20 trucs et astuces - Association Vivre avec le SAF

Transcription

20 trucs et astuces - Association Vivre avec le SAF
Association NATIONALE de familles adoptantes,
naturelles ou d’accueil concernées par les
Troubles Causés par l’Alcoolisation Fœtale
20 TRUCS ET ASTUCES
pour la vie quotidienne
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du
« FASD Support Network of Saskatchewan »
par Antoine BOURELY
Septembre 2013
SOMMAIRE
Comprendre les TCAF
3
Les sept clés magiques
4
Pour les enfants
Aider les enfants TCAF à prendre des décisions
5
Aider votre enfant TCAF à se faire et garder des amis
7
Aider votre enfant TCAF à distinguer la réalité et l'imagination
9
Aider les enfants TCAF à maîtriser leurs sensibilités
11
Aider un enfant TCAF à comprendre le temps
13
Comment structurer la vie pour un enfant TCAF
15
Aider les enfants TCAF en camp de vacances
17
Pour les enfants et les ados
Comment aider les ados TCAF à gérer l'argent
19
Aider les enfants et ados TCAF à comprendre la propriété
21
Gérer les changements avec les enfants et ados TCAF
23
Aider enfants et ados TCAF à développer des routines
25
Aider votre enfant ou ado TCAF à participer aux sports
27
Aider les jeunes TCAF dans les activités de groupe
29
Parents et éducateurs, prenez soin de vous !
31
Pour les ados et les adultes
Aider des ados et des adultes TCAF à prendre des décisions
33
Comment aider les adultes TCAF à gérer l'argent
35
Une sexualité saine et sûre pour ados et adultes TCAF
37
Aider un ado ou adulte TCAF à éviter alcool et drogues
40
Aider un ado ou adulte à éviter les ennuis judiciaires
42
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
2
COMPRENDRE LES TROUBLES
CAUSÉS PAR L'ALCOOLISATION FOETALE
(d'après la fiche N°20 des « Tips for Parents » du Saskatchewan FASD Support Network,
et la fiche « Le TSAF à l'Ecole »de SAFERA au Québec, associations que nous remercions)
Les Troubles Causés par l'Alcoolisation Foetale (TCAF) sont un terme utilisé pour décrire
toute l'étendue des handicaps qui peuvent arriver chez une personne dont la mère a bu de
l'alcool pendant la grossesse. Certains femmes ne savent pas que l'alcool peut
endommager leur bébé à naître; d'autres ne sont pas capables d'arrêter l'alcool. D'autres
femmes s'arrêtent de boire quand elles découvrent qu'elles sont enceintes, mais des
dommages peuvent déjà avoir eu lieu. Il n'y a pas de quantité minimale sans danger pour
boire de l'alcool pendant la grossesse. En France, on estime que comme au Canada, une
personne sur 100 environ est affectée par les TCAF. Les femmes, notamment à risques,
ont besoin d'être assistées et encouragées pour éviter tout usage d'alcool pendant la
grossesse et l'allaitement.
Les individus affectés par une exposition à l'alcool avant leur naissance présenteront
différents niveaux de dommages au cerveau et de handicaps. Ces handicaps sont
présents dès la naissance, et peuvent comprendre des difficultés physiques,
d'apprentissage et de comportement. Plusieurs diagnostics sont possibles: SAF=
Syndrome d'Alcoolisation Foetale, SAF partiel, ou Désordres Neurologiques Liés à l'Alcool
(DNLA).
Les TCAF sont souvent appelés le handicap invisible. Les signes et symptômes des
TCAF peuvent passer inaperçus ou être masqués par d'autres choses. La plupart des
individus TCAF ont la même apparence que tout le monde, mais ils ont des différences
dans la façon dont leur cerveau fonctionne, et cela leur rend la vie difficile. La plupart des
individus avec des handicaps invisibles ne reçoivent pas l'aide dont ils ont besoin pour
réussir dans la vie. Beaucoup de gens TCAF sont très intelligents. Bien que les TCAF
soient un handicap à vie, avec les bonnes modifications dans leur environnement, les
individus peuvent réussir et être productifs dans nos sociétés. Ils peuvent faire des amis,
trouver des emplois, et atteindre les buts qu'ils se fixent.
Signes et symptômes des TCAF
1. Un enfant ou un adulte (affecté par les) TCAF a souvent des problèmes pour les
maths, pour comprendre l'heure, et pour gérer l'argent;
2. est souvent très impulsif;
3. a souvent des problèmes sensoriels, comme la façon de réagir à la température, à
des sons, des lumières vives, ou des lieux animés;
4. est souvent lent à traiter l'information et a besoin de plus de temps pour apprendre;
5. a souvent des problèmes avec les capacités sociales, la connaissance ou l'usage
des limites, et la façon de maintenir des amitiés;
6. a souvent l'esprit concret : il apprend au mieux en faisant.
« Vivre avec le SAF » et « SAF France » sont là pour vous aider !
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
3
7 clés
Les sept cles magiques
Bien qu'il n'y ait pas de « recette de cuisine » recommandée pour travailler avec une
personne TCAF, il y a des stratégies qui fonctionnent, basées sur les lignes directrices
suivantes:
1. Soyez clair, concret, concis : la personne TCAF comprend tout au sens littéral
(premier degré); privilégiez les mots simples, évitez les expressions et les doubles
sens. Dites exactement ce que vous pensez, et ne parlez pas à demi-mots. Elle a
des difficultés à traiter l'information: utilisez des phrases courtes, et assurez vous
qu'elle a compris en lui faisant répéter avec ses propres mots.
2. Soyez cohérent: comme la personne TCAF a des difficultés à généraliser d'une
situation à une autre, vous l'aiderez en utilisant toujours les mêmes mots pour
décrire les mêmes choses, ou pour donner vos consignes. L'idéal : que le langage
soit le même à l'école et à la maison.
3. Répétez: la personne TCAF a des problèmes chroniques de mémoire à court
terme. Elle oublie des choses qu'elle veut retenir, et même des informations qu'elle
a apprises et retenues un certain temps. Pour qu'une information parvienne à être
enregistrée dans la mémoire à long terme, il faudra qu'elle soit enseignée et
répétée encore et encore.
4. Créez des routines: des séquences d'activités stables qui ne changent pas d'un
jour à l'autre permettront à la personne TCAF de savoir mieux à quoi s'attendre, et
ainsi de réduire son anxiété, ce qui lui permettra d'apprendre.
5. Simplifiez: Chaque jour, la personne TCAF a des problèmes de motricité,
mémoire, attention, vigilance, compréhension. Faut-il vraiment lui compliquer la vie
davantage? Elle est souvent débordée, et on risque d'atteindre un point de
« décrochage » après lequel aucune information ne peut plus être assimilée. Un
environnement de travail sobre et paisible, le pupitre près du professeur et loin des
distractions, des velcros sur les tennis au lieu des lacets, et tout va déjà mieux !
6. Structurez: la structure est la « colle » qui donne du sens au monde pour une
personne TCAF. Si cette colle est retirée, les murs s'écroulent ! Une personne
TCAF arrive à ses fins et réussit parce que son entourage lui apporte la structure
appropriée comme fondation permanente.
7. Supervisez: A cause de ses difficultés cognitives, la personne TCAF se comporte
de façon naïve dans des situations de vie quotidienne. Elle a besoin de supervision
permanente, comme pour un enfant bien plus jeune, pour développer les bonnes
habitudes et le comportement approprié.
Ça ne marche pas ?
Si une situation avec une personne TCAF est difficile et que l'intervention ne fonctionne
pas, alors :
1.
2.
3.
4.
Arrêtez l'action.
Observez.
Ecoutez attentivement pour voir où il ou elle est bloqué(e).
Demandez lui : qu'est ce qui est difficile ? Qu'est ce qui t'aiderait ?
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
4
Aider des enfants TCAF
à prendre des décisions
Décisions
(1)
Prendre les bonnes décisions est très dur pour des enfants TCAF. Tous les jours, il est
difficile pour eux de prendre des décisions. Parce que leur cerveau fonctionne
différemment, ils peuvent ne pas comprendre les résultats de leurs actions. Ils peuvent
aussi avoir du mal à tenir compte des circonstances avant de prendre une décision.
La plupart des parents aident leurs enfants à prendre les bonnes décisions et faire des
choix sages. Les parents et les éducateurs d’enfants TCAF découvrent vite que leurs
enfants ont besoin d’aides particulières: on doit leur enseigner à prendre des décisions. Ils
peuvent avoir besoin de cette aide plus longtemps que d’autres enfants. Cette fiche vous
offre quelques trucs pour enseigner à votre enfant comment prendre les bonnes décisions
et faire les bons choix.
Mais d'abord quelques exemples de la vraie vie...
Exemple 1 :
C’est une froide journée d’hiver, et votre fille ne veut pas mettre son manteau, ses gants,
ou son bonnet.
Comment vous pouvez l’aider :
Votre enfant peut ne pas comprendre qu’elle a froid parce qu’elle n’est pas assez vêtue.
Dès les fraicheurs de l'automne, commencez à lui apprendre à mettre ses gants et son
chapeau : laissez ses mains se refroidir un peu, et ensuite faites-lui mettre ses gants et
son chapeau. Dites-lui : « quand j’ai froid aux mains je mets toujours mes gants. Quand
mon corps et ma tête ont froid, je mets toujours mon bonnet. Est-ce que tu n’as pas plus
chaud aux mains et à la tête avec tes gants et ton bonnet ? » Refaites cela encore et
toujours. Vous pouvez l’aider à rester en sécurité par temps froid.
Exemple 2 :
Vous êtes dans une épicerie et votre enfant ouvre un bac de bonbons plein de bonbons
très colorés. Il tend la main pour manger quelques bonbons. Vous lui dites qu’il faut
d’abord que vous achetiez les bonbons : ce n’est pas gratuit. Il comprend et attend.
Quelques minutes après, il prend une pomme et mord dedans.
Comment vous pouvez l’aider :
Ce petit garçon n’a pas compris qu’il faut payer pour TOUS les aliments qu’on prend au
magasin. Il a besoin d’une instruction très simple et directe : « nous ne mettons pas des
choses dans notre poche avant de les avoir payées. Nous devons payer pour tout ce que
nous prenons dans tous les magasins. C’est seulement après avoir payé à la caisse que
tu pourras manger quelque chose ».
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
5
Quelques trucs pour ameliorer la prise de decisions:
7. Un enfant TCAF prend plus de temps pour apprendre les choses. Il est important
de créer des routines. Essayez de faire les choses toujours de la même façon
tous les jours. Par exemple, votre enfant doit mettre ses vêtements sales dans le
panier chaque fois qu’il se met en pyjama. Répétez, répétez, répétez : cela aidera
votre enfant à développer les bonnes habitudes.
8. Gardez vos explications courtes : utilisez toujours les mêmes mots. Un refrain
rythmé ou un rap pourront aider votre enfant à se rappeler l’ordre des choses à
faire. Par exemple :
« Je nourris le chat,
dehors, il fait beau,
A l’école on va.
je mets mon manteau.»
9. Utilisez des clés ou indications visuelles dès que vous pouvez. Par exemple,
mettez une photo de manteau au-dessus du crochet ou votre enfant doit suspendre
son manteau.
10. N’offrez toujours que deux choix à la fois, par exemple : « tu veux mettre ton
chandail bleu ou ton chandail rouge aujourd’hui ? »
11. Essayez de supprimer les sources de distraction pour l’enfant TCAF. C’est dur
pour eux de réfléchir quand il se passe beaucoup de choses alentour. Par exemple,
si d’autres enfants se préparent pour sortir dehors, il sera plus facile pour vous et
l’enfant TCAF de partir avant ou après eux.
12. C’est important de laisser un temps suffisant à l’enfant TCAF pour les
transitions d’une activité à une autre. Cela peut aider de régler un minuteur sur 3
mn, et d’expliquer à l’enfant que quand cela sonnera, ce sera l’heure d’arrêter de
jouer et de se préparer pour l’école.
13. Soulignez les bonnes décisions de votre enfant : « C’était très bien que tu ne
coures pas après ta balle dans la rue ! Tu as pris une bonne décision. Je suis fière
de toi. »
14. Essayez de rester calme et serein. Si vous vous mettez en colère ou que vous
perdez patience, votre enfant peut être stressé et perdu, et perdre le contrôle de
son comportement.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
6
Aider votre enfant TCAF
à SE faire et garder des amis
Amis
Il peut être difficile pour les enfants TCAF d’interagir avec les enfants de leur âge.
Ils ont souvent un comportement social d’enfants beaucoup plus jeunes. Pour maîtriser
leur vie quotidienne, les enfants TCAF doivent dépenser beaucoup d’énergie sur euxmêmes. Parfois, cela les amène à manquer certains messages subtils des relations
sociales. Par exemple, ils peuvent ne pas attendre leur tour, ou se tenir trop près des
autres et rentrer dans leur « espace intime ».
Ils peuvent se sentir très solitaires et frustrés quand d’autres enfants ne veulent pas jouer
avec eux.
Cela les met en danger d’être exploités ou persécutés par d’autres. En tant que parent,
c’est dur de sentir que votre enfant ne s’intègre pas. Voici quelques trucs pour aider votre
enfant à être plus conscient de la manière dont des amis se comportent entre eux.
D'abord quelques exemples de la vraie vie...
Exemple 1 :
Un enfant TCAF est tout seul dans la cour de l’école. Les autres enfants l’ignorent.
Ce qui se passe :
Cet enfant ne sait pas comment demander à faire partie d'un groupe. Il trouve difficile le
simple fait de se joindre aux autres. Les autres ne font pas l’effort de l’intégrer. Il faut
l’aider à trouver quoi dire pour se joindre à un groupe.
