22 10 DP Déplacement en Grèce

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22 10 DP Déplacement en Grèce
VISITE OFFICIELLE
DU
PRESIDENT
DE LA
REPUBLIQUE FRANCAISE
EN GRECE
Athènes – 22 et 23 octobre 2015
DOSSIER DE PRESSE
1
SOMMAIRE
PROGRAMME PREVISIONNEL ............................................................................................................... 3
NOTE DE BRIEF ......................................................................................................................................... 4
DELEGATION OFFICIELLE ..................................................................................................................... 7
LA TOMBE DU SOLDAT INCONNU ....................................................................................................... 8
BIOGRAPHIE D’ALEXIS TSIPRAS ......................................................................................................... 9
LE PALAIS PRESIDENTIEL ................................................................................................................... 10
BIOGRAPHIE DE M. PROKOPIOS PAVLOPOULOS ........................................................................... 11
LE PALAIS MAXIMOU ........................................................................................................................... 13
LE PARLEMENT HELLENIQUE ............................................................................................................ 14
LA COMPOSITION ET LES POUVOIRS DU PARLEMENT GREC .................................................... 15
LE MUSEE DE L’ACROPOLE D’ATHENES ......................................................................................... 16
L’UNIVERSITE D’ATHENES ................................................................................................................. 17
LA COMMUNAUTE FRANCAISE EN GRECE ..................................................................................... 18
LE POLE DE COMPETITIVITE CORALLIA ......................................................................................... 20
ORGANIGRAMME .................................................................................................................................. 21
ANNEXES ................................................................................................................................................. 22
2
PROGRAMME PREVISIONNEL
Décalage horaire : + 1h par rapport à Paris
Jeudi 22 octobre 2015
16h30
Accueil par M. TSIPRAS, Premier ministre de la République hellénique,
Aéroport d’Athènes-Eleftherios Venizelos
17h00
Cérémonie de dépôt de gerbe sur la tombe du soldat inconnu
17h30
Cérémonie officielle d’accueil par M. Prokopios PAVLOPOULOS,
Président de la République hellénique, Palais présidentiel
17h45
Entretien restreint avec M. Prokopios PAVLOPOULOS, suivi d’un entretien élargi
20h00
Dîner officiel offert par M. Prokopios PAVLOPOULOS, Palais présidentiel
22h00
Rencontre avec des artistes et des intellectuels grecs, en présence de M. Alexis TSIPRAS
Vendredi 23 octobre 2015
8h15
Petit-déjeuner avec des chefs d’entreprise
9h45
Entretien restreint avec M. Alexis TSIPRAS, suivi d’un entretien élargi, Palais Maximou
11h15
Signature de la déclaration commune avec M. Alexis TSIPRAS
11h25
Conférence de presse conjointe
12h00
Allocution devant le Parlement hellénique, Vouli
13h30
Déjeuner de travail avec M. Alexis TSIPRAS, Musée de l’Acropole
15h00
Cérémonie de remise du titre de Docteur Honoris Causa, Université d’Athènes
Allocution du Président de la République
16h15
Discours du Président de la République devant la communauté française, Ecole française d’Athènes
17h45
Visite de l’incubateur Corallia, Pôle de compétitivité Corallia
3
NOTE DE BRIEF
Le Président de la République, François HOLLANDE, se rendra à Athènes les 22 et 23 octobre,
dans le cadre d’une visite officielle, en réponse à l’invitation adressée au mois de juillet par M.
Prokopios PAVLOPOULOS, Président de la République hellénique et M. Alexis TSIPRAS,
Premier ministre. Il s’agit de la seconde visite du Président en République hellénique, après celle
du 19 février 2013.
Plus qu’une visite officielle, la visite du Président de la République en Grèce est une visite
d’amitié. Elle se caractérise par la densité des échanges qui auront lieu au cours de ces deux
journées. Après les engagements pris par le Premier ministre grec et entérinés par le peuple grec
lors des élections du 20 septembre, cette visite aura pour objet de montrer que la Grèce a les
ressources pour surmonter la crise, mettre en œuvre les réformes et retrouver le chemin du
redressement. Le Président réaffirmera l’engagement de la France à fournir son aide et son
assistance, comme elle l’a toujours fait et comme elle continuera de le faire.
La visite comprendra deux entretiens avec le Président le jeudi soir, suivis d’un dîner, puis avec
le Premier ministre vendredi, avec lequel le Président de la République partagera plusieurs
heures tout au long de la journée, notamment à l’Acropole pour le déjeuner. Ces moments seront
l’occasion d’un échange approfondi sur tous les sujets d’actualité :
- Les sujets européens, autour de la mise en œuvre du programme et des séries de mesures
prévues pour le déboursement de la première tranche d’assistance, ainsi que pour la
recapitalisation des banques - la Grèce ayant adopté le 17 octobre une loi dite « omnibus »
engageant de nouvelles réformes. En cohérence avec l’engagement du Président de la
République aux côtés de la Grèce depuis de nombreux mois, cette visite sera donc l’occasion de
réaffirmer le soutien français en matière d’assistance technique, en cohérence avec les objectifs
et les conditions du troisième programme d’assistance et en coordination avec les institutions.
- La question migratoire. La Grèce est redevenue en 2015 la principale porte d’entrée des
migrants dans l’espace Schengen : avec plus de 450.000 entrées irrégulières en 9 mois, les flux
passent essentiellement par la voix maritime depuis la Turquie (250.000 personnes pour l’île de
Lesbos depuis le mois de janvier 2015). Cette situation provoque une crise humanitaire aux
conséquences dramatiques. Pour faire face à cette situation inédite – les capacités d’accueil et
d’enregistrement de la Grèce ne parviennent pas à gérer l’ampleur des flux migratoires – le
gouvernement a présenté une feuille de route le 1er octobre 2015 visant à organiser les premiers
« hotspots » sur les cinq principales îles d’arrivée (Lesbos, Samos, Kos, Chios, Leros)
coordonnés depuis le bureau de Frontex au Pirée.
Comme il l’a affirmé lors du Conseil européen du 15 octobre, le Président de la République fera
part au Président et au Premier ministre grec de son engagement dans l’effort commun pour faire
face à la crise des réfugiés, notamment dans le cadre des programmes de soutien européens pour
la mise en place de ces « hotspots ». La France fournira pour sa part une assistance de 60
personnes à Frontex et 18 personnes au bureau européen d’appui à l’asile, dont une partie
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importante sera déployée en Grèce. Il rappellera également la nécessité d’échanger avec les pays
tiers qui accueillent la majorité des réfugiés (Turquie, Jordanie, Liban), et sa volonté de parvenir
à un accord avec les partenaires africains de l’Union européenne lors du Sommet international de
la Valette (11 et 12 novembre 2015).
