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. SAISON 2014 15 BERNARD LAVILLIERS BARTABAS ANDRÉS MARÍN JOSIANE BALASKO GUILLAUME GALLIENNE BLANCA LI MICHEL SERRES GASPARD PROUST NIELS ARESTRUP PATRICK CHESNAIS RICHARD BERRY CLOVIS CORNILLAC JEAN RENO ÉLIE SEMOUN ALEX LUTZ SANDRINE BONNAIRE AGNÈS JAOUI BERNARD PIVOT JAMES THIERRÉE ENKI BILAL BÉATRICE URIA-MONZON MAX BOUBLIL PHILIPPE TORRETON PIERRE ARDITI ANDRÉ DUSSOLLIER... Daniel Benoin Directeur artistique d’anthéa antipolis théâtre d’antibes Jean Leonetti Député-Maire d’Antibes Juan-les-Pins Président de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Pourquoi un grand théâtre à Antibes Juan-les-Pins ? Le public a apporté à cette légitime question, une réponse claire en donnant à anthéa un succès populaire qui est allé au-delà des prévisions les plus optimistes. L’architecture massive de béton, d’acier et de verre aux courbes élégantes, répondant à la force du Fort Carré qui lui fait face, affirme désormais cette ambition culturelle. Après le Musée Picasso au Château Grimaldi et la médiathèque Albert Camus, un nouvel édifice vient, sous l’impulsion de la Communauté d’Agglomération Sophia-Antipolis et de la Ville d’Antibes Juan-les-Pins, compléter la palette culturelle de notre cité. La découverte de la majestueuse salle Audiberti, à l’acoustique parfaite, et la salle Vaneck, intime dans sa sobriété, a fini de séduire ceux qui ont eu le privilège de gravir la pente de l’escalier monumental menant à la terrasse qui domine le port et les alentours de la ville. Mais la programmation équilibrée et riche de diversité, proposée par Daniel Benoin, a fait de cet écrin d’architecture, un lieu culturel incontournable. Théâtre, musique, one-man show, art lyrique, à la diversité des spectacles a répondu la diversité des publics, qui ont eu la chance de voir sur une scène antiboise de grands noms où Gad Elmaleh rivalisait de succès avec Jean-Louis Trintignant. Curieuse alchimie du spectacle vivant qui nous montre que les fables de La Fontaine peuvent enthousiasmer les petits et les grands et que Madama Butterfly ne perd rien de son charme à « s’actualiser » dans la tragédie de la dernière guerre. anthéa est aussi devenu le théâtre de tous et pour tous : le Conservatoire de musique et d’art dramatique et les associations culturelles ont pu investir cet espace et lui apporter sa touche de spontanéité et de jeunesse. L’An II d’anthéa s’ouvre donc sous les mêmes auspices des grands noms, des grands spectacles et des défis audacieux comme celui de faire venir les chevaux de Bartabas sur la scène du théâtre. Oser c’est aussi la marque de la culture, celle qui risque, innove et étonne. À l’aube de cette nouvelle saison, mes remerciements vont tout d’abord à toute l’équipe de Daniel Benoin, qui par son professionnalisme a su accueillir artistes et public avec bonheur. Ils vont ensuite à tous ceux qui apporteront leur talent sur les « planches d’Antibes » nous laissant dans la mémoire des instants d’éternité. Ils vont, enfin, à vous, qui par votre présence, votre fidélité, vos applaudissements ont fait, en peu de temps, de ce lieu, un espace d’émotion et de partage que seule la culture peut engendrer. © A. Bérard ÉDITO anthéa, saison 2. Aussi riche en émotions qu’a été cette première année, elle a filé en un éclair. C’était un pari audacieux car la programmation ne pouvait s’appuyer sur aucun héritage. Les objectifs de fréquentation et d’abonnement ont été très largement dépassés (plus de 60 000 spectateurs quand nous en espérions 40 000 au bout de 3 ans, et 5 300 abonnés) et nous avons presque doublé nos recettes prévisionnelles. Ces résultats sont plus qu’encourageants. Ils répondent à la vision de Jean Leonetti qui a voulu ce théâtre et récompensent les équipes de la CASA et la ville d’Antibes qui soutiennent notre travail depuis le début avec un enthousiasme et une ferveur jamais démentis. Paradoxalement, la réussite a un coût : un théâtre peut être victime de son succès si des moyens ne sont pas engagés pour rester à la hauteur, notamment en termes de personnel. Je n’irai pas me plaindre de n’avoir que des soucis heureux mais, désormais, mes devoirs sont clairs : maintenir et embellir. Grâce aux spectateurs, nous avons rempli le théâtre. Il va falloir amplifier le mouvement, que les « habitués » deviennent des « piliers » d’anthéa et entraînent des « nouveaux » sur les chemins de la curiosité, de la réflexion et de l’ouverture. Il m’est impossible d’envisager d’assumer pleinement la responsabilité de directeur sans me confronter à la réalité de la scène. C’est pour moi la seule façon de rester lucide quant aux enjeux du théâtre. Ainsi, cette année, je proposerai une nouvelle création du grand succès de Jean-Claude Brisville, Le Souper. La pièce qui a vingt-cinq ans n’a jamais été reprise avec des comédiens d’une envergure comparable à la distribution d’origine. À charge pour eux et votre serviteur d’en faire entendre toute l’actualité. Toujours au chapitre des créations d’anthéa, on verra Jacques Bellay revenir à Jules Verne avec Au-delà du possible. Paulo Correia et ses vidéos nous entraîneront au pays des merveilles d’Alice tandis qu’Eugénie Andrin créera Les Passagers, une chorégraphie qui unit technique classique et modernité. Parmi les grands invités nous recevrons André Dussollier dans une adaptation de Novecento le chef d’œuvre d’Alessandro Baricco ; Richard Berry et Jean Reno dans Nos femmes, le plus grand succès de la saison dernière à Paris ; Pierre Arditi dans Le Mensonge de Florian Zeller ; Guillaume Gallienne, encore auréolé de ses cinq Césars, viendra avec Oblomov et la troupe de la Comédie-Française ; Clovis Cornillac reprendra La Contrebasse ; Philippe Torreton dans La Mégère apprivoisée, Élie Semoun dans une adaptation par Francis Veber de son film Le Placard. Nous avons la chance unique d’accueillir Bartabas avec Andrés Marín dans Golgota pour quatre représentations exclusives, seules dates programmées dans le sud de la France. Les amateurs de lyrique n’ont pas été oubliés. Présence de la mezzo-soprano Béatrice Uria-Monzon, dans un dialogue texte/ chant avec l’immense philosophe Michel Serres. Du côté du grand répertoire, Rigoletto et L’Enlèvement au sérail. Enfin une version stupéfiante de la Petite messe solennelle de Rossini. Dans un autre registre musical et chanté, Agnès Jaoui poursuivra son voyage en chansons, tout comme Bernard Lavilliers qui vient de signer un superbe album. On retrouvera James Thierrée, au sommet de son art dans Raoul. Quant à Gaspard Proust et Max Boublil, ils nous réservent la primeur de leurs nouveaux one-man-shows. À titre personnel, mon cœur bat pour La vie de Galilée, particulièrement dans cette version de Jean-François Sivadier. Jean Liermier se révèle un excellent lecteur de Molière et son Malade imaginaire m’a convaincu. Dominique Pitoiset s’empare avec grand talent d’Un été à Osage County. Le Ballet Flamenco de Andalucía et Azimut de Aurélien Bory seront des moments forts de la saison. Sans parler, du beau projet présenté par Catherine Morschel et Wolfgang Doerner, associant anthéa et l’orchestre de Cannes pour une célébration du centenaire de la Grande Guerre qui s’étendra sur 4 saisons et présentera des œuvres crées entre 1914 et 1918 mêlant projections, lectures et musique. 58 spectacles vivants. Il y a là un extraordinaire potentiel qui doit conduire anthéa à renforcer sa position, tant à l’échelle locale que nationale, jusqu’à s’installer durablement dans le panorama des scènes qui comptent et auxquelles pensent spontanément les amateurs de théâtre en France. Avec cette équipe d’anthéa jeune, enthousiaste, dynamique, nous continuerons d’améliorer les espaces d’accueil pour faire d’un lieu d’art un lieu de vie et d’anthéa votre théâtre. Daniel Benoin SOMMAIRE ENVELOPPE 1 : L’INCONTOURNABLE le souper ENVELOPPE 5 : TOUT LE SPECTACLE VIVANT 6-7 ENVELOPPE 2 : PRIVILÈGE THÉÂTRE un grand moment de solitude 8 oblomov9 le mensonge 10 la contrebasse 11 novecento12 nos femmes 13 la mégère apprivoisée 14 le placard 15 ENVELOPPE 3 : PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT raoul16-17 rigoletto18-19 golgota20-21 lettres et notes 22 agnès jaoui chante les passionarias 23 bernard lavilliers : baron samedi 24 de la musique au front 46 robot ! 47 max boublil : nouveau spectacle 48 ségal & faccini : songs of time lost 49 yuri buenaventura : historia de un amor 50 bounce ! 51 déshabillez-mots52 cirque éloize : cirkopolis 53 sophia aram : crise de foi 54 ballet flamenco de andalucía 55 alex lutz 56 la petite messe solennelle 57 azimut58 les passagers 59 ballet nice méditerranée 60 being human being 61 antibes génération virtuoses 62 immersion : sonore et visuelle 63 25 PARTENAIRES CULTURELS64 26-27 HORS SCÈNE65 souvenirs d’un gratteur de têtes 28 SCOLAIRES ET ENSEIGNANTS66 gaspard proust 29 PRATIQUE67 le miroir de jade l’enlèvement au sérail L’ÉQUIPE68 ENVELOPPE 4 : TOUT LE THÉÂTRE en attendant godot 30 le malade imaginaire 31 alice32-33 la vie de galilée 34 l’avantage avec les animaux 35 LE CARRÉ69 CALENDRIER70-71 BULLETIN D’ABONNEMENT 72 alpenstock36 dreck37 4 la postérité du soleil 38 un été à osage county 39 le procès 40 l’origine du monde 41 scènes de la vie d’acteur 42 savannah bay 43 petits crimes conjugaux 44 jules verne : au-delà du possible 45 5 ENVELOPPE 1 L’INCONTOURNABLE ENVELOPPE 1 L’INCONTOURNABLE le souper l’exercice du pouvoir création anthéa l’histoire Après la défaite de Waterloo et l’exil de Napoléon, Wellington et ses troupes sont dans Paris. La révolte gronde. Qui va gouverner le pays ? Le 6 juillet 1815 au soir, les « faiseurs de rois » Fouché et Talleyrand se retrouvent lors d’un souper pour décider du régime à donner à la France. Si le premier souhaite une république, le second envisage le retour des Bourbons. Aucun des deux ne peut agir sans l’autre. Sans céder au manichéisme ni à l’aspect scolaire du face-à-face, JeanClaude Brisville imagine cette conversation décisive et met en scène la lutte pour le pouvoir et les honneurs de deux hommes puissants qui se détestent, se livrent tour à tour mais que les circonstances historiques condamnent à s’entendre sous peine de disparaître. Deux siècles se sont écoulés et, cependant, leur souper est toujours d’actualité tant du point de vue du questionnement sur l’avenir de la France que de l’affrontement politique. Toutefois les enjeux du Souper ne doivent pas être entendus dans leur seul cadre historique mais compris comme une extraordinaire autopsie de l’art de la négociation. La négociation est au cœur de nos existences et c’est le thème essentiel du Souper. La dispute entre deux prestigieux protagonistes est aussi une figure de style que l’écriture théâtrale, si elle est servie par un véritable auteur, est la mieux à même de défendre. DÉCEMBRE mercredi 31 I 20h30 JANVIER vendredi 2 I 20h30 samedi 3 I 20h30 dimanche 4 I 15h30 mardi 6 I 20h00 mercredi 7 I 20h30 jeudi 8 I 20h00 mardi 27 I 20h00 mercredi 28 I 20h30 jeudi 29 I 20h00 vendredi 30 I 20h30 samedi 31 I 20h30 ce qu’ils en disent Les très grands succès théâtraux ont Patrick Chesnais et Niels Arestrup s’affrontent au sommet dans un duel verbal qui éclaire notre temps. parfois la fâcheuse conséquence de rendre très difficile, sinon impossible, les nouvelles mises en scène. Ceci est d’autant plus vrai quand il s’agit d’une pièce nouvelle qui, d’emblée, a ainsi trouvé son « excellence ». Marqué par l’éclatante réussite, on se résout souvent à ne plus penser à une nouvelle hypothèse. C’est le cas du Souper brillamment interprété il y a 25 ans par Claude Brasseur et Claude Rich dans une mise en scène au cordeau de Jean-Pierre Miquel qui a d’ailleurs donné lieu, peu de temps après, à une adaptation cinématographique d’Édouard Molinaro. Sauf si... Sauf si de très grands comédiens sont prêts, avec vous, à relever le défi et quand il s’agit de Niels Arestrup et Patrick Chesnais cela se transforme en une vraie ambition, un magnifique projet, l’espoir d’une nouvelle vision. Et on peut parier, comme ce fut le cas en 1989 et comme le provoque toutes les grandes pièces, au-delà de comprendre que les destinées de tout un peuple sont souvent décidées au sommet par quelques-uns, que le spectateur de 2015, deux siècles exactement après Waterloo, trouvera dans le spectacle une résonance du contexte politique actuel. Daniel Benoin comédie dramatique mise en scène Daniel Benoin texte Jean-Claude Brisville avec Niels Arestrup, Patrick Chesnais et deux comédiens (en cours de distribution) scénographie Jean-Pierre Laporte lumières Daniel Benoin costumes Nathalie Bérard-Benoin production anthéa, antipolis théâtre d’antibes spectacle créé suite à une résidence à anthéa salle Jacques Audiberti I tarif opéra-événements pour la création du spectacle le mercredi 31 décembre rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du mardi 6 janvier ce qu’ils en pensent On se rend compte que les destinées © Charles Benoin de tout un peuple sont finalement décidées au sommet par les échanges informels de quelques potentats habiles, seuls vrais acteurs de la chose politique. Au spectateur de voir ou non dans ce constat pessimiste une résonance dans des contextes plus actuels ! Céline Doukhan, Les trois coups 6 7 Guillaume Gallienne dans la peau d’Oblomov, ou quand l’ode à la paresse devient manifeste anarchiste, refus d’une société hyperactive et productiviste… un homme d’intérieur création comédie texte et mise en scène Josiane Balasko avec Josiane Balasko, Joséphine De Meaux, George Aguilar et Kader Boukhanef production Pascal Legros productions salle Jacques Audiberti durée 1h30 l’histoire Simon Perez, célibataire, la quarantaine, est psychothérapeute. Son gros problème est l’affection dont il souffre : il est agoraphobe, et n’est pas sorti de chez lui depuis trois ans. Une autre psy vient régulièrement à son cabinet pour le traiter, Brigitte Gaillard, la cinquantaine, apparemment efficace et pleine de bon sens, mais qui a elle aussi un gros problème : elle est accumulatrice compulsive, et son appartement est devenu un tel bric-à-brac qu’elle ne peut plus exercer chez elle faute de place. Brigitte a un autre secret qui va bouleverser l’existence de Simon. Aussi lorsqu’une jeune fille, visiblement en galère et SDF, Rosalie, sonne chez lui pour lui livrer un colis de la part de Brigitte, le « colis » en question n’est autre que Jimmy Bobcat, célèbre hacker et lanceur d’alerte, recherché par les polices du monde entier… Nuit d’ivresse, L’Ex-femme de ma vie, Un grand cri d’amour, Dernier rappel, Tout le monde aime Juliette, La Nuit sera chaude… Balasko dramaturge crée toujours l’événement. © BM Palazon NOVEMBRE vendredi 28 I 20h30 ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE un grand moment de solitude oblomov l’anti-Stakhanov l’histoire Propriétaire terrien installé à Saint-Pétersbourg, Oblomov passe ses journées dans son canapé, habité par une paresse proche de la léthargie. L’histoire s’accélère lorsqu’il apprend qu’il doit libérer sous huit jours son logement. Son ami Stolz tente de lui faire reprendre un rythme de vie normal, dynamique et optimiste. Il lui présente la jeune et belle Olga. Oblomov saura-t-il se dépasser, prendre le risque de tomber amoureux et sortir de son… oblomovisme ? ce qu’ils en disent Oblomov est pour moi une sorte de retour aux origines. J’ai toujours été passionné par l’histoire de la Russie. La collaboration d’André Markowicz pour cette nouvelle traduction a été essentielle. Son écriture a l’humour et la fantaisie indispensables pour ce texte. Et André Markowicz a le talent de certaines formulations qui ont pu être des matières de jeu insoupçonnées pour les acteurs, parfois des gouffres métaphysiques. J’ai construit ce spectacle en trois phases : l’homme couché, l’homme debout et l’homme flottant en m’appuyant sur un déséquilibre temporel qui existe dans le roman. Volodia Serre, metteur en scène 8 © Isard - Paris Match - Scoop Tout le monde aime Josiane et Balasko sait tout faire. Pour sa nouvelle pièce, on lui laisse les clés du théâtre : à elle de jouer. ce qu’ils en pensent En Oblomov, il y a une telle part d’enfance ! Gallienne la dégage avec naturel en faisant miroiter de la douleur, du rire et du charme. Il vagabonde entre le possible et l’impossible, l’impuissance et le rêve d’agir, le mensonge involontaire et la sincérité profonde, le repli sur soi et l’ouverture apeurée vers le monde. Gilles Costaz, Le Point Métaphore de l’apathie russe pour les Bolcheviks, aujourd’hui figure d’une nouvelle sagesse par résistance passive pour les « décroissants », Oblomov, l’antihéros du roman de Gontcharov (1859) fascine toujours. Volodia Serre, qui fréquente depuis quelques années les auteurs russes, le met en scène, voyant à travers ce personnage rétif à la spirale productiviste un questionnement sur l’asservissement au travail et sur la pertinence de notre modèle de développement fondé sur la croissance. Gwénola David, La Terrasse DÉCEMBRE vendredi 5 I 20h30 samedi 6 I 20h30 adaptation d’un mythe de la littérature russe texte Ivan Alexandrovitch Gontcharov adaptation et mise en scène Volodia Serre avec la troupe de la Comédie-Française et Guillaume Gallienne dans le rôle d’Oblomov traduction André Markowicz collaboratrice artistique Pamela Ravassard scénographie Marc Lainé vidéo Thomas Rathier costumes Hanna Sjödin lumières Kévin Briard réalisation sonore Frédéric Minière maquillages Faustine-Léa Violleau production atelier théâtre actuel salle Jacques Audiberti durée 3h (avec entracte) rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du samedi 6 décembre 9 Il y a 30 ans, l’auteur du Parfum composait ce monologue culte pour acteur solo et encombrante contrebasse. carré d’as pour poker menteur création, en avant-première de Paris comédie texte Florian Zeller mise en scène Bernard Murat avec Pierre Arditi, Evelyne Bouix, Josiane Stoléru, Jean-Yves Chatelais décor Nicolas Sire musique Benjamin Murat costumes Carine Sarfati lumières Laurent Castaingt assistante à la mise en scène Léa Moussy production Théâtre Édouard VII salle Jacques Audiberti durée 1h40 l’histoire Dans la rue, Alice a surpris le mari d’une de ses amies avec une autre femme et se trouve confrontée à ce dilemme entêtant : faut-il lui dire ce qu’elle a vu ? Paul tente de la convaincre qu’elle doit absolument lui cacher la vérité. Il fait ainsi l’éloge du mensonge. Est-ce seulement pour défendre son ami ? Ou a-t-il lui aussi des choses à cacher ? À moins que ce ne soit elle qui avance masquée ? Pour mieux lui faire avouer ses mensonges ? Pour mieux dissimuler les siens ? Difficile à dire… Une seule certitude : toute vérité n’est pas bonne à ne pas dire… et inversement. Après le triomphe de la Vérité en 2011, Florian Zeller, avec Le Mensonge, retrouve ses thèmes de prédilection dont Pierre Arditi est à la fois la mémoire et le porte-voix. ce qu’ils en disent Vérités et mensonges font partie du théâtre et de ses ressorts. Les acteurs portent des masques. Cela m’a amusé de jouer de tous les codes conventionnels de la comédie et de les retourner. Il est savoureux de voir quelqu’un sur scène jouer les mauvais menteurs, tenter de s’en sortir, et de réaliser que tout le monde, autour de lui, lui ment. Personnellement, je ne trouve rien de plus dangereux que de vouloir toujours dire la vérité. Dans la vie, même dans les relations d’affection et de tendresse, il faut savoir ne pas tout dire. Le mensonge est même un bien s’il permet de protéger les autres. Florian Zeller ce qu’ils en pensent La pièce penche du côté du vaudeville, dans la filiation de Guitry, d’un Guitry resserré, plus tendu, moins bavard. Mais Zeller ne saurait se mentir à lui-même. Il reste fidèle à son thème favori : le masque, la dialectique du mensonge et de la vérité. Les dialogues, d’une grande vivacité, coulent avec fluidité dans une remarquable construction. Un merveilleux acteur (Pierre Arditi), un texte subtil, une belle veine comique : cette Vérité est un régal. À propos de La Vérité, Philippe Tesson, Le Figaro Pierre Arditi passe de la Vérité au Mensonge avec maestria et entraîne ses partenaires dans une brillante partie de mentir-vrai. © Bernard Richebé JANVIER vendredi 9 I 20h30 samedi 10 I 20h30 ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE le mensonge la contrebasse Clovis Cornillac, nommé meilleur comédien aux Molières 2014 métaphysique du rire l’histoire Immortalisée il y a vingt-cinq ans par Jacques Villeret, la pièce de Patrick Süskind est reprise au Théâtre National de Nice en 2013 par Clovis Cornillac. Seul en scène, il interprète le rôle d’un « fonctionnaire » de la musique lié pour le meilleur et pour le pire à sa contrebasse. Une prestation drôle et profonde, d’une heure et demie d’émotions contradictoires. ce qu’ils en disent Reprendre La Contrebasse de Patrick Süskind tient du défi. Pour ceux qui ont vu le spectacle joué par Jacques Villeret, le texte semble marqué par l’interprétation qu’en a faite le comédien il y a plus de vingt ans. Mais, en relisant Süskind, on s’aperçoit que cet écrit peut, comme tous les grands textes, être réinterprété, repensé, incarné d’une autre manière, envisagé sous un autre angle et sans