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N° 46 Août 2004 1,80€ Le troisième mardi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans. “Atteinte à la démocratie” Spécial tourisme à Grandfontaine La face cachée de la Citadelle… Un rapport d’enquête d’utilité publique fustigeant la municipalité, vient relancer l’affaire de Grandfontaine. La question des faux en écriture publique est plus que jamais d’actualité. p. 17 Drapeau vert sur les plans d’eau du département La D.D.A.S.S. vient de rendre ses dernières analyses concernant les eaux de baignade en milieu naturel. Le plan d’eau d’Osselle décroche encore une mention spéciale. p. 4-5 Châtillon-le-Duc poursuit son développement - Comment est géré le site touristique le plus visité de Franche-Comté. - Le nourrissage des animaux, la richesse des réserves, la gestion des espèces menacées… - Les souterrains et les prisons de la Citadelle : ce que vous n’avez jamais visité. Dans cette commune périphérique, plusieurs lotissements voient le jour simultanément. Des dizaines de nouveaux pavillons seront construites. La mairie cherche à maîtriser le phénomène. p. 18-19 Escapades champêtres dans le Haut-Doubs Lire le dossier p. 7 à11 La Presse Bisontine a sélectionné quelques balades et fêtes de villages où la notion de terroir prend toute sa valeur. Des idées d’escapades pour août. Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 p. 24-25 L’INTERVIEW DU MOIS 2 Éditorial Efforts La caravane du Tour de France a replié ses tréteaux, laissant derrière elle les indémodables images de ferveur populaire liées à cet événement hors du temps. La Ville de Besançon, maîtresse de cérémonie, a montré toutes ses capacités d’accueil. À entendre les commentaires d’après-étape, la capitale franc-comtoise a marqué de précieux points. Pourquoi ne pas tenter d’instaurer la ville du temps comme une étape récurrente des contre-la-montre du Tour ? Une sorte d’Alpe-d’Huez des chronos. Dans cette optique, les organisateurs de l’étape bisontine ont séduit les dirigeants du Tour. La journée du 24 juillet a certainement contribué aussi, pour nombre de téléspectateurs, à situer Besançon sur une carte de France. Notre ville n’est sans doute plus considérée, aux yeux de nombreux candides, comme une ville grise située quelque part à l’Est de la France. Mise à part cette opération de communication rondement menée, Besançon poursuit ses opérations séduction. Le dossier que nous consacrons ce mois-ci aux coulisses de la Citadelle reflète une partie des efforts déployés par les acteurs locaux pour renforcer l’attractivité des lieux. Ce site d’exception, regroupant en un même endroit d’immenses richesses muséographiques et pédagogiques, souffre justement, on le verra dans ces pages, de la diversité de ses centres d’intérêt qui l’empêche de mener une politique de communication percutante. C’est un peu le cas en général pour Besançon, ville aux dizaines de monuments classés qui pourtant, a bien du mal encore à se vendre. Mais la volonté est là : la mise en lumière des édifices remarquables du centre se poursuit cette année, la réhabilitation des tours bastionnés d’entrée de ville ou les travaux de réfection de l’antique Porte Noire, participent aussi de l’embellissement progressif de la capitale comtoise. En toile de fond avance toujours discrètement la probable candidature de Besançon, en partenariat avec d’autres villes de France possédant des fortifications comparables, à l’inscription au prestigieux registre du patrimoine mondial de l’Unesco. En 2007, Besançon s’associera pleinement au tricentenaire de la mort de l’illustre Vauban. La capitale du Doubs doit impérativement se placer en tête de pont des villes fortifiées françaises, pour continuer à travers ce dossier primordial, à montrer sans rougir son pouvoir d’attraction. ! Jean-François Hauser B est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”5 bis, Grande Rue - BP 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Gilliane Courtois, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 67 90 80 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Août 2004 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Bisontine, F.F.A., Grenouilles de Salem, Denis Maraux, S.E.M. Citadelle. J.O. D’ATHÈNES Des sportifs de plus en plus sollicités Jean-Claude Perrin : “Le professionnalisme est ce qu’il y a de plus dur” Figure de l’athlétisme français, il a longtemps été directeur des équipes de France. Passionné aussi de tennis et de football, Jean-Claude Perrin donne son sentiment sur le sport français à quelques semaines des J.O. d’Athènes. L a Presse Bisontine : Comment analysez-vous la défaite de l’équipe de France de football au Portugal ? Jean-Claude Perrin : Les termes utilisés par les médias sur la défaite de l’équipe de France sont ceux utilisés dans les procès d’assise. On n’a pas le droit d’avoir des jugements aussi durs à l’encontre de sportifs. La préparation avait été bien faite mais Santini avait des gens usés par le temps. Les joueurs de l’équipe de France étaient vidés depuis longtemps. football, faire de la publicité pour des grandes marques, se reposer, s’occuper de sa famille, vouloir faire un disque… Tout cela est aberrant, il faut du bon sens. L.P.B. : Vous annoncez qu’à la rentrée vous devenez préparateur physique du Racing-club football. Pourquoi repartir dans une aventure footballistique ? J.-C.P. : J’habite à côté du stade de Colombes depuis 1960 et tout ce qui touche le stade et le Racing me touche. Avec l’arrivée d’une équipe en championnat National, L.P.B. : Aviez-vous perçu cet état cela était prioritaire pour moi que de m’investir. Le chamde fatigue ? J.-C.P. : Il y avait des signes pionnat de National est très avant-coureurs, mais quand dur car on doit avoir les exion voit la qualité des joueurs gences et la rigueur du prode notre équipe nationale, on fessionnalisme, qui est diffine pouvait pas tout prévoir. cile, alors que l’on n’a pas forcément les moyens matéL.P.B. : Cette sollicitation des spor- riels et humains. Le contretifs s’accentue-t-elle en général ? pied à tout ça, c’est le bon J.-C.P. : L’évolution médiatique sens, la fureur de vivre et la a été très forte depuis plu- joie de faire un métier fabuleux. On a un des sieurs années, avec plus petits budgets une demande de “Besançon de National, l’obplus en plus forte jectif est de reconsdes rédactions, les lecteurs veulent est le pays de truire le club du être mieux inforVautrot, il Racing. més. Vous êtes obligés de délivrer des connaît bien L.P.B. : À quelques semaines des Jeux compositions d’équipes, des schéle sport.” Olympiques, comment se situent les athlètes mas tactiques, et c’est mieux pour tout le mon- français ? de. Le monde des médias a J.-C.P. : On a 3 catégories d’athdéclenché également dans lètes. Ceux qui sont en très l’entourage des athlètes la grande forme, débarrassés nécessité de briller tout de du souci des qualifications et suite. Souvent, on voit aussi des minima. On a un deuxièdes présidents de clubs de me groupe en bonne forme football ou des entraîneurs mais qui n’a toujours pas fait vouloir être plus médiatiques les minima, la date se rapque leurs joueurs ou clubs. proche et c’est toujours compliqué pour un entraîneur de L.P.B. : La contrepartie de cette gérer cette période. Les condimétéorologiques demande est-elle une fragilité plus tions actuelles faites de vent et de grande des sportifs ? J.-C.P. : Non, mais une jour- pluie n’arrangent rien car les née ne compte que 24 heures, athlètes ne peuvent s’expridonc pour les sportifs très sol- mer, surtout en hauteur ou licités, c’est une question de à la perche. Enfin, on a la choix et d’organisation. On catégorie des gens blessés ne peut pas être joueur de comme Eunice Barber, c’est Jean-Claude Perrin est chroniqueur sur Europe 1. Il sera très présent à l’antenne durant les J.O. une très grande inquiétude car on est à 40 jours des finales et le temps va manquer. C’est la raison pour laquelle Stéphane Diagana a annoncé sa fin de carrière avant les J.O. C’est une décision très lucide car le temps est incompressible. C’est un drame pour lui, car cela fait trois fois qu’il ne peut pas aller aux Jeux Olympiques. Pour moi, qui fais partie du cercle restreint de ses amis, puisque l’on a débuté ensemble notre carrière d’entraîneur avec son entraîneur, c’est une perte beaucoup plus humaine que technique. L.P.B. : Y aura-t-il une incidence sur le groupe France aux J.O. d’Athènes de l’absence de Diagana ? J.-C.P. : L’athlétisme est un sport individuel, son absence peut manquer en cas de conflit dans l’équipe car il est écouté et sa voix est prépondérante. L.P.B. : Quels sont les athlètes en bonne forme ? J.-C.P. : On a les gens que j’ai vus à Lausanne, par exemple Leslie Jone. J’ai vu une très bonne Arron, Hurtis et Mesnil. On a une bonne vingtaine d’athlètes en bonne forme et bien préparés. L.P.B. : Quel regard portez-vous sur la non-qualification de Marion Jones ? J.-C.P. : Le miracle aurait été qu’elle se qualifie. Quand on perd de nombreuses courses et que l’on n’a pas les bons avant-guerre faisait des stages. temps, c’est très difficile. Besançon est le pays de Vautrot, il connaît bien le sport, L.P.B. : Cette méforme a-t-elle un c’est un arbitre de football qui lien avec la lutte antidopage que a fait partager à de nomse durcit actuellement aux U.S.A. ? breuses générations son sens J.-C.P. : On ne peut pas le dis- de l’éducateur d’arbitrage, ce socier mais ce qui est sûr, c’est n’est pas un homme de sysque cela a joué contre elle car tème, mais un homme de son entraînement a été per- sport. Je me souviens d’un turbé. quart de finale de Coupe Davis victorieux à Besançon contre L.P.B. : La lutte anti-dopage à la Hongrie. Enfin, le club de Athènes sera-t-elle aussi dure que D.S.A. est un très bon club celle des championnats du Mon- d’athlétisme. de à Paris-Saint-Denis ? J.-C.P. : Je ne pense pas. La L.P.B. : Au regard de votre expéFrance bénéficie d’une loi d’É- rience, qu’implique la notion de tat et c’est une grande avan- professionnalisme ? cée, les autres pays ne sont J.-C.P. : Le professionnalisme pas allés aussi loin dans la est ce qu’il y a de plus dur, il lutte anti-dopage. faut une rigueur que l’on ne rencontre même pas dans les L.P.B. : Vous avez suivi la cham- organisations les plus pionne de tennis Amélie Maures- rugueuses comme les commo, comment jugez-vous son par- mandos militaires et les élites cours ? des différentes nations. J.-C.P. : Elle joue bien actuellement, elle exprime son L.P.B. : Un dernier mot sur la victoipotentiel physique et psy- re sur la Bisontine Reina Flor-Okochologique. Elle aurait dû ri aux championnats de France ? gagner en demi-finales de J.-C.P. : Je lui ai dit que j’auWimbledon contre Serena rais aimé l’entraîner, elle Williams. Il lui manque une apporte ce qui manque le plus somme de petites choses, c’est à l’athlétisme français, à la barre que l’on manque au savoir de l’ambition. Elle était 3ème essai et que quelque temps remarquablement bien préaprès, on passera sans pro- parée, elle a montré qu’elle blème. Il ne faut surtout pas était différente des autres. croire à la sorcellerie dans ce Je l’avais vu il y a quatre ans, domaine, le sport est plus elle m’avait fait une très bonne impression. Elle est très simple que ça. perfectible et c’est donc très L.P.B. : Quels souvenirs avez-vous promoteur. ! de Besançon ? J.-C.P. : Je connais le camp miliPropos recueillis taire de Valdahon où mon père par E.C. GAGNEZ 80 PLACES COUPON - RÉPONSE Les 80 premiers coupons se verront offrir 1 place de cinéma Code AU CINÉMA MARCHÉ-BEAUX ARTS Merci de renvoyer votre coupon-réponse accompagné d’une enveloppe timbrée à l’adresse du journal La Presse Bisontine : Nom Prénom N°/Rue Ville “La Presse Bisontine” 5 bis, Grande Rue - BP 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX À partir du 28 juillet À partir du 28 juillet À partir du 4 août Votre multiplexe en À partir du 18 août À partir du 18 août de Ville. Salles climatisées grand confort. Son digital. Ecrans géants. Parking à proximité. 3, Rue Gustave Courbet - BESANÇON - www.cinema-mba.com - Répondeur programme : 0892 68 70 25 (0,34€ TTC/min) Venez profiter de notre terrasse... Buffet fraîcheur à volonté, sa spécialité maison : le suprême de Pintade aux morilles. Mais aussi ses menus, sa carte... Espace Commercial Châteaufarine Ouest 4, rue Louis Aragon (face Géant) BESANÇON 03 81 41 13 41 L’ÉVÉNEMENT L’ÉVÉNEMENT 4 Drapeau vert sur les plages du Doubs LOISIRS Les étés se suivent et ne se ressemblent pas. Après une saison 2003 caniculaire, celle de 2004 est tout le contraire. Grisaille en juin comme en juillet, températures fraîches, les estivants de passage dans la région ont été moins gâtés en ce début de saison qu’il y a un an. Résultat, les baigneurs sont frileux et les plages situées au bord des lacs et des rivières ont eu du mal à faire le plein. C’est dans ce contexte climatique capricieux que la direction départementale des affaires sanitaires et sociales vient de rendre son rapport sur la qualité dans des eaux de baignade dans le Doubs. L’organisme de contrôle a passé au crible toutes les baignades autorisées en milieu naturel pour en analyser l’eau. Il apparaît que sur le Doubs, l’ensemble des lieux recensés sont propres à la baignade avec une mention spéciale pour les plages d’Osselle et du lac de Saint-Point. Par contre, les interdictions de baignade sont toujours en vigueur sur la Loue et l’Ognon. Baignade en milieu naturel Une eau propre à la baignade cyanobactéries se développent lorsque les conditions de température, d’ensoleillement, sont favorables et que le plan d’eau est calme. “Dans le département, nous n’avons pas rencontré de problèmes de ce genre. Ceci étant, nous avons demandé aux maires d’être vigides secours en cas d’accident. C’est de la com- lants et de nous informer s’ils venaient à constapétence du maire de fermer ou non la baignade ter l’apparition de ces algues à l’endroit d’une si l’eau est véritablement trouble” expliquent baignade” précisent les services de la D.D.A.S.S. les services de la D.D.A.S.S. L’observation Enfin, les puces de canard restent un vecteur visuelle est complétée d’une étude en labora- potentiel de pathologie d’ordre dermatolotoire d’échantillons d’eau prélevés sur place. gique, mais là encore dans le Doubs, les cas “Les analyses portent sur la recherche des bac- de personnes qui se plaignent de symptômes téries indicatrices de contamination fécale : relatifs à cette maladie sont très rares. Si la qualité des plages naturelles escherichia coli et streptocoques sur les rives du Doubs sont fécaux, ainsi que sur des bactéries “Nous avons situées stables, il est difficile d’en dire indicatrices de qualité en milieu naturel : coliformes totaux.” demandé aux autant pour les baignades sur la Loue et l’Ognon, toujours interLa présence de ces bactéries dans l’eau est porteuse de risques pour maires d’être dites au public. Dans le rapport 2003 de la direction départemenla santé du baigneur. Ces germes vigilants.” tale des affaires sanitaires et pathogènes peuvent être responsociales, les 11 endroits répertosables de gastro-entérites ou d’infections O.R.L. D’autres maladies plus rares, riés comme étant accessibles au public sont comme la leptospirose ne sont pas non plus interdits car l’eau est de mauvaise qualité. écartées. Depuis cette année, sur indication “Sur la Loue et l’Ognon, il n’y a toujours aucudu ministère de la Santé, l’ensemble des ne baignade autorisée. Toutefois, depuis l’apD.D.A.S.S. françaises sont amenées à déceler plication d’un contrat de rivière sur ces deux dans l’eau la présence éventuelle de cyano- cours d’eau qui vise à mettre en place des bactéries. “Ce sont des micro-organismes qui actions pour réduire les pollutions, on peut ressemblent à des algues bleues. Cette algue, imaginer que la situation va s’améliorer. Il