Portrait sectoriel

Portrait sectoriel
Fabrication d’aliments, de boissons et de
produits du tabac
Ontario
2015-2017
d
Les Portraits sectoriels fournissent un aperçu de l'évolution et des perspectives du marché du travail de certains secteurs
et industries clés, pour diverses régions du pays.
S
LA TRANSFORMATION DES ALIMENTS, DES BOISSONS ET DES PRODUITS DU TABAC DEMEURE UN
ÉLÉMENT CLÉ DU SECTEUR MANUFACTURIER DE L’ONTARIO
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La fabrication des aliments, des boissons et des produits du tabac constitue l’un des principaux
secteurs manufacturiers dans plusieurs régions de l’Ontario et il est solidement ancré dans les
collectivités rurales.
Cette industrie a surmonté la récession de 2008-2009 mieux que les autres secteurs manufacturiers.
Elle cherche d’ailleurs à recruter et à former de nouveaux travailleurs spécialisés.
La croissance de l’emploi dans cette industrie devrait rester élevée à court terme.
L’Ontario est la principale région regroupant des entreprises du secteur de la transformation des aliments au
Canada et la troisième plus importante en Amérique du Nord. Cette région accueille presque 40,0 % de la
main-d’œuvre du secteur de la fabrication des aliments, des boissons et des produits du tabac à l’échelle
nationale1. Près de 90 % des travailleurs de cette industrie occupent un emploi lié à la production d’aliments,
tandis que les autres travaillent dans la fabrication de boissons et de produits du tabac. L’industrie de la
transformation des aliments est divisée en neuf sous-groupes de moindre importance en fonction du type de
produits fabriqués. En Ontario, près de 50,0 % de tous les travailleurs sont employés par des boulangeries, des
fabricants de tortillas et des entreprises de transformation de la viande2. Les secteurs employant le moins de
travailleurs sont ceux de la préparation des fruits de mer, de la transformation des aliments pour animaux, et
de la production des céréales et des oléagineux.
L’industrie des aliments, des boissons et des produits du tabac constitue un élément essentiel de la base
manufacturière de l’Ontario, n’étant dépassée que par l’industrie automobile3. Des centaines d’entreprises
sont en activité partout dans la province et plus particulièrement dans les régions rurales. La croissance de
cette industrie a un effet d’entraînement sur l’économie puisqu’elle soutient des activités des secteurs du
transport par camion, de l’emballage, de l’entreposage, du commerce de détail, de la restauration et des
sciences de l’alimentation. Cependant, c’est avec les fermiers ontariens que cette industrie entretient certains
1
Statistique Canada, Enquête sur la population active
Statistique Canada, Enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail
3
Statistique Canada, Enquête sur la population active
2
Fabrication d’aliments, de boissons et de produits du tabac – Ontario – 2015-2017
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de ses liens commerciaux les plus solides puisqu’elle achète presque les deux tiers de tous les produits cultivés
localement4.
Le secteur de la fabrication des aliments, des boissons et des produits du tabac résiste à la tempête
économique
Alors que l’emploi dans l’ensemble de l’industrie de la fabrication a fortement décliné au cours des dix
dernières années en Ontario, ce ne fut pas le cas pour l’industrie de la fabrication des aliments, des boissons et
des produits du tabac (illustration no 1 ci-dessous). De 2007 à 2010, le nombre d’emplois dans l’ensemble de
l’industrie de la fabrication a reculé deux fois plus vite que celui du secteur de la fabrication des aliments, des
boissons et des produits du tabac5. Dans ce secteur, l’emploi s’est redressé, tandis qu’il demeure faible pour
l’ensemble de l’industrie de la fabrication, y compris dans d’autres secteurs importants comme la fabrication
des véhicules automobiles, des châssis, des remorques et des pièces.
De plus, les ventes des fabricants d’aliments, de boissons et de produits du tabac ont augmenté beaucoup plus
rapidement que les ventes totales des fabricants durant les dix dernières années en Ontario6. Cela est surtout
dû à l’augmentation constante des ventes des fabricants d’aliments, qui ont atteint un sommet en 2014. Les
ventes de boissons alcoolisées ont aussi augmenté, tandis que les ventes de cigarettes ont graduellement
décliné.
