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Dimanche 18 novembre 2007
Corinne NÊME-PEYRON, thérapeute chrétien de l’association Salomé, à
Neuilly sur Seine. Lecteur : Pierre-Philippe DEVAUX, comédien.
« Accompagner la vie (2/2) ».
Luc 8, versets 40 et 43 à 48.
Musique : Jaël/Colline Pellaton et Thierry Chatelain. Beyond the mirror. Plage 1 "Beyond
the mirror". Quartz Music QM CD705-2.
Accueil/Introduction :
CNP : A vous qui nous écoutez, bonjour ! Ce matin, j’ai eu envie de vous raconter
l’histoire d’une femme prise par le désespoir. Elle ne sait plus vers qui se tourner. Elle est à
bout. Elle a tout essayé. Rien ne marche. Parce que ce désespoir peut atteindre chacun de
nous à un moment donné, j’ai choisi de partager avec vous ce trajet de vie, cette expérience.
Je vais vous raconter l’histoire de cette femme malade depuis douze ans, celle dont Luc
parle dans son évangile au chapitre 8.
Jésus va de ville en ville. Il parle de pardon, de paix. Il fréquente toutes sortes de gens et il
guérit…
Ce jour-là, une foule l’attend, une foule le presse…
Lecture biblique :
PPD : « A son retour, Jésus fut accueilli par la foule, car ils étaient tous à l’attendre…
Il y avait là une femme qui souffrait d’hémorragie depuis douze ans ; elle avait dépensé
tout son avoir en médecins et aucun n’avait pu la guérir. Elle s’approche par derrière,
touche la frange de son vêtement et, à l’instant même, son hémorragie s’arrête. Jésus
demande : « Qui est celui qui m’a touché ? » Comme tous s’en défendent, Pierre dit :
« Maître, ce sont les gens qui te serrent et qui te pressent. » Mais Jésus dit : « Quelqu’un
m’a touché ; j’ai bien senti qu’un force était sortie de moi. » Voyant qu’elle n’a pu passer
inaperçue, la femme vient en tremblant se jeter à ses pieds ; elle raconte devant tout le
peuple pour quel motif elle l’avait touché, et comment elle a été guérie à l’instant même.
Alors, il lui dit : « Ma fille, ta foi t’a sauvée, Va en paix. ». (Luc 8, 40+43-48).
Musique : Jaël/Colline Pellaton et Thierry Chatelain. Beyond the mirror. Plage 1 "Beyond
the mirror". Quartz Music QM CD705-2.
Prédication :
CNP : Espérer contre toute espérance
L’histoire qui nous est racontée parle de souffrance, d’isolement, de peur et de guérison.
Voici une femme qui perd son sang depuis douze ans. Elle a tout essayé, les plus grands
médecins. Elle a tout dépensé sans succès. Elle en est toujours au même point.
Ce n’est pas tout à fait vrai.
C’est pire. Après douze ans de maladie, elle n’a plus d’argent. Elle est usée, découragée et
terriblement isolée. Parce qu’une femme, qui perd son sang, est considérée, selon la loi
juive, comme impure. Il est alors recommandé de ne pas la fréquenter et surtout de ne pas
la toucher, afin de ne pas être soi-même souillé, sali par son impureté.
Au sens propre, cette femme n’a plus de contact humain. Elle n’est plus qu’une hémorragie
ambulante. C’est ainsi qu’elle se définit. C’est ainsi qu’on la définit.
On peut critiquer la religion juive de l’époque, mais en est-il vraiment autrement dans notre
société ?...
Toute personne en souffrance depuis longtemps est souvent mise à part : c’est le cancer de
la chambre 203, le chômeur numéro 2430, le divorcé, le veuf…
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Chaque personne atteinte prend l’identité de sa souffrance. C’est comme ça qu’elle se voit. C’est comme ça
que les autres la voient.
C’est ainsi que Luc l’évangéliste, nous parle de cette femme : « Une femme qui souffrait d’hémorragie ». Il ne
nous donne pas son nom. Il ne nous dit pas si elle est mariée, si elle a des enfants, quel âge elle a. Il nous dit
simplement qu’elle perd son sang depuis douze ans. Son identité se réduit à ça.
