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Bureau du coroner Rapport annuel 1998 Le contenu de cette publication a été rédigé par le Bureau du coroner. Édition produite par Les Publications du Québec 1500 D, rue Jean-Talon Nord Sainte-Foy (Québec) G1N 2E5 Dépôt légal — 1999 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISBN : 2-551-18153-4 ISSN : 0835-5258 © Gouvernement du Québec, 1999 Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction par quelque procédé que ce soit et la traduction, même partielles, sont interdites sans l’autorisation des Publications du Québec Monsieur Jean-Pierre Charbonneau Président de l’Assemblée nationale Hôtel du Parlement Québec Monsieur le Président, J’ai l’honneur de vous transmettre le rapport annuel du coroner en chef couvrant les activités du Bureau du coroner du 1er janvier 1998 au 31 décembre 1998. Ce rapport est le treizième déposé en vertu de la Loi sur la recherche des causes et des circonstances des décès. Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments distingués. Le ministre de la Sécurité publique, Serge Ménard Sainte-Foy, octobre 1999 Monsieur Serge Ménard Ministre de la Sécurité publique 2525, boulevard Laurier Sainte-Foy (Québec) G1V 2L2 Monsieur le Ministre, J’ai le plaisir de vous transmettre le treizième rapport annuel des activités du Bureau du coroner. Ce rapport couvre les activités du 1er janvier 1998 au 31 décembre 1998. Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes sentiments distingués. Le coroner en chef, Pierre Morin Sainte-Foy, octobre 1999 5 Table des matières Introduction Les réalisations en 1998 9 Le mandat du coroner Le coroner investigateur Les orientations pour 1999-2000 9 9 Le coroner enquêteur 9 La liste des coroners 10 Bilan statistique — 1997 Les activités du coroner Les investigations 12 15 17 Les décès signalés aux coroners 17 Délai entre le signalement d’un décès et le rapport d’investigation du coroner 18 Les autopsies et les examens de laboratoire Les enquêtes 18 20 Les recommandations et leur traitement Le mandat du Bureau du coroner L’organigramme L état des dépenses 27 27 Secteur des communications 28 28 Coroner en chef adjoint Service à la clientèle 24 26 Secteur de la prévention Secteur juridique 23 25 Coroner en chef 29 29 Analyse et codification des dossiers 29 Direction de l’administration Secteur des ressources humaines 30 30 Secteur des ressources informatiques 30 Secteur des ressources financières, matérielles et immobilières 30 Secteur des morgues et des transporteurs 33 34 La classification statistique des décès survenus au Québec en 1997 et ayant fait l’objet d’une 34 investigation Répartition des décès ayant fait l’objet d’une investigation, selon la catégorie du décès, 35 le sexe et l’âge Répartition des décès ayant fait l’objet d’une investigation, selon la catégorie du décès 36 et la région administrative de l’événement Répartition des décès survenus à la suite d’accidents de transport routier, selon le type de victime, le sexe 38 et l’âge Répartition des suicides selon l’âge, le sexe 38 et le moyen utilisé Répartition des décès survenus à la suite d’un 40 accident de travail 12 Les faits marquants de l’année 1998 Diverses activités en 1998 32 30 7 Liste des tableaux et figures Figure 1.0 Les décès signalés aux coroners sur l’ensemble des décès au Québec, 1998 17 Tableau et Figure 7.1 Répartition des décès ayant fait l’objet d’une investigation, selon la catégorie du décès, 1997 Figure 1.1 Évolution des décès signalés aux coroners de 1992 à 1998 17 Tableau 8.0 Répartition des décès ayant fait l’objet d’une investigation, selon la catégorie du décès, le sexe et l’âge, 1997 35 Figure 1.2 Répartition des décès signalés entre les coroners permanents et les coroners à temps partiel, 1998 Tableau 8.1 Répartition des décès ayant fait l’objet d’une investigation, selon la catégorie du décès et la région administrative de l’événement, 1997 36 17 Tableau 1.3 Répartition des décès signalés aux coroners selon la raison justifiant leur intervention, 1998 18 Tableau 8.2 Répartition des décès survenus à la suite d’accidents de transport routier, selon le type de victime, le sexe et l’âge, 1997 38 Tableau 1.4 État des rapports d’investigation relatifs aux décès signalés en 1998 18 Tableau 8.3 Répartition des suicides selon l’âge, le sexe et le moyen utilisé, 1997 39 Tableau 2.0 Autopsies et examens de laboratoire demandés par les coroners, 1997 et 1998 19 Tableau 3.0 Enquêtes ordonnées en 1998 35 Tableau 8.4 Répartition des décès survenus à la suite d’un accident de travail, 1997 40 21 Tableau 3.1 Enquêtes ordonnées avant 1998 et terminées en 1998 22 Tableau 4.0 Répartition des rapports de coroners contenant des recommandations et transmis en 1998, selon la catégorie de décès 23 Tableau 5.0 Effectif autorisé en 1998-1999 selon la catégorie d’emploi 24 Tableau 5.1 État des dépenses pour les exercices 1994-1995 à 1998-1999 26 Tableau 6.0 Répartition des demandes de copies conformes, selon la provenance, 1998 29 Tableau 7.0 État des rapports d’investigation relatifs aux décès survenus en 1997 34 8 Introduction Le coroner investigateur Ce document se compose d’une première partie consacrée aux activités des coroners et à celles du Bureau du coroner en 1998. Une seconde partie présente les statistiques consolidées de l’année précédente, soit 1997. De plus, le Bureau du coroner a publié le Répertoire des recommandations des coroners 1998, qui est mis à la disposition de quiconque en fait la demande. Il est à noter que, pour la première fois, ce document fait part du taux de succès quant à l’application des recommandations formulées. La Loi précise la nature des décès qui doivent obligatoirement être signalés au coroner. Ainsi, outre les décès survenus dans des circonstances obscures ou violentes, tels les accidents, le coroner examine obligatoirement le décès d’une personne qui survient dans un centre de travail adapté, un poste de police, un centre de détention, un pénitencier, une famille d’accueil, une garderie ou dans un lieu qui accueille des gens en cure fermée. Il a également le mandat d’examiner certains décès liés à des causes naturelles lorsque ces causes ou les circonstances du décès soulèvent des questions, et cela pour une meilleure protection de la vie humaine. Dans tous les cas où le coroner est avisé d’un décès, il doit y avoir une investigation, complétée par la rédaction d’un rapport déposé au Service des archives du Bureau du coroner. Ce rapport est public et accessible à toute personne qui en fait la demande. Le coroner dispose, pour remplir son mandat, d’un certain nombre de moyens, tels des examens, des autopsies, des analyses ou des expertises. Il peut également avoir recours à la saisie d’objets ou de documents, à l’interdiction d’accès au lieu d’un décès, de même qu’il a le pouvoir de requérir, de la part des différents services de police exerçant des pouvoirs au Québec, des enquêtes ou compléments d’enquête. Il peut enfin, pendant ou après son investigation, recommander au coroner en chef la tenue d’une enquête publique. Le coroner en chef décide de l’ordonnance d’une enquête en tenant compte de la nécessité de recourir à l’audition de témoins pour obtenir les renseignements requis, formuler des recommandations et informer le public. Il désigne le coroner qui présidera cette enquête. Une enquête peut enfin être instituée à la demande du ministre de la Sécurité publique. Le mandat du coroner La Loi sur la recherche des causes et des circonstances des décès (ci-après appelée la Loi) donne compétence au coroner, en tant qu’officier public, sur tout décès survenu au Québec, de même que sur l’entrée au Québec du corps d’une personne décédée à l’extérieur du Québec dans des circonstances obscures ou violentes. Le coroner a également compétence dans tous les cas où le corps d’une personne décédée est transporté à l’extérieur du Québec. Lorsqu’il est avisé d’un décès, le coroner a pour fonction de répondre aux questions suivantes : — Qui est décédé ? — Où et quand cette personne est-elle décédée ? — De quoi est-elle décédée (maladie, traumatisme, etc.) ? — Dans quelles circonstances est-elle décédée? S’il le juge opportun, à l’occasion de tout décès pour lequel il reçoit un avis, le coroner peut faire des recommandations visant une meilleure protection de la vie humaine. Un des aspects fondamentaux de la Loi est que le coroner ne peut jamais se prononcer sur la responsabilité civile ou criminelle d’une personne. Les coroners enquêteurs permanents et à temps partiel relèvent directement du coroner en chef, tandis que les coroners investigateurs permanents et à temps partiel sont regroupés sous la direction du coroner en chef adjoint, lui-même relevant du coroner en chef. La clientèle du Bureau du coroner est constituée principalement de la famille et des proches des personnes décédées dans des circonstances obscures ou violentes. Le coroner enquêteur Le coroner enquêteur a les mêmes pouvoirs que le coroner investigateur, mais il peut de plus assigner des témoins, être assisté d’un procureur, voire d’un assesseur. Il peut même, dans certains cas, obtenir un mandat d’arrestation et de détention. Au moment des auditions, le coroner doit informer les témoins de leur droit d’être protégés en vertu de l’article 5 de la Loi sur la preuve au Canada, relativement à toute question pouvant tendre à les 9 incriminer. Les témoins doivent répondre aux questions du coroner, sous peine d’outrage au tribunal. La Loi prévoit la participation à l’enquête de personnes intéressées qui peuvent demander au coroner d’assigner des témoins, de les interroger, de même que les autres témoins entendus, et de faire connaître leur point de vue au coroner. L’enquête est publique; toutefois, le coroner doit interdire la prise de photos, de croquis, de films, la radiodiffusion et la télédiffusion durant les audiences. Pour protéger toutes les personnes âgées de moins de 18 ans et, dans certains cas, pour protéger l’intérêt public ou la vie privée, la réputation ou le droit à un procès juste et équitable pour une personne impliquée dans un décès, le coroner peut, d’office ou sur demande, interdire la diffusion ou la publication de certaines informations. Sauf exception, lorsqu’une personne fait l’objet d’une poursuite criminelle pour un décès, le coroner ne peut tenir ou poursuivre une enquête tant que le jugement sur cette poursuite n’a pas acquis l’autorité de la chose jugée. L’enquête terminée, le coroner rédige son rapport, qui est classé au Service des archives du Bureau du coroner et devient accessible, à certaines conditions, à toute personne qui en fait la demande. La liste des coroners Voici, par région, le nom des coroners : Morin, Me Pierre, coroner en chef (Québec) Turmel, Dr Serge, coroner en chef adjoint (Québec) Coroners permanents Investigateurs Enquêteurs Bouliane, Me Marc-André Montréal Couillard, D Bernard Nolet, Dre Louise Dionne, Dr Paul G. Michaud, Dr Roger C. Paquin, Dr Claude Coroners à temps partiel Investigateurs Enquêteurs Québec Bas-Saint-Laurent (Région 01) Saguenay — Lac-Saint-Jean (Région 02) Québec (Région 03) Mauricie — Bois-Francs (Région 04) r David, Me Anne-Marie r Archambault, D Gaétan Bourgeois, Dr Didace Dorval, Dr Jean-François Lévesque, Dr Gaétan Parrot, Dr Benoit Poliquin, Dr Robert Raymond, Dr Yves Bergeron, Dr André Bolduc, Dr Yves Côté, Me Mandoza Gagné, Dr Carol Lapointe, Me Michel Miron, Dr Michel Bédard, Dr Marc Brochu, Dr Pierre Carrier, Dr Pierre Gagnon, Dr Robert Michaud, Dre Patricia Naud, Dr Yvon Samson, Dr Pierre-Charles Turmel, Dr Yvan Blais, Dr Jean-Pierre Buisson, Dr Jacques Campeau, Dr Gilles Carrier, Me Jean-Marie Gauthier, Dr Raynald Lamothe, Me Bertrand Martin, Dr Pierre Pinsonnault, Me Jean Proulx, Dr André Trahan, Dr André-G. 10 Bérubé, Me Jacques Delâge, Me Cyrille Malouin, Me Jean-Luc Coroners à temps partiel (suite) Investigateurs Enquêteurs Estrie (Région 05) Montréal (Région 06) Gagné, Dr Pierre Giguère, Me Robert Ayllon, Dr Rafaël Goupil, Dr Jean-Noël Labarias, Dr Jose-Luis Massey, Dr Éphraïm Bourassa, Dr Pierre Lachapelle, Me Joanne Ménard, Dr Marcel Morissette, Dr Guy Jr Tremblay, Dr Gaston-A. Turgeon, Dr Robert Aubry, Dr Sylvain Gurekas, Dr Vydas Lebel, Dr Réjean Malenfant, Dr Claude Molloy, Dre Francine Dufresne, Dr Jean-Claude Lefrançois, Me Bernard Monger, M. Richmond Samson, Dr Arnaud Viens, Dre Claudette Hudon, Dr Gilles Mortezai, Dre Bérénice Forest, Dr France-Laurent Gauthier, Dr Gilles Lévesque, Dr Jean-Louis Tremblay, Me Denis Bérubé, Dr Gilbert Gervais, Dr Claude Morin, Dr Raymond Picard, Dr Jean-Marc Toussaint, Dr Martin Trudeau, Dr Michel Boudrias, Me Denis Outaouais (Région 07) Abitibi-Témiscamingue (Région 08) Côte-Nord (Région 09) Nord-du-Québec (Région 10) Gaspésie - les-de-la-Madeleine (Région 11) Chaudière-Appalaches (Région 12) Laval (Région 13) Lanaudière (Région 14) Laurentides (Région 15) Montérégie (Région 16) Fauconnier, Dr Marcel Hébert, Dr Jean-Marc Levasseur, Dr Jean Bourget, Dre Dominique Ferland, Me Michel Fermini, Dr Richard Larocque, Dr Robert Paquette, Dr Jean-Lévy Talbot, Dre Linda Authier, Dr Louis Bélanger, Dr René-Maurice Brochu, Dr Jean Chalut, Dr Pierre Clément, Dr Marcel Cuillerier, Dr Jean-François Dandavino, Dr André-H. Doyon, Dr Bernard Laberge, Dr Roger Lambert, Dr Yves Massé, Dr Michel Mercier, Dr François 11 Garneau, Me Gabriel Perron, Me Gilles Les activités du coroner Les faits marquants de l’année 1998 mation d’une équipe interministérielle d’experts, afin d’offrir aux MRC et aux municipalités comptant des zones à risque de mouvements de sol les services d’expertise nécessaires. Il a aussi recommandé à la MRC Fjord-du-Saguenay de favoriser un partenariat avec le Département de géologie de l’Université du Québec à Chicoutimi sur le plan de la consultation et de la recherche appliquée en matière de zones à risque de mouvements de sol. En 1998, plusieurs investigations et enquêtes ont suscité l’intérêt du public tout en soulevant de nombreux débats. La tempête du verglas Parmi les investigations, notons d’abord celles menées à la suite de la tempête de verglas et du manque d’électricité, qui ont touché plusieurs régions du Québec en janvier et en février; parmi les 28 décès recensés, on en a compté six à la suite d’une intoxication à l’oxyde de carbone, cinq par hypothermie, huit à la suite d’un incendie par une mauvaise utilisation d’une bougie, d’un réchaud à fondue ou d’une génératrice, cinq après avoir chuté d’un toit et les quatre derniers à la suite d’accidents divers. Dans la même veine, les coroners Pierre Gagné et Dominique Bourget analyseront l’impact de la tempête de verglas sur le suicide. Le Bureau du coroner a appuyé le projet de ces deux chercheurs qui vise à étudier l’impact de ce désastre majeur chez les citoyens et la fréquence du suicide chez ce qu’il est convenu d’appeler les sinistrés. Pour ce faire, les populations de la Montérégie, de l’Outaouais, des Bois-Francs et de Montréal seront comparées à celles de Québec, de Chicoutimi, du Basdu-Fleuve et de la Côte-Nord. Menée conjointement par des équipes de l’Université d’Ottawa et de l’Université de Sherbrooke, l’étude devrait permettre d’établir s’il existe une relation entre les suicides et une situation de stress majeur telle la tempête de verglas, quelles sont les populations à risque et quelles recommandations pourraient être éventuellement formulées aux organismes concernés par la prévention du suicide. Accident de travail chez Montpak Déposant son rapport d’investigation sur le décès d’un travailleur à l’abattoir de veaux Montpak de Montréal, dans le cadre d’une conférence de presse tenue à Montréal le 21 mai, le coroner Paul G. Dionne a fait siennes les recommandations du comité d’experts dont il avait demandé la formation et qui a revu la problématique de la gestion des appareils de réfrigération. En plus de formuler des recommandations à la CSST et à la Régie du bâtiment du Québec, chargées de la prévention auprès des employeurs et de la formation des travailleurs du milieu de la réfrigération, le coroner a recommandé au Protecteur du citoyen de faire le suivi de ces recommandations auprès des organismes concernés. La CSST et la Régie du bâtiment ont accueilli favorablement les recommandations du coroner Dionne et ont affirmé leur intention d’intensifier leur collaboration dans la mise en place de mesures préventives, afin d’éviter la répétition d’accidents mettant en cause les systèmes de réfrigération fonctionnant à l’ammoniac. Prévention nautique Profitant du lancement de la Semaine de sécurité nautique, le 9 juin, le coroner Jacques Bérubé a déposé son rapport d’enquête publique sur 55 noyades survenues à la suite d’excursions nautiques de pêcheurs et de chasseurs. En présence de représentants du Conseil québécois de l’industrie du nautisme, de la Garde côtière canadienne et de l’Association québécoise de l’industrie du nautisme, le coroner a conclu notamment que plusieurs accidents se sont produits parce que les embarcations transportaient trop de passagers ou étaient surchargées. Il a également précisé qu’on pouvait évaluer ou estimer à 20 % les cas d’hypothermie associée à ces noyades. Le déluge du Saguenay Le 27 mars, lors d’une conférence de presse fort courue à Jonquière, le coroner Gilles Perron a rendu public son rapport d’enquête établissant les circonstances du décès de la jeune Andréa Paquet-Garceau et de celui de son frère Mathieu, survenus le 20 juillet 1996, quand la maison familiale de La Baie a été balayée par un glissement de terrain, de ce qu’il est convenu d’appeler le Déluge du Saguenay. Afin d’assurer une meilleure protection de la vie humaine et d’éviter des décès semblables dans le futur, le coroner Perron a notamment recommandé au ministère des Affaires municipales de susciter la for- 12 Le décès du jeune Giguère-Bélisle Le coroner Bérubé a constaté que, dans la majorité des cas étudiés et relatés dans son rapport, une éducation de base, le simple port d’un vêtement individuel de flottaison ou d’un gilet de sauvetage et, dans certains cas, le port d’un vêtement isotherme auraient permis d’éviter de telles tragédies. Le coroner a notamment recommandé à Pêches et Océans Canada et à la Garde côtière canadienne de rendre obligatoire le port du gilet de sauvetage pour tous les passagers d’embarcations non pontées de moins de six mètres de longueur, d’interdire la conduite d’une motomarine aux personnes âgées de moins de 16 ans et de restreindre, selon l’âge, l’utilisation des embarcations de plaisance à moteur. La coroner Anne-Marie David a dévoilé, le 8 juillet, le rapport de l’enquête publique qu’elle a tenue afin de clarifier les causes médicales et les circonstances du décès de Jean-François GiguèreBélisle. Le coroner a conclu que le garçon de dix ans était décédé à la suite d’un choc septique consécutif à une péritonite. Afin d’éviter des décès de ce type dans le futur, la coroner David a notamment recommandé au ministère de la Santé et des Services sociaux de sensibiliser le public à la nécessité de consulter à nouveau lorsqu’un médecin le conseille, à l’importance de revoir le même médecin ainsi que de donner au médecin tous les symptômes de la maladie, même ceux qui semblent les plus anodins. La coroner a aussi recommandé au Collège des médecins de demander à ses membres, lorsqu’ils envoient un patient à un médecin spécialiste, de téléphoner au médecin consultant ou de s’assurer que la demande de consultation reflète bien les motifs et objectifs de la requête. Écrasement de l’avion Propair à Mirabel Le 22 juin, le coroner Michel Trudeau s’est vu confier l’investigation des onze décès à la suite de l’écrasement d’un avion à l’aéroport de Mirabel. Une équipe du Bureau du coroner, dont le coroner en chef adjoint et le coroner Paul G. Dionne, a prêté main forte au coroner Trudeau et a passé la journée sur place à procéder aux examens externes, aux identifications officielles des victimes et à la rencontre des familles. Tout en travaillant de concert avec le Bureau de la sécurité des transports du Canada et les services policiers, le Bureau du coroner a dû aussi répondre aux nombreuses questions et demandes d’information des médias présents. Conférences de presse régionales Saint-Jean-sur-Richelieu, le 28 juillet, un peu plus d’un an après la date anniversaire de l’accident survenu au bassin de Chambly, le coroner André-H. Dandavino a rendu public son rapport d’investigation sur le décès de Marilou Gélinas, huit ans, et sur celui de son frère Guillaume, quatre ans. On se souviendra que le pneumatique qu’ils occupaient avec leur grandpère était entré en collision avec une motomarine sur le bassin de Chambly. En tant que protecteur de la vie humaine, le coroner Jean-François Dorval de Rimouski a décidé de lancer un avertissement aux consommateurs de cocaïne à l’occasion d’un point de presse, le 30 juillet. Déposant son rapport d’investigation sur le décès d’un jeune homme de 22 ans, mort des suites d’une autodestruction volontaire après avoir consommé de la cocaïne et des médicaments, le coroner Dorval a voulu sensibiliser la population aux dangers de la cocaïne. Celle-ci peut non seulement causer la mort par intoxication, mais pousser inexorablement au suicide. Le coroner a tenu cette activité de concert avec les forces policières de Rimouski, qui ont fait part des problèmes que les consommateurs de cocaïne pouvaient avoir avec la justice, et avec la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Bas-Saint-Laurent qui ont présenté les ressources régionales en matière de prévention et de réadaptation. Table de concertation Beauce-Etchemin sur l’alcool au volant Devant le triste record de décès liés à l’alcool dans la région Beauce-Etchemin, le coroner Raymond Morin, porte-parole de la table de concertation créée en juillet 1997, a réaffirmé, lors d’une conférence de presse, le 29 juin à Sainte-Marie, la nécessité d’intensifier ses actions de sensibilisation et d’information auprès de la population quant aux dangers de la conduite en état d’ébriété. Le coroner a rappelé que Beauce-Etchemin était la région du Québec qui détenait le plus haut pourcentage de conducteurs décédés avec de l’alcool dans le sang, soit 58 %, comparativement à 43 % pour l’ensemble de la province. Les membres de la table de concertation, dont la SAAQ, le ministère des Transports, la Régie régionale de la santé et des services sociaux et les corps policiers, ont décidé d’intervenir davantage auprès des étudiants, des conducteurs, des consommateurs d’alcool, des travailleurs, des membres des clubs sociaux, des municipalités et des titulaires de permis d’alcool. 