du d - Elsan
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du d - Elsan
2009 Jan 2013 Janvier Juin Clini Cli lini n ques ues Inf IInfo nfo o d Grand du Grand Gr an nd d Na Nanc a cy anc C q e Sain Clinique aint-André/Polyclinique que de Gentilly/Clinique lly/Clinique e Ambr A oise Paré Clinique Saint-Jean/Clinique Saint-Don Sommaire Une prothèse high tech pour le traitement des anévrismes de l’aorte. Première chirurgicale pour le groupe de cliniques privées VITALIA Clinique Ambroise Paré . . . . . . . . . 1 Le développement durable : une notion intégrée à la Clinique Saint André . . . . . . . . . . . . . 2 Traitement des tumeurs hépatiques par radiofréquence Polyclinique de Gentilly . . . . . . . . . . 3 Le suivi médical après traitement endoscopique pour HBP Polyclinique de Gentilly . . . . . . . . . . 4 Traitement du ronflement par radiofréquence Clinique Saint André . . . . . . 5 et 6 La radiothérapie stéréotaxique : une technique innovante – Centre d’Oncologie de Gentilly . . . . . . . . . . 6 Brèves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 À LA UNE - CLINIQUE AMBROISE PARÉ Une prothèse high tech pour le traitement des anévrismes de l’aorte. Première chirurgicale pour le groupe de cliniques privées VITALIA. Le développement des techniques endo-vasculaires (navigation à travers les vaisseaux et traitement de leurs lésions à distance sous rayons X) a modifié considérablement le traitement des anévrismes de l’aorte et en particulier de l’aorte abdominale. Ces anévrismes ou dilatations pathologiques de l’aorte (artère principale naissant du cœur et traversant le thorax et l’abdomen) évoluent inéluctablement en l’absence de traitement, vers la rupture et la mort par hémorragie interne. Depuis un peu plus de 15 ans, le traitement endovasculaire des anévrismes de l’aorte (exclusion de l’anévrisme par l’intérieur de l’artère à l’aide d’une prothèse auto expansive introduite par l’artère fémorale après incision au pli de l’aine) peut se substituer dans 30 à 50% des cas au traitement chirurgical classique (ouverture de l’abdomen et remplacement par une prothèse que l’on coud). Cependant, certains anévrismes de l’aorte remontent jusqu’à la naissance des artères rénales et digestives, au niveau de la jonction abdomen-thorax impliquant une chirurgie lourde et agressive avec ouverture de l’abdomen et du thorax pour remplacer l’aorte malade et réimplanter les artères du rein, de l’intestin et du foie. De plus, il s’agit souvent de malades âgés, souffrant de pathologies associées respiratoires et cardiaques, dont le risque opératoire est élevé. Depuis peu, une nouvelle génération de prothèses dites fenêtrées avec des ouvertures en regard des artères digestives et rénales permettent de traiter ces anévrismes complexes par voie endo-vasculaires après simple abord au niveau de l’aine et du bras. Ces prothèses sont confectionnées sur mesure à partir de logiciels informatiques sophistiqués traitant les données de l’examen scannographique préopératoire, un délai de 10 à 12 semaines étant nécessaire pour la planification de l’intervention. Un test sur modèle plastique de l’anévrisme est réalisé en salle d’opération afin de confirmer la technique et valider la fabrication. Ces prothèses dites fenêtrées étaient jusqu’à présent réservés à quelques centres hospitaliers universitaires, dit experts, en raison de leur non remboursement et de la nécessité d’êtres évaluées cliniquement. De plus ces centres doivent êtres équipés de salles d’opérations radio chirurgicales très spécialisées et coûteuses dont dispose la clinique Ambroise Paré de Nancy du groupe Vitalia depuis 2007. Ainsi le professeur Pascal Bour, chirurgien vasculaire nancéen a réalisé avec succès sous anesthésie locorégionale la pose d’une prothèse fenêtrée pour cure d’un anévrisme complexe de l’aorte le 25 janvier à la clinique Ambroise Paré, en coopération avec une des deux seules sociétés à fabriquer et à commercialiser en France ces prothèses fenêtrées sur mesure. Cette procédure, qui doit être effectuée chez des malades sélectionnés sur des critères d’inclusion rigoureux, permet de raccourcir de moitié le temps d’hospitalisation et de diminuer significativement le risque opératoire. Il s’agit de la première prothèse fenêtrée de ce niveau technologique implantée avec succès en France dans le secteur privé, ce qui donne à la clinique Ambroise Paré sous l’égide du professeur Bour, la qualification