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MINISTERE DE LA SANTE
********
REPUBLIQUE DU MALI
********
DIRECTION NATIONALE DE LA SANTE
N’Tomikorobougou, Bamako ; BP 223
Tel : 20 22 64 97/ 20 23 33 52 ; Fax : 20 22 36 74
Un Peuple - Un But - Une Foi
PLAN NATIONNAL TRIENNAL DE PREVENTION ET DE
RIPOSTE CONTRE LE CHOLERA ET LES AUTRES
MALADIES DIARRHEIQUES 2013-2015
Draft 0
Bamako, le 02 Avril 2013
Sommaire
N’TOMIKOROBOUGOU, BAMAKO ; BP 223 ................................................................................... 1
TEL : 20 22 64 97/ 20 23 33 52 ; FAX : 20 22 36 74 .......................................................................... 1
............................................................................................................ 1
SIGLES & ABREVIATIONS............................................................................................................... 4
1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION ................................................................................................... 5
1.1 Généralités sur le Mali ........................................................................................................ 5
1.1.1 Contexte physique ........................................................................................................ 5
1.1.2 Organisation administrative et politique ...................................................................... 6
1.1.3 Contexte démographique............................................................................................. 7
1.1.5 Organisation sanitaire et indicateurs globaux de santé .................................................. 8
1.1.5.1 Organisation et structure de gestion du système National de santé............................. 8
1.1.5.2 Indicateurs globaux de santé ...................................................................................... 9
1.1.6 Environnement Institutionnel, organisationnel, législatif et réglementaire en matière de
lutte contre le choléra et les autres maladies diarrhéiques ........................................................ 9
1.2 JUSTIFICATION ...................................................................................................................... 10
2. BUT ET OBJECTIFS DU PLAN TRIENNAL .................................................................................... 12
2.1 BUT .................................................................................................................................. 12
2.2 OBJECTIFS ......................................................................................................................... 12
2.2.1 Objectif général ............................................................................................................. 12
2.2.2 Objectifs spécifiques ...................................................................................................... 13
3. STRATEGIES D’INTERVENTION ................................................................................................. 13
Plan Triennal de prévention et de riposte contre le choléra et les autres maladies diarrhéiques 2013 – 2015 / Direction
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3.1 La promotion des pratiques d’hygiène à grand impacts et l’hygiène des aliments ............... 13
3.2 L’amélioration de l’accès à l’eau potable et aux ouvrages d’assainissement de base ........... 13
3.3 Le renforcement de la surveillance épidémiologique .......................................................... 13
3.4
Le renforcement des capacités de riposte des structures de santé et des autres acteurs
dans les zones à risque............................................................................................................ 14
3.5
Le développement du partenariat entre les acteurs pour la prévention et la riposte contre
le choléra et les autres maladies diarrhéiques ......................................................................... 14
4. ACTEURS/STRUCTURES IMPLIQUES PAR NIVEAU DANS LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN
TRIENNAL ............................................................................................................................... 14
6. ACTIONS A REALISER............................................................................................................... 15
8. SUIVI /EVALUATION DU PLAN TRIENNAL ................................................................................. 15
9. CADRE LOGIQUE DU PLAN TRIENNAL 2013 - 2015 ................................................................... 17
10. FACTEURS DE RISQUES ET DE SUCCES .................................................................................... 24
10.1 Facteurs de risque ........................................................................................................... 24
10.2 Facteurs de succès ........................................................................................................... 24
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SIGLES & ABREVIATIONS
ACF
ASACO
ATN
CICR
CNIECS
CPS
CSCom
CSCRP
CSLP
CSP
CS Réf
DNACPN
DNEB
Action Contre la Faim
Association de Santé Communautaire
Assistance Technique Nationale
Comité International de la Croix Rouge
Centre National d’’Information, d’Education et de Communication pour la Santé
Cellule de la Planification et des Statistiques
Centre de Santé Communautaire
Cadre Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté
Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté
Comité Sahélien des Pesticides
Centre de Santé de Référence
Direction Nationale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et Nuisances
Direction Nationale de l’Education de Base
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DNH
DNS
DRACPN
DRS
DTC
EAA
EDSM
EPH
IER
INRSP
IRC
LNE
LNS
MDM
MS
MSF
OMD
OMS
PCIME
ONG
PIB
PMA
PSI
RGPH
SLIS
SIH
TS
UNICEF
USAID
USD
Direction Nationale de l’Hydraulique
Direction Nationale de la Santé
Direction Régionale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et Nuisances
Direction Régionale de la Santé
Directeur technique de Centre
Eau et Assainissement pour l’Afrique
Enquête Démographique et de Santé au Mali
Etablissement Public Hospitalier
Institut d’Economie Rurale
Institut National de Recherche en Santé Publique
International Rescue Committee
Laboratoire National des Eaux
Laboratoire Nationale de la Santé
Médecin du Monde
Ministère de la Santé
Médecin sans Frontière
Objectifs du Millénaire pour le Développement
Organisation Mondiale de la Santé
Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant
Organisations Non Gouvernementales
Produit Intérieur Brut
Paquet Minimum d’activités
Population Service International
Recensement Général de la Population et de l’Habitat
Système Local d’Information Sanitaire
Système d’Information Hospitalier
Technicien Sanitaire
Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
Agence Américaine pour le Développement International
Dollar Américain
1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
1.1 Généralités sur le Mali
1.1.1 Contexte physique
Le Mali est un pays continental, situé en Afrique de l’Ouest et couvre une superficie de 1.241.248
km2. Il est limité au Nord par l’Algérie, à l’Est par le Niger, au Sud - Est par le Burkina Faso, au Sud par
la Côte d’Ivoire et la Guinée et à l’Ouest par la Mauritanie et le Sénégal.
