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Organisation européenne de satellites météorologiques météorologie satellitale • actualités européennes et internationales septembre 2000 no. 13 index Nouvelle station au sol en Arctique EAO : convergence d’idées entre l’Europe et l’Afrique 2 Workshop pour une stratégie de formation à MSG EUMETSAT organise la conférence sur l’observation des océans Svalbard Islands 3 Les utilisateurs se réunissent pour discuter du système d’observation européen Spitsbergen A r c t i c page Détection des nuages de cendre volcanique C i r c l e Le site de Svalbard (78° N, 15° E) sur lequel s’élèvera la station de télécommande et d’acquisition de données d’EUMETSAT. Acceptation du premier centre de traitement MSG EUMETSAT a reçu livraison du Centre d’extraction des produits météorologiques (MPEF) dans sa configuration finale et l’a provisoirement accepté après la réussite des essais entrepris au Siège. Réalisé par Logica dans le cadre d’un contrat avec EUMETSAT, le MPEF est une des premières installations du secteur sol de Meteosat Seconde Génération (MSG) à être acceptée. Le nouveau MPEF de MSG dispose de capacités de traitement 20 fois plus élevées que le centre actuel. Il sera en mesure de fournir à la communauté des utilisateurs des produits de meilleure qualité avec une meilleure résolution et une dissémination plus fréquente. EUMETSAT a choisi d’installer la station de télécommande et acquisition de données (CDA) de son Système polaire (EPS) à Spitzberg, une des îles Svalbard situées à l’intérieur du cercle polaire. Le site (78°N, 15°E), sur lequel les travaux ont déjà commencé, se trouve à proximité de la ville de Longyearbyen et formera une part essentielle de l’infrastructure du secteur sol d’EPS. La station CDA assurera la transmission de télécommande pour le contrôle des satellites Metop d’EUMETSAT et des satellites en orbite polaire de la NOAA, ainsi que la réception de leurs données de charge utile et de leur télémesure. Les données globales, enregistrées à bord des satellites Metop, seront reçues à chaque orbite par la station CDA. Elles seront ensuite transmises à la station centrale d’EUMETSAT, à Darmstadt, Allemagne. Le principal avantage de Svalbard est sa latitude élevée qui élimine les orbites dites “aveugles” (lorsque les satellites sont hors de portée). Le passage du satellite au-dessus de Svalbard durera suffisamment longtemps pour les besoins de ses missions – surveillance et contrôle du satellite et acquisition des données transmises par les instruments. L’achèvement des travaux d’aménagement et d’installation de la station de Svalbard est prévu en juin 2003. 4 Le potentiel d’utilisation des images multi-canaux de MSG Le Centre de météorologie spatiale de Lannion 4 Regard sur l’installation française EUMETSAT rencontre ses voisins 6 Présentation aux Etats d’Europe Centrale et de l’Est Portrait : Georges Bernède 7 Chef de la Division Assurance Qualité Actualités satellites 8 septembre 2000 no. 13 Les recommandations de PUMA à l’étude Depuis le dernier numéro d’IMAGE, le groupe d’action PUMA (Préparatifs en vue de l’Utilisation de MSG en Afrique), en coopération avec le Natural Resources Institute (NRI) au Royaume-Uni et la Commission européenne (CE), a finalisé les plans de remplacement de l’équipement de réception au sol. Ces plans sont maintenant en cours d’évaluation par la CE. La proposition financière sera examinée au moment de la réunion du Comité du Fonds de développement européen, le 15 novembre 2000, de façon à tenir compte des toutes dernières prévisions en termes de date de lancement du premier satellite MSG. La proposition financière porte actuellement sur cinq activités : ■ Le financement d’une station HRUS (Station d’utilisateur à haut débit) équipée de progiciels de base et permettant le traitement des données dans tous les Services nationaux de météorologie et d’hydrologie et dans cinq centres régionaux ■ Le financement de la formation et de l’entretien de la station ■ La formation des utilisateurs à l’utilisation des données transmises par MSG ■ Des activités liées à la base de données de MSG qui permettront aux services météorologiques africains de développer de nouveaux produits et services, en collaboration