Samedi 10 novembre Noord Nederlands Orkest Noord Nederlands

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Samedi 10 novembre Noord Nederlands Orkest Noord Nederlands
Roch-Olivier Maistre,
Président du Conseil d’administration
Laurent Bayle,
Directeur général
Dans le cadre du cycle Visions wagnériennes
Du samedi 3 au mercredi 14 novembre 2007
Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,
à l’adresse suivante : www.cite-musique.fr
Noord Nederlands Orkest | Samedi 10 novembre
Samedi 10 novembre
Noord Nederlands Orkest
Cycle Visions wagnériennes
du samedi 3 au samedi 10 novembre
Sept concerts, sept manières d’appréhender l’héritage wagnérien et sa diversité. Ce cycle
débute le 3 novembre par la projection du diptyque Les Nibelungen (La Mort de Siegfried
et La Vengeance de Kriemhild) réalisé par le cinéaste Fritz Lang en 1924. Un cinéma muet
saisissant, escorté par la musique de Gottfried Huppertz, injustement méconnue, sans
doute car son opulence, sa beauté, et son souffle dramatique doivent tout ou presque
à Wagner.
À ceux qui n’imaginent Wagner que sous le signe de passions mortifères, l’Orchestre
de chambre Pelléas vient donner tort. Les meilleures parodies wagnériennes figurent
en effet au programme de la formation, dirigée le 4 novembre par Alain Altinoglu.
À commencer par les irrésistibles Souvenirs de Munich de Chabrier (1884), quadrille
sur Tristan dans la plus pure tradition du genre, et les Souvenirs de Bayreuth (1888),
quadrille sur le Ring signé Fauré et Messager. Où l’on constate qu’Isolde et les Filles
du Rhin savent aussi danser le cancan… ! (Ces deux œuvres sont exécutées dans des
versions orchestrées). Offenbach est également de la fête : dans sa Symphonie de l’avenir
(extraite du Carnaval des revues, 1860), il moquait ouvertement les délires de Wagner,
tout juste installé à Paris : « Ah ! Ah ! Me voilà, je suis le compositeur de l’avenir et je vous
écrase tous, vous, le passé, la routine ! Je suis toute une révolution ! », s’écrie la voix
parlée de son intermède. La musique est à l’avenant, avec progressions chromatiques
cacophoniques et cadences ubuesques. Pour achever de saper l’héroïsme wagnérien,
des extraits des Sacrés Nibelungen d’Oscar Straus (1904) sont donnés. En parodiant
le Ring, cette pure opérette viennoise tomba finalement de l’affiche, sous la pression
des milieux nationalistes autrichiens et allemands.
Deux concerts explorent les chemins, éminemment wagnériens, ouverts par Scriabine.
Au piano d’abord, en compagnie de Vanessa Wagner, le 6 novembre, avec deux sonates
et une fantaisie du compositeur russe, complétées par quatre des dernières pièces de
Liszt et par la Mort d’Isolde, transcrite par ce dernier ; manière de remonter à la source
du mysticisme et des sonorités post-romantiques de Scriabine. En grande formation
ensuite, avec le « mystère » L’Acte préalable, que Scriabine souhaitait voir créé en Inde
à Adyar, dans un « Bayreuth hindou » inspiré par l’architecture des théâtres antiques.
Le compositeur disparut cependant en 1915, trop tôt pour achever cette œuvre d’art
totale qu’il comparait à Parsifal. Les fragments qu’il laissa furent peu après complétés
par Alexandre Nemtine, dont la réalisation en trois mouvements pour soprano, piano,
chœur et orchestre est donnée en création française à la Salle Pleyel le 9 novembre
sous la baguette de Michel Tabachnik.
Avec la Symphonie de chambre de Schreker comme point de référence wagnérien,
l’Ensemble intercontemporain, dirigé par Susanna Mälkki, propose le 7 novembre un
programme constitué de pièces de Stockhausen, Sørensen et Rihm, chacune pouvant
se définir d’après, ou contre le compositeur des Maîtres chanteurs. Les échos de Wagner
au long du XXe siècle font également l’objet du concert du 10 novembre dirigé par Michel
Tabachnik, Formel de Stockhausen et Eridanos de Xenakis répondent au Prélude de
Lohengrin, puis la Universe Symphony de Ives (en création française) à l’« enchantement
du vendredi saint » de Parsifal. Ce même 10 novembre, une table ronde de plusieurs
spécialistes de l’œuvre de Wagner introduit dans l’après-midi un récital de mélodies
françaises de Debussy, Fauré et Duparc, interprétées par la soprano Magali Léger :
autres ramifications du wagnérisme, en musique comme en poésie.
