fiche pays - Ile de france international

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fiche pays - Ile de france international
FICHE PAYS
Vietnam
Source : « GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre »
Données générales
Superficie : 331 698 km²
Capitale : Hanoi
Monnaie : dong (VND)
Langue : vietnamien ou khin
Population : 90,4 millions d’habitants ; 100 M attendus en 2025.
Démographie (estimation 2013) :
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Âge médian : 28,4 ans
Source : « GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre »
Espérance de vie : 73 ans
Diversité ethnique : 53 ethnies (les Kinh représentent 86 % de la population)
Densité moyenne : 280,6 hab/km²
Taux d’alphabétisation : 94,5 %
Indice de développement humain : 0,638 (rang 121). France : 0,884 (rang 20).
Situé au cœur de l’ASEAN, l’une des régions les plus dynamiques au monde, entre Chine et Inde, le Vietnam, souvent
qualifié de nouveau dragon, affiche un dynamisme économique remarquable. Il signe la troisième meilleure
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performance d’Asie sur ces 20 dernières années et sa forte croissance démographique en fait le 14 pays le plus
peuplé de la planète.
En un peu plus de 10 ans, son PIB a presque été multiplié par 5, passant de 35 Mds USD en 2002 à 184 Mds USD en
2014. Son PIB par habitant a franchi en 2011 le cap symbolique des 1 400 USD (2 030 USD en 2014), le faisant ainsi
basculer du statut de pays moins avancé (PMA) à celui de pays à revenu intermédiaire (PRI). Sa population,
aujourd’hui de plus de 90 millions d’habitants, s’enrichit en moyenne annuellement de plus d’un million de personnes
et devrait dépasser le cap des 100 millions aux environs de 2025.
République socialiste résolument tournée vers l’économie de marché, le Vietnam ne cesse de s’ouvrir depuis 1986 aux
échanges internationaux avec en point d’orgue l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce en 2007 qui
s’accompagne de nombreuses avancées en matière d’accès au marché. Tous les grands moteurs de la croissance sont
au vert, qu’il s’agisse de l’exportation, de la production industrielle, de la consommation intérieure avec une classe
moyenne qui émerge et une population jeune qui aspire à consommer ou encore de l’attrait des capitaux
(investissements directs étrangers, IDE, transferts de la diaspora et aide publique au développement, APD).
Les autorités ont mis en place en février 2011 une politique de stabilisation économique efficace pour enrayer une
situation de surchauffe et le retour de l’inflation. Cette politique a conduit mécaniquement à un ralentissement
économique contrôlé (croissance de 5,03 % en 2012 contre 5,89 % en 2011 et 6,8 % en 2010) mais l’accélération a
repris en 2013 et 2014, avec des croissances respectives de 5,42 % puis 5,98 %.
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Le Vietnam doit encore relever trois défis structurels majeurs que sont le développement d’infrastructures de base
(routes, chemins de fer, ports, énergie, eau), la formation professionnelle des jeunes et la modernisation
institutionnelle. Il doit aussi réformer son système bancaire et ses entreprises d’État et faire face à la baisse attendue,
ou moindre attractivité, de l’aide publique au développement, liée au passage au statut de PRI, qui le conduit d’ores et
déjà à explorer d’autres mécanismes de financement, comme les partenariats public-privé. Il doit enfin s’attacher à
davantage de transparence dans l’environnement des affaires et des marchés publics ainsi qu’à une meilleure sécurité
juridique.
Mais la tendance de fond est porteuse. La feuille de route économique du gouvernement, qui s’appuie sur un plan
quinquennal et une stratégie de développement socioéconomique à 10 ans, doit théoriquement faire émerger un
Vietnam industriel en 2020. Les perspectives de croissance sont prometteuses et le Vietnam est aujourd’hui considéré
comme l’un des « Next Eleven », les 11 pays présentant le plus haut potentiel après les BRICS, ce qui explique aussi le
caractère prioritaire que lui accorde la France. Les secteurs porteurs sont les infrastructures de transport
(aéroportuaires, portuaires, transports urbains, etc.) et d’électricité, l’environnement, l’efficacité énergétique dans le
bâtiment, l’industrie mais aussi les filières animales, le machinisme agricole, les produits agroalimentaires et les vins et
spiritueux. De nouveaux axes de développement apparaissent autour du tourisme, de la santé, de la cosmétique, des
formes modernes de distribution, du luxe ou encore des télécommunications et de l’informatique d’entreprise. Nos
entreprises se doivent de s’y positionner pour saisir les opportunités qui s’offrent à elles !
