dossier de presse

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dossier de presse
DU 29 FÉVRIER AU 5 MARS 2016
DOSSIER DE PRESSE
Dossier de presse et photos en téléchargement sur www.planbey.com
Contact Presse – Agence Plan Bey
Dorothée Duplan & Flore Guiraud assistées d’Eva Dias
21 rue du Grand Prieuré 75011 Paris
[email protected]
01 48 06 52 27
EXCLUSIVEMENT FÉMININ
Pour sa cinquième édition, le Festival DañsFabrik sera féminin ou ne sera pas ! En effet
seules les femmes chorégraphes y ont droit au chapitre. Et quand les hommes sont
de la fête, ils y sont interprètes. Que nous disent aujourd’hui de l’incessant tumulte du
monde, ces femmes artistes, souvent militantes, parfois féministes, parfois révoltées,
toujours engagées dans leur art ? Découvrir leur univers, leurs obsessions, leur démarche.
Approcher leurs rêves, se laisser porter par leurs œuvres.
Parmi les artistes du festival, Lenio Kaklea, danseuse magnifique, jeune chorégraphe
d’origine grecque, nous accompagne par son regard et sa pensée dans la construction
d’un focus sur la création chorégraphique hellénique.
Passionnant programme construit à l’aune d’un siècle dont on rêve qu’il soit féminin…
Direction artistique Matthieu Banvillet & Nadège Loir (Le Quartz, Scène nationale de Brest)
Anne Martin Gallou & Yannick Martin (La Carène)
Annie Bégot (Danse à tous les étages)
Michèle Bosseur & Claude Morizur (Le Fourneau)
Patrice Coum (Le Mac Orlan)
Etienne Bernard (Centre d’art contemporain Passerelle)
Natacha Renault (Maison du Théâtre)
Merci à Charles Muzy (Cabaret Vauban) / La Compagnie Dérézo (Chapelle Dérézo)
Françoise Daunay (LCause, maison pour toutes)
Valérie Douillard (Bibliothèque Universitaire de Lettres)
Visuel de couverture Origami / 2e pli, lors de la 4e édition du Festival Teatro Container,
mars 2014 - Satchie Noro & Silvain Ohl, © Karine De Barbarin
p 2 | DañsFabrik
SOMMAIRE
p. 4 Calendrier
p. 5 IRIS, ALEXANDRA, MARIELA, KATERINA ET MOI...
Focus sur la création hellénique par Lenio Kaklea
p. 6 Arranged by date et Margin Release (version F/F) de Lenio Kaklea
p. 7 Alaska d’Iris Karayan | PREMIÈRE FRANÇAISE
p. 8 PRIVATE : Wear a mask when you talk to me d’Alexandra Bachzetsis | CRÉATION
p. 9 A kind of fierce (titre provisoire) de Katerina Andreou | ÉTAPE DE CRÉATION
p. 10 Untitled #1 de Collective Choreography Project, par Mariela Nestora | PREMIÈRE FRANÇAISE
p. 11 Concert The Callas + 1re partie : Djokovic
p. 11 DJ set Electric Indigo
LES SPECTACLES & INSTALLATION
p.12 Madame de Betty Tchomanga | CRÉATION
p. 13 The Past de Constanza Macras | PREMIÈRE FRANÇAISE
p. 14 Time has fallen asleep in the afternoon sunshine de Mette Edvarsden | PREMIÈRE FRANÇAISE
p. 15 Disparue de Marcela Santander Corvalán | CRÉATION
p. 16-17 A taxi driver, an architect and the High Line, installation vidéo d’Emmanuelle Huynh et Jocelyn
Cottencin | CRÉATION
p. 16-17 A taxi driver, an architect and the High Line, performance d’Emmanuelle Huynh et Jocelyn
Cottencin dans l’installation vidéo | CRÉATION
p. 18 Tombouctou déjà-vu d’Emmanuelle Vo-Dinh
p. 19 Origami de Satchie Noro et Silvain Ohl
p. 20 Le Cabaret Discrépant d’Olivia Grandville
p. 21 Self Made Man de Nina Santes
p. 22 Singspiele de Maguy Marin
p. 23 Lisbeth Gruwez dances Bob Dylan par Lisbeth Gruwez et Maarten Van Cauwenberghe
p. 24-25 Religieuse à la fraise par Kaori Ito et Olivier Martin-Salvan
p. 26 Hérétiques d’Ayelen Parolin
p. 27 Autarcie (.…) d’Anne Nguyen
p. 28 Les 7 minutes de la Cie Volubilis, Agnès Pelletier
LES AUTRES PÔLES
p. 29 Speedating focus slow de Lenio Kaklea et Lou Forster
p. 29 Un monde sans danse ”SUPERTALK” de Céline Roux
p. 29 Les mémoires vives portraits ciné-chorégraphiques par Cécile Borne et Thierry Salvert
p. 30 Ateliers de pratiques pensés par Lenio Kaklea et Gaël Sesboüé
p. 30 Librairie Books on the Move par Agnès Benoit
p. 30 Rencontres professionnelles
p. 30 Studio photo par Didier Olivré
p. 31 INFORMATIONS
PRATIQUES
p 3 | DañsFabrik
CALENDRIER
LUNDI 29 FÉVRIER
12h32 Religieuse à la fraise par Kaori Ito et Olivier Martin-Salvan | Le Fourneau | (30 min)
14h-18h A taxi driver, an architect and the High Line, installation vidéo d’Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin | Passerelle Centre d’art contemporain
| CRÉATION
19h Hérétiques d’Ayelen Parolin | Chapelle Dérézo | (40 min)
MARDI 1er MARS
11h-12h30 Atelier de pratique pensé par Lenio Kaklea | Le Quartz | (1h30)
12h32 Religieuse à la fraise par Kaori Ito et Olivier Martin-Salvan | Parvis du Quartz | (30 min)
14h-18h A taxi driver, an architect and the High Line, installation vidéo d’Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin | Passerelle Centre d’art contemporain
| CRÉATION
19h Singspiele de Maguy Marin | Petit Théâtre, Le Quartz | (1h)
20h30 Le Cabaret Discrépant d’Olivia Grandville | Grand Théâtre, Le Quartz | (1h15)
22h Arranged by date de Lenio Kaklea | Salle de répétition, Le Quartz | (40 min)
MERCREDI 2 MARS
10h Autarcie (.…) d’Anne Nguyen | Maison du Théâtre | (50 min – séance scolaire)
11h-12h30 Atelier de pratique pensé par Lenio Kaklea | Le Quartz | (1h30)
12h32 Religieuse à la fraise par Kaori Ito et Olivier Martin-Salvan | Bibliothèque Universitaire de Lettres de Brest | (30 min)
14h-18h30 A taxi driver, an architect and the High Line, installation vidéo d’Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin | Passerelle Centre d’art
contemporain | CRÉATION
18h Les mémoires vives portraits ciné-chorégraphiques par Cécile Borne et Thierry Salvert | LCause, maison pour toutes | (1h30)
18h A kind of fierce (titre provisoire) de Katerina Andreou | Studio de danse, Le Quartz | ÉTAPE DE CRÉATION (40 min)
19h30 Autarcie (….) d’Anne Nguyen | Maison du Théâtre | (50 min)
19h30 Disparue de Marcela Santander Corvalán | Méridienne, Le Quartz | CRÉATION (50 min)
21h Madame de Betty Tchomanga | Mac Orlan | CRÉATION (1h15)
JEUDI 3 MARS
11h-12h30 Atelier de pratique pensé par Lenio Kaklea | Le Quartz | (1h30)
11h-18h30 Time has fallen asleep in the afternoon sunshine de Mette Edvarsden | Bibliothèque Universitaire de Lettres de Brest | PREMIÈRE
FRANÇAISE (30 min par personne)
14h-18h A taxi driver, an architect and the High Line, installation vidéo d’Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin | Passerelle Centre d’art contemporain
| CRÉATION
18h30 Disparue de Marcela Santander Corvalán | Méridienne, Le Quartz | CRÉATION (50 min)
19h30 Margin Release (version F/F) de Lenio Kaklea | Salle de répétition, Le Quartz | (1h)
21h Madame de Betty Tchomanga | Mac Orlan | CRÉATION (1h15)
22h30 Tombouctou déjà-vu d’Emmanuelle Vo-Dinh | Petit Théâtre, Le Quartz | (1h35)
VENDREDI 4 MARS
11h-12h30 Atelier de pratique pensé par Lenio Kaklea | Le Quartz | (1h30)
11h-18h30 Time has fallen asleep in the afternoon sunshine de Mette Edvarsden | Bibliothèque Universitaire de Lettres de Brest | PREMIÈRE
FRANÇAISE (30 min par personne)
14h-18h A taxi driver, an architect and the High Line, installation vidéo d’Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin | Passerelle Centre d’art contemporain
| CRÉATION
15h A taxi driver, an architect and the High Line, performance d’Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin dans l’installation | Passerelle Centre d’art
contemporain | CRÉATION (50 min)
18h PRIVATE : Wear a mask when you talk to me d’Alexandra Bachzetsis | Studio de danse, Le Quartz | CRÉATION (50 min)
18h Self made man de Nina Santes | Chapelle Dérézo | (50 min)
19h30 Alaska d’Iris Karayan | Petit Théâtre, Le Quartz | PREMIÈRE FRANÇAISE (1h)
20h30 The Past de Constanza Macras | Grand Théâtre, Le Quartz | PREMIÈRE FRANÇAISE (1h45)
21h Concert The Callas + 1re partie : Djokovic | La Carène (2h)
23h Disparue de Marcela Santander Corvalán | Méridienne, Le Quartz | CRÉATION (50 min)
00h DJ set par Electric Indigo | Le Vauban | (3h)
SAMEDI 5 MARS
10h-12h Atelier de pratique Gift s’en danse par Gaël Sesboüé | Le Quartz | (2h)
10h30-16h30 Time has fallen asleep in the afternoon sunshine de Mette Edvarsden | Bibliothèque Universitaire de Lettres de Brest | PREMIÈRE
FRANÇAISE (30 min par personne)
10h33 Les 7 minutes de la Cie Volubilis | Parvis du Quartz | (2h30)
11h Speedating focus slow de Lenio Kaklea et Lou Foster | Le Quartz | (45 min)
12h Un monde sans danse « SUPERTALK » de Céline Roux | Le Quartz | (1h10)
13h30 A taxi driver, an architect and the High Line, performance d’Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin dans l’installation | Passerelle Centre d’art
contemporain | CRÉATION (50 min)
14h-18h A taxi driver, an architect and the High Line, installation vidéo d’Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin | Passerelle Centre d’art contemporain
| CRÉATION
14h33 Origami de Satchie Noro et Silvain Ohl | Place de la Liberté | (40 min)
15h33 Les 7 minutes de la Cie Volubilis | Parvis du Quartz | (2h30)
16h Untitled #1 du Collective Choreography Project par Mariela Nestora | Salle de répétition, Le Quartz | PREMIÈRE FRANÇAISE (1h)
17h Self made man de Nina Santes | Chapelle Dérézo | (50 min)
18h Lisbeth Gruwez dances Bob Dylan par Lisbeth Gruwez et Maarten Van Cauwenberghe | Mac Orlan | (50 min)
19h30 The Past de Constanza Macras | Grand Théâtre, Le Quartz | PREMIÈRE FRANÇAISE (1h45)
21h30 Disparue de Marcela Santander Corvalán | Méridienne, Le Quartz | CRÉATION (50 min)
22h30 PRIVATE : Wear a mask when you talk to me d’Alexandra Bachzetsis | Studio de danse, Le Quartz | CRÉATION (50 min)
Autres :
- Du mardi 1er au samedi 5 mars : Librairie Books on the Move par Agnès Benoit | Galerie du Quartz
- Jeudi 3 mars et vendredi 4 mars : Rencontres professionnelles, organisées et animées par l’Office national de diffusion et spectacle vivant en Bretagne | Le Quartz
- Du mardi 1er au samedi 5 mars : Studio photo de Didier Olivré | Le Quartz
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IRIS,
ALEXANDRA,
MARIELA,
KATERINA
ET MOI...
c’est se confronter aux modes de production marginaux et aux nouveaux
échanges d’idées dans le vaste champs de la danse contemporaine. Le
focus n’a donc pas de ligne formelle mais pense différentes manières
de faire communauté. Alors qu’Iris Karayan développe, par exemple,
une approche formelle du mouvement, comparable à celle de Myriam
Gourfink ou de Meg Stuart, permettant d’agencer un groupe de danseurs,
Alexandra Bachzetsis propose avec PRIVATE : Wear a mask when you talk
to me, une réflexion autour de l’adolescence et de la culture populaire.
Katerina Andreou, enfin, présentera une étape d’un travail en cours. Elle a
quitté la Grèce pour étudier et développer son travail depuis la France. Je
trouve dans cette démarche un écho à mon propre parcours.
Lou Forster : Comment c’est noué votre dialogue sur cette
programmation ?
Lenio Kaklea : J’ai fait une recherche de terrain en retournant voir une
scène que j’avais quittée il y a dix ans : le contexte politique grecque et
la production chorégraphique avait beaucoup changé. Mon regard aussi.
Puis nous avons noué un échange à partir des propositions que j’ai faites
à Matthieu. Cela a permis de spécifier un focus susceptible de s’adapter
au contexte particulier de Brest, de la Scène nationale et de son public.
FOCUS SUR LA CRÉATION HELLÉNIQUE
PAR LENIO KAKLEA, CURATRICE DE LA
5e ÉDITION DU FESTIVAL DAÑSFABRIK
Entretien croisé Matthieu Banvillet & Lenio Kaklea
Propos recueillis par Lou Forster
Lou Forster : Vous invitez depuis 2012 des artistes pour réaliser une
programmation indépendante au sein du Festival DañsFabrik. Cette
démarche est encore assez inhabituelle dans le spectacle vivant où le
programmateur exerce généralement cette prérogative. À quels besoins
et à quels désirs cette invitation annuelle répond-elle ?
Matthieu Banvillet : Quand je suis arrivé à la direction du Quartz en
2011, j’ai voulu donner une nouvelle direction au festival de danse
qui existait déjà depuis plus d’une dizaine d’années en repensant la
démarche de programmation de manière beaucoup plus collective et
poreuse. Elle implique désormais l’équipe du Quartz et nos partenaires
brestois. L’invitation d’un curateur étranger participe de cette démarche.
Elle permet de construire une nouvelle perspective sur la danse
contemporaine en partageant un regard artistique qui excède la scène
française sur un territoire.
Cette invitation implique un autre rapport à la programmation. Une saison
au Quartz n’est pas le résultat d’un goût personnel, il y a certes un peu de
nous dans cela, mais je pense d’abord une saison de manière objective.
Travailler avec un curateur suppose, au contraire, un engagement
personnel. Le curateur invité n’est pas le représentant d’une scène ou
d’un pays, il investit un territoire qu’on ne connaît pas, soit parce qu’il
est éloigné, soit parce qu’il est invisible, en proposant une perspective
singulière. Cette forme d’invitation se distingue donc des modalités que
l’on peut connaître dans le spectacle vivant comme celle de l’ « artiste
associé ». Le curateur propose une programmation subjective, ce qui a le
mérite de déplacer les habitudes de programmation.
Lou Forster : Et comment se fait le choix du curateur ?
Matthieu Banvillet : Depuis trois ans nous avons invité des artistes, les
deux premières années, il s’agissait de programmateurs, de directeurs
artistiques. Je crois qu’il est plus juste que les curateurs soient eux-mêmes
des artistes, j’ai envie d’inviter des personnalités artistiques qui ont une
connaissance d’un territoire et qui sont capables de nous proposer une
réflexion sur celui-ci.
Lou Forster : Les éditions précédentes avaient à la fois une dimension
nationale, le Brésil en 2015 et le Liban en 2014 et une thématique, le
tropicalisme, notamment, pour la dernière édition. Dans quelle démarche
s’inscrit la programmation à venir et autour de quelles questions est-elle
construite ?
Lenio Kaklea : L’invitation était double : la Grèce et les femmes. Cette
proposition était très proche de ce que je suis. Je me suis donc interrogée
sur la manière dont je vis et construis cette double identité. Je viens d’un
pays qui a de graves problèmes institutionnels et financiers, qui se trouve
à la limite de l’orient, ce qu’on lui reproche souvent. Je suis une femme et
je suis confrontée à l’hégémonie masculine. Je suis étrangère cela fait plus
de dix ans que je vis dans un pays étranger, la France.
Ce qui s’est révélé déterminant dans mes choix, c’est un certain rapport
à la communauté. Je suis partie de la Grèce avec une image idéalisée
du travail en compagnie, puis j’ai été confrontée à la destruction de
ce modèle de collaboration et j’ai dû m’adapter à une organisation du
travail beaucoup plus flexible, néolibérale. Ce modèle de subjectivation
et d’individualisation domine les modes de production actuels et la Grèce
n’y fait pas exception, ou presque…
Lorsqu’on vit dans des contextes extrêmement contraignants les forces
négatives sont trop fortes pour s’y confronter tout seul, et le rapport au
groupe change. En réaction à la crise financière de 2008, un certain nombre
d’artistes ont commencé à occuper des espaces à Athènes pour travailler
collectivement. Collective Choreography Project de Mariela Nestora est le
résultat de ce type d’expérimentations. Penser la communauté aujourd’hui
Matthieu Banvillet : Il est important de dire que DañsFabrik ne porte pas
de thématique. Il propose au contraire une diversité de formes, en passant
de spectacles en extérieur à des spectacles dans les salles du Quartz, de
spectacles pour 1 500 spectateurs à des spectacles pour 100 spectateurs.
C’est une ouverture très généreuse sur la danse et la pluralité des formes
qu’elle développe aujourd’hui.
En revanche, il est important que le focus propose une ligne. S’interroger
plus spécifiquement sur la production chorégraphique féminine permettait
de rejoindre des préoccupations propres au travail chorégraphique
de Lenio. Au-delà du fait qu’elle est une femme son travail propose un
engagement, si ce n’est féministe, du moins sur le féminin.