Nicolas Southon
SAMEDI 3 NOVEMBRE
Ciné-concert
15H30 : Die Nibelungen La Mort de Siegfried
Film de Fritz Lang
Musique de Gottfried Huppertz
Allemagne, 1924
20H : Die Nibelungen La Vengeance de Kriemhild
Film de Fritz Lang
Musique de Gottfried Huppertz
Allemagne, 1924
Orchestre de la Radio flamande
Frank Strobel, direction
DIMANCHE 4 NOVEMBRE, 16H30
Gabriel Fauré / André Messager
Souvenirs de Bayreuth
(Orchestration Jean-Christophe Keck –
commande de la Cité de la musique)
Jacques Offenbach
Le Carnaval des revues (La Symphonie
de l’avenir)
Emmanuel Chabrier
Souvenirs de Munich
(Orchestration Jean-Christophe Keck –
commande de la Cité de la musique)
Oscar Straus
Sacrés Nibelungen (extraits)
Orchestre de chambre Pelléas
Alain Altinoglu, direction
Jeanne-Marie Levy, soprano
Marie-Bénédicte Souquet, soprano
Rodolphe Briand, ténor
Eric Huchet, ténor
Frank T’Hézan, ténor
Vincent Deliau, baryton
Ronan Nédélec, baryton
Till Fechner, comédien
Thibaut T’Hézan, comédien
Frank T’Hézan, mise en espace
MARDI 6 NOVEMBRE, 20H
Franz Liszt
Nuages gris
Schlaflos!
En rêve
La Lugubre Gondola
Sur la tombe de Richard Wagner
Richard Wagner/Franz Liszt
Isoldens Liebestod Alexandre Scriabine (1872-1915)
Sonate n° 9 op. 68 « Messe noire »
Fantaisie op. 28
Sonate n° 5 op. 53
Claude Debussy
Estampes
VENDREDI 9 NOVEMBRE, 20H
Salle Pleyel
Alexandre Scriabine/ Alexandre Nemtine
L’Acte préalable
(Création française – version de concert)
Noord Nederlands Orkest
Noord Nederlands Concertkoor
Michel Tabachnik, direction
Susan Narucki, soprano
Håkon Austbø, piano
Louis Buskens, Leendert Runia, chefs
de chœur
SAMEDI 10 NOVEMBRE, 15H
Forum : Le wagnérisme en France
Vanessa Wagner, piano
MERCREDI 7 NOVEMBRE, 20H
Karlheinz Stockhausen
Kreuzspiel
Bent Sørensen
Minnelieder - Zweites Minnewater
Wolfgang Rihm
Abschiedsstücke
Franz Schreker
Symphonie de chambre
Ensemble intercontemporain
Susanna Mälkki, direction
Rosemary Hardy, soprano
15H : table ronde
Animée par Eric de Visscher, directeur
du Musée de la musique
Avec Hervé Lacombe, musicologue,
professeur à l’Université de Rennes II,
Paul Lang, conservateur au Musée d’art
et d’histoire de Genève, commissaire
de l’exposition Richard Wagner, Visions
d’artistes, et Timothée Picard, maître
de conférence en littérature générale
et comparée à l’Université de Rennes II
17H30 : concert
Préludes de Claude Debussy, mélodies
de Claude Debussy, Gabriel Fauré, Ernest
Chausson et Henri Duparc
Magali Léger, soprano
Rémy Cardinale, piano Pleyel ca. 1860
(collection Musée de la musique)
SAMEDI 10 NOVEMBRE, 20H
Richard Wagner
Prélude de Lohengrin
Karlheinz Stockhausen
Formel
Iannis Xenakis
Eridanos
Richard Wagner
Parsifal (extrait)
Charles Ives
Universe Symphony (création française)
Noord Nederlands Orkest
Michel Tabachnik, direction
SAMEDI 10 NOVEMBRE – 20H
Salle des concerts
Richard Wagner
Prélude de Lohengrin
Karlheinz Stockhausen
Formel
Iannis Xenakis
Eridanos
Richard Wagner
Enchantement du vendredi saint, extrait de Parsifal
entracte
Charles Ives
Universe Symphony – création française
Noord Nederlands Orkest
Michel Tabachnik, direction
Coproduction Cité de la musique, Noord Nederlands Orkest.
