Samedi 10 novembre Noord Nederlands Orkest Noord Nederlands
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Samedi 10 novembre Noord Nederlands Orkest Noord Nederlands
Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général Dans le cadre du cycle Visions wagnériennes Du samedi 3 au mercredi 14 novembre 2007 Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.cite-musique.fr Noord Nederlands Orkest | Samedi 10 novembre Samedi 10 novembre Noord Nederlands Orkest Cycle Visions wagnériennes du samedi 3 au samedi 10 novembre Sept concerts, sept manières d’appréhender l’héritage wagnérien et sa diversité. Ce cycle débute le 3 novembre par la projection du diptyque Les Nibelungen (La Mort de Siegfried et La Vengeance de Kriemhild) réalisé par le cinéaste Fritz Lang en 1924. Un cinéma muet saisissant, escorté par la musique de Gottfried Huppertz, injustement méconnue, sans doute car son opulence, sa beauté, et son souffle dramatique doivent tout ou presque à Wagner. À ceux qui n’imaginent Wagner que sous le signe de passions mortifères, l’Orchestre de chambre Pelléas vient donner tort. Les meilleures parodies wagnériennes figurent en effet au programme de la formation, dirigée le 4 novembre par Alain Altinoglu. À commencer par les irrésistibles Souvenirs de Munich de Chabrier (1884), quadrille sur Tristan dans la plus pure tradition du genre, et les Souvenirs de Bayreuth (1888), quadrille sur le Ring signé Fauré et Messager. Où l’on constate qu’Isolde et les Filles du Rhin savent aussi danser le cancan… ! (Ces deux œuvres sont exécutées dans des versions orchestrées). Offenbach est également de la fête : dans sa Symphonie de l’avenir (extraite du Carnaval des revues, 1860), il moquait ouvertement les délires de Wagner, tout juste installé à Paris : « Ah ! Ah ! Me voilà, je suis le compositeur de l’avenir et je vous écrase tous, vous, le passé, la routine ! Je suis toute une révolution ! », s’écrie la voix parlée de son intermède. La musique est à l’avenant, avec progressions chromatiques cacophoniques et cadences ubuesques. Pour achever de saper l’héroïsme wagnérien, des extraits des Sacrés Nibelungen d’Oscar Straus (1904) sont donnés. En parodiant le Ring, cette pure opérette viennoise tomba finalement de l’affiche, sous la pression des milieux nationalistes autrichiens et allemands. Deux concerts explorent les chemins, éminemment wagnériens, ouverts par Scriabine. Au piano d’abord, en compagnie de Vanessa Wagner, le 6 novembre, avec deux sonates et une fantaisie du compositeur russe, complétées par quatre des dernières pièces de Liszt et par la Mort d’Isolde, transcrite par ce dernier ; manière de remonter à la source du mysticisme et des sonorités post-romantiques de Scriabine. En grande formation ensuite, avec le « mystère » L’Acte préalable, que Scriabine souhaitait voir créé en Inde à Adyar, dans un « Bayreuth hindou » inspiré par l’architecture des théâtres antiques. Le compositeur disparut cependant en 1915, trop tôt pour achever cette œuvre d’art totale qu’il comparait à Parsifal. Les fragments qu’il laissa furent peu après complétés par Alexandre Nemtine, dont la réalisation en trois mouvements pour soprano, piano, chœur et orchestre est donnée en création française à la Salle Pleyel le 9 novembre sous la baguette de Michel Tabachnik. Avec la Symphonie de chambre de Schreker comme point de référence wagnérien, l’Ensemble intercontemporain, dirigé par Susanna Mälkki, propose le 7 novembre un programme constitué de pièces de Stockhausen, Sørensen