doute en permettre une vision nouvelle. Clovis Cornillac, grand acteur de théâtre devenu star du cinéma, revient avec ce projet vers l’art premier de l’interprète. Parions que nous saurons tous les deux ouvrir une porte nouvelle au texte de Süskind, tout en rendant un hommage, peut-être a contrario, à Jacques Villeret. Daniel Benoin, note de mise en scène JANVIER mercredi 14 I 20h30 jeudi 15 I 20h00 monologue texte Patrick Süskind traduit de l’allemand par Bernard Lortholary mise en scène et lumière Daniel Benoin avec Clovis Cornillac décor Jean-Pierre Laporte costumes Nathalie Bérard-Benoin assistante à la mise en scène Sarah Vernette production Théâtre National de Nice, Pascal Legros Productions, DBP, Théâtre de Paris salle Jacques Audiberti I durée 1h35 rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du jeudi 15 janvier © Emmanuel Murat ce qu’ils en pensent Clovis Cornillac aborde ce rôle en 10 homme solide, déterminé. On entend l’écho de sa haine, de son amour pour le bel instrument, mais surtout son immense solitude. Télérama Il y a parfois des spectacles qui ont tout. La grâce, un texte merveilleux et une distribution épatante. La Contrebasse offre tout cela à la fois. Cornillac l’envoie à l’énergie et joue au chat et à la souris avec la salle. Une gamme de jeu des plus colorées, une présence hors du commun, une diction impeccable et des déplacements dans l’espace quasi sur coussin d’air. Voilà LE rendez-vous à ne pas manquer ! Marie-France Création sans fausse note. Un époustouflant Clovis Cornillac ! Crédible dans la peau d’un homme en plein égarement, Clovis Cornillac joue le cynisme à fond. Braillant ses griefs, baissant la voix pour s’épancher. Et le public, séduit par ses mimes et considérations musicales, en redemande. Nice-Matin 11 ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE un piano sur l’océan JANVIER vendredi 23 I 20h30 samedi 24 I 20h30 création adaptation théâtrale et musicale texte Alessandro Baricco traduction/adaptation André Dussollier et Gérald Sibleyras mise en scène André Dussollier et Pierre-François Limbosch avec André Dussollier directeur musical / pianiste Elio Di Tanna trompettiste et instruments à vent David Lewis contre-bassiste Antoine Reininger batteur / percussioniste Simon Pomarat scénographie et images Pierre-François Limbosch lumières et images Christophe Grelié musiques Bruno Ralle et Guillaume Siron production Les Visiteurs du Soir coproduction anthéa, antipolis théâtre d’Antibes, Bonlieu Scène nationale Annecy, CDDB Théâtre de Lorient, Célestins, Théâtre de Lyon, Théâtre du Gymnase Marseille, Théâtre de Namur – Centre Dramatique, Le Théâtre du Rond Point, Paris, Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau, Théâtre Liberté de Toulon, Théâtres Sorano/Jules Julien-Toulouse, Théâtre Edwige Feuillère de Vesoul. salle Jacques Audiberti durée 1h15 l’histoire Novecento a été abandonné à sa naissance, dans un des salons du Virginian, un bateau de croisière, dans une boite en carton posée sur un piano. Avant de descendre à New York, ses parents ont dû se dire « Peut-être qu’un gars des premières l’adoptera et qu’il deviendra riche et heureux ». Riche, il ne le fut pas, mais il devint pianiste. Le plus grand des pianistes. Il n’est jamais descendu à terre. Sur son bateau, il voit défiler le monde. Chaque jour, une carte immense dessine ses contours dans sa tête. Novecento n’est pas freiné par les hiérarchies, il absorbe et retranscrit librement sur son piano ce qu’il entend à bord : tsiganes des troisième classes, chants des émigrés, mélodies de l’orchestre. Et la mer et le vent, le rythme des machines, la rumeur des ports. Sa réputation franchit les océans. L’inventeur du jazz vient le défier dans un duel. Il pourrait conquérir le monde… s’il mettait pied à terre. Mais ce Mowgli des mers ne se sent pas d’affronter la jungle de la ville. Un jour il fait les premiers pas puis s’arrête. « Ce n’est pas ce que j’ai vu qui m’a arrêté, mais ce qu’on ne voyait pas. » Son ami trompettiste raconte cette Odyssée musicale et l’enchantement veut qu’un quatuor l’accompagne sur le transatlantique… Richard Berry et Jean Reno donnent la pleine mesure de leur talent comique pour déminer les questions graves de la vie et de l’amitié. ce qu’ils en disent C’est une histoire immortelle qui se répète de port en port, métaphore de tous les désirs éclatants qui émergent sous le soleil de l’imagination, une musique océane aux horizons lointains. Un conte sorti de nos mille et une nuits, une voix intérieure invitant au voyage qui s’élève des touches d’un piano ou de la plume d’un écrivain, venues dessiner nos villes invisibles. […] L’immensité des trésors que l’on cherche souvent ailleurs qu’au fond de soi, nos envies, nos rêves, nos peurs, nos désirs, tout ce que raconte cette histoire, j’avais envie d’en faire entendre les épisodes colorés, aussi bien avec les mots d’Alessandro Baricco, qu’en musique et avec la présence, sur scène, des musiciens de jazz. André Dussollier nos femmes les amis, les amours, les… l’histoire Votre meilleur ami dont le mariage bat de l’aile depuis des années, débarque un jour chez vous et vous annonce que dans un moment de folie, il a tué sa femme. Que faitesvous ? C’est la situation qui échoit à Max et à Paul et qui va les conduire à débattre, s’opposer et faire l’inventaire de leurs vies, leurs réussites, leurs échecs, leurs rapports aux femmes, l’amitié qui les unit. Une confrontation tragi-comique aux multiples conséquences qui les amènera à faire des choix décisifs… Pour remplacer Daniel Auteuil qui a créé le rôle, il fallait un autre monstre sacré : Jean Reno. Tout l’art d’André Dussollier racontant l’histoire de Novecento fait naître le temps d’une traversée le bateau, le quatuor et tous les personnages. 12 © Céline Nieszawer ce qu’ils en pensent À 57 ans, Éric Assous peut s’enor- © Gilles Vidal ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE novecento gueillir d’être l’auteur de pièces de qualité comme L’Illusion conjugale, Les Conjoints ou L’Italienne. Chez lui, la vérité et les amours ne font pas bon ménage, les couples sont bancals et les amitiés fragiles. Mais s’il ne les épargne pas, il porte toujours un regard tendre sur ses protagonistes. Nathalie Simon, Le Figaro Assous aime bien jouer avec le malaise, ne pas entrechoquer des personnages trop parfaits. En effet, ses anti-héros ont toutes nos petitesses et repoussent en vain les petits échecs qu’ils ont cru effacer de leur mémoire. Cela donne lieu à des scènes d’éclats, de fureur, d’aveux, qui sont irrésistibles. Gilles Costaz, Le Point On peut sans crainte d’être contredit(e) promettre à Nos femmes d’être sacrée meilleure pièce et meilleur spectacle de la saison ! Armelle Héliot, Le Figaro AVRIL vendredi 10 I 20h30 samedi 11 I 20h30 dimanche 12 I 15h30 comédie texte Éric Assous mise en scène Richard Berry avec Jean Reno, Richard Berry et Didier Flamand décor Philippe Berry lumières Christophe Offenstein costumes Pascale Louange son Michel Winogradoff assistante mise en scène Brigitte Villanueva coproduction Théâtre de Paris, Arts Live Entertainment et Marie Coline Films salle Jacques Audiberti durée 1h45 tarif opéra-événements spectacle organisé dans le cadre des Nuits d’Antibes 13 ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE le placard qui est in ? qui est out ? © Suzanne Junker Pour le 450e anniversaire de William Shakespeare, la metteuse en scène et la traductrice libèrent la Mégère de ses représentations traditionnelles. la mégère apprivoisée la mégère fait son cinéma création comédie à voir avec les adolescents texte William Shakespeare traduction Delphine Lemonnier-Texier adaptation et mise en scène Mélanie Leray avec Philippe Torreton (Petruccio), David Jeanne-Comelo (Hortensio) scénographie David Bersanetti lumières Christian Dubet vidéo Cyrille Leclercq, David Bersanetti costumes Laure Maheo son Jérôme Leray dramaturgie Delphine Lemonnier-Texier assistante à la mise en scène Rozenn Tregoat production déléguée Théâtre National de Bretagne/Rennes coproduction Association 2052, Théâtre de la Ville – Paris, MC2 : Grenoble , Théâtre de Saint Quentin en Yvelines/Scène nationale salle Jacques Audiberti durée 2h rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du mercredi 22 avril 14 spectacle organisé dans le cadre des Nuits d’Antibes l’histoire Baptista, riche citoyen de Padoue, a deux filles : Bianca, la cadette, belle et sage, et Catherine, l’aînée, rebelle et coléreuse. La première est adorée de tous, la seconde fait fuir les hommes avec ses réparties tranchantes. Baptista prend alors une décision radicale : enfermer Bianca jusqu’à ce qu’un homme se risque à courtiser Catherine. Appâté par la dot de Catherine, Petruccio, aventurier beau-parleur, se met en tête de l’épouser et de la dompter. Pour la première fois, Catherine trouve à qui parler… Cette Mégère dans une nouvelle traduction et adaptation signe le grand retour de Philippe Torreton à Shakespeare. ce qu’ils en disent Je ne voulais pas faire de théâtre, j’ai attendu d’en avoir réellement envie. Travailler avec Francis Veber, c’est comme si je rencontrais Feydeau ou Guitry. C’est déjà un classique. Je suis très fier car il s’est inspiré de moi : je lui ai confié que j’aimais les abeilles et que j’avais une ruche chez moi, et il a fait de François Pignon un apiculteur ! J’espère que les réalisateurs qui viendront voir la pièce me verront enfin dans un autre registre. Élie Semoun, entretien MAI mardi 19 I 20h00 comédie texte et mise en scène Francis Veber avec Élie Semoun, Laurent Gamelon, Philippe Magnan, Zoé Felix, François Levantal, Laurent Paolini, Marie Facundo décor Charlie Mangelec lumières Régis Vigneron costumes Juliette Chanaud assistant mise en scène Laurent Petrelli production Pascal Legros productions et le Théâtre des Nouveautés salle Jacques Audiberti durée 1h30 spectacle organisé dans le cadre des Nuits d’Antibes ce qu’ils en pensent Francis Veber met en scène astucieusement la comédie inspirée de son film, avec un François Pignon frêle et sincère. […] avec le personnage de Santini, incarné par Laurent Gamelon, le jeu devient grandiose. Les duos avec Élie Semoun sont hilarants... Armelle Héliot, Le Figaro L’adaptation est réussie, la mise en scène rythmée et l’équipe d’acteurs complices assez drôle. Une manière plaisante d’aborder un problème de société dans un spectacle divertissant. Élie Semoun ne tire jamais la couverture à lui. Il sait préserver la sobriété et la gravité de son personnage. C’est ce qui en fait le charme et le comique. Sylviane Bernard-Gresh, Télérama Après avoir triomphé sur les écrans de France et d’ailleurs, Le Placard devient une pièce écrite pour Élie Semoun et mise en scène par la personne la mieux indiquée, Francis Veber. ce qu’ils en disent Je propose de transférer l’univers patriarcal et riche de Padoue à la fin du XVIe siècle dans le monde du cinéma de série B, lieu où se fabriquent du faux, du beau, du rêve, des histoires et de l’argent. Les costumes reflèteront cette époque, les années 1960, début 1970, au croisement, notamment avec la création du MLF, d’un monde patriarcal et d’un nouveau monde plus égalitaire. Mélanie Leray, metteuse en scène Au cœur de cette comédie, l’enjeu est celui du pouvoir, de l’oppression et de la liberté de la femme. Les thèmes que parcourt la pièce sont intemporels : masculin/féminin et guerre des sexes, normes sociales, conventions et liberté de parole et de pensée, identité sociale et jeu de rôles, conformisme et manipulation. La comédie est un moyen de rire de la tyrannie, de démonter un certain type de discours normatif, sans jamais oublier que les armes supposées de la femme (la langue et les larmes) sont aussi l’essence même de l’art du comédien. Delphine Lemonnier-Texier, traductrice © Bernard Richebé AVRIL mardi 21 I 20h00 mercredi 22 I 20h30 l’histoire François Pignon, comptable dans une entreprise fabriquant des préservatifs apprend l’imminence de son licenciement. Désespéré, il manque de se jeter du balcon, son voisin l’en dissuade et lui suggère de se faire passer pour homosexuel moyennant quoi la direction craindra d’être accusée de discrimination et ainsi sauvera-t-il son poste. Mais si le stratagème se révèle efficace, sa nouvelle « identité » change le regard des autres… À l’origine, Le Placard est un film à succès de 2001 avec Daniel Auteuil dans le rôle-titre. Francis Veber l’a adapté pour la scène et dirige Élie Semoun, désormais le nouveau visage de François Pignon. Laurent Gamelon déjà présent dans le film incarne à merveille le beauf intégral. 15 ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT raoul la vie rêvée d’un acrobate OCTOBRE vendredi 3 I 20h30 samedi 4 I 20h30 mime acrobatique et poétique à voir en famille à partir de 8 ans mise en scène, scénographie et interprétation James Thierrée costume et bestiaire Victoria Thierrée son Thomas Delot lumières Jérôme Sabre interventions scéniques Mehdi Duman régisseurs plateau Guillaume Pissembon et Anthony Nicolas régisseur lumière Bastien Courthieu habilleuse accessoiriste Sabine Schlemmer assistantes à la mise en scène Laetitia Hélin et Sidonie Pigeon les volutes électriques de Matthieu Chedid intervenants artistiques Kaori Ito, Magnus Jakobsson, Bruno Fontaine confections et fabrications Victoria Thierrée, Monika Schwartzl, Matthieu Bony, Marie Rossetti, Pierre Jean Verbraeken, Jean Malo, Véronique Grand, Pauline Köcher, Brigitte Brassart, Philippe Welsh production La Compagnie du Hanneton/Junebug en coproduction avec La Coursive Scène Nationale de La Rochelle, Théâtre Royal de Namur, La Comédie de Clermont-Ferrand, Théâtre de la Ville Paris, barbicanbite09 (Barbican Theatre Londres) et Crying out Loud, Abbey Theatre Dublin, Maison de la Danse Lyon, Théâtre National de Toulouse. La Compagnie du Hanneton est soutenue dans ses projets par la fondation BNP Paribas. salle Jacques Audiberti durée 1h30 l’histoire Raoul est une sorte de roi solitaire et déchu, retranché dans une tour qu’il a construite lui-même pour se mettre à l’abri de ses démons et du monde. Un visiteur se présente un jour pour prendre d’assaut l’édifice. Cet assaillant n’est autre qu’un double de Raoul qui, dès lors, doit affronter ses peurs, voltiger dans les cintres, recevoir la visite d’un bestiaire fantastique composé d’un scarabée en métal, d’un poisson géant et d’une méduse en tissu… La scénographie s’organise autour d’une cabane faite de tôles, de tubes, et de matériaux de recyclage. Le spectacle reprend les thèmes de James Thierrée : univers enchantés ou inquiétants, machines de spectacle, animaux fantasmatiques ou oniriques. ce qu’ils en disent Mes premiers souvenirs, ce sont les plateaux de théâtre, les projecteurs, les artifices. Depuis, je n’ai eu envie de rien d’autre que de créer ma propre aire de jeu, de mettre en scène mes fantasmes d’enfant. J’ai des envies de voler ? Je le fais sur scène. J’adore imaginer des décors impossibles, bidouiller des systèmes, même foireux, de magie visuelle. J’utilise jusqu’à la moelle épinière la machinerie théâtrale, ses poulies, ses cintres, je suis friand des effets manuels. Je ne suis pas versé dans les nouvelles technologies, je ne rentre pas en compétition avec Steven Spielberg. C’est un privilège de construire le navire sur lequel on s’amuse et on gagne sa vie. Raoul c’est un héros malgré lui, un pauvre type qui livre un combat glorieux contre lui-même pour trouver sa véritable voie. James Thierrée ce qu’ils en pensent James Thierrée n’a pas son pareil pour nous embarquer dans son monde imaginaire infusé de poésie. Dans Raoul, il explore de bien mystérieuses contrées mêlant, toujours avec autant de talent, arts du cirque et théâtre gestuel. Léa Martinelli, Les Trois coups Avec Raoul, James Thierrée se veut plus dansant et théâtral. L’artiste s’est mis à aborder le sol d’une autre façon, et cela a beaucoup plu au public. Une révélation pour celui qui avait le sentiment de ne pas avoir assez donné s’il ne finissait pas éreinté. Barbara Téate, Le Journal du Dimanche L’art poétique de James Thierrée est ici au service d’une histoire sombre : il est souvent menacé, ce frêle personnage... Il s’en sort, et par le haut si l’on ose dire (extraordinaire sortie de scène). Jamais il n’a été aussi loin dans l’exercice de ses dons physiques et intellectuels. Armelle Héliot, Le Figaro Désir, rage, peurs, pirouettes, vertiges, murmures et barrissements se côtoient dans cette boîte que Raoul Pandore ouvre dans un excès de curiosité. Offic tem quiam, ipidele ssitae pro ouilit perorpos non porersp ernatur ressim eictiur. At volorio. Duciaspedi adio totatquam et fugit facientem faccum autat. © Richard Haughton rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du samedi 4 octobre 16 17 ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT rigoletto les larmes du bouffon l’histoire Lors d’une fête somptueuse dans son palais, le Duc de Mantoue vante l’inconstance et les plaisirs de la chair, et avoue poursuivre de ses assiduités une jeune fille aperçue à l’église quelques mois plus tôt. Entre en scène le Comte Monterone, fou de colère et de honte, car le Duc a déshonoré sa fille. Le bossu Rigoletto, bouffon du Duc, prend la défense de son maître et ridiculise Monterone. Il regrette aussitôt ses paroles quand Monterone le maudit : comment ose-t-il rire de la douleur d’un père blessé ? Rigoletto est touché en plein cœur par cette malédiction car, dès qu’il se tient éloigné du cynisme et de l’atmosphère délétère de la cour, il devient un autre homme, un père aimant qui ne songe qu’à une seule chose : protéger Gilda, sa fille chérie, du monde cruel qui l’entoure. ce qu’ils en disent Il est admis et reconnu que c’est avec Rigoletto que Verdi exprime pleinement pour la première fois, une conception musicale et dramatique qui lui est propre. D’un point de vue dramaturgique, son nouveau discours est nourri d’archétypes, de véritables modèles de comportement. Il est clair que le Duc, sans foi ni loi, est un jouisseur sans entrave. Il est d’ailleurs tellement superficiel qu’il n’a pas de nom : il est Le Duc. Un Pouvoir anonyme et absolu. Même analyse pour Rigoletto. Archétype du père castrateur. L’un et l’autre sont liés, inéluctablement. Ce sont, pour des raisons diverses, de véritables marginaux qui revendiquent leur différence dans des airs brillants et forment un véritable couple historiquement appelé à disparaître, non sans avoir fait le malheur des autres. Deux hommes, deux despotes anonymes, auront raison, sans le vouloir, de celle qui aime à visage découvert : Gilda. Jean-Louis Grinda, metteur en scène Drame romantique, historique et familial, beau chant, airs populaires… Rigoletto est vraiment le roi des opéras. 18 © Opéra de Monte-Carlo ce qu’ils en pensent C’est une mise en scène classique, mais de bon aloi, que signe le maître des lieux, Jean-Louis Grinda. Pas de relecture iconoclaste ici. L’histoire est simplement transposée à la fin du 19e siècle où les courtisans, devenus des bourgeois habillés en frac, s’adonnent au début du premier acte à une « partie fine » dans le grand salon du Duc, avec force filles dévêtues. Remarquablement stylisés et épurés, les superbes décors de Rudy Sabounghi sont une fête pour les yeux. À décors sobres, mise en scène sobre. C’est à la transparence des situations, à l’impact dramatique des différentes scènes et à la vraisemblance des personnages que Grinda semble s’attacher. Emmanuel Andrieu, Forumopera.com La mise en scène de Jean-Louis Grinda souligne toute la richesse des personnages au cœur d’un récit placé sous l’emprise de la malédiction. Culture-commune.fr OCTOBRE vendredi 24 I 20h30 dimanche 26 I 15h30 opéra mélodrame en trois actes de Giuseppe Verdi (1813-1901) éditions Ricordi production Opéra de Monte-Carlo direction musicale Alain Guingal mise en scène Jean-Louis Grinda décors & costumes Rudy Sabounghi lumières Laurent Castaingt chef de chœur Stefano Visconti études musicales Kira Parfeevets assistante à la mise en scène Vanessa d’Ayral de Sérignac Le Duc de Mantoue Jean-François Borras Rigoletto, son bouffon Gabriele Viviani Gilda, fille de Rigoletto Julia Novikova Sparafucile, tueur à gages Konstantin Gorny Maddalena, soeur de Sparafucile Marie-Ange Todorovitch Giovanna, nourrice de Gilda Karine Ohanyan Le Comte de Monterone Jean-François Vinciguerra Marullo, chevalier Guy Bonfiglio Matteo Borsa, courtisan Frédéric Diquero Le Comte de Ceprano Gabriele Ribis La Comtesse, son épouse Antonella Cesario Un huissier de la cour Fabio Buonavita Un page de la Duchesse Galina Bakalova Chœur de l’Opéra de Monte-Carlo Orchestre Regional de Cannes Provence Alpes Côte d’Azur salle Jacques Audiberti durée 2h45 avec deux entractes tarif opéra-événements spectacle organisé dans le cadre des Nuits d’Antibes 19 ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT golgota dans l’arène mystique l’histoire C’est la rencontre de Bartabas le cavalier et d’Andrés Marín le chorégraphe et professeur de flamenco à Séville. Quatre chevaux et quelques autres animaux dansent sur la musique polyphonique espagnole du XVI e siècle et rejouent la Semaine sainte telle qu’on la célèbre lors des processions andalouses. NOVEMBRE vendredi 14 I 20h30 samedi 15 I 20h30 dimanche 16 I 15h30 mardi 18 I 20h00 ce qu’ils en disent Je me suis souvenu que Chagall voyait théâtre équestre et flamenco la Crucifixion comme un cirque. Je me suis souvenu aussi des messes dont le cérémonial m’a tant impressionné lorsque j’étais enfant. Je suis attaché à la tradition orale et Andrés Marín a baigné dans le flamenco, il ne l’a pas appris. Il est sa danse. Bartabas Avec un sens pictural proche du sublime, Golgota mêle chants grégoriens, chevaux et flamenco. ce qu’ils en pensent Le spectacle se glisse entre Nuit obscure et Cantique spirituel, où Bartabas et Marín, littéralement possédé, mettent à l’épreuve la foi du spectateur en ce qui se déroule sous ses yeux. Les chevaux ajoutent une autre dimension celle d’un passage dans les paysages de la mort, de la grandeur, de la beauté, de la puissance. Ariane Bavelier, Le Figaro Golgota a été créé en étroite collaboration avec Andrés Marín. Il y est éblouissant dans un cadre de scène épousant les nuances de la peinture espagnole. Philippe Noisette, Les Echos Aujourd’hui, Golgota est un spectacle qui a la grâce parce qu’il est, au sens propre, une action de grâce. L’athée Bartabas y exprime sa reconnaissance à l’église de son enfance, à l’Espagne de sa jeunesse, à tout ce qui a fait de lui l’officiant silencieux d’une célébration dont le cheval est le dieu justicier et généreux. Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur Un théâtre à nul autre pareil, porté par la prouesse du réglage et l’intensité de l’interprétation. Éric Dousset, Théâtral magazine conception, scénographie et mise en scène Bartabas chorégraphies et interprétation Andrés Marín et Bartabas avec les chevaux Horizonte, Le Tintoret, Soutine, Zurbarán et l’âne Lautrec musique Tomás Luis de Victoria, motets pour voix seule chant (contre-ténor) Christophe Baska en alternance avec Cecil Gallois cornet Adrien Mabire luth Marc Wolff comédien Pierre Estorges costumes Sophie Manach et Yannick Laisné accessoires Sébastien Puech lumière Laurent Matignon son Frédéric Prin régie générale Mickaël Roth régie lumière Jacques Grislin en alternance avec Gilles Thomain assistante à la mise en scène Anne Perron fabrication du décor Les Ateliers Jipanco soins des chevaux Clémence Plesse, Sophie Guéritée remerciements Emmanuelle Santini, Jean-Michel Verneiges, Anna Kozlovskaya production Théâtre équestre Zingaro coproduction Bonlieu Scène nationale Annecy et La Bâtie-Festival de Genève dans le cadre du projet PACT, Théâtre du Rond-Point, Maison de la Culture d’Amiens. 20 © Nabil Boutros salle Jacques Audiberti durée 1h15 21 ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT agnès jaoui chante les passionarias des airs de famille l’histoire Après le succès de son premier album Canta, la comédienne et réalisatrice reprend la route avec un nouveau tour de chant. Les Passionarias est un hommage aux femmes qui ont marqué l’enfance d’Agnès Jaoui, à leur histoire, leurs langues et leurs engagements, qu’ils soient amoureux ou politiques. Avec le Quintet Official, Agnès Jaoui continue d’explorer les répertoires latino-américains, mais aussi le Maghreb (Fairouz) ou Israël (Hava Alberstein). Les échanges entre la cantatrice Béatrice Uria-Monzon et le philosophe Michel Serres prennent la forme d’une conversation où se répondent chants et textes. tour de chant chant Agnès Jaoui guitares et chant Roberto G. Hurtado guitares, bandonéon et chant Fernando Fizbein guitare et chant Antoine Garcia percussions Eduardo Tomassi contrebasse Éric Chalan flûtes Juan Carlos Aracil assistant A. Jaoui Dominique Bourdin production Les visiteurs du soir salle Jacques Audiberti durée 1h30 © D.R. ce qu’ils en disent D’aussi loin qu’il m’en souvienne, j’ai aimé les passionarias. Déjà petite, je hurlais avec Pauline Julien chantant Brecht, je clamais avec Piaf que je ne regrettais rien, baragouinais avec Esther Ofarim et pleurais avec Mercedes Soza... Si j’ai grandi, cet amour ne m’a pas quitté pour autant, bien au contraire. Agnès Jaoui DÉCEMBRE mercredi 17 I 20h30 lettres et notes le chant de la pensée DÉCEMBRE mardi 9 I 20h00 récital avec Béatrice Uria-Monzon et Michel Serres conseiller à la mise en scène Daniel Benoin salle Jacques Audiberti l’histoire L’art de l’amour, l’amour de l’art, l’amour à mort… c’est à autant de combinaisons et de variations que nous invite le récital de Béatrice Uria-Monzon et Michel Serres pour cette correspondance au sens lyrique du terme. En mémoire d’un ami, ils ont décidé d’unir leurs voix le temps d’un spectacle afin de célébrer la vie dans ce qu’elle apporte d’essentiel, la joie, l’amour, la mort. Berlioz, Brahms, Haendel sont conviés à ce moment musical où les mots sont des notes et le chant porte le sens. Entre travaux et tournées, la carrière des deux Agenais est suffisamment riche pour que nous n’ayons plus à les présenter. Remercions simplement nos deux interprètes de nous accorder une soirée. ce qu’ils en disent Il ne s’agit pas d’un duo, il s’agit d’un 22 ce qu’ils en pensent Les deux artistes nous offrent un spectacle magique en hommage à un ami décédé, le fruit d’une rencontre entre l’univers lyrique et la philosophie mêlant lectures et chants. Liés par la puissance des mots et du verbe, ils ont mis sur pied une pièce d’un genre nouveau, dont le but n’est pas le divertissement mais une véritable élévation, réflexion de la part du spectateur. France Musique © Patrick Swirc dialogue, où la langue cherche à rejoindre la musique, où la musique déborde et dépasse la langue. Mieux encore qu’un dialogue, il s’agit d’un confluent, où les mots et les sons cherchent à se mêler pour s’expliquer les uns aux autres leur secret. De quoi parlent-ils, que chantent-ils donc ? Ils posent au moins trois questions : comment la langue dit-elle l’amour, comment la musique le crie, déchirant, ou l’avoue tendrement ? Comment la musique déplore la mort, comment la langue la pleure-t-elle ? Comment la musique danse-t-elle de joie, quels mots en font danser le corps ? Michel Serres Musicienne accomplie, Agnès Jaoui déploie sa cartographie musicale et embarque le public sur la bande-son de ses engagements. 23 ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT le miroir de jade corps et âme à reconstruire l’histoire Sortie du coma, Jade doit se confronter au bouleversant chemin du retour dans un environnement qui est le sien, mais où elle se sent inéluctablement étrangère. Depuis son étrange plongée dans un état où le langage verbal s’est éteint, Jade, déshumanisée jusqu’à la perte de la conscience de son genre sexué, découvre l’altération de tous ses repères et se reconstruit pas à pas. ce qu’ils en disent Il y a quelques années j’ai été très violemment agressée. J’ai alors été amenée à réparer, soigner toutes ces blessures. J’ai dû me réparer physiquement. En faisant ce travail de rééducation, j’ai développé la conscience de mon corps et je le connais dans ses moindres détails. Nous avions beaucoup échangé avec Raja à ce sujet, et trouvions intéressant de construire une histoire à partir de ce parcours : un corps brisé, un mental brisé aussi. Une femme qui se relève doucement, grâce à d’autres, grâce aussi à la force que le corps implique car il est vraiment magique. C’est avant tout une histoire, celle d’une femme détruite qui vit une renaissance. Cette histoire passe par le corps mais aussi par la voix : du souffle, des rires… C’est un mélange de comédie, de mime, de danse… Un personnage certes muet mais qu’on entend quand même. Pour créer ce personnage, il faut connaître la danse, avoir la notion du corps, des appuis. Sandrine Bonnaire Une œuvre chorégraphiée pour donner à Sandrine Bonnaire une partition dans laquelle le corps se fera essence, présence et langage. Face à elle, des comédiens vibrants de vie et de mots. Et pour faire que l’immobilité soit définitivement vaincue, la force envoûtante de la musique de Yi Ping Yang, parce que parfois les notes sont plus puissantes que les mots pour donner le désir de (re)vivre. Catherine Ailloud-Nicolas © Thomas Dorn Le Stéphanois bourlingueur revient d’Haïti avec de nouveaux chants des possibles. bernard lavilliers : baron samedi l’amour sorcier JANVIER samedi 17 I 20h30 concert artiste Bernard Lavilliers accompagné de 4 musiciens (distribution en cours) production Gilbert Coullier Productions salle Jacques Audiberti durée 2h l’histoire Baron Samedi, c’est le maître du cimetière en Haïti, une des figures du vaudou. C’est aussi le titre de l’opus 20 de Lavilliers, le 20e round d’une longue carrière. Dix nouvelles chansons + une dans lesquelles il évoque son séjour en Haïti après le tremblement de terre, pays en « état d’urgence » auquel il a consacré un documentaire et plusieurs textes. Ce disque est aussi l’occasion de réaliser un vieux rêve, mettre en musique La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France de Blaise Cendrars. Splendide morceau-fleuve que remonteront les admirateurs du chanteur-poète avec la ferveur que l’on sait. ce qu’ils en disent « Que peut l’art contre la misère noire ? » Rien. C’est pour ça que je pose cette question brutale. En Haïti, il y a un peintre, Grégory Vorbe, que j’admire beaucoup. Il a exposé ses tableaux tout le long d’une rue complètement défoncée. Histoire de donner un peu d’air au nuage de poussière qui est sur la ville depuis trois ans. Voilà ce que peut l’art… Mais au fond, les artistes peuvent beaucoup de choses. […] Les artistes ont une importance qu’on oublie durant les périodes de paix et d’abondance, et qu’on retrouve dans les périodes critiques. C’est important de témoigner, de créer, d’utiliser même les pianos du malheur. Bernard Lavilliers 24 création œuvre chorégraphiée d’après une idée originale de Sandrine Bonnaire texte Sandrine Bonnaire et Raja Shakarna mise en scène et chorégraphie Raja Shakarna assistant à la mise en scène Alexander Moralès regard dramaturgique Catherine Ailloud-Nicolas scénographie Bruno de Lavenère son Frédéric Bühl lumière David Debrinay avec Sandrine Bonnaire, Elisa Gomez, Sara Martins percussionniste Yi-Ping Yang violoniste Petr Ružicka production La Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche salle Jacques Audiberti durée 1h15 Sandrine Bonnaire écrit et explore les méandres du réveil de la conscience par le langage du corps. © Jean Louis Fernandez ce qu’ils en pensent Haïti, la Réunion, New York ou encore Hyères sont au programme du plus internationalement hexagonal de nos tour-opérateurs. Sur des rythmiques sèches et centrées, les violons tournoient comme des charognards et les guitares déploient d’incessants arpèges : à chaque note sa station, chaque chanson sa texture, grattes funk, cuivres, percus ou valse lente en forme de bossa… Guillaume Tion, Libération Il y a presque tout Lavilliers dans ce disque à facettes : le bagarreur, jamais disposé à raccrocher les gants, (Vivre encore). Le voyageur, curieux des autres et des fractures du monde, (Baron Samedi, sur les plaies toujours béantes de Port-auPrince). Le révolté, (Jack, l’éventreur de banquiers) qui incite les opprimés à relever la tête (Scorpion, très belle adaptation du Turc Nazim Hikmet). Mais aussi un Lavilliers plus inattendu, éloigné de sa propre mythologie. Un chanteur complexe, plus sobre que par le passé, solide et assumé, dont on goûte avec plaisir tous les états et les éclats. Valérie Lehoux, Télérama FÉVRIER mardi 3 I 20h00 25 ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT l’enlèvement au sérail viva la libertà ! création opéra en trois actes musique de Wolfgang Amadeus Mozart texte Gottlieb Stephanie le Jeune direction musicale Joana Mallwitz mise en scène Yekta Kara décors Hank Irwin Kittel chef de chœur Andreas Ketelhut dramaturge Berthold Warnecke avec Pacha Selim Robert Worle Constance Julia Neumann Belmonte Uwe Stickert Blonde Romy Petrick Pedrillo N.N. Osmin Gregor Loebel Chœur de l’Opéra et l’Orchestre Philharmonique d’Erfurt production Opéra d’Erfurt salle Jacques Audiberti tarif opéra-événements 26 l’histoire Constance, une jeune espagnole et dame de qualité, Blonde, sa femme de chambre, et le valet Pedrillo ont été capturés par des pirates, puis conduits sur un marché aux esclaves. Là, par chance, le pacha Sélim, issu de la noblesse espagnole et ancien chrétien, les rachète tous les trois et fait en sorte qu’ils mènent une vie décente derrière les murs de son palais. Il élève Constance au rang de favorite du sérail. Les mois passent, Belmonte, le fiancé de Constance, prévenu par Pedrillo, affrète un navire et projette de les enlever une deuxième fois… L’Enlèvement au sérail est un divertissement éclairé, au sens des Lumières : le plus allègre des « jeux chantés » de Mozart est un hymne à la liberté. Ce portrait de groupe échappant à l’esclavage est une métaphore de la société européenne de l’époque et un plaidoyer contre le pouvoir autoritaire. Nul doute qu’à travers la vision de la metteuse en scène turque Yekta Kara, la plaisante turquerie du divin Mozart s’enrichira d’une grille de lecture contemporaine. La qualité du chœur et de l’orchestre de l’Opéra d’Erfurt sous la baguette de la jeune et fougueuse Joana Mallwitz, mozartienne convaincue, sauront mettre le théâtre en joie. Toute la fantaisie, l’invention et les notes enlevées de Mozart nous attrapent dès l’ouverture et ne nous lâchent plus. 27 © Cour des favorites, Topkapi © Robert Kaplan FÉVRIER jeudi 12 I 20h00 vendredi 13 I 20h30 ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT souvenirs d’un gratteur de têtes pivot passe chez pivot AVRIL jeudi 2 I 20h00 vendredi 3 I 20h30 lecture spectacle textes Bernard Pivot interprétation Bernard Pivot regard artistique et régie générale Jean-Paul Bazziconi production Sea Art/Jean-Luc Grandrie salle Jacques Audiberti I durée 1h25 l’histoire Bernard Pivot lit des extraits de ses livres et vagabonde au gré des digressions autobiographiques comme autant de notes de bas de page. Les nourritures terrestres y côtoient celles de l’esprit. Il évoque les grands écrivains qu’il a rencontrés, Nabokov, Yourcenar, Duras, et voyage à travers son amour passionné des mots et de la langue française. À la demande générale, Gaspard Proust a pris un abonnement à anthéa et revient plutôt trois fois qu’une. ce qu’ils en disent Pendant vingt-huit ans, chaque vendredi soir, comme le forain de mon adolescence, gratteur de têtes dans le train fantôme, j’ai gratté la tête de millions de télé spectateurs. Pour activer leur sang, stimuler leurs neurones. Pour leur donner envie de lire. Je ne veux pas écrire mes mémoires, ça m’embêterait de le faire. Je préfère me dévoiler peu à peu, tout en continuant de m’intéresser et de réfléchir sur notre époque. Bernard Pivot gaspard proust ce qu’ils en pensent Seul au milieu d’un décor minimaliste inspiré du plateau d’Apostrophes, table basse et fauteuil en cuir noir, Pivot ne tremble plus. La voix porte, les jeux de mots aussi, la salle ondule, conquise dès la première phrase. Eric Mettout, L’Express L’homme célèbre disparaît soudain sur scène pour laisser place à un gratteur de têtes tout nu dans ses écrits portés par une voix émouvante et spirituelle qui vous file droit au cœur. Merci Bernard. Jean-Michel Ribes nouveau spectacle l’histoire La saison dernière Gaspard d’un soir est venu piétiner les plates-bandes antiboises et a conquis le public avec son spectacle Gaspard Proust tapine. Tandis que les théâtres de France lui ouvrent grand leurs portes, il continue de se faire un nom au cinéma et de décocher ses flèches tous les samedis soirs sur Canal+. L’humoriste revient avec son nouveau spectacle, formule enrichie et renouvelée de son univers impitoyable. Il fallait bien que tout change pour que rien ne change. ce qu’ils en disent Je suis un observateur qui touille un coup à gauche, un coup à droite, qui va faire le bouffon et sortir des obscénités parce que je trouve le siècle obscène. La scène est un bon endroit pour lui renvoyer cette obscénité. Je veux déstabiliser, je ne suis pas là pour donner des réponses et je déteste les spectacles qui en offrent. Gaspard Proust MAI vendredi 15 I 20h30 samedi 16 I 20h30 dimanche 17 I 15h30 création humour texte Gaspard Proust production Ruq spectacles salle Jacques Audiberti I spectacle organisé dans le cadre des Nuits d’Antibes ce qu’ils en pensent Gaspard Proust est un sécateur. Sur © François Darmigny 28 © Paul Ronga Intimes retrouvailles avec un vieil ami fou de littérature qui a encore bien des choses à nous dire. scène, son personnage tranche le cou, à l’aide de formules ciselées, à la « bien pensance ». Aurélie Raya, Paris Match Réglant son pas sur celui de son père spirituel (Pierre Desproges), il anticipe les réactions du public, remâche des thématiques similaires, impose un style écrit, brillant, ultra référencé. Mais là où Desproges affichait une forme d’ironie plus bonhomme, avenante, Proust peaufine un personnage de réac misogyne, désespérément tête à claques. Hélène Marzolf, Télérama Gaspard Proust s’est imposé parmi les humoristes les plus talentueux de sa génération. Parfait équilibriste, c’est un garçon plein de finesse qui prononce des énormités. C’est sa marque de fabrique depuis ses débuts. D’emblée sa causticité teintée de cynisme a séduit. Sa culture aussi. Le Figaro Magazine 29 le malade imaginaire l’histoire « Route à la campagne, avec arbre. Soir. » Mots de l’histoire Argan, veuf, est remarié à Béline qui n’attend que la mort de son mari pour hériter, tandis que celui-ci multiplie saignées, purges et ingère toutes sortes de remèdes. Angélique, sa fille, veut épouser Cléante, mais Argan préférerait avoir pour gendre Thomas Diafoirus, un médecin… argan dans tous ses états tout du rien OCTOBRE mercredi 15 I 21h00 jeudi 16 I 20h30 vendredi 17 I 21h00 JANVIER vendredi 23 I 21h00 samedi 24 I 21h00 représentations en temps scolaire : OCTOBRE mardi 14 I 14h30 JANVIER mardi 20 I 14h00 jeudi 22 I 14h30 vendredi 23 I 10h00 tragicomédie à voir avec les adolescents texte Samuel Beckett mise en scène Paul Chariéras avec Paul Chariéras (Estragon) Frédéric de Goldfiem (Vladimir) Laurent Chouteau (Pozzo) Samuel Chariéras (Lucky) scénographie et lumière Jean-Pierre Laporte effets sonores Guillaume Pomares assistante à la mise en scène Emmanuelle Duverger stagiaires à la mise en scène Jannick Farrugia, Valentine Bernardeau stagiaires à la scénographie Lisa Cousin, Manon Arestan production Chariéras et Cie salle Pierre Vaneck durée 2h15 avec entracte rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du samedi 24 janvier ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE en attendant godot Beckett. Description pour le moins dépouillée. Au milieu de nulle part deux vagabonds attendent un personnage mystérieux (un « employeur »), ledit Godot. Ils discutent sur tout et sur rien. Passent alors un tiers et son valet-esclave qu’il tient en laisse. À la fin du premier acte, il ne s’est toujours rien passé, et Godot n’est pas arrivé… De ce rien, c’est encore Samuel Beckett qui en parle le mieux : « Je ne sais pas qui est Godot. Je ne sais même pas, surtout pas, s’il existe. Et je ne sais pas s’ils y croient ou non, les deux qui l’attendent. Les deux autres qui passent vers la fin de chacun des deux actes, ça doit être pour rompre la monotonie. Tout ce que j’ai pu savoir, je l’ai montré. Ce n’est pas beaucoup. Mais ça me suffit, et largement. Je dirai même que je me serais contenté de moins. » En attendant Godot a été créé par Roger Blin, le 5 janvier 1953, à Paris, au Théâtre Babylone. La mise en scène de Paul Chariéras est une reprise de sa création au TNN en 2013. ce qu’ils en disent Le projet est né du désir de retrouver Gilles Privat avec qui j’avais déjà travaillé sur L’École des femmes. Nous avons évoqué le fait de poursuivre ce chemin et nous sommes arrêtés sur cette pièce. L’imaginaire est là. Et je veux mettre en scène cela. Voir où se situe la maladie d’Argan. Voir comment sa prétendue maladie conditionne le monde qui l’entoure et voir comment il rend tout le monde malade. Jean Liermier, metteur en scène ce qu’ils en pensent Gilles Privat est un acteur merveilleux au travail. La réussite du spectacle tient à lui, en grande partie. À son art de vivre chaque instant comme si c’était le dernier, de se fondre dans l’hypocondrie d’Argan, de la prendre au sérieux au point de la rendre palpable, de ne pas trahir le ridicule du personnage tout en inspirant l’affection. Un grand comédien, c’est un courant de sympathie. On se réjouit de ses audaces, on admire sa liberté. Gilles Privat plonge dans les bas-fonds de l’angoisse. On jouit d’être purgé par lui. Alexandre Demidoff, Le Temps ce qu’ils en disent En attendant Godot est la pièce de théâtre la plus jouée au monde, c’est LA grande pièce métaphysique du XXe siècle, mais s’arrêter à cette simple analyse serait réducteur de son autre dimension, poétique et furieusement comique. Beckett n’a pas écrit une pièce mais une partition, qu’il faut prendre dans sa globalité : le livret et la musique. Tenter de séparer l’un de l’autre reviendrait à en dénaturer l’esprit et ferait perdre à l’œuvre toute sa force. Aborder cette pièce aujourd’hui, c’est se couler dans la contrainte du cadre dessiné par l’auteur, dans son univers, dans sa musique des mots, ponctuée de silences rythmés ; c’est en respecter chaque détail indispensable à la dimension sensible de Beckett. La liberté du metteur en scène naît justement du carcan de cette contrainte. Paul Chariéras, note d’intention NOVEMBRE mercredi 5 I 20h30 vendredi 7 I 20h30 représentation en temps scolaire : jeudi 6 I 14h30 grand classique à voir en famille à partir de 8 ans texte de Molière mise en scène Jean Lermier assistante à la mise en scène Alexandra Thys scénographie et costumes Jean-Marc Stehlé et Catherine Rankl costumes Catherine Rankl et Patricia Faget création lumières Jean-Philippe Roy univers sonore Jean Faravel coiffures et maquillages Paillette et Annie sculpture Anne Leray et Marie-Cécile Kolly avec Madeleine Assas (Toinette), Pierre-Antoine Dubey (Cléante), Philippe Gouin (Thomas Diafoirus, Monsieur Purgon et Monsieur Bonnefoy), Christine Vouilloz (Béline), Dominique Catton (Monsieur Diaforius et Monsieur Fleurant), Jacques Michel (Béralde), Gilles Privat (Argan), Marie Ruchat (Angélique et Luison) production Théâtre de Carouge-Atelier de Genève en collaboration avec la Compagnie des Petites Heures spectacle réalisé avec le soutien de Notenstein Banque Privée salle Jacques Audiberti durée 1h50 rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du vendredi 7 novembre Vladimir, Estragon, Lucky, Pozzo, leurs seuls noms suffisent à faire surgir la fable éternelle de Samuel Beckett, une mise à nu de la condition humaine. © Marc Vanappelghem - Théâtre de Carouge 30 © Fraicher-Matthey Hilarant et macabre à la fois, Le Malade imaginaire reste indissociablement lié au dernier rôle de Molière. 