Bilan d`a ctivités 2012
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Bilan d`a ctivités 2012
SERVICE DE PLACEMENT FAMILIAL DE ROUEN En 1931, Mlle LECOEUR s’installe rue Jean REVEL pour accueillir les premiers enfants, pour la plupart totalement abandonnés. De 1931 à 1939, les placements familiaux se multiplièrent, permettant ainsi à Mlle LECOEUR d’offrir un accueil chaleureux et familial aux fratries. Les Nids, œuvre agréée en 1965 pour l’adoption d’enfants, cherchaient alors des familles d’adoption et leur confiaient les enfants orphelins ou abandonnés légalement. En 1967, le service devient Service de Surveillance ; la DDASS versera la première indemnité de fonctionnement. En 1970, le service de placement familial devient autonome. Son développement est rapide car il constitue une réponse possible aux placements des jeunes enfants pour lesquels l’internat traditionnel est parfois très difficile à vivre. En 1978, les assistantes maternelles perçoivent un salaire pour l’accueil des enfants. Leur statut sera révisé une première fois en 1992. Puis, la loi du 27 juin 2005 réformant le statut des assistants familiaux a été promulguée. Elle a pour objectifs de renforcer leur identité professionnelle, de mettre en place les conditions de l’agrément, d’opérer un contrôle plus éthique, d’établir un contrat de travail et un contrat d’accueil plus précis, de fixer une rémunération mieux conçue. Le 19 juillet 2008, a été agréé l’avenant 305 du 20 mars 2007 relatif aux assistants familiaux En avril 2002, le SPF s’installe à Rouen avec le SEP. Rouen LE DISPOSITIF Intégré dans le dispositif associatif, agissant dans le champ de la protection de l’enfance, le Service de Placement Familial s’inscrit dans le cadre d’une suppléance familiale, éducative, sociale, culturelle et cela depuis sa création en 1967. Accueil de jeunes de 0 à 21 ans 170 enfants pris en charge sur l’année 2012 33 admissions réalisées, 39 sorties En 2012 Bilan d’activités 2012 Présentation de l’Établissement : La majeure partie des enfants du SPF provient de Rouen et de son agglomération ou de villes de Seine-Maritime (Dieppe, Le Havre). Quelques enfants sont originaires d’autres départements qui ne sont pas forcément limitrophes à la Seine-Maritime : Evreux 1 Directeur, 1 Directeur Adjoint, 1 chargé de mission, 2 psychologues, 2 Chefs de service, 7 éducateurs, 75 assistants familiaux et 2.25 ETP secrétariat SPF 48 Bis Rue Stanislas Girardin 76000 Rouen : 02.35.0 7.44.35 / : 02.35.07.44.64 - Email : sep -rouen@lesnid s.fr MAI 2013 L’ACTIVITÉ 2012 LES FLUX D’ACTIVITÉ Contrairement à l’année passée, 2012 a été marquée par une augmentation significative du nombre d’enfants suivis par le service avec par conséquent, un nombre plus important d’enfants sortis pendant l’année (39 contre 18 l’année passée) et davantage d’enfants admis (33) par rapport à 2011 (18). 3 ORIGINE JURIDIQUE DE LA MESURE Comme les années précédentes, nous sommes amenés à travailler auprès de structures ou de services répartis sur l’ensemble du département. Nous avons été particulièrement sollicités pour accueillir plusieurs fratries importantes (de quatre enfants) venant de MECS. La demande de réorientation vers notre service est généralement motivée par le fait que les enfants aspirent à bénéficier d’un mode de prise en charge plus familial alors qu’ils ont vécu durant plusieurs années en collectivité. AGE DES ENFANTS Sur les quelques admissions d’enfants provenant de la Les pouponnière, chiffres relatifs àquelques la répartition par âge des enfants présents dans le uns ont pu rejoindre service au cours de l’année ne leurs pas ainés accueillis marquent de déjà grande différence notre service par par rapport à l’année 2011. Les 6/12 ans représentent toujours plus de la moitié des effectifs tandis que les adolescents âgés de 13 à 17 ans constituent environ un tiers. Les majeurs sont désormais peu nombreux dans le service, incités avant leur majorité à élaborer plus rapidement qu’autrefois des projets les conduisant à une autonomie. Quelques uns ont le temps d’achever un cursus scolaire ou de formation ; ils s’orientent, alors, dans la poursuite de leurs études mais la majorité des jeunes majeurs est plutôt en situation de recherche d’ emploi lors du départ du service. 