22 10 DP Déplacement en Grèce
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22 10 DP Déplacement en Grèce
VISITE OFFICIELLE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE EN GRECE Athènes – 22 et 23 octobre 2015 DOSSIER DE PRESSE 1 SOMMAIRE PROGRAMME PREVISIONNEL ............................................................................................................... 3 NOTE DE BRIEF ......................................................................................................................................... 4 DELEGATION OFFICIELLE ..................................................................................................................... 7 LA TOMBE DU SOLDAT INCONNU ....................................................................................................... 8 BIOGRAPHIE D’ALEXIS TSIPRAS ......................................................................................................... 9 LE PALAIS PRESIDENTIEL ................................................................................................................... 10 BIOGRAPHIE DE M. PROKOPIOS PAVLOPOULOS ........................................................................... 11 LE PALAIS MAXIMOU ........................................................................................................................... 13 LE PARLEMENT HELLENIQUE ............................................................................................................ 14 LA COMPOSITION ET LES POUVOIRS DU PARLEMENT GREC .................................................... 15 LE MUSEE DE L’ACROPOLE D’ATHENES ......................................................................................... 16 L’UNIVERSITE D’ATHENES ................................................................................................................. 17 LA COMMUNAUTE FRANCAISE EN GRECE ..................................................................................... 18 LE POLE DE COMPETITIVITE CORALLIA ......................................................................................... 20 ORGANIGRAMME .................................................................................................................................. 21 ANNEXES ................................................................................................................................................. 22 2 PROGRAMME PREVISIONNEL Décalage horaire : + 1h par rapport à Paris Jeudi 22 octobre 2015 16h30 Accueil par M. TSIPRAS, Premier ministre de la République hellénique, Aéroport d’Athènes-Eleftherios Venizelos 17h00 Cérémonie de dépôt de gerbe sur la tombe du soldat inconnu 17h30 Cérémonie officielle d’accueil par M. Prokopios PAVLOPOULOS, Président de la République hellénique, Palais présidentiel 17h45 Entretien restreint avec M. Prokopios PAVLOPOULOS, suivi d’un entretien élargi 20h00 Dîner officiel offert par M. Prokopios PAVLOPOULOS, Palais présidentiel 22h00 Rencontre avec des artistes et des intellectuels grecs, en présence de M. Alexis TSIPRAS Vendredi 23 octobre 2015 8h15 Petit-déjeuner avec des chefs d’entreprise 9h45 Entretien restreint avec M. Alexis TSIPRAS, suivi d’un entretien élargi, Palais Maximou 11h15 Signature de la déclaration commune avec M. Alexis TSIPRAS 11h25 Conférence de presse conjointe 12h00 Allocution devant le Parlement hellénique, Vouli 13h30 Déjeuner de travail avec M. Alexis TSIPRAS, Musée de l’Acropole 15h00 Cérémonie de remise du titre de Docteur Honoris Causa, Université d’Athènes Allocution du Président de la République 16h15 Discours du Président de la République devant la communauté française, Ecole française d’Athènes 17h45 Visite de l’incubateur Corallia, Pôle de compétitivité Corallia 3 NOTE DE BRIEF Le Président de la République, François HOLLANDE, se rendra à Athènes les 22 et 23 octobre, dans le cadre d’une visite officielle, en réponse à l’invitation adressée au mois de juillet par M. Prokopios PAVLOPOULOS, Président de la République hellénique et M. Alexis TSIPRAS, Premier ministre. Il s’agit de la seconde visite du Président en République hellénique, après celle du 19 février 2013. Plus qu’une visite officielle, la visite du Président de la République en Grèce est une visite d’amitié. Elle se caractérise par la densité des échanges qui auront lieu au cours de ces deux journées. Après les engagements pris par le Premier ministre grec et entérinés par le peuple grec lors des élections du 20 septembre, cette visite aura pour objet de montrer que la Grèce a les ressources pour surmonter la crise, mettre en œuvre les réformes et retrouver le chemin du redressement. Le Président réaffirmera l’engagement de la France à fournir son aide et son assistance, comme elle l’a toujours fait et comme elle continuera de le faire. La visite comprendra deux entretiens avec le Président le jeudi soir, suivis d’un dîner, puis avec le Premier ministre vendredi, avec lequel le Président de la République partagera plusieurs heures tout au long de la journée, notamment à l’Acropole pour le déjeuner. Ces moments seront l’occasion d’un échange approfondi sur tous les sujets d’actualité : - Les sujets européens, autour de la mise en œuvre du programme et des séries de mesures prévues pour le déboursement de la première tranche d’assistance, ainsi que pour la recapitalisation des banques - la Grèce ayant adopté le 17 octobre une loi dite « omnibus » engageant de nouvelles réformes. En cohérence avec l’engagement du Président de la République aux côtés de la Grèce depuis de nombreux mois, cette visite sera donc l’occasion de réaffirmer le soutien français en matière d’assistance technique, en cohérence avec les objectifs et les conditions du troisième programme d’assistance et en coordination avec les institutions. - La question migratoire. La Grèce est redevenue en 2015 la principale porte d’entrée des migrants dans l’espace Schengen : avec plus de 450.000 entrées irrégulières en 9 mois, les flux passent essentiellement par la voix maritime depuis la Turquie (250.000 personnes pour l’île de Lesbos depuis le mois de janvier 2015). Cette situation provoque une crise humanitaire aux conséquences dramatiques. Pour faire face à cette situation inédite – les capacités d’accueil et d’enregistrement de la Grèce ne parviennent pas à gérer l’ampleur des flux migratoires – le gouvernement a présenté une feuille de route le 1er octobre 2015 visant à organiser les premiers « hotspots » sur les cinq principales îles d’arrivée (Lesbos, Samos, Kos, Chios, Leros) coordonnés depuis le bureau de Frontex au Pirée. Comme il l’a affirmé lors du Conseil européen du 15 octobre, le Président de la République fera part au Président et au Premier ministre grec de son engagement dans l’effort commun pour faire face à la crise des réfugiés, notamment dans le cadre des programmes de soutien européens pour la mise en place de ces « hotspots ». La France fournira pour sa part une assistance de 60 personnes à Frontex et 18 personnes au bureau européen d’appui à l’asile, dont une partie 4 importante sera déployée en Grèce. Il rappellera également la nécessité d’échanger avec les pays tiers qui accueillent la majorité des réfugiés (Turquie, Jordanie, Liban), et sa volonté de parvenir à un accord avec les partenaires africains de l’Union européenne lors du Sommet international de la Valette (11 et 12 novembre 2015). - Les relations bilatérales : Le discours du Président de la République à la Vouli sera une étape très solennelle et forte de ce déplacement avec un discours politique du Président, dans une enceinte symbolique de la démocratie. Le Président mettra en perspective les évènements des derniers mois, en Europe et en Grèce, autour des principes fondateurs de l’Europe. De plus, une déclaration commune valant partenariat stratégique sera signée par le Président de la République et le Premier ministre grec, traçant la route des coopérations sur lesquelles la France et la Grèce souhaitent travailler dans les prochains mois pour la mise en œuvre des réformes (parmi lesquels la réforme administrative, la fiscalité, la gestion des actifs de l’Etat, la réforme hospitalière…). Un protocole d’accord signé par les ministres en charge des finances et de l’administration publique illustrera la première partie de cette coopération bilatérale renforcée. Les relations culturelles, universitaires et scientifiques seront également une dimension très importante de la visite, notamment en raison des liens culturels forts qui unissent historiquement la France et la Grèce. Plusieurs accords seront passés pour renforcer les coopérations universitaires et scientifiques, favoriser la mobilité des étudiants et des chercheurs, dans un pays très francophone (plus d’un élève sur deux apprend le français à l’école). Le Président rencontrera également des artistes et des intellectuels grecs aux côtés du Premier ministre grec. Les artistes ont pâti de la crise, mais, de la nécessité de saisir le sens de cette crise a aussi émergé une créativité très forte de la scène culturelle athénienne. Le Président témoignera également la volonté de la France d’intensifier les échanges culturels, déjà nombreux. Deux autres étapes culturelles marqueront ce déplacement, notamment le déjeuner avec le Premier ministre au Musée de l’Acropole, et la réception en l’honneur de la communauté française, qui aura lieu à l’Ecole française d’Athènes, lieu important, depuis 1846, de l’hellénophilie française, notamment en matière archéologique. Par ailleurs, le Président se rendra à l’université d’Athènes, qui souhaite lui décerner le titre de Docteur Honoris Causa. Ce sera l’occasion d’évoquer le renforcement des mobilités étudiantes dans une université qui dispose d’ores et déjà d’un nombre important de partenariats et alors que la France est la première destination des étudiants grecs en Erasmus. Le Président annoncera son intention de renforcer les programmes d’échange de chercheurs en doctorat et postdoctorat. Enfin, la visite du pôle de compétitivité Corallia, marquera la volonté d’intensifier les échanges scientifiques, avec la signature d’accords de partenariat avec des pôles de compétitivité français : le pôle de Grenoble en micro-nanoélectronique Minalogic, Cap Digital et Aerospace 5 Valley. Aussi, une lettre d’intention sera signée entre le CNES et le ministère de la recherche pour développer les coopérations, notamment pour les appels d’offre. Sur le plan économique, le Président de la République rencontrera les chefs d’entreprise françaises et grecques autour d’un petit-déjeuner, vendredi matin, au cours duquel le Président de la République soulignera l’importance de la Grèce pour le commerce extérieur français (avec 1,5 Mds€, la Grèce reste, de loin, le 1er excédent commercial dans la zone euro et le 2e dans l’UE, derrière le Royaume Uni avec 10,7 Mds€) et sur le rôle de la France dans la création de richesse et d’emploi dans le pays. La France est le 4ème investisseur étranger de la Grèce, avec un stock correspondant à plus de 10 % du total des IDE, soit plus d’une centaine de filiales, la plupart de droit grec, employant 12 000 grecs. Elles réalisent un chiffre d’affaires cumulé de 3,1 mds€. 6 DELEGATION OFFICIELLE MINISTRES Mme Najat VALLAUD-BELKACEM, Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche M. Michel SAPIN, Ministre des Finances et des Comptes publics Mme Fleur PELLERIN, Ministre de la Culture et de la Communication M. Harlem DÉSIR, Secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes PARLEMENTAIRES Mme Danielle AUROI, Députée du Puy-de-Dôme, Présidente de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale Mme Marietta KARAMANLI, Députée de la Sarthe, vice-présidente de la commission des affaires étrangères, présidente du groupe d’amitié France-Grèce à l’Assemblée nationale M. Meyer HABIB, Député des Français de l’étranger M. Jean-Christophe CAMBADELIS, Député de Paris, Premier secrétaire du Parti Socialiste M. Jean BIZET, Sénateur de la Manche, Président de la commission des affaires européennes au Sénat M. Luc CARVOUNAS, Sénateur du Val-de-Marne, Président du groupe d’amitié France-Grèce au Sénat Mme Pervenche BERÈS, Députée européenne, Présidente de la délégation socialiste française au Parlement européen CHEFS D’ENTREPRISES M. Pierre COPPEY, Délégué général délégué de VINCI M. Philippe DELLEUR, Président d’Alstom International M. Eric GHEBALI, Directeur du développement international Suez Environnement M. Thomas BRETTE, Directeur général adjoint de Bic M. Paris MOURATOGLOU, Président d’EREN Groupe PERSONNALITES M. Jean-Louis BORLOO, Ancien ministre d’Etat, Président de la fondation Energie Afrique M. Bruno BEZARD, Directeur général du Trésor M. Bruno DELAYE, Ancien ambassadeur de France en Grèce M. Louis SCHWEITZER, Commissaire général à l’investissement M. Jean-Yves LE GALL, Président du CNES 7 Jeudi 22 octobre - 17 h 00 - Cérémonie de dépôt de gerbe sur la