31 dans le cerveau d’Alice création anthéa l’histoire Lewis Caroll a laissé le soin à son immortelle Alice de nous conduire vers une lecture mentale du monde qui se joue de la logique. Le cerveau de son héroïne est capable d’une perception qui va au-delà du réel, si bien que des neurologues lui ont attribué un nom de syndrome. Les personnes qui en souffrent ont l’impression que leur corps est déformé, que leurs membres s’allongent, comme s’ils se regardaient dans un miroir déformant. C’est ainsi que le spectacle fait se rencontrer et se croiser les fictions de Lewis Caroll et l’approche scientifique du syndrome d’Alice au pays des merveilles. Dans cet aller et retour rendu plus vertigineux encore par un usage pertinent des possibilités de la vidéo, les frontières disparaissent. On passe littéralement « de l’autre côté du miroir ». Les membres du Collectif 8 ont une formation de théâtre traditionnel mais appartiennent aussi à une génération d’artistes nourris d’images et de multimédia. Ce double postulat les a conduit, au fil des créations, à développer une forme hybride de spectacle, entre théâtre et audiovisuel. DÉCEMBRE jeudi 4 I 20h30 samedi 6 I 21h00 mercredi 10 I 21h00 samedi 13 I 21h00 mardi 16 I 20h30 mercredi 17 I 15h00 samedi 20 I 21h00 dimanche 21 I 16h00 anthéa a co-produit le précédent spectacle L’Homme qui rit du collectif 8 lors de la saison 2013-14. Quand la vidéo se met au service de l’univers merveilleux de Lewis Caroll, elle prend tout son sens. ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE alice représentations en temps scolaire : mardi 9 I 14h30 jeudi 11 I 14h30 vendredi 12 I 10h00 mardi 16 I 14h30 jeudi 18 I 14h30 vendredi 19 I 10h00 théâtre et arts numériques à voir en famille à partir de 10 ans librement adapté d’Alice aux pays des merveilles et De l’autre côté du miroir de Lewis Caroll adaptation Gaële Boghossian mise en scène et création vidéo Paulo Correia avec Gaële Boghossian, Jonathan Gensburger, distribution en cours assistante à la mise en scène Alice-Anne Filippi musique, création sonore Clément Althaus costumes Gaële Boghossian décor Gaële Boghossian et Paulo Correia diffusion Vanessa Anheim Cristofari production anthéa, antipolis théâtre d’antibes, Collectif 8 spectacle créé suite à une résidence à anthéa salle Pierre Vaneck 32 33 © Paulo Correia rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du mercredi 10 décembre © Alain Dugas la vie de galilée reprise d’un spectacle culte biographie théâtrale texte Bertolt Brecht traduction Eloi Recoing mise en scène Jean-François Sivadier collaboration artistique Nicolas Bouchaud, Véronique Timsit, Nadia Vonderheyden distribution de la reprise Nicolas Bouchaud (Galilée), Stephen Butel (Andrea, un moine) Éric Guérin (Priuli, le mathématicien, le très vieux cardinal, Cardinal Bellarmin, Gaffone, un homme) Éric Louis (Sagredo, Cosme de Medicis, le petit moine), Christophe Ratandra (Ludovico, le philosophe, le Grand Inquisiteur, un moine), Lucie Valon (Virginia, la Grande Duchesse, un moine), Rachid Zanouda (Federzoni, Clavius) Nadia Vonderheyden (Madame Sarti, Cardinal Barberini, Vanni, un moine) assistante à la mise en scène Véronique Timsit décor Christian Tirole, Jean-François Sivadier costumes Virginie Gervaise assistante costumes Valérie de Champchesnel lumière Philippe Berthomé assistant lumière Jean-Jacques Beaudouin régie générale Dominique Brillault production déléguée Théâtre National de Bretagne - Rennes coproduction Le-Maillon Théâtre de Strasbourg, La Halle aux Grains-Scène Nationale - Blois, La Rose des Vents - Villeneuve d’Ascq, Italienne avec Orchestre avec le soutien de l’ADAMI et de la DRAC Ile de France costumes Virginie Gervaise salle Jacques Audiberti 2h20 avec entracte 34 l’histoire Au début du XVIIe siècle, à Padoue, Galilée nourrit l’ambition de démontrer le système de Copernic selon lequel la Terre tourne autour du Soleil et non l’inverse. Il se confie à Andrea, son élève, tandis que le jeune Ludovico Marsili lui apprend l’invention en Hollande de la lunette astronomique. Le 10 janvier 1610, Galilée tient la preuve que « le ciel est aboli », le système de représentation du monde hérité d’Aristote a volé en éclats. L’Église, qui pressent là une menace, force le scientifique à se rétracter, car si l’homme ne se trouve plus au centre de l’univers, il recouvre l’usage de la raison et de l’imagination. Les conséquences de ce formidable vacillement de la pensée sont au cœur de l’œuvre testamentaire de Brecht, un sommet du théâtre épique. Jean-Marie Sivadier reprend cette saison sa mise en scène de 2002 dont le succès au fil des tournées ne s’est jamais démenti. ce qu’ils en disent J’ai voulu que huit acteurs interprètent la trentaine de rôles pour ne pas traiter la pièce comme une pièce historique mais plutôt comme un petit opéra de chambre… Quelqu’un qui joue un rôle doit pouvoir jouer un autre rôle à un autre moment, mais qui soit simplement la continuation d’une même pensée. […] Pour moi Galilée est un jouisseur de la pensée. Il s’agit de mettre cette pensée au cœur du plateau, arriver à ce qu’on ne voit pas des gens qui discutent, mais comment ils véhiculent des idées, et quels repères ils trouvent. Galilée fait penser à Faust, parallèle évident… Jean-Marie Sivadier, metteur en scène à la vie à la mort l’histoire Elena retire l’aiguille du bras de sa mère. Le sang coule, tant pis. Le cancer a fait son œuvre. Plus rien ne la sauvera. Elena fuit l’hôpital, emportant sa mère sur son dos. Quatorze heures de marche jusqu’à la forêt. Puis elle attache son chien et sa mère, au même arbre. Le vrai scandale, c’est la mort, la peur, et les frères humains traités comme des chiens. Le théâtre de Rodrigo Garcia, cet accordeur de tremblements de terre, a bousculé les scènes du monde. Entrer dans son univers exige à la fois du spectateur et des comédiens. On peut compter sur l’implication totale de ces derniers et leur sens de la performance pour faire de ce texte théâtral un percutant discours aux humains. ce qu’ils en disent L’avantage avec les animaux insiste sur l’idée de ne pas se laisser mourir. Il s’agit à chaque page, désespérément, de rester en vie, de sauver sa peau. Et de promettre – promesse à voix basse, intense, révélation inénarrable, recueillement dans une époque inapte au recueillement – de revenir à la vie mais en mieux, en se repensant en tant qu’homme et non en tant qu’espèce à peine plus évoluée que le simple animal. Rodrigo Garcia La langue et la puissance du chant qui s’y déploie ont quelque chose d’incomparable, comme une invocation intime et intense, un engagement chuchoté que l’on prendrait sur le fil du rasoir quand le jour qui vient peut aussi bien vous précipiter vers le néant que vous offrir encore quelques temps pour « vivre ». Christophe Perton, metteur en scène JANVIER mercredi 7 I 21h00 jeudi 8 I 20h30 vendredi 9 I 21h00 samedi 10 I 21h00 création drame texte Rodrigo Garcia mise en scène Christophe Perton traduction Cristilla Vasserot avec Vincent Dissez, Judith Henry et une comédienne en cours de distribution scénographie Marc Lainé costumes Aude Desigaux production scènes&cités coproduction Théâtre du Jeu de Paume - Aix en Provence, Théâtre du Rond-Point - Paris spectacle créé suite à une résidence à anthéa salle Pierre Vaneck durée 1h30 ce qu’ils en pensent Cette pièce est une tentative de recueillement dans un monde si peu propice au recueillement. C’est aussi une promesse à voix basse, la promesse faite à soi-même de sauver sa peau, de revenir à la vie, mais en mieux. La Dépêche du Midi Tuer sa mère pour renaître, ça sonne tragique et moderne à la fois. C’est une adaptation bien inédite du Petit Poucet. Les cailloux blancs en moins. L’impact visuel est proche de celui d’un clip de Björk, avec ses corps englués, couverts de fibres végétales, rampant pour sortir d’un corps maternel rembourré et marcher avec maladresse. Le clou dans la planche Un cri d’amour et de colère contre la résignation collective, joué comme il est écrit, à coups de nerfs et à fond de train. ce qu’ils en pensent Nicolas Bouchaud, assisté de quelques comédiens qui se partagent deux à trois personnages chacun, leur donnant ainsi une vitalité à la hauteur de la pièce, incarne un personnage progressivement rongé par cette soif intarissable de vérité, cette folie jubilatoire que l’on nomme pensée. Tout entier porté par « la force de séduction de la preuve » et doué d’une présence scénique animale, tour à tour burlesque, ironique, séductrice, emportée ou fiévreuse, il compose un Galilée en tout point phénoménal. Première © Ikiru DÉCEMBRE vendredi 19 I 20h30 ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE La traduction charnelle et le jeu physique des comédiens donnent à voir la pensée de Galilée et de son double, Bertolt Brecht. l’avantage avec les animaux 35 dreck l’homme qui se sentait de trop l’histoire Il dit s’appeler Sad, ce clandestin irakien qui a traversé plusieurs continents avant d’achever son périple en Allemagne, où il vend des roses pour survivre, avec Nabil, clandestin comme lui. Sans âge, sans famille, il ne possède qu’une chaise et il dit son amour pour la littérature et la langue allemandes. Son soliloque est une confession imprévisible truffée de souvenirs, d’aveux qui entament sa dignité, de mensonges et de reniements qui nous égarent dans l’appréhension de sa véritable personnalité car il fait siens les arguments de ceux qui le rejettent. ce qu’ils en disent Je crois que c’est le plus beau texte, le plus fort, sur l’immigration. Parce qu’il n’est pas bienpensant, il est extrêmement troublant. Il y a des pulsions de rejet, de guerre, il faut l’admettre. C’est un constat sur l’état du monde et l’état de guerre entre toutes ces communautés. Charles Berling ce qu’ils en pensent Charles Berling, dans une mise en © Pierre Grobois scène irréprochable, livre au grand jour un théâtre puissant et intelligent. Fromager est renversant jusqu’au vertige. Var Matin Robert Schneider nous entraîne loin de la simple victimisation, vers des territoires troubles de l’esprit où rien n’est tout blanc ou tout noir, dans les limbes gris où se loge la mauvaise conscience collective… C’est déstabilisant, dérangeant, et terriblement actuel. La Strada Le texte cru, poignant, n’a rien perdu de son actualité, et le metteur en scène a décidé de le faire entendre. Dans un décor minimal, au son de quelques étranges grondements industriels, le comédien Alain Fromager livre une performance habitée. Il y a du Thomas Bernhard dans ce ressassement hideux. Télérama alpenstock risque d’avalanche comédie délirante à voir en famille à partir de 14 ans texte Rémi De Vos mise en scène Julien Duval avec Renaud Dehesdin, Estelle Galarme, Carlos Martins scénographie Carlos Calvo création sonore Madame Miniature costumes Edith Traverso lumières Michel Theuil En compagnonnage avec La compagnie Dramatique Parnas coproduction Théâtre La passerelle, scène nationale de Gap et des Alpes du Sud, Le Cratère, scène nationale d’Alès, Compagnie Dramatique Parnas salle Pierre Vaneck durée environ 1h rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du vendredi 16 janvier 36 FÉVRIER jeudi 12 I 20h30 vendredi 13 I 21h00 samedi 14 I 21h00 soliloque texte Robert Schneider traduction Claude Porcell mise en scène Charles Berling avec Alain Fromager et Jean-Louis Boissé scénographie Christian Fenouillat lumières Pascal Noël son Guillaume Rouan assistante à la mise en scène Léa Ortelli assistante à la scénographie Margaux Coste décors fabriqués par le Théâtre Liberté production Théâtre Liberté – Toulon salle Pierre Vaneck durée 1h05 rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du vendredi 13 février l’histoire Fritz et Grete forment un couple très propre sur lui : elle, parfaite ménagère, épouse soumise, lui, mari obsédé par la pureté, hostile à tout ce qui est étranger à ses traditions austro-hongroises. Leur vie bascule quand Grete achète un détergent au marché cosmopolite et se laisse séduire par Yosip, un bouillonnant balkano-carpato-transylvanien. Mais Fritz surprend leurs ébats et tue Yosip d’un coup d’alpenstock... Premier meurtre d’une longue série ! ce qu’ils en disent J’ai eu envie de monter ce texte dès sa première lecture. Je connais peu d’auteurs contemporains capables de combiner la puissance comique et une prise directe avec notre monde. Je trouve cette pièce désopilante, parce qu’elle est impertinente, féroce, elle va trop loin, elle dépasse les bornes. Julien Duval, metteur en scène ce qu’ils en pensent Une réussite due à la mise en scène d’une implacable mécanique, « allegro furioso », de Julien Duval, en prise directe avec le texte « foudroyant » et féroce qui, de scène en scène, vous mène de plus en plus loin dans l’impertinence et le « politiquement incorrect ». Une heure de théâtre plus convaincante sur l’absurdité et la bêtise de la xénophobie et du racisme que de longs discours racoleurs. Nice-Matin Au-delà de l’aspect indéniablement divertissant d’Alpenstock, l’excellente adaptation de Julien Duval pose ainsi la grave question de l’acceptation de l’autre. Le Dauphiné Libéré Quinze ans après sa création, la mise en scène de Charles Berling sert ce monologue qui n’a rien perdu de son audace théâtrale et s’empare des sujets d’actualité les plus sensibles. © Sophie Hatier JANVIER jeudi 15 I 20h30 vendredi 16 I 21h00 samedi 17 I 21h00 ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE Un vrai tourbillon cartoonesque d’une précision diabolique. Du théâtre contemporain, exigeant et populaire. 37 © D.R. © D.R. la postérité du soleil ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE Dialogue d’images et de textes entre Albert Camus et René Char, magistralement servi par Jean-Paul Schintu et Bruno Raffaelli. un été à osage county violence et passion l’histoire Dans le clan des Weston, quand le patriarche disparaît lors d’une chaude nuit d’été, la famille se réunit alors dans la maison familiale. Autour de Violet Weston, femme acerbe sur le déclin, rongée par la drogue et la maladie, gravitent plusieurs générations de femmes avec qui elle entretient des relations où se mêlent haine et amour. Pendant plusieurs semaines, dans la chaleur du mois d’août, cette réunion familiale sera l’occasion de révéler des secrets trop longtemps gardés. Ce portrait d’une famille américaine dysfonctionnelle par excellence a été porté au cinéma en 2013 avec Meryl Streep et Julia Roberts. ce qu’ils en disent L’œuvre fait songer tour à tour au Tchekhov des Trois sœurs, au chef-d’œuvre d’Arthur Miller monté par Pitoiset (Mort d’un commis voyageur autre drame qui nous fait voyager dans tous les recoins d’une demeure et d’une mémoire familiales), ou enfin à Festen, le film de Thomas Vinterberg dont l’un des points culminants est un inoubliable repas de famille. Mais la pièce de Letts se joue des références. Elle est chargée d’une sombre énergie, hantée de figures poignantes qui n’appartiennent qu’à elle, et qui lui ont valu de remporter en 2008 le Prix Pulitzer. Daniel Loayza, traducteur FÉVRIER jeudi 19 I 20h00 drame familial texte Tracy Letts texte français et dramaturgie Daniel Loayza mise en scène et scénographie Dominique Pitoiset avec Annie Mercier, Nadia Fabrizio, Daniel Martin, Dominique Pitoiset, Anne-Pascale Clairembourg, Serge Larivière, Cathy Min Jun, Nicolas Luçon lumières Christophe Pitoiset costumes Axel Aust production Bonlieu Scène nationale Annecy / Cie Pitoiset - Dijon. coproduction Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Théâtre de Liège - Centre Dramatique de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine salle Jacques Audiberti durée 2h45 avec entracte l’amitié qui s’écrit représentations en temps scolaire : mardi 17 I 14h30 jeudi 19 I 14h30 correspondance textes Albert Camus postface de René Char photos d’Henriette Grindat conception et réalisation Bruno Raffaelli (sociétaire de la Comédie-Française) et Jean-Paul Schintu salle Pierre Vaneck durée 1h20 rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du jeudi 19 février l’histoire Face-à-face de mots et d’images, où resplendit la terre du Luberon, avec en son centre l’amitié de René Char et d’Albert Camus. Chacun trouvant en l’autre un appui à ses propres engagements. Le lien du maquis, le ruissellement de la Sorgue, la nostalgie de l’Algérie et cet amour partagé de l’homme et de l’invisible sont au cœur de cette amitié. Cette correspondance est le dialogue familier, attentif, viril entre deux écrivains que l’Histoire saisit de plein fouet. C’est aussi le retour de Bruno Raffaeli si convaincant dans Antigone la saison dernière. De leur côté, les photographies elles aussi sont parlantes : loin de l’anecdote, elles témoignent de la sauvagerie de cette terre où chaque pierre, chaque arbre, buisson ou ruisseau, semblent reliés à une histoire ancestrale. ce qu’ils en disent De la lecture de la correspondance René Char/Albert Camus et de la vision des photographies d’Henriette Grindat est née l’envie de ce spectacle : faire entendre les mots de Char et de Camus devant les clichés de la photographe, recréant ainsi des conversations que tous deux avaient dû avoir sur les lieux même. Des conversations faites de mots bien sûr, mais devant la beauté des photos et leur harmonie, des conversations de silence, des moments d’entente et d’attachement. Bruno Raffaelli et Jean-Paul Schintu ce qu’ils en pensent Les acteurs Bruno Raffaelli et JeanPaul Schintu ont réussi un spectacle passionnant, simple, original et captivant en présentant un face-à-face plein d’émotion, une sorte de dialogue « vivant » entre René Char (interprété par Bruno Raffaelli) et Albert Camus (interprété par Jean-Paul Schintu) conçu et réalisé à partir des correspondances entre les deux protagonistes, échangées après leur rencontre en 1946 jusqu’à la mort de Camus en 1960. El Watan 38 Ces Trois sœurs version Oklahoma sont les dignes héritières de Tennessee Williams. © Dominique Pitoiset FÉVRIER mercredi 18 I 21h00 jeudi 19 I 20h30 39 ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE le procès drôle de cauchemar représentation en temps scolaire : jeudi 12 I 14h30 adaptation théâtrale d’un monument de la littérature mondiale à voir avec les adolescents inspiré du roman de Franz Kafka adaptation, mise en scène, scénographie et vidéo Felicien Chauveau avec Félicien Chauveau, Benjamin Migneco, Eva Rami, Irene Reva, Christophe Turgie création musicale Fabrice Albanese création lumières Gregory Campanella assistanat mise en scène Irene Reva travail sur le corps Audrey Vallarino costumes Guillaume Drezen habilleuses Laetitia Heritier, Guilia Cortese maquillages Marie Chassagne collaboration scénographique, construction décor Jean Baptiste Nallino assistanat scénographique Léa Brossaud, Julia Casabona avec la participation en vidéo de Olivier Debos, Frédéric De Goldfiem, Jacqueline Scalabrini production Collectif La Machine coproduction L’Entre-Pont l’histoire Jo n’est pas un foudre de guerre mais un jeune bureaucrate solitaire, mélancolique, hypocondriaque et un brin paresseux. Il mène une vie sans histoire dans un monde qui sort à peine d’un conflit mondial. Il ne côtoie qu’Elsa, sa voisine, une jeune fille pleine de vie. Mais un jour il est arrêté par un agent du gouvernement. Personne ne semble savoir pourquoi. La vie de Jo bascule… ce qu’ils en disent Les liens que tisse Kafka avec son personnage sont plus que de simples similitudes. C’est cette relation schizophrénique avec le fictif qui m’intéresse. Plus je me passionne pour Kafka et plus