laissez-vous conter

Transcription

laissez-vous conter
Villes et Pays d’art et d’histoire
laissez-vous conter
Lorient
L’architecture des lieux de spectacles
Une architecture
entre libertés et contraintes
« Construire un théâtre,
c’est d’abord élever un
bâtiment public dans la
ville ; c’est ensuite mettre
un spectacle devant les
yeux du spectateur ».
François Blondel, 1771.
D
u théâtre à l’italienne, en passant par le Scénith, le City, le Manège, les Studios, le
CDDB, le Grand Théâtre, l’école de musique et de danse de Lorient…. la vie culturelle
habite Lorient. Les lieux de spectacle rassemblent, donnent à voir, divertissent,
favorisent la réflexion, suscitent des émotions. Sans cesse renouvelées, les spécificités de la salle
de spectacle s’expriment à travers l’interaction entre le bâtiment et sa fonction. L’espace est
un jeu de contraintes et de libertés. Le spectacle s’accommode au lieu qui lui est offert : un
cinéma se transforme en théâtre, un théâtre en cinéma pour les besoins du moment. Toujours en
mouvement et en représentation, la salle de spectacle s’est adaptée à l’évolution des techniques et
au renouvellement des arts de la scène nourris par la démocratisation culturelle.
Le théâtre à l’italienne
D
ans la seconde moitié du XVIIIe siècle,
Lorient accueille des premières
troupes itinérantes, se produisant dans des
installations provisoires. C’est seulement en
1780 que le théâtre s’élève au rang d’institution permanente.
Dessin du théâtre municipal, AML
Couverture :
Enfants au cinéma «Armor Palace»
en 1958, © Studio Le Lion, AML.
page de droite :
Le théâtre municipal, AML.
Contrairement à la majorité des théâtres
imposée aux villes par le pouvoir central,
c’est sur l’initiative du Maire M. Esnoul
Deschateles que le théâtre voit le jour. Les
travaux débutent en 1777. La construction
de l’équipement est confiée à l’architecte
rennais Détaille de Kerorgan. Son
financement est assuré par la contribution
de vingt actionnaires privés. Situé en bas
du cours de la Bôve, entre les rues Racine et
Molière, le nouvel équipement est inauguré
le 9 avril 1780. D’allure austère, sans
décoration exubérante en façade, il évoque
davantage un bâtiment administratif qu’un
théâtre.
Il représente néanmoins un symbole culturel
fort. Toutes les catégories sociales gravitent
autour. Opéras, comédies, tragédies, drames,
vaudevilles et autres pièces récentes sont
présentées à l’affiche.
Architecture
La façade principale, de registre sobre, est
ordonnancée au rez-de-chaussée par cinq
arcades, entourées de pilastres, surmontées
de cinq fenêtres hautes, avec des balcons
à balustres. Dans sa partie supérieure, la
façade est ornée d’un écusson monumental
encadré de vases et de flambeaux, représentant les armes de la Ville. Sur l’entablement,
les mots : « tragédie », « opéra », « comédie », rappellent la fonction du bâtiment.
© Coll. Dominique Richard
D
ans le théâtre à
l’italienne, apparu au
moment de la Renaissance,
la salle et la scène se
répondent, elles sont
séparées l’une de l’autre
par le rideau d’avant-scène
et le cadre de scène. La
salle est composée d’un
parterre, de baignoires, de
balcons disposés en fer à
cheval sur trois côtés de la
salle, incluant des loges sur
plusieurs étages. La scène est
perçue comme un tableau,
de manière à être vu de face.
Le théâtre municipal et le café
«Louis XV» en ruine suite aux
bombardements, 1943-1946, AML.
Façade du cinéma «Le Royal,»
1952, © AML.
Au XIXe siècle, les noms des dramaturges :
Corneille et Molière, des auteurscompositeurs : Meyerbeer, Auber et Rossini
sont inscrits sur les linteaux des cinq baies
du premier étage. Le théâtre est composé
de trois bâtiments différemment étagés,
communiquant entre eux :
- le premier bâtiment, réparti sur un rezde-chaussée élevé sur caves et deux étages,
comprend la salle des pas perdus, le foyer du
public et l’appartement du directeur,
- le second renferme la salle de spectacle
déployée sur six niveaux : sous-sol, rez-dechaussée, trois étages de galeries, un grenier.
La forme de la salle de spectacle est inspirée
du modèle italien (cf. le théâtre Farnese
d’Aleotti – 1628). Elle s’organise autour
d’un plan en forme de fer à cheval, avec une
séparation entre la salle (composée d’un
parterre et de loges) et la scène par le rideau
d’avant-scène et le cadre de scène. La capacité d’accueil du théâtre est de 790 places
dont 420 debout au parterre,
- la conciergerie, les magasins et les loges
des artistes sont établis dans le troisième
bâtiment.
