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DU 29 FÉVRIER AU 5 MARS 2016 DOSSIER DE PRESSE Dossier de presse et photos en téléchargement sur www.planbey.com Contact Presse – Agence Plan Bey Dorothée Duplan & Flore Guiraud assistées d’Eva Dias 21 rue du Grand Prieuré 75011 Paris [email protected] 01 48 06 52 27 EXCLUSIVEMENT FÉMININ Pour sa cinquième édition, le Festival DañsFabrik sera féminin ou ne sera pas ! En effet seules les femmes chorégraphes y ont droit au chapitre. Et quand les hommes sont de la fête, ils y sont interprètes. Que nous disent aujourd’hui de l’incessant tumulte du monde, ces femmes artistes, souvent militantes, parfois féministes, parfois révoltées, toujours engagées dans leur art ? Découvrir leur univers, leurs obsessions, leur démarche. Approcher leurs rêves, se laisser porter par leurs œuvres. Parmi les artistes du festival, Lenio Kaklea, danseuse magnifique, jeune chorégraphe d’origine grecque, nous accompagne par son regard et sa pensée dans la construction d’un focus sur la création chorégraphique hellénique. Passionnant programme construit à l’aune d’un siècle dont on rêve qu’il soit féminin… Direction artistique Matthieu Banvillet & Nadège Loir (Le Quartz, Scène nationale de Brest) Anne Martin Gallou & Yannick Martin (La Carène) Annie Bégot (Danse à tous les étages) Michèle Bosseur & Claude Morizur (Le Fourneau) Patrice Coum (Le Mac Orlan) Etienne Bernard (Centre d’art contemporain Passerelle) Natacha Renault (Maison du Théâtre) Merci à Charles Muzy (Cabaret Vauban) / La Compagnie Dérézo (Chapelle Dérézo) Françoise Daunay (LCause, maison pour toutes) Valérie Douillard (Bibliothèque Universitaire de Lettres) Visuel de couverture Origami / 2e pli, lors de la 4e édition du Festival Teatro Container, mars 2014 - Satchie Noro & Silvain Ohl, © Karine De Barbarin p 2 | DañsFabrik SOMMAIRE p. 4 Calendrier p. 5 IRIS, ALEXANDRA, MARIELA, KATERINA ET MOI... Focus sur la création hellénique par Lenio Kaklea p. 6 Arranged by date et Margin Release (version F/F) de Lenio Kaklea p. 7 Alaska d’Iris Karayan | PREMIÈRE FRANÇAISE p. 8 PRIVATE : Wear a mask when you talk to me d’Alexandra Bachzetsis | CRÉATION p. 9 A kind of fierce (titre provisoire) de Katerina Andreou | ÉTAPE DE CRÉATION p. 10 Untitled #1 de Collective Choreography Project, par Mariela Nestora | PREMIÈRE FRANÇAISE p. 11 Concert The Callas + 1re partie : Djokovic p. 11 DJ set Electric Indigo LES SPECTACLES & INSTALLATION p.12 Madame de Betty Tchomanga | CRÉATION p. 13 The Past de Constanza Macras | PREMIÈRE FRANÇAISE p. 14 Time has fallen asleep in the afternoon sunshine de Mette Edvarsden | PREMIÈRE FRANÇAISE p. 15 Disparue de Marcela Santander Corvalán | CRÉATION p. 16-17 A taxi driver, an architect and the High Line, installation vidéo d’Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin | CRÉATION p. 16-17 A taxi driver, an architect and the High Line, performance d’Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin dans l’installation vidéo | CRÉATION p. 18 Tombouctou déjà-vu d’Emmanuelle Vo-Dinh p. 19 Origami de Satchie Noro et Silvain Ohl p. 20 Le Cabaret Discrépant d’Olivia Grandville p. 21 Self Made Man de Nina Santes p. 22 Singspiele de Maguy Marin p. 23 Lisbeth Gruwez dances Bob Dylan par Lisbeth Gruwez et Maarten Van Cauwenberghe p. 24-25 Religieuse à la fraise par Kaori Ito et Olivier Martin-Salvan p. 26 Hérétiques d’Ayelen Parolin p. 27 Autarcie (.…) d’Anne Nguyen p. 28 Les 7 minutes de la Cie Volubilis, Agnès Pelletier LES AUTRES PÔLES p. 29 Speedating focus slow de Lenio Kaklea et Lou Forster p. 29 Un monde sans danse ”SUPERTALK” de Céline Roux p. 29 Les mémoires vives portraits ciné-chorégraphiques par Cécile Borne et Thierry Salvert p. 30 Ateliers de pratiques pensés par Lenio Kaklea et Gaël Sesboüé p. 30 Librairie Books on the Move par Agnès Benoit p. 30 Rencontres professionnelles p. 30 Studio photo par Didier Olivré p. 31 INFORMATIONS PRATIQUES p 3 | DañsFabrik CALENDRIER LUNDI 29 FÉVRIER 12h32 Religieuse à la fraise par Kaori Ito et Olivier Martin-Salvan | Le Fourneau | (30 min) 14h-18h A taxi driver, an architect and the High Line, installation vidéo d’Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin | Passerelle Centre d’art contemporain | CRÉATION 19h Hérétiques d’Ayelen Parolin | Chapelle Dérézo | (40 min) MARDI 1er MARS 11h-12h30 Atelier de pratique pensé par Lenio Kaklea | Le Quartz | (1h30) 12h32 Religieuse à la fraise par Kaori Ito et Olivier Martin-Salvan | Parvis du Quartz | (30 min) 14h-18h A taxi driver, an architect and the High Line, installation vidéo d’Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin | Passerelle Centre d’art contemporain | CRÉATION 19h Singspiele de Maguy Marin | Petit Théâtre, Le Quartz | (1h) 20h30 Le Cabaret Discrépant d’Olivia Grandville | Grand Théâtre, Le Quartz | (1h15) 22h Arranged by date de Lenio Kaklea | Salle de répétition, Le Quartz | (40 min) MERCREDI 2 MARS 10h Autarcie (.…) d’Anne Nguyen | Maison du Théâtre | (50 min – séance scolaire) 11h-12h30 Atelier de pratique pensé par Lenio Kaklea | Le Quartz | (1h30) 12h32 Religieuse à la fraise par Kaori Ito et Olivier Martin-Salvan | Bibliothèque Universitaire de Lettres de Brest | (30 min) 14h-18h30 A taxi driver, an architect and the High Line, installation vidéo d’Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin | Passerelle Centre d’art contemporain | CRÉATION 18h Les mémoires vives portraits ciné-chorégraphiques par Cécile Borne et Thierry Salvert | LCause, maison pour toutes | (1h30) 18h A kind of fierce (titre provisoire) de Katerina Andreou | Studio de danse, Le Quartz | ÉTAPE DE CRÉATION (40 min) 19h30 Autarcie (….) d’Anne Nguyen | Maison du Théâtre | (50 min) 19h30 Disparue de Marcela Santander Corvalán | Méridienne, Le Quartz | CRÉATION (50 min) 21h Madame de Betty Tchomanga | Mac Orlan | CRÉATION (1h15) JEUDI 3 MARS 11h-12h30 Atelier de pratique pensé par Lenio Kaklea | Le Quartz | (1h30) 11h-18h30 Time has fallen asleep in the afternoon sunshine de Mette Edvarsden | Bibliothèque Universitaire de Lettres de Brest | PREMIÈRE FRANÇAISE (30 min par personne) 14h-18h A taxi driver, an architect and the High Line, installation vidéo d’Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin | Passerelle Centre d’art contemporain | CRÉATION 18h30 Disparue de Marcela Santander Corvalán | Méridienne, Le Quartz | CRÉATION (50 min) 19h30 Margin Release (version F/F) de Lenio Kaklea | Salle de répétition, Le Quartz | (1h) 21h Madame de Betty Tchomanga | Mac Orlan | CRÉATION (1h15) 22h30 Tombouctou déjà-vu d’Emmanuelle Vo-Dinh | Petit Théâtre, Le Quartz | (1h35) VENDREDI 4 MARS 11h-12h30 Atelier de pratique pensé par Lenio Kaklea | Le Quartz | (1h30) 11h-18h30 Time has fallen asleep in the afternoon sunshine de Mette Edvarsden | Bibliothèque Universitaire de Lettres de Brest | PREMIÈRE FRANÇAISE (30 min par personne) 14h-18h A taxi driver, an architect and the High Line, installation vidéo d’Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin | Passerelle Centre d’art contemporain | CRÉATION 15h A taxi driver, an architect and the High Line, performance d’Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin dans l’installation | Passerelle Centre d’art contemporain | CRÉATION (50 min) 18h PRIVATE : Wear a mask when you talk to me d’Alexandra Bachzetsis | Studio de danse, Le Quartz | CRÉATION (50 min) 18h Self made man de Nina Santes | Chapelle Dérézo | (50 min) 19h30 Alaska d’Iris Karayan | Petit Théâtre, Le Quartz | PREMIÈRE FRANÇAISE (1h) 20h30 The Past de Constanza Macras | Grand Théâtre, Le Quartz | PREMIÈRE FRANÇAISE (1h45) 21h Concert The Callas + 1re partie : Djokovic | La Carène (2h) 23h Disparue de Marcela Santander Corvalán | Méridienne, Le Quartz | CRÉATION (50 min) 00h DJ set par Electric Indigo | Le Vauban | (3h) SAMEDI 5 MARS 10h-12h Atelier de pratique Gift s’en danse par Gaël Sesboüé | Le Quartz | (2h) 10h30-16h30 Time has fallen asleep in the afternoon sunshine de Mette Edvarsden | Bibliothèque Universitaire de Lettres de Brest | PREMIÈRE FRANÇAISE (30 min par personne) 10h33 Les 7 minutes de la Cie Volubilis | Parvis du Quartz | (2h30) 11h Speedating focus slow de Lenio Kaklea et Lou Foster | Le Quartz | (45 min) 12h Un monde sans danse « SUPERTALK » de Céline Roux | Le Quartz | (1h10) 13h30 A taxi driver, an architect and the High Line, performance d’Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin dans l’installation | Passerelle Centre d’art contemporain | CRÉATION (50 min) 14h-18h A taxi driver, an architect and the High Line, installation vidéo d’Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin | Passerelle Centre d’art contemporain | CRÉATION 14h33 Origami de Satchie Noro et Silvain Ohl | Place de la Liberté | (40 min) 15h33 Les 7 minutes de la Cie Volubilis | Parvis du Quartz | (2h30) 16h Untitled #1 du Collective Choreography Project par Mariela Nestora | Salle de répétition, Le Quartz | PREMIÈRE FRANÇAISE (1h) 17h Self made man de Nina Santes | Chapelle Dérézo | (50 min) 18h Lisbeth Gruwez dances Bob Dylan par Lisbeth Gruwez et Maarten Van Cauwenberghe | Mac Orlan | (50 min) 19h30 The Past de Constanza Macras | Grand Théâtre, Le Quartz | PREMIÈRE FRANÇAISE (1h45) 21h30 Disparue de Marcela Santander Corvalán | Méridienne, Le Quartz | CRÉATION (50 min) 22h30 PRIVATE : Wear a mask when you talk to me d’Alexandra Bachzetsis | Studio de danse, Le Quartz | CRÉATION (50 min) Autres : - Du mardi 1er au samedi 5 mars : Librairie Books on the Move par Agnès Benoit | Galerie du Quartz - Jeudi 3 mars et vendredi 4 mars : Rencontres professionnelles, organisées et animées par l’Office national de diffusion et spectacle vivant en Bretagne | Le Quartz - Du mardi 1er au samedi 5 mars : Studio photo de Didier Olivré | Le Quartz p 4 | DañsFabrik IRIS, ALEXANDRA, MARIELA, KATERINA ET MOI... c’est se confronter aux modes de production marginaux et aux nouveaux échanges d’idées dans le vaste champs de la danse contemporaine. Le focus n’a donc pas de ligne formelle mais pense différentes manières de faire communauté. Alors qu’Iris Karayan développe, par exemple, une approche formelle du mouvement, comparable à celle de Myriam Gourfink ou de Meg Stuart, permettant d’agencer un groupe de danseurs, Alexandra Bachzetsis propose avec PRIVATE : Wear a mask when you talk to me, une réflexion autour de l’adolescence et de la culture populaire. Katerina Andreou, enfin, présentera une étape d’un travail en cours. Elle a quitté la Grèce pour étudier et développer son travail depuis la France. Je trouve dans cette démarche un écho à mon propre parcours. Lou Forster : Comment c’est noué votre dialogue sur cette programmation ? Lenio Kaklea : J’ai fait une recherche de terrain en retournant voir une scène que j’avais quittée il y a dix ans : le contexte politique grecque et la production chorégraphique avait beaucoup changé. Mon regard aussi. Puis nous avons noué un échange à partir des propositions que j’ai faites à Matthieu. Cela a permis de spécifier un focus susceptible de s’adapter au contexte particulier de Brest, de la Scène nationale et de son public. FOCUS SUR LA CRÉATION HELLÉNIQUE PAR LENIO KAKLEA, CURATRICE DE LA 5e ÉDITION DU FESTIVAL DAÑSFABRIK Entretien croisé Matthieu Banvillet & Lenio Kaklea Propos recueillis par Lou Forster Lou Forster : Vous invitez depuis 2012 des artistes pour réaliser une programmation indépendante au sein du Festival DañsFabrik. Cette démarche est encore assez inhabituelle dans le spectacle vivant où le programmateur exerce généralement cette prérogative. À quels besoins et à quels désirs cette invitation annuelle répond-elle ? Matthieu Banvillet : Quand je suis arrivé à la direction du Quartz en 2011, j’ai voulu donner une nouvelle direction au festival de danse qui existait déjà depuis plus d’une dizaine d’années en repensant la démarche de programmation de manière beaucoup plus collective et poreuse. Elle implique désormais l’équipe du Quartz et nos partenaires brestois. L’invitation d’un curateur étranger participe de cette démarche. Elle permet de construire une nouvelle perspective sur la danse contemporaine en partageant un regard artistique qui excède la scène française sur un territoire. Cette invitation implique un autre rapport à la programmation. Une saison au Quartz n’est pas le résultat d’un goût personnel, il y a certes un peu de nous dans cela, mais je pense d’abord une saison de manière objective. Travailler avec un curateur suppose, au contraire, un engagement personnel. Le curateur invité n’est pas le représentant d’une scène ou d’un pays, il investit un territoire qu’on ne connaît pas, soit parce qu’il est éloigné, soit parce qu’il est invisible, en proposant une perspective singulière. Cette forme d’invitation se distingue donc des modalités que l’on peut connaître dans le spectacle vivant comme celle de l’ « artiste associé ». Le curateur propose une programmation subjective, ce qui a le mérite de déplacer les habitudes de programmation. Lou Forster : Et comment se fait le choix du curateur ? Matthieu Banvillet : Depuis trois ans nous avons invité des artistes, les deux premières années, il s’agissait de programmateurs, de directeurs artistiques. Je crois qu’il est plus juste que les curateurs soient eux-mêmes des artistes, j’ai envie d’inviter des personnalités artistiques qui ont une connaissance d’un territoire et qui sont capables de nous proposer une réflexion sur celui-ci. Lou Forster : Les éditions précédentes avaient à la fois une dimension nationale, le Brésil en 2015 et le Liban en 2014 et une thématique, le tropicalisme, notamment, pour la dernière édition. Dans quelle démarche s’inscrit la programmation à venir et autour de quelles questions est-elle construite ? Lenio Kaklea : L’invitation était double : la Grèce et les femmes. Cette proposition était très proche de ce que je suis. Je me suis donc interrogée sur la manière dont je vis et construis cette double identité. Je viens d’un pays qui a de graves problèmes institutionnels et financiers, qui se trouve à la limite de l’orient, ce qu’on lui reproche souvent. Je suis une femme et je suis confrontée à l’hégémonie masculine. Je suis étrangère cela fait plus de dix ans que je vis dans un pays étranger, la France. Ce qui s’est révélé déterminant dans mes choix, c’est un certain rapport à la communauté. Je suis partie de la Grèce avec une image idéalisée du travail en compagnie, puis j’ai été confrontée à la destruction de ce modèle de collaboration et j’ai dû m’adapter à une organisation du travail beaucoup plus flexible, néolibérale. Ce modèle de subjectivation et d’individualisation domine les modes de production actuels et la Grèce n’y fait pas exception, ou presque… Lorsqu’on vit dans des contextes extrêmement contraignants les forces négatives sont trop fortes pour s’y confronter tout seul, et le rapport au groupe change. En réaction à la crise financière de 2008, un certain nombre d’artistes ont commencé à occuper des espaces à Athènes pour travailler collectivement. Collective Choreography Project de Mariela Nestora est le résultat de ce type d’expérimentations. Penser la communauté aujourd’hui Matthieu Banvillet : Il est important de dire que DañsFabrik ne porte pas de thématique. Il propose au contraire une diversité de formes, en passant de spectacles en extérieur à des spectacles dans les salles du Quartz, de spectacles pour 1 500 spectateurs à des spectacles pour 100 spectateurs. C’est une ouverture très généreuse sur la danse et la pluralité des formes qu’elle développe aujourd’hui. En revanche, il est important que le focus propose une ligne. S’interroger plus spécifiquement sur la production chorégraphique féminine permettait de rejoindre des préoccupations propres au travail chorégraphique de Lenio. Au-delà du fait qu’elle est une femme son travail propose un engagement, si ce n’est féministe, du moins sur le féminin. Lenio Kaklea : M’intéresser au travail chorégraphique des femmes n’a toutefois jamais été