Lenio Kaklea : M’intéresser au travail chorégraphique des femmes
n’a toutefois jamais été un principe d’exclusion. C’est un principe
d’ouverture et de résistance à l’égard des politiques d’unification du
paysage artistique imposé par la programmation de certaines institutions
culturelles aujourd’hui.
Lou Forster : En tant que chorégraphe vous faite généralement l’objet de
programmations. Comment avez-vous investi le rôle de curatrice ?
Lenio Kaklea : J’ai surtout évité de reproduire des gestes curatoriaux
que je trouve aliénant en tant que chorégraphe. J’ai choisi d’exposer des
travaux que je juge murs pour ce type de visibilité et je n’ai joué le jeu ni de
la starification, ni de l’émergence. Je pense ce focus comme un jalon pour
le travail d’Iris, Alexandra, Mariela, Katerina et moi pour initier un dialogue
qui se poursuivra par la suite entre nous et avec le public. C’est pourquoi
j’ai également proposé un dispositif de médiation qui invite les spectateurs
à rencontrer, en tête à tête, les artistes et les équipes du Quartz dans une
sorte de speed dating. Ceci permettra d’ouvrir concrètement le dialogue et
de lier les spectateurs et cette grande machine qu’est le théâtre à laquelle
ils participent. J’ai envie que le public interroge cet acteur fondamental de
la production culturelle qu‘est le théâtre.
Matthieu Banvillet : Ce dispositif me tient particulièrement à cœur.
Lorsque j’invite un curateur, je n’invite pas un pays mais un regard. Quand
Lenio nous dit qu’elle imagine des temps de rencontre avec le public dans
un dispositif particulier cela est une manière d’activer cette vision et de
bouleverser les limites du chorégraphique.
Lenio Kaklea : Réaliser une programmation était pour moi une manière
de penser des modes de subjectivation. Il ne s’agit pas seulement de
choisir des pièces selon des paramètres objectifs (valeur marchande ou
historique), mais de penser comment le processus de choix me définit.
Cette programmation reflète ainsi cette identité fragmentée, transitoire,
fragile et bâtarde qui me caractérise. C’est à cette condition que l’on peut
proposer un véritable changement, un changement de regard pour le
public auquel je propose de s’associer à cette identité en devenir. En cela,
je revendique que les choix que j’ai faits soient entièrement subjectifs.
Matthieu Banvillet : L’engagement d’une personnalité avec sa
subjectivité sur une programmation est une manière d’échapper aux
identités figées qu’elles soient nationales ou thématiques.
p 5 | DañsFabrik
mémoire a occulté”, elle compose une histoire qui oscille entre le
réel et l’imaginaire. En tant qu’observatrice et observée, elle pose
une question au public : “À une époque aussi automatisée que la
nôtre, qu’est-ce qu’un trou de mémoire signifie ?”.
Lenio Kaklea se concentre ici sur la parole ordinaire : les mots du
quotidiens, ces mots auxquels on accorde une valeur sémantique,
poétique ou politique, ceux qui structurent nos existences, qui
nous permettent de penser nos vies et les informent. Elle leurs
applique un traitement, une décomposition sonore et gestuelle,
une composition réglée. Le médium de ce traitement est le corps,
c’est lui qui disloque, réorganise, répète, creuse, approfondie. Il
danse. Arranged by date est à concevoir comme une radio-danse.
Tout comme les flux radio sur la parole, la danse est un dispositif
qui opère par compression, fragmentation et parasitage. La
matière ainsi générée est ensuite disposée afin de créer une
forme spectaculaire.
Chorégraphie, texte, vidéos et interprétation Lenio Kaklea
En collaboration avec Lou Forster
Lumières Philippe Gladieux
Costumes La Bourette
Son Pierre Routin
© Hervé Veürone
LENIO
KAKLEA
Production Bi-p Association | Coproduction musée de la danse ; CCNRB, Rennes ; Centre
National pour la danse et le théâtre d’Athènes ; E.KE.THE.H | Avec le soutien de la Ménagerie de
Verre, CNDC ; Angers, CND ; Pantin et Workspace Brussels | Remerciements à Sarah Chaumette,
Nicolas Couturier, Chiara Gallerani, Thiago Granato, Dalila Khatir, Joris Lacoste, Betty Tchomanga,
Marcela Santander Corvalán, Burkhard Stangl and PAF, Performing Arts Forum.
GRÈCE
Après avoir été diplômée de l’École nationale d’Athènes de danse
contemporaine (SSCD), Lenio Kaklea suit une formation de
deux ans au CNDC d’Angers (FAC) et le master SPEAP, formation
d’expérimentation en arts et politique, dirigé par Bruno Latour
(Sciences Po, Paris). En tant qu’interprète, elle collabore avec
Claudia Triozzi, Boris Charmatz, Emmanuelle Huynh, François
Chaignaud & Cecilia Bengolea, Moser & Schwinger, Kobe
Mattys, Gerard & Kelly, Fanny de Chaillé, Hela Fattoumi et Eric
Lamoureux, Laure Bonicel. En 2009, elle crée Matter of act, un
projet mettant en place une live documentation des spectacles
du festival d’Athènes. Une équipe de huit spectateurs assiste
aux spectacles proposés et créent une pièce à partir de ce qu’ils
ont vu. En 2010, elle fait une deuxième version de Matter of act
pour Summer Intensive, une résidence d’artistes, organisée par
Christine de Smedt, des Ballets C de la B à Gand en Belgique.
En 2010, elle organise Fluctuat nec mergitur, un embouteillage
scénique avec 250 participants dans le cadre de la compétition
danse Elargie, événement organisé par le Musée de la danse et
le Théâtre de la Ville. En 2012, elle crée le solo Arranged by date,
une autofiction dansée sur son expérience de codes (bancaires,
linguistiques, iconographiques) qui passe par Paris (Ménagerie
de Verre), Athènes (festival d’Athènes), Vienne (Impulstanz),
Marseille (Festival Parelle), Vincennes (June events). En juin
2013, elle crée Deux • L, un solo chorégraphié en collaboration
avec Lucinda Childs sur la musique de Ryoji Ikeda. En mai 2015,
elle crée Margin Release, un duo avec le danseur turc Kerem
Gelebek qui traite l’idée de l’altérité de la langue et des corps des
interprètes sur scène (CDC-Atelier de Paris / Carolyn Carlson,
Centre Pompidou, Festival Latitudes Contemporaines / Lille
et festival d’Athènes). Invitée par Matthieu Banvillet, elle est
curatrice de la programmation focus Grèce de l’édition 2016 du
Festival DañsFabrik.
ARRANGED BY DATE
Mardi 1er mars à 22h
Salle de répétition, Le Quartz
Durée : 40 minutes
Danser pour partir en quête de ce que la mémoire occulte.
Un événement inattendu a entraîné la création de ce spectacle :
la chorégraphe Lenio Kaklea a oublié le code de sa carte de crédit.
Tandis qu’elle s’efforce de se souvenir sur scène de ce que “la
MARGIN RELEASE
(VERSION F/F)
Jeudi 3 mars à 19h30
Salle de répétition, Le Quartz
Durée : 1h
Pour ce spectacle, Lenio Kaklea s’intéresse à l’empreinte, comme
mécanisme de réversion.
C’est à l’aide d’inattendus partenaires que Lenio Kaklea et Katerina
Andreou façonnent leur duo : des moulages de leur visage et de
certaines parties de leur corps. Inspirées des masques mortuaires
confectionnés dans la Rome antique, ces empreintes leur servent
non à dissimuler, mais à dé-couvrir, à dévoiler ce qui se cache
derrière. Charnelle, la danse de la chorégraphe grecque emprunte
la voie de l’introspection, sans pour autant renoncer à la
rencontre. Car l’Autre est aussi celui dans lequel on se mire. Entre
réversion et reflet, dédoublement et déformation, Margin Release
trace une route qui joue sciemment du trouble, privilégiant le
négatif à l’image, la révélation à l’exposition. Les spectateurs sont
invités à s’engouffrer dans l’intime et à plonger leurs yeux dans
les masques des danseurs pour les observer à travers, à l’endroit
ou à l’envers, jusqu’à faire tomber les masques et les mettre face
aux êtres qu’ils sont. Chorégraphie et texte Lenio Kaklea
En collaboration avec Lou Forster et Kerem Gelebek
Interprétation Lenio Kaklea et Katerina Andreou
Lumières Philippe Gladieux
Son Eric Yvelin
Objets Olivier Brichet
Création Shibari Amaury Grisel
Costumes La Bourette
Travail voix Sarah Chaumette
Production et diffusion KOMM’N’ACT ; Lou Colombarini | Coproduction Les Spectacles vivants,
Centre Pompidou ; CDC Atelier de Paris – Carolyn Carlson ; Hellenic Festival SA ; Théâtre ParisVillette ; Le Quartz – Scène nationale de Brest | Avec le soutien du CND de Pantin ; Le Merlan
– Scène nationale de Marseille ; KOMM’N’ACT, Marseille ; Le Prisme – Centre de développement
artistique Saint-Quentin-en-Yvelines ; la Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France,
Ministère de la Culture et de la Communication.
Tournée :
Le 27 janvier 2016 : Théâtre des Bernardines, Marseille
Le 3 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Le Quartz, Brest
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PREMIÈRE FRANÇAISE
© DR
IRIS
KARAYAN,
ZITA DANCE
COMPANY
ALASKA
Vendredi 4 mars à 19h30
Petit Théâtre, Le Quartz
Durée estimée : 1h
GRÈCE
Iris Karayan étudie la danse à la Greek State School of Dance
d’Athènes, et complète sa formation avec une maîtrise en
Performance et Culture au Goldsmiths College (Royaume-Uni).
Elle est membre fondateur et chorégraphe de ZITA Dance
Company depuis 2002. Ses spectacles The Forest (2003), Self
portrait (2005-2009), Domestic animals (2008), A time to mourn
(2009), LEG ACY (2010), CRACK (2010), Mothers (2012), Tracing
(2014) sont montrés à Athènes, à Bucarest, à Londres, en
Serbie, en France, en Pologne, en Italie, en Suisse, en Suède et au
Danemark. Elle enseigne actuellement la chorégraphie à la Greek
State School of Dance d’Athènes. En 2010, elle reçoit le 1er prix du
New Europe Festival, pour son travail autour de A time to mourn
et LEG ACY.
Pour plus d’informations : http://www.iriskarayan.com
Le travail d’Iris Karayan aborde des thèmes touchant à la violence
de la nature humaine, à la relation entre l’individu et le groupe, à
la construction du mouvement et de son processus d’évolution,
à l’exploration de l’action dans l’espace et des traces qu’elle y
laisse. Elle crée ici une chorégraphie pour cinq interprètes qui
redéfinissent un chemin dans la relation de l’un à l’autre. En
utilisant leurs sens du toucher, de l’ouïe et de la vue, ces cinq corps
se déplacent sans toutefois jamais perdre contact, devenant ainsi
un seul et même corps, et redéfinissant leur relation avec les
autres et leur environnement. Dans cette nouvelle production,
Iris Karayan renouvelle sa collaboration avec le violoncelliste et
compositeur de musique électronique Nikos Veliotis, et ouvre
de nouvelles collaborations artistiques, en invitant notamment
le théoricien de l’art, comissaire d’exposition et auteur Sotiris
Bahtsetzis et l’artiste visuel Yorgos Maraziotis, à l’épauler
respectivement sur la dramaturgie et la scénographie.
Conception et chorégraphie Iris Karayan
Interprètes Filippos Vassiliou, Epaminondas Damopoulos,
Chara Kotsali, Katerina Liontou et Ionna Paraskevopoulou
Création son et musique Nikos Veliotis
Scénographie Yorgos Maraziotis
Conseillers dramaturgiques Myrto Katsiki et Sotiris Bahtsetzis
Création lumière Tasos Palaioroutas
Costumes Eleftheria Arapoglou
Production Onassis Cultural Centre-Athènes | Production déléguée Zita dance compagny.
Tournée :
Du 26 au 29 février 2016 : Onassis Cultural Centre, Athènes, Grèce
Le 4 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Le Quartz, Brest
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CRÉATION
© Danai Anesiadou
ALEXANDRA
BACHZETSIS
GRÈCE
Alexandre Bachzetsis passe son adolescence et sa vie de
jeune adulte en Suisse, avant de retourner vivre en Grèce en
2013. Elle étudie au Zürcher Kunstgymnasium, à la Dimitrischule
à Verscio en Suisse et au STUK arts centre à Louvain en
Belgique. Elle poursuit ensuite ses études de troisième cycle à
Das Arts : centre de recherche avancée en théâtre et en danse
à Amsterdam. Pendant ses années de formation, elle débute
comme danseuse avec Sasha Waltz & Guests à Berlin, et participe
aux projets des Ballets C de la B. Son travail actuel se tourne
plus particulièrement vers la performance tout en interrogeant
les liens que cette pratique peut entretenir avec d’autres
disciplines comme le théâtre, la danse, les arts plastiques et les
grands médias. Dans ses créations (Perfect, 2001, Showing, 2002,
Secret Instructions, 2005, Undressed, 2005, Soirée, 2008, Bluff,
2009…), Alexandra Bachzetsis explore le vocabulaire des codes
qui construisent aujourd’hui les multiples aspects du monde du
spectacle dans lequel le corps est mis en jeu, et exposé à toutes
formes de représentations. Alexandra Bachzetsis enquête sur les
genres, les déconstruisant, les détournant de leur destination
et déjouant les archétypes et les attentes des écritures
chorégraphiques formatées par les lois du marché. Remaniant et
récupérant ainsi les stéréotypes du comportement, tel que l’on
peut les observer dans la culture populaire, les séries télévisées,
l’industrie du porno ou le show business, Alexandra Bachzetsis
reconstruit et recompose, opérant un savant jeu de montage
et de collage au sein même de cette pratique vivante qu’est la
performance. En 2007, elle reçoit le Prix Migros Kulturprozent
Jubilee Award. La même année, elle cofonde le collectif d’artistes
Company avec Lies Vanborm et Tina Bleuler. En 2008, elle
participe à la 5ème Biennale d’art contemporain de Berlin et à la
Kunsthalle de Bâle, où elle crée le spectacle Dream Season. En
2010, elle reçoit du département de la culture du canton de BâleCampagne, un prix pour la performance Bluff. En 2010, Alexandra
Bachzetsis présente Secret Instructions, dans une exposition de
groupe « Performative Structures. New existentialisme, Part 1
», organisée par Alexandra Blättler à la Alte Fabrik à Rapperswil
(Suisse) et Rehearsal (Ongoing) dans une exposition individuelle
au Kunsthaus Glarus (Suisse). Elle remporte par ailleurs le Swiss
Art Award 2011 et est nominée pour le prix DESTE 2011 à Athènes,
en Grèce. En 2012, elle obtient le prix suisse de la Performance.
Pour plus d’informations : http://www.alexandrabachzetsis.com
PRIVATE : WEAR A MASK
WHEN YOU TALK TO ME
Vendredi 4 mars à 18h & samedi 5 mars à 22h30
Studio de danse, Le Quartz
Durée : 50 minutes
« Confesse-toi.
Habille-toi.
Sélectionne des accessoires masculins et féminins et coordonneles à ta tenue.
Pose devant l’objectif.
Comporte-toi comme si tu étais en train de te regarder dans un
miroir, face au public.
Choisi une chanson et chante-la.
Révèle tes habitudes. »
Le nouveau projet d’Alexandra Bachzetsis, PRIVATE : Wear a mask
when you talk to me, s’ouvre sur un ensemble d’instructions que
nous suivons chaque jour : comment s’habiller, se comporter,
faire semblant et se révéler. Chacun de ces termes désigne
les différentes étapes de travail des artistes, mais aussi des
comportements humains : comment jouons-nous avec notre
personnalité et notre identité ? À la base de PRIVATE : Wear a
mask when you talk to me, l’adolescence, en laquelle Alexandra
Bachzetsis trouve un intérêt grandissant, à la fois comme corps en
transition mais aussi comme individu qui évolue avec et à travers
les médias populaires. La plupart des précédentes chorégraphies
d’Alexandra Bachzetsis intègrent d’ailleurs la culture populaire
comme influence sur le geste, l’expression, l’identification et le
fantasme. PRIVATE : Wear a mask when you talk to me poursuit
cette recherche tout en proposant une nouvelle trajectoire :
comment évaluer le corps et l’esprit qui sont en perpétuelle
transformation ?
Conception, chorégraphie et performance
Alexandra Bachzetsis
En collaboration avec Thibault Lac
Dramaturge Paul B. Preciado
Création visuels et photos Julie Born et Blommers-Schumm
Création costumes Cosima Gadient
Collaboration sonore Lies Vanborm
Lumières et technique Patrick Rimann
Scénographie et assistant de production Sotiris Vasiliou
Tournée :
Les 4 et 5 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Le Quartz, Brest
Le 12 mai 2016 : Das Tanzfest Basel, Basel, Suisse
Les 13 et 14 mai 2016 : Zürich Tanzt, Zurich
Du 15 au 18 mai 2016 : Das Tanzfest Basel, Basel, Suisse
Le 2 juillet 2016 : Art Night London, Londres
p 8 | DañsFabrik
ÉTAPE DE CRÉATION
© DR
KATERINA
ANDREOU
A KIND OF FIERCE
(TITRE PROVISOIRE)
Mercredi 2 mars à 18h
Studio de danse - Le Quartz
Durée : 40 minutes
GRÈCE
Après des études en droit à l’Université d’Athènes, puis en danse
à l’École Supérieure de Danse d’Athènes, Katerina Andreou
intègre ESSAIS, le master en création chorégraphique du Centre
National de la danse contemporaine d’Angers (CNCD), dirigé par
Emmanuelle Huynh. Elle collabore avec les chorégraphes DD
Dorvillier (A Catalogue of Steps, Diary of an image, Extra Shapes),
Emmanuelle Huynh (Tozaï…!), Lenio Kaklea (Margin Release),
Anna Gaiotti (Manèges vs Rbel after my heart), Ana Rita Teodoro
(Délirer l’Anatomie) et avec le plasticien Jocelyn Cottencin
(Monumental). Elle fait partie du projet TRANSFABRIK sur les
politiques des programmations en France et en Allemagne, dirigé
par Yvane Chapuis et Franz Anton Cramer, et du laboratoire
collectif Emanticipation, initié par Emmanuelle Huynh et François
Quintin à la Fondation Lafayette Anticipation à Paris. Ses pièces
Manèges, Manèges vs Rbel fter Heart, et Sable ont été présentées
en France, en Allemagne et à New York. En 2015, Katerina Andreou
reçoit la bourse Danceweb pour suivre le festival international
ImpulsTanz à Vienne.