Le Vietnam n’en demeure pas moins un pays où faire des affaires demande de s’inscrire dans la durée. Il faut faire
preuve de patience, de pragmatisme et de persévérance. Si le Vietnam partage une histoire commune avec la France,
il reste un marché lointain, non francophone contrairement aux idées reçues, largement dominé par les voisins
asiatiques, Chine, Japon et Corée du Sud en tête. Un marché sur lequel la notion de prix l’emporte encore sur celle de
qualité, où la propriété intellectuelle reste une notion relative et dont les pratiques de gouvernance peuvent être
opaques. En être conscient n’est pas suffisant.
Si le Vietnam vous intéresse nous ne pouvons que vous encourager dans cette démarche, d’autant que le Vietnam
intègrera dès cette année une communauté économique ASEAN de type marché unique de 635 millions d’habitants et
qu’il devrait signer en 2015 un accord de libre-échange avec l’Union européenne. Notre Bureau Business France
Vietnam, présent à la fois à Hanoï et à Ho Chi Minh-Ville, et ses 17 professionnels de l’export biculturels vous y attend,
dans un contexte bilatéral porteur.
La récente « Année croisée France-Vietnam » en 2013 et 2014 a reflété toutes les facettes de notre partenariat :
politique, universitaire, culturel et bien sûr économique, la dimension économique en constituant l’un des moteurs.
2013, qui a marqué le quarantième anniversaire de l’établissement de nos relations diplomatiques, a ouvert un
nouveau chapitre de notre relation puisque nos deux pays ont formalisé un partenariat qui a pour objectif de
renforcer notre coopération dans plusieurs secteurs stratégiques, y compris économiques et commerciaux.
Dans la continuité du Forum d’affaires d’avril 2013, événement de lancement au plan économique de l’Année FranceVietnam qui a mobilisé, à Ho Chi Minh-Ville, 130 entreprises françaises et plus de 700 entreprises vietnamiennes,
Business France vous propose pour 2015 et 2016 de nombreux événements sectoriels au Vietnam qui sont autant de
séquences destinées à vous permettre de pénétrer ce marché ! Bienvenue au Vietnam !
Données politiques
Type de régime
La République socialiste du Vietnam est une démocratie populaire fondée sur la primauté du parti communiste
vietnamien. Elle a été instaurée le 2 juillet 1976 lors de la réunification du pays, au lendemain de la guerre du
Vietnam. Marqué par le marxisme-léninisme et la pensée de Ho Chi Minh, le système politique repose sur un
parlement monocaméral, un Président de l’État et un gouvernement dirigé par un Premier ministre. Tous les
dirigeants sont élus ou désignés au sein du parti communiste vietnamien (PCV), seul parti politique autorisé, « force
dirigeante de l’État et de la société » (Constitution du 15 avril 1992).
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Réunis en congrès tous les cinq ans ‒ le XI Congrès s’est tenu à Hanoi en janvier 2011 ; le XII est prévu au printemps
2016 ‒ le parti définit les objectifs politiques et stratégiques du pays. Il est présent à tous les échelons de la société
vietnamienne et au sein de toutes les entités (administration, écoles, armée, police, organisations socioprofessionnelles). Il est dirigé par un Comité central, un Bureau politique et un Secrétariat. Le Secrétaire général est
élu par le Congrès du parti.
Depuis 1986 et la politique du Doi Moi, le système politique du Vietnam a été adapté pour favoriser l’essor
économique du pays. Cette « voie du renouveau » a permis de passer d’une économie planifiée et centralisée à une
économie de marché contrôlée. Cependant, les mutations sociétales engendrées par cette ouverture économique
n’ont pas encore eu de véritable répercussion dans le domaine politique.
Les principaux dirigeants :
Secrétaire général du PCV : M. Nguyen Phu Trong, depuis juillet 2011.
Chef de l’État : M. Trương Tấn Sang, depuis juillet 2011.
Premier ministre : M. Nguyen Tan Dung, depuis juin 2006 (réélu en juillet 2011).
Durée des mandats politiques : 5 ans renouvelables.
Données économiques en 2014
Indicateurs
PIB
Vietnam
France
184 Mds USD
2 060,6 Mds EUR
60,3 %
95,0 %
2 030 USD
45 384 USD
Taux de croissance
5,98 %
0,4 %
Taux d’inflation
4,09 %
0,5 %
Taux de chômage
2,08 %
10,0 %
Déficit budgétaire (en % du PIB)
5,7 %
4,0 %
+ 2,2 Mds USD
- 10,7 Mds EUR
Dette publique (en % PIB)
PIB par habitant
Balance commerciale
Source : Service économique régional, INSEE, FMI
Au 6 mai 2015 : 1 EUR = 24 290 VND ; 1 USD = 21 647 VND.
