BIOGRAPHIES AUTEURS FORUM

Transcription

BIOGRAPHIES AUTEURS FORUM
G.E.I.Q. THÉÂTRE COMPAGNONNAGE
DU 03 AVRIL AU 20 MAI
Forum des comédiens-compagnons
Parcours 2007 / 2009
DO IT !
GÉNÉRATION 2009
12 CRÉATIONS
DOSSIER DE PRESSE
DO IT ! 2009
Mars 2009 annonce la fin du 4e parcours des comédiens-compagnons.
Pendant deux ans, huit jeunes comédiens ont évolué entre emploi et formation
en étant associés aux projets de créations des compagnies membres du G.E.I.Q.
Théâtre.
Pour finaliser cette expérience collective inédite, 4 théâtres de l’agglomération
lyonnaise - le Nouveau Théâtre du 8e, le Théâtre de l’Astrée, le Centre culturel
Théo Argence et le Théâtre des Marronniers - ouvrent leurs portes aux projets
artistiques personnels ou collectifs des compagnons.
Avec les comédiens-compagnons :
Juliette Fernet, Caroline Gonin, Matthieu Grenier, Anne-Lise Guillet,
Baptiste Jamonneau, Laëtitia Lalle Bi Benie,
Aurélien Serre et Sébastien Valignat.
2
LE G.E.I.Q. THÉÂTRE-COMPAGNONNAGE
Le Compagnonnage-Théâtre : un dispositif original
Compagnonnage : association entre ouvriers d’une même profession à des fins
d’instruction et d’assistance mutuelle.
Le Compagnonnage-Théâtre est un dispositif original d’emploi et de formation
qui a pour objectif de favoriser l’insertion professionnelle de jeunes comédiens.
Embauchés en contrat de professionnalisation à temps complet, ils sont
employés par des compagnies professionnelles dans des productions artistiques
et bénéficient d’une formation complémentaire à tous les aspects du métier de
comédien. Deux tiers du temps de leur parcours est consacré à l’emploi et un
tiers à la formation. Le Compagnonnage-Théâtre est un lieu de transmission et
de création.
Le G.E.I.Q. Théâtre : un groupement d’employeur
Le Compagnonnage-Théâtre est né de la volonté de plusieurs compagnies
désireuses de créer un dispositif spécifique d’emploi et de formation pour les
comédiens, sur la base de la solidarité professionnelle. Crée en juillet 2000, le
G.E.I.Q-Théâtre (G.E.I.Q. = Groupement d’Employeur pour l’Insertion et la
Qualification) est une association loi 1901, qui regroupe des compagnies de
théâtre et représente la structure administrative, économique et juridique du
compagnonnage-théâtre. Le G.E.I.Q-Théâtre conçoit, gère et organise le
parcours des comédiens-compagnons.
Sont adhérents au G.E.I.Q-Théâtre sur le parcours 2007 / 2009
La Cie Ariadne, le Théâtre Craie, la Cie Et si c’était vrai, le Groupe MOI, la Cie
Haut et court, le Lézard Dramatique, la Cie Françoise Maimone, la Nième Cie,
la Cie Nöjd, le Théâtre du Grabuge, la Théâtre National Populaire, les
Transformateurs, les Trois-Huit, le Théâtre du Verseau.
Prochain recrutement
Ce dispositif d’emploi et de formation en alternance s’adresse à des comédiens
âgés de plus de 18 ans et de moins de 26 ans (à la signature des contrats), ayant
suivi une formation initiale (ateliers, conservatoire, théâtre universitaire, cours
privés…) et / ou justifiant d’une pratique professionnelle d’acteur (salariée ou
non). L’appel à candidature sera en ligne à compter de juillet 2009 sur le site
www.compagnonnage-theatre.org.
Les auditions du 1er tour auront lieu en janvier et février 2010.
Le prochain parcours débutera au printemps 2010.
Partenaires financiers du dispositif compagnonnage-théâtre
Ministère de la culture (DRAC Rhône-Alpes) et Conseil Régional Rhône-Alpes
(convention tripartite triennale) / Ville de Lyon / AFDAS / DDTE du Rhône /
Pôle emploi / les Compagnies de théâtre membres du G.E.I.Q.
3
LE DIRE TROUBLÉ DES CHOSES
de Patrick Lerch
DU 21 AU 24 AVRIL A L’ASTRÉE
LE 9 MAI AU CENTRE CULTUREL THÉO ARGENCE
Parcours déambulatoire sur une proposition de Baptiste Jamonneau.
Avec les comédiens-compagnons.
Une superposition de crises passagères ou durables où les âmes de trente
hommes et femmes semblent vagabonder sur les sentiers de l’obsession. Cuisine
de phrases pour petites et grandes bouches, dont la texture des mets et des
arômes prendrait le tempo d’un blues ou d’un jazz ficelé ! Chaque voix est
instrument. C’est comme on veut.