Le Mali est divisé en cinq zones climatiques : la zone saharienne, la zone sahélienne, la zone
soudanienne, la zone soudano-guinéenne et la région du delta intérieur (Source : Labo/IER, 2000).
Selon les zones climatiques, la pluviométrie annuelle varie de moins de 100 mm à 1 300 mm avec des
périodes de sécheresse très variées.
Le relief est peu accidenté et le pays est arrosé par deux grands fleuves : le Niger (sur 1 700 km) et le
Sénégal (sur 800 km).
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Carte 1 : Zones agro écologiques du Mali (Labo/IER, 2000)
1.1.2 Organisation administrative et politique
Le contexte administratif et politique est marqué par l’engagement pour la démocratie, la bonne
gouvernance et la mise en œuvre de la décentralisation.
Le Mali est subdivisé en 8 régions administratives et le District de Bamako, capitale du pays, qui a
également rang de région. Chaque région est découpée en cercles. Ainsi, le Mali compte 49 cercles et
les 6 communes urbaines du District de Bamako. Avec la décentralisation, le pays a été découpé en
703 communes dont 19 communes urbaines.
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ALGERIE
TOMBOUCTOU
MAURITANIE
TESSALIT
ABEIBARA
GOUNDAM
TIN-ESSAKO
KIDAL
BOUREM
NIGER
MENAKA
GAO
DIRE
NIAFUNKE
GOURMA-RHAROUS
ANSONGO
YOUVAROU
YELIMANE NIORO
NIONO
DIEMA
KAYES
SENEGAL
DOUENTZA
NARA
BANAMBA
KOLOKANI
BAFOULABE
KITA
KENIEBA
DJENNE
BANKASS
SEGOU
DIOILA
BLA
TOMINIAN
SAN
KOUTIALA
YOROSSO
KANGABA
BURKINA FASO
BOUGOUNI
GUINEE
BANDIAGARA
KORO
MACINA
KOULIKORO
BARAOUELI
KATI
TENENKOU
MOPTI
SIKASSO
YANFOLILA KOLONDIEBA
KADIOLO
0
distances en
km
200
400
600
COTE D’IVOIRE
Carte 2 : Découpage administratif du Mali
1.1.3 Contexte démographique
Selon le recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2009), la population du Mali est
estimée en 2009 à 14 517 176 habitants répartis dans 2 369 866 ménages avec un taux de croissance
moyenne de 3,6%.
La population malienne est composée de 7 202 744 hommes (49,6%) et 7 314 432 femmes (50,4%). Elle est
inégalement répartie entre les régions.
Plus de 80% de la population est concentré sur environ 40% du territoire au Sud du pays. . La population
rurale représente 73,2% et celle urbaine 26,8%. L’espérance de vie à la naissance est estimée à 53 ans en
moyenne en 2007 dont 51 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes. L’indice de fécondité est passé
de 6,8 enfants par femme en 2001 à 6,6 enfants par femme en 2006 (EDSM III 2001 et EDSM IV 2006).
La population jeune s’accroît rapidement, elle représente 46,06% pour les jeunes de moins de 15 ans et
42,92% pour les adultes de 15 à 49 ans. Elle présente une grande mobilité spatiale, notamment en
direction des centres urbains qui connaissent une forte croissance (+5% par an). Si cette dynamique se
poursuit, il est estimé qu’en 2020, le taux d’urbanisation sera de 44,6% contre 24,6% en 1996.
1.1.4 Contexte socio-économique
Pays essentiellement à vocation agro-pastorale, l’économie de la République du Mali est caractérisée
par sa vulnérabilité. Malgré une bonne croissance depuis 1994, le Mali reste un des pays les plus
pauvres du monde. Le PIB par habitant s’élevait en 2011 à 1 300 USD (Mali : statistiquesmondiales.com, Juillet 2012).
Au Mali, 68,3% de la population est considérée comme pauvre dont 55,1% classé comme très
pauvre. Cette situation se traduit dans la réalité quotidienne des populations par une forte difficulté
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des ménages à satisfaire leurs besoins essentiels relatifs à l’alimentation, la santé, l’éducation, au
logement et l’accès à l’eau potable.
L’économie repose essentiellement sur le secteur primaire (Agriculture, élevage, pêche) qui occupe
80% de la population et contribue à 44% du PIB. Environ 37% du territoire national (surtout le Sud)
est cultivé. L’élevage est pratiqué sur environ 79% du territoire (CSLP 2002 et CSCRP 2007). Les
produits d’exportation du pays sont l’or, le coton et le bétail sur pied. La performance économique
dépend fortement des conditions climatiques, des fluctuations des conditions du commerce mondial
et des taux d’échanges.
Le Mali, à l’instar des autres pays africains, a élaboré un Cadre Stratégique de Lutte Contre la
Pauvreté (CSLP) qui a été adopté en mai 2002 par le Conseil des Ministres. Il portait sur la période
2002-2006. Le CSLP nouvelle génération, défini comme Cadre Stratégique de Croissance et de
Réduction de la Pauvreté (CSCRP) décrit les politiques et programmes que le Mali entend mettre en
œuvre sur le plan macroéconomique, structurel et social afin de promouvoir la croissance et réduire
la pauvreté, au cours de la période 2007-2011. Ce document constitue le cadre unique de référence
des politiques et stratégies de développement du Mali. Il est basé sur la planification des Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD).