de centre expert, en raison de sa grande expérience des techniques endo-vasculaires et de son équipement radio-chirurgical de pointe. ■ Pr Pascal BOUR CLINIQUE SAINT-ANDRÉ Le développement durable : une notion intégrée à la Clinique Saint André qu’est ce que le développement durable ? C’est «un développement qui répond aux Équitable besoins des Économie Social générations DURABLE du présent, à Viable Vivable commencer par les plus démunis, sans compromettre la Environnement capacité des générations futures à répondre aux leurs». Le développement durable s’appuie sur 3 piliers : q Un volet SOCIAL q Un volet ÉCONOMIQUE q Un volet ENVIRONNEMENTAL La combinaison de ces 3 piliers constitue un développement durable pour nos activités. Comment intégrer la notion de développement durable dans un établissement de santé ? Il faut intégrer la notion de développement durable dans la stratégie de l’établissement, en incluant les préoccupations économiques, sociales et environnementales à moyen et long termes. L’objectif étant d’atteindre un niveau de performance globale de l’organisation. Performance globale de l’organisation Gouvernance (Gestion, administration, contrôle) Économie Social Environnement Efficacité, rentabilité Conditions de travail, droits fondamentaux, compétences Consommation, émissions, déchets Elle repose sur 7 grands principes qui sont ensuite déclinés en 7 questions centrales : Les 7 grands principes de la Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE) Rendre compte Transparence Comportement éthique Parties prenantes Réglementation 2 étapes de cadrages Identifier et déterminer la démarche RSE de l’entreprise Normes internationales Droits de l’homme Identifier et dialoguer avec les parties prenantes Les 7 questions centrales Droits de l’homme Relations et conditions de travail Environnement Ethique des affaires Respect du consommateur Gouvernance Solidarité Concrètement, quelles sont les actions à entreprendre pour favoriser le Développement Durable à l’échelle de la Clinique saint André ? À quels niveaux pouvons-nous agir ? Aujourd’hui, la clinique Saint André mène des démarches en faveur du Développement Durable, parfois même sans le savoir. Notamment à travers le référentiel HAS v.2010 de certification, dans lequel figure un certain nombre de critères impliquant la notion de Développement Durable. 1b : Engagement dans le développement durable 3d : Qualité de vie au travail 6f : Achats éco-responsables et approvisionnements 7a : Gestion de l’eau 7b : Gestion de l’air 7c : Gestion de l’énergie 7d : Hygiène des locaux 7e : Gestion des déchets 8 critères de l’HAs ayant une interaction avec les grands principes de la Responsabilité sociétale de l’Entreprise. Liens entre HAS et ISO 26000 Engagement DD Qualité de vie au travail Achats éco-resp. Gestion de l’eau Gestion de l’air Gestion de l’énergie Hygiène des locaux Gestion des déchets Gouvernance Relations et conditions de travail Droits de l’homme Comment décliner ces trois piliers ? quelle organisation adoptée ? La prise en compte du développement durable dans les organismes (publics et privés) a entrainé de multiples initiatives. C’est dans ce contexte que la notion de Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE) a vu le jour. C’est une démarche volontaire des entreprises à intégrer les préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et relations avec leurs parties prenantes (exemples : les sous traitants, le Groupe VITALIA, les patients,…). Cette notion de RSE est reconnue au travers d’une norme ISO reprenant les lignes directrices pour la responsabilité sociétale. Il s’agit de la norme ISO 26000. 2 Environnement Loyauté des pratiques Questions relatives au consommateur Solidarité/Communauté Voici quelques exemples d’actions concrètes mises en place à la Clinique : q mise en place d’une enquête «Bien être au travail» réalisée en 2010 par la médecine du travail ; q démarche de gestion et de maîtrise de la collecte des déchets ; q sensibilisation aux éco-gestes (autocollants dispatchés dans les lieux stratégiques de la clinique). Exemple dans les toilettes, un autocollant stipulant «Ne gaspiller pas l’eau, svp» est collé à proximité du robinet, ou encore un autocollant «Eteignez-moi en sortant, svp» à proximité de l’interrupteur dédié à l’éclairage ; q réalisation d’un audit énergétique et du bilan carbone par une société spécialisée (en Mai 2013) ; q mise en place d’une