«Nous sommes cœur et âme avec Bouteflika»

Transcription

«Nous sommes cœur et âme avec Bouteflika»
RAPT DE TOURISTES
ÉTRANGERS EN 2003
Prison
à vie pour
Gharbia
Amar
Le Quotidien
Lire en page 4
Mercredi 9 Janvier 2013 n°3711 - Prix : Algérie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
YVES BONNET, ANCIEN PATRON DE LA DST FRANÇAISE, À L’EXPRESSION
AMAR GHOUL SOUTIENT UN QUATRIÈME MANDAT
Les révolutions
arabes,
l’assassinat des
moines de
Tibhirine et la crise
dans le Sahel ont
été autant de
questions
abordées par
Yves Bonnet.
«L’ALGÉRIE S’EST
ÉMANCIPÉE
TOUTE SEULE»
«Nous sommes cœur
et âme avec Bouteflika»
Lire en page 4 l’entretien réalisé par Amar Chekar
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Il a affirmé qu’il n’accorde pas d’importance à la manière avec laquelle
le chef de l’Etat va procéder pour élaborer les amendements à apporter
à la Constitution.
Lire en page 24 l’article de Mohamed Boufatah
SELLAL RENCONTRE SES HOMOLOGUES
LIBYEN ET TUNISIEN À GHADAMÈS
LE CONCLAVE DE LA
DERNIÈRE CHANCE
Lire en page 2 l’article de Brahim Takheroubt
Cette
réunion de
haut niveau
intervient au
moment où
le bruit de
bottes se
fait de plus
en plus
sentir au
nord du
Mali.
LOGEMENTS AADL
Les souscripteurs seront
convoqués lundi
En plus du site web (), des chapiteaux et plusieurs
bureaux ont été installés pour accueillir
entre 300 et 400 souscripteurs chaque jour.
Lire en page 7 l’article de Idir Tazerout
CA
0
N2
13
A J-10 DE LA CAN 2013
HALILHODZIC
prépare
ses guerriers
A moins de deux
semaines de la CAN 2013,
ce premier match amical
prévu ce samedi contre
l’Afrique du Sud sera une
bonne opportunité pour le
coach Vahid afin de voir
ses joueurs à l’œuvre et
dégager son équipe type.
Lire en page 12 l’article de Saïd Mekki
REPÈRE
UN PEUPLE,
C’EST
QUOI ?
Lire en page 6 l’article
de Aïssa Hirèche
L’Actualité
ALORS QUE LA
GRÈVE SE POURSUIT
TOUJOURS
Une prime
de 30 000 DA
accordée aux
postiers
n dépit des décisions du
conseil d’administra tion d’Algérie Poste de
satisfaire toutes les revendications soulevées par les travailleurs d’Algérie-Poste en
débrayage depuis huit jours,
les postiers protestataires ont
décidé hier de maintenir leur
mouvement de grève jusqu’à la
satisfaction « totale » de leurs
revendications en se rassemblant, pour le quatrième jour
consécutif, devant la GrandePoste (Alger), malgré les assurances de la tutelle quant à la
prise en charge de leurs revendications.
Une prime de 30 000 DA
sera octroyée à tous les travailleurs à partir d’aujourd’hui selon les revendications
contenues dans la convention
de mai 2011 signée entre AP et
son partenaire social.
Le conseil s’engage à satisfaire les revendications relatives à la promotion du personnel, à la titularisation et à la
formation.
Le ministère, par la voix de
son SG, Mohamed Baït, avait
déclaré notamment que tous
les moyens seront mobilisés et
des mesures « adéquates »
seront prises pour une « réelle
transformation d’AP ».
Les postiers grévistes ont
appelé à l’application de la
convention collective de 2003
et l’application d’un plan de
carrière professionnelle. Ils
ont exigé aussi le départ du
directeur général d’AlgériePoste et des membres du syndicat d’entreprise.
D’autre part, le conseil
a lancé un appel pour
une reprise de travail dès
aujourd’hui.
Les grévistes estiment le
taux de suivi de leur mouvement, entamé depuis huit
jours, à 95% alors que le Mptic,
qui s’est abstenu d’avancer un
chiffre, a déclaré « illégale » la
grève des postiers.
Il est regrettable que les
citoyens ont été fort pénalisés
en restant pour beaucoup
« sans le sou » faute de pouvoir
retirer leurs avoirs.
A. A.
MERCREDI 9 JANVIER 2013
SELLAL RENCONTRE SES HOMOLOGUES LIBYEN ET TUNISIEN À GHADAMÈS
Le conclave de la dernière chance
CETTE RÉUNION
de haut niveau intervient au moment où le bruit de bottes se fait
de plus en plus sentir au nord du Mali.
Une vue de Ghadamès
E
I BRAHIM
TAKHEROUBT
ur fond d’alerte maximale au
niveau des frontières avec le
Mali, la Tunisie et la Libye, le
Premier ministre, Abdelmalek
Sellal, rencontrera ses homologues
tunisien et libyen le 12 janvier prochain dans la ville libyenne de
Ghadamès, ont confirmé hier, des
sources crédibles. « Cette rencontre
sera exclusivement consacrée à la
sécurité aux frontières où toutes les
questions sécuritaires allant du terrorisme jusqu’au trafic de drogue
seront abordées lors de cette rencontre », a-t-on ajouté. Les mêmes
sources ajoutent que le ministre de
l’Intérieur Daho Ould Kablia se
rendra en Tunisie, soit avant, soit
après le conclave de Gadamès.
Cette réunion de haut niveau intervient au moment où le bruit de bottes se fait de plus en plus sentir au
nord du Mali. Fragilisée depuis la
chute des régimes en Tunisie et en
Libye, la situation sécuritaire aux
frontières s’est aggravée ces derniers temps. Le 16 décembre dernier, la Libye, en accord avec les
autorités algériennes, a été
contrainte de fermer ses frontières
avec quatre pays, dont l’Algérie,
pour des raisons de sécurité.
Quatre jours plus tard, soit le 20
décembre, le Conseil de sécurité des
Nations unies a voté la résolution
autorisant le déploiement de la
Mission internationale de soutien
au Mali sous conduite africaine
(Misma). Cette résolution a accentué les craintes au niveau des frontières Sud et Est du pays où
l’Algérie a placé ses forces militaires en alerte maximale. La circulation massive des armes issues des
anciens stocks de l’armée libyenne,
la localisation des groupes armés
aux frontières tunisiennes, inquiètent au plus haut point les autorités
algériennes. L’inquiétude est d’autant plus justifiée par la porosité de
ces frontières qu’il va falloir rendre
hermétiques et par les conséquences d’une éventuelle intervention
militaire au nord du Mali.
S
35 000 soldats algériens
aux frontières
L’Algérie craint en effet un
reflux de terroristes et de narcotrafiquants vers ses territoires. Après
un périple régional qui l’a conduit
en décembre dernier, en Algérie, au
Niger, au Tchad et au Soudan, le
Premier ministre libyen, Ali
Zeidan, a indiqué qu’un accord
quadripartite allait être signé pour
sécuriser les frontières avec ces
pays. Il a reconnu que le désert
libyen est devenu « un couloir de
transit pour tous les types de trafic,
notamment la drogue, les armes et
la traite des personnes ». Dans cette
optique, la Libye vient de confier à
l’état major la sécurité de ses frontières. Depuis le début, au nord du
Mali, l’Algérie a déployé plus de
35 000 soldats sur les 1 400 km de
sa bande frontalière, Sud, Sud-Est
et Sud-Ouest. En plus du renforcement des effectifs, l’état-major s’est
redéployé en consolidant ses bases
dans la région: installation de guérites, de fils barbelés et construction de murailles au niveau de certains points de la frontière et achat
de matériel et d’équipement militaire très performant. A ces actions,
l’Algérie a convenu avec ses voisins
d’une coopération sécuritaire très
étroite pour faire face aux groupes
terroristes. A cela s’ajoutent les
visites répétées sur le terrain des
opérations notamment par le commandant de la Gendarmerie nationale le général-major Ahmed
Boustila. Accompagné d’une délé-
gation composée de généraux du
MDN et des cadres des services des
renseignements,
le
Général
Boustila a tenu une réunion d’urgence avec les walis du sud du pays.
Le 25 décembre dernier, le commandant de la Gendarmerie nationale, s’est rendu aux frontières est
où il a inauguré deux postes avancés relevant du Commandement
des unités des gardes-frontières
(Cugf), nouvellement réalisés dans
les localités frontalières de
Bekkaria et El Kouif. Ces structures équipées de moyens de contrôle
et de surveillance de dernière génération, font partie des six postes
avancés opérationnels sur la bande
frontalière qui s’étire dans cette
wilaya, sur 300 km. Le généralmajor Boustila a souligné que plusieurs autres postes similaires sont
en chantier dans des wilayas frontalières. A mesure que l’échéance
de l’intervention militaire au nord
du Mali approche, la situation s’aggrave.
Drame humanitaire
en perspective
Sans exception aucune, les spécialistes algériens sont unanimes à
soutenir que l’intervention militaire au Mali dans le cadre de la
résolution 2085 du Conseil de sécurité de l’ONU aggravera la crise
dans ce pays. Le directeur du
Centre des études stratégiques
d’Alger, Mhand Berkouk, a averti
que l’intervention dans ce pays du
Sahel conduirait à « la sanctuarisation du terrorisme et sa prolifération vers les autres pays de la
région ». Pour
M. Berkouk, il existe trois
« acteurs », « sources de menaces »:
les revendications identitaires de
groupes tels le Mouvement national
de libération de l’Azawad ( Mnla )
et Ansar Eddine, le terrorisme
notamment d’Al Qaîda au Maghreb
islamique (Aqmi) et le trafic transfrontalier de drogue et d’armes. Il a
expliqué que sur le terrain « les
conditions et les échéances fixées
par le Conseil de sécurité ne
seraient jamais respectées », ajoutant que les 3.300 soldats de la
Communauté économique des
Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao)
qui doivent être déployés dans le
nord du Mali sous mandat de
l’ONU « n’ont pas l’expérience
nécessaire ». Khelfan Karim, docteur en droit et sciences politiques
à l’Université de Tizi Ouzou a, pour
sa part, évoqué les conséquences de
l’intervention militaire au Mali,
notamment sur le plan humanitaire. Il a insisté sur le fait que
toute action militaire internationale au Mali doit se faire « dans le
cadre du respect du droit international et des droits de l’homme ».
De son côté, M. Bachir Mdjahed,
expert en questions sécuritaires, a
soulevé la question de « la légitimité » de l’intervention militaire
alors que le Mali vit dans la « confusion », notamment sur le plan politique. Abondant dans le même
sens, Nouredine Amrani, officier de
l’ANP à la retraite, a estimé que la
résolution de l’ONU autorisant
l’intervention militaire a « passé
outre l’action diplomatique ». Le 20
décembre dernier, le Conseil de
sécurité de l’ONU a adopté une
résolution approuvant le déploiement d’une force armée internationale au Mali pour déloger les groupes armés qui en occupent le nord.
Le texte porte sur une approche
globale pour résoudre le conflit, en
prenant notamment en compte les
aspects militaire et politique.
Aucun calendrier précis n’a toutefois été décidé pour ce déploiement,
programmé par étapes selon les
Nations unies, qui ont aussi appelé
au dialogue avec les groupes armés
rejetant le terrorisme et la partition
B. T.
du pays.
MNLA-ANSAR EDDINE
Nouveau round de rapprochement à Alger
LES DEUX PARTIES
qui refusent une intervention militaire prônée par la Cédéao et soutenue par l’ONU, avaient dénoncé
cette décision qui est loin d’être une solution.
I IKRAM GHIOUA
onfronté à une triple crise, politique,
sécuritaire et sociale, le Mali peine à
trouver une issue, notamment avec
les mouvements islamistes d’Al Qaîda au
Maghreb islamique et le Mujao qui ont profité de la rébellion touarègue pour semer
plus de troubles dans un pays considéré
comme le maillon faible du Sahel.
Néanmoins, tout porte à croire que la rébellion touarègue, que forment le MNLA et
Ansar Eddine qui déclinent toute association
avec les groupes terroristes, vient d’annoncer son engagement à cesser toutes les hostilités et revenir aux négociations avec le gouvernement malien, récemment accusé par
Ansar Eddine « de manquer de sérieux et de
jouer les va t- en guerre », et d’« avoir
méprisé cette offre à laquelle il n’a jamais
répondu positivement ». L’adoption de ce
C
réengagement intervient au terme d’une
réunion tenue à Alger. Dans ce processus, les
deux parties exigent d’Alger de se porter
garante, notamment quand il s’agit pour les
deux courants de « s’abstenir de toute action
susceptible d’engendrer des situations de
confrontation et toute forme d’hostilité dans
les zones qui sont sous leur contrôle, et tout
mettre en œuvre pour y faire respecter cet
engagement », non sans avoir convenu « d’agir de manière à permettre la libération de
toute personne détenue en otage dans la
zone affectée ». Dans ce contexte le représentant d’Ansar Eddine soutient que « les otages
ne sont pas en notre possession, mais, nous
pouvons aider à leur libération à travers les
contacts et les relations qui existent entre les
personnes ». D’aucuns n’ignorent qu’au
moins 10 personnes, dont trois Algériens et
sept Français, sont détenues par le Mujao.
Le Mnla et Ansar Eddine s’investissent à
coordonner leurs efforts pour adhérer à toute
« démarche visant la recherche d’une situation pacifique et durable avec les autorités de
transition maliennes, à travers la mise en
place de forces de sécurité composées d’éléments de leurs groupes respectifs ». Cette
opportunité qu’il faut saisir, selon des observateurs bien imprégnés de la situation qui
prévaut au Mali, dépendra, cependant,
d’Alger, appelée à « fixer un calendrier des
négociations ». Si pour Ansar Eddine, « il
faut aller vite », pour l’émissaire du Mnla,
« ce partenariat constitue une opportunité
pour le Mali de se remettre sur les rails et de
trouver une voie pour le dialogue ». Les deux
parties qui refusent une intervention militaire prônée par la Cédéao et soutenue par
l’ONU, après des démarches pilotées par la
France, avaient dénoncé cette décision qui
est loin d’être une solution, et appellent
l’Algérie et la communauté internationale à
les accompagner pour trouver une solution
pacifique à la crise au Mali. De son côté, le
2
gouvernement de transition malien lance un
appel en direction de la Mauritanie pour
qu’elle s’implique davantage dans la recherche de solutions. Ayant pu convaincre du
bien-fondé et de la pertinence de l’approche
par le dialogue, Alger, à ses risque et périls,
doit garantir que cet accord ne soit pas
qu’un fait établi sur un sable mouvant. Mais
au-delà de la responsabilité évidente de ses
efforts, Alger n’est pas le seul pays qui est
appelé à endosser seul ce lourd fardeau. Le
gouvernement malien, qui n’est toujours pas
très convaincant sur sa position, est prié
d’appuyer le processus du dialogue et cesser
de sous-traiter pour des clans occultes qui
agissent dans le sens contraire et œuvrent
pour le pourrissement de la situation. Une
telle situation a fait que les premiers accords
conduits par Alger et ayant contraint Ansar
Eddine à se retirer du processus de la cessation des hostilités, « un coup d’épée dans
I. G.
l’eau ».
L’Actualité
MERCREDI 9 JANVIER 2013
UNE LOI SUR LES HYDROCARBURES EN DÉBAT À L’APN
LA RÈGLE DES 51/49% MAINTENUE
LE GAZ DE SCHISTE,
les impôts et la part de Sonatrach dans les investissements sont abordés par le projet de loi.
I AHMED MESBAH
es députés ont entamé hier le
débat sur le projet de loi sur
les hydrocarbures. Le texte
contient de nouvelles dispositions
sur l’exploitation des gaz de schiste,
ce qui a suscité un intérêt au sein de
l’APN. Lors de son examen par la
commission des affaires économiques de l’APN, le texte n’a pas
subi beaucoup de modifications. Les
articles présentés par le département de Youcef Yousfi sont restés
tels quels dans leur majorité. Dix
amendements seulement ont porté
sur des propositions de fond. La
plus importante d’entre elles
concerne le renforcement des prérogatives de l’Agence de régulation
des hydrocarbures. Les députés se
sont penchés sur son rôle dans le
contrôle et la gestion de l’aspect lié
à l’environnement, au cours des
opérations d’exploitation de gaz de
schiste.
Les députés ont jugé que les
garanties contenues dans le texte
étaient insuffisants. La commission
qui a suggéré leur renforcement
après avoir entendu une vingtaine
d’experts ayant des liens avec le
gouvernement ou en tant qu’indépendants. Le projet a d’autres
objectifs. Si la loi 05/07 d’avril 2005
sur les hydrocarbures devait être
amendée suite à la volonté du
ministère de l’Energie et des Mines,
c’est que de nombreux points sont à
parfaire. Il y a notamment le volet
lié à l’amélioration de l’attractivité
du domaine minier algérien pour
intensifier l’effort d’exploration.
A signaler qu’après l’échec des
trois appels d’offres lancés dans le
cadre de la loi 05/07, amendée en
2006 par ordonnance présidentielle,
l’Etat s’est trouvé dans l’obligation
d’apporter des modifications à cette
loi à travers des incitations fiscales.
L
Les députés ont jugé que les garanties contenues dans le texte étaient insuffisantes
C’est que les pays qui captent
actuellement le gros des investissements pétroliers dans le monde
sont ceux qui ont accordé le plus
d’avantages fiscaux. « Une législation qui n’évolue pas risque de ne
plus être attractive », avait indiqué
M.Yousfi en mars 2012 en défendant son projet, a rappelé l’agence
de presse locale. Pour autant, est-il
poursuivi, la dernière mouture du
projet, approuvée septembre dernier par le Conseil des ministres,
n’affecte nullement les revenus fiscaux du pays puisque les gisements
actuellement en production ne
seront pas concernés par les nouvelles dispositions fiscales. Sur ce
volet, le texte prévoit également un
écrémage des surprofits des compagnies étrangères bénéficiant d’avantages fiscaux et découvrant de
grands gisements générant des
bénéfices exceptionnels. Selon l’article 88 bis, proposé dans ce projet
de loi, l’impôt complémentaire sur
le résultat fixé à 19% sera augmenté à 80% si les bénéfices des
compagnies étrangères atteignent
des seuils importants. Le nouvel
impôt va remplacer la taxe sur les
profits exceptionnels contestée par
des groupes pétroliers étrangers et
qui était aussi à l’origine de contentieux entre Sonatrach et ses partenaires internationaux. La TPE restera cependant toujours en vigueur
pour les contrats d’association
conclus sous la loi 86/14. L’ICR à
80% sera quant à lui appliqué aux
contrats de production qui seront
conclus après la promulgation de la
nouvelle loi. Selon l’agence de
presse, le texte élargit le contrôle
fiscal aux compagnies étrangères en
vertu d’un article proposé à cet
effet, le 97 bis. Ces compagnies
devenant des sujets fiscaux assumeront leurs quotes-parts dans des
redressements fiscaux éventuels.
Sans toucher aux fondements de
l’ancienne loi, le nouveau texte
maintient inchangée la règle des
51/49% qui accorde à Sonatrach la
majorité dans chaque projet d’investissement avec des groupes
L’exploitation du gaz
de schiste fait le débat
L’ÉCRÉMAGE
des superprofits des compagnies étrangères est prévu dans le texte.
I ABDELKRIM AMARNI
’Assemblée populaire nationale (APN) devait
entamer mardi après midi le débat sur le projet
de loi sur les hydrocarbures, alors que ses dispo sitions sur l’exploitation des gaz de schiste devraient
susciter un débat passionné au sein de la chambre basse
du Parlement. Le texte, tel que présenté par le département de Youcef Yousfi, n’a pas subi d’importantes modifications lors de son examen par la commission des
Affaires économiques de l’APN, selon des sources parlementaires. Seulement dix, sur une quarantaine d’amendements, ont porté sur des propositions de fond,
dont la plus importante a concerné le renforcement des
prérogatives de l’Agence de régulation des hydrocarbures (ARH) dans le contrôle et la gestion de l’aspect lié à
l’environnement au cours des opérations d’exploitation
des gaz de schiste. L’exposé de ce projet de loi, tel que
présenté par le ministère de l’Energie et des Mines, a
convaincu la commission, notamment sur le volet lié à
l’amélioration de l’attractivité du domaine minier algérien pour intensifier l’effort d’exploration.
Après l’échec des trois appels d’offres, l’Etat a
apporté des modifications à cette loi à travers des incitations fiscales. Les pays qui captent actuellement le
plus d’investissements pétroliers dans le monde sont
ceux qui ont accordé le plus d’avantages fiscaux. « Une
législation qui n’évolue pas risque de ne plus être attractive », avait indiqué Yousfi en mars 2012 en défendant
son projet de loi devant la presse.
Le texte prévoit également un écrémage des superprofits des compagnies étrangères bénéficiant d’avantages fiscaux et découvrant de grands gisements générant des bénéfices exceptionnels. L’impôt complémentaire sur le résultat (ICR) fixé à 19% sera augmenté à
80% si les bénéfices des compagnies étrangères attei-
L
gnent des seuils importants. Cet impôt va remplacer la
TPE (la taxe sur les profits exceptionnels), contestée
par des groupes pétroliers étrangers et qui était aussi à
l’origine de contentieux entre SH et ses partenaires
internationaux. La TPE restera cependant toujours en
vigueur pour les contrats d’association conclus sous la
loi 86/14. L’ICR à 80% sera quant à lui appliqué aux
contrats de production qui seront conclus après la
promulgation de la nouvelle loi. Côté fiscalité toujours,
le texte élargit le contrôle fiscal aux compagnies étrangères en vertu d’un article proposé à cet effet, le 97 bis.
Ces compagnies devenant des sujets fiscaux, assumeront leurs quotes-parts dans des redressements fiscaux
éventuels. Sans toucher aux fondements de l’ancienne
loi, le nouveau texte maintient inchangée la règle des
51/49% qui accorde à Sonatrach (SH) la majorité dans
chaque projet d’investissement avec des groupes étrangers. Il introduit la même règle dans les activités de raffinage et la transformation des hydrocarbures, ouverts
jusqu’ici à l’investissement étranger sans limitation de
capital. Le taux de participation de SH ou de ses filiales
à des projets de partenariat dans ces activités, est fixé à
un seuil minimum de 51%. Ce projet est venu en effet
étendre l’application de la règle des 51/49% à l’aval
pétrolier et gazier après l’avoir consacré en 2006 dans
l’amont, quand l’ordonnance de 2006 a apporté des
modifications en portant les participations de SH dans
les contrats où elle n’est pas participante d’un maximum de 30% à un minimum obligatoire de 51%.