13 au meilleur contrôle de ce type de foyer au regard de l’autonomie des personnes y résidant. Constatant que le ministère de la Santé et des Services sociaux n’avait pas donné suite à ses recommandations visant à dissuader l’illégalité et la clandestinité, le coroner Perron a recommandé à nouveau au Ministère de réglementer la notion d’autonomie et de légiférer pour conférer aux organismes du réseau de réels pouvoirs d’intervention rapide et efficace, assortis de sanctions appropriées dans les cas d’illégalité et de clandestinité. En août, le coroner Jacques Bérubé a rendu public son rapport à la suite de l’enquête publique qu’il a présidée dans le décès de Marie-Claude Piuze, décédée en février 1997, au Centre hospitalier régional de Baie-Comeau; on se rappellera que la jeune fille de douze ans est morte quelques heures après son admission à l’urgence, où elle avait été amenée pour soigner des problèmes respiratoires. Après analyse des gestes posés par le médecin de garde à l’urgence, on peut reprocher à ce dernier de ne pas avoir examiné la patiente suivant les règles de l’art en la matière et de ne pas avoir interrogé la mère de l’enfant, qui était présente dans la salle d’attente. En se référant aux témoignages des experts, le coroner Bérubé a établi que la médication prescrite par le médecin était exagérée, dangereuse et inadéquate. Dépassant de plus de quinze fois la dose normale, la dose de Versed administrée à l’enfant a eu pour effet de paralyser la victime, de la rendre inconsciente et de la faire cesser de respirer. Le coroner a noté que le médecin de garde lié aux circonstances du décès avait été engagé huit jours auparavant, sur un bref appel téléphonique. Le directeur des services professionnels du centre hospitalier n’avait pas jugé opportun d’obtenir des renseignements de lui. Le coroner Jacques Bérubé a recommandé à l’Office des professions du Québec d’amender l’article 48 du Code des professions, afin d’y ajouter qu’en situation d’urgence le Bureau d’un ordre professionnel pourrait suspendre un de ses membres dont la conduite, la santé physique ou mentale risque de compromettre la sécurité du public, et d’ordonner un examen médical dans les plus brefs délais. Il a aussi recommandé au Centre hospitalier régional de Baie-Comeau de mieux encadrer les nouveaux médecins, permanents ou itinérants. Le 2 octobre, le coroner Gilles Perron a rendu public son rapport destiné à clarifier les causes et les circonstances du décès de M. Cajetan Lemieux, 84 ans, survenu le 15 juillet 1997, alors qu’il était hébergé dans une résidence privée pour personnes âgées de Charlesbourg, la Résidence Villa Saint-Rodrigue. Le coroner a mis notamment en évidence le temps d’action et de réaction du personnel à l’égard d’une personne âgée en détresse; il a conclu qu’on n’avait pas su répondre adéquatement aux besoins de la victime et que M. Lemieux était malheureusement décédé dans des circonstances déplorables. On se rappellera que le coroner Perron, à la suite du décès de Mme Jeannette Allard-Levert, survenu à Montréal dans des circonstances pénibles, avait soumis des recommandations en septembre 1996, quant Le décès de Mme Jeannine Lacombe La coroner Anne-Marie David a rendu public, le 9 octobre, son rapport destiné à clarifier les causes médicales et les circonstances du décès de Mme Jeannine Lacombe âgée de 66 ans, survenu le 1er février 1998, à l’urgence de l’hôpital MaisonneuveRosemont de Montréal. Dans un premier temps, l’enquête a établi que la victime détestait tout ce qui était lié à la maladie, dont les tests médicaux, les médecins et les hôpitaux, de sorte qu’il fallait lui arracher les mots de la bouche pour qu’elle révèle les maux dont elle souffrait et insister pour qu’elle consulte un médecin. La coroner David a aussi noté que l’hôpital Maisonneuve-Rosemont dessert une population de 525 000 personnes et qu’en janvier et février il reçoit davantage de personnes souffrant de problèmes pulmonaires et cardiaques. Elle a été également précisé, dans ce rapport, qu’aucune clinique médicale n’est ouverte en semaine entre 22 heures et 8 heures et entre 20 heures et 8 heures la fin de semaine; quant aux neuf CLSC de l’Est de Montréal, ils sont ouverts de 8 heures à 20 heures, du lundi au vendredi. Cela signifie qu’en dehors de ces plages horaires des hôpitaux la population du secteur ne dispose que Maisonneuve-Rosemont et Santa-Cabrini pour obtenir des soins médicaux. Afin d’assurer une meilleure protection de la vie humaine, la coroner David a notamment recommandé au ministère de la Santé et des Services sociaux de dégager des fonds pour que l’hôpital puisse augmenter les capacités de faire coucher des patients dans les secteurs de l’urgence, le nombre de lits sur les étages et l’accessibilité aux tests en laboratoire et aux examens radiologiques, lors des quarts de travail de jour et de soir. Un autre accident de plongée sous-marine Rendant public, le 30 octobre à La Baie, son rapport d’investigation sur le décès de Yan Gauthier, 18 ans, le coroner Michel Miron en est venu à la conclusion qu’en dépit des deux enquêtes publiques 14 L’Accueil Bonneau du coroner Boudrias et du rapport d’investigation du coroner Dorval sur deux noyades survenus sur le site de l’Empress of Ireland, les règles élémentaires de sécurité et de prudence ont encore une fois été bafouées lors d’une excursion de plongée sous-marine. Rappelons que la victime est disparue le 26 juillet dans la rivière Sagnenay au cours d’une excursion organisée par le Club de plongée du Sagnenay. Dans son rapport, le coroner Miron a notamment établi que le site choisi par le Club pour amener des plongeurs débutants, et de surcroît pour une plongée de nuit, était totalement inapproprié. Selon lui, le fait qu’un plongeur de niveau 1, même expérimenté, se retrouve avec trois débutants dont il doit s’occuper et qu’il doit guider lors d’une plongée de nuit constitue un mépris flagrant de toutes les règles de sécurité. Devant cette réalité, le coroner Miron a notamment recommandé au ministre Rémy Trudel, responsable de la sécurité dans les sports, d’accélérer le processus de mise en vigueur de la réglementation subaquatique et de faire en sorte qu’un règlement encadrant la formation et un règlement de sécurité soient édictés, ainsi que l’a recommandé le coroner Boudrias il y a deux ans. Le 22 décembre, le coroner Cyrille Delâge a rendu public son rapport afin de clarifier les circonstances des trois décès dans l’explosion de l’Accueil Bonneau, le 9 juin 1998. Les conclusions à tirer de cet accident se résument en l’absence d’une distance minimale entre la partie du mur percée et le tuyau de gaz alimenté, en l’absence de directives en cas de fuite de gaz, en la méconnaissance des dangers découlant d’une fuite de gaz et, finalement, en l’absence d’un plan d’évacuation du bâtiment. Voilà pourquoi, le coroner a notamment recommandé à Gaz Métropolitain d’améliorer la formation de son personnel et de s’assurer qu’il demeure sur place lorsque des travaux sont exécutés par des soustraitants. Diverses activités en 1998 Les six derniers mois de 1998 ont été marqués par deux accidents d’avion majeurs et par deux écrasements d’hélicoptère; ces quatre accidents ont entraîné de nombreux décès. Le 4 décembre, deux hommes sont morts dans la région de Saint-Michel-des-Saints, quand l’hélicoptère qui les transportait s’est écrasé. Le coroner Claude Paquin investigue le dossier. Tous les médias nationaux ont braqué leurs feux sur l’accident de l’avion d’Air Satellite qui s’est écrasé dans le fleuve Saint-Laurent, le 7 décembre, à PointeLebel et a coûté la vie à sept personnes. Le coroner Arnaud Samson a su mener à bien l’investigation tout en demeurant en contact constant avec les familles et en collaborant avec la Sûreté du Québec et le Bureau de la sécurité des transports du Canada. Le ministre de la Sécurité publique, M. Serge Ménard, a demandé au coroner en chef, le 23 décembre, d’ordonner une enquête publique afin d’éclaircir les causes et les circonstances de ces décès. La coroner Anne-Marie David présidera cette enquête en 1999. En 1998, le Bureau a signé des protocoles d’entente avec les centres de prévention du suicide de La Malbaie, de Trois-Rivières, de La Tuque, de Shawinigan, de Plessisville-Victoriaville, de Drummondville, de Sherbrooke, de Granby, de Baie-Comeau et de Laval. Ces protocoles visent à pouvoir mieux intervenir auprès des personnes ayant perdu un proche par suicide; dorénavant, les coroners de ces régions sensibiliseront cette clientèle à l’existence du milieu des ressources. Suicide dans un centre jeunesse Le 18 novembre, la coroner Anne-Marie David a rendu public son rapport à la suite de l’enquête menée sur le décès de Yannick Boukala-Lacombe, survenu le 1er décembre 1997. Rappelons que, demeurant au Centre Jeunesse Cartier de Laval, le jeune homme y avait été retrouvé pendu dans sa chambre. Dans un premier temps, la coroner a tracé le portrait de la victime, de sa naissance jusqu’au 29 juin 1997, date de son placement au centre jusqu’à sa majorité; par la suite, la coroner s’est penchée sur le séjour du jeune homme au centre. Dans un deuxième temps, elle a analysé le séjour-type d’un jeune en centre d’accueil, sa prise en charge ainsi que l’accessibilité des moyens pouvant faciliter un suicide. La coroner David a notamment recommandé au ministère de la Santé et des Services sociaux de s’assurer, lorsqu’un jeune est pris en charge par une direction de la protection de la jeunesse, que les travailleurs sociaux peuvent recourir à un psychiatre; cela permettrait d’évaluer l’ensemble de la situation et les orientations à prendre. Il a aussi recommandé aux Centres Jeunesse du Québec de faire en sorte, lors de l’arrivée d’un jeune, d’obtenir rapidement son dossier à la DPJ, le résumé de l’évaluation psychologique des parents, une copie des diverses évaluations du jeune et la liste des établissements de santé où il a été traité. 15 Ayant siégé pendant un an au comité d’experts formé par le ministère de la Santé et des Services sociaux visant à établir une stratégie québécoise d’action face au suicide, le coroner en chef adjoint, le Dr Serge Turmel, a participé, en février à Québec, à la conférence de presse du ministre Jean Rochon visant à rendre publique la Stratégie québécoise d’action face au suicide, dont le thème est « S’entraider pour la vie ». Le Centre d’intervention de crise et de prévention du suicide Le Faubourg de Saint-Jérôme a remis, en novembre, son prix de reconnaissance 1998 à la coroner Linda Talbot. Cette distinction souligne sa collaboration ouverte et active au programme de relance des personnes vivant un deuil à la suite d’un suicide. 16 Les investigations Les décès signalés aux coroners Figure 1.1 Évolution des décès signalés aux coroners de 1992 à 1998 Au cours de l’année 1998, 4521 décès ont été signalés aux coroners du Québec. Au total, ainsi qu’il est indiqué à la figure 1.0, les coroners sont intervenus dans 8,4 % des 53 554 décès survenus au Québec en 1998. Nombre 10000 8000 Figure 1.0 Les décès signalés aux coroners sur l’ensemble des décès au Québec, 1998 6 023 6000 Décès signalés aux coroners N = 4 521 6 639 5 019 5 119 1994 1995 5 022 4 629 4 521 1997 1998 4000 2000 1992 1993 1996 Comme le montre la figure 1.2, la grande majorité des investigations sont réalisées par des coroners à temps partiel (72,3 %). Les coroners permanents ont pris en charge un peu plus du quart des décès signalés. 8,4 % Figure 1.2 Répartition des décès signalés entre les coroners permanents et les coroners à temps partiel, 1998 Total des décès N = 53 554* Coroners permanents N = 1 249 27,6 % Comparativement à l’année 1997, on observe une légère baisse du nombre de décès signalés aux coroners, soit une centaine de décès en moins. En fait, entre 1992 et 1998, le nombre de décès signalés a diminué de 25 %, passant de 6023 à 4521. Coroners à temps partiel N = 3 272 72,4 % Total des décès N = 4 521 * selon les données fournies par l’Institut de la statistique du Québec en juin 1999. 