- Les relations bilatérales :
Le discours du Président de la République à la Vouli sera une étape très solennelle et forte de
ce déplacement avec un discours politique du Président, dans une enceinte symbolique de la
démocratie. Le Président mettra en perspective les évènements des derniers mois, en Europe et
en Grèce, autour des principes fondateurs de l’Europe.
De plus, une déclaration commune valant partenariat stratégique sera signée par le Président de
la République et le Premier ministre grec, traçant la route des coopérations sur lesquelles la
France et la Grèce souhaitent travailler dans les prochains mois pour la mise en œuvre des
réformes (parmi lesquels la réforme administrative, la fiscalité, la gestion des actifs de l’Etat, la
réforme hospitalière…). Un protocole d’accord signé par les ministres en charge des finances et
de l’administration publique illustrera la première partie de cette coopération bilatérale renforcée.
Les relations culturelles, universitaires et scientifiques seront également une dimension très
importante de la visite, notamment en raison des liens culturels forts qui unissent historiquement
la France et la Grèce. Plusieurs accords seront passés pour renforcer les coopérations
universitaires et scientifiques, favoriser la mobilité des étudiants et des chercheurs, dans un pays
très francophone (plus d’un élève sur deux apprend le français à l’école).
Le Président rencontrera également des artistes et des intellectuels grecs aux côtés du Premier
ministre grec. Les artistes ont pâti de la crise, mais, de la nécessité de saisir le sens de cette crise
a aussi émergé une créativité très forte de la scène culturelle athénienne. Le Président témoignera
également la volonté de la France d’intensifier les échanges culturels, déjà nombreux. Deux
autres étapes culturelles marqueront ce déplacement, notamment le déjeuner avec le Premier
ministre au Musée de l’Acropole, et la réception en l’honneur de la communauté française, qui
aura lieu à l’Ecole française d’Athènes, lieu important, depuis 1846, de l’hellénophilie française,
notamment en matière archéologique.
Par ailleurs, le Président se rendra à l’université d’Athènes, qui souhaite lui décerner le titre de
Docteur Honoris Causa. Ce sera l’occasion d’évoquer le renforcement des mobilités étudiantes
dans une université qui dispose d’ores et déjà d’un nombre important de partenariats et alors que
la France est la première destination des étudiants grecs en Erasmus. Le Président annoncera son
intention de renforcer les programmes d’échange de chercheurs en doctorat et postdoctorat.
Enfin, la visite du pôle de compétitivité Corallia, marquera la volonté d’intensifier les échanges
scientifiques, avec la signature d’accords de partenariat avec des pôles de compétitivité
français : le pôle de Grenoble en micro-nanoélectronique Minalogic, Cap Digital et Aerospace
5
Valley. Aussi, une lettre d’intention sera signée entre le CNES et le ministère de la recherche
pour développer les coopérations, notamment pour les appels d’offre.
Sur le plan économique, le Président de la République rencontrera les chefs d’entreprise
françaises et grecques autour d’un petit-déjeuner, vendredi matin, au cours duquel le Président de
la République soulignera l’importance de la Grèce pour le commerce extérieur français (avec 1,5
Mds€, la Grèce reste, de loin, le 1er excédent commercial dans la zone euro et le 2e dans l’UE,
derrière le Royaume Uni avec 10,7 Mds€) et sur le rôle de la France dans la création de richesse
et d’emploi dans le pays. La France est le 4ème investisseur étranger de la Grèce, avec un stock
correspondant à plus de 10 % du total des IDE, soit plus d’une centaine de filiales, la plupart de
droit grec, employant 12 000 grecs. Elles réalisent un chiffre d’affaires cumulé de 3,1 mds€.
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DELEGATION OFFICIELLE
MINISTRES
Mme Najat VALLAUD-BELKACEM, Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche
M. Michel SAPIN, Ministre des Finances et des Comptes publics
Mme Fleur PELLERIN, Ministre de la Culture et de la Communication
M. Harlem DÉSIR, Secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes
PARLEMENTAIRES
Mme Danielle AUROI, Députée du Puy-de-Dôme, Présidente de la commission des affaires
étrangères à l’Assemblée nationale
Mme Marietta KARAMANLI, Députée de la Sarthe, vice-présidente de la commission des
affaires étrangères, présidente du groupe d’amitié France-Grèce à l’Assemblée nationale
M. Meyer HABIB, Député des Français de l’étranger
M. Jean-Christophe CAMBADELIS, Député de Paris, Premier secrétaire du Parti Socialiste
M. Jean BIZET, Sénateur de la Manche, Président de la commission des affaires européennes au
Sénat
M. Luc CARVOUNAS, Sénateur du Val-de-Marne, Président du groupe d’amitié France-Grèce
au Sénat
Mme Pervenche BERÈS, Députée européenne, Présidente de la délégation socialiste française au
Parlement européen
CHEFS D’ENTREPRISES
M. Pierre COPPEY, Délégué général délégué de VINCI
M. Philippe DELLEUR, Président d’Alstom International
M. Eric GHEBALI, Directeur du développement international Suez Environnement
M. Thomas BRETTE, Directeur général adjoint de Bic
M. Paris MOURATOGLOU, Président d’EREN Groupe
PERSONNALITES
M. Jean-Louis BORLOO, Ancien ministre d’Etat, Président de la fondation Energie Afrique
M. Bruno BEZARD, Directeur général du Trésor
M. Bruno DELAYE, Ancien ambassadeur de France en Grèce
M. Louis SCHWEITZER, Commissaire général à l’investissement
M. Jean-Yves LE GALL, Président du CNES
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Jeudi 22 octobre - 17 h 00 - Cérémonie de dépôt de gerbe sur la tombe du soldat inconnu, en
présence de M. Alexis TSIPRAS, Premier ministre
LA TOMBE DU SOLDAT INCONNU
La Grèce a adopté en 1925 l’idée de la construction d’un monument en honneur au Soldat
Inconnu, s’inspirant de la France qui, la première, avait proposé et mis en œuvre cette idée à
l’issue de la Première Guerre mondiale.
En 1926, un concours national est lancé pour la construction d’un monument au Soldat Inconnu.
Dédié aux soldats et aux héros de la guerre, il est achevé en mars 1932 et inauguré le 25 mars de
la même année, jour de la Fête nationale.
