Rapport sur les pensions de retraite de la fonction publique
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Rapport sur les pensions de retraite de la fonction publique
1 Les pensions dans la fonction publique........................................................................................... 3 Introduction ..................................................................................................................................... 4 1. Les enjeux financiers liés aux régimes de retraite des fonctionnaires .................................... 6 1.1. Rappel des besoins de financement globaux des régimes des fonctionnaires................. 6 1.2. Le poids des dépenses de retraite dans le budget de l’État ............................................. 7 2. Le régime juridique des pensions dans la fonction publique .................................................. 9 2.1. Rappel des principaux textes régissant les retraites des fonctionnaires .......................... 9 2.2. Les règles de constitution et de calcul des pensions ..................................................... 10 2.2.1. La constitution du droit à pension ......................................................................... 11 2.2.2. Calcul des droits à pension au sein d’un régime de fonctionnaires ...................... 13 2.2.3. Nouvelles règles concernant les fonctionnaires détachés dans une autre fonction publique 13 2.2.4. Les majorations de pension ................................................................................... 14 2.2.5. Le minimum garanti .............................................................................................. 15 2.2.6. La revalorisation des pensions .............................................................................. 17 2.2.7. L’évolution du régime des avantages familiaux consécutive à l’arrêt Griesmar .. 17 2.3. Plusieurs dispositifs offrent une plus grande souplesse dans la construction du droit au départ à la retraite...................................................................................................................... 18 2.3.1. La mise en œuvre des coefficients de minoration et de majoration ...................... 19 2.3.2. Le droit à l’information ......................................................................................... 21 2.3.3. La possibilité d’anticiper l’âge de la retraite......................................................... 22 2.3.4. La réforme de la cessation progressive d’activité ................................................. 23 2.4. Plusieurs dispositifs permettent d’améliorer le montant de la pension ......................... 24 2.4.1. Le rachat des années d’études ............................................................................... 24 2.4.2. La possibilité de cotiser au-delà de la quotité travaillée en cas de temps partiel .. 25 2.4.3. La possibilité de cotiser au-delà de la quotité travaillée et rémunérée en cas de cessation progressive d’activité............................................................................................. 26 2.4.4. La prolongation d’activité au-delà de la limite d’âge ........................................... 27 2.4.5. Le cumul de la pension civile ou militaire avec une rémunération d’activité....... 27 2.5. Le régime additionnel de retraite, à caractère obligatoire ............................................. 28 3. Les principales données concernant les pensions des fonctionnaires ................................... 30 3.1. Le nombre de fonctionnaires pensionnés ...................................................................... 30 3.2. L’âge de liquidation de la pension des fonctionnaires .................................................. 31 3.3. Le montant des pensions ............................................................................................... 34 3.3.1. L’évolution du montant moyen des pensions........................................................ 34 3.3.2. Les pensions des nouveaux pensionnés en 2007................................................... 35 4. Le financement des pensions des fonctionnaires .................................................................. 37 4.1. Le financement des pensions civiles et militaires de retraite de l’Etat ......................... 38 4.1.1. Le régime des pensions civiles et militaires de retraite est un régime dont l’État couvre la plus grande partie du financement......................................................................... 38 4.1.2. Les modalités de financement des pensions civiles et militaires de retraite ......... 38 4.1.3. La chaîne des pensions .......................................................................................... 42 4.1.4. L’évolution des dépenses de pensions sur la période 1990-2007 ......................... 44 4.1.5. Les dépenses de pensions prévues dans le PLF pour 2009 ................................... 46 4.2. Le financement des pensions des fonctionnaires affiliés à la CNRACL ...................... 48 4.2.1. Le régime des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers est doté d’une véritable caisse de retraite .................................................................................................................... 48 4.2.2. L’évolution des comptes de la CNRACL sur la période 1990-2007 .................... 48 4.2.3. Les comptes prévisionnels de la CNRACL en 2008............................................. 50 4.2.4. Les perspectives à moyen terme............................................................................ 51 4.3. Les éléments de comparaison public-privé ................................................................... 53 2 4.4. Les engagements financiers de l’État au titre des retraites ........................................... 55 4.5. Projections à long terme des régimes de retraite........................................................... 57 4.5.1. Les principales hypothèses du scénario de base.................................................... 57 4.5.2. Les projections actualisées du régime de la fonction publique de l’État .............. 58 4.5.3. Les projections actualisées de la Caisse Nationale des Retraites des Agents des Collectivités Locales (CNRACL) ......................................................................................... 58 4.5.4. Les projections actualisées de l’institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l'État et des collectivités publiques (IRCANTEC) ..................................... 59 5. Les effets de la réforme de 2003 : premiers constats ............................................................ 62 5.1. Augmentation de la durée d’assurance requise pour le taux plein ................................ 62 5.2. Évolution de l’âge au départ.......................................................................................... 64 5.3. Dispositif de surcote / décote ........................................................................................ 66 Annexes statistiques ...................................................................................................................... 68 3 Les pensions dans la fonction publique 4 Introduction En application de l’article 102 de la loi n° 2007-1824 du 25 décembre 2007 de finances rectificative pour 2007, le Gouvernement dépose désormais tous les ans en annexe au projet de loi de finances, un rapport sur les pensions des fonctionnaires. Ce rapport constitue la première application de cette disposition législative. Il est établi sur la base de données dont dispose le Gouvernement au 1er juillet 2008. Dans une première partie, le rapport rappelle les enjeux financiers. Une deuxième partie présente le régime juridique des pensions dans la fonction publique. Une troisième partie est consacrée aux principales données concernant les pensions des fonctionnaires. Une quatrième partie porte sur les modalités de financement des pensions. Une cinquième partie présente enfin les premiers effets de la réforme des retraites de 2003 sur les comportements. S’agissant des pensions propres aux fonctionnaires civils de l’État et aux militaires, la loi organique n°2001-692 du 1er août 2001 relative aux lois de finances (LOLF) a accru la lisibilité en prévoyant de rassembler, au sein d’une même structure, le compte d’affectation spéciale « Pensions », les différents éléments financiers et d’appréhender l’équilibre global du régime. La loi n° 2003-775 du 21 août 2003 portant réforme des retraites a instauré une nouvelle contribution à la charge des employeurs, État ou établissement public. Ces dispositions permettent, en particulier, d’intégrer dans la détermination des budgets des ministères employeurs les coûts réels liés au régime de retraite spécial des fonctionnaires de l’État. Le régime des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers (CNRACL) est, quant à lui, géré dans le cadre d’une caisse de retraite propre. Hormis ce mode de gestion distinct, il n’existe pas de différence notable entre le régime des pensions civiles et militaires de retraite et celui de la CNRACL dont le décret n° 2003-1306 du 26 décembre 2003 reprend l’essentiel des dispositions du code des pensions et civiles et militaires. Concernant les droits applicables aux fonctionnaires et aux militaires, la loi n° 2003-775 du 21 août 2003 portant réforme des retraites, et les décrets pris pour son application, ont modifié en profondeur le code des pensions civiles et militaires de retraite. La réforme des retraites a ainsi introduit de nouvelles règles de calcul des pensions des fonctionnaires initiant la convergence des règles avec celles en vigueur au régime général des salariés du privé. D’une façon générale, elle vise à encourager le prolongement de la durée d’activité et elle offre une plus grande souplesse dans le choix de départ à la retraite. Elle modifie également le régime de la cessation progressive d’activité (CPA) et des cumuls (cumul d’un emploi et d’une retraite et cumul de deux pensions). Elle met, enfin, en place un régime additionnel de retraite à caractère obligatoire. Toutefois, comme l’a souligné le quatrième rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR), rendu public début 2007, l’esprit de justice, de sauvegarde de nos régimes et le principe de solidarité entre tous les Français devront continuer à guider la démarche d’évolution de notre système de retraites. Aussi, après une phase de concertation avec les partenaires sociaux, le Gouvernement a fait part, le 28 avril 2008, d’orientations à la fois pour la bonne application de la loi du 21 août 2003, une mobilisation renforcée pour l’emploi des seniors, et une plus grande solidarité envers les retraités les plus modestes. Ces orientations feront l’objet de dispositions législatives et 5 réglementaires dont certaines sont proposées dans la prochaine loi de financement de la sécurité sociale. Pour les fonctionnaires, il s’agira, pour l’essentiel, de décliner les mesures mises en œuvre pour l’ensemble des régimes de base de retraite : confirmation de l’allongement progressif de la durée d’assurance nécessaire pour bénéficier d’une pension de retraite à taux plein pour atteindre 41 annuités au 1er janvier 2012 tel que prévu par la loi de 2003, suppression des clauses « couperets » dans la fonction publique avant l’âge de 65 ans, harmonisation des règles de surcote, adaptation des règles d’indexation sur l’inflation1. Par ailleurs, des évolutions propres aux fonctionnaires seront également mises en œuvre. C’est notamment le cas avec la réforme des sur-pensions versées aux anciens fonctionnaires résidant dans certains territoires d’outre mer, conformément à la décision du Conseil de modernisation des politiques publiques du 4 avril 2008. Dans le système actuellement en vigueur, son versement n’est pas lié au fait d’avoir exercé outre-mer pendant tout ou partie de sa carrière ; ce dispositif s’avérait à la fois inefficace et inéquitable, comme l’ont démontré les travaux de la Cour des comptes et des inspections générales. En outre, une réforme a récemment été accomplie du régime complémentaire des agents non titulaires de l’État et des collectivités publiques (IRCANTEC) afin d’assurer sa pérennité financière qui, si rien n’avait été fait, était compromise dans la durée. Des négociations ont donc eu lieu avec les représentants des personnels pour aboutir à la modernisation des règles de gouvernance ainsi que les paramètres du régime. Le conseil d’administration de l’IRCANTEC a approuvé cette réforme dans sa réunion du 3 septembre 2008. Selon les résultats des projections réalisés sous l’égide du Conseil d’orientation pour les retraites (COR), communiqués dans son rapport de novembre 2007, la situation démographique et financière des régimes de retraites à moyen et long terme continue de se détériorer ; pour l’ensemble du système de retraites, le COR évalue ainsi à 1 point et 1,8 point de PIB le besoin annuel de financement supplémentaire à horizon 2020 et 2040 respectivement, dans le scénario économique et démographique de base et à législation inchangée. Pour les seuls régimes de fonctionnaires, le besoin annuel de financement supplémentaire serait de 0,65 point de PIB en 2020, et de 0,892 point de PIB en 2040. Dès lors, de nouvelles évolutions seront nécessaires à la sauvegarde de l’équilibre financier des régimes de retraite. Les notions, d’une part, de l’équilibre entre les générations, et d’autre part, de l’équité entre les régimes devront nécessairement y jouer un rôle. La préoccupation de l’équilibre intergénérationnel signifie que les éventuelles adaptations devraient être justement réparties entre les générations. Par essence, notre système de retraites par répartition doit, pour subsister, être adapté à la structure démographique de notre société. Dans tous les pays, le maintien dans l’emploi des « seniors » est désormais considéré comme indispensable aux équilibres sociaux et économiques. Concernant l’équité entre régimes, comme l’illustrent les récents travaux du Conseil d’Orientation des Retraites (COR), une réflexion en profondeur doit se poursuivre. Le Gouvernement a indiqué qu’un point sur la situation des régimes et d’éventuelles évolutions aura lieu en 2010. 1 Concernant les militaires, certaines dispositions ne seront pas appliquées compte tenu de la spécificité de leur métier. C’est notamment le cas s’agissant de la réforme visant à assouplir les conditions de maintien en activité jusqu’à l’âge de 65 ans. 2 Ce chiffre comprend l’IRCANTEC, régime complémentaire des agents publics non titulaires. 6 1. Les enjeux financiers liés aux régimes de retraite des fonctionnaires 1.1. Rappel des besoins de financement globaux des régimes des fonctionnaires Selon les résultats des projections réalisées sous l’égide du Conseil d’orientation pour les retraites (COR), communiqués dans son rapport de novembre 2007, la situation démographique et financière des régimes de retraites à moyen et long terme continuerait de se détériorer sous l’effet du choc démographique résultant de l’arrivée à l’âge de la retraite de la génération du baby boom conjugué à l’augmentation continue de l’espérance de vie. Pour les régimes de la fonction publique, le nombre d’actifs cotisants par retraité (ratio démographique) évoluerait de la manière suivante : Évolution des ratios démographiques des régimes de la fonction publique Ratio démographique Fonctionnaires civils et militaires de l’Etat Fonctionnaires territoriaux et hospitaliers (CNRACL) Régime complémentaire des agents non titulaires (IRCANTEC) 2006 2015 2020 2030 2040 2050 1,4 0,9 0,8 0,7 0,7 0,7 2,5 1,8 1,5 1,2 1 1 1,7 1,2 1 0,7 0,5 0,5 Pour l’ensemble des régimes français, le COR évalue ainsi à 1 point et 1,8 points de PIB le besoin annuel de financement supplémentaire à horizon 2020 et 2040 respectivement, dans le scénario économique et démographique de référence3 et à législation inchangée. Pour les seuls régimes de la fonction publique, le besoin annuel de financement supplémentaire serait de 0,65 point de PIB en 2020, et de 0,94 point de PIB en 2040. À horizon 2040, le besoin annuel de financement des régimes de fonctionnaires serait de 36 milliards d’euros annuels (euros constants 2006) comme le montre le tableau ci-dessous. Évolution du solde technique des régimes de la fonction publique Solde annuel en Mds€ 2006 Fonctionnaires civils et militaires de l’Etat Fonctionnaires territoriaux et hospitaliers (CNRACL) Régime complémentaire des agents non titulaires (IRCANTEC) - Avant réforme Total 3 régimes 3 2006 2015 2020 2030 2040 2050 -6,2 -15,5 -17,9 -22,1 -25,8 -27,1 2,6 0,7 -1,1 -5 -8,3 -11,3 0,5 0,2 -0,1 -0,8 -1,5 -2,3 -3,1 -14,6 -19,1 -27,9 -35,6 -40,7 Pour un taux de chômage égal à 4,5% à partir de 2015, un solde migratoire de +100 000 personnes par an et un taux de fécondité de 1,9 enfants par femme. 4 Ce chiffre comprend l’IRCANTEC, régime complémentaire des agents publics non titulaires. 7 1.2. Le poids des dépenses de retraite dans le budget de l’État La croissance de la part du budget de l’Etat consacrée à la charge des pensions civiles et militaires de retraite est très nette : entre 1990 et 2007, celle-ci a augmenté de plus de 50 %, passant de 9,3 % du total des dépenses du budget général à 14,3 %. Impact financier pour l’État : l’évolution du poids des pensions PCM : évolution des dépenses de pensions et de leur poids dans le budget général 45 000 15,5% 40 000 14,5% 35 000 13,5% en M€ 30 000 25 000 12,5% 20 000 11,5% 15 000 10,5% 10 000 9,5% 5 000 0 8,5% 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Dépenses de pensions Poids des pensions dans le budget général Sur la période 2009-2011, la croissance de la charge des pensions devrait se poursuivre à un rythme estimé entre + 2,2 et + 2,7 Mds€ par an. Cette forte dynamique conduit, de fait, à un processus d’éviction de dépenses stratégiques et à une aggravation de la dette publique : - entre 2003 et 2007, 20 % de la progression des dépenses du budget de l’État était due à l’accroissement du besoin de financement des pensions des fonctionnaires de l’État ; - entre 2008 et 2011, ce sont 40 % des moyens supplémentaires qui y seront employés. C’est le principal facteur de dérive des dépenses de l’État (cf. tableau ci-dessous). 8 Décomposition de l’évolution annuelle des dépenses de l’État : Afin de contenir cette dynamique, à niveau de prélèvements obligatoires constant, deux principaux leviers d’action sont, en théorie, possibles : - le recul du départ à la retraite, qui permet d’accroître la durée de perception des cotisations et de réduire la durée de versement des pensions ; - la diminution du niveau des pensions. La réforme des retraites de 2003 a privilégié le premier levier, à savoir le recul du départ en retraite permettant de maintenir un niveau élevé de pension tout en maîtrisant la dynamique du besoin de financement. Il s’agit de tenir compte des gains d’espérance de vie et de faire évoluer la durée requise pour obtenir le « taux plein » de pension en fonction de l’espérance de vie moyenne supplémentaire. A ce titre, deux étapes ont été mises en œuvre successivement : - premièrement, la réforme des régimes de fonctionnaires par la loi de 2003 dans une logique de convergence avec la réforme du régime général de 1993 ; - en second lieu, la convergence étant réalisée, un relèvement pour tous les assurés de la durée requise de cotisation, qui passe progressivement de 40 à 41 ans entre 2008 et 2012. Les dispositions mises en œuvre par le Gouvernement dans le cadre du rendez-vous 2008 vise à renforcer cette orientation en amplifiant les mesures prises en faveur de l’emploi des seniors. Rappelons que, dans la fonction publique, les cessations d’activité avant 60 ans correspondent globalement à la moitié du flux de liquidation des pensions de vieillesse et d’invalidité. 9 2. Le régime juridique des pensions dans la fonction publique 2.1. Rappel des principaux fonctionnaires textes régissant les retraites des Aux termes de l’article 20, alinéa 3 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires : « les fonctionnaires sont affiliés à des régimes spéciaux de retraite et de sécurité sociale ». Les fonctionnaires titulaires de l’État, mais aussi les magistrats et les militaires bénéficient du régime des pensions civiles et militaires de retraite tandis que les fonctionnaires territoriaux et hospitaliers sont affiliés au régime de la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL). Le titre III de la loi n° 2003-775 du 21 août 2003 portant réforme des retraites et les décrets pris pour son application ont réformé en profondeur le code des pensions civiles et militaires de retraite (CPCM). Le décret n° 2003-1306 du 26 décembre 2003 relatif au régime de retraite des fonctionnaires affiliés à la CNRACL, pris pour l’application de l’article 40 de la loi portant réforme des retraites, a adapté cette réforme aux fonctionnaires territoriaux et hospitaliers. La loi portant réforme des retraites Elle trace une perspective globale dont la finalité est d’assurer l’équilibre des régimes de retraite par répartition à l’horizon 2020. Ses 116 articles s’articulent autour de cinq titres (dispositions générales, régime général et régimes alignés, régimes de la fonction publique, régimes des travailleurs non salariés, épargne retraite et institutions de gestion de retraite supplémentaire). La réforme des retraites s’inscrit dans une logique d’ensemble qui est sous-tendue par quatre grands principes : Un principe d’équité entre les Français Les Français sont attachés au principe d’équité et au devenir des retraites ; aussi, les efforts doivent être partagés équitablement. Ce principe s’est traduit dans les mesures : - d’alignement, pour les fonctionnaires, les conditions de départ en retraite en vigueur au régime général : passage de 37,5 ans à 40 ans ; - d’alignement de la règle de revalorisation des pensions des fonctionnaires sur l’évolution de l’indice des prix ; - de création d’un régime additionnel pour tous les fonctionnaires assis sur les primes : de la sorte, l’ensemble de la rémunération des fonctionnaires ouvre droit à retraite. Un principe de soutenabilité financière Les réformes doivent conduire à la maîtrise et donc à la soutenabilité des dépenses à moyen et long termes. C’est une responsabilité envers les générations futures. La soutenabilité s’est traduite dans l’allongement de la durée d’assurance exigée pour une retraite complète. Un principe de liberté de choix individuelle et de responsabilité Une norme uniforme de départs à la retraite ne serait pas appropriée ; les assurés ont besoin de liberté de choix, de marges de décision et doivent pouvoir décider de leur date de départ en retraite. Cette liberté doit s’accompagner d’une responsabilité : la souplesse accordée dans le choix du départ en retraite ne doit pas peser sur la collectivité, notamment du point de vue financier. Ce principe voit son application dans : - l’instauration d’un dispositif de surcote / décote ; - la création du droit à l’information permettant de rendre effective cette liberté. 10 Un principe de bonne gouvernance Le pilotage dans la durée des régimes de retraite suppose un suivi partagé des perspectives des régimes et des rendez-vous réguliers en vue d’adapter les paramètres en fonction des constats. La réforme de 2003 met en œuvre ces principes avec : - un éclairage régulier par les travaux approfondis du conseil d’orientation des retraites ; - l’instauration de rendez-vous périodiques (quadriennaux) pour faire le point sur la situation du système de retraite et proposer de nouveaux ajustements ; - pour le régime additionnel, un pilotage par le conseil d’administration dans le cadre de règles prudentielles définies par des règles juridiques. 2.2. Les règles de constitution et de calcul des pensions5 Les pensions des fonctionnaires sont conditionnées par une durée minimale de services de 15 ans. Elles sont calculées sur la base du traitement indiciaire des six derniers mois d’activité. Le calcul s’effectue en deux temps : - calcul des droits dus en raison des services effectués au sein d’un régime de fonctionnaires (proratisation) ; - correction éventuelle du montant ainsi obtenu en fonction d’un second critère, celui de la durée d’assurance globale, tous régimes d’assurance vieillesse confondus. Compte tenu de la période de montée en charge des dispositions prévues par la loi n°2003-775 du 21 août 2003 portant réforme des retraites, les règles de calcul des pensions correspondent à celles en vigueur l’année au cours de laquelle les futurs retraités remplissent les conditions nécessaires à une ouverture immédiate de leurs droits à retraite. Le fonctionnaire qui décide de prolonger son activité au-delà de cette date minimale de départ en retraite n’est donc pas pénalisé : les paramètres de calcul de sa pension seront toujours ceux de l’année d’ouverture du droit au départ, même s’il part une ou plusieurs années après. En effet, la diversité des conditions d’ouverture des droits existants dans la fonction publique (voir l’encadré figurant ci-dessous), ne permet pas de retenir de façon uniforme, comme au régime général, les paramètres de liquidation en vigueur l’année du soixantième anniversaire de l’agent6. Les conditions d’ouverture des droits à pension (conditions d’âge ou de durée de services) Les conditions existantes pour l’ouverture des droits à pension des fonctionnaires sont fixées par deux types de dispositions : L’article L. 24 du CPCM. Cet article distingue la situation des fonctionnaires civils de celle des militaires - S’agissant des fonctionnaires civils, leurs droits à pension s’ouvrent à 60 ans pour les fonctionnaires dont l’emploi est qualifié de sédentaire et à 55 ans pour les fonctionnaires qui ont accompli au moins 15 ans de services dans des emplois classés dans la catégorie active. - S’agissant des militaires, les droits s’ouvrent après avoir accompli 25 ans de services s’agissant d’un officier et après avoir accompli 15 ans de services pour un militaire non officier. 5 Dès lors que les règles applicables aux fonctionnaires affiliés à la CNRACL sont, en application du principe de parité entre les fonctions publiques, calquées sur celles applicables aux fonctionnaires de l’Etat, il sera dans la plupart des cas fait référence aux dispositions du code des pensions civiles et militaires de retraite. 6 Ainsi, un policier membre du corps de maîtrise et d’application, né en 1960, se verra appliquer les règles de l’année 2010 pour le calcul de ses droits à pension (ouverture des droits à 50 ans) alors qu’un attaché d’administration né la même année se verra appliquer celles de l’année 2020 (ouverture des droits à 60 ans). Ces règles leur seront respectivement applicables même s’ils décident de partir postérieurement à 2010 et 2020. 