et Rihm, chacune pouvant se définir d’après, ou contre le compositeur des Maîtres chanteurs. Les échos de Wagner au long du XXe siècle font également l’objet du concert du 10 novembre dirigé par Michel Tabachnik, Formel de Stockhausen et Eridanos de Xenakis répondent au Prélude de Lohengrin, puis la Universe Symphony de Ives (en création française) à l’« enchantement du vendredi saint » de Parsifal. Ce même 10 novembre, une table ronde de plusieurs spécialistes de l’œuvre de Wagner introduit dans l’après-midi un récital de mélodies françaises de Debussy, Fauré et Duparc, interprétées par la soprano Magali Léger : autres ramifications du wagnérisme, en musique comme en poésie. Nicolas Southon SAMEDI 3 NOVEMBRE Ciné-concert 15H30 : Die Nibelungen La Mort de Siegfried Film de Fritz Lang Musique de Gottfried Huppertz Allemagne, 1924 20H : Die Nibelungen La Vengeance de Kriemhild Film de Fritz Lang Musique de Gottfried Huppertz Allemagne, 1924 Orchestre de la Radio flamande Frank Strobel, direction DIMANCHE 4 NOVEMBRE, 16H30 Gabriel Fauré / André Messager Souvenirs de Bayreuth (Orchestration Jean-Christophe Keck – commande de la Cité de la musique) Jacques Offenbach Le Carnaval des revues (La Symphonie de l’avenir) Emmanuel Chabrier Souvenirs de Munich (Orchestration Jean-Christophe Keck – commande de la Cité de la musique) Oscar Straus Sacrés Nibelungen (extraits) Orchestre de chambre Pelléas Alain Altinoglu, direction Jeanne-Marie Levy, soprano Marie-Bénédicte Souquet, soprano Rodolphe Briand, ténor Eric Huchet, ténor Frank T’Hézan, ténor Vincent Deliau, baryton Ronan Nédélec, baryton Till Fechner, comédien Thibaut T’Hézan, comédien Frank T’Hézan, mise en espace MARDI 6 NOVEMBRE, 20H Franz Liszt Nuages gris Schlaflos! En rêve La Lugubre Gondola Sur la tombe de Richard Wagner Richard Wagner/Franz Liszt Isoldens Liebestod Alexandre Scriabine (1872-1915) Sonate n° 9 op. 68 « Messe noire » Fantaisie op. 28 Sonate n° 5 op. 53 Claude Debussy Estampes VENDREDI 9 NOVEMBRE, 20H Salle Pleyel Alexandre Scriabine/ Alexandre Nemtine L’Acte préalable (Création française – version de concert) Noord Nederlands Orkest Noord Nederlands Concertkoor Michel Tabachnik, direction Susan Narucki, soprano Håkon Austbø, piano Louis Buskens, Leendert Runia, chefs de chœur SAMEDI 10 NOVEMBRE, 15H Forum : Le wagnérisme en France Vanessa Wagner, piano MERCREDI 7 NOVEMBRE, 20H Karlheinz Stockhausen Kreuzspiel Bent Sørensen Minnelieder - Zweites Minnewater Wolfgang Rihm Abschiedsstücke Franz Schreker Symphonie de chambre Ensemble intercontemporain Susanna Mälkki, direction Rosemary Hardy, soprano 15H : table ronde Animée par Eric de Visscher, directeur du Musée de la musique Avec Hervé Lacombe, musicologue, professeur à l’Université de Rennes II, Paul Lang, conservateur au Musée d’art et d’histoire de Genève, commissaire de l’exposition Richard Wagner, Visions d’artistes, et Timothée Picard, maître de conférence en littérature générale et comparée à l’Université de Rennes II 17H30 : concert Préludes de Claude Debussy, mélodies de Claude Debussy, Gabriel Fauré, Ernest Chausson et Henri Duparc Magali Léger, soprano Rémy Cardinale, piano Pleyel ca. 1860 (collection Musée de la musique) SAMEDI 10 NOVEMBRE, 20H Richard Wagner Prélude de Lohengrin Karlheinz Stockhausen Formel Iannis Xenakis Eridanos Richard Wagner Parsifal (extrait) Charles Ives Universe Symphony (création française) Noord Nederlands Orkest Michel Tabachnik, direction SAMEDI 10 NOVEMBRE – 20H Salle des concerts Richard Wagner