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552 081 317 RCS PARIS – Siège social : 22-30, avenue de Wagram, 75008 Paris –
metiers
Bati
la revue des bâtisseurs
numÉro 27
juin 2012
Grand témoin
Antoine
Desbarrières
« La qualité
ne se divise pas »
* Prix d’un appel local, hors surcoût éventuel selon opérateur.
Gros œuvre/
strUcture
Brique monomur
et pierre agrafée :
assemblage
gagnant pour un
grand cru
enveloppe
Déjà plus de 800 000 travaux de rénovation réalisés !
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Être Partenaire Bleu Ciel d’EDF, c’est bénéficier
de la notoriété de la marque EDF Bleu Ciel, d’un
apport de prospects et d’un ensemble d’outils et de
services pour dynamiser la relation avec vos clients :
– des solutions de financement à taux très avantageux ;
– des outils de communication ;
– un site Internet et un animateur dédiés.
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Contactez-nous au 0 810 333 787* ou rendez-vous
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sait par ce fil
L’énergie est notre avenir, économisons-la !
Bâtimétiers - numéro 27 - juin 2012
ITE : l’importance
du support dans
les systèmes
d’enduits minces
équipements
techniques
L’optimisation des
consommations
électriques
pour bâtiment à
énergie positive
Dossier
Amiante : vers une
nouvelle maîtrise
de risque
Finitions/aménagement
Sols coules
a base
de
resine
Un Cahier des prescriptions
techniques pour la rénovation
SOMMAIRE
.
ÉDITO
B ât i M é t i e r s • r e v u e t r i m e s t r i e l l e • n u m é r o 2 7 • j u i n 2 0 1 2
l’Actualité
2
Sites internet FFB : pour être
bien informés, soyez connectés !
• Villavenir + Atlantique : six
logements sociaux à énergie
positive • Des fiches d’autocontrôle
pour les plâtriers • DVD, application
iPhone : deux exemples de supports
sur la RT 2012 • RAGE 2012 :
professionnels, venez nombreux !
• Bâtimétiers : l’avis des lecteurs
compte • Perméabilité à l’air : la
formation par vidéo s’invite sur les
chantiers
Grand témoin
métiers
gros œuvre/
STRUCTURE
10
14
Antoine Desbarrières :
La qualité ne se divise pas
Dossier
48
Amiante
Vers une nouvelle
maîtrise du risque
INNOVATION
54
Un nouveau système constructif
béton-bois
SÉCURITÉ
ITE et risque incendie :
mesures réglementaires et
techniques à l’étude
21
Perméabilité à l’air : des solutions
pour les couvreurs
22
Isolation thermique par l’extérieur :
l’importance du support pour les
finitions par enduits minces
25
Produits minces réfléchissants :
des compléments d’isolation
à utiliser avec discernement 26
25
FDES métallerie, fermetures
et protections solaires :
répondre aux demandes
des donneurs d’ordre
28
56
Fumées de soudage : les moyens
de se protéger • Sécurité incendie :
durcissement de la réglementation
dans les maisons de retraite
NORMALISATION
enveloppe
équipements
techniques
57
NF DTU et normes européennes
• Métal’Normes, un outil en ligne
actualisé
FORMATION
58
Étanchéité à l’air : plate-forme
pédagogique en Picardie • Les
CQP : une offre de formation pour
valoriser les savoir-faire
ENVIRONNEMENT
31
61
Station mobile de lavage et de
recyclage des eaux • Recyclage
des panneaux photovoltaïques :
la filière est prête
ZOOM CHANTIER 62
Échafaudage hors
normes pour le Roi-Soleil
la parole à
64
Thierry Dauchelle
PRDM-FFB : un rôle moteur dans
les évolutions de la construction
Construction bois : traitement
obligatoire des ponts thermiques13
Brique monomur et pierre
agrafée : assemblage gagnant
pour un grand cru
14
Lutte contre des ponts
thermiques : des appuis et
des seuils performants
16
Poste de travail adapté :
transformer le handicap en atout17
Maçonnerie : nouvelle reconnaissance pour le bloc à bancher
18
Le guide maçonnerie de l’UMGOFFB en version e-book
18
Portails automatiques :
sécurité et respect
de la norme européenne
31
Optimisation des consommations
électriques pour un bâtiment
à énergie positive
32
Véhicules électriques :
cinq millions de bornes de
recharge à installer
34
Systèmes de récupération des
eaux de pluie : enfin une norme 36
Installations photovoltaïques :
tour d’horizon des signes
de qualité
38
Norme colonnes sèches et
en charge : deux amendements
complémentaires
38
Sols coulés à base de résine :
un CPT pour la rénovation
Réservations des ouvrages
carrelés : une préparation
de chantier à soigner
Étanchéité à l’air :
les plâtriers-plaquistes
peaufinent leurs interfaces
Chapes fluides : l’experience
des bonnes pratiques
Accessibilité : une meilleure
42 vie en couleurs pour tous
Étanchéité sous carrelage :
une qualification à valoriser
finitions/
aménagement
41
42
44
45
46
46
Une veille technique
multimétier
D
epuis huit ans, Bâtimétiers
est aux côtés des
professionnels du
bâtiment pour les accompagner
sur tous les sujets liés aux
chantiers. La palette des thèmes
abordés est large. Bâtimétiers
constitue ainsi un outil
de veille technique multimétier
à disposition des professionnels.
Consacré à l’amiante, le
dossier de ce numéro illustre
bien cet objectif. D’importants
changements interviennent
en 2012 en matière de
réglementation amiante, avec
en particulier un renforcement
des exigences de formation,
qui concernent dès à présent un
très grand nombre d’entreprises.
Performance énergétique et
accessibilité sont deux autres
sujets sur lesquels Bâtimétiers
vous éclaire régulièrement.
Ce numéro ne déroge pas à
cette règle. Dans une période
difficile pour l’activité, il demeure
essentiel de se préparer
à ces marchés : nul ne doute
que les orientations à venir
conforteront les efforts réalisés
par les professionnels pour
monter en compétences et bâtir
avec l’environnement.
Pour améliorer Bâtimétiers
et répondre au plus près
à vos besoins, il nous a
semblé indispensable
de solliciter votre avis.
N’hésitez donc pas
à répondre à l’enquête
(voir article p. 8)
dématérialisée sur
www.enquetebatimetiers.fr.
L’équipe de rédaction
est à votre écoute !
jean-yves robin,
vice-président de la FFB
l ’ act u a l ité
Vêtements marqués
OBS : l’assurance
d’une protection
maximale
Afin d’accompagner les chefs
d’entreprise dans le respect
du code du travail en matière
de vêtements professionnels,
l’OGBTP(1) a créé en mars 2009
la marque OBS, qui atteste
la conformité des tenues. Un
laboratoire indépendant procède
à l’examen approfondi d’échantillons : conception, résistance,
ergonomie, signalisation visuelle,
fabrication et durabilité sont
étudiées minutieusement.
Le fabricant est ensuite contrôlé
par un audit des installations,
de l’organisation et de la traçabilité
de la production, ce qui est un
rempart à la contrefaçon.
Un vêtement marqué OBS doit être
adapté aux exigences gestuelles
de son utilisateur, être entièrement
ou pour partie de couleur voyante,
résister à l’abrasion et à la déchirure, ne pas être allergisant et favoriser l’absorption et l’évacuation
de la sueur. En outre, il ne doit pas
contenir d’éléments susceptibles
de représenter un point
d’accrochage, ni de substance
toxique source de risques autogènes, ou encore rétrécir au lavage.
(1) Office général du bâtiment
et des travaux publics.
Pour en savoir plus
Liste des fabricants agréés
sur www.ogbtp.com
La rénovation durable
par l’exemple
À travers douze rénovations
exemplaires de logements basse
consommation, les auteurs de ce livre
portent un regard neuf sur le secteur
de la rénovation durable. L’Union
des constructeurs immobiliers
(UCI-FFB) contribue à faire émerger
de nouveaux acteurs spécialistes
d’une offre globale, créateurs
d’habitat, redonnant toute leur valeur
à des lieux de vie en y associant
aménagement de l’espace intérieur,
performance et confort.
La rénovation prend un nouvel essor,
prenez toute la mesure des enjeux !
Pour en savoir plus
Pour vous procurer le livre,
contactez l’UCI-FFB
tél. : 01 40 69 51 86
2
BâtiMétiers
J
juin 2012
Sites internet FFB Pour être bien
informés, soyez connectés !
un exemple d’outil technique feuilletable sur Internet.
S
’informer en quelques
clics sur les formations,
les nouvelles règles fiscales et
les informations techniques,
aussi bien au niveau national que régional, à n’importe
quel moment : seul Internet
le permet. La FFB, ses unions
et syndicats de métiers et les
fédérations départementales
ont mis en ligne une nouvelle
version de leurs sites Internet qui diffusent en continu
toutes les données liées à la
profession. La majorité des
métiers disposent de leur
propre site et informent au
mieux leurs adhérents. Doté
d’un double contenu – informations générales du secteur
et informations techniques
sur les métiers – chaque site
« métier » propose une entrée
pour le grand public et une
entrée réservée aux adhérents (code disponible auprès
des fédérations départementales). Chacun peut ainsi accéder aisément aux informations
institutionnelles de la fédération, aux dossiers techniques,
aux publications professionnelles, aux nouvelles dispositions législatives ou encore aux
actions menées par le réseau
de la FFB.
Jérôme Guyard, entrepreneur de carrelage en Seineet-Marne, est un utilisateur
assidu des sites Internet FFB et
de celui de son Union en particulier : « Les règles techniques
changent tellement souvent
que j’ai toujours besoin d’une
confirmation. On peut passer
à côté d’une nouvelle législation. Et chacun sait que cela
peut avoir des conséquences
importantes dans l’exécution des chantiers. C’est pour
moi un outil quotidien, très
utile et très facile d’utilisation via notamment les nombreuses fiches techniques ou
la possibilité de télécharger
les « mémos chantiers » par
exemple. La nouvelle arborescence est d’ailleurs plus
lisible et permet un accès
aisé aux informations. Autre
exemple, le site de l’Union
de la maçonnerie et du gros
œuvre (UMGO-FFB) propose dans sa partie technique
un contenu structuré en deux
onglets : d’une part, les « Dossiers techniques et téléchargements », répartis en vingt
thèmes traitant des matériaux
et des activités suivies par la
commission technique et
environnement ; d’autre part,
l’e-book « Guide maçonnerie », qui reprend l’essentiel des
sujets normatifs et réglementaires. Une nouvelle rubrique
« Médiathèque » permet aussi
d’accéder à la vidéothèque (on
y trouve par exemple la vidéo
RT 2012 pour les maçons),
la photothèque et l’espace
« Publications » dans lequel
on peut lire Bâtissons l’avenir,
la lettre de l’UMGO, ainsi que
Bâtiment Actualité et Bâtimétiers. Ces différents contenus
et outils facilitent largement le
quotidien des entreprises sur
les différents sujets techniques.
Pour le grand public, ces sites
sont aussi une vitrine des
métiers du bâtiment. Le site
de l’Union professionnelle
peinture finitions (UPPFFFB) propose ainsi aux jeunes
qui s’orientent vers les métiers
du bâtiment un panorama
complet des métiers, fonctions, diplômes et concours.
Un moyen de mieux faire
connaître la profession, les formations qui y mènent et de
favoriser les échanges entre les
entreprises et leurs clients lors
de futurs chantiers.
J
Pour en savoir plus 
• www.ffbatiment.fr
• Retrouvez les sites des unions
et syndicats de métiers en p. 9.
l ’ act u a l ité
Villavenir + Atlantique
Six logements sociaux à énergie positive
L
ancé par la FFB Nord-Pasde-Calais, le projet Villavenir, qui consistait à construire
six maisons au standard BBC
répondant aux enjeux environnementaux, techniques, économiques et pédagogiques, a
connu un succès tel que la FFB
Loire-Atlantique a décidé d’aller plus loin en initiant Villavenir + Atlantique. Le projet reste
le même, à une nouvelle exigence près : atteindre le niveau
Bepos (bâtiment à énergie
positive). Au sein d’un écoquartier nantais, Villavenir
+ Atlantique sera à la fois un
chantier – comprenant trois
modes constructifs différents
(métal, bois et maçonnerie),
respectant les orientations de
la future réglementation pour
2020 – et un lieu de formation
professionnelle.
Le projet vise cinq objectifs
ambitieux :
– se positionner comme une
référence sur les marchés de la
performance énergétique ;
– valoriser la profession et ses
compétences ;
– sensibiliser le public et for-
mer les salariés aux nouvelles
techniques ;
– relever le défi du Bepos à
un coût financièrement maîtrisé, accessible au plus grand
nombre ;
– conjuguer performance technique et qualité de vie.
Dans l’optique de la FFB LoireAtlantique, il ne s’agit pas de
mettre en œuvre des techniques
complexes, mais de développer des savoir-faire innovants,
maîtrisés par les entreprises
locales et facilement reproductibles pour favoriser le développement d’un logement social
durable. La Fédération départementale a choisi d’attribuer
la conception et la réalisation
de chaque ensemble constructif
à des équipes projet distinctes,
constituées d’une entreprise
de bâtiment mandataire, d’un
bureau d’études techniques et
d’un architecte. Une organisation en elle-même innovante,
car ces professionnels ont peu
l’habitude de réaliser ce travail
collectif en amont des projets.
Au-delà de la performance
technique, le chantier Villavenir + Atlantique sera un support de formation alliant théorie et pratique, à double usage :
formations FEEBat pour les
professionnels, mais aussi initiation des futurs locataires, sur
site, à l’utilisation des équipements de maîtrise énergétique.
Un bilan sur 24 mois permettra
de mesurer à distance les comportements des utilisateurs et
leurs consommations. La pose
de la première pierre a eu lieu le
27 avril dernier et l’arrivée des
premiers habitants est prévue
en septembre 2013.
J
Pour en savoir plus 
FFB Loire-Atlantique,
tél. : 02 40 20 23 00
et www.villavenir.fr
Qualifelec accrédité par le Cofrac
E
n obtenant auprès du
Cofrac la validation de
ses procédures basées sur la
norme NF X50-091, Qualifelec garantit à ses partenaires,
maîtres d’ouvrage, professionnels et aux clients des entreprises sa compétence à délivrer
des certificats de qualification
en toute transparence, impartialité et indépendance. Cette
accréditation confirme ainsi,
vis-à-vis des clients qui font
réaliser des travaux d’électricité, la crédibilité et la fiabilité
des entreprises qualifiées Qualifelec. Cette accréditation est
l’une des conditions que les
organismes de qualification
doivent respecter pour délivrer
des signes de qualité « Reconnu
Grenelle Environnement ». Les
électriciens disposant de l’une
des qualifications « Reconnu
Grenelle
Environn e m e n t »
de Qualifelec pourront
ainsi faire
valoir auprès des maîtres d’ouvrage et des particuliers leurs
compétences sur les marchés
de la performance énergétique.
Sachant qu’à partir du 1er janvier 2014, pour que les clients
puissent bénéficier d’aides
publiques, les travaux devront
être réalisés par des entreprises
titulaires d’un signe « Reconnu
Grenelle environnement ». J
Pour en savoir plus 
www.qualifelec.fr
agenda
DU 10 au 15 juin 2012
intergalva, Paris
Congrès mondial
de la galvanisation
DU 14 AU 15 juin 2012
Congrès de la FFB, Perpignan
DU 22 AU 23 juin 2012
Rencontre des métiers
du SNED-FFB, Lille
DU 14 AU 15 septembre 2012
Rencontre des métiers du gros
œuvre (UMGO-FFB et UNEEFFFB), La Baule
DU 15 AU 16 septembre 2012
Journées européennes
du Patrimoine
Partout en France, des bâtiments
d’exception ouvrent leurs portes
au grand public. La FFB est pour
la première fois partenaire de
cette 29e édition placée sous
le thème : « Les patrimoines
cachés »
DU 19 AU 22 septembre 2012
10e congrès international
wiaco, Paris
Congrès mondial de l'isolation
et de l'acoustique
DU 26 AU 27 septembre 2012
Intelligent Building Systems,
Paris – CNIT La Défense
www.ibs-event.com
DU 11 AU 12 octobre 2012
Congrès de l'UMPI-FFB,
Strasbourg
« Nos entreprises et nos métiers
demain »
DU 11 AU 13 octobre 2012
Les Coulisses du Bâtiment
Partout en France, des
professionnels de la FFB ouvrent
leurs ateliers et chantiers aux
jeunes et au grand public
DU 12 AU 13 octobre 2012
Congrès de l'UECF-FFB, Annecy
LE 16 octobre 2012
2es assises « Électricité et
habitat », de Promotelec, Paris
DU 25 AU 26 octobre 2012
Congrès de l’UNECB-FFB, Reims
Batimetiers
la revue des bâtisseurs
Lecteurs, votre avis nous intéresse
Répondez à l’enquête
Bâtimétiers
à partir du 15 juin
www.enquetebatimetiers.fr
juin 2012
J
BâtiMétiers
3
l ’ act u a l ité
La FFB renforce son réseau technique
au service des adhérents
Deux nouveaux arrêtés, publiés
au Journal officiel du 15 mars,
poursuivent le plan de fiabilisation
du diagnostic de performance
énergétique (DPE) engagé fin 2011
par le ministère de l’Écologie,
du Développement durable,
des Transports et du Logement.
Les deux textes mettent
en cohérence les volets « vente »
et « location » du DPE.
Celui-ci devra désormais faire l’objet
d’une visite in situ de la part du
diagnostiqueur. Une fiche recensant
les données utilisées sera jointe
au DPE. Le recours à une méthode
de calcul donnera lieu à des
explications personnalisées sur
les éléments pouvant mener à des
différences entre consommations
réelles et estimées.
Deux changements importants pour
les bâtiments tertiaires : la surface
thermique (Sth) remplace la surface
hors œuvre nette (SHON) et
l’harmonisation des étiquettes se
poursuit, avec la refonte des
affichages existants en trois
étiquettes, établies en fonction
du type d’activité du bâtiment.
Autre modification notable,
concernant tous les bâtiments
cette fois : la part d’énergie
renouvelable produite pourra être
déduite de la consommation
énergétique totale. La nouvelle
version de la méthode de calcul
3CL-DPE n’est quant à elle pas
encore publiée ; la FFB espère la voir
un jour évoluer dans le sens d’une
uniformisation des méthodes
de calcul utilisées en neuf comme
en rénovation. L’ensemble de
ces améliorations devrait contribuer
à asseoir le DPE en tant qu’outil
de référence, sur lequel pourront
s’appuyer les professionnels
pour formuler leurs préconisations
de travaux.
Pour en savoir plus
www.rt-batiment.fr, rubrique DPE
Vous cherchez un
article de Batimetiers ?
@
www.ffbatiment.fr
espace adhérents
4
BâtiMétiers
J
juin 2012
© ffb/LAGADEC
DPE. Nouvelles mesures
pour plus de fiabilité
L
e Livre blanc de la FFB,
initié par son président Didier Ridoret, formule
quinze propositions pour
favoriser « l’évolution des
métiers et l’adaptation des
structures professionnelles ».
Parmi celles-ci, figure le
projet de « faciliter, par un
dispositif adapté, la collaboration du réseau dans le
domaine technique ». Un projet qui a pris corps avec l’orga-
nisation de la journée Agora
Tech, le 29 mars dernier, à
Saint-Rémy-lès-Chevreuse, où
étaient réunis près de 80 techniciens et ingénieurs, issus du
réseau territorial et métiers de
la FFB. Objectif de cette rencontre : favoriser les échanges
pour permettre aux collaborateurs de mieux connaître les
champs d’expertise de chacun et constituer une force
technique au sein du réseau
FFB. L’occasion également de
mutualiser les expériences ou
initiatives menées localement,
comme Villavenir ou le support de formation « BBC » itinérant mis en place par la FFB
Alsace. Mais aussi de réfléchir aux actions pour fédérer
ces compétences et initiatives,
et proposer aux adhérents
un service toujours plus
performant.
J
Des fiches d’autocontrôle pour les plâtriers
D
u fait de l’évolution des
métiers et de la nécessaire adaptation des entreprises sur les chantiers, les
professionnels du bâtiment
vont avoir de plus en plus
recours à des procédures d’autocontrôle afin de vérifier la
conformité de leurs travaux.
C’est pourquoi la FFB a élaboré des fiches d’autocontrôle
métier très simples d’utilisation. Pour les métiers du plâtre
et de l’isolation (UMPI-FFB),
une série de cinq fiches d’autocontrôle a été réalisée, une
par catégorie d’ouvrage : cloisons sur armature, doublages
collés, plafonds sous armature métallique avec isolation,
combles aménagés et combles
perdus. Ces travaux complètent les treize fiches d’autocontrôle rédigées à la demande du
Groupe performance énergétique (GPE) de la FFB, en ligne
sur le site de la FFB (espace
adhérent) et des Pros de la performance énergétique® et établies sur les mêmes bases que
celles de l’UMPI-FFB. L’objectif de ces outils d’autocontrôle
est d’aider le personnel d’encadrement de chantier, voire
le compagnon, à se poser les
bonnes questions et à véri-
fier que les procédures ont
bien été respectées. Chaque
fiche se décompose en plusieurs étapes, au cours desquelles il convient de vérifier
chaque point et de cocher la
case adéquate (A pour accepté,
R pour refusé, C pour corrigé).
Une fois remplie, la fiche est
signée par le responsable du
chantier.
J
Pour en savoir plus 
• UMPI-FFB (Union des métiers
du plâtre et de l’isolation),
tél. : 01 40 69 52 14,
www.umpi.ffbatiment.fr
• www.performance-energetique.
lebatiment.fr
l ’ act u a l ité
Un groupe de
travail pour préparer
la RT 2020
Lancé en début d’année par le Plan
Bâtiment Grenelle, le groupe de
travail Réglementation bâtiment
responsable 2020 (RBR 2020) est
chargé de formuler des orientations
pour l’élaboration de la future
réglementation en 2020, en tirant les
enseignements de l’application de la
RT 2012 et en élargissant la réflexion
au-delà de la thermique.
Réunissant une vingtaine d’acteurs
de la filière, le groupe doit
présenter son premier rapport au
bureau du comité stratégique du
Plan Bâtiment Grenelle dans les
prochaines semaines. La FFB, qui
regrette l’absence des organisations
professionnelles au sein du groupe
RBR 2020, suivra avec vigilance
l’avancée de ces travaux.
Pour en savoir plus
www.plan-batiment.legrenelleenvironnement.fr
DVD, application iPhone Deux exemples
de supports sur la RT 2012
L
e conseil régional de
Bourgogne, en partenariat avec les conseils régionaux
d’Alsace, de Franche-Comté
et des Pays-de-la-Loire, ainsi
que l’Ademe, vient de produire un film pédagogique
de 50 minutes consacré à
Travaux d’accessibilité
ou d’adaptation :
fiches de visite
Disponibles sur le site Internet de
la FFB (espace adhérent, rubrique
Dossiers/Technique-Environnement/
Accessibilité des bâtiments), quatre
fiches de visite aident les entreprises
à identifier les besoins de leurs
clients, à les matérialiser et à leur
proposer la réalisation de travaux
d’accessibilité ou d’adaptation. Que
ce soit pour la maison individuelle
ou l’habitat collectif, en intérieur ou
à l’extérieur, chaque fiche permet la
collecte d’informations et rappelle
sur son verso les points essentiels à
respecter.
Pour en savoir plus
www.ffbatiment.fr
6
BâtiMétiers
J
juin 2012
l’étanchéité à l’air. Destiné à
l’ensemble des professionnels
de l’acte de construire, et distribué en Bourgogne auprès
des 9 000 entreprises du secteur, ce film illustre les étapes
clés de la mise en œuvre de
l’étanchéité à l’air sur chantier. Séquences
concrètes
et témoignages de
professionnels apportent
les éléments
de compréhension nécessaires
pour appréhender la variété
des solutions
constructives et
les exigences de
mise en œuvre.
Accompagné d’un guide
papier, le film complète les
actions de la FFB Bourgogne en matière d’étanchéité (formations FEEBat
5.1 et 5.2 ; rencontres de
sensibilisation, avec tests à
la porte soufflante organisés
sur site). Le film est consultable sur http ://bourgogne.
ademe.fr, rubrique Actualité/
toute l’actu.
Application gratuite
Autre initiative : une application pour iPhone, développée par la société Milgram en
collaboration avec l’Apave,
est désormais téléchargeable
gratuitement sur App Store.
Cette application, qui sera
bientôt disponible pour les
systèmes Android, est conçue
comme un outil de vulgarisation de la RT 2012 aisément consultable aussi bien
par les entreprises que par
les maîtres d’ouvrage. Il présente de façon synthétique
les points essentiels des nouvelles exigences, ainsi que de
nombreuses informations en
matière d’isolation, de labels,
de traitement des ponts thermiques… J
RAGE 2012
Professionnels, venez nombreux !
À
l’heure où la RT 2012
et le BBC font évoluer
en profondeur les métiers
du bâtiment, le programme
Règles de l’art Grenelle environnement 2012 (RAGE
2012) est un enjeu important
pour tous les professionnels,
notamment grâce à l’élaboration de recommandations
professionnelles(1).
Leur implication est essentielle, car ils apportent un
regard métier indispensable
pour que les documents produits dans le cadre de RAGE
2012 répondent à leurs
attentes et soient applicables
sur le terrain.
Dans le même temps, l’organisation du dispositif a été
conçue pour réduire au minimum le temps que devront
y consacrer les professionnels impliqués. Une dizaine
d’entre eux ont déjà participé
aux premiers travaux. La FFB
compte sur une large participation de ses adhérents pour
que les recommandations
issues de ces travaux – qui
s’intègreront aux NF DTU ou
en tiendront lieu – soient les
plus proches possible des réalités du métier.
Venez nombreux !
J
(1) Voir Bâtimétiers n°26, p. 64.
