20H30 - Théâtre de Villefranche
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20H30 - Théâtre de Villefranche
DOSSIER DE PRÉSENTATION Contact communication Juliette Lassard [email protected] Contact relations publiques Maud Cavalca [email protected] 2 SOMMAIRE Page Artistes associés en résidence -------------------------------------------- 4 Concerts-Sandwiches ---------------- musique -------------------------- 5 L’Éternelle fiancée du Dr Frankenstein jeune public, ciné-concert ------ 7 Vincent Delerm ---------------------- chanson --------------------------- 9 La Vie devant soi --------------------- théâtre --------------------------- 11 Incendies ----------------------------- théâtre -------------------------- 15 Pinocchio ----------------------------- jeune public, théâtre ------------ 17 Des gens ----------------------------- théâtre --------------------------- 21 Yaron Herman Trio ------------------- jazz ----------------------------- 25 Festival Nouvelles Voix -------------- chanson ------------------------- 27 Rain ----------------------------------- cirque --------------------------- 31 Meia lua ------------------------------ danse hip-hop ------------------ 35 Jane Birkin --------------------------- chanson ------------------------- 37 Dans la colonie pénitentiaire -------- opéra ---------------------------- 39 Grand Corps Malade ----------------- musique, slam ------------------ 43 Princesse Sirène --------------------- jeune public, théâtre ----------- 45 Les Souffrances de Job -------------- théâtre -------------------------- 47 Tout est normal mon cœur scintille - théâtre -------------------------- 51 Jojo au bord du monde -------------- jeune public, théâtre ----------- 55 Madame de Sade -------------------- théâtre -------------------------- 59 Laïka Fatien -------------------------- jazz ----------------------------- 63 Chansons pour les petites oreilles -- jeune public, chanson ---------- 65 Richard III ---------------------------- théâtre -------------------------- 67 Ali et Appris par corps --------------- cirque --------------------------- 69 Biennale Musiques en Scène -------- musique ------------------------ 75 L’Oral et Hardi ----------------------- théâtre -------------------------- 79 Ballet de l’Opéra de Lyon ------------ danse --------------------------- 83 Petites Migrations -------------------- jeune public, théâtre d’ombres 87 Pierre Lapointe ----------------------- Chanson ------------------------ 91 Quatuor Debussy -------------------- musique ------------------------ 93 Le chant du dindon ------------------ cirque --------------------------- 97 La Cour du roi Pétaud --------------- lyrique -------------------------- 99 En route avec le Cirque Huketi ------ jeune public, marionnettes --- 103 Gavalo Kanibal ----------------------- cirque, arts de la rue ---------- 105 Lorenzaccio --------------------------- théâtre ------------------------- 107 Stéphane Guillon --------------------- humour ------------------------ 111 Colliers de nouilles ------------------- théâtre de curiosités ---------- 113 L’art d’être spectateur--------------------------------------------------- 117 Réalisation du dossier : Informations pratiques ------------------------------------------------- 120 Juliette Lassard Le Théâtre de Villefranche et ses réseaux ---------------------------- 121 Conception graphique : Partenaires, associés et soutiens -------------------------------------- 122 Yannick Uebel 3 ARTISTE ASSOCIÉ – COMPAGNONNAGE Le Théâtre de Villefranche accueille depuis longtemps des jeunes artistes en résidence. Il les soutient dans la durée et leur donne les moyens de réaliser leurs projets. Une présence sensible, source de rencontres entre les équipes artistiques et les habitants de Villefranche et sa région. Le Théâtre a ainsi accompagné des metteurs en scène (Laurent Fréchuret, Eric Massé, Emmanuel Daumas, André Fornier), des musiciens (le Concert Impromptu), des chanteurs (Siméo, Karimouche, Koumekiam, Buridane, Laurent Fellot), ou encore les musiciens cinéastes de la Cordonnerie. De cette collaboration est née une quarantaine de créations diffusées en France et à l’étranger ainsi que plusieurs chantiers municipaux avec la population. Depuis la saison 2008-2009, le metteur en scène Laurent Brethome est artiste associé et l’auteur Stéphane Jaubertie en compagnonnage. Laurent Brethome, Cie Le Menteur Volontaire Metteur en scène et comédien, formé à l’école de la Comédie de Saint-Étienne auprès de François Rancillac, il enseigne aujourd’hui dans la nouvelle classe d’art dramatique du CNR de Lyon. Directeur artistique de la compagnie Le Menteur Volontaire, il revendique un théâtre festif et généreux, tourné vers le texte et l’acteur, autour d’écrivains et d’œuvres phares avec le souci d’y amener des publics peu habitués à les fréquenter. Il a monté des textes de Tchékhov, Daniil, Harms, Marina Tsvetaeva, Kafka, Levin, Feydeau. Avec On purge bébé, en 2008, Laurent Brethome a commencé à tisser des liens avec le public caladois dans différents lieux de la ville (théâtre, lycées, maison d’arrêt…). Il a également mis en scène des comédiens amateurs dans la pièce Drôle de cirque, co-écrite par des écoliers et Stéphane Jaubertie. Il prépare pour 2011 une création collective dans la ville avec de nombreux habitants. Sa mise en scène de la pièce d’Hanokh Levin, les Souffrances de Job, est très attendue. 4 Stéphane Jaubertie Né en 1970, ce comédien issu de la Comédie de Saint-Étienne se fait connaître comme auteur en 2004 avec Les Falaises puis c’est la reconnaissance avec Yaël Tautavel, mis en scène par Nino D’Introna du TNG de Lyon. Jojo au bord du monde, monté par Nino D’Introna confirme ses talents d’auteur : teintée d’humour, une langue unique qui glisse allégrement du réel à l’imaginaire faisant naître une succession d’images émouvantes. La saison passée, il mène un travail d’écriture avec des classes d’écoles primaires et des collèges qui débouche sur Drôle de cirque, un spectacle mis en scène avec des amateurs. Il poursuit d’écriture. cette saison des ateliers Une commande d’un texte de théâtre pour le jeune public lui a été faite pour 2011. musique CONCERTS-SANDWICHES 12H15 5 CONCERTS SANDWICHES Une fois par mois, de 12h15 à 13h30, nous vous invitons à faire une pause musicale au bar du théâtre ou au musée Paul Dini. Laissez-vous emporter par des mélodies savoureuses au son des instruments à cordes, à vents et autres finesses sonores. On y grignote un sandwich arrosé d’un verre de Beaujolais blanc de la Cave des vignerons de Liergues. Un rendez-vous incontournable et convivial ! Plusieurs concerts sont confiés à des jeunes ensembles du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon (CNSMD). ve 16 oct à 12h15 Programmation en cours. Au bar du théâtre Location à partir du 23 septembre Ve 11 déc à 12h15 Quatuor Debussy Au musée Paul Dini Location à partir du 4 novembre Me 27 janv à 12h15 Ale xand r os Mar keas (piano) + invités En collaboration avec le Grame et le Conservatoire de Villefranche Location à partir du 16 décembre Ve 5 mars à 12h15 Quatuor Bela Au bar du théâtre Location à partir du 10 février Ve 9 avril à 12h15 Carte blanche à Jérémie Siot (violon) Au bar du théâtre Location à partir du 17 mars Ve 21 mai à 12h15 Location à partir du 28 avril 6 jeune public, ciné-concert OCTOBRE SA 10 15H, 18H location à partir du 23 septembre durée 50 mn Sur le temps scolaire mardi 6 à 14h30, jeudi 8 et vendredi 9 à 10h et 14h30 L’ÉTERNELLE FIANCÉE DU DOCTEUR FRANKENSTEIN Répétition publique Entrée libre jeudi 1er octobre à 19h Goûter-rencontre Entrée libre mercredi 7 octobre à 16h à voir en famille dès 8 ans Compagnie la Cordonnerie Création en résidence Scénario Samuel Hercule, Métilde Weyergans D'après l'œuvre de Mary Shelley Réalisation Samuel Hercule Avec sur scène et à l'écran Samuel Hercule, Métilde Weyergans, Timothée Jolly, Carine Salvado Musique Timothée Jolly Son Eric Rousson Lumières Johannes Charvolin Coproduction La Cordonnerie, Le Théâtre de Villefranche, Le Théâtre Jean Lurçat - Scène nationale d'Aubusson Avec l’aide de la Région Rhône-Alpes dans le cadre du Réseau des villes Avec le soutien de la Ville de Villefranche 7 L’ÉTERNELLE FIANCÉE DU DOCTEUR FRANKENSTEIN Compagnie la Cordonnerie / à voir en famille dès 8 ans Note d’intention - Histoire Après La Barbe Bleue et Ali Baba, nous avons décidé de nous attaquer à l’un des mythes modernes les plus fascinants, à un conte fantastique dans tous les sens du terme, à l’énigmatique Frankenstein… En Co-production avec le Théâtre de Villefranche, nos caméras vous feront pénétrer au cœur de la maison Vermorel, léguée à la Ville de Villefranche par le grand industriel Victor Vermorel. Cette propriété a été choisie comme parfait décor pour cette étrange et mystérieuse histoire. L’œuvre de Mary Shelley et les films de James Whales nous ont fortement inspirés même si l’atmosphère de notre spectacle sera plus poétique, entre nostalgie et comédie. Néanmoins les thèmes abordés se rejoignent : ombres et lumière, science et conscience, apparence et préjugés… Dans notre histoire, après des années passées dans son laboratoire, le jeune Victor Frankenstein, trop brillant et trop orgueilleux va redonner vie à une icône : une célèbre chanteuse au sommet de sa gloire. Victor va patiemment rééduquer sa "créature" et peu à peu en tomber amoureux… Mais non sans conséquences… Voilà donc nos deux laboratoires : Celui du jeune docteur Frankenstein, dans un film "immuable" et sur scène, le petit laboratoire de La Cordonnerie, où l’on fabrique dans la fragilité du direct les ambiances, les sons et les musiques : le spectacle. La compagnie Créée en 1997, La Cordonnerie a été en résidence au théâtre de Vénissieux de 2002 à 2007. La Barbe Bleue et Ali Baba et les 40 voleurs ont été tournés durant cette période sur le plateau du théâtre transformé en studio de cinéma. Une fois le film achevé, les musiciens, acteurs et bruiteurs de La Cordonnerie ont créé la « bande sonore » qui accompagne et commente l’action du film pendant la projection. La musique, les bruitages et les voix sont entièrement interprétés en « live », sans qu’aucun son ne soit enregistré au préalable. Comme au bon vieux temps du cinéma La Cordonnerie, c’est d’un côté des films originaux, drôles et poétiques, et de l’autre un accompagnement en direct, riche en surprises et en émotions, qui fait de chaque représentation un instant unique. Langdon. Un divertissement accompagné 8 muet, une poignée de joyeux drilles renoue avec l’esprit du roman-feuilleton et le goût de l’illustration sonore (...) Les lecteurs de Gustave Le Rouge s’enchanteront des facéties de ce jumeau décalé des Chaplin, Keaton et autres de guitares, ukulélé, toy-piano, contrebasse, scie musicale et mille autres instruments plus bizarres les uns que les autres. Le Monde chanson OCTOBRE ME 14 20H30 location à partir du 23 septembre durée 1h30 VINCENT DELERM Vincent Delerm (voix, piano), Nicolas Mathuriau (batterie, vibraphone, piano), Ibrahim Maalouf (trompette, piano) 9 VINCENT DELERM 2002 sort son premier album Vincent Delerm dans lequel, dans la lignée de son père qui s'attachait à la description minutieuse et drôle des plaisirs quotidiens, il va chanter les drames familiers de la vie avec des chansons à textes estampillés "rive gauche". Ses textes sont déjà sophistiqués dans la syntaxe, élégants et subtils. Ce même album, lui permettra de remporter en 2003 la Victoire de la Musique de l'Album Révélation. Son deuxième opus, Kensington Square, plus tendre, plus ironique aussi mais toujours dans un modèle intimiste, démontre que Vincent Delerm est la tête de file de la nouvelle chanson française. Il confirme cette place avec son album Les Piqûres d'araignées, sorti à l'automne 2006, puis avec Quinze chansons en novembre 2008. Dès son plus jeune âge, Vincent Delerm vit dans la subtilité des mots. Ses parents sont professeurs de Lettres, et son père, Philippe Delerm est déjà un écrivain reconnu. A l'âge de 17 ans, il fait ses premiers pas musicaux et apprend le piano en autodidacte. Durant ses études de Lettres, Vincent Delerm va faire une rencontre importante : le cinéma, pour lequel il va se prendre de passion, avec Truffaut en tête de liste de ses réalisateurs préférés. Il va se mettre aussi à aimer la chanson à texte à travers Alain Souchon. Ces deux univers vont le conduire à se lancer dès 1998 dans la chanson. Deux ans plus tard, il monte à Paris où il rencontre entre autres Thomas Fersen, pour lequel il fera la première partie à la Cigale, qui le fera rejoindre le label 'Tôt ou Tard'. Tout va très vite ensuite. En avril Tous les acteurs s’appellent affirmé. Affiné, affermi. Dorénavant fredonnement Terence/ Tu vois un peu l’époque accompagné chœur féminin des anonymes ne l’ambiance/ Hollywood après guerre d’une piscine bref tu vois/ Dans quarante Maalouf et Nicolas Mathuriau - qui service d’une des écritures les plus ans maquilleuses/ musiciens égale, Ibrahim demande qu’à distingué, que investir, sont le au la circulent entre trompette, batterie caractérisées de ces dix ou vingt et claviers -, Vincent Delerm a les dernières années. composition Quinze coudées franches pour développer Vincent Chansons, le quatrième album de un projet qui, deux heures durant, environ vingt-cinq titres pour ce Vincent se récital 2009, dont un bon tiers qui Diront fiabilité deux période fabuleuse… » C’est la même 3 les de ouvre Delerm, novembre, et sorti son le nouveau singularise permanent par un mélange d’intelligence et de Delerm a sélectionné extraits du nouvel album. (…) En spectacle, qui commence à circuler finesse. guise de bande-annonce - cohérente entre Habillage. D’une exquise drôlerie, avec la démarche - on dira juste Vincent Delerm aime à cultiver la que, chemin faisant, il sera question nostalgie surréférencée (Et François du lion des studios de la MGM, d’un situer de Roubaix dans le dos, Deauville) vrai-faux film muet en noir et blanc d’emblée la prégnance de l’univers pour, mine de rien, mieux décocher admirablement pastiché, visuel également quelques flèches dans un registre l’exhumation d’un photo, pub télé), tel qu’il s’affirme «engagé» où il n’a pas la réputation inestimable de vieilles pubs ciné des plus que jamais sur scène chez celui de les années 70 (Bahlsen, Rouen Tapis, qui s’est jadis fait connaître en affiches UMP, il fait si chaud/Les les Pépinières de Haute-Normandie déclarant sa flamme à Fanny Ardant caméras de surveillance/ Il y a du à Isneauville…), qui, à l’instar du (et moi).(…) soleil sur la France», Il fait si beau, reste, rendent la fréquentation du Sombre et sobre, la tenue est la extrait concert à peu près essentielle. même. Mais le style s’est encore d’arai gnée). Paris, les lundis, et la province. Or, Tous Terence 10 les se acteurs pose (cinéma, là mais s’appellent pour faire son marché 2006 des Swing («Sur Piqûres lég er et et de gisement Libération théâtre OCTOBRE MA 20 - 20H30 ME 21 - 19H30 JE 22 - 20H30 LA VIE DEVANT SOI Romain Gary Molières 2008 de la meilleure comédienne (Myriam Boyer), de la meilleure adaptation théâtrale (Xavier Jaillard) et du meilleur spectacle du théâtre privé location à partir du 23 septembre durée 2h Rencontre avec l’équipe artistique le mercredi 21 octobre à l’issue de la représentation Projection du film La Vie devant soi de Moshe Mizrahi, avec Simone Signoret au cinéma d’art et d’essai Les 400 coups (date et horaire à préciser). D’après le roman de Romain Gary (prix Goncourt 1975) Adaptation Xavier Jaillard Mise en scène Didier Long Avec Myriam Boyer, Aymen Saïdi, Magid Bouali, Philippe Vincent Décors Jean-Michel Adam Costumes Jean-Daniel Vuillermoz Lumières Gaëlle de Malglaive Musique François Peyronny Production Théâtre Marigny (Paris), Pascal Legros Productions 11 LA VIE DEVANT SOI Romain Gary On ne présente plus La Vie devant soi. Le livre a fait le tour du monde. En 1975, il a valu le Goncourt à Romain Gary, qui l’avait déjà reçu pour Les racines du ciel. L’histoire Dans cette énorme histoire d'amour filial entre une vieille juive, qui fut prostituée (avant Auschwitz), et un jeune Arabe abandonné chez elle, le flot bouillonnant de l'humain bouscule tous les conflits de la terre, culbute les dogmes et les idées reçues, renverse les dieux pour faire place à ce qui nous manque tant aujourd'hui : la tolérance, clé de la vie. Ils partagent tout : les peurs, les peines, les souffrances, les souvenirs mais surtout la vie et la maladie. Extrait d’interview : Myriam Boyer : …Il s’agit d’un texte d’une richesse insoupçonnée et tenter de faire exister l’impossible sur un plateau représente un travail lourd et difficile. Or, cette foisci, c’est le contraire : l’évidence est déjà là. L’évidence du texte, de mon personnage de la situation…Je crois qu’en puisant dans mes expériences, je trouverai aisément le chemin menant à cette femme que je connais bien, pour laquelle je ressens une grande tendresse, beaucoup d’amour… De toute évidence, l'intimité du théâtre convient parfaitement à cette poignante histoire Signoret d'amour. fut une Au cinéma, inoubliable Simone madame Rosa, sur scène Myriam Boyer n'a rien à lui envier. Elle est bouleversante tout simplement. Télérama La pièce est complètement dominée par Myriam Boyer qui donne à Madame Rosa une dimension plus qu'émouvante, bouleversante. (...) Un sommet. Figaroscope 12 LA VIE DEVANT SOI Romain Gary Romain Gary Mystificateur de talent, Roman Kacew, plus connu sous son nom de plume, Romain Gary, a répandu toutes sortes de rumeurs sur ses origines, afin, sans doute, de les rendre plus exotiques encore. Né à Vilnius, dans l'actuelle Lituanie, Roman Kacew, après un passage par la Pologne, arrive en France à l'âge de treize ans. Sa mère, qui l'élève seule, s'installe à Nice où elle gère une pension. Elle encourage alors son jeune fils à découvrir la culture française et à écrire des poèmes, des romans… Engagé dans les Forces Aériennes Françaises Libres, durant la Seconde Guerre mondiale, Roman prend le pseudonyme de Gary comme nom de résistant. Décoré commandeur de la Légion d'honneur à la fin de la guerre, il embrasse la carrière diplomatique en 1945. Cette même année, paraît son premier roman L'Education européenne. Pendant sa carrière diplomatique, il écrit de nombreuses œuvres, dont le roman Les racines du ciel, pour lequel il reçoit le Prix Goncourt en 1956. Il quitte le Quai d'Orsay en 1961, après avoir représenté la France en Bulgarie, en Suisse, en Bolivie, aux Etats-Unis. Désireux de surprendre et se renouveler, Romain Gary utilise, tôt dans sa carrière littéraire, des pseudonymes. Ainsi, publiet-il L'Homme à la colombe, sous le nom de Fosco Sinibaldi, en 1958. Dans les années 1970, il utilise à la fois les noms de Romain Gary, de Shatan Bogat et d'Emile Ajar. Las d'être la cible de critiques le considérant réactionnaire, du fait de son passé de diplomate gaulliste, il invente une écriture vive et drôle, à rattacher au courant post-moderniste, sous le nom de plume d'Emile Ajar. Son cousin Paul Pawlovic prête corps à cette allégorie et, en 1975, reçoit le Prix Goncourt pour La Vie devant soi. La supercherie est révélée par Romain Gary dans son œuvre posthume Vie et mort d'Emile Ajar. Epoux de l'actrice Jean Seberg de 1963 à 1970, Romain Gary est aussi lié au cinéma pour la réalisation de deux films Les Oiseaux vont mourir au Pérou (1968) et Kill (1971) ainsi que par des adaptations de ses œuvres, telles que Clair de femme (Costa-Gavras) ou La Vie devant soi (Moshé Mizrahi). Myriam Boyer Myriam Boyer, tout au long de sa carrière, ne cesse de naviguer entre théâtre, cinéma et télévision. Sur grand écran, elle débute en 1970 avec Agnès Varda dans Nausicaa, puis travaille avec Jean-Pierre Mocky dans L'Ombre d'une chance (1973). Souvent cantonnée à des seconds rôles, l'actrice enchaîne les longs métrages sous la direction de grands réalisateurs français comme Claude Sautet, avec qui elle tourne Vincent, Francois, Paul et les Autres (1974) et Un coeur en hiver (1991), ou Alain Corneau, qui lui offre un rôle dans Série noire (1978) aux côtés de Patrick Dewaere, et un autre dans Tous les matins du monde (1991). Myriam Boyer collabore à deux reprises avec le réalisateur américain John Berry, dont elle est la compagne pendant plusieurs années, dans Le Voyage à Paimpol (1985) et Il y a maldonne (1987). On la voit souvent incarner des personnages populaires comme dans Un, deux, trois, soleil (1993) de Bertrand Blier, peinture de la banlieue marseillaise qui lui vaut d'être nommée aux Césars. Myriam Boyer, très active sur les planches (elle remporte le Molière de la Meilleure comédienne en 1997 pour son rôle dans la pièce Qui a peur de Virginia Woolf ?), ne cesse pourtant jamais de s'illustrer sur grand écran. En 1998, elle passe derrière la caméra pour La Mère Christain, longmétrage où elle se met en scène dans le rôle d'une tenancière de café. Après avoir joué dans T'aime de Patrick Sébastien, elle joue sous la direction de Chantal Lauby dans la comédie Laisse tes mains sur mes 13 LA VIE DEVANT SOI Romain Gary hanches (2002) puis tourne sous la direction de Christophe Otzenberger dans Itinéraires (2006). Une vie bouleversée de Etty Hillesum (Théâtre Rachi) En 2006, Myriam Boyer figure au casting du Roman de gare de Claude Lelouch. En 2008, elle incarne la mère du criminel Jacques Mesrine (incarné à l'écran par Vincent Cassel) dans le dyptique réalisé par Jean-Francois Richet et composé de Mesrine : L'Instinct de mort et Mesrine : L'Ennemi public n°1. Jalousie en trois fax de Esther Vilar (Petit Théâtre de Paris) 2001/2002 Nomination Meilleur metteur en scène Molières 2002 2002 Reste avec moi ce soir de Flavio de Suza (Gaîté Montparnasse) 2002/2003 Didier Long, metteur en scène français. Le