Le projet de loi consacre le monopole exclusif du
groupe SH sur les activités de transport par canalisations des hydrocarbures et des produits pétroliers. Ces
activités sont exercées par le groupe SH ou une de ses
filiales ayant bénéficié de concessions octroyées par
arrêté du ministre chargé des hydrocarbures.
A. A.
3
étrangers. Le texte introduit la
même règle dans les activités de
raffinage et la transformation des
hydrocarbures, ouvertes jusqu’ici à
l’investissement étranger sans
limitation de capital. Le taux de
participation de Sonatrach ou ses
filiales à des projets de partenariat
dans ces activités est fixé à un seuil
minimum de 51%. Ce projet est
venu en effet étendre l’application
de la règle des 51/49% à l’aval
pétrolier et gazier après l’avoir
consacrée en 2006 dans l’amont,
quand l’ordonnance de 2006 complétant la loi 05-07 de 2005 a
apporté des modifications en portant
les
participations
de
Sonatrach dans les contrats où elle
n’est pas contractante d’un maximum de 30% à un minimum obligatoire de 51%. Dans le même sillage,
le projet de loi consacre le monopole exclusif du groupe Sonatrach
sur les activités de transport par
canalisations des hydrocarbures et
des produits pétroliers.
A. M.
E
L’ DITORIAL
Les magistrats
face à la corruption
I ZOUHIR MEBARKI
Djamal Laïdouni, président du syndicat national des magistrats, a invité, lors de sa conférence de presse de lundi dernier, « les médias et les citoyens à dénoncer les cas de corruption sur la base d’informations en leur possession ». Dans la forme,
on ne peut que saluer une telle initiative. Pour le fond, on ne voit pas
trop quel canal, doivent emprunter les informations qu’il demande. Par
lettre ? A quelle adresse ? Par téléphone ? A quel numéro ? Faut-il décliner son identité ou pas ? Quelle suite attend les médias et les citoyens
qui répondraient à l’appel de M. Laïdouni ? Feront-ils l’objet d’une
convocation de la justice ? Remarquez, M. Laïdouni n’a pas parlé de
«preuves» mais « d’informations ». Mais en estimant « que l’ouverture
d’une enquête doit être systématique de la part du parquet », le président du SNM ne dit pas « autosaisine du parquet ». Ce qui diffère d’une
ouverture d’enquête qui comporte forcément de multiples auditions du
témoin et sa présence tout au long de la procédure jusqu’au procès s’il
y a lieu. De quoi décourager les meilleures bonnes volontés de ceux qui
sont appelés « à dénoncer ». Si M. Laïdouni ne veut pas que son appel
soit interprété comme un simple effet d’annonce, il devrait être un peu
plus précis. S’il s’agit de la corruption en milieu judiciaire, il faudra au
préalable lever l’interdiction de contester ses décisions. La débusquer
dans les recours (appels et cassations) qui offrent un moyen idéal.
Sinon, et comme dans tous les autres secteurs, les signes extérieurs de
richesse sont autant de débuts de preuves. Dans ce cas, les journalistes et les citoyens en ont à revendre de ces signes. Un fonctionnaire,
qui avec son seul salaire mène un train de vie hors normes, construit
une ou des maisons somptueuses, possède une ou des limousines, fête
le mariage de ses enfants dans des palaces, passe régulièrement ses
vacances en famille à l’étranger dans des stations huppées, ne peut certainement pas être au-dessus de tout soupçon. Si ces débuts de preuves devaient faire démarrer des enquêtes, M. Laïdouni peut être assuré
de la plus forte participation citoyenne à l’œuvre de salubrité publique
qu’il semble engager. La participation sera si forte qu’il faudra renforcer
les ressources humaines pour la captation de l’afflux massif des cas
visibles à l’œil nu. Restons optimistes pour croire que c’est à ce genre
« d’informations » que pensait M. Laïdouni en lançant son appel. Ceci
dit, l’appel en question pose un autre problème. Le syndicat des magistrats, comme tous les autres syndicats, a comme prérogatives la
défense des intérêts moraux et matériels de la corporation. L’application
des lois et des procédures lui échappe. Or, son appel s’inscrit dans
cette application. Malheureusement, on retombe dans l’effet d’annonce.
Il n’empêche que le long détour que nous avons effectué avant le brutal
« atterrissage » valait la peine. Tout ce qui peut aider à la réactivation du
débat, sur les moyens de lutte contre la corruption qui gangrène notre
corps social, est à prendre. Le phénomène a pris, avec le temps, les proportions d’un fléau. Ce qui, hier, pouvait être combattu au même titre
qu’un vol à l’étalage, devient aujourd’hui de la taille du plus ignoble des
crimes. Des voix commencent à se faire entendre sur la peine capitale à
restaurer dans certains cas comme les viols d’enfants, les kidnappings.
Pour la corruption, on sent que beaucoup trouvent qu’elle est bien là où
elle est, sous le tapis. Alors, de grâce M. Laïdouni, expliquez votre « sortie » sur la corruption pour éviter toute méprise sur son bien-fondé. Un
chasseur ne crie jamais « au loup ! », il le neutralise. La corruption est
si visible chez nous que la localiser devient un jeu d’enfant. Il suffit juste
que la justice ait la main lourde pour que le fléau recule !
Z. M.
M.
L’Actualité
YVES BONNET,
ANCIEN PATRON DE LA
MERCREDI 9 JANVIER 2013
DST FRANÇAISE, À L’EXPRESSION
«L’Algérie s’est émancipée toute seule»
ENTRETIEN RÉALISÉ
I AMAR CHEKAR
PAR
encontré hier à l’hôtel
Hilton, à l’occasion de l’organisation de la rencontre
sur « les révolutions arabes :
mythes ou réalité ? », l’ancien
patron de la DST française, a bien
voulu répondre à nos questions.
Serein et surtout usant d’un langage franc, notre interlocuteur n’a
à aucun moment refusé de répondre à une quelconque question. Il a
tenté de faire la lumière sur bon
nombre de questions, à commencer
par les conséquences des révolutions arabes, l’assassinat des moines de Tibhirine et autres questions liées à la crise au Sahel.
R
L’Expression : M. Bonnet, des
pays du Monde arabe se sont libé rés des régimes totalitaires, laissant le champ libre aux partis islamistes. Cette mouvance d’ailleurs,
n’a pas manqué de récupérer le dés arroi des peuples, tout en recourant
aux systèmes de gouvernance
décriés. Qu’en est-il de votre lecture à ce sujet ?
Yves Bonnet : Quand on remplace un système par un autre, il
faut connaître la logique des deux
systèmes en question. Ce qu’on
appelle les dictatures arabes, en
réalité, c’était des régimes populistes, basés sur le nationalisme arabe
tout à fait légitime d’ailleurs.
Plutôt anti-occidentaux, ces pays
étaient fortement soutenus et
encouragés par l’Union soviétique
et ses alliés. Nous les Français, en
particulier, étions pris dans une
espèce de piège, dans la mesure où
nous étions, des années durant et
jusqu’à 1962 et même au-delà, pris
par les événements de l’Algérie et
Un observateur averti
que nous avions tendance à subordonner à la lutte contre la rébellion
et par conséquent, organiser notre
système d’alliance à des intérêts à
court terme. Nous étions objectivement des alliés d’Israël. Nous
étions d’ailleurs lors de la guerre
des Six-Jours, intervenus militairement avec les Israéliens et cette
coopération allait évidemment très
loin. Alors, ces régimes nous déplaisaient et, particulièrement, nous
avions un ennemi public numéro 1
qui était le président Gamal Abdel
Nasser qui, sur le long termes s’est
avéré être notre meilleur allié.
Nous n’avons pas compris tout l’intérêt de cette évolution politique
des régimes arabes vers une démocratie et une participation du peuple. Voilà la réalité. A cette logique
du régime populiste, mais qui laissait la place à des talents et aux
compétences qui n’étaient pas
héréditaires ou religieuses, on a
substitué la logique du fondamentalisme religieux, qui ne tient
absolument pas debout. Donc,
le remède a été pire que le mal
si j’ose dire.
L’Algérie est aujourd’hui cernée
de toute part par des régimes islamistes. N’y a-t-il pas de risque pour
le pays et ce, après avoir connu le
désastre de la tragédie nationale
qui lui a coûté près de 200 000
morts …?
Non, il n’y a pas de danger, du
moment que vous avez déjà connu
cette décennie noire. J’ai vécu ces
événements parce que je venais en
Algérie très couramment à cette
époque, cette période. L’Algérie à
surmonté cette tragédie nationale,
parce qu’elle a mûri pendant cette
décennie.
L’Algérie s’est émancipée toute
seule. Elle n’a eu besoin de quiconque. Vous avez forgé, vous avez
formé des cadres qui étaient capables de faire face à la crise. Au
départ des pieds-noirs d’Algérie,
l’Algérie est parvenue à former ses
propres cadres.
Et quand les événements des
années 1990 sont arrivés, vous
étiez aussi capables d’assumer la
situation.
Lors de ma première visite en
Algérie en 1993, j’étais président
du groupe d’amitié parlementaire
France- Algérie, j’ai été reçu par
des membres du CNT. (Conseil
national de transition), et j’ai été
très frappé par la qualité, la compétence et l’engagement de mes interlocuteurs.
De retour en France, je m’étais
dit que l’islamisme ne passera pas
en Algérie. Tout le monde m’a pris
pour un fou furieux... L’Algérie a
déjà fabriqué son antidote, en plus
de la maturité de l’opinion publique
et toutes ces femmes algériennes
qui descendaient dans les rues pour
dire non à l’islamisme.
L’Algérie est tombée malade
pendant dix ans, mais quand on est
guéri, c’est fini pour cette maladie.
Le dossier de l’assassinat des
moines de Tibhirine, revient souvent au-devant de la scène. Qu’en
est-il des développements de ce dossier depuis ?
C’est le type de dossier qui est
mal traité dans tous les sens du
terme entre l’Algérie et la France.
Et là, il n’y a pas deux vérités. Et
nous voulons exposer clairement ce
dossier pour en finir avec et arrêter
ce procès d’intention une fois pour
toutes contre l’armée algérienne et
les services de sécurité.
Pour moi, c’est aussi un devoir
de mémoire envers mon défunt ami
Smaïn Lamari. Il n’est plus là, mais
il est toujours mon ami. Je n’accepte pas et je refuse que l’on maltraite mes amis dans cette affaire.
Il a fait tout ce qu’il pouvait pour
récupérer ces moines. A l’impossible, nul n’est tenu.
L’instabilité au Sahel inquiète
aussi bien les voisins que la communauté internationale, où peuton situer les responsabilités ?
La responsabilité c’est d’abord
ceux qui ont déstabilisé la région et
ouvert la boîte de Pandore. Il y a
des tas de stocks d’armes sophistiqués qui ont atterri dans la région
du Sahel.
La disparition du régime libyen
a en quelque sorte, ouvert la porte
à ce flux d’armes. Ceux qui ont
foutu en l’air un régime et un pays
qui contrôlaient le subsaharien ont
eu tort.
C’est tout à fait clair. Il y a aussi
le Mali qui est un pays très difficile
à gouverner, parce que c’est un
pays hétérogène, une surface
énorme avec des populations tout à
fait particulières. C’est la coexistence des sédentaires et des nomades. C’est un vrai problème…
A. C.
MOURAD MEDELCI À PROPOS DU PRINTEMPS ARABE
«Nous coopérons avec les nouveaux gouvernements»
L’ALGÉRIE RÉAFFIRME
son engagement à coopérer et à aider les nouveaux gouvernements post-printemps arabe.
I MOHAMED BOUFATAH
n réponse aux préoccupations des
députés, le ministre des Affaires
étrangères, Mourad Medelci, a mis en
avant hier à l’APN, l’importance que revêt
l’accord du tracé des frontières maritimes
avec la Tunisie. « Les relations entre les deux
pays se caractérisent par le respect mutuel
et la coopération dans différents domaines »,
a-t-il indiqué. Cet accord est le premier signé
par l’Algérie avec un pays voisin portant délimitation des frontières maritimes. « D’autres
accords de ce genre seront signé avec d’autres pays comme le Maroc », a-t-il fait savoir.
E
Dans ce contexte, il a relevé que « les négociations de l’Algérie avec la Libye sur la délimitation des frontières terrestres entre les
deux pays s’achèveront bientôt
».
Concernant la prolifération de la contrebande dans les zones frontalières, le ministre
qui a n’a pas manqué de saluer les efforts
déployés par les institutions de l’Etat pour
éradiquer ce phénomène a souligné « l’importance de cerner les véritables raisons de ces
actes ». « C’est une question complexe, mais
rassurez-vous, le gouvernement travaille
avec rigueur en vue d’améliorer le contrôle
de nos frontières », a-t-il indiqué. Evoquant
la position algérienne par rapport aux révolutions arabes, M. Medelci a réitéré le prin-
cipe de non-ingérence et du respect de la souveraineté du peuple qui inspirent la diplomatie algérienne. d’ailleurs, ajoute-t-il, « c’est
dans cette logique que l’Algérie réaffirme son
engagement à coopérer et à aider les nouveaux gouvernements post-printemps arabe.
Ce n’est pas un discours mais un engagement
réel qui s’est concrétisé à travers les visites
des délégations officielles effectuées dans
notre pays, a-t-il ajouté. Toutefois, met-il en
garde, « cette coopération ne se fera pas au
détriment des intérêts du pays et de la
sécurité de ses frontières ». D’autre part,
M. Medelci a souligné que « l’Algérie a
accueilli de nombreux réfugiés étrangers
pour des raisons humanitaires pour une
période transitoire ». Si la fermeture des
frontières sud devant les réfugiés subsahariens et africains n’est pas à l’ordre du jour,
en revanche « ces hôtes sont appelés à respecter les lois algériennes ». Par ailleurs, les
députés ont adopté en début de séance le rapport de la commission des affaires juridiques,
administratives et des libertés de l’Assemblée
sur la confirmation de la qualité de membre
du nouveau député Bekhedda Abbas, candidat à la succession du député Front du changement, Rahmani Othmane, dans la circonscription électorale d’El Bayadh, suite à la
vacance du poste pour cause de démission
pour incompatibilité parlementaire.
M. B.
RAPT DE TOURISTES ÉTRANGERS EN 2003
Prison à vie pour Gharbia Amar
e tribunal criminel d’Alger
a condamné Gharbia Amar
à la réclusion criminelle
à perpétuité dans l’affaire de l’enlèvement de quinze touristes étrangers dans le Sahara algérien en
2003. Une amende d’une valeur
d’un million de DA a été également
prononcée contre Gharbia qui a été
reconnu coupable de toutes les
accusations retenues contre lui.
Dans la même affaire, le tribunal a
condamné le Malien Youcef Ben
Mohamed à sept ans de réclusion
criminelle après l’avoir disculpé du
chef d’accusation de rapt des
15 touristes étrangers. Amar
Gharbia, activant sous les ordres
d’Amari Saïfi, alias Abderrezak El
Para, a confirmé que ce dernier
avait participé en personne à l’opération et qu’il s’était rendu avec le
L
groupe au Tchad pour demander la
rançon. Lors de son procès, l’accusé
a nié avoir joué un rôle dans le rapt
tout en reconnaissant sa présence,
ajoutant que Abderrezak El Para
avait participé en personne à cette
opération. Il avait déjà reconnu
tous les faits lors de l’enquête dont
sa participation depuis 1996 à plusieurs opérations terroristes sanglantes dans plusieurs régions du
pays dont celle de Tamanrasset en
1997 où six travailleurs de
Sonatrach avaient été assassinés
pour accaparer leur véhicule qui a
été vendu au Niger. Il a reconnu par
ailleurs sa participation à une
embuscade tendue contre des touristes suisses entre In Salah et
Tamanrasset pour s’emparer de
leur véhicule qui sera revendu au
Niger. Il a également reconnu la
responsabilité de son groupe dans
plusieurs assassinats de citoyens et
de nomades pour s’emparer de
leurs armes et de leur bétail et dans
d’autres attentats meurtriers
contre les forces de l’Armée nationale populaire. Le procès de
Gharbia Amar et Youcef Ben
Mohamed a permis de mettre à nu
les circonstances de l’enlèvement
de quinze touristes étrangers dans
le Sahara. Le rapt des quinze touristes étrangers, dont dix de nationalité allemande, avait eu lieu près
des frontières avec le Mali. En plus
de l’accusation de rapt de touristes
étrangers, les deux mis en cause
devaient aussi répondre de l’inculpation de trafic et d’importation
d’armes prohibées. Gharbia Amar,
39 ans, et Youcef Ben Mohamed, 25
ans, avaient été arrêtés en 2004 par
4
les forces de sécurité tchadiennes
qui les avaient remis en 2010 aux
autorités algériennes. Selon l’arrêt
de renvoi, les deux accusés ont
reconnu au cours de l’enquête préliminaire, avoir participé à plusieurs
opérations
terroristes,
notamment trafic d’armes et assassinats, depuis leur adhésion au
Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc). Selon les
mêmes sources, Gharbia Amar a
reconnu sa participation dans l’accrochage qui avait eu lieu au Tchad
à la fin 2003 entre le groupe d’El
Para et les forces tchadiennes, au
cours duquel il avait été fait prisonnier. L’accrochage s’était soldé par
la mort de 30 terroristes. L’accusé
malien, Youcef Ben Mohamed, avait
été, quant à lui, recruté dans le
groupe terroriste sévissant au
Sahara par El Para lui-même qui
l’avait chargé du trafic d’armes
avec le Tchad jusqu’à son arrestation par les services de sécurité
tchadiens. Le parquet a requis la
peine capitale contre Gharbia Amar
et la réclusion à perpétuité contre
le Malien Youcef Ben Mohamed.
Qualifiant le rapt des touristes de
très dangereux, le procureur a
considéré que de tels actes portent
atteinte à l’intérêt sécuritaire et
économique du pays et estimé que
les opérations sanguinaires commises depuis 1996 par le groupe terroriste impliqué dans cette l’affaire
sont innombrables. Ils ont massacré des citoyens, des militaires et
des gardes-frontières dont le seul
tort était d’être au mauvais endroit
et au mauvais moment, a-t-il accusé
lors de sa plaidoirie.
De Quoi j’me Mêle
MERCREDI 9 JANVIER 2013
Tayeb Louh
recrute 30
enseignants
LE MINISTRE du Travail, Tayeb Louh,
ouvrira une école supérieure de la sécurité
sociale cette année. Son siège se situe au
centre familial de Ben Aknoun. Le ministère
a publié une annonce pour recruter une
trentaine d’enseignants dans diverses
spécialités. Les diplômés en droit, en
sciences politiques, en économie, en
informatique et en mathématiques sont les
profils recherchés. L’école est un maillon
dans la stratégie de modernisation du
secteur des assurances sociales visant
une meilleure prise en charge des assurés
sociaux. Cette mesure s’inscrit dans le
cadre de la formation continue des agents
et cadres de la sécurité sociale. Le projet
sera réalisé en coordination avec le
ministère de l’Enseignement supérieur et
de la Recherche scientifique.
Les œuvres sociales de
l’éducation entament leur action
DE NOMBREUX dossiers portant sur des primes et des
indemnités du corps enseignant ont été traités par les
commissions des œuvres sociales du secteur de
l’éducation dans de nombreuses wilayas durant les six
derniers mois. Les dossiers sont relatifs aux primes et
indemnités du personnel de l’éducation et des ayants
droit. Ils sont traités et avalisés pour les exercices
2011 et 2012 par les commissions locales des œuvres
sociales, depuis leur installation en mai dernier.
C’est l’ancien ministre de l’Education nationale qui a
transféré la gestion de ce dossier aux syndicats.
Enseignants retraités, veuves et orphelins bénéficient
de primes ou d’indemnités.
Des
Jack Lang pour diriger l’Institut du Monde arabe
psychologues L’ANCIEN MINISTRE socialiste français de la Culture, Jack Lang, 73 ans, a été proposé par les autorités Jean-François
françaises à leurs partenaires des pays arabes, pour diriger l’Institut du Monde arabe basé à Paris, a
Copé chez ses
hier le porte-parole du Quai d’Orsay, Philippe Lalliot. «Les autorités françaises ont décidé de
au chevet des annoncé,
proposer à leurs partenaires des pays arabes de désigner Jack Lang à la présidence du Haut Conseil de
concitoyens
l’Institut et à celle de son conseil d’administration», a précisé lors d’un point-presse le porte-parole. Avec cette
adolescents
proposition, le gouvernement français supprime la double présidence de l’IMA, critiquée dans un récent
musulmans
mélancoliques rapport de la Cour des comptes, l’organisme de contrôle des dépenses publiques.
LES CELLULES d’écoute des
jeunes ambitionnent de jouer
un rôle plus important dans la
prise en charge des problèmes
psychologiques, sociaux,
sanitaires et affectifs des
jeunes.
Des équipes de psychologues,
de sociologues, de médecins
généralistes et d’éducateurs
ont déjà pris en charge des
milliers de jeunes, garçons et
filles. Parmi les problèmes
rencontrés, figurent l’angoisse,
la mélancolie et la dépression.
Des conseils médicaux et
psychologiques sont aussi
prodigués aux parents des
adolescents à la recherche de
solutions aux problèmes dont
souffrent leurs enfants tels les
troubles du comportement et
l’anxiété.
Toxicomanie, tabagisme et
violence guettent aussi les
jeunes.
«Ma sale vie
d’étudiante en Algérie»
sur France 24
ZAHRA AMEUR une étudiante francoalgérienne vivant en France, a publié
des photos de l’Université de Bordj Bou
Arréridj sur son blog. En voyage en
Algérie en novembre dernier, elle a eu
l’occasion de visiter cette université.
Les photographies, qui accompagnent
son témoignage, sont relayées sur le
site des Observateurs de France 24.
Zahra devait passer une semaine dans
la résidence universitaire. Elle n’a tenu
que trois jours au vu des conditions
d’hygiène insoutenables. Elle décrit un
univers misérable et insalubre :
douches ouvertes deux jours par
semaine pour des étudiantes vivant
dans des chambres de 10m².
JEAN-FRANÇOIS
Copé, président de
l’UMP, devait être reçu
hier par le bureau
exécutif du Conseil du
culte musulman au sujet
de la plainte déposée
contre lui, à la suite de
ses déclarations sur « le
pain au chocolat ».
