Interneto | Pôle Emploi Emission Les métiers du numérique – 29
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Interneto | Pôle Emploi Emission Les métiers du numérique – 29 avril 2015 Laurent Kazmierczak : Bonjour à tous, non, ceci n'est pas un snap, pas besoin d'upgrader votre système, normalement, vous avez assez de data en mémoire pour regarder cette émission, sinon, il y a un problème avec votre mémoire Ram. Scrowlez pour poser des questions en direct, likez la page de Pôle emploi, viralisez cet événement disponible dès demain sur nos sites Web. Avant on envoyait des Wizz, un chien nommé Lycos, on faisait des rencontres sur Caramail, on écoutait de la musique sur des CD-Rom, on allait sur Internet avec le Wap, quelle belle époque... Aujourd'hui, on googlise, on chasse le troll sur les forums, on a des CM, community manager, on flashe des QR code... Le numérique a changé, change et changera encore. un rapport de Jean Pisani-Ferry, remis hier au ministre du travail, explique qu'il y a de fortes possibilités de recrutement sur ces métiers dont on ne connaît pas encore l'issue. Ce sont ces questions que l'on va se poser pendant cette heure de web émission. On va détailler les familles de métiers recouvrant les métiers du numérique, les filières, les formations, vous pouvez nous poser vos questions sur #Osezlenumérique, et à mes côtés, Sonia Deschamps. Sonia Dechamps : Bonjour à tous. On est très bien accompagné aujourd'hui. Cinq invités, cinq experts, à qui je vais donner la parole pour qu'ils se présentent eux-mêmes, rapidement, en commençant bien sûr par la femme. Caroline, bonjour. Caroline Bloch : Bonjour à toutes et à tous, Je suis DRH chez Microsoft France, l'idée est de partager l'expérience dans le numérique pour découvrir tous ces métiers de demain. François-Afif Benthanane : Bonjour, je suis fondateur d'une association qui s'appelle ZUP de Co, qui forme des jeunes de 18 à 25 en partenariat avec l'école Epitech. Reynald Chapuis : Je m'occupe de l'innovation et la RSE à Pôle emploi, car on fait aussi de l'innovation. Je suis très content d'être là, on va parler d'un démonstrateur, on a mis un système en tension pour savoir si on pouvait co-innover, et ça a donné ce projet, Osez les métiers du numérique. Grégory Venault : Bonjour, je suis responsable d'équipe entreprise au Pôle emploi du 11e arrondissement. Nous travaillons depuis plus d'un an avec un certain nombre d'entreprises du numérique, nous les aidons dans leur recrutement. Claude Monnier : Bonjour, je suis DRH Sony Music. Sonia Dechamps : Parfait. On va attaquer tout de suite avec notre premier thème. Laurent Kazmierczak : L'émission est en direct, vous pouvez poser vos questions. On en a une première pour Reynald Chapuis. Je la mets à disposition tout de suite. Tedgreg : Bonjour, ma question s'adresse à Reynald Chapuis et Caroline Bloch. Quels sont les leviers pour permettre le financement d'une application mobile révolutionnaire et la création de la start-up la soutenant ? sachant qu'on part de zéro fonds propres mais d'une conviction à soulever un trou noir galactique ! Laurent Kazmierczak : Pouvez-vous nous parler de l'initiative et de l'application mobile ? Reynald Chapuis : Pour répondre tout de suite à la question, c'est vrai que la question de l'accès à des fonds passe par l’infrastructure, il y a tout un tas d'acteurs, dans les régions notamment. Nous, on subventionne quand on a l'intérêt dans des actions. C'était le cas avec l'équipe, pour Osez les métiers du numérique, on s'est posé la question de ces métiers. Avec notamment le constat que tous les acteurs ont aujourd'hui du mal à recruter, que ce soit des acteurs de la donnée, du numérique, on a besoin de gens qui savent coder, travailler sur les moteurs de recherche, etc. On s'est dit qu'il y avait des besoins importants. Et de l'autre côté, beaucoup de jeunes en recherche de projets professionnels. Donc comment faire se rencontrer ces gens ? On ne peut pas être seuls au service de notre mission sans s'appuyer sur des partenaires qui font ça naturellement, par engagement, et par leur métier. Aujourd'hui, il y a Sony, Microsoft, c'est bien, il y a les écoles. Il faut qu'on arrive à coinnover, et c'est l'objet de cette application, au service de la promotion de ces métiers du numérique qui sont peu connus, peu maîtrisés. Car ça change très vite, avec une hyper spécialisation dans les métiers. Donc faire ce travail notamment vers les demandeurs d'emploi jeunes. On a réussi ensemble, je pense, une bonne manière de coinnover autour de cette question. Laurent Kazmierczak : Une deuxième question qui est un peu étonnante là aussi, que j'adresserai peut-être à Caroline Bloch. YANNICK : Y a-t-il des possibilité de recrutement pour les femmes dans le web ? Caroline Bloch : Ce sont des métiers qui s'adressent à tout le monde. Après, ce qui est sûr, ce qui est important, c'est que l'univers de l'IT est un univers traditionnellement masculin, car au départ plus de garçons que de filles se forment. Mais après, c'est totalement ouvert aux femmes. A Microsoft, par exemple, on est particulièrement attentifs à recruter des femmes. Donc oui c'est ouvert, après il faut faire preuve d'une volonté particulière, avec des événements particuliers. Le message, c'est de dire que tous les milieux sont ouverts, mais dans les univers plus masculins, il faut faire des activités particulières pour le dire. Laurent Kazmierczak : D'accord. Et est-ce qu'on trouve des débouchés aujourd'hui, des vraies opportunités d'emploi, peut-être en Ile-de-France, sur ces métiers, il y a un marché du travail actif ? Grégory Venault : Les offres qui peuvent se trouver se trouvent d'abord sur les réseaux sociaux. La difficulté de Pôle emploi, c'est que nous sommes assez peu présents sur le marché. Nous travaillons un peu plus avec des start up, entre 1 et 50 salariés sur leur recrutement. Nous avons toujours les mêmes retours de la part d'employeurs, à savoir peu importe qui on a en face de nous, on veut des personnes réactives et compétentes. Laurent Kazmierczak : D'accord. Et juste sur le dernier cliché qu'il faudra lever ou en tout cas la précision à apporter, on nous dit : est-ce un métier fait pour les vieux ? A partir de quel âge on est vieux, déjà ? Y a-t-il un clivage technologique, technique, estce qu'on peut intégrer ces métiers là à 50 ans ? François-Afif Benthanane : Le clivage est purement financier. A 18 ans, on n'a pas les mêmes besoins qu'à 40 ans. Après, sur la capacité de pouvoir développer et s'intéresser à ce métier, il n'y a pas d'âge, c'est une question de motivation. Entre 18 et 25, ils sont plutôt en formation, et dans des demandes de ressources moindres. A 40, on