limier de Anthony Shaffer (Théâtre de la Madeleine) 1995/1996 2003 Le boxeur et le violoniste de Bernard Da Costa (Théâtre des Mathurins) Les braises de Sandor Marai (Théâtre de l’Atelier) Le roman de Lulu de David Decca (Petit Théâtre de Paris). Nomination Molières 96 Meilleur metteur en scène Mathilde de Véronique Olmi (Théâtre du Rond Point) 1996/1997 Bel ami d’après l’œuvre de Maupassant (Théâtre Antoine) Guy de L’hygiène de l’assassin d’après l’oeuvre d’Amélie Nothomb (Petit Théâtre de Paris) 1997/1998 Master class de Terence Mac (Théâtre Antoine, Opéra Comique) Nally 1998 Pâte feuilletée d’Alain Stern (Petit Théâtre de Paris) 1999 Mademoiselle Else d’après une nouvelle de Arthur Schnitzler (Petit Théâtre de Paris) Nomination meilleur metteur en scène Molières 1999 2000 Becket de Jean Anouilh (Théâtre de Paris) Nomination meilleur metteur en scène Molières 2000 14 Théorbe de Christian Théâtre de Paris) Simeon (Petit 2004 Frankie et Johnny de Terence Mac Nally (Théâtre de La Renaissance) La dette d’après Stephan Zweig (Théâtre 14) 2005 Richard III de William Shakespeare (La Coursive à La Rochelle) Je viens d’un pays de neige de Anne Jolivet (Théâtre Dejazet, Théâtre de l’Oeuvre) Mademoiselle Julie (Théâtre Marigny) d’August Strinberg 2006 La dernière nuit pour Marie Stuart de Wolfgang Hildesheimer (Théâtre Marigny) Le Gardien d’Harold Pinter (Théâtre de l’Oeuvre) De juillet 2000 à juillet 2005, il a été théâtre NOVEMBRE JE 5, VE 6 20H location à partir du 14 octobre durée 3h INCENDIES Wajdi Mouawad au Théâtre des Célestins, Lyon Texte et mise en scène Wajdi Mouawad Avec Annick Bergeron, Gérald Gagnon, Ginette Morin, Jocelyn Lagarrigue, Isabelle Leblanc, Mireille Naggar, Valeriy Pankov, Isabelle Roy, Richard Thériault 15 INCENDIES Wajdi Mouawad L’histoire Hermile Lebel, notaire, lègue aux jumeaux Jeanne et Simon Marwan les dernières volontés de leur mère, Nawal. La source embrouillée de leur naissance se met alors à remuer. Chacun devient dépositaire d’une enveloppe : l’une destinée à un père qu’ils croyaient mort en héros et l’autre à un frère dont ils ignoraient l’existence même. Au pays de leur mère, ils découvrent le vrai visage de celle-ci et le rude chemin menant à l’apaisement de son âme. « L’enfance est un couteau planté dans la gorge. On ne le retire pas facilement. Si c’est là notre début, Incendies est alors l’histoire de Jeanne et l’histoire de Simon, l’histoire du long voyage qui les conduit le long du fil acéré de la vie de leur mère pour trouver les fondements sur lesquels se sont édifiées leurs existences, tenter d’en résoudre l’équation et chercher derrière la dune la plus sombre, la source de beauté. » Le propos est ambitieux et le résultat atteint des moments d’une profonde intensité. Le Figaro Rarement on aura éprouvé au théâtre une telle sensation de traversée (…) Incendies gagne à chaque pas une dimension universelle pour atteindre à la fable. Libération Une fois de plus, c’est la consécration. Un moment de grâce qui chavire les sens. Journal de Montréal Wajdi Mouawad L’auteur Découverte majeure du théâtre contemporain des dix dernières années, Wajdi Mouawad est un artiste complet qui allie l'écriture, la mise en scène et le jeu. Né au Liban, Wajdi Mouawad a vécu en France avant d'immigrer au Québec. Formé à l'École nationale de théâtre du Canada, cofondateur du Théâtre Ô Parleur, il est comédien, auteur et metteur en scène. Figure marquante du jeune théâtre québécois, il signe des adaptations et des mises en scène pour les plus importants théâtres de Montréal. La création de Willy Protagoras enfermé dans les toilettes fut élue meilleure production à Montréal, en 1998, par l'Association québécoise des critiques de théâtre. Wajdi Mouawad est plusieurs fois boursier pour son écriture (Conseil des Arts du Canada, Conseil des arts et des lettres du Québec, Ministère de la culture, etc.). Il fut auteur en résidence au Théâtre Artistic Athévains de Paris (février 1997), au Théâtre Parminou (janvier 1997), au Théâtre 16 l'Arrière Scène (octobre 1996). À l'automne 1998, Wajdi Mouawad triomphait à Limoges avec Littoral, qui fut créée au Festival de théâtre des Amériques en juin 1997 et fut présentée au Festival d'Avignon en 1999. Il a dirigé, de 2000 à 2004, le Théâtre de Quat'Sous de Montréal. Son premier roman, Visage retrouvé, paraissait en 2002, chez Leméac/Actes Sud et en 2004, chez le même éditeur, ses entretiens avec le metteur en scène André Brassard, Je suis le méchant ! En mars 2006, avait lieu la création de Forêts, la troisième partie d'un quatuor dont Littoral et Incendies constituaient les deux premières parties, à L'Espace Malraux de Chambéry lors des "Francofffonies ! Le festival francophone en France". Wajdi Mouawad est le directeur artistique du Théâtre français du Centre national des Arts du Canada et l’artiste associé du Festival d’Avignon 2009. jeune public, théâtre NOVEMBRE SA 7 - 15H PINOCCHIO Compagnie Louis Brouillard à voir en famille dès 8 ans location à partir du 14 octobre durée 1h15 Sur le temps scolaire jeudi 5 à 14h30, vendredi 6 à 10h et 14h30 D’après Carlo Collodi Texte et mise en scène Joël Pommerat Avec Pierre-Yves Chapalain, Jean-Pierre Costanziello, Daniel Dubois, Anne Rotger, Maya Vignando 17 PINOCCHIO Joël Pommerat Tout le monde connaît Pinocchio, l’étrange pantin de bois au nez qui s’allonge, effronté et vaguement inquiétant. Qui donc est-il, ce Pinocchio dont rêve Joël Pommerat et qu’il ne destine pas qu’aux enfants ? « Un être effaré, naïf et ravi à la fois donc plongé dans un état profondément théâtral ». En magicien du plateau, le metteur en scène réinvente le conte sans édulcorer l’oeuvre originale, jouant du contraste entre l’austérité sérieuse du réel et les prestiges de la fantasmagorie. Elle est chaotique la route, semée d’épreuves, de rêves et de mensonges, qui conduit Pinocchio à la "vraie vie". Comment devient-on grand tout en restant libre ? Joël Pommerat aime les histoires qui posent de telles questions et sait qu’elles peuvent captiver les enfants et les adultes. Je crois que je cherche à faire plaisir et à me faire plaisir. Je vous raconte une histoire que vous connaissez. Je vais pouvoir m’amuser à vous perdre et à vous retrouver, puisque je cherche à vous toucher, vous émouvoir… Joël Pommerat Une suite d’aventures orchestrées et mises en images par Joël Pommerat avec un brillant talent. La féerie d’un récit théâtral où il multiplie les moments magiques dans un mélange de frayeurs contenues et d’émerveillements enfantins. De la belle étoffe, si proche de celle dont sont faits nos rêves qu’on a le sentiment qu’une fois vues ces images s’inscrivent en nous pour toujours. Ainsi en est-il de cette mer démontée où notre pantin dérive, du ventre de cette baleine où il trouve refuge et de la pénombre de ces forêts où il se perd. Avec son nez qui s’allonge démesurément, ce Pinocchio cache mal ses copinages avec Freud. Ainsi, il fascine les petits comme un conte, il séduit aussi les grands comme un très complet précis de psychanalyse appliquée. Les Inrockuptibles Un Pinocchio inoubliable Bien sûr, tout le monde connaît Pinocchio, ce pantin de bois auquel il faudra bien des mésaventures, et une bonne fée, pour devenir un vrai petit garçon. Mais jamais, jamais, on ne l’a vu inspirer un aussi beau et aussi inquiétant spectacle que celui que signe Joël Pommerat, d’après Collodi, pour les petits (à partir de 8 ans) et les grands, sans limite d’âge. Le Nouvel Observateur 18 PINOCCHIO Joël Pommerat Carlo Collodi, auteur Carlo Collodi, de son vrai nom Lorenzini, naît à Florence en 1826. D’abord journaliste, il s’engage dans la lutte pour l’indépendance italienne et signe pour la première fois quelques opuscules politiques de son pseudonyme. Il compose au cours des années suivantes quelques comédies, un drame aujourd’hui oublié et plusieurs romans d’intérêt secondaire avant de se consacrer à partir de 1876 à l’adaptation pour un public enfantin de contes traditionnels ainsi qu’à la composition d’une demi-douzaine d’ouvrages éducatifs dont le héros, Petit Jean ne fait pas toujours preuve d’un sens moral très strict. Lorsque Pinocchio surgit dans sa vie, Collodi a 54 ans. Pinocchio, traduit dans toutes les langues, est aujourd’hui un des livres les plus lus au monde. Il mourut dans sa ville natale en 1890. Joël Pommerat, metteur en scène Joël Pommerat est né en 1963 à Roanne. Auteur et metteur en scène, il fonde en 1990 la compagnie Louis Brouillard avec laquelle il crée plusieurs pièces dont Pôles (1995) au Centre Dramatique National des Fédérés, Treize étroites têtes (1997), Mon ami (2001) au Théâtre Paris-Villette, Qu’est-ce qu’on a fait ? (2003) au Centre Dramatique National de Caen, Au monde (2004) au Théâtre National de Strasbourg avec laquelle la compagnie part en tournée en France et à l’étranger, Le Petit Chaperon rouge à Brétigny-sur-Orge, D’une seule main (2005) au Centre Dramatique de Thionville et Les Marchands (2006) au Théâtre National de Strasbourg. Joël Pommerat et sa compagnie ont présenté deux trilogies au CDN d’Orléans que dirigeait Olivier Py, la première en 2002 et la seconde entre 2004 et 2006. Invité au Festival d’Avignon 2006, Joël Pommerat y présente Le Petit Chaperon rouge, Cet enfant, Au monde et Les Marchands. Pour ce dernier spectacle, qui constituera l’un des événements marquants du festival, il reçoit le 3e Grand Prix des auteurs dramatiques. Pour Joël Pommerat, et pour tous ceux qui composent autour de lui, l’art de la scène est une affaire collective. Les éléments sensibles et perceptifs d’un spectacle ne viennent pas se surajouter à sa forme écrite, mais font d’emblée partie intégrante de son écriture. Bruits et musiques, corps et gestes, incidents impondérables nourrissent, au même titre que l’écriture, un processus de création qui ne peut se conduire qu’à plusieurs voix. Après une période de résidence à la Fonderie au Mans en mars 2007 pour la création Je tremble, la compagnie Louis Brouillard s’est installée fin avril à Chambéry pour une nouvelle étape de travail. Cette création a vu le jour à Chambéry fin mai puis a été présentée à Douai et aux Bouffes du Nord en octobre 2007, ainsi qu’au Festival d’Avignon 2008. Joël Pommerat est artiste associé à la Scène nationale de Chambéry et de la Savoie jusqu’en 2008. La Compagnie Louis Brouillard est en résidence au Théâtre Brétigny depuis 1997 et au Théâtre des Bouffes du Nord depuis 2007 pour trois années. Sa trilogie théâtrale (Au monde, D’une seule main, Les Marchands) vient d’être présentée pour la première fois dans sa forme intégrale au Théâtre de Gennevilliers. Tous les textes de Joël Pommerat sont édités chez Actes Sud-Papiers et certains ont été traduits en langues étrangères. 19 20 théâtre DES GENS NOVEMBRE LU 9, MA 10 – 20H30 ME 11 - 19H30 Zabou Breitman / Raymond Depardon location à partir du 14 octobre durée 1h30 Rencontre avec l’équipe artistique le lundi 9 à l’issue de la représentation Projection des films documentaires Urgences et Faits divers de Raymond Depardon au cinéma d’art et d’essai Les 400 coups (date et horaire à préciser). D’après Urgences et Faits divers de Raymond Depardon Mise en scène Zabou Breitman Avec Zabou Breitman, Marc Citti Collaboration artistique Marjolaine Aïzpiri Espace, lumières, vidéo Pierre Nouvel Production Théâtre Vidy-Lausanne 21 DES GENS Zabou Breitman / Raymond Depardon L’histoire Des gens est inspiré de deux films documentaires de Raymond Depardon : Faits divers (1983) et Urgences (1988). Dans ces documentaires, l’oeil de la caméra est le témoin de dialogues sur le vif entre des médecins et leurs patients, voire entre des policiers et des prévenus, lors d’arrestations ou d’internements. « La réalité du spectacle, c’est que ce n’est pas moi qui montre ces gens. C’est moi qui montre Depardon qui montre ces gens. Il y a un discours indirect. […] Et évidemment, pour le spectacle, on se demande quelle est la position du public par rapport à tout cela. Est-il dans la salle d’attente ? » Zabou Breitman Urgences : Paris, Hôtel-Dieu. Les urgences psychiatr iques. Des personn es arriven t désespérées : un conducteur de bus épuisé, une femme au foyer qui ne supporte plus sa vie, une jeune femme qui a tenté de se suicider, un retraité qui se dit « malade moral »… On y voit la relation patient-psychiatre avec la puissance, le rythme et la densité du réel. Faits divers : On suit dans leur quotidien des policiers du commissariat du Ve arrondissement. On y voit, via les hommes en bleu, des tranches de vie ordinaires confrontées à des faits divers routiniers pour la maréchaussée. Pas de sensationnalisme ici, ni course poursuite contre des trafiquants. Seulement Police Secours, plus assistante sociale que commissaire Moulin, et des quidams qui prêtent au réel des répliques surréalistes. Ces tranches de vie, découpées dans ce que celle-ci a de plus humble et de plus tragique, dégagent une émotion vraie et puissante, grâce surtout à l'interprétation de Laurent Lafitte et de Zabou Breitman elle-même, qui signe une mise en scène d'une grande efficacité. Le Figaro Des gens, grand spectacle modeste, faussement simple, se saisit du vif. Le Nouvel Observateur Zabou Breitman en a fait un spectacle fin, drôle et touchant, qui pose en douce quelques questions sur la normalité et la folie, et sur le regard que l’on porte sur elles. Loin de trahir la justesse d’approche du grand documentariste, la comédienne et metteuse en scène, en faisant de ces tranches de vie théâtral, en dégage filmées un matériau l’essentiel : leur universalité. Le Monde 22 DES GENS Zabou Breitman / Raymond Depardon Raymond Depardon, photographe, réalisateur, scénariste et journaliste Zabou Breitman, metteur en scène, réalisatrice et comédienne Né en 1942 à Villefranche-sur-Saône, Raymond Depardon est photographe, réalisateur, scénariste et journaliste. Durant son adolescence, il débarque à Paris et devient l’assistant du célèbre photographe Gilles Foucherand. Un peu plus tard, il commence le métier de paparazzi. Il suit alors l’expédition SOS Sahara où il tourne un reportage applaudi par la critique après sa parution dans Paris Match. En 1966, alors qu’il couvre les guerres d’Algérie et du Vietnam, il fonde avec Gilles Caron l’agence Gamma et part en reportage au Biafra, à Prague ou encore au Tchad. En 1969, il réalise son premier court métrage consacré à l’immolation de l’étudiant Jan Palach. Il revendique son caractère humaniste en dénonçant les injustices et la souffrance à travers différentes oeuvres : films, expositions, ouvrages et publicités. Il réalise aussi plusieurs fictions dont Numéro zéro, Reporter, Une femme en Afrique, Délits flagrants ou encore Chambre correctionnelle. Zabou Breitman, fille de Jean-Claude Deret, participe dès l’âge de quatre ans au feuilleton Thierry La Fronde, personnage inventé par son père. Elle étudie le cinéma, le grec moderne et l’anglais et fréquente le cours Simon. Elle fait ses débuts au cinéma dans Elle voit des nains partout ! On la retrouve dans Banzaï, Promotion canapé, La Baule-les-Pins, Cuisine et dépendances ou encore Ma petite entreprise. En 2001, elle réalise son premier long métrage, Se souvenir des belles choses, pour laquelle elle remporte trois César en 2003. Suivront en 2006 L'Homme de sa vie et en 2009 Je l'aimais, une adaptation du roman homonyme d'Anna Gavalda. Enfin, elle reçoit pour le spectacle Des Gens les Molières 2009 du Meilleur spectacle privé et de la Meilleure adaptation. 23 24 jazz NOVEMBRE VE 13 20H30 YARON HERMAN TRIO location à partir du 14 octobre durée 1h30 1ère partie programmation en cours Yaron Herman (piano), Matt Brewer (contrebasse), Gerald Cleaver (batterie) 25 YARON HERMAN TRIO Yaron Herman Yaron Herman commence le piano à l’âge de 16 ans lorsque, blessé lors d’un match de basket, il ne peut poursuivre la carrière à laquelle il était promis. En quelques années, il apprend à en jouer à partir d’une méthode révolutionnaire basée sur la philosophie et les mathématiques. Une révélation et une fulgurance des plus étonnantes, certainement dû à la précocité et à l’intelligence d’un enfant surdoué. Le succès ne tarde pas à venir, et les concerts en Europe, Amérique du Sud, États-unis, Chine. A chaque fois, c’est le même étonnement, son charisme, sa fougue, son lyrisme bouleversant l’auditoire. Consacré Talent Jazz Adami 2007, Yaron Herman nous embarque dans son univers où, aux côtés de compositions originales, il reprend des titres de Thelonious Monk, Scriabine, Police, Jeff Buckley ou encore Britney Spears. Après une centaine de concerts en solo à travers le monde, Yaron enregistre son premier disque en trio : A time for everything. Gerald Cleaver, batterie Le choix de Gerald Cleaver n’est pas anodin. Le jeune batteur Américain de Detroit (Michigan) a parcouru la planète, joué avec des dizaines de musiciens dont Miroslav Vitous, Matthew Shipp ou Jacky Terrasson. Fort d’un bagage conséquent du be-bop au free jazz, il est un batteur, un percussionniste, un musicien accompli et expérimenté. Son ouverture, son sens polyrythmique, sa conception de l’espace, son groove féroce et soutenu en font le parfait partenaire de ce trio. Matthew Brewer, contrebasse Matthew Brewer, encore peu connu de ce côté-ci de l’Océan est un garçon fulgurant. Même génération, partenaire de prédilection de Jef Tain Watts, de Greg Osby ou de Gonzalo Rubalcaba, le jeune homme ne manque pas de référence pour un garçon qui n’a pas encore 25 ans. Élu Révélation instrumentale aux Victoires du Jazz 2008, le trio poursuit donc la belle aventure du premier disque et de la première tournée et présente son nouvel opus Muse sorti en mars 2009. Le trio de Yaron Herman tourne comme une planète depuis deux ans. Leurs publics ont vécu des soirées inouïes. Servi Plus amis et complices que jamais, les trois compères nous font voyager sur les sentiers du jazz, de la pop et de l’improvisation. Servis de fort belle manière sur quelques titres par le très créatif Quatuor Ebène, révélation du monde classique. sur quelques titres par le Quatuor Ebène, le trio avec leur second disque Muse, encore plus décomplexé et suave qu’avant, déploie son ouragan jubilatoire. La musique est si vivante qu’il paraît présomptueux de la figer par des figures de rhétoriques. Libération 26 chanson 1 2 4 5 3 6 7 10 8 9 FESTIVAL NOUVELLES VOIX Au bar du théâtre les 19, 20 et 21 novembre à 19h, NOVEMBRE 18, 19, 20, 21 location à partir du 14 octobre places non numérotées scène découverte, gratuit Programmation en cours, sous réserve de modifications 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. Carton Park Sliimy Renan Luce GaBLé Melissa Laveaux Charlie Buridane David Marin Billie Emzel Café À l’initiative de la communauté d’agglomération de Villefranche. Avec le soutien de la Ville de Villefranche, la SACEM, l’Inter 27 FESTIVAL NOUVELLES VOIX Me 18, je 19, ve 20 et sa 21 novembre Le Beaujolais fête la jeune chanson française pendant 4 jours dans les 4 communes de la communauté d’agglomération de Villefranche : au Théâtre de Villefranche, la Salle des fêtes de Limas, le Théâtre de Gleizé et la Mairie d’Arnas. Une vingtaine d’artistes se succèderont sur les scènes de cette 5e édition pour faire la part belle à la chanson rock, pop, folk et aussi jeune public pour la première fois cette année. Des résidences, des ateliers d’écriture dans les lycées, des concerts gratuits au bar et dans la ville… Autant de rendez-vous pour découvrir ceux qui inventent la chanson d’aujourd’hui et le… Beaujolais nouveau ! ME 18 JE 19 Salle des fêtes de Limas Théâtre de Villefranche 15 h : Carton Park Au bar à 19h : Billie Un joyeux bric-à-brac aux allures de fête foraine réunissant pop et électronique, animations visuelles, vidéo et jouets… pour les enfants et leurs parents. Sur le temps scolaire : ma 17 à 14h30 Elles sont seulement deux : un violoncelle et une voix pour remplir l’espace sonore, devenir quatuor et bien plus encore… Un univers de filles modernes désarçonnées… mais pas désabusées. Mairie d’Arnas Charlie 19h : programmation en cours L’univers enchanté de la lyonnaise Charlie regorge de petites histoires fantaisistes et touchantes. Sur scène à 20h30 : Mélissa Laveaux Elle révèle ses confidences de son timbre grave, un peu voilé et les enveloppe de ses compositions acoustiques à la soul feutrée. Saule Artiste incontournable de la scène belge, ses chansons mâtinées de rock parfois émouvantes, souvent drôles, reflètent son univers un tantinet surréaliste. 28 FESTIVAL NOUVELLES VOIX Me 18, je 19, ve 20 et sa 21 novembre VE 20 SA 21 Théâtre de Villefranche Théâtre de Gleizé Au bar à 19h : programmation en cours 17h : Alban Dereyer et le Concert Impromptu Sur scène à 20h30 : GaBLé Tout droit sorti d’un cabaret déglingué, le trio fait du bricolage à base de folk, de hip-hop ou d’électro. Une musique novatrice, accrocheuse et osée. Sliimy Des chansons colorées sur un fond de pop acidulée. Un véritable ovni décalé et rafraîchissant à la croisée de Mika et de Prince. Naive New Beaters Un chanteur pop accompagné par les musiciens classiques du Concert Impromptu. Un savant mélange aussi effronté qu’élégant. Théâtre de Villefranche Au bar à 19h : Emzel Café Ce trio festif, rayonne dans un style inclassable à base de swing, de reggae, d’énergie punk et de musique manouche. Sur scène à 20h30 : Buridane Voix à la douceur infinie et mélodies délicates : une touche de fraîcheur sur la scène folk française. David Marin Ce jeune artiste, véritable révélation de la nouvelle scène musicale québécoise, distille avec naturel son folk joyeux imprégné de swing et de rock. Renan Luce Conteur du quotidien, son univers vagabonde entre ciel et terre, mêlant la poésie décalée aux mélodies intimes. 