Stéréotypes et orientation sexuelle (Stereotypes and Sexual

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Stéréotypes et orientation sexuelle (Stereotypes and Sexual
Stéréotypes et orientation sexuelle
(Stereotypes and Sexual Orientation)
Nora Tarano
82-303 French Culture
Dans une société qui prétend à être libérale et tolérante du choix individuel, il existe
beaucoup d’attention sur certains groupes de personnes à cause de leurs choix ou simplement
à cause des traits qui les diffèrent des groupes majoritaires. Ceci se passe entre les races, entre
les sexes, et même entre les groupes d’orientations sexuelles différentes. La communauté
homosexuelle (et bisexuelle) est une cible de ce type d’attention. Ceci est aperçu dans la
présence des stéréotypes et de la discrimination, outils avec lesquels la société accable le
groupe qui comprend les homosexuels.
D'abord, il faut comprendre le concept du stéréotype. Le site prejuges-stereotypes.net
définit les stéréotypes comme des « croyances partagées concernant les caractéristiques
personnelles, généralement des traits de personnalité, mais souvent aussi des comportements,
d’un groupe de personnes » (Légal et Délouvée). En d’autres mots, les êtres humains, créatures
de raison, se créent des opinions sur leur environnement et sur les êtres humains qui les
entourent, inspirés de leurs observations directes ou indirectes. Ces opinions créent des
généralisations qui assimilent des groupes de personnes à un type prédéterminé. Cet acte vole
l’identité et l’individualisme des individus qui sont affectés par les stéréotypes.
À propos, les stéréotypes qui existent sur les homosexuels sont très variés. Dans un
article du site Univers-L, on entend que la vision physique d’une femme homosexuelle est
plutôt masculine : « Elles portent les cheveux courts, des vêtements masculins et militaires, de
grosses chaussures type rangers, » écrit Isabelle B. Price. Il y a aussi la vision sociologique des
femmes qui réussissent en tant qu’entrepreneures, qui n’ont pas d’enfants et qui sont
célibataires : elles doivent être lesbiennes (Price).
En outre, les hommes homosexuels sont aussi accablés par de nombreux stéréotypes.
Que les homosexuels sont responsables pour l’existence du VIH/SIDA et que tout homme qui
est homosexuel est pédophile sont des stéréotypes très répandus. De plus, ils sont efféminés et
aux mœurs légères. Sous le même contexte, mais un plus positif, on pense qu’ils sont tous de
bons danseurs et qu’ils sont tous obsédés par la mode.
D’ailleurs, Il faut admettre que tous ces stéréotypes ne sont pas nécessairement
négatifs, mais leurs effets ne peuvent pas être ignorés : en anglais, ces effets prennent le nom
de « stereotype threat ». Ce concept tient qu’un groupe de gens sur lesquels on impose des
stéréotypes
est
plus
probable
de
suivre
les
stéréotypes
comme
guides
(ReducingStereotypeThreat.org). Par exemple, un groupe de noirs est plus probable de
performer médiocrement dans un examen standardisé si on leur montre des images
stéréotypées que si l’on ne leur aurait pas introduit le sujet.
La plupart des stéréotypes contre les homosexuels résultent de l’homophobie, l’hostilité
contre les homosexuels. Cette situation psychologique peut se manifester en tant que
discrimination. La discrimination est interprétée comme un « comportement négatif non
justifiable émis à l’encontre des membres d’un groupe social donné » (Légal et Délouvée). Une
des discriminations les plus évidentes est l’existence de lois qui interdisaient l’homosexualité,
ou plutôt de lois qui permettaient la discrimination légale contre homosexuels. En France, par
exemple, en 1960, le gouvernement de Gaulle a classé l’homosexualité comme « fléau social »
(les « Oubliés » de la mémoire). La constitution française donne au gouvernement le pouvoir de
combattre ce que l’Etat nomme « fléau » ; donc, le Général de Gaulle légalisa la discrimination
contre les homosexuels. En 1968, l’homosexualité a été déclarée maladie mentale (les
« Oubliés » de la mémoire). Ces lois n’ont étés supprimées que pendant le gouvernement de
Mitterand, en 1982 (Jackson 89) : « aucune discrimination ne doit être faite en raison de la
nature des mœurs, » avait-il dit (les « Oubliés » de la mémoire).
En conclusion, même si l’opinion générale de l’homosexualité a changé au cours des
dernières années, il est bien évident que les stéréotypes affectent toujours les homosexuels. Il
ne suffit que de placer un homme à tendances efféminées près d’un homme qui n’en a pas
pour que ce dernier pense que l’autre appartient à un certain stéréotype gay. En fin, les
stéréotypes n’affectent pas seulement les homosexuels ; des stéréotypes sont également
imposés sur ceux qui ne le sont pas. Quelle que soit la situation, tout le monde est (et sera)
accablé par des stéréotypes variés, puisque les gens continuent à juger ceux qui les entourent,
même sans expérience directe avec eux.
ŒUVRES CITEES
Jackson, Julian. "Sex, Politics and Morality in France, 1954–1982" (in English). History Workshop
Journal 61: 89.
<http://muse.jhu.edu/journals/history_workshop_journal/v061/61.1jackson.html>.
Légal, Jean-Baptiste et Sylvain Délouvée. Préjugés et Stéréotypes. <http://www.prejugesstereotypes.net/main.htm>.
Price, Isabelle B. Trois Aspects de la représentation lesbienne : l’aspect physique, sociologique
et psychologique. Univers-L.com.
Juillet 2005 <http://www.univers-l.com/trois_aspects_page1.htm>.
ReducingStereotypeThreat.org. What is stereotype threat?.
<http://reducingstereotypethreat.org/definition.html>.
Les “Oublié(e)s” de la mémoire. L’Homosexualité en France.
<http://www.devoiretmemoire.org/memoire/histoire_homosexualite/index.html>.