Prélude de Lohengrin Karlheinz Stockhausen Formel Iannis Xenakis Eridanos Richard Wagner Enchantement du vendredi saint, extrait de Parsifal entracte Charles Ives Universe Symphony – création française Noord Nederlands Orkest Michel Tabachnik, direction Coproduction Cité de la musique, Noord Nederlands Orkest. Dans le cadre de Haut les Pays-Bas ! / 50 ans de l’Institut néerlandais, avec le soutien du Netherlands Culture Fund (ministères néerlandais des affaires étrangères et de l’éducation, de la culture et des sciences) et CULTURESFRANCE. Fin du concert vers 21h50. D’une impossible question à la question sans réponse… Richard Wagner (1813-1883) Prélude de Lohengrin Rédaction du livret : 1845, d’après des légendes et récits du Moyen-Âge. Composition : 1846-1848. Dédicace : à Franz Liszt. Création : le 28 août 1850 au Großherzogliches Hoftheater de Weimar, sous la direction de Franz Liszt. Durée : environ 9 minutes. Étrange pacte que celui scellé par Lohengrin et Elsa : en échange de la vie sauve, celle-ci ne devra jamais demander, ni chercher à savoir le nom et l’origine de son protecteur. L’impossible dévoilement et le renoncement à la connaissance de l’autre seraient alors l’une des clés du drame, chaque être demeurant l’allégorie de quelque chose qui le dépasse. Et il n’y a, dans l’opéra wagnérien, ni personnage, ni acte qui ne soit, au service du bien ou du mal, placé sous le signe d’un engagement absolu. Ainsi l’amour dans Lohengrin, synonyme d’une foi inébranlable en l’autre. Lorsque le chevalier apparaît sur le fleuve dans une barque tirée par un cygne, la mise en scène auréole bien sûr son entrée d’une irréalité qui le rend encore plus insaisissable. Un flou dont Wagner aurait pu également profiter pour se projeter lui-même dans le costume du chevalier. En 1845, tout entier occupé par la préparation du livret de Lohengrin, il voyait déjà son couple battre de l’aile et aurait peut-être eu envie de fuir à travers cette légende, sans oublier de dénoncer l’indiscrétion et les petites faiblesses féminines. Le Roi Henri représenterait alors ce qu’aurait dû être le roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV, qui venait de trahir les idéaux révolutionnaires et libéraux en signant un pacte avec le tsar Nicolas Ier. Finalement, l’opéra wagnérien aspire déjà à transformer l’homme et à percer les secrets du monde. Dès le prélude, toute la richesse de l’opéra se devine : des harmoniques suraigus à la division en huit parties des violons, un nouveau monde orchestral s’ouvre, tandis que Lohengrin descend de ses hauteurs pour rencontrer l’amour. samedi 10 NOVEMBRE Karlheinz Stockhausen (1928) Formel, pour orchestre Composition : novembre-décembre 1951. Création : le 22 octobre 1971 dans le cadre des Journées de Musique Contemporaine à Paris, au Théâtre de la Ville. Durée : environ 12 minutes. 1977 : Karlheinz Stockhausen élaborait la « super formule » de Licht. Quelques brèves mesures qui annonçaient le déroulement de sept journées d’opéra à venir, chaque noire devant donner naissance à environ seize minutes de spectacle. Et parce qu’un seul son pouvait être à l’origine de tout un acte ou de toute une scène, la composition démultipliait à grande échelle de ce qui se passait à petite échelle pour atteindre un peu de la réalité de l’univers – ou la réalité de l’homme, chacun de nous n’étant qu’un élément – un son – au sein de la formule cosmique. Vingt-six ans plus tôt, Karlheinz Stockhausen avait toutefois tenté une expérience quasi similaire, concevant