29 30 cirque NOVEMBRE SA 28 NOV 15H, 20H30 location à partir du 14 octobre durée 2h RAIN Cirque Éloize - Québec à voir en famille Annulé la saison dernière suite aux inondations, vous pourrez enfin découvrir le fameux cirque Eloize Auteur et metteur en scène Daniele Finzi Pasca Avec 11 acrobates/comédiens/musiciens (distribution en cours) 31 RAIN Cirque Éloize - Québec Le spectacle Ambiance fête foraine des années folles. Imaginez ce spectacle comme un album photo d’autrefois. Lumières sépia, maillots de bain rétros, danseuses de charleston, hommes forts et filles-fleurs s’activent au son d’un piano de bastringue. Une histoire qui prend forme dans un théâtre où une troupe d’athlètes hors pair répète un spectacle de cirque. Petites histoires d’amour, passions secrètes, fragments d’intimité… La fragilité de chacun émerge dans le moment ultime de l’effort, dans le jeu des équilibres extrêmes. Dans Rain, les artistes multiplient les prouesses techniques. Un numéro de cerceau éblouissant, des cordistes parées de rouge qui glissent le long de rubans soyeux avec retenue et finesse, une brunette contorsionniste qui se marre en tordant son corps élastique sous nos yeux ébahis, ou encore chacun d'entre eux qui s'envole dans les airs sous le contrepoids des autres. Les numéros de force se métamorphosent en sculptures humaines d’une beauté plastique éblouissante. C’est une nouvelle fois du Canada que nous arrive cette compagnie à l’esprit libre, débordante d’humanisme et de gaieté. Chacun des onze artistes est aussi comédien, danseur, musicien. De cette pluie de bonnes idées, on admire le rythme et la fluidité magique d’un spectacle qui unit prouesse athlétique et modernité. Eloize fait la pluie et le beau temps… Rain, comme nouveau une pluie spectacle dans du tes yeux, cirque le Eloize, éblouit par sa beauté et son charme suranné. La Tribune Il y a dans chaque numéro une dérision des codes du cirque, mais surtout des figures inédites et une ampleur poétique inégalée jusqu’au final éblouissant. L’Express 32 RAIN Cirque Éloize - Québec Daniele Finzi Pasca Auteur et metteur en scène Fondateur Teatro Sunil Metteur en scène, auteur, chorégraphe et clown, Daniele Finzi Pasca est né dans une famille de photographes. Daniele s'initie au monde du cirque grâce à la gymnastique puis, guidé par le clown Fery, il fait ses premiers pas sur la scène. Objecteur de conscience, Daniele Finzi Pasca doit purger une brève période de prison pendant laquelle il termine sa trilogie dédiée à la "fuite". Icaro, un monologue imaginé pour un seul spectateur, fait partie de cette trilogie. Interprété par Finzi Pasca et joué dans six langues différentes depuis plus de 15 ans, le spectacle a fait le tour du monde. Ce spectacle "référence" définira l'essence du style et de l'esthétique du Teatro Sunil. Dans les années qui suivent, Finzi Pasca crée et dirige une vingtaine de spectacles avec le Teatro Sunil. Ses projets, présentés dans plus de vingt pays, sont empreints d'une profonde humanité et d'un esprit ludique. En 2003, le Cirque du Soleil lui demande d'écrire et mettre en scène son nouveau spectacle itinérant, Corteo, lancé en avril 2005 et actuellement en tournée à travers le monde. Daniele Finzi Pasca est également l'auteur et le metteur en scène de la cérémonie de clôture des XXe Jeux olympiques d'hiver de Turin 2006. Le cirque Eloize La compagnie Au coeur du renouvellement des arts du cirque, le Cirque Éloize crée, depuis 1993, des spectacles touchants et empreints de poésie. En continuelle recherche artistique, il compte au nombre des chefs de file du cirque contemporain. S'appuyant sur les talents multidisciplinaires de ses artistes, le Cirque Éloize conjugue de manière inédite et originale les arts du cirque à la musique, à la danse et au théâtre. Avec six productions originales à son actif, le Cirque Éloize a présenté plus de 3000 représentations dans quelques 300 villes et 30 pays situés aux quatre coins du monde. Le Cirque Éloize a participé à de nombreux festivals internationaux prestigieux et a récemment conquis Broadway avec son spectacle Rain qui fait la tournée de cet important réseau de salles depuis l'automne 2007. Outre ses spectacles de tournée, le Cirque Éloize élabore des concepts personnalisés destinés à des événements spéciaux d'envergure internationale. À ce jour, plus de 500 événements ont été réalisés. Depuis 2004, le siège social et le studio de création du Cirque Éloize se trouvent à la Gare Dalhousie, bâtiment historique où l'École nationale de cirque de Montréal était installée de 1986 à 2003. Dans l'objectif de maintenir cet endroit comme lieu d'échanges et de rencontres pour le milieu du cirque, le Cirque Éloize y accueille des artistes de la relève. 33 34 danse hip-hop DÉCEMBRE ME 2 19H30 location à partir du 4 novembre durée 1h MEIA LUA Stage de hip-hop pour les adolescents de 12 à 16 ans animé par la cie Malka (dates et tarifs à préciser) Sur le temps scolaire mercredi 2 et jeudi 3 à 10h Compagnie Malka à voir en famille Création 2009 Direction artistique – chorégraphie Bouba Landrille Tchouda Avec Rodolpho Moraes Espindola, Si’mhamed Benhalima, Aïda Boudrigua, Vilson Dos Reis Silva, Rafael Nascimento Brito, José Antonio Santos Alves, Bouba Landrille Tchouda, Ricardo Venancio De Oliviera Dramaturgie Guy Boley Scénographie Rodrigue Glombard Création musique Manuel Wandji Lumières Fabrice Crouzet Costumes Claude Murgia Production Compagnie Malka Coproducteurs la Rampe (Échirolles), Château Rouge (Annemasse), le Grand Angle (Voiron), Centre Chorégraphique National de Grenoble La compagnie Malka est soutenue par la Ville d’Échirolles, le Conseil Général de l'Isère, le Conseil Régional Rhône-Alpes, la Drac Rhône-Alpes / ministère de la Culture, l’Adami, l’Alliance française de Saõ Luis, le Secma Secrétariat d’État à la Culture du Maranhão, Culturesfrance. Avec le mécénat de la Société Dauphinoise de l’Habitat. Avec l’aide de la Région Rhône-Alpes dans le cadre du Réseau des villes 35 MEIA LUA Cie Malka Au Brésil, encore plus qu’ailleurs, le hip hop permet de véhiculer une image positive de soi, celle de l’individu, dans son état et son devenir. La pratique de la danse hip hop peut être un vecteur de reconnaissance et de revendication de l’être, l’être humain. Et qui plus est, sans avoir recours à la violence. Bouba landrille Tchouda langages, des communautés, des hommes, à travers l’énergie des danses urbaines. Leur danse est une danse pour dire, une danse d’ouverture et de métissage, une danse au-delà des genres et des frontières, une danse qui s’est aussi nourrie des courants qui ont traversé les danses du vingtième siècle. Ce projet est ancré dans le temps et r és u l t e de p l u s ie u r s av e n t ure s chorégraphiques et collaborations antérieures. Bouba a établi un dialogue fertile avec des artistes brésiliens depuis plusieurs années lequel lui a permis de créer récemment, lors de l’Année du Brésil en France en 2005, le spectacle Malandragem. Cette création originale basée sur la notion de « débrouillardise et noblesse du "s’en sortir" au quotidien » a été accueillie avec un vif enthousiasme par le grand public tout comme par les professionnels. Dans la continuité des échanges artistiques noués avec ces artistes de la rue, la compagnie a souhaité renouveler une collaboration artistique entre équipes brésilienne et française, dans le cadre de l’Année de la France au Brésil, sous la lumière de cette future pièce intitulée Meia lua . Bouba Landrille Tchouda, direction artistique, chorégraphe Meia lua continue l’exploration et la mise en mouvement du thème de la "débrouille" précédemment initié dans le spectacle franco-brésilien Malandragem. Ou comment les liens entre les individus se resserrent dans la difficulté, comment l'amitié permet de dépasser les moments fragiles de nos existences, où comment agir pour transformer le quotidien. Meia lua ou danser pour exister, danser pour être plus fort ensemble. La compagnie malka La compagnie Malka dirigé par Bouba Landrille Tchouda mène une réflexion autour du rapprochement des danses, des 36 Autodidacte, Bouba Landrille Tchouda se confronte à diverses disciplines telles que la danse contemporaine et la capoeira avant de se consacrer au hip-hop. En 1995, il fonde sa compagnie, ACA, avec Habib Adel ; il présentera sa première création l'année suivante lors des Rencontres Danse Ville Danse Paris, qui lui permet d'acquérir une reconnaissance dans la région Rhône-Alpes, en matière de danse urbaine. La rencontre avec le chorégraphe Jean-Claude Gallotta donne naissance au duo SMH, à l'affiche du spectacle La Rue présenté à Suresnes en 1997, où il poursuit dans la veine du métissage qui lui est propre. L'année 1998 est une année importante puisqu'il commence à mettre en scène le défilé de la Biennale de danse de Lyon et collabore avec la compagnie Accrorap. En tant que danseur et chorégraphe, et au fil de rencontres originales, il met en relief les qualités d'innovation et le rapport à l'espace et au corps propres au langage hip-hop. Ainsi, à la suite d'un atelier avec des danseurs camerounais, il crée en 2001 Amatchi, un spectacle profondément métissé. Cette même année, il fonde sa propre compagnie, Malka, qui présente plusieurs spectacles, dont Paroles de sable, paroles de vent et Des mots. En 2008, il présente sa dernière création, Le Dernier Survivant de la caravane au Tarmac de la Villette, dans un programme collectif intitulé Tête à tête. chanson DÉCEMBRE VE 4 — 20H30 location à partir du 4 novembre durée 1h40 JANE BIRKIN Jane Birkin (voix), Frederic Maggi (piano), Dominique Pinto (violoncelle), Hélène Szanto (contrebasse, basse), Nicolas Dubosc (guitares, claviers) Lumières Philippe Berthomé Direction artistique Edith Fambuela 37 JANE BIRKIN Biographie Fille d'un commandant de la Royal Navy et d'une grande comédienne de théâtre, Jane Birkin passe une enfance bercée de répliques cinématographiques. Elle débute sa carrière à Londres, dans la comédie musicale Passion Flower Hotel. Mais c'est à Paris que le succès se profile. Pierre Grimblat la sollicite pour Slogan, où elle joue aux côtés de Serge Gainsbourg, dandy provocateur. Collaboration fructueuse ! Ils s'éprennent l'un de l'autre. Jane Birkin tourne entre-temps La Piscine. Elle s'adonne également à la chanson avec Je t'aime moi non plus de Serge Gainsbourg, titre sulfureux qui défraie la chronique. Les cinéastes la réclament : Claude Zidi, qui voit en elle la comparse idéale pour Pierre Richard - La moutarde me monte au nez, La Course à l'échalote Michel Audiard, Michel Deville... Jacques Doillon - qui deviendra son compagnon est le premier à lui donner un rôle dans un film d'auteur. Suivront Jean-Luc Godard, Agnès Varda, Jacques Rivette... Côté musique, la rupture avec Serge Gainsbourg ne ternit pas la qualité de ses albums, des plus envoûtants, comme Baby Alone in Babylone ou Amours des feintes. Après la mort de Serge Gainsbourg et une tournée d'adieu, elle décide quelques années plus tard de se remettre à la chanson, avec des auteurs de la jeune génération, dans A la légère, Rendez-vous puis Fictions en 2006. Elle reprendra néanmoins quelques titres de Serge Gainsbourg dans son album Arabesque, sur des airs orientaux, véritable succès qu'elle promène autour du monde dans une émouvante tournée. En 2007, elle innove, en réalisant son premier film, Boxes, présenté à Cannes en hommage au 60e anniversaire du Festival. Avec son petit accent, son air d'éternel adolescente et sa sensibilité à fleur de peau, Jane Birkin a su devenir une référence de la scène française. Jane Birkin aurait pu rester à Londres et grandir dans l'anonymat. Mais il en a été bien autrement pour celle qui fut l'une des égéries du grand Gainsbourg. Actrice, comédienne, chanteuse... Elle a cumulé les rôles, souvent avec talent, pour se montrer sous un visage de femme volontaire, et surtout passionnée. Son site officiel est bourré de références à des associations qu'elle soutient (Handicap International, Info Birmanie, Amnesty International...) avec force. Au rayon musical, deux ans après "Fictions", qui lui avait permis de réunir les plus grands artistes, elle revient avec cet album de saison. Enfants d’hiver nouvel album sorti en novembre 2008. Réalisé par Edith Fambuena (de l'ex-duo Les Valentins), ce disque à l'atmosphère douce et atemporelle compte aussi les participations d'Alain Souchon, Pierre Souchon et du Canadien Hawksley Workman, entre autres. La nouveauté est de taille : Jane s'est penchée pour la première fois sur l'écriture de ces 13 titres. Sur des instrumentations simples mais passionnées, elle fait référence à la vie, aux amours qui se terminent mal et à l'opposante birmane Aung San Suu Kyi, dont le sort la préoccupe depuis longtemps. Birkin aura attendu plus de 35 ans pour voler de ses propres ailes musicalement. Mais ça valait le coup de patienter ! Sourire fondant ou bobine grave, godiche ou dansant avec malice, la voix toujours exacte, les aigus malgré très sa touchants, date de agaçante naissance, de jeunesse elle chante gaiement le triste plaisir des mélancolies. Le Monde 38 opéra DÉCEMBRE ME 9 -19H30 DANS LA COLONIE PÉNITENTIAIRE location à partir du 4 novembre durée 1h35 Philip Glass / Opéra de Lyon / Compagnie Anonyme Opéra de chambre - 2000 Philip Glass / Opéra de Lyon / Compagnie Anonyme De Philip Glass Livret Rudolph Wurlitzer D’après Franz Kafka Mise en scène Richard Brunel Dramaturgie Catherine Ailloud-Nicolas Décors Anouk Dell’Aiera Direction musicale Philippe Forget Costumes Bruno de Lavenère Son Benjamin Hacot Lumières David Debrinay Conception des mouvements Axelle Mikaeloff Avec Stephen Owen (ténor), Michael Smallwood (ténor) Comédiens Gérald Robert-Tissot, Mathieu Morin, Nicolas Hénault Assistante à la mise en scène Caroline Guiéla Quintette à cordes Musiciens de l’Orchestre de l’Opéra de Lyon Production Compagnie Anonyme, Opéra de Lyon Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National. 39 DANS LA COLONIE PÉNITENTIAIRE Philip Glass / Opéra de Lyon / Compagnie Anonyme L’île des supplices de Franz Kafka à Philip Glass Écrite en 1914, Dans la Colonie pénitentiaire, est une des nouvelles les plus terrifiantes de Franz Kafka. Dans une île-prison, aux confins du monde civilisé, un officier s’obstine, contre l’opinion générale, à entretenir et à utiliser une effrayante machine de torture, à lui fournir des victimes hébétées, comme celles qui, autrefois à Minos, nourrissaient le monstre à tête de taureau, à choisir délicatement la sentence de la loi du Talion que des aiguilles acérées inscriront sur leur corps supplicié, lentement et sûrement. L’officier sait que les temps ont changé, que le système punitif qu’il perpétue est menacé par l’arrivée au pouvoir d’un nouveau gouverneur. Son seul espoir réside dans ce Visiteur, envoyé par la métropole, qu’il s’agit de convaincre. Mais le Visiteur, tour à tour révolté, tétanisé, fasciné, refuse d’apporter son aide et provoque de ce fait le suicide de l’officier grâce à cette machine même qu’il aime d’amour. La machine explose dans cette ultime union monstrueuse d’Eros et de Thanatos, transformant le supplice raffiné en une grotesque et sauvage mise à mort. Début 2000, Philip Glass compose sur un texte adapté de Kafka l’opéra In The Penal Colony (Dans la Colonie pénitentiaire) 40 pour deux chanteurs, deux acteurs et un quintette à cordes avec contrebasse. Cet opéra de chambre s’inscrit dans le débat sur la peine de mort aux Etats-Unis, et évoque de façon prémonitoire l’existence de zones de non droit, telles que Guantanamo, ainsi que les mauvais traitements infligés par des geôliers à des détenus. L’action de l’opéra, composé entre 1999 et 2000 sur un livret de Rudolph Wurlitzer, se déroule sur une île. D’une durée de soixante-quinze minutes, In The Penal Colony réunit deux chanteurs (ténor et baryton), l’un campant un visiteur chargé de rédiger un rapport sur la colonie, l’autre interprétant un officier de la « colonie » fervent défenseur d’une méthode d’exécution cruellement raffinée, et deux rôles parlés, respectivement un prisonnier et un soldat. Nous assistons à l’exécution d’un des prisonniers de la « colonie », et c’est cette préparation à la mise à mort sur une machine très singulière qui constitue le centre de l’oeuvre. Glass et Wurtizler construisent une tension continue et un parcours dramatique similaire à celui d’une tragédie grecque dans laquelle les fluctuations rythmiques et harmoniques prennent tout leur sens. DANS LA COLONIE PÉNITENTIAIRE Philip Glass / Opéra de Lyon / Compagnie Anonyme Philip Glass, compositeur Philip Glass est considéré comme l’un des compositeurs américains les plus influents de la fin du XXe siècle. Il a composé des œuvres pour ensemble, des opéras et symphonies, sans oublier des musiques de film nommées aux Oscars et aux Golden Globes. Richard Brunel, metteur en scène / Cie Anonyme Richard Brunel est issu de l’École du Centre Dramatique National de SaintÉtienne. Comédien, il crée la « Compagnie Anonyme » avec un collectif en 1993, et en devient le metteur en scène en 1995. Basée en Rhône-Alpes, la Compagnie sera en résidence au théâtre de la Renaissance à Oullins de 1999 à 2002. Puis, en 2003, il poursuit sa formation de metteur en scène à l’Unité Nomade, auprès de Robert Wilson aux États-Unis ; de Kristian Lupa à Cracovie ; d’Alain Françon ; un stage technique au Théâtre National de Strasbourg et un stage de mise en scène d’opéra sur une production du Festival International d’Art lyrique d’Aix en Provence en 2005. En outre, sur le plan lyrique, il a suivi un atelier auprès de Peter Stein à l’Opéra National de Lyon. Parmi ses mises en scènes les plus récentes figure, L’infusion de Pauline Sales au théâtre du Rond-Point, Gaspard de Peter Handke au théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis, Hedda Gabler d’Ibsen au Théâtre National de la Colline, aux Subsistances de Lyon, dans les CDN de Besançon, Nancy, Angers et Valence, spectacle nommé aux Molières dans la catégorie Théâtre en Région. Durant la saison 2007-2008 il monte Le théâtre ambulant Chopalovitch de Liouboumir Simovitch à l’école du Théâtre National de Strasbourg avec le groupe XXXVII. Il dirige également des stages de formation professionnelle en Italie, au Maroc, en Roumanie et en France notamment au Théâtre de la Manufacture de Nancy au sein duquel il a été artiste associé de 2004 à 2007. Pour le Théâtre lyrique, il a mis en scène Au bord (Histoires extraordinaires) avec le Quatuor Debussy ; En 2004, Se relire contre le piano-jouet d’Evan Johnson à l’Abbaye de Royaumont et à l’Opéra de Lille. En 2006, à l’Opéra National de Lyon, Der Jasager de Bertolt Brecht et Kurt Weill, direction musicale Jérémie Rhorer. En 2008, il met en scène L’infedelta delusa de Haydn, au Festival International d’Aix-en-Provence et retrouve Jérémie Rhorer à la direction musicale. Le spectacle sera en tournée à Monte-Carlo en 2008, à Sceaux, Besançon, Valladolid, Bilbao, Toulon en 2009 et à l’opéra de Lille et au Grand théâtre du Luxembourg en 2010. Il prépare pour 2009, la mise en scène d’Albert Herring de Britten que dirigera Laurence Equilbey à l’Opéra de Rouen et l’Opéra Comique. 