Pour en savoir plus 
• FFB DAT (Direction des affaires
techniques), tél. : 01 40 69 52 67
• Unions et syndicats nationaux
de métiers (coordonnées p. 9).
• Les documents élaborés dans le
cadre de RAGE 2012 sont disponibles gratuitement sur
www.reglesdelart-grenelleenvironnement-2012.fr
l ’ act u a l ité
AQC : du nouveau
pour les carreleurs
Suite à la modification des textes
de référence sur les sols carrelés,
l’AQC a entrepris la mise à jour de ses
documents destinés aux professionnels. Deux versions actualisées de
Mémo Chantier paraissent : le premier
rappelle les bonnes pratiques de
mise en œuvre, le second traite du
carrelage sur plancher chauffant. Tous
deux concernent les locaux à faibles
sollicitations sans siphon de sol, et
abordent la pose collée et la pose scellée. Un Mémo Chantier 3D sur ce sujet
vient enrichir la collection de l’AQC
à l’intention des formateurs et chefs
d’équipe. Rappelons que les Mémo
Chantier 3D sont des modules vidéo
pédagogiques d’environ 12 minutes et
détaillent les étapes, règles et points
singuliers de mise en œuvre pour
un thème donné, avec une approche
concrète des gestes à réaliser. Ils sont
téléchargeables sur le site de l’AQC,
pour une consultation sur smartphones ou lors de vidéoprojections.
Pour en savoir plus
www.qualiteconstruction.com
Guide Accessibilité
pour l’immobilier
existant
La loi du 11 février 2005 impose
que les établissements recevant du
public (ERP) existants respectent le
principe de l’accessibilité pour tous
au 1er janvier 2015. Après le Mémento
du maire pour l’accessibilité, destiné
aux petites et moyennes communes,
la FFB publie un guide de l’accessibilité destiné aux administrateurs
de biens et aux exploitants d’ERP
privés. Réalisé en partenariat avec la
Fédération nationale de l’immobilier
(FNAIM), le guide sera distribué aux
professionnels de l’immobilier et à
leurs clients, professions libérales,
propriétaires et copropriétés, pour les
sensibiliser à l’obligation de mise en
accessibilité de l’existant. Largement
illustré et rédigé dans un esprit
pratique, cet aide-mémoire rappelle
les principes d’application de la loi, les
acteurs et les différentes catégories
de bâtiments concernés : ERP de
5e catégorie, cabinets libéraux, petits
centres commerciaux, immeubles
d’habitation…
Pour en savoir plus
www.ffbatiment.fr/rubrique
publications
8
BâtiMétiers
J
Juin 2012
Bâtimétiers L’avis des lecteurs compte
A
près huit années d’existence, Bâtimétiers a choisi
de faire le point sur les attentes
de son lectorat. La revue
répond-elle aux besoins d’information des lecteurs ? Que
leur apporte-t-elle ? Comment
est-elle perçue ? Une enquête
est lancée pour mieux cerner
les besoins des adhérents, identifier les forces et faiblesses de
la publication, et envisager des
pistes d’amélioration. De mijuin à mi-juillet, un questionnaire en ligne est mis à la disposition des lecteurs. Ils sont
invités à y répondre, soit via une
invitation par mail, soit en se
Batimetiers
la revue des bâtisseurs
Lecteurs, votre avis nous intéresse
Répondez à l’enquête
Bâtimétiers
à partir du 15 juin
connectant directement sur le
site Internet dédié à l’enquête.
Parmi les questions posées
figurent les habitudes de lecture de l’adhérent, son intérêt
pour les sujets traités, sa satisfaction globale – tant sur le
fond que sur la forme –, ainsi
que son profil (métier, taille de
l’entreprise et situation géo-
graphique). Des propositions
d’évolution de la revue sont
également testées. Les informations recueillies resteront bien
sûr confidentielles et seront
analysées de façon anonyme.
La synthèse des résultats sera
communiquée dans un prochain numéro de Bâtimétiers.
La FFB espère une forte participation : l’avis des adhérents
est essentiel pour optimiser
la qualité du service et des informations qui leur sont délivrés. J
Pour en savoir plus 
Enquête disponible sur :
www.enquetebatimetiers.fr
Perméabilité à l’air La formation
par vidéo s’invite sur les chantiers
L
a perméabilité à l’air du
bâtiment est un enjeu
majeur de la RT 2012, qui
se gagne sur le terrain par la
qualité du travail des compagnons. C’est pour accompagner les entreprises dans
cette voie que la Fédération du
BTP 77 a lancé la réalisation
d’une série de quatre films sur
le traitement de la perméabilité à l’air. « Il fallait trouver un
moyen simple, rapide et efficace pour que les personnels
d’exécution s’approprient les
règles de l’art, explique Christian Foucart, dirigeant de l’entreprise de gros œuvre Foucart, en Seine-et-Marne. Nous
avons choisi le support vidéo
qui permet de revenir facilement aux séquences que l’on
souhaite revoir ou approfondir. » L’enjeu est de former le
plus de salariés possible aux
modes de pose permettant
d’atteindre les performances
réglementaires en termes
d’étanchéité à l’air. Assurée
par les encadrants de chan-
tier, une formation interne
basée sur un support vidéo
est plus rapide et plus ciblée
que les formations interentreprises. Ces films sont accompagnés d’un guide au format
PDF reprenant les principaux
points réglementaires, et peuvent être associés à un Calepin
de chantier lorsqu’il existe. Le
premier film de la série, réalisé
par la Fédération du BTP 77
avec la participation de l’Union
charpente menuiserie parquets
(FFB-CMP), concerne la pose
de fenêtres bois, en applique
au nu intérieur. « La pose de
menuiserie représente les cas
de fuites d’air les plus importants », précise Christian Foucart. Trois nouveaux films suivront en septembre (pose de
doublage intérieur sur ossature
ou collé ; pénétrations sur dallage, plancher, vide sanitaire
et murs ; pose de fenêtres en
tunnel). La collection devrait
s’enrichir par la suite d’une
quinzaine d’autres films. J
Pour en savoir plus 
La vidéo et son support pédagogique sont disponibles sur
www.btp77.org et
www.polebois.ffbatiment.fr,
espace adhérent,
rubrique médiathèque
VOUS CONSTRUISEZ
nous sommes à vos côtés
© V. LELOUP
LA FFB : 31 MÉTIERS AU SERVICE
DES ENTREPRISES
JOINTS ET FAÇADES
Syndicat français des joints et façades
(SFJF-FFB) - Tél. : 01 56 62 10 03
www.joints-et-facades.asso.fr
AGENCEMENT
ENDUITS DE FAÇADE
MAÇONNERIE - GROS ŒUVRE
Chambre française de l’agencement
(FFB Agencement) - Tél. : 01 40 55 12 80
www.chambre-agencement.org
Union nationale des entrepreneurs d’enduits
de façade (UNEEF-FFB)
Tél. : 01 40 69 51 69
CARRELAGE-MOSAÏQUE
ENTREPRISES GÉNÉRALES
MENUISERIE ALUMINIUM
Union nationale des entrepreneurs
céramistes du bâtiment
(UNECB-FFB) - Tél. : 01 40 69 58 20
www.unecb.ffbatiment.fr
CHARPENTE-MENUISERIE
PARQUETS
Fédération française du bâtiment
charpente, menuiserie, parquets
(FFB-CMP) - Tél. : 01 40 69 57 40
www.polebois.ffbatiment.fr
CONSTRUCTION IMMOBILIÈRE
Union des constructeurs immobiliers
de la FFB (UCI-FFB) - Tél. : 01 40 69 51 86
www.uci.ffbatiment.fr
Entreprises générales de France-BTP
(EGF.BTP)
Tél. : 01 40 69 52 78 - www.egfbtp.com
ÉTANCHÉITÉ
Chambre syndicale française de l’étanchéité
(CSFE-FFB) - Tél. : 01 56 62 13 20
www.etancheite.com
FERMETURE ET PROTECTION
SOLAIRE
Syndicat national de la fermeture,
de la protection solaire
et des professions associées
(FFB Fermeture et Store)
Tél. : 01 40 55 13 00
www.fermeture-store.org
Union de la maçonnerie et du gros œuvre
(UMGO-FFB) - Tél. : 01 40 69 51 59
www.umgo.ffbatiment.fr
Syndicat national de la construction
des fenêtres, façades et activités associées
(SNFA-FFB) - Tél. : 01 40 55 11 80
www.snfa.fr
MÉTALLERIE
Union des métalliers (FFB Métallerie)
Tél. : 01 40 55 13 00
www.metal-pro.org
MONTAGE LEVAGE
Union du montage levage
(FFB Montage Levage) - Tél. : 01 40 55 13 00
MULTISERVICE IMMOBILIER
GÉNIE CLIMATIQUE
Syndicat professionnel
des entreprises de multiservice
immobilier et de facilities management
(SYPEMI) - Tél. : 01 44 70 63 90
www.sypemi.com
Union nationale des chambres syndicales
de couverture et de plomberie
de France (UNCP-FFB) - Tél. : 01 40 69 53 07
www.uncp.ffbatiment.fr
GESTION DE L’ÉNERGIE
PEINTURE - FINITIONS
Syndicat national de l’exploitation
climatique et de la maintenance (SNEC)
Tél. : 01 44 70 63 90 - www.fg3e.fr
Union professionnelle peinture finitions
(UPPF-FFB) - Tél. : 01 40 69 53 73
www.uppf.ffbatiment.fr
DÉMOLITION
INSTALLATION ÉLECTRIQUE
PHOTOVOLTAÏQUE
ÉCHAFAUDAGE
ISOLATION
PLÂTRE - ISOLATION
CONSTRUCTION MÉTALLIQUE
Syndicat de la construction métallique
de France (SCMF-FFB) - Tél. : 01 47 74 66 15
www.scmf.com.fr
COUVERTURE - PLOMBERIE
Syndicat national des entreprises de
démolition (SNED-FFB) - Tél. : 01 40 55 12 60
www.syndicatdemolition.fr
Syndicat français de l’échafaudage,
du coffrage et de l’étaiement
(FFB Échafaudage) - Tél. : 01 40 55 13 00
Union des entreprises de génie climatique
et énergétique de France (UECF-FFB)
Tél. : 01 40 69 52 94 - www.uecf.fr
Fédération française des entreprises
de génie électrique et énergétique
(FFIE-FFB) - Tél. : 01 44 05 84 00 - www.ffie.fr
Syndicat national de l’isolation (SNI-FFB)
Tél. : 01 40 55 13 70
www.snisolation.fr
Groupement des métiers du photovoltaïque
(GMPV-FFB) - Tél. : 01 40 69 52 24
www.gmpv.ffbatiment.fr
Union des métiers du plâtre et de l’isolation
(UMPI-FFB) - Tél. : 01 40 69 52 14
www.umpi.ffbatiment.fr
RECYCLAGE
Syndicat des entreprises de recyclage du BTP
(FFB recyclage) - Tél. : 01 40 55 12 59
REVÊTEMENTS DE SOLS
Union nationale des revêtements
de sols techniques (UNRST-FFB)
Tél. : 01 40 69 51 45 - www.unrst.com
SOLS INDUSTRIELS
Union nationale des entrepreneurs
de sols industriels (UNESI-FFB)
Tél. : 01 40 69 51 54
www.unesi.ffbatiment.fr
THERMIQUE INDUSTRIELLE
Syndicat national des entrepreneurs
et constructeurs en thermique
industrielle - fours et cheminées
(SNECTI) - Tél. : 01 40 69 51 02
TRAVAUX EN HAUTEUR
Syndicat français des entrepreneurs
de travaux en hauteur (SFETH)
Tél. : 04 76 46 17 86 - www.sfeth.com
VERRE - MIROITERIE
Fédération française des professionnels
du verre (FFPV-FFB)
Tél. : 01 40 55 13 55 - www.verre.org
g ra n d
témoi n
La qualitE
ne se divise pas
Entretien avec Antoine Desbarrières, directeur de l’association Qualitel
Certifier la qualité du logement, comme le fait
Qualitel, implique de s’intéresser à la fois à la qualité
de l’ouvrage et à celle des acteurs qui le réalisent. Cette
démarche est amenée à s’étendre à la vie du bâtiment.
Pouvez-vous nous résumer
la mission de Qualitel ?
La mission de l’association
Qualitel est de promouvoir et
de valoriser la qualité du logement. Elle a été créée par les pouvoirs publics dans les années 70,
pour porter une méthode d’évaluation de la qualité des logements sociaux qui bénéficiaient
de financements de l’État. Si son
périmètre et ses modalités d’intervention ont évolué, sa mission
historique demeure. Son conseil
d’administration regroupe les
associations de consommateurs
usagers du logement, les acteurs
de l’offre de logement (promoteurs, bailleurs et constructeurs
de maisons individuelles) comme
ceux de la filière construction au
sens large : entreprises, architectes, bureaux d’études et organismes publics. Nous sommes
donc l’émanation de l’ensemble
des acteurs concourant à la qualité du logement ; les certifications
que nous délivrons, sur la base de
référentiels élaborés en collaboration avec eux, visent à progresser collectivement dans cette voie,
au bénéfice final de ceux qui vont
acquérir ou louer, puis habiter
les logements. Informer le grand
public est d’ailleurs une activité
10
BâtiMétiers
J
juin 2012
que nous développons. Nous
avons créé ainsi récemment le site
www.bienacheterbienrenover.fr,
dans le but de guider les particuliers qui veulent acheter, faire
construire ou rénover un logement, en les incitant à se poser les
bonnes questions et à faire appel
à des professionnels compétents.
Quelles sont vos marques
de certification et comment
sont-elles délivrées ?
Les certifications émises par
Qualitel sont délivrées par trois
organismes spécialisés : Cerqual,
pour les logements neufs collectifs
et individuels groupés ; Cerqual
Patrimoine, pour les logements
anciens collectifs et individuels
groupés ; Cequami, pour les maisons individuelles. Nos principales marques sont Qualitel,
particulièrement associée au logement social ; NF Logement dédiée
aux promoteurs ; Patrimoine
Habitat, pour le logement existant ; NF Maison Individuelle et
NF Maison rénovée, pour l’habitat individuel groupé. À travers
ces différentes marques – qui ont
vocation à être regroupées pour
être plus visibles des consommateurs –, il s’agit toujours de certifier la qualité du logement, ce qui
implique de s’intéresser à la fois
à la qualité de l’ouvrage et à celle
des acteurs qui le réalisent. Ainsi,
170 000 logements bénéficient
chaque année de nos certifications, dont 125 000 logements collectifs neufs, soit environ la moitié de ce qui se construit chaque
année en France.
Pour instruire les dossiers de certification, nous nous appuyons
sur un réseau de 350 experts sur
tout le territoire national, dont
environ un quart sont salariés
des filiales de Qualitel, les autres
étant issus du contrôle technique,
de bureaux d’études, de cabinets
d’architectes…
À quelles étapes d’un projet
et sous quelle forme
s’effectuent les audits
de certification ?
Les processus de certification
varient selon les marques de qualité, mais dans les grands principes, nous conjuguons trois types
d’intervention. Tout d’abord, un
audit du système de management du maître d’ouvrage qui
demande la certification. Ensuite,
une étude amont du dossier, en
phase d’avant-projet de consultation des entreprises, puis de marché, où l’on va comparer le projet
de construction ou de rénovation
avec les exigences de la certification. Enfin, une intervention par
sondage en phase de construction, avec visite sur chantier pour
effectuer des mesures de contrôle,
recueillir les données d’autocon-
trôle… Si ce qui est réalisé s’avère
non conforme à ce qui était prévu
et explicité dans le cahier des
charges de la certification, nos
experts peuvent demander des
travaux de mise en conformité.
Dans le cas contraire, le certificat
peut être retiré.
Nous avons toujours été fortement présents en phase de
conception, moins en phase de
construction. Nous venons d’engager une évolution, dans la
droite ligne du Grenelle de l’environnement et du programme
RAGE 2012(1), pour renforcer
notre présence sur le terrain.
Ce qui passe à la fois par des
contrôles systématiques sur chantier, mais aussi par la meilleure
prise en compte de qualifications
du type Qualibat ou de marques
comme les Pros de la performance énergétique®, qui attestent
des efforts de qualité des entreprises. Nous pourrons alors alléger nos procédures de contrôle.
Que recouvre la notion
de « qualité du logement » ?
La spécificité de Qualitel est de
fournir une appréciation globale
de la qualité du logement. Notre
approche englobe non seulement
la performance énergétique et le
confort thermique, mais aussi
la qualité des équipements et le
confort de vie, la santé et l’environnement, ainsi que la pérennité
et la maîtrise des charges, c’est-àdire l’impact de la conception du
bâtiment sur les coûts qu’il géné-
© v. leloup
rera dans le temps. Cette approche
de coût global devient primordiale dans le contexte de renchérissement du prix de l’énergie, et notre objectif est de mieux
accompagner les habitants dans
l’aval de la construction. Nous
avons élaboré dans ce but l’outil
Gisele (Guide d’information sur
les équipements du logement et
leur entretien), à destination des
acquéreurs et futurs usagers d’un
logement certifié NF Logement.
Dans le même esprit, nous allons
créer au cours des prochains mois
une extension « exploitation » à nos
certifications de logement collectif, en contractant avec les gestionnaires d’immeubles, pour vérifier
que la performance prévue est bien
au rendez-vous et que la qualité
intrinsèque du bâtiment se maintient dans la durée.
Ingénieur diplômé
de l’École centrale des
arts et manufactures,
Antoine Desbarrières
a effectué la première
partie de sa carrière
dans des entreprises
de travaux publics et
de bâtiment (Bouygues,
Guerra Tarcy, Dezellus
et Basaltes), avant de
devenir en 2003 directeur
général de l’association
Qualitel. Il est également
président de Cerqual et
Cerqual Patrimoine, et
participe aux instances
et travaux de nombreux
organismes contribuant
à la qualité du bâtiment,
dont Afnor Certification,
le CSTB, l’Agence Qualité
Construction, France GBC
et l’association HQE.
Le secteur du bâtiment est-il
prêt, selon vous, pour le passage à la RT 2012 et au BBC ?
Au cours de la période récente, le
niveau de qualité des bâtiments a
déjà sensiblement progressé. Avec
le passage à la RT 2012 et au BBC, il
va falloir faire en 2 ou 3 ans autant
de chemin que celui déjà parcouru
en 20 ou 30 ans ! Nous sommes en
train de vivre un saut technique
majeur, d’où l’importance pour les
entreprises de mettre l’accent sur
la formation et la montée en compétences, et de s’engager dans des
démarches qualité. Sous la pression
de la réglementation mais aussi des
acquéreurs et utilisateurs des bâtiments, nous allons devoir raisonner en termes de performances
réelles et non plus théoriques,
d’exigences de résultats et non
plus seulement de moyens. Les
entreprises dont l’effort sera
valorisé par un signe de qualité
« Reconnu Grenelle environnement » auront un indéniable avantage concurrentiel !
J
(1) Règles de l’Art Grenelle environnement, programme mobilisant l’ensemble des acteurs de la construction,
dont la FFB (voir Bâtimétiers n°26, p.64). JUIN 2012
JUin
J
BâtiMétiers
11
gros œuvre/structure
Construction bois
Traitement obligatoire des ponts thermiques
Pour répondre aux exigences de moyens imposées par la RT 2012,
les constructeurs bois devront impérativement traiter les ponts
thermiques, soit par de l’isolation thermique par l’extérieur,
soit par l’intégration judicieuse d’isolants dans l’ossature bois,
dès la phase de conception du bâtiment.
L
’entrée en vigueur de la
RT 2012, pour l’ensemble
des bâtiments neufs à
usage d’habitation à compter du 1er janvier 2013, aura une
conséquence importante pour
les entreprises de construction
bois : la nécessité de traiter les
ponts thermiques. Les études
récentes sur le sujet – notamment
celles réalisées par le FCBA(1) –
ont montré en effet que les ossatures bois ne sont pas exemptes
de zones de faible résistance thermique, en particulier au niveau
des planchers intermédiaires, là
où l’ossature bois ne bénéficie pas
d’isolation avec l’extérieur. Bien
que ces zones génèrent des déperditions de chaleur limitées, car
le bois est un matériau qui présente des propriétés isolantes
intrinsèques, l’addition de ces
déperditions peut pénaliser les
performances globales de l’enveloppe et remettre en cause la
conformité du bâtiment avec la
RT 2012. La nouvelle réglementation imposera, entre autres
exigences, une consommation
maximale de 50 kWh en énergie
primaire par m2 et par an, pour
cinq usages qui sont le chauffage,
l’eau chaude sanitaire, le refroidissement, l’éclairage et les auxiliaires. Cet impératif se traduira,
pour l’entreprise de construction, par un ensemble d’exigences
de moyens, dont le recours aux
énergies renouvelables en maison individuelle, le traitement de
l’étanchéité à l’air et le traitement
des ponts thermiques. En d’autres
termes, si les ponts thermiques en
construction bois étaient jusqu’à
maintenant traités pour répondre
à une demande spécifique du
maître d’ouvrage, ou encore dans
le cadre d’une démarche volontaire pour l’obtention d’un label
de performance énergétique, leur
traitement sera bientôt incontournable pour toutes les constructions de ce type.
Intégrer l’isolant
dès le calepinage
Le constructeur bois doit donc
intégrer à son projet le traitement des ponts thermiques surfaciques, responsables des déperditions de chaleur par les parois,
exprimées par le coefficient U
(en W/(m2.K)), et surtout le traitement des ponts thermiques
linéaires, qui se forment aux
liaisons d’un mur extérieur et
d’un plancher bas, d’un plancher
intermédiaire ou d’un mur de
refend, ou encore d’une poutre
de refend et d’un plancher bas
ou d’un plancher haut, provo-
Pare-vapeur
Isolant
Bardage bois
Plaques de plâtre
Cloison distributive
Ossature bois
La rupture thermique s’obtient grâce à la mise en œuvre d’un isolant entre l’ossature bois et l’extérieur.
Source : CNDB
Exemple d’ossature bois avec isolant
quant des déperditions de chaleur
exprimées par le coefficient psi
(W/(ml.K)). Pour réduire ces
déperditions, la solution la plus
efficace est l’isolation thermique
par l’extérieur (ITE), qui consiste
à réaliser un mur manteau autour
de l’ossature bois, supprimant
la quasi-totalité des ponts thermiques. Quand cette solution
n’est pas réalisable, en particulier
pour une question de coût, il faut
alors se livrer à une chasse aux
ponts thermiques, par l’intégration d’un isolant à tous les points
de l’enveloppe qui peuvent donner lieu à des déperditions de chaleur, en exploitant le principe de
l’ossature bois. Celle-ci est composée en effet d’un assemblage
d’éléments porteurs distants généralement de 60 ou 40 cm, séparés
par des vides, en parois verticales
comme en planchers horizontaux,
qui permettent d’intégrer des isolants. Le traitement des ponts
thermiques en construction bois
passe donc par un calepinage pertinent de l’ossature, effectué dès la
phase de conception, afin d’obtenir des ruptures thermiques entre
les poutres les plus importantes
et l’extérieur. Pour les entreprises
de construction bois, l’entrée en
vigueur prochaine de la RT 2012
impose donc l’intégration de nouveaux paramètres de conception
qui renforcent encore davantage
le rôle du bureau d’études. J
(1) Étude de la thermique des constructions
en bois et élaboration d’une solution technique intégrée à la RT 2000 pour la maison
individuelle en bois, réalisée par le FCBA, le
CSTB et d’autres partenaires, en ligne sur
www.fcba.fr.
Pour en savoir plus 
FFB-CMP (Fédération française
du bâtiment charpente, menuiserie,
parquets), tél. : 01 40 69 57 40,
www.polebois.ffbatiment.fr
juin 2012
J
BâtiMétiers
13
© Entreprise Fort
Brique monomur
et pierre agrafée assemblage
gagnant pour un grand cru
Le procédé constructif utilisé pour les nouveaux chais de ce domaine
viticole garantit à la fois une température maîtrisée pour la fabrication
du vin et une unité architecturale avec les corps de bâtiment anciens.
À
l’issue des travaux, on ne
devra pas voir la différence
entre le bâti ancien, qui
date du XVIe siècle, et les nouvelles
extensions. Telle est l’exigence qui a
été exprimée par le maître d’œuvre
de ce projet de rénovation d’un
domaine viticole situé sur la petite
commune de Saint-Hippolyte, qui
14
BâtiMétiers
J
juin 2012
fait partie du vignoble bordelais
historique. Le domaine, sur lequel
on produit un grand cru classé,
appartient à l’appellation SaintÉmilion. « Le projet se déroule en
trois phases : la rénovation de l’ancien château, puis la construction
successive de deux nouveaux chais,
de part et d’autre de la demeure
historique », explique Arnaud
Fort, dirigeant de l’entreprise Fort,
qui réalise le chantier. Implantée
à Floirac (Gironde), cette entreprise familiale emploie une vingtaine de compagnons, pour une
double activité de maçonnerie gros
œuvre et de taille de pierre. La première partie du chantier a consisté
à démolir la partie du château la
plus dégradée, en utilisant un étaiement pour soutenir la charpente, le
temps de purger les fondations et
d’en réaliser de nouvelles avant de
rebâtir les murs.
Un procédé constructif
thermiquement
performant
Pour la construction du premier
chai neuf – un bâtiment à deux
niveau d’une surface de plancher
de 500 m2 –, l’entreprise Fort a
successivement réalisé les fon-
gros œuvre/structure
2
1
dations initiales, puis les longrines, sur lesquelles repose un
dallage porté, avant de procéder
à l’élévation du bâtiment en utilisant une brique monomur de
37,5 cm d’épaisseur, associée à
une façade en pierre agrafée de
15 cm d’épaisseur. « Le choix de
ce mode constructif peu habituel répond aux exigences nécessaires à la fabrication du vin, qui
demande le moins de variations
de température possible à l’intérieur des chais », explique le chef
d’entreprise. Pour y parvenir, on
a misé sur la performance thermique de la brique monomur,
un matériau « deux-en-un » à la
fois porteur et isolant, à laquelle
on a associé un parement en
pierre, choisi notamment pour
ses propriétés d’inertie : ce mode
constructif permettra de protéger les chais des pics de chaleur
en été, sans avoir besoin de clima-
tiser les bâtiments, selon l’étude
thermique du projet. Celle-ci
prend en compte la présence des
cuves, dont l’effet de masse atténue les températures élevées. « Cet
effet régulateur était déjà obtenu
par les anciennes constructions
en pierre, mais elles ne permettaient pas de se protéger du froid
en hiver, commente Arnaud Fort.
