Élastographie thyroïdienne – Thyroid elastography
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Élastographie thyroïdienne – Thyroid elastography
Cancers de la thyroïde : aspects innovants dossier thématique Élastographie thyroïdienne Thyroid elastography Hervé Monpeyssen, Jean-Michel Correas, Jean Tramalloni, Sylvain Poirée, Olivier Hélénon* »»L’élastographie thyroïdienne s’est développée depuis 2005. Les P o i nt s f o rt s premières études ont utilisé l’élastographie statique (ES), fondée sur le module de Young. Elles ont montré que l’ES peut donner un ratio de rigidité entre les nodules et le tissu avoisinant. Un ratio élevé est en faveur de la malignité. L’ES actuelle utilise des logiciels de quantification et fournit des données plus précises. L’élastographie transitoire (ET) utilise le module de cisaillement et donne la dureté des nodules en kilopascals (kPa). Cette technique, largement éprouvée en pathologie mammaire, doit encore bénéficier d’études au niveau du nodule thyroïdien, en particulier dans le cadre des tumeurs folliculaires. Les données de l’élastographie doivent s’intégrer dans la caractérisation nodulaire classique, et non pas s’y substituer. Elles peuvent ainsi améliorer la valeur prédictive positive de malignité de l’échographie. Cette notion a été retenue par la Société française d’endocrinologie dans ses récentes Recommandations pour la prise en charge du nodule thyroïdien. Mots-clés : Thyroïde – Élastographie – Cancer – Valeur prédictive positive. Keywords: Thyroid – Elastography – Cancer – Predictive value. L * Unité Thyroïde, service de radiologie adulte Pr Hélénon, hôpital Necker, Paris. 202 a prise en charge des nodules thyroïdiens a considérablement évolué grâce aux progrès de l’échographie, qui permettent une caractérisation détaillée du nodule en mode B et en doppler. Pris isolément, les signes de présomption de malignité sont insuffisamment discriminants, mais leur association permet d’établir une valeur prédictive positive (VPP) de malignité avec une spécificité et une sensibilité élevées (1). Par ailleurs, l’échographie guide l’aiguille de cytoponction, et la conjonction des deux techniques offre au clinicien une identification de la nature du nodule dans la très grande majorité des cas. Certaines tumeurs (en particulier folliculaires) restent toutefois d’appréciation difficile. Les progrès de l’imagerie ultrasonore sont considérables, et chaque année voit l’émergence de nouvelles techniques qui nous donnent la possibilité d’affiner notre étude. L’élastographie est l’une d’entre elles. L’idée d’apprécier par imagerie ultrasonore la déformabilité d’un tissu date de plus de 30 ans. En 1983, A. Eisenscher (2) a décrit une technique nommée échosismographie, qui utilisait le mode TM. L’avènement du mode B a permis l’observation de la déformation des tissus (3, 4), mais il fallu attendre 1991 pour que J. Ophir baptise la technique du nom d’élastographie (5). Elle était initialement dédiée au muscle et surtout au sein, les premières études in vivo sur cet organe remontant au milieu des années 1990 (6). En 2005, A. Lyshchik a été le premier à publier une étude consacrée à l’élastographie thyroïdienne (7). Pourquoi vouloir mesurer la dureté d’un tissu ? Avant tout, il faut revenir aux définitions : ✓✓ La dureté est la mesure de la capacité d’un matériau à résister à une contrainte. ✓✓ La rigidité décrit le degré de déformation élastique du matériau sous cette contrainte. ✓✓ L’élasticité est la capacité du matériau à reprendre sa forme initiale à l’arrêt de la contrainte. La découverte d’une structure dure dans un tissu mou a toujours inspiré la suspicion. Avant l’ère de l’échographie, seuls les nodules palpables étaient localisés, et leur rigidité était appréciée en même temps que celle du parenchyme. L’échographie nous permet d’objectiver tous les nodules. L’élastographie, en