« Le projet autour du Dire Troublé des Choses de Patrick Lerch est né à
l’occasion d’une des nuits du NTH8.
Le principe est simple : un auteur / un texte / un espace, qui ne soit pas un lieu
scénique. Cela aboutit à une déambulation à géométrie variable durant laquelle
les spectateurs rencontrent divers personnages dans leur intimité.
Dans le cadre du Forum DO IT ! Génération 2009, certains comédienscompagnons ont émis le désir de retrouver ce rapport intime avec les
spectateurs. »
Baptiste Jamonneau.
4
LA DOUCE
de Feodor Dostoïevski
LES 11, 12, 13 ET 19 MAI AU THÉÂTRE DES MARRONNIERS
Avec Matthieu Grenier.
Collaboration artistique : Aurélien Serre et Dany Abolou.
« Figurez-vous un mari dont la femme, une suicidée qui s’est jetée par la fenêtre
il y a quelques heures, gît devant lui. Il marche de pièce en pièce et cherche un
sens à ce qui vient de se produire » F. D.
Des toiles muettes qui remplissent l’oreille d’un cri, des livres qui s’entendent, il
en existe au pays des œuvres ; La Douce, c’est des nappes sur des nappes de
silence, elle, mutique épouse et dépouille, lui, mari « expert pour parler en
silence », et alors viennent rôder autour du vide, sa longue phrase folle à lui, ses
intonations de possédé. Est écrite sans style mais avec coffre, sa voix de faux
martyr, de bouffon imprécatoire, de tragédien sans justesse.
« Lecteur assidu du maître russe, cette longue nouvelle m’offre dès la première
page, une situation brute, le moment de la narration commençant quelques
heures après que survint le drame, un climat approprié pour découvrir dans le jeu
cette minute de suspension, d’égarement, cette prérogative à l’écroulement
tragique, que je désire transposer depuis le livre jusqu’à la scène.
… Il s’agira tout simplement d’un récit confus, d’une parole qui se cherche à
tâtons, dans l’immédiateté de l’effervescence de ce qui suit un événement
insondable et irréel : la mort d’un proche. »
Matthieu Grenier.
5
ESCURIAL
de Michel de Ghelderode
DU 21 AU 24 AVRIL A L’ASTRÉE
LE 9 MAI AU CENTRE CULTUREL THÉO ARGENCE
LES 15, 16, 17 ET 20 MAI AU THÉÂTRE DES MARRONNIERS
Avec Matthieu Grenier, Guillaume Motte et Sébastien Valignat.
« Et si nous jouions ? C’est facile puisque nous voici devenus deux hommes,
pour être autre chose il suffira de quelque accessoire » Escurial M.d.G
Dans la salle du trône d’un palais d’Espagne, un roi à la couronne titubante
attend que s’achève l’agonie de sa femme atteinte d’un mal inconnu. Au bord de
la démence, il convoque Folial, son bouffon, pour rire au nez de la Faucheuse.
Le monarque lui propose alors un jeu : que le roi et le fou le temps d’une scène
inversent leurs rôles… Au carrefour de la farce et de la tragédie, les personnages
de Ghelderode n’ont plus que le rire pour affronter leurs solitudes. Un rire âpre,
grinçant, macabre, dernier mécanisme de survie face à l’Absurde, à la
perspective d’une vie sans amour.
Pourquoi mettre en scène Escurial ?
« Dans cette pièce, le théâtre dans le théâtre prend une fonction particulière. Il ne
s’agit pas d’une simple mise en abîme à la manière de poupées russes avec des
acteurs jouant des personnages jouant à leur tour à l’intérieur de la fable. Ici, le
théâtre permet aux personnages de s’affranchir du social et cette libération leur
permet de dire leur vérité ; le bouffon jouant au roi avouera son amour pour la
reine, le roi jouant au bouffon avouera qu’il n’est pas dupe de cet amour.
Ghelderode considérait lui même le théâtre comme «… un miroir de la
nature. Une nature intégrale et en état d’expansion et non une nature conforme
revue et corrigée à l’usage d’une société qui se croit honnête parce qu’elle a
renié toutes ses passions. »
Pourquoi jouer Escurial ?
… JE VEUX RIRE. Je veux rire de mon angoisse d’acteur, de toi public avec
ton pouce d’empereur que tu lèves ou baisses, un peu de démesure, non ? Qu’on
se bouscule les os, non ? Et l’amour pour lequel on se met la corde au cou, je
m’en esclaffe. Rire larmes asphyxie, ça revient au même c’est du spasme. Mais
jouons, puisque nous sommes là pour ça. Regarde, l’acteur est triste, l’acteur a
du chagrin… ne m’en veux pas si pour t’éplucher les yeux, je sors un oignon.