une « formule de douze membres » à partir d’une série elle-même constituée de douze sons. Possédant ses propres rythmes et ses propres nuances, chaque membre s’inscrivait finalement dans une vaste forme en miroir où l’augmentation des durées était proportionnelle à la diminution du nombre de notes. S’appuyant principalement sur des tierces et des secondes mineures, la série, partagée entre les strates instrumentales, retrouvait toutefois cette dimension lyrique dont le compositeur s’était détourné avec des œuvres pointillistes comme Kreuzspiel : « Une fois la partition de Formel (intitulée à l’origine Étude pour orchestre) achevée », expliquait Karlheinz Stockhausen, « j’ai décidé de ne pas la faire exécuter, car je la jugeais bien trop thématique. C’est seulement après avoir composé Mantra (1970) qu’il m’est apparu clairement que tous les éléments caractéristiques de Mantra étaient déjà anticipés dans Formel pour orchestre. » Karlheinz Stockhausen considérait que, puisque tout l’univers se trouve contenu dans chaque atome, il était possible « de ressentir éventuellement une note comme une mélodie en pénétrant plus profond en elle. » L’œuvre musicale était redevenue en moyen de représenter le monde. Iannis Xenakis (1922-2001) Eridanos Composition : 1972. Création : le 13 avril 1973 au Festival de La Rochelle par l’Ensemble Européen de Musique Contemporaine sous la direction de Michel Tabachnik. Durée : environ 11 minutes. Avec Eridanos, Iannis Xenakis s’est inspiré d’un modèle biologique, faisant de son œuvre non plus la traduction d’un ordre mathématique, mais plutôt une synthèse des principes fondateurs de la vie. Eridanos, rappelle le compositeur, « est le nom d’une rivière antique d’Athènes, aujourd’hui disparue, et d’une constellation de l’hémisphère sud. Il signifie “querelleur”. L’idée centrale est la construction d’organismes à l’image des chaînes nucléiques de la génétique. Ici, c’est un fragment de l’acide ADN, formé d’un sucre et d’un acide phosphorique. » Hydrogène et Oxygène portés par les cordes, Carbone ou Phosphore par les cuivres, chaque élément possède son propre ensemble d’intervalles, représenté avec d’étranges notes « sous forme de nuages ou de méandres ». Richard Wagner (1813-1883) Enchantement du vendredi saint, extrait de Parsifal Livret du compositeur d’après le poème de Wolfram von Eschenbach ébauché à partir de 1857. Composition : 1876-1882. Création : le 26 juillet 1882 au théâtre du Festival de Bayreuth sous la direction d’Hermann Levi. Durée : environ 5 minutes. « Célébration scénique sacrée », le dernier opéra de Wagner fut le seul à avoir été spécialement conçu pour le théâtre de Bayreuth. Amour, souffrance ou rédemption, tous les thèmes sont condensés dans cette grande fresque initiatique où chaque lieu, citadelle sacrée ou jardin magique de Klingsor, chaque accessoire, jusqu’à la lance sacrée qui perça le flanc du Christ, serait une étape vers la perception clairvoyante du monde et à la conversion du chaste fol (Parsifal). Certes, l’arrivée du chevalier inconnu, le matin du vendredi saint, pourrait évoquer l’entrée de Lohengrin sur sa barque. Dans les deux cas, la question des origines se pose. Mais si le bien et le mal se heurtent de nouveau, leur confrontation repose cette fois-ci sur une connaissance inséparable de l’un et l’autre, le baiser de Kundry devant conforter la foi de Parsifal et laisser le mal s’effacer devant la conscience. samedi 10 NOVEMBRE Charles Ives (1874-1954) Universe Symphony I. (Passé) Formation