dans certains cas, peut générer des toxines et n’est pas exclu que ces plages rouvrent un jour.” engendrer des maladies dermatologiques.” Les La baignade en milieu naturel reste relative- Les analyses de la direction départementale des affaires sanitaires et sociales confirment la bonne qualité de l’eau dans le Doubs. Par contre, la baignade reste interdite sur la Loue et l’Ognon. au de qualité moyenne voire de bonne qualité. C’est ce qu’il faut retenir des premières analyses communiquées par la direction départementale des affaires sanitaires et sociales pour la saison estivale 2004. Deux fois par mois en été, la D.D.A.S.S. contrôle la qualité de l’eau des baignades autorisées en milieu naturel dans le Doubs. Les derniers résultats indiquent qu’un drapeau vert flotte sur les plages de la sablière d’Osselle, l’Étang du Paquis à Brognard dans le Pays de Montbéliard. Le Haut-Doubs décroche aussi sa mention spéciale sur les plages du lac de Remoray à LabergementSainte-Marie, la plage des Perrières à Malbuisson et la plage du Port à Saint-Point-Lac. En revanche, l’eau est de qualité moyenne pour les baignades de Pont-de-Roide, Montperreux, Les Grangettes et Oye-et-Pallet. D’une année à l’autre, ces 10 plages disposent d’une qualité d’eau quasi constante. Les quelques variations enregistrées sur ces sites par l’organisme sanitaire ne suffisent pas à justifier une interdiction de baignade. “Pour des raisons de sécurité, un des paramètres importants sur lequel nous veillons est la transparence de l’eau, qui peut gêner l’intervention E La qualité de l’eau relevée sur les deux lacs du Haut-Doubs reste constante d’une année sur l’autre. ment prisée par les estivants. Ce mode de détente ne présente aucun risque particulier à condition de respecter certaines règles de sécurité et d’éviter de braver les interdits fixés par les municipalités et les organismes de veille sanitaire. ! T.C. RETOUR SUR INFO - BESANÇON 6 L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Palais des Sports : le chantier avance es travaux du Palais des Sports de Besançon suivent leur cours. La première étape du chantier consiste à revoir l’étanchéité du bâtiment existant. “La totalité du toit doit être refaite” indiquent les services de la ville. Mais cette phase a accusé un léger retard compte tenu de la météo chaotique de ce début d’été. Néanmoins, les équipes techniques qui interviennent sur le chantier devraient terminer mi-août cette opération qui a débuté le 15 juin. Les travaux de l’extension de la façade Nord (côté avenue de l’Observatoire) ont démarré simultanément. À terme, cet aménagement servira à la fois de local technique et de porte de sortie pour l’ensemble des spectateurs situés dans les tribunes Nord. “Les gens des gradins Sud sortiront par le grand escalier. Par L contre, il n’y aura toujours qu’une seule entrée principale.” Dès le mois de septembre, le Palais des Sports va rouvrir au public, mais la capacité d’accueil sera moindre dans un premier temps qu’à l’heure actuelle. “Du 1er octobre au 31 mai se déroulera la seconde phase des travaux qui consiste à rénover la partie Sud du bâtiment et créer cette fois-ci les vestiaires Sud. Ceux de la partie Nord auront été préalablement réalisés. Dans cette seconde phase, les Bisontins découvriront le nouveau visage du Palais des Sports.” La troisième et dernière phase des travaux regroupe les opérations de finition intérieure avec entre autres la remise à neuf du parquet. La fin du chantier est prévue pour le mois d’août 2005, pour un coût global de 11,5 millions d’euros. ! Le co-président du conseil de quartier fixe le cap de Battant ean Zerlauth est le nouveau co-président du conseil de quartier de Battant depuis le 29 juin. Il succède à son prédécesseur démissionnaire Jean-Marie Lagrange. Cet ingénieur de profession a déjà fixé la méthode de travail qu’il entend adopter, alors que le reste de son équipe sera officiellement nommé en septembre en assemblée plénière. “Nous allons travailler de la manière la plus ouverte possible. Mon projet est de constituer 5 ou 6 commissions dans lesquelles s’investiront des habitants du quartier. Certains sont déjà prêts à s’engager” dit-il. Chacune de ces commissions aurait en charge des dossiers spécifiques comme la gestion des locaux communaux et du patrimoine, la préservation et le dynamisme des commerces de proximité ou encore l’animation de la vie J culturelle, sociale, éducative et sportive du quartier. Le travail se fera en pleine collaboration avec la municipalité avec laquelle “il n’existe aucun contentieux, pas plus qu’avec les acteurs du quartier” tient à rappeler Jean Zerlauth. Un des dossiers importants est celui du devenir du 6, rue de la Madeleine, une adresse où se trouvait l’ancienne école dont la fermeture a déchaîné les passions. “Le 6 est un sujet parmi d’autres. Les habitants de Battant souhaitent que la municipalité soit à leur écoute. Ils demandent à participer à l’élaboration du projet qui déterminera l’avenir de ce bâtiment.” Tant que possible, Jean Zerlauth entend promouvoir la carte de la concertation auprès de la municipalité. ! L’entreprise s’ouvre au grand public aire découvrir au grand public l’univers de l’entreprise et les métiers qui s’y rattachent est le principe de l’opération “voyage au cœur de l’entreprise.” Cette manifestation nationale sera relayée dans le Doubs par la Chambre de Commerce et de l’Industrie. Selon la C.C.I., de nombreuses sociétés ont demandé à ce que se mette en place un tel dispositif qui aurait plusieurs finalités. “Les objectifs sont de faire découvrir des métiers et de susciter l’intérêt des familles et des jeunes” indique la C.C.I. Une des attentes des entrepreneurs serait également de faire mieux connaître et comprendre l’économie dans laquelle ils évoluent, à la population et aux élus. En filigrane de ce projet programmé pour la première fois dans le département, la volonté de rapprocher les pouvoirs publics des investisseurs est latente. Souvent, le décalage entre ces deux entités est évoqué. La problématique des 35 heures qui fait à F nouveau débat en est une des illustrations. L’équilibre entre l’action politique en faveur de l’économie et la nécessité pour les entrepreneurs de maintenir leur croissance en maîtrisant les paramètres de la mondialisation n’est pas évident. C’est pourquoi ce rapprochement peutêtre bénéfique. Pour l’instant, la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Doubs est en train de solliciter les entrepreneurs qui seraient prêts à ouvrir leurs portes pour expliquer tous les rouages de leur activité et pourquoi pas envisager de recruter des personnels dans certains métiers marqués par la pénurie de main d’œuvre. Tout doit être mis en place à l’automne pour “les journées nationales portes ouvertes entreprises” qui se dérouleront du 4 au 11 octobre dans le Doubs. ! GAGNEZ 80 PLACES COUPON - RÉPONSE Les 80 premiers coupons se verront offrir 1 place de cinéma Code AU CINÉMA MARCHÉ-BEAUX ARTS Merci de renvoyer votre coupon-réponse accompagné d’une enveloppe timbrée à l’adresse du journal La Presse Bisontine ; Nom Prénom N°/Rue Ville “La Presse Bisontine” 5 bis, Grande Rue - BP 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX LE DOSSI E R LE DOSSIER 7 Bienvenue dans les coulisses de la Citadelle… TOURISME Site majeur du tourisme franc-comtois, la Citadelle est connue de tous, du moins de tous les habitants du Grand Besançon. L’édifice de Vauban n’a pourtant pas encore livré tous ces secrets. À ceux qui ne connaissent de ces lieux chargés d’histoire que le parc zoologique et ses sympathiques pensionnaires, nous proposons une autre visite. La Citadelle recèle beaucoup de centres d’intérêt inédits que nous vous faisons découvrir à travers notre dossier de l’été. Comment fonctionne le zoo, de quelle manière sont suivis les animaux, de quoi sont-ils nourris, que cachent les réserves de la Citadelle, y a-t-il des prisons dans la forteresse, comment est géré ce haut lieu du tourisme, quels sont ses projets de développement ? Voici pêle-mêle le menu de ce dossier spécial tourisme pour découvrir la Citadelle d’un œil nouveau. Visite guidée dans les coulisses de la Citadelle, là où le public n’a pas toujours accès… 276 169 visiteurs en 2003 La Citadelle, phare touristique de la région L’œuvre de Vauban agrémentée de tous ses musées est le site le plus fréquenté de Franche-Comté. Souffrant pourtant de quelques handicaps, la Citadelle cherche les solutions pour accentuer encore son attractivité. u touriste de passage qui demande “c‘est quoi la Citadelle de Besançon ?”, que faut-il lui répondre ? Est-ce un musée, un zoo, un site historique, un lieu de mémoire, un parc, une forteresse ? On ne sait pas vraiment. Finalement, c’est un peu tout cela à la fois et c’est justement ce qui fait sa richesse. Avec 276 169 visiteurs l’an dernier (après une hausse sensible, ce chiffre est à peu près stable depuis deux ans), la Citadelle de Besançon est incontestablement le phare touristique de la région Franche-Comté. Un site inclassable pourtant classé numéro 1. La forteresse de Vauban relègue assez loin derrière elle la prestigieuse saline royale d’Arc-et-Senans (131 312 visiteurs en 2003), pourtant classée au patrimoine mondial de l’Unesco, la verrerie-cristallerie de Passavant-laRochère (100 052 visiteurs), le musée de l’aventure Peugeot (90 263 curieux l’an dernier) et la chapelle de Ronchamp (82 814 visiteurs). La forteresse bisontine est aussi la citadelle la plus visitée de France. Cette année, avec 111 397 visiteurs au 30 juin, le premier semestre est légèrement supé- A rieur aux six premiers mois de 2003 (+ 14 %). De bon augure pour la suite. Cet attrait pour la Citadelle de Besançon est certainement lié au fait qu’elle regroupe sur un même lieu autant d’attractions : le parc zoologique, des musées (le musée comtois et celui de la Résistance), l’insectarium, le noctarium, le parcours de l’évolution, le climatorium… Cette diversité n’est cependant pas toujours un atout pour le site. “À cause de cette diversité, nous avons du mal à communiquer de manière cohérente, reconnaît Gérard Humbert, directeur de la Citadelle. Les gens viennent avant tout pour le parc zoologique, surtout depuis qu’il a été rénové, mais ils sont souvent très surpris de l’offre culturelle qu’ils trouvent à l’intérieur.” Le zoo reste le fer de lance de la Citadelle. D’après les statistiques recueillies par le gestionnaire de la Citadelle, le muséum d’histoire naturelle (c’est l’appellation officielle du parc zoologique) draine 100 % des visiteurs qui montent sur les lieux. Sinon, 40 % des visiteurs découvrent le musée comtois, autant le musée de la Résistance. De par sa configuration essentiellement en extérieur, la Citadelle voit passer 50 % de ses visiteurs sur les seuls mois de juillet et d’août. Véritables atouts en cas de pluie, les musées “couverts” sont une excellente alternative. Les responsables de la Citadelle souhaiteraient modérer cette concentration estivale des visites en proposant également des animations attractives en moyenne saison. “Nous aimerions développer une clientèle sur des périodes comme Noël ou la Toussaint, pour ne pas avoir à miser tout sur l’été. Nous avons commencé ces efforts par la programmation d’animations autour du conte, en fin d’année. Tout cela sera renforcé” annonce Gérard Humbert. La clientèle de la Citadelle est essentiellement régionale. “Les gens viennent pour l’essentiel de la région de Besançon, puis de la Franche-Comté et jusqu’à 1 h 30 de route. Il est plus difficile d’attirer les gens au-delà de ce cercle d’1 h 30 de route.” Quant aux touristes étrangers de passage, ils sont pour l’essentiel Hollandais, Anglais, Allemands et Suisses. “Nous voudrions attirer plus de visiteurs originaires de la région parisienne, ajoute Joëlle Schir- Gérard Humbert, directeur, et Joëlle Schirrer, P.D.G. de la Société d’économie mixte de la Citadelle. rer, P.D.G. de la S.E.M. de la Citadelle, par l’intermédiaire de week-ends attractifs. Ce genre de public fera partie de nos prochains axes de communication. Il reste à faire admettre à tous que Besançon et son agglomération constituent une destination touristique à part entière.” L’autre obstacle auquel est confrontée la Citadelle est son accessibilité pour le moins difficile. Il est vrai que la grimpette à 18 % séparant le front SaintÉtienne du front royal ne facilite guère la visite des personnes âgées ou à mobilité réduite. Il existe bien cette année une voiturette électrique qui achemine ces publics, il n’empêche que la configuration du site, perché à 128 m au-dessus du Doubs, est un sérieux obstacle. Sans parler du stationnement. “On reçoit certains jours jusqu’à 4 000 visiteurs, nous ne disposons que de 137 places de parking, ça pose forcément problème” constate Gérard Humbert. Pire : 60 % de ces places - gratuites - sont occupées avant 9 heures le matin par les usagers du centre-ville. L’idée d’une ligne régulière de bus desservant la Citadelle tout au long de l’année a été abandonnée pour cause de non rentabilité, tout comme a été définitivement oubliée la possibilité largement évoquée il y a quelques années d’installer un téléphérique d’accès au site. “Un grand parking aux Prés-de-Vaux avec une desserte de bus dédiée est à l’étude.” Finalement, les atouts de la Citadelle - une situation géographique exceptionnelle, une diversité hors norme de ses atouts culturels - constituent aussi ses handicaps. L’amélioration de l’accessibilité et de la communication sont certainement les deux principaux enjeux pour ancrer définitivement la forteresse bisontine parmi les hauts lieux du tourisme, non plus régional, mais national. La Citadelle en a certainement les moyens. ! J.