"A chaque fois qu'il croit éclater pour de bon, l'homme est retenu par sa peau, je
veux dire par sa forme, et son rire devient la fureur des planètes folles. (...) Il rit
à tout jamais et cette dégringolade d'escaliers n'en finit plus car ils sont ses
sanglots, ses hoquets se perpétuant par leur propre entrechoquement : le rire est
aussi la seule expression humaine du désespoir." René Daumal La pataphysique
et la révélation du rire.
Matthieu Grenier et Sébastien Valignat.
6
GRIGNOTAGES
de Suzanne Guillemin
LE 4 MAI SUR LE CAMPUS DE LA DOUA
LES 5 ET 6 MAI AU CENTRE CULTUREL THÉO ARGENCE
Spectacle déambulatoire en plein air. Mise en scène Juliette Fernet.
Avec : Caroline Gonin, Matthieu Grenier, Anne-Lise Guillet,
Baptiste Jamonneau, Laëtitia Lalle Bi Benie, Aurélien Serre,
Sabrina Ansart, Elodie Cercleux, Cyril Djalmit, Bastien Farout,
Amélie Pierret.
Lumière : Dan Lombres
Musique : T-Houma
Un village, à la lisière d’une forêt envahissante et peuplée d’hommes sauvages,
résiste tant bien que mal à la montée des eaux. Ces menaces terrorisent les
habitants et les poussent à l’insularité. Jusqu’au jour où, apprivoisé par « la
Mère », un Homme sauvage est amené au sein de la communauté, bouleversant
celle-ci dans son organisation. Chaque soir, La Meute Théâtre installe son
village dans les arbres aux abords d’une ville. Le public est conduit dans une
déambulation quasi initiatique, il entre en scène et est invité à pénétrer dans le
huis clos du village. Les spectateurs devront alors choisir leur camp à l’intérieur
du champ communautaire que dessinent les personnages, naviguant dans la
complexité de « l’être ensemble ».
« Grignotages est une parabole de notre système occidental qui se veut
tellement globalisant qu’il pousse au communautarisme. Ainsi, le village a un
mode de vie lié à une organisation locale choisie comme protection à une
menace exterieure. Ce courant veut dès lors contrebalancer les droits individuels
par des devoirs envers la collectivité. C’est à partir de ce huit-clos, de cette
pression du collectif sur l’individu, que s’établit la pièce.
… L’enjeu de chaque personnage est de défendre sa part d’individualité.
Ainsi chacun a son histoire, mais ne sait qu’en faire par rapport à l’autre et aux
autres.
… Grignotages est le fruit d’une étroite collaboration entre auteure, metteur en
scène et comédiens, souhaitant transmettre au mieux une réflexion sur la notion
de groupe, aujourd’hui. »
Juliette Fernet.
7
HAMLET-MACHINE
de Heiner Müller
LES 19 ET 20 MAI AU THÉÂTRE DES MARRONNIERS
Jeu : Laëtitia Lalle Bi Benie. Mise en scène : Anaïs Cintas.
Bande son : Pierrick Monnereau.
Graphisme, photographies : Vincent Devillard.
Cie Les Montures du Temps
Un homme se retrouve coincé entre deux formes de sociétés oppressives, le
stalinisme et le capitalisme. Le propos est radical tout comme la forme
d’écriture. La réflexion sur la folie et l’effacement de l’auteur ont conduit le
travail vers la danse, art de l’expression pure et de la cruauté.
Dans Hamlet Machine, c’est la mort qui triomphe dans une orgie délirante de
danse et de fêtes, évoquant par là même les dionysies de l’Antiquité. En effet, le
cortège funèbre se transforme en distribution du géniteur, le deuil maternel en
viol collectif, le suicide d’Ophélie est l’occasion pour Hamlet de se déguiser en
putain, l’insurrection explose pour se réapproprier l’espace urbain.
Laëtitia Lalle Bi Benie, danseuse et comédienne, incarne un Hamlet torturé et
androgyne et mêle dans une véritable performance artistique, théâtre, danse
traditionnelle africaine et contemporaine.
« Si j’ai choisi de travailler sur Hamlet Machine c’est parce que ce texte m’a
frappé par la justesse de son propos.
… Il y a une curieuse interpénétration des notions de collectivité et
d’individualité, dans ce texte, qui donnent à réfléchir sur le rapport de soi à la
société. Alors que l’ensemble de la pièce prend une facture monologique, on se
rend compte au fur et à mesure de la lecture qu’Hamlet est à lui seul un
ensemble choriste. Il est l’individu sublimé dans le choeur, il est cent et pourtant
ne fait qu’un. Hamlet est donc le prince et le choeur collectif prolétarien. »
Anaïs Cintas.