a besoin d'avoir un job peut-être plus rapidement, on a plus de charges. Il y a beaucoup de solutions aujourd'hui pour les personnes qui veulent se reconvertir dans les emplois du numérique.Toutes les formations sont à peu près là, chacun va adapter sa formation à ses besoins. Laurent Kazmierczak : D'accord. Donc aujourd'hui, si je résume, c'est ouvert aux hommes, aux femmes, aux jeunes, aux vieux, ça reste de réelles opportunités dont on va parler, et qui vont nous permettre d'illustrer, on a un portrait à vous proposer, dès à présent, sur le métier de Webmaster. On vous propose de regarder ce reportage maintenant. Diffusion reportage Sonia Dechamps : On va se concentrer maintenant sur les métiers de la culture, de la musique et du numérique, avec cette question : quels sont pour vous les parcours nécessaires pour être embauché dans le secteur du digital musical ? C'est très général, mais comme le secteur de la musique est directement impacté par les évolutions technologiques, si on peut brosser un peu les compétences demandées aujourd'hui. Nizza : Bonjour, Quels sont pour vous les parcours, savoir-faire et savoir-être nécessaires pour être embauché dans le secteur du digital musical ? Claude Monnier : Merci pour cette question, elle est très utile pour compléter les propos de madame tout à l'heure sur les besoins de Microsoft. Nous sommes plus sur le versant marketing. On est sur l'utilisation des outils pour mettre en contact les artistes et les consommateurs de musique.Donc il faut énormément de passion pour ces univers. Une passion pour la musique, c'est indispensable, et pour les nouvelles technologies, au sens large du terme, qui ont été résumés tout à l'heure dans l'introduction.Sur la partie compétences techniques, il faudra être particulièrement motivé pour comprendre les enjeux en termes de communication et de marketing. Donc il faut soit un bagage, une formation, une école. Soit quelqu'un avec un niveau de qualification intermédiaire, avec une expérience. Cela peut être des choses très simples sur des produits de la vie de tous les jours, de consommation, ou des choses plus techniques, de la culture. Et la passion est ce qui fait la différence. Sonia Dechamps : On parle de passion et de communication, on a plusieurs questions à ce sujet. elocom87 : Bonjour, J'ai plusieurs questions sur le sujet car étant attachée de presse junior (en particulier dans la musique) en recherche de poste, je me pose beaucoup de questions. Quels sont les enjeux dans le secteur de la musque concernant le numérique ? Est-il devenir le premier média devant la presse, la radio, la tv ? Pouvons-nous espérer de nouveaux emplois ? Quels sont exactement les nouveaux métiers du numérique en particuliers au sein des maisons de disques et en communication notamment en ce qui concerne les métiers relatifs au monde de la communication (attachée de presse, chargée de communication...) ? Le numérique sera-t-il le nouveau vecteur de la communication et pouvons-nous espérer que le marché du travail s'en refera ressentir dans l'embauche ? Merci pour vos réponses. Claude Monnier : Il y a des questions et des informations dans ce message. Oui, le web, le numérique, le digital, sera le premier média dans le monde artistique, et musical dans les années qui viennent. On a basculé dans un nombre de ventes digitales supérieur aux ventes physiques. C'est la première fois. Cette jeune femme, si elle s'oriente vers un poste d'attachée de presse, il existe dans le web. Avec des médias numériques, pure player, ou la partie numérique de médias traditionnels... Il ne faut pas perdre de vue qu'économiquement, ça crée des emplois. Mais je ne peux pas dire non plus que ça n'en supprime pas ailleurs. On essaie de faire embrasser ces nouveaux métiers, mais je ne peux pas dire que des métiers plus anciens disparaissent. Ce n'est pas le paradis, le numérique, c'est un changement. Notre rôle est d'accompagner ça. Sonia Dechamps : Et là, on parle du secteur de la musique, mais ces transformations impactent aussi d'autres secteurs de la culture, je pense à l'édition, y a-t-il des savoir- faire spécifiques au numérique dans ce secteur de la culture ? Grégory Venault : Le monde du numérique digital n'est pas un secteur professionnel à proprement parler. Aujourd'hui, vous avez les professionnels de la grande distribution qui font appel aux professionnels du numérique, la culture, l'entertainment... Ce qui est intéressant, c'est que c'est un secteur en devenir, en plein développement, on a besoin des besoins sur tout ce qui est langage de programmation qui viennent d'entreprises, par exemple le datascientist. Cela se retrouve dans tous les domaines. Sonia Dechamps : Peut-être qu'on peut faire une aparté, on a évoquer plusieurs fois le terme de Datascientist, on peut peut-être le définir. Grégory Venault : Pour quelqu'un qui n'est pas du métier, je vous remercie pour cette question. Ca rejoint la définition sur laquelle la France est assez en pointe, à savoir le secteur du big data. Le datacentist va aller chercher des référencements sur le Web, travailler sur une concurrence potentielle pour faire des propositions sur le produit de l'entreprise. C'est résumé un peu simplement. Caroline Bloch : Pour compléter, un data scientist, on en a, c'est quelqu'un qui, sur un sujet particulier, va chercher un maximum de données, il va arriver à faire en sorte de les combiner pour pouvoir produire de l'information intelligente sur les données. En gros, un bon data scientist arrive à transformer ces données en données de prédiction, sur de la consommation, sur l'entreprise, la façon dont les clients vont se comporter. Ce sont des métiers en train de naître. C'est une combinaison de compétences qui ne sont pas tout à fait de la même nature. Reynald Chapuis : C'est la capacité à analyser des patterns, de déterminer une prévision. Il y a aussi tout ce qui est nettoyage de la donnée, plutôt en amont. Il faut les structurer, les nettoyer. Et puis la question de la consolidation. Et puis il y a aussi, quand même, dans ces métiers, la capacité de confronter des objets dits non-structurés. On a des données, mais vous pouvez être en capacité de confronter à de l'information des vidéos, des images. Et là ce sont des compétences nouvelles. La France est plutôt en avance en mathématiques, elle est en avance sur ces sujets là. La France, sur la question du big data, est plutôt en pointe sur ces questions. Sonia Dechamps : Retour aux questions des internautes. [email protected] : Bonjour, J'ai une question pour M. Claude Monnier. Y a-t-il un travail de recherche dans le domaine numérique pour Sony en France ? Claude Monnier : Aujourd'hui, nous faisons