je me rends compte qu’il a disséminé dans son œuvre des petits morceaux de son intimité et des révélations qu’on évite de faire à son époque. Ma version du Procès n’est donc pas seulement l’adaptation du roman de Kafka mais bien la mise en scène de la fascination que je porte sur la vie de Kafka et son reflet, plus encore son avatar. Félicien Chauveau Une comédie follement drôle qui pulvérise le complexe d’Œdipe. © Giovanni Cittadini Cesi MARS vendredi 13 I 21h00 samedi 14 I 21h00 ce qu’ils en pensent Cette adaptation est inspirée par des références qui marquent l’univers théâtral de Félicien Chauveau : Hitchcock, Georges Orwell, Terry Gilliam, la saison 2 d’American Horror Story, l’univers des frères Coen, Jeunet et Caro… Le décor est planté : il ne vous reste plus qu’à découvrir comment Joseph K., un employé de banque insignifiant se retrouve accusé sans savoir par qui ni pourquoi dans un procès dont il ignore les règles. La Strada l’origine du monde voir sous les jupes des mères salle Pierre Vaneck durée 1h15 l’histoire Jean-Louis, quarante ans, réalise en rentrant chez lui que son cœur ne bat plus. Est-il en vie ? Est-il mort ? Comme en sursis, il enquête, s’inquiète. Ni son ami vétérinaire, ni sa femme ne trouvent de réponse pour endiguer sa panique. Seul un marabout africain se fait fort d’aider Jean-Louis. Mais pour cela, il devra remonter à la source de ses problèmes : sa mère, ou plus précisément le sexe de sa mère qu’il lui faudra prendre en photo… ce qu’ils en disent J’ai tendance à raconter toujours la même histoire dans mes pièces, celle d’un bourgeois qui se bat contre une situation qui se détraque. J’aime cette idée de répétition, mais le danger serait que je me répète. Pour éviter cela, j’essaie de me surprendre moi-même en allant plus loin à chaque fois dans l’impertinence, voire l’insolence et quelquefois la provocation. Et puis je le reconnais, j’aime bien écrire des choses dérangeantes. En même temps, les gens se dérangent pour venir au théâtre, c’est normal qu’ils se sentent parfois dérangés quand ils en sortent. Sébastien Thiéry 40 © Alchy © Dominique Pitoiset Dans un décor d’une modernité archaïque, une talentueuse troupe locale rend justice à un chef-d’œuvre universel. ce qu’ils en pensent Chauffé à blanc par le talent formidable d’Isabelle Sadoyan, Jean-Michel Ribes multiplie les crises d’hilarité sur une partition cruelle signée Sébastien Thiéry. Patrick Sourd, Les Inrockuptibles Comment déculotter une octogénaire à cheveux blancs ? À fortiori sur scène ? Les réponses successives sont burlesques ou dérangeantes – ou les deux. C’est précisément ce que cherchent l’auteur et son metteur en scène, Jean-Michel Ribes : provoquer en même temps rire et gêne, comme lors d’une scène de drague gérontophile ou encore par la nudité impromptue d’une partie des interprètes. Aurélien Ferenczi, Télérama MARS samedi 14 I 20h30 comédie texte Sébastien Thiéry mise en scène Jean-Michel Ribes avec Grégoire Bonnet, Diouc Koma, Camille Rutherford, Isabelle Sadoya, Sébastien Thiéry décors Patrick Dutertre costumes Juliette Chanaud lumières Hervé Coudert assistante à la mise en scène Virginie Ferrere production Théâtre du Rond-Point coproduction Pascal Legros Productions avec le soutien du Jeune Théâtre National salle Jacques Audiberti durée 1h25 41 savannah bay l’hymne à l’amour double jeu MARS mercredi 18 I 21h00 jeudi 19 I 20h30 vendredi 20 I 21h00 représentations en temps scolaire : mardi 17 I 14h30 jeudi 19 I 10h00 vendredi 20 I 10h00 monologue à voir en famille à partir de 10 ans texte Denis Podalydès mise en scène, interprétation, extraits choisis Scali Delpeyrat assistante à la mise en scène Virginie Barreteau scénographie, costumes Gwendoline Bouget lumière Bertrand Couderc son Bernard Vallery production La Comédie de Saint-Étienne – Centre dramatique national salle Pierre Vaneck durée 1h l’histoire Les deux femmes présentes sur scène, Madeleine et la Jeune femme, ont probablement un lien de parenté mais peut-être pas. C’est une pièce sans personnages. Dans Savannah Bay raconte Marguerite Duras, « tout est Savannah » aussi bien les villes que les personnes. On est Savannah de mère en fille, d’une mer à l’autre. On ne sait rien avec certitude si ce n’est que la petite fille de cette Savannah Bay, également nommée Savannah a rencontré un amant l’été de ses seize ans, et qu’elle s’est noyée un an plus tard, le jour où elle mettait au monde son enfant. Fille de l’une, mère de l’autre ? Entre Madeleine, « la comédienne de théâtre, la splendeur de l’âge du monde » et la jeune femme, il y a l’esprit de la morte qui revient comme un miroir ou une vieille chanson. l’histoire Scali Delpeyrat met en scène, adapte et interprète Scènes de la vie d’acteur de Denis Podalydès, publié en 2006. On ne présente plus l’acteur et sociétaire de la Comédie-Française moliérisé, le metteur en scène fêté, l’acteur de cinéma et de télé, le scénariste, le passionné de tauromachie mais aussi l’écrivain qu’au fil de ses livres nous avons découvert sous un autre jour. C’est à ce dernier que Scali Delpeyrat prête sa voix et son talent. Du trac avant la représentation du Misanthrope à l’abyssal trou de mémoire, Scali Delpeyrat revient sur les ratés et les réussites, les doutes et les convictions d’un acteur admirable dont il suit les pentes en les remontant toujours. ce qu’ils en disent Sans porter le moindre jugement de ce qu’ils en disent L’amour ne peut être connu, vu, que de loin, du dehors. Dès qu’il commence, il perd la faculté de se dire, il s’obscurcit et se ferme sur lui-même. Ne reste que cette apparence toujours miraculeuse des amants – apparence à partir de quoi on essaie de les atteindre. C’est ça aussi que j’essaie d’atteindre. Marguerite Duras, entretien avec Gilles Costaz valeur, sans jouer le désenchantement du comédien qui commence à en avoir beaucoup vu, je voudrais montrer l’ordinaire d’une vie que l’on a coutume de percevoir comme nécessairement et toujours extraordinaire. Et j’aimerais évidemment qu’on perçoive le caractère un peu, parfois, extra-ordinaire de cet ordinaire. Denis Podalydès ce qu’ils en pensent Jouer du Podalydès réclame une ce qu’ils en pensent Deux générations, deux comédiennes, grandes, lumineuses, happées par la singulière et funambule écriture de Marguerite Duras, elles jouent naturellement cette partition musicale palpitante, éblouissant mélange de réel et d’imaginaire, de mots et de silences. Le Dauphiné Libéré D’interminables applaudissements ont répondu au salut des comédiennes rappelées plusieurs fois sur scène au terme d’une représentation qui a tenu le public en haleine pendant une heure. Difficile de s’extraire de l’univers où il était transporté. La Provence bonne dose d’audace. Scali Delpeyrat relève le gant magistralement ; il est bouleversant, drôle, glaçant et surtout aussi précis, aussi amoureux des mots que son frère de scène. Patrice Trapier, Le Journal du Dimanche Un comédien pour en interpréter un autre, un acteur qui joue à jouer et tente d’élucider le paradoxe d’être et ne pas être. Périlleuse gageure que Scali Delpeyrat rélève haut la main ! Catherine Robert, La Terrasse Scali Delpeyrat interprète ces Scènes avec une aisance confondante dans l’art de passer de l’émotion au comique, d’un niveau de théâtre à un autre. Antoine Vitez avait raison, on peut vraiment faire théâtre de tout – même du théâtre. Fabienne Darge, Le Monde MARS vendredi 27 I 21h00 samedi 28 I 21h00 dimanche 29 I 16h00 drame texte Marguerite Duras mise en scène Robert Condamin avec Jacqueline Scalabrini (Madeleine) Garence Picqué (la jeune femme) création lumière, régie générale Éric Gomez musique « Les mots d’amour » de M. Rivegauche chanté par Édith Piaf, « Sedecia » d’A.Caldara chanté par Cécilia Bartoli coproduction Théâtre du Sablier et Théâtre des Cinq Jardins salle Pierre Vaneck durée 1h Un bel hommage rendu à l’occasion du 100 e anniversaire de Duras par Garance Picqué et Jacqueline Scalabrini, qui a participé à la création de la comédie des remparts, avec le metteur en scène Robert Condamin. © Laure Néron © Jean-Louis Fernandez © Jean Louis Fernandez Podalydès joué par Delpeyrat, c’est pour ces frères de théâtre une belle et pudique manière de mettre en lumière un peu des mystères de l’acteur. 42 ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE scènes de la vie d’acteur 43 ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE petits crimes conjugaux comédie dramatique texte Éric-Emmanuel Schmitt mise en scène Marianne Épin avec Éric Savin et Marianne Épin décor Sophie Jacob lumières Pascal Noël assistante à la mise en scène Juliette Épin production de la Comédie de Picardie-Amiens coproduction Volubile productions avec le soutien de l’Espace Carpeaux-ville de Courbevoie salle Pierre Vaneck durée 1h25 rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du samedi 11 avril l’histoire Conduit par une femme, un homme pénètre dans un appartement. Il est chez lui, mais ne reconnaît rien et a tout oublié de lui-même. Il rentre d’une semaine d’hôpital, amnésique à la suite d’un mystérieux accident. Lisa, sa femme depuis quinze ans, s’efforce de l’aider à recouvrer la mémoire, du moins le prétend-elle. Mais si elle mentait ?... Est-il bien un auteur de romans policier à succès ? A-t-il vraiment écrit Petits crimes conjugaux ? ce qu’ils en disent Je n’ai jamais compris à quel genre appartenait la vie conjugale. Tragédie ou comédie ? Ma seule certitude reste qu’elle appartient au genre dramatique… Il semblerait que le théâtre n’accepte les amants que débutants ou retraités, se bornant à présenter la naissance et le coma de l’amour, jamais sa vie même. Que deviennent Roméo et Juliette au bout de quinze ans ? Cette pièce m’aura beaucoup appris. En achevant Petits crimes conjugaux, j’avais l’impression d’apercevoir une réponse : et si l’amour commençait une fois qu’on n’est plus amoureux ? Éric-Emmanuel Schmitt © cliché Bibliothèque Nationale AVRIL vendredi 10 I 21h00 samedi 11 I 21h00 dimanche 12 I 16h00 un thriller conjugal par Éric-Emmanuel Schmitt ce qu’ils en pensent Pas très optimiste, Schmitt ! Mais non ! Cette comédie brillante à nuances graves, voire tragiques dans certains de ses aspects – l’alcool par exemple – analyse avec une férocité certaine les pièges qui enferment ce couple, tout couple peut-être… Armelle Héliot, Le Figaro L’œuvre est intelligente au point de donner au spectateur l’impression d’être lui-même intelligent. André Lafargue, Le Parisien On aime cette œuvre sans aucune retenue. La Marseillaise jules verne : au-delà du possible voyage au centre du progrès création anthéa À travers une intrigue tortueuse et captivante, concoctée par Éric-Emmanuel Schmitt, Petits crimes conjugaux analyse la violence et la passion du couple soumis à la durée… l’histoire De même que Jules Verne utilise toutes les AVRIL samedi 18 I 21h00 dimanche 19 I 16h00 mercredi 22 I 15h00 vendredi 24 I 21h00 samedi 25 I 21h00 ressources du récit, péripéties, rebondissements, foule de détails techniques, son passage au théâtre est une machine à rêves parfaitement adaptée au merveilleux. Les moyens de la scène embarquent le spectateur dans une aventure théâtrale où il accompagne le professeur Lidenbrock au centre de la terre, le capitaine Nemo au fond des mers, avant une escale dans ce cauchemardesque Paris du XXe siècle, que Jules Verne a imaginé, un monde déshumanisé par l’omnipotence de la technique et de l’industrie. Jules Verne, au-delà du possible est une nouvelle création du spectacle monté au TNN en 2007. ce qu’ils en disent Sur scène, les comédiens, par leur jeu 44 © Olivier Allard © Stephane Cottin débridé, à l’aide d’objets, de trucs, de tours de magie, de « machines délirantes », recréent l’univers fantastique de Jules Verne, parfois loufoque et burlesque, son imaginaire, sa poésie, son humour et son charme désuet. Jacques Bellay, metteur en scène Un voyage extraordinaire au xxe siècle d’après le maître de l’anticipation. représentations en temps scolaire : jeudi 16 I 14h30 vendredi 17 I 10h00 mardi 21 I 10h00 et 14h30 jeudi 23 I 14h30 nouvelle adaptation théâtrale de l’œuvre de Jules Verne à voir en famille à partir de 8 ans adaptation et mise en scène Jacques Bellay avec Élise Clary, Pierre Blain, Laurent Prévot, Jacques Bellay, et deux comédiens, en cours de distribution. scénographie et costumes Jean Pierre Laporte coproduction anthéa, antipolis théâtre d’antibes, Théâtre de l’Espace spectacle créé suite à une résidence à anthéa salle Pierre Vaneck durée 1h30 rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du vendredi 24 avril 45 création anthéa SEPTEMBRE vendredi 26 I 20h30 concert, lecture, projection d’après une idée originale de Catherine Morschel et Wolfgang Doerner directeur musical Wolfgang Doerner récitant Daniel Benoin pianiste Jan Jakub Zielinski avec l’orchestre Régional de Cannes PACA (distribution en cours) vidéo Paulo Correia coréalisation anthéa, antipolis théâtre d’antibes et l’Orchestre Régional de Cannes PACA salle Jacques Audiberti robot ! le ballet des androïdes des armes et des notes l’histoire Huit automates musicaux, sept petits robots « Nao » et huit danseurs se partagent la scène. Ainsi est scénarisée la relation complexe de l’homme à la machine, dans le ton décalé propre aux pièces chorégraphiques de Blanca Li. Drapé dans un boa scintillant, façon music-hall, un petit humanoïde se trémousse sur « Besame mucho »… Hommes machines, automates électromécaniques, robot électronique : trois formes de rapport au monde, trois stades de l’évolution, trois propositions pour l’exploration de leur interactions sur un mode cocasse et poétique. le projet En collaboration avec anthéa, l’Orchestre Régional de Cannes PACA s’inscrit dans les manifestations du centenaire de la Grande Guerre à travers un projet étalé sur quatre ans. Ces quatre saisons commémoratives à la fois érudites et remarquablement pensées pour la scène par Wolfgang Doerner, directeur artistique et Catherine Morschel, directrice administrative, font appel à une connaissance synthétique de la production artistique de ces années charnières. ce qu’ils en disent J’ai fait un voyage au Japon pour ren- l’histoire La première saison (1914-1915) est introduite par des projections d’images d’archives, ponctuées de lectures d’extraits de correspondance ou de textes de compositeurs au front, d’écrivains ou d’hommes d’Etat, qui servent d’introduction à l’interprétation d’œuvres trop rarement jouées. On pourra ainsi entendre le Noël en Picardie, poème symphonique pour piano solo, de Jacques Ibert, créé en 1914. Du côté allemand ce seront les Variations et fugue sur un thème de Mozart opus 132 de Max Reger, créé à Berlin en février 1915. Bien que datant de 1919, Le Tombeau de Couperin de Ravel trouve sa place dans cette première saison dans la mesure où le compositeur commença à concevoir cette œuvre en 1914. Une soirée où le mot culture prend tout son sens. contrer des gens qui travaillent avec la robotique, et j’ai aussi vu beaucoup d’artistes. Je me suis réconciliée avec les machines, je me rends compte aujourd’hui que beaucoup de ces robots sont conçus pour nous aider, pour partager notre vie, certains sont faits pour aider des malades d’Alzheimer... J’aurais pu faire un travail sur la robotique complètement déprimant, mais j’ai choisi de parler de ça avec un regard ouvert. C’est en travaillant avec les robots que je me suis encore plus rendu compte de la merveille qu’est le corps humain. Blanca Li ce qu’ils en pensent Cette fantaisie s’appuie sur une armée de robots en tout genre, machines musicales conçues par le collectif japonais Maywa Denki d’un côté, et mignons petits robots appelés Nao de l’autre. Avec huit danseurs sur le plateau, la chorégraphe toujours à fond les manettes désire faire dialoguer les deux camps, voire « questionner l’hybridation entre humain et robot ». Le nouveau monde, c’est tout de suite chez Blanca Li. Rosita Boisseau, Le Monde Dans ce spectacle qui est technologiquement une gageure, Blanca Li confie aux mouvements de ses danseurs la charge de déclencher les divers robots en scène. Leur gestuelle est donc volontairement réduite. Ils deviennent des hommes machines, dirigeant des machines hommes. Ariane Bavelier, Le Figaro ce qu’ils en disent La musique aux armées, comme le théâtre aux armées permettaient aux soldats des moments d’évasion et d’oubli. Partout les jeunes auteurs, compositeurs, musiciens, comédiens, poètes faisaient leur devoir sans sacrifier à leur art, laissant derrière eux des chefsd’œuvre, contribuant au devoir de mémoire, transposant dans leur langage la tourmente dont ils étaient les témoins. Nous avons voulu faire vivre certaines des créations musicales composées à cette époque en les remettant dans le contexte historique qui les a vit naître. En déclinant ce projet en quatre saisons, nous avons voulu, à notre manière, accompagner les commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale. Catherine Morschel NOVEMBRE mercredi 26 I 20h30 chorégraphie futuriste à voir en famille à partir de 6 ans équipe de création : chorégraphie, direction artistique Blanca Li robots musicaux Maywa Denki, Yoshimoto Creative Agency robots NAO Aldebaran Robotics musiques originales Tao Gutierrez et Maywa Denki scénographie Pierre Attrait assisté de Marion Leduc lumière Jacques Chatelet, assisté de Sylvie Debare vidéo Charles Carcopino, assisté de Simon Frezel et Pierre-Jean Lebassacq programmeur Thomas Pachoud assisté de Clément Bigot, Aurélien Conil et Valentin Bertrand costumes Maywa Denki et Armando Sanchez avec les danseurs Yacnoy Abreu Alfonso, Emilie Camacho, Géraldine Fournier, Yann Hervé, Aliashka Hilsum, Samir M’Kirech, Margalida Riera Roig, Gaël Rougegrez deuxième cast Yui Sugano et Jonathan Ber assistantes chorégraphiques Glyslein Lefever et Déborah Torres maître de ballet Antonio Alvarado régie générale Eric Da Graça Neves régie plateau Enrique Gutierrez régie son Antoine Imbert équipe technique en tournée : régie lumière Sylvie Debare ou Alain Larue ou Eric Da Graça Neves régie plateau Enrique Gutierrez ou Stéphane Loizeau régie son Antoine Imbert régie robots Thomas Pachoud ou Martin Rossi assistés de Simon Frezel ou Aurélien Conil musiques additionnelles « Dixit Dominus, HWV 232_ III. Tecum Principium in Die Virtutis Tuae » de GF Haendel interprété par le Concert D’Astrée et Natalie Dessay avec l’autorisation gracieuse de EMI Classics. « Besame mucho » de Consuelo Velasquez, interprété par Blanca Li. production Compagnie Blanca Li coproduction Festival Montpellier danse 2013, Festival automne en Normandie, Espace Jean Legendre scène nationale de l’Oise en préfiguration, Le studioMaison des Arts de Créteil, En résidence au Centre des Arts d’Enghien, scène conventionnée pour les écritures numériques malles de scène : Pinel & Pinel remerciements à : Atelier CKR, @ robose, Gwen-Haël Denigot, MLG L’Orchestre Régional de Cannes PACA et anthéa s’associent pour la première saison d’un projet musical et culturel qui fera date. salle Jacques Audiberti durée 1h20 46 © Magali Bragard © D.R. Blanca Li est sans doute la seule capable de donner chair et vie à des machines. 