1.1.5 Organisation sanitaire et indicateurs globaux de santé
1.1.5.1 Organisation et structure de gestion du système National de santé
La politique sectorielle de santé et de population adoptée en 1990 par le Gouvernement du Mali est
basée sur la décentralisation du recours aux soins et la participation communautaire.
Ses objectifs généraux sont :
 Etendre la couverture sanitaire ;
 Assurer l(accès aux médicaments pour toutes les couches de la population.
Il existe une mosaïque de prestataires de biens et services en relation avec la santé au Mali. On y
rencontre : les formations sanitaires publiques, les structures privées à but lucratif et non lucratif, les
établissements de soins du secteur para public et les tradipraticiens de santé.
Le système sanitaire a trois niveaux de prise en charge :
 Le niveau opérationnel comprend deux échelons qui sont :


Le premier échelon, composé de 1094 centres de santé communautaires (CSCom) en
2011 (Annuaire SLIS 2011), offre le Paquet minimum d’activités (PMA) de même que les
structures de santé parapubliques, confessionnelles, les services de santé des armées, les
dispensaires et autres établissements de santé privés. Les données de certaines ONG
sont agrégées avec celles des CSCom. Le PMA comprend : les soins curatifs, préventifs et
promotionnels.
Le deuxième échelon, composé de 60 centres de santé de référence (CS Réf) en 2011
constitue la 1ère référence (Annuaire SLIS 2011).
 le niveau intermédiaire : constitué de huit Etablissements publics hospitaliers (EPH) en 2011
dont 6 au niveau régional assure la 2ème référence (Annuaire SIH 2011).
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 le niveau central avec cinq EPH, constitue la 3ème référence (Annuaire SIH 2011).
1.1.5.2 Indicateurs globaux de santé
La mortalité infantile est de 113 pour 1.000 naissances vivantes, la mortalité infanto-juvénile est de
229 pour 1.000 naissances vivantes et la mortalité maternelle est de 582 pour 100.000 naissances
vivantes (Source : EDSM IV). Ces indicateurs sont parmi les plus élevés au monde.
1.1.6 Environnement Institutionnel, organisationnel, législatif et réglementaire en matière
de lutte contre le choléra et les autres maladies diarrhéiques
Sur le plan institutionnel beaucoup de structures techniques de l’Etat concourent de par leurs
activités à la prévention des maladies diarrhéiques, il s’agit entre autres de :



la Direction Nationale de la Santé ;
le Centre National d’Information, d’Education et de Communication pour la Santé (CNIECS) ;
la Direction Nationale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances
(DNACPN) ;
 la Direction Nationale de l’Hydraulique (DNH) ;
 la Direction Nationale de l’Education de Base (DNEB) ;
 le Laboratoire National de la Santé (LNS) ;
 le Laboratoire National de la Qualité des Eaux (LNE).
Des partenaires multilatéraux, bilatéraux, les ONG internationales et nationales interviennent
également dans le secteur, il s’agit de : OMS, UNICEF, USAID, PSI Mali, ATN Plus, World Vision, Water
Aid, World Education, EAA, OXFAM Brande Bretagne, Djigui, etc.
Dans le cadre des actions humanitaires d’autres ONG interviennent sur le terrain notamment l’IRC,
CICR, Solidarité Internationale, Action Contre la Faim (ACF), Médecin du Monde Belgique, Médecin
Sans Frontière, etc.
Au niveau National et opérationnel, il existe des comités intersectoriels du lutte contre les épidémies
qui a pour mission de coordonner, de suivre les interventions en matière de lutte contre les
épidémies. Il est présidé au niveau Régional par le Gouverneur et au niveau local par le Préfet.
Sur le terrain, il existe des chevauchements entres les interventions des acteurs notamment ceux du
secteur public se traduisant très souvent par des conflits d’attribution entrainant également un
faible niveau de collaboration, de coordination et de concertation ; ce qui diminue fortement
l’efficacité et l’efficience des interventions. Pour les autres acteurs, il ressort surtout un problème de
coordination et d’harmonisation des stratégies d’intervention, ce qui influe sur l’atteinte des
résultats.
Les lois et les règlements sur la décentralisation confèrent de larges prérogatives en matière d’eau,
d’hygiène et d’Assainissement aux collectivités territoriales.
Il y a lieu de souligner qu’au niveau des centres de santé communautaires qui constituent le premier
niveau de contact dans notre système de santé les activités d’hygiène et d’assainissement appelées
« activités promotionnelles » font parties du paquet minimum d’activités et concourent à la
prévention et à la lutte contre la maladie.
Au niveau des aires de santé les relais et leaders communautaires jouent un rôle très important
dans la transmission des messages sur la prévention contre le choléra et les autres maladies
diarrhéiques en particulier :
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




les associations de santé communautaire ;
les communicateurs traditionnels ;
les animateurs des radios de proximité ;
les enseignants ;
les associations de femmes, de jeunes, etc.
Il y a lieu de rappeler que selon EDSM IV, de tous les médias, la radio est celui le plus écouté; en effet
70% des femmes et 79% des hommes on déclaré l’écouter au moins une fois par semaine. La télé
vient en seconde position, elle est regardée au moins une fois par semaine par 43% des femmes et
55% des hommes.
En plus des médias conventionnels, il existe d’autres canaux de communicateurs traditionnels et les
groupes de comédiens qui interviennent activement dans la sensibilisation de la population.
Les lois, décrets et arrêtés qui couvrent et réglementent les sous secteurs de la santé et de
l’environnement sont peu ou pas appliqués.