Dans le cadre de Haut les Pays-Bas ! / 50 ans de l’Institut néerlandais, avec le soutien du Netherlands Culture Fund (ministères
néerlandais des affaires étrangères et de l’éducation, de la culture et des sciences) et CULTURESFRANCE.
Fin du concert vers 21h50.
D’une impossible question à la question sans réponse…
Richard Wagner (1813-1883)
Prélude de Lohengrin
Rédaction du livret : 1845, d’après des légendes et récits du Moyen-Âge.
Composition : 1846-1848.
Dédicace : à Franz Liszt.
Création : le 28 août 1850 au Großherzogliches Hoftheater de Weimar, sous la direction de Franz Liszt.
Durée : environ 9 minutes.
Étrange pacte que celui scellé par Lohengrin et Elsa : en échange de la vie sauve, celle-ci
ne devra jamais demander, ni chercher à savoir le nom et l’origine de son protecteur.
L’impossible dévoilement et le renoncement à la connaissance de l’autre seraient alors
l’une des clés du drame, chaque être demeurant l’allégorie de quelque chose qui le dépasse.
Et il n’y a, dans l’opéra wagnérien, ni personnage, ni acte qui ne soit, au service du bien
ou du mal, placé sous le signe d’un engagement absolu. Ainsi l’amour dans Lohengrin,
synonyme d’une foi inébranlable en l’autre. Lorsque le chevalier apparaît sur le fleuve dans
une barque tirée par un cygne, la mise en scène auréole bien sûr son entrée d’une irréalité
qui le rend encore plus insaisissable. Un flou dont Wagner aurait pu également profiter
pour se projeter lui-même dans le costume du chevalier. En 1845, tout entier occupé par
la préparation du livret de Lohengrin, il voyait déjà son couple battre de l’aile et aurait
peut-être eu envie de fuir à travers cette légende, sans oublier de dénoncer l’indiscrétion
et les petites faiblesses féminines. Le Roi Henri représenterait alors ce qu’aurait dû être
le roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV, qui venait de trahir les idéaux révolutionnaires
et libéraux en signant un pacte avec le tsar Nicolas Ier. Finalement, l’opéra wagnérien
aspire déjà à transformer l’homme et à percer les secrets du monde. Dès le prélude,
toute la richesse de l’opéra se devine : des harmoniques suraigus à la division en huit
parties des violons, un nouveau monde orchestral s’ouvre, tandis que Lohengrin
descend de ses hauteurs pour rencontrer l’amour.
samedi 10 NOVEMBRE
Karlheinz Stockhausen (1928)
Formel, pour orchestre
Composition : novembre-décembre 1951.
Création : le 22 octobre 1971 dans le cadre des Journées de Musique Contemporaine à Paris, au Théâtre de la Ville.
Durée : environ 12 minutes.
1977 : Karlheinz Stockhausen élaborait la « super formule » de Licht. Quelques brèves
mesures qui annonçaient le déroulement de sept journées d’opéra à venir, chaque noire
devant donner naissance à environ seize minutes de spectacle. Et parce qu’un seul son
pouvait être à l’origine de tout un acte ou de toute une scène, la composition démultipliait
à grande échelle de ce qui se passait à petite échelle pour atteindre un peu de la réalité
de l’univers – ou la réalité de l’homme, chacun de nous n’étant qu’un élément – un son –
au sein de la formule cosmique. Vingt-six ans plus tôt, Karlheinz Stockhausen avait
toutefois tenté une expérience quasi similaire, concevant une « formule de douze
membres » à partir d’une série elle-même constituée de douze sons. Possédant ses propres
rythmes et ses propres nuances, chaque membre s’inscrivait finalement dans une vaste
forme en miroir où l’augmentation des durées était proportionnelle à la diminution du
nombre de notes. S’appuyant principalement sur des tierces et des secondes mineures,
la série, partagée entre les strates instrumentales, retrouvait toutefois cette dimension
lyrique dont le compositeur s’était détourné avec des œuvres pointillistes comme
Kreuzspiel : « Une fois la partition de Formel (intitulée à l’origine Étude pour orchestre)
achevée », expliquait Karlheinz Stockhausen, « j’ai décidé de ne pas la faire exécuter,
car je la jugeais bien trop thématique. C’est seulement après avoir composé Mantra (1970)
qu’il m’est apparu clairement que tous les éléments caractéristiques de Mantra étaient
déjà anticipés dans Formel pour orchestre. »
Karlheinz Stockhausen considérait que, puisque tout l’univers se trouve contenu dans
chaque atome, il était possible « de ressentir éventuellement une note comme une mélodie
en pénétrant plus profond en elle. » L’œuvre musicale était redevenue en moyen de
représenter le monde.
