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Organisation européenne de
satellites météorologiques
météorologie satellitale • actualités européennes et internationales
septembre 2000 no. 13
index
Nouvelle station au
sol en Arctique
EAO : convergence
d’idées entre l’Europe
et l’Afrique
2
Workshop pour une stratégie
de formation à MSG
EUMETSAT organise
la conférence sur
l’observation des
océans
Svalbard Islands
3
Les utilisateurs se réunissent
pour discuter du système
d’observation européen
Spitsbergen
A r c t
i c
page
Détection des
nuages de cendre
volcanique
C i r c l e
Le site de Svalbard (78° N, 15° E) sur lequel s’élèvera la station de
télécommande et d’acquisition de données d’EUMETSAT.
Acceptation du
premier centre de
traitement MSG
EUMETSAT a reçu livraison du Centre d’extraction
des produits météorologiques (MPEF) dans sa
configuration finale et l’a provisoirement accepté
après la réussite des essais entrepris au Siège.
Réalisé par Logica dans le cadre d’un contrat
avec EUMETSAT, le MPEF est une des premières
installations du secteur sol de Meteosat Seconde
Génération (MSG) à être acceptée.
Le nouveau MPEF de MSG dispose de capacités
de traitement 20 fois plus élevées que le centre
actuel. Il sera en mesure de fournir à la
communauté des utilisateurs des produits de
meilleure qualité avec une meilleure résolution et
une dissémination plus fréquente.
EUMETSAT a choisi d’installer la station de
télécommande et acquisition de données (CDA) de son
Système polaire (EPS) à Spitzberg, une des îles Svalbard
situées à l’intérieur du cercle polaire.
Le site (78°N, 15°E), sur lequel les travaux ont déjà
commencé, se trouve à proximité de la ville de
Longyearbyen et formera une part essentielle de
l’infrastructure du secteur sol d’EPS.
La station CDA assurera la transmission de
télécommande pour le contrôle des satellites Metop
d’EUMETSAT et des satellites en orbite polaire de la NOAA,
ainsi que la réception de leurs données de charge utile et
de leur télémesure.
Les données globales, enregistrées à bord des satellites
Metop, seront reçues à chaque orbite par la station CDA.
Elles seront ensuite transmises à la station centrale
d’EUMETSAT, à Darmstadt, Allemagne.
Le principal avantage de Svalbard est sa latitude élevée
qui élimine les orbites dites “aveugles” (lorsque les
satellites sont hors de portée). Le passage du satellite
au-dessus de Svalbard durera suffisamment longtemps
pour les besoins de ses missions – surveillance et
contrôle du satellite et acquisition des données
transmises par les instruments.
L’achèvement des travaux d’aménagement et
d’installation de la station de Svalbard est prévu en juin
2003.
4
Le potentiel d’utilisation des
images multi-canaux de MSG
Le Centre de
météorologie spatiale
de Lannion
4
Regard sur l’installation
française
EUMETSAT rencontre
ses voisins
6
Présentation aux Etats
d’Europe Centrale et de l’Est
Portrait :
Georges Bernède
7
Chef de la Division
Assurance Qualité
Actualités satellites
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septembre 2000 no. 13
Les recommandations de PUMA à l’étude
Depuis le dernier numéro d’IMAGE, le groupe
d’action PUMA (Préparatifs en vue de
l’Utilisation de MSG en Afrique), en coopération
avec le Natural Resources Institute (NRI) au
Royaume-Uni et la Commission européenne
(CE), a finalisé les plans de remplacement de
l’équipement de réception au sol. Ces plans
sont maintenant en cours d’évaluation par
la CE.
La proposition financière sera examinée au
moment de la réunion du Comité du Fonds de
développement européen, le 15 novembre 2000,
de façon à tenir compte des toutes dernières
prévisions en termes de date de lancement du
premier satellite MSG.
La proposition financière porte actuellement
sur cinq activités :
■ Le financement d’une station HRUS (Station
d’utilisateur à haut débit) équipée de
progiciels de base et permettant le
traitement des données dans tous les
Services nationaux de météorologie et
d’hydrologie et dans cinq centres régionaux
■ Le financement de la formation et de
l’entretien de la station
■ La formation des utilisateurs à l’utilisation
des données transmises par MSG
■ Des activités liées à la base de données de
MSG qui permettront aux services
météorologiques africains de développer de
nouveaux produits et services, en
collaboration avec l’utilisateur final
Le budget est estimé à 11,5 millions d’euros
pour les 47 pays africains et les 5 centres
régionaux couverts par la Convention de Lomé.
