R Société anonyme de droit gabonais avec Conseil d
Transcription
R Société anonyme de droit gabonais avec Conseil d
Assemblée générale mixte du 27 mai 2015 SÉANCE DE QUESTIONS-RÉPONSES 1. Quel est l’impact de la chute du prix du pétrole sur les résultats de la société ? Les résultats de Total Gabon sont fortement corrélés à l’évolution du prix des hydrocarbures. En 2015, Total Gabon estime qu’une variation du cours du Brent (pétrole de mer du Nord) de 1 dollar US par baril entraînerait une variation du résultat net de l’année d’environ 4 M$. 2. Quelles sont vos prévisions d’évolution du prix du pétrole pour les années à venir ? Le pétrole est une matière première et son prix est volatile par nature. L’industrie pétrolière a connu de nombreux cycles par le passé mais s’inscrit dans une perspective long-terme, notamment au regard de la durée des projets et en raison des investissements importants qu’elle requière. Aussi, nous analysons nos projets en fonction d’hypothèses long-terme. La variation récente et brutale du prix du pétrole ne modifie pas l’approche ni les fondamentaux du marché sur le long-terme. En général, ces périodes de ralentissement durent de un à deux ans. Pour répondre à cet environnement dégradé, Total Gabon a mis en place un plan d’ajustement qui comprend une réduction des coûts opératoires et des investissements de la Société. 3. Quelle est la raison de la décote de certains bruts gabonais par rapport au Brent ? La décote est essentiellement liée à la nature de notre brut. Au Gabon, nous produisons deux qualités de brut : le Mandji et le Rabi light. Le Mandji est un brut moyennement lourd et soufré qui est traditionnellement moins bien valorisé que le Brent, plus léger et moins soufré. Il produit principalement du fuel à haute teneur en soufre, utilisé comme soute marine. Son différentiel par rapport au Brent daté s’est légèrement dégradé en 2014 à -5,04 dollars par baril ($/b) contre -4,64 $/b en 2013 (moyenne arithmétique des prix fiscaux mensuels). Dans une conjoncture peu favorable, et par rapport au marché des bruts légers peu soufrés très impacté par la croissance des productions locales aux États-Unis, le marché des bruts soufrés a été relativement moins pénalisé en 2014 grâce au développement du marché asiatique, notamment la Chine, qui a permis de faire des arbitrages avec la zone Méditerranée. Le marché des bruts soufrés a également bénéficié de la baisse de la disponibilité des bruts en provenance de la Russie, de l’Irak et de l’Iran. Le Rabi light est un brut léger à faible teneur en soufre qui a comme principaux débouchés le marché de l’essence nord-américain, le marché asiatique du fuel oil à basse teneur en soufre ou crude burning au Japon (utilisation directe du brut dans les centrales électriques). 1/4 Assemblée générale mixte du 27 mai 2015 Ces marchés se sont fortement contractés en 2014. Au Japon, les importations de crude burning ont fortement diminué à partir du deuxième trimestre alors que la génération électrique privilégiait la consommation de gaz naturel liquéfié (GNL) et charbon. Aux États-Unis, la forte croissance des productions de bruts légers et le développement des infrastructures de transport vers la côte Est ont entraîné une forte baisse des importations de bruts légers et peu soufrés. Dans ce contexte difficile, le différentiel du Rabi Light s’est fortement dégradé, à -1,81 $/b en 2014 contre -0,91 $/b en 2013 (moyenne arithmétique des prix fiscaux mensuels). 4. Quel est l’impact pour Total Gabon d’une baisse de l’Euro par rapport au Dollar ? Si les recettes de Total Gabon sont principalement libellées en dollars US (vente de brut à l’export), les coûts de fonctionnement et d’exploitation ainsi qu’une partie des dépenses d’investissements sont libellés en euros ou en francs CFA. Une baisse de l’euro par rapport au dollar, a donc pour effet de réduire les coûts exprimés en dollars, monnaie de compte de notre Société, et donc de d’augmenter le résultat de la Société. 5. Quel est l’impact du report de certains projets de développement ? Afin d’assurer ses équilibres financiers et en ligne avec ses critères d’investissement, Total Gabon a décidé de reporter certains projets de développement. Ces arbitrages n’impactent pas les investissements nécessaires à la sûreté des installations et à la sécurité, sur lesquelles aucun compromis ne sera fait. Le report de ces investissements a pour principal effet d’améliorer la situation de trésorerie de Total Gabon. Les manques à produire liés à ces reports seront partiellement compensés, au niveau du résultat de Total Gabon, par le report des amortissements. 6. Quelles sont les perspectives d’exploration ? Conformément à sa stratégie, Total Gabon poursuit ses travaux d’exploration intensive, à terre et dans le bassin sénonien autour du champ de Torpille, et d’exploration extensive, sur le permis en mer profonde de Diaba. En 2014, Total Gabon a poursuivi ses travaux d’exploration tout en affichant des dépenses d’exploration en baisse de 40% par rapport à 2013, qui avait vu le forage de Diaba. En 2015 les travaux d’exploration seront principalement concentrés sur les travaux de traitement et d’interprétation de la sismique 3D de Diaba, ce qui entraine une baisse du budget exploration de 13 M$ par rapport à l’année précédente. Sur le permis de Diaba, une réévaluation globale du potentiel du bloc à la suite du forage du puits Diaman a mis en évidence un intérêt à l’Ouest du permis, zone qui n’était couverte que partiellement par la sismique 3D existante. De ce fait, une nouvelle acquisition sismique 3D a été réalisée en 2014. Les données sont en cours de traitement et devraient permettre un inventaire complet de l’attractivité de ce permis. Le passage en troisième période pour une durée de trois ans à compter du 2 février 2015 a été obtenu auprès de la République gabonaise. 