emil spanyi, piano

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emil spanyi, piano
L’AUTRE SCÈNE DE L’OPÉRA
SAISON 2014/2015
RÉSIDENCE
EMIL SPANYI,
PIANO
Jeu 26 & Vendredi 27 mars à 20h30
Trio
Emil Spanyi, piano
Stéphane Kerecki, contrebasse
Daniel Humair, batterie
Sam 28 mars à 20h30
Trio
Emil Spanyi, piano
Christophe Monniot, saxophones
Marc Ducret, guitare
|AMPHIJAZZ|
26, 27 et 28 mars 2015 à 20h30
Emil Spanyi
Pianiste, compositeur, arrangeur, pédagogue, ingénieur du son et sound designer, Emil Spanyi est
né en 1968 à Budapest, en Hongrie. Diplômé du “Bachelor Of Music”, d’un “Master Of Arts” de
l’Académie de Musique Franz Liszt de Budapest (Hongrie), et d’un “Magister Artium” de piano et
arrangement jazz de la Hochschule Für Musik und Darstellende Kunst de Graz (Autriche), il a également reçu le premier prix du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris.
Pianiste de jazz professionnel depuis 1988, Emil Spanyi participe à de nombreuses tournées, à
des émissions de radio et de télévision sur la scène internationale : France, Suisse, Danemark,
Hongrie, Russie, Autriche, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Espagne, Finlande, Suède, Belgique,
Serbie, Croatie, Grande-Bretagne, Sénégal, Nigéria, Gabon, Cameroun, Afrique de Sud, Iran,
Thaïlande, États-Unis... Il joue notamment aux côtés de Philip Catherine, Ray Brown, Ed Thigpen,
Bob Berg, Mark Murphy, Stafford James, Gene Jackson, Don Alias, Clark Terry, Hal Singer,
Daniel Humair, Niels-Henning Oersted Pedersen, François Jeanneau, Nguyen Lê, Rebecca
Lavelle, Archie Shepp, Jacques Schwartz-Bart, Niels Lan Doky, Gino Vannelli, Dave Sanborn,
Al Jarreau, Joss Stone, Randy Brecker.
En tant qu’arrangeur, il travaille depuis 2001 avec le Tivoli Symphony Orchestra (Copenhague),
le Metropol Orchestra (Amsterdam), le SMUK Brass Orchestra (Stockholm), le Copenhagen
Radio Big Band, le Ljubljana Radio Big Band, le Budapest Big Band, le George Robert Big Band
(Genève) et avec des solistes tels que Nancy Wilson, Al Jarreau, Dave Sanborn, Joss Stone,
Sting, Gino Vannelli, Ivan Lins et Dave Stewart.
Comme ingénieur du son, il collabore régulièrement avec l’Apple Audio Development Departement & Digidesign (Avid). Il est d’ailleurs lauréat du “Roland Natural Sound Prize“ pour les
nouvelles technologies de mastering en 2005.
Emil Spanyi est également professeur de piano jazz, de théorie, d’arrangement et de composition au CRR de Paris et à la Haute École de Musique de Lausanne.
Discographie :
1993 : Very Early, Mark Murphy
1994 : Traffic Jam, Akustifu
New Directions, Heinrich von Kalnein Group
1995 : Grooving With M.J., Manfred Josel Trio
1996 : Perfect World, Heinrich von Kalnein Group,
Brushes To Brushes, Manfred Josel Trio featuring Ed Thigpen
1997 : Quintet West, Quintet West,
1998 : PiaNo, Emil Spanyi Trio,
Masken, Smart Export, Smart Export
1999 : 40 Jahre Josel Trio, Manfred und Rudi Josel
2000 : Blues Polymodale, Emil Spanyi
2002 : Prisoner Of Love, Ben Harrison
Le Gecko avec Stafford James, Gene Jackson & Don Alias
Ear Witness, Simon Spang-Hanssen
Princesse fragile, MonioMania
2004 : Trio 2004, Emil Spanyi
2005 : Eternal Sequence, Marjolaine Reymond
2006 : Tribulation, SJOR Quintet
Ozone, Emil Spányi et Christophe Monniot
Quand se taisent les oiseaux, François Jeanneau
2007 : MonioMania 2
2008 :Ear Witness 2
Dream Time , SJOR Quintet
Remember The Sound, George Robert Jazztet
2009 : Vivaldi Universel Saison 5
2010 : This Is C’est La Vie, Ozone
Jeu 26 & Vendredi 27 mars : Emil Spanyi - Stephane Kerecki - Daniel Humair
Le musique de ce trio est presque entièrement improvisée ; les “head-arrangements” à l’ancienne,
combinés avec une sonorité résolument moderne, sont tous des compositions originales. La direction de la musique change chaque soir car elle repose sur la culture et la communication des trois
musiciens. Avec Daniel Humair à la batterie et Emil Spanyi au piano, le dialogue est instantané
et permanent. Stéphane Kerecki à la basse est le moteur de stabilité et l’élement de connectique
entre la batterie et le piano.