11 De plus, les fonctionnaires civils et les militaires bénéficient de l’ouverture des droits à retraite avec jouissance immédiate de la pension dès lors qu’ils sont parents de trois enfants, ont accompli 15 ans de services et interrompu leur activité selon une durée continue au moins égale à 2 mois pour chaque enfant. Ils peuvent également obtenir l’ouverture de leurs droits à pension lorsqu’ils sont atteints d’une infirmité ou d’une maladie incurable les plaçant dans l’impossibilité d’exercer une quelconque profession. Enfin, la loi du 27 juin 2006 a également ouvert un droit au départ anticipé aux agents justifiant d’un certain nombre de trimestres d’assurance validés ou cotisés en étant atteints d’une incapacité permanente au moins égale à un taux de 80 %. Des textes particuliers ont fixé des âges d’ouverture des droits différents notamment en ce qui concerne certaines catégories de fonctionnaires exerçant des missions de sécurité. Ainsi par exemple, l’âge d’ouverture des droits des personnels des services actifs de la police nationale, des personnels de surveillance de l’administration pénitentiaire et des ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne est fixé à 50 ans. La loi du 21 août 2003 (article L 25 bis du CPCM) a également ouvert aux fonctionnaires ayant commencé très jeunes leur activité professionnelle et pouvant justifier de durées de services et d’assurance minimales le droit de partir à la retraite dès 58 ans depuis le 1er juillet 2006 et dès leur 56ème anniversaire à partir du 1er janvier 2008. 2.2.1. La constitution du droit à pension Les droits à retraite professionnelle des fonctionnaires et des militaires sont subordonnés à une condition de fidélité de 15 ans de services effectifs. En revanche, aucune condition de durée de service n’est exigée en cas de liquidation de pension pour invalidité ou décès en activité. Sont pris en compte pour la reconnaissance du droit à retraite, sur la base du temps plein, les services effectués à temps complet ou à temps partiel dans l’une ou l’autre des trois fonctions publiques, les services militaires effectifs, y compris ceux qui ont été effectués au-delà de la durée légale ainsi que les services effectués avant titularisation comme agent non titulaire à temps complet, à temps partiel ou à temps incomplet s’ils ont fait l’objet d’une validation. La validation de services La validation des services auxiliaires est une opération facultative qui permet aux fonctionnaires et aux militaires de faire transférer des cotisations versées initialement au régime général et à l’Institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l'État et des collectivités publiques (IRCANTEC) vers le régime de retraite des fonctionnaires pour acquérir un droit à pension plus rapidement et d’améliorer à terme le montant de sa retraite. Elle constitue donc le corollaire de la condition de fidélité, dont elle vise à atténuer les effets. Les agents disposent de deux ans pour déposer leur demande après leur titularisation et d’un an pour accepter la validation. Lors de la validation des services, l’agent paie des cotisations rétroactives dont sont déduites les cotisations déjà versées au titre du régime général de retraite et de l’IRCANTEC. Les sommes dues sont égalisées à l’aide d’une soulte. Pour les régimes de retraites, les montants en jeu sont significatifs : en 2007, l’IRCANTEC a ainsi transféré 120 M€ de cotisations aux régimes de fonctionnaires, soit près de 6 % des cotisations reçues la même année. La question de ces validations se pose, notamment au titre de la cohérence avec le principe d'organisation entre systèmes de retraite. La convergence des paramètres des différents régimes de retraite, notamment du régime général et de ceux des fonctionnaires, fait perdre l'intérêt de tels dispositifs qui, sont, en outre très coûteux en gestion. 12 Tout fonctionnaire ou militaire qui quitte le service avant que la condition de fidélité ne soit remplie, a droit à une retraite de la sécurité sociale par ré affiliation au régime général de la sécurité sociale et au rétablissement de ses droits au régime de retraite complémentaire des agents non titulaires de l’État (IRCANTEC), impliquant un appel des cotisations retraite dues à ces deux régimes. Les agents ne satisfaisant pas la condition de 15 ans Lorsqu’à la date de cessation définitive d’activité, le fonctionnaire ou le militaire n’a pas accompli 15 ans de services effectifs, les règles de coordination avec le régime général et l’IRCANTEC organisent le transfert des droits de l’intéressé. Celui-ci est alors affilié à ces deux régimes et rétabli dans la situation qu’il aurait eue s’il leur avait toujours été rattaché. L'exemple des militaires est, à ce titre, intéressant. Chaque année, les armées recrutent environ 20.000 contractuels affiliés automatiquement au régime des pensions civiles et militaires. Restant en moyenne de cinq à six années, ce qui ne permet pas de satisfaire la condition de stage de quinze ans permettant de bénéficier du régime spécial, leurs droits à pension sont calculés pour être transférés au régime général et à l'IRCANTEC avec un rappel de cotisation salariale. Chaque année, les droits d'environ 20.000 ex-militaires seront ainsi transférés. Les conditions de ces transferts diffèrent selon que les agents relèvent du statut civil ou du statut militaire. Dans le premier cas, le rétablissement est individuel et calculé sur la base des retenues pour pension prélevées sur le dernier traitement brut perçu par l’agent, dans la limite des différents plafonds de sécurité sociale et selon les taux de cotisation applicables aux assurés du régime général pendant les périodes de services transférés. Dans le second cas, le rétablissement est effectué collectivement, sur une base forfaitaire. L’opération est donc effectuée sur la base d’un traitement moyen multiplié par le nombre de militaires concernés. Dans les deux cas, les cotisations versées à leur régime par les militaires et les fonctionnaires sont calculées sans tenir compte des primes et indemnités servies pendant l’activité alors que dans le régime général, les cotisations sont prélevées sur la totalité des salaires. Les cotisations transférées à ce régime sont donc inférieures à ce qu’elles auraient été si les intéressés avaient toujours cotisé à ce régime. Par ailleurs, lors de ce rétablissement, les cotisations sont transformées en équivalent salaires et inscrites au compte individuel de l’assuré. En raison des modes de calcul évoqués ci-dessus, les droits correspondant aux années d’activité effectuées comme fonctionnaire ou comme militaire peuvent ne pas figurer dans les 25 meilleures années retenues lors de la liquidation de la retraite dans le régime général. Enfin, la différence entre les retenues pour pension effectivement prélevées et l’équivalent-salaire inscrit au compte individuel de l’assuré, si elle est positive, est mise en réserve pour être versée à l’IRCANTEC. Les cotisations dues pour chaque période d’activité par l’ensemble des employeurs publics pour lesquels le fonctionnaire ou le militaire a travaillé sont calculées sur la base des déclarations de ces employeurs, en regroupant les traitements et les primes. Dès lors, le fait que l’agent et l’employeur n’ont jamais cotisé sur les primes les conduit souvent à verser un complément de cotisation. Ce complément peut être particulièrement onéreux pour l’agent. Si l’affiliation coïncide avec le départ à la retraite, ce complément est prélevé sur la retraite complémentaire dans la limite du cinquième de son montant. Par contre, si l’affiliation est indépendante de la liquidation de la retraite, la personne dispose pour s’acquitter de sa dette d’un délai de quatre ans. Un groupe de travail, associant organisations syndicales et représentants des administrations concernées par les changements d’affiliation, est organisé en vue d’identifier les difficultés posées par ce dispositif aux agents, aux employeurs et aux organismes de sécurité sociale. Ce groupe sera chargé de proposer des voies d’amélioration d’ici la fin de l’année 2008. 13 2.2.2. Calcul des droits à pension au sein d’un régime de fonctionnaires Le taux de liquidation maximal (carrière complète) des pensions civiles et militaires est de 75 % du traitement indiciaire des six derniers mois. La durée d’assurance permettant d’obtenir le taux plein est identique depuis 2008 à celle du régime général. Elle est définie comme la durée des services effectifs augmentée d’éventuelles bonifications de durée. Elle est donc de 160 trimestres en 2008 pour les assurés nés en 1948 (ou bénéficiant de l’ouverture de leurs droits à retraite en 2008) et progresse ensuite d’un trimestre par an pour atteindre 164 trimestres en 2012 pour les assurés nés à partir de 1952 (ou bénéficiant de l’ouverture des droits en 2012), conformément au principe générationnel d’évolution des paramètres. Cette évolution est issue de la loi du 21 août 2003, qui prévoit le partage des gains d’espérance de vie entre l’allongement de la durée de travail et l’allongement de la durée de retraite, partage qui s’inscrit pleinement dans le cadre de l’équité entre les générations. Ainsi, un fonctionnaire âgé de 60 ans en 2008, ayant une durée de services et de bonifications de 160 trimestres bénéficiera d’un taux de liquidation de 75 %. En 2012, le même assuré de 60 ans ayant une durée d’assurance de 160 trimestres bénéficiera d’un taux de liquidation, avant application de la décote, de 73,17 % (160 / 164 x 75 %). Les bonifications Le régime juridique des bonifications est fixé par deux séries de dispositions : l’article L. 12 CPCM (bonification du cinquième du temps de service accompli accordée, dans la limite de 20 trimestres aux militaires, bénéfices de campagne dans le cas de services militaires, bonification pour service aérien ou sous-marin commandé, bonification de dépaysement pour services civils rendus hors d’Europe, bonification pour enfant né ou adopté avant 2004 …) et des textes particuliers, qui accordent une bonification du cinquième du temps de service accompli à certaines catégories de fonctionnaires exerçant des missions de sécurité (pompiers, policiers …), dont le mécanisme (plafonnement à 20 trimestres, dégressivité au-delà d’un certain âge…) est inspiré de la bonification allouée aux militaires. Les bonifications interviennent à deux niveaux : pour le calcul des droits acquis au sein d’un régime de fonctionnaires et pour la mise en œuvre des coefficients de minoration et de majoration des droits à la retraite en fonction de la durée d’assurance tous régimes confondus. Les bonifications de l’article L. 12 permettent d’augmenter de 5 points le pourcentage maximum de liquidation de la pension fixé par l’article L. 13 du CPCM. 2.2.3. Nouvelles règles concernant les fonctionnaires détachés dans une autre fonction publique L’article 71 de la loi n° 2003-775 du 21 août 2003 portant réforme des retraites, applicable à compter du 1er janvier 2004, a prévu que dans le cas où le fonctionnaire de l’État, territorial ou hospitalier est détaché dans un emploi conduisant à pension de la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales (CNRACL) ou relevant du code des pensions civiles et militaires de retraite (CPCM), la retenue pour pension est calculée sur le traitement afférent à l’emploi de détachement. Aux termes de l’article R. 76 ter du code des pensions civiles et militaires de retraite, introduit dans ce code par l’article 32 du décret n° 2003-1305 du 26 décembre 2003 pris pour l’application de la loi du 21 août 2003, « lorsque le fonctionnaire ou le militaire est détaché dans un emploi conduisant à pension du présent code ou du régime de retraite des fonctionnaires affiliés à la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales, la retenue pour pension prévue à l’article L. 61 fait l’objet d’un précompte mensuel par l’administration ou la collectivité qui l’emploie ». 14 Par ailleurs, selon les dispositions du deuxième alinéa de l’article 5 du décret n° 2003-1306 du 26 décembre 2003 relatif au régime de retraite des fonctionnaires affiliés à la CNRACL, « la retenue versée par le fonctionnaire détaché dans un emploi conduisant à pension de la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales ou du régime de retraite relevant du code des pensions civiles et militaires de retraite est calculée sur le traitement afférent à l’emploi de détachement ». L’article 6 du décret n° 2007-173 du 7 février 2007 relatif à la CNRACL reprend les dispositions de l’article R. 76 ter du code des pensions civiles et militaires de retraite en prévoyant que « lorsque le fonctionnaire est détaché sur un emploi conduisant à pension de la caisse nationale ou du code des pensions civiles et militaires de retraite, les retenues prévues à l’article 3 et les contributions prévues à l’article 5 font l’objet d’un précompte mensuel par l’État ou la collectivité locale qui l’emploie, compte tenu des dispositions de l’article 5 du décret [n° 2003-1305] du 26 décembre 2003 ». Dès lors, tout employeur a la responsabilité du versement mensuel des cotisations et contributions relatives au traitement des agents qu’il accueille en détachement sur un emploi conduisant à pension du CPCM ou de la CNRACL. Enfin, le décret n° 2007-1796 du 19 décembre 2007 a modifié la procédure de versement des cotisations et contributions dues en cas de détachement dans un emploi ne conduisant pas à pension qui jusqu’alors étaient versées semestriellement suite à l'émission, respectivement, de lettres dites de rappel et de titres de perception. Il modifie également la procédure de versement des cotisations et contributions concernant les agents détachés dans un emploi conduisant à pension au sein d'un office ou d'un établissement de l'État doté de l'autonomie financière. 2.2.4. Les majorations de pension Dans certains cas, les fonctionnaires peuvent bénéficier de majorations de leur montant de pension, notamment lorsqu’ils sont parents d’au moins 3 enfants ou encore en cas de résidence outre-mer. - Les majorations de pension pour les parents de trois enfants Le code des pensions civiles et militaires de retraite prévoit que les parents de trois enfants bénéficient d’une majoration de pension de 10 % du montant de la pension pour les trois premiers enfants, puis de 5 % supplémentaires par enfant au-delà de trois pour les affiliés remplissant les conditions d’attribution (article L. 18 du PCMR). Ce dispositif est également applicable aux fonctionnaires des collectivités territoriales et hospitalières (CNRACL) et aux ouvriers de l’État. Ce dispositif existe également au régime général. Cependant, son taux est plafonné à 10 % quel que soit le nombre d’enfants au-delà de trois. Cette majoration n’est pas imposable. 15 - Les indemnités temporaires de retraite Outre Mer Le décret n° 52-1050 du 10 septembre 1952 prévoit de majorer le montant de la pension civile ou militaire de retraite versée aux anciens fonctionnaires de l’État ou aux militaires ayant une résidence effective dans certaines collectivités d’outre-mer. Cette majoration, appelée « indemnité temporaire de retraite » est de 35 % à la Réunion et Mayotte, 40 % à Saint-Pierre et Miquelon et 75 % à Wallis et Futuna, en Nouvelle Calédonie et en Polynésie française. Environ 33.000 personnes bénéficient de cette « sur-pension » pour un montant annuel d’environ 315 M€ en 2008 qui progresse de 9,5 % par an. Le Gouvernement propose, dans le cadre du PLFSS 2009, d’organiser l’extinction de ce dispositif, vivement critiqué par de nombreux rapports en raison de son caractère coûteux et inéquitable. 2.2.5. Le minimum garanti L’objectif d’une pension minimale de 85 % du SMIC net pour une carrière complète posé par la loi d’août 2003 portant réforme des retraites est atteint en toute hypothèse pour les ressortissants des régimes de fonctionnaires, compte tenu du barème spécifique du minimum dit « garanti ». Le montant du minimum garanti à taux plein représente actuellement environ 100 % du SMIC net. Cette estimation renvoie en fait à un cas théorique car la liquidation sur la base de l’indice terminal pour une carrière complète accomplie au sein du grade le moins élevé de la fonction publique aboutit à une pension supérieure au minimum garanti et ce dernier bénéficie de fait à des agents ayant eu une carrière incomplète dans la fonction publique. Le fonctionnement du dispositif est le suivant : lors de la liquidation d’une pension, le service gestionnaire procède systématiquement à une comparaison du montant de la pension calculé selon les règles de droit commun (durée de services, bonifications, indice détenu, durée d’assurance) avec celui issu du calcul du minimum garanti. C’est alors le montant le plus favorable qui sera retenu. Le minimum garanti est calculé en proportion d’un indice de référence, dont la valeur en euros a été constatée au 1er janvier 2004 puis revalorisée chaque année conformément à l’évolution de l’indice des prix à la consommation des ménages hors tabac. Cet indice de référence était l’indice majoré 216 pour les pensions liquidées en 2003, ce sera l’indice majoré 227 pour les pensions liquidées en 20137, soit une amélioration pérenne de pouvoir d’achat de près de 5 %. Les pensions liquidées et portées au minimum garanti seront indexées sur l’inflation dans les mêmes conditions que les pensions calculées suivant les règles de droit commun. En contrepartie de cette progression du pouvoir d’achat des pensions portées au niveau du minimum garanti, le taux plein du minimum garanti sera acquis pour une durée de service plus longue. Celle-ci augmente de façon progressive, passant de vingt-cinq à quarante ans entre 2007 et 2013. Au 1er janvier 2013, le taux de liquidation obtenu après 15 années de services correspondra à 57,5 % du montant maximum. Il progressera ensuite de 2,5 points par an entre 15 et 30 ans de services et de 0,5 point par année supplémentaire au-delà et jusqu’à quarante années pour atteindre alors 100 %. 7 A titre d’exemple, un fonctionnaire qui prendrait sa retraite en 2005 après 25 ans de services verrait sa pension calculée suivant er les règles de droit commun comparée à un minimum garanti égal à 95,4 % de la valeur constatée au 1 janvier 2004 de l’indice majoré 218, revalorisée suivant l’inflation de l’année 2004. S’il part en 2006, le minimum garanti applicable sera de 93,1 % de à er la valeur constatée au 1 janvier 2004 de l’indice majoré 219 revalorisée de l’inflation des années 2004 et 2005. 16 Minimum garanti et durée d'assurance en 2013 pourcentage du minimum garanti à taux plein 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 0 5 10 15 20 25 30 35 40 durée d'assurance en années Le rapport du Conseil d’orientation des retraites de novembre 2007 note cependant que « Certaines particularités du minimum garanti mériteraient néanmoins d’être examinées. En particulier, son attribution, contrairement au minimum contributif, n’est pas subordonnée à l’obtention du taux plein et son calcul n’est pas linéaire en fonction de la durée de cotisation. Alors qu’un barème linéaire conduirait à accorder 2,5% du minimum garanti pour chaque année de service (soit 100% pour 40 ans), le dispositif mis en place par la loi de 2003 conduit à accorder un pourcentage plus élevé du minimum garanti pour chacune des premières années de service et, à l’inverse, un pourcentage plus faible pour les dernières années de la carrière (à partir de la 30ième année dans le dispositif prévu à terme en 2013, il ne sera que de 0,5%). Ce barème est particulièrement favorable aux personnes, généralement poly-pensionnés, ayant eu une faible durée de cotisation dans un régime de la fonction publique alors qu’il n’incite pas ceux qui ont validé une durée plus longue à prolonger leur activité dans la fonction publique audelà de l’âge minimum de liquidation, compte tenu de sa faible progressivité. » S’agissant du régime général, les salariés bénéficiant d’une retraite à taux plein, et ayant cotisé sur la base de salaires modestes, peuvent voir leur pension de retraite portée à un montant minimum, dit « minimum contributif » qui instaure une distinction entre trimestres cotisés et trimestres non cotisés. Le minimum contributif majoré appliqué, qui ne s’applique qu’aux périodes cotisées a été fixé à 634 € mensuels au 1er janvier 2008. Il est proratisé d’après le nombre de trimestres réellement cotisés. 17 2.2.6. La revalorisation des pensions Avant 2004, les pensions étaient revalorisées selon diverses modalités8 qui permettaient notamment, à l’occasion de réformes statutaires applicables à un corps, de réviser les pensions des retraités qui en faisaient partie au moment de leur cessation d'activité. Cette modalité d’indexation des pensions, dont l’impact financier et les effets inéquitables (différences dans l’évolution du pouvoir d’achat des retraités en fonction du corps auquel ils avaient appartenu pendant la période d’activité) ont été mis en évidence par la Cour des comptes9, a été supprimée par la loi portant réforme des retraites du 21 août 2003. A l’instar des pensions du régime général, les pensions des fonctionnaires sont, depuis le 1er janvier 2004, indexées sur l’évolution des prix hors tabac, en application des nouvelles dispositions de l’article L. 16 du CPCMR. Toutefois, le Gouvernement a souhaité améliorer ce mécanisme d’indexation afin notamment de garantir de façon plus satisfaisante le pouvoir d’achat des retraités dans un contexte d’accélération de l’inflation. Ainsi, un nouveau mécanisme sera proposé dans le cadre de la prochaine loi de financement de la sécurité sociale qui permettra d’asseoir la revalorisation sur les prévisions d’inflation les plus fiables et les plus récentes. Aussi, à compter de 2009, la revalorisation, pour l’ensemble des régimes obligatoires de base, dont ceux de la fonction publique, devrait intervenir au 1er avril de chaque année, soit à la même date que pour les régimes complémentaires AGIRC-ARRCO. Cette nouvelle règle permettra, d’une part de prendre en compte l’inflation réellement constatée pour l’année précédente (aujourd’hui, un éventuel écart par rapport à la dernière prévision ne donne pas lieu à revalorisation), d’autre part de tenir compte, pour l’année en cours, d’une prévision d’inflation actualisée établie par la commission économique de la nation. Dès 2008, à titre exceptionnel, le Gouvernement a décidé, afin de prendre en compte le sursaut important de l’inflation, d’anticiper sur la revalorisation prévue au 1er janvier en augmentant au 1er septembre 2008 les pensions liquidées de 0,8 %. A partir de l’année 2009, les revalorisations des pensions interviendront le 1er avril de chaque année, ce qui permettra de faciliter l’adéquation entre la prévision et la réalité observée. Le pouvoir d’achat des pensions sera ainsi garanti pour tous les retraités de la fonction publique, du régime général et des régimes alignés. Enfin, la composition de la conférence tripartite sur l’évolution du niveau des pensions sera élargie de façon à ce que son champ soit étendu aux régimes de la fonction publique et aux régimes spéciaux. 2.2.7. L’évolution du régime des avantages familiaux consécutive à l’arrêt Griesmar10 La loi du 21 août 2003 a modifié divers aspects du code des pensions civiles et militaires de retraites en cherchant à le rapprocher du régime général et à l’adapter au droit communautaire. En particulier l’aménagement des conditions d’attribution de la bonification pour enfants prévue par l’article L. 12 du code des pensions résulte directement de la jurisprudence européenne. 8 Augmentations générales des traitements, attributions de points d’indice, transposition de mesures statutaires. 9 Cour des comptes, Les pensions des fonctionnaires civils de l’État, rapport public particulier, éditions du JO, avril 2003, pages 111 à 130. 10 Affaire C-366/99 : Joseph Griesmar contre Ministre de l’Economie, des finances et de l’industrie, Ministre de la fonction publique, de la réforme de l’Etat et de la décentralisation. Arrêt du 29 novembre 2001 publié au Journal officiel des Communautés européennes C 84 du 6 avril 2002 p.8. 18 La Cour de justice des communautés européennes a jugé qu’en application du droit communautaire, cet avantage doit être attribué dans les mêmes conditions aux hommes et aux femmes. En outre, s’agissant d’un avantage à caractère professionnel, il s’analyse comme servant à compenser un désavantage de carrière, qui résulte, pour tout fonctionnaire parent d’un enfant, d’un éloignement du travail, en relation avec l’arrivée de l’enfant au foyer ou son éducation. Le nouveau dispositif accorde, pour les enfants déjà nés ou arrivés au foyer avant le 1er janvier 2004, une bonification de 1 an dans les mêmes conditions à l’ensemble des fonctionnaires, hommes et femmes. Mesure compensatrice, l’article L. 12 du code des pensions lie l’octroi de cette bonification au préjudice de carrière résultant d’une interruption d’activité d’au moins deux mois dans le cadre d’un congé de maternité, parental, d’adoption, de présence parentale ou d’une disponibilité pour élever un enfant de moins de huit ans. Cette condition d’interruption d’activité n’est pas applicable aux mères biologiques d’enfants nés pendant les études, si elles ont obtenu leur diplôme au plus deux ans avant leur recrutement. La perturbation qu’occasionne un accouchement pendant une période de préparation à un concours est alors présumée. Pour les autres enfants, nés ou adoptés après le 1er janvier 2004, la bonification est remplacée par un dispositif nouveau, plus directement lié à la durée d’interruption d’activité. Il s’agit pour le fonctionnaire – homme ou femme – d’une prise en compte gratuite des périodes d’interruption mais également de réduction d’activité, liés à l’éducation de l’enfant (temps partiel de droit, congé parental, congé de présence parentale, disponibilité pour élever un enfant de moins de 8 ans). Cette prise en compte – qui compte pour le calcul de la proratisation comme pour celui de la durée d’assurance – peut aller jusqu’à 3 ans. Les mères biologiques d’un enfant né après leur recrutement bénéficient à tout le moins d’une majoration de durée d’assurance de deux trimestres. Les majorations de pension (10 % pour le premier enfant, puis 5 % par enfant supplémentaire dans la limite d’un montant de pension plafonné au montant du dernier traitement) étaient déjà appliquées indifféremment aux femmes et aux hommes. 2.3. Plusieurs dispositifs offrent une plus grande souplesse dans la construction du droit au départ à la retraite Entre la date d’ouverture des droits et l’âge limite de son grade, voire au-delà, l’agent dispose d’une grande latitude pour choisir le moment de demander la liquidation de sa pension. Ce choix influe cependant sur le montant de sa pension à travers l’application du taux de proratisation et le mécanisme de surcote et décote, ce dernier visant à inciter les affiliés à reculer leur âge de départ en retraite. Un droit à l’information a été mis en place pour éclairer les agents avec suffisamment d’anticipation sur les conditions de leur départ en retraite, en fonction de leur carrière et de leur choix éventuel de prolonger leur activité au-delà de l’âge d’ouverture des droits. Par ailleurs, plusieurs dispositifs spécifiques permettent un départ anticipé dans certaines circonstances. 