Décoration
Comme son architecture, la décoration
de la salle correspond à celle d’un théâtre
traditionnel, par la composition du cadre
et de la scène. Aucun ornement relatif à
l’art lyrique ou dramatique n’est affiché.
Le rideau de scène, réalisé en 1897,
représente la rade de Lorient et l’arsenal. Par
manque d’entretien, la décoration subit de
nombreuses dégradations dans le temps.
Une gestion difficile conjuguée à une alternance de directions différentes empêchent
le bon fonctionnement du théâtre. Le 23
janvier 1943, le bâtiment est détruit par
les bombardements Alliés. Les dommages
de guerre aident au financement d’une
nouvelle salle des fêtes au détriment de la
reconstruction d’un nouveau théâtre.
Lorient fait son cinéma
la fin du XIXe siècle, les
Lorientais découvrent les
premières séquences de cinéma,
colportées par des forains.
A
La population a soif de divertissement,
elle se précipite au cinéma. Les salles se
multiplient. Le cinéma « éducateur »
de patronage, arme contre la laïcisation, apparaît.
La sédentarisation du cinéma
En 1908, l’Omnia, société de cinéma
filiale de Pathé, s’installe au théâtre
municipal. Des projections y sont
organisées sur une période limitée,
sans concurrencer le théâtre.
En 1919, l’Electric cinéma ouvre au
4, rue Saint-Pierre (près de l’actuelle
place Alsace-Lorraine), sur l’ancien
emplacement du music-hall : l’Edenconcert (appelé plus génériquement le
Casino).
Le cinéma s’implante véritablement
à Lorient en décembre 1911 avec
l’ouverture sur les quais du Gaumont,
dans un modeste bâtiment de plain
pied avec un toit plat. Cet établissement ne fut jamais totalement un
cinéma. Des pièces de théâtre et des
expositions y étaient présentées.
Il prospère et devient en 1924 le Royal
cinéma. Il est entièrement reconstruit
en octobre 1932.
En 1916, le Pathé Omnia s’installe
dans une salle construite en bois par
les architectes Dutartre et Jasseron, au
46, cours de Chazelles (à l’angle de la
rue Jules Guesde). Le cinéma fonctionne jusqu’en 1943. Il est considéré
comme le « premier cinéma » dans les
mémoires des Lorientais.
La production est considérablement
ralentie pendant la Première Guerre
mondiale, alors que la production
américaine inonde le marché. Dans les
années 1920, le cinéma perd son image
de simple divertissement pour devenir
un lieu de spectacle à part entière.
En 1925, le Select palace, construit
par les entrepreneurs Le Saint et
Bouysse, s’installe place Bisson dans
un bâtiment offrant de nouvelles
normes de confort et de sécurité.
Il s’agit de la première salle moderne
de la ville. Equipée pour le cinéma
sonore, elle possède un balcon et peut
accueillir 1200 personnes.
S’en suit l’ouverture de nouveaux cinémas : l’Armor palace (rue de Larmor)
en 1933, l’Omnia en 1934, le Rex en
1937 avec ses 842 fauteuils (rue de la
Comédie, actuelle rue Auguste Nayel).
Le nom de ce dernier fait référence au
Grand Rex parisien. Le cinéma est réquisitionné par les Allemands en 1940.
Aucune trace de ces établissements n’est
aujourd’hui visible. Tous furent détruits par
les bombardements Alliés de 1943.
Façade du cinéma «Rex», 1999,
© Serge Breuzin, AML.
Page de droite :
Salle de projection du cinéma
éducateur, 1966,
© Louis Le Guernevé, AML.
Ci-contre :
Façade du cinéma «Le Royal «
et la place Aristide Briand,
1950-1955, © AML.
La Reconstruction
En 1946-1947, le cinéma de patronage
L’étoile est édifié (rue Claire Droneau) à
l’aide des dommages de guerre. Géré par
la paroisse Sainte-Jeanne-d’Arc, L’étoile
cesse son activité à la fin des années 1960.
En 1971, sur l’initiative de Jacques Sinquin
(passionné du septième art), la salle est
réaménagée et rebaptisée Studio Merville.
Une programmation « art et essai » y est
présentée. Son activité cesse en 1985. En
1988, le bâtiment est restauré pour accueillir
le Théâtre Quai Ouest. En 1996, celui-ci
devient le CDDB-Théâtre de Lorient,
labellisé en 2002 Centre Dramatique
National.
En 1951, le cinéma Royal est reconstruit
place Aristide Briand sur les plans des
architectes Réglain et Grihangne. Celuici est doté d’une façade monumentale en
forme d’arc de triomphe, avec deux pans
verticaux rythmés par des ouvertures,
encadré par une série d’oculi. Le cinéma
devient vite le lieu de rendez-vous préféré
des Lorientais. Il offre un vaste hall
d’accueil, un bar, une salle de 1300 places,
répartie sur trois niveaux avec une scène
pour les concerts équipée d’un cadre de
scène avec fosse et d’un rideau. Dans
l’attente d’un nouveau théâtre, la Mairie
passe en 1953 un accord avec le Royal afin
que celui-ci autorise des représentations
de théâtre en son sein. Faute de véritable
équipement alloué au théâtre, le cinéma
permet ainsi de maintenir une activité de
spectacle vivant dans la ville.