politique de gestion des énergies, avec un suivi régulier des consommations énergétiques ; q développer la communication autour du développement durable (exemple : article dans le journal interne. POLYCLINIQUE DE GENTILLY Traitement des tumeurs hépatiques par radiofréquence La radiofréquence (RF) hépatique est une technique de destruction locale des tumeurs hépatiques. Son utilisation peut s’envisager par voie per cutanée ou en per opératoire. Son générateur délivre un courant sinusoïdal d’une fréquence de 400-500 KHz qui mobilise les ions contenus dans les tissus traités : leur agitation est responsable d’une friction des particules entre elles, provoquant un échauffement et une nécrose de la lésion tuFig 1 : aiguille morale. Cette énergie est délidéployable vrée par une aiguille dont seule son extrémité (unique ou en parapluie) est active (Fig 1). Elle est placée au centre de la tumeur sous contrôle radiologique (TDM, échographie standard ou per opératoire) et délivre ainsi une température supérieure à 60°C responsable d’une nécrose cellulaire, pendant un temps moyen de 8 à 15 minutes (Fig 2). Cette zone de nécrose varie en fonction du type et du nombre d’aiguilles utilisées, du temps d’application et de l’intensité du générateur. Le contrôle de la procédure se fait en surveillant la température de l’électrode et l’impédance tissulaire. Fig 2 : traitement per cutané écho-guidé d’une métastase hépatique cm. La résection chirurgicale parait donc être la référence dans un but curatif car elle apporte les meilleures marges de sécurité. Toutefois la chirurgie est grevée d’une morbi-mortalité très nettement supérieure à la RF, surtout dans un contexte de cirrhose ou de tumeur centrale. La RF est donc une alternative intéressante chez les patients fragiles ou en attente de greffe hépatique. Les indications de la RF sont les patients CHILD A-B, les lésions au nombre de 2 maximum dont le diamètre n’excède pas 3 cm, les lésions centrohépatiques. Les contre-indications sont les CHILD C, la présence d’ascite et la dilatation des voies biliaires intra hépatiques. RF et métastases hépatiques La résection chirurgicale des métastases hépatiques est le seul traitement à visée curative lorsqu’elle permet une résection complète des lésions (R0). La survie à 5 ans des patients non accessibles au traitement chirurgical de leur métastase hépatique est de 0% ! Toutefois, seulement 15% des patients métastatiques sont opérables d’emblée, soit parce que le caractère diffus des lésions ne laisse pas entrevoir de résection complète, soit parce que la volumétrie du « foie restant » est insuffisante pour éviter une insuffisance hépato-cellulaire post opératoire. ■ À visée curative Les facteurs limitant sont : la proximité de la tumeur des gros vaisseaux (porte, veines sus hépatiques) car ces derniers refroidissent les tissus traités et réduisent ainsi l’efficacité. Dans ce cas de figure, la RF per opératoire sera préférée avec des techniques de clampage pédiculaire synchrone ; q des températures supérieures à 100°C car il existe un risque de carbonisation de l’électrode. Les dispositifs récents sont munis d’un système de perfusion de l’aiguille pour limiter ce phénomène ; q la proximité avec les axes biliaires centraux qui expose à une sténose ; q les lésions sous capsulaires qui exposent au risque d’ensemencement sur le trajet de ponction. Dans ce cas de figure, la RF coelio assistée sera préférée. Les aiguilles actuelles peuvent se déployer jusqu’à 5 cm et donc détruire des lésions de 4 cm avec 0,5 cm de marge. q La radiofréquence apparait ici comme un outil de destruction local épargnant le parenchyme sain. Elle permet, lorsque le nombre et la taille l’autorisent, de « stériliser » un lobe hépatique quand une hépatectomie majeure controlatérale est envisagée (Fig 3). C’est également le traitement de choix des récidives métastatiques après hépatectomie. Lorsqu’une hépatectomie majeure est envisagée, une volumétrie hépatique du foie restant et une clairance au vert d’indocyanine sont réalisées. Lorsque la clairance ne retrouve aucun trouble de la fonction hépatique, on considère que la volumétrie du foie restant mesurée à au moins 25% du foie total permet d’éviter une insuffisance hépato-cellulaire post opératoire. Lorsque la clairance est perturbée ou que le patient a déjà des antécédents de chimiothérapie, la volumétrie doit être chiffrée à au moins 35%. ■ A visée palliative