19 2.3.1. La mise en œuvre des coefficients de minoration et de majoration Comme dans le régime général de la sécurité sociale, un mécanisme de minoration (décote) ou de majoration (surcote) de la pension a été instauré par la loi du 21 août 2003 selon que la durée d’assurance – tous régimes confondus – est respectivement inférieure ou supérieure à la durée d’assurance nécessaire pour obtenir la liquidation au taux plein. A noter que pour le calcul de cette durée d’assurance, le temps partiel est pris en compte comme du temps plein. La décote n’est toutefois pas applicable aux fonctionnaires justifiant d’un taux d’invalidité égal ou supérieur à 80 %. La convergence des règles applicables aux salariés du secteur privé et de celles applicables aux fonctionnaires est progressive : pour les premiers, l’abattement du montant de leur pension qui est en 2003 de 2,5% par trimestre manquant par rapport à la durée d’assurance requise ou par rapport à l’âge de 65 ans, dans la limite de 20 trimestres est progressivement ramené à 1,25 % en 2013 ; il est de 1,75 % par trimestre manquant en 2009. Pour les fonctionnaires, les paramètres définitifs en vigueur au régime général seront appliqués en 2020, à l’issue d’une période de montée en charge commencée en 2006. Pour les assurés nés en 1949, ayant 60 ans en 2009, les paramètres de la décote seront les suivants : un abattement de 0,5 % par trimestre manquant par rapport à la durée d’assurance requise ou par rapport à la limite d’âge du grade diminuée de 11 trimestres. Ainsi un assuré âgé de 60 ans à qui il manque 5 années de durées d’assurance par rapport au minimum requis pour le taux plein se verra appliquer, selon le régime d’affiliation et l’année de liquidation de la retraite, la décote suivante : Taux de décote par trimestre manquant et nombre maximum de trimestres de décote11 Année Régimes des fonctionnaires 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 11 0.375% - 8 trimestres 0.5 % - 9 trimestres 0,625% - 10 trimestres 0,75 % - 11 trimestres 0,875 % - 12 trimestres 1 % - 13 trimestres 1,125 % - 14 trimestres 1,25 % - 15 trimestres 1,25% - 16 trimestres 1,25%- 17 trimestres 1,25% - 18 trimestres 1,25 % - 19 trimestres 1,25 % - 20 trimestres Régime général (maximum de 20 trimestres) 1,875 % 1,75 % 1,625 % 1,5 % 1,375 % 1,25 % 1,25 % 1,25 % 1,25 % 1,25 % 1,25 % 1,25 % 1,25 % Taux de décote pour un assuré liquidant à 60 ans et à qui il manque 5 années d’assurance par rapport au taux plein Régimes des fonctionnaires Régime général 3,00 % 4,50 % 6,25 % 8,25 % 10,50 % 13,00 % 15,75 % 18,75 % 20,00 % 21,25 % 22,50 % 23,75 % 25,00 % 37,50 % 35,00 % 32,50 % 30,00 % 27,50 % 25,00 % 25,00 % 25,00 % 25,00 % 25,00 % 25,00 % 25,00 % 25,00 % L’âge d’annulation de la décote est variable dans le régime des fonctionnaires et passe de 62 ans en 2008 à 65 ans en 2020 pour un agent classé en catégorie sédentaire (âge légal d’ouverture des droits à retraite de 60 ans). Cela revient à limiter le nombre de trimestres de décote pris en compte dans le calcul. 20 De même, une surcote est instaurée en des termes similaires dans les deux régimes afin de garantir un traitement équitable des salariés du secteur privé et des fonctionnaires décidant de prolonger leur activité au-delà de leur âge normal de départ à la retraite. Cette surcote est entrée pleinement en vigueur depuis le 1er janvier 2004 et permet de majorer le taux de liquidation de la pension à raison de 0,75 % par trimestre supplémentaire au-delà de la date d’obtention du « taux plein ». Cette surcote sera en vigueur en des termes qui seront équivalents dans les deux régimes à compter de 2009 afin de garantir un traitement équitable des salariés du secteur privé et des fonctionnaires décidant de prolonger leur activité au-delà de leur âge d’ouverture des droits à la retraite. L’intervention de ces deux coefficients vise à inciter les agents au maintien en activité, traduisant ainsi le choix de faire de l’allongement de la durée d’activité le mode prioritaire d’ajustement du besoin de financement des régimes12 et du maintien de l’équité entre les générations. Le coefficient de minoration (décote, articles L. 14 I et L. 14 II CPCM) Afin de permettre un ajustement des comportements individuels à la réforme, une montée en charge progressive s’étalant de 2006 à 2020 a été prévue. Cette montée en charge porte à la fois sur le coefficient de la décote, qui passe de 0,125% par trimestre manquant en 2006 à 1,25% en 2015, et sur le plafonnement de l’effet de la décote, qui passe de 4 trimestres en 2006 à 20 trimestres en 2020. L’effet de la décote sera donc plafonné en 2020, à 25 %. La décote est calculée en fonction du nombre de trimestres manquants pour atteindre soit la limite d’âge du grade détenu par le fonctionnaire, soit le nombre de trimestres permettant d’obtenir le pourcentage maximum de la pension civile ou militaire (156 en 2006, 164 en 2012), suivant ce qui est le plus avantageux pour la personne concernée. Dans ce dispositif, la décote n’est pas appliquée aux pensions liquidées lorsque les agents ont atteint la limite d’âge. La décote n’est pas non plus appliquée aux pensions des fonctionnaires handicapés dont l’incapacité permanente est au moins égale à 80% ou mis à la retraite pour invalidité ni aux pensions de réversion lorsque le fonctionnaire décède avant la liquidation de sa propre pension. Les services effectués à temps partiel sont par ailleurs décomptés comme des services à temps plein pour le calcul de la durée d’assurance. Ce mécanisme de décote est également applicable aux militaires dont la limite d’âge est supérieure ou égale à 55 ans lorsqu’ils sont mis à la retraite à compter de l’âge de 50 ans car ceux-ci effectuent des carrières longues comparables à celles des fonctionnaires civils. En revanche, pour les militaires dont la limite d’âge est inférieure à 55 ans ou pour les militaires dont la limite d’âge est supérieure ou égale à 55 ans mais qui sont mis à la retraite avant l’âge de 50 ans, un mécanisme particulier est prévu aux alinéas 2 et suivants du II de l’article L. 14 CPCM. La décote représente alors 1,25 % par trimestre manquant et est plafonnée à dix trimestres (soit un effet maximal de 12,5 %). Le coefficient de majoration (surcote, article L. 14 III CPCM) Un coefficient de majoration, pour les fonctionnaires civils, accroît le montant de la pension de 0,75 % par trimestre supplémentaire travaillé, après le 1er janvier 2004, au-delà de l’âge de 60 ans et de la durée de services nécessaire pour obtenir le pourcentage maximum de la pension (les trois conditions sont cumulables). Ce coefficient est intégralement appliqué depuis l’année 2004, sans dispositions transitoires. Ce mécanisme peut permettre de majorer la pension jusqu’à 15% dès lors qu’il est, à l’instar de la décote, plafonné à 20 trimestres. Dans le cadre de la prochaine loi de financement de la sécurité sociale, le Gouvernement propose de porter ce coefficient à 1,25 % par trimestre supplémentaire travaillé pour tous les régimes. Une personne atteignant le taux plein à soixante ans mais poursuivant son activité pendant 5 ans pourra ainsi voir sa pension majorée de 25 %. Ce mécanisme de surcote ne concerne que les fonctionnaires civils et non les militaires eu égard à leurs limites d’âges basses comparées à celles des fonctionnaires civils. 12 Ainsi que les travaux du Conseil d’orientation des retraites l’ont démontré, il n’existe que trois approches possibles, même si elles sont combinables, du mode de financement des besoins supplémentaires : diminution des droits, augmentation des cotisations pesant sur les actifs et allongement de leur durée de cotisation. Le choix de ce dernier mode d’ajustement, qui repose sur une adaptation progressive des comportements, répond au souci d’éviter tant une augmentation des prélèvements obligatoires qu’une diminution obligatoire du taux de remplacement des retraités. 21 2.3.2. Le droit à l’information L’article 10 de la loi du 21 août 2003 portant réforme des retraites a institué le droit de toute personne à être informée de sa situation individuelle au regard des droits qu’elle s’est constituée dans les régimes de retraite légalement obligatoires. Le décret n°2006-708 du 19 juin 2006 relatif aux modalités et au calendrier de mise en œuvre du droit des assurés à l’information et modifiant le code de la sécurité sociale et le décret n°2006709 du même jour, relatif au droit à l’information des assurés sur leur retraite organisent les modalités et le calendrier de mise en œuvre de ce nouveau droit à l’information qui s’effectue progressivement, selon un calendrier précis et qui s’appuie sur un groupement d’intérêt public réunissant les 36 organismes de retraite obligatoire, de base et complémentaire, dénommé GIP info retraite. Les procédures d’échanges des données avec les systèmes d’information des organismes de retraite ont été définies, puis les échanges ont été initiés et validés, et les liens entre le GIP et ces organismes ont été formalisés dans des contrats de service. La mise au point des systèmes a été réalisée à la fin du premier semestre 2007. Le service des pensions et la caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL) gérant la fonction publique territoriale et hospitalière sont partie prenante dans cette organisation en tant que membres du GIP info retraite. Comme les autres membres, ces deux régimes doivent établir deux types de documents d’information destinés à leurs affiliés : le relevé individuel de situation de compte (RISD) envoyé avant 50 ans et l’estimation individuelle globale (EIG) adressée aux fonctionnaires approchant de l’âge de départ en retraite. Ce dernier document est accompagné d’une estimation indicative du montant de leur retraite. La première campagne menée en septembre 2007 a concerné les assurés relevant de 28 organismes de retraite différents, nés en 1957 pour les RISD et en 1949 pour les EIG. Un pourcentage de 80% de cette population, dont 102.000 fonctionnaires de l’État a été destinataires de 1.415.150 courriers Les résultats obtenus au titre de ce premier exercice sont comparables à ceux des autres régimes : le taux des fonctionnaires ayant reçu un document, par rapport à ceux qui étaient théoriquement concernés, est de 73% soit 7 points en dessous du pourcentage de la CNA. L’écart n’est que de 3 points s’il est tenu compte des envois retournés pour domiciliation erronée. En ce qui concerne la qualité des documents, le pourcentage de documents « Fonction publique » vides est de 7,4 %, ce qui est inférieur à la moyenne inter-régimes qui est de 10 %. Par contre le taux des estimations individuelles globales (EIG) est de 74 % soit 4 points en dessous de la moyenne inter-régimes. Ces résultats ont rendu nécessaire la poursuite des efforts en 2008 pour stabiliser le dispositif du droit à l’information sur la retraite : - d’une part en signant avec chaque administration des conventions définissant un cadre commun à tous les employeurs et des annexes décrivant précisément les aspects opérationnels et les spécificités de chaque employeur ; 22 - d’autre part en mettant en place un calendrier permettant le bouclage de l’ensemble avant juillet 2008. La seconde campagne a débuté en septembre 2008: Elle concerne les fonctionnaires de la génération 1963 pour le relevé individuel de situation de compte et des générations 1950 et 1951 pour les estimations individuelles globales. La gestion des retours de campagne a été fixée au 1er octobre suivant, avec un envoi privilégiant les estimations individuelles globales sur les relevés individuels de situation de compte qui ne concernent qu’une génération. 2.3.3. La possibilité d’anticiper l’âge de la retraite Le dispositif de carrières longues Ce dispositif a été instauré par l’article 23 de la loi du 21 août 2003 portant réforme des retraites pour les salariés de droit privé et les contractuels de droit public. Il a été étendu aux fonctionnaires et ouvriers des établissements industriels de l’État par l’article 119 de la loi de finances pour 2005 codifié à l’article L. 25 bis du code des pensions. Il est également ouvert par l’article 57 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2005 aux fonctionnaires des fonctions publiques territoriale et hospitalière. Il s’agit de permettre aux agents ayant commencé jeunes leur activité professionnelle de bénéficier de leur retraite avant l’échéance normale. Comme pour les assurés du régime général, l’accès à une retraite anticipée est subordonné à la justification de conditions de durée d’assurance, de durée d’activité cotisée et d’âge de début de carrière. La combinaison de la progressivité de la montée en charge du dispositif et des conditions requises, elles mêmes évolutives en fonction de l’âge de départ en retraite, se présente comme suit : Date d'ouverture Age du début de carrière Age minimum de départ Durée d'assurance dont durée d'activité cotisée 1er janvier 2005 avant 17 ans 59 ans 168 trimestres 160 trimestres 1er juillet 2006 avant 16 ans 58 ans 168 trimestres 164 trimestres 1er janvier 2008 avant 16 ans 56 ans 168 trimestres 168 trimestres Ainsi, depuis le 1er janvier 2008, les agents concernés doivent justifier de 168 trimestres d’activité cotisée, avoir au minimum 56 ans et être entrés dans la vie professionnelle avant l’âge de 16 ans. 23 Le dispositif concernant les fonctionnaires handicapés L’article 28 de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances des personnes handicapées prévoit que la condition d’âge de 60 ans peut être abaissée pour les fonctionnaires atteints d’un handicap de 80 % au moins. L’ouverture des droits est conditionnée à une durée d’assurance et une durée d’activité cotisée minimales : Âge d’ouverture des droits à pension : 55 ans 56 ans 57 ans 58 ans 59 ans Condition de durée d’assurance validée Durée taux plein – 40 trimestres Durée taux plein – 50 trimestres Durée taux plein – 60 trimestres Durée taux plein – 70 trimestres Durée taux plein – 80 trimestres Condition de durée d’assurance cotisée Durée taux plein – 60 trimestres Durée taux plein – 70 trimestres Durée taux plein – 80 trimestres Durée taux plein – 90 trimestres Durée taux plein – 100 trimestres Ce dispositif a été complété par la loi n°2006-737 du 27 juin 2006 qui accorde une majoration de pension aux fonctionnaires handicapés, proportionnelle à la durée des services accomplis avec un handicap de 80 %. Le décret n°2006-1582 du 12 décembre 2006 a fixé les conditions à remplir pour bénéficier du départ anticipé et la circulaire du 16 mars 2007 a apporté les précisions utiles sur la procédure de liquidation des pensions des bénéficiaires. Ainsi, la pension est majorée en fonction de la durée d’assurance cotisée pendant laquelle le fonctionnaire a justifié d’un taux d’incapacité de 80 %. Cette pension est égale à la somme des droits correspondant aux services effectués, (sans application du coefficient de minoration) et d’une majoration de pension égale au tiers du rapport entre le nombre de trimestres cotisés avec un handicap de 80 % et le nombre de trimestres correspondant à la durée des services et bonifications admis en liquidation. Les parents de trois enfants Le droit au départ anticipé reconnu aux femmes fonctionnaires mères de trois enfants, après 15 ans de services effectifs, a été étendu aux hommes par l’article 136 de la loi n°2004-1485 du 30 décembre 2004 (décret d’application n° 2005-449 du 10 mai 2005). Une disposition similaire a été mise en œuvre au profit des militaires par l’article 95-1-4° de la loi n° 2005-270 du 24 mars 2005. Il est désormais subordonné à l’intervention d’une période d’inactivité de deux mois liée à l’arrivée de l’enfant au foyer ou à son éducation. 2.3.4. La réforme de la cessation progressive d’activité La cessation progressive d’activité a été réformée en cohérence avec l’allongement de la durée de cotisation La réforme du régime de la cessation progressive d’activité (CPA) applicable aux agents des trois fonctions publiques a pour objectif de permettre un passage progressif de l’emploi à la retraite. Les personnels, fonctionnaires ou agents non titulaires, peuvent travailler selon différentes formules de temps partiel rémunérées plus que proportionnellement à la durée effectivement travaillée. Désormais, les agents dont la limite d’âge est fixée à 65 ans, âgés de 57 ans et comptant 33 années de cotisation tous régimes de retraite confondus, peuvent bénéficier d’une CPA et choisir l’une des deux options suivantes s’ils ont accompli 25 ans de services militaires ou civils effectifs : - quotité de temps de travail de 80 %, rémunérée à hauteur de 6/7ème (85,7 %) de la rémunération globale correspondant au temps complet, pendant deux ans, puis quotité de 24 temps de travail de 60 % au-delà, rémunérée à hauteur de 70 % de la rémunération globale correspondant au temps complet ; - quotité de travail unique de 50 %, rémunérée à hauteur de 60 % de la rémunération globale correspondant au temps complet. Les agents ainsi entrés en CPA s’engagent à y demeurer jusqu’à l’âge d’ouverture de leurs droits à la retraite. Le bénéfice de la CPA cesse ensuite sur demande, ou s’ils totalisent le nombre de trimestres de durée d’assurance tous régimes de retraite confondus égal à celui permettant d’obtenir une pension à taux plein, et au plus tard à la limite d’âge. Ils sont alors mis à la retraite. S’agissant des droits à retraite, les services effectués sous le régime de la CPA sont pris en compte comme des services à temps plein pour le calcul de la décote. Ils sont en revanche pris en compte au prorata du temps de travail effectif pour le calcul du taux de liquidation de la pension avant décote. Toutefois, les agents qui le souhaitent peuvent cotiser sur la base d’un traitement correspondant à un service à temps plein (au taux de droit commun de la cotisation salariale : 7,85 %) pour améliorer le montant de leur durée liquidable. Des dispositions transitoires sont prévues pour atteindre progressivement la condition d’âge de 57 ans définie ci-dessus en 2008. En outre, les agents qui se trouvaient en CPA à la date du 1er janvier 2004 ont pu bénéficier à leur demande d’un maintien en activité au-delà de leur soixantième anniversaire, dans la limite d’une durée de 1 à 3 ans en fonction de leur année de naissance, afin de compléter leurs droits à pension pendant tout ou partie des cinq premières années de montée en charge de la réforme. 2.4. Plusieurs dispositifs permettent d’améliorer le montant de la pension 2.4.1. Le rachat des années d’études13 A l’instar de ce qui a été retenu pour le régime général, les années d’études accomplies dans l’enseignement supérieur (dans les établissements d’enseignement supérieur, les écoles techniques supérieures, les grandes écoles et classes du second degré préparatoires à ces écoles), sous réserve de l’obtention du diplôme, peuvent être rachetées dans la limite de 12 trimestres (article L. 9 bis du CPCMR). A travers le rachat, il est possible : 1. d’augmenter la durée de services et bonifications (pour obtenir un supplément de liquidation) sans réduire l’effet de la décote ; 2. de réduire l’effet de la décote (en augmentant la durée d’assurance) ; 3. d’obtenir les deux résultats précédents à la fois. Seuls les trimestres rachetés dans le cadre de la première ou la troisième option sont pris en compte pour la constitution du droit à pension et permettent ainsi de compléter la durée des services exigée (15 ans) pour avoir une retraite dans les régimes des fonctionnaires. Le coût du rachat obéit au principe de neutralité actuarielle14 pour le régime et varie en fonction de la formule de rachat. Le coût le moins élevé concerne la première formule de rachat et le coût 13 Pour toute information complémentaire, un guide d’utilisation détaillé est mis en ligne sur le site de la fonction publique (http://www.fonction-publique.retraites.gouv.fr/data/Public/guides.html). 14 Le principe de neutralité actuarielle pour le régime signifie que pour les deux régimes de retraite des fonctionnaires (régime du CPCM et régime de la CNRACL), le choix individuel fait par le fonctionnaire ou le militaire de racheter ses années d’études ne doit pas peser sur l’équilibre financier de ces régimes. Dès lors, les cotisations actualisées versées pour racheter les périodes d’études devront être égales aux suppléments de pension actualisés obtenus par les bénéficiaires, pendant leur durée moyenne de retraite calculée sur la base de l’espérance de vie à 60 ans. 25 le plus élevé, la troisième. Les cotisations versées peuvent faire l’objet d’un échelonnement pluriannuel ; elles sont déductibles de l’assiette de l’impôt sur le revenu. Ces trimestres rachetés, au titre de périodes d’études supérieures ou d’années d’activité incomplète, ne constituent pas des trimestres correspondant à une activité professionnelle effective. Aussi, le Gouvernement propose dans le PLFSS 2009 de ne plus tenir compte de ces trimestres pour l’ouverture du droit à retraite anticipée (cf. point 2.3.3 ci-dessus). Le Conseil d’orientation des retraites a cependant soulevé la question du coût du rachat des trimestres d’études pour le régime de retraite, et notamment de l’absence de neutralité actuarielle dans le cas de départs en retraite précoces, le barème étant calculé d’après le coût d’une pension versée à partir de 60 ans ; le dispositif permet donc actuellement une optimisation de l’opération de rachat pour les agents bénéficiant d’un droit au départ avant 60 ans (catégories actives, parents de trois enfants, militaires). 2.4.2. La possibilité de cotiser au-delà de la quotité travaillée en cas de temps partiel Les périodes travaillées à temps partiel effectuées depuis le 1er janvier 2004 peuvent être prises en compte comme des périodes de temps plein pour le calcul du montant de la pension (article L. 11 bis CPCM)15. Cette prise en compte, limitée à un supplément de durée admise en liquidation de 4 trimestres, doit avoir pour contrepartie le versement d’un supplément de cotisation. Par ailleurs, les fonctionnaires handicapés, dont l’incapacité permanente est au moins égale à 80%, pourront également cotiser pour augmenter la durée admise en liquidation dans la limite d’un plafond porté à 8 trimestres. Le taux qui leur sera appliqué sera celui de la cotisation salariale de droit commun (7,85%). Le tableau figurant ci-dessous rappelle les mesures favorables aux fonctionnaires travaillant à temps partiel contenues dans la loi portant réforme des retraites. 15 Pour mémoire, certaines de ces périodes peuvent être prises en compte gratuitement, sans versement de surcotisation, dans le cadre des avantages familiaux présentés au point 1.6. 26 Avant réforme Après réforme Constitution du droit à pension Temps partiel = Temps plein (condition de stage de 15 ans) Sans changement Traitement de référence pour la Traitement à temps plein liquidation Sans changement Décompte des trimestres pour la Quotité effectivement travaillée liquidation Sans changement Décompte des trimestres pour la Sans objet durée d’assurance Temps partiel = Temps plein Prise en compte gratuite du temps partiel comme un temps plein pour les enfants nés à compter du 1er Impossible janvier 2004 - Pour les temps partiels de droit jusqu’au 3ème anniversaire de l’enfant Cotisation à temps plein pendant la durée d’une CPA - Option irrévocable lors de l’entrée du fonctionnaire en CPA Impossible - Jusqu’à 6 trimestres (cas d’un temps partiel à 50%) - Cotisation au taux de droit commun sur un traitement à temps plein - Jusqu’à 16 trimestres (cas d’une CPA à 50% entre 57 ans et 65 ans) Prise en compte des périodes de temps partiel comme un temps plein moyennant une surcotisation - Option irrévocable lors de la demande de temps partiel - Cotisation spécifique Impossible - Ayant un effet plafonné à 4 trimestres sur la durée prise en compte en liquidation - Cette possibilité de surcotisation est étendue aux fonctionnaires entrés en CPA avant le 1er janvier 2004 2.4.3. La possibilité de cotiser au-delà de la quotité travaillée et rémunérée en cas de cessation progressive d’activité Les fonctionnaires bénéficiant d’une cessation progressive d’activité peuvent demander à cotiser, au taux de la retenue sur pension de droit commun, sur la base d’un traitement correspondant à une activité à temps plein tout en bénéficiant d’un régime de travail aménagé pour gérer leur fin de carrière, afin d’améliorer leur pension s’ils estiment y trouver intérêt (article 73 de la loi portant réforme des retraites). 27 2.4.4. La prolongation d’activité au-delà de la limite d’âge Les fonctionnaires qui souhaiteraient poursuivre leur activité au-delà de leur limite d’âge peuvent désormais le faire dans un nouveau cadre général (article 69 de la loi portant réforme des retraites et L. 10 du CPCM), sous réserve de l’intérêt du service et de l’aptitude physique des intéressés. La durée maximale de maintien en activité prise en compte au titre de la constitution et de la liquidation du droit à pension, est fixée au nombre de trimestres manquants pour atteindre le taux de liquidation maximum de la pension, dans la limite de dix trimestres. Par ailleurs, dans le cadre de la mobilisation pour l’emploi des seniors, et afin de permettre à chacun de choisir le moment de son départ en retraite, le Gouvernement entend supprimer les clauses « couperets » dans la fonction publique, comme il l’a déjà fait à l’occasion de la réforme des régimes spéciaux. De nouvelles dispositions seront mises en œuvre dans le PLFSS 2009. Ainsi, les agents qui le souhaitent pourront désormais être maintenus en activité sur leur demande et sous réserve de leur aptitude physique. Certains fonctionnaires ne seront plus empêchés comme aujourd’hui de prolonger leur activité professionnelle alors même qu’ils le souhaiteraient et qu’ils n’ont pas encore atteint l’âge de 65 ans. Limites d’âge des fonctionnaires civils La limite d’âge des fonctionnaires de l’État est fixée par la loi n°84-834 du 13 septembre 1984 relative à la limite d’âge dans la fonction publique et le secteur public. Le premier alinéa de l’article 1er de cette loi prévoit que « sous réserve des reculs de limite d’âge pouvant résulter des textes applicables à l’ensemble des agents de l’État, la limite d’âge des fonctionnaires civils de l’État est fixée à soixante-cinq ans lorsqu’elle était, avant l’intervention de la présente loi, fixée à un âge supérieur ». Des textes particuliers peuvent prévoir des limites d’âge inférieures à 65 ans. C’est notamment le cas des fonctionnaires classés en catégorie active dont la limite d’âge est dans la majorité des cas fixée à 60 ans. La survenance de la limite d’âge entraîne de plein droit la rupture du lien entre l’agent et l’administration, cette dernière étant tenue de prononcer l’admission d’office d’un fonctionnaire à la retraite, à compter du jour où il atteint la limite d’âge qui lui est applicable. La loi du 18 août 1936 concernant les mises à la retraite par ancienneté prévoit par ailleurs la possibilité de recul de la limite d’âge : - pour les fonctionnaires ayant des charges de famille. Les limites d’âge sont reculées d’une année par enfant à charge, sans que la prolongation d’activité puisse être supérieure à trois ans - pour tout fonctionnaire qui au moment où il atteignait sa cinquantième année, était parent d’au moins trois enfants vivants. Ce recul de limite d’âge est fixé à 1 an. L’article 69 de la loi n°2003-775 du 21 août 2003 portant réforme des retraites a complété ce dispositif en permettant, sous certaines conditions, aux fonctionnaires de prolonger leur activité au-delà de la limite d’âge. 2.4.5. Le cumul de la pension civile ou militaire avec une rémunération d’activité Les fonctionnaires disposent d’un régime propre qui exclut l’application des dispositions de droit commun de l’article L. 161-22 du code de la sécurité sociale. Ce régime autorise sans limite le cumul de la pension avec une activité exercée dans le secteur privé. Par contre, il restreint, en cas de reprise d’activité auprès d’un employeur de l’une des trois fonctions publiques, le cumul de la pension avec un revenu d’activité dans la limite du tiers du montant de la pension. Lorsqu’un excédent de rémunération est constaté, il est déduit de la pension après application d’un abattement égal à la moitié du minimum garanti. 