Luc, l’évangéliste, ajoute qu’ « elle a tout dépensé auprès des médecins ». Ce qui veut dire qu’elle est
malade, pauvre, seule et sans espoir de guérison.
Comment continuer à vivre alors ?...
Comment faire lorsqu’on a tout essayé ?...
Comment faire quand le désespoir est le seul horizon ?...
Où chercher la Vie ... au risque de la perdre ?
Comment continuer à espérer contre toute espérance ?...
PPD : « Tu n’as plus de force, ta vue baisse, tu rumines ton histoire, tes blessures d’enfance. Tu bois à la
pipette, appuyé sur ton oreiller. Et puis tu es humilié par ces langes qu’on te met pour éponger. Moi qui
passais par là, je suis entrée dans ta chambre, j’ai pris ta main. Tu n’as rien dit. Je n’ai rien dit. Tu as pleuré.
Les silences à deux sont des silences d’étoiles, des complicités libératrices, de tendres connivences. Et puis tu
as souri. Je t’ai quitté en te disant « Jésus t’aime ». Et puis tu as ressuscité ta voix en articulant : « Jésus
m’aime, c’est bien le seul, mais c’est mieux que rien. » (Simone Bouillaud « Graines d’espérance »).
CNP : C’était l’histoire d’une visite à l’hôpital.
Musique : Jaël/Colline Pellaton et Thierry Chatelain. Plage 7 "Angel voice". QM CD705-2
Prédication (suite) :
CNP : Comment continuer à espérer contre toute espérance ?...
Un jour, cette femme malade depuis douze ans, entend parler d’un prophète qui guérit. On dit de lui que :
« Toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous. »
Puisque les médecins n’ont rien pu faire, pourquoi ne pas essayer ?... Est-ce la foi ou le désespoir qui la
pousse à agir ? Je répondrais les deux. Au désespoir de douze années de souffrance se mêle aussi la foi,
pourquoi ne pas mettre ma confiance en Dieu ?...
Parce qu’un geste, une parole, une écoute attentive, peuvent ouvrir à nouveau un possible, elle espère contre
toute espérance.
De l’extérieur, cela paraît fou, voire dangereux. Et pourtant, si c’était vrai ?... ».
Oui, mais voilà, aux yeux de la loi juive, de par sa maladie, cette femme ne peut en aucun cas se mêler à la
foule, sous peine d’être arrêtée, jugée et condamnée.
Seulement, c’est le seul moyen de passer inaperçue. Alors, courageuse et désespérée, elle y va. Elle
s’approche par derrière et touche la frange du vêtement de Jésus.
C’est le premier geste actif qu’elle fait, sans passer par son argent. Jusque là, c’est par son argent qu’elle
gérait sa maladie. A présent, elle n’a plus rien. Elle n’utilise plus d’intermédiaire. C’est elle-même qui agit
avec son corps et avec sa pensée.
Mais pourquoi choisit-elle cette frange ?
Parce que cette frange, au sein du judaïsme, représente beaucoup. Elle est munie d’un fil violet, qui est le
symbole du ciel. Elle rappelle en même temps les commandements de Dieu. Elle symbolise un grand pouvoir.
Certains pharisiens n’hésiteront pas à rallonger la frange de leur vêtement, comme s’ils voulaient agrandir
leur pouvoir.
Vous pouvez trouver l’attitude de cette femme étrange. Toucher la frange du vêtement de Jésus.
Cependant, si vous allez à Rome et que vous visitez le Vatican, vous verrez cette longue file d’attente devant
la statue de Saint Pierre. Chacun attend patiemment son tour pour toucher le pied de la statue et adresser une
prière, espérant qu’elle soit exaucée.
Ainsi, beaucoup continuent de penser que toucher quelque chose qui a appartenu ou qui représente un grand
croyant, ou un prophète, voire le Christ lui-même peut guérir. C’est un espoir ténu, incroyable, irréaliste. Et
cette femme s’y accroche, comme tant d’autres après elle.