“Le héros furieux serait celui qui sait pleinement vivre l’instant
présent et apprécier ce qui arrive au moment où cela arrive.”,
Giordano Bruno.
A kind of fierce est un solo, une recherche chorégraphique autour
de la notion de l’action, de l’idée de l’audace et sa connection à
une expérience d’autonomie et de liberté. Tout démarre par une
hypothèse-principe personnelle : et si l’audace, dans toute sa
subjectivité, était la clé pour une expérience de liberté ?
Je cherche à aiguiser ma réflexion et mon regard de l’instant
sur l’instant, à être si attentive à mes impulsions qu’elles se
confondent avec ma lucidité, avec ma place, ici, face à vous et
avec vous. Face à vous, je joue les contrastes possibles pour me
libérer de l’autorité de l’héritage ou du destin. Avec vous, je veux
inventer une danse qui lutte contre l’idée du temps : une danseantidote à la nostalgie ; au regret ; à la peur ; à la fatalité ou même
à l’espoir. Une danse où tout importe et rien n’est important. Ma
danse libre.
Katerina Andreou
Conception et interprétation Katerina Andreou
Avec le soutien du CND, un centre d’art pour la danse, accueil en résidence ; de HONOLULU
Nantes, résidence croisée avec PAD Angers et La Métive en Creuse.
Remerciements à Myrto Katsiki, Anne Lise le Gac et Lynda Rahal.
Tournée :
Le 2 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Le Quartz, Brest
Le 26 mai 2016 : CND Paris (ouverture studio dans le cadre d’une résidence augmentée)
p 9 | DañsFabrik
PREMIÈRE FRANÇAISE
© DR
COLLECTIVE
CHOREOGRAPHY
PROJECT
GRÈCE
Née à Athènes, Mariela Nestora fait des études de biologie et de
génétique moléculaire à Londres. Elle se forme ensuite à la danse
contemporaine et à la chorégraphie à la London Dance School
et au Laban Centre de Londres. Elle est interprète et créatrice
lumière pour de nombreuses compagnies, avant de fonder YELP
danseco, compagnie pour laquelle elle crée des œuvres qui
explorent les différentes facettes de la nature humaine : le corps,
l’esprit et les relations complexes avec l’espace et les autres. Les
spectacles de la compagnie tournent en Slovénie, en Croatie, en
Allemagne, à Londres, à Montpellier, en Grèce, en Roumanie, au
Danemark... Après 10 ans à Londres, Mariela Nestora s’installe
à Athènes et travaille en tant que chorégraphe pour plusieurs
productions : The Romantics et Cyrano de Bergerac de Rostand,
I Nostalgos de Papadiamadis, Love Labours’ Lost de Shakespeare,
The one that never ends de Greek poetry... La chorégraphe
collabore avec le Théâtre National, le Théâtre National du Nord
de la Grèce, le Théâtre municipal de Patras, le Festival d’Epidaure
et le Festival Grec d’Athènes. Elle chorégraphie également des
projets cinématographiques et vidéos. Entre 2001 et 2003, elle
enseigne le mouvement au Studio pour acteurs et metteurs en
scène de la scène expérimentale du Théâtre national grec, et est
par ailleurs toujours professeur pour le théâtre Northern Greece.
UNTITLED #1
Samedi 5 mars à 16h
Salle de répétition - Le Quartz
Durée : 1h
Untitled #1 est un solo interprété par Mariela Nestora, premier
de la série baptisée CCP Untitled series, projet initié par
Collective Choreography Project qui regroupe 5 chorégraphes
sélectionnés sur la base de leurs différences dans l’esthétique, les
méthodes et le style de leur travail, ainsi que parce qu’ils vivent
et travaillent à Athènes. Ce projet collectif répond à la nécessité
d’un développement d’une communauté entre les artistes Grecs,
qui travaillent généralement isolés les uns des autres et ont, de
fait, très peu de possibilités d’échanges artistiques.
Mariela Nestora, Iris Karayan (qui présente par ailleurs pour la
première fois en France dans le cadre du Festival DañsFabrik le
spectacle Alaska), Maria Koliopoulou, Katerina Skiada et Kostas
Tsioukas, créent collectivement 5 œuvres dont ils seront chacun,
à tour de rôle, les interprètes. Leur protocole est le suivant :
aucun titre ni thème commun, pas de sujet ni de méthode.
Les différents chorégraphes travaillent individuellement avec
l’interprète sélectionné (aucun d’entre eux ne sait ce sur quoi
les autres travaillent) et viennent, en fin de répétitions, partager
leurs matériaux afin de créer collectivement un unique solo. Leur
intention étant de confronter leurs langages et leurs processus
chorégraphiques différents, afin de trouver de nouvelles pistes
de création.
Chorégraphie Iris Karayan, Maria Koliopoulou, Katerina Skiada
et Kostas Tsioukas
Interprétation Mariela Nestora
Costume Dora Ikonomou
Musiques The National Fanfare of Kadebostany
Pour plus d’informations :
https://collectivechoreographyproject.wordpress.com
Pour plus d’informations sur Mariela Nestora :
http://www.yelpdanceco.gr
Pour plus d’informations sur Iris Karayan :
http://www.iriskarayan.com
Pour plus d’informations sur Maria Koliopoulou :
http://www.prosxima.gr
p 10 | DañsFabrik
CONCERT
CONCERT
© DR
© DR
THE CALLAS DJ SET
ELECTRIC
INDIGO
GRÈCE
The Callas est la partie visible d’une entreprise artistique initiée
par les frères Lakis et Aris Ionas. Le groupe travaille actuellement
avec Lee Ranaldo (chanteur, guitariste compositeur et producteur
américain, cofondateur du groupe de rock indépendant Sonic
Youth) sur la création de la bande originale de leur film The
Great Eastern. En septembre dernier, ils ont joué au Liverpool
International Festival of Psychedelia. En 2013, ils sortent leur
album Am I Vertical ?, produit par Jim Sclavunos (Nick Cave & The
Bad Seeds, Grinderman, Sonic Youth, Ludia Lunch, The Cramps),
et finissent leur premier long métrage LUSTLANDS (HAOS film).
Lakis et Aris Ionas ont exposés leurs œuvres au Palais de Tokyo
(Paris), à la Family Business Gallery (New York), à la DESTE
Foundation for contemporary art (Athènes), à la Faggionato Fine
Art (Londres), à la biennale d’Athènes, à ATOPOS cvc (Athènes),
à l’AMP galerie (Athènes), au Yinka Shonibare Space (Londres),
à la Breeder gallery (Athènes)... Leur nouvel album Half Kiss Half
Pain, produit par Jim Sclavunos, sort en début d’année 2016.
Pour plus d’informations : www.thecallas.com
GRÈCE
Compositrice et musicienne, DJ Electric Indigo a performé dans
de nombreux pays d’Europe, d’Asie, d’Amérique du Nord comme
du Sud. C’est dire si ses interprétations futées et stylées de la
techno ou de l’électro et ses sets intenses qui balaient un vaste
répertoire font mouche à chaque reprise ! Autre corde à son arc :
elle compose pour des pièces de théâtre et des courts métrages,
ciselant à l’occasion des installations sonores qui revèlent son art
consommé du deejaying.
Pour plus d’informations : http://indigo-inc.at
Vendredi 4 mars à minuit
Le Vauban
Durée : 3h
Vendredi 4 mars à 21h
La Carène
Durée : 3h
Les productions du collectif artistique noisepop The Callas
mixent musique, art et performance de façon ludique, dans
une esthétique qui fusionne des éléments traditionnels grecs
(l’architecture, les costumes, les mythes et le broderies) avec une
symbolique punk rock’n’roll.
Avec
Aris Ionas – guitare, voix
Lakis Ionas – basse, voix
Chrysanthi – guitare, voix
Marilena – percussion
Et en première partie du concert de The Callas, les brestois
Djokovic. Durée : 1h
Pour plus d’informations :
http://djokovic.bandcamp.com/releases
p 11 | DañsFabrik
CRÉATION
© Didier Olivré
BETTY
TCHOMANGA
FRANCE
Betty Tchomanga débute la danse à l’âge de 9 ans dans une
petite ville de campagne en Charente-Maritime. Elle rentre au
Conservatoire de Bordeaux (CNR) en 2004 où elle suit les cours
de Patricia Kelly pendant deux ans, dans le cadre du cursus
en danse jazz, puis, en 2006, se tourne vers le cycle de danse
contemporaine. Elle suit alors les cours de Blandine Courel,
Julie Oestoock et Florence Deubel pendant un an, ainsi que les
trainings d’Alain Gonotey (Cie Lullaby) à Bordeaux en parallèle.
En 2007 elle intègre la formation d’artiste chorégraphique du
Centre National de danse contemporaine d’Angers (CNDC)
jusqu’en juin 2009. Elle travaille au sein de l’école avec de
nombreux artistes comme Faustin Linyekula, Stacy Spence,
Nathalie Collantès, Ko Murobushi, Alain Buffard, Emmanuelle
Huynh, Nuno Bizarro, Catherine Legrand, Latifa Laâbissi. En
septembre 2010, elle organise et participe au Festival Angers &
Bamako (direction Ibrehima Tamega) en tant que responsable
du pôle danse. Puis en mars 2012, elle crée -A- où il a sûrement
peur de l’eau le poisson en collaboration avec le musicien Romain
Mercier pour le Festival Des Migrations du CDC de Toulouse.
Elle crée en juillet 2013 Le Rivage en collaboration avec Oriane
Déchery (plasticienne) et Jérôme Andrieu lors des Rencontres
Éclats de Caromb dans le Vaucluse. Elle travaille par ailleurs
depuis 2009 en tant qu’interprète avec plusieurs chorégraphes :
Emmanuelle Huynh (Cribles 2009, Augures 2012), Alain Buffard
(Tout va bien, 2010), Raphaëlle Delaunay (Bitter Sugar, 2011-2012),
Fanny de Chaillé (Passage à l’acte, 2011), Gaël Sesboüé (Grammes
2013), Éléonore Didier (Moi, mes copines, à l’instant où ça s’arrête,
2014), Marlène Monteiro Freitas (D’ivoire et chair, les statues
souffrent aussi, 2014), Anne Collod (Le parlement des Invisibles,
2014). Elle performe également pour le plasticien Alex Ceccetti
(The conversation of the arrows, exposition « Danser sa vie »
2011 ; H, performance pour le Prix de la Fondation Ricard 2013).
Elle obtient par ailleurs en 2014 un Master 2 en Lettres Modernes
à l’Université Paris III.
MADAME
Mercredi 2 & jeudi 3 mars à 21h
Mac Orlan
Durée : 1h15
“Avec Madame, je propose une pièce sur la psychose féminine
dans ses aspects les plus effrayants et les plus fascinants. C’est
dans les corps d’actrices comme Gloria Swanson dans Sunset
Boulevard ou Gena Rowlands dans Une femme sous influence que
je retrouve ce mélange d’effroi et de fascination qu’évoque pour
moi la folie. C’est à partir de ces femmes que je développe les
corps des personnages qui évoluent dans Madame. Leurs danses
et leurs présences sont travaillées comme si l’on était au cinéma.”
Betty Tchomanga
Madame est un trio, un montage chorégraphique de trois solos.
On y suit, en parallèle, le parcours de trois femmes. Chacune
d’elles incarne les danses, les histoires et les voix d’un même
personnage : Madame. Madame a plusieurs temporalités. Elle est
la star déchue. Elle est aussi la jeune femme qui rêve d’un passé
qu’elle n’a pas connu mais dont elle aimerait faire son avenir.
Elle est enfin la mère. Madame devient la figure allégorique d’un
personnage naviguant dans des espaces-temps où réel et fiction
se confondent.
Conception Betty Tchomanga
Interprétation Aina Alegre, Lise Vermot et Chiara Gallerani
Musique Gloria Jacobsen
Lumière Yannick Fouassier
Régie lumière Jean-Marc Ségalen
Collaboration artistique et costumes Mariette Niquet-Rioux
Production LOLA GATT | Coproductions/résidences Centre de Développement Chorégraphique
de Toulouse/Midi-Pyrénées ; Le Quartz, Scène nationale de Brest, en partenariat avec Le Mac
Orlan, Ville de Brest ; L’Avant-scène, Cognac ; le CDC Atelier de Paris – Carolyn Carlson ; L’Hermine
- Espace Culturel de Sarzeau, Presqu’île de Rhuys | Accueils studios O espaço do tempo,
Montemore-O-Novo, Portugal ; Centre national de la Danse, Pantin ; La Briqueterie, Centre de
Développement Chorégraphique du Val-de-Marne | Avec le soutien du Ministère de la Culture et
de la Communication – DRAC Bretagne ; du Conseil régional de Bretagne et de la Ville de Brest |
Ce projet bénéficie du soutien de la SPEDIDAM.
Tournée :
Les 2 et 3 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Le Mac Orlan, Brest
Le 15 mars 2016 : Festival Danse et vous, Théâtre l’Avant-scène, Cognac
Le 18 mars 2016 : Festival international, CDC de Toulouse
Le 6 avril 2016 : dans le cadre du Festival Artdanthé, Théâtre de Vanves
Les 14 et 15 avril 2016 : CDC Atelier de Paris, Carolyn Carlson
Pour plus d’informations : http://www.lola-gatt.com
p 12 | DañsFabrik
PREMIÈRE FRANÇAISE
© Thomas Aurin
CONSTANZA
MACRAS
THE PAST Constanza Macras naît à Buenos Aires en Argentine, où elle
étudie la danse et le fashion-design. Elle poursuit sa formation
chorégraphique à New York, au Studio and Movement Research
de Merce Cunningham. Elle part ensuite à Amsterdam où elle
travaille avec Glen Eddy, Ivan Kranmar, Amanda Miller. En 1995,
elle s’installe à Berlin et continue de danser pour plusieurs
compagnies. En 1997, elle fonde sa propre compagnie : Tamagotchi
Y2k. De 1998 à 2000, Tamagotchi Y2k présente quatre pièces :
Wild Switzerland (1998), Face One (1999), In Between (2000)
et Dolce Vita (2000). En 2001-2002, en collaboration avec le
Theater am Hallesche Ufer, La Sophiensaele, et le Festival Tanz
im August, Constanza Macras crée MIR : A Love Story qui se joue
au Palace Theater de Londres. Sa pièce PORNOsotros (2002) est
présentée à La Schaubühne am Lehniner Platz (Berlin). En 2003,
Constanza Macras fonde Dorky park, pour réaliser les projets
qu’elle développe à Berlin. Au cours de l’été 2003, Dorky Park’s
Back to the Present, projet regroupant 12 danseurs, est créé dans
un ancien Grand Magasin, en plein centre de Berlin. En février
2004, Back to the present, dans sa forme scénique, est présenté à
la Schaubühne am Lehniner Platz puis, en juillet 2004, au Festival
d’Avignon. Depuis, Constanza Macras crée un certain nombre
de pièces, Big in Bombay, Sure, shall we talk about it, No wonder
et I’m not the only one. Elle co-dirige par ailleurs le Songe d’une
nuit d’été aux côtés de Thomas Ostermeier (2006). Constanza
Macras danse pour la première fois en France en novembre
2003, à Bordeaux, au Café des Arts, dans le cadre du festival Les
Grandes Traversées, mettant à l’honneur Sasha Waltz, avec la
performance La Cocina erotica.
Représentante de la diaspora de Buenos Aires et berlinoise
d’adoption, la chorégraphe Constanza Macras explore ici l’art
memoriæ – l’art de la mémoire. Le langage des espaces urbains
est au cœur de The Past, et c’est dans l’emblématique Berlin que
Constanza Macras nous invite. Dans un décor fait de galeries,
d’escaliers et d’étages, les onze danseurs manient théâtre, danse,
chant sur la musique originale jouée en direct d’Oscar Bianchi.
Ils auscultent les lieux urbains comme autant d’instruments qui
réécrivent l’Histoire, contribuent à surmonter les meurtrissures
anciennes. Constanza Macras s’interroge ici sur la façon dont
les faits du passé, notamment les puissances destructrices de
l’Histoire, travaillent ensuite la vie des êtres, leurs mémoires, dans
le paysage de la cité. Comment se repérer en fonction de ce qui
a disparu, se diriger, inventer les repères physiques du souvenir ?
Particulièrement riche dans un contexte historique allemand,
cette thématique est autant universelle que contemporaine.
The Past circule ainsi entre leçon d’histoire, danse, théâtre et
performance.
ARGENTINE
Pour plus d’informations : http://constanzamacras.com
Vendredi 4 mars à 20h30 & samedi 5 mars à 19h30
Grand Théâtre, Le Quartz
Spectacle interprété en allemand et en anglais, surtitré en
français
Durée : 1h40
Chorégraphie Constanza Macras
Dramaturgie Carmen Mehnert
Compositeur Oscar Bianchi
Par et avec Louis Becker, Emil Bordás, Fernanda Farah,
Luc Guiol, Miako Klein, Nile Koetting, Johanna Lemke,
Ana Mondini, Felix Saalmann, Miki Shoji et Michael Weilacher
Musiciens Miako Klein et Michael Weilacher
Lumière Sergio Pessanha
Son Stephan Wöhrmann
Décor Laura Gamberg et Chika Takabayashi
Costumes Allie Saunders
Production Constanza Macras ; DorkyPark et Hellerau – Centre européen pour les arts (Dresde)
Coproduction Schaubühne (Berlin) | Financé par le programme Doppelpass de la Fondation
culturelle fédérale | Avec le soutien de The Swiss Arts Council Pro Helvetia.