Il est prévu que des fonds seront affectés par
l’Organisation météorologique mondiale au
financement de l’équipement et de la formation
dans les six pays non inclus dans ces accords.
Les divers éléments du projet PUMA feront
l’objet de discussions lors du quatrième Forum
des utilisateurs d’EUMETSAT en Afrique, qui aura
lieu à Kampala, Ouganda, du 25 au 29 septembre
2000 (voir page 3).
Nous espérons être en mesure d’annoncer la
décision finale de la CE sur ce projet dans le
numéro d’IMAGE qui sortira au printemps 2001.
■ La réalisation du projet.
EAO : convergence d’idées entre l’Europe et l’Afrique
de Henk Verschuur, Responsable de la formation à EUMETSAT
Avec Meteosat Seconde Génération (MSG), une
véritable avalanche de nouvelles données sera
mise à la disposition des utilisateurs. Nous ne
pourrons en tirer pleinement parti qu’en
préparant les techniciens et les météorologistes
à l’avènement de ce nouveau système
satellitaire.
image
Imprimé en Europe. Publication semestrielle.
Reproduction autorisée sous réserve d’en
mentionner l’origine.
Rédacteur
Michael Phillips
De nombreux stages ont déjà eu lieu en
Europe et en Afrique, dont plusieurs en
coordination avec l’OMM. Ils ne peuvent
toutefois combler tous les besoins existant au
niveau de cette nouvelle génération de
satellites. Il faudra avoir recours à des
techniques d’enseignement modernes, comme
l’Enseignement assisté par ordinateur (EAO) –
un moyen de formation à grande diffusion
largement reconnu.
Parce que le développement des modules
d’EAO est un travail onéreux et de longue
haleine, leur conception doit fait l’objet d’une
étude approfondie. A cet effet, un workshop
MSG-EAO a eu lieu au Deutscher Wetterdienst
(DWD) de Langen, Allemagne, du 22 au 24 août.
(EUMETSAT)
Auxiliaire de rédaction
Richard Swifte, Madeleine Pooley
(EUMETSAT)
Editorial, maquette et reproductions
Clive Simpson
(SIMCOMM)
EUMETSAT User Service, Am Kavalleriesand 31,
D-64295 Darmstadt, Allemagne
Tél : +49 (0) 6151-807369 (assistance) ou
807366
Fax : +49 (0) 6151-807304
E-mail : [email protected]
Web : http://www.eumetsat.de
2
Les experts européens
et africains d’EAO
discutent des futurs
modules de formation
à MSG
Trente spécialistes venus d’Helsinki,
d’Edimbourg, d’Ankara, de Nairobi et de Niamey
se sont rencontrés pour discuter de la stratégie
à adopter pour le développement des modules.
Les discussions ont essentiellement porté sur
les applications les plus appropriées et sur le
niveau de détail technique. Le compte-rendu du
workshop servira de référence et les
recommandations des experts se reflèteront
dans les produits EAO.
Il est prévu de commencer la production des
modules cette année de façon à rendre les
premières versions disponibles bien avant le
lancement de MSG-1. EUMETSAT installera les
modules MSG-EAO dans le domaine public de
son serveur Web.
Le Forum africain
prépare MSG
Kampala, la capitale de l’Ouganda, sera le cadre
du 4ème Forum des Utilisateurs d’EUMETSAT en
Afrique. Plus de 130 participants, venus de 50
pays africains, assisteront au Forum organisé au
Centre international de conférences de la ville
du 25 au 29 septembre.
Préparé spécialement à l’intention de la
communauté africaine, le Forum permettra un
échange unique d’informations entre EUMETSAT
et les utilisateurs, une opportunité de débat
ouvert à tous qui, par le passé, a amené des
recommandations permettant à EUMETSAT
d’améliorer les services proposés aux
utilisateurs du continent africain.
En plus des exposés d’EUMETSAT sur les
programmes et les services, le Forum évoquera
l’utilisation de Meteosat dans certains des pays
africains représentés.
L’accent sera particulièrement mis sur la
transition entre le programme actuel et celui de
Meteosat Seconde Génération et de nombreux
exposés porteront sur les applications
potentielles des données de MSG en Afrique.
Par exemple, le directeur général du Centre
africain d’applications météorologiques pour le
développement (ACMAD) expliquera de quelle
façon l’utilisation des produits de MSG pourrait
améliorer la vie des populations dans certaines
régions rurales d’Afrique.