Le monument au Soldat Inconnu est situé devant le bâtiment du Parlement hellénique (Vouli) sur
la place Syntagma. Il est surveillé par les soldats de l’unité d’élite de la Garde présidentielle, les
« Evzones », plus communément appelés « Tsoliades ».
Le monument est une stèle de marbre qui représente un soldat d’infanterie de la Grèce antique
(hoplite), mourant. De part et d’autre du monument sont gravés les noms des batailles les plus
importantes de la Grèce moderne ainsi que des citations de l’œuvre de Thucydide, appartenant à
la prière de Periclès.
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BIOGRAPHIE DE M. ALEXIS TSIPRAS
PREMIER MINISTRE DE LA REPUBLIQUE HELLENIQUE
Alexis TSIPRAS est né en 1974. Il obtient son diplôme en ingénierie civile à l’université
polytechnique nationale d’Athènes en 2000, puis décide de poursuivre ses études en
aménagement du territoire en parallèle de son activité professionnelle dans l’industrie du
bâtiment.
D’abord secrétaire de la Jeunesse du parti de la Coalition de la gauche, des mouvements et de
l’écologie de 1999 à 2003, il est ensuite élu conseiller municipal de la mairie d’Athènes en 2006,
à la tête de la liste « Ville ouverte ».
En 2008, il est élu président de la Coalition de la gauche, puis réélu en juin 2010. En 2013, la
Coalition devient le parti SYRIZA, dont Alexis TSIPRAS est nommé président.
Depuis décembre 2012, Alexis TSIPRAS est également vice-président de la Gauche européenne.
Il présente sa candidature à la présidence de la commission en décembre 2013.
Aux élections de 2009, il est élu député à la tête du groupe parlementaire de SYRIZA. Réélu aux
législatives de mai et de juillet 2012, il devient alors chef de l’opposition.
Il est investi Premier ministre le 26 janvier 2015, puis réinvesti le 21 septembre 2015.
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Jeudi 22 octobre - 17 h 30 – Cérémonie officielle d’accueil
LE PALAIS PRESIDENTIEL
Le palais présidentiel est la résidence officielle du Président de la République hellénique depuis
1974. Le bâtiment de style néo-classique est situé en plein cœur d’Athènes, face au jardin
national et derrière le Parlement.
En 1868, lorsque naît Constantin, fils et futur héritier de Georges Ier, l’État grec décide de lui
faire don à sa majorité d’une résidence privée. 21 ans plus tard, l’Etat charge Ernest ZILLER de
construire le Palais du Prince. La construction du palais commença en 1891 pour s’achever six
ans plus tard, en 1897.
Palais de la famille royale jusqu’en 1924, date du renversement de la royauté et de la
proclamation de la République, l’édifice devient le palais présidentiel, puis il reprend sa fonction
initiale lors de la restauration de la Monarchie et du retour du Roi en 1935. Depuis le
rétablissement de la démocratie en 1974, le bâtiment est la résidence officielle du Président de la
République hellénique.
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Jeudi 22 octobre - 17 h 45 - Entretien restreint avec M.PAVLOPOULOS
BIOGRAPHIE DE M. PROKOPIOS PAVLOPOULOS
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE HELLENIQUE
M. Prokopiοs PAVLOPOULOS est né à Kalamata en 1950. En 1968, il est reçu à la Faculté de
Droit de l’Université d’Athènes où il obtient sa licence en 1973, avant de poursuivre ses études
de troisième cycle à Paris II. Il a notamment enseigné en tant que professeur invité à l’Université
Paris II.
D’abord secrétaire du premier Président de la République Hellénique M. Michel
STASINOPOULOS, il est ensuite membre du gouvernement d’unité nationale de Xenophon
ZOLOTAS (1989-1990) en tant que ministre délégué à la Présidence chargé de la Presse ainsi
que Porte-parole du gouvernement. De 1990 à 1995, il exerce les fonctions de directeur du
service juridique de la Présidence de la République, sous la présidence de Konstantinos
KARAMANLIS.
En 1996, M. Prokopiοs PAVLOPOULOS est élu ministre d’État du gouvernement de la
Nouvelle Démocratie et en 2000, il assure les fonctions de directeur de la section de
l’administration publique, de l’ordre public et de la justice de ce parti. De 2000 à 2014 il occupe
le poste de député de la première circonscription d’Athènes. Il exerce les responsabilités de
représentant parlementaire de la Nouvelle Démocratie de 2000 à 2004. Pendant la période de
2004 à 2009, il occupe sans interruption la fonction de ministre de l’Intérieur dans les
gouvernements successifs de Kostas KARAMANLIS.
Le 18 février 2015, il est élu Président de la République avec 233 voix sur un total de 300 du
Parlement.
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Jeudi 22 octobre – 22h – Rencontre avec des artistes et des intellectuels grecs,
en présence de M. TSIPRAS
Le Premier Ministre grec et le Président de la République rencontreront jeudi 22 octobre des
artistes et des intellectuels grecs. Ils échangeront sur l’importance de la culture dans la société
grecque, malgré la crise économique qui touche le secteur de la création.
Par ailleurs, il existe un dialogue important entre la Grèce et la France en matière de
création (invitation à la résidence d’Olivier PY en Grèce, soutien au cinéma et à la coproduction
de films, partenariats entre les écoles d’art…).
Personnalités invitées :
-
Aglaia PAPPA (actrice)
-
Argyro CHIOTI (metteuse en scène)
-
Christos CHRYSSOPOULOS (écrivain)
-
Aggeliki PAPOULIA, Christos PASSALIS et Giorgos VALAIS (compagnie théâtrale
Blitz)
-
Alexandros EUKLIDES (metteur en scène)
-
Evangelia KRANIOTI (plasticienne)
-
Christiana GALANOPOULO (historienne de l’art, commissaire d’expositions)
-
Mariana CALBARI (metteur en scène)
-
Markellos CHRYSSICOS (musicien)
-
Panos KOKKINIAS (photographe)
-
Stefania GOULIOTI (actrice)
-
Stelios FAITAKIS (street art)
-
Tzeni ARGYRIOU (chorégraphe)
-
Vassilis CHRISTOPOULOS (chef d’orchestre)
-
Yorgis YEROLIMBOS (photographe)
12
LE PALAIS MAXIMOU
RESIDENCE OFFICIELLE DU PREMIER MINISTRE
Le Palais MAXIMOU (en grec, villa MAXIMOS) a été construit au début du XXème siècle. Il est
un exemple de l’architecture néoclassique athénienne influencée par les nouveaux courants
architecturaux du monde occidental.