-F.H. LE DOSSIER 8 FONCTIONNEMENT G ESTION Ville de Besançon, S.E.M. : qui fait quoi ? La S.E.M. devrait être reconduite pour 6 ans a Citadelle appartient à dique, est composée d’actionla ville de Besançon qui naires publics et privés. La vill’a acquise à l’Armée fran- le de Besançon est majoritaiçaise dans les années 50. Les re dans la S.E.M., elle détient trois musées de la Citadelle plus de 60 % des parts. Les (muséum d’histoire naturelle, autres actionnaires sont des musée comtois et musée de la organismes bancaires (Caisse Résistance) sont animés par des Dépôts et Consignations, Dexia crédit du personnel Local, Caisse d’Émunicipal. Une La S.E.M. de la pargne), la sociésoixantaine de té Kéolis (qui chasalariés appartenant à ce service Citadelle créée peaute la C.T.B.), la communauté à part entière de en 1994. d'agglomération la ville de Besandu Grand Besançon sont sous l’autorité du conservateur en chef, çon et pour une infime partie, les Amis du musée. Gérard Galliot. Mais la ville de Besançon n’as- La S.E.M. de la Citadelle sure pas la gestion du site. Cel- emploie une vingtaine de salale-ci incombe à une société d’éco- riés chargés de la gestion comnomie mixte créée en 1994 : la merciale du site, de son aniS.E.M. de la Citadelle. À sa mation et du développement tête, Joëlle Schirrer, élue repré- culturel. À cela viennent s’ajousentant la ville de Besançon ter 70 à 80 saisonniers. Le budoù sein de cette S.E.M., une get annuel de la S.E.M. est de société qui comme son nom l’in- l’ordre de 2 millions d’euros. ! L PROGRAMMATION ESTIVALE La commission d’appel d’offres a statué le 12 juillet sur la reconduction de la délégation de service public. La S.E.M. de la Citadelle a été préférée à un autre candidat. La décision doit être confirmée par le conseil municipal de la rentrée. ls étaient deux en lice à postuler pour se voir confier la gestion du site. D’abord la S.E.M. (société d’économie mixte) de la Citadelle, gestionnaire des lieux depuis 1994, sollicitait à nouveau la confiance des élus. Le deuxième candidat, selon nos informations, était la société Vert Marine, spécialisée dans la gestion de complexes sportifs (c’est elle qui gère notamment le centre nautique du Val de Morteau aux Fins). Réunie le 12 juillet dernier, la commission d’appel d’offres a “conclu que notre candidature était digne d’intérêt et va donc proposer au maire de Besan- I çon de retenir la S.E.M. de la Citadelle comme candidat ultime” confie-t-on à la Citadelle. Le conseil municipal de septembre prochain devrait ratifier ce choix. Une nouvelle délégation de service public débuterait pour la S.E.M. au 1er janvier 2005. D’une durée de 6 ans, la délégation court donc jusqu’au 31 décembre 2010. Le projet présenté par la S.E.M. pour la reconduction de la délégation a semble-t-il convaincu les membres de la commission d’appels d’offres car “c’est un projet essentiellement tourné sur l’homme et son milieu. Nous souhaitons que la Citadelle soit reconnue com- FRANCO-SUISSE 175 000 euros en animation La Citadelle, tête de pont du réseau Juralp La Citadelle, nouveau haut lieu du fantastique ? Avec neuf autres sites touristiques franco-suisses, la Citadelle de Besançon lance un réseau de collaboration qui se veut un outil de la construction “européenne”. La Citadelle doit être reconnue comme un vrai lieu vivant d’animation et non pas seulement comme un musée. C’est le souhait de l’équipe dirigeante qui mise beaucoup sur les spectacles. a Nuit nomade de la fin passe par la construction d’un édijuin était une réussite. Le fice culturel qui soit identifiable” spectacle “Lumières annonce-t-il tout de go. Un nouvivantes”, programmé en veau “Puy du Fou” à Besançon ? juillet et annulé à deux reprises “Nous ne sommes par un parc de pour cause de météo défavorable loisirs ni un parc d’attraction a quelque peu déçu ses organisa- rétorque-t-il. Nous devons occuper teurs en termes de fréquentation un créneau qui n’est pas ou qui est (600 à 700 spectateurs par repré- peu exploité ailleurs. Le thème du sentation contre les 1 500 atten- fantastique semble porteur.” dus). Les Nuits de la Citadelle pro- C’est ce thème qui a justement été retenu pour les 7èmes grammées du 5 au 7 août, concept mélande la Citadel“On ne gagne Nuits geant astucieusement le le, avec la compagnie spectacle vivant et le pas d’argent de la Lune d’ambre, cinéma en plein air, spécialisée dans ce devaient connaître comen faisant du créneau. Le menu de me c’est le cas depuis ces soirées est comspectacle.” plusieurs années, une posé de tournois de forte affluence… si le chevalerie sur fond temps était de la partie. d’histoire fantastique de la FrancheLieu magique et hors du temps, la Comté. “Pour la première fois, nous Citadelle se prête merveilleuse- avons un mini-événement qui tourment au spectacle vivant. Les ges- ne autour de ce thème. Il y aura tionnaires du site l’ont bien com- aussi de l’initiation aux jeux de pris qui ont fait du volet rôle, de la fabrication de masques, “animation” un des grands axes etc. Nous souhaiterions faire de la de développement depuis quelques Citadelle un centre de l’imaginaiannées. Le pari est risqué car tou- re.” Le fief des utopistes est tout jours lié aux caprices du temps, proche… mais néanmoins vecteur de pres- Les gestionnaires du site ont partige. Le directeur de la S.E.M. de faitement compris que la Citadelle la Citadelle est catégorique : “Nous était un espace scénique d’excepvoulons faire identifier la Citadelle tion. Le budget animation de la au niveau national comme un lieu Citadelle est en constante augmajeur du spectacle vivant. Cela mentation, il a atteint 175 000 me un élément de protection de la planète, que le public s’identifie pleinement à ce lieu où le développement durable ne doit pas être un vain mot” annonce Gérard Humbert. Exemple de cette volonté : devrait voir le jour prochainement une carte d’adhésion à des programmes de sauvegarde d’espèces menacées présentes à la Citadelle. “L’idée est de proposer aux Bisontins de parrainer certains animaux, tout cela pour que les habitants de la région s’approprient totalement les lieux.” Cette proposition est un des axes de développement du site inclus dans le projet 2005-2010. ! J.-F.H. ous ne souhaitons pas rester repliés sur nous-mêmes, nous nous devons de nous ouvrir à d’autres territoires.” Ce constat formulé par l’équipe dirigeante de la Citadelle se traduira dans les faits dans un dossier initié par la S.E.M. de la Citadelle : la mise en œuvre du réseau “Juralp”. Sous cette appellation sera fédéré une dizaine de sites français et suisses unis pour assurer une promotion et un plan marketing communs, des actions culturelles complémentaires sous forme de circuits ou d’expositions, la mise “Faire tomber en place d’outils multimédias sur chacun de ces sites, les barrières voire l’échange de entre nos deux spectacles. La formation commune pays.” de personnel pourra également intégrer ce dispositif qui s’appuiera sur des financements européens. “L’idée sous-jacente est de faire tomber les barrières entre nos deux pays, transformer les frontières en véritables points de passage.” Les acteurs de cette action commune initiée par la Citadelle sont les suivants. Pour la France : la Bastille de Grenoble, le château de Joux, le fort des Rousses, le fort L’Écluse (pays de Gex) et la Citadelle de Besançon. Pour la Suisse : les châteaux de Chillon, de Morges, d’Aigle et de SaintMaurice ainsi que le fort de Vallorbe. Ces 10 sites totalisent 1,2 million de visiteurs par an. Le dossier Juralp a été déposé auprès des services de la préfecture le 8 juillet dernier. ! J.-F.H. “N L Les spectacles de la Citadelle connaissent, à quelques exceptions près, un franc succès populaire. euros cette année. “Il est clair que l’on ne gagne pas d’argent en faisant du spectacle reconnaît un des cadres de la Citadelle. Les entrées aux spectacles sont loin de couvrir les dépenses. Mais nous souhaitons que les acteurs locaux de la culture continuent à s’approprier ces lieux.” La co-production menée fin juin avec la Citadelle peut être considérée comme une première étape en ce sens. Malgré les aléas du climat, le volet animation reste incontestablement un des axes majeurs des prochaines années à la Citadelle. Un des points d’orgue de cette volonté se situera en 2007, avec la célébration du tricentenaire de la mort de Vauban, un personnage sans lequel rien de tout cela ne serait aujourd’hui évoqué… ! J.-F.H. LE DOSSIER ARCHITECTURE 9 Construite de 1674 à 1695 Les secrets cachés de l’œuvre de Vauban en développant les casernes à l’intérieur de la Citadelle… Les travaux se sont étalés sur une vingtaine d’années. Tout a été édifié à partir de la roche trouvée sur place, sur l’anticlinal de la montagne Saint-Étienne. Les ouvriers bâtisseurs de la Citadelle n’ont été autres que les soldats français aidés des Bisontins, requis a relevé les fortifications médiévales. pour cette tâche immense, à coups Après les premiers travaux de 1668, de pics à roqueter ou de barres à mine. Vauban s’est attelé à la véritable Près de 300 plus tard, la Citadelle de Besançon reste un des construction de la Citadelle à partir de 1674, Tout a été édifié chefs-d’œuvre majeurs du grand Vauban, dont la année où le territoire à partir de la réputation est résumée franc-comtois est repris par cette phrase : “ville à l’Espagne par ce même Vauban. Dès la fin des roche trouvée assiégée par Vauban, ville prise, ville défendue par hostilités, Vauban ordonsur place. Vauban, ville imprenable”. ne un levé géométrique de Besançon. Il reprend immédiate- La Citadelle de Besançon n’a jamais ment les travaux de fortification en dérogé à cette règle. Un hommage approfondissant le fossé creusé dès d’envergure sera rendu au grand 1668, en remaniant le front de secours bâtisseur militaire dont le tricente(partie Sud de la Citadelle actuelle), naire de la mort sera célébré en 2007. ! Comptant incontestablement parmi les chefsd’œuvre de Vauban, la Citadelle recèle quelques secrets bien cachés comme ses souterrains ou ses prisons. Visite guidée. ébastien Le Prestre de Vauban, né en 1633 dans la région d’Avallon, aura été au service du roi Louis XIV durant 53 ans. Ingénieur militaire à l’âge de 23 ans, il aura tout au long de sa vie édifié 33 citadelles et restauré 150 autres. La première pierre de la Citadelle a été taillée sur la montagne SaintÉtienne en 1668. Vauban y est venu fin mars 1668. Il y est resté une quinzaine de jours, le temps de tracer les plans de la future Citadelle de Besançon. Seul un mur du Môyen-Âge enserrait jusqu’ici cette montagne, remanié en 1 545 par Charles-Quint qui S À voir à la Citadelle, les reproductions des plans de construction d’après l’atlas de Masse, un ingénieur de l’époque. DÉCOUVERTE 127 mètres de long Une plongée dans les entrailles de la forteresse La Citadelle dispose d’un réseau complexe de caves et souterrains construits pour renforcer les qualités défensives de la forteresse. Une ouverture au public de ces galeries n’est pas exclue. ienvenue dans la communication 110. Derrière ce nom de code se cache un long couloir voûté de 127 mètres de longueur, dont la discrète entrée se situe non loin du front SaintÉtienne. L’accès en est interdit au public, pour l’instant. Il faut donc se faire accompagner par un des gardiens de la Citadelle muni de son inséparable trousseau de clés pour pénétrer dans les entrailles de la forteresse. La communication 110 a été construite, comme la plupart des autres souterrains de la Citadelle, à la fin du XVIIème siècle. Tout au long de cet étroit B BÂTIMENT corridor en montée - il suit la pente qui relie le front SaintÉtienne au front royal - se succèdent des accès à d’autres pièces en sous-sol, les casemates où étaient installés autrefois des canons. Deux ouvertures encore visibles aujourd’hui étaient destinées à l’éclairage et à l’évacuation des fumées. Les portes d’accès à ces casemates sont d’origine. Le bois est plus que tricentenaire, les gonds rongés par la rouille résistent encore. À l’intérieur, quelques chauvessouris étonnées par une présence humaine s’envolent furtivement. Si l’on parcourt l’intégralité de ce souterrain, on aboutit à une sortie dominant le fossé, à l’endroit où se promènent aujourd’hui les macaques en semi-liberté, près du porche supérieur. Cette communication 110 (dénommée ainsi dans les plans historiques de 1865) fait partie d’un véritable réseau souterrain qui parcourt le sous-sol de la Citadelle. “Ces souterrains ont été construits pour parer à d’éventuelles attaques, notamment depuis la colline de Bregille. Ils avaient une fonction défensive explique Roland Bois, spécialiste de l’architecture militaire de l’époque. D’ailleurs, grâce à sa conception, la Citadelle a parfaitement rempli son rôle de dissuasion au cours des siècles, puisqu’elle n’a jamais été attaquée, si n’est le 7 septembre 1944 où elle a subi des bombardements alliés.” Comme la communication 110, d’autres souterrains parsèment la Citadelle. “Il y a des descentes au fossé, 4 ou 5 caves dont une grande dissimulée sous le bâtiment des cadets, d’autres souterrains construits en 1825-1826 pour accéder à des casemates sur le front de secours. Il y en a notamment un qui démarrait dans la tenaille (ouvrage bas situé avant le front royal) qui débouchait dans le moulin à blé. Il y a aussi une immense cave dans la caserne de gauche du front de secours” poursuit Roland Bois. Ce dédale secret est interdit au public. En excellent état, il nécessiterait néanmoins d’énormes travaux de sécurisation et Ancien militaire, le capitaine Roland Bois anime des visites guidées à la Citadelle. Pour l’instant, les souterrains ne sont pas encore au programme. d’éclairage avant d’envisager une éventuelle ouverture au public. La direction de la Citadelle n’exclut pas d’engager les aménagements indispensables pour permettre aux visiteurs de découvrir une nouvelle facette de ce joyau architectural signé Vauban. ! J.-F.H. L’affaire des poisons La Citadelle a été une prison jusqu’en 1945 De sa construction à la fin du XVIIème siècle à la Seconde Guerre Mondiale, la Citadelle de Besançon a abrité des dizaines de prisonniers. Cellules et cachots existent toujours, bien cachés au regard du passant distrait. Peu de visiteurs se doutent qu’à l’endroit où ils achètent leur ticket d’entrée à la Citadelle ou à l’emplacement de la boutique actuelle, des dizaines de prisonniers ont croupi durant des années, voire des décennies. La boutique, la billetterie et d’autres salles de la Citadelle sont installées dans des pièces qui faisaient office de prisons. Dès la construction de l’édifice par Vauban, des prisons ont été aménagées dans la Citadelle, au front Saint-Étienne et au front royal. C’est notamment Louvois, le ministre de la Guerre de Louis XIV qui avait réclamé l’aménagement de prisons et de cachots suite à l’affaire des poisons, ce scandale fait de manigances et de complots au centre duquel figurait “la Voisin”, une intrigante célèbre. “C’est lors du procès de la marquise de Brinvillers en 1676 que l’on a découvert un trafic de poisons et autres philtres d’amour, animé par une bande de crapules qui faisaient du crime leur métier. La plus célèbre de ses protagonistes était la Voisin qu’on a condamnée à mort. Une des maîtresses du roi, Mme de Montespan, était aussi impliquée dans ces affaires troubles. L’affaire avait pris tellement P d’ampleur que le roi avait créé une cour des poisons en 1679. C’est dans le cadre de cette affaire-là que des prisonniers ont été enfermés à la Citadelle, enchaînés par un pied ou une main” explique Roland Bois, spécialiste de l’architecture militaire et animateur de visites sur ce thème. Dans une des salles de la Citadelle, dans les bâtiments du front de secours, inaccessible au public, figurent encore les inscriptions qu’un prisonnier aurait marquées au mur de sa prison. “Au vu des inscriptions faisant référence à la Bible, on pense qu’il s’agissait d’un prisonnier lettré, peut-être de Rabel, un médecin de Paris qui a passé plus de 20 ans emprisonné à la Citadelle. D’après les archives, on a la trace d’un autre prisonnier qui est arrivé en 1682. Il est mort en février 1730. Il aura donc passé plus de 47 ans enfermé ici.” Les traces de barreaux, les inscriptions, tout est encore visible dans cette salle… Autre lieu, autre geôle, plus surprenant : les toilettes situées dans les bâtiments du front royal étaient également des prisons ! “À par- Les prisons sont encore visibles à la Citadelles de Besançon. Celle-ci est située derrière la billetterie. tir de 1830, la Citadelle est devenue une prison militaire. Il y avait une centaine de détenus. Ce qui est aujourd’hui le restaurant de la Citadelle, au front Saint-Étienne, abritait également des geôles. On n’avait pas les moyens de construire une prison neuve en ville, on a alors utilisé les bâtiments de la Citadelle.” Enfin, la Citadelle a été entre 1900 et 1926, une prison militaire pour les condamnés à plus d’un an de réclusion. Derrière la boutique actuelle, il est encore possible de voir plusieurs cellules très bien conservées de ces temps pas si lointains. La fonction de prison a été abandonnée définitivement en 1926, avec une dernière parenthèse sinistre à partir de 1940 et jusqu’en 1945, où les derniers prisonniers répertoriés à la Citadelle ont été des soldats allemands. C’était le camp de prisonnier numéro 85… ! J.