28 Le cumul de deux pensions au titre d’une même période d’activité est autorisé, mais il ne peut conduire à ce qu’une année d’activité professionnelle comporte plus de 4 trimestres au titre de la durée d’assurance prise en compte pour le calcul de la décote et de la surcote. Enfin, conformément à l’engagement présidentiel, et dans le cadre de la politique nationale pour l’emploi des seniors, le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2009 prévoit d’harmoniser les règles de cumul dans l’ensemble des régimes de retraite de base. Ainsi, les retraités fonctionnaires, sous réserve qu’ils aient liquidé l’ensemble de leurs pensions auprès des régimes de retraites obligatoires dont ils ont relevé, pourront cumuler sans aucune restriction leur pension et le revenu d’une activité professionnelle à partir de 60 ans s’ils ont cotisé la durée nécessaire pour bénéficier d’une retraite à taux plein ou, à défaut, à partir de 65 ans. Toutefois, les règles mises en œuvre en 2003 continueront d’être appliquées lorsque les assurés ne respecteront pas les conditions demandées, notamment s’agissant des militaires. 2.5. Le régime additionnel de retraite, à caractère obligatoire Le régime de rémunération applicable dans la fonction publique de l’État et dans les fonctions publiques territoriale et hospitalière est composé d’un traitement de base, auquel s’ajoutent, le cas échéant, des primes ou indemnités ainsi que des heures supplémentaires qui n’entrent pas dans l’assiette de calcul de la pension de retraite évoquée ci-dessus. C’est pourquoi, un régime additionnel de retraite, géré par un établissement public à caractère administratif, l’ERAFP, et assis sur les éléments de rémunération non pris en compte au titre de la retenue pour pension16 a été mis en place en 2004. Il permet ainsi d’améliorer le taux de remplacement des pensions des fonctionnaires, magistrats et militaires. En application de l’article 76 de la loi n° 2003-775 portant réforme des retraites, le décret n°2004-569 du 18 juin 2004 relatif à la retraite additionnelle de la fonction publique a mis en place un régime de retraite supplémentaire par répartition provisionnée. La gestion du risque viager est mutualisée entre les pensionnés et les engagements de retraite sont provisionnés au passif de l’ERAFP et couverts par un montant d’actifs équivalent qui garantit le versement futur des prestations. Ses ressources émanent de cotisations versées à parts égales par les salariés et les employeurs et des produits financiers dégagés par les placements. Les droits s’acquièrent sous forme de points, en fonction de l’assiette cotisée. L’assiette des cotisations est plafonnée à un montant équivalent à 20% du traitement indiciaire ; les primes dites de garantie individuelle de pouvoir d’achat mises en place en 2009 entrent également dans l’assiette de cotisation du RAFP sans être limitées par ce plafond de 20% ; les taux des cotisations salariales et patronales sont fixés à 5% chacun de cette assiette. La retraite additionnelle est servie sous forme de rente. Cependant, pour les bénéficiaires qui ont acquis un nombre de points limité, cette retraite est servie sous la forme d’un capital. 16 Les éléments de rémunération actuellement pris en compte pour le calcul de la pension, ou d’un supplément de pension, et faisant l’objet d’un prélèvement à cette fin, sont le traitement indiciaire, les bonifications ou nouvelles bonifications indiciaires et certaines primes de sujétions versées à certains corps de fonctionnaires (policiers, gendarmes…). 29 Par ailleurs, ce régime apporte une innovation en matière de gouvernance puisque le pilotage financier est de la compétence du conseil d’administration de l’ERAFP, composé paritairement de représentants des employeurs publics et des fédérations syndicales auxquels sont adjointes des personnalités qualifiées. L’exercice des larges responsabilités qui sont confiées au conseil d’administration est, quant à lui, encadré par une réglementation prudentielle inspirée de la réglementation des assurances, de façon à établir la confiance des affiliés, des employeurs et des partenaires dans la solidité de ce régime, qui, par construction, fonctionne sans subvention publique autre que la part des cotisations à la charge des employeurs. Répartition des bénéficiaires du RAFP Fonction publique hospitalière 830 000 (18% ) Fonction publique territoriale 1 200 000 (26% ) Fonction publique d'Etat 2 580 000 (56% ) Provisions du régime (en Mds€) (source COR) 99 76 51 27 1,5 2005 9 2010 2020 2030 2040 2050 30 3. Les principales données concernant les pensions des fonctionnaires 3.1. Le nombre de fonctionnaires pensionnés Au 31 décembre 2007, le nombre de pensionnés dans les régimes de retraite de la fonction publique était de 3,063 millions dont plus de 2,2 millions de pensionnés relevant du code des pensions civiles et militaires de retraite (CPCMR) et plus de 860.000 pensionnés relevant de la CNRACL. Nombre total de pensionnés des régimes de retraite de la fonction publique : Année PCMR CNRACL TOTAL 1990 1.596.333 403.280 1.999.613 2007 2 201 365 861.583 3 062 948 Progression 2007/1990 + 40 % +114 % +53 % Le nombre de pensionnés est en constante progression chaque année avec cependant des évolutions différentes par régime. Depuis 1990, les effectifs des pensionnés ont augmenté respectivement de 605.032 pour l’État et de 458.303 pour la CNRACL. Cette hausse résulte essentiellement des pensions de droit direct : + 80 % pour les pensions civiles de l’État et + 134 % pour les pensions de la CNRACL. La hausse est en revanche plus faible pour les pensions de droit dérivé : respectivement + 22 % et + 47 %. Quant aux pensions militaires, elles connaissent une légère décroissance aussi bien pour les pensions de droit direct : - 5 %, que pour les pensions de droit dérivé : -2 %. Cette évolution du nombre de pensionnés traduit l’augmentation du nombre de départs en retraite dans la fonction publique. Depuis 1990, le nombre de départs en retraite a fortement augmenté tant pour les fonctionnaires civils de l’État que pour les fonctionnaires territoriaux et hospitaliers. Seul le nombre de départs en retraite de militaires est en recul. Comme le reste de la population active, les fonctionnaires connaissent le choc du « papy boom » avec l’arrivée à 60 ans des générations d’après 1945. 31 Nombre de nouveaux pensionnés de droit direct : Année Fonctionnaires de l’État (*) Militaires Fonctionnaires territoriaux Fonctionnaires hospitaliers Ensemble 1991 (**) 43.607 11.923 15.495 14.697 85 722 2000 56 207 13 060 16 801 15 499 101 567 2007 81 289 10 655 28 377 24 734 145 065 (*) Ensemble des fonctionnaires de l’Etat, quel que soit leur employeur (ministères, établissements publics, La Poste, France Télécom, anciens fonctionnaires ayant effectué plus de 15 années de services, …). (**) 1990 pour la CNRACL. Près de 145 000 fonctionnaires civils et militaires des trois fonctions publiques sont partis en retraite en 2007 contre 102.000 en 2000 et 86 000 en 1991. 3.2. L’âge de liquidation de la pension des fonctionnaires En 2007, l’âge moyen de liquidation de la pension des fonctionnaires se situait entre 58 ans et 10 mois pour les fonctionnaires territoriaux, 58 ans et 5 mois pour les fonctionnaires civils de l’État et 56 ans et 1 mois pour les fonctionnaires hospitaliers. Les militaires ont un âge moyen très inférieur (43 ans et 5 mois) en raison des règles particulières de liquidation qui leur sont applicables (départ possible après 15 ans de services pour les non officiers et 25 ans de services pour les officiers). Âge moyen de départ en retraite en 2007 Fonctionnaires de l’État Militaires Fonctionnaires territoriaux Fonctionnaires hospitaliers 58 ans 5 mois 43 ans 5 mois 58 ans 10 mois 56 ans 1 mois Le régime des fonctionnaires présente ainsi la caractéristique d’avoir un âge moyen de départ en retraite sensiblement inférieur à 60 ans. Cela s’explique par l’existence d’âges d’ouverture des droits avant 60 ans pour certaines catégories de fonctionnaires. C’est le cas des fonctionnaires qui ont accompli au moins 15 ans de services dans un emploi classé en catégorie active (cf. encadré) qui peuvent partir en retraite à 55 ans, voire 50 ans. Il existe par ailleurs un départ anticipé sans condition d’âge pour les fonctionnaires parents de 3 enfants. Ces spécificités des régimes de retraite de la fonction publique font que l’âge de départ en retraite d’un fonctionnaire est moyenne inférieur de 2 ans et demi à celui des salariés du secteur privé. 32 Comparaison de l’âge de départ en retraite public - privé Année 1990 1995 2000 2005 2007 (2006 pour le régime général) Public (*) 57 ans 5 mois 57 ans 9 mois 57 ans 8 mois 57 ans 8 mois Privé (**) 62 ans 61 ans 7 mois 61 ans 9 mois 61 ans 2 mois 58 ans 5 mois 60 ans 11 mois (*) Âge moyen de liquidation des fonctionnaires civils de l’État (**) Âge moyen de liquidation au régime général Source : Cour des comptes – rapport public particulier d’avril 2003 sur les pensions des fonctionnaires civils de l’État et Annuaire statistique 2006 de la CNAV. Au-delà de ce constat global, il faut cependant relever des particularités selon les fonctions publiques : - dans la fonction publique de l’État, les agents classés en catégorie dite « sédentaire »17 et liquidant leurs pensions après 60 ans sont prépondérants (58,9 % des départs en 2007). - dans la fonction publique territoriale, 71,8 % des départs sont intervenus, en 2007, à partir de 60 ans. Par rapport à la fonction publique de l’État, les départs au titre des départs anticipés des parents de trois enfants et de l’invalidité sont proportionnellement plus nombreux avec respectivement 10,6 % et 12,1% du total des départs. En revanche, la catégorie active qui concerne essentiellement les sapeurs pompiers professionnels, les agents de salubrité et les agents de police municipale représente 5,6 % seulement du total des départs. - dans la fonction publique hospitalière, les agents classés en catégorie dite « sédentaire » et liquidant leurs pensions après 60 ans représentent seulement 30,7 % des départs à la retraite en 2007. L’essentiel des personnels hospitaliers et, notamment les personnels des services de soins (infirmiers, aides soignants, agents des services hospitaliers…) sont en effet classés en catégorie active. Il faut par ailleurs relever la très forte proportion de départs anticipés des parents de trois enfants (19,5 % des départs à la retraite) qui interviennent en moyenne à 49 ans et 10 mois alors que l’âge moyen est autour de 53 ans et demi pour ce dispositif dans la fonction publique de l’État ou la territoriale. Répartition par type de départ en retraite du flux 2007 (droits directs) Type de départ Fonctionnaires de l’État Fonctionnaires territoriaux Fonctionnaires hospitaliers Catégorie sédentaire (départs à 60 ans) Catégorie active (départs à 55 ans ou 50 ans) Départs anticipés des fonctionnaires parents de 3 enfants 58,9% 71,8 % 30,7 % 26,1 % 5,6 % 41,3% 9,2 % 10,6 % 19,5 % Invalides 5,8 % 12,1 % 8,6 % 17 Les agents classés en catégorie dite « sédentaire » peuvent percevoir leur pension lorsqu’ils ont atteint l’âge de 60 ans ; cet âge est abaissé à 55 ans (voire 50 ans pour certaines catégories de personnel) pour les agents classés en catégorie dite « active ». 33 Les emplois classés en catégorie active Sont classés en catégorie active les emplois de fonctionnaires présentant « un risque particulier ou des fatigues exceptionnelles ». Les modalités de classement en catégorie active sont fixées : - par décret en Conseil d’État pour les fonctionnaires de l’État en application du 2ème alinéa de l’article L. 24-1° du CPCMR ; - par arrêté interministériel (cf. arrêté du 12 novembre 1969) pris après avis du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale ou hospitalière, selon le cas, pour les fonctionnaires territoriaux et hospitaliers affiliés à la CNRACL en application de l’article 25 du décret n° 2003-1306 du 26 décembre 2003. Le tableau ci-dessous reprend pour chacune des trois fonctions publiques les principaux emplois classés en catégorie active ainsi que l’âge d’ouverture des droits et la limite d’âge qui leur sont applicables. EMPLOIS ÂGE D’OUVERTURE DES DROITS LIMITE D’ÂGE Fonction publique de l’État Personnels actifs de la police nationale 50 ans 55 ans (1) si 25 ans de services Personnels de surveillance de l’administration pénitentiaire Ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne 50 ans 57 ans Personnels de la surveillance des douanes Instituteurs (2) 55 ans 60 ans Agents d’exploitation des travaux publics de l’État Éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse Personnels paramédicaux des hôpitaux militaires Contrôleurs des affaires maritimes et syndics des gens de mer 55 ans 62 ans (certains emplois) (1) 57 ans pour les commissaires et les commissaires principaux ; 58 ans pour les commissaires divisionnaires. (2) Corps mis en extinction par le décret n° 2003-1262 du 23 décembre 2003 Fonction publique territoriale Agents des réseaux souterrains des égouts 50 ans Sapeurs pompiers professionnels Agents de salubrité 60 ans Agents de police municipale 55 ans Agents de surveillance de la préfecture de police Agents d’entretien (certains emplois) Agents techniques (certains emplois) Fonction publique hospitalière Personnels paramédicaux dont l’emploi comporte un contact direct et permanent avec des malades : surveillants, infirmiers, infirmiers spécialisés, aides soignants, agents de services hospitaliers, sages-femmes Assistantes sociales dont l’emploi comporte un contact direct et permanent avec des malades 55 ans 60 ans Puéricultrice en fonction dans les services de pédiatrie Maîtres ouvriers et ouvriers professionnels (certaines fonctions) Agents d’entretien (certaines fonctions) Agents de service mortuaire et de désinfection 34 Le tableau ci-dessous détaille l’impact des départs précoces en 2007 pour les principaux métiers de la fonction publique concernés (toutes catégories confondues). MÉTIERS EFFECTIFS DES LIQUIDATIONS ÂGE MOYEN D’ENTRÉE EN JOUISSANCE 56,1 ans Professeurs des écoles et instituteurs 12 015 Professeurs agrégés et certifiés 18 169 60,3 ans 4 551 54,4 ans 795 54,9 ans 2 692 58,1 ans 1 544 56,9 ans 686 59,3 ans Agents professionnels qualifiés de second niveau de La Poste 2 819 56,5 ans Militaires - non officiers 9 161 42,4 ans Militaires - officiers 1 354 50,3 ans Catégories actives de la FP territoriale 1 580 56,4 ans Catégories actives de la FP hospitalière 10 203 56,4 ans Police Administration pénitentiaire Ouvriers d'entretien et d'accueil et ouvriers professionnels des établissements. d'enseignement Agents d'exploitation, chefs d'équipe et contrôleurs des TPE Administration des douanes Source : MBCPFP, service des pensions et CNRACL Champ : pensions de retraites, ayants droit, entrées en paiement en 2007 3.3. Le montant des pensions 3.3.1. L’évolution du montant moyen des pensions En 2007, la pension mensuelle moyenne du stock des pensionnés s’établissait de 1.087 € pour les fonctionnaires territoriaux et hospitaliers, à 1.593 € pour les fonctionnaires de l’État, la pension moyenne des militaires étant de 1.212 €. Ces montants correspondent à la seule durée moyenne d’affiliation dans chacun des régimes concernés. Ils n’intègrent pas les pensions éventuellement perçues au titre d’autres régimes. Sur la période 1992-2007, la progression de la pension moyenne a été dans tous les cas supérieure à l’évolution des prix, les progressions les plus importantes ayant concerné les pensions des militaires et des fonctionnaires de l’État. 35 Évolution de la pension mensuelle moyenne du stock entre 1992 et 2007 : Année Fonctionnaires de l’État Militaires Fonctionnaires territoriaux Fonctionnaires hospitaliers 1992 (en € 2007) 1 523 € 1 104 € 1 014 € 1 065 € 2007 1 680 € 1 257 € 1 043 € 1 167 € Progression réelle 2007/1992 en % +10,3 % +13,9 % +2, 9% +9,6 % Progression annuelle au dessus de l’inflation +0,66 % +0,87 % +0,19 % +0,61 % Progression 2007/1992 en montant +157 € +153 € +29 € +102 € Cette progression favorable des pensions moyennes est notamment due à l’amélioration de la pension moyenne des nouveaux pensionnés qui se traduit par une hausse régulière de l’indice retenu pour la liquidation des pensions. Cela est particulièrement remarquable pour les fonctionnaires de l’État dont l’indice moyen de liquidation est passé de l’indice 498 en 1992 à l’indice 593 en 2007 ; pour les fonctionnaires hospitaliers et territoriaux, de l’indice 352 à l’indice 426 ; enfin, pour les militaires, dont l’indice de liquidation est passé de 449 à 466. 3.3.2. Les pensions des nouveaux pensionnés en 2007 La pension moyenne du flux de nouveaux pensionnés de 2007 varie de 1.189 € pour les fonctionnaires territoriaux à 1 929 € pour les fonctionnaires de l’État. Elle est dans tous les cas supérieure à la pension moyenne versée par le régime (stock), ce qui est normal en raison des progressions de carrière des agents en activité et de l’évolution de la structure des emplois. L’écart est plus particulièrement important pour les fonctionnaires de l’État par rapport à la pension moyenne du stock qui est de 1.680 €. Pension moyenne des flux 2003, 2005 et 2007 (montant mensuel brut) : 2003 Fonctionnaires de l’État 1 832 € 2005 1 845 € 1 566 € 1 117 € 1 264 € 2007 1 929 € 1 431 € 1 189 € 1 331 € Année 1 498 € Fonctionnaires territoriaux 1 131 € Fonctionnaires hospitaliers 1 249 € Militaires 36 Ces différences de montant s’expliquent par plusieurs facteurs : - la structure des emplois : dans la fonction publique territoriale, 75 % des emplois sont classés en catégorie C alors que cette proportion n’est que de 56 % pour l’hospitalière et 17% pour l’État, où les fonctionnaires de catégorie A représentent près de la moitié des nouveaux pensionnés. - la durée de carrière : à la CNRACL, où on compte deux tiers de polypensionnés, les carrières sont courtes, représentant en moyenne 28,5 années de services, tandis que s’agissant de l’État, la durée moyenne des services est de 33,5 ans pour les fonctionnaires civils dont une proportion importante effectue une carrière complète. Les militaires ont des carrières courtes (23,5 ans) mais qui sont compensées par les bonifications qui atteignent plus de 8,5 ans. Durée validée sur le flux de liquidations 2007 : En années Services effectifs Bonifications Durée totale validée dans le régime Fonctionnaires civils de l’État Militaires Fonctionnaires territoriaux Fonctionnaires hospitaliers 33 ans 6 mois 23 ans 7 mois 27 ans 6 mois 29 ans 5 mois 1 an 8 mois 8 ans 7 mois 7 mois 1 an 2 mois 36 ans 2 mois 32 ans 2 mois 28 ans 1 mois 30 ans 7 mois 37 4. Le financement des pensions des fonctionnaires Les pensions des fonctionnaires constituent aujourd’hui un enjeu majeur des finances publiques. Elles sont financées par le budget de l’État pour les pensions des fonctionnaires civils et militaires (PCM) et par des caisses de retraite, la CNRACL et l’IRCANTEC, alimentées par des cotisations sociales pour les agents non-titulaires et les fonctionnaires territoriaux et hospitaliers. En 2008, le montant des pensions des fonctionnaires représente 21 % des 239 Mds€18 de dépenses d’assurance vieillesse, soit près de 49 Mds€. Autres régimes 74% Fonction publique de l'Etat 16% CNRACL 4% FSPOEIE 1% IRCANTEC 1% RAFP (*) Régimes spéciaux subventionnés 4% (*) Le régime de retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP), créé par la loi du 21 août 2003 portant réforme des retraites a liquidé ses premières prestations en 2006. En 2007, leur montant est de 73 M€, mais le montant des provisions représentatives des prestations différées déjà acquises est évalué à 4 Mds€ à fin 2007. 18Calcul effectué à partir des chiffres fournis par le rapport de la commission des comptes de la sécurité sociale de septembre 2008 en prenant en compte les dépenses de l’ensemble des régimes de retraites obligatoires. 38 4.1. Le financement des pensions civiles et militaires de retraite de l’Etat 4.1.1. Le régime des pensions civiles et militaires de retraite est un régime dont l’État couvre la plus grande partie du financement. Jusqu’à l’intervention de la loi organique n° 2001-692 du 1er août 2001 relative aux lois de finances (LOLF), les opérations concernant les pensions civiles et militaires de retraite étaient retracées de manière éclatée et peu lisible au sein du budget général de l’État. Cette présentation rendait difficiles les comparaisons et rapprochements avec les autres régimes de retraite, ainsi que la mise en évidence des évolutions tendancielles, notamment les conditions de partage de l’effort contributif entre l’État et ses agents. La LOLF a prévu, dans son article 21, la création d’un compte d’affectation spéciale (CAS) « Pensions » ayant vocation à retracer les opérations relatives aux pensions et avantages accessoires. Ce faisant, elle a accru la transparence du dispositif en permettant de rassembler, au sein d’une même structure, les différents éléments financiers et d’en appréhender l’équilibre global. Cette réforme reprend, par ailleurs, largement les préconisations de la Cour des comptes. Article 21 de la loi organique n°2001-692 du 1er août 2001 relative aux lois de finances « Art. 21. - I. - Les comptes d'affectation spéciale retracent, dans les conditions prévues par une loi de finances, des opérations budgétaires financées au moyen de recettes particulières qui sont, par nature, en relation directe avec les dépenses concernées. Ces recettes peuvent être complétées par des versements du budget général, dans la limite de 10 % des crédits initiaux de chaque compte. Les opérations de nature patrimoniale liées à la gestion des participations financières de l'État, à l'exclusion de toute opération de gestion courante, sont, de droit, retracées sur un unique compte d'affectation spéciale. Les versements du budget général au profit de ce compte ne sont pas soumis à la limite prévue au premier alinéa. Il en est de même pour les opérations relatives aux pensions et avantages accessoires. Les versements du budget général au profit de ce compte ne sont pas soumis à la limite prévue au premier alinéa. » 4.1.2. Les modalités de financement des pensions civiles et militaires de retraite La création du compte d’affectation spéciale « Pensions » et ses apports Le « CAS Pensions » centralise, depuis le 1er janvier 2006, l’ensemble des crédits que l’État consacre au service des pensions et des allocations viagères. Article 51 de loi n° 2005-1719 du 30 décembre 2005 de finances pour 2006 I. - Le compte d'affectation spéciale prévu au troisième alinéa du I de l'article 21 de la loi organique n° 2001-692 du 1er août 2001 relative aux lois de finances est intitulé : « Pensions ». Ce compte, dont le ministre chargé du budget est ordonnateur principal, comporte trois sections. A. - La première section, dénommée : « Pensions civiles et militaires de retraite et allocations temporaires d'invalidité », retrace : 1° En recettes : a) La contribution employeur à la charge de l'État prévue au l ° de l'article L. 61 du code des pensions civiles et militaires de retraite dont les taux sont fixés par décret ; b) Les contributions et transferts d'autres personnes morales prévues au 3° du même article L. 61 ; c) La cotisation à la charge des agents prévue au 2° du même article L. 61 ; d) Une contribution employeur versée au titre du financement des allocations temporaires d'invalidité prévues par l'article 65 de la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l'État ; e) Les versements réalisés par les agents au titre des validations de services et de la prise en compte des périodes d'études et les récupérations des indus sur pensions ; 39 f) Les recettes diverses ; 2° En dépenses : a) Les pensions versées au titre du code des pensions civiles et militaires de retraite, ainsi que les majorations de ces pensions attribuées dans les conditions définies par les lois et règlements en vigueur ; b) Les transferts vers d'autres personnes morales, dans des conditions définies par les lois et règlements en vigueur ; c) Les allocations temporaires d'invalidité ; d) Les intérêts moratoires ; e) Les dépenses diverses. B. - La deuxième section, dénommée : « Ouvriers des établissements industriels de l'État », retrace : 1° En recettes : a) Les recettes perçues au titre du régime des pensions des ouvriers des établissements industriels de l'État dans les conditions définies par les lois et règlements en vigueur ; b) Les recettes perçues au titre du régime des rentes accidents du travail des ouvriers civils des établissements militaires ; 2° En dépenses : a) Les dépenses relatives au régime des pensions des ouvriers des établissements industriels de l'État ; b) Les dépenses relatives au régime des rentes accidents du travail des ouvriers civils des établissements militaires. C. - La troisième section, dénommée : « Pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre et autres pensions », retrace : 1° En recettes : les versements du budget général relatifs aux pensions militaires d'invalidité et de victimes de