étudiant le couple déformation-dureté, a pour objectif de passer de la subjectivité de la palpation à l’objectivité de la mesure de la dureté. À quoi est due la dureté du cancer ? La plupart des tumeurs malignes se caractérisent par la qualité de leur stroma anormalement ferme (présence de collagène et de fibroblastes activés) : c’est la transformation desmoplastique. Ce stroma tumoral favorise la prolifération des cellules malignes (et pourrait même l’initier) [8, 9]. En 2005, Lyshchik étudia ex vivo la dureté de la thyroïde et de différentes tumeurs thyroïdiennes. Il trouva une différence très significative entre le cancer (63,3 ± 36,8 kilopascals [kPa] et le tissu sain (10 ± 4,2 kPa) [10]. Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIV - n° 7 - septembre 2010 Élastographie thyroïdienne Nodule dur = cancer ? Les cancers papillaires sont le plus souvent durs à la palpation. Les cancers folliculaires ne se caractérisent généralement pas par leur dureté. Par ailleurs, les kystes à colloïde très épais peuvent donner une impression de dureté, ainsi que certaines tumeurs fibreuses bénignes. Comment évaluer la rigidité d’un tissu ? Il suffit de pouvoir : ✓✓ visualiser sa déformation, ce qui est possible avec l’échographie (et l’IRM) : c’est l’élastographie statique (encore appelée relative, de contrainte ou de strain), qui utilise le module de Young (E) ; ✓✓ mesurer sa capacité à modifier la vitesse d’une onde traversante : c’est l’élastographie transitoire (ou ShearWaves), qui utilise le module de cisaillement (µ). Module de Young E = S/e S : stress = contrainte = F/a e : strain = déformation = δX/X E : élasticité Unité : kilopascal Force F F Surface a δx x Figure 1. Représentation du module de Young. Élastographie statique (ES) La compression d’une colonne tissulaire va entraîner la déformation (ou strain) des diverses zones qui la constituent en fonction de leur dureté. L’intensité de la compression rapportée à l’unité de surface est appelée contrainte (ou stress). L’arrêt de la compression restaure l’état initial (relaxation). Le module de Young (E), ou module rigiditéélasticité tissulaire, traduit la relation existant entre la déformation d’un solide (e) et la contrainte appliquée (S) : E = S/e (figure 1). En échographie, cette compression peut être générée par le transducteur sous l’impulsion de l’opérateur ou par un battement artériel, la carotide primitive pour ce qui concerne la thyroïde (l’impact de la contrainte sur le module de Young étant alors négligeable) [figure 2]. L’appréciation de la déformation peut se faire de plusieurs manières : ✓✓ par encodage couleur ou noir et blanc. Selon la palette d’encodage, on décidera par exemple que le tissu mou est vert et que le tissu dur est bleu (image 1) ; ✓✓ par quantification comparative : deux zones d’intérêt (Region Of Interest, ou ROI) sont dessinées sur l’image de strain, l’une sur le nodule, l’autre sur le tissu sain. Grâce à des algorithmes dédiés, la machine calcule un ratio (image 2) ; ✓✓ par quantification analytique, réalisée en postprocessing, grâce à des logiciels de quantification (image 3). Certains impératifs liés à la technique font que le module de Young n’est pas totalement applicable à l’élastographie relative : ✓✓ évaluation insuffisante de l’importance du positionnement et la taille des ROI ; Compresssion Relaxation Figure 2. Contrainte appliquée par le transducteur sur une colonne tissulaire avec nodule. Image 1. Élastographie statique (ES). Encodage couleur. À gauche, nodule mou (bénin). À droite, nodule dur (cancer papillaire). Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIV - n° 7 - septembre 2010 203 Cancers de la thyroïde : aspects innovants dossier thématique ✓✓ impact de la contrainte lors de la compression manuelle ; ✓✓ subjectivité liée à l’appréciation visuelle dans les techniques utilisant l’encodage couleur ; ✓✓ nature des plans superficiels et dureté du plan postérieur. De ce fait, les variations intra- et interopérateurs restent importantes. Élastographie transitoire (ET) Image 2. Élastographie statique. Encodage noir et blanc. Quantification comparative. Élasticité du nodule supérieure à celle du tissu avoisinant : nodule mou (adénome colloïde). Transducteur Onde de compression ultrasonore, ou bulk wave Ondes d’insonation Nodule Ondes de cisaillement, ou ShearWaves Force de radiation acoustique Figure 3. Représentation de l’élastographie par ondes de cisaillement. E = 2 (1 + v) μ = 3 μ √pμ V= E : module de Young μ : module de cisaillement p : masse volumique (1 000) V : vitesse de l’onde de cisaillement v : coefficient de Poisson (0,5) Figure 4. Calcul du module de Young à partir de la vitesse de l’onde de cisaillement. 204 Trois ondes interviennent : ✓✓ L’onde initiale, ou onde de compression ultra sonore, est générée par la zone médiane de la sonde, de façon rythmique (toutes les 2 secondes), sans intervention de l’opérateur. C’est une onde extrêmement rapide (Bulk wave), qui crée un cône ultrasonore (cône de Mach). ✓✓ En un point de focalisation, cette onde va générer une force de radiation acoustique à l’origine d’ondes perpendiculaires qui vont cheminer tangentiellement sur le plan cutané. Ce sont les ondes de cisaillement ou ShearWaves (figure 3). Ces ondes, moins rapides que l’onde initiale, voient leur vitesse augmenter lorsqu’elles traversent une structure plus dure. Elle ne se propage pas dans le milieu liquide. ✓✓ La troisième onde est le faisceau d’insonation qui permet d’enregistrer cette variation de vitesse et d’en déduire ainsi μ, le module de cisaillement (shear modulus). Le module de Young E équivalant à 3 fois le module de cisaillement, on peut ainsi donner une valeur de la dureté en kPa (figure 4). Les échographes conventionnels ne sont pas à même d’enregistrer des fréquences dans la gamme de valeurs concernées. Trois technologies permettent cet enregistrement : ✓✓ La plateforme Aixplorer®a, qui dispose d’un formateur de faisceau permettant, à partir du signal de radiofréquence, d’extraire plus de 5 000 images par seconde et d’enregistrer ainsi les variations de célérité de l’onde tangentielle (11). La valeur de dureté des structures traversées par l’onde de cisaillement est donnée en temps réel, en kPa (image 4). ✓✓ Le module ARFI®b (Acoustic Radiation Force Impulse) qui enregistre le déplacement tangentiel à proximité de l’onde incidente (12). L’application aux organes superficiels est en cours d’évaluation. ✓✓ Le Fibroscan®c, appareil sans imagerie, permettant de mesurer la fibrose hépatique, non applicable à la thyroïde (13). Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIV - n° 7 - septembre 2010 Élastographie thyroïdienne Élastrographie appliquée à la thyroïde Depuis 2005, de nombreuses études ont été publiées. Il faut noter qu’ elles utilisent en majorité la technique d’ES. Quelques mois après son étude ex vivo, Lyshchik a publié une étude in vivo (7). Ce fut la première d’une série de cinq études réalisées en élastographie statique avec compression manuelle. Toutes sont parvenues aux mêmes conclusions, avec une prévalence élevée des cancers dans les tumeurs jugées dures et une prévalence élevée de tumeurs bénignes dans celles, jugées molles (14). Les sensibilités et spécificités étaient très élevées (97 % et 100 % dans l’étude de Rago et al. (15-17). Les études ultérieures (18, 19) ont utilisé les battements de la carotide comme facteur de contrainte. Là encore, la dureté du nodule est corrélée au caractère malin. Plusieurs équipes ont publié à leur tour des résultats identiques (20, 21). Une étude a été menée en technique de contrainte manuelle avec analyse quantifiée utilisant le logiciel QLAB TM d (22). Les courbes de compression recueillies dans