-F.H. LE DOSSIER 10 PORTRAIT PARC ZOOLOGIQUE La nourriture fournie par des grandes surfaces Gérald Mertz, 3 lions d’Asie Le refuge des animaux menacés conservation des espèces en voie de cuisinier en chef des primates Ladisparition est aujourd’hui une des prinGérald Mertz est responsable du secteur “singerie” de la Citadelle. Cuisinier, soi- cipales missions de la Citadelle de Besangneur et animateur, il est aux petits soins de ces messieurs les singes et lémuriens. çon. Le parc zoologique abrite des spécie plat donnerait presque l’eau à la mentaire est très important mais le rôle de nulés, suivie d’une observation de l’eau mens rarissimes. L soigneur est beaucoup plus large que cela, et du substrat du sol. La préparation des explique-t-il. Notre premier travail est de repas de l’après-midi prend plusieurs nettoyer et d’entretenir toutes les volières et heures. “Tous les jours en juillet-août, une les abris des primates et des lémuriens. Il animatrice explique la manière dont sont y a aussi tout un travail d’observation des nourris les primates, nous faisons beaucoup de pédagogie. Chaque jour, animaux. Nous tentons de confondre leurs comportements “Chaque nous remettons en cause nos connaissances, nous faisons des tous les jours pour déceler une jour, nous découvertes nouvelles sur le comdifférence d’attitude, un museau portement des animaux qui nous sec ou encore un œil brillant, voir s’il n’y a pas de difficulté de coha- faisons des réservent toujours des surprises. C’est un boulot passionnant” bitation entre deux mâles dominants. En résumé, anticiper les découvertes ajoute Gérald devenu familier problèmes et deviner tout ce qui nouvelles.” de tous ces pensionnaires. “Attention, le but n’est pas que peut être amélioré.” Gérald Mertz fait partie d’une équipe les animaux nous reconnaissent, ce ne composée d’une vingtaine de soigneurs- sont pas des animaux de compagnie, il animaliers présents tous les jours de l’an- ne faut jamais oublier cela.” née. La journée de Gérald commence le Pour preuve, cette femelle hapalémur qui matin à 8 heures par une première ali- a ses petits caprices et n’accepte pas la mentation des primates à base de gra- présence de n’importe quel soigneur dans son abri. Si tous les animaux ont leur menu particulier, c’est parce qu’ils ont tous des besoins naturels différents. “À certains, on leur donne aussi des insectes vivants pour qu’ils aient leur apport en protéine animale. À d’autres, on coupera les légumes d’une certaine façon qui correspond à la morphologie de leurs doigts. On donne aussi de la gomme arabique, la même qu’ils trouvent sous l’écorce des arbres dans la nature. C’est un peu leur friandise…” Toutes les matières premières administrées aux animaux proviennent des surplus de deux grandes surfaces bisontines. “Ils donnent d’abord à la Banque Alimentaire, puis à nous. Nous ne prenons qu’une infime partie des invendus. Heureusement que nous avons ce genre de partenariat car s’il fallait acheter toute cette nourriture, ce serait un budget énorme !” Apparemment, tout ce petit monde se sent bien à la Citadelle. “Plus de 80 % des espèces de singes ont déjà eu des naissances ici” précise Gérald. Un saïmiri a même fait des petits à l’âge de 20 ans, alors que c’est normalement l’espérance de vie maximale pour cette espèce de singe ! Après la préparation de tous ces “plats du jour”, Gérald Mertz s’apprête maintenant à parcourir une forêt située à une quinzaine de kilomètres de Besançon à la recherche de branches d’acacias. “Je vais en remplir des dizaines de sacs que nous congèlerons afin d’en avoir des réserves jusqu’au printemps prochain. L’acacia est la nourriture exclusive d’un de nos pensionnaires” explique-t-il. Décidément, la vie de soigneur à la Citadelle réserve toujours J.-F.H. Gérald Mertz prépare des plats différents pour chaque espèce de primates. son lot d’aventure. ! bouche. Il déborde de fruits frais soigneusement coupés en dés : fraises, pommes, framboises, caramboles, abricots… le tout saupoudré de quelques céréales, d’une pincée de sel ou de levure, ou encore de quelques cerneaux de noix. Il fait bon être pensionnaire de la Citadelle quand on s’appelle tamarin, ouistiti ou siamang. À la tête de cette organisation digne d’un établissement de cure, Gérald Mertz veille attentivement. Tous les jours, un œil sur le “livre de recettes” où chaque espèce a son menu bien détaillé, il coupe, émince, trie, répartit et mélange les ingrédients qui composent le repas des primates. Issu d’une formation agricole à Dannemarie-sur-Crète, ce soigneur passionné travaille depuis le début des années 90 au jardin zoologique. Mais son rôle ne se cantonne pas à la préparation des plats. “L’aspect ali- R EPÈRES Le parc zoologique, “d’Ane à Zèbre” - Cette année, 151 animaux nouveaux sont entrés à la Citadelle (naissances, dons ou échanges). - Fin 2003, la Citadelle comptait 180 espèces de mammifères sauvages plus 130 animaux domestiques. À cette même date, le zoo (sans compter les insectes) comptait 1 492 spécimens d’animaux vivants. Le jardin zoologique comptait à lui seul 400 animaux répartis en 70 espèces. - 40 naissances ont été comptabilisées en 2003 chez les mammifères sauvages. - La convention de Washington interdit la vente d’animaux sauvages, sauf à des fins scientifiques. Lorsque la Citadelle introduit un nouveau spécimen ou cède un animal à un autre zoo, il n’y a pas de vente. Le zoo qui accueille l’animal ne paie que les frais de transport, il est jus- te mis à disposition. - Les animaux les plus vieux : les doyens de la Citadelle sont des sapajous et des gibbons qui atteignent l’âge, canonique pour des primates, de 35 ans. n enclos au milieu pe, dont 3 sont pensionnaires duquel s’ébroue un élé- de la Citadelle. Dans la natuphant à qui les enfants re, la population de lions d’Asie lancent des poignées de caca- ne compte plus que 300 indihuètes. C’est un peu l’image vidus (dans une réserve d’Indont la Citadelle souhaite de). aujourd’hui se débarrasser. Si Toujours dans cet esprit de ce genre d’attractions a fait la conservation, la Citadelle de réputation du zoo de Besan- Besançon s’est forgée une spéçon depuis son ouverture dans cialité depuis quelques années : le début des années 60, elle les primates. “Nous en avons appartient désormais au pas- 25 espèces alors que nous n’en avions que 13 espèces fin 2001. sé. La Citadelle abrite aujourd’hui C’est une diversité exceptionun parc zoologique qui sou- nelle. Nous nous sommes spéhaite répondre aux trois exi- cialisés dans les primates essengences qu’elles s’est fixées : la tiellement pour des raisons conservation, la recherche et d’espace.” La collection bisonl’éducation. “On ne verra plus tine de primates est si riche jamais d’éléphant ou d’ours à qu’elle fait de la Citadelle un la Citadelle. Ce n’est pas un site d’exception en Europe. zoo, c’est un muséum d’histoi- “Récemment, un de nos tamare naturelle qui est quasiment rins empereurs est parti dans unique en France de par la un zoo de Hong Kong.” Véririchesse de ses collections. tables “porte-drapeaux de leurs Contrairement à la Citadelle, congénères sauvages”, les aniles autres parcs zoologiques maux conservés à la Citadelle sont destinés français ne sont pas des musées” tient à 17 espèces sont d’abord à préserver l’espèce et au rectifier Jean-Yves mieux, à perconcernées Robert, attaché de mettre une réinconservation respar ces troduction dans le ponsable de toutes naturel. les collections programmes milieu “C’est quelque chovivantes. “Notre se de très compliobjectif est de réunir d’élevage. qué, ajoute le un ensemble de colconservateur. Cerlections qui soient à la fois scientifiques et grand taines réintroductions ont très public” résume Gérard Gal- bien marché comme le tamaliot, conservateur en chef de rin-lion au Brésil. Mais parfois on se heurte à des difficulla Citadelle. En tant que lieu de recherche, tés sanitaires ou à des les collections d’animaux (mam- conventions internationales très mifères, insectes, poissons, contraignantes. Alors on se dit oiseaux…) sont ouvertes aux que c’est beaucoup plus efficaétudiants et chercheurs. Com- ce de protéger ici ce qui peut me lieu de conservation, la encore l’être.” Citadelle de Besançon s’at- À Besançon, 17 espèces sont tache à préserver les espèces concernées par ces programmes menacées dans la nature, grâ- d’élevage, dont par exemple le ce à une interconnexion avec dynaste hercule, un énorme les principaux zoos du monde. insecte, ou le grand hapalémur, Le statut des animaux est par- un lémurien de Madagascar faitement réglé. “Ils sont répar- dont il ne reste plus que 13 inditis en 3 catégories, explique vidus en captivité dans le monJean-Yves Robert : il y a les de - la Citadelle en possède deux animaux qui ne sont ni rares - et seulement un petit millier ni menacés. Dans ce premier dans la nature. Ce primate a cas, chaque zoo a sa propre la particularité de ne se nourpolitique. Ensuite, il y a les rir que d’une sorte bien précianimaux à statut plus précai- se de bambou. re pour lesquels il y a un recen- Si au cours de votre visite au sement de la population cap- parc zoologique de la Citadeltive au sein d’un stud book (un le, vous apercevez sur le panlivre de généalogie) mondial. neau d’explications un petit logo Enfin, il y a les espèces forte- en forme de rhinocéros, vous ment menacées où l’organisa- saurez que l’espèce que vous tion de la reproduction est très admirez est fortement menastricte et gérée au niveau euro- cée dans le monde. Grâce aux péen par un comité scientifique efforts déployés par l’équipe de à partir d’un pool génétique de la Citadelle, elle est préservée 250 animaux. L’objectif est de de l’extinction totale. Cette misconserver au moins 90 % des sion de conservation est cergènes de ces animaux au bout tainement la plus précieuse aux de 100 ans.” Exemple de ces yeux de la vingtaine de salaespèces menacées : le lion d’Asie riés qui gère les collections dont il ne subsiste que 80 spé- vivantes de la Citadelle. ! cimens en captivité en EuroJ.-F.H. U LE DOSSIER LES COLLECTIONS NON VIVANTES Une centaine d’animaux congelés La deuxième vie des animaux Des animaux naturalisés aux milliers de planches de botanique, c’est un véritable trésor caché que contiennent les réserves de la Citadelle. Un inventaire étonnant. lignés dans des conservation en charge de la rayons, à l’abri collection non vivante qui des regards, se démentira cette affirmation. dresse véritable Et si la Citadelle peut s’enorbestiaire, figé à gueillir de s’appeler “musée”, jamais. Des dizaines d’oiseaux c’est en grande partie dû à ses différents, du plus commun au collections anciennes. “Nous plus exotique, côtoient les mam- possédons plus d’un siècle et mifères naturalisés. Ils ont tous demi de collections reversées très anciens, certains ont plus essentiellement par l’Univerde 150 ans. Ils attendent une sité de Franche-Comté. Le travail de dépouillehypothétique remise en état, une expo- Une carcasse ment est toujours en cours” explique sition au public pour d’ours Lionel François. les plus présentables. exposées Nous sommes au envoyée à Jamais pour certaines, ces cœur des réserves de richesses dorment la Citadelle. Bourges. dans les réserves On pourrait croire que le site n’a de valeur qu’à de la Citadelle, en attendant travers les animaux vivants qu’elles soient un jour réperqu’il abrite. Or, il est des col- toriées ou montrées au public. lections, beaucoup plus secrètes Le plus intéressant échantillon que les incontournables singes de ces collections est visible du parc zoologique, qui valent dans le parcours de l’évolution, largement que l’on s’y attar- une des salles d’exposition parade. Ce n’est certainement pas doxalement les plus méconLionel François, attaché de nues de la Citadelle. “Nous 11 PLAN LUMIÈRE Illuminée depuis 1976 Quand la lumière sublime la forteresse Parée de jaune à l’occasion du Tour de France, la Citadelle arborera une teinte bleu-blancrouge à l’approche du 60ème anniversaire de la Libération de Besançon en septembre. A Des dizaines de milliers de plantes sont conservées sous planches dans les réserves de la Citadelle. Une partie des collections non vivantes est exposée dans le parcours de l’évolution. montons aussi des expositions temporaires, un par an depuis trois ans. Notre objectif est de toujours avoir en préparation des projets d’expositions, pour dévoiler petit à petit tout ce que nous avons en réserve.” Parmi ces trésors figure notamment une collection de plus d’un demi-million de planches de botanique, datant pour la plupart du milieu du XIXème siècle, amassé par les plus grands botanistes francs-comtois de l’époque. Elles sont actuellement en phase de dépouillement, l’objectif étant de les répertorier toutes sur informatique à l’aide de photos numériques. Leur état de conservation ne permettrait pas une exposition prolongée à la lumière. “Parmi les plantes répertoriées, certaines ont disparu du sol franc-comtois. L’objectif est de pouvoir un jour montrer aux gens ce qu’on pouvait trouver en Franche-Comté il y a 150 ans.” Les réserves de la Citadelle recèlent d’immenses collections zoologiques, de mammifères empaillés, d’invertébrés… Un véritable inventaire à la Prévert. “Nous avons aussi des collections de géologie, d’instru- ments scientifiques ou encore d’ethnologie africaine qui n’ont pour la plupart jamais été montrées, complète le conservateur. Pour toutes ces collections non vivantes, notamment les animaux naturalisés, c’est une deuxième vie qu’on leur propose.” D’ailleurs, une partie de ces animaux naturalisés provient du zoo. “En effet, les animaux morts sont en général conservés. S’ils sont trop dépérissants, nous ne les gardons pas. Sinon, nous les congelons, avant de les faire naturaliser par un spécialiste.” C’est ainsi que dans les chambres froides de la Citadelle sont gardés un tigre, un loup ou encore un ours, dans l’attente d’une prochaine naturalisation. “Nous possédons une centaine d’animaux congelés dans nos chambres froides” révèle Lionel François. La carcasse d’un des deux derniers ours de la Citadelle, mort en 1995, a d’ailleurs été expédiée dans un musée de Bourges, où elle a été naturalisée. Finalement, les animaux de la Citadelle ne meurent jamais… C’est peut-être aussi en cela que la Citadelle est un véritable musée. ! J.-F.H. Le sprojecteurs donnent au site tout son mystère. haque année, Besançon mettait en valeur la pierre et dépense quelque les arbres.” 150 000 euros pour la Ce bel édifice lumineux a été mise en valeur de son patri- démonté en 1995 à l’occasion moine bâti. La dernière illus- des travaux de construction tration en date, le 5 juillet der- du tunnel sous la Citadelle. nier, a été l’illumination de la “De nouveaux types de projecsynagogue quai de Strasbourg. teurs ont été installés, plus économes, offrant des D’autres édifices effets encore plus seront mis en lumiè350 spectaculaires.” re d’ici la fin de l’anCitadelle est née : le campanile de projecteurs, La désormais sublil’église Saint-Claude, la statue de Vic- 2 000 mètres mée par 350 projecteurs d’une tor Hugo sur l’esplade câbles. puissance globale nade des Droits de de 100 kW, reliés l’Homme et le pont entre eux par 2 000 mètres de de la République. La Citadelle a été la premiè- câbles et arrimés à la muraille re à faire l’objet de ce traite- grâce à 600 anneaux. À l’ocment lumineux. “La première casion du passage de la Grantranche de ce plan Lumière de Boucle, 30 projecteurs ont remonte à 1976, rappelle Jean- été teintés de jaune. Claude Roy, l’élu chargé de À la fin de l’été, cet habit de l’éclairage public à Besançon. lumière sera coloré de bleuC’est l’architecte Roland Jéol blanc-rouge, pour célébrer la qui avait conçu le projet de mise Libération de Besançon le en valeur. Le panorama noc- 8 septembre 1944. Forteresse, turne était sublimé par une la Citadelle fait également offilumière blanche et chaude qui ce de phare… ! J.