Exemple 2 :
Quand votre enfant TCAF de 10 ans revient de l’école, il veut jouer avec l’enfant de 6 ans
du bout de la rue, et pas avec son voisin de 10 ans. Il se sent plus à l’aise avec l’enfant de
6 ans, et il préfère ses jeux à lui.
Ce que vous pouvez faire :
Votre enfant peut tout simplement ne pas être capable de jouer avec des enfants de son
âge. Evitez les situations où son niveau de maturité plus faible le met en difficulté, comme
dans les sports de compétition.
Exemple 3 :
Votre garçon de 7 ans est à la piscine et il essaye de se joindre à un groupe d’adolescents
qui sautent du plongeoir.
Ce que vous pouvez faire :
Il ne comprend pas que les ados ne le veulent pas. Aidez votre enfant à sentir la
communication non verbale et les expressions faciales. Regardez ensemble des photos
de personnes dans des livres ou des magazines et demandez-lui ce qu’il pense que les
gens pensent ou ressentent. Expliquez comment les gens « parlent » de nombreuses
façons, et pas seulement avec des mots. Faîtes des jeux de rôles ensemble et voyez si
votre enfant arrive à reconnaître les émotions que vous exprimez.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
7
Quelques trucs pour l’amitie :
1. Trouvez des jeux et activités de groupe qui aident à construire des capacités
relationnelles. Des groupes sûrs et supervisés comme les Scouts, les Guides, les
groupes de natation ou de patinage sont très bien.
2. Ne vous attendez pas à ce que votre enfant ait beaucoup d’amis. Un ou deux amis
proches qui le connaissent depuis plusieurs années seront non seulement de bons
amis, mais auront suffisamment d’affection pour lui pour l’aider à rester en sécurité.
3. Surveillez votre enfant quand il joue avec les autres. Comme ça, vous pourrez lui
expliquer pourquoi les choses sont parties de travers, et ce qu’il peut faire la
prochaine fois pour s’entendre mieux avec ses amis. Vous pourrez aussi protéger
un enfant contre d’autres enfants qui sont trop rudes, voire cruels.
4. Les enfants TCAF se sentent au mieux dans un endroit connu et dans des
situations prévisibles pour eux. Evitez les grandes fêtes et les nuits passées à
l’extérieur, car ces occasions peuvent être déroutantes et écrasantes pour un
enfant TCAF. Une nuit passée chez un ami dans sa propre maison serait le mieux.
Un anniversaire avec la visite de seulement deux amis pour un temps limité
aura plus de succès qu’une grande fête avec beaucoup d’enfants et beaucoup de
bruit pendant longtemps !
5. Encore et toujours, enseignez-lui les bons comportements: écouter, attendre son
tour, ne pas parler en même temps que les autres, montrer de l’intérêt pour
les autres en leur posant des questions. Votre enfant aura besoin d’aide et de
leçons sur tous ces aspects subtils des relations.
6. Parlez aux professeurs de votre enfant et demandez-leur de faire des efforts pour
inclure votre enfant dans des activités et des groupes. Remerciez-les de leurs
efforts. L’institutrice de votre enfant vous aidera plus sûrement si elle voit que vous
prêtez attention à ses efforts particuliers.
7. Parfois, les enfants ne remarquent pas qu’ils sont différents. Même si nous savons
qu’ils sont moins mûrs que leurs camarades, s’ils sont heureux comme ça, cela leur
convient et c’est parfait.
8. Si vous voyez que d’autres enfants sont méchants avec le vôtre, vous serez
peut-être amené à intervenir et à les arrêter. Essayez de le faire avec douceur,
pour que votre enfant ne soit pas embarrassé. Ensuite, quand l’occasion se
présente, dites aux enfants combien c’est super d’être tous différents, et comme ça
serait ennuyeux si nous étions tous pareils. Demandez aux autres enfants comment
ils se sentiraient s’ils étaient laissés de côté ou si on se moquait d’eux.
9. Dès leur plus jeune âge, les enfants apprennent beaucoup de leurs amis. Tous les
parents ont besoin de garder un œil sur les amis que font leurs enfants. Comme
d’autres parents, vous devrez peut-être interdire à votre enfant de fréquenter
certains enfants, et être contents qu’ils soient avec d’autres.
10. Surveillez, surveillez, et surveillez. Gardez un œil en permanence sur votre enfant
et leurs compagnons de jeux pour pouvoir intervenir et les aider à calmer le jeu
au premier signe de surexcitation, de stress, d’épuisement, ou d’incompréhension.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
8
Aider votre enfant à distinguer
la realité de l'imagination
Imagination
Tous les enfants racontent des histoires. Les enfants ont une vision du monde différente
de celle des adultes. Mais les enfants TCAF ont du mal à faire la différence entre la réalité
et l'imagination.
Votre enfant peut mentir, à maintes reprises à propos de beaucoup de choses. Mais il est
probable qu'il ne le fait pas parce qu'il est un «sale gosse». Il peut avoir un problème avec
sa mémoire à court terme, c'est pourquoi il essaie de «remplir les blancs».
Il peut essayer de vous faire plaisir en vous racontant des choses qu'il croit que vous
souhaitez entendre. Seulement, il peut avoir une difficulté dans la pensée logique. A cause
du fonctionnement de son cerveau, il peut vraiment croire aux mensonges qu'il vous
raconte.
Cela peut être très frustrant et perturbant pour les parents et les tiers. Quelquefois, il est
difficile de se sentir proche de quelqu'un que vous ne pouvez pas croire ou en qui vous ne
pouvez pas avoir confiance.
Cette fiche-conseil vous donne quelques idées pour faire face et apprendre à votre enfant
la différence entre la réalité et l'imagination.
Exemple 1:
Vous demandez à votre fils s'il s'est brossé les dents. Il dit qu'il l'a fait. Mais vous voyez
que sa brosse à dents est encore sèche. Vous êtes furieux(se) parce qu'il semble avoir
menti volontairement.
Ce qui se passe :
Il vous raconte la vérité comme il la voit: il s'est brossé les dents plusieurs fois dans le
mois. A cause du fonctionnement de son cerveau, son repère dans le temps est différent
du vôtre. Il ne fait pas le rapprochement avec ce qui s'est passé dans la dernière heure.
Sa réponse montre qu'il traite l'information différemment.
Exemple 2:
La tante Marie a perdu 20 € en faisant la lessive. Le reste de la famille a été informé qu'il
manquait de l'argent. Le lendemain, votre fille SAF trouve l'argent. Elle insiste en disant
que les 20 € n'étaient pas ceux perdus, mais qu'elle les a trouvés dans la buanderie.
Ce qui se passe :
La fille SAF peut croire en son mensonge. Elle ne peut pas faire le rapprochement entre
l'argent qu'elle a trouvé et celui perdu. Après tout, dans sa tête, cet argent est perdu, et
celui qu'elle a trouvé ne l'est pas !
Et même quand quelque chose semble clair et évident pour vous, il se peut que ça ne le
soit pas pour votre enfant. Vous aurez besoin de faire un effort sans cesse pour combler
ses lacunes de compréhension. Par exemple, quand vous vous adressez à votre enfant,
posez des questions comme: « Est-ce que tu penses que Marie pourrait avoir fait tomber
son argent par terre quand elle mettait ses vêtements dans la machine?
Se pourrait-il que ce soit cet argent?
Se pourrait-il que tu aies trouvé l'argent que Marie a perdu?»
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
9
Quelques conseils pour aider votre enfant à dire la verite :
1. Se peut-il que votre enfant vous dise quand il a fait une erreur ou menti? Il y a des fois
ou vous aurez besoin d'aider votre enfant à trier le vrai du faux. Cela l'aidera à avoir des
relations sincères et honnêtes entre vous.
2. Apprenez à donner une instruction très claire, telle que: « Va te laver les dents, s'il te
plaît! »
Un ordre clair est moins déroutant que de poser des questions.
3. Encouragez votre enfant à vous dire ce qui est vrai, mais pas à vous dire ce que vous
voulez entendre.
4. Encouragez votre enfant à raconter des histoires, et félicitez-le pour son
imagination. Dites-lui qu'il y a des bons et des mauvais moments pour inventer des
choses. Donnez des exemples de la vie réelle.
5. Lisez des histoires à votre enfant tous les jours. De nombreux livres sont basés sur le
fait de faire croire que l'histoire est vraie. Faites dire à votre enfant quand il pense que
l'histoire est vraie ou quand elle est inventée. Si vous allez à la librairie, le libraire peut
vous aider à choisir quelques bons livres qui correspondent à l'âge de votre enfant.
6. Soyez vigilant sur ce que vous laissez voir, lire et entendre à votre enfant. Votre
enfant pourrait avoir beaucoup de problèmes à faire la différence entre la réalité et la
fiction dans ce qu'il voit. Faites attention, un enfant pourrait croire que tout ce qu'il voit à la
télé dans les émissions, les films et les jeux vidéo, est «réel». La musique et les dessins
animés peuvent être très suggestifs et déroutants pour un enfant SAF. Certains jeux vidéo
sont très violents et/ou très «sexuels», donc inappropriés pour les enfants. Prenez le
temps de regarder la télé avec lui. Vous pourrez l'aider à différencier la fiction de la réalité.
7. Faites attention au choix des jeux auxquels vous autorisez vos enfants à jouer.
8. Soyez le «cerveau externe» de votre enfant. Sachez ce qu'il vient de faire, et ce qu'il
aura besoin de faire ensuite. De cette manière, vous saurez ce qui s'est réellement passé
et serez capable de guider votre enfant à se souvenir des faits.
9. Aidez les membres de la famille et l'équipe scolaire à comprendre que votre enfant
peut ne pas se souvenir des choses comme elles se sont réellement passées. Soyez
positif sur ce point, et suggérez quelques idées mentionnées ici. Faites cela avant qu'il y
ait un problème, si vous pouvez.
10. Si vous attrapez votre enfant en train de mentir, essayez de rester calme. Si vous
hurlez, il sera déconcentré et il sera plus dur de lui faire comprendre ce qu'il a mal fait.
11. Chaque enfant a besoin d'être aimé pour aimer. Si vous parlez avec compassion, il
peut être plus enclin à vous écouter.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
10
Aider les enfants TCAF
à maîtriser leurs sensibilites
Sensibilités
Certains enfants TCAF sont très sensibles au toucher, au mouvement, à la lumière ou au
bruit. A cause de la façon dont marche leur cerveau, les enfants TCAF peuvent être si
absorbés par ce qu’ils entendent, voient et sentent par leur peau qu’ils n’arrivent pas à
se concentrer sur d’autres choses. Quand les enfants ont des sens hyper-sensibles, ils
peuvent avoir besoin de faire la sourde oreille. Ou ils peuvent faire l’idiot ou agir mal
quand ils essaient d’arrêter la source de ce qui les énerve. Ceci peut être très difficile à
vivre pour les parents, en particulier en public.
Il est important de se rappeler que certains enfants TCAF ont des sens qui ne marchent
pas bien ou qui sont engourdis. Ils n’arrivent pas à dire quand ils ont chaud ou froid. Et
certains peuvent ne pas sentir la douleur comme d’autres enfants. Essayez d’aider ces
enfants à s’habiller comme il convient selon la météo, et vérifiez qu’ils ne sont pas
malades ou qu’ils ne se blessent pas.
Voici quelques exemples et stratégies de la vraie vie...
Exemple 1 :
Une mère amène son enfant à la bibliothèque voir un spectacle de marionnettes. Toute la
semaine, ils ont voulu y aller ! Mais quand ils arrivent, la pièce est bruyante et pleine de
gens, et l’enfant devient nerveux. Il se bouche les oreilles, puis s’énerve encore plus, et il
commence à hurler « taisez-vous ! » aux enfants autour de lui.
Ce que vous pouvez apprendre :
Cet enfant est hyper-sensible aux sons. Le bruit dans une pièce pleine de monde est trop
pour lui. Il essaie de s’en sortir en se bouchant les oreilles. Sa sensibilité au bruit l’énerve.
Exemple 2 :
Une enfant de 7 ans enlève ses chaussettes dès qu’elle rentre de l’école. Parfois, elle
enlève ses chaussettes à l’école. Quand on lui demande pourquoi, elle répond : « je ne
peux pas les supporter ».
Ce que vous pouvez apprendre :
Elle est hyper-sensible aux vêtements qu’elle porte. Elle sent même la petite couture d’une
chaussette et ne peut évacuer cette sensation. Cela veut dire qu’elle est absorbée par les
vêtements qui la gênent et par rien d’autre. Il faut qu’elle porte des vêtements
confortables pour elle.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
11
Quelques trucs pour s’adapter aux sensibilites:
Essayez de trouver à quoi votre enfant réagit pour pouvoir éviter la source de sa
gêne.
Essayez de ne pas aller dans des lieux où il sera trop stimulé par la lumière, le bruit, etc…
Vous pouvez aussi être prévoyant et préparer des lunettes de soleil ou un casque antibruit. Si un enfant montre des signes d’hyper-sensibilité et semble sur le point de faire
une crise, partez avant que la crise ne se déclenche. Quand il ou elle grandit, on peut lui
apprendre pourquoi il se sent hyper-sensible, et comment éviter ces situations. Un
thérapeute pourra suggérer des exercices ou des moyens pour réduire la sensibilité de
l’enfant.
Sensibilité au bruit :
15. Si vous devez aller dans des lieux publics comme des centres commerciaux ou des
restaurants, choisissez des moments calmes de la journée. Il y a moins de gens
tôt le matin.
16. Tenez la main de l’enfant pour l’aider à se calmer malgré le brouhaha autour de lui.
Prévoyez de ne pas rester longtemps sur place.