un principe d’exclusion. C’est un principe d’ouverture et de résistance à l’égard des politiques d’unification du paysage artistique imposé par la programmation de certaines institutions culturelles aujourd’hui. Lou Forster : En tant que chorégraphe vous faite généralement l’objet de programmations. Comment avez-vous investi le rôle de curatrice ? Lenio Kaklea : J’ai surtout évité de reproduire des gestes curatoriaux que je trouve aliénant en tant que chorégraphe. J’ai choisi d’exposer des travaux que je juge murs pour ce type de visibilité et je n’ai joué le jeu ni de la starification, ni de l’émergence. Je pense ce focus comme un jalon pour le travail d’Iris, Alexandra, Mariela, Katerina et moi pour initier un dialogue qui se poursuivra par la suite entre nous et avec le public. C’est pourquoi j’ai également proposé un dispositif de médiation qui invite les spectateurs à rencontrer, en tête à tête, les artistes et les équipes du Quartz dans une sorte de speed dating. Ceci permettra d’ouvrir concrètement le dialogue et de lier les spectateurs et cette grande machine qu’est le théâtre à laquelle ils participent. J’ai envie que le public interroge cet acteur fondamental de la production culturelle qu‘est le théâtre. Matthieu Banvillet : Ce dispositif me tient particulièrement à cœur. Lorsque j’invite un curateur, je n’invite pas un pays mais un regard. Quand Lenio nous dit qu’elle imagine des temps de rencontre avec le public dans un dispositif particulier cela est une manière d’activer cette vision et de bouleverser les limites du chorégraphique. Lenio Kaklea : Réaliser une programmation était pour moi une manière de penser des modes de subjectivation. Il ne s’agit pas seulement de choisir des pièces selon des paramètres objectifs (valeur marchande ou historique), mais de penser comment le processus de choix me définit. Cette programmation reflète ainsi cette identité fragmentée, transitoire, fragile et bâtarde qui me caractérise. C’est à cette condition que l’on peut proposer un véritable changement, un changement de regard pour le public auquel je propose de s’associer à cette identité en devenir. En cela, je revendique que les choix que j’ai faits soient entièrement subjectifs. Matthieu Banvillet : L’engagement d’une personnalité avec sa subjectivité sur une programmation est une manière d’échapper aux identités figées qu’elles soient nationales ou thématiques. p 5 | DañsFabrik mémoire a occulté”, elle compose une histoire qui oscille entre le réel et l’imaginaire. En tant qu’observatrice et observée, elle pose une question au public : “À une époque aussi automatisée que la nôtre, qu’est-ce qu’un trou de mémoire signifie ?”. Lenio Kaklea se concentre ici sur la parole ordinaire : les mots du quotidiens, ces mots auxquels on accorde une valeur sémantique, poétique ou politique, ceux qui structurent nos existences, qui nous permettent de penser nos vies et les informent. Elle leurs applique un traitement, une décomposition sonore et gestuelle, une composition réglée. Le médium de ce traitement est le corps, c’est lui qui disloque, réorganise, répète, creuse, approfondie. Il danse. Arranged by date est à concevoir comme une radio-danse. Tout comme les flux radio sur la parole, la danse est un dispositif qui opère par compression, fragmentation et parasitage. La matière ainsi générée est ensuite disposée afin de créer une forme spectaculaire. Chorégraphie, texte, vidéos et interprétation Lenio Kaklea En collaboration avec Lou Forster Lumières Philippe Gladieux Costumes La Bourette Son Pierre Routin © Hervé Veürone LENIO KAKLEA Production Bi-p Association | Coproduction musée de la danse ; CCNRB, Rennes ; Centre National pour la danse et le théâtre d’Athènes ; E.KE.THE.H | Avec le soutien de la Ménagerie de Verre, CNDC ; Angers, CND ; Pantin et Workspace Brussels | Remerciements à Sarah Chaumette, Nicolas Couturier, Chiara Gallerani, Thiago Granato, Dalila Khatir, Joris Lacoste, Betty Tchomanga, Marcela Santander Corvalán, Burkhard Stangl and PAF, Performing Arts Forum. GRÈCE Après avoir été diplômée de l’École nationale d’Athènes de danse contemporaine (SSCD), Lenio Kaklea suit une formation de deux ans au CNDC d’Angers (FAC) et le master SPEAP, formation d’expérimentation en arts et politique, dirigé par Bruno Latour (Sciences Po, Paris). En tant qu’interprète, elle collabore avec Claudia Triozzi, Boris Charmatz, Emmanuelle Huynh, François Chaignaud & Cecilia Bengolea, Moser & Schwinger, Kobe Mattys, Gerard & Kelly, Fanny de Chaillé, Hela Fattoumi et Eric Lamoureux, Laure Bonicel. En 2009, elle crée Matter of act, un projet mettant en place une live documentation des spectacles du festival d’Athènes. Une équipe de huit spectateurs assiste aux spectacles proposés et créent une pièce à partir de ce qu’ils ont vu. En 2010, elle fait une deuxième version de Matter of act pour Summer Intensive, une résidence d’artistes, organisée par Christine de Smedt, des Ballets C de la B à Gand en Belgique. En 2010, elle organise Fluctuat nec mergitur, un embouteillage scénique avec 250 participants dans le cadre de la compétition danse Elargie, événement organisé par le Musée de la danse et le Théâtre de la Ville. En 2012, elle crée le solo Arranged by date, une autofiction dansée sur son expérience de codes (bancaires, linguistiques, iconographiques) qui passe par Paris (Ménagerie de Verre), Athènes (festival d’Athènes), Vienne (Impulstanz), Marseille (Festival Parelle), Vincennes (June events). En juin 2013, elle crée Deux • L, un solo chorégraphié en collaboration avec Lucinda Childs sur la musique de Ryoji Ikeda. En mai 2015, elle crée Margin Release, un duo avec le danseur turc Kerem Gelebek qui traite l’idée de l’altérité de la langue et des corps des interprètes sur scène (CDC-Atelier de Paris / Carolyn Carlson, Centre Pompidou, Festival Latitudes Contemporaines / Lille et festival d’Athènes). Invitée par Matthieu Banvillet, elle est curatrice de la programmation focus Grèce de l’édition 2016 du Festival DañsFabrik. ARRANGED BY DATE Mardi 1er mars à 22h Salle de répétition, Le Quartz Durée : 40 minutes Danser pour partir en quête de ce que la mémoire occulte. Un événement inattendu a entraîné la création de ce spectacle : la chorégraphe Lenio Kaklea a oublié le code de sa carte de crédit. Tandis qu’elle s’efforce de se souvenir sur scène de ce que “la MARGIN RELEASE (VERSION F/F) Jeudi 3 mars à 19h30 Salle de répétition, Le Quartz Durée : 1h Pour ce spectacle, Lenio Kaklea s’intéresse à l’empreinte, comme mécanisme de réversion. C’est à l’aide d’inattendus partenaires que Lenio Kaklea et Katerina Andreou façonnent leur duo : des moulages de leur visage et de certaines parties de leur corps. Inspirées des masques mortuaires confectionnés dans la Rome antique, ces empreintes leur servent non à dissimuler, mais à dé-couvrir, à dévoiler ce qui se cache derrière. Charnelle, la danse de la chorégraphe grecque emprunte la voie de l’introspection, sans pour autant renoncer à la rencontre. Car l’Autre est aussi celui dans lequel on se mire. Entre réversion et reflet, dédoublement et déformation, Margin Release trace une route qui joue sciemment du trouble, privilégiant le négatif à l’image, la révélation à l’exposition. Les spectateurs sont invités à s’engouffrer dans l’intime et à plonger leurs yeux dans les masques des danseurs pour les observer à travers, à l’endroit ou à l’envers, jusqu’à faire tomber les masques et les mettre face aux êtres qu’ils sont. Chorégraphie et texte Lenio Kaklea En collaboration avec Lou Forster et Kerem Gelebek Interprétation Lenio Kaklea et Katerina Andreou Lumières Philippe Gladieux Son Eric Yvelin Objets Olivier Brichet Création Shibari Amaury Grisel Costumes La Bourette Travail voix Sarah Chaumette Production et diffusion KOMM’N’ACT ; Lou Colombarini | Coproduction Les Spectacles vivants, Centre Pompidou ; CDC Atelier de Paris – Carolyn Carlson ; Hellenic Festival SA ; Théâtre ParisVillette ; Le Quartz – Scène nationale de Brest | Avec le soutien du CND de Pantin ; Le Merlan – Scène nationale de Marseille ; KOMM’N’ACT, Marseille ; Le Prisme – Centre de développement artistique Saint-Quentin-en-Yvelines ; la Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France, Ministère de la Culture et de la Communication. Tournée : Le 27 janvier 2016 : Théâtre des Bernardines, Marseille Le 3 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Le Quartz, Brest p 6 | DañsFabrik PREMIÈRE FRANÇAISE © DR IRIS KARAYAN, ZITA DANCE COMPANY ALASKA Vendredi 4 mars à 19h30 Petit Théâtre, Le Quartz Durée estimée : 1h GRÈCE Iris Karayan étudie la danse à la Greek State School of Dance d’Athènes, et complète sa formation avec une maîtrise en Performance et Culture au Goldsmiths College (Royaume-Uni). Elle est membre fondateur et chorégraphe de ZITA Dance Company depuis 2002. Ses spectacles The Forest (2003), Self portrait (2005-2009), Domestic animals (2008), A time to mourn (2009), LEG ACY (2010), CRACK (2010), Mothers (2012), Tracing (2014) sont montrés à Athènes, à Bucarest, à Londres, en Serbie, en France, en Pologne, en Italie, en Suisse, en Suède et au Danemark. Elle enseigne actuellement la chorégraphie à la Greek State School of Dance d’Athènes. En 2010, elle reçoit le 1er prix du New Europe Festival, pour son travail autour de A time to mourn et LEG ACY. Pour plus d’informations : http://www.iriskarayan.com Le travail d’Iris Karayan aborde des thèmes touchant à la violence de la nature humaine, à la relation entre l’individu et le groupe, à la construction du mouvement et de son processus d’évolution, à l’exploration de l’action dans l’espace et des traces qu’elle y laisse. Elle crée ici une chorégraphie pour cinq interprètes qui redéfinissent un chemin dans la relation de l’un à l’autre. En utilisant leurs sens du toucher, de l’ouïe et de la vue, ces cinq corps se déplacent sans toutefois jamais perdre contact, devenant ainsi un seul et même corps, et redéfinissant leur relation avec les autres et leur environnement. Dans cette nouvelle production, Iris Karayan renouvelle sa collaboration avec le violoncelliste et compositeur de musique électronique Nikos Veliotis, et ouvre de nouvelles collaborations artistiques, en invitant notamment le théoricien de l’art, comissaire d’exposition et auteur Sotiris Bahtsetzis et l’artiste visuel Yorgos Maraziotis, à l’épauler respectivement sur la dramaturgie et la scénographie. Conception et chorégraphie Iris Karayan Interprètes Filippos Vassiliou, Epaminondas Damopoulos, Chara Kotsali, Katerina Liontou et Ionna Paraskevopoulou Création son et musique Nikos Veliotis Scénographie Yorgos Maraziotis Conseillers dramaturgiques Myrto Katsiki et Sotiris Bahtsetzis Création lumière Tasos Palaioroutas Costumes Eleftheria Arapoglou Production Onassis Cultural Centre-Athènes | Production déléguée Zita dance compagny. Tournée : Du 26 au 29 février 2016 : Onassis Cultural Centre, Athènes, Grèce Le 4 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Le Quartz, Brest p 7 | DañsFabrik CRÉATION © Danai Anesiadou ALEXANDRA BACHZETSIS GRÈCE Alexandre Bachzetsis passe son adolescence et sa vie de jeune adulte en Suisse, avant de retourner vivre en Grèce en 2013. Elle étudie au Zürcher Kunstgymnasium, à la Dimitrischule à Verscio en Suisse et au STUK arts centre à Louvain en Belgique. Elle poursuit ensuite ses études de troisième cycle à Das Arts : centre de recherche avancée en théâtre et en danse à Amsterdam. Pendant ses années de formation, elle débute comme danseuse avec Sasha Waltz & Guests à Berlin, et participe aux projets des Ballets C de la B. Son travail actuel se tourne plus particulièrement vers la performance tout en interrogeant les liens que cette pratique peut entretenir avec d’autres disciplines comme le théâtre, la danse, les arts plastiques et les grands médias. Dans ses créations (Perfect, 2001, Showing, 2002, Secret Instructions, 2005, Undressed, 2005, Soirée, 2008, Bluff, 2009…), Alexandra Bachzetsis explore le vocabulaire des codes qui construisent aujourd’hui les multiples aspects du monde du spectacle dans lequel le corps est mis en jeu, et exposé à toutes formes de représentations. Alexandra Bachzetsis enquête sur les genres, les déconstruisant, les détournant de leur destination et déjouant les archétypes et les attentes des écritures chorégraphiques formatées par les lois du marché. Remaniant et récupérant ainsi les stéréotypes du comportement, tel que l’on peut les observer dans la culture populaire, les séries télévisées, l’industrie du porno ou le show business, Alexandra Bachzetsis reconstruit et recompose, opérant un savant jeu de montage et de collage au sein même de cette pratique vivante qu’est la performance. En 2007, elle reçoit le Prix Migros Kulturprozent Jubilee Award. La même année, elle cofonde le collectif d’artistes Company avec Lies Vanborm et Tina Bleuler. En 2008, elle participe à la 5ème Biennale d’art contemporain de Berlin et à la Kunsthalle de Bâle, où elle crée le spectacle Dream Season. En 2010, elle reçoit du département de la culture du canton de BâleCampagne, un prix pour la performance Bluff. En 2010, Alexandra Bachzetsis présente Secret Instructions, dans une exposition de groupe « Performative Structures. New existentialisme, Part 1 », organisée par Alexandra Blättler à la Alte Fabrik à Rapperswil (Suisse) et Rehearsal (Ongoing) dans une exposition individuelle au Kunsthaus Glarus (Suisse). Elle remporte par ailleurs le Swiss Art Award 2011 et est nominée pour le prix DESTE 2011 à Athènes, en Grèce. En 2012, elle obtient le prix suisse de la Performance. Pour plus d’informations : http://www.alexandrabachzetsis.com PRIVATE : WEAR A MASK WHEN YOU TALK TO ME Vendredi 4 mars à 18h & samedi 5 mars à 22h30 Studio de danse, Le Quartz Durée : 50 minutes « Confesse-toi. Habille-toi. Sélectionne des accessoires masculins et féminins et coordonneles à ta tenue. Pose devant l’objectif. Comporte-toi comme si tu étais en train de te regarder dans un miroir, face au public. Choisi une chanson et chante-la. Révèle tes habitudes. » Le nouveau projet d’Alexandra Bachzetsis, PRIVATE : Wear a mask when you talk to me, s’ouvre sur un ensemble d’instructions que nous suivons chaque jour : comment s’habiller, se comporter, faire semblant et se révéler. Chacun de ces termes désigne les différentes étapes de travail des artistes, mais aussi des comportements humains : comment jouons-nous avec notre personnalité et notre identité ? À la base de PRIVATE : Wear a mask when you talk to me, l’adolescence, en laquelle Alexandra Bachzetsis trouve un intérêt grandissant, à la fois comme corps en transition mais aussi comme individu qui évolue avec et à travers les médias populaires. La plupart des précédentes chorégraphies d’Alexandra Bachzetsis intègrent d’ailleurs la culture populaire comme influence sur le geste, l’expression, l’identification et le fantasme. PRIVATE : Wear a mask when you talk to me poursuit cette recherche tout en proposant une nouvelle trajectoire : comment évaluer le corps et l’esprit qui sont en perpétuelle transformation ? Conception, chorégraphie et performance Alexandra Bachzetsis En collaboration avec Thibault Lac Dramaturge Paul B. Preciado Création visuels et photos Julie Born et Blommers-Schumm Création costumes Cosima Gadient Collaboration sonore Lies Vanborm Lumières et technique Patrick Rimann Scénographie et assistant de production Sotiris Vasiliou Tournée : Les 4 et 5 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Le Quartz, Brest Le 12 mai 2016 : Das Tanzfest Basel, Basel, Suisse Les 13 et 14 mai 2016 : Zürich Tanzt, Zurich Du 15 au 18 mai 2016 : Das Tanzfest Basel, Basel, Suisse Le 2 juillet 2016 : Art Night London, Londres p 8 | DañsFabrik ÉTAPE DE CRÉATION © DR KATERINA ANDREOU A KIND OF FIERCE (TITRE PROVISOIRE) Mercredi 2 mars à 18h Studio de danse - Le Quartz Durée : 40 minutes GRÈCE Après des études en droit à l’Université d’Athènes, puis en danse à l’École Supérieure de Danse