Il tient son nom de Dimitri MAXIMOS, banquier et homme politique grec, ancien propriétaire
du bâtiment. En 1952, Dimitri MAXIMOS vend l’immeuble à l’Etat grec, lui offrant également
le mobilier et les œuvres d’art.
Pour honorer ce geste, l’Etat a décidé de garder le nom de la demeure, le Palais MAXIMOS.
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Vendredi 23 octobre - 12 h 00 - Allocution devant le Parlement hellénique, la Vouli
LE PARLEMENT GREC
LA VOULI
Construit à l’origine (1836) pour le roi Othon de Bavière, premier roi de Grèce, la Vouli fut
endommagée par deux importants incendies (1884 et 1909) sous le règne de George Ier.
Le bâtiment fut également la résidence de la reine Olga jusqu’en 1922, date de son départ
définitif de Grèce, puis servit de palais à la famille royale jusqu’en 1924, date de la proclamation
de la République. L’édifice devient alors Palais présidentiel, mais reprend sa fonction initiale
lors de la restauration de la Monarchie en 1935.
Entre 1922 à 1929, la Vouli fut le siège des services publics grecs. Il servit également d’hôpital
et de musée.
Le gouvernement en fait le siège du Parlement en septembre 1926 et, en 1928, il décide
l’édification de la tombe du Soldat Inconnu devant le Parlement.
Le Parlement siège dans ce bâtiment depuis 1936, à l’exception des périodes de la dictature du
général Metaxas, de l’occupation allemande et du coup d’état militaire.
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LA COMPOSITION ET LES POUVOIRS DU PARLEMENT GREC
Le Parlement grec est composé de 300 députés élus pour un mandat de 4 ans au suffrage
universel direct via un mode de scrutin mixte. Cinquante siège sont attribués au parti ayant
obtenu le plus de voix, et les 250 sièges restants sont répartis à la représentation proportionnelle
entre tous les partis ayant obtenu au moins 3 % des suffrages exprimés.
Le Parlement peut voter des lois et des projets de loi, ainsi qu’exercer un contrôle sur le
gouvernement. Il exerce aussi son pouvoir législatif, soit en séance plénière, soit en sessions et
adopte des résolutions à une majorité qui ne peut être inférieure aux deux cinquièmes des
membres présents. Mais ce n’est qu’en séance plénière que le Parlement a la compétence de
débattre et de voter des lois portant sur l’exercice et la protection des droits constitutionnels de
l’individu, sur les partis politiques, les autorisations législatives, l’interprétation correcte de la
loi, le budget, les évaluations financières et le bilan de l’État, et enfin, sur toute question
couverte par la Constitution et qui requiert une majorité spécifique. Au cours des séances
plénières, le Parlement exerce un contrôle sur l’ensemble du gouvernement, ou sur chacun de ses
membres, dans les domaines ayant trait à la politique d’État.
-------------------------------------------Gouvernement de la République hellénique formé le 22 septembre 2015 :
Alexis TSIPRAS, Premier ministre
Giannis DRAGASSAKIS, Vice-Premier ministre
Panos KOUROUBLIS, ministre de l’Intérieur et de la Réorganisation administrative
Giorgos STATHAKIS, ministre de l’Economie, du Développement et du Tourisme
Panos KAMMENOS, ministre de la Défense nationale
Nikos FILIS, ministre de l’Education, de la Recherche et des Cultes
Nikos KOTZIAS, ministre des Affaires étrangères
Nikos PARASKEVOPOULOS, ministre de la Justice, de la Transparence et des Droits de
l’Homme
Giorgos KATROUGALOS, ministre du Travail, de la Sécurité sociale et de la Solidarité sociale
Andreas XANTHOS, ministre de la Santé
Aristeidis BALTAS, ministre de la Culture et des Sports
Efkleidis TSAKALOTOS, ministre des Finances
Panos SKOURLETIS, ministre de l’Environnement et de l’Energie
Christos SPIRTZIS, ministre des Infrastructures, des Transports et des Réseaux
Thodoris DRITSAS, ministre de la Marine marchande et de la Politique insulaire
Vangelis APOSTOLOU, ministre du Développement agricole et de l’Alimentation
Nikos PAPPAS, ministre sans portefeuille
Alekos FLABOURARIS, ministre sans portefeuille, chargé de la Coordination du projet
gouvernemental
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Vendredi 23 octobre - 13 h 15 - Déjeuner offert par M.TSIPRAS, musée de l’Acropole
LE MUSEE DE L’ACROPOLE D’ATHENES
Le musée de l'Acropole d'Athènes est l’un des principaux musées archéologiques de la ville. Il
abrite les objets provenant des monuments et des fouilles sur l'Acropole : bas-reliefs, statues et
céramiques allant de la Préhistoire à l'antiquité tardive. Les collections sont organisées en cinq
thèmes : les pentes de l'Acropole, l'Acropole archaïque, le Parthénon, les autres monuments de
l'Acropole classique et les « autres collections ».
Inauguré le 20 juin 2009, le musée a une surface de 25.000 m², dont 14.000 m² d'exposition, et
est entouré de 7.000 m² d'espaces verts. Construit sur pilotis, le musée préserve et intègre le site
archéologique récemment mis au jour. La répartition des piliers est dictée en fonction de
l'emplacement des vestiges.
Le musée d’Acropole figure sur la liste des 20 musées du monde qui suscitent un intérêt
architectural (site d’Archdaily) et est l’un des plus fréquentés dans le monde entier avec près de
1,4 million de visiteurs en 2014.
Les expositions du musée se développent sur trois étages, ainsi qu’au niveau des fondations, où
se trouvent les fouilles archéologiques.
Des concerts de musique classique ont été organisés en partenariat avec l’Institut Français de
Grèce (IFG) dans les salles du musée.
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Vendredi 23 octobre - 15 h 00 - Cérémonie de remise du titre de Docteur Honoris Causa de
l’Université d’Athènes
L’UNIVERSITE D’ATHENES
L’Université nationale et capodistrienne d’Athènes a été fondée en 1837. Elle fut la première
université du tout nouvel État grec après l’Indépendance (1821), mais aussi de la région des
Balkans. Son nom vient de celui du premier gouverneur de la Grèce, Ioannis CAPODISTRIA.
L’Université d’Athènes occupe une place intellectuelle et sociale de premier plan dans la société
grecque. Composée de 32 départements d’étude, elle accueille chaque année 122.000 étudiants et
1.900 enseignants, dispose de 158 laboratoires et de 69 cliniques réparties dans 4 CHU, ainsi que
de 6 bibliothèques centrales.