Iannis Xenakis (1922-2001)
Eridanos
Composition : 1972.
Création : le 13 avril 1973 au Festival de La Rochelle par l’Ensemble Européen de Musique Contemporaine sous la
direction de Michel Tabachnik.
Durée : environ 11 minutes.
Avec Eridanos, Iannis Xenakis s’est inspiré d’un modèle biologique, faisant de son œuvre
non plus la traduction d’un ordre mathématique, mais plutôt une synthèse des principes
fondateurs de la vie. Eridanos, rappelle le compositeur, « est le nom d’une rivière antique
d’Athènes, aujourd’hui disparue, et d’une constellation de l’hémisphère sud. Il signifie
“querelleur”. L’idée centrale est la construction d’organismes à l’image des chaînes
nucléiques de la génétique. Ici, c’est un fragment de l’acide ADN, formé d’un sucre et
d’un acide phosphorique. » Hydrogène et Oxygène portés par les cordes, Carbone ou
Phosphore par les cuivres, chaque élément possède son propre ensemble d’intervalles,
représenté avec d’étranges notes « sous forme de nuages ou de méandres ».
Richard Wagner (1813-1883)
Enchantement du vendredi saint, extrait de Parsifal
Livret du compositeur d’après le poème de Wolfram von Eschenbach ébauché à partir de 1857.
Composition : 1876-1882.
Création : le 26 juillet 1882 au théâtre du Festival de Bayreuth sous la direction d’Hermann Levi.
Durée : environ 5 minutes.
« Célébration scénique sacrée », le dernier opéra de Wagner fut le seul à avoir été
spécialement conçu pour le théâtre de Bayreuth. Amour, souffrance ou rédemption,
tous les thèmes sont condensés dans cette grande fresque initiatique où chaque lieu,
citadelle sacrée ou jardin magique de Klingsor, chaque accessoire, jusqu’à la lance sacrée
qui perça le flanc du Christ, serait une étape vers la perception clairvoyante du monde et
à la conversion du chaste fol (Parsifal). Certes, l’arrivée du chevalier inconnu, le matin
du vendredi saint, pourrait évoquer l’entrée de Lohengrin sur sa barque. Dans les deux
cas, la question des origines se pose. Mais si le bien et le mal se heurtent de nouveau,
leur confrontation repose cette fois-ci sur une connaissance inséparable de l’un et l’autre,
le baiser de Kundry devant conforter la foi de Parsifal et laisser le mal s’effacer devant
la conscience.
samedi 10 NOVEMBRE
Charles Ives (1874-1954)
Universe Symphony
I. (Passé) Formation des eaux et des montagnes
II. (Présent) La terre, évolution dans la nature et l’humanité
III. (Futur) Les cieux, montée de tous vers le spirituel
Composition : commencée en 1915, inachevée ; complétée par Larry Austin (né en 1930) entre 1974 et 1993, et ainsi
créée dans le cadre du Festival de Varsovie, en 1995, sous la direction de Jacek Kasprzyk.
Durée : environ 36 minutes.
Dans La Question sans réponse de Charles Ives, la trompette s’interrogeait sur l’existence
tandis que les « flûtes et autres êtres humains » cherchaient la « réponse invisible ».