d’Athènes, Katerina Andreou intègre ESSAIS, le master en création chorégraphique du Centre National de la danse contemporaine d’Angers (CNCD), dirigé par Emmanuelle Huynh. Elle collabore avec les chorégraphes DD Dorvillier (A Catalogue of Steps, Diary of an image, Extra Shapes), Emmanuelle Huynh (Tozaï…!), Lenio Kaklea (Margin Release), Anna Gaiotti (Manèges vs Rbel after my heart), Ana Rita Teodoro (Délirer l’Anatomie) et avec le plasticien Jocelyn Cottencin (Monumental). Elle fait partie du projet TRANSFABRIK sur les politiques des programmations en France et en Allemagne, dirigé par Yvane Chapuis et Franz Anton Cramer, et du laboratoire collectif Emanticipation, initié par Emmanuelle Huynh et François Quintin à la Fondation Lafayette Anticipation à Paris. Ses pièces Manèges, Manèges vs Rbel fter Heart, et Sable ont été présentées en France, en Allemagne et à New York. En 2015, Katerina Andreou reçoit la bourse Danceweb pour suivre le festival international ImpulsTanz à Vienne. “Le héros furieux serait celui qui sait pleinement vivre l’instant présent et apprécier ce qui arrive au moment où cela arrive.”, Giordano Bruno. A kind of fierce est un solo, une recherche chorégraphique autour de la notion de l’action, de l’idée de l’audace et sa connection à une expérience d’autonomie et de liberté. Tout démarre par une hypothèse-principe personnelle : et si l’audace, dans toute sa subjectivité, était la clé pour une expérience de liberté ? Je cherche à aiguiser ma réflexion et mon regard de l’instant sur l’instant, à être si attentive à mes impulsions qu’elles se confondent avec ma lucidité, avec ma place, ici, face à vous et avec vous. Face à vous, je joue les contrastes possibles pour me libérer de l’autorité de l’héritage ou du destin. Avec vous, je veux inventer une danse qui lutte contre l’idée du temps : une danseantidote à la nostalgie ; au regret ; à la peur ; à la fatalité ou même à l’espoir. Une danse où tout importe et rien n’est important. Ma danse libre. Katerina Andreou Conception et interprétation Katerina Andreou Avec le soutien du CND, un centre d’art pour la danse, accueil en résidence ; de HONOLULU Nantes, résidence croisée avec PAD Angers et La Métive en Creuse. Remerciements à Myrto Katsiki, Anne Lise le Gac et Lynda Rahal. Tournée : Le 2 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Le Quartz, Brest Le 26 mai 2016 : CND Paris (ouverture studio dans le cadre d’une résidence augmentée) p 9 | DañsFabrik PREMIÈRE FRANÇAISE © DR COLLECTIVE CHOREOGRAPHY PROJECT GRÈCE Née à Athènes, Mariela Nestora fait des études de biologie et de génétique moléculaire à Londres. Elle se forme ensuite à la danse contemporaine et à la chorégraphie à la London Dance School et au Laban Centre de Londres. Elle est interprète et créatrice lumière pour de nombreuses compagnies, avant de fonder YELP danseco, compagnie pour laquelle elle crée des œuvres qui explorent les différentes facettes de la nature humaine : le corps, l’esprit et les relations complexes avec l’espace et les autres. Les spectacles de la compagnie tournent en Slovénie, en Croatie, en Allemagne, à Londres, à Montpellier, en Grèce, en Roumanie, au Danemark... Après 10 ans à Londres, Mariela Nestora s’installe à Athènes et travaille en tant que chorégraphe pour plusieurs productions : The Romantics et Cyrano de Bergerac de Rostand, I Nostalgos de Papadiamadis, Love Labours’ Lost de Shakespeare, The one that never ends de Greek poetry... La chorégraphe collabore avec le Théâtre National, le Théâtre National du Nord de la Grèce, le Théâtre municipal de Patras, le Festival d’Epidaure et le Festival Grec d’Athènes. Elle chorégraphie également des projets cinématographiques et vidéos. Entre 2001 et 2003, elle enseigne le mouvement au Studio pour acteurs et metteurs en scène de la scène expérimentale du Théâtre national grec, et est par ailleurs toujours professeur pour le théâtre Northern Greece. UNTITLED #1 Samedi 5 mars à 16h Salle de répétition - Le Quartz Durée : 1h Untitled #1 est un solo interprété par Mariela Nestora, premier de la série baptisée CCP Untitled series, projet initié par Collective Choreography Project qui regroupe 5 chorégraphes sélectionnés sur la base de leurs différences dans l’esthétique, les méthodes et le style de leur travail, ainsi que parce qu’ils vivent et travaillent à Athènes. Ce projet collectif répond à la nécessité d’un développement d’une communauté entre les artistes Grecs, qui travaillent généralement isolés les uns des autres et ont, de fait, très peu de possibilités d’échanges artistiques. Mariela Nestora, Iris Karayan (qui présente par ailleurs pour la première fois en France dans le cadre du Festival DañsFabrik le spectacle Alaska), Maria Koliopoulou, Katerina Skiada et Kostas Tsioukas, créent collectivement 5 œuvres dont ils seront chacun, à tour de rôle, les interprètes. Leur protocole est le suivant : aucun titre ni thème commun, pas de sujet ni de méthode. Les différents chorégraphes travaillent individuellement avec l’interprète sélectionné (aucun d’entre eux ne sait ce sur quoi les autres travaillent) et viennent, en fin de répétitions, partager leurs matériaux afin de créer collectivement un unique solo. Leur intention étant de confronter leurs langages et leurs processus chorégraphiques différents, afin de trouver de nouvelles pistes de création. Chorégraphie Iris Karayan, Maria Koliopoulou, Katerina Skiada et Kostas Tsioukas Interprétation Mariela Nestora Costume Dora Ikonomou Musiques The National Fanfare of Kadebostany Pour plus d’informations : https://collectivechoreographyproject.wordpress.com Pour plus d’informations sur Mariela Nestora : http://www.yelpdanceco.gr Pour plus d’informations sur Iris Karayan : http://www.iriskarayan.com Pour plus d’informations sur Maria Koliopoulou : http://www.prosxima.gr p 10 | DañsFabrik CONCERT CONCERT © DR © DR THE CALLAS DJ SET ELECTRIC INDIGO GRÈCE The Callas est la partie visible d’une entreprise artistique initiée par les frères Lakis et Aris Ionas. Le groupe travaille actuellement avec Lee Ranaldo (chanteur, guitariste compositeur et producteur américain, cofondateur du groupe de rock indépendant Sonic Youth) sur la création de la bande originale de leur film The Great Eastern. En septembre dernier, ils ont joué au Liverpool International Festival of Psychedelia. En 2013, ils sortent leur album Am I Vertical ?, produit par Jim Sclavunos (Nick Cave & The Bad Seeds, Grinderman, Sonic Youth, Ludia Lunch, The Cramps), et finissent leur premier long métrage LUSTLANDS (HAOS film). Lakis et Aris Ionas ont exposés leurs œuvres au Palais de Tokyo (Paris), à la Family Business Gallery (New York), à la DESTE Foundation for contemporary art (Athènes), à la Faggionato Fine Art (Londres), à la biennale d’Athènes, à ATOPOS cvc (Athènes), à l’AMP galerie (Athènes), au Yinka Shonibare Space (Londres), à la Breeder gallery (Athènes)... Leur nouvel album Half Kiss Half Pain, produit par Jim Sclavunos, sort en début d’année 2016. Pour plus d’informations : www.thecallas.com GRÈCE Compositrice et musicienne, DJ Electric Indigo a performé dans de nombreux pays d’Europe, d’Asie, d’Amérique du Nord comme du Sud. C’est dire si ses interprétations futées et stylées de la techno ou de l’électro et ses sets intenses qui balaient un vaste répertoire font mouche à chaque reprise ! Autre corde à son arc : elle compose pour des pièces de théâtre et des courts métrages, ciselant à l’occasion des installations sonores qui revèlent son art consommé du deejaying. Pour plus d’informations : http://indigo-inc.at Vendredi 4 mars à minuit Le Vauban Durée : 3h Vendredi 4 mars à 21h La Carène Durée : 3h Les productions du collectif artistique noisepop The Callas mixent musique, art et performance de façon ludique, dans une esthétique qui fusionne des éléments traditionnels grecs (l’architecture, les costumes, les mythes et le broderies) avec une symbolique punk rock’n’roll. Avec Aris Ionas – guitare, voix Lakis Ionas – basse, voix Chrysanthi – guitare, voix Marilena – percussion Et en première partie du concert de The Callas, les brestois Djokovic. Durée : 1h Pour plus d’informations : http://djokovic.bandcamp.com/releases p 11 | DañsFabrik CRÉATION © Didier Olivré BETTY TCHOMANGA FRANCE Betty Tchomanga débute la danse à l’âge de 9 ans dans une petite ville de campagne en Charente-Maritime. Elle rentre au Conservatoire de Bordeaux (CNR) en 2004 où elle suit les cours de Patricia Kelly pendant deux ans, dans le cadre du cursus en danse jazz, puis, en 2006, se tourne vers le cycle de danse contemporaine. Elle suit alors les cours de Blandine Courel, Julie Oestoock et Florence Deubel pendant un an, ainsi que les trainings d’Alain Gonotey (Cie Lullaby) à Bordeaux en parallèle. En 2007 elle intègre la formation d’artiste chorégraphique du Centre National de danse contemporaine d’Angers (CNDC) jusqu’en juin 2009. Elle travaille au sein de l’école avec de nombreux artistes comme Faustin Linyekula, Stacy Spence, Nathalie Collantès, Ko Murobushi, Alain Buffard, Emmanuelle Huynh, Nuno Bizarro, Catherine Legrand, Latifa Laâbissi. En septembre 2010, elle organise et participe au Festival Angers & Bamako (direction Ibrehima Tamega) en tant que responsable du pôle danse. Puis en mars 2012, elle crée -A- où il a sûrement peur de l’eau le poisson en collaboration avec le musicien Romain Mercier pour le Festival Des Migrations du CDC de Toulouse. Elle crée en juillet 2013 Le Rivage en collaboration avec Oriane Déchery (plasticienne) et Jérôme Andrieu lors des Rencontres Éclats de Caromb dans le Vaucluse. Elle travaille par ailleurs depuis 2009 en tant qu’interprète avec plusieurs chorégraphes : Emmanuelle Huynh (Cribles 2009, Augures 2012), Alain Buffard (Tout va bien, 2010), Raphaëlle Delaunay (Bitter Sugar, 2011-2012), Fanny de Chaillé (Passage à l’acte, 2011), Gaël Sesboüé (Grammes 2013), Éléonore Didier (Moi, mes copines, à l’instant où ça s’arrête, 2014), Marlène Monteiro Freitas (D’ivoire et chair, les statues souffrent aussi, 2014), Anne Collod (Le parlement des Invisibles, 2014). Elle performe également pour le plasticien Alex Ceccetti (The conversation of the arrows, exposition « Danser sa vie » 2011 ; H, performance pour le Prix de la Fondation Ricard 2013). Elle obtient par ailleurs en 2014 un Master 2 en Lettres Modernes à l’Université Paris III. MADAME Mercredi 2 & jeudi 3 mars à 21h Mac Orlan Durée : 1h15 “Avec Madame, je propose une pièce sur la psychose féminine dans ses aspects les plus effrayants et les plus fascinants. C’est dans les corps d’actrices comme Gloria Swanson dans Sunset Boulevard ou Gena Rowlands dans Une femme sous influence que je retrouve ce mélange d’effroi et de fascination qu’évoque pour moi la folie. C’est à partir de ces femmes que je développe les corps des personnages qui évoluent dans Madame. Leurs danses et leurs présences sont travaillées comme si l’on était au cinéma.” Betty Tchomanga Madame est un trio, un montage chorégraphique de trois solos. On y suit, en parallèle, le parcours de trois femmes. Chacune d’elles incarne les danses, les histoires et les voix d’un même personnage : Madame. Madame a plusieurs temporalités. Elle est la star déchue. Elle est aussi la jeune femme qui rêve d’un passé qu’elle n’a pas connu mais dont elle aimerait faire son avenir. Elle est enfin la mère. Madame devient la figure allégorique d’un personnage naviguant dans des espaces-temps où réel et fiction se confondent. Conception Betty Tchomanga Interprétation Aina Alegre, Lise Vermot et Chiara Gallerani Musique Gloria Jacobsen Lumière Yannick Fouassier Régie lumière Jean-Marc Ségalen Collaboration artistique et costumes Mariette Niquet-Rioux Production LOLA GATT | Coproductions/résidences Centre de Développement Chorégraphique de Toulouse/Midi-Pyrénées ; Le Quartz, Scène nationale de Brest, en partenariat avec Le Mac Orlan, Ville de Brest ; L’Avant-scène, Cognac ; le CDC Atelier de Paris – Carolyn Carlson ; L’Hermine - Espace Culturel de Sarzeau, Presqu’île de Rhuys | Accueils studios O espaço do tempo, Montemore-O-Novo, Portugal ; Centre national de la Danse, Pantin ; La Briqueterie, Centre de Développement Chorégraphique du Val-de-Marne | Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Bretagne ; du Conseil régional de Bretagne et de la Ville de Brest | Ce projet bénéficie du soutien de la SPEDIDAM. Tournée : Les 2 et 3 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Le Mac Orlan, Brest Le 15 mars 2016 : Festival Danse et vous, Théâtre l’Avant-scène, Cognac Le 18 mars 2016 : Festival international, CDC de Toulouse Le 6 avril 2016 : dans le cadre du Festival Artdanthé, Théâtre de Vanves Les 14 et 15 avril 2016 : CDC Atelier de Paris, Carolyn Carlson Pour plus d’informations : http://www.lola-gatt.com p 12 | DañsFabrik PREMIÈRE FRANÇAISE © Thomas Aurin CONSTANZA MACRAS THE PAST Constanza Macras naît à Buenos Aires en Argentine, où elle étudie la danse et le fashion-design. Elle poursuit sa formation chorégraphique à New York, au Studio and Movement Research de Merce Cunningham. Elle part ensuite à Amsterdam où elle travaille avec Glen Eddy, Ivan Kranmar, Amanda Miller. En 1995, elle s’installe à Berlin et continue de danser pour plusieurs compagnies. En 1997, elle fonde sa propre compagnie : Tamagotchi Y2k. De 1998 à 2000, Tamagotchi Y2k présente quatre pièces : Wild Switzerland (1998), Face One (1999), In Between (2000) et Dolce Vita (2000). En 2001-2002, en collaboration avec le Theater am Hallesche Ufer, La Sophiensaele, et le Festival Tanz im August, Constanza Macras crée MIR : A Love Story qui se joue au Palace Theater de Londres. Sa pièce PORNOsotros (2002) est présentée à La Schaubühne am Lehniner Platz (Berlin). En 2003, Constanza Macras fonde Dorky park, pour réaliser les projets qu’elle développe à Berlin. Au cours de l’été 2003, Dorky Park’s Back to the Present, projet regroupant 12 danseurs, est créé dans un ancien Grand Magasin, en plein centre de Berlin. En février 2004, Back to the present, dans sa forme scénique, est présenté à la Schaubühne am Lehniner Platz puis, en juillet 2004, au Festival d’Avignon. Depuis, Constanza Macras crée un certain nombre de pièces, Big in Bombay, Sure, shall we talk about it, No wonder et I’m not the only one. Elle co-dirige par ailleurs le Songe d’une nuit d’été aux côtés de Thomas Ostermeier (2006). Constanza Macras danse pour la première fois en France en novembre 2003, à Bordeaux, au Café des Arts, dans le cadre du festival Les Grandes Traversées, mettant à l’honneur Sasha Waltz, avec la performance La Cocina erotica. Représentante de la diaspora de Buenos Aires et berlinoise d’adoption, la chorégraphe Constanza Macras explore ici l’art memoriæ – l’art de la mémoire. Le langage des espaces urbains est au cœur de The Past, et c’est dans l’emblématique Berlin que Constanza Macras nous invite. Dans un décor fait de galeries, d’escaliers et d’étages, les onze danseurs manient théâtre, danse, chant sur la musique originale jouée en direct d’Oscar Bianchi. Ils auscultent les lieux urbains comme autant d’instruments qui réécrivent l’Histoire, contribuent à surmonter les meurtrissures anciennes. Constanza Macras s’interroge ici sur la façon dont les faits du passé, notamment les puissances destructrices de l’Histoire, travaillent ensuite la vie des êtres, leurs mémoires, dans le paysage de la cité. Comment se repérer en fonction de ce qui a disparu, se diriger, inventer les repères physiques du souvenir ? Particulièrement riche dans un contexte historique allemand, cette thématique est autant universelle que contemporaine. The Past circule ainsi entre leçon d’histoire, danse, théâtre et performance. ARGENTINE Pour plus d’informations : http://constanzamacras.com Vendredi 4 mars à 20h30 & samedi 5 mars à 19h30 Grand Théâtre, Le Quartz Spectacle interprété en allemand et en anglais, surtitré en français Durée : 1h40 Chorégraphie Constanza Macras Dramaturgie Carmen Mehnert Compositeur Oscar Bianchi Par et avec Louis Becker, Emil