47 ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT de la musique au front Pour fêter leurs retrouvailles en musique ces baladins du monde piochent dans leur discothèque idéale et leur prestigieuse carrière. max s’échauffe NOVEMBRE samedi 29 I 20h30 one-man-show à voir avec les adolescents texte Max Boublil production TS Prod salle Jacques Audiberti I ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT max boublil : nouveau spectacle l’histoire On ne présente plus ce blagueur professionnel, ce joyeux trentenaire dont les chansons « J’aime les moches », « Chatroulette », « Tu vas prendre » ou « Joyeux Noël » ont marqué les esprits. Son premier spectacle En sketches et en chansons avait déjà enflammé la France pendant plus de deux ans par son mélange détonnant de sketches et de refrains subversifs. Max Boublil revient avec un nouveau show qui tiendra la promesse du premier : faire rire avec des nouveaux sketches, des chansons inédites, et casser les codes du stand-up traditionnel en poussant le bouchon toujours plus loin. Cet éternel ado a fait le pari de devenir sur scène enfin adulte, ce qui n’est pas gagné. ségal & faccini : songs of time lost ce qu’ils en disent Dès l’âge de 16 ans, j’ai tourné dans des séries comme Sous le soleil ou Navarro. Mais je me suis vraiment trouvé quand j’ai commencé à écrire mon premier spectacle en 2006. J’avais l’énergie du rien-à-perdre. C’est une force que je veux conserver : à chaque projet, je me dis que je vais tout casser. Cet esprit « sale gosse » me pousse à avancer. Max Boublil, entretien les nouveaux troubadours l’histoire Il en va des belles musiques comme des grandes amitiés : elles coulent de source et s’inscrivent dans la durée avec une fraîcheur que rien ne peut altérer. C’est à la jonction de cette expérience humaine et musicale que se joue l’album de Piers Faccini et Vincent Ségal. Reposant sur le seul alliage de la voix, de la guitare et du violoncelle, rassemblant compositions originales et reprises, Songs of Time Lost tire sa substance de leur histoire commune comme de leurs destins individuels, Faccini en solo et Ségal avec Bumcello. Il est vrai que les grandes rencontres jalonnent leurs parcours : Ben Harper, Elvis Costello, Cesária Evora, -M-, Sting… Vingt-cinq ans d’amitié et d’entente musicale pour un temps retrouvé en chansons : aux compostions récentes se mêlent canzone napolitaine, valse country, et toutes sortes de rythmes revisités. ce qu’ils en pensent Et pour une « première répétition », l’acteur et chanteur a tout donné pendant plus d’une heure. En jouant à la guitare ses plus grands classiques. En blaguant sur tout et n’importe quoi. Sans jamais perdre de vue son objectif : faire rire le public ! Mission largement réussie. Nice Matin L’alchimie fonctionne et le public n’est pas le seul à le faire triompher, le cinéma également. La Nouvelle République DÉCEMBRE jeudi 2 I 20h00 concert hors-norme artistes interprètes Vincent Ségal et Piers Faccini production Astérios Spectacles / 3 Pom Prod salle Jacques Audiberti I durée 1h30 ce qu’ils en disent J’aime retrouver Piers dans le même contexte qu’au tout début quand nous jouions dans ma chambre ou dans la rue. Nous étions tenus d’inventer quelque chose, et nous y avons trouvé notre compte. Notre répertoire était limité mais singulier, de Muddy Waters à Fela Kuti en passant par Kodály ! Songs of Time Lost est un écho direct de cela. Ce premier album en duo sonne comme des retrouvailles, alors que le contact entre nous ne s’est jamais rompu. Vincent Ségal Reprendre des musiques qu’on adore, c’est se demander comment leur rendre justice et honneur, avec honnêteté et rigueur. Il faut les mettre à sa mesure, comme un vêtement ou une paire de chaussures. Et pour cela, oui, il faut du temps : si tu essaies de courir trop vite, tu as toutes les chances de te casser la figure. Piers Faccini 48 © D.R. Max Boublil prend… anthéa avec son tout nouveau et déroutant spectacle : on sait que cet incorrigible ne fait rien comme les autres. ce qu’ils en pensent Après plus de 20 ans d’amitié et de travail, Vincent Ségal et Piers Faccini offrent, à une poignée de spectateurs privilégiés, quelques concerts acoustiques inédits. Haut parleur D’un côté, Piers Faccini, songwriter pop folk anglais au raffinement et au charme fous. De l’autre, Vincent Ségal, violoncelliste hors-pair et pilier du célèbre duo Bumcello, qui multiplie les collaborations. On peut aimer le rock mais le partager simplement entre un violoncelle et une voix, aimer les musiques électroniques mais jouer acoustique, aimer Beethoven mais aussi la musique indienne, sénégalaise et la soul afro-américaine. Nova 49 ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT yuri buenaventura : historia de un amor label aventure concert artiste interprète Yuri Buenaventura accompagné de 9 musiciens (distribution en cours) production YB productions salle Jacques Audiberti durée 1h30 l’histoire Le succès en France du Colombien Yuri Buenaventura date de 1998, premier salsero Disque d’or avec notamment l’inoubliable reprise de « Ne me quitte pas ». Il revient sur le devant de la scène avec Historia de un Amor, son sixième album qu’il aime présenter comme « la bande originale d’un film d’Almodovar par Sinatra ». Sa prouesse vocale (sa voix a été enregistrée en une seule prise dans la pure tradition des performers des années 1950 qu’il incarne au présent) est à l’image de sa totale implication dans son art. Après vingt ans de carrière, sa musique est toujours aussi fortement inspirée par la mouvance afro-caribéenne. Mais, plus minimaliste, Historia de un amor marque une évolution dans son œuvre. Il est le fruit de la rencontre de l’amour véritable et de la cohabitation sereine entre l’homme et l’artiste. Yuri Buenaventura, la voix apaisée, se révèle crooner. Intime, épuré, romantique et élégant, Historia de un amor est le legs pleinement assumé du lyrisme et de la musique noire. C’est accompagné d’un ensemble de neuf musiciens qu’il se produira sur le plateau d’anthéa au cours de deux douces heures. ce qu’ils en disent Je viens d’une région noire, où les racines afro et arabes sont très présentes. Buenaventura, c’est la musique noire, andalouse, gitane, maure. Ces racines afro s’expriment dans l’art et la culture au quotidien. Chaque événement, les enterrements y compris, est un prétexte pour faire la fête et sortir un tambour. Tous ces brassages latino- américains se mélangent aux mythes africains et cet héritage est omniprésent dans ma musique. Je crois qu’au bout d’un moment, après avoir joué tous ces jeux sociaux, on finit par revenir à ses racines. Avec des artistes comme Shakira ou Toto la Momposina, je suis convaincu que nous allons finir par montrer réellement de quoi est composé le métissage latino- américain, au-delà de la carte postale. Yuri Buenaventura Et si tout ne se réalisait pas comme prévu ? Les bides, les flops et autres petits ratés de l’existence comme autant d’occasions de se réinventer et de rebondir ! bounce ! de l’échec jaillit la lumière l’histoire Un quatuor insolite entre en scène : deux musiciens, deux danseurs que leurs gestes maladroits et leur gaucherie placent d’emblée à l’enseigne du burlesque. Mais peu à peu, les corps se délient, prennent de l’assurance. Ils se confrontent à « l’embûche », l’obstacle, l’accident, symbolisé par un caisson de percussion surdimensionné contre lequel ils s’écrasent ou s’époumonent avant d’en faire un allié et le gravir ensemble. La nouvelle création de la compagnie Arcosm ne déroge pas à ses principes fondateurs : écrire à quatre mains, faire se croiser les disciplines, multiplier les emboîtements entre musique, chant et danse. ce qu’ils en disent Personnellement je me dirige de plus en plus vers la danse-théâtre parce que c’est ce qui me parle, ce qui m’émeut et c’est aussi par là que je vais toucher les musiciens. L’utilisation d’intentions, de gestes du quotidien est un bon moyen pour aller dans le mouvement dansé pour des non danseurs. La danse-théâtre permet aussi d’équilibrer le rapport entre danseurs et musiciens. Thomas Guerry Bounce !, un spectacle adressé au jeune public mais pas seulement… Bounce !, l’échec positivé, réhabilité, par les rebondissements qu’il suscite, par le jaillissement de l’imaginaire qu’il provoque. La réhabilitation des losers en héros du quotidien, une jolie philosophie de vie ! Camille Rocailleux 50 © D.R. ce qu’ils en pensent Bounce !, s’adresse à un public familial. La vie de Buenaventura est un roman dont la voix, les musiques et jusqu’au nom de scène témoignent à tout instant comme une permanente invitation au voyage. Il réunit deux danseurs et deux musiciens pour un travail sur l’accident, l’imprévu, et leur inépuisable fécondité. Avec, pour signe tutélaire, cette phrase de Jacques Prévert : « Fort heureusement, chaque réussite est l’échec d’autre chose »… Marie Chavanieux, La Terrasse Avec Bounce !, la compagnie Arcosm poursuit sa quête d’un nouveau langage, où mouvement et son font corps. Une dose d’optimisme insufflé au jeune public. Delphine Tanguy, Le Télégramme Un spectacle plein d’énergie, tout en mouvement, où la danse se mêle au mime et à la musique. Céline Rapinat, Lyon Capitale JANVIER mardi 20 I 20h00 représentation en temps scolaire : mercredi 20 I 14H30 danse-théâtre rythmée à voir en famille à partir de 7 ans conception et mise en scène Thomas Guerry et Camille Rocailleux musicienne Quelen Lamouroux danseuse Cloé Vaurillon danseur Jeremy Martinez création lumière Bruno Sourbier création son Olivier Pfeiffer scénographie Samuel Poncet création costumes Anne Dumont production Le Théâtre du Vellein, Villefontaine - Capi l’Agglo, Le Dôme Théâtre, Scène conventionnée d’Albertville, Le Théâtre de Vénissieux, La Ville de Cournon d’Auvergne / Coloc’ de la culture avec le soutien de la DRAC Rhône-Alpes, la Région Rhône-Alpes ; la Ville de Lyon, la SPEDIDAM et l’ADAMI. salle Jacques Audiberti I durée 55 min 51 © Cie Arcosm DÉCEMBRE vendredi 12 I 20h30 ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT déshabillez-mots à mots découverts FÉVRIER dimanche 1er I 15h30 strip texte à voir avec les adolescents écrit et interprété par Léonore Chaix et Flor Lurienne mise en scène par Marina Tomé production 20h40 productions salle Jacques Audiberti I durée 1h30 l’histoire Déshabillez-mots ? Initialement, ce sont les chroniques que Flor Lurienne et Léonore Chaix ont proposé aux auditeurs de France Inter les week-ends d’été. En trois minutes, il s’agissait d’interviewer un mot, un signe de ponctuation et de faire son portrait à la manière de La Bruyère. Et puisque elles sont avant tout comédiennes, c’est tout naturellement que trois ans plus tard le théâtre leur ouvre ses portes. L’édition s’en mêle, les tournées s’enchaînent, et c’est un triomphe au Festival d’Avignon 2013. Ces drôles de linguistes ne s’arrêteront pas en si bon chemin, elles nous font pour un soir la grâce de leur présence et de leur excellente humeur. Douze artistes multidisciplinaires allient à une musique originale d’époustouflantes prouesses athlétiques, des chorégraphies de groupe, des projections complexes. © German Wheel ce qu’ils en pensent Leur volubilité sexy, bien plus qu’un effeuillage des vocables, enclenche une maïeutique des plus subtiles qui donne un sens plus pur aux mots dénaturés, dépoétisés, figés en lieux communs ou en clichés. Les vocables sont ainsi déniaisés, bousculés, dans des interviews pleines de malice. Le Canard enchaîné Textes pleins de fantaisie, interprétation subtile… Amateurs d’humour intelligent, courez (re)découvrir Léonore Chaix et Flor Lurienne. Michèle Bourcet, Télérama cirque éloize : cirkopolis dans le cirque des villes l’histoire Au cœur d’une ville froide et imposante où des engrenages géants et des portails sombres symbolisent une mécanique qui broie toute individualité, les gens du cirque font voler en éclats la monotonie et brisent le carcan imposé par la ville-usine. Quand la fantaisie provoque la réalité, le voile de l’anonymat et de la solitude se soulève au gré d’extraordinaires pas de danse. ce qu’ils en disent Cirkopolis a été imaginé comme un carrefour de rencontres, celles de l’imagination et de la réalité, de l’individualité et de la collectivité, des limites et du possible. Le spectacle est porté par l’impulsion de la poésie de la vie, les prouesses physiques du cirque, son humour à la fois grave et léger qui peuvent faire advenir notre émancipation et notre liberté. Entrer dans Cirkopolis, c’est lâcher prise et se laisser porter par l’espoir. Jeannot Painchaud, directeur artistique 52 © Philippe de La Croix Deux effeuilleuses textuelles patentées illustrent de manière très personnelle et irrésistible le dictionnaire. ce qu’ils en pensent Un travail merveilleux. Tout à fait stupéfiant. Ken Jaworowski, New York Times Ce qui frappe avec ce nouveau spectacle d’Éloize, c’est comment l’on peut passer d’un moment émouvant à un moment époustouflant, puis à un moment de rire collectif, et ce, en l’espace d’un changement de tableau. Catherine Chantal-Boivin, Le Journal de Montréal Les magiciens d’Éloize utilisent tous les accessoires traditionnels pour plonger le spectateur dans un univers onirique où la beauté plastique se mêle à des tourbillons graphiques, le tout dans un décor totalement surréaliste. Sud-Ouest FÉVRIER vendredi 6 I 20h30 samedi 7 I 20h30 cirque contemporain à voir en famille à partir de 7 ans directeur artistique et co-metteur en scène Jeannot Painchaud co-metteur en scène et chorégraphe Dave St-Pierre scénographe, illustrateur et co-concepteur des images vidéo Robert Massicotte compositeur Stéfan Boucher concepteur acrobatique planche sautoir et banquine, et entraîneur-chef Krzysztof Soroczynski conceptrice des costumes Liz Vandal concepteur des éclairages Nicolas Descôteaux co-concepteur des images vidéo Alexis Laurence conseiller en dramaturgie et en jeu Rénald Laurin coordinateur artistique Emmanuel Guillaume assistante aux metteurs en scène et entraîneur aérien et contorsion Émilie Grenon-Émiroglou répétitrice - chorégraphies Marie-Ève Carrière répétitrice - chorégraphique et conseillère artistique Johanne Madore conceptrice des maquillages Virginie Bachand producteur exécutif Jonathan St-Onge productions Neuvart Inc. Les Artistes En plus de leurs disciplines, tous les artistes participent aux chorégraphies et numéros de groupe. Dû à la nature des numéros, des changements d’artistes peuvent survenir. salle Jacques Audiberti durée 1h25 53 en la memoría del cante, 1922 grands d’Espagne l’histoire En la memoria del cante : 1922 est un hommage aux figures qui se pressèrent au chevet du cante jondo pour célébrer la richesse du flamenco, art alors dénigré. Cette année-là, le concours de Grenade, placé sous l’autorité de Manuel de Falla, soutenu par Federico García Lorca, accueillit de nombreux intellectuels et représentants de la scène culturelle européenne. 90 ans plus tard, c’est l’occasion de célébrer les artistes qui marquèrent cette date. À travers reprises et apports contemporains le Ballet flamenco d’Andalousie propose une réflexion et une vision personnelle sur ce moment fondateur. Créé il y a une vingtaine d’années, le Ballet est le représentant institutionnel le plus important de l’art jondo et l’ambassadeur du flamenco dans le monde entier. Placé sous la direction artistique de Rafaela Carrasco, il abrite les meilleurs solistes et a vu naître de nombreux talents de la scène flamenca. Le spectateur aura gardé en mémoire certains spectacles de Cristina Hoyos. C’est à une nuit aussi inoubliable que nous convie la plus talentueuse troupe andalouse. La Crise de foi de Sophia Aram n’est toujourspas guérie. MARS mardi 24 I 20h00 flamenco à voir en famille à partir de 6 ans direction artistique Rafaela Carrasco chorégraphie Rafaela Carrasco, David Coria répétiteur David Coria solistes Rafaela carrasco, David Coria, Ana Morales, Hugo López corps de ballet Alejandra Gudí, Florencia O’Ryan, Laura Santamaría, Eduardo Leal, Antonio López, Alberto Sellés, Paula Comitre, Carmen Yanes guitare Juan Antonio Suárez “Cano” Jesús Torres chant Antonio Campos, Miguelortega distribution Artemovimiento, Daniela Lazary musique A. Campos, Juan A. Rodriguez Cano costumes Blanco y Belmonte réalisation costumes agencia andaluza de instituciones culturales scénographie & lumières Gloria Montesinos (a.a.i) chef d’atelier Pepa Carrasco production, technique et graphisme agencia andaluza de instituciones culturales © Benoit Cambillard salle Jacques Audiberti I durée 1h15 spectacle organisé dans le cadre des Nuits d’Antibes sophia aram : crise de foi le monothéisme est un humorisme one-woman-show à voir avec les adolescents texte Sophia Aram et Benoît Cambillard mise en scène Benoît Cambillard lumières Julien Barrillet musique Raphaël Elig productions 20h40 productions salle Jacques Audiberti durée 1h30 54 l’histoire Pour assurer son salut, Sophia Aram, chroniqueuse de la matinale de France Inter, s’est convertie aux trois grandes religions monothéistes. De la création du monde à l’Apocalypse, elle revisite les textes sacrés avec impertinence en s’interrogeant librement. Convaincue que la religion est d’abord une véritable tragédie pour l’humanité, elle la considère également comme un très bon sujet de spectacle... comique. ce qu’ils en pensent Sophia Aram est drôle. Vraiment. Beaucoup. (…) Un œcuménisme critique qui fait du bien. L’Express Impertinent mais respectueux des croyants, ce prêche blasphématoire et jubilatoire vous fera passer une sacrée soirée. Amen. Paris-Match Quel mystique a piqué Sophia Aram pour oser ainsi défier la colère divine ? Athée-vous d’aller l’applaudir ! Le Canard enchaîné L’élite flamenca et le charme andalou transportés sur le grand plateau d’anthéa. © Luis Castilla MARS mercredi 11 I 20h30 55 ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT ballet flamenco de andalucía : ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT alex lutz il n’en fait qu’à ses têtes one-man-show artiste Alex Lutz mise en scène Tom Dingler production Jean-Marc Dumontet production salle Jacques Audiberti durée 1h40 Spectacle organisé dans le cadre des Nuits d’Antibes l’histoire Entre stand-up, sketch et théâtre… L’expérience la plus originale et renversante du moment. Avec des personnages plus drôles et savoureux les uns que les autres, l’humoriste se moque de lui-même (un peu) et de nous (beaucoup). De la vendeuse au directeur de casting… ses personnages sont déjà cultes tout comme ses apparitions dans Le Petit Journal de Canal +. Comédien génial, à la scène comme au cinéma (OSS 117), Alex Lutz change de visages et d’âge avec un talent à couper le souffle ! ce qu’ils en disent J’essaie à chaque fois de rendre mes personnages surprenants, sincères, en insistant sur des traits imprévisibles. Je me définis souvent comme portraitiste. Je dessinais d’ailleurs beaucoup dans mon enfance. Mon travail d’humoriste prolonge ce geste : dessiner la vie des gens. Cela m’aide à aimer l’humanité. Alex Lutz L’alliance du sacré et du profane, Nico and the Navigators s’autorisent un grand écart et mettent dans le mille (seules dates en France). © Falk Wenzel MARS jeudi 26 I 20h00 ce qu’ils en pensent Un one man show mêlant sketchs et stand up, avec des textes et une interprétation au cordeau. Efficacité et qualité ne vont pas toujours de pair. Alex Lutz prouve de manière éclatante le contraire avec une prestation d’une impitoyable drôlerie. Si certains font dans le prêt-à-porter du rire, lui œuvre dans la haute couture. Télérama Alex Lutz est drôle dans tous les registres, son spectacle se termine en apothéose. Le Monde Animal de scène, animal sur scène, il sait tout faire, habiter, suggérer, même sans perruque, avec son plus simple appareil : son visage, ses mains, sa voix, nus, plastiques, magiques. […] S’il plaît tant aux foules, quitte à ne pas trop les déranger, s’il se distingue dans le bain asphyxiant de l’ironie dominante, c’est qu’il renvoie à son public une certaine idée de lui-même, de ses travers, de ses fantasmes et appréhensions. Chez Lutz tout est vrai dans le faux, tout est possible dans l’improbable. Les Inrockuptibles L’humoriste transformiste vit dans une malle pleine de gens, nul doute qu’il vous y trouvera. petite messe solennelle lyrique d’aujourd’hui l’histoire Musique sacrée ou bien sacrée musique ? Rossini lui-même s’est permis ce jeu de mots à propos de cette messe si atypique dans son œuvre. C’est au « Bon Dieu » que Rossini dédie sa Petite messe solennelle soulignant qu’il était né pour l’opéra-bouffe. La compagnie berlinoise Nico and the Navigators livre de cette œuvre une interprétation toute personnelle, et offre au public une entrée dans l’univers de Rossini, ce croyant agnostique, animé d’une tendre ferveur et singulièrement doué d’humour. ce qu’ils en disent Bon Dieu, pardonne-moi le rapprochement suivant : douze aussi sont les apôtres dans le célèbre coup de mâchoire peint à fresque par Léonard, dit la Cène, qui le croirait. Il y a parmi tes disciples de ceux qui prennent des fausses notes ! Seigneur, rassure-toi, j’affirme qu’il n’y aura pas de Judas à mon déjeuner et que les miens chanteront juste et con amore tes louanges et cette petite composition qui est hélas le dernier péché mortel de ma vieillesse. Gioacchino Rossini, à propos de son chœur réduit à douze chanteurs… © Carpentier ce qu’ils en pensent Durant près de deux heures sans 56 pause, chacun des membres de la compagnie « navigue » sur la Petite messe solennelle de Gioachino Rossini avec toute la force expressive du langage du corps, pour produire ce qu’ils ont eux-mêmes baptisé un oratorio visuel. […] Ce qui rend le spectacle si captivant, si riche et si divertissant, c’est la légèreté chorégraphique de cette kyrielle d’images énigmatiques, leur humour étincelant et de haut vol, où le burlesque le dispute à l’absurde. Et c’est la musique de Rossini elle-même, d’une élégance pleine de fantaisie sous ses dehors ingénus, qui vient rythmer cette bouleversante et incessante quête de sens. Wolfgang Schreiber, Opernwelt Le metteur en scène connaît son Nouveau Testament sur le bout des doigts et s’en inspire constamment pour s’approprier l’ouvrage de Rossini et bâtir un spectacle d’une fluidité étonnante qu’il est difficile de décrire. Alain Cochard, ConcertClassic AVRIL mardi 7 I 20h00 mercredi 8 I 20h30 oratorio visuel conception, mise en scène Nicola Hümpel direction musicale Nicholas Jenkins scénographie Oliver Proske lumières Andreas Fuchs costumes Frauke Ritter assistante mise en scène Sarah Myriam Wolf piano n.n. (David Zobel*), SooJin Anjou harmonium Jan Gerdes chanteurs n.n. Soprano solo (Laura Mitchell*), Julla von Landsberg Soprano, Leticia Giuffredi Soprano (Elizabeth Weisberg*), Janja Vuletic Mezzo solo (Ulrike Mayer*), Annerose Hummel Mezzo, Philipp Caspari Contre-ténor, Milos Bulajic Ténor solo, Ted Schmitz Ténor, Sean Clayton Ténor, Pauls Putnins Basse solo, Franz Schlecht Basse (Michael Adair*), Ulf Bunde Basse acteurs / danseurs Yui Kawaguchi, Martin Clausen (Peter Fasching*), Charles Adrian Gillott, Patric Schott production Ilja Fontaine, Judith Bodenstein * à la création une production de « pèlerinages » Kunstfest Weimar et Nico and the