2/4 Assemblée générale mixte du 27 mai 2015 Sur le permis à terre Nziembou (opéré par Perenco), le puits Igongo-1ST foré au troisième trimestre 2014 a rencontré une accumulation de pétrole et de gaz. À la suite de ce forage positif, une Autorisation Exclusive d’Exploitation a été accordée par la Direction Générale des Hydrocarbures le 3 février 2015. Une phase pilote de développement, avec le raccordement du puits au champ d’Echira, est en cours depuis le mois d’avril. 7. À combien s’élèvent les réserves de Total Gabon ? Quelle est la durée de vie des réserves ? Au 31 décembre 2014, les réserves prouvées (1) de pétrole brut de Total Gabon atteignaient 187 millions de barils (Mb), pour 201 Mb en 2013. La durée de vie des réserves prouvées et probables (2) de pétrole brut au 31 décembre 2014 est de près de 17 ans au rythme actuel de production. 8. Quelle est la politique de financement de la société ? En 2013, Total Gabon a mis en place une ligne de crédit de 300 M$ avec un syndicat de banques gabonaises et internationales. Celle-ci a contribué au financement de l’important programme d’investissements engagé par la société. Il s’agit d’un financement de type revolving avec des tirages remboursables mensuellement. La période de tirage est de deux ans et demi. La période de remboursement est de trois ans. La date limite de remboursement se situe en mai 2016. À fin 2014, le taux d’endettement de la Société s’élève à 16%. Total Gabon bénéficie également d’autorisations de découvert auprès de banques gabonaises pour un montant équivalent à 120 M$. 9. Quel est l’impact du redressement fiscal sur les comptes de la société ? Le contrôle fiscal et le montant de sa résolution sont des sujets couverts par la confidentialité entre l’Administration Fiscale et la Société ; nous n’avons donc pas vocation à les commenter en détails. Néanmoins, comme précédemment évoqué, les discussions menées avec les autorités gabonaises ont permis de clôturer début novembre 2014, la procédure de redressement fiscal dont Total Gabon faisait l’objet au titre des exercices 2008 à 2010. Le résultat net de Total Gabon au 30 septembre 2014, qui ressortait à -35 M$, intégrait déjà l’impact total de la clôture de cette procédure, au terme de laquelle la Société a obtenu un quitus fiscal pour la période concernée, étendu aux exercices 2011 à 2013 inclus. (1) Les réserves prouvées son les quantités de pétrole brut que les données géologiques et d’ingénierie permettent de déterminer avec une certitude raisonnable comme pouvant être produites dans les années futures à partir des réservoirs connus, dans les conditions économiques et opérationnelles existantes. Pour 2013 et 2014, elles ont été évaluées respectivement sur la base d’un prix du Brent de 108,2 $/b et 101,3 $/b (moyenne arithmétique du premier jour de cotation des douze mois de l’année). (2) En se limitant aux réserves prouvées et probables couvertes par des contrats d’exploration-production, sur des champs ayant déjà été forés e pour lesquels les études techniques mettent en évidence un développement économique. 3/4 Assemblée générale mixte du 27 mai 2015 10. Quel est le montant du dividende 2014 ? Quelle sera la date de sa mise en paiement ? Le dividende distribué au titre de l’exercice 2014 sera de 10,00 $/action, soit 9,21 euros au cours du 27 mai 2015, date de l’Assemblée générale de Total Gabon ayant statué sur les comptes de l’exercice 2014. La mise en paiement du dividende interviendra le 17 juin 2015 et sera effectuée auprès des établissements suivants : • Au Gabon : Union Gabonaise de Banque (UGB) ; • En France : BNP Paribas Securities Services en tant qu’établissement centralisateur et tout établissement financier teneur de compte. 11. Le dividende futur est-il menacé ? Lors de la détermination de la proposition de distribution de dividende à l’Assemblée générale annuelle, le Conseil d’administration tient compte de différents éléments, dont notamment : • la capacité d’autofinancement ; • le programme d’investissements pluriannuel ; • l’évolution du financement externe. En 2014, pour faire face à l’environnement économique dégradé, la Société a mis en place un plan d’actions adapté visant à : • réduire ses coûts et renégocier ses contrats existants ; • supprimer ou reporter des projets en cours. La Société a donc confiance en son modèle économique et en sa solidité financière qui sont autant d’atouts pour résister à la conjoncture économique actuelle. 12. Comment analysez-vous l’évolution du cours de l’action Total Gabon ? Globalement, nous pouvons constater que le cours de l’action a été fortement corrélé au prix du Brent : le cours de l’action Total Gabon ayant suivi la tendance baissière du prix du Brent. Le marché réagit ainsi en cohérence avec l’environnement économique du secteur pétrolier. 4/4