«Nous sommes cœur et âme avec Bouteflika»
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«Nous sommes cœur et âme avec Bouteflika»
RAPT DE TOURISTES ÉTRANGERS EN 2003 Prison à vie pour Gharbia Amar Le Quotidien Lire en page 4 Mercredi 9 Janvier 2013 n°3711 - Prix : Algérie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI YVES BONNET, ANCIEN PATRON DE LA DST FRANÇAISE, À L’EXPRESSION AMAR GHOUL SOUTIENT UN QUATRIÈME MANDAT Les révolutions arabes, l’assassinat des moines de Tibhirine et la crise dans le Sahel ont été autant de questions abordées par Yves Bonnet. «L’ALGÉRIE S’EST ÉMANCIPÉE TOUTE SEULE» «Nous sommes cœur et âme avec Bouteflika» Lire en page 4 l’entretien réalisé par Amar Chekar TÉ R E I R IÈ U C NT É S RO F X AU S Il a affirmé qu’il n’accorde pas d’importance à la manière avec laquelle le chef de l’Etat va procéder pour élaborer les amendements à apporter à la Constitution. Lire en page 24 l’article de Mohamed Boufatah SELLAL RENCONTRE SES HOMOLOGUES LIBYEN ET TUNISIEN À GHADAMÈS LE CONCLAVE DE LA DERNIÈRE CHANCE Lire en page 2 l’article de Brahim Takheroubt Cette réunion de haut niveau intervient au moment où le bruit de bottes se fait de plus en plus sentir au nord du Mali. LOGEMENTS AADL Les souscripteurs seront convoqués lundi En plus du site web (), des chapiteaux et plusieurs bureaux ont été installés pour accueillir entre 300 et 400 souscripteurs chaque jour. Lire en page 7 l’article de Idir Tazerout CA 0 N2 13 A J-10 DE LA CAN 2013 HALILHODZIC prépare ses guerriers A moins de deux semaines de la CAN 2013, ce premier match amical prévu ce samedi contre l’Afrique du Sud sera une bonne opportunité pour le coach Vahid afin de voir ses joueurs à l’œuvre et dégager son équipe type. Lire en page 12 l’article de Saïd Mekki REPÈRE UN PEUPLE, C’EST QUOI ? Lire en page 6 l’article de Aïssa Hirèche L’Actualité ALORS QUE LA GRÈVE SE POURSUIT TOUJOURS Une prime de 30 000 DA accordée aux postiers n dépit des décisions du conseil d’administra tion d’Algérie Poste de satisfaire toutes les revendications soulevées par les travailleurs d’Algérie-Poste en débrayage depuis huit jours, les postiers protestataires ont décidé hier de maintenir leur mouvement de grève jusqu’à la satisfaction « totale » de leurs revendications en se rassemblant, pour le quatrième jour consécutif, devant la GrandePoste (Alger), malgré les assurances de la tutelle quant à la prise en charge de leurs revendications. Une prime de 30 000 DA sera octroyée à tous les travailleurs à partir d’aujourd’hui selon les revendications contenues dans la convention de mai 2011 signée entre AP et son partenaire social. Le conseil s’engage à satisfaire les revendications relatives à la promotion du personnel, à la titularisation et à la formation. Le ministère, par la voix de son SG, Mohamed Baït, avait déclaré notamment que tous les moyens seront mobilisés et des mesures « adéquates » seront prises pour une « réelle transformation d’AP ». Les postiers grévistes ont appelé à l’application de la convention collective de 2003 et l’application d’un plan de carrière professionnelle. Ils ont exigé aussi le départ du directeur général d’AlgériePoste et des membres du syndicat d’entreprise. D’autre part, le conseil a lancé un appel pour une reprise de travail dès aujourd’hui. Les grévistes estiment le taux de suivi de leur mouvement, entamé depuis huit jours, à 95% alors que le Mptic, qui s’est abstenu d’avancer un chiffre, a déclaré « illégale » la grève des postiers. Il est regrettable que les citoyens ont été fort pénalisés en restant pour beaucoup « sans le sou » faute de pouvoir retirer leurs avoirs. A. A. MERCREDI 9 JANVIER 2013 SELLAL RENCONTRE SES HOMOLOGUES LIBYEN ET TUNISIEN À GHADAMÈS Le conclave de la dernière chance CETTE RÉUNION de haut niveau intervient au moment où le bruit de bottes se fait de plus en plus sentir au nord du Mali. Une vue de Ghadamès E I BRAHIM TAKHEROUBT ur fond d’alerte maximale au niveau des frontières avec le Mali, la Tunisie et la Libye, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, rencontrera ses homologues tunisien et libyen le 12 janvier prochain dans la ville libyenne de Ghadamès, ont confirmé hier, des sources crédibles. « Cette rencontre sera exclusivement consacrée à la sécurité aux frontières où toutes les questions sécuritaires allant du terrorisme jusqu’au trafic de drogue seront abordées lors de cette rencontre », a-t-on ajouté. Les mêmes sources ajoutent que le ministre de l’Intérieur Daho Ould Kablia se rendra en Tunisie, soit avant, soit après le conclave de Gadamès. Cette réunion de haut niveau intervient au moment où le bruit de bottes se fait de plus en plus sentir au nord du Mali. Fragilisée depuis la chute des régimes en Tunisie et en Libye, la situation sécuritaire aux frontières s’est aggravée ces derniers temps. Le 16 décembre dernier, la Libye, en accord avec les autorités algériennes, a été contrainte de fermer ses frontières avec quatre pays, dont l’Algérie, pour des raisons de sécurité. Quatre jours plus tard, soit le 20 décembre, le Conseil de sécurité des Nations unies a voté la résolution autorisant le déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (Misma). Cette résolution a accentué les craintes au niveau des frontières Sud et Est du pays où l’Algérie a placé ses forces militaires en alerte maximale. La circulation massive des armes issues des anciens stocks de l’armée libyenne, la localisation des groupes armés aux frontières tunisiennes, inquiètent au plus haut point les autorités algériennes. L’inquiétude est d’autant plus justifiée par la porosité de ces frontières qu’il va falloir rendre hermétiques et par les conséquences d’une éventuelle intervention militaire au nord du Mali. S 35 000 soldats algériens aux frontières L’Algérie craint en effet un reflux de terroristes et de narcotrafiquants vers ses territoires. Après un périple régional qui l’a conduit en décembre dernier, en Algérie, au Niger, au Tchad et au Soudan, le Premier ministre libyen, Ali Zeidan, a indiqué qu’un accord quadripartite allait être signé pour sécuriser les frontières avec ces pays. Il a reconnu que le désert libyen est devenu « un couloir de transit pour tous les types de trafic, notamment la drogue, les armes et la traite des personnes ». Dans cette optique, la Libye vient de confier à l’état major la sécurité de ses frontières. Depuis le début, au nord du Mali, l’Algérie a déployé plus de 35 000 soldats sur les 1 400 km de sa bande frontalière, Sud, Sud-Est et Sud-Ouest. En plus du renforcement des effectifs, l’état-major s’est redéployé en consolidant ses bases dans la région: installation de guérites, de fils barbelés et construction de murailles au niveau de certains points de la frontière et achat de matériel et d’équipement militaire très performant. A ces actions, l’Algérie a convenu avec ses voisins d’une coopération sécuritaire très étroite pour faire face aux groupes terroristes. A cela s’ajoutent les visites répétées sur le terrain des opérations notamment par le commandant de la Gendarmerie nationale le général-major Ahmed Boustila. Accompagné d’une délé- gation composée de généraux du MDN et des cadres des services des renseignements, le Général Boustila a tenu une réunion d’urgence avec les walis du sud du pays. Le 25 décembre dernier, le commandant de la Gendarmerie nationale, s’est rendu aux frontières est où il a inauguré deux postes avancés relevant du Commandement des unités des gardes-frontières (Cugf), nouvellement réalisés dans les localités frontalières de Bekkaria et El Kouif. Ces structures équipées de moyens de contrôle et de surveillance de dernière génération, font partie des six postes avancés opérationnels sur la bande frontalière qui s’étire dans cette wilaya, sur 300 km. Le généralmajor Boustila a souligné que plusieurs autres postes similaires sont en chantier dans des wilayas frontalières. A mesure que l’échéance de l’intervention militaire au nord du Mali approche, la situation s’aggrave. Drame humanitaire en perspective Sans exception aucune, les spécialistes algériens sont unanimes à soutenir que l’intervention militaire au Mali dans le cadre de la résolution 2085 du Conseil de sécurité de l’ONU aggravera la crise dans ce pays. Le directeur du Centre des études stratégiques d’Alger, Mhand Berkouk, a averti que l’intervention dans ce pays du Sahel conduirait à « la sanctuarisation du terrorisme et sa prolifération vers les autres pays de la région ». Pour M. Berkouk, il existe trois « acteurs », « sources de menaces »: les revendications identitaires de groupes tels le Mouvement national de libération de l’Azawad ( Mnla ) et Ansar Eddine, le terrorisme notamment d’Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) et le trafic transfrontalier de drogue et d’armes. Il a expliqué que sur le terrain « les conditions et les échéances fixées par le Conseil de sécurité ne seraient jamais respectées », ajoutant que les 3.300 soldats de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui doivent être déployés dans le nord du Mali sous mandat de l’ONU « n’ont pas l’expérience nécessaire ». Khelfan Karim, docteur en droit et sciences politiques à l’Université de Tizi Ouzou a, pour sa part, évoqué les conséquences de l’intervention militaire au Mali, notamment sur le plan humanitaire. Il a insisté sur le fait que toute action militaire internationale au Mali doit se faire « dans le cadre du respect du droit international et des droits de l’homme ». De son côté, M. Bachir Mdjahed, expert en questions sécuritaires, a soulevé la question de « la légitimité » de l’intervention militaire alors que le Mali vit dans la « confusion », notamment sur le plan politique. Abondant dans le même sens, Nouredine Amrani, officier de l’ANP à la retraite, a estimé que la résolution de l’ONU autorisant l’intervention militaire a « passé outre l’action diplomatique ». Le 20 décembre dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution approuvant le déploiement d’une force armée internationale au Mali pour déloger les groupes armés qui en occupent le nord. Le texte porte sur une approche globale pour résoudre le conflit, en prenant notamment en compte les aspects militaire et politique. Aucun calendrier précis n’a toutefois été décidé pour ce déploiement, programmé par étapes selon les Nations unies, qui ont aussi appelé au dialogue avec les groupes armés rejetant le terrorisme et la partition B. T. du pays. MNLA-ANSAR EDDINE Nouveau round de rapprochement à Alger LES DEUX PARTIES qui refusent une intervention militaire prônée par la Cédéao et soutenue par l’ONU, avaient dénoncé cette décision qui est loin d’être une solution. I IKRAM GHIOUA onfronté à une triple crise, politique, sécuritaire et sociale, le Mali peine à trouver une issue, notamment avec les mouvements islamistes d’Al Qaîda au Maghreb islamique et le Mujao qui ont profité de la rébellion touarègue pour semer plus de troubles dans un pays considéré comme le maillon faible du Sahel. Néanmoins, tout porte à croire que la rébellion touarègue, que forment le MNLA et Ansar Eddine qui déclinent toute association avec les groupes terroristes, vient d’annoncer son engagement à cesser toutes les hostilités et revenir aux négociations avec le gouvernement malien, récemment accusé par Ansar Eddine « de manquer de sérieux et de jouer les va t- en guerre », et d’« avoir méprisé cette offre à laquelle il n’a jamais répondu positivement ». L’adoption de ce C réengagement intervient au terme d’une réunion tenue à Alger. Dans ce processus, les deux parties exigent d’Alger de se porter garante, notamment quand il s’agit pour les deux courants de « s’abstenir de toute action susceptible d’engendrer des situations de confrontation et toute forme d’hostilité dans les zones qui sont sous leur contrôle, et tout mettre en œuvre pour y faire respecter cet engagement », non sans avoir convenu « d’agir de manière à permettre la libération de toute personne détenue en otage dans la zone affectée ». Dans ce contexte le représentant d’Ansar Eddine soutient que « les otages ne sont pas en notre possession, mais, nous pouvons aider à leur libération à travers les contacts et les relations qui existent entre les personnes ». D’aucuns n’ignorent qu’au moins 10 personnes, dont trois Algériens et sept Français, sont détenues par le Mujao. Le Mnla et Ansar Eddine s’investissent à coordonner leurs efforts pour adhérer à toute « démarche visant la recherche d’une situation pacifique et durable avec les autorités de transition maliennes, à travers la mise en place de forces de sécurité composées d’éléments de leurs groupes respectifs ». Cette opportunité qu’il faut saisir, selon des observateurs bien imprégnés de la situation qui prévaut au Mali, dépendra, cependant, d’Alger, appelée à « fixer un calendrier des négociations ». Si pour Ansar Eddine, « il faut aller vite », pour l’émissaire du Mnla, « ce partenariat constitue une opportunité pour le Mali de se remettre sur les rails et de trouver une voie pour le dialogue ». Les deux parties qui refusent une intervention militaire prônée par la Cédéao et soutenue par l’ONU, après des démarches pilotées par la France, avaient dénoncé cette décision qui est loin d’être une solution, et appellent l’Algérie et la communauté internationale à les accompagner pour trouver une solution pacifique à la crise au Mali. De son côté, le 2 gouvernement de transition malien lance un appel en direction de la Mauritanie pour qu’elle s’implique davantage dans la recherche de solutions. Ayant pu convaincre du bien-fondé et de la pertinence de l’approche par le dialogue, Alger, à ses risque et périls, doit garantir que cet accord ne soit pas qu’un fait établi sur un sable mouvant. Mais au-delà de la responsabilité évidente de ses efforts, Alger n’est pas le seul pays qui est appelé à endosser seul ce lourd fardeau. Le gouvernement malien, qui n’est toujours pas très convaincant sur sa position, est prié d’appuyer le processus du dialogue et cesser de sous-traiter pour des clans occultes qui agissent dans le sens contraire et œuvrent pour le pourrissement de la situation. Une telle situation a fait que les premiers accords conduits par Alger et ayant contraint Ansar Eddine à se retirer du processus de la cessation des hostilités, « un coup d’épée dans I. G. l’eau ». L’Actualité MERCREDI 9 JANVIER 2013 UNE LOI SUR LES HYDROCARBURES EN DÉBAT À L’APN LA RÈGLE DES 51/49% MAINTENUE LE GAZ DE SCHISTE, les impôts et la part de Sonatrach dans les investissements sont abordés par le projet de loi. I AHMED MESBAH es députés ont entamé hier le débat sur le projet de loi sur les hydrocarbures. Le texte contient de nouvelles dispositions sur l’exploitation des gaz de schiste, ce qui a suscité un intérêt au sein de l’APN. Lors de son examen par la commission des affaires économiques de l’APN, le texte n’a pas subi beaucoup de modifications. Les articles présentés par le département de Youcef Yousfi sont restés tels quels dans leur majorité. Dix amendements seulement ont porté sur des propositions de fond. La plus importante d’entre elles concerne le renforcement des prérogatives de l’Agence de régulation des hydrocarbures. Les députés se sont penchés sur son rôle dans le contrôle et la gestion de l’aspect lié à l’environnement, au cours des opérations d’exploitation de gaz de schiste. Les députés ont jugé que les garanties contenues dans le texte étaient insuffisants. La commission qui a suggéré leur renforcement après avoir entendu une vingtaine d’experts ayant des liens avec le gouvernement ou en tant qu’indépendants. Le projet a d’autres objectifs. Si la loi 05/07 d’avril 2005 sur les hydrocarbures devait être amendée suite à la volonté du ministère de l’Energie et des Mines, c’est que de nombreux points sont à parfaire. Il y a notamment le volet lié à l’amélioration de l’attractivité du domaine minier algérien pour intensifier l’effort d’exploration. A signaler qu’après l’échec des trois appels d’offres lancés dans le cadre de la loi 05/07, amendée en 2006 par ordonnance présidentielle, l’Etat s’est trouvé dans l’obligation d’apporter des modifications à cette loi à travers des incitations fiscales. L Les députés ont jugé que les garanties contenues dans le texte étaient insuffisantes C’est que les pays qui captent actuellement le gros des investissements pétroliers dans le monde sont ceux qui ont accordé le plus d’avantages fiscaux. « Une législation qui n’évolue pas risque de ne plus être attractive », avait indiqué M.Yousfi en mars 2012 en défendant son projet, a rappelé l’agence de presse locale. Pour autant, est-il poursuivi, la dernière mouture du projet, approuvée septembre dernier par le Conseil des ministres, n’affecte nullement les revenus fiscaux du pays puisque les gisements actuellement en production ne seront pas concernés par les nouvelles dispositions fiscales. Sur ce volet, le texte prévoit également un écrémage des surprofits des compagnies étrangères bénéficiant d’avantages fiscaux et découvrant de grands gisements générant des bénéfices exceptionnels. Selon l’article 88 bis, proposé dans ce projet de loi, l’impôt complémentaire sur le résultat fixé à 19% sera augmenté à 80% si les bénéfices des compagnies étrangères atteignent des seuils importants. Le nouvel impôt va remplacer la taxe sur les profits exceptionnels contestée par des groupes pétroliers étrangers et qui était aussi à l’origine de contentieux entre Sonatrach et ses partenaires internationaux. La TPE restera cependant toujours en vigueur pour les contrats d’association conclus sous la loi 86/14. L’ICR à 80% sera quant à lui appliqué aux contrats de production qui seront conclus après la promulgation de la nouvelle loi. Selon l’agence de presse, le texte élargit le contrôle fiscal aux compagnies étrangères en vertu d’un article proposé à cet effet, le 97 bis. Ces compagnies devenant des sujets fiscaux assumeront leurs quotes-parts dans des redressements fiscaux éventuels. Sans toucher aux fondements de l’ancienne loi, le nouveau texte maintient inchangée la règle des 51/49% qui accorde à Sonatrach la majorité dans chaque projet d’investissement avec des groupes L’exploitation du gaz de schiste fait le débat L’ÉCRÉMAGE des superprofits des compagnies étrangères est prévu dans le texte. I ABDELKRIM AMARNI ’Assemblée populaire nationale (APN) devait entamer mardi après midi le débat sur le projet de loi sur les hydrocarbures, alors que ses dispo sitions sur l’exploitation des gaz de schiste devraient susciter un débat passionné au sein de la chambre basse du Parlement. Le texte, tel que présenté par le département de Youcef Yousfi, n’a pas subi d’importantes modifications lors de son examen par la commission des Affaires économiques de l’APN, selon des sources parlementaires. Seulement dix, sur une quarantaine d’amendements, ont porté sur des propositions de fond, dont la plus importante a concerné le renforcement des prérogatives de l’Agence de régulation des hydrocarbures (ARH) dans le contrôle et la gestion de l’aspect lié à l’environnement au cours des opérations d’exploitation des gaz de schiste. L’exposé de ce projet de loi, tel que présenté par le ministère de l’Energie et des Mines, a convaincu la commission, notamment sur le volet lié à l’amélioration de l’attractivité du domaine minier algérien pour intensifier l’effort d’exploration. Après l’échec des trois appels d’offres, l’Etat a apporté des modifications à cette loi à travers des incitations fiscales. Les pays qui captent actuellement le plus d’investissements pétroliers dans le monde sont ceux qui ont accordé le plus d’avantages fiscaux. « Une législation qui n’évolue pas risque de ne plus être attractive », avait indiqué Yousfi en mars 2012 en défendant son projet de loi devant la presse. Le texte prévoit également un écrémage des superprofits des compagnies étrangères bénéficiant d’avantages fiscaux et découvrant de grands gisements générant des bénéfices exceptionnels. L’impôt complémentaire sur le résultat (ICR) fixé à 19% sera augmenté à 80% si les bénéfices des compagnies étrangères attei- L gnent des seuils importants. Cet impôt va remplacer la TPE (la taxe sur les profits exceptionnels), contestée par des groupes pétroliers étrangers et qui était aussi à l’origine de contentieux entre SH et ses partenaires internationaux. La TPE restera cependant toujours en vigueur pour les contrats d’association conclus sous la loi 86/14. L’ICR à 80% sera quant à lui appliqué aux contrats de production qui seront conclus après la promulgation de la nouvelle loi. Côté fiscalité toujours, le texte élargit le contrôle fiscal aux compagnies étrangères en vertu d’un article proposé à cet effet, le 97 bis. Ces compagnies devenant des sujets fiscaux, assumeront leurs quotes-parts dans des redressements fiscaux éventuels. Sans toucher aux fondements de l’ancienne loi, le nouveau texte maintient inchangée la règle des 51/49% qui accorde à Sonatrach (SH) la majorité dans chaque projet d’investissement avec des groupes étrangers. Il introduit la même règle dans les activités de raffinage et la transformation des hydrocarbures, ouverts jusqu’ici à l’investissement étranger sans limitation de capital. Le taux de participation de SH ou de ses filiales à des projets de partenariat dans ces activités, est fixé à un seuil minimum de 