Lorsque le nombre, la topographie, la taille ou l’état général du patient ne permettent pas de résection chirurgicale, une RF per cutanée peut être proposée. Il est dorénavant connu que la survie des patients bénéficiant d’une chimiothérapie+RF et supérieure à la chimiothérapie seule. ■ Autres applications La RF peut être proposée dans le traitement des tumeurs de Grawitz de moins de 3 cm et dans certain cas de métastases pulmonaires. Notre générateur nous permet également d’utiliser des électrodes bipolaires de Habib® qui apportent une excellent coagulation sur une bande de 1cm de large et permettent donc une section parenchymateuse exsangue. Cette application offre des possibilités de résection chirurgicale par voie cœlioscopique (fig 4). Fig4 : peigne de Habib® ■ Conclusion La résection chirurgicale reste actuellement le «gold standard» même si les résultats de la RF à 3 ans sont identiques si les indications sont respectées. La RF n’a donc pas vocation à remplacer la chirurgie mais fait désormais partie de l’arsenal thérapeutique des tumeurs malignes du foie. Comme tous les autres traitements oncologiques, l’indication d’une RF seule ou en association avec une chimiothérapie systémique ou intra-artérielle doit être validée en réunion pluridisciplinaire. RF et CHC La particularité des hépatocarcinomes est la présence de cellules néoplasiques satellites autour de la lésion, surtout si le CHC mesure plus de 3 En cas de volumétrie insuffisante, une embolisation portale pré opératoire du lobe métastatique (à droite le plus souvent) est donc nécessaire de manière à développer le lobe «sain» contro latéral. Il arrive que le lobe à conserver présente également des foyers métastatiques ; dans ce cas, l’embolisation sera couplée à de la radiofréquence, permettant ainsi d’augmenter les indications opératoires et les chances de résection complète (R0). En termes de récidive locale et de survie, les hépatectomies restent la référence et présentent de meilleurs résultats que la RF. Toutefois les données de la littérature sont plus mitigées concernant la RF versus les tumorectomies. Fig 3 : traitement per opératoire de métastases hépatiques du lobe gauche avant embolisation portale droite ■ Dr Anthony ROUERs Chirurgie viscérale et digestive Polyclinique de Gentilly 3 Suite de la page 5 CENTRE D’ONCOLOGIE DE GENTILLY ■ Les avantages : ■ En préoperatoire : Il est impératif d'éviter toute prise d'aspirine ou d'anticoagulants dans les jours avant le traitement pour éviter des hématomes ou saignements. ■ En postopératoire : Les fumeurs doivent arrêter pendant quelques jours de fumer. L'alimentation doit être légère, ni trop chaude ni trop froide. Le patient peut avoir également quelques difficultés pour parler dans les heures qui suivent en raison de l'œdème ainsi qu’une dysphagie. Un traitement antalgique et anti-inflammatoire est prescrit. Conclusion Le ronflement est un phénomène complexe dont les causes peuvent être multiples et dont le traitement doit être progressif : traitement hygiéno-diététique, traitement de la perméabilité nasale, traitement de la laxité du voile. En cas d’échec de ces traitements, et en cas d’insuffisance d’ouverture de l’espace basi retro lingual, les orthèses d’avancée mandibulaire sont alors proposées. Elles permettent de libérer le passage de l’air au niveau du pharynx, n’entraînant plus la vibration des tissus pharyngés. Brèves POLYCLINIQUE DE GENTILLY La chirurgie bariatrique en plein essor 17% de la population lorraine est concernée par l’obésité (contre 10% en 1997), une progression considérable. Si le deux n’est plan Obésité 2010/2013 a labellisé centres experts en Lorraine, le privé pas en reste. Le Docteur Anthony Rouers, chirurgien bariatrique à la Polyclinique de Gentilly effectue à lui seul plus de 200 C’est à Berkeley en Californie, à partir de 1954, que les premières radiochirurgies, avec des particules lourdes chargées, ont été réalisées. Parallèlement, la chirurgie en conditions stéréotaxique, s’est développée en Angleterre, en France et aux Etats-Unis. Ces travaux ont été conjugués pour développer diverses techniques de traitement en conditions stéréotaxiques. Plus tard elles devaient aboutir à une nouvelle technique de radiothérapie externe, la radiochirurgie. C’est au début des années 1980 que les premières techniques de radiochirurgie utilisant un accélérateur linéaires ont été mises au point. Les années 2000 ont vu l’avènement