17. Baissez le son de la télévision, de la radio, du téléphone, etc… Ne mettez pas la
télévision et les jeux vidéo dans la même pièce : c’est trop de sons à la fois pour
l’enfant TCAF.
Sensibilité à la lumière :
8. Si l’enfant est sensible à la lumière, proposez-lui des lunettes de soleil, des surlunettes teintées, ou un grand chapeau.
9. Utilisez de la lumière tamisée quand vous le pouvez.
10. Evitez les lumières clignotantes ou vacillantes comme celles des arbres de Noël.
Evitez les émissions de télévision, les films et les jeux vidéo qui utilisent des
lumières clignotantes et des objets clignotants pour attirer l’attention sur l’écran.
Sensibilité au toucher :
5. Lavez tous les vêtements neufs plusieurs fois avant de les lui faire porter.
6. Retournez les chaussettes et les gants pour que les coutures ne gênent pas votre
enfant.
7. Le confort est la chose la plus importante pour votre enfant. Achetez des
vêtements doux au contact, et évitez ceux qui sont raides et grattants. Enlevez
toutes les étiquettes. La literie doit être confortable pour l’enfant : certains enfants
aiment des couvertures lourdes, même en été, alors que d’autres préfèrent des
couvertures légères, même en hiver.
Pour certains enfants, un toucher ferme est mieux ressenti qu’un toucher léger.
Certains aiment leurs cheveux bien lissés, alors que d’autres aiment une sensation
ferme de brosse; Trouvez le type de toucher que votre enfant préfère.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
12
Aider un enfant ou ado TCAF
à comprendre le temps
Le temps
Comprendre le temps est difficile pour les gens atteints de Troubles du Spectre de
l’Alcoolisation Fœtale. Le temps est une idée abstraite. Le temps peut être un instant,
comme quand on lit l’heure sur une horloge murale, ou une durée qui s’écoule, comme
quand on joue pendant 30 mn avant le dîner. Il y a aussi le fait d’être à l’heure, en avance
ou en retard ! Le temps implique des nombres, et des nombres peuvent être très
perturbants. Les gens affectés par le TCAF apprennent mieux quand ils peuvent voir et
toucher les choses, … et le temps ne peut être ni vu, ni touché !
Voici quelques exemples réels et quelques trucs :
Exemple 1 :
Une mère explique à son fils TCAF qu’il pourra faire du vélo après le déjeuner. L’enfant a
vraiment envie de faire du vélo ; alors, il se fait un sandwich au beurre de cacahuètes en
guise de déjeuner, et il part en vélo à 9h30 du matin !
Ce qui se passe :
La mère a donné des instructions simples et claires. L’enfant savait qu’il ne pourrait pas
partir en vélo jusqu’à ce qu’il ait déjeuné. Donc, il a fait à déjeuner, a mangé, et il est parti.
La mère avait dit « l’heure du déjeuner » en pensant à l’après-midi, donc après 12 h.
L’enfant, lui, avait compris qu’il fallait qu’il mange d’abord !
Ce que vous pouvez faire :
Si votre enfant sait lire l’heure, dites-lui : « tu pourras prendre le vélo à 1 h de l’aprèsmidi » au lieu de « après le déjeuner ». Beaucoup de montres ont des alarmes simples
qu’on peut régler pour sonner et annoncer à l’enfant quand il peut faire une activité.
Exemple 2 :
Votre enfant vous demande sans arrêt quand un événement va avoir lieu, par exemple :
« C’est quand, les dessins animés ? », « Quand est-ce qu’on dîne ? », « Quand est-ce
que Papa rentre ? ». Vous devenez folle car il pose les mêmes questions 20 fois par jour !
Ce qui se passe :
Un enfant TCAF n’a pas d’horloge interne. Le temps qui passe, 10 mn ou 1 heure lui font
le même effet. Il regarde l’horloge du four et elle dit 8:00. Il ne sait pas si cela veut dire 8h
du matin ou du soir. Il a besoin d’aide pour organiser sa journée. Beaucoup d’enfants
TSAF gardent des choses « coincées dans leur tête », ce qui les conduit à reposer sans
cesse la même question.
Ce que vous pouvez faire :
Pour certains, une montre numérique est beaucoup plus simple à comprendre qu’une
montre à aiguilles. Pour d’autres, une montre à aiguilles sera au contraire plus “visuelle”.
Observez votre enfant! Soyez très cohérent dans la façon dont vous dites l’heure à votre
enfant. Nous comprenons que « 12 heures 45 », et « une heure moins le quart »
désignent la même heure, mais il pourrait croire que vous parlez de deux heures
différentes.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
13
Des trucs pour aider votre enfant à comprendre le temps:
1. Etablissez des routines (séquences de tâches) qui aideront à développer des
habitudes. Ces habitudes serviront en lieu et place de l’horloge interne.
2. Utilisez un minuteur pour certaines tâches comme se doucher ou se brosser les
dents. Montrez à l’enfant comment régler le minuteur. Utilisez un minuteur ou
l’horloge du four pour rappeler à l’enfant quand il est l’heure de ramasser ses
jouets ou d’aller au lit.
3. Ecrivez l’heure à laquelle l’enfant doit partir à l’école. Collez le papier sous
l’horloge du four. Dites à l’enfant : « quand les nombres concordent, il est temps de
partir à l’école ».
4. Comparez l’écoulement du temps à une action familière que l’enfant peut
comprendre : « Pour aller chez Grand-Mère, il nous faudra le même temps que
pour regarder Tom et Jerry ».
5. Utilisez la radio ou la télé pour aider l’enfant à comprendre quand il faut faire
quelque chose. « Ce sera l’heure de partir quand les dessins animés seront finis. »
ou bien : « Nous continuons à nettoyer pendant encore une chanson ».
6. Reliez les heures de la journée à des activités, comme brosser les dents avant
d’aller au lit, ou faire la vaisselle après le petit déjeuner. Cela aidera l’enfant à
développer de bonnes habitudes pour toute sa vie.
7. Le TCAF entraine une mauvaise mémoire. Enseignez à votre enfant à écrire ses
rendez-vous dans un agenda ou sur un assistant numérique pour pouvoir s’y
reporter souvent dans la journée.
8. Soyez le « cerveau externe » de votre enfant. Il a besoin de votre aide pour savoir
quoi faire et quand il doit le faire.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
14
Comment structurer la vie
pour un enfant TCAF
Structurer
Les enfants avec le TCAF ont souvent des difficultés dans la vie en l’absence de structure.
Quand nous structurons notre journée, nous arrangeons nos occupations dans un ordre
logique pour nous. Certains se lèvent tôt et se couchent tôt. D’autres se lèvent tard et se
couchent tard. Nous aimons faire ce qui marche bien pour nous et qui nous aide dans nos
tâches quotidiennes.
Un enfant TCAF a besoin de structure pour l’aider dans toutes les activités quotidiennes.
L’utilisation de rappels est utile pour structurer la vie quotidienne. Ces rappels peuvent
jouer le rôle de « cerveau externe ». Tous les accessoires comme des agendas, des
panneaux muraux, des minuteurs, des rappels oraux et des agendas nous aident à
donner du sens à notre journée.
Voici quelques exemples réels sur la manière de structurer la vie à la maison:
Exemple 1 :
Une enfant TCAF joue dans le jardin. Son père l’appelle en lui disant qu’il est temps d’aller
chez le docteur. On a dit plusieurs fois à l’enfant que nous irions chez le docteur
aujourd’hui. L’enfant s’énerve et ne veut pas y aller. Elle refuse de quitter le jardin.
Ce qui se passe :
L’enfant a du mal se rappeler qu’elle a un rendez-vous, et s’énerve car elle ne veut pas
arrêter de faire quelque chose qui lui plait dans le jardin. Peut-être elle n’a pas compris les
mots qu’on a utilisés pour lui parler du rendez-vous. Souvent, une enfant TCAF ne
comprend pas les jours de la semaine ou les heures de la journée sans rappels extérieurs.
Elle ne comprend pas que la plupart des rendez-vous doivent être réservés à l’avance
pour une heure donnée dans la journée.
Comment aider :
Quand votre enfant se lève le matin, utilisez des rappels à la fois verbaux et visuels pour
lui mettre en tête le rendez-vous. Aidez-là à comprendre à quelle heure est le rendezvous. Utilisez des mots qu’elle comprend comme : « après le petit-déjeuner », « avant la
récréation du matin », ou après son émission préférée à la télévision. Rappelez-lui
plusieurs fois. Ecrivez-le dans son agenda scolaire ou au dos de sa main. Si vous utilisez
un calendrier mural, écrivez-le de façon à ce qu’elle voit quand sera le rendez-vous.
Exemple 2 :
Un enfant TCAF veut manger tout le temps et demande sans arrêt quand est le prochain
repas. Maman a dit que le déjeuner serait prêt dans une heure, et pourtant il continue à
demander à manger.
Comment aider:
Utilisez des rappels visuels pour les heures de repas. Quand un repas se termine,
montrez à l’enfant sur un schéma de la journée quand se situe le prochain repas.
Enseignez à l’enfant que nous prenons nos repas à des heures précises. Il vous faudra
peut-être surveiller les quantités qu’il mange.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
15
Des trucs pour structurer la vie à la maison:
1. Les heures de repas sont un excellent moyen de rythmer la journée. Planifiez vos
repas toujours à la même heure. Par exemple, petit-déjeuner à 7h00, en-cas à 10h,
déjeuner à midi.
Le fait de fixer cette structure peut diminuer le stress de l’enfant à propos de la
nourriture. L’enfant peut aussi apprendre à voir la structure de la journée en utilisant
les heures de repas comme marqueurs. Vous pouvez spécifier qu’une activité a lieu
« avant le déjeuner » ou « après le dîner ».
2. Un planning hebdomadaire avec des images peut aider les enfants TCAF à
comprendre les jours de la semaine. Il est utile de couper la journée en trois
parties : matin, après-midi, et soirée. Vous pouvez poser une image d’une activité
sur le jour et le moment où elle a lieu. Par exemple, une image d’église le dimanche
matin, ou une image de l’enfant en kimono de judo le lundi soir. Cela aidera
l’enfant à se rappeler l’activité.
3. Gardez la même organisation d’activités pour tous les jours. Les enfants TCAF
sont très sensibles à la routine et la structure. Or, c’est l’école qui structure à la
journée. Rester debout très tard les week-ends ou en vacances peut perturber votre
enfant. Cela peut conduire à des choix ou des comportements malheureux pour
toute la famille.
4. Quand votre enfant pose sans arrêt des questions sur une activité, faites-le
regarder sur le planning, et demandez-lui de vous dire quelle activité est affichée.
Chaque fois qu’il demande, faites-le vérifier le planning. Vous pouvez aussi lui
assigner la tâche de vérifier le planning et de vous dire quel est son horaire. Cela lui
apprend à utiliser le planning comme « cerveau externe ».
5. Les activités de la famille peuvent avoir un code couleur : toutes les activités pour
Laura sont en bleu, et toutes celles pour Marion en rouge. Les activités de Maman
sont en vert, et celles de Papa en orange.
6. Quand il faut changer d’activité, les enfants TCAF ont besoin de temps pour
s’adapter. Prévenez votre enfant de tout changement dans les plans.
En aidant votre enfant par la structuration de sa journée, vous lui donnerez une
meilleure compréhension du temps qui passe, jours de la semaine, semaines dans
l’année, et même les saisons dans l’année.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
16
Vacances
Aider les enfants TCAF
en camp de vacances
Des camps de vacances, que ce soit des centres aérés où on passe la journée, ou des
colonies de vacances où on campe, peuvent être amusants et excitants. Ce sont de très
bons moyens pour que les enfants explorent le monde. Cependant, les enfants TCAF ont
des difficultés avec l’environnement moins structuré d’un camp. Ils peuvent trouver dur de
ne plus être dans leur maison avec les routines auxquelles ils sont habitués. Rencontrer
de nombreux nouveaux enfants et adultes est stressant pour un enfant TCAF. Tous ces
stress peuvent entrainer un comportement de l’enfant difficile à comprendre pour nous :
certains sont agressifs, d’autres vous répondent, ou envahissent votre espace. Certains
posent des questions et parlent sans arrêt. D’autres au contraire se referment car ils se
sentent dépassés par tout ce qui se passe.
Le temps libre non surveillé peut créer des problèmes. L’excitation et l’énergie élevée des
activités peuvent être difficiles. Cela ne veut pas dire que les enfants TCAF ne peuvent
pas participer à un camp, mais qu’ils ont besoin de soutien et de compréhension pour bien
profiter de leur camp.
Voici quelques exemples réels et des trucs sur les camps de vacances:
Exemple 1 :
Une campeuse veut être utile. Tous les matins, elle se lève très tôt et passe l’aspirateur
dans le bungalow pendant que les autres dorment et que le surveillant est pris en réunion.
Ce qui se passe :
Cette enfant a envie d’être aimée, et elle pense qu’en faisant des corvées en plus, les
enfants de son groupe l’aimeront plus. Elle sait que sa maman est contente quand elle
passe l’aspirateur à la maison. Elle ne comprend pas que de réveiller ses camarades très
tôt va les énerver.
Comment aider :
Un enfant non surveillé signifie en général des problèmes ! Faites en sorte qu’il y ait
toujours un responsable dans le bungalow. Le TCAF entraine souvent l’enfant à être
impulsif et faire des choix peu judicieux. Un enfant TCAF tend à vivre « dans l’instant » et
à ne pas voir pourquoi ses actions peuvent énerver les autres.
Exemple 2 :
Un enfant est assis dans un coin tout seul alors que les autres s’amusent bien à faire de la
peinture. Il est simplement assis là et a l’air de ne pas vouloir être avec les autres.
Certains des enfants pensent qu’il est fâché avec eux ou qu’il ne les aime plus.
