Le travail des enfants?
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Le travail des enfants?
Commerce équitable : Le travail des enfants? Certainement pas ! Activités pour les classes de la 4ème à la et 6ème primaire Introduction Dans cette fiche vous trouverez des pistes d’activités pour parler du travail des enfants dans vos classes. Les parcours d’enfants qui sont y présentés sont réels. Francesca et son frère Manuel sont des enfants d’une famille d’apiculteurs membres de la coopérative Maya Vinic (Mexique, Chiapas). Maya Vinic est partenaire du groupe Maya. Cette fiche contient deux grandes parties. 1. Un guide pour l’enseignant avec des pistes d’activités, des conseils et des méthodes. 2. Des fiches élèves à distribuer telles quelles. Cette fiche peut s’inscrire dans un projet plus vaste sur le commerce équitable. Pour plus d’informations, contactez-nous. Contact Service éducation de Miel Maya Honing GSM : 0499/37 63 51 ou 0497/ 49 57 55 Fixe : 04/ 380 06 18 [email protected] Rue Sainte-Walburge 207 - 4000 Liège www.maya.be Informations : Le travail des enfants dans le monde Qu’est-ce que le travail des enfants? Faits et chiffres (2014 - OIT) Pour définir ce terme, nous nous référons à la définition de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), agence spécialisée des Nations Unies, qui a «pour principaux objectifs de promouvoir les droits au travail, d’encourager la création d’emplois décents, de développer la protection sociale et de renforcer le dialogue social dans le domaine du travail ». (source : OIT) Toutes les tâches exécutées par les enfants ou les adolescents ne tombent pas forcément sous la dénomination de travail des enfants qui, lui, doit être éliminé. Les tâches qui se limitent à ai- Nombre d'enfants qui travaillent : 168 millions Nombre d'enfants contraints à des activités dangereuses : 85 millions Source : http://www.un.org/fr/events/childlabourday/ background.shtml qui compromettent leur éducation: en les privant de toute scolarisation; en les contraignant à abandonner prématurément l’école; treprise familiale sous certaines conditions ou en les obligeant à accumuler des activités scolaires et professionnelles excessivement longues et trop pénibles pour eux encore à gagner un peu d’argent de poche en Dans ses formes les plus extrêmes, le travail des dehors des heures de cours ou pendant les va- enfants concerne les enfants réduits en escla- cances scolaires, ne sont pas considérées en vage, séparés de leur famille, exposés à des tant que telles comme des tâches relevant du risques et des maladies graves, et/ou livrés à eux travail des enfants. -mêmes dans les rues des grandes aggloméra- Par contre, le concept de « travail des enfants » tions, souvent dès leur plus jeune âge. Que cette regroupe l’ensemble des activités qui privent les forme particulière de travail rentre ou non dans enfants de leur enfance, de leur potentiel et de la dénomination «travail des enfants» dépend leur dignité, et qui nuisent à leur scolarité, santé, de l’âge de l’enfant, la nature des travaux exé- développement physique et mental. cutés, les conditions dans lesquelles ils s’exercent der les parents à la maison, à travailler dans l’en- et les objectifs poursuivis par chaque pays. La Il fait référence à des travaux: dangereux pour la santé et le développement physique, social ou mental des enfants; réponse varie d’un pays à l’autre et d’un secteur économique à l’autre. Source : http://www.ilo.org/ pec/facts/lang--fr/index.htm Toujours d’après l’OIT, la distribution du travail des enfants se fait comme suit: 58,6% dans le domaine agricole 25,4 % dans les services (autres que le travail domestique) 7,2 % dans l’industrie 6,9% dans le travail domestique 1,9% autre Un enfant est défini comme un être humain âgé de moins de 18 ans Les conséquences du travail des enfants sont nombreuses : vieillissement précoce, malnutrition, dépression, dépendance