Illustration no 1 : croissance de l’emploi dans les industries de la fabrication en Ontario
L’emploi est basé sur un indice, dont l’année de base 2003 est égale à 100. Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active
Le secteur de la fabrication des aliments, des boissons et des produits du tabac cherche à recruter
et à former de nouveaux travailleurs
4
MNP LLP (4 septembre 2012). Economic Impact Analysis: Ontario Food and Beverage Processing Sector (analyse des retombées économiques : la
transformation des aliments et des boissons de l’Ontario), Alliance of Ontario Food Processors. Extrait de : http://www.aofp.ca/pub/docs/mnpeconomic-report-2.pdf
5
Statistique Canada, Enquête sur la population active
6
Statistique Canada, tableau CANSIM 304-0015
Fabrication d’aliments, de boissons et de produits du tabac – Ontario – 2015-2017
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L’industrie de la fabrication des aliments, des boissons et des produits du tabac soutient des milliers d’emplois
dans divers domaines, partout en Ontario. Voici quelques-unes des principales occupations dans cette
industrie :
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Surveillants/surveillantes dans la transformation des aliments, des boissons et du tabac (CNP 9213);
Opérateurs/opératrices de machines et de procédés industriels dans la transformation des aliments et
des boissons (CNP 9461);
Bouchers industriels/bouchères industrielles, dépeceurs-découpeurs/dépeceuses-découpeuses de
viande, préparateurs/préparatrices de volaille et personnel assimilé (CNP 9462);
Opérateurs/opératrices de machines dans le traitement du tabac (CNP 9464);
Échantillonneurs/échantillonneuses et trieurs/trieuses dans la transformation des aliments et des
boissons (CNP 9465);
Manœuvres dans la transformation des aliments, des boissons et du tabac (CNP 9617).
Grâce à l’implantation de techniques de fabrication avancées, les travailleurs ayant acquis de l’expérience dans
des domaines comme la robotique, l’équipement commandé par ordinateur et les logiciels de fabrication
pourraient mieux s’en tirer sur le marché du travail. De plus, ceux qui ont suivi des cours de niveau
postsecondaire en agriculture, en sciences de l’alimentation et en art culinaire pourraient posséder un
avantage supplémentaire. La salubrité des aliments est un autre domaine prioritaire. Certains emplois
pourraient exiger une connaissance des protocoles en salubrité des aliments comme le Hazard Analysis Critical
Control Point (HACCP).
Des préoccupations ont été soulevées concernant le recrutement de travailleurs possédant des compétences
correspondant aux besoins de l’industrie7. Pour soutenir les chercheurs d’emploi et les employeurs, l’Ontario
offre des formations spécialisées dans ce domaine. En 2009, le Institute of Food Processing Technology (IFPT) a
été fondé. Il partage les locaux du Collège Conestoga, à Kitchener. Cet institut offre une formation à jour en
fabrication des aliments et essaie d’attirer des étudiants dans ce secteur d’activité. Par ailleurs, la province
accueille le NSF-GFTC (auparavant connu sous le nom de Guelph Food Technology Centre). Ce centre fournit
des services aux fabricants d’aliments et de boissons relativement à la salubrité des aliments, au contrôle de la
qualité et des nouvelles technologies alimentaires. Des échanges sont aussi en cours en vue de mettre au point
des programmes d’apprentissage en transformation des aliments afin d’aider les entreprises à recruter et à
former de nouveaux travailleurs.
