UN AUTRE SUCCÈS DE FOULE ET DES ALIBIS
Transcription
UN AUTRE SUCCÈS DE FOULE ET DES ALIBIS
UN AUTRE SUCCÈS DE FOULE ET DES ALIBIS (FORTS) POUR UN TOIT Qu’est ce que le directeur du tournoi le plus populaire de l’ensemble de la WTA, encore cette année, a fait le lendemain de la Coupe Rogers ? Après avoir participé la veille à la soirée de remerciement pour les 1 200 bénévoles sans qui rien ne serait possible, Eugène Lapierre s’est levé aux aurores, lundi matin, afin d’effectuer la tournée des émissions radios et télés qui voulaient connaître son bilan. En soirée, c’était déjà le retour au tennis à Granby avec l’ouverture du Challenger Banque Nationale pour de très bonnes raisons. Un, Eugène est le directeur du tournoi malgré son horaire surchargé, et deux, il est natif de Granby, ce qui ajoute au sentiment d’appartenance. Il était présent lundi pour appuyer Alain Faucher, président de cette 21e présentation, et son équipe, pour faire une autre réussite cette semaine de ce à tournoi mixte doté de 150 000 $ en bourses. RÉTROSPECTIVE DE LA SEMAINE Mais avant Granby, qui a la très bonne idée d’honorer Réjean Genois cette année, place au bilan de la semaine dernière avec 172 406 spectateurs qui ont fait de Montréal un autre succès. « On redoutait l’impact de la présentation du tournoi de Montréal deux semaines plus tôt que d’habitude, en raison des Jeux olympiques. Peut-être que Serena Williams ne se serait pas désistée sans Rio au calendrier ? Le “buzz” n’était pas le même qu’en 2014 alors qu’Eugenie venait de disputer la finale de Wimbledon en plus d’avoir atteint les carrés d’as à Melbourne et Roland-Garros. Toutefois, nous avons frôlé notre record malgré la pluie, avec 175 000 visiteurs en plus de surpasser celui dans les ventes », mentionne Eugène, plein de bonnes nouvelles. Sans la pluie le samedi du Week-end de la famille et si Eugenie avait remporté une autre victoire, une nouvelle marque aurait été établie. Cela dit, aucun tournoi de la WTA n’approche les chiffres montréalais pour un rendezvous d’une semaine. « On continue de se situer largement (70 000 personnes) devant tout le monde », spécifie Eugène, en ajoutant Toronto avec le concept d’alternance quoique Montréal soit bon premier pour les foules. Il n’était pas surpris du soutien reçu par la championne Simona Halep comme si elle avait été chez elle à Bucarest. « Dans le passé, nous avions presque rempli nos gradins avec la communauté roumaine lors d’une Fed Cup, ici. On a donc fait une offensive particulière avec la participation de Simona à laquelle les gens ont très bien répondu », explique-t-il. Dans son analyse des résultats canadiens, Eugène a de bons mots envers les nôtres. « Eugenie était déçue de sa défaite au troisième tour (contre la surprenante Kristina Kucova, une qualifiée qui occupe le 121e rang et qui s’est rendue jusqu’en demie), mais elle nous avait auparavant montré du tennis de très haut calibre contre Lucie Safarova et surtout face à Dominika Cibulkova. Aleksandra Wozniak a livré un solide match à Sara Errani comme quoi elle reprend son niveau après les blessures. Gagnante au premier tour, Françoise Abanda a encore affiché ses grandes qualités athlétiques », explique-t-il. Wozniak et Abanda sont toutes les deux à Granby cette semaine. DES EXPLICATIONS SUR LA NÉCESSITÉ D’UN TOIT Un sujet de très grand intérêt dans les entrevues d’Eugène concerne le Stade Uniprix. Et les questions ont été nombreuses sur l’ajout éventuel d’un toit, ce qui ne peut se faire sans des subventions quoique Tennis Canada investit aussi. « Tennis Canada n’est pas Indian Wells, où le proprio a investi 70 millions pour construire un restaurant. Lorsqu’on sort 50 000 $, il est nécessaire de bien calculer afin ne pas priver les jeunes », raconte Eugène, participant actif dans la gestion en tant que viceprésident de Tennis Canada en plus de grand patron de tous les tournois dans la province, y compris celui de Québec. Cela fonctionne lorsqu’on voit les succès de Milos Raonic, Eugenie, Vasek Pospisil et les jeunes qui poussent comme Félix Auger-Aliassime, Denis Shapovalov, Charlotte Robillard-Millette et les autres. Contrairement à d’autres, Eugène ne se sert pas de sa tribune pour mettre de la pression, mais plutôt pour simplement expliquer la situation en faisant un tableau des réalités. * « Montréal doit rivaliser avec Dubaï, Doha, Stuttgart et beaucoup d’autres grandes villes, mais aussi les autres sports pour vendre son produit ». * « Des stades couverts, il n’y en aura pas que dans les Grands Chelems. Des tournois du Circuit Masters 1000 comme à Montréal (chez les hommes) et en deçà de nous auront le leur ». * « Le sport a souvent l’habitude d’attendre d’être confronté avant de changer. Ce serait une bonne affaire de planifier pour que nous conservions notre statut encore longtemps ». Dans les faits, sachez que oui, le maire Denis Coderre est avisé des nécessités. Sachez qu’il y a aussi une étude de faisabilité en cours. « Je ne dis pas que le tennis à Montréal est menacé dans l’immédiat, mais faire réaliser que nous avons de la sérieuse compétition d’autres grandes villes voulant les grands tournois comme les nôtres et qu’il faut voir à s’organiser pour continuer de recevoir les grands noms », d’affirmer Eugène. LA SUITE... De retour à Granby, où un autre tournoi recommence pour Eugène Lapierre. Entre les entrevues, il y a les mains des gens locaux, le cocktail des commanditaires, la présentation à son ami Réjean, l’explication des matchs aux invités avant que ceux-ci prennent place sur le court central et la préparation de l’horaire du lendemain. Tiens, Françoise, Félix, Denis Shapovalov, le nouveau champion junior de Wimbledon, sont tous en action mardi. Bon tennis !