Interneto | Pôle Emploi Emission Les métiers du numérique – 29

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Interneto | Pôle Emploi Emission Les métiers du numérique – 29
Interneto | Pôle Emploi
Emission Les métiers du numérique – 29 avril 2015
Laurent Kazmierczak : Bonjour à tous, non, ceci n'est pas un snap, pas besoin d'upgrader
votre système, normalement, vous avez assez de data en mémoire pour regarder cette
émission, sinon, il y a un problème avec votre mémoire Ram. Scrowlez pour poser des
questions en direct, likez la page de Pôle emploi, viralisez cet événement disponible dès
demain sur nos sites Web.
Avant on envoyait des Wizz, un chien nommé Lycos, on faisait des rencontres sur
Caramail, on écoutait de la musique sur des CD-Rom, on allait sur Internet avec le Wap,
quelle belle époque...
Aujourd'hui, on googlise, on chasse le troll sur les forums, on a des CM, community
manager, on flashe des QR code... Le numérique a changé, change et changera encore.
un rapport de Jean Pisani-Ferry, remis hier au ministre du travail, explique qu'il y a de
fortes possibilités de recrutement sur ces métiers dont on ne connaît pas encore l'issue.
Ce sont ces questions que l'on va se poser pendant cette heure de web émission.
On va détailler les familles de métiers recouvrant les métiers du numérique, les filières,
les formations, vous pouvez nous poser vos questions sur #Osezlenumérique, et à mes
côtés, Sonia Deschamps.
Sonia Dechamps : Bonjour à tous. On est très bien accompagné aujourd'hui. Cinq invités,
cinq experts, à qui je vais donner la parole pour qu'ils se présentent eux-mêmes,
rapidement, en commençant bien sûr par la femme. Caroline, bonjour.
Caroline Bloch : Bonjour à toutes et à tous, Je suis DRH chez Microsoft France, l'idée est
de partager l'expérience dans le numérique pour découvrir tous ces métiers de demain.
François-Afif Benthanane : Bonjour, je suis fondateur d'une association qui s'appelle ZUP
de Co, qui forme des jeunes de 18 à 25 en partenariat avec l'école Epitech.
Reynald Chapuis : Je m'occupe de l'innovation et la RSE à Pôle emploi, car on fait aussi
de l'innovation. Je suis très content d'être là, on va parler d'un démonstrateur, on a mis
un système en tension pour savoir si on pouvait co-innover, et ça a donné ce projet, Osez
les métiers du numérique.
Grégory Venault : Bonjour, je suis responsable d'équipe entreprise au Pôle emploi du 11e
arrondissement. Nous travaillons depuis plus d'un an avec un certain nombre
d'entreprises du numérique, nous les aidons dans leur recrutement.
Claude Monnier : Bonjour, je suis DRH Sony Music.
Sonia Dechamps : Parfait. On va attaquer tout de suite avec notre premier thème.
Laurent Kazmierczak : L'émission est en direct, vous pouvez poser vos questions. On en a
une première pour Reynald Chapuis. Je la mets à disposition tout de suite.
Tedgreg : Bonjour, ma question s'adresse à Reynald Chapuis et Caroline Bloch. Quels sont
les leviers pour permettre le financement d'une application mobile révolutionnaire et la
création de la start-up la soutenant ? sachant qu'on part de zéro fonds propres mais
d'une conviction à soulever un trou noir galactique !
Laurent Kazmierczak : Pouvez-vous nous parler de l'initiative et de l'application mobile ?
Reynald Chapuis : Pour répondre tout de suite à la question, c'est vrai que la question de
l'accès à des fonds passe par l’infrastructure, il y a tout un tas d'acteurs, dans les régions
notamment. Nous, on subventionne quand on a l'intérêt dans des actions. C'était le cas
avec l'équipe, pour Osez les métiers du numérique, on s'est posé la question de ces
métiers.
Avec notamment le constat que tous les acteurs ont aujourd'hui du mal à recruter, que
ce soit des acteurs de la donnée, du numérique, on a besoin de gens qui savent coder,
travailler sur les moteurs de recherche, etc. On s'est dit qu'il y avait des besoins
importants.
Et de l'autre côté, beaucoup de jeunes en recherche de projets professionnels. Donc
comment faire se rencontrer ces gens ? On ne peut pas être seuls au service de notre
mission sans s'appuyer sur des partenaires qui font ça naturellement, par engagement,
et par leur métier.
Aujourd'hui, il y a Sony, Microsoft, c'est bien, il y a les écoles. Il faut qu'on arrive à coinnover, et c'est l'objet de cette application, au service de la promotion de ces métiers
du numérique qui sont peu connus, peu maîtrisés. Car ça change très vite, avec une
hyper spécialisation dans les métiers. Donc faire ce travail notamment vers les
demandeurs d'emploi jeunes. On a réussi ensemble, je pense, une bonne manière de coinnover autour de cette question.
Laurent Kazmierczak : Une deuxième question qui est un peu étonnante là aussi, que
j'adresserai peut-être à Caroline Bloch.
YANNICK : Y a-t-il des possibilité de recrutement pour les femmes dans le web ?
Caroline Bloch : Ce sont des métiers qui s'adressent à tout le monde. Après, ce qui est
sûr, ce qui est important, c'est que l'univers de l'IT est un univers traditionnellement
masculin, car au départ plus de garçons que de filles se forment. Mais après, c'est
totalement ouvert aux femmes.
A Microsoft, par exemple, on est particulièrement attentifs à recruter des femmes. Donc
oui c'est ouvert, après il faut faire preuve d'une volonté particulière, avec des
événements particuliers. Le message, c'est de dire que tous les milieux sont ouverts,
mais dans les univers plus masculins, il faut faire des activités particulières pour le dire.
Laurent Kazmierczak : D'accord. Et est-ce qu'on trouve des débouchés aujourd'hui, des
vraies opportunités d'emploi, peut-être en Ile-de-France, sur ces métiers, il y a un
marché du travail actif ?
Grégory Venault : Les offres qui peuvent se trouver se trouvent d'abord sur les réseaux
sociaux. La difficulté de Pôle emploi, c'est que nous sommes assez peu présents sur le
marché. Nous travaillons un peu plus avec des start up, entre 1 et 50 salariés sur leur
recrutement. Nous avons toujours les mêmes retours de la part d'employeurs, à savoir
peu importe qui on a en face de nous, on veut des personnes réactives et compétentes.
Laurent Kazmierczak : D'accord. Et juste sur le dernier cliché qu'il faudra lever ou en
tout cas la précision à apporter, on nous dit : est-ce un métier fait pour les vieux ? A
partir de quel âge on est vieux, déjà ? Y a-t-il un clivage technologique, technique, estce qu'on peut intégrer ces métiers là à 50 ans ?