41 42 musique, slam DÉCEMBRE LU 14 20H30 location à partir du 4 novembre durée 1h30 GRAND CORPS MALADE Fabien Marsaud dit Grand Corps Malade (voix), Élie Chemali (piano), Patrick Ferbac dit Feedback (percussion), Yannick Kerzanet dit Yakeen (guitare), Xavier Zolli (basse) Production JFB Prod & Jean-Rachid en accord avec AZ 43 GRAND CORPS MALADE Il est un de ceux qui ont donné au slam ses lettres de noblesse. Avec Midi 20, son premier album écoulé à près de 600.000 exemplaires, Fabien Marsaud, alias Grand Corps Malade, a réalisé plus de cent vingt dates de concert à travers la France, la Suisse, la Belgique et le Canada. Un début de carrière exemplaire, couronné par deux Victoires de la musique en 2007 : Album révélation de l'année et Artiste révélation scène de l'année. Enfant de la Ville nouvel album sorti en mars 2008 Son nouvel album est un réjouissant mélange d'histoires vécues et de réflexions sur le monde. Lui qui a connu un drame physique qui l’a laissé avec un handicap, nous livre sa philosophie de vie : l'idée que tout est possible à condition d'avoir un « mental de résistant ». Cet album est aussi une ode à sa ville et à ses habitants métissés. Enfant de la Ville passe par toutes les humeurs. Il est contemplatif quand vient La nuit. Un piano suffit alors, au moment de « passer du côté obscur de la terre ». Il est poétique et philosophique quand il s’agit d’égrainer les 4 saisons de l’existence. Là, c’est Alain Lanty qui a composé la musique de ce slam dont on se souviendra longtemps. Mélancolie de la nuit, cruauté de la vieillesse... Grand Corps Malade parle de tout, il s’amuse aussi énormément. Enfant de la Ville, le slam qui donne son titre à l’album, débute comme un hymne écologique, aux grands espaces, au silence, à la nature. C’est un leurre. L’artiste livre ici un hommage appuyé au bitume, à la ville, à la foule. « J’suis un enfant de la ville / j’suis un enfant du bruit / j’aime la foule quand ça grouille / j’aime les rires et les cris ». Il y a de la malice, chez Grand Corps Malade, il y a beaucoup d’humour aussi. Toujours sincère, ce poète des temps modernes sait comme personne nous donner le sourire, nous émouvoir et nous toucher. C'est le disque qu'on attendait. Fidèle à la lettre, l'esprit et la voix qui l'avaient fait connaître, mais nettement plus riche dans les thèmes abordés. Et tellement plus élaboré dans son enrobage musical. Télérama 44 jeune public, théâtre DÉCEMBRE SA 19 -15H PRINCESSE SIRÈNE location à partir du 4 novembre durée 1h Sur le temps scolaire jeudi 17 à 14h30, vendredi 18 à 10h et 14h30 D’après Hans Christian Andersen Teatro Kismet OperA – Italie à voir en famille dès 7 ans D’après Hans Christian Andersen Dramaturgie et mise en scène Teresa Ludovico Avec Eugenia Amisano, Raffaella Gardon, Daria Menichetti, Paolo Summaria, Valerio Tambone 45 PRINCESSE SIRÈNE D’après Hans Christian Andersen Teatro Kismet OperA – Italie Le Teatro Kismet Opera est l’une des plus grandes compagnies italiennes dédiées au jeune public. Son théâtre très visuel, mêlant art du jeu et voltige, fait preuve d’une grande inventivité. L’histoire Suite au succès de Bella e Bestia (La Belle et La Bête) et La Reine des Neiges, la troisième création de Teresa Ludovico complète une trilogie de contes traitant du parcours initiatique de l’enfance à l’âge adulte. Mi-femme mi-poisson, la petite Sirène découvre sa diversité lorsqu’elle rencontre l’autre, ce prince qui vit de souffle et d’air. La force d’un amour impossible les unit, et c’est pour ce jeu interdit que Sirène renonce à sa propre nature. Avec cette adaptation libre du célèbre conte d’Andersen, La Petite Sirène, Teresa Ludovico promet un spectacle où chant, danse et musique se mêlent à la beauté des images. Les spectacles du Teatro Kismet OperA nous émerveillent autant qu’ils nous questionnent par leur force poétique et leur portée universelle : de véritables petits chefs d’œuvre à partager en famille. Chers enfants, n’ayez pas peur si vos écailles se transforment douloureusement en pieds et les pieds en racines et les racines en eau et l’eau en air et l’air en nuage, parce qu’au bout d’un certain temps le nuage devient pluie et la pluie… de l’eau, et l’eau… s’écoule… Teresa Ludovico 46 théâtre JANVIER ME 13 - 19H30 JE 14, VE 15 20H30 location à partir du 16 décembre places non numérotées durée 1h45 Rencontre avec l’équipe artistique le jeudi 14 à l’issue de la représentation LES SOUFFRANCES DE JOB L. Brethome / H. Levin Compagnie Le Menteur Volontaire Création en résidence Compagnie Le Menteur Volontaire Texte Hanokh Levin (éditions Théâtrales) Texte français Jacqueline Carnaud, Laurence Sendrowicz Le texte est publié aux éditions Théâtrales dans le volume « Théâtre Choisi II, pièces mythologiques » Mise en scène Laurent Brethome, artiste associé Assistante à la mise en scène Anne-Lise Redais La compagnie Le menteur volontaire possède les droits en exclusivité pour trois ans. 47 LES SOUFFRANCES DE JOB Compagnie Le Menteur Volontaire Création en résidence Les Souffrances de Job de Levin vu par Laurent Brethome « Chez Job. Fin de banquet. Repus, les convives sont affalés autour de la table recouverte des reliefs du festin. ». C’est par cette didascalie que débute la pièce d’Hanokh Levin . Un homme (Job) digère dans une fin de banquet où l’opulence et la richesse se côtoient. Les mendiants succèdent aux mendiants pour se partager ce qui reste des restes. C’est alors qu’intervient, en une suite ininterrompue et implacable, une série de messagers de la misère qui vont annoncer à Job qu’il a perdu toutes ses richesses. Les huissiers se chargent d’enlever à Job tout ce qui peut lui rester… jusqu’à ses dents en or. Les retombées du travail d’une vie s’évanouissent en une nuit. Si la main qui a pu nourrir ses enfants ne peut plus fournir le pain, elle peut au moins se montrer aimante… Hélas pour Job, ce sont les messagers de la mort qui se chargent de lui enlever toute possibilité de descendance… Reste la santé… Jusqu’à ces démangeaisons terribles (la gale ? la peste ?) qui se chargent de le laisser nu, sans vêtements, nu comme sorti du ventre de sa mère. L’histoire peut alors recommencer. Levin peut ainsi se détourner de la fable originelle, redonner le pouvoir à l’armée, faire encore plus de mal à Job, poser un état de non droit et même nous emmener au cirque… Et Dieu dans tout ça ? Laurent Brethome Hanockh Levin / auteur Né en 1943 à Tel-Aviv, il fait ses débuts comme dramaturge dans un pays marqué par de profonds clivages. Pendant ses études de littérature et de philosophie à l'université de Tel-Aviv, Hanokh Levin écrit des textes satiriques paraissant dans le journal des étudiants. Ses premières pièces de théâtre sont aussi des satires. Témoin de la dernière guerre en Israël, il monte en 1968 Toi, moi et la prochaine guerre, mis en scène par son frère David Levin. Il y dénonce les conséquences de la guerre sur la population et attire l'attention du public. En 1970, il présente La Reine de la baignoire au théâtre Caméri à Tel-Aviv. Un scandale éclate, le spectacle est retiré de l'affiche. Après les pièces politicosatiriques, Hanokh Levin se tourne vers la comédie, la pièce 'Salomon grip' marque ce changement. Il met en scène des familles coincées dans leur vie de couple ou dans leur quartier, incapables de s'abandonner au bonheur et souvent victimes de la bassesse de l'humanité. De nombreuses comédies suivront telles que Héfetz qui met en scène les 48 « Nu je suis sorti du ventre de ma mère, nue ma mère est sortie du ventre de sa mère, nus nous sortons l’un de l’autre, et tout en frissonnant nous formons une longue file nue. « Comment vais-je m’habiller ? » demandait ma mère le matin, mais à la tombée du jour, c’est nue que je l’ai déposée dans le trou. Et maintenant, me voilà nu, à mon tour. » Les souffrances de Job, extrait LES SOUFFRANCES DE JOB Compagnie Le Menteur Volontaire Création en résidence mêmes thèmes. Il a publié aussi un recueil de poésies et deux recueils composés de textes en prose, aujourd'hui intégrés dans les programmes scolaires en Israël. Décédé en 1999, Hanokh Levin laisse derrière lui une oeuvre impressionnante et demeure un grand auteur satirique et un des principaux dramaturges d'Israël. Laurent Brethome, metteur en scène Après avoir été diplômé de l’E.N.M.D.A.D. de La Roche-sur-Yon et du C.N.R. de Grenoble, Laurent Brethome intègre L’École Supérieure de la Comédie de Saint-Étienne dont il sort en Juin 2003. Durant ses années de formation, il a notamment travaillé sous la direction de Philippe Sire, Laurent Gutmann, Claude Yersin, Laurent Pelly, Michel Fau, Madeleine Marion, Stuart Seide, Yves Beaunesne, Odile Duboc… Depuis sa sortie d’école, il a travaillé en tant que comédien sous la direction de Jean-Claude Berutti, François Rancillac, Alain Sabaud, Jean-François Le Garrec et Philippe Sire. Titulaire du C.A. d’enseignement du théâtre, il a mené des actions de formation dans diverses structures : interventions en milieu hospitalier, en milieu carcéral, à l’E.N.M.D.A.D. de La Roche-sur- Yon, au C.N.R. de Grenoble, au Conservatoire de Lyon, dans des lycées, des collèges et des écoles primaires. Passionné par la pédagogie et raisonnant son art comme un mouvement circulaire et en rhizome, Laurent Brethome ne cesse d’aller du comédien au metteur en scène et au pédagogue. En juin 2007, il est recruté aux fonctions de professeur d’art dramatique au Conservatoire de Lyon. Laurent Brethome a été assistant metteur en scène auprès de François Rancillac pour deux créations : Kroum l’Ectoplasme de Hanokh Levin et Projection Privée de Rémi De Vos. Depuis 2002, Laurent Brethome a signé plus de quinze mises en scène. Depuis septembre 2008, Laurent Brethome est artiste associé au Théâtre de Villefranche, scène régionale RhôneAlpes. En septembre 2009, il devient également compagnon de saison de Scènes de Pays des Mauges - Beaupréau et artiste associé au Conservatoire de Nantes. La Compagnie Le menteur volontaire rassemble, sous la houlette du metteur en scène Laurent Brethome, un noyau de comédiens formés au sein d’Écoles Supérieures de Théâtre, ou dans un Cycle d’Orientation Professionnelle de Conservatoire Régional. La compagnie a choisi d’asseoir son implantation à La Roche-sur-Yon, ville qui est à l’origine de la vocation de bon nombre des équipiers de cette aventure. Depuis plusieurs années, elle a entrepris d’y fidéliser un public à travers la mise en place d’un festival annuel, Esquisses d’été, et de créations diffusées en Pays de la Loire, en Rhône-Alpes, mais aussi dans toute la France. Dans les créations du Menteur volontaire, le travail de l’acteur est privilégié dans le but de revendiquer un jeu engagé et toujours au coeur de la théâtralité. Depuis 2006, la compagnie a entrepris un cycle de créations d’oeuvres de l’auteur israélien Hanokh Levin. 49 50 théâtre JANVIER MA 19 - 20H30 ME 20 - 19H30 Location à partir du 16 décembre Rencontre avec l’équipe artistique le ma 19 à l’issue de la représentation TOUT EST NORMAL MON CŒUR SCINTILLE Jacques Gamblin Création 2010 Texte Jacques Gamblin Collaboration artistique Anne Bourgeois Avec Jacques Gamblin et deux danseurs : Audrey Aubert, Bastien Lefevre 51 TOUT EST NORMAL MON CŒUR SCINTILLE Jacques Gamblin Création 2010 La nouvelle création de Jacques Gamblin, imaginée et écrite pendant la tournée du spectacle Les Diablogues, confirme une fois de plus sa qualité d'auteur interprète. L’histoire Il avait un doute, un doute cardiaque. Il a pris rendez-vous chez un scintigraphe. Mardi 14 h 30 ! D’accord. On lui a donné à boire un liquide radioactif. Il l’a bu et quelques heures après, il a vu son cœur sur un écran. Son cœur faisait des étoiles. Au début ça l’a inquiété toutes ces étoiles autour de son cœur mais le médecin l’a rassuré, « tout est normal », il a dit, « votre cœur scintille, c’est bien !». Et on en fait quoi, de ce cœur qui scintille ? C’est peut-être là le point de départ du nouveau spectacle de Jacques Gamblin. Il nous parle à travers la bouche d’une vache lassée de ses prix de beauté et qui se souvient de l’amour, il nous parle d’une girafe au cou si long qu’il finit par se nouer, il raconte les poissons qui ont froid, les vendeuses qui se plient en quatre, les couples fatigués qui regardent les miss à la télé, la quête des enfants qui vont à Lourdes, il est cet homme qui cherche un costume qui lui ressemble, il est cet homme qui voit les femmes danser sans pouvoir les attraper, ce sculpteur qui ne fait que des seins taillés dans du charme, cet amoureux vibrant à qui il manque un morceau, il est cet homme qui cherche à être digne des scintillements de son cœur, cet homme qui parle et qui court à cause de l’énergie dont il est fait et qui n’en peut plus d’autant ressentir. Anne Bourgeois, metteur en scène 52 TOUT EST NORMAL MON CŒUR SCINTILLE Jacques Gamblin Création 2010 Jacques Gamblin, auteur et comédien Jacques Gamblin devient très jeune régisseur du Théâtre National de Bretagne après y avoir suivi un stage d’expression théâtrale. C’est à l’âge de 22 ans, qu’il décide de se lancer dans la comédie et débute dès 1988 dans Périgord Noir . Puis Claude Lelouch lui propose des seconds rôles dans Il y a des jours… et des lunes ou La belle histoire. Il faut cependant attendre l’année 1995 et Pédale Douce pour que le public le découvre dans le rôle d’un homme d’affaires homosexuel et strip-teaseur. Sa prestation lui vaut une nomination pour le César du Meilleur second rôle masculin. Il ne cesse de varier les rôles passant d’un SDF abandonné par son épouse dans Tenue correcte exigée à un rôle d’écrivain victime des femmes dans Mauvais Genre. Il donne ensuite la réplique à Sandrine Bonnaire dans Au Cœur du mensonge de Claude Chabrol . En 1998, il est dirigé par l’un des maîtres du cinéma japonais, Shohei Imamura , dans Kanzo sensei. Puis, il revient dans la métropole et devient l’un des Enfants du marais de Jean Becker aux côtés de Jacques Villeret , André Dussollier et Michel Serrault . En 2002, il obtient le Prix d’interprétation au Festival de Berlin pour Laissez-passer de Bertrand Tavernier . Parallèlement au cinéma, Jacques Gamblin poursuit une carrière théâtrale et s’illustre dans des classiques comme George Dandin, Le Cid ou la Double Inconstance. Il prend aussi le temps d’écrire les pièces Quincaillerie et Toucher de la hanche. Il tourne peu et choisi consciencieusement ses projets allant de la petite production (Carnages) au film plus ambitieux comme A la petite semaine. En 2004, il retrouve Tavernier pour le poignant Holy Lola. Il rejoint ensuite la grosse production Les Brigades du Tigre adaptation de la série télévisée du milieu des années 70. Avec quelques années de retard, il passe son bac aux côtés de Kad Merad dans Les Irréductibles (2006), puis participe au film Fragile(s). Avant de jouer sous la direction d’ Isabelle Mergault dans Enfin Veuve, il fait un crochet par le théâtre pour donner la réplique à François Morel dans Les Diablogues. Anne Bourgeois, metteur en scène Anne Bourgeois rencontre Jacques Gamblin à l’occasion de la création des Diablogues de Roland Dubillard où elle le dirige en duo avec François Morel, au Théâtre du Rond-Point. La pièce rencontre un énorme succès et est jouée plus de 200 fois ces deux dernières saisons. Elle s’attache aussi bien au répertoire classique que contemporain sans oublier le travail autour du monde du clown. Ces spectacles sont joués aussi bien au Théâtre du Rond-Point, au Théâtre Hébertot, au Théâtre de Paris, au Théâtre Marigny, qu’à la Cartoucherie de Vincennes, au Théâtre 13, aux Bouffes Parisiens ou encore à Bobino. 53 54 jeune public, théâtre JANVIER SA 30 - 15H location à partir du 16 décembre durée 1h10 Sur le temps scolaire jeudi 28 et vendredi 29 à 10h et 14h30 JOJO AU BORD DU MONDE Stéphane Jaubertie / Nino D’Introna à voir en famille dès 10 ans Texte Stéphane Jaubertie Mise en scène Nino D’Introna/Dr TNG - CDN de Lyon Avec Jean-Erns Marie-Louise, Hélène Pierre, Chris Sahm, Alexis Jebeile, Maxime Cella, Gilles Najean, Élodie Colin, Thomas Di Genova Lumières Andrea Abbatangelo Costumes Robin Chemin Musique Patrick Najean Chorégraphie Mourad Merzouki Maquillages Christelle Paillard Masques Judith Dubois, Christelle Paillard Assistante à la mise en scène Sophie Jacquet Assistants à la chorégraphie Kader Belmoktar, Farid Azzout Production TNG - CDN de Lyon Coproduction TJP de Strasbourg / CDN d’Alsace, Espace Malraux / Scène Nationale de Chambéry et de la Savoie Ce texte a bénéficié de l’aide à la création du ministère de la Culture. Texte publié aux Éditions Théâtrales. Avec l’aide de la Région Rhône-Alpes dans le cadre du Réseau des villes 55 JOJO AU BORD DU MONDE Stéphane Jaubertie / Nino D’Introna L’histoire Jojo est un enfant, seul sur son bout de trottoir. Ses parents sont partis en voyage en le laissant seul à la maison. Il attend que la vie s’intéresse à lui. Surgit alors la fée Anita, accompagnée de Jilette, sa mère, une vieille fée en fauteuil roulant dont elle a la garde. Pour lui rendre service, Jojo propose de garder la mémé, mais Jilette disparaît et Jojo doit partir à sa recherche. Quitter son bout de trottoir pour aller vers l’inconnu. Lancé à la poursuite de Jilette, Jojo traverse la forêt de la Grande Peur. Il va vers sa vie d’homme sans le savoir. En chemin, il croise un adolescent déjanté et paumé, Billy-Juan, qui est en fait le Petit Poucet. Ce dernier suit une cure de désintoxication dans une clinique psychiatrique tenue par deux frères mafieux. Cette clinique est fréquentée par d’autres héros complètement déglingués comme Batman, qui ne parle qu’en citant Léo Ferré, ou Blanche-Neige, obèse, dont on ne comprend pas un mot. En compagnie de Billy-Juan Poucet, Jojo poursuit sa quête. Il part chercher la mémé là où elle s’est réfugiée pour ne pas mourir : dans son cœur à lui. L’humour de l’auteur permet d’aborder des thèmes que les spectacles pour enfants évitent généralement : ici on parle de la mort, de la maladie, de la sexualité, avec justesse et sans gravité. Servie par une brochette d’acteurs déjantés, des lumières magnifiques et une chorégraphie de Mourad Merzouki, cette mise en scène est assurément réjouissante. Le Petit Bulletin Le texte, dense, prolifique, souvent imagé et plein de jeux de mots, se livre à plusieurs savoureux niveaux de lecture. Il est formidablement porté par une mise en scène, une scénographie et une interprétation inventives et bondissantes qui séduiront les pré-ados comme les plus grands. Lyon capitale 56 JOJO AU BORD DU MONDE Stéphane Jaubertie / Nino D’Introna Stéphane Jaubertie, auteur Nino D’Introna, metteur en scène Toujours sur le fil, sa plume tendre et lucide se fraye un chemin à fleur de sentiments. Teintée d’humour, cette langue unique glisse allégrement du réel à l’imaginaire, faisant naître une succession d’images émouvantes. Acteur, metteur en scène, auteur et directeur de troupe, ce passionné multiplie les collaborations partout dans le monde. Unanimement saluées, ses mises en scène sont de subtiles alchimies dans lesquelles l’utilisation des rythmes, l’énergie de l’acteur, le jeu masqué, l’espace et la lumière servent d’écrin au texte. En 2003 et 2004 à Montréal et Las Vegas, il a collaboré au spectacle du Cirque du Soleil, Ka. C’est en 2004 qu’il se fait connaître en tant qu’auteur avec Les Falaises, pièce qui reçoit l’Aide d’encouragement à l’écriture du Ministère de la Culture. En 2005, il est lauréat des Journées de Lyon des auteurs de théâtre pour Yaël Tautavel et il se voit décerner le quatrième Prix de la pièce de théâtre contemporain pour le jeune public 2007 de Cuers. D i r e c t eu r du Théâtre N ou v e l l e Génération / Centre Dramatique National de Lyon depuis juillet 2004, il a mis en scène pour le TNG Les aventures du roi Odyssée de Sandro Gindro d’après Homère, qui reçoit le prix « Il Gioco del Teatro ». Sa collaboration avec Stéphane Jaubertie a débuté par la mise en scène de Yaël Tautavel ou l’enfance de l’art, spectacle nominé aux Molières 2007. 57 58 théâtre FÉVRIER MA 2 - 20H30 ME 3 - 19H30 location à partir du 13 janvier durée 2h15 MADAME DE SADE Jacques Vincey / Yukio Mishima Compagnie Sirènes Molière du Meilleur créateur costumes 2009 Compagnie Sirènes Texte Yukio Mishima Traduction André Pieyre de Mandiargues Mise en scène Jacques Vincey Avec Hélène Alexandridis, Alain Catillaz, Marilu Marini, Isabelle Mazin, Myrto Procopiou, Julia Vidit 59 MADAME DE SADE Compagnie Sirènes Molière du Meilleur créateur costumes 2009 «Madame de Sade» est une pièce de femmes. L’histoire Six femmes réunies par trois fois en dix-huit ans pour évoquer l’absent, le monstre, le maître: Donatien Alphonse François, Marquis de Sade. Le «divin marquis» apparaît en filigrane des affrontements passionnés de ces femmes captives de leurs fantasmes et de leurs éthiques contradictoires. Il est le spectre effrayant et fascinant qui rôde et les obsède. 1772, 1778, 1790. Trois dates, trois actes, trois jours. Six femmes engoncées dans des cages genre robes à panier, réunies autour d’un absent : le marquis de Sade emprisonné. Elles vivent comme si chacune portait une part de lui. Lui, être de chair et de philosophie, symbole de liberté et de cruauté. Il les a marquées irrémédiablement. Pourtant quand la République le libère de sa prison, libère les aristocrates de leur cage, son épouse lui préfère le couvent. Pourquoi ? Mishima traite de cette énigme, des souffrances et désirs de ces femmes vulnérables, infiniment vivantes. Six comédiennes jouent de leur énergie, de leur sensibilité, de leur complicité. Ensemble, « elles attrapent le plateau par le moyen du plaisir ». Dans sa forme, la pièce est à la croisée du théâtre japonais traditionnel et du théâtre français du XVIIIème siècle. Une proposition tout à fait exceptionnelle Les protagonistes du drame semblent animés par des forces qui les dépassent, comme des marionnettes, des figurines de porcelaine qui évolueraient sur un échiquier à la manière de l’évolution et de la révolution des planètes. Néanmoins, leur rapport à la parole et la perversité de leurs relations n’est pas sans rappeler le théâtre de Marivaux ou Les liaisons dangereuses de Laclos : ces femmes parlent pour exister, pour combler le vide qui les menace. plateau rigoureusement et lumineusement […] alliant avec bonheur un grand texte philosophique et poétique, des interprètes de haute voltige et une mise en espace du maîtrisée. L’humanité Troublantes et terriblement sensuelles (...). Dans la belle mise en scène de Jacques Vincey, hiératiques elles qu'une sont invisible les reines présence manipule (...). Jacques Vincey réunit les talents d'une distribution idéale, sans oublier d'y ajouter une touche d'humour (...). Les Inrockuptibles Les yeux, les oreilles sont captivés par ce lac faussement lisse où bouillonnent sexe, désir, pouvoir et Révolution tandis que tourbillonnent les jupes de six femmes, costumées avec une splendeur factice de poupées cassées. Le Nouvel Observateur 60 MADAME DE SADE Compagnie Sirènes Yukio Mishima, auteur Né en 1925, Yukio Mishima commence à écrire très jeune, un feuilleton pour un magazine littéraire. Diplômé de l’université de Tokyo, il fréquente le groupe de La Revue Littéraire, et en 1948 publie son premier roman. Puis ce sera Confession d’un masque où il confie son homosexualité. Il se marie pourtant et a deux enfants. Ses livres lui valent une renommée internationale. En 1965, il écrit Madame de Sade, et entame un cycle de quatre romans, La Mer de la fertilité, qu’il achève en 1970. Puis il se suicide par éventration rituelle après avoir pris en otage le général des forces d’auto-défense. Jacques Vincey, metteur en scène Né en 1960, Jacques Vincey joue entre autres avec Patrice Chéreau, Robert Cantarella, Bernard Sobel, Gabriel Garran, André Engel dont il est assistant à l’Odéon sur Léonce et Lena en 2001, et Le Jugement dernier d’Horváth. En 1995, il fonde la Compagnie Sirènes, crée Opéra-Cheval de Charles Depaule, Gloria de Jean-Marie Piemme, collabore avec Muriel Mayette pour Les Danseurs de la pluie de Mainwaring, au Vieux-Colombier. Puis, c’est Saint Elvis de Valletti, Le Belvédère de Horváth, Jours de France de Frédéric Vossier, Mademoiselle Julie de Strindberg. Également enseignant, il monte L’Éveil du printemps de Wedekind à l’École des Teintureries à Lausanne, Il campiello de Goldoni au conservatoire de Grenoble. 