Ballade Irlandaise -
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Ballade Irlandaise -
Ballade Irlandaise Séjour hauturier Irlande du Sud du 24 juin au 10 juillet 2012 Je ne pensais pas que 33 ans après ma première navigation en solitaire sur les Scilly un jour j'y reviendrais, c'est ce qui vient de se produire. Partis le Dimanche 24 Juin de Port la Foret pour un séjour de 15 jours sur UNANIEZH, nous entamons notre périple qui doit nous emmener sur les côtes sud de L'Irlande. 1ère journée: Port la Foret –Bénodet : Mise en jambe,,,Navigation dans le brouillard et du crachin ,,Nous naviguons au prés serré pour gagner au vent, courant et vent contraire plus des débuts de mal de mer me font relâcher à Bénodet pour calmer l'angoisse de certains, 3 équipiers sur 7 n'ont jamais navigué et approuvent ma décision. 2éme journée: Bénodet aux Iles Scilly: Démarrage de Bénodet, nous partons au prés toujours dans la brume épaisse, débordons la pointe de Penmarch choquons les écoutes et de suite la vitesse monte à 9/10 kts au travers conditions idéales pour se mettre en jambes et faire de la route sans être bousculé, nous passons le raz de Sein avec le flot et laissons Ouessant à tribord à la nuit tombante. Le passage du raz se négocie avec le flot en venant du sud et l'inverse en venant du Nord, C'est un peu comme le cap Creus ou Béar en med mais avec du courant et des hauteurs d'eau qui n'arrêtent pas de changer, excellent pour l'apprentissage de la navigation , Le CROSS CORSEN demande de leur signaler si la visibilité tombe inférieure à 1 mille ce qui est parfois le cas, toute la nuit nous devons assurer une veille attentive au radar, on entend les cornes de brume des cargos et autre gros navires mais nous n'en verrons aucun si ce n'est sur l'écran radar et ils sont nombreux, pas moins d'une quinzaine sur l'échelle des 6 milles au radar, nous sommes dans le rail d'Ouessant. 3éme journée Arrivée St Mary’s : Toute la nuit dans la poisse, l'humidité est partout, à l'intérieur aussi, nous arrivons sur les iles Scilly,, le vent est resté au Sud Ouest 4 à 5 il nous aura fallut, moins de 11 heures de navigation pour atteindre Sainte Mary's autrement dit une bonne traversée hormis la visibilité faible a nulle. En arrivant au mouillage nous sommes accueillit par le phoque de service qui montre son nez pratiquement à chaque arrivée de voilier. Débarquement en annexe sur l'ile, visite, change, car ici c'est la livre anglaise et non l'€;,,, Ha ces Anglais!,,, quelque vivres, une Guiness au Marmaid bar, petite douche et retour à bord, un peu plus tard lors d'un 2éme tour à terre l'annexe normalement amarrée au bateau c'est mystérieusement détachée et filait vers le fond de la baie lorsque un employé du port l'a récupérée et nous l'a rammené, nous étions confus et avons remercié cent fois le gentil garçon du port qui se marrait de nous voir aussi dépité. 4éme journée Iles Scilly-Kinsalé : Nous réglons les frais de port(26 livres)et quittons le mouillage, nous aimerions faire un stop entre Bryer et Tresco pour voir le jardin botanique mais la décision est prise et nous mettons cap sur l'Irlande. Toujours du vent de suroit, les milles défilent, tout se passe bien la visibilité est toujours aussi mauvaise mais cela ne ralenti pas notre course, l’équipage est ravi, le mal de mer a disparu tout le monde est a l'aise, les quarts s'enchainent toutes les 3 heures a trois équipiers, cela fait 6 heures de repos c'est très confortable. Nous sommes surpris par le coucher tardif du soleil, à 23h il fait encore jour, au petit matin nous sommes au milieu d'un champ de forage et d'un terminal gazoduc, de puissants projecteurs illuminent les plateformes, même avec une visi faible ont est obligé de les voir tellement c'est