Mots clés : production, artisanale, création, transmission, espace
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Mots clés : production, artisanale, création, transmission, espace
~ Mots clés : production, artisanale, création, transmission, espace hybride, ouvre collective, Tiers-espace, économies, trocs. Texte by Anton (www.anton-invention.com) Musicien (contrebasse, piano, production musicale), intervenant ateliers artistiques, membre du L.I.S.R.A. depuis 2006 (travail sur « L’atelier artistique, un écosystème »), co-fondateur et développement des associations « Aladesh » (ateliers & productions culturelles) et du label « La Machine Folle ». Résumé. La Machine Folle est une petite structure qui développe une activité hybride entre création (divers disciplines, esthétiques…), production (objets livres, disques, formats numériques, fabrication, diffusion, économies…) & transmission (ateliers artistiques, ouverture espaces transferts internes / externes…), le tout dans une « démarche artisanale ». Elle est portée par un petit collectif hétérogène (compétences, implications, esthétiques….) qui construit et expérimente pour lui-même cette configuration liant une démarche (manière de faire), une pratique d’un espace intermédiaire (formes hybrides de travail) et la nécessité d’évoluer entre recherches personnelles et besoins du collectif. Ce travail émerge de nos parcours d’expériences et de tenaces intuitions : de nombreux enjeux semblent se jouer là, quelque part. Ce texte s’organise en 3 parties : les conditions d’émergence et de rupture, la construction de l’espace hybride, puis quelques enjeux transversaux. Contexte d’effondrement. Le processus démarre fin 2007. A l’époque nous sommes un groupe musical embarqué depuis une dizaine d’années, dans un projet musical actuel « Rock-a-muffinchanson-rap » qui fonctionne plutôt bien (premier album et tournées en 2003). En 2006, nous investissions de l’argent et du temps sur un deuxième album, sans comprendre et voir que la « crise du disque » entrait en scène. Notre label de l’époque, sous le coup de difficultés naissantes, hésite à sortir le disque, négocie le contenu des titres, des visuels, du format… On se rend compte qu’il botte en touche depuis un an et demi, il est dans un flou concernant sa structure et nous entraine avec lui. Nous tombons alors dans une espèce de nébuleuse vague où sans disque, sans actualités, la dynamique générale s’effondre comme un château de carte : moins de dates, difficultés financières, les tourneurs ont beaucoup de mal à travailler, la dynamique humaine en pâtit… Mais plus profondément, on est empêtrés dans une chaîne lourde d’intermédiaires et de décisions sur laquelle nous n’avons aucune prise : on dérive sans pouvoir agir. Profils hybrides. En parallèle, un autre phénomène émergeait depuis quelques années (probablement amplifié par la situation d’effondrement) : une majeure partie des musiciens avait développé des profils hybrides : nous cumulions chacun diverses pratiques et compétences (activités musicales ou littéraires, technicien son, ateliers artistiques, développement de projet culturels, cours musicaux, traduction littéraire, petits boulots, études, activités artisanales…). Nous étions aussi caractérisés par une forte créativité : nous accumulons un grand nombre de travaux qui au regard de l’expérience en cours, recevaient l’appellation de « fonds de tiroirs » car ils avaient toutes les chances d’y rester. Manque d’espaces intermédiaires. D’autre part, nous avions construit des formes hybrides de travail et d’économies entre amateur, professionnel, disciplines, compétences, formations, statuts, autodidaxie, démarches individuelles, collectives, rapport au temps… un écosystème organisé autour d’une somme de projets divers (petits, gros, moyen…) dont l’ensemble constituait une économie et nous paraissait intuitivement cohérent et pertinent (par exemple entre création et transmission). Néanmoins, nous tombions systématiquement dans l’impasse quant à faire cohabiter ces démarches avec les cadres, modèles de projets, législation… ou les systèmes de production existants. Un