François-Afif Benthanane : Le clivage est purement financier. A 18 ans, on n'a pas les
mêmes besoins qu'à 40 ans. Après, sur la capacité de pouvoir développer et s'intéresser à
ce métier, il n'y a pas d'âge, c'est une question de motivation. Entre 18 et 25, ils sont
plutôt en formation, et dans des demandes de ressources moindres. A 40, on a besoin
d'avoir un job peut-être plus rapidement, on a plus de charges. Il y a beaucoup de
solutions aujourd'hui pour les personnes qui veulent se reconvertir dans les emplois du
numérique.Toutes les formations sont à peu près là, chacun va adapter sa formation à
ses besoins.
Laurent Kazmierczak : D'accord. Donc aujourd'hui, si je résume, c'est ouvert aux
hommes, aux femmes, aux jeunes, aux vieux, ça reste de réelles opportunités dont on
va parler, et qui vont nous permettre d'illustrer, on a un portrait à vous proposer, dès à
présent, sur le métier de Webmaster. On vous propose de regarder ce reportage
maintenant.
Diffusion reportage
Sonia Dechamps : On va se concentrer maintenant sur les métiers de la culture, de la
musique et du numérique, avec cette question : quels sont pour vous les parcours
nécessaires pour être embauché dans le secteur du digital musical ? C'est très général,
mais comme le secteur de la musique est directement impacté par les évolutions
technologiques, si on peut brosser un peu les compétences demandées aujourd'hui.
Nizza : Bonjour, Quels sont pour vous les parcours, savoir-faire et savoir-être nécessaires
pour être embauché dans le secteur du digital musical ?
Claude Monnier : Merci pour cette question, elle est très utile pour compléter les propos
de madame tout à l'heure sur les besoins de Microsoft. Nous sommes plus sur le versant
marketing. On est sur l'utilisation des outils pour mettre en contact les artistes et les
consommateurs de musique.Donc il faut énormément de passion pour ces univers. Une
passion pour la musique, c'est indispensable, et pour les nouvelles technologies, au sens
large du terme, qui ont été résumés tout à l'heure dans l'introduction.Sur la partie
compétences techniques, il faudra être particulièrement motivé pour comprendre les
enjeux en termes de communication et de marketing. Donc il faut soit un bagage, une
formation, une école. Soit quelqu'un avec un niveau de qualification intermédiaire, avec
une expérience. Cela peut être des choses très simples sur des produits de la vie de tous
les jours, de consommation, ou des choses plus techniques, de la culture. Et la passion
est ce qui fait la différence.
Sonia Dechamps : On parle de passion et de communication, on a plusieurs questions à
ce sujet.
elocom87 : Bonjour, J'ai plusieurs questions sur le sujet car étant attachée de presse
junior (en particulier dans la musique) en recherche de poste, je me pose beaucoup de
questions. Quels sont les enjeux dans le secteur de la musque concernant le numérique ?
Est-il devenir le premier média devant la presse, la radio, la tv ? Pouvons-nous espérer
de nouveaux emplois ? Quels sont exactement les nouveaux métiers du numérique en
particuliers au sein des maisons de disques et en communication notamment en ce qui
concerne les métiers relatifs au monde de la communication (attachée de presse,
chargée de communication...) ? Le numérique sera-t-il le nouveau vecteur de la
communication et pouvons-nous espérer que le marché du travail s'en refera ressentir
dans l'embauche ? Merci pour vos réponses.
Claude Monnier : Il y a des questions et des informations dans ce message. Oui, le web,
le numérique, le digital, sera le premier média dans le monde artistique, et musical
dans les années qui viennent. On a basculé dans un nombre de ventes digitales supérieur
aux ventes physiques. C'est la première fois. Cette jeune femme, si elle s'oriente vers un
poste d'attachée de presse, il existe dans le web. Avec des médias numériques, pure
player, ou la partie numérique de médias traditionnels... Il ne faut pas perdre de vue
qu'économiquement, ça crée des emplois. Mais je ne peux pas dire non plus que ça n'en
supprime pas ailleurs. On essaie de faire embrasser ces nouveaux métiers, mais je ne
peux pas dire que des métiers plus anciens disparaissent. Ce n'est pas le paradis, le
numérique, c'est un changement. Notre rôle est d'accompagner ça.
Sonia Dechamps : Et là, on parle du secteur de la musique, mais ces transformations
impactent aussi d'autres secteurs de la culture, je pense à l'édition, y a-t-il des savoir-
faire spécifiques au numérique dans ce secteur de la culture ?
Grégory Venault : Le monde du numérique digital n'est pas un secteur professionnel à
proprement parler. Aujourd'hui, vous avez les professionnels de la grande distribution qui
font appel aux professionnels du numérique, la culture, l'entertainment... Ce qui est
intéressant, c'est que c'est un secteur en devenir, en plein développement, on a besoin
des besoins sur tout ce qui est langage de programmation qui viennent d'entreprises, par
exemple le datascientist. Cela se retrouve dans tous les domaines.
Sonia Dechamps : Peut-être qu'on peut faire une aparté, on a évoquer plusieurs fois le
terme de Datascientist, on peut peut-être le définir.
Grégory Venault : Pour quelqu'un qui n'est pas du métier, je vous remercie pour cette
question. Ca rejoint la définition sur laquelle la France est assez en pointe, à savoir le
secteur du big data. Le datacentist va aller chercher des référencements sur le Web,
travailler sur une concurrence potentielle pour faire des propositions sur le produit de
l'entreprise. C'est résumé un peu simplement.
Caroline Bloch : Pour compléter, un data scientist, on en a, c'est quelqu'un qui, sur un
sujet particulier, va chercher un maximum de données, il va arriver à faire en sorte de
les combiner pour pouvoir produire de l'information intelligente sur les données. En gros,
un bon data scientist arrive à transformer ces données en données de prédiction, sur de
la consommation, sur l'entreprise, la façon dont les clients vont se comporter. Ce sont
des métiers en train de naître. C'est une combinaison de compétences qui ne sont pas
tout à fait de la même nature.
Reynald Chapuis : C'est la capacité à analyser des patterns, de déterminer une prévision.
Il y a aussi tout ce qui est nettoyage de la donnée, plutôt en amont. Il faut les
structurer, les nettoyer. Et puis la question de la consolidation. Et puis il y a aussi, quand
même, dans ces métiers, la capacité de confronter des objets dits non-structurés. On a
des données, mais vous pouvez être en capacité de confronter à de l'information des
vidéos, des images. Et là ce sont des compétences nouvelles. La France est plutôt en
avance en mathématiques, elle est en avance sur ces sujets là. La France, sur la
question du big data, est plutôt en pointe sur ces questions.
Sonia Dechamps : Retour aux questions des internautes.
[email protected] : Bonjour, J'ai une question pour M. Claude Monnier. Y a-t-il un
travail de recherche dans le domaine numérique pour Sony en France ?
Claude Monnier : Aujourd'hui, nous faisons beaucoup de recherche et de développement
sur le numérique au sens large. On le fait sur les métiers artistiques et de la créativité.