Engagée par la politique du Doi Moi (littéralement voie du renouveau) en 1986, l’ouverture économique a conduit en
2011 le Vietnam au statut de pays à revenu intermédiaire (PIB par habitant supérieur à 1 400 USD).
Tiré par les exportations agricoles et minières notamment, le PIB a été multiplié par 5 entre 2002 et 2014 permettant
une hausse généralisée du niveau de vie (le taux de pauvreté a chuté de 58 % en 1990 à 8,2 % en 2014), entraînant la
création d’un marché intérieur à fort potentiel de consommation.
En 2014, le PIB du Vietnam se répartissait de la façon suivante : agriculture (18,1 %), industrie et construction (38,5 %),
services (43,4 %), conséquence de la mutation industrielle du pays et de la place de plus en plus prépondérante du
monde des services (les secteurs secondaire et tertiaire représentent plus de 70 % du PIB depuis 2001).
Si les grands groupes publics ont été à l’origine du développement industriel du pays, le secteur privé et surtout les
investissements directs étrangers (IDE) prennent désormais le relais. Le secteur public représentait moins de 25 % du
PIB en 2014 (35 % en 2009). Les entreprises privées vietnamiennes se développent, et sont à plus de 90 % des PME.
Enfin, le Vietnam peut compter sur le soutien de la diaspora vietnamienne. 3 millions de Viet Kieu, répartis dans une
centaine de pays (dont 1,8 million aux États-Unis et 300 000 en France ‒ ce qui en fait la deuxième communauté au
monde), appuient le développement économique du pays par des transferts de capitaux toujours plus élevés, à
hauteur de 12 Mds USD en 2014. Le gouvernement vietnamien cherche désormais à promouvoir le retour au pays de
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cette population synonyme de compétences et d’investissement. Depuis 2009, les Viet Kieu peuvent ainsi bénéficier
de la double nationalité. Près de 500 000 d’entre eux reviennent chaque année, installés principalement à Ho Chi
Minh-Ville (plus de 2 500 sociétés).
Les perspectives de croissance du Vietnam sont par ailleurs très attractives. La croissance pourrait dépasser 6 % en
2015, grâce à la reprise de la consommation intérieure, à la hausse des IDE et à la croissance des exportations.
Des objectifs stratégiques ambitieux
Afin de réduire les freins au développement, le Vietnam s’est doté d’objectifs stratégiques et ambitieux pour devenir,
à l’horizon 2020, une puissance industrielle de premier plan. Pour cela, le gouvernement va continuer de promouvoir
la mutation du modèle économique en développant les infrastructures, en favorisant la formation de la main-d’œuvre
et en modernisant ses institutions. Ces réformes qualitatives doivent avoir pour effet de rassurer les investisseurs
internationaux et d’atténuer les risques économiques et financiers mais également sociaux. Au sein d’une actualité
internationale où souffle un vent de réformes, Hanoi cherche à garantir la stabilité politique du régime. À court terme,
la priorité reste donc la maîtrise de l’inflation, fléau de l’économie au Vietnam, et la poursuite d’une croissance
supérieure à 5 % par an.
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Marquée par la tenue du XI congrès du Parti communiste vietnamien (PCV) au mois de janvier, l’année 2011 a
entamé un nouveau plan quinquennal dont les objectifs socioéconomiques ont été réactualisés en 2013 par la
résolution 01/NQ-CP :
 maintenir la croissance autour de 5,5 % - 6 % ;
 créer 1,5 million d’emplois par an ;
 ramener le déficit budgétaire à 4,8 % ;
 contenir l’inflation (via le maintien d’une politique monétaire contrainte et d’une politique budgétaire
restrictive) ;
 maintenir une balance commerciale excédentaire ;
 augmenter les exportations de 10 % ;
 réduire la pauvreté de 2 %.
La résolution 11, mise en place par le gouvernement le 24 février 2011, a permis dès la fin de cette même année de
contenir l’inflation et de réduire le déficit budgétaire en adoptant une politique monétaire et budgétaire restrictive.
