Tract CFDT - spécial régions - Réorg DCC DCE-V3

Transcription

Tract CFDT - spécial régions - Réorg DCC DCE-V3
L’ESSENTIEL DE LA COMMISSION TECHNIQUE
DU 10 SEPTEMBRE PORTANT SUR LA
REORGANISATION DCC / DCPE
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En préambule, nous rappelons que les dossiers de commissions techniques sont
confidentiels jusqu’à ce que les représentants du personnel et les salariés conviés
puissent s’exprimer en séance et éclairer le contenu avec la Direction. Leur diffusion
anticipée crée une grande confusion et un climat de défiance peu propice au dialogue
social et la sérénité des collaborateurs.
UNE STRATÉGIE À LAQUELLE NOUS ADHÉRONS
ET UNE ORGANISATION COHÉRENTE ‘SUR LE PAPIER’
La CFDT l’a déjà affirmé : l’organisation de nos forces commerciales doit être à la
hauteur de l’ambition stratégique de MMA de devenir le fer de lance du Groupe Covéa
sur le marché des pros et de l’entreprise. Le nouveau modèle agent tel qu’il nous a été
présenté, demande à notre réseau un effort important pour prendre ce virage
essentiel à la survie de MMA et de nos emplois. L’entreprise doit donc être organisée
autour de cette transformation du réseau, et respecter les collaborateurs qui ont déjà
vécu de multiples réorganisations.
Les principaux changements sont le rapprochement de la DCC et DMD en une DCMC
(Direction Centrale Marketing et Commerciale), une simplification de la DCPE qui
deviendra DCE et l’organisation en région autour de 10 sites.
Concrètement cela se traduit en terme d’organisation et de métiers par:
• les métiers de la souscription sont réunis dans une seule direction, la création du
métier de CAC (Chargé d’Affaires Courtage) pour accompagner le développement du
courtage et la régionalisation des préventeurs. Création d’une DRS (Délégation
Régionale Souscription) multi réseaux et rattachée à la DCE.
• les métiers de la professionnalisation (IEP, IPR, IAPPE) ainsi qu’un nouveau métier
d’inspecteur (IMMA), inspecteur « pivot » de la relation avec l’agent, seront quant à
eux réunis dans une DR MMA dont la vocation sera le développement et la
transformation du réseau d’agents.
• les métiers de la transformation qui accompagneront le processus de
professionnalisation et qui sont majoritairement positionnés en région.
..MAIS UN DOSSIER INCOMPLET SUR LE VOLET SOCIAL
ET LA MISE EN ŒUVRE OPÉRATIONNELLE
En premier lieu, le dossier ne nous présente pas l’atterrissage opérationnel, qui aura lieu
en janvier et en mars 2016. Nous réclamons donc une projection fiable de sa mise en
œuvre concrète, à la date du 1er janvier. D’autre part, les éléments pouvant rassurer les
collaborateurs sur leur rôle dans cette nouvelle organisation sont insuffisants. Enfin,
nous sommes dubitatifs sur le calibrage des effectifs.
VOICI DONC L’ESSENTIEL DE NOS REVENDICATIONS
• LE MAINTIEN DES EFFECTIFS ET AUCUN LICENCIEMENT DANS LE CADRE DE LA GPEC
La CFDT dénonce la circulation d’une note confidentielle de cadrage budgétaire COVEA
qui préconise une suppression de 25 ETP pour la DCC. Cela vient contredire la
promesse de la direction sur le maintien des effectifs. Cette dernière a pourtant
réaffirmé en séance qu’il n’y aura pas de suppression d’ETP et que la note était sortie
de son contexte. Cela jette un doute sur la réorganisation qui en aucun cas ne devra
constituer un plan social déguisé. La CFDT s’appuie sur cet incident pour exiger que
seules les dispositions de la GPEC les plus favorables pour les collaborateurs soient
appliquées.
• LES PROCESSUS DECRIVANT LES CONDITIONS DU ‘TRAVAILLER ENSEMBLE’, FACTEUR
CLÉ DE LA REUSSITE DU PROJET
Lors de la dernière réorganisation, le « travailler ensemble » était inscrit au fronton du
projet. Les résultats ont été catastrophiques : les personnes travaillaient en silos, sans
communiquer réellement entre elles. Aujourd'hui, la réussite du projet repose
notamment sur la faculté des DRA et DRS à laisser leurs égos de côté et à faire en sorte
que leurs équipes communiquent. La seule réponse que nous ayons eue est la
nomination d’un Directeur Commercial censé être garant de la bonne marche des dix
sites. La Cfdt, au regard de ce qui s’est passé ces dernières années, demande une
visibilité précise sur l’ensemble des processus métier et ne peut se contenter des
données macro présentées dans le dossier.
En corolaire, nous nous interrogeons sur la future charge de travail des DRA et donc
sur leur capacité à consacrer le temps voulu aux charges de coordination qui vont
peser lourdement sur ses nouvelles missions. En effet, en plus du réseau, qui
représente une charge considérable, ils auront également à gérer un nombre
d’inspecteurs plus important, alors que, déjà, aujourd'hui, ils manquent de temps pour
animer efficacement cette deuxième partie de leur activité.