Une enquête
préliminaire a été
ouverte après la plainte
du Cfcm. Les propos de
Copé sont jugés
diffamatoires et
islamophobes par le
Cfcm, qui avait
maintenu sa plainte
après que Copé eut
adressé un courrier à
son président,
Mohammed Moussaoui,
dans lequel le dirigeant
de l’UMP s’étonnait des
poursuites engagées à
son encontre.
ON
remet
SERVICE PUBLIC
« Si la mort était un service public, il y aurait des listes d’attente. »
ÇA
I SELIM M’SILI
onnaissez-vous la revanche des
pauvres gens ? C’est celle de
voir les gens qui les ont méprisés descendre de leur piédestal et être
humiliés à leur tour. La sagesse populaire dit tout simplement : « La roue
tourne. » Et elle ne finit pas de tourner. Faut-il attendre la visite d’un
Premier ministre ou d’un autre
« Revizor » pour voir les mauvais gestionnaires mis à la porte de ce qu’ils
considéraient comme leur bien personnel ? A quoi ont servi alors les
innombrables articles de presse qui
dénonçaient
les
dérives
d’une
gestion ? Surtout dans le secteur
public. La notion de service public est
assez précise dans les pays développés ; elle est perçue comme le respect
d’un cahier des charges écrit ou implicite. Cela suppose un certain nombre
d’obligations que le titulaire du
C
été le souci de ceux qui sont chargés
de légiférer, ni de ceux qui sont chargés d’appliquer ces lois. Petit à petit,
on assiste dans ces pays du Sud à une
déliquescence du service public dans
tous les domaines.
Mais il y a plus grave, c’est quand le
soi-disant service public est accaparé
par une classe de parasites : on assiste
alors à un service public à deux vitesses, l’un fonctionnant à plein rendement pour une certaine classe de privilégiés et l’autre qui croupit dans la
médiocrité puisque réservé à la majorité silencieuse ou muette. Cela peut
être constaté dans tous les secteurs :
la santé, l’enseignement, le téléphone...
Mais il y a pire, notamment quand
le service public est détourné de sa
mission première. Ainsi, on comprend
mal qu’une société chargée de distribuer l’électricité et le gaz se voit affublée d’un rôle de perceptrice chargée
de collecter la redevance de la télévision sur des critères discutables liés
au niveau de consommation du client
qui, peut-être, ne possède pas de télé-
service public doit accomplir au bénéfice des consommateurs. Evidemment,
il ne faut pas confondre service public
avec institution, puisque le service
public peut être assuré par un établissement étatique comme il peut être
géré par le secteur privé. Il n’en
demeure pas moins que, quel que soit
son statut juridique, le service public
doit être assuré au bénéfice des
citoyens sans discrimination aucune.
Seules, peut-être, les relations
commerciales peuvent présenter des
caractères restrictifs, puisque les
mineurs ou les incapables, comme
chacun le sait, ne doivent en aucun
cas accomplir un acte commercial sans
la présence de leur tuteur. En théorie,
les associations de consommateurs
protègent, dans les pays développés,
les abus constatés en matière de prix
ou de qualité du service proposé. Cela
a amené, évidemment, une amélioration constante de la qualité du service
public dans ces pays où le civisme
n’est pas une denrée rare. Il en va
autrement sous d’autres latitudes où
la notion de service public n’a jamais
5
Jean Baudrillard
viseur et peut-être ne regarde pas la
chaîne nationale. La télévision ellemême service public, chargée d’informer, de divertir et d’éduquer une large
frange de la population, se détourne
de ses missions pour se mettre au
service d’une classe politique déterminée à réduire au maximum l’espace de
la liberté d’expression.
Le transport public, lui aussi, est
loin d’être au service des usagers,
puisque seule la rentabilité est prise
en compte par le secteur privé qui a
accaparé la quasi-totalité du transport
routier. L’absence de contrôle, de
sanctions contre les contrevenants
relègue ce secteur aux années obscures des «services des marchés», quand
les voyageurs descendaient du bus
pour aider un car poussif à gravir une
côte. Il n’y a que le secteur du téléphone qui connaît une certaine amélioration grâce à l’initiative privée.
Mais à quel prix !
Ce qui s’est passé hier dans la
santé, peut-être se passera-t-il dans le
secteur des transports. Tout dépend
de Tou.
S. M.
L’Actualité
MERCREDI 9 JANVIER 2013
MINISTRES, AMBASSADEURS, HAUTS FONCTIONNAIRES... EN FIN DE MISSION
ACCIDENTS DE LA ROUTE
40 mort et 1 050 blessés
en une semaine
L’hécatombe se poursuit sur nos
routes. Pas moins de
40 personnes ont été tuées
et 20 autres blessées dans des
accidents de la circulation,
durant la première semaine de
ce mois, selon un bilan établi
par les services de la protection
civile. La protection civile a
enregistré 12 889 interventions
dont 1 544 suite à 851 accidents
de la circulation ayant causé le
décès de 40 personnes et
1 050 autres blessées, traitées et
évacuées vers les structures
hospitalières. Le bilan le plus
lourd a été enregistré dans la
wilaya d’Alger avec trois
personnes décédées et
104 autres blessées, dans
184 accidents de la circulation,
d’après le bilan dressé par les
unités de la Protection civile.
Concernant le secours à
personnes, 7 313 interventions
ont été effectuées avec la prise
en charge de 1082 blessés par
les secours médicalisés, et pas
moins de 6 188 évacuations
sanitaires et le transport de 61
cadavres. En outre, les agents
de la Protection civile ont
effectué 674 interventions pour
procéder à l’extinction de 446
incendies urbains, industriels et
incendies divers. D’autre part,
plus de 3 385 interventions ont
été effectuées durant la même
période pour l’assistance aux
personnes en danger et autres
opérations diverses. Rappelant
que la Protection civile a
effectué durant la période du
6 au 7 janvier, pas moins de
1 822 interventions dans les
différents secteurs
d’intervention pour répondre
aux appels de détresse donnés
par des citoyens.
I. T.
La retraite dorée des courtisans
de certains responsables à des postes qui sont devenus à la longue
leur pré carré (…) n’est pas un gage de renouvellement du personnel dirigeant.
LA LONGÉVITÉ
I MOHAMED TOUATI
a-t-il à ce point pénurie d’hommes et de
femmes, de la ressource humaine tout
court, pour faire « tourner la boutique »
avec les mêmes têtes ? Quelques-uns d’entre eux,
qui ont été nommés pour gérer des secteurs sensibles, ont pourtant fait étalage de leurs limites à
force de persister dans leur aveuglement souvent
dénoncé et de leur action maintes fois contestée.
Certains furent renvoyés et paradoxalement gratifiés. Selon toute logique, ceux qui doivent être
récompensés ne doivent l’être que pour les
services rendus à la nation.
Et puis, lorsque l’on chante à tue-tête l’amour
que l’on porte a son pays, il ne faut rien en attendre en contrepartie. A l’instar de ceux qui sans
aucun calcul, ont donné un jour leur vie pour que
l’Algérie vive libre. Des jeunes hommes (Didouche
Mourad, Larbi Ben M’hidi...) et des jeunes femmes
tout juste sorties de l’adolescence pour bon nombre d’entre elles (Hassiba Ben Bouali...) ont fait
don de leur personne pour mettre un terme à 132
ans de colonisation. Cela doit être encore la devise
dans un pays que l’on veut propulser parmi les
grandes puissances et qui n’est indépendant que
depuis cinquante ans.
Une jeune existence avec des avancées et des
potentialités remarquables. L’heure du changement n’a-t-il donc pas encore sonné ? Une question de temps sans doute.
Le renouvellement du tiers présidentiel a été
commenté mais surtout perçu comme un événement qui confirme ce type d’observation. Sortis
par la petite porte, certains ministres, qui ont pratiquement défrayé la chronique lorsqu’ils étaient
en exercice, Benbouzid à l’Education nationale,
Ould Abbès à la Santé ou Saïd Barkat qui s’est distingué par la manière dont il a géré la crise de la
pomme de terre au moment où il a occupé le poste
de ministre de l’Agriculture ont refait surface. Ils
siégeront désormais en tant que sénateurs. Certes,
à des postes où ils n’auront pas le même pouvoir
Y
C’est avec une immense douleur que nous avons appris le
décès de notre frère, père et
ami
OUARTI HAMID
Peinés et attristés, les
citoyens des villages de
Tiouidiouine et de
Boumessaoud de la commune
d’Azeffoun, présentent à la
famille du défunt leurs sincères condoléances et l’assurent
de leur profonde sympathie,
en ces douloureuses circonstances et prient Dieu le ToutPuissant de l’accueillir en Son
Vaste Paradis
Affable, souriant et toujours
disponible Hamid est parti sur
la pointe des pieds laissant un
vide incommensurable.
Repose en paix. Tu seras toujours présent dans nos cœurs
cher Hamid.
« A Dieu nous appartenons et
à Lui nous retournons. »
mobilité sociale en Algérie. Depuis l’Indépendance, la formation de cadres, d’ingénieurs, de
techniciens et intellectuels algériens a coûté les
yeux de la tête au Trésor public. Des générations
de femmes et d’hommes compétents ont été sacrifiées. Nombre d’entre eux se sont expatriés. Ils
font aujourd’hui le bonheur de leurs pays d’accueil. La saignée continue... La marginalisation
aussi... L’Algérie, qui ambitionne de récupérer ses
compétences installées à l’étranger, aurait-elle
décidé de divorcer avec sa matière grise nationale
? La question reste d’actualité. Une démarche qui
pourrait, cependant, s’avérer suicidaire au
moment où il est question de rompre avec la rente
M. T.
pétrolière...
UN PEUPLE, C’EST QUOI ?
Un accident fait
deux morts
CONDOLÉANCES
de décision. Une sorte de retraite dorée. D’autres
débutent des carrières de diplomates nommés
comme ambassadeurs ou terminent au sein d’institutions (à l’instar du Conseil constitutionnel).
Pas de quoi remettre en cause le fonctionnement
de la République.
C’est sûr ! Mais par les temps qui courent cela
renforce les sentiments d’injustice et d’inégalité
des citoyens qui sont saignés aux quatre veines par
une flambée des prix sans précédent... L’Algérie a
pourtant les potentialités requises pour rompre
avec ce réflexe vieillot qui consiste à puiser indéfiniment dans les allées et les coulisses du sérail. De
manière plus générale, cela met en exergue la
cooptation. Un critère tant décrié qui décide de la
REPERES
SIDI AÏCH
L’accident de circulation qui
s’est produit hier matin à six
heures trente minutes à
l’entrée est de Sidi Aïch a fait
deux morts, décédés sur le
coup. Une voiture légère et un
camion se sont heurtés
frontalement dans une
collision. Le chauffeur et le
passager de la voiture, âgés
respectivement de 29 et 32
ans, ont rendu l’âme sur place.
L’excès de vitesse serait à
l’origine de ce drame.
A. S.
Sortis par la petite porte, certains ministres
vont siéger au Sénat...
I AISSA HIRÈCHE
n peuple ça sert, pour certains, à être roulé dans la
farine de leurs ambitions
illégitimes et à être pané dans la
chapelure de leur appétit d’arrivistes insatiables. Pour d’autres, un
peuple, c’est plutôt ce marché
immense sur lequel ils s’ingénient à
vendre leurs promesses aussi hypo crites qu’intenables. Mais, pour les
uns et les autres, un peuple c’est
d’abord cet avale-couleuvres qui
apprend rapidement à applaudir
l’illusion et à adorer le mensonge.
Les chercheurs ont classé les
gouvernants selon quelques critè res dont le style de commandement
est le plus connu et le plus répandu,
mais ils n’ont encore jamais tenté
une classification des peuples. Or,
selon leur degré de soumission, les
peuples sont de deux sortes : les
soumis et les rebelles.
Les premiers acceptent tout de
leurs gouvernants avec poésie,
chants et danses en prime. Ils ne
discutent ni le style de gouver nance, ni les résultats de celle-ci ni
encore moins les déviances et les
irrégularités qui jonchent la gestion
de ceux qui les mènent généralement là où rien ne va. Ces peupleslà sont plutôt enclins à bouger des
hanches dès qu’ils entendent un
chant, une rime, un quatrain et
parfois même un vers, voire un
nom. Elevés dans le culte avilissant
des hommes et des noms, ils ne se
rendent pas compte qu’ils encoura-
U
gent l’iniquité et protègent l’injustice et, grandis dans la génuflexion,
ils n’en sentent même pas le mal
qui ronge leurs genoux. Ces peuples-là acquiescent à tout, généralement avec sourire, mais comme
l’injustice et l’iniquité, à force de
mal faire, finissent toujours par
faire mal, alors ces peuples finissent souvent par se rebeller !
L’autre type de peuples, ce sont
ceux qui, dès le départ, s’opposent à
leurs gouvernants. Par la lutte sous
toutes ses formes, y compris par les
blagues et autres rumeurs. Ils
reprochent à ceux qui en guident le
destin, leur incompétence, leur
insatiabilité, leur arrivisme, leur
style de gouvernance, leur népo tisme, etc., pour ces peuples, tout
est bon pour accuser les gouvernants. Une crise mondiale et ils
courent menacer sous les murs de
la mairie de leur douar. Une foudre
qui tombe à Ouled Kaddour ? Ils
font un sit-in devant le Sénat. Un
réveillon qui tourne mal au pôle
Sud et c’est la route de la dechra
qui est coupée à la circulation.
Elevés dans le nif et l’orgueil, souvent déplacés, ces peuples-là refusent non seulement de se prosterner à leurs gouvernants mais aussi
de leur serrer la main. Entre le diable même et leurs gouvernants,
généralement, ils ne voient pas
beaucoup de différence. Mais
comme les peuples aussi se fatiguent, et comme le temps ne s’arrête jamais pour leur donner la pos sibilité de reprendre leur souffle,
alors ils finissent toujours par
abandonner et par… se soumettre !
Les soumis finissant par se rebeller
et les rebelles finissant par se sou mettre, les peuples ont donc ceci de
commun qu’ils changent tous vers
ce qu’ils ne sont pas. Et les gouver-
6
nants le savent. Mais la similitude
ne s’arrête pas là. Tous les peuples
ont pour fonction première de légitimer la présence de ceux qui les
gouvernent ! Par les urnes dans
certains cas, par les mains levées
dans d’autres, par la désignation
dans certains pays, par le silence
dans certains autres, par l’applau dissement dans certaines régions
du monde, par la danse folklorique
dans d’autres, ils approuvent tous
et sans exception la désignation,
l’intronisation, l’élection, la succession et toutes les autres formes
d’arrivée à la tête de leur pays. Ce
n’est qu’après que certains se mettent à s’opposer et d’autres à se
soumettre.
Par ailleurs, un peuple, ça a un
rôle fondamental qui consiste à
donner du sens aux gouvernants
car sans peuple, que deviendraient
ces derniers ? Il faut bien un peuple
pour gouverner, non ? Alors tenus
d’être là, sur les boulevards de la
République ou sous les balcons des
autres formes de gouvernement, les
peuples jouent leur rôle incons ciemment. Comme des personnages
d’une pièce théâtrale absurde, au
sens littéraire du terme, et qui rap pellent les Vladimir et Estragon de
Beckett qui n’avaient pour rôle réel
que donner du sens à un Godot qui
n’est nulle part et qui ne viendra
jamais.
Qu’ils soient soumis ou rebelles,
les peuples ont aussi en commun le
fait qu’ils sont souvent détournés
de la réalité qui les concerne.
Lorsqu’ils demandent à manger, on
leur jette des boîtes d’une prétendue démocratie avec une date de
péremption souvent dépassée, lorsqu’ils cherchent après leur avenir
et celui de leurs enfants, on les
emmène dans les stades d’une
coupe du Monde, d’une coupe
d’Europe ou de tout autre coupe
régionale et lorsqu’ils s’enquièrent
à propos de leur présent on agrée
des dizaine de partis. Et si jamais,
ils persistent à vouloir comprendre,
alors on les accuse de rouler pour
l’étranger et de servir cette
fameuse main étrangère. Un peu ple… c’est aussi cela : un accusé.
Lorsque les gouvernants, géné ralement incompétents et incapables, s’aperçoivent de l’immensité
des dégâts qu’ils causent, ils accu sent le peuple de ne pas être à la
hauteur de leurs ambitions. Bien
sûr, les gouvernants, ayant les yeux
bandés par ceux qui les entourent,
ne voient jamais la destruction à
laquelle ils s’attèllent depuis leur
arrivée et ne tiennent pour respon sable que le peuple. Bien sûr, les
intermédiaires chargent toujours
les peuples dont ils ont cessé de
faire partie depuis que ces derniers
les regardent et que les gouvernants les écoutent.
Dans certains lieux de ce monde
cependant, les peuples sont craints,
dans d’autres, respectés alors
qu’ailleurs ils sont carrément ignorés et même, pour certains, mépri sés. Les rapports qui lient gouver nants et gouvernés dépendent de la
perception qu’ont les premiers des
seconds. Il ne faut plus, dès lors,
s’étonner de voir des prix s’envoler
pour pousser encore la saignée des
ménages, ou des lois contournées
pour imposer des clients d’où qu’ils
viennent et où qu’ils aillent ou,
encore, des élections truquées pour
pousser un nouveau parrainé ou
une nouvelle porte-parole. Un peu ple, c’est finalement ce dont on a
besoin au départ mais dont on ne
tient plus compte dès qu’on est
installé.
A. H.
L’Actualité
ALGÉRIENS DÉCÉDÉS
À L’ÉTRANGER
Sahli présente
l’assurancerapatriement
WAFIA ADOUANE
Etat
algérien
a
relancé un dispositif
pour répondre à une
forte demande de la communauté nationale établie à l’étranger.
Il s’agit de l’assurancerapatriement de corps, commercialisée par la Société d’assurance de prévoyance et de
santé (Saps). « Ce produit est
lancé pour répondre à une
forte demande parmi les ressortissants algériens à l’étranger en matière de transfert des
dépouilles des émigrés algériens vers l’Algérie. Seulement
le coût de rapatriement est
trop cher surtout en France».
C’est ce qu’a indiqué, hier le
secrétaire d’Etat chargé de la
communauté nationale à l’étranger, M. Belkacem Sahli,
lors de la présentation de ce
produit aux médias, au siège
du ministère des Affaires
étrangères.
Ce dispositif garantit ainsi
le respect de la volonté des personnes en cas de décès en assurant leur inhumation dans leur
pays d’origine. Il est à rappeler
que cette police d’assurance a
été introduite en Algérie, à
titre expérimental, en mars
2011, par l’ex- secrétaire
d’Etat chargé de la communauté nationale établie à l’étranger, Halim Benatallah.
Toutefois, très peu d’Algériens
la connaissent, notamment
qu’elle n’est pas obligatoire.
La nouveauté consiste en la
souscription à distance. Il
convient de remplir la proposition d’assurance contenue
dans la brochure mise en circulation par la Saps. M. Saïd
Haddouche, directeur général
adjoint de cette compagnie
d’assurances de personnes a
fait savoir que cette assurance,
qui est souscrite à titre individuel ou collectif par le biais des
associations, est particulièrement avantageuse.
Les avantages de cette
police d’assurance sont les suivants: pas de limite au montant pris en charge, la prestation garantie étant servie totalement en nature par l’assureur, pas de sélection médicale,
aucune limite d’âge, valable
dans le monde entier.
Aussi, ce produit d’assurance couvre l’organisation et
la prise en charge, à frais réels,
par l’assureur, du transfert du
corps de l’assuré vers le lieu
d’inhumation en Algérie et la
mise à la disposition d’un proche parent, d’un billet d’avion
aller-retour pour accompagner
le corps ainsi que toutes les
procédures administratives à
suivre à savoir, l’accomplissement des formalités administratives liées au décès, le traitement post-mortem et toilette
rituelle ainsi que le transport
du corps jusqu’au lieu d’inhumation. Ainsi, en cas de décès,
un proche parent ou tout autre
personne doit contacter l’assureur dans les 72 heures qui suivent le moment où il a eu
connaissance du décès, à son
numéro de téléphone et solliciter la mise en jeu des garanties
accordées dans le contrat.
W. A.
L’
MERCREDI 9 JANVIER 2013
50 ANS DE LUTTE CONTRE L’ANALPHABÉTISME
Nedjma finance un rapport d’Iqraa
LE DOCUMENT TRADUIT les grandes avancées enregistrées par l’Algérie depuis son indépendance
avec un net recul du taux d’analphabétisme à moins de 18% à la fin de l’année scolaire 2012/2013,
contre 22% en 2008.
SALIM BENALIA
ecenser fidèlement le
nombre d’Algérien(nes)
ne sachant ni lire ni écrire
serait une tache ambitieuse et
difficile, font savoir les acteurs
sur le terrain. Néanmoins, les
dernières statistiques font part
de six millions d’analphabètes en
Algérie. Les efforts en matière de
collecte de données à ce propos
restent épars.
L’Association algérienne de
lutte contre l’analphabétisme
Iqraa, par la voix de sa directrice,
Mme Aicha Barki, reconnaît cette
vérité.
Mme Barki qui, rappelons-le
est nouvelle sénatrice du tiers
présidentiel, a organisé hier une
conférence de presse, à l’occasion
de la Journée arabe de l’alphabétisation, à la faveur de laquelle
elle a présenté les résultats
finaux de l’étude réalisée par le
Ceneap
sous
le
thème
« Cinquante ans de lutte contre
l’analphabétisme ».
Ce document est désormais
une référence pour tous ceux qui
veulent cerner ce sujet, a pour sa
part signalé M. Tahar Hocine,
directeur des études au Ceneap.
L’exposé de ce travail méritoire a
été chapeauté par l’opérateur de
téléphonie mobile, Nedjma, qui a
totalement financé ce travail
relatif à « L’expérience algérienne
en matière de lutte contre l’analphabétisme après cinquante ans
d’indépendance ».
A l’occasion de cet événement
qui a été abrité par le Palais de la
culture de Kouba, à Alger,
Mme Barki a déclaré : « Je tiens à
remercier Nedjma pour le soutien
indéfectible qu’elle manifeste à
l’égard de notre association à travers les actions qu’elle mène pour
la lutte contre ce fléau qu’est
l’analphabétisme. La finalisation
de cette étude est le fruit d’un
solide partenariat qui nous lie à
R
Mme Barki et M. Djezaïri lors de la conférence de presse
l’entreprise Nedjma et qui
confirme sa position d’entreprise
citoyenne ». Pour sa part, le directeur
général
de
Nedjma,
M. Joseph Ged, qui était représenté à cette cérémonie, par le
directeur-adjoint des relations
publiques et médias de Nedjma,
M. Ramdane Djezaïri, a notamment affirmé : « Je salue le
dévouement et l’abnégation sans
faille des volontaires et des cadres
de l’association Iqraa, à leur tête
Mme Aïcha Barki. Une implication qui mérite tous nos encouragements et notre soutien au
regard de leurs retombées positives sur la société. Cette étude met
en exergue les efforts consentis
aussi bien par l’Etat que par l’association Iqraa dans la lutte
contre l’analphabétisme durant
les cinquante ans d’indépendance ». L’étude en question est
publiée dans les deux langues
(arabe et français) et fait ressortir que le phénomène de l’analphabétisme en Algérie a été
aggravé, voire engendré par le
colonialisme, dès 1830.