Une autre session se concentrera sur les
divers aspects des activités de formation,
depuis la politique d’EUMETSAT jusqu’à
l’utilisation de nouvelles technologies pour la
formation en météorologie satellitale en
Afrique. Les participants seront
particulièrement anxieux de connaître les
dernières nouvelles du projet PUMA (voir page 2
pour de plus amples détails).
EUMETSAT leur demandera d’exprimer leur
opinion sur la mise en place de PUMA.
Le Forum est organisé par EUMETSAT en
coopération avec le Service météorologique du
Ministère de l’eau, des terres et de
l’environnement d’Ouganda, avec l’appui de
l’OMM.
AFRICA
Kampala
EUMETSAT organise la
conférence sur
l’observation des océans
Une Conférence européenne du Système
mondial d’observation des océans (EuroGOOS)
consacrée à l’observation des océans depuis
l’espace aura lieu au Siège d’EUMETSAT à
Darmstadt les 5 et 6 octobre 2000.
Les utilisateurs potentiels de données
opérationnelles sur les océans, soit une
centaine de représentants d’agences et de
l’industrie, se réuniront pendant deux jours
pour recevoir des informations sur les projets
d’EuroGOOS, l’élément européen du Système
mondial d’observation des océans (GOOS).
Les objectifs de la conférence sont de mieux
comprendre la façon dont les communautés
peuvent tirer parti des missions actuelles et
futures d’EUMETSAT et de nouvelles
opportunités comme les données du satellite
JASON.
EUMETSAT espère obtenir de la conférence un
surcroît d’informations et de directives pour
l’établissement à long terme d’un programme de
missions d’observation des océans qui réponde
véritablement aux besoins des agences et des
industries se servant de données satellitales
opérationnelles sur les océans.
Le mot du Directeur
Nous sommes une organisation de satellites
météorologiques opérationnels et nos
communautés d’utilisateurs ont pour nous une
importance capitale. Grâce à l’évolution des
techniques de télédétection et de traitement,
les autres communautés scientifiques se
servent maintenant des observations des
satellites météorologiques pour des
applications comme l’étude du climat mondial,
des océans et des terres émergées, et
l’observation de gaz importants comme l’ozone.
De ce fait, en plus de nos habituelles et
très importantes activités opérationnelles et du
développement de nos futurs programmes,
nous consacrons une grande part de notre
travail à discuter de questions d’intérêt
commun avec nos communautés d’utilisateurs.
Cette activité de communication a pris une
place importante dans notre travail cette
année.
En avril, nos voisins d’Europe Centrale et de
l’Est se sont joints à nous, à Budapest, pour un
troisième forum biennal et, au moment de la
publication de ce numéro d’IMAGE, nous
assisterons en compagnie de nos collègues
africains au quatrième forum biennal des
utilisateurs africains. Ces derniers s’intéressent
tout particulièrement à la conversion de leurs
installations pour passer du système Meteosat
actuel au système MSG et à l’influence du
projet PUMA à cet égard.
Fin mai, à Bologne, notre conférence
annuelle a réuni plus de 200 participants au
cours d’une manifestation particulièrement
animée qui a facilité l’interaction entre ceux
qui travaillent au développement de
technologies de pointe et ceux qui se trouvent
dans un environnement opérationnel. Juste
avant la conférence, une rencontre avec des
organismes de recherche nous a permis
d’étudier les futures utilisations scientifiques
des données de MSG.
En octobre, nous organisons une
conférence sur l’observation opérationnelle des
océans depuis l’espace. Nous espérons en
retirer des informations qui nous aideront dans
la préparation de potentielles missions
opérationnelles.
Bien que ce type d’activité de
communication ne produise pas de résultat
tangible ou visible, ses effets ont une portée
considérable et une importance vitale pour
notre existence.
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septembre 2000 no. 13
Tiré des archives
Détection de n
de Sarah Watkin, Met. Office
britannique
Image infrarouge de Meteosat-2 : 6h00 UTC, 7 novembre 1982
Cette image infrarouge de Meteosat, tirée des
archives d’EUMETSAT, provient d’une série
illustrant d’intéressants phénomènes
météorologiques observés depuis l’espace. Il en
sera publié une dans chaque numéro d’IMAGE.
Les chaînes de montagne ont un effet
important sur les flux d’air qui les traversent.
Le Föhn, ou Chinook, par exemple, est un vent
fort, en rafales, sec et chaud qui s’établit sous
le vent d’une chaîne montagneuse lorsque l’air
stable est chassé par-dessus le relief par le
gradient de pression régional.
