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N° 46
Août 2004
1,80€
Le troisième
mardi du mois
Mensuel d’information de
Besançon et des cantons
d’Audeux, Boussières,
Marchaux, Quingey et Roulans.
“Atteinte à la démocratie”
Spécial tourisme
à Grandfontaine
La face cachée
de la Citadelle…
Un rapport d’enquête d’utilité
publique fustigeant la municipalité, vient relancer l’affaire de
Grandfontaine. La question des
faux en écriture publique est plus
que jamais d’actualité.
p. 17
Drapeau vert sur
les plans d’eau
du département
La D.D.A.S.S. vient de rendre ses
dernières analyses concernant
les eaux de baignade en milieu
naturel. Le plan d’eau d’Osselle
décroche encore une mention
spéciale.
p. 4-5
Châtillon-le-Duc poursuit
son développement
- Comment est géré le site touristique
le plus visité de Franche-Comté.
- Le nourrissage des animaux, la richesse des
réserves, la gestion des espèces menacées…
- Les souterrains et les prisons de la Citadelle :
ce que vous n’avez jamais visité.
Dans cette commune périphérique, plusieurs lotissements
voient le jour simultanément. Des
dizaines de nouveaux pavillons
seront construites. La mairie
cherche à maîtriser le phénomène.
p. 18-19
Escapades champêtres
dans le Haut-Doubs
Lire le dossier p. 7 à11
La Presse Bisontine a sélectionné quelques balades et fêtes de
villages où la notion de terroir prend
toute sa valeur. Des idées d’escapades pour août.
Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
p. 24-25
L’INTERVIEW DU MOIS
2
Éditorial
Efforts
La caravane du Tour de France a replié
ses tréteaux, laissant derrière elle les
indémodables images de ferveur populaire liées à cet événement hors du
temps. La Ville de Besançon, maîtresse de cérémonie, a montré toutes ses
capacités d’accueil. À entendre les commentaires d’après-étape, la capitale
franc-comtoise a marqué de précieux
points. Pourquoi ne pas tenter d’instaurer la ville du temps comme une étape récurrente des contre-la-montre du
Tour ? Une sorte d’Alpe-d’Huez des
chronos. Dans cette optique, les organisateurs de l’étape bisontine ont séduit
les dirigeants du Tour. La journée du
24 juillet a certainement contribué aussi, pour nombre de téléspectateurs, à
situer Besançon sur une carte de France. Notre ville n’est sans doute plus
considérée, aux yeux de nombreux candides, comme une ville grise située
quelque part à l’Est de la France. Mise
à part cette opération de communication rondement menée, Besançon poursuit ses opérations séduction. Le dossier que nous consacrons ce mois-ci
aux coulisses de la Citadelle reflète une
partie des efforts déployés par les acteurs
locaux pour renforcer l’attractivité des
lieux. Ce site d’exception, regroupant
en un même endroit d’immenses
richesses muséographiques et pédagogiques, souffre justement, on le verra dans ces pages, de la diversité de
ses centres d’intérêt qui l’empêche de
mener une politique de communication
percutante. C’est un peu le cas en général pour Besançon, ville aux dizaines de
monuments classés qui pourtant, a bien
du mal encore à se vendre. Mais la volonté est là : la mise en lumière des édifices
remarquables du centre se poursuit cette année, la réhabilitation des tours bastionnés d’entrée de ville ou les travaux
de réfection de l’antique Porte Noire,
participent aussi de l’embellissement
progressif de la capitale comtoise. En
toile de fond avance toujours discrètement la probable candidature de Besançon, en partenariat avec d’autres villes
de France possédant des fortifications
comparables, à l’inscription au prestigieux registre du patrimoine mondial de
l’Unesco. En 2007, Besançon s’associera pleinement au tricentenaire de la
mort de l’illustre Vauban. La capitale du
Doubs doit impérativement se placer
en tête de pont des villes fortifiées françaises, pour continuer à travers ce dossier primordial, à montrer sans rougir
son pouvoir d’attraction. !
Jean-François Hauser
B
est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”5 bis, Grande Rue
- BP 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
E-mail : [email protected]
Directeur de la publication :
Éric TOURNOUX
Directeur de la rédaction :
Jean-François HAUSER
Directeur artistique :
Olivier CHEVALIER
Rédaction :
Thomas Comte, Gilliane Courtois,
Jean-François Hauser.
Régie publicitaire :
Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 67 90 80
Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641
Dépôt légal : Août 2004
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Bisontine, F.F.A.,
Grenouilles de Salem, Denis Maraux, S.E.M. Citadelle.
J.O. D’ATHÈNES
Des sportifs de plus en plus sollicités
Jean-Claude Perrin :
“Le professionnalisme est ce qu’il y a de plus dur”
Figure de l’athlétisme français, il a longtemps été directeur des équipes de France. Passionné aussi de tennis et de football, Jean-Claude Perrin donne son
sentiment sur le sport français à quelques
semaines des J.O. d’Athènes.
L
a Presse Bisontine : Comment analysez-vous la défaite de l’équipe de France de
football au Portugal ?
Jean-Claude Perrin : Les termes
utilisés par les médias sur la
défaite de l’équipe de France sont ceux utilisés dans les
procès d’assise. On n’a pas le
droit d’avoir des jugements
aussi durs à l’encontre de
sportifs. La préparation avait
été bien faite mais Santini
avait des gens usés par le
temps. Les joueurs de l’équipe de France étaient vidés
depuis longtemps.
football, faire de la publicité
pour des grandes marques,
se reposer, s’occuper de sa
famille, vouloir faire un
disque… Tout cela est aberrant, il faut du bon sens.
L.P.B. : Vous annoncez qu’à la rentrée vous devenez préparateur
physique du Racing-club football.
Pourquoi repartir dans une aventure footballistique ?
J.-C.P. : J’habite à côté du stade de Colombes depuis 1960
et tout ce qui touche le stade et le Racing me touche.
Avec l’arrivée d’une équipe
en championnat National,
L.P.B. : Aviez-vous perçu cet état cela était prioritaire pour moi
que de m’investir. Le chamde fatigue ?
J.-C.P. : Il y avait des signes pionnat de National est très
avant-coureurs, mais quand dur car on doit avoir les exion voit la qualité des joueurs gences et la rigueur du prode notre équipe nationale, on fessionnalisme, qui est diffine pouvait pas tout prévoir. cile, alors que l’on n’a pas
forcément les moyens matéL.P.B. : Cette sollicitation des spor- riels et humains. Le contretifs s’accentue-t-elle en général ? pied à tout ça, c’est le bon
J.-C.P. : L’évolution médiatique sens, la fureur de vivre et la
a été très forte depuis plu- joie de faire un métier fabuleux. On a un des
sieurs années, avec
plus petits budgets
une demande de
“Besançon de National, l’obplus en plus forte
jectif est de reconsdes rédactions, les
lecteurs veulent est le pays de truire le club du
être mieux inforVautrot, il Racing.
més. Vous êtes obligés de délivrer des connaît bien L.P.B. : À quelques
semaines des Jeux
compositions
d’équipes, des schéle sport.” Olympiques, comment
se situent les athlètes
mas tactiques, et
c’est mieux pour tout le mon- français ?
de. Le monde des médias a J.-C.P. : On a 3 catégories d’athdéclenché également dans lètes. Ceux qui sont en très
l’entourage des athlètes la grande forme, débarrassés
nécessité de briller tout de du souci des qualifications et
suite. Souvent, on voit aussi des minima. On a un deuxièdes présidents de clubs de me groupe en bonne forme
football ou des entraîneurs mais qui n’a toujours pas fait
vouloir être plus médiatiques les minima, la date se rapque leurs joueurs ou clubs. proche et c’est toujours compliqué pour un entraîneur de
L.P.B. : La contrepartie de cette gérer cette période. Les condimétéorologiques
demande est-elle une fragilité plus tions
actuelles faites de vent et de
grande des sportifs ?
J.-C.P. : Non, mais une jour- pluie n’arrangent rien car les
née ne compte que 24 heures, athlètes ne peuvent s’expridonc pour les sportifs très sol- mer, surtout en hauteur ou
licités, c’est une question de à la perche. Enfin, on a la
choix et d’organisation. On catégorie des gens blessés
ne peut pas être joueur de comme Eunice Barber, c’est
Jean-Claude Perrin est chroniqueur sur Europe 1.
Il sera très présent à l’antenne durant les J.O.
une très grande inquiétude
car on est à 40 jours des
finales et le temps va manquer. C’est la raison pour
laquelle Stéphane Diagana
a annoncé sa fin de carrière
avant les J.O. C’est une décision très lucide car le temps
est incompressible. C’est un
drame pour lui, car cela fait
trois fois qu’il ne peut pas
aller aux Jeux Olympiques.
Pour moi, qui fais partie du
cercle restreint de ses amis,
puisque l’on a débuté
ensemble notre carrière d’entraîneur avec son entraîneur,
c’est une perte beaucoup plus
humaine que technique.
L.P.B. : Y aura-t-il une incidence
sur le groupe France aux J.O.
d’Athènes de l’absence de Diagana ?
J.-C.P. : L’athlétisme est un
sport individuel, son absence peut manquer en cas de
conflit dans l’équipe car il est
écouté et sa voix est prépondérante.
L.P.B. : Quels sont les athlètes en
bonne forme ?
J.-C.P. : On a les gens que j’ai
vus à Lausanne, par exemple
Leslie Jone. J’ai vu une très
bonne Arron, Hurtis et Mesnil. On a une bonne vingtaine d’athlètes en bonne forme
et bien préparés.
L.P.B. : Quel regard portez-vous
sur la non-qualification de Marion
Jones ?
J.-C.P. : Le miracle aurait été
qu’elle se qualifie. Quand on
perd de nombreuses courses
et que l’on n’a pas les bons avant-guerre faisait des stages.
temps, c’est très difficile.
Besançon est le pays de Vautrot, il connaît bien le sport,
L.P.B. : Cette méforme a-t-elle un c’est un arbitre de football qui
lien avec la lutte antidopage que a fait partager à de nomse durcit actuellement aux U.S.A. ? breuses générations son sens
J.-C.P. : On ne peut pas le dis- de l’éducateur d’arbitrage, ce
socier mais ce qui est sûr, c’est n’est pas un homme de sysque cela a joué contre elle car tème, mais un homme de
son entraînement a été per- sport. Je me souviens d’un
turbé.
quart de finale de Coupe Davis
victorieux à Besançon contre
L.P.B. : La lutte anti-dopage à la Hongrie. Enfin, le club de
Athènes sera-t-elle aussi dure que D.S.A. est un très bon club
celle des championnats du Mon- d’athlétisme.
de à Paris-Saint-Denis ?
J.-C.P. : Je ne pense pas. La L.P.B. : Au regard de votre expéFrance bénéficie d’une loi d’É- rience, qu’implique la notion de
tat et c’est une grande avan- professionnalisme ?
cée, les autres pays ne sont J.-C.P. : Le professionnalisme
pas allés aussi loin dans la est ce qu’il y a de plus dur, il
lutte anti-dopage.
faut une rigueur que l’on ne
rencontre même pas dans les
L.P.B. : Vous avez suivi la cham- organisations les plus
pionne de tennis Amélie Maures- rugueuses comme les commo, comment jugez-vous son par- mandos militaires et les élites
cours ?
des différentes nations.
J.-C.P. : Elle joue bien actuellement, elle exprime son L.P.B. : Un dernier mot sur la victoipotentiel physique et psy- re sur la Bisontine Reina Flor-Okochologique. Elle aurait dû ri aux championnats de France ?
gagner en demi-finales de J.-C.P. : Je lui ai dit que j’auWimbledon contre Serena rais aimé l’entraîner, elle
Williams. Il lui manque une apporte ce qui manque le plus
somme de petites choses, c’est à l’athlétisme français, à
la barre que l’on manque au savoir de l’ambition. Elle était
3ème essai et que quelque temps remarquablement bien préaprès, on passera sans pro- parée, elle a montré qu’elle
blème. Il ne faut surtout pas était différente des autres.
croire à la sorcellerie dans ce Je l’avais vu il y a quatre ans,
domaine, le sport est plus elle m’avait fait une très bonne impression. Elle est très
simple que ça.
perfectible et c’est donc très
L.P.B. : Quels souvenirs avez-vous promoteur. !
de Besançon ?
J.-C.P. : Je connais le camp miliPropos recueillis
taire de Valdahon où mon père
par E.C.
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L’ÉVÉNEMENT
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4
Drapeau vert sur
les plages du Doubs
LOISIRS
Les étés se suivent et ne se ressemblent
pas. Après une saison 2003 caniculaire,
celle de 2004 est tout le contraire. Grisaille en juin comme en juillet, températures fraîches, les estivants de passage
dans la région ont été moins gâtés en ce
début de saison qu’il y a un an. Résultat,
les baigneurs sont frileux et les plages
situées au bord des lacs et des rivières
ont eu du mal à faire le plein. C’est dans
ce contexte climatique capricieux que la
direction départementale des affaires sanitaires et sociales vient de rendre son rapport sur la qualité dans des eaux de baignade dans le Doubs. L’organisme de
contrôle a passé au crible toutes les baignades autorisées en milieu naturel pour
en analyser l’eau. Il apparaît que sur le
Doubs, l’ensemble des lieux recensés sont
propres à la baignade avec une mention
spéciale pour les plages d’Osselle et du
lac de Saint-Point. Par contre, les interdictions de baignade sont toujours en
vigueur sur la Loue et l’Ognon.
Baignade en milieu naturel
Une eau propre à la baignade
cyanobactéries se développent lorsque les
conditions de température, d’ensoleillement,
sont favorables et que le plan d’eau est calme. “Dans le département, nous n’avons pas
rencontré de problèmes de ce genre. Ceci étant,
nous avons demandé aux maires d’être vigides secours en cas d’accident. C’est de la com- lants et de nous informer s’ils venaient à constapétence du maire de fermer ou non la baignade ter l’apparition de ces algues à l’endroit d’une
si l’eau est véritablement trouble” expliquent baignade” précisent les services de la D.D.A.S.S.
les services de la D.D.A.S.S. L’observation Enfin, les puces de canard restent un vecteur
visuelle est complétée d’une étude en labora- potentiel de pathologie d’ordre dermatolotoire d’échantillons d’eau prélevés sur place. gique, mais là encore dans le Doubs, les cas
“Les analyses portent sur la recherche des bac- de personnes qui se plaignent de symptômes
téries indicatrices de contamination fécale : relatifs à cette maladie sont très rares.
Si la qualité des plages naturelles
escherichia coli et streptocoques
sur les rives du Doubs sont
fécaux, ainsi que sur des bactéries
“Nous avons situées
stables, il est difficile d’en dire
indicatrices de qualité en milieu
naturel : coliformes totaux.”
demandé aux autant pour les baignades sur la
Loue et l’Ognon, toujours interLa présence de ces bactéries dans
l’eau est porteuse de risques pour
maires d’être dites au public. Dans le rapport
2003 de la direction départemenla santé du baigneur. Ces germes
vigilants.”
tale des affaires sanitaires et
pathogènes peuvent être responsociales, les 11 endroits répertosables de gastro-entérites ou d’infections O.R.L. D’autres maladies plus rares, riés comme étant accessibles au public sont
comme la leptospirose ne sont pas non plus interdits car l’eau est de mauvaise qualité.
écartées. Depuis cette année, sur indication “Sur la Loue et l’Ognon, il n’y a toujours aucudu ministère de la Santé, l’ensemble des ne baignade autorisée. Toutefois, depuis l’apD.D.A.S.S. françaises sont amenées à déceler plication d’un contrat de rivière sur ces deux
dans l’eau la présence éventuelle de cyano- cours d’eau qui vise à mettre en place des
bactéries. “Ce sont des micro-organismes qui actions pour réduire les pollutions, on peut
ressemblent à des algues bleues. Cette algue, imaginer que la situation va s’améliorer. Il
dans certains cas, peut générer des toxines et n’est pas exclu que ces plages rouvrent un jour.”
engendrer des maladies dermatologiques.” Les La baignade en milieu naturel reste relative-
Les analyses de la direction départementale des affaires sanitaires
et sociales confirment la bonne qualité de l’eau dans le Doubs.