Efforts de regroupement accrus parmi les principaux acteurs de l’industrie des aliments, des
boissons et des produits du tabac
Les regroupements et les fusions ont eu des répercussions sur le nombre de fabricants d’aliments et de
boissons en Ontario. Certaines entreprises ont fermé des usines plus anciennes et moins efficaces, et
déménagé leurs activités dans des établissements plus modernes. En fait, l’une des raisons les plus souvent
invoquées pour fermer une usine est que celle-ci n’est plus concurrentielle8. Les fermetures ont lieu le plus
souvent au sein des grandes entreprises multinationales, dont plusieurs ont été fondées aux États-Unis. La
perte d’une importante usine entraîne souvent des retombées majeures pour la collectivité locale et les
industries avoisinantes. En dépit de certaines fermetures hautement publicisées au cours des dernières années,
comme celle de H. J. Heinz, de Kellogg Canada, de Lance Canada et de Mondelēz Canada, l’industrie a vu la
création de nouvelles usines et la réalisation de nouveaux investissements. Les petites firmes et les entreprises
7
Seguin, B. et J. Sweetland (février 2014). Moteurs de la transformation des aliments au Canada : macrofacteurs et microdécisions, Institut canadien des
politiques agroalimentaires. Extrait de : http://www.capi-icpa.ca/pdfs/2014/CAPI_PFRP_P2_FRA.pdf
8
Maurino, R. (12 mars 2014). « Food processing remains a strong industry despite plant closures: study » (la transformation des aliments demeure une
industrie solide en dépit des fermetures d’usines : étude), The Toronto Star. Extrait de :
http://www.thestar.com/business/2014/03/12/food_processing_remains_a_strong_industry_despite_plant_closures_study.html
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fondées localement sont les plus susceptibles d’investir et d’implanter de nouvelles usines. Ces établissements
utilisent souvent des technologies plus récentes qui entraînent une réduction des coûts de production.
En ce moment, l’un des plus grands obstacles auxquels se heurte l’industrie est la chute des marges
bénéficiaires. La hausse de la concurrence dans le commerce de détail tend à faire baisser les prix à la
consommation et exerce une pression sur les fabricants d’aliments, de boissons et de produits du tabac afin
qu’ils répondent à ces besoins. Des facteurs externes comme l’augmentation des coûts des intrants
contribuent encore davantage à faire chuter les profits. Les produits agricoles constituent la plus grande
catégorie d’intrants dans cette industrie et le prix de ces produits a régulièrement augmenté.
Saisir les occasions d’affaires dans l’industrie de la fabrication des aliments, des boissons et des
produits du tabac
Malgré les obstacles rencontrés, l’Ontario possède des atouts uniques sur le plan de la transformation des
aliments, des boissons et des produits du tabac, ce qui lui permet d’établir une grappe d’entreprises
manufacturières. Parmi ces atouts, on retrouve les riches ressources agricoles de la province, qui fournissent
un grand nombre des intrants nécessaires à la transformation des aliments et des boissons. Ces ressources
aident à réduire le temps de transport et, éventuellement, les coûts assumés par les fabricants locaux. De plus,
à mesure que les goûts des consommateurs changent et que les marchés mondiaux continuent de s’ouvrir, de
nouvelles possibilités sont à la portée de l’industrie. L’Ontario, en raison de sa population diversifiée, possède
un avantage quand il est question de produire des aliments ethniques et « fusion », surtout dans la région du
Grand Toronto. Aussi, le mouvement favorisant l’utilisation d’aliments organiques et plus sains, et des choix
alimentaires durables pourrait devenir rentable pour les entreprises en raison de la tendance des
consommateurs à acheter des aliments cultivés et transformés localement. Le marché croissant des marques
maison pourrait également stimuler la demande et amener les fabricants d’aliments et de boissons à offrir à
ces entreprises une variété de produits adaptés9. Toutefois, l’un des principaux atouts pourrait résider dans les
normes élevées de qualité et de salubrité pour lesquelles l’Ontario est réputé. Elles ont contribué à mieux faire
connaître la production ontarienne auprès des acheteurs étrangers et donnent aux entreprises locales un
avantage sur le marché mondial. La Chine, en particulier, est en train de devenir l’un des principaux marchés
pour les fabricants ontariens d’aliments, de boissons et de produits du tabac10.
L’Ontario possède un autre avantage du fait qu’il s’y fait beaucoup de recherches dans le domaine alimentaire.
La province est d’ailleurs un chef de file en matière de technologie et d’innovation alimentaires. On y trouve
plusieurs instituts tels l’Université de Guelph, le Centre de commercialisation agrotechnologique, le NSF-GFTC,
le Toronto Food Business Incubator et le Vineland Research and Innovation Centre. La plupart d’entre eux sont
situés dans le corridor Toronto-Guelph, région qui pourrait bien devenir la première grappe agroalimentaire du
continent11.