tombe du soldat inconnu, en présence de M. Alexis TSIPRAS, Premier ministre LA TOMBE DU SOLDAT INCONNU La Grèce a adopté en 1925 l’idée de la construction d’un monument en honneur au Soldat Inconnu, s’inspirant de la France qui, la première, avait proposé et mis en œuvre cette idée à l’issue de la Première Guerre mondiale. En 1926, un concours national est lancé pour la construction d’un monument au Soldat Inconnu. Dédié aux soldats et aux héros de la guerre, il est achevé en mars 1932 et inauguré le 25 mars de la même année, jour de la Fête nationale. Le monument au Soldat Inconnu est situé devant le bâtiment du Parlement hellénique (Vouli) sur la place Syntagma. Il est surveillé par les soldats de l’unité d’élite de la Garde présidentielle, les « Evzones », plus communément appelés « Tsoliades ». Le monument est une stèle de marbre qui représente un soldat d’infanterie de la Grèce antique (hoplite), mourant. De part et d’autre du monument sont gravés les noms des batailles les plus importantes de la Grèce moderne ainsi que des citations de l’œuvre de Thucydide, appartenant à la prière de Periclès. 8 BIOGRAPHIE DE M. ALEXIS TSIPRAS PREMIER MINISTRE DE LA REPUBLIQUE HELLENIQUE Alexis TSIPRAS est né en 1974. Il obtient son diplôme en ingénierie civile à l’université polytechnique nationale d’Athènes en 2000, puis décide de poursuivre ses études en aménagement du territoire en parallèle de son activité professionnelle dans l’industrie du bâtiment. D’abord secrétaire de la Jeunesse du parti de la Coalition de la gauche, des mouvements et de l’écologie de 1999 à 2003, il est ensuite élu conseiller municipal de la mairie d’Athènes en 2006, à la tête de la liste « Ville ouverte ». En 2008, il est élu président de la Coalition de la gauche, puis réélu en juin 2010. En 2013, la Coalition devient le parti SYRIZA, dont Alexis TSIPRAS est nommé président. Depuis décembre 2012, Alexis TSIPRAS est également vice-président de la Gauche européenne. Il présente sa candidature à la présidence de la commission en décembre 2013. Aux élections de 2009, il est élu député à la tête du groupe parlementaire de SYRIZA. Réélu aux législatives de mai et de juillet 2012, il devient alors chef de l’opposition. Il est investi Premier ministre le 26 janvier 2015, puis réinvesti le 21 septembre 2015. 9 Jeudi 22 octobre - 17 h 30 – Cérémonie officielle d’accueil LE PALAIS PRESIDENTIEL Le palais présidentiel est la résidence officielle du Président de la République hellénique depuis 1974. Le bâtiment de style néo-classique est situé en plein cœur d’Athènes, face au jardin national et derrière le Parlement. En 1868, lorsque naît Constantin, fils et futur héritier de Georges Ier, l’État grec décide de lui faire don à sa majorité d’une résidence privée. 21 ans plus tard, l’Etat charge Ernest ZILLER de construire le Palais du Prince. La construction du palais commença en 1891 pour s’achever six ans plus tard, en 1897. Palais de la famille royale jusqu’en 1924, date du renversement de la royauté et de la proclamation de la République, l’édifice devient le palais présidentiel, puis il reprend sa fonction initiale lors de la restauration de la Monarchie et du retour du Roi en 1935. Depuis le rétablissement de la démocratie en 1974, le bâtiment est la résidence officielle du Président de la République hellénique. 10 Jeudi 22 octobre - 17 h 45 - Entretien restreint avec M.PAVLOPOULOS BIOGRAPHIE DE M. PROKOPIOS PAVLOPOULOS PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE HELLENIQUE M. Prokopiοs PAVLOPOULOS est né à Kalamata en 1950. En 1968, il est reçu à la Faculté de Droit de l’Université d’Athènes où il obtient sa licence en 1973, avant de poursuivre ses études de troisième cycle à Paris II. Il a notamment enseigné en tant que professeur invité à l’Université Paris II. D’abord secrétaire du premier Président de la République Hellénique M. Michel STASINOPOULOS, il est ensuite membre du gouvernement d’unité nationale de Xenophon ZOLOTAS (1989-1990) en tant que ministre délégué à la Présidence chargé de la Presse ainsi que Porte-parole du gouvernement. De 1990 à 1995, il exerce les fonctions de directeur du service juridique de la Présidence de la République, sous la présidence de Konstantinos KARAMANLIS. En 1996, M. Prokopiοs PAVLOPOULOS est élu ministre d’État du gouvernement de la Nouvelle Démocratie et en 2000, il assure les fonctions de directeur de la section de l’administration publique, de l’ordre public et de la justice de ce parti. De 2000 à 2014 il occupe le poste de député de la première circonscription d’Athènes. Il exerce les responsabilités de représentant parlementaire de la Nouvelle Démocratie de 2000 à 2004. Pendant la période de 2004 à 2009, il occupe sans interruption la fonction de ministre de l’Intérieur dans les gouvernements successifs de Kostas KARAMANLIS. Le 18 février 2015, il est élu Président de la République avec 233 voix sur un total de 300 du Parlement. 11 Jeudi 22 octobre – 22h – Rencontre avec des artistes et des intellectuels grecs, en présence de M. TSIPRAS Le Premier Ministre grec et le Président de la République rencontreront jeudi 22 octobre des artistes et des intellectuels grecs. Ils échangeront sur l’importance de la culture dans la société grecque, malgré la crise économique qui touche le secteur de la création. Par ailleurs, il existe un dialogue important entre la Grèce et la France en matière de création (invitation à la résidence d’Olivier PY en Grèce, soutien au cinéma et à la coproduction de films, partenariats entre les écoles d’art…). Personnalités invitées : - Aglaia PAPPA (actrice) - Argyro CHIOTI (metteuse en scène) - Christos CHRYSSOPOULOS (écrivain) - Aggeliki PAPOULIA, Christos PASSALIS et Giorgos VALAIS (compagnie théâtrale Blitz) - Alexandros EUKLIDES (metteur en scène) - Evangelia KRANIOTI (plasticienne) - Christiana GALANOPOULO (historienne de l’art, commissaire d’expositions) - Mariana CALBARI (metteur en scène) - Markellos CHRYSSICOS (musicien) - Panos KOKKINIAS (photographe) - Stefania GOULIOTI (actrice) - Stelios FAITAKIS (street art) - Tzeni ARGYRIOU (chorégraphe) - Vassilis CHRISTOPOULOS (chef d’orchestre) - Yorgis YEROLIMBOS (photographe) 12 LE PALAIS MAXIMOU RESIDENCE OFFICIELLE DU PREMIER MINISTRE Le Palais MAXIMOU (en grec, villa MAXIMOS) a été construit au début du XXème siècle. Il est un exemple de l’architecture néoclassique athénienne influencée par les nouveaux courants architecturaux du monde occidental. Il tient son nom de Dimitri MAXIMOS, banquier et homme politique grec, ancien propriétaire du bâtiment. En 1952, Dimitri MAXIMOS vend l’immeuble à l’Etat grec, lui offrant également le mobilier et les œuvres d’art. Pour honorer ce geste, l’Etat a décidé de garder le nom de la demeure, le Palais MAXIMOS. 