pas toujours aisés.
Nous avons réexpliqué, avec l’intervenant, la démarche et les attendus de ce travail. Il sera
intéressant lors du prochain bilan d’activité de mesurer l’impact de ces changements sur les deux
groupes.
Point sur les formations, PAUF, APR
Chaque année s’accompagne de son cortège de formations. L’exercice reste le même, il s’agit compte
tenu des besoins institutionnels et des demandes individuelles de prioriser les actions de formation et
dans la mesure du possible, essayer de satisfaire le plus grand nombre de salariés toujours avides de
se former.
Au regard de l’activité du service pédagogique dont les axes de travail s’articulent autour de la
remobilisation scolaire des jeunes accueillis, du soutien scolaire, de l’alphabétisation et de
l’accompagnement des jeunes mineurs isolés étrangers, l’éducatrice scolaire a bénéficié d’une
formation à « la méthodologie pour la classe de FLE ». Cette même personne a pu accéder également
à un stage de formation bureautique et parfaire sa maitrise de logiciels tels que Word, Excel,
Powerpoint. Notre service comptabilité continue, comme chaque année, à suivre l’évolution de ses
outils « Alpha ». Une formation sur « les étapes du contrat de travail » leur a été proposée ainsi
qu’une session sur la « comptabilité générale ». Un certain nombre de formations à destination des
éducateurs ont été mises en place. Certaines sont en lien direct avec la pratique quotidienne des
éducateurs, « comment mettre en place le projet personnalisé ». D’autres sont plus à même de
nourrir leur réflexion et leur compréhension des situations des jeunes par des thématiques comme
« le traumatisme et la résilience ». D’autres encore, ont permis d’aider les salariés à dépasser leurs
difficultés comme par exemple cette formation sur « oser prendre sa parole ». Un accompagnement
particulier a été réservé aux demandes de formation liées à l’évolution ou au maintien dans l’emploi.
En effet, nous avons inscrit sur le plan de formation des demandes de VAE pour la préparation au
diplôme d’éducateur spécialisé, deux formations au métier d’assistant familial, ainsi que deux stages
préparatoires à l’accueil de l’enfant. Nous avons pu, également, concilier les formations collectives.
Nous avons engagé une formation d’assistant familial pour l’ensemble des personnes. Cette formation
nous l’avons construite pour nos assistants familiaux au regard de la population accueillie et de la
spécificité qu’est notre établissement d’accueil d’urgence. Une deuxième formation collective a été
mise en place sur l’analyse des pratiques professionnelles des éducateurs.
Nous avons également au cours de l’année bénéficié de formations dans le cadre des actions
prioritaires organisées par UNIFAF. Une formation sur la « méthodologie d’appels à projets », «
l’humour, un outil au service de l’accompagnement éducatif », « la prise en compte du fait religieux
dans la relation à l’usager », ont été proposées aux salariés du SAU.
S.A.U. 78
RAPPORT D’ACTIVITE 2010
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Départs des salariés
Chaque année s’accompagne de son lot de départs et d’arrivées. Je tiens ici et maintenant à remercier
toutes ces personnes qui devant l’adversité de certaines situations, ont su faire face et tenir leur
posture professionnelle. Grand merci à Madame Nathalie AUGUIN FERRERE, psychologue sur le
service famille relais, qui tout au long de sa présence n’a eu de cesse de rechercher le mieux-être des
jeunes accueillis. Merci à Madame et Monsieur BEZANNIER, Madame BOUSSOFFARA, assistants
familiaux, qui partent le devoir accompli vers une retraite bien méritée. Merci à Madame Karine
BECHU, éducatrice, qui accède à une fonction de Chef de service et à qui je souhaite tous mes vœux
de réussite, à Mesdames PEROT, MERDAOUI, BECUE, éducatrices, qui ont été appelées vers d’autres
régions de France.
Contrat d’apprentissage+ stagiaire
Nous nous efforçons chaque année de répondre aux sollicitations des étudiants en recherche d’un
terrain de stage. Notre politique est d’accueillir plutôt les étudiants sur des stages longs, à
responsabilité, compte tenu de nos missions et de la situation des jeunes accueillis, ou bien de
contractualiser auprès d’apprentis un accompagnement vers une professionnalisation.
Les services ont été fortement impliqués dans cette démarche ce qui a permis d’accueillir au
maximum de nos capacités tout en nous efforçant de proposer un terrain de stage de qualité.