Elle démontre que la société
algérienne était armée contre
l’ignorance du fait de l’existence
d’une société civile jusque dans
les villages les plus reculés du
territoire.
Associations caritatives, écoles coraniques et plus de 30 000
zaouïas veillaient à assurer une
éducation dès le plus jeune age et
le nombre de lettrés était quasiment égal à celui dont disposait
la France, à l’époque. Le taux
d’analphabétisme était seule-
ment de 14% en 1830 contre 94%
en 1948 par exemple ! Ainsi, le
rapport du Ceneap livre de précieuses données en la matière de
1830 à 2012. Il ne manque pas de
faire également des projections
sur 2018.
Il traduit les grandes avancées
enregistrées par l’Algérie depuis
son indépendance avec un net
recul du taux d’analphabétisme à
moins de 18% à la fin de l’année
scolaire 2012/2013, contre 22%
en 2008.
L’association Iqraa, à l’instar
d’autres organisations de même
vocation misent énormément sur
la nouvelle loi sur les associations
et ce afin d’arracher un statut
d’utilité publique qui leur permettrait de bénéficier du financeS. B.
ment de l’Etat.
LOGEMENTS AADL
Les souscripteurs seront convoqués lundi
EN PLUS
du site web (), des chapiteaux et plusieurs bureaux ont été installés pour accueillir
entre 300 et 400 souscripteurs chaque jour.
IDIR TAZEROUT
es modalités d’actualisation des
dossiers de souscription au nouveau
programme location-vente ont été
définies. Les délais de réception sont fixés et
toute la logistique a été mise en place pour
assurer un meilleur accueil aux souscripteurs
fort nombreux, a-t-on appris auprès d’une
source proche de l’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement
(Aadl).
Les souscripteurs commenceront à recevoir leurs convocations lundi prochain.
Et pour mieux faciliter la démarche, l’Aadl
a mis à disposition des souscripteurs le site
web (), qui sera opérationnel le jour même et
qui permettra les prises de rendez-vous. Sur
ce site, les souscripteurs trouveront également le numéro de leur dossier sous forme
d’un code et la date du rendez-vous pour fournir toute pièce ou document nécessaires à son
actualisation.
Il dispose également d’une plage horaire
qui permettra à l’Aadl de fixer les rendezvous ou de les décaler selon ses capacités d’accueil.
L
En plus, des chapiteaux ont été installés
pour accueillir entre 300 et 400 souscripteurs
chaque jour. Il est à noter également que les
souscripteurs concernés par cette opération
sont ceux ayant déposé un dossier de
demande d’achat d’un logement dans le cadre
de la formule location-vente entre août 2001
et décembre 2005.
« La convocation des concernés, qui se
comptent par centaines de milliers, se fera par
ordre chronologique », nous indique-t-on.
C’est-à-dire, chaque souscripteur correspond
à un code classé selon la date d’enregistrement de son dossier au niveau de l’agence.
Le code en question correspond, en effet, à
une position sur la liste des bénéficiaires une
fois son dossier complété et accepté.
L’affectation interviendra en fonction de
l’état d’avancement des programmes.
Ce qu’il faut savoir surtout, c’est qu’
aucun souscripteur ne peut choisir le site.
Dès qu’un site est prêt, l’agence convoquera le premier sur la liste pour le loger et
ainsi de suite.
Jusque-là, il s’agit bel et bien de la procédure au niveau de la capitale seulement. Dans
les autres wilayas, le lancement officiel de la
procédure se fera prochainement.
7
Il faut savoir que cette opération de renouvellement des dossiers verra en même temps
le lancement des chantiers de réalisation des
logements durant ce mois.
Par ailleurs, le ministre de l’Habitat,
M. Tebboune, a indiqué en fin de mois passé
que l’adoption de la nouvelle formule
« Logement public participatif » s’est faite en
raison des difficultés rencontrées pour ce qui
est du financement dans le cadre de l’ancienne formule du « Logement promotionnel
aidé ». En effet, la nouvelle formule comprend
d’ « importantes » facilitations en termes de
financement de logements, a précisé le ministre ajoutant que l’opération se fera au niveau
d’un guichet unique au niveau du Crédit
populaire d’Algérie (CPA).
« Le logement public promotionnel et la
location-vente seront destinés aux citoyens de
la classe moyenne et libérés grâce aux facilitations du CPA de toutes les contraintes et
conditions préalables au profit des citoyens
solvables », a-t-il ajouté.
Enfin, le nouveau programme de logement
de type location-vente qui touche 150 000
logements à réaliser en deux ans a suscité
beaucoup d’engouement chez les citoyens en
I. T.
quête d’un toit décent.
L’Actualité
MERCREDI 9 JANVIER 2013
POINT DE PRESSE DE L’AMBASSADEUR D’ESPAGNE À ALGER
70 000 visas accordés aux Algériens en 2012
PARLANT D’ÉCONOMIE,
l’ambassadeur a mentionné les chiffres de « 8 milliards de dollars en volume d’échanges en précisant
que 5 à 6 milliards représentent les importations espagnoles ».
I ABDELKRIM AMARNI
’Ambassadeur d’Espagne en
Algérie, Gabriel Busquets,
qui a présidé à un point de
presse, hier au siège de sa chancellerie à Alger, a indiqué que les
volontaires espagnols seront temporairement évacués des camps de
réfugiés sahraouis. Par cette déclaration, l’Ambassadeur d’Espagne,
confirme l’annonce faite, il y a
quelques mois, par le ministre des
Affaires étrangères Jose Manuel
Garcia Margallo, indiquant que
son gouvernement retirera tous les
travailleurs humanitaires espagnols des camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, en raison de l’insécurité dans la région. Ainsi, le
départ de ces humanitaires n’est
pas définitif, selon Gabriel
Busquets. A une question de
L’Expression relative à l’octroi de
visas aux Algériens, l’ambassadeur
a annoncé qu’ils «ont connu un
essor remarquable en doublant
depuis quelques années ». Ils ont
passés de 40 000 en 2010, à 55 000
en 2011 pour atteindre 70 000 en
2012. « Nous optons actuellement à
une délivrance de visas de qualité,
pour ceux qui se déplacent régulièrement en Espagne comme les hommes d’affaires, en leur délivrant ce
document avec de multiples entrées
de longue durée et en nombre pour
les Algériens en visite touristique
ou de passage. » Il n’a pas manqué
de souligner que « la délivrance du
visa Shengen, qui permet de se rendre dans tous les pays de cet espace,
Ph. : R. Boudina
L
Le nombre de visas à doublé en quelques années
est délicat, ce qui explique parfois
les longueurs de son attribution car
il doit répondre à des critères bien
précis qui satisfassent tous les pays
membres de Shengen. » Le point de
presse, tenu à l’adresse de la presse
nationale, s’est focalisé sur trois
points essentiels : les échanges économiques denses entre les deux
pays, l’évacuation temporaire des
volontaires espagnols des camps de
réfugiés sahraouis et la délivrance
de visas Shengen par les consulats
espagnols en Algérie. De même que
cette rencontre avec la presse
intervient à la veille de la visite que
doit effectuer, à partir de jeudi, le
Président du gouvernement espagnol à Alger. Cette visite de haut
niveau, qui empreint la continuité
dans les relations bilatérales, se
tient dans le cadre du « Traité d’a-
8
mitié, de bon voisinage et de coopération » signé en octobre 2002
entre l’Algérie et l’Espagne. Elle
sera marquée par la tenue de la
cinquième réunion gouvernementale entre les deux pays et devra
revêtir un « aspect bilan » de dix
années de coopération étroite tous
azimuts entre le Royaume et
l’Agérie, a déclaré en substance
l’Ambassadeur d’Espagne en
Algérie, Gabriel Busquets, qui a
présidé à un point de presse hier au
siège de sa chancellerie à Alger à la
veille de cette cinquième réunion.
Parlant d’économie, l’ambassadeur a mentionné les chiffres de
« 8 milliards de dollars en volume
d’échanges en précisant que 5 à
6 milliards représentent les importations espagnoles (notamment les
hydrocarbures) et 2 à 3 millions de
dollars d’exportation vers l’Algérie.
» Il rappellera que « l’Algérie est le
premier fournisseur de l’Espagne
en matière de gaz, secteur qui a
connu une hausse de 40 % et son
pays se trouve être le deuxième
client de l’Algérie».
Se félicitant de cette coopération fructueuse, il a souligné «l’interdépendance des relations en disant nous avons les capacités et
l’Algérie a les ambitions pour renforcer ces relations et nous pouvons créer de nouveaux instruments pour les consolider davantage.».
Evoquant l’évacuation des très
nombreux volontaires bénévoles
affiliés à des associations caritatives ou diverses ONG activant dans
les camps sahraouis, il a qualifié de
« juste et raisonnable » cette décision prise au lendemain de la
séquestration de deux ressortissants espagnols et d’une Italienne
en octobre 2011 et libérés par la
suite « grâce à une collaboration
entre les autorités sahraouies, algériennes et espagnoles. Un retour de
la sécurité permettra leur réapparition progressive dans ces camps. »
A. A.
L’Actualité
MERCREDI 9 JANVIER 2013
UNIVERSITÉ
DE BÉJAÏA
HOCINE NECIB À MILA
Le Pr Saïdani
nouveau
recteur
1,6 milliard de DA pour la capitale de l’eau
le ministre avait une enveloppe de 1,6 milliard de DA pour la réhabilitation,
l’extension et/ou la réalisation de réseaux d’eau potable (150 km).
DANS SES BAGAGES,
I AREZKI SLIMANI
e professeur Boualem
Saïdani, doyen à la faculté
de science et technologie,
est depuis hier, le nouveau recteur
de l’Université Abderrahman
Mira de Béjaïa. Il remplace le professeur Djoudi Merabet, qui a sollicité son départ après après avoir
administré cette institution
pendant 12 années et demie.
La cérémonie de passation du
conseil s’est déroulée hier matin
au rectorat dans une ambiance
marquée par une grande émotion
de part et d’autre. Autant chez le
partant que chez le nouveau recteur, les mots étaient si bien choisis que l’assistance fut sensiblement touchée. Présidée par le
secrétaire général de l’enseignement supérieur et de la recherche
scientifique, et en présence du
wali, du maire, du président
d’APW de Béjaïa de la presse ainsi
que de nombreux responsables en
relation avec le monde universitaire, le professeur Merabet a
passé la main au jeune recteur, le
professeur Saïdani, un enfant de
cette institution qui a fait le gros
de son parcours professionnel
dans cette institution, depuis
1989. Il s’agit donc de la continuité de l’œuvre entamée par son
prédécesseur avec qui il avait eu
de très bonnes relations professionnelles, comme il a tenu, luimême à l’affirmer lors de son
intervention.
Le professeur Djoudi Merabet,
directeur de recherche et désormais ex-recteur de l’Université de
Béjaïa, était le troisième homme à
diriger l’Université de Béjaïa.
Installé en 2000, le professeur
Djoudi Merabet a su mener une
politique de développement qui lui
a valu des critiques, qu’il a considérées, hier comme « des motivations ». Des trois facultés qu’elle
comprenait, l’Université de Béjaïa
comprend aujourd’hui huit facultés réparties en 30 départements
et offre une formation attractive
avec 89 spécialités en licences
LMD, 80 spécialités en masters et
17 spécialités en doctorat. Son
effectif a atteint aujourd’hui plus
de 43 000 étudiants encadrés par
1300 enseignants et 1000 Ats.
Cette institution s’est singularisée
par des nombreuses relations avec
des Universités étrangères. Des
échanges internationaux importants ont été réalisés afin d’accroître la mobilité des étudiants et
améliorer l’accueil des étudiants
étrangers et participer activement
aux programmes internationaux
de recherche et de mobilité internationale. A ce titre, on dénombre
441 étudiants étrangers, représentant 29 nationalités, qui y suivent leur cursus. 66 accords de
partenariats internationaux ont
été signés avec 60 Universités partenaires.
L’université de Béjaïa donne
une grande importance à la
recherche scientifique pour pouvoir participer au développement
économique régional et national.
Elle regroupe 16 laboratoires de
recherche agréés, 578 enseignants
chercheurs et 109 projets de
recherche. Cet essor n’a pu se
réaliser qu’avec une équipe soudée et dirigée par le recteur sortant, dans un élan de développement qui n’a pas été de tout repos.
Mais la ténacité de l’homme et de
son équipe a fait que toutes les
embûches ont été surmontées.
L’Université de Béjaïa est devenue aujourd’hui un choix pour de
nombreux étudiants. Un choix qui
repose pour l’essentiel sur la stabilité de l’institution et la qualité
de l’enseignement dispensé.
A. S.
L
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
I WALID AÏT SAÏD
À
MILA
our sa deuxième sortie sur le
terrain en 2013, le ministre
des Ressources en eau,
Hocine Necib, a choisi la capitale de
l’eau, Mila, où se trouve le poumon
hydrique de l’est du pays. En effet,
après avoir inspecté la fin de la
semaine derrière, le grand transfert
d’eau Aïn Salah-Tamanrasset,
Hocine Necib enchaine par la visite
d’une autre grande réalisation de
son secteur, à savoir le barrage titanesque de Beni Haroun. Cette
seconde visite de l’année est des
plus symboliques, car la wilaya de
Mila est «considérée comme la capitale de l’eau grâce au barrage de
Beni Haroun qui dispose d’une
capacité de 1 milliard de m3 pouvant régulariser 540 millions de m3
par an », a souligné le ministre.
Mais paradoxalement, elle n’a pas
été épargnée par le stress hydrique.
Cependant, depuis l’inauguration
du barrage et le transfert de son
eau vers les villes et villages de la
wilaya, Mila est en train de gagner
son indépendance hydrique. En
plus de Mila, le barrage de BeniHaroun est considéré comme le
poumon de tout l’est du pays et pas
seulement de Mila. Il couvre les
wilayas de Constantine, Batna,
Oum El Bouaghi. C’est pour ces raisons que le ministre des Ressources
en eau a tenu à se rendre dans cette
wilaya. Il s’est ainsi enquis de la
situation globale des projets lancés
en amont et en aval du barrage de
Beni Haroun. Le ministre s’est
donc rendu au barrage de BeniHaroun où il a pu admirer la grandeur de ce projet qui alimente une
grande partie de la wilaya. 10 communes (Mila, Ferdjioua, OuedEndja, Rouached, Zeghaïa, Grarem,
Gouga, Yahia Ben Guecha, Ahmed
Rachedi) sont desservies à travers
la station de traitement d’Aïn
Ettine et 5 (Oued Athmania,
Chelghoum Laïd Tadjenant, Oued
Seguin et Teleghma) à partir de la
station
d’Oued
Athmania.
Certaines communes rurales et
montagneuses connaissent un déficit en matière d’alimentation en
eau potable. Pour cela, deux études
sont en cours de lancement. L’une
pour l’extension du système de
Beni-Haroun vers les communes du
Sud et l’autre concerne le raccordement des communes de la partie
nord de la wilaya au barrage de
P
Le barrage de Beni-Haroun est considéré comme le poumon de tout l’est du pays
Tabelout à Jijel. En attendant l’achèvement de ces études et la réalisation des travaux qu’elles préconiseront, le ministre a annoncé qu’un
montant de 1,6 milliard de DA est
dégagé pour la réhabilitation, l’extension et/ou la réalisation de
réseaux d’eau potable (150 km). En
plus des 100 millions de DA pour la
réalisation d’un nombre important
de forages pour répondre aux
besoins des populations éparses.
Concernant l’hydraulique agricole,
le ministre s’est rendu sur le site du
projet de réalisation du périmètre
d’irrigation de Teleghma.
« Nous voulons booster l’agriculture locale », a soutenu le ministre. « Le projet porte sur la réalisation des travaux d’aménagement
hydro-agricole du périmètre de
Teleghma sur une superficie de
4.447ha pour la 1ere tranche à irri-
guer à partir du piquage sur
conduite de transfert Oued
Athmania – Aïn Kercha », a-t-il
expliqué. Ce projet dont l’autorisation de programme s’élève à
4 milliards de dinars connaît un
taux d’avancement de 75%. En prévision de son achèvement, prévu
pour le deuxième trimestre de
2013, il a appelé « l’entreprise
chargé de la réalisation du transfert
Oued Athmania-Aïn Kercha, à
redoubler d’efforts afin de livrer
dans les meilleurs délais la première tranche du transfert qui permettra la mise en service du périmètre d’irrigation de Teleghma ».
Enfin, pour le volet assainissement,
outre les deux stations d’épuration
(Sidi Merouane et Chelghoum Laïd)
déjà en service, un programme
important pour la protection de la
cuvette de Beni Haroun est en
cours de réalisation. Il s’agit des
stations d’épuration des localités
de Ferdjioua et Aïn Beïda, Zeghaïa
et
Oued
Endja,
Rouached,
Bougherdaïne, en plus de 20 km de
collecteurs et de 03 stations de relevage acheminant les affluents vers
les stations d’épuration. Le ministre s’est d’ailleurs arrêté sur le site
du projet de réalisation de la station d’épuration des eaux usées
d’Oued Endja pour s’enquérir de
l’état d’avancement du projet qui a
atteint 18%. « On utilisera l’eau des
stations d’épuration pour érriguer
les terres agricoles. Mais il ne faut
pas oublier qu’à Mila ces stations
d’épuration sont d’abord destinées
à protéger le barrage de BeniHarroun qui a une importance stratégique pour toute la région », a
conclu le ministre.
W. A. S.
POMPES DE REFOULEMENT DU BARRAGE DE BENI HAROUN
Alstom assurera la maintenance pendant dix ans
Les pompes de refoulement du barrage de
Beni Haroun sont toutes les deux fonctionnelles, a
assuré hier, le ministre des Ressources en eau, Hocine
Necib, qui était en visite dans la wilaya de Mila. Le
ministre a indiqué à la presse que c’est une équipe spé cialisée de l’entreprise française Alstom qui s’est chargée
de réparer une des pompes tombées en panne l’été der nier. « Il s’agissait d’un problème de maintenance
définitivement réglé puisque Alstom assurera cette
maintenance pendant dix ans » a rassuré le ministre
des Ressources en eau. Ces deux mégapompes qui sont
des prototype fabriquées spécialement par Alstom, cons tituent le cœur de tout le complexe hydraulique de Beni
Haroun. L’été dernier, l’inquiétude avait gagné les
citoyens quand les pompes de refoulement sont tombées
en panne empêchant de ce fait le transfèret d’eau du lac
du barrage vers les structures de stockage et de distri bution situées à Oued Athmania et Aïn Tinn.
SUITE À L’OPPOSITION D’UNE EURL DE LA DSA
Béjaïa risque de perdre sa centrale électrique
I BOUALEM CHOUALI
nscrite dans le cadre du plan d’urgence
national décidé par les hautes autorités de
l’ État afin de parer aux pics de consommation en énergie électrique pendant la saison estivale notamment, une nouvelle centrale électrique est destinée à la wilaya de Béjaïa. D’une
puissance de 160 mégawatts sa la mise en production est attendue pour le mois de mai prochain à Amizour (25 km au sud de Béjaïa). Elle
risque d’être transférée dans les plus brefs délais
à la wilaya de Jijel pour cause d’opposition, une
fois de trop. Elle vise à apporter une production
supplémentaire de sorte à répondre à l’augmentation croissante de l’électricité et améliorer de
façon notable la viabilité de l’ensemble du réseau
électrique de la wilaya. Une opposition, en
somme, différente des autres, largement répandue dans la wilaya de Béjaïa. Elle nous vient
d’une Eurl de la direction des services agricoles
qui estime que le terrain, domaine privé de l’État, d’une superficie de 12 hectares sise à
Amizour, est à vocation agricole. Voilà un véritable pavé que l’une des directions de wilaya jette
dans la mare. Ainsi, après les oppositions des
citoyens, c’est au tour d’une direction de wilaya
I
de se manifester contre un projet d’utilité
publique et d’intérêt général. Quel rôle incombe
au premier responsable de la wilaya, étant donné
qu’il s’agit d’une opposition de l’une de ses directions ? Le déplacement de quatre P-DG des différentes filiales de Sonelgaz ces derniers jours
pour le lancement des travaux de ladite centrale
n’a pas abouti : « C’est un projet d’utilité
publique qui rentre dans le cadre du plan d’urgence. Nous sommes en retard dans sa réalisation à Béjaïa. Son transfert à la wilaya de Jijel
s’avère imminent » ont laissé entendre les cadres
de Sonelgaz au directeur de wilaya de distribution d’électricité et gaz avant leur retour à Alger.
Ainsi, dans une conférence de presse organisée
avant-hier dans l’après-midi pour présenter le
plan d’urgence 2013/2014, le directeur de la distribuion d’électricité et gaz, M. Bouchareb, a
tout simplement tiré la sonnette d’alarme pour
sauvegarder ce grand projet tout en alertant sur
les difficultés qui en découleraient en matière
d’énergie électrique pour la wilaya dans le proche avenir. Comme il a aussi alerté sur les
contraintes liées aux différentes oppositions qui
freinent sérieusement certains projets d’énergie
électrique dont, entre autres, la réalisation de
trois postes de transformation électrique, prévus
respectivement à Boukhlifa (220/60 kV), à 12 km
9
à l’est de Béjaïa, Sidi Bouderham (60/30 kva) sur
les hauteurs nord-ouest de Béjaïa et Allaghène
(60/30 kva) entre Akbou et Tazmalt d’une part,
et l’extension du réseau gazier notamment, d’autre part. A cet effet, il a dévoilé le plan d’urgence
qui consiste en l’installation de 490 nouveaux
postes répartis sur quatre semestres (2013/2014)
dont l’estimation financière est de l’ordre de 2
530MDA. 100 postes seront réceptionnés durant
le premier semestre 2013 pour un réseau MT/BT
de 70km. Quant au programme d’alimentation
en énergie gazière durant l’année 2012, 12 localités ont été raccordées et mises en service totalisant 94km et 3 666 branchements. Quant au
reste du programme, dont la clôture est attendue pour le premier trimestre 2013, il englobe
cinq localités pour 175km et 5 422 branchements. En outre, comme chaque année, en cette
période hivernale où la consommation en énergie électrique atteint son summum, la direction
de Béjaïa a déjà entamé depuis le mois d’octobre
dernier sa campagne de sensibilisation contre les
risques de gaz à travers la radio Soummam, des
établissements scolaires, et autres affiches
murales dans les différents quartiers, notamment les nouvelles habitations récemment raccordées en énergie gazière.