environnement en difficulté. Nous prenons, dans le même temps, conscience que notre territoire semble lui aussi renvoyer de nombreuses difficultés concernant les activités culturelles en générales et plus spécifiquement l’activité label. De nombreuses hypothèses sont avancées par les différents acteurs du milieu : nouveaux supports, outils numériques, offres exponentielles, les téléchargements illégaux, l’évolution des modes de consommations… de nombreuses petites structures dans le domaine semblent aussi peiner. Echec réseaux & collectif. Des collectifs et réseaux d’acteurs en région s’organisent alors pour répondre aux diverses problématiques. Nous tentons dans un premier temps de nous y intégrer mais nous décrochons (à tort d’ailleurs) assez vite. La raison est qu’on ne s’y retrouvait pas : soit on « mutualise la précarité » (on met en commun nos maigres moyens pour que ce soit moins pire), soit une défense de projets, de secteurs, de milieux, de structures, de justification de l’existant… dans tous les cas, on voit se dessiner difficilement des enjeux transversaux ou de transformation par le collectif. Choisir une autre route. C’est dans ce contexte, que s’impose la nécessité de repenser le sens, expérimenter et reprendre la maitrise « l’outil production ». Nos parcours d’expériences nous renvoyaient souvent une observation : ce qui est « diffuser au monde » ne semble pas (forcément) lié à une qualité de « fond » mais plus à sa capacité à intégrer une « forme », se conformer et ingérer le cadre du modèle de production en place. Ce qui n’est pas une critique, mais cela nous conforte dans l’idée que se joue autour de cette notion de « production » un enjeu fondamental. Ainsi le petit label de productions artisanales « La Machine Folle » voit le jour. Il s’agit de construire l’espace qui nous manque : un hybride entre création, production, transmission, diffusion et économies. En revanche, au vu de l’aspect bricole et incertain de l’entreprise, nous décidons de l’expérimenter d’abord sur nous avant de proposer la démarche à d’autres et de la diffuser (bien que ces derniers points soient évidement des enjeux, mais à plus long terme). Changer d’angle de vue. Dans le fond, nous nous sentons plus proches des problématiques et démarches des petits producteurs ou artisans que de l’univers culturel : un besoin de reprendre la maitrise de l’ensemble de la chaîne de production, tant pour en garantir la cohérence et la qualité des productions, que pour reprendre la maitrise de l’économie (prix, intermédiaires, lieux de vente…). De plus, si l’on parle de culture, de travail de la culture, de ce qui nous transforme et nous construit, une intuition revenait souvent : la manière dont on « produit quelque chose au monde » comporte des enjeux transversaux tant économiques que humains, sociaux, artistiques ou culturels. En regardant sous cet angle, une clé semble se jouer bien plus dans cet écosystème complexe que dans les traditionnels angles de vue (l’accès à la culture, les publics…). La démarche artisanale. Nous y entendons ne pas diviser (ou négocier une cohérence) entre le travail de création (peu importe la discipline, l’esthétique, son caractère individuel ou collectif), de sa phase de production (mise en forme, fabrication, rapport à l’économie, diffusion, évaluation…), du travail de transmission (ateliers, rapport public, collectif interne…) que tout le processus précédent engendre. L’hypothèse de départ est qu’à l’intérieur des configurations hybrides se joueraient de nombreux enjeux. Le processus et les trois grandes phases de travail vont être présentés de manière distincte dans un souci de compréhension. Il faut les comprendre avec des frontières fortement poreuses et comme un système complexe entretenant de nombreux liens. C’est aussi un modèle théorique dont l’objectif est de le confronter à la réalité pour voir ce qui se produit. Espace de Création. Le travail esthétique du « fond », du contenu des objets artisanaux (musiques, livres ou nouvelles) est un processus autonome, quasi permanent, chaotique, hors cadre du label, qui se produit, soit à l’échelle