L’Université d’Athènes illustre la grande qualité de la coopération universitaire francohellénique, notamment grâce à son Vice-recteur, Napoléon MARAVEYAS, également viceprésident du Centre européen d’excellence Jean Monnet. Il existe à l’heure actuelle 5
conventions de coopération entre l’Université d’Athènes et les universités françaises, parmi
lesquelles le Master en droit public spécialisé avec l’université de Bordeaux 4 axé autour de la
formation continue d’une vingtaine de juges et avocats grecs par an, et l’accord de coopération
entre l’INRIA Sophia Antipolis et l’Université d’Athènes mutualisant les programmes de
recherches et renforçant la mobilité des chercheurs et des étudiants.
L’Université d’Athènes a souhaité remettre au Président de la République le doctorat Honoris
Causa de l’Université nationale et capodistrienne d’Athènes. La cérémonie débutera par une
allocution du recteur de l’université, Meletios-Athanasios DIMOPOULOS, professeur de
médecine, puis un éloge prononcé par le vice-recteur en charge des questions administratives,
Napoléon MARAVEYAS. Sera ensuite lu le texte de la résolution du Département de sciences
politiques et d’administration publique, avant la remise officielle du Doctorat et le discours du
Président de la République.
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Vendredi 23 octobre - 16 h 15 - Réception en l’honneur de la communauté française
à l’Ecole française d’Athènes
LA COMMUNAUTE FRANCAISE EN GRECE
Une présence française ancienne
L’histoire de la présence française en Grèce est longue et fût parfois dramatique (assassinat le 5
mai 1876 par la foule des Consuls Généraux de France, Jules MOULIN, et d’Allemagne, Henry
ABOTT). De 1913 à 1917, les troupes françaises constituant le Front d’Orient ont compté des
centaines de milliers de soldats. En contrepartie de sa présence dans la région, l’Armée française
a créé des nouvelles infrastructures urbaines, routières, sanitaires et scolaires.
Ravagée par l’énorme incendie de 1917, Thessalonique fut en grande partie reconstruite grâce à
l’aide d’ingénieurs et d’architectes français, notamment d’Ernest HEBRARD à qui l’on doit les
grandes et larges avenues de la ville ainsi que la fameuse place Aristote avec ses arcades et sa
perspective sur la baie du golfe de Thermaïque. Une importante nécropole sera également
construite en 1919 dans le quartier « Zeitenlick » en mémoire des 8.089 soldats français et 208
inconnus morts sur les champs de batailles balkaniques. Le 11 novembre constitue chaque année
une occasion pour les "Alliés" (France, Grande-Bretagne, Russie, Italie et Grèce) de célébrer
leurs morts.
Une communauté française importante
Le nombre total de Français inscrits au 31 décembre 2014 sur les registres consulaires d’Athènes
et de Thessalonique est de 10.541. Cette population se caractérise par un fort taux de doublenationaux (53%) et se compose majoritairement de femmes (56,5%). La moitié de l’ensemble de
nos ressortissants a plus de 40 ans. 83% de nos ressortissants sont installés en Grèce depuis plus
de 5 ans.
Dans un contexte toujours marqué par la crise économique, le nombre de ressortissants français
enregistrés a néanmoins connu en 2014 une légère augmentation de 1% à mettre en regard avec
la baisse sensible enregistrée depuis 2010 où nous étions encore 11.355. Toutefois la tendance
est à nouveau à la baisse en 2015 avec environ 10.000 inscrits au 31/08.
La communauté française réside à 86,5% dans la circonscription consulaire d’Athènes et à
13,5% dans la circonscription de Thessalonique.
A côté des Français résidents, il convient de noter un nombre croissant de Français visitant le
pays qui a fortement augmenté dans les dernières années : de 977.000 en 2012 le nombre de
18
visiteurs est passé à 1.150.000 en 2013. Il était en augmentation de 27% en 2014 par rapport à
l’année 2013, soit un nombre évalué à environ 1.460.000 touristes selon les statistiques
officielles publiées récemment. En 2015 la tendance est à nouveau à la hausse et devrait dépasser
le chiffre de 1,5M touristes.
La France figure en 4ème position (3ème position en 2013) des visiteurs provenant des pays de
l’Union européenne (derrière l’Allemagne – 2.460 000/+8,5%, le Royaume-Uni – 2.090
000/+13,2%, et la Bulgarie – 1 535 000/+121,8%).
19
Vendredi 23 octobre - 16 h 15 - Visite du pôle de compétitivité CORALLIA
LE POLE DE COMPETITIVITE CORALLIA
Corallia est le plus important écosystème d’innovation en Grèce, spécialisé dans les
technologies de pointe. Créé en 2006, sous la tutelle du secrétariat général à la recherche et à la
technologie, il coordonne :
- 3 clusters : nano/micro-électronique et systèmes intégrés ; technologies spatiales ;
technologies numériques,
- 3 incubateurs d’innovation,
- 1 pépinière pour promouvoir l’entreprenariat des jeunes.
Fédérant plus de 150 entreprises et startups, Corallia regroupe également des laboratoires
universitaires et des instituts de recherche. Le pôle de compétitivité est cofinancé par les fonds
européens (Programme Opérationnel Compétitivité) et des fonds privés. Il a été classé en 2015
parmi les 4 meilleurs projets dans le domaine de la spécialisation intelligente appliquée au
numérique. Corallia est membre de l’union des clusters européens (European Cluster Alliance)
et certifié EU-BIC (European Business Innovation Center).
Ce dynamisme est porté par une double philosophie : inverser le mouvement de fuite des
cerveaux et promouvoir, selon leurs termes, « l’innovation made in Greece ».
Corallia entretient des relations étroites avec la France. Il a signé son premier accord de
coopération en 2007 avec la Fondation Sophia-Antipolis.
Sous l’impulsion de l’ambassade de France et de son programme de coopération technique dédié
aux clusters, Corallia a fortement développé ses relations avec la France :
-
Signature d’un accord de partenariat (1ère phase) avec le pôle de compétitivité Aerospace
Valley en juillet 2014
-
Signature d’un accord de partenariat avec le pôle de compétitivité Cap Digital en
septembre 2015
-
Co-organisation de la journée industrielle franco-grecque « Space Days in Toulouse » en
octobre 2015 avec la venue d’une délégation d’une quarantaine d’entreprises grecques
-
Participation au salon « Game connexion » à Paris en octobre 2015 avec une délégation
de startups grecques du numérique.
20
Avec le soutien de la fondation grecque Bodossakis et de l’ambassade de France, Corallia envoie
un « Ambassadeur Corallia » à Aerospace Valley et à Cap Digital pendant 6 mois.