51%. Ce projet est venu en effet étendre l’application de la règle des 51/49% à l’aval pétrolier et gazier après l’avoir consacré en 2006 dans l’amont, quand l’ordonnance de 2006 a apporté des modifications en portant les participations de SH dans les contrats où elle n’est pas participante d’un maximum de 30% à un minimum obligatoire de 51%. Le projet de loi consacre le monopole exclusif du groupe SH sur les activités de transport par canalisations des hydrocarbures et des produits pétroliers. Ces activités sont exercées par le groupe SH ou une de ses filiales ayant bénéficié de concessions octroyées par arrêté du ministre chargé des hydrocarbures. A. A. 3 étrangers. Le texte introduit la même règle dans les activités de raffinage et la transformation des hydrocarbures, ouvertes jusqu’ici à l’investissement étranger sans limitation de capital. Le taux de participation de Sonatrach ou ses filiales à des projets de partenariat dans ces activités est fixé à un seuil minimum de 51%. Ce projet est venu en effet étendre l’application de la règle des 51/49% à l’aval pétrolier et gazier après l’avoir consacrée en 2006 dans l’amont, quand l’ordonnance de 2006 complétant la loi 05-07 de 2005 a apporté des modifications en portant les participations de Sonatrach dans les contrats où elle n’est pas contractante d’un maximum de 30% à un minimum obligatoire de 51%. Dans le même sillage, le projet de loi consacre le monopole exclusif du groupe Sonatrach sur les activités de transport par canalisations des hydrocarbures et des produits pétroliers. A. M. E L’ DITORIAL Les magistrats face à la corruption I ZOUHIR MEBARKI Djamal Laïdouni, président du syndicat national des magistrats, a invité, lors de sa conférence de presse de lundi dernier, « les médias et les citoyens à dénoncer les cas de corruption sur la base d’informations en leur possession ». Dans la forme, on ne peut que saluer une telle initiative. Pour le fond, on ne voit pas trop quel canal, doivent emprunter les informations qu’il demande. Par lettre ? A quelle adresse ? Par téléphone ? A quel numéro ? Faut-il décliner son identité ou pas ? Quelle suite attend les médias et les citoyens qui répondraient à l’appel de M. Laïdouni ? Feront-ils l’objet d’une convocation de la justice ? Remarquez, M. Laïdouni n’a pas parlé de «preuves» mais « d’informations ». Mais en estimant « que l’ouverture d’une enquête doit être systématique de la part du parquet », le président du SNM ne dit pas « autosaisine du parquet ». Ce qui diffère d’une ouverture d’enquête qui comporte forcément de multiples auditions du témoin et sa présence tout au long de la procédure jusqu’au procès s’il y a lieu. De quoi décourager les meilleures bonnes volontés de ceux qui sont appelés « à dénoncer ». Si M. Laïdouni ne veut pas que son appel soit interprété comme un simple effet d’annonce, il devrait être un peu plus précis. S’il s’agit de la corruption en milieu judiciaire, il faudra au préalable lever l’interdiction de contester ses décisions. La débusquer dans les recours (appels et cassations) qui offrent un moyen idéal. Sinon, et comme dans tous les autres secteurs, les signes extérieurs de richesse sont autant de débuts de preuves. Dans ce cas, les journalistes et les citoyens en ont à revendre de ces signes. Un fonctionnaire, qui avec son seul salaire mène un train de vie hors normes, construit une ou des maisons somptueuses, possède une ou des limousines, fête le mariage de ses enfants dans des palaces, passe régulièrement ses vacances en famille à l’étranger dans des stations huppées, ne peut certainement pas être au-dessus de tout soupçon. Si ces débuts de preuves devaient faire démarrer des enquêtes, M. Laïdouni peut être assuré de la plus forte participation citoyenne à l’œuvre de salubrité publique qu’il semble engager. La participation sera si forte qu’il faudra renforcer les ressources humaines pour la captation de l’afflux massif des cas visibles à l’œil nu. Restons optimistes pour croire que c’est à ce genre « d’informations » que pensait M. Laïdouni en lançant son appel. Ceci dit, l’appel en question pose un autre problème. Le syndicat des magistrats, comme tous les autres syndicats, a comme prérogatives la défense des intérêts moraux et matériels de la corporation. L’application des lois et des procédures lui échappe. Or, son appel s’inscrit dans cette application. Malheureusement, on retombe dans l’effet d’annonce. Il n’empêche que le long détour que nous avons effectué avant le brutal « atterrissage » valait la peine. Tout ce qui peut aider à la réactivation du débat, sur les moyens de lutte contre la corruption qui gangrène notre corps social, est à prendre. Le phénomène a pris, avec le temps, les proportions d’un fléau. Ce qui, hier, pouvait être combattu au même titre qu’un vol à l’étalage, devient aujourd’hui de la taille du plus ignoble des crimes. Des voix commencent à se faire entendre sur la peine capitale à restaurer dans certains cas comme les viols d’enfants, les kidnappings. Pour la corruption, on sent que beaucoup trouvent qu’elle est bien là où elle est, sous le tapis. Alors, de grâce M. Laïdouni, expliquez votre « sortie » sur la corruption pour éviter toute méprise sur son bien-fondé. Un chasseur ne crie jamais « au loup ! », il le neutralise. La corruption est si visible chez nous que la localiser devient un jeu d’enfant. Il suffit juste que la justice ait la main lourde pour que le fléau recule ! Z. M. M. L’Actualité YVES BONNET, ANCIEN PATRON DE LA MERCREDI 9 JANVIER 2013 DST FRANÇAISE, À L’EXPRESSION «L’Algérie s’est émancipée toute seule» ENTRETIEN RÉALISÉ I AMAR CHEKAR PAR encontré hier à l’hôtel Hilton, à l’occasion de l’organisation de la rencontre sur « les révolutions arabes : mythes ou réalité ? », l’ancien patron de la DST française, a bien voulu répondre à nos questions. Serein et surtout usant d’un langage franc, notre interlocuteur n’a à aucun moment refusé de répondre à une quelconque question. Il a tenté de faire la lumière sur bon nombre de questions, à commencer par les conséquences des révolutions arabes, l’assassinat des moines de Tibhirine et autres questions liées à la crise au Sahel. R L’Expression : M. Bonnet, des pays du Monde arabe se sont libé rés des régimes totalitaires, laissant le champ libre aux partis islamistes. Cette mouvance d’ailleurs, n’a pas manqué de récupérer le dés arroi des peuples, tout en recourant aux systèmes de gouvernance décriés. Qu’en est-il de votre lecture à ce sujet ? Yves Bonnet : Quand on remplace un système par un autre, il faut connaître la logique des deux systèmes en question. Ce qu’on appelle les dictatures arabes, en réalité, c’était des régimes populistes, basés sur le nationalisme arabe tout à fait légitime d’ailleurs. Plutôt anti-occidentaux, ces pays étaient fortement soutenus et encouragés par l’Union soviétique et ses alliés. Nous les Français, en particulier, étions pris dans une espèce de piège, dans la mesure où nous étions, des années durant et jusqu’à 1962 et même au-delà, pris par les événements de l’Algérie et Un observateur averti que nous avions tendance à subordonner à la lutte contre la rébellion et par conséquent, organiser notre système d’alliance à des intérêts à court terme. Nous étions objectivement des alliés d’Israël. Nous étions d’ailleurs lors de la guerre des Six-Jours, intervenus militairement avec les Israéliens et cette coopération allait évidemment très loin. Alors, ces régimes nous déplaisaient et, particulièrement, nous avions un ennemi public numéro 1 qui était le président Gamal Abdel Nasser qui, sur le long termes s’est avéré être notre meilleur allié. Nous n’avons pas compris tout l’intérêt de cette évolution politique des régimes arabes vers une démocratie et une participation du peuple. Voilà la réalité. A cette logique du régime populiste, mais qui laissait la place à des talents et aux compétences qui n’étaient pas héréditaires ou religieuses, on a substitué la logique du fondamentalisme religieux, qui ne tient absolument pas debout. Donc, le remède a été pire que le mal si j’ose dire. L’Algérie est aujourd’hui cernée de toute part par des régimes islamistes. N’y a-t-il pas de risque pour le pays et ce, après avoir connu le désastre de la tragédie nationale qui lui a coûté près de 200 000 morts …? Non, il n’y a pas de danger, du moment que vous avez déjà connu cette décennie noire. J’ai vécu ces événements parce que je venais en Algérie très couramment à cette époque, cette période. L’Algérie à surmonté cette tragédie nationale, parce qu’elle a mûri pendant cette décennie. L’Algérie s’est émancipée toute seule. Elle n’a eu besoin de quiconque. Vous avez forgé, vous avez formé des cadres qui étaient capables de faire face à la crise. Au départ des pieds-noirs d’Algérie, l’Algérie est parvenue à former ses propres cadres. Et quand les événements des années 1990 sont arrivés, vous étiez aussi capables d’assumer la situation. Lors de ma première visite en Algérie en 1993, j’étais président du groupe d’amitié parlementaire France- Algérie, j’ai été reçu par des membres du CNT. (Conseil national de transition), et j’ai été très frappé par la qualité, la compétence et l’engagement de mes interlocuteurs. De retour en France, je m’étais dit que l’islamisme ne passera pas en Algérie. Tout le monde m’a pris pour un fou furieux... L’Algérie a déjà fabriqué son antidote, en plus de la maturité de l’opinion publique et toutes ces femmes algériennes qui descendaient dans les rues pour dire non à l’islamisme. L’Algérie est tombée malade pendant dix ans, mais quand on est guéri, c’est fini pour cette maladie. Le dossier de l’assassinat des moines de Tibhirine, revient souvent au-devant de la scène. Qu’en est-il des développements de ce dossier depuis ? C’est le type de dossier qui est mal traité dans tous les sens du terme entre l’Algérie et la France. Et là, il n’y a pas deux vérités. Et nous voulons exposer clairement ce dossier pour en finir avec et arrêter ce procès d’intention une fois pour toutes contre l’armée algérienne et les services de sécurité. Pour moi, c’est aussi un devoir de mémoire envers mon défunt ami Smaïn Lamari. Il n’est plus là, mais il est toujours mon ami. Je n’accepte pas et je refuse que l’on maltraite mes amis dans cette affaire. Il a fait tout ce qu’il pouvait pour récupérer ces moines. A l’impossible, nul n’est tenu. L’instabilité au Sahel inquiète aussi bien les voisins que la communauté internationale, où peuton situer les responsabilités ? La responsabilité c’est d’abord ceux qui ont déstabilisé la région et ouvert la boîte de Pandore. Il y a des tas de stocks d’armes sophistiqués qui ont atterri dans la région du Sahel. La disparition du régime libyen a en quelque sorte, ouvert la porte à ce flux d’armes. Ceux qui ont foutu en l’air un régime et un pays qui contrôlaient le subsaharien ont eu tort. C’est tout à fait clair. Il y a aussi le Mali qui est un pays très difficile à gouverner, parce que c’est un pays hétérogène, une surface énorme avec des populations tout à fait particulières. C’est la coexistence des sédentaires et des nomades. C’est un vrai problème… A. C. MOURAD MEDELCI À PROPOS DU PRINTEMPS ARABE «Nous coopérons avec les nouveaux gouvernements» L’ALGÉRIE RÉAFFIRME son engagement à coopérer et à aider les nouveaux gouvernements post-printemps arabe. I MOHAMED BOUFATAH n réponse aux préoccupations des députés, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a mis en avant hier à l’APN, l’importance que revêt l’accord du tracé des frontières maritimes avec la Tunisie. « Les relations entre les deux pays se caractérisent par le respect mutuel et la coopération dans différents domaines », a-t-il indiqué. Cet accord est le premier signé par l’Algérie avec un pays voisin portant délimitation des frontières maritimes. « D’autres accords de ce genre seront signé avec d’autres pays comme le Maroc », a-t-il fait savoir. E Dans ce contexte, il a relevé que « les négociations de l’Algérie avec la Libye sur la délimitation des frontières terrestres entre les deux pays s’achèveront bientôt ». Concernant la prolifération de la contrebande dans les zones frontalières, le ministre qui a n’a pas manqué de saluer les efforts déployés par les institutions de l’Etat pour éradiquer ce phénomène a souligné « l’importance de cerner les véritables raisons de ces actes ». « C’est une question complexe, mais rassurez-vous, le gouvernement travaille avec rigueur en vue d’améliorer le contrôle de nos frontières », a-t-il indiqué. Evoquant la position algérienne par rapport aux révolutions arabes, M. Medelci a réitéré le prin- cipe de non-ingérence et du respect de la souveraineté du peuple qui inspirent la diplomatie algérienne. d’ailleurs, ajoute-t-il, « c’est dans cette logique que l’Algérie réaffirme son engagement à coopérer et à aider les nouveaux gouvernements post-printemps arabe. Ce n’est pas un discours mais un engagement réel qui s’est concrétisé à travers les visites des délégations officielles effectuées dans notre pays, a-t-il ajouté. Toutefois, met-il en garde, « cette coopération ne se fera pas au détriment des intérêts du pays et de la sécurité de ses frontières ». D’autre part, M. Medelci a souligné que « l’Algérie a accueilli de nombreux réfugiés étrangers pour des raisons humanitaires pour une période transitoire ». Si la fermeture des frontières sud devant les réfugiés subsahariens et africains n’est pas à l’ordre du jour, en revanche « ces hôtes sont appelés à respecter les lois algériennes ». Par ailleurs, les députés ont adopté en début de séance le rapport de la commission des affaires juridiques, administratives et des libertés de l’Assemblée sur la confirmation de la qualité de membre du nouveau député Bekhedda Abbas, candidat à la succession du député Front du changement, Rahmani Othmane, dans la circonscription électorale d’El Bayadh, suite à la vacance du poste pour cause de démission pour incompatibilité parlementaire. M. B. RAPT DE TOURISTES ÉTRANGERS EN 2003 Prison à vie pour Gharbia Amar e tribunal criminel d’Alger a condamné Gharbia Amar à la réclusion criminelle à perpétuité dans l’affaire de l’enlèvement de quinze touristes étrangers dans le Sahara algérien en 2003. Une amende d’une valeur d’un million de DA a été également prononcée contre Gharbia qui a été reconnu coupable de toutes les accusations retenues contre lui. Dans la même affaire, le tribunal a condamné le Malien Youcef Ben Mohamed à sept ans de réclusion criminelle après l’avoir disculpé du chef d’accusation de rapt des 15 touristes étrangers. Amar Gharbia, activant sous les ordres d’Amari Saïfi, alias Abderrezak El Para, a confirmé que ce dernier avait participé en personne à l’opération et qu’il s’était rendu avec le L groupe au Tchad pour demander la rançon. Lors de son procès, l’accusé a nié avoir joué un rôle dans le rapt tout en reconnaissant sa présence, ajoutant que Abderrezak El Para avait participé en personne à cette opération. Il avait déjà reconnu tous les faits lors de l’enquête dont sa participation depuis 1996 à plusieurs opérations terroristes sanglantes dans plusieurs régions du pays dont celle de Tamanrasset en 1997 où six travailleurs de Sonatrach avaient été assassinés pour accaparer leur véhicule qui a été vendu au Niger. Il a reconnu par ailleurs sa participation à une embuscade tendue contre des touristes suisses entre In Salah et Tamanrasset pour s’emparer de leur véhicule qui sera revendu au Niger. Il a également reconnu la responsabilité de son groupe dans plusieurs assassinats de citoyens et de nomades pour s’emparer de leurs armes et de leur bétail et dans d’autres attentats meurtriers contre les forces de l’Armée nationale populaire. Le procès de Gharbia Amar et Youcef Ben Mohamed a permis de mettre à nu les circonstances de l’enlèvement de quinze touristes étrangers dans le Sahara. Le rapt des quinze touristes étrangers, dont dix de nationalité allemande, avait eu lieu près des frontières avec le Mali. En plus de l’accusation de rapt de touristes étrangers, les deux mis en cause devaient aussi répondre de l’inculpation de trafic et d’importation d’armes prohibées. Gharbia Amar, 39 ans, et Youcef Ben Mohamed, 25 ans, avaient été arrêtés en 2004 par 4 les forces de sécurité tchadiennes qui les avaient remis en 2010 aux autorités algériennes. Selon l’arrêt de renvoi, les deux accusés ont reconnu au cours de l’enquête préliminaire, avoir participé à plusieurs opérations terroristes, notamment trafic d’armes et assassinats, depuis leur adhésion au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc). Selon les mêmes sources, Gharbia Amar a reconnu sa participation dans l’accrochage qui avait eu lieu au Tchad à la fin 2003 entre le groupe d’El Para et les forces tchadiennes, au cours duquel il avait été fait prisonnier. L’accrochage s’était soldé par la mort de 30 terroristes. L’accusé malien, Youcef Ben Mohamed, avait été, quant à lui, recruté dans le groupe terroriste sévissant au Sahara par El Para lui-même qui l’avait chargé du trafic d’armes avec le Tchad jusqu’à son arrestation par les services de sécurité tchadiens. Le parquet a requis la peine capitale contre Gharbia Amar et la réclusion à perpétuité contre le Malien Youcef Ben Mohamed. Qualifiant le rapt des touristes de très dangereux, le procureur a considéré que de tels actes portent atteinte à l’intérêt sécuritaire et économique du pays et estimé que les opérations sanguinaires commises depuis 1996 par le groupe terroriste impliqué dans cette l’affaire sont innombrables. Ils ont massacré des citoyens, des militaires et des gardes-frontières dont le seul tort était d’être au mauvais endroit et au mauvais moment, a-t-il accusé lors de sa plaidoirie. De Quoi j’me Mêle MERCREDI 9 JANVIER 2013 Tayeb Louh recrute 30 enseignants LE MINISTRE du Travail, Tayeb Louh, ouvrira une école supérieure de la sécurité sociale cette année. Son siège se situe au centre familial de Ben Aknoun. Le ministère a publié une annonce pour recruter une trentaine d’enseignants dans diverses spécialités. Les diplômés en droit, en sciences politiques, en économie, en informatique et en mathématiques sont les profils recherchés. L’école est un maillon dans la stratégie de modernisation du secteur des assurances sociales visant une meilleure prise en charge des assurés sociaux. Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la formation continue des agents et cadres de la sécurité sociale. Le projet sera réalisé en coordination avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Les œuvres sociales de l’éducation entament leur action DE NOMBREUX dossiers portant sur des primes et des indemnités du corps enseignant ont été traités par les commissions des œuvres sociales du secteur de l’éducation dans de nombreuses wilayas durant les six derniers mois. Les dossiers sont relatifs aux primes et indemnités du personnel de l’éducation et des ayants droit. Ils sont traités et avalisés pour les exercices 2011 et 2012 par les commissions locales des œuvres sociales, depuis leur installation en mai dernier. C’est l’ancien ministre de l’Education nationale qui a transféré la gestion de ce dossier aux syndicats. Enseignants retraités, veuves et orphelins bénéficient de primes ou d’indemnités. Des Jack Lang pour diriger l’Institut du Monde arabe psychologues L’ANCIEN MINISTRE socialiste français de la Culture, Jack Lang, 73 ans, a été proposé par les autorités Jean-François françaises à leurs partenaires des pays arabes, pour diriger l’Institut du Monde arabe basé à Paris, a Copé chez ses hier le porte-parole du Quai d’Orsay, Philippe Lalliot. «Les autorités françaises ont décidé de au chevet des annoncé, proposer à leurs partenaires des pays arabes de désigner Jack Lang à la présidence du Haut Conseil de concitoyens l’Institut et à celle de son conseil d’administration», a précisé lors d’un point-presse le porte-parole. Avec cette adolescents proposition, le gouvernement français supprime la double présidence de l’IMA, critiquée dans un récent musulmans mélancoliques rapport de la Cour des comptes, l’organisme de contrôle des dépenses publiques. LES CELLULES d’écoute des jeunes ambitionnent de jouer un rôle plus important dans la prise en charge des problèmes psychologiques, sociaux, sanitaires et affectifs des jeunes. Des équipes de psychologues, de sociologues, de médecins généralistes et d’éducateurs ont déjà pris en charge des milliers de jeunes, garçons et filles. Parmi les problèmes rencontrés, figurent l’angoisse, la mélancolie et la dépression. Des conseils médicaux et psychologiques sont aussi prodigués aux parents des adolescents à la recherche de solutions aux problèmes dont souffrent leurs enfants tels les troubles du comportement et l’anxiété. Toxicomanie, tabagisme et violence guettent aussi les jeunes. «Ma sale vie d’étudiante en Algérie» sur France 24 ZAHRA AMEUR une étudiante francoalgérienne vivant en France, a publié des photos de l’Université de Bordj Bou Arréridj sur son blog. En voyage en Algérie en novembre dernier, elle a eu l’occasion de visiter cette université. Les photographies, qui accompagnent son témoignage, sont relayées sur le site des Observateurs de France 24. Zahra devait passer une semaine dans la résidence universitaire. Elle n’a tenu que trois jours au vu des conditions d’hygiène insoutenables. Elle décrit un univers misérable et insalubre : douches ouvertes deux jours par semaine pour des étudiantes vivant dans des chambres de 10m². JEAN-FRANÇOIS Copé, président de l’UMP, devait être reçu hier par le bureau exécutif du Conseil du culte musulman au sujet de la plainte déposée contre lui, à la suite de ses déclarations sur « le pain au chocolat ». Une enquête préliminaire a été ouverte après la plainte du Cfcm. Les propos de Copé sont jugés diffamatoires et islamophobes par le Cfcm, qui avait maintenu sa plainte après que Copé eut adressé un courrier à son président, Mohammed Moussaoui, dans lequel le dirigeant de l’UMP s’étonnait des poursuites engagées à son encontre. ON remet SERVICE PUBLIC « Si la mort était un service public, il y aurait des listes d’attente. » ÇA I SELIM M’SILI onnaissez-vous la revanche des pauvres gens ? C’est celle de voir les gens qui les ont méprisés descendre de leur piédestal et être humiliés à leur tour. La sagesse populaire dit tout simplement : « La roue tourne. » Et elle ne finit pas de tourner. Faut-il attendre la visite d’un Premier ministre ou d’un autre « Revizor » pour voir les mauvais gestionnaires mis à la porte de ce qu’ils considéraient comme leur bien personnel ? A quoi ont servi alors les innombrables articles de presse qui dénonçaient les dérives d’une gestion ? Surtout dans le secteur public. La notion de service public est assez précise dans les pays développés ; elle est perçue comme le respect d’un cahier des charges écrit ou implicite. Cela suppose un certain nombre d’obligations que le titulaire du C été le souci de ceux qui sont chargés de légiférer, ni de ceux qui sont chargés d’appliquer ces lois. Petit à petit, on assiste dans ces pays du Sud à une déliquescence du service public dans tous les domaines. Mais il y a plus grave, c’est quand le soi-disant service public est accaparé par une classe de parasites : on assiste alors à un service public à deux vitesses, l’un fonctionnant à plein rendement pour une certaine classe de privilégiés et l’autre qui croupit dans la médiocrité puisque réservé à la majorité silencieuse ou muette. Cela peut être constaté dans tous les secteurs : la santé, l’enseignement, le téléphone... Mais il y a pire, notamment quand le service public est détourné de sa mission première. Ainsi, on comprend mal qu’une société chargée de distribuer l’électricité et le gaz se voit affublée d’un rôle de perceptrice chargée de collecter la redevance de la télévision sur des critères discutables liés au niveau de consommation du client qui, peut-être, ne possède pas de télé- service public doit accomplir au bénéfice des consommateurs. Evidemment, il ne faut pas confondre service public avec institution, puisque le service public peut être assuré par un établissement étatique comme il peut être géré par le secteur privé. Il n’en demeure pas moins que, quel que soit son statut juridique, le service public doit être assuré au bénéfice des citoyens sans discrimination aucune. Seules, peut-être, les relations commerciales peuvent présenter des caractères restrictifs, puisque les mineurs ou les incapables, comme chacun le sait, ne doivent en aucun cas accomplir un acte commercial sans la présence de leur tuteur. En théorie, les associations de consommateurs protègent, dans les pays développés, les abus constatés en matière de prix ou de qualité du service proposé. Cela a amené, évidemment, une amélioration constante de la qualité du service public dans ces pays où le civisme n’est pas une denrée rare. Il en va autrement sous d’autres latitudes où la notion de service public n’a jamais 5 Jean Baudrillard viseur et peut-être ne regarde pas la chaîne nationale. La télévision ellemême service public, chargée d’informer, de divertir et d’éduquer une large frange de la population, se détourne de ses missions pour se mettre au service d’une classe politique déterminée à réduire au maximum l’espace de la liberté d’expression. Le transport public, lui aussi, est loin d’être au service des usagers, puisque seule la rentabilité est prise en compte par le secteur privé qui a accaparé la quasi-totalité du transport routier. L’absence de contrôle, de sanctions contre les contrevenants relègue ce secteur aux années obscures des «services des marchés», quand les voyageurs descendaient du bus pour aider un car poussif à gravir une côte. Il n’y a que le secteur du téléphone qui connaît une certaine amélioration grâce à l’initiative privée. Mais à quel prix ! Ce qui s’est passé hier dans la santé, peut-être se passera-t-il dans le secteur des transports. Tout dépend de Tou. S. M. L’Actualité MERCREDI 9 JANVIER 2013 MINISTRES, AMBASSADEURS, HAUTS FONCTIONNAIRES... EN FIN DE MISSION ACCIDENTS DE LA ROUTE 40 mort et 1 050 blessés en une semaine L’hécatombe se poursuit sur nos routes. Pas moins de 40 personnes ont été tuées et 20 autres blessées dans des accidents de la circulation, durant la première semaine de ce mois, selon un bilan établi par les services de la protection civile. La protection civile a enregistré 12 889 interventions dont 1 544 suite à 851 accidents de la circulation ayant causé le décès de 40 personnes et 1 050 autres blessées, traitées et évacuées vers les structures hospitalières. Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya d’Alger avec trois personnes décédées et 104 autres blessées, dans 184 accidents de la circulation, d’après le bilan dressé par les unités de la Protection civile. Concernant le secours à personnes, 7 313 interventions ont été effectuées avec la prise en charge de 1082 blessés par les secours médicalisés, et pas moins de 6 188 évacuations sanitaires et le transport de 61 cadavres. En outre, les agents de la Protection civile ont effectué 674 interventions pour procéder à l’extinction de 446 incendies urbains, industriels et incendies divers. D’autre part, plus de 3 385 interventions ont été effectuées durant la même période pour l’assistance aux personnes en danger et autres opérations diverses. Rappelant que la Protection civile a effectué durant la période du 6 au 7 janvier, pas moins de 1 822 interventions dans les différents secteurs d’intervention pour répondre aux appels de détresse donnés par des citoyens. I. T. La retraite dorée des courtisans de certains responsables à des postes qui sont devenus à la longue leur pré carré (…) n’est pas un gage de renouvellement du personnel dirigeant. LA LONGÉVITÉ I MOHAMED TOUATI a-t-il à ce point pénurie d’hommes et de femmes, de la ressource humaine tout court, pour faire « tourner la boutique » avec les mêmes têtes ? Quelques-uns d’entre eux, qui ont été nommés pour gérer des secteurs sensibles, ont pourtant fait étalage de leurs limites à force de persister dans leur aveuglement souvent dénoncé et de leur action maintes fois contestée. Certains furent renvoyés et paradoxalement gratifiés. Selon toute logique, ceux qui doivent être récompensés ne doivent l’être que pour les services rendus à la nation. Et puis, lorsque l’on chante à tue-tête l’amour que l’on porte a son pays, il ne faut rien en attendre en contrepartie. A l’instar de ceux qui sans aucun calcul, ont donné un jour leur vie pour que l’Algérie vive libre. Des jeunes hommes (Didouche Mourad, Larbi Ben M’hidi...) et des jeunes femmes tout juste sorties de l’adolescence pour bon nombre d’entre elles (Hassiba Ben Bouali...) ont fait don de leur personne pour mettre un terme à 132 ans de colonisation. Cela doit être encore la devise dans un pays que l’on veut propulser parmi les grandes puissances et qui n’est indépendant que depuis cinquante ans. Une jeune existence avec des avancées et des potentialités remarquables. L’heure du changement n’a-t-il donc pas encore sonné ? Une question de temps sans doute. Le renouvellement du tiers présidentiel a été commenté mais surtout perçu comme un événement qui confirme ce type d’observation. Sortis par la petite porte, certains ministres, qui ont pratiquement défrayé la chronique lorsqu’ils étaient en exercice, Benbouzid à l’Education nationale, Ould Abbès à la Santé ou Saïd Barkat qui s’est distingué par la manière dont il a géré la crise de la pomme de terre au moment où il a occupé le poste de ministre de l’Agriculture ont refait surface. Ils siégeront désormais en tant que sénateurs. Certes, à des postes où ils n’auront pas le même pouvoir Y C’est avec une immense douleur que nous avons appris le décès de notre frère, père et ami OUARTI HAMID Peinés et attristés, les citoyens des villages de Tiouidiouine et de Boumessaoud de la commune d’Azeffoun, présentent à la famille du défunt leurs sincères condoléances et l’assurent de leur profonde sympathie, en ces douloureuses circonstances et prient Dieu le ToutPuissant de l’accueillir en Son Vaste Paradis Affable, souriant et toujours disponible Hamid est parti sur la pointe des pieds laissant un vide incommensurable. Repose en paix. Tu seras toujours présent dans nos cœurs cher Hamid. « A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. » mobilité sociale en Algérie. Depuis l’Indépendance, la formation de cadres, d’ingénieurs, de techniciens et intellectuels algériens a coûté les yeux de la tête au Trésor public. Des générations de femmes et d’hommes compétents ont été sacrifiées. Nombre d’entre eux se sont expatriés. Ils font aujourd’hui le bonheur de leurs pays d’accueil. La saignée continue... La marginalisation aussi... L’Algérie, qui ambitionne de récupérer ses compétences installées à l’étranger, aurait-elle décidé de divorcer avec sa matière grise nationale ? La question reste d’actualité. Une démarche qui pourrait, cependant, s’avérer suicidaire au moment où il est question de rompre avec la rente M. T. pétrolière... UN PEUPLE, C’EST QUOI ? Un accident fait deux morts CONDOLÉANCES de décision. Une sorte de retraite dorée. D’autres débutent des carrières de diplomates nommés comme ambassadeurs ou terminent au sein d’institutions (à l’instar du Conseil constitutionnel). Pas de quoi remettre en cause le fonctionnement de la République. C’est sûr ! Mais par les temps qui courent cela renforce les sentiments d’injustice et d’inégalité des citoyens qui sont saignés aux quatre veines par une flambée des prix sans précédent... L’Algérie a pourtant les potentialités requises pour rompre avec ce réflexe vieillot qui consiste à puiser indéfiniment dans les allées et les coulisses du sérail. De manière plus générale, cela met en exergue la cooptation. Un critère tant décrié qui décide de la REPERES SIDI AÏCH L’accident de circulation qui s’est produit hier matin à six heures trente minutes à l’entrée est de Sidi Aïch a fait deux morts, décédés sur le coup. Une voiture légère et un camion se sont heurtés frontalement dans une collision. Le chauffeur et le passager de la voiture, âgés respectivement de 29 et 32 ans, ont rendu l’âme sur place. L’excès de vitesse serait à l’origine de ce drame. A. S. Sortis par la petite porte, certains ministres vont siéger au Sénat... I AISSA HIRÈCHE n peuple ça sert, pour certains, à être roulé dans la farine de leurs ambitions illégitimes et à être pané dans la chapelure de leur appétit d’arrivistes insatiables. Pour d’autres, un peuple, c’est plutôt ce marché immense sur lequel ils s’ingénient à vendre leurs promesses aussi hypo crites qu’intenables. Mais, pour les uns et les autres, un peuple c’est d’abord cet avale-couleuvres qui apprend rapidement à applaudir l’illusion et à adorer le mensonge. Les chercheurs ont classé les gouvernants selon quelques critè res dont le style de commandement est le plus connu et le plus répandu, mais ils n’ont encore jamais tenté une classification des peuples. Or, selon leur degré de soumission, les peuples sont de deux sortes : les soumis et les rebelles. Les premiers acceptent tout de leurs gouvernants avec poésie, chants et danses en prime. Ils ne discutent ni le style de gouver nance, ni les résultats de celle-ci ni encore moins les déviances et les irrégularités qui jonchent la gestion de ceux qui les mènent généralement là où rien ne va. Ces peupleslà sont plutôt enclins à bouger des hanches dès qu’ils entendent un chant, une rime, un quatrain et parfois même un vers, voire un nom. Elevés dans le culte avilissant des hommes et des noms, ils ne se rendent pas compte qu’ils encoura- U gent l’iniquité et protègent l’injustice et, grandis dans la génuflexion, ils n’en sentent même pas le mal qui ronge leurs genoux. Ces peuples-là acquiescent à tout, généralement avec sourire, mais comme l’injustice et l’iniquité, à force de mal faire, finissent toujours par faire mal, alors ces peuples finissent souvent par se rebeller ! L’autre type de peuples, ce sont ceux qui, dès le départ, s’opposent à leurs gouvernants. Par la lutte sous toutes ses formes, y compris par les blagues et autres rumeurs. Ils reprochent à ceux qui en guident le destin, leur incompétence, leur insatiabilité, leur arrivisme, leur style de gouvernance, leur népo tisme, etc., pour ces peuples, tout est bon pour accuser les gouvernants. Une crise mondiale et ils courent menacer sous les murs de la mairie de leur douar. Une foudre qui tombe à Ouled Kaddour ? Ils font un sit-in devant le Sénat. Un réveillon qui tourne mal au pôle Sud et c’est la route de la dechra qui est coupée à la circulation. Elevés dans le nif et l’orgueil, souvent déplacés, ces peuples-là refusent non seulement de se prosterner à leurs gouvernants mais aussi de leur serrer la main. Entre le diable même et leurs gouvernants, généralement, ils ne voient pas beaucoup de différence. Mais comme les peuples aussi se fatiguent, et comme le temps ne s’arrête jamais pour leur donner la pos sibilité de reprendre leur souffle, alors ils finissent toujours par abandonner et par… se soumettre ! Les soumis finissant par se rebeller et les rebelles finissant par se sou mettre, les peuples ont donc ceci de commun qu’ils changent tous vers ce qu’ils ne sont pas. Et les gouver- 6 nants le savent. Mais la similitude ne s’arrête pas là. Tous les peuples ont pour fonction première de légitimer la présence de ceux qui les gouvernent ! Par les urnes dans certains cas, par les mains levées dans d’autres, par la désignation dans certains pays, par le silence dans certains autres, par l’applau dissement dans certaines régions du monde, par la danse folklorique dans d’autres, ils approuvent tous et sans exception la désignation, l’intronisation, l’élection, la succession et toutes les autres formes d’arrivée à la tête de leur pays. Ce n’est qu’après que certains se mettent à s’opposer et d’autres à se soumettre. Par ailleurs, un peuple, ça a un rôle fondamental qui consiste à donner du sens aux gouvernants car sans peuple, que deviendraient ces derniers ? Il faut bien un peuple pour gouverner, non ? Alors tenus d’être là, sur les boulevards de la République ou sous les balcons des autres formes de gouvernement, les peuples jouent leur rôle incons ciemment. Comme des personnages d’une pièce théâtrale absurde, au sens littéraire du terme, et qui rap pellent les Vladimir et Estragon de Beckett qui n’avaient pour rôle réel que donner du sens à un Godot qui n’est nulle part et qui ne viendra jamais. Qu’ils soient soumis ou rebelles, les peuples ont aussi en commun le fait qu’ils sont souvent détournés de la réalité qui les concerne. Lorsqu’ils demandent à manger, on leur jette des boîtes d’une prétendue démocratie avec une date de péremption souvent dépassée, lorsqu’ils cherchent après leur avenir et celui de leurs enfants, on les emmène dans les stades d’une coupe du Monde, d’une coupe d’Europe ou de tout autre coupe régionale et lorsqu’ils s’enquièrent à propos de leur présent on agrée des dizaine de partis. Et si jamais, ils persistent à vouloir comprendre, alors on les accuse de rouler pour l’étranger et de servir cette fameuse main étrangère. Un peu ple… c’est aussi cela : un accusé. Lorsque les gouvernants, géné ralement incompétents et incapables, s’aperçoivent de l’immensité des dégâts qu’ils causent, ils accu sent le peuple de ne pas être à la hauteur de leurs ambitions. Bien sûr, les gouvernants, ayant les yeux bandés par ceux qui les entourent, ne voient jamais la destruction à laquelle ils s’attèllent depuis leur arrivée et ne tiennent pour respon sable que le peuple. Bien sûr, les intermédiaires chargent toujours les peuples dont ils ont cessé de faire partie depuis que ces derniers les regardent et que les gouvernants les écoutent. Dans certains lieux de ce monde cependant, les peuples sont craints, dans d’autres, respectés alors qu’ailleurs ils sont carrément ignorés et même, pour certains, mépri sés. Les rapports qui lient gouver nants et gouvernés dépendent de la perception qu’ont les premiers des seconds. Il ne faut plus, dès lors, s’étonner de voir des prix s’envoler pour pousser encore la saignée des ménages, ou des lois contournées pour imposer des clients d’où qu’ils viennent et où qu’ils aillent ou, encore, des élections truquées pour pousser un nouveau parrainé ou une nouvelle porte-parole. Un peu ple, c’est finalement ce dont on a besoin au départ mais dont on ne tient plus compte dès qu’on est installé. A. H. L’Actualité ALGÉRIENS DÉCÉDÉS À L’ÉTRANGER Sahli présente l’assurancerapatriement WAFIA ADOUANE Etat algérien a relancé un dispositif pour répondre à une forte demande de la communauté nationale établie à l’étranger. Il s’agit de l’assurancerapatriement de corps, commercialisée par la Société d’assurance de prévoyance et de santé (Saps). « Ce produit est lancé pour répondre à une forte demande parmi les ressortissants algériens à l’étranger en matière de transfert des dépouilles des émigrés algériens vers l’Algérie. Seulement le coût de rapatriement est trop cher surtout en France». C’est ce qu’a indiqué, hier le secrétaire d’Etat chargé de la communauté nationale à l’étranger, M. Belkacem Sahli, lors de la présentation de ce produit aux médias, au siège du ministère des Affaires étrangères. Ce dispositif garantit ainsi le respect de la volonté des personnes en cas de décès en assurant leur inhumation dans leur pays d’origine. Il est à rappeler que cette police d’assurance a été introduite en Algérie, à titre expérimental, en mars 2011, par l’ex- secrétaire d’Etat chargé de la communauté nationale établie à l’étranger, Halim Benatallah. Toutefois, très peu d’Algériens la connaissent, notamment qu’elle n’est pas obligatoire. La nouveauté consiste en la souscription à distance. Il convient de remplir la proposition d’assurance contenue dans la brochure mise en circulation par la Saps. M. Saïd Haddouche, directeur général adjoint de cette compagnie d’assurances de personnes a fait savoir que cette assurance, qui est souscrite à titre individuel ou collectif par le biais des associations, est particulièrement avantageuse. Les avantages de cette police d’assurance sont les suivants: pas de limite au montant pris en charge, la prestation garantie étant servie totalement en nature par l’assureur, pas de sélection médicale, aucune limite d’âge, valable dans le monde entier. Aussi, ce produit d’assurance couvre l’organisation et la prise en charge, à frais réels, par l’assureur, du transfert du corps de l’assuré vers le lieu d’inhumation en Algérie et la mise à la disposition d’un proche parent, d’un billet d’avion aller-retour pour accompagner le corps ainsi que toutes les procédures administratives à suivre à savoir, l’accomplissement des formalités administratives liées au décès, le traitement post-mortem et toilette rituelle ainsi que le transport du corps jusqu’au lieu d’inhumation. Ainsi, en cas de décès, un proche parent ou tout autre personne doit contacter l’assureur dans les 72 heures qui suivent le moment où il a eu connaissance du décès, à son numéro de téléphone et solliciter la mise en jeu des garanties accordées dans le contrat. W. A. L’ MERCREDI 9 JANVIER 2013 50 ANS DE LUTTE CONTRE L’ANALPHABÉTISME Nedjma finance un rapport d’Iqraa LE DOCUMENT TRADUIT les grandes avancées enregistrées par l’Algérie depuis son indépendance avec un net recul du taux d’analphabétisme à moins de 18% à la fin de l’année scolaire 2012/2013, contre 22% en 2008. SALIM BENALIA ecenser fidèlement le nombre d’Algérien(nes) ne sachant ni lire ni écrire serait une tache ambitieuse et difficile, font savoir les acteurs sur le terrain. Néanmoins, les dernières statistiques font part de six millions d’analphabètes en Algérie. Les efforts en matière de collecte de données à ce propos restent épars. L’Association algérienne de lutte contre l’analphabétisme Iqraa, par la voix de sa directrice, Mme Aicha Barki, reconnaît cette vérité. Mme Barki qui, rappelons-le est nouvelle sénatrice du tiers présidentiel, a organisé hier une conférence de presse, à l’occasion de la Journée arabe de l’alphabétisation, à la faveur de laquelle elle a présenté les résultats finaux de l’étude réalisée par le Ceneap sous le thème « Cinquante ans de lutte contre l’analphabétisme ». Ce document est désormais une référence pour tous ceux qui veulent cerner ce sujet, a pour sa part signalé M. Tahar Hocine, directeur des études au Ceneap. L’exposé de ce travail méritoire a été chapeauté par l’opérateur de téléphonie mobile, Nedjma, qui a totalement financé ce travail relatif à « L’expérience algérienne en matière de lutte contre l’analphabétisme après cinquante ans d’indépendance ». A l’occasion de cet