-F.H. C I NSECTARIUM Bienvenue dans la maternité des insectes L’insectarium est une des attractions les plus intéressantes du muséum. Derrière les vitrines, le spectateur peut apercevoir le laboratoire dans lequel sont élevés les insectes et les araignées. Un univers étrange peuplé de créatures extraordinaires. es milliers d’insectes montrés au public sont nés et “élevés” dans un laboratoire où grouille tout une vie, faite de créatures aux formes parfois connues, souvent étonnantes, parfois carrément effrayantes. Plusieurs soigneurs s’occupent de la bonne santé de ces bébêtes, L beaucoup plus difficiles à dompter qu’on pourrait le supposer. “La reproduction des insectes est plus difficile à maîtriser que celle des mammifères du parc zoologique explique un des spécialistes de l’insectarium. Tel insecte peut pondre des centaines d’œufs et seuls trois ou quatre individus arriveront à l’âge adulte. C’est vraiment difficile à gérer. Ce qui est sûr, c’est que nous ne risquons pas d’être confrontés à des surplus ou à des proliférations” 120 espèces d’insectes cohabitent dans le laboratoire de l’insectarium qui abrite, si l’on inclut les fourmis, plusieurs centaines de milliers d'indivi- dus. Les plus éphémères d’entre eux ne vivent que quelques heures, certains comme les phasmes, ces insectes-branches, peuvent atteindre plusieurs années d’espérance de vie. La plus veille locataire de l’insectarium est une mygale sur le point d’atteindre l’âge canonique de 20 ans… ! Un des phasmes, ou insectes-branches, élevé au laboratoire de l’insectarium. BESANÇON 12 ANNIVERSAIRE COMMERCE Au service du cheval Haras de Besançon : 250 ans d’histoire Un potentiel d’une centaine d’adhérents Un tour du côté Bersot Les commerçants, artisans et professions libérales du quartier Bersot se regroupent en association pour faire vivre leur quartier. Donner une véritable identité au quartier, tel est l’objectif principal de Créé il y a 250 ans pour répondre aux besoins de l’armée, le haras la toute nouvelle association “Côté Bersot”. national est toujours en place à Besançon. Coup d’œil sur le passé de cette institution et aperçu des projets en cours. Daniel Lagneaux, directeur du haras, présente le comtois, un cheval d’attelage incomparable. e haras national de Besançon, c’est lons aux éleveurs, le haras de Besançon 250 ans d’histoire. Daniel Lagneaux, exerce une action indirecte par le contrôdirecteur du haras, retrace l’évolu- le de l’étalonnage privé, le suivi des docution du cheval : “Créé à l’époque de Col- ments d’élevage, l’organisation des bert et Napoléon, le haras avait pour but concours… 25 agents de l’État s’occupent de fournir à l’armée des chevaux de qua- de 25 étalons de trait et 21 étalons de sellité. La guerre de 1870 fut l’une des der- le. nières à cheval. Le cheval est ensuite pas- Depuis 1852, le haras de Besançon est sé vers le loisir haut de gamme. Au milieu installé rue de Dole. À l’époque, cet empladu XIXème siècle, les premiers hippodromes cement avait pour but d’écarter le haras sont créés pour le loisir de luxe, avec les du centre-ville. Avec l’évolution de l’agchevaux de course. Du côté agricole, avec glomération, aujourd’hui le haras est à nouveau en pleine ville, mais le plan Marshall dans les années aucun déménagement n’est pré50, et la mécanisation agricole, le cheval agricole disparaît proUn projet vu. Il est même question de faire de ces bâtiments “la maison gressivement. Les premiers centres équestres naissent alors d’école du du cheval”. Un projet d’école du cheval est également en train à la campagne, et très rapidecheval à de prendre vie. Un projet s’insment passent dans les villes. des “maisons de la forêt” Aujourd’hui, on arrive à une Besançon. pirant avec le cheval comme outil pédadécouverte de plus en plus prégogique. Une salle de classe coce du cheval avec notamment depuis quelques années l’essor des poneys- serait créée, permettant aux élèves de clubs. Nous assistons à une démocrati- suivre 5 ou 6 sessions dans l’année. Un sation du cheval. L’équitation est le 4ème autre projet viserait à utiliser le cheval sport après le foot, le judo et le rugby, et et le haras comme un outil de socialisail est en passe de remonter à la 3ème pla- tion, mais l’idée est encore à travailler. Après 250 ans d’histoire riche et diversice.” Aujourd’hui, outre son action directe sur fiée, les projets ne manquent pas pour le l’élevage par la mise à la disposition d’éta- haras national de Besançon. ! G.C. L Célébration du 250ème anniversaire urant l’année, différentes manifestations sont organisées pour célébrer le 250ème anniversaire du haras national de Besançon. Durant tout l’été et jusqu’en octobre, des visites guidées du haras sont prévues chaque dernier week-end du mois. En 2 heures, il est possible d’avoir un aperçu du travail d’une journée complète (renseignement à l’office de tourisme). Parallèlement, un concours photo “Je flashe pour le comtois” est organisé jusqu’au 1er septembre. Les photos devront être prises sur le lieu D d’un concours d’élevage ou d’attelage (liste disponible sur demande). Le jury sera présidé par le photographe Yves Perton. Enfin, un colloque, ouvert au grand public, est organisé les 7 et 8 octobre 2004 : “Le cheval : richesses de Franche-Comté”. 4 sessions sont prévues : cheval et recherche scientifique, cheval et pratiques équestres, valorisation du cheval, le cheval : richesses de Franche-Comté. Pour clore cette année festive, une petite manifestation sera prévue à l’occasion du Téléthon. Renseignements : 03 81 52 46 97 En bref " Bâtiment La fédération du bâtiment Franche-Comté lance un nouveau service accessible au public sur son site Internet. La bourse de l’emploi permet de consulter les offres d’emplois, de jobs d’été ou de stages. Un service ouvert aux demandeurs d’emploi et aux employeurs. L’adresse est la suivante : www.comte.ffbatiment.fr out est parti du nouveau plan de l’ensemble de nos soucis.” circulation de la ville. Une nou- Les problèmes de circulation au velle borne à l’extrémité de la centre-ville et les parkings restent rue de Granges, une dans la rue les principales préoccupations des Proudhon, des sens de circulation commerçants. L’association a pour inversés… Bref, l’accès au centre- deuxième objectif de donner une idenville devient peu à peu l’exclusivité tité au quartier Bersot, aujourd’hui surtout connu pour ses restaurants. des piétons. À l’annonce de ce nouvel aménage- “Hormis quelques habitués, les Bisonment du centre, quelques commer- tins ne savent pas quels commerces çants du quartier Bersot se sont se trouvent dans ce quartier. Pourregroupés pour aller demander tant, c’est un quartier qui mérite d’être découvert. Les rues sont splenquelques explications en dides. Il y a un esprit de vilmairie. De ce premier rassemblement est partie l’idée Une course lage. Les Bisontins ont l’habitude de faire la Grande rue, de se regrouper de façon officielle et durable. “Le but de de garçons de tourner rue Moncey et de la rue des Granges. cette association est de fédéde café le reprendre Ils viennent trop peu ici et rer et d’échanger sur nos problématiques locales, explique 28 août. nous allons changer ça, en nous démarquant.” Béatrice Godard, présidenL’association prévoit des te de l’association. L’union des commerçants, à laquelle nous thèmes relativement forts, notamadhérons déjà, n’empêche en aucun ment en matière de décoration, corcas que d’autres se fédèrent. L’asso- respondant aux différentes périodes ciation permettra d’aborder des pro- de l’année. La première manifestablématiques qui nous sont propres. tion aura lieu le 28 août avec une Elle regroupe les commerçants, arti- course de filles et de garçons de café. sans et professions libérales du haut Orchestre, chevaux et calèches viende la rue des Granges, de la rue Ber- dront animer également ce samedi. sot, de la rue Proudhon et une par- Cette première journée marquera tie de la rue d’Alsace. Nous avons avec humour et spectacle le début de donc des préoccupations communes. toute une série d’animations origiLe fait de nous regrouper et d’être un nales pour faire de Bersot un quarcertain nombre nous permet d’avoir tier vivant et dynamique. ! un certain poids et de faire remonter auprès des collectivités compétentes G.C. T " Nancray À voir du 8 au 15 août au musée des maisons comtoises de Nancray : la semaine du miel. Les “mouches” sont à l’honneur puisqu’une semaine leur est consacrée au musée : dégustation, vente, extraction de miel, ruches vitrées… " Lourdes L’association Lourdes Cancer Espérance, basée à Saône, organise son pèlerinage annuel à Lourdes du 21 au 25 septembre. Voyage en autocar équipé de couchettes. Départ de Saône le 20 au matin, retour le 26 en fin de journée. Renseignements : Jean-Luc Paget au 03 81 55 85 81. " S.O.S. Amitié L’équipe S.O.S. Amitié Besançon recrute des écoutants bénévoles. Si vous êtes sensible à la détresse des autres et désireux de participer à une expérience enrichissante. Rens. 03 81 52 17 17. Évelyne Benoît, secrétaire, Marie Pouillard, trésorière, Béatrice Godard, présidente et Estelle Martin, trésorière de l’association. GAGNEZ 80 PLACES AU CINÉMA MARCHÉ-BEAUX ARTS Les 80 premiers coupons se verront offrir 1 place de cinéma Retrouvez le coupon de participation page 2 BESANÇON En bref " Randonnée “Le Doubs rando’” et “Le Doubs cyclo’” sont deux nouvelles publications touristiques de l’A.D.E.D. Gratuits, ces guides de 28 pages présentent des circuits pédestres ou des itinéraires routiers sélectionnés pour leur qualité et leur diversité. Disponible sur simple demande au 03 81 65 10 00. " Armée L’armée de l’air recherche des sous-officiers spécialistes de l’entretien des avions, des systèmes et matériels électroniques et des pompiers de l’air. Conditions : être de nationalité française, être âgé de 17 à moins de 23 ans, être titulaire du baccalauréat. Rens. 0810 715 715. " Récompense Âgé de seulement 17 ans, Arnaud Chatelain a un avenir prometteur. Il vient d’obtenir la troisième place au concours de Meilleur Apprenti Boucher de France. En présence de son maître d’apprentissage, de sa famille, du président et du directeur du C.F.A. Hilaire de Chardonnet, Arnaud a reçu des mains de Gérard Mougin, président de l’Union des Métiers de la Viande et de la Gastronomie du Doubs sa récompense et son diplôme. QUARTIER 13 M.J.C. de Palente Badrédine Bennami : sa passion au service des quartiers Badrédine Bennami est un passionné de karaté et collectionne les titres depuis plusieurs années. À Besançon, il transmet sa passion aux jeunes de quartier, pour les sortir de leur environnement et leur donner une occasion d’apprendre les valeurs essentielles de la vie. adrédine Bennami est champion tout à fait un prof comme les autres. de France des moins de 60 kg et Il ne vient pas 5 minutes avant son participait fin juillet aux cham- cours pour repartir juste après. Avant pionnats du Monde. Plusieurs fois, il cela, il part à la rencontre des jeunes a battu des champions du Monde ou qui “traînent dans les rues. Je vais voir de vice-champions du Monde en titre. leurs parents, je leur demande pour les Chez lui, il n’y a plus de place pour emmener avec moi, et après l’entraînement, je les ramène jusque chez eux, exposer les coupes et les médailles. explique-t-il. Quand j’étais Ce jeune karatéka de 25 petit, j’ai été refusé à un cours ans aurait pu se contenter de ses victoires et se consa- “Ça fait chaud de karaté. Personne n’était là quand j’en avais besoin. crer uniquement à son au cœur, ça Aujourd’hui, c’est à mon tour entraînement personnel. là pour ces jeunes qui Mais depuis 2001, il met donne des d’être sont parfois à deux doigts de sa passion et ses compédéraper. Je les connais bien tences au service des jeunes. frissons.” parce que je suis passé par “S’en sortir par le sport”, là. Je sais comment leur partelle pourrait être sa devise. Il donne des cours dans les mai- ler. Ils m’écoutent et me respectent.” sons de quartier, notamment à la M.J.C. 35 enfants suivent les cours de karaté à la M.J.C., un chiffre qui augmende Palente, deux fois par semaine. Mais Badrédine Bennami n’est pas te d’année en année. Et les résultats B 35 jeunes à la M.J.C. de Palente apprennent le karaté avec Badrédine Bennami. suivent puisque plusieurs d’entre eux ont obtenu des titres de champions de Franche-Comté. Un des enfants, âgé de 11 ans, rentre même en pôle France. “Pour arriver à mes résultats personnels, j’ai dû travailler très dur avec mon entraîneur Pierre Brunet, rappelle Badrédine Bennami. Mes gamins de la M.J.C. de Palente, je les ai préparés de la même manière que moi et les résultats sont là. Quand je vois un petit monter sur le podium, j’ai les larmes aux yeux. Ça fait chaud au cœur, ça donne des frissons. Je les considère comme mes petits frères.” Contacté par la mairie d’Ornans qui s’inquiète de la montée de la délin- quance dans la commune, Badrédine Bennami devrait ouvrir un club dans cette ville. Pour le moment, il se consacre essentiellement à sa préparation pour les championnats du Monde, l’un de ses plus grands rêves. Il part confiant et serein : “J’ai déjà battu des champions. Je ne suis pas moins bon qu’eux. Les journées se suivent mais ne se ressemblent pas.” S’il remportait un titre lors du championnat, il était bien probable que, sur les marches du podium, Badrédine Bennami ait eu une pensée pour ses “gamins”, pour ses “petits frères.” ! G.C. 14 RETOUR SUR INFO - GRAND BESANÇON L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Serre-les-Sapins, itinéraire de transit ans le dernier numéro de La Presse Bisontine, Serre-les-Sapins était le village à l’honneur. Les quelques habitants interrogés décrivaient un “village idéal”, avec certes quelques inconvénients, mais tout à fait supportables. Il semble que tous les Serri-Sapinois ne partagent pas cet avis, notamment dans certains quartiers confrontés à des problèmes de circulation. “La circulation augmente d’année en année, constate Maryse Mairey, habitante de Serre-lesSapins. Nous subissons le passage quotidien d’automobilistes qui veulent éviter la circulation intense de la route départementale. Serre-les-Sapins serait plutôt un itinéraire de transit, entre la route de Gray et la rue de Dole.” Les riverains des rues de la Machotte, Saint-Christophe et de la Gare notamment, voient ainsi leur tranquillité perturbée. En janvier 2004, il était évoqué dans le bulletin municipal, une D estimation de 2 900 véhicules par jour rue de la Gare. Ces véhicules empruntent de rues trop étroites et des chemins communaux, “parfois au mépris du code de la route, continue Maryse Mairet. Vitesse excessive, non respect des stops, utilisation de la piste cyclable comme aire de stationnement… La municipalité a tout à fait conscience du problème et les élus font ce qu’ils peuvent. On comptait beaucoup sur la déviation de Pouilley-lesVignes, cela aurait pu arranger les choses. Mais le nouveau Conseil général a repoussé le projet pour l’instant.” Habitant depuis 19 ans à Serreles-Sapins, Maryse Mairet regrette de voir la circulation augmenter à ce point chaque année. Mais elle apprécie malgré tout son village. “Nous sommes quand même tout près de Besançon. C’est normal qu’il n’y ait pas que des avantages”, conclut-elle. ! Un collectif d’élus toujours mobilisé sur le dossier T.G.V. “L e Collectif Élus” pour la défense de la Vallée de l’Ognon avait donné rendezvous aux représentants de Réseau Ferré de France le 26 juillet, devant le siège de la mission Ligne à Grande Vitesse de Besançon. L’objectif de la rencontre était de remettre à R.F.F. une convention élaborée par la quarantaine de maires acteurs de ce collectif. Ce document contient un ensemble de remarques concernant l’aménagement de la future ligne T.G.V. “Nous ne sommes pas des opposants au passage du T.G.V. dans la vallée de l’Ognon. Ce que l’on veut, c’est qu’il ne crée pas de désagréments dans toutes les communes qu’il traverse” précise d’emblée Claude Dornier, maire de Pagney (Jura) et président du Collectif Élus. Par cette démarche, les maires entendent affiner les engagements pris par l’État en faveur de l’environnement autour du projet de ligne T.G.V. “Ils sont très généraux. Nous sommes des maires de terrain, c’est nous qui allons voir passer le T.G.V. dans nos communes. On souhaite que les engagements de l’État soient appliqués de façon plus précise et concrète. Par exemple, un des éléments qui nous inquiètent est le bruit. Un second paramètre important auquel il faut songer est le problème des inondations. La ligne T.G.V. peut constituer une