On peut composer de la musique uniquement sur son ordinateur. Le groupe Sony fait
beaucoup de recherche et développement, sur les jeux, la Playstation notamment. On a
un Lab, une appellation qu'on trouve partout, avec un mélange de profils très variés, qui
font de la recherche et développement sur tout ce qui est digital. C'est un enjeu
extrêmement fort, la recherche et développement aujourd'hui, avec ce goût de la
recherche, il faut être passionné par ça. Là, on cherche sans vouloir trouver.
Sonia Dechamps : Dernière question, toujours à Claude Monnier.
Régine_Créspin : Question pour Claude Monnier : Après un master management culturel
et des expériences pro diverses (radio, site de musique en ligne, festival), comment
valoriser de manière concrète mon expérience acquise dans le numérique ?
Adama : Aujourd'hui quelles sont les opportunités chez Sony Music (poste, conditions
d'accès) ?
Claude Monnier : C'est une question simple et compliquée à la fois. Mon conseil serait de
m'envoyer son CV pour faire un conseil personnalisé.Je recherche quelqu'un qui pourrait
développer en France de l'Electrodance music. Il faut que la personne aie des
compétences de marketing. Nous avons un poste à pourvoir dans un univers passionnant
et international.
Sonia Dechamps : Donc à vos CV, on les fera passer bien entendu. On va passer aux
métiers de la programmation. Je vous propose de regarder une petite vidéo pour nous
présenter le métier de développeur.
Diffusion reportage
Laurent Kazmierczak : Bienvenue en direct, vous pouvez continuer à poser vos
questions. Reynald Chapuis, le 16 avril dernier, on s'est retrouvé un peu tous pour
présenter une application, une initiative de Pôle emploi, oser l'amitié du numérique,
dites-nous ce que c'est et ce qu'il en advient, quelles sont les suites données.
Reynald Chapuis : C'est le travail ensemble, la mise en commun de moyens, de Pôle
emploi, de Microsoft, d'Orange, de Sony, et puis évidemment de notre capacité interne à
proposer des contenus pour faire la promotion des métiers du numérique auprès de tout
le monde, avec des jeunes, dans le cadre de leur diplôme. La première étape a été :
est-ce qu'on est capable de créer quelque chose ensemble ? On a eu le bonheur de voir
un bébé naître, une application mobile qui fait cette promotion. On avait recensé 80
fiches métiers. On s'est concentré sur une dizaine de présentations. Il fallait aussi que ce
soit ludique, donc on a fait un quiz. Faire prendre conscience à chacun qu'il y a des
métiers nouveaux, et d'autres moins. On peut aussi découvrir les métiers par des métiers
classiques dont on besoin toutes les structures du numérique. Cette application qui
existe aujourd'hui, qu'on veut faire référencer. Donc c'est la faire inscrire dans les stores
applicatifs. On a démarré avec Windows 8 et l'idée est de le rendre universel. Et pour
nous, pour la promotion en interne, on va lancer l'emploi store. On va mettre à
disposition des données, et ça va permettre à des développeurs de développer leurs
applications, de venir les faire référencer. L'objectif pour nous, c'est qu'ils puissent être
candidats au référencement, et qu'on en fasse la promotion. Cette application sera
ouverte, dans le sens open source, pour que tout le monde puisse venir coopérer,
collaborer, pour l'agrandir, développer de nouvelles fiches métiers. Qu'elle vive au
rythme de cet univers foisonnant. On est ravi que ce travail ait pu se clore, avec aussi la
rencontre de jeunes demandeurs d'emploi qui ont vu ce qu'on pouvait faire avec des
acteurs externes. Et je pense qu'ils ont compris que des formations été ouvertes pour
eux.C'était un des objectif du démonstrateur.
Laurent Kazmierczak : Donc si j'ai bien retenu, juin, c'est le lancement de cette
application ?
Reynald Chapuis : Juin, c'est l'emploi store, et on va compléter l'application, avec un
référencement.
Sonia Dechamps :On passe aux métiers de la programmation avec une nouvelle question
de Jean-Jean.
Jean-jean : Bonjour , quels sont les qualités et les diplômes pour devenir concepteur
informatique ?
Caroline Bloch : Là où je peux apporter des informations, c'est surtout sur les qualités.
Vous pourrez compléter pour les diplômes. Le métier de développeur existe depuis très
longtemps. En revanche, aujourd'hui, on va chercher des savoir-être un peu différents
dans ces métiers-là, qui ne sont pas évidents d'emblée. Un développeur doit avoir une
capacité à apprendre en permanence, car la technologie va vite, les besoins évoluent
vite. Il faut être capable d'apprendre quelque chose de nouveau, un langage à
développer. Donc c'est extrêmement important. La deuxième chose, c'est qu'un
développeur, et ça j'insiste, doit savoir communiquer. Il fait partie d'une équipe, il doit
être agile. On ne développe pas seul dans se coin mais en équipe. J'insiste car dans les
métiers anciens du développeur, ce n'était pas tout à fait comme ça. Chez Microsoft,
vous avez une équipe, au troisième étage, tous les matins, ils sont en réunion, en équipe
projet, où on partage, on décide de comment on va faire, comment on fait de façon
agile pour développer le produit. Ce sont vraiment les deux messages clés.
Sonia Dechamps : Ce sont des métiers où on n'est pas derrière son ordinateur un peu
seul, on est en contact. Mais ça rejoint a question de Flo.
flo : Peut-on réellement prétendre à un emploi en tant que développeur avec un Bac+2 ?
La concurrence des bac+3/4/5 n'est-elle pas trop forte ?
Sonia Dechamps : Si je vous écoute, si on est sur le savoir-être et cette communication,
ce n'est pas forcément un frein ?
Caroline Bloch : Non, ce n'est pas forcément un frein. Evidemment, il y a une capacité à
apprendre des données techniques, une technologie, et puis ensuite votre agilité, à
communiquer et à partager.
Sonia Dechamps : Et donc on vient de parler des qualités pour être un bon développeur,
peut-être un mot rapide de la formation, sur la question de Jean-Jean ?
François-Afif Benthanane : Il y a différents types de formations. Depuis que nous avons
mis la première pierre en 2010 avec l'Académie de la formation, c'est une jolie
révolution de formation. Ca a donné naissance à plein d'autres acteurs qui viennent
compléter l'offre.Dans le développement, il n'y a pas d'âge, beaucoup de choses sont
basés sur la motivation. Il y a des développeurs qui font des choses que personne ne voit
et il y a des développements que tout le monde peut voir. La base, c'est la motivation,
on peut avoir quitté l'école à la fin du collège, et aujourd'hui ces personnes ont de très
jolies carrières. Quand on fait la compétition avec Epitech, on est toujours dans le top
5. Le fait d'être diplômé apporte d'autres avantages.Mais ce qui est important, c'est que
c'est un métier de développeur et de développeuse, ensuite, on va s'adresser à des
écoles en fonction du niveau où on arrive. Si on a un bac et qu'on veut faire une école,
oui, il y a beaucoup d'ouvertures.