13 Vendredi 23 octobre - 12 h 00 - Allocution devant le Parlement hellénique, la Vouli LE PARLEMENT GREC LA VOULI Construit à l’origine (1836) pour le roi Othon de Bavière, premier roi de Grèce, la Vouli fut endommagée par deux importants incendies (1884 et 1909) sous le règne de George Ier. Le bâtiment fut également la résidence de la reine Olga jusqu’en 1922, date de son départ définitif de Grèce, puis servit de palais à la famille royale jusqu’en 1924, date de la proclamation de la République. L’édifice devient alors Palais présidentiel, mais reprend sa fonction initiale lors de la restauration de la Monarchie en 1935. Entre 1922 à 1929, la Vouli fut le siège des services publics grecs. Il servit également d’hôpital et de musée. Le gouvernement en fait le siège du Parlement en septembre 1926 et, en 1928, il décide l’édification de la tombe du Soldat Inconnu devant le Parlement. Le Parlement siège dans ce bâtiment depuis 1936, à l’exception des périodes de la dictature du général Metaxas, de l’occupation allemande et du coup d’état militaire. 14 LA COMPOSITION ET LES POUVOIRS DU PARLEMENT GREC Le Parlement grec est composé de 300 députés élus pour un mandat de 4 ans au suffrage universel direct via un mode de scrutin mixte. Cinquante siège sont attribués au parti ayant obtenu le plus de voix, et les 250 sièges restants sont répartis à la représentation proportionnelle entre tous les partis ayant obtenu au moins 3 % des suffrages exprimés. Le Parlement peut voter des lois et des projets de loi, ainsi qu’exercer un contrôle sur le gouvernement. Il exerce aussi son pouvoir législatif, soit en séance plénière, soit en sessions et adopte des résolutions à une majorité qui ne peut être inférieure aux deux cinquièmes des membres présents. Mais ce n’est qu’en séance plénière que le Parlement a la compétence de débattre et de voter des lois portant sur l’exercice et la protection des droits constitutionnels de l’individu, sur les partis politiques, les autorisations législatives, l’interprétation correcte de la loi, le budget, les évaluations financières et le bilan de l’État, et enfin, sur toute question couverte par la Constitution et qui requiert une majorité spécifique. Au cours des séances plénières, le Parlement exerce un contrôle sur l’ensemble du gouvernement, ou sur chacun de ses membres, dans les domaines ayant trait à la politique d’État. -------------------------------------------Gouvernement de la République hellénique formé le 22 septembre 2015 : Alexis TSIPRAS, Premier ministre Giannis DRAGASSAKIS, Vice-Premier ministre Panos KOUROUBLIS, ministre de l’Intérieur et de la Réorganisation administrative Giorgos STATHAKIS, ministre de l’Economie, du Développement et du Tourisme Panos KAMMENOS, ministre de la Défense nationale Nikos FILIS, ministre de l’Education, de la Recherche et des Cultes Nikos KOTZIAS, ministre des Affaires étrangères Nikos PARASKEVOPOULOS, ministre de la Justice, de la Transparence et des Droits de l’Homme Giorgos KATROUGALOS, ministre du Travail, de la Sécurité sociale et de la Solidarité sociale Andreas XANTHOS, ministre de la Santé Aristeidis BALTAS, ministre de la Culture et des Sports Efkleidis TSAKALOTOS, ministre des Finances Panos SKOURLETIS, ministre de l’Environnement et de l’Energie Christos SPIRTZIS, ministre des Infrastructures, des Transports et des Réseaux Thodoris DRITSAS, ministre de la Marine marchande et de la Politique insulaire Vangelis APOSTOLOU, ministre du Développement agricole et de l’Alimentation Nikos PAPPAS, ministre sans portefeuille Alekos FLABOURARIS, ministre sans portefeuille, chargé de la Coordination du projet gouvernemental 15 Vendredi 23 octobre - 13 h 15 - Déjeuner offert par M.TSIPRAS, musée de l’Acropole LE MUSEE DE L’ACROPOLE D’ATHENES Le musée de l'Acropole d'Athènes est l’un des principaux musées archéologiques de la ville. Il abrite les objets provenant des monuments et des fouilles sur l'Acropole : bas-reliefs, statues et céramiques allant de la Préhistoire à l'antiquité tardive. Les collections sont organisées en cinq thèmes : les pentes de l'Acropole, l'Acropole archaïque, le Parthénon, les autres monuments de l'Acropole classique et les « autres collections ». Inauguré le 20 juin 2009, le musée a une surface de 25.000 m², dont 14.000 m² d'exposition, et est entouré de 7.000 m² d'espaces verts. Construit sur pilotis, le musée préserve et intègre le site archéologique récemment mis au jour. La répartition des piliers est dictée en fonction de l'emplacement des vestiges. Le musée d’Acropole figure sur la liste des 20 musées du monde qui suscitent un intérêt architectural (site d’Archdaily) et est l’un des plus fréquentés dans le monde entier avec près de 1,4 million de visiteurs en 2014. Les expositions du musée se développent sur trois étages, ainsi qu’au niveau des fondations, où se trouvent les fouilles archéologiques. Des concerts de musique classique ont été organisés en partenariat avec l’Institut Français de Grèce (IFG) dans les salles du musée. 16 Vendredi 23 octobre - 15 h 00 - Cérémonie de remise du titre de Docteur Honoris Causa de l’Université d’Athènes L’UNIVERSITE D’ATHENES L’Université nationale et capodistrienne d’Athènes a été fondée en 1837. Elle fut la première université du tout nouvel État grec après l’Indépendance (1821), mais aussi de la région des Balkans. Son nom vient de celui du premier gouverneur de la Grèce, Ioannis CAPODISTRIA. L’Université d’Athènes occupe une place intellectuelle et sociale de premier plan dans la société grecque. Composée de 32 départements d’étude, elle accueille chaque année 122.000 étudiants et 1.900 enseignants, dispose de 158 laboratoires et de 69 cliniques réparties dans 4 CHU, ainsi que de 6 bibliothèques centrales. L’Université d’Athènes illustre la grande qualité de la coopération universitaire francohellénique, notamment grâce à son Vice-recteur, Napoléon MARAVEYAS, également viceprésident du Centre européen d’excellence Jean Monnet. Il existe à l’heure actuelle 5 conventions de coopération entre l’Université d’Athènes et les universités françaises, parmi lesquelles le Master en droit public spécialisé avec l’université de Bordeaux 4 axé autour de la formation continue d’une vingtaine de juges et avocats grecs par an, et l’accord de coopération entre l’INRIA Sophia Antipolis et l’Université d’Athènes mutualisant les programmes de recherches et renforçant la mobilité des chercheurs et des étudiants. L’Université d’Athènes a souhaité remettre au Président de la République le doctorat Honoris Causa de l’Université nationale et capodistrienne d’Athènes. La cérémonie débutera par une allocution du recteur de l’université, Meletios-Athanasios DIMOPOULOS, professeur de médecine, puis un éloge prononcé par le vice-recteur en charge des questions administratives, Napoléon MARAVEYAS. Sera ensuite lu le texte de la résolution du Département de sciences politiques et d’administration publique, avant la remise officielle du Doctorat et le discours du Président de la République. 