de machines dédiées. La radiothérapie stéréotaxique est une technique de haute précision utilisant de multiples mini-faisceaux convergents pour délivrer sélectivement une très forte dose dans un petit volume cible en respectant autant que possible les tissus situés à proximité immédiate afin qu’ils ne reçoivent qu’une dose quasi négligeable. La précision est millimétrique, ce qui suppose une immobilisation rigoureuse du crâne, un repérage par imagerie tridimensionnelle et une planification dosimétrique avec un logiciel spécialisé. Actuellement, deux orientations opposées se dessinent : d’une part, développer des machines dédiées à la radiothérapie en conditions stéréotaxiques et d’autre part, améliorer les performances des accélérateurs haut de gamme pour leur permettre de réaliser dans de bonnes conditions ces irradiations. Au centre d’Oncologie de Gentilly, nous utilisons un collimateur micromultilame mis en place sur l’accélérateur, il ne s’agit pas d’un appareil dédié. Nous avons commencé à utiliser cette technique innovante en début d’année, dans un premier temps pour les métastases cérébrales uniquement. Le traitement est réalisé, le plus souvent, en 3 à 4 séances sur environ 1 semaine. Trois irradiations stéréotaxiques ont déjà été réalisées avec une excellente tolérance et un très bon résultat clinique et IRM à 1 mois et 3 mois. L’immobilisation est assurée par un masque thermoformé et la position est ajustée en s’aidant du système Exact Trac avec une table à six degrés de liberté et un système d’imagerie embarquée. procédures par an (Bypass, sleeve…) ce qui le place en terme d’activité à un niveau sensiblement comparable au CHU de Brabois. Le Dr Rouers a par ailleurs crée une structure pluridisciplinaire IMCLO (Institut Médico Chirurgical Lorrain de l’Obésité) qui regroupe 10 praticiens (nutritionnistes-diététiciens, psychiatres, gastro-entérologues, cardiologues, pneumologues et anesthésistes autour de sa spécialité, la chirurgie bariatrique), une structure plus qu’innovante puisqu’elle est la première à disposer d’un dossier patient informatique sécurisé consultable on-line par les différents intervenants de la prise en charge de l’obésité. ■ Dr Isabelle MARqUIs Ce logiciel est le 1er à être développé en France par INFODEV, le site pilote utilisé par l’IMCLO est voué à être développé ensuite dans tous les centres spécialisés. Pour plus de renseignements : www.docteur-rouers-obesite.fr CLINIQUE SAINT ANDRÉ Polysomnologie Depuis le 1er juin, une nouvelle spécialité à la clinique St André : la polysomnologie. Les Docteurs Ponçot-Mongars et Maadi prennent en charge les patients dans le cadre des troubles du sommeil. Ce numéro de Cliniques info a été imprimé à 2 200 exemplaires. , contribuant à la gestion durable des forêts. un œdème peut apparaître dans le voile et la luette dans les 24 à 72 heures qui suivent le traitement par radiofréquence du palais mou ; q habituellement une hyperhémie (rougeur) du palais peut être observée 4 à 6 jours après l'intervention ; q un blanchiment peut apparaître autour des points de radiofréquence et s'atténuera 2 semaines après l'intervention ; q petite ulcération, perforation, nécrose localisée et couverture de fibrine (de couleur jaune) sont tout à fait communes après le traitement et se referment généralement en quelques semaines. sur papier q fréquemment Imprimé en France par Colin Frères Imprimeurs ■ Complications : La radiothérapie stéréotaxique : une technique innovante 201306 pas ou peu de douleurs postopératoires, saignements rares, possibilité de recommencer le geste plusieurs années après en cas de récidive. POLYCLINIQUE DE GENTILLY Le suivi médical après traitement endoscopique pour HBP Par Jean Luc Moreau pour le Centre d’urologie de Nancy (urolor.fr) ■ Le traitement endoscopique de l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) peut être réalisé par différentes techniques chirurgicales : q La résection endoscopique de la prostate (RTUP), la plus ancienne et la plus fréquemment pratiquée. Elle réalise une désobstruction prostatique par ablation de copeaux au niveau de l’adénome. Le résecteur utilise un courant électrique de section et de coagulation du tissu prostatique. q La vaporisation prostatique, qui détruit le tissu prostatique par effet thermique et coagulant à l’aide d’un résecteur bipolaire ou d’un laser. Il existe plusieurs types de lasers avec des applications physiques