Sonia Dechamps : Vous avez un peu répondu à la question de François.
François : Bonjour, peut on accéder au métier de développeur sans la formation
adéquate ? et avec juste de la compétence autodidacte ?
Sonia Dechamps : Il y a des choses qu'on ne peut acquérir qu'en se formant ?
François-Afif Benthanane : Aujourd'hui, on a cette chance-là d'avoir beaucoup d'outils où
vous avez des personnes qui ont une facilité à s'auto-former. Evidemment qu'on peut
réussir à s'auto-former, il manquera d'autres choses, du savoir-être, du travail en équipe,
etc. Evidemment, dans mon garage, on peut apprendre à développer un certain nombre
de choses. Mais la formation reste quelque chose de central. D'un côté, je fais en sorte
que les jeunes ne sortent pas du système scolaire et de l'autre j'essaie de les réinsérer
dans la formation. Ce sont beaucoup d'atouts complémentaires.
Sonia Dechamps : Une nouvelle question de Jérôme.
jerome : Microsoft propose-t-il des postes de développeurs en apprentissage ?
Caroline Bloch : Microsoft propose un ou deux postes de développeur en apprentissage
par an, car ce sont essentiellement du commercial. Mais on en prend deux par an, il faut
oser.
Quand il y a deux postes en apprentissage, il faut y aller.
Sonia Dechamps : Il faut oser, et montrer sa passion.
Merci beaucoup. On va passer à la prochaine thématique: les métiers de la gestion des
réseaux, avec une première question de Master.
Master : Bonjour tout le monde, que faut-il faire pour devenir Architecte de système
d'information ?
François-Afif Benthanane : Là, on parlait des métiers de développeurs. Dans les métiers
du numérique, il y a ceux qui sont dans le code, quel que soit le type de langage dans
lequel ils sont. Mais dans le monde du numérique, c'est hiérarchisé. Avant de développer,
il faut savoir comment, comment on va le structurer, avec qui, etc. Les chefs de projet
définissent un cahier des charges, les langages utilisés, les liens avec les uns et les
autres. Dans le monde physique, vous avez des architectes qui montent des immeubles
et dans le monde numérique, il y a ceux qui montent les programmes dont on parle.
Sonia Dechamps : Mais de manière plus générale, les métiers de la gestion des réseaux,
ils évoluent comment, ces métiers ? Et quels sont finalement ces métiers ? Là, on a parlé
architecte, mais quels sont les autres ?
François-Afif Benthanane : Il y a énormément de métiers dans le numérique, on parle
des développeurs, mais le numérique est un outil qui a permis d'accélérer un certain
nombre de choses.C'est une vraie révolution. Quand je me connecte sur mon ordinateur,
pour quelque chose arrive, il y a du câble. Ce câble, ce sont des gens qui l'ont installé,
mais il faut qu'il y ait des pour le préparer, etc. Quand vous voyez des gens creuser dans
la rue pour avec la fibre, c'est la partie physique des réseaux. Après, vous avez la partie
virtuelle avec des gens qui sont dans les serveurs à plein d'endroits. L'administrateur de
réseau, c'est un niveau Bac+4 ou 5.
Sonia Dechamps : On a une question de Golem, je ne sais pas si on va pouvoir répondre
de manière générale, mais on va essayer.
Golem : Quelles sont les technologies les plus recherchées par entreprises: Applications
web/ Mobile/ SmartTV ? Côté serveur ou Côté client ? Langages ?
Grégory Venault : On reste vraiment sur le développement d'applications. En termes de
volumétrie, on a plusieurs familles professionnelles, le consultant IT, etc. Ce sont des
compétences assez pointues. Mais il y a une chose certaine, sur les métiers du
développement, c'est là où le pluche de volume de postes à pourvoir. On est sur des
métiers qui ont une progression de 10 à 20% par an. Si on sur des choses un peu plus
précises par exemple les data scientist, il n'y a pas du tout sur le marché. Ce sont des
métiers très en tension. Lorsqu'on est en relation avec des entreprises qui recherchent
des profils spécifiques, quand on va sourcer, nous n'en trouvons pas. Nous avons fait un
recrutement, nous avons élargi au-delà de l'Ile-de-France, nous avons proposé 2
candidats, nous avons trouvé 2 candidats, un a été recruté évidemment.
Sonia Dechamps : Justement, on parlait de Pôle emploi, on a une question de Gérald.
Gérald : Pôle emploi met-il en avant les financements dans le domaine de la formation
de développeur ?
Grégory Venault : C'est extrêmement large comme question, il ne faut pas oublier que
Pôle emploi en lui-même n'est pas financeur, Pôle emploi diagnostique et met en oeuvre
les politiques publiques de l'emploi. Oui, il y a de l'offre de formation sur le secteur du
numérique qui est disponible, que se trouve très facilement sur le site poleemploi.fr
mais aussi en agence. On a des des formations de développeurs PHP my SQL, de
journalistes online, etc. On reste sur des choses assez larges, ça existe, il y a des
possibilités supplémentaires de financement. Pôle emploi s'appuie sur des besoins du
marché, des entreprises prennent contact avec nous pour dire: on a 4, 5, 6 personnes à
former. On va chercher des personnes inscrites à Pôle emploi pour les positionner sur ces
formations-là. Vous avez des personnes qui sortent d'école, qui n'ont a priori pas de
difficultés à rentrer dans l'emploi, et vous avez des personnes qui ont une expérience de
4, 5 ou 10 ans qui se retrouvent sur le marché. Ces personnes-là, pour pouvoir retourner
en emploi, ont une obligation de continuer à se former. Il y a une obligation de s'autoformer. Lorsqu'on connaît ces secteurs, sur Internet, on peut continuer à se former. Si
cet effort n'est pas fait, ils ne trouveront pas d'emploi derrière.
Sonia Dechamps : On a une question par rapport aux débouchés, mais à l'étranger. Est-ce
que ce sont des compétences qu'on peut exporter ? On disait qu'il y avait une certaine
qualité française, est-ce qu'on peut mettre ça en avant lorsqu'on cherche un emploi à
l'étranger dans ce secteur ?
Opportunité aux USA - dévelopeur : Bonjour, Je suis une IT Project Manager très
intéressée pour une opportunité à l'étranger de reconversion en développement
d'application mobile, quels sont les pistes possibles ? Merci.
François-Afif Benthanane : La logique c'est qu'en France on est très bon. Quand on
parlait tout à l'heure de mathématiques, de développement ou de formation, on a une
french touch qui est reconnue.Il y a des vraies pénuries dans le métier à l'étranger. Vous
avez donc beaucoup de Français qui partent aux Etats-Unis, à Londres, au Moyen-Orient,
en Afrique, c'est un continent en train d'exploser dans plein de domaines. Aujourd'hui,
l'avantage de ce métier, contrairement à beaucoup de métiers, c'est qu'avec un jean, un
portable, vous parlerez le même langage.