Parmi ces textes, on peut citer :
-
la loi 98-036 du juillet 98, sur la lutte contre les épidémies ;
le décret N°2 -314/P-RM du 04 Juin 2002 fixant les détails des compétences transférées de
l’état aux collectivités territoriales des niveaux communes et cercles en matière de santé ;
le code de l’eau ;
le Décret N°01-395-PRM/P-RM du 06 Septembre 2001 fixant les modalités de gestion des
eaux usées et des gadoues.
1.2 JUSTIFICATION
Les épidémies de choléra surviennent généralement pendant l’hivernage et se propagent
rapidement souvent sur une grande partie du territoire National et de façon privilégiée le long des
cours d’eau. Ainsi, les zones inondées et les campements de pêcheurs dans le delta central sont
particulièrement touchés.
Il faut noter que le Mali a enregistré plusieurs flambés épidémiques de choléra précisément en 1970,
1985, 1986, 1991, 1995, 1996, 2001-2002, 2003-2004, 2005, 2008, 2011 et 2012 avec un total de
25 882 cas suspects dont 3 634 décès ont été notifiés, soit une létalité de 14,04%.
Le tableau ci dessous récapitule l’évolution de la situation épidémiologique du choléra au Mali de
1970 à 2012
Tableau I : Évolution du nombre de cas suspects et de décès de choléra enregistrés au Mali de 1970
à 2012.
Période
1970
1984
1985
1986
1987
1995
Cas
2 645
1 793
2 893
2 274
354
1 997
Décès
540
406
850
171
84
298
Létalité
20,4%
22,6%
29,4%
7,5%
23,7%
14,9%
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1996
2001 – 2002
2003 – 2004
2005
2008
2011
2012
TOTAL
7 151
56
4 298
741
153
1308
219
25 882
819
6
324
56
5
56
19
3 634
11,5%
10,7%
7,5%
7,6%
3,3%
4,3%
8,7%
14, 04%
En 2012, l’épidémie de choléra a touché la région Gao avec 219 cas dont 19 décès.En plus de cette
épidémie, le pays a connu une situation d’insécurité liée à un conflit armée dans ses régions du nord
entrainant une crise humanitaire grave avec des mouvements importants de populations à
l’intérieur comme à l’extérieur du pays.
Les maladies diarrhéiques, toutes causes confondues, constituent la 3ème cause de consultation après
le paludisme et les infections respiratoires aiguës. Elles demeurent préoccupantes chez les enfants
de 0 à 5 ans et font partie des pathologies sur lesquelles se focalise la prise en charge intégrée des
maladies de l’enfant (PCIME).
Selon toujours EDSM IV 13 % des enfants de moins de cinq ans ont eu un ou plusieurs épisodes
diarrhéiques dans les deux semaines ayant précédé l'enquête. Concernant la prévalence de la
diarrhée par tranche d’âge, on peut constater que ce sont les enfants de 6-11mois et de 12-23 mois
qui sont les plus touchés (respectivement, 23 % et 27 %).
D’après les données du Système Local d’Information Sanitaire (SLIS), en 2010 il a été enregistré
220 039 cas.
La tranche d’âge de moins de 5 ans est la plus touchée avec 123 937 cas soit 56,32% des cas.
Ces cas enregistrés sont loin de refléter la réalité du fait de l’insuffisance de la couverture sanitaire et
la sous fréquentation des services de santé au niveau communautaire.
La survenue du choléra et des autres maladies diarrhéiques est due à la consommation d’eau et/ou
d’aliments contaminés. Les comportements et pratiques d’hygiène inappropriées couplées à la
malnutrition exacerbent ces pathologies avec des conséquences désastreuses sur l’état de santé de
nos populations surtout des enfants.
Les localités du bassin des fleuves Niger et Sénégal sont généralement touchées par les épidémies
de choléra notamment le delta central du Niger. On compte au moins vingt trois (23) districts
sanitaires à risques de choléra dont la liste nominative se trouve dans le tableau ci-dessous.
Tableau II : Liste des districts sanitaires à risque potentiel d’épidémie de choléra
Régions
Kayes
Koulikoro
Ségou
Mopti
Tombouctou
Gao
Districts sanitaires à risque
Kayes, Nioro et Diéma
Koulikoro, Nara et Kangaba
Ségou, Barouéli, Macina, Markala et Niono
Mopti, Djenné, Tenenkou et Youwarou
Tombouctou, Diré, Goundam, Gourma-Rharous et Niafunké
Gao, Ansongo et Bourem
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Ces épidémies résultent principalement des conditions d’hygiène précaires qui sont caractérisées
par un faible accès à l’eau potable et un niveau de gestion des excréta non satisfaisante. Le milieu
rural reste le plus exposé avec l’utilisation des puits traditionnels (56%) de ménages. Il est à constater
qu’environ (6%) des ménages utilisent comme source d’approvisionnement en eau les eaux de
surface : fleuve, lacs et mares. Ces sources comme les puits traditionnels restent tributaires de
pollution fécale.
Les résultats de l’EDSM IV indiquent que 21 % des ménages ne disposent pas de latrines, ce
pourcentage est de 28 % en milieu rural contre 7 % en milieu urbain, dont moins d’1% à Bamako.
Selon la même source, 66,1% de la population n’utilise aucun moyen de traitement de l’eau à
domicile (javellisation, ébullition, filtration à travers un filtre).
Ces insuffisances au niveau des services essentiels de base (Alimentation en eau potable et
évacuation des excréta), combinées à des comportements et pratiques inappropriés en matière
d’hygiène, expliquent la survenue fréquente des épidémies de choléra et l’incidence élevée des
maladies diarrhéiques dans le pays.