aux drogues, aucune protection sociale, analphabétisme (donc pas de possibilité d’évolution sociale). Cela nuit également à leur dignité ainsi qu’à leur épanouissement personnel. De plus, ces enfants sont fortement exposés à la maltraitance et à la violence. Plus que jamais, il est essentiel de lutter contre le travail forcé des enfants aux côtés d’associations et de ne plus y contribuer de manière indirecte via sa consommation quotidienne. Informations Le travail des enfants et le commerce équitable L’absence du travail forcé des enfants figure parmi les critères de certification pour obtenir le label « Fair Trade ». Lorsque qu’il achète un produit issu du commerce équitable, le consommateur participe donc à la lutte contre cette forme de travail. En plus de lutter contre le fait même que des enfants soient obligés de travailler, le commerce équitable lutte contre les causes qui obligent les mineurs à travailler : la paupérisation des familles et l’extrême pauvreté. Et ce, en assurant aux parents un revenu décent qui leur permet de prendre soin de toute leur famille. Le commerce équitable met donc un accent tout particulier sur l’interdiction du travail des enfants. Toutefois ceci n’exclut pas le fait que des enfants aident leurs parents à récolter des matières premières telles que le cacao, le miel, les fruits,… Par contre, ce qui est dénoncé dans le commerce équitable ce sont les enfants victimes des pires formes de travail. Pour nos partenaires, les enfants sont bien souvent une aide pour la famille, c’est aussi un moyen pour eux d’apprendre leur futur métier. Ils sont par contre scolarisés et ont le temps nécessaire pour s’épanouir, jouer, tisser des liens sociaux et trouver leur place au sein de la communauté. Dans la communauté de Tzajalchén (Mexique, Chiapas), des jeunes, tous âgés de moins de 18 ans ont démarré un projet : créer un potager collectif. Une vingtaine de jeunes se sont lancés dans l’aventure. A tour de rôle, ils s’occupent des plantations et de l’entretien quotidien. Ils prennent toutes les décisions eux-mêmes de manière collective. Ils vendent également leur production sur les marchés locaux. Ils travaillent avec le soutien d’un centre de recherche agricole qui se trouve dans la ville de San Cristóbal de las Casas (Chiapas). Les écoles secondaires étant très éloignées du villages et très onéreuses, souvent les jeunes décident de rester dans la communauté après l’école primaire. L’agriculture devient alors leur occupation principale. Il arrive également que des jeunes qui ont été en ville suivre des études secondaires, reviennent au village faute d’avoir trouvé un travail en ville. Ils aspirent alors à cultiver la terre, avoir une famille et devenir apiculteurs. Dans certaines familles, les jeunes reçoivent quelques ruches dont ils doivent s’occuper. C’est un moyen de les responsabiliser, de leur apprendre un métier et de leur donner le goût de l’apiculture. Les anciens du village ont ainsi l’occasion de partager leur savoir et de transmettre leurs ruchers. Méthodologie et conseils Utiliser les fiches élèves Une histoire d’enfant Ojectif : donner deux exemples concrets de vie d’enfants au Chiapas et comprendre la vie de ces enfants. A. Découverte des témoignages Introduisez le sujet en expliquant aux élèves qu’ils vont découvrir la vie de deux petites filles qui vivent au Mexique. 1. (Exercice 1) Situer les lieux d’habitation des deux petites filles grâce aux cartes muettes. Les élèves doivent situer le Mexique sur la carte 1, le Chiapas sur la carte 2 et observer où se trouve la ville de San Cristóbal de Las Casas et le village de Tzajalchén sur la carte 3 Travail individuel 1. Les élèves lisent les deux témoignages, à haute voix ou individuellement et silencieusement. 