guerre ainsi qu'aux pensions ou équivalents de pensions financés par l'État au titre d'engagements historiques et de reconnaissance de la Nation ; 2° En dépenses : les dépenses relatives aux pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre et aux autres pensions ou équivalents de pensions financés par l'État au titre d'engagements historiques et de reconnaissance de la Nation. II. - En complément du versement annuel prévu pour 2006 au IV de l'article 46 de la loi de finances pour 1997 (n° 96-1181 du 30 décembre 1996), l'établissement public de gestion de la contribution exceptionnelle de France Télécom verse, à titre exceptionnel, au plus tard le 20 janvier 2006, une somme de 1 milliard d'euros au profit de la première section du compte d'affectation spéciale. Le CAS « Pensions » permet d’identifier les flux budgétaires afférents aux engagements viagers de l’État. Sa mise en place participe également à l’amélioration de l’efficacité de la gestion publique en permettant d’inclure la contribution employeur dans l’appréciation des dépenses de personnel. En effet, le programme propre aux pensions des fonctionnaires et des militaires est notamment alimenté, en recettes, par une cotisation à la charge des employeurs inscrite sur les programmes ministériels du budget général qui supportent la rémunération principale des agents relevant du code des pensions civiles et militaires de retraite et imputée au titre 2 des dépenses de personnel en tant que cotisations sociales. Cette méthode permet ainsi aux gestionnaires de personnels de mieux apprécier le coût complet de leurs agents. La structure du compte d’affectation spéciale « Pensions » Le CAS « Pensions », dont le ministre chargé du budget est ordonnateur principal, constitue une mission au sens des articles 7 et 47 de la LOLF et ses crédits sont spécialisés par programme. Les recettes prévues pour financer les opérations du compte, « en relation directe avec les dépenses concernées », sont complétées par des versements du budget général non limités. En revanche, aucun versement ne peut être effectué à partir du compte au profit du budget général. L’article 51 de la loi de finances pour 2006 définit la structure du CAS « Pensions » et décrit l’ensemble de ses recettes et dépenses. Le CAS comporte ainsi trois sections correspondant à trois programmes, chacun de ces programmes devant être géré à l’équilibre, en recettes et en dépenses : 40 Les trois programmes du CAS « pensions » • un programme « Pensions civiles et militaires de retraite et allocations temporaires d’invalidité », qui retrace les pensions servies en application du code des pensions civiles et militaires de retraite ainsi que les allocations temporaires d’invalidité (ATI). Il représente 40,6 Mds€ de dépenses en LFI pour 2006. • un programme « Ouvriers des établissements industriels de l’État ». Il retranscrit dans la comptabilité du CAS « Pensions » les opérations du Fonds spécial des pensions des ouvriers des établissements industriels de l’État (FSPOEIE) instauré par une loi du 21 mars 1928 (représentant 1,7 Mds€ en LFI 2006) et couvre les rentes accidents du travail des ouvriers civils des établissements militaires. • un programme « Pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre et autres pensions », qui porte en particulier les pensions versées au titre du code des pensions militaires d’invalidité et de victimes de guerre. Il comprend également d’autres pensions et avantages à caractère viager, notamment les retraites du combattant, les allocations de reconnaissance aux anciens supplétifs ou encore les pensions aux sapeurs pompiers et anciens agents de la défense passive victimes d’accident. Ce programme représente 2,9 Mds€ en LFI 2006. Le programme « PCMR et ATI » concentre l’essentiel des enjeux CAS « Pensions ». Ce programme se partage selon les trois actions suivantes : financiers du • Action n° 1 : « Fonctionnaires civils relevant du code des pensions civiles et militaires de retraite » ; • Action n° 2 : « Militaires relevant du code des pensions civiles et militaires de retraite » ; • Action n° 3 : « Allocations temporaires d’invalidité ». Les taux de contribution à la charge de l’État – employeur S’agissant du régime des pensions civiles et militaires de retraite, le CAS « pensions » doit permettre d’améliorer le pilotage des charges de personnel, par la budgétisation des dépenses des fonctionnaires de l’État au plus près de leur coût complet. Les dispositions de l’article L. 61 du CPCMR ont prévu la création d’une contribution employeur à la charge de l’État. Par construction, cette contribution assure l’équilibre du CAS « pensions ». Trois taux distincts de contribution de l’État – employeur ont été retenus : un taux « civil », un taux « militaire » et un taux « allocations temporaires d’invalidité ». En effet, les conditions de liquidation des retraites servies aux personnels militaires, qui résultent de choix spécifiques en matière de gestion des ressources humaines et de carrière de ces personnels, conduisent à un coût sensiblement différent de celui des personnels civils19. Cet écart explique la mise en place de taux de contribution employeur différenciés entre les deux catégories de personnels. Par ailleurs, les allocations temporaires d’invalidité (ATI) ont été identifiées séparément, dans la mesure où ces pensions, à l’instar des régimes de rentes accidents du travail dont elles constituent l’équivalent pour les fonctionnaires civils, ont vocation à être financées exclusivement par une contribution employeur. 19 Le principal avantage spécifique de retraite est la jouissance anticipée de la pension, qui permet, par exemple, à un militaire du rang radié au terme de 15 années de service de jouir immédiatement de sa pension militaire. 41 Les trois taux de contribution sont fixés pour équilibrer financièrement chaque action, compte tenu des dépenses de l’action considérée et des autres recettes qui lui sont rattachées. Pour l’année 2008, le décret n° 2008-53 du 15 janvier 2008 a fixé ces taux de contribution à 55,71 % pour les personnels civils, 103,5 % pour les personnels militaires et 0,31 % au titre du financement des allocations temporaires d’invalidité. Dans ce cadre, la nouvelle contribution à la charge de l’employeur renforce la transparence. Elle permet, en effet, d’intégrer dans la détermination des budgets des programmes employeurs les coûts réels liés aux charges de pensions des personnels. Le tableau ci-dessous retrace l’évolution du taux de cotisation employeur, implicite jusqu’en 2006 et explicite depuis la création du CAS « Pensions ». Il prolonge ces données par des prévisions à moyen et long terme. Evolution du taux de cotisation employeur (historique et prévisionnel) Taux de cotisation Taux de cotisation employeur implicite (1995 – 2005) 48,6 % 1995 49,2 % 1996 48,7 % 1997 52,3 % 1998 52,7 % 1999 56,8 % 2000 59,4 % 2001 48,6 % 2002 49,2 % 2003 48,7 % 2004 52,3 % 2005 Taux de cotisation employeur explicite (2006 – 2009) Allocation temporaire Pension de retraite - civils Pensions militaires d’invalidité - civils 49,90 % 0,30 % 100,00 % 2006 50,74 % 0,31 % 101,05 % 2007 55,71 % 0,31 % 103,50 % 2008 60,44 % 0,32 % 108,82 % 2009 Prévisions de taux d’équilibre technique (hors compensations démographiques et autres transferts) – part employeur (la part salarié est supposée stable à 7,85 %) 69,2 % 2015 71,2 % 2020 72,8 % 2030 72,6 % 2040 69,1 % 2050 année Le fonds de roulement du CAS « Pensions » S’agissant de la gestion d’un régime de retraite, dont l’essentiel des recettes sont constituées par des contributions des employeurs publics et des incertitudes liées notamment à la difficulté de prévoir exactement l’évolution de la masse salariale des fonctionnaires (fonction de la gestion des ressources humaines de chacun des ministères), seule une approche pluriannuelle est possible. Aussi, le CAS « Pensions » est doté, depuis sa création, d’un fonds de roulement permettant d’assurer cette gestion pluriannuelle dans le respect de la LOLF, c'est-à-dire en veillant à ce que le total des dépenses engagées ou ordonnancées n’excède pas les recettes constatées depuis la création du CAS et qu’il n'y ait pas de dépassement des crédits votés et des reports au titre des années antérieures. 42 Ce fonds de roulement était égal à 340 M€ en fin d’exercice 2007. 4.1.3. La chaîne des pensions La gestion des pensions des fonctionnaires de l'État constitue une mission importante du ministère du budget, des comptes publics et de la fonction publique, en raison des masses financières en jeu, des effectifs mobilisés et du nombre d'usagers concernés. La volonté de réforme de la gestion des pensions des fonctionnaires de l'État est portée par ce ministère. Les objectifs sont clairs : simplifier les procédures, renforcer la qualité du service rendu aux agents en activité et aux retraités et réduire les coûts de gestion de l’État. Une gestion qui a déjà fait l'objet d'avancées significatives depuis 2003. La gestion des pensions des fonctionnaires de l'État a su s'adapter au moins à trois évolutions majeures et à délais contraints : la réforme des règles de liquidation des pensions à la suite de la réforme de 2003, la mise en place du droit à l'information sur la retraite et la mise en œuvre du compte d'affectation spéciale pensions en application de la LOLF. Pour ce qui est des missions incombant au ministère, les gains de productivité réalisés sont indéniables : des moyens en sensible réduction ont permis de faire face, sans accroissement de délais ni défaillance technique, à un accroissement important des départs en retraite, de l’ordre de 30 % depuis 2005. L'offre de service s’est notablement diversifiée et enrichie, la qualité de service, notamment par les délais de traitement, est étroitement surveillée et des simplifications de procédure ont facilité la vie des usagers. Plusieurs études de réingénierie ont été conduites. A cet égard, une réforme de la procédure de recouvrement des cotisations des agents propres des établissements publics et des agents détachés sur emplois ne conduisant pas à pensions, entrée en vigueur au 1er janvier 2008, améliorera sensiblement la fiabilité et la productivité du dispositif de versement. Une réforme structurelle décidée. Le ministre chargé du Budget a initié l'audit de modernisation sur la préparation du dossier de pensions. Il a également lancé la mission d'études sur le rapprochement du service des pensions et des centres régionaux des pensions de la direction générale des finances publiques (DGFiP). Cette mission a permis de préciser les voies et moyens d’une rationalisation de la chaîne pensions dans son volet aval, soit l’ensemble des fonctions d’un organisme de retraite qui incombent aujourd’hui au ministère du Budget, et sur la partie amont, constitutive de la relation entre le gestionnaire des retraites et les ministères employeurs des agents publics. Cette volonté de modernisation s'ordonne sur la mise en place d'un système d'information centralisé de gestion des droits s'appuyant sur le compte individuel de retraite (CIR). S'agissant d'une réforme qui met en œuvre l'ensemble des administrations gestionnaires de ressources humaines, elle trouve naturellement sa place dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP). Ainsi, le Conseil de modernisation des politiques publiques du 12 décembre 2007 a acté le principe d’une réforme de la chaîne des pensions. 43 L’ensemble du traitement dit « amont » de la pension doit être rationalisé. Le compte individuel retraite réunira, pour chaque fonctionnaire, non seulement les éléments de carrière nécessaires à l’information du fonctionnaire, mais encore ceux permettant la liquidation de sa pension de retraite. Outre la montée en puissance du droit à l’information retraite, le service rendu pour les fonctionnaires sera amélioré par la fusion du service des pensions et des centres régionaux des pensions et par la mise en place de centres d’appel téléphoniques et internet, par lesquels les fonctionnaires retraités et actifs pourront obtenir des renseignements à caractère général ou sur leur dossier personnel. La mise à jour annuelle automatique des carrières dans les comptes, a été enclenchée en 2008 pour 1,9 millions de fonctionnaires. Les comptes alimentés par les systèmes d’information des ressources humaines (SIRH) des ministères et autres organismes, devront être, via une déclaration automatisée de données sociales, comme pour tous les régimes de retraite, transférée par le système d’information de l’opérateur national de paye (ONP) ou par les outils paye propres pour les employeurs publics autonomes ou privés. L’ancrage très en amont dans la collecte de l’information nécessaire à la gestion des dossiers individuels de pension, notamment son imbrication avec les SIRH des ministères, doit permettre d’envisager à terme des gains de productivité importants, estimés à 1.200 ETP. Il sera en effet possible de redéployer les missions et moyens des services ministériels qui pré-liquident les pensions aujourd’hui et effectuent des contrôles qui deviendront sans objet ou redondants. Les premières réalisations. D’ores et déjà, le projet de refonte de la collecte des données a fait l’objet de travaux détaillés : les administrations concernées en ont été informées à deux reprises en comité de pilotage du compte individuel de retraite et les services du ministère ont défini le schéma du projet, dont un descriptif détaillé a été établi et porté à la contribution de la cour des comptes pour le rapport d'information de la commission des finances du Sénat. Pour préciser les modalités de mise en œuvre des orientations arrêtées par le Conseil de modernisation des politiques publiques, l'Inspection générale des finances a été missionnée d'une part, pour examiner les conditions de montée en charge du compte individuel de retraite, expertiser l'évolution de la charge d'activité des principaux services ministériels de pensions et proposer les ajustements nécessaires au respect d'un calendrier ambitieux, et, d'autre part, pour étudier les voies et moyens de la fusion du service des pensions et des centres régionaux des pensions. Sans attendre les conclusions qui seront tirées de cette expertise complémentaire, des premières mesures d'organisation et de conduite du projet ont été prises. L'organisation du service des pensions a été modifiée par un arrêté du 22 mai 2008 afin, d'une part, de créer deux bureaux pour le projet CIR, l'un sur le système d'information l'autre sur les processus, et, d'autre part, de créer un bureau dédié à l'accueil des usagers, première approche d'un front office à destination des personnels en activité et retraité. Par ailleurs, deux marchés, l'un de tierce maintenance applicative et évolutions, l'autre d'assistance à la maîtrise d'ouvrage ont été notifiés les 2 et 3 juillet. La réalisation du palier de système d'information qui porte la rationalisation de la collecte des informations en cours de carrière et pour préparer la retraite est lancée. Elle devrait être achevée au 1er septembre 2009, avec un déploiement progressif dans différentes administrations employeurs en 2010. Pour les administrations disposant d'un outillage orienté « pension » en propre, la réalisation d'un palier adapté et son déploiement s'enchaîneront à la suite. 44 Enfin, une convention de service pour l’alimentation du compte individuel de retraite, qui explicite les rôles et porte les engagements respectifs, a été rédigée à l’initiative du service des pensions ; elle est actuellement en cours de signature au niveau de chaque administration ou établissement partenaire. Les décisions relatives à la réforme de la chaîne de gestion des pensions seront arrêtées à l’occasion du prochain point d'étape de mise en œuvre de la RGPP pour le ministère du budget, des comptes publics et de la fonction publique. 4.1.4. L’évolution des dépenses de pensions sur la période 1990-2007 En 2007, les pensions de retraite et d’invalidité des fonctionnaires civils et militaires de l’État ont représenté une dépense de 39,8 Mds€, soit 14,3 % des dépenses du budget général de l’État. La charge relative aux pensions des fonctionnaires a progressé de façon significative sur la période 1990-2007. Ainsi depuis 1990, ce poste de dépenses a enregistré une augmentation de plus de 120 %, soit en volume près de 22 Mds€. L’accélération est particulièrement importante au cours des deux dernières années, la dépense annuelle supplémentaire ayant représenté 2 Mds€ en 2006 et en 2007. Cette évolution est le résultat de la très forte progression du nombre des pensionnés mais également de l’augmentation régulière de la pension moyenne (cf. III. Les principales données concernant les pensions des fonctionnaires). De ce fait, les dépenses de pensions ont connu une croissance plus rapide que celle du budget général de l’État (+ 4,8% par an en moyenne contre + 2,2 % pour le total des dépenses du budget général sur la période 1990-2007). Depuis 1990, leur poids dans les dépenses de l’État s’est accru de 5 points passant de 9,3 % en 1990 à 14,3 % en 2007. Analyse de l'évolution des dépenses de pensions entre 1990 et 2007 : Année 1990 2000 2007 Progression 2007/1990 Pensions 18,0 Mds€ 28,5 Mds€ 39,8 Mds€ + 121 % Budget général (*) 193,4 Mds€ 259,3 Mds€ 278,5 Mds€ + 44 % (*) définition : dépenses nettes des remboursements et dégrèvements d'impôts et des recettes d'ordre relatives à la gestion de la dette publique (concept de charge nette de la dette de l'État). 45 Poids des pensions dans le budget général 16% 15% 14% 13% 12% 11% 10% 9% 8% 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Ces dépenses de pensions peuvent être décomposées en trois grandes catégories : i) les pensions civiles hors La Poste et France Telecom ; ii) les pensions militaires et iii) les pensions perçues par les fonctionnaires retraités de La Poste et de France Telecom. Les dépenses de pensions des fonctionnaires civils de l’État Le montant des dépenses de pensions civiles de l’État hors La Poste et France Télécom imputées sur le budget général a atteint 26 Mds€ en 2007, soit une forte progression de 6,1 % par rapport à 2006. Entre 1990 et 2007, ces dépenses ont plus que doublé (+162 %). Les dépenses de pensions des fonctionnaires de La Poste et de France Télécom La charge des pensions au titre des fonctionnaires de La Poste et France Télécom a atteint 5,2 Mds€ en 2007, soit une progression de 6,4 % par rapport à 2006. Entre 1990 et 2007, ces dépenses ont enregistré une croissance de 137 %. Les dépenses de pensions des militaires Les dépenses relatives aux pensions militaires attribuées dans le cadre du code des pensions civiles et militaires de retraite (hors pensions militaires d’invalidité) ont atteint 8,5 Mds€ en 2007, soit une progression de 1,9% par rapport à 2006 et 62 % par rapport à 1990. 46 Evolution du montant total des pensions civiles et militaires depuis 1990 +162% 260 +137% base 100 = 1990 240 220 200 180 160 +62% 140 120 100 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Pensions civiles Pensions La Poste et France Télécom Pensions militaires 4.1.5. Les dépenses de pensions prévues dans le PLF pour 2009 Les principales hypothèses retenues dans le PLF pour 2009 La détermination des crédits de pensions est obtenue en valorisant les dépenses constatées pour le dernier exercice comptable connu (ex. : année 2007 pour le projet de loi de finances 2009) par le taux de revalorisation des pensions. Depuis le 1er janvier 2004, les pensions sont revalorisées chaque année, conformément aux nouvelles dispositions de l’article L. 16 du CPCMR, en fonction de l’évolution des prix hors tabac afin de garantir – comme pour les retraités du secteur privé – le pouvoir d’achat des retraités de la fonction publique. Les évolutions dues aux effets de structure (indice de référence et taux de liquidation) et de volume (effectifs) ainsi qu’à l’impact de la réforme des retraites sont également prises en compte dans les calculs. Pour 2009, l’estimation des dépenses de pensions civiles s’établit à 35,38 Mds €, soit une augmentation de 2,37 Mds € (+ 7,2 %) par rapport à 2008. La charge des pensions militaires devrait atteindre 8,9 Mds €, soit une augmentation de 265 M€ (+ 3,1 %) par rapport à 2008. En matière de recettes, le taux de contribution employeur est calculé de manière à équilibrer les dépenses prévues en fonction de l’assiette de cotisation prévisionnelle (et donc de l’évolution des effectifs et du glissement vieillesse technicité). Deux taux sont fixés, l’un pour équilibrer les pensions civiles ; l’autre pour équilibrer les pensions militaires. A compter du 1er janvier 2009, il est prévu d’aligner les taux de contribution des établissements publics sur les taux ministériels. Le tableau ci-après reconstitue, à titre d’information et sous forme de compte simplifié, l’ensemble des flux financiers relatifs au régime des pensions civiles et militaires de retraite. 47 Compte simplifié du régime des pensions civiles et militaires de retraite EMPLOIS Pensions (1) Fonctionnaires civils (2) Militaires Allocations temporaires d’invalidité (ATI) Complément de pension financé par le FSV Transferts Compensations (3) Versements à la CNAV et à l’IRCANTEC TOTAL DES EMPLOIS RESSOURCES Cotisations salariales Contributions des autres employeurs que l’État Contribution de France Télécom et de La Poste Contribution des établissements publics (5) Transferts Établissement de la soulte F. Télécom Soulte La Poste Versements de la CNAV et de l’IRCANTEC Récupération des indus sur pension Compensation « personnels militaires » FSV Recettes des budgets annexes TOTAL DES RESSOURCES AUTRES QUE l’ETAT Contribution de l’État employeur TOTAL DES RESSOURCES Taux de cotisation implicite de l’État employeur (4) Taux de contribution de l’État employeur « personnels civils » Taux de contribution de l’État employeur « ATI » Taux de contribution de l’État employeur « militaires » Exécution Exécution 2003 2004 32.432 34.240 24.603 26.181 7.828 8.058 Exécution 2005 35.951 27.734 8.216 LFI 2006 38.075 29.615 8.323 LFI 2007 39.722 31.069 8.513 LFI 2008 41.824 33.066 8.619 PLF 2009 44.447 35.376 8.930 136 138 138 140 1 1 1 1 1 1 1 2.287 2.249 2.289 2.133 2.146 2.098 2.558 2.477 2.376 2.295 1.616 1.467 1.396 1.171 38 156 48 81 81 149 225 34.719 36.529 38.097 40.633 42.098 43.440 45.843 Exécution Exécution 2003 2004 4.751 4.643 Exécution 2005 4.858 LFI 2006 4.840 LFI 2007 4.878 LFI 2008 4.537 PLF 2009 4.564 4.471 4.710 4.920 5.006 5.413 4.457 5.916 3.695 3.878 3.991 4.169 4.340 3.025 2.794 776 832 929 837 1.073 1.432 2.122 366 429 431 1.761 795 1.680 1.825 270 297 327 1.359 395 435 578 0 0 0 0 0 780 750 84 120 93 50 92 104 117 10 11 10 0 0 0 0 237 163 197 198 1 1 1 1 114 1 144 1 163 1 181 9.480 9.890 10.209 11.607 11.085 10.674 11.305 25.239 26.639 27.888 30.026 30.813 32.766 34.538 34.719 36.529 38.097 41.633 41.898 43.440 45.843 52,7% 56,8% 59,4% 49,9% 50,74% 55,71 % 60,44 % 0,3% 0,31% 0,31 % 0,32 % 100,0% 101,05% 103,5 % 108,82 % (1) Les pensions comprennent les pensions de vieillesse et les pensions d’invalidité (hors pensions militaires d’invalidité). (2) Y compris les pensions Alsace-Lorraine (sauf à partir de 2006) et les pensions du budget annexe de l’aviation civile. (3) Seulement pour les « fonctionnaires civils » à compter de 2006. (4) Le taux de cotisation implicite de l'État employeur correspond au quotient de la contribution de l'État en charge nette par la masse des traitements (y compris NBI). (5) Relèvement du taux de 50 % à 60,44 % à compter du 01/01/2009. 48 4.2. Le financement des pensions des fonctionnaires affiliés à la CNRACL 4.2.1. Le régime des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers est doté d’une véritable caisse de retraite A la différence des fonctionnaires de l’État, les fonctionnaires territoriaux et hospitaliers sont affiliés à une caisse de retraite, dotée de la personnalité morale, la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales (CNRACL). Cette caisse constitue, comme le régime des pensions civiles et militaires de retraite, un régime spécial de sécurité sociale au sens des articles L. 711-1 et R. 711-1 du code de la sécurité sociale. Créée par l’ordonnance n° 45-993 du 17 mai 1945 et organisée par le décret n° 47-1846 du 19 septembre 1947, la CNRACL est un établissement public fonctionnant sous l’autorité et le contrôle d’un conseil d’administration. Elle assure, selon le principe de la répartition, la couverture des risques vieillesse et invalidité pour les fonctionnaires territoriaux et hospitaliers nommés dans un emploi permanent à raison d’au moins 28h hebdomadaires. Elle dispose par ailleurs d’un fonds d’action sociale et, depuis 2003, d’un fonds de prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles20, ces deux fonds étant financés dans la limite d’un plafond par un prélèvement sur les cotisations21. 4.2.2. L’évolution des comptes de la CNRACL sur la période 1990-2007 La CNRACL a dégagé un résultat positif de 465 M€ en 2007 qui confirme l’installation de sa situation financière au-dessus du niveau d’équilibre malgré une progression rapide des dépenses de pension. 20 Décret n° 2003-909 du 17 septembre 2003. Pour le fonds d’action sociale 0,25% des rémunérations soumises à retenues pour pension (arrêté du 31 décembre 1986) ; Pour le fonds de prévention 0,075% du produit des contributions en 2005 et 0,1% à partir de 2006 (arrêté du 17 septembre 2003). 21 49 Évolution du résultat net : réalisé (1990-2007) 800 537 600 400 460,5 395 380 465 368 345 221,4 en M € 200 48 0 -200 -60 -80 -120 -160 -185 -280 -400 -367 -600 -800 -926 19 90 19 91 19 92 19 93 19 94 19 95 19 96 19 97 19 98 19 99 20 00 20 01 20 02 20 03 20 04 20 05 20 06 20 07 -1000 -650 Ce retour à des résultats positifs depuis 2003 des comptes de la CNRACL résulte notamment des mesures annoncées en septembre 2002 et mises en œuvre, par décrets, à compter du 1er janvier 2003, à savoir : - une augmentation du taux de la contribution employeur qui est progressivement passé de 26,10% en 2002 à 27,30% à compter de 2005 ; - l’abaissement progressif du taux des compensations spécifiques inter-régimes, qui est ainsi passé de 30% en 2002 à 12 % en 2008 ; Ces mesures étaient devenues nécessaires car les charges supportées par la CNRACL évoluent plus rapidement que ses ressources. Cela tient d’abord à l’évolution de la situation démographique de la CNRACL qui se dégrade rapidement même si le régime reste relativement jeune comparativement aux autres régimes d’assurance vieillesse. La CNRACL participe de ce fait pleinement, comme l’État au titre de ses fonctionnaires civils, aux mécanismes de compensation mis en place pour remédier aux déséquilibres démographiques entre régime de retraites. En tendanciel, le nombre de pensionnés de la CNRACL progresse en effet plus rapidement que celui des cotisants, d’où une diminution constante du rapport démographique. Environ égal à 4 en 1990, le rapport démographique pondéré22 est ainsi passé à 2,5 en 2007. Sur la période 19902007, les effectifs de pensionnés ont en effet augmenté de 114 % (soit + 4,6 % en moyenne annuelle) tandis que simultanément les effectifs de cotisants n’ont progressé que de 35 % (soit +1,8 % en moyenne annuelle, se décomposant en +0,9 % pour la fonction publique hospitalière et +2,4 % pour la fonction publique territoriale). 