B. C.
S ports
MERCREDI 9 JANVIER 2013
A J-10 DE LA CAN 2013
AC MILAN
Mesbah
sur les tablettes
de Galatasaray
Le défenseur international
algérien de l’AC Milan Djamel
Mesbah, actuellement en stage
avec la sélection algérienne en
Afrique du Sud pour préparer la
CAN-2013, intéresserait le club
turc de Galatasaray (première
division), a rapporté avant-hier
le site spécialisé SoloMilan.
Selon la même source, le
président de Galatasaray, Unal
Aysal, s’est rendu lundi aprèsmidi à Via Turati pour rencontrer
Adriano Galliani, le n°2 du club
lombard. D’après Gianluca Di
Marzio, spécialiste du mercato
italien, l’objet de la visite était
en réalité un intérêt pour les
deux défenseurs Antonini et
Mesbah. Le latéral gauche
algérien a affirmé mercredi
dernier à Alger qu’il n’avait reçu
aucun contact durant ce
mercato d’hiver, précisant qu’il
restera au Milan AC (Serie A
italienne), tant qu’il n’y a rien de
concret. « Je suis toujours à
l’AC Milan. Je n’ai reçu aucun
contact et tout ce qui a été
rapporté dans la presse n’a
aucun fondement », a indiqué
Mesbah à Alger avant de
s’envoler pour l’Afrique du Sud.
PRÉPARATION
La Tunisie tenue en
échec par l’Ethiopie
La sélection tunisienne de
football a concédé le match
nul face à l’Ethiopie (1-1) mitemps (1-0), avant-hier à
Doha, en match de
préparation des deux équipes
pour la Coupe d’Afrique des
nations CAN-2013. Les buts
de la rencontre ont été
inscrits par Oussama Darragi
(4’ sp) pour la Tunisie et par
Salaheddine Said (64’) pour
l’Ethiopie. C’est la seconde
rencontre amicale des Aigles
de Carthage après celle
remportée contre l’Irak (2-1)
jeudi dernier. Deux autres
matches sont au programme
de la Tunisie contre le Gabon
le 10 janvier et face au Ghana
le 13 janvier.
TOGO
Adebayor sera bien
présent
Le joueur international togolais
Emmanuel Adebayor, qui s’était
retiré de la sélection de son
propre gré, est revenu sur sa
décision et sera présent à la
CAN 2013. Suite aux problèmes
personnels que le joueur
vedette du Togo avait avec les
dirigeants de la fédération, le
longiligne attaquant Emmanuel
Adebayor avait décidé de
suspendre sa carrière
internationale. Aujourd’hui, le
pensionnaire du club anglais de
Tottenham est revenu à la
raison et participera bien à la
CAN 2013. Le président de la
fédération togolaise a annoncé
la nouvelle sur Radio Algérie
Internationale en déclarant
« Bien sûr que nous irons à la
CAN avec Adebayor, nous
serons ensemble en Afrique du
Sud. C’est très important pour
nous de l’avoir, car c’est notre
meilleur joueur et notre
capitaine ». Le feuilleton
Adebayor prend donc fin avec
un heureux épilogue pour la
sélection togolaise qui pourra
compter sur son meilleur
élément afin de mener
ses troupes.
Halilhodzic prépare ses guerriers
A moins de deux semaines de la CAN 2013, ce premier match amical prévu ce samedi contre
l’Afrique du Sud sera une bonne opportunité pour le coach Vahid afin de voir ses joueurs
à l’œuvre et dégager son équipe type.
Les partenaires de Slimani travaillent dur
pour être prêts pour la CAN 2013
SAÏD MEKKI
l y a plus de deux mois, soit
depuis le match amical contre
la Bosnie au mois de novembre
dernier, que le coach Vahid
Halilhodzic travaille avec l’ensemble de ses joueurs pour préparer son
« onze » pour le premier match officiel de la Coupe d’Afrique du
nations 2013 prévu contre la
Tunisie le 22 janvier à Rustenburg.
Mieux encore, cette fois-ci, le
coach Vahid bénéficie de la présence
des 23 joueurs qu’il a choisis pour
cette CAN 2013 mais, cependant,
avec un avantage par rapport aux
précédant matchs, c’est qu’il ne
compte pas de joueurs blessés. Il est
vrai que certains ont quelques
bobos mais pas au point de remettre en cause leur probable titularisation. Avec les différentes défections dont celle du défenseur
Madjid
Bougherra,
Lekhwiya
(Division 1 qatarie), le coach Vahid
semble trouver sa paire centrale en
les joueurs Rafik Halliche à Carl
Medjani ou encore Carl MedjaniEssaid Belkalem.
Certains joueurs accusent un
déficit sur le plan physique mais a
près des tests d’évaluation depuis le
début du stage de verts à
Rustenburg, Vahid estime que « sur
le plan physique, vous n’êtes pas
loin les uns des autres », confia t-il
aux joueurs lors de sa dernière
réunion avec eux, avant-hier.
Pour le milieu de terrain, il y a
une assurance totale en la paire
Guedioura et Lacen. Le gardien de
but est incontestable aux yeux du
coach des Verts et c’est Rais
M’bolhi. Du côté gauche latéral ce
serait Djamel Mesbah sinon ce
serait Ghoulam. En attaque,
I
Slimani et Soudani qui ont donné
jusque là satisfaction, ne seront certainement pas des joueurs à changer. Ainsi, lors des entraînements,
le coach Vahid a augmenté la
cadence avec les joueurs pour les
mettre dans les mêmes conditions
que lors de la phase finale de la
CAN. Et ce premier match amical
contre l’Afrique du Sud sur son propre terrain, est une très bonne
opportunité pour le coach Vahid
afin de voir à l’œuvre ses joueurs
deux mois après le match contre la
Bosnie. Ce match amical contre les
Sud-Africain, est prévu samedi prochain au stade de Soweto (banlieue
de Johannesburg), à 17h30 (16h30
algérienne).
Les joueurs de l’Equipe nationale algérienne auront un peu de
pression de la part des supporters
sud-africains et leur célèbre «
Vuvuzela » puisque leur pays
accueillera le rendez-vous africain
pour la deuxième fois de son histoire, après 1996.
Le coach Vahid tentera donc de
préparer tous ses joueurs avant de
choisir ses « onze » rentrants dans
ce premier match et donc avoir une
idée sur son premier choix avant le
second test amical pour les Verts, le
17 janvier face à la formation locale
de Platinum Stars (Division 1 sudafricaine), au stade de Mureleng, à
60 km de Rustenburg.
Dans ce second match, le sélectionneur des Verts effectuera en
principe les derniers réglages pour
son effectif afin d’être fin prêt pour
le premier match d’importance et «
déterminant » pour la suite de cette
compétition continentale.
S. M.
KHALED LEMMOUCHIA, MILIEU DU TERRAIN DE L’EN
«Mettre mon expérience au service des Verts»
Bénéficiant de la confiance du sélectionneur, Vahid Halilhodzic, Lemmouchia (23 sélections
depuis 2008) compte bien démontrer que sa sélection n’est pas usurpée.
onforté par sa présence dans la liste des
23 joueurs algériens présents en Afrique
du Sud, malgré une situation difficile en
club, le milieu de terrain du Club Africain,
Khaled Lemmouchia (31 ans) espère bien cette
fois se voir offrir l’opportunité de disputer la
CAN. « Il y a eu beaucoup de rumeurs à mon
sujet, mais je tiens à le préciser une nouvelle fois,
j’irai au bout de mon contrat qui me lie au Club
Africain jusqu’en juin 2013 », a tenu à clarifier
l’ancien milieu de terrain récupérateur de
l’Entente de Sétif. Bénéficiant de la confiance du
sélectionneur, Vahid Halilhodzic, Lemmouchia
(23 sélections depuis 2008) compte bien démon-
C
trer que sa sélection n’est pas usurpée. « Vahid
est connu pour ne faire de cadeau à personne,
donc je pense que cette confiance du coach à mon
égard est une reconnaissance. Après ce que j’ai
vécu en 2010, j’avais à cœur de montrer que je
pouvais revenir au plus haut niveau. C’est ce que
j’ai fait d’abord avec les A’ puis sous la houlette
de Abdelhak Benchikha. J’ai fait le maximum
pour prouver que ce qui avait été dit et écrit à
mon sujet était faux. J’ai prouvé que les gens s’étaient trompés sur moi. Aujourd’hui, je sais que
mon expérience internationale peut être utile pendant la CAN. J’espère que cette CAN 2013 sera
aussi belle et réussie que celle que j’ai ratée en
HÉBERGEMENT
L’EN à Pilanesberg
à partir du 16 janvier
Alors qu’elle se trouve déjà à plus de
30 kilomètres de Rustenburg pour son
stage précompétitif, l’Équipe nationale
va déménager à partir du 16 du côté du parc
national du Pilanesberg, à plus de
60 kilomètres de la ville organisatrice de la
CAN 2013. L’actuel camp d’entraînement où
se trouve l’EN, le Baphokeng Sport Campus,
situé à 5 Km du stade, a été reservé pour la
Côte d’Ivoire durant la CAN, ce qui oblige les
verts à migrer vers un autre camp désigné
par la CAF. Il s’agit du Mogwase Stadium
tout près du Parc national du Pilanesberg et
du complexe touristique de Sun City. Cette
situation fera que l’équipe nationale se
trouvera à plus de 40 km du stade où se
dérouleront les matchs. Elle devrait partager
cette situation avec le Togo, puisque
l’entraîneur Didier Six et ses adjoints sont
venus visiter le stade de Mogwase la
semaine dernière. La délégation algérienne
sera donc logée pas loin, à l’Hôtel Kwa
Maritane situé au sein d’une réserve
animalière. Comme si cet éloignement ne
suffisait pas, après avoir disputé un match
amical face à l’Afrique du Sud à Soweto le
12 janvier (200 km de Rustenburg), le
second match amical se déroulera le
17 janvier à Moruleng, 36 km au nord du
Pilanesberg, non loin de la frontière du
Botswana et près de 100 km de...
Rustenburg !
12
2010. Je ne vais rien lâcher, comme à mon habitude », prévient Lemmouchia, parfaitement
conscient qu’il lui faudra œuvrer avant tout pour
l’intérêt de la sélection, mais qu’il aura aussi une
énorme carte à jouer sur le plan personnel.
« Nous sommes placés dans une poule difficile,
mais nous espérons tirer notre épingle du jeu.
Personnellement, je veux mettre à profit de l’EN
mon expérience internationale acquise en club. Je
me tiens prêt si le coach me fait appel. On s’apprête à disputer des matches très relevés, difficiles à gérer, surtout mentalement, ça se jouera
aussi sur le plan psychologique », assure le
joueur formé à l’Olympique lyonnais.
VENTE DES BILLETS :
ALGÉRIE-AFRIQUE DU SUD
L’opération a débuté
L’opération de vente des billets du match amical
international Afrique du Sud-Algérie, prévu samedi prochain au stade de Soweto (banlieue de Johannesburg) à
17h30 (heure locale), en vue de la coupe d’Afrique des
Nations 2013, a débuté avant-hier, rapportent les médias
locaux. La vente des billets se poursuivra jusqu’à épuisement du stock et verra certainement un grand engouement
chez les supporters sud-africains, dont le pays accueillera le
rendez-vous africain pour la deuxième fois de son histoire,
après 1996, précise la même source. Il s’agit du premier test
amical pour les Verts, durant leur stage entamé samedi au
Baphokeng Sports Campus à Rustenburg (nord-ouest), qui
s’étalera jusqu’au 16 janvier.
Les Verts disputeront un deuxième match amical, le 17
janvier face à la formation locale de Platinum Stars
(Div 1 sud-africaine), au stade de Mureleng, à 60 km de
Rustenburg.
S ports
L’EN DE HANDBALL
DEVAIT AFFRONTER
HIER SOIR LA NORVÈGE
Dernière ligne
droite pour
les Verts
e match amical entre
l’Algérie et la Norvège,
initialement
prévu
avant-hier en Croatie dans le
cadre de la préparation des
Verts au Mondial-2013 masculin de handball (Espagne,
11-27 janvier), a été finalement décalé à hier soir. Ce
report a été décidé en raison
du déroulement, lundi, du
match amical entre la Croatie,
adversaire de l’Algérie au
Mondial ibérique, et la
Norvège qui prépare les éliminatoires de l’Euro-2014.
Les hommes de Salah
Bouchekriou se trouvent
depuis le 4 janvier en Croatie
pour leur dernier stage avant
le championnat du Monde. Ils
ont disputé un premier match
amical face à l’Arabie
Saoudite, remporté dimanche
soir par 25 à 19. Il s’agissait
de la première victoire des
coéquipiers de Messaoud
Berkous lors de leur préparation après deux défaites de
suite contre la Slovaquie et la
Slovénie 31-24 et 29-19. Le
coach du Sept national avait
expliqué que le choix de
l’Arabie Saoudite et de la
Norvège n’était pas fortuit
puisque, selon lui, le jeu des
Norvégiens ressemblait à
celui de la Hongrie et de la
Croatie
et
celui
des
Saoudiens était semblable à
l’Egypte, trois des adversaires de l’Algérie au Mondial2013.
L
MERCREDI 9 JANVIER 2013
LES SPORTIFS DE LA SÛRETÉ NATIONALE RÉCOMPENSÉS
La DGSN honore ses 45 champions
Les athlètes récompensés, toutes catégories confondues, représentent des disciplines collectives
et individuelles dont les plus en vue sont le tir sportif, les échecs et la lutte gréco-romaine.
ILHEM TERKI
a Direction générale de
la Sûreté nationale
(Dgsn) a organisé une
cérémonie en l’honneur de
45 lauréats du championnat
arabe du judo et d’autres
championnats nationaux dans
différentes disciplines, entre
autres, le jeu d’échecs, la lutte
et le tir sportif, ont été honorés
et gratifiés de cadeaux appelant
à poursuive les efforts en vue
des prochaines compétitions
nationales et internationales.
Au cours de la cérémonie de
remise de cadeaux, à laquelle a
assisté
le
général-major
Abdelghani Hamel, directeur
général de la Sûreté nationale,
la cérémonie s’est déroulée
dans une ambiance familiale et
conviviale en présence de hauts
cadres de la Dgsn.
Les athlètes honorés ont
reçu
des
médailles
d’excellence ainsi que des téléviseurs plasma. Les sportifs
récompensés ont tenu à affirmer leur engagement à poursuivre leurs efforts afin de
représenter dignement le pays
dans les différents rendez-vous
internationaux. De son côté, le
commissaire
divisionnaire,
Salah Hamdane Belarbi, chargé
L
La cérémonie de remise de cadeaux s’est déroulée en présence du général-major Abdelghani Hamel
du service central de la santé,
de l’action sociale et des sports
à la Dgsn, a tenu à remercier les
athlètes pour tous les efforts
qu’ils ont fournis durant la saison écoulée, et pour les bons
résultats réalisés dans les différentes manifestations sportives
nationales, arabes et internationales. Il a en outre encou-
14
ragé tous les présents (athlètes,
dirigeants...) à poursuivre cet
effort, en leur promettant de les
aider et d’être à leur côté, pour
atteindre les objectifs tracés.
Les athlètes récompensés, toutes catégories d’âge confondues,
représentent des disciplines
sportives collectives et individuelles dont les plus en vue
sont le tir sportif, les échecs et
la lutte gréco-romaine. Pour
rappel, la sélection algérienne a
remporté le championnat arabe
de judo de la police (individuel
et par équipes), organisé les 9 et
10 décembre à la salle HarchaHacène (Alger), en décrochant
huit médailles au total (5 or et
I. T.
3 bronze).
S ports
MERCREDI 9 JANVIER 2013
MC ALGER
CS CONSTANTINE
Hadiouche 3e recrue
des Sanafir
L’attaquant Abdenour Hadiouche
transfuge de la JS Kabylie (Ligue 1)
a signé, avant-hier son engagement
avec le CS Constantine ( Ligue 1) et
devient ainsi la troisième recrue du
club durant le mercato d’hiver a-t-on
appris avant-hier de la direction du
club. La nouvelle recrue a déclaré :
« Je suis très heureux d’avoir signé
avec ce prestigieux club », estimant
qu’avec l’arrivée des autres joueurs
entre autres, Bilal Bahloul (transfuge
de la JSM Béjaïa) et Mohamed
Tiaiba (du MC El Eulma) la
formation constantinoise « pourra
aisément rivaliser avec les grosses
cylindrées du championnat et
pourquoi pas selon lui terminer la
saison avec un titre ». Les deux
nouveaux joueurs (Tiaiaba et
Hadiouche) qui ont paraphé leurs
contrat de 18 mois vont rejoindre le
groupe des joueurs du CSC à Tunis
dans le cadre du stage précompétitif
prévu à partir de jeudi prochain a
précisé la même source. Pour
rappel, le CSC, en stage à In
Amenas depuis samedi dernier avec
15 joueurs ne dispose pour l’heure
que d’un seul gardien de but dans
son effectif, en l’occurrence
Abderaouf Natèche après la
libération des deux autres gardiens,
à savoir, Mohamed Ferradji et
Cyrille Boukhit. Une source proche
de la direction a indiqué que cette
dernière est toujours en quête d’un
gardien de but confirmé et tente de
s’attacher les services soit de
Nassim Ousserir du CRB (Ligue 1)
ou du gardien franco-algérien de
Clermont-Foot (Ligue 2 française),
Mikael Fabre ou encore envisager
le retour de Laamara Daïf (USM
Alger).
FC KAISERSLAUTERN
Antar Yahia proche
de l’ES Tunis
N’ayant pas conclu l’arrivée
d’Essaïd Belkalem cet hiver,
l’Espérance de Tunis pourrait bien
se rattraper en attirant un exdéfenseur central international.
Selon nos informations (confirmées
par le site tunisien tunisiefoot.com), Antar Yahia, sous
contrat avec le FC Kaiserslautern
(2.Liga), serait tombé d’accord avec
le club tunisois pour un contrat de
deux ans. L’Espérance offrirait des
conditions salariales similaires à
celles que lui octroie le club
allemand de seconde division. La
signature du contrat pour intervenir
assez rapidement. A l’EST, Antar
Yahia retrouverait son compatriote,
le jeune attaquant international
espoirs, Youcef Belaïli.
Le Doyen peaufine sa préparation à Alicante
Lors d’un match amical, disputé avant-hier, le Mouloudia d’Alger a été dominé par les Belges
du FC Malines en se faisant battre sur le score de 5 à 1.
LOUNÈS MEBERBECHE
ne semaine après le
début du stage de préparation hivernale des
Vert et Rouge en Espagne, plus
précisément à Alicante, les protégés de Djamel Menad ont eu
l’occasion, avant-hier, de disputer leur première joute amicale
en terre ibérique face à la formation belge du FC Malines
( première division belge). Ce
match a été une opportunité
pour le coach mouloudéen de
faire le point sur la forme de ses
capés et éventuellement préparer son équipe en prévision de la
reprise du championnat professionnel de Ligue 1. Cette rencontre fut aussi une occasion
pour les camarades de Babouche
de se frotter au haut niveau
européen, même si celui des
équipes belges demeure tout
juste moyen par rapport aux
clubs
ténors
du
Vieux
Continent. Lors de ce match, le
Mouloudia d’Alger a été dominé
par les Belges du FC Malines en
se faisant battre sur le score
sévère de 5 à 1. Les Belges ont
imposé leur rythme de jeu en
l’emportant sur ce score très
large. Le MCA n’a réussi finalement à tenir que trente minutes
avant de lâcher prise et s’effondrer devant les capés du technicien belge Van Veldhoven. Le
seul but de la formation des Vert
et Rouge fut l’œuvre de son
attaquant Nabil Yalaoui, sauvant ainsi la face de son équipe
qui n’a pas réussi à tenir la dragée haute au club classé neuvième au championnat de division une de Belgique. Malgré
une défaite aussi lourde, les Vert
et Rouge ne peuvent que tirer
profit de cette expérience en se
mesurant à des formations habituées au haut niveau européen.
U
Déjà invité par Lekhwiya mercredi
dernier pour affronter le PSG, Nadir
Belhadj a eu une autre occasion de
se mesurer à un club européen hier.
Cette fois avec son club, Al Sadd,
contre la formation de Bundesliga
de Schalke 04. L’ancien
international algérien a délivré une
passe décisive lors de cette
rencontre remportée par les
Allemands 3-2. Al Sadd a réussi à
faire bonne figure, malgré une
entame de match poussive. Deux
erreurs défensives en première mitemps ont permis aux Allemands de
marquer grâce à Huntelaar et
Draxler. Les locaux sont revenus à
la marque par deux buts dans les
dernières minutes de la première
mi-temps, Belhadj a été passeur
décisif sur le second but. Suite à un
une-deux, Belhadj centre du côté
gauche pour Saïd Boutahar, qui
égalise en trompant le gardien. En
deuxième mi-temps, Belhadj a cédé
sa place à la 61e minute et
quelques minutes plus tard Schalke
a inscrit le but de la victoire.
Bouguèche pour sauver
le mercato
N’ayant pas encore réussi à
renforcer l’effectif mouloudéen
lors de ce mercato hivernal des
transferts, la direction du club
algérois mise tout sur le retour
de l’ex-baroudeur du Doyen,
Hadj Bouguèche, au club. En
effet, après avoir pris contact
avec le joueur et son manager
pour étudier cette possibilité, le
joueur s’est montré plus qu’intéressé à l’idée de revêtir le
maillot des Vert et Rouge. Le
seul obstacle qui a bloqué son
retour est le contrat qui le lie à
son club employeur. Ainsi, après
avoir réussi d’une manière officielle à résilier son contrat avec
la formation d’Al Tawoun, tout
porte à croire que Hadj
Bouguèche terminera la saison
au MCA. Cet ex-buteur du MCA
déclarera à ce propos : « Le plus
important pour moi est le fait
d’avoir réussi déjà à résilier officiellement mon contrat, mais il
reste tout de même l’autorisation
de sortie que j’attends de recevoir. Dès que je l’aurai, je rentrerai au pays dans le premier vol à
destination de l’Algérie.» Ainsi,
le retour de Bouguèche au MCA
est acquis et il ne reste que cette
fameuse autorisation à obtenir.