individuelle, soit quelques individus (2 ou 3 max), sans organisation, méthodologie… précise et le rapport au temps est très variable. Une fois le contenu « terminé », il rejoint un espace collectif où il est « discuté » pour être mis en forme suivant la démarche artisanale. Il subit une sorte de négociation entre tous les acteurs de la chaine. Le travail consiste à la fois à chercher une cohérence entre la création de l'esprit (contenu) et sa forme physique (contenant). Inventer de jolis objets, tout en cherchant des formes originales (sortir des formats imposés notamment par la grande distribution) et les matériaux qui vont avec. Le but étant d’obtenir un prototype avec les étapes d’assemblages, une estimation des coûts, du temps de travail et au final un prix de vente. Espace de Production. Cohérence de la chaine de fabrication. Les acteurs de la chaine (auteur, compositeur, correcteur, concepteur objet, graphiste, coordinateur projet…) participent aux autres étapes (comme concepteurs, fabricants, diffuseurs, prise de décisions… « Fait à la main pour d'autres mains ». Produire à échelle humaine / Séries adaptées en nombres et numérotées / Travail fait avec soin / Fabrication collective (un peu à l’image des récoltes des petits producteurs qui se réunissent tous pour les vendanges par exemple) / Echelle locale. Entre économies et troc. L'ensemble des disques, livres, supports numériques, packagings, objets... et services sont échangeables, accessibles de plusieurs manières : Transaction financière « traditionnelle » : échange monétaire avec affichage des répartitions financières et recherche de prix de vente au plus bas possible. Troc (temps, compétences, services...) : On se met d'accord et on se fait confiance sur un deal non monétaire (exemple : 7 disques contre 4 heures à nous aider à fabriquer un objet). On peut tout troquer, tout imaginer la seule limite est qu'il se livre une négociation qui doit satisfaire au mieux les deux parties. Téléchargement gratuit : mise à disposition d’une forme numérique simple du contenu des objets pour permettre le téléchargement. Il est « gratuit » (il peut se faire sans contrepartie, mais le « téléchargeant » peut aussi proposer quelque chose en échange de types trocs ou dons). Répartition et Transparence. Nous considérons tous les acteurs de la chaîne comme des co-auteurs. Il convient d’en redéfinir la contractualisation, la répartition des droits d’auteurs. Ensuite, il s’agit aussi d’afficher et tracer ces répartitions monétaires sur chaque objet. Mise en place de la diffusion / vente. Traditionnelle (disquaires, librairies, vente en ligne sur www.lamachinefolle.com) Lieux plus « inédits » (bars, marchés, magasins bizarres…). Espace de Transmission. Un premier chantier « L’atelier, un écosystème1 ? » plus spécifique décrivant cette configuration de travail étant en cours, ce paragraphe se concentre surtout à décrire dans le processus précédent où s’ouvrent des espaces de cette nature (entre expériences esthétiques et espaces réflexifs / situation travail collectif, transferts, circulation de compétences, savoirs, regards sur le monde / lieux d’échanges où se construit un sens, « l’intelligible », par les sens, « le sensible »....) Forme « traditionnelle ». La conduite d’ateliers artistiques auprès de public divers et variés s’est orientée autour de 3 phases en essayant de suivre le processus de travail précédent : création contenu (musiques, textes…), mise en forme (production sonore, construction objet disque / spectacles) et sa diffusion (restitution du travail fini et du processus). Formes plus « hybrides ». Elles vont être expérimentées en automne 2012 : ateliers concert / sensibilisation (Journée d’échanges sur le travail du label pour des employés de bibliothèques départementales entre concert d’un groupe du label et discussions) ; ateliers création / live (Concert groupe du label le soir et dans la journée construction avec des participants de la première partie). Rapport « public ». La notion de public et de participation nous pose bien des problèmes. On « évalue » ces questions des publics sous leurs