Caroline Bloch : Pour apporter un témoignage d'entreprise international, c'est
totalement vrai. J'ai travaillé dans un autre univers avant, et j'ai été frappée par
l'universalité des compétences. Le langage est le même dans le monde entier, on peut
aller dans n'importe quel pays, faire de la gestion de réseaux, etc.Donc on peut partir à
l'étranger et revenir après, car c'est de la compétence qui est vraiment transférable
partout. C'est un des environnements les plus agiles à ce niveau-là. Le numérique
concerne le monde entier, toutes les entreprises.Tous les métiers existent dans l'univers
du numérique.
Sonia Dechamps : Et par rapport à la France qui est assez en pointe, y a-t-il d'autres
pays où pour se former, par exemple, ce sont des pays porteurs où on peut se former aux
métiers du numérique, et qu'il est intéressant de visiter ou d'acquérir une expérience
dans certains pays ?
François-Afif Benthanane : La plupart des pays ont compris, vous avez le président des
Etats-Unis fait un visa du numérique pour faire venir des développeurs plus facilement,
c'est une vraie demande.Les gens regardent.On voit des gens qui nous appellent d'autres
pays et qui veulent créer une Web academy. Ce qui est important, c'est de savoir que les
technos sont là, et donc on peut le faire quel que soit l'endroit. Tout le monde prend
conscience, il y en a qui sont plus ou moins moins rapides que d'autres.On a pris un peu
de retard sur ce sujet, mais nous sommes en train de les rattraper. ces métiers du
numérique vont plus vite que les institutions, donc il faut être plus agile. Il y a plein de
pôles de compétitivité, on est assez avant-gardiste en France sur ces sujets-là.
Sonia Dechamps : Justement, c'est la question de FredM.
FredM : Les services de stockage de données Cloud et la virtualisation sont en plein essor
depuis 5 ans mais l'on manque de techniciens ayant les connaissances dans ce domaine.
Ne pouvait-on pas anticiper ce besoin ?
François-Afif Benthanane : Le rythme de ce Monsieur qui pose cette question, il décide
de sortir de chez lui, il le fait, dès qu'on est 10, il faut s'organiser.Il y a énormément de
paramètres de sécurité à mettre en place. Vous devez avoir un service assez qualitatif, il
y a tout un tas d'infrastructures qui se mettent en place. Les entreprises internationales
qui s'implantent installent ce type de solution.Il y a la rapidité, et la gestion
institutionnelle qui doit être plus longue, donc quand les deux se rencontrent, c'est
assez étonnant.
Sonia Dechamps : Merci beaucoup. On va passer à notre prochaine thématique: la
gestion des contenus et de l'éditorial.
Laurent Kazmierczak : Encore faut-il avoir de l'information et du contenu, c'est ce qu'on
va voir maintenant. Je vous propose de découvrir le métier de social media manager.
Bienvenue sur le plateau de cette web émission, on est ensemble depuis maintenant une
heure pour vous faire découvrir les métiers du numérique. On me dit qu'on a plus de 400
questions, on voit que c'est un sujet de préoccupation.
guyche : 1. Pour quelqu'un qui a travaillé dans la communication publicitaire
traditionnelle et qui souhaiterait évoluer dans le digital (community manager, project
manager, etc.), doit-on se former à nouveau ?
Caroline Bloch : Nous avons des webmasters, des gens qui vont construire du contenu.
Nous avons des community managers. C'est un nouveau type de métier avec aussi des
managers qui vont encadrer ces personnes-là. Il s'agit de créer du contenu et le diffuser
sur des réseaux, par rapport à des cibles précises, particulières. C'est une nouvelle
forme de communication et de marketing.Et puis vous avez aussi des digital solution
specialists, c'est un peu du jargon. Et là, c'est: je construis et vends du contenu
publicitaire sur les réseaux. C'est un business nouveau qui est arrivé. C'est à peu près ça
qu'on trouve aujourd'hui chez Microsoft en France. On va chercher un mélange de
compétences classiques et nouvelles, pour circuler sur cette toile nouvelle que sont les
réseaux sociaux, et pour faire un business qui nous paraît pertinent. La réponse est oui,
il faut se former à nouveau parce que la nature du média et les réflexes pour faire en
sorte de sensibiliser une audience sont différents. Après, c'est un bon moyen, avec une
expérience, c'est de prendre cette expérience et de rajouter une couche sur les
mécaniques de communication, comment chercher une audience sur les réseaux. Et en
ayant ce petit plus de communication, je peux aller sur ces nouveaux métiers. C'est
vraiment un mélange de compétences traditionnelles, mais avec un savoir-faire
technique et de communication différent. Donc oui, il peut et doit se former.
Laurent Kazmierczak : Et on en parle, mais quelqu'un pourrait nous dire ce qu'est
réellement d'être community manager ? Claude Monnier ?
Claude Monnier : Je peux répondre uniquement pour l'univers Sony. Nous attendons de
nos CM qu'ils soient en mesure de partager, d'optimiser une relation entre un artiste et
un fan. Concrètement, ils vont mettre à disposition du contenu autour de l'actualité de
l'artiste pour que le plus grand nombre de fans y aient accès.Et d'animer cela de manière
suffisamment interactive pour que les fans y contribuent.
Laurent Kazmierczak : D'accord. Et on voyait dans le film un social media manager qui
nous expliquait qu'il animait une équipe de community manager, comment on évolue sur
ses métiers, Caroline Bloch, est-ce qu'il y a une hiérarchie, des perspectives d'évolution
chez vous ?
Caroline Bloch : Vous avez deux types de perspectives d'évolution. Vous pouvez devenir
de grands spécialistes d'une cible, d'une audience particulière, c'est-à-dire une audience
de développeurs par exemple. Donc je deviens un spécialiste, je vais apporter une
expertise pour animer cette communauté.Et puis après, vous avez, comme dans tous les
métiers, forcément besoin de gens qui ont la capacité à encadrer pour gérer des projets,
donc des compétences de management, des évolutions aussi possibles en passant d'un
pays à l'autre. Nous avons une maison-mère aux Etats-Unis, donc qui cherche des
compétences sur certains pays. Il y a cette compétence particulière dont je parlais tout
à l'heure, et puis vous avez tous les métiers inhérents au fonctionnement d'une équipe.
Laurent Kazmierczak : Et puis l'anglais, on a vu que c'était important dans le film.
Caroline Bloch : Evidemment, l'anglais est un peu important. Si je suis un peu confirmée,
et que je ne pratique pas bien de l'anglais, je vais trouver un moyen de faire de
l'immersion. Et si je suis jeune, j'apprends l'anglais. Pas besoin d'être fluent.