Et plus la question luttait pour s’imposer, comme si le seul fait de l’affronter permettait
d’en tirer quelques conclusions, plus la flûte se moquait de l’énigme irrésolue, demeurant
finalement dans une « solitude que plus rien ne trouble ». La Universe Symphony reposera
la même question en d’autres termes. « Les pulsations du battement de l’univers sont
rendues par l’orchestre des percussions », expliquait le compositeur. Grand admirateur
des transcendentalistes américains, il avouait ne pas pouvoir « pratiquer un art dans
un coin et espérer qu’il possède vitalité, réalité et substance ». Il ne peut y avoir rien
d’« exclusif » pour un art « substantiel ». Cet art surgit directement du cœur de
l’expérience de la vie, de notre conception de la vie et de notre façon de vivre la vie.
Mais son projet de symphonie était démesuré, peut-être parce que la démesure seule
pouvait approcher la face cachée des choses. Sans doute aurait-il fallu avoir, pour lui
rendre justice, beaucoup plus d’orchestres, et des montagnes et des vallées pour les
installer. Sans doute cette musique n’était-elle pas vraiment faite pour le concert, avec
un effectif instrumental et vocal échappant à l’entendement. Mais avoir reconstitué cette
œuvre sans achèvement possible n’était-il pas la meilleure façon de poser la question ?
François-Gildas Tual
Dispositif adopté pour l’exécution de la Universe Symphony de Charles Ives :
musiciens
public
10
samedi 10 NOVEMBRE
Michel Tabachnik
Michel Tabachnik fut très jeune le chef
titulaire de l’Orchestre de la Fondation
Gulbenkian à Lisbonne. Plus tard,
il fut chargé par le ministère de la
culture français de fonder l’Orchestre
Philharmonique de Lorraine, à Metz.
Puis Pierre Boulez lui confia
la direction musicale de l’Ensemble
intercontemporain à Paris. Par ailleurs,
Michel Tabachnik est l’invité des
orchestres les plus prestigieux,
au nombre desquels le Berliner
Philharmoniker, l’Orchestre du
Concertgebouw d’Amsterdam,
l’Orchestre de Paris, celui de la NHK
de Tokyo ainsi que de nombreux
festivals, dont ceux d’Aix-en-Provence,
Luzerne, Salzbourg, etc. Dans le domaine
lyrique, Michel Tabachnik s’est produit
aux opéras de Paris, Genève, Zurich,
Copenhague, Lisbonne, Rome, Montréal,
Gênes, etc. Il a été l’invité privilégié de
la Canadian Opera Company à Toronto,
où il a dirigé, entre autres productions,
Lohengrin, Madame Butterfly, Carmen
Supérieurs de Paris et de Lyon,
à l’Académie de Stockholm, etc.
Il a été professeur de direction
d’orchestre successivement à
l’Université de Toronto (1984-1991) et
à l’Académie royale de musique de
Copenhague (1993-2001). Michel
Tabachnik a étudié le piano, la composition
et la direction dans sa ville natale de
Genève. Ses études à peine terminées,
il devient un protégé d’Igor Markevitch,
d’Herbert von Karajan et surtout de
Pierre Boulez, dont il a été l’assistant
pendant quatre années, principalement
avec l’Orchestre de la BBC, à Londres
(1966-1971). Cette collaboration
l’a rapproché de la musique de notre
temps. Ainsi, il a interprété en première
mondiale un grand nombre d’œuvres,
en particulier du compositeur Iannis
Xenakis, qui le considérait comme son
interprète favori. En plus de son travail
de chef d’orchestre, Michel Tabachnik
compose. Ses œuvres sont largement
reconnues et appréciées. C’est ainsi qu’il
a honoré de nombreuses commandes,
Noord Nederlands Orkest
Le Noord Nederlands Orkest est né
en 1989 de la fusion du Frysk Orkest et
du Noordelijk Filharmonisch Orkest –
ses origines remontent donc en réalité
à 1862, ce qui en fait le vétéran des
orchestres néerlandais actuellement
en activité. Basé à Groningue, il donne
environ cent vingt concerts par an dans
le nord des Pays-Bas. On peut aussi
régulièrement l’entendre dans le reste
du pays (Concertgebouw d’Amsterdam,
Salle De Doelen de Rotterdam) ainsi
qu’à l’étranger (une récente tournée en
Espagne l’a par exemple conduit à
Séville, à Jaén, à Murcie, à Saragosse et
à Vigo). Reconnu pour la qualité de
ses interprétations, le Noord Nederlands
Orkest joue chaque saison des œuvres
contemporaines en création
et The Rake’s Progress. Depuis
septembre 2005, Michel Tabachnik est
chef d’orchestre titulaire du Noord
Nederlands Orkest (NNO). Le chef
d’orchestre, qui apprécie le travail avec
de jeunes musiciens, collabore
régulièrement avec plusieurs orchestres
de jeunes. Il a été le directeur artistique
de l’Orchestre des Jeunes du Québec
(1985-1989) et, sur une période de douze
ans, de celui des Jeunes de
la Méditerranée, qu’il a lui-même fondé
en 1984. Michel Tabachnik est aussi
un pédagogue respecté. Il a donné
de nombreuses master-classes à
Amsterdam (NOS de Hilversum),
à Lisbonne (Fondation Gulbenkian),
aux Conservatoires Nationaux
dont La Légende de Haïsha pour
le bicentenaire de la Révolution
Française, Le Cri de Mohim pour les
700 ans de la Confédération suisse, ou
Le Pacte des Onze pour l’Ircam à Paris.