événement qui a été abrité par le Palais de la culture de Kouba, à Alger, Mme Barki a déclaré : « Je tiens à remercier Nedjma pour le soutien indéfectible qu’elle manifeste à l’égard de notre association à travers les actions qu’elle mène pour la lutte contre ce fléau qu’est l’analphabétisme. La finalisation de cette étude est le fruit d’un solide partenariat qui nous lie à R Mme Barki et M. Djezaïri lors de la conférence de presse l’entreprise Nedjma et qui confirme sa position d’entreprise citoyenne ». Pour sa part, le directeur général de Nedjma, M. Joseph Ged, qui était représenté à cette cérémonie, par le directeur-adjoint des relations publiques et médias de Nedjma, M. Ramdane Djezaïri, a notamment affirmé : « Je salue le dévouement et l’abnégation sans faille des volontaires et des cadres de l’association Iqraa, à leur tête Mme Aïcha Barki. Une implication qui mérite tous nos encouragements et notre soutien au regard de leurs retombées positives sur la société. Cette étude met en exergue les efforts consentis aussi bien par l’Etat que par l’association Iqraa dans la lutte contre l’analphabétisme durant les cinquante ans d’indépendance ». L’étude en question est publiée dans les deux langues (arabe et français) et fait ressortir que le phénomène de l’analphabétisme en Algérie a été aggravé, voire engendré par le colonialisme, dès 1830. Elle démontre que la société algérienne était armée contre l’ignorance du fait de l’existence d’une société civile jusque dans les villages les plus reculés du territoire. Associations caritatives, écoles coraniques et plus de 30 000 zaouïas veillaient à assurer une éducation dès le plus jeune age et le nombre de lettrés était quasiment égal à celui dont disposait la France, à l’époque. Le taux d’analphabétisme était seule- ment de 14% en 1830 contre 94% en 1948 par exemple ! Ainsi, le rapport du Ceneap livre de précieuses données en la matière de 1830 à 2012. Il ne manque pas de faire également des projections sur 2018. Il traduit les grandes avancées enregistrées par l’Algérie depuis son indépendance avec un net recul du taux d’analphabétisme à moins de 18% à la fin de l’année scolaire 2012/2013, contre 22% en 2008. L’association Iqraa, à l’instar d’autres organisations de même vocation misent énormément sur la nouvelle loi sur les associations et ce afin d’arracher un statut d’utilité publique qui leur permettrait de bénéficier du financeS. B. ment de l’Etat. LOGEMENTS AADL Les souscripteurs seront convoqués lundi EN PLUS du site web (), des chapiteaux et plusieurs bureaux ont été installés pour accueillir entre 300 et 400 souscripteurs chaque jour. IDIR TAZEROUT es modalités d’actualisation des dossiers de souscription au nouveau programme location-vente ont été définies. Les délais de réception sont fixés et toute la logistique a été mise en place pour assurer un meilleur accueil aux souscripteurs fort nombreux, a-t-on appris auprès d’une source proche de l’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement (Aadl). Les souscripteurs commenceront à recevoir leurs convocations lundi prochain. Et pour mieux faciliter la démarche, l’Aadl a mis à disposition des souscripteurs le site web (), qui sera opérationnel le jour même et qui permettra les prises de rendez-vous. Sur ce site, les souscripteurs trouveront également le numéro de leur dossier sous forme d’un code et la date du rendez-vous pour fournir toute pièce ou document nécessaires à son actualisation. Il dispose également d’une plage horaire qui permettra à l’Aadl de fixer les rendezvous ou de les décaler selon ses capacités d’accueil. L En plus, des chapiteaux ont été installés pour accueillir entre 300 et 400 souscripteurs chaque jour. Il est à noter également que les souscripteurs concernés par cette opération sont ceux ayant déposé un dossier de demande d’achat d’un logement dans le cadre de la formule location-vente entre août 2001 et décembre 2005. « La convocation des concernés, qui se comptent par centaines de milliers, se fera par ordre chronologique », nous indique-t-on. C’est-à-dire, chaque souscripteur correspond à un code classé selon la date d’enregistrement de son dossier au niveau de l’agence. Le code en question correspond, en effet, à une position sur la liste des bénéficiaires une fois son dossier complété et accepté. L’affectation interviendra en fonction de l’état d’avancement des programmes. Ce qu’il faut savoir surtout, c’est qu’ aucun souscripteur ne peut choisir le site. Dès qu’un site est prêt, l’agence convoquera le premier sur la liste pour le loger et ainsi de suite. Jusque-là, il s’agit bel et bien de la procédure au niveau de la capitale seulement. Dans les autres wilayas, le lancement officiel de la procédure se fera prochainement. 7 Il faut savoir que cette opération de renouvellement des dossiers verra en même temps le lancement des chantiers de réalisation des logements durant ce mois. Par ailleurs, le ministre de l’Habitat, M. Tebboune, a indiqué en fin de mois passé que l’adoption de la nouvelle formule « Logement public participatif » s’est faite en raison des difficultés rencontrées pour ce qui est du financement dans le cadre de l’ancienne formule du « Logement promotionnel aidé ». En effet, la nouvelle formule comprend d’ « importantes » facilitations en termes de financement de logements, a précisé le ministre ajoutant que l’opération se fera au niveau d’un guichet unique au niveau du Crédit populaire d’Algérie (CPA). « Le logement public promotionnel et la location-vente seront destinés aux citoyens de la classe moyenne et libérés grâce aux facilitations du CPA de toutes les contraintes et conditions préalables au profit des citoyens solvables », a-t-il ajouté. Enfin, le nouveau programme de logement de type location-vente qui touche 150 000 logements à réaliser en deux ans a suscité beaucoup d’engouement chez les citoyens en I. T. quête d’un toit décent. L’Actualité MERCREDI 9 JANVIER 2013 POINT DE PRESSE DE L’AMBASSADEUR D’ESPAGNE À ALGER 70 000 visas accordés aux Algériens en 2012 PARLANT D’ÉCONOMIE, l’ambassadeur a mentionné les chiffres de « 8 milliards de dollars en volume d’échanges en précisant que 5 à 6 milliards représentent les importations espagnoles ». I ABDELKRIM AMARNI ’Ambassadeur d’Espagne en Algérie, Gabriel Busquets, qui a présidé à un point de presse, hier au siège de sa chancellerie à Alger, a indiqué que les volontaires espagnols seront temporairement évacués des camps de réfugiés sahraouis. Par cette déclaration, l’Ambassadeur d’Espagne, confirme l’annonce faite, il y a quelques mois, par le ministre des Affaires étrangères Jose Manuel Garcia Margallo, indiquant que son gouvernement retirera tous les travailleurs humanitaires espagnols des camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, en raison de l’insécurité dans la région. Ainsi, le départ de ces humanitaires n’est pas définitif, selon Gabriel Busquets. A une question de L’Expression relative à l’octroi de visas aux Algériens, l’ambassadeur a annoncé qu’ils «ont connu un essor remarquable en doublant depuis quelques années ». Ils ont passés de 40 000 en 2010, à 55 000 en 2011 pour atteindre 70 000 en 2012. « Nous optons actuellement à une délivrance de visas de qualité, pour ceux qui se déplacent régulièrement en Espagne comme les hommes d’affaires, en leur délivrant ce document avec de multiples entrées de longue durée et en nombre pour les Algériens en visite touristique ou de passage. » Il n’a pas manqué de souligner que « la délivrance du visa Shengen, qui permet de se rendre dans tous les pays de cet espace, Ph. : R. Boudina L Le nombre de visas à doublé en quelques années est délicat, ce qui explique parfois les longueurs de son attribution car il doit répondre à des critères bien précis qui satisfassent tous les pays membres de Shengen. » Le point de presse, tenu à l’adresse de la presse nationale, s’est focalisé sur trois points essentiels : les échanges économiques denses entre les deux pays, l’évacuation temporaire des volontaires espagnols des camps de réfugiés sahraouis et la délivrance de visas Shengen par les consulats espagnols en Algérie. De même que cette rencontre avec la presse intervient à la veille de la visite que doit effectuer, à partir de jeudi, le Président du gouvernement espagnol à Alger. Cette visite de haut niveau, qui empreint la continuité dans les relations bilatérales, se tient dans le cadre du « Traité d’a- 8 mitié, de bon voisinage et de coopération » signé en octobre 2002 entre l’Algérie et l’Espagne. Elle sera marquée par la tenue de la cinquième réunion gouvernementale entre les deux pays et devra revêtir un « aspect bilan » de dix années de coopération étroite tous azimuts entre le Royaume et l’Agérie, a déclaré en substance l’Ambassadeur d’Espagne en Algérie, Gabriel Busquets, qui a présidé à un point de presse hier au siège de sa chancellerie à Alger à la veille de cette cinquième réunion. Parlant d’économie, l’ambassadeur a mentionné les chiffres de « 8 milliards de dollars en volume d’échanges en précisant que 5 à 6 milliards représentent les importations espagnoles (notamment les hydrocarbures) et 2 à 3 millions de dollars d’exportation vers l’Algérie. » Il rappellera que « l’Algérie est le premier fournisseur de l’Espagne en matière de gaz, secteur qui a connu une hausse de 40 % et son pays se trouve être le deuxième client de l’Algérie». Se félicitant de cette coopération fructueuse, il a souligné «l’interdépendance des relations en disant nous avons les capacités et l’Algérie a les ambitions pour renforcer ces relations et nous pouvons créer de nouveaux instruments pour les consolider davantage.». Evoquant l’évacuation des très nombreux volontaires bénévoles affiliés à des associations caritatives ou diverses ONG activant dans les camps sahraouis, il a qualifié de « juste et raisonnable » cette décision prise au lendemain de la séquestration de deux ressortissants espagnols et d’une Italienne en octobre 2011 et libérés par la suite « grâce à une collaboration entre les autorités sahraouies, algériennes et espagnoles. Un retour de la sécurité permettra leur réapparition progressive dans ces camps. » A. A. L’Actualité MERCREDI 9 JANVIER 2013 UNIVERSITÉ DE BÉJAÏA HOCINE NECIB À MILA Le Pr Saïdani nouveau recteur 1,6 milliard de DA pour la capitale de l’eau le ministre avait une enveloppe de 1,6 milliard de DA pour la réhabilitation, l’extension et/ou la réalisation de réseaux d’eau potable (150 km). DANS SES BAGAGES, I AREZKI SLIMANI e professeur Boualem Saïdani, doyen à la faculté de science et technologie, est depuis hier, le nouveau recteur de l’Université Abderrahman Mira de Béjaïa. Il remplace le professeur Djoudi Merabet, qui a sollicité son départ après après avoir administré cette institution pendant 12 années et demie. La cérémonie de passation du conseil s’est déroulée hier matin au rectorat dans une ambiance marquée par une grande émotion de part et d’autre. Autant chez le partant que chez le nouveau recteur, les mots étaient si bien choisis que l’assistance fut sensiblement touchée. Présidée par le secrétaire général de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, et en présence du wali, du maire, du président d’APW de Béjaïa de la presse ainsi que de nombreux responsables en relation avec le monde universitaire, le professeur Merabet a passé la main au jeune recteur, le professeur Saïdani, un enfant de cette institution qui a fait le gros de son parcours professionnel dans cette institution, depuis 1989. Il s’agit donc de la continuité de l’œuvre entamée par son prédécesseur avec qui il avait eu de très bonnes relations professionnelles, comme il a tenu, luimême à l’affirmer lors de son intervention. Le professeur Djoudi Merabet, directeur de recherche et désormais ex-recteur de l’Université de Béjaïa, était le troisième homme à diriger l’Université de Béjaïa. Installé en 2000, le professeur Djoudi Merabet a su mener une politique de développement qui lui a valu des critiques, qu’il a considérées, hier comme « des motivations ». Des trois facultés qu’elle comprenait, l’Université de Béjaïa comprend aujourd’hui huit facultés réparties en 30 départements et offre une formation attractive avec 89 spécialités en licences LMD, 80 spécialités en masters et 17 spécialités en doctorat. Son effectif a atteint aujourd’hui plus de 43 000 étudiants encadrés par 1300 enseignants et 1000 Ats. Cette institution s’est singularisée par des nombreuses relations avec des Universités étrangères. Des échanges internationaux importants ont été réalisés afin d’accroître la mobilité des étudiants et améliorer l’accueil des étudiants étrangers et participer activement aux programmes internationaux de recherche et de mobilité internationale. A ce titre, on dénombre 441 étudiants étrangers, représentant 29 nationalités, qui y suivent leur cursus. 66 accords de partenariats internationaux ont été signés avec 60 Universités partenaires. L’université de Béjaïa donne une grande importance à la recherche scientifique pour pouvoir participer au développement économique régional et national. Elle regroupe 16 laboratoires de recherche agréés, 578 enseignants chercheurs et 109 projets de recherche. Cet essor n’a pu se réaliser qu’avec une équipe soudée et dirigée par le recteur sortant, dans un élan de développement qui n’a pas été de tout repos. Mais la ténacité de l’homme et de son équipe a fait que toutes les embûches ont été surmontées. L’Université de Béjaïa est devenue aujourd’hui un choix pour de nombreux étudiants. Un choix qui repose pour l’essentiel sur la stabilité de l’institution et la qualité de l’enseignement dispensé. A. S. L DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL I WALID AÏT SAÏD À MILA our sa deuxième sortie sur le terrain en 2013, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a choisi la capitale de l’eau, Mila, où se trouve le poumon hydrique de l’est du pays. En effet, après avoir inspecté la fin de la semaine derrière, le grand transfert d’eau Aïn Salah-Tamanrasset, Hocine Necib enchaine par la visite d’une autre grande réalisation de son secteur, à savoir le barrage titanesque de Beni Haroun. Cette seconde visite de l’année est des plus symboliques, car la wilaya de Mila est «considérée comme la capitale de l’eau grâce au barrage de Beni Haroun qui dispose d’une capacité de 1 milliard de m3 pouvant régulariser 540 millions de m3 par an », a souligné le ministre. Mais paradoxalement, elle n’a pas été épargnée par le stress hydrique. Cependant, depuis l’inauguration du barrage et le transfert de son eau vers les villes et villages de la wilaya, Mila est en train de gagner son indépendance hydrique. En plus de Mila, le barrage de BeniHaroun est considéré comme le poumon de tout l’est du pays et pas seulement de Mila. Il couvre les wilayas de Constantine, Batna, Oum El Bouaghi. C’est pour ces raisons que le ministre des Ressources en eau a tenu à se rendre dans cette wilaya. Il s’est ainsi enquis de la situation globale des projets lancés en amont et en aval du barrage de Beni Haroun. Le ministre s’est donc rendu au barrage de BeniHaroun où il a pu admirer la grandeur de ce projet qui alimente une grande partie de la wilaya. 10 communes (Mila, Ferdjioua, OuedEndja, Rouached, Zeghaïa, Grarem, Gouga, Yahia Ben Guecha, Ahmed Rachedi) sont desservies à travers la station de traitement d’Aïn Ettine et 5 (Oued Athmania, Chelghoum Laïd Tadjenant, Oued Seguin et Teleghma) à partir de la station d’Oued Athmania. Certaines communes rurales et montagneuses connaissent un déficit en matière d’alimentation en eau potable. Pour cela, deux études sont en cours de lancement. L’une pour l’extension du système de Beni-Haroun vers les communes du Sud et l’autre concerne le raccordement des communes de la partie nord de la wilaya au barrage de P Le barrage de Beni-Haroun est considéré comme le poumon de tout l’est du pays Tabelout à Jijel. En attendant l’achèvement de ces études et la réalisation des travaux qu’elles préconiseront, le ministre a annoncé qu’un montant de 1,6 milliard de DA est dégagé pour la réhabilitation, l’extension et/ou la réalisation de réseaux d’eau potable (150 km). En plus des 100 millions de DA pour la réalisation d’un nombre important de forages pour répondre aux besoins des populations éparses. Concernant l’hydraulique agricole, le ministre s’est rendu sur le site du projet de réalisation du périmètre d’irrigation de Teleghma. « Nous voulons booster l’agriculture locale », a soutenu le ministre. « Le projet porte sur la réalisation des travaux d’aménagement hydro-agricole du périmètre de Teleghma sur une superficie de 4.447ha pour la 1ere tranche à irri- guer à partir du piquage sur conduite de transfert Oued Athmania – Aïn Kercha », a-t-il expliqué. Ce projet dont l’autorisation de programme s’élève à 4 milliards de dinars connaît un taux d’avancement de 75%. En prévision de son achèvement, prévu pour le deuxième trimestre de 2013, il a appelé « l’entreprise chargé de la réalisation du transfert Oued Athmania-Aïn Kercha, à redoubler d’efforts afin de livrer dans les meilleurs délais la première tranche du transfert qui permettra la mise en service du périmètre d’irrigation de Teleghma ». Enfin, pour le volet assainissement, outre les deux stations d’épuration (Sidi Merouane et Chelghoum Laïd) déjà en service, un programme important pour la protection de la cuvette de Beni Haroun est en cours de réalisation. Il s’agit des stations d’épuration des localités de Ferdjioua et Aïn Beïda, Zeghaïa et Oued Endja, Rouached, Bougherdaïne, en plus de 20 km de collecteurs et de 03 stations de relevage acheminant les affluents vers les stations d’épuration. Le ministre s’est d’ailleurs arrêté sur le site du projet de réalisation de la station d’épuration des eaux usées d’Oued Endja pour s’enquérir de l’état d’avancement du projet qui a atteint 18%. « On utilisera l’eau des stations d’épuration pour érriguer les terres agricoles. Mais il ne faut pas oublier qu’à Mila ces stations d’épuration sont d’abord destinées à protéger le barrage de BeniHarroun qui a une importance stratégique pour toute la région », a conclu le ministre. W. A. S. POMPES DE REFOULEMENT DU BARRAGE DE BENI HAROUN Alstom assurera la maintenance pendant dix ans Les pompes de refoulement du barrage de Beni Haroun sont toutes les deux fonctionnelles, a assuré hier, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, qui était en visite dans la wilaya de Mila. Le ministre a indiqué à la presse que c’est une équipe spé cialisée de l’entreprise française Alstom qui s’est chargée de réparer une des pompes tombées en panne l’été der nier. « Il s’agissait d’un problème de maintenance définitivement réglé puisque Alstom assurera cette maintenance pendant dix ans » a rassuré le ministre des Ressources en eau. Ces deux mégapompes qui sont des prototype fabriquées spécialement par Alstom, cons tituent le cœur de tout le complexe hydraulique de Beni Haroun. L’été dernier, l’inquiétude avait gagné les citoyens quand les pompes de refoulement sont tombées en panne empêchant de ce fait le transfèret d’eau du lac du barrage vers les structures de stockage et de distri bution situées à Oued Athmania et Aïn Tinn. SUITE À L’OPPOSITION D’UNE EURL DE LA DSA Béjaïa risque de perdre sa centrale électrique I BOUALEM CHOUALI nscrite dans le cadre du plan d’urgence national décidé par les hautes autorités de l’ État afin de parer aux pics de consommation en énergie électrique pendant la saison estivale notamment, une nouvelle centrale électrique est destinée à la wilaya de Béjaïa. D’une puissance de 160 mégawatts sa la mise en production est attendue pour le mois de mai prochain à Amizour (25 km au sud de Béjaïa). Elle risque d’être transférée dans les plus brefs délais à la wilaya de Jijel pour cause d’opposition, une fois de trop. Elle vise à apporter une production supplémentaire de sorte à répondre à l’augmentation croissante de l’électricité et améliorer de façon notable la viabilité de l’ensemble du réseau électrique de la wilaya. Une opposition, en somme, différente des autres, largement répandue dans la wilaya de Béjaïa. Elle nous vient d’une Eurl de la direction des services agricoles qui estime que le terrain, domaine privé de l’État, d’une superficie de 12 hectares sise à Amizour, est à vocation agricole. Voilà un véritable pavé que l’une des directions de wilaya jette dans la mare. Ainsi, après les oppositions des citoyens, c’est au tour d’une direction de wilaya I de se manifester contre un projet d’utilité publique et d’intérêt général. Quel rôle incombe au premier responsable de la wilaya, étant donné qu’il s’agit d’une opposition de l’une de ses directions ? Le déplacement de quatre P-DG des différentes filiales de Sonelgaz ces derniers jours pour le lancement des travaux de ladite centrale n’a pas abouti : « C’est un projet d’utilité publique qui rentre dans le cadre du plan d’urgence. Nous sommes en retard dans sa réalisation à Béjaïa. Son transfert à la wilaya de Jijel s’avère imminent » ont laissé entendre les cadres de Sonelgaz au directeur de wilaya de distribution d’électricité et gaz avant leur retour à Alger. Ainsi, dans une conférence de presse organisée avant-hier dans l’après-midi pour présenter le plan d’urgence 2013/2014, le directeur de la distribuion d’électricité et