Perspectives sectorielles : croissance attendue de l’industrie de la fabrication des aliments, des
boissons et des produits du tabac
Au cours de la période 2015-2017, on prévoit une croissance modérée de l’emploi dans l’industrie ontarienne
de la fabrication des aliments, des boissons et des produits du tabac, à un taux annuel moyen de 1,0 %. À court
9
Synthesis Agri-Food Consulting. A Global Hub for Food Processing: Agri-Food Asset Map (un centre mondial de la transformation des aliments : carte des
atouts agroalimentaires). Gouvernement de l’Ontario. Extrait de : https://dr6j45jk9xcmk.cloudfront.net/documents/465/agrifood-summary-nov2010eng-aoda.pdf
10
Agriculture et Agroalimentaire Canada, Secrétariat de l’accès aux marchés (septembre 2014). Aperçu du marché—Chine, rapport d’analyse mondiale.
Extrait de : http://www5.agr.gc.ca/resources/prod/Internet-Internet/MISB-DGSIM/ATS-SEA/PDF/6539-fra.pdf
11
Ibidem
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terme, cette industrie sera probablement l’un des secteurs manufacturiers les plus prospères en matière
d’emploi, ce qui devrait aider la création de nouveaux emplois et les investissements dans l’ensemble de la
province.
Aperçu des régions de l’Ontario où sont concentrées les entreprises de transformation des aliments,
des boissons et des produits du tabac
L’industrie de la fabrication des aliments, des boissons et des produits du tabac occupe une place importante
dans l’économie de plusieurs régions du sud de l’Ontario. En fait, presque 25,0 % des entreprises ontariennes
de fabrication d’aliments sont situées dans des collectivités rurales. Ces régions offrent des terrains moins
dispendieux et des taux réduits de roulement de personnel, en plus d’être situées à proximité des
établissements agricoles. L’économie locale de ces collectivités rurales dépend dans une large mesure des
activités sur marché du travail et des salaires fournis par les fabricants d’aliments, de boissons et de produits
du tabac.
Dans la région économique d’Ottawa, la transformation des aliments, des boissons et du tabac est le deuxième
plus important secteur de fabrication12. Bien que cette partie de l’industrie locale soit plus petite que celle
d’autres régions, elle accueille de grandes entreprises comme Olymel à Cornwall et Ivanhoe Cheese et
granoVita Canada à Hastings. Dernièrement, on a constaté un intérêt grandissant dans la région à l’égard des
microbrasseries puisque plusieurs nouvelles entreprises de ce genre ont été lancées et certaines entreprises
existantes élargissent leurs activités, comme la brasserie Beau’s All Natural Brewing Company. Toutefois, il y a
également eu quelques fermetures d’usines dans cette région économique. Ainsi, les laboratoires Abbott ont
mis fin aux activités de leur usine de Brockville en 2013 et Sensient Flavors Canada a fermé ses installations de
Cornwall en 2014
Dans la région économique de Kingston-Pembroke, l’industrie de la transformation des aliments, des boissons
et des produits du tabac emploie plus de travailleurs que tout autre secteur de la fabrication13. Belleville est un
important centre de transformation alimentaire en Ontario. Parmi les principaux fabricants qui y sont établis,
on compte Parmalat Canada, Saputo Produits laitiers Canada, Vantage Foods et Kellogg Canada. Ensemble, ces
entreprises emploient près de 1 000 travailleurs. Près de là, à Trenton, on trouve une autre grande usine
exploitée par Nestlé Canada. Cette région économique comprend également plusieurs entreprises plus petites,
notamment dans le secteur laitier et celui de la transformation de la viande. De récentes nouvelles ont été
transmises par l’entreprise Kellogg Canada, qui a annoncé qu’elle allait accroître sa production dans ses
installations de Belleville, créant ainsi dis nouveaux emplois d’ici 2016. En outre, Frulact Canada ouvrira une
nouvelle usine à Kingston à l’automne 2016, créant du même coup 50 nouveaux emplois.