Michel Tabachnik enregistre pour Erato
et Lyrinx, avec qui il est associé depuis
1991. Sa discographie témoigne de
l’éclectisme de son répertoire, qui
s’étend de Beethoven à Honegger, de
Wagner à Xenakis. Son enregistrement
du Concerto pour piano de Schumann
(avec Catherine Collard) a été plébiscité
par le jury international de la Radio
Suisse Romande. En 1995, Michel
Tabachnik a été consacré Artiste de
l’année par le Centro Internazionale
di Arte e Cultura à Rome. Depuis
néerlandaise ou en création mondiale.
En 2006, il a été nominé aux prestigieux
Prix de Musique classique de
l’Association des Directeurs de théâtres
et salles de concerts néerlandais.
Le Noord Nederlands Orkest a enregistré
quatre CD sous la direction experte de
Viktor Liberman (dont la Symphonie n° 6
de Tchaïkovski et la Symphonie n° 8 de
Chostakovitch). Sa discographie
comprend en outre l’intégrale des
œuvres symphoniques du compositeur
néerlandais Jacob van Domselaer avec
Vedernikov (Donemus, 2001), le DVD
de Paradiso de Jacob ter Veldhuis et
de l’artiste vidéo Jaap Drupsteen
(septembre 2001), la Deuxième
Symphonie de Johan de Meij et
11
l‘automne 2005, il est directeur musical
du Noord Nederlands Orkest. À partir de
septembre 2008, il sera directeur
artistique de l‘Orchestre de la Radio
flamande.
Slonimsky’s Earbox de John Adams avec
Jurjen Hempel (sorti en décembre 2003,
le CD a reçu un excellent accueil
critique), l’album Dutch Horn Concertos
avec Ab Koster (MuziekGroep Nederland,
2004), la Symphonie n° 1 « Le Seigneur
des anneaux » de Johan de Meij (avril
2005), les symphonies de Julius
Röntgens (Cobra Records, 2005) et la
Symphonie n° 3 « Planet Earth » de
Johan de Meij (Haske, 2006). Chaque
saison, le Noord Nederlands Orkest
s’associe avec Stichting Prime pour
mettre en vedette un compositeur
contemporain : après Wolfgang Rihm,
Terry Riley, Arvo Pärt, Heiner Goebbels
et Sofia Goubaïdoulina, Harrison
Birtwistle et Hans Werner Henze, leur
choix s’est porté cette saison sur Philip
Glass. Organisés en collaboration avec
des spécialistes d’autres branches de
l’industrie de la musique (jazz, pop
music), les concerts dits « transversaux »
du Noord Nederlands Orkest ont quant à
eux pour vocation d’attirer un public plus
large – à l’instar de nombreux autres
concerts de l’orchestre, ils sont
régulièrement retransmis par la Société
de radiodiffusion néerlandaise NPS.