Stéphane Kerecki est né à Paris en 1970. Après des études d’économie, il entre au CNSM de Paris
où il étudie la contrebasse avec Jean-François Jenny-Clark, Riccardo Del Fra et Jean Paul Celea. Ses
premiers engagements l’amènent à intégrer le quartet de Steve Potts et à devenir le premier bassiste
du Paris Jazz Big Band. Depuis une dizaine d’année, il s’est produit dans les groupes de Denis Colin,
Guillaume de Chassy, Yaron Herman, Daniel Humair, François Jeanneau, Sheila Jordan, Steve Lehman, Ronnie Lynn Patterson, Michel Portal, Anne Paceo, Thomas Savy, Jacky Terrasson… Depuis
2003, il dirige son propre trio formé avec le saxophoniste Matthieu Donarier et le batteur Thomas
Grimmonprez. Avec ce trio, il enregistre Story Tellers et Focus Danse.
Son troisième opus Houria invite le saxophoniste américain Tony Malaby à se joindre au trio. En
2010, Il poursuit sa collaboration avec le label Zig-Zag territoires en enregistrant Patience avec le pianiste anglais John Taylor. Ce disque reçoit un “Choc de l’année 2011“ du magazine Jazz Magazine /
Jazzman. En 2012, le trio enregistre Sound Architects avec Tony Malaby et le pianiste serbe Bojan Z.
Autodidacte, Daniel Humair acquiert, au sein de formations diverses, le métier indispensable à
l’exercice périlleux de la musique improvisée de groupe. En 1958, il décide de venir tenter sa
chance à Paris et travaille avec des artistes légendaires : Don Byas, Lucky Thompson, Kenny Dorham, Bud Powell, Oscar Petitford, Chet Baker ou Eric Dolphy. En 1959, il entame une longue
collaboration avec Martial Solal, joue avec Pierre Michelot, René Urtreger, Barney Wilen, Michel
Hausser, Stéphane Grappelli, dans le fameux Club Saint-Germain. Dans les années 60, il forme un
trio avec le violoniste Jean-Luc Ponty et l’organiste Eddy Louiss. Ils enregistrent deux disques, réédités récemment. Il accompagne les Swingle Singers pendant deux ans, puis participe à la célèbre
formation de Phil Woods : European Rhythm Machine. Pendant quelques années, Daniel Humair
joue et enregistre avec des musiciens tels que Jim Hall, Lee Konitz, Art Farmer, Joe Henderson, Dexter Gordon, Franco Ambrosetti, Georges Gruntz, Johnny Griffin, Herbie Mann, Hampton Hakwes,
etc., avant de former un trio avec François Jeanneau et Henri Texier. Ce groupe est considéré
comme l’un des catalyseurs du nouveau Jazz français. Tout en continuant sa carrière de free lance,
Daniel Humair forme en coleader avec Joachim Kuhn et Jean-François Jenny-Clark, un trio qui lui
permet de développer pleinement sa conception de la batterie moderne et son activité de compositeur. Il joue aussi en trio avec Michel Portal, Richard Galliano, Jerry Bergonzi ou David Liebman.
Il a enregistré de nombreuses musiques de films ou de télévision en tant que compositeur ou soliste.
Il est aussi l’auteur d’une méthode de batterie publiée aux éditions Leduc.
En 2003, son album Baby Boom, quintet avec Christophe Monniot, Manu Codjia, Matthieu Donarier
et Sébastien Boisseau, reçoit les éloges de la critique. En 2007, il enregistre Tryptic avec Jean-Paul
Celea et François Couturier. En 2008, il retrouve Joachim Kühn et Tony Malaby pour enregistrer Full
Contact et la même année son album Baby Boom II, deux opus à nouveau salués par la critique.
En 2010, il enregistre avec Tony Malaby et Bruno Chevillon Pas de dense et I will follow you avec
Ben Monder et Jérôme Sabbagh, deux disques auréolés de plusieurs récompenses. Avec Sweet &
Sour, Daniel Humair revient plus jeune et plus créatif que jamais, poussé par un trio de musiciens en
pleine explosion. Parallèlement à sa carrière musicale, Daniel Humair poursuit une intense activité
de peintre. De tendance expressionniste abstraite, sa peinture est présentée par plusieurs galeries
internationales et peut être vue dans de nombreuses collections publiques ou privées.