monstrueux, et que ça pue. Dans quelques heures nous seront à Kinsale, noyé dans la brume nous accostons au ponton carburant, il nous faut faire le plein, et s'il y a de la place se mettre à quai pour une petite douche, marcher un peu visiter les ruines de châteaux qui sont nombreuses dans, ce pays, les gens sont accueillants ici, pas d'excitation chaque chose en son temps. Ils nous faut trouver un emplacement autre que le poste à carburant, l'employé du port nous montre les places disponibles, nous optons pour une place à l'intérieur des pontons car le courant coté rivière est fort et encombré de bouées servant à se dégager lors du départ. Nuit à quai confortable malgré la fraicheur,8° la nuit et 12 le jour, ont est loin, de la torpeur méditerranéenne avec ses 30° et +. Un petit tour au seul pub de la marina et premier contact avec les gens du cru ,Si vous êtes amateur de bière vous vous regalerez, vous aurez l'embarras du choix: Brune (Guiness, genre de soupe d'orge fermentée Murphy's,) Rousse ,( Smithwich's au goût de caramel, Beamish cher,Killiam's , Kilkenny soeur de Smithwich' s, ou blonde genre Harp, si le temps est frais optez pour un Irish coffée (Wisky,Café,Créme fouéttée le tout sur trois étages, avec toute cette panoplie de boissons vous serez prêts pour vivre l'aventure Irlandaise. 5éme journée Kinsalé-Crosshaven : De ,Kinsale nous hésitons soit vers l'Ouest ou vers l'Est, à l'unanimité c'est l'est qui l'emporte alors nous irons vers Cork, une des plus grandes ville d'Irlande du sud, nous remontons la rivière avec le flot. Nous décidons de faire un arrêt à Crosshaven qui se targue d'être le plus ancien club de voile et le plus prisé des amateurs de course. Nous mettons un point d'honneur à faire une arrivée correcte car ici ont vous regarde et commente l'accostage réussi ou pas, l'équipage super motivé assure et l'opération se passe bien, sans un mot, une arrivée comme je les aime. 6éme journée Crosshaven-Cob-Cork Départ de Crosshaven pour Cork, nous remontons la rivière sans beaucoup de visibilité, passons devant COB d'ou partirent le Titanic et le Lusitania avant de faire naufrage, nous longeons ces quais chargés d'émotions. La remontée s'effectue calmement au moteur car le vent est de face et nous ne pouvons pas tirer de bords la rivière étant trop étroite après Cob. Des belles résidences ainsi que des châteaux sont implantés le long des berges, peu avant notre arrivée à Cork nous croisons des embarcations à rames, rien que des jeunes filles, cela suscite l'enthousiasme des garçons à bord et ils les encouragent à souquer ferme. Accostage en plein centre ville, de quoi ravir les jeunes du bord, Ce soir découverte des pubs et soirée musicale, certains ont poursuivi leur découverte des bières et les discutions animées pour savoir laquelle est la meilleure. Toute la journée nous entendons des avions décoller ou atterrir mais jamais nous ne les verront (brume persistante). Amarrage au ponton CORK centre ville 7 éme journée Cork-Baltimore : Au petit matin de bonne heure nous dégageons du quai car la marée est de bonne heure et nous préférons avoir le courant avec nous, descente tranquille sous voiles à bonne allure puis route vers Baltimore que nous atteindrons dans la soirée, prise du mouillage et la rituelle mise à l'eau de l'annexe, le phoque de service est toujours là, il nous surveille. Dans cette partie de l'Irlande les mouillages sont gratuits, très différent encore de la Méditerranée ou tout devient payant et cher. Quelques vielles bâtisses à visiter, quelques courses et retour à bord. Certains courageux iront faire un tour à terre voir si la Guiness est meilleur ici ,et la musique aussi entrainante. 