Grâce à cette combinaison brique
monomur et pierre, on obtiendra
de la tiédeur en hiver et de la fraîcheur en été, ce qui est idéal pour
le vieillissement du vin. » D’autre
part, le procédé constructif fait
« d’une pierre, deux coups », en
permettant de restaurer le château
« dans son jus » : la pierre utilisée
en parement est la même que celle
employée pour la construction de
la demeure historique. À savoir la
pierre de Frontenac, extraite à une
vingtaine de kilomètres du chantier et en usage dans le Bordelais
depuis des siècles.
Des chaînages
intermédiaires en béton
Mais la mise en œuvre n’a pas été
simple. Dans un premier temps,
on a élevé les murs en brique
monomur, dans le respect de
l’Avis technique en vigueur : l’horizontalité du premier rang a été
réglée au laser, car le montage à
joints minces (pose collée), qui
optimise par ailleurs les performances thermiques du procédé,
ne permet pas ultérieurement de
rattraper les erreurs d’alignement.
Pour la réalisation du parement
en pierre, la difficulté est venue du
fait que le NF DTU 55.2 « Revêtements muraux attachés en pierres
minces » n’autorise pas l’agrafage
des pierres dans un matériau
creux comme la brique monomur, dont les performances thermiques proviennent précisément
de ses alvéoles. « La solution technique que nous avons trouvée a
consisté à réaliser des chaînages
horizontaux en béton, pour créer
des zones pleines dans les murs,
dans lesquelles nous avons pu
agrafer les pierres en utilisant des
agrafes suffisamment longues
pour atteindre la partie béton
intégrée dans les briques de chainage monomur, explique Arnaud
Fort. Cette opération a donné
lieu à un calepinage très précis,
qui anticipe le calibre des pierres
pour répartir les zones d’agrafage
sur toute la façade. » Un exercice
d’autant plus délicat que le cahier
des charges imposait, pour des
raisons esthétiques, une épaisseur
de joints de 5 mm au maximum
sur toute la façade. Le calibrage
des pierres a été réalisé dès leur
extraction, au niveau de la carrière, car la dureté du matériau le
rend très difficile à retailler par la
suite sur le chantier.
Le savoir-faire des tailleurs de
pierre a été mis à contribution
pour la réalisation des corniches
et des encadrements de portes et
fenêtres qui rythment la façade,
pour un résultat très qualitatif.
« Ce type de chantier est valorisant pour une entreprise comme
la nôtre, car il fait appel à notre
panoplie de savoir-faire, des fon-
1 Le projet a débuté par la
rénovation de l’ancien château,
avec l’hydrogommage de la tour
et du fronton, la réfection de
la voûte et le retaillage du chien
assis à l’identique de l’ancien, avec
des pierres issues de la démolition.
2 Partie neuve réalisée
en monomur et pierre agrafée
en façade. Trois cuves enterrées
en béton banché ont été réalisées
à 5 m de profondeur, recouvertes
d’un dallage porté.
dations à la maçonnerie à joints
minces, du coulage du béton à la
taille de pierre, conclut Arnaud
Fort. Le maître d’ouvrage a fait
le pari d’un procédé constructif
atypique, avec une épaisseur de
murs de plus de 50 cm, qui a été
traduit en plans d’exécution par
le bureau d’études, puis approuvé
par le contrôleur technique. » Il
ne restait plus à l’entreprise de
maçonnerie qu’à faire preuve de la
rigueur nécessaire dans la mise en
œuvre. Les amateurs de bâtisses
historiques et de grands vins lui
en seront reconnaissants.
J
Pour en savoir plus 
UMGO-FFB (Union de la maçonnerie
et du gros œuvre), tél. : 01 40 69 51 59,
www.umgo.ffbatiment.fr
juin 2012
J
BâtiMétiers
15
Lutte contre les ponts thermiques
Des appuis et des seuils performants
L’entreprise de maçonnerie Mérillon a mis au point des appuis
et seuils à rupture thermique qui associent un béton fibré
ultra-haute performance et un isolant. Une initiative judicieuse
pour répondre aux exigences de la RT 2012.
P
arallèlement aux ponts thermiques situés aux jonctions entre les nez de dalles et les
murs de refend avec les parois,
ceux qui se situent au niveau des
appuis de fenêtres et des seuils de
portes ou de portes-fenêtres peuvent désormais être traités avec
les appuis à rupture thermique
(ART), mis au point par l’entreprise de maçonnerie Mérillon,
qui emploie une cinquantaine de
personnes à Vallières, en HauteSavoie. « À l’issue de six années
de recherches et développement,
nous fabriquons aujourd’hui,
dans une usine dédiée à ce projet,
une gamme d’appuis de fenêtres
et de seuils pour les maçons et
les constructeurs bois, explique
Tony Mérillon, son dirigeant. Ces
ART sont proposés dans différentes largeurs standard qui tiennent compte des cotes des principaux fabricants d’ouvertures, et
sur mesure en longueur. »
Une formulation
gagnante
Les appuis de fenêtre, comme les
seuils, se composent d’une coque
en Ductal®, un béton fibré ultrahaute performance (BFHUP),
dans laquelle on a intégré un
isolant en polystyrène expansé.
« Grâce à sa formulation à base
de composants sélectionnés, le
Ductal® présente des caractéristiques mécaniques élevées qui
permettent de réaliser des coques
schéma type de principe avec isolation par l’extérieur
Appuis d’ouverture
en BFUHP
Menuiserie
extérieure
Rupture thermique
Ossature béton
Isolation
extérieure
Source : Entreprise Mérillon
16
BâtiMétiers
J
juin 2012
de 10 à 12 mm d’épaisseur seulement ; de plus le polystyrène a
l’avantage d’être recyclable s’il est
orienté vers les bonnes filières. Nos
produits permettent de diviser par
trois la conductivité thermique des
appuis de fenêtres et des seuils. »
Ces produits sont des réponses
pertinentes à la RT 2012, qui
impose le traitement des ponts
thermiques et entrera en vigueur
au 1er janvier 2013 pour la construction des logements neufs,
même dans le cas de l’isolation
thermique par l’extérieur, qui ne
règle pas le problème des ponts
thermiques liés aux ouvertures.
Réalisés sur le même concept
que les tablettes, les seuils répondent à la fois à la réglementation
thermique et à la réglementation sur l’accessibilité des bâtiments, qui imposent notamment
des ressauts de 2 cm maximum
et une pente de 10 % maximum
sur 50 cm pour les personnes à
mobilité réduite. Ils intègrent
aussi un caniveau de 50 mm de
profondeur par 200 mm de largeur pour la collecte et l’évacuation de l’eau. « Plus légers et plus
faciles à manutentionner que
des produits classiques, nos produits permettent en définitive
de traiter plusieurs problématiques à la fois, argumente Tony
Mérillon. Nos seuils sont des éléments monoblocs prêts à poser,
simples de mise en place, nécessitant l’intervention d’un seul corps
d’état. Ils répondent aux exigences
des règles d’accessibilité, d’étan-
chéité à l’eau au niveau de l’appui
de menuiserie, tout en apportant
une solution pertinente aux ponts
thermiques engendrés à ce niveau
par un seuil traditionnel. »
La mise en œuvre de ces produits
ne nécessite pas de formation
spécifique, car la technique reste
identique à la pose des appuis traditionnels, sur un mortier colle
souple, réglés de niveau et suivant
les cotes altimétriques souhaitées.
Mais ils présentent une durabilité supérieure et une fissuration
minimisée, liées aux caractéristiques du BFUP, sans oublier la
possibilité de teinte dans la masse
par pigmentation naturelle, qui
assure une finition sans peinture
et pérenne.
Issus d’un partenariat avec le
fabricant du Ductal®, Lafarge, les
appuis à rupture thermique de
Mérillon ont été récompensés par
la médaille d’or au Salon international des inventions de Genève
en 2010, et par le trophée Batiactu
Solutions techniques, catégorie
Construction neuve, en 2011.
L’entrepreneur entend maintenant convaincre ses confrères,
mais aussi les donneurs d’ordre,
maîtres d’ouvrage et économistes
de la pertinence de ses produits,
dans l’application de la RT 2012.
La prochaine étape de cette reconnaissance sera l’obtention prochaine d’un Avis technique du
CSTB, une démarche confortée
par deux années de retour d’expérience sur les chantiers, et par
l’approbation de ces ART par les
bureaux de contrôle. J
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UMGO-FFB (Union de la maçonnerie
et du gros œuvre), tél. : 01 40 69 51 59,
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gros œuvre/structure
Pour garder un salarié
handicapé à la suite
d’un accident de
la vie, l’entreprise
de maçonnerie
Blanchard n’a pas
hésité à créer pour lui
un poste adapté de
tailleur de pierre. Une
initiative exemplaire
qui s’est transformée
en activité viable.
1
P
ascal travaillait depuis neuf
mois dans l’entreprise de
maçonnerie Blanchard, qui
emploie une dizaine de compagnons à Châtelus (Loire), quand
un accident l’a privé de l’usage de
ses jambes. Pour le dirigeant de
l’entreprise, Vincent Blanchard,
il n’était pas question de se séparer de lui : « Comme il ne lui était
plus possible de travailler comme
maçon, je lui ai proposé d’adapter un poste de travail dans l’entreprise, en lui demandant ce qu’il
aimerait faire, raconte-t-il. Après
quelques jours de réflexion, il m’a
parlé de devenir tailleur de pierre. »
Même si ce métier n’est pas directement lié à l’activité de l’entreprise, qui travaille essentiellement
dans la rénovation de bâti ancien,
Vincent Blanchard étudie alors la
proposition, qu’il juge viable sur le
plan technique et commercial. Peu
nombreux, à l’époque, sont ceux
qui croient en ses chances de réussite. Mais Vincent Blanchard est un
tenace : il rend visite à des tailleurs
de pierre, s’informe de leurs gestes
et techniques, et acquiert la conviction que Pascal peut faire ce métier,
moyennant un poste de travail
© Entreprise Blanchard
Poste de travail adapté
Transformer le handicap en atout
1 Sur ce poste de travail adapté,
la hauteur et l’inclinaison de la table sont
réglables grâce à des vérins hydrauliques.
2
adapté. Dans la foulée, il déniche
un centre de formation à SaintAntoine-l’Abbaye, un village à
proximité de Grenoble, où Pascal
passera sept mois à se former intégralement au métier de tailleur de
pierre, avant de réintégrer l’entreprise de Châtelus.
Frapper à
la bonne porte
Parallèlement, Vincent Blanchard
obtient le soutien financier de
l’Agefiph, l’association chargée de
développer l’insertion professionnelle des personnes handicapées,
du conseil général de la Loire et de
la Fondation du BTP. « L’Agefiph
a notamment financé l’intervention d’un ergonome, avec lequel
nous avons conçu un prototype
de table de travail adaptée, ajoute
le chef d’entreprise. Sans les différentes aides, notre petite structure
n’aurait pas pu financer ce projet. »
Depuis juin 2010, Pascal sculpte
sur une table dont il peut régler la
2 un appareil permet également de retourner
la pierre pour en sculpter l’autre face.
hauteur et l’inclinaison, en fonction des pièces à sculpter, grâce à
des vérins hydrauliques. Autre outil
de son poste adapté, un appareil
lui permet de retourner la pierre
afin d’en sculpter l’autre face. Pour
l’entreprise Blanchard, l’adaptation du poste de travail a impliqué
aussi d’installer l’atelier de sculpture dans un bâtiment de plainpied, intégralement accessible en
fauteuil roulant, principalement au
moyen de plans inclinés, de portes
de 90 ou 120 cm de largeur, et de
portails motorisés.
Pascal répond à de nombreuses
commandes pour restaurer des
éléments de patrimoine comme
des croix et calvaires ou encore
des fontaines de jardins publics.
Il réalise aussi des éviers, des bacs
à douche, du mobilier d’extérieur
en pierre, sans oublier les ouvrages
funéraires, et étudie toute proposition novatrice. La partie commerciale de cette activité, de la prise de
commande à l’achat et à la livrai-
son de la pierre, est prise en charge
par Vincent Blanchard, mais il
arrive couramment que les clients
rendent visite au sculpteur pour
discuter de certains aspects du
projet. Après bientôt deux années
d’activité, le projet est un succès :
« La création de ce poste adapté a
demandé beaucoup d’énergie, avec
un certain coût pour l’entreprise,
conclut le dirigeant. Il a aussi fallu
bousculer les idées reçues. Nous
avons montré qu’il était possible
d’employer des personnes handicapées dans certains métiers du
bâtiment, en particulier en atelier. »
Si les clients de la taille de pierre et
de la maçonnerie sont pour l’instant bien distincts, des synergies
pourraient se dessiner, générant un
chiffre d’affaires additionnel pour
l’entreprise. J
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et du gros œuvre), tél. : 01 40 69 51 59,
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juin 2012
J
BâtiMétiers
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gros œuvre/structure
Maçonnerie Nouvelle reconnaissance
pour le bloc à bancher
Le NF DTU 20.1 va intégrer un amendement sur le bloc à bancher.
Ce procédé devient ainsi une technique courante, à certaines conditions.
ne nouvelle ère s’ouvre pour
le bloc à bancher : ce procédé
constructif, également appelé bloc
de coffrage ou bloc coffrant, fait
l’objet d’un amendement qui sera
intégré au NF DTU 20.1 « Maçonnerie de petits éléments – parois
et murs », dès la publication dans
les mois à venir par l’Afnor. Cette
technique permet de bâtir des murs
par empilement de blocs en béton
préfabriqués en usine, dont la partie centrale est creuse. On coule
ensuite du béton dans ce « coffrage
perdu », après y avoir glissé des ferraillages verticaux et horizontaux,
pour obtenir un mur en béton
armé d’une grande solidité.
La reconnaissance du bloc à bancher comme technique courante
va offrir de nouvelles possibilités aux entreprises de maçonnerie. Ce procédé présente une productivité intéressante : les blocs à
bancher peuvent être empilés « à
sec », sans utilisation de mortier
de hourdage, d’où la possibilité de
monter un mur porteur de plusieurs rangs et de couler le béton
en une seule opération, ce qui permet de gagner du temps. D’autre
part, ils sont plus légers que les
blocs béton classiques, ce qui permet un montage plus rapide et une
manutention plus facile. Attention
cependant, l’amendement au NF
DTU 20.1 n’intègre qu’une partie des blocs à bancher, ceux qui
sont conformes à la norme produit
NF EN 15435 et son complément
national NF EN 15435/CN, uniquement composés de granulats
courants, et d’une épaisseur supérieure ou égale à 20 cm. Autre limitation importante, le NF DTU 20.1
18
BâtiMétiers
J
juin 2012
© Alkern
U
Avantage des blocs à bancher : empilés « à sec », ils permettent
de monter un mur porteur de plusieurs rangs et de couler le béton
en une seule opération.
autorise l’utilisation de ces blocs
pour les murs de soubassement –
qui représenteront leur principale
application – et les murs en élévation, mais en excluant les murs de
soutènement.
Des exigences
concernant le béton
et la mise en œuvre
L’amendement sur les blocs à bancher comporte un ensemble de
caractéristiques minimales concernant le béton de remplissage, qui
doit appartenir au minimum à la
classe de résistance à la compression C20/25 – correspondant au
béton de structure – et à la classe
d’affaissement S4, c’est-à-dire celle
des bétons fluides. D’autre part, le
granulat utilisé dans le béton de
remplissage doit être d’une granulométrie de 12 mm au maximum,
cet ensemble de contraintes étant
destiné à obtenir un bon enrobage
des aciers et une bonne répartition
du béton dans les blocs, deux éléments qui garantissent la résistance
de l’ouvrage.
Sur le plan de la mise en œuvre,
le nouvel amendement limite à
1,50 m la hauteur de chaque passe,
en précisant que le remplissage du
bloc à bancher supérieur doit s’arrêter 5 cm en dessous de l’arase en
attente, afin d’éviter la reprise de
bétonnage au niveau du joint entre
deux blocs, et de bien solidariser
les rangs de blocs au moyen des
noyaux centraux en béton. Enfin,
le NF DTU 20.1 amendé précise que la méthode de calcul du
dimensionnement pour les murs
en blocs à bancher est identique à
celle utilisée pour les autres murs
J
porteurs en maçonnerie.
Pour en savoir plus 
UMGO-FFB (Union de la maçonnerie
et du gros œuvre), tél. : 01 40 69 51 59,
www.umgo.ffbatiment.fr
Le guide maçonnerie
de l’UMGO-FFB
en version e-book
Depuis janvier 2012, il est
possible de consulter et de
télécharger facilement le guide
maçonnerie de l’UMGO-FFB
en version électronique, en
se rendant dans l’espace
adhérents du site de l’Union
et en cliquant sur l’onglet
Technique/Guide maçonnerie
E-book. Le site donne
la possibilité de feuilleter et
de télécharger en pdf chaque
chapitre de cet ouvrage,
qui réunit l’essentiel des
dispositions techniques en
vigueur pour le secteur de la
maçonnerie et du gros œuvre :
réglementations thermique,
sismique, accessibilité,
incendie, Eurocodes, DTU…
Il est également possible
d’utiliser un moteur de
recherche par mots clés, afin
d’obtenir des informations sur
un thème précis. L’essentiel
technique de la maçonnerie
et du gros œuvre est ainsi
disponible en permanence
avec une grande réactivité
et pourra être mis à jour au
fur et à mesure des évolutions
réglementaires ou normatives.
Le guide maçonnerie de
l’UMGO-FFB reste néanmoins
disponible dans sa version
papier dans les fédérations
départementales.
Pour en savoir plus
UMGO-FFB (Union de la
maçonnerie et du gros œuvre),
tél. : 01 40 69 51 59,
www.umgo.ffbatiment.fr
enveloppe
ITE et risque incendie Mesures réglementaires
et techniques à l’étude
Un double dispositif réglementaire
et technique devrait prochainement voir
le jour afin de prévenir les risques d’incendie
liés à l’utilisation de certains matériaux
en isolation thermique par l’extérieur.
P
ortée par les objectifs de
réduction des consommations énergétiques et
la nouvelle réglementation thermique, l’isolation thermique
par l’extérieur (ITE) a le vent
en poupe. Efficace thermiquement, convenant à la construction neuve et à la rénovation,
à l’habitat collectif comme à la
maison individuelle et en tertiaire, cette technique est promise à un bel avenir et l’on
estime que d’ici 2015 les surfaces traitées devraient passer
d’environ 11 à 30 millions de
mètres carrés.
Pour autant, les matériaux isolants utilisés dans la technique
des enduits minces, la plus éco-
nomique et la plus répandue
des solutions d’ITE (65 % des
réalisations) restent, une fois
mis en œuvre, susceptibles de
brûler et d’entraîner la propagation plus rapide du feu d’étage
en étage. De plus, ces matériaux – polystyrène, polyuréthanne (PUR) et polyisocyanurate (PIR) – dégagent en brûlant
des produits dangereux (chlore
pour le polystyrène, cyanure
pour le PIR).
des prescriptions
nécessaires
Le nombre croissant des
sinistres a conduit aujourd’hui
les pouvoirs publics à constituer
début 2012 un groupe de tra-
vail qui a pour mission de proposer une réponse technique et
de rendre son application obligatoire par une modification
des dispositions du code de la
construction. L’objectif est de
modifier l’arrêté incendie logement existant du 31 janvier 1986
en y intégrant les prescriptions
de l’instruction technique 249
(IT 249) du ministère de l’Intérieur encadrant les façades en
France. Ce nouveau texte, une
fois publié, s’appliquera à toutes
les constructions.
Réunissant les ministères de
l’Intérieur et du Logement,
ainsi que les organisations
professionnelles, les industriels, les laboratoires d’essais,
les représentants de la Sécurité civile (pompiers), les architectes, etc., la commission
mise en place s’appuie au plan
technique sur plusieurs séries
d’essais. Les premiers ont été
réalisés en Allemagne en 2005,
préalablement à la démoli-
Schéma de principe de pose de laine de roche en isolation thermique par extérieur
Menuiserie au nu extérieur
Menuiserie au nu intérieur
tion d’un immeuble de logements sociaux. Ils ont mis en
évidence que la simple intercalation dans le complexe d’isolation d’une bande de laine de
roche (isolant incombustible)
faisant saillie au-dessus d’une
fenêtre permet d’empêcher la
propagation d’un incendie d’un
étage à l’autre. Entre septembre
et décembre 2011, des essais du
même type sur des maquettes
à l’échelle 1, réalisés en parallèle des travaux de la commission par le laboratoire d’essais
du CSTB, ont permis de confirmer l’efficacité du procédé et de
préciser des règles de mise en
œuvre (voir ci-dessous). Pour
les maîtres d’ouvrage, ces nouvelles dispositions devraient
s’accompagner d’un léger renchérissement des opérations.
L’accroissement de la technicité
rendu nécessaire pour les professionnels leur permettra du
même coup de mieux valoriser
J
leur savoir-faire.
Pour en savoir plus 
FFB-DAT (Direction des affaires
techniques), tél. : 01 40 69 57 01
Linteau
Linteau
Bande de laine
de roche
incombustible
Bande de laine
de roche
incombustible
Isolant de type
polystyrène
Isolant de type
polystyrène
Lorsque la fenêtre est posée
côté intérieur, la disposition du
bandeau de laine de roche « en
linteau » apparaît la mieux adaptée.
Si la menuiserie est implantée au
nu de la façade, une disposition
plus encadrante, en « u » inversé,
s’impose. En fonction de la densité
des ouvertures et du nombre
d’étages, la protection pourra
prendre la forme de bandes filantes
courant tout le long de la façade
et délimitant des recoupements.
juin 2012
J
BâtiMétiers
21
Perméabilité à l’air Des solutions
Outre l’étanchéité à l’eau, la couverture
peut également contribuer à l’étanchéité à
l’air de l’enveloppe. Des solutions s’offrent
aux professionnels, leur permettant de
répondre aux exigences de la réglementation
et de valoriser leur savoir-faire.
U
n des grands enseigne- de prévenir les conséquences d’une
ments des projets labelli- éventuelle défaillance ponctuelle
sés BBC depuis 2006 est, du pare-vapeur.
à la lumière des tests de mesure
rendus obligatoires, l’importance Corriger les défauts
de l’étanchéité à l’air de l’enve- au plus tôt
loppe(1), en complément d’une Les multiples percements du
bonne isolation thermique, complexe de toiture (conduits de
pour atteindre les performances cheminée ou de ventilation, pasrequises. Or, à la différence des sage de canalisation, fenêtre de
critères de qualité traditionnels, toit, etc.) rendent difficile l’obl’étanchéité à l’air ne relève pas de tention d’une bonne étanchéité,
la prestation d’un unique corps même avec une mise en œuvre
d’état (il n’existe pas de lot spéci- soignée. À cet égard, il faut soufique « étanchéité à l’air »), mais ligner l’importance de la conceprésulte d’une démarche parta- tion et de la coordination des
gée de tous les acteurs d’un projet intervenants. Sur chantier, des
pour assurer une bonne concep- réunions spécifiques avec l’ention et une exécution soignée en semble des corps d’état concerpartie courante, au niveau des nés sont indispensables pour valipoints singuliers et des raccorde- der les étapes de réalisation, tenir
ments d’ouvrages. Un sujet par- compte des contraintes de chaque
ticulièrement sensible dans la intervenant et définir les solutions
perspective de l’application géné- de mise en œuvre au niveau de
ralisée de la RT 2012 à tous les chaque détail d’exécution le plus
projets de bâtiment neuf dès le en amont possible. En complédébut 2013 et de l’obligation de ment de ces mesures d’organisation et avant le test d’étanchéité
résultat pour les entreprises.
En couverture, même si l’étan- qui doit être réalisé à la réception
chéité à l’air est traitée générale- de l’ouvrage, il est également forment au niveau du pare-vapeur, tement recommandé d’effectuer
côté intérieur, la limitation des un test intermédiaire au stade de
entrées d’air côté extérieur de la la mise hors d’eau et hors d’air du
paroi apporte une sécurité supplé- bâtiment ou de parties du bâtimentaire. En effet, dès que le vent ment (par exemple, sur un logesouffle sur un bâtiment, les phéno- ment témoin) afin de corriger les
mènes de pression et de dépression défauts au plus tôt et de valider les
font entrer et sortir de l’air par les dispositions retenues.
moindres interstices. La création La solution des problèmes de perd’une enveloppe protectrice vis-à- méabilité à l’air, propres à la couvis du vent permet à la fois de pré- verture, peut aujourd’hui s’appuyer
server les matériaux d’isolation et sur une large gamme d’accessoires
22
BâtiMétiers
J
juin 2012
FENÊTRE DE TOIT
Collerette
de liaison
Isolation
périphérique
du chassis
Écran de
sous-toiture HPV
Jupe d’étanchéité
assurant la continuité
avec le pare-vapeur
Pare-vapeur
COLONNE DE CHUTE
Manchon
de raccord
Tuile à douille
Pare-vapeur
Écran de
sous-toiture
HPV
Colonne de chute
enveloppe
pour les couvreurs
Colonne
de chute
Ecran de
sous-toiture
avec adhésif
Rive
latérale
Passe-câbles
Fenêtre
de toit
Autres solutions techniques d’amélioration de l’étanchéité à l’air en couverture
Point de pénétration d’air à traiterSolutions techniques et produits dédiésLots concernés
Partie courante
Mise en œuvre d’un complexe associant un écran de Couverture
sous-toiture HPV, un isolant et un pare-vapeur continu.