Enfin, toujours concernant le
renforcement de l’effectif du
MCA, on croit savoir que les
dirigeants du club souhaiteraient procéder à un échange
avec la formation de l’ES Sétif, à
savoir l’arrivée d’El Okbi contre
le départ de Sayah sous forme
de prêt. La proposition a été
faite avant-hier à Djamel
Menad, qui n’a pas encore tranché tant qu’il n’a pas informé
Omar Ghrib. Le technicien
mouloudéen veut à tout prix
Okbi car, pour lui, ce sera une
très bonne affaire pour le club.
Si Ghrib accepte cette proposition, Okbi sera la première
recrue du Mouloudia de ce merL. M.
cato d’hiver.
BALLON D’OR 2013
Messi seul au monde
L’Argentin Lionel Messi, attaquant du FC Barcelone, a reçu lundi le Ballon d’or Fifa
pour la quatrième fois consécutive, une première dans l’histoire du football.
AL SADD
Belhadj passeur décisif
contre Schalke
En marge de cette rencontre, le
technicien mouloudéen a été
forcé de se passer des services de
plusieurs de ses éléments, à
l’instar de son portier international Faouzi Chaouchi. En
effet, ce dernier a été forcé au
repos étant grippé mais qui a
tenu tout de même à faire le
déplacement avec ses coéquipiers pour assister à la rencontre en prenant place dans la
tribune aux côtés de Karim
Ghazi et Farid Daoud qui
étaient dispensés de cette rencontre. De retour à l’hôtel Albir
Garden, l’ex-keeper de l’ES Sétif
a eu un malaise ce qui a nécessité son transfert immédiat à
l’hôpital de Benidorm pour
subir les soins nécessaires où il y
a eu plus de peur que de mal
pour lui. Quant
à Daoud et
Ghazi, Djamel
Menad n’a pas
voulu prendre
de risque car ils
ont
fait
le
déplacement
avec
leurs
coéquipiers à la
ville de Penatar
mais n’ont pas
pris part à ce
match
pour
cause de blessures.
Ils
seront
d’ailleurs, complètement rétablis d’ici vendredi prochain.
Interrogé sur
place à propos
de ce match
amical, le coach
mouloudéen,
Djamel Menad,
dira : « Ce n’est
pas facile le
haut niveau et
on l’a bien vu.
On a alterné le bon et le moins
bon, face à une excellente équipe,
bien organisée. Ce genre de rencontres va nous aider à corriger
nos erreurs. La différence entre
les deux équipes s’est fait sentir
sur le plan athlétique. Ce n’est
pas le score de la partie qui est
pris en considération, mais ce
qui m’intéresse, c’est le contenu
du match.» Pour la suite de ce
stage hivernal du MCA à
Alicante, les camarades de
Zeddam devront donner la
réplique cette fois-ci à la formation hollandaise de Vitesse
Arhnem avant de rentrer à
Alger le 13 de ce mois.
’Argentin Lionel Messi a reçu lundi
le Ballon d’or Fifa pour la quatrième
fois consécutive, une première dans
l’histoire du football. L’attaquant du FC
Barcelone dépasse ainsi, à seulement 25
ans, Johan Cruyff, Michel Platini et Marco
Van Basten, les trois seuls autres joueurs à
l’avoir reçu trois fois avant lui. Platini,
aujourd’hui président de la fédération
européenne (UEFA), a reçu le Ballon d’Or
en 1983, 1984 et 1985. Les Néerlandais
Cruyff (1971, 1973 et 1974) et Van Basten
(1988, 1989 et 1992) n’avaient en revanche
pas été couronnés sur trois années successives. Avec 42% des voix, Messi a devancé
l’attaquant portugais du Real Madrid
Cristiano Ronaldo (24%) et son coéquipier
du Barça Andres Iniesta (11%).
« C’est incroyable d’avoir à nouveau ce
Ballon d’or. C’est impressionnant une quatrième fois », a dit Messi en recevant son
trophée. « Je voudrais partager ce prix avec
tous mes coéquipiers du Barça et en particulier avec Andres (Iniesta) qui est ici avec
moi. C’est une fierté pour moi que de pouvoir m’entraîner avec lui tous les jours. Je
L
pense aussi à mes coéquipiers de la sélection argentine ». « Merci aux personnes qui
ont voté pour moi, capitaines et entraîneurs
de sélection. Merci à ma famille, à mes
amis et évidemment à ma femme et mon fils
qui est la meilleure chose qui me soit arrivée ». « Mon but, c’est de continuer comme
ça, de continuer à remporter des titres avec
le Barça et la sélection argentine. De maintenir ce niveau. ».
S’il n’a gagné que la Coupe du Roi en
2012, Lionel Messi a établi un nouveau
record de buts inscrits sur une année civile
avec 91 réalisations - six de mieux que
l’Allemand Gerd Müller qui détenait ce
record depuis 1972. A son palmarès, le
jeune attaquant compte notamment trois
Ligue des champions en 2006, 2009 et 2011
avec le Barça, cinq titres de champion
d’Espagne et deux Coupes d’Espagne. Il
totalise également 76 sélections avec l’équipe nationale d’Argentine. Sa première
cape remonte au 17 août 2005, alors qu’il
n’avait que 18 ans. Il a marqué 31 buts
pour l’Argentine depuis cette date. Le trophée du meilleur entraîneur de l’année est
15
revenu à Vicente Del Bosque, qui dirige l’équipe d’Espagne championne du monde et
d’Europe. Il a devancé le Portugais José
Mourinho, coach du Real Madrid, et
l’Espagnol Pep Guardiola, qui s’occupait
du Barça jusqu’à la fin de la saison dernière avant de prendre une année sabbatique. Dans l’équipe de l’année ne figurent
que des joueurs évoluant en Espagne, dont
cinq au Real Madrid et cinq autres au
Barça, le seul «intrus» étant l’attaquant
colombien de l’Atletico Madrid, Radamel
Falcao. Or, ni le Real ni le Barça n’ont
atteint la finale de la Ligue des champions
cette saison mais l’Espagne a conservé son
titre de championne d’Europe.
Dans les buts, on retrouve Iker Casillas
devant une défense Dani Alves, Gerard
Pique, Sergio Ramos et le Brésilien
Marcelo. Xabi Alonso, Xavi et Iniesta forment le milieu de terrain derrière un trio
d’attaque Messi, Falcao et Cristiano
Ronaldo. Du coté du football féminin, le
titre de meilleure joueuse de l’année est
revenu à l’attaquante américaine Abby
Wambach.
Internationale
MERCREDI 9 JANVIER 2013
FAUTE DE CONSENSUS EN LIBYE
SYRIE
3 soldats exécutés
par des jihadistes
Les islamistes radicaux du Front
al-Nosra ont exécuté trois soldats
à Deir Ezzor, dans l’est de la
Syrie, a affirmé hier
l’Observatoire syrien des droits
de l’homme (Osdh, basé en
Grande-Bretagne). « Le Front alNosra a exécuté trois soldats
capturés dans un bâtiment des
services techniques à Deir
Ezzor », a affirmé cette
organisation. Dans une vidéo
mise en ligne par l’Osdh, trois
hommes sont assis devant un
drapeau noir portant la
profession de foi islamique,
entourés par des combattants
armés de Kalachnikov. Ils
donnent leurs noms et leur
localités d’origine alors que celui
qui les interroge les identifie
comme des alaouites, la minorité
religieuse syrienne. L’un d’eux
est accusé par ses geôliers
d’avoir violé une jeune femme.
Puis sur une autre image, les
corps mutilés gisent dans un
fossé. « Ces chiens d’Assad ont
violé une femme à Deir Ezzor et
c’est ce qui arrive à quiconque
commet de tels actes », crie un
homme qui se trouve derrière la
caméra.
OPPOSANTS À BAHREÏN
HRW dénonce
la confirmation
de peines
Human Rights Watch a
dénoncé la confirmation par la
justice de lourdes peines
contre 13 dirigeants de
l’opposition à Bahreïn, où des
manifestations antigouvernementales se sont
poursuivies tard lundi soir,
selon des témoins.
L’organisation de défense des
droits de l’Homme basée à New
York a souligné dans un
communiqué que les preuves
retenues contre les opposants
« consistaient en des discours
publics appelant à des
réformes pour limiter le pouvoir
de la famille régnante des Al
Khalifa et des aveux qui
semblent avoir été obtenus de
force ». La Cour de cassation a
confirmé lundi les peines, allant
de la perpétuité à cinq ans de
prison, contre treize opposants
condamnés pour complot
contre le régime. Les treize
hommes, qui sont détenus
depuis près de deux ans et
n’ont désormais plus de
recours juridique, ont été des
meneurs du soulèvement lancé
par l’opposition chiite, qui a
secoué le pays en février 2011
avant d’être maté par la
dynastie sunnite.
La rédaction d’une Constitution en panne
LE CONGRÈS général national (CGN), élu en juillet, n’a pas encore réussi à décider si ses membres
seront élus par le peuple ou désignés par cette assemblée, dont les députés sont divisés sur ce sujet.
lus de deux mois après la formation d’un gouvernement
en Libye, le pays est toujours
sans Constitution, en l’absence de
consensus sur le mode de désignation de la commission chargée de la
rédiger. Le Congrès général national (CGN), élu en juillet, n’a pas
encore réussi à décider si ses membres seront élus par le peuple ou
désignés par cette assemblée, dont
les députés sont divisés sur ce sujet.
Le président du CGN, Mohamed
Megaryef, a donc décidé de mener
une large consultation avant de
trancher, mais ce nouveau délai a
suscité le mécontentement d’une
partie des élus. Dimanche, les députés de la principale coalition libérale ont décidé de boycotter les
séances de l’Assemblée nationale
pour protester contre le retard pris
dans la formation de la commission
constituante. La coalition, qui
réclame une commission constituante élue, dispose de 39 des 80
sièges réservés aux partis politiques
au sein de l’assemblée de 200 membres. Selon Claudia Gazzini, analyste de l’International Crisis
Group pour la Libye, « il est préférable de prendre les choses calmement et de consulter les gens plutôt que de précipiter le processus et
de s’aliéner l’opinion publique ».
Mais Hassan Lamine, un député
indépendant de Misrata, a dénoncé
un retard inutile, soulignant que
l’Assemblée devrait s’atteler au
plus tôt à la rédaction de la
Constitution. « L’Assemblée nationale adopte des lois (...) et elle
néglige sa priorité (la Constitution).
Il n’y a aucune excuse pour ce
retard », a-t-il estimé. « En retardant
la
(rédaction
d’une)
Constitution, on prolonge l’incerti-
P
Les tergiversations mettent à mal les discussions que le président du CGN, Mohamed Megaryef,
veut accélérer
tude. On a une législation provisoire qui affecte tout: l’économie,
les investissements, et la justice »,
estime, sous couvert de l’anonymat,
un observateur international des
élections basé à Tripoli.
Le CGN a été élu avec pour
mandat de nommer un nouveau
gouvernement et
d’offrir une
Constitution au pays qui en était
dépourvu pendant les 42 ans de
règne sans partage de Mouamar El
Gueddafi, mort en octobre 2011
après une révolte contre son régime
qui avait débuté le 17 février. Le
gouvernement, approuvé fin octobre, a un mandat de douze mois et
doit organiser de nouvelles élections d’ici là sur la base de la
Constitution attendue.
Le texte constitutionnel devra
aborder des questions clé allant du
système de gouvernement, à la langue officielle du pays en passant par
le statut des femmes et des minorités et le rôle de la loi islamique
(charia).
En principe, la commission
chargée de la rédaction du nouveau
texte doit être composée de 60
membres représentant à égalité les
trois régions historiques de la Libye
- la Cyrénaïque (est), le Fezzan
(sud) et la Tripolitaine (ouest).
Après la décision de consulter le
public prise en décembre par le président du GGN, cette assemblée a
créé un comité spécial chargé de se
rendre dans les différentes régions
pour prendre le pouls de l’opinion
publique, a déclaré un membre de
ce comité.
Dans un pays où l’islam conservateur est profondément enraciné,
« il y a un large consensus sur le fait
que la nouvelle Constitution
devrait s’inspirer fortement de la
chari’â, mais aussi sur la nécessité
d’éviter l’extrémisme », selon le
groupe
National
Democratic
Institute, basé à Washington.
TUNISIE-LIBYE
Jebali à Tripoli pour discuter l’ouverture des frontières
e Premier ministre tunisien Hamadi
Jebali s’est entretenu lundi à Tripoli avec
son homologue libyen Ali Zeidan au sujet
de l’ouverture du principal poste frontalier entre
les deux pays, et d’une réunion sécuritaire sousrégionale prévue prochainement en Libye. Le 4
décembre, Tripoli a décidé de fermer le poste
frontière de Ras Jedir, après des plaintes de
citoyens libyens indiquant avoir été agressés sur
le sol tunisien non loin de ce poste. Au cours d’un
point de presse conjoint avec M. Jebali, le
Premier ministre libyen a déclaré que « des
instructions ont été données aux ministres de
l’Intérieur et de la Défense des deux pays pour
l’ouverture des frontières », sans donner de précision sur la nature de ces mesures ni la date
d’entrée en vigueur de l’ouverture des frontières. Les ministres ont également été invités à
L
prendre « des dispositions afin que cela ne se
répète plus dans l’avenir ». Ben Guerdane, ville
tunisienne située à une trentaine de kilomètres
de la frontière libyenne, est en proie depuis
dimanche à des affrontements opposant la police
à quelques centaines de personnes qui protestent contre la fermeture du principal point de
passage entre les deux pays, lieu névralgique
pour le commerce transfrontalier. Selon une
source hospitalière six manifestants ont été blessées. M. Jebali a promis que son pays « allait
prendre les mesures nécessaires pour mettre fin
aux agressions dont sont victimes les citoyens
libyens en Tunisie », déplorant que des « parties » qu’il n’a pas nommées attisent les antagonismes entre les deux peuples. Le Premier
ministre tunisien a précisé que sa visite intervenait également en prélude à une conférence tri-
partite prévue prochainement dans l’oasis de
Ghadamès, au sud-ouest de la Libye, à laquelle il
participera aux côtés de ses homologues algérien
et libyen. Cette rencontre, consacrée à la sécurité des frontières entre les trois pays, sera aussi
l’occasion d’évoquer la situation dans le Nord du
Mali, où une intervention militaire se profile
pour chasser les rebelles de ce pays d’Afrique de
l’Ouest, a précisé le chef du gouvernement tunisien. M. Jebali est arrivé lundi matin à la tête
d’une délégation comprenant les ministres des
Affaires étrangères Rafik Abdessalem, de
l’Intérieur Ali Larayedh, de la Défense
Abdelkrim Zbidi et de l’économie Ridha Saïdi,
ainsi que le Chef d’Etat-major Rachid Ammar.
Pendant sa visite d’une journée, il a également
eut des entretiens avec le président du Congrès
général national libyen, Mohamed Megaryef.
CRISE POLITIQUE EN CENTRAFRIQUE
Pouvoir, rebelles et opposants à Libreville pour de dures négociations
es pourparlers entre le pouvoir de
Bangui très fragilisé et une rébellion,
déclen ch ée le 10 décembre, et qui
tient la majeure partie du pays ont été précédés hier après-midi d’une réunion du conseil
des
ministres
de
la
Communauté
Economique des Etats de l’Afrique Centrale.
Dans un bref communiqué, la CEEAC
évoque « la complexité de la tâche » qui lui
est assignée, sans préciser le calendrier des
pourparlers à venir pour tenter de sortir la
Centrafrique, Etat membre de la sous-région,
d’un profond conflit politico-militaire. Une
délégation des rebelles , dirigée par le chef de
la coalition Séléka,
Michel Djotodia est arrivée la première
lundi soir à Libreville, après une escale à
N’Djamena. Le Seleka réclame le départ du
président François Bozizé. « On ne peut pas
faire la guerre sans la paix et vice versa. On
est là, on va discuter, on va se comprendre.
Après tout, nous ne sommes pas des enne-
C
mis, nous sommes des frères », a-t-il déclaré
à l’AFP à N’Djamena, avant de poursuivre:
« Ce n’est pas moi qui vais faire partir
Bozizé, il y a une coalition et il y a aussi l’opposition démocratique qui est là (...) on va se
retrouver et on verra ce qu’il y a lieu de
faire ».
Les délégations du gouvernement et de
l’opposition avaient quitté Bangui hier matin
pour Libreville. L’archevêque de Bangui
Dieudonné Nzapalainga les accompagne en
tant qu’observateur, ainsi que d’autres membres de la société civile.
Lundi, le chef de la délégation du pouvoir,
Jean Willybero-Sako, s’était déclaré
« serein », estimant que les concessions du
président Bozizé, qui a proposé un gouvernement d’union nationale et assuré qu’il ne se
représenterait pas à la prochaine présidentielle, « avaient débloqué beaucoup de choses
(...) Cela a montré une certaine volonté d’aller de l’avant, de tenir compte des préoccu-
pations des uns et des autres ». Interrogé sur
l’exigence des rebelles que M. Bozizé s’en
aille, il avait mis en avant l’importance de
respecter la Constitution. « Nous ne pouvons
pas nous limiter uniquement au programme
DDR » (désarmement, démobilisation réinsertion des combattants - programme décidé
par des accords de paix en 2008 mais jamais
vraiment appliqué), a déclaré Me Nicolas
Tiangaye, le chef de délégation de l’opposition, soulignant que « L’évolution de la situation actuelle fait que nous serons appelés à
discuter d’autres questions qui concernent
les institutions ».
François Bozizé, sur la sellette depuis la
déroute de l’armée régulière face aux rebelles
du Séléka, devrait se rendre à Libreville dans
le courant de la semaine, si les délégations
arrivent à s’accorder sur une sortie de crise
qui semble difficile à trouver.
Il s’était rendu lundi à Brazzaville, pour
préparer avec le président congolais Denis
16
Sassou Nguesso, dont il est proche, les pourparlers. Sassou Nguesso, médiateur désigné
par ses pairs d’Afrique centrale, à appeler
lundi à « oeuvrer inlassablement à la consolidation de la paix en République
Centrafricaine (RCA), en amenant le gouvernement et la rébellion armée au dialogue ».
Les rebelles réclament notamment le respect
d’accords de paix signés entre 2007 et 2011
avec le pouvoir, et demandent comme condition au dialogue le « départ » du président
Bozizé.
Ce dernier pourrait compter sur le
déploiement de 400 soldats sud-africains en
RCA, la présidence sud-africaine ayant invoqué « une obligation internationale de
l’Afrique du Sud envers la Centrafrique ».
D’autres opposants, en exil, qui ne sont
pas invités aux négociations, ont dénoncé
une « feuille de route irréaliste » imposée
« avec la complicité machiavélique du président Bozizé ».
Internationale
MERCREDI 9 JANVIER 2013
NOMMÉ À LA DÉFENSE, IL A LA RÉPUTATION D’UN FRANC-TIREUR
Chuck Hagel, un républicain pragmatique
réticent à engager l’armée américaine dans des conflits, sa mission,
si sa nomination est confirmée par le Sénat, sera de réduire la voilure du Pentagone.
ANCIEN DU VIETNAM
EGYPTE-ETATS-UNIS
Morsi
compte aller
à Washington
en mars
e
président
égyptien
Mohamed Morsi a annoncé
lundi soir sur CNN qu’il
comptait se rendre aux EtatsUnis d’ici la fin mars et qu’il plaidera auprès du président Barack
Obama pour la libération d’un
islamiste condamné à la prison à
vie aux Etats-Unis pour complot
terroriste. « Avant la fin du premier trimestre, si Dieu le veut, je
me rendrai aux Etats-Unis et j’en
serai très heureux », a déclaré sur
la chaîne américaine le président
islamiste, dont une première
visite à Washington avait déjà été
évoquée à la mi-décembre.
M. Morsi a indiqué qu’il profiterait de ses entretiens avec son
homologue Barack Obama pour
demander que le cheick Omar
Abdel-Rahman soit « libéré » de
prison aux Etats-Unis pour des
raisons « humanitaires », même
s’il a assuré « respecter les décisions de la justice américaine ».
Fin
septembre
durant
l’Assemblée générale de l’ONU, le
président Morsi avait déjà
réclamé que le cheikh Omar
Abdel-Rahman puisse purger sa
peine en Egypte. Il avait été
condamné en 1995 à la prison à
vie par la justice américaine pour
des complots visant à attaquer
New York et à assassiner l’ancien
président
égyptien
Hosni
Moubarak. Surnommé le « cheikh
aveugle », cet Egyptien a aussi été
cité comme inspirateur des premiers attentats contre le World
Trade Center en 1993. Après l’adoption fin décembre d’une
Constitution controversée et au
terme de semaines de crise politique, les Etats-Unis avaient
exhorté le président égyptien à
« mettre fin aux divisions » dans
son pays. Washington marche sur
des oeufs depuis des mois avec
l’Egypte, le président Obama
semblant privilégier sa relation
avec son homologue. Pour les
Américains, le dilemme est de
soutenir les aspirations démocratiques des Egyptiens sans fâcher
l’un de ses principaux alliés régionaux qui est en outre lié à Israël
par un traité de paix. Face à la
crise économique, Le Caire et
Washington négocient depuis des
mois un allègement d’un milliard
de dollars de la dette de l’Egypte
vis-à-vis des Etats-Unis et Le
Caire a repris lundi ses discussions avec le Fonds monétaire
international (FMI) en vue de
l’obtention d’un prêt de 4,8
milliards de dollars.
L
huck Hagel, ex-sénateur
nommé lundi par Barack
Obama à la tête du
département de la Défense, est un
républicain à la réputation de
franc-tireur, accusé par certains
dans son propre camp de ne pas
être assez proche d’Israël ou de naïveté face à Téhéran. Ancien du
Vietnam réticent à engager l’armée
américaine dans des conflits, sa
mission, si sa nomination est
confirmée par le Sénat, sera de
réduire la voilure du Pentagone.
Blessé au combat et décoré,
M. Hagel sera « le premier engagé
sorti du rang à devenir secrétaire à
la Défense », a souligné Barack
Obama, en saluant un « défenseur
de nos soldats, de nos anciens combattants et des familles de militaires ». Agé de 66 ans, Chuck Hagel,
ancien sénateur du Nebraska
(1996-2008), est un adepte du langage direct, un indépendant
d’esprit qui n’a pas hésité à
batailler contre son parti à propos
de la guerre en Irak.
