daniel serfati

LA FAMILLE SERFATI
Daniel Serfati
SA FAMILLE EN
(MÉDAILLES D’)
OR !
On connaît bien les frères Serfati depuis plusieurs décennies sur
les tatamis, tous hauts gradés et aux palmarès sportifs prestigieux.
Il est l’un d’entre eux : Daniel qui a entraîné toute sa famille, sans
exception, dans sa passion de karatéka. PHOTOS : BRUNO HOFFER / FFKARATE
24 JUILLET 2009
TOUS COMPETITEURS !
La plus jeune, Sandy , 13 ans, ses frères
Davy et Mickaël, 18 et 20 sont tous
engagés dans les compétitions nationales,
voire internationales. Il nous reste les
« anciens compétiteurs » : la maman, Sylvie
et Daniel, le chef de famille, encadrants,
entraîneurs et bien sûr premiers
supporters de leurs enfants. Nous avons
rencontrés toute cette petite famille de
karatékas aussi attachante que
sympathique, au Kajyn Club à Paris dans le
11ème arrondissement.
DAVYSERFATI
I 18 ans,
Ceinture Noire 1er dan
I Quelques résultats
2008-2009 :
1er aux championnats
de France juniors 76kg
2ème à la Coupe de
France juniors -76kg
2ème à la Coupe de
France Zone Nord
juniors -76kg
1er à l’Open Adidas
juniors -76kg
I Mais aussi…
Champion de France
minimes -50kg 2005-2006
3e à la Coupe de France
cadets en 2007-2008
1er à la Coupe de
France Zone Nord
cadets -76kg 2007-2008
1er à la Coupe de France
Zone Nord minimes 60kg 2006-2007
12foischampiondeParis
SANDY
SERFATI
I 13 ans, Ceinture
marron
I Quelques résultats
2008-2009 :
2e aux championnats
de France minimes 40kg
2e à la Coupe de France
Zone Nord minimes 40kg
2e à l’Open Adidas
minimes -40kg
I Mais aussi…
5 fois championne
de Paris kumité
1 fois championne
de Paris kata.
Sandy, depuis quel âge
pratiques-tu le karaté ?
Sandy :Depuis que j’ai 3 ans et je suis compétitrice depuis l’âge de 6 ans.
Avec qui t’entraînes-tu ?
Avec mon père bien sûr ! Mais aussi avec ma
mère et mes frères. Depuis que je suis toute
petite je les ai vus s’entraîner et combattre.
Je me souviens que j’ai tout de suite eu envie
de faire de la compétition.
Tu as des rêves de sportive ?
Grâce à mes entraînements réguliers, à ma
motivation et aussi avec l’exemple de mes
frères qui remportent de plus en plus de médailles, je commence moi aussi à faire des résultats nationaux. J’espère un jour atteindre
le haut niveau !
Le karaté pour toi,
c’est une « vieille » histoire ?
Davy : Oui, j’ai commencé dès que j’ai appris
à marcher. J’ai suivi le modèle de mes parents,
je ne me suis jamais arrêté et je ne m’en suis
jamais lassé contrairement à mes amis qui
s’essayent à tel ou tel sport en en changeant
régulièrement.
La compétition a-t-elle changé
quelque chose ?
Ma passion première est la pratique du karaté, mais c’est vrai que depuis que je fais de
la compétition, j’ai de plus en plus « l’envie ».
J’arrive enfin sur les podiums nationaux, je m’y
entraîne depuis que je suis tout petit.
On peut parler d’une motivation
supplémentaire ?
Tout à fait : plus je ramène de médailles et
plus je m’entraîne pour progresser. Un petit
mot pour remercier mes parents pour tout ce
qu’ils m’apportent dans mon karaté et bien
sûr dans ma vie.
JUILLET 2009 25
LA FAMILLE SERFATI
MICKAËL
SERFATI
I 20 ans,
Ceinture Noire 2e dan,
Membre du Pôle
France de ChatenayMalabry, étudiant en
STAPS 2e année.
I Quelques résultats
2008-2009 :
2ème aux
Championnats de
France seniors par
équipe
1er aux championnats
de France
universitaires -84kg
3ème a l’Open
International d’Arles
senior -84kg
2ème à l’Open Adidas
seniors -84kg
I Mais aussi…
3 fois champion de
France : minime, cadet,
et junior par équipe
Champion de Paris…
depuis minime!
SYLVIE
SERFATI
I 45 ans,
Ceinture Noire
3e
dan
I Quelques titres :
Championne de France
par équipe en 91-92 ;
93-94 ; 98-99
Vice championne de
France par équipe en
86-87 ;87-88 ; 94-95
Vainqueur de la Coupe
de France par équipe
en 89-90 et 2e en 98-99
10 fois championne
de Paris individuelle
et 10 fois en équipe
5 fois championne
d’Ile de France
individuelle
26 JUILLET 2008
Qui est le catalyseur de cette famille
de karatékas ?