Les recherches les plus récentes menées au niveau international ont démontré que les pratiques
d’hygiène ci-dessous contribuent à la réduction de l’incidence des diarrhées :
-
le lavage des mains au savon de 45 %;
le traitement et la bonne conservation de l’eau de boisson de 39 % ;
l’élimination sûre des excréta de 32 %.
En plus de ces pratiques d’hygiène à grands impacts, il faut ajouter l’hygiène des aliments
notamment ceux vendus sur la voie publique.
Le choléra étant une pathologie très virulente, hautement contagieuse et les maladies diarrhéiques
demeurant préoccupantes chez les enfants de 0 à 5 ans, il apparaît indispensable d’entreprendre des
actions appropriées afin de prévenir et de riposter contre le choléra et autres maladies diarrhéiques.
C’est ce cadre que s’inscrit l’élaboration du présent plan triennal.
Il a été initié par la Direction Nationale de la Santé avec l’appui des Partenaires Techniques et
Financiers (PTF).
2. BUT ET OBJECTIFS DU PLAN TRIENNAL
2.1 BUT
Contribuer à l’amélioration de l’état de santé de la population.
2.2 OBJECTIFS
2.2.1 Objectif général
Réduire la morbidité et la mortalité liées au choléra et aux autres maladies diarrhéiques.
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2.2.2 Objectifs spécifiques








Promouvoir les pratiques d’hygiène à grands impacts et l’hygiène des aliments à l’échelle
familiale et communautaire pour la prévention du choléra et des autres maladies
diarrhéiques pour la prévention du choléra et des autres maladies diarrhéiques ;
favoriser l’accès à l’eau potable et aux ouvrages d’assainissement de base dans les zones à
risques ;
renforcer le traitement de l’eau de boisson à l’échelle familiale et communautaire ;
renforcer la surveillance épidémiologique ;
renforcer les capacités de riposte des structures de santé et des autres acteurs dans les
zones à risque ;
assurer le traitement des centres d’isolement et des domiciles des malades ;
développer le partenariat entre les acteurs pour la prévention et la riposte contre le choléra
et les autres maladies diarrhéiques ;
Assurer le suivi et l’évaluation du plan triennal de prévention et de riposte contre le choléra
et les autres maladies diarrhéiques.
3. STRATEGIES D’INTERVENTION
L’atteinte des objectifs fixés passe par la mise en œuvre des stratégies suivantes :
3.1 La promotion des pratiques d’hygiène à grand impacts et l’hygiène des aliments
Elle sera marquée par l’élaboration et la mise œuvre d’un plan intégré de communication sur les
pratiques d’hygiène à grands impacts (le lavage des mains au savon, la désinfection et la bonne
conservation de l’eau de boisson à l’échelle familiale, l’élimination sûre des excréta) et l’hygiène des
aliments. La mise en œuvre passera par l’organisation des causeries/débats et des émissions radios,
les visites intra domiciliaires, la distribution des kits d’hygiène dans les périodes d’urgence,
l’organisation des journées mondiales du lavage des mains et des toilettes, la réalisation d’une
enquête sur l’adoption des pratiques d’hygiène à grands impacts et l’hygiène des aliments.
3.2 L’amélioration de l’accès à l’eau potable et aux ouvrages d’assainissement de base
Pour ce faire, il s’agira de doter et/ ou réhabiliter les villages à risques en points d’eau potable et
assurer la maintenance des points d’eau, de traiter les puits et les adductions d’eau sommaires et
contrôler la chloration de l’eau de boisson au niveau ménages.
Les villages à risques seront dotés en latrines améliorées.
La promotion de latrines familiales sera précédée de l’Assainissement dans les villages ayant un fort
de taux de défécation en plein air.
3.3 Le renforcement de la surveillance épidémiologique
Il passera par le renforcement des compétences des agents à travers la mise à niveau des chargés
de surveillance épidémiologiques et des CPM en SIMR , la formation des agents à l’utilisation du GPS
et la dissémination des directives Nationales en matière de prévention et de riposte contre le choléra
et les autres diarrhéiques.
Le processus sera amélioré par l’utilisation effective des outils de la SIMR (liste linéaire, fiche de
notification, registre au niveau des centres de traitement, etc.) et la production des cartes
Plan Triennal de prévention et de riposte contre le choléra et les autres maladies diarrhéiques 2013 – 2015 / Direction
Nationale de la Santé/Division Hygiène Publique et Salubrité/Division Prévention et Lutte contre la Maladie
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hebdomadaires des données épidémiologiques sur le choléra à tous les niveaux et la géo
référenciassions des domiciles des malades atteints de choléra.
3.4 Le renforcement des capacités de riposte des structures de santé et des autres acteurs
dans les zones à risque
Il sera marqué par le pré positionnement des kits épidémie choléra, la mise à niveau du stock initial,
la dotation des structures de santé en GPS pour géo référencer les domiciles des malades atteints de
choléra, le renforcement des compétences des agents en matière de riposte contre le choléra
notamment en investigation, à la prise en charge des cas, en gestion des centres
d’isolement/traitement, la rupture de la chaine de transmission à travers le traitement des domiciles
et des moyens de transport des malades, le renforcement des capacités de laboratoire en .
3.5 Le développement du partenariat entre les acteurs pour la prévention et la riposte
contre le choléra et les autres maladies diarrhéiques
Il sera marqué par l’amélioration de la coordination des comités intersectoriels de lutte contre les
épidémies à travers la tenue régulière des réunions statutaires.