Mise en place des fiches de poste
Nous avons entrepris, cette année, l’écriture des fiches de poste. Nous avons finalisé celle des
psychologues, celle de l’éducatrice scolaire, celle des éducateurs. Le travail engagé a été conséquent
puisque nous avons demandé aux personnes concernées de mettre en place des groupes de réflexion
et d’établir un écrit. Celui-ci a été repris par exemple pour la fiche de poste des éducateurs lors d’une
réunion de travail avec l’ensemble des éducateurs. Ensuite, lors de nos réunions cadres, nous avons
amendé, précisé et complété certains chapitres pour enfin entériner les différentes fiches de poste.
Demande de renouvellement de l’habilitation justice
Lors de l’audit de la DPJJ en mars 2010, il avait été relevé que notre habilitation était caduque car le
délai de renouvellement avait été dépassé. Pour autant, nous avions, en amont, manifesté notre
volonté de nous mettre en conformité sur ce point. Pour des raisons techniques inhérentes aux
services de la DPJJ, quelques retards dans le suivi du dossier nous ont contraints de ne constituer
celui-ci qu’en fin d’année. Nous attendons les suites qui seront données à ce dossier.
Traitement des demandes d’accueil
Nous n’avions pas, au SAU, constitué un outil nous permettant d’avoir une vision claire du nombre de
demandes d’accueil reçues sur les différents services. Nous avons mis en place sur chaque structure
un tableau de suivi des demandes émanant des différents départements de la région parisienne.
Celui-ci nous renseigne sur la provenance de la demande, ses attendus, lorsque nous avons les motifs
du placement ainsi que du suivi de ces demandes. Nous constatons qu’un grand nombre de ces
demandes ne fait pas l’objet de suivi : soit elles ne sont plus d’actualité, soit l’urgence ne pouvait
attendre et une autre solution à été trouvée. Enfin nous essayons de renseigner, dans la mesure du
possible, les raisons du non accueil de la personne.
S.A.U. 78
RAPPORT D’ACTIVITE 2010
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Loi de 2002-2
Au regard de la loi de 2002-2, il nous restait à concevoir le document concernant le projet
personnalisé du jeune. Celui-ci s’inscrit dans notre procédure d’accueil et d’accompagnement du
jeune. Il prend effet le jour effectif de sa présence dans nos locaux à la signature de son projet
personnalisé. Cette procédure s’étale sur une durée d’environ deux mois et permet de scander les
temps forts de l’accompagnement du jeune dans le service. A l’issue du travail entrepris, l’évaluation
devient possible et permet de déterminer les axes d’accompagnements qui seront mis en place pour
les deux mois à venir. A l’issue de cette période, le projet personnalisé sera de nouveau réévalué. Bien
que cet outil soit opérationnel, nous nous donnons le temps nécessaire pour juger de sa pertinence.
Ce que nous n’avons pas réalisé
Un certain nombre de priorités s’imposent au SAU pour l’année à venir. Nous devons recruter
davantage d’assistants familiaux afin que notre capacité d’accueil soit en conformité avec notre
habilitation.
Nous avions inscrit pour 2010, le déménagement du pôle pédagogique afin que celui-ci soit dans des
locaux concomitants au service administratif et que nous puissions mutualiser les différents espaces.
Mais un projet de réhabilitation des locaux administratifs que nous occupons actuellement sur
Fontenay le Fleury, nous contraint de modifier nos projets et à une recherche active en vue d’un
déménagement probable courant d’année 2011. De fait, nous recherchons, soit des locaux qui
permettent de réunir l’administratif, le pôle pédagogique et le service famille relais, soit nous
recherchons des lieux différents pour chaque service. Nous ne sommes pas dans la quadrature du
cercle mais nous devons faire face à des contraintes géographiques et surtout budgétaires qui seront
déterminantes dans nos choix à venir.