beaucoup de recherche et de développement sur le numérique au sens large. On le fait sur les métiers artistiques et de la créativité. On peut composer de la musique uniquement sur son ordinateur. Le groupe Sony fait beaucoup de recherche et développement, sur les jeux, la Playstation notamment. On a un Lab, une appellation qu'on trouve partout, avec un mélange de profils très variés, qui font de la recherche et développement sur tout ce qui est digital. C'est un enjeu extrêmement fort, la recherche et développement aujourd'hui, avec ce goût de la recherche, il faut être passionné par ça. Là, on cherche sans vouloir trouver. Sonia Dechamps : Dernière question, toujours à Claude Monnier. Régine_Créspin : Question pour Claude Monnier : Après un master management culturel et des expériences pro diverses (radio, site de musique en ligne, festival), comment valoriser de manière concrète mon expérience acquise dans le numérique ? Adama : Aujourd'hui quelles sont les opportunités chez Sony Music (poste, conditions d'accès) ? Claude Monnier : C'est une question simple et compliquée à la fois. Mon conseil serait de m'envoyer son CV pour faire un conseil personnalisé.Je recherche quelqu'un qui pourrait développer en France de l'Electrodance music. Il faut que la personne aie des compétences de marketing. Nous avons un poste à pourvoir dans un univers passionnant et international. Sonia Dechamps : Donc à vos CV, on les fera passer bien entendu. On va passer aux métiers de la programmation. Je vous propose de regarder une petite vidéo pour nous présenter le métier de développeur. Diffusion reportage Laurent Kazmierczak : Bienvenue en direct, vous pouvez continuer à poser vos questions. Reynald Chapuis, le 16 avril dernier, on s'est retrouvé un peu tous pour présenter une application, une initiative de Pôle emploi, oser l'amitié du numérique, dites-nous ce que c'est et ce qu'il en advient, quelles sont les suites données. Reynald Chapuis : C'est le travail ensemble, la mise en commun de moyens, de Pôle emploi, de Microsoft, d'Orange, de Sony, et puis évidemment de notre capacité interne à proposer des contenus pour faire la promotion des métiers du numérique auprès de tout le monde, avec des jeunes, dans le cadre de leur diplôme. La première étape a été : est-ce qu'on est capable de créer quelque chose ensemble ? On a eu le bonheur de voir un bébé naître, une application mobile qui fait cette promotion. On avait recensé 80 fiches métiers. On s'est concentré sur une dizaine de présentations. Il fallait aussi que ce soit ludique, donc on a fait un quiz. Faire prendre conscience à chacun qu'il y a des métiers nouveaux, et d'autres moins. On peut aussi découvrir les métiers par des métiers classiques dont on besoin toutes les structures du numérique. Cette application qui existe aujourd'hui, qu'on veut faire référencer. Donc c'est la faire inscrire dans les stores applicatifs. On a démarré avec Windows 8 et l'idée est de le rendre universel. Et pour nous, pour la promotion en interne, on va lancer l'emploi store. On va mettre à disposition des données, et ça va permettre à des développeurs de développer leurs applications, de venir les faire référencer. L'objectif pour nous, c'est qu'ils puissent être candidats au référencement, et qu'on en fasse la promotion. Cette application sera ouverte, dans le sens open source, pour que tout le monde puisse venir coopérer, collaborer, pour l'agrandir, développer de nouvelles fiches métiers. Qu'elle vive au rythme de cet univers foisonnant. On est ravi que ce travail ait pu se clore, avec aussi la rencontre de jeunes demandeurs d'emploi qui ont vu ce qu'on pouvait faire avec des acteurs externes. Et je pense qu'ils ont compris que des formations été ouvertes pour eux.C'était un des objectif du démonstrateur. Laurent Kazmierczak : Donc si j'ai bien retenu, juin, c'est le lancement de cette application ? Reynald Chapuis : Juin, c'est l'emploi store, et on va compléter l'application, avec un référencement. Sonia Dechamps :On passe aux métiers de la programmation avec une nouvelle question de Jean-Jean. Jean-jean : Bonjour , quels sont les qualités et les diplômes pour devenir concepteur informatique ? Caroline Bloch : Là où je peux apporter des informations, c'est surtout sur les qualités. Vous pourrez compléter pour les diplômes. Le métier de développeur existe depuis très longtemps. En revanche, aujourd'hui, on va chercher des savoir-être un peu différents dans ces métiers-là, qui ne sont pas évidents d'emblée. Un développeur doit avoir une capacité à apprendre en permanence, car la technologie va vite, les besoins évoluent vite. Il faut être capable d'apprendre quelque chose de nouveau, un langage à développer. Donc c'est extrêmement important. La deuxième chose, c'est qu'un développeur, et ça j'insiste, doit savoir communiquer. Il fait partie d'une équipe, il doit être agile. On ne développe pas seul dans se coin mais en équipe. J'insiste car dans les métiers anciens du développeur, ce n'était pas tout à fait comme ça. Chez Microsoft, vous avez une équipe, au troisième étage, tous les matins, ils sont en réunion, en équipe projet, où on partage, on décide de comment on va faire, comment on fait de façon agile pour développer le produit. Ce sont vraiment les deux messages clés. Sonia Dechamps : Ce sont des métiers où on n'est pas derrière son ordinateur un peu seul, on est en contact. Mais ça rejoint a question de Flo. flo : Peut-on réellement prétendre à un emploi en tant que développeur avec un Bac+2 ? La concurrence des bac+3/4/5 n'est-elle pas trop forte ? Sonia Dechamps : Si je vous écoute, si on est sur le savoir-être et cette communication, ce n'est pas forcément un frein ? Caroline Bloch : Non, ce n'est pas forcément un frein. Evidemment, il y a une capacité à apprendre des données techniques, une technologie, et puis ensuite votre agilité, à communiquer et à partager. Sonia Dechamps : Et donc on vient de parler des qualités pour être un bon développeur, peut-être un mot rapide de la formation, sur la question de Jean-Jean ? François-Afif Benthanane : Il y a différents types de formations. Depuis que nous avons mis la première pierre en 2010 avec l'Académie de la formation, c'est une jolie révolution de formation. Ca a donné naissance à plein d'autres acteurs qui viennent compléter l'offre.Dans le développement, il n'y a pas d'âge, beaucoup de choses sont basés sur la motivation. Il y a des développeurs qui font des choses que personne ne voit et il y a des développements que tout le monde peut voir. La base, c'est la motivation, on peut avoir quitté l'école à la fin du collège, et aujourd'hui ces personnes ont de très jolies carrières. Quand