17 Lorsqu’un décès est signalé à un coroner, ce dernier prend connaissance du cas et informe le coroner en chef, dans les jours suivant l’avis de signalement, des raisons justifiant son intervention. Le tableau 1.3 présente les principales raisons qui ont justifié l’intervention des coroners en 1998. Ce sont les décès dont les circonstances sont obscures ou bien violentes qui représentent la plus grande part (70,6 %) du travail des coroners. Ainsi, comme on peut le constater au tableau 1.4, sur les 4521 décès signalés en 1998, 3705 rapports étaient complétés et transmis au coroner en chef en date du 21 juin 1999. Il reste donc, à cette même date, 816 décès en cours d’investigation, soit 18 % des décès signalés. Tableau 1.4 État des rapports d’investigation relatifs aux décès signalés en 1998 Tableau 1.3 Répartition des décès signalés aux coroners selon la raison justifiant leur intervention, 1998 Raison de l’avis Circonstances obscures ou violentes Causes médicales indéterminées Autorisation de sortie d’un corps du Québec Autorisation d’entrée d’un corps au Québec Autres raisons ou raison non disponible Total des décès signalés Nombre % 3 191 909 70,6 20,1 368 8,1 18 35 4521 0,4 0,8 100,0 État des rapports au 21 juin 1999 Rapports complétés Non complétés Total des décès signalés Nombre % 3705 816 4 521 82,0 18,0 100,0 Les autopsies et les examens de laboratoire Le tableau 2.0 présente la répartition des expertises demandées par les coroners en 1997 et 1998 dans le cadre des investigations. En 1998, des autopsies ont été nécessaires dans 54,9 % des décès signalés aux coroners, pour un total de 2482 autopsies réalisées. Selon les données disponibles, environ le tiers de ces autopsies ont été effectuées par le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale du ministère de la Sécurité publique à Montréal, alors que les autres ont été réalisées dans des hôpitaux. Les examens de laboratoire sont aussi fréquemment demandés par les coroners pour éclaircir les causes et les circonstances du décès. Les données préliminaires pour 1998 montrent que, dans un décès sur deux, le coroner demande de tels examens. Le tiers de ces examens sont réalisés à la Direction des expertises judiciaires, alors que les autres sont faits au Centre de toxicologie du Québec. Viennent ensuite les décès dont les causes médicales probables ne peuvent être établies (20,1 %). Une partie du travail des coroners (8,5 %) consiste aussi à autoriser la sortie d’un corps du Québec et, dans le cas de décès dans des circonstances obscures ou violentes, à autoriser l’entrée d’un corps en provenance d’une province ou d’un pays étrangers. Les autres raisons justifiant l’intervention des coroners sont généralement des décès qui surviennent dans des lieux bien précis, telles les prisons, les familles d’accueil et les garderies. Dans ces cas la Loi oblige l’intervention du coroner. Délai entre le signalement d’un décès et le rapport d’investigation du coroner Sauf dans les cas d’autorisation d’entrée ou de sortie de corps, la préparation du rapport d’investigation exige souvent que le coroner attende les résultats de l’autopsie, ceux des tests d’alcoolémie, de toxicologie ou d’autres examens de laboratoire ou expertises particulières. Il s’écoule donc un certain temps entre le moment où le coroner communique l’avis qu’il a reçu et celui où il rédige et transmet son rapport d’investigation au coroner en chef. 18 Tableau 2.0 Autopsies et examens de laboratoire demandés par les coroners et lieux d’exécution, 1997 et 1998 19981 Expertises Autopsies demandées — Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale — Hôpitaux — À déterminer Alcoolémies et/ou toxicologies demandées — Direction des expertises judiciaires (DEJ) — Centre de toxicologie du Québec (CTQ) — Centres hospitaliers — Gendarmerie royale du Canada (GRC) — À déterminer Autres expertises demandées3 Ensemble des décès signalés 1997 Nombre %2 Nombre %2 2482 868 1548 66 2 349 744 1 517 42 — 46 434 4521 54,9) (35,0) (62,4) (2,6) 52,0) (31,7) (64,6) (1,8) — (1,9) 9,6) — 2527 870 1 657 — 2 290 722 1 496 71 1 — 604 4 636 54,5) (34,4) (65,6) (—) 49,4) (31,5) (65,3) (3,1) (<0,1) (—) 13,0) — 1. Les données pour 1998 sont préliminaires. 2. Les pourcentages en gras sont calculés sur l ensemble des décès signalés, alors que les pourcentages entre parenthèses se rapportent au sous-total de chaque catégorie. 3. Il s’agit, par exemple, de la vérification mécanique d’un véhicule, d’une anthropologie judiciaire, d’une expertise en balistique. Certaines de ces expertises ne sont pas directement demandées par le coroner, mais sont utilisées par ce dernier dans la réalisation de son mandat. 19 Les enquêtes Des représentants de divers corps de police (la Sûreté du Québec, le Service de police de la Communauté urbaine de Montréal, les sûretés municipales) sont des alliés précieux du coroner, puisqu’ils sont souvent les premiers sur les lieux d’un événement et que leurs constatations peuvent contribuer à l’établissement des causes et des circonstances de décès. Il importe de préciser que la participation à une enquête dépend du caractère particulier de chacun des décès faisant l’objet de l’attention du coroner et qu’une foule d’intervenants peuvent y apporter leur contribution, soit en rapport avec les causes et les circonstances du décès, soit en matière de recommandations. On peut aussi noter la participation de différents ministères ou organismes québécois et fédéraux (ex. : le ministère des Transports du Québec, la Société de l’assurance automobile du Québec, le ministère de l’Environnement et de la Faune du Québec, le Bureau de la sécurité dans les transports du Canada), de même que celle de représentants de divers organismes (ex. : le Collège des médecins du Québec, l’Association des hôpitaux du Québec, la Société des transports de la Communauté urbaine de Montréal, l’Union des municipalités du Québec, Urgences-Santé). Il faut par ailleurs considérer que, pour divers motifs, les enquêtes ne sont généralement pas tenues dès l’ordonnance du coroner en chef : — Le coroner peut exiger des compléments d’enquête et d’analyse ou des expertises qui seront utilisées au moment de l’enquête. Les agents de la paix ou les experts qui les effectuent doivent prendre le temps nécessaire pour les préparer convenablement. — La disponibilité des personnes intéressées, celle de leurs procureurs et de certains témoins, de même que l’accessibilité à certaines ressources matérielles (salles d’audience, services de transcription, etc.), peuvent avoir une influence sur la date d’une enquête. — Occasionnellement, des avis sont publiés dans les journaux, afin de porter à la connaissance de la population la tenue d’une enquête. On doit laisser aux personnes désireuses d’y participer le temps de se faire connaître et la possibilité de s’y préparer. Lorsque l’enquête est terminée, le coroner doit rédiger son rapport, qui est un document public. Il utilise à cette fin toute la documentation et l’information recueillies au cours de l’enquête. Il peut être appelé à se servir de certains travaux de recherche afin d’étayer ses recommandations. La Loi sur la recherche des causes et des circonstances des décès prévoit que le coroner peut obtenir les éléments d’information propres à son mandat, soit à l’occasion d’une investigation, soit à l’occasion d’une enquête publique ordonnée par le coroner en chef. Dans les deux cas, le contenu de son rapport portera sur les mêmes points, c’est-à-dire : 1. l’identité de la personne décédée; 2. la date et le lieu du décès; 3. les causes probables de ce décès; 4. les circonstances l’ayant entouré. La différence entre ces deux méthodes de recherche des causes et des circonstances de décès provient essentiellement des garanties ou des droits accordés par le législateur aux personnes reliées à un décès, selon certains moyens mis à la disposition du coroner, conformément aux principes reconnus par les chartes canadienne et québécoise des droits et libertés. À titre d’exemple, les témoins appelés à fournir des éléments d’information au coroner ne sont tenus de répondre aux questions de ce dernier que dans le cadre d’une enquête publique. Ils bénéficient alors de la protection de la Loi, leur témoignage ne pouvant être retenu contre eux devant une autre instance, sauf dans le cas de poursuite pour parjure en rendant ce témoignage. L’audition de témoins n’est pas le seul moyen d’action du coroner pour obtenir de l’information liée à son mandat. Comme dans les cas d’une investigation, le coroner peut saisir des objets ou des documents et les faire analyser. Il peut également ordonner une autopsie ou diverses analyses et expertises. La Loi prévoit que le coroner en chef peut ordonner une enquête à tout moment, durant ou après une investigation. Une fois l’enquête ordonnée, les personnes intéressées à y participer peuvent demander au coroner de les reconnaître comme telles, en faisant valoir leur intérêt. La Loi prévoit que les personnes intéressées peuvent alors interroger et contre-interroger les témoins assignés par le coroner, demander à en faire entendre d’autres et faire des représentations au coroner au terme de l’enquête. Outre la participation de personnes directement concernées par un décès, certaines enquêtes exigent que le coroner s’appuie sur l’opinion d’experts, afin que ceuxci formulent des hypothèses à partir des faits établis ou qu’ils permettent la formulation de recommandations. C’est la nature de chacun des cas qui détermine le type d’expert qui sera utile au coroner (ingénieur, expert en circulation, médecin spécialiste, etc.). 20 En 1998, le coroner en chef a ordonné 20 enquêtes concernant 32 décès; il est à noter que certaines enquêtes portent sur plusieurs cas de décès ayant une même cause. Pour protéger toutes les personnes âgées de moins de 18 ans et, dans certains cas, pour protéger l’intérêt public ou la vie privée, la réputation ou le droit à un procès juste et équitable pour une personne impliquée dans un décès, le coroner peut, d’office ou sur demande, interdire la diffusion ou la publication de certains renseignements. Sauf exception, lorsqu’une personne fait l’objet d’une poursuite criminelle pour un décès, le coroner ne peut tenir ou poursuivre une enquête tant que le jugement sur cette poursuite n’a pas acquis l’autorité de la chose jugée. Une fois l’enquête terminée, le coroner rédige son rapport, qui est classé au Service des archives du Bureau du coroner et devient accessible, à certaines conditions, à toute personne qui en fait la demande. Tableau 3.0 Enquêtes ordonnées en 1998 Date de Nature de l’ordonnance l’événement Coroner Enquêteur Date du décès Endroit Date du rapport 1998-01-21 Anne-Marie David 1997-12-21 Laval 1998-10-27 Anne-Marie David 1998-02-01 Montréal 1998-09-21 Denis Boudrias 1997-09-17 Montréal 1999-04-06 Jacques Bérubé 1998-02-15 Montréal 1999-04-06 Cyrille Delâge 1997-06-03 Bécancour 1998-10-16 Gilles Perron 1997-07-15 Charlesbourg 1998-09-22 Robert Giguère 1998-03-15 Lac-Brome 1998-11-09 Gabriel Garneau 1997-10-06 Contrecoeur — Cyrille Delâge 1998-06-09 Montréal 1998-12-10 Cyrille Delâge 1998-06-29 Acton Vale — Gilles Perron 1997-10-22 Montréal 1999-02-12 Anne-Marie David 1997-04-25 Maniwaki 1999-03-26 1998-02-03 1998-02-10 1998-02-25 1998-04-09 1998-05-26 1998-05-27 1998-06-04 1998-06-10 1998-07-08 1998-07-09 1998-08-03 Enquête à la suite d’un décès survenu dans un Centre Jeunesse A-121592 Enquête concernant un décès survenu à l’urgence d’un hôpital A-121314 Enquête concernant un décès survenu dans un hôpital à la suite d’un accident d’automobile A-121255 Enquête sur un décès survenu en centre hospitalier à la suite à un infarctus probable A-121323 Enquête sur quatre décès survenus à la suite d’un incendie dans une usine A-118066, A-118061, A-118060, A-118059 Enquête sur un décès survenu dans une résidence pour personnes âgées A-124416 Enquête à la suite d’un décès survenu dans un bar A-124454 Enquête à la suite d’un accident de travail survenu à Contrecoeur A-117050 Enquête sur trois décès survenus lors d’un incendie à la suite d’une explosion — fuite de gaz A-125542, A-125516, A-125541 Enquête sur le décès de deux pompiers à la suite d’un incendie dans une usine A-126852, A-126853 Enquête sur un décès survenu dans un hôpital A-119742 Enquête sur le décès d’un bebé mort-né dans un centre hospitalier A-119155 21 Tableau 3.0 (suite) Enquêtes ordonnées en 1998 Date de Nature de l’ordonnance l’événement Coroner Enquêteur Date du décès Endroit 1998-08-06 Anne-Marie David 1998-06-20 Montréal-Nord Luc Maloin 1998-08-19 Sillery Anne-Marie David 1998-07-13 Montréal Gilles Perron 1998-04-30 Laval Jacques Bérubé 1998-09-21 Rimouski Gilles Perron 1998-12-27 Québec Robert Giguère 1998-03-29 Montréal Arnaud Samson 1998-12-08 Pointe-Lebel 1998-09-24 1998-09-24 1998-10-01 1998-10-13 