Don Juan - Epik Hotel
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Don Juan - Epik Hotel
Don Juan Don Juan d’après Molière par l’ensemble epik hotel mise en scène Catherine Umbdenstock Don Juan d’après Molière Mise en scène Catherine Umbdenstock Scénographie et vidéo Elisabeth Weiß Costumes Andy Besuch Création musicale Joris Rühl Création lumière Manon Lauriol Dramaturgie Jonas Zipf Spectacle en langue allemande Assistanat Tanita Olbrich Avec Antje Lea Schmidt Jean Paul Baeck Stephan Baumecker Jörn Hentschel Joris Rühl sur-titré en français Durée : 1h15 Crée le 7 janvier 2011 au bat-Studiotheater de Berlin Production der HfS Ernst Busch - Berlin epik hotel Avec le soutien de l’OFAJ CONTACT Marion Schmitt, chargée de diffusion [email protected] +33 (0)6 15 78 70 41 Don Juan, marche ou crève ! la mise en scène Dom Juan le sans-limite. Dom Juan le libertin. Dom Juan le cynique, le sarcastique, le provocateur, qui refuse les valeurs établies et tourne en ridicule ce que la société vénère. Dom Juan l’acharné aussi, en perpétuel quête de sens. Dom Juan, l’incarnation-même d’une génération qui définit le monde avec ses propres «valeurs», toujours à l’affût du prochain «trip» à vivre, chroniquement insatisfaite, fuyant la stagnation, fuyant le vide, son propre vide. La mise en scène de ce classique de Molière, s’inspirant des «Mistères», tend à montrer, station après station, ce qui arrive dans une société où la damnation n’existe plus, et où la mort, perçue comme l’expérience extrême, se fait attendre. « J’ai l’ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. » Dom Juan, Molière Un jeune Dom Juan mène une vie dans laquelle le principe de plaisir représente l’unique valeur. Dom Juan appartient à une génération qui ne connaît pas de repos et pas de limite. C’est un boulimique : il consomme femmes, armes, aventures... Sur son chemin, il ne rencontre aucun obstacle : le père est absent ; la société bien-pensante, incarnée par Sganarelle, est facilement mal-menée, à court d’arguments ; la religion, symbolisée par un pauvre ermite malade ou un riche et volumineux confesseur, perd de sa crédibilité. Personne ne peut dévier Dom Juan de sa trajectoire. Seule, celle éprise d’amour, Elvire, que Dom Juan a enlevée d’un couvent pour la dépuceler, représente un danger. Elle crie vengeance, et planifie le meurtre de Dom Juan. Au final, c’est elle qui renoncera à la vie. « Pour Dom Juan, l’Enfer est une chose qui se provoque. Le Don-juanisme, Camus Dom Juan est l’Homme libre par excellence. Aucune autorité morale extérieure n’a d’importance pour lui. Il dicte ses propres valeurs. Il s’amusera jusqu’au bout, détruisant tout sur son passage, jusqu’à se retrouver seul. Ces partenaires quittent la scène, le dernier personnage tant attendu ne vient pas. Il reste le spectateur, que Dom Juan invitera à sa table, sous forme d’une ultime interrogation : qui viendra me punir pour mes actes? La question reste ouverte, le débat peut commencer. Catherine Umbdenstock Un Molière à la Shakespeare L’ adaptation Cette pièce baroque de Molière fait exploser les genres théâtraux, d’une scène à l’autre. On rit d’une situation empruntée aux archétypes de la comedia dell’arte, et, dans l’instant qui suit, on s’indigne face aux débordements de Dom Juan, d’une extrême violence. Origine Le personnage de Dom Juan serait apparut sur scène en Espagne, dans les années 1630, à travers une pièce de l’auteur Tirso de Molina. Il atterri rapidement dans le répertoire de la Commedia dell’arte. Les comédiens italiens l’importent en France, où Molière peut en prendre connaissance. En 1665, l’auteur français en écrit sa