Le poste de chef permanent du Noord
Nederlands Orkest a été occupé par
Alexander Vedernikov d’août 2001 à
mars 2003 (au cours de cette même
période, Vedernikov a également
succédé à Gennadi Rozdjestvenski au
poste de directeur musical du Théâtre
du Bolchoï). L’orchestre a par ailleurs
travaillé avec des solistes comme David
Oïstrakh, Siegfried Palm, Heinz Holliger
ou Jaap van Zweden, et avec des chefs
comme Alain Lombard, Jean Fournet,
Andrzej Markowski, Richard Dufallo,
Carl Davis, Marcello Viotti, Sergiu
Comissiona, Bernhard Klee, Nikolaï
Alexeev, Roberto Benzi, Luis-Antonio
García Navarro, Michel Tabachnik,
Jacques Mercier, Yaron Traub, Arvo
Volmer, Michael Hofstetter, Jacek
Kaspszyk (chef principal de 1991 à 1995),
Hans Drewanz (chef principal de 1995 à
1997) ou Viktor Liberman (chef principal
de 1997 à 1999).
Violons I
Eeva Koskinen *
Veselina Manikova **
Alexander Viatskin ***
Eduard Tachalow ****
Caroline Babendererde
Thea Boshuizen-Zwanenburg Lucille Hasselaar
Muriel van Hemel
Maartje Meijssen
Janine Oosterhoff
Gijs Philip van Schaik
Wilma Thalen
Tim Veldman
Martin de Winter
Grethe Wijma-Luurtsema
Violons II
Xander Wadman °
Yu Li °
Marijke Plaat-van der Vliet °°
Joanna Hermann °°
Frieda te Boekhorst
Frieda Hoekstra
Michiel Klep
Liesbeth Koster
Pawel Miller
Hanneke van Ulsen
Tjeerd de Vries
Leendert van der Zeep
Altos
Linda Skride °
Martin Manak °°
Ulrike Adam
12
Bas Egberts
Meintje de Roest
Katharina Saerberg
Florian Schneidt
Kristin Stets
Merel Willers
Grieteke Zijlstra
Violoncelles
Jos Kerssemeeckers °
Noëlle Weidman °
Marius van Delden
Peter Garfield
Kate Harris
Corine ’t Hoen
Claudia Weertman
Kasimir Weertman
Contrebasses
Bert Drewes °
Igor Arzhanovich °°
Theo van Arnhem
Tim Nobel
Sven Otte
Veit-Peter Schüssler
George Weghorst
Flûtes
Rinze van der Baan °
Pamela Wallen-Beard °
Pepijn van Doesburg
Flûte/piccolo
Edy Convent
Hautbois
Frank Mulder °
Nadine Bults
Erik Keuning
Dorine Schoon
Clarinettes
Joost van Rheden °
Rob van der Vlugt °
samedi 10 NOVEMBRE
Hanka Clout
Erik Onrust
Stefan Kirschbaum
Johannes Terpstra
Étudiants percussionnistes
(Universe Symphony de Charles Ives)
Bassons
Marije van der Ende °
Leo de Jong °
Jan van Delden
Anne Froitzhuber
Harpe
Sabien Canton
Maritsa Barlow
Paula Brouwer
Aldo Aranda Cruz
Nico Eijlers
Gustav Holst
Mei-Yi Lee
Robert Van den Bosch
Reinhard Wilkens
Elyssa Shalla
Jelmer Tichelaar
Kristian Dijkstra
Maarten Romkes
Maren Poelman
Vitaly Medvedev
Johannes Terpstra
Piano
Anastasia Goldberg
Inge Lulofs
Cors
Frank Brouns °
Hans van der Zanden °
Eric Aikema
Jan Breukel
Peter Harrison
Henk Hendrikx
Wiebe Pietersma
Trompettes
Lubertus Leutscher °
Wouter van de Pas °
Hans Alting
Marc Kaptijn
Ruud van de Laar
Jan Vermaning
Chefs assistants
Joost Geevers
Libia Hernandez
Christian Karlsen
Frank Zielhorst
° Premier solo
°° Deuxième solo
* Premier violon solo
** Deuxième violon solo
*** Premier chef d’attaque
**** Deuxième chef d’attaque
Trombones
David Tyler °
Dirk Lautenbach
Luuk Tuinstra
Trombone basse
Michael Eversden
Tuba
Ane Travaille
Timbales
Mark Voermans
Percussions
Rein Niemeijer
Menno Bosgra
Joeke Hoekstra
13
Et aussi…