4 Les enfants les plus âgés sont les plus nombreux à quitter le service. Ce sont également ceux qui ont été accueillis le plus longtemps au service, ne pouvant envisager de retourner auprès de leurs familles. Beaucoup de jeunes continuent naturellement à trouver un soutien auprès de la famille d’accueil après leur départ, d’autant que leur situation peut se précariser rapidement selon l’évolution de leur projet (travail à trouver, études à poursuivre avec un emploi partiel…) DUREE DES MESURES Les placements de moins d’un an restent rares. Ils correspondent le plus souvent à un placement réalisé en urgence au regard d’un contexte de dangerosité ponctuelle, et qui après évaluation, aboutit à une main levée puisque les difficultés connaissent une évolution positive. Les placements très courts correspondent aussi à des FINS ET ISSUES accueils provisoires, non judiciarisés. DES MESURES 5 Cette année, le nombre de mainlevées de placement est plus important que les années précédentes. Nous pouvons certainement mesurer ici les effets du renforcement du travail effectué auprès des parents. Par ailleurs, nous avons orienté 13 jeunes vers des services de notre association, notamment ceux concernés par un suivi APJM. Six enfants ont pu être orientés vers des services extérieurs et ce chiffre traduit de fait une hausse des demandes d’orientation émanant de notre service. Le retour d’une enfant de 12 ans a pu être mis en œuvre auprès de sa tante qui l’a accueillie avec le statut de tiers digne de confiance après un placement de deux ans et demi. Enfin, ce tableau montre l’intensification de l’activité en termes de flux puisque nous avons connu 39 sorties en 2012 alors que la moyenne sur les quatre années précédentes était de 19 sorties. Les nouvelles dispositions concernant l’accompagnement des jeunes majeurs expliquent en partie cette activité. 6 LES POINTS FORTS Cette année encore, le service a renouvelé sa collaboration avec l’Association « Lire et Faire Lire », association nationale, loi 1901, fondée avec le soutien de l’Education Nationale. Rappelons que cette association est composée de bénévoles qui proposent d’aller lire des histoires dans des lieux où sont rassemblés des enfants. Ils peuvent intervenir dans les écoles, les maisons vertes, comme dans les pouponnières, les maisons d’enfants… A raison d’un mercredi après-midi par mois, la conteuse vient au service et propose de raconter des histoires aux enfants accompagnés de leurs parents. Cette activité se pratique donc sur un temps de visite pendant lequel l’enfant rencontre son parent et elle est proposée aux familles présentes à ce moment là. Les familles qui adhèrent à cette proposition de conte trouvent alors l’opportunité de partager avec leur enfant un moment de détente, d’écoute partagée. Cette activité présente aussi l’intérêt de stimuler les rencontres entre les parents et leurs enfants en apportant un support qui favorise quelque peu les échanges. Cette année a été marquée par l’aménagement d’un espace dédié aux contes. 7 Un nouveau visage pour l a salle des visites Dans le cadre de l’exercice des droits de visites accompagnées accordés aux parents, le Service de Placement Familial dispose de trois espaces distincts dont une grande salle susceptible de recevoir plusieurs familles en même temps. Ce lieu, même s’il était aménagé de manière chaleureuse, n’avait subit aucune rénovation depuis plusieurs années. Pour rendre cet espace de rencontre plus agréable encore, une éducatrice du service avait proposé à un jeune homme talentueux sur le plan graphique de réaliser une fresque sur un mur de la salle, ce qu’il fit durant les vacances d’été 2011. Pour autant et bien que l’expérience sur le plan éducatif reste concluante pour le jeune en question, il est apparu nécessaire de repenser l’aménagement de cette grande salle et plus globalement de ces trois espaces de visites. En effet, dans la pratique, il s’est avéré que les salles consacrées aux visites ne permettaient pas aux familles de disposer d’un lieu et d’un cadre respectant la confidentialité et favorisant un travail de soutien. Aussi, dès septembre 2012, l’équipe éducative s’est penchée sur un projet de réaménagement des espaces de rencontres des enfants avec leurs parents. Dans un premier temps des travaux destinés à la rénovation des salles (isolation, peintures décoration) ont été engagés. Le matériel ludique et pédagogique a été disposé ensuite en rapport avec la fonction que l’équipe a accordée aux différentes salles de visites. 