propre version : comme son «Tartuffe» est frappé d’une interdiction de représentations, il propose son «Dom Juan». Mais cette dernière pièce n’est autorisée que pour 15 représentations seulement. C’est notamment la fameuse «scène du pauvre» qui fait scandale : Dom Juan est prêt à donner une pièce d’or à un pieu mendiant, à la seule condition que ce dernier «jure». Dans l’espace germanophone, c’est au travers de l’opéra de Mozart «Don Giovanni», composé en 1787, que le personnage devient célèbre. L’européen Dom Juan est aujourd’hui devenu un mythe, dont la traversée a été (ré)écrite par les plus grands auteurs : Goldoni, Schiller, Pouchkine, Dumas, Tolstoi, Rostand, Horvath, Brecht, Frisch, et bien d’autres… Le mythe : jouer avec l’attente des specta- teurs Le mythe traverse les siècles, se modèle et se remodèle de génération en génération. Mais le noyau reste, car le mythe fait appelle à notre inconscient collectif, s’adresse à nos pulsions existentielles, à savoir, l’Eros et la Mort. Il en va de même pour Dom Juan. Ce mythe a façonné notre culture occidentale, à tel point que le mot «Dom Juan» est entré dans le jargon commun. Chaque spectateur a une image, plus ou moins précise, de la figure de Dom Juan. Souvent étudié à l’école, ou bien même déjà vu mis en scène plusieurs fois, le spectateur vient voir Dom Juan avec des attentes bien précises. Ce «background» est très fertile, c’est avec lui qu’il faut jouer. Eros Dom Juan est, à égalité surement avec Casanova - le film éponyme de Fellini nous a merveilleusement inspiré -, le séducteur le plus célèbre de tous les temps. Sa séduction ne se réduit pas aux femmes. C’est à la société toute entière qu’il s’attaque. Il se joue des règles, et passe adroitement entre les mailles des filets. Non sans conséquence. Son passage laisse des séquelles. Il nous suffit d’une paysanne pour comprendre le malheur d’avoir un jour croisé le chemin de Dom Juan. Les femmes C’est une seule et même comédienne qui endosse les rôles féminins, accentuant ainsi le conflit entre Dom Juan et les femmes. Don Carlos, le frère d’Elvire, est également joué par la comédienne. La relation hommefemme et vengeance se complexifie. Thanatos Le sous-titre de la pièce de Molière : «le Festin de pierre», porte l’attention sur l’apparition de la statue, en fin de Vème acte, qui envoie Dom Juan en Enfer. Ici, cette apparition-là reste en suspens. Dom Juan sait qu’il ne sera pas damné, qu’aucune instance supérieure ne viendra le punir. Il doute peut-être pour la première fois, lorsqu’il se retrouve vraiment seul sur le plateau. À défaut de la venue de la statue, Dom Juan pose cette ultime question, face au public : «Viendrez-vous souper avec moi ce soir?» La réponse reste ouverte, le débat peut commencer. L’absence/présence du Commandeur Lorsque Sganarelle et Dom Juan entre dans le mausolée du Commandeur, tué par Dom Juan 6 mois auparavant, ils comptent y admirer sa statue. Pour laisser place à l’imagination du spectateur, et éviter toute représentation ridicule, amoindrissant l’évènement, le mausolée apparaît, immense, les personnages y pénètrent, mais restent invisibles. Sganarelle en ressort bouleversé, affirmant avoir vu la statue bouger. Dom Juan se montre moins crédule. Il s’amuse de cette rencontre, et appelle expressément à ce fameux «souper», au cours duquel la statue du Commandeur devrait faire son apparition. Mais elle ne viendra pas, elle ne punira pas Dom Juan. Ce dernier s’en amusera jusqu’au bout. À propos du Père Ici, la figure du père est à comprendre au sens allégorique. Chez Molière, Dom Louis, le père de Dom Juan, exerce une pression sur son fils. Mais