22 Dans ce rapport, les bénéficiaires de droit dérivés sont comptés pour moitié 50 Évolution de la démographie de la CNRACL : Nombre de cotisants Âge moyen des cotisants Nombre de pensionnés dont droits directs Rapport démographique pondéré 1990 1.446.365 39,6 403.208 311.209 4,05 2007 1.952.463 43,8 861.583 726.783 2,46 Année Il en résulte que la progression des dépenses de pensions est due, pour sa plus grande part, à la croissance continue des effectifs de pensionnés. Ce dernier effet est en outre amplifié par l’amélioration de la pension moyenne servie aux retraités, notamment en ce qui concerne les nouveaux retraités. Ainsi, sur la période 1990-2007 le montant des prestations a plus que triplé23, passant de 3,6 Mds€ en 1990 à 11,4 Mds€ en 2007, soit une augmentation de + 7 % en moyenne annuelle. S’agissant des ressources de la CNRACL, elles sont constituées pour l’essentiel des cotisations salariales et patronales. Sur la période 1990-2007, les cotisations encaissées par la CNRACL pour faire face au paiement de ses charges de pensions ont progressé de 5,8 % en moyenne par an, cette progression résultant principalement des hausses du taux de la contribution employeur intervenues en 1995, 2000, 2001 et 2003-2005. Évolution de la situation financière de la CNRACL : Année Recettes totales dont cotisations Dépenses totales dont prestations Résultat net Réserves au 31/12 1990 5.857 M€ 5.437 M€ 5.462 M€ 3.643 M€ 395 M€ 1.849 M€ 2007 14.682 M€ 14.537 M€ 14.218 M€ 11.509 M€ 465 M€ 1.349 M€ 4.2.3. Les comptes prévisionnels de la CNRACL en 2008 En 2008, sur la base des informations disponibles à ce jour, les dépenses du régime devraient atteindre 15,0 Mds€ et se répartir de la manière suivante : - 12,3 Mds€ de prestations (82% du total des emplois prévus), recouvrant les dépenses de pensions et les dépenses d’action sociale en faveur des retraités et de prévention. Les dépenses de pensions représentent à elles seules 12,2 Mds€ en progression de 7,1% par rapport à 2007. Le nombre de pensionnés de droits directs continue de progresser sur un rythme de 6% par an. - 2,4 Mds€ de transferts (16% des emplois), dont essentiellement les charges de compensation démographique vieillesse. La CNRACL remédie ainsi aux inégalités provenant des déséquilibres démographiques et des disparités contributives entre les différents régimes de sécurité sociale. - 0,3 Md€ de dépenses diverses (1,7% des emplois), constituées, d’une part, par les reversements de cotisations au régime général et à l’IRCANTEC pour les « titulaires sans droits » (agents radiés sans avoir accompli 15 ans de services) et, d’autre part, par des frais de gestion du régime. S’agissant des recettes du régime, leur montant devrait s’établir à 15,5 Mds€ en 2008. Ces recettes sont constituées, pour l’essentiel (94,7%), par des cotisations à hauteur de 3,3 Mds€ pour 23 En euros courants. Une comparaison pertinente devrait bien sûr prendre en compte l’inflation. 51 les cotisations salariales et de 11,4 Mds€ pour les cotisations patronales. La croissance des cotisations devrait se poursuivre en 2008 sur un rythme de progression proche de 5 %. Ce dynamisme résulte notamment des effets de la décentralisation et de l’intensité des créations d’emplois dans le secteur territorial et dans une moindre mesure dans le secteur hospitalier. Compte tenu de ces éléments, la CNRACL devrait afficher en 2008 un solde net excédentaire d’environ 548 M€. 4.2.4. Les perspectives à moyen terme Plusieurs mesures législatives et réglementaires intervenues en 2004 auront des conséquences directes sur l’évolution à moyen terme des comptes de la CNRACL. Les transferts de personnels de l’État aux collectivités locales Les transferts de compétences aux collectivités territoriales s’accompagnent du transfert d’un peu plus de 120.000 fonctionnaires de l’État dont 95.000 pourraient opter pour l’intégration dans la fonction publique territoriale. Les modalités de transfert de ces fonctionnaires sont fixées par l’article 109 du de la loi du 13 août 2004 relatif aux responsabilités locales. Les fonctionnaires de l’État remplissant les missions transférées aux collectivités territoriales sont dans un premier temps mis à disposition de celles-ci. Depuis la publication du décret organisant la partition des services, ils peuvent opter : i) soit pour leur intégration au sein de la fonction publique territoriale ; ii) soit pour leur détachement, sans limitation de durée, auprès de la collectivité avec le maintien de leur statut de fonctionnaire d’État, tout en conservant la possibilité de demander ultérieurement leur intégration dans la fonction publique territoriale. En matière de retraite, ce droit d’option emporte les conséquences suivantes : Les fonctionnaires de l’État qui opteront pour le statut de fonctionnaire territorial sont affiliés à la CNRACL à compter de la date de leur intégration dans un cadre d’emploi. Les collectivités locales versent sur le traitement de ces agents la contribution employeur due à la CNRACL. Pour les agents, le taux de la retenue pour pension reste identique à celui de l’État. En application du principe d’interpénétration des carrières et conformément au fonctionnement par répartition des régimes de retraite, la pension des intéressés est versée par la CNRACL pour la totalité de leur carrière dans la fonction publique (à l’État et dans la FPT). Les fonctionnaires de l’État qui optent pour le maintien de leur statut restent régis par les dispositions du code des pensions civiles et militaires de retraite. Conformément aux dispositions des articles 45 bis et 46 de la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l’État, ils versent la retenue pour pension sur le traitement afférent à leur emploi de détachement, les collectivités locales devant de leur côté s’acquitter de la contribution employeur due en cas de détachement. A l’instar du cas précédent et toujours en application du principe d’interpénétration des carrières, la pension des intéressés est versée par le budget de l’État pour la totalité de leur carrière dans la fonction publique (à l’État et dans la FPT). S’agissant du classement en catégorie active, l’article 111 de la loi permet aux fonctionnaires qui bénéficient de cet avantage au titre de leur emploi dans les services de l’État (c’est le cas notamment des agents d’exploitation de l’équipement) de le conserver à titre personnel, qu’ils soient détachés ou intégrés dans la fonction publique territoriale. 52 Les transferts de personnels se traduisent par un surcroît de cotisations permanent pour la CNRACL, les personnels partant à la retraite étant remplacés par de nouveaux fonctionnaires territoriaux. La montée en charge des prestations sera en revanche différée et très progressive puisqu’elle ne devrait entraîner qu’entre 2.000 et 4.000 départs en retraite supplémentaires par an à comparer à un flux annuel de 60.000 nouveaux pensionnés, l’État ayant conservé à sa charge le paiement des pensions des personnels retraités ayant occupé les mêmes emplois que les personnels transférés. Ainsi, ces transferts ont apporté à la CNRACL près de 230 M€ de surcroît de recettes en 2007 avec une charge de pensions associée de 0,5 M€. Sur moyenne période, le surcroît de cotisations est estimé à 2 Mds€ d’ici 2015 et à 3 Mds€ d’ici 203024. Symétriquement, le régime des fonctionnaires de l’État à une perte à due concurrence puisque les cotisations au titre des agents transférés n’assurent plus le paiement des régimes de retraite correspondant à cette population transférée. Selon les projections du régime, le ratio démographique corrigé25 de la CNRACL serait amélioré de la façon suivante sur les 30 prochaines années du seul fait des transferts : 2006 Ratio démographique avant transfert Ratio démographique après transfert amélioration : 2010 2015 2020 2025 2030 2035 2040 2,502 2,086 1,751 1,486 1,299 1,169 1,083 1,026 - 2,178 + 0,092 1,811 + 0,060 1,526 + 0,040 1,326 + 0,027 1,188 + 0,018 1,097 + 0,014 1,038 + 0,012 Les transferts de décentralisation apportent donc 0,09 actif pour un pensionné de la CNRACL en 2010, 0,04 actif en 2020 et 0,01 actif en 2040. L’opération se traduit en un transfert net de cotisants en faveur de la CNRACL et au détriment du régime des pensions civiles et militaires de l’État. Les dispositions en matière de retraite de la loi n °2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales « Art 108. - Le Gouvernement remet au Parlement, avant le 2 octobre de chaque année, et jusqu’à l'année suivant l’expiration du délai mentionné au I de l'article 109 un rapport évaluant les conséquences de l'intégration dans la fonction publique territoriale des personnels transférés au titre de la présente loi sur l'équilibre du régime de retraite de la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales. » « Art. 111. - Les fonctionnaires de l'État mentionnés à l'article 109 de la présente loi et appartenant à un corps classé en catégorie active au sens du 1° du I de l'article L. 24 du code des pensions civiles et militaires de retraite conservent, à titre personnel, le bénéfice des avantages qui en découlent. Ils peuvent, si besoin est, compléter la durée de service en vue de remplir la condition de quinze ans exigée par les dispositions qui leur sont applicables au titre du régime de pension dont ils relèvent dès lors qu'ils exercent dans la collectivité territoriale ou le groupement de collectivités territoriales d'accueil des fonctions ayant, par leur contenu, la même nature que celles qu'ils exerçaient antérieurement au service de l'État. » La prise en compte de la prime spéciale de sujétion dans le calcul de la pension de retraite des aides-soignants Conformément au relevé de décision du 15 mai 2003, l’article 37 de la LFSS pour 2004 et deux décrets du 18 mars 2004 ont prévu la prise en compte de la prime spéciale de sujétion dans le 24 Ce chiffre ne comprend pas l’impact des transferts de compensations démographiques inter-régimes. La compensation généralisée a ainsi un coût évalué approximativement à 10 % des cotisations en 2008. Ce coût devrait cependant à terme évoluer à la baisse du fait de la dégradation prévue du rapport démographique de la CNRACL. 25 Rapport du nombre d’actifs cotisants au nombre de pensionnés d’un régime (le bénéficiaire d’une pension de réversion comptant conventionnellement pour un demi pensionné direct). 53 calcul de la pension des 175.000 aides-soignants de la fonction publique hospitalière. Cette mesure est mise en œuvre de façon progressive depuis le 1er janvier 2004 jusqu’au 1er janvier 2008, à hauteur d’une intégration de 20% supplémentaire du montant de la prime chaque année. Elle permettra à terme d’augmenter de 10% la pension des aides-soignants. En contrepartie de la prise en compte de cette prime dans le calcul de la pension, une cotisation supplémentaire a été instaurée s’ajoutant à la cotisation de droit commun : 1,5% pour les aides-soignants et 3,5% pour les employeurs. 4.3. Les éléments de comparaison public-privé Les comparaisons des taux de cotisation entre les régimes de retraite des fonctionnaires et ceux des salariés sont rendues difficiles pour plusieurs raisons. - d’une part, d’une différence de périmètre : les prestations d’invalidité font partie intégrante des régimes de retraite de la fonction publique, alors qu’elles ne relèvent que très partiellement du régime général de l’assurance vieillesse ; - d’autre part, d’une différence d’assiette des cotisations : dans le code des pensions (art. L. 61), la retenue pour pension est assise sur le traitement ou la solde à l’exclusion d’indemnités de toute nature, alors que dans les régimes de retraite du privé (régime général et régimes complémentaires) les cotisations salariales sont assises sur la totalité du salaire. Cela étant, et en procédant à des rectifications pour tenir compte des différences de périmètre et d’assiette, le partage du financement entre cotisations salariales et cotisations employeurs s’est établi en 2005 de la manière suivante : - dans le régime des fonctionnaires civils et militaires de retraite, les cotisations salariales ont couvert 12,8% des dépenses de pensions, le solde, soit 87,2% représentant les contributions de l’État et des autres employeurs ; - à la CNRACL, les ressources de cotisations proviennent à raison de 22,3% des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers et de 77,7% des collectivités locales et des hôpitaux ; - au régime général, les ressources de cotisations proviennent à raison de 44,4% des salariés et de 55,6% des employeurs ; - enfin, pour ce qui concerne les régimes de retraite complémentaires des salariés, la répartition des cotisations s’effectue à hauteur de 60% à la charge de l’employeur et de 40% à la charge du salarié à l’ARRCO et à hauteur de 62% à la charge de l’employeur et de 38% à la charge du salarié à l’AGIRC. 54 Éléments de comparaison public-privé sur l’assiette et le taux de cotisation vieillesse en 2008 : COTISATIONS PATRONALES COTISATIONS SALARIALES Fonctionnaires Fonctionnaires de l’État (1) - dont fonctionnaires civils 55,71% 7,85% (2) - dont militaires 103,5% 7,85% (2) 27,30% 7,85% 35,15% 8,30% 1,60% 3,38% 11,55% 6,65% 0,10% 2,25% 5,95% 14,95% 1,70% 5,63% 17,50% 13,28% 13,15% 9,00% 6,05% 22,28% 19,20% 8,30% 1,60% 4,50% 12,00% 1,20% 1,30% 6,65% 0,10% 3,00% 8,00% 0,80% 0,90% 14,95% 1,70% 7,50% 20,00% 2,00% 2,20% 15,60% 14,90% 10,55% 9,00% 26,15% 23,90% 8,30% 1,60% 4,50% 12,60% 12,60% 1,20% 1,30% 0,22% 6,65% 0,10% 3,00% 7,70% 7,70% 0,80% 0,90% 0,13% 14,95% 1,70% 7,50% 20,30% 20,30% 2,00% 2,20% 0,35% 15,82% 15,72% 10,68% 8,83% 26,50% 24,55% TOTAL ASSIETTE Fonctionnaires territoriaux et hospitaliers (CNRACL) Non titulaires régime général sous plafond SS (5) régime général totalité salaire IRCANTEC(6) sous plafond SS IRCANTEC au-dessus plafond SS total des cotisations vieillesse - sous plafond SS - au-dessus plafond SS Salariés du privé Salariés non cadres régime général régime général ARRCO tranche 1 ARRCO tranche 2 AGFF sous plafond SS AGFF au-dessus plafond SS total des cotisations vieillesse - sous plafond SS - au-dessus plafond SS Salariés cadres régime général sous plafond SS régime général totalité salaire ARRCO obligatoire AGIRC tranche B AGIRC tranche C (libre) AGFF sous plafond AGFF au-dessus plafond CET (7) total des cotisations vieillesse - sous plafond SS - au-dessus plafond SS - traitement indiciaire brut 63,56% - bonification indiciaire - nouvelle bonification indiciaire 111,35% - primes prises en compte dans le calcul de la pension salaire sous plafond SS totalité salaire salaire sous plafond SS de 1 à 8 fois le plafond SS salaire sous plafond SS totalité salaire salaire sous plafond SS de 1 à 3 fois le plafond SS salaire sous plafond SS de 1 à 3 fois le plafond SS salaire sous plafond SS totalité salaire salaire sous plafond SS de 1 à 4 fois le plafond SS de 4 à 8 fois le plafond SS salaire sous plafond SS de 1 à 4 fois le plafond SS jusqu’à 8 fois le plafond SS (1) Décret n° 2006-23 du 5 janvier 2006 portant fixation du taux de la contribution aux charges de pension des fonctionnaires civils et des militaires ainsi que du taux de la contribution relative aux allocations temporaires d’invalidité des fonctionnaires de l’État. (2) Décret n° 2006-391 du 30 mars 2006 portant fixation du taux de la cotisation prévue au 2° de l'article L. 61 du code des pensions civiles et militaires de retraite Des textes particuliers prévoient pour certains fonctionnaires une majoration de la retenue pour pension au titre des primes prises en compte dans le calcul de la pension et/ou de la bonification du cinquième. (3) Contribution prévue par l’article R. 81 du CPCMR et l’article 46 de la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984. (5) Plafond de la sécurité sociale : 2.589 €/mois depuis le 1er janvier 2006. (6) Le régime de l’IRCANTEC a été réformé en 2008 ; il est prévu une hausse des taux de cotisation à partir de 2011. (7) Contribution exceptionnelle temporaire : non génératrice de droits. 55 4.4. Les engagements financiers de l’État au titre des retraites Cette partie présente les éléments relatifs aux engagements de retraite portés par l’État. Ces engagements font l’objet d’une publication dans le hors-bilan du compte général de l’État depuis quatre ans. Au 31 décembre 2007, les engagements de retraites des fonctionnaires civils de l’État et des militaires se situent dans une fourchette de 966 à 1.160 Mds€, selon le taux d’actualisation retenu26. Avec le taux d’actualisation moyen de 2 % net d’inflation, le montant total des engagements directs de l’État en matière de retraite s’élève à 1.056 Mds€ au 31 décembre 2007. Ce chiffre marque une progression de 115 Mds€ par rapport à fin 2006, s’expliquant notamment par la baisse du taux d’actualisation retenu (+ 90 Mds€) et la revalorisation des pensions et des salaires. Cette évaluation n’intègre pas les engagements de retraite des fonctionnaires de la Poste. Ces engagements, inscrits jusqu'en 2006 au hors bilan de l’entreprise sont désormais portés par l’Établissement public national de financement des retraites de La Poste (EPNFRLP). La valeur des engagements dépend de façon sensible du taux d’actualisation retenu, comme le montre la simulation ci-dessous : Engagements dont retraités dont actifs 1,50 % 1 160 Mds€ 646 Mds€ 514 Mds€ Taux d’actualisation 2% 1 056 Mds€ 602 Mds€ 455 Mds€ 2,50 % 966 Mds€ 563 Mds€ 404 Mds€ Rappelons que la méthode utilisée pour évaluer, chaque année, ces engagements est celle préconisée par la norme comptable internationale IAS 19 pour estimer les avantages du personnel et en particulier les avantages de retraite à prestations définies. Elle est conforme à la norme comptable n°13 de la comptabilité de l’État relative aux engagements à mentionner dans l’annexe au compte. Elle consiste à évaluer, à législation constante, la valeur actualisée des pensions qui seront versées aux retraités et aux actifs présents à la date d’évaluation (logique de système fermé). Elle vise à refléter la situation des engagements à droit constant, sans préjuger des recrutements futurs. Conformément à la nouvelle norme n°1 relative à la comptabilité de l’État, dans sa version validée par le comité des normes de comptabilité publique du 3 mars 2006, la présentation des engagements de retraite relatifs aux fonctionnaires de l’État est complétée par un autre indicateur, le besoin de financement actualisé. Cette méthode a également été recommandée par la Commission présidée par M. Pébereau dans son rapport de décembre 2005 (« Rompre avec la facilité de la dette publique) et préconisée par le Conseil d’orientation des retraites dans son rapport de janvier 2007 (« Retraites : questions et orientations pour 2008 »). Cette autre approche dite en « système ouvert » permet d’appréhender les besoins de financement futurs inhérents au régime, compte tenu de la masse des prestations et des cotisations anticipées. Elle revient à comptabiliser la valeur actualisée des déficits techniques annuels du régime et permet d’appréhender les efforts supplémentaires à réaliser ultérieurement, à législation inchangée, pour faire revenir le système à l’équilibre. 26 Soit entre 1,5 % et 2,5 %. 56 Son évaluation est déterminée sur la base de chroniques de besoins de financement similaires à celles réalisées dans le cadre des travaux du Conseil d’orientation des retraites. Les projections intègrent notamment les nouvelles hypothèses de recrutement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite entre 2009 et 2012, après un sur trois en 2008. Au total, le besoin de financement actualisé du régime des fonctionnaires de l’État et des militaires est évalué à 584 Mds€ au 31 décembre 2007, contre 413 Mds€ à fin 2006. La forte évolution de ce montant s’explique notamment par le changement de taux d’actualisation (+ 101 Mds €) et l’hypothèse de baisse des effectifs précitée qui entraîne une diminution des recettes (+ 83 Mds€). La valeur du « besoin de financement actualisé » du régime des fonctionnaires de l’État est très sensible au taux d’actualisation retenu, comme le montre le tableau ci-après : 1,50 % besoin de besoin de financement financement actualisé à actualisé à horizon 2106 horizon 2050 En Mds€ Fonctionnaires de l’État 717 401 Taux d’actualisation 2% besoin de besoin de financement financement actualisé à actualisé à horizon 2106 horizon 2050 584 357 2,50 % besoin de besoin de financement financement actualisé à actualisé à horizon 2106 horizon 2050 483 319 Le graphique ci-après illustre l’évolution du « besoin de financement actualisé à 2 % » du régime des fonctionnaires de l’État (chiffres en Mds € constants). 2008 0 2018 2028 2038 2048 2058 2068 2078 2088 2098 0 -2 -100 -4 -200 -6 -8 -300 -10 -400 -12 -14 -500 -16 -600 -18 -20 -700 Déficit annuel (échelle de gauche) Déficit cumulé actualisé (échelle de droite) Déficit annuel actualisé (échelle de gauche) Sont également produites des estimations précises du montant d’engagements relatifs aux allocations temporaires d’invalidité (ATI) concernant les fonctionnaires civils, aux pensions militaires d’invalidité et de victimes de guerre (PMIVG) et aux pensions de retraite des enseignants du privé (RETREP en particulier). Leur montant s’élève à 21,9 Mds€ à fin 2007. 57 Le tableau ci-dessous illustre la sensibilité du calcul au taux d’actualisation utilisé. Engagements en Mds € 1,50 % PMIVG ATI RETREP 4.5. 19,9 1,7 1,3 Taux d’actualisation 2% 19,0 1,6 1,3 2,50 % 18,1 1,5 1,2 Projections à long terme des régimes de retraite Le Conseil d’orientation des retraites (COR) a actualisé en 2007 les projections à long terme des principaux régimes de retraite. Les résultats ont été publiés dans le 5e rapport du COR de novembre 2007. Sont reprises dans ce rapport les projections réalisées à l’intention du COR par les trois principaux régimes des agents publics : le régime de la fonction publique de l’État, le régime des agents des collectivités locales (CNRACL) et le régime complémentaire des non titulaires de la fonction publique (IRCANTEC). Rappelons en effet que les agents publics non titulaires des trois fonctions publiques sont affiliés au régime général pour la pension de base et à l’IRCANTEC pour la pension complémentaire. Seuls les résultats du scénario de base du COR sont présentés, les résultats des variantes étant disponibles dans le rapport du COR. 4.5.1. Les principales hypothèses du scénario de base - - - La démographie suivrait les évolutions du scénario central de l’INSEE rendu public à l’été 2006 (taux de fécondité de 1,9 enfant par femme, solde migratoire de +100 000 par an et gains d’espérance de vie plus faibles que dans le précédent scénario central) ; le taux de chômage diminuerait puis se stabiliserait à 4,5% à partir de 2015 ; la productivité du travail et le salaire réel moyen par tête augmenteraient de 1,8% par an à partir de 2013 (un peu moins vite au cours des premières années de projection) ; le décalage de l’âge moyen de départ à la retraite lié à la réforme de 2003, très progressif en début de période de projection, conduirait à terme à quelques 400 000 actifs supplémentaires ; enfin, la réforme de 2003 est intégrée dans la réglementation des régimes, avec le principe de l’allongement de la durée d’assurance en fonction des gains d’espérance de vie à 60 ans et celui de la revalorisation sur les prix des pensions et des salaires portés au compte, jusqu’en 2020 ; au-delà, tous les paramètres sont stabilisés à leur niveau de 2020. Les projections des régimes reposent sur ces hypothèses générales, qui ont été déclinées au niveau de chaque régime en des hypothèses spécifiques concernant l’emploi (les effectifs de cotisants), la mortalité (l’espérance de vie est en moyenne plus élevé pour les fonctionnaires), la réglementation et les effets de la réforme de 2003 sur les comportements de départ en retraite, différents entre les secteurs privés et publics. Pour 2007 et 2008, les comptes des régimes s’appuient sur les perspectives de la Commission des comptes de la sécurité sociale. Toutes les données financières sont exprimées en euros constants de l’année 2006. Les évolutions s’entendent donc hors effets de l’inflation. 58 Les comptes des régimes sont limités au solde technique, c’est-à-dire à la différence entre la masse des cotisations et la masse des prestations. (source : 5e rapport du COR de novembre 2007) 4.5.2. Les projections actualisées du régime de la fonction publique de l’État Les projections du solde technique du régime de la fonction publique de l’État sont basées sur un taux de cotisation implicite de l’État employeur qui équilibre ce solde à une date de référence. Le COR a choisi de retenir des résultats sur la base du taux de cotisation implicite de 2000, afin de ne pas « remettre les compteurs à zéro » à chaque exercice de projection. Concernant les hypothèses d’effectifs de fonctionnaires, l’exercice d’actualisation prend en compte, comme en 2005, les mesures de décentralisation votées par le Parlement27 et les changements de statut des nouveaux employés à la Poste et à France Télécom. Il intègre également les orientations du gouvernement avec le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite jusqu’en 2012 (un fonctionnaire sur trois en 2008). La masse des pensions passerait de 37,9 milliards en 2006 à 82,4 milliards en 2050. Le solde technique serait négatif sur toute la période de projection. Exprimé en milliards d’euros, il se dégraderait sur toute la période de projection et atteindrait -27,1 milliards d’euros en 2050. (euros constants 2006) nombre de cotisants (millions) total des cotisations en Mds€ nombre de pensionnés de droit direct (millions) pension moyenne de droit direct (€) total des pensions (Mds€) solde technique (Mds€) rapport démographique corrigé 2006 2,4 31,6 1,6 21 616 37,9 -6,2 1,4 2015 2 31,5 2020 1,9 33,8 2030 1,9 39,3 2040 1,9 46,3 2050 1,9 55,3 14,9 22 109 47 -15,5 0,9 2,1 22 760 51,7 -17,9 0,8 2,2 24 698 61,4 -22,1 0,7 2,3 27 963 72,1 -25,8 0,7 2,2 32 761 82,4 -27,1 0,7 4.5.3. Les projections actualisées de la Caisse Nationale des Retraites des Agents des Collectivités Locales (CNRACL) Les effectifs de cotisants, hors les transferts opérés dans le cadre de la décentralisation, sont supposés évoluer comme l’emploi total. Entre 2006 et 2015, la forte croissance de l’emploi total conjuguée à un apport de cotisants supplémentaires lié à la décentralisation conduirait à une hausse des effectifs de cotisants de la CNRACL de +1,2 % par an en moyenne. Au-delà, le nombre de cotisants serait quasiment stable. La masse des pensions, soutenue par le dynamisme du nombre de retraités, augmenterait rapidement tout au long de la période (+3,2% par an en moyenne). Elle passerait de 10,6 milliards d’euros en 2006 à 43 milliards d’euros en 2050. 