Tournée :
Le 29 janvier 2016 : LAC Lugano, Arte e Cultura, Lugano, Italie
Le 3 février 2016 : Festival Pays de Danse, Théâtre de Liège, Belgique
Les 4 et 5 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Le Quartz, Brest
Le 10 mars 2016 : La Filature, Scène nationale de Mulhouse
Les 6 et 7 avril 2016 : Amman Contemporary Dance Festival, Jordanie
Du 8 au 13 avril 2016 : RCDF Ramallah Contemporary Dance Festival, Palestine
Du 15 au 17 avril 2016 : Amman Contemporary Dance Festival, Jordanie
p 13 | DañsFabrik
PREMIÈRE FRANÇAISE
© Silvano Magnone
METTE
EDVARDSEN
NORVÈGE
Si l’œuvre de Mette Edvardsen se situe dans le domaine des arts
de la scène, elle explore aussi d’autres médias comme la vidéo
et les livres. Elle travaille pendant plusieurs années en tant que
danseuse et performeuse pour Les Ballets C de la B, avec Hans
Van den Broeck (1996-2000) et Christine de Smedt (2000-2005).
Elle danse également dans des spectacles de ZOO/Thomas
Hauert, de Bock/Vincenzi, de Mârten Spângberg, de Lynda
Gaudreau, de deepblue. Elle crée et produit deux spectacles
avec Lilia Mestre, et le projet Sauna in Exile avec Heine Avdal,
Liv Hanne Haugen et Lawrence Malstaf en 2002-2004. En 2004,
elle signe la chorégraphie de Schreibstück de Thomas Lehemn,
qu’elle interprète aux côtés de Christine de Smedt et Mârten
Spângberg. Parmi ses propres créations, on peut citer : Private
collection (2002), Time will show (detail) (2004), Opening (20052006), The way/you move (installation, 2006), or else nobody will
know (2007), every now and then (2009), Time has fallen asleep
in the afternoon sunshine (2010), Black (2011), et les vidéos : Stills
(2002), coffee (2006), cigarette (2008) et Faits divers (2008). Elle
présente ses œuvres dans le monde entier et continue à élaborer
des projets avec d’autres artistes, en tant que collaboratrice et/
ou performeuse.
Pour plus d’informations : www.metteedvardsen.be
TIME HAS FALLEN ASLEEP
IN THE AFTERNOON
SUNSHINE
Jeudi 3 et vendredi 4 mars de 11h à 18h30
Samedi 5 mars de 10h30 à 16h30
Bibliothèque Universitaire de Lettres de Brest
Durée : 30 minutes/personne
Un ensemble de performers ont chacun mémorisé un livre de
leur choix. Ils forment une collection de livres vivants qui passent
leur temps à la bibliothèque en attendant d’être consultés. Au
comptoir de prêt, le lecteur peut commander un de ces ouvrages,
qui l’entraîne alors dans un lieu intime pour se réciter à lui…
Le travail de Mette Edvardsen, artiste norvégienne installée à
Bruxelles, explore l’espace sensible entre la performance et le
langage. Inspiré par Fahrenheit 451 de Ray Bradbury (1953), qui
décrit un monde dans lequel tous les livres auraient été brûlés,
son Time has fallen asleep in the afternoon sunshine nous propose
une expérience singulière. Se donnant sans l’intermédiaire d’un
objet physique, les livres vivants nous rappellent qu’apprendre un
texte « par cœur » est un acte d’amour qui mobilise la mémoire
autant que l’oubli. Et c’est la transmission directe de ce processus
qui rend la rencontre si bouleversante.
Livres Monsieur Songe, Robert Pinget
Emily L., Marguerite Duras
Confessions d’un mangeur d’opium anglais, Thomas De Quincey
Métaphysique des tubes, Amélie Nothomb
Answered Prayers, Truman Capote (anglais)
Conception Mette Edvardsen
Avec Sonia Si Ahmed, Vincent Dunoyer, Mette Edvardsen,
Marie Matre Larsen, Lilia Mestre et Tiziana Penna
Production Natalie Gielen ; Manyone vzw et Mette Edvardsen ; Athome | Coproductions
Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles) ; DanceUmbrella (Londres) ; Dubbelspel (STUK Kunstencentrum
& 30CC Leuven) | Avec le soutien de Norsk Kulturråd ; Fond for Lyd og Bilde ; Fond for Utøvende
Kunstnere ; Norwegian Ministry of Foreign Affairs | Remerciements à Kaaitheater, Bibliothèque
royale de Belgique, Sarah Vanhee, Maya Wilsens et Helga Duchamps.
Tournée :
Du 2 au 6 février 2016 : Keine Disziplin, Gessnerallee, Zurich, Suisse
Du 3 au 5 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Bibliothèque Universitaire, Brest
Du 9 au 12 mars 2016 : Mind the Book, Vooruit, Gent, Belgique
Du 14 au 19 mars 2016 : Sydney Biennale, Sydney, Australie
p 14 | DañsFabrik
CRÉATION
ARTISTE ASSOCIÉE
© Alain Monot
MARCELA
SANTANDER
CORVALÁN
CHILI
Née au Chili, Marcela Santander Corvalán se forme à la dansethéâtre à la Scuola d’Arte Dramatica Paolo Grassi de Milan,
puis à la danse contemporaine au Centre national de danse
contemporaine d’Angers. En parallèle de sa formation, elle
étudie l’histoire à l’Université de Trento en Italie et la théorie de
la danse à l’Université Paris-8. Depuis 2011, elle travaille avec les
chorégraphes Dominique Brun (Sacre #197 et Sacre #2) et Faustin
Linyekula (Stronghold). Elle travaille également en collaboration
avec le chorégraphe Mickaël Phelippeau (Chorus, Set-Up, Duos) et
pour la direction artistique du festival À DOMICILE. En septembre
2014, elle présente son premier projet Something around the
sound, co-signé avec la danseuse et chorégraphe Clarisse Chanel.
En février 2015, elle co-signe avec le danseur et chorégraphe
Volmir Cordeiro la pièce Époque, créée dans le cadre du Festival
DañsFabrik. En septembre 2015, elle participe au clip Tout de noir
vêtu d’Abd Al Malik realisé par Romain Cieutat. Artiste associée
au Quartz depuis 2014 pour 3 années, elle a ouvert la saison
2015/2016 avec Aube, Zénith, Crépuscule en septembre aux côtés
des deux autres artistes associés, Olivier Martin-Salvan et Erwan
Keravec.
DISPARUE
Mercredi 2 à 19h30, jeudi 3 à 18h30, vendredi 4 à 23h
& samedi 5 à 21h30
Méridienne, Le Quartz
Durée : 50 minutes
Pour cette danse, je serai accroupie. Je serai en bas, je verrai les
choses d’en bas. Je plonge dans cette posture fantôme, proche
du sol, pour visiter la mémoire des gestes qui la constituent.
C’est une posture séculaire, une posture d’attente, de travail,
une posture parfois difficile, inconfortable, une posture dont on
pourrait croire qu’elle empêche le mouvement. Pour ce solo, je me suis inspirée d´une posture extraite du duo
Époque, pièce créée avec Volmir Cordeiro à partir de danses de
femmes artistes du XXe siècle. Pour cette posture nous nous
étions inspirés d´une danse japonaise qu’on m´avait racontée et
que je ne n´ai jamais vue. Cette énigme m´a toujours intriguée.
À partir de ce trou de mémoire, je me propose de plonger dans
cette posture et de développer une danse.
Je cherche un nouvel espace de fiction. Je raconte ce que je vois
en bas et ce qui s´y passe. Les cheveux, les seins, le sexe et les
jambes construiront une danse “d’en bas”. Je ne pourrai pas
m´écrouler, je ne pourrais pas m’élancer, mes genoux seront pliés,
je marcherai, je sauterai. Marcela Santander Corvalán
Chorégraphie et interprétation Marcela Santander Corvalán,
artiste associée au Quartz, Scène nationale de Brest
En collaboration avec Mathilde Hennegrave
et Ana Rita Teodoro
Texte Mathilde Hennegrave
Costumes Corinne Petitpierre
Lumière Maël Iger
Production Le Quartz, Scène nationale de Brest | Remerciements à Amanda Piña
p 15 | DañsFabrik
EMMANUELLE
HUYNH &
JOCELYN
COTTENCIN
FRANCE
Après des études de philosophie et de danse, Emmanuelle
Huynh est interprète auprès de Nathalie Collantes, Hervé
Robbe, Odile Duboc, Catherine Contour, le Quatuor Knust. Elle
bénéficie en 1994 d’une bourse Villa Médicis hors-les-murs pour
un projet au Viêtnam, et crée à son retour le solo Múa, avec
l’éclairagiste Yves Godin et le compositeur Kasper T. Toeplitz. Elle
poursuit son travail chorégraphique avec des projets allant à la
rencontre de praticiens issus de champs disciplinaires des plus
variés : l’astrophysicien Thierry Foglizzo et sa recherche sur les
trous noirs aux côtés de six danseurs pour Distribution en cours
en 2000 ; les plasticiens Erik Dietman pour la performance Le
modèle modèle, modèle… En 2009, Emmanuelle Huynh concrétise
un projet atypique de collaboration avec la maîtresse Ikebana
Seiho Okudaira : dans Shinbai, le vol de l’âme, Ikebana – l’art floral
japonais – et danse se répondent, donnant lieu à la création
performée d’un « rikka » (bouquet). Son intérêt pour le Japon et
les artistes japonais l’avait déjà amenée en 2008 à chorégraphier
le duo Futago dans le cadre de Monster Project, dialogue
d’écritures chorégraphiques créé à Kyoto avec le chorégraphe
japonais Kosei Sakamoto, sur le thème du monstre. Et en 2011,
elle crée Spiel, duo avec le danseur et chorégraphe japonais Akira
Kasai. Elle crée par ailleurs plusieurs spectacles à partir d’œuvres
littéraires : Bord, tentative pour corps, textes et tables, projet
chorégraphique sur des textes de Christophe Tarkos (2001) et A
Vida Enorme/épisode 1, duo à partir de textes du poète portugais
Herberto Helder (2003). Dans Heroes (2005) pièce pour sept
danseurs et un musicien, elle met en scène les figures héroïques
de notre enfance ; Le Grand Dehors, conte pour aujourd’hui, créé
en 2007, s’attache aux « danses perdues ». En 2009, la création
de Cribles au festival Montpellier Danse introduit un nouveau
rapport à la musique dans le travail de la chorégraphe : la
partition Persephassa (1969) de Iannis Xenakis devient le principal
protagoniste de la pièce, avec les 11 danseurs. La version Cribles/
live en 2010 invite les 6 musiciens des Percussions Rhizome.
En juillet 2004, elle est directrice artistique du festival Istanbul
Danse, projet de coopération entre artistes turcs et artistes
français. De février 2004 à décembre 2012, Emmanuelle Huynh
dirige le Centre national de danse contemporaine d’Angers. Elle
refond le projet pédagogique en y créant notamment la formation
d’auteur Essais, qui dispensait un « master danse, création,
performance », en partenariat avec l’université Paris 8 SaintDenis et l’École des Beaux-Arts d’Angers. Elle y accompagne ainsi
les artistes émergents, notamment avec le festival Schools. En
octobre 2014, elle crée Tôzai!... pièce pour 6 danseurs et un rideau
monumental au Théâtre Garonne – scène européenne à Toulouse.
Parallèlement, sur les années 2014/2016, suite à l’invitation de
l’Ambassade de France à New York, Emmanuelle Huynh met en
œuvre le projet A taxi driver, an architect and the High Line avec
Jocelyn Cottencin, composé de films portraits et de performances
qui constituent un portrait de la ville de New York à travers
son architecture, ses espaces, ses habitants. À l’occasion de la
préparation de A taxi driver, an architect and the High Line, une
collaboration au long cours se dessine avec la japonaise émigrée
aux USA, Eiko Otake, rencontrée en 2013. Emmanuelle Huynh
prépare actuellement une pièce à partir de Formation, l’œuvre
autobiographique de Pierre Guyotat. Depuis 2014, elle est Maître
Assistant associée à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture
de Nantes.
Après une double formation en art et architecture, Jocelyn
Cottencin s’intéresse à différents domaines des arts appliqués,
notamment le design, l’architecture, le graphisme. Considérant
la typographie comme un matériau graphique et plastique,
Jocelyn Cottencin l’expérimente à travers différentes formes : la
performance, l’intervention dans l’espace public, l’installation,
le dessin, le livre, l’espace scénique comme dans Vocabulario en
2007 réalisé avec Tiago Guedes et I Can’t Believe The News Today,
réalisé à Pau en 2009. Il collabore depuis une dizaine d’année avec
le chorégraphe Loïc Touzé et a conçu les dispositifs scéniques de
plusieurs pièces dont LOVE (2003), 9 (2007), La Chance (2009),
Gomme (2011) et Ô MONTAGNE (2012). En 2009, il travaille avec
la chorégraphe Emmanuelle Huynh pour la création de la pièce
Cribles.
En 2010, il prend part au projet J’ai tout donné d’Alain Michard
pour le Centre Culturel Colombier et y réalise le Centre de
documentation, installation mêlant architecture et mobilier. En
tant qu’artiste visuel, il répond en 2005 à l’invitation de La Criée –
Centre d’art contemporain, et développe pendant deux ans entre
Bilbao, San Sebastian, Glasgow, Porto, Lisbonne et Rennes, le
projet Just a walk (2008). Invité en 2010 à participer à la seconde
édition des Ateliers de Rennes – Biennale d’art contemporain, il
conçoit et coordonne le projet éditorial Journal d’Anticipation. En
2012 il met en place le projet Cela dépend de la façon dont les
cartes tombent avec la Criée et le Frac Bretagne. Dans le cadre
de la manifestation Estuaires à Nantes, il développe ECHOES une
installation lumineuse sur l’île de Nantes qui est présentée à la
Nuit blanche à Paris en 2012. En 2012/2013, il expose dans le cadre
de la manifestation GRAPHEÏNE sur le dessin contemporain,
organisée à Toulouse avec les Abattoirs, le BBB, le Lieu Commun
et le Pavillon blanc notamment. En janvier 2013, pour la nouvelle
« Mediathèque Auditorium » (l’écho) au Kremlin-Bicêtre, il crée
l’installation pérenne RED SQUARES. En 2014, il collabore au
projet chorégraphique d’Emmanuelle Huynh Tôzai!..., et présente
un projet dans le cadre de « monument » expositions qui se
déroule au Musée des beaux arts de Calais, Frac Basse-Normandie
(Caen) et Sainsbury centre for Visual Arts (Norwich, Angleterre).
Fondateur de LieuxcommunsTM en 2001, plateforme de travail
et de recherche autour du graphisme, de la typographie et de
l’édition, Jocelyn Cottencin intervient dans différentes écoles
françaises et étrangères, il enseigne ainsi depuis 2005 à l’École
européenne supérieure d’art de Bretagne. En 2012 il est invité à
repenser et à présider le concours international étudiant pour
le Festival international de Graphisme de Chaumont. En 2014, il
initie un projet d’affiches avec le Festival, le MR FREEDOM TOUR.
Pour plus d’informations : http://www.jocelyncottencin.com
Pour plus d’informations : http://emmanuellehuynh.fr
p 16 | DañsFabrik
© Jocelyn Cottencin
CRÉATION
CRÉATION
© Jocelyn Cottencin
A TAXI DRIVER, AN ARCHITECT
AND THE HIGH LINE
PERFORMANCE, DANS L’INSTALLATION
Vendredi 4 mars à 15h & samedi 5 mars à 13h30 / Passerelle Centre d’art contemporain / Durée : 50 minutes
INSTALLATION VIDÉO
À partir du 5 février jusqu’au 30 avril 2016 / Passerelle Centre d’art contemporain /
Durée : de 14h à 20h le mar. 1er mars, de 14h à 18h les mer. 2, jeu. 3, ven. 4 et sam. 5 mars
Pour aller plus loin...
Rick Bell en conversation avec E. Huynh
& J. Cottencin, le sam. 5 mars à 15h /
Passerelle Centre d’art contemporain
Conversation autour de l’installation/
performance A taxi driver, an architect
and the High Line avec Rick Bell,
protagoniste du film, et Directeur
Général à la Direction du Design et de la
Construction (DDC) de la Ville de New
York.
En 2013, suite à l’invitation de Sophie Claudel, attachée culturelle à l’Ambassade de France à New
York, pour le programme « Carte Blanche », j’ai pensé un projet qui compose un portrait de la
ville de New York à travers ses habitants, ses espaces et les liens qu’ils entretiennent. Mon regard
de danseuse et/ou mon corps sont impliqués, suivant le médium emprunté : film, performance,
bande-son. J’ai proposé à l’artiste visuel Jocelyn Cottencin de me rejoindre pour élaborer le projet
A taxi driver, an architect and the High Line.
Emmanuelle Huynh
A taxi driver, an architect and the High Line est une trilogie filmée. C’est un portrait de la ville à travers
trois caractères et leurs relations à l’espace et à l’architecture. Les deux premiers personnages
sont un chauffeur de taxi (Phil Moore) et un architecte (Rick Bell). Le troisième est un monument,
la High Line. Coulée de verdure au cœur de la cité, la High Line est métaphoriquement considérée
comme une personne qui traverse la ville, la révèle et provoque la rencontre entre des personnes
et des histoires.
Les films rassemblent à la fois des mémoires physiques, des histoires intimes et des espaces.
Chacun d’entre-eux navigue entre fiction, documentaire, performance et poésie.
Le projet est avant tout un dialogue avec chacun des protagonistes, une recherche à travers leur
mémoire physique et leur histoire personnelle. Des gestes, des mouvements, des trajets ont été
identifiés. Ces gestes sont réengagés dans la ville. Ils peuvent être replacés dans leur contexte
d’origine comme déplacés. Chaque action dialogue avec le contexte et provoque une lecture de
l’espace depuis celle du corps. En contrepoint, le regard porté sur la ville s’intéresse aux activités
quotidiennes, aux gestes liés au travail, au rythme de la ville.