Isolation
Souche de cheminée (boisseau)
Bande adhésive ou mastic colle au raccordement de
Couverture
l’écran avec la souche ou le matériau de remplissage. Isolation
Bande adhésive ou mastic colle au raccordement du
pare-vapeur avec la souche.
Rive latérale, rive contre mur
Bande adhésive ou mastic colle pour raccorder
Couverture
l’écran de sous-toiture.
Isolation
Bande adhésive pare-vapeur pour traiter
les abouts de pannes.
Faîtage
Fermeture du faîtage par recouvrement
Couverture
d’une bande d’écran HPV.
Égout et panne sablière
Mastic colle ou bande adhésive pour la liaison de Couverture
l’écran souple sur la panne sablière.
qui facilitent et accélèrent la mise en
œuvre et permettent de répondre
à l’obligation de résultat. À titre
d’exemple, les écrans de soustoiture HPV (Hautement perméables à la vapeur d’eau de classement Sd1) sont de plus en plus
fréquemment utilisés pour protéger l’isolant du rampant des effets
convectifs de la lame d’air froid qui
ventile la sous-face des éléments
de couverture. En neuf, couplé à
un pare-vapeur, ou en rénovation,
cet accessoire sera un complément
d’étanchéité à l’air qui jouera parfaitement son rôle de protection de
l’isolant des effets du vent et contribuera à l’amélioration thermique
du bâtiment.
L’écran étant posé par bandes horizontales successives, l’air peut tout
de même pénétrer au niveau des
recouvrements non collés. Il existe
aujourd’hui des solutions pour
traiter ces recouvrements ainsi
que les points singuliers (voir cicontre), afin d’assurer une continuité de pose de l’écran. De même,
chaque liaison entre composants
– au niveau des parties courantes
comme dans le traitement des traversées de conduits, des raccordements aux menuiseries de fenêtre
de toit, des liaisons aux rives ou
contre murs verticaux – doit être
réalisée en prévoyant les matériaux ou composants qui assureront l’étanchéité à l’air de façon
pérenne à cet endroit – et en gardant à l’esprit la continuité de la
peau sur les liaisons avoisinantes. J
(1) Les niveaux de perméabilité à l’air de
l’enveloppe exigés par le label BBC doivent
être inférieurs ou égaux à 0,6 m3/(h.m2) des
parois déperditives pour le logement individuel et à 1 m3/(h.m2) des parois déperditives
pour le logement collectif.
Pour en savoir plus 
UNCP-FFB (Union nationale
des chambres syndicales
de couverture et de plomberie
de France), www.uncp.ffbatiment.fr
juin 2012
J
BâtiMétiers
23
enveloppe
Isolation thermique par l’extérieur L’importance
du support pour les finitions par enduits minces
© Weber
Dans les procédés d’isolation thermique par l’extérieur, la finition
par enduits minces peut être mise en œuvre sur quasiment
tous les types de supports, mais pas dans n’importe quelles conditions.
2
1
© Poggia Entreprise
C
ondition indispensable à la
réussite de tout chantier, la
préparation porte habituellement
sur les méthodes et le matériel.
En isolation thermique par l’extérieur (ITE) par enduits minces,
au stade même du projet, il s’y
ajoute la reconnaissance du support, qui contribue au choix du
procédé et, du même coup, à celui
du mode de fixation.
Charly Goncalves, directeur
de production de Roulliaud,
une entreprise tourangelle qui
a trente-cinq ans d’expérience
en ITE, explique : « Nous avons
affaire à toutes sortes de supports :
béton banché, parpaings, briques,
béton cellulaire, etc. Nous disposons de trois procédés d’application des panneaux de polystyrène
isolants : le collage, obligatoirement employé en construction
neuve, auquel s’ajoutent, en rénovation, le calé-chevillé, où l’isolant
est mis en place par collage puis
fixé par des chevilles, et la fixation
mécanique, où des panneaux de
Que les panneaux isolants
soient fixés mécaniquement ou
en calé-chevillé (photo 1), la mise
en œuvre d’une ITE nécessite une
reconnaissance et une préparation
minutieuses du support (photo 2).
polystyrène rainurés sont mis en
œuvre sur une ossature de profils
PVC fixée sur la façade. »
s’adapter au support
En dehors de la construction
neuve, la nature, l’état du support et l’équation économique
déterminent le choix du procédé.
Rapide à mettre en œuvre, le
calé-chevillé prend généralement
l’avantage sur un mur pignon sans
ouverture. Sur une façade comportant de nombreuses fenêtres,
le collage amène plus de souplesse, mais nécessite un décapage
préalable du support, donc
un coût supplémentaire. Dans
d’autres cas, le décapage et le collage se révèlent plus économiques
que le traitement chimique nécessaire au chevillage, par exemple
dans un support dégradé de
briques creuses… Si le choix du
procédé reste du ressort de l’entreprise, il n’en va pas de même
pour la fixation et son dimensionnement. « Pour pouvoir être mis
en œuvre, les procédés d’ITE doivent répondre à des exigences particulières en termes de tenue au
vent notamment, poursuit Charly
Goncalves. En fonction de l’implantation géographique et de la
hauteur du bâtiment, l’Avis technique prescrit le mode de collage et le nombre de chevilles à
mettre en œuvre par mètre carré
d’isolation. De 8 à 10 en zone 1
(Tours), la densité de chevilles par
mètre carré passe ainsi de 12 à 14
en zone 2 (Saint-Nazaire). » Pour
déterminer le type de colle ou de
chevilles à utiliser, des essais à l’arrachage doivent obligatoirement
être réalisés par les fabricants, et
le compte rendu de ces essais est
indispensable à la couverture de
l’opération par la garantie décennale.
En pratique, lors de la réception
de la maçonnerie, la première
chose dont l’entreprise doit s’assurer, pour atteindre la performance thermique recherchée, est
l’étanchéité de l’ouvrage. Pour
tout support qui n’est pas monolithique comme le béton banché,
l’étanchéité doit être assurée par
une couche d’enduit ou par des
joints dans le cas d’une construction en panneaux préfabriqués,
qui devront le cas échéant être
refaits, notamment avant l’application de l’isolant par collage.
Un second sujet, en construction neuve, est l’aplomb et la planéité du support, car les enduits
minces ne permettent pas de rattraper ce type d’imperfection
au-delà de quelques millimètres.
« Cette contrainte rappelle que la
finition est la deuxième fonction
de l’ITE, et n’est pas suffisamment
prise en compte aujourd’hui, souligne Bruno Poilpré, dirigeant de
Roulliaud, car certains partis pris
architecturaux, comme le positionnement des menuiseries en
saillie par rapport à la façade, peuvent se révéler très “piégeurs” pour
les procédés par enduits minces,
même quand on reste dans les
tolérances admises pour la maçonnerie. En effet, contrairement aux
menuisiers, nous devons coller au
support sans possibilité de compenser les problèmes d’aplomb
– ce qui rend délicates et parfois
litigieuses certaines réceptions de
maçonnerie. » J
Pour en savoir plus 
UPPF-FFB (Union professionnelle
peinture finitions), tél. : 01 40 69 53 73,
www.uppf.ffbatiment.fr
Entreprise ROULLIAUD,
NOTRE DAME D’OÉ (37)
Entreprise
titulaire
de la marque juin 2012
J
BâtiMétiers
25
enveloppe
Produits minces réfléchissants
Des compléments d’isolation à utiliser
avec discernement
Leur apparence ne permet pas toujours de distinguer les
compléments d’isolation réfléchissants et les barrières radiantes.
Attention à ne pas les confondre, pour éviter les sinistres…
L
a montée en puissance du
rôle de l’isolation thermique a
entraîné l’apparition sur le marché
de nombreux produits. Comme
les « produits minces », dont certains peuvent être confondus entre
eux, en raison de leur faible épaisseur (de quelques millimètres à
quelques centimètres) et de leur
aspect « réfléchissant ». Ces produits appartiennent en réalité à
deux catégories bien distinctes :
d’une part, les compléments d’iso-
lation par produits réfléchissants ;
d’autre part, les barrières radiantes
à faible émissivité, d’apparition
plus récente, qui complètent la
famille des écrans de sous-toiture.
Employés le plus souvent en
rénovation et en aménagement
de combles (maison individuelle,
logement collectif, tertiaire, etc.),
les produits minces réfléchissants sont définis par leurs Avis
techniques comme des « compléments d’isolation ». En raison de
schéma de principe d’un complément d’isolation
Membrane
étanche à l’air
Lame d’air
Produit mince
réfléchissant
Lame d’air
Pose avec 2 lames d’air non ventilées
Variante avec isolation rapportée sous chevron
Schéma de principe de barrières radiantes
Lame d’air
ventilée
38 mm
Produit mince
réfléchissant
Membrane
étanche à l’air
Lame d’air
La lame d’air continue sous les éléments de couverture
est ventilée et son épaisseur minimale est de 38 mm
En été, la chaleur transmise par rayonnement à la partie supérieure
de l’isolant de forte épaisseur (laine minérale) génère à l’intérieur de celui-ci,
lorsqu’il n’est pas mis en œuvre à l’horizontale, des mouvements convectifs
qui altèrent son pouvoir isolant. La barrière radiante, en empêchant la chaleur
de la couverture de se transmettre à l’isolant, constitue un complément
d’isolation efficace. La chaleur réfléchie au niveau de la sous-toiture s’évacue
par convection le long de la lame d’air. L’utilisation d’un faîtage à ventilation
continue, associé à une entrée d’air linéaire à l’égout, est recommandée.
26
BâtiMétiers
J
juin 2012
leur perméance, ils ne peuvent
en aucun cas être utilisés comme
écrans de sous-toiture et doivent obligatoirement être mis en
œuvre sous rampant, côté intérieur. Dès 2004, puis en 2007,
le GS 20(1), attirait l’attention
sur les problèmes que risquait
d’entraîner un produit mince
réfléchissant mis en œuvre côté
extérieur d’un isolant classique :
phénomènes de condensation,
dégradation des bois, altération
des performances de l’isolation
due à la présence d’humidité dans
le complexe, etc.
la pose : un élément
déterminant
Une autre caractéristique de ces
produits est le lien étroit entre
leur performance et la qualité de
leur mise en œuvre. Car ils doivent être posés tendus par agrafage sur une ossature bois ou sur
une ossature métallique rapportée, avec une ou deux lames d’air
non ventilées (entre le produit et
l’isolant, et/ou entre le produit et
le parement plafond) – le bon calfeutrement des lames d’air restant
délicat à exécuter. Selon les Avis
techniques du GS 20, la résistance
thermique intrinsèque reconnue
des produits minces réfléchissants est comprise entre 0,20 et
1,30 m2.K/W et, pour une pose
avec deux lames d’air étanches,
entre 1,15 et 2,08 m2.K/W. L’utilisation de ces seuls produits en
construction neuve n’est donc pas
suffisante du point de vue de la
réglementation thermique.
Bien que fabriquées en matériaux réfléchissants, les barrières
radiantes possèdent une forte perméance à la vapeur d’eau qui leur
permet d’être mises en œuvre au
contact d’un isolant (y compris
d’un panneau de couverture isolant) ou avec une lame d’air non
ventilée en sous-face. Ces produits s’apparentent aux écrans de
sous-toiture « respirants », malgré
des épaisseurs de lames d’air de
ventilation sous couverture plus
importantes, et assurent la fonction de protection des combles
non aménagés contre les pénétrations de neige poudreuse ou
de poussières. Définies elles aussi
dans leurs Avis techniques comme
« complément d’une isolation
thermique (en neuf et en rénovation) », les barrières radiantes
permettent, grâce à leur composition, de réduire le facteur
solaire et d’améliorer le confort
d’été en réfléchissant une partie
de la chaleur rayonnée par la couverture à la saison chaude. Elles
sont mises en œuvre sur des couvertures dont la pente est supérieure à 30 % et se posent tendues,
côté extérieur, avec une lame d’air
continue d’au moins 38 mm sous
les éléments de couverture.
J
(1) Groupe spécialisé chargé de formuler les
Avis techniques des produits et procédés spéciaux d’isolation.
Pour en savoir plus 
UNCP-FFB (Union nationale des
chambres syndicales de couverture
et de plomberie de France),
www.uncp.ffbatiment.fr
enveloppe
FDES métallerie, fermetures et
protections solaires Répondre aux
demandes des donneurs d’ordre
Vingt-trois
produits couverts
par les FDES
Au terme de deux ans de travail, l’Union des métalliers de la FFB et
le Syndicat de la fermeture, de la protection solaire et des professions
associées (FFB Fermeture et Store) mettront en 2012 à la disposition
de leurs adhérents les fiches de déclaration environnementale
et sanitaire (FDES) certifiées de vingt-trois produits types.
D
ans le contexte de mutation
du secteur vers la construction durable, les fiches de déclaration environnementale et
sanitaire (FDES) des produits
de construction sont apparues
depuis une dizaine d’années
comme une initiative volontaire
des fabricants destinée à aider les
maîtres d’ouvrage et les maîtres
d’œuvre à maîtriser et à réduire
l’impact environnemental de
leurs projets. Depuis la publication, en 2004, de la norme NF P
01-010 qui définit les règles d’établissement de ces documents,
notamment la réalisation d’une
analyse du cycle de vie (ACV), de
plus en plus de FDES ont été réalisées et mises à disposition sur la
base Inies (www.inies.fr), où leur
nombre avoisine désormais 800.
Confrontés eux aussi à l’évolution
du marché, les professionnels de
l’Union des métalliers et du FFB
Fermeture et Store (Syndicat de la
fermeture, de la protection solaire
et des professions associées) se
sont à leur tour engagés, en 2010,
dans une démarche de réalisation
de FDES – projet qui a reçu le
soutien financier du Programme
recherche développement métiers
(PRDM) de la FFB.
À la différence d’industriels fabriquant des produits bien définis, il leur a d’abord fallu identifier les ouvrages courants
caractéristiques de leur activité (voir
ci-contre), puis définir leurs
caractéristiques types afin d’obtenir les « unités fonctionnelles »
requises par la norme. Pour un
mètre linéaire de garde-corps
acier à remplissage verrier, il
s’agissait, par exemple, de définir
les quantités moyennes d’acier, de
verre, de fixations et de chevilles,
la surface de laquage, etc., permettant aux bureaux d’études en
charge d’un tel projet d’effectuer
leurs calculs d’impact environnemental.
Une fois réalisées et pour anticiper une évolution attendue de
la réglementation, les vingt-trois
fiches feront l’objet d’une vérification par un organisme certificateur avant d’être déposées sur
la base Inies et mises à la disposition des adhérents.
J
Pour en savoir plus 
• FFB Métallerie (Union des
métalliers), tél. : 01 40 55 13 00,
www.metal-pro.org
• FFB Fermeture et store
(Syndicat de la fermeture, de la
protection solaire et des professions
associées), tél. 01 40 55 13 00,
www.fermeture-store.org
Pour la FFB Fermeture et Store :
• Volets roulants aluminium
(manuels et motorisés)
• Volets roulants PVC
(manuels et motorisés)
• Volets battants PVC manuels
• Stores extérieurs à enroulement
(manuels et motorisés)
• Stores intérieurs à enroulement
(manuels et motorisés)
• Stores vénitiens extérieurs
(manuels et motorisés)
• Stores vénitiens intérieurs
manuels
• Portes sectionnelles
(manuelles et motorisées)
• Portes basculantes
(manuelles et motorisées)
• Portes automatiques piétonnes
coulissantes
Pour l’Union des métalliers :
• Garde-corps aluminium
• Garde-corps aluminium
à remplissage verrier
• Garde-corps acier
• Garde-corps acier
à remplissage verrier
• Escalier droit acier
• Escalier hélicoïdal acier
• Fenêtre acier un battant
• Porte vitrée acier
isolante deux vantaux
• Façade-rideau acier
• Châssis fixe acier
• Porte acier vitrée série
froide (hall d’entrée)
• Châssis fixe acier coupe-feu
• Porte vitrée acier
pare-flamme
« Une demande qui va se transformer en exigence »
Bertrand Génault, PDG de l’entreprise de métallerie Seraba (Yvelines).
« Pour mon entreprise,
la demande des FDES
émane des donneurs
d’ordre, notamment des bailleurs sociaux,
et elle ne se limite pas aux seuls projets visant
une certification HQE. Ne pas disposer
de FDES n’a pas été bloquant jusqu’à maintenant, parce que nos ouvrages sont assez
minoritaires en volume dans la construction
d’un bâtiment, comparés au béton par exemple.
De plus, les matériaux que nous utilisons,
28
BâtiMétiers
J
juin 2012
principalement des métaux, bénéficient d’une
bonne image environnementale puisqu’ils sont
recyclables quasiment à l’infini, et pour le même
usage, ce qui n’est pas le cas de la majorité des
autres matériaux entrant dans la construction.
Ce statut particulier, le fait aussi que peu
d’autres intervenants de la construction
disposent jusque-là de ces fiches, et enfin
que nos productions soient difficilement
remplaçables par d’autres produits, tout cela
nous a protégés jusqu’à aujourd’hui.
Mais les choses changent très vite, et il est
clair que, d’ici peu de temps, la demande qui
nous est faite de justifier les performances
environnementales de nos réalisations va
se transformer en exigence.
Les fiches réalisées par l’Union nous permettent
aujourd’hui de répondre à ces demandes.
Il est prévu de développer prochainement
un écocalculateur qui permettra d’extrapoler
les données de ces fiches génériques
à un plus grand nombre d’ouvrages. »
équipements techniques
Portails automatiques Sécurité et
respect de la norme européenne
Dans le domaine des portails automatiques,
c’est la norme européenne, en application depuis sept ans, qui fixe
les règles. Fabricants et installateurs ont su s’adapter.
Retour sur un secteur où la sécurité prime.
D
«
ans le secteur des portes
et portails, les vrais changements ont eu lieu lors
du passage de la norme française à la norme européenne »,
explique Roland Doitrand, dirigeant de l’entreprise Doitrand
frères à Grezolles (Loire). En effet,
depuis le 1er mai 2005, la norme
européenne NF EN 13241-1 remplace l’ancienne norme française
NF P 25-362 encadrant les fer-
© Novoferm
pour les aspects mécaniques et
la norme NF EN 12978 pour les
dispositifs de sécurité. Des textes
importants car ils définissent les
critères requis et la méthode de
preuve.
metures pour baies libres. Cette
norme européenne, qui vise à
renforcer la sécurité et le confort
des utilisateurs, s’applique aux
portes, portails et aux barrières
levantes, sauf celles qui sont non
accessibles au public.
Elle renvoie à de nombreux
autres textes comme la norme
NF EN 12453 pour la sécurité
d’utilisation des produits motorisés, la norme NF EN 12604
Des guides techniques pour ne pas se tromper
Le Syndicat national de la fermeture, de la protection solaire et des
professions associées (FFB Fermeture et Store) propose un ensemble
de documents (téléchargeables ou publications à commander) revenant
sur l’ensemble de ces questions. On y trouve par exemple un guide
technique sur les portes et portails industriels, commerciaux et
résidentiels. En trois volumes, ce guide intègre les dispositions de la
norme européenne NF EN 13241-1, de la réglementation française et
des directives européennes. Le premier volume présente l’ensemble
des textes normatifs et réglementaires (19 normes européennes,
10 textes réglementaires, 4 directives européennes). Le deuxième
traite des portes industrielles, commerciales ou de garage, tandis que
le troisième aborde la question des portails.
Norme d’objectifs
De fait, les documents normatifs constitutifs du référentiel
européen posent les exigences
que doivent respecter les portes
industrielles, commerciales et
de garage. Autrement dit, ce
sont les performances des produits qui importent : « Auparavant, nous avions une norme
de moyens, maintenant nous
avons une norme d’objectif à
atteindre, explique Roland Doitrand. Cela nous laisse une plus
grande liberté dans la conception. Les moyens et les techniques
pour atteindre ces objectifs sont
aujourd’hui du ressort des professionnels. » Une autre différence
entre le référentiel normatif européen et l’ancienne norme française tient dans le marquage CE
d’un ensemble motorisé. « Associer une motorisation CE avec un
portail CE ne suffit pas à faire un
ensemble CE, poursuit l’entrepreneur. L’évolution de la réglementation pousse à produire
des ensembles complets : automatisme et portail. Au sens de la
réglementation européenne, ces
ensembles complets représentent
un produit dont tous les composants proviennent d’un seul fabricant ou fournisseur. »
Conformité du produit
Sauf accord formel du fabricant,
aucune modification sur le produit complet ne doit intervenir, car
ces changements pourraient avoir
pour conséquences de remettre en
cause la conformité du produit tel
que déclarée par le fabricant.
L’assemblage de composants en
provenance de différents fournisseurs est l’autre possibilité
pour fabriquer un portail motorisé. En France, cinq organismes
sont habilités à réaliser l’essai initial de type (EIT), obligatoire pour l’apposition du marquage CE : le CEBTP, Ceribois, le
Cetim, le CTBA, le CSTB et Isocelte. Sachant que le point de
contrôle le plus important porte
sur la mesure des forces d’impact,
de cisaillement et d’écrasement à
différents points du portail.
Au plan des produits, hormis les
changements normatifs intervenus en 2005, les professionnels
ne notent pas d’évolutions fondamentales, même si, rappelle
Roland Doitrand, « la technologie nous permet de faire beaucoup de chose avec un moteur.
C’est plus difficile lorsqu’on augmente la taille du portail, donc son
poids. Il y a un phénomène d’inertie important à prendre en compte
dans les calculs ». Enfin, concernant l’accessibilité, « l’important
est que les commandes soient disposées à la bonne hauteur ». Mais
la plupart du temps, l’ouverture et
la fermeture s’effectuent automatiquement (par capteur) ou grâce à
une télécommande.
J
Pour en savoir plus 
FFB Fermeture et store (Syndicat
national de la fermeture, de la
protection solaire et des professions
associées), tél. : 01 40 55 13 00,
www.fermeture-store.org
juin 2012
J
BâtiMétiers
31
optimisation Des consomma
pour un bâtiment à énergie
1
2 3
Entièrement repensé et rénové, le bâtiment de l’Espace BTP
de la Drôme et de l’Ardèche est aujourd’hui à énergie positive.
En parallèle au renforcement de l’enveloppe, ses concepteurs
ont cherché à maîtriser la demande en électricité. Laquelle participe
à la performance de l’ensemble.
B
âtiment démonstrateur
et accélérateur des mutations en faveur de la performance énergétique des bâtiments, c’est ainsi que l’ensemble
des acteurs du chantier de rénovation du siège social de la Fédération du bâtiment et des travaux
publics de la Drôme et de l’Ardèche qualifie les travaux réalisés
sur cette construction. Cette dernière, qui accueille 500 manifestations et 10 000 visiteurs par an, est
identifiée comme le pôle construction de la région, d’où la volonté
de montrer très concrètement le
champ des possibles en matière de
rénovation énergétique. C’est donc
sous l’impulsion de son président,
Frédéric Reynier, et en partant du
constat que les bâtiments existants,
contrairement à la construction
neuve, ne bénéficient que de très
peu d’engagements en faveur de
leur efficacité énergétique, que cet
32
BâtiMétiers
J
juin 2012
ouvrage a valeur d’exemple. Exemplarité, puisque l’Espace BTP est
aujourd’hui à énergie positive
(Bepos), soit au niveau de la réglementation thermique, non pas de
2012, mais de 2020.
Méthodologie
Pour autant, l’énergie positive
n’était pas une fin en soi sur ce
programme. Selon ses concepteurs, il est davantage caractérisé par sa volonté pédagogique
et son exemplarité. Laquelle vise à
démontrer la faisabilité et la pertinence du renforcement de l’efficacité énergétique d’un bâtiment
du secteur tertiaire existant, ainsi
que les possibilités d’intervention en site occupé et d’intégration des sources d’énergies renouvelables. L’idée était également de
montrer qu’une rénovation de
cette ampleur pouvait améliorer
la qualité architecturale d’un bâti-
ment, optimiser l’insertion environnementale et patrimoniale,
mais aussi s’inscrire dans un processus d’entretien et de maintenance pour préserver la qualité de
l’ensemble.
Parvenir à un tel résultat implique
une méthodologie sans faille sur
l’ensemble de la chaîne, qui s’est
déclinée en trois étapes clés : le
diagnostic et la simulation par
bouquets de travaux ; la réalisation proprement dite et le suivi
des consommations.
Renforcement
de l’enveloppe
Mené en collaboration avec les
entreprises (commission composée d’entrepreneurs de chaque
corps de métier) et l’équipe de
maîtrise d’œuvre (Robert Augosto,
du cabinet d’architecture Sorha,
et le bureau d’études thermiques
Enertech), le programme de réno-
vation a porté sur l’ensemble des
composants du bâtiment. Avec
bien sûr une amélioration et une
requalification de l’enveloppe, par
un renforcement de l’isolation des
façades (résistance additionnelle
de 3,13 m2.K/W avec deux systèmes d’isolation par l’extérieur :
sous-enduit et sous-bardage)
permettant de traiter l’ensemble
des ponts thermiques ; renforcement de la toiture avec une nouvelle peau constituée de 13 cm de
polyuréthanne sous étanchéité
(R = 5,42 m2.K/W) et du plancher bas par un nouveau flocage
(R = 3,69 m2.K/W). S’y ajoutent également le traitement des
retombées de poutres et le remplacement des menuiseries, ainsi
que l’ajout, sur la partie bureaux,
de menuiseries neuves en complément des menuiseries existantes.
Ce traitement réalisé sur l’enveloppe place désormais l’ouvrage
au niveau des bâtiments passifs.
Ces travaux de renforcement se
sont accompagnés d’une refonte
complète des équipements techniques et de la demande en électricité : rénovation de l’éclairage,
de la bureautique, des auxiliaires
de chauffage, de la climatisation
équipements techniques
4
1 Bouche d’extraction (VMC
double flux à haut rendement).