2. (Exercice 2) Proposer aux élèves de faire un petit texte sur chaque témoignage avec les informations dont ils se souviennent, comme s’ils racontaient l’histoire à un ami. 3. Ces petits textes faits par les élèves peuvent soit être repris pour être corrigés soit être lus à haute voix. Travail de groupe Les élèves travaillent par deux. 1. Un élève lit tout bas le texte de Manuela, l’autre de Francesca. 2. (Exercice 2) Ensuite chacun fait un petit résumé par écrit du texte qu’il a lu, en suivant la consigne indiquée sur la fiche élève. 3. Les élèves se lisent l’un l’autre leur texte. Ainsi tous les élèves ont une vue de ce que raconte les deux fillettes. B. Le travail des enfants En grand groupe demandez aux élèves quelles sont les grandes différences entre les deux témoignages. Vous pouvez poser ces quelques questions pour démarrer une discussion en classe : Quelles sont les grandes différences entre les vies des deux filles? Laquelle de ces vies se rapproche le plus de la vôtre? Pourquoi Manuela est-elle obligée de travailler? Saviez-vous que dans le monde, il y a beaucoup d’enfants qui travaillent tous les jours au lieu d’aller à l’école? Que pensez-vous de cela? Expliquez aux enfants que ces jeunes travaillent souvent dans les champs, par exemple pour récolter les cabosses de cacao. Ces cabosses servent à faire du chocolat en Belgique et ailleurs. Méthodologie et conseils Utiliser les fiches élèves Un peu de calcul…. Avec les élèves, construisez un « camembert » sur la répartition des domaines d’activités dans lesquels les enfants travaillent. (Les chiffres sont arrondis pour faciliter le travail avec les élèves). Faites avec les élèves un rectangle (ou un cercle) pour visualiser les chiffres suivants, en expliquant chacun des domaines d’activités: 60 % dans le domaine agricole 25 % dans les services (restaurants, hôtels ...) 7 % dans l’industrie 7 % dans le travail domestique 1 % autre C. Le commerce équitable et le travail des enfants En quoi le commerce équitable peut-il être un outil de lutte contre le travail forcé des enfants? Dans sa composante sociale, le commerce équitable interdit toute forme de travail forcé des enfants et promeut l’éducation pour tous. Lorsque l’on achète un produit équitable, on est donc certain qu’aucun enfant n’a été forcé à travailler pour produire les matières premières qui composent le produit. En classe, utiliser l’exercice n°3 pour expliquer cela aux enfants: Dans le texte les élèves doivent trouver le métier des parents de Francesca et de Manuela. Francesca : ses parents sont agriculteurs et travaillent dans une coopérative qui fait du commerce équitable. Manuela : sa maman travaille seule à la maison et son papa est loin de la maison, il travaille dans une usine au nord du pays Dans la seconde partie de l’exercice, les enfants doivent faire quelques recherches chez eux ou à l’école pour découvrir le terme de commerce équitable. Si ce terme a déjà été expliqué en classe, ils peuvent dès lors le réexpliquer avec leurs mots. Vous pouvez ensuite photocopier la fiche : « comprendre le commerce équitable », la distribuer aux élèves et la lire ensemble. D. Lutter contre le travail des enfants Comment lutter contre le travail forcé des enfants? Les jeunes de chez nous peuvent se sentir impuissants face à cette thématique. Pourtant ils peuvent agir contre celle-ci. Voici quelques idées d’activités et actions à mener dans l’école et dans sa vie quotidienne: Consommer des produits équitables à la maison. Proposer des produits équitables à la récréation et lors des évènements organisés à l’école. Parler du travail forcé des enfants aux autres élèves : faire une exposition ou une campagne d’affiches (dessins, slogans, textes) dans l’école pour sensibiliser les autres à cette thématique. Continuer de découvrir ce thème en travaillant avec l’ONG Plan Belgique ou l’UNICEF Belgique. ... Le travail des enfants? Certainement pas ! Fiches élèves - - - - - - - - Miel Maya Honing asbl www.maya.be Editeur responsable : J.Grandjean Rue Sainte-Walburge 207, 4000 Liège - 04/380.06.18