Par contre, la baignade reste interdite sur la Loue et l’Ognon.
au de qualité moyenne voire de bonne qualité. C’est ce qu’il faut retenir
des premières analyses communiquées
par la direction départementale des
affaires sanitaires et sociales pour la saison
estivale 2004. Deux fois par mois en été, la
D.D.A.S.S. contrôle la qualité de l’eau des baignades autorisées en milieu naturel dans le
Doubs. Les derniers résultats indiquent qu’un
drapeau vert flotte sur les plages de la sablière d’Osselle, l’Étang du Paquis à Brognard
dans le Pays de Montbéliard. Le Haut-Doubs
décroche aussi sa mention spéciale sur les
plages du lac de Remoray à LabergementSainte-Marie, la plage des Perrières à Malbuisson et la plage du Port à Saint-Point-Lac.
En revanche, l’eau est de qualité moyenne
pour les baignades de Pont-de-Roide, Montperreux, Les Grangettes et Oye-et-Pallet.
D’une année à l’autre, ces 10 plages disposent
d’une qualité d’eau quasi constante. Les
quelques variations enregistrées sur ces sites
par l’organisme sanitaire ne suffisent pas à
justifier une interdiction de baignade. “Pour
des raisons de sécurité, un des paramètres
importants sur lequel nous veillons est la transparence de l’eau, qui peut gêner l’intervention
E
La qualité de l’eau relevée sur les deux
lacs du Haut-Doubs reste constante d’une
année sur l’autre.
ment prisée par les estivants. Ce mode de
détente ne présente aucun risque particulier
à condition de respecter certaines règles de
sécurité et d’éviter de braver les interdits fixés
par les municipalités et les organismes de veille
sanitaire. !
T.C.
RETOUR SUR INFO - BESANÇON
6
L’actualité bouge, les dossiers
évoluent. La Presse Bisontine
revient sur les sujets abordés dans
ses précédents numéros, ceux qui
ont fait la une de
l’actualité de Besançon.
Tous les mois, retrouvez
la rubrique “Retour sur info”.
Palais des Sports :
le chantier avance
es travaux du Palais des
Sports de Besançon suivent
leur cours. La première étape du chantier consiste à revoir
l’étanchéité du bâtiment existant. “La totalité du toit doit être
refaite” indiquent les services de
la ville. Mais cette phase a accusé un léger retard compte tenu
de la météo chaotique de ce
début d’été. Néanmoins, les
équipes techniques qui interviennent sur le chantier devraient
terminer mi-août cette opération
qui a débuté le 15 juin.
Les travaux de l’extension de la
façade Nord (côté avenue de
l’Observatoire) ont démarré simultanément. À terme, cet aménagement servira à la fois de local
technique et de porte de sortie
pour l’ensemble des spectateurs
situés dans les tribunes Nord.
“Les gens des gradins Sud sortiront par le grand escalier. Par
L
contre, il n’y aura toujours qu’une
seule entrée principale.”
Dès le mois de septembre, le
Palais des Sports va rouvrir au
public, mais la capacité d’accueil sera moindre dans un premier temps qu’à l’heure actuelle. “Du 1er octobre au 31 mai se
déroulera la seconde phase des
travaux qui consiste à rénover la
partie Sud du bâtiment et créer
cette fois-ci les vestiaires Sud.
Ceux de la partie Nord auront
été préalablement réalisés. Dans
cette seconde phase, les Bisontins découvriront le nouveau visage du Palais des Sports.”
La troisième et dernière phase
des travaux regroupe les opérations de finition intérieure avec
entre autres la remise à neuf du
parquet. La fin du chantier est
prévue pour le mois d’août 2005,
pour un coût global de 11,5 millions d’euros. !
Le co-président du conseil de
quartier fixe le cap de Battant
ean Zerlauth est le nouveau co-président du
conseil de quartier de Battant depuis le 29 juin. Il succède à son prédécesseur
démissionnaire Jean-Marie
Lagrange. Cet ingénieur de profession a déjà fixé la méthode
de travail qu’il entend adopter,
alors que le reste de son équipe sera officiellement nommé
en septembre en assemblée
plénière. “Nous allons travailler
de la manière la plus ouverte
possible. Mon projet est de
constituer 5 ou 6 commissions
dans lesquelles s’investiront
des habitants du quartier. Certains sont déjà prêts à s’engager” dit-il. Chacune de ces
commissions aurait en charge
des dossiers spécifiques comme la gestion des locaux communaux et du patrimoine, la
préservation et le dynamisme
des commerces de proximité
ou encore l’animation de la vie
J
culturelle, sociale, éducative
et sportive du quartier.
Le travail se fera en pleine collaboration avec la municipalité avec laquelle “il n’existe
aucun contentieux, pas plus
qu’avec les acteurs du quartier” tient à rappeler Jean Zerlauth.
Un des dossiers importants
est celui du devenir du 6, rue
de la Madeleine, une adresse où se trouvait l’ancienne
école dont la fermeture a
déchaîné les passions. “Le
6 est un sujet parmi d’autres.
Les habitants de Battant
souhaitent que la municipalité soit à leur écoute. Ils
demandent à participer à
l’élaboration du projet qui
déterminera l’avenir de ce
bâtiment.” Tant que possible, Jean Zerlauth entend
promouvoir la carte de la
concertation auprès de la
municipalité. !
L’entreprise s’ouvre au grand public
aire découvrir au grand
public l’univers de l’entreprise et les métiers qui
s’y rattachent est le principe de l’opération “voyage au
cœur de l’entreprise.” Cette manifestation nationale sera relayée
dans le Doubs par la Chambre
de Commerce et de l’Industrie.
Selon la C.C.I., de nombreuses
sociétés ont demandé à ce que
se mette en place un tel dispositif qui aurait plusieurs finalités.
“Les objectifs sont de faire découvrir des métiers et de susciter l’intérêt des familles et des jeunes”
indique la C.C.I. Une des attentes
des entrepreneurs serait également de faire mieux connaître et
comprendre l’économie dans
laquelle ils évoluent, à la population et aux élus.
En filigrane de ce projet programmé pour la première fois
dans le département, la volonté
de rapprocher les pouvoirs publics
des investisseurs est latente. Souvent, le décalage entre ces deux
entités est évoqué. La problématique des 35 heures qui fait à
F
nouveau débat en est une
des illustrations. L’équilibre
entre l’action politique en
faveur de l’économie et la
nécessité pour les entrepreneurs de maintenir leur croissance en maîtrisant les paramètres de la mondialisation
n’est pas évident. C’est pourquoi ce rapprochement peutêtre bénéfique.
Pour l’instant, la Chambre
de Commerce et de l’Industrie du Doubs est en train
de solliciter les entrepreneurs qui seraient prêts à
ouvrir leurs portes pour expliquer tous les rouages de
leur activité et pourquoi pas
envisager de recruter des
personnels dans certains
métiers marqués par la
pénurie de main d’œuvre.
Tout doit être mis en place à l’automne pour “les
journées nationales portes
ouvertes entreprises” qui
se dérouleront du 4 au
11 octobre dans le
Doubs. !
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LE DOSSI E R
LE DOSSIER
7
Bienvenue dans les coulisses
de la Citadelle…
TOURISME
Site majeur du tourisme franc-comtois, la Citadelle est connue de tous, du moins de tous les
habitants du Grand Besançon. L’édifice de Vauban n’a pourtant pas encore livré tous ces secrets.
À ceux qui ne connaissent de ces lieux chargés
d’histoire que le parc zoologique et ses sympathiques pensionnaires, nous proposons une
autre visite. La Citadelle recèle beaucoup de
centres d’intérêt inédits que nous vous faisons
découvrir à travers notre dossier de l’été. Comment fonctionne le zoo, de quelle manière sont
suivis les animaux, de quoi sont-ils nourris, que
cachent les réserves de la Citadelle, y a-t-il des
prisons dans la forteresse, comment est géré
ce haut lieu du tourisme, quels sont ses projets
de développement ? Voici pêle-mêle le menu
de ce dossier spécial tourisme pour découvrir
la Citadelle d’un œil nouveau. Visite guidée dans
les coulisses de la Citadelle, là où le public n’a
pas toujours accès…
276 169 visiteurs en 2003
La Citadelle, phare touristique de la région
L’œuvre de Vauban agrémentée de tous ses musées est le site le plus fréquenté de Franche-Comté. Souffrant pourtant de quelques handicaps, la
Citadelle cherche les solutions pour accentuer encore son attractivité.
u touriste de passage qui
demande “c‘est quoi la Citadelle
de Besançon ?”, que faut-il lui
répondre ? Est-ce un musée, un zoo,
un site historique, un lieu de mémoire, un parc, une forteresse ? On ne sait
pas vraiment. Finalement, c’est un
peu tout cela à la fois et c’est justement ce qui fait sa richesse.
Avec 276 169 visiteurs l’an dernier
(après une hausse sensible, ce chiffre
est à peu près stable depuis deux ans),
la Citadelle de Besançon est incontestablement le phare touristique de
la région Franche-Comté. Un site inclassable pourtant classé numéro 1. La
forteresse de Vauban relègue assez
loin derrière elle la prestigieuse saline royale d’Arc-et-Senans (131 312
visiteurs en 2003), pourtant classée
au patrimoine mondial de l’Unesco, la
verrerie-cristallerie de Passavant-laRochère (100 052 visiteurs), le musée
de l’aventure Peugeot (90 263 curieux
l’an dernier) et la chapelle de Ronchamp (82 814 visiteurs). La forteresse
bisontine est aussi la citadelle la plus
visitée de France. Cette année, avec
111 397 visiteurs au 30 juin, le premier semestre est légèrement supé-
A
rieur aux six premiers mois de 2003
(+ 14 %). De bon augure pour la suite.
Cet attrait pour la Citadelle de Besançon est certainement lié au fait qu’elle regroupe sur un même lieu autant
d’attractions : le parc zoologique, des
musées (le musée comtois et celui de
la Résistance), l’insectarium, le noctarium, le parcours de l’évolution, le
climatorium… Cette diversité n’est
cependant pas toujours un atout pour
le site. “À cause de cette diversité, nous
avons du mal à communiquer de manière cohérente, reconnaît Gérard Humbert, directeur de la Citadelle. Les gens
viennent avant tout pour le parc zoologique, surtout depuis qu’il a été rénové, mais ils sont souvent très surpris
de l’offre culturelle qu’ils trouvent à
l’intérieur.”
Le zoo reste le fer de lance de la Citadelle. D’après les statistiques recueillies
par le gestionnaire de la Citadelle, le
muséum d’histoire naturelle (c’est l’appellation officielle du parc zoologique)
draine 100 % des visiteurs qui montent sur les lieux. Sinon, 40 % des visiteurs découvrent le musée comtois,
autant le musée de la Résistance. De
par sa configuration essentiellement
en extérieur, la Citadelle voit passer
50 % de ses visiteurs sur les seuls mois
de juillet et d’août. Véritables atouts
en cas de pluie, les musées “couverts”
sont une excellente alternative.
Les responsables de la Citadelle souhaiteraient modérer cette concentration estivale des visites en proposant
également des animations attractives
en moyenne saison. “Nous aimerions
développer une clientèle sur des périodes
comme Noël ou la Toussaint, pour ne
pas avoir à miser tout sur l’été. Nous
avons commencé ces efforts par la programmation d’animations autour du
conte, en fin d’année. Tout cela sera
renforcé” annonce Gérard Humbert.
La clientèle de la Citadelle est essentiellement régionale. “Les gens viennent pour l’essentiel de la région de
Besançon, puis de la Franche-Comté
et jusqu’à 1 h 30 de route. Il est plus
difficile d’attirer les gens au-delà de ce
cercle d’1 h 30 de route.” Quant aux
touristes étrangers de passage, ils sont
pour l’essentiel Hollandais, Anglais,
Allemands et Suisses. “Nous voudrions
attirer plus de visiteurs originaires de
la région parisienne, ajoute Joëlle Schir-
Gérard Humbert, directeur, et Joëlle Schirrer, P.D.G. de la Société
d’économie mixte de la Citadelle.
rer, P.D.G. de la S.E.M. de la Citadelle, par l’intermédiaire de week-ends
attractifs. Ce genre de public fera partie de nos prochains axes de communication. Il reste à faire admettre à tous
que Besançon et son agglomération
constituent une destination touristique
à part entière.”
L’autre obstacle auquel est confrontée
la Citadelle est son accessibilité pour
le moins difficile. Il est vrai que la grimpette à 18 % séparant le front SaintÉtienne du front royal ne facilite guère la visite des personnes âgées ou à
mobilité réduite. Il existe bien cette
année une voiturette électrique qui
achemine ces publics, il n’empêche que
la configuration du site, perché à 128 m
au-dessus du Doubs, est un sérieux
obstacle. Sans parler du stationnement. “On reçoit certains jours jusqu’à
4 000 visiteurs, nous ne disposons que
de 137 places de parking, ça pose forcément problème” constate Gérard
Humbert. Pire : 60 % de ces places -
gratuites - sont occupées avant 9 heures
le matin par les usagers du centre-ville. L’idée d’une ligne régulière de bus
desservant la Citadelle tout au long
de l’année a été abandonnée pour cause de non rentabilité, tout comme a
été définitivement oubliée la possibilité largement évoquée il y a quelques
années d’installer un téléphérique d’accès au site. “Un grand parking aux
Prés-de-Vaux avec une desserte de bus
dédiée est à l’étude.”
Finalement, les atouts de la Citadelle - une situation géographique exceptionnelle, une diversité hors norme de
ses atouts culturels - constituent aussi ses handicaps. L’amélioration de
l’accessibilité et de la communication
sont certainement les deux principaux
enjeux pour ancrer définitivement la
forteresse bisontine parmi les hauts
lieux du tourisme, non plus régional,
mais national. La Citadelle en a certainement les moyens. !
J.-F.H.
LE DOSSIER
8
FONCTIONNEMENT
G ESTION
Ville de Besançon,
S.E.M. : qui fait quoi ?
La S.E.M. devrait être
reconduite pour 6 ans
a Citadelle appartient à dique, est composée d’actionla ville de Besançon qui naires publics et privés. La vill’a acquise à l’Armée fran- le de Besançon est majoritaiçaise dans les années 50. Les re dans la S.E.M., elle détient
trois musées de la Citadelle plus de 60 % des parts. Les
(muséum d’histoire naturelle, autres actionnaires sont des
musée comtois et musée de la organismes bancaires (Caisse
Résistance) sont animés par des Dépôts et Consignations,
Dexia
crédit
du
personnel
Local, Caisse d’Émunicipal. Une
La S.E.M. de la pargne), la sociésoixantaine de
té Kéolis (qui chasalariés appartenant à ce service Citadelle créée peaute la C.T.B.),
la communauté
à part entière de
en 1994.
d'agglomération
la ville de Besandu Grand Besançon sont sous l’autorité du conservateur en chef, çon et pour une infime partie,
les Amis du musée.
Gérard Galliot.
Mais la ville de Besançon n’as- La S.E.M. de la Citadelle
sure pas la gestion du site. Cel- emploie une vingtaine de salale-ci incombe à une société d’éco- riés chargés de la gestion comnomie mixte créée en 1994 : la merciale du site, de son aniS.E.M. de la Citadelle. À sa mation et du développement
tête, Joëlle Schirrer, élue repré- culturel. À cela viennent s’ajousentant la ville de Besançon ter 70 à 80 saisonniers. Le budoù sein de cette S.E.M., une get annuel de la S.E.M. est de
société qui comme son nom l’in- l’ordre de 2 millions d’euros. !
L
PROGRAMMATION ESTIVALE
La commission d’appel d’offres a statué le 12 juillet sur la reconduction de la délégation de service public. La S.E.M. de la Citadelle a été préférée à un autre candidat.
La décision doit être confirmée par le conseil municipal de la rentrée.
ls étaient deux en lice à postuler
pour se voir confier la gestion du
site. D’abord la S.E.M. (société
d’économie mixte) de la Citadelle, gestionnaire des lieux depuis 1994,
sollicitait à nouveau la confiance des
élus. Le deuxième candidat, selon nos
informations, était la société Vert Marine, spécialisée dans la gestion de complexes sportifs (c’est elle qui gère notamment le centre nautique du Val de
Morteau aux Fins).
Réunie le 12 juillet dernier, la commission d’appel d’offres a “conclu que
notre candidature était digne d’intérêt
et va donc proposer au maire de Besan-
I
çon de retenir la S.E.M. de la Citadelle comme candidat ultime” confie-t-on
à la Citadelle. Le conseil municipal de
septembre prochain devrait ratifier ce
choix. Une nouvelle délégation de service public débuterait pour la S.E.M.
au 1er janvier 2005. D’une durée de 6
ans, la délégation court donc jusqu’au
31 décembre 2010.