avec l’utilisateur final Le budget est estimé à 11,5 millions d’euros pour les 47 pays africains et les 5 centres régionaux couverts par la Convention de Lomé. Il est prévu que des fonds seront affectés par l’Organisation météorologique mondiale au financement de l’équipement et de la formation dans les six pays non inclus dans ces accords. Les divers éléments du projet PUMA feront l’objet de discussions lors du quatrième Forum des utilisateurs d’EUMETSAT en Afrique, qui aura lieu à Kampala, Ouganda, du 25 au 29 septembre 2000 (voir page 3). Nous espérons être en mesure d’annoncer la décision finale de la CE sur ce projet dans le numéro d’IMAGE qui sortira au printemps 2001. ■ La réalisation du projet. EAO : convergence d’idées entre l’Europe et l’Afrique de Henk Verschuur, Responsable de la formation à EUMETSAT Avec Meteosat Seconde Génération (MSG), une véritable avalanche de nouvelles données sera mise à la disposition des utilisateurs. Nous ne pourrons en tirer pleinement parti qu’en préparant les techniciens et les météorologistes à l’avènement de ce nouveau système satellitaire. image Imprimé en Europe. Publication semestrielle. Reproduction autorisée sous réserve d’en mentionner l’origine. Rédacteur Michael Phillips De nombreux stages ont déjà eu lieu en Europe et en Afrique, dont plusieurs en coordination avec l’OMM. Ils ne peuvent toutefois combler tous les besoins existant au niveau de cette nouvelle génération de satellites. Il faudra avoir recours à des techniques d’enseignement modernes, comme l’Enseignement assisté par ordinateur (EAO) – un moyen de formation à grande diffusion largement reconnu. Parce que le développement des modules d’EAO est un travail onéreux et de longue haleine, leur conception doit fait l’objet d’une étude approfondie. A cet effet, un workshop MSG-EAO a eu lieu au Deutscher Wetterdienst (DWD) de Langen, Allemagne, du 22 au 24 août. (EUMETSAT) Auxiliaire de rédaction Richard Swifte, Madeleine Pooley (EUMETSAT) Editorial, maquette et reproductions Clive Simpson (SIMCOMM) EUMETSAT User Service, Am Kavalleriesand 31, D-64295 Darmstadt, Allemagne Tél : +49 (0) 6151-807369 (assistance) ou 807366 Fax : +49 (0) 6151-807304 E-mail : [email protected] Web : http://www.eumetsat.de 2 Les experts européens et africains d’EAO discutent des futurs modules de formation à MSG Trente spécialistes venus d’Helsinki, d’Edimbourg, d’Ankara, de Nairobi et de Niamey se sont rencontrés pour discuter de la stratégie à adopter pour le développement des modules. Les discussions ont essentiellement porté sur les applications les plus appropriées et sur le niveau de détail technique. Le compte-rendu du workshop servira de référence et les recommandations des experts se reflèteront dans les produits EAO. Il est prévu de commencer la production des modules cette année de façon à rendre les premières versions disponibles bien avant le lancement de MSG-1. EUMETSAT installera les modules MSG-EAO dans le domaine public de son serveur Web. Le Forum africain prépare MSG Kampala, la capitale de l’Ouganda, sera le cadre du 4ème Forum des Utilisateurs d’EUMETSAT en Afrique. Plus de 130 participants, venus de 50 pays africains, assisteront au Forum organisé au Centre international de conférences de la ville du 25 au 29 septembre. Préparé spécialement à l’intention de la communauté africaine, le Forum permettra un échange unique d’informations entre EUMETSAT et les utilisateurs, une opportunité de débat ouvert à tous qui, par le passé, a amené des recommandations permettant à EUMETSAT d’améliorer les services proposés aux utilisateurs du continent africain. En plus des exposés d’EUMETSAT sur les programmes et les services, le Forum évoquera l’utilisation de Meteosat dans certains des pays africains représentés. L’accent sera particulièrement mis sur la transition entre le programme actuel et celui de Meteosat Seconde Génération et de nombreux exposés porteront sur les applications potentielles des données de MSG en Afrique. Par exemple, le directeur général du Centre africain d’applications météorologiques pour le développement (ACMAD) expliquera de quelle façon l’utilisation des produits de MSG pourrait améliorer la vie des populations dans certaines régions rurales d’Afrique. Une autre