12
13
Selon les estimations de l’Enquête sur la population active 2014 de Statistique Canada
Ibidem
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La transformation des aliments, des boissons et du tabac est l’une des industries clés de la région économique
de Muskoka-Kawarthas. PepsiCo Canada et la Compagnie Minute Maid Canada à Peterborough sont deux des
plus importantes usines de cette industrie. De plus, deux des plus grands employeurs de Cobourg sont
Weetabix du Canada et les boulangeries Weston. Cette région économique a connu des fermetures d’usines au
cours des dernières années, au même titre que d’autres régions. Baskin-Robbins a notamment fermé son usine
de Peterborough en 2012 et Bakkavor Foods Canada a mis fin aux activités de son usine de Cobourg en 2014.
En revanche, Brandneu Foods Canada s’est installé dans l’ancienne usine de Bakkavor et a amorcé ses activités
de production durant l’automne de 2014 avec 18 employés. L’entreprise Mariposa Dairy Ltd a récemment
offert de bonnes nouvelles à la région en annonçant qu’elle allait accroître sa production dans son usine de
Lindsay, créant ainsi jusqu’à 15 emplois permanents et 60 postes temporaires d’ici 2017.
La région économique de Toronto accueille la plus grande concentration d’entreprises de transformation des
aliments de l’Ontario et l’une des plus importantes de toute l’Amérique du Nord. L’industrie de la fabrication
d’aliments, de boissons et de produits du tabac emploie plus de travailleurs que tout autre secteur
manufacturier dans cette région14. De plus, Toronto accueille les sièges sociaux de plusieurs joueurs importants
de cette industrie. La région de Toronto est un chef de file dans le domaine des aliments de spécialité, en
particulier des aliments ethniques et « fusion » en raison de sa population aux origines diversifiées. Parmi les
plus importantes entreprises qui y sont établies, on compte la Compagnie Campbell du Canada, Cargill limitée,
Fiera Foods Company, George Weston limitée et Nestlé Canada. Par contre, cette région a aussi connu sa part
de fermetures dernièrement. Ainsi, Mondelēz Canada a mis fin aux activités de son usine de biscuits en 2013.
Green Mountain Coffee Roasters a fermé ses installations de production en 2014. Les Aliments Maple Leaf ont
fermé leur usine de transformation de la viande en 2014 et l’usine Unilever de Brampton a connu le même sort
en 2014. En tout, ces fermetures ont entraîné plus de 1 000 pertes d’emploi. Plus récemment, Wrigley Canada
a annoncé que l’entreprise allait fermer son usine de production de gomme à mâcher en mars 2016, licenciant
ainsi 383 travailleurs. La région a tout de même reçu de bonnes nouvelles. En effet, Les Produits frais Del
Monte (Canada) ont ouvert une nouvelle usine à Oshawa en 2014. De plus, plusieurs autres entreprises,
notamment St. Helen’s Meat Packers, Quality Cheese, fgf brands, MiMi Foods, Super-Pufft Snacks Corporation
et Furlani’s Food Corporation, ont toutes annoncé leurs plans d’expansion. Ailleurs que sur la chaîne de
production, un secteur qui pourrait avoir des effets sur la région à court terme est la perte des activités des
sièges sociaux pour quelques-uns des grands fabricants de produits alimentaires, comme la Compagnie Kraft
Heinz et les Aliments Maple Leaf.
Dans la région économique de Kitchener-Waterloo-Barrie, la transformation des aliments, des boissons et du
tabac est le deuxième plus important secteur manufacturier15. C’est à Kitchener que les Aliments Dare ont
établi leur siège social et leurs installations de production, fournissant ainsi de l’emploi à des centaines de
personnes. Cette région accueille aussi les usines de Conestoga Meat Packers et de la brasserie Brick Brewery.