Le projet présenté par la S.E.M. pour
la reconduction de la délégation a
semble-t-il convaincu les membres de
la commission d’appels d’offres car “c’est
un projet essentiellement tourné sur
l’homme et son milieu. Nous souhaitons que la Citadelle soit reconnue com-
FRANCO-SUISSE
175 000 euros en animation
La Citadelle,
tête de pont du
réseau Juralp
La Citadelle,
nouveau haut lieu
du fantastique ?
Avec neuf autres sites touristiques franco-suisses, la Citadelle de Besançon lance un
réseau de collaboration qui se
veut un outil de la construction
“européenne”.
La Citadelle doit être reconnue comme un vrai
lieu vivant d’animation et non pas seulement
comme un musée. C’est le souhait de l’équipe
dirigeante qui mise beaucoup sur les spectacles.
a Nuit nomade de la fin passe par la construction d’un édijuin était une réussite. Le fice culturel qui soit identifiable”
spectacle
“Lumières annonce-t-il tout de go. Un nouvivantes”, programmé en veau “Puy du Fou” à Besançon ?
juillet et annulé à deux reprises “Nous ne sommes par un parc de
pour cause de météo défavorable loisirs ni un parc d’attraction
a quelque peu déçu ses organisa- rétorque-t-il. Nous devons occuper
teurs en termes de fréquentation un créneau qui n’est pas ou qui est
(600 à 700 spectateurs par repré- peu exploité ailleurs. Le thème du
sentation contre les 1 500 atten- fantastique semble porteur.”
dus). Les Nuits de la Citadelle pro- C’est ce thème qui a justement été
retenu pour les 7èmes
grammées du 5 au
7 août, concept mélande la Citadel“On ne gagne Nuits
geant astucieusement le
le, avec la compagnie
spectacle vivant et le
pas d’argent de la Lune d’ambre,
cinéma en plein air,
spécialisée dans ce
devaient connaître comen faisant du créneau. Le menu de
me c’est le cas depuis
ces soirées est comspectacle.”
plusieurs années, une
posé de tournois de
forte affluence… si le
chevalerie sur fond
temps était de la partie.
d’histoire fantastique de la FrancheLieu magique et hors du temps, la Comté. “Pour la première fois, nous
Citadelle se prête merveilleuse- avons un mini-événement qui tourment au spectacle vivant. Les ges- ne autour de ce thème. Il y aura
tionnaires du site l’ont bien com- aussi de l’initiation aux jeux de
pris qui ont fait du volet rôle, de la fabrication de masques,
“animation” un des grands axes etc. Nous souhaiterions faire de la
de développement depuis quelques Citadelle un centre de l’imaginaiannées. Le pari est risqué car tou- re.” Le fief des utopistes est tout
jours lié aux caprices du temps, proche…
mais néanmoins vecteur de pres- Les gestionnaires du site ont partige. Le directeur de la S.E.M. de faitement compris que la Citadelle
la Citadelle est catégorique : “Nous était un espace scénique d’excepvoulons faire identifier la Citadelle tion. Le budget animation de la
au niveau national comme un lieu Citadelle est en constante augmajeur du spectacle vivant. Cela mentation, il a atteint 175 000
me un élément de protection de la planète, que le public s’identifie pleinement à ce lieu où le développement
durable ne doit pas être un vain mot”
annonce Gérard Humbert. Exemple de
cette volonté : devrait voir le jour prochainement une carte d’adhésion à des
programmes de sauvegarde d’espèces
menacées présentes à la Citadelle.
“L’idée est de proposer aux Bisontins
de parrainer certains animaux, tout
cela pour que les habitants de la région
s’approprient totalement les lieux.” Cette proposition est un des axes de développement du site inclus dans le projet 2005-2010. !
J.-F.H.
ous ne souhaitons pas rester
repliés sur nous-mêmes, nous
nous devons de nous ouvrir à
d’autres territoires.” Ce constat
formulé par l’équipe dirigeante de la Citadelle se traduira dans les faits dans un dossier initié par la S.E.M. de la Citadelle : la
mise en œuvre du réseau “Juralp”.
Sous cette appellation sera fédéré une dizaine de sites français et suisses unis pour
assurer une promotion et un plan marketing communs, des actions culturelles complémentaires sous forme de circuits ou d’expositions, la mise
“Faire tomber en place d’outils
multimédias sur
chacun de ces sites,
les barrières
voire l’échange de
entre nos deux spectacles. La formation commune
pays.”
de personnel pourra également intégrer ce dispositif qui s’appuiera sur des
financements européens. “L’idée sous-jacente est de faire tomber les barrières entre nos
deux pays, transformer les frontières en véritables points de passage.”
Les acteurs de cette action commune initiée par la Citadelle sont les suivants. Pour
la France : la Bastille de Grenoble, le château de Joux, le fort des Rousses, le fort
L’Écluse (pays de Gex) et la Citadelle de
Besançon. Pour la Suisse : les châteaux de
Chillon, de Morges, d’Aigle et de SaintMaurice ainsi que le fort de Vallorbe. Ces
10 sites totalisent 1,2 million de visiteurs
par an. Le dossier Juralp a été déposé
auprès des services de la préfecture le
8 juillet dernier. !
J.-F.H.
“N
L
Les spectacles de la Citadelle connaissent, à quelques exceptions
près, un franc succès populaire.
euros cette année. “Il est clair que
l’on ne gagne pas d’argent en faisant du spectacle reconnaît un des
cadres de la Citadelle. Les entrées
aux spectacles sont loin de couvrir les dépenses. Mais nous souhaitons que les acteurs locaux de
la culture continuent à s’approprier ces lieux.” La co-production
menée fin juin avec la Citadelle
peut être considérée comme une
première étape en ce sens.
Malgré les aléas du climat, le volet
animation reste incontestablement un des axes majeurs des prochaines années à la Citadelle. Un
des points d’orgue de cette volonté se situera en 2007, avec la célébration du tricentenaire de la mort
de Vauban, un personnage sans
lequel rien de tout cela ne serait
aujourd’hui évoqué… ! J.-F.H.
LE DOSSIER
ARCHITECTURE
9
Construite de 1674 à 1695
Les secrets cachés de l’œuvre de Vauban
en développant les casernes à l’intérieur de la Citadelle… Les travaux
se sont étalés sur une vingtaine d’années. Tout a été édifié à partir de la
roche trouvée sur place, sur l’anticlinal de la montagne Saint-Étienne. Les ouvriers bâtisseurs de la Citadelle n’ont été autres que les soldats
français aidés des Bisontins, requis
a relevé les fortifications médiévales. pour cette tâche immense, à coups
Après les premiers travaux de 1668, de pics à roqueter ou de barres à mine.
Vauban s’est attelé à la véritable Près de 300 plus tard, la Citadelle de
Besançon reste un des
construction de la Citadelle à partir de 1674, Tout a été édifié chefs-d’œuvre majeurs du
grand Vauban, dont la
année où le territoire
à partir de la réputation est résumée
franc-comtois est repris
par cette phrase : “ville
à l’Espagne par ce même
Vauban. Dès la fin des roche trouvée assiégée par Vauban, ville prise, ville défendue par
hostilités, Vauban ordonsur place.
Vauban, ville imprenable”.
ne un levé géométrique
de Besançon. Il reprend immédiate- La Citadelle de Besançon n’a jamais
ment les travaux de fortification en dérogé à cette règle. Un hommage
approfondissant le fossé creusé dès d’envergure sera rendu au grand
1668, en remaniant le front de secours bâtisseur militaire dont le tricente(partie Sud de la Citadelle actuelle), naire de la mort sera célébré en 2007. !
Comptant incontestablement parmi les chefsd’œuvre de Vauban, la Citadelle recèle quelques
secrets bien cachés comme ses souterrains ou
ses prisons. Visite guidée.
ébastien Le Prestre de Vauban, né en 1633 dans la région
d’Avallon, aura été au service du roi Louis XIV durant 53
ans. Ingénieur militaire à l’âge de 23
ans, il aura tout au long de sa vie édifié 33 citadelles et restauré 150 autres.
La première pierre de la Citadelle a
été taillée sur la montagne SaintÉtienne en 1668. Vauban y est venu
fin mars 1668. Il y est resté une quinzaine de jours, le temps de tracer les
plans de la future Citadelle de Besançon. Seul un mur du Môyen-Âge enserrait jusqu’ici cette montagne, remanié en 1 545 par Charles-Quint qui
S
À voir à la Citadelle, les reproductions des plans de construction
d’après l’atlas de Masse, un ingénieur de l’époque.
DÉCOUVERTE
127 mètres de long
Une plongée dans les entrailles de la forteresse
La Citadelle dispose d’un réseau complexe de caves et souterrains construits pour renforcer les qualités défensives de la forteresse. Une ouverture au public de ces galeries n’est pas exclue.
ienvenue dans la communication 110. Derrière ce nom de code
se cache un long couloir voûté de 127 mètres de longueur, dont la discrète entrée
se situe non loin du front SaintÉtienne. L’accès en est interdit au public, pour l’instant. Il
faut donc se faire accompagner
par un des gardiens de la Citadelle muni de son inséparable
trousseau de clés pour pénétrer dans les entrailles de la
forteresse.
La communication 110 a été
construite, comme la plupart
des autres souterrains de la
Citadelle, à la fin du XVIIème
siècle. Tout au long de cet étroit
B
BÂTIMENT
corridor en montée - il suit la
pente qui relie le front SaintÉtienne au front royal - se succèdent des accès à d’autres
pièces en sous-sol, les casemates où étaient installés
autrefois des canons. Deux
ouvertures encore visibles
aujourd’hui étaient destinées
à l’éclairage et à l’évacuation
des fumées. Les portes d’accès
à ces casemates sont d’origine. Le bois est plus que tricentenaire, les gonds rongés
par la rouille résistent encore.
À l’intérieur, quelques chauvessouris étonnées par une présence humaine s’envolent furtivement. Si l’on parcourt
l’intégralité de ce souterrain,
on aboutit à une sortie dominant le fossé, à l’endroit où se
promènent aujourd’hui les
macaques en semi-liberté, près
du porche supérieur.
Cette communication 110
(dénommée ainsi dans les plans
historiques de 1865) fait partie d’un véritable réseau souterrain qui parcourt le sous-sol
de la Citadelle. “Ces souterrains
ont été construits pour parer à
d’éventuelles attaques, notamment depuis la colline de Bregille. Ils avaient une fonction
défensive explique Roland Bois,
spécialiste de l’architecture militaire de l’époque. D’ailleurs,
grâce à sa conception, la Citadelle a parfaitement rempli son
rôle de dissuasion au cours des
siècles, puisqu’elle n’a jamais
été attaquée, si n’est le 7 septembre 1944 où elle a subi des
bombardements alliés.”
Comme la communication 110,
d’autres souterrains parsèment
la Citadelle. “Il y a des descentes
au fossé, 4 ou 5 caves dont une
grande dissimulée sous le bâtiment des cadets, d’autres souterrains construits en 1825-1826
pour accéder à des casemates
sur le front de secours. Il y en a
notamment un qui démarrait
dans la tenaille (ouvrage bas
situé avant le front royal) qui
débouchait dans le moulin à
blé. Il y a aussi une immense
cave dans la caserne de gauche
du front de secours” poursuit
Roland Bois.
Ce dédale secret est interdit au
public. En excellent état, il nécessiterait néanmoins d’énormes
travaux de sécurisation et
Ancien militaire, le capitaine Roland Bois anime
des visites guidées à la Citadelle. Pour l’instant,
les souterrains ne sont pas encore au programme.
d’éclairage avant d’envisager
une éventuelle ouverture au
public. La direction de la Citadelle n’exclut pas d’engager les
aménagements indispensables
pour permettre aux visiteurs
de découvrir une nouvelle facette de ce joyau architectural signé
Vauban. !
J.-F.H.
L’affaire des poisons
La Citadelle a été une prison jusqu’en 1945
De sa construction à la fin du XVIIème siècle à la Seconde Guerre Mondiale, la Citadelle de Besançon a abrité des dizaines de prisonniers. Cellules et cachots existent
toujours, bien cachés au regard du passant distrait.
Peu de visiteurs se doutent qu’à l’endroit où ils achètent leur
ticket d’entrée à la Citadelle ou à l’emplacement de la boutique actuelle, des dizaines de prisonniers ont croupi durant
des années, voire des décennies. La boutique, la billetterie et d’autres
salles de la Citadelle sont installées dans des pièces qui faisaient
office de prisons. Dès la construction de l’édifice par Vauban, des
prisons ont été aménagées dans la Citadelle, au front Saint-Étienne et au front royal. C’est notamment Louvois, le ministre de la Guerre de Louis XIV qui avait réclamé l’aménagement de prisons et de
cachots suite à l’affaire des poisons, ce scandale fait de manigances
et de complots au centre duquel figurait “la Voisin”, une intrigante
célèbre. “C’est lors du procès de la marquise de Brinvillers en 1676
que l’on a découvert un trafic de poisons et autres philtres d’amour,
animé par une bande de crapules qui faisaient du crime leur métier.
La plus célèbre de ses protagonistes était la Voisin qu’on a condamnée à mort. Une des maîtresses du roi, Mme de Montespan, était aussi impliquée dans ces affaires troubles. L’affaire avait pris tellement
P
d’ampleur que le roi avait créé une cour des poisons en 1679. C’est
dans le cadre de cette affaire-là que des prisonniers ont été enfermés
à la Citadelle, enchaînés par un pied ou une main” explique Roland
Bois, spécialiste de l’architecture militaire et animateur de visites
sur ce thème.
Dans une des salles de la Citadelle, dans les bâtiments du front
de secours, inaccessible au public, figurent encore les inscriptions
qu’un prisonnier aurait marquées au mur de sa prison. “Au vu des
inscriptions faisant référence à la Bible, on pense qu’il s’agissait
d’un prisonnier lettré, peut-être de Rabel, un médecin de Paris qui
a passé plus de 20 ans emprisonné à la Citadelle. D’après les archives,
on a la trace d’un autre prisonnier qui est arrivé en 1682. Il est
mort en février 1730. Il aura donc passé plus de 47 ans enfermé
ici.” Les traces de barreaux, les inscriptions, tout est encore visible
dans cette salle…
Autre lieu, autre geôle, plus surprenant : les toilettes situées dans
les bâtiments du front royal étaient également des prisons ! “À par-
Les prisons sont encore visibles à la Citadelles de Besançon. Celle-ci est située derrière la billetterie.
tir de 1830, la Citadelle est devenue une prison militaire. Il y avait
une centaine de détenus. Ce qui est aujourd’hui le restaurant de la
Citadelle, au front Saint-Étienne, abritait également des geôles. On
n’avait pas les moyens de construire une prison neuve en ville, on a
alors utilisé les bâtiments de la Citadelle.”
Enfin, la Citadelle a été entre 1900 et 1926, une prison militaire
pour les condamnés à plus d’un an de réclusion. Derrière la boutique
actuelle, il est encore possible de voir plusieurs cellules très bien
conservées de ces temps pas si lointains.
La fonction de prison a été abandonnée définitivement en 1926, avec
une dernière parenthèse sinistre à partir de 1940 et jusqu’en 1945,
où les derniers prisonniers répertoriés à la Citadelle ont été des soldats allemands. C’était le camp de prisonnier numéro 85… !
J.-F.H.
LE DOSSIER
10
PORTRAIT
PARC ZOOLOGIQUE
La nourriture fournie par des grandes surfaces
Gérald Mertz,
3 lions d’Asie
Le refuge des
animaux menacés
conservation des espèces en voie de
cuisinier en chef des primates Ladisparition
est aujourd’hui une des prinGérald Mertz est responsable du secteur “singerie” de la Citadelle. Cuisinier, soi- cipales missions de la Citadelle de Besangneur et animateur, il est aux petits soins de ces messieurs les singes et lémuriens. çon. Le parc zoologique abrite des spécie plat donnerait presque l’eau à la mentaire est très important mais le rôle de nulés, suivie d’une observation de l’eau mens rarissimes.
L
soigneur est beaucoup plus large que cela, et du substrat du sol. La préparation des
explique-t-il. Notre premier travail est de repas de l’après-midi prend plusieurs
nettoyer et d’entretenir toutes les volières et heures. “Tous les jours en juillet-août, une
les abris des primates et des lémuriens. Il animatrice explique la manière dont sont
y a aussi tout un travail d’observation des nourris les primates, nous faisons beaucoup de pédagogie. Chaque jour,
animaux. Nous tentons de
confondre leurs comportements
“Chaque nous remettons en cause nos
connaissances, nous faisons des
tous les jours pour déceler une
jour, nous découvertes nouvelles sur le comdifférence d’attitude, un museau
portement des animaux qui nous
sec ou encore un œil brillant, voir
s’il n’y a pas de difficulté de coha- faisons des réservent toujours des surprises.