8éme journée Baltimore –Bantry : Toujours dans la brume nous quittons Baltimore pour la baie et le port de Bantry, petit port avec peu de place mais toujours un coffre pour nous accueillir et toujours gratuit. Ici en 1970, le navire français « La Beltegeuse » a explosé, faisant 50 morts sur la plate-forme pétrolière. Dans la matinée nous avons fait un stop au pied du célèbre rocher du Fastnet, haut lieu de passage de bien des courses dont une fut endeuillée en 1971 avec la disparition de 18 marins et de nombreux voiliers abandonnés, cette année la, seul 86 voiliers furent classé sur 306 au départ. C'est une course qui peut être difficile car, sur la trajectoire des dépressions qui balaient les côtes d’Irlande. Au pied du Fasnet Il fait beau,tout le monde est heureux Un petit aperçu de la pêche réalisée en 15 minutes: 12 kilos de lieu jaune, de quoi assurer plusieurs repas Sinistre endroit, aujourd'hui il fait beau, la mer est calme, le vent faible un peu de brume mais ça va, nous mettons une ligne à l'eau avec 4 leurres un plomb de 500gr, le résultat ne se fait pas attendre, en 10 minutes nous pêchons plus de 12 kilos de lieu jaune le meilleur des poissons, vous diront les Bretons, c'est l'euphorie à bord, certains veulent en prendre plus mais cela n'est pas raisonnable. Nous remettons en route, quelques 30 minutes plus tard nous apercevons derrière nous prés du rocher des voiles qui semblent être assez importantes, un hélicoptère survole le phare, et en sortant de Baltimore une grosse vedette de sauvetage nous a doublé. A la jumelles nous pensons que cela pourrait être les concurrents de la Volvo Race et, pour notre plus grand plaisir ce sont bien eux, qui, impérialement nous double à quelques mètres au grand largue, nous admirons ces formidables machines qui personnellement me font rêver, Une très bonne journée, Baie de Bantry Volvo race: PUMA nous double prés du Fasnet 9éme journée-10-11éme journée Bantry Ouessant : Avant de quitter Bantry nous faisons le plein d'eau car nous descendons en ligne droite vers la pointe de Bretagne, le baromètre est bas, 998mb, j'ai pas vu souvent si bas et je me pose des questions à propos de la météo, renseignements pris à terre dans un hôtel, la météo ne serait pas trop mauvaise pour notre traversée du vent de Sud suroit pas trop fort, ce sera donc du prés serré à bon plein, qu'importe nous sommes la pour la voile alors allons y, pour 270 milles, en quittant la côte enfin les nuages se déchirent et nous apercevons un coin de ciel bleu, c'est vrai l'ile est verte, bien verte. L'Irlande est une terre imbibée, si météorologiquement parlant cela peut se discuter, coté alcool, il n'en fait aucun doute.10% du revenu des hommes passerait dans la boisson. 36 heures après nous sommes en approche de l'ile de Ouessant, la nuit tombe il n’y a pas de place dans le port alors nous mouillons en dehors sur une tonne de la SNSM pour la nuit avec notre tirant d'eau de 2,30m nous sommes obligé de prendre quelques précautions pour éviter de s'échouer. Ouessant c'est aussi le phare de Creach, le plus puissant au monde dit t'on, on le visitera le lendemain. Aller en minibus car il pleut, visite du phare et retour à pied sous la pluie, normal en Bretagne au mois de juillet, ont sait pourquoi on y vient. 12éme journée Ouessant -Ile de Sein : Arrivée sympathique, il faut prendre l'alignement du phare Men Brial par une bande noire dessinée sur le pignon d'une maison et vous rentrer sans problème encore faut il le voir cet alignement et ce n'est pas le cas aujourd’hui, le ploter radar nous sera très utile, vive l'électronique de bord. Cette ile est particulière, des rues étroites,1 mètre de large ceci pour atténuer le vent mais aussi pour pouvoir rouler les barriques dans le temps. Sein à payé un lourd tribu pendant la 2éme guerre mondiale, aujourd'hui ne dit on pas qu'il y a plus de veuves que de filles à marier. Île très basse sur l'eau, submergée à plusieurs reprises, nous l'apercevrons qu'a quelques 2 milles, heureusement le grand phare, ce voit de loin, ce grand phare possède une centrale électrique, et une usine de dessalement pour alimenter l'ile en eau et électricité. 