En dehors des périodes d’épidémies, l’accent sera mis sur le WASH marketing à travers le
développement du partenariat public - privé en rendant disponible dans les zones à risques les
produits désinfectants pour l’eau de boisson, les dispositifs de lave mains et de savons et les dalles
conventionnelles ou SANPLAT qui seront vendus à faible coût.
4. ACTEURS/STRUCTURES IMPLIQUES PAR NIVEAU DANS LA MISE EN ŒUVRE
DU PLAN TRIENNAL
Niveau stratégique :












la Direction Nationale de la Santé ;
la Direction Nationale de l’Hydraulique ;
la Direction Nationale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des
Nuisances ;
la Direction Nationale des Collectivités Territoriales et de la Décentralisation ;
la Direction Nationale de l’Enseignement Fondamental ;
la Direction Nationale de la Femme et de l’Enfant ;
la Direction Nationale de la Protection Civile ;
la Direction Nationale du Développement Social ;
les ONG et Associations ;
le Secteur Privé ;
les Instituts de Recherche ;
le Partenaires Techniques et Financiers (PTF).
Niveau intermédiaire :




le Gouvernorat de région ;
l’Assemblée Régionale ;
la Direction de la Santé ;
la Direction Régionale de l’’Hydraulique et de l’Energie ;
Plan Triennal de prévention et de riposte contre le choléra et les autres maladies diarrhéiques 2013 – 2015 / Direction
Nationale de la Santé/Division Hygiène Publique et Salubrité/Division Prévention et Lutte contre la Maladie
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 la Direction Régionale et l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des
Nuisances ;
 la Direction Régionale de la Protection Civile ;
 l’Académie d’Enseignement ;
 la Direction Régionale du Développement Social et de l’Economie Solidaire ;
 la Direction régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille ;
 les Organisations Non gouvernementales (ONG) ;
 les Associations ;
 le Secteur privé.
Niveau opérationnel :














la préfecture du Cercle ;
le Conseil de Cercle ;
le Centre de Santé de Référence ;
le Service Local de l’Hydraulique et de l’Energie ;
le Service Local du Développement Social et de l’Economie Solidaire ;
le Service Local de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances ;
le Centre d’Animation Pédagogique ;
le Service Local de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille ;
le Centre de Secours de la Protection Civile ;
la Mairie ;
les Centres de Santé Communautaire ;
les ONG ;
les Associations ;
le Secteur privé.
6. ACTIONS A REALISER
La mise en œuvre du plan reposera sur les interventions programmées dans le cadre logique dudit
plan.
Le coût total des activités prévues dan le plan triennal au titre des années 2013 – 2015 est estimé à
un trois milliards trois cent trente trois millions quatre cent mille (3 333 400 000 F CFA) francs CFA.
7. MOYENS DE MISE EN ŒUVRE DU PLAN TRIENNAL
Les moyens sont essentiellement ceux de l’Etat et des Partenaires Techniques et Financiers (PTF). La
gestion est assurée par les mécanismes existants de coordination du système de santé.
8. SUIVI /EVALUATION DU PLAN TRIENNAL
En plus des organes de suivi et d’évaluation du PRODESS, le Comité intersectoriel de lutte contre les
épidémies sera chargé de suivre la mise en œuvre des interventions. Ce comité sera présidé par le
Ministère de la Santé et regroupera en son sein les services techniques (DNS, CNIECS, DNACPN, LNS,
LNE, INRSP, etc.), les PTF, la société civile, etc. impliqués dans la lutte contre le choléra et les autres
maladies diarrhéiques.
Plan Triennal de prévention et de riposte contre le choléra et les autres maladies diarrhéiques 2013 – 2015 / Direction
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Ces comités au niveau régional et local qui sont présidés respectivement par le Gouverneur de région
et le Préfet de cercle suivront la mise en œuvre du plan.
Dans ce cadre, le suivi du plan se fera à travers des missions de supervision à tous les niveaux et des
revues annuelles pour apprécier l’évolution des indicateurs.
Son évaluation se fera à mi-parcours et en fin de programme. La diffusion des rapports sera faite
auprès des différents décideurs, acteurs et partenaires du pays.
Plan Triennal de prévention et de riposte contre le choléra et les autres maladies diarrhéiques 2013 – 2015 / Direction
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9. CADRE LOGIQUE DU PLAN TRIENNAL 2013 - 2015
Objectif général : Réduire la morbidité et la mortalité liées au choléra et aux autres maladies diarrhéiques.
Objectifs spécifiques
Résultats
attendus/activités
Promouvoir les
pratiques d’hygiène à
grands impacts et
l’hygiène des aliments à
l’échelle familiale et
communautaire
pour la prévention du
choléra et des autres
maladies diarrhéiques.
Les populations adoptent les
pratiques d’hygiène à grands
impacts (traitement et bonne
conservation de l’eau de
boisson au niveau des
ménages, élimination sûre
des excréta, le lavage des
mains au savon) et l’hygiène
des aliments.
Activité 1 : Mener des
enquêtes sur l’adoption des
pratiques d’hygiène à grands
impacts et l’hygiène des
aliments.
Activité 2 : Elaborer un plan
intégré de communication
sur les pratiques d’hygiène à
grands impacts et l’hygiène
des aliments.
Coûts (000
F CFA)
40 000
5 000
Indicateurs
Sources de
vérification
Responsables
Chronogramme
2013
2014
2015
- Pourcentage de population Rapports
qui observe la pratique du
d’enquête
lavage des mains au savon.
- Pourcentage de ménages
qui effectuent qui la
désinfection de l’eau de
boisson.
- Pourcentage de ménages
qui utilisent et entretiennent
les latrines.