on fait la compétition avec Epitech, on est toujours dans le top 5. Le fait d'être diplômé apporte d'autres avantages.Mais ce qui est important, c'est que c'est un métier de développeur et de développeuse, ensuite, on va s'adresser à des écoles en fonction du niveau où on arrive. Si on a un bac et qu'on veut faire une école, oui, il y a beaucoup d'ouvertures. Sonia Dechamps : Vous avez un peu répondu à la question de François. François : Bonjour, peut on accéder au métier de développeur sans la formation adéquate ? et avec juste de la compétence autodidacte ? Sonia Dechamps : Il y a des choses qu'on ne peut acquérir qu'en se formant ? François-Afif Benthanane : Aujourd'hui, on a cette chance-là d'avoir beaucoup d'outils où vous avez des personnes qui ont une facilité à s'auto-former. Evidemment qu'on peut réussir à s'auto-former, il manquera d'autres choses, du savoir-être, du travail en équipe, etc. Evidemment, dans mon garage, on peut apprendre à développer un certain nombre de choses. Mais la formation reste quelque chose de central. D'un côté, je fais en sorte que les jeunes ne sortent pas du système scolaire et de l'autre j'essaie de les réinsérer dans la formation. Ce sont beaucoup d'atouts complémentaires. Sonia Dechamps : Une nouvelle question de Jérôme. jerome : Microsoft propose-t-il des postes de développeurs en apprentissage ? Caroline Bloch : Microsoft propose un ou deux postes de développeur en apprentissage par an, car ce sont essentiellement du commercial. Mais on en prend deux par an, il faut oser. Quand il y a deux postes en apprentissage, il faut y aller. Sonia Dechamps : Il faut oser, et montrer sa passion. Merci beaucoup. On va passer à la prochaine thématique: les métiers de la gestion des réseaux, avec une première question de Master. Master : Bonjour tout le monde, que faut-il faire pour devenir Architecte de système d'information ? François-Afif Benthanane : Là, on parlait des métiers de développeurs. Dans les métiers du numérique, il y a ceux qui sont dans le code, quel que soit le type de langage dans lequel ils sont. Mais dans le monde du numérique, c'est hiérarchisé. Avant de développer, il faut savoir comment, comment on va le structurer, avec qui, etc. Les chefs de projet définissent un cahier des charges, les langages utilisés, les liens avec les uns et les autres. Dans le monde physique, vous avez des architectes qui montent des immeubles et dans le monde numérique, il y a ceux qui montent les programmes dont on parle. Sonia Dechamps : Mais de manière plus générale, les métiers de la gestion des réseaux, ils évoluent comment, ces métiers ? Et quels sont finalement ces métiers ? Là, on a parlé architecte, mais quels sont les autres ? François-Afif Benthanane : Il y a énormément de métiers dans le numérique, on parle des développeurs, mais le numérique est un outil qui a permis d'accélérer un certain nombre de choses.C'est une vraie révolution. Quand je me connecte sur mon ordinateur, pour quelque chose arrive, il y a du câble. Ce câble, ce sont des gens qui l'ont installé, mais il faut qu'il y ait des pour le préparer, etc. Quand vous voyez des gens creuser dans la rue pour avec la fibre, c'est la partie physique des réseaux. Après, vous avez la partie virtuelle avec des gens qui sont dans les serveurs à plein d'endroits. L'administrateur de réseau, c'est un niveau Bac+4 ou 5. Sonia Dechamps : On a une question de Golem, je ne sais pas si on va pouvoir répondre de manière générale, mais on va essayer. Golem : Quelles sont les technologies les plus recherchées par entreprises: Applications web/ Mobile/ SmartTV ? Côté serveur ou Côté client ? Langages ? Grégory Venault : On reste vraiment sur le développement d'applications. En termes de volumétrie, on a plusieurs familles professionnelles, le consultant IT, etc. Ce sont des compétences assez pointues. Mais il y a une chose certaine, sur les métiers du développement, c'est là où le pluche de volume de postes à pourvoir. On est sur des métiers qui ont une progression de 10 à 20% par an. Si on sur des choses un peu plus précises par exemple les data scientist, il n'y a pas du tout sur le marché. Ce sont des métiers très en tension. Lorsqu'on est en relation avec des entreprises qui recherchent des profils spécifiques, quand on va sourcer, nous n'en trouvons pas. Nous avons fait un recrutement, nous avons élargi au-delà de l'Ile-de-France, nous avons proposé 2 candidats, nous avons trouvé 2 candidats, un a été recruté évidemment. Sonia Dechamps : Justement, on parlait de Pôle emploi, on a une question de Gérald. Gérald : Pôle emploi met-il en avant les financements dans le domaine de la formation de développeur ? Grégory Venault : C'est extrêmement large comme question, il ne faut pas oublier que Pôle emploi en lui-même n'est pas financeur, Pôle emploi diagnostique et met en oeuvre les politiques publiques de l'emploi. Oui, il y a de l'offre de formation sur le secteur du numérique qui est disponible, que se trouve très facilement sur le site poleemploi.fr mais aussi en agence. On a des des formations de développeurs PHP my SQL, de journalistes online, etc. On reste sur des choses assez larges, ça existe, il y a des possibilités supplémentaires de financement. Pôle emploi s'appuie sur des besoins du marché, des entreprises prennent contact avec nous pour dire: on a 4, 5, 6 personnes à former. On va chercher des personnes inscrites à Pôle emploi pour les positionner sur ces formations-là. Vous avez des personnes qui sortent d'école, qui n'ont a priori pas de difficultés à rentrer dans l'emploi, et vous avez des personnes qui ont une expérience de 4, 5 ou 10 ans qui se retrouvent sur le marché. Ces personnes-là, pour pouvoir retourner en emploi, ont une obligation de continuer à se former. Il y a une obligation de s'autoformer. Lorsqu'on connaît ces secteurs, sur Internet, on peut continuer à se former. Si cet effort n'est pas fait, ils ne trouveront pas d'emploi derrière. Sonia Dechamps : On a une question par rapport aux débouchés, mais à l'étranger. Est-ce que ce sont des compétences qu'on peut exporter ? On disait qu'il y avait une certaine qualité française, est-ce qu'on peut mettre ça en avant lorsqu'on cherche un emploi à l'étranger dans ce secteur ? Opportunité aux USA - dévelopeur : Bonjour, Je suis une IT Project Manager très intéressée pour une opportunité à l'étranger de reconversion en développement d'application mobile, quels sont les pistes possibles ? Merci. François-Afif Benthanane : La logique c'est qu'en France on est très bon. Quand on parlait tout à l'heure de mathématiques, de développement ou de formation, on a une french touch qui est reconnue.Il y a des vraies