En ce qui concerne la région de Guelph, en plus d’être une plaque tournante des sciences de l’alimentation, on
y trouve de grandes usines qui sont exploitées notamment par Cargill limitée, les brasseries Sleeman et Nestlé
Waters Canada. Cambridge est aussi une région importante en raison de la présence d’entreprises comme
PepsiCo Canada. À l’instar d’autres régions économiques, cette localité a vécu des périodes difficiles. Les
Aliments Maple Leaf ont notamment fermé leur usine de Kitchener, éliminant du même coup 1 200 emplois,
ainsi que leur usine de volaille d’Ayr, touchant 100 employés. General Mills mettra fin aux activités de son
usine de Midland en 2016, affectant aussi 100 travailleurs. Récemment, la société Nestlé Canada a annoncé
qu’elle allait fermer son usine située à Barrie d’ici la fin de juin 2016, entraînant la perte d’emploi pour 85
14
15
Ibidem
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personnes. La région a toutefois reçu de bonnes nouvelles dernièrement. PepsiCo Canada modernisera son
usine de Cambridge, DC Foods élargira ses opérations à Waterloo et créera ainsi 50 nouveaux emplois, et
Quality Cheese ouvrira, à Orangeville, de nouvelles installations où 20 employés travailleront.
La transformation des aliments, des boissons et du tabac est le deuxième plus grand pourvoyeur d’emploi de
l’industrie de la fabrication dans la région économique de Hamilton-Niagara Peninsula16. Brantford regroupe
l’une des plus grandes concentrations d’entreprises alimentaires en Ontario et accueille les établissements de
Western Waffles, ARYZTA, Aliments Maple Leaf, Normerica, Piller’s Fine Foods et NutraBlend Foods. Ensemble,
ces entreprises emploient plus de 1 000 personnes. De plus, la ville de Brantford a réussi à attirer des
multinationales telles que Ferrero Canada et Misionero Vegetables. Ferrero est le plus important fabricant
d’aliments de Brantford. La région de Hamilton n’est pas en reste, car elle accueille de grandes usines
exploitées par Mondelēz Canada et Canada Bread Company ainsi que le nouvel emplacement des Aliments
Maple Leaf. Les régions rurales comptent aussi des usines de taille appréciable comme l’usine des Aliments
Original, à Dunnville. En outre, Niagara-on-the-Lake est au cœur de l’industrie provinciale du vin et du vin de
glace. Dans cette région, on retrouve de grands domaines, des établissements de taille moyenne et de petits
producteurs viticoles spécialisés. La région économique accueille aussi deux des plus grands fabricants de
produits du tabac de la province : Norfolk Leaf Company Ltd et Grand River Enterprises, Six Nations Ltd.
Toutefois, au cours des dernières années, deux entreprises majeures ont fermé leurs portes. Grand River Foods
a fermé son usine de Beamsville, touchant 110 travailleurs, tandis que les Aliments Whyte’s ont déménagé
leurs installations de production au Québec, affectant 43 employés en Ontario. Les récentes nouvelles nous
apprennent qu’Harvest Specialty Mills construira une nouvelle usine à Burlington qui se spécialisera en
nettoyage, mouture et emballage, entraînant la création de nouveaux emplois dans la région.
Pour ce qui est de la région économique de London, la deuxième plus importante industrie de fabrication est
celle des aliments, des boissons et des produits du tabac17. Cette région possède une forte concentration
d’entreprises en transformation des aliments et regroupe plusieurs joueurs d’envergure nationale et mondiale.
London accueille des usines exploitées par Cargill limitée, McCormick Canada, la Brasserie Labatt du Canada,
Nestlé Canada, les Aliments Maple Leaf, Inovata Foods et les Aliments Sofina. Ensemble, ces entreprises
fournissent de l’emploi à plus de 3 000 travailleurs. La région a aussi réussi à attirer plusieurs nouvelles
entreprises dernièrement. La société The Original Cakerie a ouvert une usine de 50 M$ à la fin de 2009, Natra a
commencé l’exploitation d’une chocolaterie en 2014 et Dr. Oetker Canada a ouvert sa première usine nordaméricaine en 2014. En revanche, Kellogg Canada a fermé son usine de London en décembre 2014 après plus
de 100 d’existence. Cette fermeture a touché 500 travailleurs.