Bordás, Fernanda Farah, Luc Guiol, Miako Klein, Nile Koetting, Johanna Lemke, Ana Mondini, Felix Saalmann, Miki Shoji et Michael Weilacher Musiciens Miako Klein et Michael Weilacher Lumière Sergio Pessanha Son Stephan Wöhrmann Décor Laura Gamberg et Chika Takabayashi Costumes Allie Saunders Production Constanza Macras ; DorkyPark et Hellerau – Centre européen pour les arts (Dresde) Coproduction Schaubühne (Berlin) | Financé par le programme Doppelpass de la Fondation culturelle fédérale | Avec le soutien de The Swiss Arts Council Pro Helvetia. Tournée : Le 29 janvier 2016 : LAC Lugano, Arte e Cultura, Lugano, Italie Le 3 février 2016 : Festival Pays de Danse, Théâtre de Liège, Belgique Les 4 et 5 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Le Quartz, Brest Le 10 mars 2016 : La Filature, Scène nationale de Mulhouse Les 6 et 7 avril 2016 : Amman Contemporary Dance Festival, Jordanie Du 8 au 13 avril 2016 : RCDF Ramallah Contemporary Dance Festival, Palestine Du 15 au 17 avril 2016 : Amman Contemporary Dance Festival, Jordanie p 13 | DañsFabrik PREMIÈRE FRANÇAISE © Silvano Magnone METTE EDVARDSEN NORVÈGE Si l’œuvre de Mette Edvardsen se situe dans le domaine des arts de la scène, elle explore aussi d’autres médias comme la vidéo et les livres. Elle travaille pendant plusieurs années en tant que danseuse et performeuse pour Les Ballets C de la B, avec Hans Van den Broeck (1996-2000) et Christine de Smedt (2000-2005). Elle danse également dans des spectacles de ZOO/Thomas Hauert, de Bock/Vincenzi, de Mârten Spângberg, de Lynda Gaudreau, de deepblue. Elle crée et produit deux spectacles avec Lilia Mestre, et le projet Sauna in Exile avec Heine Avdal, Liv Hanne Haugen et Lawrence Malstaf en 2002-2004. En 2004, elle signe la chorégraphie de Schreibstück de Thomas Lehemn, qu’elle interprète aux côtés de Christine de Smedt et Mârten Spângberg. Parmi ses propres créations, on peut citer : Private collection (2002), Time will show (detail) (2004), Opening (20052006), The way/you move (installation, 2006), or else nobody will know (2007), every now and then (2009), Time has fallen asleep in the afternoon sunshine (2010), Black (2011), et les vidéos : Stills (2002), coffee (2006), cigarette (2008) et Faits divers (2008). Elle présente ses œuvres dans le monde entier et continue à élaborer des projets avec d’autres artistes, en tant que collaboratrice et/ ou performeuse. Pour plus d’informations : www.metteedvardsen.be TIME HAS FALLEN ASLEEP IN THE AFTERNOON SUNSHINE Jeudi 3 et vendredi 4 mars de 11h à 18h30 Samedi 5 mars de 10h30 à 16h30 Bibliothèque Universitaire de Lettres de Brest Durée : 30 minutes/personne Un ensemble de performers ont chacun mémorisé un livre de leur choix. Ils forment une collection de livres vivants qui passent leur temps à la bibliothèque en attendant d’être consultés. Au comptoir de prêt, le lecteur peut commander un de ces ouvrages, qui l’entraîne alors dans un lieu intime pour se réciter à lui… Le travail de Mette Edvardsen, artiste norvégienne installée à Bruxelles, explore l’espace sensible entre la performance et le langage. Inspiré par Fahrenheit 451 de Ray Bradbury (1953), qui décrit un monde dans lequel tous les livres auraient été brûlés, son Time has fallen asleep in the afternoon sunshine nous propose une expérience singulière. Se donnant sans l’intermédiaire d’un objet physique, les livres vivants nous rappellent qu’apprendre un texte « par cœur » est un acte d’amour qui mobilise la mémoire autant que l’oubli. Et c’est la transmission directe de ce processus qui rend la rencontre si bouleversante. Livres Monsieur Songe, Robert Pinget Emily L., Marguerite Duras Confessions d’un mangeur d’opium anglais, Thomas De Quincey Métaphysique des tubes, Amélie Nothomb Answered Prayers, Truman Capote (anglais) Conception Mette Edvardsen Avec Sonia Si Ahmed, Vincent Dunoyer, Mette Edvardsen, Marie Matre Larsen, Lilia Mestre et Tiziana Penna Production Natalie Gielen ; Manyone vzw et Mette Edvardsen ; Athome | Coproductions Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles) ; DanceUmbrella (Londres) ; Dubbelspel (STUK Kunstencentrum & 30CC Leuven) | Avec le soutien de Norsk Kulturråd ; Fond for Lyd og Bilde ; Fond for Utøvende Kunstnere ; Norwegian Ministry of Foreign Affairs | Remerciements à Kaaitheater, Bibliothèque royale de Belgique, Sarah Vanhee, Maya Wilsens et Helga Duchamps. Tournée : Du 2 au 6 février 2016 : Keine Disziplin, Gessnerallee, Zurich, Suisse Du 3 au 5 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Bibliothèque Universitaire, Brest Du 9 au 12 mars 2016 : Mind the Book, Vooruit, Gent, Belgique Du 14 au 19 mars 2016 : Sydney Biennale, Sydney, Australie p 14 | DañsFabrik CRÉATION ARTISTE ASSOCIÉE © Alain Monot MARCELA SANTANDER CORVALÁN CHILI Née au Chili, Marcela Santander Corvalán se forme à la dansethéâtre à la Scuola d’Arte Dramatica Paolo Grassi de Milan, puis à la danse contemporaine au Centre national de danse contemporaine d’Angers. En parallèle de sa formation, elle étudie l’histoire à l’Université de Trento en Italie et la théorie de la danse à l’Université Paris-8. Depuis 2011, elle travaille avec les chorégraphes Dominique Brun (Sacre #197 et Sacre #2) et Faustin Linyekula (Stronghold). Elle travaille également en collaboration avec le chorégraphe Mickaël Phelippeau (Chorus, Set-Up, Duos) et pour la direction artistique du festival À DOMICILE. En septembre 2014, elle présente son premier projet Something around the sound, co-signé avec la danseuse et chorégraphe Clarisse Chanel. En février 2015, elle co-signe avec le danseur et chorégraphe Volmir Cordeiro la pièce Époque, créée dans le cadre du Festival DañsFabrik. En septembre 2015, elle participe au clip Tout de noir vêtu d’Abd Al Malik realisé par Romain Cieutat. Artiste associée au Quartz depuis 2014 pour 3 années, elle a ouvert la saison 2015/2016 avec Aube, Zénith, Crépuscule en septembre aux côtés des deux autres artistes associés, Olivier Martin-Salvan et Erwan Keravec. DISPARUE Mercredi 2 à 19h30, jeudi 3 à 18h30, vendredi 4 à 23h & samedi 5 à 21h30 Méridienne, Le Quartz Durée : 50 minutes Pour cette danse, je serai accroupie. Je serai en bas, je verrai les choses d’en bas. Je plonge dans cette posture fantôme, proche du sol, pour visiter la mémoire des gestes qui la constituent. C’est une posture séculaire, une posture d’attente, de travail, une posture parfois difficile, inconfortable, une posture dont on pourrait croire qu’elle empêche le mouvement. Pour ce solo, je me suis inspirée d´une posture extraite du duo Époque, pièce créée avec Volmir Cordeiro à partir de danses de femmes artistes du XXe siècle. Pour cette posture nous nous étions inspirés d´une danse japonaise qu’on m´avait racontée et que je ne n´ai jamais vue. Cette énigme m´a toujours intriguée. À partir de ce trou de mémoire, je me propose de plonger dans cette posture et de développer une danse. Je cherche un nouvel espace de fiction. Je raconte ce que je vois en bas et ce qui s´y passe. Les cheveux, les seins, le sexe et les jambes construiront une danse “d’en bas”. Je ne pourrai pas m´écrouler, je ne pourrais pas m’élancer, mes genoux seront pliés, je marcherai, je sauterai. Marcela Santander Corvalán Chorégraphie et interprétation Marcela Santander Corvalán, artiste associée au Quartz, Scène nationale de Brest En collaboration avec Mathilde Hennegrave et Ana Rita Teodoro Texte Mathilde Hennegrave Costumes Corinne Petitpierre Lumière Maël Iger Production Le Quartz, Scène nationale de Brest | Remerciements à Amanda Piña p 15 | DañsFabrik EMMANUELLE HUYNH & JOCELYN COTTENCIN FRANCE Après des études de philosophie et de danse, Emmanuelle Huynh est interprète auprès de Nathalie Collantes, Hervé Robbe, Odile Duboc, Catherine Contour, le Quatuor Knust. Elle bénéficie en 1994 d’une bourse Villa Médicis hors-les-murs pour un projet au Viêtnam, et crée à son retour le solo Múa, avec l’éclairagiste Yves Godin et le compositeur Kasper T. Toeplitz. Elle poursuit son travail chorégraphique avec des projets allant à la rencontre de praticiens issus de champs disciplinaires des plus variés : l’astrophysicien Thierry Foglizzo et sa recherche sur les trous noirs aux côtés de six danseurs pour Distribution en cours en 2000 ; les plasticiens Erik Dietman pour la performance Le modèle modèle, modèle… En 2009, Emmanuelle Huynh concrétise un projet atypique de collaboration avec la maîtresse Ikebana Seiho Okudaira : dans Shinbai, le vol de l’âme, Ikebana – l’art floral japonais – et danse se répondent, donnant lieu à la création performée d’un « rikka » (bouquet). Son intérêt pour le Japon et les artistes japonais l’avait déjà amenée en 2008 à chorégraphier le duo Futago dans le cadre de Monster Project, dialogue d’écritures chorégraphiques créé à Kyoto avec le chorégraphe japonais Kosei Sakamoto, sur le thème du monstre. Et en 2011, elle crée Spiel, duo avec le danseur et chorégraphe japonais Akira Kasai. Elle crée par ailleurs plusieurs spectacles à partir d’œuvres littéraires : Bord, tentative pour corps, textes et tables, projet chorégraphique sur des textes de Christophe Tarkos (2001) et A Vida Enorme/épisode 1, duo à partir de textes du poète portugais Herberto Helder (2003). Dans Heroes (2005) pièce pour sept danseurs et un musicien, elle met en scène les figures héroïques de notre enfance ; Le Grand Dehors, conte pour aujourd’hui, créé en 2007, s’attache aux « danses perdues ». En 2009, la création de Cribles au festival Montpellier Danse introduit un nouveau rapport à la musique dans le travail de la chorégraphe : la partition Persephassa (1969) de Iannis Xenakis devient le principal protagoniste de la pièce, avec les 11 danseurs. La version Cribles/ live en 2010 invite les 6 musiciens des Percussions Rhizome. En juillet 2004, elle est directrice artistique du festival Istanbul Danse, projet de coopération entre artistes turcs et artistes français. De février 2004 à décembre 2012, Emmanuelle Huynh dirige le Centre national de danse contemporaine d’Angers. Elle refond le projet pédagogique en y créant notamment la formation d’auteur Essais, qui dispensait un « master danse, création, performance », en partenariat avec l’université Paris 8 SaintDenis et l’École des Beaux-Arts d’Angers. Elle y accompagne ainsi les artistes émergents, notamment avec le festival Schools. En octobre 2014, elle crée Tôzai!... pièce pour 6 danseurs et un rideau monumental au Théâtre Garonne – scène européenne à Toulouse. Parallèlement, sur les années 2014/2016, suite à l’invitation de l’Ambassade de France à New York, Emmanuelle Huynh met en œuvre le projet A taxi driver, an architect and the High Line avec Jocelyn Cottencin, composé de films portraits et de performances qui constituent un portrait de la ville de New York à travers son architecture, ses espaces, ses habitants. À l’occasion de la préparation de A taxi driver, an architect and the High Line, une collaboration au long cours se dessine avec la japonaise émigrée aux USA, Eiko Otake, rencontrée en 2013. Emmanuelle Huynh prépare actuellement une pièce à partir de Formation, l’œuvre autobiographique de Pierre Guyotat. Depuis 2014, elle est Maître Assistant associée à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes. Après une double formation en art et architecture, Jocelyn Cottencin s’intéresse à différents domaines des arts appliqués, notamment le design, l’architecture, le graphisme. Considérant la typographie comme un matériau graphique et plastique, Jocelyn Cottencin l’expérimente à travers différentes formes : la performance, l’intervention dans l’espace public, l’installation, le dessin, le livre, l’espace scénique comme dans Vocabulario en 2007 réalisé avec Tiago Guedes et I Can’t Believe The News Today, réalisé à Pau en 2009. Il collabore depuis une dizaine d’année avec le chorégraphe Loïc Touzé et a conçu les dispositifs scéniques de plusieurs pièces dont LOVE (2003), 9 (2007), La Chance (2009), Gomme (2011) et Ô MONTAGNE (2012). En 2009, il travaille avec la chorégraphe Emmanuelle Huynh pour la création de la pièce Cribles. En 2010, il prend part au projet J’ai tout donné d’Alain Michard pour le Centre Culturel Colombier et y réalise le Centre de documentation, installation mêlant architecture et mobilier. En tant qu’artiste visuel, il répond en 2005 à l’invitation de La Criée – Centre d’art contemporain, et développe pendant deux ans entre Bilbao, San Sebastian, Glasgow, Porto, Lisbonne et Rennes, le projet Just a walk (2008). Invité en 2010 à participer à la seconde édition des Ateliers de Rennes – Biennale d’art contemporain, il conçoit et coordonne le projet éditorial Journal d’Anticipation. En 2012 il met en place le projet Cela dépend de la façon dont les cartes tombent avec la Criée et le Frac Bretagne. Dans le cadre de la manifestation Estuaires à Nantes, il développe ECHOES une installation lumineuse sur l’île de Nantes qui est présentée à la Nuit blanche à Paris en 2012. En 2012/2013, il expose dans le cadre de la manifestation GRAPHEÏNE sur le dessin contemporain, organisée à Toulouse avec les Abattoirs, le BBB, le Lieu Commun et le Pavillon blanc notamment. En janvier 2013, pour la nouvelle « Mediathèque Auditorium » (l’écho) au Kremlin-Bicêtre, il crée l’installation pérenne RED SQUARES. En 2014, il collabore au projet chorégraphique d’Emmanuelle Huynh Tôzai!..., et présente un projet dans le cadre de « monument » expositions qui se déroule au Musée des beaux arts de Calais, Frac Basse-Normandie (Caen) et Sainsbury centre for Visual Arts (Norwich, Angleterre). Fondateur de LieuxcommunsTM en 2001, plateforme de travail et de recherche autour du graphisme, de la typographie et de l’édition, Jocelyn Cottencin intervient dans différentes écoles françaises et étrangères, il enseigne ainsi depuis 2005 à l’École européenne supérieure d’art de Bretagne. En 2012 il est invité à repenser et à présider le concours international étudiant pour le Festival international de Graphisme de Chaumont. En 2014, il initie un projet d’affiches avec le Festival, le MR FREEDOM TOUR. Pour plus d’informations : http://www.jocelyncottencin.com Pour plus d’informations : http://emmanuellehuynh.fr p 16 | DañsFabrik © Jocelyn Cottencin CRÉATION CRÉATION © Jocelyn Cottencin A TAXI DRIVER, AN ARCHITECT AND THE HIGH LINE PERFORMANCE, DANS L’INSTALLATION Vendredi 4 mars à 15h & samedi 5 mars à 13h30 / Passerelle Centre d’art contemporain / Durée : 50 minutes INSTALLATION VIDÉO À partir du 5 février jusqu’au 30 avril 2016 / Passerelle Centre d’art contemporain / Durée : de 14h à 20h le mar. 1er mars, de 14h à 18h les mer. 2, jeu. 3, ven. 4 et sam. 5 mars Pour aller plus loin... Rick Bell en conversation avec E. Huynh & J. Cottencin, le sam. 5 mars à 15h / Passerelle Centre d’art contemporain Conversation autour de l’installation/ performance A taxi driver, an architect and the High Line avec Rick Bell, protagoniste du film, et Directeur Général à la Direction du Design et de la Construction (DDC) de la Ville de New York. En 2013, suite à l’invitation de Sophie Claudel, attachée culturelle à l’Ambassade de France à New York, pour le programme « Carte Blanche », j’ai pensé un projet qui compose un portrait de la ville de New York à travers ses habitants, ses espaces et les liens qu’ils entretiennent. Mon regard de danseuse et/ou mon corps sont impliqués, suivant le médium emprunté : film, performance, bande-son. J’ai proposé à l’artiste visuel Jocelyn Cottencin de me rejoindre pour élaborer le projet A taxi driver, an architect and the High Line. Emmanuelle Huynh A taxi driver, an architect and the High Line est une trilogie filmée. C’est un portrait de la ville à travers trois caractères et leurs relations à l’espace et à l’architecture. Les deux premiers personnages sont un chauffeur de taxi (Phil Moore) et un architecte (Rick Bell). Le troisième est un monument, la High Line. Coulée de verdure au cœur de la cité, la High Line est métaphoriquement considérée comme une personne qui