Deuxième républicain nommé
par Barack Obama à la tête du
Pentagone après Robert Gates dont
il partage le pragmatisme, Chuck
Hagel devra s’attaquer aux coupes
d’un budget militaire selon lui
« boursouflé », organiser le retrait
d’Afghanistan et surveiller de près
la situation en Iran et en Syrie.
Mais sa confirmation par le Sénat
pourrait être animée: ses opposants
lui reprochent son manque de tact,
et, accusé de ne pas être toujours
aux côtés de l’allié israélien ou de
naïveté pour son opposition passée
aux sanctions contre Téhéran, il
est, pour le Washington Post, « le
mauvais
choix
au
mauvais
C
Chuck Hagel, une personnalité atypique à la tête de la Défense américaine ?
moment ». M. Hagel a ainsi dû se
défendre le jour-même de sa nomination par le président, affirmant
qu’il n’y avait « pas la moindre
preuve » qu’il soit anti-israélien.
Sur le conflit en Irak, celui qui avait
fait partie de la liste des vice-présidents potentiels de George W. Bush,
avait jugé l’action de l’administration « au-delà de pitoyable » et
considéré que l’envoi de renforts à
partir de 2007 constituait « la boulette la plus dangereuse en matière
de politique étrangère depuis le
Vietnam ». Cette politique a pourtant finalement
permis aux
Américains d’inverser la tendance
sur le terrain.
Chuck Hagel a grandi dans la
pauvreté avec un père alcoolique et
parfois violent et s’est façonné au
Vietnam où il a servi comme sergent dans la même unité d’infanterie que son frère cadet Tom. Dans
la jungle du delta du Mékong, il a
été blessé à deux reprises, se voyant
décerné autant de médailles Purple
Heart. Tom et Chuck ont chacun
sauvé la vie de l’autre.
Tom a enrayé l’hémorragie thoracique après que le futur sénateur
eut été blessé par du shrapnel,
Chuck évacuant un mois plus tard
son frère inanimé du blindé en
flammes dans lequel il se trouvait
et qui avait sauté sur une mine.
Chuck Hagel en gardera la cicatrice
d’une méchante brûlure au visage.
De retour du Vietnam, il
enchaîne les petits boulots avant de
décrocher un emploi dans l’équipe
d’un sénateur du Nebraska, où il se
fait remarquer. A l’arrivée de
Ronald Reagan au pouvoir, il
devient numéro deux du ministère
des Anciens combattants et n’hésite pas à démissionner pour dénoncer les coupes dans les pensions des
vétérans. Il passe alors dans le
privé, créant une société de téléphonie mobile qui le rendra millionnaire. Au Sénat, où il est membre
de la commission des Affaires
étrangères, Chuck Hagel se lie d’amitié avec le républicain John
McCain, le démocrate Joe Biden ou
encore Barack Obama, qu’il accompagne lors de visites de terrain en
Irak et en Afghanistan. Il envisage
un temps de briguer la présidence
en 2008 pour finalement refuser de
soutenir John McCain, dont les
positions va-t-en guerre l’horripilent. Il se dira même prêt à former
un ticket avec le candidat Obama si
on le lui proposait.
HAGEL AU PENTAGONE
« Inquiétude » d’Israël
SE DÉFENDANT,
Chuck Hagel a assuré Israël de son « soutien total » peu après l’annonce
de sa nomination lundi.
e président du Parlement israélien
Réuven Rivlin a critiqué hier le choix par
le président américain Barack Obama de
l’ex-sénateur Chuck Hagel comme secrétaire à la
Défense. « La nomination de Hagel n’influe pas
seulement sur Israël, mais sur l’ensemble de l’équilibre stratégique mondial. La théorie du +
splendide isolement + défendue par Hagel modifie la stratégie américaine dans le monde », écrit
M. Rivlin, apparemment en allusion à la réticence de celui-ci envers les interventions militaires américaines. « Cette conception doit susciter l’inquiétude d’Israël, mais ne doit pas lui
faire peur », a ajouté M. Rivlin, membre du
Likoud, le parti du Premier ministre Benjamin
Netanyahu. « Une personne ne peut déterminer
seule la politique (d’un pays), cette nomination
ne constitue pas un danger pour les relations
stratégiques entre Israël et les Etats-Unis », a-t-
L
il assuré, à deux semaines des élections législatives israéliennes. Premier membre de l’exécutif
israélien à s’exprimer sur la désignation de M.
Hagel, le ministre chargé de la Défense passive
Avi Dichter a pour sa part appelé à « faire preuve
de prudence ». « Il y a eu dans le passé des nominations (américaines) qui paraissaient inquiétantes, mais en fin de compte la réalité a été
totalement différente, que cela soit en bien ou en
mal », a rappelé M. Dichter à la radio publique.
La nomination de M. Hagel devra être entérinée
par le Sénat, où les alliés de M. Obama ne disposent pas de la majorité qualifiée nécessaire pour
surmonter une obstruction du parti républicain,
auquel il appartient. Certains dirigeants de ce
parti lui reprochent de n’avoir pas suffisamment
défendu Israël ou de s’être opposé aux sanctions
contre l’Iran.
En réponse à ces critiques, Chuck Hagel a
assuré Israël de son « soutien total » peu après
l’annonce de sa nomination lundi. Les journaux
israéliens étaient partagés hier. Dans un commentaire, le quotidien Yédiot Aharonot (indépendant) affirme que Chuck Hagel au Pentagone
est « le pire cauchemar pour le gouvernement de
droite qui devrait être formé après les élections », en référence à la probable victoire de la
majorité de M. Netanyahu. D’autres soulignent
en revanche que le choix du président Obama est
dicté par une stratégie américaine globale, dans
laquelle Israël n’entre guère en considération.
Le quotidien gratuit Israël Hayom (pro-gouvernemental) critique vertement ce choix. « Dans
un monde utopique où règne le Bien, Chuck
Hagel aurait sa place au Pentagone. Mais dans
un monde où les centrifugeuses tournent en permanence dans des pays dangereux comme
l’Iran, il s’agit d’un choix utopique », assène-t-il.
LE FORUM ÉCONOMIQUE MONDIAL AFFIRME
«Le monde de plus en plus vulnérable»
e monde apparaît comme de plus en
plus vulnérable en raison des risques
liés à la crise financière et aux catastrophes naturelles, avertit mardi le Forum
économique mondial (WEF) dans son rapport
2013 sur les risques dans le monde, publié à
Genève.
Les risques liés à la crise financière « qui
perdure » détournent l’attention « du changement climatique, alors que les évènements
météorologiques extrêmes sont en progression », écrivent les experts du WEF, qui organise chaque année fin janvier le célèbre
Forum de Davos.
Ce rapport est basé sur une enquête réalisée auprès de 1.000 experts et décideurs.
Après une année 2012 marquée par l’oura-
L
gan Sandy et les inondations en Chine, les
experts estiment que l’augmentation des
émissions de gaz à effet de serre est particulièrement inquiétante et dénoncent l’incapacité du monde à « s’adapter aux changements climatiques », ce qui entraîne un
risque environnemental dont « les effets
seront les plus marquants au cours de la prochaine décennie ».
Selon Lee Howell, directeur général du
WEF et responsable du rapport, « la résilience nationale vis-à-vis des risques mondiaux doit être une priorité ». Pour Axel
Lehmann, responsable du contrôle des
risques auprès de la compagnie suisse Zurich
Insurance Group, il est désormais « temps
d’agir », en raison de « l’augmentation des
coûts liés à des évènements tels que l’ouragan Sandy, des immenses dangers qui guettent les nations insulaires et les communautés côtières et l’absence de solutions face aux
émissions de gaz à effet de serre ».
Pour John Drzik, directeur général chez
Oliver Wyman Group, un cabinet international de consultants, « deux tempêtes, l’une
environnementale et l’autre économique,
vont finir par entrer en collision, si nous n’affectons pas les ressources nécessaires pour
réduire le risque grandissant que présentent
les évènements climatiques sévères, c’est la
prospérité des générations futures qui pourrait être menacée ».
Les experts du WEF stigmatisent également un nouveau phénomène, « les cyberin-
17
cendies sauvages », provoqués sur la toile par
des évènements tels « qu’un film critique
envers l’Islam sur YouTube » et qui se traduisent par des émeutes.
« Dans un monde où le rôle traditionnel
de gardiens que jouaient les médias perd de
son importance », il faut s’interroger sur les
moyens pour éteindre ces incendies, estime le
WEF. Enfin, autre risque dénoncé en 2013
par le WEF, celui de la santé, marquée « par
une résistance grandissante aux antibiotiques », qui « risque de porter le coup de
grâce à nos systèmes d’assurance-santé
exsangues ». Toujours dans le monde de la
santé, le WEF relève enfin la propagation des
pandémies, « favorisée par un monde hyperconnecté ».
Culture
MERCREDI 9 JANVIER 2013
MOURAD CRINAH CO-CONCEPTEUR DE L’EXPO PICTURIE GÉNÉRALE À L’EXPRESSION
« Les médias sont la Bible d’aujourd’hui »
I O. HIND
ne exposition collective de
la scène artistique émergente sera inaugurée du 11
au 21 janvier prochain, à l’espace
Artissimo , sis à 28 rue Didouche
Mourad, Alger. Cette expo dévoilera une production riche et variée
utilisant tous les supports et tous
les médias actuels : peinture,
installation, graphisme, photographie... Elle verra la participation de
Djamel Agagnia, Walid Aïdoud, Seïf
El
Islem
Azzouz,
Hicham
Belhamiti,
Adel
Bentounsi,
Zineddine
Bessai,
Walid
Bouchouchi, Fatima Chafaa, Assila
Cherfi, Mehdi Djelil, Rafik
Khacheba, Mourad krinah et
Sofiane Zouggar. Plus d’une douzaine d’artistes plasticiens, qui évoluent dans les sphères artistiques
parallèles font le bonheur de l’art
contemporain algérien, parfois à
l’étranger, mais souffrant souvent
de manque de visibilité au pays.
D’où l’idée sans doute de cette expo
originale. Diplômé des beaux-arts,
le trentenaire Mourad Krinah, a à
son actif, de nombreuses expos. Il
est par ailleurs, membre actif du
Box 24, espace de diffusion et de
production
artistique.
Des
« Artistes d’ avant –garde » mus
par un engagement créatif sans
faille . Une philosophie existentialiste, qui tire sa sève de l’amour de
l’art sans arrière-pensée idéologique ou propagandiste derrière.
« Une union qui se veut plus spirituelle et intellectuelle. » Ce Box 24
est constitué d’un groupe de jeunes artistes contemporains algériens qui tentent tant bien que mal,
de faire œuvre de création en
Algérie depuis trois ans déjà. Et ils
le font assez bien… Mourad Krinah
est le
co-concepteur
du
projet
« Picturie générale ». Il nous parle
de cette expo qui vaudra assurément le déplacement …
U
L’Expression : Tout d’abord,
pourquoi cette expo et le nom sur tout qui sonne comme une défor mation fantaisiste de Alimentation
générale ?
Mourad Krinah : Le nom
« Picturie Générale » est un jeu de
mots comme tu peux l’imaginer
entre « Picture » et « épicerie ».
Nous avons d’abord imaginé le
nom en arabe « mawad fanniyya
3amma », puis nous avons essayé
de trouver une traduction qui soit
«Concevoir l’expo comme une supérette
où le public, en se baladant, tombe
sur des « produits » divers»
drôle et assez fidèle. J’estime personnellement que l’humour est une
arme assez redoutable surtout
dans un univers connu pour son
sérieux et son esprit élitiste comme
celui de l’art. La Picturie Générale
aussi, parce que nous avons imaginé l’expo comme une supérette
où le public, pas forcément
connaisseur, se balade nonchalamment et tombe sur des « produits »
divers et sur différentes choses.
Pourquoi l’expo se tient-elle
cette fois à Artissimo (non pas au
Box 24, Ndlr) ?
Le choix d’Artissimo… En fait,
l’idée de l’expo est née de la rencontre de deux volontés : d’abord,
celle de Mme Zafira Baba-Ouartsi,
directrice de l’espace Artissimo, qui
voulait donner une nouvelle orientation à son école en créant un pôle
de création et de diffusion artistique (ateliers, exposition... mais
aussi débats et conférences) et en
second lieu, la notre. On a vu par
exemple la tenue en 2012 du
workshop Warachate animé par
Karim Sergoua et Sarah El Hamed,
et l’exposition Horizon & Papillon
d’Arslane. D’un autre côté, nous
cherchions un espace différent des
galeries habituelles et qui accueille
d’habitude toute sorte de profils
(amateurs, enfants, etc.). Mme
Zafira Baba-Ouartsi a accepté tout
de suite d’accueillir notre projet, et
De nouvelles activités
éducatives et culturelles
D
Peux-tu m’expliquer la démarche de ton expo qui consiste, me
disais-tu, à utiliser les supports
médias, notamment les journaux à
dessin artistique ?
Je pense que les médias sont la
Bible d’aujourd’hui : l’art de la tradition, du moins en Histoire de
l’art, tirait son inspiration des
récits mythologiques, historiques
ou bibliques. L’art contemporain
coïncide avec l’émergence des
médias de masse (la télévision surtout). L’intérêt que porte le public
aux icônes médiatiques (acteurs,
musiciens, politiciens, etc.) est
quasi religieux ! Roland Barthes
avait déjà analysé cela dès les
années cinquante-soixante dans
son livre « Mythologies » (à propos
de la Citroën DS notamment). Les
artistes ont tout de suite exploité ce
phénomène
(Warhol,
Lichtenstein)... Aujourd’hui, le
matraquage médiatique autour de
certaines actualités pousse les
artistes à exploiter ces images archi
connues
(WTC,
mort
d’El
Gueddafi, par exemple). D’un côté,
pour dénoncer cet état de fait, et
d’un autre côté, pour détourner ces
messages et leur donner un sens
autre : dérision, activisme, etc.
Un mot un peu sur le choix des
autres participants à cette expo,
comment s’est faite la sélection ?
Il existe une grande part de subjectivité dans la sélection des artistes. Ce sont en grande partie des
individus qui se connaissent depuis
l’Ecole des beaux-arts, qui se
respectent et qui ont cette volonté
de confronter leur univers à celui
des autres. D’un autre côté, nous
avons tenté d’approcher différents
profils pour avoir un aperçu assez
fidèle des préoccupations conceptuelles ainsi que des approches
techniques de notre génération. Et
même s’il n’existe pas de thème
générique à l’exposition, il en ressort un fil conducteur qui est,
d’une part, l’intérêt pour l’actualité nationale et internationale
(mouvements
contestataires,
mutations
socio-culturelles,
conflits, etc.), et d’autre part, l’expérimentation technique liée aux
nouveaux médias de création artistique tels que la vidéo, le son ou
l’art numérique.
Sont-ce des expos inédites, nou velles donc ou déjà exposées par
ailleurs ?
Eh bien, oui ! Il s’agit exclusive-
ment des œuvres inédites réalisées
spécialement pour la Picturie
Générale. Il existe deux projets qui
ont été retravaillés pour l’évènement : l’installation Mezzane de
Fatima Chafaa et la vidéo-installation Noise de Sofiane Zouggar,
sinon, le reste n’a jamais été montré ailleurs .
ne dernière question : qu’en
Un
est-il de la participation des artis tes du BOX
24 à MarseilleProvince 2013
? Ont-ils été
contactés ? Une polémique fait état
de la négligence des artistes plasticiens d’ici au détriment de ceux de
la diaspora, est -ce vrai ?
Concernant MP13, je pense que
les choix reviennent aux commissaires des expositions programmées. Je ne pense pas que les artistes locaux aient une visibilité assez
forte pour participer à ce genre d’évènements, même si plusieurs ont
déjà des expériences assez riches à
l’étranger.
Je pense aussi que le choix des
artistes de la diaspora est assez
logique : issus des deux cultures,
ces artistes traitent souvent des
thématiques liées à l’immigration,
à la double culture, etc. Des thèmes
qui, on doit le reconnaître, sont
favorisés par le monde de l’art occidental lorsqu’il s’agit d’artistes
arabes, musulmans ou du Sud en
O. H.
général.
CÉLÉBRATION DE YENNAYER À ORAN
TIPASA
e nouvelles activités culturelles et éducatives seront introduites, durant cette année
2013, au niveau du complexe culturel
« Abdelouahab Salim –Chenoua » de Tipasa, relevant de l’Office national de la culture et de l’information (Onci). Une bibliothèque pour enfants et
un espace éducatif, où se mêleront savoir et loisirs,
par l’exploitation de divers supports pédagogiques,
seront lancés au cours de cette année. Ces infrastructures destinées aux enfants âgés entre 3 et 6
ans notamment, aideront au développement des
capacités intellectuelles de ces petits, aux côtés d’ateliers pour l’apprentissage des langues étrangères, ont indiqué les responsables du complexe culturel « Abdelouahab Salim –Chenoua », dans un
communiqué. Des classes d’alphabétisation seront,
aussi, ouvertes au niveau du complexe
« Abdelouahab Salim-Chenoua », au même titre
que des cours de soutien pour les élèves des classes
de fin de cycles primaire, moyen et secondaire, estil précisé. Cette initiative a pour objectif d’ « attirer
le maximum de jeunes vers cet établissement culturel » qui se veut un « véritable pôle éducatif et
scientifique, qui s’ajoutera aux autres acquis de la
wilaya », ajoute t-on de même source. Des activités
culturelles, artistiques et théâtrales sont organisées, tout au long de l’année, à cette annexe de
l’Onci, où se déroulent chaque samedi après-midi
des activités de détente au profit des enfants.
de notre côté, nous avons été
séduits par l’espace, du fait de sa
division en plusieurs salles, ce qui
nous permet de créer différentes
ambiances et d’établir un jeu-labyrinthe avec le spectateur qui se
balade à sa guise dans les différents
espaces.
L’Association Numidya voit loin
célébré un peu partout sur le territoire national, constitue un repère
incontournable de l’histoire algérienne», a affirmé Saïd Zamouche.
«LE 1ER YENNAYER,
I WAHIB AIT OUAKLI
ennayer sera, dans sa splendeur, célébré publiquement et comme à l’accoutumée, dans la capitale de l’Ouest,
Oran. L’Association Numidya d’Oran en est
l’instigatrice en concoctant un programme
assez large. La finalité est de mettre en
valeur les traditions culturelles ancestrales
tout en poussant les choses de l’avant, afin
que l’Etat puisse instaurer le 1er Yennayer en
tant que journée nationale fériée. Dans la
conférence de presse qu’il a animée, le président de l’association, Saïd Zamouche, a été
explicite en déclarant dès l’entame de son
discours que «l’objectif principal recherché
est de transformer le 1er Yennaer, qui coïncide
annuellement avec le 12 janvier, en une journée chômée et payée». Plus que convaincu
dans les démarches de l’association qu’il préside, Saïd Zamouche a ajouté que « le 1er
Yennayer, célébré un peu partout sur le territoire national, constitue un repère
incontournable de l’histoire algérienne».
Dans une déclaration remise à notre rédac-
Y
20
tion, l’Association Numidya souligne que
«Yennayer est célébré depuis la nuit des
temps en l’Afrique du Nord, c’est probablement l’une des plus anciennes fêtes africaines». Et d’ajouter que «Yennayer est partagé
par tous les peuples de ces contrées, ce qui
fait de cette date un véritable lien et un événement unissant les Berbères qu’ils soient
restés berbérophones ou devenus arabophones».
Aux fins de réitérer le vrai sens de l’événement du 1er Yennayer, Numidya, par le
biais de sa déclaration, souligne que « cette
communion qui transcende tous les clivages
et toutes les divisions aurait dû attirer l’attention des autorités: Yennayer est une vraie
fête de solidarité, de fertilité, de l’abondance
et de l’union entre les peuples de la région».
Yennayer constitue donc le ciment des peuples. «Son institution comme fête nationale
(et même supranationale ou africaine) et
journée chômée et payée va donc de soi» liton dans le même document ajoutant qu’«il
est temps que le pouvoir politique prenne ses
responsabilités dans cette entreprise qui ne
peut que l’honorer et dont les retombées ne
sont pas négligeables». L’événement est
devenu un carrefour incontournable dans la
vie sociale et culturelle de la wilaya d’Oran
qui abrite, à chaque rendez-vous de
Yennayer, plusieurs activités concoctées par
l’Association Numidya.
Cette année, plus d’une vingtaine de
wilayas du pays, représentées par plus de
150 participants, prennent part à la rencontre d’Oran dédiée à trois figures emblématiques qui ont marqué l’histoire de
l’Association Numidya, Rachid Benali,
Messaoud Benmrah et Djafar Rabahi. Deux
infrastructures sont, à cet effet, mobilisées,
la Médiathèque et le Conservatoire d’Oran.
Le premier établissement abrite, pendant
prés d’une semaine, la géante exposition et
les conférences, alors que le Conservatoire
est mobilisé à l’effet de domicilier le reste des
activités culturelles comme le théâtre et les
soirées de poésie. La clôture sera l’annuelle
festivité proposée aux fins gourmets des
plats traditionnels, le couscous et le poulet
W. A. O.
traditionnels.
LE TEMPS
DE LIRE
MERCREDI 9 JANVIER 2013
1962, FRÈRE PARMI LES FRÈRES, DANS LES PAS DE JEAN SÉNAC (*)
LE RÊVE INABOUTI
IL EST DES POÈTES, dont les ailes soudain trop encombrantes pour eux, car formées à l’ambition absolue d’être
et de paraître, se font — hélas ! — bouffons des gens utiles à leur fortune et deviennent parfois odieux.