1998-10-23 1998-10-26 1998-12-23 Enquête sur le décès d’un enfant diabétique A-125413 Enquête sur un décès survenu à la maison Michel-Sarrazin A-118082 Enquête sur un décès survenu dans un hôpital A-125446 Enquête sur le décès d’un enfant à la suite d’une chute dans un escalier A-122858 Enquête sur un décès survenu dans une cellule A-120782 Enquête sur un décès survenu à la suite d’une altercation avec des policiers A-117387 Enquête sur un décès survenu une fois que la victime eut été hospitalisée après avoir été happée par un véhicule A-121353 Enquête sur sept décès survenus à la suite de l’écrasement d’un avion à Pointe-Lebel (Rivière Manicouagan) A-124808, A-124809, A-124810, A-124811, A-124 812, A-124813 et A-124815 Date du rapport 1999-02-09 Tableau 3.1 Enquêtes ordonnées avant 1998 et terminées en 1998 Date de Nature de l’ordonnance l’événement Coroner enquêteur Date du décès Endroit Date du rapport 1997-02-25 Jacques Bérubé 1997-02-13 Baie-Comeau 1998-07-29 Gilles Perron 1995-09-07 Sherbrooke 1998-08-17 Gilles Perron 1996-07-20 La Baie 1998-03-19 Jacques Bérubé 1997-05-12 Lachute, Témiscamingue, Joliette, Roberval, Lac-St-Jean, Rivière-du-Loup et Radisson 1998-06-05 Anne-Marie David 1997-06-19 L’Épiphanie 1998-06-05 1997-03-24 1997-04-02 1997-05-28 1997-08-11 Enquête sur le décès d’une jeune fille survenu dans un centre hospitalier A-117703 Enquête à la suite d’une chute du 3e étage A-107042 Enquête sur deux décès survenus à la suite d’un glissement de terrain A-115513, A-115514 Enquête sur plusieurs noyades survenues lors d’activités sportives A-113518, A-105809, A-119873, A-118361, A-112809, A-112811, A-116298, A-112439, A-111525, A-112819 Enquête sur un décès survenu dans un centre hospitalier A-121206 22 Les recommandations et leur traitement Le présent rapport annuel n’intègre pas la liste des recommandations, celles-ci étant désormais trop nombreuses pour y figurer. Cependant, le Bureau du coroner publie annuellement le Répertoire des recommandations des coroners, qui est mis à la disposition de quiconque en fait la demande. Ce répertoire permet de retracer les recommandations envoyées pour suivi selon le type d’événement auquel elles se rattachent, ainsi que l’illustre le tableau 4.0. Ainsi, comme il a déjà été mentionné à plusieurs reprises, les coroners peuvent, s’ils le jugent à propos, formuler toute recommandation visant une meilleure protection de la vie humaine. Et c’est là, sans doute, l’une des grandes responsabilités confiées au coroner : tout mettre en oeuvre pour réduire le nombre de décès évitables. Les recommandations sont des suggestions de mesures préventives issues principalement de l’observation et de l’analyse des faits mis en lumière par l’investigation du coroner. Ces mesures ont pour but de favoriser la prévention d’autres décès ou blessures dans des circonstances analogues à celles du décès en cause. Avant de formuler ses recommandations, le coroner procède, s’il y a lieu, à l’examen des autres rapports de coroners relatifs à des décès semblables survenus par le passé, à la consultation d’experts ou à l’étude de la littérature scientifique pertinente. L’acheminement des recommandations est une des activités principales du Bureau du coroner. En effet, l’article 98 de la Loi stipule que le coroner en chef peut transmettre les recommandations, s’il le juge approprié, à toute personne ou association et à tout ministère ou organisme concernés. En 1998, 263 rapports ont ainsi été acheminés. De ce nombre, 163 ont fait l’objet d’un suivi, c’est-à-dire que les personnes concernées ont été appelées à faire connaître les mesures qu’elles ont effectivement prises ou envisagées pour corriger une situation susceptible d’occasionner d’autres décès ou des blessures. Quant aux 100 autres dossiers, ils ont été transmis à qui de droit à titre d’information. Sans qu’il s’agisse d’un suivi en tant que tel, le coroner en chef communique alors les recommandations dans un but de sensibilisation ou afin d’appuyer d’autres recommandations déjà transmises dans le passé. La majorité (63,1 %) des rapports avec recommandations transmis en 1998 visaient la prévention de décès accidentels, que ce soit des accidents de transport, des accidents de travail ou d’autres types d’accidents. À noter que les recommandations sont de nature publique, puisqu’elles font partie intégrante du rapport du coroner. Tableau 4.0 Répartition des rapports de coroners contenant des recommandations et transmis en 1998, selon la catégorie de décès Transmis pour Catégorie de décès Décès naturel Accident — de transport routier — de travail — autres Suicide Homicide Décès indéterminé Total Information Suivi 21 60 30 12 18 19 0 0 100 27 106 47 18 41 27 3 0 163 Total % 48 18,3 166 63,1 77 29,3 30 11,4 59 22,4 46 17,5 3 1,1 0 0 263 100,0 Comme chaque année, les recommandations formulées en 1998 visent différents champs d’intervention. Parmi ceux-ci, notons l’environnement, les comportements humains et la législation. Au point de vue de l’environnement, le coroner suggère des modifications à apporter, afin de rendre les lieux concernés plus sécuritaires. Lorsque les comportements humains sont visés, les moyens proposés passent par la sensibilisation, la formation ou la surveillance. Dans certains cas, le coroner propose plutôt des amendements à la législation. Enfin, précisons que les recommandations n’ont pas force de loi. De façon générale, elles sont toutefois considérées sérieusement par les organismes à qui elles sont destinées. 23 Le mandat du Bureau du coroner Tableau 5.0 Effectif autorisé en 1998-1999 selon la catégorie d’emploi Le Bureau du coroner a le mandat d’assister et de conseiller les coroners dans la réalisation de leurs activités d’investigation et d’enquête. Il doit également fournir un service de recherche et d’information aux personnes et aux organismes intéressés ou visés par les résultats des investigations et des enquêtes. Pour permettre la réalisation de son mandat, le Bureau du coroner se compose de quatre directions : — le Bureau du coroner et la Direction des enquêtes sous la direction du coroner en chef, Me Pierre Morin, assisté d’une conseillère juridique, d’un conseiller en communication et d’une conseillère en prévention et en recommandations; — la Direction des investigations, sous l’autorité du coroner en chef adjoint, le Dr Serge Turmel, appuyé par des fonctionnaires responsables de l’analyse et de la codification des rapports et du service à la clientèle; — la Direction de l’administration sous la responsabilité de M. Jean-Claude Fortier, appuyé par des conseillers en ressources humaines, financières, matérielles et informationnelles, des fonctionnaires ainsi que : — à la morgue de Montréal — morgue et bureau, Édifice Parthenais : un responsable de la morgue, 4 fonctionnaires et 4 ouvriers; — à la morgue de Québec — 1665, boul. Hamel : un fonctionnaire et 3 ouvriers. Les locaux du Bureau du coroner sont situés au 1200, route de l’Église, 5e étage, Sainte-Foy et l’effectif autorisé est réparti de la façon indiquée au tableau 5.0. Catégorie d’emploi Coroner Cadre supérieur Professionnel Fonctionnaire Ouvrier Total 24 Nombre 10 2 9 22 7 50 Organigramme du Bureau du coroner Coroner en chef Conseillère en prévention et en recommandations Conseillère juridique Conseiller en communication Direction de l’administration Ressources humaines Ressources financières, matérielles et immobilières Ressources informatiques Morgues et transporteurs Coroner en chef adjoint Coroners investigateurs Analyse et codification Service à la clientèle 25 Enquêtes Coroners enquêteurs L’état des dépenses La dépense réelle de l’exercice financier 19981999 s’élève à 5 447 400 $ comparativement à un budget original de 4 574 500 $. Faisant face à des difficultés budgétaires significatives, le Bureau du coroner a dû demander au ministère de la Sécurité publique un transfert de crédits de l’ordre de 840 400 $. N’eût été la démarche de révision du Plan d’organisation administrative (POA) qui a ralenti la dotation de certains postes et permis de transférer 300 000 $ de la masse salariale aux services, le déficit opérationnel de l’Institution aurait excédé de près de 1 200 000 $ le budget initial. Tableau 5.1 État des dépenses pour les exercices 1994-1995 à 1998-1999 Dépenses (000 $) Traitement Fonctionnement — Transport et communications — Services professionnels et administratifs — Loyers — Autres dépenses Capital Total 1994-1995 1995-1996 1996-1997 1997-1998 1998-1999 2 892,3 180,9 2 884,6 184,3 2 659,3 192,0 2 541,5 188,3 2 321,4 206,1 2 401,1 775,6 94,2 16,5 6 360,6 2 017,0 680,6 105,4 46,8 5878,7 2 046,8 592,7 65,4 68,6 5 624,8 2 078,6 516,6 68,3 116,7 5 510,0 2 175,4 500,7 112,5 131,3 5 447,4 26 Coroner en chef Secteur de la prévention des règles bien établies, à l’intérieur de la politique de confidentialité qui régit les documents déposés par les coroners comme annexes à leurs rapports d’investigation ou d’enquête. Par ailleurs, le secteur alimente régulièrement une clientèle issue : ➤ des milieux de la santé et des services sociaux, qui ont besoin de statistiques sur la mortalité par traumatisme dans leur région ou qui effectuent des études épidémiologiques; comme chaque année, plusieurs régies régionales et centres de santé publique sont au nombre des demandeurs; notons, entre autres, les régions de MontréalCentre, Montérégie, Lanaudière, Laurentides, Québec et Chaudière-Appalaches. Des échanges d’information ont aussi eu lieu avec le Centre anti-poison du Québec; ➤ des milieux gouvernementaux, qui ont recours au Bureau du coroner pour valider leurs propres informations sur certains types de décès ou simplement pour obtenir des renseignements sur la mortalité en fonction de leur mandat de prévention (au palier québécois, citons l’Institut de la statistique du Québec, le Protecteur du citoyen, l’Institut de police, la Société de l’assurance automobile, le ministère des transports; au palier fédéral, mentionnons Santé Canada, la Garde côtière canadienne, Consommation et Affaires commerciales et les Services correctionnels); ➤ d’organismes et associations privés, comme la Société de sauvetage, l’Association québécoise de suicidologie et les centres de prévention du suicide dans différentes régions, la Commission des transports du Québec, l’Ordre des pharmaciens et pharmaciennes du Québec, le Bureau de normalisation du Québec, etc.; ➤ du milieu de l’enseignement collégial et universitaire; ➤ et du milieu de l’information publique (il s’agit de divers médias). Le Bureau du coroner participe aussi, lorsqu’il le juge pertinent pour la prévention, à certains groupes de travail. À ce titre, le Bureau du coroner est membre du Réseau communautaire canadien d’épidémiologie des toxicomanies, cela dans le but d’améliorer les connaissances et de prévenir les décès liés aux drogues. Ce groupe a produit son troisième rapport de site en 1998, lequel présente les faits et les méfaits de la toxicomanie au Québec, notamment dans la région de Montréal-Centre. Ce service apporte un soutien de recherche aux coroners investigateurs ou enquêteurs dans la réalisation de leur mandat, notamment au chapitre de l’élaboration des recommandations. La responsable de ce secteur est épidémiologiste et relève directement du coroner en chef. Parmi les recherches réalisées à la demande des coroners, notons : ➤ des recherches relatives aux lois et aux règlements en vigueur; ➤ la recherche d’articles scientifiques; ➤ la recherche de données statistiques et épidémiologiques; ➤ la recherche d’experts ou de personnes-ressources dans un domaine spécifique. Une fois les recommandations formulées, ce service voit à les diffuser et à faire le suivi auprès des organismes visés. Il arrive aussi que la personne responsable soit appelée à témoigner à la cour dans le cadre d’enquêtes publiques, afin d’y présenter des études descriptives de