traverse la ville, la révèle et provoque la rencontre entre des personnes et des histoires. Les films rassemblent à la fois des mémoires physiques, des histoires intimes et des espaces. Chacun d’entre-eux navigue entre fiction, documentaire, performance et poésie. Le projet est avant tout un dialogue avec chacun des protagonistes, une recherche à travers leur mémoire physique et leur histoire personnelle. Des gestes, des mouvements, des trajets ont été identifiés. Ces gestes sont réengagés dans la ville. Ils peuvent être replacés dans leur contexte d’origine comme déplacés. Chaque action dialogue avec le contexte et provoque une lecture de l’espace depuis celle du corps. En contrepoint, le regard porté sur la ville s’intéresse aux activités quotidiennes, aux gestes liés au travail, au rythme de la ville. A taxi driver, an architect and the High Line est aussi une aventure artistique partagée par une chorégraphe et un artiste contemporain dans laquelle chacun questionne en permanence le champ de l’autre. Le geste dansé, aussi discret et intime soit-il, est l’outil d’expérimentation et de définition de l’urbanité tandis que l’espace et la temporalité de l’installation vidéo en deviennent le support pour être à leur tour remis en jeu dans la performance chorégraphique. Conception originale Emmanuelle Huynh Films, installation et performance Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin Production Compagnie MUA | Coproduction Les Services Culturels de l’Ambassade de France à New York ; Le Quartz, Scène nationale de Brest ; Passerelle, Centre d’art contemporain à Brest | Remerciements The AIA New York ; the Center for Architecture in New York ; the MOMA PS1 ; the Queens Museum ; le Musée de la Danse – Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne ; La Criée, Centre d’Art Contemporain de Rennes ; Xavier Leroy. Tournée : Le 5 février 2016 : vernissage de l’installation, La Passerelle centre d’art, Brest Les 4 et 5 mars mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Centre d’art contemporain Passerelle, Brest p 17 | DañsFabrik CRÉATION FESTIVAL D’AVIGNON 2015 © Laurent Philippe EMMANUELLE VO-DINH FRANCE Formée à la danse classique et initiée à l’héritage américain, Emmanuelle Vo-Dinh enrichit son apprentissage à la Merce Cunningham School à New York. De retour en France, elle est interprète de François Raffinot de 1991 à 1996. En 1997, elle fonde la compagnie Sui Generis. En 1999, elle est lauréate d’une bourse Villa Médicis Hors les murs pour ses recherches liées à la création Texture/Composite, pour laquelle elle reçoit le Prix d’Auteur aux Rencontres chorégraphiques internationales de Bagnolet en 2000, et qui sera présentée à Danspace Project à New York en 2002. En janvier 2012, Emmanuelle Vo-Dinh prend la direction du Phare, Centre chorégraphique national du Havre Haute-Normandie, avec un projet artistique ouvert à la pluralité des écritures. Si, dans un premier temps, elle s’attache à l’écriture de la danse, sa méthodologie évolue progressivement vers la conception de processus ouverts offrant une place conséquente à l’improvisation en studio. Plusieurs créations ancrent par ailleurs des relations étroites avec des recherches scientifiques ou anthropologiques sur l’être humain, la relation amoureuse, l’absence ou encore l’absence d’émotion ou la schizophrénie. Le monde de l’art lui suggère aussi des appuis de travail : entre figuration et abstraction depuis les arts visuels, mais aussi les relations à la musique lorsque le corps dansant se confronte aux partitions de Beethoven, de Dusapin, de Zeena Parkins ou de Gérard Grisey par exemple. Si ses structures chorégraphiques font souvent appel au minimalisme, allant jusqu’à la répétition et la déclinaison d’un seul et même motif (Sprint), Emmanuelle Vo-Dinh s’intéresse avant tout au temps, à sa perception et à sa relation à la mémoire et au souvenir. Longtemps absente, la narration parcellaire, fait son apparition dans ses dernières créations (Tombouctou déjà-vu notamment) : une nouvelle approche du corps, de sa relation à l’autre, du temps et du point de vue. Emmanuelle Vo-Dinh répond par ailleurs volontiers à des invitations : création pour danseurs amateurs avec Rainbow en collaboration avec David Monceau, collaboration avec l’écrivain Jérôme Mauche pour le festival Concordan(s)e. À partir de 2011, avec Histoires Exquises, elle invite des chorégraphes à créer un solo à partir d’un témoignage oral, point de départ pour partager avec le public la question des processus de création. Cette volonté de partage et une curiosité pour toutes les approches de la danse vont animer son projet pour le CCN du Havre, en faire une plateforme pluri-chorégraphique. Depuis 2014, elle préside l’Association des Centres Chorégraphiques Nationaux, mise en réseau des 19 CCN du territoire. Emmanuelle Vo-Dinh a par ailleurs été nommée Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres en juillet 2014. TOMBOUCTOU DÉJÀ-VU Jeudi 3 mars à 22h30 Petit Théâtre, Le Quartz Durée : 1h35 Tombouctou déjà-vu met en scène 7 personnages qui forment une petite communauté, symbolisant une “étrange petite république, si logique et si grave, si positive, si minutieuse, si économe et cependant victime d’un rêve si vaste et si précaire” (Maurice Maeterlinck, La vie des abeilles). Fantasque, fantasmée, archaïque, cette communauté rassemble plusieurs individus dont les liens se réinventent par l’intermédiaire de consignes empruntées aux “stratégies obliques” de Brian Eno, lues à haute voix et à tour de rôle par chacun d’entre eux. Construite sur un mode cyclique, la pièce ouvre sur une scène inaugurale (un “paysage chorégraphique blanc”) qui va se répéter et à partir de laquelle différentes résolutions chorégraphiques et vocales sont proposées. À travers cet éternel recommencement, se lit en creux tout ce qui construit l’individu dans sa relation à l’autre, aussi bien dans la quête idéale d’une fusion fraternelle et/ou amoureuse que dans des relations sociales où se joue l’exercice du pouvoir et de la domination. À plusieurs reprises, des échappatoires apparaissent, et ouvrent un espace de liberté qui s’apparente à une décompensation psychique où se cotoîent le rêve, la solitude et le sentiment de dépersonnalisation. Quelques fragments du roman initiatique Les grands bois de l’écrivain autrichien Adalbert Stifter, ponctuent ces trêves en décrivant un paysage sensoriel où la description de grands espaces prend des allures de contes. Conception et scénographie Emmanuelle Vo-Dinh Interprétation Gilles Baron, Maeva Cunci, Cyril Geeroms, Camille Kerdellant, Nadir Louatib, David Monceau, Shantala Pèpe Regard dramaturgique Stéphane Laudier Musique originale David Monceau et Emmanuelle Vo-Dinh Musiques additionnelles Richard Wagner et David Bowie Extraits littéraires Les grand bois de Adalbert Stifter, traduction de Henri Thomas, édition Gallimard Création lumière Françoise Michel Diffusion sonore Hubert Michel Préparation vocale Jean-Baptiste Veyret-Logérias Préparation physique Sarah Degraeve Construction scénographique Christophe Gadonna Costumes Salina Dumay Production Le Phare, Centre chorégraphique national du Havre, Haute-Normandie | Coproductions Le Volcan, Scène nationale du Havre ; Baryshnikov Arts Center, New York ; Dieppe, Scène Nationale | Avec le soutien du Lower Manhattan Cultural Council, New York ; de l’Institut Français pour la résidence au Baryshnikov Arts Center | Remerciements à Mikhail Baryshnikov, Sam Miller, Jean-François Driant, Philippe Cogney et l’équipe de Dieppe Scène Nationale, Sabine Macher, Julie Perrin et Nicolas Simon. Tournée : Le 26 janvier 2016 : Festival Art Danse Bourgogne, Le Théâtre, Maçon Val-de-Saône Le 3 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Le Quartz, Brest Le 22 mars 2016 : L’Arsenal, Val-de-Reuil, Evreux Louviers p 18 | DañsFabrik © Dominique Jouxtel SATCHIE NORO & SILVAIN OHL JAPON / FRANCE Satchie Noro fait ses premiers pas dans le dojo de son père, maître d’Aïkido. Dès l’enfance, elle pratique intensivement la danse classique. Elle est notamment l’élève de Wilfride Piollet, Daniel Franck et Dani Kudo. À 16 ans, elle rejoint le Deutsch Opera à Berlin, puis performe sur la scène alternative berlinoise. Après cinq ans de pérégrinations de Berlin à New-York, elle retourne en France, où elle intègre différentes compagnies de danse (Andy Degroat, Shiro Daïmon, Françoise Murcia, Mié Coquempot, Bianca Li…). En 2002, elle aborde les techniques aériennes à l’école de cirque des Noctambules de Nanterre. Elle collabore par ailleurs en tant que danseuse et circassienne avec Adrien Mondot, Carlotta Sagna, James Thierré, Michel Schweizer, Pierre Meunier… En 1999, elle est lauréate avec Alain Rigout de la Villa Kujoyama de Kyoto. Puis, en 2012, elle est lauréate de la bourse Hors-les-murs de l’Institut Français et réalise le court métrage Retour à Ominato, 42 jours de danse et de mer sur un porte-container de Marseille à Tokyo. Depuis 2002, Satchie Noro mène par ailleurs avec sa compagnie Furinkaï ses propres projets, entre danse et art du cirque (Volubilis, spectacle jeune public, 2008 ; Giselle/Rosière, 2009 ; Les Absents, installation dansée qui s’inspire de la cérémonie du thé, 2011 ; Nuage, performance pour une danseuse et un musicien, autour de l’imaginaire du nuage, 2013…). Diplômé en gravité mécanique, Silvain Ohl s’immerge dans le monde du spectacle à partir de 1984 comme constructeur, acteur, concepteur pour : Ilotopie, Générik Vapeur, Théâtre de l’Eléphant vert, Transe express, Cahin-Caha, Jo Bithume, Luxor et Compagnie, La Machine, Satchie Noro, Groupe F, Cirque Ici, Compagnie Moglice von Verk, Compagnie Rue des Baigneurs… La création d’Origami, avec Satchi Noro qui, juchée sur un containeur, défie les lois de la pesanteur et de la mondialisation, permet à Silvain Ohl l’expression de préoccuations plus personnelles. Pour plus d’informations : http://www.origami-noro-ohl.com ORIGAMI Samedi 5 mars à 14h33 Place de la Liberté, avec Le Fourneau Durée : 40 minutes Origami est né du désir d’associer nos pratiques artistiques différentes pour une écriture commune et de notre attrait immodéré pour les containers. En s’inspirant de la pratique de l’origami, nous métamorphosons un container de 40 pieds de l’état d’objet mondialisé et mondialisateur à un objet générant de nouvelles relations à échelle humaine et personnalisé : entre autre la danse, elle-même moteur de l’Origami. Origami est une multitude de formes possibles qui varie au gré des agencements de trois parties découpés qui constituent le container. Origami est une rencontre de matières dansées et de volumes en mouvement. La métamorphose du container constitue l’évolution de l’espace scénographique. Plusieurs plis ont déjà vu le jour : - Le premier pli a été créé à Marseille en mai 2013, lors du « 17ème arrondissement, quartier Utopique » de Générik Vapeur, - Le deuxième pli a été réalisé en mars 2014 pour le Festival Teatro Container de Valparaiso avec une première mise en mouvement aérien du container. Ce pliage était écrit spécifiquement pour le Festival avec la collaboration d’artistes chiliens, - Le troisième pli créé lors de la Biennale de danse du Val-deMarne en mars 2015 sur une création musicale de Fred Costa, est un Origami au pliage continu se métamorphosant d’un pli à un autre, activé de façon autonome et mécanique sans l’apport d’une structure extérieure au container. L’Origami est installé à même sa remorque. C’est ce dernier qui est présenté dans le cadre de la 5ème édition du Festival DañsFabrik, - La suite, Au delà du troisième pli est la recréation pour le Festival Teatro Container 2016 au Chili, avec la participation du compositeur chilien Carlos Canales. Satchie Noro Projection et conception Satchie Noro et Silvain Ohl Construction Silvain Ohl et Eric Noël Danse Satchie Noro Création sonore Fred Costa, avec la voix de Maia Barouch Création lumière Thierry Arlot Création costumes Karine De Barbarin Coproductions Centro Cultural Teatro Container Valparaiso ; Les Noctambules de Nanterre ; La Briqueterie, CDC du Val-de-Marne ; Le Centre culturel de La Norville ; Théâtre d’Arles, scène conventionnée pour les nouvelles écritures Avec le soutien du Conseil Général de l’Essonne et de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Ile-de-France - Ministère de la culture et de la communication Avec l’aide d’Arcadi Ile-de-France, Dispositif d’accompagnements ; Institut Français de Santiago du Chili ; Institut Français Paris En partenariat avec le Centro Cultural Teatro Container Valparaiso Tournée : Le 5 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Place de la Liberté, Brest Du 18 mars au 3 avril 2016 : Festival Teatro Container de Valparaiso, Chili Les 3 et 4 mai 2016 : Espace Lino Venture, Garges-lès-Gonesse Du 10 au 19 juin 2016 : dans le cadre du Festival Oerol, Terschelling, Hollande Les 24 et 25 septembre 2016 : Théâtre Brétigny, Brétigny-sur-Orge p 19 | DañsFabrik © Élisabeth Carecchio OLIVIA GRANDVILLE COMPAGNIE LA SPIRALE DE CAROLINE FRANCE Olivia Grandville reçoit une formation classique à l’École de danse de l’Opéra de Paris et intègre en 1981 le corps de ballet. Après avoir obtenu le grade de « sujet » deux ans plus tard, Olivia commence à s’intéresser à la danse contemporaine et effectue plusieurs voyages aux Etats-Unis. Entre 1981 et 1988, elle a l’opportunité de traverser, outre le répertoire classique, des œuvres de Balanchine, Limon, Cunningham, et de participer aux créations de Maguy Marin, Dominique Bagouet, Bob Wilson... En 1989, elle rejoint la compagnie Bagouet et participe à toutes les créations jusqu’en 1992. C’est là qu’elle commence à mener son propre travail. Depuis, elle a mis en œuvre une vingtaine de projets dont : le K de E, Instantané/Provisoire, Il nous faudra quand même un peu d’argent… j’ai fait des économies, Paris-Yerevan, Come Out, Comment taire, My Space... Elle reçoit en 2010 une commande du Festival d’Avignon et y crée Une semaine d’art en Avignon avec Léone Nogarède et Catherine Legrand, dans le cadre des Sujets à Vif. En 2011, elle crée la pièce Le Cabaret discrépant. Le spectacle est programmé au Festival d’Avignon en 2011, puis au Théâtre de la Colline, au Théâtre Pôle Sud (Strasbourg), au Lieu Unique (Nantes) et au Musée de la danse (Rennes). Dans Cinq Ryoanji (2012), elle travaille avec les partitions de John Cage, où s’entremêlent musique enregistrée et en direct, écriture et improvisations. La pièce sera présentée à la Ferme du Buisson et à la Cité de la Musique. Elle crée ensuite L’invité mystère (2013) sur une proposition du Festival Actoral et Le Grand Jeu (2014), programmé au TU ainsi qu’à la Ménagerie de Verre. Parallèlement à son travail de chorégraphe, Olivia Grandville est aussi enseignante et interprète, auprès de Vincent Dupont (Incantus) et Boris Charmatz (Flipbook, Levée des conflits, Roman Photo). Sur une invitation de Théâtre Ouvert, elle crée Toute ressemblance ou similitude (2014) mettant en scène le texte d’Aurore Jacob Au bout du couloir à droite. Son dernier projet, Foules, création pour une centaine de non professionnels, a vu le jour en juin 2015 au Théâtre de Saint-Quentin en Yvelines. Pour plus d’informations : http://www.olivia-grandville.com/fr LE CABARET DISCRÉPANT Mardi 1er mars à 20h30 Grand Théâtre, Le Quartz Durée : 1h15 « La question n’est plus de savoir si l’artiste sait ou non danser mais s’il veut danser. » Le Cabaret discrépant d’Olivia Grandville s’inspire des concerts et cabarets organisés par Fluxus et Dada, et déploie les théories de la “dernière des avant-gardes”, le lettrisme, né en 1947. Entre installations et performances, danse et théâtre, ironie et tribune politique, ce récital veut retrouver l’esprit subversif et l’énergie juvénile des fondateurs du mouvement, Isidore Isou, François Dufrêne et Maurice Lemaître. Les propositions de leur Manifeste de la danse ciselante – où ils pulvérisent avec humour l’art chorégraphique de leur temps, et