session se concentrera sur les divers aspects des activités de formation, depuis la politique d’EUMETSAT jusqu’à l’utilisation de nouvelles technologies pour la formation en météorologie satellitale en Afrique. Les participants seront particulièrement anxieux de connaître les dernières nouvelles du projet PUMA (voir page 2 pour de plus amples détails). EUMETSAT leur demandera d’exprimer leur opinion sur la mise en place de PUMA. Le Forum est organisé par EUMETSAT en coopération avec le Service météorologique du Ministère de l’eau, des terres et de l’environnement d’Ouganda, avec l’appui de l’OMM. AFRICA Kampala EUMETSAT organise la conférence sur l’observation des océans Une Conférence européenne du Système mondial d’observation des océans (EuroGOOS) consacrée à l’observation des océans depuis l’espace aura lieu au Siège d’EUMETSAT à Darmstadt les 5 et 6 octobre 2000. Les utilisateurs potentiels de données opérationnelles sur les océans, soit une centaine de représentants d’agences et de l’industrie, se réuniront pendant deux jours pour recevoir des informations sur les projets d’EuroGOOS, l’élément européen du Système mondial d’observation des océans (GOOS). Les objectifs de la conférence sont de mieux comprendre la façon dont les communautés peuvent tirer parti des missions actuelles et futures d’EUMETSAT et de nouvelles opportunités comme les données du satellite JASON. EUMETSAT espère obtenir de la conférence un surcroît d’informations et de directives pour l’établissement à long terme d’un programme de missions d’observation des océans qui réponde véritablement aux besoins des agences et des industries se servant de données satellitales opérationnelles sur les océans. Le mot du Directeur Nous sommes une organisation de satellites météorologiques opérationnels et nos communautés d’utilisateurs ont pour nous une importance capitale. Grâce à l’évolution des techniques de télédétection et de traitement, les autres communautés scientifiques se servent maintenant des observations des satellites météorologiques pour des applications comme l’étude du climat mondial, des océans et des terres émergées, et l’observation de gaz importants comme l’ozone. De ce fait, en plus de nos habituelles et très importantes activités opérationnelles et du développement de nos futurs programmes, nous consacrons une grande part de notre travail à discuter de questions d’intérêt commun avec nos communautés d’utilisateurs. Cette activité de communication a pris une place importante dans notre travail cette année. En avril, nos voisins d’Europe Centrale et de l’Est se sont joints à nous, à Budapest, pour un troisième forum biennal et, au moment de la publication de ce numéro d’IMAGE, nous assisterons en compagnie de nos collègues africains au quatrième forum biennal des utilisateurs africains. Ces derniers s’intéressent tout particulièrement à la conversion de leurs installations pour passer du système Meteosat actuel au système MSG et à l’influence du projet PUMA à cet égard. Fin mai, à Bologne, notre conférence annuelle a réuni plus de 200 participants au cours d’une manifestation particulièrement animée qui a facilité l’interaction entre ceux qui travaillent au développement de technologies de pointe et ceux qui se trouvent dans un environnement opérationnel. Juste avant la conférence, une rencontre avec des organismes de recherche nous a permis d’étudier les futures utilisations scientifiques des données de MSG. En octobre, nous organisons une conférence sur l’observation opérationnelle des océans depuis l’espace. Nous espérons en retirer des informations qui nous aideront dans la préparation de potentielles missions opérationnelles. Bien que ce type d’activité de communication ne produise pas de résultat tangible ou visible, ses effets ont une portée considérable et une importance vitale pour notre existence. 