> CONCERTS
LUNDI 3 DÉCEMBRE, 20H
> MÉDIATHÈQUE
MARDI 13 ET MERCREDI 14
NOVEMBRE, 20H
Concours Olivier Messiaen – Concert des
finalistes
Nous vous proposons…
The Cave
Musique de Steve Reich
Vidéo de Beryl Korot
Ensemble intercontemporain
Pierre Boulez, direction
Finalistes du Concours Messiaen, piano
Steve Reich and Musicians
Alan Pierson, direction
MERCREDI 19 DÉCEMBRE, 20H
Giorgio Battistelli
Expérimentum mundi
Opéra de théâtre musical, textes de
Diderot et d’Alembert
Artisans du village d’Albano Laziale
Giorgio Battistelli, direction
Nicola Raffone, percussion
Bernard Freyd, récitant
SAMEDI 17 NOVEMBRE, 20H
Aaron Copland
Appalachian Spring (ballet complet)
Benjamin Britten
Spring Symphony
Orchestre Philarmonique,
Chœur et Maîtrise de Radio France
Leonard Slatkin, direction
Gillian Webster, soprano
Catherine Wyn-Rogers, mezzo-soprano
Thomas Randle, ténor
I’m a Mistake (création)
Spectacle de Jan Fabre
Musique de Wolfgang Rihm
Ensemble Recherche
Lucas Vis, direction
Troubleyn / Jan Fabre
Jan Fabre, chorégraphie, scénographie
> COLLÈGES
La Musique contemporaine
Pierre-Albert Castanet, musicologue
15 séances le mardi de 15h30 à 17h30,
du 12 février au 24 juin 2008
Le Poème symphonique
Pascale Saint-André, Rémy
Stricker, Grégoire Tosser, Laurent
Zaïk, musicologues • Michel Chion,
compositeur et cinéaste
15 séances le jeudi de 15h30 à 17h30 et
une visite du Musée, du 7 février au 19
juin 2008 (à l’exclusion des vacances
scolaires zone C)
… de regarder les concerts enregistrés
à la Cité de la musique :
Gruppen de Karlheinz Stockhausen
sous la direction de Pierre Boulez,
Peter Eötvös et David Robertson
(1998) • Les Pionniers : Charles Ives,
Carl Ruggles, Edgar Varèse par
l’Ensemble intercontemporain (1997)
… d’écouter :
Helikopter-Streichquartett de Karlheinz
Stockhausen par le Quatuor Arditi
• Symphonie n° 2 de Charles Ives
par le New York Philharmonic sous
la direction de Leonard Bernstein
• Metastasis, Eonta, Pithoprakta d
e Iannis Xenakis par l’Ensemble
instrumental de musique
contemporaine de Paris et l’Orchestre
de l’ORTF, direction Maurice le Roux
… d’écouter en suivant la partition :
Parsifal et Lohengrin de Richard
Wagner
http://mediatheque.cite-musique.fr
> ÉDITIONS
> VISITES AU MUSÉE
• Adultes : Exposition Richard Wagner,
visions d’artistes
• Groupes adultes malvoyants ou
handicapés : Wagner, du son au toucher
• Enfants 7 à 11 ans : La Chevauchée
des sons
• Familles avec enfants de 7 à 11 ans
malvoyants ou aveugles : Wagner au
bout des doigts
Richard Wagner, visions d’artistes :
d’Auguste Renoir à Anselm Kiefer
Coédition Musées d’Art et d’Histoire
(Genève) et Somogy / Éditions d’art
(Paris) • 292 pages • 40 €
Wagner et le wagnérisme
Coédition Cité de la musique et Éditions
Actes Sud
Sortie prévue : janvier 2008
Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Maquette : Ariane Fermont
Imprimeur SIC | Imprimeur BAF | Licences no 757541, 757542, 757543 VENDREDI 16 NOVEMBRE, 20H
… de consulter en ligne la rubrique
« dossiers pédagogiques » :
La Musique américaine au XXe siècle
dans les « repères musicologiques »
Samedi 10 novembre
Ouverture exceptionnelle jusqu’à 20h