8 LA STRUCTURE DANS SON ENVIRONNEMENT Nos partenaires : Notre activité nous conduit à travailler tout au long de l’année avec une pluralité de services et établissements, parmi lesquels : les Établissements de notre Association avec lesquels nous travaillons dans le cadre des réorientations des enfants et du maintien du lien des fratries, notamment : - Le village d’enfants de Duclair, - Le centre éducatif de Mt St Aignan, - Le pôle adolescents, Yvetot, - La maison d’enfants, Montville, - Le pôle enfance, Doudeville , - La maison d’enfants, le Havre, - Le Service Accompagnement Familial, - L’ITEP Le Logis Sainte Claire, - La maison d’enfants, Longueville, - Le Lieu de vie de Martincamp, - Le SEP, - L’ASEF, - Le Havre. CEH, - L’AEP de Dieppe. Autres partenaires institutionnels : - Les services d’AEMO : l’Elan, Les Marronniers, le CEMO, - La MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées), - Les ITEP de l’IDEFHI, - L’ITEP L’Eclaircie, - Les CMS, - Les IME (Arques la Bataille, Mont Rôti, Rieux, Le Chant du Loup, Mont Cauvaire), - Les CMP rattachés au secteur géographique du domicile des assistantes familiales, - Institut Thérapeutique à Embruns, - L’hôpital de jour : La Marelle, Rouen, - La Maison de l’Adolescent du Havre, - Adosphère, - Equinoxe (Le Havre), - Bercail Saint Denis, - Le Centre Hospitalier Régional de Rouen, - L’Hôpital Les Feugrais, - La Pouponnière du Belvédère, - Les Haltes garderies, rattachées au secteur géographique du domicile des familles d’accueil, - La Fédération des Œuvres Laïques, - Les centres de loisirs répartis en fonction du domicile des familles d’accueil, - Autisme 76. Nous sommes amenés aussi à collaborer avec des partenaires dans le contexte plus spécifique du suivi des parents. Nous en citons ici quelques uns : - L’ONM : le Centre Maternel, le Centre d’Accueil d’Urgence de Courtes Durée (CAUCD), - Les centres d’hébergement : L’ARSAID, les foyers gérés par l’OHN, les Cèdres, - Le centre hospitalier de Saint Etienne du Rouvray, - La clinique d’Ymare, - L’association l’Oasis (Fecamp), - L’UDAF, - Le service social de la maison d’arrêt de Rouen, - Les CMS. 9 - L’ORGANISATION DES COMPETENCES AU SERVICE DES ENFANTS ET DES FAMILLES LES PROFESSIONNELS 10 LES DIFFÉRENTS TYPES D’INSTANCES Le fonctionnement du SPF s’organise autour de différentes réunions telles que : La réunion de bilan : réunit 3 éducateurs, la psychologue un chef de service et deux ou trois assistants familiaux tous les 15 jours. Elle a pour objectif d’évaluer la situation de placement et l’évolution des besoins de l’enfant afin d’établir le rapport de fin de mesure. Elle reprend l’ensemble de l’intervention auprès de l’enfant et de sa famille. La réunion de projet Individuel : a lieu environ 10 semaines après l’admission, ou après le renouvellement du placement, avec le chef de service, l’éducateur référent, l’assistant familial qui à cette occasion, remet le cahier d’observation de l’enfant. L’objectif est d’amorcer le projet de l’enfant après avoir recueilli les observations de chaque professionnel, le point de vue des parents et la parole de l’enfant. Le projet est ensuite finalisé avec l’enfant. Le Briefing : revient sur le déroulement du week-end précédent et projette l’organisation de la semaine. La réunion clinique : réunit 3 éducateurs, la psychologue et un chef de service tous les 15 jours. Elle traite des situations difficiles, des situations de crises ou des situations nécessitant un éclairage psychologique L’analyse des pratiques : réunit l’ensemble du personnel éducatif, elle a lieu une fois par mois avec un psychanalyste. Elle a pour objectif l’analyse approfondie d’une à deux situations. En effet, ce travail axé sur la position de tiers s’effectue à travers l’analyse de situations concrètes. Il permet à chacun des membres de l’équipe de trouver, dans la place qu’il occupe, la distance adéquate nécessaire à l’appréhension des situations. Les synthèses : sont organisées par les éducateurs en fonction de chaque situation, à l’interne ou à l’externe. Elles réunissent les partenaires ayant connaissance de la situation familiale afin de dégager des propositions communes d’accompagnement. Les groupes de parole (un à Yvetôt et un à Rouen) : réunissent les assistants familiaux volontaires, chaque mois, avec deux cadres du service et ont pour vocation de permettre un espace de parole libre et une recherche d’entraide. Le conseil technique de direction : est animé par le directeur adjoint, réunit la secrétaire de direction, les chefs de service et les psychologues. Les échanges concernent les domaines d’activité du service, ses relations à l’externe, ses communications à l’interne, son organisation, la politique de l’association, ses perspectives, etc… Ces échanges sont autant d’avis et d’aide à la direction, dans les orientations, les choix qu’elle a à faire. Un temps est également réservé aux admissions en cours. La réunion de fonctionnement : sous la responsabilité du directeur de service elle est animée par le directeur adjoint et réunit l’ensemble du personnel éducatif une fois tous les deux mois. Elle contribue à questionner la place de chacun au sein du dispositif. Elle aborde tous les ajustements nécessaires à la mise en œuvre du projet pédagogique. Les réunions techniques ou projets : ont lieu ponctuellement, afin de revisiter ou créer des projets de services. Elles rassemblent toute l’équipe et le chargé de mission. 11