les ROI montrent des différences très nettes selon la nature des nodules (image 5, p. 206). Tous les cancers diagnostiqués en cytologie avec confirmation histologique (3 papillaires, 1 folliculaire, 1 médullaire) présentaient des indices de rigidité et d’élasticité significativement plus élevés que ceux des tumeurs bénignes. En 2009, une première étude réalisée en élastographie ShearWaves a retrouvé cette dureté singulière des cancers papillaires avec mesure objective exprimée en kPa. Image 3. Élastographie statique avec quantification mesurée. Mise en place des deux ROI. Courbe jaune = ROI dans tissu sain. Courbe rouge = ROI dans nodule. État des lieux 2010 À ce jour, tous les constructeurs proposent une élastographie statique sur leur plateforme, dès le milieu de gammeb et d à k. Il s’agit d’un matériel additionnel (soft). Plusieurs d’entre eux proposent une quantification comparative. L’élastographie transitoire est disponible avec la plateforme AixplorerTM a, qui a les capacités des échographes classiques en imagerie conventionnelle. Conditions d’examen L’ET fait partie de l’acte échographique conventionnel. Chaque nodule caractérisé (et repéré sur le schéma dédié) bénéficie de 2 recueils de données élastographiques. L’examen est totalement indolore pour le patient. Une très courte apnée peut lui être demandée. Le temps-opérateur est donc majoré, mais dans des Image 4. Élastographie transitoire (SuperSonic Imagine) : adénome colloïde. Tumeur molle. Rigidité : 13 kPa : ratio : 0,7. Faible dispersion de l’écart type. proportions minimes (quelques minutes.) Une étude différée est bien sûr nettement plus chronophage. Aucune codification additionnelle CCAM n’est prévue à ce jour. Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIV - n° 7 - septembre 2010 205 Cancers de la thyroïde : aspects innovants dossier thématique Les acquis de l’élastographie thyroïdienne sont importants ✓✓ Amélioration de la VPP de malignité donnée par l’étude échographique conventionnelle. L’élastographie doit à ce titre être intégrée en tant qu’élément de la caractérisation échographique du nodule, tel que l’a précisé la SFE dans son récent consensus sur la prise en charge du nodule thyroïdien. En aucun cas, elle ne saurait s’y substituer. ✓✓ Aide dans la caractérisation de certaines structures : - pseudonodules de thyroïdite ; - kystes à contenu épais pouvant en imposer pour un nodule solide hypoéchogène. Image 5. Élastographie statique : exemples d’élastogrammes. Adénome colloïde : courbe de moindre amplitude au niveau du nodule. Thyroïdite focale : les deux courbes sont identiques. Cancer : courbe nodulaire de très faible amplitude : nodule dur, peu déformable. Image 6. Élastographie transitoire : cancer papillaire. Rigidité > 85 kPa. Dispersion importante de l’écart type (tumeur hétérogène). Ratio > 6. Image 7. Élastographie transitoire : cancer papillaire. ROI plus petite = écart type + faible. Image 8. Élastographie statique : ganglion sain et métastase d’un cancer papillaire. 206 Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIV - n° 7 - septembre 2010 Élastographie thyroïdienne L’ES GARDE CERTAINES LIMITES ✓✓ Nécessité de comparaison à un tissu présumé sain, dont on ne connaît pas la rigidité. Le problème se pose en particulier en cas de nodule développé au sein d’une thyropathie auto-immune (9). ✓✓ Comparaison impossible dans certains cas (nodule totolobaire, nodule dans un reliquat de loge). ✓✓ Difficultés pour apprécier l’intensité de l’onde de contrainte. L’ET s’affranchit de ces limites en donnant des valeurs objectives de la dureté tissulaire. Elles sont généralement de l’ordre de 10 à 40 kPa pour le tissu sain et les nodules bénins, et elles dépassent 100 kPa dans les cancers papillaires (image 6). On peut calculer un ratio Image 9a. Métastase d’un cancer papillaire (territoire D2). Écho-doppler couleur. Image 