61 62 jazz FÉVRIER VE 5 - 20H30 location à partir du 13 janvier LAÏKA FATIEN durée 1h30 Laïka Fatien (voix), Pierre-Alain Goualch (piano), Matthieu Chazarenc (batterie), Darryl Hall (contrebasse), David ElMalek (saxophone ténor) 63 LAÏKA FATIEN Née d’un père ivoirien et d’une mère hispanomarocaine à Paris en 1968, Laïka a été élevée essentiellement par des femmes dans une famille juive marocaine. Elle tient à sa culture maternelle séfarade, ouverte sur les musiques méditerranéennes. Il est à la mode de parler de métissage ; parlons plutôt d´une culture assumée, de rencontres abouties, poursuivies jusqu´en Espagne où elle réside et chante avec son mari le batteur Daniel Garcia-Bruno. Laïka se fait connaître en chantant avec le big band de Claude Bolling. Elle collabore également avec Sixun, Julien Lourau, Steve Williams, Antoine Roney, Michael Bowie, David El Malek, Richard Galliano, Robert Glasper, Gregory Hutchinson, Peter Martin, Daryl Hall, Vince Benedetti... Par ailleurs, elle apprend la scène sur d´autres planches, celles du théâtre. Elle s´initie avec sérieux au métier d´actrice (L´Ecole du Théâtre de Chaillot avec Aziz Kabouch, stage avec Irina Brook, à la Cartoucherie avec Philippe Adrien, avec Jack Garfein de l´Actors´ Studio…). Sa participation à A Drum is a Woman, la comédie musicale d´Orson Welles et Duke Ellington avec Bolling et Jérôme Savary est justement une synthèse aboutie de musique et de théâtre. Les jazzwomen qui se sont frottées au répertoire de Billie Holiday, dont on célèbre le 50e anniversaire de la mort, ne sont jamais parvenues à restituer sa Seulement voilà, le démon du jazz est le lieu où son expression personnelle prend toute son ampleur. C’est donc en vocaliste et leader d’un quintet qu´elle affirme sa musique aujourd´hui avec un album qu´elle portait en elle depuis longtemps : Look at me now ! puissance émotionnelle. Voici, enfin, une La jeune quadragénaire présente actuellement sur scène son hommage à Billie Holiday, Misery. instrument, explorant tous ses registres et interprète qui se lance dans cette mission casse-gueule et relève le défi de façon magistrale. Laïka Fatien ne tente pas de singer son héroïne : elle en perce les principaux secrets. utilise voix la à Comme la Billie, manière elle d'un ses timbres, des plus sensuels aux plus dérangeants. Actrice de comédies musicales - A Drum Is a Woman, de Duke Ellington, mis en scène par Jérôme Savary - et de cinéma, elle scande les mots d'une façon théâtrale, avec la dramaturgie qui caractérisait Lady Day. D'origine ivoirienne et marocaine, Laïka a en commun avec son illustre aînée un destin d'écorchée : père inconnu, mère absente. Et, quand elle chante les reprises de Strange Fruit titre qui évoque les esclaves lynchés, pendus Explain, aux tous branches ses - ou démons de Don't semblent s'abandonner à une danse ensorcelante avec le jazz. L’Express 64 jeune public, chanson FÉVRIER SA 13 - 15H location à partir du 13 janvier places non numérotées durée 50 mn Goûter-rencontre – Entrée libre mercredi 10 à 16h Sur le temps scolaire jeudi 11 et vendredi 12 à 10h et 14h30 CHANSONS POUR LES PETITES OREILLES Élise Caron à voir en famille dès 4 ans Élise Caron (texte, musique, chant, flûte, piano), Christine Chazelle (piano), Michel Musseau (piano jouet, scie musicale) 65 CHANSONS POUR LES PETITES OREILLES Élise Caron Les chansons pour les Petites Oreilles ont été écrites comme un pont entre l’enfant et l’adulte, l’oeuf et la poule, le coq et l’âne, le fou et le sage; un pont musical et poétique, complexe et naïf, un discours d’enfant qui a grandi et qui chante sa philosophie. Elise Caron, compositrice et chanteuse Chansons pour les petites oreilles a fait l’objet d’une commande de Gilles Avisse pour le Festi’Val de Marne et a été créé en octobre 2000. Elise a écrit et composé toutes les histoires, qu’elle interprète également, alors qu’elle ne se destinait pas particulièrement à la chanson pour enfants. D’ailleurs Chansons pour les petites oreilles se singularise des propositions habituelles. En effet, ce travail se nourrit de sa formation et son parcours professionnel. Elise Caron a suivi des études de musique, de flûte traversière, de chant aux CNR de Rouen, CNR de Boulogne-Billancourt, CNSM de Paris, et a suivi une formation en art lyrique et en art dramatique. Elle croise, en chant, les expériences dans différents répertoires : jazz (soliste à l’Orchestre National de Jazz sous la direction de Denis Badault, classique dans divers récitals de Monteverdi, Purcell, Satie, Ravel, Debussy, Fauré, Poulenc, Schumann, Brahms, Berg, Schoenberg, Stravinski, et participe à des créations contemporaines de Bruno Gillet, Jacques Rebotier, Michel Musseau, Fred Frith, François Verret, Frédéric Lagnau, Luc Lemasne, Michael Rissler, Luc Ferrari. Dans Chansons pour les petites oreilles, elle invite à découvrir une musique simple mais construite, joue de sa voix mezzo-soprano caméléon très pure et au vibrato discret, et l’explore par des effets, des jeux et donne vie à ses textes par une interprétation pleine d’émotions et d’humour. Le monde d’Elise est peuplé d’histoires intemporelles chantées, chuchotées même, au phrasé sobre des pianos : un vrai pour elle et Christine Chazelle… et un jouet pour Michel Musseau (également à a scie musicale). Entre un « Bonjour » et un « Bonsoir », elle joue avec les mots : « Ah je réfléchissais me réfléchis-tu » ponctuant le verbe d’accents de flûte traversière, la belle s’avance avec sûreté sur la phrase et grâce sur les points de suspension. Mots et musiques s’épousent avec tendresse, qu’elle conte «°le Dragon et le petit garçon°» ou poupée » (parlé-chanté) orchestre « L’oiseau aux de et sa la voix résurgences contemporaines et lyriques, son autre monde… La magie opère pareillement sur « Jacques a cent ans », un travelling beau à verser des larmes. (…) Chorus Dans leurs improvisations chantées, les très jeunes enfants glissent d’un mot à l’autre, dérapent du tonal à l’atonal, se grisent de leurs explorations vocales ; Élise Caron et ses musiciens retrouvent cette liberté de ton qui, chez elle, ne doit rien au hasard, mais à une parfaite maîtrise poétique et musicale. Le Monde 66 théâtre MARS MA 2 - 20H30 ME 3 - 19H30 Location à partir du 10 février RICHARD III Compagnie L’unijambiste D’après William Shakespeare Traduction André Markowicz Réalisation et mise en scène David Gauchard Création musicale Olivier Mellano Avec Vincent Mourlon, Arm, Olivier Mellano, Mélissa Rayé, Emmanuelle Hiron, Nicolas Petisoff et une dizaine d’acteurs à l’écran Guitare Olivier Mellano Textes et rap Arm (Psykick Lyrikah) Vidéo David Moreau Effets spéciaux Robert Le Magnifique Lumières Christophe Rouffy Son Klaus Loehmann Scénographie Christophe Delaugeas Production L’unijambiste Coproduction Festival National de Bellac, Théâtre du Cloître Scène conventionnée de Bellac, Théâtre de l’Union - Centre Dramatique National du Limousin, Théâtre de la Renaissance (Oullins), Théâtre du pays de Morlaix, Théâtre Jean Lurçat Scène nationale d’Aubusson, Grand Logis (Bruz), Château Rouge (Annemasse), Centre Culturel Jean-Pierre Fabrègue (St Yrieix la Perche) Avec le soutien de l’Espace de l’Écluse (La Souterraine) L'unijambiste est conventionné par la Région Limousin et par le ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Limousin Avec l’aide de la Région Rhône-Alpes dans le cadre du Réseau des villes 67 RICHARD III Compagnie L’unijambiste Toujours à la croisée des pratiques artistiques, David Gauchard utilisera la vidéo, la musique (en live comme toujours) et le théâtre pour faire de son Richard III un spectacle aux frontières du ciné-concert. Trois Richard pour Richard III : Vincent Mourlon (comédien), Olivier Mellano (guitariste) et Arm (rappeur) se partageront le rôle titre, entourés sur scène par Mélissa Rayé, Emmanuelle Hiron, et Nicolas Petisoff (comédiens), David Moreau et Robert le Magnifique (effets spéciaux), et à l’écran par une dizaine d’acteurs filmés. L’histoire Après une période de guerre pour le trône de l'Angleterre, Edouard IV, de la maison d'York, accède au pouvoir en destituant le roi Henry VI. La maison Lancastre est déchue, mais survit par la personne de la reine Elisabeth, épouse d'Edouard IV, et de sa famille. Cette union est le point de départ de tensions et de jeux de pouvoir qui troublent la paix fragile. Après avoir sauvé son frère au combat, Richard, difforme et laid, n'a pas sa place dans cette nouvelle ère, faite d'intrigues et de séduction. La paix pour laquelle il s'est battu ne lui laisse pas de place. Il décide donc, par haine de « ces jours de vains plaisirs », de comploter contre ses frères pour accéder au trône. En divisant les clans, en portant de fausses accusations, et en enfermant ses opposants dans la Tour de Londres, il élimine progressivement les obstacles devant lui. Sa difformité ne l'empêche pas de conquérir des femmes, séduisant Anne au dessus du cadavre de son mari, ou convainquant la reine Elisabeth de lui donner sa fille en mariage. Il tue ses frères et ses neveux et parvient à rendre légitimes ses actes, en ralliant les pairs du royaume et le peuple à sa cause, avant de se révéler aux yeux de tous un monstre sans foi, éliminant ses alliés au fur et à mesure de son ascension. Parvenu au pouvoir, il doit faire face au duc de Richmond, venu récupérer la couronne. Richard est maudit par les fantômes des gens qu'il a tués, tandis que Richmond est béni. Richard est tué à la bataille. 68 David Gauchard, metteur en scène Né en 1973, il se forme à l’École Régionale d’Acteurs de Cannes, puis à l’Académie Théâtrale de l’Union, à Limoges. Il collabore à de multiples spectacles, assistant les mises en scène de Silviu Purcarete pour Le songe d’une nuit d’été de Shakespeare, Les Mille et une nuits et pour Les Métamorphoses d’Ovide, de Mladen Materic pour Événements créé à l’Académie Théâtrale de l’Union, du chorégraphe Hervé Koubi dans Abattoirs fantaisie, et de Philippe Labonne pour L’impromptu de Bellac d’après Jean Giroudoux. Il crée la compagnie de L’unijambiste en 1999 réunissant un collectif d’artistes, et a déjà mis en scène : Julie d’August Strindberg. Partouse à la Présidence (Abel et Bela) de Robert Pinget. Rattus Rattus, pour lequel il reçoit le 1er prix du Gueuloir en Limousin organisé par Théâtre Ouvert dans le cadre du Festival des théâtres francophones, et il est diffusé sur France Culture. Ekatérina Ivanovna de Léonid Andreïev. Talking heads d’Alan Bennett. Sandra fait du vélo, montage sur des textes de Sandro Pécout. Le petit Shakespeare illustré. Hamlet de William Shakespeare. Vodka. Hamlet / thème & variations. Des couteaux dans les poules de David Harrower. Bashir Lazhar d’Evelyne de la Chenelière. Les PoussePions de Marion Aubert. Petit catéchisme à l’usage de la classe inférieure de Strindberg. Kaléidoscope quartiers en fête avec l’Opéra de Lyon. Hedda Gabbler d’Ibsen. Richard III de Shakespeare. cirque MARS LU 8 - 20H30 Location à partir du 10 février Appris par corps sur le temps scolaire ma 9 à 10h Stage autour de Appris par corps pour les seniors. Animé par Alexandre Fray, di 7 à 15h, durée 3h (tarifs à préciser) ALI / APPRIS PAR CORPS à voir en famille dès 12 ans Ali Cie Les mains les pieds et la tête aussi De et avec Mathurin Bolze, Hedi Thabet Régie Jérome Fèvre Production Compagnie les mains les pieds et la tête aussi Avec le soutien des Subsistances (Lyon), Centre des arts du cirque de Basse Normandie (Cherbourg), Le Studio Lucien (Lyon) La compagnie est conventionnée par la DRAC Rhône-Alpes, soutenue par le conseil régional Rhône-Alpes et la Ville de Lyon. Appris par corps Compagnie un loup pour l’homme Auteurs Arnaud Anckaert, Frédéric Arsenault, Alexandre Fray Metteur en scène Arnaud Anckaert Acrobates Frédéric Arsenault, Alexandre Fray Lumières, scénographie Frantz Loustalot Son Hervé Herrero Costumes Flora Loyau Appris par corps est lauréat 2006 de l’opération Jeunes Talents Cirque Coproduction Les Migrateurs - pôle cirque Alsace, Culture Commune - Scène nationale du bassin minier du Pas-de-Calais, l’Equinoxe – Scène nationale de Châteauroux, le Dommelhof Theater (Neerpelt, Belgique). Avec le soutien du Défi Jeunes du Pas-deCalais, les Subsistances (Lyon) Remerciements à l’école de cirque de Lomme et au théâtre du Prato (Lille) 69 ALI Cie Les mains les pieds et la tête aussi Ali, c’est un numéro long, un rendez-vous sans un mot entre Mathurin Bolze et Hedi Thabet, deux acrobates hors pair. Tout est dans la rapidité, la dextérité et ce qu’elles représentent, pour ces deux corps qui appréhendent l’équilibre de manière dissemblable. Une rencontre du troisième type pour tenter de ne faire qu’un à deux têtes, trois jambes, quatre bras et quatre béquilles. Une pièce courte pour rire de l’effrayant, se jouer du “pas comme les autres”, parce qu’il y a là une bête de foire vivace en chacun de nous. Avec infiniment de grâce, Hedi Thabet, jeune jongleur et son complice Mathurin Bolze, nous offrent un moment de danse proprement stupéfiant. […] Devant ce mélange d’illusionnisme et de technique « marionnettique » où le corps de l’un emprunte le vêtement de l’autre, impossible de dire ce qui est de Mathurin et ce qui est d’Hedi. Télérama Troisième temps : une valse à une jambe Fidèle des Subs, Mathurin Bolze poursuit son travail avec « Ali », se joignant à Hedi Thabet, unijambiste, pour former un couple d’acrobates dissemblables où chacun s’adapte au corps de l’autre. Avec une puissance physique impressionnante, Hedi Thabet joue à sauts perchés en faisant rouler Mathurin Bolze sous son pied. L’handicap se renverse, jusqu’à faire rire les enfants qui assistaient à la représentation vendredi soir, bluffés comme devant un dessin animé. Car en plus d’une dextérité exceptionnelle, les deux hommes jouent des illusions visuelles avec une grâce inouië. S’asseyant l’un sur l’autre en retroussant le pantalon sur une moitié de jambe, ils ne forment plus qu’une seule personne à deux têtes et trois jambes, jouant de leurs mains comme un seul humain agrandi. Enfilant le pantalon vacant de son compagnon, Mathurin Bolze reprend la ronde en marchant avec lui sans plus de béquille, comme un seul homme. Il faut faire avec son corps, et surtout, avec le corps de l’autre. Cet «°Ali°» pourrait bien être la plus belle définition visuelle qu’on ait vue de l’amitié. Libé Blog Lyon 70 ALI Cie Les mains les pieds et la tête aussi Mathurin Bolze Hedi Thabet Mathurin Bolze s’initie au théâtre et au cirque avant d’intégrer le Centre National des Arts du cirque. A sa sortie, il rejoint le collectif de cirque Anomalie au cours de la tournée du Cri du Caméléon du chorégraphe Joseph Nadj. Il est dès lors partie prenante des créations collectives de la compagnie telles que 33 Tour de piste-concert cirque et Et après on verra bien… Suite à leur rencontre à l’occasion du spectacle Sur un air de Malbrough, il retrouve François Verret pour la création de Kaspar Konzert puis pour Chantier Musil et enfin Sans Retour. Conjointement, il participe aux travaux de recherche chorégraphique en apesanteur menés par Kitsou Dubois. En 2001, il est co-fondateur de la compagnie Les mains les pieds et la tête aussi en tant que directeur artistique, au sein de laquelle il crée le solo Fenêtres en 2002, puis une pièce collective Tangentes en 2005. Il est également regard extérieur des projets du circassien Xavier Kim intitulés #.0 et 100% croissance porté par la Cie Akys Projecte, de la création Singularités ordinaires proposée par le Collectif GdRA, du Tout nous proposé par Caroline Obin. Hedi Thabet entre à l'école du cirque de Bruxelles à l'âge de 8 ans, il pratique le jonglage et approche d'autres techniques telle que l'acrobatie pendant près de dix ans. A 17 ans, il décide de quitter l'enseignement scolaire et de se dédier au métier de jongleur, se consacrant à un entraînement assidu et performant auprès d'un professeur particulier. C'est alors qu'il se découvre un cancer des os. Sa convalescence le conduit à contourner la scène et le spectacle, à réinterroger le point de vue de l'artiste. S'éloignant de la technique du jonglage, il se concentre sur le jeu d'acteur et le mouvement. En tant que metteur en scène, il conduit un projet de création en Tunisie pendant plus de deux ans. A son retour, s'ensuivent plusieurs années d'oisiveté et de déambulations jusqu'à ce qu'une autre proposition de mise en scène lui soit faite. Il reprend alors un travail de notes et de réflexions pour la scène à laquelle il revient également physiquement. C'est à cette période qu'il croise un ami de longue date, Mathurin Bolze, avec qui il partage et confronte ces questions. A la suite de leurs périodiques rencontres, ils s'invitent au travail d'abord à Bruxelles puis à Cherbourg et à Lyon ; naît la forme courte Ali. En 2008, il porte son regard sur le spectacle Sway de la Cie Les mains sales, (Jeunes Talents Cirque 08). 71 APPRIS PAR CORPS Compagnie un loup pour l’homme Appris par corps est un spectacle pour deux acrobates. Conçue à partir d’une vision élargie de la technique du main à main, cette pièce met en jeu la relation humaine de deux êtres, vue à travers le prisme de ce couple particulier que forment un porteur et son voltigeur. La confrontation de ces deux corps d’hommes oscille de manière ambiguë entre douceur et violence, entre volonté de se fondre dans l’autre et tentation d’échapper à l’imposition du lien, quasi-gémellaire, qui les unit irrémédiablement. La virtuosité acrobatique, détachée d’une unique vision spectaculaire, se met au service de formes inattendues et novatrices où transparaissent les forces d’attraction et de répulsion à l’oeuvre entre les deux frères, qui n’ont de cesse de s’éprouver physiquement tout au long d’un parcours qu’ils s’imposent l’un l’autre. Dans une scénographie épurée où l’autre est le seul horizon, sobrement soutenus par la mise en lumière et en son, les deux interprètes nous dévoilent simplement la complexité d’une relation riche d’humanité. Alexandre Fray, auteur porteur Prémices de son affection pour un rapport physique à l’autre, dix ans de judo. Le goût du contact, donc, et celui de la réflexion caractérisent Alexandre. Suite à des expériences de spectacles de rue, il se forme à Chambéry, puis au CNAC (Centre National des Arts du Cirque). Il y devient porteur en main à main. Au sortir de l’école, en 2003, il se lance dans une création collective avec l’éphémère Cirque de la Bavette. Séparé de sa première voltigeuse, de lectures en rencontres, il se forge une conception personnelle de ce que sont les portés acrobatiques, et partage l’expérience de plusieurs compagnies avant de créer la sienne : en danse avec la Compagnie des Syrtes, en théâtre avec le groupe Anamorphose, en fanfare-cirque avec le Cheptel Aleïkoum, dont il est membre. Lors d’une reprise de rôle dans Les Sublimes, il rencontre en Frédéric le voltigeur avec qui il se décide à fonder en 2005 sa compagnie, Un loup pour l’homme, et à se jeter enfin dans une création personnelle. Il y a de la vulnérabilité, dans leur Appris par corps, de la force aussi. Quelque chose d'un art martial, d'un surf, d'une danse évocatrice des relations humaines dans toutes leurs splendeurs et dépendances, complicités et complexités, paroxysmes et dégénérescences. Télérama 72 APPRIS PAR CORPS Compagnie un loup pour l’homme Frédéric Arsenault, auteur, voltigeur Arnaud Anckaert, metteur en scène Durant sa jeunesse, Frédéric pratique les sports les plus variés. Avide de sensations il affectionne particulièrement les sports de glisse, hockey, planche à voile, snowboard. Toujours débordant d’énergie, il découvre ensuite le cirque, et se forme à l’école nationale du cirque de Montréal. Il en sort acrobate, voltigeur en main à main. Avec son porteur, il participe alors aux évènements culturels québécois, comme les Francofolies de Montréal, ou le festival des amuseurs publics du Cap de la Madeleine. En 2002, ils raflent les prix lors du festival La piste aux espoirs, à Tournai, en Belgique. Appelé par Guy Alloucherie à rejoindre en France sa compagnie, il participe à la création de Les Sublimes en 2002, et s’installe à Lille. Dès 2004, suite à une blessure de son premier partenaire, il poursuit son parcours d’acrobate avec Alexandre. Parallèlement à son travail d’interprète en compagnie, il fonde en 2005 la compagnie Un loup pour l’homme et se lance alors dans le projet Appris par Corps. Formé par Saïdi Lassaad à Bruxelles, il affirme depuis ses débuts une sensibilité pour le mouvement et le répertoire contemporain en mélangeant les genres et les formes. Dès 1995, il met en scène avec la compagnie Le Théâtre du Prisme, les pièces de Charles Juliet, Louis Calaferte ou Harold Pinter. En 1999, il voyage dans un camion à travers toute l’Europe, et rencontre diverses compagnies pour échanger et compléter sa formation. À Genève, il participera à l’expérience avec Armand Gatti d’ Incertitudes. De retour en France en 2000, il met en scène plusieurs spectacles autour de Harms, Vvedenski, (2001) Inge Scholl, Peter Weiss( 2002) Kroetz (2003) Peter Handke ou Enda Walsh (2004), Il mène également un travail pédagogique auprès d’amateurs, de lycéens et d’étudiants. En 2005/2006 il rentre à l’Unité Nomade de formation à la mise en scène (C.N.S.A.D.). En 2006/2007 : Avec le C.D.N. de Béthune il met en scène Les Chaises de Ionesco (2006), destinée à des lieux non théâtraux ainsi qu’une forme laboratoire : La Ménagerie (2007) pour la Rose des Vents, Scène Nationale de Villeneuve d’Ascq, La ferme du buisson de Marne La Vallée à partir de La ménagerie de Verre de T. Williams et des textes de RD Laing. Ce travail est repris au TNS à Strasbourg lors du festival Européen Première 2007. En 2007 dans le cadre de l’unité nomade il travaille avec B.Chartreux et J.P. Vincent autour de Don Juan de Molière. 