En novembre 1982, les Alpes ont été
affectées par une tempête de Föhn d’une
extrême violence qui a engendré des vents forts
en Autriche, en Allemagne et en Suisse. Le
gradient de pression observé sur les Alpes a
atteint un chiffre record de 20hPa avec des
vents atteignant 190km/h dans le col du
St-Gothard. Tandis que la température de l’air
était de +1°C à Locarno avec pluie et neige, le
ciel était clair au-dessus de Zurich avec une
température de 25°C.
L’image infrarouge de Meteosat-2 montre
bien la situation au matin du 7 novembre 1982,
avec un anticyclone au-dessus des Balkans
(1035 hPa) et une profonde dépression sur
l’Atlantique (960 hPa). Le flux de vent en
résultant a été obligé de s’élever en arrivant sur
les Alpes.
Les nuages bas sur le versant sud des
montagnes ne sont pas clairement visibles sur
l’image parce que la température du sommet des
nuages est pratiquement la même que celle du
4
sol. Mais on peut voir une bande plus foncée
sur le versant nord représentant le sol chauffé
par le flux chaud et puissant du Föhn.
Lors d’éruptions volcaniques, les nuages de
cendre s’élèvent rapidement et présentent
un danger sérieux lorsqu’ils atteignent
l’altitude de croisière des avions à
réaction. Capables de provoquer des
pannes de moteur, ils ne sont pas détectés
par le radar de bord.
Le Centre de Météorologie S
de Jérôme Lafeuille, Directeur du CMS
Le Centre de Météorologie Spatiale de MétéoFrance, implanté à Lannion dans le nord-ouest
de la France depuis 1963, est le centre national
de réception, de transmission, de traitement et
de relais des données des satellites
météorologiques. Ses effectifs, d’environ
80 personnes, sont répartis en six services
organisés autour de l’équipe de direction.
Principales missions
■ Réception et traitement des données des
satellites géostationnaires (Meteosat, IODC,
GOES-E, GOES-W, GMS) et en orbite polaire
(NOAA).
■ Soutien aux opérateurs de satellites, comme
EUMETSAT et la NOAA, par le relais de
données satellites ou de télémesures entre
l’Europe, l’Amérique et l’Asie.
■ Développement de nouveaux algorithmes et
logiciels de traitement pour répondre à
l’évolution des besoins, améliorer la qualité
des données et préparer l’arrivée de
nouveaux satellites comme MSG et Metop.
■ Archivage et consultation des produits
météorologiques, essentiellement à l’usage
de la communauté scientifique.
Installations techniques
Les opérations du CMS s’appuient sur une série
d’antennes (jusqu’à 13m de diamètre), de
récepteurs, de chaînes de traitement sur poste
de travail et d’un réseau local de 100Mbits/s
relié à Toulouse, Darmstadt et Suitland (EtatsUnis).
La plupart des antennes sont prévues pour
une réception sur bande L (1,7GHz). Deux
antennes VHF servent aux opérations d’orbite
du matin de la NOAA, tandis qu’une antenne de
2,1 GHz relaie les données des satellites
géostationnaires à Meteosat.
Le centre reçoit environ 25 Go de données à
traiter chaque jour. Un serveur de fichier de
3 500 Go permet la disponibilité en ligne de six
mois de données et de produits, à des fins de
retraitement ou de développement. Un
archivage à long terme existe également dans
une variété de supports.
nuages de cendre volcanique
Dans certaines régions reculées du globe,
il arrive que les éruptions volcaniques ne
soient pas signalées avant plusieurs jours, et
les observations par satellite constituent le
seul moyen d’avertir les pilotes à temps....
....Toutefois, il est difficile de faire la
différence entre un nuage de cendre volcanique
et un nuage d’eau ou de glace. Il faudrait
exploiter les propriétés différentielles de l’eau,
de la glace et des cendres en termes de
dispersion, d’absorption et d’émission en
plusieurs longueurs d’onde pour arriver à
détecter les nuages de cendre.
Le capteur SEVIRI de Meteosat Seconde
Génération (MSG) possède 12 canaux, dont neuf
dans l’infrarouge. Il est possible de détecter les
nuages de cendre à partir des différences de
température de brillance entre deux paires de
canaux.