pénuries dans le métier à l'étranger. Vous avez donc beaucoup de Français qui partent aux Etats-Unis, à Londres, au Moyen-Orient, en Afrique, c'est un continent en train d'exploser dans plein de domaines. Aujourd'hui, l'avantage de ce métier, contrairement à beaucoup de métiers, c'est qu'avec un jean, un portable, vous parlerez le même langage. Caroline Bloch : Pour apporter un témoignage d'entreprise international, c'est totalement vrai. J'ai travaillé dans un autre univers avant, et j'ai été frappée par l'universalité des compétences. Le langage est le même dans le monde entier, on peut aller dans n'importe quel pays, faire de la gestion de réseaux, etc.Donc on peut partir à l'étranger et revenir après, car c'est de la compétence qui est vraiment transférable partout. C'est un des environnements les plus agiles à ce niveau-là. Le numérique concerne le monde entier, toutes les entreprises.Tous les métiers existent dans l'univers du numérique. Sonia Dechamps : Et par rapport à la France qui est assez en pointe, y a-t-il d'autres pays où pour se former, par exemple, ce sont des pays porteurs où on peut se former aux métiers du numérique, et qu'il est intéressant de visiter ou d'acquérir une expérience dans certains pays ? François-Afif Benthanane : La plupart des pays ont compris, vous avez le président des Etats-Unis fait un visa du numérique pour faire venir des développeurs plus facilement, c'est une vraie demande.Les gens regardent.On voit des gens qui nous appellent d'autres pays et qui veulent créer une Web academy. Ce qui est important, c'est de savoir que les technos sont là, et donc on peut le faire quel que soit l'endroit. Tout le monde prend conscience, il y en a qui sont plus ou moins moins rapides que d'autres.On a pris un peu de retard sur ce sujet, mais nous sommes en train de les rattraper. ces métiers du numérique vont plus vite que les institutions, donc il faut être plus agile. Il y a plein de pôles de compétitivité, on est assez avant-gardiste en France sur ces sujets-là. Sonia Dechamps : Justement, c'est la question de FredM. FredM : Les services de stockage de données Cloud et la virtualisation sont en plein essor depuis 5 ans mais l'on manque de techniciens ayant les connaissances dans ce domaine. Ne pouvait-on pas anticiper ce besoin ? François-Afif Benthanane : Le rythme de ce Monsieur qui pose cette question, il décide de sortir de chez lui, il le fait, dès qu'on est 10, il faut s'organiser.Il y a énormément de paramètres de sécurité à mettre en place. Vous devez avoir un service assez qualitatif, il y a tout un tas d'infrastructures qui se mettent en place. Les entreprises internationales qui s'implantent installent ce type de solution.Il y a la rapidité, et la gestion institutionnelle qui doit être plus longue, donc quand les deux se rencontrent, c'est assez étonnant. Sonia Dechamps : Merci beaucoup. On va passer à notre prochaine thématique: la gestion des contenus et de l'éditorial. Laurent Kazmierczak : Encore faut-il avoir de l'information et du contenu, c'est ce qu'on va voir maintenant. Je vous propose de découvrir le métier de social media manager. Bienvenue sur le plateau de cette web émission, on est ensemble depuis maintenant une heure pour vous faire découvrir les métiers du numérique. On me dit qu'on a plus de 400 questions, on voit que c'est un sujet de préoccupation. guyche : 1. Pour quelqu'un qui a travaillé dans la communication publicitaire traditionnelle et qui souhaiterait évoluer dans le digital (community manager, project manager, etc.), doit-on se former à nouveau ? Caroline Bloch : Nous avons des webmasters, des gens qui vont construire du contenu. Nous avons des community managers. C'est un nouveau type de métier avec aussi des managers qui vont encadrer ces personnes-là. Il s'agit de créer du contenu et le diffuser sur des réseaux, par rapport à des cibles précises, particulières. C'est une nouvelle forme de communication et de marketing.Et puis vous avez aussi des digital solution specialists, c'est un peu du jargon. Et là, c'est: je construis et vends du contenu publicitaire sur les réseaux. C'est un business nouveau qui est arrivé. C'est à peu près ça qu'on trouve aujourd'hui chez Microsoft en France. On va chercher un mélange de compétences classiques et nouvelles, pour circuler sur cette toile nouvelle que sont les réseaux sociaux, et pour faire un business qui nous paraît pertinent. La réponse est oui, il faut se former à nouveau parce que la nature du média et les réflexes pour faire en sorte de sensibiliser une audience sont différents. Après, c'est un bon moyen, avec une expérience, c'est de prendre cette expérience et de rajouter une couche sur les mécaniques de communication, comment chercher une audience sur les réseaux. Et en ayant ce petit plus de communication, je peux aller sur ces nouveaux métiers. C'est vraiment un mélange de compétences traditionnelles, mais avec un savoir-faire technique et de communication différent. Donc oui, il peut et doit se former. Laurent Kazmierczak : Et on en parle, mais quelqu'un pourrait nous dire ce qu'est réellement d'être community manager ? Claude Monnier ? Claude Monnier : Je peux répondre uniquement pour l'univers Sony. Nous attendons de nos CM qu'ils soient en mesure de partager, d'optimiser une relation entre un artiste et un fan. Concrètement, ils vont mettre à disposition du contenu autour de l'actualité de l'artiste pour que le plus grand nombre de fans y aient accès.Et d'animer cela de manière suffisamment interactive pour que les fans y contribuent. Laurent Kazmierczak : D'accord. Et on voyait dans le film un social media manager qui nous expliquait qu'il animait une équipe de community manager, comment on évolue sur ses métiers, Caroline Bloch, est-ce qu'il y a une hiérarchie, des perspectives d'évolution chez vous ? Caroline Bloch : Vous avez deux types de perspectives d'évolution. Vous pouvez devenir de grands spécialistes d'une cible, d'une audience particulière, c'est-à-dire une audience de développeurs par exemple. Donc je deviens un spécialiste, je vais apporter une expertise pour animer cette communauté.Et puis après, vous avez, comme dans tous les métiers, forcément besoin de gens qui ont la capacité à encadrer pour gérer des projets, donc des compétences de management, des évolutions aussi possibles en passant d'un pays à l'autre. Nous avons une maison-mère aux Etats-Unis, donc qui cherche des compétences sur certains pays. Il y a cette compétence particulière dont je parlais tout à l'heure, et puis vous avez tous les métiers inhérents au fonctionnement d'une équipe. Laurent Kazmierczak : Et puis l'anglais, on a vu que c'était important dans le