différentes, en particulier – le laser «greenlight», disponible à la Polyclinique de Gentilly depuis 2012 et permettant une photovaporisation laser (PVP) – et l’énucléation laser Holmium (holep) avec retrait du tissu prostatique près morcellation. q L’incision cervico-prostatique, qui peut être considérée comme une résection «à minima», indiquée davantage pour la maladie du col vésical ou la prostate de petit volume. q La thermothérapie entraînant une nécrose de coagulation par élévation locale de température intra-prostatique : - la thermothérapie par radiofréquence, ou TUNA (Transuretral needle ablation), est une technique de traitement à haute énergie. Un courant de radiofréquence monopolaire entraîne une nécrose de coagulation par chauffage. Les électrodes sont introduites dans la zone prostatique à traiter sous contrôle endoscopique trans-urétral, - les micro-ondes trans-urétrales (TMTU) sont très peu pratiquées. Toutes ces techniques ont des effets secondaires variés et peuvent être suivies de complications amenant le patient à solliciter son médecin généraliste après son retour à domicile. ■ Effets secondaires fréquents, dont le patient a été prévenu : q Les brûlures mictionnelles sont très fréquentes quelle que soit la technique utilisée et elles peuvent persister jusqu’à cicatrisation complète de la loge de résection, qui peut n’être obtenue qu’après deux à trois mois. Ces urétro-cystalgies sont liées à l’inflammation de la zone opératoire et ne sont pas dues à une infection urinaire. Elles expliquent l’hématurie et la leucocyturie (sans germes) post opératoires. q La pollakiurie et les impériosités mictionnelles, habituelles aussi dans les premières semaines post opératoires, sont également d’origine inflammatoire, aggravées par la recommandation d’une diurèse abondante et parfois par une hyperactivité vésicale pré-existante ou secondaire. q L’hématurie peut se produire pendant les trois à six semaines suivant l’intervention prostatique. Elle est en général modérée, mais peut dans certains cas être abondante avec constitution d’un caillotage vésical par chute d’escarre, obligeant à une réhospitalisation. ■ Complications possibles q Le caillotage vésical peut entraîner une rétention aiguë d’urine, obligeant à un décaillotage en hospitalisation. q L’infection urinaire est prévenue par la réalisation systématique d’un ECBU pré-opératoire et d’une antibio-prophylaxie. L’infection postopératoire, pouvant se compliquer d’une épididymite, peut être liée à un rétrécissement de l’urètre, à un résidu post mictionnel important (rétention chronique initiale, vessie neurologique…) ; elle est documentée par ECBU. q La survenue d’une dysurie, d’aggravation progressive, fait suspecter une sténose de l’urètre, rarement une résection incomplète. Le rétrécissement est cervical, cicatriciel ou urétral lié au traumatisme de l’endoscope ou de la sonde urinaire. Il faut penser à vérifier le méat urétral et l’urètre balanique. q L’incontinence urinaire est le plus souvent une incontinence par urgenturie, consécutive à une hyperactivité vésicale, elle-même liée à l’inflammation vésico-prostatique. Il s’agit rarement d’une incontinence par insuffisance sphinctérienne. q La dysfonction érectile est très rare après chirurgie pour HBP. Au contraire l’éjaculation rétrograde est présente après environ 90% des RTUP. L’incision cervico-prostatique, quand elle est possible, permet de limiter cet effet secondaire sur l’éjaculation. ■ Patients sous traitements anticoagulant et antiagrégant q La résection endoscopique de la prostate est une intervention à risque hémorragique élevé, Aspirine et Clopidogrel sont arrêtés au moins 5 jours avant l’intervention et ne sont repris si possible qu’au moins 10 jours après la résection, car le risque de chute d’escarre est majeur durant cette période. Les AVK arrêtés 3 à 5 jours avant l’intervention et relayés par HBPM jusqu’à 12 heures avant l’intervention ne sont repris également que 10 jours au minimum après la résection. Il y a un compromis parfois difficile à définir entre le risque hémorragique de l’intervention et le risque thrombo-embolique (stent actif…). q La technique de vaporisation permet en principe d’opérer les patients sous anti-agrégant ou avec un arrêt plus limité des anticoagulants. Chaque cas est discuté entre l’anesthésiste, le cardiologue et le chirurgien en relation avec le médecin traitant. ■ Recommandations au patient à son