27 Mais en tenant compte d’un calendrier plus resserré des transferts en raison du succès du dispositif : la majeure partie des effets liés à la décentralisation serait obtenue dès 2010 (2025 selon l’exercice conduit en 2005). 59 Le solde technique de la CNRACL, positif en 2006 (+2,6 milliards), se dégraderait sur toute la période de projection. Il resterait positif jusque vers 2015. Le déficit technique atteindrait 1,1 milliard d’euros en 2020 et 11,3 milliards d’euros en 2050. (euros constants 2006) nombre de cotisants (millions) total des cotisations en Mds€ nombre de pensionnés de droit direct (millions) pension moyenne de droit direct (€) total des pensions (Mds€) solde technique (Mds€) rapport démographique corrigé 2006 1,9 13,2 2015 2,1 17 2020 2,1 18,6 2030 2,1 22,2 2040 2,1 26,6 2050 2,1 31,9 0,7 14 085 10,6 2,6 2,5 1,1 14 152 16,3 0,7 1,8 1,3 14 433 19,7 -1,1 1,5 1,7 15 588 27,2 -5 1,2 1,9 17 503 34,9 -8,3 1 2 20 683 43,2 -11,3 1 4.5.4. Les projections actualisées de l’institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l'État et des collectivités publiques (IRCANTEC) L’IRCANTEC affilie l’ensemble des non titulaires de la fonction publique de l’État et des fonctions publiques territoriale et hospitalière. C’est un régime de passage pour la majorité de ses affiliés : aux 2,5 millions d’actifs cotisants qui y sont affiliés viennent s’ajouter près de 11,5 millions d’anciens salariés y ayant acquis des droits mais n’y cotisant plus. Le turn-over de l’effectif cotisant est important et varie selon les années entre 20% et 25%. Les effectifs de cotisants de l’IRCANTEC évolueraient comme ceux du régime général28 ; ils passeraient de 2,5 à 2,8 millions entre 2006 et 2050. Le nombre de retraités de droit direct serait multiplié par 4,3 entre 2006 et 2050 et atteindrait 5,7 millions en 2050. La croissance serait forte sur la première moitié de la période de projection, en raison de l’arrivée à la retraite des générations du baby-boom et dans la mesure où l’IRCANTEC est un régime relativement jeune et principalement un régime de passage. (euros constants 2006) nombre de cotisants (millions) nombre de pensionnés de droit direct (millions) rapport démographique corrigé 2006 2,5 2015 2,7 2020 2,7 2030 2,8 2040 2,8 2050 2,8 1,3 1,7 2 1,2 2,6 1 3,9 0,7 4,9 0,5 5,7 0,5 En tenant compte de la réforme de l’IRCANTEC opérée en 2008, les projections financières sont les suivantes : (euros constants 2007) total des cotisations (Mds€) total des pensions (Mds€) solde technique (Mds€) 2007 2,2 1,9 +0,3 2015 3,0 2,6 +0,5 2020 3,5 3,2 +0,3 2030 4,2 4,1 +0,1 2040 5,1 5,1 -0,0 2050 6,1 6,2 -0,1 La forte hausse prévisible des effectifs de retraités se traduit dans la multiplication par 3,3 de la masse totale des pensions entre 2007 et 2050 (6,2 milliards d’euros en 2050). Positif sur le début de la période de projection (+ 0,3 milliard d’euros en 2007), le solde technique deviendrait négatif après 2030 et le régime consommerait alors ses réserves de lissage. 28 Dans la mesure où c’est l’hypothèse pour l’ARRCO et où les cotisants au régime général sont affiliés, pour leur(s) régime(s) complémentaire(s), soit à l’ARRCO (et éventuellement à l’AGIRC), soit à l’IRCANTEC. 60 La seule réforme des paramètres conduite par le Gouvernement devrait permettre au régime de reporter la cessation de paiement au-delà de 2040 voire 2050 selon les hypothèses démographiques. Projection de l’équilibre du régime Avant réforme, les projections faisaient apparaître un épuisement des réserves entre 2025 et 2030 : Réserves / Dette du régime (en M€) 10000 5000 0 -5000 2007 2012 2017 2022 2027 2032 2037 2042 2047 -10000 -15000 -20000 -25000 -30000 -35000 -40000 Scénario de référence COR (croisance des effectifs) Variante COR (stabilité des effectifs ) Après réforme : le régime devrait assuré son équilibre jusqu’en 2040 (scénario bas), voire même jusqu’au-delà de 2050 (scénario haut) : Réserves / dettes du régime en années de prestations 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 0,5 0,0 -0,5 2007 2010 2013 2016 2019 2022 2025 2028 2031 2034 2037 2040 2043 2046 2049 -1,0 -1,5 -2,0 hyp. croissance des effectifs (COR) hyp. stabilité des effectifs 2052 2055 2058 61 La réforme de l’IRCANTEC Dans le cadre du rendez-vous 2008 sur les retraites, le Gouvernement a réformé le régime complémentaire des agents non titulaires de l’État et des collectivités publiques (IRCANTEC) afin d’assurer sa pérennité financière qui, si rien n’avait été fait, était compromise dans la durée. Des négociations ont donc eu lieu avec les représentants des personnels pour aboutir à la modernisation des règles de gouvernance ainsi que les paramètres du régime. Le conseil d’administration de l’IRCANTEC a approuvé cette réforme dans sa réunion du 3 septembre 2008. La mise en œuvre a été assurée par un décret et un arrêté en date du 23 septembre 2008. La gouvernance du régime est réformée autour de 3 axes essentiels : • la rénovation de la composition du conseil d’administration afin de renforcer la représentativité des administrateurs ; • l’amélioration du fonctionnement du conseil d’administration et l’élargissement aux employeurs territoriaux et hospitaliers ; • le renforcement des compétences du conseil d’administration en confiant aux administrateurs la responsabilité du pilotage des paramètres du régime complémentaire (valeur de point, salaire de référence, capacité de proposer les taux de cotisation et le taux d’appel) à compter de 2017, dans le respect de critères de solvabilité déterminés par arrêté. Il s’agit d’une innovation, car jusqu’à présent aucune règle de soutenabilité financière du régime ne s’appliquait expressément aux paramètres financiers. A ce titre, deux critères de solvabilité à moyen et long terme sont instaurés : • le paiement des pensions doit être assuré sur une durée de 30 ans (ce qui constitue l’horizon de garantie du versement de la pension) par les cotisations futures et les réserves du régime ; • le régime doit disposer à l’horizon de 20 ans d’un montant de réserves équivalent, au minimum, à une année et demi de prestations évaluées à cette date. Il s’agit de mettre en place les conditions de la solvabilité du régime et d’assurer sa pérennité effective tout en maintenant, dans le futur, un niveau de pension significatif. Jusqu’en 2017, une période de transition sera organisée, permettant de faire passer le rendement réel de 12,09 % aujourd’hui à 7,75 % en 2015. 62 5. Les effets de la réforme de 2003 : premiers constats L’objectif central de la réforme des retraites des régimes de la fonction publique est d’assurer leur pérennité en prenant en compte les gains d’espérance de vie effectivement constatés en moyenne pour les assurés sociaux. Le « partage » de ces gains d’espérance de vie entre activité et retraite doit conduire les assurés des régimes concernés par la réforme de 2003 à allonger leur durée effective de cotisation en modifiant leurs comportements en matière d’âge de départ à la retraite. Pour ce faire les mesures principales suivantes ont été mises en œuvre par la loi du 21 août 2003 : allongement de la durée de cotisation nécessaire pour obtenir le pourcentage maximum de la pension, mise en place des mécanismes de décote / surcote et modification des paramètres du minimum garanti. En contrepartie, la réforme apporte plusieurs mesures favorables aux agents, notamment : - le développement de l’information et la liberté de choix ; - le calcul de la durée d’assurance en prenant en compte les périodes validées dans tous les régimes de retraite ; - une garantie du pouvoir d’achat uniforme pour tous les agents ; - des possibilités de départs anticipés pour carrières longues ; - la mise en place d’un régime de retraite additionnelle sur les primes, ce qui augmente le taux de remplacement. Cette réforme, d’application progressive, doit s’apprécier dans la durée ; la faible visibilité des réformes à court terme est spécifique aux retraites. Elle résulte de la progressivité nécessaire dans l’évolution des paramètres et du fait que le rendement de plusieurs mesures importantes dépendra de l’ampleur des changements de comportement. Cependant, plus de quatre ans après son entrée en vigueur, il demeure intéressant d’essayer de mesurer les premiers effets de la réforme de 2003. 5.1. Augmentation de la durée d’assurance requise pour le taux plein La durée d’assurance requise pour une retraite « à taux plein » est passée de 37,5 annuités en 2003 à 40 annuités en 2008. Le recul de l’âge du départ en retraite permet à la fois un gain de cotisations dû à l’allongement de la durée travaillée et une moindre charge de pension grâce à la réduction du temps passé à la retraite. La poursuite de l’allongement d’ici 2012 à 41 ans – 1 trimestre par an à partir de 2009 – a été actée par la loi de 2003. Cet allongement repose sur un partage des gains d’espérance de vie entre temps passé à la retraite et temps travaillé : partage d’un 1/3 pour la retraite et des 2/3 pour le travail. 63 Augmentation de la durée d’assurance requise : Année d’ouverture des droits Durée minimale en annuités Durée minimale en trimestres 2003 et antérieur 37,5 150 2004 2005 2006 2007 2008 38 152 38,5 154 39 156 39,5 158 40 160 A/ Fonctionnaires civils de l’État Pour chaque assuré, les paramètres appliqués à la liquidation de la pension sont ceux de l’année d’ouverture des droits, de façon à stabiliser pour chaque assuré les conditions de départ et à sécuriser les gains liés à un prolongement éventuel de son activité. Par exemple, un fonctionnaire liquidant sa pension à l’âge de 60 ans en 2008 devra justifier, pour bénéficier d’une pension à « taux plein » de 160 trimestres s’il est classé en catégorie sédentaire (âge minimal de départ à 60 ans) et de 150 trimestres s’il est classé en catégorie active (âge minimal de départ, et donc d’ouverture des droits, à 55 ans). Dès lors, un certain retard s’observe dans la montée en charge de la réforme ; ainsi en 2007, moins de 50 % des fonctionnaires sont soumis aux paramètres de 2007, en particulier à la durée d’assurance minimale de 39,5 ans. Ventilation du flux de départ annuel selon la durée cible pour les fonctionnaires civils : durée de référence 150 trimestres 152 trimestres 154 trimestres 156 trimestres 158 trimestres 2003 100% - 2004 65% 35% - 2005 42% 18% 40% - 2006 31% 7% 16% 46% - 2007 23% 5% 7% 20% 45% Source : MBCPFP- Service des pensions, bases des pensions 2003 à 2007 (provisoire pour 2007) Champ : pensions civiles entrées en paiement chaque année, non radiées pour invalidité ou pour départ anticipé de parents de 3 enfants B/ Militaires Pour les militaires, l’âge d’ouverture des droits est fonction de la durée de leurs services effectifs (15 ans de services pour les non officiers et 25 ans pour les officiers). Il en résulte qu’ils sont encore 68 % en 2007 à liquider leurs pensions dans les conditions d’avant la réforme de 2003. Ventilation du flux de départ annuel selon la durée cible pour les militaires : durée de référence 150 trimestres 152 trimestres 154 trimestres 156 trimestres 158 trimestres 2003 100% 2004 89% 11% 2005 81% 6% 13% 2006 73% 4% 8% 15% 2007 68% 5% 5% 8% 14% Source : MBCPFP- Service des pensions, bases des pensions 2003 à 2007 (base provisoire pour 2007) Champ : flux des nouveaux retraités militaires ayants-droit non radiés pour invalidité et hors soldes de réserve et pensions cristallisées 64 C/ Fonctions publiques territoriale et hospitalière Ventilation du flux de départ annuel selon la durée cible pour les fonctionnaires hospitaliers et territoriaux : Durée de référence 150 trimestres 152 trimestres 154 trimestres 156 trimestres 158 trimestres 2003 100% 2004 52 % 47 % 2005 44 % 14 % 41 % 2006 32 % 5% 13 % 49 % 2007 23 % 4% 6% 18 % 48% Source : CNRACL 5.2. Évolution de l’âge au départ Entre 2003 et 2007, la durée d’assurance requise pour le taux plein a augmenté pour les fonctionnaires de + 2 années (passage de 37,5 ans à 39,5 ans). Concomitamment, l'âge moyen de départ en retraite des fonctionnaires a d’ores et déjà augmenté sur la période de : - 6 mois dans la fonction publique d’État (fonctionnaires civils uniquement) - 10 mois dans la fonction publique territoriale et hospitalière. Les effets de la réforme de 2003 se concrétisent donc par un décalage de l’âge moyen au départ à la retraite des fonctionnaires. A/ Fonctionnaires civils de l’État Dans la fonction publique d’État, l’âge de départ des fonctionnaires classés en catégorie sédentaire (départ ouvert à 60 ans) est stable sur la période, à 60 ans et demi en moyenne. L’âge moyen au départ des fonctionnaires classés en catégorie active (départ ouvert à 50 ou 55 ans) a par contre progressé de 6 mois entre 2002 et 2007. Au total, et compte tenu de la déformation de la structure des départs29, l’âge moyen au départ a progressé de 7 mois sur l’ensemble des fonctionnaires civils. 29 Notamment la plus faible part des catégories actives dans l’ensemble du flux, qui passe de 39,4 % du total en 2002 à 29,5 % en 2007. 65 Âge moyen au départ, par année et par sexe dans la fonction publique de l’État (civils) : Actifs (y c. parents de trois enfants) Sédentaires (y c. parents de trois enfants) ensemble civils hommes femmes 2002 55,3 56,1 2004 55,4 56,1 2005 55,5 56,2 2006 55,7 56,4 2007 (p) 55,8 56,6 ensemble 55,6 55,7 55,8 55,9 56,1 hommes femmes ensemble hommes femmes ensemble 60,8 60,6 60,7 58,1 59,1 58,6 60,8 60,5 60,6 58,2 59,1 58,7 60,9 60,6 60,7 58,3 59,2 58,7 60,6 60,4 60,5 58,6 59,4 59,0 60,7 60,5 60,6 58,8 59,6 59,2 Source : MBCPFP- Service des pensions, bases des pensions 2002 à 2007 (provisoire pour 2007) Champ : Flux de nouveaux retraités civils ayants-droit liquidant pour ancienneté dont la pension a commencé à être payée l’année considérée B/ Militaires Pour les militaires, l’âge moyen au départ reste stable, aux alentour de 45 ans et demi. Âge moyen au départ, par année et par sexe dans la fonction publique de l’État (civils) : militaires 2002 45,3 2004 45,7 2005 45,9 2006 45,2 2007 (p) 45,5 Source : MBCPFP- Service des pensions, bases des pensions 2002 à 2007 (provisoire pour 2007) Champ : Flux de nouveaux retraités civils ayants-droit liquidant pour ancienneté dont la pension a commencé à être payée l’année considérée C/ Fonctions publiques territoriale et hospitalière Âge moyen au départ, par année et par type de départ à la CNRACL : Type de départs Carrière longue Sédentaires Actifs Insalubres Parents de 3 enfants D’office Total vieillesse 2002 2003 2004 60,6 56,0 53,0 49,2 63,4 57,1 60,7 56,1 52,3 49,3 63,7 56,2 60,5 56,0 52,4 49,9 63,6 57,6 2005 59,2 60,6 56,2 52,6 50,1 63,6 57,4 2006 58,7 60,6 56,4 53,0 50,8 63,7 58,0 2007 58,5 60,7 56,5 53,3 51,1 63,6 57,9 La CNRACL présente un bilan comparable au régime des fonctionnaires de l’État, avec une stabilité des départs des sédentaires, autour de 60,6 ans, et une élévation de l’âge moyen de départ des catégories actives de l’ordre de 6 mois entre 2002 et 2007. Au total, et compte tenu de la déformation de la structure du flux30, l’âge moyen au départ progresse de 10 mois environ à la CNRACL entre 2002 et 2007. 30 La part des catégories actives dans le flux de départs passe de 30 % à 25 % entre 2002 et 2007 et celle des parents de trois enfants, de 20 % à 16 %. 66 5.3. Dispositif de surcote / décote Comme pour le régime général, les fonctionnaires bénéficient de mesures incitatives afin de favoriser le prolongement d'activité. Ces mesures sont conçues pour assurer, à chaque individu, une liberté de choix pour son départ en retraite qui soit neutre financièrement pour le régime de retraite sans que les autres assurés en subissent les conséquences. La surcote est une majoration de la pension appliquée dans les régimes de fonctionnaires depuis le 1er janvier 2004. Elle porte sur les trimestres validés après l’âge 60 ans, après la date du 1er janvier 2004 et au-delà de la durée d’assurance requise pour le taux plein. Elle connaît donc une montée en charge pendant les premières années. Son montant est de 0,75 % par trimestre. La décote qui est appliquée aux pensions des fonctionnaires ou des militaires qui n’ont pas accompli la durée d’assurance tous régimes requise, constitue également un levier important pour conduire à une modification des comportements en matière de départ à la retraite. Dans la fonction publique, la décote ne s’applique que pour les fonctionnaires civils et les militaires dont les droits à pension s’ouvrent à compter du 1er janvier 2006. Afin de permettre un ajustement des comportements individuels à la réforme, une montée en charge très progressive de la décote, s’étalant de 2006 à 2020, a été prévue. Cette montée en charge porte à la fois sur le coefficient de la décote, qui passe de 0,125% par trimestre manquant en 2006 à 1,25% en 2015, et sur le plafonnement de l’effet de la décote, qui passe de 4 trimestres en 2006 à 20 trimestres en 2020. L’effet maximal de la décote progresse donc de 0,5 % en 2006 à 25 % en 2020. A/ Fonction publique de l’État La surcote, qui est entrée en vigueur en 2004, concerne en 2007, 33 % du flux des fonctionnaires civils et procure un gain moyen d'un peu plus de 83 € mensuels à ses bénéficiaires. Il est à noter que, pour partie, ces bénéficiaires restent soumis à des paramètres de liquidation en vigueur avant la réforme. Ils peuvent alors percevoir la surcote en ne disposant que de 150 trimestres de services. La décote, entrée en vigueur en 2006, concerne 14 % du flux 2007 des fonctionnaires civils et a un impact moyen de 19 € mensuels sur la pension des agents concernés. En 2007, ce sont donc au total 47 % des fonctionnaires civils de l’État qui sont impactés par le dispositif de surcote / décote. Fonctionnaires civils de l’État bénéficiaires de la surcote : 2004 2005 2006 2007 part des agents bénéficiaires 14 % 21 % 25 % 33 % montant mensuel de surcote moyen 37 € 60 € 77 € 83 € Source : MBCPFP- Service des pensions 67 Fonctionnaires civils de l’État concernés par la décote : 2004 2005 2006 part des agents concernés - - 12 % montant mensuel de décote moyen - - -7€ 2007 14 % - 19 € Source : MBCPFP- Service des pensions B/ Fonctions publiques territoriale et hospitalière La surcote procure un gain moyen d'un peu plus de 48 €, pour les pensionnés du flux de liquidation 2007. Ce gain ne concerne que les nouveaux pensionnés de droit direct qui remplissent les conditions pour bénéficier de la surcote, et qui ne sont pas relevés au minimum garanti, soit 18,3% du flux des pensionnés de droit direct en 2007. La décote, qui ne concerne que le risque vieillesse, est entrée en vigueur en 2006 pour une fin de montée en charge en 2020. La perte moyenne occasionnée par la décote en 2007 s'établit à 16,4 € et concerne 8,2 % du flux des pensionnés vieillesse de droit direct en 2007. En 2007, ce sont donc au total 26,5 % des fonctionnaires hospitaliers et territoriaux qui sont impactés par le dispositif de surcote / décote. Fonctionnaires hospitaliers et territoriaux bénéficiaires de la surcote : 2004 2005 2006 2007 part des agents bénéficiaires 4,9 % 6,4 % 8,2 % 12,3 % montant mensuel de surcote moyen 22,5 € 37,9 € 46,2 € 46,1 € part des agents bénéficiaires 11,6 % 15,4 % 14,6 % 23,5 % montant mensuel de surcote moyen 21,3 € 37,4 € 46,2 € 49,9 € part des agents bénéficiaires 8,3 % 10,9 % 11,7 % 18,3 % montant mensuel de surcote moyen 21,6 € 37,5 € 46,2 € 48,7 € FPH FPT Ensemble Fonctionnaires hospitaliers et territoriaux concernés par la décote : 2006 2007 part des agents concernés 9,6 % 14,0 % montant mensuel de décote moyen - 7,3 € - 16,5 € part des agents concernés 2,2 % 2,9 % montant mensuel de décote moyen - 6,8 € - 16,0 € part des agents concernés 5,6 % 8,2 % montant mensuel de décote moyen - 7,2 € - 16,4 € FPH FPT Ensemble 68 Annexes statistiques 69 Tableaux statistiques sur les pensions des fonctionnaires 1/ SÉRIES STATISTIQUES DEPUIS 1990 • Tableau n°1-1 : Évolution du montant des pensions (PCMR) • Tableau n°1-2 : Évolution du montant des pensions et des cotisations (CNRACL) • Tableau n°2-1 : Évolution du nombre de pensionnés (PCMR) • Tableau n°2-2 : Évolution du nombre de pensionnés et de cotisants (CNRACL) • Tableau n°3-1 : Évolution du nombre de liquidations (PCMR) • Tableau n°3-2 : Évolution du nombre de liquidations (CNRACL) • Tableau n°4-1 : Évolution de la pension moyenne (PCMR) • Tableau n°4-2 : Évolution de la pension moyenne (CNRACL) • Tableau n°5-1 : Évolution de l’indice et du taux de liquidation (PCMR) • Tableau n°5-2 : Évolution de l’indice et du taux de liquidation (CNRACL) • Tableau n°6-1 : Évolution des pensions portées au minimum garanti (PCMR) • Tableau n°6-2 : Évolution des pensions portées au minimum garanti (CNRACL) 2/ DONNÉES DU FLUX 2007 • Tableau n°7-1 : Répartition du flux 2007 par catégorie et administration (PCMR) • Tableau n°7-2 : Répartition du flux 2007 par catégorie et administration (CNRACL) • Tableau n°8-1 : Âge, durée de services et montant de la pension du flux 2007 (PCMR) • Tableau n°8-2 : Âge, durée de services et montant de la pension du flux 2007 (CNRACL) • Tableau n°9-1 : Répartition du flux 2007 par type de départ en retraite (PCMR) • Tableau n°9-2 : Répartition du flux 2007 par type de départ en retraite (CNRACL) • Tableau n°10-1 : Répartition du flux 2007 par âge de départ en retraite (PCMR) • Tableau n°10-2 : Répartition du flux 2007 par âge de départ en retraite (CNRACL) • Tableau n°11-1 : Durée moyenne de versement des pensionnés décédés en 2007 (PCMR) • Tableau n°11-2 : Durée moyenne de versement des pensionnés décédés en 2007 (CNRACL) 70 Tableau n°1-1 ÉVOLUTION DU MONTANT DES PENSIONS PENSIONS CIVILES ET MILITAIRES PENSIONS CIVILES ET ATI TOTAL 12.434 13.125 14.003 14.969 15.622 16.608 17.491 18.246 19.123 20.104 21.217 22.152 23.335 24.604 26 098 27 651 29 524 31 308 - 5,6% 6,7% 6,9% 4,4% 6,3% 5,3% 4,3% 4,8% 5,1% 5,5% 4,4% 5,3% 5,4% 6,1% 6,0% 6,8% 6,0% + 152% 5.613 5.820 6.042 6.287 6.383 6.599 6.744 6.844 6.995 7.155 7.321 7.468 7.676 7.828 8 058 8 216 8 364 8 523 - 3,7% 3,8% 4,0% 1,5% 3,4% 2,2% 1,5% 2,2% 2,3% 2,3% 2,0% 2,8% 2,0% 2,9% 2,0% 1,8% 1,9% + 52% 18.047 18.945 20.045 21.256 22.006 23.206 24.234 25.090 26.117 27.259 28.538 29.620 31.011 32.432 34 156 35 867 37 888 39 831 - 5,0% 5,8% 6,0% 3,5% 5,5% 4,4% 3,5% 4,1% 4,4% 4,7% 3,8% 4,7% 4,6% 5,3% 5,0% 5,3% 5,0% + 121% Poids dans le budget général 9,3% 9,4% 9,3% 9,5% 9,4% 9,7% 9,8% 10,0% 10,4% 10,5% 11,0% 11,1% 11,2% 11,7% 12,2% 12,6% 13,7% 14,3% - - + 5,6% - + 2,5% - + 4,8% - Montant en M€ 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2007/1990 Moyenne annuelle PENSIONS MILITAIRES Progression en % Montant en M€ Progression en % Montant en M€ Progression en % Source : MBCPFP, Direction du budget et Service des pensions PCM : évolution des dépenses de pensions et de leur poids dans le budget général 45 000 15,5% 40 000 14,5% 35 000 13,5% 25 000 12,5% 20 000 11,5% 15 000 10,5% 10 000 9,5% 5 000 0 8,5% 19 90 19 91 19 92 19 93 19 94 19 95 19 96 19 97 19 98 19 99 20 00 20 01 20 02 20 03 20 04 20 05 20 06 20 07 en M€ 30 000 Dépenses de pensions Poids des pensions dans le budget général 71 Tableau n°1-2 ÉVOLUTION DU MONTANT DES PENSIONS ET DES COTISATIONS CNRACL PENSIONS Montant Progression en M€ en % 3.643 4.000 9,8% 4.364 9,1% 4.716 8,1% 5.048 7,1% 5.432 7,6% 5.747 5,8% 6.038 5,1% 6.367 5,4% 6.725 5,6% 7.121 5,9% 7.592 6,6% 8.111 6,8% 8.612 6,2% 9 277 7,7% 9 881 6,5% 10 613 7,4% 11 422 7,6% + 214 % ANNÉES 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2007/1992 Moyenne annuelle Source : CDC Bordeaux. 