Les différentes mesures prises (hausse des taux directeurs, limitation des encours de crédit, baisse des dépenses
publiques) ont eu un impact positif direct sur la performance du pays. L’inflation a été contenue à 4,09 % en 2014
contre 6,6 % en 2013, 9,2 % en 2012 et 18,6 % en 2011 ; le déficit budgétaire a été ramené de 6,2 % en 2010, à 5,7 %
en 2014. La Banque centrale vietnamienne a également réussi à maintenir stable le cours de la devise nationale, le
dong vietnamien (VND).
Accords politiques, juridiques et multilatéraux
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Le Vietnam est devenu en janvier 2007 le 150 membre de l’OMC. Il s’est engagé dans ce cadre à garantir un régime
commercial non-discriminatoire vis-à-vis des partenaires de l’organisation, la promotion du libre-échange et la
transparence de la politique commerciale. Dans ce contexte, le pays a entrepris un important chantier législatif afin de
mettre sa réglementation en conformité avec les exigences de l’OMC.
L’intégration du Vietnam dans l’ASEAN depuis juillet 1995 a contribué à renforcer non seulement son appartenance à
l’Asie (après des décennies de relations centrées sur l’Union soviétique), mais a également consacré son retour sur la
scène internationale et multilatérale (motivé notamment par la fin de l’embargo américain en 1994). Depuis 1995, le
Vietnam est aussi intégré dans l’AFTA (ASEAN Free Trade Area), accord ayant permis la mise en place d’un tarif
préférentiel pour les pays membres de l’ASEAN, sous le nom de CEPT (Common Effective Preferential Tariff). Par
ailleurs, la communauté économique ASEAN devrait entrer en vigueur fin 2015 et faire du Vietnam un membre d’un
marché unique de 635 millions d’habitants.
Un accord multilatéral entre 12 pays (dont le Vietnam), le Trans-pacific Partnership, est en cours de négociation et
devrait aboutir notamment à une réduction ou à une annulation des taxes d’importation entre les parties prenantes.
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Outre les accords multilatéraux, le Vietnam a su multiplier les démarches en faveur de la conclusion d’accords
bilatéraux. La signature de l’accord bilatéral en 2001 avec les États-Unis a marqué le retour des relations entre les
deux pays sur un plan commercial. Un accord de partenariat économique a été conclu avec le Japon fin 2008 et des
négociations sont en cours en vue d’un accord de libre-échange avec l’Union européenne qui devrait voir le jour
courant 2015.
Commerce extérieur
Importations en 2013 :
Exportations en 2014 :
Poids de la France dans les importations du pays :
148 milliards USD (+ 12,7 %)
150 milliards USD (+ 13,7 %)
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0,8 % des importations (17 rang)
Membre de l’ASEAN depuis 1995, le Vietnam a pour premiers partenaires ses voisins asiatiques.
Les importations et les exportations du Vietnam, d’un montant global de 298 Mds USD en 2014, sont caractérisées par
une bipolarité géographique. En effet, le pays connaît un excédent vis-à-vis des États-Unis et de l’Union européenne
mais est déficitaire vis-à-vis des pays asiatiques, notamment de son voisin chinois.
Des partenaires fidèles
Les clients du Vietnam ne varient guère d’une année sur l’autre. Pour autant, en 2014, les États-Unis (28,7 Mds USD,
+ 20 %) ont détrôné l’Union européenne (27,9 Mds USD, + 14,7 %). Ces deux ensembles concentrent chacun près de
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1/5 des exportations vietnamiennes. Viennent ensuite la Chine (14,9 Mds USD, + 12 %) qui devance désormais le
Japon (14,7 Mds USD, + 7,3 %), la Corée du Sud (7,1 Mds USD, + 7,6 %), l’Allemagne (5,2 Mds USD, + 10,6 %), la
Malaisie et Hong Kong.
Les produits phares du Vietnam sont les produits traditionnels issus de l’agriculture et de la pêche (riz, café, poivre,
aquaculture, etc.) et ceux à fort contenu de main-d’œuvre comme le textile, la chaussure, la maroquinerie et le cuir.
Mais la structure a changé récemment et les produits à plus forte valeur ajoutée comme l’électronique s’exportent
désormais davantage que les produits traditionnels, marquant ainsi un tournant dans la structure des exportations
vietnamiennes. C’est ainsi qu’en 2013, les téléphones et leurs accessoires sont, pour la première fois, devenus le
premier poste d’exportation du Vietnam. Ceci s’explique principalement par l’effet Samsung, qui contribue à plus de
10 % des exportations totales du pays.