73 74 musique MARS JE 11 - 20H30 location à partir du 10 février durée 1h10 Biennale Musiques en Scène SYMPHONIE DIAGONALE Alexandros Markeas / Lionel Escama Création musicale Alexandros Markeas création cinématographique Lionel Escama avec Donatienne Michel-Dansac (voix) et l’Ensemble Sillages : Sophie Deshayes (flûte), Pierre Dutrieu (clarinette), Vincent Leterme (piano), Lyonel Schmit (violon), Gilles Deliège (alto), Didier Meu (contrebasse) Direction Renaud Dejardin Avec la participation filmée Annie Ebrel (chanteuse traditionnelle bretonne), Stelios Petrakis (lyre crétoise, luth), Barre Phillips (contrebassiste improvisateur), Jean-Christophe Revel (organiste) Réalisateur informatique Alexis Baskind Production CIRM - Centre National de Création Musicale (Nice), Rosemary - production audiovisuelle, Espace Magnan - Pôle régional de formation au cinéma et à l’audiovisuel (Provence-Alpes-Côte d’Azur), Le Quartz - Scène Nationale de Brest, Drama Sillages Spectacle présenté par le Théâtre de Villefranche dans le cadre de la Biennale Musiques en Scène 2010, avec la collaboration du Conservatoire de Musique de Villefranche 75 SYMPHONIE DIAGONALE Biennale Musiques en Scène / Alexandro Markeas / Lionel Escama Musiques en Scène est une manifestation pluridisciplinaire, éclatée en divers lieux de la région lyonnaise, explorant l’interaction entre la création musicale et les nouvelles technologies. Pour sa 6e édition, la biennale propose un projet insolite en forme de road movie, un voyage en diagonale de la Crête à la Bretagne. Symphonie diagonale Un mélange de genres Ne parlons pas de musique de film. Parlons plutôt de cinéma avec musique obligée, ou de spectacle vivant avec partie cinématographique. Il s’agit pour nous d’un mélange de genres volontaire et assumé. Tracer des lignes diagonales qui traversent les lieux, les temps, et les styles des différentes musiques. Documentaire, film musical, road-movie, création multimédia, concert, on a essayé de s'emparer d'une multitude de formes d’expression pour raconter des musiciens, des musiques, et le cheminement d'une idée musicale jusqu'à sa création. Nous avons suivi la diagonale qui traverse l'Europe en partant de la Crète pour arriver jusqu'à la Bretagne. Cet itinéraire était balisé par trois étapes musicales, trois rencontres avec des musiciens liés à la musique du lieu où ils habitent, trois portraits qui mêlent leur parole et des performances musicales filmées. Notre voyage commence et finit par deux musiciens de musique traditionnelle : Stelios Petrakis, joueur de lyre et de luth crétois, et Annie Ebrel, chanteuse de musique traditionnelle bretonne. Tous deux font vivre une tradition solidement ancrée dans la mémoire collective mais se projettent également dans l’avenir en cherchant de nouveaux modes d’expression. Au coeur de notre parcours, le sud de la France et Barre Phillips, contrebassiste, est l’exemple type du musicien en quête de liberté, un improvisateur qui, au fil des années, est parvenu à faire de la musique uniquement à partir de gestes spontanés. Le temps du film et le temps du concert, la musique de l'écran et la musique du direct vont fusionner dans ce duo « symphonique » en miroir. Nous voulions ainsi provoquer une rencontre entre musiques traditionnelles, musiques improvisées et création musicale contemporaine, pour mettre en évidence les liens qui les unissent, pour donner à entendre un ensemble polymorphe qui ne se définit pas par rapport à un genre, mais se laisse porter par l’écoute du monde qui nous entoure. Nous voulions créer des dialogues entre elles sur un territoire où mémoire, quotidien sonore et invention musicale se côtoient. Alexandros Markeas et Lionel Escama 76 SYMPHONIE DIAGONALE Biennale Musiques en Scène / Alexandro Markeas / Lionel Escama L’ensemble Sillages La création de l'ensemble Sillages en 1992 permet de concilier création et diffusion. L’ensemble Sillages , implanté à Brest depuis 1996, se singularise par des propositions de concerts très élaborés et équilibrés, toujours dans la perspective d’amener le public à une plus grande connaissance du répertoire du XXe siècle et à découvrir les créations les plus récentes. Ainsi ont été créées des oeuvres de Jean-Yves Bosseur, Kasper Toeplitz, Antoine Hervé, Vinko Globokar, Thierry Blondeau, Jean-Louis Agobet, Régis Campo, Bruno Ducol, Gualtiero Dazzi, François Paris, Edith Canat de Chizy, Philippe Schoeller ou Jean-Luc Hervé, ainsi des oeuvres avec traitement électronique sont aussi régulièrement programmées (d’Adamo, Saariaho, Jodlowski, Dazzi, Lanza, Fedele, etc.). Implanté en RégionBretagne, l'ensemble Sillages se donne pour mission d’élargir son rayon d’action, de susciter et de répondre aux demandes d’organisateurs soucieux de ne pas laisser dans l’ombre tout un pan de la création contemporaine. Outre cette ambition d’essaimage pédagogique, l'ensemble Sillages a été porteur de projets au croisement de divers domaines, le jazz, le théâtre musical, la danse ou encore le cinéma. La rencontre avec Jean-Luc Hervé a donné lieu au premier CD monographique le concernant qui vient de sortir sous le label l’empreinte digitale. Alexandros Markéas, compositeur Alexandros Markéas est compositeur et pianiste. Il a étudié au Conservatoire National de Grèce et au Conservatoire National Supérieur de Paris (il y enseigne ac t u e ll e me n t l' imp ro v i s at i on ) . Il s'intéresse aux langages des musiques traditionnelles et privilégie les rencontres avec des musiciens improvisateurs de cultures différentes. Il s’inspire également de différents domaines d'expression artistique, tels que l'architecture, le théâtre, et les arts plastiques (installations, événements, vidéo, web) pour chercher des alternatives au concert traditionnel et créer des situations d’écoute musicale particulières. Ses pièces sont marquées par un esprit théâtral et par l'utilisation des techniques multimédia. Lionel Escama, cinéaste Diplômé du CIM, Lionel Escama obtient le premier prix de conservatoire en classe de saxophone. Lauréat du concours « Django Reinhart » et du concours « Jazz sous les pommiers », il participe, avec différentes formations, à de nombreuses tournées en France et en Europe. Tout au long de son parcours musical, il n’a de cesse de se consacrer à l’écriture et s’oriente vers le scénario de long métrage. Par le biais de rencontres opportunes, il travaille sur des projets divers allant de la réalisation de documentaires à la conception et la réalisation d’émissions pilotes. En 2001, il réalise son premier film de court métrage intitulé Djedi. Il y dirige des comédiens de renom tels que Dominique Pinon (Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, Alien résurrection de Jean-Pierre Jeunet), Serge Hazanavicius (J’ai faim de Florence Quentin, Le déménagement d’Olivier Doran) et Daniel Martin (Monsieur Batignole de Gérard Jugnot, Le dîner de con de Francis Veber). Sélectionné dans de nombreux festivals, le film reçoit la mention spéciale aux 28ème rencontres cinématographiques de Dignes les Bains ainsi que le prix du jury au festival des Claps d’Or de Marseille et est diffusé sur les chaînes TPS, Citizen TV et Voi Sénart. 77 78 théâtre MARS MA 16 20H30 L’ORAL ET HARDI location à partir du 10 février durée 1h15 Jacques Bonnaffé / Compagnie Faisan Molière 2009 des compagnies Texte Jean-Pierre Verheggen Mise en scène Jacques Bonnaffé Avec Jacques Bonnaffé Scénographie Michel Vandestien Musiques Louis Sclavis Lumières Orazio Trotta Son Bernard Vallery Production Cie Faisan 79 L’ORAL ET HARDI Jacques Bonnaffé / Compagnie Faisan On peut écrire ce qu’on veut sur l’oeuvre de JeanPierre Verheggen, qu’elle est grandiose, unique, féconde fondatrice, provocante, réjouissante, inégalable, publiée, consultée et reconnue par tous les grands lecteurs de poésie contemporaine ou les vrais amateurs d’art, il reste toujours à la faire entendre. La livrer en scène. L'oral et Hardi, portrait de l’artiste en Hercule de foire, regroupe quelques grands textes étonnants de Verheggen, ses odes homériques, ses harangues, ses transes linguistiques, ses morceaux de brave homme, ses discours manifestes. Jean-Pierre a le goût du grand souffle épique, même quand ses thèmes ont allure de jeux de mots. Marcel Moreau a raison d’écrire qu’il est « une sorte de bienfaiteur » et d'ajouter : pourtant, il a de quoi faire peur, avec son couteau à découper le vocabulaire, avec sa scie à tronçonner la syntaxe, avec ses tâches de grammaire sur son tablier. Mais voilà, ce n’est pas un boucher. Verheggen s’est lancé depuis quarante ans dans la grande aventure de "l’ouissance", « à la fois jouissance de l’oreille et jouissance par l’oreille (selon André Velter), il n’a cessé de mener à bride abattue l’une des plus toniques chevauchée verbale [...] Poète phénomène poète énergumène, il est l’inventeur d’un genre nouveau, l’opéra bouche ». Jacques Bonnaffé Truculente, triviale, musclée, la poésie de Jean-Pierre Verheggen triture et malaxe la langue comme une nourriture roborative. Sportif, le rythme que s'impose Jacques Bonnaffé donne une dynamique au texte déjà fort en chair et en gueule. Plus qu'un tour de force, ce récital hors normes, vertigineux, est un éclat de rire subversif, un appel d'air du Nord décoiffant. Il ne faut surtout pas s'en priver. Journal du Dimanche Jacques Bonnaffé est un amoureux des mots et, comme il est d’un tempérament généreux, il a fait fructifier le don de faire partager sa passion. Partant des textes de Verheggen, il a réalisé un spectacle qui tient du burlesque, de l’art du clown, du slam et de l’engagement politique ce qui, en cette période de mépris des politiques pour la culture tient de l’urgence. Son spectacle, littéralement explosif, où il fait preuve d’une truculence rabelaisienne, est un petit régal. […] Elle enchantera un public friand de grands numéros d’acteurs, mais aussi des jeunes, qui se délecteront à voir se déchaîner un mec jamais avare de son énergie. Télérama 80 L’ORAL ET HARDI Jacques Bonnaffé / Compagnie Faisan Jean-Pierre Verheggen Né en 1942 à Gambloux en Belgique. Ex professeur de français, ex-animateur radio belge, ex-membre de l’ex-groupe littéraire TXT (Rennes, Paris, Rome, Berlin, Nice et Bruxelles). Ex-sex symbole des années soixante, ex-conseiller du Ministre de la Culture dans son pays. Jean-Pierre Verheggen vit dans la province de Namur et travaille actuellement à Bruxelles, à la Promotion des Lettres de la communauté française de Belgique. En 1995, il a reçu à Paris le Grand Prix de l’Humour noir pour l’ensemble de son oeuvre et plus particulièrement pour Ridiculum Vitae (La Différence, 1994) reparu et précédé d’Artaud Rimbur (1990) dans la collection Poésie/ Gallimard (2001). Jacques Bonnaffé Né à Douai en 1958, il choisit les grands écarts du théâtre au cinéma : de Jean-Luc Godard Prénom Carmen lorsqu'il est à peine sorti du Conservatoire de Lille à Jacques Rivette pour Va savoir il y a cinq ans avec des rôles sensibles, Escalier C, Jeanne et le garçon formidable et Les amitiés maléfiques, sautant sans jamais ralentir sur toutes les propositions qui défendent les textes forts (Jacques Darras, JeanPierre Verheggen, Joseph Danan), retrouvant l'exigence des choix de pièces montées par Alain Françon (Le petit Eyolf) ou Jean-Pierre Vincent, aimant dire à voix forte des textes d'auteurs vivants dans un café de campagne ou une salle immense, inventeur de quinze banquets littéraires pour Lille 2004, metteur en scène (Jacques two Jacques, Display), complice de Louis Sclavis en duo baladeur, il est artiste associé à la Scène Nationale de Châlonsen-Champagne. 81 82 danse MARS VE 19 - 20H30 BALLET DE L’OPÉRA DE LYON location à partir du 10 février durée 1h10 à voir en famille Trois pièces, trois chorégraphes, trois facettes de la modernité en danse. Beach Birds Chorégraphie Merce Cunningham Musique John Cage Décor et costumes Marsha Skinner Duo Chorégraphie, scénographie, costumes et lumières William Forsythe Musique Thom Willems Grosse fugue Chorégraphie Maguy Marin Musique Ludwig Van Beethoven Lumières François Renard Costumes Chantal Cloupet Ballet de l’Opéra de Lyon 83 BALLET DE L’OPÉRA DE LYON Le célèbre Ballet de l’Opéra de Lyon, dirigé par Yorgos Loukos depuis presque 20 ans, s’est constitué un vaste répertoire consacré aux grands chorégraphes contemporains. Grâce à la virtuosité de ses danseurs, la compagnie est devenue l’ambassadrice de la ville de Lyon dans le monde. Pour cette soirée exceptionnelle, le Ballet nous propose de découvrir différentes approches du mouvement par trois chorégraphes majeurs de la danse contemporaine. mondiales), en faisant appel à des chorégraphes privilégiant le langage, le f a i s an t é v o l u e r, in v e n t a n t son environnement et sa mise en espace : les "post-modern" américains (Trisha Brown, Lucinda Childs, BillT. Jones, Ralph Lemon, Stephen Petronio ou Susan Marshall), les écrivains du mouvement (Jirí Kylián, Mats Ek, William Forsythe, Nacho Duato) et les explorateurs de territoires nouveaux, mêlant gestuelle et images (Frédéric Flamand, Philippe Decouflé, ou récemment, Mathilde Monnier). Trois pièces, trois chorégraphes, trois facettes de la modernité en danse. Un pas vers le futur, englobant d’autres tendances ouvertes à la théâtralité, ainsi que la relecture décapante de quelques oeuvres de référence (Cendrillon vue par Maguy Marin, Roméo et Juliette par Angelin Preljocaj et Casse-Noisette par Dominique Boivin). On peut dire qu’actuellement le Ballet de l’Opéra de Lyon reflète la danse en mouvance dans le monde. Beach Birds, une des plus belles chorégraphies de Merce Cunningham sur une musique de John Cage, évoque la nature et la vie des êtres qui l’habitent en s’inspirant des gestes de tous les jours comme le vol des oiseaux ou la circulation des piétons. Duo de William Forsythe, pour deux danseuses, semble rendre palpable le temps qui s’égrène : elles le filent, l’allongent, le déroulent en spirale, maîtrisant chaque geste à la perfection. Enfin, dans Grosse fugue, de Maguy Marin sur une partition de Beethoven, quatre femmes se laissent traverser par les vibrations du quatuor à cordes de l’Opéra de Lyon, manifestant jusqu’à épuisement l’urgence de vivre chaque instant. Une compagnie de formation classique tournée vers la danse contemporaine. Les danseurs, dans la pratique que leur apporte la diversité des styles proposés, y sont entraînés à différentes techniques. Depuis presque vingt ans, cette compagnie s’est constitué un répertoire important (70 pièces, dont 35 créations 84 William Forsythe Né en 1949 à New York, fils de publicitaire, nourri de rock, de comédies musicales et de télévision, William Forsythe a été danseur au Joffrey Ballet puis au Ballet de Stuttgart. Directeur artistique du Ballet de Francfort, il a été en résidence au Théâtre du Châtelet de 1989 à 1998. Nombre de ses chorégraphies (plus d’une cinquantaine à ce jour) sont au répertoire d’autres théâtres ou compagnies de danse. Forsythe poursuit l’émancipation de la danse classique dans l’esprit de Balanchine, et lui fait franchir une étape nouvelle. Si Balanchine a dépoussiéré le classique, s’il l’a rapproché du jazz, Forsythe se risque au funk, au break, à l’afro. Il brise et déforme arabesques et attitudes avec encore plus d’audace, exagère l’off-balance jusqu’à l’acrobatie, demande encore plus de speed. Sa danse a une dynamique athlétique, se présente comme une force vitale. Forsythe BALLET DE L’OPÉRA DE LYON s’engage dans le mouvement : à fond. Un mouvement qui joue de l’espace, de l’environnement, des objets. Les danseurs ne peuvent s’y installer : il leur faut continuellement être en éveil. Comme une mise en danger. Malve Gradinger Maguy Marin Née à Toulouse (en 1951) de parents ayant fui l’Espagne franquiste, Maguy Marin manifeste très tôt le désir de danser. Études au conservatoire de sa ville natale, puis à Strasbourg (Ballet du Rhin) et enfin à Mudra (l’école de Maurice Béjart à Bruxelles). Elle sera soliste au Ballet du XXe siècle (1972-1976). Elle crée déjà sa première chorégraphie (Yu Ku Ri en 1976 à Bruxelles), et remporte les concours de Nyon (Evocation - 1977) et de Bagnolet (Nieblas de Nino - 1978). Après une première aventure, sous le nom de "Ballet-Théâtre de l’Arche", fondé en 1978 avec Daniel Ambash, Maguy Marin constitue sa propre compagnie, accueillie à la Maison des arts de Créteil en 1981 (l’année de la création de May B, inspirée de l’univers de Samuel Beckett), qui deviendra Centre Chorégraphique National en 1990. Dès 1979, Françoise Adret — alors directrice du Ballet de l’Opéra de Lyon (jusqu’en 1991, où elle cèdera la place à Yorgos Loukos, son adjoint depuis 1985) — fait appel à Maguy Marin pour réaliser plusieurs créations, dont la fameuse Cendrillon. Maguy Marin sera, un temps (1991-1994), chorégraphe résidente du Ballet de l’Opéra de Lyon. Voulant inscrire de plus en plus leur travail dans l’espace public et la réalité sociale, Maguy Marin et sa compagnie — auxquelles s’est associé, depuis 1987, le compositeur De n i s Mariotte — s’implantent en 1998 à Rillieux-La-Pape, où un nouveau lieu s’est ouvert en avril 2006 pour abriter les activités de la compagnie, qui reçoit également des artistes en résidence. Merce Cunningham L’oeuvre de Merce Cunningham, indissociable de son travail avec Cage, marque une rupture radicale avec le ballet et la modern dance dont il rejette les codes. Il bannit toute expressivité du chorégraphe ou de l’interprète. Se référant fréquemment à la circulation des oiseaux ou des piétons, Cunningham est le premier à utiliser des gestes de tous les jours comme mouvement pur et, si, pour lui, « n’importe quel mouvement peut être de la danse », l’aléatoire en propose d’inimaginables. Il juxtapose les disciplines sur la scène, multiplie les centres et les points de vue, rejette le diktat de la frontalité, bouleversant ainsi le regard du spectateur. Cunningham ouvre toutes les portes sans forcément choisir de s’y engager ; par exemple, amoureux de la scène depuis son enfance, il ne remettra jamais en question la notion de spectacle (ce que lui reprocheront les artistes du Judson). Exposant le spectateur à de multiples niveaux de lecture, son oeuvre extraordinairement impressionniste, parmi les plus originales du XXè siècle, échafaude une véritable cosmogonie basée sur le changement permanent, dans une intimité profonde avec la pensée de Joyce se manifeste dès le premier récital avec Cage, et qui culmine dans Roaratorio et Ocean (1994). Ni le beau ni l’émotion ne sont à inventer : il suffit de les laisser émerger. 