Cameroun - Aviation civile: Camair

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Cameroun - Aviation civile: Camair
Cameroun - Aviation civile: Camair-Co en proie à plus de 70 contrats fictifs, responsables de sa défaillanc
Écrit par cameroon-info
Samedi, 22 Août 2015 13:21
Les contrats mirobolants des pilotes immigrés seraient pointés du doigt comme l’un des
handicapes à la relance de «l’Etoile du Cameroun»Signés sous la direction successive de Van
Elk, Matthijs Boertien et Mbotto Edimo, ces contrats seraient la cause de la défaillance de
l’entreprise. D’après le quotidien La Nouvelle Expression, édition du vendredi 21 août 2015,
Camair-co est liée à, «150 contrats dont plus de 70 sont fictifs». Parmi ces contrats, les plus
acerbes sont ceux des aéronefs et des pilotes.
En effet, souligne le journal, dès le lancement de la compagnie, les critères de recrutement
fixés par le directeur général en la personne de Van Elk sont problématiques. En fait, le décret
2006/293 du 11 septembre 2006 créant Camair-co prévoit en son article 8, le recrutement
prioritaire des agents de l’ex Camair. Pourtant, la réalité est tout autre. Contre toute attente,
l’équipe conduite par Monsieur Alex Van Elk ne va recruter en partie que les nouveaux pilotes sans la moindre expérience.
De même, précise La Nouvelle Expression, les conditions sont montées de toutes pièces pour
écarter les pilotes locaux. Les quelques pilotes camerounais, anciens de la Camair, ont été
recrutés sous la pression des syndicats. De plus, alors que les pilotes immigrés sont recrutés
sans consultation de la tutelle, ceux-ci sont tout aussi inexpérimentés. Par conséquent, ils vont
bénéficier des formations les qualifiants aux Boeing et ceci entièrement pris en charge par la
compagnie nationale. « Le cas de l’espagnol Eduardo Fairen Soria est assez indicatif. Sa
qualification comme pilote de Boeing 767-300 va coûter près de 18 millions à la compagnie
», indique le journal.
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Cameroun - Aviation civile: Camair-Co en proie à plus de 70 contrats fictifs, responsables de sa défaillanc
Écrit par cameroon-info
Samedi, 22 Août 2015 13:21
Au-delà de ces recrutements fantaisistes, la marge salariale entre les deux catégories, pilotes
locaux et immigrés est aussi surprenante. Un tour sur les contrats des pilotes immigrés
proprement dit, laisse transparaître une marge assez scandaleuse.
En effet, La Nouvelle Expression souligne que pendant qu’un commandant de bord instructeur
de nationalité Camerounaise gagne autour de 2 500 000Fcfa, ceux immigrés fournis par la
société Parc Aviation Limited ont respectivement 5.248.000 Fcfa pour le commandant de bord
instructeur. Le commandement de bord encadreur en vol perçoit quant à lui 4. 920. 000 Fcfa.
4.592.000 Fcfa et 2.296.000 Fcfa, respectivement pour le commandant de bord et le copilote.
Des montants qui connaissent 618.420 Fcfa de surplus.
Pendant près de trois ans, la compagnie a déboursé ce surplus pour les 14 pilotes immigrés recrutés. Ce qui fait près de 333.946.800 Fcfa perdu pendant toutes ces années. Ces contrats
jugés inopportuns et coûteux par le Syndicat des Travailleurs des Transporteurs Aériens, restent un poids lourd sur le fonctionnement de la compagnie aujourd’hui, souligne le journal.
Selon le quotidien, la nouvelle direction a tout le mal du monde à démanteler ce réseau très
solidement ancré. Il indique par ailleurs que selon des informations introduites, les syndicats
n'entendent pas lâcher prise. Et envisage-même d'ester en justice. Des rebondissements en
perspective.
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