Cette bonne tenue des exportations est cependant contrebalancée par des importations en hausse de 12,7 % en 2014
et qui atteignent un montant de 148 Mds USD. La part des importations d’intrants productifs (acier, tissus, plastique
primaire, matières premières pour les produits textiles et les chaussures) destinés aux produits exportés, bien que
prédominant toujours, continue à diminuer au profit de produits à plus forte valeur ajoutée. Les postes phares
d’importation sont ensuite les machines (15 % des importations, + 20 % par rapport à 2013), les produits
informatiques et électroniques (13 %, hausse de 6 %) et les tissus (6,5 % des importations, + 14 %). Enfin, la reprise des
importations d’automobiles est à relever en 2014 (totalisant 2,5 % des importations, soit + 53 % par rapport à 2013) ;
en particulier les importations de véhicules entièrement assemblés (CBU) gagnent 117 % en valeur par rapport à 2013,
à la faveur du démantèlement tarifaire progressif sur les droits d’importation des véhicules CBU d’origine Asean. Les
véhicules assemblés représentent désormais près de la moitié de la valeur des importations automobiles totales
(pièces détachées et véhicules assemblés) et devraient continuer à gagner du terrain sur l’industrie locale
d’assemblage automobile au cours des prochaines années.
Environ 75 % des importations vietnamiennes viennent de ses partenaires asiatiques, notamment la Chine
(43,9 Mds USD, + 18 %, dont la part de marché est passée de 10 % en 1999 à 29,6 % en 2014). La Corée du Sud, forte
de sa très grande communauté au Vietnam – plus de 140 000 résidents dont environ 100 000 à Ho Chi Minh-Ville et
40 000 à Hanoï – est le deuxième fournisseur du pays (21,7 Mds USD, + 5 %). Viennent ensuite le Japon
(12,9 Mds USD, + 11,1 %) et Taïwan (11,1 Mds USD, + 17,7 %). L’Union européenne compte pour 6 % des importations
(8,9 Mds USD) et les États-Unis pour 4,3 % (6,3 Mds USD). Les pays de l’ASEAN pèsent 21 Mds USD (16,2 % des
importations, + 0,4 %).
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Des échanges franco-vietnamiens en hausse
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En 2014, la France était le 19 client du Vietnam et son 17 fournisseur, ce qui en faisait le deuxième partenaire
commercial européen, derrière l’Allemagne.
Les échanges commerciaux entre la France et le Vietnam continuent de croître. Entre 2013 et 2014, les exportations
françaises au Vietnam ont augmenté de 8,6 % (passant de 704 M à 764 M EUR) et les importations de 8,3 % (à un peu
plus de 3 Mds). Notre déficit commercial bilatéral continue donc à se dégrader et s’élève à 2,3 Mds EUR en 2014
(+ 8 %). En 2014, ce sont environ 2 200 entreprises françaises indépendantes qui ont exporté au Vietnam.
Le principal concurrent européen de la France est l’Allemagne qui exporte essentiellement des machines et
équipements industriels, du matériel de transport et des pièces détachées, des produits pharmaceutiques et des
produits chimiques. L’Italie, les Pays-Bas et le Royaume-Uni sont également présents mais ont une part de marché
moindre.
Les exportations françaises au Vietnam en 2014 (principaux postes, en M EUR)
Produits chimiques,
parfums et
cosmétiques;
85 M EUR
Machines industrielles
et agricoles;
66,4 M EUR
Produits
pharmaceutiques;
148,1 M EUR
Secteur aéronautique;
145,7 M EUR
Produits des industries
agroalimentaires;
124,8 M EUR
La majorité des produits vietnamiens vendus en France sont des biens de consommation : téléphones mobiles et
composants électroniques (1,16 Md EUR, - 6,5 %), chaussures et vêtements (1,1 Md EUR, + 20,6 %), produits
manufacturés divers (201 M EUR, + 16,6 %), produits des industries agroalimentaires (180 M EUR, + 29 %) tirés par les
conserves à base de poisson, et produits agricoles (158 M EUR, + 23 %).