gaz, M. Bouchareb, a tout simplement tiré la sonnette d’alarme pour sauvegarder ce grand projet tout en alertant sur les difficultés qui en découleraient en matière d’énergie électrique pour la wilaya dans le proche avenir. Comme il a aussi alerté sur les contraintes liées aux différentes oppositions qui freinent sérieusement certains projets d’énergie électrique dont, entre autres, la réalisation de trois postes de transformation électrique, prévus respectivement à Boukhlifa (220/60 kV), à 12 km 9 à l’est de Béjaïa, Sidi Bouderham (60/30 kva) sur les hauteurs nord-ouest de Béjaïa et Allaghène (60/30 kva) entre Akbou et Tazmalt d’une part, et l’extension du réseau gazier notamment, d’autre part. A cet effet, il a dévoilé le plan d’urgence qui consiste en l’installation de 490 nouveaux postes répartis sur quatre semestres (2013/2014) dont l’estimation financière est de l’ordre de 2 530MDA. 100 postes seront réceptionnés durant le premier semestre 2013 pour un réseau MT/BT de 70km. Quant au programme d’alimentation en énergie gazière durant l’année 2012, 12 localités ont été raccordées et mises en service totalisant 94km et 3 666 branchements. Quant au reste du programme, dont la clôture est attendue pour le premier trimestre 2013, il englobe cinq localités pour 175km et 5 422 branchements. En outre, comme chaque année, en cette période hivernale où la consommation en énergie électrique atteint son summum, la direction de Béjaïa a déjà entamé depuis le mois d’octobre dernier sa campagne de sensibilisation contre les risques de gaz à travers la radio Soummam, des établissements scolaires, et autres affiches murales dans les différents quartiers, notamment les nouvelles habitations récemment raccordées en énergie gazière. B. C. S ports MERCREDI 9 JANVIER 2013 A J-10 DE LA CAN 2013 AC MILAN Mesbah sur les tablettes de Galatasaray Le défenseur international algérien de l’AC Milan Djamel Mesbah, actuellement en stage avec la sélection algérienne en Afrique du Sud pour préparer la CAN-2013, intéresserait le club turc de Galatasaray (première division), a rapporté avant-hier le site spécialisé SoloMilan. Selon la même source, le président de Galatasaray, Unal Aysal, s’est rendu lundi aprèsmidi à Via Turati pour rencontrer Adriano Galliani, le n°2 du club lombard. D’après Gianluca Di Marzio, spécialiste du mercato italien, l’objet de la visite était en réalité un intérêt pour les deux défenseurs Antonini et Mesbah. Le latéral gauche algérien a affirmé mercredi dernier à Alger qu’il n’avait reçu aucun contact durant ce mercato d’hiver, précisant qu’il restera au Milan AC (Serie A italienne), tant qu’il n’y a rien de concret. « Je suis toujours à l’AC Milan. Je n’ai reçu aucun contact et tout ce qui a été rapporté dans la presse n’a aucun fondement », a indiqué Mesbah à Alger avant de s’envoler pour l’Afrique du Sud. PRÉPARATION La Tunisie tenue en échec par l’Ethiopie La sélection tunisienne de football a concédé le match nul face à l’Ethiopie (1-1) mitemps (1-0), avant-hier à Doha, en match de préparation des deux équipes pour la Coupe d’Afrique des nations CAN-2013. Les buts de la rencontre ont été inscrits par Oussama Darragi (4’ sp) pour la Tunisie et par Salaheddine Said (64’) pour l’Ethiopie. C’est la seconde rencontre amicale des Aigles de Carthage après celle remportée contre l’Irak (2-1) jeudi dernier. Deux autres matches sont au programme de la Tunisie contre le Gabon le 10 janvier et face au Ghana le 13 janvier. TOGO Adebayor sera bien présent Le joueur international togolais Emmanuel Adebayor, qui s’était retiré de la sélection de son propre gré, est revenu sur sa décision et sera présent à la CAN 2013. Suite aux problèmes personnels que le joueur vedette du Togo avait avec les dirigeants de la fédération, le longiligne attaquant Emmanuel Adebayor avait décidé de suspendre sa carrière internationale. Aujourd’hui, le pensionnaire du club anglais de Tottenham est revenu à la raison et participera bien à la CAN 2013. Le président de la fédération togolaise a annoncé la nouvelle sur Radio Algérie Internationale en déclarant « Bien sûr que nous irons à la CAN avec Adebayor, nous serons ensemble en Afrique du Sud. C’est très important pour nous de l’avoir, car c’est notre meilleur joueur et notre capitaine ». Le feuilleton Adebayor prend donc fin avec un heureux épilogue pour la sélection togolaise qui pourra compter sur son meilleur élément afin de mener ses troupes. Halilhodzic prépare ses guerriers A moins de deux semaines de la CAN 2013, ce premier match amical prévu ce samedi contre l’Afrique du Sud sera une bonne opportunité pour le coach Vahid afin de voir ses joueurs à l’œuvre et dégager son équipe type. Les partenaires de Slimani travaillent dur pour être prêts pour la CAN 2013 SAÏD MEKKI l y a plus de deux mois, soit depuis le match amical contre la Bosnie au mois de novembre dernier, que le coach Vahid Halilhodzic travaille avec l’ensemble de ses joueurs pour préparer son « onze » pour le premier match officiel de la Coupe d’Afrique du nations 2013 prévu contre la Tunisie le 22 janvier à Rustenburg. Mieux encore, cette fois-ci, le coach Vahid bénéficie de la présence des 23 joueurs qu’il a choisis pour cette CAN 2013 mais, cependant, avec un avantage par rapport aux précédant matchs, c’est qu’il ne compte pas de joueurs blessés. Il est vrai que certains ont quelques bobos mais pas au point de remettre en cause leur probable titularisation. Avec les différentes défections dont celle du défenseur Madjid Bougherra, Lekhwiya (Division 1 qatarie), le coach Vahid semble trouver sa paire centrale en les joueurs Rafik Halliche à Carl Medjani ou encore Carl MedjaniEssaid Belkalem. Certains joueurs accusent un déficit sur le plan physique mais a près des tests d’évaluation depuis le début du stage de verts à Rustenburg, Vahid estime que « sur le plan physique, vous n’êtes pas loin les uns des autres », confia t-il aux joueurs lors de sa dernière réunion avec eux, avant-hier. Pour le milieu de terrain, il y a une assurance totale en la paire Guedioura et Lacen. Le gardien de but est incontestable aux yeux du coach des Verts et c’est Rais M’bolhi. Du côté gauche latéral ce serait Djamel Mesbah sinon ce serait Ghoulam. En attaque, I Slimani et Soudani qui ont donné jusque là satisfaction, ne seront certainement pas des joueurs à changer. Ainsi, lors des entraînements, le coach Vahid a augmenté la cadence avec les joueurs pour les mettre dans les mêmes conditions que lors de la phase finale de la CAN. Et ce premier match amical contre l’Afrique du Sud sur son propre terrain, est une très bonne opportunité pour le coach Vahid afin de voir à l’œuvre ses joueurs deux mois après le match contre la Bosnie. Ce match amical contre les Sud-Africain, est prévu samedi prochain au stade de Soweto (banlieue de Johannesburg), à 17h30 (16h30 algérienne). Les joueurs de l’Equipe nationale algérienne auront un peu de pression de la part des supporters sud-africains et leur célèbre « Vuvuzela » puisque leur pays accueillera le rendez-vous africain pour la deuxième fois de son histoire, après 1996. Le coach Vahid tentera donc de préparer tous ses joueurs avant de choisir ses « onze » rentrants dans ce premier match et donc avoir une idée sur son premier choix avant le second test amical pour les Verts, le 17 janvier face à la formation locale de Platinum Stars (Division 1 sudafricaine), au stade de Mureleng, à 60 km de Rustenburg. Dans ce second match, le sélectionneur des Verts effectuera en principe les derniers réglages pour son effectif afin d’être fin prêt pour le premier match d’importance et « déterminant » pour la suite de cette compétition continentale. S. M. KHALED LEMMOUCHIA, MILIEU DU TERRAIN DE L’EN «Mettre mon expérience au service des Verts» Bénéficiant de la confiance du sélectionneur, Vahid Halilhodzic, Lemmouchia (23 sélections depuis 2008) compte bien démontrer que sa sélection n’est pas usurpée. onforté par sa présence dans la liste des 23 joueurs algériens présents en Afrique du Sud, malgré une situation difficile en club, le milieu de terrain du Club Africain, Khaled Lemmouchia (31 ans) espère bien cette fois se voir offrir l’opportunité de disputer la CAN. « Il y a eu beaucoup de rumeurs à mon sujet, mais je tiens à le préciser une nouvelle fois, j’irai au bout de mon contrat qui me lie au Club Africain jusqu’en juin 2013 », a tenu à clarifier l’ancien milieu de terrain récupérateur de l’Entente de Sétif. Bénéficiant de la confiance du sélectionneur, Vahid Halilhodzic, Lemmouchia (23 sélections depuis 2008) compte bien démon- C trer que sa sélection n’est pas usurpée. « Vahid est connu pour ne faire de cadeau à personne, donc je pense que cette confiance du coach à mon égard est une reconnaissance. Après ce que j’ai vécu en 2010, j’avais à cœur de montrer que je pouvais revenir au plus haut niveau. C’est ce que j’ai fait d’abord avec les A’ puis sous la houlette de Abdelhak Benchikha. J’ai fait le maximum pour prouver que ce qui avait été dit et écrit à mon sujet était faux. J’ai prouvé que les gens s’étaient trompés sur moi. Aujourd’hui, je sais que mon expérience internationale peut être utile pendant la CAN. J’espère que cette CAN 2013 sera aussi belle et réussie que celle que j’ai ratée en HÉBERGEMENT L’EN à Pilanesberg à partir du 16 janvier Alors qu’elle se trouve déjà à plus de 30 kilomètres de Rustenburg pour son stage précompétitif, l’Équipe nationale va déménager à partir du 16 du côté du parc national du Pilanesberg, à plus de 60 kilomètres de la ville organisatrice de la CAN 2013. L’actuel camp d’entraînement où se trouve l’EN, le Baphokeng Sport Campus, situé à 5 Km du stade, a été reservé pour la Côte d’Ivoire durant la CAN, ce qui oblige les verts à migrer vers un autre camp désigné par la CAF. Il s’agit du Mogwase Stadium tout près du Parc national du Pilanesberg et du complexe touristique de Sun City. Cette situation fera que l’équipe nationale se trouvera à plus de 40 km du stade où se dérouleront les matchs. Elle devrait partager cette situation avec le Togo, puisque l’entraîneur Didier Six et ses adjoints sont venus visiter le stade de Mogwase la semaine dernière. La délégation algérienne sera donc logée pas loin, à l’Hôtel Kwa Maritane situé au sein d’une réserve animalière. Comme si cet éloignement ne suffisait pas, après avoir disputé un match amical face à l’Afrique du Sud à Soweto le 12 janvier (200 km de Rustenburg), le second match amical se déroulera le 17 janvier à Moruleng, 36 km au nord du Pilanesberg, non loin de la frontière du Botswana et près de 100 km de... Rustenburg ! 12 2010. Je ne vais rien lâcher, comme à mon habitude », prévient Lemmouchia, parfaitement conscient qu’il lui faudra œuvrer avant tout pour l’intérêt de la sélection, mais qu’il aura aussi une énorme carte à jouer sur le plan personnel. « Nous sommes placés dans une poule difficile, mais nous espérons tirer notre épingle du jeu. Personnellement, je veux mettre à profit de l’EN mon expérience internationale acquise en club. Je me tiens prêt si le coach me fait appel. On s’apprête à disputer des matches très relevés, difficiles à gérer, surtout mentalement, ça se jouera aussi sur le plan psychologique », assure le joueur formé à l’Olympique lyonnais. VENTE DES BILLETS : ALGÉRIE-AFRIQUE DU SUD L’opération a débuté L’opération de vente des billets du match amical international Afrique du Sud-Algérie, prévu samedi prochain au stade de Soweto (banlieue de Johannesburg) à 17h30 (heure locale), en vue de la coupe d’Afrique des Nations 2013, a débuté avant-hier, rapportent les médias locaux. La vente des billets se poursuivra jusqu’à épuisement du stock et verra certainement un grand engouement chez les supporters sud-africains, dont le pays accueillera le rendez-vous africain pour la deuxième fois de son histoire, après 1996, précise la même source. Il s’agit du premier test amical pour les Verts, durant leur stage entamé samedi au Baphokeng Sports Campus à Rustenburg (nord-ouest), qui s’étalera jusqu’au 16 janvier. Les Verts disputeront un deuxième match amical, le 17 janvier face à la formation locale de Platinum Stars (Div 1 sud-africaine), au stade de Mureleng, à 60 km de Rustenburg. S ports L’EN DE HANDBALL DEVAIT AFFRONTER HIER SOIR LA NORVÈGE Dernière ligne droite pour les Verts e match amical entre l’Algérie et la Norvège, initialement prévu avant-hier en Croatie dans le cadre de la préparation des Verts au Mondial-2013 masculin de handball (Espagne, 11-27 janvier), a été finalement décalé à hier soir. Ce report a été décidé en raison du déroulement, lundi, du match amical entre la Croatie, adversaire de l’Algérie au Mondial ibérique, et la Norvège qui prépare les éliminatoires de l’Euro-2014. Les hommes de Salah Bouchekriou se trouvent depuis le 4 janvier en Croatie pour leur dernier stage avant le championnat du Monde. Ils ont disputé un premier match amical face à l’Arabie Saoudite, remporté dimanche soir par 25 à 19. Il s’agissait de la première victoire des coéquipiers de Messaoud Berkous lors de leur préparation après deux défaites de suite contre la Slovaquie et la Slovénie 31-24 et 29-19. Le coach du Sept national avait expliqué que le choix de l’Arabie Saoudite et de la Norvège n’était pas fortuit puisque, selon lui, le jeu des Norvégiens ressemblait à celui de la Hongrie et de la Croatie et celui des Saoudiens était semblable à l’Egypte, trois des adversaires de l’Algérie au Mondial2013. L MERCREDI 9 JANVIER 2013 LES SPORTIFS DE LA SÛRETÉ NATIONALE RÉCOMPENSÉS La DGSN honore ses 45 champions Les athlètes récompensés, toutes catégories confondues, représentent des disciplines collectives et individuelles dont les plus en vue sont le tir sportif, les échecs et la lutte gréco-romaine. ILHEM TERKI a Direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) a organisé une cérémonie en l’honneur de 45 lauréats du championnat arabe du judo et d’autres championnats nationaux dans différentes disciplines, entre autres, le jeu d’échecs, la lutte et le tir sportif, ont été honorés et gratifiés de cadeaux appelant à poursuive les efforts en vue des prochaines compétitions nationales et internationales. Au cours de la cérémonie de remise de cadeaux, à laquelle a assisté le général-major Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale, la cérémonie s’est déroulée dans une ambiance familiale et conviviale en présence de hauts cadres de la Dgsn. Les athlètes honorés ont reçu des médailles d’excellence ainsi que des téléviseurs plasma. Les sportifs récompensés ont tenu à affirmer leur engagement à poursuivre leurs efforts afin de représenter dignement le pays dans les différents rendez-vous internationaux. De son côté, le commissaire divisionnaire, Salah Hamdane Belarbi, chargé L La cérémonie de remise de cadeaux s’est déroulée en présence du général-major Abdelghani Hamel du service central de la santé, de l’action sociale et des sports à la Dgsn, a tenu à remercier les athlètes pour tous les efforts qu’ils ont fournis durant la saison écoulée, et pour les bons résultats réalisés dans les différentes manifestations sportives nationales, arabes et internationales. Il a en outre encou- 14 ragé tous les présents (athlètes, dirigeants...) à poursuivre cet effort, en leur promettant de les aider et d’être à leur côté, pour atteindre les objectifs tracés. Les athlètes récompensés, toutes catégories d’âge confondues, représentent des disciplines sportives collectives et individuelles dont les plus en vue sont le tir sportif, les échecs et la lutte gréco-romaine. Pour rappel, la sélection algérienne a remporté le championnat arabe de judo de la police (individuel et par équipes), organisé les 9 et 10 décembre à la salle HarchaHacène (Alger), en décrochant huit médailles au total (5 or et I. T. 3 bronze). S ports MERCREDI 9 JANVIER 2013 MC ALGER CS CONSTANTINE Hadiouche 3e recrue des Sanafir L’attaquant Abdenour Hadiouche transfuge de la JS Kabylie (Ligue 1) a signé, avant-hier son engagement avec le CS Constantine ( Ligue 1) et devient ainsi la troisième recrue du club durant le mercato d’hiver a-t-on appris avant-hier de la direction du club. La nouvelle recrue a déclaré : « Je suis très heureux d’avoir signé avec ce prestigieux club », estimant qu’avec l’arrivée des autres joueurs entre autres, Bilal Bahloul (transfuge de la JSM Béjaïa) et Mohamed Tiaiba (du MC El Eulma) la formation constantinoise « pourra aisément rivaliser avec les grosses cylindrées du championnat et pourquoi pas selon lui terminer la saison avec un titre ». Les deux nouveaux joueurs (Tiaiaba et Hadiouche) qui ont paraphé leurs contrat de 18 mois vont rejoindre le groupe des joueurs du CSC à Tunis dans le cadre du stage précompétitif prévu à partir de jeudi prochain a précisé la même source. Pour rappel, le CSC, en stage à In Amenas depuis samedi dernier avec 15 joueurs ne dispose pour l’heure que d’un seul gardien de but dans son effectif, en l’occurrence Abderaouf Natèche après la libération des deux autres gardiens, à savoir, Mohamed Ferradji et Cyrille Boukhit. Une source proche de la direction a indiqué que cette dernière est toujours en quête d’un gardien de but confirmé et tente de s’attacher les services soit de Nassim Ousserir du CRB (Ligue 1) ou du gardien franco-algérien de Clermont-Foot (Ligue 2 française), Mikael Fabre ou encore envisager le retour de Laamara Daïf (USM Alger). FC KAISERSLAUTERN Antar Yahia proche de l’ES Tunis N’ayant pas conclu l’arrivée d’Essaïd Belkalem cet hiver, l’Espérance de Tunis pourrait bien se rattraper en attirant un exdéfenseur central international. Selon nos informations (confirmées par le site tunisien tunisiefoot.com), Antar Yahia, sous contrat avec le FC Kaiserslautern (2.Liga), serait tombé d’accord avec le club tunisois pour un contrat de deux ans. L’Espérance offrirait des conditions salariales similaires à celles que lui octroie le club allemand de seconde division. La signature du contrat pour intervenir assez rapidement. A l’EST, Antar Yahia retrouverait son compatriote, le jeune attaquant international espoirs, Youcef Belaïli. Le Doyen peaufine sa préparation à Alicante Lors d’un match amical, disputé avant-hier, le Mouloudia d’Alger a été dominé par les Belges du FC Malines en se faisant battre sur le score de 5 à 1. LOUNÈS MEBERBECHE ne semaine après le début du stage de préparation hivernale des Vert et Rouge en Espagne, plus précisément à Alicante, les protégés de Djamel Menad ont eu l’occasion, avant-hier, de disputer leur première joute amicale en terre ibérique face à la formation belge du FC Malines ( première division belge). Ce match a été une opportunité pour le coach mouloudéen de faire le point sur la forme de ses capés et éventuellement préparer son équipe en prévision de la reprise du championnat professionnel de Ligue 1. Cette rencontre fut aussi une occasion pour les camarades de Babouche de se frotter au haut niveau européen, même si celui des équipes belges demeure tout juste moyen par rapport aux clubs ténors du Vieux Continent. Lors de ce match, le Mouloudia d’Alger a été dominé par les Belges du FC Malines en se faisant battre sur le score sévère de 5 à 1. Les Belges ont imposé leur rythme de jeu en l’emportant sur ce score très large. Le MCA n’a réussi finalement à tenir que trente minutes avant de lâcher prise et s’effondrer devant les capés du technicien belge Van Veldhoven. Le seul but de la formation des Vert et Rouge fut l’œuvre de son attaquant Nabil Yalaoui, sauvant ainsi la face de son équipe qui n’a pas réussi à tenir la dragée haute au club classé neuvième au championnat de division une de Belgique. Malgré une défaite aussi lourde, les Vert et Rouge ne peuvent que tirer profit de cette expérience en se mesurant à des formations habituées au haut niveau européen. U Déjà invité par Lekhwiya mercredi dernier pour affronter le PSG, Nadir Belhadj a eu une autre occasion de se mesurer à un club européen hier. Cette fois avec son club, Al Sadd, contre la formation de Bundesliga de Schalke 04. L’ancien international algérien a délivré une passe décisive lors de cette rencontre remportée par les Allemands 3-2. Al Sadd a réussi à faire bonne figure, malgré une entame de match poussive. Deux erreurs défensives en première mitemps ont permis aux Allemands de marquer grâce à Huntelaar et Draxler. Les locaux sont revenus à la marque par deux buts dans les dernières minutes de la première mi-temps, Belhadj a été passeur décisif sur le second but. Suite à un une-deux, Belhadj centre du côté gauche pour Saïd Boutahar, qui égalise en trompant le gardien. En deuxième mi-temps, Belhadj a cédé sa place à la 61e minute et quelques minutes plus tard Schalke a inscrit le but de la victoire. Bouguèche pour sauver le mercato N’ayant pas encore réussi à renforcer l’effectif mouloudéen lors de ce mercato hivernal des transferts, la direction du club algérois mise tout sur le retour de l’ex-baroudeur du Doyen, Hadj Bouguèche, au club. En effet, après avoir pris contact avec le joueur et son manager pour étudier cette possibilité, le joueur s’est montré plus qu’intéressé à l’idée de revêtir le maillot des Vert et Rouge. Le seul obstacle qui a bloqué son retour est le contrat qui le lie à son club employeur. Ainsi, après avoir réussi d’une manière officielle à résilier son contrat avec la formation d’Al Tawoun, tout porte à croire