3 septembre 2000 no. 13 Tiré des archives Détection de n de Sarah Watkin, Met. Office britannique Image infrarouge de Meteosat-2 : 6h00 UTC, 7 novembre 1982 Cette image infrarouge de Meteosat, tirée des archives d’EUMETSAT, provient d’une série illustrant d’intéressants phénomènes météorologiques observés depuis l’espace. Il en sera publié une dans chaque numéro d’IMAGE. Les chaînes de montagne ont un effet important sur les flux d’air qui les traversent. Le Föhn, ou Chinook, par exemple, est un vent fort, en rafales, sec et chaud qui s’établit sous le vent d’une chaîne montagneuse lorsque l’air stable est chassé par-dessus le relief par le gradient de pression régional. En novembre 1982, les Alpes ont été affectées par une tempête de Föhn d’une extrême violence qui a engendré des vents forts en Autriche, en Allemagne et en Suisse. Le gradient de pression observé sur les Alpes a atteint un chiffre record de 20hPa avec des vents atteignant 190km/h dans le col du St-Gothard. Tandis que la température de l’air était de +1°C à Locarno avec pluie et neige, le ciel était clair au-dessus de Zurich avec une température de 25°C. L’image infrarouge de Meteosat-2 montre bien la situation au matin du 7 novembre 1982, avec un anticyclone au-dessus des Balkans (1035 hPa) et une profonde dépression sur l’Atlantique (960 hPa). Le flux de vent en résultant a été obligé de s’élever en arrivant sur les Alpes. Les nuages bas sur le versant sud des montagnes ne sont pas clairement visibles sur l’image parce que la température du sommet des nuages est pratiquement la même que celle du 4 sol. Mais on peut voir une bande plus foncée sur le versant nord représentant le sol chauffé par le flux chaud et puissant du Föhn. Lors d’éruptions volcaniques, les nuages de cendre s’élèvent rapidement et présentent un danger sérieux lorsqu’ils atteignent l’altitude de croisière des avions à réaction. Capables de provoquer des pannes de moteur, ils ne sont pas détectés par le radar de bord. Le Centre de Météorologie S de Jérôme Lafeuille, Directeur du CMS Le Centre de Météorologie Spatiale de MétéoFrance, implanté à Lannion dans le nord-ouest de la France depuis 1963, est le centre national de réception, de transmission, de traitement et de relais des données des satellites météorologiques. Ses effectifs, d’environ 80 personnes, sont répartis en six services organisés autour de l’équipe de direction. Principales missions ■ Réception et traitement des données des satellites géostationnaires (Meteosat, IODC, GOES-E, GOES-W, GMS) et en orbite polaire (NOAA). ■ Soutien aux opérateurs de satellites, comme EUMETSAT et la NOAA, par le relais de données satellites ou de télémesures entre l’Europe, l’Amérique et l’Asie. ■ Développement de nouveaux algorithmes et logiciels de traitement pour répondre à l’évolution des besoins, améliorer la qualité des données et préparer l’arrivée de nouveaux satellites comme MSG et Metop. ■ Archivage et consultation des produits météorologiques, essentiellement à l’usage de la communauté scientifique. Installations techniques Les opérations du CMS s’appuient sur une série d’antennes (jusqu’à 13m de diamètre), de récepteurs, de chaînes de traitement sur poste de travail et d’un réseau local de 100Mbits/s relié à Toulouse, Darmstadt et Suitland (EtatsUnis). La plupart des antennes sont prévues pour une réception sur bande L (1,7GHz). Deux antennes VHF servent aux opérations d’orbite du matin de la NOAA, tandis qu’une antenne de 2,1 GHz relaie les données des satellites géostationnaires à Meteosat. Le centre reçoit environ 25 Go de données à traiter chaque jour. Un serveur de fichier de 3 500 Go permet la disponibilité en ligne de six mois de données et de produits, à des fins de retraitement ou de développement. Un archivage à long terme existe également dans une variété de supports. nuages de cendre volcanique Dans certaines régions reculées du globe, il arrive que les éruptions volcaniques ne soient pas signalées avant plusieurs jours, et les observations par satellite constituent le seul moyen d’avertir les pilotes à temps.... ....Toutefois, il est difficile de faire la différence entre un nuage de cendre volcanique et un nuage d’eau ou de glace. Il faudrait exploiter les propriétés différentielles de l’eau, de la glace et des cendres en termes de dispersion, d’absorption et d’émission en plusieurs longueurs d’onde pour arriver à détecter les nuages de cendre. Le capteur SEVIRI de Meteosat Seconde Génération (MSG) possède 12 canaux, dont neuf dans l’infrarouge. Il est possible de détecter les nuages de cendre à partir des différences de température de brillance entre deux paires de