Je ne vois pas un tel geste comme une preuve de faiblesse ou de simplicité d’esprit, mais de courage et de
confiance. Toucher la frange d’un vêtement demande en fait beaucoup de courage.
Le courage de se dévoiler devant un étranger, le courage d’affronter le regard de l’autre sur sa vie, le courage
de montrer ses fragilités, ses zones d’ombre à un autre qu’elle et, qui plus est, à un homme.
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C’est ainsi qu’arrivent dans mon bureau certaines personnes, qui espèrent contre toute espérance. Elles
viennent me voir en tant que thérapeute chrétienne, prête à les écouter, à faire un bout de chemin avec elles.
Mais comment croire qu’on va sortir de sa souffrance, de son deuil, de son désespoir simplement par la
parole ?... Beaucoup en doutent.
Comment est-il possible que ma vie aille mieux, que je trouve du travail, un compagnon, que je ne me
saborde plus dans ma vie, simplement grâce à une parole partagée ?...
Cela parait invraisemblable.
Mais, si l’homme reçoit de Dieu le souffle de la vie, il reçoit en second la Parole qui donne vie. Dans le
Psaume 33, je trouve ces versets :
PPD : « Tant que je me taisais, mon corps s’épuisait à grogner tous les jours, car nuit et jour ta main pesait
sur moi, ma sève s’altérait aux ardeurs de l’été. Je t’ai avoué mon péché, je n’ai pas couvert ma faute. J’ai
dis : « Je confesserai mes offenses au Seigneur. » Et toi, tu as enlevé le poids de mon péché. ».
Ainsi le fait d’exprimer sa souffrance, en allège déjà le poids.
C’est ce que je vis dans mon métier, les soucis pèsent tant lorsqu’on n’en parle pas, ils empêchent d’avancer,
d’y voir clair. Après un premier entretien, certaines personnes repartent soulagées d’avoir pu déposer leur
fardeau. A partir de là, elles vont pouvoir trouver le chemin de leur guérison intérieure.
C’est lorsqu’on nomme les choses, qu’on apprend à les regarder en face, sous le regard bienveillant d’un
autre, qu’on comprend mieux ce que l’on vit ; le fardeau nous paraît moins lourd. Alors on peut faire le tri.
Alors on peut reprendre sa route.
Musique : Jaël/Colline Pellaton et Thierry Chatelain. Beyond the mirror. Plage 4. QM CD705-2
Prédication (suite) :
On peut faire le tri dans sa vie et sortir de la simple obéissance ou soumission, reprendre sa liberté et ses
responsabilités. Voilà ce que décide cette femme : sortir du cadre, de la Loi, pour reprendre vie. Que se passet-il alors ?...
« A l’instant même son hémorragie s’arrête ». Elle est guérie instantanément, après douze ans de recherches
infructueuses. Et ce n’est pas tout, elle va vivre une autre guérison, tout aussi importante.
Car, elle qui voulait rester discrète, anonyme, cachée, se trouve aussitôt démasquée et au centre de la foule,
sous les regards de tous et en particulier de Jésus.
Jésus a senti ce qui vient de se passer : « Qui m’a touché ?... J’ai bien senti qu’une force est sortie de moi ».
Comme si quelque chose dépassait même Jésus. Comme s’il guérissait malgré lui. Comme si une énergie
pouvait agir indépendamment de la volonté de Jésus. Comme s’il devenait instrument de la volonté de Dieu.
Alors « La femme vint en tremblant se jeter à ses pieds ». Elle a peur, peur d’être punie pour avoir ainsi
transgressé la loi de pureté. Courageuse, elle explique sa vie, sa souffrance et le témoignage de sa guérison.
Par sa parole, elle redevient un être humain à part entière ; elle ne se limite plus à sa maladie.
On ne nous dit pas ce que pense Jésus de cette femme, mais il pose deux paroles essentielles sur sa vie :
D’abord : « Ta foi t’a sauvée ». C'est-à-dire, ce n’est pas magique, ce n’est pas le tissu, la frange qui guérit,
c’est la confiance que tu as mise en Dieu, c’est ta foi.