certains types de décès en fonction de l’information consignée dans les rapports des coroners. En plus de répondre aux demandes en provenance des coroners eux-mêmes, il incombe aussi à la responsable de renseigner le coroner en chef sur l’évolution des décès et d’effectuer, au besoin, l’analyse détaillée de certaines situations mortelles. Un des outils essentiels à la réalisation de ces mandats réside dans l’exploitation de la banque de données des coroners. Celle-ci est alimentée, depuis 1986, à partir des renseignements disponibles dans les rapports d’investigation ou d’enquête. À des fins de prévention et suivant certaines conditions, ces données peuvent aussi être rendues publiques. Chaque année, plusieurs organismes gouvernementaux ou autres, engagés dans des démarches pour la protection de la vie humaine, s’adressent au service de prévention pour obtenir des données sur certains types d’événements mortels. Ainsi, en 1998, le secteur a répondu à près de 296 demandes en provenance de personnes, d’institutions et de groupes intéressés à la prévention. Des données brutes et des résultats d’études descriptives ont été fournis en réponse à ces demandes. L’autorisation de consulter les dossiers des coroners a aussi été accordée à certaines occasions et selon 27 De même, le Bureau du coroner maintient toujours sa participation à l’étude de la mort subite du nourrisson avec l’Hôpital de Montréal pour enfants et le Centre Jeremy Rill. En outre, le Bureau du coroner collabore chaque année, avec la Société de l’assurance automobile, au jumelage des fichiers de données sur les décès de la route. Le fruit de ce travail est publié dans le Bilan statistique annuel de la SAAQ, en plus d’alimenter la base de données de la Fondation de recherches sur les blessures de la route au Canada, qui produit aussi un rapport annuel. nombreux médias électroniques dont Radio-Canada, TQS, TVA et CHRC, ont collaboré et permis, dans plusieurs cas, de retrouver des proches de ces personnes dont les corps étaient laissés pour compte. Il est à souligner que des reportages sur ce sujet ont été diffusés à La fin du monde est à 7 heures, sur les réseaux Global, TVA, Canal Vie et TV Marconi ainsi qu’à un bulletin du Montréal ce soir de RadioCanada. Quant aux communications internes, le Bureau du coroner a publié deux numéros du bulletin interne L’Avis, destiné au personnel et aux coroners. Enfin, le Bureau a publié son rapport annuel 1998 et procédé à sa distribution auprès de ses partenaires et des organismes avec lesquels il est le plus souvent en communication. Le public en général ainsi que nos partenaires et notre clientèle cible ont ainsi été mieux informés du travail, du mandat et des responsabilités des coroners qui étaient sujets, par le passé, à de nombreuses interprétations. Secteurs des communications En matière de relations de presse, le Bureau du coroner a émis 102 communiqués de presse en 1998. Ces communiqués faisaient état des ordonnances d’enquête, de la tenue d’audiences publiques, du dépôt de rapports d’investigation ou d’enquête, de résultats préliminaires d’autopsie et résumaient, dans un style journalistique, leur contenu. Un grand nombre de communiqués visant à faire connaître tant régionalement que nationalement des recommandations ont aussi été distribués aux médias du Québec. Par ailleurs, plusieurs centaines d’appels de journalistes et de recherchistes ont été adressés au conseiller en communication. La plupart de ces appels visaient à demander un ou plusieurs renseignements sur les activités des coroners ou sur les décisions du coroner en chef, relativement à des faits défrayant l’actualité. La majorité de ces demandes d’information ont porté, notamment, sur des dossiers tels la problématique du suicide, les décès lors du verglas, le décès de Mme Jeannine Lacombe à l’urgence de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, l’explosion de l’Accueil Bonneau, l’écrasement de l’avion de Propair en juin à Mirabel, l’écrasement de l’avion d’Air Satellite à Baie-Comeau en décembre. Tout au cours de l’année, plusieurs entrevues télévisées et radiophoniques ont été accordées par le coroner en chef, des coroners et le conseiller en communication; ces interventions ont eu lieu tant de façon ponctuelle, lors de faits divers d’actualité, que lors de rencontres de presse à l’occasion du dépôt de rapports de coroners. Dans un autre ordre d’idées, depuis août 1994 le Bureau du coroner fait appel, de façon systématique, à la collaboration des médias en vue de l’aider à retracer des parents ou des amis de personnes décédées dont le corps n’a pas été identifié ou réclamé. Cette approche humanitaire, visant à confier à des proches des victimes la gestion des funérailles, s’est avérée fructueuse puisque, entre autres, La Presse, The Gazette, Le Journal de Montréal, sans oublier de Secteur juridique Les services juridiques sont assurés par une juriste qui relève du coroner en chef. Celle-ci apporte un soutien juridique aux activités des coroners ainsi qu’aux activités de l’organisme. Tout particulièrement, le Secteur juridique fournit les avis et les opinions juridiques quant à l’interprétation des lois et des règlements que le coroner en chef a la responsabilité d’appliquer. Il conseille également en matière d’amendements législatifs et réglementaires, et pilote les dossiers à caractère juridique auprès des instances gouvernementales concernées. La juriste en poste assure finalement la représentation appropriée en ce qui a trait aux procédures judiciaires mettant en cause le coroner en chef et les coroners, rédige les contrats et les ententes en vue de l’application de la Loi, prépare les documents de réflexion sur des questions particulières, participe à la formation des coroners et agit parfois comme procureur auprès des coroners au cours d’enquêtes publiques. 28 Coroner en chef adjoint Service à la clientèle Tableau 6.0 Répartition des demandes de copies conformes, selon la provenance, 1998 Comme chaque année, plusieurs services ont été rendus aux citoyens, aux ministères et aux organismes qui ont adressé des demandes au Bureau du coroner en 1998. Parmi les services offerts, notons la production de copies conformes des rapports de coroners, la consultation de ces rapports, l’information personnalisée sur le rôle du coroner et sur le suivi des investigations ou des enquêtes. Les rapports d’investigation et d’enquête étant des documents publics, le Bureau transmet à tout demandeur, contre paiement réglementaire, le nombre de copies demandées. Dans le cas des documents annexés au rapport d’investigation ou d’enquête (tels les rapports d’autopsie, d’alcoolémie, de toxicologie ou autres expertises), les demandes de copies conformes sont traitées dans le respect des règles édictées par la Loi. Le tableau 6.0 montre la répartition des demandes de copies conformes reçues en 1998 selon leur provenance. La clientèle qui demande des copies de documents est d’abord constituée des proches de la victime ou des personnes qui les représentent, tels les gens de loi. Ces documents permettent alors aux proches de comprendre les causes et les circonstances entourant un décès et de faire valoir leurs droits. En 1998, ceuxci et les tiers intéressés (assureurs, notaires, etc.) ont adressé au Bureau du coroner 3 753 demandes de copies conformes par téléphone ou par courrier, ce qui représente 65,1 % de l’ensemble des copies transmises. Par ailleurs, plusieurs copies ont été produites à l’intention des personnes et des organismes qui collaborent au travail des coroners, dont les corps policiers et les laboratoires d’expertises judiciaires. En 1998, 1738 copies ont ainsi été transmises à ces collaborateurs. Enfin, 276 copies de rapports d’investigation ou d’enquête ont été demandées par des organismes qui travaillent ou qui effectuent des recherches dans le domaine de la prévention des blessures. Dans ces cas, il s’agit de requêtes concernant des types de décès particuliers. Clientèle Citoyens et autres — Familles — Compagnies d’assurance — Avocats et notaires — Autres (amis, médias) Collaborateurs — Corps policiers — Laboratoires d’expertises judiciaires Ministères et organismes intervenant en prévention Total Nombre % 3 753 2386 503 291 573 1 738 1 457 281 65,1 41,4 8,7 5,0 9,9 30,1 25,3 4,8 276 5 767 4,8 100,0 Analyse et codification des dossiers À la suite de la réception par le coroner en chef des rapports des coroners, une équipe procède à l’analyse, au contrôle de la qualité et à la codification des dossiers en fonction d’un certain nombre de paramètres destinés à alimenter une banque de données informatisées. 29 Direction de l’administration Secteur des ressources informatiques La Direction de l’administration a pour principal mandat : — d’assister et de conseiller le coroner en chef dans la détermination des orientations en matière de planification, planification stratégique, recherche, évaluation de programmes, d’organisation administrative, de coordination et de suivi des dossiers importants ainsi que dans la gestion des ressources; — de fournir à la population et à la clientèle spécialisée des services rapides et de qualité; — de fournir aux autorités et à l’ensemble du personnel le soutien administratif et technologique, de même que les renseignements de nature à assurer le bon fonctionnement de l’organisation; — d’exercer les contrôles par une procédure et des mécanismes appropriés, afin d’assurer le respect des normes et des politiques des organismes centraux et de l’organisation concernant la gestion et la réalisation des activités. Pour réaliser son mandat, la Direction de l’administration regroupe les secteurs suivants : — le Secteur des ressources humaines; — le Secteur des ressources informatiques; — le Secteur des ressources financières, matérielles et immobilières; — le Secteur des morgues et des transporteurs. En ce qui concerne le Secteur des ressources informatiques, cette entité est responsable du développement, de l’entretien et de l’exploitation du système informatisé de gestion des opérations (SIGOP). Elle gère les différentes composantes technologiques : matériel, logiciels et réseau de télécommunications. De plus, elle est chargée du soutien aux utilisateurs. Secteur des ressources financières, matérielles et immobilières En matière de la gestion des ressources financières, ce secteur a la responsabilité de conseiller financièrement le coroner en chef et les gestionnaires et de réaliser pour eux les activités relatives à l’élaboration du budget, à la gestion des engagements et des paiements, à la gestion des revenus, à la production des rapports financiers et des analyses financières. Ce secteur a aussi la charge des activités déléguées, par suite de la décentralisation du système de gestion budgétaire et comptable (SYGBEC). Il doit de plus préparer les commissions parlementaires sur l’étude des crédits et les engagements financiers de 25 000 $ et plus et y participer, ce service ayant été appelé à préparer les données concernant la Commission sur l’imputabilité du dirigeant d’organisme. En matière de gestion des ressources matérielles, ce secteur a la responsabilité de fournir au coroner en chef et aux gestionnaires le conseil et le soutien nécessaires dans l’acquisition de tout matériel. Il est également chargé de réaliser les activités relatives aux acquisitions de biens et des services, à la location ainsi qu’aux activités relatives aux télécommunications. Secteur des ressources humaines En matière de gestion des ressources humaines, cette entité est chargée de fournir les services de soutien et de conseil en matière d’organisation administrative, de dotation des emplois réguliers et occasionnels, de classification, de développement des ressources humaines, d’accès à l’égalité en emploi, d’aide et de conseil au personnel. Elle traite en outre les dossiers d’assiduité (heures