Navigators coproduction Grand Théâtre du Luxembourg, Bregenzer Festspiele, KunstFestSpiele Herrenhausen et Theater Erfurt. Avec le soutien du Hauptstadtkulturfonds, du Land de Berlin, de la Fondation Schering et de la Fondation Augstein. En coopération avec l’Opéra Comique Paris, l’Opéra de Dijon et la Radialstiftung Berlin. salle Jacques Audiberti durée 1h20 spectacle organisé dans le cadre des Nuits d’Antibes 57 ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT les passagers Aurélien Bory et ses acrobates défient les lois de la pesanteur. azimut les voltigeurs du sable conception, scénographie et mise en scène Aurélien Bory avec les artistes du groupe acrobatique de Tanger Mustapha Aït Ouarakmane, Mohammed Hammich, Amal Hammich, Yassine Srasi, Achraf Mohammed Châaban, Adel Châaban, Abdelaziz El Haddad, Samir Lâaroussi, Younes Yemlahi, Jamila Abdellaoui et les chanteurs Najib El Maïmouni Idrissi, Raïs Mohand chef du Groupe acrobatique de Tanger Younes Hammich directrice du groupe acrobatique de Tanger Sanae El Kamouni création lumière Arno Veyrat composition musicale Joan Cambon sonorisation Stéphane Ley costumes Sylvie Marcucci recherche et adaptation Taïcir Fadel régie générale Arno Veyrat, Sylvie Ananos plateau et manipulation Mickaël Godbille, Tristan Baudoin, Thomas Dupeyron régie lumière Olivier Dupré régie son Edouard Heneman décor et machinerie Pierre Dequivre et l’atelier La fiancée du pirate vol Marc Bizet production Florent Piraud, Alexandra Cahen (Grand Théâtre de Provence), Florence Meurisse, Christelle Lordonné (compagnie 111 - Aurélien Bory), Sanae El Kamouni, Marie Reculon (Scènes du Maroc) coproduction Grand Théâtre de Provence – Aix-en-Provence, Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la culture, Compagnie 111 – Aurélien Bory, Scènes du Maroc, Les Théâtres de la Ville du Luxembourg – Luxembourg, Le Grand T théâtre de Loire-Atlantique - Nantes, Théâtre du Rond-Point Paris, CIRCa Pôle national des arts du cirque – Auch Gers Midi-Pyrénées, Agora Pôle national des arts du cirque – Boulazac, La Filature scène nationale - Mulhouse. salle Jacques Audiberti durée 1h 58 spectacle organisé dans le cadre des Nuits d’Antibes ce qu’ils en disent On appelle les acrobates marocains création anthéa l’histoire Les Passagers, ici, sont ceux qui ne font que passer. Ils dansent le passage éphémère de toute chose sur Terre. À l’origine de toute vie humaine, il y a l’infiniment petit qui grandit jusqu’à être absorbé par un tourbillon vital. Tout commence par un point lumineux sur deux corps imbriqués au centre de la scène. Puis ce rai de lumière s’élargit, les corps se détachent et partent dans une spirale, avalés par le cercle… Ils vont vivre leur vie, c’est-à-dire leur danse. Face à un thème qui pourrait paraître grave, l’humour et la légèreté sont omniprésents. Les pointes et leur équilibre aléatoire reflètent la fragilité de la vie : tout peut basculer à tout moment. Musique, scénographie et lumières se mettent au service du spectacle pour dire le passage du temps. MAI mardi 12 I 20h30 mercredi 13 I 21h00 ce qu’ils en disent Issue du milieu de la danse classique, j’ai remarqué que la technique des pointes perdurait dans les grandes compagnies classiques ou dans les maisons d’opéras, mais que peu de jeunes compagnies de petite taille l’utilisaient. Or il est un peu dommage d’abandonner les pointes alors que cette technique est enseignée pendant des années à l’école de danse. Les pointes procurent à l’artiste des sensations uniques, permettant un travail de recherche d’équilibre et de déséquilibre, développant une amplitude de mouvements décuplée, du fait d’aller au-delà des possibilités de l’être humain. Eugénie Andrin, danseuse et chorégraphe salle Pierre Vaneck durée 1h danse contemporaine chorégraphie Eugénie Andrin danseurs Jean-Sébastien Colau, Marie-Pierre Génovèse, Eugénie Andrin création musicale Mikhael Gautier éclairage et scénographie Laurent Castaingt coproduction anthéa, compagnie Eugénie Andrin spectacle créé suite à une résidence à anthéa Une danse somptueuse qui réconcilie technique classique et modernité au service d’un thème éternel : la fragilité de la vie et la force du temps. « les enfants de Sidi Ahmed Ou Moussa ». Celui-ci était un illustre sage soufi du 16e siècle, dont le tombeau continue d’être un lieu de pèlerinage. Il est considéré comme le saint patron de l’acrobatie marocaine. Liée au soufisme, celle-ci n’est donc pas un art spectaculaire dès l’origine : elle est née d’une pratique rituelle berbère, composée de figures circulaires et pyramidales, dans lesquelles j’ai voulu reconnaître des représentations célestes et maternelles. Aurélien Bory, metteur en scène ce qu’ils en pensent Depuis Plan B, sa première création, il y a dix ans, le metteur en scène Aurélien Bory invente un cirque contemporain résolument graphique, bousculant lignes et perspectives. […] Tous ces parcours croisés, parfois soutenus par un chant solitaire et archaïque, dessinent un monde en apesanteur des plus envoûtants. Télérama Azimut ne tombe ni dans l’esbroufe du cirque ni dans les clichés de la danse contemporaine. Une fois encore, Bory confirme le génie de ce « théâtre physique » singulier qui donne un souffle nouveau à la scène française. François Delétraz, Le Figaro Magazine Azimut évacue la simple virtuosité pour donner à voir son théâtre du merveilleux. Sublimés par les lumières d’Arno Veyrat, les acrobates semblent littéralement ne plus toucher terre. Philippe Noisette, Les Inrockuptibles © Arts Vivants en Vaucluse danse acrobatique à voir en famille à partir de 8 ans l’histoire C’est la nuit. Deux femmes et neuf hommes s’extirpent de gros sacs gris suspendus qui montent et descendent dans un étrange ballet vertical. Puis dans un clair-obscur, ils forment une pyramide humaine ou se balancent dans les airs. Le spectacle commence… Le metteur en scène Aurélien Bory explore, avec le groupe acrobatique de Tanger, les origines de l’acrobatie marocaine, et livre des variations sur l’envol à travers un spectacle cosmique et poétique qui se veut un hommage au père spirituel des acrobates marocains le sage soufi Sidi Ahmed-Ou-Moussa. © Aglae Bory AVRIL vendredi 17 I 20h30 samedi 18 I 20h30 la vie ne tient qu’à une pointe 59 ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT ballet nice méditerranée langage universel danse contemporaine à voir en famille à partir de 6 ans Ballet Nice Méditérannée directeur artistique Eric Vu-An programme Sinfonietta chorégraphie Jirí Kylian Three Preludes chorégraphie Ben Stevenson Night Creature chorégraphie Alvin Ailey création mondiale : titre à venir chorégraphie Dwight Rhoden production opéra de Nice salle Jacques Audiberti I spectacle organisé dans le cadre des Nuits d’Antibes l’histoire Ce soir, Antibes est une fête. Le Ballet Nice Méditerranée propose un programme en quatre tableaux dont une création mondiale du chorégraphe américain Dwight Rhoden sur un montage sonore de l’orfèvre Nils Frahm. Occasion pour Rhoden de croiser son maître Alvin Ailey dans Night Creature, musique de Duke Ellington, tandis que Ben Stevenson reprend son célèbre duo, créé en 1969 sur les Trois Préludes de Rachmaninov. Enfin Jirí Kylián dans Sinfonietta, une pièce pour quatorze danseurs, rend hommage à son compatriote Leoš Janácek, le patron de la musique tchèque. Avec ce programme, Eric Vu-An continue sa mission artistique à la tête du Ballet de Nice Méditerranée en faisant le pari de l’éclectisme et d’un répertoire étendu. ce qu’ils en disent Ce programme est autre défi pour ma compagnie en termes de sensualité, de technique et de style. J’ai dansé pour Alvin la création d’Au bord du précipice en 1993. Al Ailey est le plus grand chorégraphe noir américain du XXe siècle. Eric Vu-An Sur des projections d’images de Bilal, un trio d’électro-jazz improvise une narration « contrapointique »… ce qu’ils en pensent Eric Vu-An continue d’étoffer le répertoire de sa compagnie en proposant des pièces d’une qualité technique confirmant le niveau d’excellence de ses danseurs, obtenu en quelques années. Valérie Juan, La Strada À la direction du Ballet Nice Méditerranée, Eric Vu-An insuffle un vent de liberté chorégraphique. Entrons dans la danse. Philippe Noisette, Paris Match Il faut absolument admirer le feu d’artifice que constitue la Night Creature sur une musique de Duke Ellington, enflammée par la performance de la soliste Marie-Astrid Casinelli. André Pereygne, Nice-Matin Quand on suit fidèlement le programme du Ballet de Nice, on reste médusé par sa variété et sa qualité. Qui fait mieux avec aussi peu de moyens et de danseurs ? Laura Cassio, Danse © Enki Bilal MAI samedi 23 I 20h30 being human being les jazzmanoïdes associés avec Enki Bilal l’histoire Une rencontre inédite entre l’un des plus grands noms de la bande dessinée contemporaine et l’un des plus grands trompettistes d’électro-jazz. L’idée ? Mixer sur grand écran des dessins originaux tirés de divers albums d’Enki Bilal pendant qu’Erik Truffaz (accompagné de Murcof et Philippe Garcia) improvise. Le dessinateur intervient en direct sur ses propres dessins en écho à la musique de ses compagnons de scène. Being Human Being est une « narration visuelle » en triptyque : une première phase contemplative et inquiète, une deuxième mettant en scène l’apparition de l’humain, du pouvoir, de la manipulation et une troisième apaisée laissant place à un nouveau cycle. Bonus : signalons qu’une exposition de dessins de Bilal se tiendra dans l’enceinte du théâtre au mois de mai. 60 © Jaussein Les grandes capitales de la danse réunies sous la bannière étoilée du Ballet Nice Méditerranée. MAI vendredi 29 I 20h30 concert visuel direction musicale et trompette Erik Truffaz, Laptop Murcof percussions Philippe Garcia réalisation graphisme, mise en image Enki Bilal production Anteprima Productions salle Jacques Audiberti I durée 1h20 ce qu’ils en disent Le challenge est de trouver un équilibre entre deux narrations, musicale et visuelle. Il faut que celles-ci se nourrissent mutuellement. La musique n’est pas simplement au service du dessin. La musique de Murcof constitue un espace parfait pour moi, une musique belle et fine qui correspond tout à fait à ma perception d’une musique atmosphérique. Erik Truffaz 61 ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT immersion : sonore et visuelle plongée dans les arts émergents Le festival International Antibes Génération Virtuoses confirme son attache à anthéa. antibes génération virtuoses aujourd’hui, les grands artistes de demain JUIN mercredi 24 I 20h30 Orchestre philarmonique de Monte-Carlo L’Âme russe...!!! dimanche 28 I 20h30 Orchestre Philarmonique de Nice España...!!! festival international de musique (distribution en cours) salle Jacques Audiberti Le festival propose également des concerts le jeudi 18, samedi 20, vendredi 26 et mardi 30 juin dont la programmation sera communiquée ultérieurement. De plus, les meilleurs élèves des Conservatoires de Nice, Cannes, Antibes et Grasse se retrouveront autour du projet Sympho New le samedi 21 mars. l’histoire Déclaration d’amour à la musique, confiance en la jeunesse, amitié entre mélomanes de toutes formations, volonté politique généreuse et ferveur pour une ville, tel est, depuis 1971, le Festival International Antibes Génération Virtuoses. Fidèle à son ambition d’origine, il offre aux Antibois une véritable saison symphonique dont les principaux acteurs sont des jeunes solistes du C.N.S.M de Paris ou des lauréats des grands concours internationaux, en pleine possession de leur talent mais encore méconnus du public. Ainsi, le Festival A.G.V n’est pas un énième festival de musique de chambre, mais l’occasion offerte à de jeunes artistes de se produire accompagnés par des orchestres et des chefs de renommée internationale. Aujourd’hui, cette mission est encore plus affirmée qu’à ses débuts. Il est vrai que le bilan de ces quarante années d’émotions musicales a de quoi alimenter l’enthousiasme des organisateurs, tous bénévoles. Le Festival aura vu naître des interprètes tels que Frédéric Lodéon, Emmanuel Krivine, Jean-Jacques Kantorow, Zoltan Kocsis, Dezsrö Ranki, Huseyin Sermet, Philippe Bianconi, Hélène Grimaud, Maxim Vengerov, Nicholas Angelich, Émile Naoumoff, Jacques Rouvier, Mikhail Rudy. l’histoire anthéa ouvre ses portes aux créations musicales et numériques d’aujourd’hui. Deux fois par trimestre, le théâtre propose un nouveau type de rendez-vous dont les contenus seront précisés à l’automne. Immersion, ce sont des projections vidéo et des concerts qui décloisonnent les disciplines et l’espace. Transformation de la salle Pierre Vaneck en lieu de concert sans gradins, mapping vidéo sur la façade ou dans l’atrium, lectures numériques et performances sur la terrasse… Immersion est dans la place. Alors que la présence active des nouveaux médias dans nos vies n’est plus à démontrer, on peut se demander s’ils sont à même de susciter des émotions aussi fortes que celles du spectacle vivant. Un haut-parleur, un écran ou une projection sont-ils capables de faire vibrer un public avec la même intensité qu’une performance d’acteur, de danseur ou de circassien réellement présents ? Les DJ partagent d’ores et déjà leurs scènes avec les VJ qui mixent leurs images en direct. Le dialogue visuel avec l’architecture, le mapping, est en passe de devenir un spectacle à part entière. sonore ce qu’ils en disent Notre ambition est de provoquer la rencontre entre comédiens, chanteurs, interprètes qui portent un texte et experts du son, créateurs d’ambiances sonores et d’images animées. Ces pionniers défrichent un territoire tout en l’inventant. anthéa leur offre un cadre où ils pourront agir et s’adresser à de nouveaux publics tout comme émouvoir ceux qui sont déjà adeptes de l’expérimentation sur scène. Pour mener à bien ce projet, anthéa s’entoure dès à présent de professionnels avertis, entre autres Paulo Correia, comédien, metteur en scène et vidéaste de ses spectacles (Double assassinat dans la rue Morgue, Médée, L’Homme qui rit ou Alice p.33), de Sébastien Hamard qui propulse depuis bientôt dix ans des jeunes musiciens dans le cadre des Nuits Carrées ou encore de Stéphane Moginot qui, après sa mission musique cultures urbaines pour la capitale européenne de la culture MP 2013, poursuit son chemin dans des projets de créations hybrides à dimensions internationales. Vous pouvez dès à présent sélectionner 2, 4 ou 6 dates de votre choix. OCTOBRE samedi 18 I 21h00 FÉVRIER samedi 21 I 21h00 MAI samedi 30 I 20h00 visuelle NOVEMBRE samedi 22 I 21h00 MARS samedi 21 I 21h00 MAI samedi 30 I 21h30 Le programme sera précisé à l’automne. Après la spectaculaire improvisation BD-musique qui réunira vendredi 29 mai Enki Bilal, le trompettiste d’électro-jazz, Érik Truffaz, le DJ Murcof et le percussionniste Philippe Garcia (p.61), venez finir la saison en beauté le samedi 30 mai par une immersion sonore à 20h et une immersion visuelle à 21h30. L’équipe d’anthéa ce qu’ils en pensent Après avoir passée successivement par les cases chantiers naval Opéra et Villa Eilenroc, c’est donc dans ce nouvel écran prestigieux qu’est anthéa que la manifestation va désormais se développer. Nice-Matin, Philippe Depetris 62 63 PARTENAIRES CULTURELS Participant activement au développement culturel du territoire, anthéa s’est rapproché des initiatives fortes qui existaient avant son ouverture. Des actions se poursuivent ainsi aujourd’hui dans ou en lien avec le théâtre, d’autres sont encore à l’état de projets. En voici un état des lieux : les nuits d’antibes Plusieurs spectacles présentés à anthéa pour la saison 2014-15 sont organisés dans le cadre des Nuits d’Antibes, manifestation portée par l’office du tourisme d’Antibes Juan-les-Pins et financée par le casino Joa la Siesta : . Rigoletto (24 et 26 octobre) . Ballet Flamenco de Andalucía (24 mars) . Alex Lutz (26 mars) . Petite messe solennelle (7 et 8 avril) . Nos femmes (10, 11 et 12 avril) . Azimut (17 et 18 avril) . La Mégère apprivoisée (21 et 22 avril) . Gaspard Proust (15, 16 et 17 mai) . Le Placard (19 mai) . Ballet Nice Méditerranée (23 mai) antibes génération virtuoses Depuis 2013, le Festival International Antibes Génération Virtuoses a trouvé son port d’attache à anthéa et revient chaque année avec 5 concerts (dont 2 dans l’abonnement d’anthéa) réunissant les grands artistes de demain. Fidèle à son ambition d’origine, il offre au public une véritable saison symphonique, et l’occasion à des jeunes talents de se produire sur scène (voir p 62). Plus d’infos sur www.antibesgenerationvirtuoses.fr bœuf théâtre Événement incontournable d’Antibes et sa région, le plus ancien festival d’humour de France est le rendez vous de la rentrée pour les amoureux de l’absurde, de l’irrévérencieux, de la dérision, du burlesque, du clown et du rire. Pour sa 37e édition, le Bœuf Théâtre s’invite à anthéa pour présenter quatre de ses spectacles dans la salle Pierre Vaneck. Mercredi 5 novembre : 21h Pss Pss Baccala clowns Jeudi 6 novembre : 21h Mucho Corazon Vendredi 7 novembre : 21h Brigada Dada Cie Janvier Samedi 8 novembre : 21h Les Virés de France Inter Plus d’infos sur www.boeuf-theatre.fr festival nuits carrées HORS SCÈNES le conservatoire de musique et d’art dramatique Futur voisin du théâtre, le conservatoire collabore régulièrement avec anthéa qui accueille plusieurs de ses manifestations : remises de prix, soirées artistiques, Symphonew, ou encore concert de l’Orchestre Philharmonique de Nice en 2013 en collaboration avec l’Office du Tourisme d’Antibes Juan-les-Pins. Plus d’infos sur www.antibes-juanlespins.com (rubrique ‘culture’). grand prix littéraire jacques-audiberti anthéa accueille depuis deux éditions le Grand Prix Littéraire de la Ville d’Antibes Jacques-Audiberti qui est remis dans la salle qui porte le nom de l’illustre écrivain antibois. Présidé par Didier Van Cauwelaert, il récompense « une œuvre en résonnance avec l’œuvre de Jacques Audiberti et fidèle à la culture méditerranéenne ». En attendant de connaître l’écrivain primé à l’automne prochain, rappelons que la lauréate de l’édition 2013 est Vénus Khoury-Ghata. le réseau des médiathèques de la CASA Tout au long de l’année, le réseau des médiathèques de la CASA portent des initiatives remarquables pour faire vivre le livre, la lecture et la culture sous toutes leurs formes. Plus d’infos sur www.ma-mediatheque.net Et aussi : les déantibulations Le 12 juin 2014, anthéa accueille le festival de spectacles de rue pour le lancement de sa 11e édition. Les Déantibulations répandent le spectacle vivant dans la cité antiboise, lieu de nos déambulations quotidiennes. Afin de privilégier les rencontres entre spectateurs et artistes au sein de l’espace public, anthéa s’associe à l’édition 2014 et reçoit trois spectacles dans la rampe et sur le parvis. Plus d’infos sur www.acla06.com théâtre antibéa Lieu de formation, de création et de diffusion depuis quinze ans, Antibéa et ses 110 places propose un théâtre de répertoire alternant classique et contemporain. Au programme de la saison 2014/15 : Jean-Luc Lagarce, Luc Girerd, Anton Tchekhov, Molière, Racine, Harold Pinter, Alan Bennett, Jean-Michel Ribes, Jean-Luc Godard, Jean Anouilh, Israël Horovitz, Edward Bond. Plus d’infos sur www.theatre-antibea.com Le festival des Nuits Carrées, c’est deux jours de musique live en bord de mer, au pied du Fort Carré à Antibes, pour ouvrir la saison estivale… mais c’est aussi un lieu de vie dédié au mélange et à la découverte : mixité des genres, mixité populaire, mixité entre artistes renommés et découvertes. Festival 2014 : 8e édition les 27 & 28 juin 2014 Festival 2015 : 9e édition les 26 & 27 juin 2015 Plus d’infos sur www.nuitscarrees.com jazz à juan En partenariat avec l’Office du Tourisme d’Antibes Juan-les-Pins, anthéa a convié Woody Allen et son New Orleans Jazz Band à cloturer le festival 2013 dans la salle Jacques Audiberti d’anthéa. Retrouvez la programmation sur www.jazzajuan.com les nuits carrés carte blanche pour un rideau rouge D’octobre à mai, un lundi par trimestre, Daniel Benoin et l’équipe d’anthéa invitent une personnalité non issue du monde du théâtre à investir la scène de la salle Pierre Vaneck pour imaginer un spectacle ou une conférence, un film ou une lecture… un moment bien à eux dans le théâtre. Cette proposition est accessible gratuitement, en priorité aux abonnés d’anthéa et sur réservation. Personnalités venues lors de la saison 13/14 : Daniel Herrero, Jean Mus, Bernar Venet, Didier Van Cauwelaert, Karl Zero, Rodolphe Von Gombergh, Frédéric Ferney et Leili Anvar, Jean Leonetti. Pour en savoir plus, abonnez-vous à notre lettre d’information sur www.anthea-antibes.fr ou rejoignez nous sur facebook. atelier-théâtre L’atelier-théâtre accueille les personnes qui désirent s’initier au jeu théâtral, ainsi que celles qui, ayant déjà une expérience de la scène, souhaitent se perfectionner dans l’art du comédien. Cet atelier, dirigé par Jacques Bellay, metteur en scène et comédien, notamment, à anthéa encore, Le petit prince (saison 2013-14) et Jules Verne : au-delà du possible (saison 2014-15), se tient tous les lundis, de 19h à 22h, à anthéa à partir du mois d’octobre. Sont