L’Armor palace, équipé d’une salle unique
avec balcon, est réouvert en 1955 à son
emplacement initial (rue de Larmor). Il
devient le Club au milieu des années 1980,
il est aujourd’hui réaménagé en un appartement privé.
Le Rex est reconstruit (rue Paul Bert) en
1958. Le bâtiment présente une façade
principale concave. Les deux premiers
niveaux sont à l’origine entièrement vitrés,
les deux niveaux supérieurs sont occupés
par des appartements. Le cinéma offre une
salle configurée en contre-plongée, avec un
balcon suspendu. Un bar, un foyer, un café
et une piste de danse animent l’ensemble.
Le cinéma le Paris avec une salle unique,
ferme dans les années 1980. Il est remplacé
un temps par le Zen, et ensuite transformé
en l’actuelle salle des ventes de Kerentrech.
L’ère des complexes
multisalles et des multiplexes
Des complexes multisalles font leur
apparition en France à la fin des années
1960, pour tenter de limiter la chute
de fréquentation des cinémas. Il s’agit,
dans un premier temps, de diviser les
anciennes salles uniques, devenues
trop grandes, en plusieurs salles pour
augmenter l’offre de diffusion des
films. Lorient n’est concerné par ce
phénomène qu’à partir des années
1980. Les salles uniques ferment les
unes après les autres, laissant la place
aux multiplexes.
Une seconde salle est aménagée au
Royal en 1979, une troisième en 1981.
De 1984 à 1996, le cinéma se modernise au goût de l’époque. La grande
salle est détruite, le hall transformé, le
son amélioré. L’ensemble est divisé en
plusieurs espaces, faisant du cinéma
un complexe multisalles de sept écrans
très apprécié des jeunes Lorientais. Il
ferme ses portes en 2001.
En 1981, le Rex est transformé en
complexe multisalles : la grande
salle unique est divisée en cinq salles
distinctes. Deux locaux commerciaux
sont aménagés sur les côtés, le vitrage
de la façade principale occupant la
hauteur des deux premiers niveaux
est comblé. En 1999, le cinéma ferme
ses portes. En 2002, les propriétaires
de l’établissement (la SOREDIC)
ouvrent à la place le multiplexe
Cinéville, situé près du centre ville,
sur le site de l’ancienne gare routière
à l’alignement du boulevard Franchet
d’Esperey et suivant une courbe
sur le boulevard Joffre. L’architecte
Jacques Raffegeau a souhaité marquer
trois séquences dans la lecture de
la façade : la séquence restaurant/
espace culturel, la séquence salles
et la séquence hall/entrée affirmant
l’identité du lieu. Avec ses onze
salles équipées de technologies
performantes (son Dolby Digital,
Dolby Digital bi-amplification…) et
réparties autour d’un hall irrégulier, le
cinéma comptent 2090 fauteuils (plus
une soixantaine de places pour les
personnes handicapées).
Dans la zone commerciale de Lanester
(près du parc des expositions et de la
patinoire), les anciens propriétaires du
Royal et la société UGC inaugurent
en 1999 le Cinéstars, premier multiplexe de Bretagne. Celui-ci comporte
onze salles équipées en Dolby digital
avec une capacité de 2200 fauteuils.
Avec un plan symétrique proche d’un
carré, le Cinéstars (devenu Méga
CGR) arbore une façade principale
vitrée, des salles disposées le long des
trois autres côtés autour d’un vaste
hall animé par un bar et un espace
d’exposition.
La salle des fêtes
é
difié de 1892 à 1905 d’après
le projet de l’architecte
Calinaud sur l’emplacement des
anciens abattoirs municipaux
(détruits et reconstruits à Kerdual) entre le quai des Indes au
sud, la rue de la Patrie à l’ouest, la
rue de la Comédie (aujourd’hui
rue Auguste Nayel) au nord et la
rue François-Mazois à l’est, le bâtiment est composé d’une salle
des fêtes, d’une école primaire et
d’une école primaire supérieure
(EPS). C’est l’un des premiers
bâtiments construits en France
utilisant la technique du ciment
armé.
Construction du Palladium,
Fonds Crolard, 1962, AML.
Dans l’attente d’un nouveau théâtre
L
a salle des fêtes termine la perspective
des quais avec majesté. Entre ses murs
se déroulent les bals de société, les banquets
officiels, des expositions, etc. Pendant la
Première Guerre mondiale, les locaux sont
réquisitionnés par les autorités et font
office d’hôpital. Elle sert de cinéma sous
l’Occupation Allemande. Très endommagée
par les bombardements de 1943, le
bâtiment accueille (dans l’aile droite) la
mairie jusqu’aux années 1960. Puis, elle est
démolie. A sa place est construit un parking
entre la rue Paul Bert et la rue de la Patrie
(cf. l’actuel centre commercial Nayel).