C’est un boulot passionnant”
bitation entre deux mâles dominants. En résumé, anticiper les découvertes ajoute Gérald devenu familier
problèmes et deviner tout ce qui nouvelles.” de tous ces pensionnaires.
“Attention, le but n’est pas que
peut être amélioré.”
Gérald Mertz fait partie d’une équipe les animaux nous reconnaissent, ce ne
composée d’une vingtaine de soigneurs- sont pas des animaux de compagnie, il
animaliers présents tous les jours de l’an- ne faut jamais oublier cela.”
née. La journée de Gérald commence le Pour preuve, cette femelle hapalémur qui
matin à 8 heures par une première ali- a ses petits caprices et n’accepte pas la
mentation des primates à base de gra- présence de n’importe quel soigneur dans
son abri.
Si tous les animaux ont leur menu particulier, c’est parce qu’ils ont tous des besoins
naturels différents. “À certains, on leur
donne aussi des insectes vivants pour qu’ils
aient leur apport en protéine animale. À
d’autres, on coupera les légumes d’une certaine façon qui correspond à la morphologie de leurs doigts. On donne aussi de la
gomme arabique, la même qu’ils trouvent
sous l’écorce des arbres dans la nature. C’est
un peu leur friandise…”
Toutes les matières premières administrées aux animaux proviennent des surplus de deux grandes surfaces bisontines.
“Ils donnent d’abord à la Banque Alimentaire, puis à nous. Nous ne prenons qu’une
infime partie des invendus. Heureusement
que nous avons ce genre de partenariat car
s’il fallait acheter toute cette nourriture, ce
serait un budget énorme !” Apparemment,
tout ce petit monde se sent bien à la Citadelle. “Plus de 80 % des espèces de singes
ont déjà eu des naissances ici” précise Gérald.
Un saïmiri a même fait des petits à l’âge
de 20 ans, alors que c’est normalement l’espérance de vie maximale pour cette espèce de singe !
Après la préparation de tous ces “plats du
jour”, Gérald Mertz s’apprête maintenant
à parcourir une forêt située à une quinzaine de kilomètres de Besançon à la
recherche de branches d’acacias. “Je vais
en remplir des dizaines de sacs que nous
congèlerons afin d’en avoir des réserves jusqu’au printemps prochain. L’acacia est la
nourriture exclusive d’un de nos pensionnaires” explique-t-il. Décidément, la vie
de soigneur à la Citadelle réserve toujours
J.-F.H.
Gérald Mertz prépare des plats différents pour chaque espèce de primates. son lot d’aventure. !
bouche. Il déborde de fruits frais soigneusement coupés en dés : fraises,
pommes, framboises, caramboles, abricots… le tout saupoudré de quelques
céréales, d’une pincée de sel ou de levure,
ou encore de quelques cerneaux de noix.
Il fait bon être pensionnaire de la Citadelle quand on s’appelle tamarin, ouistiti ou siamang.
À la tête de cette organisation digne d’un
établissement de cure, Gérald Mertz veille
attentivement. Tous les jours, un œil sur
le “livre de recettes” où chaque espèce a son
menu bien détaillé, il coupe, émince, trie,
répartit et mélange les ingrédients qui composent le repas des primates.
Issu d’une formation agricole à Dannemarie-sur-Crète, ce soigneur passionné travaille depuis le début des années 90 au jardin zoologique. Mais son rôle ne se cantonne
pas à la préparation des plats. “L’aspect ali-
R EPÈRES
Le parc zoologique, “d’Ane à Zèbre”
- Cette année, 151 animaux nouveaux sont entrés à la Citadelle
(naissances, dons ou échanges).
- Fin 2003, la Citadelle comptait
180 espèces de mammifères
sauvages plus 130 animaux
domestiques. À cette même date,
le zoo (sans compter les insectes)
comptait 1 492 spécimens d’animaux vivants. Le jardin zoologique comptait à lui seul 400 animaux répartis en 70 espèces.
- 40 naissances ont été comptabilisées en 2003 chez les mammifères sauvages.
- La convention de Washington
interdit la vente d’animaux sauvages, sauf à des fins scientifiques. Lorsque la Citadelle introduit un nouveau spécimen ou
cède un animal à un autre zoo,
il n’y a pas de vente. Le zoo qui
accueille l’animal ne paie que
les frais de transport, il est jus-
te mis à disposition.
- Les animaux les plus vieux :
les doyens de la Citadelle sont
des sapajous et des gibbons qui
atteignent l’âge, canonique pour
des primates, de 35 ans.
n enclos au milieu pe, dont 3 sont pensionnaires
duquel s’ébroue un élé- de la Citadelle. Dans la natuphant à qui les enfants re, la population de lions d’Asie
lancent des poignées de caca- ne compte plus que 300 indihuètes. C’est un peu l’image vidus (dans une réserve d’Indont la Citadelle souhaite de).
aujourd’hui se débarrasser. Si Toujours dans cet esprit de
ce genre d’attractions a fait la conservation, la Citadelle de
réputation du zoo de Besan- Besançon s’est forgée une spéçon depuis son ouverture dans cialité depuis quelques années :
le début des années 60, elle les primates. “Nous en avons
appartient désormais au pas- 25 espèces alors que nous n’en
avions que 13 espèces fin 2001.
sé.
La Citadelle abrite aujourd’hui C’est une diversité exceptionun parc zoologique qui sou- nelle. Nous nous sommes spéhaite répondre aux trois exi- cialisés dans les primates essengences qu’elles s’est fixées : la tiellement pour des raisons
conservation, la recherche et d’espace.” La collection bisonl’éducation. “On ne verra plus tine de primates est si riche
jamais d’éléphant ou d’ours à qu’elle fait de la Citadelle un
la Citadelle. Ce n’est pas un site d’exception en Europe.
zoo, c’est un muséum d’histoi- “Récemment, un de nos tamare naturelle qui est quasiment rins empereurs est parti dans
unique en France de par la un zoo de Hong Kong.” Véririchesse de ses collections. tables “porte-drapeaux de leurs
Contrairement à la Citadelle, congénères sauvages”, les aniles autres parcs zoologiques maux conservés à la Citadelle sont destinés
français ne sont pas
des musées” tient à 17 espèces sont d’abord à préserver l’espèce et au
rectifier Jean-Yves
mieux, à perconcernées
Robert, attaché de
mettre une réinconservation respar ces
troduction dans le
ponsable de toutes
naturel.
les
collections
programmes milieu
“C’est quelque chovivantes. “Notre
se de très compliobjectif est de réunir
d’élevage.
qué, ajoute le
un ensemble de colconservateur. Cerlections qui soient
à la fois scientifiques et grand taines réintroductions ont très
public” résume Gérard Gal- bien marché comme le tamaliot, conservateur en chef de rin-lion au Brésil. Mais parfois on se heurte à des difficulla Citadelle.
En tant que lieu de recherche, tés sanitaires ou à des
les collections d’animaux (mam- conventions internationales très
mifères, insectes, poissons, contraignantes. Alors on se dit
oiseaux…) sont ouvertes aux que c’est beaucoup plus efficaétudiants et chercheurs. Com- ce de protéger ici ce qui peut
me lieu de conservation, la encore l’être.”
Citadelle de Besançon s’at- À Besançon, 17 espèces sont
tache à préserver les espèces concernées par ces programmes
menacées dans la nature, grâ- d’élevage, dont par exemple le
ce à une interconnexion avec dynaste hercule, un énorme
les principaux zoos du monde. insecte, ou le grand hapalémur,
Le statut des animaux est par- un lémurien de Madagascar
faitement réglé. “Ils sont répar- dont il ne reste plus que 13 inditis en 3 catégories, explique vidus en captivité dans le monJean-Yves Robert : il y a les de - la Citadelle en possède deux
animaux qui ne sont ni rares - et seulement un petit millier
ni menacés. Dans ce premier dans la nature. Ce primate a
cas, chaque zoo a sa propre la particularité de ne se nourpolitique. Ensuite, il y a les rir que d’une sorte bien précianimaux à statut plus précai- se de bambou.
re pour lesquels il y a un recen- Si au cours de votre visite au
sement de la population cap- parc zoologique de la Citadeltive au sein d’un stud book (un le, vous apercevez sur le panlivre de généalogie) mondial. neau d’explications un petit logo
Enfin, il y a les espèces forte- en forme de rhinocéros, vous
ment menacées où l’organisa- saurez que l’espèce que vous
tion de la reproduction est très admirez est fortement menastricte et gérée au niveau euro- cée dans le monde. Grâce aux
péen par un comité scientifique efforts déployés par l’équipe de
à partir d’un pool génétique de la Citadelle, elle est préservée
250 animaux. L’objectif est de de l’extinction totale. Cette misconserver au moins 90 % des sion de conservation est cergènes de ces animaux au bout tainement la plus précieuse aux
de 100 ans.” Exemple de ces yeux de la vingtaine de salaespèces menacées : le lion d’Asie riés qui gère les collections
dont il ne subsiste que 80 spé- vivantes de la Citadelle. !
cimens en captivité en EuroJ.-F.H.
U
LE DOSSIER
LES COLLECTIONS NON VIVANTES
Une centaine d’animaux congelés
La deuxième vie des animaux
Des animaux naturalisés aux milliers de
planches de botanique, c’est un véritable
trésor caché que contiennent les réserves
de la Citadelle. Un inventaire étonnant.
lignés dans des conservation en charge de la
rayons, à l’abri collection non vivante qui
des regards, se démentira cette affirmation.
dresse véritable Et si la Citadelle peut s’enorbestiaire, figé à gueillir de s’appeler “musée”,
jamais. Des dizaines d’oiseaux c’est en grande partie dû à ses
différents, du plus commun au collections anciennes. “Nous
plus exotique, côtoient les mam- possédons plus d’un siècle et
mifères naturalisés. Ils ont tous demi de collections reversées
très anciens, certains ont plus essentiellement par l’Univerde 150 ans. Ils attendent une sité de Franche-Comté. Le travail de dépouillehypothétique remise en état, une expo- Une carcasse ment est toujours
en cours” explique
sition au public pour
d’ours
Lionel François.
les plus présentables.
exposées
Nous sommes au
envoyée à Jamais
pour certaines, ces
cœur des réserves de
richesses dorment
la Citadelle.
Bourges.
dans les réserves
On pourrait croire
que le site n’a de valeur qu’à de la Citadelle, en attendant
travers les animaux vivants qu’elles soient un jour réperqu’il abrite. Or, il est des col- toriées ou montrées au public.
lections, beaucoup plus secrètes Le plus intéressant échantillon
que les incontournables singes de ces collections est visible
du parc zoologique, qui valent dans le parcours de l’évolution,
largement que l’on s’y attar- une des salles d’exposition parade. Ce n’est certainement pas doxalement les plus méconLionel François, attaché de nues de la Citadelle. “Nous
11
PLAN LUMIÈRE
Illuminée depuis 1976
Quand la lumière
sublime la forteresse
Parée de jaune à l’occasion du Tour de France, la Citadelle arborera une teinte bleu-blancrouge à l’approche du 60ème anniversaire de
la Libération de Besançon en septembre.
A
Des dizaines de milliers de plantes sont conservées
sous planches dans les réserves de la Citadelle.
Une partie des collections non vivantes est exposée dans
le parcours de l’évolution.
montons aussi des expositions
temporaires, un par an depuis
trois ans. Notre objectif est de
toujours avoir en préparation
des projets d’expositions, pour
dévoiler petit à petit tout ce que
nous avons en réserve.”
Parmi ces trésors figure notamment une collection de plus
d’un demi-million de planches
de botanique, datant pour la
plupart du milieu du XIXème
siècle, amassé par les plus
grands botanistes francs-comtois de l’époque. Elles sont
actuellement en phase de
dépouillement, l’objectif étant
de les répertorier toutes sur
informatique à l’aide de photos numériques. Leur état de
conservation ne permettrait
pas une exposition prolongée
à la lumière. “Parmi les plantes
répertoriées, certaines ont disparu du sol franc-comtois. L’objectif est de pouvoir un jour
montrer aux gens ce qu’on pouvait trouver en Franche-Comté il y a 150 ans.”
Les réserves de la Citadelle
recèlent d’immenses collections
zoologiques, de mammifères
empaillés, d’invertébrés… Un
véritable inventaire à la Prévert. “Nous avons aussi des collections de géologie, d’instru-
ments scientifiques ou encore
d’ethnologie africaine qui n’ont
pour la plupart jamais été montrées, complète le conservateur.
Pour toutes ces collections non
vivantes, notamment les animaux naturalisés, c’est une
deuxième vie qu’on leur propose.” D’ailleurs, une partie de
ces animaux naturalisés provient du zoo. “En effet, les animaux morts sont en général
conservés. S’ils sont trop dépérissants, nous ne les gardons
pas. Sinon, nous les congelons,
avant de les faire naturaliser
par un spécialiste.” C’est ainsi que dans les chambres froides
de la Citadelle sont gardés un
tigre, un loup ou encore un
ours, dans l’attente d’une prochaine naturalisation. “Nous
possédons une centaine d’animaux congelés dans nos
chambres froides” révèle Lionel François. La carcasse d’un
des deux derniers ours de la
Citadelle, mort en 1995, a
d’ailleurs été expédiée dans un
musée de Bourges, où elle a
été naturalisée.
Finalement, les animaux de la
Citadelle ne meurent jamais…
C’est peut-être aussi en cela
que la Citadelle est un véritable musée. !
J.-F.H.
Le sprojecteurs donnent au site tout son mystère.
haque année, Besançon mettait en valeur la pierre et
dépense
quelque les arbres.”
150 000 euros pour la Ce bel édifice lumineux a été
mise en valeur de son patri- démonté en 1995 à l’occasion
moine bâti. La dernière illus- des travaux de construction
tration en date, le 5 juillet der- du tunnel sous la Citadelle.
nier, a été l’illumination de la “De nouveaux types de projecsynagogue quai de Strasbourg. teurs ont été installés, plus économes, offrant des
D’autres édifices
effets encore plus
seront mis en lumiè350
spectaculaires.”
re d’ici la fin de l’anCitadelle est
née : le campanile de
projecteurs, La
désormais sublil’église Saint-Claude, la statue de Vic- 2 000 mètres mée par 350 projecteurs d’une
tor Hugo sur l’esplade câbles. puissance globale
nade des Droits de
de 100 kW, reliés
l’Homme et le pont
entre eux par 2 000 mètres de
de la République.
La Citadelle a été la premiè- câbles et arrimés à la muraille
re à faire l’objet de ce traite- grâce à 600 anneaux. À l’ocment lumineux. “La première casion du passage de la Grantranche de ce plan Lumière de Boucle, 30 projecteurs ont
remonte à 1976, rappelle Jean- été teintés de jaune.
Claude Roy, l’élu chargé de À la fin de l’été, cet habit de
l’éclairage public à Besançon. lumière sera coloré de bleuC’est l’architecte Roland Jéol blanc-rouge, pour célébrer la
qui avait conçu le projet de mise Libération de Besançon le
en valeur. Le panorama noc- 8 septembre 1944. Forteresse,
turne était sublimé par une la Citadelle fait également offilumière blanche et chaude qui ce de phare… !
J.-F.H.
C
I NSECTARIUM
Bienvenue dans la maternité des insectes
L’insectarium est une des attractions les plus intéressantes du muséum. Derrière
les vitrines, le spectateur peut apercevoir le laboratoire dans lequel sont élevés les
insectes et les araignées. Un univers étrange peuplé de créatures extraordinaires.
es milliers d’insectes
montrés au public sont
nés et “élevés” dans un
laboratoire où grouille tout une
vie, faite de créatures aux
formes parfois connues, souvent étonnantes, parfois carrément effrayantes.
Plusieurs soigneurs s’occupent
de la bonne santé de ces bébêtes,
L
beaucoup plus difficiles à dompter qu’on pourrait le supposer.