Et la seconde parole est là pour enlever toute culpabilité de la transgression : « Va en paix ». C'est-à-dire :
Rassure-toi, il n’y aura aucune sanction, puisque c’est un acte de foi qui t’a poussée à aller au-delà de la Loi.
Elle se retrouve purifiée. Et elle obtient la paix, qui, dans la Bible, signifie plénitude de vie et salut.
La guérison de cette femme est complète : physique et psychologique.
Mais nous, aujourd’hui, comment espérer une telle guérison ?...
Quand mon cancer récidive après dix années de répit ; quand ma compagne me quitte pour refaire sa vie sans
aucun préavis ; quand mon chômage persiste et qu’on me juge trop vieux alors que je suis pourtant loin de la
retraite ; quand mon passé se répète de divorces en défaites.
Musique : Jaël/Colline Pellaton et Thierry Chatelain. Beyond the mirror. Plage 2 "Cadence". QM CD705-2
Prédication (fin) :
Quand ma vie semble aller à vau l’eau, comment espérer contre toute espérance ?... Vers qui se tourner pour
être soulagé ?
Certains voient des marabouts, des coachs, des prêtres exorcistes ou des voyantes.
D’autres retournent vers Dieu. Et cherchent en Lui une réponse. Seulement, il n’y a pas de réponse unique.
Chacun va devoir faire son propre chemin de vie, tout comme cette femme avec ses pertes de sang. Chacun va
devoir creuser en lui-même, pour trouver ce qui est son moteur. D’où il vient ? Qu’est-ce qui le fait avancer
dans la vie ? Quelle est sa force ?
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Parce qu’on a parfois besoin de réfléchir sur sa vie, sur ses échecs, sur ses tourments en tant qu’être humain et
en tant que chrétien, parce que les deux sont souvent liés, j’ai choisi d’offrir cette double écoute en tant que
thérapeute chrétienne, afin que ceux qui cherchent une réponse pour leur vie et le lien avec leur foi, puissent
le faire. Parce qu’on n’est pas un chrétien le dimanche et un homme le reste de la semaine, on a besoin de
trouver un lieu qui unit les deux.
Parfois certains ont mis Dieu de côté, le considérant comme un superflu, comme un non-sens. Mais lorsqu’ils
creusent au fond d’eux-mêmes, ils retrouvent celui qui est à l’origine de tout, de leur vie, de leur souffle et de
l’amour.
PPD : « Tu es mon enfant bien-aimé » dit Dieu « Je mets en toi toute mon affection ».
CNP : Eloignés de Dieu, ils se sont enlisés dans leur souffrance, ils ont ruminé, soutenus en cela par le
discours ambiant : pour s’en sortir, on ne peut compter que sur soi. Or c’est faux ! La solitude face à l’épreuve
n’est pas la solution. Elle ne fait que pousser l’homme à bout.
Il est important de pouvoir compter sur Dieu. Il offre à chacun son soutien. Pourquoi le juger inconsistant ou
superflu ? Chaque personne a besoin de savoir que quelqu’un croit en elle et qu’on lui redise combien elle est
aimable. Dieu fait cela depuis que nous existons. Chacun a besoin que Dieu lui redonne force et vie par sa
parole. Elle est unique ! Que cette parole se pose sur la vie de l’homme et le guérisse comme elle a guéri cette
femme.
Par la foi, il est possible à chacun de guérir, de revenir à la vie. Comment ?...
A plusieurs reprises, j’ai choisi de me passer de Dieu dans ma vie. Je voulais vivre ma vie sans regard
extérieur, sans jugement. Je voulais vivre ma vie et qu’on me laisse en paix. Mais à chaque fois, j’ai fini par
tourner en rond. Ma vie n’avait aucun sens. Etais-je née simplement pour une vie routinière ?... pour ces
ruptures et ces souffrances ? N’y avait-il pas autre chose à vivre ? Quel sens donner à ma vie dans la
répétition de gestes et de paroles ? Dans la répétition de blessures physiques ou affectives, dans mes
échecs ?... Cela me désespérait !
Alors je me replongeais dans la lecture de la Bible. Elle remettait du sens au cœur de ma vie. Je n’étais pas là
par hasard.
J’étais là parce que Dieu m’avait aimée depuis toujours.