Deux torchères de la salle des fêtes utilisées
pour l’éclairage au gaz avec incandescence
sont matérialisées par deux statues en fonte
représentant des nymphes. Elles symbolisent
l’aurore et le crépuscule. Elles sont toujours
visibles au pied de l’escalier d’honneur de
l’hôtel de ville.
Le Palladium ou « la colline bleue »
Cet immense hall est installé en 1962 à
l’emplacement actuel des jardins Jules
Ferry. Avec 9408m² de surface au sol
(168m de longueur, 56m de largeur et
14m de hauteur) le bâtiment est recouvert
d’une toiture semi-circulaire en tôles
bleues plastifiées de 12 000m². Diverses
manifestations s’y déroulent : foires
expositions, galas, rassemblements sportifs,
salons, kermesses, biennales… jusqu’à
sa fermeture en 1969. L’équipement est
déplacé sur le site du Rohu à Lanester en
1970 pour y entreposer des produits agroalimentaires. Il est détruit par un incendie
en 1988.
Ci-contre :
Salle des fêtes, Fonds Crolard,
1930-1938, AML.
8
Le palais des Congrès
En remplacement de l’ancienne salle
des fêtes, le palais des Congrès est
édifié par l’architecte Ouvré de 1964
à 1968 en centre ville à l’extrémité
sud-est de la place Jules Ferry (quai
Mansion). Le bâtiment s’inscrit dans
l’axe du bassin à flot, à l’extrémité de
la partie comblée. Il fait le lien entre
la ville et le port de plaisance. Une
façade ouverte trône devant le bassin
à flot, tandis qu’un fronton en courbe
orne la façade nord. La structure de la
toiture en béton armé fait apparaître
une casquette en béton brut de
décroffrage. L’image de l’équipement,
d’inspiration maritime, laisse percevoir
de l’extérieur la disposition intérieure
aménagée de manière modulable avec :
- au rez-de-chaussée, un hall
de réception, une salle à manger/
exposition/réception de 1000m², un
vestiaire et guichets, une cuisine et des
locaux techniques,
- au premier étage, un foyer ouvert
sur le bassin comprenant : un auditorium de 500 à 800 places, deux espaces
d’exposition, des loges, deux salles, une
galerie, et des bureaux,
- au deuxième étage, des balcons
donnant sur la salle des Congrès, six
salles, une galerie avec bar, un bureau
organisateur.
Façade du palais des Congrès,
1991, © Guy Hersant, AML.
Le bâtiment à bénéficié d’une rénovation profonde dans les années 1990
avec notamment la création de l’Auditorium à l’étage.
Palais des congrès
en construction, 1968,
© Maurice Normand, AML.
9
Une nouvelle ère :
le CDDB et le Grand Théâtre
Façade principale du CDDB, © CDDB.
Scène
Ouverture (11m), largeur de mur
à mur (10,45m), largeur entre
passerelles de scène (10,45m),
profondeur sans proscenium
(11,30m), profondeur avec proscenium (14,10m), hauteur sous
gril (9m), hauteur sous porteuses
(8,50m), hauteur sous passerelles
de scène (6,5m).
Dessous de scène
Ouverture (10m), profondeur
(9m), hauteur (2m).
Le Centre Dramatique de
Bretagne (CDDB)
e Centre Dramatique de Bretagne
(CDDB) est implanté dans un bâtiment
des années 1946-1947, conçu à l’origine sur
fond de dommages de guerre pour accueillir
le cinéma de patronage l’étoile appartenant
à la paroisse Sainte-Jeanne d’Arc, qui se
maintient jusqu’à la fin des années 1960.
En 1971, ouvre le Studio Merville, cinéma
d’art et d’essai (500 places). Son activité
cesse en 1985. Le bâtiment est restauré
en 1988 pour l’ouverture du Théâtre
Quotidien de Lorient, transformé ensuite
en Théâtre Quai Ouest labellisé Centre
Dramatique Régional. En 1996, Eric Vigner
prend la direction du CDDB-Théâtre de
Lorient. Des dessous de scène et la cage de
scène sont aménagés. En 2002, le CDDB
devient Centre Dramatique National.
Par convention avec la ville de Lorient,
l’établissement dispose de temps de création
et de répétition chaque saison au Grand
Théâtre, dont il présente l’ensemble de la
programmation théâtrale.
L
Projet artistique
La mission du CDDB est la découverte,
la production, et l’accompagnement
d’artistes de demain dans la perspective
« d’inventer l’avenir ». L’équipement
accompagne des compagnies en résidence
de création en favorisant le croisement des
savoirs et des arts. Ses activités principales
sont : la création, la diffusion, et les actions
spécifiques en direction des scolaires,
étudiants, amateurs et professionnels.