Hervé MAUCORT
Directeur
S.A.U. 78
RAPPORT D’ACTIVITE 2010
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Rapport sur l’activité
Taux d’occupation au 31 /12/2010
Journées prévisionnelles 2010 = 11 680 journées
Mois
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Aout
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Attentes
Totaux
Service
Filles
Service
Garçons
Service
appartement
Service
Familles
relais
Total
mensuel
journées
66
135
218
197
201
170
201
169
200
228
182
210
211
188
209
245
197
211
227
221
204
217
252
274
83
75
96
120
124
106
123
102
115
124
95
105
294
346
435
432
424
404
341
324
300
297
399
372
654
744
958
994
985
891
892
816
819
866
928
961
2 177
2 656
1 268
4 368
Total réalisé des quatre services
Moyenne
quotidienne de
jeunes
accueillis
21.10
26.57
30.90
33.13
31.77
29.70
29.73
26.32
27.30
29.07
30.93
31.00
10 469 journées
Taux d’occupation = 89,63%
Moyenne par
jour
Service Fille
Service Garçon
Service
Appartement
Service SFR
5.96
7.28
Budgétisé
e
6.00
6.00
- 0.04
+ 1.28
Pourcentage
d’Occupation
99.34%
121.34%
3.47
4.00
- 0.53
86.75%
11.97
16.00
- 4.03
74.82%
Réalisé
Ecart
Internat
SFR
104.43%
74.82%
L’activité de cette année reste quasiment identique à celle de l’année précédente. Toutefois, si nous
prenons séparément les services internat et le Service Famille Relais nous constatons pour cette
année une forte demande sur les services internat. D’autant que celle-ci fut quelque peu modérée par
un début d’année difficile sur le service fille. Nous avons dû nous séparer de toutes les jeunes filles du
service et nous sommes restés quelque temps sans prise en charge comme le montre le graphique cidessous sur le mois de janvier, courbe bleue.
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Par contre, sur le Service Famille Relais, nous avons dû, une fois de plus, gérer la pénurie d’assistants
familiaux. Nous n’avons pas eu la capacité d’accueil requise pour répondre à l’activité budgétée. Cette
année nous avons été confrontés à des départs pour cause de retraite pour trois assistants familiaux
ce qui a engendré une perte de cinq agréments au total. A aucun moment nous n’avons eu notre
capacité de seize places comme le montre le tableau ci-dessous.
Notre capacité d’accueil au S.F.R a été au mieux de quinze places sur les deux premiers mois de
l’année. Ensuite et comme le montre le graphique ci-dessus, nous n’avons pas été au-delà de
quatorze places d’accueil pour les meilleurs mois avec une baisse significative, par exemple, de dix
places sur le mois d’août. Pour autant nous avons cherché à utiliser au maximum notre dispositif
d’accueil. Nous avons du mois de mars à juillet inclus, fait une légère suractivité.
J’avais déjà l’année précédente attiré l’attention sur la fragilité du dispositif. Nous avons prévu pour
l’année à venir un glissement de l’activité du Service Famille Relais vers l’internat afin de minimiser le
déficit de journées. Néanmoins, nous sommes toujours dans une politique de recrutement d’assistants
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- 12 familiaux bien que les nouvelles dispositions conventionnelles (avenant 305 de la convention collective
de 66) ne facilitent pas leur embauche au niveau des associations.
Sur l’ensemble des services du SAU, le nombre de suivis effectués sur l’année est conséquent. Cela va
en augmentant comme le montre le tableau ci-dessous.
Comment peut-on interpréter ces
changements ?
Service
Nbs de suivis 2007
2008
2009
2010
Service Fille
28
24
35
40
Service Garçon
21
34
20
34
Service Famille Relais
20
36
42
39
Service Appartement
4
13
12
11
73
107
109
124
TOTAL
Le nombre de prises en charge est en augmentation pour un nombre de journées effectuées quasi
identiques à l’année précédente. Ce phénomène s’explique par des prises en charges plus courtes.
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
Filles
Garçons
Famille relais
0 à 30
jours
31 jours à 3 à 4 mois 5 à 7 mois
2 mois
8 à 10
mois
au-delà de
11 mois
En effet, nous constatons une forte augmentation de prises en charge n’excédant pas un mois. Nous
sommes de plus en plus sollicités pour des placements temporaires, compte tenu de la situation
d’attente de la personne dont le projet ou bien l’orientation tarde à se mettre en place. Plusieurs
accueils ont été réalisés dans le cadre du protocole parquet. Pour d’autres, comme sur le Service
Famille Relais, l’accueil en famille et en province ne correspond pas à la situation du jeune n’offrant
pas toujours en termes de scolarité les filières appropriées. A contrario, sur le service garçon, nous
avons accueilli beaucoup de mineurs isolés pour lesquels la prise en charge a été plus conséquente et
pour lesquels les temps d’accompagnement ont été fortement prolongés suite à des difficultés
d’orientation.