• LES 38 MÉTIERS DE LA TRANSFORMATION POURVUS
Monsieur Vasseur a affirmé que ces postes n’étaient pas des missions et qu’ils avaient
une réelle existence correspondant à un véritable besoin pendant la période de
professionnalisation dont la durée n’était d’ailleurs pas mentionnée. Nous pensons en
effet à la lecture de leur description, que ces postes sont essentiels pendant la
transition et riches pour les collaborateurs qui les occuperont.
Mais à la question de la Cfdt : les postes non pourvus seront-ils proposés sur la
bourse à l’emploi ? La réponse est non ! Que fait-on alors pour répondre au besoin
dont on vient de nous expliquer qu’il était réel ? La direction doit s’engager sur ce
point si elle ne veut pas que nous la soupçonnions de déguiser des suppressions
d’effectifs à la faveur d’une création fictive de postes.
• LA REVISION DU CALIBRAGE DES EFFECTIFS, A L’APPUI DE CHIFFRES PRECIS :
Le calibrage des effectifs cible tient compte d’après la Direction, de la charge de
travail actuelle et non de la charge future qui devrait décroitre lorsque l’ensemble
des agences seront professionnalisées sur le Pro et l’Entreprise, les métiers de la
transformation devant absorber le pic d’activité lié à la mutation du réseau.
Nous pourrions nous en réjouir, si ce n’est que le calibrage nous semble insuffisant et
notamment pour les métiers d’IEP et d’IPR qui, paradoxalement subissent des baisses
d’effectif, alors qu’ils seront en première ligne pour faire monter les agents en
professionnalisation.
Nous avons le sentiment que ceux qui portent le dossier méconnaissent les
différentes activités exercées sur le terrain par les différents corps de métier et
notamment pour les plus impactés.
Pour la Cfdt, les conséquences de ce grand changement n’ont pas été sérieusement
pesées. Les conséquences des suppressions de postes sur certains métiers et dans
certaines régions peuvent notamment mettre le projet en risque. En clair, la
direction ne semble pas mettre les moyens, alors que l’atteinte des objectifs est
vital pour notre maison.
• LES MODALITES PREVUES PENDANT LA PERIODE DE TRANSITION OU, EN CLAIR :
COMMENT LA VENTE CONTINUE-T-ELLE PENDANT LES TRAVAUX ?
Nous constatons que la DRH met en place un système spécifique d’accompagnement
individuel des collaborateurs impactés et nous ne pouvons que nous en féliciter
compte tenu du nombre de personnes concernées : suppression de métiers et
création de nouveaux métiers, redistribution des effectifs dans les régions,…
Pour autant, en l’état actuel du dossier il nous est impossible de comprendre
comment tout cela va s’articuler et comment nous allons pouvoir garantir la
continuité de l’activité commerciale pendant que, en pleine période de PAC, les
collaborateurs vont être reçus, vont devoir préparer leur avenir professionnel et
personnel en cas de mobilité fonctionnelle et/ou géographique, être formés, etc.
Comment vont-ils pouvoir assumer leurs objectifs et si ce n’est pas le cas, n’y a-t-il
pas risque de surcharge pour ceux qui ne bougeront pas ? Seul élément rassurant,
Monsieur Vasseur a affirmé qu’il n’y aurait aucune conséquence sur les
rémunérations.
Par conséquent, la Cfdt demande, avant le prochain CCE, un descriptif clair et
complet de la période de mise en place de la nouvelle organisation, depuis
aujourd'hui et jusqu’à ce qu’elle soit pleinement opérationnelle.
• L’AFFIRMATION CONCRÈTE DU RÔLE DES SEP ET RAS DANS LA
PROFESSIONNALISATION DES AGENTS
Il nous semble que la Direction ignore le rôle et les dossiers étudiés par les SEP et
RAS, et leur engagement dans la professionnalisation du réseau agents. En effet, les
SEP sont quotidiennement aux côté des agents pour expliquer, transmettre les «
bonnes pratiques » dans la présentation d’une demande ou dans le choix des
garanties afin d’adapter au mieux le contrat selon les besoins du client et de son
activité.
D’autre part, nous avons bien compris l’axe stratégique et la volonté de la direction
de donner une vraie impulsion au sur mesure (notamment avec le courtage). Pour
autant, la direction ne prévoit pas cette évolution en donnant les moyens au SEP et
RAS d’évoluer un peu plus sur la souscription sur mesure en appui des ISM, afin
d’anticiper le virage et une véritable volonté de nos agents à se développer sur ce
marché.
La cfdt regrette vivement que ces professionnels qui appuient chaque jour les
agents et les inspecteurs soient présentés comme les laissés pour compte de
l’ambition collective de professionnalisation. Au-delà de la démotivation que cette
attitude ne manquera pas de provoquer, il s’agit pour nous d’une erreur grossière
de ne pas associer l’ensemble des forces vives à cet énorme chantier.
On peut construire la plus belle des organisations, mais elle
s’écroulera comme un château de cartes si elle n’est pas
partagée par les collaborateurs et portée par le management.
Le recrutement aux postes clés que sont les DRA et DRS sera
déterminant dans la réussite du travailler ensemble.
Nous attendons les conclusions de l’expertise lancée par le CCE qui nous seront
présentées le 1er octobre avant de nous positionner en CHSCT et en CCE le 12
octobre
Si vous avez des questions supplémentaires, n’hésitez pas à contactez vos élus Cfdt
en région qui sauront vous renseigner
La CFDT MMA à vos côtés pour défendre les métiers en région