retour à domicile Elles sont mentionnées dans les fiches d’information-patient de l’Association Française d’Urologie (AFU) sur son site urofrance. Il est utile de rappeler au patient que les signes irritatifs urinaires sont habituels, non inquiétants et qu’ils vont s’amender en quelques semaines. Les conseils à donner : ■ Gestions des complications q Le caillotage vésical nécessite une réhospitalisation pour décaillotage et lavage par sonde urinaire à double courant. q L’infection urinaire est traitée par une antibiothérapie adaptée avec nouveau contrôle post antibiothérapie. q La dysurie justifie d’anticiper la consultation de contrôle auprès de l’urologue pour réalisation d’une débitmétrie avec mesure du résidu post mictionnel (échographie ou bladder scan) et fibroscopie éventuelle. q L’incontinence urinaire par impériosités peut être soulagée par des antispasmodiques urinaires (Oxybutinine chloride, Chlorure de trospium, Solifenacine…) après s’être assuré que la vidange vésicale est satisfaisante. L’incontinence urinaire par insuffisance sphinctérienne est gérée par l’urologue. L’éjaculation rétrograde peut être mal comprise, et à l’origine de troubles de la sexualité. Le fait qu’elle n’empêche pas d’avoir un rapport sexuel (érection et orgasme conservés) et qu’elle n’a pas de conséquence néfaste sur la santé doit être bien expliqué au patient avant l’intervention. q maintenir une diurèse abondante surtout en cas d’hématurie persistante ; q éviter les efforts importants pendant 4 à 5 semaines ainsi que les longs trajets en voiture, les marches prolongées, le vélo et le sport afin de limiter le risque de chute d’escarre ; q reprendre progressivement ses activités ; q abstinence sexuelle d’au moins un mois ; q reprise d’une alimentation normale en s’hydratant correctement ; q éviter la constipation en augmentant éventuellement la consommation de fibres ; q bains et douches sont autorisés indifféremment. Examens de surveillance : q l’ECBU de contrôle n’est pas systématique ; il est à demander dans le cas de signes infectieux patents. La colonisation urinaire, qui s’est produites sur sonde, est fréquente dans la période post-opératoire précoce ; q la leucocyturie ou l’hématurie microscopique avec culture négative ne justifie pas d’antibiothérapie. Elle est la traduction de la persistance de phénomènes inflammatoires locaux ; q une consultation de contrôle auprès de l’urologue est souhaitable dans les 2 mois post opératoires. 4 CLINIQUE SAINT ANDRÉ Traitement du ronflement par radiofréquence Dr Eric Allamagny Ronflement : de ronfler : «respirer avec bruit en dormant par suite de la vibration du voile du palais» – Quillet. Le ronflement touche un adulte sur trois. Il est lié a la vibration des tissus pharyngés durant le sommeil. Il peut atteindre 95 db, l’équivalent du passage d’un camion. Il peut être une source de conflit dans un couple, pouvant nécessiter de faire chambre à part voire de divorcer. Le ronflement gène aussi celui qui en est à l’origine : peur de moqueries, sentiment de culpabilité, fatigue, moins bonne qualité du sommeil, conséquences potentielles sur la santé. Différents traitements peuvent être proposés sans grande efficacité : dormir sur le ventre, sprays, pastilles… aucune de ces solutions ne donnant véritablement de résultat. Il ne sera pas traité ici des ronflements avec syndrome d’apnée du sommeil qui doit cependant être systématiquement recherchée, pouvant mettre en jeu le pronostic vital, par l’intermédiaire du calcul du score d’Epworth. La radiofréquence est le traitement de choix actuel. S2 : les amygdales dépassent les piliers. S3 : les amygdales dépassent les piliers mais non jointives. S4 : amygdales jointives. q Le score de MALLAMPATI SMallampati 1 : luette, voile du palais et piliers du voile vus. SMallampati 2 : pointe de la luette masquée par la base de la langue. SMallampati 3 : seul le voile du palais est vu. SMallampati 4 : seul le palais osseux est vu. q L’ouverture de l'espace basi-rétro-lingual est mise en évidence par fibroscopie endonasale par la manœuvre de MULLER (inspiration forcée à glotte fermée) ainsi que par anté et rétro-pulsion mandibulaire. une sonde qui diffuse un courant radioélectrique de 100MegaHertz pendant environ sept secondes, au niveau de la tète du cornet, de la partie moyenne, et de la queue de cornet. Un méchage post-opératoire est parfois utile pour éviter le saignement. Un traitement antibiotique