A taxi driver, an architect and the High Line est aussi une aventure artistique partagée par une
chorégraphe et un artiste contemporain dans laquelle chacun questionne en permanence le
champ de l’autre. Le geste dansé, aussi discret et intime soit-il, est l’outil d’expérimentation et de
définition de l’urbanité tandis que l’espace et la temporalité de l’installation vidéo en deviennent le
support pour être à leur tour remis en jeu dans la performance chorégraphique.
Conception originale Emmanuelle Huynh
Films, installation et performance Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin
Production Compagnie MUA | Coproduction Les Services Culturels de l’Ambassade de France à New York ; Le Quartz, Scène nationale de Brest ;
Passerelle, Centre d’art contemporain à Brest | Remerciements The AIA New York ; the Center for Architecture in New York ; the MOMA PS1 ;
the Queens Museum ; le Musée de la Danse – Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne ; La Criée, Centre d’Art Contemporain de
Rennes ; Xavier Leroy.
Tournée :
Le 5 février 2016 : vernissage de l’installation, La Passerelle centre d’art, Brest
Les 4 et 5 mars mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Centre d’art contemporain Passerelle, Brest
p 17 | DañsFabrik
CRÉATION FESTIVAL D’AVIGNON 2015
© Laurent Philippe
EMMANUELLE
VO-DINH
FRANCE
Formée à la danse classique et initiée à l’héritage américain,
Emmanuelle Vo-Dinh enrichit son apprentissage à la Merce
Cunningham School à New York. De retour en France, elle est
interprète de François Raffinot de 1991 à 1996. En 1997, elle
fonde la compagnie Sui Generis. En 1999, elle est lauréate d’une
bourse Villa Médicis Hors les murs pour ses recherches liées à
la création Texture/Composite, pour laquelle elle reçoit le Prix
d’Auteur aux Rencontres chorégraphiques internationales de
Bagnolet en 2000, et qui sera présentée à Danspace Project à
New York en 2002. En janvier 2012, Emmanuelle Vo-Dinh prend
la direction du Phare, Centre chorégraphique national du Havre
Haute-Normandie, avec un projet artistique ouvert à la pluralité
des écritures. Si, dans un premier temps, elle s’attache à l’écriture
de la danse, sa méthodologie évolue progressivement vers la
conception de processus ouverts offrant une place conséquente
à l’improvisation en studio. Plusieurs créations ancrent par
ailleurs des relations étroites avec des recherches scientifiques
ou anthropologiques sur l’être humain, la relation amoureuse,
l’absence ou encore l’absence d’émotion ou la schizophrénie.
Le monde de l’art lui suggère aussi des appuis de travail : entre
figuration et abstraction depuis les arts visuels, mais aussi les
relations à la musique lorsque le corps dansant se confronte
aux partitions de Beethoven, de Dusapin, de Zeena Parkins ou
de Gérard Grisey par exemple. Si ses structures chorégraphiques
font souvent appel au minimalisme, allant jusqu’à la répétition
et la déclinaison d’un seul et même motif (Sprint), Emmanuelle
Vo-Dinh s’intéresse avant tout au temps, à sa perception et à
sa relation à la mémoire et au souvenir. Longtemps absente,
la narration parcellaire, fait son apparition dans ses dernières
créations (Tombouctou déjà-vu notamment) : une nouvelle
approche du corps, de sa relation à l’autre, du temps et du point
de vue. Emmanuelle Vo-Dinh répond par ailleurs volontiers à des
invitations : création pour danseurs amateurs avec Rainbow en
collaboration avec David Monceau, collaboration avec l’écrivain
Jérôme Mauche pour le festival Concordan(s)e. À partir de 2011,
avec Histoires Exquises, elle invite des chorégraphes à créer un
solo à partir d’un témoignage oral, point de départ pour partager
avec le public la question des processus de création. Cette
volonté de partage et une curiosité pour toutes les approches de
la danse vont animer son projet pour le CCN du Havre, en faire
une plateforme pluri-chorégraphique. Depuis 2014, elle préside
l’Association des Centres Chorégraphiques Nationaux, mise
en réseau des 19 CCN du territoire. Emmanuelle Vo-Dinh a par
ailleurs été nommée Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres
en juillet 2014.
TOMBOUCTOU DÉJÀ-VU
Jeudi 3 mars à 22h30
Petit Théâtre, Le Quartz
Durée : 1h35
Tombouctou déjà-vu met en scène 7 personnages qui forment une
petite communauté, symbolisant une “étrange petite république,
si logique et si grave, si positive, si minutieuse, si économe et
cependant victime d’un rêve si vaste et si précaire” (Maurice
Maeterlinck, La vie des abeilles).
Fantasque, fantasmée, archaïque, cette communauté rassemble
plusieurs individus dont les liens se réinventent par l’intermédiaire
de consignes empruntées aux “stratégies obliques” de Brian
Eno, lues à haute voix et à tour de rôle par chacun d’entre eux.
Construite sur un mode cyclique, la pièce ouvre sur une scène
inaugurale (un “paysage chorégraphique blanc”) qui va se répéter
et à partir de laquelle différentes résolutions chorégraphiques et
vocales sont proposées.
À travers cet éternel recommencement, se lit en creux tout ce qui
construit l’individu dans sa relation à l’autre, aussi bien dans la
quête idéale d’une fusion fraternelle et/ou amoureuse que dans
des relations sociales où se joue l’exercice du pouvoir et de la
domination.
À plusieurs reprises, des échappatoires apparaissent, et ouvrent
un espace de liberté qui s’apparente à une décompensation
psychique où se cotoîent le rêve, la solitude et le sentiment de
dépersonnalisation. Quelques fragments du roman initiatique Les
grands bois de l’écrivain autrichien Adalbert Stifter, ponctuent
ces trêves en décrivant un paysage sensoriel où la description de
grands espaces prend des allures de contes.
Conception et scénographie Emmanuelle Vo-Dinh
Interprétation Gilles Baron, Maeva Cunci, Cyril Geeroms,
Camille Kerdellant, Nadir Louatib, David Monceau, Shantala
Pèpe
Regard dramaturgique Stéphane Laudier
Musique originale David Monceau et Emmanuelle Vo-Dinh
Musiques additionnelles Richard Wagner et David Bowie
Extraits littéraires Les grand bois de Adalbert Stifter, traduction
de Henri Thomas, édition Gallimard
Création lumière Françoise Michel
Diffusion sonore Hubert Michel
Préparation vocale Jean-Baptiste Veyret-Logérias
Préparation physique Sarah Degraeve
Construction scénographique Christophe Gadonna
Costumes Salina Dumay
Production Le Phare, Centre chorégraphique national du Havre, Haute-Normandie |
Coproductions Le Volcan, Scène nationale du Havre ; Baryshnikov Arts Center, New York ; Dieppe,
Scène Nationale | Avec le soutien du Lower Manhattan Cultural Council, New York ; de l’Institut
Français pour la résidence au Baryshnikov Arts Center | Remerciements à Mikhail Baryshnikov,
Sam Miller, Jean-François Driant, Philippe Cogney et l’équipe de Dieppe Scène Nationale, Sabine
Macher, Julie Perrin et Nicolas Simon.
Tournée :
Le 26 janvier 2016 : Festival Art Danse Bourgogne, Le Théâtre, Maçon Val-de-Saône
Le 3 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Le Quartz, Brest
Le 22 mars 2016 : L’Arsenal, Val-de-Reuil, Evreux Louviers
p 18 | DañsFabrik
© Dominique Jouxtel
SATCHIE
NORO &
SILVAIN OHL
JAPON / FRANCE
Satchie Noro fait ses premiers pas dans le dojo de son père,
maître d’Aïkido. Dès l’enfance, elle pratique intensivement la
danse classique. Elle est notamment l’élève de Wilfride Piollet,
Daniel Franck et Dani Kudo. À 16 ans, elle rejoint le Deutsch
Opera à Berlin, puis performe sur la scène alternative berlinoise.
Après cinq ans de pérégrinations de Berlin à New-York, elle
retourne en France, où elle intègre différentes compagnies de
danse (Andy Degroat, Shiro Daïmon, Françoise Murcia, Mié
Coquempot, Bianca Li…). En 2002, elle aborde les techniques
aériennes à l’école de cirque des Noctambules de Nanterre. Elle
collabore par ailleurs en tant que danseuse et circassienne avec
Adrien Mondot, Carlotta Sagna, James Thierré, Michel Schweizer,
Pierre Meunier… En 1999, elle est lauréate avec Alain Rigout de
la Villa Kujoyama de Kyoto. Puis, en 2012, elle est lauréate de
la bourse Hors-les-murs de l’Institut Français et réalise le court
métrage Retour à Ominato, 42 jours de danse et de mer sur un
porte-container de Marseille à Tokyo. Depuis 2002, Satchie Noro
mène par ailleurs avec sa compagnie Furinkaï ses propres projets,
entre danse et art du cirque (Volubilis, spectacle jeune public,
2008 ; Giselle/Rosière, 2009 ; Les Absents, installation dansée qui
s’inspire de la cérémonie du thé, 2011 ; Nuage, performance pour
une danseuse et un musicien, autour de l’imaginaire du nuage,
2013…).
Diplômé en gravité mécanique, Silvain Ohl s’immerge dans le
monde du spectacle à partir de 1984 comme constructeur, acteur,
concepteur pour : Ilotopie, Générik Vapeur, Théâtre de l’Eléphant
vert, Transe express, Cahin-Caha, Jo Bithume, Luxor et Compagnie,
La Machine, Satchie Noro, Groupe F, Cirque Ici, Compagnie
Moglice von Verk, Compagnie Rue des Baigneurs… La création
d’Origami, avec Satchi Noro qui, juchée sur un containeur, défie
les lois de la pesanteur et de la mondialisation, permet à Silvain
Ohl l’expression de préoccuations plus personnelles.
Pour plus d’informations : http://www.origami-noro-ohl.com
ORIGAMI
Samedi 5 mars à 14h33
Place de la Liberté, avec Le Fourneau
Durée : 40 minutes
Origami est né du désir d’associer nos pratiques artistiques
différentes pour une écriture commune et de notre attrait
immodéré pour les containers. En s’inspirant de la pratique de
l’origami, nous métamorphosons un container de 40 pieds de
l’état d’objet mondialisé et mondialisateur à un objet générant
de nouvelles relations à échelle humaine et personnalisé : entre
autre la danse, elle-même moteur de l’Origami.
Origami est une multitude de formes possibles qui varie au gré
des agencements de trois parties découpés qui constituent le
container. Origami est une rencontre de matières dansées et
de volumes en mouvement. La métamorphose du container
constitue l’évolution de l’espace scénographique.
Plusieurs plis ont déjà vu le jour :
- Le premier pli a été créé à Marseille en mai 2013, lors du « 17ème
arrondissement, quartier Utopique » de Générik Vapeur,
- Le deuxième pli a été réalisé en mars 2014 pour le Festival Teatro
Container de Valparaiso avec une première mise en mouvement
aérien du container. Ce pliage était écrit spécifiquement pour le
Festival avec la collaboration d’artistes chiliens,
- Le troisième pli créé lors de la Biennale de danse du Val-deMarne en mars 2015 sur une création musicale de Fred Costa,
est un Origami au pliage continu se métamorphosant d’un pli à
un autre, activé de façon autonome et mécanique sans l’apport
d’une structure extérieure au container. L’Origami est installé
à même sa remorque. C’est ce dernier qui est présenté dans le
cadre de la 5ème édition du Festival DañsFabrik,
- La suite, Au delà du troisième pli est la recréation pour le
Festival Teatro Container 2016 au Chili, avec la participation du
compositeur chilien Carlos Canales.
Satchie Noro
Projection et conception Satchie Noro et Silvain Ohl
Construction Silvain Ohl et Eric Noël
Danse Satchie Noro
Création sonore Fred Costa, avec la voix de Maia Barouch
Création lumière Thierry Arlot
Création costumes Karine De Barbarin
Coproductions Centro Cultural Teatro Container Valparaiso ; Les Noctambules de Nanterre ;
La Briqueterie, CDC du Val-de-Marne ; Le Centre culturel de La Norville ; Théâtre d’Arles, scène
conventionnée pour les nouvelles écritures
Avec le soutien du Conseil Général de l’Essonne et de la Direction Régionale des Affaires
Culturelles d’Ile-de-France - Ministère de la culture et de la communication
Avec l’aide d’Arcadi Ile-de-France, Dispositif d’accompagnements ; Institut Français de Santiago
du Chili ; Institut Français Paris
En partenariat avec le Centro Cultural Teatro Container Valparaiso
Tournée :
Le 5 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Place de la Liberté, Brest
Du 18 mars au 3 avril 2016 : Festival Teatro Container de Valparaiso, Chili
Les 3 et 4 mai 2016 : Espace Lino Venture, Garges-lès-Gonesse
Du 10 au 19 juin 2016 : dans le cadre du Festival Oerol, Terschelling, Hollande
Les 24 et 25 septembre 2016 : Théâtre Brétigny, Brétigny-sur-Orge
p 19 | DañsFabrik
© Élisabeth Carecchio
OLIVIA
GRANDVILLE
COMPAGNIE LA SPIRALE
DE CAROLINE
FRANCE
Olivia Grandville reçoit une formation classique à l’École de
danse de l’Opéra de Paris et intègre en 1981 le corps de ballet.
Après avoir obtenu le grade de « sujet » deux ans plus tard,
Olivia commence à s’intéresser à la danse contemporaine et
effectue plusieurs voyages aux Etats-Unis. Entre 1981 et 1988,
elle a l’opportunité de traverser, outre le répertoire classique, des
œuvres de Balanchine, Limon, Cunningham, et de participer aux
créations de Maguy Marin, Dominique Bagouet, Bob Wilson...
En 1989, elle rejoint la compagnie Bagouet et participe à toutes
les créations jusqu’en 1992. C’est là qu’elle commence à mener
son propre travail. Depuis, elle a mis en œuvre une vingtaine de
projets dont : le K de E, Instantané/Provisoire, Il nous faudra quand
même un peu d’argent… j’ai fait des économies, Paris-Yerevan,
Come Out, Comment taire, My Space... Elle reçoit en 2010 une
commande du Festival d’Avignon et y crée Une semaine d’art en
Avignon avec Léone Nogarède et Catherine Legrand, dans le cadre
des Sujets à Vif. En 2011, elle crée la pièce Le Cabaret discrépant.
Le spectacle est programmé au Festival d’Avignon en 2011, puis
au Théâtre de la Colline, au Théâtre Pôle Sud (Strasbourg), au
Lieu Unique (Nantes) et au Musée de la danse (Rennes). Dans
Cinq Ryoanji (2012), elle travaille avec les partitions de John Cage,
où s’entremêlent musique enregistrée et en direct, écriture et
improvisations. La pièce sera présentée à la Ferme du Buisson et
à la Cité de la Musique. Elle crée ensuite L’invité mystère (2013)
sur une proposition du Festival Actoral et Le Grand Jeu (2014),
programmé au TU ainsi qu’à la Ménagerie de Verre. Parallèlement
à son travail de chorégraphe, Olivia Grandville est aussi
enseignante et interprète, auprès de Vincent Dupont (Incantus)
et Boris Charmatz (Flipbook, Levée des conflits, Roman Photo). Sur
une invitation de Théâtre Ouvert, elle crée Toute ressemblance
ou similitude (2014) mettant en scène le texte d’Aurore Jacob Au
bout du couloir à droite. Son dernier projet, Foules, création pour
une centaine de non professionnels, a vu le jour en juin 2015 au
Théâtre de Saint-Quentin en Yvelines.
Pour plus d’informations : http://www.olivia-grandville.com/fr
LE CABARET
DISCRÉPANT
Mardi 1er mars à 20h30
Grand Théâtre, Le Quartz
Durée : 1h15
« La question n’est plus de savoir si l’artiste sait ou non danser
mais s’il veut danser. »
Le Cabaret discrépant d’Olivia Grandville s’inspire des concerts
et cabarets organisés par Fluxus et Dada, et déploie les théories
de la “dernière des avant-gardes”, le lettrisme, né en 1947. Entre
installations et performances, danse et théâtre, ironie et tribune
politique, ce récital veut retrouver l’esprit subversif et l’énergie
juvénile des fondateurs du mouvement, Isidore Isou, François
Dufrêne et Maurice Lemaître. Les propositions de leur Manifeste
de la danse ciselante – où ils pulvérisent avec humour l’art
chorégraphique de leur temps, et posent les bases d’une réflexion
qui continue d’agiter la danse aujourd’hui – ont paru à Olivia
Grandville étrangement prémonitoires par rapport aux enjeux de
la danse contemporaine. Danse de l’amorphe et de l’arythmie, de
la lenteur et de l’immobilité, danse de la disparition… comment
ne pas faire lien entre ces propositions lettristes et certaines
des œuvres contemporaines de ces dernières années ? Olivia
Grandville inclus ainsi dans sa conférence performée, 19 “ballets
ciselants”, qui vont de la “danse débat” au “strip-tease à rebours”
en passant par le “quasi anti-ballet”.
Conception Olivia Grandville, d’après Isidore Isou,
François Dufrêne et Maurice Lemaître
Interprétation Hubertus Biermann, Olivia Grandville, Catherine
Legrand, Sylvain Prunenec, Pascal Quéneau et Manuel Vallade
Collaboration artistique et lumière Yves Godin
Réalisation de l’installation Michel Jacquelin et Odile Darbelley
Réalisation sonore Karelle Ménine
Réalisation graphique Martin Verdet
Textes extraits de « La marche des jongleurs » (Œuvre de spectacles, éd. Gallimard),
« La créatique ou la novatique » (éd. Al Dante) et « Manifeste de la danse ciselante »
d’Isidore Isou ; « La danse et le mime ciselants » et « Fugue mimique » (Jean Grassin
éditeur), « Roxana » et « Hymne à Xöchipili » (Œuvres poétiques et musicales, éd. le
point couleur) et « Partition de la danseuse » (extrait du 1er Sonnet Gesticulaires – la
danse et le mime ciselants – Jean Grassin éditeur) de Maurice Lemaître ; « Piètre
Pitre » de François Dufrêne (Archi-Made, École Nationale Supérieure des Beaux Arts,
collection écrits d’artistes) ; « Visages de l’Avant-Garde : 1953 » de l’Internationale
lettriste (éd. Jean-Paul Rocher).