8
JARRYNATION
d’après Ubu Roi d’Alfred Jarry
LES 17 ET 18 MAI AU THÉÂTRE DES MARRONNIERS
Avec Juliette Fernet et Aurélien Serre.
Collaboration artistique : Guy Naigeon.
OUVREZ GRAND LES ONEILLES
Pour entrer chez Jarry il faut avoir lu Artaud. Pour entrer chez Artaud il faut
avoir lu Jarry. Ces deux poètes « foutreurs de merde » se sont battus à 50 ans
d’intervalle pour un théâtre visionnaire, d’avant-garde, de destruction et
démolition des vieilles formes ; à la formule de Jarry : « Nous assistons en
France à une naissance de théâtre abstrait » répond celle d’Artaud : « Pour en
finir avec les chefs-d’œuvre. »
A partir de la réflexion de Jarry : « de l’inutilité du théâtre au théâtre », il serait
intéressant de revenir à un théâtre dépouillé, voire pauvre, où l’acteur / l’actrice
seraient au centre, et pour cela UBU ROI est une (ou la) matière de jeu idéale.
C’est donc un prologue, une approche d’UBU ROI, avec en arrière-plan Lady
Macbeth et Macbeth, le couple Ceaucescu, pour ne citer que ceux-là, que
joueront Juliette Fernet et Aurélien Serre, en attendant peut-être d’avoir
l’inconscience, ou la naïveté ou, tout simplement le désir de s’attaquer à l’œuvre
de Jarry, « sa grande machine à décerveler ». G. N.
« J’ose tout ce qui sied à un homme, qui ose plus n’en est plus un. (Macbeth)
Etre résolu à dépasser l’humain pour ses propres intérêts. Une leçon piquante et
cruelle. Vous étiez un homme ; maintenant soyez plus que vous n‘étiez. (Lady
Macbeth) Où commence la part du monstre en chacun de nous et comment
s’exprime-t-elle dans un rapport au monde qui l’entoure ? Les Ubs sont de ces
figures, plus ou moins caricaturales, laissant ressortir sans retenues les côtés les
plus vils de ce que nous sommes. Sont-ils seulement si différents de nous dans
leur rapport au pouvoir et à autrui ?
Hobbes disait: « L‘Homme est un loup pour l‘Homme. Peut-il discrètement
devenir un Dieu pour lui-même ? » Jarrynation : satyre ou peinture d’une
époque pas si lointaine et même… »
Aurélien Serre et Juliette Fernet.
9
KDJUMO OU L’ÉDUCATION PAR L’IMAGE
DU 21 AU 24 AVRIL A L’ASTRÉE
LE 9 MAI AU CENTRE CULTUREL THÉO ARGENCE
Texte et mise en scène Laëtitia Lalle Bi Benie.
Avec Juliette Fernet, Anne-Lise Guillet, Mathieu Peyraud,
Florent Maréchal, Aurélien Serre, Pauline Hercule.
Scénographie Vincent Devillard, assistante Fanny Gautreau.
Son Pierrick Monnereau. Animation Jonathan Girin.
Costumière Louise Buchaillard. Lumière Arianna Thöni.
Vidéo Guillaume Marmin. Par personne Cie.
Premier épisode théâtral d’une série manga.
Réinterroger le manga avec une liberté profane. Comment la sensualité et la
sexualité sont traitées, catégorisées : le désir masculin, féminin, des femmes, des
filles, le désir masculin pour des fillettes. Comment le genre est renversé,
confus : des personnages androgynes à la frontière de tous les « trans ». Les
rapports que l’homme entretient avec la nature, le surnaturel, le mystique. Nous
entrons dans l’univers mental d’un adolescent qui construit, dirige son monde
manga pour ne plus subir le nôtre.
« J’ai choisi l’esthétique et l’univers manga parce qu’on y a trempé ma
génération. Une culture qui vient du Japon de l’Asie moi qui suis française,
européenne, d’origine ivoirienne, africaine. C’est aujourd’hui un choix
artistique.
… J’interroge dans Kdjumo ou l’éducation par l’image une volonté de tout
contrôle. Une volonté sans limite de vivre, d’avoir et d’être même dans sa chair,
ce que l’on a envie de porter. Ce refuge vers un monde virtuel adresse cette
volonté. Ici dans Kdjumo c’est un univers mental, mais je le rapproche des
univers du virtuel : concentrer sa vie, son temps dans des jeux de rôles en lignes,
vivre des aventures et avoir des capacités extraordinaires par l’intermédiaire de
son héros deux fois par semaines ou tous les week-end. J’applique et j’interroge.