85 86 jeune public, théâtre d’ombres MARS SAMEDI 27 15H, 17H30 location à partir du 10 février durée 40 mn Goûter-rencontre – Entrée libre mercredi 24 à 16h PETITES MIGRATIONS Sur le temps scolaire mardi 23, jeudi 25 et vendredi 26 à 10h et 14h30 Compagnie Théâtre de Nuit à voir en famille dès 3 ans Mise en scène, scénographie et marionnettes Aurélie Morin Avec Aurélie Morin Régie Franck Adrien Coproduction Théâtre du Fust, Théâtre de la Marionnette (Paris) Le Théâtre de Nuit est conventionné par le département de la Drôme subventionné par la DRAC et la Région Rhône-Alpes 87 PETITES MIGRATIONS Compagnie Théâtre de Nuit L’histoire Un petit personnage s’éveille d’une mauvaise nuit et enfile des bottes beaucoup trop grandes pour lui. Dans la cour de l’école les moqueries des autres enfants le poussent à se réfugier sous le grand arbre. Mais voilà qu’une larme lui échappe. Sans la perdre de vue il s’aventure à la suivre sous la terre, dans le ciel, jusqu’à l’océan et même au-delà, tout près de l’horizon où le soleil se couche… Autant de découvertes et de rencontres qui l’aideront à se tenir enfin, bien d’aplomb dans ses bottes. Note d’intention Petites migrations fait appel à nos moyens premiers de voir, de sentir, d’entendre. La projection d’objets par la lumière nous ouvre la porte d’un monde fait d’images, de sons, de mouvements, de couleurs qui se mêlent et s’enchaînent, parfois de manière surprenante. Un monde magique dans lequel le réel est transcendé au point de devenir palpable. Ainsi dans Petites migrations, le théâtre d’ombre nous permet d’approcher les liens qui nous unissent aux éléments primordiaux : l’eau, la terre, l’air, le feu ; aux différents règnes : animal, végétal, minéral… Et donc à tout ce qui bien que mouvant, changeant, fonde notre existence. Le petit personnage, qui en fait l’expérience tout au long du récit, se retrouve dans la cour de l’école, "grandit" par sa compréhension nouvelle de la vie, en mutation perpétuelle. Avec cette mise en scène en couleurs et subtile, le spectateur est entraîné dans une fluidité de sensations, évocatrices de l’état d’enfance. La Voix du Nord Les grands rêves des Petites migrations Ce qui compte, ce sont les sensations et les impressions, l’imagination des spectateurs, tous captivés et ravis, leur concentration ou leurs rires. L’écho la Marseillaise Aurélie, telle une fée, met en scène le voyage initiatique d’un enfant. […] tout est finement inventé sans moyen démesuré, des gestes simples, précis, synchronisés. De la plasticité et beaucoup de sensibilité. La Tribune 88 PETITES MIGRATIONS Compagnie Théâtre de Nuit Aurélie Morin et le Théâtre de Nuit Aurélie Morin s’inscrit dans une classe à horaires aménagés, afin d’intégrer la pratique de la danse et autres activités artistiques à l’enseignement général. Cette classe se poursuit de l’école primaire au collège puis au lycée, en lien avec le conservatoire de Caen. Elle est médaillée en danse classique et contemporaine. Elle est admise sur concours à l’école de danse PARTS (Bruxelles), dirigée par Anne Teresa de Keersmaeker. Elle y rencontre Fernand Shirren, percussionniste, compositeur, accompagnateur de films muets, écrivain et maître de rythme, qui lui enseignera ses notions de durée, de rythme, d’équilibre, de centre, de présence "suspendue"... Les figurines, le papier, les végétaux, les Aurélie Morin poursuit sa formation en danse auprès de Elsa Wolliaston, Marion Ballester, Masaki Iwana et Will Swanson, au CND, à Paris, puis intègre l’ESNAM (Ecole supérieure nationale des arts de la marionnette) à Charleville Mézières. Là, elle sera marquée par les rencontres avec Peter Schumann et Arne Hogsander. Elle y rencontre également Fabriccio Montecchi (teatro Giocco vita-Piacenza), et Jean-Pierre Lescot (compagnie les phosphènesFontenay-sous-bois), tous deux reconnus pour leurs spectacles de théâtre d’ombres. Ces rencontres sont révélatrices et dès lors, Aurélie se spécialise dans les techniques traditionnelles et contemporaines du théâtre d’ombres. Diplômée de l’ESNAM (2002 - 5ème promotion), elle enseigne le théâtre d’ombres au théâtre du Fust où elle rencontre Emilie Valantin qui lui propose de coproduire une première création en partenariat avec le théâtre de la marionnette à Paris. Aurélie Morin signe alors Petites Migrations, en tournée depuis dans toute la France, puis fonde le Théâtre de Nuit, en Mai 2004. Des liens se tissent depuis, avec plusieurs structures (dont le festival Momix, l’espace 600, l’institut international de la marionnette, le pays Mellois…) qui proposent à la compagnie de soutenir un troisième projet de création : Mystoires. Mystoires sera créé en décembre 2007 à l’espace 600 de Grenoble. installations, les ombres, sont mises en mouvement et en lumière pour créer des espaces intimes et sensibles nous reliant à nos émotions premières. Aurélie Morin 89 90 chanson MARS LU 29 - 20H30 location à partir du 10 février durée 1h30 PIERRE LAPOINTE 1ère partie : programmation en cours Pierre Lapointe (piano, voix), Philippe Brault (basse, traitement électro), Josianne Hébert (piano, claviers), Guido Del Fabbro (violon, traitement électro), Philippe Bergeron (guitares), Tony Albino (batterie) 91 PIERRE LAPOINTE Découvert lors de la troisième édition du festival Nouvelles Voix, Pierre Lapointe, jeune québécois de 28 ans, avait conquis le public par sa personnalité atypique. Pierre Lapointe grandit à Gatineau, dans l'Outaouais. Il amorce des études en arts plastiques, bifurque vers le théâtre et opte finalement pour la chanson. Après avoir remporté plusieurs prix sur le circuit des festivals et des concours, dont celui de la catégorie auteur-compositeur-interprète au Festival de la chanson de Granby en 2001, il s'installe à Montréal et consacre l'année à écrire des chansons, ainsi qu'à préparer un spectacle. Une première maquette de neuf titres circule dès 2002 et vers la fin de l'année, il présente Petites chansons laides à Montréal et Québec, caché derrière un personnage de faux dandy. Le spectacle est encensé par la critique et les engagements se multiplient. En 2004, il lance son premier album officiel, Pierre Lapointe, et le public craque pour son univers très "vieille chanson française". Les mois qui suivent le voient peaufiner son spectacle, introduire des arrangements plus modernes et présenter La forêt des mal-aimés, un mix électro-pop de Diane Dufresne, Charlebois, Polnareff et Barbara. L'année suivante, Pierre Lapointe rafle six Félix sur treize nominations lors du gala de l'ADISQ, Victoires de la musique québécoise. L'album fait aussi son chemin de l'autre côté de l'Atlantique. À l'automne 2006, la sortie de ce dernier, tout comme la série de spectacles présentée à la Boule noire, est accueillie favorablement par la critique française. Capable de jouer sur plusieurs tableaux avec une élégance rare, sa musique est faite de mille personnes, de mille moments, de mille chansons qu’on a connus, vécus ou entendus et qui se mêlent avec une grâce certaine. Pour qui sait la défricher, sa forêt des mal-aimés est un véritable bonheur. L’album La Forêt des mal-aimés a été récompensé de « ffff » par Télérama. 92 musique MARS ME 31 19H30 location à partir du 10 février durée 1h30 QUATUOR DEBUSSY W.A Mozart Programme Le Requiem intime / Mozart 1er divertimento, KV 136 en ré majeur Quatuor KV 172 en si bémol majeur Requiem, transcription de Lichtenthal Avec Christophe Collette (premier violon), Dorian Lamotte (second violon), Vincent Deprecq (alto), Alain Brunier (violoncelle) Avec l’aide de la Région Rhône-Alpes dans le cadre du Réseau des villes. 93 QUATUOR DEBUSSY W.A Mozart Le Quatuor Debussy fête ses 20 ans. Créé à Lyon en 1990, cet ensemble à cordes des plus prestigieux, jouit d’une reconnaissance internationale. Récompensés par une Victoire de la Musique comme Meilleure formation de musique de chambre en 1996, les musiciens doivent aussi leur succès à un répertoire riche et ouvert à toutes les influences. Après Ravel et Beethoven, c’est au tour de Mozart et son célèbre Requiem de résonner sous leurs archets. Le quatuor présente cette œuvre sous un éclairage inattendu, celui de la transcription, réalisée par Peter Lichtenthal en 1802. Il donne ainsi un éclat nouveau à cette œuvre majeure de l’histoire de la musique, permettant d’entendre à quel point l’écriture de Mozart, théâtralement inspirée, musicalement ingénieuse, joue sur les élans, les tensions et les dissonances. Le Requiem intime / Mozart La transcription / Lichtenthal Ami proche de Karl Mozart, le fils du génial compositeur, Peter Lichtenthal eut la chance de tenir dans ses mains ce qui pour lui ne pouvait être qu’un manuscrit rédigé par Mozart lui-même. Afin de le faire découvrir dans les milieux musicaux milanais, où il avait ses entrées privilégiées, Lichtenthal entreprit immédiatement de réaliser une version de ce monument. Il opta pour le quatuor à cordes, formation qui offrait à ses yeux une palette suffisamment colorée et diverse pour rendre au mieux les différentes intentions de Mozart. Sa version rencontra immédiatement un très vif succès. Le temps passant, le manuscrit de l’arrangement de Peter Lichtenthal disparut et sa vision du Requiem tomba dans l’oubli. Grâce au Quatuor Debussy, il connut une seconde jeunesse, prouvant que l’oeuvre célébrissime, même passée "au tamis" du quatuor à cordes, ne perdait rien de sa grandeur et de son contenu émotionnel. Lors de l’étude approfondie de ce manuscrit, écrit par un musicien certes éclairé mais amateur – il était encyclopédiste, physicien et médecin – et qui plus est qui n’avait jamais eu l’occasion d’entendre le Requiem, les membres du Quatuor Debussy ont observé de nombreuses améliorations possibles dans le but de respecter à la fois le texte du génial Mozart et l’oeuvre telle qu’elle est parvenue jusqu’à nous aujourd’hui. Le Quatuor Debussy opta pour une réécriture complète du manuscrit, bien sûr la plus fidèle possible à l’esprit de l’arrangement de Lichtenthal, mais tenant compte de ce que la connaissance de l’oeuvre de nos jours pouvait apporter. 94 QUATUOR DEBUSSY W.A Mozart Le Quatuor Debussy En presque 20 ans, le Quatuor Debussy, par sa curiosité et sa volonté de renouvellement, a su se faire apprécier dans le monde entier tant dans la diffusion du répertoire français où il excelle, que dans la connaissance de l'intégrale des quatuors de Chostakovitch ou de la musique de chambre de Webern. Le jury du Concours International de Quatuor à Cordes d'Evian avait déjà perçu en lui une formation appelée à la reconnaissance internationale en lui décernant la consécration suprême en 1993. Depuis, le Quatuor Debussy a su, avec exigence, éclectisme et ténacité s'affirmer sur les plus grandes scènes et mener un parcours multipliant les audaces. Le Quatuor Debussy a également remporté la Victoire de la Musique comme meilleure formation de musique de chambre en 1996. Rare et intéressante version du Requiem […] La partition ainsi révélée est une brillante réussite. […] Les thèmes célébrissimes de cette partition sublime ont trouvé leur essence même avec les cordes somptueuses et la cohésion du Quatuor Debussy. Nice Matin 95 96 cirque AVRIL MA 6 - 20H30 ME 7 - 19H30 JE 8, VE 9 20H30 location à partir du 17 mars durée 2h00 LE CHANT DU DINDON à voir en famille dès 8 ans Sous chapiteau, à ParcExpo Cirque Rasposo Écriture Fanny Molliens, Marie Molliens Mise en scène Fanny Molliens Scénographie Vincent Molliens Avec Fanny Molliens, Marie Molliens, Vincent Molliens, Julien Scholl, Bruno Lussier, Jan Oving, Katell le Brenn, Joseph Molliens, Luca Forte, Alain Poisot, Jacky Lignon, Benoît Keller, Christian Millanvois Création, adaptation et improvisation musicale Alain Poisot (violon), Jacky Lignon ( voix, accordéon), Christian Millanvois (batterie, percussion), Benoît Keller (contrebasse) Costumes Violaine Lambert, Clothilde Mauvais Lumières Hélène Molliens Création son Didier Caron Conseils acrobatiques Maxime Pervakov Coproduction Verrerie d’Alès Cévennes - Pôle Cirque Région Languedoc-Roussillon, Le Théâtre - Scène Nationale de Narbonne, Le Carré Magique - Scène conventionnée de Lannion-Trégor, Théâtre de Cusset Direction du Développement Culturel, Festival Le Mans fait son Cirque, Theater op De Markt (Dommelhof,Belgique), L’Abattoir - Centre National des Arts de la Rue (Chalon-sur-Saône), Régie Culturelle Scènes et Cinés Ouest Provence - Festival « Les Élancés », Théâtre Firmin Gémier / La Piscine - Scène conventionnée d’Antony et Châtenay-Malabry Soutien à la résidence Théâtre Scène Nationale de Narbonne, Theater op De Markt (Dommelhof, Belgique), Théâtre de Cusset - Direction du Développement Culturel, Ville de Riom, Théâtre Le Grand Logis (Bruz) Avec le soutien du ministère de la Culture : DMDTS, de la DRAC Bourgogne, du Conseil Régional de Bourgogne, du Conseil Général de Saône et Loire et de L’ADAMI La compagnie est en compagnonnage avec la Verrerie d’Alès en Cévennes - Pôle Cirque Région LanguedocRoussillon 97 LE CHANT DU DINDON L’histoire Mêlant prouesses techniques contemporaines et esthétiques originelles, chacun des spectacles de la Compagnie Rasposo distille un charme indicible à l’image de Parfums d’Est accueilli à Villefranche. Le cirque est un espace clos. Un monde où les frontières du réel côtoient celles de l’illusion. Dans Le Chant du dindon, la Compagnie Rasposo explore la fragilité des rapports humains à travers le mélange de destins qui s’entrecroisent. C’est dans un cocon douillet, que le public est invité à entrer pour partager les rêves, les chimères et les illusions de cette troupe réunissant acrobates, voltigeurs, contorsionnistes, jongleurs, comédiens et musiciens. Un voyage saltimbanque au cœur des émotions où la musique slave, métissée par l’itinérance, raconte toujours quelque chose : souffrance ou joie, la vie en somme. La Compagnie Rasposo Depuis sa création en 1987, la compagnie Rasposo s'est donnée comme éthique de présenter à l'aide des techniques de cirque, des spectacles raffinés, tout en ferveurs et en nuances, dans un esprit de fusion des "arts de l'espace et du temps" écartant tout esprit de provocation, et faisant appel à la sensibilité poétique du spectateur. La compagnie Rasposo est née de la rencontre du Cirque, du Théâtre et de la Peinture. Elle joue dès le départ sur trois tableaux : spectacles de rue, spectacles de théâtre en salle et cirque. Elle participe à de nombreux festivals et événements, en France comme à l'étranger. Lumière, Musique, Beauté... C'est déjà fini ? La sensation d'éternité prend fin. Si jamais un jour le nom de Rasposo s'affiche sur les murs de votre ville, lâchez tout et précipitez vous afin de passer quelques instants de rare bonheur. Jean-Noël Passal, Festival Éclat Aurillac 98 lyrique AVRIL JE 29 - 20H30 Location à partir du 17 mars durée 2h30 LA COUR DU ROI PÉTAUD Cie Les Brigands Compagnie Les Brigands Musique Léo Delibes Livret de Adolphe Jaime, Philippe Gille Orchestration Thibault Perrine Direction musicale Christophe Grapperon Mise en scène JeanPhilippe Salério Avec Rodolphe Briand, Vincent Deliau, Flannan Obé, Gilles Favreau, Olivier Hernandez/François Rougier, Xavier Mauconduit, Jean-Philippe Catusse, Mélody Louledjian, Emmanuelle Goizé, Claire Delgado-Boge, Ainhoa Zuazua Rubira, Estelle Kaïque, Camille Slosse/Marie-Bénédicte Souquet et 13 musiciens Scénographie Florence Evrard Costumes Elisabeth de Sauverzac Lumières Philippe Lacombe Chorégraphie Jean-Marc Hoolbecq Chef de chant Nicolas Ducloux Coproduction Cie Les Brigands, La Coursive - Scène Nationale La Rochelle, Le Théâtre musical de Besançon, ARCADI En coréalisation avec le Théâtre de l’Athénée - Louis Jouvet Avec le soutien de la DRAC Île de France - ministère de la Culture et de la Communication, et de la SPEDIDAM Mécénat Compagnie de Saint-Gobain et Fondation Orange 99 LA COUR DU ROI PÉTAUD Cie Les Brigands Régulièrement invitée à Villefranche, la compagnie devrait séduire, une nouvelle fois, les amateurs d’art lyrique ! On aime le Delibes de Lakmé et Coppélia. Note d’intention On sait moins que grâce au chanteur Hervé et au librettiste d’opérettes Jules Moineaux, Delibes a connu ses premiers succès dans la musique légère. Deux sous de charbon est représenté aux FoliesBergères en 1856. C’est un grand succès populaire qu’il renouvelle avec Deux Villes Gardes en 1855, Six Demoiselles à marier en 1856, Maître Griffard en 1857, L’Omelette à la Follembuche en 1859, Monsieur de Bonne-Étoile en 1860, Les Musiciens de l’orchestre en 1861, Le Jardinier et son Seigneur en 1863, Le Serpent à plumes en 1864, Malbrough s'en va-t-en guerre en 1868… On ment, on triche, on intrigue à la cour du roi Pétaud, on essaie de faire prendre des vessies pour des lanternes, on change d'avis comme de chemise, on veut se placer à tout prix en cherchant le bon camp qui varie comme la plume au vent. Cette carrière de compositeur comique trouve son couronnement le 24 avril 1869. Est alors représentée, au Théâtre des Variétés, La Cour du roi Pétaud sur un livret de Philippe Gille et Adolphe Jaime. L‘expression de « Cour du roi Pétaud » personnage légendaire du XVIe siècle désignait une maison où chacun veut commander et où tout le monde parle à la fois. On donnait autrefois ce nom au chef élu par la confrérie des gueux et des mendiants. Une pétaudière est donc un lieu sans discipline où règnent la confusion et le désordre, chacun y étant le maître. Le livret fait la part belle aux acteurschanteurs-danseurs qui doivent faire entendre la dinguerie et la finesse de cette intrigue loufoque... Une troupe, un chœur, une cour de chanteurs s'emparent de ces mots et de ces notes comme matière à facéties et à revirements à vue, jouent à retourner leur veste dont le bon côté a parfois la tête à l'envers... Luttes de pouvoir, mais aussi secrets d'alcôve, car la chaste princesse aurait un amant qui n'est peut-être pas celui que l'on croit... J'imagine un univers proche des contes philosophiques du XVIIIe siècle, à la Gulliver. J'aimerais faire entendre l'extrême subtilité de ce livret drolatique et que nous parvienne la modernité de cette vision du politique, où toute ressemblance avec des situations contemporaines ne sera pas forcément fortuite. Jean-Philippe Salério, metteur en scène La recette est bonne : le public se tord de rire. Espérons qu’il goûte en même temps les qualités d’une musique ravissante et bien troussée, qui rappelle souvent Offenbach. (...) L’esprit de troupe qui règne parmi Les Brigands a du bon : chacun oeuvre dans le même esprit et personne ne renâcle face à une allure effrénée. Rodolphe Briand campe un Pétaud bonhomme, Vincent Deliau (...) aux allures de matamore. Mélody Louledjian incarne Girandole (...) avec un charme candide et un filet de voix rafraîchissant. Emmanuelle Goizé, craquante dans un rôle de travesti, et Flannan Obé (...) sachant tout faire, danser, chanter, jouer la comédie, avec un humour et un charme dont il use sans compter. Les Echos 100 LA COUR DU ROI PÉTAUD Cie Les Brigands Adolphe Jaime et Philippe Gille – livret Léo Delibes – musique Vaudevilliste et dramaturge, Adolphe Jaime écrit, seul ou en collaboration, les livrets de nombreuses opérettes, notamment Le Petit Faust, musique d’Hervé "le compositeur toqué", de V’lan dans l’œil ou La Reine indigo de Johann Strauss fils. Clément Philibert Léo Delibes, connu comme Léo Delibes, est un compositeur français né à Saint Germain-du-Val en 1836 et mort à Paris le 16 janvier 1891. Delibes étudie au Conservatoire de Paris et obtient un premier prix de solfège en 1850. Son ballet, Coppélia, joué à l’Opéra de Paris en 1870, est un triomphe. En 1876, il publie Sylvia, ballet dont l’action se déroule en Grèce. Grand amateur de danse, Tchaïkovsky admire ces deux ballets. En 1882, il écrit un pastiche d’airs et de danses anciens pour Le Roi s’amuse de Victor Hugo, qui fournit plus tard le sujet du Rigoletto de Verdi. Philippe Gille, quant à lui, écrit plus de vingt livrets d’opéras entre 1857 et 1893. Jean-Philippe Salério – metteur en scène Acteur et metteur en scène, Jean-Philippe Salério joue entre autres sous la direction de Georges Lavaudant, Michel Raskine, Gilles Pastor, Eric Massé, Pascale Henry, Nicolas Ramond, Sophie Lannefranque, Yves Charreton, Anne Courel, Sylvie Mongin-Algan, Jean Lacornerie… Depuis 1995, il codirige avec Claire Truche la Nième Compagnie en résidence à Vaulxen-Velin. Dans ce cadre, il se plait à visiter le répertoire d’auteurs contemporains comme Rémi De Vos (Débrayage, Conviction intime, Projection privée) ou Sophie Lannefranque (Tourisme), ou à écrire des spectacles souvent musicaux autour de figures féminines comme Cendrillon ou Médée... Son célèbre opéra Lakmé, qui narre l’amour impossible d’un officier britannique et de la fille d’un prêtre de Brahma dans l’Inde du XIXe siècle, confirme sa gloire. Scène et légende de la fille du paria, dit Air des clochettes est un morceau de bravoure pour les sopranos coloratures. Son duo D’où viens-tu ? Que veux-tu ? est également fameux. En 1884, Delibes est élu membre de l’Académie des Beaux-Arts. Il reste dans les mémoires comme un maître de la tradition musicale française, légère et mélodieuse. Il meurt en laissant un opéra inachevé, Kassya, qui sera orchestré par Jules Massenet. 101 LA COUR DU ROI PÉTAUD Cie Les Brigands La Compagnie En 2000, Loïc Boissier s’attaque avec Nicolas Ducloux, à la partition de Barbe-Bleue d’Offenbach et propose à quinze de ses collègues du Choeur des Musiciens du Louvre d’en monter une version légère sur la Scène Nationale de Montbéliard. Benjamin Lévy dirige et Stéphan Druet met en scène. L’équipe s’organise en 2001 pour faire tourner ce spectacle en France et prend le nom Les Brigands du nom d’un des chefs-d’œuvre d’Offenbach. S’affirme par la suite le goût pour des pièces méconnues du compositeur. En 2004, le choix se porte sur une partition au titre insolite : Ta Bouche. Au printemps 2005, ce spectacle bénéficie d’une nomination aux Molières et reçoit le prix SPEDIDAM du meilleur spectacle musical. La compagnie s’entiche dès lors du parolier Albert Willemetz et propose en novembre 2005, une nouvelle production : Toi c’est Moi, une comédie musicale signée du cubain Moïses Simons (nomination en 2006 aux Molières - meilleur spectacle musical). De février à juin 2007 la compagnie propose une nouvelle production de Les Brigands d’Offenbach dans une version pour quinze chanteurs et quinze musiciens qui est reprise 21 fois en tournée entre novembre 2007 et mai 2008 notamment à Chalon-sur-Saône, Villefranche-surSaône, Reims, Lorient, Le Havre et au Luxembourg. 102 jeune public, marionnettes PETITS CIRQUES Le 8 mai au théâtre et sur la place des Arts, deux spectacles pour deux cirques en miniature ! MAI SA 8 15H, 17H30 location à partir du 28 avril durée 1h EN ROUTE AVEC LE CIRQUE HUKETI goûter-rencontre – Entrée libre mercredi 5 à 16h Sur le temps scolaire lundi 3 à 14h30, mardi 4 à 9h15, 10h45 et 14h30, jeudi 6 et vendredi 7 mai à 10h et 14h30 à voir en famille dès 5 ans Figurentheater Michael Huber - Suisse Mise en scène Ueli Bichsel Avec Suzanne Nketia, Michael Huber Conception des marionnettes Michael Huber Costumes Yvonne Hänzi, Suzanne Nketia Tracteur à percussions Kaspar Kron 103 EN ROUTE AVEC LE CIRQUE HUKETI Le Cirque Huketi parcours le monde de ville en ville et c’est ici que ses caravanes s’arrêtent aujourd’hui. D’étranges marionnettes sortent de la roulotte pour donner vie à une multitude de petites histoires : un sac plastique se métamorphose en magicien, les gants de jardinage se font clowns et les quilles, acrobates. Le spectacle regorge de trouvailles humoristiques et poétiques et parfois ce qui se passe sur scène est aussi mystérieux qu’un rêve. La compagnie venue de Suisse emmène le spectateur dans l’univers du cirque pour conter, sans un mot, toutes les facettes du quotidien. Nous avons réalisé un conte qui parle sans un mot de la communauté de destins dans le monde du cirque et qui donne vie à divers personnages en une multitude de petites histoires. Tout l’accueil du cirque, depuis son arrivée jusqu’à son départ, en passant par la représentation, est concentré dans ce spectacle de marionnettes. Ueli Bichsel Michael Huber A vécu personnellement la vie du cirque. Il a tourné pendant 14 ans avec son "Cirque théâtral Federlos" en Europe et en Afrique. Depuis plus de 10 ans, il participe à de nombreuses productions théâtrales en tant que comédien (actuellement Pec and Fevvers avec Silvana Gargiulo), signe des scénographies et des mises en scènes (entre autres avec le Cirque Monti). En 2000, il a participé avec Gardi Hutter à la tournée du cirque Knie. Fondateur, avec Margrit Gysin, du théâtre de marionnettes Fahrendi Bühni. Suzanne Nketia Danseuse et percussionniste, elle travaille en tant que pédagogue du rythme et de la danse. Durant de nombreuses années, elle s’est produite en public avec Regina Hui (violon et chant) dans des improvisations libres. Depuis 15 ans, elle se consacre intensivement aux percussions et danses coréennes SamulNori. Elle a déjà participé musicalement à deux productions de Michael Huber. 