Commune de Bretenoux - Services de l`Etat dans le Lot

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Commune de Bretenoux - Services de l`Etat dans le Lot
Commune de Bretenoux
Note d'enjeux en vue de la révision du POS et de sa transformation en PLU
Paysage
Contexte géographique
Bretenoux est un petit chef-lieu de canton (570 ha) de plaine situé en rive
gauche de la vallée de la Dordogne . Positionnée au pied de la butte témoin
de Castelnau, elle commande également l'un des accès naturel entre vallées
de la Dordogne et de la Cère et la région de Saint Céré sur la Bave.
Elle se situe dans une zone hydrographique sensible où convergent tout un
ensemble d' affluents de la Dordogne avant le passage de la rivière dans le
terrains calcaires du causse central. Bretenoux est traversée d'est en ouest
par la rivière Cère qui rejoint la Dordogne au sortir de la commune. Au sud,
le ruisseau du Mammoul suit une trajectoire globalement parallèle à celle de
la Cère. Il se jette dans la Dordogneà Prudhomat, à mi-chemin entre les
confluence de la Bave et de la Cère.
Cette région agricole aux terres fertiles supporte l'un des rares noyaux industriel du Lot implanté sur
la commune voisine de Biars. Historiquement plus peuplée que la moyenne départementale, elle
concentre de nombreux hauts lieux patrimoniaux tels que Castelnau, Saint Laurent les Tours, St Céré
ou des villages plus modestes mais non moins interessants : Loubressac, Autoire, Gagnac sur Cère,
saint Michel de Loubéjou...
Les unités paysagères en présence
Les coteaux du Limargue bordent la commune au sud et à l'est et offre un fond de scène à la
plaine de la Cère.
La plaine de la Cère
La plaine alluvionnaire occupe les deux tiers de la commune. C'est une zone agricole visiblement
orientée sur l'élevage, ce que vient corroborer la prédominance forte des pâturages et la présence
de gros bâtiments, quelques cultures consommatrice d'eau telles que mais, tabac. La plaine est
structurée par des linéaires arborés qui fragmentent l'espace :
•
ripisylves des ruisseaux (Mammoul et affluents)
•
haies soulignent les fossés de drainage
disparition
•
arbres de hautes tiges bordant les chemins
définissant un maillage bocager en voie de
La plaine de la Cère est un paysage ouvert avec pour fond de scène, les coteaux du Limargue
en particulier la butte témoin du château de Castelnau. C'est dire si les enjeux de co-visibilité qui
dépassent largement le cadre communal sont particulièrement prégnants dans ce secteur situé à
moins d'un kilomètre du château
Le vallon du Mammoul peut être considéré comme sous-unité paysagère individualisée de la
plaine de la Cère. Il se caractérise par l'absence d'urbanisation sans doute lié à son caractère
inondable.
Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine du Lot – Philippe GISCLARD, ABF- Christine GLAISE, ITPE – décembre 2009
Le coteau entre Cère et Mammoul
Bretenoux partage avec Glanes un coteau défini par la Cère et le Mammoul. Ce relief
dissymétrique présente une pente abrupte côté Cère tandis que le plateau retaillé par les affluents
du Mammoul offe une exposition sud et des perspectives visuelles sur le relief de Belmont
-Bretenoux et Cornac. Cette croupe porte les premières vignes de l'appellation Glanes et de
nombreux vergers de noyers. Elle est visiblement l'objet d'une forte pression foncière qui trouve
son pendant sur la commune de Glanes. Les constructions neuves y cohabitent ainsi avec les
dernières parcelles cultivées.
LES UNITES PAYSAGERES A BRETENOUX
Motifs et enjeux paysagers
•
linéaires boisés structurant de la plaine : ripisylve (valeur écologique), haies vestiges du
bocage, alignements d'arbres
•
co-visibilité entre la plaine de la Cère et Castelnau-Bretenoux
•
mitage du coteau entre Cère et Mammoul.