film. Caroline Bloch : Evidemment, l'anglais est un peu important. Si je suis un peu confirmée, et que je ne pratique pas bien de l'anglais, je vais trouver un moyen de faire de l'immersion. Et si je suis jeune, j'apprends l'anglais. Pas besoin d'être fluent. Laurent Kazmierczak : Dans le prolongement de ce qu'on vient de se dire, en anglais ou en français, une question de Michaël Barreau. Michaël Barreau : "Le contenu est roi": l'adapter au numérique crée une nouvelle compétence. L'avenir appartient-il à ceux qui feront le meilleur des deux mondes médias traditionnels et nouveau média Internet? Grégory Venault : Vous avez des personnes qui connaissent déjà le secteur professionnel et d'autres pas du tout. On est confronté à ça au quotidien. Vous avez dit au départ qu'il fallait être en capacité de communiquer sur ce que l'on fait. Mais j'ai presque envie de dire, un préalable obligatoire, c'est une bonne maîtrise de l'anglais.Ne pas maîtriser un minimum l'anglais, ce n'est pas la peine d'aller au-delà. Laurent Kazmierczak : Et on a des études aujourd'hui ? On voyait hier qu'il y a des perspectives d'emploi qui ont été imaginées, mais on sait comment se transforment ces métiers ? Car il y a dix ans, on n'imaginait pas le métier de community manager... François-Afif Benthanane : Savoir ce qui va se passer dans 10-15 dans le numérique avec l'e-santé, l'e-banking, etc... Ce n'est pas le seul métier, mais ce sera très important oui. Une chose est sûre, dans 20 ans, la moitié des métiers seront robotisés. Il y aura beaucoup de technos autour de ça, pour les personnes qui se posent aujourd'hui, qui ont entre 16 et 25, c'est évidemment dans cet univers-là où il y a un avenir. C'est en plein développement y compris dans l'artisanat. La question de dire: est-ce qu'il faut se former dans ces métiers? Oui. Après, c'est en fonction de soi, si vous aimez lire du code, ces métiers sont faits pour vous. Si vous voulez lire du vrai texte, il faut faire Community manager. Dans le temps, je pense qu'il y a tout un tas de métiers qu'on ne connaît pas aujourd'hui. Laurent Kazmierczak : J'ai une question du coup, comment on s'adapte à ce qu'on peut imaginer dans les cinq ou dix ans qui viennent, Claude Monnier ? On a beaucoup de questions autour du numérique comme média, la presse qui s'effondre, le numérique explose. Le problème a été pris comment en compte chez Sony, comment avez-vous restructuré vos activités et les fonctions associées ? Claude Monnier : L'enjeu aujourd'hui consiste à comprendre le comportement du consommateur. Il y a presque autant de consommateurs que je vérité aujourd'hui sur la relation aux nouveaux médias, aux contenus numériques. Notre rôle consiste à analyser le comportement de chacune des personnes qui écoutent de la musique. Et par le travail de traitement de données, d'en tirer une espèce de loi. On part d'un comportement quotidien à des lois. C'est un exercice très compliqué. Je serai plutôt enclin à dire aux gens de venir voir aux portes ouvertes.On a distribué plus de musique digitale cette année, mais on a aussi vendu plus de vinyles cette année que lors des dix dernières années. Laurent Kazmierczak : Et du coup, j'ai une question de FredM. FredM : Le marché du Numérique est il plus vivant en Europe ou hors Europe ? Claude Monnier : Il y a quelques études dont on dispose aujourd'hui qui font apparaître une très grande avance dans les pays du nord de l'Europe, Norvège, Suède, Finlande, Danemark, pays qui sont très consommateurs du numérique sous toutes ses formes. On a quelques pays anglo-saxons très orientés aussi vers cela. On a l'Asie qui se positionne de manière très hétérogène selon les produits. Et il y a l'Afrique qui a aujourd'hui les plus forts taux de croissance, mais qui part de plus loin. Et une Europe historique qui cherche encore sa voix, avec le rôle notamment des législateurs. Il y a des pays très ouverts, et des pays où, sur le piratage, qu'est-ce qu'on a le droit de prendre gratuitement ou pas, et selon les droits la réponse est différente. Laurent Kazmierczak : Une nouvelle question: est-ce que cette émission est enregistrée et sera disponible en Vod ? Oui, elle sera disponible dès demain. Laurent Kazmierczak : Nouvelle question. Patricia : Dans ces métiers du numérique, est ce qu'il y a celui de "infopreneur". Cela consiste à vendre de l'information par le net ? Si oui, est ce que je peux trouver des formations et où ? Merci pour la réponse. Grégory Venault : Le domaine du digital et du numérique est un domaine en plein développement.On découvre de nouveaux métiers tous les jours. François-Afif Benthanane : J'imagine blogueur, j'ai des informations et je le communique au plus grand nombre. Ensuite, est-ce que j'ai un savoir-faire à commercialiser? Sûrement. Mais infopreneur, c'est un joli mot. Caroline Bloch : Entrepreneur de l'information, je crois. Laurent Kazmierczak : Du coup, peut-être un nouveau métier, une nouvelle piste, on verra ça dans quelques années. Une question sur le recrutement, sur les profils. Beaucoup de questions sont posées dans cet esprit. fmelane : Bonjour. On dit que les métiers numériques sont en plein essor. Je recherche actuellement un poste en tant que community manager ou chef de projet digital mais peu de réponses. Quels sont les critères de recrutement dans ces métiers ? Etant à dominante marketing, quelles sont les formations complémentaires qu'il faudrait faire (je me suis formée au community management). Merci. Laurent Kazmierczak : Quels sont les critères ? Caroline Bloch : Peut-être qu'il faut que cette personne se pose un peu sur la façon dont elle va rechercher du travail. Ce n'est pas visiblement un problème de compétences, mais peut-être la façon dont elle cherche du travail, dont elle va vendre ce qu'elle fait. Et là, on voit très souvent des candidats qui ont plein de valeurs, qui ne savent pas forcément se vendre. Et dans ces nouveaux métiers, il faut tirer tout un tas d'expérience qu'ils oublient de vendre. Laurent Kazmierczak : D'accord. Un conseil, on a beaucoup de questions sur la formation, je vous propose d'en faire notre dernière partie. Donc des questions directes pour la Web academy. Fred : Bonjour, peut-on se reconvertir dans les métiers du numérique quand on a + de 40 ans ? AnSO : Bonjour que fait la Web@cadémie ? Said : Les jeunes sans diplôme sont accepté ? François-Afif Benthanane : La Webacademy, c'est un programme que j'ai créé il y a 5 ans. Aujourd'hui, vous avez les développeurs formés dans des grandes écoles et donc pour être des experts informatiques. Par cette pénurie de développeurs Web, vous avez des ingénieurs qui viennent faire du langage classique. Pour moi, c'est du gâchis. Vous