des eaux et des montagnes II. (Présent) La terre, évolution dans la nature et l’humanité III. (Futur) Les cieux, montée de tous vers le spirituel Composition : commencée en 1915, inachevée ; complétée par Larry Austin (né en 1930) entre 1974 et 1993, et ainsi créée dans le cadre du Festival de Varsovie, en 1995, sous la direction de Jacek Kasprzyk. Durée : environ 36 minutes. Dans La Question sans réponse de Charles Ives, la trompette s’interrogeait sur l’existence tandis que les « flûtes et autres êtres humains » cherchaient la « réponse invisible ». Et plus la question luttait pour s’imposer, comme si le seul fait de l’affronter permettait d’en tirer quelques conclusions, plus la flûte se moquait de l’énigme irrésolue, demeurant finalement dans une « solitude que plus rien ne trouble ». La Universe Symphony reposera la même question en d’autres termes. « Les pulsations du battement de l’univers sont rendues par l’orchestre des percussions », expliquait le compositeur. Grand admirateur des transcendentalistes américains, il avouait ne pas pouvoir « pratiquer un art dans un coin et espérer qu’il possède vitalité, réalité et substance ». Il ne peut y avoir rien d’« exclusif » pour un art « substantiel ». Cet art surgit directement du cœur de l’expérience de la vie, de notre conception de la vie et de notre façon de vivre la vie. Mais son projet de symphonie était démesuré, peut-être parce que la démesure seule pouvait approcher la face cachée des choses. Sans doute aurait-il fallu avoir, pour lui rendre justice, beaucoup plus d’orchestres, et des montagnes et des vallées pour les installer. Sans doute cette musique n’était-elle pas vraiment faite pour le concert, avec un effectif instrumental et vocal échappant à l’entendement. Mais avoir reconstitué cette œuvre sans achèvement possible n’était-il pas la meilleure façon de poser la question ? François-Gildas Tual Dispositif adopté pour l’exécution de la Universe Symphony de Charles Ives : musiciens public 10 samedi 10 NOVEMBRE Michel Tabachnik Michel Tabachnik fut très jeune le chef titulaire de l’Orchestre de la Fondation Gulbenkian à Lisbonne. Plus tard, il fut chargé par le ministère de la culture français de fonder l’Orchestre Philharmonique de Lorraine, à Metz. Puis Pierre Boulez lui confia la direction musicale de l’Ensemble intercontemporain à Paris. Par ailleurs, Michel Tabachnik est l’invité des orchestres les plus prestigieux, au nombre desquels le Berliner Philharmoniker, l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, l’Orchestre de Paris, celui de la NHK de Tokyo ainsi que de nombreux festivals, dont ceux d’Aix-en-Provence, Luzerne, Salzbourg, etc. Dans le domaine lyrique, Michel Tabachnik s’est produit aux opéras de Paris, Genève, Zurich, Copenhague, Lisbonne, Rome, Montréal, Gênes, etc. Il a été l’invité privilégié de la Canadian Opera Company à Toronto, où il a dirigé, entre autres productions, Lohengrin, Madame Butterfly, Carmen Supérieurs de Paris et de Lyon, à l’Académie de Stockholm, etc. Il a été professeur de direction d’orchestre successivement à l’Université de Toronto (1984-1991) et à l’Académie royale de musique de Copenhague (1993-2001). Michel Tabachnik a étudié le piano, la composition et la direction dans sa ville natale de Genève. Ses études à peine terminées, il devient un protégé d’Igor Markevitch, d’Herbert von Karajan et surtout de Pierre Boulez, dont il a été l’assistant pendant quatre années, principalement avec l’Orchestre de la BBC, à Londres (1966-1971). Cette