pour un jeune Dom Juan d’aujourd’hui, les parents sont absents. La jeunesse a les plein-pouvoirs. Les vieux se taisent, ils ont capitulé depuis longtemps. C’est pour avoir bonne conscience que Dom Louis entretien financièrement son fils. La figure du Père, au dernier acte, apparaîtra sous les traits du Père d’église, naïf et indifférent. L’action : introduction d’intermèdes Sur le modèle des «Comédie-Ballets» de Molière, nous avons imaginé des «intermèdes», sorte de stations entre les stations, d’entreactes. Au lieu de les transmettre à travers d’interminables monologues, les évènements sont véritablement joués, à la manière d’un film muet ou d’un théâtre d’ombre. Ces intermèdes délitent ou bien compriment le temps, tendant toujours vers un «grotesque poétique» : un naufrage, une scène de travestissement, une attaque de brigands, ou encore, une chorégraphie de dernier repas. Autant d’occasion pour mettre l’accent sur l’incroyable pouvoir d’action et de vitalité de Dom Juan. Ces intermèdes sont accompagnés d’une musique originale, produite à l’aide d’une clarinette et d’un tourne-disque «fait main», produisant du rythme à intervalle régulier, accompagnant ainsi le personnage dans ses actions, jusque dans son essoufflement, si bien qu’à la fin, lorsque la musique disparaît, les battements du coeur de Dom Juan semblent s’éteindre eux aussi. « Quel spectateur peut croire, aujourd’hui encore, que les morts que l’on insulte viennent effectivement à paraître, pour s’assoir à notre table? Au sein de nos Parlements, où l’on traite de la guerre et des affaires, il devrait alors y avoir une foule de squelettes, et dans la trappe - qui serait alors à construire, si nous avions encore de tels espoirs ça grouillerait de ministres, de directeurs, de généraux, de banquiers, de diplomates, de journalistes… Non, nous ne croyons plus en cela. » Max Frisch, Post-face à Dom Juan ou l’amour de la géométrie texte texte Don Juan L’Immédiateté et l’éphémère la Scénographie Dom Juan : un personnage-instant Dom Juan est un enfant de notre temps : il ne peut rester en place et vit entièrement dans l’instant. Il refuse de s’arrêter et de suivre les chemins tracés. Don Juan échappe à chaque engagement. Il consomme et ne croit pas. Il fuit l’inactivité, elle pourrait faire prendre conscience du non-sens et du vide. L’espace veut rendre visible ce personnage-instant qu’est Dom Juan. Il n’y a pas de décoration superflue, pas de meuble. Le plateau offre des possibilités de transformation, de métamorphose, exercées par les comédiens euxmêmes. Des images volatiles, des ombres se composent. Au côté de Dom Juan et de son valet, nous entamons un voyage, dans un monde subjectif et surtout, à l’image des plaisirs consommés par Dom Juan, éphémère. Un rideau, des «tréteaux» La scénographie est donc basée sur un principe très simple, léger et mouvant, où rien n’est fixé. L’utilisation de la vidéo, toujours live, participe du caractère contemporain de ce personnage. Pour sa première apparition, l’échelle est donnée : son visage est projeté, énorme, rappelant les «profiles» et autres images «facebook». C’est le narcissisme en puissance, inateignable. Un rideau de fils, très proche du public, sépare le plateau en deux : une avant-scène et un espace en fond, voilé. Cette zone arrière peut être perçue comme le lieu de l’inconscient ou du refoulé. À l’inverse, le proscenium est l’espace du présent, du concret, de l’ici et maintenant. C’est le monde de Dom Juan. Son système, sa «Matrix». Les personnages entrent à travers ce rideau de fines cordelettes, comme une instance, d’abord trouble, puis nettement visible. Ce rideau