Les exportations vietnamiennes en France en 2014 (principaux postes, en M EUR)
Produits des
industries agroalimentaires,
180 M EUR
Produits agricoles,
158 M EUR
Produits
manufacturés divers,
201 M EUR
Produits
informatiques,
électroniques et
optiques,
1,16 Md EUR
Textile-habillementcuir-chaussure,
1,1 Md EUR
Les investissements directs étrangers
Le Vietnam est devenu en quelques années l’une des grandes destinations des investissements directs étrangers
(IDE), avec un montant exceptionnel d’engagements de 64 Mds USD en 2008 et des décaissements record de
12,4 Mds USD atteints en 2014. Les IDE demeurent plus que jamais essentiels pour l’économie vietnamienne. On
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estime en effet que les entreprises à capitaux étrangers contribuent à hauteur d’environ 40 % à la production
industrielle vietnamienne, 61 % aux exportations, 35 % aux recettes budgétaires et 20 % à l’emploi (1,5 M d’emplois
auraient été créés au total en 2013). Afin de faciliter l’installation d’entreprises étrangères, un nouveau cadre
juridique a été mis en place en 2005 avec la loi sur les investissements (LCI) et celle sur les entreprises (LUE), qui
mettent fin à la discrimination entre les investisseurs étrangers et domestiques, entre les acteurs privés et publics.
L’Asie mise sur l’industrie
Avec 12,4 Mds d’IDE décaissés dans le pays en 2014, l’attractivité du Vietnam semble plus que confirmée. Les
investisseurs, notamment asiatiques, sont confiants dans l’avenir du pays, comme en témoigne le Purchasing
Managers’ Index (directeur d’achats) de la Banque HSBC qui notait le Vietnam à 51 en mars 2014 (une note supérieure
à 50 indique des perspectives de croissance dans le secteur manufacturier). La structure des nouvelles licences d’IDE,
qui s’était déplacée en 2008 et 2009 du secteur de l’industrie légère et de la transformation vers l’immobilier et le
tourisme, s’est encore modifiée. Le marché de l’immobilier étant aujourd’hui saturé, les autorisations d’IDE se
concentrent sur l’industrie manufacturière et de transformation qui représente près de 77 % des investissements
annuels de 2013 (projets nouveaux et déjà existants) pour près de 16,3 Mds USD, répartis sur 605 nouvelles licences.
Le Japon était, en 2013, le premier investisseur étranger en flux (5,74 Mds USD ; avec plus d’un quart des
investissements totaux au Vietnam), suivi par Singapour (4,39 Mds USD), la Corée du Sud (4,29 Mds USD) et la Chine
(2,3 Mds USD).
En stocks d’IDE, les pays asiatiques occupent également une place prépondérante. Les principaux investisseurs sont le
Japon (34,6 Mds USD), Singapour (29,3 Mds USD), la Corée du Sud (29 Mds USD) et Taïwan (27,9 Mds USD). Le stock
total d’IDE s’élevait en décembre 2013 à 230 Mds USD, représentant 15 696 projets ayant obtenu une licence
(nouveaux ou déjà existants) avec une prédominance de l’industrie manufacturière et de l’immobilier (respectivement
53,3 % et 21,2 %).
La place de la France
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Fin 2013, la France était en stock d’IDE le 2 investisseur européen et le 16 investisseur au Vietnam, avec un montant
total de 3,26 Mds USD, devant l’Allemagne notamment (1,16 Md USD). Les investissements français se concentrent
principalement dans les services (35 %), les technologies de l’information et de la communication (22 %), la
production d’électricité et la distribution de gaz (17 %), et l’industrie manufacturière (13 %).
En flux, la situation s’est légèrement détériorée puisqu’avec 44,8 M USD de nouvelles licences d’investissement
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(auxquels s’ajoutent 25,4 M USD d’extensions de projets), la France arrive au 18 rang des investisseurs au Vietnam
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(elle était en 13 position en 2012), derrière les Pays-Bas (283 M USD de nouvelles licences + 110 M USD d’extensions
de projets), le Royaume-Uni (180 M USD + 7 M USD) et l’Allemagne (106 M USD + 10 M USD) mais devant le
Danemark (41 M USD + 0,5 M USD) et le Luxembourg (15,6 M USD + 0,8 M USD).
On compte environ 300 entreprises françaises installées dans le pays (dont 70 % à Hô Chi Minh-Ville), y compris celles
de droit local créées et dirigées par des Français, représentant au total environ 40 000 emplois.
La nécessaire modernisation des infrastructures
Le manque d’infrastructures constitue un véritable « goulet d’étranglement » pour les investisseurs. Le gouvernement
a mobilisé ces dernières années de nombreux moyens financiers afin de mettre en place un réseau d’infrastructures
plus efficace et moderne, qu’il s’agisse de ports, d’aéroports, de transports ferroviaires, urbains et routiers (6 000 km
d’autoroutes d’ici à 2020), ou encore de centrales électriques (triplement de la capacité d’ici à 2020 pour répondre à
la hausse de la consommation de 17 % par an en moyenne). En matière de télécommunications, la couverture a
beaucoup progressé depuis 2007.