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Sites et formes urbaines
Urbanisation du territoire communal
Historiquement, l'urbanisation communale se concentre dans la
plaine en rive gauche de la Cère. Bretenoux est une ville construite
par lotissements successifs, la bastide constituant le premier geste
d'aménagement du territoire. On observe ainsi dans la plaine
plusieurs générations de développements urbains, plutôt
déconnectés de la ville historique. La plaine comporte aussi
quelques hameaux agricoles encore isolés tels que Miramont,
Lasfaurie ou Montajou.
L'urbanisation du coteau entre Cère et Mammoul procède d'un phénomène tout à fait récent. Les
fermes ou hameaux traditionnels ont privilégié l'occupation des mammelons du plateau en
surplomb du Mammoul : Ramet, Espalieu
L'une des caractéristiques de l'agglomération de Bretenoux réside dans sa forte imbrication avec
la commune voisine de Biars. La Soupette est un quartier stratégique porteur d'équipements
publics (collège, gymnase) à la jonction des 2 communes. De même, le développement du Theil
aux confins de Bretenoux a lieu dans la proximité de Girac et Biars.
Formes urbaines héritées
Ville de Bretenoux
Bastide créée au 13ème siècle par les seigneurs de Castelnau,
Bretenoux est remarquable par la régularité de sa trame viaire qui
définit des îlots d'habitation de proportion carrée (50m) et des
places publiques de même dimensions.. Ce maillage est
prédominant dans le secteur circonscrit par la Cère, la D 14 et la
D802, les extensions situées au-delà de ces limites obéissant à
d'autres logiques d'organisation. A l'est, la ville forme un faubourg
qui frontalise la D802 et le départ de deux voies secondaires.
L'entrée sud ouest de la ville comporte plusieurs séries de quartiers
pavillonnaires tandis que l'entrée est est marquée par la présence
de bâtiments artisanaux.
Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine du Lot – Philippe GISCLARD, ABF- Christine GLAISE, ITPE – décembre 2009
Coteau de Lastillère
Le coteau de Lastillère supporte les développements récents de
l'urbanisation. Une génération de constructions s'est d'abord
implantée sur les premières hauteurs desservies par la route de
Glanes. La colonisation du coteau se poursuit en s'écartant de la
route le long de la ligne de crête jusqu'au château d'eau. Ce modèle
d'urbanisation récente trouve une continuité sur la commune voisine
de Glanes.
La plaine
L'urbanisation de la plaine est caractérisée par des opérations de
lotissements successives greffées sur les accès à la Bastide : route
de Prudhomat, route de Puybrun. L'aspect des constructions, la
forme et le traitement des espaces publics permet de dater l'époque
de création du lotissement. Les plus récents s'organisent en
impasse autour d'une raquette de retournement.
L'autre modalité d'urbanisation de la plaine est la construction
diffuse au fil des routes sur des parcelles généralement plus larges.
Les hameaux anciens de Miramont et Lasfaurie présentent une
forme linéaire structurée par la voirie. A la différence des
constructions récentes, le bâti ancien est ici implanté en accroche
direct à la voirie.
Effets du document d'urbanisme actuel
Le POS en vigueur depuis 1991 est étranger aux enjeux portés par les dernières loi d'urbanisme :
−
les zones NB permettent une urbanisation diffuse des coteaux et des abords de certaines
fermes de la plaine.
−
Les zones UC ouvrent une large part du territoire communal à la constructibilité sans
l'organiser.
−
L'entrée sud de Bretenoux, à savoir le débouché du ruisseau du Mammoul dans la plaine
de la Cère est classé en zone à vocation artisanale en bordure de la RD 940.
Problématiques urbaines repérées
•
La route départementale constitue une vraie rupture dans le
tissu urbain et rend difficile l'accès et la sortie des quartiers
situés à l'est de la bastide.
•
L'urbanisation récente prend la forme de groupes de
constructions
organisés
en
impasse,
déconnectés
physiquepment et formellement du bourg de Bretenoux. Ces
secteurs ne constituent pas de véritables quartiers dotés
d'équipements et d'espaces publics
•
On peut s'interroger sur la pertinence de maintenir une zone
artisanale à l'entrée sud de la commune, alors que celles de
St Michel Loubéjou et de Biars sont situées à moins d'un
kilomètre.