canaux. Des études réalisées par le “Satellite Imagery Applications Group” du Met. Office britannique sur l’utilisation potentielle d’images multicanaux en provenance de MSG, ont examiné les différences T3.7 - T10.8 et T10.8 - T12.0 dans les données AVHRR (T représente la température de brillance dans un canal particulier identifié Spatiale de Lannion, France L’ensemble des opérations est entièrement automatisé, sous surveillance 24 heures sur 24 avec un dispositif d’urgence en cas de situation critique. Produits et applications Les mesures transmises par les satellites sont traitées en temps réel pour en dériver des produits-images détaillés et des informations quantitatives sur la couverture nuageuse, les flux de radiation et les températures de surface, ainsi que pour calculer les profils verticaux de température/humidité atmosphérique. Les données ainsi obtenues servent aux activités de prévision du temps en France, dont la prévision immédiate, la prévision numérique à très court terme et la détection des cyclones, ainsi qu’à l’observation de la surface des océans. Le CMS produit également des séquences d’images télévisées animées et contribue à la détection des nuages de cendre volcanique. R & D et coopération internationale Au CMS, les développements scientifiques sont essentiellement axés sur les Centres d’applications satellitaires (SAF) d’EUMETSAT. Le CMS est responsable du SAF Océans et Glaces de mer et contribue aux activités du SAF Prévision immédiate et à très court terme et du SAF Prévision numérique du temps. Il travaille en coopération avec la Chine, le Brésil et la Hongrie à l’extraction de sondages verticaux. Le CMS organise des stages d’interprétation de l’imagerie satellitale et contribue aux programmes de formation de plusieurs institutions en France et à l’étranger. Il accueille des stagiaires et des scientifiques pour des séjours de plusieurs mois. Depuis 1983, il est le centre d’étalonnage satellitaire du Programme International de Climatologie des Nuages par Satellite (ISCCP) entrepris sous l’égide de l’OMM. Le CMS se prépare maintenant, pour le compte d’EUMETSAT, à assurer le relais des données d’autres satellites vers MSG, en coopération avec le Met. Office britannique, la NOAA/NESDIS et le Bureau australien de météorologie. Image AVHRR T10.8 – T12.0 montrant la différence de température de brillance lors d’une éruption du volcan Rinjani (8,42°S, 116,47°E) à Lombok, Indonésie, à 20h18 UTC le 13 juin 1994. Le nuage de cendre semi-transparent présente des valeurs négatives de différence de température de brillance. Les données AVHRR étaient fournies par le Dr A. J. Prata, CSIRO Atmospheric Research, Australie. par sa longueur d’onde, ex. : 3.7µm). La technique de fenêtre divisée (T10.8 – T12.0) donne des valeurs positives pour les nuages d’eau et de glace et des valeurs négatives pour les nuages de cendre. Toutefois, il arrive souvent que cette technique soit la cause de fausses alarmes ou que des nuages de cendre ne soient pas détectés. L’association d’informations en provenance de plusieurs canaux SEVIRI, dont le canal 8.7µm non disponible sur AVHRR, devrait offrir un système de détection à la fois fiable et efficace. Des calculs de transfert radiatif ont été réalisés pour étudier le comportement des particules de cendres dans toutes les longueurs d’onde infrarouge de l’instrument SEVIRI. Les résultats se sont révélés suffisamment encourageants pour justifier la poursuite du travail de développement, dans l’intention d’avoir un système en place lorsque les données de MSG seront disponibles à des fins opérationnelles en 2002. Pour obtenir de plus amples informations, s’adresser à Sarah Watkin à : [email protected]. Lors de la Conférence des Utilisateurs d’EUMETSAT à Bologne, Italie, Sarah Watkin a reçu le prix du meilleur poster, en tant qu’auteur principal avec ses collègues Mark Ringer et Anthony Baron. 