IPP52 - World Bank
Transcription
IPP52 - World Bank
Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized IPP52 Volume 2 République du Cameroun Republie of Cameroun MINEPAT MINEPAT Ministère des Affaires Économiques, de la Programmation et de l'Aménagement du Territoire Ministry of Economic Affairs, programming and regional development Plan de Développement des Peuples « Pygmées » Pour le Programme National de Développement Participatif Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized (PNDP) Juin 2003 Rapport final Préparé par Dr. Kai Schmidt-Soltau Consultant Freelance Email: [email protected] Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 2 SOMMAIRE_ 1 RESUME ANALYTIOUE 3 2 INTRODUCTION 7 3 INFORMATIONS DE BASE SUR LA POPULATION « PYGMEE » 3.1 3.2 3.3 3.4 3.5 3.6 3.7 3.8 3.9 3.10 3.11 4 4.1 4.2 4.3 4.4 4.5 5 LIMITATIONS LES BAKA ET KOLA AU CAMEROUN ORGANISATION SOCIALE LES BAKA ET KOLA DANS LE CADRE LEGAL DE L'ETAT ECONOMIE ET ENVIRONNEMENT LE SYSTEME TRADITIONNEL DE TENURE FONCIERE LES ACTIVITES ECONOMIQUES DES BAKA ET KOLA DANS LE CADRE LEGAL PHILOSOPHIE SERVICES EDUCATIFS ET ACCES AUX INSTALLATIONS DE SANTE LES INTERACTIONS AVEC LES GROUPES ETHNIQUES VOISINS L'INTERACTION AVEC D'AUTRES PROJETS EVALUATION D'IMPACTS ET DE RISOUES - PROPOSITIONS D'ATTENUATION ET MESURES DE COMPENSATION COMPOSANTE 1: APPUI FINANCIER AU DEVELOPPEMENT DES COMMUNAUTES RURALES COMPOSANTE 2: APPUI AUX COMMUNES DANS LE PROCESSUS PROGRESSIF DE DECENTRALISATION COMPOSANTE 3: RENFORCEMENT DES CAPACITES AU NIVEAU LOCAL COMPOSANTE 4: GESTION, COORDINATION ET SUIVI-EVALUATION DE PROJET RESUME PLAN DE DEVELOPPEMENT DES PEUPLES PYGMEES DU PNDP 12 14 15 15 18 20 21 22 23 23 24 25 27 29 40 41 42 43 44 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) I 3 RESUME ANALYTIQUE Le Gouvernement du Cameroun a demandé une aide technique et financière pour la préparation et la mise en oeuvre d'un Programme National de Développement Participatif (PNDP). Ce programme constitue un élément important de la stratégie nationale pour la réduction de la pauvreté, la croissance économique, la décentralisation et la bonne gouvemance tels que décrite dans le document de stratégie nationale pour la réduction de la pauvreté. Le PNDP a comme objectif de soutenir le développement à l'initiative des communautés en permettant aux communautés et à leurs gouvernements locaux de mettre en place des plans d'actions prioritaires et en consolidant l'environnement fiscal, institutionnel et administratif pour une allocation des budgets adéquate, la délivrance d'un service efficace, et une gestion transparente des services financiers. Les bénéficiaires du PNDP sont les communautés rurales dispersées dans les dix provinces du Cameroun, ainsi que d'autres organisations, incluant l'administration publique locale et régionale, des ONG et d'autres associations. Une phase pilote de quatre ans couvrira les provinces du Nord, Centre, Ouest et Sud. Le PNDP compte quatre composantes: * Appui Financier au Développement des Communautés Rurales (AFDCR); * Appui aux communes dans le processus progressif de décentralisation; * Renforcement des capacités au niveau local ; et, * Gestion, coordination et suivi-évaluation. La Banque Mondiale prévoit de soutenir le PNDP avec une somme d'argent importante. D'après la Directive Opérationnelle 4.20 « une action spéciale est exigée, lorsque les investissements de la Banque concernent des peuples autochtones, tribus, minorités ethniques ou tout autre groupe dont le statut social et économique restreint leurs capacités à imposer leurs intérêts et droits en ce qui conceme les terres et autres ressources productives ». En accord avec l'OD 4.20, l'objectif principal de ce Plan de Développement des Peuples Pygmées (IPDP pour « Indigenous People Development Plan ») est de s'assurer que le PNDP respectera la dignité, les droits et la culture des peuples « pygmées » (PP = Baka, Kola et Aka) au Cameroun et permettra une situation où « les mécanismes sont définis et maintenus pour la participation des peuples pygmées dans la prise de décision pendant la planification, la mise en oeuvre et l'évaluation », et pour consolider les institutions par lesquelles les PP peuvent participer dans le développement de leur pays. L'OD reconnaît pleinement que des mesures additionnelles à celles en place peuvent devoir être ajoutées pour permettre aux PP de bénéficier du projet. Ce rapport montre comment ces objectifs peuvent être atteints. Du point' de vue légal, les PP (au total environ 30.000 individus regroupés en 300 campements et 33 communes) sont des citoyens égaux à toutes les autres personnes nées au Cameroun, mais ils n'ont pas la même influence politique, le même statut légal, organisationnel, technique et économique que les autres groupes au Cameroun. Les Baka, Kola et Aka, qui étaient avant des chasseurs-cueilleurs nomades, sur des grandes zones de forêt ininterrompue, ont été de plus en plus restreints dans des zones où la chasse et la Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 4 collecte se pratiquent toujours, bien qu'avec une technologie différente de la chasse au filet traditionnelle. L'interdépendance d'autrefois avec les agriculteurs des villages, avec les Baka, Kola et Aka qui fournissaient de la main d'oeuvre au village en dehors de la saison de chasse, et les villageois qui comptaient sur la production pygrnée de viande et produits de la forêt, est devenue une situation de dépendance accrue des pygmées pour un revenu en espèces, du travail et quelques services sociaux dérivés du gouvernement. La dépendance accrue vis-à-vis de l'agriculture, de la vie sédentaire une bonne partie de l'année, et le désir d'accéder à des services sociaux a-t-elle rendu les communautés pygmées de simples citoyens du Cameroun comme les autres ? Résolument non. Pas un seul Baka, Kola ou Aka ne travaille comme fonctionnaire public, aucun « pygmée » n'est membre d'aucun des 339 conseils municipaux, seulement un des 13.000 villages avait un chef pygmée avant la mise en oeuvre d'un IPDP dans la région de CampoMa'an. Même dans les sous-divisions où les pygmées fornent 30 à 50 pour-cent de la population, aucun chef n'est lui-même pygmée. Quelques uns ont des cartes d'identité qui leur permettent de participer comme des citoyens, car la plupart ne peuvent pas se permettre de dépenser les USD 25 environ nécessaires pour en obtenir une. Ils n'ont pas non plus de certificat de naissance, qui est nécessaire pour s'inscrire sur les listes électorales. Des estimations brutes sur les revenus en espèces indiquent que les ménages pygmées doivent gagner environ un tiers du revenu rural moyen dans le pays. Ils n'ont pas les moyens d'acquérir des droits aux forêts communautaires ni de défendre leurs possessions ou les restes de leur «pays natal » des intérêts extérieurs. Un agent divisionnaire a refusé au consultant le droit de parler à « ses pygmées », et en général les pygmées sont considérés des êtres dépendants, non membres virtuels des villages avec lesquels ils interagissent. Le PNDP propose des mécanismes pour consolider les communautés locales au Cameroun, mais en l'état actuel des choses, il est probable que les communautés pygmées ne pourront pas ou ne seront pas aidées à participer. Simplement, leurs campements ne sont pas reconnus comme des « communautés », et donc ils ne peuvent pas légalement interagir avec les services du gouvernement. Sans des mesures spéciales, les PP ne pourront pas bénéficier du PNDP qui est d'envergure nationale et est en principe et par intention ouvert à tous. Il y a plusieurs risques majeurs qui résultent du PNDP, qui doivent être atténués pour s'assurer que les Baka et les Kola: * Ne deviennent pas encore plus marginalisés dans la société camerounaise, * Ne se désintègrent pas à cause du système décentralisé de l'administration, * Ne reçoivent pas moins d'assistance des services gouvernementaux, * N'aient pas moins de capacités à défendre leurs droits légaux, * Ne deviennent ou demeurent aussi dépendants d'autres groupes ethniques, * Ne perdent le contrôle des terres traditionnellement utilisées par eux comme source de survie et base de leur système culturel et social, * N'aient pas moins d'accès à l'éducation, * N'aient pas moins d'accès aux infrastructures de santé, * N'aient pas moins d'accès à de l'eau potable, * N'aient pas moins de revenus de la production agricole, * Ne perdent pas leur identité culturelle et sociale. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 5 Pour atténuer ces risques, le PNDP a approuvé les 15 activités suivantes. C'est un entendement mutuel que seule la totale mise en oeuvre de l'IPDP et de toutes ses composantes respecte les exigences de l'OD 4.20 et garantit que le PNDP respecte les droits, la dignité et la culture des Baka et Kola et leur offre des opportunités égales ou meilleures de participer aux bénéfices offerts par le PNDP. Le PNDP a entrepris de: Etablir des opportunités légales égales * Etablir des conditions légales égales pour les individus Baka, Kola et Aka (cartes d'identité). * Etablir des conditions légales égales pour les campements de PP (communautés). Etablir des forêts communautaires et des zones de chasse traditionnelle pour les * communautés PP. Etablir des opportunités techniques égales * Aider les Baka, Kola et Aka à établir des plans d'action au niveau local * Aider les PP à participer de façon égale dans l'élaboration des plans de développement communaux. Etablir des opportunités financières égales Offrir aux Baka, Kola et Aka des projets financés par l'AFDCR à un taux * subventionné. Offrir des programmes spéciaux pour les Baka, Kola et Aka pour bénéficier * d'ouvertures de postes dans le cadre du programme PNDP (enseignants, personnel de santé, fonctionnaires, etc.). Etablir des opportunités organisationnelles égales Aider les Baka, Kola et Aka dans les processus de prise de décision. * Fournir une formation en communication interculturelle aux fonctionnaires et * conseillers qui travaillent dans les sous divisions avec les PP. * Aider les Baka, Kola et Aka à établir des entités indépendantes aux différents niveaux pour coordonner, communiquer et faciliter les activités nommées cidessus. Inclure un représentant PP dans les divers comités du PNDP. * Etablir un système de suivi et d'évaluation participatif pour l'IPDP du PNDP. * Opportunités culturelles égales * Sensibiliser les Baka, Kola et Aka sur les risques du processus de développement. * Aider les associations de PP dans leur renforcement de compétences, pour préserver la connaissance, culture et mode de vie traditionnels. Soutenir la création de forums pour la communication et l'échange entre PP et * autres groupes ethniques et accompagner ce processus de compréhension mutuelle. Les acteurs principaux de l'IPDP sont le PNDP au MINEPAT, le sous département de la population marginalisée au MINAS, le MINAS, les ONG nationales et internationales, les associations de peuples pygmées et les Baka, Kola et Aka euxmêmes. Au niveau actuel, aucune des parties prenantes n'a la capacité de mettre en oeuvre un IPDP en accord avec l'OD 4.20. Une forrnation supplémentaire et une entité Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) de supervision internationale sont nécessaires d'organisation, techniques et financières. pour consolider 6 les capacités L'IPDP devrait être coordonné par des comités de pilotage indépendants au niveau national, provincial et au niveau communal, qui doivent rassembler toutes les parties prenantes. L'établissement de cette structure de mise en oeuvre prendra du temps et se développera avec les discussions mutuelles sur l'IPDP. Durant la phase pilote de l'IPDP (1-12/2004), un comité IPDP ad-hoc commencera à fonctionner. L'attention principale sera fixée sur l'établissement d'un cadre institutionnel, la sensibilisation de toutes les parties prenantes en général et les populations affectées en particulier, la collecte d'informations de référence et le test d'activités plus détaillées dans les communes pilotes du PNDP. Pendant la mise en place des divers comités (commune, province et niveau national), qui concernera tous les campements Baka, Kola et Aka, le PNDP devra être discuté en détail. Vers la fin de 2004, lorsque les comités IPDP au niveau des communes seront établis, l'IPDP devra être redéfini dans un processus participatif avec toutes les parties prenantes. En général, il peut être estimé que les 15 activités de l'IPDP, avec un volume financier d'environ USD 3.5 M. (env. 2,5% du budget total du PNDP), sont capables de garantir que le PNDP sera exécuté en accord avec l'OD 4.20, et que: * Le PNDP consolidera les systèmes traditionnels de gouvernement et embrassera la notion de dialogue communautaire et terres traditionnelles pour tous les groupes ethniques; * Le PNDP réduira la pauvreté pour tous les groupes ethniques et abaissera la dépendance et la dégradation des ressources naturelles et encouragera la conservation; * Le PNDP placera des routes rurales et services associés pour favoriser des systèmes agricoles plus durables et une meilleure évacuation des productions agricoles; * Le PNDP installera un système efficace de gestion de l'habitat naturel, qui offrira des impacts positifs à toute la population et à la biodiversité; * Le PNDP accroîtra la qualité des infrastructures sociales (écoles, centres de santé, sport, installations de loisirs, marchés, etc.) ou promouvra un développement rural durable; * Le PNDP respectera la dignité, les droits et la culture des Baka, Kola et Aka; * Le PNDP s'assurera que les Baka, Kola et Aka reçoivent du PNDP un bénéfice égal ou supérieur à celui des autres groupes ethniques; * Que le PNDP assistera les Baka, Kola et Aka à accroître leur situation légale, politique, sociale, économique, culturelle et psychologique. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 2 7 INTRODUCTION Le Gouvernement du Cameroun a demandé une aide technique et financière pour la préparation et la mise en oeuvre d'un Programme National de Développement Participatif (PNDP).' Ce programme constitue un élément important de la stratégie du GoC pour la réduction de la pauvreté, la croissance économique, la décentralisation et un bon gouvernement, tels que décrits dans la stratégie nationale pour la réduction de la pauvreté. Le PNDP, qui est un programme multi bailleurs, est un instrument parmi d'autres (comme décrit en Annexe 2) pour atteindre cet objectif commun. Le PNDP cherche à soutenir des développements sur l'initiative des communautés en permettant aux communautés (personnes qui vivent dans différents villages à l'intérieur d'une sous division) et leur gouvernement local (commune) de mettre en oeuvre des plans d'actions prioritaires et de consolider les environnements fiscaux, institutionnels et administratifs, pour une allocation de budgets adéquats, la fourniture d'un service efficace, et la gestion transparente des services financiers. 2 Les bénéficiaires du PNDP sont les communautés rurales, dispersées dans les 10 provinces du Cameroun, ainsi que d'autres organisations dont l'administration publique locale (commune, villages) et régionale. Alors que la première phase de quatre ans du projet couvrira les provinces du Nord, Centre, Ouest et Sud, il est prévu que pendant les deux phases suivantes (de quatre ans chacune), le PNDP sera déployé sur le territoire entier du Cameroun. Le PNDP est constitué de quatre composantes: * Appui Financier au Développement des Communautés Rurales (AFDCR); * Appui aux communes dans le processus progressif de décentralisation; * Renforcement des capacités au niveau local ; et, * Gestion, coordination et suivi-évaluation. La Banque Mondiale prévoit de soutenir le PNDP avec une somme d'argent importante (USD 50 million). Selon la Directive Opérationnelle 4.20 (OD 4.20), «(une action spéciale est exigée, lorsque les investissements de la Banque concernent des peuples autochtones, tribus, minorités ethniques ou tout autre groupe dont le statut social et économique restreint leurs capacités à imposer leurs intérêts et droits en ce qui concerne les terres et autres ressources productives ». Etant donné que le PNDP est un programme national particulièrement actif dans les zones rurales, il peut être attendu qu'il affecte des minorités ethniques - en particulier ceux qui sont appelés « pygmées » par d'autres. Pour suivre les procédures de bonne pratique - décrites dans l'OD 4.20 - un Plan de Développement des Peuples Pygmées (IPDP pour « Indigenous People Development Plan ») doit fournir une information complémentaire à l'évaluation sociale et environnementale existante (ERM 2003a) et à la politique de déplacement involontaire et réinstallation (ERM 2003b). Conformément à la Directive Opérationnelle 4.20 de la Banque Mondiale, l'objectif principal de cet 2 La traduction anglaise du PNDP est élaborée dans ERM 2003a. L'introduction suivante sur le PNDP est basée sur les documents suivants: PNDP 2002a, PNDP 2002b, ERM 2003a, ERM 2003b, TdRs pour IPDP (Annexe 1). Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 8 IPDP est de s'assurer que le PNDP respectera la dignité, les droits et la culture des populations pygmées au Cameroun et de s'assurer qu'elles bénéficient aussi du PNDP (voir Termes de Référence = Annexe 1). Conformément à l'OD 4.20 et aux termes de référence, cet IPDP inclura les éléments suivants, le cas échéant: (a) Cadre légal. Le Plan doit contenir une évaluation (i) du statut légal des groupes couverts par l'OD 4.20, tels que reflétés dans la constitution, la législation et la législation secondaire (règles, ordres administratifs, etc.), et (ii) de la capacité de tels groupes à obtenir un accès et utiliser le système légal pour défendre leurs droits. Une attention particulière doit être prêtée aux droits des peuples autochtones à utiliser et développer les terres qu'ils occupent, d'être protégés contre les intrus illégaux, et d'avoir accès aux ressources naturelles (telles que forêts, faune'sauvage et eau), vitales pour leur subsistance et leur reproduction. (b) Données de base. Les données de base doivent inclure: (i) des cartes et des photographies aériennes récentes de la zone d'influence du projet et des zones habitées par des peuples autochtones, (ii) l'analyse de la structure sociale et des sources de revenus de la population, (iii) des inventaires des ressources que les personnes autochtones utilisent et des données techniques sur leur système de production, (iv) la relation entre les peuples autochtones et les autres groupes nationaux. Il est particulièrement important que les études de référence capturent l'entière gamme d'activités de production et de vente dans lesquelles les populations autochtones sont engagées. Des missions sur site d'experts sociaux et techniques qualifiés doivent vérifier et mettre à jour les sources secondaires. (c) Modes de faire-valoir. Lorsque la législation locale a besoin de consolidation, la Banque devrait offrir de conseiller et assister l'emprunteur à établir une reconnaissance légale des modes coutumiers ou traditionnels de faire-valoir des peuples autochtones. Là où les terres traditionnelles de peuples autochtones ont été intégrées par la loi dans le domaine de l'Etat, et lorsqu'il est inapproprié de traduire les droits traditionnels en droits de possession légaux, des arrangements alternatifs doivent être mis en oeuvre pour accorder aux peuples autochtones des droits, renouvelables, de gardiennage et d'utilisation à long terme. Ces actions doivent être entreprises avant le début de toute autre action qui peut être dépendante de droits fonciers reconnus. (d) Stratégie pour la participation locale. Des mécanismes doivent être définis et maintenus pour la participation au projet des peuples autochtones, dans la prise de décision, la mise en oeuvre et l'évaluation. Beaucoup des groupes plus larges de peuples autochtones ont leurs propres organisations représentatives qui constituent un canal efficace pour communiquer des préférences locales. Les chefs traditionnels occupent des positions pivot pour mobiliser les personnes et doivent être inclus dans le processus de planification, en s'assurant qu'ils représentent bien la population autochtone. Il n'y a toutefois pas de méthode miracle pour garantir la participation complète au niveau local. Le conseil sociologique et technique fourni par les Divisions Environnementales Régionales (RED) est souvent nécessaire pour développer des mécanismes appropriés à la zone du projet. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 9 (e) Identification technique des activités de développement et d'atténuation. Les propositions techniques doivent émaner d'une recherche sur site, de professionnels qualifiés, acceptables pour la Banque. Des descriptions détaillées doivent être préparées et évaluées pour des services tels qu'éducation, formation, santé,, crédit et assistance technique. Des descriptions techniques doivent être inclues pour les investissements prévus dans des infrastructures de production. Les plans qui se basent sur les connaissances autochtones ont souvent plus de succès que ceux qui introduisent des principes et des institutions entièrement nouvelles. Par exemple, la contribution potentielle des hommes de santé traditionnels doit être en prise en compte dans la définition du futur système de santé. (f) Capacité institutionnelle. Les institutions gouvernementales qui sont responsables des peuples autochtones sont souvent faibles. Il est fondamental d'évaluer les résultats obtenus, les capacités et les besoins de ces institutions. Les questions organisationnelles qui doivent être traitées par l'assistance de la Banque sont (i) la disponibilité de fonds pour investissements et opérations de terrain, (ii) l'adéquation du personnel expérimenté, (iii) la capacité des organisations, administrations et ONG locales des peuples autochtones à interagir avec des institutions gouvernementales spécialisées, (iv) la capacité de l'agence chargée de l'exécution à mobiliser les autres agences concernées par la mise en oeuvre du plan, et (v) l'adéquation de la présence sur le terrain. (g) Calendrier de mise en oeuvre. Les composantes doivent comprendre un calendrier de mise en place avec des tests pour mesurer le progrès à des intervalles réguliers. Des programmes pilotes sont souvent nécessaires pour fournir de l'information pour le calendrier du composant Peuples Autochtones du projet avec l'investissement principal. Le Plan doit poursuivre une durabilité à long terme des activités du projet même après l'achèvement des versements. (h) Suivi et évaluation. Des capacités de suivi indépendantes sont souvent requises lorsque les institutions responsables des peuples autochtones ont des historiques de gestion faibles. Le suivi par des représentants d'organisations des peuples autochtones eux-mêmes peut être une manière efficace pour que la gestion du projet absorbe les perspectives des bénéficiaires autochtones et est encouragé par la Banque. Des unités de suivi doivent être mises en place avec des équipes de professionnels en sciences sociales, et des formats de rapports et de calendriers appropriés aux besoins du projet doivent être établis. Des rapports de suivi et d'évaluation doivent être revus à la fois par les cadres supérieurs de l'agence en charge de l'exécution et par la Banque. Les rapports d'évaluations doivent être disponibles au public. (i) Estimation des coûts et plan de financement. Le Plan doit inclure une estimation des coûts pour les activités et financements prévus. Les estimations doivent être réduites à des unités de coût par année de projet et liées à un plan de financement. Les programmes tels les fonds de crédit «revolving» qui fournissent aux peuples autochtones des fonds communs de placement doivent indiquer les procédures de comptabilité et les mécanismes pour le transfert et la régénération financiers. Il est souvent utile d'avoir une part aussi haute que possible de participation financière directe Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 10 de la Banque dans les composantes de projet qui concernent les peuples autochtones (OD 4.20). Le rapport qui suit est le résultat d'une étude à court terme réalisée entre le 10 mars et le 9 mai 2003. En 20 jours d'étude, Dr Kai Schmidt-Soltau, le consultant du rapport, a évalué l'impact et les stratégies d'atténuation possibles pour le PNDP dans une approche participative et en collaboration étroite avec toutes les parties prenantes (agences gouvernementales, organismes bailleurs, populations autochtones dans le sens donné par l'OD 4.20, autres populations rurales, ONG, etc.). Cette recherche a comporté trois phases: * * * Pendant la première phase, les entités gouvernementales en charge du PNDP (Coordination projet PNDP, MINEPAT) et d'autres minorités ethniques (Cellule des populations marginales et des sinistrés, MINAS), des organismes bailleurs avec des projets concernant les peuples autochtones (Chad export project/Banque mondiale, PGPA/GTZ, Profomat/GTZ, ECOFAC & SNV), des ONG (CERAD, INADES, RECOPY & Mission Catholique) et des associations de peuples autochtones (ASBAK & CODEBABIK) ont été consultés pour collecter des informations de référence et évaluer les approches existantes visant l'intégration des peuples autochtones dans le processus de développement. Pendant la seconde phase, consistant en deux missions de 5 jours chacune, les Baka et Kola (peuples concernés par cette étude) ont été consultés directement. Dans les campements Baka de Moangué le Bosquet et Abakoum (dans la division Haut-Nyong, Province de l'Est) et les campements Kola (Bongouana, Maboulo et Mingo, dans la division Océan, Province du Sud), les impacts possibles et mesures d'atténuation ont été discutés avec la population entière et en entretiens séparés avec les jeunes, les anciens, les hommes et les femmes. Le premier point était l'impact des différentes formes d'administration légale (village Baka/Kola indépendant contre quartier Baka/Kola sous un chef de village "Bantou"). Le deuxième point concernait les diverses expériences en matière de mise en oeuvre de forêts communautaires (incluant l'élaboration participative d'un plan de gestion) et en particulier la différence entre les forêts Baka/Kola seulement et les forêts communautaires «Bantou > et Baka/Kola. Un troisième point était le niveau d'interaction avec les autres groupes ethniques et les diverses perceptions de ces interactions. Un autre point de discussion était les diverses approches de développemeht rural appliquées par les agences gouvernementales, bailleurs internationaux et ONG, leur impact sur la population Baka/Kola et la perception par.les Baka/Kola des bailleurs, ONG et associations Baka et Kola. De plus, les différents éléments et résultats attendus du PNDP ont été discutés en détail avec différents groupes d'intérêt (comités de gestion des forêts, chef traditionnel et membres des associations Baka/Kola) et différentes couches de la société Baka/Kola (anciens, jeunes, hommes et femmes). Lorsque le premier jet du rapport a été terminé, les résultats et recommandations ont été discutés lors d'un atelier participatif (incluant 4 représentants des Baka, 4 représentants des Kola, et des représentants du PNDP, MINAS et plusieurs ONG). Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 11 Les participants ont été d'accord avec les résultats et recommandations générales (voir Annexe 8). Lors d'un second atelier, l'IPDP a été adopté par le PNDP. Il sera publié dans sa forme actuelle comme un document officiel par le Gouvernement du Cameroun (voir Annexe 9). Respectant les termes de référence (Annexe 1), le rapport a cinq chapitres 1. Résumé Analytique 2. Introduction Informations de base sur la population « pygmée » 3. 4. Evaluation des impacts et des risques - propositions pour l'atténuation et mesures de compensation 5. Proposition de Plan de Développement des Peuples Pygmées pour le PNDP Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 3 12 INFORMA TIONS DE BASE SUR LA POPULA TION « PYGMEE » Les Pygmées sont une illusion classique de l'autre inconnu et de la différence ultime depuis longtemps. Borges (1970: 188) les a étiquetés comme un groupe «d'êtres imaginaires », similaires aux fées, sirènes et trolls. Mais contrairement aux autres, les pygmées ont été identifiés au cours des années avec une forme corporelle.' A la suite, beaucoup a été écrit sur eux. Alors que certains érudits ont insisté sur leur homéostasie avec un environnement généreux (Lee & deVore 1968, Schebesta 1938-1958, Turnbull 1961) et proclamé que les chasseurs-collecteurs ont trouvé une « solution Zen à la pénurie et à l'abondance » (Sahlins 1968: 85), d'autres ont critiqué ces travaux et leur concept sous-jacent d'une société originelle d'opulence (Lewin 1988) et ont commencé à démystifier le « noble sauvage ». Entre 150.000 et 200.000 soit disant «pygmées» vivent aujourd'hui dans la forêt équatoriale de l'Afrique Centrale (Lee & Hitchcock 2001: 260), mais ces données sont tout sauf précises. Pour définir les « pygmées » comme une entité séparée, ils doivent être éloignés de leurs voisins agriculteurs.2 Des études génétiques ont indiqué que les différences entre les « pygmées » et leurs voisins sont suffisamment grandes pour avoir requis 20.000 ans d'isolation (Cavalli-Sforza 1986: 414) et les pygmées et leurs voisins voient l'autre comme socialement, économiquement, idéologiquement et politiquement différent et réciproquement (Bahuchet 1993a). Ils sont généralement groupés par langue (Tableau 1): 2 Georg Schweinfurth a rencontré des habitants de la forêt au Coeur de la forêt équatoriale centrafricain et a écrit: "enfin, je pouvais réellement régaler mes yeux de la personnalisation vivante de mythes de quelques milliers d'années!" (Schweinfurth 1873, 2: 127) Etant donné que cette étude est un Plan de Développement des Peuples Autochtones d'après la directive opérationnelle 4.20 de la Banque Mondiale, il semble nécessaire de se référer à la définition qu'on y trouve : « Les termes « Peuple Autochtone », minorités ethniques autochtone », « groupes tribaux » et « tribus inscrites » décrivent des groupes sociaux avec une identité sociale et culturelle distincte de celle de la société dominante qui les rend vulnérables à désavantagés dans le processus de développement (...) A cause des contextes variés et changeants dans lesquels se trouvent les peuples autochtones, il n'y a pas une définition unique qui peut capturer leur diversité. Les peuples autochtones sont souvent parmi les plus pauvres d'une population. Ils s'engagent dans des activités économiques qui vont de l'agriculture dans ou près des forêts à un travail salarié ou même des activités orientées marché à petite échelle. Les peuples autochtones peuvent être identifiés dans certaines zones géographique à la présence, à différents degrés, des caractéristiques suivantes : (a) un attachement aux territoires ancestraux et aux ressources naturelles dans ces zones, (b) identification personnelle et identification par les autres comme membres d'un groupe culturel différent, (c) une langue indigène, souvent différente de la langue nationale, (d) la présence d'institutions sociales ou politiques coutumières, et (e) une production principalement orientée vers la subsistance (Banque Mondiale OP 4.20) Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) Groupes Région, population, classification de la langue et Interrelation 13 Source avec les groupes ethniques voisins Cameroun (le long de la frontière avec la République Centrafricaine), République Centrafricaine et République du Congo Demesse 1980, Aka (Mbenzele, 30,000 - 35,000 (moins de 500 au Cameroun) Bayaka, Babinga) Langue Bantou. Liens permanents avec groupes de Ubangians Bahuchet, 1985 (Ngbaka, Yangere, Bofi, Biyanda) et Bantous (Ngando, Mbati, Pande, Pomo, Mbimu, Kako, etc.) (synonymes) Asua (Aka, differents des Aka dans la RCA; Bambuti) République démocratique du Congo Approx. 