Ce qui se passe :
L’enfant TCAF a probablement raté une partie ou la totalité des instructions. Il ne sait pas
où il doit être ou ce qu’il doit faire. Plus il voit les autres s’amuser, plus il est en colère
contre lui-même. Il voudrait les rejoindre, mais il est trop perdu pour savoir comment faire.
Comment aider :
Demandez aux moniteurs d’être très clairs dans les consignes et de montrer aux
enfants les différentes étapes de l’activité.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
17
Des trucs pour reussir dans un camp de vacances:
1. Choisissez le camp le plus structuré possible. Téléphonez-leur pour leur poser
des questions sur leurs programmes. Demandez-leur quel type de structures et de
routines ils ont.
2. Dites au directeur du camp que votre enfant a le TCAF, et expliquez-lui ce que
cela entraine pour votre enfant. Proposez-lui de répondre à toutes les questions et
de lui envoyer de l’information sur le TCAF. Faites savoir aux gestionnaires du
camp qu’ils peuvent contacter notre association pour que les moniteurs se
renseignent sur le TCAF, se préparent et planifient.
3. Surveillance, surveillance, surveillance. Surveillez tout le temps, même durant
les temps libres. Les règles et la surveillance gardent tout le monde en sécurité.
La surveillance aidera l’enfant à suivre les règles.
4. Les moniteurs et responsables doivent rencontrer l’enfant dès son arrivée au
camp, et avoir des plans d’action en place.
5. Un système de « pote » peut être mis en place, avec un jeune plus âgé ou un
conseiller pour apporter à l’enfant TCAF un complément d’aide et le sécuriser.
6.
Les instructions verbales doivent être simples et courtes. Dites clairement à
l’enfant ce qu’il doit faire, plutôt que ce qu’il ne doit pas faire.
7. Soyez cohérent et clair sur les règles. Il faut qu’il y ait le moins de règles
possibles, mais pour que tous soient en sécurité, il faudra quelques règles.
8. Soyez prêt à démontrer et répéter les instructions autant que nécessaire. Des
instructions sont nécessaires dès qu’on présente une nouvelle activité, car
l’apprentissage est plus long avec les enfants TCAF.
9. Les punitions pour les actions déplacées doivent être immédiates et de courte
durée. Les enfants TCAF ont une mauvaise compréhension du lien entre cause et
effet.
Profitez de la créativité des enfants TCAF. Ils peuvent être très bons dans certaines
activités, comme les travaux manuels ou le théâtre.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
18
Comment aider les ados TCAF
à gerer l'argent
L’argent(1)
Gérer l'argent peut être très déroutant pour les gens affectés par le TCAF. L'argent et la
valeur de l'argent sont difficiles à comprendre. 15 € pour une barre de chocolat et 15 €
pour une nouvelle paire de chaussures peuvent paraître être deux bons prix pour un ado
ou un adulte TCAF. L'argent est un concept abstrait. Cela signifie que, bien que vous
puissiez toucher l'argent et le tenir dans vos mains, ce que cet argent peut acheter ou faire
est un concept.
1. Combien vaut réellement quelque chose?
2. Que se passe-t-il si vous ne payez pas votre note de téléphone et que votre
téléphone est coupé ?
3. Pourquoi devrions-nous épargner de l'argent?
4. Comment sort-on de l'endettement ?
Cette fiche donne quelques pistes pour savoir comment vous pouvez guider et enseigner
à un ado la gestion de l'argent.
Mais d'abord quelques exemples de la vraie vie...
Exemple 1 :
Une fille de 14 ans prête de l’argent à une amie. Elle est surprise et perdue quand elle ne
récupère pas l’argent. Ce n’est pas la première fois qu’elle perd de l’argent de cette façon.
Comment vous pouvez l’aider :
C’est acceptable de laisser cette jeune fille faire ses erreurs en « prêtant » de petites
sommes. Si elle est "fauchée" parce qu’elle ne récupère jamais l’argent qu’elle prête, peutêtre apprendra-t-elle que prêter de l’argent n’est pas une bonne idée. Si elle n’apprend
pas de ses erreurs, enseignez-lui comme règle qu’elle doit demander à un de ses parents
ou à un ami de confiance avant de prêter de l’argent à quiconque.
Exemple 2 :
Un ado a des chaussures de course qui valent 100 € et il les revend à un ami pour 5 €... Il
ne comprend pas pourquoi il a mal fait.
Ce que vous pouvez faire :
Allez avec l’ado, et demandez-lui de récupérer ses chaussures en rendant les 5 €.
Expliquez-lui qu’on ne vend pas ses propres affaires à d’autres personnes sans demander
à un des parents ou à un adulte de confiance.
Quelques conseils pour la gestion de l'argent:
Les ados TCAF vivent « dans l’instant ». Cela signifie que quand ils veulent quelque
chose, ils ne pensent pas à leurs erreurs passées, ni que ce qu’ils font affectera leur
avenir. Vous devrez être patient et expliquer encore et toujours comment dépenser
l’argent intelligemment. Vous pouvez donner l’habitude à votre ado TCAF de réfléchir
avant de dépenser son argent.
.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
19
Si votre ado (fille ou garçon) vit à la maison :
1/ Vous pouvez l’aider à comprendre la valeur de l’argent. Allez faire les courses
ensemble. Donnez-lui une liste de choses dont la famille a besoin, et dites-lui qu’elle n’a
que 20 € à dépenser. Faites-lui écrire la valeur des objets qu’elle met dans son caddy, et
faites-lui additionner les prix sur une calculette. Cela lui permettra de réaliser que toute
nourriture qu’elle met dans le caddy coûte de l’argent. Ensuite, vous pouvez l’aider à
choisir de la nourriture saine qui rentre dans son budget.
2/ Enseignez à votre ado TCAF à écrire dans un cahier quelles factures doivent être
payées et quand. Cela deviendra son livre de comptes. Faites-lui écrire quand il dépense
de l’argent pour ses factures, sa nourriture, ses vêtements, ses médicaments, ou ses
loisirs. Agrafez une enveloppe au dos du cahier pour y ranger tous les reçus. Essayez de
lui faire prendre l’habitude de noter les totaux dans son cahier. Il est important de
conserver le cahier toujours au même endroit. Apprenez-lui à se faire aider pour son
budget par une personne de confiance de la famille ou de ses amis.
3/ Ne lui donnez pas de grosses sommes d’argent à dépenser en une seule fois. Si elle
reçoit des cadeaux en argent à Noël ou son anniversaire, aidez-la à les dépenser
intelligemment. Si elle insiste pour acheter un objet cher comme une chaîne stéréo, faitesla épargner le prix correspondant pendant un mois sur son compte bancaire. Cela lui
donnera le temps de réfléchir à deux fois avant de dépenser beaucoup. Félicitez-la quand
elle prend de bonnes décisions.
4/ Faites en sorte que votre ado dépense une partie de l’argent qu’elle gagne ou qu’elle
reçoit en argent de poche pour des choses nécessaires. Cela l’aidera à comprendre que
le shampoing, les vêtements, et les friandises coûtent tous de l’argent.
5/ Faites payer à votre ado ses factures : abonnement à un magazine, note de
téléphone ou d’internet. Quand la facture arrive à son nom, aidez-le à la lire, et à trouver
combien il faut payer et à quelle date cela doit être payé.
6/ Enseignez à votre ado l’usage d’une cabine téléphonique, d’une laverie automatique, ou
comment payer un trajet en bus ou en taxi. Enseignez-lui comment rechercher un numéro
de téléphone dans l’annuaire papier plutôt que d’appeler un service payant pour le trouver.
Enseignez-lui à rendre à l’heure les vidéos ou les jeux électroniques loués. Montrez lui
comment la note s’allonge vite à chaque jour de retard.
7/ Enseignez à votre ado qu’il revient moins cher d’acheter la nourriture en gros, par
exemple 80 € pour deux semaines, plutôt que d’aller manger tous les jours à l’extérieur
pour 5 € par repas.
8/ Quand votre ado s’apprête à quitter la maison, mettez en place un système de
soutien. Elle aura besoin de savoir qui appeler chaque fois qu’elle a besoin d’aide.
Assurez-vous qu’elle prend son livre de comptes avec elle, et continuez à vérifier
qu’elle paye bien ses factures.
9/ Laissez votre ado libre de faire de petites erreurs, mais essayez de ne pas le
renflouer. Nous apprenons tous de nos erreurs. Les ados et adultes TCAF ont besoin de
faire plus d’erreurs, avant de comprendre et de se rappeler.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
20
Aider les enfants et ados TCAF
à comprendre la propriete
La propriété
Les enfants et ados TCAF ont souvent du mal à comprendre ce que signifie « propriété ».
Il y a plusieurs raisons à cela. D’abord, comme ils vivent « dans l’instant », s’ils voient
quelque chose qu’ils veulent et que la chose est disponible, ils la prennent. Ou bien, à
cause de problèmes de mémoire à court terme, ils peuvent ne pas se rappeler l’avoir
prise. Ou ils peuvent penser que c’est à eux ou que quelqu’un la leur avait donnée. Ils
peuvent aussi mentir et nier un vol car ils ont peur d’avoir des problèmes. Enfin, comme
chaque jour est nouveau et différent pour quelqu’un avec le TCAF, l’enfant ou l’ado peut
ne pas se rappeler qu’il avait volé avant et que ce n’était pas une chose à faire.
C’est difficile de savoir quoi faire quand un enfant ou ado TCAF vole quelque chose. Estce qu’il vole car il est mal intentionné, ou parce qu’il n’a pas compris que c’était mal de
prendre des choses qui appartiennent à d’autres ? Vous devrez utiliser votre jugement au
cas par cas. Et vous devrez lui enseigner encore et toujours ce que signifie la propriété.
Voici quelques trucs sur ce que vous pouvez faire et des exemples de la vraie vie...
Exemple 1 :
Un enfant voit une veste bleue qu’il lui plait à l’école. Il la prend et la porte.
Ce qui s’est passé:
La veste ne semble pas appartenir à quelqu’un. Il ne s’occupe pas de savoir à qui elle est.
Apparemment à cet instant, elle n’est à personne, et sa pensée est basée « dans
l’instant ». A cause de la façon dont marche son cerveau, il ne pense pas à la suite, et à
ce qui se passera quand le propriétaire de la veste le verra la porter.
Exemple 2 :
Une ado TCAF demande à sa grande sœur si elle peut porter son sweater. La sœur dit
oui, mais elle suppose qu’elle est en train de lui prêter le sweater, et pas de le donner à sa
petite sœur. Or, celle-ci ne le lui rend pas. Elle affirme que c’est maintenant le sien et que
sa grande sœur le lui a « donné ».
Comment aider :
Les gens qui entourent cette ado doivent être très clairs quand ils prêtent quelque
chose : « Oui, tu peux emprunter mon sweater pour la danse. Mais tu devras me le rendre
demain. Ce n’est pas un cadeau à garder. »
Exemple 3 :
Des enfants sont sur le terrain de jeux. L’une d’eux a une corde à sauter. Une autre enfant
TCAF prend la corde à sauter et la met dans son sac à dos.
Comment aider :
L’enfant TCAF veut la corde à sauter et bien qu’elle appartienne à quelqu’un d’autre, elle
la prend. C’est quelque chose qu’on attendrait d’un enfant de 2 ans, et cela peut-être l’âge
auquel fonctionne cette enfant. Répétez-lui encore et toujours comment fonctionne la
propriété : décrivez les choses comme « ta veste, mon portefeuille, la corde à sauter de
Jeanne ».
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
21
Des trucs à enseigner sur la propriete:
1. La plupart des enfants vont prendre une chose qui ne leur appartient pas au moins
une fois quand ils sont petits. C’est aux parents ou à l’éducateur de leur enseigner
la propriété et ce qui est bien ou mal. Soyez patients. La propriété est une chose
difficile pour les enfants et ados TCAF.
2. Si votre enfant prend quelque chose qui ne lui appartient pas, demandez-lui
comme elle se sentirait si son jouet préféré ou ses chaussures étaient volées.
Aidez-là à comprendre que personne n’aime voir ses affaires volées.
3. Si votre enfant prend quelque chose qui ne lui appartient pas, assurez-vous qu’elle
le rend avec des excuses. Entrainez là à trouver la façon de s’excuser. Allez avec
elle pour l’aider.
4. Marquez les affaires de votre enfant avec une étiquette. Par exemple, tout ce qui a
une étiquette bleue lui appartient. Si les choses n’ont pas la bonne étiquette, il ne
doit pas les prendre ou les utiliser.
5. Si votre enfant prend quelque chose qui n’est pas à lui, ne vous embarquez pas
dans des discussions. Dites simplement : « ceci appartient à … » et faites lui
rendre l’objet. Le vol doit être traité avec rapidité, fermeté, et il faut lui faire tirer les
conséquences appropriées.
6. Les choses de valeur ne doivent pas être laissées à un endroit où l’enfant pourrait
les trouver. Mettez sous clé les appareils photos, l’argent ou les bijoux, ou les
collections de timbres, ou de pièces de monnaie.
7. Les magasins et centres commerciaux ne sont pas des endroits où les enfants et
ados doivent traîner. Une bonne règle est : accompagnez-les toujours quand ils
vont dans un magasin. Le vol à l’étalage peut être un gros problème pour les
enfants et ados TCAF.
8. Surveillez, surveillez, surveillez. Les enfants et ados TCAF doivent être
surveillés à la maison, à l’école, pendant leur temps libre, … et tout le temps !