Sylvie : C’est Daniel ! depuis que j’ai rencontré mon mari, il m’a fait aimé le karaté. J’adorais
sa détermination en compétitions. Le combat
m’a passionné.
Avec les enfants ce n’était
pas trop dur à gérer ?
Non, je me suis organisé : pendant toutes ces
années de pratique et de compétition au SIK
je m’arrêtai au minimum et dès que je pouvais remonter sur les tatamis, c’était un vrai
bonheur.
Les enfants étaient avec vous ?
Nous avons eu la chance de voir nos enfants
grandir et pratiquer à nos côtés dans les clubs
Mickaël, tu es l’aîné, tu as commencé
dans les mêmes âges que ta sœur
ou que ton frère ?
Mickaël : Ah non, moi j’ai débuté beaucoup
plus tôt : dès la poussette ! (rires)…en fait dès
que j’ai pu marcher. J’ai toujours été un passionné. Adolescent, j’ai eu mes premiers résultats sportifs qui m’ont encouragés à continuer.
Quel âge avais-tu ?
15 ans environ. Depuis je n’ai jamais cessé de
m’entraîner. J’adore la compétition, ce challenge, cette remise en cause permanente me
motive.
Tu es aussi membre du pôle France
de Chatenay-Malabry
Oui. En parallèle je suis aujourd’hui en pleine
préparation de mon brevet d’Etat d’Educateur
Sportif : j’aimerai à mon tour enseigner , transmettre ma passion. Ceci, c’est grâce à mes
parents, ce sont eux qui m’ont tout appris. J’ai
de la chance !
et au bord des tatamis dans les compétitions.
Depuis qu’ils sont bébés, ils sont avec nous
en kimonos.
Vous êtes fiers d’eux ?
Aujourd’hui, après toutes ces années, ils sont
devenus tous les trois de très bons compétiteurs, et nous de bons supporters. Daniel et
moi, nous sommes des parents comblés évidemment ! De plus, ce sont des enfants adorables en dehors des tatamis aussi.
Vous vous entraînez ensemble parfois ?
Moi je suis toujours très motivée à
l’entraînement. Mes enfants aiment bien me
défier en combat, j’ai toujours envie de relever le défi avec mes champions !
Daniel Serfati, comment avez-vous
débuté le karaté ?
DANIEL
SERFATI
I 50 ans, Ceinture noire
6e dan
I Nombreux titres
(voir texte)
Daniel : J’ai commencé le karaté chez mon
frère Jacques, mon autre frère, Serge y était
déjà. Un an plus tard j’arrivai chez Serge
Chouraqui au SIK. Depuis je ne l’ai jamais
quitté car je pense que c’est le meilleur formateur kata et kumité. J’ai beaucoup appris
à son contact.
Vous avez obtenu de nombreux titres
nationaux et internationaux…
Oui, notamment en équipe avec le SIK Paris,
plusieurs titres de champion de France et de
vainqueur de la Coupe de France. Nous avons
été deux fois vainqueurs de la Coupe d’Europe
des clubs et les autres fois sur le podium. En
équipe juniors nous avions obtenu le titre de
champions d’Europe. J’ai aussi des titres en
contact.
En senior j’ai fais champion de France, vice
champion de France,3e, 5e européen et mondial.
Aujourd’hui vous amenez toute
la famille sur les tatamis, pourquoi ?
Je n’ai forcé personne, j’ai transmis ma passion du karaté à ma femme puis à mes enfants. Je suis fier, comme le serait tout papa,
de les voir tous en kimonos et de surcroît obtenir des titres dans les compétitions dans
lesquelles ils sont engagés.
Et à la maison karaté ou pas ?
Il n’y a pas que ça, mais il est vrai que ça prend
beaucoup de place, car c’est une grosse organisation : entre les clubs à gérer, les entraînements, les compétitions et puis il y a aussi les
études de chacun. Alors, on parle très souvent
« karaté ». Puis de temps en temps de petits défis sympathiques se déclenchent à la maison.
Et en individuel ?
Une conclusion ?
En junior j’ai fait champion de France et vice
champion de France et d’Europe. J’ai aussi fait
des titres nationaux et internationaux dans
d’autres sports de contact
(Paraphrasant une célèbre chanson…) « Si
j’avais un marteau, je construirai un dojo et j’y
mettrai le père, la mère, les frères et la
sœur…ce serait le bonheur ! » (rires)
JUILLET 2009 27