barrière dans la vallée de l’Ognon qui risque de modifier l’écoulement de l’eau. Le danger, ce sont les inondations.” Par son action, le Collectif Élus espère que R.F.F. tienne compte de cette convention et qu’il soit prêt à en discuter le contenu avant de la signer, comme ce fut le cas en 1995 dans la Drôme où des élus et la S.N.C.F. ont trouvé un terrain d’entente à travers une convention. “On souhaite que s’engagent des négociations. Actuellement, R.F.F. négocie commune par commune. Avec le collectif, nous voulons faire un front commun pour que chaque municipalité ait un traitement équitable dans les aménagements relatifs à la ligne T.G.V. Car à ce jour, Réseau Ferré de France a signé des conventions avec le syndicat des eaux, les conseillers généraux, mais on a le sentiment que les habitants sont oubliés.” Il reste encore une trentaine d’élus concernés par le tracé du T.G.V. susceptibles d’adhérer à ce collectif. ! Les cours d’eau ont un faible débit algré un début d’été nuageux et ponctué de précipitations sur le département du Doubs, “le débit des cours d’eaux reste faible pour la saison” constate la direction régionale de l’environnement. Elle ajoute que “les pluies de ces derniers jours, sans provoquer de remontées spectaculaires, ont permis cependant une stabilisation, voire même une légère augmentation de leur niveau.” De toute évidence, les rivières du département payent encore les conséquences de la canicule de l’été 2003 qui a conduit à leur assèchement. Les précipitations des saisons automnale et hivernale ont été insuffisantes pour que la situation revienne à la normale. Mais le débit des cours d’eau ne constitue que la partie visible du phénomène d’as- M sèchement. L’hydrologie se mesure aussi en sous-sol au niveau des nappes phréatiques. “Si en hiver ce sont les rivières qui alimentent les nappes phréatiques, l’inverse se produit en été. C’est-à-dire que ce sont les nappes qui complètent le débit des cours d’eau en plus des précipitations. Le problème est que l’été 2003 a asséché les nappes phréatiques qui n’ont toujours pas retrouvé leur niveau normal.” Les rivières sont donc privées d’un apport en eau. Cependant, même si la D.I.R.E.N. reste vigilante, la situation actuelle n’a rien d’alarmante. Pour l’instant, aucun arrêté de restriction d’usage de l’eau n’a été pris. Ce qui n’était pas le cas, à la même époque, il y a un an. ! GAGNEZ 80 PLACES AU CINÉMA MARCHÉ-BEAUX ARTS Les 80 premiers coupons se verront offrir 1 place de cinéma Merci de renvoyer votre coupon-réponse que vous pouvez retrouver page 2, accompagné d’une enveloppe timbrée à l’adresse du journal La Presse Bisontine LE GRAND BESANÇON C HÂTILLON-LE-DUC 15 SAÔNE 3 nouveaux projets Travail en réseau Futurs lotissements : la municipalité Un lieu vivant veut maîtriser l’urbanisation et ouvert à tous Plusieurs dizaines de nouvelles maisons devraient être construites sur la commune de Châtillon suite au lancement de plusieurs programmes immobiliers menés par la S.A.F.C. et Habitat 25. Depuis le 1er juillet, Saône dispose d’une nouvelle bibliothèque-médiathèque. Ce temple du savoir implanté dans une ancienne ferme du village accueille la population de Saône et des communes alentour. Budget global : 789 000 euros. équipe municipale de Saô- de ce domaine, Annick Billy, ne a ciblé deux priorités : va tout faire pour. Il y a déjà la jeunesse, avec le centre de bons contacts avec des périscolaire, et la culture, avec auteurs nationaux. Le deuxièla bibliothèque-médiathèque. me souhait est que cette médiaLe tout regroupé sous un même thèque ne soit pas la médiatoit : celui de la maison Lam- thèque de Saône, mais de tout bert, une ancienne ferme du un secteur. Toutes les comXIXème siècle située au centre munes alentour doivent poudu bourg. Le rez-de-chaussée voir en profiter. Une mise en est réservé au périscolaire, réseau de la bibliothèque resgéré par Familles Rurales, et source avec d’autres biblioaccueille 60 à 80 enfants en thèques de l’agglomération sera demi-pension, et certains le aussi effectuée, notamment avec matin à partir de 7 h 30 ou le Devecey, Dannemarie ou la médiathèque soir jusqu’à Pierre Bayle à 19 heures, et durant “Que cette Besançon.” les vacances. Le 1er étage abrite la maison ne soit Les premiers jours d’ouvertubibliothèque. pas un re de la médiaBureau, accueil, thèque permetinformations, espad’être ce audiovisuel, de sanctuaire pour tent optimiste, au vu travail, de lecture, intellectuels.” de la fréquentad’exposition, s’artition. Le comité de culent autour des rayonnages de livres et docu- lecture et la commission des ments en tout genre. Enfin, le affaires sociales ont souhaité 2ème étage, en mezzanine, est que la bibliothèque-médiathèque destiné à l’espace informa- porte le nom d’Outo, mot tiré tique. Une dizaine d’ordina- du patois franc-comtois qui corteurs en réseau sont à la dis- respond à la cuisine, à la salle position des élèves (ordi-classe) commune, la pièce où l’on reçoit et du grand public. “J’ai deux l’hôte de passage. Bernard souhaits pour cette nouvelle Guyon et son équipe espèrent bibliothèque-médiathèque, pré- toucher un public le plus large sente Bernard Guyon, maire possible. “Si la population ne de Saône : qu’elle ne soit pas s’approprie pas ce lieu, c’est perseulement un sanctuaire pour du !” déclarent-ils. Les tout preintellectuels, mais un lieu miers bilans permettent d’être vivant, ouvert à tous. Pour cela, confiants et de penser que les seront organisées des exposi- habitants du secteur apprécietions, animations et rencontres ront ce lieu qui leur est dédié. ! avec des auteurs. Je suis optimiste car l’adjointe en charge G.C. L’ Jean-Marie Delachaux et Michel Laloz suivent de très près la façon dont les promoteurs S.A.F.C. et Habitat 25 vont urbaniser les lotissements. e vastes terrains classés en zone de deux ans. Selon la S.A.F.C., “nous avons constructible depuis 25 ans ont une très grosse demande. La commerciaété récemment vendus par leurs lisation a démarré le 15 juin. À ce jour, propriétaires, la famille Gaume, 4 dossiers ont été signés mais nous avons au plus gros promoteur immobilier de encore énormément de contacts. Les surFranche-Comté : la S.A.F.C. La société de faces varient de 7 à 15,50 ares. Quant aux logement est en train de commercialiser prix, ils s’échelonnent entre 52 815 euros 31 parcelles - de 700 à 1 200 m2 - au lieu- pour la parcelle la moins chère à 91 219 dit “les Vignes aux chiens”, sur ce terrain euros pour la plus chère. Nous pensons de 4,40 hectares. Le prix du m2 se situe que d’ici un an, tout sera commercialisé.” aux environ de 70 euros. Sur cette zone, Ce lotissement de 31 parcelles longe la classée en 2N1 sur le P.O.S. (plan d’oc- route départementale 108, une voie où cupation des sols), l’urbanisation peut se croisent quotidiennement plus de 8 000 véhicules. C’est la raison pour laquelle démarrer sans délai. la mairie a exigé du lotisseur Une deuxième zone, plus granqu’un “rond-point soit améde (environ 8 hectares), a également été vendue à la “Une maison des nagé à la sortie de ce lotisseafin de sécuriser son S.A.F.C. en vue d’y construiservices avec un ment accès et de freiner ceux qui re des pavillons. Classée en 1NA, c’est-à-dire urbanisable cabinet médical, traversent le village par ce C.D. 108.” à plus long terme, elle est encore plus étendue que la une boulangerie, Ce même rond-point desservira aussi la zone 1NA, situé première. Au total, ce sont la Poste…” de l’autre coté de la route. donc près de 80 nouvelles maiDans ce futur lotissement, sons qui sortiront de terre à Châtillon-le-Duc ces prochaines années. l’idée de la municipalité est d’inciter la Le classement de la seconde zone en 1NA S.A.F.C. à en “faire un lotissement où la implique aussi qu’une concertation doit population sera mixte, c’est-à-dire qu’il avoir lieu entre la municipalité et le pro- pourra très bien comporter des maisons moteur avant toute construction. “Dans en propriété et d’autres en location, aince cas-là, on est maître du calendrier. Si si que des logements réservés aux peron ne veut pas que ça démarre trop rapi- sonnes âgées. L’avantage est de pouvoir dement, on a tout à fait le droit” indique bénéficier d’une certaine rotation de la Jean-Marie Delachaux, le maire de Châ- population” explique Jean-Marie Delachaux. L’idée poursuivie par la mairie est tillon. La première zone - les 31 parcelles - devrait de pouvoir aussi intégrer à cette zone en être lotie dans son intégralité dans moins 1NA, “une maison des services avec pour- D quoi pas un cabinet médical, une boulangerie, la Poste… Châtillon manque cruellement de services” justifie le maire. “Nous voulons maintenir une vraie qualité de vie à Châtillon, c’est ce que souhaitent les gens qui s’installent à la campagne” enchérit Michel Laloz, conseiller municipal chargé de l’urbanisme. Dernier dossier géré actuellement par la municipalité de Châtillon : le lancement par un autre promoteur (Habitat 25) d’un troisième lotissement à l’entrée du village depuis Besançon, au lieu-dit “Les champs d’Amiotte”, sur 1,5 hectare. “Habitat 25 nous a semblé le promoteur qui correspondait le mieux à notre état d’esprit. Ils ont le souci de l’environnement et de la qualité de vie.” Une vingtaine de logements devrait y voir le jour mais ce troisième programme ne sera pas lancé “avant l’an prochain. Nous avons vraiment le souci de maîtriser à tout prix l’urbanisation. Tous ces projets immobiliers émanent de propriétaires privés. Ils tombent tous en même temps, à nous de montrer que l’on peut “digérer” tous ces lotissements en respectant ce qui fait l’attrait de notre commune. Nous voulons une évolution de l’habitat maîtrisée et échelonnée dans le temps” insistent le maire et son conseiller municipal. Avec cette forte poussée urbanistique, ce sont les derniers grands espaces urbanisables qui seront transformés en lotissements. Après, Châtillon aura épuisé la plupart de ses zones constructibles. ! J.-F.H. Centre périscolaire en bas, bibliothèque au 1er étage et ordinateurs au 2ème, donnent à ce bâtiment plusieurs fonctions. LE GRAND BESANÇON 16 C ANTON D’AUDEUX Une passionnée au bout de ses rêves Touchée par “la foudre du lama” Il y a une dizaine d’années, Anny est tombée amoureuse des lamas. Depuis, elle ne cesse de poursuivre son rêve. Elle a aujourd’hui 3 lamas à Pouilley-Français et espère agrandir encore sa petite famille. ne émission de télé sur les alpagas il y a une dizaine d’années, et ce fut immédiatement la révélation. “J’ai été touchée par la foudre du lama !” lance Anny Meneghetti. Aussitôt, elle se renseigne auprès de la chambre d’Agriculture pour connaître les éleveurs en France. 23 sont alors répertoriés. Elle en rencontre certains et se familiarise avec les lamas. “N’étant pas issue du monde agricole, et ayant peu de moyens, il me semblait difficile de pouvoir m’offrir un lama. Mais quand on a un rêve, on est prêt à tout pour y parvenir.” À force de ténacité, Anny adopte son premier lama en décembre 2001. Les lamas ne supportant pas la solitude, un âne vient le rejoindre dans le pré prêté par un agriculteur de Pouilley-Français. Depuis, la famille s’est agrandie et ils sont aujourd’hui 3 lamas. Une association a été créée : les lamas d’Anny. “Je récupère la laine et la file, explique Anny. U Nous faisons des ateliers avec ainsi d’accueillir facilement les enfants “Tout autour de la encore 4 à 5 lamas. “J’ai été laine”. Ils apprennent à faire déçue par le monde humain. des tricotins, de pompons, du Les lamas sont pour moi un tissage… On propose aussi des anti stress radical. Souvent, randonnées avec les lamas. Le des gens me disent qu’il ne leur premier mercredi de chaque manque plus que la parole. Je mois, une journée d’animation leur réponds qu’ils n’ont pas est proposée à la salle des fêtes besoin de parler, on se comde Pouilley-Français. Le mai- prend comme ça. Ce sont des re de la commune est en effet animaux attachants et intelligents. J’ai réussi très ouvert au projet et nous prête la Un anti stress une partie de mes rêves, conclut salle.” Les enfants Anny. Mais il m’en sont ravis des aniradical. reste encore. J’aimations proposées. Celles-ci sont également merais revenir à mon premier destinées à d’autres publics : “ coup de foudre” : les alpagas. individuels, groupes, centres Et je ne désespère pas, l’espoir aérés, personnes handicapées… fait vivre !” ! Parmi ses projets, Anny enviG.C. sage d’étudier la teinture de la laine en utilisant tout ce qui est naturel. “La nature nous a Les lamas d’Anny tout donné, précise-t-elle. Mais Journées organisées sur on ne sait plus la voir. Il faut demande à partir ouvrir les yeux.” de 5 personnes Anny aimerait maintenant Renseignements : trouver une femelle. Elle dispose actuellement d’un hecta03 81 48 51 37 re de terrain lui permettant Une véritable complicité entre Anny et ses lamas. Location meublée : pensez à préciser vos droits et devoirs dans un contrat écrit Grâce à la souplesse apparente de sa législation et sa fiscalité avantageuse, la location meublée qu’elle soit saisonnière ou de plus longue durée est attractive. En effet, l’atout majeur de la location meublée est sa liberté contractuelle. Néanmoins, elle présente des contraintes spécifiques qu’il ne faut pas négliger. Si la location meublée n’est en effet pas réglementée lorsque le propriétaire loue au maximum quatre logements meublés, elle l’est en revanche lorsqu’il loue plus de quatre logements meublés. Une location est meublée lorsque le logement ( maison, appartement, chambre…) est garni d’un mobilier suffisant pour permettre la vie courante. La qualification de local « normalement » meublé est importante puisqu’elle conduit à l’application d’un régime juridique qui échappe aux dispositions d’ordre public de la loi du 6 juillet 1989. Aucun texte législatif ne définit précisément ce qu’est un meublé, ni ce qu’il doit contenir. Les tribunaux apprécient en fonction de chaque cas d’espèce si l’ameublement est suffisant pour que la location soit meublée. Ainsi, si le logement dit « meublé » est requalifié par le juge en location vide, les conséquences sont lourdes pour le bailleur puisque le locataire retrouve le bénéfice des dispositions de la loi du 6 juillet 1989. Dans tous les cas, le propriétaire doit, comme s’il s’agissait d’un logement loué vide, délivrer au locataire un logement décent. 