posent les bases d’une réflexion qui continue d’agiter la danse aujourd’hui – ont paru à Olivia Grandville étrangement prémonitoires par rapport aux enjeux de la danse contemporaine. Danse de l’amorphe et de l’arythmie, de la lenteur et de l’immobilité, danse de la disparition… comment ne pas faire lien entre ces propositions lettristes et certaines des œuvres contemporaines de ces dernières années ? Olivia Grandville inclus ainsi dans sa conférence performée, 19 “ballets ciselants”, qui vont de la “danse débat” au “strip-tease à rebours” en passant par le “quasi anti-ballet”. Conception Olivia Grandville, d’après Isidore Isou, François Dufrêne et Maurice Lemaître Interprétation Hubertus Biermann, Olivia Grandville, Catherine Legrand, Sylvain Prunenec, Pascal Quéneau et Manuel Vallade Collaboration artistique et lumière Yves Godin Réalisation de l’installation Michel Jacquelin et Odile Darbelley Réalisation sonore Karelle Ménine Réalisation graphique Martin Verdet Textes extraits de « La marche des jongleurs » (Œuvre de spectacles, éd. Gallimard), « La créatique ou la novatique » (éd. Al Dante) et « Manifeste de la danse ciselante » d’Isidore Isou ; « La danse et le mime ciselants » et « Fugue mimique » (Jean Grassin éditeur), « Roxana » et « Hymne à Xöchipili » (Œuvres poétiques et musicales, éd. le point couleur) et « Partition de la danseuse » (extrait du 1er Sonnet Gesticulaires – la danse et le mime ciselants – Jean Grassin éditeur) de Maurice Lemaître ; « Piètre Pitre » de François Dufrêne (Archi-Made, École Nationale Supérieure des Beaux Arts, collection écrits d’artistes) ; « Visages de l’Avant-Garde : 1953 » de l’Internationale lettriste (éd. Jean-Paul Rocher). Production Compagnie La Spirale de Caroline | Coproductions Centre de Développement Chorégraphique Toulouse/Midi-Pyrénées ; Musée de la Danse – Centre Chorégraphique National de Rennes et de Bretagne ; Centre Chorégraphique National de Montpellier dans le cadre du programme Domaines ; Arcadi | Avec le soutien de La Ménagerie de Verre dans le cadre des Studiolab ; de la DRAC Ile-de-France, dans le cadre de l’aide à la compagnie ; de l’association Beaumarchais-SACD | Avec le concours de Mécènes du Sud | Remerciements à Fanny de Chaillé, François Chaignaud et Laurend Pichaud, pour leur apport original dans cette danse. Tournée : Le 11 janvier 2016 : CNDC Angers Le 1er mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Le Quartz, Brest p 20 | DañsFabrik © Magda Kachouche NINA SANTES SELF MADE MAN Vendredi 4 mars à 18h & samedi 5 mars à 17h Chapelle Dérézo Durée : 50 minutes FRANCE Nina Santes fait ses débuts sur scène en tant que marionnettiste. Après un DEUG Arts du Spectacle, elle intègre un cursus de formation technique du danseur à Toulouse, puis à Montpellier. En 2006, elle entre dans le Cie Coline, et danse des pièces d’Odile Duboc, Jean-Claude Gallotta, Michel Kéléménis. Depuis 2008, elle collabore en tant qu’interprète avec Mylène Benoit, Myriam Gourfink, Catherine Contour, Pascal Rambert, Kevin Kean, Olivier Normand, Laurence Pagès, Hélène Cathala, Perrine Valli, Éléonore Didier, Philippe Grandieux. En 2010-2011, elle intègre « Transforme », programme de recherches chorégraphiques dirigé par Myriam Gourfink, à l’Abbaye de Royaumont. Soutenue par Royaumont et L’échangeur – CDC Picardie, elle crée DÉSASTRE, concert chorégraphique, en collaboration avec le compositeur Kasper T. Toeplitz. En 2013, elle poursuit ses recherches amorcées avec DÉSASTRE autour de formes entre concert et pièce chorégraphique, et initie la création en solo : Self Made Man. En 2014, elle crée TRANSMORPHONEMA, un duo avec le chorégraphe Daniel Linehan, dans le cadre d’un Vif du Sujet SACD. Sensible au croisement des pratiques et à l’art de la performance, elle développe régulièrement des collaborations avec le monde des arts visuels et plastiques, de la musique, et de la mode. Sa prochaine création, A leaf, far and ever, prévue pour 2016, prolonge ses recherches et confirme sa collaboration avec la danseuse et plasticienne Célia Gondol. Sensible à l’interdisciplinarité et à l’art de la performance, Nina Santes développe régulièrement des coopérations avec le monde des arts visuels et de la musique. Avec Self Made Man, elle absorbe tous ces champs pour les faire siens et voyager dans un monde alternatif. À partir de quelques accessoires basiques, de manipulations manuelles, de fabrications à vue, de polyphonies sonores, elle invente des paysages. Elle traverse des espaces et des états de corps qui dévoilent une altérité multiple, créent une cosmogonie personnelle. De mutations en métamorphoses, Nina Santes rappelle à chacun sa capacité à se (re)construire sans cesse dans des directions inattendues. « Dans Self Made Man j’entrelace le mouvement, la voix parlée et chantée, et le déploiement de la scénographie en temps réel. En articulant ces pratiques multiples, j’envisage le plateau comme le lieu d’un possible artisanat, comme un atelier de fabrication à vue. Un espace vierge dédié à la fabrique, régi par un esprit autodidacte, bricoleur et intuitif. Chantier immersif pour un corps et un espace, Self Made Man célèbre l’équilibre entre le temps de la pratique concrète et celui de la contemplation. Il s’agit de (se)construire. (Dé)construire. (Re)construire. Du corps, du son, des images, de l’identité, un spectacle, une maison, un langage, un rapport au monde. Self Made Man, c’est une partition polyphonique pour autodidacte solitaire. C’est la formulation d’un langage de la survie par la réinvention de soi. C’est la réalisation lente et progressive d’une utopie enfouie. » Nina Santes Conception et interprétation Nina Santes Scénographie Celia Gondol Création lumière Annie Leuridan Consultant musique Thomas Terrien Consultant travail vocal Olivier Normand Regards extérieurs Kévin Jean et Mylène Benoit Tournée : Les 4 et 5 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Le Quartz, Brest Le 22 mars 2016 : dans le cadre du Festival 360 Degrés, La Passerelle, Saint-Brieuc Les 21 et 22 mai 2016 : dans le cadre des Rencontres Chorégraphiques Internationales de SeineSaint-Denis, La Chaufferie, Saint-Denis Production La Fronde | Coproductions L’échangeur CDC Picardie ; Théâtre de Vanves | Partenaires L’échangeur CDC-Picardie ; le CDC-Toulouse ; Micadanses ; le CND-Pantin | Ce projet reçoit le soutien de la DRAC Ile-de-France dans le cadre de l’Aide au Projet 2014 ; de la Spedidam | Nina Santes bénéficie en 2014/2015 et 2015/2016 du dispositif d’accompagnement A.V.E.C mis en place par le Théâtre de Vanves ; Arcadi-Pôle Ressources ; le Bureau Cassiopée. p 21 | DañsFabrik SINGSPIELE Mardi 1er mars à 19h Petit Théâtre, Le Quartz Durée : 1h « L’histoire de chacun se fait à travers le besoin d’être reconnu sans limite ; l’amitié désigne cette capacité infinie de reconnaissance. Imaginer que ce besoin soit constamment celui d’autrui, que l’autre comme nous-même soit livré à cette exigence et acharné à obtenir réponse, qu’il se dévore lui-même et qu’il soit comme une bête si la réponse ne vient pas, c’est à quoi on devrait s’obliger et c’est l’enfer de la vie quand on y manque. Le chemin de la reconnaissance, c’est l’infini : on fait deux pas, on-ne-peut-pastout-faire, mais personne n’ose justifier autrement que par un petit cynisme le recul devant une telle tâche… », Robert Antelme, Les principes à l’épreuve, 1958. © Stéphane Rouaud MAGUY MARIN FRANCE Après avoir étudié la danse classique au conservatoire de Toulouse et au ballet de Strasbourg, Maguy Marin rejoint, en 1970, l’École Mudra à Bruxelles. Elle participe ensuite à un groupe de recherche théâtrale, Chandra. Par la suite, quatre saisons durant, elle est soliste pour le Ballet du XXe siècle sous la direction de Maurice Béjart, et tente ses premières expériences de chorégraphie. Son travail de création s’amorce aux côtés de Daniel Ambash et se concrétise par le prix obtenu au Concours chorégraphique international de Bagnolet en 1978. Au début des années 1980, son style se tourne vers un pendant français de la Tanztheater, développé en Allemagne par Pina Bausch, en intégrant de nombreux éléments théâtraux et non dansés dans ses chorégraphies. Elle devient une des chorégraphes les plus importantes de la Nouvelle danse française en créant, en 1981, May B., au Centre national de danse contemporaine d’Angers. De 1980 à 1990, portée par la confiance de l’équipe de la Maison des arts de Créteil, la recherche se poursuit avec Christiane Glik, Luna Bloomfield, Mychel Lecoq et la complicité de Montserrat Casanova. La compagnie devient ainsi en 1985 le Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne. En 1987, une rencontre avec le musicien-compositeur Denis Mariotte amorce une collaboration décisive. Après de nombreuses pièces nées de leur collaboration, leur dialogue prend la forme, en 2004, d’un duo intitulé : Ça quand même. Entre 1998 et 2011, Maguy Marin prend la direction du Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape. En 2008, elle reçoit un Bessie Award à New York pour son spectacle Unwelt présenté au Joyce Theater. En janvier 2015, Maguy Marin et sa compagnie s’installent à ramdam, ancienne menuiserie située dans l’agglomération de Lyon, et y déploient un nouveau projet en collaboration avec l’actuelle équipe du lieu : RAMDAM, un centre d’art. Pour plus d’informations : http://www.compagnie-maguy-marin.fr C’est à partir de ce fragment d’un texte de Robert Antelme que nous avons souhaité donner place et attention à des visages, anonymes ou reconnaissables, qui, apparaissant, captent notre regard avec l’étrangeté d’une perception, inintelligible dans l’immédiat. Travail d’écoute de ce que précisément ou confusément ces visages nous disent de leurs corps absents, l’histoire particulière que ces visages muets portent, et qui nous échappera toujours. Ils nous parlent d’un lieu que J.-L. Nancy nomme « le parler du manque de parole », un lieu « d’avant ou d’après la parole » dans Penser l’image, paru aux éditions Les Presses du réel en 2010. Quels mystères irréductibles se cachent derrière cette constellation de sensations qui nous arrive au contact d’autrui ? Du visage d’autrui ? Une épiphanie qui déborde ses expressions, révélant alors l’invisible d’un individu singulier là devant nous. Maguy Marin Singspiele est une petite forme pour un acteur-danseur qui travaille le masque. David Mambouch fait défiler un grand nombre de visages sur son corps en métamorphoses constantes : chaque masque déclenche une gestuelle, des postures différentes, liées de manière essentielle au visage apparu. Tout va assez vite, mais chaque individualité a le temps de se constituer, d’émerger dans l’attitude, la pose d’un bras, une flexion du torse, l’inclinaison de la tête. « Rencontrer un homme, c’est être tenu en éveil par une énigme », écrit Emmanuel Levinas, philosophe tutélaire de ce spectacle. L’interprète passe d’un vieux à un jeune, d’un sportif à un philosophe, d’un inconnu à une figure emblématique. Sans un mot. Simplement sur le petit chantonnement de la vie qui passe, un lied de Schubert. Singspiele est une frise d’humanité, réflexion sur l’identité, sur la singularité et l’universel. Conception Maguy Marin Interprétation David Mambouch Scénographie Benjamin Lebreton Lumières Alex Bénéteaud Création sonore David Mambouch Son Antoine Garry Aide à la réalisation des costumes Nelly Geyres Production déléguée extrapole | Coproductions Théâtre Garonne ; Latitudes prod ; Daejeon arts center ; Marseille objectif DansE ; Compagnie Maguy Marin ; Ad Hoc ; extrapole | Remerciements à Mix’art Myrys ; L’Usine/Toulouse. Tournée : Le 14 janvier 2016 : Hangar 23, Rouen Du 20 au 23 janvier 2016 : Centre Pompidou, Paris Le 26 janvier 2016 : Le Grand R, La Roche-sur-Yon Le 5 février 2016 : Antigel Festival, Genève, Suisse Le 1er mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Le Quartz, Brest Du 9 au 12 mars 2016 : Comédie de Saint-Étienne Du 18 au 24 mars 2016 : Théâtre National Populaire, Villeurbanne Les 13 et 14 mai 2016 : FIMFA, Teatro Maria Matos, Lisbonne, Portugal Le 22 mai 2016 : KunstFestSpiele, Hanovre, Allemagne p 22 | DañsFabrik © Klaartj Lambrecht LISBETH GRUWEZ LISBETH GRUWEZ & MAARTEN VAN DANCES BOB DYLAN CAUWENBERGHE COMPAGNIE VOETVOLK Samedi 5 mars à 18h Mac Orlan Durée : 50 minutes BELGIQUE Lisbeth Gruwez étudie la danse contemporaine à PARTS à Bruxelles. Elle commence sa carrière professionnelle avec Ultima Vez, dans le projet Pasolini Of Heaven and Hell et Away From Sleeping Dogs avec Iztock Kova. Depuis 1999, Lisbeth Gruwez a travaillé avec Jan Fabre, dansant dans As the World Needs a Warrior’s Soul, suivi de Je suis Sang, créé dans la Cour d’honneur du Palais des Papes au Festival d’Avignon (2005). En 2001, elle joue dans le film de Pierre Coulibeuf sur le travail de Jan Fabre Les Guerriers de la Beauté. En 2002, elle est interprète dans Images of Affection pour la Needcompany mis en scène par Jan Lauwers. Un an plus tard Lisbeth Gruwez travaille avec Grace Ellen Barkey dans Few Things et Cry Me a River de Riina Saastamoinen. Toujours en 2003, elle danse dans Foi chorégraphié par Sidi Larbi Cherkaoui. En 2004, Jan Fabre crée avec et pour elle Quando l’uomo donna è una Principale. Elle participe également à l’installation Origine avec Peter Verhelst. Avec Maarten Van Cauwenberghe, elle fonde Voetvolk en 2006. L’année suivante, ils créent leur premier spectacle Forever Overhead. En 2008, elle danse avec Melanie Lane dans i!2, une création de Arco Renz. En 2008, elle tourne dans Lost Persons Area (2010), un film de Caroline Strubbe. Le film est nominé au Festival de Cannes l’année suivante et Lisbeth Gruwez reçoit le prix de la meilleure actrice féminine aux Movie Awards flamands. La même année, elle crée Birth of Prey. En 2010, elle crée son premier groupe de performance HeroNeroZero et joue le rôle principal d’un court métrage réalisé par Silvia Defranc. En 2011, elle crée L’Origine et It’s going to get worse and worse and worse, my friend, pièce présentée au Festival DañsFabrik (2013). En 2013, elle travaille avec le photographe belge Dirk Braeckman et en 2014, elle crée AH/HA, première pièce pour plusieurs interprètes de Voetvolk, présentée aux Rencontres chorégraphiques. Pour plus d’informations : http://www.voetvolk.be Au son de vieux vinyles de Bob Dylan, dont Maarten Van Cauwenberghe, son complice musicien, est un grand fan, Lisbeth Gruwez s’amuse de son désamour pour l’icône folk. Humour et énergie guident sa danse, qui épouse la voix et les mots du songwriter américain. Lisbeth Gruwez dances Bob Dylan évoque les fins de soirée où la plupart des invités sont partis et où seul reste sur la piste, solitaire, quelqu’un qui poursuit, inébranlable et entêté, son dialogue intérieur avec la musique. La pièce apparaît alors comme un éloge de la dilution et du lâcher prise dans laquelle Lisbeth Gruwez livre une matière brute et aérienne, une invitation planante au voyage. « Marteen avait l’habitude de passer du Bob Dylan lors des échauffements et des répétitions de nos précédents spectacles. Alors que je détestais cette musique, il m’a appris, avec beaucoup de patience et d’affection, à mieux connaître Dylan, en me parlant de lui, en m’expliquant ses morceaux. Pour moi, c’est comme une métaphore de l’amitié. Les amis ouvrent un monde devant nous, ils bousculent nos habitudes, nous emmènent vers d’autres lieux, que l’on n’aurait peut-être jamais trouvés tout seul. Bob Dylan, son œuvre et sa vie, sont de tels lieux. Aujourd’hui, sa musique et son histoire m’inspirent et me soutiennent dans ma propre démarche de recherche. Le solo Lisbeth Gruwez dances Bob Dylan dit tout cela : l’amitié, la loyauté, la transmission du savoir. Un genre de merci adressé à mes guides. » Lisbeth Gruwez Conception et interprétation Lisbeth Gruwez et Maarten Van Cauwenberghe Chorégraphie Lisbeth Gruwez Musiques Bob Dylan Création lumière Harry Cole et Caroline Mathieu Production Voetvolk vzw | Coproductions KVS ; Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis ; Ballet du Nord ; Théâtre d’Arras / Tandem Arras-Douai ; Les Brigittines ; Theater Im Pumpenhaus Soutiens NONA ; Vlaamse Gemeenschap Remerciements Bart Meuleman, Café Costume et Marie Szersnovic Tournée : Les 2 et 3 mars 2016 : Campo, Gand, Belgique Le 5 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Mac Orlan, Brest Le 8 mars 2016 : Les Brigittines, Bruxelles, Belgique Les 10 et 11 mars 2016 : Nona, Malines, Belgique Le 12 mars 2016 : Les Brigittines, Bruxelles, Belgique Du 22 au 24 mars 2016 : CDC, Toulouse Le 29 mars 2016 : MA, Scène nationale, Montbéliard Le 9 avril 2016 : Motel Mozaïque, Rotterdam, Pays-Bas p 23 | DañsFabrik KAORI ITO & OLIVIER MARTINSALVAN JAPON / FRANCE ARTISTE ASSOCIÉ Née à Tokyo, Kaori Ito étudie le ballet classique dès l’âge de 5 ans avec Maître Syuntoku Takagi. À 18 ans, elle est reconnue comme meilleure jeune danseuse et chorégraphe par le critique Ryouiti Enomoto. En 2000, elle part aux États-Unis pour intégrer la section danse de l’Université Purchase de l’Etat de New York, où elle y étudie les techniques de Graham, Cunningham, Limon et Horton. De retour au Japon, elle obtient, en 2003, un diplôme de sociologie et d’éducation à l’Université de Saint-Paul à Tokyo. La même année, elle obtient une bourse et repart à New York dans le cadre du Programme d’Etude International pour les Artistes du gouvernement japonais. Elle étudie à l’Alvin Ailey Dance Theater, puis travaille avec la compagnie Nai-Ni Chen. Elle chorégraphie et danse pour Joyce Soho et participe à une résidence au Queens Museum of Arts. De 2003 à 2005, elle tient le premier rôle dans la création de Philippe Découfle, Iris. Elle travaille aussi aux côtés de Véronique Caye dans la pièce Line de Ryu Murakami, intègre le Ballet Preljocaj (Centre Chorégraphique National d’Aix-enProvence) et travaille sur Les 4 saisons d’Angelin Preljocaj. En 2006, elle danse dans Au revoir Parapluie de James Thiérée et continue sa collaboration avec lui sur Raoul et Tabac Rouge. En 2008, elle assiste Sidi Larbi Cherkaoui pour le film Le bruit des gens autour avec Léa Drucker et travaille de nouveau avec lui en tant que soliste dans l’opéra de Guy Cassiers ; House of the sleeping beauties. Cette même année, Kaori Ito prend les rênes d’une première production, avec sa pièce Noctiluque, qu’elle présente en France et en Suisse. Inspirée de la Métamorphose de Kafka, l’univers onirique qui s’en dégage entremêle shintoïsme, manga, monde fantastique, dans un récit poétique à la croisée entre cirque, danse et théâtre. Kaori Ito approfondit ensuite son langage chorégraphique propre lors de sa création intitulée SoloS présentée au Japon, au Théâtre National de Marseille et au théâtre de Merlan, spectacle qu’elle recréera en 2012 à la biennale de Lyon. Seule interprète, elle y interroge sa propre identité de chorégraphe-interprète féminin. Kaori Ito chorégraphie la nouvelle pièce Island of no Memories, dans laquelle elle y interroge le souvenir et l’oubli. Ce spectacle est sélectionné pour le programme Modul-Dance du Réseau EDN (European Dance Network), qui soutient pour deux ans la création de ses projets personnels. Elle reçoit également le prix du meilleur jeune chorégraphe pour l’année 2010, et le prix de JADAFO au Japon. En 2011, elle fait une collaboration avec Denis Podalydès pour Le Cas Jekyll 2 et en 2012 sur Le Bourgeois gentilhomme et L’homme qui se hait. Elle co-chorégraphie par ailleurs pour Plexus, son portrait par Aurelien Bory. Après avoir dansé et collaboré avec Alain Platel sur le spectacle Out of Context, Kaori Ito crée ASOBI, produite par Les Balletc C de la B, et présenté dans le cadre de la 2e édition du Festival DañsFabrik. Elle crée ensuite Religieuse à la Fraise pour le festival d’Avignon (2014). Puis, en décembre 2015, elle crée Je danse parce que je me méfie des mots à la Ménagerie de Verre, duo avec son père dans lequel elle explore un nouveau langage chorégraphique traitant de la filiation. Formé à l’École Claude Mathieu (2001-2004), Olivier MartinSalvan travaille dès sa sortie d’école avec le metteur en scène Benjamin Lazar : Tabarin et son maître (spectacle de rue), Le Bourgeois Gentilhomme de Molière avec Le Poème Harmonique / Vincent Dimestre. Plus récemment, il conçoit et interprète Pantagruel de François Rabelais mis en scène par Benjamin Lazar et pour lequel il a été nominé en 2014 et 2015 pour le Molière du meilleur comédien dans un spectacle de théâtre public. Il joue également sous la direction de Jean Bellorini (Un violon sur le toit, comédie musicale de Joseph Stein et Jerry Bock, L’Opérette imaginaire de Valère Novarina) ; de Cécile Maudet (La Bastringue de Karl Valentin) ; de Côme de Bellescize (Roberto Zucco de Bernard-Maris Koltès, Les errants de Côme de Bellescize) ; de Claude Buchvald (Falstafe, de Valère Novarina, d’après Henri IV de Shakespeare) ; de Marion Guerrero (Orgueil, poursuite et décapitation de Marion Aubert) ; de Valère Novarina (L’Acte inconnu, Cour d’honneur d’Avignon, Le Vrai Sang, Théâtre de l’Odéon). Avec le Collegium Marianum, ensemble baroque de Prague, il crée Scapinove, adaptation pour trois acteurs des Fourberies de Scapin de Molière. En 2006, il entame sa collaboration avec Pierre Guillois au Théâtre du Peuple à Bussang : Noël sur le départ, Le ravissement d’Adèle de Rémi de Vos, Le Gros, la Vache et le Mainate. Il est co-auteur et interprète de Ô Carmen, opéra clownesque mis en scène par Nicolas Vial, créé en 2008 et qui a été présenté plus de 180 représentations et notamment à deux reprises au Quartz. En 2012, il jour Mr Boucot dans l’Atelier Volant. En 2014, dans le cadre des Sujets à Vifs SACD / Festival d’Avignon, il conçoit et interprète Religieuse à la Fraise avec la chorégraphe et danseuse Kaori Ito. La même année, il coécrit avec Pierre Guillois Bigre, mélo burlesque créé au Quartz de Brest dans lequel il est également interprète, et en tournée actuellement. Dans le cadre des Humanités 2015 au Quartz, il crée avec Marie-Laure Caradec, Queliverzan, une proposition théâtrale interprétée par des élèves de CP de Brest. En 2015, il conçoit et interprète UBU d’après Alfred Jarry au Festival d’Avignon In. Artiste associé au Quartz, il a ouvert la saison 2015/2016 avec Aube, Zénith, Crépuscule en septembre aux côtés des deux autres artistes associés, Marcela Santander Corvalán et Erwan Keravec. En janvier 2016, il jouera dans Fumiers de Thomas Blanchard créé au Quartz. Pour plus d’informations : http://www.kaoriito.com p 24 | DañsFabrik © Sébastien Normand RELIGIEUSE À LA FRAISE Lundi 29 février à 12h32 – Le Fourneau Mardi 1er mars à 12h32 – Parvis du Quartz Mercredi 2 mars à 12h32 – Bibliothèque Universitaire de Lettres Durée : 30 minutes Une rencontre entre deux corps. Elle 40 kg. Lui 120. Le gros et la petite. La Japonaise et le Français. Olivier Martin-Salvan, comédien-chanteur. Et Kaori Ito, danseuse-chorégraphe. Donner à voir cette rencontre. À partir de contraintes physiques des deux corps, jouer avec la monstruosité de leurs différences. Une confrontation entre deux mondes et l’envie de faire un échange. « Si moi j’étais dans ton corps et toi dans le mien ? » Échanger les corps, inverser les rôles. S’essayer à la discipline de l’autre… Olivier et Kaori s’opposent et s’affrontent, ils cherchent à danser ensemble. Malgré les apparences, Kaori et Olivier ont beaucoup de points communs : ils partagent un goût insatiable de la rencontre et de la nouveauté qui les a conduits hors de leurs terres natales. Ils ont également tous deux l’habitude que leur corps et les clichés qu’ils transportent prennent la parole avant qu’ils n’aient ouvert la bouche. « La grosse brute sans cervelle » et « la petite japonaise qui ne comprend sans doute pas le français » passent leur temps à déjouer ces idées reçues et, chacun de son côté, l’un par la danse, l’autre par le théâtre et le chant, a fait de son corps un instrument d’expression artistique, de liberté et de dépassement. Quand ils se sont rencontrés, ces explorateurs des limites se sont amusés de leur altérité fondamentale, qui grossit à la loupe les différences entre l’homme et la femme et entre les humains en général. Et bien sûr, en interprètes, ils se sont pris a rêver de ce qu’ils feraient s’ils avaient le corps de l’autre. De nombreuses figures mythiques et mythologiques sont nées de cette rencontre : Eve née de la côte d’Adam, David et Goliath, King Kong et sa belle captive, une petite fille et son père telle qu’elle le rêve, l’Ogre et le Petit Poucet, un centaure, un exosquelette, et d’autres qu’on ne peut rattacher à rien de connu. Si les religieuses pouvaient parler (mais elles ont apparemment fait vœu de silence et d’abnégation en attendant d’être mangées), elles vanteraient sans doute l’alliance de leur petit chou et de leur gros chou qui produit un nouveau corps encore plus appétissant. La recette qu’ont préparée Olivier et Kaori a elle aussi ce genre de vertu apéritive pour l’imaginaire. Benjamin Lazar Conception artistique Kaori Ito, Olivier Martin-Salvan et Benjamin Lazar Interprétation Kaori Ito et Olivier Martin-Salvan, artiste associé au Quartz, Scène nationale de Brest Assistanat chorégraphique Gabriel Ken Yoeng Wong Collaboration aux costumes Julia Brochier Régie Mathilde Hennegrave Production et diffusion Colomba Ambroselli | Production Tsen Production | Coproduction SACD / Festival d’Avignon (créé en 2014 dans le cadre de Sujets à Vif) ; Le Quartz, Scène nationale de Brest ; Festival Paris quartier d’été | Avec le soutien du Centre National de la Danse ; de la Ménagerie de Verre, dans le cadre de Studiolab ; du Théâtre Athénée Louis Jouvet | Remerciements Séverine Chavrier, Julien Mages, Benjamin Pech et Corinne Petitpierre | Olivier Martin-Salvan est artiste associé au Quartz, Scène nationale de Brest depuis septembre 2014, et accompagné par Tsen productions | La Cie Kaori Ito est accompagnée par Playtime. Tournée : Du 29 février au 2 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Brest Du 10 au 27 mars 2016 : Festival (Des)illusions, Le Monfort Théâtre, Paris Les 26 et 27 mars 2016 : Festival Séquence danse, Le Centquatre, Paris p 25 | DañsFabrik © Charlotte Sampermans AYELEN PAROLIN HÉRÉTIQUES Lundi 29 février à 19h Chapelle Dérézo, avec Danse à tous les étages Durée : 40 minutes ARGENTINE Née à Buenos Aires, Ayelen Parolin vit et travaille à Bruxelles en tant que chorégraphe et danseuse. Elle étudie à l’École Nationale de Danse et au Théâtre San Martin à Buenos Aires. En Europe, elle suit la formation e.x.e.r.c.e à Montpellier. Elle est interprète pour Mathilde Monnier, Mossoux-Bonte, François Peyret, Mauro Paccagnella, Louise Vanneste, Alexandra Bachzetsis, Anne Lopez et Riina Saastamoinen. Depuis 2004, Ayelen Parolin développe également un travail personnel. Elle crée tout d’abord le solo 25.06.76, dans lequel elle explore son autobiographie. Avec Troupeau/Rebaño, elle se confronte à l’animal endormi en chacun de nous, et avec la pièce SMS and Love, elle questionne la féminité et ses dynamiques de groupe. Dans DAVID, elle « contemple » la figure masculine à travers une exploration sensorielle et une déconstruction des clichés d’un modèle canonique, symbole de la masculinité : le David de Michel Ange. Avec Hérétiques, duo pour deux danseurs et une pianiste interprétant en direct sa composition, Ayelen Parolin plonge dans une écriture de mouvement rigoureusement précise, calculée et obstinée, pour parler du social dans une abstraction amenée jusqu’aux limites du corps. Depuis 2015, elle « centre » son regard sur la/les femme(s). Avec le duo Exotic World, tout d’abord : une commande du Théâtre National/Bruxelles et de la SACD, carte blanche à Ayelen et à la réalisatrice et ancienne strip-teaseuse Sarah Moon Howe. Avec le solo La Esclava, ensuite ; en compagnie de Lisi Estaràs. Enfin, avec sa future pièce de groupe, insatiables, prévue pour 2017. Elle crée et montre son travail en Belgique, en France, au Luxembourg, en Italie, en Espagne, en Finlande, en Allemagne, en Norvège, en Estonie, en Israël et en Argentine. Elle a en outre été lauréate des Pépinières Européennes pour Jeunes Artistes. Pour plus d’informations : www.ayelenparolin.be Ayelen Parolin nous convie à une forme de rituel contemporain avec musique originale pour piano, joué par sa compositrice, Léa. La pièce est basée sur la répétition et l’endurance autour d’un leitmotiv : le « triangle » et ses variations infinies. Un trio obsessionnel et machinique, qui renvoie aux impératifs d’efficacité et de rentabilité de notre société, tout en assumant la contradiction de faire jaillir la force essentielle de l’être. La chorégraphe entend « s’atteler non seulement à une construction mathématique du mouvement, mais aussi à canaliser les interprètes dans une gestuelle géométrique complexe et précise, oscillant en crescendo entre canon et unisson. Jusqu’à leurs limites, pour voir à cet endroit-là ce qui pourra advenir… » « Dans Origine du drame baroque allemand, Walter Benjamin écrit en substance que l’homme moderne ne peut plus faire de la tragédie grecque. L’homme moderne est trop codifié, il ne peut plus être spontané. Au cours de cette lecture, je ne pouvais m’empêcher de songer à mon expérience chamanique bruxelloise, et de mettre en parallèle tragédie grecque et chamanisme à travers cette idée que l’homme moderne est incapable de faire certaines choses qui ne correspondent plus à son époque… De là est venue l’idée de construire une chorégraphie à l’image de ce que Walter Benjamin dit de l’homme moderne, codifié et sans spontanéité. Une danse abstraite, répétitive, mathématique et géométrique, où il y aurait du mouvement incessant, une exigence absurde et de l’indifférence toute contemporaine. Et utiliser ce vocabulairelà, pour tenter (malgré tout) un voyage chamanique (avec les outils de notre temps) : dans cette mise à l’épreuve physique et mentale, tout en endurance et en résistance, pour arriver (au final) à faire ressortir la spontanéité et la force essentielle de l’être, explosive et animale. » Ayelen Parolin Conception et chorégraphie Ayelen Parolin Interprétation Marc Iglesias et Gilles Fumba Composition musicale et interprétation Léa Dramaturgie Olivier Hespel Création lumière Colin Legras Costumes Stéphanie Croibien Production RUDA asbl | Coproduction Charleroi Danses ; Les Brigittines ; Théâtre Marni | Avec le soutien de Kunstenwerkplaats Pianofabriek ; La Briqueterie ; Wallonie Bruxelles International (WBI) ; Wallonie Bruxelles Théâtre Danse (WBT/D) ; SACD | Avec l’aide de la Fédération Wallonie, Bruxelles, Service de la Danse| Ayelen Parolin est accompagnée par le Grand Studio| Danse à tous les étages reçoit l’aide de l’Onda et de Wallonie, Bruxelles International. Tournée : Le 26 janvier 2016 : dans le cadre du festival International Mousonturm, Francfort, Allemagne Le 30 janvier 2016 : Wiesbaden, Allemagne Le 2 février 2016 : dans le cadre du Festival Antigel, Genève, Suisse Du 3 au 4 février 2016 : dans le cadre du Festival Printemps Sevelin, Lausanne, Suisse Le 29 février 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Chapelle Dérézo, Brest p 26 | DañsFabrik © Philippe Gramard ANNE NGUYEN COMPAGNIE PAR TERRE AUTARCIE (....) Mercredi 2 mars à 10h (séance scolaire) et 19h30 Maison du Théâtre Spectacle tout public, à partir de 6 ans Durée : 50 minutes FRANCE Danseuse et chorégraphe de la Compagnie par Terre, Anne Nguyen est avant tout breakeuse, spécialiste de la danse hiphop au sol. Elle est interprète au sein de compagnies hip-hop et contemporaines (Black Blanc Beur, Faustin Linyekula, Salia Nï Seydou…), danse également avec plusieurs groupes de break (RedMask à Montréal, Phase T, Def Dogz et Créteil Style à Paris…), et participe à des centaines de battles, en solo ou en groupe, dont plusieurs d’envergure qu’elle remporte comme l’IBE 2004 ou le BOTY 2005. Elle juge par ailleurs de nombreux battles, comme le BOTY 2006 ou le Redbull BC One 2007, et apparaît dans