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
22
Gerer les changements
avec les enfants et ados TCAF
Changements
La vie est pleine de changements. Pour les enfants et les ados, ce sont les adultes qui
contrôlent beaucoup de changements. Déménager, changer d’école, changer de classe
ou de professeurs, des changements dans la famille ou le passage en classe supérieure
sont des changements que les enfants rencontrent souvent. Mais pour des enfants ou des
jeunes TCAF, le changement peut être très difficile à vivre. En plus des grands
changements, ils peuvent être très perturbés par des changements quotidiens comme le
fait d’interrompe leur activité pour aller manger. Il y a beaucoup de façons d’aider votre
enfant ou ado à aborder les changements.
Voici quelques exemples de la vraie vie et les trucs associés ...
Exemple 1 :
A l’école, une fille TCAF travaille sur ses maths. L’institutrice dit à tous ses élèves d’arrêter
et de se préparer pour le cours de gym. La fille TCAF commence à crier qu’elle n’a pas fini
ses maths !
Ce qui se passe:
C’est difficile pour cet élève de commencer ses maths et ensuite d’avoir à s’arrêter.
Changer d’une activité à une autre est plus dur pour elle que pour un autre élève. Cela
aiderait que l’institutrice la prévienne à l’avance quand un changement va se produire
dans la classe.
Exemple 2 :
Une ado TCAF est conduite en voiture vers la maison d’un ami. En chemin, elle demande
sans arrêt dans quelles rues on va passer et à quels carrefours on tournera.
Ce qui se passe :
Elle veut être sûre d’arriver à la maison. Elle est nerveuse car elle ne maîtrise pas le trajet,
et elle pense qu’il n’y a qu’une seule « bonne » façon d’arriver à la maison.
Exemple 3 :
Un jour, une enfant TCAF arrive en retard à l’école. Elle est vraiment en colère d’être en
retard. Mais au lieu de rentrer dans la classe, elle reste debout juste après la porte et ne
peut plus bouger.
Ce qui se passe :
Etre en retard a changé son habitude. Elle ne sait pas quoi faire, alors elle ne fait rien. Elle
raisonne de façon concrète. C’est difficile pour elle de résoudre ce problème : que faire
maintenant ? Si elle pend son manteau habituellement à 8h50 et qu’il est 9h05, que doitelle faire ?
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
23
Quelques trucs pour aider à gerer le changement:
1. Créez des routines pour que votre enfant sache ce qui va arriver ensuite dans la
journée. Essayez de vous tenir scrupuleusement à ces routines. Ainsi, quelle que
soit la quantité de changements dans leur vie, leur vie à la maison sera sécurisée.
La structure aide à diminuer le stress.
2. Pour de jeunes enfants, il est utile d’afficher un tableau des activités
quotidiennes illustrées par des images. (Beaucoup de maternelles et accueils de
jour ont des tableaux illustrés).
3. Prévenez votre enfant si la routine doit changer. Certains enfants auront besoin
d’être prévenus avec une journée entière d’avance, d’autres se contenteront de
quelques minutes.
4. Parfois, les plans changent. Parlez à votre enfant ou ado de ce qui pourrait arriver
si les choses ne se passent pas comme vous le souhaitez. Par exemple, « que
ferons-nous si la voiture n’est pas réparée demain ? »
5. Parfois, il est pertinent d’anticiper des problèmes. Parler à votre enfant d’un plan
B ou C peut lui montrer que les décisions doivent être flexibles. Par exemple,
« Comme notre voiture tombe tout le temps en panne, est-ce que tu crois que nous
devrions prendre un abonnement de bus ? » Ayez un plan B et un plan C aussi.
6. Découpez les changements en petites étapes. Par exemple, « D’abord, tu dois
laisser tes jouets » ; « OK, maintenant, on se brosse les dents » ; « Bien,
maintenant, voilà ton pyjama ». Une longue liste de choses à faire est très
perturbante pour des enfants et ados TCAF.
7. Les instructions doivent être simples et claires. Il faut se regarder dans les yeux.
8. Un compte à rebours peut aider pour des enfants jeunes. Par exemple « Encore 5
minutes de jeu, et on va prendre le bain, …encore 3 minutes,… c’est l’heure de
poser les jouets : ton bain est prêt ».
9. Un minuteur peut aider votre enfant à voir combien de temps il reste pour une
certaine activité. Par exemple, si vous lui dîtes qu’il a 15 minutes pour faire ses
devoirs, il entendra la sonnerie quand le temps est terminé.
10. Quand vous le pouvez, laissez votre enfant finir ce sur quoi il travaille. Certains
enfants ont vraiment besoin et aiment avoir le temps de finir ce qu’ils font. Ils
apprécient de faire les choses à leur rythme et aiment finir un projet.
11. Préparez tout la veille. Ayez les vêtements d’école sortis et prêts à mettre, et les
cartables prêts pour le départ.
12. Utilisez des photos de personnes et de lieux pour préparer votre enfant à un
changement de classe, ou à un déménagement. Par exemple, un « cahier de
transition » peut aider l’enfant à passer à la classe supérieure. Il peut contenir des
photos de l’enfant avec le professeur de cette année et d’autres avec le professeur
de l’année prochaine. Il peut contenir des photos de la nouvelle salle de classe, du
lieu où il devra mettre ses chaussures, de la porte par laquelle il rentrera. Cela lui
facilitera les choses pour ce grand changement dans sa vie.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
24
Aider enfants et ados TCAF
à développer des routines
Routines
Les routines sont importantes dans la vie de chacun : comprendre que nous faisons
certaines choses à certains moments tous les jours nous aide à rester organisés. Savoir à
quelle heure passe le bus pour aller à l’école, ou à quelle heure nous allons nous coucher
nous rassure, car nous savons à quoi nous attendre.
Les enfants et les ados TCAF ont beaucoup de difficultés à s’organiser. Leurs parents et
éducateurs peuvent les aider en créant pour eux des routines. Les routines aideront un
enfant à créer de bonnes habitudes. Un enfant TCAF peut ne jamais comprendre pourquoi
il est important de se brosser et rincer les dents tous les jours, mais ce qui est important
est qu’il développe l’habitude de se brosser et rincer les dents tous les jours.
Des aides visuelles qui montrent les routines sont très utiles. Une affiche montrant ce
qu’un enfant doit faire, avec une image pour chaque étape, l’aide à mémoriser les étapes
nécessaires. Par exemple, une affiche dans la salle de bains peut comprendre une image
montrant comment on se lave le visage et les mains, une pour se brosser et rincer les
dents, une pour se peigner, et une pour se mettre du déodorant. Des consignes écrites
brèves à côté des images sont très utiles.
Voici quelques exemples réels et des trucs pour aider des enfants, des ados et des
adultes, avec des routines quotidiennes:
Exemple 1 :
Chaque matin, Léo a du mal à se préparer pour l’école. Quand il est dans sa chambre
pour s’habiller, il faut le relancer plusieurs fois et lui dire de se dépêcher et de se préparer
pour l’école. Il oublie de se laver les dents et de se débarbouiller. Ensuite, il ne trouve plus
son cartable. Plus ses parents le pressent, plus il est stressé et énervé. Il part souvent
pour l’école en pleurs.
Ce qui se passe :
Pour se préparer pour l’école, Léo doit faire beaucoup de choses. Comme il n’a pas de
routine, il est très désorganisé. Il sait qu’il doit se préparer et partir à 8h40, mais ne
comprend pas toutes les étapes nécessaires pour s’organiser. Léo montre sa confusion en
devenant bruyant, en colère, et presque agressif. Il peut même se bloquer, car il se sent
si dépassé qu’il ne peut plus rien faire.
Comment aider :
Avec votre enfant, faites un plan de ce qui doit être fait avant de partir à l’école.
La veille au soir, aidez-le à préparer son cartable et ses vêtements. Certains enfants
aiment ranger leurs vêtements dans l’ordre où il faudra les mettre. Cette activité les aide à
ne pas se tromper quand ils s’habillent. Le grille-pain sur le buffet, avec le pain, le beurre,
et la confiture à côté, ou le bol à céréales avec la cuillère à côté lui rappelleront ce qu’il
prend au petit-déjeuner. Des images de sa séance de toilette dans la salle de bains
l’aideront à quitter la maison propre et coiffé.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
25
Des trucs pour aider à utiliser des routines à la maison:
1. Décidez quelles parties de la journée ont besoin de routines. Quelques idées : se
lever, aller au lit, prendre les repas, regarder la télévision, jouer, ou effectuer
les tâches domestiques. Des routines simples comme s’asseoir toujours à la
même place à table ou dans la voiture sont importantes.
2. Il est important pour les parents et éducateurs d’avoir des routines dans leur
propre vie s’ils veulent aider les enfants TCAF à en développer. Des adultes qui ont
de bonnes routines sont plus crédibles pour enseigner aux enfants de bonnes
routines et habitudes.
3. Gardez les routines simples. Développez des routines qui s’appuient sur les forces
de l’enfant.
4. Pensez et planifiez à l’avance. Pensez à ce qui pourrait mal se passer, et faites
des changements dans l’environnement. Par exemple, il peut être bruyant et
perturbant d’entendre la cloche sonner quand l’école commence. Il peut être utile
d’avoir un adulte qui va chercher l’enfant TCAF à la porte et qui l’accompagne
jusqu’à sa classe à travers le dédale des enfants.
5. Quand vous demandez à votre enfant ou ado de faire quelque chose, utilisez
toujours les mêmes phrases simples : « Sandra, c’est l’heure d’aller te
coucher ».
6. Enseignez les étapes d’une tâche toujours dans le même ordre. Par exemple
pour laver les assiettes, enseignez à l’enfant de vider l’assiette, puis rincer, et enfin
laver à l’eau chaude savonneuse. Votre enfant ne comprendra peut-être pas
pourquoi il doit vider la nourriture restante d’abord, mais nous, nous savons que
c’est une bonne façon de faire.
7. Pour certains enfants, la première façon de faire qu’ils ont apprise devient la seule
méthode possible pour réussir la tâche. Planifiez à l’avance quand vous enseignez
à un enfant TSAF une habitude. Il pourrait ne plus être capable de changer de
méthode une fois qu’elle est verrouillée dans son cerveau.
Pour les enfants et les jeunes TCAF, les routines aident à réussir et à se sentir bien
dans leur vie.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
26
Aider votre enfant ou ado TCAF
à participer aux sports
Sports
Beaucoup d’enfants aiment le sport et veulent rejoindre des équipes sportives et des
activités de groupe. Mais pour certains enfants TCAF, les contraintes de travail en équipe,
de suivi des instructions, d’amélioration rapide des performances et la compétition
accroissent plus le stress que le plaisir. Voici quelques trucs pour que vous puissiez aider
un enfant qui veut vraiment participer à des sports ou des activités.
D’abord, quelques exemples réels :
Exemple 1 :
Une enfant veut vraiment prendre des cours de natation. Elle est comme un poisson dans
l’eau et adore nager. Mais le maître-nageur dit qu’elle ne peut pas passer dans le cours
supérieur, car elle ne maîtrise pas encore toutes les compétences attendues. Elle est très
en colère.
Ce qui se passe:
Cette enfant est en train d’acquérir de nouvelles compétences. Les leçons classiques sont
très rigides sur ce qui doit être appris dans un temps donné. Cela peut être énervant pour
elle parce qu’elle veut bien faire, et passer au niveau suivant.
Que faire :
Quand un élève progresse dans les niveaux de natation, les compétences requises
deviennent plus difficiles. Beaucoup d’élèves ont besoin de redoubler un niveau. Si cette
enfant ne veut pas redoubler jusqu’à ce qu’elle maîtrise les compétences requises, des
leçons individuelles sont souvent offertes pour des enfants à besoins spéciaux.
Renseignez vous auprès de la piscine de votre secteur ou auprès des services sportifs de
votre municipalité.
Exemple 2 :
Votre enfant de 12 ans veut rejoindre l’équipe de foot locale car son meilleur ami en fait
partie. Vous êtes inquiet, car la dernière fois qu’il a essayé un sport d’équipe, le professeur
s’est plaint qu’il ne suivait pas les instructions et qu’il n’était pas assez concentré.
Que faire:
Doit-il avoir une seconde chance, et que faire s’il échoue à nouveau? Ce garçon essaie de
faire face du mieux qu’il peut, et il veut juste faire comme les autres enfants.
Son entraineur doit le regarder faire avec attention, et apprendre à connaître ses points
forts. Un des parents ou la personne qui le suit doit parler à l’entraineur en expliquant en
quoi le TCAF limite ses capacités, mais aussi quelles sont ses forces qui pourraient être
utiles à l’équipe. Le parent pourra insister sur l’importance émotionnelle pour son enfant
de faire partie de l’équipe. L’entraineur ne pourrait pas savoir tout cela sans information
spécifique.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
27
Des trucs pour se faire plaisir dans les sports et activites:
1. N’ayez pas peur de parler aux entraineurs et professeurs de votre enfant des
choses qui sont difficiles pour eux. Ils veulent le bien de votre enfant et qu’il fasse
une bonne saison dans l’équipe. Si vous partagez de l’information avec les
entraineurs et professeurs sur votre enfant, ils verront mieux comment l’aider à
réussir.
2. Partagez de l’information sur le TCAF avec le responsable du groupe ou
l’entraineur. Il faut qu’il comprenne pourquoi votre enfant a besoin de plus de temps
pour faire les choses, ou pourquoi il a des difficultés à suivre les instructions.
3. Si votre enfant a un ami proche, essayez de les faire participer à la même activité.
Cela l’aidera d’aller avec quelqu’un qu’il connait. Les amis de votre enfant et les
membres de son équipe pourront être un appui pour lui et l’aider à faire de bons
choix.
4. Aidez votre enfant à choisir des activités qu’il aime et où il se fait plaisir. Cela
l’aidera à réussir.
5. Surveillez, surveillez, surveillez : allez voir les séances d’entrainement et les jeux
de votre enfant.