1 ) LE PROPRIETAIRE LOUE AU MAXIMUM QUATRE LOGEMENTS MEUBLES : Le contenu du bail est librement négocié entre le propriétaire et le locataire. La rédaction d’un contrat n’est pas obligatoire : la location en meublé peut se faire sous forme écrite ou verbale ( article 1714 du code civil ). Néanmoins, vous avez intérêt à rédiger un bail ou un contrat de location afin de clarifier vos relations. La liberté n’est de toute façon pas totale, et un certain équilibre contractuel doit être respecté. Des dispositions interdisant la présence d’animaux domestiques ont ainsi été jugées abusives par les tribunaux. Il est recommandé de préciser au minimum : " le point de départ et la durée du bail ( un mois, six mois, trois ans…) ; " les modalités de congé : sous quelle forme ? à quel moment ? par lettre recommandée ou notification d’huissier ? le délai de préavis ? " la destination des lieux : usage d’habitation ou mixte ; " le montant du loyer, ses modalités de paiement et de révision ; " le montant des charges et notamment la liste des charges, réparations et taxes que le locataire devra rembourser au propriétaire. Les charges n’étant pas réglementées, elles peuvent faire l’objet d’une évaluation forfaitaire ou d’un versement de provisions avec régularisations périodiques ; " le montant du dépôt de garantie que le propriétaire est en droit de demander afin de se prémunir contre les dégradations dont le locataire pourrait être responsable, ainsi que ses modalités de restitution ; " l’obligation pour le locataire de s’assurer contre les risques locatifs " les clauses résolutoires que le propriétaire peut juger utiles mettre le logement à la disposition du locataire et le conserver en bon état de réparation ; " entretenir les locaux en état de servir à l’usage prévu par le contrat " assurer la jouissance paisible du logement à son locataire " garantir le locataire contre tous les vices ou défauts qui l’empêcheraient d’utiliser normalement le local loué : humidité, infiltrations, défaut d’étanchéité des cheminées… " Le locataire devra : " payer le loyer et les charges au terme convenu dans le bail ; " utiliser paisiblement le logement " répondre le cas échéant des dégradations et de l’incendie des locaux, à moins qu’il ne prouve qu’ils sont dus à la force majeure, à une faute du propriétaire ou d’une personne que le locataire n’a pas introduite chez lui. Vous avez intérêt à joindre au bail un état des lieux et un inventaire précis du mobilier. L’état des lieux : il est recommandé d’en établir un à l’entrée et à la sortie du locataire. Il s’agit d’un document capital qui décrit le logement loué et ses équipements. Apportez beaucoup de soin à son établissement car c’est en comparant l’état des lieux d’entrée et de sortie, que le propriétaire pourra, le cas échéant, demander la réparation de certains éléments détériorés. En l’absence de ce document, le locataire est présumé avoir reçu le logement en bon état de réparations locatives et si tel n’était pas le cas, il devrait en apporter la preuve. Un inventaire et un état détaillé du mobilier : ce document doit lister les meubles mis à la disposition du locataire et en décrire l’état. Il doit être le plus précis Les obligations du propriétaire et du locataire : Propriétaire et locataire, vous pouvez convenir libre- possible. Il permet au propriétaire de prouver que les ment d’obligations réciproques plus ou moins contrai- meubles sont sa propriété. Il permet au locataire d’exignantes. Mais en l’absence de précisions dans le bail, ger le bon fonctionnement des éléments d’équipement qui lui ont été fournis en état de marche. le propriétaire devra : 2 ) LE PROPRIETAIRE LOUE PLUS DE QUATRE LOGEMENTS MEUBLES : Il peut s’agir notamment, d’un hôtel, pension de famille, chambres ou logements. Un bail écrit dont le contenu est partiellement réglementé, est obligataire. Les clauses obligatoires : " la durée de location est d’un an. " à son expiration, le bail se reconduit tacitement pour un an, sauf congé donné par le locataire ou le propriétaire " le locataire peut donner congé à tout moment avec un prévis d’un mois " à l’expiration du contrat de location, le bailleur peut, en respectant un préavis de trois mois : - soit proposer un renouvellement en modifiant certaines conditions ( loyer notamment ) ; si le locataire accepte, le contrat se renouvelle pour un an ; - soit refuser le renouvellement en motivant son refus ; Les clauses non réglementées : Les clauses concernant, notamment le dépôt de garantie, les charges, les obligations du propriétaire et du locataire, les documents annexes, ne sont pas réglementées. Centre d’information sur l’habitat Entretiens sur rendez-vous au L’ADIL 03 81 61 92 41 37, rue Battant BP 66327 25017 BESANÇON Cedex Bureaux ouverts le lundi de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00 Et du mardi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 14h00 à 18h00 Tél : 03 81 61 92 41 - Fax : 03 81 81 34 08 Internet : www.adil.org/25 - Email : [email protected] Permanences téléphoniques mercredi et vendredi de 12h à 14h Tél : 03 81 61 92 04 LE GRAND BESANÇON G RANDFONTAINE 17 Rappel des faits en dates Modification du P.O.S. Un rapport d’enquête enfonce le clou Les conclusions d’un rapport d’enquête d’utilité publique confirment les écarts constatés dans la gestion de la municipalité de Grandfontaine. est un nouveau rebondissement dans “l’affaire de Grandfontaine” dont La Presse Bisontine se fait l’écho depuis novembre 2001. Après les suspicions jetées sur la gestion municipale de cette commune à la suite d’un rapport d’enquête de la Section de Recherche de Gendarmerie qui mettait en évidence des dysfonctionnements susceptibles de constituer une infraction “pour faux en écritures publiques”, c’est au tour d’un commissaire-enquêteur de lancer un pavé dans la mare. Du 4 mai au 4 juin 2004, il a suivi l’enquête d’utilité publique ayant pour objets “une révision simplifiée du P.O.S.” et “une modification du règlement du P.O.S.” C’est la commune de Grandfontaine qui a demandé cette enquête dans le double but d’obtenir les autorisations nécessaires à l’implantation d’un “Algeco” dans le prolongement du groupe scolaire, et de combler une doline pour aménager un parking. Une mission somme toute classique pour un commissaire-enquêteur. Mais les conclusions de cet expert sont “Il existe affligeantes pour la dans cette municipalité de Grandfontaine. “Le commune lancement de cette est une offenune politique enquête se aux règles républicaines, une du fait marque de dédain vis-à-vis de la popuaccompli.” lation et un affront fait aux institutions” peut-on lire dans ce rapport. Le préambule est sévère. Un peu peu plus loin, il justifie ses propos en expliquant que le préfabriqué en question “déjà installé depuis septembre 2003 à l’aide d’un permis de construire délivré le 8 septembre 2003” et que “la doline est déjà comblée depuis 1998 et sert de parking depuis cette époque.” En clair, les projets sur lesquels on lui demande d’enquêter en vue de leur réalisation (possible ou non) sont déjà concrétisés ! C’ I NCOHÉRENCE R ÉACTION - Avril 2000 : le procureur classe l’affaire sans suite. - 10 décembre 2002 : l’affaire est relancée suite à un recours déposé par un habitant de Grandfontaine. Il demande au Tribunal Administratif cette fois d’annuler des extraits des délibérations de conseil qui ne correspondent pas au registre. - 8 avril 2004 : le Tribunal Administratif de Besançon annule 9 délibérations datées du 6 mai 1994. Elles concernent notamment la demande d’aménagement d’un parking, et un emprunt de 800 000 F auprès du Crédit Local de France. - Juin 2004 : un rapport d’enquête d’utilité publique démontre entre autres les écarts dans la gestion de la commune. L’aide d’un cabinet d’avocat Pas de commentaires sans un débat municipal Le maire de la commune de Grandfontaine ne souhaite pas commenter dans le détail le rapport d’enquête publique relatif à la révision du P.O.S. La duperie est de taille et l’affaire s’est rapidement révélée plus complexe qu’elle n’y paraissait. “Cette enquête permet de mettre en lumière qu’il existe dans cette commune une politique du fait accompli, qui pour ce qui nous concerne consiste à faire valider par un commissaire-enquêteur des “projets” qui sont déjà réalisés à l’encontre de toute règle en cours, à l’en- contre également de l’esprit de l’enquête publique et des principes fondamentaux de l’État Républicains” fustige le rapport. Au regard de cet ensemble d’éléments, le commissaire-enquêteur a naturellement rendu un avis défavorable au terme de son analyse. ! T.C. Un problème dans les dates Le commissaire-enquêteur a démontré qu’un faux avait été commis en toute connaissance de cause. n novembre 2001, l’ancien procu- ne, il manque précisément la volonté délireur de la République de Besan- bérée de frauder de la part des deux maires çon Jean-Pierre Nahon tenait à mis en cause” (Richard Sala maire avant relativiser l’affaire de Grandfontaine en 1995 et Jean Jourdain maire depuis 1995). Mais le récent rapport d’enexpliquant qu’il “s’agissait “Un faux quête d’utilité publique n’est d’un manque de rigueur de pas aussi affirmatif. Désila part du maire.” Le représentant du ministère public commis en toute gné pour étudier la demande d’une révision d’urgenjustifiait ainsi pourquoi il connaissance ce du P.O.S. pour combler avait classé cette affaire sans une doline en vue d’amésuite après avoir diligenté de cause.” nager un parking, le comune enquête qui a duré un an, suite à une plainte déposée par une missaire-enquêteur a vraisemblablement habitante de Grandfontaine. Il précisait démontré “qu’un faux - reconnu comme enfin que “pour qu’un faux soit reconnu tel par le tribunal de Besançon le 8 avril comme tel, il doit y avoir une volonté affi- dernier - avait été commis en toute connaischée de le commettre et qu’il soit préju- sance de cause.” diciable. Dans l’enquête de Grandfontai- Ce document daté du 6 mai 1994 était ean Jourdain, maire de ment administratif.” Grandfontaine, a un avis C’est le second volet de ce réservé sur le récent rap- dossier concernant les faux port d’enquête qui accable la extraits du registre des délimunicipalité. L’élu contacté bérations de conseil, dont 9 par nos soins ne souhaite pas ont déjà été annulées par le apporter de commentaires Tribunal Administratif de tant que ce document “n’a pas Besançon le 8 avril dernier. été discuté en conseil muni- Sur ce point, Jean Jourdain cipal. On va l’étudier dans le annonce que la mairie “a fait détail. Il n’est pas exclu qu’on appel de cette décision.” Pour en parle à la prochaine séan- se défendre, la collectivité a ce qui aura lieu en septembre” sollicité les services d’un cabiindique le maire qui se dit net d’avocat de Chambéry. Il “préoccupé” par ce dossier. Il en coûtera à la commune 29 900 euros par reconnaît que an, pour une dans ce rapport, qui “certaines choses “Jusque-là, nous affaire semble mettre semblent anorn’avons pas su d’abord en évimales.” Sans s’étendre sur la nous défendre.” dence la responsabilité du préquestion, il décesseur de apporte de façon succincte sa version des faits Jean Jourdain, aujourd’hui sur le remblaiement d’une premier adjoint. “Je sais, c’est doline dans le village pour en une somme énorme dont on faire un parking. Un sujet se serait bien passé. Mais ça largement discuté par le com- fait longtemps que nous missaire-enquêteur.“Ce par- sommes attaqués. Jusque-là, king, c’est tout une histoire. nous n’avons pas su nous La doline n’a pas été rem- défendre. Quand un incendie blayée à la demande de la est lancé, on tente d’abord de commune. À l’époque, nous, l’éteindre avec des seaux élus, n’avons pas été assez d’eau. Si ça ne marche pas, vigilants. Il aurait peut-être il faut faire appel aux pomfallu entreprendre une action piers.” en justice.” Jean Jourdain Cette assistance juridique dont se prémunit la mairie n’en dira pas plus. Pourtant, le rapport d’enquête a pour but “de préserver l’avestipule au contraire que c’est nir et protéger la commune la commune qui “demande d’annulations intempestives une révision d’urgence du de décisions du maire ou du P.O.S. pour combler une doli- conseil municipal pour vice ne en vue d’y aménager un de forme au motif qu’un mot, parking” alors que cette même qu’une phrase ou qu’une virdoline est remblayée depuis gule n’aurait pas précisément 1998. Le document précise été reportée dans le registre ensuite que “ce terrain n’ap- des délibérations du conseil” partient pas “réellement” à la a écrit la municipalité dans commune puisqu’il a été un courrier distribué aux acquis à partir d’un faux docu- habitants du village. ! J La doline était déjà remblayée pour un parking quand le commissaire-enquêteur a débuté son travail. Une démonstration qui pourrait relancer l’affaire E - 11avril 1999 : dépôt de plainte d’une habitante de Grandfontaine contre la municipalité de Grandfontaine et deux maires pour “faux en écriture publique.” - Le procureur de la République de Besançon Jean-Pierre Nahon ouvre rapidement une enquête qui dure un an. Le rapport de Gendarmerie soulève des anomalies. Il stipule que 175 extraits établis par deux maires successifs de 1990 à 1998 ont été identifiés comme ne correspondant à rien dans le registre des délibérations de conseil. Normalement, l’extrait est un outil mis à disposition du maire pour qu’il mette en application les décisions du conseil municipal annotées dans le registre. relatif à l’acquisition de la parcelle susceptible d’accueillir le parking. Le commissaire-enquêteur a expliqué que cet extrait présentait des incohérences flagrantes avec la chronologie des événements et le registre des délibérations de conseil. Il apparaît notamment qu’en date du 6 mai 1994, la parcelle en question n’était pas numérotée au cadastre. Elle ne le sera que plusieurs semaines plus tard. Par conséquent, comment le numéro de parcelle peut-il figurer sur l’extrait du 6 mai ? La réponse est dans le rapport : “L’extrait du registre des délibérations établi par le maire de l’époque le 6 mai 1994 affirmant que le conseil municipal avait délibéré pour acquérir la parcelle n° 255 est donc un faux commis en toute connaissance de cause.” Cette conclusion pourrait désormais servir d’argument à certains habitants de Grandfontaine qui entendent porter l’affaire devant le tribunal pénal. ! UN VILLAGE À L’HONNEUR 22 En passant par… par G.C. Montrond-le-Château en chiffres Situation : 22 km au Nord-Est de Quingey, 16 km au Sud-Est de Besançon Canton : Quingey Superficie : 1 160 ha Altitude : 400 m Nombre d’habitants : 572 Nom des habitants : les Castels Montois Maire : René Locatelli Montrond-le-Château VIE DU VILLAGE Le maire répond Un développement maîtrisé Dominé par une butte visible à 10 km alentour, le village de Montrond-leChâteau tire son nom de ce “mont rond” sur lequel un château fut construit. Aujourd’hui, village paisible de 572 habitants, abritant quelques petits commerces et entreprises, Montrond-le-Château compte aussi un certain nombre d’associations, attestant du dynamisme des villageois. Malgré les nombreuses demandes en matière d’immobilier, le développement reste maîtrisé. Entretien avec René Locatelli, maire de la commune. a Presse Bisontine : Pouvez-vous nous présenter votre commune ? René Locatelli : Montrond-le-Château est à 16 km de Besançon, 12 km d’Ornans et 22 km de Quingey. Nous sommes à la pointe de 4 cantons : Besançon, Ornans, Boussières et Quingey, et faisons partie du canton de Quingey. Montrond est un petit village paisible à l’évolution très progressive. Il y avait 477 habitants en 1999. On en compte aujourd’hui 572. À 400 mètres d’altitude, le territoire communal a une superficie de 1 160 hectares, dont près de la moitié en forêt. Le sous-sol de Montrond est caractérisé par la présence de nombreuses fissures, grottes et gouffres, ce qui attire de nombreux spéléologues européens. L L.P.B. : Quels sont les commerces et les différents équipements dont dispose la commune ? R.L. : Nous avons un bar, une épiceRené Locatelli, maire de Montrond-le-Château depuis 2001. rie, et un bureau de tabac. Concerments suivent : l’école et les équipenant les équipements, nous sommes deuxième tranche des travaux. ments de la commune en général. Le regroupés avec Mérey et Villers-sousMontrond au niveau scolaire. L’éco- L.P.B. : Quelles sont les associations pré- dernier lotissement comporte 9 parcelles. Nous travaillons sur une aire le de Montrond a été rénovée l’an der- sentes sur la commune ? nier. Nous avons une salle polyvalente R.L. : Il existe plusieurs associations de jeux pour les enfants. Sur les 4 à depuis 1994, pouvant accueillir 150 sportives : Équilibre, le centre équestre 5 emplacements qui restent en venpersonnes. Montrond abrite un gîte du village, avec notamment un poney te, nous venons d’en vendre deux. Si spéléo assez important, ainsi qu’un club, une association de tennis de nous répondions à toutes les centre équestre. Côté entreprise et table, un club de foot “les 4 Monts” demandes, nous pourrions vendre artisanat, nous recensons un luthier, regroupant Merey et Montrond. Il facilement deux parcelles par semaiest également possible ne. Mais nous souhaitons dévelopune scierie, un dessinateur architecte et Un développement de faire du yoga, du per le village au rythme de 3 à 4 maiscrabble ou de chan- sons par an. Nous avons d’autre part une entreprise de charpente, couvertu- au rythme