Selon la Banque mondiale, l’investissement annuel vietnamien dans les infrastructures se situe à 10 % du PIB en
moyenne, un montant insuffisant pour répondre aux besoins de financement sur les 10 prochaines années. Une
grande partie des projets est financée par l’aide publique au développement (APD). Cette APD est cependant appelée
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à se réduire ou à être moins attractive depuis que le pays a acquis le statut de pays à revenu intermédiaire. Dans ce
contexte, le partenariat public-privé est perçu par le gouvernement comme le moyen de mobiliser des capitaux privés
pour le financement des programmes d’infrastructures. La législation a évolué récemment sur le sujet et encourage
des projets dans plusieurs secteurs : routes, transports urbains, aéroports, ports, adduction d’eau, centrales
électriques, hôpitaux, traitement des déchets, etc.
Les secteurs porteurs et la présence française
Business France Vietnam a accompagné 284 entreprises distinctes sur le marché vietnamien en 2014. 40 % de ces
accompagnements relevaient de la filière infrastructures, transports, industries, qui comprend aussi l’énergie et
l’environnement. Comme mentionné plus haut, les infrastructures sont un goulet d’étranglement pour le Vietnam et
un défi à relever pour assurer son développement. L’engagement financier français y est important au travers de
l’intervention de l’AFD ou des financements FASEP et RPE de la DG Trésor.
Afin de présenter l’expertise des entreprises françaises et de les faire bénéficier des nombreuses opportunités offertes
sur le marché vietnamien, Business France poursuit en 2015 ses efforts sur les questions liées aux infrastructures de
transport (aéroportuaires, portuaires, ferrées et urbaines), énergétiques (électricité) et environnementales (eau,
déchets, développement durable, ville durable). Ces secteurs ont en commun au Vietnam la promotion du
financement privé et de la gestion déléguée. Dans le domaine industriel, le Vietnam s’est fixé l’ambition de devenir un
grand acteur industriel à l’horizon 2020. Les opportunités sont nombreuses et justifient des actions de promotion de
l’offre françaises dans la fourniture d’équipements et de services pour les industries mécaniques, la plasturgie ou
encore l’emballage.
D’autres actions sont engagées dans le secteur porteur que constitue l’agroalimentaire, en particulier dans les
domaines de l’élevage, de la génétique, santé et alimentation animale, des équipements de transformation, du
machinisme agricole et du vin. Des opportunités voient également le jour dans les télécommunications et
l’informatique d’entreprise et conduisent à des opérations ciblées dans ces domaines. Notre programmation tient
compte également des priorités et orientations du gouvernement et de l’Ambassade de France sur les secteurs de la
santé et du tourisme.
Business France organise chaque année de nombreux événements collectifs dans ces secteurs au Vietnam. Afin de
permettre aux PME d’optimiser leur déplacement, tant en coûts qu’en temps, et de capitaliser sur les synergies
régionales, 70 % de ces événements, qui mettent en adéquation savoir-faire français – principalement autour des
filières – et besoins du Vietnam, sont menés avec d’autres bureaux Business France de l’ASEAN.
Sélection d’événements en 2015
Secteur
Manifestation
Lieu
Date
Franchise
Rencontres d’affaires franchise
Vietnam & Thaïlande
Du 15 au 19 juin
Santé
Colloque et rendez-vous d’affaires
santé, technologies médicales
Vietnam & Cambodge
Du 15 au 19 juin
Énergie
Vendre à EVN et PVN
Paris
Infrastructures,
transport
Colloque « Transports ferroviaires et
urbains»
Vietnam, Thaïlande
Énergie et
environnement
Rencontres acheteurs à l’occasion
des conférences Green-Biz sur les
technologies vertes
Vietnam & Thaïlande
Du 25 au 27 novembre
Environnement
Rencontres acheteurs à l’occasion
du salon Vietwater
Vietnam, Cambodge, Laos
Du 25 au 27 novembre
Industrie
Rencontres acheteurs MRO
Vietnam
Du 30 novembre
au 4 décembre
Process alimentaire
Rencontres acheteurs filière
boulangerie-pâtisserie
Vietnam
Du 7 au 11 décembre
7 juillet
5 et 6 novembre
Pour obtenir le programme complet, cliquer sur ce lien : http://www.ubifrance.fr/viet-nam/nos-evenements.html.