Salle
La non séparation entre la salle et le plateau
offre un meilleur rapport entre le
public et les artistes. La salle est disposée de
manière frontale, en gradins, elle compte
338 places avec le proscenium - 278 places
sans le proscenium. A l’étage au-dessus
de l’arrière-scène, quatre loges accueillent
jusqu’à vingt personnes. A cela s’ajoutent
une loge couture et une buanderie à l’entresol. Les bureaux sont situés dans une autre
partie du bâtiment, qui fait l’objet d’une
extension en 2009.
Elévation du CDDB, © CDDB.
Salle de spectacle du CDDB, © CDDB.
Le Grand Théâtre
Le Grand Théâtre est l’œuvre d’Henri
Gaudin, architecte né à Paris en 1933.
Figure majeure de l’architecture
en France, Henri Gaudin se fait
architecte de logements sociaux,
d’écoles, d’équipements sportifs et
culturels. Artiste complet, il alimente
ses réflexions avec le dessin, la
philosophie, la littérature, l’histoire
de l’art, les sciences. Il s’interroge
sur le rapport de l’architecture et de
l’homme, bâtit avec le béton, la pierre
ou encore les mots. L’espace, en tant
que bien commun, le captive.
Un bâtiment en dialogue avec
la ville, en représentation
L’opération est construite sur un
terrain, entre le stade du Moustoir
et l’Hôtel de ville. Ce terrain était
jusqu’alors occupé par une salle de
sport, des terrains de tennis et un
blockhaus.
D’une superficie de 7000m², l’ouvrage
est achevé en 2003. De type R+3 (4
niveaux) maximum, il est réalisé en
béton armé. Les façades sont porteuses
et constituent les lignes d’appui
des planchers. Les gradins sont
préfabriqués et posés sur des poutres
crémaillères.
Les couvertures en cuivre sont supportées par des charpentes métalliques.
Sur les façades, l’ensemble des menuiseries extérieures est réalisé en profil
d’aluminium extrudé.
Vue extérieure du Grand Théâtre
Sur le grand axe de composition du
centre ville, de l’estacade au parc
du Moustoir, le Grand Théâtre
prolonge naturellement la perspective
d’ensemble en harmonie avec la façade
de l’hôtel de ville, le centre aquatique
et la trésorerie principale. De forme
elliptique orientée, le bâtiment est
légèrement gonflé en direction du
port. Entre le Grand Théâtre et le
centre aquatique se dessine le parvis
avec la fontaine de l’artiste danois
Jeppe Hein. Les filets d’eau jaillissent
telles les étamines d’une immense fleur
qui éclot dans l’axe central de la ville.
Le parvis met en relation la ville, le
port et la mer.
L’équilibre et l’assemblage des masses
dialoguent avec le paysage urbain et
répondent à la fonction du bâtiment.
Finement travaillés, les jeux de toiture,
les corniches et les parois animent
la combinaison de volumes. Une
grande marquise en verre ressemblant
à un coquillage désigne l’entrée du
bâtiment.
Vues intérieures du Grand Théâtre,
© Josiane Grand-Colas
Un projet artistique en
trois actes
Les actions du Grand Théâtre,
scène conventionnée danse depuis
2008, sont orientées autour de :
- la pluridisciplinarité : l’espace
culturel, dédié au spectacle vivant,
accueille toutes les formes de
théâtre, de musique, de danse,
d’opéra et des arts du cirque,
- la création : accueil d’artistes
en résidence,
- et d’un travail spécifique
autour de la danse.
Surface totale construite : 7000m²
Capacité de la salle de spectacle :
1037 places
Scène : 24,90m de large sur
16,70m de profondeur (pouvant
atteindre 22m), et 16,70m de
hauteur sous gril.
Plateau : 363 m²
Fosse d’orchestre : 116m²
Début de chantier : 2001
Fin de chantier : 2003
La salle de spectacle
La salle de 1038 places (700 en parterre,
338 en balcon) occupe le cœur du bâtiment.
Le volume de la cage de scène se dégage
comme un lieu d’ancrage à partir duquel
s’épanouit au sud le grand volume évasé de
la salle proprement dite, et au nord, adossé à
la scène, la salle de répétition des choristes et
des musiciens en forme d’hémicycle. A l’est,
le restaurant, à rez-de-chaussée, est le lieu de
convergence des foyers. A l’ouest, un volume
vertical se détache. Il abrite un espace
initiale prévu pour accueillir un centre de
ressources.
Le rez-de-chaussée est investi par les dépôts
et les ateliers d’entretien et de maintenance
du pôle de logistique technique.
Les loges et les fonctions administratives
sont regroupées aux 2e et 3e étages dans un
corps de bâtiment entrecoupé de failles de
lumière s’ouvrant sur le stade du Moustoir.