Production Compagnie La Spirale de Caroline | Coproductions Centre de Développement
Chorégraphique Toulouse/Midi-Pyrénées ; Musée de la Danse – Centre Chorégraphique National
de Rennes et de Bretagne ; Centre Chorégraphique National de Montpellier dans le cadre du
programme Domaines ; Arcadi | Avec le soutien de La Ménagerie de Verre dans le cadre des
Studiolab ; de la DRAC Ile-de-France, dans le cadre de l’aide à la compagnie ; de l’association
Beaumarchais-SACD | Avec le concours de Mécènes du Sud | Remerciements à Fanny de Chaillé,
François Chaignaud et Laurend Pichaud, pour leur apport original dans cette danse.
Tournée :
Le 11 janvier 2016 : CNDC Angers
Le 1er mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Le Quartz, Brest
p 20 | DañsFabrik
© Magda Kachouche
NINA
SANTES
SELF MADE MAN
Vendredi 4 mars à 18h & samedi 5 mars à 17h
Chapelle Dérézo
Durée : 50 minutes
FRANCE
Nina Santes fait ses débuts sur scène en tant que marionnettiste.
Après un DEUG Arts du Spectacle, elle intègre un cursus de
formation technique du danseur à Toulouse, puis à Montpellier.
En 2006, elle entre dans le Cie Coline, et danse des pièces d’Odile
Duboc, Jean-Claude Gallotta, Michel Kéléménis. Depuis 2008,
elle collabore en tant qu’interprète avec Mylène Benoit, Myriam
Gourfink, Catherine Contour, Pascal Rambert, Kevin Kean,
Olivier Normand, Laurence Pagès, Hélène Cathala, Perrine Valli,
Éléonore Didier, Philippe Grandieux. En 2010-2011, elle intègre
« Transforme », programme de recherches chorégraphiques
dirigé par Myriam Gourfink, à l’Abbaye de Royaumont.
Soutenue par Royaumont et L’échangeur – CDC Picardie, elle
crée DÉSASTRE, concert chorégraphique, en collaboration avec
le compositeur Kasper T. Toeplitz. En 2013, elle poursuit ses
recherches amorcées avec DÉSASTRE autour de formes entre
concert et pièce chorégraphique, et initie la création en solo :
Self Made Man. En 2014, elle crée TRANSMORPHONEMA, un duo
avec le chorégraphe Daniel Linehan, dans le cadre d’un Vif du
Sujet SACD. Sensible au croisement des pratiques et à l’art de
la performance, elle développe régulièrement des collaborations
avec le monde des arts visuels et plastiques, de la musique, et de
la mode. Sa prochaine création, A leaf, far and ever, prévue pour
2016, prolonge ses recherches et confirme sa collaboration avec
la danseuse et plasticienne Célia Gondol.
Sensible à l’interdisciplinarité et à l’art de la performance, Nina
Santes développe régulièrement des coopérations avec le monde
des arts visuels et de la musique. Avec Self Made Man, elle
absorbe tous ces champs pour les faire siens et voyager dans un
monde alternatif. À partir de quelques accessoires basiques, de
manipulations manuelles, de fabrications à vue, de polyphonies
sonores, elle invente des paysages. Elle traverse des espaces et
des états de corps qui dévoilent une altérité multiple, créent une
cosmogonie personnelle. De mutations en métamorphoses, Nina
Santes rappelle à chacun sa capacité à se (re)construire sans
cesse dans des directions inattendues.
« Dans Self Made Man j’entrelace le mouvement, la voix parlée et
chantée, et le déploiement de la scénographie en temps réel. En
articulant ces pratiques multiples, j’envisage le plateau comme
le lieu d’un possible artisanat, comme un atelier de fabrication
à vue. Un espace vierge dédié à la fabrique, régi par un esprit
autodidacte, bricoleur et intuitif.
Chantier immersif pour un corps et un espace, Self Made Man
célèbre l’équilibre entre le temps de la pratique concrète et celui
de la contemplation. Il s’agit de (se)construire. (Dé)construire.
(Re)construire. Du corps, du son, des images, de l’identité, un
spectacle, une maison, un langage, un rapport au monde.
Self Made Man, c’est une partition polyphonique pour autodidacte
solitaire.
C’est la formulation d’un langage de la survie par la réinvention
de soi.
C’est la réalisation lente et progressive d’une utopie enfouie. »
Nina Santes
Conception et interprétation Nina Santes
Scénographie Celia Gondol
Création lumière Annie Leuridan
Consultant musique Thomas Terrien
Consultant travail vocal Olivier Normand
Regards extérieurs Kévin Jean et Mylène Benoit
Tournée :
Les 4 et 5 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Le Quartz, Brest
Le 22 mars 2016 : dans le cadre du Festival 360 Degrés, La Passerelle, Saint-Brieuc
Les 21 et 22 mai 2016 : dans le cadre des Rencontres Chorégraphiques Internationales de SeineSaint-Denis, La Chaufferie, Saint-Denis
Production La Fronde | Coproductions L’échangeur CDC Picardie ; Théâtre de Vanves |
Partenaires L’échangeur CDC-Picardie ; le CDC-Toulouse ; Micadanses ; le CND-Pantin | Ce projet
reçoit le soutien de la DRAC Ile-de-France dans le cadre de l’Aide au Projet 2014 ; de la Spedidam
| Nina Santes bénéficie en 2014/2015 et 2015/2016 du dispositif d’accompagnement A.V.E.C mis
en place par le Théâtre de Vanves ; Arcadi-Pôle Ressources ; le Bureau Cassiopée.
p 21 | DañsFabrik
SINGSPIELE
Mardi 1er mars à 19h
Petit Théâtre, Le Quartz
Durée : 1h
« L’histoire de chacun se fait à travers le besoin d’être reconnu sans
limite ; l’amitié désigne cette capacité infinie de reconnaissance.
Imaginer que ce besoin soit constamment celui d’autrui, que
l’autre comme nous-même soit livré à cette exigence et acharné à
obtenir réponse, qu’il se dévore lui-même et qu’il soit comme une
bête si la réponse ne vient pas, c’est à quoi on devrait s’obliger
et c’est l’enfer de la vie quand on y manque. Le chemin de la
reconnaissance, c’est l’infini : on fait deux pas, on-ne-peut-pastout-faire, mais personne n’ose justifier autrement que par un
petit cynisme le recul devant une telle tâche… », Robert Antelme,
Les principes à l’épreuve, 1958.
© Stéphane Rouaud
MAGUY
MARIN
FRANCE
Après avoir étudié la danse classique au conservatoire de
Toulouse et au ballet de Strasbourg, Maguy Marin rejoint,
en 1970, l’École Mudra à Bruxelles. Elle participe ensuite à un
groupe de recherche théâtrale, Chandra. Par la suite, quatre
saisons durant, elle est soliste pour le Ballet du XXe siècle sous la
direction de Maurice Béjart, et tente ses premières expériences
de chorégraphie. Son travail de création s’amorce aux côtés de
Daniel Ambash et se concrétise par le prix obtenu au Concours
chorégraphique international de Bagnolet en 1978. Au début
des années 1980, son style se tourne vers un pendant français
de la Tanztheater, développé en Allemagne par Pina Bausch, en
intégrant de nombreux éléments théâtraux et non dansés dans
ses chorégraphies. Elle devient une des chorégraphes les plus
importantes de la Nouvelle danse française en créant, en 1981,
May B., au Centre national de danse contemporaine d’Angers. De
1980 à 1990, portée par la confiance de l’équipe de la Maison
des arts de Créteil, la recherche se poursuit avec Christiane Glik,
Luna Bloomfield, Mychel Lecoq et la complicité de Montserrat
Casanova. La compagnie devient ainsi en 1985 le Centre
chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne.
En 1987, une rencontre avec le musicien-compositeur Denis
Mariotte amorce une collaboration décisive. Après de nombreuses
pièces nées de leur collaboration, leur dialogue prend la forme, en
2004, d’un duo intitulé : Ça quand même.
Entre 1998 et 2011, Maguy Marin prend la direction du Centre
chorégraphique national de Rillieux-la-Pape. En 2008, elle
reçoit un Bessie Award à New York pour son spectacle Unwelt
présenté au Joyce Theater. En janvier 2015, Maguy Marin et sa
compagnie s’installent à ramdam, ancienne menuiserie située
dans l’agglomération de Lyon, et y déploient un nouveau projet
en collaboration avec l’actuelle équipe du lieu : RAMDAM, un
centre d’art.
Pour plus d’informations : http://www.compagnie-maguy-marin.fr
C’est à partir de ce fragment d’un texte de Robert Antelme que
nous avons souhaité donner place et attention à des visages,
anonymes ou reconnaissables, qui, apparaissant, captent
notre regard avec l’étrangeté d’une perception, inintelligible
dans l’immédiat. Travail d’écoute de ce que précisément ou
confusément ces visages nous disent de leurs corps absents,
l’histoire particulière que ces visages muets portent, et qui nous
échappera toujours. Ils nous parlent d’un lieu que J.-L. Nancy
nomme « le parler du manque de parole », un lieu « d’avant ou
d’après la parole » dans Penser l’image, paru aux éditions Les
Presses du réel en 2010. Quels mystères irréductibles se cachent
derrière cette constellation de sensations qui nous arrive au
contact d’autrui ? Du visage d’autrui ? Une épiphanie qui déborde
ses expressions, révélant alors l’invisible d’un individu singulier là
devant nous.
Maguy Marin
Singspiele est une petite forme pour un acteur-danseur qui
travaille le masque. David Mambouch fait défiler un grand nombre
de visages sur son corps en métamorphoses constantes : chaque
masque déclenche une gestuelle, des postures différentes, liées
de manière essentielle au visage apparu. Tout va assez vite, mais
chaque individualité a le temps de se constituer, d’émerger dans
l’attitude, la pose d’un bras, une flexion du torse, l’inclinaison de
la tête. « Rencontrer un homme, c’est être tenu en éveil par une
énigme », écrit Emmanuel Levinas, philosophe tutélaire de ce
spectacle. L’interprète passe d’un vieux à un jeune, d’un sportif à
un philosophe, d’un inconnu à une figure emblématique. Sans un
mot. Simplement sur le petit chantonnement de la vie qui passe,
un lied de Schubert. Singspiele est une frise d’humanité, réflexion
sur l’identité, sur la singularité et l’universel.
Conception Maguy Marin
Interprétation David Mambouch
Scénographie Benjamin Lebreton
Lumières Alex Bénéteaud
Création sonore David Mambouch
Son Antoine Garry
Aide à la réalisation des costumes Nelly Geyres
Production déléguée extrapole | Coproductions Théâtre Garonne ; Latitudes prod ; Daejeon arts
center ; Marseille objectif DansE ; Compagnie Maguy Marin ; Ad Hoc ; extrapole | Remerciements
à Mix’art Myrys ; L’Usine/Toulouse.
Tournée :
Le 14 janvier 2016 : Hangar 23, Rouen
Du 20 au 23 janvier 2016 : Centre Pompidou, Paris
Le 26 janvier 2016 : Le Grand R, La Roche-sur-Yon
Le 5 février 2016 : Antigel Festival, Genève, Suisse
Le 1er mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Le Quartz, Brest
Du 9 au 12 mars 2016 : Comédie de Saint-Étienne
Du 18 au 24 mars 2016 : Théâtre National Populaire, Villeurbanne
Les 13 et 14 mai 2016 : FIMFA, Teatro Maria Matos, Lisbonne, Portugal
Le 22 mai 2016 : KunstFestSpiele, Hanovre, Allemagne
p 22 | DañsFabrik
© Klaartj Lambrecht
LISBETH GRUWEZ LISBETH GRUWEZ
& MAARTEN VAN DANCES BOB DYLAN
CAUWENBERGHE
COMPAGNIE VOETVOLK
Samedi 5 mars à 18h
Mac Orlan
Durée : 50 minutes
BELGIQUE
Lisbeth Gruwez étudie la danse contemporaine à PARTS à
Bruxelles. Elle commence sa carrière professionnelle avec Ultima
Vez, dans le projet Pasolini Of Heaven and Hell et Away From
Sleeping Dogs avec Iztock Kova. Depuis 1999, Lisbeth Gruwez
a travaillé avec Jan Fabre, dansant dans As the World Needs a
Warrior’s Soul, suivi de Je suis Sang, créé dans la Cour d’honneur
du Palais des Papes au Festival d’Avignon (2005). En 2001, elle
joue dans le film de Pierre Coulibeuf sur le travail de Jan Fabre Les
Guerriers de la Beauté. En 2002, elle est interprète dans Images of
Affection pour la Needcompany mis en scène par Jan Lauwers. Un
an plus tard Lisbeth Gruwez travaille avec Grace Ellen Barkey dans
Few Things et Cry Me a River de Riina Saastamoinen. Toujours en
2003, elle danse dans Foi chorégraphié par Sidi Larbi Cherkaoui.
En 2004, Jan Fabre crée avec et pour elle Quando l’uomo donna
è una Principale. Elle participe également à l’installation Origine
avec Peter Verhelst. Avec Maarten Van Cauwenberghe, elle
fonde Voetvolk en 2006. L’année suivante, ils créent leur premier
spectacle Forever Overhead. En 2008, elle danse avec Melanie
Lane dans i!2, une création de Arco Renz. En 2008, elle tourne
dans Lost Persons Area (2010), un film de Caroline Strubbe. Le
film est nominé au Festival de Cannes l’année suivante et Lisbeth
Gruwez reçoit le prix de la meilleure actrice féminine aux Movie
Awards flamands. La même année, elle crée Birth of Prey. En 2010,
elle crée son premier groupe de performance HeroNeroZero et
joue le rôle principal d’un court métrage réalisé par Silvia Defranc.
En 2011, elle crée L’Origine et It’s going to get worse and worse
and worse, my friend, pièce présentée au Festival DañsFabrik
(2013). En 2013, elle travaille avec le photographe belge Dirk
Braeckman et en 2014, elle crée AH/HA, première pièce pour
plusieurs interprètes de Voetvolk, présentée aux Rencontres
chorégraphiques.
Pour plus d’informations : http://www.voetvolk.be
Au son de vieux vinyles de Bob Dylan, dont Maarten Van
Cauwenberghe, son complice musicien, est un grand fan, Lisbeth
Gruwez s’amuse de son désamour pour l’icône folk. Humour
et énergie guident sa danse, qui épouse la voix et les mots du
songwriter américain.
Lisbeth Gruwez dances Bob Dylan évoque les fins de soirée où la
plupart des invités sont partis et où seul reste sur la piste, solitaire,
quelqu’un qui poursuit, inébranlable et entêté, son dialogue
intérieur avec la musique. La pièce apparaît alors comme un éloge
de la dilution et du lâcher prise dans laquelle Lisbeth Gruwez livre
une matière brute et aérienne, une invitation planante au voyage. « Marteen avait l’habitude de passer du Bob Dylan lors des
échauffements et des répétitions de nos précédents spectacles.