collaboration l’a rapproché de la musique de notre temps. Ainsi, il a interprété en première mondiale un grand nombre d’œuvres, en particulier du compositeur Iannis Xenakis, qui le considérait comme son interprète favori. En plus de son travail de chef d’orchestre, Michel Tabachnik compose. Ses œuvres sont largement reconnues et appréciées. C’est ainsi qu’il a honoré de nombreuses commandes, Noord Nederlands Orkest Le Noord Nederlands Orkest est né en 1989 de la fusion du Frysk Orkest et du Noordelijk Filharmonisch Orkest – ses origines remontent donc en réalité à 1862, ce qui en fait le vétéran des orchestres néerlandais actuellement en activité. Basé à Groningue, il donne environ cent vingt concerts par an dans le nord des Pays-Bas. On peut aussi régulièrement l’entendre dans le reste du pays (Concertgebouw d’Amsterdam, Salle De Doelen de Rotterdam) ainsi qu’à l’étranger (une récente tournée en Espagne l’a par exemple conduit à Séville, à Jaén, à Murcie, à Saragosse et à Vigo). Reconnu pour la qualité de ses interprétations, le Noord Nederlands Orkest joue chaque saison des œuvres contemporaines en création et The Rake’s Progress. Depuis septembre 2005, Michel Tabachnik est chef d’orchestre titulaire du Noord Nederlands Orkest (NNO). Le chef d’orchestre, qui apprécie le travail avec de jeunes musiciens, collabore régulièrement avec plusieurs orchestres de jeunes. Il a été le directeur artistique de l’Orchestre des Jeunes du Québec (1985-1989) et, sur une période de douze ans, de celui des Jeunes de la Méditerranée, qu’il a lui-même fondé en 1984. Michel Tabachnik est aussi un pédagogue respecté. Il a donné de nombreuses master-classes à Amsterdam (NOS de Hilversum), à Lisbonne (Fondation Gulbenkian), aux Conservatoires Nationaux dont La Légende de Haïsha pour le bicentenaire de la Révolution Française, Le Cri de Mohim pour les 700 ans de la Confédération suisse, ou Le Pacte des Onze pour l’Ircam à Paris. Michel Tabachnik enregistre pour Erato et Lyrinx, avec qui il est associé depuis 1991. Sa discographie témoigne de l’éclectisme de son répertoire, qui s’étend de Beethoven à Honegger, de Wagner à Xenakis. Son enregistrement du Concerto pour piano de Schumann (avec Catherine Collard) a été plébiscité par le jury international de la Radio Suisse Romande. En 1995, Michel Tabachnik a été consacré Artiste de l’année par le Centro Internazionale di Arte e Cultura à Rome. Depuis néerlandaise ou en création mondiale. En 2006, il a été nominé aux prestigieux Prix de Musique classique de l’Association des Directeurs de théâtres et salles de concerts néerlandais. Le Noord Nederlands Orkest a enregistré quatre CD sous la direction experte de Viktor Liberman (dont la Symphonie n° 6 de Tchaïkovski et la Symphonie n° 8 de Chostakovitch). Sa discographie comprend en outre l’intégrale des œuvres symphoniques du compositeur néerlandais Jacob van Domselaer avec Vedernikov (Donemus, 2001), le DVD de Paradiso de Jacob ter Veldhuis et de l’artiste vidéo Jaap Drupsteen (septembre 2001), la Deuxième Symphonie de Johan de Meij et 11 l‘automne 2005, il est directeur musical du Noord Nederlands Orkest. À partir de septembre 2008, il sera directeur artistique de l‘Orchestre de la Radio flamande. Slonimsky’s Earbox de John Adams avec Jurjen Hempel (sorti en décembre 2003, le CD a reçu un excellent accueil critique), l’album Dutch Horn Concertos avec Ab Koster (MuziekGroep Nederland, 2004), la Symphonie n° 1 « Le Seigneur des anneaux » de Johan de Meij (avril 2005), les symphonies de