2 Détecteur de présence
par le mouvement.
3 et 4 Régulateur de débit d’air
variable. Relié aux détecteurs de
présence et aux sondes de mesure
de CO2 , il permet de réguler
le débit de ventilation en fonction
de l’occupation des locaux.
5 Pompe classe A (à très basse
consommation électrique).
6 Spot à led (très basse
consommation pour un flux lumineux
équivalent à celui d'un halogène).
7 Sonde de mesure de CO2.
5
et de la ventilation. Sur ce type de
projet, les travaux portant sur les
installations électriques sont parfois négligés ; ici, ils ont été particulièrement travaillés. L’objectif
était de montrer qu’il est inutile
de surdimensionner une installation mais qu’il est préférable d’optimiser les consommations d’électricité spécifiques. Par exemple,
les anciennes centrales de traitement d’air (CTA), remplacées par
des CTA double flux à récupération de chaleur à haut rendement,
ne seraient pas véritablement efficaces si, comme dans le cas présent, elles n’étaient pas couplées à
des automatismes. Ainsi dans les
6 7
bureaux et les salles de réunion,
les CTA sont asservies à des horloges programmées en fonction
des horaires d’occupation du bâtiment, soit environ 50 heures par
semaine. Dans les bureaux, le système est complété par des détecteurs de présence. Les salles de réunion sont équipées de sondes CO2,
comme dans le hall.
Accompagnement
des usagers
Au chapitre éclairage, l’installation existante, obsolète, était très
consommatrice en énergie, en raison de puissances importantes et
de commandes principalement
« Tous les détecteurs utilisés sont dotés
de capteurs crépusculaires »
Sébastien Vignal, dirigeant de l’entreprise
d’électricité Vignal à Livron (Drôme).
« Sur ce
chantier, le cahier des charges
était très exigeant, notamment
pour la mise en place
des luminaires à très basse
consommation (led et fluocompact) et du système de
détection. Le fait d’ajouter de la
détection a imposé une reprise
complète des câblages existants.
Lorsque l’installation a été
terminée, les réglages ont
été réalisés en fonctionnement
standard. Sachant que pour
les lampes fluo-compactes, il est
nécessaire d’avoir un temps
de fonctionnement minimal.
De même, tous les détecteurs
utilisés sont dotés de capteurs
crépusculaires, ce qui en interdit
© FFB Drôme-Ardèche
tions électriques
positive
le fonctionnement au-dessus
d’un certain seuil. Autre point très
important sur ce type de chantier :
l’étanchéité à l’air des réseaux.
Le fait d’intervenir sur un réseau
existant a nécessité de reboucher
toutes les traversées. C’est un
travail complexe dans l’existant,
qui passe la plupart du temps par
une solution plâtre silicone. »
manuelles. Le système a donc été
revu dans sa totalité (voir encadré). Il est de type détection de
présence semi-automatique pour
les bureaux (allumage manuel
et extinction automatique). Les
luminaires – led notamment –
ont de très bons rendements, tout
en apportant un confort visuel
supplémentaire par rapport à la
précédente installation.
L’optimisation des installations
électriques passe également par
un accompagnement des usagers
après livraison du bâtiment – l’apprentissage des bons gestes étant
essentiel pour atteindre effectivement les performances énergétiques prévues. C’est pourquoi le
projet s’accompagne d’une campagne de sensibilisation qui incite
les utilisateurs à faire évoluer leurs
comportements en phase avec la
qualité du bâtiment, aidés en cela
par les automatismes : température de chauffe, usage de la climatisation, utilisation d’appareils
adaptés…
J
Pour en savoir plus 
FFIE-FFB (Fédération française
des entreprises de génie électrique
et énergétique), tél. : 01 44 05 84 00,
www.ffie.fr
juin 2012
J
BâtiMétiers
33
équipements techniques
Véhicules électriques Cinq millions de bornes
de recharge à installer
À compter du 1er juillet 2012, les parkings des immeubles
et des bureaux neufs devront être équipés d’installations de recharge
des véhicules électriques ou hybrides (IRVE).
l’horizon 2020, les pouvoirs
publics prévoient 2 millions
de véhicules électriques en circulation, soit 5 % du parc automobile. Pour recharger ces véhicules,
presque 5 millions de bornes de
recharge – ou IRVE (Infrastructures de recharge de véhicule
électrique) – devront être installées : 400 000 bornes sur la voie
publique et plus de 4 millions
dans les garages et parkings, aux
domiciles et sur les lieux de travail. D’ores et déjà, dès le mois de
juillet de cette année(1), un « droit à
la prise » pour les propriétaires de
véhicules électriques ou hybrides
est instauré pour toute nouvelle
construction de bureaux, de
logements, de commerces avec
infrastructures de parking. Pour
les bâtiments existants, l’obligation ne prendra effet qu’à partir
du 1er janvier 2015. Tout détenteur de véhicule électrique pourra
faire valoir ce droit – et obliger
par exemple son propriétaire à
respecter la loi lorsqu’il n’est pas
lui-même propriétaire.
© dr
À
dans de bonnes conditions. Pour
recharger en toute sécurité, il
est nécessaire d’adapter l’installation en l’équipant d’une ligne
spécifique et d’une prise dédiée.
Laquelle permet, entre autres,
d’éviter les risques de surchauffe,
d’effectuer une charge en continu
et de diminuer le temps de charge
par deux par rapport à une prise
standard. Un marché important s’ouvre ainsi aux électriciens
auprès des collectivités locales, des
syndics de copropriétés, des entreprises et des particuliers.
Puissance maximale
de 4 kW
L’arrêté fixe les caractéristiques techniques de ces points
de recharge. L’équipement réalisé devra être relié à un tableau
Adapter l’installation
Il s’agit aussi de sécuriser l’instal- général basse tension en aval du
lation et de garantir une recharge disjoncteur de l’immeuble, et se
situer dans un local technique
électrique. Et d’une manière générale, tout ou partie des places du
parc de stationnement devront
être conçues de façon à pouvoir
accueillir ultérieurement un point
de charge pour la recharge normale d’un véhicule électrique ou
hybride rechargeable, disposant
d’un système de mesure permettant une facturation individuelle
des consommations. Dans ce but,
fourreaux, chemins de câble ou
conduits seront installés à partir du tableau général basse tension, de façon à pouvoir desservir
au moins 10 % des places destinées aux véhicules automobiles,
avec un minimum d’une place,
comme stipulé dans le décret. La
recharge normale des véhicules
électriques et hybrides appelle,
elle, une puissance maximale de
4 kW par point de charge.
Circuit spécifique
Point de connexionCourant assignéCourant assignéSection minimaleLongueur maximale (en A)
au disjoncteur (en A)
des conducteurs
autorisée
(Cu ou équivalent) en mm (en mm)
Borne ou socle
de prise de courant 16
20
2,5
39
Borne 32
40
10
78
La recharge des véhicules doit être réalisée sur des circuits spécialisés. Chaque circuit terminal alimentant
un point de connexion doit être individuellement protégé des surintensités par un disjoncteur dont la valeur
du courant est précisée en fonction de la nature de la borne.
34
BâtiMétiers
J
juin 2012
La fiche d’interprétation F22 de
la norme NF C 15-100 afférant à
ces problématiques de raccordement d’IRVE revient sur quatre
points importants à prévoir lors
de l’installation : les types de circuits ; la protection contre les
chocs électriques ; le sectionnement et la commande ; les types
de points de connexion. Sur ce
dernier volet, soit l’installateur
n’en a pas connaissance, et le
point de connexion sera matérialisé par une boîte en attente ; soit
les caractéristiques sont connues
et dans ce cas, il conviendra de
prévoir une connexion adaptée au
véhicule : mode 1, 2 ou 3.
J
(1) Arrêté publié au Journal officiel du
23 février 2012, en application du décret du
25 juillet 2011.
Pour en savoir plus 
FFIE-FFB (Fédération française
des entreprises de génie électrique
et énergétique), tél. : 01 44 05 84 00,
www.ffie.fr
Un partenariat
avec le secteur
de l’automobile
La Fédération française des
entreprises de génie électrique
et énergétique (FFIE-FFB) et le
Conseil national des professions
de l’automobile (CNPA)
ont signé, en mars dernier,
un partenariat en faveur
des acquéreurs de véhicules
électriques, afin de garantir
la sécurité de leur installation
de recharge à leur domicile.
Les concessionnaires affiliés
au CNPA remettront aux
particuliers, lors de l’achat
d’un véhicule électrique,
un document d’information
qui délivre un message fort et
simple : « Avec les installateurs
électriciens de la FFIE, les
concessionnaires garantissent
à leurs clients une installation
de qualité, en toute sécurité. »
équipements techniques
Systèmes de récupération des eaux de pluie
Enfin une norme
Les entreprises disposent désormais d’un texte clair récapitulant l’ensemble des opérations
à réaliser pour une installation : collecte, filtration, stockage, distribution, entretien…
L
a publication de l’arrêté du
21 août 2008 avait jeté les
bases des règles applicables à la
récupération de l’eau de pluie et
à son usage à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments. Depuis
lors, la norme NF P 16-005 « Systèmes de récupération des eaux
de pluie pour leur utilisation à
l’intérieur et à l’extérieur des
bâtiments », qui a pris effet au
14 octobre 2011, complète le dispositif réglementaire. Excluant les
eaux de ruissellement, elle donne
des spécifications générales sur
la conception, le dimensionnement, la mise en œuvre, la mise
en service, l’entretien et la maintenance des systèmes de récupération, de stockage et de distribution de l’eau de pluie. Elle précise
les exigences minimales concernant les éléments constitutifs de
ces systèmes. Première des règles
techniques à respecter : les équipements de récupération des
eaux de pluie doivent être conçus
et réalisés de façon à ne pas polluer ni contaminer le réseau d’eau
potable. Cela impose de signaler
le réseau utilisant les eaux pluviales, de réaliser un plan spéci-
fique des équipements et d’éviter
la coexistence, dans une même
pièce, d’un point de puisage d’eau
potable et d’eau de pluie.
Filtration
et prétraitement
Concernant la collecte, le texte
précise que celle-ci est à effectuer, pour l’eau utilisée à l’intérieur d’un bâtiment, à l’aval des
toitures inaccessibles, autres que
celles en amiante-ciment ou en
plomb. Les gouttières et les chéneaux doivent répondre aux
modalités concernant la mise en
œuvre et les supports, modalités
définies dans le NF DTU 40.5.
Après cette collecte mais avant
le stockage, en amont de la cuve,
l’eau doit subir une filtration et
un prétraitement pour limiter
l’entrée de matières organiques
et minérales.
Si l’eau est distribuée à l’intérieur
du bâtiment, le dispositif de filtration doit avoir un diamètre
inférieur ou égal à 1 mm et une
filtration complémentaire pourra
être installée afin de protéger certains équipements, comme la
pompe.
Stockage et distribution
Accessible, nettoyable, vidangeable, fermée par un accès
sécurisé et protégée des pollutions extérieures, la cuve
doit être conforme à la norme
NF P 16-005. Celle-ci définit les
caractéristiques des cuves rigides
ou semi-rigides, enterrées ou
non, en béton, en acier, en polychlorure de vinyle non plastifié
(PVC-U), en polyéthylène (PE),
en polypropylène (PP) ou en plastique renforcé de verre (PRV). La
norme s’intéresse aussi à la distribution. Laquelle se compose au
minimum d’un réseau de canalisations non corrodables, repéré
par une signalisation spécifique ;
d’un système de mise en pression
(pompe en immersion ou pompe
de surface ) et, le cas échéant, d’un
appoint en eau du réseau destiné à
assurer la continuité de l’alimentation. Enfin, la norme formalise
la mise en service et l’entretien.J
Une méthode
pour dimensionner
le stockage
La norme propose une méthode
simplifiée de dimensionnement
du stockage pour les utilisations
à l’extérieur, et une méthode
dite « de référence » pour
des usages intérieurs ou mixtes
en maison individuelle.
Méthode qui repose sur une
analyse de la relation
entre la ressource en eau de
pluie récupérable et les besoins
des utilisateurs.
Elle s’appuie sur des données
pluviométriques mensuelles
et sur des hypothèses de
consommation d’eau à l’intérieur
de la maison, constante
tout au long de l’année, comme
les volumes d’eau utilisés
par les chasses d’eau.
Dans tous les autres cas,
le recours à la méthode
de simulation ad hoc s’applique
pour optimiser le volume
de stockage nécessaire.
Lequel doit tenir compte :
du volume entrant, c’est-à-dire
des apports en eau de pluie
et, le cas échéant, l’appoint
en eau potable, et du volume
sortant, soit les soutirages
et le trop-plein de la cuve.
Pour en savoir plus 
UNCP-FFB (Union nationale
des chambres syndicales
de couverture et de plomberie),
www.uncp.ffbatiment.fr
Les trois modes d’appoint en eau portable admis par la norme NF P 16-005
APPOINT EN EAU POTABLE
DANS LA CUVE DE STOCKAGE
APPOINT EN EAU
TYPE GESTIONNAIRE D’EAU DE PLUIE
Eau potable
Eau potable
3
Eau potable
Gestionnaire
d‘eau de pluie
3
1
Vers usages
intérieurs
ou extérieurs
APPOINT EN EAU
PAR UN RÉSERVOIR HYBRIDE DISTINCT
3
1
1
Vers usages
intérieurs
ou extérieurs
2
Vers usages
extérieurs
Vers usages
extérieurs
1
3
2
1
36
Disconnexion
2
BâtiMétiers
Pompe associée à une régulation
J
juin 2012
3
Vanne régulée
© Idé
2
équipements techniques
Installations photovoltaïques
Tour d’horizon des signes de qualité
© Solardis
En moins de dix ans, la filière photovoltaïque a mis en place
un ensemble de dispositifs pour assurer au maître d’ouvrage
une prestation de qualité.
L
a filière photovoltaïque a mis
en place un ensemble de procédés reconnus par tous, pour que
les entreprises puissent réaliser des
installations de qualité. Marginales
avant la mise en place des dispositifs de crédits d’impôt et de tarifs
d’achat avantageux, les installations se sont multipliées, mais il
manquait un cadre. D’où la nécessité d’un dispositif clair de signes
de qualité. Qu’il s’agisse des produits ou de la qualification des
entreprises, tout était à construire,
avec une difficulté supplémentaire, liée au choix de favoriser les
systèmes d’intégration en toiture.
Cette position a entraîné le développement d’une grande diversité de produits. Diversité parfois
déroutante, tant les techniques
de pose varient d’un industriel à
l’autre.
Pertinence technique
des systèmes
Malgré le développement de l’activité, la filière est encore considérée comme innovante, donc
non traditionnelle. Il est encore
trop tôt pour rédiger des règles de
l’art de type NF DTU. Il lui faudra pour cela attendre d’avoir suffisamment de recul. En revanche,
elle s’est appuyée sur les dispositifs existants pour identifier des
38
BâtiMétiers
J
juin 2012
produits et procédés de qualité.
L’objectif étant de s’assurer de
la pertinence technique des systèmes mis en œuvre afin d’éviter
les sinistres. Pour y répondre, les
fabricants ont recouru notamment
aux dispositifs mis en place par le
CSTB : l’Avis technique, le Pass’Innovation et l’Appréciation technique d’expérimentation (ATEx).
Ces évaluations techniques concernent à la fois les modules et le système d’intégration associé. Appréciées des assureurs, elles sont mises
à disposition pour éclairer les parties prenantes dans le choix et l’acceptation des techniques. Elles s’attachent au produit, à son aptitude
à l’emploi et à sa mise en œuvre.
Les installateurs peuvent également
identifier des produits de qualité
par le biais de la marque française
Certisolis pour les modules photovoltaïques – respect des normes
NF EN 61215 modules rigides, NF
EN 61646 modules souples, NF EN
61730 sécurité électrique – ou via
la vérification par le Comité d’évaluation de l’intégration au bâti
(CEIAB) des critères techniques
d’intégration des systèmes photovoltaïques. Le CEIAB apporte une
aide au choix d’un système d’intégration, mais ce n’est pas un gage
de qualité. Au-delà de la qualité des
produits, il est également impor-
tant d’identifier la compétence
des entreprises qui les mettent en
œuvre. L’association Qualit’EnR
gère deux appellations dédiées au
métier : Quali’PV module Bât et
Quali’PV module Élec. De son
côté, Qualifelec propose une mention SPV (solaire photovoltaïque).
Indissociable d’une qualification
Électrotechnique, elle est dédiée
aux électriciens. Enfin, Qualibat
propose trois qualifications pour
les installations solaires photovoltaïques de puissance inférieure à
9 kVA : « Modules photovoltaï­
ques intégrés », « Modules photo­
voltaïques surimposés ou de
substitution » et « Modules photovoltaïques souples », qui se déclinent également en certifications
pour les puissances plus élevées.
Ces dernières sont exigeantes
et contraignantes, et s’intéressent à l’ensemble de la chaîne, de
la mise en place des capteurs au
raccordement de l’installation au
réseau. Pour les entreprises, c’est
un moyen de rassurer les clients
sur leurs compétences réelles. Ces
signes de qualité – QualiPV, Qualibat et Qualifelec – disposent tous
de la mention « Reconnu Grenelle environnement », mise en
place pour permettre aux clients
de repérer facilement les intervenants compétents en matière de
performance énergetique. Cette
mention conditionnera également
­l’accès aux aides publiques à partir
J
de 2014.
Pour en savoir plus 
GMPV-FFB (Groupement
des métiers du photovoltaïque),
tél. : 01 40 69 52 24,
www.gmpv.ffbatiment.fr
Norme colonnes
sèches et en charge :
deux amendements
complémentaires
Dispositif de lutte contre
l’incendie, les colonnes
sèches et en charge doivent
être conformes à la norme
NF S 61-759 « Installation et
maintenance des colonnes
sèches et en charge ». Deux
amendements récents (février
et août 2011) précisent les
modalités d’application de
cette norme. Le premier fixe
les conditions d’essais de
réception en établissant une
distinction entre les essais
hydrostatiques à débit nul,
pour déceler une éventuelle
fuite ou défaillance sur une
pièce constituante, et les
essais hydrauliques en régime
d’écoulement, qui permettent
de déceler la présence
d’éventuels corps étrangers
ou des réductions de
passage dans la colonne. Le
second ajoute deux schémas
explicatifs concernant les
colonnes sèches et les
colonnes en charge. Il précise
le nombre et les dimensions
des prises d’incendie par
niveau sur une colonne
sèche. Il fixe également une
périodicité pour la réalisation
des essais et précise les
documents que l’installateur
doit remettre à l’exploitant.
Pour en savoir plus
UNCP-FFB (Union nationale
des chambres syndicales
de couverture et de
plomberie de France),
www.uncp.ffbatiment.fr
Batimetiers
la revue des bâtisseurs
Lecteurs, votre avis nous intéresse
Répondez à l’enquête
Bâtimétiers
à partir du 15 juin
www.enquetebatimetiers.fr
Credit photo : John LundMarc Romanelli / Blend Images / GettyImages
contribuez à
l’accessibilité pour tous
Développez votre savoir-faire et votre activité dans l’adaptation des
logements ou dans la mise en conformité des établissements recevant
du public. Devenez la référence pour les chantiers de l’accessibilité.
Pour obtenir des renseignements sur les Pros de l’accessibilité, contactez
la fédération départementale du bâtiment.
finitions/aménagement
Sols coulés à base de résine
Un CPT pour la rénovation
La publication d’un Cahier des prescriptions
techniques pour les revêtements de sols
coulés à base de résine de synthèse permet
de préciser les conditions de leur mise en
œuvre en rénovation.
© kemper system
D
dirige l’entreprise Conseil Résines
(Osny, Val-d’Oise). La reconnaissance des supports a fait l’objet
d’une étude poussée. En effet,
si en travaux neufs, l’applicateur est confronté à un nombre
réduit de supports possibles, en
rénovation, un grand nombre de
situations existantes peuvent se
présenter : carrelage ancien, sol
souple, résine, peinture, chape,
dalle ou dallage remis à nu… Il
s’agira alors de vérifier si le support à rénover, en fonction de son
état, peut être conservé et dans
quelles conditions. » C’est l’objet du CPT, qui liste par ailleurs
toutes les opérations à réaliser, tant en matière de préparation mécanique du support – un
point particulièrement important
en rénovation – qu’en matière de
réalisation de l’ouvrage.
Avec ce document, qui fera l’objet d’une diffusion par le CSTB,
la profession fait un nouveau pas
en avant dans l’encadrement de
la mise en œuvre des revêtements
de sols coulés à base de résine de
synthèse. Il s’applique aux systèmes de sols coulés à liant résines
époxydiques, polyuréthanes ou
méthacrylates, livrés en kits dosés,
dont le mélange des composants
se fait sur site. Avant ce document,
Un nouveau pas
d’autres types de mise en œuvre
pour la profession
relative aux revêtements de sols
« Pratiquement, le CPT adopte coulés à base de résine ont fait
des procédures de mise en œuvre l’objet de documents techniques.
à la fois exhaustives et rigou- C’est par exemple le cas des revêreuses, précise Pierre Husson, qui tements de sol à usage industriel
epuis 2008, la mise en
œuvre des revêtements
de sols coulés à base
de résine de synthèse fait l’objet d’un NF DTU. Ce document ne traite cependant que
des ouvrages en travaux neufs.
En rénovation, pour être assurée dans de bonnes conditions,
la mise en œuvre d’un tel revêtement doit idéalement faire l’objet d’un Avis technique (ou d’un
Document technique d’application – DTA), pour les locaux
intérieurs à usage piétonnier (au
sens du classement UPEC).
Jusqu’à présent, chaque Avis
technique présentait son mode
opératoire propre. Avec la création du Cahier des prescriptions
techniques (CPT), une architecture commune va voir le jour.
Le CPT réunira les dispositions
de mise en œuvre commune à
la famille de produits. Le fabricant pourra toutefois déroger à
ce document sur certains points,
qui devront être validés par la
commission chargée d’attribuer
les Avis techniques, en l’occurrence le GS 12(1). Pour produire
ce document au plus vite, la commission(2) n’a pas hésité à se réunir plusieurs fois par mois.
Le nouveau CPT liste non
seulement les opérations
à réaliser lors de la mise en
œuvre mais également
au cours de la préparation
du support – point crucial
en rénovation.
(e-cahier 3577 V3 du CSTB) et
des revêtements de sols coulés
à base de résine de synthèse en
travaux neufs (NF DTU 54.1).
D’autres commissions de travail
sont en cours de création pour
poursuivre cet effort entrepris par
la profession.
J
(1) Groupe spécialisé.
(2) Composée de membres représentant le
SNFORES, le CSTB, le Coprec/Bureau Veritas, Polygones, l’UNRST, l’Affar et un fabricant de matériels pour la préparation mécanique des sols.
Pour en savoir plus 
• UNRST-FFB (Union nationale
des revêtements de sols techniques),
tél. : 01 40 69 51 45, www.unrst.com
• Affar (Association française
des formulateurs et applicateurs
de résines et métiers associés),
tél. : 01 40 69 51 46, www.affar.asso.fr
les éléments à retenir
Les points techniques
importants dans le CTP –
Exécution £de revêtements
de sol coulés à base de résine
de synthèse – Rénovation
• Dispositions préalables
à l’étude et à la mise en œuvre :
il est de la responsabilité du
maître d’œuvre de faire réaliser
l’étude préalable de la reconnaissance du sol ; au terme de cette
étude, un document doit être
rédigé qui mentionne la nature
des supports et le repérage
précis des défauts observés dans
chacune des pièces.
• Les travaux préparatoires
découlent de l’étude préalable ;
les points sont précis
et concernent la planéité,
les fissures, les joints du support,
les anciens supports, la cohésion
superficielle/ adhérence,
l’humidité du support, la porosité.
• Le respect du traitement
de chaque point nommé est gage
de qualité en vue de la livraison
de l’ouvrage.
Le CPT intègre la notion
de maintenance du revêtement
pour l'utilisation et, notamment,
si nécessaire dans le temps,
les modalités de réfection
de la couche de finition.
juin 2012
J
BâtiMétiers
41
Réservations des ouvrages
carrelés Une préparation
de chantier à soigner
En raison de l’épaisseur de l’ouvrage,
les réservations lors de la pose de revêtements
carrelés doivent faire l’objet d’un calcul
précis. Une exigence renforcée, qui ne
permet aucune marge de manœuvre, depuis
l’application des règles de mise en œuvre
relatives à l’accessibilité des bâtiments.
42
BâtiMétiers
J
JUin 2012
Assurer une bonne
préparation
Le carreleur doit informer avec
précision les autres corps d’état
qui interviennent sur le chantier. « Il doit d’emblée donner les
bonnes réservations au maçon,
afin de mettre en place des
méthodes de travail compatibles
avec le gros œuvre », poursuit
Julien Miner. Dans les habitations,
elles doivent donc intégrer cette
hauteur maximale de 2 cm de ressaut pour les circulations. Idem
dans les salles d’eau où, pour les
douches de plain-pied, la réservation pratiquée doit tenir compte
de la taille du siphon et permettre
l’écoulement de l’eau grâce à une
pente minimale de 1 % du support autour du siphon. « Tous
les bâtiments neufs intègrent les
règles de mise en œuvre relatives
à l’accessibilité, tient à rappeler le
chef d’entreprise. Par conséquent,
au moment de la préparation du
chantier, nous devons nous pencher sérieusement sur tous les
1
© Leda
ne devons pas hésiter à alerter les
architectes, dont les plans doivent
faire l’objet d’une conception correcte. »
2
© CEP-CICAT
P
lus que jamais, les réservations d’un ouvrage
carrelé doivent faire l’objet d’attentions particulières. Les
règles relatives à l’accessibilité
des bâtiments imposent des exigences pour les revêtements de
sols – mais également de murs –
des habitations, auxquelles les carreleurs ne peuvent déroger. Afin
de faciliter la circulation des personnes à mobilité réduite, les sols
des logements ne doivent pas
comporter de ressaut supérieur à
2 cm. « Cette hauteur est un maximum, avertit Julien Miner, à la
tête de l’entreprise éponyme basée
à Damazan (Lot-et-Garonne).