- Pourcentage de ménages et
restaurateurs qui observent
les bonnes pratiques
d’hygiène des aliments.
2 enquêtes menées
Rapports
d’enquêtes
DNS
x
x
DNS
x
x
Plan de communication
intégré disponible
DNS/CNIECS
Rapport d’activité
x
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Activité 3 : Elaborer les
supports intégrés de
communication sur les
pratiques d’hygiène à grands
impacts et l’hygiène des
aliments.
10 000
Activité 4 : Multiplier et
diffuser les supports éducatifs
élaborés.
50 000
Activité 5 : Former les relais
(relais communautaires,
groupes de femmes, de
jeunes, les ONGS, etc.) et
enseignants sur les pratiques
d’hygiène à grands impacts
(lavage des mains au savon,
traitement et bonne
conservation de l’eau de
boisson, élimination sûre des
excréta) et l’hygiène des
aliments.
250 000
- 1 cassette audio
- 2 cassettes audio visuelles
- 1 dépliant
- 1 affiche
- 1 auto collant
- 2 posters géants
- 3 banderoles
- 1000 cassettes audio
- 400 cassettes audio
visuelles
- 1 000 dépliants
- 5 000 affiches
- 10 000 auto collants
- 150 posters géants
- 300 banderoles
- 20 000 relais
- 2 000 enseignants
- Rapport
d’activités
- Attestation de
prestation de
service
DNS/CNIECS
x
Attestation de
prestation de
service
DNS/CNIECS
X
Rapports de
formation
CS Réf
X
X
X
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Activité 6 : Disséminer à
travers les relais les messages
sur les pratiques d’hygiène à
grands impacts et l’hygiène
des aliments.
Activité 7 : Diffuser les
messages sur les pratiques
d’hygiène à grands impacts et
l’hygiène des aliments à
travers les masses médias.
Activité 8 : Organiser des
campagnes intégrées sur les
pratiques d’hygiène à grands
et l’hygiène des aliments.
Activité 9 : Organiser la
journée mondiale de lavage
des mains au savon.
Activité 10 : Organiser la
journée mondiale des
toilettes.
les équipements et autres
intrants en matière de
prévention sont disponibles
dans les zones à risque.
Activité 1 : Approvisionner en
kits ménages (savon,
aquatabs, bidons de 10 l,
gobelets, bouilloire, SRO),
comparateur de chlore et de
pH, Eau de Javel à 12°cl,
crésyl, biospot.
PM
Nombre de séances d’IEC
tenues
Cahiers des relais
Relais
X
X
X
162 000
54 000 diffusions/an
- Plan de diffusion
- Attestation de
prestation de
service
Radios
Télé
X
X
X
360 000
1 camp/an/district
Rapports
d’activités
CS Réf
X
X
X
360 000
1 camp/an/district
Rapports
d’activités
CS Réf
X
X
X
360 000
1 camp/an/district
Rapports
d’activités
CS Réf
X
X
X
100% des structures dans les
zones à risque de kits de
prévention choléra
Bordereau de
Livraison
DNS/DRS
X
X
X
- 400 000 kits ménages/an
- 5 000 comparateurs
- 18 000 l de crésyl /an
- 20 000 l d’Eau de Javel
12°cl/an
- 5 000 boîtes de biospot/an
Facture
Bordereau de
livraison
UNICEF
X
X
X
PM
509 000
DNS
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Favoriser l’accès à l’eau
potable et aux ouvrages
d’assainissement de
base dans les zones à
risques.
Renforcer le traitement
de l’eau de boisson à
l’échelle familiale et
communautaire.
Les villages à risque disposent
de points d’eau potable et de
latrines.
- Pourcentage de villages à
risque disposant de points
d’eau potable.
- Pourcentage de villages à
risque disposant de latrines
- 45 nouveaux forages
- 27 forages réhabilités
- 400 puits traditionnels
aménagés
27 000 latrines à Dalles
SANPLAT
Pourcentage de ménages
effectuant la désinfection de
l’eau de boisson
Rapports
d’enquêtes
DNH/DNACPN/D
NS
X
X
PV de réception
DNH/DNS
X
X
X
PV de réception
DRACPN/DRS
X
X
X
Rapports
d’enquêtes
DNS
X
Doter/Réhabiliter les villages
à risque en points d’eau
potable.
400 000
Doter/Réhabiliter les villages
à risque en latrines.
Les eaux destinées à la
consommation sont traitées.
190 000
Activité 1 : Faire la
distribution de l’aquatabs aux
ménages au cours des
activités de sensibilisation.
Activité 2 : Réaliser le
traitement des puits et des
adductions d’eau sommaires.
Activité 3 : Faire des visites à
domiciles par rapport la
chloration de l’eau de boisson
au niveau ménages.
PM
Nombre ménages dotés en
aquatabs
Rapports
d’activités
Relais
X
X
X
20 000
- Nombre de puits traités
- Nombre d’adductions d’eau
sommaire traités
Nombre de visites à
domiciles effectués par
rapport à la chloration de
l’eau
Rapports
d’activités
TS/DTC
X
X
X
Rapports
d’activités
Cahiers de relais
DTC/Relais
PM
X
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Renforcer la
surveillance
épidémiologique
Les compétences des agents
sont renforcées en matière
de SMIR.