Des études réalisées par le “Satellite Imagery
Applications Group” du Met. Office britannique
sur l’utilisation potentielle d’images multicanaux en provenance de MSG, ont examiné les
différences T3.7 - T10.8 et T10.8 - T12.0 dans
les données AVHRR (T représente la température
de brillance dans un canal particulier identifié
Spatiale de Lannion, France
L’ensemble des opérations est entièrement
automatisé, sous surveillance 24 heures sur 24
avec un dispositif d’urgence en cas de situation
critique.
Produits et applications
Les mesures transmises par les satellites sont
traitées en temps réel pour en dériver des
produits-images détaillés et des informations
quantitatives sur la couverture nuageuse, les
flux de radiation et les températures de surface,
ainsi que pour calculer les profils verticaux de
température/humidité atmosphérique.
Les données ainsi obtenues servent aux
activités de prévision du temps en France, dont
la prévision immédiate, la prévision numérique à
très court terme et la détection des cyclones,
ainsi qu’à l’observation de la surface des océans.
Le CMS produit également des séquences
d’images télévisées animées et contribue à la
détection des nuages de cendre volcanique.
R & D et coopération internationale
Au CMS, les développements scientifiques
sont essentiellement axés sur les Centres
d’applications satellitaires (SAF) d’EUMETSAT.
Le CMS est responsable du SAF Océans et
Glaces de mer et contribue aux activités du
SAF Prévision immédiate et à très court terme
et du SAF Prévision numérique du temps.
Il travaille en coopération avec la Chine, le
Brésil et la Hongrie à l’extraction de sondages
verticaux.
Le CMS organise des stages d’interprétation
de l’imagerie satellitale et contribue aux
programmes de formation de plusieurs
institutions en France et à l’étranger. Il
accueille des stagiaires et des scientifiques
pour des séjours de plusieurs mois.
Depuis 1983, il est le centre d’étalonnage
satellitaire du Programme International de
Climatologie des Nuages par Satellite (ISCCP)
entrepris sous l’égide de l’OMM.
Le CMS se prépare maintenant, pour le
compte d’EUMETSAT, à assurer le relais des
données d’autres satellites vers MSG, en
coopération avec le Met. Office britannique, la
NOAA/NESDIS et le Bureau australien de
météorologie.
Image AVHRR T10.8 – T12.0 montrant la différence
de température de brillance lors d’une éruption du
volcan Rinjani (8,42°S, 116,47°E) à Lombok,
Indonésie, à 20h18 UTC le 13 juin 1994.
Le nuage de cendre semi-transparent présente des
valeurs négatives de différence de température de
brillance. Les données AVHRR étaient fournies par le
Dr A. J. Prata, CSIRO Atmospheric Research,
Australie.
par sa longueur d’onde, ex. : 3.7µm).
La technique de fenêtre divisée (T10.8 –
T12.0) donne des valeurs positives pour les
nuages d’eau et de glace et des valeurs
négatives pour les nuages de cendre.
Toutefois, il arrive souvent que cette
technique soit la cause de fausses alarmes ou
que des nuages de cendre ne soient pas
détectés.
L’association d’informations en provenance
de plusieurs canaux SEVIRI, dont le canal
8.7µm non disponible sur AVHRR, devrait
offrir un système de détection à la fois fiable
et efficace. Des calculs de transfert radiatif
ont été réalisés pour étudier le
comportement des particules de cendres dans
toutes les longueurs d’onde infrarouge de
l’instrument SEVIRI.
Les résultats se sont révélés suffisamment
encourageants pour justifier la poursuite du
travail de développement, dans l’intention
d’avoir un système en place lorsque les
données de MSG seront disponibles à des fins
opérationnelles en 2002.
Pour obtenir de plus amples informations,
s’adresser à Sarah Watkin à :
[email protected].
Lors de la Conférence des Utilisateurs
d’EUMETSAT à Bologne, Italie, Sarah Watkin a
reçu le prix du meilleur poster, en tant
qu’auteur principal avec ses collègues Mark
Ringer et Anthony Baron.
5
septembre 2000 no. 13
EUMETSAT rencontre
ses voisins
Onze Services nationaux d’hydrométéorologie
ont participé au 3ème Forum des Etats d’Europe
Centrale et de l’Est d’EUMETSAT qui s’est déroulé
à Budapest du 5 au 7 avril 2000.
EUMETSAT y proposait les plus récentes
informations sur ses programmes et activités,
tandis que les états participants présentaient,
eux aussi, plusieurs exposés sur les utilisations
et applications des données des satellites dans
leurs services.
Une partie du Forum était consacrée aux
possibilités d’adhésion à EUMETSAT en qualité
d’Etat coopérant ou de membre à part entière.