17 Vendredi 23 octobre - 16 h 15 - Réception en l’honneur de la communauté française à l’Ecole française d’Athènes LA COMMUNAUTE FRANCAISE EN GRECE Une présence française ancienne L’histoire de la présence française en Grèce est longue et fût parfois dramatique (assassinat le 5 mai 1876 par la foule des Consuls Généraux de France, Jules MOULIN, et d’Allemagne, Henry ABOTT). De 1913 à 1917, les troupes françaises constituant le Front d’Orient ont compté des centaines de milliers de soldats. En contrepartie de sa présence dans la région, l’Armée française a créé des nouvelles infrastructures urbaines, routières, sanitaires et scolaires. Ravagée par l’énorme incendie de 1917, Thessalonique fut en grande partie reconstruite grâce à l’aide d’ingénieurs et d’architectes français, notamment d’Ernest HEBRARD à qui l’on doit les grandes et larges avenues de la ville ainsi que la fameuse place Aristote avec ses arcades et sa perspective sur la baie du golfe de Thermaïque. Une importante nécropole sera également construite en 1919 dans le quartier « Zeitenlick » en mémoire des 8.089 soldats français et 208 inconnus morts sur les champs de batailles balkaniques. Le 11 novembre constitue chaque année une occasion pour les "Alliés" (France, Grande-Bretagne, Russie, Italie et Grèce) de célébrer leurs morts. Une communauté française importante Le nombre total de Français inscrits au 31 décembre 2014 sur les registres consulaires d’Athènes et de Thessalonique est de 10.541. Cette population se caractérise par un fort taux de doublenationaux (53%) et se compose majoritairement de femmes (56,5%). La moitié de l’ensemble de nos ressortissants a plus de 40 ans. 83% de nos ressortissants sont installés en Grèce depuis plus de 5 ans. Dans un contexte toujours marqué par la crise économique, le nombre de ressortissants français enregistrés a néanmoins connu en 2014 une légère augmentation de 1% à mettre en regard avec la baisse sensible enregistrée depuis 2010 où nous étions encore 11.355. Toutefois la tendance est à nouveau à la baisse en 2015 avec environ 10.000 inscrits au 31/08. La communauté française réside à 86,5% dans la circonscription consulaire d’Athènes et à 13,5% dans la circonscription de Thessalonique. A côté des Français résidents, il convient de noter un nombre croissant de Français visitant le pays qui a fortement augmenté dans les dernières années : de 977.000 en 2012 le nombre de 18 visiteurs est passé à 1.150.000 en 2013. Il était en augmentation de 27% en 2014 par rapport à l’année 2013, soit un nombre évalué à environ 1.460.000 touristes selon les statistiques officielles publiées récemment. En 2015 la tendance est à nouveau à la hausse et devrait dépasser le chiffre de 1,5M touristes. La France figure en 4ème position (3ème position en 2013) des visiteurs provenant des pays de l’Union européenne (derrière l’Allemagne – 2.460 000/+8,5%, le Royaume-Uni – 2.090 000/+13,2%, et la Bulgarie – 1 535 000/+121,8%). 19 Vendredi 23 octobre - 16 h 15 - Visite du pôle de compétitivité CORALLIA LE POLE DE COMPETITIVITE CORALLIA Corallia est le plus important écosystème d’innovation en Grèce, spécialisé dans les technologies de pointe. Créé en 2006, sous la tutelle du secrétariat général à la recherche et à la technologie, il coordonne : - 3 clusters : nano/micro-électronique et systèmes intégrés ; technologies spatiales ; technologies numériques, - 3 incubateurs d’innovation, - 1 pépinière pour promouvoir l’entreprenariat des jeunes. Fédérant plus de 150 entreprises et startups, Corallia regroupe également des laboratoires universitaires et des instituts de recherche. Le pôle de compétitivité est cofinancé par les fonds européens (Programme Opérationnel Compétitivité) et des fonds privés. Il a été classé en 2015 parmi les 4 meilleurs projets dans le domaine de la spécialisation intelligente appliquée au numérique. Corallia est membre de l’union des clusters européens (European Cluster Alliance) et certifié EU-BIC (European Business Innovation Center). Ce dynamisme est porté par une double philosophie : inverser le mouvement de fuite des cerveaux et promouvoir, selon leurs termes, « l’innovation made in Greece ». Corallia entretient des relations étroites avec la France. Il a signé son premier accord de coopération en 2007 avec la Fondation Sophia-Antipolis. Sous l’impulsion de l’ambassade de France et de son programme de coopération technique dédié aux clusters, Corallia a fortement développé ses relations avec la France : - Signature d’un accord de partenariat (1ère phase) avec le pôle de compétitivité Aerospace Valley en juillet 2014 - Signature d’un accord de partenariat avec le pôle de compétitivité Cap Digital en septembre 2015 - Co-organisation de la journée industrielle franco-grecque « Space Days in Toulouse » en octobre 2015 avec la venue d’une délégation d’une quarantaine d’entreprises grecques - Participation au salon « Game connexion » à Paris en octobre 2015 avec une délégation de startups grecques du numérique. 