est aussi là pour l’illusion. Derrière lui, on distingue des personnes, des choses dont l’histoire est transmise en produisant d’énormes ombres. Ces fils deviennent également des pièges, dans lesquels les personnages trébuchent ou s’empêtrent. Dom Juan devient victime de sa propre convoitise, et lorsque le rideau tombe pour le dernier acte, Dom Juan est assis, seul, avec pour tout décor le vide noir du théâtre. Elisabeth Weiß Couleur et souffle La musique En plus d’une volonté dramaturgique de dynamiser les scènes d’action et les entrées décisives des personnages, la création sonore fait aussi entendre la trajectoire fulgurante de Dom Juan, ses pulsations, ses (derniers?) battements de coeur. Réalisée d’une manière visiblement artisanale et « sans trucage », la musique est tantôt décor sonore, tantôt ambiance, tantôt « actrice ». Un leit-motiv traverse la pièce, se déclinant selon les situations. S’inspirant de Nino Rota et des musiques qu’il a composées pour Fellini, ce thème central, avec une tournure « populaire » que lui confère son écriture modale, évoque tour à tour l’époque classique, la musique de films muets ou encore un bal «musette». Le solo La clarinette est un instrument traditionnel, permettant un va-et-vient entre une expression musicale idiomatique et un univers sonore bruitiste. L’utilisation de la clarinette solo accompagne ce personnage solitaire qu’est Dom Juan. Du haut de son incrédulité et de son mépris pour les règles morales et sociales, il semble considérer la vie comme une scène de théâtre où il peut fabriquer son histoire, soignant ses répliques, manipulant ses interlocuteurs, défiant son destin et contemplant « son » monde. C’est ce point de vue d’observateur que reprend le musicien, installé devant la scène, aussi proche des spectateurs que des acteurs. Le sacré Une installation sonore, réalisée à partir d’un tourne-disque, est composée tel un autel. Une figurine religieuse, posée sur la platine, frappe à coup régulier des micro-cravates. La rythmique ainsi produite, amplifiée et mixée, est présente tout au long du dernier acte, soulignant une solitude grandissante, un vertige du néant, comme des battements de cœur venant rappeler l’inexorable écoulement du temps, quand le silence permet l’écoute ou l’introspection. Le rythme subit des subtiles variations, pour répondre à des moments clés de l’acte, en particulier à chaque fois qu’un personnage de plus quitte Dom Juan. Joris Rühl epik hotel L’Ensemble Catherine Umbdenstock, Mise en scène Née en 1983 à Colmar, elle est vite fascinée par le pouvoir des mots et de la scène, qui la dérobent à la banalité d’un quotidien rural. Elle commence alors ses études de théâtre à l’Université Marc Bloch de Strasbourg et travaille en parallèle en tant que comédienne pour des troupes et festivals de la région. Elle dispense également des ateliers de découverte du théâtre dans des collèges et hôpitaux. Elle poursuivra ensuite ses études à la Sorbonne Nouvelle - Paris III, où elle obtiendra une Licence d’études théâtrales en 2004, croisant les chemins du dramaturge Joseph Danan et de la critique allemande Barbara Engelhardt. C’est là qu’elle co-fonde Bouche à Oreille, un collectif de jeunes artistes réunis autour de productions culturelles, avec lequel elle mettra en scène ses premiers projets : «déROBEz» en 2004, une création sous forme de collage de textes, mettant au centre du dispositif un personnage féminin, cherchant à échapper aux carcans qu’on lui impose ; puis le monumental «Calderòn» de Pasolini, crée en 2005 au Théâtre de la Jonquière (Paris 17ème). Ces projets obtiennent le soutien de la Région Ilede-France, du