Les deux premiers Etats coopérants, la
République slovaque et la Hongrie, qui ont
toutes deux adhéré à EUMETSAT en juillet 1999,
ont relaté leur expérience. Avec la Pologne,
devenue Etat coopérant en décembre 1999,
elles ont exprimé leur intérêt de devenir
membre à part entière avant l’expiration des
accords actuels.
Plusieurs pays d’Europe Centrale et de l’Est
– la République tchèque, la Croatie et la
Slovénie – ont exprimé leur souhait d’une
adhésion à EUMETSAT directement en tant
qu’Etats-Membres.
Il a également été décidé qu’au cours des
deux prochaines années EUMETSAT
développerait des activités de formation en
collaboration avec les trois Etats coopérants et
la Slovénie. Des stages seront organisés dans
ces pays en 2000 et 2001.
Les participants ont également discuté les
préparatifs en vue de l’achat de systèmes de
réception pour la prochaine génération de
satellites (MSG). Un workshop sur ce thème
aura lieu début 2001. Le prochain Forum
d’EUMETSAT avec les Etats d’Europe Centrale et
de l’Est sera organisé à Bratislava, République
slovaque, en 2002.
Actualités MSG
A cause d’un retard important dans le
développement du système de traitement
d’images du secteur sol, le lancement de
MSG-1, prévu en juillet 2001, a été remis à une
date ultérieure.
Les incertitudes liées à la sélection et à la
disponibilité d’un lanceur Ariane, en raison des
niveaux de chocs imposés au satellite et à ses
instruments par Ariane-5, ont, elles aussi,
contribué à l’ajournement du lancement.
Le lancement de MSG-1 est maintenant prévu
en janvier 2002 sur un lanceur Ariane-4.
Ariane-5 reste le lanceur choisi pour MSG-2
et MSG-3 après des modifications visant à
réduire les niveaux de chocs.
Pour assurer la continuité des services
d’EUMETSAT à partir de l’orbite géostationnaire,
il a été convenu que le système Meteosat actuel
et MSG fonctionneraient en parallèle jusqu’à fin
2003 au moins.
La réserve de carburant à bord de
Meteosat-7, le satellite opérationnel à 0°de
longitude, est suffisante pour prolonger cette
période si nécessaire. Tout changement à ce
programme sera notifié sur le site web
d’EUMETSAT.
Les participants au troisième Forum d’Europe Centrale et de l’Est, Budapest, 5-7 avril 2000
Les Centres d’applications satellitaires
Le SAF de soutien à la Prévision immédiate et à
très court terme et le SAF Océan et Glaces de
mer ont atteint l’étape cruciale de leur revue à
moyen terme.
L’accent, mis jusqu’à présent sur les
développements scientifiques, se déplace
maintenant vers les processus techniques
nécessaires à assurer la qualité des produits
d’un point de vue opérationnel. Ces deux SAFpilotes préparent donc maintenant leurs
propositions pour la phase initiale d’opérations.
Déjà cette année, les SAF se sont livrés, avec
succès, à des démonstrations et à des essais en
6
mettant régulièrement (plusieurs fois par jour)
des prototypes de produits à la disposition des
utilisateurs. L’accès à ces produits se fait sur les
sites web suivants :
www.meteorologie.eu.org/safnwc/
www.cnrm.meteo.fr/pi/inter/RDT/index.html
www.inm.es/wwg/index.html
www.smhi.sc/saf/
www.zamg.ac.at/SAF/
Le SAF Climat est le fruit de cinq années
d’effort de plusieurs instituts travaillant en
collaboration sous la direction du Deutscher
Wetterdienst.
Le DWD organise, avec le soutien
d’EUMETSAT, un workshop pour le SAF Climat du
20 au 22 novembre 2000 à Dresde, Allemagne.
Ce workshop a pour but de sensibiliser les
utilisateurs potentiels aux projets et aux futurs
produits du SAF, aux fins de consolider la
définition des besoins des utilisateurs pour la
phase opérationnelle et d’amorcer les activités
de formation.
Pour de plus amples informations, visiter la
page web du SAF Climat :
www.dwd.de/research/event.htm ou contacter
Peer Hechler à : [email protected]
Georges Bernède
Chef de la Division Assurance Qualité
Georges Bernède
C’est grâce aux conseils avisés de Georges
Bernède qu’EUMETSAT a franchi le jalon
important que représentait l’obtention de la
norme ISO 9001 en avril 2000, dans la mise en
place de ses procédures d’assurance qualité.