•
En dehors de la bastide, on constate que les espaces publics
sont peu qualifiés.
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Architecture
Typologie d'habitat traditionnel
En dehors du patrimoine architectural de la Bastide qui a fait l'objet d'une analyse pointue dans
l'étude ZPPAUP, Bretenoux comporte peu de patrimoine rural et la lisibilité des derniers éléments
s'efface sous la poussée des nouvelles zones résidentielles. La typologie de l'architecture
vernaculaire se réduit à un modèle, celui d'une construction en R+1 et double épaisseur.
Maison à un niveau et à double épaisseur
L'emprise au sol varie du rectangle large au carré, le bâti comporte toujours un étage. Les murs sont
en moellons de pierre enduit au mortier de chaux.
La construction est chapeautée d'une toiture toujours massive dont la hauteur peut égaler celle de la
maçonnerie. La toiture présente 4 pans et peut prendre deux formes différentes :
−
forte pente couverte de tuiles plates et terminée par des coyaux,
− toiture à la mansart couverte de tuiles plates et comportant des lucarnes. Ce dispositif est plus
répandu dans la bastide.
Patrimoine architectural hors ZPPAUP(voir annexe relative au patrimoine)
•
architecture de séchoirs en bois
•
Eléments patrimoniaux isolés : moulin de la Cère, grange de Montajou
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Les enjeux
Enjeux de développement du territoire communal
(hormis la bastide qui présente des enjeux patrimoniaux règlés par la zppaup)
•
une réflexion urbaine est à mener sur la desserte et l'urbanisation des quartiers et la mise
en valeur des équipements publics partagés avec Biars : collège et gymnase, quartier la
Soupette, Le Theil.
•
L'extension de la commune de Bretenoux est confrontée à d'importantes contraintes
patrimoniales, agricoles et d'inondabilité . C'est pourquoi une réflexion dépassant le cadre
de la commune s'impose. En particulier, il est nécessaire de prendre en compte le potentiel
urbain (parc immobilier existant et terrains constructibles) des communes alentours :
Glanes, Biars, Prudhomat, Belmont Bretenoux avant d'esquisser la stratégie de
développement urbain du chef lieu de canton.
•
La remise en cause totale du zonage POS avec la suppression des zones NB et leur
reclassement en zone A ou N ; la réduction des zones UC au profit de zones à aménager
ouvertes et fermées ; la remise en cause de la zone UE quioccupe la moitié du vallon du
Mammoul sur la commune. Un bilan qualitatif et quantitatif du Plan d'Occupation des Sols
semble être le préalable incontournable à la transformation du document en PLU. Par
ailleurs, il convient de prendre en compte l'offre en logement et équipement globale du
seceur (zones constructibles existantes, offres locatives, potentialités du bâti vacant) pour
proposer avant de proposer une stratégie d'urbanisation à Bretenoux.Concernant les
zones à vocation résidentielles, le PLU doit proposer une stratégie de développement
urbain limitée à quelques secteurs correspondant soit à de grandes parcelles incluses
dans le tissu urbain existant « dents creuses », soit à des zones urbanisées pouvant être
densifiées et mieux aménagées.
•
Les grandes unités foncières non entamées par l'urbanisation doivent être sorties du
zonage constructible. A ce propos, l'étude PLU doit aborder la question de l'activité
agricole et les conditions de son maintien dans la plaine de la Cère.
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Repérage d'éléments remarquables
Edifices publics
Eglise
Hotel de ville
patrimoine civil
Pavillon 19ème
Moulin de cère
Habitat rural
Espalieu
Miramont
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Eléments de patrimoine paysagers
Bocage dans la plaine
Vergers de noyers sur le coteau
Haies marquant un fossé
de drainage
Sources de documentation
www.culture.gouv.fr/documentation/memoire
www.patrimoine-lot.com
Dictionnaire des communes du Lot par L combarieu
Le Lot vers 1850 : monographies communales par les collecteurs des contributions directes.
Rapport d'étude de la ZPPAUP de Bretenoux
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