est prescrit en postopératoire limitant la formation de croûtelles. ■ Les avantages : Pas ou peu de douleurs postopératoires, saignements rares, possibilité de recommencer le geste en cas de récidive. ■ Risques immediats Un saignement peut survenir, il cède en général par une simple compression, méchage ou tamponnement antérieur. ■ Risques secondaires Traitements La formation de croûtes est habituelle après l'intervention, responsable d'une sensation de nez sec. Elle nécessite des soins locaux prolongés. ■ La turbinoplastie par radiofrequence La turbinoplastie est la réduction partielle du ou des cornets inférieurs du nez. ■ Complications graves et/ou exceptionnelles Une hémorragie nasale importante est exceptionnelle ; elle nécessite alors un geste d'hémostase. Possibilité de nécrose du cornet, infection loco-régionale, obstruction nasale paradoxale. Bilan : Radiofréquence sur le voile du palais Il faut connaître les habitudes du patient : profession, tabagisme, alcool, surcharge pondérale, prise médicamenteuse, problèmes allergiques facilitent le ronflement et doivent être traités préalablement. L’interrogatoire permet aussi de reconnaître deux types de ronfleurs : le ronfleur depuis toujours, qui l’était déjà à l’adolescence, ce qui implique souvent une cause morphologique et le «devenu ronfleur» vers la cinquantaine s’aggravant avec l’âge, le cas le plus fréquent. La technique de la radiofréquence offre de très bons résultats par rapport au geste chirurgical qui consistait à sectionner le voile ou du traitement par Laser. Le ronflement est lié à une diminution du tonus musculaire du voile du palais pour cause de fatigue, de prise de poids, de prise médicamenteuse ou d'alcool, ou de médicaments neurotropes. Cette diminution du tonus musculaire entraîne un rétrécissement du passage de l'air, qui, en prenant de la vitesse, fait vibrer le voile du palais, ce qui provoque le bruit désagréable pour l'entourage voire pour le patient lui-même. Examen : Le bilan comporte un examen des fosses nasales et du pharyngolarynx : q Les fosses nasales : Rhinoscopie antérieure mettant en évidence une déviation septale ou rhino-septale qui devront être corrigées chirurgicalement,présence de polypes, hypertrophie des cornets. Un examen rhino-manométrique permet de mesurer la ventilation des deux fosses nasales avant et après instillation de vasoconstricteurs. L’amélioration de la ventilation avec vasoconstricteurs incite a un traitement local sur les cornets par radiofréquence. q Le pharyngolarynx : Il faut apprécier la présence ou l’absence d’amygdales, leur volume, le voile : épaisseur, longueur et épaisseur de la luette, luette bifide. ■ On classe le pharyngolarynx selon la classification de : q FRIEDMAN S0 : absence d’amygdales. S1 : amygdales cachées par les piliers. ■ But de l'intervention Il existe une obstruction nasale liée à une augmentation de volume des cornets inférieurs pouvant être responsable du ronflement. L'intervention a pour but d'améliorer la ventilation nasale. Utilisée depuis quelques années, la technique de la radiofréquence offre de très bons résultats en lieu et place du geste chirurgical qui consistait à sectionner les cornets (turbinectomie). Elle est prise en charge par la Sécurité Sociale (GAME001). L'intervention se déroule en une séance habituellement. Elle est effectuée sous anesthésie locale après infiltration des cornets à la xylocaïne. L'intervention s'effectue sans cicatrice, par l'intérieur du nez. On utilise On utilise une sonde qui diffuse un courant radioélectrique de 100 MegaHertz dans le palais mou pendant une vingtaine de secondes en trois ou quatre points après infiltration à la xylocaïne. L'intervention se déroule en trois séances habituellement, séances séparées d'un mois environ effectuées sous anesthésie locale. Il va se former une fibrose au niveau du voile entrainant une augmentation de sa rigidité d’ou une diminution des vibrations et du ronflement Elle n’est pas prise en charge par la Sécurité Sociale. Il faut savoir qu'après la première séance le patient ronfle plus d'une façon transitoire, lié à la réaction inflammatoire importante et qui diminue avec les séances suivantes. Après quelques semaines, les tissus deviennent moins volumineux et plus rigides, ce qui favorise le passage de l'air et diminue ainsi le ronflement. Dans 80% des cas, il existe une diminution voire une disparition du ronflement. Suite page 6 5