de 3 à 4 ter dans la chorale. La 6 logements communaux que nous fête du village est réservons aux gens du village et nous re, chauffage. maisons par an. organisée chaque pensons à un projet de logements année, le dernier sociaux. L.P.B. : La commune de Montrond est-elle dotée d’un patrimoine dimanche d’avril à l’occasion de la Saint-Georges. Les anciens du villa- L.P.B. : Quels sont les projets de l’équipe intéressant ? R.L. : Nous avons une très belle égli- ge tiennent beaucoup à cette fête tra- municipale ? se. Le village est d’autre part domi- ditionnelle. Le comité d’animation R.L. : Nous nous occupons du réseau né par une butte, sorte de “mont rond”, organise aussi une kermesse le d’assainissement puisque tout l’anvisible à 10 km alentour. Sur ce mont 15 août, dans la cour de l’école, avec cien village est en assainissement se situait autrefois un château féo- des animations et jeux pour enfants. collectif et le reste en réseau autonome. C’est un projet assez impordal, construit en 1 184 et dont il reste quelques ruines aujourd’hui. Nous L.P.B. : Quelle est la politique communale tant et onéreux pour la commune. Nous souhaitons aussi sécuriser les attachons beaucoup d’importance à en matière d’immobilier ? préserver ce site, actuellement en R.L. : Depuis 1999, il y a eu 25 nou- entrées du village où la circulation restauration, par le biais de chan- velles constructions sur la commu- est intense. Nous attendons avec tiers de réinsertion. L’an dernier, 20 ne. Nous souhaitons un développe- impatience l’ouverture de la voie des personnes d’Alternatives Chantier ment raisonnable en matière Mercureaux qui va désenclaver toutes ont ainsi travaillé à la restauration d’immobilier. Nous disposons d’une les communes du Plateau. Autre prodes ruines du château. Le program- réserve foncière assez importante. jet : la création d’un site Internet sur me de restauration s’étale sur plu- Mais nous essayons de moduler les la commune, qui devrait être en ligne sieurs années. Nous sommes dans la constructions. Il faut que tous les élé- avant la fin de l’année. ! ÉCONOMIE 19 emplois Une scierie hors norme La scierie “Bois et Sciage de Montrond” est la plus grosse scierie de feuillus du Doubs. Des investissements récents ont permis de construire un bâtiment de près de 4 000 m2 couverts. Malgré la crise actuelle, Daniel Calvi, P.D.G., ne baisse pas les bras. e nouveau bâtiment est export. Ce sont des produits destiimpressionnant : 110 mètres nés à la menuiserie intérieure, à la de long, 36 de large, pour construction et à l’ameublement, et près de 4 000 m2 couverts. un peu à la tournerie.” La nouvelle scierie a été inaugu- Les scieries de hêtre traversent une rée en 2002. Le bâtiment n’a plus crise importante actuellement. Elles rien à voir avec la petite scierie sont concurrencées par les pays de Lidoine que Daniel Calvi avait l’Est principalement, qui proposent rachetée au début des années 90, des produits à bas prix : la Roumanie, la Pologne ou de l’autre côté de la roul’Ukraine… L’autre soute. Aujourd’hui, sur un terrain de 7 hectares, La concurrence ci concerne l’état sanitaire des forêts : “Le la scierie emploie 19 personnes. 25 000 m2 vient des pays hêtre est l’essence qui a été la plus touchée par de grumes de feuillus de l’Est. la tempête, déplore le passent par la scierie P.D.G. Au niveau natiochaque année, dont 20 000 m2 de hêtre. Le reste étant nal, ce sont 8 années de production principalement du chêne, du meri- qui sont tombées. En cas de canisier, du frêne et un peu de résineux. cule derrière une telle tempête, les “Nous avons réalisé un investisse- bois très touchés souffrent davanment de 3 millions d’euros en 2001, tage. La détérioration du bois se présente Daniel Calvi. Aujourd’hui, voit par la coloration intérieure. la scierie est complètement neuve Pour être de bonne qualité, le hêtre et équipée de matériel neuf. C’est doit être blanc, lorsqu’il est rouge, une scierie un peu atypique, inspi- il est déclassé.” rée des résineux, puisque nous tra- Daniel Calvi n’entend pas pour vaillons en ligne. Nous travaillons autant baisser les bras et a encodes produits semi-finis, surtout des- re quelques projets d’investissetinés à l’export : la Chine, l’Inde, le ment. Malgré la conjoncture actuelMaghreb, l’Espagne, l’Angleterre… le, la scierie de Montrond-le-Château 85 % du volume part à l’export, dont semble avoir encore de beaux jours 20 % en Europe et 65 % au grand devant elle. ! L Daniel Calvi, P.D.G. de la scierie, prévoit encore des investissements. UN VILLAGE À L’HONNEUR 23 Montrond, berceau de la spéléologie franc-comtoise ARTISAN La première grande cavité explorée en FrancheComté en 1899 se trouvait à Montrond, commune comptant de très nombreuses cavités. Aujourd’hui, Montrond abrite le 4ème club de spéléologie de France et un gîte spéléo. L’âme du violon entre les mains du luthier est à Montrond qu’est puis cela continue jusqu’à du née la spéléologie en très haut niveau au fond. Dans Franche-Comté. La les années 40-50, cette grotte première grande cavi- était la 10ème cavité de France.” té explorée en Franche-Comté Chaque année, la commune de se trouvait en effet sur la com- Montrond attire des spéléomune de Montrond-le-Château. logues du monde entier. Un gîte Depuis, beaucoup d’autres ont géré par des bénévoles permet été découvertes. Aujourd’hui, de les accueillir. “C’est une gros6 cavités intéressantes sont se ferme, avec 28 lits, précise recensées, faisant ainsi de Mon- Benoît Decreuse. Nous passetrond-le-Château la rons bientôt à 45. C’est commune de la moi- 4 500 nuitées une structure en gestié Nord de la Frantion libre. Le gîte ce possédant le plus par an au accueille des stages de cavités répertopour l’école française riées au niveau natio- gîte spéléo. de spéléologie, des nal (c’est-à-dire préstages du spéléo sentant plus d’un kilomètre de secours français… Le tout reprédéveloppement ou plus de 100 sente 4 500 nuitées par an.” mètres de profondeur). “La grot- Le club de spéléologie est le te de Cavottes est très intéres- 4ème en France en termes d’efsante au niveau initiation, pré- fectif, et le 1er de la région, avec cise Benoît Decreuse, secrétaire une centaine de personnes. Ces du groupement claustrophile passionnés s’adonnent à la spédu plateau de Montrond léologie sportive, pour le plai(G.C.P.M.). Plusieurs milliers sir, mais aussi à la spéléologie de visiteurs y viennent chaque de recherche. Ils découvrent année. C’est très progressif au ainsi régulièrement de noudébut, et donc accessible à tous, velles galeries. “Le domaine C’ PERSONNALITÉ La grotte Maeva est à découvrir lors de la visite guidée de la deuxième boucle du sentier karstique. sous-terrain est le dernier domaine, avec le fond marin, où l’on peut faire des “premières”. Tous les ans, nous découvrons des galeries où jamais personne n’a mis les pieds. Nous apportons des données en permanence, ce qui permet de valoriser notre activité.” Quant aux secours, le G.C.P.M. veille à régulièrement se former pour gérer ses secours. Enfin, quelques bénévoles cogèrent le sentier karstique de Mérey-sous-Montrond, avec la mairie de Merey et l’O.N.F. Premier sentier réalisé en Fran- ce, il propose aujourd’hui deux boucles : la première d’1,2 km accessible à tous en visite libre, la deuxième en visite guidée débouchant sur la grotte Maeva. 10 000 à 15 000 visiteurs parcourent la 1ère boucle chaque année, et 1 400 la seconde. Tous les ans, des chantiers de jeunes sont organisés et permettent ainsi la restauration et l’entretien du site. Cet été encore, près de 80 jeunes passeront ainsi une partie de leurs vacances aux côtés des spéléologues du groupe, dans un site authentique et à préserver. ! Doyenne du club du 3ème âge Marcelle Rousset, 96 ans, pleine de vie Marcelle Rousset est la doyenne du club du 3ème âge où elle se rend encore régulièrement. À 96 ans, Marcelle fait encore preuve d’un beau dynamisme. Elle nous rappelle quelques-uns de ses souvenirs à Montrond. est en 1934 que Marcelle Rousset est arrivée à Montrond-leChâteau pour y vivre avec son mari, originaire du village. Plus jeune, Marcelle venait passer des vacances chez l’un de ses oncles et c’est à ces occasions qu’elle rencontra son futur mari. “Il habitait en face, se rappellet-elle. Il n’y avait que la route à traverser…” En 1934, elle se marie et vient rejoindre son époux au village. Ensemble, ils s’occupent d’une forge, lui pour tout ce qui est manuel, et elle à la comptabilité et gestion. “À l’époque, on travaillait tous ensemble. Il n’y avait pas des métiers comme maintenant. La forge et la fromagerie étaient au centre du village. Chaque village avait une forge et une fromagerie. C’était le lieu de rencontre des habitants. En travaillant à la forge, on était au courant de tout ce qui se passait dans le village. Nous C’ À 96 ans, Marcelle Rousset est - presque la doyenne du village. n’avions pas de télépho- même jour que celui de ne alors on se rencontrait son frère. Mais l’essenplus. Je suis une fille de tiel de ses souvenirs est la montagne, je viens de gravé dans sa mémoire. Gilley. Là-bas on n’avait Elle se rappelle, avec émopas la télévision. Nous tion, les prisonniers alleallions rendre visite aux mands employés à la forvoisins. C’était plus ge après la guerre : “Ils vivant, plus familier. Tout ont travaillé à la forge change, ce n’est plus la pendant quelque temps. même vie. Maintenant on On ne les traitait pas mal. ne connaît plus les gens. Moi je ne faisais pas de Je vais aux réunions des différence entre eux et anciens pour continuer à nous. Par la suite, nous connaître mes voisins.” avons gardé des contacts. Au club du 3ème âge, Mar- Et tous les ans à Noël, celle Rousset est la plus nous recevons un colis en âgée. Son mari, décédé en provenance d’Allemagne, 2000, avait un an de plus avec un petit cadeau. C’est qu’elle. Il était le doyen qu’il ne devait pas être si du village. À 96 ans, Mar- mal chez nous !” celle Rousset est la doyen- Très vive et encore autone du club mais pas cel- nome, Marcelle Rousset le du village. “J’ai 4 mois vit seule depuis le décès d’écart avec la doyenne de de son mari. “Nous habitons juste à côté, Montrond, préciun se-t-elle. Mar- Son mari explique membre de sa guerite Decreuse était le famille. Elle sait est née le cas de pro7 décembre 1907 doyen du qu’en blème nous et moi le 25 avril 1908.” Une village. sommes là. Mais elle se débrouille mémoire des chiffres et de dates sur- et se gère seule.” Marcelle Rousset a encore prenante ! Marcelle Rousset conser- quelques amis au village ve beaucoup de ses sou- qu’elle rencontre réguvenirs : des photos avec lièrement, dans la rue au ses 12 frères et sœurs, des ou club. Elle n’a rien perbulletins municipaux de du de sa vitalité et tous Gilley de 1934, sur lequel les habitants de Montrond figure notamment l’an- qui croisent sa route peunonce de son mariage, le vent en témoigner. ! Trois ateliers dont un à Montrond Philippe Bodart est installé à Montrond-le-Château depuis plusieurs années. Dans son atelier, il fabrique, répare et restaure des violons, altos et violoncelles principalement. Un métier d’art devenu métier passion. Visite au cœur de son atelier. l est des endroits mythiques, où l’on ressent tout un passé derrière soi, tout le savoir-faire de l’homme artisan et artiste, perpétré de génération en génération. L’atelier de Philippe Bodart, à Montrond-le-Château, y ressemble fortement. Des carcasses de violon accrochées à une poutre, des outils posés sur un coin de la table de travail, des morceaux de bois, l’odeur de l’épicéa… Et au milieu de tout cela, un artisan, véritable artiste : Philippe Bodart. Depuis 1981, il est installé en Franche-Comté où il fabrique et restaure les instruments du quatuor dans le respect des techniques traditionnelles. Il travaille avec des professionnels, musiciens, élèves et amateurs, en France et à l’étranger sur commande et sur mesure. C’est en 1968 qu’il a commencé à s’intéresser à la lutherie, période où l’on n’en trouvait peu. “En 1973, il y avait une vingtaine de luthiers en France. Aujourd’hui, on en compte 10 fois plus”, précise-t-il. Après avoir fréquenté une école internationale de lutherie à Mittenwald en Allemagne et fait un apprentissage à Mire- I court dans les Vosges, il s’installe à Marseille en 1973 puis à Besançon en 1981. “Je fabrique des violons, altos et violoncelles principalement dans mon atelier de Montrond-le-Château, explique Philippe Bodart. Un assistant m’aide à réparer, à restaurer et à monter les instruments. J’aime le contact que j’ai avec les musiciens, ce qui me permet de progresser dans l’art de la lutherie, dans la recherche de la sonorité. Cette relation particulière m’a permis de mettre au point deux modèles de violoncelles pliables à la demande de violoncellistes ayant des problèmes de voisinage.” Il a ainsi créé un violoncelle pliable en érable et épicéa équipé d’un préamplificateur. Peu encombrant, il se déplace facilement et offre grâce à sa prise casque la possibilité de travailler sans importuner l’entourage. Ce violoncelle a obtenu le prix Liliane Bettancourt de l’Innovation et du Patrimoine en 2000. Régulièrement, le luthier ouvre son atelier aux groupes et aux écoles afin de montrer son savoir-faire. Une belle occasion de partager une partie de son univers. ! Philippe Bodart fabrique et restaure des instruments dans le respect des techniques traditionnelles. SPÉCIAL TOUR DE FRANCE 30 Au détour du Tour : l’émotion du Grand Besançon Démarré sous la pluie, le passage de la Grande Boucle dans le Grand Besançon s’est terminé sous le soleil devant une foule en liesse tout au long des 56 km du parcours. Fontain, Rurey, Épeugney, Larnod et toutes les communes traversées ont réservé un accueil exceptionnel à l’événement marqué une nouvelle fois par la suprématie de Lance Arsmtrong. Instantanés… Toutes les générations réunies dans la même ferveur. La demoiselle de Fontain a sonné la cloche de l’avant-dernière étape du Tour 2004. La côte de Morre, un des endroits de cette étape contre-la-montre. La foule massée ne s’y est pas trompée. La voiture presse de La Presse Bisontine a largement couvert l’événement. Comme ici à Montrond-le-Château, les forces vives du village ont redoublé d’originalité pour faire le spectacle. Une fois de plus, l’U.S. Postal a frappé fort dans ce Tour. Une victoire collective pour Armstrong. SPÉCIAL TOUR DE FRANCE 31 Dans la côte de Bonnet-Rond, l’Espagnol Nozal en plein effort. “Il Diablo”, figure emblématique du Tour depuis plus de 10 ans maintenant. Ici, dans la côte de Courcelles-lès-Quingey. La régional de l’étape Christophe Moreau ne manquait de supporters tout au long du parcours. En compagnie de l’acteur américain Robin Williams, le maire de Besançon a échangé quelques mots . Plutôt à l’aise avec la langue anglaise. Jean-Louis Fousseret s’est dit “enchanté du déroulement” de cette journée. Le roi Lance, en pleine concentration avant le départ de cet ultime chrono. Il a démontré à Besançon qu’il était bien indétrônable. C’est dans la capitale du temps qu’il assied définitivement son 6ème Tour. Depuis ce mois-ci, vous retrouverez La Presse Bisontine chez votre marchand de journaux au prix de 1,80 euro. Depuis le passage à l’euro il y a plus de deux ans et demi, et malgré les augmentations successives du prix du papier depuis cette date, nous n’avions jamais répercuté de hausse sur nos tarifs de vente. Votre mensuel d’informations locales vous remercie de votre fidélité. éditeur immobilier signe e r a t c e Un h sager pay c r a p de n o ç n à Besa Chemin des Justices Quartier Saint Claude Le Parc Idyllis est une résidence de style contemporain lovée dans un hectare d’espaces verts paysagés avec bassin d’agrément. ∞ Appartements du T1 au T7, hautes prestations parquets, carrelages, portes blindées, terrasses, balcons ou jardins privatifs. 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