dispositif Paris Jeunes Talents et de la Commission Européenne. Voulant aller au devant de «l’expérience européenne» à laquelle sa génération est invitée, elle se rend à Berlin pour assister Thomas Ostermeier au théâtre de la Schaubühne. Elle entrera ensuite à l’école supérieure d’art dramatique «Ernst Busch» de Berlin, où, de 2006 à 2011, elle suivra une formation à la mise en scène et continuera à monter des textes du répertoire contemporain. Ses choix se concentrent sur des «écritures du quotidien» dont les personnages, en proie à la misère sociale, agissent, dans un langage plus proche du combat que de la poésie, pour trouver leur place dans une société mondialisée et contradictoirement recroquevillée sur elle-même : «Berlin Alexanderplatz» d’après Alfred Döblin, «Yerma» de Federico Garcia Lorca (en collaboration avec le conservatoire de musique de Berlin), «Ella» d’après Herbert Achternbusch, «Haute-Autriche» de F.X. Kroetz et «Légendes de la forêt viennoise» d’Horvàth (en collaboration avec la section marionnette de l’école «Ernst Busch»). Ces derniers spectacles sont produits et présentés au bat-Studiotheater de Berlin, soutenus par l’Office Franco-Allemand pour la Jeunesse et invités à «Premiers Actes», festival du jeune théâtre européen en Haute-Alsace. Pour son spectacle de fin d’études, Catherine Umbdenstock décide de changer de point de vue et propose alors une version adaptée du «Dom Juan» de Molière, présentant le personnage éponyme comme un jeune boulimique, jongleur du langage, surfant en maître sur les conventions, avide de consommation, fuyant l’ennui, à la recherche de l’ultime «trip», sous un ciel vide de tout purgatoire. Parallèlement, elle continuera à assister des metteurs en scène à la Schaubühne de Berlin et au Thalia Theater de Hambourg, dont Constanza Macras, Dominique Pitoiset, Wajdi Mouawad et Luk Perceval. À sa sortie de l’école en 2011, elle cherche à renforcer le dialogue théâtral entre la France et l’Allemagne, et intervient au côté de Robert Schuster à l’école du TNS, où elle a elle-même effectué un séjour au cours de sa scolarité. Elle présente également un travail sur «La marquise d’O.» de Kleist à la Comédie De l’Est de Colmar, en langue allemande sous-titrée, puis assiste Bernard Bloch sur la création de «Nathan le sage» de Lessing ainsi que Stéphane Braunschweig en Avignon et au théâtre de la Colline. Voulant continuer à concrétiser cette intense «expérience européenne», défiant le climat actuel de crise qui règne autour de l’idée européenne, Catherine Umbdenstock et sa jeune équipe, composée d’artistes français, allemands et autrichiens, décident de se réunir sous un même toit, et de lancer le pari épique de construire un langage européen commun, à travers le théâtre, comme le premier chapitre d’une épopée. L’ensemble epik hotel naît, au printemps 2012, implanté en Alsace, à la croisée des chemins. Elisabeth Weiß, Scénographie Née en 1984 à Berlin. Baccalauréat professionnel «Mode et Habillement». Assistanats au Deutsches Theater et au théâtre Maxim Gorki de Berlin. Formation à la scénographie à l’école des Beaux-Arts de Dresde. Créations pour films et pièces de théâtre, notamment à Chemnitz, au bat-Berlin et au Séminaire MaxReinhardt de Vienne. Andy Besuch, Costumes Né en 1982 à Berlin. Formation en costumes et scénographie à l’école des Beaux-Arts de Dresde. Créations pour films et projets théâtraux, notamment pour le théâtre de Stuttgart, le théâtre Parkaue de Berlin, la Mousonturm de Francfort. Joris Rühl, Composition et musique en live Né en 1982 à Colmar. Formation au Conservatoire National de Lyon. Année Erasmus au