Laurent Kazmierczak : Dans le prolongement de ce qu'on vient de se dire, en anglais ou
en français, une question de Michaël Barreau.
Michaël Barreau : "Le contenu est roi": l'adapter au numérique crée une nouvelle
compétence. L'avenir appartient-il à ceux qui feront le meilleur des deux mondes
médias traditionnels et nouveau média Internet?
Grégory Venault : Vous avez des personnes qui connaissent déjà le secteur professionnel
et d'autres pas du tout. On est confronté à ça au quotidien. Vous avez dit au départ qu'il
fallait être en capacité de communiquer sur ce que l'on fait. Mais j'ai presque envie de
dire, un préalable obligatoire, c'est une bonne maîtrise de l'anglais.Ne pas maîtriser un
minimum l'anglais, ce n'est pas la peine d'aller au-delà.
Laurent Kazmierczak : Et on a des études aujourd'hui ? On voyait hier qu'il y a des
perspectives d'emploi qui ont été imaginées, mais on sait comment se transforment ces
métiers ? Car il y a dix ans, on n'imaginait pas le métier de community manager...
François-Afif Benthanane : Savoir ce qui va se passer dans 10-15 dans le numérique avec
l'e-santé, l'e-banking, etc... Ce n'est pas le seul métier, mais ce sera très important oui.
Une chose est sûre, dans 20 ans, la moitié des métiers seront robotisés. Il y aura
beaucoup de technos autour de ça, pour les personnes qui se posent aujourd'hui, qui ont
entre 16 et 25, c'est évidemment dans cet univers-là où il y a un avenir. C'est en plein
développement y compris dans l'artisanat. La question de dire: est-ce qu'il faut se
former dans ces métiers? Oui. Après, c'est en fonction de soi, si vous aimez lire du code,
ces métiers sont faits pour vous. Si vous voulez lire du vrai texte, il faut faire
Community manager. Dans le temps, je pense qu'il y a tout un tas de métiers qu'on ne
connaît pas aujourd'hui.
Laurent Kazmierczak : J'ai une question du coup, comment on s'adapte à ce qu'on peut
imaginer dans les cinq ou dix ans qui viennent, Claude Monnier ? On a beaucoup de
questions autour du numérique comme média, la presse qui s'effondre, le numérique
explose. Le problème a été pris comment en compte chez Sony, comment avez-vous
restructuré vos activités et les fonctions associées ?
Claude Monnier : L'enjeu aujourd'hui consiste à comprendre le comportement du
consommateur. Il y a presque autant de consommateurs que je vérité aujourd'hui sur la
relation aux nouveaux médias, aux contenus numériques. Notre rôle consiste à analyser
le comportement de chacune des personnes qui écoutent de la musique. Et par le travail
de traitement de données, d'en tirer une espèce de loi. On part d'un comportement
quotidien à des lois. C'est un exercice très compliqué. Je serai plutôt enclin à dire aux
gens de venir voir aux portes ouvertes.On a distribué plus de musique digitale cette
année, mais on a aussi vendu plus de vinyles cette année que lors des dix dernières
années.
Laurent Kazmierczak : Et du coup, j'ai une question de FredM.
FredM : Le marché du Numérique est il plus vivant en Europe ou hors Europe ?
Claude Monnier : Il y a quelques études dont on dispose aujourd'hui qui font apparaître
une très grande avance dans les pays du nord de l'Europe, Norvège, Suède, Finlande,
Danemark, pays qui sont très consommateurs du numérique sous toutes ses formes. On a
quelques pays anglo-saxons très orientés aussi vers cela. On a l'Asie qui se positionne de
manière très hétérogène selon les produits. Et il y a l'Afrique qui a aujourd'hui les plus
forts taux de croissance, mais qui part de plus loin. Et une Europe historique qui cherche
encore sa voix, avec le rôle notamment des législateurs. Il y a des pays très ouverts, et
des pays où, sur le piratage, qu'est-ce qu'on a le droit de prendre gratuitement ou pas,
et selon les droits la réponse est différente.
Laurent Kazmierczak : Une nouvelle question: est-ce que cette émission est enregistrée
et sera disponible en Vod ?
Oui, elle sera disponible dès demain.
Laurent Kazmierczak : Nouvelle question.
Patricia : Dans ces métiers du numérique, est ce qu'il y a celui de "infopreneur". Cela
consiste à vendre de l'information par le net ? Si oui, est ce que je peux trouver des
formations et où ? Merci pour la réponse.
Grégory Venault : Le domaine du digital et du numérique est un domaine en plein
développement.On découvre de nouveaux métiers tous les jours.
François-Afif Benthanane : J'imagine blogueur, j'ai des informations et je le communique
au plus grand nombre. Ensuite, est-ce que j'ai un savoir-faire à commercialiser?
Sûrement. Mais infopreneur, c'est un joli mot.
Caroline Bloch : Entrepreneur de l'information, je crois.
Laurent Kazmierczak : Du coup, peut-être un nouveau métier, une nouvelle piste, on
verra ça dans quelques années. Une question sur le recrutement, sur les profils.
Beaucoup de questions sont posées dans cet esprit.
fmelane : Bonjour. On dit que les métiers numériques sont en plein essor. Je recherche
actuellement un poste en tant que community manager ou chef de projet digital mais
peu de réponses. Quels sont les critères de recrutement dans ces métiers ? Etant à
dominante marketing, quelles sont les formations complémentaires qu'il faudrait faire
(je me suis formée au community management). Merci.
Laurent Kazmierczak : Quels sont les critères ?
Caroline Bloch : Peut-être qu'il faut que cette personne se pose un peu sur la façon dont
elle va rechercher du travail. Ce n'est pas visiblement un problème de compétences,
mais peut-être la façon dont elle cherche du travail, dont elle va vendre ce qu'elle fait.
Et là, on voit très souvent des candidats qui ont plein de valeurs, qui ne savent pas
forcément se vendre. Et dans ces nouveaux métiers, il faut tirer tout un tas d'expérience
qu'ils oublient de vendre.
Laurent Kazmierczak : D'accord. Un conseil, on a beaucoup de questions sur la
formation, je vous propose d'en faire notre dernière partie. Donc des questions directes
pour la Web academy.
Fred : Bonjour, peut-on se reconvertir dans les métiers du numérique quand on a + de 40
ans ?
AnSO : Bonjour que fait la Web@cadémie ?
Said : Les jeunes sans diplôme sont accepté ?
François-Afif Benthanane : La Webacademy, c'est un programme que j'ai créé il y a 5 ans.