Alors que je détestais cette musique, il m’a appris, avec beaucoup
de patience et d’affection, à mieux connaître Dylan, en me parlant
de lui, en m’expliquant ses morceaux. Pour moi, c’est comme une
métaphore de l’amitié. Les amis ouvrent un monde devant nous,
ils bousculent nos habitudes, nous emmènent vers d’autres lieux,
que l’on n’aurait peut-être jamais trouvés tout seul. Bob Dylan,
son œuvre et sa vie, sont de tels lieux. Aujourd’hui, sa musique
et son histoire m’inspirent et me soutiennent dans ma propre
démarche de recherche. Le solo Lisbeth Gruwez dances Bob Dylan
dit tout cela : l’amitié, la loyauté, la transmission du savoir. Un
genre de merci adressé à mes guides. »
Lisbeth Gruwez
Conception et interprétation Lisbeth Gruwez
et Maarten Van Cauwenberghe
Chorégraphie Lisbeth Gruwez
Musiques Bob Dylan
Création lumière Harry Cole et Caroline Mathieu
Production Voetvolk vzw | Coproductions KVS ; Rencontres chorégraphiques internationales
de Seine-Saint-Denis ; Ballet du Nord ; Théâtre d’Arras / Tandem Arras-Douai ; Les Brigittines ;
Theater Im Pumpenhaus
Soutiens NONA ; Vlaamse Gemeenschap
Remerciements Bart Meuleman, Café Costume et Marie Szersnovic
Tournée :
Les 2 et 3 mars 2016 : Campo, Gand, Belgique
Le 5 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Mac Orlan, Brest
Le 8 mars 2016 : Les Brigittines, Bruxelles, Belgique
Les 10 et 11 mars 2016 : Nona, Malines, Belgique
Le 12 mars 2016 : Les Brigittines, Bruxelles, Belgique
Du 22 au 24 mars 2016 : CDC, Toulouse
Le 29 mars 2016 : MA, Scène nationale, Montbéliard
Le 9 avril 2016 : Motel Mozaïque, Rotterdam, Pays-Bas
p 23 | DañsFabrik
KAORI ITO
& OLIVIER
MARTINSALVAN
JAPON / FRANCE
ARTISTE ASSOCIÉ
Née à Tokyo, Kaori Ito étudie le ballet classique dès l’âge de 5
ans avec Maître Syuntoku Takagi. À 18 ans, elle est reconnue
comme meilleure jeune danseuse et chorégraphe par le critique
Ryouiti Enomoto. En 2000, elle part aux États-Unis pour intégrer
la section danse de l’Université Purchase de l’Etat de New York,
où elle y étudie les techniques de Graham, Cunningham, Limon et
Horton. De retour au Japon, elle obtient, en 2003, un diplôme de
sociologie et d’éducation à l’Université de Saint-Paul à Tokyo. La
même année, elle obtient une bourse et repart à New York dans
le cadre du Programme d’Etude International pour les Artistes du
gouvernement japonais. Elle étudie à l’Alvin Ailey Dance Theater,
puis travaille avec la compagnie Nai-Ni Chen. Elle chorégraphie et
danse pour Joyce Soho et participe à une résidence au Queens
Museum of Arts. De 2003 à 2005, elle tient le premier rôle dans
la création de Philippe Découfle, Iris. Elle travaille aussi aux côtés
de Véronique Caye dans la pièce Line de Ryu Murakami, intègre
le Ballet Preljocaj (Centre Chorégraphique National d’Aix-enProvence) et travaille sur Les 4 saisons d’Angelin Preljocaj. En
2006, elle danse dans Au revoir Parapluie de James Thiérée et
continue sa collaboration avec lui sur Raoul et Tabac Rouge. En
2008, elle assiste Sidi Larbi Cherkaoui pour le film Le bruit des
gens autour avec Léa Drucker et travaille de nouveau avec lui
en tant que soliste dans l’opéra de Guy Cassiers ; House of the
sleeping beauties. Cette même année, Kaori Ito prend les rênes
d’une première production, avec sa pièce Noctiluque, qu’elle
présente en France et en Suisse. Inspirée de la Métamorphose de
Kafka, l’univers onirique qui s’en dégage entremêle shintoïsme,
manga, monde fantastique, dans un récit poétique à la croisée
entre cirque, danse et théâtre. Kaori Ito approfondit ensuite
son langage chorégraphique propre lors de sa création intitulée
SoloS présentée au Japon, au Théâtre National de Marseille et au
théâtre de Merlan, spectacle qu’elle recréera en 2012 à la biennale
de Lyon. Seule interprète, elle y interroge sa propre identité
de chorégraphe-interprète féminin. Kaori Ito chorégraphie
la nouvelle pièce Island of no Memories, dans laquelle elle y
interroge le souvenir et l’oubli. Ce spectacle est sélectionné
pour le programme Modul-Dance du Réseau EDN (European
Dance Network), qui soutient pour deux ans la création de ses
projets personnels. Elle reçoit également le prix du meilleur jeune
chorégraphe pour l’année 2010, et le prix de JADAFO au Japon.
En 2011, elle fait une collaboration avec Denis Podalydès pour Le
Cas Jekyll 2 et en 2012 sur Le Bourgeois gentilhomme et L’homme
qui se hait. Elle co-chorégraphie par ailleurs pour Plexus, son
portrait par Aurelien Bory. Après avoir dansé et collaboré avec
Alain Platel sur le spectacle Out of Context, Kaori Ito crée ASOBI,
produite par Les Balletc C de la B, et présenté dans le cadre de la
2e édition du Festival DañsFabrik. Elle crée ensuite Religieuse à la
Fraise pour le festival d’Avignon (2014). Puis, en décembre 2015,
elle crée Je danse parce que je me méfie des mots à la Ménagerie
de Verre, duo avec son père dans lequel elle explore un nouveau
langage chorégraphique traitant de la filiation.
Formé à l’École Claude Mathieu (2001-2004), Olivier MartinSalvan travaille dès sa sortie d’école avec le metteur en scène
Benjamin Lazar : Tabarin et son maître (spectacle de rue), Le
Bourgeois Gentilhomme de Molière avec Le Poème Harmonique
/ Vincent Dimestre. Plus récemment, il conçoit et interprète
Pantagruel de François Rabelais mis en scène par Benjamin Lazar
et pour lequel il a été nominé en 2014 et 2015 pour le Molière du
meilleur comédien dans un spectacle de théâtre public. Il joue
également sous la direction de Jean Bellorini (Un violon sur le
toit, comédie musicale de Joseph Stein et Jerry Bock, L’Opérette
imaginaire de Valère Novarina) ; de Cécile Maudet (La Bastringue
de Karl Valentin) ; de Côme de Bellescize (Roberto Zucco de
Bernard-Maris Koltès, Les errants de Côme de Bellescize) ; de
Claude Buchvald (Falstafe, de Valère Novarina, d’après Henri
IV de Shakespeare) ; de Marion Guerrero (Orgueil, poursuite et
décapitation de Marion Aubert) ; de Valère Novarina (L’Acte
inconnu, Cour d’honneur d’Avignon, Le Vrai Sang, Théâtre de
l’Odéon). Avec le Collegium Marianum, ensemble baroque
de Prague, il crée Scapinove, adaptation pour trois acteurs
des Fourberies de Scapin de Molière. En 2006, il entame sa
collaboration avec Pierre Guillois au Théâtre du Peuple à
Bussang : Noël sur le départ, Le ravissement d’Adèle de Rémi de
Vos, Le Gros, la Vache et le Mainate. Il est co-auteur et interprète
de Ô Carmen, opéra clownesque mis en scène par Nicolas Vial,
créé en 2008 et qui a été présenté plus de 180 représentations et
notamment à deux reprises au Quartz. En 2012, il jour Mr Boucot
dans l’Atelier Volant. En 2014, dans le cadre des Sujets à Vifs SACD
/ Festival d’Avignon, il conçoit et interprète Religieuse à la Fraise
avec la chorégraphe et danseuse Kaori Ito. La même année, il coécrit avec Pierre Guillois Bigre, mélo burlesque créé au Quartz
de Brest dans lequel il est également interprète, et en tournée
actuellement. Dans le cadre des Humanités 2015 au Quartz, il crée
avec Marie-Laure Caradec, Queliverzan, une proposition théâtrale
interprétée par des élèves de CP de Brest. En 2015, il conçoit
et interprète UBU d’après Alfred Jarry au Festival d’Avignon In.
Artiste associé au Quartz, il a ouvert la saison 2015/2016 avec
Aube, Zénith, Crépuscule en septembre aux côtés des deux autres
artistes associés, Marcela Santander Corvalán et Erwan Keravec.
En janvier 2016, il jouera dans Fumiers de Thomas Blanchard créé
au Quartz.
Pour plus d’informations : http://www.kaoriito.com
p 24 | DañsFabrik
© Sébastien Normand
RELIGIEUSE
À LA FRAISE
Lundi 29 février à 12h32 – Le Fourneau
Mardi 1er mars à 12h32 – Parvis du Quartz
Mercredi 2 mars à 12h32 – Bibliothèque Universitaire de
Lettres
Durée : 30 minutes
Une rencontre entre deux corps.
Elle 40 kg. Lui 120.
Le gros et la petite.
La Japonaise et le Français.
Olivier Martin-Salvan, comédien-chanteur.
Et Kaori Ito, danseuse-chorégraphe.
Donner à voir cette rencontre. À partir de contraintes physiques
des deux corps, jouer avec la monstruosité de leurs différences.
Une confrontation entre deux mondes et l’envie de faire un
échange. « Si moi j’étais dans ton corps et toi dans le mien ? »
Échanger les corps, inverser les rôles. S’essayer à la discipline de
l’autre… Olivier et Kaori s’opposent et s’affrontent, ils cherchent
à danser ensemble.
Malgré les apparences, Kaori et Olivier ont beaucoup de points
communs : ils partagent un goût insatiable de la rencontre et de
la nouveauté qui les a conduits hors de leurs terres natales. Ils ont
également tous deux l’habitude que leur corps et les clichés qu’ils
transportent prennent la parole avant qu’ils n’aient ouvert la
bouche. « La grosse brute sans cervelle » et « la petite japonaise
qui ne comprend sans doute pas le français » passent leur temps à
déjouer ces idées reçues et, chacun de son côté, l’un par la danse,
l’autre par le théâtre et le chant, a fait de son corps un instrument
d’expression artistique, de liberté et de dépassement. Quand ils
se sont rencontrés, ces explorateurs des limites se sont amusés
de leur altérité fondamentale, qui grossit à la loupe les différences
entre l’homme et la femme et entre les humains en général. Et
bien sûr, en interprètes, ils se sont pris a rêver de ce qu’ils feraient
s’ils avaient le corps de l’autre. De nombreuses figures mythiques
et mythologiques sont nées de cette rencontre : Eve née de la
côte d’Adam, David et Goliath, King Kong et sa belle captive, une
petite fille et son père telle qu’elle le rêve, l’Ogre et le Petit Poucet,
un centaure, un exosquelette, et d’autres qu’on ne peut rattacher
à rien de connu. Si les religieuses pouvaient parler (mais elles ont
apparemment fait vœu de silence et d’abnégation en attendant
d’être mangées), elles vanteraient sans doute l’alliance de leur
petit chou et de leur gros chou qui produit un nouveau corps
encore plus appétissant. La recette qu’ont préparée Olivier et
Kaori a elle aussi ce genre de vertu apéritive pour l’imaginaire.
Benjamin Lazar
Conception artistique Kaori Ito, Olivier Martin-Salvan
et Benjamin Lazar
Interprétation Kaori Ito et Olivier Martin-Salvan, artiste associé
au Quartz, Scène nationale de Brest
Assistanat chorégraphique Gabriel Ken Yoeng Wong
Collaboration aux costumes Julia Brochier
Régie Mathilde Hennegrave
Production et diffusion Colomba Ambroselli | Production Tsen Production | Coproduction
SACD / Festival d’Avignon (créé en 2014 dans le cadre de Sujets à Vif) ; Le Quartz, Scène
nationale de Brest ; Festival Paris quartier d’été | Avec le soutien du Centre National de la
Danse ; de la Ménagerie de Verre, dans le cadre de Studiolab ; du Théâtre Athénée Louis Jouvet
| Remerciements Séverine Chavrier, Julien Mages, Benjamin Pech et Corinne Petitpierre | Olivier
Martin-Salvan est artiste associé au Quartz, Scène nationale de Brest depuis septembre 2014, et
accompagné par Tsen productions | La Cie Kaori Ito est accompagnée par Playtime.
Tournée :
Du 29 février au 2 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Brest
Du 10 au 27 mars 2016 : Festival (Des)illusions, Le Monfort Théâtre, Paris
Les 26 et 27 mars 2016 : Festival Séquence danse, Le Centquatre, Paris
p 25 | DañsFabrik
© Charlotte Sampermans
AYELEN
PAROLIN
HÉRÉTIQUES
Lundi 29 février à 19h
Chapelle Dérézo, avec Danse à tous les étages
Durée : 40 minutes
ARGENTINE
Née à Buenos Aires, Ayelen Parolin vit et travaille à Bruxelles en
tant que chorégraphe et danseuse. Elle étudie à l’École Nationale
de Danse et au Théâtre San Martin à Buenos Aires. En Europe,
elle suit la formation e.x.e.r.c.e à Montpellier. Elle est interprète
pour Mathilde Monnier, Mossoux-Bonte, François Peyret,
Mauro Paccagnella, Louise Vanneste, Alexandra Bachzetsis,
Anne Lopez et Riina Saastamoinen. Depuis 2004, Ayelen Parolin
développe également un travail personnel. Elle crée tout d’abord
le solo 25.06.76, dans lequel elle explore son autobiographie. Avec
Troupeau/Rebaño, elle se confronte à l’animal endormi en chacun
de nous, et avec la pièce SMS and Love, elle questionne la féminité
et ses dynamiques de groupe. Dans DAVID, elle « contemple »
la figure masculine à travers une exploration sensorielle et une
déconstruction des clichés d’un modèle canonique, symbole
de la masculinité : le David de Michel Ange. Avec Hérétiques,
duo pour deux danseurs et une pianiste interprétant en direct
sa composition, Ayelen Parolin plonge dans une écriture de
mouvement rigoureusement précise, calculée et obstinée, pour
parler du social dans une abstraction amenée jusqu’aux limites du
corps. Depuis 2015, elle « centre » son regard sur la/les femme(s).
Avec le duo Exotic World, tout d’abord : une commande du
Théâtre National/Bruxelles et de la SACD, carte blanche à Ayelen
et à la réalisatrice et ancienne strip-teaseuse Sarah Moon Howe.
Avec le solo La Esclava, ensuite ; en compagnie de Lisi Estaràs.
Enfin, avec sa future pièce de groupe, insatiables, prévue pour
2017. Elle crée et montre son travail en Belgique, en France, au
Luxembourg, en Italie, en Espagne, en Finlande, en Allemagne, en
Norvège, en Estonie, en Israël et en Argentine. Elle a en outre été
lauréate des Pépinières Européennes pour Jeunes Artistes.
Pour plus d’informations : www.ayelenparolin.be
Ayelen Parolin nous convie à une forme de rituel contemporain
avec musique originale pour piano, joué par sa compositrice,
Léa. La pièce est basée sur la répétition et l’endurance autour
d’un leitmotiv : le « triangle » et ses variations infinies. Un
trio obsessionnel et machinique, qui renvoie aux impératifs
d’efficacité et de rentabilité de notre société, tout en assumant
la contradiction de faire jaillir la force essentielle de l’être. La
chorégraphe entend « s’atteler non seulement à une construction
mathématique du mouvement, mais aussi à canaliser les
interprètes dans une gestuelle géométrique complexe et précise,
oscillant en crescendo entre canon et unisson. Jusqu’à leurs
limites, pour voir à cet endroit-là ce qui pourra advenir… »
« Dans Origine du drame baroque allemand, Walter Benjamin
écrit en substance que l’homme moderne ne peut plus faire de
la tragédie grecque. L’homme moderne est trop codifié, il ne
peut plus être spontané. Au cours de cette lecture, je ne pouvais
m’empêcher de songer à mon expérience chamanique bruxelloise,
et de mettre en parallèle tragédie grecque et chamanisme à travers
cette idée que l’homme moderne est incapable de faire certaines
choses qui ne correspondent plus à son époque… De là est venue
l’idée de construire une chorégraphie à l’image de ce que Walter
Benjamin dit de l’homme moderne, codifié et sans spontanéité.
Une danse abstraite, répétitive, mathématique et géométrique,
où il y aurait du mouvement incessant, une exigence absurde et
de l’indifférence toute contemporaine. Et utiliser ce vocabulairelà, pour tenter (malgré tout) un voyage chamanique (avec les
outils de notre temps) : dans cette mise à l’épreuve physique
et mentale, tout en endurance et en résistance, pour arriver (au
final) à faire ressortir la spontanéité et la force essentielle de
l’être, explosive et animale. »
Ayelen Parolin
Conception et chorégraphie Ayelen Parolin
Interprétation Marc Iglesias et Gilles Fumba
Composition musicale et interprétation Léa
Dramaturgie Olivier Hespel
Création lumière Colin Legras
Costumes Stéphanie Croibien
Production RUDA asbl | Coproduction Charleroi Danses ; Les Brigittines ; Théâtre Marni | Avec
le soutien de Kunstenwerkplaats Pianofabriek ; La Briqueterie ; Wallonie Bruxelles International
(WBI) ; Wallonie Bruxelles Théâtre Danse (WBT/D) ; SACD | Avec l’aide de la Fédération Wallonie,
Bruxelles, Service de la Danse| Ayelen Parolin est accompagnée par le Grand Studio| Danse à
tous les étages reçoit l’aide de l’Onda et de Wallonie, Bruxelles International.
Tournée :
Le 26 janvier 2016 : dans le cadre du festival International Mousonturm, Francfort, Allemagne
Le 30 janvier 2016 : Wiesbaden, Allemagne
Le 2 février 2016 : dans le cadre du Festival Antigel, Genève, Suisse
Du 3 au 4 février 2016 : dans le cadre du Festival Printemps Sevelin, Lausanne, Suisse
Le 29 février 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Chapelle Dérézo, Brest
p 26 | DañsFabrik
© Philippe Gramard
ANNE
NGUYEN
COMPAGNIE PAR TERRE
AUTARCIE (....)
Mercredi 2 mars à 10h (séance scolaire) et 19h30
Maison du Théâtre
Spectacle tout public, à partir de 6 ans
Durée : 50 minutes
FRANCE
Danseuse et chorégraphe de la Compagnie par Terre, Anne
Nguyen est avant tout breakeuse, spécialiste de la danse hiphop au sol. Elle est interprète au sein de compagnies hip-hop et
contemporaines (Black Blanc Beur, Faustin Linyekula, Salia Nï
Seydou…), danse également avec plusieurs groupes de break
(RedMask à Montréal, Phase T, Def Dogz et Créteil Style à Paris…),
et participe à des centaines de battles, en solo ou en groupe, dont
plusieurs d’envergure qu’elle remporte comme l’IBE 2004 ou le
BOTY 2005. Elle juge par ailleurs de nombreux battles, comme le
BOTY 2006 ou le Redbull BC One 2007, et apparaît dans le film
documentaire Planet B-Boy de Benson Lee (2007). Anne Nguyen
est également auteure de poèmes, de textes courts et d’articles
sur la danse (Danser, Repères, cahier de danse). Des extraits de
son recueil de poèmes le Manuel du Guerrier de la Ville ont été
publiés dans le magazine Graff It !, pour lequel elle a été rédactrice
en chef de la section danse, et certains de ses textes, enregistrés
ou parlés, rythment plusieurs des pièces de la compagnie
(Racine Carrée, L’Esprit Souterrain). Anne Nguyen transmet la
danse hip-hop à travers une méthode basée sur les postures,
la décomposition des mouvements et leurs déploiements dans
l’espace scénique. Elle mène depuis 2012 à Sciences Po Paris un
atelier de pratique artistique et de réflexion sur la danse hip-hop,
intitulé Hip-hop, une culture contemporaine. Anne Nguyen est
artiste associée au Théâtre National de Chaillot. Lauréate du Prix
Nouveau Talent Chorégraphique SACD 2013, elle a été nommée
Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres en 2015.