le film documentaire Planet B-Boy de Benson Lee (2007). Anne Nguyen est également auteure de poèmes, de textes courts et d’articles sur la danse (Danser, Repères, cahier de danse). Des extraits de son recueil de poèmes le Manuel du Guerrier de la Ville ont été publiés dans le magazine Graff It !, pour lequel elle a été rédactrice en chef de la section danse, et certains de ses textes, enregistrés ou parlés, rythment plusieurs des pièces de la compagnie (Racine Carrée, L’Esprit Souterrain). Anne Nguyen transmet la danse hip-hop à travers une méthode basée sur les postures, la décomposition des mouvements et leurs déploiements dans l’espace scénique. Elle mène depuis 2012 à Sciences Po Paris un atelier de pratique artistique et de réflexion sur la danse hip-hop, intitulé Hip-hop, une culture contemporaine. Anne Nguyen est artiste associée au Théâtre National de Chaillot. Lauréate du Prix Nouveau Talent Chorégraphique SACD 2013, elle a été nommée Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres en 2015. Pour plus d’informations : www.compagnieparterre.fr Autarcie (….) est un jeu de stratégie où, pendant 50 minutes, quatre danseuses se livrent à un rituel effréné, entre danse frontale et digressions libres. Usant de leurs techniques respectives break, popping ou waacking comme d’un vocabulaire abstrait, chacune impose une personnalité forte sur le plateau, s’aventurant dans l’espace en quête de territoire, d’alliances et de hiérarchie. Le devant de la scène est le point de ralliement où les danseuses s’unissent pour construire, à l’adresse du public, une danse guerrière. C’est le fonctionnement interne de cette « tribu » agitée, avec ses enjeux de pouvoir et ses explorations de possibles points d’harmonies, qui se déploie sur scène au rythme pulsant et débridé de percussions organiques interprétées par Sébastien Lété. Les costumes d’Autarcie (….) sont une création originale par la maison Courrèges, qui a revisité l’un de ses classiques spécialement pour habiller les quatre danseuses. Chorégraphie Anne Nguyen Interprètes Magali Duclos, Sonia Bel Hadj Brahim, Linda Hayford et Valentine Nagata-Ramos Bande originale Sébastien Lété Création lumière Ydir Acef Conseil artistique Jim Krummenacker Costumes (création originale) Courrèges Coproductions Théâtre Paul Eluard de Bezons, Scène conventionnée ; Théâtre Paul Eluard de Choisy-le-Roi ; tanzhaus nrw, avec le support de Take-off : Junger Tanz Düsselforf ; Centre chorégraphique national de Grenoble, dans le cadre de l’accueil studio 2013 ; Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape, direction Yuval Pick ; Parc de la Villette (WIP Villette) ; Centre de Danse du Galion d’Aulnay-sous-Bois ; L’Avant-Scène Cognac, Scène conventionnée “inclinée danse” | Aide à l’écriture de l’association Beaumarchais-SACD | Avec le partenariat du Centre national de la danse, mise à disposition de studio | Avec le soutien de l’ADAMI | La Compagnie par Terre reçoit l’aide à la compagnie de la DRAC Ile-de-France, le cofinancement de la Région Ile-de-France et l’aide au fonctionnement du Conseil général du Val-de-Marne. Tournée : Le 14 janvier 2016 : Centre de Beaulieu, Poitiers Le 21 janvier 2016 : Le Quatrain, Haute-Goulaine Le 2 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Maison du Théâtre, Brest Du 31 mars au 1er avril 2016 : Espace 1789, Saint-Ouen Le 2 mai 2016 : dans le cadre du Festival de Huê, Huê, Vietnam Le 4 mai 2016 : Ho Chi Minh, Vietnam Le 6 mai 2016 : Hanoï, Vietnam Le 9 mai 2016 : Jakarta, Indonésie Le 12 mai 2016 : Bandung, Indonésie Le 15 mai 2016 : Yogyakarta, Indonésie Le 19 mai 2016 : Surabaya, Indonésie p 27 | DañsFabrik PARCOURS DANS LA VILLE © Alex Giraud AGNÈS PELLETIER CIE VOLUBILIS LES 7 MINUTES Samedi 5 mars à 10h33 et 15h33 Parvis du Quartz, avec Le Fourneau Durée totale : 1h30 FRANCE Agnès Pelletier découvre la danse contemporaine en parallèle d’une carrière sportive et gymnique et d’un diplôme du Creps. Elle se forme à la London Contemporary Dance School (technique Martha Graham). De retour en France, elle est interprète pour différentes compagnies de danse contemporaine (Odile Azagury, Jean-François Duroure, Martine Huguet, Gériatrix…) En 1998, elle obtient son diplôme de professeur de danse contemporaine au CEFEDEM de Bordeaux, et enseigne ensuite au Conservatoire de Niort. Elle connaît ses premières expériences de performances dans l’espace public avec le Festival de danse Côté Marai. Plus tard, elle crée le collectif de danseurs Volubilis à Niort, qui devient compagnie en 2005, et qui développe un travail autour de la transmission et des projets d’actions culturelles dans les quartiers. Les aventures artistiques de la compagnie oscillent entre performance et écriture chorégraphique, en développant une danse résolument excentrique tout en l’inscrivant dans le scénario du réel. Avec Volubilis, Agnès Pelletier crée successivement Tout dire du rien (2005), My system for ladies and gentlemen aussi (2006), Le P.A.R.D.I, vraie fausse conférence burlesque autour de la reconversion des danseurs, co-écrit avec Pascal Rome de la Cie OPUS (2008), Les apéros volubiles, performances et improvisations de rue avec danseurs, musiciens et comédiens (2008), Ravalement de façade (2010), Danse à tous les étages, festival portable de danse dans l’espace public (2012), La Graande Finale, marathon pour 10 danseurs en fin de course (2013), Les 7 minutes, chorégraphie de poche dans l’espace public (2015), mais aussi le festival Panique au dancing, biennale de danse dans l’espace public à Niort, où est implantée sa compagnie. Pièces chorégraphiques d’une durée de sept minutes, Les 7 minutes se succèdent les unes après les autres au gré d’un parcours imaginé au sein de la ville de Brest. L’écriture de ces pièces se pense en fonction de la symbolique et de l’usage du lieu, elles sont adaptables à l’architecture spécifique de chaque ville. Leur construction s’appuie sur le détournement et la sublimation de différentes scènes du quotidien, tel un serveur à la terrasse d’un bar, des mariés devant une mairie, un homme au téléphone dans une rue commerçante, un homme sur un banc public, une voyageuse dans un abribus... Leur format courts et leur propos à la fois poétiques et ludiques permettent au public de rencontrer la danse simplement, et de poser un regard différent sur les espaces qui les entourent au quotidien. Elles sont autant de petites fenêtres ouvertes sur des imaginaires féconds et personnels. Conception et chorégraphie Agnès Pelletier Interprètes Valérie Sabut, Raphaël Dupin, Laurent Falguieras, Marc Lacourt, Samuel Dutertre, Agnès Pelletier, Christian Lanes, Virginie Garcia, Solène Serruti, Éloïse Deschemin, Cyril Cottron, Vincent Curdy et Yann Nedelec Création costumes et accessoires Catherine Sardi Réalisation d’objets Phano Benhalal Coproduction Théâtre de Bressuire, Scènes de territoire ; Association Rude boy crew, Le Bleymard ; L’Atelline, Région Languedoc-Roussillon ; Les Éclats, pôle danse en Poitou-Charentes, La Rochelle | Partenaires DRAC Poitou-Charentes ; Région Poitou-Charentes ; Conseil Départemental des Deux-Sèvres ; Ville de Niort | La Compagnie Volubilis est accompagnée et soutenue depuis 2006 par le Festival des Éclats Chorégraphiques. Tournée : Du 21 au 24 juillet 2016 (option) : dans le cadre du Festival Châlon dans la rue, Châlon-sur-Saône Le 29 juillet 2016 : dans le cadre du Festival Mimos, Périgueux Pour plus d’informations : www.compagnie-volubilis.com p 28 | DañsFabrik LES AUTRES PÔLES RENCONTRES / ATELIERS / PROJECTION / LIBRAIRIE / STUDIO PHOTO SPEEDATING FOCUS SLOW PAR LENIO KAKLEA & LOU FORSTER Samedi 5 mars à 11h au Quartz / Durée : 45 minutes Dispositif de rencontre type « speed dating » entre festivaliers, équipe du Quartz et artistes invités dans le cadre de la 5ème édition du Festival DañsFabrik. L’objectif étant de donner la possibilité au public de découvrir en 5 tête-à-tête de 5 minutes les différents corps de métier qui animent un établissement culturel. UN MONDE SANS DANSE « SUPERTALK » DE CÉLINE ROUX Samedi 5 mars à 12h au Quartz / Durée : 1h10 SuperTalk est une « maison de conférences » - comme il y a des « maisons d’édition » ou des « maisons de disques ». Sa vocation est de faire partager des savoirs singuliers en donnant la parole à des passionnés. Menées en mode stand-up avec images et son à l’appui, les conférences SuperTalk embrassent la culture dans ses grandes largeurs, des Soprano aux baraques à frites. Céline Roux est chercheur indépendant. Spécialiste de danse contemporaine, elle est notamment l’auteur de Danse(s) performative(s). Pour plus d’informations : http://www.supertalk.fr UN MONDE SANS DANSE Sans sucre, sans gluten, sans fil, sans cellulite, sans plomb, sans effort, sans danger… notre monde contemporain voue un culte grandissant au « sans ». Que resterait-il si nous poussions cette logique soustractive dans ses ultimes retranchements ? Par exemple, que serait un monde sans danse ? Création vidéo Cédric Scandella Production SuperTalk et Association des Centres Chorégraphiques Nationaux LES MÉMOIRES VIVES PAR CÉCILE BORNE ET THIERRY SALVERT, AVEC DANSE À TOUS LES ÉTAGES Portraits ciné-chorégraphiques / Mercredi 2 mars à 18h à LCause, maison pour toutes Durée : 1h30 Une collection de 6 courts métrages qui s’appuient sur une triple thématique : la femme, le travail, le corps. Chaque film, par les regards croisés de deux réalisateurs et d’un compositeur, questionne l’univers d’une femme dans son quotidien professionnel et la révèle dans sa puissance de travail et son imaginaire. La réalisation de cette série de courts-métrages a débuté en 2010. Six films ont été tournés à ce jour : La céramiste, La paludière, Les ouvrières du textile, La métallière, L’étoile danseuse, La Bistrotière. À terme, ce seront sept films, sept portraits de femmes, qui composeront cette création. Pour plus d’informations : http://cecile.borne.free.fr/accueil/index.html Réalisation : Cécile Borne et Thierry Salvert Composition sonore : Kamal Hamadache Soutien de la Région Bretagne ; du Conseil Général du Morbihan ; de la Communauté de Communes du Pays du Roi Morvan ; du Plancher, scène du Kreiz Breizh ; de Paris Brest Productions. LCause est un espace associatif de défense et de promotion des droits des femmes. p 29 | DañsFabrik LES AUTRES PÔLES RENCONTRES / ATELIERS / PROJECTION / LIBRAIRIE / STUDIO PHOTO ATELIERS DE PRATIQUE ATELIERS DE DANSE OUVERTS À TOUS ET GRATUITS PENSÉS PAR LENIO KAKLEA DU MAR 1er AU VEN 4 MARS (11H À 12H30) / LE QUARTZ GIFT S’EN DANSE ATELIER CONCOCTÉ PAR GAËL SESBOUÉ - CIE LOLA GATT SAM 5 MARS (DE 10H À 12H) / LE QUARTZ / OUVERT À TOUS ET GRATUIT Un atelier chorégraphique « à l’aveuglette », une chorégraphe invitée-surprise, l’idée simple et joyeuse d’un rendez-vous aléatoire, étonnant et dansant ! LIBRAIRIE NOMADE BOOKS ON THE MOVE PAR AGNÈS BENOIT ET STÉPHANIE PICHON DU MAR 1er AU SAM 5 MARS / GALERIE DU QUARTZ MAR 1er DE 18H À 23H / MER 2 DE 17H À 21H / JEU 3 DE 12H À 14H ET DE 17H À 23H / VEN 4 DE 12H À 14H ET DE 17H À 22H30 / SAM 5 DE 10H30 À 23H Implantée à Berlin, capitale cosmopolite et riche en projets artistiques, Agnès Benoit décide de créer une librairie internationale, itinérante, spécialisée en danse contemporaine et performance, s’adressant tout particulièrement aux artistes. Books on the Move est né. Sans local propre, la librairie se déploie sur internet et se déplace jusqu’aux lecteurs en vélo, en taxi, en voiture, en camionnette, en train ou en avion ! Suivant l’actualité de la danse (spectacles, colloques et festivals…), elle tisse un réseau sur tout le territoire allemand, et travaille en étroite collaboration avec les institutions qui l’accueillent. Books on the Move sera présente sur toute la durée du festival dans la Galerie du Quartz. Cette librairie nomade, créée à Berlin et aujourd’hui basée à Bordeaux, est dédiée à la recherche en danse, performance et pratiques du corps en mouvement. Agnès Benoit et Stéphanie Pichon nous invitent à venir y feuilleter les nouveautés et les raretés, les incontournables et les introuvables de la littérature en danse. RENCONTRES PROFESSIONNELLES ORGANISÉES ET ANIMÉES PAR L’OFFICE NATIONAL DE DIFFUSION ARTISTIQUE ET SPECTACLE VIVANT EN BRETAGNE JEU 3 ET VEN 4 MARS / LE QUARTZ STUDIO PHOTO DE DIDIER OLIVRE DU MAR 1er AU SAM 5 MARS / LE QUARTZ Tout au long de cette 5e édition du festival, le photographe brestois installe à nouveau son studio au Quartz pour y réaliser les portraits des artistes invités. Plus d’infos : www.didierolivre.fr p 30 | DañsFabrik INFOS PRATIQUES > PASS DAÑSFABRIK (40€) BIBLIOTHEQUE > PASS DAÑSFABRIK DU FESTIVAL sélection bibliographique de livres et d’articles de revues ÉTUDIANTS DE MOINS DE Une spécialisées est à consulter au Quartz pendant le festival. 26 ANS (20€) > il donne accès à tous les spectacles de DañsFabrik, CAFE / RESTAURANT Festival de Brest > Réservez votre parcours de festivalier à partir du samedi 9 DU FESTIVAL janvier (13h) à l’accueil du Quartz ou sur www.lequartz.com > Sans pass : tarif unique 8€, sauf pour Le Cabaret Discrépant et The Past (de 12 € à 24€) Le Café des Artistes du Quartz vous accueille tous les jours. Le Restaurant de Manouche est ouvert du lundi 29 février au samedi 5 mars. ACCUEIL DU FESTIVAL DAÑSFABRIK SUR LE NET Pendant DañsFabrik, Le Quartz est ouvert dès 10h30 du lundi au samedi. Réservez et retirez les billets de votre parcours de spectacles. Informez-vous des disponibilités pour compléter votre parcours jusqu’à la dernière minute. ACCÈS AUX LIEUX DE REPRÉSENTATIONS > ATTENTION ! Vérifier les lieux de représentations avant de finaliser votre parcours de festivalier. La possibilité d’enchaîner les spectacles est sans garantie. Nous vous recommandons de prévoir de 30 à 45 minutes de battement. Placement non numéroté sauf Grand Théâtre. > PUBLIC À MOBILITÉ RÉDUITE Certains lieux de performance n’offrent qu’un nombre limité de places aménageables, nous invitons le public à mobilité réduite à contacter Le Quartz à l’avance pour organiser au mieux leur parcours. > RETARDATAIRES La configuration des espaces et les conditions techniques et artistiques ne permettent généralement pas d’accueillir les retardataires. Nous vous rappelons que toute place n’est valable que jusqu’à l’horaire du début du spectacle indiqué sur votre billet. www.dansfabrik.com avec les informations sur les spectacles et renseignements pratiques du festivalier dès janvier. RENSEIGNEMENTS > À l’accueil du Quartz du 29 février au 5 mars de 10h30 à 19h00 > Par téléphone au 02 98 33 70 70 > Par email [email protected] www.lequartz.com CONTACT PRESSE ET PROFESSIONNELS > PRESSE Dorothée Duplan & Flore Guiraud assistées d’Eva Dias 01 48 06 52 27 - [email protected] > PROFESSIONNELS Audrey Souellé 02 98 33 95 00 [email protected] > ÉTUDIANTS Madeleine Calvez 02 98 33 95 25 [email protected] LES LIEUX PARTENAIRES DU FESTIVAL 1 / LE QUARTZ, SCÈNE NATIONALE DE BREST 6 / LA MAISON DU THÉÂTRE 2 / PASSERELLE CENTRE D’ART CONTEMPORAIN 7 / LE FOURNEAU, CENTRE NATIONAL DES ARTS DE LA RUE EN BRETAGNE 3 / LA CARÈNE 8 / LA CHAPELLE DÉRÉZO 60, RUE DU CHÂTEAU, BREST, TÉL 02 98 33 70 70, WWW.LEQUARTZ.COM 12, RUE CLAUDE GOASDOUÉ, BREST, TÉL. 02 98 47 33 42, WWW.LAMAISONDUTHEATRE.COM 41, RUE CHARLES BERTHELOT, BREST, TÉL. 02 98 43 34 95, WWW.CAC-PASSERELLE.COM PORT DE COMMERCE, 11 QUAI DE LA DOUANE, BREST, TÉL. 02 98 46 19 46, WWW.LEFOURNEAU.COM 30, RUE JEAN-MARIE LE BRIS, BREST, TÉL. 02 98 46 66 00, WWW.LACARENE.FR 4 / LE MAC ORLAN 65, RUE DE LA PORTE, BREST, TÉL. 02 98 33 55 90, WWW.MAC-ORLAN.BREST.FR 5 / LE CABARET VAUBAN 17 AVENUE GEORGES CLEMENCEAU, BREST, TÉL. 02 98 46 06 88, WWW.CABARETVAUBAN.COM 48, RUE D’ARMORIQUE, BREST, TÉL . 02 98 48 87 11, WWW.DEREZO.COM 9 / LCAUSE, MAISON POUR TOUTES 4, RUE ERNEST RENAN, BREST, TÉL. 02 98 46 77 31 10 / BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE DE LETTRES 11, AVENUE FOCH, BREST, WWW.UNIV-BREST.FR Conception graphique : Ewen Prigent / www.laboitegraphique.fr