que Hadj Bouguèche terminera la saison au MCA. Cet ex-buteur du MCA déclarera à ce propos : « Le plus important pour moi est le fait d’avoir réussi déjà à résilier officiellement mon contrat, mais il reste tout de même l’autorisation de sortie que j’attends de recevoir. Dès que je l’aurai, je rentrerai au pays dans le premier vol à destination de l’Algérie.» Ainsi, le retour de Bouguèche au MCA est acquis et il ne reste que cette fameuse autorisation à obtenir. Enfin, toujours concernant le renforcement de l’effectif du MCA, on croit savoir que les dirigeants du club souhaiteraient procéder à un échange avec la formation de l’ES Sétif, à savoir l’arrivée d’El Okbi contre le départ de Sayah sous forme de prêt. La proposition a été faite avant-hier à Djamel Menad, qui n’a pas encore tranché tant qu’il n’a pas informé Omar Ghrib. Le technicien mouloudéen veut à tout prix Okbi car, pour lui, ce sera une très bonne affaire pour le club. Si Ghrib accepte cette proposition, Okbi sera la première recrue du Mouloudia de ce merL. M. cato d’hiver. BALLON D’OR 2013 Messi seul au monde L’Argentin Lionel Messi, attaquant du FC Barcelone, a reçu lundi le Ballon d’or Fifa pour la quatrième fois consécutive, une première dans l’histoire du football. AL SADD Belhadj passeur décisif contre Schalke En marge de cette rencontre, le technicien mouloudéen a été forcé de se passer des services de plusieurs de ses éléments, à l’instar de son portier international Faouzi Chaouchi. En effet, ce dernier a été forcé au repos étant grippé mais qui a tenu tout de même à faire le déplacement avec ses coéquipiers pour assister à la rencontre en prenant place dans la tribune aux côtés de Karim Ghazi et Farid Daoud qui étaient dispensés de cette rencontre. De retour à l’hôtel Albir Garden, l’ex-keeper de l’ES Sétif a eu un malaise ce qui a nécessité son transfert immédiat à l’hôpital de Benidorm pour subir les soins nécessaires où il y a eu plus de peur que de mal pour lui. Quant à Daoud et Ghazi, Djamel Menad n’a pas voulu prendre de risque car ils ont fait le déplacement avec leurs coéquipiers à la ville de Penatar mais n’ont pas pris part à ce match pour cause de blessures. Ils seront d’ailleurs, complètement rétablis d’ici vendredi prochain. Interrogé sur place à propos de ce match amical, le coach mouloudéen, Djamel Menad, dira : « Ce n’est pas facile le haut niveau et on l’a bien vu. On a alterné le bon et le moins bon, face à une excellente équipe, bien organisée. Ce genre de rencontres va nous aider à corriger nos erreurs. La différence entre les deux équipes s’est fait sentir sur le plan athlétique. Ce n’est pas le score de la partie qui est pris en considération, mais ce qui m’intéresse, c’est le contenu du match.» Pour la suite de ce stage hivernal du MCA à Alicante, les camarades de Zeddam devront donner la réplique cette fois-ci à la formation hollandaise de Vitesse Arhnem avant de rentrer à Alger le 13 de ce mois. ’Argentin Lionel Messi a reçu lundi le Ballon d’or Fifa pour la quatrième fois consécutive, une première dans l’histoire du football. L’attaquant du FC Barcelone dépasse ainsi, à seulement 25 ans, Johan Cruyff, Michel Platini et Marco Van Basten, les trois seuls autres joueurs à l’avoir reçu trois fois avant lui. Platini, aujourd’hui président de la fédération européenne (UEFA), a reçu le Ballon d’Or en 1983, 1984 et 1985. Les Néerlandais Cruyff (1971, 1973 et 1974) et Van Basten (1988, 1989 et 1992) n’avaient en revanche pas été couronnés sur trois années successives. Avec 42% des voix, Messi a devancé l’attaquant portugais du Real Madrid Cristiano Ronaldo (24%) et son coéquipier du Barça Andres Iniesta (11%). « C’est incroyable d’avoir à nouveau ce Ballon d’or. C’est impressionnant une quatrième fois », a dit Messi en recevant son trophée. « Je voudrais partager ce prix avec tous mes coéquipiers du Barça et en particulier avec Andres (Iniesta) qui est ici avec moi. C’est une fierté pour moi que de pouvoir m’entraîner avec lui tous les jours. Je L pense aussi à mes coéquipiers de la sélection argentine ». « Merci aux personnes qui ont voté pour moi, capitaines et entraîneurs de sélection. Merci à ma famille, à mes amis et évidemment à ma femme et mon fils qui est la meilleure chose qui me soit arrivée ». « Mon but, c’est de continuer comme ça, de continuer à remporter des titres avec le Barça et la sélection argentine. De maintenir ce niveau. ». S’il n’a gagné que la Coupe du Roi en 2012, Lionel Messi a établi un nouveau record de buts inscrits sur une année civile avec 91 réalisations - six de mieux que l’Allemand Gerd Müller qui détenait ce record depuis 1972. A son palmarès, le jeune attaquant compte notamment trois Ligue des champions en 2006, 2009 et 2011 avec le Barça, cinq titres de champion d’Espagne et deux Coupes d’Espagne. Il totalise également 76 sélections avec l’équipe nationale d’Argentine. Sa première cape remonte au 17 août 2005, alors qu’il n’avait que 18 ans. Il a marqué 31 buts pour l’Argentine depuis cette date. Le trophée du meilleur entraîneur de l’année est 15 revenu à Vicente Del Bosque, qui dirige l’équipe d’Espagne championne du monde et d’Europe. Il a devancé le Portugais José Mourinho, coach du Real Madrid, et l’Espagnol Pep Guardiola, qui s’occupait du Barça jusqu’à la fin de la saison dernière avant de prendre une année sabbatique. Dans l’équipe de l’année ne figurent que des joueurs évoluant en Espagne, dont cinq au Real Madrid et cinq autres au Barça, le seul «intrus» étant l’attaquant colombien de l’Atletico Madrid, Radamel Falcao. Or, ni le Real ni le Barça n’ont atteint la finale de la Ligue des champions cette saison mais l’Espagne a conservé son titre de championne d’Europe. Dans les buts, on retrouve Iker Casillas devant une défense Dani Alves, Gerard Pique, Sergio Ramos et le Brésilien Marcelo. Xabi Alonso, Xavi et Iniesta forment le milieu de terrain derrière un trio d’attaque Messi, Falcao et Cristiano Ronaldo. Du coté du football féminin, le titre de meilleure joueuse de l’année est revenu à l’attaquante américaine Abby Wambach. Internationale MERCREDI 9 JANVIER 2013 FAUTE DE CONSENSUS EN LIBYE SYRIE 3 soldats exécutés par des jihadistes Les islamistes radicaux du Front al-Nosra ont exécuté trois soldats à Deir Ezzor, dans l’est de la Syrie, a affirmé hier l’Observatoire syrien des droits de l’homme (Osdh, basé en Grande-Bretagne). « Le Front alNosra a exécuté trois soldats capturés dans un bâtiment des services techniques à Deir Ezzor », a affirmé cette organisation. Dans une vidéo mise en ligne par l’Osdh, trois hommes sont assis devant un drapeau noir portant la profession de foi islamique, entourés par des combattants armés de Kalachnikov. Ils donnent leurs noms et leur localités d’origine alors que celui qui les interroge les identifie comme des alaouites, la minorité religieuse syrienne. L’un d’eux est accusé par ses geôliers d’avoir violé une jeune femme. Puis sur une autre image, les corps mutilés gisent dans un fossé. « Ces chiens d’Assad ont violé une femme à Deir Ezzor et c’est ce qui arrive à quiconque commet de tels actes », crie un homme qui se trouve derrière la caméra. OPPOSANTS À BAHREÏN HRW dénonce la confirmation de peines Human Rights Watch a dénoncé la confirmation par la justice de lourdes peines contre 13 dirigeants de l’opposition à Bahreïn, où des manifestations antigouvernementales se sont poursuivies tard lundi soir, selon des témoins. L’organisation de défense des droits de l’Homme basée à New York a souligné dans un communiqué que les preuves retenues contre les opposants « consistaient en des discours publics appelant à des réformes pour limiter le pouvoir de la famille régnante des Al Khalifa et des aveux qui semblent avoir été obtenus de force ». La Cour de cassation a confirmé lundi les peines, allant de la perpétuité à cinq ans de prison, contre treize opposants condamnés pour complot contre le régime. Les treize hommes, qui sont détenus depuis près de deux ans et n’ont désormais plus de recours juridique, ont été des meneurs du soulèvement lancé par l’opposition chiite, qui a secoué le pays en février 2011 avant d’être maté par la dynastie sunnite. La rédaction d’une Constitution en panne LE CONGRÈS général national (CGN), élu en juillet, n’a pas encore réussi à décider si ses membres seront élus par le peuple ou désignés par cette assemblée, dont les députés sont divisés sur ce sujet. lus de deux mois après la formation d’un gouvernement en Libye, le pays est toujours sans Constitution, en l’absence de consensus sur le mode de désignation de la commission chargée de la rédiger. Le Congrès général national (CGN), élu en juillet, n’a pas encore réussi à décider si ses membres seront élus par le peuple ou désignés par cette assemblée, dont les députés sont divisés sur ce sujet. Le président du CGN, Mohamed Megaryef, a donc décidé de mener une large consultation avant de trancher, mais ce nouveau délai a suscité le mécontentement d’une partie des élus. Dimanche, les députés de la principale coalition libérale ont décidé de boycotter les séances de l’Assemblée nationale pour protester contre le retard pris dans la formation de la commission constituante. La coalition, qui réclame une commission constituante élue, dispose de 39 des 80 sièges réservés aux partis politiques au sein de l’assemblée de 200 membres. Selon Claudia Gazzini, analyste de l’International Crisis Group pour la Libye, « il est préférable de prendre les choses calmement et de consulter les gens plutôt que de précipiter le processus et de s’aliéner l’opinion publique ». Mais Hassan Lamine, un député indépendant de Misrata, a dénoncé un retard inutile, soulignant que l’Assemblée devrait s’atteler au plus tôt à la rédaction de la Constitution. « L’Assemblée nationale adopte des lois (...) et elle néglige sa priorité (la Constitution). Il n’y a aucune excuse pour ce retard », a-t-il estimé. « En retardant la (rédaction d’une) Constitution, on prolonge l’incerti- P Les tergiversations mettent à mal les discussions que le président du CGN, Mohamed Megaryef, veut accélérer tude. On a une législation provisoire qui affecte tout: l’économie, les investissements, et la justice », estime, sous couvert de l’anonymat, un observateur international des élections basé à Tripoli. Le CGN a été élu avec pour mandat de nommer un nouveau gouvernement et d’offrir une Constitution au pays qui en était dépourvu pendant les 42 ans de règne sans partage de Mouamar El Gueddafi, mort en octobre 2011 après une révolte contre son régime qui avait débuté le 17 février. Le gouvernement, approuvé fin octobre, a un mandat de douze mois et doit organiser de nouvelles élections d’ici là sur la base de la Constitution attendue. Le texte constitutionnel devra aborder des questions clé allant du système de gouvernement, à la langue officielle du pays en passant par le statut des femmes et des minorités et le rôle de la loi islamique (charia). En principe, la commission chargée de la rédaction du nouveau texte doit être composée de 60 membres représentant à égalité les trois régions historiques de la Libye - la Cyrénaïque (est), le Fezzan (sud) et la Tripolitaine (ouest). Après la décision de consulter le public prise en décembre par le président du GGN, cette assemblée a créé un comité spécial chargé de se rendre dans les différentes régions pour prendre le pouls de l’opinion publique, a déclaré un membre de ce comité. Dans un pays où l’islam conservateur est profondément enraciné, « il y a un large consensus sur le fait que la nouvelle Constitution devrait s’inspirer fortement de la chari’â, mais aussi sur la nécessité d’éviter l’extrémisme », selon le groupe National Democratic Institute, basé à Washington. TUNISIE-LIBYE Jebali à Tripoli pour discuter l’ouverture des frontières e Premier ministre tunisien Hamadi Jebali s’est entretenu lundi à Tripoli avec son homologue libyen Ali Zeidan au sujet de l’ouverture du principal poste frontalier entre les deux pays, et d’une réunion sécuritaire sousrégionale prévue prochainement en Libye. Le 4 décembre, Tripoli a décidé de fermer le poste frontière de Ras Jedir, après des plaintes de citoyens libyens indiquant avoir été agressés sur le sol tunisien non loin de ce poste. Au cours d’un point de presse conjoint avec M. Jebali, le Premier ministre libyen a déclaré que « des instructions ont été données aux ministres de l’Intérieur et de la Défense des deux pays pour l’ouverture des frontières », sans donner de précision sur la nature de ces mesures ni la date d’entrée en vigueur de l’ouverture des frontières. Les ministres ont également été invités à L prendre « des dispositions afin que cela ne se répète plus dans l’avenir ». Ben Guerdane, ville tunisienne située à une trentaine de kilomètres de la frontière libyenne, est en proie depuis dimanche à des affrontements opposant la police à quelques centaines de personnes qui protestent contre la fermeture du principal point de passage entre les deux pays, lieu névralgique pour le commerce transfrontalier. Selon une source hospitalière six manifestants ont été blessées. M. Jebali a promis que son pays « allait prendre les mesures nécessaires pour mettre fin aux agressions dont sont victimes les citoyens libyens en Tunisie », déplorant que des « parties » qu’il n’a pas nommées attisent les antagonismes entre les deux peuples. Le Premier ministre tunisien a précisé que sa visite intervenait également en prélude à une conférence tri- partite prévue prochainement dans l’oasis de Ghadamès, au sud-ouest de la Libye, à laquelle il participera aux côtés de ses homologues algérien et libyen. Cette rencontre, consacrée à la sécurité des frontières entre les trois pays, sera aussi l’occasion d’évoquer la situation dans le Nord du Mali, où une intervention militaire se profile pour chasser les rebelles de ce pays d’Afrique de l’Ouest, a précisé le chef du gouvernement tunisien. M. Jebali est arrivé lundi matin à la tête d’une délégation comprenant les ministres des Affaires étrangères Rafik Abdessalem, de l’Intérieur Ali Larayedh, de la Défense Abdelkrim Zbidi et de l’économie Ridha Saïdi, ainsi que le Chef d’Etat-major Rachid Ammar. Pendant sa visite d’une journée, il a également eut des entretiens avec le président du Congrès général national libyen, Mohamed Megaryef. CRISE POLITIQUE EN CENTRAFRIQUE Pouvoir, rebelles et opposants à Libreville pour de dures négociations es pourparlers entre le pouvoir de Bangui très fragilisé et une rébellion, déclen ch ée le 10 décembre, et qui tient la majeure partie du pays ont été précédés hier après-midi d’une réunion du conseil des ministres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale. Dans un bref communiqué, la CEEAC évoque « la complexité de la tâche » qui lui est assignée, sans préciser le calendrier des pourparlers à venir pour tenter de sortir la Centrafrique, Etat membre de la sous-région, d’un profond conflit politico-militaire. Une délégation des rebelles , dirigée par le chef de la coalition Séléka, Michel Djotodia est arrivée la première lundi soir à Libreville, après une escale à N’Djamena. Le Seleka réclame le départ du président François Bozizé. « On ne peut pas faire la guerre sans la paix et vice versa. On est là, on va discuter, on va se comprendre. Après tout, nous ne sommes pas des enne- C mis, nous sommes des frères », a-t-il déclaré à l’AFP à N’Djamena, avant de poursuivre: « Ce n’est pas moi qui vais faire partir Bozizé, il y a une coalition et il y a aussi l’opposition démocratique qui est là (...) on va se retrouver et on verra ce qu’il y a lieu de faire ». Les délégations du gouvernement et de l’opposition avaient quitté Bangui hier matin pour Libreville. L’archevêque de Bangui Dieudonné Nzapalainga les accompagne en tant qu’observateur, ainsi que d’autres membres de la société civile. Lundi, le chef de la délégation du pouvoir, Jean Willybero-Sako, s’était déclaré « serein », estimant que les concessions du président Bozizé, qui a proposé un gouvernement d’union nationale et assuré qu’il ne se représenterait pas à la prochaine présidentielle, « avaient débloqué beaucoup de choses (...) Cela a montré une certaine volonté d’aller de l’avant, de tenir compte des préoccu- pations des uns et des autres ». Interrogé sur l’exigence des rebelles que M. Bozizé s’en aille, il avait mis en avant l’importance de respecter la Constitution. « Nous ne pouvons pas nous limiter uniquement au programme DDR » (désarmement, démobilisation réinsertion des combattants - programme décidé par des accords de paix en 2008 mais jamais vraiment appliqué), a déclaré Me Nicolas Tiangaye, le chef de délégation de l’opposition, soulignant que « L’évolution de la situation actuelle fait que nous serons appelés à discuter d’autres questions qui concernent les institutions ». François Bozizé, sur la sellette depuis la déroute de l’armée régulière face aux rebelles du Séléka, devrait se rendre à Libreville dans le courant de la semaine, si les délégations arrivent à s’accorder sur une sortie de crise qui semble difficile à trouver. Il s’était rendu lundi à Brazzaville, pour préparer avec le président congolais Denis 16 Sassou Nguesso, dont il est proche, les pourparlers. Sassou Nguesso, médiateur désigné par ses pairs d’Afrique centrale, à appeler lundi à « oeuvrer inlassablement à la consolidation de la paix en République Centrafricaine (RCA), en amenant le gouvernement et la rébellion armée au dialogue ». Les rebelles réclament notamment le respect d’accords de paix signés entre 2007 et 2011 avec le pouvoir, et demandent comme condition au dialogue le « départ » du président Bozizé. Ce dernier pourrait compter sur le déploiement de 400 soldats sud-africains en RCA, la présidence sud-africaine ayant invoqué « une obligation internationale de l’Afrique du Sud envers la Centrafrique ». D’autres opposants, en exil, qui ne sont pas invités aux négociations, ont dénoncé une « feuille de route irréaliste » imposée « avec la complicité machiavélique du président Bozizé ». Internationale MERCREDI 9 JANVIER 2013 NOMMÉ À LA DÉFENSE, IL A LA RÉPUTATION D’UN FRANC-TIREUR Chuck Hagel, un républicain pragmatique réticent à engager l’armée américaine dans des conflits, sa mission, si sa nomination est confirmée par le Sénat, sera de réduire la voilure du Pentagone. ANCIEN DU VIETNAM EGYPTE-ETATS-UNIS Morsi compte aller à Washington en mars e président égyptien Mohamed Morsi a annoncé lundi soir sur CNN qu’il comptait se rendre aux EtatsUnis d’ici la fin mars et qu’il plaidera auprès du président Barack Obama pour la libération d’un islamiste condamné à la prison à vie aux Etats-Unis pour complot terroriste. « Avant la fin du premier trimestre, si Dieu le veut, je me rendrai aux Etats-Unis et j’en serai très heureux », a déclaré sur la chaîne américaine le président islamiste, dont une première visite à Washington avait déjà été évoquée à la mi-décembre. M. Morsi a indiqué qu’il profiterait de ses entretiens avec son homologue Barack Obama pour demander que le cheick Omar Abdel-Rahman soit « libéré » de prison aux Etats-Unis pour des raisons « humanitaires », même s’il a assuré « respecter les décisions de la justice américaine ». Fin septembre durant l’Assemblée générale de l’ONU, le président Morsi avait déjà réclamé que le cheikh Omar Abdel-Rahman puisse purger sa peine en Egypte. Il avait été condamné en 1995 à la prison à vie par la justice américaine pour des complots visant à attaquer New York et à assassiner l’ancien président égyptien Hosni Moubarak. Surnommé le « cheikh aveugle », cet Egyptien a aussi été cité comme inspirateur des premiers attentats contre le World Trade Center en 1993. Après l’adoption fin décembre d’une Constitution controversée et au terme de semaines de crise politique, les Etats-Unis avaient exhorté le président égyptien à « mettre fin aux divisions » dans son pays. Washington marche sur des oeufs depuis des mois avec l’Egypte, le président Obama semblant privilégier sa relation avec son homologue. Pour les Américains, le dilemme est de soutenir les aspirations démocratiques des Egyptiens sans fâcher l’un de ses principaux alliés régionaux qui est en outre lié à Israël par un traité de paix. Face à la crise économique, Le Caire et Washington négocient depuis des mois un allègement d’un milliard de dollars de la dette de l’Egypte vis-à-vis des Etats-Unis et Le Caire a repris lundi ses discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) en vue de l’obtention d’un prêt de 4,8 milliards de dollars. L huck Hagel, ex-sénateur nommé lundi par Barack Obama à la tête du département de la Défense, est un républicain à la réputation de franc-tireur, accusé par certains dans son propre camp de ne pas être assez proche d’Israël ou de naïveté face à Téhéran. Ancien du Vietnam réticent à engager l’armée américaine dans des conflits, sa mission, si sa nomination est confirmée par le Sénat, sera de réduire la voilure du Pentagone. Blessé au combat et décoré, M. Hagel sera « le premier engagé sorti du rang à devenir secrétaire à la Défense », a souligné Barack Obama, en saluant un « défenseur de nos soldats, de nos anciens combattants et des familles de militaires ». Agé de 66 ans, Chuck Hagel, ancien sénateur du Nebraska (1996-2008), est un adepte du langage direct, un indépendant d’esprit qui n’a pas hésité à batailler contre