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1) Présentez-vous de la droite vers la gauche ( par rapport à la photo ) décrire le rôle de chacun dans le groupe ? - A droite de la photo on a Pelucho auteur, interprète et compositeur, Au milieu on a Boss K auteur, interprète et manager, à droite de la photo on a Séka auteur interprète, en arrière plan à gauche de la photo on a Saddi interprète et en arrière plan à droite de la photo on a Moh auteur, interprète. 2) Sur quels points (mélodies; instrumental; écriture…) vous focalisez vous le plus lors d’une composition ? Pelucho : Lors d'une composition musicale on ne se focalise ni sur l'instru, ni sur l'écriture étant donné que l'un ne va pas sans l'autre et que les deux sont très importants! Saddi : Moi je me focalise surtout sur mes textes et ce qu'ils doivent contenir, car c'est ce qu'on dit qui est le plus important dans un morceau. Boss K : Au niveau des textes on reste plus dans le coté obscur, on se focalise vraiment sur des morceaux crus sans pour autant dire n'importe quoi ce qui reflète vraiment notre vie quotidienne. 3) Quelle sont les thèmes que vous abordez et ceux que vous n’abordez pas ? Expliquer pour quoi ? Boss K : Les thèmes que nous abordons sont ceux de notre vie quotidienne (police, politique, injustice, etc...) mais pas seulement en ce qui nous concerne, on chante aussi pour ceux qui n'arrivent pas a se faire entendre, ceux qui sont dans la même merde que nous, ceux qui ne chantent pas forcément mais qui militent pour le Hip-Hop. Ceux qu'on aborde pas sont les thèmes du genre Roméo et Juliette les "je t'aime, tu m'aimes". Moh : Les thèmes que nous abordons sont ceux où il y a peu ou pas de solutions. Boss K / Moh : Pourquoi ? Tout simplement parce que nos thèmes sont ceux de la réalité ! pourquoi parler d'amour alors que le monde souffre ? 4) Pensez vous que la religion soit un thème abordable dans le rap ou dans un autre registre de la musique (R&B, techno …) ? Séka : La religion n'est pas compatible avec la musique que ce soit pour le rap, le rnb, la techno ou autres genres de musique, que tu sois hardcore ou propre dans les propos, la religion reste un domaine saint et le mélanger serait contradictoire de nos jours. Mettre la religion dans un thème musical serait lui enlever toutes puretés et sagesses. Saddi : Le rap est une chose (un moyen d'expression) d'accord, mais la religion est sacrée n'étant pas callé à 100% sur ce sujet, je préfère m'abstenir et gagner en maturité pour pouvoir prétendre en parler ou non. 5) Ça veut dire quoi pour vous ‘‘rester vrais’’ ? Séka : Rester vrai c'est rester simple, face a ses textes, son crew et son public. Pas de "bluffeur" chez nous ! Moh : Tout simplement ne pas se voiler la face (en se donnant une image que l'on aie pas). Boss K : "Rester vrais" en quelques mots c'est de ne pas donner son "cul", j'explique, pour moi rester vrais c'est de respecter le domaine que l'on pratique, ici on parle bien de Hip-Hop et pas de variété française. Rester vrais dans ses textes c'est à dire ne pas raconter ce qu'on a jamais vécu ou se mettre dans la peau d'une personne que l'on est même pas ! Il y a aussi le phénomène du groupe qui prétend faire du rap comme Factor X alors que ces gars seraient mieux aux cotés de Céline Dion. Nous, on est pas là pour faire danser ou comme dit Pelucho "devenir un objet commercial". Nous on vient pour "Niquer la France" dans le plus grand respect du HipHop ! 6) Que pensez-vous du thème répétitif de la banlieue, la galère, la police … dans le rap ? Pelucho : C'est vrai que parfois je me dis qu'il faut arrêter ces clichés là, mais le vie évolue avec ce genre de phénomènes ce qui veut dire que le rap évolue avec tant qu'ils ne cesseront pas leurs conneries (je parle bien de l'état), il y aura toujours des chansons qui en parleront. Saddi : Tant que cela dure c'est normal que ça se répète ! Séka : Les thèmes que vous dites répétitifs dans le rap c'est peut être de la faute de l'état français qui sont restés sourds aux appels des citoyens en difficulté et aujourd'hui ils en font un argument contre nous, ils veulent nous la faire à l'envers. A chaque injustice on se doit de se battre jusqu'au bout, je pense que le combat va être très long. 7) On peut dire que LILLE est une ville frontalière, comment utilisez vous cette opportunité dans la musique ( connexions, rencontres….) ? Pelucho : Une opportunité ? Je me demande si ça en est une, la mentalité des gens aujourd'hui c'est que le bon rap vient soit de marseille, soit de paris. Je pense que les opportunités ne toquent pas à nos portes, il faut plutôt aller les chercher sur la Capitale ou ailleurs. Moh : Que ce soit ici ou ailleurs je prends appuie sur les mentalités et non sur une ville ! Boss K : Opportunités mes couilles ! Interviewé par The Bass Crew