L’industrie de la transformation des aliments, des boissons et du tabac occupe une place importante dans la
région économique de Windsor-Sarnia, en partie en raison du secteur agricole prospère qui permet à certaines
entreprises de travailler directement avec les fermiers. Bien que d’importants fabricants comme Hiram Walker
& Sons Ltd et les Aliments Dainty soient établis dans la ville de Windsor, beaucoup d’autres sont installés dans
des collectivités plus petites. Cela inclut Diageo à Amherstburg, les Fermes Cavendish et Bolthouse Farms à
Wheatley, les Aliments ConAgra Canada à Dresden, Bonduelle à Tecumseh, les Alcohols de spécialités
GreenField à Chatham, et Thomas Canning à Maidstone. Ensemble, ces entreprises fournissent des centaines
d’emplois en région rurale. Cependant, la perte de l’usine de H.J. Heinz en 2014 a durement touché cette
région économique. Établie à Leamington depuis 1909, cette usine employait plus de 1 000 travailleurs
permanents et saisonniers. Même si Highbury Canco n’a pas été en mesure d’embaucher autant de travailleurs
qu’il y en avait auparavant ou de s’approvisionner auprès d’autant de producteurs agricoles locaux, l’usine de
l’entreprise est restée ouverte. Highbury Canco a récemment annoncé qu’elle planifiait ajouter de nouvelles
16
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Ibidem
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chaînes de production et embaucher du nouveau personnel. Une autre entreprise s’agrandissant est le
distillateur Hiram Walker & Sons, à Windsor.
Dans la région économique de Stratford-Bruce Peninsula, l’industrie de la transformation des aliments, des
boissons et du tabac fournit le plus grand nombre d’emplois dans le secteur de la fabrication18. La région
accueille la Solis Foods Corporation à St. Marys tout comme d’autres petites et moyennes entreprises qui
contribuent à fournir de l’emploi à des milliers de travailleurs partout dans cette région économique.
Malheureusement, l’industrie de la région a subi quelques virages. En 2013, TreeHouse Foods, un important
transformateur alimentaire de la région, a fermé son usine E.D. Smith à Seaforth, touchant plus de 150
travailleurs. L’usine était l’un des principaux employeurs dans le Comté de Huron. Sa fermeture représente une
perte considérable pour cette localité. De plus, l’entreprise Kraft Heinz a récemment annoncé qu’elle allait
fermer son usine à St. Marys, touchant 214 employés d’ici 2017.
L’industrie de la transformation des aliments, des boissons et des produits du tabac est un secteur
stable en Ontario
L’industrie de la fabrication des aliments, des boissons et des produits du tabac est un élément clé de
l’économie ontarienne. Elle fournit des milliers d’emplois directs et indirects. De plus, elle joue un rôle vital
dans les régions rurales de la province et auprès des fermiers locaux. Cette industrie a su résister aux
conditions économiques défavorables et atteindre de meilleurs résultats que d’autres secteurs de la
fabrication. Elle constitue un noyau stable de la base industrielle de l’Ontario. Les fermetures et les
licenciements passés ont été compensés par le lancement et l’expansion d’autres entreprises au fil des ans. En
Ontario, la population en croissance, la solide base de recherche et d’innovation existante et la demande
toujours plus grande pour des aliments produits localement sont de bon augure pour les entreprises de ce
secteur d’activité. Par contre, une plus grande concurrence de la part d’entreprises étrangères, des marges
bénéficiaires en baisse et l’augmentation des coûts des intrants sont des facteurs à surveiller. À mesure que
l’industrie de la fabrication des aliments, des boissons et des produits du tabac progressera, les entreprises
ontariennes de ce secteur devraient continuer à croître grâce à la recherche de nouvelles occasions d’affaires
permettant d’amener les aliments de la ferme à la table.
Remarque : Les auteurs ont pris un soin particulier à rédiger ce document en fondant leurs recherches sur des informations
sur le marché du travail qui étaient exactes et pertinentes au moment de la publication. Le marché du travail étant en
évolution constante, les données fournies peuvent avoir changé depuis la publication de ce document. Nous encourageons
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Préparé par : la Direction de l’information sur le marché du travail et socio-économique, Service Canada,
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