Aujourd'hui, vous avez les développeurs formés dans des grandes écoles et donc pour
être des experts informatiques. Par cette pénurie de développeurs Web, vous avez des
ingénieurs qui viennent faire du langage classique. Pour moi, c'est du gâchis. Vous avez
donc des entreprises qui délocalisent le développement pour en faire du moins cher. Si
tu as le bac, il y a plein d'écoles disponibles, d'universités, donc ça ne manque pas. Sur
le Web Academy, notre programme c'est 18-25 qui n'a pas le bac qu'on forme pendant
deux ans, un an de façon très intensive en école et un an en alternance. On garantit que
tous ceux qui vont au bout d'avoir un bac+2 et donc de poursuivre... On en a formé 250
et 30% continuent sur un bac+5. Pour la personne qui a 40 ans, les formations ne sont
peut-être pas adaptées à leur profil.Mais il y a des formations qui existent, en regardant
à travers Pôle emploi ou en cherchant sur le Web, il y a aujourd'hui des sociétés qui se
sont reconverties pour accompagner les personnes qui ont des compétences en
informatique et qui vont leur faire des formations très courtes qui durent 15-20
semaines et qui leur permettent de revenir sur le marché.
Laurent Kazmierczak : Une question d'Edoux pour probablement les DRH qui sont
présents sur ce plateau.
edoux : Je suis une personne handicapée qui est à la recherche du travail depuis des
années. Est-ce que vous formez ou embauchez des personnes handicapées ? Dans quelles
filières proposez-vous des emplois spécifiquement adaptés à ma situation de personne
handicapée ? A la suite de cette formation que j'aurai la chance de le faire, est-ce que je
pourrai trouver un emploi après ?
Laurent Kazmierczak : Au-delà de ça, c'est les politiques autour du handicap, est-ce
qu'aujourd'hui il y a des fonctions qui ne sont pas accessibles aux personnes handicapées
par exemple ?
Caroline Bloch : Sur la politique du handicap, dans une société comme Microsoft, on est
très attentifs aux questions de diversité. Et sur la question du handicap, nous accueillons
naturellement des personnes handicapées. Il faut qu'on y mette un accent plus poussé
dans les années à venir. Une fois que la mécanique est lancée, ça marche bien, donc ça
fait partie de nos projets futurs. Autour des métiers de l'IT et du numérique, ils sont
particulièrement ouverts au handicap. Vous pouvez faire du développement. Vous
pouvez, quand vous avez des modes de communication par le Net, etc., c'est plutôt
ouvert par nature.Après, on est dans des types d'entreprise où on est très ouverts à la
différence, donc il n'y a pas d'appréhension particulière. Et puis on a des équipements
qui le permette.Et avec le handicap qui se voit et celui qui ne se voit pas. Par exemple
les handicaps auditifs, qui sont assez importants et courants, et dans notre entreprise,
on peut accueillir du monde. On va mettre plus l'accent là-dessus. Donc il n'y a pas de
raison que cette personne ne s'autorise pas à contacter notre entreprise. Les situations
pouvant être très différentes pour les personnes, la difficulté est d'avoir le bon contact.
C'est le rencontrer, trouver une solution, faire marcher le réseau, réfléchir à une autre
façon de collaborer, en dehors des locaux, etc. Il faut être créatif. L'important pour
cette personne est de lui donner nos coordonnées. On se fera un devoir de lui répondre.
Pariya Davoud Zadeh : Bonjour, aujourd’hui, Quelle est la formation numérique la plus
recherchée par les entreprises ?
François-Afif Benthanane : Moi je me suis adressé à l'Epitech, quand vous avez des
jeunes qui n'ont pas le bac, avoir une signature, c'est important. Vous avez un CV, vous
ne le mettez pas à gauche, vous le regardez tout de suite. Dans le monde des start up et
de l'informatique, cette école a gagné ses galons depuis une douzaine d'années, ça a
d'ailleurs donné naissance à 42.
Après, il y en a d'autres, pour ce qui nous concerne, Epitech est une très belle adresse.
Laurent Kazmierczak : Une question pour Grégory, de Laurence75017.
Laurence75017 : Quelles sont les formations liées aux métiers du Web qui sont financées
partiellement ou complètement par Pôle emploi pour une personne inscrite à Pôle
emploi ? Merci.
Grégory Venault : C'est compliqué de faire une liste, d'ailleurs je ne vais pas la faire. Il y
a des formations qui existent qui sont soit financées ou co-financées par exemple le
Conseil régional d'Ile-de-France, mais aussi l'AGEFIPH qui participe au financement de
formations sur les domaines de multimédia. Que ce soit des formations déjà disponibles
en cofinancement ou des formations qui peuvent être financées sur la tête de la
personne par le biais d'une action individuelle de formation, il faut qu'un diagnostic soit
établi par le conseiller à l'emploi de la personne. On dit qu'on est sur un secteur dont on
ne connaît pas la totalité de contours pour les 10-15 prochaines... Mais sur les métiers
de service à la personne par exemple, on parle de plus en plus du numérique. Mais si
une personne peut acquérir une compétence, qu'elle s'adresse à son conseiller.
Claude Monnier : Un éclairage sur le financement, c'est une nouveauté 2015, le compte
personnel de formation à ne pas oublier. Il suffit de taper ça sur Internet, c'est toujours
une piste pour ces personnes. Ce compte porte bien son nom, il est personnel. C'est un
moyen de financement ouvert à tous.
Caroline Bloch : On voit l'importance d'être acteur, de prendre en main son
développement. Ca concerne chacun d'entre nous.
Claude Monnier : Il faut qu'on fasse attention à ne pas trop philosopher sur l'univers de la
formation et du travail, mais on attend d'un candidat qu'il soit entrepreneur de son
parcours. Ca ne doit pas faire peur. On va reprendre un mot simple: il faut essayer de
trouver ses propres solutions. La Web Academy, c'est juste formidable. Il y a 15 ans, vous
n'avez pas le bac, les parents vous mettent sur le trottoir. Aujourd'hui, les choses sont là.
L'individu doit sortir d'une logique peut-être un peu assistée. Ce n'est pas Pôle emploi
qui a la solution, mais l'individu. Ce sont des outils qu'on doit utiliser. J'ai été candidat il
n'y a pas longtemps que ça, je me suis formé.
Caroline Bloch : Ce n'est pas parce qu'on dit à chacun "trouvez vos solutions" que vous
êtes seuls. Pôle emploi accompagne, la Web Academy accompagne. Je me mets en
mouvement avec les autres. Personne n'est tout seul. Mais il faut vraiment être
déclencheur du mouvement.
Claude Monnier : Notre discours consiste à remotiver les personnes et non pas à faire
peur. Les candidats doivent se dire: je me remotive et je sollicite les acteurs.
Grégory Venault : Sur ce domaine-là, fort logiquement, tout est en ligne. Si on revient
sur le champ de l'orientation et notamment si je raisonne par rapport à des personnes
qui hésitent, il y a la période de mise en situation professionnelle qui permet d'avoir une
convention de stage de quelques semaines pour découvrir un métier.
Claude Monnier : Nous connaissons beaucoup de DRH qui jouent le jeu, il y en a
beaucoup, il faut oser comme on disait tout à l'heure, c'est essentiel.