100% des agents chargés de
la surveillance
épidémiologique formés en
SMIR
- 120 agents au niveau des
CS Réf
- 1 069 DTC
Rapports de
formation
DNS/DRS
X
Rapports de
formation
DRS/CS Réf
X
60 ateliers de dissémination
Rapports
d’activités
DRS/CS Réf
X
Données produites fiables
Supports de
collecte des
données
Liste linéaire
Cartes
hebdomadaires
DNS/DRS/CS Réf
/CSCom
X
X
X
DNS/DRS/CS Réf
X
X
X
X
X
Activité 1 : Mettre à niveau
les agents (chargés de
surveillance
épidémiologiques, les CPM)
en SMIR.
Activité 2 : Disséminer les
directives Nationales en
matière de prévention et de
riposte contre le choléra et
les autres diarrhéiques.
La qualité des données
épidémiologique est
améliorée.
40 000
Activité 1 : Produire les cartes
hebdomadaires des données
épidémiologiques sur le
choléra à tous les niveaux.
Activité 2 : Former les agents
de santé à l’utilisation des
GPS.
Activité 3 : Géo référencer
les domiciles des malades
atteints de choléra.
PM
Cartes hebdomadaires des
données épidémiologiques
disponibles
5 400
60 agents formés
Rapport de
formation
DNS/DRS
X
PM
Pourcentage de domiciles
des malades géo référés
Liste linéaire
DRS/CS Réf
X
150 000
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Renforcer les capacités
de riposte des
structures de santé et
des autres acteurs dans
les zones à risque.
Assurer le traitement
des centres d’isolement
des domiciles des
malades.
les médicaments, les
équipements et autres
intrants en matière de riposte
sont disponibles.
Activité 1 : Pré positionner les PM
kits épidémie choléra
Activité 2 : Doter les
21 000
structures de santé en GPS.
Les agents de santé et les
autres acteurs impliqués sont
formés en matière de riposte
contre le choléra
(investigation, prise en charge
des cas, gestion des centres
d’isolement/traitement).
Activité 1 : Former les agents 40 000
en matière de riposte contre
le choléra (investigation, prise
en charge des cas, gestion des
centres
d’isolement/traitement).
Tous les centres d’isolement
et les domiciles des malades
sont désinfectés.
Activité 1 : Réaliser la
désinfection des centres
d’isolement/traitement.
26 000
100% des structures
disposent de médicaments
et autres intrants pour la
riposte
Nombre de kits pré
positionnés
70 GPS
Bordereau de
Livraison
DNS/DRS
X
X
X
Bordereau de
Livraison
Bordereau de
Livraison
Rapports
d’activités
DNS/DRS
X
X
X
DNS/DRS
X
X
X
DNS
X
120 agents au niveau des
CS Réf
1069 DTC
Rapports de
formation
DRS/CS Réf
X
- 100% des centres de
traitement sont désinfectés
- 100% des domiciles des
malades sont désinfectés
Proportion de centres
d’isolement/traitement
désinfectés
Rapports
d’activités
DRS/CS Réf
X
X
X
Rapports
d’activités
CS Réf/CSCom
X
X
X
100% des acteurs impliques
la gestion du choléra formés
en matière de riposte contre
le choléra
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Développer le
partenariat entre les
acteurs pour la
prévention et la riposte
contre le choléra et les
autres maladies
diarrhéiques.
Assurer le suivi et
l’évaluation du plan
triennal de prévention
et de riposte contre le
choléra et les autres
maladies diarrhéiques.
Activité 2 : Réaliser la
désinfection des domiciles
des malades.
La coordination du comité
intersectoriel de lutte contre
les épidémies et catastrophes
est améliorée.
PM
Activité 1 : Tenir de façon
régulière les réunions
statutaires.
Un mécanisme de suivi
évaluation du plan est mis en
place.
PM
Activité 1 : Réaliser le
suivi/supervision des
interventions.
300 000
Activité 2 : Faire la revue
annuelle.
15 000
Activité 3 : Faire une
évaluation à mi-parcours.
Activité 4 : Faire une
évaluation finale.
10 000
TOTAL
10 000
Pourcentage de domiciles
des malades désinfectés
Rapports
d’activités
CS Réf/CSCom
X
X
X
100% des membres du
comité participent aux
réunions
Rapports
d’activités
PV de réunions
Ministère de la
Santé
Gouverneur
Préfet
Sous Préfet
X
X
X
Nombre de réunions
statutaires tenues
PV de réunions
X
x
X
Un mécanisme de suivi
évaluation mis en place
Texte création
MS/DNS
X
- 1 supervision annuelle pour
le niveau national
- 1 supervision semestrielle
pour le niveau régional
- 1 supervision trimestrielle
pour le niveau cercle
- 1 supervision mensuelle
pour le niveau aire de santé
1 revue par an
Rapports des
missions de
supervision
DNS/DRACPN/DN
H/LNS/INRSP
DRS
CS Réf
CSCom
X
X
X
Rapports des
revues
X
X
X
Un rapport à mi-parcours
disponible.
Un rapport final disponible
Rapport
d’évaluation
Rapport
d’évaluation final
Comité National
intersectoriel de
lutte conte les
épidémies
MS/CPS
X
MS/CPS
3 333 400
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X
10. FACTEURS DE RISQUES ET DE SUCCES
10.1 Facteurs de risque
Les facteurs de risques pour la mise en œuvre du plan sont :
-
la lourdeur des procédures administratives ;
le retard dans le décaissement des ressources nationales et celles des PTF ;
la crise financière mondiale ;
l’insécurité surtout dans le nord du pays.
10.2 Facteurs de succès
Les facteurs de succès du plan sont les suivants :
-
la stabilité politique du pays ;
l’existence d’une volonté politique ;
la disponibilité des partenaires techniques et financiers à soutenir la mise en œuvre
du plan.
l’existence des fonds épidémies et catastrophes.
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