Ces coopérations visent prioritairement la participation aux appels d’offres Horizon 2020 et le
développement de coopérations bilatérales entre PME/ETI.
ORGANIGRAMME
Basil Makios – Président Directeur Général
Professeur émérite du Département de génie électrique et de génie
informatique de l’université de Patras et Président de Corallia. Il a
de nombreuses publications scientifiques à son actif et est
activement engagé dans le développement des industries de haute
technologie à l'échelle nationale.
Jorge-A. Sanchez-P. – Directeur de la stratégie
Titulaire d’un Doctorat en génie électrique et informatique et
d’une maîtrise en gestion de projet. Il a coordonné de nombreux
projets d’innovation en sus de ses activités dans les universités, les
laboratoires de recherche et l'industrie, à la fois en Grèce et à
l'étranger.
Vogiatzis Nikolaos – Directeur du développement
Titulaire d’un Doctorat en télécommunications, d’un Master en
gestion de projet et diplôme en génie électrique et informatique. Il
a une expérience internationale en administration des affaires et
gestion de projet. Il a coordonné des actions d'envergure dédiées
aux écosystèmes de l'innovation.
21
ANNEXES
22
GRECE : DONNEES GENERALES
Données générales
Nature du régime : République parlementaire
Président de la République : M. Prokopios PAVLOPOULOS
Chef du gouvernement : M. Alexis TSIPRAS
Données géographiques
Superficie : 131.957 km2
Capitale : Athènes
Villes principales : Athènes (4 millions d’habitants), Thessalonique (1 million d’habitants)
Données démographiques
Population : 11.309.885 habitants (2013)
Densité : 85,9 habitants/km2 (2013)
Religion : Orthodoxe (98 %)
Données économiques
PIB : 182,43 Mds€ (2013)
PIB/hab : 16 491 € (2013)
Taux de croissance : -4% (2013)
Taux de chômage : 27,5 % (2013)
Taux d’inflation : -0,9% (2013)
Dette publique : 174,9 % du PIB (2013)
Déficit public : -12,2% du PIB (2013)
Balance commerciale : -19,2Mds€ (2013)
Principaux clients : (2013) : Turquie (11,6%), Italie (8,9%), Allemagne (6,5%).
Principaux fournisseurs : (2013) : Russie (14,3%), Allemagne (9,7%), Italie (8,0%), Irak
(7,7%), France (4,7%)
Exportations de la France vers la Grèce (2013) : 2,22 Mds€
Importations françaises depuis la Grèce (2013) : 0,6 Mds€
Solde commercial bilatéral (2013) : 1,62 Md€
23
RELATIONS FRANCO-GRECQUES
Depuis l’Après-guerre, les deux pays ont toujours su promouvoir leurs relations, tant sur un plan
bilatéral que dans le cadre de l’Union européenne. La visite officielle de François Hollande à
Athènes, le 19 février 2013, a permis de mettre en lumière le très bon niveau de la relation
franco-grecque.
Relations économiques
La Grèce représente, avec un solde excédentaire de 1,5 Md€ en 2014, le 1er excédent commercial
dans la zone euro de la France et le 2e dans l’UE (derrière le Royaume Uni 10,7 Mds€).
Sous l’effet de la crise, les échanges se sont contractés en 2014 (-5,3%), marqué par un recul des
exportations françaises (-2,4%) et une stabilisation des importations (+0,4%).Malgré cette
contraction des échanges commerciaux entre les deux pays, la France reste un partenaire
significatif pour la Grèce, à savoir son 8e fournisseur (6e rang en 2013) et son 12e client (10e rang
en 2013).
Dans un contexte de recul de l’investissement étranger en Grèce (recul du stock d’IDE entrants
de 36,3% entre 2009 et 2013), la France demeure un investisseur de premier plan. Elle y dispose,
fin 2013, d’un stock total d’IDE de 2,1 Mds€ (11,7% du total des IDE en Grèce), en recul sur
2009 (2,8 Mds€ avec alors une part de marché de 10,1%). La France se place, comme en 2009,
au 4e rang derrière le Luxembourg (4,9 Mrds€), l’Allemagne (4,6 Mds€), les Pays-Bas (3,4
Mds€).
Coopération culturelle, scientifique et technique
Les échanges culturels entre la France et la Grèce, historiquement très anciens, sont
particulièrement denses. Ils s’appuient sur quatre structures : l’Ecole Française d’Athènes fondée
en 1846 et dédiée à l’archéologie, l’Institut Français d’Athènes et ses annexes en province,
l’Institut Français de Thessalonique et le Lycée franco-hellénique d’Athènes : "Eugène
Delacroix".
Cette relation privilégiée est portée par une francophilie ancienne, très ancrée, qui a été illustrée
récemment par l’entrée de la Grèce, en tant que membre de plein droit, au sein de l’Organisation
Internationale de la Francophonie (septembre 2006). Environ 300.000 élèves apprennent le
français et le pays compte quelques 4000 professeurs de français. Le français est la deuxième
langue vivante obligatoire à l’école primaire et au collège (en concurrence avec l’allemand).
Les liens culturels historiques entre la France et la Grèce permettent également d’entretenir des
relations artistiques riches. Les échanges dans ce domaine sont nourris. La promotion du cinéma
français a été renforcée par la création d’un festival du film français, avec l’aide des distributeurs
locaux, et une participation renforcée dans les grands festivals internationaux, comme celui de
Thessalonique.
24
DECLARATION DE LA ZONE EURO DU 12 JUILLET
Euro Summit
Bruxelles, le 12 juillet 2015
Objet:
Déclaration du sommet de la zone euro
Bruxelles, le 12 juillet 2015
Le sommet de la zone euro souligne la nécessité cruciale de rétablir la confiance avec les
autorités grecques, condition préalable pour un éventuel futur accord sur un nouveau
programme du MES. À cet égard, il est essentiel que la maîtrise du processus revienne aux
autorités grecques, et les engagements pris dans ce contexte devraient être suivis d'une mise en
œuvre effective.
Il est attendu d'un État membre de la zone euro demandant l'assistance financière du MES
qu'il adresse, lorsque cela est possible, une demande similaire au FMI1. Il s'agit d'une
condition préalable pour que l'Eurogroupe approuve un nouveau programme du MES. La
Grèce demandera donc que le FMI maintienne son soutien (surveillance et financement) à
partir de mars 2016.
Compte tenu de la nécessité de rétablir la confiance avec la Grèce, le sommet de la zone
euro se félicite que la Grèce ait pris l'engagement de légiférer sans délai sur une première
série de mesures. Ces mesures, prises en accord total et préalable avec les institutions,
porteront sur:
1
Traité instituant le MES, considérant (8).