20 Avec le soutien de la fondation grecque Bodossakis et de l’ambassade de France, Corallia envoie un « Ambassadeur Corallia » à Aerospace Valley et à Cap Digital pendant 6 mois. Ces coopérations visent prioritairement la participation aux appels d’offres Horizon 2020 et le développement de coopérations bilatérales entre PME/ETI. ORGANIGRAMME Basil Makios – Président Directeur Général Professeur émérite du Département de génie électrique et de génie informatique de l’université de Patras et Président de Corallia. Il a de nombreuses publications scientifiques à son actif et est activement engagé dans le développement des industries de haute technologie à l'échelle nationale. Jorge-A. Sanchez-P. – Directeur de la stratégie Titulaire d’un Doctorat en génie électrique et informatique et d’une maîtrise en gestion de projet. Il a coordonné de nombreux projets d’innovation en sus de ses activités dans les universités, les laboratoires de recherche et l'industrie, à la fois en Grèce et à l'étranger. Vogiatzis Nikolaos – Directeur du développement Titulaire d’un Doctorat en télécommunications, d’un Master en gestion de projet et diplôme en génie électrique et informatique. Il a une expérience internationale en administration des affaires et gestion de projet. Il a coordonné des actions d'envergure dédiées aux écosystèmes de l'innovation. 21 ANNEXES 22 GRECE : DONNEES GENERALES Données générales Nature du régime : République parlementaire Président de la République : M. Prokopios PAVLOPOULOS Chef du gouvernement : M. Alexis TSIPRAS Données géographiques Superficie : 131.957 km2 Capitale : Athènes Villes principales : Athènes (4 millions d’habitants), Thessalonique (1 million d’habitants) Données démographiques Population : 11.309.885 habitants (2013) Densité : 85,9 habitants/km2 (2013) Religion : Orthodoxe (98 %) Données économiques PIB : 182,43 Mds€ (2013) PIB/hab : 16 491 € (2013) Taux de croissance : -4% (2013) Taux de chômage : 27,5 % (2013) Taux d’inflation : -0,9% (2013) Dette publique : 174,9 % du PIB (2013) Déficit public : -12,2% du PIB (2013) Balance commerciale : -19,2Mds€ (2013) Principaux clients : (2013) : Turquie (11,6%), Italie (8,9%), Allemagne (6,5%). Principaux fournisseurs : (2013) : Russie (14,3%), Allemagne (9,7%), Italie (8,0%), Irak (7,7%), France (4,7%) Exportations de la France vers la Grèce (2013) : 2,22 Mds€ Importations françaises depuis la Grèce (2013) : 0,6 Mds€ Solde commercial bilatéral (2013) : 1,62 Md€ 23 RELATIONS FRANCO-GRECQUES Depuis l’Après-guerre, les deux pays ont toujours su promouvoir leurs relations, tant sur un plan bilatéral que dans le cadre de l’Union européenne. La visite officielle de François Hollande à Athènes, le 19 février 2013, a permis de mettre en lumière le très bon niveau de la relation franco-grecque. Relations économiques La Grèce représente, avec un solde excédentaire de 1,5 Md€ en 2014, le 1er excédent commercial dans la zone euro de la France et le 2e dans l’UE (derrière le Royaume Uni 10,7 Mds€). Sous l’effet de la crise, les échanges se sont contractés en 2014 (-5,3%), marqué par un recul des exportations françaises (-2,4%) et une stabilisation des importations (+0,4%).Malgré cette contraction des échanges commerciaux entre les deux pays, la France reste un partenaire significatif pour la Grèce, à savoir son 8e fournisseur (6e rang en 2013) et son 12e client (10e rang en 2013). Dans un contexte de recul de l’investissement étranger en Grèce (recul du stock d’IDE entrants de 36,3% entre 2009 et 2013), la France demeure un investisseur de premier plan. Elle y dispose, fin 2013, d’un stock total d’IDE de 2,1 Mds€ (11,7% du total des IDE en Grèce), en recul sur 2009 (2,8 Mds€ avec alors une part de marché de 10,1%). La France se place, comme en 2009, au 4e rang derrière le Luxembourg (4,9 Mrds€), l’Allemagne (4,6 Mds€), les Pays-Bas (3,4 Mds€). Coopération culturelle, scientifique et technique Les échanges culturels entre la France et la Grèce, historiquement très anciens, sont particulièrement denses. Ils s’appuient sur quatre structures : l’Ecole Française d’Athènes fondée en 1846 et dédiée à l’archéologie, l’Institut Français d’Athènes et ses annexes en province, l’Institut Français de Thessalonique et le Lycée franco-hellénique d’Athènes : "Eugène Delacroix". Cette relation privilégiée est portée par une francophilie ancienne, très ancrée, qui a été illustrée récemment par l’entrée de la Grèce, en tant que membre de plein droit, au sein de l’Organisation Internationale de la Francophonie (septembre 2006). Environ 300.000 élèves apprennent le français et le pays compte quelques 4000 professeurs de français. Le français est la deuxième langue vivante obligatoire à l’école primaire et au collège (en concurrence avec l’allemand). Les liens culturels historiques entre la France et la Grèce permettent également d’entretenir des relations artistiques riches. Les échanges dans ce domaine sont nourris. La promotion du cinéma français a été renforcée par la création d’un festival du film français, avec l’aide des distributeurs locaux, et une participation renforcée dans les grands festivals internationaux, comme celui de Thessalonique. 24 DECLARATION DE LA ZONE EURO DU 12 JUILLET Euro Summit Bruxelles, le 12 juillet 2015 Objet: Déclaration du sommet de la zone euro Bruxelles, le 12 juillet 2015 Le sommet de la zone euro souligne la nécessité cruciale de rétablir la confiance avec les autorités grecques, condition préalable pour un éventuel futur accord sur un nouveau programme du MES. À cet égard, il est essentiel que la maîtrise du processus revienne aux autorités grecques, et les engagements pris dans ce contexte devraient être suivis d'une mise en œuvre effective. Il est attendu d'un État membre de la zone euro demandant l'assistance financière du MES qu'il adresse, lorsque cela est possible, une demande similaire au FMI1. Il s'agit d'une condition préalable pour que l'Eurogroupe approuve un nouveau programme du MES. La Grèce demandera donc que le FMI maintienne son soutien (surveillance et financement) à partir de mars 2016. Compte tenu de la nécessité de rétablir la confiance avec la Grèce, le sommet de la zone euro se félicite que la Grèce ait pris l'engagement de légiférer sans délai sur une première série de mesures. Ces mesures, prises en accord total et préalable avec les institutions, porteront sur: 1 Traité instituant le MES, considérant (8). 