Au nord, l’élan donné par la salle de
répétition des musiciens est prolongé par
3 volumes nettement découpés qui abritent
l’ensemble des salles de travail artistique : salle
de répétition et de mise en scène, studio de
création, loges et bureaux.
Couleur, matière et lumière sont
constitutives de l’espace
Le projet architectural s’inscrit dans un
paysage. La végétation environnante est
à la fois conservée et valorisée. Rue Tour
des Portes, les espaces verts sont sculptés
de manière à écrire le cheminement des
visiteurs et des artistes autour du bâtiment
pour accéder aux différents espaces. Des
lignes végétales vertes et brunes répondent
à la linéarité de la façade est, et contrastent
avec le jeu de courbes et de contre-courbes.
Les salles de spectacle de proximité
Le City - Salle Louis Aragon
L
e premier bâtiment, construit en
1938 est acquis par M. Ménager
(propriétaire du cinéma le Royal)
pour y projeter des films. Anciennement
« salle de patronage » le cinéma de
quartier porte le nom de « Family ».
Endommagé en 1946 et incendié en
1949, l’équipement est reconstruit
au début des années 1950, il devient
une salle de spectacle municipale
et prend le nom de « City ». La
programmation, mise en œuvre par
l’association Plateau en toute liberté,
avec les acteurs du quartier, est allouée
au spectacle vivant.
Des spectacles diversifiés accessibles
à tous les publics, des créations et des
formations y sont organisées. La salle
Louis Aragon a une capacité d’accueil
de 120 places .
Le Scénith
Le Scénith est installé dans les locaux
de l’école primaire de Bois du Château
construits en 1965 dans un quartier
périphérique au nord de Lorient. La
capacité d’accueil de la salle (aménagée
dans les années 1994/95) est de 80
places. Le projet de l’équipement
est de donner l’accès aux élèves à
un espace d’expression scénique de
proximité et d’associer l’école à la
vie du quartier. Des spectacles variés
portant une attention particulière
aux jeunes publics et des résidences
d’artistes y sont régulièrement
accueillis. La gestion de l’équipement
est assurée par un comité de pilotage
composé de la Ville de Lorient,
l’association Plateau en toute liberté, la
maison de quartier de Bois du château,
le collège Jean Le Coutaller et les
habitants.
La compagnie p’tite Chimère
La p’tite Chimère est créée en 1977
sur l’initiative de Michel Ecoffard et
de Paule Le Diore. Après l’ouverture
du « Bateau ivre » à Hennebont où
elle organise des spectacles, elle développe à l’échelle de la Bretagne (sous
un chapiteau gonflable) une programmation théâtrale et des rencontres hors
les murs. En 1999, elle se fixe à Lorient
dans les locaux de la Cité Allende.
Spectacle d’enfants au City,
© Christelle Bellec.
Lorient en musique !
Réinterprétation architecturale pour interprétation musicale
Façade des «Studios»,
© Anne-Marie Doledec.
Le Manège
Scène : largeur (9m), ouverture (7m),
profondeur (7m), hauteur (0.90m),
hauteur sous grill (6m modulable).
Situé à l’emplacement de la chapelle de
la maison de la Miséricorde construite
en 1782 selon les plans de l’ingénieur
Guillois, le site (à l’entrée de la Cité
Allendé)connaît différentes fonctions
et deux aménagements successifs, pour
devenir la salle du Manège en juillet
1994.
Façade de la salle du «Manège»,
© Anne-Marie Doledec.
Le Manège
L’association Musiques d’Aujourd’hui au
Pays de Lorient (MAPL), labellisée Scène
de musiques actuelles (SMAC), porte
le projet du Manège depuis 10 ans. Elle
développe une action culturelle, artistique,
professionnelle et éducative, dont l’objectif
est de construire un dispositif d’approche
globale des musiques actuelles (ensemble
d’œuvres et de pratiques multiples) en
rapport avec la réalité des modes de
création, de production et de diffusion.
Le projet s’articule autour de deux axes
de développement : éducation artistique
et pratique amateur, aide à la création et
diffusion.
La salle du Manège a une capacité de 300
places debout.
Les Studios
Le complexe musical les Studios, porté par
l’association Musiques d’Aujourd’hui au
Pays de Lorient (MAPL) est aménagé par
Cap l’Orient en 1996 sur un ancien abris
anti-bombes, sous les halles de Merville.
En 2001, il bénéficie d’une extension avec
bureaux, centre de documentation et pôle
de formation. L’équipement regroupe un
espace de diffusion, plusieurs studios de
répétition, un studio d’enregistrement ainsi
qu’un centre de ressources. Répétition et
enregistrement, éducation artistique et
formation, information, travail en réseau,
création et diffusion y sont proposés.
Le Manège et les Studios occupent une
architecture existante et en exploitent les
caractéristiques : l’important volume de la
chapelle est transformé en salle de concert
et l’espace confiné et insonorisé de l’ancien
abri anti-bombes se prête aux fonctions
d’enregistrement et de répétition des
studios.