6. Soyez présent(e) et expliquez. Surveillez les comportements inappropriés et aidezle s’il comprend mal quelque chose.
7. Entrainez-vous avec votre enfant pour l’aider à acquérir les nouvelles
compétences.
8. Demandez à votre enfant de raconter ses activités. Posez beaucoup de
questions sur l’entraineur et les autres joueurs. Identifiez les choses qui sont
difficiles pour lui, et aussi ce qu’il réussit bien.
9. Félicitez-le, car c’est un enfant super !
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
28
Aider les jeunes TCAF
dans les activites de groupe
Groupes
Cette fiche a été écrite pour que les parents la donnent à un responsable de groupe, un entraineur, ou un
animateur. Les trucs aideront les membres du groupe à comprendre les comportements et les besoins d’un
enfant ou d’un jeune TCAF.
Participer à une activité de groupe est bon pour les enfants et les ados. Les enfants et
ados TCAF peuvent avoir du mal à se joindre à des activités culturelles (groupe de
musique, de chant, de danse, de théatre...) ou à des équipes de sports collectifs. C’est
important que les responsables du groupe et leurs assistants les comprennent et les
aident Cela aidera l’enfant ou l’ado à réussir, se faire des amis, et apprécier ces activités.
D’abord, quelques exemples réels de ce qui pourrait arriver :
Exemple 1 :
Le groupe de théatre enfants se réunit au gymnase à 19 h. Les enfants peuvent jouer à la
corde à sauter ou au basket-ball jusqu’à ce que les participants soient prêts pour
commencer la séance. Une enfant ne peut pas se calmer quand l’animateur demande à
ranger les cordes et les ballons. Elle perd tout contrôle et frappe les autres membres avec
la corde. Cela énerve tout le monde dans le groupe.
Ce qui se passe :
Cette enfant est surexcitée. Le bruit, les lumières vives et la confusion due à tous les
enfants qui jouent sont durs à supporter pour elle.
Ce que vous pouvez faire :
Comprenez ce qui se passe et aidez les enfants avant qu’il n’y ait un problème. Organisez
une activité calme pour l’arrivée des enfants. Cela évitera à l’enfant TCAF d’être
surexcitée. Ou faites en sorte que l’enfant TCAF arrive juste à 19 h, voire un peu en retard
pour que les activités d’avant la séance ne l’excitent pas.
Exemple 2 :
Vous êtes l’entraineur de foot de Nicolas. Les trois dernières semaines, les équipes ont
appris une nouvelle technique. Nicolas l’apprend bien chaque semaine, mais à
l’entrainement suivant, il a oublié ce qu’il a appris. Nicolas ne veut pas que les membres
de son équipe sachent qu’il a oublié, alors il fait le pitre et fait semblant de ne pas essayer.
Les autres membres sont contrariés, et ne le veulent plus dans l’équipe.
Ce qui se passe :
Beaucoup d’enfants TCAF ont besoin d’apprendre à de nombreuses reprises la même
chose pour la maîtriser. Nicolas veut être membre de l’équipe et bien faire. Mais le TCAF
entraîne une mauvaise mémoire, et il a réellement oublié ce qu’il a appris la semaine
précédente. Nicolas veut être apprécié, alors il fait l’idiot pour cacher sa mauvaise
mémoire.
Ce que vous pouvez faire :
Soyez patients et donnez à Nicolas beaucoup de temps pour apprendre une nouvelle
technique. Peut-être il peut s’entrainer à la maison, ou avant que les autres enfants
n’arrivent à l’entrainement. Peut-être Nicolas réussira s’il est joueur remplaçant plutôt que
joueur principal. Les activités de groupe aident tous les enfants à apprendre le travail en
équipe et à gagner en confiance.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
29
Ce que je voudrais que vous sachiez sur le SAF:
(fiche à donner à l’animateur du groupe)
Mon enfant souffre de Troubles Causés par l’Alcoolisation Fœtale (TCAF) et je voudrais
vous indiquer quelques éléments sur ce handicap. Le TCAF est une atteinte au cerveau
permanente et qui dure la vie entière. Malgré tout, avec du support, des encouragements,
et de la compréhension, des gens avec le TCAF peuvent réussir beaucoup de choses.
Les gens affectés par le TCAF :
1. Ont en général un QI moyen, sont amicaux et tournés vers les autres, et veulent
faire ce que font tous les autres.
2. Ont des points forts spécifiques : certains sont très athlétiques, certains artistes,
certains ont un grand sens de l’humour.
3. Ont des retards de développements, des problèmes de comportement, ou des
difficultés d’apprentissage. Ces difficultés sont souvent invisibles et incomprises.
4. Peuvent vivre des échecs et manquer l’opportunité de profiter des activités avec
leurs camarades à cause de leur handicap.
5. L’amitié et le support du groupe sont importants pour tous les jeunes.
Voici quelques idées qui pourraient aider :
Quand ............ (nom de l’enfant)… est stressé, vous pouvez le constater par ce comportement :
……………………..…………………………………………………………………………………
……………………………………………………………............................................................
Ce que je fais dans ce cas est
…………………………………………………………………………...........................................
…………………………………………………………………………………………………………
Parfois, ............................ fait…............................................................................................
C’est parce que………………………………………………………………………………………
Ce que j’ai trouvé qui marche le mieux est de ……………………………………....................
…………………………………………………………………………………………………………
Si vous avez des questions ou des soucis, s’il vous plait appelez-moi à ce numéro :
……………….………………………………………………….....................................................
Pour plus d’information sur le TCAF,
appelez l’association « Vivre avec le SAF » au : 06.34.12.12.87
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
30
Parents et educateurs,
prenez soin de vous !
Prenez soin
de vous!
Etre un parent ou éducateur peut être une grande expérience de vie, mais c’est également
fatiguant et un défi permanent. Les familles avec un enfant TCAF vivent souvent avec
beaucoup de stress.Les autres ne comprennent pas toujours vos difficultés quotidiennes.
Vous pouvez vous sentir seul(e) ou dépassée(e).
Vous et votre famille devez prendre soin de vous-mêmes. Si vous êtes stressés ou
fatigués, vous ne serez pas en mesure de voir clairement tout ce dont ont besoin vos
enfants. Et les périodes stressantes semblent d’autant pires que vous êtes déjà épuisés.
Voici quelques trucs pour prendre le temps de soin de vous.
D’abord, quelques exemples réels :
Exemple 1 :
L’instituteur de votre enfant dit qu’il va bien, mais vous savez qu’il fait une crise de
déprime très souvent en arrivant à la maison. Vous avez peur de la période entre école et
dîner.
Ce qui se passe :
Votre enfant essaie probablement très fort de bien faire à l’école. Il y met tellement d’effort
qu’il s’épuise. Il sait que la maison est un endroit sûr où il peut se détendre. Il le fait en
laissant sortir ses sentiments et les tensions qui se sont accumulées dans la journée.
Que faire :
Vous pouvez aider votre fils à développer de bonnes habitudes de relaxation. Ecouter sa
musique préférée avec un casque, ou regarder calmement son film préféré peut l’aider à
de détendre. Peut-être qu’une période calme dans sa chambre est ce dont il a besoin, ou
bien un tour en vélo pourra l’aider à se détendre après l’école. Trouvez ce qui lui convient
et encouragez-le à se détendre de façon positive.
Exemple 2 :
Votre famille est invitée à passer Noël chez vos beaux-parents. Vous savez que vos
enfants vont y être mal à l’aise et hors de leurs habitudes. Mais vous ne voulez pas
froisser vos beaux-parents. Vous n’arrivez pas à trouver le sommeil, en vous demandant
comment faire pour contenter tout le monde.
Que faire :
Vous savez d’expérience que vos enfants ont besoin de routine et de structure, mais vos
beaux-parents ne le comprennent pas. Partagez de l’information sur le TCAF et comment
cela affecte votre enfant. Proposez-leur de venir dans votre maison à Noël. Ou allez
chez eux pour une visite courte, par exemple le matin, et passez le reste de la journée
chez vous.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
31
Des trucs pour prendre soin de vous:
1. Tous les parents ont des rêves pour leurs enfants. Cela peut être dur pour des
parents d’enfants TCAF de gérer la déception ou la culpabilité. Un psychologue, un
aîné, ou un religieux pourra savoir vous aider.
2. Pensez à ce qui vous aide à vous détendre, et faites l’effort de le faire tous les
jours, ou au moins toutes les semaines : prenez un café avec un ami, prenez un
long bain en fermant la porte de la salle de bain, téléphonez à un parent que vous
aimez, sortez avec votre partenaire, participez à un groupe de soutien, embauchez
un baby-sitter, partagez ou permutez les enfants avec d’autres parents, faites du
sport, du yoga...
3. Trouvez une personne à qui parler qui comprend ce qu’est la vie avec des
enfants TCAF. Cela peut être un de vos proches dans la famille, ou un autre parent
d’enfant TCAF. Si vous ne connaissez pas d’autres parents, appelez notre
association (06 34 12 12 87 ou 06 16 29 62 29), et nous vous mettrons en rapport
avec un autre parent. C’est incroyable de voir combien d’expériences les parents
peuvent partager.
4. Parfois, le seul endroit où vos enfants peuvent « briller » est dans votre propre
maison. Laissez-les être beaucoup à la maison, et n’ayez pas honte de célébrer
les fêtes et les anniversaires à la maison, là où vos enfants se sentent à l’aise et
confortables.
5. Beaucoup d’enfants TCAF sont très stressés quand leur famille part en vacances à
l’extérieur. Cela peut être dur pour eux de quitter un lieu familier et se retrouver
dans une chambre inconnue. C’est mieux pour tout le monde si vos enfants
peuvent rester dans leurs habitudes.
6. Donnez à vos proches de l’information écrite sur le SAF, ou demandez-leur
d’appeler notre association.
7. Organisez une coupure pour vous et votre partenaire. Engagez un(e) baby-sitter
expérimenté(e) qui comprend votre enfant et formez-le (la) au TCAF et à
l’importance de la routine.
8. Prenez le temps de rire. Louez un film drôle. Pensez aux aspects amusants de
certaines choses que font vos enfants.
9. Reposez-vous, détendez-vous, faites de l’exercice, marchez, et essayez de prendre
du recul : vous êtes en train de faire le meilleur travail imaginable !
10. Pensez à toutes les choses que vous aimez chez vos enfants et aux choses que
vous admirez.
11. Appelez « Vivre Avec le SAF » et impliquez-vous. D’autres parents ont besoin
d’aide, et vous pouvez être la personne parfaite pour les supporter. Un autre parent
pourra vous aider vous aussi.
12. Formez-vous. La connaissance, c’est la base du pouvoir.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
32
Aider des ados et des adultes TCAF
à prendre des decisions
Décisions
(2)
Prendre les bonnes décisions est un défi pour la vie pour une personne TCAF. Ils auront
besoin de l’aide d’une personne de confiance pour les aider à prendre les bonnes
décisions. Mais comment aider votre ado ou adulte à être indépendant ?
Les ados TCAF sont comme les autres ados: ils veulent avoir une bonne opinion d’euxmêmes, avoir des amis et être indépendants. Mais à cause de leur mode de
fonctionnement mental, ils vont souvent agir d’abord et penser ensuite. Ils sont souvent
plus impulsifs que leurs camarades, et des décisions précipitées peuvent entraîner des
problèmes. Cette fiche offre quelques trucs sur comment guider et entraîner votre ado ou
adulte à prendre les bonnes décisions.
Mais d'abord quelques exemples de la vraie vie...
Exemple 1 :
Un ado distribue des journaux à domicile après l’école, et le fait très bien. Mais il oublie de
collecter les paiements mensuels des clients. Collecter l’argent ne fait pas partie de sa
procédure habituelle.
Comment vous pouvez l’aider :
Aidez-le à intégrer dans sa procédure la collecte de l’argent. Le jour de la collecte, un
parent ou un ami sûr peut faire la route avec lui, et lui rappeler de collecter l’argent. De
plus, il aura quelqu’un pour l’aider s’il doit rendre la monnaie. Expliquez-lui que son travail
comprend la distribution des journaux, la collecte de l’argent, et la restitution au vendeur
de journaux de la part qui lui revient.
Exemple 2 :
Une adulte rentre du travail et a juste assez d’argent pour le bus. En attendant le bus, elle
a faim. Elle va dans le magasin et achète une barre de chocolat. Maintenant, elle n’a plus
assez d’argent pour prendre le bus, et elle devra rentrer à pied.
Comment vous pouvez l’aider :
Vous pouvez aider cette femme à gérer sa paye. Un abonnement mensuel de bus, ou un
nombre suffisant de tickets pour durer tout le mois, cela l’aiderait à sécuriser son retour du
travail.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
33
Quelques trucs pour la prise de decisions:
1. Les jeunes et les adultes TCAF ont besoin de beaucoup de temps pour apprendre
certaines choses. Vous pouvez les aider en expliquant encore et toujours avec patience.
2. Une personne TCAF peut avoir besoin de beaucoup de temps pour prendre de
bonnes décisions. Essayez de lui donner un temps important pour changer d’avis.
Vous pouvez aussi expliquer que les décisions que l’on prend influent sur le
déroulement de notre vie.
Par exemple, vous pouvez expliquer comment marche vraiment un abonnement de
bus. Même si l’abonnement semble coûter plus d’argent que des tickets individuels,
il peut revenir moins cher. Expliquez comment l’abonnement leur permet de prendre
le bus aussi souvent qu’ils le veulent dans la journée, tous les jours de la semaine.
C’est aussi un moyen d’éviter la corvée de trouver la monnaie exacte. Aidez-les à
considérer les avantages et les inconvénients.
