F. Siré : « Bruno Le Maire est le candidat idéal pour l`UMP »

L’Écho du Roussillon | jeudi 24 juillet 2014 | N°0132
4
SOCIÉTÉ
POLITIQUE
F. Siré : « Bruno Le Maire
est le candidat idéal pour l’UMP »
À trois mois des élections internes de l’UMP, qui désigneront le nouveau président du parti, le député des
Pyrénées-Orientales a apporté son soutien à l’ancien ministre de l’agriculture Bruno Lemaire. Pour lui, le candidat
apporte une image plus jeune au parti, encore sous le choc de l’affaire Bygmalion. Pourquoi avez-vous choisi de soutenir Bruno Lemaire ?
Cela fait déjà plus de 6 mois que mon
choix s’est dirigé vers lui. Dabord parce
que c’est un homme courageux, qui a
toujours su éviter les disputes entre les
différents leaders politiques, dans un
contexte de guerre ouverte. Ensuite
parce qu’il correspond à la nouvelle
image de l’UMP. Aujourd’hui, il faut
renouveler les cadres de l’UMP et je
suis persuadé que Bruno Lemaire
saura relever ce défi. engagé dans l’affaire du contrôle
des prix des pêches et il a mis en
place plusieurs contrôles de camions
espagnols. Il s’est également opposé
au sucrage du vin. Puis, je connais
peu de personnes qui ont eu le courage de démissionner d’un poste de
haut fonctionnaire comme Bruno
Lemaire l’a fait en 2012 en quittant
le Ministère des Affaires étrangères.
En politique, tout le monde est sur
un siège éjectable et il faut quelqu’un
qui ait des valeurs. Parmi vos propos à son égard, vous
avez notamment affirmé que l’ancien ministre avait su relever des situations «complexes». Lesquelles ? Lors de son mandat au Ministère de
l’agriculture (2009-2012), il s’est
Selon vous, quelles sont les qualités
à avoir pour être président de
l’UMP ? Actuellement, beaucoup de calme
et de sérénité. Diriger un parti
comme celui de l’UMP demande
également de l’honnêteté avant
tout. Aujourd’hui, le parti doit
être présidé par une personne
neuve, honnête, sans casserole.
Aujourd’hui, les militants sont
prêts à nous suivre. Beaucoup ont
donné de leur argent et de leur
temps pour sauver un parti qui a
été mal géré. Mais pour se relever il
faut des gens neufs. Bruno Lemaire
est le candidat idéal. 2014 a été une année lourde pour
l’UMP. Avec les secousses de l’affaire Bygamlion et la dette importante du parti, l’UMP a une
image écorchée. Comment faire
pour renouer avec les électeurs
selon vous ? Déjà, en cessant la guerre des grands
Fernand Siré soutient B.Le Maire à la présidence de l’UMP. PHOTO D.R.
chefs et en retrouvant un leader,
une personne proche des gens,
volontaire. Le prochain défi est de
remonter notre parti et de préparer
un programme politique cohérent. Propos reccueillis par M.D.
ÉCONOMIE
Le Gouvernement veut dépoussiérer son administration Les députés examinent actuellement à l’Assemblée Nationale, le projet de loi portant sur la simplification
administrative. S’ils elles sont acceptées, les mesures seront appliquées d’ici janvier 2015. Le texte de loi est
a priori bien accueilli au sein des entreprises françaises, qui se plaignent depuis longtemps d’un système
administratif trop lourd. P
our simplifier la vie des entreprises, le Gouvernement
a décidé de faire le tri et de
supprimer certains textes poussiéreux.
Examiné depuis mardi à l’Assemblée
Nationale, le texte de loi sur la simplification de la vie des entreprises sera
appliqué d’ici janvier 2015. En tout,
37 articles proposent des solutions
pour alléger l’ensemble des codes
et des normes qui pèsent lourd et
dont certains textes ont bien vieilli.
Relever le seuil d’accès aux chèques
emplois pour les entreprises de moins
de 20 salariés, alléger les déclarations
fiscales, réduire les délais de permis
de construire, faciliter la création de
Sociétés Anonymes... Le régime admi-
nistratif fait peau neuve. Au grand
bonheur des entreprises, qui mettent
en avant l’aspect pratique: « jusqu’à
aujourd’hui, c’est très contraignant
d’obtenir un permis de construire. Il
faut attendre parfois 7 à 8 mois, voire
plus, pour se voir délivrer un permis»,
affirme Alexis Miledonis, président de
l’Union Patronale pour les Entreprises
dans les Pyrénées-Orientales (UPE66). Des textes de lois qui datent
de l’Empire Trop compliqué, long, lourd...
Cela fait longtemps que le système
administratif français est critiqué.
Les entreprises françaises l’avouent:
elles croulent sous des textes admi-
nistratifs et des normes qui datent
parfois du Second Empire et du
début de la République française.
Une histoire propre à notre pays et à
nos Codes historiques. Sauf qu’au fil
des années, les textes de lois se sont
superposés. «En créant des nouvelles
lois, nous n’avons jamais simplifié
celles qui étaient déjà existantes, mais
nous les avons superposées», explique
Alexis Miledonis. Depuis une vingtaine d’années, le constat est global
pour toutes les entreprises: il n’y a pas
eu d’ajustement ni de changement
ni dans le code du travail, ni dans le
code civil. Résultat : lire un bulletin
de salaire était devenu un travail de
déchiffrage à plein-temps. Le Medef
Alexis Melidonis, président de l’UPE66. PHOTO D.R.
et l’UPE ont soutenu ces mesures. «Il
faut toutefois qu’elles soient élaborées
en concertation avec le patronat et
les salariés», ajoute Alexis Melidonis. M.D.