5 septembre 2000 no. 13 EUMETSAT rencontre ses voisins Onze Services nationaux d’hydrométéorologie ont participé au 3ème Forum des Etats d’Europe Centrale et de l’Est d’EUMETSAT qui s’est déroulé à Budapest du 5 au 7 avril 2000. EUMETSAT y proposait les plus récentes informations sur ses programmes et activités, tandis que les états participants présentaient, eux aussi, plusieurs exposés sur les utilisations et applications des données des satellites dans leurs services. Une partie du Forum était consacrée aux possibilités d’adhésion à EUMETSAT en qualité d’Etat coopérant ou de membre à part entière. Les deux premiers Etats coopérants, la République slovaque et la Hongrie, qui ont toutes deux adhéré à EUMETSAT en juillet 1999, ont relaté leur expérience. Avec la Pologne, devenue Etat coopérant en décembre 1999, elles ont exprimé leur intérêt de devenir membre à part entière avant l’expiration des accords actuels. Plusieurs pays d’Europe Centrale et de l’Est – la République tchèque, la Croatie et la Slovénie – ont exprimé leur souhait d’une adhésion à EUMETSAT directement en tant qu’Etats-Membres. Il a également été décidé qu’au cours des deux prochaines années EUMETSAT développerait des activités de formation en collaboration avec les trois Etats coopérants et la Slovénie. Des stages seront organisés dans ces pays en 2000 et 2001. Les participants ont également discuté les préparatifs en vue de l’achat de systèmes de réception pour la prochaine génération de satellites (MSG). Un workshop sur ce thème aura lieu début 2001. Le prochain Forum d’EUMETSAT avec les Etats d’Europe Centrale et de l’Est sera organisé à Bratislava, République slovaque, en 2002. Actualités MSG A cause d’un retard important dans le développement du système de traitement d’images du secteur sol, le lancement de MSG-1, prévu en juillet 2001, a été remis à une date ultérieure. Les incertitudes liées à la sélection et à la disponibilité d’un lanceur Ariane, en raison des niveaux de chocs imposés au satellite et à ses instruments par Ariane-5, ont, elles aussi, contribué à l’ajournement du lancement. Le lancement de MSG-1 est maintenant prévu en janvier 2002 sur un lanceur Ariane-4. Ariane-5 reste le lanceur choisi pour MSG-2 et MSG-3 après des modifications visant à réduire les niveaux de chocs. Pour assurer la continuité des services d’EUMETSAT à partir de l’orbite géostationnaire, il a été convenu que le système Meteosat actuel et MSG fonctionneraient en parallèle jusqu’à fin 2003 au moins. La réserve de carburant à bord de Meteosat-7, le satellite opérationnel à 0°de longitude, est suffisante pour prolonger cette période si nécessaire. Tout changement à ce programme sera notifié sur le site web d’EUMETSAT. Les participants au troisième Forum d’Europe Centrale et de l’Est, Budapest, 5-7 avril 2000 Les Centres d’applications satellitaires Le SAF de soutien à la Prévision immédiate et à très court terme et le SAF Océan et Glaces de mer ont atteint l’étape cruciale de leur revue à moyen terme. L’accent, mis jusqu’à présent sur les développements scientifiques, se déplace maintenant vers les processus techniques nécessaires à assurer la qualité des produits d’un point de vue opérationnel. Ces deux SAFpilotes préparent donc maintenant leurs propositions pour la phase initiale d’opérations. Déjà cette année, les SAF se sont livrés, avec succès, à des démonstrations et à des essais en 6 mettant régulièrement (plusieurs fois par jour) des prototypes de produits à la disposition des utilisateurs. L’accès à ces produits se fait sur les sites web suivants : www.meteorologie.eu.org/safnwc/ www.cnrm.meteo.fr/pi/inter/RDT/index.html www.inm.es/wwg/index.html www.smhi.sc/saf/ www.zamg.ac.at/SAF/ Le SAF Climat est le fruit de cinq années d’effort de plusieurs instituts travaillant en collaboration sous la direction du Deutscher Wetterdienst. Le DWD organise, avec le soutien d’EUMETSAT, un workshop pour le SAF Climat du 20 au 22 novembre 2000 à Dresde, Allemagne. Ce workshop a pour but de sensibiliser les utilisateurs potentiels aux projets et aux futurs produits du SAF, aux fins de consolider la définition des besoins des utilisateurs pour la phase opérationnelle et d’amorcer les activités de formation. Pour de plus amples informations, visiter la page web du SAF Climat : www.dwd.de/research/event.htm ou contacter Peer Hechler à : [email protected] Georges Bernède Chef de la Division Assurance Qualité Georges Bernède C’est grâce aux conseils avisés de Georges Bernède qu’EUMETSAT a franchi le jalon important que représentait l’obtention de la norme ISO 9001 en avril 2000, dans la mise