3. Essayez de limiter les sources de distractions quand ils doivent prendre une décision.
Par exemple, avant que la famille ne commande dans un restaurant, parlez des
différents plats proposés sur le menu, et aidez-les à décider ce qu’ils veulent manger
ou boire. Ensuite, laissez-les commander les premiers auprès du serveur ou de la
serveuse. Si vous allez toujours au même restaurant, ils se sentiront peut-être plus
tranquilles et moins perdus.
4. Aidez-les à comprendre que tout le monde fait des erreurs, et que c’est bien de
rester calme quand vous avez fait une erreur.
Enseignez-leur à rechercher autour d’eux quelqu’un qu’ils connaissent pour poser
des questions ou demander de l’aide. S’ils ne trouvent personne, dites-leur que c’est
bien de demander de l’aide à leur maman ou grand-mère. Aidez-les à comprendre
que s’ils s’énervent ou deviennent impolis, cela ne fera que rendre les choses plus
compliquées pour eux.
5. Vous devez leur montrer pourquoi c’est bien de réfléchir avant de prendre une
décision dont ils ne sont pas sûrs. Les bonnes décisions ne sont pas faciles à
prendre, et la vie est compliquée. Mais les bonnes décisions permettent de vivre
mieux. Soulignez bien quand ils font un bon choix. Parlez de différentes situations et
comment ce qu’ils décident de faire peut être un bon ou un mauvais choix. Par
exemple, que faire si on a raté le bus ? Attendre le prochain bus dans l’abri ? Ou
aller à pied au travail même s’il fait froid dehors ?
6. Soulignez comment chacun a des responsabilités envers lui-même et les autres. Par
exemple, c’est notre devoir de se laver et de porter des vêtements propres. Et c’est
notre devoir de garder notre maison propre et rangée. Parlez ensemble des
comportements importants pour vivre bien pour les autres et pour soi-même.
7. Montrez-leur et parlez-leur de ce que veut dire être adulte. Expliquez que cela prend
du temps pour devenir un adulte mûr. Dans la vie, tout le monde a besoin de l’aide
d’un membre de sa famille ou d’un ami de confiance. Expliquez leur comment vousmême, ou des amis ou des anciens, avez appris à gérer votre vie d’adulte. Essayez
de faire des exemples courts et clairs.
8. Prenez du temps pour leur expliquer ce qui peut arriver quand l’argent est mal
dépensé, ou quand un travail n’est pas fait comme il faut. Par exemple, si tout
l’argent est dépensé en vêtements, comment paiera-t-on le loyer ou la nourriture ?
Les bons comportements, encore et encore : faites de leurs tâches quotidiennes et de
leurs responsabilités des habitudes dans leur vie. S’ils ont des bonnes habitudes et des
routines claires, ils auront moins de
décisions à prendre tous les jours.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
34
Comment aider les adultes TCAF
à gerer l'argent
L’argent (2)
Quand un adulte quitte le foyer familial, l'argent devient un problème important. Beaucoup
d'adultes TCAF ont très peu d'argent, si bien que quand les problèmes commencent, les
choses peuvent mal tourner en peu de temps. Gérer l'argent peut être très déroutant pour
les gens affectés par le TCAF. L'argent et la valeur de l'argent sont difficiles à comprendre.
15 € pour une barre de chocolat et 15 € pour une nouvelle paire de chaussures peuvent
paraître être deux bons prix pour un adulte TCAF. L'argent est un concept abstrait. Cela
signifie que bien que vous puissiez toucher l'argent et le tenir dans vos mains, ce que cet
argent peut acheter est un concept.
- Quel est le juste prix d'une chose?
- Que se passe-t-il si vous ne payez pas votre note de téléphone?
- Pourquoi devrions-nous économiser de l'argent?
- Comment sort-on de l'endettement ?
Planifiez aussi tôt que possible pour éviter des problèmes graves d'argent. Le manque
d'argent peut conduire à une mauvaise santé, à l'isolement, et à des situations
dangereuses pour des adultes TCAF. Cette fiche donne quelques pistes pour savoir
comment vous pouvez guider et enseigner à un adulte la gestion de l'argent.
Mais d'abord quelques exemples de la vraie vie...
Exemple 1 :
Une adulte vient de dépenser toute sa paye pour des choses qu'elle désirait mais dont elle
n'avait pas besoin. Maintenant, elle n'a plus assez d'argent pour payer sa note
d'électricité. Elle pensait que sa note était payée parce que le mois dernier elle avait
donné l'argent à un ami pour la régler. Sa note d'électricité a maintenant deux mois de
retard.
Ce que vous pouvez faire :
Si elle bénéficie de l'aide sociale, arrangez-vous avec son tuteur pour que son loyer, et
ses notes d'électricité, eau et gaz soient payées directement. Allouez l'argent personnel
plutôt toutes des deux semaines que chaque mois.
Exemple 2 :
Un adulte rencontre quelqu'un de très sympathique, et commence à passer du temps avec
lui, et pense que c'est un ami. Il dépense de l'argent pour des activités et invite son ami à
la maison. Après quelques visites, des choses commencent à disparaître : des CDs, des
films, des vêtements et même de la nourriture. Parfois le nouvel ami demande à
emprunter les choses, mais la plupart du temps il les prend directement.
Ce que vous pouvez faire :
Enseignez que l'on ne peut pas faire confiance à tout le monde. On peut espérer que cette
leçon sera retenue quand des choses disparaissent sans arrêt, mais attendez-vous à ce
que ce soit difficile à apprendre. Expliquez encore et encore que le mieux est de ne pas
prêter ses affaires, et qu'elles coûtent beaucoup d'argent. A Noël et lors des anniversaires,
les choses peuvent être remplacées sous forme de cadeaux. Le mieux est de ne pas faire
des cadeaux chers car ils peuvent disparaître.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
35
Quelques conseils pour aider à la gestion de l'argent:
1/ Trouvez un gestionnaire pour l'argent de l'adulte. De préférence, ce n'est pas un
membre de la famille ni un ami. Le gestionnaire peut aider à gérer l'argent avant que les
problèmes n'arrivent. Il lui donnera de petites sommes d'argent, et supervisera le paiement
des factures. Il y a des organismes qui peuvent jouer le rôle de gestionnaire: appelez des
associations communautaires pour avoir des idées ou être dirigé vers des organismes qui
offrent ce service. Vous pouvez aussi rechercher parmi les juristes dans l'annuaire
téléphonique.
2/ Si l'adulte a du mal à dépenser intelligemment l'argent, vous pouvez l'aider de plusieurs
façons. Ne lui prêtez pas d'argent. Si vous le faites, ne vous attendez pas à revoir votre
argent. Vous pouvez acheter de la nourriture, un abonnement de bus, des bons d'achat
pour une épicerie, une coupe de cheveux, ou un billet de cinéma. Ne lui donnez jamais
d'argent.
3/ Ne donnez pas des cadeaux chers. Ils sont souvent bradés pour de petites sommes
d'argent, et jamais rachetés.
4/ Si la personne reçoit l'aide sociale, officialiser sa condition d'handicapé peut l'aider.
Un docteur peut rédiger un certificat comme quoi la personne a un handicap qui lui rend
difficile le fait de trouver et de garder un travail, et que ce handicap durera plus d'un an. Il
peut aussi y avoir d'autres aides disponibles. Appelez notre association pour plus de
détails.
5/ Eviter les cartes bleues et les carnets de chèque. C'est plus difficile de dépenser de
l'argent si la personne doit aller à la banque quand elle est ouverte. Si une carte de retrait
est utilisée, mettez en place une limite de retrait avec la banque. Interdisez les cartes
de crédit à débit différé.
6/ Enseignez le fait que jouer de l'argent n'enrichit pas, mais appauvrit. Le jeu enrichit
l'Etat et les casinos, pas le joueur. Erigez en règle qu'il faut éviter le jeu.
7/ Evitez de grosses notes de téléphone. Mettez en place des restrictions d'accès avec la
société de téléphone, et évitez toutes les options à dépenses non plafonnées.
8/ Enseignez à l'adulte TCAF à utiliser un cahier de suivi pour écrire quelles factures
doivent être payées et quand. Cela deviendra son livre de comptes. Enseignez-lui qu'on
paye d'abord les factures. Faites lui écrire toutes les autres choses sur lesquelles il
dépense son argent, comme nourriture, loisirs, vêtements, médicaments. Apprenez-lui à
agrafer une enveloppe au cahier, et à y conserver tous les reçus. Aidez-le à garder une
trace d'où il dépense son argent.
9/ Apprenez-lui à conserver son livre de comptes toujours au même endroit. Ayez une
personne de confiance de la famille, un ami ou une personne qui l'assiste pour vérifier
que les factures sont payées, et pour l'aider dans ses achats.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
36
Sexualité
Sexualite saine et sûre
pour ados et adultes TCAF
Les besoins sexuels sont normaux et sains. Les jeunes et les adultes TCAF partagent les
mêmes changements physiques et désirs que n’importe qui d’autre, mais à cause de leur
dommage au cerveau, ils sont moins matures socialement et émotionnellement. Pour
cette raison, ils ont besoin de support supplémentaire pour apprendre une sexualité saine
et sure. Les jeunes et les adultes ont naturellement le désir d’avoir un(e) petit(e) ami(e),
d’aimer, de se marier, et d’avoir un enfant. Nous pouvons les aider à comprendre que
nous ne nous marions pas tous, que nous n’avons pas tous des enfants, et que construire
une relation prend beaucoup d’efforts. Nous savons qu’entretenir une relation en général
peut être dur pour une personne TCAF. Cela devient encore plus compliqué s’il y a un
aspect sexuel.
Enseignez et parlez de la sexualité le plus tôt possible et souvent.
La sexualité est un sujet sensible, et tous les discours sur la sexualité doivent maintenir
l’estime de soi et la dignité de la personne. Les questions de santé et de sécurité doivent
être soulignées. Le (la) jeune doit sentir qu’il est sûr de partager avec vous de tels détails
personnels.
Voici quelques exemples réels:
Exemple 1 :
Votre fils est attiré par une fille plus âgée à l’école. Elle lui sourit et est gentille avec lui, de
sorte qu’il pense qu’elle peut être sa petite amie. Il la raccompagne à la maison, et lui
téléphone le soir. Il a essayé de l’embrasser lors d’un événement à l’école. Ses actions la
dérangent d’abord, puis l’effraient.
Ce qui se passe :
A cause des différences de leur cerveau, certains personnes TCAF peuvent avoir du mal à
lire les codes sociaux, les expressions de visage, ou à savoir qui est un bon ou un
mauvais choix comme partenaire. Ils peuvent penser qu’un sourire amical est une avance
sexuelle, et répondre avec un comportement qui n’est pas approprié à la personne ou à la
situation. Les personnes TCAF sont en grand danger de commettre des abus
sexuels ou d’être exploités sexuellement à cause de leur défaut de compréhension des
limites sociales et des façons socialement acceptables de montrer son affection. Méfiezvous des relations entre grands ados et enfants plus jeunes. Il est important d’arrêter tout
comportement à risque, comme faire des avances ou y répondre, avant que le
comportement ne devienne inacceptable.
Exemple 2:
Votre fils revient énervé de l’école tous les jours. Le lendemain, vous êtes convoqué(e) à
l’école pour discuter du fait qu’il s’est masturbé dans les vestiaires de l’école.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
37
Comment aider:
La masturbation est un sujet sensible. La masturbation occasionnelle n’est pas un souci
quel que soit l’âge. Les personnes TCAF ont besoin d’instructions claires sur la
masturbation saine et sûre. Votre fils ou fille peut avoir du mal à distinguer quand et où il
est acceptable de se masturber. Une règle claire comme « la masturbation, c’est
seulement à la maison, dans ta chambre », aidera à éviter la confusion entre les espaces
publics et privés.
Exemple 3 :
Votre fille a un petit ami. Vous venez d’apprendre qu’elle a couché avec lui. Vous êtes
inquiet(e) de sa décision d’avoir des relations sexuelles, de sa santé sexuelle et du risque
d’être enceinte.
Comment aider :
Les personnes TCAF peuvent avoir du mal à savoir quand l’amour physique est bon pour
elles. Elles auront besoin d’aide spécifique de la part de leurs parents et éducateurs pour
rester en sécurité et responsables. Des règles sociales cohérentes et rigides sur les
contacts physiques sont la meilleure approche, mais cela devient difficile car les règles
changent avec l’âge. A cause des problèmes de mémoire, prendre la pilule
quotidiennement n’est pas forcément la meilleure option. Votre médecin de famille
peut donner des conseils sur des méthodes contraceptives qui ne nécessitent pas d’être
prises tous les jours. Une personne de support, soit une sœur, soit une amie de confiance,
peut assister au rendez-vous médical avec la jeune fille, et coupler ce rendez-vous avec
une occasion positive comme sortir pour déjeuner. Enseignez que la contraception est
l’affaire des deux partenaires. Les préservatifs sont efficaces pour la contraception et
aussi pour contrer les maladies sexuellement transmissibles. Quels que soient les moyens
contraceptifs utilisés, les jeunes femmes et hommes TCAF auront besoin de support
continu et de rappels externes sur pourquoi et quand utiliser la contraception.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
38
Quelques trucs et strategies à enseigner:
1. Apprenez au jeune à serrer la main, embrasser, et toucher les autres avec respect.
2. Enseignez de demander toujours la permission pour toucher l’autre. Ne jamais
toucher sans demander.
3. Sachez où et avec qui sont vos enfants quand ils sont dehors.
4. Assurez-vous que l’école renforce les messages donnés à la maison sur la
sexualité et qu’en tant que parents vous savez ce qui est enseigné à l’école.
5. Faîtes des jeux de rôle sur comment demander à sortir avec quelqu’un ou
comment refuser une avance sexuelle.