25
pour le 15 juillet
• une
rationalisation du régime de TVA et un élargissement de l'assiette fiscale afin
d'accroître les recettes;
• des
mesures directes pour améliorer la viabilité à long terme du système des retraites
dans le cadre d'un programme global de réforme des retraites;
• la
• la
garantie de la pleine indépendance juridique d'ELSTAT;
pleine mise en œuvre des dispositions pertinentes du traité sur la stabilité, la
coordination et la gouvernance au sein de l'Union économique et monétaire,
notamment en rendant opérationnel le conseil budgétaire avant la finalisation du
protocole d'accord et en introduisant des réductions quasi automatiques des dépenses
en cas de dérapages par rapport à des objectifs ambitieux d'excédents primaires,
après avoir sollicité l'avis du conseil budgétaire et sous réserve de l'accord préalable
des institutions;
pour le 22 juillet
• l'adoption
du code de procédure civile, qui représente une refonte en profondeur des
procédures et modalités propres au système de justice civile et peut accélérer
considérablement les procédures judiciaires et réduire les coûts dans ce domaine;
• la
transposition de la directive relative au redressement des banques et à la résolution de
leurs défaillances, avec le soutien de la Commission européenne.
Ce n'est qu'après - et immédiatement après - que les quatre premières mesures
susmentionnées auront fait l'objet d'une mise en œuvre au plan juridique et que le Parlement
grec aura approuvé tous les engagements figurant dans le présent document, avec
vérification par les institutions et l'Eurogroupe, qu'une décision pourra être prise donnant
mandat aux institutions de négocier un protocole d'accord. Cette décision serait prise sous
réserve de l'achèvement des procédures nationales et à condition que les conditions
préalables prévues à l'article 13 du traité instituant le MES soient réunies, sur la base de
l'évaluation visée à l'article 13, paragraphe 1.
26
Afin de pouvoir servir de base à la conclusion positive du protocole d'accord, les mesures de
réforme présentées par la Grèce doivent être sérieusement renforcées compte tenu de la profonde
dégradation de la situation économique et budgétaire du pays au cours de l'année dernière. Le
gouvernement grec doit s'engager formellement à renforcer ses propositions dans un certain
nombre de domaines recensés par les institutions, en les accompagnant d'un calendrier
suffisamment précis pour ce qui est de la législation et de la mise en œuvre, y compris des
critères de référence structurels, des échéances et des critères de référence quantitatifs, afin de
donner une idée claire de l'orientation des politiques à moyen terme. Il doit notamment, en
accord avec les institutions:
•
mener d'ambitieuses réformes des retraites et définir des politiques visant à compenser
pleinement l'incidence budgétaire de l'arrêt de la cour constitutionnelle relatif à la
réforme des pensions de 2012 et mettre en œuvre la clause de déficit zéro ou des
mesures alternatives mutuellement acceptables d'ici octobre 2015;
•
adopter des réformes plus ambitieuses du marché des produits assorties d'un calendrier
précis de mise en œuvre de toutes les recommandations du volume I du manuel de
l'OCDE pour l'évaluation de la concurrence, y compris dans les domaines suivants:
ouverture des magasins le dimanche, périodes de soldes, propriété des pharmacies,
lait et boulangeries, à l'exception des produits pharmaceutiques vendus sans
ordonnance qui feront l'objet d'une mise en œuvre à un stade ultérieur, ainsi qu'en
ce qui concerne l'ouverture de professions fermées essentielles au niveau macroéconomique (par exemple, les transports par ferry). En ce qui concerne le suivi du
volume II du manuel de l'OCDE, l'industrie manufacturière doit être comprise dans
les actions préalables;
•
en ce qui concerne les marchés de l'énergie, procéder à la privatisation de l'opérateur du
réseau de distribution d'électricité (ADMIE), à moins que l'on puisse trouver des
mesures de remplacement ayant un effet équivalent sur la concurrence, comme
convenu par les institutions;
•
en ce qui concerne le marché du travail, entreprendre un réexamen rigoureux et une
modernisation des négociations collectives, de l'action syndicale et, conformément
à la directive pertinente de l'UE et aux bonnes pratiques, des procédures de
licenciement collectif selon le calendrier et l'approche convenus avec les
institutions. Sur la base de ces réexamens, les politiques du marché du travail
devraient être alignées sur les meilleures pratiques internationales et européennes,
27
sans que cela se traduise par un retour aux politiques antérieures qui ne sont pas
compatibles avec les objectifs de croissance durable et inclusive;
•
adopter les mesures nécessaires pour renforcer le secteur financier, y compris des
mesures radicales concernant les prêts non performants et des mesures visant à
renforcer la gouvernance du Fonds hellénique de stabilité financière (HFSF) et des
banques, en particulier en éliminant toute possibilité d'interférence politique,
notamment dans les processus de nomination.
Par ailleurs, les autorités grecques prendront les mesures suivantes:
•
élaborer un programme de privatisation nettement plus étoffé avec une meilleure
gouvernance; des actifs grecs de valeur seront transférés dans un fonds indépendant
qui monétisera les actifs par des privatisations et d'autres moyens. La monétisation
des actifs constituera une source permettant le remboursement programmé du
nouveau prêt du MES et générera sur la durée du nouveau prêt un montant total
fixé à 50 milliards d'euros, dont 25 milliards d'euros serviront au remboursement de
la recapitalisation des banques et d'autres actifs, et 50 % de chaque euro restant
(c'est-à-dire 50 % de 25 milliards d'euros) serviront à diminuer le ratio
d'endettement, les autres 50% étant utilisés pour des investissements.