Pour toute information, contacter par E-mail : [email protected].
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FICHE PAYS
Spécificités locales de la pratique des affaires au Vietnam
La pratique des affaires au Vietnam diffère peu de celle de l’ensemble des pays asiatiques. De culture confucéenne, la
société repose sur un très grand respect de la hiérarchie, un rapport au temps plus aléatoire que dans nos mondes
occidentaux et une recherche du consensus. L’entrepreneur intéressé par le marché doit donc bien préparer sa visite
et adopter une stratégie spécifique fondée sur la persévérance et le respect de son interlocuteur. Les entrepreneurs
qui veulent établir des relations d’affaires sérieuses doivent obligatoirement se rendre au Nord et au Sud du pays.
Les relations de travail sont formelles. Il est impératif d’arriver à l’heure et de ne pas couper la parole. Partout, un
groupe de personnes accueillera l’entreprise française mais seul le plus important parlera. Les milieux d’affaires
vietnamiens commencent à parler anglais mais il est préférable d’être accompagné d’un interprète afin d’éviter toute
confusion ou incompréhension.
Au Vietnam, et plus généralement en Asie, on cherche à éviter le conflit ouvert. Un Vietnamien ne dira jamais non. Il
faut donc être attentif et ne pas hésiter pas à demander confirmation pour être sûr d’être bien compris.
En matière de commerce international, le paiement de « faveurs » peut s’avérer une pratique courante afin de
favoriser la conclusion d’une affaire. Une quelconque facilité (matérielle ou pécuniaire) peut être attendue en
échange de services fournis par l'administration, ou par d'autres entreprises. Ainsi, certaines entreprises qui
travaillent régulièrement à l’international peuvent être invitées à payer des « pots-de-vin » en vue de gagner des
contrats, ou des « pourboires » afin d’obtenir un traitement prioritaire de leur dossier au sein des administrations.
L'entreprise doit cependant être consciente que pratiquer la corruption peut être dangereux d'une part parce que
certains pays la condamnent fortement aux travers de mesures anti-corruption, d'autre part parce que la corruption
peut avoir des implications directes sur la gestion de l'entreprise.
Le manager international doit être très attentif à tracer une ligne distincte entre « la voie raisonnable » pour faire du
commerce international et des pratiques relevant directement de la corruption. Les pots-de-vin ouvrent la voie vers
une performance de mauvaise qualité et à la perte de repères moraux parmi le personnel de l'entreprise. La
corruption mène à la propagation de pratiques commerciales contraires à l'éthique.
C’est pourquoi l’OCDE a adopté une convention, en décembre 1997, sur la lutte contre la corruption qui établit des
normes juridiquement contraignantes tendant à faire de la corruption d’agents publics étrangers dans les
transactions commerciales internationales une infraction pénale et prévoit un certain nombre de mesures visant à
mettre en œuvre efficacement cette infraction.
Notre Agence souscrit aux principes de cette convention et invite l’ensemble de ses clients à prendre connaissance
du décret n° 2000-948 du 28 septembre 2000 portant publication de cette Convention et à en mesurer les enjeux
dans le cadre de leurs pratiques professionnelles.
Pour aller plus loin
Rendez-vous sur la Librairie du commerce internationale de notre site internet, www.ubifrance.fr...
Guide des affaires Vietnam
Pour tout savoir sur : l’environnement des affaires, les problématiques d’accès marché, les spécificités locales de
la pratique des affaires, comment trouver le bon partenaire… et préparer au mieux sa mission de prospection.
Édition d’avril 2014, mise à jour d’avril 2015, 156 pages, 50 EUR
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FICHE PAYS
UBIFRANCE vous propose quatre gammes complètes de produits et services d’accompagnement pour vous aider à
identifier les opportunités des marchés et à concrétiser vos projets de développement international.
• Gamme Conseil : pour obtenir la bonne information sur les marchés étrangers et bénéficier de l’expertise
des spécialistes d’UBIFRANCE.
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promotion à travers le monde.
• Gamme Communication : pour communiquer à l’étranger sur votre entreprise, vos produits et votre
actualité.
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l’international
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Auteur : Business France Vietnam
Toute reproduction, représentation ou diffusion, intégrale ou partielle, par quelque
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électroniques) indiquées ainsi que les informations et données contenues dans ce
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9001 : 2008
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Rédigée par : Maxime CHAURY
Revue par : Marc CAGNARD
Version originelle du : 31 mars 2010
Version actualisée le : 6 mai 2015