“La reproduction des insectes
est plus difficile à maîtriser que
celle des mammifères du parc
zoologique explique un des spécialistes de l’insectarium. Tel
insecte peut pondre des centaines d’œufs et seuls trois ou
quatre individus arriveront à
l’âge adulte. C’est vraiment difficile à gérer. Ce qui est sûr,
c’est que nous ne risquons pas
d’être confrontés à des surplus
ou à des proliférations”
120 espèces d’insectes cohabitent dans le laboratoire de l’insectarium qui abrite, si l’on
inclut les fourmis, plusieurs
centaines de milliers d'indivi-
dus. Les plus éphémères d’entre
eux ne vivent que quelques
heures, certains comme les
phasmes, ces insectes-branches,
peuvent atteindre plusieurs
années d’espérance de vie. La
plus veille locataire de l’insectarium est une mygale sur le
point d’atteindre l’âge canonique de 20 ans… !
Un des phasmes, ou insectes-branches,
élevé au laboratoire de l’insectarium.
BESANÇON
12
ANNIVERSAIRE
COMMERCE
Au service du cheval
Haras de Besançon :
250 ans d’histoire
Un potentiel d’une centaine d’adhérents
Un tour du côté Bersot
Les commerçants, artisans et professions libérales
du quartier Bersot se regroupent en association
pour faire vivre leur quartier. Donner une véritable
identité au quartier, tel est l’objectif principal de
Créé il y a 250 ans pour répondre aux besoins de l’armée, le haras la toute nouvelle association “Côté Bersot”.
national est toujours en place à Besançon. Coup d’œil sur le passé
de cette institution et aperçu des projets en cours.
Daniel Lagneaux, directeur du haras, présente le comtois,
un cheval d’attelage incomparable.
e haras national de Besançon, c’est lons aux éleveurs, le haras de Besançon
250 ans d’histoire. Daniel Lagneaux, exerce une action indirecte par le contrôdirecteur du haras, retrace l’évolu- le de l’étalonnage privé, le suivi des docution du cheval : “Créé à l’époque de Col- ments d’élevage, l’organisation des
bert et Napoléon, le haras avait pour but concours… 25 agents de l’État s’occupent
de fournir à l’armée des chevaux de qua- de 25 étalons de trait et 21 étalons de sellité. La guerre de 1870 fut l’une des der- le.
nières à cheval. Le cheval est ensuite pas- Depuis 1852, le haras de Besançon est
sé vers le loisir haut de gamme. Au milieu installé rue de Dole. À l’époque, cet empladu XIXème siècle, les premiers hippodromes cement avait pour but d’écarter le haras
sont créés pour le loisir de luxe, avec les du centre-ville. Avec l’évolution de l’agchevaux de course. Du côté agricole, avec glomération, aujourd’hui le haras est à
nouveau en pleine ville, mais
le plan Marshall dans les années
aucun déménagement n’est pré50, et la mécanisation agricole,
le cheval agricole disparaît proUn projet vu. Il est même question de faire de ces bâtiments “la maison
gressivement. Les premiers
centres équestres naissent alors d’école du du cheval”. Un projet d’école du
cheval est également en train
à la campagne, et très rapidecheval à de prendre vie. Un projet s’insment passent dans les villes.
des “maisons de la forêt”
Aujourd’hui, on arrive à une
Besançon. pirant
avec le cheval comme outil pédadécouverte de plus en plus prégogique. Une salle de classe
coce du cheval avec notamment
depuis quelques années l’essor des poneys- serait créée, permettant aux élèves de
clubs. Nous assistons à une démocrati- suivre 5 ou 6 sessions dans l’année. Un
sation du cheval. L’équitation est le 4ème autre projet viserait à utiliser le cheval
sport après le foot, le judo et le rugby, et et le haras comme un outil de socialisail est en passe de remonter à la 3ème pla- tion, mais l’idée est encore à travailler.
Après 250 ans d’histoire riche et diversice.”
Aujourd’hui, outre son action directe sur fiée, les projets ne manquent pas pour le
l’élevage par la mise à la disposition d’éta- haras national de Besançon. !
G.C.
L
Célébration du 250ème anniversaire
urant l’année, différentes manifestations sont organisées pour
célébrer le 250ème anniversaire
du haras national de Besançon. Durant
tout l’été et jusqu’en octobre, des visites
guidées du haras sont prévues chaque
dernier week-end du mois. En 2 heures,
il est possible d’avoir un aperçu du travail d’une journée complète (renseignement à l’office de tourisme). Parallèlement,
un concours photo “Je flashe pour le comtois” est organisé jusqu’au 1er septembre.
Les photos devront être prises sur le lieu
D
d’un concours d’élevage ou d’attelage
(liste disponible sur demande). Le jury sera
présidé par le photographe Yves Perton.
Enfin, un colloque, ouvert au grand public,
est organisé les 7 et 8 octobre 2004 : “Le
cheval : richesses de Franche-Comté”. 4
sessions sont prévues : cheval et recherche
scientifique, cheval et pratiques équestres,
valorisation du cheval, le cheval : richesses
de Franche-Comté. Pour clore cette année
festive, une petite manifestation sera prévue à l’occasion du Téléthon.
Renseignements : 03 81 52 46 97
En bref
" Bâtiment
La fédération du bâtiment
Franche-Comté lance un nouveau service accessible au
public sur son site Internet. La
bourse de l’emploi permet de
consulter les offres d’emplois,
de jobs d’été ou de stages. Un
service ouvert aux demandeurs
d’emploi et aux employeurs.
L’adresse est la suivante :
www.comte.ffbatiment.fr
out est parti du nouveau plan de l’ensemble de nos soucis.”
circulation de la ville. Une nou- Les problèmes de circulation au
velle borne à l’extrémité de la centre-ville et les parkings restent
rue de Granges, une dans la rue les principales préoccupations des
Proudhon, des sens de circulation commerçants. L’association a pour
inversés… Bref, l’accès au centre- deuxième objectif de donner une idenville devient peu à peu l’exclusivité tité au quartier Bersot, aujourd’hui
surtout connu pour ses restaurants.
des piétons.
À l’annonce de ce nouvel aménage- “Hormis quelques habitués, les Bisonment du centre, quelques commer- tins ne savent pas quels commerces
çants du quartier Bersot se sont se trouvent dans ce quartier. Pourregroupés pour aller demander tant, c’est un quartier qui mérite d’être
découvert. Les rues sont splenquelques explications en
dides. Il y a un esprit de vilmairie. De ce premier rassemblement est partie l’idée Une course lage. Les Bisontins ont l’habitude de faire la Grande rue,
de se regrouper de façon officielle et durable. “Le but de de garçons de tourner rue Moncey et de
la rue des Granges.
cette association est de fédéde café le reprendre
Ils viennent trop peu ici et
rer et d’échanger sur nos problématiques locales, explique
28 août. nous allons changer ça, en
nous démarquant.”
Béatrice Godard, présidenL’association prévoit des
te de l’association. L’union
des commerçants, à laquelle nous thèmes relativement forts, notamadhérons déjà, n’empêche en aucun ment en matière de décoration, corcas que d’autres se fédèrent. L’asso- respondant aux différentes périodes
ciation permettra d’aborder des pro- de l’année. La première manifestablématiques qui nous sont propres. tion aura lieu le 28 août avec une
Elle regroupe les commerçants, arti- course de filles et de garçons de café.
sans et professions libérales du haut Orchestre, chevaux et calèches viende la rue des Granges, de la rue Ber- dront animer également ce samedi.
sot, de la rue Proudhon et une par- Cette première journée marquera
tie de la rue d’Alsace. Nous avons avec humour et spectacle le début de
donc des préoccupations communes. toute une série d’animations origiLe fait de nous regrouper et d’être un nales pour faire de Bersot un quarcertain nombre nous permet d’avoir tier vivant et dynamique. !
un certain poids et de faire remonter
auprès des collectivités compétentes
G.C.
T
" Nancray
À voir du 8 au 15 août au musée
des maisons comtoises de Nancray : la semaine du miel. Les
“mouches” sont à l’honneur
puisqu’une semaine leur est
consacrée au musée : dégustation, vente, extraction de miel,
ruches vitrées…
" Lourdes
L’association Lourdes Cancer
Espérance, basée à Saône,
organise son pèlerinage annuel
à Lourdes du 21 au 25 septembre. Voyage en autocar équipé de couchettes. Départ de
Saône le 20 au matin, retour le
26 en fin de journée. Renseignements : Jean-Luc Paget au
03 81 55 85 81.
" S.O.S.
Amitié
L’équipe S.O.S. Amitié Besançon recrute des écoutants
bénévoles. Si vous êtes sensible à la détresse des autres
et désireux de participer à une
expérience enrichissante.
Rens. 03 81 52 17 17.
Évelyne Benoît, secrétaire, Marie Pouillard, trésorière, Béatrice
Godard, présidente et Estelle Martin, trésorière de l’association.
GAGNEZ 80 PLACES
AU CINÉMA MARCHÉ-BEAUX ARTS
Les 80 premiers coupons
se verront offrir 1 place de cinéma
Retrouvez le coupon de participation page 2
BESANÇON
En bref
" Randonnée
“Le Doubs rando’” et “Le Doubs
cyclo’” sont deux nouvelles
publications touristiques de
l’A.D.E.D. Gratuits, ces guides
de 28 pages présentent des
circuits pédestres ou des itinéraires routiers sélectionnés
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" Armée
L’armée de l’air recherche des
sous-officiers spécialistes de
l’entretien des avions, des systèmes et matériels électroniques
et des pompiers de l’air. Conditions : être de nationalité française, être âgé de 17 à moins
de 23 ans, être titulaire du baccalauréat. Rens. 0810 715 715.
" Récompense
Âgé de seulement 17 ans,
Arnaud Chatelain a un avenir
prometteur. Il vient d’obtenir la
troisième place au concours de
Meilleur Apprenti Boucher de
France. En présence de son
maître d’apprentissage, de sa
famille, du président et du directeur du C.F.A. Hilaire de Chardonnet, Arnaud a reçu des
mains de Gérard Mougin, président de l’Union des Métiers
de la Viande et de la Gastronomie du Doubs sa récompense et son diplôme.
QUARTIER
13
M.J.C. de Palente
Badrédine Bennami :
sa passion au service
des quartiers
Badrédine Bennami est un passionné de karaté et collectionne les titres depuis plusieurs années. À Besançon,
il transmet sa passion aux jeunes de quartier, pour les
sortir de leur environnement et leur donner une occasion d’apprendre les valeurs essentielles de la vie.
adrédine Bennami est champion tout à fait un prof comme les autres.
de France des moins de 60 kg et Il ne vient pas 5 minutes avant son
participait fin juillet aux cham- cours pour repartir juste après. Avant
pionnats du Monde. Plusieurs fois, il cela, il part à la rencontre des jeunes
a battu des champions du Monde ou qui “traînent dans les rues. Je vais voir
de vice-champions du Monde en titre. leurs parents, je leur demande pour les
Chez lui, il n’y a plus de place pour emmener avec moi, et après l’entraînement, je les ramène jusque chez eux,
exposer les coupes et les médailles.
explique-t-il. Quand j’étais
Ce jeune karatéka de 25
petit, j’ai été refusé à un cours
ans aurait pu se contenter
de ses victoires et se consa- “Ça fait chaud de karaté. Personne n’était
là quand j’en avais besoin.
crer uniquement à son
au cœur, ça Aujourd’hui, c’est à mon tour
entraînement personnel.
là pour ces jeunes qui
Mais depuis 2001, il met
donne des d’être
sont parfois à deux doigts de
sa passion et ses compédéraper. Je les connais bien
tences au service des jeunes.
frissons.”
parce que je suis passé par
“S’en sortir par le sport”,
là. Je sais comment leur partelle pourrait être sa devise. Il donne des cours dans les mai- ler. Ils m’écoutent et me respectent.”
sons de quartier, notamment à la M.J.C. 35 enfants suivent les cours de karaté à la M.J.C., un chiffre qui augmende Palente, deux fois par semaine.
Mais Badrédine Bennami n’est pas te d’année en année. Et les résultats
B
35 jeunes à la M.J.C. de Palente apprennent le karaté
avec Badrédine Bennami.
suivent puisque plusieurs d’entre eux
ont obtenu des titres de champions de
Franche-Comté. Un des enfants, âgé
de 11 ans, rentre même en pôle France. “Pour arriver à mes résultats personnels, j’ai dû travailler très dur avec
mon entraîneur Pierre Brunet, rappelle
Badrédine Bennami. Mes gamins de
la M.J.C. de Palente, je les ai préparés
de la même manière que moi et les résultats sont là. Quand je vois un petit monter sur le podium, j’ai les larmes aux
yeux. Ça fait chaud au cœur, ça donne des frissons. Je les considère comme mes petits frères.”
Contacté par la mairie d’Ornans qui
s’inquiète de la montée de la délin-
quance dans la commune, Badrédine
Bennami devrait ouvrir un club dans
cette ville. Pour le moment, il se consacre
essentiellement à sa préparation pour
les championnats du Monde, l’un de
ses plus grands rêves. Il part confiant
et serein : “J’ai déjà battu des champions. Je ne suis pas moins bon qu’eux.
Les journées se suivent mais ne se ressemblent pas.”
S’il remportait un titre lors du championnat, il était bien probable que, sur
les marches du podium, Badrédine
Bennami ait eu une pensée pour ses
“gamins”, pour ses “petits frères.” !
G.C.
14
RETOUR SUR INFO - GRAND BESANÇON
L’actualité bouge, les dossiers
évoluent. La Presse Bisontine
revient sur les sujets abordés dans
ses précédents numéros, ceux qui
ont fait la une de
l’actualité du Grand Besançon.
Tous les mois, retrouvez
la rubrique “Retour sur info”.
Serre-les-Sapins,
itinéraire de transit
ans le dernier numéro de
La Presse Bisontine, Serre-les-Sapins était le village à l’honneur. Les quelques habitants interrogés décrivaient un
“village idéal”, avec certes
quelques inconvénients, mais tout
à fait supportables. Il semble que
tous les Serri-Sapinois ne partagent pas cet avis, notamment
dans certains quartiers confrontés à des problèmes de circulation. “La circulation augmente
d’année en année, constate Maryse Mairey, habitante de Serre-lesSapins. Nous subissons le passage quotidien d’automobilistes
qui veulent éviter la circulation
intense de la route départementale. Serre-les-Sapins serait plutôt un itinéraire de transit, entre
la route de Gray et la rue de Dole.”
Les riverains des rues de la
Machotte, Saint-Christophe et de
la Gare notamment, voient ainsi
leur tranquillité perturbée.
En janvier 2004, il était évoqué
dans le bulletin municipal, une
D
estimation de 2 900 véhicules
par jour rue de la Gare. Ces véhicules empruntent de rues trop
étroites et des chemins communaux, “parfois au mépris du
code de la route, continue Maryse Mairet. Vitesse excessive, non
respect des stops, utilisation de
la piste cyclable comme aire de
stationnement… La municipalité a tout à fait conscience du
problème et les élus font ce qu’ils
peuvent. On comptait beaucoup
sur la déviation de Pouilley-lesVignes, cela aurait pu arranger
les choses. Mais le nouveau
Conseil général a repoussé le
projet pour l’instant.”
Habitant depuis 19 ans à Serreles-Sapins, Maryse Mairet regrette de voir la circulation augmenter
à ce point chaque année. Mais
elle apprécie malgré tout son village. “Nous sommes quand
même tout près de Besançon.
C’est normal qu’il n’y ait pas que
des avantages”, conclut-elle. !
Un collectif d’élus toujours
mobilisé sur le dossier T.G.V.
“L
e Collectif Élus” pour la
défense de la Vallée de
l’Ognon avait donné rendezvous aux représentants de Réseau
Ferré de France le 26 juillet, devant
le siège de la mission Ligne à Grande Vitesse de Besançon. L’objectif de
la rencontre était de remettre à R.F.F.
une convention élaborée par la quarantaine de maires acteurs de ce collectif. Ce document contient un
ensemble de remarques concernant
l’aménagement de la future ligne T.G.V.
“Nous ne sommes pas des opposants
au passage du T.G.V. dans la vallée
de l’Ognon. Ce que l’on veut, c’est
qu’il ne crée pas de désagréments
dans toutes les communes qu’il traverse” précise d’emblée Claude Dornier, maire de Pagney (Jura) et président du Collectif Élus.
Par cette démarche, les maires entendent affiner les engagements pris par
l’État en faveur de l’environnement
autour du projet de ligne T.G.V. “Ils
sont très généraux. Nous sommes des
maires de terrain, c’est nous qui allons
voir passer le T.G.V. dans nos communes. On souhaite que les engagements de l’État soient appliqués de
façon plus précise et concrète. Par
exemple, un des éléments qui nous
inquiètent est le bruit. Un second paramètre important auquel il faut songer
est le problème des inondations. La
ligne T.G.V. peut constituer une barrière dans la vallée de l’Ognon qui
risque de modifier l’écoulement de
l’eau. Le danger, ce sont les inondations.”