5,000 Langue soudanaise. En contact avec groupes Mangbetu (Maele, Meje, Aberu and Popoi), Babudu, Bandaka, Baberu, Babali. Babongo (Akoa, Bazimba) Gabon 2 000 Langues Bantou. Cameroun (sud de la Province de l'Est and est de la Province du Baka (Bbayaka,Sud), République Centrafricaine, Gabon, République du Congo Baka (Bebayaka, 30,000 à 40,000 (au Cameroun approx. 25,000) Bibaya, Babinga, Langue Ubangian. Liens permanents avec Bantou (Kwele, Mbomam, Bangombe) Mvonmvon, Konabemebe, Djem, Nzime) et Ubangians (Bangando, Gbaya). Bailey et al., 1990 Bailey et al., 19 Ternay 1948, Marquer 196 MailqeretaI, 1990, Dounias 1993, Joinis 1993. Efe (Bambuti) République démocratique du Congo Approx. 10,000 Langue soudanaise. Relations permanentes avec les Lese, Karo, Mvuba, Lombi, Mamvu et Bira. Bailey et al., 1990 Kola (Gyele, Cameroun (partie ouest de la Province du Sud), Guinée équatoriale. Seiwert 1926, Bajyel, Bogiel, Bajeli, Bogyeli, Approx. 3,500 (au Cameroun approx. 3,000) Langue Bantou. Contacts avec les Basa, Ngumba, Mabea, Batanga, 1949,illounge 1949, Loung Bakola, Babinga) Yas.1991. République démocratique du Congo Bailey et al., Approx. 7,500 Langue Bantou. En contact avec les Babila, Bandala dans le centre et 1990 le sud d'Ituri. République démocratique du Congo Twa du Ntomba Approx. 14,000Paey18 Pagezy 1988 Langue Bantou. Une caste avec les sociétés suivantes: Mongo, Ntomba, Ekonda, Bolia (appelés Oto). République démocratique du Congo Pagezy 1988 Approx. 5,000 Twa du Kasaï Langue Bantou. Contacts avec les Luba et Ndengese. Tab.l. Les différents groupes pygmées dans la sous région Afrique Centrale Mbuti (Basua, Kango) Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 3.1 14 LIMI TA TIONS Cette étude se concentre uniquement sur le Cameroun et les « pygmées » qui vivent au Cameroun. En raison du temps limité, les quelques Aka qui ont des campements du coté camerounais de la frontière avec la République Centrafricaine n'ont pas été visités lors de la phase de terrain (en accord avec les TdR) et ne sont donc pas couverts en détail dans la section référence et évaluation d'impact de ce rapport. Il est supposé que cette limitation n'influence pas la qualité de l'étude, parce que les Aka du Cameroun sont très liés aux Baka (Bahuchet 1993), partagent leur façon de vivre (Bahuchet 1990) et devront faire face - probablement - aux mêmes risques et impacts que les Baka. La seule différence pourrait être qu'il sera plus difficile de légaliser leurs campements et droits aux terres, car ils sont perçus par les agents gouvemementaux comme des citoyens de la République Centrafricaine (pers. Comm.). Quelques publications (Logo in press, Atangana 1999) tiennent le discours qu'il y a au moins un autre groupe « pygmée » au Cameroun. Sur la base des travaux de Barbier (1978), ils prétendent que les Medzan ou Bedzang (un groupe d'environ 1.500 individus - Atangana 1999) sont aussi des « pygmées ». La littérature scientifique ne suit pas cette proposition, parce que ces personnes vivent comme des agriculteurs à l'extérieur de la forêt - dans la Plaine du Tikar dans la partie nord de la Province du Centre - et n'utilisent pas une langue différente (SIL 2000). Les conditions de l'étude ont été la plupart du temps bonnes, mais il aurait été facile de passer le double de temps dans l'élaboration de l'IPDP. Les entités gouvemementales, les ONG, et les populations rurales étaient très ouverts et intéressés par l'IPDP et le PNDP et ont participé activement dans toutes les discussions. Particulièrement mes hôtes sur le terrain, (Valère et Simon dans l'est et Pierre et Charles dans le sud) ont joué un rôle important dans l'élaboration de ce rapport. Toutefois à Akom 2, l'agent divisionnaire m'a interdit de communiquer avec les chefs des différents villages Kola dans la région, l'ONG FAGAPECAM ne m'a pas autorisé à inviter de représentants des campements Kola à l'atelier à Yaoundé. Son argument a été que je n'avais pas fait de demande de permis de recherche et que sans cette autorisation - même pour un consultant d'une entité gouvernementale (MINEPAT) - il était illégal de discuter « dans sa sous division » avec n'importe lequel de « ses sujets » et en particulier « ses pygmées ». 15 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) '3o r1A10, X I /C'A NIGERIA CAMOON ' 't' ` < ` X i 9 t gON TWAt ji TWA .~GAN - i OEPTRAUAPCAH RCPLUBUC SUDAN 5_ - M3~UT' / > - ~~~UGANDA 0.4 CONGO >3 <. vIOé t CWA.7 20.clA C> gTANZANIA 300 Fig. 1: Les différents groupes « pygmée » en Afrique Centrale. Source: Bahuchet 1993b: 38 3.2 LES BAKA ET KOLA A U CAMEROUN Dans les pages suivantes, une information de référence courte sur les Baka et Kola sera présentée. Alors qu'il n'est pas correct dans une étude ethnologique ou anthropologique de présenter deux groupes ethniques comme une entité, je le ferais dans ce rapport - qui n'est pas adressé à un auditoire scientifique - et renverrai vers les ouvrages listés dans le tableau 1 pour une information plus détaillée sur les différences et éléments spécifiques des deux groupes. 3.3 ORGANISATIONSOCIALE La plus petite unité sociale chez les Baka et Kola est le groupe de résidence (bande), qui est caractérisée par des sortes de campements séparés, qui existent même à l'intérieur des « villages » Baka et Kola. Les membres de la bande qui vivent ensemble tout au long de l'année ont des campements forestiers et des terres utilisées communes. Chaque bande est composée de différents noyaux familiaux et rassemble environ 50 personnes (Tsuru 1998:50). Dû au fait que les hommes restent la plupart du temps dans leur bande après s'être mariés, la stratification sociale peut être définie comme relation patrilinéaire. En conséquence, un groupe d'hommes anciens, qui sont nés dans la bande, sont généralement les dirigeants dans la prise de décision. En raison de la forte croyance dans les liens patrilinéaires - même s'ils ne sont pas aussi développés chez dans certains autres groupes - la plupart des bandes sont reliées à d'autres bandes dans leur région. Ce niveau plus abstrait a son importance dans la vie culturelle (rituels joints, tabou de l'inceste, etc.) mais ne peut pas être considéré comme une entité politique ou géographique. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 16 Le processus de prise de décision au niveau du village recherche le consensus parmi tous les anciens des différentes bandes qui vivent dans le village (dans certains villages, jusqu'à 10). Comme on peut s'y attendre dans un système de relation patrilinéaire, les femmes ne sont quasiment jamais intégrées au processus de prise de décision, même dans les discussions qui sont considérées comme affaires de femme (collecte/cueillette, agriculture, etc.). Pour les affaires extérieures (interaction avec les étrangers, agents gouvernementaux, commerçants, etc.) chaque bande nomme une sorte de dirigeant - appelé kokoma en Baka, dont les qualifications sont surtout un niveau « avancé » en français ou de bonnes relations avec un agent officiel du gouvernement ou d'un village « Bantou ». Le kokoma est un chef nominal pour les affaires extérieures seulement et n'a aucune autorité dans la bande. En accord avec ce système de relations extérieures, les villages indépendants Kola on choisi un « chef traditionnel » pour participer aux réunions de commune et de sous division. Mais percevoir ces chefs comme des représentants légaux du village, dont les commentaires reflètent la vision du village et sont un engagement du peuple, est totalement erroné. Les organisations sociales et politiques au-dessus du niveau de la bande est une invention assez récente et ne s'accordent pas avec « l'approche consensuelle » traditionnelle de l'interaction sociale. Toutefois, des organisations caritatives (en particulier l'église Catholique), des projets de développement et de conservation (en particulier le SNV), ont assisté les Baka et les Kola à former deux associations pour sécuriser la survie des cultures Baka et Kola et protéger leurs modes de vie contre la « modernité » (pers. Comm.). A ce jour, les deux organisations sont largement dépendantes du soutien organisationnel, technique et financier de leurs organismes bailleurs et du soutien de plusieurs ONG qui travaillent sur et avec les populations Baka et Kola. L'ONG Baka (ASBAK), qui a des bureaux à Lomié et Abong Mbang, a été fondée par des anciens agents d'extension du SNV d'origine Baka. Le groupe clé d'acteurs est relativement limité (pas plus de 10) et est perçu par le SNV comme une «association d'élite, avec peu ou pas de relation avec le Baka ordinaire » (pèrs. Comm.). Toutefois, ASBAK a été conceptualisé par quelques informateurs Baka comme un « hyper kokoma » - un lien vers le monde extérieur, sans mot à dire sur les affaires intérieures - (pers. Comm.). L'association des Kola (CODEBABIK) est encore plus faible. Le groupe de tête ne rassemble pas plus de 5 personnes - toutes de la même bande - et est quasiment inconnu dans les autres bandes. CODEBABIK est perçu par le réseau des ONG comme travaillant sur et avec la population « pygmée » (RACOPY) seul (pers. Comm.), ce qui est peut être vrai, mais est étroitement lié au concept Kola de gestion des affaires extérieures. Du point de vue de la critique, on peut argumenter que cela ne peut pas être la responsabilité du porteparole des affaires extérieures Kola, si les ONG ne le conceptualisent pas correctement en tant que représentant d'après le concept de représentation européen ou Américain. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) Associations de Baka et Kola (Abréviation et nom) ASBAK = Association de Baka de Lomié 17 Localisation Lomié ASBAK = Association de Baka de Abong Mbang Abong Mbang CODEBABIK = Le Comité de développement des Bakola des arrondissements de Bipindi Bipindi et Kribi Tab.2: Les associations existantes de populations Baka et Kola Les diverses ONG qui travaillent sur et avec les Baka et Kola sont rassemblées en Réseau de Recherche - Actions Concertées Pygmées (RACOPY) et sont de diverses origines et passés. Alors que les organisations en relation d'une manière ou d'une autre à l'église catholique (FONDAF, FONDAM, Foyers de Djoum, AAPPEC, CODASC) ont une longue histoire de relations avec les populations Baka et Kola, les ONG environnementales et les projets de développement ou de conservation ont commencé leur interaction avec les Baka et Kola depuis peu. Toutefois, le personnel du SNV a une connaissance élaborée et une interaction très étroite avec les Baka de Lomié, Kribi, Ma'an, Campo et Akom2 et des alentours. RACOPY = ONG qui travaillent sur ou avec les Baka et Kola (Abréviation et nom) Localisation Réseau de Recherche - Actions Concertées Pygmées Yaoundé Province du Sud FONDAF = Foyer notre dame de la forêt Bipindi Planet survey Lolodorf FAGAPECAM = Fédération des associations, des GICs des agriculteurs, pisciculteurs Akom 2 et éleveurs du Cameroun FONDAM = Foyer notre dame de la forêt Kribi Projet Campo Ma'an (SNV) Foyer des jeunes filles Baka de Djoum Kribi Djoum CED = Centre pour l'environnement et le développement Djoum Province de l'Est CADEF = Comité d'action pour le développement des femmes de Lomié et ses Lomié environnements PERAD = Protection de l'environnement recherche et appui au développement Lomié AJDUR = Association des jeunes pour la gestion durable des ressources Lomié CIAD = Centre international d'appui au développement durable Lomié SDDL = Projet Soutien au développement durable de la région de Lomié/Dja AAPPEC = Association pour l'autopromotion des populations de l'Est du Cameroun Lomié Lomié SNV = Netherlands development organization AAPPEC = Association pour l'autopromotion des populations de l'Est du Cameroun Lomié Les Bosquet AAPPEC = Association pour l'autopromotion des populations de l'Est du Cameroun Djouth AAPPEC = Association pour l'autopromotion des populations de l'Est du Cameroun OAPIDE - Organisation d'appui aux initiatives de développement et de l'environnement AAPPEC = Association pour l'autopromotion des populations de l'Est du Cameroun Ndelele Mindourou Abong Mbang AAPPEC = Association pour l'autopromotion des populations de l'Est du Cameroun Salapombe Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 18 OCBB = Observatoire des cultures Baka et Bantou pour l'éducation environnemental et le développement communautaire CODASC = Comité Diocésain d'Appui aux Activités Sociaux Caritatives AAFEBEN = Appui pour l'autopromotion des femmes de la Bomba et Ngoko AAPPEC = Association pour l'autopromotion des populations de l'Est du Cameroun AAPPEC = Association pour l'autopromotion des populations de l'Est du Cameroun Ngoyla SNV = Netherlands development organization PROFORNAT Project (GTZ) Yokadouma Yokadouma CIFAD = Cercle international de formation pour le développement Yokadouma CERAD = Centre de recherche et d'action pour le développement durable Tab.3: Une liste d'ONG qui travaillent sur et avec les populations Baka et Kola 3.4 Yokadouma Yokadouma Yokadouma Molondo Bertua LES BAKA ETKOLA DANS LE CADRE LEGAL DE L'ETAT Du point de vue légal, les Baka et Kola sont des citoyens égaux à toutes les autres personnes nées au Cameroun (Préambule de la constitution du 18/1/1996), mais ils ne sont représentés ni dans aucun des 339 communes au Cameroun, ni dans l'administration de l'état ni dans le Parlement, et il n'y a aucun fonctionnaire Baka ou Kola (pers. Comm.). Parmi les 13.000 villages au Cameroun, un seulement a un chef Baka reconnu par le gouvemement (Moangué le Bosquet). Dans les sous divisions de Ma'an, Campo et Akom 2, la plupart des campements Kola sont dus à l'assistance du SNV et suivent les recommandations du GEF, qui finance le projet de conservation de Campo/Ma'an (opéré par le SNV), certifiés comme villages indépendants. Ce développement très récent a seulement été atteint grâce à une influence exteme (pers. Comm.) et a une magnitude très limitée, car il est uniquement limité à ces trois sous divisions. Dans aucune des sous divisions voisines, qui rassemblent des populations Kola importantes, n'y a-t-il de campement géré par des Kola certifié comme village indépendant. Comme justification, l'administration territoriale se réfère au fait que tous les campements Baka et Kola sont dus aux liens historiques avec les parties «Bantou » voisines de ces villages « Bantou » (pers. comm). Ceci peut être vrai, mais si les campements Kola sont autorisés à se séparer de leurs voisins « bantou » avec la bénédiction du gouvernement dans une partie du pays - ce qui est perçu par les Kola comme une réalisation très positive -, il ne semble pas logique d'interdire et/ou retarder les processus d'indépendance des villages dans d'autres parties. L'option de fonctionner comme des villages indépendants est très importante pour les Baka et Aka, car seulement les villages - en tant que plus petite entité au Cameroun - détiennent des droits sur le territoire et l'utilisation de revenus. La mauvaise représentation des Baka et Kola même dans les sous division des provinces du sud et de l'est, où les Baka forment une proportion importante de la population (entre 20% et 50 %), a plusieurs raisons. En dehors des problèmes de compatibilité entre les manières traditionnelles et le processus démocratique de décision avec des représentants, le fait que la plupart des Baka et Kola ne détiennent pas de carte d'identité ou certificats de naissance, qui sont nécessaire pour s'inscrire en tant que Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 19 votants pendant les élections, est vu comme justification suffisante par les administrations locales (pers. Comm.). Le Président de la République du Cameroun - Paul Biya - a été clair, "les pygmées ne sont pas différents de tous les autres citoyens camerounais " (Biya cité dans: Logo 2002), mais pour agir comme un citoyen égal, les Baka et Kola ont besoin de cartes d'identité. A part les cas documentés de racisme parmi les fonctionnaires en charge de délivrer les cartes d'identité (pers. Comm.), c'est surtout l'aspect financier, qui rend difficile pour les Baka et Kola d'agir comme tout autre citoyen camerounais. Mes informateurs ont déclaré que la procédure complète coûte au moins FCFA 15.000 (USD 25), ce qui est bien au-dessus des capacités financières de la plupart des Baka et Kola (la moyenne annuelle de revenus en espèces par personne des Baka et Kola est dite être aux alentours de USD 50). RACOPY s'est adressé aux gouvemeurs des provinces du sud et de l'est - en accord avec les bonnes pratiques, qui prescrivent une attention et des droits spéciaux pour les minorités (Leurat 1998) - pour assister les Kola et Baka dans leur lutte pour l'obtention de cartes d'identité, pour foumir des cartes d'identités à un tarif subventionné, mais avec peu de succès. En général, d'après le point de vue de mes informateurs et des ONG contactées, ce n'est pas l'administration centrale l'environnement légal en soi qui rend difficile que les Baka et Kola reçoivent un traitement égal par les administrations gouvernementales, mais plutôt l'ignorance des personnes en charge (pers. Comm.). La structure gouvernementale en charge des peuples autochtones (sous département des populations marginalisées et victimes), qui est basée au MINAS, manque de personnel (1 chef de service et 1 agent) et de budget (en fait, ils n'ont pas de budget séparé, ni véhicule ni allocations de déplacement), et est donc incapable de conduire de la sensibilisation et/ou de la formation en dehors de la capitale du pays (pers. Comm.). Les ONG rassemblées dans RACOPY sont également prêtes à offrir de la sensibilisation et de la formation aux agents de liaison, mais n'ont pas réussi à obtenir de financement pour ces activités (pers. Comm.). Aux niveau de la division et de la sous division, les structures du MINAS sont préparées pour assister les Baka et Kola dans leur lutte pour participer plus au processus de développement et il cst dit que le MINAS a eu un impact assez positif dans les domaine de l'assistance éducative (subventions pour élèves et étudiants, matériel éducatif et services médicaux subventionnés) avant les problèmes économiques du milieu des années 90. Aujourd'hui, elles ont à peine les moyens de poursuivre une quelconque activité. Une délégation sous divisionnaire du MINAS a un budget opérationnel de FCFA 450.000 (- USD 670) pour toutes ses activités, dont entre autres le travail avec les populations marginalisées. A l'opposé des corps gouvernementaux, certaines ONG sont assez bien équipées, mais il est dit que les coûts de fonctionnement et l'administration centrale consomment souvent la plupart du budget. Dans anciens agents de terrain su SAILD, qui avait un projet Kola dans la sous division de Lolodorf, ont déclaré que d'un budget général de FCFA 430 M. seulement 60 M. étaient utilisés pour des activités opérationnelles. Avec la double structure administrative dans les zones rurales (agents divisionnaires nommés pour l'administration de sous divisions et des maires élus qui gèrent des Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 20 communes rurales), les intérêts des Baka et des Kola sont souvent à la merci des fonctionnaires, sans aucune sensibilisation ou formation dans la communication interculturelle, et/ou des maires élus qui se voient comme des représentants de leurs votants, qui sont dû au faible nombre de cartes d'identité Baka et Kola - principalement « Bantu ». Les Baka et Kola sont, à cause de ces problèmes et comme résultat de leur faible capacité à se défendre dans le cadre légal de l'état, qui est à nouveau résultat d'absence de cartes d'identités et leur faible niveau d'intégration dans le système d'éducation national - qui est au niveau secondaire ouvert seulement aux citoyens, quasiment incapables de défendre leurs droits. 3.5 ECONOMIE ET ENVIRONNEMENT Depuis le début, les Baka et Kola sont de purs chasseurs-collecteurs, qui ne cultivent quasiment rien. Plusieurs campagnes de sédentarisation pendant et après l'époque coloniale ont résulté dans le fait que, déjà dans les années 60, la plupart- des Baka et Kola avaient des terres permanentes, où ils habitaient la plupart de l'année (Althabe 1965). Pendant le processus de sédentarisation les Baka et Kola ont adopté le mode de vie de l'agriculture exercée par les autres groupes ethniques résidant dans la région. Pendant la plus grande partie de l'année, les Baka et Kola restent dans leurs campements permanents, où les hommes coupent et brûlent la forêt et les femmes plantent et récoltent les cultures. Il y a une différence significative entre les niveaux de sédentarisation des Kola et Baka. Alors que les Kola ne sortent quasiment plus pour des missions longues et éloignées de chasse, les Baka, qui vivent à l'extérieur des principaux villages, sont toujours relativement mobiles et passent jusqu'à 1/3 de leur temps dans la forêt. Les deux groupes vivent la plupart du temps dans des campements semi permanents près des villages des agriculteurs et maintiennent des relations économiques et rituelles avec ces villageois, mais pendant la saison sèche principale (novembre à mars) les Baka déménagent vers leurs campements de chasse en forêt, alors que les Kola ne font que de courtes missions de chasse (jusqu'à une semaine). Alors que les Kola - dû à leur faible activité de chasse - n'ont pas maintenu leur style de vie de camp de chasse, la plupart des bandes Baka ont plusieurs campements de chasse, loin à l'intérieur de la forêt. Les campements sont changés dès que la population animale et la disponibilité de produits de la forêt hors bois se réduisent - un plutôt bon indicateur pour une gestion durable de la forêt. Les méthodes de chasse traditionnelles (chasse à la lance et au filet) meurent et la plupart du temps, les Baka et Kola utilisent des pièges. Mes informateurs Kola ne se rappellent même pas avoir été chasser avec des filets ou d'autres outils de chasse traditionnels.' Le niveau de chasse a augmenté ces demières années, à cause d'une forte demande pour des viandes de brousse séchées. Particulièrement les hommes jeunes sont capables de générer des revenus, qui sont principalement dépensés en boisson dans leurs campements permanents. Les femmes collectent des feuilles de métal (gnetum sp.), Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 21 landolphia, divers fruits et champignons, en petits groupes, alors que la récolte de miel sauvage est considérée une tache d'homme. Vers la fin de la saison sèche, les hommes et les femmes attrapent des poissons dans les cours d'eau plus petits. En général, il faut le dire, les conditions de vie des sociétés de la forêt tels que les Baka et Kola sont beaucoup moins idylliques que ce que perçoivent les personnes extérieures. L'exploitation forestière, les activités de conservation (telle la création de parc nationaux - Schmidt-Soltau 2003) et un accroissement de la culture de cultures vivrières (exclusivement organisée par des «Bantous ») ont réduit l'espace disponible pour la chasse et la cueillette. Toutefois, les Baka et Kola ne sont pas capables de générer plus de 30% des revenus en espèces moyens de leurs voisins agriculteurs. Alors que les « Bantous » peuvent générer environ FCFA 100,000 (USD 150; Schmidt-Soltau 2002) par personne par an, les Baka et Kola ont un revenu annuel d'environ FCFA 30,000 (USD 50 ; pers. Comm.) par personne. Un risque spirituel, économique et lié à la santé est associé à l'exploitation des arbres Mouabi, qui est la seule source d'huile végétale pour les Baka et Kola. Pour compenser la réduction d'espace de chasse et de cueillette, les Baka et Kola ont du adapter des nouvelles méthodes de chasse et abandonner les techniques traditionnelles de cueillette pour se dédier plus à un mode de vie purement agricole. 3.6 LE SYSTEME TRADITIONNEL DE TENURE FONCIERE Expliquer les système traditionnel de tenure foncière est soit relativement simple parce qu'il n'existe pas en termes de 'possessions foncières etc. - ou relativement complexe, car les terres sont gérées en commun. Avant l'expansion « Bantou », les bandes Baka et Kola utilisaient entièrement la partie nord-ouest du Bassin du Congo pour leurs activités de chasse -cueillette, limitée par le Shanga à l'est, l'Atlantique à l'ouest, au nord par le Sanaga et au sud par le Ntem. Les bandes et groupes n'avaient pas une zone définie, mais un système assez élaboré de gestion durable de la forêt: dès que l'utilisation d'une zone résultait en des impacts visibles (moins de succès dans la chasse et la cueillette) ils changeaient de zone. Ce système a changé avec l'arrivée des « Bantous », qui utilisaient certaines zones le long des rivières pour leur agriculture de coupe et brûle et commencèrent à échanger ceci et cela avec les Baka et Kola. Les Baka et Kola ont commencé à rester près des Bantous des parties de la saison des pluies, pour échanger de la viande séchée contre du manioc et d'autres produits agricoles pour éviter des périodes de famine dus à la réduction de la chasse et des possibilités de cueillette pendant les pluies. Le système de droits fonciers des Baka et Kola n'a pas changé pendant ce temps, mais les territoires utilisés ont été réduits, puisque la chasse et la cueillette d'a pas beaucoup de sens a coté de zones agricoles. Pendant l'ère coloniale et post-coloniale, les plantations, l'accroissement des populations, une production agricole accélérée au niveau du village, les projets de conservation et les activités d'exploitation forestière ont réduit le territoire disponible pour les Baka et Kola énormément, but ils n'étaient et ne sont pas capables de défendre leurs terres contre les pénétrations extérieures. L'espace réduit disponible pour la chasse et la cueillette, les options de Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 22 travailler comme main d'oeuvre sur les petites plantations « Bantou » et les campagnes de sédentarisation ont fait que des périodes de temps de plus en plus longues étaient passées dans les campements près des villages bantous. A partir d'un certain moment, quelques Baka et Kola (dans l'ouest plus tôt que dans l'est) ont commencé à avoir leur propre petite agriculture «de jardin ». Du au manque d'un système foncier propre, ils ont utilisé le système élaboré par les Bantou pour gérer ces fermes, mais ont maintenu l'idée d'un forêt ouverte en dehors de la zone agricole. Toutefois, le processus de sédentarisation, avec la dégradation environnementale, ont réduit la zone de forêt disponible pour les diverses bandes Baka et Kola, car même leur petite agriculture de jardin ne les autorise pas à voyager trop loin de leurs fermes et parcelles permanentes. Lors de discussions, les Baka et un peu moins les Kola maintiennent l'idée d'une forêt collective ouverte à tous, dans la réalité il est possible de démarquer la zone de terre utilisée par les différentes bandes et groupements (pers. Comm.). Ces zones sont sous pression car ni les Baka ni les Kola n'ont développé de stratégies efficaces pour protéger les forêts qu'ils utilisent. Dans le long terme, l'absence de méthodes et de systèmes traditionnels pour défendre leurs « biens » contre les étrangers et l'absence de possessions légales (foumies par le gouvernement) ont résulté dans une vulnérabilité de plus en plus importante du mode de vie, culture et style de vie des Baka et Kola, qui sont forcé, de plus en plus - due à l'absence d'alternative de disparaître dans les forêts à devenir dépendant de leurs voisins bantous. 3.7 LES ACTIVITES ECONOMIQUESDES BAKA ETKOLA DANS LE CADRE LEGAL Une question légale importante, qui a un impact très négatif sur les modes de vie des Baka et Kola, est l'absence d'individuels ou de groupes liés à la notion de titre d'utilisation de terres au Cameroun (Fissy 1996). A cause de cela, les bases économiques des Baka et Kola dépendent du bon vouloir des agents officiels et/ou leurs voisins bantou, qui ont dans la plupart des cas des capacités plus élaborées pour discuter des questions légales avec les corps gouvernementaux. Le fait que tous les fonctionnaires soient Bantou accroît le désavantage des Baka et Kola. Il a longtemps été argumenté que les droits de propriété sur des terres selon la loi commune doivent être reconnus par toutes les parties prenantes (l'état, les Bantous et les pygmées), mais n'a donné lieu à aucune reconnaissance légale. Même la forme relativement nouvelle de propriété communale (forêt communautaire) n'inclut pas de mesures spécifiques pour légaliser un titre d'utilisation de terres traditionnel des communautés Baka et Kola. Elles sont considérées comme faisant partie des villages bantous voisins et restent dus à cela sans foret communautaire séparée (Abildo et al 2002). Des informateurs d'un campement Baka, qui a de la forêt communautaire avec leurs voisins Bantous, ont exprimé la peur - basée sur l'expérience de la distribution des revenus liés à la forêt de ne pas recevoir une part égale des bénéfices générés par la communautés forestière. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 3.8 23 PHrLOSOPHIE Les Baka et Kola ont un plein panthéon d'esprits dans leur système religieux. Ces esprits - appelés me en Baka - sont clairement distincts des concepts chrétiens de Dieu. Ils sont de l'avis que les esprits vivent dans des campements forestiers similaires à ceux qu'utilisent les Baka et Kola. Les esprits ressemblent assez aux humains - ils ont deux sexes, chassent des animaux, parlent la langue des Baka/Kola et quelquefois jouent des tours à ceux qui ne se comportent pas comme le veut le respect de la tradition (particulièrement ceux qui n'aiment pas rester dans la forêt), et visitent parfois les camps dans la forêt pour danser et chanter avec les Baka et Kola. Les esprits sont des personnages relativement positifs, qui n'utiliser ni la sorcellerie ni la magie mais aident les individus avec des rêves éducatifs (fournissant des informations utiles sur des questions liées à la forêt). En conséquence, il est cru que les « personnes bonnes » rejoignent les esprits après leur mort (Joiris 1996). Tsuru met en avant une longue liste de rituels, que les Baka doivent exécuter pour rester en contact avec les me, et les Kola aussi investissent dans leur relation avec le monde des esprits. Il est crut que si ces rituels ne sont pas exécutés (par exemple parce qu'ils n'ont plus accès à des forêts éloignées), cela créera des résultats négatifs pour ceux qui n'ont pas exécuté leur devoir (Tsuru 1998). 3.9 SER VICES EDUCA TIFS ETA CCESA UX INSTALLA TIONS DE SANTE L'époque où l'éducation était perçue comme un développement positif per se est passée. Toutefois, les personnes et auteurs (Atangana 1999, Kamei 2001) qui travaillent sur les Baka et Kola ont le point de vue que l'éducation formelle, bien qu'elle ait un impact négatif sur les systèmes de connaissances traditionnels, est de première importance pour la survie de l'identité Baka et Kola au Cameroun (pers. Comm.). En général, il y a deux modèles différents employés dans l'éducation des minorités ethniques. Alors que Homan (1992) est favorable aux écoles séparées, qui peuvent être adaptées plus facilement au style de vie des peuples mobiles, Garcia (1992) est pour une éducation jointe avec d'autres groupes ethniques. Les deux types d'éducation sont disponibles pour les enfants Baka et Kola, sous la supervision de la mission catholique au Cameroun. Alors que les internats gérés par l'église catholique (foyers) s'adressent exclusivement aux enfants Baka et Kola, d'autres écoles catholiques (Frères des écoles chrétiennes) utilisent la méthode ORA (Observer, réfléchir, agir) élaborée par Père Antoine, Père Wissmann et Père Paul Cuypers. L'approche intégrative a l'avantage d'ouvrir la voie aux enfants Baka et Kola pour progresser dans des écoles ordinaires. La publication la plus importante et détaillée (Kamei 2001) et la plupart des Baka et Kola interviewés n'ont pas de préférence sur le type d'éducation qui répond le mieux à leurs besoins. Ils sont informés des avantages et inconvénients des deux types d'éducation et attendent des résultats sur le long terme, car à ce jour, aucun Baka ni Kola n'est arrivé au niveau de l'université, un but qui est vu comme un test important. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 24 Dû au fait que le système normal de santé au Cameroun est basé sur le paiement à l'avance des frais de consultation et de médicaments, les Baka et Kola sont souvent - à cause de leur incapacité à générer et conserver de l'argent - incapables de payer le prix des traitements pour eux-mêmes ou leurs enfants. Les missions actives dans la région et les ONG principales ont développé différents systèmes pour soigner les Baka et Kola principalement en subventionnant les frais ou médicaments d'une façon ou d'une autre. Le système le plus efficace et élaboré a été installé - d'après la plupart des ONG contactées - par le projet Dzanga-Sanga dans la proche République Centrafricaine. Des « scouts de santé » Aka et une clinique mobile qui tient dans deux paniers Aka, gardent le contact entre les différentes bandes et les services médicaux. Alors que les patients doivent payer la consultation (l'équivalent de 2 bouteilles d'alcool local), les médicaments sont fournis gratuitement. Alors que les campagnes gouvernementales « ratent » souvent les Aka, parce qu'ils sont en période de campagne - principalement décembre/janvier - pas dans leurs campements permanents, le projet paie du personnel médical local formé pour rendre visite aux Aka, même loin dans la foret pour offrir des traitements gratuits et une éducation médicale (dont HIV/AIDS) (Kretsinger 1993). Ce système est considéré une bonne pratique, mais à cause du manque de finances, n'est pas encore opérationnel au Cameroun (pers. Comm.). 3.10 LESINTERACTIONSAVECLES GROUPESETHNIQUES VOISINS Les Baka et Aka ont été en contact avec d'autres groupes ethniques depuis au moins 500 ans (Bailey et al. 1993), mais la nature de cette interaction, sa longueur et son impact pour les interactions passées, présentes et futures varient non seulement entre groupe mais même entre bandes du même groupe. Cette interaction a donné lieu à différentes perceptions et interprétations. Alors que certains décrivent les interactions entre Baka, Baka et leurs voisins « bantous » comme de l'esclavage (Tumbull 1961), d'autres les voient comme un excellent partenariat interculturel (Grinker 1994). L'interaction en elle-même existe depuis longtemps, mais sans l'option de « disparaître » dans la forêt (parce que la forêt n'est plus accessible à cause de l'exploitation, de l'agriculture ou des projets de conservation), l'exposition à un mode d'interaction monétaire et l'impact des services gouvernementaux (sédentarisation forcée, Code Forestier, etc.) changent les modes d'interaction. Les chasseurs cueilleurs perdent des parties de leur pouvoir économique et spirituel et deviennent de plus en plus dépendants de leurs voisins « bantous ». Ngima (2001) fournit une liste de « requêtes » faites par les « Bantous » et Kola pour garder leur forme d'interaction harmonique originelle vivante, et reproduite d'une façon ou d'une autre lors de mes entretiens avec les population Baka, Kola et « Bantou »: * Accroître l'intégration de l'élite interne et externe dans le processus de prise de décision sur les questions en relation avec l'utilisation de la forêt * Répondre aux besoins exprimés en investissant dans la construction de routes, dispensaires ou centre de santé, école, terrain de football, animations culturelles, etc. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 25 * Interdire l'exploitation forestière désordonnée des « étrangers » * Protéger les plantes médicinales, les arbres fruitiers et autres plantes et espèces d'animaux qui ont une valeur culturelle et économique (subsistance) pour les Baka, Kola et « Bantous » * Offrir des droits d'utilisation légaux selon les modes traditionnels de faire valoir (particulièrement l'arbre Mouabi). * Etablir une meilleure régulation et suivi du travail effectué dans les forêts par les divers acteurs * Aider dans la gestion durable des forêts * Employer les jeunes des villages «bantous » et des campements Baka et Kola pour tout type de main d'oeuvre (infrastructure, etc.). * Légaliser les droits fonciers traditionnels des Baka, Kola et "Bantou" (inclus. Les terres de fermes individuelles et les zones de chasse et de cueillette communales). * Intégrer à tout prix les peuples locaux ("Bantou" et Kola) dans le processus de prise de décision (Ngima 2001: 233). Les Baka, Kola ainsi que leurs voisins bantous sont conscients de la nature fragile de leur interaction et il a été exprimé dans la plupart des réunions, que ce n'est pas la mauvaise intention qui conduit les «Bantous» à défavoriser de plus en plus les partenaires Baka et Kola, mais le manque d'opportunités pour accroître leurs revenus en équipe. Les deux parties ont exprimé leur disponibilité pour une approche jointe au développement, mais ils ont été clairs que si le développement n'est possible qu'aux dépens des Baka et Kola, la plupart des « Bantous » ne pourraient pas se permettre de rater l'opportunité à cause de raisons économiques. 3.11 L'INTERACTION A VEC D'A UTRES PROJETS Comme il est indiqué plus haut, un bon nombre de projets de développement de conservation sont actifs sur le territoire utilisé par les Baka et Kola. Certains de ces projets ont été capables d'établir des liens étroits et d'atténuer des impacts, offrir des compensations et inclure le groupe des Baka et Kola dans les bénéficiaires. Deux projets (Projet d'Aménagement et de conservation de la biodiversité de Campo-Ma'an le projet pipeline Cameroun-Chad), tous deux financés par la Banque Mondiale, ont élaboré des IPDP et ont commencé leur mise en oeuvre. Dans la zone de Campo, Ma'an et Akom 2 (les sous divisions autour de la réserve forestière de Campo-Ma'an), des villages Kola ont été aidé à atteindre leur indépendance administrative et sont en ce moment, avec l'aide d'ONG et de foumisseurs de services - dans le processus de candidature pour des forêts communautaires. La population affectée par les projets de conservation a perçu les mesures appliquées (promotion de l'indépendance du village, facilitation de l'accès des communautés Kola aux structures gouvernementales et aux services décentralisés incluant les communes, assister les Kola avec des activités de renforcement de Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 26 compétences et protéger les zones traditionnelles d'utilisation de terres avec l'aide de procédures légales pour les forêts communautaires) comme une aide utile. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 4 27 E VALUA TION D'IMPACTS ET DE RISQUES - PROPOSITIONS D'A TTENUA TION ET MESURES DE COMPENSATION Dans cette partie, les impacts sur la population Baka et Kola qui peuvent résulter du PNDP, particulièrement des microprojets communautaires, seront examinés en détail. Le chapitre traite les impacts positifs possibles et les impacts négatifs, dont les impacts cumulatifs, et commence - selon la logique du cadre logique - avec les conclusions des impacts globaux du PNDP. Dans le scénario positif d'un PNDP réussi, qui fonctionne en accord avec les visions approches définis dans divers documents du PNDP et les Politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale, le PNDP soutiendra le plein respect de la dignité, des droits humains et de l'unicité culturelle, protégera les peuples autochtones des effets négatifs pendant le processus de développement, et garantira que les Baka et Kola recevront des bénéfices sociaux, économiques et culturels compatibles ou plus importants que ceux proposés aux autres bénéficiaires. Il y a plusieurs risques majeurs liés au PNDP, qui doivent être atténués pour s'assurer que les Baka et Kola ne: * Deviennent pas encore plus marginalisés dans la société camerounaise, * Se désintègrent pas pour le système décentralisé d'administration, * Reçoivent moins d'aide des services gouvernementaux, * Aient moins de capacités pour défendre leurs droits légaux, * Deviennent ou demeurent dépendants d'autres groupes ethniques, * Perdent le contrôle des terres traditionnellement utilisées pour une source de survie et une base de leur système culturel et social, * Aient moins d'accès à l'éducation, * Aient moins d'accès aux infrastructures de santé, * Aient moins d'accès à de l'eau potable, * Aient moins de revenus de productions agricoles, * Perdent leur identité culturelle et sociale. Des discussions avec les bailleurs du projet et les parties prenantes indiquent que toutes les parties concernées sont prêtes à assister les populations autochtones à faire face à ces risques. Toutefois, le faible niveau de décentralisation dans les structures gouvernementales existantes crée un faible niveau de connaissance sur l'importance ou même l'existence des cultures Baka et Kola. La faible compétence des fonctionnaires des communes et des autres niveaux qui traitent avec les minorités ethniques marginalisées crée souvent une ignorance de ces minorités ou un protectionnisme cru, des systèmes de favoritisme et/ou la célébration de la «domination ethnique ». Tous ces phénomènes doivent être considérés comme la menace principale à l'intégration complète des populations Baka et Kola dans la société camerounaise et tous les systèmes d'atténuation élaborés par les autorités gouvernementales. Avant de se concentrer sur les risques et impacts détaillés résultant des quatre composantes du PNDP, l'environnement social général doit être abordé. Des risques généraux listés ci-dessus, trois éléments spécifiques peuvent être considérés comme des Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 28 obstacles institutionnels à ce que la population Baka et Kola soit considérée comme des citoyens égaux: 1 2. 3. La plupart des Baka et Kola n'ont pas de cartes d'identité - d'après une enquête organisée par une ONG, moins de 10% - et ne peuvent à cause de cela interagir sur des bases légales avec les services gouvernementaux. Les campements Baka et Kola ne sont la plupart du temps pas considérés comme des communautés administrativement indépendantes, et ne peuvent pas à cause de cela la plupart du temps exprimer leurs besoins communs aux institutions gouvernementales. Les zones d'occupation du sol au Cameroun - particulièrement celles de minorités ethniques, de sociétés de chasse-cueillette, et/ou des campements sàns le statut légal de communautés indépendante - n'ont aucune forme de protection légale. Mesures d'atténuation: 1. D'après les recommandations de RACOPY (Réseau de Recherche - Actions Concertées Pygmées - voir Annexe 6), les campagnes de sensibilisation pour les fonctionnaires concernés (ceux qui délivrent les certificats de naissance, certificats de nationalité et cartes d'identités dans les sous divisions avec des populations Baka et Kola) et la population Baka et Kola en même temps que des tarifs subventionnés pour l'établissement de cartes d'identité pour Baka et Aka garantira que les Baka et Kola deviennent des citoyens égaux aux autres camerounais. 2. Sur la base d'une campagne de sensibilisation des agents divisionnaires et autres fonctionnaires du MINAT dans les sous divisions avec des populations Baka et Kola, avec le soutien d'un ordre du MINAT pour promouvoir l'indépendance administrative des communautés Baka et Kola, un processus de discussion avec les populations Baka, Kola et « Bantou » des villages existants doit être facilité. Ceci mènera à une décentralisation éthniquement équilibrée et une réorganisation communale au Cameroun. En suivant les recommandations du GEF, l'agence de mise en oeuvre de la réserve forestière de Campo Ma'an (SNV) a déjà testé avec succès ces procédures dans les sous divisions de Ma'an, Campo et Akom 2. 3. Sur la base des procédures légales qui guident la mise en place des forêts communautaires, les recommandations données au point 2 et soutenues par une discussion facilitée de toutes les parties prenantes (état, population « bantou » et Baka/Kola), il devrait être possible d'établir au fil du temps des forêts communautaires bien équipées pour tous les campements Baka et Kola, qui permettrait à la population de continuer d'une certaine manière leur vie de chasseurs-cueilleurs. Dans et autour de la réserve forestière de Campo-Ma'an, plusieurs ONG soutenues par la SNV et suivant les recommandations du GEF, ont commencé a établir des forêts communautaires pour les Kola et leurs voisins « bantou ». Même si aucune forêt communautaire n'a encore été certifiée dans la région, il est dit que les parties prenantes acceptent les nouvelles lois d'occupation du sol, car elles offrent des bénéfices à tous. Dans la province de l'est, le comité de gestion de la foret communautaire de Moangué le Bosquet a indiqué que le Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 29 facteur clé pour la seule foret communautaire « Pygmée » au Cameroun était le fait que les villages « bantou » aux alentours ont reçu la même aide. Dans les pages suivantes, les impacts environnementaux et sociaux positifs globaux comme décrits dans le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale - seront discutés dans le contexte des objectifs définis et les objectifs de l'OD 4.20 et dans le cadre des quatre composantes du PNDP. 4.1 COMPOSANTE 1: APPUI FINANCIER AU DEVELOPPEMENT DES COMMUNA UTES RURALES L'objectif de cette composante est de fournir un soutien financier pour la mise en oeuvre d'activités proposées par les communautés dans leurs Plans de Développement Communautaire au niveau des communautés et Plans de Développement Communaux au niveau ces communes. Les priorités seront identifiées par une évaluation participative des parties prenantes de la communauté, dont les chefs de village et les associations de paysans. Pour obtenir une aide financière pour un microprojet ou activité particuliers, les communautés doivent justifier les points suivants: a) b) c) d) e) f) g) Plans de développements préparés en utilisant un processus participatif; Développement de plans d'actions prioritaires Mécanismes de gestion établis clairs; Contribution offerte par la communauté (espèces, travail, matériaux); Avoir ouvert un compte bancaire; Etablir un statut légal ; et, Application des mécanismes d'examen environnemental et social pour chaque microprojet ou activité. Avant de se concentrer sur les différentes activités à financer par l'AFDCR, il peut être dit, sur la base des informations fournies au chapitre 2 et l'évaluation des capacités organisationnelles, techniques et financières des villages Baka et Kola, qu'à l'étape présente, aucun des campements Baka ou Kola ne sera capable d'établir un plan d'action (au niveau local) tout seul, de participer comme partie prenante égale dans le plan de développement communautaire, d'établir des procédures légales et/ou appliquer les mécanismes d'examen environnemental et social pour leurs microprojets. D'après les agents gouvernementaux, des représentants d'ONG et la population affectée ellemême, il est aujourd'hui même difficile d'intégrer la population Baka et Kola dans les approches bien facilitées et avec 100% financement extérieur de la part de l'église catholique et/ou de diverses ONG qui agissent comme agence de mise en oeuvre du SNV. Sans une assistance additionnelle pour l'élaboration et la mise en oeuvre de plans d'action il peut être attendu que les exigences élevées pour faire candidature pour un financement excluront les populations Baka et Kola des groupes de bénéficiaires possibles. A coté de ce risque global - l'exclusion des possibles impacts positifs - la résolution de risques spécifiques de certaines activités ou éléments de projet - définis dans le tableau 4 - il y a certains risques, qui pourraient, dans leur apparence cumulative, gêner Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 30 l'intégration complète ou même partielle de Baka et Kola dans le PNDP et leur participation dans les impacts positifs possibles du PNDP: 1 2. 3. La faible capacité économique des communautés Baka et Kola peut faire qu'elles ne seront pas capables de mener des ou un quelconque projet désiré par leur population. Les faibles capacités en termes de communication interculturelle des équipes gouvernementales et des ONG qui travaillent avec les Baka/Kola peuvent accroître la dépendance vis-à-vis de ces fournisseurs de services et accroître leur marginalisation. Le développement économique prévu par le PNDP pourrait être dans le long terme incompatible avec les modes et styles de vie et systèmes de croyance des Baka et Kola et générer leur assimilation. Mesures d'atténuation: 1. Pour réduire le risque que les Baka et Kola ne puissent fournir les contributions prévues des bénéficiaires de projets financés par l'AFDCR, le taux doit être réduit à un niveau abordable. C'est une approche utile de demander aux bénéficiaires de contribuer financièrement à leur développement, mais l'AFDCR doit prendre en compte le faible niveau de revenus des populations Baka et Kola. Dû au fait que les Baka et Kola ne génèrent seulement qu'environ 30% des revenus moyens en espèces de leurs voisins « bantous », le PNDP devrait transférer ce ratio dans un taux de contribution subventionné pour toutes les activités financées par l'AFDCR. 2. Une formation suivie des fonctionnaires et ONG qui travaillent avec les populations Baka/Kola sur la communication interculturelle (à coté d'une formation générale pour augmenter leur capacités organisationnelles et techniques) devrait être incluse dans la composante 2 du PNDP (dans les zones avec une population Baka/Kola). Les organisations Baka et Kola telles que ASBAK et CODEBABIK devraient bénéficier de conditions financières prioritaires telles que définies au point 1. Un système de gestion de la qualité (entité de supervision internationale), comme partie du système général de suivi et d'évaluation (composante 4) devrait superviser le travail des services privés et d'Etat et établir des lignes directrices sur les bonnes pratiques dans un processus participatif avec les populations affectées. 3. La population Baka et Kola doit être sensibilisée aux divers risques liés au processus de développement en général et au PNDP en particulier pour prendre des décisions en pleine connaissance des risques et des options. En raison de leurs moyens financiers limités et de l'importance d'atteindre un consentement préalable, cette sensibilisation doit être offerte gratuitement. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 31 Tab. 4: Impacts socio-économiques généraux et impacts spécifiques pour les Baka et Kola des activités d'investissement proposées du PNDP Clé: '/'Vvimpact vital à positif, *'V'impactpositif significatif, ' impact positif limité, x impact négatif limité, xx impact négatif significatif Population générale' Activité Impact positif Impacts n gatifs Commentaire Population Baka et Kola Impact Impacts Commentaire j positif 1négatifs 1.0 Collective public service infrastructure 1.1 Education: Ecoles/ Salles de classe X __________ _____ 2 x _______ Impact positif associé à la creation d'emploi pour des enseignants, et pour les entreprises de construction locales Impact positif: accès à l'éducation pour les enfants, amélioration des possibilités humaines Impact négatif: seuls les enfants dont les parents peuvent se permettre financièrement d'envoyer leurs enfants à l'école pourmnt en bénéficier, les pauvres et les vulnérables pourraient être exclus si des efforts conscients pour les inclure dans ce nouveau système scolaire ne sont fait Impact négatif: localisation de l'école (distance de déplacement) peut empêcher certains enfants d'en bénéficier, particulièrement les enfants des tribus nomades, ou de gadns de bétail. Ce point peut être traité en créant des écoles mobiles Impact négatif: s'il n'y a pas un engagement à long terme pour la maintenance des bâtiments de l'école, la fourniture de livres, des enseignants, participation de la communauté, l'école peut être abandonnée. abandonnée. ____________________________ ./ xx Impact positif: Avec l'option de créer des centres éducatifs, les jeunes pourraient mieux s'intégrer dans la société camerounaise et trouver un emploi dans le long terme Impact négatif: si les conditions financières, qui requièrent une contribution des bénéficiaires de 15% pour l'établissement d'infrastructures et équipements2, ne sont pas modifiées, il peut être attendu que la population Baka/Kola ne pourra pas bénéficier de cette activité et sera encore plus marginalisée par rapport à l'éducation formelle. Les coûts de fonctionnement, y compris la maintenance, pourraient devenir un problème financier supplémentaire pour la population Baka/Kola. Impact négatif: Sans la légahsation des campements Baka/Kola, il est probable que les écoles semrt construites dans les villages « bantou ». Ceci créé deux impacts négatifs : la longue distance à parmourir chaque jour pour les enfants, sur des routes dangereuses (camions de bois) et le fait que, selon les informateurs, un système d'éducation joint (Bantou et Pygmée) pourrait accroitre le racisme des enfants bantou. Impact négatif: Le fait que pas un seul Baka/Kola n'ait été formé comme _____ ______ enseignant accroit la stratification entre les groupes ethniques et défavorise les Baka/Kola (Bantou = maitre &Baka/Kola = élève) en termes d'emploi. Impact négatif: l'éducation peut résulter en une perte culturelle et la décomposition de modes et systèmes de vie. L'évaluation générale incluant les commentaires ne reflète pas nécessairement la position de ce rapport. Il y a des résultats de l'évaluation d'impacts sociaux et environnementaux (ERM 2003a 56-58) qui ne seront pas commentés ici. Le montant des contributions fournies par les bénéficiaires est décrit dans le PNDP 2002b: 94-97. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 32 1.2 Sport et Culture: Terrains de sport et de loisir Centres ruraux de Jeunes Centres communautaires i" / Impact négatif: l'élite locale/les nches peuvent régler l'accès aux centres sportifs, en créant une inégalité de distribution Impact négatif peut aider à répandre des MST et le HIV si des mesures de prévention ne sont pas prises en compte Impact positif associé à la création de capital social, des réseaux entre jeunes et familles Impacts positifs sur la santé. x x ., x x Impacts positifs: ceci permetta aux membres de la communauté de se rassembler, d'avoir des réunions, des groupes de travail et d'exprimer leurs opinions Impact positif: promeut la participation et la pnse de décision de groupe Impact négatif: peut être contrôlé par élite locale. x Impact positif: Bien équipées, des installations de sport et de loisir pourraient promouvoir l'identité BakatKola en se concentrant sur des <isports » traditionnels et activités de détente (tir à l'arc, course, chant, etc.) amsi qu'accroître l'interaction sociale entre BakatKola et "Bantous". Impact négatif: on peut s'attendre à ce qu'aucun campement BakatKola ne soit capable de regrouper la somme nécessaire pour des installations de détente ou de sport (contnbution prévue des bénéficiaires de 15%). Dû à cela, la marginalisation dans un pays centré sur le sport comme le Cameroun (football) pourrait même ' x _s'accroitre. Impact positif: bien équipes, des centres pour les jeunes pourraient promouvoir l'identité Baka/Kola en se centrant sur la culture Baka/Kola et foumir des formations à temps partiel dans divers domaines (activités génératrices de revenus). Des activités Jomtes pourraient encourager la compréhension mutuelle et l'échange culturel entre groupes etiniques Impact négatif: On peut s'attendre à ce qu'aucun campement Baka/Kola ne soit capable de foumir la contribution nécessaire (I 5%) et il est probable que l'établissement d'infrastructures de village accroîtra la marginalisation. Le coût de fonctionnement avec. la maintenance pourrait devenir un problème financier _ _supplémentaire pour la population Baka/Kola. Impact positif: bien équipés, des centres communautaires pourraient promouvoir l'identité Baka/Kola en se centrant sur la culture BakatKola et fournir des formations à temps partiel dans divers domaines (activités génératrices de revenus) dont des cours du soir pour adultes (alphabétisation, etc.) et un échange similaire à celui décrit pour les centres de jeunesse Impact négatif: On peut s'attendre à ce qu'aucun campement Baka/Kola ne soit capable de foumir la contribution nécessaire (15%). Il est probable que ceux qui contribueront ("Bantou") considéreront le centre communautaire comme leur centre et non un centre commun pour la communauté entière Le coût de fonctionnement en plus de. la maintenance pourrait devenir un problème financier supplémentaire pour la population Baka/Kola. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 13 Santé, Hygiène et Assainissement: Centres de santé x /' Impact positif: accès aux soins de santé de base. Toutefois, ce projet doit être associé à un investissemnent dans des équipements de diagnostic de base et la foumitur de médicaments, ainsi que de formation en soins préventifs pour les infirnsières et médecins Impact négatif: la création de centres de santé seuls ne résoudra aucun probléme de santé x .1 Impact positif: l'accès aux soins est un élément important de la réduction de la pauvreté - mais doit ête adapté aux problèmes particuliers de santé qui naissent d'une culture et mode de vie particulier. Aujourd'hui, la plupart des Baka et Kola doivent voyager plusieurs heures ou jours avant de pouvoir rencontrer un docteur Impact négatif: On peut s'attendre à ce qu'aucun campement Baka/Kola ne soit capable de fournir la contribution nécessaire (1 5%) avec le résultat que leur marginalisation en termes d'infrastructure de village pourrait s'accroitre. Le coût de fonctionnement et. la maintenance pourmit devenir un problème financier supplémentaire pour la population Baka/Kola. Impact négatif: La fourniture de médicaments modernes pourrait miner le savoir taditionnel dans le domaine de la santé (plantes médicales, techniques et systèmes de croyances traditionnels). Dispensaires " X Salles d'urgence " x Maternités /e.0 x Pharmacies publiques 'x x Impact négatif: ce projet sera peut-être trop cher à financer et mettre en oeuvre Egalement, les médecins locaux peuvent ne pas avoir suffisamment de formation Impact positif: les mères recevront de meilleurs soins maternels, seulement si la construction est accompagnée de la provision de foumitures médicales Impact positif. si les médicaments sont achetés aux distrbuteurs à des prix de gros, cela peut réduire le coût des médicaments, particuliérement dans les zones rurales ' x Sx 'x Impact positif: Alors qu'aujourd'hui, la plupart des produits médicaux sont achetés à des vendeurs mobiles, qui fournissent souvent des produits insuffisants (expirés, faux, etc.) et inadaptés, des pharmacies publiques comme les « ProPharmacies »îfinancées par GTZ et Kf1W pourraient accroître l'efficacité des services médicaux. Impact négatif: Il faut s'attendre à ce que la plupart des Baka et Kola ne puissent pas payer le prix total des médicaments, ce qui accroît l'inégalité. 