avez donc des entreprises qui délocalisent le développement pour en faire du moins cher. Si tu as le bac, il y a plein d'écoles disponibles, d'universités, donc ça ne manque pas. Sur le Web Academy, notre programme c'est 18-25 qui n'a pas le bac qu'on forme pendant deux ans, un an de façon très intensive en école et un an en alternance. On garantit que tous ceux qui vont au bout d'avoir un bac+2 et donc de poursuivre... On en a formé 250 et 30% continuent sur un bac+5. Pour la personne qui a 40 ans, les formations ne sont peut-être pas adaptées à leur profil.Mais il y a des formations qui existent, en regardant à travers Pôle emploi ou en cherchant sur le Web, il y a aujourd'hui des sociétés qui se sont reconverties pour accompagner les personnes qui ont des compétences en informatique et qui vont leur faire des formations très courtes qui durent 15-20 semaines et qui leur permettent de revenir sur le marché. Laurent Kazmierczak : Une question d'Edoux pour probablement les DRH qui sont présents sur ce plateau. edoux : Je suis une personne handicapée qui est à la recherche du travail depuis des années. Est-ce que vous formez ou embauchez des personnes handicapées ? Dans quelles filières proposez-vous des emplois spécifiquement adaptés à ma situation de personne handicapée ? A la suite de cette formation que j'aurai la chance de le faire, est-ce que je pourrai trouver un emploi après ? Laurent Kazmierczak : Au-delà de ça, c'est les politiques autour du handicap, est-ce qu'aujourd'hui il y a des fonctions qui ne sont pas accessibles aux personnes handicapées par exemple ? Caroline Bloch : Sur la politique du handicap, dans une société comme Microsoft, on est très attentifs aux questions de diversité. Et sur la question du handicap, nous accueillons naturellement des personnes handicapées. Il faut qu'on y mette un accent plus poussé dans les années à venir. Une fois que la mécanique est lancée, ça marche bien, donc ça fait partie de nos projets futurs. Autour des métiers de l'IT et du numérique, ils sont particulièrement ouverts au handicap. Vous pouvez faire du développement. Vous pouvez, quand vous avez des modes de communication par le Net, etc., c'est plutôt ouvert par nature.Après, on est dans des types d'entreprise où on est très ouverts à la différence, donc il n'y a pas d'appréhension particulière. Et puis on a des équipements qui le permette.Et avec le handicap qui se voit et celui qui ne se voit pas. Par exemple les handicaps auditifs, qui sont assez importants et courants, et dans notre entreprise, on peut accueillir du monde. On va mettre plus l'accent là-dessus. Donc il n'y a pas de raison que cette personne ne s'autorise pas à contacter notre entreprise. Les situations pouvant être très différentes pour les personnes, la difficulté est d'avoir le bon contact. C'est le rencontrer, trouver une solution, faire marcher le réseau, réfléchir à une autre façon de collaborer, en dehors des locaux, etc. Il faut être créatif. L'important pour cette personne est de lui donner nos coordonnées. On se fera un devoir de lui répondre. Pariya Davoud Zadeh : Bonjour, aujourd’hui, Quelle est la formation numérique la plus recherchée par les entreprises ? François-Afif Benthanane : Moi je me suis adressé à l'Epitech, quand vous avez des jeunes qui n'ont pas le bac, avoir une signature, c'est important. Vous avez un CV, vous ne le mettez pas à gauche, vous le regardez tout de suite. Dans le monde des start up et de l'informatique, cette école a gagné ses galons depuis une douzaine d'années, ça a d'ailleurs donné naissance à 42. Après, il y en a d'autres, pour ce qui nous concerne, Epitech est une très belle adresse. Laurent Kazmierczak : Une question pour Grégory, de Laurence75017. Laurence75017 : Quelles sont les formations liées aux métiers du Web qui sont financées partiellement ou complètement par Pôle emploi pour une personne inscrite à Pôle emploi ? Merci. Grégory Venault : C'est compliqué de faire une liste, d'ailleurs je ne vais pas la faire. Il y a des formations qui existent qui sont soit financées ou co-financées par exemple le Conseil régional d'Ile-de-France, mais aussi l'AGEFIPH qui participe au financement de formations sur les domaines de multimédia. Que ce soit des formations déjà disponibles en cofinancement ou des formations qui peuvent être financées sur la tête de la personne par le biais d'une action individuelle de formation, il faut qu'un diagnostic soit établi par le conseiller à l'emploi de la personne. On dit qu'on est sur un secteur dont on ne connaît pas la totalité de contours pour les 10-15 prochaines... Mais sur les métiers de service à la personne par exemple, on parle de plus en plus du numérique. Mais si une personne peut acquérir une compétence, qu'elle s'adresse à son conseiller. Claude Monnier : Un éclairage sur le financement, c'est une nouveauté 2015, le compte personnel de formation à ne pas oublier. Il suffit de taper ça sur Internet, c'est toujours une piste pour ces personnes. Ce compte porte bien son nom, il est personnel. C'est un moyen de financement ouvert à tous. Caroline Bloch : On voit l'importance d'être acteur, de prendre en main son développement. Ca concerne chacun d'entre nous. Claude Monnier : Il faut qu'on fasse attention à ne pas trop philosopher sur l'univers de la formation et du travail, mais on attend d'un candidat qu'il soit entrepreneur de son parcours. Ca ne doit pas faire peur. On va reprendre un mot simple: il faut essayer de trouver ses propres solutions. La Web Academy, c'est juste formidable. Il y a 15 ans, vous n'avez pas le bac, les parents vous mettent sur le trottoir. Aujourd'hui, les choses sont là. L'individu doit sortir d'une logique peut-être un peu assistée. Ce n'est pas Pôle emploi qui a la solution, mais l'individu. Ce sont des outils qu'on doit utiliser. J'ai été candidat il n'y a pas longtemps que ça, je me suis formé. Caroline Bloch : Ce n'est pas parce qu'on dit à chacun "trouvez vos solutions" que vous êtes seuls. Pôle emploi accompagne, la Web Academy accompagne. Je me mets en mouvement avec les autres. Personne n'est tout seul. Mais il faut vraiment être déclencheur du mouvement. Claude Monnier : Notre discours consiste à remotiver les personnes et non pas à faire peur. Les candidats doivent se dire: je me remotive et je sollicite les acteurs. Grégory Venault : Sur ce domaine-là, fort logiquement, tout est en ligne. Si on revient sur le champ de l'orientation et notamment si je raisonne par rapport à des personnes qui hésitent, il y a la période de mise en situation professionnelle qui permet d'avoir une convention de stage de quelques semaines pour découvrir un métier. Claude Monnier : Nous connaissons beaucoup de DRH qui jouent le jeu, il y en a beaucoup, il faut oser comme on disait tout à l'heure, c'est essentiel. Grégory Venault : Le tout, c'est de trouver la start up, l'entreprise qui veut vous accueillir, à ce moment-là, vous allez voir votre conseiller et donc la formation s'ouvre... Laurent Kazmierczak : Une question pour Caroline Bloch. jerome : Est-ce que Microsoft propose des postes en apprentissage ? aziz thiam : aziz : Y a-t-il des possibilités d'alternance chez Microsoft ou chez Sony ? Caroline Bloch : On accueille à peu près 70 apprentis par an, donc c'est extrêmement important, et parmi ces apprentis, on recrute entre 25 et 30 jeunes diplômés par an. On essaie de faire en sorte... Aujourd'hui, on doit avoir 40% de ces apprentis. A la question : est-ce que je dois réfléchir à faire de l'apprentissage dans ma formation ? La réponse est oui. On parlait des questions sur ce qu'est le meilleur diplôme, etc., et il y a des écoles qui sont un sésame, avec un contenu et un tampon de bonne réputation. Mais ce n'est pas que ça. L'apprentissage, c'est vraiment ce qui fait une différence importante, car la personne arrive avec la compétence dans son école, un sésame... Et puis une expérience où elle s'est mise en action. Donc 1000 fois oui. Nous sommes très ouverts à l'apprentissage, et il faut que les jeunes poussent pour que l'apprentissage se développe encore plus. D'ailleurs, toutes les formations l'ont compris, car depuis bac+1 à +5, on en fait. François-Afif Benthanane : Peut-être que le terme d'apprentissage et connoté, aujourd'hui on peut être apprenti dans tous les métiers, dans le numérique, mais aussi la finance, le marketing, etc.Si je pouvais encourager la plupart des personnes qui nous écoutent et se posent des questions sur la formation, je les encourage à aller vers l'apprentissage.Là, tout de suite, on touche aux choses, c'est très concret, et on se rend compte si c'est ce qu'on a envie de faire. Caroline Bloch : Et particulièrement dans le numérique, car je rentre dans un univers, que je touche du doigt, et je commence à avoir une expérience. Laurent Kazmierczak : Et chez Sony, l'apprentissage ? Claude Monnier : Je copie et je colle les deux réponses. Laurent Kazmierczak : Une question de Carographiste, qui concerne Pôle emploi. carographiste : Pôle emploi finance-t-il des formations rémunérées dans ce domaine ? Quelles sont les conditions d'accès ? Laurent Kazmierczak : On en a un peu parlé, il faut se rapprocher de son conseiller notamment. Grégory Venault : Sur la rémunération, à partir du moment où la personne inscrite comme demandeur d'emploi bénéficie d'une allocation de retour à l'emploi et que le projet est logique, cohérent, qu'il y a un débouché, il est validé ce projet.Si on a une allocation qu'on consomme aujourd'hui, cette allocation se transforme en allocation formation, c'est le même montant, ça vous permet d'être en formation rémunérée. Si vous ne percevez pas d'aides, on peut peut-être mettre en place une rémunération minimum pour effectuer une formation le mieux possible. Laurent Kazmierczak : Dans tous les cas, on se rapproche de son conseiller, c'est lui qui a les outils pour prescrire de la formation et proposer la solution adaptée. Un grand merci à tous autour de cette table, ça fait 1h30 qu'on a échangé autour de ces métiers, il y a beaucoup de questions encore auxquelles on n'a pas pu apporter de réponses, mais le temps nous est compté. Je vous propose un dernier tour pour un petit mot, un conseil, à destination des internautes qui nous ont suivis, on va commencer avec monsieur Benthanane. François-Afif Benthanane : Quand vous parlez tout à l'heure de budget de formation, aujourd'hui il y a des acteurs dans le monde associatif qui se sont organisés pour donner une formation gratuite. Si vous avez besoin de travailler tout de suite, vous avez une belle structure qui s'appelle Simplon et donc au bout de 6-7 mois, vous pouvez travailler sur ce type de projet.Si vous avez un peu plus de temps, la Web Academy, c'est sur deux ans, il y a une nouvelle formation qui démarre en septembre. Et si vous êtes vraiment des experts informatique et que vous n'avez les budgets pour accéder à une grande école type Epitech, vous avez 42 qui est gratuite. Vous avez donc 3 types d'écoles, sans financement pour accéder à ce type de formations. Caroline Bloch : Peut-être, pour toutes les personnes qui nous regardent, qui sont intéressées par l'univers du numérique, ce qu'on a vu, c'est que c'est un mélange de compétences d'hier et de compétences nouvelles. Ce qui n'est pas simple. Il est intéressant d'essayer d'utiliser un peu tout son contact et son réseau pour poser sur: je ne comprends pas bien ce métier, peut-être que j'aimerais me diriger vers quelque chose... On a tous des connaissances. Essayer d'utiliser sa curiosité auprès de contacts pour vérifier si c'est bien reçu, nos compétences, par les différents acteurs. Ils peuvent envoyer un mail à Microsoft. Donc c'est utiliser sa curiosité auprès des contacts, des connaissances, et comprendre ce dont j'ai besoin de plus. Il faut être curieux, il faut oser frapper aux portes et ça marche car les personnes sont ouvertes. Claude Monnier : Il est très dur d'être candidat aujourd'hui, c'est une situation extrêmement difficile à porter dans notre société. Je pense que c'est quelque chose qu'on n'apprécie peu quand on a la chance d'avoir un travail. Ce n'est pas un conseil, mais c'est ne pas abandonner, continuer à chercher un travail qui est à sa portée.Je souhaite beaucoup de courage à tous les gens qui cherchent un job aujourd'hui dans notre pays. Grégory Venault : Je vais me permettre de faire un peu de publicité pour les partenaires avec lesquels nous travaillons. Sur leurs sites, vous allez vous faire une idée du secteur professionnel, vous avez le site de Capdigital, ça vous donne une première idée des métiers disponibles.Pour les personnes déjà qualifiées, vous avez l'Association française des jeux vidéos qui met en ligne un certain nombre d'offres d'emploi pour lesquels il y a beaucoup de candidats et d'autres pour lesquelles il y a beaucoup de difficultés. nif : merci! Séverine : Merci, très intéressant. Michaël Barreau : Merci à tous ! Laurent Kazmierczak : Très bien, on retiendra les conseils, on retrouvera les informations sur le site de Pôle emploi, Sonia Des champs, on vous retrouve tous les jours à 13h pour Mouv' Express. On était accueillis par Orange, on les remercie, un grand merci à tous, vous avez été nombreux à nous suivre, j'espère qu'on a été complets, que vous aurez trouvé toutes les informations pour vous orienter sur ces métiers. a très bientôt. Au revoir.