Sam 28 mars : Emil Spanyi - Marc Ducret - Christophe Monniot
Les rares apparitions de ce trio (Berlin, Paris, Budapest) sont des concerts exceptionnels. Sans
section rythmique, les trois musiciens tentent d’effacer toute frontière entre écriture et improvisation,
avec une attention particulière au rythme et les modulations rythmiques les plus inattendues.
Une musique souvent dite “contemporaine”, en tous cas, actuelle et gérée par l’instant.
Marc Ducret est un musicien autodidacte, ce qui n’est tout de même pas si courant en jazz, d’autant
plus quand on décide de commencer sa carrière professionnelle à 17 ans. De plus, non content
d’être un guitariste virtuose, le double inconnu et français de John Scofield et Pat Metheny réunis,
notre adolescent se plaît à taquiner avec une dextérité plus qu’impressionnante, le oud, la basse,
le fretless, et tout ce qui a des cordes. En bref, une météorite. Mais pas du genre étoile filante car
le jeune prodige, timide et réservé, a du mal à se faire connaître. Fin des années 1970-début des
années 1980 (il est né en 1957), il ne donne que quelques concerts ici ou là, sans jamais se livrer
entièrement. Quelques belles amitiés, avec François Chassagnite et Marc Michel par exemple, lui
permettent cependant d’avancer. Puis vient le temps des Big Band qui, de rêves, deviennent réalités.
Reconnu par ses pairs, il acquiert une confiance en lui qui lui permet de mettre plus en avant ses
énormes capacités, qui dès lors, ne tarderont pas à être appréciées à leur juste valeur. Il obtient
le prix Django Reinhardt en 1987, est élu meilleur guitariste Jazz Hot en 1988 et étoile SACEM en
1989. A partir de là, tout s’enchaîne. Finie la virtuosité du be-bop et les phrases montgomeriennes
qui n’en finissent plus, Marc Ducret prend de l’étoffe et développe un jeu tout en main droite,
extrêmement rythmé et capable de dessiner des univers d’une étrange poésie. La Théorie du Pilier,
enregistré en trio en 1987 aux côtés de Michel Bénita et Aaron Scott, est un bijou d’onirisme et
de swing. Dès lors, Ducret ne cesse d’accoucher de merveilles sonores, avec une virtuosité qui
n’empêche jamais la beauté et l’émotion. De plus en plus audacieux, Marc Ducret se lance alors
à corps perdu dans le jazz avant-gardiste, tout en conservant la même richesse des couleurs et
des sensations. Aux côtés de Tim Berne (as, bs) notamment, avec lequel il enregistre de 1991 à
1995 six albums consécutifs, il s’invente un nouveau son, moins propre et plus violent. Autodidacte
éternel, il ne cesse d’apprendre, sans que personne ne puisse savoir jusqu’où il ira… Nicolas Tainturier
Saxophoniste né à Caen, Christophe Monniot est diplômé du CNSMD de Paris. Premier prix de
soliste au Concours de jazz de la Défense, il se fait remarquer au sein du groupe Tous Dehors,
puis avec la création de la Campagnie des Musiques à Ouïr, trio musico-campagnard délirant.
Ses qualités de soliste lui ont valu d’être appelé au sein des groupes de Stéphan Oliva, Daniel
Humair, Patrice Caratini, ou du festif Sacre du Tympan de Fred Pallem. Il participera également
à l’aventure de l’ONJ de 2000 à 2002. En 2001, il crée à Coutances un spectacle solo sur Tino
Rossi, revisité à sa manière. En 2007, il crée Vivaldi Universel, commande du Rhino Jazz Festival,
pour réinterpréter Les Quatre saisons de Vivaldi, à la lumière du changement climatique. Martial
Solal qualifiera cet album de “réussite totale. Tout y est : invention, technique, originalité, folie,
sérieux, paroles, musiques“.
Christophe Monniot et Emil Spanyi créent Ozone en 2006, et proposent une lecture très personnelle, résolument électrique et électronique des standards du jazz (de Duke Ellington à Antonio
Carlos Jobim). Leur premier CD a été salué par l’Académie Charles Cros. Le second, sorti en
2010 a lui aussi été salué par la critique. Christophe Monniot fait également preuve de son talent
dans le domaine de l’écriture musicale, que ce soit pour grande formation comme le JPOA3,
ou pour des formules plus réduites (le trio Ozone ou Moniomania). Avec Station Mir, nouveau
projet, il explore toutes les facettes expressives d’un trio acoustique dont l’instrumentation renvoie
autant à la musique de chambre qu’aux folklores imaginaires. Cette formule a été inauguré à
Grenoble en 2010, avec l’accordéoniste Didier Ithursarry et l’altiste Guillaume Roy.