25 pour le 15 juillet • une rationalisation du régime de TVA et un élargissement de l'assiette fiscale afin d'accroître les recettes; • des mesures directes pour améliorer la viabilité à long terme du système des retraites dans le cadre d'un programme global de réforme des retraites; • la • la garantie de la pleine indépendance juridique d'ELSTAT; pleine mise en œuvre des dispositions pertinentes du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l'Union économique et monétaire, notamment en rendant opérationnel le conseil budgétaire avant la finalisation du protocole d'accord et en introduisant des réductions quasi automatiques des dépenses en cas de dérapages par rapport à des objectifs ambitieux d'excédents primaires, après avoir sollicité l'avis du conseil budgétaire et sous réserve de l'accord préalable des institutions; pour le 22 juillet • l'adoption du code de procédure civile, qui représente une refonte en profondeur des procédures et modalités propres au système de justice civile et peut accélérer considérablement les procédures judiciaires et réduire les coûts dans ce domaine; • la transposition de la directive relative au redressement des banques et à la résolution de leurs défaillances, avec le soutien de la Commission européenne. Ce n'est qu'après - et immédiatement après - que les quatre premières mesures susmentionnées auront fait l'objet d'une mise en œuvre au plan juridique et que le Parlement grec aura approuvé tous les engagements figurant dans le présent document, avec vérification par les institutions et l'Eurogroupe, qu'une décision pourra être prise donnant mandat aux institutions de négocier un protocole d'accord. Cette décision serait prise sous réserve de l'achèvement des procédures nationales et à condition que les conditions préalables prévues à l'article 13 du traité instituant le MES soient réunies, sur la base de l'évaluation visée à l'article 13, paragraphe 1. 26 Afin de pouvoir servir de base à la conclusion positive du protocole d'accord, les mesures de réforme présentées par la Grèce doivent être sérieusement renforcées compte tenu de la profonde dégradation de la situation économique et budgétaire du pays au cours de l'année dernière. Le gouvernement grec doit s'engager formellement à renforcer ses propositions dans un certain nombre de domaines recensés par les institutions, en les accompagnant d'un calendrier suffisamment précis pour ce qui est de la législation et de la mise en œuvre, y compris des critères de référence structurels, des échéances et des critères de référence quantitatifs, afin de donner une idée claire de l'orientation des politiques à moyen terme. Il doit notamment, en accord avec les institutions: • mener d'ambitieuses réformes des retraites et définir des politiques visant à compenser pleinement l'incidence budgétaire de l'arrêt de la cour constitutionnelle relatif à la réforme des pensions de 2012 et mettre en œuvre la clause de déficit zéro ou des mesures alternatives mutuellement acceptables d'ici octobre 2015; • adopter des réformes plus ambitieuses du marché des produits assorties d'un calendrier précis de mise en œuvre de toutes les recommandations du volume I du manuel de l'OCDE pour l'évaluation de la concurrence, y compris dans les domaines suivants: ouverture des magasins le dimanche, périodes de soldes, propriété des pharmacies, lait et boulangeries, à l'exception des produits pharmaceutiques vendus sans ordonnance qui feront l'objet d'une mise en œuvre à un stade ultérieur, ainsi qu'en ce qui concerne l'ouverture de professions fermées essentielles au niveau macroéconomique (par exemple, les transports par ferry). En ce qui concerne le suivi du volume II du manuel de l'OCDE, l'industrie manufacturière doit être comprise dans les actions préalables; • en ce qui concerne les marchés de l'énergie, procéder à la privatisation de l'opérateur du réseau de distribution d'électricité (ADMIE), à moins que l'on puisse trouver des mesures de remplacement ayant un effet équivalent sur la concurrence, comme convenu par les institutions; • en ce qui concerne le marché du travail, entreprendre un réexamen rigoureux et une modernisation des négociations collectives, de l'action syndicale et, conformément à la directive pertinente de l'UE et aux bonnes pratiques, des procédures de licenciement collectif selon le calendrier et l'approche convenus avec les institutions. Sur la base de ces réexamens, les politiques du marché du travail devraient être alignées sur les meilleures pratiques internationales et européennes, 27 sans que cela se traduise par un retour aux politiques antérieures qui ne sont pas compatibles avec les objectifs de croissance durable et inclusive; • adopter les mesures nécessaires pour renforcer le secteur financier, y compris des mesures radicales concernant les prêts non performants et des mesures visant à renforcer la gouvernance du Fonds hellénique de stabilité financière (HFSF) et des banques, en particulier en éliminant toute possibilité d'interférence politique, notamment dans les processus de nomination. Par ailleurs, les autorités grecques prendront les mesures suivantes: • élaborer un programme de privatisation nettement plus étoffé avec une meilleure gouvernance; des actifs grecs de valeur seront transférés dans un fonds indépendant qui monétisera les actifs par des privatisations et d'autres moyens. La monétisation des actifs constituera une source permettant le remboursement programmé du nouveau prêt du MES et générera sur la durée du nouveau prêt un montant total fixé à 50 milliards d'euros, dont 25 milliards d'euros serviront au remboursement de la recapitalisation des banques et d'autres actifs, et 50 % de chaque euro restant (c'est-à-dire 50 % de 25 milliards d'euros) serviront à diminuer le ratio d'endettement, les autres 50% étant utilisés pour des investissements. Ce fonds serait mis en place en Grèce et géré par les autorités grecques sous la supervision des institutions européennes concernées. En accord avec les institutions, et sur la base des bonnes pratiques internationales, un cadre législatif devrait être adopté pour garantir des procédures transparentes et une valorisation adéquate des ventes d'actifs, conformément aux principes et aux normes de l'OCDE sur la gestion des entreprises publiques; • conformément aux ambitions du gouvernement grec, moderniser et considérablement renforcer l'administration publique grecque, et mettre en place, sous l'égide de la Commission européenne, un programme de renforcement des capacités et de dépolitisation de l'administration publique grecque. Une première proposition devrait être présentée d'ici le 20 juillet après discussion avec les institutions. Le gouvernement grec s'engage à réduire encore les coûts de l'administration publique grecque, conformément à un calendrier convenu avec les institutions; • normaliser complètement les méthodes de travail avec les institutions, y compris le travail nécessaire sur le terrain à Athènes, pour améliorer la mise en œuvre et le suivi du programme. Le gouvernement doit consulter les institutions et convenir 28 avec elles de tout projet législatif dans les domaines