Pourquoi ne pas vivre dans un univers complètement mentalisé, virtuel ? »
Laëtitia Lalle Bi Benie.
10
CHANTIER MOLLY
D’après Ulysse de James Joyce
LES 11, 12, 14 ET 16 MAI AU THÉÂTRE DES MARRONNIERS
Avec Caroline Gonin. Collaboration artistique : Sylvie Mongin-Algan, et
Alice Robert.
« Au commencement était la fente. La chair dit toujours oui. A quoi ? Au désir.
Molly Boom, corps flottant entre veille et sommeil, laisse entendre dans
l’intimité de la nuit la parole ressassée d’un désir par lequel c’est bien la chair
qui, obscène et aimante, s’avance vers un dernier mot d’assentiment au monde :
et oui j’ai dit oui je veux bien oui. »
Philippe Forest, in Revue du Rond Point, Actes Sud 2002.
«Avec Ulysse, James Joyce réalise l’exploit de devenir célèbre pratiquement
sans être lu (puisque rares sont, aujourd’hui comme hier, celles et ceux qui
peuvent prétendre l’avoir lu jusqu’au bout) et en décrivant des banalités. »
« Mais si, promis juré, tout comme vous je l’ai lu Ulysse. Enfin, le quatrième et
le huitième et dernier chapitre : le monologue intérieur et interminable de Molly
Bloom construit en huit phrases avec seulement deux marques de ponctuation.
Face à cette vague déferlante de mots, je me suis dit « j’adore ce texte » , j’ai
paniqué, coupé, douté « mais quand même j’adore ce texte » alors j’ai repaniqué,
recoupé, redouté, puis j’ai fini par en faire mon adaptation.
Il s’agira de s’imaginer un ici et maintenant qui ne cesse de se répéter depuis la
nuit des temps. Il faut imaginer une femme. Une actrice sans doute et son
obstination à refaire, redire, réitérer le mouvement des choses, des actes et des
pensées au risque de n’en jamais trouver leur terme.
Il est question de solitude qui appelle l’autre Ŕ l’absent Ŕ qui appelle l’attente Ŕ
de l’autre Ŕ qui appelle le fantasme. »
Caroline Gonin.
11
MONOLOGUE SANS TITRE
de Daniel Keene
LES 21 ET 23 AVRIL A L’ASTRÉE
LE 10 MAI AU CENTRE CULTUREL THÉO ARGENCE
LES 13, 14, 15 ET 18 MAI AU THÉÂTRE DES MARRONNIERS
Avec Baptiste Jamonneau. Collaboration artistique : Baptiste Relat.
Parcours initiatique.
Le fils, Matthew, a tout quitté pour tenter d’accomplir dans une grande
métropole sa vie, intime et professionnelle. Au fil des lettres, il raconte à son
père son installation, ses premières démarches pour trouver un emploi, ses
espoirs.
Mais si ses lettres sont toujours emplies d’optimisme, la réalité devient vite
infernale. Surgit alors un nouveau type de parole, plus intime. Matthew se livre.
Dans son petit logement, il souffre d’un manque de rencontre et de soutien. Il
souffre de solitude. Sensible, tendre et cruel, Matthew nous perd dans le
labyrinthe de ses émotions.
« Pour Monologue sans titre, j’avais des envies d’acteur et de metteur en scène.
J’ai donc fait le choix de travailler seul dans un premier temps.
Quelle drôle d’idée… Un acteur seul, un peu stupide; absurde.
Je me suis confronté à cette chose là, et je ne le regrette pas.
Rencontrer Mathew dans l’intimité.
Chercher, creuser, remettre en cause ces fameuses idées de mise en scène.
Me perdre.
Eprouver cette solitude.
Perdu, et seul.
En baver, même si c’était prévisible.
Et puis, avoir enfin le courage d’affronter l’œil extérieur.
Montrer l’état des choses, dans sa fragilité. Assumer.
D’une certaine manière, s’exprimer. »
Baptiste Jamonneau.
12
MENO HYSTERA
Un film d’Anne-Lise Guillet
DU 21 AU 24 AVRIL A L’ASTRÉE
LES 29 ET 30 AVRIL AU CINÉ 89 À ST PRIEST
LES 9 ET 10 MAI AU CENTRE CULTUREL THÉO ARGENCE
LES 17 ET 18 MAI AU THÉÂTRE DES MARRONNIERS
Présenté certains jours avec la « forme théâtrale. »
Film réalisé dans le cadre de la manifestation « Cinéma à l’envers. »
Avec Adrien Bretet, Juliette Fernet, Caroline Gonin, Matthieu Grenier et
Jean-Louis Delorme.
Création musicale Josef Bilek.