Par son action, le Collectif Élus espère que R.F.F. tienne compte de cette convention et qu’il soit prêt à en
discuter le contenu avant de la signer,
comme ce fut le cas en 1995 dans
la Drôme où des élus et la S.N.C.F.
ont trouvé un terrain d’entente à travers une convention. “On souhaite
que s’engagent des négociations.
Actuellement, R.F.F. négocie commune par commune. Avec le collectif, nous voulons faire un front
commun pour que chaque municipalité ait un traitement équitable
dans les aménagements relatifs à
la ligne T.G.V. Car à ce jour, Réseau
Ferré de France a signé des conventions avec le syndicat des eaux, les
conseillers généraux, mais on a le
sentiment que les habitants sont
oubliés.” Il reste encore une trentaine d’élus concernés par le tracé du T.G.V. susceptibles d’adhérer à ce collectif. !
Les cours d’eau ont un faible débit
algré un début d’été nuageux et ponctué de précipitations sur le département du Doubs, “le débit des
cours d’eaux reste faible pour la
saison” constate la direction
régionale de l’environnement.
Elle ajoute que “les pluies de ces
derniers jours, sans provoquer
de remontées spectaculaires,
ont permis cependant une stabilisation, voire même une légère augmentation de leur niveau.”
De toute évidence, les rivières
du département payent encore
les conséquences de la canicule de l’été 2003 qui a conduit à
leur assèchement. Les précipitations des saisons automnale
et hivernale ont été insuffisantes
pour que la situation revienne à
la normale. Mais le débit des
cours d’eau ne constitue que la
partie visible du phénomène d’as-
M
sèchement. L’hydrologie se
mesure aussi en sous-sol au
niveau des nappes phréatiques.
“Si en hiver ce sont les rivières
qui alimentent les nappes
phréatiques, l’inverse se produit en été. C’est-à-dire que
ce sont les nappes qui complètent le débit des cours d’eau
en plus des précipitations. Le
problème est que l’été 2003
a asséché les nappes phréatiques qui n’ont toujours pas
retrouvé leur niveau normal.”
Les rivières sont donc privées
d’un apport en eau. Cependant, même si la D.I.R.E.N.
reste vigilante, la situation
actuelle n’a rien d’alarmante. Pour l’instant, aucun arrêté de restriction d’usage de
l’eau n’a été pris. Ce qui
n’était pas le cas, à la même
époque, il y a un an. !
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se verront offrir 1 place de cinéma
Merci de renvoyer votre coupon-réponse que
vous pouvez retrouver page 2, accompagné
d’une enveloppe timbrée à l’adresse
du journal La Presse Bisontine
LE GRAND BESANÇON
C HÂTILLON-LE-DUC
15
SAÔNE
3 nouveaux projets
Travail en réseau
Futurs lotissements : la municipalité Un lieu vivant
veut maîtriser l’urbanisation et ouvert à tous
Plusieurs dizaines de nouvelles maisons devraient être construites sur la
commune de Châtillon suite au lancement de plusieurs programmes
immobiliers menés par la S.A.F.C. et Habitat 25.
Depuis le 1er juillet, Saône dispose d’une
nouvelle bibliothèque-médiathèque. Ce
temple du savoir implanté dans une ancienne ferme du village accueille la population de Saône et des communes alentour.
Budget global : 789 000 euros.
équipe municipale de Saô- de ce domaine, Annick Billy,
ne a ciblé deux priorités : va tout faire pour. Il y a déjà
la jeunesse, avec le centre de bons contacts avec des
périscolaire, et la culture, avec auteurs nationaux. Le deuxièla bibliothèque-médiathèque. me souhait est que cette médiaLe tout regroupé sous un même thèque ne soit pas la médiatoit : celui de la maison Lam- thèque de Saône, mais de tout
bert, une ancienne ferme du un secteur. Toutes les comXIXème siècle située au centre munes alentour doivent poudu bourg. Le rez-de-chaussée voir en profiter. Une mise en
est réservé au périscolaire, réseau de la bibliothèque resgéré par Familles Rurales, et source avec d’autres biblioaccueille 60 à 80 enfants en thèques de l’agglomération sera
demi-pension, et certains le aussi effectuée, notamment avec
matin à partir de 7 h 30 ou le Devecey, Dannemarie ou la
médiathèque
soir
jusqu’à
Pierre Bayle à
19 heures, et durant
“Que
cette
Besançon.”
les vacances. Le 1er
étage abrite la maison ne soit Les premiers
jours d’ouvertubibliothèque.
pas un
re de la médiaBureau, accueil,
thèque permetinformations, espad’être
ce audiovisuel, de sanctuaire pour tent
optimiste, au vu
travail, de lecture,
intellectuels.”
de la fréquentad’exposition, s’artition. Le comité de
culent autour des
rayonnages de livres et docu- lecture et la commission des
ments en tout genre. Enfin, le affaires sociales ont souhaité
2ème étage, en mezzanine, est que la bibliothèque-médiathèque
destiné à l’espace informa- porte le nom d’Outo, mot tiré
tique. Une dizaine d’ordina- du patois franc-comtois qui corteurs en réseau sont à la dis- respond à la cuisine, à la salle
position des élèves (ordi-classe) commune, la pièce où l’on reçoit
et du grand public. “J’ai deux l’hôte de passage. Bernard
souhaits pour cette nouvelle Guyon et son équipe espèrent
bibliothèque-médiathèque, pré- toucher un public le plus large
sente Bernard Guyon, maire possible. “Si la population ne
de Saône : qu’elle ne soit pas s’approprie pas ce lieu, c’est perseulement un sanctuaire pour du !” déclarent-ils. Les tout preintellectuels, mais un lieu miers bilans permettent d’être
vivant, ouvert à tous. Pour cela, confiants et de penser que les
seront organisées des exposi- habitants du secteur apprécietions, animations et rencontres ront ce lieu qui leur est dédié. !
avec des auteurs. Je suis optimiste car l’adjointe en charge
G.C.
L’
Jean-Marie Delachaux et Michel Laloz suivent de très près la façon dont les promoteurs
S.A.F.C. et Habitat 25 vont urbaniser les lotissements.
e vastes terrains classés en zone de deux ans. Selon la S.A.F.C., “nous avons
constructible depuis 25 ans ont une très grosse demande. La commerciaété récemment vendus par leurs lisation a démarré le 15 juin. À ce jour,
propriétaires, la famille Gaume, 4 dossiers ont été signés mais nous avons
au plus gros promoteur immobilier de encore énormément de contacts. Les surFranche-Comté : la S.A.F.C. La société de faces varient de 7 à 15,50 ares. Quant aux
logement est en train de commercialiser prix, ils s’échelonnent entre 52 815 euros
31 parcelles - de 700 à 1 200 m2 - au lieu- pour la parcelle la moins chère à 91 219
dit “les Vignes aux chiens”, sur ce terrain euros pour la plus chère. Nous pensons
de 4,40 hectares. Le prix du m2 se situe que d’ici un an, tout sera commercialisé.”
aux environ de 70 euros. Sur cette zone, Ce lotissement de 31 parcelles longe la
classée en 2N1 sur le P.O.S. (plan d’oc- route départementale 108, une voie où
cupation des sols), l’urbanisation peut se croisent quotidiennement plus de 8 000
véhicules. C’est la raison pour laquelle
démarrer sans délai.
la mairie a exigé du lotisseur
Une deuxième zone, plus granqu’un “rond-point soit améde (environ 8 hectares), a également été vendue à la “Une maison des nagé à la sortie de ce lotisseafin de sécuriser son
S.A.F.C. en vue d’y construiservices avec un ment
accès et de freiner ceux qui
re des pavillons. Classée en
1NA, c’est-à-dire urbanisable cabinet médical, traversent le village par ce
C.D. 108.”
à plus long terme, elle est
encore plus étendue que la une boulangerie, Ce même rond-point desservira aussi la zone 1NA, situé
première. Au total, ce sont
la Poste…” de l’autre coté de la route.
donc près de 80 nouvelles maiDans ce futur lotissement,
sons qui sortiront de terre à
Châtillon-le-Duc ces prochaines années. l’idée de la municipalité est d’inciter la
Le classement de la seconde zone en 1NA S.A.F.C. à en “faire un lotissement où la
implique aussi qu’une concertation doit population sera mixte, c’est-à-dire qu’il
avoir lieu entre la municipalité et le pro- pourra très bien comporter des maisons
moteur avant toute construction. “Dans en propriété et d’autres en location, aince cas-là, on est maître du calendrier. Si si que des logements réservés aux peron ne veut pas que ça démarre trop rapi- sonnes âgées. L’avantage est de pouvoir
dement, on a tout à fait le droit” indique bénéficier d’une certaine rotation de la
Jean-Marie Delachaux, le maire de Châ- population” explique Jean-Marie Delachaux. L’idée poursuivie par la mairie est
tillon.
La première zone - les 31 parcelles - devrait de pouvoir aussi intégrer à cette zone en
être lotie dans son intégralité dans moins 1NA, “une maison des services avec pour-
D
quoi pas un cabinet médical, une boulangerie, la Poste… Châtillon manque
cruellement de services” justifie le maire. “Nous voulons maintenir une vraie
qualité de vie à Châtillon, c’est ce que souhaitent les gens qui s’installent à la campagne” enchérit Michel Laloz, conseiller
municipal chargé de l’urbanisme.
Dernier dossier géré actuellement par la
municipalité de Châtillon : le lancement
par un autre promoteur (Habitat 25) d’un
troisième lotissement à l’entrée du village depuis Besançon, au lieu-dit “Les
champs d’Amiotte”, sur 1,5 hectare. “Habitat 25 nous a semblé le promoteur qui correspondait le mieux à notre état d’esprit.
Ils ont le souci de l’environnement et de
la qualité de vie.” Une vingtaine de logements devrait y voir le jour mais ce troisième programme ne sera pas lancé “avant
l’an prochain. Nous avons vraiment le
souci de maîtriser à tout prix l’urbanisation. Tous ces projets immobiliers émanent de propriétaires privés. Ils tombent
tous en même temps, à nous de montrer
que l’on peut “digérer” tous ces lotissements en respectant ce qui fait l’attrait de
notre commune. Nous voulons une évolution de l’habitat maîtrisée et échelonnée
dans le temps” insistent le maire et son
conseiller municipal. Avec cette forte poussée urbanistique, ce sont les derniers
grands espaces urbanisables qui seront
transformés en lotissements. Après, Châtillon aura épuisé la plupart de ses zones
constructibles. !
J.-F.H.
Centre périscolaire en bas, bibliothèque au
1er étage et ordinateurs au 2ème, donnent à
ce bâtiment plusieurs fonctions.
LE GRAND BESANÇON
16
C ANTON D’AUDEUX
Une passionnée au bout de ses rêves
Touchée par “la foudre du lama”
Il y a une dizaine d’années, Anny est tombée amoureuse des lamas.
Depuis, elle ne cesse de poursuivre son rêve. Elle a aujourd’hui 3
lamas à Pouilley-Français et espère agrandir encore sa petite famille.
ne émission de télé sur
les alpagas il y a une
dizaine d’années, et ce
fut immédiatement la révélation. “J’ai été touchée par la
foudre du lama !” lance Anny
Meneghetti. Aussitôt, elle se
renseigne auprès de la chambre
d’Agriculture pour connaître
les éleveurs en France. 23 sont
alors répertoriés. Elle en rencontre certains et se familiarise avec les lamas. “N’étant
pas issue du monde agricole,
et ayant peu de moyens, il me
semblait difficile de pouvoir
m’offrir un lama. Mais quand
on a un rêve, on est prêt à tout
pour y parvenir.”
À force de ténacité, Anny adopte son premier lama en
décembre 2001. Les lamas ne
supportant pas la solitude, un
âne vient le rejoindre dans le
pré prêté par un agriculteur
de Pouilley-Français. Depuis,
la famille s’est agrandie et ils
sont aujourd’hui 3 lamas. Une
association a été créée : les
lamas d’Anny. “Je récupère la
laine et la file, explique Anny.
U
Nous faisons des ateliers avec ainsi d’accueillir facilement
les enfants “Tout autour de la encore 4 à 5 lamas. “J’ai été
laine”. Ils apprennent à faire déçue par le monde humain.
des tricotins, de pompons, du Les lamas sont pour moi un
tissage… On propose aussi des anti stress radical. Souvent,
randonnées avec les lamas. Le des gens me disent qu’il ne leur
premier mercredi de chaque manque plus que la parole. Je
mois, une journée d’animation leur réponds qu’ils n’ont pas
est proposée à la salle des fêtes besoin de parler, on se comde Pouilley-Français. Le mai- prend comme ça. Ce sont des
re de la commune est en effet animaux attachants et intelligents. J’ai réussi
très ouvert au projet et nous prête la
Un anti stress une partie de mes
rêves, conclut
salle.” Les enfants
Anny. Mais il m’en
sont ravis des aniradical.
reste encore. J’aimations proposées. Celles-ci sont également merais revenir à mon premier
destinées à d’autres publics : “ coup de foudre” : les alpagas.
individuels, groupes, centres Et je ne désespère pas, l’espoir
aérés, personnes handicapées… fait vivre !” !
Parmi ses projets, Anny enviG.C.
sage d’étudier la teinture de
la laine en utilisant tout ce qui
est naturel. “La nature nous a
Les lamas d’Anny
tout donné, précise-t-elle. Mais
Journées organisées sur
on ne sait plus la voir. Il faut
demande à partir
ouvrir les yeux.”
de 5 personnes
Anny aimerait maintenant
Renseignements :
trouver une femelle. Elle dispose actuellement d’un hecta03 81 48 51 37
re de terrain lui permettant
Une véritable complicité entre Anny et ses lamas.
Location meublée : pensez à préciser vos droits et devoirs dans un contrat écrit
Grâce à la souplesse apparente de sa législation et sa fiscalité
avantageuse, la location meublée qu’elle soit saisonnière ou de
plus longue durée est attractive. En effet, l’atout majeur de la location meublée est sa liberté contractuelle. Néanmoins, elle présente des contraintes spécifiques qu’il ne faut pas négliger. Si la
location meublée n’est en effet pas réglementée lorsque le propriétaire loue au maximum quatre logements meublés, elle l’est
en revanche lorsqu’il loue plus de quatre logements meublés.
Une location est meublée lorsque le logement ( maison, appartement, chambre…) est garni d’un mobilier
suffisant pour permettre la vie courante. La qualification de local « normalement » meublé est importante
puisqu’elle conduit à l’application d’un régime juridique
qui échappe aux dispositions d’ordre public de la loi
du 6 juillet 1989. Aucun texte législatif ne définit précisément ce qu’est un meublé, ni ce qu’il doit contenir. Les tribunaux apprécient en fonction de chaque
cas d’espèce si l’ameublement est suffisant pour que
la location soit meublée. Ainsi, si le logement dit « meublé » est requalifié par le juge en location vide, les
conséquences sont lourdes pour le bailleur puisque le
locataire retrouve le bénéfice des dispositions de la loi
du 6 juillet 1989.
Dans tous les cas, le propriétaire doit, comme s’il s’agissait d’un logement loué vide, délivrer au locataire un
logement décent.
1 ) LE PROPRIETAIRE LOUE AU MAXIMUM QUATRE
LOGEMENTS MEUBLES :
Le contenu du bail est librement négocié entre le propriétaire et le locataire. La rédaction d’un contrat n’est
pas obligatoire : la location en meublé peut se faire
sous forme écrite ou verbale ( article 1714 du code
civil ). Néanmoins, vous avez intérêt à rédiger un bail
ou un contrat de location afin de clarifier vos relations.
La liberté n’est de toute façon pas totale, et un certain
équilibre contractuel doit être respecté. Des dispositions interdisant la présence d’animaux domestiques
ont ainsi été jugées abusives par les tribunaux.
Il est recommandé de préciser au minimum :
" le point de départ et la durée du bail ( un mois, six
mois, trois ans…) ;
" les modalités de congé : sous quelle forme ? à quel
moment ? par lettre recommandée ou notification
d’huissier ? le délai de préavis ?