son parti à propos de la guerre en Irak. Deuxième républicain nommé par Barack Obama à la tête du Pentagone après Robert Gates dont il partage le pragmatisme, Chuck Hagel devra s’attaquer aux coupes d’un budget militaire selon lui « boursouflé », organiser le retrait d’Afghanistan et surveiller de près la situation en Iran et en Syrie. Mais sa confirmation par le Sénat pourrait être animée: ses opposants lui reprochent son manque de tact, et, accusé de ne pas être toujours aux côtés de l’allié israélien ou de naïveté pour son opposition passée aux sanctions contre Téhéran, il est, pour le Washington Post, « le mauvais choix au mauvais C Chuck Hagel, une personnalité atypique à la tête de la Défense américaine ? moment ». M. Hagel a ainsi dû se défendre le jour-même de sa nomination par le président, affirmant qu’il n’y avait « pas la moindre preuve » qu’il soit anti-israélien. Sur le conflit en Irak, celui qui avait fait partie de la liste des vice-présidents potentiels de George W. Bush, avait jugé l’action de l’administration « au-delà de pitoyable » et considéré que l’envoi de renforts à partir de 2007 constituait « la boulette la plus dangereuse en matière de politique étrangère depuis le Vietnam ». Cette politique a pourtant finalement permis aux Américains d’inverser la tendance sur le terrain. Chuck Hagel a grandi dans la pauvreté avec un père alcoolique et parfois violent et s’est façonné au Vietnam où il a servi comme sergent dans la même unité d’infanterie que son frère cadet Tom. Dans la jungle du delta du Mékong, il a été blessé à deux reprises, se voyant décerné autant de médailles Purple Heart. Tom et Chuck ont chacun sauvé la vie de l’autre. Tom a enrayé l’hémorragie thoracique après que le futur sénateur eut été blessé par du shrapnel, Chuck évacuant un mois plus tard son frère inanimé du blindé en flammes dans lequel il se trouvait et qui avait sauté sur une mine. Chuck Hagel en gardera la cicatrice d’une méchante brûlure au visage. De retour du Vietnam, il enchaîne les petits boulots avant de décrocher un emploi dans l’équipe d’un sénateur du Nebraska, où il se fait remarquer. A l’arrivée de Ronald Reagan au pouvoir, il devient numéro deux du ministère des Anciens combattants et n’hésite pas à démissionner pour dénoncer les coupes dans les pensions des vétérans. Il passe alors dans le privé, créant une société de téléphonie mobile qui le rendra millionnaire. Au Sénat, où il est membre de la commission des Affaires étrangères, Chuck Hagel se lie d’amitié avec le républicain John McCain, le démocrate Joe Biden ou encore Barack Obama, qu’il accompagne lors de visites de terrain en Irak et en Afghanistan. Il envisage un temps de briguer la présidence en 2008 pour finalement refuser de soutenir John McCain, dont les positions va-t-en guerre l’horripilent. Il se dira même prêt à former un ticket avec le candidat Obama si on le lui proposait. HAGEL AU PENTAGONE « Inquiétude » d’Israël SE DÉFENDANT, Chuck Hagel a assuré Israël de son « soutien total » peu après l’annonce de sa nomination lundi. e président du Parlement israélien Réuven Rivlin a critiqué hier le choix par le président américain Barack Obama de l’ex-sénateur Chuck Hagel comme secrétaire à la Défense. « La nomination de Hagel n’influe pas seulement sur Israël, mais sur l’ensemble de l’équilibre stratégique mondial. La théorie du + splendide isolement + défendue par Hagel modifie la stratégie américaine dans le monde », écrit M. Rivlin, apparemment en allusion à la réticence de celui-ci envers les interventions militaires américaines. « Cette conception doit susciter l’inquiétude d’Israël, mais ne doit pas lui faire peur », a ajouté M. Rivlin, membre du Likoud, le parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu. « Une personne ne peut déterminer seule la politique (d’un pays), cette nomination ne constitue pas un danger pour les relations stratégiques entre Israël et les Etats-Unis », a-t- L il assuré, à deux semaines des élections législatives israéliennes. Premier membre de l’exécutif israélien à s’exprimer sur la désignation de M. Hagel, le ministre chargé de la Défense passive Avi Dichter a pour sa part appelé à « faire preuve de prudence ». « Il y a eu dans le passé des nominations (américaines) qui paraissaient inquiétantes, mais en fin de compte la réalité a été totalement différente, que cela soit en bien ou en mal », a rappelé M. Dichter à la radio publique. La nomination de M. Hagel devra être entérinée par le Sénat, où les alliés de M. Obama ne disposent pas de la majorité qualifiée nécessaire pour surmonter une obstruction du parti républicain, auquel il appartient. Certains dirigeants de ce parti lui reprochent de n’avoir pas suffisamment défendu Israël ou de s’être opposé aux sanctions contre l’Iran. En réponse à ces critiques, Chuck Hagel a assuré Israël de son « soutien total » peu après l’annonce de sa nomination lundi. Les journaux israéliens étaient partagés hier. Dans un commentaire, le quotidien Yédiot Aharonot (indépendant) affirme que Chuck Hagel au Pentagone est « le pire cauchemar pour le gouvernement de droite qui devrait être formé après les élections », en référence à la probable victoire de la majorité de M. Netanyahu. D’autres soulignent en revanche que le choix du président Obama est dicté par une stratégie américaine globale, dans laquelle Israël n’entre guère en considération. Le quotidien gratuit Israël Hayom (pro-gouvernemental) critique vertement ce choix. « Dans un monde utopique où règne le Bien, Chuck Hagel aurait sa place au Pentagone. Mais dans un monde où les centrifugeuses tournent en permanence dans des pays dangereux comme l’Iran, il s’agit d’un choix utopique », assène-t-il. LE FORUM ÉCONOMIQUE MONDIAL AFFIRME «Le monde de plus en plus vulnérable» e monde apparaît comme de plus en plus vulnérable en raison des risques liés à la crise financière et aux catastrophes naturelles, avertit mardi le Forum économique mondial (WEF) dans son rapport 2013 sur les risques dans le monde, publié à Genève. Les risques liés à la crise financière « qui perdure » détournent l’attention « du changement climatique, alors que les évènements météorologiques extrêmes sont en progression », écrivent les experts du WEF, qui organise chaque année fin janvier le célèbre Forum de Davos. Ce rapport est basé sur une enquête réalisée auprès de 1.000 experts et décideurs. Après une année 2012 marquée par l’oura- L gan Sandy et les inondations en Chine, les experts estiment que l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre est particulièrement inquiétante et dénoncent l’incapacité du monde à « s’adapter aux changements climatiques », ce qui entraîne un risque environnemental dont « les effets seront les plus marquants au cours de la prochaine décennie ». Selon Lee Howell, directeur général du WEF et responsable du rapport, « la résilience nationale vis-à-vis des risques mondiaux doit être une priorité ». Pour Axel Lehmann, responsable du contrôle des risques auprès de la compagnie suisse Zurich Insurance Group, il est désormais « temps d’agir », en raison de « l’augmentation des coûts liés à des évènements tels que l’ouragan Sandy, des immenses dangers qui guettent les nations insulaires et les communautés côtières et l’absence de solutions face aux émissions de gaz à effet de serre ». Pour John Drzik, directeur général chez Oliver Wyman Group, un cabinet international de consultants, « deux tempêtes, l’une environnementale et l’autre économique, vont finir par entrer en collision, si nous n’affectons pas les ressources nécessaires pour réduire le risque grandissant que présentent les évènements climatiques sévères, c’est la prospérité des générations futures qui pourrait être menacée ». Les experts du WEF stigmatisent également un nouveau phénomène, « les cyberin- 17 cendies sauvages », provoqués sur la toile par des évènements tels « qu’un film critique envers l’Islam sur YouTube » et qui se traduisent par des émeutes. « Dans un monde où le rôle traditionnel de gardiens que jouaient les médias perd de son importance », il faut s’interroger sur les moyens pour éteindre ces incendies, estime le WEF. Enfin, autre risque dénoncé en 2013 par le WEF, celui de la santé, marquée « par une résistance grandissante aux antibiotiques », qui « risque de porter le coup de grâce à nos systèmes d’assurance-santé exsangues ». Toujours dans le monde de la santé, le WEF relève enfin la propagation des pandémies, « favorisée par un monde hyperconnecté ». Culture MERCREDI 9 JANVIER 2013 MOURAD CRINAH CO-CONCEPTEUR DE L’EXPO PICTURIE GÉNÉRALE À L’EXPRESSION « Les médias sont la Bible d’aujourd’hui » I O. HIND ne exposition collective de la scène artistique émergente sera inaugurée du 11 au 21 janvier prochain, à l’espace Artissimo , sis à 28 rue Didouche Mourad, Alger. Cette expo dévoilera une production riche et variée utilisant tous les supports et tous les médias actuels : peinture, installation, graphisme, photographie... Elle verra la participation de Djamel Agagnia, Walid Aïdoud, Seïf El Islem Azzouz, Hicham Belhamiti, Adel Bentounsi, Zineddine Bessai, Walid Bouchouchi, Fatima Chafaa, Assila Cherfi, Mehdi Djelil, Rafik Khacheba, Mourad krinah et Sofiane Zouggar. Plus d’une douzaine d’artistes plasticiens, qui évoluent dans les sphères artistiques parallèles font le bonheur de l’art contemporain algérien, parfois à l’étranger, mais souffrant souvent de manque de visibilité au pays. D’où l’idée sans doute de cette expo originale. Diplômé des beaux-arts, le trentenaire Mourad Krinah, a à son actif, de nombreuses expos. Il est par ailleurs, membre actif du Box 24, espace de diffusion et de production artistique. Des « Artistes d’ avant –garde » mus par un engagement créatif sans faille . Une philosophie existentialiste, qui tire sa sève de l’amour de l’art sans arrière-pensée idéologique ou propagandiste derrière. « Une union qui se veut plus spirituelle et intellectuelle. » Ce Box 24 est constitué d’un groupe de jeunes artistes contemporains algériens qui tentent tant bien que mal, de faire œuvre de création en Algérie depuis trois ans déjà. Et ils le font assez bien… Mourad Krinah est le co-concepteur du projet « Picturie générale ». Il nous parle de cette expo qui vaudra assurément le déplacement … U L’Expression : Tout d’abord, pourquoi cette expo et le nom sur tout qui sonne comme une défor mation fantaisiste de Alimentation générale ? Mourad Krinah : Le nom « Picturie Générale » est un jeu de mots comme tu peux l’imaginer entre « Picture » et « épicerie ». Nous avons d’abord imaginé le nom en arabe « mawad fanniyya 3amma », puis nous avons essayé de trouver une traduction qui soit «Concevoir l’expo comme une supérette où le public, en se baladant, tombe sur des « produits » divers» drôle et assez fidèle. J’estime personnellement que l’humour est une arme assez redoutable surtout dans un univers connu pour son sérieux et son esprit élitiste comme celui de l’art. La Picturie Générale aussi, parce que nous avons imaginé l’expo comme une supérette où le public, pas forcément connaisseur, se balade nonchalamment et tombe sur des « produits » divers et sur différentes choses. Pourquoi l’expo se tient-elle cette fois à Artissimo (non pas au Box 24, Ndlr) ? Le choix d’Artissimo… En fait, l’idée de l’expo est née de la rencontre de deux volontés : d’abord, celle de Mme Zafira Baba-Ouartsi, directrice de l’espace Artissimo, qui voulait donner une nouvelle orientation à son école en créant un pôle de création et de diffusion artistique (ateliers, exposition... mais aussi débats et conférences) et en second lieu, la notre. On a vu par exemple la tenue en 2012 du workshop Warachate animé par Karim Sergoua et Sarah El Hamed, et l’exposition Horizon & Papillon d’Arslane. D’un autre côté, nous cherchions un espace différent des galeries habituelles et qui accueille d’habitude toute sorte de profils (amateurs, enfants, etc.). Mme Zafira Baba-Ouartsi a accepté tout de suite d’accueillir notre projet, et De nouvelles activités éducatives et culturelles D Peux-tu m’expliquer la démarche de ton expo qui consiste, me disais-tu, à utiliser les supports médias, notamment les journaux à dessin artistique ? Je pense que les médias sont la Bible d’aujourd’hui : l’art de la tradition, du moins en Histoire de l’art, tirait son inspiration des récits mythologiques, historiques ou bibliques. L’art contemporain coïncide avec l’émergence des médias de masse (la télévision surtout). L’intérêt que porte le public aux icônes médiatiques (acteurs, musiciens, politiciens, etc.) est quasi religieux ! Roland Barthes avait déjà analysé cela dès les années cinquante-soixante dans son livre « Mythologies » (à propos de la Citroën DS notamment). Les artistes ont tout de suite exploité ce phénomène (Warhol, Lichtenstein)... Aujourd’hui, le matraquage médiatique autour de certaines actualités pousse les artistes à exploiter ces images archi connues (WTC, mort d’El Gueddafi, par exemple). D’un côté, pour dénoncer cet état de fait, et d’un autre côté, pour détourner ces messages et leur donner un sens autre : dérision, activisme, etc. Un mot un peu sur le choix des autres participants à cette expo, comment s’est faite la sélection ? Il existe une grande part de subjectivité dans la sélection des artistes. Ce sont en grande partie des individus qui se connaissent depuis l’Ecole des beaux-arts, qui se respectent et qui ont cette volonté de confronter leur univers à celui des autres. D’un autre côté, nous avons tenté d’approcher différents profils pour avoir un aperçu assez fidèle des préoccupations conceptuelles ainsi que des approches techniques de notre génération. Et même s’il n’existe pas de thème générique à l’exposition, il en ressort un fil conducteur qui est, d’une part, l’intérêt pour l’actualité nationale et internationale (mouvements contestataires, mutations socio-culturelles, conflits, etc.), et d’autre part, l’expérimentation technique liée aux nouveaux médias de création artistique tels que la vidéo, le son ou l’art numérique. Sont-ce des expos inédites, nou velles donc ou déjà exposées par ailleurs ? Eh bien, oui ! Il s’agit exclusive- ment des œuvres inédites réalisées spécialement pour la Picturie Générale. Il existe deux projets qui ont été retravaillés pour l’évènement : l’installation Mezzane de Fatima Chafaa et la vidéo-installation Noise de Sofiane Zouggar, sinon, le reste n’a jamais été montré ailleurs . ne dernière question : qu’en Un est-il de la participation des artis tes du BOX 24 à MarseilleProvince 2013 ? Ont-ils été contactés ? Une polémique fait état de la négligence des artistes plasticiens d’ici au détriment de ceux de la diaspora, est -ce vrai ? Concernant MP13, je pense que les choix reviennent aux commissaires des expositions programmées. Je ne pense pas que les artistes locaux aient une visibilité assez forte pour participer à ce genre d’évènements, même si plusieurs ont déjà des expériences assez riches à l’étranger. Je pense aussi que le choix des artistes de la diaspora est assez logique : issus des deux cultures, ces artistes traitent souvent des thématiques liées à l’immigration, à la double culture, etc. Des thèmes qui, on doit le reconnaître, sont favorisés par le monde de l’art occidental lorsqu’il s’agit d’artistes arabes, musulmans ou du Sud en O. H. général. CÉLÉBRATION DE YENNAYER À ORAN TIPASA e nouvelles activités culturelles et éducatives seront introduites, durant cette année 2013, au niveau du complexe culturel « Abdelouahab Salim –Chenoua » de Tipasa, relevant de l’Office national de la culture et de l’information (Onci). Une bibliothèque pour enfants et un espace éducatif, où se mêleront savoir et loisirs, par l’exploitation de divers supports pédagogiques, seront lancés au cours de cette année. Ces infrastructures destinées aux enfants âgés entre 3 et 6 ans notamment, aideront au développement des capacités intellectuelles de ces petits, aux côtés d’ateliers pour l’apprentissage des langues étrangères, ont indiqué les responsables du complexe culturel « Abdelouahab Salim –Chenoua », dans un communiqué. Des classes d’alphabétisation seront, aussi, ouvertes au niveau du complexe « Abdelouahab Salim-Chenoua », au même titre que des cours de soutien pour les élèves des classes de fin de cycles primaire, moyen et secondaire, estil précisé. Cette initiative a pour objectif d’ « attirer le maximum de jeunes vers cet établissement culturel » qui se veut un « véritable pôle éducatif et scientifique, qui s’ajoutera aux autres acquis de la wilaya », ajoute t-on de même source. Des activités culturelles, artistiques et théâtrales sont organisées, tout au long de l’année, à cette annexe de l’Onci, où se déroulent chaque samedi après-midi des activités de détente au profit des enfants. de notre côté, nous avons été séduits par l’espace, du fait de sa division en plusieurs salles, ce qui nous permet de créer différentes ambiances et d’établir un jeu-labyrinthe avec le spectateur qui se balade à sa guise dans les différents espaces. L’Association Numidya voit loin célébré un peu partout sur le territoire national, constitue un repère incontournable de l’histoire algérienne», a affirmé Saïd Zamouche. «LE 1ER YENNAYER, I WAHIB AIT OUAKLI ennayer sera, dans sa splendeur, célébré publiquement et comme à l’accoutumée, dans la capitale de l’Ouest, Oran. L’Association Numidya d’Oran en est l’instigatrice en concoctant un programme assez large. La finalité est de mettre en valeur les traditions culturelles ancestrales tout en poussant les choses de l’avant, afin que l’Etat puisse instaurer le 1er Yennayer en tant que journée nationale fériée. Dans la conférence de presse qu’il a animée, le président de l’association, Saïd Zamouche, a été explicite en déclarant dès l’entame de son discours que «l’objectif principal recherché est de transformer le 1er Yennaer, qui coïncide annuellement avec le 12 janvier, en une journée chômée et payée». Plus que convaincu dans les démarches de l’association qu’il préside, Saïd Zamouche a ajouté que « le 1er Yennayer, célébré un peu partout sur le territoire national, constitue un repère incontournable de l’histoire algérienne». Dans une déclaration remise à notre rédac- Y 20 tion, l’Association Numidya souligne que «Yennayer est célébré depuis la nuit des temps en l’Afrique du Nord, c’est probablement l’une des plus anciennes fêtes africaines». Et d’ajouter que «Yennayer est partagé par tous les peuples de ces contrées, ce qui fait de cette date un véritable lien et un événement unissant les Berbères qu’ils soient restés berbérophones ou devenus arabophones». Aux fins de réitérer le vrai sens de l’événement du 1er Yennayer, Numidya, par le biais de sa déclaration, souligne que « cette communion qui transcende tous les clivages et toutes les divisions aurait dû attirer l’attention des autorités: Yennayer est une vraie fête de solidarité, de fertilité, de l’abondance et de l’union entre les peuples de la région». Yennayer constitue donc le ciment des peuples. «Son institution comme fête nationale (et même supranationale ou africaine) et journée chômée et payée va donc de soi» liton dans le même document ajoutant qu’«il est temps que le pouvoir politique prenne ses responsabilités dans cette entreprise qui ne peut que l’honorer et dont les retombées ne sont pas négligeables». L’événement est devenu un carrefour incontournable dans la vie sociale et culturelle de la wilaya d’Oran qui abrite, à chaque rendez-vous de Yennayer, plusieurs activités concoctées par l’Association Numidya. Cette année, plus d’une vingtaine de wilayas du pays, représentées par plus de 150 participants, prennent part à la rencontre d’Oran dédiée à trois figures emblématiques qui ont marqué l’histoire de l’Association Numidya, Rachid Benali, Messaoud Benmrah et Djafar Rabahi. Deux infrastructures sont, à cet effet, mobilisées, la Médiathèque et le Conservatoire d’Oran. Le premier établissement abrite, pendant prés d’une semaine, la géante exposition et les conférences, alors que le Conservatoire est mobilisé à l’effet de domicilier le reste des activités culturelles comme le théâtre et les soirées de poésie. La clôture sera l’annuelle festivité proposée aux fins gourmets des plats traditionnels, le couscous et le poulet W. A. O. traditionnels. LE TEMPS DE LIRE MERCREDI 9 JANVIER 2013 1962, FRÈRE PARMI LES FRÈRES, DANS LES PAS DE JEAN SÉNAC (*) LE RÊVE INABOUTI IL EST DES POÈTES, dont les ailes soudain trop encombrantes pour eux, car formées à l’ambition absolue d’être et de paraître, se font — hélas ! — bouffons des gens utiles à leur fortune et deviennent parfois odieux. L’inlassable Soleil fraternel Lettres et les Arts (Numéro Spécial Algérie) puis son opus Le Soleil sous les armes. Cet ouvrage que j’ai perdu dans des circonstances sans intérêt aujourd’hui, il me l’a remplacé chez moi, à Birkhadem, le 24 mai 1966 avec cette dédicace écrite de sa main : « À Samya et Kaddour M’Hamsadji, ce bivouac des larmes et de la certitude, afin que notre Soleil ne soit plus sous les armes, avec la vieille amitié et l’inlassable soleil fraternel de Jean (suit la graphie d’un soleil à cinq branches). » Nous nous sommes retrouvés en juillet 1962, puis au premier salon du livre d’Alger, tenu dans le hall de la salle Ibn Khaldoun, en automne 1962. Par la suite, il venait très