L’inlassable Soleil fraternel
Lettres et les Arts (Numéro Spécial
Algérie) puis son opus Le Soleil sous
les armes. Cet ouvrage que j’ai perdu
dans des circonstances sans intérêt
aujourd’hui, il me l’a remplacé chez moi,
à Birkhadem, le 24 mai 1966 avec cette
dédicace écrite de sa main : « À Samya
et Kaddour M’Hamsadji, ce bivouac des
larmes et de la certitude, afin que notre
Soleil ne soit plus sous les armes, avec
la vieille amitié et l’inlassable soleil fraternel de Jean (suit la graphie d’un
soleil à cinq branches). »
Nous nous sommes retrouvés en
juillet 1962, puis au premier salon du
livre d’Alger, tenu dans le hall de la salle
Ibn Khaldoun, en automne 1962. Par la
suite, il venait très souvent à la maison
à Birkhadem. Je l’ai invité à animer un
entretien sur la poésie avec mes élèves
du collège de Birkhadem et à signer un
de ses textes qui a été ensuite reproduit
dans le journal scolaire Chabiba,
Jeunesse. Je l’ai fait également avec le
peintre Khadda. Jean a ainsi parfaitement connu mon environnement familial, professionnel et amical. Je lui ai fait
découvrir Soûr El Ghouzlâne, ma ville
natale, et mes camarades d’enfance…
Et c’est surtout notre dévouement à
l’Union des Écrivains fondée le 28 octobre 1963 (Mouloud Mammeri, président ;
Jean Sénac, secrétaire général ;
Kaddour M’Hamsadji, secrétaire général
adjoint, Mourad Bourboune et Ahmed
Sefta, assesseurs) et notre collaboration intelligente, respectueuse et spécialement fidèle à l’idéal bien circonscrit
et bien partagé, fixé dans la Charte de la
première Union des Écrivains Algériens,
que notre amitié s’est sainement construite et longtemps poursuivie. Pour
moi, cette fraternité solaire a été réciproque et complète jusqu’à ce que Jean
démissionne, en 1967, de l’Union pour
des raisons que l’on sait et qu’il se soit
réfugié du jour au lendemain dans la
clandestinité la plus totale. Son assassinat, le 30 août 1973, je l’ai appris par la
presse comme tous les citoyens algériens. Je tiens à garder de lui l’image du
poète épris d’une Algérie entourée de
tous ses enfants, libres, justes et fraternels. Je tiens aujourd’hui comme un
signe, une demande pleine de sens, ces
lignes de Jean Sénac tracées à la hâte
sur une carte postale qu’il m’a envoyée
de Moscou à mon adresse personnelle,
le 23 septembre 1966, à quelques mois
de l’Assemblée générale de l’UEA qui
devait avoir lieu le 6 mai 1967 : « 23
sept.66 ABÈA. Tout est formidable,
grande amitié avec Evtouchenko ! Je
passe par Paris. Je rentre début octobre
pour préparer avec vous Assemblée
(comprendre Mouloud Mammeri et moimême).T’écrirai de Paris. À vous deux,
un grand Soleil ami de Jean (suit la graphie d’un Soleil à cinq branches). »
Néanmoins, une chose me froisse le
cœur depuis peu, mais je me console en
me répétant cet apaisant proverbe de
chez nous : « La mouche tombée dans
l’eau que l’on boit ne tue pas, elle soulève le cœur seulement. »
Je tiens enfin à livrer à la réflexion du
lecteur, deux vers de Jean Sénac —
peut-être l’aveu d’un rêve inabouti —,
deux vers extraits de sa Préface pour un
élan (Alger, 20 septembre 1972) : « À
une fable, d’une cendre.
J’ai cru
connaître / Et je suis ignorant. »
K. M’H.
Ainsi que je l’ai déjà écrit ailleurs, j’ai
connu Jean au cours de l’été 1956, au
115, boulevard Saint-Michel, à Paris,
grâce au grand poète nationaliste, journaliste, ancien de l’ALN et de l’ANP,
M’hamed Aoune, aujourd’hui oublié, âgé
de 85 ans et vivant entouré de sa famille
à Médéa. En 1957, Jean m’a envoyé de
France la revue Entretiens sur les
(*) 1962, FRÈRE PARMI LES FRÈRES,
DANS LES PAS DE JEAN SÉNAC
In revue ALGÉRIE LITTÉRATURE /
ACTION
Numéro
157-162
Spécial
Cinquantenaire de l’Indépendance algérienne
Marsa Éditions, Paris, 2012, 159
pages.
I KADDOUR M’HAMSADJI
a revue mensuelle Algérie
Littérature / Action (Aïssa
Khelladi, directeur de la publication / Marie Virolle, responsable de la
rédaction) consacre son numéro 157162 à un « Spécial cinquantenaire de
l’Indépendance algérienne » sous le
thème « 1962, Frère parmi les frères,
dans les pas de Jean Sénac ».
En
ce
Cinquantenaire
de
l’Indépendance de l’Algérie, le nom du
poète Jean Sénac (né à Béni-Saf, le 29
nov.1926 et assassiné à Alger, le 30
août1973) doit être rappelé légitimement
dans l’histoire de la littérature algérienne de combat contre le colonialisme
et tout particulièrement dans celle de la
guerre d’Algérie (1954-1962). En effet, à
quelques mois de notre glorieux
Premier Novembre 1954, Jean Sénac
transcrivait déjà dans un de ses carnets,
avec les mots de l’époque pour bien se
faire comprendre par la haute société
coloniale, son cri de conscience
humaine, longtemps formé et retenu
durant sa jeunesse difficile parmi ses
proches à son cœur et épris d’amour et
de justice tout comme lui pour « son
Algérie ». Je note entre autres de ses
déclarations répétées par lui mille et
une fois, celle-ci : « Parce que je suis
algérien et que j’aime mon pays, parce
que j’aime aussi profondément la
France réelle, j’embrasse la cause des
Arabes, notre cause. »
L
Une quête d’identité
Jean
Sénac
n’a
cessé
de
« convertir » ou de remettre à niveau
ses nombreux amis européens célèbres
écrivains, artistes et hommes politiques
à sa foi en une Algérie indépendante, en
« une terre possible » et à les engager à
ne pas s’en écarter. Toute sa vie, il a
clamé son algérianité. Il se disait
Algérien, car il se sentait Algérien ; il ne
lui suffisait pas de se l’assimiler soimême, — il avait un besoin énorme de
l’Autre, celui qui le lui confirmerait sans
ambiguïté, sans réserve, et surtout sans
attendre : tout de suite, dès
l’Indépendance.
La quête acharnée d’identité était
pour lui une nécessité, une œuvre à
créer aussi belle, profonde et propice
pour être un Algérien heureux, que ses
poèmes le sont, incontestablement. Le
Pouvoir politique lui aurait-il refusé la
nationalité algérienne ? Qu’en savonsnous, vraiment ? Il exigeait de l’obtenir
d’office, comme tout Algérien. Un haut
responsable — et d’autres —, son ami
de très longue date, lui a proposé d’en
faire la demande réglementaire et il
obtiendra la nationalité algérienne sur le
champ comme tant de Français qu’il
connaît, lui parfaitement et qui ont participé sans contrepartie à la lutte de libération nationale. Sénac a refusé, une
fois encore, avec grogne, colère et rancœur. En proie à un trait de caractère
qui le rendait souvent impénétrable,
têtu, boudeur, soudain silencieux,
inquiet, frileux, parfois terriblement narquois, malicieux et intrigant, il déserte
la place, la convivialité, disparaît. Entretemps, il aura laissé pousser sa barbe et
ses cheveux. Il a alors le regard et
même la tête de Verlaine, et même de
Karl Marx et, s’il est en costume et cravate et qu’il s’est taillé une barbe fine
sur le menton et une moustache courte,
il est pleinement Lénine. Au bureau de
l’Union des Écrivains Algériens, nous
nous en amusions et lui, il en était très
flatté et s’en amusait aussi beaucoup.
Avec son sourire malicieux à peine
esquissé, ses yeux rieurs et légèrement
bridés, son regard bas, ses lèvres fines
et serrées, il est le Sénac au naturel,
c’est-à-dire doux et d’une extrême courtoisie. Alors personne ne lui en tient
rigueur, pas même pour ses bouderies
exaspérantes et ses absences ; l’un de
nous qui se comprenait disait : « Rien à
craindre de Sénac, c’est le moindre
mâle ! » Mais Sénac reste le poète frétillant, le passionné, très actif, tout à son
ambition, un ouvrier génial pour orchestrer une intention, un empêcheur de
tourner en rond… Et puis, il reprend ses
activités et ses intentions. Il se relance
peu discret, plus Algérien que les
Algériens ostensiblement jusqu’à agacer ses amis les plus généreux dans
l’ordre politique ou culturel, s’insinuant,
à tort ou à raison, dans les affaires
publiques et estimant que dans ses
émissions à la radio, par exemple, il
peut tout se permettre, au motif qu’il se
sent le privilège d’être reçu et écouté
par les dirigeants et les militants de l’État algérien renaissant. Je crois bien
que si l’on touche à son algérianité, à
laquelle il aspire avec la sincérité de la
passion démesurée qui le dévore, il se
fait l’homme secret et l’aveugle soupçonneux, capable de tous les excès
répréhensibles… Les défauts de tout
homme, comme ses qualités, surgissent là où on ne les attend pas. Voilà ce
qui explique pourquoi les rendez-vous
humains sont souvent manqués.
Après cela, je constate que dans ce
« Spécial cinquantenaire » de la revue
Algérie Littérature / Action, pourtant
s’annonçant comme devant traiter du
« Frère parmi les frères » et soit donc de
nous retrouver « dans les pas de Jean
Sénac », peu de pages signées, me semble-t-il, lui sont réellement consacrées.
J’y ai lu « En guise de sommaire », l’innovante et suggestive présentation de
Marie Virolle que suivent indispensable-
21
ment
pour situer quelque peu les activités
créatives de Sénac, les articles pertinents intitulés « Un éditeur en guerre
d’Algérie : Jean Subervie » et « Jean
Sénac et le CIRBUA » de Hamid NacerKhodja, ami de Jean Sénac et « gardien
inspiré de sa mémoire ». Sans aucun
doute, les autres articles (excepté peutêtre quelques inexactitudes qu’il serait
vain de relever ici) sont, par eux-mêmes,
fort intéressants puisque, textes et images à l’appui, de nombreuses personnalités de la culture et de la politique, du
fait de leur fonction, de leur pouvoir et
de l’éventuelle efficacité de leurs
actions directes ou indirectes, Jean
Sénac les a, à un moment ou à un autre,
rencontrées et souvent a travaillé avec
elles. Ainsi, le lecteur apprend-il à les
connaître et à bien juger du rôle actif de
Sénac dans ses domaines de prédilection : la poésie, l’édition, les arts,… l’engagement politique en faveur du peuple
et la communication culturelle tous azimuts, et spécialement vers la jeunesse.
En somme, prenant conscience que
l’Algérie est en train de vivre une
immense mutation, Jean Sénac estime
qu’il n’est pas assez d’hommes utiles
pour prendre en charge ses propres
idées « révolutionnaires » de sorte qu’il
n’a pas eu de cesse qu’il n’ait réussi à
convaincre quelques-uns de l’aide qu’il
demande pour développer, en Algérie, la
culture de l’esprit. À toutes ces personnalités, en quelque place de la hiérarchie politique ou culturelle, qu’elles
soient, il sait faire parvenir son message. Il a ses amis, qu’il nomme avec
fierté à qui veut l’entendre, de même
qu’il sait que l’usage de la patience et
du sentiment patriotique font souvent
merveille, — c’est qu’il est connu Jean
Sénac, Yahia El-Ouahrani !
DERNIÈRE
HEURE
sur internet http://www.lexpressiondz.com
AMAR GHOUL SOUTIENT UN QUATRIÈME MANDAT
AMAR TOU VEUT AMÉLIORER
LA QUALITÉ DU TRANSPORT
«Nous sommes cœur et âme avec Bouteflika»
n’accorde pas d’importance à la manière avec laquelle le chef de l’Etat
va procéder pour élaborer les amendements à apporter à la Constitution.
IL A AFFIRMÉ QU’IL
I MOHAMED BOUFATAH
vec une dévotion inénarra ble, Amar Ghoul, qui ambi tionne de construire un
grand parti et une force de proposition, a annoncé hier son entière
disponibilité au chef de l’Etat. « Si
le président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, voudrait bien
se succéder à lui-même en se présentant pour un quatrième mandat,
nous serons à sa disposition avec
cœur et âme, fidèlement (qalb ou
rab) », a déclaré, tout fier, hier à
Alger le président du TAJ.
M. Ghoul s’est exprimé lors d’une
conférence de presse organisée
dans une villa à Ben Aknoun, qui
fait office de siège de son parti pour
la capitale. Le TAJ compte adopter
« une participation positive » vis-àvis des prochaines étapes dans les
réformes initiées par le président de
la République en avril 2011, dixit
Amar Ghoul. Le ministre des
Travaux publics, qui fait mine de ne
pas être dans le secret des dieux,
par rapport aux intentions du chef
de l’Etat, fait savoir que sa « candidature pour la présidentielle de
2014 n’est pas à l’ordre de jour et ne
figure pas dans mes priorités de
l’heure ». Tout en affirmant qu’il
n’accorde pas d’importance à la
manière avec laquelle le président
de la République va procéder pour
élaborer les amendements à apporter à la Constitution, il indique qu’il
«est plutôt regardant sur le contenu
des ces modifications ou rectificatifs». Dans ce contexte, « une commission d’ijtihad, pour formuler
des propositions en prévision de l’amendement de la loi fondamentale
est d’ores et déjà installée », a
déclaré le président du TAJ. Elle (la
commission… ndlr) sera composée,
dit-il « d’experts, juristes, d’autres
compétences nationales et de personnalités politiques ». Toutefois, Amar
Ghoul, dont le parti a été rejoint
par des centaines d’élus locaux,
dément tout soupçon de nomadisme
politique les parlementaires au
Ph. : R. Boudina
A
Le TAJ compte adopter « une participation positive»
nombre de plus d’une cinquantaine,
qui ont regagné sa formation. Ces
membres de l’APN et du Conseil de
la nation, dont les nouveaux sénateurs « n’ont rien à voir avec le
nomadisme car ils sont tous des fondateurs du parti », a-t-il indiqué.
Sans être précis, Amar Ghoul
insiste sur la nécessité de poursuivre le processus de la réconciliation
nationale avec un double travail
horizontal et vertical. L’objectif de
cette tâche est « d’ensevelir au plus
profond tout ce qui pourra réveiller
ou faire allusion aux racines et
conséquences de la tragédie nationale ». Par ailleurs, le TAJ, qui commence à peine à installer ses structures, compte déjà près d’une cinquantaine de députés ayant déserté
leurs partis pour rejoindre Amar
Ghoul. La demande de TAJ de constitution d’un groupe parlementaire
« a été en principe accordée par le
bureau de l’APN et aura son propre
bureau dans la même enceinte »,
selon l’une des députées élues sur la
liste indépendante à Aïn Defla. Le
TAJ s’apprête à refaire la même
demande au niveau de la chambre
haute où il compte plus d’une douzaine de sénateurs dont trois nouveaux membres du Conseil de la
nation élus récemment à Tlemcen,
Naâma et Souk Ahras sur des listes
d’indépendants,
selon
Zahia
Benarous. Toutefois, les parlementaires et les élus se sont taillé la
part du lion au sein du bureau politique ou exécutif du TAJ. Plus de
50% d’une trentaine de membres
du bureau politique sont issus des
deux chambres. En plus du président de la Cgea, Habib Yousfi, président du conseil national du parti,
la présidente de l’Association nationale Iqra, Mme Aïcha Barka, le président du club du CRB, Mokhtar
Kalem, figurent également parmi
les membres du bureau politique.
Les noms des ex-porte-parole du
MSP, Kamel Mida et Mohamed
Djemaâ, figurent également sur la liste du
bureau
politique.
De
même, le nouveau maire
de la commune des
Eucalyptus (Alger) s’est
vu accordé une place au
bureau exécutif. Pas moins
de sept élus sur la liste du
PT à El Tarf ont rejoint le
TAJ. Comme eux, « près de
2 000 nouveaux élus
locaux ont rejoint ce parti
», a fait savoir Mohamed
Djemaâ, transfuge
du
MSP et actuel chargé des
relations avec les partis
politiques pour le compte
du TAJ. Outre la structuration du parti, l’accompagnement des réformes, la
formation d’Amar Ghoul
ambitionne également de
constituer une parade
contre les effets et la propagation de ce qui se passe
autour de nous en tirant
des leçons de l’anarchie,
selon lui, qui règne dans
ces milieux. Selon le président de TAJ, l’Algérie a
bien négocié le virage du printemps
arabe. Il ajoute que le pays a évité
les répliques des révolutions enregistrées chez nos voisins ainsi que
dans de nombreux autres pays arabes. Même si ces mutations ont
enfanté, selon lui, une ouverture
démocratique, il n’en demeure pas
moins que des dérives sont constatées par l’orateur. Il est satisfait du
fait que ces répercussions soient
évitées par l’Algérie. Il fait référence au climat d’insécurité et au
chaos qui règnent dans plusieurs
pays. A cela s’ajoute la détérioration de la situation sociale et économique. Le pire dans tout cela, est
que les vieux démons reviennent
comme le tribalisme, les luttes idéologiques et le régionalisme, regrette
Amar Ghoul. Selon ce dernier, la
crise économique mondiale n’est
pas sans répercussion sur l’évolution des pays arabes.
M. B.
DESTINÉ AUX APPLICATIONS MÉDICALES
Samsung annonce son partenariat avec MN Technology
CE PARTENARIAT
est destiné au développement d’une application médicale dédiée aux sportifs.
I HANANE ABERKANE
amsung Electronics Algérie renforce sa
stratégie pour marquer sa présence sur le
marché algérien dans le domaine des
tablettes en annonçant un nouveau partenariat
avec MN Technology, une société algérienne et
fournisseur algérien de solutions performantes
ayant déjà prouvé leur efficacité sur les marchés
européens, africains et du Moyen-Orient. Au
cours d’une conférence de presse animée hier au
niveau de l’hôtel d’El Biar, M. Mohamed Amine
Zerguini, directeur général de MN Technology a
déclaré que cette solution permet la gestion de
base de données médicales en utilisant les tablettes Samsung de dernière génération. Cette solution sera introduite sous le système d’exploitation Androïd et en mettant en œuvre, à cette
occasion les concepts innovants de mobilité, de
virtualisation et de « Software as a Service ».
La première application (solution) développée
visera le monde de la médecine du sport et plus
précisément le football. Ainsi, ce premier programme innovant comprend une base de données Médicale Sécurisée de l’athlète : Sdms sur
Support mobile Samsung permettant ainsi l’enregistrement des dossiers médicaux type Pcma
des joueurs des clubs de football avec de vastes
possibilités de suivi et d’analyses statistiques (BI
- business intelligence).
Ce programme permet également d’enregistrer et d’échanger, en temps réel, des données
pathologiques et traumatologiques des athlètes,
S
même à partir du terrain d’entraînement ou de
match. Les programmes pilotes sont déjà en
phase d’exploitation – avec une base de données
des dossiers médicaux pour le club professionnel
USM El-Harrach et 100 clubs de la Ligue football
wilaya Alger. MN Technology tend en 2013 à
mettre en place une base de données médicales
sécurisées au profit d’autres institutions (santé,
social, éducation, groupes d’assurances, associations professionnelles, associations sportives).
En outre, ce partenariat permettra également
d’accéder directement aux solutions Windows,
Linux, iOS (déjà existantes au sein des entreprises) sur les tablettes et les Smartphones
Samsung sans aucun besoin de développement
supplémentaire.
H. A.
BÉJAÏA
L’amélioration de la qualité
du service public en matière de
transport de voyageurs constitue une priorité, a indiqué à
El Kala le ministre des
Transports, M. Amar Tou.
Intervenant à l’occasion de l’inauguration de l’établissement
public de transport urbain et
suburbain, le ministre a notamment insisté sur des prestations
de qualité aux citoyens, d’autant, a-t-il souligné, que l’Etat a
doté le secteur des transports de
moyens considérables.
4 MORTS DANS DES ACCIDENTS
DE LA ROUTE
Trois personnes sont
décédées et six autres ont été
blessées dans trois accidents
de la route distincts, survenus
dans la wilaya de Guelma en
48 heures, ont indiqué les
services de la Protection
civile. L’accident le plus grave
s’est produit lorsqu’un véhicule de tourisme s’est renversé près de la commune de
Nechmaya, provoquant la
mort de deux personnes et
occasionnant des blessures à
deux autres. Par ailleurs, une
personne âgée de 41 ans a été
mortellement percutée par un
véhicule au niveau du village
de Merazka relevant de la
commune
de
Hennaya
(Tlemcen).
LES AUTEURS D’UN VOL
DANS UNE BIJOUTERIE
ARRÊTÉS
Les éléments de la 1re Sûreté
urbaine de Souk Ahras ont
réussi à récupérer 526,9 grammes de bijoux en or volés dans
une bijouterie et à arrêter deux
individus impliqués dans ce forfait, a-t-on appris auprès de la
sûreté de wilaya. Selon la même
source, les policiers ont appréhendé l’auteur principal du vol,
âgé de 23 ans, en se fondant sur
le portrait-robot réalisé par les
enquêteurs, guidés par la description donnée par le propriétaire de la bijouterie, située au
centre de Souk Ahras. L’enquête
a également permis d’arrêter
son complice, trahi par la découverte d’une chaîne en or volée
dans le magasin, a-t-on ajouté à
la cellule de communication de
la sûreté de wilaya, précisant
que les deux mis en cause, présentés devant le procureur de la
République près le tribunal de
Souk Ahras ont été placés sous
mandat de dépôt sous les chefs
d’inculpation de «constitution
d’association de malfaiteurs» et
de «vol par effraction».
Les dévaliseurs de maisons ne séviront plus
I AREZKI SLIMANI
Ils sont 14 individus âgés
en 20 et 30 ans. Ils sont majoritairement originaires des
grands quartiers d’Ighil
Ouazoug et Remla de la ville
de Béjaïa, soit les plus touchés par le fléau du cambriolage des domiciles.
Depuis le début de leurs
forfaits, ils ont dérobé pour
une valeur de 2 milliards de
centimes connaissant parfaitement leurs victimes, ils
agissaient en choisissant des
objets de valeur. L’argent
local des devises, des bijoux,
des meubles et de l’électroménager étaient les objets de
prédilection jusqu’au jour où
le commissariat de l’arrondissement enregistre 12
plaintes pour vol de domiciles. Une enquête est alors
ouverte pour aboutir très
rapidement à l’identification
de quelques membres du
groupe.
La filature de ces individus permettra de mettre la
main sur un total de 14 personnes. Présentées devant le
parquet de Béjaïa, six ont été
placées sous mandat de
dépôt tandis que les autres
en liberté surveillée. Par
ailleurs, les services de
police de la ville d’El Kseur
ont réussi à récupérer une
arme à feu. L’affaire remonte
au jour où une clinique privée
recevait un blessé par balle.
Elle alerte la police qui ouvre
une première enquête qui
conclut à un accident.
Relancée,
la
même
enquête découvre que la victime a été blessée accidentellement par son propre ami et
que l’affaire a été dissimulée
en raison du statut juridique
de l’arme. Quatre personnes
ont été placées conséquemment sous mandat de dépôt.
A. S.
RECRUTE
COMPTABLE
qualifié, longue expérience,
maîtrisant le système SCF
TECHNICIEN
EN INFORMATIQUE
Envoyer
CV au 021 68 98 33
ou 021 28 02 29