Ce fonds serait mis en place en Grèce et géré par les autorités grecques sous la
supervision des institutions européennes concernées. En accord avec les institutions,
et sur la base des bonnes pratiques internationales, un cadre législatif devrait être
adopté pour garantir des procédures transparentes et une valorisation adéquate des
ventes d'actifs, conformément aux principes et aux normes de l'OCDE sur la gestion
des entreprises publiques;
•
conformément aux ambitions du gouvernement grec, moderniser et considérablement
renforcer l'administration publique grecque, et mettre en place, sous l'égide de la
Commission européenne, un programme de renforcement des capacités et de
dépolitisation de l'administration publique grecque. Une première proposition
devrait être présentée d'ici le 20 juillet après discussion avec les institutions. Le
gouvernement grec s'engage à réduire encore les coûts de l'administration publique
grecque, conformément à un calendrier convenu avec les institutions;
•
normaliser complètement les méthodes de travail avec les institutions, y compris le
travail nécessaire sur le terrain à Athènes, pour améliorer la mise en œuvre et le
suivi du programme. Le gouvernement doit consulter les institutions et convenir
28
avec elles de tout projet législatif dans les domaines concernés dans un délai
approprié avant de le soumettre à la consultation publique ou au Parlement. Le
sommet de la zone euro souligne une nouvelle fois que la mise en œuvre est
capitale et, dans ce contexte, se félicite que les autorités grecques aient l'intention
de demander d'ici le 20 juillet le soutien des institutions et des États membres en
vue d'une assistance technique, et demande à la Commission européenne de
coordonner ce soutien de l'Europe;
•
à l'exception de la loi sur la crise humanitaire, le gouvernement grec procédera à un
réexamen en vue de modifier les dispositions législatives adoptées qui sont
contraires à l'accord du 20 février puisqu'elles constituent un retour en arrière par
rapport aux engagements pris au titre du programme précédent ou il définira des
mesures compensatoires clairement équivalentes pour les droits acquis qui ont été
créés par la suite.
Les engagements énumérés plus haut correspondent au minimum exigé pour entamer les
négociations avec les autorités grecques. Toutefois, le sommet de la zone euro a clairement
indiqué que le fait de commencer des négociations n'exclut pas la possibilité d'un accord
final sur un nouveau programme du MES, qui devra reposer sur une décision relative à
l'ensemble du paquet (y compris les besoins de financement, le caractère soutenable de la
dette et un financement-relais éventuel).
Le sommet de la zone euro prend acte de ce que les besoins de financement du programme
pourraient se situer entre 82 et 86 milliards d'euros, selon les estimations des institutions. Il
invite ces dernières à étudier les possibilités de réduire l'enveloppe de financement, en suivant
une autre trajectoire budgétaire ou grâce à des recettes plus élevées tirées des privatisations.
Rétablir l'accès au marché, ce qui est un des objectifs de tout programme d'assistance financière,
diminue la nécessité de puiser dans l'enveloppe de financement totale. Le sommet de la zone
euro prend note des besoins de financement urgents de la Grèce qui rendent d'autant plus
nécessaire de progresser rapidement pour prendre une décision sur un nouveau protocole
d'accord: d'après les estimations, ces besoins s'élèveraient à 7 milliards d'euros d'ici le 20 juillet,
et à 5 milliards d'euros supplémentaires d'ici la mi-août.
Le sommet de la zone euro est conscient qu'il importe de veiller à ce que l'État grec souverain
puisse régler ses arriérés vis-à-vis du FMI et de la Banque de Grèce et honorer ses titres de
créances dans les semaines qui viennent afin de créer les conditions qui permettront de mener à
bonne fin les négociations. Le risque de ne pas pouvoir conclure rapidement les négociations
demeure entier pour la Grèce. Le sommet de la zone euro invite l'Eurogroupe à discuter
d'urgence de ces questions.
29
Compte tenu de l'acuité des problèmes rencontrés par le secteur financier grec, l'enveloppe totale
d'un nouveau programme éventuel du MES devrait inclure la constitution d'un fonds de réserve
de 10 à 25 milliards d'euros pour le secteur bancaire afin de pouvoir faire face aux éventuels
besoins de recapitalisation des banques et aux éventuels coûts de résolution, dont 10 milliards
d'euros seraient immédiatement mis à disposition dans un compte ségrégué au MES.
Le sommet de la zone euro est conscient qu'une décision doit être prise rapidement sur un
nouveau programme pour que les banques puissent rouvrir, ce qui permettrait d'éviter une
augmentation de l'enveloppe de financement totale. La BCE/le MSU procédera à une évaluation
complète après l'été. La réserve globale permettra de combler les éventuelles insuffisances de
fonds propres suivant l'évaluation complète après que le cadre juridique aura été appliqué.
De sérieux doutes planent sur le caractère soutenable de la dette grecque. Cela est dû au
relâchement des politiques au cours des douze derniers mois, qui a entraîné la dégradation
récente de l'environnement macroéconomique et financier du pays. Le sommet de la zone
euro rappelle que les États membres de la zone euro ont, tout au long de ces dernières
années, adopté une série impressionnante de mesures pour soutenir la viabilité de la dette de
la Grèce, qui ont allégé le service de la dette de la Grèce et sensiblement réduit les coûts.
En conséquence, dans le cadre d'un éventuel programme futur du MES, et conformément à
l'esprit de la déclaration de l'Eurogroupe de novembre 2012, l'Eurogroupe est prêt à envisager, si
nécessaire, d'éventuelles mesures supplémentaires (un allongement éventuel des périodes de
grâce et des délais de remboursement) afin de faire en sorte que les besoins bruts de financement
demeurent à un niveau soutenable. Ces mesures seront subordonnées à la mise en œuvre
intégrale des mesures à convenir dans le cadre d'un nouveau programme éventuel et seront
envisagées après le premier réexamen qui aura abouti à un résultat concluant.
Le sommet de la zone euro souligne que l'on ne peut pas opérer de décote nominale sur la dette.
Les autorités grecques réaffirment leur attachement sans équivoque au respect de leurs
obligations financières vis-à-vis de l'ensemble de leurs créanciers, intégralement et en temps
voulu.
Pour autant que toutes les conditions nécessaires figurant dans le présent document soient
remplies, l'Eurogroupe et le conseil des gouverneurs du MES peuvent, conformément à l'article
13, paragraphe 2, du traité instituant le MES, charger les institutions de négocier un nouveau
programme du MES, si les conditions préalables énoncées à l'article 13 du traité instituant le
MES sont réunies sur la base de l'évaluation visée à l'article 13, paragraphe 1.
30
Pour contribuer à soutenir la croissance et la création d'emplois en Grèce (au cours des trois à
cinq prochaines années), la Commission travaillera étroitement avec les autorités grecques
pour mobiliser jusqu'à 35 milliards d'euros (dans le cadre de différents programmes de l'UE)
en vue de financer des investissements et l'activité économique, y compris au niveau des
PME. À titre de mesure exceptionnelle et compte tenu de la situation exceptionnelle dans
laquelle se trouve la Grèce, la Commission fera une proposition visant à augmenter le niveau
de préfinancement d'un milliard d'euros afin de donner une impulsion immédiate aux
investissements, dont se chargeront les colégislateurs de l'UE. Le plan d'investissement pour
l'Europe offrira également des possibilités de financement pour la Grèce.
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Service de presse
[email protected]
01 42 92 84 12
www.elysee.fr
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