L’école de musique et de
danse de Lorient (EMDL)
L’école municipale de musique de
Lorient est fondée en 1905 par
M. Royer-Dubail. Elle est classée
« Ecole nationale de musique »
en 1908. L’équipement est dans un
premier temps installé place SaintLouis, au-dessus de la Halle au beurre
et à proximité de l’église SaintLouis. Suite aux bombardements de
1943, l’école est transférée rue Jule
Legrand, dans la chapelle de l’ancien
hospice, puis successivement dans
les baraquements du Champ des
Manœuvres, dans l’ancien collège
de Jeunes Filles situé rue de la Belle
Fontaine, puis dans la Cité Colbert
(devenue Cité Allendé). Depuis 1984,
Elevation de l’EMDL, © EMDL.
elle a intégré un nouveau bâtiment,
conçu par l’architecte Philippe Albert
situé près du campus universitaire (rue
Armand Guillemot).
L’école nationale de musique et de
danse fait aujourd’hui partie des 138
écoles territoriales contrôlées par
l’Etat.
Elle a pour missions : l’enseignement
spécialisé de la musique, de la danse,
l’enseignement musical en milieu
scolaire et auprès des centres sociaux,
la diffusion, la création et les partenariats. En 2008, l’école devient un
conservatoire à rayonnement départemental, et prend la nouvelle appellation : Ecole de musique et de danse de
Lorient (EMDL).
Lorient bénéficie d’autres équipements
utilisés à diverses occasions : spectacles,
concerts, fêtes… : le plateau des 4 vents
(ancien cinéma) situé 2, rue du professeur Mazé, ouvert en 1968, l’espace
Cosmao Dumanoir (84, boulevard
Cosmao Dumanoir).
Localisation
des équipements
1
LE GRAND THéâTRE
Place de l’Hôtel de ville
BP 30010 - 56315 Lorient cedex
Tél. 02 97 02 22 77
http://grandtheatre.lorient.fr/
2
LE CENTRE DRAMATIQUE
DE BRETAGNE (CDDB)
11, rue Claire Droneau
BP 726 - 56107 Lorient cedex
Tél. 02 97 83 51 51
Fax. 02 97 83 59 17
[email protected]
http://www.cddb.fr
3
4
Le CITY –
SALLE LOUIS ARAGON
3, rue Roger Salengro
56100 Lorient
Tél. 02 97 83 65 76
[email protected]
http://gps.azimut.net
LE SCéNITH
Ecole primaire Bois du Château
Rue Georges Bizet
56100 Lorient
Tél. 02 97 88 13 71
5
LA p’tite CHIMèRE
12, rue Colbert - Cité Allende
56100 Lorient
Tél. 02 97 64 38 65
[email protected]
http://pagesperso-orange.fr/theatredelachimere/accueil.htm
6
LE MANèGE
2 rue Colbert - Cité Allende
56100 Lorient
Tél. 02 97 21 32 21
http://www.mapl.biz/
7
LES STUDIOS
2, rue Jean Le Coutaller
56100 Lorient
Tél. 02 97 21 32 21
http://www.mapl.biz/
8
LE PLATEAU DES 4 VENTS
2, rue du professeur Mazé
56100 Lorient
Tél. 02 97 37 53 05
9
L’ESPACE
COSMAO DUMANOIR
84, boulevard Cosmao Dumanoir
56100 Lorient
Tél. 02 97 35 95 29
10 L’école de musique et de
danse de Lorient
7, rue Armand Guillemot
56000 Lorient
Tél. 02 97 02 23 00
Fax 02 97 37 01 11
[email protected]
http://emdl.lorient.fr
11 L’ANIMATION de
l’architecture et
DU PATRIMOINE
Hôtel Gabriel - Enclos du port
56100 Lorient
Tél. 02 97 02 59 31
Fax 02 97 02 59 00
Programmation des grandes et petites salles du Pays de Lorient :
http://gps.azimut.net
5
46
lgiq
ue
in
t
ru
Po
nt
In
de
s
bd
s
R.
Lae
c
nne
bd
Portuaire
D'Oradour
Guiey
sse
de
Paul
t
72
- Sur - Glane
orff
4
die
Sc
65
du
RD
RD 7
n
rma
No
de
n
Verdu
rue
bd
de
lgiq
ue
rue
Be
.P
iaf
bd
et
ud
ue
de
Sa
e
P. C
ostard
rue
ru
eE
-
f
orf
Sc
Be
nue
Po
n
de
e
nin
Lé
du
ave
he
4
Ch
ris
to
p
3
rue
bd
Mu
ller
bd
Y
.
De
m
ain
bd
9
e
Cosmao
Duman
-
oi r
Desserte
bd
E.