Pour plus d’informations : www.compagnieparterre.fr
Autarcie (….) est un jeu de stratégie où, pendant 50 minutes,
quatre danseuses se livrent à un rituel effréné, entre danse
frontale et digressions libres. Usant de leurs techniques
respectives break, popping ou waacking comme d’un vocabulaire
abstrait, chacune impose une personnalité forte sur le plateau,
s’aventurant dans l’espace en quête de territoire, d’alliances et
de hiérarchie. Le devant de la scène est le point de ralliement où
les danseuses s’unissent pour construire, à l’adresse du public,
une danse guerrière. C’est le fonctionnement interne de cette
« tribu » agitée, avec ses enjeux de pouvoir et ses explorations de
possibles points d’harmonies, qui se déploie sur scène au rythme
pulsant et débridé de percussions organiques interprétées par
Sébastien Lété. Les costumes d’Autarcie (….) sont une création
originale par la maison Courrèges, qui a revisité l’un de ses
classiques spécialement pour habiller les quatre danseuses.
Chorégraphie Anne Nguyen
Interprètes Magali Duclos, Sonia Bel Hadj Brahim, Linda Hayford
et Valentine Nagata-Ramos
Bande originale Sébastien Lété
Création lumière Ydir Acef
Conseil artistique Jim Krummenacker
Costumes (création originale) Courrèges
Coproductions Théâtre Paul Eluard de Bezons, Scène conventionnée ; Théâtre Paul Eluard
de Choisy-le-Roi ; tanzhaus nrw, avec le support de Take-off : Junger Tanz Düsselforf ; Centre
chorégraphique national de Grenoble, dans le cadre de l’accueil studio 2013 ; Centre chorégraphique
national de Rillieux-la-Pape, direction Yuval Pick ; Parc de la Villette (WIP Villette) ; Centre de
Danse du Galion d’Aulnay-sous-Bois ; L’Avant-Scène Cognac, Scène conventionnée “inclinée
danse” | Aide à l’écriture de l’association Beaumarchais-SACD | Avec le partenariat du Centre
national de la danse, mise à disposition de studio | Avec le soutien de l’ADAMI | La Compagnie
par Terre reçoit l’aide à la compagnie de la DRAC Ile-de-France, le cofinancement de la Région
Ile-de-France et l’aide au fonctionnement du Conseil général du Val-de-Marne.
Tournée :
Le 14 janvier 2016 : Centre de Beaulieu, Poitiers
Le 21 janvier 2016 : Le Quatrain, Haute-Goulaine
Le 2 mars 2016 : dans le cadre du Festival DañsFabrik, Maison du Théâtre, Brest
Du 31 mars au 1er avril 2016 : Espace 1789, Saint-Ouen
Le 2 mai 2016 : dans le cadre du Festival de Huê, Huê, Vietnam
Le 4 mai 2016 : Ho Chi Minh, Vietnam
Le 6 mai 2016 : Hanoï, Vietnam
Le 9 mai 2016 : Jakarta, Indonésie
Le 12 mai 2016 : Bandung, Indonésie
Le 15 mai 2016 : Yogyakarta, Indonésie
Le 19 mai 2016 : Surabaya, Indonésie
p 27 | DañsFabrik
PARCOURS DANS LA VILLE
© Alex Giraud
AGNÈS
PELLETIER
CIE VOLUBILIS
LES 7 MINUTES
Samedi 5 mars à 10h33 et 15h33
Parvis du Quartz, avec Le Fourneau
Durée totale : 1h30
FRANCE
Agnès Pelletier découvre la danse contemporaine en parallèle
d’une carrière sportive et gymnique et d’un diplôme du Creps. Elle
se forme à la London Contemporary Dance School (technique
Martha Graham). De retour en France, elle est interprète pour
différentes compagnies de danse contemporaine (Odile Azagury,
Jean-François Duroure, Martine Huguet, Gériatrix…) En 1998, elle
obtient son diplôme de professeur de danse contemporaine au
CEFEDEM de Bordeaux, et enseigne ensuite au Conservatoire de
Niort. Elle connaît ses premières expériences de performances
dans l’espace public avec le Festival de danse Côté Marai. Plus
tard, elle crée le collectif de danseurs Volubilis à Niort, qui
devient compagnie en 2005, et qui développe un travail autour
de la transmission et des projets d’actions culturelles dans les
quartiers. Les aventures artistiques de la compagnie oscillent
entre performance et écriture chorégraphique, en développant
une danse résolument excentrique tout en l’inscrivant dans
le scénario du réel. Avec Volubilis, Agnès Pelletier crée
successivement Tout dire du rien (2005), My system for ladies
and gentlemen aussi (2006), Le P.A.R.D.I, vraie fausse conférence
burlesque autour de la reconversion des danseurs, co-écrit
avec Pascal Rome de la Cie OPUS (2008), Les apéros volubiles,
performances et improvisations de rue avec danseurs, musiciens
et comédiens (2008), Ravalement de façade (2010), Danse à tous
les étages, festival portable de danse dans l’espace public (2012),
La Graande Finale, marathon pour 10 danseurs en fin de course
(2013), Les 7 minutes, chorégraphie de poche dans l’espace public
(2015), mais aussi le festival Panique au dancing, biennale de
danse dans l’espace public à Niort, où est implantée sa compagnie.
Pièces chorégraphiques d’une durée de sept minutes, Les 7
minutes se succèdent les unes après les autres au gré d’un
parcours imaginé au sein de la ville de Brest. L’écriture de ces
pièces se pense en fonction de la symbolique et de l’usage du lieu,
elles sont adaptables à l’architecture spécifique de chaque ville.
Leur construction s’appuie sur le détournement et la sublimation
de différentes scènes du quotidien, tel un serveur à la terrasse
d’un bar, des mariés devant une mairie, un homme au téléphone
dans une rue commerçante, un homme sur un banc public, une
voyageuse dans un abribus... Leur format courts et leur propos à
la fois poétiques et ludiques permettent au public de rencontrer la
danse simplement, et de poser un regard différent sur les espaces
qui les entourent au quotidien. Elles sont autant de petites
fenêtres ouvertes sur des imaginaires féconds et personnels.
Conception et chorégraphie Agnès Pelletier
Interprètes Valérie Sabut, Raphaël Dupin, Laurent Falguieras,
Marc Lacourt, Samuel Dutertre, Agnès Pelletier, Christian Lanes,
Virginie Garcia, Solène Serruti, Éloïse Deschemin, Cyril Cottron,
Vincent Curdy et Yann Nedelec
Création costumes et accessoires Catherine Sardi
Réalisation d’objets Phano Benhalal
Coproduction Théâtre de Bressuire, Scènes de territoire ; Association Rude boy crew, Le
Bleymard ; L’Atelline, Région Languedoc-Roussillon ; Les Éclats, pôle danse en Poitou-Charentes, La
Rochelle | Partenaires DRAC Poitou-Charentes ; Région Poitou-Charentes ; Conseil Départemental
des Deux-Sèvres ; Ville de Niort | La Compagnie Volubilis est accompagnée et soutenue depuis
2006 par le Festival des Éclats Chorégraphiques.
Tournée :
Du 21 au 24 juillet 2016 (option) : dans le cadre du Festival Châlon dans la rue, Châlon-sur-Saône
Le 29 juillet 2016 : dans le cadre du Festival Mimos, Périgueux
Pour plus d’informations : www.compagnie-volubilis.com
p 28 | DañsFabrik
LES AUTRES PÔLES
RENCONTRES / ATELIERS / PROJECTION / LIBRAIRIE / STUDIO PHOTO
SPEEDATING FOCUS SLOW
PAR
LENIO KAKLEA & LOU FORSTER
Samedi 5 mars à 11h au Quartz / Durée : 45 minutes
Dispositif de rencontre type « speed dating » entre festivaliers, équipe du Quartz
et artistes invités dans le cadre de la 5ème édition du Festival DañsFabrik. L’objectif
étant de donner la possibilité au public de découvrir en 5 tête-à-tête de 5 minutes les
différents corps de métier qui animent un établissement culturel.
UN MONDE SANS DANSE
« SUPERTALK » DE CÉLINE ROUX
Samedi 5 mars à 12h au Quartz / Durée : 1h10
SuperTalk est une « maison de conférences » - comme il y a des « maisons d’édition »
ou des « maisons de disques ». Sa vocation est de faire partager des savoirs singuliers
en donnant la parole à des passionnés. Menées en mode stand-up avec images et son à
l’appui, les conférences SuperTalk embrassent la culture dans ses grandes largeurs, des
Soprano aux baraques à frites.
Céline Roux est chercheur indépendant. Spécialiste de danse contemporaine, elle est
notamment l’auteur de Danse(s) performative(s).
Pour plus d’informations : http://www.supertalk.fr
UN MONDE SANS DANSE
Sans sucre, sans gluten, sans fil, sans cellulite, sans plomb, sans effort, sans danger…
notre monde contemporain voue un culte grandissant au « sans ». Que resterait-il
si nous poussions cette logique soustractive dans ses ultimes retranchements ? Par
exemple, que serait un monde sans danse ?
Création vidéo Cédric Scandella
Production SuperTalk et Association des Centres Chorégraphiques Nationaux
LES MÉMOIRES VIVES
PAR CÉCILE BORNE ET THIERRY SALVERT,
AVEC
DANSE À TOUS LES ÉTAGES
Portraits ciné-chorégraphiques / Mercredi 2 mars à 18h à LCause, maison pour toutes
Durée : 1h30
Une collection de 6 courts métrages qui s’appuient sur une triple thématique : la femme,
le travail, le corps.
Chaque film, par les regards croisés de deux réalisateurs et d’un compositeur,
questionne l’univers d’une femme dans son quotidien professionnel et la révèle dans sa
puissance de travail et son imaginaire. La réalisation de cette série de courts-métrages
a débuté en 2010. Six films ont été tournés à ce jour : La céramiste, La paludière, Les
ouvrières du textile, La métallière, L’étoile danseuse, La Bistrotière. À terme, ce seront
sept films, sept portraits de femmes, qui composeront cette création.
Pour plus d’informations : http://cecile.borne.free.fr/accueil/index.html
Réalisation : Cécile Borne et Thierry Salvert
Composition sonore : Kamal Hamadache
Soutien de la Région Bretagne ; du Conseil Général du Morbihan ; de la Communauté de Communes du Pays du
Roi Morvan ; du Plancher, scène du Kreiz Breizh ; de Paris Brest Productions.
LCause est un espace associatif de défense et de promotion des droits des femmes.
p 29 | DañsFabrik
LES AUTRES PÔLES
RENCONTRES / ATELIERS / PROJECTION / LIBRAIRIE / STUDIO PHOTO
ATELIERS DE PRATIQUE
ATELIERS DE DANSE OUVERTS À TOUS ET GRATUITS
PENSÉS PAR LENIO KAKLEA
DU MAR 1er AU VEN 4 MARS (11H À 12H30) / LE QUARTZ
GIFT S’EN DANSE
ATELIER CONCOCTÉ PAR GAËL SESBOUÉ - CIE LOLA GATT
SAM 5 MARS (DE 10H À 12H) / LE QUARTZ / OUVERT À TOUS ET GRATUIT
Un atelier chorégraphique « à l’aveuglette », une chorégraphe invitée-surprise, l’idée simple et joyeuse
d’un rendez-vous aléatoire, étonnant et dansant !
LIBRAIRIE NOMADE BOOKS
ON THE MOVE
PAR AGNÈS BENOIT ET STÉPHANIE PICHON
DU MAR 1er AU SAM 5 MARS / GALERIE DU QUARTZ
MAR 1er DE 18H À 23H / MER 2 DE 17H À 21H / JEU 3 DE 12H À 14H ET DE 17H À 23H /
VEN 4 DE 12H À 14H ET DE 17H À 22H30 / SAM 5 DE 10H30 À 23H
Implantée à Berlin, capitale cosmopolite et riche en projets artistiques, Agnès Benoit décide de créer
une librairie internationale, itinérante, spécialisée en danse contemporaine et performance, s’adressant
tout particulièrement aux artistes. Books on the Move est né. Sans local propre, la librairie se déploie
sur internet et se déplace jusqu’aux lecteurs en vélo, en taxi, en voiture, en camionnette, en train ou en
avion ! Suivant l’actualité de la danse (spectacles, colloques et festivals…), elle tisse un réseau sur tout le
territoire allemand, et travaille en étroite collaboration avec les institutions qui l’accueillent.
Books on the Move sera présente sur toute la durée du festival dans la Galerie du Quartz. Cette librairie
nomade, créée à Berlin et aujourd’hui basée à Bordeaux, est dédiée à la recherche en danse, performance
et pratiques du corps en mouvement. Agnès Benoit et Stéphanie Pichon nous invitent à venir y feuilleter
les nouveautés et les raretés, les incontournables et les introuvables de la littérature en danse.
RENCONTRES
PROFESSIONNELLES
ORGANISÉES ET ANIMÉES PAR L’OFFICE NATIONAL DE
DIFFUSION ARTISTIQUE ET SPECTACLE VIVANT EN BRETAGNE
JEU 3 ET VEN 4 MARS / LE QUARTZ
STUDIO PHOTO
DE DIDIER OLIVRE
DU MAR 1er AU SAM 5 MARS / LE QUARTZ
Tout au long de cette 5e édition du festival, le photographe brestois installe à nouveau son studio au
Quartz pour y réaliser les portraits des artistes invités.
Plus d’infos : www.didierolivre.fr
p 30 | DañsFabrik
INFOS PRATIQUES
> PASS DAÑSFABRIK (40€) BIBLIOTHEQUE
> PASS DAÑSFABRIK
DU FESTIVAL
sélection bibliographique de livres et d’articles de revues
ÉTUDIANTS DE MOINS DE Une
spécialisées est à consulter au Quartz pendant le festival.
26 ANS (20€)
> il donne accès à tous les spectacles de DañsFabrik,
CAFE / RESTAURANT
Festival de Brest
> Réservez votre parcours de festivalier à partir du samedi 9
DU FESTIVAL
janvier (13h) à l’accueil du Quartz ou sur www.lequartz.com
> Sans pass : tarif unique 8€, sauf pour Le Cabaret Discrépant
et The Past (de 12 € à 24€)
Le Café des Artistes du Quartz vous accueille tous les jours.
Le Restaurant de Manouche est ouvert du lundi 29 février au
samedi 5 mars.
ACCUEIL DU FESTIVAL
DAÑSFABRIK SUR LE NET
Pendant DañsFabrik, Le Quartz est ouvert dès 10h30 du lundi
au samedi. Réservez et retirez les billets de votre parcours de
spectacles. Informez-vous des disponibilités pour compléter
votre parcours jusqu’à la dernière minute.
ACCÈS AUX LIEUX DE
REPRÉSENTATIONS
> ATTENTION !
Vérifier les lieux de représentations avant de finaliser votre
parcours de festivalier. La possibilité d’enchaîner les spectacles
est sans garantie. Nous vous recommandons de prévoir de 30 à
45 minutes de battement. Placement non numéroté sauf Grand
Théâtre.
> PUBLIC À MOBILITÉ RÉDUITE
Certains lieux de performance n’offrent qu’un nombre limité de
places aménageables, nous invitons le public à mobilité réduite
à contacter Le Quartz à l’avance pour organiser au mieux leur
parcours.
> RETARDATAIRES
La configuration des espaces et les conditions techniques
et artistiques ne permettent généralement pas d’accueillir
les retardataires. Nous vous rappelons que toute place n’est
valable que jusqu’à l’horaire du début du spectacle indiqué sur
votre billet.
www.dansfabrik.com avec les informations sur les spectacles
et renseignements pratiques du festivalier dès janvier.
RENSEIGNEMENTS
> À l’accueil du Quartz du 29 février au 5 mars de 10h30 à 19h00
> Par téléphone au 02 98 33 70 70
> Par email [email protected]
www.lequartz.com
CONTACT PRESSE
ET PROFESSIONNELS
> PRESSE Dorothée Duplan & Flore Guiraud assistées d’Eva Dias
01 48 06 52 27 - [email protected]
> PROFESSIONNELS Audrey Souellé
02 98 33 95 00
[email protected]
> ÉTUDIANTS Madeleine Calvez
02 98 33 95 25
[email protected]
LES LIEUX
PARTENAIRES DU FESTIVAL
1 / LE QUARTZ, SCÈNE NATIONALE DE BREST
6 / LA MAISON DU THÉÂTRE
2 / PASSERELLE CENTRE D’ART CONTEMPORAIN
7 / LE FOURNEAU, CENTRE NATIONAL DES ARTS DE LA RUE EN BRETAGNE
3 / LA CARÈNE
8 / LA CHAPELLE DÉRÉZO
60, RUE DU CHÂTEAU, BREST, TÉL 02 98 33 70 70, WWW.LEQUARTZ.COM
12, RUE CLAUDE GOASDOUÉ, BREST, TÉL. 02 98 47 33 42, WWW.LAMAISONDUTHEATRE.COM
41, RUE CHARLES BERTHELOT, BREST, TÉL. 02 98 43 34 95, WWW.CAC-PASSERELLE.COM PORT DE COMMERCE, 11 QUAI DE LA DOUANE, BREST, TÉL. 02 98 46 19 46, WWW.LEFOURNEAU.COM
30, RUE JEAN-MARIE LE BRIS, BREST, TÉL. 02 98 46 66 00, WWW.LACARENE.FR
4 / LE MAC ORLAN
65, RUE DE LA PORTE, BREST, TÉL. 02 98 33 55 90, WWW.MAC-ORLAN.BREST.FR
5 / LE CABARET VAUBAN
17 AVENUE GEORGES CLEMENCEAU, BREST, TÉL. 02 98 46 06 88, WWW.CABARETVAUBAN.COM
48, RUE D’ARMORIQUE, BREST, TÉL . 02 98 48 87 11, WWW.DEREZO.COM
9 / LCAUSE, MAISON POUR TOUTES
4, RUE ERNEST RENAN, BREST, TÉL. 02 98 46 77 31
10 / BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE DE LETTRES
11, AVENUE FOCH, BREST, WWW.UNIV-BREST.FR
Conception graphique : Ewen Prigent / www.laboitegraphique.fr