Conservatoire de Cologne, section jazz. Comme clarinettiste, membre de plusieurs ensembles de musique contemporaine. Musique improvisée pour des performances présentées aux «Subsistances» de Lyon, «100°», «Umlaut Festival» à Berlin et au «Grand Palais» de Paris. Manon Lauriol, Lumières Née en 1985 à la Seyne-sur-Mer. Licence arts du spectacle à Aix en Provence. Formation Régisseurs à l’Ecole du TNS - Strasbourg. Travail à la Schaubühne de Berlin, aux Lieux Publics, Centre National des Arts de la Rue de Marseille, festival ACTORAL de Marseille, cie Rêvages et Lille. Antje Lea Schmidt, Elvira, Mariedl, Don Carlos Née en 1983 en Thuringe. Formation à l’école Otto-Falckenberg de Munich. Pendant sa formation, engagements au sein du Volkstheater de Munich. Membre de la compagnie berlinoise «Les poissons volants». Jean Paul Baeck, Don Juan Né en 1983 à Dahn. Formation de comédien à l’Université des Arts (UDK) de Berlin. Pendant sa formation, engagements dans «le Songe d’une nuit d’été» (au théâtre Unit-Berlin), dans une mise en scène d’Helen Malkowsky et dans «Corpus Delicti» au Deustches Theater, mis en scène par Michael Schweighöfer. Stephan Baumecker, Sganarelle Né en 1961 à Luckenwalde. Formation à l’école supérieure d’art dramatique «Ernst Busch» de Berlin. A été pensionnaire du théâtre national de Weimar, du théâtre Schiller de Berlin, du théâtre de Bochum, de l’ensemble Faust de Peter Stein, ainsi que du Berliner Ensemble. Jörn Hentschel, Paysan, Ermite, Père Né en 1969 à Berlin. Pensionnaire des théâtres de Paderborn, Magdebourg et Dresde. Depuis 2000, comédien, entre autre, au Maxim Gorki de Berlin, au théâtre national de Weimar, la Sophiensaele et la Volksbühne de Berlin. Echos Extraits de presse «Partition pour quatre acteurs et un musicien» : tel pourrait être le sous- titre de ce Dom Juan d’outre-Rhin, remarquablement mis en scène par Catherine Umbdenstock et ses camarades de l’école Ernst Busch. Mais encore faudrait-il préciser de “jeunes acteurs”, car c’est là le tour de force opéré par ce travail : alors que le texte de Molière évoquait la trajectoire d’un homme mûr en lutte avec la figure du Père, l’interprétation de Jean-Paul Baeck donne à voir une jeunesse en proie à l’ambition, attendant avec désinvolture le surgissement d’un conflit qui se dérobe et demeure dans l’ombre des scènes de séduction. On pense bien sûr au Casanova de Fellini mais également aux tout premiers films de Fassbinder. Travaillé sous forme fragmentaire, ce Don Juan interroge le devenir d’une génération toujours à l’affût de “nouvelles expériences” et que guette le spectre de son propre ennui. Frédéric Sacard, Directeur du Théâtre de la Vignette, Montpellier, Octobre 2011 Un fulgurant «Don Juan» au bat-Studiotheater Rien ne l´atteint, mais il s´en moque bien, ce gai luron, ce vantard. Malin et sans-peur, il maîtrise l’art du mépris. Au Bat-Studiotheater de l’école Ernst Busch, Jean Paul Baeck donne un Don Juan qui sait se présenter au monde avec une aisance toute provocante. Il consomme tout ce qui se prête aux plaisirs des sens, ne se projette pas dans l´avenir, et quand le jugement dernier vient à paraître, il éteint simplement la lumière d’un souffle. Le Commandeur, qui, grâce à une mise en place aiguë du suspens, se faisait attendre avec impatience, reste invisible dans la plus sombre obscurité. Catherine Umbdenstock propose ce «Don Juan» de Molière, en fait un personnage apparemment insouciant, qui traverse sans encombre son existence. Mais Jean Paul Baeck montre aussi l´exubérance d´un jeune homme qui cherche à s´affirmer avec une arrogance quasi infantile. Entre mépris et indifférence face aux