6. La surveillance est importante. Un ami de confiance, un cousin ou un camarade
pourrait chaperonner le rendez-vous.
7. Encouragez les jeunes couples à participer aux événements familiaux, rencontrer
des amis et participer aux activités communautaires. Informez les tiers pour avoir
un complément de surveillance lors de soirées dansantes ou de sorties en
camping.
8. Méfiez-vous des dangers d’Internet. Surveillez l’activité Internet, mettez des
limites de temps, et posez des règles qui limitent ou évitent les forums de
discussion. Envisagez les contrôles parentaux pour bloquer les sites Internet
dangereux.
9. Parlez de la sexualité même si ce n’est pas confortable. Si votre fils ou fille
n’obtient pas les informations de votre part, il ou elle les obtiendra ailleurs. Si c’est
difficile pour vous, trouvez un ami ou un autre parent pour vous aider: vous n’avez
pas à tout gérer seul(e).
10. Quand vous parlez de sexe, ayez un langage simple et clair. Utilisez les termes
appropriés pour les actes sexuels et les parties du corps pour éviter confusion et
incompréhension.
11. Les règles sur la sexualité doivent être simples, cohérentes, absolues et concrètes.
Par exemple, éviter les relations non protégées: toujours mettre un préservatif.
12. Démontrez l’usage des moyens contraceptifs, et à quoi ressemble la
contraception.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
39
Alcool &
drogues
Aider un ado ou adulte TCAF
à eviter alcool et drogues
La drogue et l’alcool sont particulièrement dangereux pour les personnes TCAF car elles
deviennent dépendantes rapidement. C’est pourquoi il vaut mieux qu’elles les évitent
complètement. Comme l’alcool est largement accepté dans notre culture et que les
drogues sont facilement accessibles, il est difficile de les éviter. La plupart des français
boivent de temps en temps, mais dans des quantités qui ne posent pas de problème. Les
personnes TCAF peuvent avoir des amis ou des parents qui boivent régulièrement.
Comme elles se font facilement influencer, elles vont vouloir se joindre à eux. C’est un
gros problème à cause des différences de fonctionnement de leur cerveau. La
dépendance résiste aux changements et aux traitements, surtout parce que les approches
de traitements traditionnels marchent mal avec les personnes TCAF. Rappelez-vous aussi
qu’ils sont en situation plus risquée quand ils sont sous l’influence de l’alcool ou des
drogues. L’abus de drogue ou d’alcool peut conduire à un comportement criminel, à la
victimisation, la pauvreté, la perte des relations sociales et la vie dans la rue.
Voici quelques exemples réels:
Exemple 1 :
Votre fille est allée à une soirée chez des amis que vous pensiez sûrs. Elle a 17 ans et on
lui a dit qu’elle n’avait pas le droit de boire. Quand elle revient, vous vous rendez compte
qu’elle a bu.
Comment aider:
Restez calme. Attendez qu’elle ait décuvé pour en parler. Rappelez-lui que boire à 17 ans
est déconseillé. Faites-lui savoir qu’elle n’a pas besoin de boire pour être acceptée
dans le groupe. Parlez-lui de sa santé. Aidez là à comprendre que sous l’emprise de
l’alcool, il lui sera plus difficile de prendre les bonnes décisions et de prendre soin d’elle.
Dites-lui de ne jamais monter dans une voiture dont le conducteur a bu, quelle que soit la
quantité. Aidez votre fille à aller à des événements sans alcool. A l’avenir, prévoyez une
surveillance accrue pour les soirées.
Exemple 2:
Votre fils de 24 ans a commencé un nouvel emploi à temps partiel. Il est très motivé et
veut que ce travail marche. Il commence à passer du temps avec deux collègues. Vous
remarquez qu’il sent souvent la fumée. Un jour, il semble désorienté et perdu en rentrant à
la maison. Vous le soupçonnez d’avoir fumé de la marijuana avec ses collègues, même
s’il le nie.
Comment aider:
Les personnes TCAF se font facilement influencer et apprennent en imitant le
comportement des autres. Peut-être votre fils n’a pas su la différence entre tabac et
marijuana la première fois qu’il a essayé. Il peut aussi essayer d’être accepté dans le
groupe de ses nouveaux collègues. Rappelez-lui que la marijuana est illégale, qu’il ne doit
pas en avoir dans sa poche, ni à la maison, ni en utiliser. Essayez de savoir s’il en
consomme, et si oui, pourquoi. Cela vous aidera à choisir quoi faire. Certaines personnes
fument un joint pour se sentir mieux ou se calmer.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
40
Quelques trucs et strategies à enseigner:
1. Commencez à parler alcool et drogues très tôt et souvent. Utilisez un langage
direct et simple et des exemples réels.
2. Soyez précis sur quelles boissons sont alcoolisées ou non et quelles drogues sont
illégales. La ressemblance entre médicaments et drogues illégales peut porter à
confusion.
3. Créez des règles familiales sur les drogues et l’alcool. Montrez l’exemple.
4. Les ados ont besoin de savoir qu’il est contraire à la loi d’utiliser des drogues,
d’en avoir dans leur cartable, à la maison ou dans la voiture. Ils doivent aussi savoir
que dans un magasin la vente d’alcool est interdite aux mineurs.
5. Aidez les ados à trouver de bons modèles et amis qui n’utilisent pas de drogues
ou d’alcool.
6. Aidez-les à trouver d’autres activités qui leur plaisent, qui permettent de réussir
en société et de s’insérer dans un groupe. Un groupe de musique, une équipe de
sport ou une autre activité récréative sont des bons choix qui leur donnent quelque
chose à faire et des expériences positives.
7. Quand des problèmes apparaissent, comme tristesse, ennui, ou solitude, traitezles de façon positive: dites-lui que ce sont des sentiments normaux, qui vont passer
avec l'aide de sa famille ou de ses amis, pour éviter que drogue et alcool soient
utilisés comme auto-médication pour réduire la souffrance émotionnelle.
8. Utilisez les jeux de rôle, la pratique et l’entrainement pour aider les ados et les
adultes à éviter drogue et alcool. Entrainez-les encore et toujours à dire non et à
rester en sécurité.
9. Ayez un plan préparé pour traiter les situations où drogues et alcool sont
disponibles et qu’ils trouvent difficile de les refuser. Encouragez-les à téléphoner à
la maison ou à partir sur le champ.
10. Aidez-les à se construire une solide estime de soi pour que les ados et adultes
TCAF n’utilisent pas drogues et alcool pour être acceptés dans un groupe.
Encouragez des activités sans alcool avec des modèles positifs.
11. Si une personne TCAF développe une dépendance, contactez l’association Alcool
Assistance (www.alcoolassistance.net) et voir la liste du contact téléphonique le
plus proche de chez vous) pour identifier un conseiller de la dépendance ou bien
consultez un médecin addictologue. Pour augmenter les chances de succès,
indiquez la différence de fonctionnement du cerveau et les besoins spécifiques de
la personne TCAF.
12. Trouvez quelqu’un à qui parler et qui vous soutienne. D’autres parents peuvent
vous aider et vous faire sentir que vous n’êtes pas seul(e). Appelez-nous.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
41
Aider un ado ou adulte
à eviter les ennuis judiciaires
Justice
Assister un ado ou un adulte TCAF peut créer beaucoup de problèmes difficiles pour les
familles et les éducateurs. Aider un ado ou un adulte à rester en sécurité et éviter de se
créer des ennuis est l’un de ces problèmes. Même quand vous faites de votre mieux pour
éviter les ennuis judiciaires, ils peuvent arriver. A cause de leurs différences cérébrales, les
personnes TCAF se laissent facilement convaincre de faire des choses dangereuses ou
illégales. Elles peuvent se faire accuser de choses qu’elles n’ont pas commises, de choses
dont elles ne se souviennent plus, ou d’événements qu’elles ne comprennent pas. Des
activités risquées avec des pairs peuvent aussi donner un sentiment d’appartenance. Les
ados et adultes TCAF sont souvent accusés de vols, de déprédations et de violences. Les
risques de commettre des actes illégaux ou d’en être victime sont plus élevés, car ils
peuvent :
1. être impulsifs et prendre des risques ;
2. avoir une mauvaise compréhension des suites ;
3. ne pas comprendre quels actes peuvent leur causer de gros ennuis ;
4. avoir une mauvaise compréhension de la propriété et des frontières personnelles ;
5. récidiver car ils ne savent pas généraliser à partir de leurs erreurs.
Voici quelques exemples réels:
Exemple 1 :
Vous trouvez plusieurs CDs de musique qui n’appartiennent pas à votre ado dans son sac
à dos. Les CDs sont encore emballés et ne sont pas le genre de musique qu’elle écoute.
Vous savez qu’elle n’a pas l’argent pour les acheter. D’abord, elle prétend qu’un ami les lui
a donnés, ensuite, elle dit qu’elle les a trouvés.
Comment aider :
RESTEZ CALME. Recherchez de l’aide et quelqu’un qui vous guide si vous ne vous
sentez pas sûr(e) de vous. D’habitude, cela prend un peu de temps de discussion, mais
essayez de savoir comment les CDs ont atterri dans son sac. Une fois que vous avez
trouvé, la police peut être appelée, mais il est utile d’expliquer aux policiers que votre fille
a le TCAF et quels sont ses besoins spécifiques. Si c’est possible, il faudrait que l’ado ne
soit pas accusée. Au lieu d’une accusation formelle, des alternatives doivent être
recherchées, comme une sorte de restitution surveillée des biens. Les objets doivent
être rendus à leur propriétaire par votre ado. Une lettre d’excuses doit être écrite par
elle et donnée à la victime. Le TCAF n’est pas une excuse pour s’en sortir indemne avec
un comportement illégal. La personne TCAF doit réaliser qu’il y aura des conséquences,
mais il faut que ce soit des conséquences qu’elle puisse comprendre.
Exemple 2 :
Votre fils de 25 ans, Max, a été accusé de déprédations par la police. Il était à une soirée
et s’est retrouvé impliqué dans une bagarre. Plus tard, les phares d’une voiture ont été
fracassés. Max admet qu’il a fracassé les phares et des témoins confirment que c’est lui.
Comment aider :
Il n’y a pas de réponse simple ou de solution rapide. Max a besoin de support pour
comprendre ses émotions et pour apprendre à résoudre les problèmes sans violence ni
agression. Beaucoup de personnes TCAF ont du mal à se faire des amis, à comprendre et
pratiquer les bons comportements sociaux, à résoudre les problèmes, et à contrôler leurs
émotions. Défendez une personne TCAF quand elle est aux prises avec la police, les
avocats ou les juges. Fournissez leur de l’information pour comprendre le TCAF.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
42
Des trucs pour eviter les ennuis judiciaires ou les gerer:
1. Parlez de sujets importants comme la sécurité, la propriété, et ce qui est bien ou
mal. Commencez tôt et répétez souvent. Créez quelques règles simples, directes
et compréhensibles.
2. Enseignez ces idées dans un contexte réel. Pratiquez ces notions par des jeux de
rôle et des démonstrations pour enseigner le bien et le mal. Pensez à enregistrer
une cassette vidéo avec des séances pratiques pour pouvoir y revenir plus tard.
3. Créez un cercle de support avec de la famille et des amis. Chacun peut y servir
de « cerveau extérieur » pour la personne TCAF. Un rappel externe, comme un
coup de fil pour rappeler l’heure du couvre-feu, peut aider à la prise de décision et à
éviter des actions impulsives.
4. Minimisez les influences négatives. Sachez avec qui votre fils ou fille traine. Faites
une liste de noms, de numéros de téléphone, et d’adresses au cas où vous
deviez les contacter.
5. Rédigez pour votre adulte une carte qui mentionne qu’il(elle) a le TCAF. Cette
carte doit contenir les coordonnées d’une personne à contacter, et mentionner
qu’en raison d’un dommage au cerveau, il(elle) ne comprend pas ses droits
légaux, et qu’il (elle) ne consent pas à une fouille ou à reconnaître des délits.
6. C’est un droit pour un individu accusé d’un délit de comprendre les
accusations et le processus légal. Chacun a le droit d’être représenté avec justice.
A cause de leur dommage au cerveau, les personnes TCAF auront besoin qu’on
leur explique les choses de façon équitable et de façon à ce qu’ils les comprennent.
7. Les officiers de police, les avocats et les juges devraient toujours utiliser un
langage simple. Ce qu’ils disent est très important et doit être facilement compris.
8. Soyez préparé(e). Rassemblez des documents et de l’information sur le diagnostic
de TCAF, les examens, l'assistance disponible et l'assistance nécessaire.
Fournissez l’information aux policiers, avocats et juges, et à tous les
intervenants. Informez les tiers que le TCAF est une atteinte irrémédiable au
cerveau et qu’en punissant, nous n’améliorons pas la personne. Aucun séjour en
prison ne reconstruira des cellules du cerveau.
9. Plaidez pour une justice réparatrice, une médiation, ou un groupe d’application
des peines. Essayez de vous assurer que l’individu comprend quoi faire, et qu’il est
bien capable de faire ce qu’on lui demande ou qu’on attend de lui. Il aura besoin de
soutien pour réaliser les actions et respecter les conditions.
10. Créez des routines stables et de la structuration dans la vie quotidienne.
Donnez l’opportunité de faire des activités sûres qui engendrent la réussite.
Recherchez les forces, chacun en a. Quand nous pouvons utiliser nos forces et
que nous sommes assistés, nous pouvons éviter les problèmes ou les gérer mieux.
11. Rappelez-vous, vous n’avez pas à faire face seul(e) à des situations difficiles.
Recherchez de l’aide et quelqu’un à qui parler. Appelez notre association pour
être mis en relation avec un autre parent.
Fiches traduites avec l’aimable autorisation du « FASD Support Network of Saskatchewan »
43