16 000 COTISATIONS Montant Progression en M€ en % 5.437 5.736 5,5% 6.134 7,0% 6.484 5,7% 6.798 4,8% 8.104 19,2% 8.475 4,6% 8.685 2,5% 8.982 3,4% 9.312 3,7% 9.774 5,0% 10.309 5,5% 10.833 5,1% 11.599 7,1% 12 135 4,6% 12 737 5,0% 13 291 4,3% 14 102 6,1% + 159 % + 7,0% TAUX Retenue Contribution pour pension employeur 8,90% 21,30% 7,85% 21,30% 7,85% 21,30% 7,85% 21,30% 7,85% 21,30% 7,85% 25,10% 7,85% 25,10% 7,85% 25,10% 7,85% 25,10% 7,85% 25,10% 7,85% 25,60% 7,85% 26,10% 7,85% 26,10% 7,85% 26,50% 7,85% 26,90% 7,85% 27,30% 7,85% 27,30% 7,85% 27,30% + 5,8% CNRACL : montant des pensions et des cotisations en M€ 14 000 40% 38% 12 000 36% 10 000 34% 8 000 6 000 32% 4 000 30% 2 000 28% 19 90 19 91 19 92 19 93 19 94 19 95 19 96 19 97 19 98 19 99 20 00 20 01 20 02 20 03 20 04 20 05 20 06 20 07 0 Pensions Cotisations Taux de cotisation total 72 Tableau n°2-1 ÉVOLUTION DU NOMBRE DE PENSIONNÉS PENSIONS CIVILES ET MILITAIRES ANNÉES Droits directs CIVILS Allocatio ns Droits temporai dérivés res d’invalidi té 240.562 56.838 244.469 58.035 248.011 59.481 251.784 60.561 254.716 61.293 257.840 62.050 262.249 62.547 265.044 62.891 269.370 63.497 270.789 64.422 275.394 64.543 279.556 64.788 280.043 63.091 283.425 62.867 290.217 63.101 288.051 63.054 289 755 63 176 294 312 62 917 +22,3% +10,7% MILITAIRES Total Droits directs Droits dérivés Soldes de réserv es Total TOTAL 1990 713.825 1.011.225 394.118 186.124 4.866 585.108 1.596.333 1991 736.748 1.039.252 393.769 188.046 4.980 586.795 1.626.047 1992 760.732 1.068.224 391.835 189.108 5.095 586.038 1.654.262 1993 787.666 1.100.011 381.823 187.754 5.226 574.803 1.674.814 1994 811.244 1.127.253 378.829 188.820 5.345 572.994 1.700.247 1995 836.879 1.146.922 376.429 189.388 5.178 570.995 1.727.764 1996 863.551 1.156.769 373.616 189.759 5.265 568.640 1.756.987 1997 884.833 1.212.768 372.370 190.542 5.367 568.279 1.781.047 1998 915.791 1.248.658 374.914 191.127 5.498 571.539 1.820.197 1999 946.415 1.281.626 369.706 186.753 5.595 562.054 1.843.680 2000 978.611 1.318.548 370.550 186.701 5.682 562.933 1.881.481 2001 1.011.566 1.355.910 374.086 187.235 5.739 567.060 1.922.970 2002 1.047.145 1.390.279 376.108 184.881 5.845 566.834 1.957.113 2003 1.093.894 1.440.186 376.331 184.615 5.886 566.832 2.007.018 2004 1.142.218 1.495.536 377.436 187.085 5.971 570.492 2.066.028 2005 1.180.492 1.531.597 377.495 182.717 6.044 566.256 2.097.853 2006 1 227 285 1 580 216 375 029 180 816 5 975 561 820 2 142 036 2007 1 283 075 1 640 304 372 917 182 257 5 887 561 061 2 201 365 2007/1990 +79,7% +62,2% -5,4% -2,1% +21 % -4,1% +37,9% Moyenne annuelle +3,5% +1,2% +0,6% +2,9% -0,3% -0,1% +1,1% -0,2% +1,9% Source : MBCPFP, service des pensions, bases des pensions pour 2005, 2006 et 2007 (provisoire) Champ : pensions civiles et militaires, ayants droit et ayants cause, en paiement au 31 décembre de l’année, y compris pensions cristallisées et soldes de réserves concédées avant 2006 et hors pensions temporaires d’orphelins et hors pensions cristallisées dont le montant n’est pas disponible ; (p) : provisoire 73 PCM : évolution du nombre des pensionnés civils et militaires 1 600 000 1 400 000 1 200 000 1 000 000 800 000 600 000 400 000 200 000 0 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Pensionnés civils Pensionnés militaires PCM : évolution du nombre de pensionnés de droits directs 170 + 62 % 150 140 130 120 110 -4% 100 90 19 90 19 91 19 92 19 93 19 94 19 95 19 96 19 97 19 98 19 99 20 00 20 01 20 02 20 03 20 04 20 05 20 06 20 07 base 100 = 1990 160 pensionnés civils pensionnés militaires 74 Tableau n°2-2 ÉVOLUTION DU NOMBRE DE PENSIONNÉS ET DE COTISANTS CNRACL PENSIONNÉS ANNÉES Droit direct 1990 311.209 1991 332.061 1992 354.452 1993 377.085 1994 398.242 1995 418.121 1996 438.043 1997 458.186 1998 478.385 1999 498.410 2000 519.738 2001 540.328 2002 562.745 2003 592.530 2004 624 153 2005 651 206 2006 686 596 2007 726 783 2007/1990 +133,5% Moyenne +5,1% annuelle Source : CDC Bordeaux. Droit dérivé COTISANTS Total FPT FPH Total 91.999 93.841 95.885 98.238 100.360 102.444 104.490 106.536 108.863 111.050 113.361 115.552 118.049 120.645 124 025 127 577 131 237 134 800 +46,5% 403.208 425.902 450.337 475.323 498.602 520.565 542.533 564.722 587.248 609.460 633.099 655.880 680.794 713.175 748 178 778 783 817 833 861 583 +113,7% 772.507 788.232 801.761 813.267 823.450 841.571 854.509 871.879 891.761 915.763 940.497 968.964 996.126 1.025.000 1 045 000 1 070 713 1 095 075 1 161 868 +50,4% 673.858 683.159 688.445 695.090 702.632 706.158 710.085 711.790 713.012 714.208 720.164 730.238 738.628 759.000 772 000 778 469 786 820 790 595 +17,3% 1.446.365 1.471.391 1.490.206 1.508.357 1.526.082 1.547.729 1.564.594 1.583.669 1.604.773 1.629.971 1.660.661 1.699.202 1.734.754 1.784.000 1 817 000 1 849 182 1 881 895 1 952 463 +35,0% +2,3% +4,6% +2,4% +0,9% +1,8% Rapport démogra phique pondéré 4,05 3,88 3,70 3,54 3,40 3,30 3,19 3,10 3,01 2,94 2,88 2,84 2,79 2,73 2,65 2,59 2,50 2,46 - 75 CNRACL : évolution du nombre de pensionnés et de cotisants 2 000 000 4,50 1 800 000 4,00 1 600 000 3,50 1 400 000 3,00 1 200 000 2,50 1 000 000 2,00 800 000 1,50 600 000 1,00 200 000 0,50 0 0,00 19 90 19 91 19 92 19 93 19 94 19 95 19 96 19 97 19 98 19 99 20 00 20 01 20 02 20 03 20 04 20 05 20 06 20 07 400 000 Pensionnés Cotisants Ratio démographique corrigé CNRACL : évolution du nombre de pensionnés et de cotisants +133% 240 220 200 180 160 +35% 140 120 Pensionnés Cotisants 06 07 20 20 05 20 04 20 20 03 02 20 01 20 00 20 99 19 98 19 97 19 96 19 95 19 93 92 94 19 19 19 91 19 19 90 100 76 Tableau n°3-1 ÉVOLUTION DU NOMBRE DE LIQUIDATIONS PENSIONS CIVILES ET MILITAIRES CIVILS ANNÉES Droit direct Droit dérivé MILITAIRES Total Droit direct Droit dérivé Total TOTAL 1990 39.209 13.504 52.713 12.336 7.288 19.624 72.337 1991 43.607 13.699 57.306 11.923 7.011 18.934 76.240 1992 44.881 14.118 58.999 10.364 7.253 17.617 76.616 1993 47.590 14.329 61.919 8.836 7.300 16.136 78.055 1994 47.272 14.546 61.818 8.139 7.512 15.651 77.469 1995 47.625 13.871 61.496 8.054 7.105 15.159 76.655 1996 49.115 15.346 64.461 8.147 7.536 15.683 80.144 1997 53.263 16.658 69.921 11.052 7.884 18.936 88.857 1998 54.301 16.765 71.066 12.355 7.592 19.947 91.013 1999 56.757 16.715 73.472 12.151 7.436 19.587 93.059 2000 56.207 17.073 73.280 13.060 7.689 20.749 94.029 2001 57.393 16.876 74.269 13.376 7.519 20.895 95.164 2002 63.801 16.888 80.689 13.288 7.319 20.607 101.296 2003 74.728 17.588 92.316 11.453 7.467 18.920 111.236 2004 72.003 17.999 90.002 10.556 7.978 18.534 108.536 2005 70.284 18.199 88.483 9.689 7.591 17.280 105.763 2006 76 775 17 962 94 737 9 527 6 911 16 438 111 175 2007 (p) 81 289 17 950 99 239 10 655 7 032 17 687 116 926 2007/1990 +107,3% +32,9% +88,3% -13,6% -3,5% -9,9% +61,6% Moyenne annuelle +4,4% +1,7% +3,8% -0,9% -0,2% -0,6% +2,9% Source : MBCPFP, service des pensions, base des pensions pour 2006 et 2007 (provisoire) Champ : pensions civiles et militaires de retraites, ayants droit et ayants cause, entrées en paiement en 2006 et 2007, hors pensions cristallisées, pensions temporaires d’orphelins et soldes de réserve. Ces données incluent donc tous les fonctionnaires, quel que soit leur employeur au moment de la radiation (ministères, établissements publics, La Poste, France Télécom…) (p) : provisoire 77 PCM : évolution du nombre de liquidations 100 000 90 000 80 000 70 000 60 000 50 000 40 000 30 000 20 000 10 000 0 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Droits directs Droits dérivés PCM : évolution du nombre de liquidations de droits directs +107% 150 100 -14 % 50 6 5 7 20 0 20 0 4 3 2 1 0 pensionnés militaires 20 0 20 0 20 0 20 0 20 0 9 pensionnés civils 20 0 7 6 8 19 9 19 9 19 9 4 3 2 1 5 19 9 19 9 19 9 19 9 19 9 19 9 0 0 19 9 base 100 = 1990 200 78 Tableau n°3-2 ÉVOLUTION DU NOMBRE DE LIQUIDATIONS CNRACL FPH FPT ANNÉES Droit direct Droit dérivé Total Droit direct Droit dérivé Total 1990 ND ND ND ND ND ND ND 1991 14.697 1.696 16.393 15.495 4.140 19.635 36.028 1992 15.009 1.732 16.741 15.986 4.125 20.111 36.852 1993 15.065 1.779 16.844 15.868 4.277 20.145 36.989 1994 14.012 1.778 15.790 15.988 4.393 20.381 36.171 1995 13.719 1.841 15.560 15.751 4.266 20.017 35.577 1996 14.024 1.953 15.977 16.558 4.438 20.996 36.973 1997 14.018 2.037 16.055 16.967 4.616 21.583 37.638 1998 13.976 2.066 16.042 17.096 4.635 21.731 37.773 1999 15.101 2.110 17.211 17.353 4.852 22.205 39.416 2000 15.499 2.068 17.567 16.801 4.826 21.627 39.194 2001 16.736 2.246 18.982 16.532 4.887 21.419 40.401 2002 19.057 2.304 21.361 18.568 4.881 23.449 44.810 2003 28.569 2.630 31.199 24.989 5.218 30.207 61.406 2004 15.747 2.773 18.520 16.435 5.352 21.787 40.307 2005 21.196 2.887 24.083 20.996 5.575 26.571 50.654 2006 24.051 2.938 26.989 29.460 5.555 35.015 62.004 2007 24.734 +68,3% 2.964 +74,8% 27.698 +69,0% 28.377 +83,1% 5.600 +35,3% 33.977 +73,0% 61.675 +71,2% +3,3% +3,6% +3,3% +3,9% +1,9% +3,5% +3,4% 2007/1991 Moyenne annuelle Source : CDC Bordeaux. TOTAL 79 CNRACL : évolution du nombre de liquidations 60 000 50 000 40 000 30 000 20 000 10 000 Pensions directes 07 20 20 06 05 20 04 20 03 20 01 02 20 20 00 20 99 19 98 19 97 19 96 19 94 95 19 19 93 19 92 19 19 91 0 Pensions dérivées CNRACL : évolution de nombre de liquidations de droits directs 200 + 83 % 180 + 67 % 160 140 120 100 19 91 19 92 19 93 19 94 19 95 19 96 19 97 19 98 19 99 20 00 20 01 20 02 20 03 20 04 20 05 20 06 20 07 80 FPT FPH 80 Tableau n°4-1 ÉVOLUTION DE LA PENSION MOYENNE (STOCK) PENSIONS CIVILES ET MILITAIRES ANNÉES 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2007/1990 Moyenne annuelle CIVILS Montant brut Progression en mensuel en € % 1 122 € 1 155 € 3,0% 1 197 € 3,6% 1 230 € 2,7% 1 268 € 3,1% 1 314 € 3,7% 1 325 € 0,8% 1 351 € 1,9% 1 380 € 2,2% 1 417 € 2,6% 1 438 € 1,5% 1 470 € 2,3% 1 505 € 2,4% 1 518 € 0,9% 1 551 € 2,2% 1 593 € 2,7% 1 641 € 3,0% 1 680 € 2,4% + 35 % - + 2,4% MILITAIRES Montant brut Progression en mensuel en € % 816 € 836 € 2,5% 868 € 3,8% 908 € 4,7% 937 € 3,1% 974 € 4,0% 987 € 1,3% 1.006 € 1,9% 1.028 € 2,1% 1.070 € 4,1% 1.092 € 2,1% 1.116 € 2,2% 1.130 € 1,3% 1 135 € 0,4% 1 169 € 3,1% 1 212 € 3,6% 1 229 € 1,4% 1 257 € 2,3% + 39 % - + 2,6% Source : Service des pensions du MINEFI. PCM : évolution de la pension moyenne depuis 1990 1 800 Montant brut mensuel en € 1 600 1 400 1 200 1 000 800 600 400 200 0 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Pension moyenne des civils Pension moyenne des militaires 81 Tableau n°4-2 ÉVOLUTION DE LA PENSION MOYENNE (STOCK) CNRACL ANNÉES 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2007/1992 Moyenne annuelle FPT Montant Progression brut mensuel en en % € ND ND ND ND 797 € 802 € 0,7% 824 € 2,7% 850 € 3,2% 855 € 0,5% 865 € 1,2% 879 € 1,6% 899 € 2,3% 913 € 1,6% 943 € 3,3% 959 € 1,7% 965 € 0,6% 980 € 1,5% 1 000 € 2,1% 1 021 € 2,1% 1 043 € 2,2% + 31 % - Source : CDC Bordeaux. + 1,8% FPH Montant Progression brut mensuel en en % € ND ND ND ND 837 € 844 € 0,8% 874 € 3,5% 901 € 3,2% 906 € 0,5% 919 € 1,4% 936 € 1,8% 960 € 2,6% 977 € 1,8% 1 012 € 3,5% 1 041 € 2,9% 1 054 € 1,3% 1 082 € 2,6% 1 111 € 2,7% 1 139 € 2,5% 1 167 € 2,5% + 39 % - + 2,2% ENSEMBLE Montant Progression brut mensuel en en % € ND ND ND ND 814 € 821 € 0,8% 846 € 3,1% 873 € 3,2% 878 € 0,5% 890 € 1,3% 905 € 1,7% 927 € 2,4% 943 € 1,7% 975 € 3,4% 997 € 2,3% 1 007 € 1,0% 1 028 € 2,1% 1 052 € 2,4% 1 077 € 2,3% 1 102 € 2,3% + 35 % - + 2,0% 82 CNRACL : évolution de la pension moyenne depuis 1992 1 400 € 1 200 € 1 000 € 800 € 600 € 400 € 200 € Pension moyenne FPT Pension moyenne FPH 07 20 06 20 20 05 04 20 03 20 02 20 01 20 00 20 99 19 98 19 97 19 96 19 95 19 94 19 93 19 19 92 0€ 83 Tableau n°5-1 ÉVOLUTION DE L’INDICE ET TAUX DE LIQUIDATION (FLUX) PENSIONS CIVILES ET MILITAIRES FONCTIONNAIRES CIVILS MILITAIRES Indice de Taux de Indice de Taux de liquidation liquidation liquidation liquidation 1990 471 65,2% 449 65,2% 1991 489 66,0% 454 66,0% 1992 498 66,0% 467 64,1% 1993 510 66,5% 477 65,0% 1994 517 66,8% 481 65,2% 1995 531 67,3% 482 65,1% 1996 541 67,5% 480 64,9% 1997 548 67,9% 479 67,2% 1998 558 68,1% 483 67,2% 1999 561 68,1% 485 67,0% 2000 568 68,1% 480 66,9% 2001 571 68,3% 479 66,5% 2002 577 68,5% 483 66,4% 2003 579 68,4% 482 66,3% 2004 575 67,9% 489 66,4% 2005 580 67,7% 492 66,1% 2006 582 67,6% 469 (1) 61,4 % (1) 2007 593 67,5% 466 60,0% (1) : en 2006, l'élargissement des conditions d'accès à une pension civile et militaire de retraite aux sous-officiers atteint d'une infirmité avant 15 ans de services entraîne la baisse du taux de liquidation des pensions. Source : Service des pensions du MINEFI. ANNÉES PCM : évolution de l'indice et du taux de liquidation 130 Base 100 = 1990 125 +26% 120 115 110 +4% 105 +4% 100 95 - 8% Indice militaires 7 6 20 0 5 20 0 4 20 0 3 Taux civils 20 0 2 20 0 1 20 0 0 20 0 9 20 0 8 19 9 7 19 9 6 19 9 5 Indice civils 19 9 4 19 9 3 19 9 2 19 9 1 19 9 19 9 19 9 0 90 Taux militaires NB : En 2006, l'élargissement des conditions d'accès à une pension civile et militaire de retraite aux sous-officiers atteint d'une infirmité avant 15 ans de services entraîne la baisse du taux de liquidation des pensions. 84 Tableau n°5-2 ÉVOLUTION DE L’INDICE ET DU TAUX DE LIQUIDATION (FLUX) CNRACL Indice de liquidation ND ND 352 359 363 368 372 376 379 386 389 396 404 412 415 417 417 426 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Taux de liquidation ND ND 53,0% 53,8% 54,2% 54,6% 55,0% 55,2% 55,6% 56,4% 56,8% 57,4% 57,8% 57,7% 57,30% 57,40% 56,90% 56,70% Source : CDC Bordeaux. CNRACL : évolution de l'indice et du taux de liquidation 130 +24% 125 +18% 120 115 +11% 110 +3% 105 100 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Indice FPH Taux FPH Indice FPT Taux FPT 85 Tableau n°6-1 ÉVOLUTION DES PENSIONS PORTÉES AU MINIMUM GARANTI PENSIONS CIVILES ET MILITAIRES CIVILS ANNÉES Stock 15,8% 15,4% 15,4% 15,0% 14,6% 14,4% 14,2% 14,2% 13,9% 13,7% 14,3% 15,5% 15,7% 15,3% 15,1% 14,8% 14,6% 14,3% 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 MILITAIRES Stock Flux 7,4% 16,9% 7,5% 22,9% 7,7% 19,4% 7,9% 16,8% 8,2% 16,7% 8,6% 17,0% 9,0% 17,0% 9,4% ND 9,6% 15,0% 10,1% 14,4% 10,8% 14,2% 13,2% 15,1% 17,7% 23,8% 18,1% 25,2% 18,6% 24,0% 18,9% 24,9% 19,4% 30,3% 20,2% 30,6% Flux 20,9% 18,8% 18,1% 16,5% 15,4% 14,3% 13,5% ND 11,7% 11,0% 10,9% 10,4% 10,7% 10,5% 11,0% 11,1% 11,6% 10,7% Source : Service des pensions du MINEFI. PCM : part des pensions portées au minimum garanti 40% 35% 31% 30% 25% 20% 15% 10% 11% 5% 6 5 4 7 20 0 20 0 20 0 3 Militaires - stock 20 0 1 0 9 2 20 0 20 0 20 0 20 0 8 Civils - flux 19 9 6 5 7 19 9 19 9 19 9 4 Civils - stock 19 9 2 1 3 19 9 19 9 19 9 19 9 19 9 0 0% Militaires - flux 86 Tableau n°6-2 ÉVOLUTION DES PENSIONS PORTÉES AU MINIMUM GARANTI CNRACL ANNÉES FPH Stock 1990 ND 1991 ND 1992 51,1% 1993 51,2% 1994 48,4% 1995 48,2% 1996 48,0% 1997 47,8% 1998 47,3% 1999 47,1% 2000 49,0% 2001 51,5% 2002 50,5% 2003 48,9% 2004 47,9% 2005 47,0% 2006 45,9% 2007 44,9% Source : CDC Bordeaux. FPT Flux ND ND 53,9% 50,0% 47,8% 45,3% 44,4% 41,8% 40,4% 40,4% 37,9% 37,2% 35,5% 32,6% 33,3% 33,0% 31,7% 30,9% Stock ND ND 46,6% 47,3% 46,6% 46,7% 46,9% 47,4% 47,4% 48,0% 50,0% 53,3% 53,5% 53,6% 53,5% 53,5% 53,4% 53,1% TOTAL Flux ND ND 55,3% 53,4% 51,6% 49,7% 48,9% 48,5% 48,6% 47,6% 48,0% 50,2% 50,6% 51,2% 48,7% 50,2% 49,8% 47,8% Stock ND ND 48,6% 49,0% 47,4% 47,4% 47,4% 47,5% 47,4% 47,6% 49,6% 52,5% 52,1% 51,4% 50,9% 50,4% 49,9% 49,2% Flux ND ND 54,7% 51,8% 50,0% 47,8% 46,9% 45,6% 45,1% 44,5% 43,4% 44,1% 43,4% 41,8% 41,6% 42,0% 42,0% 40,2% CNRACL : part des pensions portées au minimum garanti 60% 55% +53% 50% +48% 45% +45% 40% 35% +31% 30% 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Flux FPH Flux FPT Stock FPH Stock FPT 87 Tableau n°7-1 RÉPARTITION DU FLUX 2007 PAR CATÉGORIE ET ADMINISTRATION FONCTIONNAIRES CIVILS Administration Education nationale La Poste France Telecom Intérieur Economie et Finances Equipement Recherche INRA Justice Défense Agriculture Emploi et Solidarité Aviation Civile et Météo France Culture Affaires étrangères Autres (2) Catégorie A Catégorie B Catégorie C 33 709 5 17 208 1 724 281 916 131 326 201 557 208 2 394 5 493 1 231 2 529 852 234 87 282 332 395 245 861 2 732 2 232 42 37 387 720 381 284 Hors catégorie (1) 10 111 6 225 4 321 2 666 1 Total En % des départs 41 596 10 117 6 242 5 621 6 987 3 365 1 192 255 1 661 1 254 1 333 737 51,2 12,5 7,7 6,9 8,6 4,1 1,5 0,3 2 1,5 1,6 0,9 158 60 44 7 269 0,3 124 69 120 313 0,4 51 50 121 222 0,3 19 14 59 33 125 0,2 38 635 7 774 13 514 21 366 TOTAL 81 289 47,50% 9,60% 16,60% 26,30% (1) La hors catégorie regroupe les fonctionnaires relevant d’un statut spécial (policiers, surveillants pénitentiaires) et les fonctionnaires de La Poste et de France Télécom. (2) Anciens combattants, DOM-TOM, Premier Ministre, PTT, Transports-Mer Les effectifs de départs comprennent tous les fonctionnaires de l’Etat liquidant leurs pensions en 2007, quel que soit, au moment de leur départ en retraite, leur lieu de travail (ministères, établissements publics, autres) ou leur position statutaire ( y compris fonctionnaires ayant quitté la fonction publique mais ayant effectué au moins 15 ans de services) Officiers généraux Officiers supérieurs Officiers subalternes Sous-officiers Caporaux et soldats Autres catégories TOTAL Source : Service des pensions du MINEFI. MILITAIRES En nombre 903 451 7 026 2 135 140 10 655 En % 8,50% 4,20% 66,00% 20,00% 1,30% 100,00% 88 Tableau n°7-2 RÉPARTITION DU FLUX 2007 PAR CATÉGORIE ET ADMINISTRATION CNRACL Administration Fonction publique hospitalière Fonction publique territoriale Total Source : CDC Bordeaux. Hommes Femmes Total Total en % Hommes Femmes Total Total en % Général Total catégorie A catégorie B catégorie C 5 011 19 723 24 734 100% 12 964 15 413 28 377 100% 53 111 586 2 470 3 056 12% 1 254 1 634 2 888 10% 5 944 1 090 6 511 7 601 31% 1 809 2 103 3 912 14% 11 513 3 281 10 632 13 913 56% 9 835 11 407 21 242 75% 35 155 non ventilable 54 110 164 1% 66 269 335 1% 499 89 AGE, DURÉE DES SERVICES ET MONTANT DE LA PENSION DU FLUX 2007 Tableau n°8-1 FONCTIONNAIRES CIVILS Nombre de départs En % des départs Age moyen Durée totale Hommes 36 872 45,4 % 58 ans et 6 mois 36 ans 1 mois Femmes 44 417 54,6 % 58 ans et 5 mois 34 ans 4 mois - services effectifs acquis - bonifications acquises 34 ans et 8 mois 1 an et 5 mois 32 ans et 6 mois 1 an et 10 mois 2 079 € 1 804 € 624 567 593 69,1 % 68,3 % 2,7 % 8,0 % 66,2 % 65,6 % 1,8 % 13,0 % 67,5 % 66,8 % 2,2 % 10,7 % 4,8 % 3,9 % Montant mensuel moyen (y compris accessoires) Indice de liquidation Taux de liquidation : - avec surcote ou décote - sans surcote ni décote Majoration pour enfant Pensions portées au MG Pensions au taux de 80% (hors décote, surcote et pensions portées au MG) TOTAL 81 289 100 % 58 ans et 5 mois 35 ans 2 mois 33 ans et 6 mois 1 an et 8 mois 1 929 € 4,3 % MILITAIRES Nombre de départs En % des départs Age moyen Durée totale - services effectifs acquis - bonifications acquises Hommes Femmes 9 760 895 10 655 91,6 % 8,4 % 100 % 43 ans 9 mois 32 ans 10 mois 40 ans 24 ans 3 mois 43 ans 5 mois 32 ans 2 mois 24 ans 8 ans 10 mois 18 ans 10 mois 5 ans 5 mois 23 ans 7 mois 8 ans 7 mois 1 469 € 1 014 € 471 61,1 % 1,5 % 29,7 % 414 47,2 % 0,3 % 40,9 % Montant mensuel moyen (y compris accessoires) Indice de liquidation Taux de liquidation Majoration pour enfant Pensions portées au MG TOTAL 1 431 € 466 60,0 % 1,4 % 30,6 % (1) Sont pris en compte les militaires infirmiers et techniciens des hôpitaux des armées (M.I.T.H.A.) non classés dans la hiérarchie des grades militaires. Source : MBCPFP, service des pensions, base des pensions 2007 (provisoire) Champ : pensions civiles et militaires de retraites, ayants droit, entrées en paiement en 2007, hors pensions cristallisées et soldes de réserve 90 Tableau n°8-2 CNRACL Hommes Femmes TOTAL Nombre de départs 17 975 35 136 53 111 En % des départs 33,8% 66,2% 100% Âge moyen 58,7 ans 56,9 ans 57,5 ans Durée totale 124,3 114,5 117,8 - services effectifs 122,8 110,0 114,3 1,5 4,5 3,5 1 327,8 € 1 215,6 € 1 253,5 € Indice de liquidation 436,5 420,8 426,1 Taux de liquidation 59,4% 55,3% 56,7% Majoration pour enfant 3,6% 2,7% 3,0% Pensions portées au MG 34,6% 42,5% 39,8% Pensions au taux de 80% 1,6% 1,7% 1,6% - bonifications Montant mensuel moyen Source : CDC Bordeaux – Flux vieillesse et invalidité. 91 Tableau n°9-1 RÉPARTITION DU FLUX 2007 PAR TYPE DE DÉPART EN RETRAITE PENSIONS CIVILES ET MILITAIRES FONCTIONNAIRES CIVILS Catégorie active Type de départ Nombre de départs En % des départs Âge moyen Durée totale - services effectifs acquis - bonifications acquises Montant mensuel moyen (y compris accessoires) Indice de liquidation Taux de liquidation : - avec surcote ou décote - sans surcote ni décote Majoration pour enfant Pensions portées au MG Pensions au taux de 80% Départ anticipé des Invalidité Départ Départ parents de 3 à 55 ans à 50 ans enfants 47 845 18 189 3 020 7 493 4 742 58,9 % 22,4 % 3,7 % 9,2 % 5,8 % 60 ans 7 mois 56 ans 8 mois 52 ans 8 mois 53 ans 9 mois 55 ans 3 mois 35 ans 11 35 ans 10 30 ans 1 mois 29 ans 4 mois 36 ans 6 mois mois mois 34 ans 7 mois 34 ans 9 mois 31 ans 8 mois 27 ans 1 mois 28 ans 4 mois 1 an 3 mois 1 an 9 mois 4 ans 3 mois 3 ans 1 an Catégorie sédentaire 2 044 € 1 867 € 1 919 € 1 678 € 1 400 € 623 568 588 534 475 68,9 % 67,7 % 1,4 % 9,6 % 13,5 % 69,8 % 69,8 % 1,9 % 6,2 % 5,9 % 69,2 % 69,5 % 2,9 % 2,2 % 3,3 % 59,7 % 59,6 % 8,4 % 20,3 % 9,8 % 56,2 % 56,0 % 1,6 % 29,9 % 3,0 % MILITAIRES Type de départ Nombre de départs En % des départs Âge moyen Durée totale - services effectifs acquis - bonifications acquises Montant mensuel moyen (y compris accessoires) Indice de liquidation Taux de liquidation Majoration pour enfant Pensions portées au MG Pensions au taux de 80% TERRE, MER ET AIR GENDARMERIE Non officiers Officiers Non classé Non officiers Officiers 6 928 1 210 140 2 233 144 65,0 % 11,4 % 1,3 % 21,0 % 1,4 % 39 ans 9 49 ans 10 43 ans 5 50 ans 9 mois 54 ans mois mois mois 28 ans 5 43 ans 10 28 ans 7 37 ans 41 ans 3 mois mois mois mois 29 ans 8 20 ans 3 mois 21 ans 6 mois 30 ans 2 mois 33 ans 8 mois mois 14 ans 2 8 ans 2 mois 7 ans 1 mois 6 ans 10 mois 7 ans 7 mois mois 1 085 € 2 583 € 1 192 € 1 795 € 2 940 € 395 53,2 % 0,7 % 44,5 % 23,2 % 721 75,3 % 3,1 % 0% 63,7 % 460 54,8 % 0,8 % 19,3 % 18,6 % 525 71,8 % 2,4 % 6,7 % 45,4 % 794 78,5 % 3,3 % 0% 73,6 % Source : MBCPFP, service des pensions, base des pensions 2007 (provisoire) Champ : pensions civiles et militaires de retraites, ayants droit, entrées en paiement en 2007, hors pensions cristallisées et soldes de réserve 92 Tableau n°9-2 RÉPARTITION DU FLUX 2007 PAR TYPE DE DÉPART EN RETRAITE CNRACL FONCTIONNAIRES TERRITORIAUX CATÉGORIE ACTIVE SÉDENTAIRE Départ à 55 ans Départ à 50 ans DÉPART ANTICIPÉ DES MÈRES DE 3 ENFANTS Nombre de départs 20.363 1.499 81 2.997 3.437 En % des départs 71,8% 5,3% 0,3% 10,6% 12,1% Type de départ CATÉGORIE Âge moyen 60 ans 4 mois 56 ans 7 mois 53 ans 4 mois 53 ans 2 mois Durée totale 29 ans 4 mois INVALIDITÉ 55 ans 34 ans 38 ans 2 mois 23 ans 4 mois 22 ans 2 mois 21 ans 10 31 ans 8 mois 29 ans 4 mois 21 ans 9 mois mois 2 ans 10 mois 8 ans 9 mois 1 an 7 mois 5 mois - services effectifs 29 ans - bonifications 6 mois Montant mensuel moyen 1.236 € 1.497 € 1.423 € 1.018 € 924 € Indice de liquidation 424 468 402 382 356 Taux de liquidation 56,5% 65,7% 75,2% 46,3% 44,8% Majoration pour enfants 12,6% 12,5% 13,0% 11,5% 12,7% Pensions portées au MG 44,1% 20,5% 1,3% 68,3% 67,9% Pensions au taux de 80% 1,1% 3,5% 22,8% 2,2% 0,0% FONCTIONNAIRES HOSPITALIERS DÉPART ANTICIPÉ DES MÈRES DE 3 ENFANTS INVALIDITÉ 10.203 4.815 2.131 30,7% 41,3% 19,5% 8,6% Âge moyen 60 ans 4 mois 56 ans 5 mois 49 ans 10 mois 53 ans 6 mois Durée totale 31 ans 9 mois 32 ans 8 mois 25 ans 8 mois 27 ans - services effectifs 31 ans 4 mois 31 ans 7 mois 23 ans 2 mois 26 ans 2 mois - bonifications 10 mois 1 an 5 mois 2 ans 2 mois 1 an 1 mois Montant mensuel moyen 1.384 € 1.415 € 1.144 € 1.157 € Indice de liquidation 452 455 419 390 Taux de liquidation 61,8% 63,3% 51,1% 52,9% Majoration pour enfants 15,7% 11,2% 61,7% 17,3% Pensions portées au MG 26,0% 21,7% 41,2% 51,4% Pensions au taux de 80% 2,1% 2,0% 2,9% 0,5% CATÉGORIE CATÉGORIE SÉDENTAIRE ACTIVE Nombre de départs 7.585 En % des départs Type de départ 93 Tableau n°10-1 RÉPARTITION DU FLUX 2007 PAR ÂGE DE DÉPART EN RETRAITE FONCTIONNAIRES CIVILS Hommes % Femmes % Total % % cumulés Avant 50 ans 617 1,7% 2 259 5,1% 2 876 3,5% 3,5% 50 ans 446 1,2% 488 1,1% 934 1,2% 4,7% 51 ans 510 1,4% 515 1,2% 1 025 1,3% 6,0% 52 ans 681 1,8% 623 1,4% 1 304 1,6% 7,6% 53 ans 628 1,7% 668 1,5% 1 296 1,6% 9,2% 54 ans 697 1,9% 1 289 2,9% 1 986 2,4% 11,6% 55 ans 6 122 16,6% 3 923 8,8% 10 045 12,4% 24,0% 56 ans 2 283 6,2% 2 302 5,2% 4 585 5,6% 29,6% 57 ans 1 592 4,3% 1 730 3,9% 3 322 4,1% 33,7% 58 ans 1 756 4,8% 1 715 3,9% 3 471 4,3% 38,0% 59 ans 1 174 3,2% 1 519 3,4% 2 693 3,3% 41,3% 60 ans 13 960 37,9% 21 132 47,6% 35 092 43,2% 84,5% 61 ans 2 420 6,6% 2 799 6,3% 5 219 6,4% 90,9% 62 ans 1 051 2,8% 1 046 2,3% 2 097 2,6% 93,5% 63 ans 680 1,8% 712 1,6% 1 392 1,7% 95,2% 64 ans 563 1,5% 532 1,2% 1 095 1,3% 96,5% 65 ans 1 236 3,4% 976 2,2% 2 212 2,7% 99,2% après 65 ans 456 1,2% 189 0,4% 645 0,8% 100,0% Ensemble Âge moyen 36 872 44 417 81 289 58 ans et 6 mois 58 ans et 5 mois 58 ans et 5 mois Source : MBCPFP, service des pensions, base des pensions 2007 (provisoire) Champ : pensions civiles de retraites, ayants droit, entrées en paiement en 2007, hors pensions cristallisées FPE : répartition par âge et par sexe des départs en retraite 21000 18 000 15 000 12 000 9 000 6 000 3 000 0 A vant 50 ans 51ans 53 ans 55 ans 57 ans 59 ans 61ans 63 ans âg e d e d ép ar t Hommes Femmes 65 ans 94 Tableau n°10 (suite) RÉPARTITION DU FLUX 2007 PAR ÂGE DE DÉPART EN RETRAITE MILITAIRES Non officiers % Officiers % M.I T.H.A. % % Total (1) % cumulés Avant 35 ans 1 936 21,1% 8 0,6% 3 2,1% 1 947 18,3% 18,3% De 35 à 39 ans 2 085 22,8% 71 5,2% 59 42,1% 2 215 20,8% 39,1% De 40 à 44 ans 1 335 14,6% 166 12,3% 32 22,9% 1 533 14,4% 53,5% De 45 à 49 ans 1 067 11,7% 338 25,0% 14 10,0% 1 419 13,3% 66,8% De 50 à 54 ans 1 524 16,6% 471 34,8% 14 10,0% 2 009 18,8% 85,6% De 55 à 60 ans 1 213 13,2% 294 21,7% 18 12,9% 1 525 14,3% 99,9% Après 60 ans 1 0,0% 6 0,4% 7 0,1% 100,0% Ensemble 9 161 1 354 140 10 655 Âge moyen 42 ans 5 mois 50 ans 3 mois 43 ans 5 mois 43 ans 5 mois - - (1) Militaires infirmiers et techniciens des hôpitaux des armées, non classés dans la hiérarchie des grades militaires. Source : MBCPFP, service des pensions, base des pensions 2007 (provisoire) Champ : pensions militaires de retraites, ayants droit, entrées en paiement en 2007, hors pensions cristallisées et soldes de réserve Militaires : répartition par âge des départs en retraite 2500 2000 1500 1000 500 0 avant 35 ans De 35 à 39 ans De 40 à 44 ans De 45 à 49 ans De 50 à 54 ans De 55 à 60 ans Après 60 ans A ge de dépa rt non officiers officiers 95 Tableau n°10-2 RÉPARTITION DU FLUX 2007 PAR ÂGE DE DÉPART EN RETRAITE FONCTIONNAIRES TERRITORIAUX ÂGE Hommes Avant 50 ans % Femmes % Total % 272 2,1% 1.207 7,8% 1.479 5,2% 50 ans 83 0,6% 160 1,0% 243 0,9% 51 ans 70 0,5% 166 1,1% 236 0,8% 52 ans 87 0,7% 213 1,4% 300 1,1% 53 ans 86 0,7% 231 1,5% 317 1,1% 54 ans 100 0,8% 227 1,5% 327 1,1% 55 ans 772 5,9% 337 2,2% 1.109 3,9% 56 ans 358 2,8% 359 2,3% 717 2,5% 57 ans 343 2,6% 422 2,7% 765 2,7% 58 ans 2.659 20,5% 875 5,7% 3.534 12,4% 59 ans 1.193 9,2% 833 5 ,4% 2.026 7,4% 60 ans 5.400 41,6% 7.479 48,5% 12.879 45,4% 61 ans 629 4,8% 1.056 6,8% 1.675 5,9% 62 ans 275 2,1% 528 3,4% 803 2,8% 63 ans 164 1,3% 354 2,3% 518 1,8% 64 ans 110 0,8% 219 1,4% 329 1,2% 65 ans 309 2,4% 629 4,1% 938 3,3% 64 0,5% 118 0,8% 182 0,6% Après 65 ans Âge moyen 58 ans 11 mois 58 ans 10 mois 58 ans 6 mois CNRACL - FPT : répartition par âge et par sexe des départs en retraite en 2007 14 000 12 000 10 000 8 000 6 000 4 000 2 000 an s 65 ap rè s 65 64 63 62 61 60 59 58 57 56 55 54 53 52 51 50 av an t5 0 an s 0 Hommes Femmes Total 96 Tableau n°10-2 (suite) RÉPARTITION DU FLUX 2007 PAR ÂGE DE DÉPART EN RETRAITE FONCTIONNAIRES HOSPITALIERS ÂGE Hommes % Femmes % Total % Avant 50 ans 80 1,6% 2.600 13,2% 2.680 12,5% 50 ans 19 0,4% 310 1,6% 329 1,5% 51 ans 24 0,5% 334 1,7% 358 1,4% 52 ans 31 0,6% 349 1,8% 380 1,6% 53 ans 28 0,6% 326 1,7% 354 1,6% 54 ans 47 0,9% 381 1,9% 428 1,9% 55 ans 855 17,1% 5.021 25,5% 5.876 31,3% 56 ans 384 7,7% 1.920 9,7% 2.304 8,2% 57 ans 271 5,4% 1.287 6,5% 1.558 5,7% 58 ans 852 17,0% 1.089 5,5% 1.941 4,3% 59 ans 420 8,4% 782 4,0% 1.202 3,5% 60 ans 1.651 32,9% 4.226 21,4% 5.877 21,9% 61 ans 169 3,4% 521 2,6% 690 2,2% 62 ans 64 1,3% 311 1,6% 375 1,4% 63 ans 35 0,7% 98 0,5% 133 0,4% 64 ans 21 0,4% 38 0,2% 59 0,2% 65 ans 50 1,0% 110 0,6% 160 0,6% Après 65 ans 10 0,2% 20 0,1% 30 0,1% Âge moyen 58,2 ans 56,1 ans 55,5 ans CNRACL - FPH : répartition par âge et par sexe des départs en retraite en 2007 7 000 6 000 5 000 4 000 3 000 2 000 1 000 an s 65 ap rè s 65 64 63 62 61 60 59 58 57 56 55 54 53 52 51 50 av an t5 0 an s 0 Hommes Femmes Total 97 DURÉE MOYENNE DE VERSEMENT DES PENSIONNÉS DÉCÉDÉS Tableau n°11-1 PENSIONS CIVILES ET MILITAIRES FONCTIONNAIRES CIVILS NATURE DE PENSION Hommes MILITAIRES Femmes Total Hommes Femmes Total Droit direct 20,8 24,3 22,3 35,2 30,0 35,1 - vieillesse 21,4 24,9 22,8 35,1 30,1 35,0 catégorie sédentaire 19,2 22,3 20,6 catégorie active 23,5 29,6 25,4 - invalidité 16,3 21,2 18,7 42,0 ns 41,6 8,8 18,5 17,1 ns 21,3 21,3 Droit dérivé ns : non significatif compte-tenu de la faiblesse des effectifs Source : MBCPFP, service des pensions, bases des pensions 2006 Champ : pensions civiles et militaires dont les titulaires sont décédés en 2006 Tableau n°11-2 CNRACL NATURE DE PENSION FONCTIONNAIRES TERRITORIAUX FONCTIONNAIRES HOSPITALIERS TOTAL GÉNÉRAL Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total 16,9 19,4 17,8 17,8 21,7 20,5 18,9 - vieillesse 17,4 19,8 18,3 18,3 21,8 20,7 19,3 - invalidité 14,8 18,0 16,1 15,3 21,4 19,7 17,6 8,2 18,7 17,4 8,5 18,1 14,6 16,6 - vieillesse 6,2 14,8 13,9 7,6 14,6 12,2 13,4 - invalidité 10,3 26,1 23,5 9,9 24,7 18,9 22,1 Droit direct Droit dérivé Source : CDC Bordeaux – Base des décès 2007