contrariétés de la vie, le jeu est adroitement équilibré. La mise en scène, et c’est là son point fort, ajuste au texte, livré par fragments, un second niveau, visuel. Un rideau de fines cordelettes rend possible des projections vidéo aux surprenantes distorsions d’échelle, des audacieuses prouesses physiques, et toutes sortes d’aventures en clair-obscur : de la traversée d’un fleuve à l’apparition de revenants. Christoph Funke, Quotidien Tagesspiegel du 8 janvier 2011, traduit de l’allemand De la vie d’un jean-foutre Sur le plateau quasiment nu, des choses étonnantes ont lieu : tout d’abord, Don Juan et son valet Sganarelle sont victimes d’un naufrage, puis ils luttent contre une attaque de brigands sous un orage de lumières stroboscopiques et, sur une petite table placée en avant-scène, se trouve le clarinettiste Joris Rühl qui, avec le soutien d’un ordinateur portable et d’un vieux lecteur de disque, produit des sons subtils et des bruits étranges. Dans cette version, Don Juan le nihiliste fait à son père, vêtu d’une grande robe multicolore en forme de papillon, une confession pleine de remords, mêlée à des vœux de conversion - sincère ou pas, la voie reste ouverte. Le père, enchanté, s’en retourne à la maison pour annoncer à sa femme la décision de leur fils et lance en quittant la scène : «Et dimanche, viens boire le café à la maison ! ». Est-ce que l’idylle bourgeoise serait le véritable enfer ? Horst Rödinger, Nachtkritik du 8 janvier 2011, traduit de l’allemand Diffusion TAPS - Théâtre de la ville de Strasbourg saison 2012/2013 Théâtre de la Vignette - Montpellier les 20 et 21 octobre 2011 BAT-Studiotheater der HfS Ernst Busch - Berlin crée le 7 janvier 2011 représentations suivantes : les 8, 9, 21 et 22 janvier 2011 les 26, 27 mars et 21 avril 2011 Fiche technique Plateau Dimensions minimum du plateau : 8m x 8m x 6m (h) Le décor se compose d’une zone de jeu, représentée par un marquage au sol (Gaffeur tapis de danse) en forme de trapèze encadré par, à la face : un rideau de fil de 6m de haut et au lointain : un échafaudage (ou structure pré-existante dans le lieu) d’environ 3m de haut. Un musicien est installé sur le plateau face cour. Décor Matériel demandé Echafaudage environ 2mx3m (hauteur de travail) ou système à déterminer en fonction du lieu Taps noir pour camoufler l’échafaudage 2 Pendrillons pour fermer l’espace sur la largeur Matériel fourni Rideau de fils (6x6m) -> prévoir pour l’accroche une perche motorisée de CMU minimum 200kg, les comédiens se suspendent au rideau, le rideau est chargé à 1m du sol environ pendant le spectacle Pendrillons à tringle pour ouvrir et fermer l’espace en haut de l’échafaudage Accessoires Matériel fourni 1 bâche plastique (type peinture) 10x6m 1 plaque de carton ondulé 2x3m 1 valise, 1 chaise roulante 1 table à roulettes et 2 chaises 1 chaise-fauteuil, 1 machine à vent (grand ventilateur) Matériel demandé 1 table et 1 chaise (musicien) 1 portant à costumes 1 guinde noire 1 stroboscope Son Matériel fourni 1 ordinateur macbook 1 carte son 2 entrées xlr et 3 entrées jack 1 lampe de régie Matériel demandé Système de diffusion classique Console, amplis, 4 haut-parleurs, position à déterminer 2 micros statiques 2 micros voix type SM58 1 micro HF cravatte Vidéo Matériel fourni 2 caméras sur pied + câble de raccord avec mélangeur (grandes longueurs) Matériel demandé 1 lecteur DVD + câble de raccord avec mélangeur 1 vidéo projecteur + câble de raccord avec mélangeur (grand angle pour projection de face sur le rideau de fils) 1 mélangeur vidéo 2 entrées - 1 sortie Sous-titres Matériel fourni 1 ordinateur macbook + adaptateur + programme