supplémentaires, primes, maladies, vacances), gère les absences pour invalidité ou les départs à la retraite ainsi que l’application du programme d’aide aux employés. Elle est également responsable de l’application de la Loi sur la santé et la sécurité du travail, de la rémunération et des avantages sociaux ainsi que de la représentation auprès des organismes centraux et du ministère de la Sécurité publique pour certains dossiers. Secteur des morgues et des transporteurs Lorsqu’un avis de décès est signalé au coroner investigateur, il faut généralement transporter le corps de la victime de l’endroit où est survenu le décès vers une morgue où le coroner peut procéder à l’identification de la personne décédée et à l’examen externe du corps. Le coroner peut alors décider si d’autres expertises (toxicologie, alcoolémie, autopsie, etc.) sont nécessaires. Dans le cas où une autopsie se révèle nécessaire, il y a un second transport du corps vers le centre 30 hospitalier le plus près (parmi les 75 centres autorisés à effectuer des autopsies) ou vers l’une ou l’autre des deux morgues gouvernementales (Québec et Montréal). Dans le passé, les entreprises funéraires désignées par le gouvernement étaient chargées du transport et de la garde du cadavre à leur établissement. Le Bureau du coroner favorise maintenant le recours aux centres hospitaliers, en raison des facilités physiques dont ceux-ci disposent pour procéder aux examens et, le cas échéant, pour réaliser les autopsies médicales. La majorité des corps ont d’ailleurs déjà été transportés dans un centre hospitalier pour que le décès y soit constaté. Cette solution évite un deuxième transport du corps et le déplacement du coroner d’un endroit à un autre. Quant aux autopsies de nature médico-légale, elles sont effectuées par le Laboratoire de science judiciaires et de médecine légale du ministère de la Sécurité publique, à Montréal. 31 Les réalisations en 1998 En ce qui a trait aux revenus, le projet de tarification de la Société de l’assurance automobile du Québec et de la Commission de la santé et de la sécurité du travail a été présenté dans le cadre de la revue de programmes. Le projet fait toujours l’objet de démarches auprès des organismes en cause et du ministère des Finances. Des amendements à la Loi sur la recherche des causes et des circonstances des décès devront être apportés afin de légaliser la situation. Outre le maintien d’une continuité de services de qualité dans tous les secteurs, une démarche de planification stratégique et de développement organisationnel a été entreprise afin de faire face à deux contraintes majeures, soit celle d’un important déficit qui rendait l’institution incapable de respecter l’enveloppe budgétaire accordée et celle qui exigeait de l’institution une réponse à la recommandation du groupe de travail formé de députés de l’Assemblée nationale (comité Facal), qui a produit un rapport sur l’analyse de l’ensemble des opérations de l’Institution de 19931994 à 1997-1998. Ce rapport a été présenté au ministre de la Sécurité publique. Rappelons que la recommandation du comité (Facal) consistait à analyser l’opportunité de centraliser l’administration de l’institution du Coroner au ministère de la Sécurité publique, ce qui demandait une révision de l’ensemble de ses processus de gestion. Ainsi, à partir de l’inventaire des obligations et des devoirs que la Loi sur la recherche des causes et des circonstances des décès impose aux coroners et au coroner en chef, le rapport précité fait état de l’ensemble des résultats que doit produire l’institution pour réaliser son mandat et des ressources nécessaires à l’application de la Loi. Le rapport a, de plus, fait la démonstration de l’absence de valeur ajoutée reliée au transfert de l’administration au Ministère. Au contraire, étant donné qu’il n’y avait aucun gain financier significatif, il recommande de conserver cette unité près du coroner en chef. Le rapport présente cependant un important plan de travail triennal que les gestionnaires de l’institution devront analyser, hiérarchiser et réaliser. En ce qui a trait à la phase Architecture du projet de refonte du système SIGOP, elle a pu être reprise et terminée en décembre 1997. Quant à la phase de développement, elle a débuté en avril 1998 et elle se réalise en étroite collaboration avec les services du ministère de la Sécurité publique. Cette période de développement doit s’échelonner sur 18 mois. D’ailleurs, cette refonte permettra à l’institution de passer à l’an 2000 sans autres interventions. 32 Les orientations pour 1999-2000 — finaliser le guide visant à faciliter le travail des coroners investigateurs, assurer sa diffusion, la mise à jour et la formation subséquente des coroners (POD); — revoir les mécanismes de suivi de gestion des enquêtes, s’assurant ainsi d’un contrôle rigoureux des dépenses. À la suite des discussions sur le rapport précité « L’Institution du coroner – ses opérations – de 19921993 à 1997-1998 », certains éléments présentés au plan de travail seront traités en priorité. Notamment, pour le prochain exercice financier, l’institution devra : Se doter de principes de gestion : — visant l’amélioration, le raffinement de ses mécanismes de planification relié entre autres à la définition des orientations et à l’élaboration des plans annuels de travail; — visant à actualiser la définition des résultats à produire et des activités à réaliser pour soutenir le travail des coroners et à revoir la description des tâches de chaque membre du personnel. Privilégier les activités suivantes prévues dans le plan de travail 1999 : — régler de façon définitive la question de la situation budgétaire de l’institution, qui entraîne un déficit récurrent depuis quelques années; — mener à terme les modifications légistatives visant à assurer la participation de la SAAQ et de la CSST au financement des investigations portant sur les décès qui résultent de l’utilisation de véhicules automobiles ou d’accidents de travail; — préciser le rôle que doit jouer l’administration au sein de l’institution; — revoir le plan d’organisation en fonction des orientations, des besoins de l’organisation, à l’aide de paramètres devant faciliter la gestion. Réévaluer les tâches, les charges de travail et les niveaux d’emploi, de façon à utiliser au maximun les compétences du personnel et à susciter son intérêt afin de le mobiliser; — se doter d’un plan de formation du personnel en fonction des besoins de l’organisation et du POA; — revoir le Règlement sur l’identification, le transport, la conservation, la garde et la remise des cadavres, objets et documents et en assurer l’application par, entre autres, la conclusion d’ententes de services avec les transporteurs, selon les modalités particulières adoptées par le Conseil du trésor, concernant l’octroi des contrats et la conformité des équipements et des opérations; — revoir la rémunération pour le transport des cadavres, dont la dernière révision date de 1983; 33 Bilan statistique — 1997 La classification statistique des décès survenus au Québec en 1997 et ayant fait l’objet d’une investigation classifiés comme étant de cause naturelle. Le fait qu’on trouve autant de décès naturels parmi les décès ayant fait l’objet d’une investigation du coroner est normal. En effet, il faut se rappeler que ces cas ont été signalés aux coroners parce que, au moment de l’avis, les circonstances étaient obscures ou parce que les causes médicales ne pouvaient être établies clairement par le médecin qui avait constaté le décès. Les décès par traumatisme, aussi appelés décès violents, constituent la majorité (71,9 %) des cas sur lesquels les coroners ont mené une investigation. De fait, la Loi exige que tous les décès survenus au Québec à la suite d’un traumatisme soient signalés aux coroners. Donc, les chiffres présentés dans cette catégorie reflètent le bilan pour le Québec. Ainsi, le Québec compte 2901 décès attribuables à un traumatisme en 1997, ce qui représente un peu plus de 5 % de l’ensemble des décès au Québec. Les décès par traumatisme se divisent en quatre grandes catégories : les accidents, les suicides, les homicides et les décès indéterminés. Fait encourageant, on observe une baisse globale de la mortalité par traumatisme en 1997, comparativement aux années 1996 et 1995. C’est notamment au chapitre des décès accidentels et des suicides que la baisse est la plus marquée. Contrairement à la croyance populaire, les homicides ne constituent que 2,7 % des décès traités par les coroners. Les tableaux qui suivent présentent une analyse des décès survenus au Québec en 1997 et qui ont fait l’objet d’une investigation. Dans certains cas, l’information a été tirée du rapport d’enquête. Aux fins de l’exercice, cependant, et pour ne pas alourdir le texte inutilement, cette information ne sera pas distinguée de celle découlant des investigations. L’information analysée est donc issue des rapports qui ont été complétés et déposés au Bureau du coroner. À titre indicatif, le lecteur doit prendre en considération que la présente section traite des décès survenus au cours de l’année 1997, alors que les tableaux 1.0 et 1.1 du présent rapport font état des décès signalés aux coroners (ce qui comprend ceux qui se sont produits avant 1997 et qui ont été portés à leur attention en 1997). Il est donc normal que les chiffres des tableaux 1.0 et 1.1 soient différents de ceux présentés ci-après. En date du 21 juin 1999, 95,2 % des rapports de coroners portant sur des décès survenus en 1997 avaient été complétés. Ce sont ces décès qui font l’objet des analyses suivantes. Fait à noter, la banque du Bureau du coroner est constamment mise à jour au fur et à mesure de la réception des rapports du coroner. Il n’y a donc pas de date de fermeture de la banque, comme c’est le cas pour d’autres banques ministérielles. Ainsi, les rapports manquants au moment de la rédaction de ce rapport annuel seront intégrés au bilan dès réception des rapports et les tableaux présentés dans les pages suivantes pourronts être mis à jour ultérieurement. Tableau 7.1 Répartition des décès ayant fait l’objet d’une investigation, selon la catégorie du décès, 1997 Tableau 7.0 État des rapports d’investigation relatifs aux décès survenus en 1997 État des rapports au 21 juin 1999 Complétés Non complétés Total1 Catégorie de décès Nombre % 4 037 205 4 242 95,2 4,8 100,0 Naturel Violent (par traumatisme) — Accident — Suicide — Homicide — Indéterminé1 Non classifié Total 1. Excluant les décès pour lesquels le coroner a seulement autorisé l’entrée d’un corps au Québec (21 fois en 1997) ou la sortie d’un corps du Québec (360 fois en 1997). Le tableau 7.1 présente la répartition des décès selon leur classification. On remarque qu’à la suite de l’investigation du coroner 27,2 % des décès ont été Nombre % 1 097 2 901 1 394 1 332 110 65 39 4 037 27,2 71,9 34,5 33,0 2,7 1,6 1,0 100,0 1. Décès consécutifs à un traumatisme, mais qui demeurent indéterminés quant à l’intention ou quant au type de violence. 