capacités à consommer du projet culturel, du chiffre et de l’économiquement viable…. En revanche, l’aspect (d’ailleurs bien difficile à définir) de ce qui se rapprocherait de l’idée d’un Travail de la Culture est beaucoup moins posée dans les projets ou les évaluations. Ainsi, un premier axe de travail réside dans cette idée d’ouverture des formes et choix économiques : entre objets physiques et numériques, entre argent, troc, temps, compétences et gratuit : chacun choisit quelle forme d’échanges, d’interactions économiques il souhaite. Il est évident que les formes de type « Troc » peuvent potentiellement ouvrir des espaces de « transfert » mais la notion de choix reste fondamentale : il faut pouvoir évoluer entre « On n’a pas le temps, l’envie, on est timide… » qui engendre achat ou téléchargement gratuit et « On a du temps, l’envie… » et alors troc. Ouverture du travail de fond (pré-productions de disques en chantier) : sur un nombre limité, ceux qui le souhaitent peuvent faire des retours précis selon une grille de travail ce qui nécessite un peu d’investissement et en échange ils reçoivent un disque gratuit ou quelque chose d’autre qui se négocie au cas par cas. 1 « L’atelier, un écosystème ? » - http://labo.recherche-action.fr – Février 2010 Ouverture de l’aspect création (pour l’instant des nouvelles) à « qui veut » au travers de jeux / défis lancés sur le site. L’idée est ici d’expérimenter un espace ou on se situe entre public et auteurs. Production & Transmission (Interne). On considère que son objectif peut être double : produire et faire circuler les compétences en situation. Le processus de production fait appel à un ensemble de compétences. C’est un peu le même principe que des ateliers artistiques, on est dans une situation de travail collectif où le but est de transformer et produire une matière (là en l’occurrence des objets artisanaux) et ce faisant, chacun se transforme, fait circuler des choses, compétences, idées, projets… Production & Collaboration (Externe). Dans un contexte difficile concernant le disque, certains groupes se sont tournés vers nous pour produire leurs disques, notamment du fait que nous avons du matériel. Dans un principe de « collaborations », c’est-à-dire qu’on les aide à concevoir leur prototype, à trouver au moins cher ou on leur fabriquant les matières premières (disques par exemple). Ainsi ils n’ont plus qu’à assembler et fabriquer eux-mêmes. On pourrait facturer ce service, mais on essaie plutôt d’être dans une forme de troc : en échange vous nous rendez un service qu’on négocie en fonction de vos envies, compétences, savoirs… et de nos besoins (il y a néanmoins en général une partie échanges monétaires et factures pour l’achat des matières premières). Nous avons réalisé dans cette démarche artisanale 7 disques, 4 livres et 11 nouvelles au cours de la période 2008 – 2011. De ce travail nait deux types d’enjeux : ceux qui nous sont propres, lié à la spécificité de l’activité (non décrits dans ce document) et d’autres plus transversaux. « Tiers-espace » : des marges vers autre chose... Les difficultés actuelles du milieu culturel ont tendance à me renvoyer fasse à une dualité : les marges ou me conformer aux modèles dominants. Si les marges sont souvent des espaces expérimentaux forts (c’est ainsi que c’est développée la « Production artisanale ») en sortir est une autre paire de manche. La difficulté à construire un travail collectif sur la région décrit au début de document, n’est pas problématique à court terme, par contre cela se complique finit par devenir un problème fondamental : la question « que faire maintenant ? ». Choisir de rester dans cette marge ou basculer vers « autre chose » ? Rester ainsi, entre nous (Le collectif Machine Folle), à cette échelle et réservés à une « sorte d’élite » au fait de ce type de travail ? Ou bouger ? Mais vers où se diriger : vers un modèle qu’on affine et développe pour faire grossir le projet du collectif ? Vers une démarche qui peut participer à une construction, des enjeux transversaux sur le territoire ? S’il est évident qu’encore une fois, l’espace entre tout ça me semble