Au-delà, cela peut rendre la circulation difficile pour des personnes
en fauteuil roulant. » Les bords des
ressauts doivent être arrondis ou
munis de chanfreins, et la distance
minimale entre deux ressauts successifs est de 2,50 m.
Au niveau de l’exécution, le principe appliqué doit être celui de la
tolérance zéro. « Si l’ouvrage fini
est non conforme à ces règles de
conception, il faudra tout refaire,
rappelle Julien Miner, devenu Pro
de l’accessibilité® et déjà aguerri
aux règles de ce marché. Nous
1 Dans une douche de plain-pied, la réservation doit prendre
en compte la taille du siphon, avec une pente minimale de 1 % du support
autour de ce dernier.
2 La réservation prévue par le carreleur doit être impérativement respectée
pour obtenir des ressauts inférieurs à 2 cm au niveau des portes-fenêtres.
finitions/aménagement
BALCON DÉSOLIDARISÉ
Isolant
0.014 f
20
50
85
20
15
0.00 f
1%
Pièce de bois massif ou autre
(isolation thermique)
50
Filant
BALCON SOLIDAIRE
Isolant
Mur
Caillebotis
0.014 f
Carrelage
scellé
20
0.00 f
100
35
1,5%
Pièce de bois massif ou autre
(isolation thermique)
SEL
RAPPEL
Les règles de mise en œuvre
relatives à l’accessibilité
des bâtiments, qui concernent
les maisons individuelles,
les logements collectifs, les ERP
et locaux de travail dans le neuf,
ainsi que les logements collectifs
en cas de travaux dans l’existant,
fixent aussi des exigences pour
les revêtements sols et murs
des habitations dont doivent tenir
compte notamment les soliers,
les peintres et les carreleurs.
Ces exigences sont utiles pour :
• le repérage et le guidage
des personnes handicapées
ou âgées ;
• la sécurité des personnes
(glissance, absence de ressaut,
éveil de la vigilance) ;
• le confort des personnes
(acoustique, visuel).
Mur
Caillebotis
50
Des réservations
communiquées aussi
aux menuisiers
Autre contrainte liée à l’accessibilité des bâtiments d’habitation
pour ceux dont la demande de permis de construire est postérieure
au 1er janvier 2008 : au moins un
accès doit être prévu depuis une
pièce de vie à tout balcon, terrasse
ou loggia. Encore une fois, afin de
minimiser le ressaut au niveau de la
porte-fenêtre, la hauteur du seuil de
la menuiserie doit être inférieure ou
égale à 2 cm. « Si ce cas se présente
rarement, car les menuiseries sont
désormais conformes à l’exigence
de 2 cm, il peut arriver, quand ce
schéma de principe de réservation pour balcon désolidarisé et pour balcon solidaire
15
points relatifs aux revêtements de
sol, aux réservations, aux formes
de pente, aux tolérances d’exécution, mais également sur les documents relatifs aux menuiseries
extérieures. » Car assurer la circulation des personnes à mobilité réduite dans les logements
implique des aménagements spécifiques pour accéder aux espaces
extérieurs, avec des conséquences
sur les réservations et le niveau
fini de l’ouvrage carrelé.
Dispositif d’évacuation des eaux
seuil est déjà menuisé, que sa hauteur atteigne 3 cm, constate Julien
Miner. Au moment de la mise en
œuvre du carrelage, nous sommes
donc obligés de rattraper ce décalage. Avec une pose scellée en rezde-chaussée, ou avec balcon solidaire parce qu’elle nécessite une
chape à l’intérieur, il est plus aisé de
régler le niveau fini de l’ouvrage. Si
nous avons demandé une réservation de 6 cm, il est possible de régler
la hauteur du fini dans l’épaisseur
de la chape. En revanche, en étages
avec une pose collée, nous n’avons
pas le droit à l’erreur, car l’épais-
seur de l’isolant acoustique, de la
colle et du carrelage varie entre
18 et 23 mm. Si la réservation que
nous avons communiquée est mal
calculée, il ne nous est plus possible
d’intervenir ensuite. Autre conséquence : si le niveau d’affleurement
du carrelage est trop haut, il peut y
avoir des problèmes à l’ouverture
d’une porte-fenêtre par exemple. »
Du coup, le champ d’intervention
du carreleur s’est élargi. « Auparavant, nous ne donnions nos plans
de réservation qu’aux maçons.
Désormais, nous devons également
nous caler avec les menuisiers. C’est
à nous d’informer et de diffuser les
documents pour que le niveau
d’ouvrage fini soit en conformité
avec les exigences de l’accessibilité »,
conclut le chef d’entreprise.
J
Pour en savoir plus 
• UNECB-FFB (Union nationale
des entrepreneurs céramistes
du bâtiment), tél. : 01 40 69 58 20,
www.unecb.ffbatiment.fr
• UMGO-FFB (Union de la maçonnerie et du gros œuvre),
tél. : 01 40 69 51 59,
www.umgo.ffbatiment.fr
• FFB-CMP (Fédération française
du bâtiment charpente, menuiserie, parquets), tél. : 01 40 69 57 40,
www.ucmp.org
juin 2012
J
BâtiMétiers
43
Étanchéité à l’air Les plâtriers-plaquistes
peaufinent leurs interfaces
L’utilisation d’un perméascope permet de
réaliser des tests intermédiaires d’étanchéité à l’air,
au moment de la réception des supports.
L
es professionnels du plâtre
sont dans une situation particulière vis-à-vis de la problématique de l’étanchéité à l’air. Le plus
souvent, ils interviennent sur des
supports dont ils n’ont pas à assurer eux-mêmes l’étanchéité – sauf
quand il s’agit d’ouvrages tels que
plafonds, rampants et ossatures
bois. Pour améliorer les interfaces, l’UMPI-FFB a réalisé une
série de cinq fiches d’autocon-
trôle. Conçues par type d’ouvrage
– contre-cloisons sur ossature ;
doublage collé ; plafonds sous
armature métallique avec isolation ; combles aménagés ; combles
perdus –, ces fiches sont destinées
à être utilisées par les opérateurs
plâtriers-plaquistes. Elles précisent les précautions à prendre
concernant la réception des supports, puis des produits. Aux différentes étapes, les intervenants
© UMPI-FFB
Fiches d’autocontrôle à chaque ouvrage, tests intermédiaires à la réception du support :
deux solutions préconisées par l’UMPI-FFB(1) pour améliorer la coordination
entre corps d’état et atteindre les niveaux d’étanchéité à l’air imposés par la RT 2012.
vérifient chaque point avant de
démarrer leur ouvrage et contrôlent la conformité avant de céder
la place au compagnon suivant.
Les fiches d’autocontrôle sont
disponibles sur le site Internet
de l’Union. Leur présentation –
ainsi que celle d’un guide de solutions pratiques pour la rénovation
énergétique des maisons individuelles – est l’un des axes de l’édition 2012 de la BBC d’Air, tournée organisée dans douze villes
françaises par l’UMPI-FFB pour
sensibiliser les professionnels de la
filière sur la nécessité de prendre
en compte tous les points singuliers de la perméabilité à l’air.
aussi à se grouper pour mutualiser l’acquisition de la machine et
la faire tourner sur leurs chantiers
respectifs. Une démarche choisie
par une vingtaine d’entreprises de
la région nantaise, dont celle dirigée par Gérard Olivier, Pinard SAS.
Jusqu’à présent, seulement 5 % des
chantiers de son entreprise ont fait
l’objet de tests intermédiaires systématiques, réalisés par des sociétés
extérieures. Si l’acquisition d’une
machine commune permettra aux
plâtriers nantais de réaliser leurs
propres essais, il s’agit aussi selon
lui de sensibiliser les maîtres d’ouvrage et les maîtres d’œuvre. « C’est
leur responsabilité de prévoir des
contrôles organisés de leurs chanLe Perméascope, une
tiers », estime-t-il, en appelant de
machine à mutualiser
ses vœux une évolution de l’enEn complément des fiches d’auto- semble de la profession vers l’inscontrôle, l’UMPI-FFB préconise la tauration de tests intermédiaires
réalisation de tests intermédiaires systématiques.
J
d’étanchéité à l’air, au moment de
Union des métiers du plâtre et de l’isola réception des supports. Pour (1)
lation.
inciter ses adhérents à s’engager
dans cette voie, l’Union a négocié
pour eux des tarifs préférentiels Pour en savoir plus 
pour l’acquisition de machines de Tour de France « BBC d’Air » :
www.platreisolation.fr
test (Perméascope). Elle les incite
« Chacun commence à jouer la même partition »
Jean-Yves Lelièvre, EBPI (plaquiste, 75 salariés), Rennes
« Nous intervenons sur
environ 2 000 logements
par an, et la question
de la perméabilité à l’air fait partie de notre
quotidien depuis notre premier chantier BBC
il y a un an et demi – un chantier de 200
logements pour étudiants à Rennes. Nous avons
acheté notre propre matériel de test, formé
trois salariés dans nos équipes, et nous
réalisons nous-mêmes des tests intermédiaires
44
BâtiMétiers
J
juin 2012
d’étanchéité à l’air au moment de la réception
des supports. C’est aussi un argument que
nous mettons en avant pour rassurer
les maîtres d’ouvrage. Ils savent comme nous
qu’il vaut toujours mieux déceler et traiter
un problème avant que le plaquiste n’habille
la structure, car une intervention ultérieure
peut avoir des conséquences plus lourdes.
Avec le recul, nous voyons les choses bouger.
Sur les chantiers, tous les intervenants ont pris
conscience peu à peu de l’impact que
l’étanchéité à l’air peut avoir sur l’ensemble
de la construction. C’est une question
de coactivité, tous les corps de métier sont
directement ou indirectement concernés,
et chacun commence à jouer la même partition
que les autres. Nous-mêmes avons fait
évoluer nos méthodes de pose. Et pour tous,
l’obligation de résultat pousse dans le sens
d’une meilleure coordination. »
finitions/aménagement
Chapes fluides L’expérience
des bonnes pratiques
Les chapes fluides ont de nombreux avantages, en particulier
pour les planchers à eau chaude basse température.
Mais elles nécessitent de respecter quelques bonnes pratiques.
© sol adour
fournisseur nous accompagne
au début sur les chantiers. » Les
avantages de cette démarche
se situent à plusieurs niveaux.
« Tout d’abord, les applicateurs
de chapes fluides, une fois formés, signent une charte. Ainsi,
il y a un contrôle qualité permanent des bonnes pratiques.
Ensuite, chaque année, nous
délivrons à notre fabricant de
béton prêt à l’emploi une attestation de garantie décennale
spécifique à la mise en œuvre
de chapes fluides. Or, beaucoup
de chapistes pensent être bien
Avant la pose du dispositif de chauffe et le coulage de la chape,
assurés, alors qu’ils ne le sont
un isolant périphérique (bandes bleues) est mis en œuvre pour assurer
pas pour les produits qu’ils metla désolidarisation qui engendrerait une transmission acoustique.
tent en œuvre. » En outre, pour
l’entrepreneur, « faire appel à
base de sulfate de calcium ou et ou sous-couches acoustiques un fournisseur agréé garantit la
de ciment, les chapes fluides minces », explique Christophe qualité du produit et la traçabiont su s’imposer grâce à leurs Dufour, responsable de Sol Adour lité de la mise en œuvre dès la
nombreux avantages. Par rap- Chape Liquide, à Anglet (Pyré- préparation du mortier ».
port à une chape traditionnelle, nées-Atlantiques). Si les chapes
leur application est moins pénible fluides apportent des réponses à Un rôle de conseil
et plus rapide du fait de l’autoni- de nombreux marchés, leur mise Outre la qualité du fournisseur
vellement. De plus, elles permet- en œuvre nécessite le respect de et la formation, « il est nécestent d’obtenir une planimétrie des certaines bonnes pratiques, car saire d’être présent dès le début
supports de 3 mm sous la règle de elles peuvent être sujettes à des du chantier, de contrôler et de
2 m, ce qui est important pour la phénomènes de retrait pour les valider le support, ce qui signimise en œuvre des revêtements de chapes fluides ciment, ou de fie l’accepter ou le refuser le cas
sol (carreaux grand format, sols « non-séchage » pour les sulfates échéant », ajoute l’entrepreneur.
L’utilisation de sous-couches
PVC…). Aujourd’hui, ce sont de calcium.
acoustiques et/ou thermiques
principalement les contraintes
nécessite un contrôle précis des
thermiques et acoustiques dans Plus de traçabilité
supports. Christophe Dufour va
le neuf qui poussent à leur appli- pour plus de qualité
cation. « Les chapes fluides s’em- Premier point de vigilance, selon même jusqu’à proposer au chaufploient principalement en maison Christophe Dufour : « Le choix fagiste, lors du coulage d’une
individuelle et en rez-de-chaus- des fournisseurs est fondamen- chape fluide sur plancher chaufsée de logements collectifs, avec tal. Certains ont mis en place des fant, « d’installer les isolants qui
plancher à eau chaude basse tem- réseaux d’applicateurs agréés. sont de plus en plus sans plots ».
pérature ou plancher rayonnant Nous sommes donc formés La raison : « Je suis plus à même
électrique, sur isolants thermiques puisqu’un technicien salarié du de réceptionner un support en
À
termes de planéité et d’altimétrie. » Une situation qui l’amène
à coiffer la casquette de conseiller
auprès des autres corps d’état.
« J’énonce les règles fondamentales telles que l’indispensable
mise en chauffe des planchers
chauffants, qui n’est pas toujours
respectée avant la pose de revêtements de sol, ou l’utilisation de
colle adaptée à ce support. » Tous
ces points fondamentaux, souvent oubliés, sont à l’origine de
désordres que l’on retrouve dans
le cadre des expertises.
Enfin, devenir applicateur de
chapes fluides implique une
bonne connaissance de l’environnement normatif, en plus des
documents techniques d’application (DTA) et des cahiers des
prescriptions techniques (CPT)
des chapes concernés. Les textes
constituant cet environnement
sont ceux relatifs aux supports
(le NF DTU 13.3 « Dallages »,
le NF DTU 21 « Exécution des
ouvrages en béton »), aux ouvrages
de couvrement, comme le NF DTU
65.14 « Exécution des planchers
chauffants à eau chaude », les CPT
Plancher rayonnant électrique ou
Plancher réversible, ainsi que les
textes ayant trait aux ouvrages cidessus. « Je dois connaître toutes
les règles de l’art de mon métier
de chapiste et de poseur de revêtements de sol, conclut Christophe
Dufour, car il suffit d’un maillon
manquant pour générer demain
un sinistre. »
J
Pour en savoir plus 
UNECB-FFB (Union nationale
des entrepreneurs céramistes
du bâtiment), tél. : 01 40 69 58 20,
www.unecb.ffbatiment.fr
juin 2012
J
BâtiMétiers
45
finitions/aménagement
Accessibilité
Une meilleure vie en couleurs pour tous
L
e Guide des bonnes pratiques
de mise en couleur, publié en
2009 par l’UPPF-FFB, reste plus
que jamais d’actualité, alors que
l’échéance du 1er janvier 2015 se
rapproche pour la mise en accessibilité des ERP. Ce guide, dont
c’est la troisième réimpression,
a contribué à l’émergence de
bonnes pratiques, permettant
de mieux prendre en compte les
besoins d’accessibilité des aveugles
et des malvoyants dans les bâti-
ments. Réalisé en partenariat avec
l’UNEA(1), l’UNTEC(2) et l’association Valentin Haüy(3), il est toujours téléchargeable sur les sites
du ministère du Développement
durable, de l’UPPF-FFB et de l’association Valentin Haüy.
En France, 65 000 personnes sont
aveugles et 1,2 million d’autres
sont considérées comme très
malvoyantes – avec une acuité
visuelle inférieure à 4/10e. Pour
faciliter le repérage visuel d’un
élément architectural, le contraste
entre deux couleurs doit être au
minimum de 70 %. C’est l’un
des enseignements de ce guide,
divisé en trois parties : perception
de l’espace, repères dans le déplacement et signalétique. À l’origine de la création de ce guide, il
y avait un besoin, car il n’existait
aucun document sur l’accessibilité à la couleur. Les recomman-
dations de la loi sur l’accessibilité
et les grands principes de décoration ont été associés pour définir
des bonnes pratiques et donner
des exemples aux entrepreneurs. Parmi ces exemples, illustrés de
photos, des plinthes d’une nuance
soutenue pour délimiter plus fortement le sol, des encadrements de
portes ou de fenêtres contrastés,
des mains courantes et des contremarches visibles…
Pour les professionnels, comme
Pierre Tountevich à Fontenilles, en
Haute-Garonne, l’outil était avantgardiste au moment de sa publication. « Il m’a permis de percevoir la
complexité de l’enjeu de l’accessibilité et de prendre conscience des
aspects techniques. » Mais il pense
qu’il faut aujourd’hui aller plus loin
dans la technicité pour aider entreprises et donneurs d’ordre à gérer
les chantiers d’accessibilité. « Il n’y
a pas que la couleur, s’exclamet-il. L’accessibilité demande d’approcher les autres corps d’état –
électricité, plomberie, climatisation – afin de proposer une offre
globale à nos clients, avec un interlocuteur unique. » Une approche
globale favorisée et valorisée en
particulier par la démarche des
Pros de l’accessibilité® lancée par
la FFB.
J
(1) Union nationale des entreprises adaptées.
(2) Union nationale des économistes de la
construction.
(3) Association au service des aveugles et des
malvoyants.
Pour en savoir plus 
UPPF-FFB (Union professionnelle
peinture finitions), tél. : 01 40 69 53 73,
www.uppf.ffbatiment.fr
SARL TOUNTEVICH, FONTENILLES (31)
Entreprise
titulaire
de la marque Étanchéité sous carrelage Une qualification à valoriser
D
epuis 2010, la compétence
d’entreprises qui réalisent à
la fois étanchéité et carrelage dans
les locaux intérieurs EB+ privatifs
est attestée par une qualification
Qualibat unique : la 6343. « C’est
une vraie opportunité, souligne
Jacques Gautier, à la tête de l’entreprise SRS basée à Blois (Loiret-Cher). La demande pour des
douches à l’italienne est exponentielle, car elles sont de plus
en plus prescrites par les architectes. D’autre part, depuis 2010,
les logements neufs doivent comporter au moins une salle d’eau
accessible aux personnes à mobilité réduite. » Or, regrette le chef
d’entreprise, qui est aussi membre
de la commission Étanchéité
délivrant la qualification, « nous
n’avons reçu que deux dossiers
46
BâtiMétiers
J
juin 2012
par commission lors des quatre
réunies depuis sa création. Nous
sommes étonnés de voir que les
carreleurs ne mesurent pas l’intérêt de la qualification d’un
point de vue commercial ». Sur
les huit dossiers présentés, seulement deux ont été éligibles.
« Cette qualification ne peut pas
être attribuée à une entreprise
dont nous ne sommes pas certains qu’elle possède toutes les
compétences pour réaliser l’étanchéité sous carrelage », explique
Jacques Gautier.
La constitution du dossier pour
être éligible est primordiale. Il
doit contenir une fiche de présentation du personnel d’exécution,
« qui justifie de sa qualification ».
Ensuite, des chantiers de référence
sont détaillés, avec un dossier par
réalisation. Ce dernier inclut le
document du marché, la lettre de
commande ou l’ordre de service,
ainsi que le devis descriptif ou
quantitatif. « Il faut aussi fournir
les plans d’exécution de détails,
les coupes et carnets de détails de
croquis, ainsi qu’un mode opératoire de la mise en œuvre des
produits et de la réalisation des
travaux, avec des photos de l’ensemble du déroulement du chantier », précise l’entrepreneur. Le
dossier inclut également une note
de reconnaissance et de préparation du support, conforme au
cahier de charges de l’Avis technique du produit. Enfin, l’entrepreneur présente un certificat de
bonne fin du chantier et la liste
des produits utilisés, leurs marquages, leurs Avis techniques ou
le cahier des charges. « Si possible,
il faut aussi fournir le DIUO(1)
visé par le contrôleur du chantier. Les membres de la commission
sont des professionnels de l’étanchéité, donc attentifs à identifier
les entreprises aptes à réaliser ces
ouvrages, précise Jacques Gautier tout en conseillant de se rapprocher de son union professionnelle. Et surtout de ne pas rater
cette qualification étanchéité sous
carrelage qui répond à une réelle
problématique de marché. » J
(1) Dossier d’intervention ultérieur à l’ouvrage.
Pour en savoir plus 
UNECB-FFB (Union nationale
des entrepreneurs céramistes du
bâtiment), tél. : 01 40 69 58 20,
www.unecb.ffbatiment.fr
AMIAN
Dossier
Depuis l’arrêté du 23 février 2012, les entreprises
qui réalisent des travaux liés à l’amiante doivent
faire face à de nouvelles obligations en matière
de formation de leurs salariés. Mais ce changement
n’est qu’un début : un nouveau décret, attendu
dans le courant de l’année, modifiera en profondeur
la réglementation amiante, ce qui obligera
les entreprises à faire évoluer leurs pratiques
pour améliorer la protection des salariés.
L
es entreprises doivent s’attendre à des
changements très importants dans la
réglementation amiante, qui devraient
survenir courant 2012. Une partie de ces changements est déjà effective, avec le renforcement des exigences de formation, contenues
dans l’arrêté du 23 février 2012, qui est entré
en application le 8 mars dernier.
Que les entreprises soient en sous-section
3 ou 4, elles sont désormais tenues de former trois publics : le personnel d’encadrement technique, celui d’encadrement de
chantier et les opérateurs de chantier. L’ar-
48
BâtiMétiers
J
juin 2012
rêté fixe aussi les durées minimales des formations, qui varient en fonction de la soussection concernée, du type de personnel et de
formation (voir tableau p. 51).
Le texte introduit aussi une logique de recyclage : à l’issue de la formation préalable, les
salariés relevant de chaque public sont tenus
de suivre une formation de recyclage – pour
la sous-section 3, six mois après la formation
préalable, suivie d’un cycle de recyclage tous
les trois ans ; pour les entreprises de la soussection 4, tous les trois ans après la formation préalable. Un délai de carence est établi
TE
réalisé en partenariat avec
© no
lin
gent
o pe
intu
res
vers une nouvelle
maîtrise du risque
« Les entreprises doivent élever
Que faut-il penser
des orientations
de la réglementation ?
Comme on le voit avec
Que pensez-vous des
Comment la FFB
l’arrêté formation, et
nouvelles dispositions
va-t-elle accompagner qui sera confirmé par le
de l’arrêté formation ?
les entreprises ?
nouveau décret attendu en
Elles vont dans le bon
Nous avons pris l’initiative,
2012, les exigences imposens, en augmentant le
en collaboration avec
sées sont en augmentation
niveau de protection des
l’AFPA, d’élaborer un
pour toutes les entreprises,
salariés et, par conséquent, programme de e-learning
avec un seul but : accroître
celui des chefs d’entreprise. disponible dès septembre
la sécurité sur les chantiers.
Il s’agit néanmoins
2012, qui permettra à tout
Les entreprises devront
d’un effort important,
l’encadrement technique
donc soit élever leur niveau
notamment pour les
et de chantier de se former,
de procédures techniques
petites structures et pour
en partie à distance, à la
et de prévention, soit
la sous-section 4, c’estproblématique amiante
sous-traiter les prestations
à-dire les entreprises qui
en utilisant un moyen
amiante à des spécialistes.
travaillent sur l’amiante
souple. Seront également
Ce sera la nouvelle donne
sans effectuer de retrait
bientôt disponibles dans les
pour pouvoir effectuer des
et qui avaient jusqu’à
fédérations départementales
travaux liés à l’amiante.
présent peu d’obligations
un outil d’information sur (1) Disponible sur le site
www.amiante.ffbatiment.fr
en matière de formation.
l’amiante(1) ainsi qu’un
(2) www.amiantereponsedexpert.fr
Il faut que l’ensemble
guide, qui réunira des
des acteurs se mettent en
éléments pour accompagner
Philippe
marche, en particulier les
les équipes sur le terrain en
Tempere
professionnels de
parallèle de la campagne
président
du Groupement
la formation, car environ
de sensibilisation « amiante »
national
350 000 personnes doivent lancée par l’OPPBTP, les
amiante
(GNA-FFB)
être formées, sans oublier
SIST BTP et l’ensemble
(2)
les formations de recyclage. des partenaires du BTP .
leur maîtrise du risque amiante »
juin 2012
J
BâtiMétiers
49
Dossier amiante
en sous-section 3 : tout travailleur sans activité amiante depuis plus de douze mois ou
ayant obtenu une attestation de compétence
depuis moins de six mois, doit suivre un recyclage. Autre nouveauté importante, la forma-
tion des salariés de la sous-section 3 doit être
dispensée par un organisme de formation certifié (ou en cours de démarche de certification
– étape 0 positive) et réalisée par des formateurs habilités(1). Des dispositions qui ne s’ap-
pliquent pas à la sous-section 4, pour laquelle
il n’y a pas d’exigences relatives à l’organisme
de formation. Dernière nouvelle disposition,
chaque formation amiante sera dorénavant
suivie d’une évaluation des compétences, à la
AMIANTE, UNE RÉGLEMENTATION DE
Quelques ouvrages
DES DANGERS CONNUS
susceptibles
DEPUIS PLUS D’UN SIÈCLE
L’amiante désigne un ensemble de
minéraux à texture fibreuse
connus depuis l’Antiquité.
Ses dangers pour la santé
ont été identifiés dès le début
du XXe siècle : toute intervention
sur ces matériaux peut libérer
des fibres dont l’inhalation
Joint de
est à l’origine de fibroses
façade
pulmonaires, de cancers
broncho-pulmonaires,
de la plèvre et
des voies digestives.