33 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) Activités prophylactiques Centres de contrôle HIV/ SIDA WC publics et points d'eau x 'e x x Impact positif: peut améliorer le bien être des membres de la communauté par des actions préventives telles que l'utilisation de préservatifs, l'hygiène, l'eau salubre, nutrition appropriée des enfants, etc. Des campagnes de communication et de sensibilisation du public devraient étre menées. x Les WC publics et points d'eau mal entretenus peuvent causer des risques séneux (environnement et santé). Un bon entretien peut avoir l'effet totalement inverse. x Positif: peut réduire la distance à voyager pour aller chercher de l'eau d'une mare, d'une rivière. Si exécuté correctement, cela peut avoir des bénéfices positifs significatifs sur la santé. Il faut prendre des mesures pour les WC publics et points d'eau soient correctement entretenus pour s'assurer que l'eau est pure et propre. /' xx 34 Impact positif: sur la base des standards faibles d'hygiène et de connaissance des questions liées à la santé, on peut s'attendre à ce que des activités prophylactiques améliorent la situation de la santé. Impact négatif: La plupart des communautés Baka/Kola ne pourront pas contribuer financièrement (15%) à ces activités ce qui pourrait conduire à une inégalité grandissante dans les services de santé. Impact négatif: l'éducation sur la santé qui n'est pas menée en accord avec les valeurs des gens à éduquer peut résulter en des procédures et traitements inadaptés ainsi que la perte des méthodes traditionnelles de soin. Impact positif: Particulièrement le long des routes «à bois », le HIV/SIDA est en train de devenir un problème séneux panmi les jeunes femmes Baka, qui génèrent un revenu en espèces pour leurs familles en se prosttuant pour les chauffeurs de camuons. Des centres d'information HIV/ SIDA gratuits, pourraient informer la population Baka/Kola des risques et méthodes de prévention possibles. Négatif: Les centres de contrôle pur n'ont pas de signification pour les populations nurales. Impact positif: Sur la base des standards faibles d'hygiène et l'absence de point d'eau, on peut s'attendre à ce qu'une assistance dans la construction de WC pubbcs et pomt d'eau pourmit améhorer la situation de la santé de façon significative. Impact négatif: La plupart des communautés Baka/Kola ne pourront pas contribuer financièrement (15%) ni couvnr les coûts de maintenance. Les points d'eau et les WC publics n'ont de sens que lorsqu'ils sont bien gérés, ce qui requiers une quantité imporante de renforcement de compétence et d'appui. Impact négatif: La maintenance de points d'eau requiert une certaine somme par personne ou par m3. Dû à leurs capacités financières limitées, les Baka/Kola pourraient ne pas s'en voir fournir, ce qui accroîtrait la stratification sociale et/ou la dépendance de revenus en espèces. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 35 1.4 Routes/lnfrastructure de transport Routes, chemins ruraux d'accès, points de firanchissement de voies d'eau (infrastructure de transport) 1.5 Energie/Commun ication è.V "'~/ 1 x Positif: peut améliorer l'accès aux marchés avoisinants, villes, etc. et influencer positivement lNécntif: peut aire augmenter la migration des villes alentour, la dispersion de maladies, etc. xx Impact positif: l'accès aux marchés, centres de santé, administration et éducation devient plus simple. Impact négatif: les routes ouvrent la forêt aux exploitants, qui court-circuitent le village Baka/Kola Négative Impact: les routes accroissent le taux d'infection du HIV/SIDA, accroissent la dépendance de revenus en espèces et mine la culture et les connaissances autochtones x Positif: peut apporter des bénéfices significatifs à l'économie locale par la création d'emplois, le développement d'entreprises locales, la foumiture d'électricité et de moyens de communication pour les ménages, des écoles, hôpitaux, etc. x Impact positif: offre sur le long terme l'option de participer à la vie modeme. Impact négatU Accroit la dépendance des revenus en espèces mène à une Impacatif: accre pene de reven c nnespèces mènes e stratification sociale accrue, perte de culture et connaissances autochtones, et mme le système social traditionneL 20 Equipme Publie Commerdcil 2.1 Développement économique: Marchés x Impact positif: peut apporter des bénéfices positifs par la création d'emplois et de sources de revenus pour les vendeurs, commerçants, etc. Les agriculteurs locaux peuvent se connecter à des marchés plus larges, si l'accès aux marchés est créé en même temps que les routes, électricité, etc. Négatif: peut aggraver le taux de crime, travail des enfants, etc. " x Impact positif: L'établissement de marchés pourrait accroître le revenue en espèces de l'agriculture et améliorer les conditions de vie. Impact négatif: Acroit l'intégration dans l'économie d'espèce, menant à une stratification sociale accrue, accroit l'mtégration à l'économie monétaire, résultant en une stratification sociale accrue, la pese de culture et connaissances autochtones, et le recul du système social traditionnel. Impact négatif: Pourrait détruire les modes d'échanges traditionnels Impact négatif: Accroit la pression sur les ressources naturelles et pourrait mener sur le long terme à l'absence des protéines nécessaires (gibier) et vitamines (NTFPs) Impact négatif: Accroit la zone cultivée et pourrait mener à des disputes pour des terres (les "Bantu" utilisant des terres Baka et Kola pour leurs plantations) et un accroissement de la dépendance (force les Baka et Kola à travailler pour des propriétaires de plantations "Bantu") Impact négatif :1 est peu probable qu'un village Baka/Kola pourra fournir la contribution de 25% nécessaire. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) Entrepôts de stockage V x Gares routières "" x .. x Impact positif: Foumit les éléments nécessaires en ce qui conceme le village Impact négatif: Accroît la dépendance des revenus en espéces, qui pourrait mener à une statification sociale accrue, une perte de culture et connaissances autochtones, et au recul du système social traditionnel. Impact négatif : l est improbable que les villages Baka/Kola pourront foumir la contribution nécessaire de 25%. x Impact négatif:11 est improbable que les villages Baka/Kola pourront fournir la contribution nécessaire de 25%. Ceci pourrait mener à l'exclusion des systèmes de transport, si les bus et taxis-brousse opèrent seulement entre gares routières Impact positif: l'équipement d'élevage pourrait réduire la pression sur les forêts primaires et fourir une source altemative de protémes. Impact négatif : Il est improbable que les villages Baka/Kola pourront foumir la x 2.2 Equipement d'élevage Marchés de bétail, part pour l'établissement de 25%, ni la maintenance ni les coûts de gestion Impact négatif: L'élevage d'animaux requiert un style de vie permanent et pourrait mener à la perte de culture et de connaissances parmi les Baka/Kola. Abattoirs exténeurs, Dépôts, Bains antiparasitaires, Parcs de vaccination, Transformation des déchets d'abattoirs 2.3 Systèmes d'irrigation ruraux et pastoraux Puits, Trous de sonde, Marécages, Réservoirs, Mini barrages et stockage, Captages 36 'v xx Impact positif: sur la base des standards faibles d'hygiène et l'absence de points d'eau, on peut s'attendre à ce que l'aide pour la construction de points d'eau accroisse de fàçon significative la situation de la sanœ. Impact négatif: A coté du fait que la plupart des communautés Baka/Kola ne pourront pas contribuer financièrement (5%) ni couvnr les frais de maintenance, les points d'eau et WC publics n'ont de sens que s'ils sont bien gérés, ce qui nécessite une quantité significative de renforcement de compétences et d'appui. Impact négatif: La maintenance de points d'eau requiert une certaine somme par personne ou par m3. Ceci pourrait mener à une stratification sociale accrue et à la dépendance de revenus en espces. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 3.0 Gestion et exploitation des Ressources Naturelles x Positif: impact positif significatif sur le capital ,/ 3.1 Protection et social, humain et naturel restauration des Positif: la gestion par la communauté des sols ressources naturelles peut apporter des bénéfices Interventions antipositifs en termes de gestion efficace des érosion, Restauration de la ressources naturelles, promouvoir un bon gouvemement local et consolider les communautés fertilité des sols locales, communes et provinces. Lorsque cela est possible, les méthodes traditionnelles de gestion des ressources naturelles doivent être intégrées, et les communautés devraient recevoir des droits de gestion des ressources naturelles protégés par le système légal. Les institunons existantes devraient également intégrer cette notion de ressources naturelles communautaires. Une chose importante à se rappeler est que le but est d'atteindre un mode de vie durable, et dont l'utilisation équilibrée des ressources naturelles doit être suivie et gérée par les communautés qui dépendent de ces ressources pour leur survie. /' .. 3.2 Exploitation des ressources en eau X . / 3.3 Exploitation des Ressources Reboisement e terres boisées, Soutien à l'élaboration de plans de gestion simples pour les forets communautaires ."" x Impact positif: Question très importante dans l'objectif d'une agriculture accrue. Cela réduit la pression pour couper les forêts primaires utilisées principalement par les Baka e Kola pour leur subsistance et comme souree de leur systéme social. Impact négatif: Il est improbable que les communautés BakafKola pourront contribuer 20% des coùts de ces activités. Les systèmes d'irrigation ne seront - plus probablement - pas installés dans les zones de forêt équatoriales utilisées par les Baka et Kola. xx Impact positif: Le reboisement et particulièrement l'aide à l'élaboration de plans de gestion pour les forêts communautaires contribuera à une utilisation durable des forêts équatoriales et garantira la subsistance et la source culturelle des populations Baka et Kola Impact négatif: Même la contribution prévue de 5% risque d'être trop élevée pour les Baka/Kola et pourrait mener à um scénario où les Baka/Kola demeurent sans forêts communautaires alors que des fbrêts communautaires sont établies pour des villages « batu ». Ceci pourait mener à la perte du contrle de fors possédées et utilisées par les Baka/Kola. Impact négatif: si les villages Baka/Kola ne sont pas aidés dans leur objectif de devenir indépendants, il est probable qu'ils perdront le contrôle de leurs terres dans les forêts communautaires communes. 37 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 3.4 Amélioration et exploitation des ressources pastorales Passages de bétail, Pare-feu, Conservation des parcours, Gestion des modes de fairevaloir et résolution de conflits .. ,'/ 3.5 Protection et VV Exploitation de la Biodiversitéhatproiépule«pepedea Gestionrsit de tampon autour des x "v ," xx "' xx 38 Impact positif: Le support dans la gestion de conflits, les systèmes de droits fonciers et la vente des ressources pastorales contribuera à une utilisation durable des forêts équatoriales et garantira la survie et source culturelle de la population Baka et Kola Impact négatif: Même les 5% de contribution prévus pourraient être trop élevés pour les villages Baka/Kola et pourrait mener à une situation où les besoins et intérêts des villages Baka/Kola ne sont pas équitablement représentés dans le système général de droits fonciers. Ceci pourrait mener à la perte de contrôle sur des terres possédées et utilisées traditionnellement par les Baka et Kola. Impact négatif: si les villages Baka/Kola ne sont pas aidés dans leur objectif de devenir indépendants, il est probable qu'ils perdent le contrôle de leurs terres. Impact positif: La protection de la biodiversité de la forêt équatoriale a une haute priorité pour les «peuples de la forêt» rt» Impact positif: La légalisation des zones traditionnelles de chasse et de cueillette sera un soutien considérable pour la survie du mode de vie, culture, style de vie et espaces protégés, croyance des autochtones Ecotourisme et zones de chasse (ZIC), Protection et transformation des déchets Impacts négatifs *Il y a des risques forts, que les Baka et Kola ne puissent pas participer à ces bénéfices du au fait qu'ils ne sont pas financièrement capables de contribuer 5% des coûts et/ou ils ne sont pas capables d'agir en tant que partie prenante indépendante (si les campements ne sont pas certifiés comme villages indépendants) Impact négatif: L'écotourisme peut mener à l'enculturation et à la transformation en exposants comme cela est déjà arrivé aux Kola du coté de Knbi. Impact négatif: Les projets de conservation dans le passé ont trop souvent ignoré les droits des peuples autochtones sur la terre et il y a le nsque que cette pratique persiste. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 4.0 Formation Collective bénéfique (toutes x 4.1 Alphabétisme, t hygiéne personnelle, enseignants, etc.. 4.2 Participation communautaire Formation au commandement de la communauté Groupes de concentration pour la mobilisation de la communauté Prise de décision et planification de projet communautaire .t0 x 35 catégories) La sensibilisation des communautés bénéficiaires et la formation du personnel de soutien sur l'approche du PNDP vis-a-vis de leurs besoins, sont essentiels. Groupes de travail thématiques dans la communauté, formation d'animateurs et animateurs communautaires en utilisamt une approche participative telle que l'évaluation rurale participative, des feuilles de pointage et une analyse des ménages, sera extrêmement bénéfique pour une bonne identification, sélection et mise en oeuvre des microprojets. Lors de la sélection d'un microprojet, les communautés doivent chercher à sélectionner des projets qui apporteraient des bénéfices à long terme pour la communauté et qui sont surtout durables. Egalement, le bénéfice potentiel pour les pauvres et les groupes vulnérables doit être pris en compte. Donc, la durabilité et le bénéfice pour les pauvres et les groupes vulnérables doivent ütredeux points de contrôle majeurs pour la sélection de tout microprojet. {V. ' xx Impact positif: pourrait foumir des opportunités d'emploi pour les Baka/Kola dans les écoles, centres de santé etc. de leur village, et réduire quelques impacts négatifs (enculturation etc.) décrits en points 1.1 et 1.3 Impact positif: Effectué en harmonie avec le systéme social et l'intégrité culturelle de la société Baka/lKola, ces activités peuvent aider les Baka/Kola à définir leur position dans la société camerounaise Impact négatif: A nouveau, il semble que les 5% prévus de contribution sont trop élevés pour les villages Baka/Kola, ce qui pourrait accroître la marginalisation. Impact négatif: une éducation qui n'est pas menée en accord avec les valeurs des gens à éduquer peut résulter en une perte culturelle et la décomposition de modes et systémes de vie. xx Impact positif: pourrait fourni les compétences nécessaires pour que les Baka/Kola soient complétement intégrés dans le PNDP et mener à un niveau où ils seraient pleinement intégrés dans la prise de décision en ce qu concere l communauté Impact positif: Effectué en harmonie avec le systéme social et l'intégrité culturelle de la société Baka/Kola, ces activités peuvent aider les Baka/Kola à définir leur position dans la sociéé camerounaise Impact négatif: A nouveau, il semble que les 5% prévus de contribution sont trop élevés pour les villages Baka/Kola, ce qui pourrait accrnître la marginalisation. Impact négatif: une assistance technique et organisationmelle qui n'est pas menée en accord avec les valeurs des gens à éduquer peut résulter en une perte culturelle et la décomposition de modes et systémes de vie. Impact négatif : l y a un risque fort - si les formateurs ne sont pas sensibilisés et expérimentés en communication interculturelle - que la formation etc. n'augmente pas la participation de la population Baka/Kola mais maintienne ou accroisse leur margmnalisation ("attentisme"). Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 4.2 40 COMPOSANTE 2: APPUIAUX COMMUNES DANS LE PROCESSUSPROGRESSIF DE DECENTRALISA TION Cette composante aidera le GoC dans l'élaboration et la mise en oeuvre d'un cadre réglementaire et légal mieux structuré. Plus spécifiquement, le PNDP soutiendra le processus actuel de réformes fiscales et financières et fournira des mesures pour renforcer les compétences à l'intérieur des communes, dont la connaissance des Politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale. Un programme de graduation des communes sera développé pour évaluer la capacité des diverses communes lorsqu'elles s'engagent. Le soutien sera aussi foumi pour la coordination au sein des autorités administratives élues et traditionnelles. Finalement, les communes pourront bénéficier d'un soutien logistique, principalement en termes de transport et technologies de l'information pour permettre une gestion financière adéquate, le suivi et l'évaluation, et organiseront des formations sur le processus de décentralisation. L'objectif recherché par la consolidation des communes dans le cadre du processus de décentralisation est - du point de vue des Baka et Kola - un objectif important, car les communes décentralisées doivent respecter les dignités, droits et indépendance culturelle des Baka et Kola et intégrer de plus en plus la population entière vivant dans la zone à prendre part au processus de prise de décision au niveau des communes. A part le risque général que la double structure de l'administration rurale (agents divisionnaires nommés dans les sous divisions et maires des communes élus) camoufle la décentralisation voulue en se bloquant l'un l'autre, il y a un risque fort que les populations Baka et Kola ne soient pas en mesure de participer aux impacts positifs attendus ni au processus de décision au niveau des communes et finissent encore plus marginalisés qu'aujourd'hui. Les risques principaux de la composante 2 sont: 1. 2. 3. que les intérêts des Baka et Kola ne soient pas pris en compte dans le processus de décentralisation - dû au fait que les Baka/Kola ne sont pas représentés au niveau des communes -, ce qui accroîtrait leur marginalisation; que le renforcement des capacités des communes - qui sont des organisations « bantu » seulement - accroisse la dépendance des Baka et Kola par rapport aux majorités ethniques dans la zone où ils vivent; que le renforcement de l'application de la loi - comme résultat d'une administration plus efficace - mine les modes de vie des Baka et Kola - qui sont perçues par la loi comme une exploitation illégale de terres d'Etat - et résulte dans une plus grande pauvreté, sans terres. Mesures d'atténuation: 1. L'assistance recommandée pour l'obtention de cartes d'identité pour les Baka et Kola, ce qui en ferait des votants possibles, pourrait sur le long terme réduire les risques qu'ils soient exclus des processus de prise de décision et/ou que leurs intérêts ne soient pas pris en compte par les communes. Pour tout de suite, et comme une mesure additionnelle, la sensibilisation et qualification déjà proposée de fonctionnaires et conseillers en communication interculturelle et l'installation d'une unité de formation sur les droits des peuples autochtones (en accord avec Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 2. 3. 41 l'OD 4.20) dans les formations proposées pourrait servir. Un forum d'appel au niveau de la base en collaboration étroite avec les diverses entités de supervision et gestion et l'unité M&E générale du PNDP pourrait suivre et évaluer l'efficacité de ces mesures de qualification. Une administration qualifiée (recommandation 1) avec l'indépendance administrative déjà recommandée des campements Baka et Kola permettront d'atténuer le risque d'une dépendance accrue et même ouvrir une participation accrue des Baka et Kola dans l'administration rurale. La légalisation des modes de faire-valoir utilisés par les Baka et Kola et l'établissement de forêts communautaires pour les Baka et Kola sont des instruments clé pour garantir que le PNDP n'accroît pas mais réduit la pauvreté. 4.3 COMPOSANTE 3: RENFORCEMENT DES CAPACITES AU NIVEA ULOCAL Cette composante est orientée vers la préparation des Plans de développement communautaires, plans de développement locaux, des plans de sensibilisation et de formation pour la réduction de la pauvreté et l'amélioration de la qualité de vie dans les zones rurales. Des provisions seront faites pour la formation de (a) techniciens et représentants de la communauté, sur les méthodologies de participation communautaire, (b) des représentants des organisations communautaires, sur la gestion et la mise en oeuvre de projet, (c) des administrateurs locaux, élus et chefs traditionnels, sur leur rôle et fonction, et (d) des techniciens, des chefs des communautés et des administrateurs locaux, sur les Politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale. Des formations sur la gestion financière, les procédures de transparence et de comptabilité, et la gestion de projet seront dispensées aux membres de la communauté. Une attention spéciale sera portée à l'équilibre des sexes et à la représentation des groupes vulnérables dans les participants aux formations. Des formations et programmes de sensibilisation spécifiques seront définis, en ligne avec les efforts de réduction de la pauvreté, et se concentreront sur des programmes d'alphabétisation, meilleure alimentation, finances rurales, et support à la communication rurale. Le but global du renforcement de compétences au niveau local peut être vu dans l'accroissement de la participation des populations rurales dans les processus de prises de décision au niveau communautaire. Les risques principaux pour les Baka et Kola résultent, un peu comme dans la composante 2, du fait que la participation aux diverses activités de formation est limitée aux administrateurs, conseillers et fonctionnaires, ce qui ne concerne aucun Baka ou Kola. Le fait que l'équilibre des sexes et une représentation égale des groupes vulnérables - dans lesquels tombent les Baka et Kola soit déjà défini dans le plan de mise en oeuvre du PNDP pourrait être vu comme une première mesure d'atténuation. Toutefois, le fait que les comités de pilotage, entités de mise en oeuvre, unités de suivi et d'évaluation sont - en suivant la composition définie des entités « bantu » seulement symbolise le risque que la participation définie des Baka et Kola pourrait être limitée à une participation pro forma d'individus sélectionnés et ne garantirait pas la complète participation des populations Baka et Kola. La recommandation principale pour promouvoir et soutenir la certification de campements Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 42 Baka et Kola indépendants - si cela est désiré par eux - pourrait atténuer le risque d'une marginalisation croissante et une dépendance des chefs communautaires appartenant à d'autres groupes ethniques. Il semble logique que si les plans d'action des villages et plans de développement communautaires sont le principal instrument pour la mise en oeuvre des diverses activités définis dans la composante 1, c'est une priorité n°l de permettre aux campements Baka et Kola d'être certifiés comme communautés et à travers cela, leur offrir la chance de demander un financement. Si - comme cela est déjà testé dans les sous divisions de Akom 2, Ma'an et Campo - les Kola et Baka sont acceptés comme des partenaires administratifs égaux au niveau de la communauté, c'est aussi plus simple pour les associations Baka et Kola telles que ASBAK et CODEBABIK et les diverses ONG qui travaillent avec les Baka et Kola de bénéficier des activités de renforcement de compétences définies dans la composante 3 du PNDP et assister les campements indépendants Baka et Kola à élaborer des plans d'action de village et participer égalitairement dans les plans de développement communautaires. Pour suivre et évaluer les impacts de ces stratégies d'atténuation, une entité indépendante de supervision de l'intégration des Baka et Kola dans le processus du PNDP semble être plus efficace que de laisser ces tâches importantes aux mains de l'unité de suivi et d'évaluation uniquement « bantou » du PNDP. 4.4 COMPOSANTE 4: GESTION, COORDINATION ET SUI VI-E VALUATION DE PROJET Dans le cadre de cette composante, des provisions seront faites pour soutenir la gestion de projet, la coordination et la communication et pour mettre en place un système d'évaluation et de suivi. Sans mettre en cause l'importance d'une unité centralisée au niveau national de suivi et d'évaluation, le fait de mettre en place une unité de suivi et d'évaluation centralisée personnalise le risque que les problèmes des Baka et Kola pour participer de façon égalitaire au PNDP ne soient pas pris en compte, à cause de leur importance marginale au niveau national. Un autre risque pourrait être lié au fait qu'aucun Baka ni Kola ne sera - à cause de leurs compétences techniques limitées et le fait qu'aucun n'est fonctionnaire public - membre de cette unité de suivi et d'évaluation au niveau national, ce qui pourrait engendrer une sous estimation de l'importance de la dignité, droits et culture de la population Baka/Kola et le besoin de s'assurer qu'ils bénéficient également du PNDP. L'unité indépendante déjà recommandée de suivi et évaluation travaillant uniquement sur l'intégration des Baka et Kola pourrait être vue comme une mesure d'atténuation. Toutefois, il semble important de pouvoir offrir à des Baka et Kola qualifiés l'opportunité de participer aux réunions nationales de l'unité M&E du PNDP et de bénéficier d'un emploi permanent. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 4.5 43 RESUME Pour résumer les instruments d'atténuation développés plus haut, on peut conclure que le PNDP a eu raison lorsqu'il a décidé de mener à bien les activités suivantes pour respecter les exigences de l'OD 4.20, pour garantir que le PNDP respecte le droit, la dignité et la culture des Baka et Kola et offre aux peuples autochtones des opportunités égales ou meilleures pour participer aux bénéfices offerts par le PNDP. Etablir des opportunités légales égales * Etablir des conditions légales égales pour les individus Baka, Kola et Aka (cartes d'identité). * Etablir des conditions légales égales pour les campements de PP (communautés). * Etablir des forêts communautaires et des zones de chasse traditionnelle pour les communautés PP. Etablir des opportunités techniques égales * Aider les Baka, Kola et Aka à établir des plans d'action au niveau local * Aider les PP à participer de façon égale dans l'élaboration des plans de développement communaux. Etablir des opportunités financières égales * Offrir aux Baka, Kola et Aka des projets financés par AFDCR à un taux subventionné. Offrir des programmes spéciaux pour le Baka, Kola et Aka pour bénéficier * d'ouvertures de postes dans le cadre du programme PNDP (enseignants, personnel de santé, fonctionnaires, etc.). Etablir des opportunités organisationnelles égales * Aider les Baka, Kola et Aka dans les processus de prise de décision. * Foumir une formation sur la communication interculturelle aux fonctionnaires et conseillers qui travaillent dans les sous divisions avec les PP. * Aider les Baka, Kola et Aka à établir des entités indépendantes aux différents niveaux pour coordonner, communiquer et faciliter les activités nommées cidessus. * Inclure un représentant PP dans les divers comités du PNDP. * Etablir un système de suivi et d'évaluation participatif pour l'IPDP du PNDP. Opportunités culturelles égales * Sensibiliser les Baka, Kola et Aka sur les risques du processus de développement. * Aider les associations de PP dans leur renforcement de compétences, pour préserver la connaissance, culture et mode de vie traditionnelles. * Soutenir la création de forums pour la communication et l'échange entre PP et autres groupes ethniques et accompagner ce processus de compréhension mutuelle. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 5 44 PLAN DE DE VELOPPEMENT DES PEUPLESPYGMEES DU PNDP Ce chapitre présente la première version du plan de développement de peuples pygmèes (IPDP) pour le PNDP, qui a été adopté par le PNDP comme document officiel de mise en oeuvre. L'IPDP pourrait être redéfini pendant le cours de sa mise en oeuvre et une consultation plus approfondie des toutes les parties prenantes. Similaire au PNDP en soi, I'IPDP identifie une phase pilote (1-12/2004) pendant laquelle l'IPDP doit être présenté et discuté dans tous les campements Baka, Kola et Aka, sur la base de leurs expériences, intérêts et problèmes spécifiques. Ce processus de discussion ouvert et bien organisé, qui suit l'élaboration de l'entité de mise en oeuvre et de supervision de l'IPDP, contribuera à l'élaboration participative de l'IPDP final, qui est prévu pour 12/2004. LE Tableau 6 développe les actions, responsabilités, calendriers et coûts de l'IPDP et la Figure 2 décrit une structure possible de sa mise en oeuvre. Pour suivre et évaluer les impacts de l'IPDP, des premières versions d'indicateurs sont élaborées, qui devront être redéfinis lors d'une des premières activités du suivi d'impact participatif proposé. L'IPDP a été préparé - comme cela est dit dans l'introduction - sur la base des bonnes pratiques - documentées dans l'OD 4.20 - pour s'assurer que le PNDP et ses acteurs respecteront la dignité, les droits et la culture des populations Baka et Kola et s'assurer qu'elles bénéficient aussi du PNDP. Comme cela est documenté au Chapitre 2, cet IPDP ne couvre que les impacts négatifs possibles envers les populations Baka et Kola et suppose que le troisième groupe «pygmée » au Cameroun (Aka) fait face à des risques similaires. Dû à un territoire limité, le besoin d'atténuer les impacts négatifs et assurer une participation égale ne survient que dans certaines zones. Etant donné qu'il n'y a pas de données détaillées sur les populations Baka, Kola et Aka disponibles au niveau sous division / commune, les données fournies dans le Tableau S doivent être considérées une première estimation. A cause d'une base de données incertaine, toutes les sous divisions peuvent ne pas être utilisées par les Baka, Kola et Aka pour leur survie et il est aussi possible que mes informants aient raté quelques groupes qui vivent dans des zones autres que celles qui sont décrites ici. Pendant l'étude de référence pour le système de suivi et d'évaluation de l'IPDP, l'étendue et l'importance des populations Baka, Kola et Aka dans les différentes divisions et sous divisions doivent être clarifiés. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) Province Centre Centre Centre Sud Sud Sud Sud Sud Sud Sud Sud Sud Sud Sud Sud Sud Sud Sud Sud Sud Sud Est Est Est Est Est Est Est Est Est Est Est Est Division Nyong-et-Kéllé Nyong-et-Kéllé Nyong-et-Kéllé Océan Océan Océan Océan Océan Océan Océan Vallée-du-Ntem Vallée-du-Ntem Vallée-du-Ntem Mvilla Mvilla Dja-et-Lobo Dja-et-Lobo Dja-et-Lobo Dja-et-Lobo Dja-et-Lobo Dja-et-Lobo Haut-Nyong Haut-Nyong Haut-Nyong Haut-Nyong Haut-Nyong Haut-Nyong Kadei Kadei Boumba-et-Ngoko Boumba-et-Ngoko Boumba-et-Ngoko Boumba-et-Ngoko Sous division Messondo Éséka Makak Kribi Bipindi Lolodorf Mvengué Akom 2 Nye'éte Campo Ma'an Ambam Olamzé Biwong-Bane Mvangan Bengbis Sangmélima Oveng Meyomessala Djoum Mintom 2 Messaména Somalomo Dja Lomié Messok Ngoila Mbang Ndélélé Gari-Gombo Yokadouma Salapoumbé Moloundou 45 Groupe pygmée Kola Kola Kola Kola Kola Kola Kola Kola Kola Kola Kola Kola Kola Kola Baka Baka Baka Baka Baka Baka Baka Baka Baka Baka Baka Baka Baka Baka Baka & Aka Baka & Aka Baka & Aka Baka & Aka Baka & Aka Tab. 5: Zone d'intervention: sous divisions et communes avec une population Baka, Kola ou Aka prévue Pour cette première version de l'IPDP, il est supposé que le nombre total de personnes affectées par le projet (les PP - peuples « pygmées » = Baka, Kola et Aka) est de 30.000, rassemblées en 300 campements dans les 33 sous-divisions des trois provinces nommées ci-dessus. Sur la base des résultats des activités 1 et 6, qui établiront les données de base sur les populations Baka, Kola et Aka, l'IPDP sera concrétisé et redéfinit. Les acteurs principaux de l'IPDP sont le PNDP au MINEPAT, le sous département de la population marginalisée au MINAS, le MINAS, les ONG nationales et intemationales, les associations de peuples autochtones et les Baka, Kola et Aka eux- Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 46 mêmes. Au niveau actuel, aucune des parties prenantes n'a la capacité de mettre en oeuvre un IPDP en accord avec l'OD 4.20. Une formation supplémentaire et une entité de supervision internationale sont nécessaires pour consolider les capacités d'organisation, techniques et financières. Il est documenté que MINEPAT, MINAS les ONG, les associations de peuples autochtones, les fonctionnaires aux différents niveaux et les conseillers «bantu » sont prêts à agir en accord avec les bonnes pratiques d'interaction avec les peuples autochtones documenté - l'OD 4.20 - mais qu'ils ont un besoin important de formation pour accroître leurs compétences organisationnelles, techniques (particulièrement dans le domaine de la communication interculturelle) et financières pour atteindre une coopération harmonieuse dans le processus de mise en oeuvre du PNDP. Alors qu'il n'est pas nécessaire de fournir un financement pour que les fonctionnaires réalisent leurs missions (par exemple, aider les PP à obtenir des cartes d'identité pour devenir des citoyens légalisés) et/ou être formés sur des questions élémentaires - telles que la communication interculturelle-, la crise financière au Cameroun et le fait que l'agence gouvernementale en charge des peuples autochtones n'a pas son propre budget, rend nécessaire de fournir des moyens financiers pour ces activités. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) Tableau 6: Plan de développemen Question Renforcement de compétences sur i' OD 4.20 et les PP des peuples pygmées: questions et actions clé________________ Responsabilité Avant quand? Activité Consultant Jusqu'à 12/2004 Formation du personnel gouvememental concemé, ONG et associations de PP Etablir des opportunités légales égales 1. Etablir des conditions légales * Sensibilisation de toutes les parties prenantes égales pour les individus Baka, Kola et Aka (cartes d'identité) * Recensement * 2. Etablir des conditions légales égales pour les campements de PP: certification de villages et * campements PP comme communautés * 3. Etablir des forêts communautaires et des zones de chasse traditionnelle pour les communautés PP * * Foumir des cartes d'identité à un taux subventionné Sensibilisation de toutes les parties prenantes Organiser des réunions constitutionnelles dans toutes les communautés et installer des groupes d'initiatives communs Processus de certification Sensibilisation de toutes les parties prenantes Inventaire, démarcation et établissement de plans de gestion Les forêts communautaires et/ou zones de chasse traditionnelle sont certifiés Coût USD 20k' 47 Indicateurs Les bénéficiaires de cette formation sont capables de mettre en oeuvre l'IPDP du PNDP * MINAS Jusqu'à 12/2004 USD 10k MINAS &NGOs Jusqu'à 3/2005 USD 10k MINAT Jusqu'à 6/2005 Voir I Associations PP Voir I Jusqu'à 12/2004 USD 150k PNDP * USD 150k MINAT Voir 1 Voir I USD 10k * Pas de plaintes sur des élections injustes/les résultats sont disponibles PNDP Communes pilotes Jusqu'à 12/2004 Autres Jusqu'à 12/2007 Voir 1 MINEF &NGOs Voir I Communes pilotes Jusqu'à 6/2005 Autres Jusqu'à 12/2007 Communes pilotes Jusqu'à 9/2005 Autres Jusqu'à 6/2008 MINEF Les rapports de discrimination se réduisent La base de données est disponible et tmnsmise aux PP Plus de 90 %des PP ont des cartes d'identité Toutes les communautés PP ont des groupes d'initiative communs Voir I USD 900k2 Voir 1 Les données sont disponibles et accessibles par un SIG * * Les revenus des ventes des ressources naturels augmentent et la dégradation de la biodiversité dans la forêt communautaire se réduit 'k = USD 1,000 Il est estimé que l'élaboration des documnents qui sont nécessaires pour faire acte de candidature pour l'établissement d'une forêt communautaire, coûte à chaque village au moins USD 3k Cette activité a été débutée dans certains conseils pilotes du PNDP, avec des populations IP, mais d'aprés l'agence en charge de l'exécution (SNV) son financement (GEF) n'est pas clair. Dû à cela, toute l'activité pour tous les campements est budgétisé ici (2004 = 40 campements, 2005 = 60, 2006 = 100, 2007 100). 2 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) Tableau 6: Plan de developpement des peuples pygmées : questions et actions clé Question Activité Responsabilité Avant quand? Coût 48 Indicateurs Etablir des opportunités techniques égales 4. Aider les Baka, Kola et Aka à établir des plans d'action au * Fournir une formation au prestataire MINEPAT Jusqu'à 6/2004 USD 10k PNDP * de service (SP) Elaborer des plans d'action (niveau local) Prestataire de services (ONG, 10 en 2004 50 en 2005 USD 10k, SP USD 855k PNDPI USD 45k associations PP, consultants etc.) Voir I MINEPAT & MINAS MINEPAT 60 par an entre 2006 et 2009 Voir I En cours MINAS &NGOs Jusqu'à 6/04 (devrait étre cordonné avec activité 1.2) En cours niveau local 5. Aider les PP à participer de façon égale dans l'élaboration des plans de développement communaux * * * Sensibilisation de toutes les parties prenantes Faciliter la participation des PP dans le processus de prise de décision Garantir la représentation des PP dans les structures du PNDP au niveau communal Etablir des opportunités financières égales 6. Offrir aux Baka, Kola et Aka * Etablir les données de référence des projets financés par AFDCR à un taux subventionné (1/3 du * Foumir des fonds tarif normal) 1 2 MINEPAT Au moins 50 %des plans d'action (niveau local) reçoivent un financement villages PP Voir I Voir 1 Il n'y a pas de rapports sur la discrimination USD 10k La base de données est disponible et utilisée par le PNDP En cours USD 48k2 Il est estimé que l'élaboration d'un seul plan d'action de village coûte USD 3k desquels le PNDP finance 95 % et le village 5 %. Il est estimé que 80 % des USD 120,000k sont utilisés pour AFDCR (ERM 2003a). Il est estimé que les IPs (30,000) constituent environ 0.5% de la population rurale (50% des 12 M. de camerounais). Si l'argent du PNDP est fourni en accord avec une distribution par personne, la population PP serait candidate pour le fmancement de projets d'- USD 480k. Les PP sont - comme tous ceux demandant un financement AFDCR - supposés contribuer entre 5 et 25% = - 72k (15 %). D'après les recommandations de l'IPDP, les villages PP devraient recevoir le financement à des tarifs subventionnés (à 33 % de la contribution normale). Ceci voudrait dire que les villages PP contribuent 24k (ou 5 % de la valeur supposée des 480k de projet) et le PNDP 48k Pour le budget, il est présumé qu'à partir de 2004, 8k doivent être fournis p.a., ce qui résulterait dans l'achèvement de cette activité en 2009. Si le PNDP remplit ses attentes, il pourrait être attendu qu'en 2009, les villages PP n'auraient lus besoin de ces subsides. 49 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) Tableau 6: Plan de développemen des peuples pygmées : questions et actions Question Activité * Etablir les données de référence, 7. Offrir des programmes besoins de formation et opportunités spéciaux pour le Baka, Kola et d'emploi Aka pour bénéficier d'ouvertures de postes dans le a Foumir des bourses d'étude cadre du programme PNDP (enseignants, personnel de santé) i 2 3 Indicateurs Avant quand ? Jusqu'à 6/2004 Coût USD 10k MINAS Débute 7/04 En cours USD 600k' MINAS, ONG, Associations PP Débute 1/2004 En cours USD 100k Foumir de la formation MINAS, ONG Débute 1/2004 En cours USD 50k 3 Sensibilisation des PP Associations PP & MINAS Jusqu'à 6/04 USD 10k MINAS, Associations PP, ONG nationales et internationales Niveau commune Jusqu'à 9/04 Niveau provincial & national 12/04 Etablir des opportunités organisationnelles égales Foumir de la formation 8. Aider les Baka, Kola et Aka dans les processus de prise de décision. 9. Foumir une formation sur la communication interculturelle aux fonctionnaires et conseillers qui travaillent dans les sous divisions avec les PP. 10. Aider les Baka, Kola et Aka à établir des entités indépendantes aux différents niveaux pour coordonner, communiquer et faciliter les activités nommées ci-dessus. clé_______ Responsabilité MINAS Faciliter l'élection de représentants Faciliter l'établissement de comités (33 au niveau des communes, 2 au niveau de la province (Centre et Sud = 1) et un au niveau national) 2 Un nombre croissant d'écoles et de centres de santé dans les villages PP emploient du personnel PP Un nombre croissant de PP tiennent une position de prise de décision Les rapports sur la discrimination sont en baisse Un nombre de PP croissant tient un rôle au niveau des communes Les représentants sont vus comme des persomnnes qualifiées et des porte-parole élus Les comités sont utilisés par les PP comme représentants Le PNDP doit foumir chaque année des fonds pour 30 enseignants et 30 professionnels de la santé. Une bourse d'étude est estimée à USD Ik par personne = 60k p.a. La formation doit durer au moins 10 ans pour fournir un enseignant et un professionnel de la santé pour chacun des 300 villages IP. 1 Ok p.a. pour une période de 10 ans. 5k p.a. (- USD 150 par sous division p.a.) pour une période de 10 ans. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) Tableau 6: Plan de développement des peuples pygmées: questions et actions clé Question Activité Responsabilité I l. Inclure un représentant PP * Sensibilisation de toutes les parties Voir 1 dans les divers comités du prenantes Voir 10.2 PNDP. a Election de représentants MINEPAT * Fournir des places pour les PP dans tous les comités pertinents du PNDP 12. Etablir un système de suivi des impacts participatif (PIM) pour l'IPDP du PNDP. * * * 2 Avant quand ? Voir I Voir 10.2 Dès que les entités sont formées Coût Voir I Voir 10.2 Sensibilisation des PP Formation en méthodologie, recherche quantitative et gestion de bases de données Réaliser le PIM Voir 10 Consultant Voir 10 Entre 1/05 et 4/05 Voir 10 USD 10k Comités définis en 10 Débute 6/05 En cours USD 360k' Réaliser une évaluation de l'IPDP une fois en deux ans Consultants Débute 9/05 USD 100k 2 50 Indicateurs Voir I Voir 10.2 Des représentants PP jouent un rôle de plus en plus actif, ce qui crée une haute satisfaction parmi la population PP sur le PNDP La base de données est accessible et perçue par l'unité M&E du PNDP comme un instrument utile Les rapports PIM sont utilisés pour la calibration et documentent un taux de réduction de pauvreté des villages PP égal ou supérieur à la moyenne nationale Les coûts du PIM sont estimés à USD 1k p.a. par comité = 36k p.a. et sont estimés être nécessaires pendant au moins 10 ans. Les coûts sont estimés sur l'hypothèse qu'une seule évaluation coûtera aux alentours de 20k (2 consultants, I représentant PNDP et I IPDP) et qu'il y aura des évaluations en 2005, 2007, 2009, 2011, 2013. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) Opportunités culturelles égales 13. Sensibiliser les Baka, Kola et * Aka sur les risques du processus de développement Aider les associations de PP dans leur renforcement de compétences, pour préserver la connaissance, culture et mode de vie traditionnelles. 14. Aider les associations de PP . dans leur renforcement de compétences, pour préserver la connaissance, culture et mode de vie traditionnelles. . 15. Soutenir la création de * forums pour la communication et l'échange entre PP et autres . groupes ethniques et . accompagner ce processus de compréhension mutuelle. 51 Sensibilisation des PP Voir 10 Voir 10 Voir 10 VoirlO Foumir de la formation pour accroître les capacités organisationnelles, techniques et financières des Associations PP Réaliser les campagnes de sensibilisation dans les villages PP MINAS, ONG Jusqu'à 3/2004 USD 15k Les associations PP sont perçues comme des représentants des populations PP et deviennent de plus en plus actives à tous les niveaux (PNDP, comités, politique nationale) Associations PP Débute 1/2004 En cours USD 300k' Sensibilisation des PP et autres personnes vivant dans la région Faciliter la création de forums Faciliter les discussions et visites d'échanges MINAS Jusqu'à 6/2004 5k MINAS Jusqu'à 12/2004 5k MINAS En cours Le PIM et autres rapports documentent la coopération grandissante entre les PP et leurs voisins en vue d'actions communes dans la direction de la réduction de la pauvreté et la consolidation d'une société multiculturelle Il est estimé que les associations PP devraient visiter chaque village deux fois par an et que chacune des 600 visites coûtera environ USD 50 = 30k p.a.. La sensibilisation devrait durer au moins 10 ans. 52 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) Activité 2004 0 20.000 1 90.000 10.000 2 3 120.000 4 38.500 5 0 18.000 6 7 70.000 8 10.000 9 5.000 10 11 12 13 14 15 Sous total PNDP MINAT Villages pp SP Sous total autres Total 10.000 O 2006 2005 2008 2007 0 0 0 0 80.000 0 0 0 0 180.000 300.000 300.000 142.500 171.000 171.000 0 0 0 8.000 8.000 8.000 60.000 60.000 60.000 10.000 10.000 10.000 5.000 5.000 5.000 O O 0 66.000 O 0 45.000 30.000 0 10.000 446.500 581.500 150.000 1.500 0 7.500 10.000 O O O O O 2009 O 162.500 7.500 9.000 609.000 589.000 629.000 0 9.000 2011 2012 2013 0 0 0 0 0 0 0 60.000 10.000 5.000 0 0 0 0 171.000 0 8.000 60.000 10.000 5.000 0 O 0 0 171.000 0 8.000 60.000 10.000 5.000 0 O 0 0 0 0 0 60.000 10.000 5.000 0 0 0 0 O 0 0 60.000 10.000 5.000 0 0 0 0 O 0 0 60.000 10.000 5.000 O O O 0 O O O O O O 36.000 56.000 56.000 36.000 0 0 0 0 30.000 30.000 30.000 30.000 0 0 0 0 620.000 640.000 320.000 340.000 0 9.000 2010 0 9.000 0 9.000 36.000 0 30.000 0 141.000 0 O 56.000 0 30.000 0 161.000 36.000 0 30.000 0 141.000 0 O O Total 20.000 170.000 10.000 900.000 865.000 0 58.000 610.000 100.000 50.000 O O O O 10.000 O 56.000 36.000 0 0 30.000 0 0 0 161.000 36.000 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 O 2015 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2014 0 0 0 0 0 0 470.000 0 0 0 315.000 10.000 0 0 3.588.000 150.000 45.000 O O O O O O O O 10.000 9.000 9.000 9.000 0 0 0 0 0 0 206.000 649.000 329.000 349.000 141.000 161.000 141.000 161.000 36.000 Tab.7: La répartition des fonds entre les différentes activités O 0 3.794.000 Plan de développement des Peuples Pygmées Figure 2 - Description des diverses étapes de mise en oeuvre de I'IPDPdu PNDP StructureIPDP Agences satellite Administrationdu PNDP ----- Comité National IPDP I MINEPAT/ I MINAS/ I ONG Internationale I I ONG nationale (RACOPY)/ 2 Associations PP (ASBAC+ CODEBABIK) 4 e--présentants (I du Sud/Centre, 3 de I Est IPDP -- 53 Rapport final (Juin 2003) o-- téde pi-oage- Natonal-------------- Enoe -* -* ---------------..-. Provi,îce ~~~~~~~~~Comite ~~~~ Provincial PNDPI/] MINAS/ 2 ONG/ 4 Associations PP ........... 4~~~~~ 3~ Division Sous division / cons-eil lRâ!k-f; Communsl _______Comité I MINAS/I1 conseiller/ I représentant !5~~ sCSSmIEIEDf1 .---..-.-.-. Villg Légende - -..- . --------------------- - omt s>ousdjvîsion/IONG/4AssociationsPP ...... . .------------------. e vlp mn d ilge ..... Comnité de Village Organisation IP Population e Conseil Direct ~~~~~~~~~~~~~~Envoyer les représentants ---.---- Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 54 Dû au fait que l'établissement de la structure de mise en oeuvre de l'IPDP définie dans la Figure 2 prendra du temps, les activités décrites dans le Tableau 6 doivent être organisées pendant la phase pilote de l'IPDP (1-12/2004) par un comité IPDP ad hoc. Le comité ad hoc doit être composé de la façon suivante: 1 représentant du PNDP (Coordinateur), 1 représentant du MINAS (Sous département des populations marginalisées) ; 1 représentant d'ONG intemationales (qui travaillent déjà avec les Baka, Kola et Aka au Cameroun et préparée à fournir son propre financement pour son travail dans ce comité - s'il y a plus d'une ONG qui souhaite participer, elles doivent s'organiser en réseau similaire au réseau national d'ONG RACOPY), I représentant des ONG nationales (RACOPY), I représentant CODEBABIK, 2 représentants ASBAK. Pendant la phase pilote, le point de concentration sera l'établissement d'un cadre institutionnel, la sensibilisation des parties prenantes en général et des populations affectées en particulier, la collecte de données de référence et le test d'activités plus détaillées dans les communes pilotes du PNDP. Pendant l'établissement des divers comités (niveau commune, provincial et national), qui concernera tous les campements Baka, Kola et Aka, l'IPDP doit être discuté en détail. Vers la fin de 2004, quand les comités IPDP au niveau des communes auront été établis, l'IPDP devrait être redéfini dans un processus participatif avec toutes les parties prenantes pour avoir une version finale disponible en 12/2004. La mise en oeuvre du suivi d'impact participatif au niveau commune sera un autre élément important pour aider les diverses structures dans la mise en oeuvre des activités décrites dans le Tableau 4. Le résultat de l'information collectée par les différents comités devra être synthétisée et rendue disponible à toutes les parties prenantes et le public intéressé sur une base annuelle, commençant en 2005. Ces rapports seront utilisés par l'entité de supervision internationale, qui tiendra des réunions annuelles pour leur évaluation bisannuelle du processus de l'IPDP. En général, il est présagé que les 15 activités décrites dans le Tableau 4, avec un volume financier de USD 3.6 Mill (- 2.5 % du budget total du PNDP), pourront garantir que le PNDP est exécuté en accord avec l'OD 4.20 et que: * Le PNDP consolidera les systèmes traditionnels de gouvemance et embrassera la notion de dialogue communautaire et terres traditionnelles pour tous les groupes ethniques; * Le PNDP réduira la pauvreté pour tous les groupes ethniques et abaissera la dépendance et la dégradation des ressources naturelles et encouragera la conservation; * Le PNDP placera des routes rurales et services associés pour favoriser des systèmes agricoles plus durables et une meilleure évacuation des productions agricoles; * Le PNDP installera un système efficace de gestion de l'habitat naturel, qui offrira des impacts positifs à toute la population et à la biodiversité; * Le PNDP accroîtra la qualité des infrastructures sociales (écoles, centres de santé, sport, installations de loisirs, marchés, etc.) ou promouvra un développement rural durable; Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) * * * 55 Le PNDP respectera la dignité, les droits et la culture des Baka, Kola et Aka; Le PNDP s'assurera que les Baka, Kola et Aka reçoivent du PNDP un bénéfice égal ou supérieur à celui des autres groupes ethniques; Que le PNDP assistera les Baka, Kola et Aka à accroître leur situation légale, politique, sociétale, économique, culturelle et psychologique. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 54 Annexes 1. 2. Termes de référence Les différents programmes nationaux et leur pertinence pour la stratégie nationale de réduction de la pauvreté au Cameroun (DSRP) 60 3 Itinéraire 68 4 Bibliographie 73 5 Cartographie 78 6 Mémorandum sur l'allégement des procédures de délivrance des pièces officielles aux populations Pygmées 81 7 Abbréviations et dictionniare 89 8 Rapport d'atelier 96 9 Version française de l'IPDP adoptée par le PNDP 101 53 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) Annexe 1 Termes de référence 55 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 56 PROGRAMME NATIONAL DE DEVELOPPEMENT PARTICIPATIF (PNDP) PLAN DE DEVELOPPEMENT DES PEUPLES PYGMEES: PDPP Termes de Référence 1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION A. Cadre stratégiqiue Dans son engagement à sensiblement réduire la pauvreté, le Gouvernement élabore depuis janvier 2000 suivant un processus participatif faisant intervenir toutes les forces vives, notamment les couches les plus défavorisées de la population, un Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP). Ce document va constituer le cadre de référence qui définit l'ensemble des stratégies sectorielles, programmes et projets à mettre en oeuvre par le Gouvernement dans le cadre de son programme économique dit de deuxième génération axé sur la réduction de la pauvreté, la croissance et la bonne gouvernance. La mise en place de cette stratégie de réduction de la pauvreté sera en partie facilitée par le PNDP dont l'objectif est d'assister le Gouvernement dans une optique de réduction de la pauvreté et de développement durable des zones rurales. B. Description sommaire'du PNDP Le PNDP est un programme camerounais multi-bailleurs permettant d'assister le Gouvernement Camerounais, dans une optique de réduction de la pauvreté et de développement durable des zones rurales, à définir et mettre en oeuvre des mécanismes visant à responsabiliser les communautés rurales et les collectivités locales décentralisées, afin de les rendre acteurs de leur propre développement, ceci dans le cadre du processus progressif de décentralisation. C'est un programme en trois phases dont la première initiera les activités dans certaines zones du pays (provinces du Nord, du Centre et de l'Ouest et communes de Campo, Ma'an et Akom Il dans la province du Sud), permettra d'affiner l'approche et les méthodes d'intervention, et projettera sur les deuxième et troisième phases successives. Le programme est constitué de quatre composantes: - - - Composante 1 : Un Appui financier au Développement des Communautés Rurales (AFDCR) qui aura pour objectif d'apporter des subventions en complément des contributions des bénéficiaires (en numéraire, en nature ou en travail) pour la mise en oeuvre de microprojets ou activités initiés par les bénéficiaires (villages, quartiers, communes, groupements etc.) afin de contribuer à la réduction de la pauvreté. Les micro-projets entrant dans le cadre des activités financées par le PNDP et découlant d'un diagnostic et d'une analyse participative décentralisée pourront porter sur: (i) les projets de construction / réhabilitation d'infrastructures sociales, (ii) les projets à caractère public marchand, (iii) les activités de gestion durable de l'environnement et de la biodiversité. Composante 2: L'appui aux communes dans le cadre du processus progressif de décentralisation qui couvrira les aspects de (i) gestion des ressources humaines, (ii) disponibilité des moyens matériels, (iii) gestion financière, (iv) renforcement des capacités en maîtrise d'ouvrage et (v) partenariats. Composante 3 : Le renforcement des capacités au niveau des communautés. Cette composante vise l'amélioration des connaissances et des aptitudes des acteurs de développement et des populations rurales à s'impliquer de façon concertée aux efforts de réduction de la pauvreté. Les activités pourront se regrouper en activités préalables à l'élaboration des Plans de Développement Locaux, et à des campagnes de sensibilisation I Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 57 formation visant à modifier les comportements des populations pour une meilleure qualité de vie. - Composante 4: Le suivi évaluation. La composante suivi-évaluation du PNDP comprend: (i) le suivi-évaluation technique (performance et impact) et financier des activités financées par le Programme, (ii) la gestion de la connaissance dans le cadre du Programme, ce en liaison avec le suivi du secteur du développement rural et (iii) l'aide à la décision pour l'évaluation des micro-projets. La mise en oeuvre du PNDP va aboutir au financement d'investissements et une restructuration du milieu rural, ce qui peut avoir un impact sur les populations pygmées. C'est pourquoi une étude (Plan de développement des peuples pygmées: PDPP) sur la situation initiale des pygmées, sur l'impact potentiel du programme et sur les mesures d'accompagnement à prévoir s'avère nécessaire. Il. OBJECTIFS DE L'ETUDE Une évaluation sociale et environnementale prospective du PNDP est en cours. Compte tenu de l'existence d'impacts potentiels du programme sur les peuples pygmées, cette étude doit être complétée par un Plan de Développement des Peuples Pygmées (PDPP). L'objectif général du PDPP est d'assurer que le processus de développement favorise le respect total de la dignité, les droits de la personne et la culture des « peuples autochtones », c'est-à-dire des populations pygmées Camerounaises. Pour atteindre cet objectif, le PDPP permettra d'assurer que les peuples pygmées ne sont pas désavantagés, qu'ils sont inclus dans le programme et en bénéficient comme il convient. Dans cette optique, le PDPP devra: * Caractériser les peuples pygmées concernés; * Inclure une consultation probante des groupes concernés et culturellement appropriée; * Définir des mécanismes permettant: (i) aux peuples pygmées d'exprimer leurs vues sur la conception et la mise en oeuvre du programme ainsi qu'en tant que bénéficiaires possibles du PNDP (participation informée) en tenant compte de l'inclusion des représentants des deux sexes et de toutes les générations, (ii) d'éviter, sinon de minimiscr, ou d'atténuer dans la mesure du possible les impacts négatifs à leur endroit ; et (iii) d'assurer que des bénéfices culturellement appropriés ont été prévus pour les peuples pygmées. L'étude devra être conforme aux politiques de sauvegarde des bailleurs, notamment à la Directive Opérationnelle OD 4.20 « Peuples Indigènes » qui complète les présents termes (le référence. Elle devra également se baser sur les enseignements des projets et programmes existants ayant un impact sur les pygmées. Enfin, elle devra se baser sur les propositions de l'évaluation sociale et environnementale prospective, pour décliner ses propositions en fonction des spécificités des pygmées. 