Meno Hystera est un dialogue entre théâtre et cinéma. Comment le plateau peut
se mettre au service de la caméra et inversement. Comment ces deux pratiques
artistiques, une fois réunies, remettent en question leurs propres codes de la
représentation et de la narration ; comment se courbent-elles, tour à tour, l’une
sous le poids de l’autre.
Treize objets de Howard Barker a inspiré l’écriture du scénario.
« Présenter une forme théâtrale issue du projet Meno Hystera, c’est extraire les
personnages de la fiction cinématographique et les faire évoluer dans un univers
qui leur est familier, la scène d’un théâtre. Il y a des comédiens qui essaient de
jouer ce qu’ils ont à jouer… Et il y a un metteur en scène qui ne cesse
d’interrompre le cours de la représentation afin de reformuler sa mise en scène,
et qui de fait, ne cesse de ramener au réel de la salle sa petite troupe de théâtre.
Ce jeu de va-et-vient entre représentation et réel est une sorte de « pas de côté »
qui permet d’aller dans le sens de certains textes de Howard Barker ou Sarah
Kane jouant sur la fragmentation. »
Anne-Lise Guillet.
13
FALLASTER en concert
LE 9 MAI AU CENTRE CULTUREL THÉO ARGENCE
Musique Punk, Pop, Emo et Hardcore
Aurélien Serre : voix et guitare basse, Anthony Chambon : voix et guitare,
Nicolas Gasparotto : guitare et sample, Olivier Dacosta : batterie.
Fallaster est un authentique groupe de rock sans cesse à la recherche de refrains
plus accrocheurs, mêlant rythmique / riffs lourds et mélodies intenses,
développant un double chant contrasté qui se révèle être l’un de ses meilleurs
atouts. Mélangeant Punk, Pop, Emo et Hardcore, le groupe ouvrit pour quelques
uns des plus grands groupes du genre comme Silverstein, Bullet For My
Valentine, Vegastar ou Superbus. Fallaster fut nominé et gagna également des
concours (Festival de Fiction TV, contest Rock One Magazine, Oui FM,
Atticus…), mais l’aventure ne fait que commencer !
« La chute de l’astre. Une larme qui s’étire. Nos émotions mises à nu. Fallaster
est pour moi cette muse que chacun recherche. Le lieu d’expression des
tourmentes de l’âme et du corps. Cette libération par la musique et ses
complices, des joies et souffrances des expériences de ma vie. Une comète parmi
les étoiles. »
Aurélien Serre.
14
ŒDIPE
D’après Sénèque, Sophocle, Cocteau, Durif, Berkoff…
LA NUIT DU 3 AVRIL AU NTH8
LE 10 MAI AU CENTRE CULTUREL THÉO ARGENCE
Enquête conçue et réalisée par Sylvie Mongin-Algan et Guy Naigeon.
Avec : Juliette Fernet, Caroline Gonin, Matthieu Grenier,
Anne-Lise Guillet, Baptiste Jamonneau, Laëtitia Lalle Bi Benie,
Aurélien Serre, Sébastien Valignat.
« La saga type peut se résumer ainsi : le héros est le fils de parents très illustres,
ordinairement le fils d’un roi. Sa conception est difficile : continence, stérilité
prolongée, rapports sexuels cachés entre les parents à cause d’un interdit ou
d’obstacles extérieurs. Pendant ou avant la grossesse, une prophétie, sous la
forme d’un rêve ou d’un oracle, met en garde contre sa naissance, et fait souvent
allusion à un danger couru par le père (ou son représentant). Généralement, le
nourrisson est placé dans une boîte qui est jetée à l’eau puis il est sauvé par des
animaux, ou par des gens du bas peuple (des bergers) et est allaité par un animal
ou par une humble femme. Après sa croissance, il retrouve ses parents illustres
dans des circonstances fort variables. Il se venge de son père et son origine est
reconnue. Finalement, il obtient gloire et honneurs. »
Ronald D. Laing.
15
LES COMÉDIENS-COMPAGNONS
DU PARCOURS 2007-2009
Juliette FERNET
Juliette Fernet est née le 11 juillet 1982. Elle découvre
le théâtre à travers la danse, qu’elle pratique dès l’age de
6 ans. Elle intègre la clase A3 (option théâtre) du Lycée
Michelis d’Amiens. Elle entre à l’Université Jules
Vernes d’Amiens en Arts du spectacle. Elle obtient son
Master en 2008, écrivant un mémoire sur « Le conte de
fée dans la pédagogie théâtrale ».
Parallèlement, elle rentre au Conservatoire de région d’Amiens sous la direction
de Michel Chiron et encadre de nombreux ateliers de théâtre pour enfants. Elle
intègre le compagnonnage-théâtre en 2007.