en place de ses procédures d’assurance qualité. Pour M. Bernède, qui est entré à EUMETSAT pour y prendre la tête de la Division Assurance Qualité en février 1996, l’attribution de la norme ne représente que la première étape d’une mission constante qui est d’améliorer les performances dans tous les domaines. Son ambition est de voir EUMETSAT se positionner aux côtés de l’élite des sociétés et des organisations européennes considérées comme les meilleures en termes de satisfaction du client au meilleur coût. Georges Bernède a obtenu son diplôme d’ingénieur en électronique à l’Ecole Supérieure d’Electricité (Supelec) de Paris. En 1978, il rejoint le service de recherche de la télévision française et se consacre à l’étude des techniques d’enregistrement des images et des sons sur support optique. Sa carrière prend ensuite un aspect plus opérationnel et il est chargé de définir une nouvelle politique de maintenance du réseau de transmission-diffusion de la télévision française, puis de travailler sur les systèmes de diffusion directe par satellite. En 1984, il entre au Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) pour y superviser les aspects assurance qualité du satellite franco-allemand TVSAT/TDF-1. Par la suite, il devient responsable qualité des projets satellites du CNES. M. Bernède entre à l’Aerospatiale en 1989 en tant que responsable de l’assurance qualité sur le programme Hermès. Deux ans plus tard, il devient chef du Département qualité de la Direction Avionique et Systèmes de la branche aéronautique. Il met en place un programme d’amélioration des produits et des performances et participe à la certification des Airbus A340 et A330. Il retourne au CNES en 1994 pour y prendre la tête d’un groupe de travail “Management” de l’initiative de normalisation européenne ECSS (European Cooperation for Space Standardisation). Georges Bernède a enseigné également dans de nombreuses écoles d’ingénieurs et intervient régulièrement lors des conférences sur la qualité et la gestion de projets. Il se passionne pour l’électronique qui occupe une grande partie de ses loisirs et pour les courses automobiles, un sport qu’il a pratiqué, quoique modestement, dans les années 70. Workshop sur les possibilités de recherche avec MSG Le premier workshop des Principaux Investigateurs (PI) prenant part à l’offre de participation à des recherches (RAO) s’est déroulé à Bologne du 17 au 19 mai 2000. Début 1999, le RAO avait été envoyé par l’ESA et EUMETSAT aux instituts et organismes scientifiques du monde entier, les invitant à soumettre leurs propositions dans trois domaines : ■ Le renouvellement des recherches dans des domaines tels que l’hydrologie, les phénomènes des terres émergées, l’atmosphère, l’océanographie et la climatologie ■ L’étalonnage des données de MSG et la validation des produits géophysiques ■ L’investigation de nouveaux algorithmes, dont la démonstration de nouveaux produits expérimentaux et de leur valeur en termes de recherche. L’objectif est de stimuler l’interaction entre les communautés scientifiques et les communautés d’utilisateurs de produits météorologiques opérationnels dès le début du programme MSG. Après la publication de l’offre de participation, 43 projets ont été sélectionnés. Leur variété et leur nouveauté indiquent clairement le potentiel des données MSG pour le renouvellement de certains domaines de recherche. Le workshop de Bologne portait sur ces projets, ainsi que sur l’état d’avancement de Les organisateurs, le Dr V. Levizzani et Mme M. T. Tibaldi, de l’ISAO/CNR, ont largement contribué au succès du workshop MSG et les plans prévus. L’ESA y présentait aussi des informations concernant ERS et les missions Envisat. L’offre de participation donne accès aux données de ces missions et de nombreuses propositions ont tiré parti de l’offre d’étudier ces données en plus de celles de MSG. Le suivi et la coopération se feront par des moyens électroniques déjà mis en place par l’ESA sur le Net. Le workshop abordait un autre thème important : les mécanismes de distribution des données nécessaires pour répondre aux besoins des communautés scientifiques. De toute évidence, le traitement et l’archivage des énormes volumes produits par les instruments de MSG (tels que SEVIRI et GERB) ne doivent pas être sous-estimés et nécessiteront la prise de dispositions particulières. Le workshop, organisé par l’ESA et EUMETSAT, a eu lieu à l’Institut des Sciences atmosphériques et océaniques du Centre national de recherches de Bologne. Les résultats en seront publiés par l’ESA. Un deuxième workshop sur le même thème est prévu un an après le lancement de MSG-1. 