Cette année encore, nous avons été vigilent à privilégier les demandes d’accueil émanant de notre
département d’implantation.
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Répartition des prises en charges
Dep 78 = 73%
Dep 75 = 17 %
Dep 92 = 3,33%
autres = 6,66 %
Activité du service pédagogique
Total
S.F.R.
Jeunes déscolarisés
Jeunes scolarisés
S.Appart
Suivis poctuels
Suivis réguliers
S.Garçons
S.Filles
0
5
10
15
20
25
30
L’ensemble des accompagnements représente un total de 36 jeunes suivis dans le cadre du service
pédagogique. Quatorze jeunes étaient scolarisés et vingt-quatre déscolarisés. L’accompagnement
proposé a été mis en place en fonction de la situation et de la demande spécifique du jeune (tableau
ci-dessous).
Service
Filles
Accompagnement,
orientation scolaire ou
professionnelle
Remobilisation scolaire,
FLE, Ateliers sportifs et
culturels
Soutien scolaire
J.scolarisés
J.déscolarisés
2
J.scolarisés
1
J.déscolarisés
3
J.scolarisés
J.déscolarisés
Service
Garçons
1(MI)
Service
Appartemt
1(MI)
2(MI)
6 (3MI)
2(MI)
6
S.F.R.
Total
2
7(3MI)
11
1
2
2
13
2(1MI)
8
(MI) = Mineur isolé
1. Accompagnement à l’orientation scolaire ou professionnelle :
Bilan scolaire
Afin d’optimiser la mise en œuvre de l’action pédagogique menée avec le jeune, il est
nécessaire de recueillir les informations concernant sa scolarité auprès des éducateurs
référents et de reprendre avec lui son parcours scolaire. Cela amène le jeune à mettre en mot
et à prendre conscience de sa situation scolaire.
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- 14 Aussi une synthèse des compétences et des notions acquises aux différents niveaux scolaires
permettra d’évaluer au plus près de la réalité la situation scolaire du jeune. Si besoin, un
accompagnement pour une évaluation auprès des Centre d’Informations et d’Orientations sera
proposée.
L’aide à l’élaboration d’une orientation
L’élaboration d’une orientation (scolaire ou professionnelle) se fait à partir des désirs et des
potentialités du jeune. La mise en chantier de cette question, au sein d’un espace dédié à
cela, doit permettre au jeune de s’inscrire dans un projet scolaire ou professionnel.
Concrètement, il s’agit de travailler la dédramatisation de sa situation qui s’inscrit dans le
temps, l’amener à découvrir le domaine de scolarisation /professionnalisation choisi (stages,
portes ouvertes,…) et à s’autonomiser dans ses projets (rédiger un CV et une lettre de
motivation, savoir s’adresser à la bonne infrastructure, au bon interlocuteur,…).
2. Remobilisation scolaire :
L’accompagnement du jeune au service pédagogique, qui est individualisé, doit permettre
d’éveiller et de développer progressivement les capacités de réflexion, d'expression et de
communication des jeunes par l'application de méthodes pédagogiques adaptées.
Il doit permettre, également, de maintenir un lien avec une forme de scolarité par
l’apprentissage ou le maintien du socle de compétences de base.
L’action pédagogique a pour but la transmission de savoirs mais surtout une restauration de
l’estime de soi et l’acquisition de méthodes de travail.
Dans ce cadre là, en fonction de la situation du jeune, il sera possible s’il le souhaite, de
préparer la passation des épreuves de différents diplômes dont le CFG (Certificat de Formation
Générale), le DELF (diplôme d’Etudes en Langues Française) ou des épreuves en vue
d’acquérir une attestation telle que le B2i (Brevet informatique et internet) ou l’ASSR
(Attestations Scolaires de Sécurité Routière). La visée de cette démarche est double :
permettre au jeune d’acquérir un niveau d’étude ou de valider certaines de ses compétences,
et qu’il puisse s’inscrire dans une situation de réussite.
3. Soutien scolaire :
Le soutien est le plus souvent un travail qui se fait autour de l’aide aux devoirs.
Herve MAUCORT
Directeur
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Service d’Accueil d’Urgence « SAU 78 »
2, allée de la Fresnerie « Le Florilège » 78330 FONTENAY-LE-FLEURY  Téléphone 01 34 60 43 44  Télécopie 01 30 58 13 40
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