104 Depuis 20 ans, il dirige sa propre compagnie et réalise des mises en scène avec musique live, ainsi que des spectacles en solo. Il utilise diverses techniques et a développé de façon cohérente l’interaction entre comédiens et marionnettes. Ses spectacles ont été invités par de nombreux festivals de marionnettes en Europe, Asie et Amérique du Sud. cirque, arts de la rue PETITS CIRQUES Le 8 mai au théâtre et sur la place des Arts, deux spectacles pour deux cirques en miniature ! MAI SA 8 16H, 20H30 durée 45 mn GAVALO KANIBAL Makadam Kanibal Place des Arts, entrée libre à voir en famille dès 6 ans De et avec Élodie Meissonnier, Jean-Alexandre Ducq Technicien Jérémie Bruyère Coproduction Bonlieu Scène Nationale (Annecy), Les Subsistances (Lyon), Furies (Châlons-en-Champagne), l’Abattoir (Chalon-sur-Saône), l’Atelline (Villeneuve-lès-Maguelone), L'ODAC (Haute Savoie), les Ateliers Frappaz (Villeurbanne), la DRAC Bourgogne Avec le soutien de La Villa (lieu autogéré à Rennes), le C.A.E.S. (lieu autogéré à Ris-Orangis) 105 GAVALO KANIBAL Makadam Kanibal A travers des techniques de cirque traditionnelles, la compagnie modifie, façonne, distord, pour remettre au goût du jour ces vieux numéros de foire. La voltige à cheval et les manèges d'autrefois côtoient ici la mécanique et le bruit de la "Roue Infernale". Le fakirisme devient le prétexte sadique et ludique. L'homme enflammé joue de la scie musicale... Tous les ingrédients de la fête foraine sont là. Makadam Kanibal La compagnie Makadam Kanibal est née de la rencontre de Jean Alexandre Ducq et d’Elodie Meissonnier, tous deux issus des milieux underground, qui se sont retrouvés sur l’envie de créer des spectacles de rue mêlant technique de fakirs et de clown. Raconter quelque chose, faire passer un message, parler d’amour en avalant des louches, jeter au visage des spectateurs la misère que notre société rejette toujours plus loin… voilà ce que la compagnie Makadam Kanibal veut dire. Jean-Alexandre Ducq a fait ses débuts dans la rue comme cracheur de feu il y a plus de dix ans. Il y rencontre Elodie Meissonnier avec qui il élabore un langage explorant le fakirisme et le body performance. 106 théâtre MAI LU 10, MA 11 - 20H30 LORENZACCIO D'APRÈS LORENZACCIO DE MUSSET location à partir du 28 avril places non numérotées Rencontre avec l’équipe artistique le lundi 10 mai à l’issue de la représentation. Compagnie Gwénaël Morin D’après Alfred de Musset Mise en scène Gwénaël Morin Avec Guillaume Bailliart, Stéphanie Béghain, Fanny de Chaillé, Julian Eggerickx, Barbara Jung, Grégoire Monsaingeon, Gwénaël Morin Production Compagnie Gwénaël Morin Coproduction Théâtre du Point du Jour (Lyon), Théâtre Jean Vilar - Scène Rhône-Alpes (Bourgoin-Jallieu) Avec le soutien du ministère de la Culture, DRAC Rhône-Alpes, la Région Rhône-Alpes et la Ville de Lyon 107 LORENZACCIO d'après Lorenzaccio de Musset Gwénaël Morin, metteur en scène au talent déjà reconnu, est un homme engagé. Son travail aussi. Après Mademoiselle Julie et Les Justes de Camus, il se lance dans le projet ambitieux et politique de créer, aux laboratoires d’Aubervilliers, un théâtre permanent, fondé sur une forme d’urgence de dire. Pendant une année entière, une équipe fixe de six acteurs joue, tous les soirs, de grandes œuvres du répertoire classique dont Lorenzaccio de Musset. Lorenzaccio est une pièce du chaos. 1536, Florence exulte dans le mensonge et la violence. Lorenzo de Médicis entreprend l’impossible et assassine l’icône de la ville, le Duc Alexandre de Médicis, son cousin. Avec ce drame de la désillusion et du pouvoir, Gwénaël Morin et ses comédiens émérites, proposent un éclairage singulier de l’œuvre majeure de Musset dans une mise en scène saisissante et fantaisiste. Un pur exercice de style, nécessaire. J’ai pris la décision de faire Lorenzaccio d’après Lorenzaccio de Musset parce que je veux traverser le chaos. C’est une mission impossible. Le chaos signifie pour moi que tout est possible. C’est-à-dire que tout est à la fois parfaitement vrai et parfaitement faux, que la catastrophe est permanente, que rien ne peut sortir de la boue, pas de perspective, pas de destin, jouir vite et à tout prix avant demain matin, avant qu’il ne soit trop tard. En tant qu’être humain, je ne peux pas accepter cet état de fait. Ma condition est d’agir c’est-à-dire créer des liens avec ce qui m’est autre. Faire advenir ce qui n’est pas encore, faire l’impossible, donner, générer du sens. Je ne projette pas là-bas, demain, l’image d’un idéal à atteindre. Je n’ai pas d’idéal, je suis vivant et continue de vivre, je fais l’impossible. Avec la mise en scène du spectacle Lorenzaccio d’après Lorenzaccio de Musset, je veux donner le spectacle d’une expérience de la traversée du chaos. Gwénaël Morin L’œuvre majeure d’Alfred de Musset est livrée à une totale entreprise de déconstruction […] un exercice maîtrisé, parfaitement relayé par des jeunes comédiens soudés, à l’aise dans tous les registres de jeu… Le Progrès 108 LORENZACCIO d'après Lorenzaccio de Musset Gwénaël Morin Gwénaël Morin est né en 1969. Il vit et travaille à Lyon. Il a suivi des études d’architecture interrompues après 4 ans pour faire du théâtre. Entre autres expériences dans ce domaine, il a réalisé plusieurs mises en scènes depuis 1998. En résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers en 2006-2007, Gwénaël Morin a répété la pièce Philoctète d'après Philoctète de Sophocle en septembre 2006 et l’a présentée au public d’abord dans la grande salle puis sur l’esplanade des Laboratoires dans le cadre du festival Paris Quartier d’été. Il s’agissait ainsi d’expérimenter d’autres conditions de présentation permettant la rencontre avec un public qui ne fréquente pas habituellement les Laboratoires, en prenant en considération la difficulté que peut représenter pour certaines personnes le simple fait de franchir les portes d'un lieu artistique qui pourtant fait partie de leur environnement. Avec le projet du Théâtre Permanent, Gwénaël Morin pousse cette expérience à l’extrême. 109 110 humour MAI VE 28, SA 29 - 20H30 location à partir du 28 avril STÉPHANE GUILLON De et par Stéphane Guillon 111 STÉPHANE GUILLON Depuis ses débuts d’humoriste en 1995, Stéphane Guillon a choisi le côté sombre de l’humour, ce qui lui vaut le surnom de "Dark Vanneur". Son spectacle Petites horreurs entre amis a été créé en juillet 2002 à Avignon puis joué au printemps 2003 à La Main d’Or avec, comme pour les précédents, un joli succès d’estime. Il lui a permis de devenir chroniqueur, portraitiste vachard radiophonique aux côtés de Stéphane Bern au Fou du Roi sur France Inter, puis télévisuel à 20h10 pétante sur Canal+. Aujourd’hui, il anime L’humeur de… toujours sur France Inter et continue ses portraits dans l’émission Salut les Terriens ! de Thierry Ardisson. Sa notoriété s’en trouve accrue. Cependant, il reste comédien avant tout. Il apparaît notamment au cinéma dans A vendre de Laetitia Masson, Comment j’ai tué mon père d’Anne Fontaine aux côtés de Michel Bouquet et de Charles Berling, Moi, César, dix ans et demi de richard Berry, Une vie à t’attendre de Thierry Klifa ou dernièrement dans La vie d’artiste de Marc Fitoussi. Sur scène, il règle des comptes avec un regard angélique et le sourire, dans une langue étudiée et ciselée à la rhétorique implacable. Depuis 2005, il triomphe avec son spectacle, En avant la musique. Ça ne fait plus aucun doute, Stéphane Guillon a su transposer son succès télévisuel sur les planches. Il prépare actuellement son nouveau spectacle au Théâtre du gymnase. Il cultive l’art de dénicher les hypocrisies et les faux-semblants d’une société finalement bien plus cynique que lui. A recommander vivement. Le journal du dimanche Excellent interprète, le comédien raconte, joue et rie de ses facéties. Et quand il prouve qu’il est aussi un imitateur hors pair, on quitte le théâtre conquis. Le figaro Guillon brocarde avec intelligence la bêtise, celle de tous les jours, la petite comme la grande. Et il le fait très bien. Pariscope 112 théâtre de curiosités COLLIERS DE NOUILLES Compagnie O.p.U.S À la maison Vermorel JUIN VE 4 18H, SA 5 17H, DI 6 15H, 20H30 20H30 18H Location à partir du 21 avril Hors abonnement durée 1h suivi du vernissage de l’exposition Compagnie O.p.U.S Textes Frédérique Moreau de Bellaing et Titus Conception, réalisation et mise en scène Frédérique Moreau de Bellaing, Titus et Pascal Rome Avec Frédérique Moreau de Bellaing et Patrick Girot Plasticiens Marie Bouchacourt, Tezzer, Pascal Rome Illustration Patrick Girot Construction Boa Passajou Administration Noémie Escortell Avec le soutien du Fourneau (Brest), de la Canopée (Ruffec), de la Scène Nationale d’Angoulême Avec l’aide du Conseil Régional de Bourgogne, O.p.U.S est soutenu et conventionné par la DRAC et la Région Bourgogne 113 COLLIERS DE NOUILLES L’Office des Phabricants d’Univers Singuliers (O.p.U.S) s’est donné pour mission l’exploration des patrimoines imaginaires à travers les créations artistiques hors normes. La compagnie, hautement décalée, nous invite dans une confrontation entre réel et imaginaire, où la poésie et l’improbable se côtoient. Note d’intention de la Compagnie L’art brut est sans conteste notre source d’inspiration majeure, notre "monde". Le Conservatoire des Curiosités est notre poste d’observation du plus vaste monde et de ses petites sociétés, bref, le Conservatoire des Curiosités est notre théâtre. A travers le prisme des bâtisseurs de l’inutile, nous inventons sans cesse de nouvelles façons d’explorer ce monde et imaginons des résurgences humaines et plastiques où glisser nos propres interrogations sur l’art et la culture, où mener nos combats et camper notre résistance. Comme pour chaque spectacle placé sous "l’égide" du Conservatoire des Curiosités, les conphérences singulières s’appuieront sur l’oeuvre d’un artiste imaginaire. 114 COLLIERS DE NOUILLES L’histoire La Compagnie Colliers de nouilles est une conférence magistrale de Mlle Morot, chercheuse au Conservatoire des Curiosités. Son exposé est corroboré par une exposition d’objets étonnants… Depuis mars 2000, l’Office des Phabricants d’Univers Singuliers (O.P.U.S) inscrit l’essentiel de son parcours artistique autour d’une idée majeure : l’exploration des patrimoines imaginaires. Le public va être accueilli par l’organisateur à qui est confiée la lecture d’un court texte d’ouverture. C’est en posant le regard sur les créations artistiques hors normes, que Dubuffet définissait comme "art brut", qu’est né le projet du Conservatoire des Curiosités. C’est une sorte d’observatoire où se croisent la vie, le théâtre et les arts plastiques. Puis, au cours d’un exposé illustré en salle de conférence, Mlle Morot va aborder le sujet suivant : le cadeau de fête des mères, élément récurrent de "l’art scolaire" et des patrimoines familiaux, peut-il encore être considéré comme déclencheur d’imaginaires ? Elle sera accompagnée par le jeune Kevin, emploi consolidé du Conservatoire des Curiosités, chargé de la bonne gestion des iconographies. A l’issue de la conférence, le public sera invité au vernissage de la donation Ferretti : une surprenante exposition de cadeaux en nouilles collées. Durant cette découverte, le public pourra profiter d’un triple commentaire : celui de Mlle Morot, celui de Kevin, et celui de Mme Ferretti, via un document vidéo. Le Conservatoire des Curiosités se définit comme un musée fictif et itinérant des arts singuliers. Il se propose de découvrir et faire découvrir les œuvres d’hommes et femmes n’ayant jamais existé… En s’inspirant des chemins de vie et des singulières traductions du réel qu’ont imaginés les Chaissac, facteur Cheval ou Petit Pierre, le Conservatoire des Curiosités se construit peu à peu comme une modeste parenthèse théâtrale qui joue sur les mots et truque avec malice l’apparente vérité des objets. Le Conservatoire des Curiosités nous invite de manière troublante et amusée à découvrir quelques transformations poétiques du monde où la fiction va s’empreindre d’une vérité équivoque et où le possible va côtoyer l’improbable, à moins que ce ne soit l’inverse. 115 116 L’ART D’ÊTRE SPECTATEUR L’action culturelle est au coeur du projet du Théâtre de Villefranche. Elle est conçue en lien direct avec la programmation, imaginée dans le partage et la rencontre entre public et artistes. Elle s’articule autour de jumelages, conventions, visites du théâtre, stages, actions autour des spectacles… LES COULISSES DE LA CRÉATION Divers rendez-vous, pour enfants et adultes, permettent de découvrir l’envers du décor de la création artistique. Les goûters du mercredi entrée libre Une rencontre est proposée en amont de certains spectacles pour le jeune public. Les artistes échangent avec les enfants sur le thème du spectacle, la mise en scène, les costumes… et prennent le goûter ensemble. L’Éternelle fiancée du Docteur Frankenstein me 7 oct à 16h Chansons pour les petites oreilles me 10 fév à 16h Petites Migrations me 24 mars à 16h En route avec le Cirque Huketi me 5 mai à 16h Les répétitions publiques entrée libre L’occasion pour les spectateurs de découvrir le processus de création et pour l’équipe artistique d’avoir un premier retour du public. Alban Dereyer et le Concert Impromptu je 3 septembre à 19h Buridane je 10 septembre à 19h La cie La Cordonnerie autour de L’Éternelle fiancée du Docteur Frankenstein je 1er octobre à 19h La cie Le Menteur Volontaire autour de Souffrances de Job je 7 janvier à 18h RELATIONS PUBLIQUES Jeune public, scolaires : Véronique Yérémian - 04 74 68 99 36 Collectivités, relais : Maud Cavalca - 04 74 65 15 40 Les Les rencontres avec les équipes artistiques À l’issue de certaines représentations, les compagnies se prêtent au jeu des questions-réponses. Un échange entre public et artistes en toute décontraction ! 117 L’ART D’ÊTRE SPECTATEUR ÊTRE SPECTATEUR ET ACTEUR Les stages Tout au long de l’année, le théâtre propose, en lien avec la programmation, des ateliers de pratique artistique. Danse Pour les seniors Animé par Alexandre Fray, porteur acrobatique de la compagnie Un loup pour l’homme, di 7 mars à 15h, durée 3h (tarifs à préciser). Hip Hop Pour les adolescents de 12 à 16 ans Les ateliers d’art dramatique intervenante : Sophie Barboyon, comédienne, metteur en scène. Réalisation d’un spectacle sur un thème proposé à partir de jeux collectifs, d’improvisations et de travail d’interprétation de textes variés. Nécessité pour les participants d’une régularité de présence et d’un engagement jusqu’à la représentation finale. Calendrier trimestre. des séances remis chaque Animé par la Compagnie Malka (dates et tarifs à préciser). d e : Théâtre d e : l : Pour adultes à partir de 16 ans Animé par Laurent Brethome, metteur en scène de la Cie Le Menteur Volontaire autour de Hanokh Levin, ve 6 et sa 7 novembre (horaires et tarifs à préciser). Écriture et jeux Pour adultes à partir de 16 ans Animé par Stéphane Jaubertie, sa 5 et di 6 décembre (horaires et tarifs à préciser). 8 à 1 1 a n s le mercredi de 16h à 17h30 1 2 à 1 6 a n s le mercredi de 17h45 à 19h45 e s a d u l t e s le mercredi de 20h à 22h30 200 € (dont 5,5 € d’adhésion) jusqu’à 11 ans, 220 € (dont 5,5 € d’adhésion) pour les adolescents et 300 € (dont 11 € d’adhésion) pour les adultes. Inscription possible dès maintenant. Atelier d’écriture intergénérationnel Rencontre avec Sophie Barboyon le mercredi 16 sept. à 18h pour les 8 à 16 ans et à 19h30 pour les adultes. Animé par Stéphane Jaubertie, durée 3h (dates et horaires à préciser). 1er atelier : mercredi 30 sept. (séance d’essai) Théâtre Pour adolescents de 11 à 16 ans Animé par Sophie Barboyon, comédienne, metteur en scène. Durant les vacances de printemps du 19 au 23 avril (10h-12h / 13h30-16h30). Représentation publique à l’issue du stage. Plein tarif 100 €, tarif adhérent 90 € 118 L’ART D’ÊTRE SPECTATEUR L’ÉCOLE DU SPECTATEUR Depuis 1990, le théâtre n’a cessé de développer avec de nombreux partenaires, une politique d’éducation artistique et culturelle en direction de tous les publics avec une priorité pour les jeunes. Ce travail est nourri par une collaboration avec les artistes associés. Les jumelages et convention Le théâtre a signé 5 “jumelages” (collège Jean-Moulin, collège Faubert, lycée agricole de Cibeins, cité scolaire ClaudeBernard et lycée Louis-Armand) avec pour objectif de développer les pratiques artistiques et culturelles des élèves. Le jumelage permet la mise en place d’actions autour des spectacles, l’accueil d’artistes dans l’établissement, un accès privilégié au théâtre (abonnement à prix réduit, carte d’adhésion gratuite) voire la réalisation de projets communs. Quelque 600 élèves en bénéficient chaque saison. Une convention avec l’Inspection départementale de l’Éducation nationale établit le cadre et le contenu des actions menées en direction des écoles maternelles et élémentaires (classes à projet artistique et culturel, rencontres, animations, visites du théâtre…). Ces actions sont financées par les ministères de la Culture et de l’Éducation Nationale. LA BIBLIOTHÈQUE DU THÉÂTRE ACTIONS EN DIRECTION DES PUBLICS CIBLÉS Une convention avec la maison d’arrêt de Villefranche permet la réalisation de projets avec les artistes associés et détenus ainsi que la présentation de spectacles. Elle est financée par le ministère de la Justice (direction régionale des services pénitenciers de Lyon) et le ministère de la Culture, Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC). Le théâtre participe au dispositif Cultures du Coeur. Il permet d’offrir des places de spectacles à des personnes en situation de fragilité économique ou sociale. Mais audelà de la simple redistribution gratuite de places, Cultures du Coeur souhaite favoriser les échanges humains, l’ouverture et la convivialité. Des actions sont menées à l’hôpital de Villefranche pour les personnes hospitalisées et le personnel soignant. DES PASSERELLES DANS LA VILLE Le théâtre et le cinéma d’art et d’essai Les 400 coups (60 rue Barmondière – 69400 Villefranche) s’associent régulièrement pour vous proposer, à tarif préférentiel, des films et rencontres en lien avec les spectacles. La programmation des actions culturelles est en cours. au 1er étage Un choix de documents sur les auteurs et le spectacle vivant est à votre disposition à la bibliothèque du théâtre (Livres, revues, vidéos, CD, CD-ROM, dossiers pédagogiques…) Possibilité d’accueillir une classe pour un travail de recherche spécifique. Prêt aux adhérents du théâtre consultation sur place. (Entrée libre) et Ouvert le mercredi de 14h à 18h et sur rendez-vous. 119 INFOS PRATIQUES Théâtre de Villefranche Place des Arts BP 301 - 69665 Villefranche cedex www.theatredevillefranche.asso.fr Abonnez-vous à la newsletter ! Accueil/Billetterie 04 74 68 02 89 [email protected] Du lundi au vendredi de 13h à 18h30 (sans interruption jusqu’au moment de la représentation les jours de spectacle) Ouverture à 14h les samedis de spectacle jeune public/famille et à 17h les samedis de spectacle tout public. Période d’abonnement Du 13 juin au 11 juillet et du 24 août au 19 septembre inclus : du lundi au samedi de 13h à 18h30. À partir du 23 septembre : du lundi au vendredi de 13h à 18h30. Fermeture de l'accueil/billetterie Été : du 12 juillet au 23 août inclus et les 21 et 22 septembre Toussaint : du 24 octobre au 3 novembre inclus Noël : du 20 décembre au 3 janvier inclus Hiver : du 14 au 23 février inclus Printemps : du 10 au 25 avril inclus Juin : du 7 au 10 juin inclus 120 LE THÉÂTRE DE VILLEFRANCHE ET SES RÉSEAUX Scène Rhône-Alpes 34 théâtres de villes, reconnus comme "Scène Rhône-Alpes" se sont engagés, avec l'aide de la Région Rhône-Alpes, en faveur de la création, de la diffusion de formes artistiques variées et de l'accès de tous aux arts de la scène. Scène conventionnée par l’État Créées en 1999 par le ministère de la Culture, les scènes conventionnées manifestent la volonté de l’État de soutenir, en dehors des grandes institutions, des lieux de création et de diffusion du spectacle vivant reconnus pour leur programmation sur un territoire. Groupe des 20 23 "théâtres de ville" en Rhône-Alpes Situés dans des villes petites ou moyennes, au cœur d’une région ou à la périphérie des grandes villes (Lyon, Grenoble), ces théâtres constituent une "première ligne" en matière de défense de la création artistique et d’élargissement du public. Ce réseau, en partenariat avec la Région Rhône-Alpes et le ministère de la Culture (Direction Régionale des Affaires Culturelles), développe une réflexion et des projets innovants dans les secteurs de la diffusion, de la création et de la conquête des nouveaux publics. Relais Culturel Château Rouge Annemasse (74) – Théâtre de Bourg-en-Bresse (01) - Théâtre Jean Vilar Bourgoin-Jallieu (38) - Espace Albert Camus Bron (69) - Le Toboggan Décines (69) - Les Saisons Théâtre de Givors (69) – La Rampe – Échirolles (38) - L’Hexagone Meylan (38) – l’Auditorium de Seynod (74) - Théâtre de la Renaissance Oullins (69) L’Amphithéâtre Pont de Claix (38) – Le Train Théâtre Portes les Valence (26) - Théâtre de Privas (07) – Centre Culturel La Ricamarie (42) -Théâtre de Roanne (42) - Centre Culturel St Priest (69) – Maison des Arts Thonon (74) - Centre Culturel C. Chaplin Vaulx en Velin (69) - Théâtre Vénissieux (69) - Théâtre de Vienne (38) – Service Culturel de la C.A.P.I Villefontaine (38) - Théâtre de Villefranche - (69) Le Grand Angle Voiron (38). 121 PARTENAIRES, ASSOCIÉS ET SOUTIENS Partenaires Associés Soutiens 122 123 Place des Arts BP 301 69665 Villefranche cedex Billetterie : 04 74 68 02 89 Administration : 04 74 65 15 40 www.theatredevillefranche.asso.fr 124