Caroline GONIN
Caroline Gonin est née le 31 Mars 1982. Elle découvre
le théâtre avec Monsieur Breuil en primaire qui lui offre
le rôle du miroir dans Blanche-Neige… bref. Après une
pause sport étude basket, elle intègre le lycée européen
Charles de Gaulle à Dijon tout en participant à un atelier
théâtre dirigé par Chantal Louis. Direction Besançon où
elle suit le cursus Arts du spectacle à l’Université, puis
Avignon où elle entre au Conservatoire Régional sous la direction de Pascal
Papini. À sa sortie en 2006, elle fonde avec ses acolytes le collectif Les
Ephémères Réunis (formation à géométrie variable). Elle intègre le
compagnonnage-théâtre en 2007.
16
Matthieu GRENIER
Matthieu Grenier est né le 23 Novembre 1983.
Il
découvre la comédie au cinéma, et s’amuse
inlassablement pendant les récrés à reproduire les films
vus la veille, ce qui éveille son plaisir du jeu et inquiète
les autorités scolaires quant à sa santé mentale. Qu’à
cela ne tienne, on lui ouvre les portes des ateliersthéâtre pour canaliser l’énergie mise dans ses « jeux dangereux » plutôt que dans
son apprentissage des verbes irréguliers. Là, il oublie les requins, les dinosaures
et les super héros au profit du langage fleuri des grands classiques, ce qui en
plus lui permet de se concentrer sur sa scolarité. Après son bac, il suit les cours
d’Art du spectacle à Besançon. Puis, il part au Québec, il pratique le théâtre à
l’université Laval pendant un an. Il travaille également avec de nombreuses
compagnies amateurs et semi professionnelles. Il intègre le compagnonnagethéâtre en 2007.
Anne-Lise GUILLET
Anne-Lise
Guillet est née le 11 Juillet 1982. En
intégrant le LISA (Lycée de l’Image et du Son) à
Angoulême (16), Anne-Lise s’oriente vers une
scolarité lui permettant de pratiquer le théâtre (option
théâtre). Elle entre au Conservatoire National Régional
de Théâtre de Poitiers tout en suivant le cursus Art du
spectacle à la faculté de Poitiers. Elle poursuit sa
formation à l’école de théâtre « La Scène sur Saône » à Lyon, et à l’université
Lyon 2. En 2005, elle joue avec la Compagnie Vercelletto (Luca Théâtre) dans
Quai Ouest de Koltès (mise en scène Laurent Vercelletto). En décembre 2008,
elle interprète Angélique dans George Dandin de Molière, au Théâtre St Gervais
à Genève (mise en scène André Steiger). Elle intègre le compagnonnage-théâtre
en 2007.
17
Baptiste JAMONNEAU
Les cigales chantaient lorsque Baptiste Jamonneau est
né à Aix en Provence un beau jour de mai 1984. Enfant
déjà, il réalise et joue dans de nombreux courtsmétrages avec son voisin Adrien (Le Club des cinq et
le sapin empoisonné, 1996 ; La Famille Adam's et
l'invention du téléphone, 1998 ; Blair Witch VII, 2001.
Il tourne le dos au cinéma à l'âge de 18 ans pour intégrer la section d'art
dramatique du CNR de Tours. Il a pour professeur Phillippe Lebas. Il fait de très
riches rencontres (Annie Marcier, Vincent Dissez, Cyrile Cassemez, Jean-Marie
Villégier, Christine Joly...) A 22 ans, il obtient son DNOP (Diplome National
d'Orientation Professionnelle) avec un travail sur Terminus de Daniel Keene. Il
intègre le compagnonnage-théâtre l'année suivante, en 2007.
Laëtitia LALLE BI BENIE
Laëtitia Lalle Bi Bénie est née le 7 Février 1986. Elle
découvre le théâtre en « squattant » le Centre culturel
Théo Argence à Saint-Priest. Ce lieu ouvert lui permet
d’aller vers d’autres théâtres. Après son bac, elle
pratique le théâtre à l’université Lyon 2 et participe à la
création d’Hamlet Machine mis en scène par Anaïs
Cintas, Compagnie Les Montures du Temps. Elle intègre le compagnonnagethéâtre en 2007.
18
Aurélien SERRE
Aurélien Serre est né le 18 Avril 1983. Accompagné
de sa maman, il va au théâtre dès son plus jeune âge.
C’est en participant à un atelier au collège d’Oullins
qu’il découvre la pratique théâtrale. Après son bac, il
suit des études d’arts du spectacle à l’Université Lyon 2
et participe à de nombreux ateliers au Nouveau Théâtre du 8ème. Il intègre le
compagnonnage-théâtre en 2007.