souvent à la maison à Birkhadem. Je l’ai invité à animer un entretien sur la poésie avec mes élèves du collège de Birkhadem et à signer un de ses textes qui a été ensuite reproduit dans le journal scolaire Chabiba, Jeunesse. Je l’ai fait également avec le peintre Khadda. Jean a ainsi parfaitement connu mon environnement familial, professionnel et amical. Je lui ai fait découvrir Soûr El Ghouzlâne, ma ville natale, et mes camarades d’enfance… Et c’est surtout notre dévouement à l’Union des Écrivains fondée le 28 octobre 1963 (Mouloud Mammeri, président ; Jean Sénac, secrétaire général ; Kaddour M’Hamsadji, secrétaire général adjoint, Mourad Bourboune et Ahmed Sefta, assesseurs) et notre collaboration intelligente, respectueuse et spécialement fidèle à l’idéal bien circonscrit et bien partagé, fixé dans la Charte de la première Union des Écrivains Algériens, que notre amitié s’est sainement construite et longtemps poursuivie. Pour moi, cette fraternité solaire a été réciproque et complète jusqu’à ce que Jean démissionne, en 1967, de l’Union pour des raisons que l’on sait et qu’il se soit réfugié du jour au lendemain dans la clandestinité la plus totale. Son assassinat, le 30 août 1973, je l’ai appris par la presse comme tous les citoyens algériens. Je tiens à garder de lui l’image du poète épris d’une Algérie entourée de tous ses enfants, libres, justes et fraternels. Je tiens aujourd’hui comme un signe, une demande pleine de sens, ces lignes de Jean Sénac tracées à la hâte sur une carte postale qu’il m’a envoyée de Moscou à mon adresse personnelle, le 23 septembre 1966, à quelques mois de l’Assemblée générale de l’UEA qui devait avoir lieu le 6 mai 1967 : « 23 sept.66 ABÈA. Tout est formidable, grande amitié avec Evtouchenko ! Je passe par Paris. Je rentre début octobre pour préparer avec vous Assemblée (comprendre Mouloud Mammeri et moimême).T’écrirai de Paris. À vous deux, un grand Soleil ami de Jean (suit la graphie d’un Soleil à cinq branches). » Néanmoins, une chose me froisse le cœur depuis peu, mais je me console en me répétant cet apaisant proverbe de chez nous : « La mouche tombée dans l’eau que l’on boit ne tue pas, elle soulève le cœur seulement. » Je tiens enfin à livrer à la réflexion du lecteur, deux vers de Jean Sénac — peut-être l’aveu d’un rêve inabouti —, deux vers extraits de sa Préface pour un élan (Alger, 20 septembre 1972) : « À une fable, d’une cendre. J’ai cru connaître / Et je suis ignorant. » K. M’H. Ainsi que je l’ai déjà écrit ailleurs, j’ai connu Jean au cours de l’été 1956, au 115, boulevard Saint-Michel, à Paris, grâce au grand poète nationaliste, journaliste, ancien de l’ALN et de l’ANP, M’hamed Aoune, aujourd’hui oublié, âgé de 85 ans et vivant entouré de sa famille à Médéa. En 1957, Jean m’a envoyé de France la revue Entretiens sur les (*) 1962, FRÈRE PARMI LES FRÈRES, DANS LES PAS DE JEAN SÉNAC In revue ALGÉRIE LITTÉRATURE / ACTION Numéro 157-162 Spécial Cinquantenaire de l’Indépendance algérienne Marsa Éditions, Paris, 2012, 159 pages. I KADDOUR M’HAMSADJI a revue mensuelle Algérie Littérature / Action (Aïssa Khelladi, directeur de la publication / Marie Virolle, responsable de la rédaction) consacre son numéro 157162 à un « Spécial cinquantenaire de l’Indépendance algérienne » sous le thème « 1962, Frère parmi les frères, dans les pas de Jean Sénac ». En ce Cinquantenaire de l’Indépendance de l’Algérie, le nom du poète Jean Sénac (né à Béni-Saf, le 29 nov.1926 et assassiné à Alger, le 30 août1973) doit être rappelé légitimement dans l’histoire de la littérature algérienne de combat contre le colonialisme et tout particulièrement dans celle de la guerre d’Algérie (1954-1962). En effet, à quelques mois de notre glorieux Premier Novembre 1954, Jean Sénac transcrivait déjà dans un de ses carnets, avec les mots de l’époque pour bien se faire comprendre par la haute société coloniale, son cri de conscience humaine, longtemps formé et retenu durant sa jeunesse difficile parmi ses proches à son cœur et épris d’amour et de justice tout comme lui pour « son Algérie ». Je note entre autres de ses déclarations répétées par lui mille et une fois, celle-ci : « Parce que je suis algérien et que j’aime mon pays, parce que j’aime aussi profondément la France réelle, j’embrasse la cause des Arabes, notre cause. » L Une quête d’identité Jean Sénac n’a cessé de « convertir » ou de remettre à niveau ses nombreux amis européens célèbres écrivains, artistes et hommes politiques à sa foi en une Algérie indépendante, en « une terre possible » et à les engager à ne pas s’en écarter. Toute sa vie, il a clamé son algérianité. Il se disait Algérien, car il se sentait Algérien ; il ne lui suffisait pas de se l’assimiler soimême, — il avait un besoin énorme de l’Autre, celui qui le lui confirmerait sans ambiguïté, sans réserve, et surtout sans attendre : tout de suite, dès l’Indépendance. La quête acharnée d’identité était pour lui une nécessité, une œuvre à créer aussi belle, profonde et propice pour être un Algérien heureux, que ses poèmes le sont, incontestablement. Le Pouvoir politique lui aurait-il refusé la nationalité algérienne ? Qu’en savonsnous, vraiment ? Il exigeait de l’obtenir d’office, comme tout Algérien. Un haut responsable — et d’autres —, son ami de très longue date, lui a proposé d’en faire la demande réglementaire et il obtiendra la nationalité algérienne sur le champ comme tant de Français qu’il connaît, lui parfaitement et qui ont participé sans contrepartie à la lutte de libération nationale. Sénac a refusé, une fois encore, avec grogne, colère et rancœur. En proie à un trait de caractère qui le rendait souvent impénétrable, têtu, boudeur, soudain silencieux, inquiet, frileux, parfois terriblement narquois, malicieux et intrigant, il déserte la place, la convivialité, disparaît. Entretemps, il aura laissé pousser sa barbe et ses cheveux. Il a alors le regard et même la tête de Verlaine, et même de Karl Marx et, s’il est en costume et cravate et qu’il s’est taillé une barbe fine sur le menton et une moustache courte, il est pleinement Lénine. Au bureau de l’Union des Écrivains Algériens, nous nous en amusions et lui, il en était très flatté et s’en amusait aussi beaucoup. Avec son sourire malicieux à peine esquissé, ses yeux rieurs et légèrement bridés, son regard bas, ses lèvres fines et serrées, il est le Sénac au naturel, c’est-à-dire doux et d’une extrême courtoisie. Alors personne ne lui en tient rigueur, pas même pour ses bouderies exaspérantes et ses absences ; l’un de nous qui se comprenait disait : « Rien à craindre de Sénac, c’est le moindre mâle ! » Mais Sénac reste le poète frétillant, le passionné, très actif, tout à son ambition, un ouvrier génial pour orchestrer une intention, un empêcheur de tourner en rond… Et puis, il reprend ses activités et ses intentions. Il se relance peu discret, plus Algérien que les Algériens ostensiblement jusqu’à agacer ses amis les plus généreux dans l’ordre politique ou culturel, s’insinuant, à tort ou à raison, dans les affaires publiques et estimant que dans ses émissions à la radio, par exemple, il peut tout se permettre, au motif qu’il se sent le privilège d’être reçu et écouté par les dirigeants et les militants de l’État algérien renaissant. Je crois bien que si l’on touche à son algérianité, à laquelle il aspire avec la sincérité de la passion démesurée qui le dévore, il se fait l’homme secret et l’aveugle soupçonneux, capable de tous les excès répréhensibles… Les défauts de tout homme, comme ses qualités, surgissent là où on ne les attend pas. Voilà ce qui explique pourquoi les rendez-vous humains sont souvent manqués. Après cela, je constate que dans ce « Spécial cinquantenaire » de la revue Algérie Littérature / Action, pourtant s’annonçant comme devant traiter du « Frère parmi les frères » et soit donc de nous retrouver « dans les pas de Jean Sénac », peu de pages signées, me semble-t-il, lui sont réellement consacrées. J’y ai lu « En guise de sommaire », l’innovante et suggestive présentation de Marie Virolle que suivent indispensable- 21 ment pour situer quelque peu les activités créatives de Sénac, les articles pertinents intitulés « Un éditeur en guerre d’Algérie : Jean Subervie » et « Jean Sénac et le CIRBUA » de Hamid NacerKhodja, ami de Jean Sénac et « gardien inspiré de sa mémoire ». Sans aucun doute, les autres articles (excepté peutêtre quelques inexactitudes qu’il serait vain de relever ici) sont, par eux-mêmes, fort intéressants puisque, textes et images à l’appui, de nombreuses personnalités de la culture et de la politique, du fait de leur fonction, de leur pouvoir et de l’éventuelle efficacité de leurs actions directes ou indirectes, Jean Sénac les a, à un moment ou à un autre, rencontrées et souvent a travaillé avec elles. Ainsi, le lecteur apprend-il à les connaître et à bien juger du rôle actif de Sénac dans ses domaines de prédilection : la poésie, l’édition, les arts,… l’engagement politique en faveur du peuple et la communication culturelle tous azimuts, et spécialement vers la jeunesse. En somme, prenant conscience que l’Algérie est en train de vivre une immense mutation, Jean Sénac estime qu’il n’est pas assez d’hommes utiles pour prendre en charge ses propres idées « révolutionnaires » de sorte qu’il n’a pas eu de cesse qu’il n’ait réussi à convaincre quelques-uns de l’aide qu’il demande pour développer, en Algérie, la culture de l’esprit. À toutes ces personnalités, en quelque place de la hiérarchie politique ou culturelle, qu’elles soient, il sait faire parvenir son message. Il a ses amis, qu’il nomme avec fierté à qui veut l’entendre, de même qu’il sait que l’usage de la patience et du sentiment patriotique font souvent merveille, — c’est qu’il est connu Jean Sénac, Yahia El-Ouahrani ! DERNIÈRE HEURE sur internet http://www.lexpressiondz.com AMAR GHOUL SOUTIENT UN QUATRIÈME MANDAT AMAR TOU VEUT AMÉLIORER LA QUALITÉ DU TRANSPORT «Nous sommes cœur et âme avec Bouteflika» n’accorde pas d’importance à la manière avec laquelle le chef de l’Etat va procéder pour élaborer les amendements à apporter à la Constitution. IL A AFFIRMÉ QU’IL I MOHAMED BOUFATAH vec une dévotion inénarra ble, Amar Ghoul, qui ambi tionne de construire un grand parti et une force de proposition, a annoncé hier son entière disponibilité au chef de l’Etat. « Si le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, voudrait bien se succéder à lui-même en se présentant pour un quatrième mandat, nous serons à sa disposition avec cœur et âme, fidèlement (qalb ou rab) », a déclaré, tout fier, hier à Alger le président du TAJ. M. Ghoul s’est exprimé lors d’une conférence de presse organisée dans une villa à Ben Aknoun, qui fait office de siège de son parti pour la capitale. Le TAJ compte adopter « une participation positive » vis-àvis des prochaines étapes dans les réformes initiées par le président de la République en avril 2011, dixit Amar Ghoul. Le ministre des Travaux publics, qui fait mine de ne pas être dans le secret des dieux, par rapport aux intentions du chef de l’Etat, fait savoir que sa « candidature pour la présidentielle de 2014 n’est pas à l’ordre de jour et ne figure pas dans mes priorités de l’heure ». Tout en affirmant qu’il n’accorde pas d’importance à la manière avec laquelle le président de la République va procéder pour élaborer les amendements à apporter à la Constitution, il indique qu’il «est plutôt regardant sur le contenu des ces modifications ou rectificatifs». Dans ce contexte, « une commission d’ijtihad, pour formuler des propositions en prévision de l’amendement de la loi fondamentale est d’ores et déjà installée », a déclaré le président du TAJ. Elle (la commission… ndlr) sera composée, dit-il « d’experts, juristes, d’autres compétences nationales et de personnalités politiques ». Toutefois, Amar Ghoul, dont le parti a été rejoint par des centaines d’élus locaux, dément tout soupçon de nomadisme politique les parlementaires au Ph. : R. Boudina A Le TAJ compte adopter « une participation positive» nombre de plus d’une cinquantaine, qui ont regagné sa formation. Ces membres de l’APN et du Conseil de la nation, dont les nouveaux sénateurs « n’ont rien à voir avec le nomadisme car ils sont tous des fondateurs du parti », a-t-il indiqué. Sans être précis, Amar Ghoul insiste sur la nécessité de poursuivre le processus de la réconciliation nationale avec un double travail horizontal et vertical. L’objectif de cette tâche est « d’ensevelir au plus profond tout ce qui pourra réveiller ou faire allusion aux racines et conséquences de la tragédie nationale ». Par ailleurs, le TAJ, qui commence à peine à installer ses structures, compte déjà près d’une cinquantaine de députés ayant déserté leurs partis pour rejoindre Amar Ghoul. La demande de TAJ de constitution d’un groupe parlementaire « a été en principe accordée par le bureau de l’APN et aura son propre bureau dans la même enceinte », selon l’une des députées élues sur la liste indépendante à Aïn Defla. Le TAJ s’apprête à refaire la même demande au niveau de la chambre haute où il compte plus d’une douzaine de sénateurs dont trois nouveaux membres du Conseil de la nation élus récemment à Tlemcen, Naâma et Souk Ahras sur des listes d’indépendants, selon Zahia Benarous. Toutefois, les parlementaires et les élus se sont taillé la part du lion au sein du bureau politique ou exécutif du TAJ. Plus de 50% d’une trentaine de membres du bureau politique sont issus des deux chambres. En plus du président de la Cgea, Habib Yousfi, président du conseil national du parti, la présidente de l’Association nationale Iqra, Mme Aïcha Barka, le président du club du CRB, Mokhtar Kalem, figurent également parmi les membres du bureau politique. Les noms des ex-porte-parole du MSP, Kamel Mida et Mohamed Djemaâ, figurent également sur la liste du bureau politique. De même, le nouveau maire de la commune des Eucalyptus (Alger) s’est vu accordé une place au bureau exécutif. Pas moins de sept élus sur la liste du PT à El Tarf ont rejoint le TAJ. Comme eux, « près de 2 000 nouveaux élus locaux ont rejoint ce parti », a fait savoir Mohamed Djemaâ, transfuge du MSP et actuel chargé des relations avec les partis politiques pour le compte du TAJ. Outre la structuration du parti, l’accompagnement des réformes, la formation d’Amar Ghoul ambitionne également de constituer une parade contre les effets et la propagation de ce qui se passe autour de nous en tirant des leçons de l’anarchie, selon lui, qui règne dans ces milieux. Selon le président de TAJ, l’Algérie a bien négocié le virage du printemps arabe. Il ajoute que le pays a évité les répliques des révolutions enregistrées chez nos voisins ainsi que dans de nombreux autres pays arabes. Même si ces mutations ont enfanté, selon lui, une ouverture démocratique, il n’en demeure pas moins que des dérives sont constatées par l’orateur. Il est satisfait du fait que ces répercussions soient évitées par l’Algérie. Il fait référence au climat d’insécurité et au chaos qui règnent dans plusieurs pays. A cela s’ajoute la détérioration de la situation sociale et économique. Le pire dans tout cela, est que les vieux démons reviennent comme le tribalisme, les luttes idéologiques et le régionalisme, regrette Amar Ghoul. Selon ce dernier, la crise économique mondiale n’est pas sans répercussion sur l’évolution des pays arabes. M. B. DESTINÉ AUX APPLICATIONS MÉDICALES Samsung annonce son partenariat avec MN Technology CE PARTENARIAT est destiné au développement d’une application médicale dédiée aux sportifs. I HANANE ABERKANE amsung Electronics Algérie renforce sa stratégie pour marquer sa présence sur le marché algérien dans le domaine des tablettes en annonçant un nouveau partenariat avec MN Technology, une société algérienne et fournisseur algérien de solutions performantes ayant déjà prouvé leur efficacité sur les marchés européens, africains et du Moyen-Orient. Au cours d’une conférence de presse animée hier au niveau de l’hôtel d’El Biar, M. Mohamed Amine Zerguini, directeur général de MN Technology a déclaré que cette solution permet la gestion de base de données médicales en utilisant les tablettes Samsung de dernière génération. Cette solution sera introduite sous le système d’exploitation Androïd et en mettant en œuvre, à cette occasion les concepts innovants de mobilité, de virtualisation et de « Software as a Service ». La première application (solution) développée visera le monde de la médecine du sport et plus précisément le football. Ainsi, ce premier programme innovant comprend une base de données Médicale Sécurisée de l’athlète : Sdms sur Support mobile Samsung permettant ainsi l’enregistrement des dossiers médicaux type Pcma des joueurs des clubs de football avec de vastes possibilités de suivi et d’analyses statistiques (BI - business intelligence). Ce programme permet également d’enregistrer et d’échanger, en temps réel, des données pathologiques et traumatologiques des athlètes, S même à partir du terrain d’entraînement ou de match. Les programmes pilotes sont déjà en phase d’exploitation – avec une base de données des dossiers médicaux pour le club professionnel USM El-Harrach et 100 clubs de la Ligue football wilaya Alger. MN Technology tend en 2013 à mettre en place une base de données médicales sécurisées au profit d’autres institutions (santé, social, éducation, groupes d’assurances, associations professionnelles, associations sportives). En outre, ce partenariat permettra également d’accéder directement aux solutions Windows, Linux, iOS (déjà existantes au sein des entreprises) sur les tablettes et les Smartphones Samsung sans aucun besoin de développement supplémentaire. H. A. BÉJAÏA L’amélioration de la qualité du service public en matière de transport de voyageurs constitue une priorité, a indiqué à El Kala le ministre des Transports, M. Amar Tou. Intervenant à l’occasion de l’inauguration de l’établissement public de transport urbain et suburbain, le ministre a notamment insisté sur des prestations de qualité aux citoyens, d’autant, a-t-il souligné, que l’Etat a doté le secteur des transports de moyens considérables. 4 MORTS DANS DES ACCIDENTS DE LA ROUTE Trois personnes sont décédées et six autres ont été blessées dans trois accidents de la route distincts, survenus dans la wilaya de Guelma en 48 heures, ont indiqué les services de la Protection civile. L’accident le plus grave s’est produit lorsqu’un véhicule de tourisme s’est renversé près de la commune de Nechmaya, provoquant la mort de deux personnes et occasionnant des blessures à deux autres. Par ailleurs, une personne âgée de 41 ans a été mortellement percutée par un véhicule au niveau du village de Merazka relevant de la commune de Hennaya (Tlemcen). LES AUTEURS D’UN VOL DANS UNE BIJOUTERIE ARRÊTÉS Les éléments de la 1re Sûreté urbaine de Souk Ahras ont réussi à récupérer 526,9 grammes de bijoux en or volés dans une bijouterie et à arrêter deux individus impliqués dans ce forfait, a-t-on appris auprès de la sûreté de wilaya. Selon la même source, les policiers ont appréhendé l’auteur principal du vol, âgé de 23 ans, en se fondant sur le portrait-robot réalisé par les enquêteurs, guidés par la description donnée par le propriétaire de la bijouterie, située au centre de Souk Ahras. L’enquête a également permis d’arrêter son complice, trahi par la découverte d’une chaîne en or volée dans le magasin, a-t-on ajouté à la cellule de communication de la sûreté de wilaya, précisant que les deux mis en cause, présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Souk Ahras ont été placés sous mandat de dépôt sous les chefs d’inculpation de «constitution d’association de malfaiteurs» et de «vol par effraction». Les dévaliseurs de maisons ne séviront plus I AREZKI SLIMANI Ils sont 14 individus âgés en 20 et 30 ans. Ils sont majoritairement originaires des grands quartiers d’Ighil Ouazoug et Remla de la ville de Béjaïa, soit les plus touchés par le fléau du cambriolage des domiciles. Depuis le début de leurs forfaits, ils ont dérobé pour une valeur de 2 milliards de centimes connaissant parfaitement leurs victimes, ils agissaient en choisissant des objets de valeur. L’argent local des devises, des bijoux, des meubles et de l’électroménager étaient les objets de prédilection jusqu’au jour où le commissariat de l’arrondissement enregistre 12 plaintes pour vol de domiciles. Une enquête est alors ouverte pour aboutir très rapidement à l’identification de quelques membres du groupe. La filature de ces individus permettra de mettre la main sur un total de 14 personnes. Présentées devant le parquet de Béjaïa, six ont été placées sous mandat de dépôt tandis que les autres en liberté surveillée. Par ailleurs, les services de police de la ville d’El Kseur ont réussi à récupérer une arme à feu. L’affaire remonte au jour où une clinique privée recevait un blessé par balle. Elle alerte la police qui ouvre une première enquête qui conclut à un accident. Relancée, la même enquête découvre que la victime a été blessée accidentellement par son propre ami et que l’affaire a été dissimulée en raison du statut juridique de l’arme. Quatre personnes ont été placées conséquemment sous mandat de dépôt. A. S. RECRUTE COMPTABLE qualifié, longue expérience, maîtrisant le système SCF TECHNICIEN EN INFORMATIQUE Envoyer CV au 021 68 98 33 ou 021 28 02 29