Pour M. Bernède, qui est entré à EUMETSAT
pour y prendre la tête de la Division Assurance
Qualité en février 1996, l’attribution de la
norme ne représente que la première étape
d’une mission constante qui est d’améliorer les
performances dans tous les domaines.
Son ambition est de voir EUMETSAT se
positionner aux côtés de l’élite des sociétés et
des organisations européennes considérées
comme les meilleures en termes de satisfaction
du client au meilleur coût.
Georges Bernède a obtenu son diplôme
d’ingénieur en électronique à l’Ecole Supérieure
d’Electricité (Supelec) de Paris. En 1978, il
rejoint le service de recherche de la télévision
française et se consacre à l’étude des
techniques d’enregistrement des images et des
sons sur support optique.
Sa carrière prend ensuite un aspect plus
opérationnel et il est chargé de définir une
nouvelle politique de maintenance du réseau de
transmission-diffusion de la télévision
française, puis de travailler sur les systèmes de
diffusion directe par satellite.
En 1984, il entre au Centre National d’Etudes
Spatiales (CNES) pour y superviser les aspects
assurance qualité du satellite franco-allemand
TVSAT/TDF-1. Par la suite, il devient responsable
qualité des projets satellites du CNES.
M. Bernède entre à l’Aerospatiale en 1989 en
tant que responsable de l’assurance qualité sur
le programme Hermès. Deux ans plus tard, il
devient chef du Département qualité de la
Direction Avionique et Systèmes de la branche
aéronautique. Il met en place un programme
d’amélioration des produits et des performances
et participe à la certification des Airbus A340 et
A330. Il retourne au CNES en 1994 pour y
prendre la tête d’un groupe de travail
“Management” de l’initiative de normalisation
européenne ECSS (European Cooperation for
Space Standardisation).
Georges Bernède a enseigné également dans
de nombreuses écoles d’ingénieurs et intervient
régulièrement lors des conférences sur la
qualité et la gestion de projets.
Il se passionne pour l’électronique qui occupe
une grande partie de ses loisirs et pour les
courses automobiles, un sport qu’il a pratiqué,
quoique modestement, dans les années 70.
Workshop sur les possibilités de recherche avec MSG
Le premier workshop des Principaux
Investigateurs (PI) prenant part à l’offre de
participation à des recherches (RAO) s’est
déroulé à Bologne du 17 au 19 mai 2000.
Début 1999, le RAO avait été envoyé par
l’ESA et EUMETSAT aux instituts et organismes
scientifiques du monde entier, les invitant à
soumettre leurs propositions dans trois
domaines :
■ Le renouvellement des recherches dans des
domaines tels que l’hydrologie, les
phénomènes des terres émergées,
l’atmosphère, l’océanographie et la
climatologie
■ L’étalonnage des données de MSG et la
validation des produits géophysiques
■ L’investigation de nouveaux algorithmes,
dont la démonstration de nouveaux
produits expérimentaux et de leur valeur en
termes de recherche.
L’objectif est de stimuler l’interaction entre les
communautés scientifiques et les communautés
d’utilisateurs de produits météorologiques
opérationnels dès le début du programme MSG.
Après la publication de l’offre de participation,
43 projets ont été sélectionnés. Leur variété et
leur nouveauté indiquent clairement le
potentiel des données MSG pour le
renouvellement de certains domaines de
recherche.
Le workshop de Bologne portait sur ces
projets, ainsi que sur l’état d’avancement de
Les organisateurs, le Dr V. Levizzani et
Mme M. T. Tibaldi, de l’ISAO/CNR, ont largement
contribué au succès du workshop
MSG et les plans prévus. L’ESA y présentait aussi
des informations concernant ERS et les missions
Envisat.
L’offre de participation donne accès aux
données de ces missions et de nombreuses
propositions ont tiré parti de l’offre d’étudier
ces données en plus de celles de MSG. Le suivi
et la coopération se feront par des moyens
électroniques déjà mis en place par l’ESA sur le
Net.
Le workshop abordait un autre thème
important : les mécanismes de distribution des
données nécessaires pour répondre aux besoins
des communautés scientifiques. De toute
évidence, le traitement et l’archivage des
énormes volumes produits par les instruments
de MSG (tels que SEVIRI et GERB) ne doivent
pas être sous-estimés et nécessiteront la prise
de dispositions particulières.