abordés le jeu d’improvisation, le travail au masque neutre et le jeu masqué de la commedia dell’arte, la tragédie grecque, l’interprétation des textes classiques et contemporains. Une séance pratique préalable à l’inscription définitive aura lieu le lundi 6 octobre à 18h. Cet atelier de 20 personnes maximum est réservé aux abonnés d’anthéa ; un forfait de 250 € pour la saison est demandée pour participer aux frais. Renseignements auprès d’Amandine Martineau Chargée des relations avec les entreprises, associations et groupes 04 83 76 13 12 [email protected] à voir en famille En souscrivant vos abonnements, vous pouvez réserver pour vos enfants de moins de 18 ans (sur justificatif) des places pour les spectacles à voir en famille ou avec les ados à un tarif réduit de 15 € pour la salle Jacques Audiberti et 11 € pour la salle Pierre Vaneck : - à partir de 6 ans . Robot ! : page 47 . Ballet Flamenco de Andalucía : page 55 . Ballet Nice Méditerranée : page 60 - à partir de 7 ans . Bounce ! : page 51 . Cirque Éloize : page 53 - à partir de 8 ans . Raoul : pages 16-17 . Le Malade imaginaire : page 31 . Azimut : page 58 . Jules Verne : au-delà du possible : page 45 - à partir de 10 ans . Alice : pages 32-33 . Scènes de la vie d’acteur : page 42 - avec les ados . En attendant Godot : page 30 . Max Boublil : page 48 . Déshabillez-mots : page 52 . Sophia Aram : crise de foi : page 54 . Le Procès : page 40 . La Mégère apprivoisée : page 14 coproductions anthéa Parce que le spectacle vivant est une matière qui ne cesse de se modeler, une des missions d’anthéa est de favoriser l’émergence de nouveaux spectacles. Pour la saison 2014-15, anthéa produit, coproduit ou coréalise six créations : . Le Souper . Alice . Novecento . Les Passagers . Jules Verne : au-delà du possible . De la musique au front l’art et le spectacle vivant rencontre avec les équipes artistiques Tout au long de l’année, des temps de rencontre avec les équipes artistiques sont proposés à l’issue de certaines représentations. Et parce qu’il y a fort à parier que les échanges perdurent, les plus avisés iront prolonger les débats au 5e étage. Samedi 4 octobre : Raoul Vendredi 7 novembre : Le Malade imaginaire Samedi 6 décembre : Oblomov Mercredi 10 décembre : Alice Mardi 6 janvier : Le Souper Jeudi 15 janvier : La Contrebasse Vendredi 16 janvier : Alpenstock Samedi 24 janvier : En attendant Godot Vendredi 13 février : Dreck Jeudi 19 février : La Postérité du soleil Samedi 11 avril : Petits crimes conjugaux Mercredi 22 avril : La Mégère apprivoisée Vendredi 24 avril : Jules Verne : au-delà du possible antipolis théâtre d’antibes est plus qu’un simple lieu de diffusion de spectacles. Son équipe ambitionne aussi de se faire l’écho des croisements, parfois fortuits, entre les arts plastiques, les arts numériques et le spectacle vivant. Doté d’espaces ouverts à la déambulation et aux découvertes, le théâtre propose tout au long de la saison des expositions et des monstrations destinées à exercer le regard du public. bar-tapas et brasserie Au-delà de son cadre architectural étonnant (visite virtuelle accessible sur www.anthea-antibes.fr), anthéa est aussi un lieu où il fait bon prendre son temps et sortir de son quotidien. Pour précéder ou faire suite à l’ascension spirituelle et émotionnelle procurée par les spectacles, le bar-tapas et sa terrasse panoramique vous attendent au 5e étage pour d’autres plaisirs, gustatifs cette fois. Plus terre-à-terre, la brasserie du rez-de-chaussée vous accueillera les soirs de représentation dans la salle Jacques Audiberti. Rendez-vous à partir de 18h les soirs de spectacle et jusqu’à une heure après la fin des représentations. SCOLAIRES ET ENSEIGNANTS EN FÉVRIER La Postérité du soleil, le mardi 17 à 14h30, le jeudi 19 à 14h30 40 € 35 € 25 € (hors opéra et événements) série 2 : balcon 25 € 18 € 22 € 16 € La brasserie et le bar-tapas du 5e étage ouvrent à 18h00 les soirs de spectacle. Ils ferment une heure après la fin des représentations. Le bar-tapas est également accessible les jours de représentation en matinée, le dimanche à 14h00, par exemple. flashcode actualité Suivez l’actualité d’anthéa sur son site www.anthea-antibes.fr ou en scannant le flashcode ci-contre avec votre téléphone. Rejoignez-nous sur facebook. site internet en train Gare SNCF d’Antibes à 300 mètres - lignes urbaines 1, 6, 7, 8, 10, 11, 23 : arrêt stade nautique - depuis Nice ou Cannes : ligne 200 Nice - Cannes - depuis l’aéroport de Nice : bus 250 express parking tennis club d’antibes vers Nice sortie 44 antibes depuis nice e out or aut ntCla vers A8 ud e ch. de beauvert rte de ch. d e gra ss e sain t chemin claud e ch de du ec centre commercial chemin de S D6007 D704 A8 s gr jule sortie 44 antibes depuis cannes r petit fou stade nautique em in du pu y min che du puy verdun D35 verte paga ne ilippe du D6007 GARE SNCF rocha l de av. av. ph illé av. de sole at s en av. de la gare roch ma av. le fort carré t D35 D6107 on er t1 r i rat ibé al vers Cannes ANTIBES VIEILLE bd alb e VILLE le fort carré b em nov 11 D704 uquine rec lip pe ch la paro les g Ces représentations sont également accessibles à tous les publics au tarif réduit ou au tarif abonné. Si vous êtes intéressés, merci de prendre contact avec la billetterie deux semaines avant la première date de représentation du spectacle concerné (en fonction des places disponibles). Pour tout renseignement concernant le jeune public et le milieu scolaire, contactez Bérangère Tourné, chargée des relations avec les jeunes publics, les scolaires et les enseignants au : 04 83 76 13 10 ou [email protected] 50 € série 1 : orchestre brasserie et bar–tapas en bus u av. j EN AVRIL Jules Verne : au-delà du possible, le jeudi 16 à 14h30, le vendredi 17 à 10h00, le mardi 21 à 10h00 et à 14h30 et le jeudi 23 à 14h30 série 2 : balcon grande salle Jacques Audiberti av. EN MARS Le Procès, le jeudi 12 à 14h30 Scènes de la vie d’acteur, le mardi 17 à 14h30, le jeudi 19 à 10h00 et le vendredi 20 à 10h00 (opéra & événements) gue r re EN JANVIER Bounce !, le mardi 20 à 14h30 En attendant Godot, le mardi 20 à 14h00, jeudi 22 à 14h30, vendredi 23 à 10h00 50 € l’accès au théâtre av. phi - Derrière le rideau rouge : présentation des métiers et rencontre des professionnels qui concourent au bon fonctionnement du théâtre au cours d’une visite. - V isite architecturale du théâtre : visite-promenade organisée autour de la découverte de l’architecture du théâtre et des espaces qui le composent. La salle Jacques Audiberti est numérotée jusqu’à l’heure de la représentation, le placement devient alors libre. Pour les demandes en nombre, le placement côte à côte n’est pas garanti. La salle Pierre Vaneck n’est pas numérotée et le placement est libre. Afin de faciliter l’accès des personnes à mobilité réduite, il est indispensable de le signaler à l’achat des billets. Pour des raisons artistiques, aucun retardataire n’est admis après le début des représentations. EN NOVEMBRE Le Malade Imaginaire, le jeudi 6 à 14h30 EN DÉCEMBRE Alice, mardi 9 à 14h30, jeudi 11 à 14h30, vendredi 12 à 10h00, mardi 16 à 14h30, jeudi 18 à 14h30 et vendredi 19 à 10h00. 60 € salle Pierre Vaneck accès aux salles av. jules grec . visiter EN OCTOBRE En attendant Godot, le mardi 14 à 14h30 Du dimanche 20 juillet au lundi 1 septembre 2014 inclus. er ai anthéa renforce la relation avec les établissements scolaires en créant les « classes acolytes », dont la totalité des élèves sont abonnés au théâtre. Tout au long de l’année, des classes bénéficient de temps d’échanges privilégiés : ateliers, rencontres, répétitions publiques, visites… PROGRAMMATION EN TEMPS SCOLAIRE fermeture du théâtre tarif plein tarif réduit série 1 : orchestre quai des évadés de . se lier Mardi, jeudi et/ou vendredi à 10h00 et/ou 14h30, anthéa propose huit spectacles à destination du public scolaire, sélectionnés dans la saison pour leurs caractéristiques artistiques et pédagogiques. Élèves et professeurs peuvent ainsi découvrir le théâtre pendant le temps scolaire, moment propice au dialogue et à la découverte des lieux. Une formule d’abonnement de 3 spectacles en matinées scolaires permet d’accéder à ces 22 représentations en journée. tarifs hors abonnement grande salle Jacques Audiberti re Des dossiers pédagogiques permettent de donner des éléments pertinents sur le spectacle et la compagnie qui l’a créé. anthéa présente des pistes pédagogiques sous formes d’ateliers, d’exercices ou d’expériences à mener. Ils sont disponibles en accès libre sur le site anthea-antibes.fr . s’instruire Vous pouvez également effectuer vos réservations : . sur internet : www.anthea-antibes.fr . par mail : [email protected] . par courrier : 260 av. Jules Grec, 06600 Antibes Le règlement en chèque à l’ordre de la « Régie billetterie anthéa » doit parvenir avec la réservation. av . . réfléchir Quand le programme scolaire rejoint la programmation d’anthéa, on peut imaginer des parcours thématiques. Quelques propositions pour la saison 2014-2015. - l ’absurde : En attendant Godot, Alice, Alpenstock, Le Procès… - l’homme face au monde qui l’entoure : Oblomov, La Contrebasse, Novencento… - le corps en mouvement : Raoul, Le Miroir de Jade, Robot !, Bounce !, Cirque Éloize : Cirkopolis, Ballet Flamenco Andalucía, Les Passagers… e anthéa propose un spectacle gratuit, itinérant, présenté dans les écoles, collèges et lycées en début d’année scolaire. . associer e nic . accueillir La location hors abonnement est possible à partir du samedi 20 septembre 2014. Le tarif réduit est accordé aux groupes d’au moins 10 personnes qui achètent des places en même temps. Il est également destiné aux moins de 25 ans, aux étudiants, aux demandeurs d’emploi sur présentation d’un justificatif ainsi qu’aux abonnés d’anthéa qui souhaitent ajouter des spectacles à leur premier choix. av. d Grâce aux ateliers et aux stages « Culture à portée de la main », anthéa propose d’accompagner les enseignants dans leur formation à l’éducation artistique et culturelle. L’équipe de la billetterie d’anthéa vous accueille au théâtre et par téléphone du mardi au samedi de 14h à 19h et les soirs de spectacle. . au théâtre : 260, av. Jules Grec, 06600 Antibes . par téléphone : 04 83 76 13 00 Les réservations effectuées par téléphone sont réglées exclusivement par carte bancaire. l vau tin . former Avant ou à l’issue de la représentation, au théâtre ou dans l’établissement scolaire, les rencontres avec les équipes artistiques sont multiples et proposent un échange entre les élèves, les enseignants, les artistes et l’équipe du théâtre. énéra Pour faire découvrir toute l’étendue du spectacle vivant aux élèves, il faut autant que possible équilibrer les apports pédagogiques des élèves en classe avec la sensibilisation à une culture générale autour du théâtre, de la danse, de la musique, du nouveau cirque... Il s’agit de vivre bien plus qu’une simple sortie au théâtre ! En effet, il est question de favoriser la découverte de la création contemporaine et celle du passage du texte à la représentation. tarifs hors abonnement bd g anthéa, un théâtre pour accompagner les enseignants billetterie av. de ni ce À travers sa programmation, ses coproductions et ses médiations notamment en direction du jeune public, anthéa s’inscrit dans le territoire comme un lieu de croisement et de rencontres entre les propositions artistiques, les établissements scolaires, les média thèques... C’est aussi un espace de discussion et d’accueil ouvert à tous, où le public rencontre les artistes du spectacle vivant, un pont entre les spectateurs et l’imaginaire. anthéa souhaite favoriser au plus grand nombre l’accès au spectacle, encourager et accompagner les pratiques artistiques, afin de faire découvrir les multiples facettes du spectacle vivant. . réunir av. du 11 novembre anthéa, un théâtre dans la ville PRATIQUE jardin rené cassin rue sadi carnot av. de verdun stationnement Un parking souterrain de 230 places est à votre disposition, à l’arrière du théâtre, au niveau de l’entrée des courts de tennis. Un parking extérieur de 100 places est également à votre disposition à 200 mètres du théâtre. Merci de bien vouloir noter que ces parkings ne sont plus accessibles à partir de minuit et demi les soirs de représentations. LE CARRÉ L’ÉQUIPE - Président de la Société Publique Locale - Théâtre Communautaire d’Antibes : Jean Leonetti - Membres du Conseil d’administration : Marguerite Blazy - Assan El Jazouli - Jean-Pierre Maurin - Audoin Rambaud Michel Rossi - Michèle Salucki - Simone Torres LE CARRÉ antipolis théâtre d’antibes 260, avenue Jules Grec Tél. 04 83 76 13 13 - administration Tél. 04 83 76 13 00 - billetterie www.anthea-antibes.fr [email protected] les premières entreprises partenaires d’anthéa • artistique • administration - directeur artistique : Daniel Benoin - assistante de direction : Olivia de Villers [email protected] 04 83 76 13 25 - c hargé de mission administration : Claude Becker [email protected] - c omptable : Victoria Ortiz [email protected] 04 83 76 13 16 - assistante administrative et technique : Lula Roussel [email protected] 04 83 76 13 20 - standard/entrée des artistes : Déborah Botti et Hugo Marmayou [email protected] 04 83 76 13 13 - brasserie : Diane Sucheyre et Edouard Andrin [email protected] • s ecrétariat général, communication & relations avec les publics - secrétaire général : Vincent Brochier [email protected] - responsable de l’accueil-billetterie : Oriane Cambuzat Dito [email protected] 04 83 76 13 17 - chargé de l’accueil-billetterie : Tom Courboulex [email protected] 04 83 76 13 00 - chargée des relations avec le jeune public, les scolaires et les enseignants : Bérangère Tourné [email protected] 04 83 76 13 10 - chargée des relations avec les entreprises, associations et groupes : Amandine Martineau [email protected] 04 83 76 13 12 - chargée du mécénat et des partenariats : Frédérique Saphores- Baudin [email protected] - assistante communication : Ariadna Marrugat [email protected] 04 83 76 13 18 Ont également participé à la préparation de ce programme de saison 2014-15 : Laura Bourgeois, Frédéric Maria, Michel Francesconi et l’agence GGDO. CLUB • technique - c onseiller technique : Jean-Pierre Laporte [email protected] - régisseur général : Guillaume Pissembon [email protected] 04 83 76 13 04 - r égisseur plateau : Laurent Messer [email protected] - r égisseur son : Richard Stradiotti [email protected] - r égisseur lumière : Antoine Bertheux [email protected] - r égisseuse salle Pierre Vaneck : Albane Augnacs [email protected] Des techniciens intermittents ainsi que des contrôleurs, ouvreurs, placeurs sont embauchés au fur et à mesure des besoins afin de compléter cette équipe en fonction des spectacles. anthéa, antipolis théâtre d’antibes est financé par les collectivités territoriales locales, la ville d’Antibes et la CASA (Communauté d’Agglomération de Sophia Antipolis) au premier plan, mais aussi par le Conseil Général des Alpes-Maritimes. ADR Prod AG3I Groupe Air France Amadeus BNP Paribas Bohème Assurances MMA BPCA Côte d’Azur CCI Nice Côte d’Azur Ciais Ets Imprimeurs - Créateurs Club Business 06 Club des dirigeants de Sophia Antipolis Exco FSE Expertise Fantino Imprimeur GFC Construction HMT Hôtel Belles Rives Hôtel du Cap-Eden Roc Hôtel Garden Beach - Partouche Hugo Boss Joa Casino La siesta La Poste LS Consulting Lucaroni Ets Malongo Partenaire Publyme Patrigeon Pef Services Propreté Sodica Villa Saint George Vinci Facilities Pour plus d’information sur le club, contactez [email protected] 26 V 20h30 de la musique au front (p.46) OCTOBRE 2014 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 M J V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V 20h30 raoul (p.16-17) 20h30 raoul (p.16-17) 14h30 en attendant godot (p.30) 21h00 en attendant godot (p.30) 20h30 en attendant godot (p.30) 21h00 en attendant godot (p.30) 21h00 immersion sonore (p.63) 20h30 rigoletto (p.18-19) D 15h30 déshabillez-mots (p.52) L M 20h00 le miroir de jade (p.25) M J V 20h30 cirque éloize : cirkopolis (p.53) S 20h30 cirque éloize : cirkopolis (p.53) D L M M J 20h00 l’enlèvement au sérail (p.26-27) 20h30 dreck (p.37) 13 V 20h30 l’enlèvement au sérail (p.26-27) 21h00 dreck (p.37) 14 S 21h00 dreck (p.37) 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V 15h30 rigoletto (p.18-19) FÉVRIER 2015 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 NOVEMBRE 2014 D L M 14h30 la postérité du soleil (p.38) M 21h00 la postérité du soleil (p.38) J 14h30 la postérité du soleil (p.38) 20h00 un été à osage county (p.39) 20h30 la postérité du soleil (p.38) V S 21h00 immersion sonore (p.63) D L M M J V S 20h30 le malade imaginaire (p.31) 14h30 le malade imaginaire (p.31) 20h30 le malade imaginaire (p.31) DÉCEMBRE 2014 DÉCEMBRE 2014 (SUITE) 1 2 3 4 5 6 26 V 27 S 28 D 29 L 30 M 31 M 20h30 le souper (p.6-7) L M M J V S 20h00 songs of time lost (p.49) 20h30 alice (p.32-33) 20h30 oblomov (p.9) 20h30 oblomov (p.9) 21h00 alice (p.32-33) 7 D 8 L 9 M 14h30 alice (p.32-33) 20h00 lettres et notes (p.22) 20h30 golgota (p.20-21) 20h30 golgota (p.20-21) 15h30 golgota (p.20-21) 20h00 golgota (p.20-21) 10 M 21h00 alice (p.32-33) 11 J 14h30 alice (p.32-33) 12 V 10h00 alice (p.32-33) 20h30 yuri buenaventura (p.50) 13 S 21h00 alice (p.32-33) 14 D 15 L 16 M 14h30 alice (p.32-33) 20h30 alice (p.32-33) 21h00 immersion visuelle (p.63) 17 M 15h00 alice (p.32-33) 20h30 agnès jaoui chante 20h30 robot ! (p.47) 18 J 14h30 alice (p.32-33) 19 V 10h00 alice (p.32-33) 20h30 la vie de galilée (p.34) les passionarias (p.23) 20h30 un grand moment de solitude (p.8) 29 S 20h30 max boublil (p.48) 30 D 20 21 22 23 24 25 S 21h00 alice (p.32-33) D 16h00 alice (p.32-33) L M M J JANVIER 2015 1 J 2 V 3 S 4D 5 L 6M 7M 20h30 le souper (p.6-7) 20h30 le souper (p.6-7) 15h30 le souper (p.6-7) 20h00 le souper (p.6-7) 20h30 le souper (p.6-7) 21h00 l’avantage avec les animaux (p.35) 20h00 le souper (p.6-7) 20h30 l’avantage avec les animaux (p.35) 9 V 20h30 le mensonge (p.10) 21h00 l’avantage avec les animaux (p.35) 10 S 20h30 le mensonge (p.10) 21h00 l’avantage avec les animaux (p.35) 8 J JANVIER (SUITE) 19 L 20 M 14h00 en attendant godot (p.30) 14h30 bounce ! (p.51) 20h00 bounce ! (p.51) 21 M 22 J 14h30 en attendant godot (p.30) 23 V 10h00 en attendant godot (p.30) 20h30 novecento (p.12) 21h00 en attendant godot (p.30) 24 S 20h30 novecento (p.12) 21h00 en attendant godot (p.30) 25 D 26 L 27 M 28 M 29 J 30 V 31 S 11 D 12 L 13 M 14 M 20h30 la contrebasse (p.11) 15 J 20h00 la contrebasse (p.11) 20h30 alpenstock (p.36) 20h00 le souper (p.6-7) 20h30 le souper (p.6-7) 20h00 le souper (p.6-7) 20h30 le souper (p.6-7) 20h30 le souper (p.6-7) LÉGENDE 16 V 21h00 alpenstock (p.36) 17 S 20h30 bernard lavilliers (p.24) 21h00 alpenstock (p.36) salle Jacques Audiberti salle Pierre Vaneck représentations scolaires 18 D MARS 2015 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 D L M M J V S D L M M J V S 1 M 2 J 20h00 souvenirs d’un gratteur 25 26 27 28 29 30 de têtes (p.28) de têtes (p.28) 20h30 sophia aram (p.54) 14h30 le procès (p.40) 21h00 le procès (p.40) 20h30 l’origine du monde (p.41) 21h00 le procès (p.40) D L M 14h30 scènes de la vie d’acteur (p.42) M 21h00 scènes de la vie d’acteur (p.42) J 10h00 scènes de la vie d’acteur (p.42) 20h30 scènes de la vie d’acteur (p.42) (p.37) 20 V 10h00 scènes de la vie d’acteur (p.42) 21h00 scènes de la vie d’acteur (p.42) 21 S 21h00 immersion visuelle (p.63) 22 D 23 L 24 M 20h00 ballet flamenco de andalucía (p.55) M J V S D L M AVRIL 2015 (SUITE) 3 V 20h30 souvenirs d’un gratteur 15 16 17 18 19 25 26 27 28 29 30 31 AVRIL 2015 20h00 alex lutz (p.56) 21h00 savannah bay (p.43) 21h00 savannah bay (p.43) 16h00 savannah bay (p.43) 4 5 6 7 8 9 10 S D L M 20h00 petite messe solennelle (p.57) M 20h30 petite messe solennelle (p.57) J V 20h30 nos femmes (p.13) 21h00 petits crimes conjugaux (p.44) 11 S 20h30 nos femmes (p.13) 21h00 petits crimes conjugaux (p.44) 12 D 15h30 nos femmes (p.13) 16h00 petits crimes conjugaux (p.44) 13 14 15 16 17 L M M J 14h30 jules verne (p.45) V 10h00 jules verne (p.45) 20h30 azimut (p.58) 18 S 20h30 azimut (p.58) 21h00 jules verne (p.45) 19 D 16h00 jules verne (p.45) 20 L 21 M 10h00 jules verne (p.45) 14h30 jules verne (p.45) 20h00 la mégère apprivoisée (p.14) 22 M 15h00 jules verne (p.45) 20h30 la mégère apprivoisée (p.14) 23 J 14h30 jules verne (p.45) 24 V 21h00 jules verne (p.45) S 21h00 jules verne (p.45) D L M M J MAI 2015 (SUITE) 26 27 28 29 30 M M J V 20h30 being human being (p.61) S 20h00 immersion sonore (p.63) 21h30 immersion visuelle (p.63) 31 D MAI 2015 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V S D L JUIN 2015 20 21 22 23 24 S D L M M 20h30 antibes génération 25 26 27 28 J V S D 20h30 antibes génération virtuoses (p.62) 20h30 les passagers (p.59) 21h00 les passagers (p.59) 20h30 gaspard proust (p.29) 20h30 gaspard proust (p.29) 15h30 gaspard proust (p.29) 20h00 le placard (p.15) 20h30 ballet nice méditerranée (p.60) virtuoses (p.62) 29 L 30 M CALENDRIER DES SPECTACLES SEPTEMBRE 2014 flashcode anthéa antipolis théâtre d’antibes 260, avenue Jules Grec 06600 Antibes - Tél. 04 83 76 13 13 - contact@anthea-antibes.fr - www.anthea-antibes.fr site internet