34 Répartition des décès ayant fait l’objet d’une investigation, selon la catégorie du décès, le sexe et l’âge Figure 7.1 Répartition des décès ayant fait l’objet d’une investigation, selon la catégorie du décès 1997 Enfin, au terme des investigations, 104 décès ont dû être classés indéterminés ou non classifiables, représentant moins de 3 % de l’ensemble des décès. Le tableau 8.0 présente la distribution de l’ensemble des décès ayant fait l’objet d’une investigation du coroner, selon la classification du décès, l’âge et le sexe. Indéterminé 1,6 % Non classifié Homicide 1,0 % 2,7 % Décès naturels 27,2 % Accident 34,5 % Suicide 33,0 % Tableau 8.0 Répartition des décès ayant fait l’objet d’une investigation, selon la classification du décès, le sexe et l’âge Québec, 1997 Âge Moins de 1 an 1 à 4 ans 5 à 9 ans 10 à 14 ans 15 à 19 ans 20 à 24 ans 25 à 29 ans 30 à 34 ans 35 à 39 ans 40 à 44 ans 45 à 49 ans 50 à 54 ans 55 à 59 ans 60 à 64 ans 65 à 69 ans 70 à 74 ans 75 à 79 ans 80 à 84 ans 85 à 89 ans 90 à 94 ans 95 ans et plus Total F 16 0 1 1 0 0 8 12 16 19 32 20 27 17 29 26 31 19 10 4 0 288 Naturel Sexe M T 25 41 6 6 1 2 6 7 7 7 9 9 9 17 19 31 35 51 57 76 99 131 88 108 81 108 100 117 100 129 86 112 44 75 20 39 13 23 3 7 1 1 809 1 097 F 1 6 14 15 32 24 21 29 25 32 21 19 20 24 27 26 25 22 16 10 1 410 Accidente Sexe M T 9 10 26 32 20 34 26 41 73 105 104 128 79 100 93 122 83 108 86 118 63 84 59 78 44 64 44 68 54 81 48 74 26 51 27 49 17 33 2 12 1 2 984 1 394 F 0 5 1 1 0 1 0 4 4 5 2 3 0 2 1 1 1 0 0 0 0 31 Décès Homicide Sexe M T 0 0 2 7 3 4 0 1 6 6 5 6 10 10 10 14 7 11 9 14 9 11 5 8 3 3 6 8 2 3 2 3 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 79 110 35 F 0 0 0 4 21 19 21 19 34 31 43 27 13 15 8 10 5 5 3 0 0 278 Suicide Sexe M T 0 0 0 0 1 1 12 16 75 96 89 108 75 96 112 131 120 154 141 172 131 174 83 110 64 77 44 59 35 43 31 41 19 24 12 17 9 12 1 1 0 0 1 054 1 332 Indéterminé Sexe F M T 2 3 5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 5 5 1 4 5 1 4 5 0 6 6 3 14 17 3 9 12 4 10 14 4 6 10 1 1 2 1 7 8 6 3 9 1 3 4 0 1 1 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 27 77 104 F 19 11 16 21 53 45 51 64 82 90 102 73 61 59 71 64 62 46 29 14 1 1 034 Total Sexe M T 37 56 34 45 25 41 44 65 166 219 211 256 177 228 240 304 259 341 302 392 312 414 241 314 193 254 201 260 194 265 170 234 90 152 59 105 40 69 6 20 2 3 3 003 4 037 Répartition des décès ayant fait l’objet d’une investigation, selon la catégorie du décès et la région administrative de l’événement Les décès accidentels comprennent les accidents de transport routier, les autres types d’accidents de transport et les autres accidents. Les homicides et les suicides sont regroupés respectivement en fonction des moyens utilisés. On y trouve également une catégorie qui regroupe les décès indéterminés quant au type de traumatisme ainsi que les décès non classifiables. Finalement, une dernière catégorie permet de distinguer, parmi l’ensemble des décès naturels ayant fait l’objet d’une investigation, les décès consécutifs au syndrome de mort subite du nourrisson (S.M.S.N.). À l’intérieur de chacune des grandes catégories, le lecteur remarquera que les causes de décès sont présentées en ordre décroissant de fréquence. Le tableau 8.1 présente la répartition des décès qui ont fait l’objet d’une investigation par les coroners, selon la catégorie du décès et la région administrative de l’événement mortel. Les décès ont donc été répartis en fonction des 16 régions administratives du Québec. Outre les grandes catégories de décès apparaissant dans les tableaux précédents, le tableau 8.1 présente un niveau de classification supplémentaire relatif au type de décès. La présente nomenclature s’inspire de la classification internationale des maladies — 9e révision. Tableau 8.1 Répartition des décès ayant fait l’objet d’une investigation, selon la catégorie du décès et la région administrative de l’événement Québec, 1997 Par région Catégorie de décès 00 01 02 03 3 48 84 2 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 34 53 103 16 30 28 10 5 53 2 6 12 2 5 5 2 1 1 1 5 3 1 1 1 0 0 0 0 0 0 3 10 3 1 4 3 2 6 0 0 0 0 04 05 06 Total Accidents 1 394 Accident de transport routier Véhicule à moteur, conducteur Véhicule à moteur, passager Piéton Motocycliste Cycliste Motoneigiste Utilisateur de 3-4 roues Utilisateur de tracteur Autres - circulation Autres accidents de transport Transport par eau Transport aérien Transport ferroviaire 799 368 196 111 45 30 27 18 2 2 58 30 24 4 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 70 207 Nombre 161 136 36 93 45 23 9 6 2 5 2 0 1 1 0 1 0 66 198 63 40 47 27 34 112 24 74 43 25 4 4 3 4 1 2 0 0 6 0 5 1 32 14 9 6 0 0 1 2 0 0 2 2 0 0 17 8 4 0 1 2 1 1 0 0 5 3 2 0 27 14 5 3 2 1 1 1 0 0 5 3 2 0 14 6 3 1 0 0 3 1 0 0 4 2 2 0 18 11 2 2 1 1 0 1 0 0 1 1 0 0 13 6 2 1 1 3 0 0 0 0 1 1 0 0 36 38 126 17 19 63 10 10 29 2 5 15 3 1 10 1 1 7 2 1 0 1 0 0 0 0 2 0 1 0 6 3 6 2 3 5 4 0 0 0 0 1 70 23 9 35 0 3 0 0 0 0 2 0 0 2 80 43 17 8 5 0 3 4 0 0 0 0 0 0 Tableau 8.1 (suite) Par région Catégorie de décès 00 01 02 03 04 05 06 537 115 101 66 1 0 0 0 11 21 1 3 1 3 1 6 55 18 8 8 42 5 0 6 17 126 6 27 3 42 1 7 66 0 6 Total Autres accidents Chute Intoxication Noyade Strangulation et suffocation Accident provoqué par le feu Agent physique naturel Accidents de machines Choc accidentel Explosion Accident médical Arme à feu Électrocution Autres - accidents Suicides Pendaison et strangulation Arme à feu Intoxication Chute Noyade Arme blanche Moyen de transport Suffocation Par le feu Autres - suicides Homicides Arme à feu Objet tranchant Pendaison et strangulation Objet contondant Bagarre Autres - homicides Décès naturels Décès subit du nourrisson Décès naturels Indéterminés Décès par traumatisme Décès non-classifiés Total 58 33 30 19 10 9 9 6 15 1 332 581 282 250 63 61 25 24 23 15 8 110 53 28 9 7 1 12 1 097 27 1 070 104 67 37 4 037 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 32 29 75 8 4 20 4 6 11 7 4 7 Nombre 1 2 5 0 3 0 1 0 1 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 52 0 22 0 15 0 5 0 3 0 5 0 1 0 0 0 0 0 0 0 1 0 2 0 1 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 2 51 0 0 2 51 0 4 0 3 0 1 5 157 1 2 2 1 0 0 1 0 0 52 17 18 10 2 4 0 0 0 1 0 1 0 0 0 0 0 1 31 0 31 3 2 1 171 2 6 2 1 0 0 2 2 1 151 58 26 37 8 6 5 1 4 4 2 12 6 2 3 1 0 0 116 4 112 12 7 5 452 37 1 5 0 4 2 6 0 3 1 4 0 1 2 0 0 1 0 1 1 108 77 54 39 14 19 21 13 2 2 7 1 2 0 3 0 2 1 3 2 0 0 8 6 5 4 2 1 0 1 0 0 1 0 0 0 155 32 5 2 150 30 7 5 7 5 0 0 414 186 29 4 8 4 18 3 8 2 15 1 1 3 9 0 3 1 15 2 1 4 32 10 1 4 10 3 1 1 3 0 0 1 2 3 2 15 3 0 6 6 0 2 1 5 3 0 1 0 1 3 0 1 0 0 0 2 0 0 1 0 0 0 1 0 2 0 0 5 1 0 0 244 58 42 22 105 21 14 13 21 22 20 6 45 9 5 1 32 3 1 0 13 1 0 0 8 0 0 1 12 0 1 1 6 1 1 0 0 1 0 0 2 0 0 0 42 5 4 1 19 3 2 0 12 1 2 1 4 0 0 0 4 0 0 0 0 0 0 0 3 1 0 0 244 94 30 40 7 0 1 0 237 94 29 40 52 2 2 0 28 1 2 0 24 1 0 0 780 222 118 110 1 0 1 0 1 0 1 0 0 13 7 5 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 6 0 6 0 0 0 46 16 5 4 1 3 0 2 0 2 0 0 0 0 0 2 0 0 0 1 17 86 4 44 8 22 1 16 2 0 1 2 0 0 1 0 0 1 0 1 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 11 32 0 0 11 32 1 3 1 2 0 1 64 233 4 6 14 0 2 0 2 0 2 1 1 0 0 0 1 1 1 0 0 1 0 38 77 23 35 6 14 3 20 1 0 2 2 1 2 0 1 1 0 0 2 1 1 3 4 2 2 1 0 0 1 0 0 0 0 0 1 27 21 0 2 27 19 1 5 0 4 1 1 93 181 5 1 0 2 0 0 0 0 1 87 29 19 25 1 8 3 0 1 0 1 5 3 1 0 0 0 1 58 2 56 2 1 1 222 6 2 5 3 3 1 0 1 2 208 96 47 38 6 9 2 4 5 1 0 16 6 3 0 2 0 5 147 4 143 5 4 1 583 Répartition des décès survenus à la suite d’accidents de transport routier, selon le type de victime, le sexe et l’âge les piétons et les motocyclistes. Les hommes représentent à eux seuls 67,8 % des victimes et, plus d’une fois sur trois, la victime a entre 20 et 39 ans. Les conducteurs de véhicules à moteur (automobiles, camions et autobus) représentent 46,1 % de toutes les personnes décédées à la suite d’un accident de transport routier, suivis par les passagers (24,5 %), les piétons (13,9 %), les motocyclistes (5,6 %), les cyclistes (3,7 %), les motoneigistes (3,4 %) et les utilisateurs de véhicules tout terrain (2,3 %). Les accidents de transport routier survenus sur la voie publique et en dehors de celle-ci (tableau 8.2) ont causé 799 décès en 1997. Il s’agit d’une réduction de près de 10 % des décès par rapport à l’année précédente. Entre autres, on note une baisse appréciable des décès chez les conducteurs de véhicules à moteur (automobiles, camions et autobus confondus), chez Tableau 8.2 Répartition des décès survenus à la suite d’accidents de transport routier selon le type de victime, le sexe et l’âge ÂGE Type de victime Véhicule à moteur, conducteur Véhicule à moteur, passager Piéton Motocycliste Cycliste Motoneigiste Utilisateur de 3-4 roues Utilisateur de tracteur Autres - circulation Total 14 ans et moins 15-19 ans 20-39 ans 40-59 ans 60-79 ans 80 ans et plus Total SEXE SEXE SEXE SEXE SEXE SEXE SEXE F M T F M T 0 8 7 1 3 0 1 0 0 20 0 9 11 1 10 1 3 0 1 36 0 17 18 2 13 1 4 0 1 56 8 16 2 0 1 0 1 0 0 28 26 17 5 6 5 0 2 0 0 61 34 33 7 6 6 0 3 0 0 89 F M T 34 142 176 23 29 52 6 17 23 1 21 22 0 4 4 3 12 15 3 3 6 1 1 2 0 0 0 71 229 300 Répartition des suicides selon l’âge, le sexe et le moyen utilisé F M T F 24 69 93 19 10 29 11 9 20 2 9 11 0 3 3 0 10 10 0 4 4 0 0 0 0 0 0 56 114 170 10 37 16 0 0 0 0 0 1 64 M T F M 37 47 17 54 17 33 4 4 4 4 1 1 1 1 0 0 0 1 81 145 3 8 7 0 0 0 0 0 0 18 15 3 3 0 0 0 0 0 0 21 T F M T 18 79 289 11 111 85 10 49 62 0 4 41 0 4 26 0 3 24 0 5 13 0 1 1 0 1 1 39 257 542 368 196 111 45 30 27 18 2 2 799 feu vient au second rang (21,2 %), suivie de l’intoxication (18,8 %). Si l’on distingue selon le sexe, la pendaison est le moyen le plus utilisé à la fois par les hommes et par les femmes. Par contre, l’arme à feu occupe le deuxième rang chez les hommes, tandis que c’est l’intoxication qui est choisie par les femmes en second lieu. Après les années 1995 et 1996 qui ont constitué des sommets en nombre de suicides, l’année 1997 nous permet peut-être d’espérer une amélioration de la situation. En effet, le nombre des suicides est descendu sous le cap des 1400 en 1997. Néammoins, le suicide est un phénomène extrêmement préoccupant qui touche particulièrement les hommes et concerne tous les groupes d’âge. Parmi tous les suicides survenus en 1997, 43,69 % des victimes ont eu recours à la pendaison. L’arme à 38 Tableau 8.3 Répartition des suicides selon l’âge, le sexe et le moyen utilisé Québec, 1997 19 ans et moins ÂGE 40-59 ans 20-39 ans 60-79 ans 80 ans et plus Total F M T F M T F M T F M T F M T 19 2 1 0 1 0 0 0 0 2 1 0 0 0 0 0 25 55 22 8 6 2 0 0 0 0 1 1 0 1 0 0 0 88 74 24 9 6 3 0 0 0 0 3 2 0 1 0 0 0 113 50 7 22 10 7 1 3 0 1 3 3 1 4 1 2 0 93 204 82 61 40 15 3 1 0 2 13 8 5 13 4 4 2 396 254 89 83 50 22 4 4 0 3 16 11 6 17 5 6 2 489 39 8 44 6 31 2 0 0 5 7 7 1 1 3 3 1 114 156 111 88 43 28 10 3 1 3 24 14 9 4 4 5 4 419 195 119 132 49 59 12 3 1 8 31 21 10 5 7 8 5 533 11 0 10 2 6 0 0 0 2 2 10 1 0 4 0 0 38 39 43 14 5 8 0 0 0 1 5 15 8 1 2 1 1 129 50 43 24 7 14 0 0 0 3 7 25 9 1 6 1 1 167 1 1 2 0 1 1 0 0 0 2 1 0 0 1 0 0 8 7 6 0 0 0 0 0 0 0 4 1 0 0 4 0 0 22 8 7 2 0 1 1 0 0 0 6 2 0 0 5 0 0 30 F M T Moyen utilisé Pendaison et strangulation Arme à feu Intoxication — Oxyde de carbone — Médicament(s) — Produit(s) chimique(s) — Drogue(s) — Alcool — Mixtes Chute Noyade Arme blanche Moyen de transport Suffocation Par le feu Autres - suicides Total 39 120 461 581 18 264 282 79 171 250 18 94 112 46 53 99 4 13 17 3 4 7 0 1 1 8 6 14 16 47 63 22 39 61 3 22 25 5 19 24 9 14 23 5 10 15 1 7 8 278 1 054 1 332 Répartition des décès survenus à la suite d’un accident de travail En 1997, 86 décès consécutifs à des accidents de travail ont été signalés aux coroners. Nous classons dans cette catégorie les décès de travailleurs à la suite d’un événement violent survenu sur les lieux de leur travail ou lors d’un accident de la route entre deux points du travail. Par ordre d’importance, ce sont les accidents de la route (27,9 %) et les machines (24 %) qui entraînent le plus souvent la mort des travailleurs. Pour ce dernier cas, ce sont les appareils de levage qui viennent au premier rang; ils ont causé la mort de 9 personnes en 1997. Tableau 8.4 Répartition des accidents de travail, Québec, 1997 Catégorie de décès Accident de la circulation Accident avec machines — de levage (appareil) — de terrassement — forestière — pour travailler les métaux — agricole — pour pâte et papier Chute Choc accidentel Explosion Électrocution Strangulation et suffocation Noyade Intoxication Transport ferroviaire Accident provoqué par le feu Autres - accidents Total Nombre 24 22 9 5 3 2 2 1 12 7 6 4 3 2 2 1 1 2 86 40 Composition typographique : Mono•Lino inc. Achevé d’imprimer en septembre 1998 sur les presses de l’imprimerie Laurentide inc. à Loretteville