111. RESULTATS ATTENDUS Réalisation d'un bref diagnostic: ce diagnostic doit rester léger. Il vise à décrire le contexte et les caractéristiques générales des populations concernées et ne devra pas représenter plus de 20 à 25% du travail/rapport final. - Caractérisation des populations concernées : (i) données (répartition géographique avec carte, différents groupes, situation socio-économique, niveau de population, accès aux services de santé et éducation, etc.) sur les populations pygmées concernées par le projet, (ii) structure sociale et politique, (iii) ressources utilisées et sources de revenus (iv) relations entre les populations pygmées et les autres groupes locaux et nationaux, (v) valeurs socio-culturelles, Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 58 (vi) organisations locales représentatives, (vii) expérience en matière de développement communautaire; Examen du cadre légal : (i) évaluation des droits et du statut légal des groupes pygmées dans le dispositif juridique national (constitution, lois, règlements, actes administratifs, etc.), (ii) examen des capacités des peuples pygmées à défendre leurs droits; Les économies, identités et formes d'organisation sociale des peuples pygmées sont souvent étroitement liées à la terre, à l'eau et à d'autres ressources naturelles (forêt, faune, etc.). Dans le but de déterminer les mesures qui pourraient s'avérer nécessaires pour mieux assurer leur sécurité d'accès à leurs terres et autres ressources et d'éviter ou de minimiser les impacts négatifs, les consultants devront analyser: (i) les valeurs culturelles, religieuses et sacrées que ces groupes accordent à leurs terres et à leurs ressources ; (ii) les droits et revendications individuels, communautaires et collectifs de ces groupes pour utiliser / garder les terres qu'ils occupent et pour les protéger contre l'empiétement; (iii) les usages traditionnels des ressources naturelles essentiels à leur culture et à leur mode de vie et les leurs lois coutumières et mécanismes de gestion des ressources ; (iv) les pratiques de gestion de leurs ressources naturelles et la durabilité à long terme de ces pratiques; Justification de la nécessité de la prise en compte des populations pygmées : situation de vulnérabilité/fragilité; rôle de dépendance socio-économique; situation concernant l'état de santé; le niveau d'éducation et l'accès aux services de ces populations, vis-à-vis de leurs voisins non-pygmées; Analyse des autres projets et programmes existants ayant un impact sur les pygmées, méthodologies d'approche, résultats obtenus et leçons tirées. Evaluation des impacts et proposition de mesures d'atténuationet de compensation. faire l'inventaire et la description des impacts du programme et des micro-projets sur les populations pygmées, que ce soit des micro-projets susceptibles d'être demandés par elles ou par d'autres groupes voisins. On apportera une attention particulière aux conflits possibles, notamment les conflits fonciers, résultant du programme et des micro-projets. De plus, les directives opérationnelles de la Banque mondiale (sur les populations pygmées et le « déplacement involontaire ») mettent des barrières fortes au déplacement involontaire de populations pygmées. Les consultants chercheront à s'assurer que les mesures induites par le programme ne vont pas induire de facto l'exclusion des pygmées des territoires qu'ils utilisent; à partir des expériences antérieures, faire l'évaluation de ces impacts selon les critères de sauvegarde sociaux et environnementaux nationaux et des bailleurs. Ceci sera fait à court, moyen et long terme et en mettant en évidence les effets positifs et négatifs et les effets cumulatifs; examiner les alternatives et prévoir des mesures d'accompagnement possibles (y compris mécanismes de gestion des conflits et sensibilisation / information / consultation / participation des populations) afin d'éviter, d'atténuer et de compenser les effets négatifs ou de renforcer les effets positifs du programme et des micro-projets (sans pour autant créer de conflits avec les autres populations). On procédera à une évaluation chiffrée du coût des mesures préconisées qui devra être inclus dans le coût total des micro-projets; Les micro-projets seront classés suivant leur degré/type d'impact et le besoin et la nature des évaluations sociales et mesures d'accompagnement à prévoir. Propositionde mécanismes appropriés(en tenant compte de l'articulationde ces mécanismes avec les propositions de l 'évaluation sociale et environnementale prospective) : Propositions de mécanismes pour assurer la participation informée des populations pygmées dans la préparation des plans de développement locaux et dans le cycle des micro-projets (en tenant compte d'une représentation adaptée des sexes et des générations) et la prise en compte de leurs langues, pratiques culturelles, croyances religieuses et modes de vie. Recommander en particulier des méthodes de information/consultation/négociation culturellement Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) - - - - - - 59 appropriées qui permettent aux peuples pygmées de bénéficier du programme ; d'être informés sur les impacts potentiels de tels projets sur leurs moyens de subsistance, leur environnement et leur usage des ressources naturelles ; d'exprimer leurs vues et leurs préférences ; d'être impliquées dans les décisions et de défendre leurs droits; La faible capacité des pygmées à revendiquer leurs droits de contrôler et garder les terres qu'ils occupent pourra être identifiée comme une contrainte pour un établir un climat de confiance nécessaire pour qu'ils participent au programme et en bénéficient. Si tel est le cas, le consultant devra suggérer des mesures pour renforcer la sécurité foncière de ces populations; Proposition de mécanismes pour éviter, sinon minimiser, ou atténuer dans la mesure du possible les impacts négatifs à leur endroit et renforcer les bénéfices culturellement appropriés pour les peuples pygmées. L'examen préalable des impacts sur les pygmées et l'examen du respect des Politiques de sauvegarde des bailleurs devront être systématiques et faire partie intégrante des procédures et critères de sélection, d'examen et d'approbation des microprojets; Suivi évaluation: Proposition de (i) mécanismes d'évaluation conjointe (par les pygmées et les autres groupes affectés par le programme) de la mise en oeuvre des mécanismes définis cidessus et des impacts, pour faciliter une vision partagée sur les évolutions existantes et souhaitables et s'assurer que les vues des pygmées sont pleinement prises en compte; (ii) indicateurs (types, fréquence) permettant de mesurer les progrès régulièrement, (iii) responsabilités et besoins en compétences pour conduire le suivi-évaluation; Identifier clairement les responsabilités, proposer des arrangements institutionnels et évaluer les capacités pour l'ensemble des tâches définies ci-dessus (participation, examen et évaluation des impacts, mise en oeuvre des mesures d'accompagnement préconisées, suiviévaluation, etc.) au niveau central, déconcentré, décentralisé et des bénéficiaires (on résumera la répartition des responsabilités dans un tableau ou un organigramme). On apportera une attention particulière à l'évaluation (i) des compétences du personnel des institutions pour interagir avec les populations pygmées, (ii) de la capacité des populations et organisations de populations pygmées à interagir avec les agences gouvernementales; Proposer les mesures de renforcement de capacités et formation nécessaires afin de permettre aux individus et entités identifiés ci-dessus de remplir ces mandats. Ces actions de renforcement porteront notamment sur la connaissance et l'application des politiques de sauvegarde des bailleurs; Proposer un calendrier et un plan de financement des propositions; Démontrer la conformité des propositions avec les Politiques de sauvegarde des bailleurs. P.S.: Compte tenu de l'isolement et éloignement géographique des différentes populations, les visites de terrain seront focalisées sur les Baka et les Kola. Le consultant indiquera néanmoins dans son rapport quels seront les impacts probables sur les populations Aka et si les propositions faites pour la participation et l'implication des autres populations peuvent s'appliquer de la même manière et réussir pour les Aka ou si une étude courte sera nécessaire avant que le projet ne puisse démarrer dans les zones où vivent les Aka. IV. METHODOLOGIE ET MECANISMES DE MISE EN OEUVRE A. Approche méthodologique et format du rapport L'étude se déroulera en trois phases - La première phase consistera à une collecte de données, une analyse documentaire et des rencontres avec les groupes d'intérêt à Yaoundé; - La seconde phase consistera à réaliser des consultations de terrain afin de réaliser un diagnostic des populations pygmées, de prévoir les micro-projets qu'elles sont susceptibles de demander, d'évaluer les impacts potentiels de ces micro-projets ainsi que de ceux que peuvent demander les autres groupes locaux, de prévoir les mesures d'atténuation et les mécanismes de gestion de ces impacts. Les consultations devront concerner toutes les composantes de la Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) - 60 société (femmes, jeunes, vieux, etc.). A l'issue de cette phase, un rapport préliminaire sera remis (sous format papier et sous format informatique) à la Banque mondiale (1) et à la Cellule de Coordination (1), et un atelier sera organisé au Cameroun auprès de représentants des groupes affectés par le programme, en particulier des peuples pygmées.; La troisième phase consistera en l'intégration des commentaires du Gouvernement Camerounais, des différents groupes d'intérêt et des partenaires financiers. Le rapport final sous format papier et sous format informatique sera remis à la Banque mondiale (1) et à la Cellule de Coordination (1). Le rapport final doit prendre la forme d'un rapport technique contenant les éléments requis par de la Directive Opérationnelle 4.20 et les présents termes de référence (voir paragraphe III). Une annexe comprenant les dates et nature des consultations (aussi bien consultation des communautés que séminaire à Yaoundé), participants, compte rendu des discussions, conclusions, la façon dont les points de vue ont été pris en compte dans l'étude etc. devra figurer dans le rapport. Le rapport sera rédigé en anglais et comprendra un résumé exécutif en français et en anglais. Le consultant s'attachera à la concision du rapport. B. Coordination de l'étude L'étude sera sous la maîtrise d'ouvrage de la Banque mondiale. L'étude sera coordonnée par la Banque mondiale en étroite relation avec la Cellule de Coordination du PNDP et sera réalisée en étroite collaboration avec le Groupe de Travail. C. Conditions d'exécution de l'étude Le consultant aura la responsabilité définitive de la qualité de l'étude et du maintien du calendrier des travaux. D. Profil du Consultant Expert d'expérience internationale: - de formation sociologique ou anthropologique, ayant conduit des études sur des initiatives à caractère participatives; - expérience prouvée du Cameroun et des pygmées; - connaissance des politiques de sauvegarde des bailleurs; - pratique de l'anglais et du français. E. Durée de l'étude L'étude durera huit semaines. Elle impliquera 20 jours hommes. F. Chronogramme prévisionnel Sem I Etudes documentaires Consultations de terrain; analyses; présentation au groupe de travail Preparation du rapport provisoire Sem2 Sem3 X X Sem4 X X _ Sem5 Sem6 Sem7 Sem8 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) - Examen des rapports X X X provisoires par le Secrétariat technique et les partenaires - Atelier de validation du rapport Finalisation du rapport _ _ 0_ X0= _ _ X 61 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) Annexe 2 Les différents programmes nationaux et leur importance pour la stratégie nationale du Cameroun pour la réduction de la pauvreté (DSRP) 62 63 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) PRESENTATION GLOBALE DES DIFFERENTS PROGRAMMES NATIONAUX (Version 02/2003) DSRP (national) Nom exact Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté Cadre d'intervention Bailleur de fonds principal et Ministère de tutelle Vislon/ cadre supérieur auquel le programme se veut contribuer Justification Document de base de chaque pays pauvre qui définit sa stratégie en matère de croissance avec accent sur la réduction de la pauvreté pour les prochaines années (2015) Chaque secteur est oensé produire un document sectoriel et notamment celui du développement rural œ Initié par la BM et soutenu par tous les bailleurs: Porté surtout par le Ministère de l'Economie et de Finances - - Diversificabon accrue de l'économie pour améliorer le taux de croissance et Actions ciblées de redistribution en faveur des plus pauvres Réducton de la pauvreté par un développement soutenu DSDSR (Secteur Rural) PNDP (MINEPAT) Document de Stratégie de Développement du Programme National de Développement Participatif Secteur Rural Composante développement rural du DSRP Programme National soutenu par différents bailleurs de fonds pour aider les villages, et les entités décentralisés à prendre en charge leur développement PADC (MINAGRI) Programme d'Appui au Développement PSFE (MINEF) Programme Sectoriel Foréts-Environnement Communautaire Programme pilote du PNDP dans les provinces du Centre et de l'Extrême Nord jugés parmi les plus pauvres et financé par le FIDA avec l'appui de la GTZ Sera décomposé en différents Financement complexe sur programmes soutenus par les base BM et AFD, FIDA, GTZ, BF: PNDP, PADC, PSFE etc. Gouvemement; Geston MINEPAT Financement FIDA; Gestion MINAGRI MINEF, mulbbailleurs (F, Canada, D, GB, BM, BAD) Assurer une croissance du secteur rural soutenue, durable et équitable Réduire sensiblement la pauvreté à l'horizon 2015 en Assurant la prise en charge du développement du milieu par les communautés locales et les acteurs locaux Améliorant l'accès aux services de base, la sécurité alimentaire et les revenus des populabons Améliorant la gouvernance locale Améliorer durablement les conditions de vie des populations dans les zones rurales les plus défavorisées Développement économique (économie rurale) pour un développement soutenu Harmonisation des politiques sectorielles (schéma d'aménagement du tenitoire, décentralisabon et développement communal) pour un développement soutenu au niveau des communautés rurales Mobilisabon des ressources des zones rurales pour un développement soutenu au niveau villageois Mise en oeuvre de la politique forestère de 1994195 OS: La conservation, la gestion et l'exploitation durable des ressources forestières et fauniques répondent aux besoins locaux, nationaux, régionaux et mondiaux des générabons présentes et futures OD: Une amélioration soutenue des conditons de vie des populations riveraines à travers la geston durable des écosystèmes forestiers est assuree Mobilisabon des ressources forestières pour un développement soutenu Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) DSRP (national) Objectifs à moyen terme 1. 2. 3. 4. 5. 6. Composante t DSDSR (Secteur Rural) Promotion d'un cadre macro1. économique stable 2. Renforcement de la croissance par la diversification de l'économie 3. Développement du secteur privé Développement des ressources humaines 4. Développement des infrastructures de base Amélioration du cadre institutionnel et de la gouvemance Promotion d'un cadre économique stable: - Améliorer le taux de croissance de 4.4 à 6 %et limiter le déficit budgétaire Prendre des mesures pour la création d'emplois à travers l'amélioration de la compétitivité de l'industrie, l'augmentaton de l'épargne, la promotion des PME et artisanat, l'utilisation de technique HIMO, la diversification des exportations non pétrolières et surtout l'agro-industrie et augmentation de la production de l'énergie Réduction de la pauvreté Satisfaction de la demande alimentaire nationale croissante Intégration dans les marchés intemationaux et sous-régionaux Durabilité des performances à long terme Modernisation de l'appareil de production: Rendre les facteurs de production disponibles (terres, intrants, eau) Promouvoir l'accès aux innovations techniques avec lien recherche et vulgarisation Développer la compétitivité des filières de production Avec accent sur l'agriculture paysanne et les PME agricoles. PNDP (MINEPAT) - Renforcement des capacités des communautés rurales et des communes Appui technique et financier aux communautés rurales et communes Contribution à la cohérence des interventions décentralisées Création d'espaces de concertation et de planification participative favorisant les communautés Fonds d'appui au développement des communautés rurales (FADCR) : Cofinancer les micro-projets des communautés et sociétés civile sur base de plans de développement villageois et plans de développement communaux élaborés de manière participative après approbation du comité paritaire communal et un comité paritaire d'approbation et de supervision provincial. 3 types de projets: Infrastructures lourdes; Socio-économique; Environnemental et gestion des ressources naturelles 64 PADC (MINAGRI) - - - Prise en charge de leur développement par les communautés villageoises et autres acteurs locaux dans le respect de la participation, concertation et solidarité Amélioration de l'accès aux infrastructures sociales dans les villages Augmentation des revenus des populatons cibles Développement des capacités de planification, interaction, négociation et gestion participative au niveau des villages renforcés: Capacité de planifier, organiser et gérer des communautés villageoises Capacité de lutter contre le VIH/SIDA Promotion/renforcement des micro entrepreneurs Création d'espaces de concertation entre la commune et le village PSFE (MINEF) - Les parties prenantes gèrent durablement les ressources forestières et fauniques de façon à pérenniser les fonctions économiques, écologiques et sociales de l'ensemble des écosystèmes forestiers du Cameroun Connaissance de la ressource et monitoring écologique: Les outils de gestion durable des ressources forestières et fauniques sont élaborés, discutés et utilisés selon la législation en vigueur par toutes les parties prenantes conformément à la réglementation en vigueur Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) DSRP (national) Composante 2 Diversification de l'économie et renforcement de la croissance: DSDSR (Secteur Rural) PNDP (MINEPAT) La restructuration du cadre institutionnel: Appui aux communes dans le processus progressif de décentralisation Il s'agit ici d'agir sur la diversification de l'économie pour dépendre moins du secteur primaire (bois et pétrole). La priorité sera la diversification dans l'agriculture et la promotion de l'industrie et le développement du tourisme et des services sociaux et services du secteur productif: Promobon de l'agriculture (voir DSSR) La promotion de l'industrie donne priorité à des restructuratons pour améliorer la compétibivité du secteur agro-industbiel et métallurgique et le développement du secteur privé, la lutte contre la contrebande et le dumping, la promotion de pépinières d'entreprises, le renforcement de la formation technique. - Tourisme et autres services marchands par l'amélioration de la formation; partenariat avec le secteur privé pour infrastructures et communicabon, développement du secteur immobilier et développement du tourisme, la promotion des TIC, le commerce et l'intermédiation financière (banques et IMF, notamment projet PPMF) Réorganiser les services publics aux fins de favoriser un environnement incitatif Susciter l'émergence d'organisations professionnels et des Ong performantes Appuyer le secteur privé PADC (MINAGRI) Appui aux activités génératrices de revenus - Préparer les communes et les communautés villageoises à s'encrer dans le processus de décentralisation et réduction de la pauvreté: 3 sous-composantes: - Appui à la réforme de la fiscalité, de finances et du domaine des collectivités locales décentralisées Renforcement des capacités des communes Renforcement des capacités de l'administrabon en décentralisation/. - Assistance technique aux producteurs organisés (marchés, production, faisabilité, etc.) Mise en place de cautions de réalisabons: un fonds pour permettre d'accéder aux IMF 65 PSFE (MINEF) Aménagement des forêts de production du domaine permanent et valorisation des produits forestiers Les concessions forestières sont aménagées durablement selon les régles de l'art et sur une base légale et les produits des filières bois et PFNL valorisés de manière efficace Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) DSRP (national) Compo- Dynamisation du secteur privé: sante 3 - - - Améliorer l'accès des PME/PMI au financement Respect de la charte des investissements Environnement favorable Formation Fonds d'aide aux PME/PMI à étudier Appui à la compétitvité Rééquilibrage secteur public/ privé DSDSR (Secteur Rural) PNDP (MINEPAT) PADC (MINAGRI) 66 PSFE (MINEF) L'amélioration du cadre Renforcement des capacités Micro Infrastructures sociales Conservation de la biodiver- Incitatif: au niveau local: - Inciter les populations bénéfi- sité et valorisation des pro- - - Adapter l'environnement - réglementaire ciaires à mettre à profit l'initiaPromouvoir le développe- bive et l'énergie locale dans la ment du financement et réduction de la pauvreté: des marchés financiers Amener les acteurs dans le secteur locaux à s'impliquer Développer les infraRenforcer les capacités structures rurales techniques, organisation- nelles et managériales des communautés et des structures d'accompagnement Animer et sensibiliser les acteurs pour mettre en place un cadre de concertation - Les petites infrastructures dans l'éducabon, la santé, l'eau, les pistes faciles à étre réalisées seront financées si elles sont intégrées dans le plan de développement villageois Les plus grandes infrastructures seront confiées au FEICOM (pas le PADC) duits fauniques: La biodiversité est conservée et les produits fauniques valorisés Diffuser de nouveaux comportements et compétences au sein des populations (IMS/SIDA; geston des ressources naturelles) - Composante 4 Composante 5 Développement des infrastructures et ressources naturelles: - L'amélioration et entretien des infrastructures de base, routes, téléphone, électricité, l'eau, les ports par mandat au secteur privé - La promoton des bâtiments et travaux publics par contrats avec le secteur privé et Etat - L'utilisation de techniques HIMO - Ressources naturelles et environnement La gestion durable des ressources naturelles: - Gérer de manière coordonnée l'espace rural - Gérer et valoriser les ressources Préserver et restaurer les potentiels de production. Le travail portera sur les ressources ci-après: les sols, l'eau, les pâturages et la biodiversité Renforcer les IMF Gestion, coordination et Suivi Évaluation: Mettre à dispositon les informatons et outils de gestion et d'aide à la décision: 3 activités: - Développement des mécanismes de suiviévalauton - Gestion de l'information au sein du PNDP - Communication au sein du PNDP Réduction de la pauvreté urbaine: Par l'améliorabon des conditons de vie en ville et le renforcement de son rôle économique (habitat, insécurité, salubrité, infrastructures etc. . Coordination du projet: - - Gestion communautaire des ressources forestières et Financement d'une unité de fauniques: coordination nationale et de Les populations ont participé deux unités de coordinabon aux prises de décisions et provinciales bénéficient des retombées Recrutement de l'assisfinancières de la gestion de la tance technique flore et faune pour un dévelopFinancement du personnel pement communal soutenu d'appui Appui à la coordination nationale de la composante développement communautaire du PNDP au MINAGRI Gestion environnementale des opérations d'aménagement: Le maintien des équilibres écologiques est assuré. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) DSRP (national) Composante 6 Renforcement et valorisation des ressources humaines: - Educabon et réduction de la pauvreté par l'universalisation de l'enseignement primaire, l'améliorabon de l'accès et de l'équité dans les autres niveaux et l'améliorabon de la qualité et la pertinence des enseignements et l'amélioration de la gestion et de la gouvemance - Santé et réduction de la pauvreté: il s'agit de réduire les différentes mortalités (naissance, infantiles), la malnutrition, assurer les SSP à tous en 2015 et plan spéciaux anti-paludisme et ant-sida, les vaccinations, les médicaments, épidémies, promotion des mutuelles, santé de la mère et adolescent, alimentation et nutriton et maladies non transmissibles - Autres politiques et stratégies sociales: protection social et solidarité nationale, promotion de l'égalité et équité des sexes, éducation sociale, emploi et besoins essentels - Création d'emplois et insertion des marginalisés par le HIMO, l'auto-emploi et AGR DSDSR (Secteur Rural) PNDP (MINEPAT) PADC (MINAGRI) 67 PSFE (MINEF) Renforcement institutionnel, formation et recherche (Réforme institutionnelle du secteur forester): La mise en oeuvre de la politique forestère du Cameroun est efficace Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) DSRP (national) Compo- sante 7 Budget et financement DSDSR (Secteur Rural) PNDP (MINEPAT) Renforcement du cadre institutionnel et de la gouvemance par: Promotion d'un cadre incitatif pour le secteur privé: Etat régulateur non acteur, information/formation, les lois, la privatisation etc.; Partenariat entre acteurs public, privé, société civile et ONG en renforçant les administrations, les capacités de la sodété civile, les instances de concertation, des politiques concertées; Gouvemance et lutte contre la corruption : avec un programme spécial Différents programmes seront Montage financier en cours: Par l'Etat et l'Initiative PPTE 50.00 mio Eur AFD: élaborés et soumis à difféLes bailleurs 5.00 mio $ US BM: rents bailleurs de fonds. Le secteur privé La participation de la population FIDA: 11.75 mio $ US Les budgets seront préparés par les Coop. allemde : 8.75 mio $ US Don japonais: 0.60 mio $ US plans sectoriels. Les secteurs sociaux auront les bud+gouvemement, etc. - soit gets les plus élevés (usqu'à 90%) 121 mio $ US sur 15 ans PADC (MINAGRI) Budget de 12.8 milliards FCFA sur 7 ans (18.2 mio $ US) dont: 64.3% FIDA (11.7 mio $US prêt) 9.7% bénéficiaires 20.7% instit. de microfinances 5.4% GoC. 68 PSFE (MINEF) Evaluation définitive prévue pour 06/2003 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) |_____ DSRP (national) Mécanismes de - gestion - - - Le pilotage se fait de manière participaive d'où nécessité de renforcer les capacités des acteurs L'exécution se fait le comité de supervision e de coordination de l'action gouvemementale pour le franchissement du point d'achévement et sur le plan technique le CTS Des mesures de suivi et des indicateurs sont déterminés Ces mécanismes de suivi comprennent: le suivi d'exécution, le suivi d'impact et le suivi participatif Un effort sera fait pour l'amélioraton de la production et diffusion d l'information statistique DSDSR (Secteur Rural) La stratégie sera exécutée sous formes de programmes notamment: Le PNDP pour le développement local Le développement des productions végétales, animales et halieutiques avec 4 sous-programmes que sont: 1) les filières porteuses, 2) le développement des exploitations, 3) le développement des OPA, 4) la modemisabon des administrabons, l'enseignement technique et professionnel, la microfinance La geston de l'environnement et des forets PNDP (MINEPAT) Au niveau villageois: La communauté s'organise en un Comité de Concertabon (CC) à la base et établit un plan de développement communautaire de manière participabve (PDV) avec toutes les forces vives de la communau- té. Le CC approuve les projets, les envoie à la hiérarchie, reçoit les fonds, passe les marchés. Au niveau communal: Comité Paritaire (Etat-bénéficlaires) d'Approbation et de Supervision de Niveau Communal (CPASNC): 12 membres (5 Etat 5 base et 2 élus) approuve les projets et suit. Au niveau provincial (ou régional) : Cellule Provinciale du Proaramme(CPP), techniciens chargés de gérer des sous-traitances qui exécutent des interventions et Comité Provincial d'Approbation et de Supervision (CPAS) qui étudie les projets soumis par les communes et en assure le suivi. Au niveau national: Comité Natonal de Pilotage (CNP) qui définit les politiques et rassemble ministères, bénéficiaires (CC et communes), société civile, élus locaux/ nationaux et bailleurs et Cellule Nabonale du Programme qui est l'exécutif chargé de gérer les soustraitances et partenariats. PADC (MINAGRI) Les villages élaboreront des projets de manière participative et soumettront des projets qui remonteront via les unités provinciales et nationales, puis budgébsées Des agences d'exécution réaliseront certaines interventons sur négociation avec les communautés locales. Un comité de pilotage interministériel définira les politiques du projet; Le suivi-évaluation inteme sera participatif et y inclura les communautés et sera complété par des études d'impact de consultants locaux. 69 PSFE (MINEF) Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) Annexe 3 Itinéraire 70 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 71 Dans le respect des termes de références (Annexe 1), la durée totale de la consultance à court terme a été de 20 jours. La mission a été réalisée par le Dr. Kai Schmidt-Soltau entre le 10 mars et le 8 avril 2003. Calendrier de I'IPDP du PNDP Jour 2 Date 10/3/03 11/3/03 Lieu Yaoundé Yaoundé 3 12/3/03 Yaoundé 4 13/3/03 Yaoundé 5 14/3/03 Yaoundé 6 15/3/03 Lomié Activité Révision de documentation Discussion avec le bureau à Yaoundé de la Banque Mondiale (Angeline Mani, & Emmanuel Ngankam), PNDP/MINPAT (MarieMadeleine Nga/ Coordinateur du projet), CERAD (Patrice Logo/ Directeur). Discussion avec CODIBABIK (Jacques Ngang/ Président, Ida), PGPA (Brigitte Reichelt/ Conseiller technique principal & Anke Borggrâfe Conseiller technique) Discussion avec ECOFAC (Etienne Legue/ Conservateur), SNV (Maryvonee Bretin/ Conseiller technique sur les questions sociales), INADES-Foundation et RACOPY (Elisabeth Fouda) Discussion avec PROFORNAT (Mathias Heinze/ Conseiller technique chef). Transfert dans la province de l'Est. Discussion avec ASBAK (Valere, Simon). l________ 7 16/3/03 Moangué le Discussion avec la population Baka. Bosquet 8 9 17/3/03 18/3/03 Abakoum Abong Mbang 10 1i 19/3/03 20/3/03 To Yaoundé Lolodorf, Bongouana 12 21/3/03 Mingo, Akom 2 13 22/3/03 Ndtoua, Maboulo 14 23/3/03 15 16 24/3/03 25/3/03 Bongouana, To Yaoundé Yaoundé Yaoundé 17 18 19 20 26/3/03 6/4/03 7/4/03 9/5/03 Yaoundé Yaoundé Yaoundé Yaoundé Discussion avec la population Baka. Discussion avec la population Baka, discussion avec la mission catholique (Père Paul Cuypers). Discussion avec les populations Bantu et Baka. Transfert Discussion avec délégation MINAS Lolodorf (Louis-Oswald Mabali). Discussion avec CODIBABIK (Pierre, Charles, Marie) et population Kola. Marche jusqu'au camp forestier et discussion avec la population Kola. Discussion avec délégation MINAS Akom 2 (Marc Benfono Ndiba) Discussion avec chef traditionnel Bantu (Jean-Eduard Bigouer) Marche jusqu'au camp forestier et discussion avec la population Kola. Une discussion prévue avec l'agent du district Akom 2, FAGAPECAM et le chef traditionnel Kola a été interdite par l'agent du district Akom 2. Discussion avec les populations Bantu et Kola. Transfert. Rédaction du rapport. Discussion avec le département en charge des populations marginalisées/ MINAS (Essaca Atsiga). Rédaction du rapport. Rédaction du rapport. Préparation de l'atelier Atelier Atelier: Intégration des recommandations de l'atelier et finalisation du rapport. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 72 Parties prenantes consultées * Gouvernement du Cameroun Marie-Madeleine Nga (Coordinateur du projet PNDP; MINPAT; Yaoundé). Essaca Atsiga (Directeur du département pour les populations marginalisées et les victimes; MINAS; Yaoundé). Louis-Oswald Mabali (Délégué divisionnaire du MINAS; Lolodorf). Marc Benfono Ndiba (Délégué divisionnaire du MINAS; (Akom 2). * Organisations donatrices, agences multilatérales et bilatérales Angeline Mani (Bureau Banque Mondiale, Yaoundé). Emmanuel Noubissie Ngankam (Bureau Banque Mondiale, Yaoundé). Brigitte Reichelt (Conseiller technique Chef du PGPA (GTZ), Yaoundé). Anke Borggrafe (Conseiller technique du PGPA (GTZ), Yaoundé). Etienne Legue (Conservateur du Parc National de Dja (ECOFAC-MINEF), Yaoundé). Maryvonee Bretin (Conseiller technique sur les questions sociales de SNV, Yaoundé). Mathias Heinze (Conseiller technique Chef de PROFORNAT (GTZ), Yokadouma). Jaap Kok (Chef de projet SDDL (SNV), Lomié). * Associations de Baka et Kola (A la demande des Baka et Kola interviewés, la plupart du temps, seulement les prénoms des partenaires d'entretien sont donnés) Jacques Ngang/ Président (CODIBABIK, Yaoundé) Ida (CODIBABIK, Yaoundé) Pierre (CODIBABIK, Bongouana) Charles (CODIBABIK, Bongouana) Marie (CODIBABIK, Bongouana) Valere Akpakoua Ndjéma (ASBAK, Lomié) Hélène Aye Mondo (ASBAK, Abong Mbang) Simon (ASBAK, Lomié) Locien (ASBAK, Moangué le Bosquet) Odet (ASBAK, Moangué le Bosquet) Richard (ASBAK, Moangué le Bosquet) Motireme (ASBAK, Moangué le Bosquet) Rene (ASBAK, Abakoum) Emil (ASBAK, Abakoum) * Organisations Non Gouvernementales Patrice Bigombe Logo (Directeur de CERAD; Yaoundé). Elisabeth Fouda (Sergent de poste en charge de la population Pygmée à INADES-Foundation, Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 73 Yaoundé). Elisabeth Fouda (Coordinateur de RACOPY). Father Paul Cuypers (Mission catholique). * Parties prenantes principales Lucien (Moangué le Bosquet) Marie (Moangué le Bosquet) Odette (Moangué le Bosquet) Richard (Moangué le Bosquet) Motireme (Moangué le Bosquet) Josef (Moangué le Bosquet, Comité de la Forêt Communautaire) Pierre (Moangué le Bosquet, Comité de la Forêt Communautaire) Paul (Moangué le Bosquet, Comité de la Forêt Communautaire) Thaddeus (Moangué le Bosquet, Comité de la Forêt Communautaire) Emil (Abakoum) Rene (Abakoum) Cedar (Abakoum) Claude (Abakoum) Rome (Abakoum) Boto (Abakoum) Megbe (Abakoum) Manba (Abakoum) Akomba (Abakoum) Leo (Abakoum) Basi (Abakoum) Nestor (Bongouana) Pierre (Bongouana) Charles (Bongouana) Marie (Bongouana) Chief Jean-Edward Bigouer ("Bantu"-village Ndtoua, qui inclut le campement Kola Maboulo) Eugène (Maboulo) François (Maboulo) Anne (Maboulo) Celine (Maboulo) Margot (Maboulo) Pierre (Maboulo) Paul (Maboulo) Charles (Maboulo) Elem (Mingo) Oyono (Mingo) de Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) Mado (Mingo) Ela (Mingo) Mba (Mingo) Ngale (Mingo) Mbire (Mingo) Eli (Mingo) Emma (Mingo) Mbea (Mingo) Elise (Mingo) Ngele (Mingo) 74 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) Annexe 4 Bibliographie 75 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 76 Abilogo, E. & Mondo, H. A. & Logo, P. & Nguiffo, S-A. 2002. The ECOFAC project and the Baka pygmies of the eastern border of the Dja biosphere reserve (Eastern Province - Cameroon. Brussels: EU-Press. Abega, S.C. 1998. Pygmées Baka: Le droit à la différence. Yaoundé: Presses de 'UCAC. Althabe, G. 1965. Changements sociaux chez les pygmées Baka de l'est Cameroun. Cahiers d'études Africaines 20 :561-92. Atangana, A.D.A. 1999. Adaptions difficiles dans un environnement en mutation. In: le Journal d'ICRA 34 :5. Bahuchet, S. 1999. (ed.) The situation of indigenous peoples in tropical forests. APFT (Avenir des peuples des forêts tropicales) pilot report - Online version. Bahuchet, S. 1993a. Situation des populations indigènes de forets denses et humides. Bruxelles: Commission européenne. Bahuchet, S. 1993b. History of the inhabitants of the central African rain forest: Perspective from comparative linguistics. In: Hladik et al. 37-62. Bahuchet, S. 1993c. (ed.) Atlas des populations indigènes des forets denses humides. Projet CEE - online version. Bahuchet, S. 1990 Food sharing among the Pygmies of Central Africa. A comparison between the Aka and the Baka, Gyeli (Kola) and Mbuti. African Study Monographs, Il (1): 27-53. Bahuchet, S., 1985 Les Pygmées Aka et la forêt Centrafricaine. Paris: SELAF, CNRS. Barbier, J.C. 1978. Les pygmées de la plaine Tikar au Cameroun. Yaoundé: ONAREST. Borges, J.L. & Guerrero, M. 1970. The book of imaginary beings. London: Jonathan Cape. Bailey, R.C. & Bahuchet, S. & Hewlett, B. 1990. Development in Central African rain forest: concerns for forest peoples. Washington: World Bank Bundu, D. 2001. Social relationship embodied in singing and dancing performance among the Baka. In: African Study Monographs Suppl. 26: 85-101. Cavalli-Sforza, L.L. (ed.) 1986. African Pygmies. New York: Academic Press. Castillo-Fiel, C. de 1949 Los Bayeles: un grupo de pigmoidos de la Guinea espagnola. Revista de anthropologia y ethnologia, 2, 441-67. CODEBABIK 2000. l'Union fait la force - Programme - online version. Demesse, L. 1980. Techniques et économie des pygmés Babinga. d'ethnology. Paris: Institut Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 77 Dounias, E. 1993. Perception and use of wild yam by the Baka hunter-gatherers in South Cameroon. In: Hladik et al. 621-632. Dounias, E. 1987 Ethno-écologie des Pygmées Bagyeli. Rapport de stage multigraphié. Le Havre: ISTOM. ERM 2003a. Environmental and social management framework: Community development programme. Washington. ERM 2003b. Resettlement policy framework: community development programme. Washington. Etudes socio-économiques régionales au Cameroun: Province du sud. 1999a. Etudes socio-économiques régionales au Cameroun: Province du est. 1999b. Etudes socio-économiques régionales au Cameroun: Cadrage national. 2000. Fisiy, C. 1996. Techniques of land acquisition: The concept of 'crown land' in colonial and post-colonial Cameroon. In:,Debusmann, R. & Arnold, S. (Eds.) 1996. Land law and land ownership in Africa. Bayreuth: Bayreuth African Studies. Pp. 223-254. Garcia, R.L. 1992. Cultural diversity and minority rights: A consummation devoutly to be demurred. In: Lynch, J. & Modgil, C. & Modgil, S. (eds.). Cultural diversity and the schools: Vol.4: Human rights, education and global responsibilities. Bristol: Falmer. Pp. 103-120. Grinker, R.R. 1994. Houses in the Rainforest - Ethnicity and Inequality among Farmers and Foragers in Central Africa. Berkeley: University of California Press. Homan, R. 1992. Separate schools. In: Lynch, J. & Modgil, C. & Modgil, S. (eds.). Cultural diversity and the schools: Vol. 1: Education for cultural diversity: Convergence and divergence. Bristol: Falmer. Pp. 59-72. Joiris, D.V. 1996. A comparable approach to hunting rituals among Baka. In: Kent, S. (ed.) Cultural diversity among the 20 'h century foragers. Cambridge: Cambridge University Press. Pp.245-275. Joiris, D.V. 1993. The mask that is hungry for yams: ethno-ecology of Disoscorea magenotiana among the Baka. In: Hladik et al. 633-642. Kamei, N. 2001. An educational project in the forest: schooling for the Baka children in Cameroon. In: African Study Monographs Suppl. 26: 185-195. Komatsu, K. 1998. The food cultures of the shifting cultivators in Central Africa: The diversity of food material. In: African Study Monographs Suppl. 25: 149-177. Koppert, G.J.A., 1991 - Rapport provisoire des enquêtes alimentaires de l'anthropométrie nutritionnelle des actogrammes et de la dépense énergétique (Yassa, Mvæe de la côte, Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 78 Mvæ de la forêt, Pygmées Kola, Duupa, Koma, Massa, Mousey, Evodoula). Projet Anthropologie Alimentaire des Populations Camerounaises. ORSTOM, Yaoundé. Kretsinger, A. 1993. The health care unit for the BaAka in the Dzanga-Sanga dense forest reserve. Bangui: Health Care Unit Consultancy report. Lee, R.B. & DeVore, l. (eds.) 1968. Man the Hunter. Chicago: University Press. Lee, R.B. & Hitchcock, R.K. 2001. African hunter-gatherers: survival, history, and the politics of identity. In: African Study Monographs Suppl. 26: 257-280. Leurat, N. 1998. Minorités et organisation de l'état: Actes du quatrième colloque international de la common law en Français. Bruxelles : Bruylant. Lewin, R. 1888. New views emerge on hunter and gatherers. Science 240:1146-1148. Logo, P.B. in press. Les pygmées du Cameroun méridional forestier: Mythes et réalités de l'ajustement à la modernité. Yaoundé: Presses de 'UCAC. Logo, P.B. 2002. Le problème « pygmée »: Le besoin d'une citoyenneté multiculturelle. In : Le cahiers de mutations 5 (Septembre): 15. Loung, J-F. in press. Le peuplement pygmée au Cameroun. In: Logo pp.9-18. Loung, J-F. 1991. La politique de sédentarisation et d'intégration socio-économique des Pygmées du communauté nationale au Cameroun. Yaoundé : Ish. Matthijs, Y. 1999. ICRA Suisse s'engage aux côtés des Pygmées Bagyéli du Sud Cameroun. In: International Commission for the right of aboriginal people. 34: 11. Ngima, G.M. 2001. The relationship between the Bakola and the Bantu peoples of the coastal regions of Cameroon and their perception of commerical forest exploitation. African Study Monographs Suppl. 26: 209-235. Oket, F. 1984. L'intégration socio-économique des pygmées du Cameroun: Cas de la province de l'Est. Marseille : Presse de la université Marseille 2. Pageezy, H. 1988 Contraintes nutritionnelles en Milieu forestier équatorial liées à la saisonnalité et à la Reproduction: Réponses Biologiques et Stratégies de subsistance chez les Ba-Oto et les Ba-Twa du village de la Nzalekenga (lac tumba, zaïre). Thèse de doctorat. Université d'Aix-Marseille III. PNDP 2002a. Programme national programme. Yaoundé. de développement participatif: Document du PNDP 2002b. Programme national de développement participatif: Manuel de exécution. Yaoundé. Possey, D.A. 1997. National Laws and International Agreements affecting Indigenous and Local Knowledge: Conflict or Conciliation? APFT (Avenir des peuples des forêts tropicales) report - Online version. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 79 Sahlins, M. 1968. Notes on the original affluent society. In: Lee, R.B. & DeVore, I. (eds.) 1968. Man the Hunter. Chicago: Aldine. Pp.85-89. Schebesta, P. 1938-1958. Die Bambuti-Pygmaen von Ituri. Brussels: Boekhandel Falk & Zoon. Schmidt-Soltau, K. 2002. Human Activities in and around the Takamanda Forest Reserve: Socio-economic Baseline Survey. GTZ-Consultancy report. Schmidt-Soltau, K. 2003. Is there a Right to Resist? A Philosophical Survey of the People and Parks Paradigm. Paper presented at the 8th Biannual Conference of the International Association for the Study of Forced Migration, Chiang Mai (5-9 January). Schweinfurth, G. 1873. The heart of Africa: Three years' travel and adventures in the unexplored regions of Central Africa from 1868-1871. London: Samson Low, Marston, Low and Searle. SIL 2000. Cameroon. In: Grimes, B.F. (ed.) Ethnologue, 13th Edition. Online Version: Summer Institute of Linguistics. John Mope Simo, J.M. & Nkwi, P.N. 1997. Nature and Human Development Among the Baka Pygmies Concepts and Perceptions. Man in nature - online version Ternaya, A. 1948. de Les pygmées Baka de l'est du Cameroun. Lyon: Les Missions Catholoique. Turnbull, C.M. 1961. The forest people. New York: Simon & Schuster. Tsuru, D. 1998. Diversity of ritual spirit performances among the Baka pygmies in southeastern Cameroon. In: African Study Monographs Suppl. 25: 47-84. Vallois, H.V. & Marquer, V. 1976. Le pygmées Baka du Cameroun: Anthropologie et ethnographie avec annexe démographique. Paris : Edition du Muséum. World Bank 1999. Chad export project Cameroon portion- environmental management plan - Volume 4 - Indigenous Peoples Plan - May 1999. World Bank 2002a. Safeguard policies: Selected policies and materials. CD-Rom. World Bank 2002b. Aide mémoire: Mission d'appui technique au programme national de développement participatif. Washington. Indigenous people development plan PNDP Cameroon - Final Report - 13.06.2003 Annexe 5 Cartographies 78 Indigenous people development plan PNDP Cameroon - Final Report - 13.06.2003 79 Les différents groupes ethniques dans la partie ouest du Bassin du Congo (Source: Bahuchet 1993) _ :forêtd'altitude<+d_o.z mréckagusB foret _Afrique 10°E forêt de basse teric Centrale oKOuest _ O Langues et ethnies de l'ouest du bassin congolais Groupes Pygmées I Basa 29 Gbaya-buli 57 Ngae 7 Kola-Gyeli 2 Bakoko 30 Yangere 58 Tèè A Baka 3 Batanga 31 Pomo 59 Bongom B Aka-Mbenzele 4 Yasa 32 Bogongo 60 Likuba C Aka 5 Mabea 33 Ngundi 61 Bobangi D Mikaya 6 Ngumba 34 Pande 62 Mahongwe E Bongo 7 Kola (Gyeli) 35 Ngondi 63 Shake 8 Mvae 36 Bofi 64 Aduma 9 Bulu 37 Ngando 65 Kande 10 Ntumu 38 Ngbaka-mabo 66 Mpongwe Il Beti 39 Mbati 67 Kele 12 Fang 40 Monzombo 68 Galwa Indigenous people development plan PNDP Cameroon - Final Report - 13.06.2003 13 Fang-Nzaman 41 Enycle 69 Fang-Betsi 14 Nzem 42 Bondongo 70 Fang-Okak 15 Nzime 43 Bakwele 71 Sangu 16 Bajwe 44 Yesua 72 Nzebi 17 Maka 45 Mbomotaba 73 Mbamba 18 Kako 46 Mbonjo 74 Mbangwe 19 Kwakum 47 Babole 75 Ndumbo 20 Mbimu 48 Bongili 76 Tsogo 21 Bijugi 49 Bomoali 77 Sira 22 Mpoporn 50 Bomasa 78 Punu 23 Mbomam 51 Likwala 79 Lumbu 24 Konabembe 52 Kota S0 Tsangi 25 Bangando 53 Mpo 81 Kombe 26 Esel 54 Mboshi 82 Benga 27 Gbaya-biyanda 55 Mboko 83 Bujeba 28 Gbaya-bokare 56 Mbete 80 1 11 Indigenous people development plan PNDP Cameroon - 8 Final Report (June 2003) -~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~j - ( 4~ ¶~~~~~~~~~~É ~ O~~~~~~~~~~t('ALTO ~ ~ ~ ~ Kola ~~ ~ ~~. -~ ~ ~ ~ ~ ~ •« ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ -- CI .; N .0 r'O Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 83 Annexe 6 Mémorandum sur l'allégement des procédures de délivrance des pièces officielles aux populations Pygmées Réseau RACOPY Réseau de Recherche - Actions Concertées Pygmées S/C INADES-Forrnation Cameroun BP 11 Yaoundé Tél: 21 15 51 121 17 48 Fax: 22 11 44 A Son Excellence Monsieur le Gouverneur de la Province du Sud EBOLOWA Objet: Mémorandum sur l'allégement des procédures de délivrance des pièces officielles aux populations Pygmées. Excellence Monsieur le Gouvemeur, Le Réseau RACOPY (Recherche Actions Concertées Pygmées ) est un cercle animé par des représentants d'ONG et projets qui travaillent en milieu Pygmée. Il a pour but principal de favoriser les échanges d'expériences entre les différents partenaires. La recherche, l'action et la formation constituent les moyens mis en oeuvre pour mieux appréhender la spécificité Pygmée afin d'être plus efficace dans les Interventions auprès de ce peuple. Le Réseau fRAcOPY est composé des organisations et projets suivants: INADES-Form ation basé à Yaoundé et présent dans la Province du Sud, le Foyer Notre Dame de la Forêt (FONDAF) basé à Bipindi, le Centre pour l'Environnement et le Développement (CED) basé à Yaoundé et travaillant dans l'arrondissement de Djoum, Planet Survey basé à Yaoundé et ayant une antenne régionale pour le Sud sise à Lolodorf, le Projet Campo Ma'an exécuté par la SNV (Organisation Néerlandaise pour le Développement) basé à Kribi, le Foyer Notre Dame de la Mer basé à Kribi, le foyer des jeunes filles Baka de Djoum, FAGAPECAM basé à Kribi, CIAO, basé à Lomié, le projet SOOL basé à Lomié. Dans notre travail quotidien avec ces organisations et ces groupes locaux, il se dégage que les Pygmées souhaitent de plus en plus avoir la possibilité de disposer des pièces officielles. point de départ de leur intégration véritable au sein de la communauté cameroinaise à laquelle, ils revendiquent le droit d'appartenir. Suite à ces demandes toujours plus pressantes, les organisations partenaires du réseau RACOPY ont inscrit le problème de la citoyenneté à l'ordre du jour de leur cinquième rehcontre ordinaire tenue les 8 et 9 juin dans les locaux du CED à Djoum. A l'issue de cette rencontre, il a été recommandé aux différents partenaires de faire un état des lieux de la situation dans leurs zones respectives en vue d'une action concertée et plus eff icace. Etats des lieux de la situation des actes de naissance et cartes d'identité nationale dans chaque localité De manière générale. la situation de l'état civil chez les Pygmées du Cameroun est alarmante. Le problème se pose avec acuité dans tous les campements Pygmées. Les résultats du recensement effectué par les différents partenaires à Djoum par le CED. à Kribi par la SNV, le Foyer Notre Dame de la Mer, à Lolodorf par Planet Survey et à Bipindi par le Foyer Notre Dame de la Forêt (FONDAF) montrent que plus 95 % des pygmées n'ont ni acte de naissance, ni carte d'identité nationale et dispose encore moins des autres pièces d'état civil. Cette situation les prive ainsi de la jouissance de leurs droits civiques. A Djoum par exemple, on compte juste une vingtaine de Pygmées disposant d'une carte nationale d'identité, parmi lesquels douze (12) ont profité de l'occasion d'un voyage d'échange organisé par le CED entre les Pygmées de Djoum et ceux de Moloundou à l'Est du pays. A Bipindi et Kribi par contre, seule une dizaine de Pygmées possède une carte nationale d'identité cartonnée dont l'établissement coûtait moins cher que les cartes informatisées actuelles. La situation des actes de naissance n'est guère plus satisfaisante, et ce en dépit des centres d'état civil décentralisés situés à proximité des campements. Les Pygmées ne s'y rendent pas spontanément à cause de leurs rapports conflictuels avec les Bantous et des frustrations qu'ils éprouvent face à certains agents de l'administration. Il nous a été donné de constater que les populations Pygmées de la province ignorent tout des procédures d'obtention des pièces officielles et ne sont pas suffisamment outillées pour faire face à la complexité de ces démarches administratives. Notons également que, pour peu qu'elles posent le problème de l'obtention des pièces officielles, ces dernières font souvent face au manque de scrupule de certains agents de l'état qui n'hésitent pas à les humilier, les frustrer, voire les rançonner. De tels agissements ne favorisent pas toujours l'intégration sociale des Pygmées. Malgré toutes ces contraintes, les Pygmées n'entendent plus rester en marge de la société. Plus que jamais, Us manifestent (e désir de jouir comme tous les autres Carmerounais des privilèges liés à la citoyenneté Camerounaise et comptent actuellement sur les organisations d'appui que nous sommes pour réaliser leurs souhaits. Ils ont à l'occasion relevé les ralsons de ce regain d'intérêt pour les pièces officielles. Motivation A l'instar des autres camerounais, les Pygmées veulent se sentir citoyens libres et reconnus, rejetant des traitements de faveur dévalorisants dont ils font souvent l'objet. Ils tiennent à posséder une carte nationale d'identité afin de Jouir des droits, des privilèges et des services qu'une nation offre à sa populations Le besoin de posséder une carte d'identité est également justifié par le fait qu'ils aimeraient avoir la possibilité de se faire rendre justice lorsqu'ils sont frustrés dans leur droits. A ces motivations, il faut ajouter celles qui sont liées aux difficultés des voyages lors des contrôles réguliers de police et/ou de gendarmerie. Cette peur se justifie d'ailleurs par le rançonnement dont ils sont souvent victimes de la parte des agents véreux du maintien de l'ordre. Pour toutes ces raisons, tous veulent obtenir ce précieux document. S'agissant des actes de naissance, les Pygmées les réclament à cor et à cri, surtout pour les enfants. Ils ne veulent pas que leurs enfants se retrouvent dans la même situation qu'eux. Ayant compris l'importance de l'école, ils veulent que leurs enfants soient scolarisés, et ne souhaitent pas que leur scolarité soit compromise pour défaut d'acte de naissance. A Bipindi par exemple, les premiers parents ont été confrontés au problème de ce document officiel et n'ont pas pu continuer leurs études. Beaucoup ont de ce fait interrompu leurs études au CMII. Malgré leur bonne volonté à disposer des pièces officielles, les Pygmées du Sud sont confrontés à de nombreuses difficultés au moment de se les faire établir. En plus de la complexité des procédures et des rapports très souvent conflictuels avec les voisins bantous, la contrainte majeure reste d'ordre financier. En effet, a Djoum par exemple, les Pygmées ont estimé à près de dix mille (10 000) francs CFA le coût de l'établissement de la carte nationale d'identité pour une personne, y compris les frais de transport. Ce montant est loin d'être à la portée de ces population extrêmement démunies. De plus la procédure d'obtention des actes de naissance par jugement supplétif est longue et onéreuse et donc dissuasive pour un milieu dont le taux d'analphabétisation dépasse 95 %. Il faut tout de même reconnaître que dans nos différentes zones d'intervention des actions sont menées en collaboration avec les autorités locales en vue de faciliter la délivrance des pièces aux Pygmées. Les actions déjà mnenées auprès des autorités locales Dans la Province du Sud, que ce soit à Djoum, Lolodorf, Bipindi ou Kribi, beaucoup d'actions positives ont été menées dans le but de faciliter la délivrance des actes de naissance et des cartes nationales d'identité aux Pygmées. Il est vrai que jusqu'à ce jour ces actions sont encore timides en raison de la complexité des textes en la matière (ordonnance no 8102 du 29 juin 1981 relative à l'acte de naissance et loi n° 9QJ042 du 19 décembre 1999 relative à la carte d'identité nationale) et de leurs procédures longues, coûteusés et difficiles à maîtriser surtout pour ce peuple encore analphabète. A ce sujet, lors de la rencontre de Djoum, il s'est clairement dégagé que les actions menées. dans ces domaines auprès des autorités municipales et administratives locales ont été différentes selon qu'on se trouve à Djoum, Lolodorf, Bipindi ou Kribi. Au niveau de Lolodorf Pour aider les Pygmées à obtenir une carte d'identité nationale, le magistrat municipal en l'absence d'un acte de naissance qui donne droit à l'établidsement d'un certificat de nationalité, délivre aux demandeurs, des certificats de naissance dont le coût s'élève à 1 200 F CFA. Ces documents acceptés par les agents d'identification permettent la délivrance de la carte d'identité nationale. Malheureusement, ces certificats de naissance qui ne peuvent remplacer juridiquement l'acte de naissance, permettent pas aux enfants qui vont à l'école normalement de franchir le cap du CMII, puisque lors des examens et concours officiels, des copies certifiées conformes à l'original de l'acte de naissance devront impérativement être versées aux dossiers. De ce côté, des dérogations spéciales devraient être prises pour permettre l'établissement des actes de naissance aux pygmées. Au niveau de Bipindi Les autorités municipales et administratives compétentes ont formulé le voeu de ne ménager aucun effort pour engager une action générale dans l'ensemble des campements pour permettre à tous les Pygmées d'avoir leurs pièces officielles. Certes si la stratégie et le calendrier de l'opération restent à fixer, le contenu des textes relatifs à l'établissement des dites pièces risque de constituer un blocage au moment de leur établissement, si on venait à considérer les Pygmées au même titre que les autres Camerounais. L'interprétation et l'application à la lettre des textes réglementaire régissant l'obtention des cartes d'identité nationale et des actes de naissance contribuent à marginaliser davantage les Pygmées. Des dérogations spéciales devraient être envisagées pour cette catégorie de population. Les autorités compétentes locales ont promis au Foyer Notre Dame de la Forêt de Bipindi des possibilités de simplification des procédures. Au niveau de Djoum Le magistrat municipal s'est engagé à délivrer de façon exceptionnelle des actes de naissance à tous les pygmées qui en feraient la demande. Toutes ces actions restent ponctuelles, et spécifiques à chaque localité. De plus, elles semblent ne s'appuyer sur aucun texte officiel. Ainsi, pour que l'action revête un caractère officiel, provincial et même national, il serait souhaitable que des mesures spéciales soient prises par la plus haute autorité de la province. Nos doléances Excellence, Monsieur le Gouverneur, compte tenu de tout ce qui précède, et sans mettre en cause les textes réglementaires existants, les organisations membres du réseau RACOPY, en faveur des populations Pygmées de la province du Sud, sollicitent auprès de votre haute personnalité des mesures spéciales autorisant les autorités administratives et municipales locales à établir les pièces officielles aux populations autochtones minoritaires selon une procédure.simplifiée et à un coût raisonnable. En effet, si on tient compte de la spécifi.é culturelle, s.e économique de ces peuples, la démarche actuelle apicable à l'ense le du territoire national pour l'obtention des documents officiels sollicités est très longue, complexe et coûteuse pour eux. Des dérogations spéciales en. leur faveur permettraient à un grand nombre de Pygmées de pouvoir disposer de ces pièces.qui . leur ouvriraient les portes de tous les droits reconnus à tous les hommes sans discrimination aucune. Nous nous engageons par la même occasion à assurer un meilleur suivi des naissances dans les campements pour la délivrance des actes de naissance afin que les enfants qui naissent aujourd'hui ne se retrouvent pas dans la même situation que leurs parents et leurs ainés. Proposition d'une stratégie Nous, organismes d'appui, à notre niveau sommes déterminés compte tenu de l'urgence et de l'importance des documents officiels demandés, à sensibiliser, appuyer, informer, accompagner l'ensemble des populations Pygmées avec lequel nous travaillons dans la démarche officielle de l'obtention des actes de naissance et cartes d'identité nationale, ceci en étroite collaboration avec les autorités administratives et municipales. Du côté des Pygmées eux-mêmes, considérant leurs motivations légitimes. ils se voient entièrement impliqués dans le processus de la procuration des dits documents officiels: Leur participation se fera en espèces, soit en nature. Ne pouvant pas rester insensibles aux doléances et motivations des Pygmées, les responsables des administrations de Bipindi ont opté pour une stratégie simplifiée4 pour permettre aux Pygmées de leur arrondissement de posséder leurs actes d'état civil et cartes d'identité nationale. Cette stratégie qui répond à une situation ponctuelle, mais nécessaire et urgente essaie de contoumer les difficultés qu'impose l'application à la lettre des textes relatifs à la carte d'identité nationale et à l'acte de naissance. Difficultés qu'éprouvent réellement les populations Pygmées Baka, Bagyeli et Bakola de la Province du Sud pour se faire délivrer ces papiers officiels. La méthode en question se décrit de la manière suivante. a) Pour ce qui conceme les actes de naissance 1. L'autorité administrative en l'occurrence le Sous-Préfet ferait parapher les registres d'acte de naissance par le Procureur de la République. 2. Une fois les registres paraphés, une campagne de sensibdlination serait menée auprès des populations concernées pour qu'elles se renk44tr l'hôpital rencontrer le médecin qui, après consultation de chaque personne, délivrerait un certificat d'âge apparent. Ce document portera entre autres: les noms et prénoms de l'intéressé, son âge, son sexe, son lieu de naissance, les noms de ces paremts. 3. Après établissement des certificats d'âge apparent et des déclarations exactes des témoins, le maire dresserait l'acte de naissance des demandeurs. b) S'agissant de la carte d'identité nationale Pour alléger la procédure aux Pygmées, l'autorité administrative de Bipindi a mis sur pied une stratégie leur évitant de se rendre au chef lieu du département (Kribi) pour se faire établir le certificat de nationalité dont la procédure leur échappe. Et ne possédant pas de carte nationale d'identité, ils risquent de se faire arrêter au cours des contrôles de police ou de gendarmerie. Pour leur éviter ces désagréments, une fois qu'ils ont l'acte de naissance, ils se rendraient tout simplement à la SousPréfecture avec la pièce en question, où le Sous-Préfet leur signerait des copies. Ces demières seraient remises aux agents d'identffication' qui procéderaient à l'établissement des cartes d'identité nationale pour chacun d'eux. Les bénéficiaires devront néanmoins débourser la somme de 4 300 FCFA répartie de la manière suivante: - t 800 FCFA pour la photo scanérisable 1 500 FCFA pour le certificat de nationalité 1 000 F CFA pour la taxe. Toutefois, fort de notre expérience et connaissant le pouvoir d'achat des Pygmées, cette somme de 4 300 F CFA est largement au-dessus de leurs possibilités financières. La situation est d'autant plus préoccupante que le chef de famille devra s'occupér de tous les autres membres adultes de la famille. Etant donné qu'actuellement, les produits de forêt qui leur procureraient un peu de revenus sont en nette régression. Face aux doléances, aux motivations des différentes partie en présence et aux demandes de plus en plus pressantes exprimées par les Pygmées du Sud Cameroun, dans le légitime but de se faire délivrer les pièces officielles, nous ne saurions rester insensibles. Une action de grande envergure devrait nécessairement être engagée au regard non seulement de la reconnaissance de leur identité nationale, mais également pour leur permettre de jouir de tous les droits reconnus à tout homme et par-là même d'exercer leur droit de vote lors des échéances prochaines en s'inscrivant déjà sur les listes électorales. A cet effet, persuadés de l'attention particulière que vous accordez à ce peuple minoritaire vulnérable, nous sommes convaincus, Excellence Monsieur le Gouverneur, que vous prendrez des mesures spéciales en faveur des Pygmées pour permettre à vos collaborateurs locaux de délivrer aux demandeurs, les pièces officielles qu'ils sollicitent et n'arrivent pas facilement à obtenir. Dans l'espoir que notre mêmorandum fera l'objet d'une attention, particulière, nous vous prions d'agréer, Excellence Monsieur le Gouvemeur, en même temps que nos remerciements anticipés. l'expression de notre haute considération. Fait à Yaoundé, le 06 octobre 2000 de la Provinp Les organisations signataires e-7~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ^XA& +'~~ I 83sa y4. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) Annexe 7 Abbreviations et dictionaire 91 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) ABREVIATIONS & SIGLES A.I.D ADPIC AFD AGROCOM APICA APL APNV AsA ASPPA ASSOBACAM AVZ BAD BM CAA CAC CAMCCUL CAMSUCO CANADEL CAPA CARBAP CAV CC CDC CDC CEAC CEMAC CENEEMA CER CFR CIAT CICC CIPCRE CIRAD-SAR CNC CNLS CNP Appui aux Initiatives de Développement Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce. Agence Française de Développement Agriculture Agro-Industrie et Communication Association pour la Promotion des Initiatives Communautaires Adaptable Program Lending Credit Approche Participative au Niveau Village Accord sur l'agriculture Appui aux Stratégies Paysannes et à la Professionnalisation de l 'Agriculture Association Bananière du Cameroun Agent de Vulgarisation de Zone Banque Africaine de Développement Banque mondiale Caisse Autonome d'Amortissement Centimes Additionnels Communaux Cameroon Cooperative Credit Union League. Cameroon Sugar Company Centre d'Accompagnement de Nouvelles Alternatives de Développement Local Cellule d'Appui à la Politique Agricole Centre Africain de Recherches sur Bananiers et Plantains (ex CRBP) Comité d'Actions Villageois Comité de Concertation de Base Cameroon Development Corporation Comité de Développement Communal Centre d'Education et d'Actions Communautaires Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale Centre d'Etude et d'Expérimentation du Machinisme Agricole Centre d'Education Rurale Centre de Formation Rurale Centre International de l'Agriculture Tropicale Comité Interprofessionnel café cacao Cercle International pour la Promotion et la Création Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement - Département des Systèmes Agro-alimentaire et Ruraux Cellule Nationale de coordination Comité National de Lutte contre le Sida Comité National de Pilotage 92 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) CNPP CNRCIP COOPEC CORCAM CPASNC CPP CPPS CRA CRTV CVECA DAO DEPA DFID DGRDC DPA DPGT DSCN DSDSR DSRP ECAM ENIR ENSA ENSIAAC FADCR FAO FASA FDCPPROMEX FEICOM FIDA FIMAC FONDAOR FRPC GIC GICA GTZ HEVECAM HIMO IBW IDA IDH IITA IMF Comité National Paritaire de Pilotage Cameroon National Root Crops Improvement Program Coopérative d'Epargne et de Crédit Confédération des Organisations Rurales au Cameroun Comité Paritaire d'Approbation et de Supervision de Niveau Communal Cellule Provinciale du Programme Comité Paritaire Provincial de Suivi Collège Régional d'Agriculture Cameroon Radio and Television office Caisses Villageoises d'Epargne et de Crédit Autogérées Dossier d'Appel d'Offre Division des Etudes et des Projets Agricoles Department for International Development Direction de Génie Rural et de Développement Communautaire Direction de la Production Agricole Projet de Développement Paysannal et de Gestion des Terroirs Direction de la Statistique et de la Comptabilité Nationale. Document de Stratégie de Développement du Secteur Rural Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté Enquête Camerounaise Auprès des Ménages Ecole Nationale des Instituteurs Ruraux Ecole Nationale Supérieure Agronomique Ecole Nationale Supérieure des Industries Agroalimentaires du Cameroun Fonds d'Appui au Développement des Communautés Rurales Food & Agriculture Organization Faculté Agronomique et des Sciences Agricoles Food Crop Producers Processors and Marketing Experts Fonds spécial d'Equipement et d'Intervention intercommunale Fonds International pour le Développement Agricole Fonds d'investissement de Micro-Réalisations Agricoles et Communautaire Fonds national d'Appui aux Organisations Rurales Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance Groupe d'Initiative Commune Groupe d'Initiative Commune Agricole Coopération Technique Allemande Hévéa du Cameroun Haute Intensité en Main d'OEuvre Institutions de Bretton Woods Intemational Development Association Indice de Développement Humain International Institute for Tropical Agriculture Institution de Micro-Finance 93 Plan de développement des Peuples Pyggmées - Rapport final (Juin 2003) INADES IPH IRAD LAN MC2 MEG MIDENO MINAGRI MINAS MINAT MINCOF MINDIC MINEF MINEFI MINEPIA MINMEE MINEPAT MINSANTE MINREST MINTOUR MINTP MINTRANSPORT NPA ONADEF ONCC ONG ONVC OPA OPCC OTC PAAOB PAAR PADC PAIDER PAPLO PAPT PARFR PAV PCRD PDBB PDC PDRM PDRP - L & C - Institut Africain pour le Développement Economique et Social Indice de Pauvreté Humaine Institut de Recherche Agronomique et du Développement Local Area Network Mutuelle Communautaire de Croissance Médicaments Essentiels Génériques Mission de Développement du Nord-Ouest Ministère de l'Agriculture Ministère des Affaires Sociales Ministère de l'Administration Territoriale Ministère de la Condition Féminine Ministère du Développement Industriel et Commercial Ministère de l'Environnement et des Forêts Ministère de l'Economie et des Finances Ministère de l'Elevage des Pêches et des Industries Animales Ministère des Mines, Eau et Energie Ministère des Affaires Économiques, de la Programmation et de l'Aménagement du Territoire Ministère de la Santé Publique Ministère de la Recherche Scientifique et Technique Ministère du Tourisme Ministère des Travaux Publics Ministère des Transports Nouvelle Politique Agricole Office National de Développement des Forêts Office National de Café Cacao Organisation non Gouvernementale Ordre National des Vétérinaires Camerounais Organisation Professionnelle Agricole Organisation des Producteurs de Coton du Cameroun Obstacles Techniques au Commerce (Accord sur les) Projet 'Appui à l'Auto promotion des Initiatives de base et des Groupements de Soutien' Projet d'Appui à l'Auto promotion Rurale Projet d'Appui au Développement Communautaire Programme d'Appui à la Décentralisation de l'Entretien Routier Programme d'Appui aux populations de Lagdo Projet de Développement de la Plaine Tikar Programme d'Amélioration du Revenu Familial Rural Plan d'Action Villageois Projet Crédit Rural Décentralisé Programme de Développement du Bassin de la Bénoué Plan de Développement Communal Projet de Développement de la Région des Monts Mandara Projet de Développement Rural Participatif dans le Département 94 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) SFD SIFAC du Logone et Chari Produits forestiers non ligneux Projet de Promotion des Producteurs Agricoles dans la Province du Centre Produit Intérieur Brut Programme Multi-sectoriel de Lutte contre le Sida Programme National de Développement Participatif Programme des Nations Unies pour le Développement Programme National de Vulgarisation et de Recherche Agricole Projet Pôle de Développement Rural Prêt Programme Evolutif Pays Pauvres Très Endettés Pôle de Recherche Appliquée au Développement des Savanes d'Afrique Centrale Projet Spécial de Sécurité Alimentaire Plan Sectoriel des Transports République Démocratique du Congo Radio Nationale Camerounaise Service d'Appui aux Initiatives Locales de Développement Société Bananeraie de la Mbomé Société d'Expansion de Modernisation de la Riziculture de Yagoua Systèmes Financiers Décentralisés Syndicat Interprofessionnel de la Filière Avicole Camerounaise. SNRA Système National de la Recherche Agricole SNV SOCAPALM SODECOTON SOWEDA SPNP SPS Service Néerlandais de Volontariat. Société Camerounaise des Palmeraies Société de Développement du Coton. South West Development Authorithy Société des Plantations Nouvelles de Penja Accord sur l'application des mesures sanitaires et phytosanitaires. Union Européenne Unités Forestières d'Aménagement Upper Noun Valley Development Authority Unité de production Union phytosanitaire d'Afrique Centrale PFNL PGPA PIB PMLS PNDP PNUD PNVRA PPDR PPE PPTE PRASAC PSSA PST RDC RNC SAILD SBM SEMRY UE UFA UNVDA. UP UPAC 95 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) LEXIQUE Français Province / Région Dictionary Entité administrative créée lors de la réforme En2lish Province constitutionnelle de 1972 placé sous l'autorité d'un Gouverneur. Le Cameroun en compte actuellement 10. Une loi en préparation prévoit l'installation au niveau des provinces de gouvernements régionaux décentralisés. Département Entité administrative à l'intérieur de la province et placée sous l'autorité d'un préfet. Il y en a 58 au Cameroun. Arrondissement In rural areas subdivisions and rural councils are covering the same territory Commune Collectivité territoriale décentralisée. Il existe au Cameroun 339 institutions communales parmi lesquelles 336 communes. Lamidat I Canton Entité de l'autorité traditionnelle dont les contours ne recoupent pas obligatoirement ceux de la commune, placé sous l'autorité d'un chef de premier ou deuxième degré. Village Petite agglomération rurale, parfois associée à des hameaux ou campements sur un terroir commun placé sous l'autorité d'un chef traditionnel de troisième degré. Plusieurs villages peuvent se trouver dans une commune. Le nombre de villages est estimé à 13.000 pour l'ensemble du Cameroun. Communauté Groupe de personnes qui se reconnaissent quelque chose en commun, le plus souvent un passé, une culture, un territoire, des ressources, des contraintes, et un avenir ou des aspirations communs. Cette entité, compte tenu de la diversité du Cameroun, correspondra dans certaines régions au village, mais peut avoir ailleurs une autre réalité. Bénéficiaires Fait référence aux communes, aux communautés et aux prestataires auxquels s'adressent directement les microprojets et les activités de renforcement financés par le Division Subdivision Council Customary court area Village Community Beneficiaries programme. Développement participatif Prestataires de Approche de développement participatif niveau communal et communauté à la base. Ils exécutent les services pour lesquels ils ont été services sélectionnés et sont liés au Programme par contrat. Seront considérés comme prestataires potentiels les organisations à but non lucratif de type ONG Participatory development Service provider Comité de (nationales ou internationales implantées au Cameroun), les bureaux privés et les consortiums d'organismes. Entité représentative d'une communauté mise en place Community Concertation à la à l'issue d'une phase de sensibilisation et d'animation development 96 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) au niveau des villages. Il a pour mandat de représenter la communauté et de conduire l'élaboration et la mise en oeuvre du Plan de Développement Communautaire. Comité Paritaire Comité constitué à parité des représentants de l'Etat, d'Approbation et des représentants des bénéficiaires et des représentants de Supervision de des élus communaux. Il a pour mandat d'approuver les micro-projets soumis par les communautés et de Niveau superviser leur exécution. Communal Base committee Communal committee for approval and supervision Comité Paritaire d'Approbation et de Supervision de Niveau Provincial Cellule Provinciale du Programme Comité constitué à parité de représentants de l'Etat et de maires choisis par les maires de la Province. Il a pour mandat d'approuver les micro-projets soumis par les communes et de superviser leur exécution. Chaque Cellule est en fait une antenne légère provinciale du Programme. Elle permet d'agir directement en collaboration avec les acteurs locaux et Provincial committee for approval and supervision Project coordinatuon unit on Comité National de Pilotage couvre tous les départements d'une même province. Désigne l'organe d'orientation des activités du Programme. La composition et les fonctions du Comité National de Pilotage (CNP) devront faire l'objet d'un provincial level National steering committee arrêté ou décret. Désigne l'organe de coordination, de communication, de suivi-évaluation, de gestion et d'administration du Programme . Elle est composée d'experts et de spécialistes des questions de développement et de gestion. Elle a la responsabilité de la mise en oeuvre des composantes et des activités prévues. Il est le résultat de la planification à la base et du Plan d' Action diagnostic participatif fait au niveau du village. Villageois Il est le résultat de la planification au niveau de la Plan de développement de commune. Cellule Nationale du Programme communal Planification à la base Micro-projet .____ _____ __ _ Project coordination unit Village action plans Community development plans Décrit le processus par lequel les populations identifient Planning at elles-mêmes leurs problèmes et besoins puis les classent grassroots level par ordre de priorité. Désigne l'activité (et ses sous-activités) financée par le Micro projects fonds du PNDP; la réalisation du micro-projet est consécutive à la signature d'une convention de cofinancement. 97 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) Annexe 8 Rapport de l'atelier 99 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 100 Atelier de restitution du Plan de Développement des Peuples Pygmées dans le cadre du Programme National de Développement Participatif. Elisabeth Fuda (Facilitatrice) Le 07 avril 2003, à la salle de Conférence du Ministère des Affaires Economiques, de la Programmation et de l'Aménagement du Territoire (MINEPAT) s'est déroulée la restitution du plan de développement des peuples indigènes (pygmées) dans le cadre du Programme National de Développement Participatif (PNDP). Cette étude avait été réalisée par le Docteur Kai Schmidt-Soltau, Consultant indépendant, et commanditée par la Banque Mondiale et le MINEPAT. Quelques acteurs et bénéficiaires potentiels de ce programme étaient représentés à cette séance de restitution facilitée par Elisabeth Fouda de l'INADES - Formation Cameroun. Les principaux points suivants étaient à l'ordre du jour: - Présentation des participants Introduction sur le PNDP - Présentation de l'étude et du plan de développement des populations pygmées. - Discussion / recommandations. Après le mot de bienvenue prononcé par Madame Ngah Marie Madeleine, Coordinatrice de la Cellule Nationale du PNDP, les participants ont bénéficié d'une brève introduction sur le PNDP. En effet, le PNDP émane d'une volonté du gouvernement appuyé par les bailleurs de fonds à améliorer les conditions de vie des populations à la base. C'est une expression des besoins locaux, c'est un processus participatif. C'est un espace de planification à la base. Les principaux bénéficiaires sont de ce fait des communautés et des communes. Le PNDP couvre une période de 12 ans répartie en 4 phases. En dehors des appuis préconisés par ce programme, un aspect suivi/évaluation est également envisagé. A cet effet, un manuel d'exécution est en cours d'élaboration. Dans cet ordre d'idée, une étude d'impact sociologique a été réalisée pour une prise en compte particulière des populations pygmées du Cameroun dans le cadre du PNDP. Le consultant a ensuite présenté le contexte d'élaboration de l'étude d'impact. En ce qui concerne l'analyse du contexte d'évolution des populations pygmées, plusieurs risques ont été relevés du point de vue légal, technique, financier, organisationnel et culturel. Pour les minimiser, un plan de développement des peuples pygmées a été proposé ainsi qu'un organigramme pour la mise en oeuvre du Plan de Développement des Populations Pygmées dans le cadre du PNDP. Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 101 Cette présentation a été suivie des discussions sur la faisabilité et l'opportunité de certaines activités proposées dans le plan de développement des peuples pygmées et sur le montage de l'organigramme de mise en oeuvre. Quelques recommandations ont été ensuite formulées à la suite de ces discussions. Il a été reconnu que le plan de développement des populations Baka, Aka, Bakola proposé a effectivement pris en compte le problème fondamental des populations marginales à savoir la reconnaissance citoyenne. Mais il serait nécessaire de: - effectuer un travail complémentaire de recueil de desiderata des populations; prévoir également des appuis en direction des Bantou; approfondir certains aspects; faire le discernement en ce qui concerne le travail à effectuer sur les plans juridique, administratif et politique; intégrer les autres intervenants sectoriels dans la mise en oeuvre du plan de développement des peuples pygmées; mieux expliciter l'organigramme proposé; introduire une collaboration avec la société civile, à travers l'identification des acteurs réels sur le terrain; mettre également un accent sur l'accès des populations pygmées à la citoyenneté de manière globale (accès à toutes les pièces officielles); dégager les zones d'interface Baka, Bagyeli, Aka/Bantou. Monsieur Atsiga Essala, chargé des populations marginales au MINAS a également proposé de mettre par écrit d'autres remarques et propositions avant la finalisation du document. Commencé à 9h30, l'atelier de restitution du plan de développement des peuples pygmées a pris fin à 12h30 par les remerciements de Madame Ngah et du Consultant à tous ceux qui ont participé à cette séance de travail. PJ: Liste des participants. MINISTERE DES AFFAIRES ECONOMIQUES DE LA PROGRAMMATION ET DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE REPUBLIQUE DU CAMEROUN Paix - Travail - Patrie SECRETARIAT GENERAL DIVISION DE LA PLANIFICATION ET DU DEVELOPPEMENT Yaoundé, le 4 Avril 2003 CELLULE DU DEVELOPPEMENT RURAL PROGRAMME NATIONAL DE DEVELOPPEMENT PARTICIPATIF i/I/fl03_ j5 MINEPAT/SG/DPD/CDR LA COORDONNATRICE, Obiet: Atelier de restitution du plan de développement des peuples pygmées (IPDP) dans le cadre du PNDP. Monsieur, J'ai l'honneur de vous inviter à l'atelier de restitution de l'élaboration d'un plan de développement de la population pygmées (IPDP). Il s'agit de restituer une étude commanditée par la Banque Mondiale et le MINEPAT. Ladite restitution aura lieu le lundi 7 avril 2003 dans la salle de conférence du MINEPAT à partir de 9 heures précises. L'objectif ici reste celui d'échanger sur le plan proposé et ensuite de faire des recommandations et autres amendements qui devront être intégrés dans le document final. L'atelier sera facilité par Mme Elisabeth FOUDA et l'ordre du jour proposé est le suivant: 1. Présentation des participants 2. Intoduction sur le PNDP' 3. Présentation de l'étude et du plan de développement proposé a Pause café/thé 4. Discussions / recommnandations 5. Fin des travaux ale du PNDP La Coordo Mme NGA t i leiné t i REPUBUQUE DU CAMEROUN REPUBUC OF CAMEROON Paix - TJavff - PaWe ftao Wo<* - - F*bw,f& MINEPAT MINEPAT PNDP PNDP LISTE DES PARTICIPANTS A L'ATELIER DE RESTITUTION DE IPDP DE LA PNDP 07 avril 2003 à -Yaoundé Adresse NO Nom et Prénom Organisation/Fonction Villebone Vl 2. nh 3. _.V; 4. Lo ' 4 Y26,1L Nf v - _ _ _ 9 1 ` V .9- O*-At $M%be. e;* t 4& C RfP.bJi t_____ 1 ?0 1 J Ema3l iven "e ax O 4-' ri _____ LO o_ 6. 10. Téléphone 4 B i4 Lo __ 5. 7. bostale Signatures __ __* N à3 ___555_ _____ ) d4w _ _ _ _____ _ _ _ _ _ _-_ > 12. /6 - 13. . 4 J j Z -. * Ç ! m £ 84°<do CcI4& VdbetP_ 14. 1 5. 16. 17. _ _ _ _ _ _ _ 20. _ _ _ _ me?;~ ~ ~~~ 16.~ Gurwo toYote p _ _ _ _ _ s4 qé 3, _ tot9> . 78Pq aNè(ewf GD 18. 0^.'_-%t2 19. _ CJ>4 , <g0 Q 0 2Ç SC4.G2. l.~ Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) Annexe 9 Plan de développement des peuples pyghmées 104 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 105 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) Plan de développement des pe Sujet 0. Renforcement des capacités concernant le OD 4.20 et les IPDPs les indigènes (p>' mées Activité Formation des cadres concernés de MINAS et MINEPAT, des ONGs et des associations des Respnsalge Consultant = PP) - 106 S ets identifiés et mesures roposées Quand 12/2004 Buy t Cotsif USD 20k"' Indicteur Les bénéficiaires des formations sont aptes à mettre en oeuvre le IPDP dans le cadre du PNPD populations pygmées(PP) Etablir des opportunités légales égales 1. Etablir des conditions cadres légales pour des PPs: Faciliter l'accès de PPs aux cartes a d'identité Sensibilisation de tous les concernés MINAS 12/2004 USD 10k Recensement MINAS & ONGs MINAT 3/2005 USD 10k 6/2005 USD 150k PNDP USD 150k MINAT Voir 1 Voir 1 Voir 1 Associations des PPs 12/2004 USD 10k PNDP Pour les communes pilote 12/2004 Pour les autres communes 12/2007 Les rapports de discrimination sont en baisse Une base des données existe et les informations sont communiquées aux PPs * 2. Etablir des conditions cadres légales pour des campements des PPs: Certifier les villages et campements des PPs comme des communautés reconnues éligibles au PNDP. Faciliter l'accès aux cartes d'identités à des frais subventionnés Sensibilisation de tous les concernés Organiser des assemblées constitutives locales dans toutes les communautés et campements et appuyer la mise en place des Comités de Concertation à la base. Processus de légalisation Au moins 90 % des PPs possèdent des cartes d'identité Voir 1 Pas de rapports négatifs par rapport aux élections Toutes des communautés/ campements IP disposent des comité de concertation. 107 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) Plan de développement des peup es indigènes (py mées = PP) - Sujets identifiés et mesures proposées Activité Sujet Sensibilisation de tous 3. Etablir des forêts communautaires ou des zones de chasse traditionnelles réservées aux communautés/ campements PPs les concernés Inventaire, démarcation et établissement des plans de gestion * Les forêts communautaires et/ou des zones de chasse ont été certifiées a Responsable Quand Budget/ Coûtsi Indicateurs Voir 1 Voir I Voir I Voir I MINEF & ONGs Pour les région pilot 6/2005 Pour le autres 12/2007 Pour les région pilot 12/2005 Pour les autres 6/2008 USD 900k'a MINEF * Les données existent et sont accessibles à travers un système SIG a Les revenues des ventes des ressources naturelles augmentent et la dégradation de la biodiversité dans les forêts communautaires baisse (informations du système de suivi) Eta lir des opportunités techniques é ales Organiser des formations pour les prestataires de service Elaborer des Plans de Développement Local 4. Appuyer les PPs dans * l'élaboration des Plans de Développement D Local . PNDP 6/2004 USD IOk PNDP USD 10k, SP Prestataires de service 10 en 2004 50 en 2005 60 par ans entre USD 855k PNDP" USD 45k villages des PP 2006 et 2009 Au moins 50 % des Plans de Développement Local reçoivent un financement pour leur mise en oeuvre Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 108 Plan de développement des peuples indigènes (pyy mées = PP) - Sujets identifiés et mesures proposées Sujet 5. Assister les PPs dans a la participation active de l'élaboration des plans de développement communaux 6. Offrir aux PPs l'accès aux microprojets (AFDCR) à des frais subventionnés (1/3 des conditions Activité Sensibilisation de tous les concemés Faciliter la participation des PPs dans les processus de prise de décision, Assurer la représentation des PPs dans les Comités Paritaires d'Approbation et de Supervision Communal (CPAC) Responsable Quand Budget/ Coûts' Indicateurs Voir I Voir I Voir I Voir I MINEPAT & MINAS Continu Il n'y a plus de rapports qui démontrent des incidences de discrimination Eta blir des opportunités financières égales Etablir des données de MINAS & 6/2004 (à USD 10k base ONGs coordonner avec activité 1.2.) Mettre à la disposition MINEPAT Continu USD 48kv des fonds La base des données est fonctionnelle et utilisée par le PNDP normales) 7. Offrir des programmes spécifiques aux PPs pour qu'ils puissent bénéficier des opportunités d'emploi crées dans le cadre du PNDP (maîtres, professeurs ou infirmières, tacherons, Etablir des données de base concernant les domaines de formations sollicités et concemant des opportunités d'emploi Prévoir une rémunération adéquate du travail. MINAS 6/2004 USD 10k MINAS Début: 7/04 Continu USD 600kv' maçons etc.) Un nombre augmentant des écoles et des centres de santés dans les villages des PPs - Embauche des PPs Etablir des opportunités organisationnelles égales 8. Appuyer les PPs dans le processus de prise | Organiser des formations MINAS, ONGs, |aAssociation des Début: 1/2004 | Continu USD 100kv- Augmentation des PPs à des postes de prise de décision 109 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) Plan de développement des pe les indigènes (py mées = PP) - Sujets identifiés et mesures roposées Responsable PPs Quand Budget/ Coûts' Indicateurs au niveau local. Organiser des formations MINAS, ONGs Début 1/2004 Continu USD 50kv"u Plus PPs avec des positions dans la commune ou travaillant comme cadres de l'Etat 10. Assister les Sensibilisation des PPs Association des Communautés Pygmées à établir des structures indépendantes à plusieurs niveaux pour la coordination, la facilitation et la communication des activités mentionnées ci-dessus a Il. Inclure des représentants des PPs * dans les différents comités du PNDP concernés Faciliter des élections de représentants Faciliter la mise en place des comités (33 au niveau des communes, 2 au niveau régional (centre sud = 1)et 1 au niveau national PPs MINAS . MINAS, Association des PPs, ONGs nationales et internationales Niveau des communes 9/04 Niveau régional et national 12/04 Sensibilisation de tous les concernés Election des représentants Offrir/ Garantir la participation des PPs dans tous les comités Voir 1 Voir 1 Voir 1 Voir 1 Voir 10.2 Voir 10.2 Voir 10.2 Voir 10.2 MINEPAT A partir du moment ou les structures seront formées Activité Sujet de décision 9. Proposer/ organiser en des formations communication interculturelle pour les fonctionnaires et cadres de l'Etat et pour les conseillers municipaux travaillant avec les PPs [ | 6/2004 USD 10k 9/2004 Les PP perçoivent et utilisent les comités comme des entités représentatives Les PPs sont représentés dans tous le comités importants et participent Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 110 Plan de développement des peuples indigènes fipygmées = PP) - Sujets identifiés et mesures proposées Sujet Activité Responsable Quand Budgetl Coûts' importants de PNDP Indicateurs activement au travail dans ces comités. 12. Etablir un system de suivi participatif pour le IPDP du PNDP * * * a Sensibilisation des PPs Formation sur la méthodologie des recherches quantitatives et sur la gestion des bases de données Réaliser le suivi participatif Evaluer le IPDP tous les deux ans Voir 10 Consultant Comités mentionnés en 10 Consultants Voir 10 Entre 1/05 et 4/05 Début: 6/05 Continu Début: 9/05 Continu Voir 10 USD 10k USD 360 k' USD 100 k" La base des données est accessible et perçue par la section suivi évaluation du PNDP M&E comme un outil important Les rapports de suivi participatif sont utilisés pour les adaptations nécessaires et pour documenter que le niveau de pauvreté dans les villages des PPs est égal ou moins par rapport au moyen national Etablir des opportunités culturelles é aies 13. Sensibiliser les PPs * sur les risques des processus et des mesures de développement 14. Appuyer les associations des PP en renforçant leurs capacités pour qu'elles puissent sauvegarder leurs savoir-faire, leur culture et leurs stratégies de survie Sensibilisation des PPs Voir 10 Voir 10 Voir 10 Voir 10 Offrir des formations pour améliorer les capacités organisationnelles, techniques et financières des Associations des PPs Réaliser des activités de sensibilisation dans les villages des PPs MINAS, ONGs 3/2004 USD 15k Associations des PPs Début: 1/2004 Continu USD 300k"' Les associations des PPs sont perçues comme des représentants de la population PP et deviennent de plus en plus actives à tous les niveaux (PNDP, comités, politiques nationales) 1 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) Plan de développement des peuples indigènes (p' mées = PP)- Sujets identifiés et mesures proposées Sujet Activité 15. Faciliter la création et * le fonctionnement des * fora de la communication et de discussion de la PP avec d'outres groupes ethniques dans des régions différentes Sensibilisation des PPs Faciliter la création des fora Faciliter le fonctionnement de ces fora Responsable Quand Budget/ Coûtsi Indicateurs MINAS MINAS 6/2004 12/2004 5k MINAS Continu Le suivi participatif et des autres rapports documentés sur I augmentation des contacts et des activités des PP avec d autres groupes ethniques 112 Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) Description des étapes et circuits de mise en oeuvre du Plan de Développement des Peuples Pygmées IPDP dans le cadre du PNDP (~lltf~db(29 ~uII~IXP~ . ....... ... ... e d- <pOordiaon o_ .... =. u - ....... . ......... S;< * * ',,,, ,,,,,~~~~~~~~~~~~~~~~~~~......................,,,,,, I tepresentWn...l1\S -P--- -v -- ---P ro vilice lPDP..... .... ; ----- -_-_ 9ffl:X 1q C _ D onner des conseils directement | Envoyer des repésentants elus .... - - .---- -- - - - - - - --- -=r- __ ___ B | Envoyerdes repésentants ~----------- .. . . . - - - - - - -.-.- r <------ N .......... .............. ___ ___ 9 I > > - Comite Provincial 1 PNDP/ I MINAS/ 2 ONGs/ 4 Associations des /EF Départemlent - Ili Comités des conseils munie. egationdaaroinîseee (Ê&@&ffffl " ArrondiLse * 8 B° ........... .. B _ I MINAS/ I conseiller/ I représentant *> 011 * Ri<b<<yw ....... Village . 4 ...................... g< I ............... ««Mîé-siPgilWciâbùxb - CoI,> IJflE s - wr'dinatiÉ;-o,v,ii ment! Comité National IPDP IMINEPAT/ ................I MINAS/ I ONG international I ONG national (RACOPY)/ 2 Associationns PP (ASBAK + CODEBABIK) 4 représentants (I du Sud/Centre 3 de l'Est) : ___ Légende Structure IPDP D'autresstructuresimpliquées Administration du PNDP National *de- l'arrondissement -----.................................. t ONG/ 4 PP ~~~~~~~~~~~~~~~~~~-------------- ------------------------- -- -- -- -- -- -- - d Population Comités deseVillages Organisation des PP Plan de développement des Peuples Pygmées - Rapport final (Juin 2003) 101 Le budget est base sur l'hypothèse qu'au Cameroun, 30.000 Baka, Kola et Aka vivent dans environ 300 campements, qui se trouvent dans 33 subdivisions (arrondissement) dans trios provinces (Sud, Centre et Est). USD 1k = USD 1000 = FCFA 660,000 Il est estimé que l'élaboration des documents, qui sont nécessaires pour faire acte de candidature pour la mise en place d'une forêt communautaire, coûte à chaque village au moins USD 3k. Cette activité a débuté dans certains conseils pilotes du PNDP, avec une population IP, mais selon l'agence de mise en oeuvre (SNV), son financement (GEF) n'est pas clair. C'est pourquoi toute l'activité pour tous les campements est budgétée ici (2003 = 10 campements, 2004 = 30,2005 = 60,2006 = 100,2007 = 100). IV Il est assumé que l'élaboration du plan d'action d'un seul village coûte USD 3k desquels le PNDP finance 95 % et le village 5 %. v Il est assumé que 80 % des USD 120.000k sont utilises pour AFDCR (ERM 2003a). Il est assumé que les IP (30,000) constituent environ 0,5% de la population rurale (50% des 12 Mill. de Camerounais). Si l'argent du PNDP est fourni sur une base par tête, la population AP pourrait prétendre à environ USD 480k de financement de projets. Les IP sont - comme tous ceux qui demandent un financement ADDCR - supposés contribuer entre 5 et 25% soit environ 72 k (15 %). D'après les recommandations de l'IPDP, les villages IP devraient recevoir des fonds à des taux subventionnés (à 33% de la contribution normale). Ceci voudrait dire que les villages IP contribueraient 24 k (soit 5 % de la valeur présumée du projet de 480 k) et le PNDP 48 k. Pour les budgets, il est présumé qu'à partir de 2004, 8 k par an doivent être fournis, ce qui résulterait à la fin de cette activité en 2009. Si le PNDP rempli son rôle, il peut être attendu qu'en 2009, les villages IP n'auront plus besoin de cette aide. vi Le PNDP doit financer chaque année 30 enseignants et 30 personnes de la santé. Une bourse d'études est estimée à USD lk par personne, soit environ 60 k par an. La formation doit durer 10 ans pour fournir un enseignant et une personne de la santé à chacun des 300 villages AP. VIl Ok par an pour une période de 10 ans. 5 k par an (environ USD 150 par subdivision par an) pour une période de 10 ans. Les coûts du PIM sont estimés à USD 1k par an par comité, soit 36 k par an, et il est estimé qu'ils durent au moins 10 ans. x Les coûts sont estimés en faisant l'hypothèse que les coûts d'une seule évaluation seront aux alentours de 20 k (2 consultants, I représentant PNDP et 1 IPDP) et qu'il y aura des évaluations en 2005, 2007, 2009, 2011, 2013. xi Il est estimé que les associations IP visitent chaque village deux fois par an et que chacune des 600 visites coûte environ USD 50, soit 30 k par an. La sensibilisation doit durer au moins 10 ans.