" la destination des lieux : usage d’habitation ou mixte ;
" le montant du loyer, ses modalités de paiement et
de révision ;
" le montant des charges et notamment la liste des
charges, réparations et taxes que le locataire devra
rembourser au propriétaire. Les charges n’étant pas
réglementées, elles peuvent faire l’objet d’une évaluation forfaitaire ou d’un versement de provisions avec
régularisations périodiques ;
" le montant du dépôt de garantie que le propriétaire
est en droit de demander afin de se prémunir contre
les dégradations dont le locataire pourrait être responsable, ainsi que ses modalités de restitution ;
" l’obligation pour le locataire de s’assurer contre les
risques locatifs
" les clauses résolutoires que le propriétaire peut juger
utiles
mettre le logement à la disposition du locataire et le
conserver en bon
état de réparation ;
" entretenir les locaux en état de servir à l’usage prévu par le contrat
" assurer la jouissance paisible du logement à son locataire
" garantir le locataire contre tous les vices ou défauts
qui l’empêcheraient d’utiliser normalement le local
loué : humidité, infiltrations, défaut d’étanchéité des
cheminées…
"
Le locataire devra :
" payer le loyer et les charges au terme convenu dans
le bail ;
" utiliser paisiblement le logement
" répondre le cas échéant des dégradations et de l’incendie des locaux, à moins qu’il ne prouve qu’ils sont dus
à la force majeure, à une faute du propriétaire ou d’une
personne que le locataire n’a pas introduite chez lui.
Vous avez intérêt à joindre au bail un état des lieux
et un inventaire précis du mobilier.
L’état des lieux : il est recommandé d’en établir un à
l’entrée et à la sortie du locataire. Il s’agit d’un document capital qui décrit le logement loué et ses équipements. Apportez beaucoup de soin à son établissement car c’est en comparant l’état des lieux d’entrée
et de sortie, que le propriétaire pourra, le cas échéant,
demander la réparation de certains éléments détériorés. En l’absence de ce document, le locataire est présumé avoir reçu le logement en bon état de réparations locatives et si tel n’était pas le cas, il devrait en
apporter la preuve.
Un inventaire et un état détaillé du mobilier : ce document doit lister les meubles mis à la disposition du
locataire et en décrire l’état. Il doit être le plus précis
Les obligations du propriétaire et du locataire :
Propriétaire et locataire, vous pouvez convenir libre- possible. Il permet au propriétaire de prouver que les
ment d’obligations réciproques plus ou moins contrai- meubles sont sa propriété. Il permet au locataire d’exignantes. Mais en l’absence de précisions dans le bail, ger le bon fonctionnement des éléments d’équipement
qui lui ont été fournis en état de marche.
le propriétaire devra :
2 ) LE PROPRIETAIRE LOUE PLUS DE QUATRE
LOGEMENTS MEUBLES :
Il peut s’agir notamment, d’un hôtel, pension de famille, chambres ou logements.
Un bail écrit dont le contenu est partiellement réglementé, est obligataire.
Les clauses obligatoires :
" la durée de location est d’un an.
" à son expiration, le bail se reconduit tacitement pour
un an, sauf congé donné par le locataire ou le propriétaire
" le locataire peut donner congé à tout moment avec
un prévis d’un mois
" à l’expiration du contrat de location, le bailleur peut,
en respectant un préavis de trois mois :
- soit proposer un renouvellement en modifiant certaines conditions ( loyer notamment ) ; si le locataire accepte, le contrat se renouvelle pour un an ;
- soit refuser le renouvellement en motivant son
refus ;
Les clauses non réglementées :
Les clauses concernant, notamment le dépôt de
garantie, les charges, les obligations du propriétaire et du locataire, les documents annexes, ne sont
pas réglementées.
Centre d’information
sur l’habitat
Entretiens sur
rendez-vous au
L’ADIL
03 81 61 92 41
37, rue Battant BP 66327 25017 BESANÇON Cedex
Bureaux ouverts le lundi de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00
Et du mardi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 14h00 à 18h00
Tél : 03 81 61 92 41 - Fax : 03 81 81 34 08
Internet : www.adil.org/25 - Email : [email protected]
Permanences téléphoniques mercredi et vendredi de 12h à 14h
Tél : 03 81 61 92 04
LE GRAND BESANÇON
G RANDFONTAINE
17
Rappel des faits en dates
Modification du P.O.S.
Un rapport d’enquête enfonce le clou
Les conclusions d’un rapport d’enquête d’utilité publique confirment les
écarts constatés dans la gestion de la municipalité de Grandfontaine.
est un nouveau rebondissement
dans “l’affaire de Grandfontaine” dont La Presse Bisontine se
fait l’écho depuis novembre 2001.
Après les suspicions jetées sur la gestion
municipale de cette commune à la suite
d’un rapport d’enquête de la Section de
Recherche de Gendarmerie qui mettait
en évidence des dysfonctionnements susceptibles de constituer une infraction “pour
faux en écritures publiques”, c’est au tour
d’un commissaire-enquêteur de lancer un
pavé dans la mare.
Du 4 mai au 4 juin 2004, il a suivi l’enquête d’utilité publique ayant pour objets
“une révision simplifiée du P.O.S.” et “une
modification du règlement du P.O.S.” C’est
la commune de Grandfontaine qui a demandé cette enquête dans le double but d’obtenir les autorisations nécessaires à l’implantation d’un “Algeco” dans le
prolongement du groupe scolaire, et de
combler une doline pour aménager un
parking. Une mission somme toute classique pour un commissaire-enquêteur.
Mais les conclusions
de cet expert sont
“Il existe
affligeantes pour la
dans cette
municipalité
de
Grandfontaine. “Le
commune
lancement de cette
est une offenune politique enquête
se aux règles républicaines,
une
du fait
marque de dédain
vis-à-vis de la popuaccompli.”
lation et un affront
fait aux institutions” peut-on lire dans ce
rapport. Le préambule est sévère. Un peu
peu plus loin, il justifie ses propos en expliquant que le préfabriqué en question “déjà
installé depuis septembre 2003 à l’aide
d’un permis de construire délivré le 8 septembre 2003” et que “la doline est déjà
comblée depuis 1998 et sert de parking
depuis cette époque.” En clair, les projets
sur lesquels on lui demande d’enquêter
en vue de leur réalisation (possible ou
non) sont déjà concrétisés !
C’
I NCOHÉRENCE
R ÉACTION
- Avril 2000 : le procureur
classe l’affaire sans suite.
- 10 décembre 2002 : l’affaire est relancée suite à un
recours déposé par un habitant de Grandfontaine. Il
demande au Tribunal Administratif cette fois d’annuler
des extraits des délibérations
de conseil qui ne correspondent pas au registre.
- 8 avril 2004 : le Tribunal Administratif de Besançon annule 9
délibérations datées du 6 mai
1994. Elles concernent notamment la demande d’aménagement d’un parking, et un
emprunt de 800 000 F auprès
du Crédit Local de France.
- Juin 2004 : un rapport d’enquête d’utilité publique
démontre entre autres les
écarts dans la gestion de la
commune.
L’aide d’un cabinet d’avocat
Pas de commentaires
sans un débat municipal
Le maire de la commune de Grandfontaine ne souhaite pas commenter dans le
détail le rapport d’enquête publique relatif à la révision du P.O.S.
La duperie est de taille et l’affaire s’est
rapidement révélée plus complexe qu’elle n’y paraissait. “Cette enquête permet de
mettre en lumière qu’il existe dans cette
commune une politique du fait accompli,
qui pour ce qui nous concerne consiste à
faire valider par un commissaire-enquêteur des “projets” qui sont déjà réalisés à
l’encontre de toute règle en cours, à l’en-
contre également de l’esprit de l’enquête
publique et des principes fondamentaux
de l’État Républicains” fustige le rapport.
Au regard de cet ensemble d’éléments, le
commissaire-enquêteur a naturellement
rendu un avis défavorable au terme de
son analyse. !
T.C.
Un problème dans les dates
Le commissaire-enquêteur a démontré qu’un faux
avait été commis en toute connaissance de cause.
n novembre 2001, l’ancien procu- ne, il manque précisément la volonté délireur de la République de Besan- bérée de frauder de la part des deux maires
çon Jean-Pierre Nahon tenait à mis en cause” (Richard Sala maire avant
relativiser l’affaire de Grandfontaine en 1995 et Jean Jourdain maire depuis 1995).
Mais le récent rapport d’enexpliquant qu’il “s’agissait
“Un faux
quête d’utilité publique n’est
d’un manque de rigueur de
pas aussi affirmatif. Désila part du maire.” Le représentant du ministère public commis en toute gné pour étudier la demande d’une révision d’urgenjustifiait ainsi pourquoi il
connaissance
ce du P.O.S. pour combler
avait classé cette affaire sans
une doline en vue d’amésuite après avoir diligenté
de cause.”
nager un parking, le comune enquête qui a duré un
an, suite à une plainte déposée par une missaire-enquêteur a vraisemblablement
habitante de Grandfontaine. Il précisait démontré “qu’un faux - reconnu comme
enfin que “pour qu’un faux soit reconnu tel par le tribunal de Besançon le 8 avril
comme tel, il doit y avoir une volonté affi- dernier - avait été commis en toute connaischée de le commettre et qu’il soit préju- sance de cause.”
diciable. Dans l’enquête de Grandfontai- Ce document daté du 6 mai 1994 était
ean Jourdain, maire de ment administratif.”
Grandfontaine, a un avis C’est le second volet de ce
réservé sur le récent rap- dossier concernant les faux
port d’enquête qui accable la extraits du registre des délimunicipalité. L’élu contacté bérations de conseil, dont 9
par nos soins ne souhaite pas ont déjà été annulées par le
apporter de commentaires Tribunal Administratif de
tant que ce document “n’a pas Besançon le 8 avril dernier.
été discuté en conseil muni- Sur ce point, Jean Jourdain
cipal. On va l’étudier dans le annonce que la mairie “a fait
détail. Il n’est pas exclu qu’on appel de cette décision.” Pour
en parle à la prochaine séan- se défendre, la collectivité a
ce qui aura lieu en septembre” sollicité les services d’un cabiindique le maire qui se dit net d’avocat de Chambéry. Il
“préoccupé” par ce dossier. Il en coûtera à la commune
29 900 euros par
reconnaît que
an, pour une
dans ce rapport,
qui
“certaines choses “Jusque-là, nous affaire
semble mettre
semblent anorn’avons
pas
su
d’abord en évimales.” Sans
s’étendre sur la nous défendre.” dence la responsabilité du préquestion,
il
décesseur de
apporte de façon
succincte sa version des faits Jean Jourdain, aujourd’hui
sur le remblaiement d’une premier adjoint. “Je sais, c’est
doline dans le village pour en une somme énorme dont on
faire un parking. Un sujet se serait bien passé. Mais ça
largement discuté par le com- fait longtemps que nous
missaire-enquêteur.“Ce par- sommes attaqués. Jusque-là,
king, c’est tout une histoire. nous n’avons pas su nous
La doline n’a pas été rem- défendre. Quand un incendie
blayée à la demande de la est lancé, on tente d’abord de
commune. À l’époque, nous, l’éteindre avec des seaux
élus, n’avons pas été assez d’eau. Si ça ne marche pas,
vigilants. Il aurait peut-être il faut faire appel aux pomfallu entreprendre une action piers.”
en justice.” Jean Jourdain Cette assistance juridique
dont se prémunit la mairie
n’en dira pas plus.
Pourtant, le rapport d’enquête a pour but “de préserver l’avestipule au contraire que c’est nir et protéger la commune
la commune qui “demande d’annulations intempestives
une révision d’urgence du de décisions du maire ou du
P.O.S. pour combler une doli- conseil municipal pour vice
ne en vue d’y aménager un de forme au motif qu’un mot,
parking” alors que cette même qu’une phrase ou qu’une virdoline est remblayée depuis gule n’aurait pas précisément
1998. Le document précise été reportée dans le registre
ensuite que “ce terrain n’ap- des délibérations du conseil”
partient pas “réellement” à la a écrit la municipalité dans
commune puisqu’il a été un courrier distribué aux
acquis à partir d’un faux docu- habitants du village. !
J
La doline était déjà remblayée pour un parking quand le
commissaire-enquêteur a débuté son travail.
Une démonstration qui
pourrait relancer l’affaire
E
- 11avril 1999 : dépôt de plainte d’une habitante de Grandfontaine contre la municipalité de Grandfontaine et deux
maires pour “faux en écriture publique.”
- Le procureur de la République de Besançon Jean-Pierre Nahon ouvre rapidement
une enquête qui dure un an.
Le rapport de Gendarmerie
soulève des anomalies. Il stipule que 175 extraits établis
par deux maires successifs de
1990 à 1998 ont été identifiés
comme ne correspondant à
rien dans le registre des délibérations de conseil. Normalement, l’extrait est un outil
mis à disposition du maire
pour qu’il mette en application les décisions du conseil
municipal annotées dans le
registre.
relatif à l’acquisition de la parcelle susceptible d’accueillir le parking. Le commissaire-enquêteur a expliqué que cet
extrait présentait des incohérences flagrantes avec la chronologie des événements et le registre des délibérations de
conseil. Il apparaît notamment qu’en date
du 6 mai 1994, la parcelle en question
n’était pas numérotée au cadastre. Elle
ne le sera que plusieurs semaines plus
tard. Par conséquent, comment le numéro de parcelle peut-il figurer sur l’extrait du 6 mai ? La réponse est dans le rapport : “L’extrait du registre des délibérations
établi par le maire de l’époque le 6 mai
1994 affirmant que le conseil municipal
avait délibéré pour acquérir la parcelle
n° 255 est donc un faux commis en toute
connaissance de cause.”
Cette conclusion pourrait désormais servir d’argument à certains habitants de
Grandfontaine qui entendent porter l’affaire devant le tribunal pénal. !
UN VILLAGE À L’HONNEUR
22
En passant par…
par G.C.
Montrond-le-Château en chiffres
Situation : 22 km au Nord-Est de Quingey, 16 km au Sud-Est de Besançon
Canton : Quingey
Superficie : 1 160 ha
Altitude : 400 m
Nombre d’habitants : 572
Nom des habitants : les Castels Montois
Maire : René Locatelli
Montrond-le-Château
VIE DU VILLAGE
Le maire répond
Un développement maîtrisé
Dominé par une butte visible à 10 km alentour, le village de Montrond-leChâteau tire son nom de ce “mont rond” sur lequel un château fut construit.
Aujourd’hui, village paisible de 572 habitants, abritant quelques petits commerces et entreprises, Montrond-le-Château compte aussi un certain nombre
d’associations, attestant du dynamisme des villageois. Malgré les nombreuses
demandes en matière d’immobilier, le développement reste maîtrisé. Entretien avec René Locatelli, maire de la commune.
a Presse Bisontine : Pouvez-vous nous
présenter votre commune ?
René Locatelli : Montrond-le-Château
est à 16 km de Besançon, 12 km d’Ornans et 22 km de Quingey. Nous
sommes à la pointe de 4 cantons :
Besançon, Ornans, Boussières et
Quingey, et faisons partie du canton
de Quingey. Montrond est un petit
village paisible à l’évolution très progressive. Il y avait 477 habitants en
1999. On en compte aujourd’hui 572.
À 400 mètres d’altitude, le territoire communal a une superficie de 1 160
hectares, dont près de la moitié en
forêt. Le sous-sol de Montrond est
caractérisé par la présence de nombreuses fissures, grottes et gouffres,
ce qui attire de nombreux spéléologues européens.
L
L.P.B. : Quels sont les commerces et les différents équipements dont dispose la commune ?
R.L. : Nous avons un bar, une épiceRené Locatelli, maire de Montrond-le-Château depuis 2001.
rie, et un bureau de tabac. Concerments suivent : l’école et les équipenant les équipements, nous sommes deuxième tranche des travaux.
ments de la commune en général. Le
regroupés avec Mérey et Villers-sousMontrond au niveau scolaire. L’éco- L.P.B. : Quelles sont les associations pré- dernier lotissement comporte 9 parcelles. Nous travaillons sur une aire
le de Montrond a été rénovée l’an der- sentes sur la commune ?
nier. Nous avons une salle polyvalente R.L. : Il existe plusieurs associations de jeux pour les enfants. Sur les 4 à
depuis 1994, pouvant accueillir 150 sportives : Équilibre, le centre équestre 5 emplacements qui restent en venpersonnes. Montrond abrite un gîte du village, avec notamment un poney te, nous venons d’en vendre deux. Si
spéléo assez important, ainsi qu’un club, une association de tennis de nous répondions à toutes les
centre équestre. Côté entreprise et table, un club de foot “les 4 Monts” demandes, nous pourrions vendre
artisanat, nous recensons un luthier, regroupant Merey et Montrond. Il facilement deux parcelles par semaiest également possible ne. Mais nous souhaitons dévelopune scierie, un dessinateur architecte et Un développement de faire du yoga, du per le village au rythme de 3 à 4 maiscrabble ou de chan- sons par an. Nous avons d’autre part
une entreprise de
charpente, couvertu- au rythme de 3 à 4 ter dans la chorale. La 6 logements communaux que nous
fête du village est réservons aux gens du village et nous
re, chauffage.
maisons par an. organisée chaque pensons à un projet de logements
année, le dernier sociaux.