J’étais là pour apporter ma pierre à l’édifice, pour inventer, pour créer. Dieu avait mis en moi des dons.
Il n’attendait qu’une chose : que je les mette en pratique.
Dans « Le chemin de l’homme » Martin BUBER écrit :
PPD : « Avec chaque homme vient au monde quelque chose de nouveau qui n’a pas encore existé… Il est du
devoir de chacun de connaître… qu’il est au monde, unique dans son genre, et qu’aucun homme pareil à lui
n’a jamais existé dans le monde, car, si un homme pareil avait déjà existé dans le monde, il n’aurait pas lieu
d’être au monde. ».
CNP : C’est ce que j’ai fini par comprendre : revenir à la foi en Dieu, c’est creuser en soi pour y trouver cet
être unique que Dieu a créé ; c’est guérir de la fatalité et du découragement. C’est chercher, chercher, ce que
Dieu attend de chacun de nous. De fragile, de stigmatisé, de personne en échec, l’homme devient un
entrepreneur de vie, en quête de son œuvre pour Dieu.
Par la prière, il est possible à chacun de retrouver un espace où il sente que Dieu est à ses côtés.
Par la lecture de la Bible, nous arrêtons de ruminer. Parce que lire la Bible, c’est découvrir des êtres de
souffrance, des êtres de chair et de sang, qui ont traversé des épreuves et rencontré Dieu. Tout homme, toute
femme, en lisant la Bible peut y trouver des amis, des frères, des sœurs de douleur et de joie et peut aussi
sortir de la solitude. Des êtres qui se sont mis en route, comme Abraham, Moïse ou l’apôtre Paul.
Cependant, revenir à Dieu, et relire sa propre existence à la lumière de l’Evangile, sans laisser dans l’ombre
ses échecs et ses blessures, demande du courage, de la détermination et surtout de l’humilité.
C’est par la foi, qu’on peut oser dire à Dieu ce qui pèse et empêche d’avancer. C’est par la confiance qu’on lui
porte, qu’il agira en nous.
On peut toujours en douter, pourtant cela se réalise.
Alors pourquoi, à votre tour, ne pas mettre votre confiance en Dieu et espérer contre toute espérance ?...
Lui seul remettra votre vie d’aplomb et lui donnera un sens.
Musique : Jaël/Colline Pellaton et Thierry Chatelain. Beyond the mirror. Plage 13 "Moto Perpetuo". QM
CD705-2.
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Je vous propose d’écouter une prière où l’homme et Dieu se rejoignent pour se parler, pour se lier, pour se
comprendre :
PPD : « Seigneur, que savons-nous de ton accueil
Tant que nous ne déchargeons pas sur toi nos fardeaux,
Tant que nous ne te confions pas nos infirmités,
A toi qui es venu les porter ?
S’il est vrai que tu nous prends tels que nous sommes,
S’il est vrai que tu reçois avec tendresse
Tous les paysages de nos vies,
Leurs crevasses et leurs sommets,
Leurs volcans et leurs déserts,
S’il est vrai que tu nous ouvres les bras
Quels que soient nos sentiments d’échec ou de lassitude,
Alors, Seigneur, tu nous délivres de nous-mêmes :
Là où nous sommes le plus vulnérables,
Là s’enracine une force venue de toi
Pour recevoir notre prochain tel qu’il est,
Lui offrir de l’ombre,
La possibilité de faire halte,
De se remettre des fatigues du voyage…
Seigneur apprends-nous l’accueil du fond de l’âme,
L’accueil d’autrui en cette profondeur de l’intercession
Qui se passe de grandes démonstrations,
L’accueil d’autrui en ce lieu de la prière
Que tu creuses en nous quand nous invoquons ton Esprit ! » (Lytta Basset).
Bénédiction/Envoi :
CNP : Dieu vous bénit et vous garde, il tourne sa face vers vous et vous illumine de sa paix.
Bon dimanche à chacun de vous.
Musique : The Golden Gate Quartet. "O Happy Day". EMI 8288342.
MEDITATIONS RADIODIFFUSEES - France Culture Dimanche 8h30
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