Un colloque international sur la drogue au volant met en lumière un

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Un colloque international sur la drogue au volant met en lumière un
Un colloque international sur la drogue au volant met en lumière un problème croissant
Montréal, 18 juillet 2011 – Selon des études, l’usage de drogues chez les conducteurs pourrait être
aussi fréquent que celui d’alcool et la hausse du nombre de conducteurs aux facultés affaiblies par les
drogues est de plus en plus préoccupante à l’échelle mondiale. Pourtant, les données et les initiatives
de recherche et de politique sur la drogue au volant ont tendance à accuser un grand retard par rapport
à celles sur l’alcool au volant.
Le Centre canadien de lutte contre l’alcoolisme et les toxicomanies (CCLAT), en partenariat avec le
Office of National Drug Control Policy (ONDCP) des États-Unis, l’Observatoire européen des drogues
et des toxicomanies (OEDT) et le National Institute on Drug Abuse (NIDA), organise le premier
Colloque international sur la drogue au volant à Montréal, Canada.
Pendant deux jours (17 et 18 juillet), des praticiens et des experts participeront à cette initiative
mondiale de promotion de la coopération internationale dans le but de soutenir la lutte contre la drogue
au volant sur le plan des politiques, des lois, de la santé et sécurité, de la répression et de la
prévention.
Le colloque tire parti de la résolution 54/2 adoptée en 2011 par la Commission des stupéfiants des
Nations Unies reconnaissant l’importance de s’attaquer, avec une approche coordonnée de recherche,
aux conséquences qu’a la conduite sous l’emprise de la drogue sur la santé et la sécurité publique.
« Il s’agit ici d’un appel à l’action; il faut sensibiliser le public à cette problématique de plus en plus
alarmante et veiller à l’échelle internationale à doter les décideurs de bonnes pratiques, grâce au
dialogue et à la mise en commun des résultats de recherche, de façon à susciter des changements
juridiques, sociaux et culturels quant à la drogue au volant », a affirmé Michel Perron, premier dirigeant
du CCLAT.
Au Canada, le CCLAT a récemment publié deux études, soit Alcool et drogues chez les conducteurs :
une enquête routière menée en 2010 en Colombie-Britannique et Étude visant à comparer les décès
sur les routes impliquant l’alcool et la drogue, dont les résultats indiquent que la drogue au volant est
aussi fréquente que l’alcool au volant et que la drogue pourrait contribuer à un tiers des collisions et
accidents de la route mortels dans les régions étudiées.
Aux États-Unis, tel que mentionné dans la National Drug Control Strategy de 2010 et sa mise à jour de
2011, l’objectif national est de diminuer le taux de drogue au volant de 10 p. cent d’ici 2015. Le ONDCP
veut faire de la prévention de la drogue au volant une priorité nationale au même titre que celle de
l’alcool au volant.
En Europe, l’enjeu complexe qu’est la drogue au volant fait l’objet d’un grand projet multinational
appelé « DRUID » (Driving under the influence of drugs, alcohol and medicines, ou Conduite sous
l’influence des drogues, de l’alcool et des médicaments; www.druid-project.eu). Ce projet de 24 millions
d’euros présentera ses résultats plus tard cette année et formera la base d’un débat politique sur la
conduite sous l’effet de l’alcool, des drogues et des médicaments en Europe. Des experts impliqués
dans ce projet seront au colloque et parleront de ses conclusions préliminaires. Chaque année, plus de
35 000 personnes meurent sur les routes européennes, nombre que l’UE entend réduire de moitié d’ici
2020.
Selon Piotr Jabłoński, représentant de l’actuelle présidence polonaise de l’Union européenne, « Il nous
faut des politiques de législation et de répression bien conçues, ancrées dans des études solides et
proportionnelles aux problèmes auxquels nous sommes confrontés. Cela dit, nos efforts ne seront
efficaces que s’ils sont combinés à des interventions visant à changer les attitudes et comportements. Il
est donc essentiel de faire de la sensibilisation et de la prévention, même si, d’une certaine façon, elles
représentent l’un de nos plus grands défis. »
Des experts de plusieurs domaines prendront la parole lors du Colloque international sur la drogue au
volant de 2011, dont Candice Hoeppner, secrétaire parlementaire au ministre de la Sécurité publique,
Sandeep Chawla, directeur, Division de l’analyse des politiques et des relations publiques, Office des
Nations Unies contre la drogue et le crime, R. Gil Kerlikowske, directeur, White House Office of
National Drug Control Policy, et Piotr Jabłoński, représentant de l’actuelle présidence polonaise de
l’Union européenne.
Le colloque aborde six thèmes, et son ordre du jour est affiché sur le site Web du CCLAT.
Panel 1 : Nature et ampleur du problème de la drogue au volant
Panel 2 : Options politiques et législatives
Panel 3 : Détection, dissuasion et répression de la drogue au volant
Panel 4 : Prévention
Panel 5 : Vers un cadre global de lutte contre la drogue au volant
Panel 6 : Possibilités de renforcer l’engagement et la collaboration à l’échelle internationale
« Pour combler les lacunes dans la recherche sur la drogue au volant, le colloque servira à mettre en
place une approche ciblée et unifiée qui, en définitive, facilitera la création de programmes factuels de
prévention et la poursuite du dialogue international avec un pays partenaire en 2012 », a ajouté Michel
Perron, premier dirigeant du CCLAT.
Au sujet du CCLAT
Titulaire d’un mandat législatif visant à réduire les méfaits liés à l’alcool et aux autres drogues, le
CCLAT assure un leadership quant aux priorités nationales, favorise l’application des connaissances
dans le domaine et crée des partenariats durables qui optimisent les efforts collectifs. Le CCLAT reçoit
l’appui financier de Santé Canada.
Personnes-ressources pour les médias
Yasmina Pepa, conseillère en communication, CCLAT
Tél. : 613-235-4048, poste 276, Courriel : [email protected]