Toiture
amiantée
de contenir
de l’amiante
Crépis
amianté
UN MATÉRIAU TRÈS
PRÉSENT DANS LE BÂTIMENT
L’amiante a été utilisé massivement
dans le bâtiment, notamment entre
1950 et 1980 : sous forme brute
(flocage anti-feu), tissé ou tressé
(calorifugeage), en plaques
(isolation thermique
et faux-plafonds),
sous forme d’amiante-ciment
(plaques ondulées, conduits...),
en poudre (colles, mortiers,
enduits...) ou incorporé aux vernis
et peintures.
LES DATES CLÉS
DES TEXTES RÉGLEMENTAIRES
1977
Réduction
de la concentration
d’amiante, à laquelle
les travailleurs peuvent
être exposés, à 2 f/ml
(décret 77-949
du 17 août 1977).
50
BâtiMétiers
J
juin 2012
1978
Interdiction
des flocages contenant
plus de 1% d’amiante
dans le bâtiment
(décret 79-394
du 20 mars 1978).
1992
Réduction de
la concentration
d’amiante, à laquelle
les travailleurs peuvent
être exposés, de 0,5 f/ml
à 1 f/ml, selon le type
d’amiante concerné;
interdiction de l’usage
d’isolants contenant
de l’amiante d’une
densité inférieure
à 1 g/cm3 e
organisation du retrait
de l’amiante
(décret 92-634
du 6 juillet 1992).
Colle de
faience
amiantée
Ce badge est à mémoriser impérativement
avant de commencer les travaux
1994
Restriction drastique
des produits encore
autorisés
(décret 94-645
du 26 juillet 1994).
1996
Interdiction
de la fabrication,
de l’importation,
de la mise
sur le marché
et de l’exportation
de toutes les variétés
d’amiante
(décret 96-1133 du 24
décembre 1996).
Colle de sol
amiantée
Dalles en vinyle-amiante
1998
Interdiction partielle
des produits à base
d’amiante,
à l’exception des tuyaux
en amianteciment et des
joints d’étanchéité
(décret 88-466
du 28 avril 1988).
réalisé en partenariat avec
fois théorique, sous forme de questionnaire
à choix multiple, et pratique, à partir d’une
étude de cas. Les IFRB (Instituts de formation
et de recherche du bâtiment) proposent des
formations amiante notamment en relation
avec l’Afpa. Deux plates-formes ont été inaugurées à Bordeaux et Marseille récemment.
Cet arrêté formation sera suivi d’un nouveau décret, attendu courant 2012, qui mettra fin à la distinction entre amiante « friable »
et « non friable », remplacée par une catégorie
unique « amiante », assujettie à une certification unique. Le législateur justifie cette modification en arguant que les travaux sur des
matériaux non friables contenant de l’amiante,
PLUS EN PLUS STRICTE
SOUS-SECTION 3 : Entreprises ayant pour activité le retrait et l’encapsulage d’amiante (article R 4412-114 du code du travail).
SOUS-SECTION 4 : Entreprises effectuant des interventions sur des matériaux ou appareils susceptibles de libérer
des fibres d’amiante (article R 4412-139 du code du travail).
LA RÉGLE
MENTATIO
N
À VENIR
TATION
N
E
M
E
L
LA RÉG TUELLE
AC
TOUTES LES SOUS-SECTIONS
SOUS-SECTION 3
• Suppression de la distinction friable/non friable.
• Abaissement de la valeur limite d’exposition
professionnelle (VLEP), sur trois ans (2012-2015),
de 100 f/l sur 1 h à 10 f/l sur 8 h.
• Empoussièrement :
- remplacement de la méthode MOCP par la méthode META ;
- définition de trois niveaux d’empoussièrement
(moins de 100 f/l, de 600 à 6 000 f/l, de 6 000 à 25 000 f/l).
• Certification (sauf pour retrait en enveloppe
extérieure du bâtiment)
• Distinction amiante friable / amiante non friable.
• Procédures à respecter : évaluation des risques,
réalisation d’un plan de retrait et adaptation
des protections individuelles et collectives.
SOUS-SECTION 4
SOUS-SECTION 3
• Pas de certification
• Procédures à respecter : évaluation des risques,
réalisation d’un mode opératoire et adaptation
des protections individuelles et collectives.
LES NOUVELLES
EXIGENCES DE FORMATION
• Généralisation de la certification à toutes les entreprises
réalisant des travaux de retrait et/ou d’encapsulage
de matériaux contenant de l’amiante.
Les organismes de formation « sous-section 3 » doivent
être certifiés et avoir des formateurs habilités.
L’évaluation de toutes les formations donne droit
à une attestation de compétence.
arrêté du 23 février 2012
SOUS-SECTION 3
Formation
préalable
Première formation
de recyclage(1)
Formation
de recyclage(2)
Personnel d’encadrement technique
10 jours
2 jours
2 jours
5 jours(4)
Personnel d’encadrement de chantier
10 jours
2 jours
2 jours
2 jours
5 jours
2 jours
2 jours
2 jours
Personnel opérateur de chantier
Cumul de fonctions
SOUS-SECTION 4
Personnel
déjà formé(3)
Le chef d’entreprise fait suivre au salarié la formation
correspondant à son plus haut niveau de responsabilité.
Formation préalable
Formation
de recyclage(1)
Personnel
déjà formé(2)
Personnel d’encadrement technique
5 jours
1 jour
1 jour
Personnel d’encadrement de chantier
5 jours
1 jour
1 jour
Personnel opérateur de chantier
2 jours
1 jour
1 jour
Cumul de fonctions
5 jours
1 jour
1 jour
(3)
(1) À réaliser au plus tard six mois après
la formation préalable.
(2) À réaliser au plus tard trois ans après
la formation de recyclage précédente.
(3) Selon l’arrêté du 25/04/2005 :
mise à niveau.
(4) A minima.
(1) À réaliser au plus tard trois ans
après la formation préalable ou
la formation de recyclage précédente.
(2) Selon l’arrêté du 25/04/2005 :
mise à niveau.
(3) Peut être séquencé en 3 + 2 jours.
juin 2012
J
BâtiMétiers
51
Dossier amiante
principalement quand ils sont usagés, peuvent
aussi libérer de grandes quantités de fibres. Cet
« amiante tout court » sera évalué en fonction
de trois niveaux d’empoussièrement (moins
de 100 fibres/litre, de 100 à 6 000 fibres/litre, de
6 000 à 25 000 fibres/litre), qui serviront de base
pour définir des processus et équipements de
protection plus en phase avec le risque réel. De
plus, ces seuils seront établis selon un mode
de mesure d’empoussièrement d’amiante
beaucoup plus exigeant. En effet, la méthode
MOCP (Microscopie optique à contraste de
phase), en vigueur actuellement, a atteint ses
limites : une campagne expérimentale, pilotée par le ministère chargé du Travail, a montré qu’elle ne permettait pas de mesurer les
fibres fines d’amiante (FFA), dont le caractère cancérogène a pourtant été établi. Suite
aux avis émis par l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (ANSES), la méthode MOCP sera donc
remplacée dans la réglementation à venir par
la méthode META (Microscopie électronique
à transmission analytique), qui permet de
mesurer toutes les fibres d’amiante.
Autre modification : la distinction entre les
travaux de retrait de matériaux non friables
contenant de l’amiante réalisés à l’intérieur
et à l’extérieur du bâtiment sera supprimée.
Enfin, la publication d’un nouvel arrêté dédié
aux règles techniques encadrera plus précisément les obligations des entreprises avant,
pendant et après toute intervention.
Deux sous-sections
pour deux types d’intervention
La réglementation s’appuie sur le code du
travail, section 3 Risques d’exposition à
l’amiante, qui contient deux sous-sections
Nathanaël
CornetPhilippe
entreprise
Prestosid
(Tiercelet,
Meurtheet-Moselle)
BâtiMétiers
une évaluation préalable
des risques indispensable
La sous-section 4 réunit de nombreux
professionnels et métiers du bâtiment
(couvreurs, électriciens, maçons, chauffagistes, soliers…) qui peuvent rencon-
« Ne pas laisser de place à la libre interprétation »
Notre entreprise de
130 salariés,
qui se situe en
sous-section 3
et détient
les certifications Qualibat 1512 et 1513, exerce
son activité aux deux
tiers dans la démolition
et pour un tiers dans le
52
En tant qu’entreprise de
la sous-section 4, nous
ne touchons pas à l’amiante
que nous rencontrons, mais
la réglementation nous impose des contraintes lourdes :
formation des opérateurs
et de l’encadrement, port de
combinaisons jetables et de
masques, dispositif d’isolation
des dalles amiantées... tandis
que, sur certains chantiers,
les occupants des logements
où nous intervenons
n’ont aucune protection !
Il faudra faire une évaluation
pour savoir
Pascal
si nous sommes
Toggenburger,
entreprise
allés trop loin,
d’électricité
Toggenburger
car en cas
SA (SaintAndré-lesde contraintes
Vergers, Aube)
excessives, soit
les entreprises
renoncent à
faire les travaux,
soit la réglementation n’est
pas appliquée.
(sous-sections 3 et 4) dans lesquelles il est
très important que les entreprises puissent
se situer (2).
La sous-section 3 réunit les entreprises
spécialisées dans le désamiantage, qui
réalisent des activités d’encapsulage et
de retrait d’amiante, qu’il soit friable ou
non-friable. Précisons que les matériaux
friables sont ceux susceptibles d’émettre
des fibres sous l’effet de chocs, vibrations
ou mouvements d’air (flocages, calorifugeages, textiles, enduits, plâtres…), tandis
que les matériaux non friables se définissent par différence, comme l’amianteciment, le vinyle-amiante, les produits
d’étanchéité, les enduits… Dans un cas
comme dans l’autre, les entreprises doivent être certifiées(3) et établir un plan de
retrait, procédure qui a pour but de protéger les salariés. Ce plan se traduit par un
document détaillé où figurent la localisation et les dates du chantier, la nature des
travaux, le type d’amiante concerné et les
opérations qui seront réalisées. Le document – transmis un mois avant le début
des travaux à l’Inspection du travail – doit
aussi préciser le nombre de salariés affectés à ces travaux, les moyens de protection
(EPC(4), EPI(5)…) dont ils bénéficient, ainsi
que les pièces justifiant qu’ils ont suivi une
formation spécifique au risque amiante et
à l’utilisation des moyens de protection.
J
juin 2012
désamiantage. Les nouvelles exigences de l’arrêté
formation sont pour nous
une évolution, car nous
étions déjà tenus de former notre personnel. Les
changements à venir,
à savoir le remplacement
de la distinction amiante
friable et non friable
par trois niveaux d’empoussièrement, mesurés
par la méthode META,
auront beaucoup plus
d’impact.
En effet, le nombre de
fibres détecté sera deux
fois plus important et
la réglementation nous
demandera dans le même
temps de diviser le facteur
d’exposition par dix, ce
qui exigera notamment
des masques de protection
beaucoup plus performants et des solutions
techniques nouvelles.
Mais ces mesures vont
dans le bon sens : le plus
important pour moi est
que la réglementation soit
le plus claire possible,
pour ne pas laisser de
place à la libre interprétation de chacun.
réalisé en partenariat avec
trer de l’amiante dans la réalisation de leurs
travaux. Elle réglemente ce qu’on appelle
les interventions sur des matériaux ou
appareils susceptibles de libérer des fibres
d’amiante. Dans ce cas de figure, les entreprises ont pour obligation de définir un
mode opératoire, c’est-à-dire une méthodologie d’intervention sur le chantier, issue
d’une évaluation préalable des risques. Ce
mode opératoire doit notamment prendre
en compte l’état de conservation des matériaux contenant de l’amiante, les contraintes
techniques du chantier, la durée et le niveau
d’exposition des travailleurs aux fibres
d’amiante, afin de définir le type d’intervention indiqué, ainsi que les équipements
appropriés pour la protection et la décontamination des travailleurs.
L’élimination des déchets
très encadrée
Les déchets d’amiante sont des déchets dangereux particuliers. Ainsi, ils doivent systématiquement faire l’objet d’un conditionnement étanche avec un étiquetage « amiante »
et être accompagnés du bordereau de suivi
des déchets d’amiante, dit BSDA, sur lequel
doivent figurer le nom et la signature de tous
les intervenants du chantier, de la maîtrise
d’ouvrage à l’éliminateur final, sans oublier
l’entreprise et le transporteur qui sont soumis à la réglementation sur le transport de
matières dangereuses. Les déchets d’amiante
friables doivent être éliminés en installation
de stockage pour déchets dangereux (ISDD
– classe 1) ou dans une unité de vitrification.
Concernant les déchets d’amiante-ciment
(non friables) intègres, ils sont éliminés
dans des alvéoles dédiés dans des installaJean-Louis
Deschamps
entreprise
de chauffage
Deschamps
Sarl (Rouen,
SeineMaritime)
tions de stockage pour déchets non dangereux (ISDND – classe 2) ou pour déchets
inertes (ISDI – classe 3) (6). Attention cependant, selon l’arrêté du 12 mars dernier, il ne
sera plus possible, à compter du 1er juillet
2012, d’éliminer l’amiante-ciment dans les
ISDI et carrières, sauf si ces installations se
sont mises en conformité avec les nouvelles
exigences réglementaires, ce que les entreprises devront vérifier expressément, leur
responsabilité pouvant être engagée. Les
déchets d’amiante liés à des matériaux non
inertes seront, eux, orientés vers les installations de stockage pour déchets dangereux. Il
faut noter que le regroupement temporaire
de déchets d’amiante, y compris à l’atelier,
est soumis depuis 2010, à partir d’une tonne
de déchets, à autorisation préfectorale ou à
déclaration en deçà d’une tonne.
Ces nouvelles dispositions ne font qu’annoncer la nouvelle réglementation à venir,
qui modifiera en profondeur toute l’activité
amiante, de la mesure de l’empoussièrement
aux procédures mises en œuvre par les entreprises, pour le traitement de l’amiante et l’élimination des déchets.
J
(1) La liste des organismes de formation certifiés « amiante »
est consultable sur les sites www.certibat.fr et www.icert.fr
(2) En cas de doute, les entreprises peuvent clarifier ce
point en s’adressant au Groupement national amiante,
tél. : 01 40 69 52 54, www.amiante.ffbatiment.fr
(3) Par Qualibat ou Afnor certification.
(4) Équipement de protection collective.
(5) Équipement de protection individuelle.
(6) Pour connaître la liste des installations de stockage
et élimination d’amiante, rendez-vous sur www.dechetschantier.ffbatiment.fr
Pour en savoir plus 
GNA-FFB (Groupement national amiante),
www.amiante.ffbatiment.fr
Un matériau interdit
mais encore très présent
L’amiante désigne une famille de roches
fibreuses cristallines présentes dans la nature.
En raison de ses nombreuses propriétés
– isolation thermique et acoustique, bonne
résistance mécanique et aux agents chimiques,
résistance au feu, imputrescibilité – auxquelles
il faut ajouter un faible coût, ce matériau
a été utilisé massivement entre 1950 et 1980
dans plusieurs milliers de produits industriels :
enveloppe isolante des canalisations
(calorifugeage), matériaux d’isolation
par projection (flocage), sous forme d’amianteciment en plaques, tubes ou conduits,
en revêtements de sol de type dalles vinyleamiante ou encore sous forme de poudre
incorporée à des colles, mortiers, enduits
de finition, vernis ou peintures.
L’amiante présente des risques pour la santé,
qui sont connus depuis longtemps : toute
intervention qui dégrade le matériau – perçage,
ponçage, découpe, friction… – libère des fibres
d’amiante classées cancérogènes de catégorie 1
au niveau européen.
Ces fibres sont invisibles à l’œil nu et pénètrent
par inhalation dans l’organisme, pouvant
provoquer des cancers du poumon et de la
plèvre, qui se déclarent entre 10 et 40 ans après
le début de l’exposition.
Près de 5 300 cas de maladies dues à l’amiante
ont été reconnus en 2009, ce qui fait de
l’amiante la deuxième cause de maladies
professionnelles dans notre pays.
L’usage de l’amiante dans la construction
immobilière est interdit depuis 1997, mais ce
matériau reste présent dans de très nombreux
bâtiments construits avant cette date.
« Nous devenons quasiment des entreprises de désamiantage »
Pour nous,
entreprise de la
sous-section 4,
le nouvel arrêté
du 23 février
va nous obliger
à former l’ensemble de notre
personnel, soit treize personnes au total, ce qui
semble un effort disproportionné. En effet, dans notre
activité d’entreprise
de chauffage, nous ne
rencontrons de l’amiante
que de façon fortuite, sous
la forme par exemple
d’un joint ou d’un conduit
en fibro-ciment, que nous
découvrons sur le chantier
au moment de changer
une chaudière. Les évolutions de la réglementation
vont nous contraindre à
désigner un responsable
amiante et à mettre en
œuvre des procédures de
diagnostic, de mode opératoire, de confinement et de
mesure, autant d’opérations
coûteuses qui sont difficiles
à intégrer dans un devis
de petit chantier. Les choses
sont plus logiques sur les
chantiers importants : nous
pouvons alors nous consa-
crer à notre prestation de
chauffagiste, et c’est l’entreprise générale, relevant de la
sous-section 3, qui prend en
charge l’ensemble du processus de désamiantage, en
s’appuyant sur ses équipements et ses compétences.
DESCHAMPS SARL, ROUEN (76)
Entreprise
titulaire
de la marque juin 2012
J
BâtiMétiers
53
I NN O Vatio n
Un nouveau système constructif béton-bois
Après une longue expérience à la tête d’une entreprise générale
de bâtiment, Pierre Macchi lance un nouveau procédé
constructif préfabriqué en atelier et composé d’un voile béton,
d’une structure bois et d’une surisolation extérieure. Explications.
à 0,3 m3/(h.m2), soit une performance deux fois supérieure à celle
exigée pour les maisons BBC. Le
tout en offrant un degré de finition intérieure permettant d’accueillir une peinture ou tout autre
revêtement prêt à être posé.
ne surisolation allant jusqu’à
30 cm en extérieur, une étanchéité à l’air parfaite et une VMC
double flux : telles sont les caractéristiques principales du système
constructif basse consommation mis au point par l’entreprise générale MACC3 (HautRhin). Préfabriqué en atelier, son
mur MACC3B (« B » pour bois)
est composé d’un voile béton de
12 cm (avec ses qualités d’inertie)
et d’une structure bois (en général
du bois reconstitué pour plus de
stabilité) insérant un isolant extérieur de forte épaisseur. Résultat : une résistance thermique de
8 m2.K/W et, au final, un coût
de chauffage annoncé inférieur
à 50 euros par an pour 100 m2,
selon une étude réalisée sur un
programme précis.
« En tant qu’entrepreneur de
maçonnerie et constructeur de
maisons individuelles, nous recevions depuis plusieurs années des
demandes de plus en plus nombreuses de clients pour des maisons comportant du bois en
structure, explique Pierre Macchi.
Mais, souvent, ces demandes ne
débouchaient pas sur des projets concrets, une maison à ossature bois étant souvent considérée comme trop chère. C’est pour
cela que nous avons développé
notre nouveau système qui associe les deux matériaux. » Primé par
l’Institut national de la propriété
industrielle (INPI) au concours
Lépine en septembre 2011, le procédé MACC3B vient s’ajouter à
un autre procédé, lui aussi préfabriqué depuis huit ans par Pierre
Macchi : le MACC3, qui a déjà
servi pour 40 réalisations. Seules
différences : alors que le premier
54
BâtiMétiers
J
juin 2012
© MACC3
U
Le mur MACC3B se compose d’un
voile béton et d’une structure bois,
comprenant un isolant extérieur de
forte épaisseur. Sa préfabrication
permet d’intégrer en atelier le réseau
de distribution des câbles électriques
et de chauffage, ainsi que le coffrage
des piliers parasismiques.
système (sans bois) ne fonctionne
qu’avec un seul type d’isolant, le
polystyrène, le nouveau permet le
choix de l’isolant qui viendra s’insérer dans la structure bois (ouate
de cellulose, fibre de bois, paille par
exemple), ainsi que celui de la finition (bardage bois ou autres…).
Les deux types de panneaux sont
pour l’instant fabriqués en Allemagne, mais d’ici cinq ans Pierre
Macchi souhaite produire annuellement 150 000 m2 de murs
MACC3B dans une usine dédiée
en Alsace. Ces murs atteindront
alors 12 m sur 3,50 m, contre 10 sur
3 actuellement. Soit une rapidité
accrue de mise en œuvre pour l’entreprise, deux compagnons pouvant poser 100 m2 en deux heures.
Sur le chantier, la dimension des
panneaux induit une manipulation
par des engins de levage adaptés.
« Même si je me considère toujours
comme un maçon-constructeur,
explique Pierre Macchi, je suis
convaincu que, dans nos métiers,
la préfabrication a beaucoup
d’avenir. Elle permet de gagner
du temps en intégrant en atelier,
non seulement le réseau de distribution des câbles électriques et de
chauffage, mais aussi le coffrage
des piliers parasismiques (structure bois) qui sont insérés dans le
béton encore frais. Cela évite tout
le travail de replâtrage et de rebouchage des saignées qui, quoi qu’on
en dise, fragilise l’enveloppe. »
De fait, le voile béton de 12 cm
– qui intègre le parasismique
par ces coffrages des piliers tous
les 120 cm, liaisonnés par des
connecteurs synthétiques – évite
les risques de ponts thermiques et
permet une étanchéité à l’air égale
La solution
de la préfabrication
« Nos panneaux sont adaptés à
la fois à la maison individuelle, à
l’habitat collectif ou même à la
construction industrielle, poursuit l’entrepreneur. Aujourd’hui
les particuliers comme les bailleurs
sociaux sont à la recherche de solutions qui garantissent des résultats. C’est ce que nous leur apportons en leur certifiant une certaine
rigueur – sachant que nos réalisations sont sous garantie décennale. » En attendant une certification par le CSTB (en cours), le
coût des assurances est, reconnaît
Pierre Macchi, relativement élevé,
mais n’a pas d’incidence sur le prix
de vente final. Pour l’instant, une
seule maison a été fabriquée avec
le procédé MACC3B. L’objectif est
d’ouvrir une unité de production
en 2012 dans le Haut-Rhin, avec
une capacité de 60 000 m2. « Nous
préférons commencer doucement,
au vu de la conjoncture actuelle, en
répondant à la demande de fabrication de murs surisolés pour tous
types de bâtiments, précise Pierre
Macchi. Dans notre stratégie de
développement, nous souhaitons
rester une entreprise de bâtiment
et créer une autre société qui sera
chargée de la fabrication et de la
vente des licences. Nous avons déjà
des demandes de murs un peu partout en France, et même à l’étranger. Nous allons d’abord construire
un réseau de distribution. » J
Pour en savoir plus 
UMGO-FFB (Union de la maçonnerie
et du gros œuvre), tél. : 01 40 69 51 59,
www.umgo.ffbatiment.fr
S É C U R I T É
© air liquide welding
Fumées de soudage Les moyens de se protéger
C
omme les poussières de bois,
les fumées de soudage peuvent, pour ceux qui les inhalent,
avoir des conséquences graves
pour la santé. La réglementation dans ce domaine, relativement stable, est exigeante et
impose la mise en place de dispositifs de protection. Les entreprises ont conscience du risque.
En Rhône-Alpes, certaines d’entre
elles, en étroite collaboration avec
les services de santé au travail,
ont participé à une campagne de
mesure dans les ateliers. « Nous
nous sommes portés volontaires
pour déterminer si les dispositifs que nous avions mis en place
étaient performants », explique
Christophe Bonhomme, PDG
de Bonhomme Bâtiments industriels. Chaque salarié de l’entreprise a été équipé pendant un an
d’un capteur relevant, toutes les
dix minutes, le taux de pollution
autour de lui. « D’après les retours
que nous avons eus, nous sommes
dans la norme. Mais il faut savoir
que les résultats, confidentiels, ne
sont pas communiqués au chef
d’entreprise mais uniquement
aux salariés. Ce qui n’est pas sans
conséquence pour l’entrepreneur
si les résultats sont mauvais. »
Torches aspirantes
Ce bilan positif, Christophe Bonhomme l’explique par le type de
matériel utilisé à l’atelier : « Nos
postes de soudure sont tous équipés de torches aspirantes. » Des
dispositifs qui permettent de
capter au plus près les fumées et
d’éviter ainsi leur dispersion et
leur inhalation dans l’atelier. « La
ventilation a ses limites. Je pense
que l’aspiration est la meilleure
des solutions, d’autant que le dispositif ne peut pas être enlevé. »
Option plutôt bien acceptée par
les salariés : « Comme toujours, on
rencontre des réticences au début,
mais l’adaptation se fait rapidement. » Les préconisations des
services de santé au travail portent aussi sur les électrodes des
postes de soudure, sources de
pollution de l’air. Ils conseillent,
par exemple, pour le soudage TIG
(Tungsten Inert Gas), de substituer aux électrodes en tungstène
thorié (couleur rouge), des électrodes en tungstène pur (couleur
verte) ou en tungstène cérié (couleur grise). Les représentants des
entreprises et des caisses d’assurance maladie mettent en place en
région des dispositifs permettant
de subventionner une partie de la
mise aux normes. « Tout cela n’est
pas simple, mais nous sommes
fiers de ce que nous avons accompli, conclut Christophe Bonhomme. C’est important pour la
santé de nos salariés. » J
Pour en savoir plus 
FFB Rhônes-Alpes,
tél. : 04 72 44 45 20,
www.rhone-alpes.ffbatiment.fr
Sécurité incendie Durcissement de la réglementation
dans les maisons de retraite
L
a France compte plus de
10 500 maisons de retraite.
Parmi elles, 6 500 ont un statut
d’établissement d’hébergement
pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ; les autres sont
essentiellement des logementsfoyers (2 800), qui accueillent des
personnes peu dépendantes, ou
des services de long séjour des
hôpitaux (900).
