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Photo: Anne Marcoux GUIDED TOUR VISITE GUIDÉE Photo: Québec Région By | Par Marie Labrecque NEIL BISSOONDATH QUÉBEC Le Québec de 1 NEIL BISSOONDATH’s Québec City TRINIDAD-BORN NEIL BISSOONDATH came to Canada in 1973, spending his first two Canadian decades in Toronto and Montreal. But this excellent novelist (The Innocence of Age, The Unyielding Clamour of the Night) now lives and writes in Quebec City. After falling in love with a lawyer from the city, he was delighted to follow her when she was transferred to her hometown about ten years ago. Bissoondath sings the city’s praises, both for its centuriesold architecture and its natural splendour. “It’s a special city because of the way the light reflects off the river. You often feel as though you never see the same city twice, depending on how the light bounces off the water.” But above all, this English-speaker—whose French is impeccable—feels at home here. “It’s another aspect that drew me in: the people, their openness. I feel accepted.” When he isn’t writing or teaching creative writing at Université Laval (photo 5), Bissoondath likes to stop in at Chez Temporel for “the best coffee in town” or Café Krieghoff (photo 1) for a bite of breakfast in warm surroundings. You might also spot him exploring the small boutiques along avenue Cartier. Everyday shopping needs bring him to rue Saint-Jean (photo 3), where he stocks up on cheese and meats at Épicerie Européenne or baked goods at Le Paingruël, where “they make superb pastries, croissants, and baguettes.” Bissoondath also finds that his cultural appetites are fully sated by local offerings. For one thing, he’s a subscriber to the Orchestre symphonique de Québec, which gives concerts at the Grand Théâtre (photo 4). For picnics and nature hikes, this inveterate walker (who notes that “Quebec is an exceptional city for walking”) loves Plage-Jacques-Cartier Park (photo 2), a long strip of greenery hugging the St. Lawrence. “Although there are always plenty of people, you still feel all alone. It’s a place that’s made for daydreaming.” 62 DESTINATIONS NÉ À TRINIDAD, ayant immigré au Canada en 1973, Neil Bissoondath a vécu longtemps à Toronto, puis à Montréal. Mais c’est à Québec que cet excellent écrivain (L’Innocence de l’âge, Retour à Casaquemada) crée désormais ses romans. Tombé amoureux d’une native de la Vieille Capitale, il a ensuite succombé aux charmes de la ville... et a donc suivi sa femme avocate avec plaisir quand elle a été mutée à Québec, il y a une dizaine d’années. Neil Bissoondath vante la beauté de la cité de Champlain, son architecture ancienne comme sa splendeur naturelle. « C’est une ville spéciale à cause de la lumière qui se dégage du fleuve. On a souvent l’impression de ne jamais voir la même ville, selon la lumière qui se reflète sur l’eau. » Mais, surtout, cet anglophone qui parle un français sans faille s’y sent chez lui. « C’est l’autre aspect qui m’a attiré ici : les gens. Leur ouverture. On se sent accepté. » Entre l’écriture et ses cours de création littéraire à l’Université Laval (photo 5), l’auteur aime bien s’arrêter au café Chez Temporel, où l’on sert «le meilleur café en ville»; ou déjeuner au Café Krieghoff (photo 1), pour «l’ambiance» et le charme de l’avenue Cartier, avec ses petites boutiques. Ses emplettes le conduisent rue Saint-Jean (photo 3): il fait provision de charcuterie et de fromages à L’Épicerie européenne, ou visite la boulangerie Le Paingruël: «Ils font des pâtisseries, des croissants, des baguettes magnifiques.» Pour la nourriture plus... culturelle, Neil Bissoondath s’estime bien servi dans la capitale. Abonné à l’Orchestre symphonique de Québec, il assiste notamment aux concerts présentés au Grand Théâtre (photo 4). Pour les pique-niques ou les promenades sur des sentiers boisés, cet adepte de la marche (« Québec est une ville magnifique pour marcher ») adore le parc de la Plage-JacquesCartier (photo 2), longue bande de verdure sur les rives du Saint-Laurent. « Même s’il y a beaucoup de monde, on a toujours l’impression d’être seuls. C’est un endroit qui permet de rêver. » Photo: Québec Région 3 He experienced something strange there, back when he was writing his latest novel, The Unyielding Clamour of the Night (Cormorant, 2005). In the middle of winter, the writer spent a dozen afternoons on the beach 2 sitting at a picnic table, writing. “I don’t know why, but the novel made me get out of the house. It was only when I was writing there, surrounded by mountains of snow, facing the frozen river, that my character came to life.” A character, incidentally, who lives on a tropical island. The author of The Worlds Within Her has never written a book about his adoptive home. He says he’s unable to write about the place where he lives; he needs some distance. “My novels are always set in a place I’ve already left. I think I need to be able to ponder what I’ve experienced.” And if it ever comes down to living in Quebec City or writing about it, the choice will be an easy one. Photo: L.A. Couturier NEIL BISSOONDATH’S FAVOURITE HAUNTS LE CARNET D’ADRESSES DE NEIL BISSOONDATH Parc de la Plage-Jacques-Cartier 3636 chemin de la Plage-Jacques-Cartier, Sainte-Foy 418 654-4443 Café Krieghoff 1091 avenue Cartier 418 522-3711 Café Chez Temporel 25 rue Couillard 418 694-1813 Épicerie Européenne 560 rue Saint-Jean 418 529-4847 Le Paingruël 375 rue Saint-Jean 418 522-7246 Grand Théâtre de Québec 269 boulevard René-Lévesque Est 418 643-8131 4 Photo: Université Laval Il y a même vécu une curieuse expérience lors de la rédaction de son plus récent roman, La Clameur des ténèbres (Éditions du Boréal, 2006). En plein hiver, l’écrivain a passé une dizaine d’après-midi sur la plage, à écrire sur une table de pique-nique. « Je ne sais pas pourquoi, ce roman m’obligeait à sortir de la mai5 son. C’est seulement quand j’écrivais là, entouré de plusieurs pieds de neige, devant le fleuve gelé, que mon personnage s’exprimait. » Un personnage habitant pourtant une île tropicale... L’auteur de Tous ces mondes en elle n’a jamais consacré de livre à sa ville d’adoption. Il se dit incapable d’écrire sur l’endroit où il vit, comme s’il avait besoin de distance : « Mes romans se déroulent toujours dans un lieu que j’ai déjà quitté. Je crois que j’ai besoin de pouvoir réfléchir sur ce que j’ai vécu. » Mais entre écrire sur Québec ou l’habiter, son choix est facilement fait... DESTINATIONS 63