Le workshop, organisé par l’ESA et EUMETSAT,
a eu lieu à l’Institut des Sciences
atmosphériques et océaniques du Centre
national de recherches de Bologne. Les
résultats en seront publiés par l’ESA. Un
deuxième workshop sur le même thème est
prévu un an après le lancement de MSG-1.
7
septembre 2000 no. 13
Science et culture à B o l o g n e
La cité italienne de Bologne, chargée d’histoire,
s’est révélée une source d’inspiration
supplémentaire pour les participants à la
Conférence des utilisateurs de données
satellitaires d’EUMETSAT, qui s’est déroulée du
29 mai au 2 juin.
Siège de la première université officiellement
reconnue dans le monde et ville natale ou
résidence de maints érudits, elle constituait un
lieu de réunion parfait pour les 222 délégués
venus de 30 pays.
La plupart venaient d’Europe, mais les cinq
continents étaient représentés. La conférence,
organisée en collaboration avec l’ISAO-CNR, le
Service météorologique italien et le Service
météorologique régional ARPA Emilia-Romagna,
a eu lieu au Centre ISAO-CNR.
79 exposés et plus de 40 posters et
démonstrations de logiciels abordaient une
grande variété de thèmes.
Le programme était divisé en six sessions :
Meteosat Seconde Génération, les autres
systèmes satellitaires, les produits
atmosphériques et océaniques et leurs
applications, les produits terres émergées et
leurs applications, le bilan radiatif terrestre et
le suivi climatique, les systèmes opérationnels.
En outre, un workshop sur l’utilisation des
données Meteosat obtenues par balayage rapide
était proposé aux participants qui ont exprimé
leur désir de voir d’autres projets du même type
se répéter avec Meteosat et d’inclure des
périodes de prise d’images par balayage rapide
dans la phase de recette de MSG.
Au vu des commentaires des personnes
présentes, il est clair que la conférence de
Bologne a été très appréciée. Les préparatifs de
la conférence 2001, qui aura lieu à Antalaya,
Turquie, ont déjà commencé et les
organisateurs s’efforceront d’en faire une
manifestation aussi réussie que celle de
Bologne.
Les questionnaires d’évaluation distribués à
chaque conférence sont soigneusement étudiés
et toutes les suggestions constructives sont
mises en pratique, dans la mesure du possible.
Actualités satellites
Europe : Le statut des trois satellites d’EUMETSAT
reste inchangé. Meteosat-7 est le satellite
principal à 0° de longitude avec Meteosat-6, en
position de réserve à 9° ouest. Meteosat-5 reste
au service de la couverture de données de l’Océan
Indien, à 63° est.
USA : GOES-10 (ouest) est le satellite
opérationnel à 135° ouest. GOES-8 (est)
continue de fonctionner à 75° ouest sans
changement important. GOES-11 (lancé en mai
2000 en tant que GOES-L) a terminé sa recette
en vol et est stationné en position de réserve à
104° ouest. NOAA-15 opère en orbite polaire,
avec NOAA-12 en position de réserve. NOAA-14
continue de bien fonctionner. Le lancement de
NOAA-L est prévu le 21 septembre 2000 et celui
de NOAA-M vers le milieu de 2001.
Russie : Le premier de la nouvelle génération de
satellites météorologiques en orbite polaire,
Meteor-3M-1 sera lancé en orbite héliosynchrone
du matin à la fin de cette année. Les lancements
de Meteor-3M-2 et du deuxième satellite
géostationnaire russe, GOMS-2, sont prévus
respectivement en 2002 et en 2003.
Chine : Le satellite FY-2B, lancé le 25 juin 2000,
est positionné à 105° est depuis le 3 juillet. La
première image VIS a été reçue le 6 juillet et les
premières images IR et WV le 20 juillet. Le
satellite météorologique en orbite polaire FY-1C,
lancé le 10 mai 1999, fonctionne en orbite
héliosynchrone du matin. Le lancement du
prochain satellite de la série, FY-1D, est prévu en
2001.
Japon : GMS-5, le satellite météorologique
géostationnaire actuel, restera en fonction à
140° est jusqu’à la mise en orbite de la
prochaine génération, MTSAT. Le lancement de
MTSAT-1R est prévu début 2003 et celui de
MTSAT-2 en 2004.
Inde : INSAT-1D est le satellite opérationnel à
74° est et INSAT-2E (lancé en avril 1999) à 83°
est. INSAT-2B et INSAT-2A sont en position de
réserve. Le lancement de INSAT-3A est prévu fin
2001 et celui de INSAT-3D en 2003.
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