L.P.B. : La commune de
Montrond est-elle dotée d’un patrimoine dimanche d’avril à l’occasion de la
Saint-Georges. Les anciens du villa- L.P.B. : Quels sont les projets de l’équipe
intéressant ?
R.L. : Nous avons une très belle égli- ge tiennent beaucoup à cette fête tra- municipale ?
se. Le village est d’autre part domi- ditionnelle. Le comité d’animation R.L. : Nous nous occupons du réseau
né par une butte, sorte de “mont rond”, organise aussi une kermesse le d’assainissement puisque tout l’anvisible à 10 km alentour. Sur ce mont 15 août, dans la cour de l’école, avec cien village est en assainissement
se situait autrefois un château féo- des animations et jeux pour enfants. collectif et le reste en réseau autonome. C’est un projet assez impordal, construit en 1 184 et dont il reste quelques ruines aujourd’hui. Nous L.P.B. : Quelle est la politique communale tant et onéreux pour la commune.
Nous souhaitons aussi sécuriser les
attachons beaucoup d’importance à en matière d’immobilier ?
préserver ce site, actuellement en R.L. : Depuis 1999, il y a eu 25 nou- entrées du village où la circulation
restauration, par le biais de chan- velles constructions sur la commu- est intense. Nous attendons avec
tiers de réinsertion. L’an dernier, 20 ne. Nous souhaitons un développe- impatience l’ouverture de la voie des
personnes d’Alternatives Chantier ment raisonnable en matière Mercureaux qui va désenclaver toutes
ont ainsi travaillé à la restauration d’immobilier. Nous disposons d’une les communes du Plateau. Autre prodes ruines du château. Le program- réserve foncière assez importante. jet : la création d’un site Internet sur
me de restauration s’étale sur plu- Mais nous essayons de moduler les la commune, qui devrait être en ligne
sieurs années. Nous sommes dans la constructions. Il faut que tous les élé- avant la fin de l’année. !
ÉCONOMIE
19 emplois
Une scierie hors norme
La scierie “Bois et Sciage de Montrond” est la plus
grosse scierie de feuillus du Doubs. Des investissements récents ont permis de construire un bâtiment
de près de 4 000 m2 couverts. Malgré la crise actuelle, Daniel Calvi, P.D.G., ne baisse pas les bras.
e nouveau bâtiment est export. Ce sont des produits destiimpressionnant : 110 mètres nés à la menuiserie intérieure, à la
de long, 36 de large, pour construction et à l’ameublement, et
près de 4 000 m2 couverts. un peu à la tournerie.”
La nouvelle scierie a été inaugu- Les scieries de hêtre traversent une
rée en 2002. Le bâtiment n’a plus crise importante actuellement. Elles
rien à voir avec la petite scierie sont concurrencées par les pays de
Lidoine que Daniel Calvi avait l’Est principalement, qui proposent
rachetée au début des années 90, des produits à bas prix : la Roumanie, la Pologne ou
de l’autre côté de la roul’Ukraine… L’autre soute. Aujourd’hui, sur un
terrain de 7 hectares, La concurrence ci concerne l’état sanitaire des forêts : “Le
la scierie emploie 19
personnes. 25 000 m2 vient des pays hêtre est l’essence qui a
été la plus touchée par
de grumes de feuillus
de l’Est.
la tempête, déplore le
passent par la scierie
P.D.G. Au niveau natiochaque année, dont
20 000 m2 de hêtre. Le reste étant nal, ce sont 8 années de production
principalement du chêne, du meri- qui sont tombées. En cas de canisier, du frêne et un peu de résineux. cule derrière une telle tempête, les
“Nous avons réalisé un investisse- bois très touchés souffrent davanment de 3 millions d’euros en 2001, tage. La détérioration du bois se
présente Daniel Calvi. Aujourd’hui, voit par la coloration intérieure.
la scierie est complètement neuve Pour être de bonne qualité, le hêtre
et équipée de matériel neuf. C’est doit être blanc, lorsqu’il est rouge,
une scierie un peu atypique, inspi- il est déclassé.”
rée des résineux, puisque nous tra- Daniel Calvi n’entend pas pour
vaillons en ligne. Nous travaillons autant baisser les bras et a encodes produits semi-finis, surtout des- re quelques projets d’investissetinés à l’export : la Chine, l’Inde, le ment. Malgré la conjoncture actuelMaghreb, l’Espagne, l’Angleterre… le, la scierie de Montrond-le-Château
85 % du volume part à l’export, dont semble avoir encore de beaux jours
20 % en Europe et 65 % au grand devant elle. !
L
Daniel Calvi, P.D.G. de la scierie, prévoit
encore des investissements.
UN VILLAGE À L’HONNEUR
23
Montrond, berceau de la spéléologie franc-comtoise
ARTISAN
La première grande cavité explorée en FrancheComté en 1899 se trouvait à Montrond, commune comptant de très nombreuses cavités.
Aujourd’hui, Montrond abrite le 4ème club de
spéléologie de France et un gîte spéléo.
L’âme du violon
entre les mains
du luthier
est à Montrond qu’est puis cela continue jusqu’à du
née la spéléologie en très haut niveau au fond. Dans
Franche-Comté. La les années 40-50, cette grotte
première grande cavi- était la 10ème cavité de France.”
té explorée en Franche-Comté Chaque année, la commune de
se trouvait en effet sur la com- Montrond attire des spéléomune de Montrond-le-Château. logues du monde entier. Un gîte
Depuis, beaucoup d’autres ont géré par des bénévoles permet
été découvertes. Aujourd’hui, de les accueillir. “C’est une gros6 cavités intéressantes sont se ferme, avec 28 lits, précise
recensées, faisant ainsi de Mon- Benoît Decreuse. Nous passetrond-le-Château la
rons bientôt à 45. C’est
commune de la moi- 4 500 nuitées une structure en gestié Nord de la Frantion libre. Le gîte
ce possédant le plus
par an au accueille des stages
de cavités répertopour l’école française
riées au niveau natio- gîte spéléo. de spéléologie, des
nal (c’est-à-dire préstages du spéléo
sentant plus d’un kilomètre de secours français… Le tout reprédéveloppement ou plus de 100 sente 4 500 nuitées par an.”
mètres de profondeur). “La grot- Le club de spéléologie est le
te de Cavottes est très intéres- 4ème en France en termes d’efsante au niveau initiation, pré- fectif, et le 1er de la région, avec
cise Benoît Decreuse, secrétaire une centaine de personnes. Ces
du groupement claustrophile passionnés s’adonnent à la spédu plateau de Montrond léologie sportive, pour le plai(G.C.P.M.). Plusieurs milliers sir, mais aussi à la spéléologie
de visiteurs y viennent chaque de recherche. Ils découvrent
année. C’est très progressif au ainsi régulièrement de noudébut, et donc accessible à tous, velles galeries. “Le domaine
C’
PERSONNALITÉ
La grotte Maeva est à découvrir lors de la visite guidée
de la deuxième boucle du sentier karstique.
sous-terrain est le dernier
domaine, avec le fond marin,
où l’on peut faire des “premières”. Tous les ans, nous
découvrons des galeries où
jamais personne n’a mis les
pieds. Nous apportons des données en permanence, ce qui permet de valoriser notre activité.” Quant aux secours, le
G.C.P.M. veille à régulièrement
se former pour gérer ses
secours. Enfin, quelques bénévoles cogèrent le sentier karstique de Mérey-sous-Montrond,
avec la mairie de Merey et
l’O.N.F.
Premier sentier réalisé en Fran-
ce, il propose aujourd’hui deux
boucles : la première d’1,2 km
accessible à tous en visite libre,
la deuxième en visite guidée
débouchant sur la grotte Maeva. 10 000 à 15 000 visiteurs
parcourent la 1ère boucle chaque
année, et 1 400 la seconde. Tous
les ans, des chantiers de jeunes
sont organisés et permettent
ainsi la restauration et l’entretien du site.
Cet été encore, près de 80
jeunes passeront ainsi une partie de leurs vacances aux côtés
des spéléologues du groupe,
dans un site authentique et à
préserver. !
Doyenne du club du 3ème âge
Marcelle Rousset, 96 ans, pleine de vie
Marcelle Rousset est la doyenne du club du 3ème âge où
elle se rend encore régulièrement. À 96 ans, Marcelle
fait encore preuve d’un beau dynamisme. Elle nous rappelle quelques-uns de ses souvenirs à Montrond.
est en 1934 que
Marcelle Rousset est arrivée à
Montrond-leChâteau pour y vivre avec
son mari, originaire du
village. Plus jeune, Marcelle venait passer des
vacances chez l’un de ses
oncles et c’est à ces occasions qu’elle rencontra
son futur mari. “Il habitait en face, se rappellet-elle. Il n’y avait que la
route à traverser…” En
1934, elle se marie et
vient rejoindre son époux
au village. Ensemble, ils
s’occupent d’une forge, lui
pour tout ce qui est
manuel, et elle à la comptabilité et gestion. “À
l’époque, on travaillait
tous ensemble. Il n’y avait
pas des métiers comme
maintenant. La forge et
la fromagerie étaient au
centre du village. Chaque
village avait une forge et
une fromagerie. C’était le
lieu de rencontre des habitants. En travaillant à la
forge, on était au courant
de tout ce qui se passait
dans le village. Nous
C’
À 96 ans, Marcelle Rousset est - presque la doyenne du village.
n’avions pas de télépho- même jour que celui de
ne alors on se rencontrait son frère. Mais l’essenplus. Je suis une fille de tiel de ses souvenirs est
la montagne, je viens de gravé dans sa mémoire.
Gilley. Là-bas on n’avait Elle se rappelle, avec émopas la télévision. Nous tion, les prisonniers alleallions rendre visite aux mands employés à la forvoisins. C’était plus ge après la guerre : “Ils
vivant, plus familier. Tout ont travaillé à la forge
change, ce n’est plus la pendant quelque temps.
même vie. Maintenant on On ne les traitait pas mal.
ne connaît plus les gens. Moi je ne faisais pas de
Je vais aux réunions des différence entre eux et
anciens pour continuer à nous. Par la suite, nous
connaître mes voisins.”
avons gardé des contacts.
Au club du 3ème âge, Mar- Et tous les ans à Noël,
celle Rousset est la plus nous recevons un colis en
âgée. Son mari, décédé en provenance d’Allemagne,
2000, avait un an de plus avec un petit cadeau. C’est
qu’elle. Il était le doyen qu’il ne devait pas être si
du village. À 96 ans, Mar- mal chez nous !”
celle Rousset est la doyen- Très vive et encore autone du club mais pas cel- nome, Marcelle Rousset
le du village. “J’ai 4 mois vit seule depuis le décès
d’écart avec la doyenne de de son mari. “Nous habitons juste à côté,
Montrond, préciun
se-t-elle. Mar- Son mari explique
membre de sa
guerite Decreuse
était le famille. Elle sait
est
née
le
cas de pro7 décembre 1907
doyen du qu’en
blème
nous
et moi le 25 avril
1908.”
Une
village. sommes là. Mais
elle se débrouille
mémoire
des
chiffres et de dates sur- et se gère seule.” Marcelle Rousset a encore
prenante !
Marcelle Rousset conser- quelques amis au village
ve beaucoup de ses sou- qu’elle rencontre réguvenirs : des photos avec lièrement, dans la rue au
ses 12 frères et sœurs, des ou club. Elle n’a rien perbulletins municipaux de du de sa vitalité et tous
Gilley de 1934, sur lequel les habitants de Montrond
figure notamment l’an- qui croisent sa route peunonce de son mariage, le vent en témoigner. !
Trois ateliers dont un à Montrond
Philippe Bodart est installé à Montrond-le-Château depuis plusieurs
années. Dans son atelier, il fabrique,
répare et restaure des violons, altos
et violoncelles principalement. Un
métier d’art devenu métier passion.
Visite au cœur de son atelier.
l est des endroits
mythiques, où l’on
ressent tout un
passé derrière soi,
tout le savoir-faire de
l’homme artisan et artiste, perpétré de génération en génération. L’atelier de Philippe Bodart,
à Montrond-le-Château,
y ressemble fortement.
Des carcasses de violon
accrochées à une poutre,
des outils posés sur un
coin de la table de travail, des morceaux de
bois, l’odeur de l’épicéa… Et au milieu de
tout cela, un artisan,
véritable artiste : Philippe Bodart.
Depuis 1981, il est installé en Franche-Comté où il fabrique et restaure les instruments
du quatuor dans le respect des techniques traditionnelles. Il travaille
avec des professionnels,
musiciens, élèves et
amateurs, en France et
à l’étranger sur commande et sur mesure.
C’est en 1968 qu’il a
commencé à s’intéresser à la lutherie, période où l’on n’en trouvait
peu. “En 1973, il y avait
une vingtaine de luthiers
en France. Aujourd’hui,
on en compte 10 fois
plus”, précise-t-il. Après
avoir fréquenté une école internationale de
lutherie à Mittenwald
en Allemagne et fait un
apprentissage à Mire-
I
court dans les Vosges,
il s’installe à Marseille
en 1973 puis à Besançon en 1981. “Je fabrique
des violons, altos et violoncelles principalement
dans mon atelier de
Montrond-le-Château,
explique
Philippe
Bodart. Un assistant
m’aide à réparer, à restaurer et à monter les
instruments. J’aime le
contact que j’ai avec les
musiciens, ce qui me permet de progresser dans
l’art de la lutherie, dans
la recherche de la sonorité. Cette relation particulière m’a permis de
mettre au point deux
modèles de violoncelles
pliables à la demande
de violoncellistes ayant
des problèmes de voisinage.” Il a ainsi créé un
violoncelle pliable en
érable et épicéa équipé
d’un préamplificateur.
Peu encombrant, il se
déplace facilement et
offre grâce à sa prise
casque la possibilité de
travailler sans importuner l’entourage. Ce
violoncelle a obtenu le
prix Liliane Bettancourt
de l’Innovation et du
Patrimoine en 2000.
Régulièrement,
le
luthier ouvre son atelier aux groupes et aux
écoles afin de montrer
son savoir-faire. Une
belle occasion de partager une partie de son
univers. !
Philippe Bodart fabrique et restaure des
instruments dans le respect des
techniques traditionnelles.
SPÉCIAL TOUR DE FRANCE
30
Au détour du Tour :
l’émotion du Grand Besançon
Démarré sous la pluie, le passage de la Grande Boucle dans le Grand Besançon s’est terminé sous le soleil devant une foule
en liesse tout au long des 56 km du parcours. Fontain, Rurey, Épeugney, Larnod et toutes les communes traversées ont réservé un accueil exceptionnel à l’événement marqué une nouvelle fois par la suprématie de Lance Arsmtrong. Instantanés…
Toutes les générations réunies dans la même ferveur.
La demoiselle de Fontain a sonné la cloche
de l’avant-dernière étape du Tour 2004.
La côte de Morre,
un des endroits de cette étape
contre-la-montre. La foule
massée ne s’y est pas trompée.
La voiture presse de La Presse
Bisontine a largement
couvert l’événement.
Comme ici à Montrond-le-Château, les forces vives
du village ont redoublé d’originalité
pour faire le spectacle.
Une fois de plus, l’U.S. Postal
a frappé fort dans ce Tour.
Une victoire collective pour
Armstrong.
SPÉCIAL TOUR DE FRANCE
31
Dans la côte de Bonnet-Rond,
l’Espagnol Nozal en plein effort.
“Il Diablo”, figure emblématique du Tour
depuis plus de 10 ans maintenant.
Ici, dans la côte de Courcelles-lès-Quingey.
La régional de l’étape Christophe
Moreau ne manquait de supporters
tout au long du parcours.
En compagnie de l’acteur américain Robin Williams, le maire de Besançon
a échangé quelques mots . Plutôt à l’aise avec la langue anglaise.
Jean-Louis Fousseret s’est dit “enchanté du déroulement” de cette journée.
Le roi Lance, en pleine concentration avant le départ de cet
ultime chrono. Il a démontré à Besançon qu’il était bien
indétrônable. C’est dans la capitale du temps qu’il assied
définitivement son 6ème Tour.
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