la clé, comment on y va ? Comment entre projets individuels (ou de structures) et démarche collective, on produit quelque chose, quelque d’autre qu’une simple défense de projet sur un territoire ? Comment on articule espaces intermédiaires et modèles dominants pour qu’ils interagissent, qu’ils évoluent, se répondent, se transforment mutuellement ? Si j’avais à définir une des dimensions de cette notion de « Tiers-Espace » : accompagner, articuler, produire… (je ne sais pas le terme exact) la bascule d’une marge vers le territoire. Posture acteur-chercheur et tensions. C’est une posture difficile car justement « hybride » et en marge. Elle est d’ailleurs intimement liée avec la problématique précédente. Elle implique d’être dans un entre-deux entre action et recherche. Elle sous-entend aussi souvent être incompris à la fois des milieux de « l’action », du terrain et à la fois des milieux de la recherche, institutionnels ou plus académisés. De plus, cela induit souvent d’accepter le principe d’incertitude, de choisir une route parfois bien sinueuse. Et même plus, être dans une démarche de « bricolage » alors que l’ensemble de la société indique que cela ne peut-être qu’un état transitoire lié surtout au manque d’expériences et de savoirs, plutôt qu’une réelle démarche de travail et d’économies. Si j’avais à définir une autre des dimensions de cette notion de « Tiers-Espace » : accompagner, légitimer… la posture d’acteur-chercheur. De même, la faire basculer de la marge vers le monde. Communication – Diffusion. L’aspect communication est un sujet assez compliqué. En observant notre environnement, il semble dominer un fait : soit l’on est de ceux qui communiquent, soit l’on est de ceux qui n’existent presque pas. Notre monde est ainsi configuré et ne pas traiter cette question, c’est rester dans les marges. Mais au-delà de ça, je dirai même que ce domaine pose des enjeux bien plus grand qu’il n’y paraît : c’est un peu le même principe qu’une musique (par exemple) qui me semble exister sous toutes ses dimensions que dans l’espace entre celui qui l’émet et celui qui la reçois. Je crois qu’il en est de même ici : cette démarche artisanale prend toute sa dimension dans le même type d’espace. Mais pour qu’elle y arrive il faut la communiquer / diffuser. Se joue alors un enjeu incontournable : on a tendance à avoir une réaction « réfractaire » face aux communications omniprésentes. En effet, qu’on soit chez « Adidas » ou une salle culturelle, un projet artistique… il existe au moins un point commun : la communication reflète surtout la nécessité de défendre des intérêts individuels. Et en ce sens, de nombreuses structures culturelles affichent de belles valeurs, de belles vitrines mais comme « Adidas » sont dans une logique défense « individuelle ». Hors tout l’enjeu est de pouvoir développer « communication de fond », c’est-à-dire communiquer en articulant intérêts personnels et intérêts collectifs : communiquer tant sur un projet individuel que sur les enjeux transversaux qu’ils posent car ils sont à même d’aider d’autres sur le territoire, voir même à travers cette communication, développer cet espace (émission réception) capable de lancer un travail collectif régional. Je pense que ça passe par des « formes de communication nouvelles », liant travail artistique, présentation de projets et enjeux collectifs. Au loin, d’autres enjeux : nouveaux critères d’évaluation : œuvre collective ? En partant de cette construction collective d’une œuvre : bien qu’elle soit souvent issue pour le travail de fond d’une échelle individuelle, sa forme et toutes les étapes à suivre, une partie d’elle en somme, se jouent sur une échelle collective. Ainsi ne pourrait-on pas considérer de nouveaux critères d’évaluation d’une œuvre : entre critères artistiques (qualité du travail esthétique, sa technicité, son caractère innovant…) mais aussi la manière dont elle est produite au monde, la qualité de sa forme, son rapport à l’économie, la qualité de l’espace collectif / réflexif qu’elle ouvre… ? De même la qualité des transferts qu’elle engendre et les enjeux transversaux qu’elle pose ?