concernés dans un délai approprié avant de le soumettre à la consultation publique ou au Parlement. Le sommet de la zone euro souligne une nouvelle fois que la mise en œuvre est capitale et, dans ce contexte, se félicite que les autorités grecques aient l'intention de demander d'ici le 20 juillet le soutien des institutions et des États membres en vue d'une assistance technique, et demande à la Commission européenne de coordonner ce soutien de l'Europe; • à l'exception de la loi sur la crise humanitaire, le gouvernement grec procédera à un réexamen en vue de modifier les dispositions législatives adoptées qui sont contraires à l'accord du 20 février puisqu'elles constituent un retour en arrière par rapport aux engagements pris au titre du programme précédent ou il définira des mesures compensatoires clairement équivalentes pour les droits acquis qui ont été créés par la suite. Les engagements énumérés plus haut correspondent au minimum exigé pour entamer les négociations avec les autorités grecques. Toutefois, le sommet de la zone euro a clairement indiqué que le fait de commencer des négociations n'exclut pas la possibilité d'un accord final sur un nouveau programme du MES, qui devra reposer sur une décision relative à l'ensemble du paquet (y compris les besoins de financement, le caractère soutenable de la dette et un financement-relais éventuel). Le sommet de la zone euro prend acte de ce que les besoins de financement du programme pourraient se situer entre 82 et 86 milliards d'euros, selon les estimations des institutions. Il invite ces dernières à étudier les possibilités de réduire l'enveloppe de financement, en suivant une autre trajectoire budgétaire ou grâce à des recettes plus élevées tirées des privatisations. Rétablir l'accès au marché, ce qui est un des objectifs de tout programme d'assistance financière, diminue la nécessité de puiser dans l'enveloppe de financement totale. Le sommet de la zone euro prend note des besoins de financement urgents de la Grèce qui rendent d'autant plus nécessaire de progresser rapidement pour prendre une décision sur un nouveau protocole d'accord: d'après les estimations, ces besoins s'élèveraient à 7 milliards d'euros d'ici le 20 juillet, et à 5 milliards d'euros supplémentaires d'ici la mi-août. Le sommet de la zone euro est conscient qu'il importe de veiller à ce que l'État grec souverain puisse régler ses arriérés vis-à-vis du FMI et de la Banque de Grèce et honorer ses titres de créances dans les semaines qui viennent afin de créer les conditions qui permettront de mener à bonne fin les négociations. Le risque de ne pas pouvoir conclure rapidement les négociations demeure entier pour la Grèce. Le sommet de la zone euro invite l'Eurogroupe à discuter d'urgence de ces questions. 29 Compte tenu de l'acuité des problèmes rencontrés par le secteur financier grec, l'enveloppe totale d'un nouveau programme éventuel du MES devrait inclure la constitution d'un fonds de réserve de 10 à 25 milliards d'euros pour le secteur bancaire afin de pouvoir faire face aux éventuels besoins de recapitalisation des banques et aux éventuels coûts de résolution, dont 10 milliards d'euros seraient immédiatement mis à disposition dans un compte ségrégué au MES. Le sommet de la zone euro est conscient qu'une décision doit être prise rapidement sur un nouveau programme pour que les banques puissent rouvrir, ce qui permettrait d'éviter une augmentation de l'enveloppe de financement totale. La BCE/le MSU procédera à une évaluation complète après l'été. La réserve globale permettra de combler les éventuelles insuffisances de fonds propres suivant l'évaluation complète après que le cadre juridique aura été appliqué. De sérieux doutes planent sur le caractère soutenable de la dette grecque. Cela est dû au relâchement des politiques au cours des douze derniers mois, qui a entraîné la dégradation récente de l'environnement macroéconomique et financier du pays. Le sommet de la zone euro rappelle que les États membres de la zone euro ont, tout au long de ces dernières années, adopté une série impressionnante de mesures pour soutenir la viabilité de la dette de la Grèce, qui ont allégé le service de la dette de la Grèce et sensiblement réduit les coûts. En conséquence, dans le cadre d'un éventuel programme futur du MES, et conformément à l'esprit de la déclaration de l'Eurogroupe de novembre 2012, l'Eurogroupe est prêt à envisager, si nécessaire, d'éventuelles mesures supplémentaires (un allongement éventuel des périodes de grâce et des délais de remboursement) afin de faire en sorte que les besoins bruts de financement demeurent à un niveau soutenable. Ces mesures seront subordonnées à la mise en œuvre intégrale des mesures à convenir dans le cadre d'un nouveau programme éventuel et seront envisagées après le premier réexamen qui aura abouti à un résultat concluant. Le sommet de la zone euro souligne que l'on ne peut pas opérer de décote nominale sur la dette. Les autorités grecques réaffirment leur attachement sans équivoque au respect de leurs obligations financières vis-à-vis de l'ensemble de leurs créanciers, intégralement et en temps voulu. Pour autant que toutes les conditions nécessaires figurant dans le présent document soient remplies, l'Eurogroupe et le conseil des gouverneurs du MES peuvent, conformément à l'article 13, paragraphe 2, du traité instituant le MES, charger les institutions de négocier un nouveau programme du MES, si les conditions préalables énoncées à l'article 13 du traité instituant le MES sont réunies sur la base de l'évaluation visée à l'article 13, paragraphe 1. 30 Pour contribuer à soutenir la croissance et la création d'emplois en Grèce (au cours des trois à cinq prochaines années), la Commission travaillera étroitement avec les autorités grecques pour mobiliser jusqu'à 35 milliards d'euros (dans le cadre de différents programmes de l'UE) en vue de financer des investissements et l'activité économique, y compris au niveau des PME. À titre de mesure exceptionnelle et compte tenu de la situation exceptionnelle dans laquelle se trouve la Grèce, la Commission fera une proposition visant à augmenter le niveau de préfinancement d'un milliard d'euros afin de donner une impulsion immédiate aux investissements, dont se chargeront les colégislateurs de l'UE. Le plan d'investissement pour l'Europe offrira également des possibilités de financement pour la Grèce. 31 Service de presse [email protected] 01 42 92 84 12 www.elysee.fr 32