La sécurité incendie y est primordiale, compte tenu du public
accueilli, mais elle s’applique différemment selon le type d’établissement.
Ainsi, les logements-foyers relèvent de la réglementation des
immeubles d’habitation collectifs
avec locaux communs, alors que
les EHPAD sont classés en ERP
de type J, soit le classement le plus
56
BâtiMétiers
J
juin 2012
sévère en matière de dispositions de leurs résidents permanents, ils
constructives et d’équipements basculent progressivement dans
techniques.
la catégorie relevant de la réglementation incendie ERP, et ont
Basculement
donc l’obligation de se mettre en
en catégorie ERP
conformité avec cette dernière.
En avril 2011, la réglementa- La mise aux normes porte sur
tion a été durcie. Seuls relèvent deux grandes améliorations : une
désormais de la réglementation meilleure accessibilité pour les
incendie-habitation les loge- secours et pour l’évacuation, ainsi
ments-foyers ou les établisse- qu’une limitation de la transmisments accueillant des personnes sion du feu et de la fumée entre les
âgées dont le taux de résidents niveaux des bâtiments.
très dépendants n’excède pas
10 %, ainsi qu’un seuil représen- Système sécurité incendie
tant le niveau moyen d’autono- Le montant des travaux de mise
mie des résidents. Pour les autres, en conformité et leur nature sont
les règles de sécurité incendie fonction du nombre de chambres,
propres aux ERP s’appliquent de de l’état de l’existant et surtout de
fait. Les établissements concer- son niveau de sécurité. Les tranés sont de plus en plus nom- vaux portent sur le cloisonnebreux, car avec le vieillissement ment des chambres par des parois
CF1H, sur la création de compartiments contenant au maximum
quatorze chambres, avec mise
en œuvre d’une cloison et d’une
porte coupe-feu entre chaque
compartiment. Obligatoire également : l’installation d’un système
de sécurité incendie comprenant
un dispositif de détection automatique généralisé et une installation complète de désenfumage
mécanique des couloirs. Enfin, les
matériaux d’aménagement (revêtements) en place doivent être
vérifiés pour ce qui concerne leur
réaction au feu, et changés en cas
de non-conformité. J
Pour en savoir plus 
GIMSSI-FFB (Groupement
des installateurs et mainteneurs
de systèmes de sécurité incendie),
www.gimssi.com
N O R M A L I S atio n
NF DTU et normes européennes
À l’heure où beaucoup de normes utilisées en France
sont d’origine européenne, comment les NF DTU se situent-ils
dans le contexte européen ?
NF DTU, une spécificité bien
française ?
Dans les grands pays européens,
il existe des textes traitant de la
réalisation de travaux de bâtiment, mais ils ne sont pas souvent
écrits dans le même esprit qu’un
DTU(1). Il existe par exemple des
guides de bonnes pratiques, s’apparentant à des recommandations, contrairement à un DTU
qui est un contrat type entre l’entrepreneur et son client. Dans certains pays, ce sont des textes réglementaires, donc d’application
obligatoire. Dans d’autres, il existe
des normes, mais qui ne distinguent pas toujours qui fait quoi
lorsque plusieurs corps de métier
concourent aux travaux. D’autres
normes sont rédigées, comme les
normes de produits, en matière de
performance : la norme spécifie le
résultat qui doit être obtenu – par
exemple l’étanchéité d’une toiture
ou la solidité d’un élément sous
l’action d’une charge – sans indiquer les moyens d’y parvenir, et
des essais sont effectués en fin de
chantier pour vérifier la conformité à la norme. Au contraire, un
DTU indique les produits à utiliser et la façon de les mettre en
œuvre.
Les NF DTU vont-ils être remplacés par des normes européennes ?
La construction de l’Europe
implique que, peu à peu, toutes les
normes soient établies au niveau
européen. Les normes de travaux
devront donc un jour être européennes, comme le sont déjà la
plupart des normes de produits.
Toutefois, il faut éviter la précipitation ou le dogmatisme, qui
poussent certains à vouloir ces
normes européennes au plus tôt.
Tout d’abord, une norme doit
répondre à un besoin. Les bâtiments ne voyageant pas comme
les produits d’un pays à un autre,
le besoin de normes européennes
de travaux n’est pas aussi fort que
pour les produits. Actuellement,
les principaux acteurs que sont
les entrepreneurs des divers pays
européens ne sont généralement
pas demandeurs de ces normes.
Par ailleurs, la normalisation a
pour objectif d’établir des dispositions destinées à un usage commun et répété(2). Autrement dit, il
s’agit d’élaborer des documents
qui permettent de faciliter les relations entre partenaires qui ont les
mêmes préoccupations. Or, les
rôles et relations entre les acteurs
de la construction de bâtiments
ne sont pas les mêmes dans tous
les pays européens. Certains pays
ont une maîtrise d’œuvre très
développée, l’entrepreneur étant
principalement en position d’exécutant, alors que, dans d’autres, il
prend une large part à la conception technique (réalisation des
plans, choix des techniques
constructives…). Le contrôleur
technique, quand il existe, n’a pas
les mêmes missions. Les modes de
justification des ouvrages ne sont
pas les mêmes. Les responsabilités
et obligations d’assurances sont
profondément diverses. Les relations entre les acteurs étant mul-
tiples, les textes qui leur servent de
référence devront nécessairement
être différents.
Enfin, les clients (les maîtres d’ouvrage) expriment selon les pays
des besoins spécifiques, liés à la
géographie, au climat, à la disponibilité de certains matériaux,
aux traditions locales, au niveau
de vie…
Pour toutes ces raisons, établir
des normes européennes de travaux est parfois très difficile et peu
utile. Toutefois, certaines existent
déjà. C’est le cas par exemple pour
l’exécution des ouvrages en béton.
Dès lors que les quelques normes
européennes de travaux ne répondent pas aux règles de rédaction
des DTU, les NF DTU correspondant à ces normes sont révisés afin
qu’ils s’y réfèrent et ne soient pas
en contradiction avec elles. De
plus, ils contiennent d’autres spécifications utiles à la construction
en France.
Rappelons par ailleurs que les
NF DTU sont rendus eurocompatibles en s’adaptant aux normes
européennes de produits. J
(1) Voir « Rôle et limites des NF DTU Quelques repères utiles » Bâtimétiers n° 26,
p. 54.
(2) Norme NF EN 45020.
Métal’Normes, un outil en ligne actualisé
A
vec Métal’Normes, les professionnels de la métallerie disposent d’un outil de référence qui leur
donne accès à toute la réglementation en vigueur dans leur secteur :
près de 300 textes réglementaires
ou normatifs (décrets, arrêtés,
normes, DTU…) y sont répertoriés, et on y trouve 80 fiches de
synthèse relatives aux principaux
ouvrages de métallerie, réunies
en six chapitres correspondant
aux ouvrages courants (Portes &
fenêtres, Garde-corps, Escaliers,
Verrières & façades vitrées, Charpentes, Portails & automatismes)
et quatre thèmes transversaux
(Retard à l’effraction, Protection
incendie, Corrosion, Fixations).
Cet outil, qui est en ligne depuis
deux ans, est accessible dans l’espace adhérents du site de l’Union
des métalliers. Il est régulièrement
mis à jour, comme le montrent les
dernières modifications intégrées,
qui portent sur la réglementation
2012 pour les portes et fenêtres.
Les actualisations à venir concernent l’ajout de fiches de déclaration environnementale et sani-
taire (FDES) correspondant à
treize ouvrages de métallerie, ainsi
que les nouveautés relatives aux
garde-corps dans le cadre de la
révision du DTU 39.
J
Pour en savoir plus 
FFB Métallerie (Union des
métalliers), tél. : 01 40 55 13 00,
www.metal-pro.org
juin 2012
J
BâtiMétiers
57
F O R M atio n
Étanchéité à l’air Plate-forme pédagogique en Picardie
u-delà de la complexité
technique, la réglementation thermique 2012 s’appliquant
aux bâtiments neufs entraîne une
mutation profonde des méthodes
de travail de la profession. Pour
relever le défi, les entreprises doivent s’adapter à une nouvelle philosophie, celle du « savoir faire
ensemble ». C’est une nécessité
en particulier pour atteindre le
niveau d’étanchéité à l’air requis,
la RT 2012 imposant en la matière
une obligation de résultat : en cas
de non-conformité lors du test
obligatoire, le chantier ne pourra
être réceptionné et des questions
de responsabilité seront soulevées.
Afin d’accompagner les entreprises dans la mutation de leurs
méthodes de travail, la FFB Picardie a souhaité mettre à leur disposition une plate-forme de formation leur permettant de visualiser
les bonnes pratiques d’étanchéité
à l’air dans un environnement
similaire à celui des chantiers. Cet
outil a été réalisé en collaboration
avec le CFA BTP, en impliquant
© FFB Picardie
A
La plate-forme de formation
développée par la FFB Picardie,
en collaboration avec le CFA BTP,
permet de visualiser les bons
gestes en matière d’étanchéité
à l’air, dans des conditions
proches de celles des chantiers.
étroitement les jeunes apprentis,
futurs salariés des entreprises de
bâtiment et les formateurs, afin de
familiariser l’ensemble des acteurs
concernés aux nouvelles exigences
de construction. Cet outil pédagogique est donc le fruit d’un vrai
travail collectif.
Les modules de formation FEEBat
utilisant cette plate-forme, axés
sur la RT 2012 et la perméabilité
à l’air, sont au nombre de deux.
Le premier, destiné au personnel d’encadrement, vise à comprendre les interfaces d’un chantier BBC. Le second s’adresse
plutôt aux compagnons pour
leur permettre de s’approprier
les évolutions liées à la mise en
œuvre – le « faire ensemble ».
Rappelons que, jusqu’à fin 2012,
50 % des dépenses engagées au
titre des formations FEEBat sont
prises en charge via le dispositif de
certificats d’économies d’énergie,
l’autre moitié étant imputée sur les
fonds de formation classiques de
l’entreprise. Raison de plus pour
ne pas perdre de temps !
J
Pour en savoir plus 
• IFRB Picardie (Institut de formation
et de recherche du bâtiment),
tél. : 03 22 92 21 88
• Tout savoir sur les formations
FEEBat : www.feebat.org
Les CQP Une offre de formation
pour valoriser les savoir-faire
C
onçus pour valider les acquis
professionnels d’un métier,
les certificats de qualification professionnelle (CQP) sont créés par
les commissions paritaires nationales du bâtiment et des travaux publics pour répondre à
des besoins spécifiques. Ils viennent le plus souvent compléter
l’offre existante dans des secteurs
ou des métiers nouveaux. Dans
un contexte marqué par la réduction constante de l’offre de certification dans le système dépendant
du ministère de l’Éducation nationale et du ministère du Travail, ces
qualifications ont deux mérites :
valoriser le savoir-faire des salariés
58
BâtiMétiers
J
juin 2012
en poste en leur offrant des perspectives d’évolution de carrière –
ce qui peut favoriser la mobilité –,
et attirer de nouveaux entrants
dans des secteurs porteurs. Citons
par exemple deux récentes créations de CQP dans des secteurs en
demande : les plafonds suspendus
et l’isolation thermique par l’extérieur. Pour ces deux activités, la
création d’un CQP a correspondu
à l’émergence d’activités professionnelles nouvelles qui avaient
besoin d’une reconnaissance et
d’une visibilité. Il en va de même
pour le CQP « Installateurs de
pompes à chaleur », pour lequel
une demande de création est en
cours. Mais les CQP ne concernent pas seulement les ouvriers :
la FFB-CMP et la Chambre des
professionnels du bois ont ainsi
demandé et obtenu la création du
CQP « Conducteur de travaux en
menuiserie de bâtiment et d’agencement ». De même pour l’Union
des métalliers, avec un CQP de
« Chargé d’affaires junior en
métallerie ».
Des formations
proches du terrain
C’est, on le voit, avant tout pour
répondre aux besoins des entreprises, relayées par leurs unions
ou syndicats de métier, que les
certifications sont mises en place.
Elles correspondent donc à des
demandes de terrain. Le contenu
d’un CQP et les conditions de son
obtention sont définis par les professionnels qui élaborent les référentiels de compétences, de certification et, le cas échéant, le cahier
des charges de la formation. Les
CQP sont accessibles aux jeunes
en formation initiale, aux salariés,
ainsi qu’aux demandeurs d’emploi à l’issue d’une formation. J
Pour en savoir plus 
La liste des CQP du BTP est
disponible sur www.metiers-btp.fr
E NV I R O NN E M E N T
Station mobile de lavage et de recyclage des eaux
ur un chantier, le lavage
des outils relève souvent du
casse-tête. De plus en plus soucieux de préserver l’environnement, les maîtres d’ouvrage, qu’ils
soient publics ou privés, sont
davantage attentifs à ces questions. « J’en ai pris conscience
lorsque j’étais responsable
d’une entreprise de maçonnerie, raconte Anne-Sophie Lunel.
Un jour sur un chantier, le client
m’a demandé de ne plus laver les
outils sur son terrain pour ne pas
le souiller. Nous sommes allés
dans la rue et là, c’est le représentant de la mairie qui est intervenu. » Anne-Sophie Lunel s’est
alors renseignée pour trouver
un système qui lui permettrait
de nettoyer ses outils sans rejeter
l’eau sur la voie publique, mais
n’a rien trouvé. « Il y avait bien
des gros systèmes de nettoyage
pour les camions toupies ou les
pompes à béton, mais rien pour
le petit outillage. » Forte de ce
constat, elle a décidé, avec l’appui du centre de recherche de
l’école des Mines de Montpellier, de développer une station de
lavage en circuit fermé.
Économie d’eau
Résultat : une station de lavage
mobile, qui permet de récupérer,
filtrer et recycler l’eau de lavage
des outils de maçonnerie et de
supprimer totalement le déversement des eaux polluées par des
laitances de ciment sur les sols,
dans les canalisations et dans les
cours d’eau. « Plus besoin non
plus, précise sa conceptrice, de
courir sur un chantier pour trouver un point d’eau, car le système
© N-Ecobac
S
utilise toujours la même eau.
Soit 70 litres dans le réservoir de
la station de lavage pour toute
la durée du chantier, alors que
pour un chantier moyen, il faut
125 litres d’eau par jour pour le
nettoyage des outils. » La machine
sur roue, à l’image d’un compresseur, est dotée d’un réser-
voir, d’un tamis pour recueillir
les boues et les fines particules, et
d’une pompe pour alimenter le
circuit. Elle est aujourd’hui commercialisée, et se décline en deux
autres modèles, « l’un plus petit
et plus mobile pour accéder dans
les étages, l’autre plus grand pour
nettoyer les godets ». J
Recyclage des panneaux photovoltaïques
La filière est prête
C
réée en 2007, l’association
PV Cycle regroupe 90 % du
marché européen du photovoltaïque. Elle a pour objectif d’organiser et de financer la filière
de recyclage des panneaux en
Europe. Cinq ans après sa création, des points de collecte sont
présents sur tout le territoire d’Europe occidentale. 1 400 tonnes de
panneaux photovoltaïques ont
ainsi été collectées en 2011 dans
huit pays(1). Compte tenu des
volumes installés, cela représente
encore peu de produits. Une situation qui n’a rien d’anormal dans
la mesure où les panneaux ont
une durée de vie de 30 à 40 ans,
voire davantage. Des volumes plus
importants sont attendus à partir de 2015 en Europe et de 2025
en France. La filière sera alors
organisée pour collecter 90 % de
déchets et en recycler un mini-
mum de 80 %. Chaque panneau
sortant de l’usine d’un industriel
adhérant à l’association est doté
d’une étiquette d’identification
garantissant son recyclage en fin
de vie. Autre initiative, le Centre
européen de recyclage de l’énergie solaire (Ceres), association à
but non lucratif, est né dans le
courant de l’été 2011. Son ambition : créer un autre programme
volontaire de récupération et de
recyclage des panneaux et rebuts
de production de la filière. Il s’engage à maintenir la gratuité de la
collecte et du recyclage pour l’ensemble de ses membres.
Vers un recyclage
dédié des panneaux
Aujourd’hui, les modules au silicium sont recyclés par les filières
habituelles : verre, aluminium
(cadre métal) et cuivre (câblerie).
Le conglomérat verre/silicium
(inoffensif) est transformé en
fibre de verre. Seul résidu ne pouvant être recyclé, le film polymère
(couche inférieure, support des
cellules) est incinéré. Les industriels le remplacent déjà par des
matériaux facilement recyclables.
Dans un avenir proche, des sites
de traitement dédiés au photovoltaïque seront développés. Ils permettront de séparer efficacement
le silicium du verre afin de recycler les modules directement dans
l’industrie photovoltaïque. D’ores
et déjà, un fabricant a développé
une technologie permettant l’obtention de verre plat et de silicium
réutilisable.
Du côté de la technologie à
« couches minces » – 14 % des
cellules produites en 2010 –, il
existe parfois des inquiétudes sur
le devenir du cadmium dans les
modules de type CdTe(2). L’industriel américain First Solar, premier
producteur mondial de modules
à couches minces, a choisi d’organiser lui-même le réacheminement des modules en fin de vie
vers ses usines, pour en confier le
recyclage à des professionnels de
la purification des métaux. L’objectif est de reformer du cadmium
à partir des modules usagés, puis
de le réutiliser pour la fabrication
de nouveaux modules.
J
(1) Source : Annual Report 2011 PV Cycle.
(2) CdTe : tellurure de cadmium, matériau semi-conducteur utilisé pour de nombreuses applications dont les cellules photovoltaïques à couches minces.
Pour en savoir plus 
GMPV-FFB (Groupement des
métiers du photovaltaïque),
tél. : 01 40 69 52 24,
www.gmpv.ffbatiment.fr
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J
BâtiMétiers
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zoom chantier
Échafaudage hors normes
Installés par
l’entreprise Ulma
pour la restauration
des charpentes et
couvertures, des
ornementations, des
lucarnes, des souches
de cheminées, des œilsde-bœuf et autres, mais
aussi pour la mise en
sécurité (désenfumage,
sortie d’escaliers en
toiture…) de la partie
nord-est du corps central
du château de Versailles,
ces échafaudages
sont à la hauteur de
l’édifice. D’un poids
total de 130 tonnes et
mis en place en trois
mois par une équipe
de trois personnes
(ponctuellement
six), ils ont une triple
fonction : mise hors
d’eau de couvertures,
travail sur les étages et
support de bâche pour
assurer la continuité
d’activité pendant les
travaux. Ici, la difficulté
a principalement porté
sur la mise en place
de deux parapluies
(couvertures provisoires)
dédiés à la mise hors
d’eau. Le premier,
monopente, culmine
à 20 m de hauteur et
couvre une surface
de 330 m2 ; le second,
bipente, a une hauteur
de 27 m pour une
surface de 440 m2.
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1
2
pour le roi-Soleil
1 Le parapluie
monopente est
constitué de 13 fermes
aluminium, espacées
tous les 2,50 m pour
une portée de 11 m ; le
bipente, lui, bénéficie
de 8 fermes aluminium,
espacées tous les 2,50 m
pour une portée de 23 m.
Les deux ouvrages sont
recouverts de bâches
à joncs. Pour assurer
la tenue de l’ensemble,
les appuis traversent
les couvertures pour
aller chercher les murs
porteurs du château.
2 Les travaux ont été
réalisés en site occupé,
ce qui demande une
organisation spécifique.
Le maître d’ouvrage –
pour qui ce n’est pas une
première – et l’entreprise
se sont organisés pour
que les livraisons de
matériel soient effectuées
les jours de fermeture,
ou avant l’ouverture
des portes.
3
3 L’accès des
compagnons sur le
chantier et la livraison
du matériel s’effectuent
par une tour dotée
d’un escalier et d’un
ascenseur de chantier.
Comme toute la structure,
la tour est arrimée
à la façade. La cage
d’ascenseur dispose de
ses propres ancrages.
4 Sécurité oblige,
des garde-corps
provisoires sont installés
à l’avancement pour
assurer la protection
des monteurs contre
les chutes de hauteur.
Lorsque tout est en
sécurité, les garde-corps
définitifs sont mis en
place.
© ULMA
4
5
5 Le château de
Versailles restant
ouvert pendant les
travaux, une bâche
décorative rappelle la
façade existante. Elle est
mise en œuvre sur
un cadre acier
spécifique. Solidarisé
à la structure de
l’échafaudage en
périphérie, le cadre
permet de tendre la
bâche et d’assurer
son maintien au vent.
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BâtiMétiers
63
© DR
LA PAROLE À
PRDM-FFB un rôle
moteur dans
les évolutions de
la construction
Le temps paraît loin où la tradition réglait le cours de nos
métiers. Désormais, les évolutions réglementaires imposent leur tempo, et il n’est pas
de jour qui n’amène une nouveauté technique. Pour rester maîtres de nos métiers,
nous devons les faire avancer
du même pas et jouer un rôle
moteur. Tel est, à mon sens,
l’enjeu central de la recherche,
qui est de longue date un élément fort et différenciant de
notre organisation, parfaitement intégré sous la forme du
Programme recherche développement métier (PRDMFFB). Chaque année, un montant de l’ordre de 1 million
d’euros, directement financé
par les cotisations des adhérents, est consacré à quelque
quarante projets d’études et
de travaux. Ces derniers sont
issus de nos unions et syndicats
de métiers, en lien direct avec
les problématiques identifiées
par les professionnels au sein
des commissions techniques
et économiques. D’autres sont
menés avec des partenaires,
dans le cadre de grands pro- ger une nouvelle typologie de
grammes de recherche. Cer- projets. La performance thertains s’étendent sur plusieurs mique, l’accessibilité, la sécuannées. Au sein du comité de rité incendie, etc., peuvent de
pilotage du PRDM-FFB, avec moins en moins être aborhuit autres membres issus dées métier par métier. D’une
des unions et syndicats, nous part, en raison de l’incidence
avons la charge de sélection- mutuelle et des interfaces des
ner les projets à soutenir, et différents corps de métier (sur
les calculs de
nous sommes les
consommation
premiers témoins Thierry Dauchelle
en bref
par exemple),
de la dynamique
Thierry Dauchelle est le
d’autre part,
qui s’affirme dans président du directoire
parce que les
l’ensemble des de Coprecs, une société
coopérative intervenant
clients sont en
métiers. Il s’agit dans le domaine du
d’évaluer les nou- génie climatique créée
attente d’une
en 1984 et basée à
réponse gloveaux procédés et Reims (Marne). Membre
bale, voire d’un
techniques dont le du comité de pilotage
du PRDM-FFB (depuis
interlocuteur
flux ne tarit pas, et 1997) et du bureau
unique. Les
de faire la part des de l’UECF-FFB, il est
également vice-présirecherches dans
choses entre les dent trésorier du Costic.
ces domaines
avancées réelles et Il vient d’être élu à la
présidence de la FFB
devront donc
ce qui n’est parfois Champagne-Ardenne.
être menées de
que surenchère
technique. Avant d’engager nos plus en plus en commun.
adhérents à employer tel ou tel Issue des besoins des adhérents,
produit, à appliquer tel ou tel la recherche doit en retour serprocédé, nous devons penser vir leur activité. C’est tout l’enfiabilité, faisabilité, risque de jeu de la diffusion et de la comsinistre ou de malfaçon, for- munication sur ces travaux, qui
mation, etc., en n’oubliant doivent s’ouvrir pour devenir
jamais qu’en dernier ressort, elles aussi plus transversales.
c’est toujours l’entreprise qui Depuis 2011, ce mouvement
sera tenue pour responsable en est amorcé avec les Rencontres
cas de problème. Un deuxième des métiers du bâtiment.
volet consiste, dans le même La deuxième édition s’est
esprit, à accompagner les pro- tenue en janvier dernier et a
fessionnels face aux évolutions permis de présenter une vingréglementaires et normatives, taine de dossiers que chacun
à travers la réalisation ou l’ac- pourra retrouver sur le site
tualisation de guides et d’ou- www.evenementcom.net/ffb/
J
tils pédagogiques. En parallèle presentation_2012.php
de ces sujets qui renvoient sou- (1) Règles de l’art Grenelle environnevent à des préoccupations très ment 2012.
spécialisées, nous voyons émer-
Revue éditée par IT-FFB (Institut technique de la Fédération française du Bâtiment). 9 rue La Pérouse 75784 Paris Cedex 16 - Tél. : 01 40 69 52 58
www.ffbatiment.fr - Association déclarée – Siret 301 652 673 0015 - Code APE 913E –ISSN 1772-3078 - Dépôt légal à parution Directeur de la
publication : Didier Ridoret Directeur de la rédaction : Philippe Tempere Comité de rédaction : Membres de la Fédération française
du bâtiment, de ses fédérations départementales et régionales, de ses unions et syndicats de métiers Journalistes : Isabelle Bize, Jean-Marc Brujaille, Delphine Goater,
Hubert Kernéïs, Stéphanie Lacaze, Stéphane Miget, François Salanne Conception et réalisation Idé Édition : André Haillotte, Pierre Salanne, Nelly Hurlé, Caroline Palma,
Katia Boudet, Céline Binet fabrication : Sphinx/Sib Tirage de ce numéro : 72 000 exemplaires photo de couverture : © V. Leloup Prix du numéro : 26 e TTC Abonnement annuel : 85 e TTC (4 numéros) Service abonnement : SEBTP - Tél. : 01 40 69 53 05 Régie commerciale : IT-FFB - Tél. : 01 40 69 57 68
Annonceurs : Ademe (3e couv.), Atlantic (p. 30), CGI Bâtiment (p. 60), Delta Dore (p. 35), EDF (4e couv.), Fiat (p. 59), Ford (p. 47), Galco (p. 27),
GDF (p. 5), Kiloutou (p. 20), KP1 (p. 12), Ocean (p. 60), Peugeot (p. 19), Pro BTP (2e couv.), Promotelec (p. 24), Sage (p. 27), Schüco (p. 39), Sitex (p. 37),
SMABTP (p. 55),Total Gaz (p. 29),Tout Faire Matériaux (p. 7) .
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