soustitrage powerpoint Matériel demandé 1 vidéo projecteur + câble de raccord vers ordinateur Lumière Matériel demandé Projecteurs 11 découpes type 614 SX, 2 découpes type 613 SX 2 découpes type 714 SX, 5 PC 2 kW 6 PC 1 kW, 1 stroboscope Accessoires 1 pied de projecteur, 1 platine de projecteur 4 volets 4 faces pour PC 2kW Jeu d’orgue Jeu d’orgue à mémoire avec séquentiel minimum 30 circuits Puissance 30 circuits (gradateurs minimum 2kW 16A) Matériel fourni 1 lustre (8 x 25W) Les spectacles réalisés Mises en scène de Catherine Umbdenstock 2011 Le cas Marquise d’O... d’après H. v. Kleist Comédie de l’Est, Colmar. Chantier de création. Crée le 08.09.2011. 2008 Yerma d’après Federico Garcia Lorca Adaptation pour deux comédiens et un chanteur. Crée le 05.07.2008, Théâtre Heinz Bühne à Berlin. En langue allemande sur-titrée français. Dramaturgie Karin Riegler, Scénographie et costumes Elisabeth Weiss, Lumières et vidéo Manon Lauriol, Musique Joris Rühl. Avec Charlotte Krenz et Johanna Paliege. Production Festival Premiers Actes Co-production Ernst Busch et Conservatoire de Musique Hanns Eisler Berlin. Scénographie Jenny Wjertzoch. Avec Lisa Scheibner, Martin Gerke et Andreas Neckritz. 2010 Légendes de la forêt viennoise, pièce populaire d’après Ö.v. Horvàth Festival Premiers Actes et Buschfeuer, bat-Studiotheater, Berlin. Crée le 11.09.2010. Un projet soutenu par l’Ofaj, l’Ecole supérieure de Théâtre Bordeaux en Aquitaine, Max-Reinhardt-Seminar de Vienne, UDK - Berlin, HfS Ernst Busch - Berlin, section marionnettiste. Scénographie et costumes Elisabeth Weiß, Création musicale collective, Lumières Manon Lauriol. Jeu et Manipulation Charlotte Krenz, Johanna Paliege, Jakob Plutte, Christoph Levermann et Christopher Schleiff. Sans-titre de Federico Garcia Lorca Lecture mise en espace pour la «journée mondiale du théâtre». Crée le 27.03.2010 au Schauspielhaus Wuppertal. Le conte d’hiver d’après Shakespeare traduction de Bernard-Marie Koltès. Crée le 09.01.2010 à Ecole du TNS, Strasbourg. Mise en scène de Pauline Ringeade, assistée de Catherine Umbdenstock. Invité à l’édition 2011 de «Théâtre en Mai» à Dijon. 2009 Ella#2, d’après des textes d’Herbert Achternbusch Crée le 15.09.2008 pour l’ouverture de saison du bat-Studiotheater à Berlin. Co-production de l’école Ernst Busch avec l’Université des Arts (UDK) à Berlin et l’ ENSATT de Lyon. Invité au Festival « Premiers Actes ». Mise en scène Catherine Umbdenstock et Lena Vogel, Costumes Jenny Wjertzoch , Choregraphie Katharina Resch. Avec Julia Reznik, Claire Sobottke, Pia Händler et Loïc Risser Ella#1 de Herbert Achternbusch Crée le 10.10.2007 au Théâtre de l’Université des Arts à Berlin. Mise en scène de Catherine Umbdenstock et Lena Vogel. 2007 Berlin Alexanderplatz d’après Alfred Döblin Crée le 01.02.2007 au bat-Studiotheater à Berlin. Projet sous la direction de Luk Perceval. 2005 Calderon de Pier Paolo Pasolini Crée le 05.04.2005 au Théâtre La Jonquière à Paris Projet soutenu par le programme «Paris Jeunes Talents 2005». 2004 déROBEz d’après les textes de Rimbaud, Musset et Kleist Crée le 12.05.2004 au Théâtre de la Sorbonne à Paris. Projet soutenu par la Région Ile-de-France. Extraits de presse Portrait Reflets - Dernières nouvelles d’alsace du 4/10 au 11/10/201O Dernières nouvelles d’alsace du 12/10/2010 Contacts Marion Schmitt - Chargée de Diffusion [email protected] +33 (0)6 15 78 70 41 Catherine Umbdenstock - Metteur en scène [email protected] +33 (0)6 63 21 01 66 +49 (0)157 72 05 82 45 Manon Lauriol - Régisseuse Lumières [email protected] +33 (0)6 15 02 63 51 Elisabeth Weiß - Scénographe [email protected] +49 (0)176 24 52 892