Bl
um
8
Sv
o
5
L.
bd
Place
A. Lorraine
Gén
éral
1
rc
Jule
Lecle
Hôtel
de Ville
rue
bd
J.
re
i
Cla
465
ôve
la B
de
rs
cou
A.
qu
ai
11
de
sI
qu
ai
u
de
la
rte
Po
Herriot
de
e
air
rtu
l
éra
Gén
lle
465
ru
avenue
Gau
ss
De
RN
s se
De
rue
.
av
Ju Jard
les in
Fe
rry
2
Edouard
2
Jaurès
ea
16
J.
on
Dr
ude
jula
Ker
Bd
RD
rue
avenue
r ue
RN
10
Merville
ce
an
Fr
Marne
bd
7
nd
gra
s Le
m
Blu
L.
de
6
b
de
J.
avenue
l
Q
nv
eu
r
RN
Co
lon
e
r
e
de
la M
arin
e
Hôtel
Gabriel
nd
de
es
Ro
ha
n
Enclos
du port
Glossaire
Arrière-scène : partie située en
arrière de la scène. Elle peut
être utilisée comme dépôt à décors ou pour agrandir la scène.
Baignoire : loge saillante et
arrondie située au rez-de-chaussée, au-dessus du parterre.
Balcon : galerie située au-dessus du parterre étendue d’une
avant-scène à l’autre.
Balustre : colonette faisant
partie d’une sorte de barrière
souvent ajourée.
Cage de scène : partie ressemblant à une cage, visible de la
scène et invisible des coulisses
comprenant le plateau, le gril,
les coulisses, les cintres et les
dessous.
Dessous de scène : partie de
la cage de scène située sous le
plateau utilisée pour le stockage
et les manœuvres de châssis
(sorte de trappes) permettant
les apparitions, les escamotages
de décors ou de personnes.
Entablement : élément architectural appuyé par une colonnade, placé entre le chapiteau
(élément de forme évasée qui
couronne une colonne) et la
corniche.
Fosse d’orchestre : espace pour
les musiciens situé en avant de
la scène et en contre-bas du
plateau.
Gril : partie haute de la scène
où se trouve l’appareillage de la
machinerie.
Cintre : partie supérieure de la
cage de scène où l’on remonte
les décors suspendus.
Linteau : élément architectural
qui sert à soutenir la maçonnerie ou les matériaux du mur audessus d’une ouverture (porte,
fenêtre).
Coulisse : espace situé à côté de
la scène pour le rangement du
décor, l’attente de l’entrée sur
scène des artistes.
Parterre : partie du sol de la
salle placée devant l’avant-scène
occupée par le public (assis ou
debout).
Pilastre : élément porteur incrusté dans un mur, terminé par
une base (dans sa partie basse)
et un chapiteau (dans sa partie
haute).
Porteuse : perche utilisée pour
porter des décors lourds.
Proscenium : partie du plateau
située en avant de l’avant-scène.
Rideau de scène : dans le théâtre
à l’italienne, le rideau s’ouvre
par le milieu. Les deux parties
sont relevées en diagonale.
Rideau d’avant-scène : il sert de
« frontière », sans véritablement
cacher.
Salle : espace occupé par les
spectateurs.
Scène ou plateau : espace sur
lequel s’implante le décor et où
les artistes jouent.
La salle principale du palais des Congrès
avant rénovation, 1991,
© Christian Dorley -Brown, AML.
Laissez-vous conter Lorient,
Ville d’art et d’histoire…
… en compagnie d’un guide-conférencier agréé par le
ministère de la Culture.
Le guide vous accueille. Il connaît toutes les facettes de
Lorient et vous donne les clefs de lecture pour comprendre l’échelle d’une place, le développement de la ville au
fil de ces quartiers. Le guide est à votre écoute. N’hésitez
pas à lui poser vos questions.
Le Service de l’animation de l’architecture et du patrimoine coordonne les initiatives de Lorient, Ville d’art
et d’histoire. Il propose toute l’année des animations
pour les Lorientais et pour les scolaires. Il se tient à votre
disposition pour tout projet.
Détail de la toiture du Palais des Congrès,
© Maurice Normand, 1968, AML.
Animation de l’architecture et du patrimoine
Hôtel Gabriel - Enclos du port- 56100 Lorient
Tél. : 02 97 02 59 31 - Fax. : 02 97 02 59 00
Office de Tourisme de Cap l’Orient
Maison de la mer - Quai de Rohan - 56100 Lorient
Tél. : 02 97 21 07 84 - Fax : 02 97 21 99 44
Plus d’informations
Site de la ville de Lorient : www.lorient.fr
Site de l’Office de Tourisme : www.lorient-tourisme.fr
Textes : Anne-Marie Doledec ; Stéphanie Le Lu
Remerciements à Claire Le Bloa
Iconographies : Archives municipales de Lorient (AML)
Graphisme : Imprimerie municipale de Lorient
Impression : Imprimerie de Basse Bretagne, Hennebont
Vue intérieure du Grand Théâtre,
©Josianne Grand-Colas.