Sébastien VALIGNAT
Sébastien Valignat est né prématurément par un jour de
grand froid de l'année 1983. A l'age de 11 ans comme ses
parents ne supportent plus de le voir inlassablement
refaire les sketches qu'il voit à la télé, ils l'inscrivent dans
un atelier théâtre. Quelques années plus tard il tente le
conservatoire d'art dramatique de Clermont-Ferrand. Il
est accepté. On lui avouera plus tard " C'est vraiment parce que cette année-là,
on manquait de garçons". Il suit quelques stages en parallèle du conservatoire
(Georges Bigot, Alain Mollot, Anne Courel, cie Alter-nez...) et finit ses études
théâtrales en même temps que sa formation universitaire. Il a 23 ans, il doit
choisir. Il choisit le théâtre, travaille pendant un an et demi avec des compagnies
auvergnates (Parenthèse,Guèpes Rouges, Compagnie DF...) et tente l'année
suivante le conservatoire de chant lyrique de Clermont Ferrand. Il est accepté.
"C'est vraiment parce que cette année-là on manquait de barytons". Trois mois
plus tard, il intègre le compagnonnage-théâtre.
19
AGENDA DU FORUM
AU NTH8 À LYON
Vendredi 3 Avril
20h00 Nuit DO IT ! Génération 2009
AU THÉÂTRE ASTRÉE À VILLEURBANNE
Mardi 21 Avril
20h30 Kdjumo 21h Chantier Escurial + Parcours Lerch + Meno Hystera
22h Chantier Keene
Mercredi 22 Avril
19h30 Kdjumo + Chantier Escurial
20h30 Meno Hystera + Parcours Lerch 21 h Kdjumo
Jeudi 23 Avril
20h30 Kdjumo 21h Chantier Escurial + Parcours Lerch + Meno Hystera
22h Chantier Keene
Vendredi 24 Avril
20h30 Kdjumo + Chantier Escurial
21h30 Meno Hystera + Parcours Lerch 22h Kdjumo
AU CINÉ 89 À ST PRIEST
Mercredi 29 et Jeudi 30 Avril
18h30 Meno Hystera (cinéma / théâtre)
DANS LE SQUARE DE LA DOUA
(À GAUCHE DU THÉÂTRE DE L’ASTRÉE)
Lundi 4 Mai
20h30 Grignotages
20
AU CENTRE CULTUREL THÉO ARGENCE À ST PRIEST
Mardi 5 et Mercredi 6 Mai
20h30 Grignotages
Samedi 9 Mai
17h00 Kdjumo + Parcours Lerch 17h30 Meno Hystera
18h Escurial19h00 Kdjumo 20h30 Fallaster
Dimanche 10 Mai
16h00 Œdipe 17h30 avant-première Keene
19h Meno Hystera (cinéma / théâtre)
AU THÉÂTRE DES MARRONNIERS À LYON
Lundi 11 Mai
18h30 Molly / 20h30 La Douce
Mardi 12 Mai
18h30 La Douce / 20h30 Molly
Mercredi 13 Mai
18h30 Monologue sans titre / 20h30 La Douce
Jeudi 14 Mai
18h30 Monologue sans titre / 20h30 Molly
Vendredi 15 Mai
18h30 Escurial / 20h30 Monologue sans titre
Samedi 16 Mai
18h30 Molly / 20h30 Escurial
Dimanche 17 Mai
18h30 Jarrynation + Meno Hystera / 20h30 Escurial
Lundi 18 Mai
18h30 Jarrynation + Meno Hystera / 20h30 Monologue sans titre
Mardi 19 Mai
18h30 La Douce / 20h30 Hamlet Machine
Mercredi 20 Mai
18h30 Hamlet Machine / 20h30 Escurial
21
RÉSERVATIONS
Nouveau Théâtre du 8e
22 rue Cdt Pégout 69008 Lyon / 04 78 78 33 30
www. nth8.com
Théâtre Astrée – Campus de la Doua
(entrée par le 43 Bd du 11 novembre 1918)
6 Av. Gaston Berger 69100 Villeurbanne / 04 72 44 79 45
www.evene.fr/culture/lieux/theatre-astree-3683.php
Centre culturel Théo Argence
Place Ferdinand Buisson 69800 St Priest / 04 78 20 79 37
www.cctheoargence-saint-priest.fr
Ciné 89
Place Charles Ottina 69800 St Priest
Réservation au Centre culturel Théo Argence / 04 78 20 79 37
Théâtre des Marronniers
7 rue des Marronniers 69002 Lyon / 04 78 37 98 17
www.theatre-des-marronniers.com
CONTACT
Alice Azatkhanian / Natacha Perche
G.E.I.Q. Théâtre / 22 rue Cdt Pégout 69008 Lyon
Direct : 04 78 78 96 72
Standard : 04 78 78 33 30
[email protected]
www.compagnonnage-theatre.org
22