Grégory Venault : Le tout, c'est de trouver la start up, l'entreprise qui veut vous
accueillir, à ce moment-là, vous allez voir votre conseiller et donc la formation s'ouvre...
Laurent Kazmierczak : Une question pour Caroline Bloch.
jerome : Est-ce que Microsoft propose des postes en apprentissage ?
aziz thiam : aziz : Y a-t-il des possibilités d'alternance chez Microsoft ou chez Sony ?
Caroline Bloch : On accueille à peu près 70 apprentis par an, donc c'est extrêmement
important, et parmi ces apprentis, on recrute entre 25 et 30 jeunes diplômés par an. On
essaie de faire en sorte... Aujourd'hui, on doit avoir 40% de ces apprentis. A la question :
est-ce que je dois réfléchir à faire de l'apprentissage dans ma formation ? La réponse est
oui. On parlait des questions sur ce qu'est le meilleur diplôme, etc., et il y a des écoles
qui sont un sésame, avec un contenu et un tampon de bonne réputation. Mais ce n'est
pas que ça. L'apprentissage, c'est vraiment ce qui fait une différence importante, car la
personne arrive avec la compétence dans son école, un sésame... Et puis une expérience
où elle s'est mise en action. Donc 1000 fois oui. Nous sommes très ouverts à
l'apprentissage, et il faut que les jeunes poussent pour que l'apprentissage se développe
encore plus. D'ailleurs, toutes les formations l'ont compris, car depuis bac+1 à +5, on en
fait.
François-Afif Benthanane : Peut-être que le terme d'apprentissage et connoté,
aujourd'hui on peut être apprenti dans tous les métiers, dans le numérique, mais aussi la
finance, le marketing, etc.Si je pouvais encourager la plupart des personnes qui nous
écoutent et se posent des questions sur la formation, je les encourage à aller vers
l'apprentissage.Là, tout de suite, on touche aux choses, c'est très concret, et on se rend
compte si c'est ce qu'on a envie de faire.
Caroline Bloch : Et particulièrement dans le numérique, car je rentre dans un univers,
que je touche du doigt, et je commence à avoir une expérience.
Laurent Kazmierczak : Et chez Sony, l'apprentissage ?
Claude Monnier : Je copie et je colle les deux réponses.
Laurent Kazmierczak : Une question de Carographiste, qui concerne Pôle emploi.
carographiste : Pôle emploi finance-t-il des formations rémunérées dans ce domaine ?
Quelles sont les conditions d'accès ?
Laurent Kazmierczak : On en a un peu parlé, il faut se rapprocher de son conseiller
notamment.
Grégory Venault : Sur la rémunération, à partir du moment où la personne inscrite
comme demandeur d'emploi bénéficie d'une allocation de retour à l'emploi et que le
projet est logique, cohérent, qu'il y a un débouché, il est validé ce projet.Si on a une
allocation qu'on consomme aujourd'hui, cette allocation se transforme en allocation
formation, c'est le même montant, ça vous permet d'être en formation rémunérée. Si
vous ne percevez pas d'aides, on peut peut-être mettre en place une rémunération
minimum pour effectuer une formation le mieux possible.
Laurent Kazmierczak : Dans tous les cas, on se rapproche de son conseiller, c'est lui qui a
les outils pour prescrire de la formation et proposer la solution adaptée.
Un grand merci à tous autour de cette table, ça fait 1h30 qu'on a échangé autour de ces
métiers, il y a beaucoup de questions encore auxquelles on n'a pas pu apporter de
réponses, mais le temps nous est compté. Je vous propose un dernier tour pour un petit
mot, un conseil, à destination des internautes qui nous ont suivis, on va commencer
avec monsieur Benthanane.
François-Afif Benthanane : Quand vous parlez tout à l'heure de budget de formation,
aujourd'hui il y a des acteurs dans le monde associatif qui se sont organisés pour donner
une formation gratuite. Si vous avez besoin de travailler tout de suite, vous avez une
belle structure qui s'appelle Simplon et donc au bout de 6-7 mois, vous pouvez travailler
sur ce type de projet.Si vous avez un peu plus de temps, la Web Academy, c'est sur deux
ans, il y a une nouvelle formation qui démarre en septembre. Et si vous êtes vraiment
des experts informatique et que vous n'avez les budgets pour accéder à une grande
école type Epitech, vous avez 42 qui est gratuite. Vous avez donc 3 types d'écoles, sans
financement pour accéder à ce type de formations.
Caroline Bloch : Peut-être, pour toutes les personnes qui nous regardent, qui sont
intéressées par l'univers du numérique, ce qu'on a vu, c'est que c'est un mélange de
compétences d'hier et de compétences nouvelles. Ce qui n'est pas simple. Il est
intéressant d'essayer d'utiliser un peu tout son contact et son réseau pour poser sur: je
ne comprends pas bien ce métier, peut-être que j'aimerais me diriger vers quelque
chose... On a tous des connaissances. Essayer d'utiliser sa curiosité auprès de contacts
pour vérifier si c'est bien reçu, nos compétences, par les différents acteurs. Ils peuvent
envoyer un mail à Microsoft. Donc c'est utiliser sa curiosité auprès des contacts, des
connaissances, et comprendre ce dont j'ai besoin de plus. Il faut être curieux, il faut
oser frapper aux portes et ça marche car les personnes sont ouvertes.
Claude Monnier : Il est très dur d'être candidat aujourd'hui, c'est une situation
extrêmement difficile à porter dans notre société. Je pense que c'est quelque chose
qu'on n'apprécie peu quand on a la chance d'avoir un travail. Ce n'est pas un conseil,
mais c'est ne pas abandonner, continuer à chercher un travail qui est à sa portée.Je
souhaite beaucoup de courage à tous les gens qui cherchent un job aujourd'hui dans
notre pays.
Grégory Venault : Je vais me permettre de faire un peu de publicité pour les partenaires
avec lesquels nous travaillons. Sur leurs sites, vous allez vous faire une idée du secteur
professionnel, vous avez le site de Capdigital, ça vous donne une première idée des
métiers disponibles.Pour les personnes déjà qualifiées, vous avez l'Association française
des jeux vidéos qui met en ligne un certain nombre d'offres d'emploi pour lesquels il y a
beaucoup de candidats et d'autres pour lesquelles il y a beaucoup de difficultés.
nif : merci!
Séverine : Merci, très intéressant.
Michaël Barreau : Merci à tous !
Laurent Kazmierczak : Très bien, on retiendra les conseils, on retrouvera les
informations sur le site de Pôle emploi, Sonia Des champs, on vous retrouve tous les
jours à 13h pour Mouv' Express.
On était accueillis par Orange, on les remercie, un grand merci à tous, vous avez été
nombreux à nous suivre, j'espère qu'on a été complets, que vous aurez trouvé toutes les
informations pour vous orienter sur ces métiers. a très bientôt. Au revoir.