Julius Röntgens (Cobra Records, 2005) et la Symphonie n° 3 « Planet Earth » de Johan de Meij (Haske, 2006). Chaque saison, le Noord Nederlands Orkest s’associe avec Stichting Prime pour mettre en vedette un compositeur contemporain : après Wolfgang Rihm, Terry Riley, Arvo Pärt, Heiner Goebbels et Sofia Goubaïdoulina, Harrison Birtwistle et Hans Werner Henze, leur choix s’est porté cette saison sur Philip Glass. Organisés en collaboration avec des spécialistes d’autres branches de l’industrie de la musique (jazz, pop music), les concerts dits « transversaux » du Noord Nederlands Orkest ont quant à eux pour vocation d’attirer un public plus large – à l’instar de nombreux autres concerts de l’orchestre, ils sont régulièrement retransmis par la Société de radiodiffusion néerlandaise NPS. Le poste de chef permanent du Noord Nederlands Orkest a été occupé par Alexander Vedernikov d’août 2001 à mars 2003 (au cours de cette même période, Vedernikov a également succédé à Gennadi Rozdjestvenski au poste de directeur musical du Théâtre du Bolchoï). L’orchestre a par ailleurs travaillé avec des solistes comme David Oïstrakh, Siegfried Palm, Heinz Holliger ou Jaap van Zweden, et avec des chefs comme Alain Lombard, Jean Fournet, Andrzej Markowski, Richard Dufallo, Carl Davis, Marcello Viotti, Sergiu Comissiona, Bernhard Klee, Nikolaï Alexeev, Roberto Benzi, Luis-Antonio García Navarro, Michel Tabachnik, Jacques Mercier, Yaron Traub, Arvo Volmer, Michael Hofstetter, Jacek Kaspszyk (chef principal de 1991 à 1995), Hans Drewanz (chef principal de 1995 à 1997) ou Viktor Liberman (chef principal de 1997 à 1999). Violons I Eeva Koskinen * Veselina Manikova ** Alexander Viatskin *** Eduard Tachalow **** Caroline Babendererde Thea Boshuizen-Zwanenburg Lucille Hasselaar Muriel van Hemel Maartje Meijssen Janine Oosterhoff Gijs Philip van Schaik Wilma Thalen Tim Veldman Martin de Winter Grethe Wijma-Luurtsema Violons II Xander Wadman ° Yu Li ° Marijke Plaat-van der Vliet °° Joanna Hermann °° Frieda te Boekhorst Frieda Hoekstra Michiel Klep Liesbeth Koster Pawel Miller Hanneke van Ulsen Tjeerd de Vries Leendert van der Zeep Altos Linda Skride ° Martin Manak °° Ulrike Adam 12 Bas Egberts Meintje de Roest Katharina Saerberg Florian Schneidt Kristin Stets Merel Willers Grieteke Zijlstra Violoncelles Jos Kerssemeeckers ° Noëlle Weidman ° Marius van Delden Peter Garfield Kate Harris Corine ’t Hoen Claudia Weertman Kasimir Weertman Contrebasses Bert Drewes ° Igor Arzhanovich °° Theo van Arnhem Tim Nobel Sven Otte Veit-Peter Schüssler George Weghorst Flûtes Rinze van der Baan ° Pamela Wallen-Beard ° Pepijn van Doesburg Flûte/piccolo Edy Convent Hautbois Frank Mulder ° Nadine Bults Erik Keuning Dorine Schoon Clarinettes Joost van Rheden ° Rob van der Vlugt ° samedi 10 NOVEMBRE Hanka Clout Erik Onrust Stefan Kirschbaum Johannes Terpstra Étudiants percussionnistes (Universe Symphony de Charles Ives) Bassons Marije van der Ende ° Leo de Jong ° Jan van Delden Anne Froitzhuber Harpe Sabien Canton Maritsa Barlow Paula Brouwer Aldo Aranda Cruz Nico Eijlers Gustav Holst Mei-Yi Lee Robert Van den Bosch Reinhard Wilkens Elyssa Shalla Jelmer Tichelaar Kristian Dijkstra Maarten Romkes Maren Poelman Vitaly Medvedev Johannes Terpstra Piano Anastasia Goldberg Inge Lulofs Cors Frank Brouns ° Hans van der Zanden ° Eric Aikema Jan Breukel Peter Harrison Henk Hendrikx Wiebe Pietersma Trompettes Lubertus Leutscher ° Wouter van de Pas ° Hans Alting Marc Kaptijn Ruud van de Laar Jan Vermaning Chefs assistants