13éme journée Ile de sein -Ile de Glénan : Passage du raz de sein, les courants peuvent atteindre 6 nœuds en marée de vive eaux d'ou la nécessité de se présenter à l'heure. Nous croisons plusieurs voiliers qui remontent sur Brest pour les tonnerres de Brest, beaucoup de vieux gréement qui profitent des dernières heures du jusant pour passer. Passage du raz de Sein La Plate,la vieille Le soir nous prenons un des mouillages aménagé sur St Nicolas, la nuit est un peu agitée, cela ne nous empêchera pas de passer une bonne nuit quand même, le lendemain matin visite de l'ile, pas grand chose, l'école de voile des Glénans occupe une grande partie des iles, Penfret, St Nicolas, Bananec, Fort Cigogne, nous rammassons quelque bigorneaux et pétoncles pour l'apéro cela fera l'affaire, retour à bord pour le déjeuner. Alors que nous nous apprêtions à déjeuner une grosse surprise qui aurait pu être grave, notre bout de mouillage vient de se rompre et le bateau part à la dérive vent de travers dans les bateaux au mouillage, le temps de mettre le moteur en route et la situation redevient normale, plus de peur que de mal, cela aurait être plus grave si la rupture du bout avait eu lieu durant la nuit, le temps de réaction aurait été plus long et les conséquences plus graves sans doute, moralité, faire un tour mort sur l'anneau du coffre afin de limiter le raguage et aussi ne pas hésiter à soulever le coffre pour que le bout soit toujours en tension, bien sur on le sait mais on ne le fait pas toujours. Ici le mouillage est payant, nous avions oublié que nous étions en France. Un racket organisé sous prétexte de protection de la flore sous-marine, je suis septique!,,, 14éme jour Ile de Glénans –Concarneau : Sa ville close ses remparts, ses crêperies ses boutiques de souvenirs, visite du musée de la pêche intéressant. La fin du séjour approche, il me faut assurer le retour à Port la Foret pour un débarquement le 10 juillet, c'est notre dernière escale, les jeunes en boite de nuit, les vieux au lit. 15éme et dernier jour Concarneau Port la foret : Voilà c'est la fin, nous parcourons les quelques derniers milles sous voiles, le bateau avance fort bien ,en peu de temps nous sommes à l'entrée du port. Il faut être prudent, nous sommes à basse mer, il n’y pas beaucoup d'eau sous la quille, l'alarme de profondeur se déclenche à plusieurs reprises nous avançons très lentement au cas ou!,,, Rien ne se passe , nous nous mettons à quai, le séjour est terminé, tout le monde est un peu triste de se quitter, nous parlons peu, l'ambiance n’y est pas, c'est promis nous nous reverrons, Je n'ai pas volontairement cité de nom de personne mais ils sauront se reconnaître, Merci à toi Pascal pour tes photos Merci à toi Didier pour ta bonne humeur et ta prestation de chef cuisinier Merci à toi Philippe pour ta pêche au Fastnet et ta participation en temps que chef de quart malgré nos différences, Merci, Bertrand pour ton calme, Merci Didi, tu nous as fait marrer avec ton arrivée loupée Merci Pierre pour ton calme, ton expérience, ta sagesse, il faisait bon discuter avec toi, et je n'oublie pas les filles qui bien que néophytes ont essayées sans le demander de comprendre le maniement d(un voilier et les réglages des voiles mais la tâche était immense Je regrette de n'avoir pas su les intéresser au maniement du bateau ,il me faudrait être un peu plus pédagogue, je pense qu'il est trop tard maintenant Merci à tous Alain