9b. Mode B et élastographie transitoire : dureté proche de 300. de rigidité entre le nodule et le tissu avoisinant. Dans une étude personnelle réalisée sur 167 patients (données non publiées), les valeurs de ratio sont de l’ordre de 1 à 1,2 pour les tumeurs bénignes et dépassent 5 dans les cas de cancers papillaires. Toutefois, certaines données sont encore à préciser : ✓✓ dimensions et positionnement des ROI (image 7) ; ✓✓ clarification du rôle de la viscosité tissulaire. Cas particulier du ganglion En ES, le ganglion normal a un aspect tout à fait caractéristique (23) [image 8]. L’adénopathie métastatique se présente très différemment. En l’absence de tissu comparatif, la mesure du ratio est impossible. En revanche, en ET, les premières constatations montrent bien une dureté particulière au niveau des lésions secondaires. Ces éléments peuvent sans doute orienter l’aiguille de cytoponction (24) [images 9a et 9b]. Dans un avenir proche Les futures études vont devoir confirmer les premières données concernant l’ET et préciser les valeurs seuils de dureté nodulaire. Elles nous permettront peut-être d’individualiser les nodules devant relever de la chirurgie au sein des tumeurs folliculaires où le couple échographiecytoponction manque de pertinence diagnostique. Il en est de même des nodules ponctionnés à plusieurs Image 10. Élastographie transitoire : tumeur folliculaire non colloïde. Pas de différence de rigidité (en kPa). Ratio proche de 1. Noter l’absence de SW dans la zone liquidienne. Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIV - n° 7 - septembre 2010 207 Cancers de la thyroïde : aspects innovants dossier thématique reprises avec des frottis non contributifs (image 10, page précédente). Enfin, la perspective de pouvoir sélectionner les nodules à ponctionner en priorité dans un goitre multinodulaire est très séduisante (25, 26). CONCLUSION L’élastographie est indéniablement une avancée technologique majeure, sans doute la plus importante depuis la mise à disposition du mode doppler couleur (1982). Les caractéristiques anatomiques de la thyroïde (organe superficiel) et la fréquence de la pathologie nodulaire, en font un organe idéal pour l’utilisation de cette technique. L’ES a fait la preuve de sa pertinence diagnostique et est actuellement disponible à grande échelle. L’ET pourrait devenir la technique de référence, lorsque sa diffusion sera suffisante et que les études prospectives auront été menées à bien (comme ce fut le cas pour le sein). Son utilisation conjointe avec d’autres techniques d’imagerie est très prometteuse (3D-4D, produits de contraste ultrasonore). L’élastographie ne doit pas être considérée comme une alternative à l’échographie conventionnelle : elle doit, au contraire, inciter à plus de rigueur dans la caractérisation nodulaire. Elle optimise la VPP de malignité de l’échographie. ■ Références 1. Cooper DS et al. Revised American Thyroid Association management guidelines for patients with thyroid nodules and differentiated thyroid cancer. Thyroid 2009;19(11):1167-214. 2. Eisenscher A et al. Rhythmic echographic palpation. Echosismography. A new technic of differentiating benign and malignant tumors by ultrasonic study of tissue elasticity. J Radiol 1983;64(4):255-61. 3. Dickinson RJ, Hill CR. Measurement of soft tissue motion using correlation between A-scans. Ultrasound Med Biol 1982;8(3):263-71. 4. Krouskop TA, Dougherty DR, Vinson FS. A pulsed Doppler ultrasonic system for making noninvasive measurements of the mechanical properties of soft tissue. J Rehabil Res Dev 1987;24(2):1-8. 5. Ophir J et al. Elastography: a quantitative method for 9. Di Pasquale M, Rothstein JL, Palazzo JP. Pathologic features of Hashimoto’s-associated papillary thyroid carcinomas. Hum Pathol 2001;32(1):24-30. 10. Lyshchik A et al. 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