Joost Geevers Libia Hernandez Christian Karlsen Frank Zielhorst ° Premier solo °° Deuxième solo * Premier violon solo ** Deuxième violon solo *** Premier chef d’attaque **** Deuxième chef d’attaque Trombones David Tyler ° Dirk Lautenbach Luuk Tuinstra Trombone basse Michael Eversden Tuba Ane Travaille Timbales Mark Voermans Percussions Rein Niemeijer Menno Bosgra Joeke Hoekstra 13 Et aussi… > CONCERTS LUNDI 3 DÉCEMBRE, 20H > MÉDIATHÈQUE MARDI 13 ET MERCREDI 14 NOVEMBRE, 20H Concours Olivier Messiaen – Concert des finalistes Nous vous proposons… The Cave Musique de Steve Reich Vidéo de Beryl Korot Ensemble intercontemporain Pierre Boulez, direction Finalistes du Concours Messiaen, piano Steve Reich and Musicians Alan Pierson, direction MERCREDI 19 DÉCEMBRE, 20H Giorgio Battistelli Expérimentum mundi Opéra de théâtre musical, textes de Diderot et d’Alembert Artisans du village d’Albano Laziale Giorgio Battistelli, direction Nicola Raffone, percussion Bernard Freyd, récitant SAMEDI 17 NOVEMBRE, 20H Aaron Copland Appalachian Spring (ballet complet) Benjamin Britten Spring Symphony Orchestre Philarmonique, Chœur et Maîtrise de Radio France Leonard Slatkin, direction Gillian Webster, soprano Catherine Wyn-Rogers, mezzo-soprano Thomas Randle, ténor I’m a Mistake (création) Spectacle de Jan Fabre Musique de Wolfgang Rihm Ensemble Recherche Lucas Vis, direction Troubleyn / Jan Fabre Jan Fabre, chorégraphie, scénographie > COLLÈGES La Musique contemporaine Pierre-Albert Castanet, musicologue 15 séances le mardi de 15h30 à 17h30, du 12 février au 24 juin 2008 Le Poème symphonique Pascale Saint-André, Rémy Stricker, Grégoire Tosser, Laurent Zaïk, musicologues • Michel Chion, compositeur et cinéaste 15 séances le jeudi de 15h30 à 17h30 et une visite du Musée, du 7 février au 19 juin 2008 (à l’exclusion des vacances scolaires zone C) … de regarder les concerts enregistrés à la Cité de la musique : Gruppen de Karlheinz Stockhausen sous la direction de Pierre Boulez, Peter Eötvös et David Robertson (1998) • Les Pionniers : Charles Ives, Carl Ruggles, Edgar Varèse par l’Ensemble intercontemporain (1997) … d’écouter : Helikopter-Streichquartett de Karlheinz Stockhausen par le Quatuor Arditi • Symphonie n° 2 de Charles Ives par le New York Philharmonic sous la direction de Leonard Bernstein • Metastasis, Eonta, Pithoprakta d e Iannis Xenakis par l’Ensemble instrumental de musique contemporaine de Paris et l’Orchestre de l’ORTF, direction Maurice le Roux … d’écouter en suivant la partition : Parsifal et Lohengrin de Richard Wagner http://mediatheque.cite-musique.fr > ÉDITIONS > VISITES AU MUSÉE • Adultes : Exposition Richard Wagner, visions d’artistes • Groupes adultes malvoyants ou handicapés : Wagner, du son au toucher • Enfants 7 à 11 ans : La Chevauchée des sons • Familles avec enfants de 7 à 11 ans malvoyants ou aveugles : Wagner au bout des doigts Richard Wagner, visions d’artistes : d’Auguste Renoir à Anselm Kiefer Coédition Musées d’Art et d’Histoire (Genève) et Somogy / Éditions d’art (Paris) • 292 pages • 40 € Wagner et le wagnérisme Coédition Cité de la musique et Éditions Actes Sud Sortie prévue : janvier 2008 Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Maquette : Ariane Fermont Imprimeur SIC | Imprimeur BAF | Licences no 757541, 757542, 757543 VENDREDI 16 NOVEMBRE, 20H … de consulter en ligne la rubrique « dossiers pédagogiques » : La Musique américaine au XXe siècle dans les « repères musicologiques » Samedi 10 novembre Ouverture exceptionnelle jusqu’à 20h