7 septembre 2000 no. 13 Science et culture à B o l o g n e La cité italienne de Bologne, chargée d’histoire, s’est révélée une source d’inspiration supplémentaire pour les participants à la Conférence des utilisateurs de données satellitaires d’EUMETSAT, qui s’est déroulée du 29 mai au 2 juin. Siège de la première université officiellement reconnue dans le monde et ville natale ou résidence de maints érudits, elle constituait un lieu de réunion parfait pour les 222 délégués venus de 30 pays. La plupart venaient d’Europe, mais les cinq continents étaient représentés. La conférence, organisée en collaboration avec l’ISAO-CNR, le Service météorologique italien et le Service météorologique régional ARPA Emilia-Romagna, a eu lieu au Centre ISAO-CNR. 79 exposés et plus de 40 posters et démonstrations de logiciels abordaient une grande variété de thèmes. Le programme était divisé en six sessions : Meteosat Seconde Génération, les autres systèmes satellitaires, les produits atmosphériques et océaniques et leurs applications, les produits terres émergées et leurs applications, le bilan radiatif terrestre et le suivi climatique, les systèmes opérationnels. En outre, un workshop sur l’utilisation des données Meteosat obtenues par balayage rapide était proposé aux participants qui ont exprimé leur désir de voir d’autres projets du même type se répéter avec Meteosat et d’inclure des périodes de prise d’images par balayage rapide dans la phase de recette de MSG. Au vu des commentaires des personnes présentes, il est clair que la conférence de Bologne a été très appréciée. Les préparatifs de la conférence 2001, qui aura lieu à Antalaya, Turquie, ont déjà commencé et les organisateurs s’efforceront d’en faire une manifestation aussi réussie que celle de Bologne. Les questionnaires d’évaluation distribués à chaque conférence sont soigneusement étudiés et toutes les suggestions constructives sont mises en pratique, dans la mesure du possible. Actualités satellites Europe : Le statut des trois satellites d’EUMETSAT reste inchangé. Meteosat-7 est le satellite principal à 0° de longitude avec Meteosat-6, en position de réserve à 9° ouest. Meteosat-5 reste au service de la couverture de données de l’Océan Indien, à 63° est. USA : GOES-10 (ouest) est le satellite opérationnel à 135° ouest. GOES-8 (est) continue de fonctionner à 75° ouest sans changement important. GOES-11 (lancé en mai 2000 en tant que GOES-L) a terminé sa recette en vol et est stationné en position de réserve à 104° ouest. NOAA-15 opère en orbite polaire, avec NOAA-12 en position de réserve. NOAA-14 continue de bien fonctionner. Le lancement de NOAA-L est prévu le 21 septembre 2000 et celui de NOAA-M vers le milieu de 2001. Russie : Le premier de la nouvelle génération de satellites météorologiques en orbite polaire, Meteor-3M-1 sera lancé en orbite héliosynchrone du matin à la fin de cette année. Les lancements de Meteor-3M-2 et du deuxième satellite géostationnaire russe, GOMS-2, sont prévus respectivement en 2002 et en 2003. Chine : Le satellite FY-2B, lancé le 25 juin 2000, est positionné à 105° est depuis le 3 juillet. La première image VIS a été reçue le 6 juillet et les premières images IR et WV le 20 juillet. Le satellite météorologique en orbite polaire FY-1C, lancé le 10 mai 1999, fonctionne en orbite héliosynchrone du matin. Le lancement du prochain satellite de la série, FY-1D, est prévu en 2001. Japon : GMS-5, le satellite météorologique géostationnaire actuel, restera en fonction à 140° est jusqu’à la mise en orbite de la prochaine génération, MTSAT. Le lancement de MTSAT-1R est prévu début 2003 et celui de MTSAT-2 en 2004. Inde : INSAT-1D est le satellite opérationnel à 74° est et INSAT-2E (lancé en avril 1999) à 83° est. INSAT-2B et INSAT-2A sont en position de réserve. Le lancement de INSAT-3A est prévu fin 2001 et celui de INSAT-3D en 2003. 8